Transport et logistique édition janvier 2011_2
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SPÉCIAL
TRANSPORT
®
SECTEUR
Un retard s’est accumulé. Les carences sont difficiles à pallier, mais les professionnels sont optimistes. ®
TENDANCES
Les différents contrats programme, les grands projets d’infrastructures… sont là pour stimuler le secteur. ®
VISION
Si la formation suit, le Royaume peut devenir une plateforme logistique performante. Supplément à La Vie éco N °
du au janvier
& LOGISTIQUE
LeMaroc,plateform fo rmee lo logi gist stiq ique ue réggion ré onaale ?
NE PE PEUT UT ÊTR ÊTREE VEN VENDU DU SÉP SÉPAR ARÉM ÉMEN ENTT
Réalisé par Jean-Pierre Tagornet
Directeur de la Publication : Fadel Agoumi
SPÉCIAL TRANSPORT LOGISTIQUE
&
Sommaire La plateforme logistique au Maroc se met en place ...
P. L’offre logistique commence à s’étoffer, mais la demande est encore insuffisante...
P. Le Maroc a de quoi devenir une plateforme logistique pour le Maghreb et l’Afrique
BILLET
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Transport du personnel, un créneau qui marche
P.
Futurs logisticiens cherchent formation appropriée
P.
ire que le développement des infrastructures est l’un des piliers de développement d’une nation est une tautologie. Pour ce qui concerne le Maroc, force est d’admettre que beaucoup a été fait en l’espace d’une décennie et que les projets programmés à l’horizon 2015, voire 2030, sont aussi prometteurs qu’ambitieux. Toutefois, en matière de transport et de logistique, si la dynamique est bel et bien enclenchée, une interrogation lancinante revient sens cesse. Avec le retard accumulé, répondre aux exigences urgentes et surmonter le gap, réclame des moyens conséquents. Moyens non seulement financiers, mais également humains. Pourtant, la démographie, la mondialisation, la compétitivité acculent l’Etat et les décideurs à aller de l’avant avec célérité. Le premier l’a bien saisi,notamment par la mise en œuvre du contrat programme logistique. Quant aux seconds, ils saisissent les opportunités avec enthousiasme tout en reconnaissant que l’investissement financier et humain est aussi lourd que fastidieux. D’autant plus qu’au fil des années la technologie va accoucher de nouveaux modes opératoires exigeant des mises à niveau rapides et draconiennes. Selon certains spécialistes,
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les métiers de la logistique réclameraient 60 000 salariés à l’horizon 2015. Paradoxalement, les formations et cursus font défaut.Combler cette carence en un laps de temps aussi court paraît bien illusoire. Par
SALARIÉS À L’HORIZON . PARADOXALEMENT, LES FORMATIONS ET CURSUS FONT DÉFAUT. COMBLER CETTE CARENCE EN UN LAPS DE TEMPS AUSSI COURT PARAÎT BIEN ILLUSOIRE
ailleurs, si la jeunesse souhaitait emprunter cette filière,combien devrait débourser un futur logisticien pour, au bout du compte, engranger quel salaire mensuel? Finalement, ne pose-t-on pas la problématique dans le 2
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bon ordre ? A savoir,ne court-on pas le risque de suivre l’élan forcé en investissant dans le matériel (infrastructures et outils de travail) tout en étant incapable de combler ce fameux «gap»en matière de ressources humaines. Pour user d’une expression française, «ne met-on pas la charrue avant les bœufs ?». Mais l’époque et ses contingences ne sauraient stopper cet élan car la concurrence est bel et bien réelle, tout aussi vraie que le Royaume possède de sérieux atouts en sa faveur dans cette guerre économique qui n’ose pas dire son nom. Déjà en 2006, une étude de la Banque Mondiale classaitle paysà la94e place concernant l’indice de la performance logistique, alors que Bahreïn s’affichait à la 36e place et laTunisie à la 60e. Si, d’une certaine manière, la logistique est un art qui permet la fluidité du mouvement des hommes et des marchandises en toute tranquillité, force est d’admettre que nos sociétés post-modernes attendent beaucoup d’elle. Car, à la base, la logistique provient des univers mathématique et militaire. Il est donc logique et raisonnable qu’elle crée de l’ordre et de l’harmonie dans un monde de plus en plus chaotique et anarchique, où le quantitatif semble l’emporter sur le qualitatif I
SPÉCIAL
TRANSPORT LOGISTIQUE
&
La plateforme logistique Maroc se met en place... Malgré ses atouts, le Maroc a de gros concurrents dans la région ® Le retard structurel est lourd, donc la modernisation nécessaire sera longue, onéreuse et fastidieuse ® Toutefois, l’Etat, à travers différents contrats programme, et les opérateurs privés sont prêts à relever les nombreux défis. ®
l’heure où les temps modernisation du secteur transport de marTransport de voyageurs dernes ont été notamment cachandises et le bon vouloir des sociétés ractérisés par la vitesse, forà recourir aux prestations logistiques. Qui ce est de constater que sous vivra verra !». Interrogé sur l’impact les effets conjugués des avancées techdu nouveau code de la route, notre nologiques, de la mondialisation, de la interlocuteur indique que ce dernier consommation de masse, cette même a accouché dans la douleur. Les previtesse a de plus en plus tendance à se miers résultats sur les sinistres sont métamorphoser en «contraction du encourageants. C’est un effet mécatemps». Le XXIe siècle semble être planique. Il a le mérite d’exister. Il sera cé sous l’égide de l’instantanéité. Ce accompagné par un vaste programme changement que l’on subit indubitade formation pour les professionnels blement s’accompagne de nombreux qui donnera sûrement des fruits. Mais méfaits à l’échelle humaine, dont on 90% du problème est ailleurs à savoir n’a pas encore perçu toute la nocivité, le civisme des usagers et des autorini les multiples périls. Mais peu imtés de contrôle. Mais le secteur a-tporte, nous sommes malgré nous «fils A propos du transport des voya- il des statistiques fiables ? Hélas, non. de notre époque». Mais comme l’être geurs, Mohamed Bouda, directeur gé- Toutefois, Mohamed Bouda souligne humain a aussi été défini tel un «ani- néral de CTM, dresse le bilan suivant: que « pour le transport voyageurs la CTM mal raisonnable», c’est-à-dire doté de «Pour le transport des voyageurs la struc- parcourt 30 millions de km par an, transraison et que cette dernière peut ren- ture est encore archaïque avec une di- porte 3 millions de voyageurs avec un voyer à la notion cartésienne de lo- zaine de sociétés seulement possédant plus parc de 200 autocars.Les données du resgique, il n’est pas étonnant que le ter- de 50 autocars chacune et qui représen- te du marché sont très approximatives.A me «logistique» soit apparu en tant que te 15% du marché. Le reste du marché, titre indicatif, la part de marché de la vocable martial en 1842. Le «Petit Ro- soit 85%, est très atomisé avec des socié- CTM serait environ de 10%». Et de bert» en donne la définition suivante: tés possédant moins de 5 autocars ex- conclure que «tous ces secteurs sont « Art de combiner tous les moyens de trans- ploités dans des conditions dramatiques. transversaux et vitaux pour le dévelop port, de ravitaillement La réforme pour pro- pement du Maroc. C’est le flux de maret de logement des fessionnaliser le sec- chandises et de personnes, quoi de plus troupes». La logisteur prendra plusieurs important pour l’économie d’un pays ? tique est donc iniannées compte tenu Le retard structurel est lourd, ce qui veut tialement liée aux de sa complexité. Elle dire que la modernisation de ces activiunivers des mathéest indispensable, in- tés sera longue,onéreuse et fastidieuse. Il matiques et de la contournable et ur- n’y a pas d’autre choix que d’avancer stratégie. Certes, au gente pour le dévelop- et je reste optimiste». jourd’hui on est loin pement du pays. Le de ces considératransport de marTransport ferroviaire tions spartiates, chandises a déjà sumais il n’en demeu- LA RÉUSSITE DU PROGRAMME bi une première réforre pas moins qu’eldont les résultats LOGISTIQUE EST INTIMEMENT me le reste un «art de sont très mitigés. Sa combiner tous les LIÉ À LA MODERNISATION problématique est moyens de transmoins compliquée que DU TRANSPORT DE port » … et bien celle des voyageurs. d’autres choses enLa réussite du proMARCHANDISES. core. Autre singula gramme logistique est rité de notre époque intimement lié à la qui se dit en modernisation du constante évolution: transport de marplacée sous le règne chandises. Quant à la quantitatif plutôt logistique, elle en est Si les chemins de fer ont constitué que qualitatif, notre encore à ses débuts. Le civilisation actuelle programme logistique une révolution certaine dans le dofacilite davantage le est lancé,il me paraît maine des transports, force est d’adflux de marchan globalement cohérent, mettre que dans de nombreuses dises que d’individes ajustements seront contrées dites «avancées», le rail a été dus. Certes, dès lors que l’on est sur le nécessaires en cours de route comme dans délaissé,surtout pour ce qui est du fret, terrain, transport et logistique dévoi- tous les gros projets structurants.Au-delà au détriment d’autres moyens. Or, en lent un tout autre versant. Constatez de l’aspect purement technique (inves- cette période où tout est pensé en terpar vous-même. tissements…) restera la réussite de la mo- me écologique, le rail apparaît comme
