Bienvenue dans le monde des Traders sur Futures. La nouvelle édition du livre d’Eric Lefort ne cherche pas ...
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Éric Lefort a commencé à travailler sur la Bourse à la fin de ses études supérieures en 1982. Il s’est engagé dans l’investissement actif à l’arrivée de la bulle Internet de la fin du siècle dernier. Il s’est spécialisé dans l’analyse technique et a participé à l’essor du site UniversBourse.com sur lequel il publie encore analyses et commentaires de marché. Fondateur du groupe de trading et du site Internet MOGALEF, concepteur d’ indicateurs et de systèmes de trading automatisés, formateur de plus de trois cents traders sur Futures et CFD il met aujourd’hui sa conception du trading et les techniques qu’il met en oeuvre à portée de tous.
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Les deux premières éditions de ce livre ont été publiées sous le titre « Spéculez sur les indices boursiers et les contrats Futures »
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Une autre manière
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Plus qu’un long discours, le récit de ma propre expérience vous permettra de comprendre comment vous pouvez perdre pied ; un peu comme un alpiniste qui dévisse sur une paroi raide et réalise qu’il a négligé de s’assurer, mais avec une différence essentielle cependant : c’est vous qui sortez volontairement les pitons d’assurance de la roche. Je trade en réel sur le marché des Futures depuis 4 mois. Mes deux premières semaines furent difficiles : alors que je dominais le marché en virtuel, enchaînant les trades gagnants avec une facilité déconcer¬ tante, j’ai commencé par perdre 6 % de mon capital. Mais aujourd’hui, j’ai corrigé le tir. Je me suis battu. Je sais que je peux gagner. Alors j’ai serré le jeu : j’applique ma méthode, mais je refuse de perdre. Je m’ac¬ croche et j’arrive à renverser la vapeur chaque fois que mes positions semblent mal tourner. Je parviens à revenir gagnant. Je suis fort. Plus fort que le marché. Je suis à plus 38 %. Ce jour, je vais passer les 40 % de gain en quatre mois, bien en dessous de ce que j’espérais, bien en dessous de ce que le trading virtuel me laissait espérer. Je comprends maintenant les affres, la souffrance du trading. Je comprends comment mes compa¬ gnons de forum furent pour la plupart détruits, mis hors course par le marché des Futures. Ils ont douté, ils se sont laissé miner par le marché, perdant confiance dans leurs analyses, incapables de les tenir, incapables de dominer le marché.
TRADER LES FUTURES
Je ne suis pas comme eux : j’ai compris le marché, je connais sa nature fractale, je domine ma méthode, je tiens mes positions. Et je gagne. Je
gagne parce que je suis froid et que rien ne m’atteint. Le marché ouvre bas ce matin. Il revient de loin, mais cette fois la tendance me semble rétablie à la hausse. Mes indicateurs techniques me donnent une bonne configuration de rebond ; pas parfaite, mais correcte. Je me lance et achète à 5 154 dès les premières minutes.
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Les cours montent un peu, atteignant 5 162, puis hésitent. Je souris : veulent-ils me faire douter ? 9 h 15 : les cours dévissent et se dirigent droit vers mon stop-loss (mon ordre de vente destiné à me protéger contre une perte) situé à 5 139, mais je refuse de perdre. Ils peuvent aller jusqu’à 5 128 pour rebondir. Je tiens la position et ne prends pas ma perte. 9 h 20 : les cours enfoncent 5 128 ! Je sors en catastrophe à 5 124. Je viens de perdre 30 points : mauvais début. Très mauvais début. Il faut que j’arrête.
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UNE AUTRE MANIèRE DE PERDRE
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Source : WHS NanoTrader, WH SelfInvest SA 10 h 10 : les cours
rebondi sur 5 1 10 et on cote 5 140. J’enrage : j’aurais dû tenir la position, voire renforcer au lieu de vendre. Je serais maintenant gagnant. Je me calme et j’attends de trouver une configu¬ ration parfaite cette fois. 10 h 50 : cette fois, c’est bon. Le marché part. J’achète à 5 140. Srrr ?nm
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA 11 h 05 : les cours reviennent sur 5 110. Ils ne m’auront pas deux fois : je renforce ma position et achète de nouveau à 5 111. Mon prix de revient moyen est à 5 125. On va vite y revenir. 53
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA 11 h 55 : j’ai eu raison. Le marché est vicieux aujourd’hui, mais on cote 5 128 et je suis positif. Encore un petit effort et je retombe sur mes
pieds.
12 h 05 : les cours retombent. Il ne faut pas que je fasse n’importe quoi : je n’ai pas de stop-loss. Où dois-je le mettre ? J’ai peur de me faire sortir bêtement du marché. Le dernier plus bas est à 5 102,50 et je décide de placer mon stop à 5 098 pour me garder une marge. 12 h 15 : mon stop-loss est touché. J’ai perdu 54 points, qui s’ajoutent aux 30 points précédents, soit une perte totale de 84 points. 6
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840 euros perdus en une seule matinée ! Comment en suis-je arrivé là ? Je n’ai jamais perdu plus de 50 points ; et encore, je suis toujours arrivé à redresser la barre. Mais cette fois, il faut que j’arrête. Ce n’était pas mon jour, mais bon, rien de catastro¬ phique. Je récupérerai cette perte. 14 h 00 : on cote à 5 080. Finalement, j’ai bien eu raison de stopper la perte. Le marché était baissier ce matin. C’est tout de même bizarre, car encore maintenant il me semble qu’il peut se retourner à tout moment. Mais je décide de ne pas acheter. Pas la peine de rajouter encore une perte aujourd’hui. 15 h 15 : le marché repasse
au-dessus de 5 100 ! Cette fois, le marché est « bull » (c’est-à-dire optimiste), et je vais laisser échapper la montée que j’attends depuis ce matin. Ne partez pas sans moi, les gars : j’achète 2 contrats à 5 102 ! Et c’est parti ! —
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Source : WHS Nano Trader, WH Selfînvest SA
Le marché hésite et n’arrive pas à passer 5 110. Restons calmes. Je ne risque que 16 points : si le marché se retourne et passe sous 5 094, je revends. 15 h 30 : les États-Unis ouvrent. Il faut qu’ils partent à la hausse. 15 h 35 : ils baissent et le CAC aussi. La mort dans l’âme, je revends ma position. Je suis exécuté à 5 093, soit une perte supplémentaire de 180 €.