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une alternative appropriée. Le top management de l’ONCF nous le confirme en affirmant que le transport ferroviaire occupe une place de choix dans le marché des transports et joue un rôle primordial dans la dynamisation de l’activité socio-économique du pays. S’agissant du transport des voyageurs, il offre quotidiennement aux usagers du rail plus de 200 trains et enregistre depuis 2002 une progression à deux chiffres. Cette activité continue sur sa lancée en dépassant le cap de 30 millions de clients grâce aux retombées du plan quinquennal précédent et dont le dernier projet a concerné le raccourci SidiYahya-Mechraâ Bel Ksiri, lequel a permis de gagner une heure sur le temps de parcours entre Casablanca et Tanger. Quant à l’activité Fret ONCF, elle a marqué en 2010 une croissance spectaculaire en affichant +30% par rapport à 2009, grâce notamment au trafic généré par les nouvelles dessertes des ports Tanger Med et de Nador. Par conséquent, l’ONCF ne saurait s’arrêter en si bon chemin et précise que SM MohammedVI avait présidé, en février 2010, à Tanger, la cérémonie de signature du nouveau contrat-programme par l’Etat et l’ONCF pour la période 2010-2015. Ce nouveau contrat-programme s’inscrit dans le cadre du programme d’action du gouvernement visant le développement économique et social du pays, notamment par le renforcement et la modernisation des grands réseaux d’infrastructures. Les principaux engagements de l’ONCF, outre le développement du trafic dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité de service, ainsi qu’en matière de responsabilité sociétale et environnementale, portent sur la réalisation d’un important plan de développement pour la période 2010-2015 avec des investissements de 32,8 milliards de dirhams, dont les deux composantes majeures sont le projet deTGV entreTanger et Casablanca pour un coût de 20 milliards de DH et la poursuite de la modernisation du réseau actuel pour une enveloppe de 12,8 milliards de DH. Il s’agit, particulièrement, de la mise à niveau de l’axe Kénitra-Casablanca avec le triplement des voies, la mise à niveau de l’axe Settat-Marrakech, objet de la contribution de 300 millions d’euros accordée dernière-
SPÉCIAL ment par la BAD. Le programme gé- il permettra de réduire considérablement Fonds koweitien pour le développement néral à la poursuite de la modernisa- les temps de parcours : 2h10 au lieu de économique arabe pour 1,1 milliard de dition du réseau ferré actuel comporte 4h45 entre Tanger et Casablanca et 1h20 rhams, un prêt du Fonds d’Abu Dhabi également l’électrification de la ligne au lieu de 3h45 entre Tanger et Rabat. pour le développement pour 770 millions Fès-Oujda, la poursuite de la moder- L’offre de tarification sera compétitive et de dirhams et,enfin, un prêt du Fonds aranisation des gares, la poursuite de la en harmonie avec le pouvoir d’achat des be pour le développement économique et social pour 626 millions réalisation du réseau de plateformes usagers du train. Le de d ir ha ms». logistiques ainsi que l’acquisition et le coût global du projet Et renforcement du parc matériel roulant. s’élève à 20 milliards l’ONCF de préciser : Ceci dit, le fameux projet deTGV avait de dirhams, affectés «Concernant le planning arrêté pour ce prosoulevé (et continue) maintes interro- aux études et au pilo jet, il prévoit l’achèvegations. L’ONCF le considère comme tage du projet, à l’inment des travaux à la son projet phare par excellence et cla- frastructure, aux équime qu’«il s’inscrit dans le cadre de la po- pements ferroviaires et EN TANT QU’ENTREPRISE fin de l’année 2014, litique nationale des g rands chantiers, vi- à l’acquisition du masuivi de la réalisation, AU SERVICE DE sant à placer le citoyen au cœur de la stra- tériel roulant » . Quid durant une année, des tégie du développement durable de notre du financement ? «Il essais et des tests d’hoLA COLLECTIVITÉ, LE pays. Il inaugure ainsi une nouvelle éta- est aujourd’hui bouclé mologation suivant les pe sur la voie de l’essor du système des avec 5,8 milliards de DÉVELOPPEMENT DURABLE standards mondiaux transports et du secteur ferroviaire au Ma- DH provenant du EST UNE PRÉOCCUPATION pour une mise en serviroc». Et d’ajouter : «Ce projet d’enver- Budget général de ce de la ligne en déPRIORITAIRE DE L’ONCF. cembre 2015. Enfin, gure contribuera à répondre à l’augmen- l’Etat et du Fonds tation de la demande du transport ferro- Hassan II pour le dé grâce à la construction viaire des voyageurs sur l’axe Casa-Tan- veloppement éconode cette première ligne ger (+70% entre 2002 et 2009), accom- mique et social, un don de trains à grande vi pagner le développement du nouveau pô- de l’Etat français de tesse, le Maroc est ainle économique deTanger-Tétouan,en rac- 825 millions de dis i l e p rem ier p ay s courcissant les distances entre le nord et le rhams, des prêts frand’Afrique et du monde sud du pays, libérer de la capacité pour çais du Trésor et de arabe à se doter d’un fluidifier le trafic ferroviaire fret sur cet axe banques commerciales de 6,875 milliards système de transport ferroviaire d’un très (effets d’entrainement du port de Tanger- de dirhams, une contribution de l’Agen- haut niveau technologique qui ouvre la Med)».Toujours selon le top manage- ce française de développement pour 2,42 voie à des réalisations futures à grande ment de l’ONCF, «avec plus de 6 mil- milliards de dirhams, un prêt du Fonds portée. L’ONCF intègre ainsi le groupe lions de voyageurs attendus dès la première saoudien pour le développement pour des opérateurs qui offrent quotidiennement année de sa mise en service à fin 2015, 1,585 milliard de dirhams, un autre du dans le monde un service ferroviaire à très
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grande vitesse». De quoi être fier, en effet. Par ailleurs, en tant qu’entreprise au service de la collectivité, le développement durable est une préoccupation prioritaire de l’ONCF, lequel y répond entre autres en s’engageant dans la mise en œuvre d’un système de management environnemental conformément au référentiel ISO 14 001. Si on s’attarde plus particulièrement sur le fret, les hommes du rail affichent un optimisme volontariste. Pour ces derniers, l’activité fret ONCF est une activité stratégique en plein développement. La stratégie de l’ONCF pour ce domaine s’appuie sur les principaux axes suivants : l’extension du réseau et le développement des infrastructures : la réalisation entre 2005 et 2009 de nouvelles liaisons ferroviaires (Tanger Méditerranée et de Taourirt-Nador) permet aujourd’hui à l’ONCF de bénéficier de nouveaux trafics inaccessibles au rail auparavant. Il en est de même pour la réalisation des embranchements particuliers et de la mise à disposition en occupation temporaire des terrains ONCF au profit des unités logistiques et industrielles génératrices d’activités pour le rail. Le développement de stratégies sectorielles visant la naturalisation de certains trafics dont les marchés recèlent un fort potentiel, et ce, à travers l’implémen…/ …
SPÉCIAL
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tation du plan logistique céréalier et du plan logistique hydrocarbures. Le développement de l’offre logistique à travers la mise sur le marché de nouveaux produits, transport combiné rail/route, ports secs et zones d’activités logistiques, offrant des services compétitifs à travers des solutions logistiques intégrées sur mesure et créatrices de valeur ajoutée. Le développement du conventionnement avec les opérateurs économiques en vue d’inscrire le partenariat avec les clients, dans la durée et dans la continuité. En somme, à la vue des performances réalisées par l’ONCF dans la conduite à terme de ses projets dans le cadre de son programme de développement 2005-2009 et conformément à son projet d’Entreprise baptisé Rihane 50, l’ONCF poursuit sa mue à travers la concrétisation de son plan de développement pour la période 2010-2015. Néanmoins, une question peut nous tarauder : les RH (ressources humaines) suivent-elles à tous les niveaux? Le top management de l’Office affirme que «les ressources humaines, première richesse de l’entreprise, sont l’un de ses principaux leviers de performance. Conscient de cette importance, l’ONCF a procédé à la refonte radicale et à la modernisation de son système de gestion RH à travers un mode de classification par fonction et non plus par grade et un système de rémunération plus motivant. La gestion des ressources humaines à l’ONCF a intégré également les nouvelles orientations stratégiques de l’entreprise, notamment celles érigées au projet d’entre prise de l’office (orientation marketing, conduite des projets…).Les équipes se ren forcent et se rajeunissent grâce à une politique de recrutement ciblant divers corps de métiers». De quoi se montrer confiant donc.
Messagerie rapide
Il y a urgence. La marchandise doit arriver à destination dans les délais les plus brefs. Les prestations de la messagerie rapide répondent à ce besoin. Quid de ce secteur au Maroc ? Chez Poste Maroc on nous indique que le marché structuré de la messagerie au Maroc a enregistré en 2010 une croissance de plus de 10% par rapport à 2009, et ce, malgré une année marquée par le contexte de la crise économique mondiale. La reprise de l’activité à son niveau d’évolution habituelle est attendue en 2011. La messagerie rapide
représente un secteur d’activité avec un important potentiel de développement, dans la mesure où les besoins de livraison à flux tendus vers des réseaux de distribution de plus en plus large est grandissant chez les donneurs d’ordre. Aussi, les facteurs environnementaux (cadre juridique, situation macroéconomique…) et le contrat programme logistique 2010-2015, qui influencent le marché de la messagerie au Maroc, conforteront son développement dans les années à venir. A noter que le secteur informel reste dominant dans la structure de l’offre actuelle sur le marché de la messagerie. Même son de cloche chez Fedex, où Abdelhak Ouahibi note que «le secteur de l’express est un marché qui connaît une croissance depuis plusieurs années. Cette croissance en volume et en CA se confirmera dans les deux années qui viennent. On peut l’estimer à environ 10% par an». Quant aux responsables de DHL Express, ils affirment qu’ «en tant qu’acteur majeur sur le marché,tout laisse à croire que le domaine de la messagerie ra pide, particulièrement le transport Express international, a connu une évolution en 2010 en comparaison avec l’année 2009. Si l’on se réfère aux six derniers mois de l’année écoulée, de nombreux secteurs d’activité, qui font appel quotidiennement à des services express «door to door», ont vu leurs niveaux d’échanges à l’international s’accélérer et les carnets de commandes se remplir. Nous le constatons également dans les derniers chiffres de la balance commerciales du Maroc, où la part des ex portations est en nette progression ces derniers mois. La croissance des deux indicateurs combinés import et export a forcément un impact positif sur l’industrie de l’express.Aussi, des secteurs comme le textile, l’automobile, l’aéronautique, l’artisanat et les services, entre autres, ont été des leviers de croissance pour le secteur et spécialement durant le dernier trimestre de l’année 2010 ».Vu qu’il s’agit d’un secteur pointilleux, on est en droit de se demander s’il répond aux standards internationaux. Nos trois opérateurs sont unanimes. Ainsi chez DHL Express, on n’hésite pas à dire que «le Maroc est un des pays du continent les mieux structurés, et la libéralisation du secteur y a beaucoup contribué. Maintenant, le marché marocain a connu depuis une très forte croissance sur le plan de la demande en termes de solutions et de moyens lo gistiques, et forcément beaucoup d’entre preneurs ont été attiré par ce secteur. L’ex périence des trois dernières années est en train de se recentrer sur les opérateurs les mieux organisés, outillés,et qui répondent à des standards internationaux en termes de process et de sécurité.A titre d’exemple, les derniers renforcements sécuritaires pour l’entrée ou transit des marchandises à destination des USA ou les nouvelles mesures de contrôle des marchandises à destination ou en transit dans l’Union Euro péenne (ICS) qui sont entrées en vigueur à partir du 1 er janvier 2011.Toutes ces nouvelles mesures ont un impact direct sur les opérateurs de transport international au Maroc. Et seules les entreprises dis posant de normes standardisées et outils 6
informatiques performants peuvent réagir un pays comme le Maroc désormais tourrapidement à ce type de contraintes ». Le né vers l’international,le premier frein seconcurrent Fedex dit avoir une orga- rait le fait de revivre la même situation de nisation, des systèmes d’information ralentissement économique qui, effectiveet des procédures applicables dans ment, a un impact direct sur l’investistoutes les structures, 14 agences à tra- sement et les volumes transportés à l’invers le Royaume. L’ensemble des règles ternational. Le deuxième frein,c’est l’imet des dispositions internes répondent pact que pourrait avoir le secteur informel aux standards internationaux les plus si l’on n’arrive pas à mettre en place très stricts. Quant à Poste Maroc, elle se rapidement des mesures d’accompagnedémarque en attirant encore notre at- ment pour de nombreux «auto-entrepretention sur le fléau de l’informel. «Le neurs» qui opèrent à titre personnel sur marché de la messagerie se caractérise par ce marché.Le troisième serait le tassement la dominance de l’informel et la multi- de la concurrence sur ce marché,car le tictude de petits acteurs ne disposant que d’un ket d’entrée est de plus en plus élevé et parc de camions limités (1 ou 2).Toute- les coûts d’exploitation sont très importants fois, pour sa part structurée, il existe une sur ce segment » . Si comme on le note poignée d’acteurs proposant des offres de chez Fedex : « Aujourd’hui, nous avons service de même niveau en termes de qua- des offres qui correspondent parfaitement lité, de délais de livraison et de diversité. aux besoins de nos clients à savoir l’expéCeci dit,les acteurs opérant sur ce marché dition de leur courrier (enveloppes), paccherchent à intégrer la chaîne de valeur kage (échantillons légers) ou encore la poslogistique en amont pour pouvoir drai- sibilité d’envoyer des colis de plusieurs diner des flux et rentabiliser les activités de zaines de kg », il n’en demeure pas moins messagerie.Ils propoque le conseil sent de plus en plus de commercial et services à valeur ajoulogistique a tée à leurs clients en son importanamont de la chaîne loce. Ainsi, Pos gistique. L’intégration te Maroc, à des maillons comme le travers sa distockage, la gestion de rection Colis stocks et la préparaMÊME LA MESSAGERIE RAPIDE logistique, tion de commandes est compte trois observée chez les opésegments de ET LE TRANSPORT DE COLIS rateurs les mieux disSOUFFRE DU SECTEUR INFORMEL clients structurés, qui s’intètincts de par la grent parfaitement nature de leurs ET SURTOUT DE PETITS d an s l e c adr e d u Ses diriOPÉRATEURS NON STRUCTURÉS flux. contrat programme de geants nous la logistique 2010indiquent que 2015,» nous indique«le segment C to C - Poste Mat-on. Et les responroc offre un sersables de Poste Mavice de messaroc d’ajouter : «Le marché de la messa gerie complète gerie n’est pas assez nationale (exréglementé.La preuve press) et interen est la persistance du secteur informel nationale (express, rapide et économique) proposant des services de messagerie et de supportée par un réseau de distribution transport à des niveaux de prix incohé- couvrant tout le territoire national et 220 rents. Ce qui oblige les prestataires struc- pays à travers le monde. Ces services sont turés, par souci de massification des flux, offerts aux particuliers à proximité à traà pratiquer des prix trop bas, parfois en vers un réseau de plus de 900 agences en deçà de leurs coûts de revient.Une meilleu- propre. Sur ce segment de marché Poste re maîtrise du secteur informel et la régu- Maroc est en position de leader,qu’il complation des pratiques tarifaires des opéra- te bien évidemment maintenir et consoliteurs de la place seront d’un grand apport der. Le segment B to C : Là aussi, Poste à ce marché.Elles permettront aux acteurs Maroc est l’opérateur de messagerie le de proposer à leurs clients des services de mieux organisé pour servir les entreprises qualité au juste prix». Chez Fedex, Ab- optant pour le mode de la vente à distandelhak Ouahibi constate d’autres freins. ce (vente en réunion et en commerce). A savoir la crise actuelle a malgré tout Nous comptons parmi nos clients les plus réduit les budgets des entreprises qui importants de la place et nous en sommes ont moins utilisé le transport express fiers. Notre avantage concurrentiel, en plus international et le marché économique des services de messagerie offerts et du rémarocain doit encore s’étoffer pour seau étendu, est bien sûr, le service de reprospérer, développer ses échanges in- tour de fonds immédiat offert à nos clients ternationaux et par conséquent le cour- via la filiale bancaire de Poste Maroc,Al rier express. DHL Express rejoint nos Barid Bank.Le segment B to B :il s’agit deux autres interlocuteurs en souli- de gérer les flux de colis et de marchangnant qu’ «avec le nouveau plan du gou- dises entre entreprises soit par le service vernement pour la logistique, nous sommes de collecte et de livraison, en intervilles, des convaincus que le Maroc a posé les bases envois mono colis dans des délais express pour la réussite et le développement du sec- garantis allant de J+1 à J+3 en fonction teur ; encore faut-il que maintenant tous des destinations ; le transport de palettes les acteurs du privé prennent leur destin et des envois groupés ; ou le transport de en main et participent à ce challenge. Pour …/ …
La Vie éco – Vendredi janvier
Publi-rédactionnel
Schenker conforte sa position de leader dans le monde Avec un effectif de plus de 91 000 employés et plus de 2 000 agences à travers le monde, DB Schenker est un acteur majeur du transport de marchandises et de services logistiques intégrés, tous modes confondus, proposés par un interlocuteur unique. Prestataire mondial dans le domaine du fret aérien, maritime, routier, ferroviaire et logistique, DB Schenker confirme encore une fois son leadership à travers le monde. En termes de parts de marché mondiales, le groupe se présente comme numéro 1 en fret routier et ferroviaire en Europe, numéro 2 mondial dans le fret aérien, numéro 3 mondial dans le fret maritime et numéro 6 mondial dans la logistique. Sur l’activité fret routier, le groupe dispose ainsi d’un fort réseau d’implantation avec 900 agences à travers 40 pays en Europe, employant par la même occasion près de 42 600 personnes. «Grâce à notre système de groupage intégrant également un propre réseau de messagerie nationale en Europe, DB Schenker offre la possibilité de maitriser un transport de bout en bout (enlèvement, transport international, livraison et douane import & export), le tout grâce à un système de tracking qui permet au client d’être informé sur la situation de l’envoi», précise Eric Thizy, Directeur de Schenker Maroc, filiale du groupe DB Schenker. Sur la partie OVERSEAS, le groupe dispose de plus de 2 000 agences à travers le monde et offre une expertise complète door/door. «De plus, grâce à notre politique de centralisation des achats avec les meilleures compagnies, nous faisons bénéficier nos clients de taux de fret négociés avec les plus grands armateurs et compagnies aériennes mais aussi d’une flexibilité de plannings et de prix compétitifs», précise Eric Thizy. Concernant le fret aérien, le groupe propose notamment trois types de services dans tout son réseau. Que ce soit en first, business ou economy, les services à délais définis permettent l’acheminement de marchandises en fonction des attentes et du budget des clients. Le transport maritime représente également une activité importante pour le groupe que ce soit en FCL (conteneur complet) ou en LCL (conteneur de groupage). «Nous proposons également des solutions alternatives en provenance d’Asie avec des solution Air/Sea ou Road/sea qui permettent à nos clients d’optimiser le rapport prix/délais». Approximativement, le groupe traite annuellement un volume de 72,3 millions d’envois en route, près de 1,2 million de tonnes en aérien, 1,5 million de containers en maritime, 378,7 millions de tonnes en transport ferroviaire et près de 4 millions de mètres carrés en surface logistique couverte.
Les solutions métiers (VERTICAL MARKET) représentent également une force de frappe pour le groupe. Pour mieux répondre à la particularité des secteurs d’activité, DB Schenker a développé depuis quelques années des solutions logistiques intégrées et adaptées aux domaines les plus exigeants. Pour exemple, SCHENKER AEROPARTS offre un panel complet de services dédiées à l’industrie aéronautique. D’autres vertical market sont également en place : SCHENKER PROJET (transport exceptionnel), SCHENKER FAIR & EXHIBITION (Foires & Salons), .... Schenker Maroc n’est pas en reste. La filiale marocaine existe depuis 1987 à travers son ancien agent, Medtrans. En 2008, Medtrans International Maroc change de dénomination et devient Schenker Maroc, une filiale à 100% du groupe DB Schenker. La filiale s’est dotée d’un nouveau terminal MEAD de 1 400 m 2, situé à proximité du port de Casablanca, qui permet de renforcer son offre existante et a fortement renforcé ses moyens humains et matériels. «Depuis 3 ans, nous mettons en place l’ensemble des solutions Schenker tant dans les métiers de base (Air, Mer, Route) que dans les marchés spécifiques tels que les foires expositions, l’Aéroparts ou le projet industriel», indique Eric Thizy. S’inscrivant dans le cadre d’une stratégie de développement menée depuis plusieurs années vers les pays du Maghreb, DB Schenker a aussi renforcé ses solutions de transport avec la France et l’Espagne et propose actuellement des rotations hebdomadaires maritime ou Route avec les plates-formes de Paris, Lyon, Strasbourg, Lille, Nantes, Barcelone, Madrid, Alicante et Irun. «A ce jour, nos hubs routiers français et espagnol nous permettent de gérer l’ensemble des enlèvements ou livraisons sur l’Europe grâce à notre réseau interne de transport. Il faut savoir par exemple que des hubs tels que Paris, Lyon ou Barcelone génèrent plus de 200 lignes de groupage hebdommadaire sur l’Europe qui nous permettent de maîtriser des délais rapides de transport sur toute l’Europe avec une solution intégrée 100% Schenker de bout en bout», précise Eric Thizy. Concernant 2011, la filiale a procédé à l’ouverture de son bureau support à Tanger et lance de nouvelles lignes avec BORDEAUX (Groupage ROUTE hebdomadaire) et BREMEN (Groupage MER hebdomadaire).