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TRADER LES FUTURES
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Dramatique ! Je me traite de tous les noms : mais pourquoi ai-je insisté alors que le marché baisse ? Je regarde tous mes trades. Si chaque fois j’avais vendu au lieu d’acheter, j’aurais 1 000 € de plus sur mon compte et non pas 1 000 € de moins. KO debout, j’éteins l’ordinateur, bien décidé à arrêter le massacre et je pars faire un tour afin de digérer le désastre. Je voulais arrêter de trader quand j’étais à 30 points de perte, puis quand j’étais à 84. 84 points n’étaient pas dramatiques et 30 points encore moins. Quel imbécile ! 16 h 00 : de retour chez moi, je regarde d’un œil noir l’écran vide de mon ordinateur. Je ne résiste que quelques minutes et le rallume, juste pour voir où en est le marché et avec la ferme intention de ne pas prendre de position. Cette fois, le marché a trouvé son point bas à 5 070. Les indicateurs donnent des divergences haussières (nous verrons ceci plus tard) et les opérateurs profitent de toute tentative de baisse pour se positionner à l’achat. Il faudrait acheter à 5 070, mais je résiste à l’impulsion. Suffit pour aujourd’hui. 16 h 15 : et puis m... ! J’ai déjà remonté plus de 50 points dans une après-midi, alors je serre les dents et j’y vais : achat de 4 contrats à 5 091. Grâce à un rapide calcul, je sais qu’il me suffit de 27 points de hausse et je récupérerai ma perte. On vient de 5 160 ce matin, soit 70 points plus haut. Ce serait bien le diable si l’on ne montait pas d’au moins la moitié d’ici la fin de journée. D’autant que les 5 070 sont un bon support pour rebondir. 56
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Introduction
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Ici commence la partie technique de cet ouvrage. Plutôt que de vous exposer un système de trading au travers d’une multitude d’exemples gagnants destinés à vous persuader que vous avez acheté un livre qui vous amène la fortune à coup sûr, je préfère vous présenter en chapitres séparés des éléments de trading qui vous aideront à monter vos propres systèmes de trading. En effet, je ne peux pas savoir quel type de système sera applicable par chacun d’entre vous. Il n’existe pas de trader iden¬ tique à un autre. Certains préféreront monter un système qui gagne gros quand il fonc¬ tionne, mais perd peu quand il échoue. Ceux-ci accepteront donc de perdre souvent et de gagner rarement, mais beaucoup. D’autres préfé¬ reront chercher leur avantage dans le marché avec un système gagnant le plus souvent possible. Pour ce faire, ils se contenteront de peu de gain, mais avec une grande fréquence. Certains disposeront de peu de capital et ne pourront pas supporter de longues périodes de perte entre chaque gain alors que d’autres, plus fortunés, sauront tenir sans problème durant les temps difficiles. Certains préféreront travailler uniquement les signaux graphiques alors que d’autres comprendront et sauront tirer parti de la dynamique, des
oscillations des marchés et des projections de volatilité. Il vous sera toujours possible d’approfondir vos connaissances tech¬ niques par des approches proposées dans des ouvrages très spécialisés ou en parcourant la richesse des forums boursiers. Dans tous les cas, il vous sera possible de me joindre sur Internet. Je poste sous mon propre nom ou bien sous le pseudonyme Anaphraïs.
TRADER LES FUTURES
Mon adresse e-mail est
[email protected] Vous pouvez également me laisser un message sur le site www.mogalef-trading.com Je passe environ une heure par jour à répondre du mieux que je peux aux questions personnelles, mais pas davantage. Merci, donc, de ne pas me contacter tous les
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Aidez-vous avec les moyennes mobiles
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À chaque instant, une moyenne mobile affiche sur un graphe la moyenne des x derniers cours. Une moyenne mobile simple 20 périodes sur un graphe en journées sera donc chaque jour la moyenne des clôtures des 20 derniers jours. Une moyenne mobile simple 60 périodes sur un graphe en bougies de 30 minutes sera la moyenne des cours des 60 dernières tranches de 30 minutes. J’utilise couramment les moyennes mobiles exponentielles 1 30 périodes (exponentielles : on donne plus de poids dans le calcul de la moyenne aux derniers cours qu’aux cours plus anciens) pour m’aider à cadrer les tendances. Sur le graphe en 60 minutes qui suit, observez la MME150 (moyenne mobile exponentielle 150 périodes), représentée en gras.
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tendance est en cours ; - dans une tendance, la meilleure opportunité d’entrée se situe toujours au moment où la tendance semble en danger, c’est-à-dire quand vous avez l’impression qtie le marché va se retourner. Dans le cas étudié, les meilleurs moments pour acheter se présentent quand les cours se dirigent vers la MME150 ; une
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TRADER LES FUTURES
par extension, la meilleure opportunité de prise de bénéfice se situe quand le marché exagère dans votre sens, quand vous avez l’impression que les cours peuvent monter jusqu’au ciel ou descendre
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en enfer.
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Déterminez les tendances Au chapitre précédent, nous avons détecté sur le graphe en quarts d’heure une ancienne tendance bien délimitée, et nous avons tracé une hypothétique nouvelle tendance haussière restant à confirmer. Une fois ce travail effectué il nous reste à cadrer les éventuelles tendances sur les autres unités de temps. Tout d’abord, il importe de consulter le graphe 4 heures afin de vérifier que nous ne sommes pas en contradiction avec le mouvement large du marché. Sur le graphe qui suit, vous constatez que nous sommes en accord avec la tendance long terme, et que les cours ont théoriquement encore une petite marge de progression avant d’atteindre le haut du canal de tendance. O
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
Regardez attentivement ci-dessus : les cours ont tout d’abord rejoint la MME1 50 et ont tenté quelques rebonds à son niveau. En ce 6 juin, la 92
CHOISISSEZ VOTRE TENDANCE
MME150 a finalement cédé et les cours semblent alors incapables de repasser au-dessus. Il existe donc deux possibilités majeures d’évolution Future : — soit les cours passent en range sur cette unité de temps et vont osciller autour du point d’équilibre que constitue la MME150. Dans ce cas, tenter une entrée vendeuse sera sanctionné par une perte. Cette perte est cependant limitée, car si les cours repassent de façon nette au-dessus de la MME150, le trade sera abandonné ; - soit les cours entament le mouvement baissier envisagé et se dirigent vers 3 960 dans un premier temps, puis continuent directement à la baisse dans un mouvement pouvant ramener au moins à 3 930-3 940, voire 3 900 si la baisse est violente. C’est évidemment le second cas qui est visé. Mais cette stratégie comporte une inconnue : si la MME150 prend certes une direction baissière, sa pente n’est pas encore déterminée, et ne peut donc pas servir de repère pour cadrer le mouvement baissier que j’envisage de travailler. Voilà pourquoi, afin de suivre au plus près le marché, j’af¬ fiche maintenant une nouvelle moyenne mobile : la MM20 simple. La moyenne mobile 20 périodes est très importante, non pas en tant que telle, mais parce que pratiquement tous les traders ainsi qu’une grande partie des investisseurs la regardent. D’autre part, beaucoup d’indicateurs techniques sont construits pour des mouvements accom¬ pagnés par cette moyenne mobile 20 périodes. Ne pas tenir compte du comportement des cours par rapport à cette moyenne mobile serait
donc se priver d’importantes indications. Le graphe qui suit permet d’examiner de plus près l’état actuel du marché. |o
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA 93
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La MM20 apparaît ici en trait fin. Remarquez quelle présente déjà une pente baissière. C’est celle-ci qui va devenir ma référence de départ, car elle correspond à une droite de tendance hypothétique de même pente tracée sur les derniers sommets. La MM20 est cependant en dessous des cours : si je suis invalidé (c’est-à-dire si le mouvement baissier attendu ne se met pas en place), il est possible que la MM20 renvoie les cours vers le haut. Je pose donc mon ordre de vente à 3 972 pour essayer de partir avec la baisse. J’invaliderai (c’est-à-dire que je prendrai ma perte) si le marché touche 3 986. Mon risque de perte sera alors de 14 points au départ du mouvement.