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marchandises par le moyen de camions dédiés. Ce segment de marché constitue notre principal axe de développement,le CA de Poste Maroc sur ce segment a évolué de 30% en 2010 ». Chez DHL Express, on nous affirme proposer «des solutions de transport express international pour le particulier, l’entreprise et les administrations publiques. Nous trans portons à partir ou à destination du Maroc des enveloppes et colis express de tout genre. Notre service est basé sur des délais d’acheminement que nous appelons dans le jargon de l’express“TransitTime”, c’est le leitmotiv de nos opérations et de la promesse client. Nous proposons donc à notre clientèle l’accès à plus de 220 pays à travers le monde, un délai de livraison porte à porte compétitif, un suivi personnalisé online ou à travers notre service client, et un prix attractif. Aujourd’hui nous sommes le seul opérateur de transport Ex press international au Maroc qui dispose de son propre avion cargo, un Boeing 757 DHL qui offre une capacité quotidienne de 22 tonnes à l’import et l’export à partir de Casablanca. Grâce à cet ap pareil, nous relions quotidiennement le Royaume au réseau international de DHL». Donc, chacun a ses arguments qui jouent en sa faveur. Il ne reste plus au client qu’à opter pour la formule adéquate, en comparant toutefois les tarifs. Or les prestations de la messagerie rapide passent pour être souvent onéreuses. Donc quels sont les avantages à recourir à DHL Express, Fedex ou Poste Maroc ? Le premier opérateur est direct : «Pour répondre à cette question je préfère me référer aux commentaires de nos clients qui utilisent les services DHL Express au quotidien, et je citerai ceux qui reviennent le plus souvent comme nos capacités opérationnelles et délais de transit, une très large couverture internationale, la disponibilité et la réactivité de notre ser vice client,les process de traitement des expéditions et conformité des normes de sécurité, notre capacité quotidienne de chargement à bord de notre avion à l’import ou à l’export, la présence sur le territoire et l’expertise de nos agents, et enfin des solutions qui s’adaptent à tout type d’utilisateur ou d’industrie». Le deuxième, par la voix de Abdelhak Ouahibi, indique qu’«avoir recours à un opérateur tel que Fedex présent dans plus de 200 pays et reconnu pour son professionnalisme depuis près de 40 ans est un atout considérable. Les normes mises en place,le système commun de communication mondiale, la formation et l’en gagement des équipes Fedex assurent à nos clients une qualité de service de très haut niveau». Quant au dernier, la confiance est aussi de mise : “Poste Maroc, via ses ressources expertes dans le domaine, offre à ses clients des services de qualité adaptés à leurs besoins les plus particuliers. Cette offre de service est supportée par des équipes commerciales proactives, un service après-vente réactif et efficace, la garantie des délais,“satisfait ou remboursé”, un service de suivi des envois en ligne via le site web de Poste Maroc, un réseau de distribution large et capillaire couvrant tout le territoire national, un ré-
seau d’agences,le plus étendu, à travers plus de 900 agences en propre, et des moyens logistiques et des équipements étof fés répondant aux normes internationales». Et de conclure : « Nos clients affichent des niveaux de satisfaction de 90% pour les particuliers et de 92% pour les entre prises en 2010. Leur satisfaction est la plus grande preuve des avantages que nous leur offrons au quotidien». Fret aérien
Pour ce qui concerne le fret aérien, si on interroge les responsables de l’activité «Cargo» au sein du groupe Royal Air Maroc, ils affirment que : «Royal Air Maroc participe activement aux échanges commerciaux du Maroc avec le monde,grâce aux performances de son activité Cargo.Aujourd’hui,Royal Air Maroc a une capacité fret potentielle de 150 000 tonnes par an, dont 20 000 en tout Cargo.A noter que la mise en service du nouveau terminal cargo à l’aéro port de Nouaceur, renforcera la capacité de l’offre et permettra le traitement de 100 000 tonnes par an, sur une superficie de 20 000 mètres carrés.Ce nouveau terminal offrira des équipements et des infrastructures alignés sur les meilleurs standards de l’industrie,et un système d’in formation moderne et performant au service des clients du fret aérien». Chacun sait que ce secteur est en crise. Selon Ram Cargo, l’année 2010 a été marquée par une bonne reprise de l’activité fret à l’échelle mondiale, dont n’a pas profité le marché Maroc, subissant 8
avec retard les effets de la crise de 2009. Fort du développement de son offre, RAM Cargo a connu une année intéressante marquée par une croissance du trafic et un retour aux niveaux d’avant-crise. La stabilisation de l’offre, l’extension du réseau de vols mixtes et la consolidation du portefeuille client ont permis de remettre l’activité fret sur la voie du développement, et de gagner des parts de marché significatives. Le recrutement de nouveaux clients par le biais d’une nouvelle offre plus adaptée aux besoins logistiques, le renforcement des fréquences de vols tout Cargo et la mise en service du nouveau terminal et système d’information permettront de maintenir cette tendance favorable. Mais à quels types de clients s’adresse cette activité ? «Parmi les principaux clients de RAM Cargo, figurent les entreprises importatrices et exportatrices de biens et de marchandises, regroupant d’une part diverses activités jouant un rôle important dans le développement économique du Maroc : agro-alimentaire,industriel,artisanat, habillement, pharmaceutique, etc. D’autre part, elle s’adresse aux autres compagnies aériennes et aux professionnels des métiers du transport et de la logistique (principalement les transitaires) qui font appel aux services d’assistance et de traitement du fret dans le cadre de leur offre clients.RAM Cargo fait également du B to C (Business to Client) dans le cadre d’expéditions pour les particuliers», nous indiquent les responsables de ce département lesquels reconnaissent que «globalement, le Car go connaît depuis octobre 2009 une nette progression,les facteurs ayant cependant tendance à freiner cette évolution sont notamment les aléas ponctuels comme ceux connus en avril 2010 avec l’épisode du volcan islandais qui avait fortement perturbé le trafic fret l’année dernière. Les freins peuvent être également d’ordre conjoncturel, avec notamment un paysa ge concurrentiel de plus en plus fort, notamment au niveau des prix, ou encore la régression de l’activité des clients (importateurs et exportateurs)». Ceci dit,le secteur est soumis à une concurrence vo-
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race. Le paysage concurrentiel de RAM Cargo se compose des compagnies aériennes classiques, des intégrateurs et des low-cost, mais aussi de la concurrence des opérateurs du secteur routier. En termes de perspectives de développement, il est prévu pour 2011 le lancement du terminal de Nouaceur, nouvelle plate-forme multimodale dotée d’une capacité fret étendue, d’une structure organisationnelle et d’équipements modernes et performants. Pour accompagner cette modernisation, RAM a investi dans un système d’information performant. Le projet principal en cours est l’implémentation du nouveau système d’information intégré nouvelle génération pour une exploitation automatisée et efficace des données avec des rubriques commerciales adaptées aux nouveaux standards informatiques. Parallèlement, de nouveaux produits sont lancés pour répondre aux besoins logistiques spécifiques de chaque client par la mise en place d’une segmentation par type d’expéditions et une gamme adaptée aux spécificités du marché. L’exercice 2010-2011 pourra être également marqué par le lancement de nouvelles lignes cargo sur l’Afrique et/ou l’Europe. Une stratégie existe donc. Mais, le fret aérien intérieur enregistre t-il un succès ? «Le fret aérien intérieur a en toute logique, un poids moindre que le fret extérieur puisqu’il est le plus confronté à la concurrence du routier. Au niveau du fret aérien,il concerne essentiellement les continuations d’aéro port vers aéroport», nous répondent nos interlocuteurs, lesquels préfèrent se concentrer sur d’autres cibles. Et de citer, comme prestation principale, le traitement et transport du fret ainsi que l’ensemble des prestations associées. Ce service peut s’inscrire dans le cadre d’un produit Général Cargo, décliné par processus et tarifs selon la nature de la marchandise, ou par une offre Cargo Express. En deuxième lieu, RAM Cargo offre également une assistance aux compagnies aériennes étrangères pour tout le traitement du fret au Maroc, notamment au niveau de la manutention. Quant à l’avenir de ce secteur, le département RAM Cargo sait qu’il accompagne les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Etranger dans tous les domaines, de l’agriculture à l’industriel en passant par l’artisanat et le textile. Le commerce extérieur marocain dans sa globalité pourra toujours miser sur un réseau de fret aérien dont la densification constante accompagne son développement. Royal Air Maroc est au service des opérateurs économiques engagés dans le commerce extérieur et contribue à accroître leur compétitivité. Toutefois, à l’instar d’autres modes de transport (peut-être plus que d’autres), l’aérien n’est pas à l’abri d’aléas hasardeux qui peuvent freiner son activité et par conséquent affecter son chiffre d’affaires.
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TRANSPORT LOGISTIQUE
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L’offre logistique commence à s’étoffer, mais la demande est encore insuffisante... Les exportateurs recourent trop faiblement à l’externalisation logistique. ® La maîtrise de la chaîne permet d’être compétitif ® De nombreuses solutions innovantes arrivent sur le marché. ®
ans la continuité du contratprogramme, la mise à niveau des opérateurs des transports est intimement liée à la mise en place d’infrastructures modernes dédiées à la logistique. Des plateformes, dont la plus importante est à Zenata, doivent permettre de canaliser et optimiser les flux. Mais les défis à relever restent de taille aussi bien au niveau de l’offre que la demande.
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Chaîne logistique
Selon Abdelali Berrada, organisateur de Logima (Salon international des métiers du transport et de la logistique), le Maroc est un pays qui œuvre pour l’édification d’un système économique moderne, productif et compétitif. En se fixant comme objectif de consolider sa position dans l’économie mondiale, il était essentiel qu’il améliore son secteur logistique et sa chaîne d’approvisionnement pour être compétitif à l’échelle internationale. En effet, avec les plans sectoriels, le
programme de modernisation du commerce intérieur, les stratégies de développement régionales…, le Maroc connaîtra dans les années à venir un véritable bond en avant dans son développement économique et social. Dans ce cadre, la logistique est étroitement liée à l’accompagnement et l’amélioration de l’efficience de tous ces projets et programmes. La simplification des procédures douanières, la politique des réformes et de libéralisation des différents modes de transport (terrestre, maritime, aérien), les grands chantiers d’infrastructures (portuaires, autoroutières), et aujourd’hui la nouvelle stratégie nationale logistique sont autant de facteurs qui apportent des solutions concrètes au développement du secteur. Ceci dit, et malgré tous ces efforts, la logistique locale reste assez chère ne serait-ce que par rapport aux concurrents immédiats. Si on se réfère à l’étude réalisée conjointement par le ministère de l’équipement et du transport et la Banque Mondiale en 2006, les coûts globaux de la logistique au Maroc représentent environ 20% du PIB, alors qu’ils sont de l’ordre de 10% à 16% dans les pays de l’Union Européenne, et de 15 à 17% au Brésil, au Mexique ou en Chine. Toujours selon Abdelali Berrada, si nous voulons que le Maroc soit une véritable plateforme de production et d’investissement régionale, et préserver la compétitivité globale de nos exportations, nous devons améliorer notre secteur logistique, et cela passe aussi par un partenariat ef-
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Le Maroc a des concurrents sérieux, mais tout est programmé pour se faire une place dans les échanges commerciaux internationaux. I
ficace entre le secteur public et privé. Notre spécialiste affirme aussi que le Maroc a plusieurs atouts, notamment sa proximité géographique avec le marché européen, la qualité de ses infrastructures autoroutières et portuaires, sa bonne intégration dans l’organisation des transports internationaux. Cependant, pour un pays qui entre peu à peu dans la concurrence internationale, le Maroc est confronté à des concurrents puissants, voisins et lointains tels que les pays de l’Eu-
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rope de l’Est, la Turquie, sans parler de la Chine ou du Brésil. Face à ce constat, nous ne pouvons que légitimement nous interroger quant aux freins dont pâtit le secteur. Abdelali Berrada indique que «les obstacles sont nombreux, notamment le manque de coopération entre les différents acteurs du secteur, la fragmentation et l’atomisation du transport routier dont la majorité des opérateurs sont dans l’informel, les coûts du transport et des frais d’approche des …/ …
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opérations d’import et d’export, le faible recours à l’externalisation des opérations logistiques par les entreprises, le manque de compétences managériales et techniques, la faible utilisation des technolo gies de l’information, l’indisponibilité actuelle du foncier public pour la création de zones logistiques, la faiblesse de l’offre des services logistiques au niveau de prestataires spécialisés et de plates-formes pour la massification et l’optimisation des flux de marchandises,l’inexistence de solutions de transport multimodal…». Puisqu’il s’agit d’un secteur qui connaît une croissance exponentielle, la logistique a donc un avenir radieux et devrait intéresser de nombreux jeunes désireux de faire leur entrée sur le marché de l’emploi au sein d’une filière prometteuse, diversifiée et valorisante. Alors, les métiers de la logistique sont-ils bien promus et connus localement ? « A part les entreprises qui ont intégré la logistique dans leur stratégie et leur structure or ganisationnelle comme les grands groupes industriels et la distribution moderne, les métiers de la logistique restent assez méconnus par la majorité des entreprises marocaines. En effet,rares sont les entreprises qui disposent d’une structure logistique identifiée, ou d’outils pour engager une démarche permettant de mesurer et d’améliorer leur performance par l’élimination des gaspillages, la maîtrise des
coûts, la réduction des stocks, le respect des délais, l’amélioration du taux de service, le gain de parts de marché,… Pour y remédier, il y a des efforts à faire au niveau de l’information et de la sensibilisation du tissu industriel et commercial sur les avantages que peut conférer la logistique et son impact sur BEAUCOUP leur compétitivité et leur p er fo rm an ce . C ’e st D’ENTREPRISES, d’ailleurs l’un des objectifs SURTOUT LES PME, de Logima qui cherche, à la fois, à aider les entre- N’ONT PAS ENCORE prises dans l’enrichisseINTÉGRÉ LA ment de leur culture logisDIMENSION tique et à valoriser les métiers de la chaîne du transLOGISTIQUE DANS port et de la logistique», LEUR BUSINESS note Abdelali Berrada. Interrogé sur un salon MODEL tel Logima, son organisateur précise que Logima a été créé en 2005 dans l’objectif d’apporter une contribution active dans le développement de la culture logistique au Maroc. En effet, dans le contexte actuel marqué par des défis et des opportuni-
tés, les entreprises marocaines doivent se préparer aux mutations en cours et aux évolutions futures pour rester dans la course internationale, et ce, en intégrant la donne logistique dans leur stratégie. Logima s’inscrit dans cette dynamique, et sa vocation est précisément de les aider à appréhender et à anticiper cette nouvelle donne pour survivre et croître dans un marché de plus en plus concurrentiel. Aussi, et depuis plus de 6 ans, Logima cherche à s’adapter pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des secteursclients, tout en poursuivant sa vocation première qui est celle de permettre aux entreprises de développer leur performance en leur donnant les clés afin d’optimiser leur chaîne logistique ; org an is er u n m om en t convivial, de partage et d’échange d’informations et d’expériences concrètes ; faire un point régu-
Nous contacter :
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lier sur les évolutions et les tendances de la logistique au niveau national et international ; offrir une véritable vitrine et une vision optimale des produits, services, solutions et savoir-faire des métiers du transport et de la logistique ; fédérer une profession aux composantes diversifiées autour d’une plate-forme annuelle de rencontres, de contacts et d’affaires. Pour toutes ces raisons, Logima n’est pas uniquement un simple salon, c’est un ensemble d’expertises et de solutions qui permet aux dirigeants d’entreprises de disposer des atouts nécessaires pour gagner en compétitivité et en performance aussi bien sur les aspects stratégiques, commerciaux, qu’opérationnels. Il leur permet ainsi d’obtenir l’information recherchée, d’avoir des réponses aux questions d’optimisation des outils et ressources, de trouver des solutions ou des concepts performants, de lier des partenariats, d’agrandir leur réseau de prestataires et de faire, en fait, de leur logistique un centre de profit. La réussite des cinq premières éditions de Logima témoigne de l’intérêt croissant que portent les opérateurs économiques à la logistique, cette nouvelle discipline qui est devenue une variable essentielle dans toutes les stratégies compétitives. Par ailleurs, le secteur de la logistique, longtemps assimilée et cantonnée au
SPÉCIAL transport, commence petit à petit à prendre forme et à acquérir ces dernières années ses titres de noblesse pour devenir progressivement un secteur à part entière et digne d’intérêt. C’est un secteur dynamique et à forte valeur ajoutée dont l’évolution de son poids économique, sa contribution dans le développement territorial et la création d’emplois sont indéniables. Enthousiaste, Abdelali Berrada considère la logistique «comme un secteur d’avenir. Il a, de toute évidence, un rôle important à jouer dans la per formance des entreprises, des secteurs, des territoires et de notre pays. Comment ne pas être optimiste alors que la logistique, cette ambition nouvelle et complémentaire, se positionne aujourd’hui comme le levier fondamental de la vision stratégique audacieuse et volontariste portée par les plus hautes autorités de notre pays». Il est vrai que les chiffres semblent lui donner raison. Malgré l’imprécision des statistiques et dans l’attente de la mise en place de l’observatoire de la compétitivité logistique, le secteur représente tout de même 6% du PIB et 9% de la valeur ajoutée du secteur tertiaire et emploie quelque 110 000 employés, soit 10% de la population active urbaine ! Plateformes et services
Militzer & Münch Maroc SA, fondé en 1986, est aujourd’hui un des acteurs incontournables du transport multimodal : 2 plateformes sous douane sur Casablanca (19 000 m2) et Tanger (2000 m 2), service de groupage route hebdomadaire garanti depuis et vers l’Europe, service maritime et aérien depuis et vers toutes zones via un réseau propre, solutions logistiques sur Casablanca et de dédouanement via la filiale de transit Spedimex Maroc... Le DG de M&M, Olivier Antoniotti, chapeaute quasiment toutes les branches sectorielles de la logistique. Son expertise est donc édifiante. Quid de la santé des secteurs des transports et de la logistique au niveau national? «Depuis quelques années,on assiste à une profonde mutation du secteur des trans ports et de la logistique au travers d’un alignement sur les standards internationaux. Cela se traduit concrètement par un développement des structures (autoroutes, Tanger Med…), par l’émergence de zone logistique et surtout par une valorisation qualitative de l’offre,que ce soit par des prestataires immobiliers mais également des prestataires logistiques.Ce virage nécessaire démontre très clairement les ambitions du pays et permettra une
amélioration très sensible de la mise en des documents à l’export et la géné place d’une supply chain qualitative et ralisation de l’EDI pour l’ensemble performante tant au niveau national, des acteurs dans le cadre d’une comqu’international » . C e m an ag er s e munauté portuaire ou aéroportuaire. montre également enVu que cette filiale de thousiaste quant à la mimultinationale dont la se en place du nouveau maison mère a été foncode de la route en affirdée en 1880 est spéciamant que «c’était à notre lisée dans le transport multimodal, une quessens une nécessité et notamtion basique s’impose : ment dans le cadre du trans port de marchandises. A aérien, voie maritime, notre échelle, ce virage avait réseaux routier et ferroviaire…, quels types de déjà été pris il y a quelques années avec une mise à nimoyens choisir pour veau de notre organisation quels types de besoin ? et surtout celle de nos sous«Le choix d’un type de traitants. Cela passait notransport est une question tamment par la mise en essentielle pour l’ensemble ligne de matériel récent aux de nos clients. En qualité normes internationales,à la de professionnel, nous nous souscription de contrat d’asdevons de renseigner et de surance spécifique à notre LA LOGISTIQUE PÈSE proposer le service le plus profession, à la mise en plaadapté en tenant compte % DU PIB ET ce de tachygraphe sur l’ende plusieurs critères. Bien semble du parc et bien évientendu le coût du transEMPLOIE demment à l’embauche de port est un élément imACTUELLEMENT chauffeur ayant l’expérien portant mais il convient ce de la conduite de poids PERSONNES d’étudier avec le client la lourds.Aujourd’hui, la forspécificité de ces opéraSOIT % DE LA malisation de ce nouveau tions. Le délai, le type de code ainsi que les mesures POPULATION ACTIVE marchandise, la destinad’accompagnement notamtion ou la provenance, la URBAINE. ment dans la formation aux valeur de la marchandise, métiers du transport et de la le risque marchandise, la conduite tirera inévitablequantité,la fréquence, sont ment la profession vers le autant d’éléments qui doihaut. Nous espérons égalevent permettre d’aiguiller ment que l’informel sera réau mieux la décision. A duit au fur et à mesure afin notre niveau, Militzer & de garantir une concurren Münch a fait le choix de ce saine sur le marché». proposer la plus large paPuisse-t-il être entendu ! lette que ce soit en transPour ce qui concerne le port, routier, maritime et type de transport TIR, aérien en association avec Olivier Antoniotti note des services tels que le que la libéralisation du transit et la prestation lotransport a permis un dé gistique», répond notre veloppement du transport DG, lequel reconnaît TIR. Il reste cependant que le pays répond aux beaucoup de travail à efstandards internatiofectuer et particulièrenaux en la matière. Mêment dans l’amélioration de la flui- me s’il reste encore beaucoup de chodité des marchandises. On peut no- se à faire, le transport a considérabletamment citer l’importance de la mi- ment évolué que ce soit à travers la mise en place du statut d’opérateur éco- se à niveau des prestataires mais éganomique (OEA), la dématérialisation lement des infrastructures aéropor-