À ce stade, vous commencez à comprendre que monter un plan de trade peut ne pas être aussi simple qu’attendre un croisement de moyennes mobiles ou une cassure de niveau. Le gros du travail du trader ne consiste pas à appuyer sur un bouton « achat » ou sur un bouton « vente », mais à détecter des configurations favorables, à déterminer son risque maximum, puis à conduire correctement le trade pendant tout son temps de présence sur le marché. À ce propos, cette configuration est-elle favorable ? La réponse est « un peu » — et « un peu » seulement. Les critères que nous venons de voir, à savoir
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la position, la pente, le comportement des cours autour des points de référence que sont les MME150 et MM20 sont insuffisants, bien que nécessaires. Pour déclencher le trade, pour rentrer en position vendeuse, j’ai utilisé deux appuis fournis par le graphe en 15 minutes : - l’appui sur une zone d’équilibre matérialisée par la MME150 ; - l’appui sur une oblique descendante de pente à peu près identique à celle de la MM20, mais tracée sur les sommets de cours. La notion d’appuis est vitale pour un trading sécurisé, car elle permet à la fois un suivi objectif de l’évolution de la position et la détermination de conditions d’invalidation de nos hypothèses (sortie de trade) indis¬ cutables. Ainsi, le trader élimine d’emblée ce qui ne doit pas arriver, c’est-à-dire la possibilité de voir survenir une grosse perte. Reprenons le trade un peu plus loin.
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA À ce stade, le premier objectif de 3 960 — l’objectif principal était à 3 830 - a été atteint, mais on voit que les cours ont du mal à passer sous 3 955. C’est ce que l’on appelle une « zone support ». Sur le graphe, j’ai dessiné un petit rond, qui indique le niveau d’entrée, et un rectangle, qui donne le niveau d’invalidation de départ - c’est-àdire le niveau qui stoppe la perte et que l’on appelle couramment le « stop-loss ». Vous remarquerez également une oblique parallèle au trait d’invalidation tracé au départ. C’est un objectif de sortie de trade,
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c’est-à-dire de rachat de la position vendeuse puisque nous travaillons un mouvement baissier. Dans la mesure où les cours rencontrent une zone support, il faut à présent choisir entre : — soit abandonner le trade en estimant que la zone support est solide et en prenant un petit bénéfice ; — soit estimer qu’il est possible de rester sur le marché, car l’hypothèse de départ n’est pas invalidée. Il s’agit là d’un choix de trading. Voilà donc le vrai travail du trader : attendre le moment de faire un choix, puis prendre une décision aussi logique que possible en tenant compte d’éléments objectifs, et non pas de ses impressions ou de ses sentiments. Ici, j’ai choisi la seconde option, c’est-à-dire rester sur le marché et ne pas clôturer le trade en rachetant ma position. L’élément principal qui m’a orienté vers cette décision est le suivant : il est possible de bouger le niveau d’invalidation (c’est-à-dire le niveau de sortie de trade) et de ne 95
TRADER LES FUTURES
plus risquer de perdre. Attendant plutôt un mouvement violent vers le bas, j’ai préféré rester en position au cas où ce grand mouvement serait parti. J’adopte assez souvent ce type de décision, ce qui fait baisser mon pourcentage de réussite, mais augmente la taille moyenne de mes gains par rapport à mes pertes. Sur ce trade, je me suis finalement résigné à sortir à 3 969. Q [5 Min ] VF-CAC40 APR15 ENXT.PAR TLF Movng Average (20)
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Ce trade est donc presque « neutre » : il n’a dégagé ni gros gain ni perte substantielle. Cela est-il important ? Non, car, comme vous le savez, le résultat d’un trade isolé n’a aucune espèce d’importance. Voyons maintenant un autre cas survenu le surlendemain. Nous avons encore une fois un marché qui tente de s’établir sous la zone de la MME150 et une MM20 qui descend et nous permet de dessiner proprement une droite d’invalidation. Je vous laisse établir un plan de trade compte tenu de ces seuls éléments. Sachez cependant que nous en sommes au début de l’exposé des éléments techniques aidant à la prise de position. Nous verrons plus loin que mettre en place un plan de trade n’est pas aussi simple que cela. Enfin, regardez l’heure : 13 h 45. Sachez que l’on attend la publication d’une statistique à 14 h et que les marchés ont donc quelques chances de « s’agiter » dans les minutes qui viennent.
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CHOISISSEZ VOTRE TENDANCE Oit***_ j
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Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA Prenez votre temps, observez bien le graphe, comprenez la psychologie des intervenants, soignez votre entrée en tenant compte de la statis¬ tique à venir. Si vous voulez progresser, vous devez avoir à vos côtés un papier et un crayon pour noter votre plan, c’est-à-dire votre ou vos points d’entrée short ainsi que votre niveau d’invalidation. Ne prenez pas le trading à la légère : notez ! Un plan de trade que l’on a juste dans la tête a de fortes chances de ne pas être respecté. Ne lisez ce paragraphe et les suivants qu’une fois votre plan en place.