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tuaires, portuaires et routières. Quant à la concurrence, Olivier Antoniotti précise que l’ouverture du Maroc sur le commerce mondial a considérablement dopé les échanges et donc bien évidemment la concurrence. Sur ce point, il estime qu’une concurrence respectant les mêmes règles et une concurrence saine sont des moteurs de développement. De nombreuses solutions innovantes arrivent sur le marché ce qui oblige à évoluer en permanence. « Nous avons toujours considéré chez Militzer & Münch que nous nous devions d’anticiper ces développements. Nous avons notamment travaillé sur la communication clientèle tel que l’accès au tracking marchandise via notre site internet mais également au dévelop pement de notre système d’information interne. Nous sommes d’ailleurs en plein chantier afin de répondre à la nouvelle réglementation ICS (Import Control System) entrée en vigueur le 1er janvier 2011 pour toute marchandise entrant sur le territoire de l’Union Européenne. Par ailleurs, c’est avec pertinence qu’il estime que le secteur est à l’image du développement du Royaume : «Même si les années 2009 et 2010 ont été en demi-teinte en terme de croissance, nous pensons que le secteur devrait se développer de manière très importante sur les prochaines années.C’est d’ailleurs dans cette optique que le ministère du trans port a signé dernièrement le contrat pro gramme logistique associé aux différents contrats spécifiques - transport de marchandises dangereuses - afin de poser les fondations d’un secteur en pleine mutation. Et dès lors qu’il se projette dans l’avenir, notre spécialiste prédit que le transport international restera un élément très important. Mais il faut également compter sur un développement considérable en matière de logistique et de transport intérieur afin de proposer des solutions performantes à l’ensemble de la supply chain». Et de préciser : «C’est d’ailleurs dans cette optique que Militzer & Münch démarre la construction d’une plate-forme logistique sur Casablanca en janvier 2011 devant nous permettre de proposer,sur une surface de 8 500 m2 , 13 000 palettes de solutions lo gistiques à notre clientèle associé à des solutions de transport sur le Royaume» I
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Le Maroc a de quoi devenir une plateforme logistique pour le Maghreb et l’Afrique Public et privé œuvrent pour rattraper le retard en matière de logistique. ® Le foncier constitue le principal frein au développement des activités logistiques. ® Contrairement aux multinationales, les entreprises nationales ont encore des réticences à intégrer les process. ®
I Quel bilan pouvez-vous faire de l’état
actuel des secteurs de la logistique et des transports ?
teurs formel et informel, amenant ces filières informelles à rejoindre les entreprises structurées, avec les conséquences positives que cela peut avoir sur la sécurité des citoyens !
MohamedTalal : Pour le secteur de la logistique,il est à noter que suite à l'étude de la Banque Mondiale en 2006, il est apparu que les coûts de la logistique I Le pays répond-t-il aux standards inreprésentait 20% du PIB marocain, alors ternationaux ? que pour les pays de l'UE ce taux variait Qu'appelez-vous standards internaentre 10% et 15% du PIB. La même tionaux ? Si vous parlez de logistique il étude classait le Maroc à la 94e place y a lieu de rendre la nôtre plus compépour l'indice de la performance logis- titive pour offrir à nos entreprises une tique derrière des pays comme Bahreïn meilleure compétitivité à l'export, mais (36e), ou encore laTunisie (60e) ! Cet- également à l'import et ce ne serait que te contre-performance vient amputer la par la réduction des délais ! Les entrecompétitivité des entreprises marocaines prises logistique doivent par contre ré! Pour pallier ces déficiences, le minis- pondre à un souci de traçabilité exigées tère de l'équipement et du transport et par les entreprises exportatrices, car imla CGEM ont travaillé ensemble depuis posées par les pays importateurs ! Pour 2007 accompagnés par un cabinet de cela les logisticiens marocains doivent renom, ce qui a donné lieu à l'élabora- investir en systèmes d'informations, et tion d'un «Contrat Programme Logis- là le Maroc n'a pas à rougir car il existique» régissant les grands te aujourd'hui sur la place axes d'orientation qui nous des entreprises de renom amèneront à améliorer internationale mais aussi notre compétitivité logismarocaines utilisant les tique pour la ramener à dernières technologies en 15% du PIB à l'horizon la matière comme le LES LOGISTICIENS WMS et la radiofréquen2015, ainsi que d'autres indicateurs tout aussi im- MAROCAINS DOIVENT ce, par exemple. portants telles que les I Quels sont les freins à émissions de CO2. Ce INVESTIR DANS LA contrat programme a été TECHNOLOGIE DE son véritable élan ? signé par le gouvernement Les freins au véritable élan POINTE ET LES et la CGEM en avril derde la logistique sont en nier, et apporte enfin des premier lieu la problémaSYSTÈMES solutions, entre autres celtique du foncier. Si le D’INFORMATIONS contrat programme est le liée à la problématique du foncier, en logistique. MODERNES POUR SE censé apporter un foncier Actuellement sont en public, il reste cependant METTRE AUX cours de rédaction les difà le mobiliser,ainsi que de férents contrats d'applicaterminer les travaux en STANDARDS tion, en collaboration avec cours entre les différentes INTERNATIONAUX administrations publiques, les parties concernées : MET, CGEM, Fédérala FNT et les autres fédérations et associations, en tions, Administrations publiques ; découlant dudit vue de la dématérialisation contrat programme avec et la simplification des l'échéance à mi-2011 pour process. La catégorisation leur déploiement. Il est à noter que le mise en place par la douane en est un contrat programme logistique inclus «un exemple probant. Ces efforts permetcontrat d'applicationTransport » qui est ac- tront une réduction conséquente des tuellement fin près pour signature, et ce, coûts et surtout la réduction des délais grâce à un travail important entre la di- d'import et d'export. rection du transport du MET et la Fédération Nationale duTransport (FNT) I Selon vous que faudrait-il faire afin accompagné par d'autres associations de pallier ces carences ? professionnelles du secteur. Le nouveau Le chemin reste parsemé d'embûches. code de la route,qui est entré en vigueur Cependant depuis avril 2010, cette voie le 1er octobre dernier, a également per- a le mérite d'exister et nous permettra mis de structurer le secteur en corrigeant d'avancer tout en apportant les correcsensiblement les distorsions entre les sec- tions nécessaires au fur et à mesure de 12
Mohamed Talal PDG de la Voie Express et président de la Commission logistique à la CGEM Les entreprises marocaines ont besoin d’atteindre la taille critique qui leur permet de réaliser des économies d’échelle. Le Maghreb et l'Afrique sont des marchés qui offrent cette possibilité. son déploiement à travers les différents contrats d'application. Ce que nous devrons faire, c'est surtout fédérer tous les acteurs de la chaîne logistique, pour qu'ils apportent leurs expertises au service de l'amélioration de la compétitivité de notre pays qui est entré dans l'ère de la mondialisation par la grande porte. Citons simplement les accords de libre échange, statut avancé avec l'UE…
teurs d'aujourd'hui regardent par-dessus l'épaule du Maroc, en lorgnant des marchés tels quele Maghreb et l'Afrique, des marchés qui donneront aux entreprises marocaines cette économie d'échelle nécessaire pour atteindre la taille critique recherchée. Le Maroc tout entier sera demain une plateforme logistique régionale pour l'Afrique et le Maghreb.La volonté de notre pays dans ce sens est illustré par le Méga projet de I Transport de personnel ou de marTanger Med, et concrétisé par des clients chandises, gestion du parc automobi- tels que Renault qui s'implante à Melle, fret, messagerie rapide, stockage…, loussa et qui compte exporter une male pays possède t-il un fort potentiel ? jeure partie de sa production au MaghLe pays possède bien entendu un fort reb. La logistique viendra donc emboipotentiel. Mais je dirais que les opéra- ter le pas à des secteurs tels que la fi-
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SPÉCIAL nance, le BTP, qui eux sont déjà en Afrique !
pliqué plus haut. Ce partenariat Publicprivé est une condition sine-qua none, si nous voulons réussir cette entrée dans I La clientèle potentielle répond-t-el- la mondialisation, et devenir un pays le favorablement aux offres en la ma- «opérateur logistique» pour l'Afrique, et tière ou se montrent-t-elle hésitante ? rendre notre industrie compétitive ; faLes multinationales se tournent ins- ce à des pays notamment européens plus tinctivement vers les prestations logis- compétitifs que nous aujourd'hui (grâtiques et en font un levier ce à une logistique perde gain de compétitivité, formante) et surtout à la de flexibilité et de réacticrise économique eurovité face à des marchés péenne qui les rend plus fluctuants, et un environagressifs envers des pays nement où le long terme émergents tel que le nôtre, BEAUCOUP se limite à 1 an! Les enoù d'autres pays émerD’ENTREPRISES treprises marocaines sont gents cibles des exportaplus réticentes,mais la du- MAROCAINES N’ONT teurs nationaux. re loi de la concurrence PAS ENCORE I Comment-voyez-vous (nationale et étrangère), les amènera à plus de maîtri- PLEINEMENT INTEGRÉ l'avenir de ces deux secteurs ? Quels sont les crése de leurs coûts, de reLA DIMENSION neaux porteurs ? cherche d'indépendance vis-à-vis des fluctuations LOGISTIQUE DANS Les différents plans sectoriels comme Logistique, des marches, et de réactiLEURS ACTIVITÉS Rawaj, Emergence, Mavité face à des besoins des consommateurs de plus en rocVert, accompagnés deplus infidèles du fait d'une puis 10 ans par d'imporoffre pléthorique ; montants investissements en dialisation oblige ! infrastructures, autoroutes, routes, ponts, ainsi que l'ouverture à la concurrence de I Les autorités de tutelle et les différentes associations travaillent-elles de secteurs clés comme par exemple Marconcert pour améliorer la situation glo- sa Maroc, Somaport,… pour les ports, bale ? voire le ciel avec l'Open Sky, montrent Bien entendu, comme je l'ai déjà ex- indéniablement l'engagement du pays
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naux performants, mais aussi l'arrivée de plus en plus nombreux d'opérateurs étrangers ; la crise mondiale accélérant le pas.