% 6 3 CL
Plusieurs options s’offrent à nous : - en temps ordinaire, c’est-à-dire sans élément permettant de redouter une augmentation de l’agitation (publication de statistique), il serait possible de prendre dès maintenant une position vendeuse à 79 et de placer son stop-loss vers 90. Si vous avez adopté ce plan, vous devez vous attendre à une possibilité de mauvaise surprise ; — on peut aussi décider de ne pas entrer sur le moment, mais d’ac¬ compagner un départ baissier sans se trouver en position délicate si le mouvement part à la hausse. Cette option fait perdre quelques points, mais elle est plus sage dans ce cas. Le plan dirait alors : passer vendeur si les cours touchent 74 et invalider directement s’ils reviennent au-dessus de 85, par exemple, ou bien au-dessus de 90 niveaux d’invalidation. Pour choisir, il faut savoir comment se comportent les cours en cas de statistique importante. Il n’existe en fait que trois grandes familles de comportements, trois possibilités principales :
97
TRADER LES FUTURES
des cours dans un sens et le marché s’y tient, au moins un certain temps — c’est-à-dire un temps suffisant pour pouvoir protéger une position si l’on est dans le marché ; - la statistique provoque un départ dans un sens puis dans l’autre sens qui est le bon, encore une fois pour un temps suffisant pour en profiter ; — la statistique provoque un départ dans un sens, puis s’inverse, puis revient au point de départ autour duquel quelques oscillations finiront par se calmer : l’agitation n’a pas modifié le marché. Ce comportement est le plus fréquent. Dans notre cas, essayons de comprendre ce qui nous serait favorable et ce qui nous forcerait à concéder une petite perte, sachant que nous avons choisi notre sens : la baisse. Si le marché prend une direction et s’y tient : - soit la direction est haussière : si nous entrons vendeurs, nous perdrons ; - soit la direction est baissière : si nous entrons vendeurs, nous gagnerons. Si le marché prend une direction, puis s’inverse ensuite : - si la première direction est la hausse puis qu’une baisse suit, nous gagnerons si nous entrons vendeurs après la hausse. Par contre, si nous entrons vendeurs dès maintenant, il y a des chances que nous perdions, car notre stop-loss serait peut-être touché ; - si la première direction est la baisse : si nous entrons vendeurs et que les cours finissent par monter, nous perdrons, mais nous aurons peutêtre la possibilité de couvrir notre position en cas de doute, c’est-à-dire de limiter la perte. Si le marché ne prend finalement pas de direction, quoiqu’il arrive, nous finirons par perdre un peu. Relisez attentivement ce qui précède si vous ne réalisez pas qu’il serait avantageux pour nous de ne pas prendre position de suite, mais de préparer notre entrée pour accompagner une direction baissière. Le plan consisterait alors à vendre sous 3 973 avec un stop d’invalidation placé ensuite vers 3 983, de manière à ne pas se faire « balader » si le marché ne prend pas de direction. Dès lors : — si le marché part à la baisse, nous serons dedans ; — si le marché part à la hausse, nous n’y serons pas ; — si le marché part à la hausse puis à la baisse, nous serons dedans ; — si le marché part à la baisse puis à la hausse, ou bien si le marché ne prend finalement pas de direction, nous concéderons une perte d’un peu plus de 10 points. - la statistique provoque un départ
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CHOISISSEZ VOTRE TENDANCE
Dans tous les cas où la direction est bien baissière, nous serons en trade et pourrons en profiter. À ce stade, certains se demandent probablement pourquoi être si bais¬ siez La réponse est sur le graphe (en partie tout du moins car il faut tenir compte des autres unités de temps) : parce que la configuration actuelle du marché ne nous laisse pas d’autre choix. Rassurez-vous, nous verrons cette détermination du sens d’intervention un peu plus loin. Reste alors la « question qui tue » : qu’a donc fait le marché ensuite ? Je pourrais, comme lors des premières éditions de ce livre, vous répondre ceci : on s’en ... ! Relisez les chapitres précédents jusqu’à raisonner en trader, c’est-à-dire à n’attacher aucune importance au résultat du trade en cours. Mais cette fois, je vous livre la suite, de manière à ce que vous observiez
deux phénomènes : - d’une part, l’effet de la statistique, qui a tout d’abord provoqué un léger mouvement haussier puis une baisse importante nous amenant largement sur notre objectif de 3 930-3 940 ; - d’autre part, le changement de pente de la MM20, qui avait permis notre première hypothèse baissière. Nous avons donc eu la possibilité de corriger la pente de départ, ce que je n’ai pas fait sur le graphe afin de ne pas le surcharger.
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA
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TRADER LES FUTURES
Ce que vous devez retenir
•Utilisez
les moyennes mobiles simples 20 périodes et exponentielles 150 périodes pour essayer de cadrer et de comprendre l'évolution des cours autour de ces points de référence. •Avant de vous engager à l'achat ou à la vente, analysez ce qu'a fait le marché en essayant de cadrer son évolution dans des canaux de tendance sur plusieurs unités de temps (comme le 15 minutes, le 30 minutes, l'horaire, voire le journalier ou l'hebdomadaire). •Avant de vous engager à l'achat ou à la vente, essayez de cadrer les éven¬ tuelles évolutions futures du marché en privilégiant la tendance dominante. •Recherchez des points d'entrée avec des points d'appui. Souvenez-vous que les meilleures entrées sont celles qui paraissent les plus folles sur les petites unités de temps, car elles permettent une invalidation rapide de l'hypothèse de départ, c'est-à-dire qu'elles rendent impossible une grosse perte. •Notez vos plans de trade, puis respectez-les. •Et surtout, n'oubliez pas : ne cherchez pas à avoir raison ou tort. Le marché seul décide de l'avenir. Vous êtes trader, pas analyste. Seul compte votre capa¬ cité à appliquer vos plans de trade, à sortir quand le marché se retourne contre vous avec une petite perte, à prendre vos plus-values quand le marché a la bonté de se comporter comme vous l'avez anticipé.
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5 Retracement 90, zone neutre et tendance Ces dernières années, je me suis aperçu de la difficulté à déterminer avec précision quel était le mouvement en cours de formation ou de déroulement. Les traders chevronnés me rétorqueront sans doute que la tendance est « évidente ». En revanche, pour la majorité des traders l’hésitation demeure, car ils manquent de critères précis pour déter¬ miner si la tendance est haussière, baissière ou en simple correction
baissière ou haussière. O
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Pour arriver à ce résultat, la première tâche consiste à identifier une zone à partir de laquelle se développent les mouvements en tendance et vers laquelle reviennent les corrections. Nous identifierons cette zone neutre à l’aide de deux niveaux liés : la moyenne mobile exponentielle de 150 et un nouvel indicateur, le Retracement 90. Le Retracement 90 indique tout simplement le milieu du range des 90 dernières bougies, c’est-à-dire entre le plus haut des 90 dernières bougies et le plus bas des 90 dernières bougies. Bien entendu, ce niveau sera différent pour chaque unité de temps ; nous verrons donc plus tard que nous pourrons définir la tendance pour chacune de ces unités de temps. Voici comment se présente le Retracement 90.
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
Quand les cours montent, le plus haut des 90 dernières bougies monte ;
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il en est donc de même pour le Retracement 90, qui indique le milieu du mouvement. Quand les cours se retournent et entrent en range, le Retracement 90 reste stable et indique le point d’équilibre, c’est-à-dire le point moyen des cours. C’est d’ailleurs ce qu’on lui demande, dans la mesure où c’est à partir de ces points d’équilibre marqués par l’indi¬ cateur que les cours ont des chances d’entamer un nouveau mouve¬ ment, une nouvelle tendance. Enfin, quand les cours décrochent, le Retracement 90 part à la baisse, accompagnant la nouvelle tendance baissière et marquant un point d’équilibre qui suit cette tendance. Vous constaterez souvent que les cours semblent s’appuyer sur la zone du Retracement 90, y retourner, et en tester le niveau. Mais le simple fait de se situer au-dessus ou en dessous du Retracement 90 ne suffit pas à définir si les cours sont en tendance ou pas. Pour compléter la définition de la zone neutre, nous utiliserons également la MME150. C’est la zone entre ces deux indicateurs (et légèrement autour) qui sera définie comme étant la zone neutre. Pour finir, nous accompagnerons le mouvement des cours en affichant la MM20. Ceci peut sembler complexe à comprendre au premier abord, mais est en réalité assez simple. Examinez le graphe ci-dessous.
102
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Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA
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La zone neutre est définie par les niveaux de la MME 1 50 et du RET90. Au début du graphe, les cours oscillent autour de la zone neutre et tentent de s’en extraire, pour finalement y replonger. Il s’agit d’une tentative de départ en tendance haussière. Puis vient une réelle extrac¬ tion, c’est-à-dire que les cours se dégagent de la zone neutre sans y retourner. Suit une configuration quasi parfaite de départ en tendance haussière, à savoir un début d’impulsion hors de la zone neutre — impulsion accompagnée par la MM20 qui « enrobe » les cours. Quand les cours sortent par le haut de la zone neutre pour être accom¬ pagnés par la MM20, on considère que nous sommes en tendance haussière. De même, quand les cours sortent par le bas de la zone neutre pour être accompagnés par la MM20, on considère que nous sommes en tendance baissière.
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tendance haussière ; - corrective baissière ; — tendance baissière ; — corrective haussière. Il faut bien sûr y ajouter la catégorie « neutre », qui survient lorsque les cours oscillent sur et aux alentours immédiats de la zone neutre. Pour chaque unité de temps, nous pouvons donc définir l’état du marché et les mouvements potentiels dans l’avenir. Il est très utile d’examiner au moins les unités de temps proches de votre unité de temps d’intervention. Ainsi, j’examine pour ma part toujours quatre unités de temps : les 5 minutes, 15 minutes, 30 minutes et 60 minutes. -
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Si vous vous posez encore cette question, revenez à la partie 3 de ce livre. Que peut faire le marché et pouvons-nous en tirer un avantage ? Voilà la bonne question. Nous savons que, d’une manière générale, une tendance a plus de chances de continuer que de s’inverser à un instant t. Nous devons donc en priorité examiner ce que pourrait rapporter une continuation haussière et si les éléments dont nous disposons sont en sa faveur. Que disent les cycles ? La journée laisse apparaître clairement un cycle haussier de 3 heures suivi d’une consolidation de durée équivalente. Cette consolidation horizontale, cette simple stabilisation des cours est en fait une phase baissière de cycle horaire. Pour vous en convaincre, tournez légèrement la tête vers la gauche de manière à ce que le canal haussier vous appa¬ raisse horizontal sur le graphe qui suit. Vous constatez bien, mainte¬ nant, une phase de cycle haussière suivie d’une phase baissière.
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TRADER LES FUTURES (15 Mt.) VF-CAC40 APR15 ENXT_
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA
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Nous pouvons donc supposer qu’une nouvelle phase haussière va suivre. En aucun cas, je ne peux affirmer qu’une hausse va suivre. Mais les cycles étant en accord avec l’hypothèse de continuation de tendance, je n’ai aucune peine à acheter à ce niveau de 3 753. Quel est mon objectif ? La précédente hausse ayant permis au Future de gagner 20 points, je me fixe le niveau de 3 755 + 20 = 3 775 comme premier objectif. Si le marché est « généreux » (ce qui est évidemment une façon de parler, car le marché n’est conscient ni de ma présence ni de mes prises de position personnelles, et mes sentiments n’ont aucune influence sur l’évolution des cours), je peux alors viser le haut de canal en objectif second. Je me propose donc de gagner au minimum 20 points sur ce trade, soit 200 € par contrat Future CAC. Quelle est ma limite de perte ? J’estime qu’il est improbable, si le marché doit monter, que l’on repasse sous 3 750. Laissant une petite marge, je décide donc d’abandonner le trade si l’on passe sous 3 747. Je risque donc environ 8 points par contrat FCE, soit 80 € (frais compris). Le rapport gain espéré sur risque couru est supérieur à 2,5, ce qui est je pense acceptable. Notez bien que, dans ce qui suit, je simplifie volontairement la réalité du trade pour la clarté de l’exposé. Tous les éléments vous semblent-ils réunis ? Ne pensez-vous pas que nous pourrions tirer encore plus d’avantages de la notion de cycle horaire ?
118
LA TENDANCE EN DANGER
Prenez quelques instants de réflexion avant de lire les lignes suivantes. Peut-être avez-vous trouvé quel avantage supplémentaire nous donnent les cycles : le bon moment de sortie. Puisque les cycles semblent réglés sur une durée de 3 h à 3 h 30, nous pouvons estimer que la fin de l’hy¬ pothétique phase haussière à suivre devrait se situer vers 16 + 3 = 19 h. En pratique, les sommets de cycle peuvent être déformés et l’objectif atteint beaucoup plus vite, mais cette notion est trop complexe à ce niveau. Voyons maintenant ce que donna le marché dans les heures qui suivirent. -iPlxl
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Source : WHS Nano Trader, WH Selfînvest SA O
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L’objectif premier fut donc bien atteint aux alentours de l’heure prévue. Comprenez-vous à quel point la détection des cycles horaires peut vous donner des avantages considérables sur les autres traders ? Ne croyez cependant pas que leur utilisation systématique soit possible, car même si un œil exercé peut, la plupart du temps, les retrouver après coup, ces cycles ne sont qu’assez rarement discernables de façon très claire, comme c’est le cas ici. Il importe cependant d’en profiter lorsque leurs signaux aident à la décision. Le lendemain 3 novembre 2004 en préouverture (avant l’ouverture de l’in¬ dice CAC 40), le Future va directement se heurter au haut de canalhaussier à 3 800. Souvenez-vous que nous avions quitté le marché la veille en fin de phase haussière de cycles horaires. Il est donc logique que nous commen¬ cions par une phase baissière de cycle. En effet, les cours rejoignent le bas de canal vers 11 h 30, puis longent celui-ci pendant 3 h 30. 119