L'écologie est une notion cruciale. Transport et logistique vont-ils intégrer cette valeur dans leur développement ? I
Cette valeur est très largement incluse dans le contrat programme puisque l'objectif de ce dernier, est de réduire de 35% les émissions de CO2 à l'horizon 2015, mais surtout nous parlerons d'empreinte carbone. Cette performance est rendue possible grâce à plusieurs actions, notamment la massification des La concurrence deviendra flux par le biais de plateformes logisde plus en plus rude dans tiques qui permettront de grouper les marchandises et les transporter sur des le secteur et nous avons ensembles routiers type semi-remorques besoin de champions au lieu de petits camions, ce qui réduinationaux. ra considérablement les émissions de CO2 par tonne transportée. Il y a aussi les primes à la casse initiée pour radans sa volonté d'ouverture et de per- jeunir le parc, et par là avoir des véhiformance industrielles. Plusieurs sont cules avec des moteurs de dernière géencore ouverts et d'autres viendront en nération avec injections électroniques fonction notamment de l'évolution de et donc des consommations aux 100 l'économie mondiale. Par conséquent, kms de 30% inférieures. Par ailleurs, le les secteurs de la logistique et du trans- développement des infrastructures rouport au Maroc ne pourront que se tières et autoroutières apporteront des mettre au diapason des exigences des réductions conséquentes de consommarchés et nous verrons dans les années mation, et par conséquent une emà venir, l'émergence d'opérateurs natio- preinte carbone moindre.
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Transport du personnel, un créneau qui marche Externaliser le transport du personnel est profitable financièrement et permet un recentrage sur son cœur de métier ® Les sociétés qui opèrent dans ce secteur ont des charges trop importantes qui freinent leur développement ® Pourtant, les sollicitations ne manquent pas, et pas seulement à Casablanca. ®
orsque l’on circule aux heures de pointe, on croise de plus en plus de minibus dédiés au transport du personnel. Ils paraissent en excellent état et on se dit forcément qu’il s’agit là d’une bonne initiative de la part des entreprises à l’égard de leurs employés, lesquels évitent ainsi les tracas des transports urbains classiques, sans omettre l’aspect pécunier de la chose. Bref, l’entrepreneur comme ses salariés semblent y gagner. C’est sans doute pour cela que cette branche semble se développer de façon exponentielle. Interrogé à ce sujet, Mohamed Zidani, directeur technique de SMTT (Société marocaine de transport touristique), fondée en 1961, reconnaît que le transport du personnel enregistre
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un franc succès au Maroc. D’ailleurs, SMTT a créé sa propre filiale spécialisée en 1983.Toujours selon cette optique, Mohamed Zidani affirme que «les mentalités évoluent et que les filiales de multinationales, tout comme les PMEPMI, recourent de plus en plus à ce ty pe de service, car ça leur permet de se rencontrer sur leur cœur de métier » . Et d’ajouter : « A titre d’exemple,nous avons comme client une société spécialisée dans le secteur électronique pour le compte de laquelle nous transportons quotidiennement 2 500 employés. Inversement,la plus petite mobilise un seul véhicule pour 24 personnes». Globalement, le portefeuille clientèle de SMTT, qui comprend le transport quotidien de 3 200 employés, nécessite 80 véhicules de 24 à 29 places. Quant au mode opératoire, Publi rédactionnel
DACHSER
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la rigueur logistique allemande au Maroc DACHSER ,
puissant opérateur logistique au niveau international est aujourd’hui le seul prestataire logistique au Maroc à offrir un service global et intégré combinant transport et gestion de stock. Son réseau terrestre dessert les plus grandes agglomérations urbaines et des lignes quotidiennes et régulières assurent l’approvisionnement et la distribution en obéissant au plus haut degré d’exigence. En conjuguant les solutions de transport avec les structures d’entreposage et la gestion de supply chain, l’objectif affiché de DACHSER Morocco est de proposer une logistique intelligente et performante. DACHSER, c’estla
connexion à l’un des réseaux logistiques les plus vastes et les plus modernes d’Europe. L’éventail des prestations va des transports standardisés aux prestations logistiques nationales et internationales complexes en passant par le fret maritime et aérien et la logistique contractuelle. DACHSER est présent au Maroc depuis 1984 (anciennement Graveleau Maroc). Poussée par sa volonté d’innover et de faire partie des leaders en matière de qualité, DACHSER se distingue au Maroc, de ses concurrents nationaux et internationaux par : I Plus de 25 ans d’expérience dans le transport et la logistique au Maroc I Plus de 130 collaborateurs de DACHSER Morocco à votre service 2 I Une surface totale d’exploitation de 40 000 m I 2 magasins et aires de dédouanement (M.E.A.D) à Casablanca et à Tanger pour le transport routier international I Une plate-forme logistique à Mohammédia dédiée à la logistique et au transport national I Un bureau de liaison à l’aéroport international Mohammed V I Un bureau de liaison au port de Tanger Med I Agrément IATA I Agrément de transitaire en douanes I Agrément Entrepôt Privé Particulier
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Malgré son développement, le secteur reste alourdi par les démarches administratives notamment en ce qui concerne les obtentions d’autorisations de la mise en circulation de tout nouveau véhicule. I
il varie entre différents misme en nous citant les types de rotation : 1 enprincipaux freins que rencontre cette activité. trée à 8h00 et une sortie à 17h00 avec un seul A savoir l’investissement chauffeur, jusqu’au 3 x conséquent. Par exemple, 8. Si les entreprises sont un véhicule de 24 places c oût e 5 20 000 DH de plus en plus nombreuses à répondre favoTTC, auquel il faut ajouLE TRANSPORT rablement à ce type de ter le leasing sur 5ans. transport, Mohamed Zi- SCOLAIRE CONSTITUE Une période parfois exidani indique que la pringée par certains clients UN EXCELLENT cipale réticence existe pour changer le parc miencore dans le secteur GISEMENT D’AFFAIRES nibus. La cherté des assurances est un autre scolaire. Pourtant, force POUR LES est d’admettre que cerfrein. Curieusement, le taines écoles ne respec- PROFESSIONNELS . bonus n’existe pas ! En tent pas les normes de MAIS BEAUCOUP revanche, l’assureur vous réclame 3 500 DH en cas sécurité basiques en embarquant parfois 40 D’ÉCOLES REFUSENT de dommages corporels gosses dans un minibus et 2 500 DH pour tout POUR L’INSTANT censés en transporter 25 dégât matériel. La clienD’EXTERNALISER tèle se montre aussi de o u 3 0 ! «Les parents d’élèves n’ont pas de poids plus en plus exigeante, ce L’ACTIVITÉ de décision. En revanche, qui occasionne des inle nouveau code de la rouvestissements dans la mite va obliger les écoles à se se à niveau constante mettre à niveau en la mapour satisfaire les soutière : 24 ou 29 places ashaits souvent légitimes de sises avec ceintures de sécette dernière. Pour finir, curité, boîte à pharmacie, Mohamed Zidani évoque extincteur, mouchard… » également les lourdeurs indique Mohamed Zidani.Alors, peut- administratives pour ce qui concerêtre que le déclic aura lieu et qu’une ne les obtentions d’autorisations pour partie du transport scolaire jugera plus la mise en circulation de tout nouveau rentable de déléguer cette prestation véhicule, surtout que ladite autorisation doit être renouvelée chaque anaux sociétés spécialisées. née ! Fort potentiel Si le responsable de SMTT n’hési- Rien à perdre, tout à gagner te pas à confirmer que le marché est en plein et constant essor, qu’il s’agit même d’un secteur à fort potentiel et par conséquent promis à un bel avenir ; il relativise toutefois son opti-
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Pour notre professionnel, il va sans dire que la mise en place du nouveau code de la route est totalement positive. «Le secteur va s’assainir. La prise en compte des risques est évidente. La vi-
SPÉCIAL gilance s’est accrue», note le responsable de SMTT. Néanmoins, ce dernier attire notre attention sur les mesures draconiennes liées à la visite technique. Et de nous citer un exemple édifiant : «Pour un léger bris de glace, on vous obli ge à changer le pare-brise. Le coût est de 3 000 DH. Or, bien souvent, l’usure des pièces, deux fois supérieures à celui des pays européens, est dû à l’état de notre chaussée. Nous sommes d’accord pour adopter des mesures strictes,mais dans ce cas précis, les autorités locales devraient aussi veiller à la maintenance du réseau routier du pays». Si toutes les entreprises sont forcément intéressées par le type de prestations qu’offrent les sociétés de transport du personnel, si cette activité demeure plus rentable que le transport touristique, paradoxalement, le retour sur investissement laisse à désirer.