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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À 11 h 30, en fin de phase baissière de cycle horaire, les cours ont bien rebondi sur le bas de canal et sur la MME130 5 minutes. Mais voyez comme la phase haussière de cycle, qui dura de 11 h 30 à 15 h, fut laborieuse : les cours s’écartaient à peine du bas de canal, alors que toute la durée haussière de cycle était consommée. Sommes-nous sur un point favorable à l’achat ? Graphiquement, nous nous situons bien sur un bas de canal haussier dans une tendance haussière, donc la stratégie de continuation nous dit bien d’acheter pour revendre sur le haut de canal. Mais contraire¬ ment à la veille, les cycles horaires nous sont défavorables, car on peut s’attendre à une phase baissière de cycle horaire à suivre. Nous sommes donc au bon endroit, mais ce n’est pas le bon moment. Voilà pourquoi j’indiquais, en direct sur le forum Intraday FCE de Pro-AT, que je préférais ne pas tenter la continuation haussière et attendre un signal de retournement baissier pour rentrer court (ou vendeur, si vous préférez) sur l’éventuelle phase baissière à suivre. Remarquez que j’emploie le mot « éventuelle », car je sais que rien n’est jamais sûr et que, comme tout le monde, je suis incapable de prévoir le marché. Cette occasion se présente 43 minutes plus tard, juste après la publica¬ tion d’une statistique américaine. Si cette fois je n’ai aucune idée nette de la portée de la baisse à suivre, je possède cependant, grâce encore une fois aux cycles horaires, un avantage intéressant. Lequel ? Prenez quelques instants pour y réfléchir avant de lire la suite. 120
LA TENDANCE EN DANGER
Vous avez probablement trouvé : le timing, le bon moment. Si j’ignore à quel niveau je pourrai racheter ma vente, je peux supposer que le bas de marché à suivre se présentera aux alentours del5h + 3h30=18h 30. Pour l’anecdote, le rachat de la vente fut effectué un petit peu trop tôt à 3 765, ce qui laissa quand même 20 points de plus-value, soit 193 € par contrat en comptant les frais, pour un risque initial de 7 points. SE
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA Les configurations très bien lisibles et utilisables ne se présentent pas tous les jours. Cependant, quand elles sont détectées à temps — ce qui ne pose pas de problème majeur-, elles permettent des plus-values substantielles. O
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA 121
TRADER LES FUTURES
Ne négligez donc pas l’aide que peut vous apporter l’étude des cycles horaires intraday. Non seulement vous pouvez, quand les cycles sont très visibles, déterminer un bon timing d’entrée et de sortie du marché, mais vous savez aussi quand privilégier la continuation de tendance et quand attendre son inversion. Il existe cependant une exception au comportement des cycles des marchés. Nous l’étudierons plus loin et vous comprendrez alors pour¬ quoi je n’ai pas devancé le signal de vente de novembre. Aller contre une tendance établie comporte toujours une part de risque plus impor¬ tante. Même si vous perdez quelques points au départ d’une inversion de tendance, attendez de disposer de bonnes raisons graphiques avant de vous engager dans le nouveau sens du marché.
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122
3
L'indicateur de cycles Détecter les cycles manuellement sur un graphe
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CL
reste
très empi¬
rique. Préférant disposer d’indications neutres, c’est-à-dire résultant d’un indicateur programmé plutôt que d’origine humaine, je mis au point début 2003 un indicateur technique baptisé tout simplement « Cycles ». Les cycles sont alors disponibles en standard sur le logiciel ProRealTime et sur WHS NanoTrader. Si votre broker ou votre éditeur de logiciel désire l’inclure dans la liste de ses indicateurs techniques, les formules sont publiques. Demandez-lui néanmoins de me contacter pour valider leur exactitude. L’indicateur de cycle sera le premier dont je vous conseillerai l’utilisa¬ tion. Comme vous pouvez le constater sur le graphe qui suit, sa lecture reste difficile. Pour vous aider à détecter les cycles, j’ai entouré les bas de manière à mettre en évidence la relative régularité des oscillations. Si vous possédez un œil exercé à l’observation des indicateurs, vous repé¬ rerez des configurations particulières et des divergences de comporte¬ ment entre les cycles et les cours. Nous en aborderons certaines dans l’étude des tendances en ligne, mais je préfère les passer sous silence à ce stade. Leur étude et leur utilisation sont développées lors des sémi¬ naires de perfectionnement en trading que je donne occasionnellement avec Univers-Bourse, quand j’en ai envie en fait. Le graphe commence au 2 novembre 2004, là où nous avons quitté le marché au chapitre précédent. Les cycles apparaissent en général bien sûr les graphes en 30 minutes comme celui-ci.
TRADER LES FUTURES .ÿmi-si
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FCE 200S-01 (1 1) CAC40 Ff5
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Source: WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Remarquez que le timing des retournements, quasiment parfait sur les bas de cycles, apparaît souvent un peu trop tôt sur les hauts de cycles. Ces derniers peuvent aussi sembler déformés, et même présenter un double sommet. Ces structures résultent de l’interférence de cycles courts de niveau inférieur aux cycles horaires. Cette caractéristique rend plus aisée pour les débutants l’utilisation des cycles dans le cadre de stratégies d’achat. Pour l’instant, ne retenez que l’objectif premier des cycles : déterminer si un bon timing accompagne une configuration graphique favorable, puis estimer une durée probable de mouvement. Les cycles apparaissent sur beaucoup d’horizons de temps, et pas seule¬ ment au niveau horaire. Examinons tout d’abord les unités de temps supérieures du jour et de la semaine (daily et weekly). L’indicateur de cycles fut à l’origine conçu pour le daily. Comme vous le verrez au chapitre 4 de la 6e partie, il résulte de la différence entre l’indicateur STPMT et sa moyenne mobile 9 périodes. Sur le graphe journalier qui suit, comme sur les précédents, vous constaterez que les bas de cycles se détectent plus facilement que les hauts de cycles, car ces derniers prennent souvent un aspect déformé en double sommet (sommet inversé). Je vous conseille donc de toujours chercher à repérer une régularité cyclique en mesurant le temps qui sépare les bas de cycles.
124
L’INDICATEUR gn; [1 J] VF-CAC40 APR15
DE CYCLES
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181214
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05 02 15
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA Sur ce graphe du CAC 40, les bas de cycles reviennent environ tous les 20 jours. Sur le graphe suivant en 5 minutes, la régularité est saisis¬ sante. VF CAC40APR1S ENXT_PAR Trade-Guard- 1 0rrun
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA 125
TRADER LES FUTURES
Retenez bien que les cycles ne peuvent que vous aider à chercher le bon moment, le bon timing pour acheter ou vendre. Ne leur demandez surtout pas de prévoir l’évolution des cours. Ils peuvent certes vous y aider dans certains cas très particuliers, mais d’une manière générale leur utilisation doit se limiter à l’étude du temps.
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PARTIE
Les indicateurs 6 techniques
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Copyright © Gualino.