Mohamed Zidani nous avoue être sollicité plusieurs fois par semaine… pour finalement décliner l’offre ! Dans le même ordre d’idées, il nous indique avoir tenté l’expérience à Rabat puis à Fès, mais en vain. Certes, il reconnaît que toutes les villes du Royaume renferment un potentiel intéressant, même encore pour ce qui concerne la capitale économique. En revanche, le directeur technique de SMTT affirme qu’un parfait développement nécessite «un suivi local. Il est donc impératif d’avoir une infrastructure située dans la zone géographique ; ce qui réclame un lourd investissement. Par exemple,SMTT qui opère seulement à Casablanca, transporte 3 200 salariés quotidiennement et emploie 120 employés
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nal. Il serait donc dommage que des emplois ne soient pas créés dans ce domaine statistiquement promis à un avenir radieux. Afin de pallier ces carences et déficits sectoriels, notre interlocuteur suggère que les différentes associations soient davantage soudées pour mener des actions intelligentes Lobbying de lobbying, que la transparence abPourtant, des sociétés opérant dans solue soit de mise et que l’exonération ce secteur semblent se développer de de certaines taxes (au même titre que manière époustouflante. Mais sont- les opérateurs de location longue duelles toutes transparentes ? Payent-elles rée) apparaissent. De la sorte, les leurs cotisations sociales ? Leur fisca- charges seraient moins conséquentes, lité est-elle sans faille ? Finalement, on l’investissement moins lourd à supa l’impression d’être face à une acti- porter, son retour plus rapide ; ce qui vité sectorielle qui n’est plus capable permettrait l’émergence d’une activide répondre convenablement à la de- té de service apte à accompagner l’esmande, notamment au niveau régio- sor économique de la nation I à plein temps. Nous sommes très sollicités, mais nous refusons souvent les demandes. S’implanter ailleurs est impensable. Si vous tenez compte du foncier, du bâti,du parc véhicules, du personnel, des charges multiples et variées…le retour sur investissement est improbable».
Charges trop lourdes A plus d’un titre, le client y trouve son compte : il externalise une prestation qui réclame des compétences propres. Il ne se soucie plus de la gestion d’un éventuel parc automobile. Il adhère à un cahier des charges stricts. Il se recentre sur son cœur de métier. Quid du coût ? Chez SMTT, on nous indique qu’un véhicule effectuant une rotation ( 1 entrée, 1 sortie) avec un
LA DEMANDE EST DE PLUS EN PLUS CROISSANTE. MAIS LES OPÉRATEURS, À CAUSE DES INVESTISSEMENTS LOURDS NÉCESSAIRES AU DÉVELOPPEMENT DE LEURS INFRASTRUCTURES, SONT PARFOIS OBLIGÉS DE REFUSER DES CLIENTS
chauffeur coûte à l’entreprise entre 600 à 800 DHTTC par jour. Ce tarif est calculé en fonction du kilométrage du circuit parcouru en ajoutant divers frais (carburant, assurance, pneumatique, entretien, visite technique…). Pour ce qui concerne les gros comptes, la tarification est généralement forfaitaire. Bref, si on part sur la base de 24 jours à 600 DH, on atteint la somme de 14 400 DH TTC par mois. Autant dire, un tarif attractif pour une tranquillité optimale. Mais la réalité est toute autre pour la société de transport de personnel. En effet, 15
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Futurs logisticiens cherchent formation appropriée L’Etat doit faciliter la tâche au secteur privé, tant au niveau des procédures que du foncier ® à postes de logisticiens sont à pourvoir d’ici ® En attendant, trouver de vrais professionnels est une gageure. ®
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’aucuns s’accordent à recon-
naître que la logistique est un secteur porteur. Or, à l’heure où la jeunesse cherche à s’orienter vers des formations stimulantes et rémunératrices, qu’en est-il vraiment en la matière ? Puisque la demande est forte, l’offre suit-elle ? A ces questions légitimes, Nordine Tachfin, directeur associé chez Maxifret, nous renseigne sur plusieurs points. «Au jourd’hui nous avons plus de visibilité sur les formations logistiques disponibles même si elles ne sont pas encore très nombreuses, il existe des opérateurs publics et privés, dont l’OFPPT, qui a beaucoup rattrapé son retard dans ce domaine. Il est indispensable de mettre à niveau et de créer des formations pour les opérateurs de base en formation continue pour les opérateurs en emploi ou à la recherche d’un em ploi », note notre spécialiste. Et d’évoquer également les formations Bac+2 (ISTL, IPLT,…) qui sont cependant encore rares et ne couvrent que certaines grandes villes du Royaume alors qu’elles représentent un besoin sur l’ensemble du territoire. Sans oublier les formations de type Master qui sont présentes dans les écoles d’ingénieurs et de commerce (ESITH, ENCG, HEM…). «En revanche, il faut rester prudent sur les initiatives du privé de lancer des programmes 3e cycle spécialisés en lo gistique sans régulation afin d’éviter l’inadéquation avec le marché de l’emploi. En général, toutes ces formations post-bac dans le domaine du transport et de la logistique s’élève à 20 000 ou 30 000 DH l’année, il s’agit le plus souvent de diplômes délocalisés d’universités européennes», souligne NordineTachfin. Et d’ajouter : «Plus de 60 000 postes sont attendus à l’horizon 2015 pour accompagner le développement du secteur. Autant dire que la for mation figure parmi les volets les plus importants du contrat programme, maillon essentiel dans la stratégie logistique. Il y a une véritable difficulté à trouver des opérationnels capables d’assurer le bon déroulement des opérations logistiques et c’est là où la plus grande attention doit être portée.Jusqu’ici, l’offre a surtout ciblé la formation de cadres avec la multiplication de masters, créant ainsi un décalage avec le besoin réel du marché.La logistique n’a pas autant besoin de profils cadres avec une vision globale de la supply chain et qui n’ont pas forcément,de par leur formation, l’acuité opérationnelle.Donc, nombreux sont les lauréats qui se retrouvent sans emploi à la fin de leurs études. Aujourd’hui,le besoin se situe principalement au niveau des opérateurs d’exécution, et des profils du type management intermédiaire intégrant efficacité opérationnelle et très bonne exper-
tise métier.L’initiative d’un plan national tique et pédagogique de formation aux métiers de la logistique leurs savoir-faire et exest en cours de mise en œuvre afin d’évi- périences. Aujourd’hui, ter toute inadéquation de l’offre de forma- des experts étrangers qui tion. On dénombre une vingtaine de pro- ont connu cette trans fils ciblés qu’il faut former d’urgence pour formation dans leurs accompagner le développement du secteur. pays mettent en place Par exemple, chez Maxifret, nous sommes les briques des futurs allés plus loin en créant G-log, un centre modules qu’il va falloir de formation qui regroupe l’ensemble des dispenser dans les anmétiers au sein d’un entrepôt en fédérant nées à venir», explique les personnes formées autour d’une com- Laurent Majerus, lemunauté logistique, facilitant ainsi leurs quel nous indique insertions dans les entreprises à travers un aussi les créneaux les réseau de professionnels». plus porteurs. A savoir ceux qui sont en Recrutement difficile rapport direct avec le Laurent Majerus, directeur général contrat programme et consultant de CCE Logistique, a logistique et le nouaussi un avis pertinent en la matière. veau code de la rouPour cet ancien logisticien reconverti te. L’ensemble des dans la formation rigoureuse, il va sans métiers de la supply dire que les domaines des transports et chain vont se profesde la logistique sont promis à un bel sionnaliser. La mise avenir. Laurent Majerus note qu’il exis- en place de la carte te exclusivement des cursus universi- professionnelle pour taires avec de nombreuses offres de les conducteurs rouMasters plus ou moins sérieuses toutes tiers, le CACES pour aussi spécialisées les unes que les autres. les conducteurs d’enCeci dit, il reconnaît aussi que gins de manutention l’OFPPT commence à s’organiser au- et de TP, les fonctions tour de ces métiers. Il n’y a pas encore liées aux opérations de formation continue sur de bades strates d’opérateurs de se (réception, préparaterrain. On peut noter tion de commande, inl’émergence de nomventaires,…) sont autant breuses formations aux de pistes et de modules métiers de la logistique au à transmettre dans les sein d’écoles privées et de IL Y A UNE VINGTAINE règles de l’art, les réglefacultés, les cycles propomentations internatioDE PROFILS, sés s’adressent principalenales en vigueur et des ESSENTIELLEMENT experts accrédités. Mais ment à des futurs managers.Toutefois, selon Laualors, étudiants ou proDANS rent Majerus, celles-ci resfessionnels, qu’est-ce qui tent beaucoup trop acadé- L’OPÉRATIONNEL, OÙ doit répondre à leurs bemiques et n’intègrent pas IL EST URGENT DE soins spécifiques ? «Le besoin des entreprises reste assez de «pratique» ou de mise en situation. Ce der- COMMENCER TRÈS sur les strates les plus fondamentales de la chaîne lonier note aussi l’apparition RAPIDEMENT À gistique. Le recours à l’oud’un certain nombre de cabinets qui proposent FORMER DES JEUNES til informatique nécessite que les postes d’opérateurs dans leur catalogue des (préparateurs de comformations pour opérateur mandes, caristes, inventologistique sans pour autant ristes, administratifs, gesavoir l’expérience et le sation des approvisionnevoir-faire. Le constat est ments, achats) doivent in fine se profesdonc mitigé. sionnaliser et créer la valeur que la chaîne Beaucoup à faire logistique doit être en mesure d’apporter à «Ces carences peuvent être palliées par l’entreprise », indique le spécialiste qui l’apport de l’expertise terrain. Les forma- reconnaît que privé et public œuvrent tions doivent se faire en alternance. Il va en bonne intelligence. Selon lui,les ins falloir attendre quelques années pour voir tances représentatives mettent tout en enfin les jeunes d’aujourd’hui devenir des œuvre pour réussir le challenge que le quadras avertis dans ce domaine qui pour- Maroc s’est fixé au travers du contrat ront alors transmettre de façon pragma- programme logistique. En effet les mi16
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nistères concernés, la CGEM, l’OFPPT et les institutions ou sociétés privées, marchent de conserve pour développer les modules nécessaires afin de les adapter à la culture et au contexte marocain. La bonne voie Ceci-dit, des questions concrètes méritent d’être posées. En effet, quels types de débouchés pourraient émerger ? Quels sont les emplois directs et indirects annuels? Les prétentions salariales ? Selon Laurent Majerus, «au jourd’hui nous pouvons mettre en avant que la CGEM par le biais de sa commission logistique a entamé une réflexion globale sur l’ensemble de la chaîne logistique et ses acteurs : répertoire des postes, grille de salaire, formation adéquate,… Les chiffres annoncés par le contrat pro gramme sont de l’ordre de 45 000 opérateurs à former à l’horizon 2015 et plus du double pour 2030 comme emplois directs et autour de 30 000 emplois indirects, selon mon estimation». Quant aux qualités requises pour devenir un bon lauréat et par conséquent un bon logisticien, Laurent Majerus cite : pragmatisme, réactivité, anticipation, écoute client, être une force de proposition, sérénité, logique, esprit de synthèse et analytique I
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