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Introduction En analyse technique, l’évolution des prix et du temps fournissent l’essentiel de l’information. Les simples graphes que nous avons vus
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jusqu’à présent suffisent la plupart du temps aux prises de décision des traders. Quoi de plus important que d’acheter et de vendre au bon prix et au bon moment ? Même les canaux de tendance que vous allez tracer sur vos graphes ne sont en fin de compte que des aides à la détermina¬ tion des orientations de marché. Il ne s’agit que de tentatives de visuali¬ sation permettant de cadrer grossièrement l’évolution des prix. Ils font partie de ce que l’on appelle l’analyse graphique, au même titre que le dessin de figures telles le triangle, fanion ou drapeau que nous avons déjà abordés. Mais point n’est besoin de dessiner un triangle ou un canal sur le graphe pour que celui-ci existe. Le tracé ne sert qu’à mettre en évidence une caractéristique de comportement des prix, à la rendre plus visible pour vous ou pour ceux à qui vous montrerez vos graphes. Je vous conseille de n’ajouter à vos graphes que trois éléments graphiques : les canaux de tendance, les figures graphiques et aussi - et surtout, devrais-je dire - les supports et les résistances que nous allons examiner au prochain chapitre. Évitez cependant de surcharger vos graphes avec de multiples lignes de tendance. Ils deviendraient rapidement illisibles et, pire, vous trouveriez toujours une raison ou une ligne qui vous pousse à acheter ou à vendre, quel que soit le niveau des cours. Cette absurdité vous paralyserait à terme, empêchant toute prise de décision.
TRADER LES FUTURES
À ces éléments graphiques vous pouvez adjoindre ce que l’on appelle des « indicateurs techniques ». Les plus connus et les plus utilisés restent les moyennes mobiles. Je n’ai choisi d’utiliser que les moyennes mobiles 20 périodes et la MME150. Beaucoup de traders cherchent à optimiser leurs moyennes mobiles et ne jurent que par les moyennes de 7, 11, 13 ou 23 périodes, prétendant qu’en beaucoup d’occasions elles « collent » en effet aux cours, permettant ainsi de bien suivre une
tendance.
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DAX 2006-00 (I 1) t Moving Avvrjg* (7)
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14 25
Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA
Quelle que soit la moyenne mobile que vous choisirez, aucune ne vous O
% 6
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aidera dans tous les cas de figure ; aucune ne s’adaptera à toutes les tendances sur toutes les unités de temps, ni même à une majorité de tendances. Je trouve inutile d’afficher en permanence des moyennes mobiles autres que les moyennes de référence que tout le monde regarde, à savoir les MM20. Si vous voulez suivre les tendances à l’aide des moyennes mobiles, adoptez plutôt une méthode intelligente : cherchez, pour chaque tendance que vous décidez de travailler, la moyenne mobile qui a de bonnes chances de vous servir dans ce cas précis. Si vous désirez approfondir cette démarche, vous gagnerez à consulter le site de Stéphane Ceaux-Dutheil, www.technibourse.com. Vous y trouverez une multitude d’autres indicateurs techniques disponibles sur tous les logiciels et sur toutes les plateformes de trading. Ils s’affi¬ cheront en général hors du graphe des prix, comme c’est le cas pour 130
INTRODUCTION
l’indicateur de cycles. Citons parmi les plus connus la stochastique, le RSI et la MACD. B (60 Mm|VF-CAC40 APR15 ENXTJWJ TrsdeGuafd- 1Omn
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01.0-1200
tVJ/f 014M200
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Comme les moyennes mobiles, ces indicateurs résultent d’un calcul opéré à partir des prix eux-mêmes. En conséquence, peu d’entre eux apportent un réel « plus » aux renseignements que vous pouvez tirer du simple graphe des cours. Prenez par exemple la MACD, située juste sous les prix. Si vous vous contentez d’un coup d’œil rapide, elle semble parfaitement accompa¬ gner le mouvement des prix. En réalité, calculée à partir de la diffé¬ rence de deux moyennes mobiles, elle ne fait que traduire avec retard le mouvement des cours. Les croisements entre la MACD et sa moyenne mobile présentent en apparence de bons signaux d’achat et de vente, mais en réalité tout ce que vous gagnez lors des deux grandes oscilla¬ tions des cours avait déjà été perdu lors des mauvais signaux donnés dans la toute première partie du graphe. De même, stochastique et RSI ne traduisent que la position des cours par rapport aux plus hauts et plus bas d’une tranche de temps donnée. Il suffit de regarder les cours pour savoir s’ils se situent plutôt en haut ou plutôt en bas par rapport au range des 14 dernières bougies. Quantifier cette donnée en un indicateur mathématique n’apporte pas grand-chose pour le présent, et rien du tout par rapport au passé. 131
TRADER LES FUTURES
Vous êtes bien entendu libres d’utiliser n’importe quel indicateur si vous pensez que celui-ci vous procure un avantage. Pour ma part, j’af¬ fiche trois à quatre indicateurs sur mes graphes. Je les ai sélectionnés parce qu’ils peuvent m’apporter des renseignements que je ne retrou¬ verai pas (ou difficilement) dans le simple examen du graphe des prix. Nous en verrons le principe et quelques utilisations dans les chapitres qui suivent. Je pense sincèrement que leur emploi peut apporter un réel avantage en trading. Quels que soient les indicateurs que vous sélectionnerez pour vousmême, retenez impérativement ceci : comme leur nom l’indique, les indicateurs ne donnent que des indications. En aucun cas, ils ne doivent ni ne peuvent remplacer les cours. Aucun système basé unique¬ ment sur des indicateurs et ne tenant pas compte des prix ne peut procurer des plus-values constantes sur plusieurs milliers de trades. J’irai même plus loin : la plupart du temps, les indicateurs, quels qu’ils soient, ne servent à rien. Ils peuvent, au mieux, prévenir de la présence d’anomalies dans la progression des cours ou bien aider à la décision dans certains cas. Ne gardez donc pas votre regard fixé sur un indicateur, quelle que soit la confiance que vous lui accordez. N’oubliez pas que seuls comptent en trading le cours auquel vous achetez et celui auquel vous vendez. De cette donnée et uniquement de celle-ci dépend votre plus-value ou votre moins-value.
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132
2 Les supports et les résistances Un vieil adage de l’analyse technique dit que les cours ont de la mémoire. Il s’agit, bien entendu, d’une expression un peu primaire, dans la mesure où ce ne sont pas les cours qui ont de la mémoire, mais bien les nombreux opérateurs qui se souviennent des niveaux de prix
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auxquels ils ont effectué l’action d’acheter ou de vendre. Or, ce sont précisément ces nombreux opérateurs qui font le marché. On peut estimer qu’au moins la moitié d’entre eux, à des horizons de temps qui varient de quelques secondes à plusieurs mois - voire plusieurs années -, se trouvent en situation difficile, c’est-à-dire qu’ils sont perdants sur leur trade. Étant menacés de perdre de l’argent, deux souvenirs les obsèdent : le niveau des cours auquel ils ont pris position et le niveau auquel ils auraient pu limiter la casse. Les « courts », par exemple, sont bien contents de pouvoir se racheter quand les cours retrouvent le niveau auquel ils ont vendu. Ils entretiennent les supports.
TRADER LES FUTURES gfCE ?OQ5-03 (I I) CAC 40 HS default
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Exp Moving Aitiigi (1flO) Momog Aooiogo (20)
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A : Ca monte... j’achète! B : Mince, je me suis fait avoir! C : Ouf, je m’en sors bien.
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Source : WHS NanoTmder, WH Selflnvest SA Ainsi, les perdants alimentent les supports et les résistances... jusqu’à ce qu’ils ne soient plus assez nombreux. Alors et alors seulement, le marché
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a.
n’étant plus équilibré entre les gagnants et les perdants, le support ou la résistance perd sa force faute de perdants. Il faut au marché autant de pertes que de gains, de manière globale bien entendu. Quand le troupeau des perdants devient trop faible, quand la majorité d’entre eux s’en sont sortis avec plus ou moins de casse, le marché doit bouger pour retrouver l’équilibre. Les cours se décalent donc vers le haut ou vers le bas pour créer de nouvelles situations difficiles. Voici pourquoi le marché ne peut pas rester éternellement entre les deux bornes que constituent un support et une résistance. Il convient donc de bien noter sur vos graphes les niveaux de support et de résistance, de manière à ne pas commettre l’erreur habituelle du débutant : acheter les résistances en pensant que cette fois les cours vont passer et monter jusqu’au ciel, ou bien vendre les supports en croyant que la descente aux enfers commence. À quel camp voulez-vous appartenir, celui des gagnants ou celui des perdants ? Suivez alors ce dicton, très connu des traders qui utilisent l’analyse technique : Achetez les supports, vendez les résistances.
134
LES SUPPORTS ET LES RéSISTANCES ISfCE ?005-03(l 1)
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Source : WHS NanoTrader,; WH Selflnvest SA
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Vous me rétorquerez peut-être qu’aux points notés C sur le graphe, vendre les résistances devenait perdant. Certes, mais après avoir été gagnant au moins une ou deux fois. D’autre part, vous oubliez une donnée essentielle de l’équation. Cherchez laquelle avant de lire les lignes qui suivent. Ne me dites pas que vous avez déjà oublié ! Je veux bien que vous vous fassiez prendre au premier point C fin 2004, mais en 2005. .. La tendance ! Quelle est la tendance ? Haussière. Vous ne devriez donc rechercher que les points d’achat. Les résistances ne devraient vous apparaître que comme des objectifs de revente éventuels. N’oubliez pas que la continuation de mouvement est en général plus probable que son inversion. Certains traders arrivent à gagner leur vie en tradant contre tendance, mais ils sont rares et également très doués. Pratiquer ce type de trading nécessite d’accepter des pertes souvent assez lourdes, et donc un pourcentage de réussite très élevé. À moins de vous sentir capable de ce trading de haute voltige, je ne vous conseille pas de chercher des trades contre tendance. Je modifie donc le dicton et vous propose deux maximes : Achetez les supports en tendance haussière. Vendez les résistances en tendance baissière. De la sorte, vos points d’entrée sur le marché seront encore plus sûrs. Vous subirez quand même des pertes, mais vous allierez ainsi deux avantages :
135
TRADER LES FUTURES comportement de gagnant en achetant les supports et en vendant les résistances, d’une part ; - agir uniquement dans le sens de la tendance, d’autre part. Pour illustrer ce propos, je vous invite sur le marché le 25 mars 2011 - avoir un
au matin. Sur le graphe large qui suit, vous reconnaîtrez les supports et résistances horizontales à 5 058 et 5 090, les canaux en traits très épais, la MME150 en gras et la MM20 en fin. Les cours sont en tendance
long terme haussière, mais viennent de quitter la tendance haussière court terme. Le nouveau canal baissier tracé reste encore hypothé¬ tique : il est obtenu en traçant une parallèle haute à la ligne basse - ce qui n’est pas très académique, mais fonctionne correctement à l’usage. 5105 5 5100
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Source : WHS Nano Trader\ WH Selfînvest SA O
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Les conditions réunies me semblent convenir : tendance baissière cadrée, résistance au-dessus, MM20 enrobant les cours et MME150 semblant résister, ainsi qu’on le voit sur ce gros plan.
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LES SUPPORTS ET LES RéSISTANCES Ig
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0945
1020
Source : WHS Nano Trader, WH Selfînvest SA
Ayant pris une position vendeuse, je suis protégé à la fois par la zone haute du canal et par la MME150. J’ai vendu la résistance en tendance baissière, d’autant que je dispose aussi d’une petite résistance à 5 083 environ (je vous laisse la chercher).
Quel est mon objectif ? Je peux raisonnablement m’attendre à ce que les cours retombent sur
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% 6
le support de 5 058 très vite, ce qui représente déjà un gain potentiel de deux fois mon risque, suffisant pour tenter le trade. Je suis dans le sens de la tendance et non pas à contre tendance. Le temps joue aussi en ma faveur et je peux viser un objectif plus lointain avec un bas de canal qui descend. Je décide d’adopter un plan intermédiaire, c’est-à-dire de prendre la moitié des plus-values à 5 059 et de laisser courir la position en posant un stop achat de couverture à 5 075.
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137
TRADER LES FUTURES 0 5105 5
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18 25
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
Je rachèterai finalement le solde de ma vente un peu trop tôt à 2 965,
alors que les cours iront bien toucher les 5 049. Cette hâte peut se concevoir, car il faut se méfier de ces instants où le marché donne beaucoup, et plus vite que ce à quoi l’on s’attend. Le marché continuera en fait sa descente, sortant du canal baissier et se stabilisant quelques heures avant de repartir à la baisse. Je vous laisse à présent chercher sur ces graphes une indication très forte de timing qui me permit de bien profiter de la cassure des 5 040 un peu plus tard. 51055
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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3
Les volumes
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Les graphes, tels que nous les avons abordés, donnent à chaque bougie un certain laps de temps avant de se former puis de passer à la construc¬ tion de la bougie suivante. Au chapitre 2 de la partie 1, je vous présen¬ tais des courbes dans lesquelles l’axe du temps était remplacé par un axe des volumes ; la découpe temporelle disparaissait ainsi au profit d’une découpe en nombre de contrats. Ne pouvant, pour l’instant tout du moins, me résoudre à abandonner l’avantage que me donnent les cycles, je reste fidèle aux graphes classiques : temps en abscisse et prix en ordonnée. Les volumes different d’une bougie à l’autre dans mes graphes sans que je puisse avoir accès à cette information sur le graphe principal. Je suis donc obligé d’afficher les volumes dans une petite fenêtre séparée, comme pour les cycles. Les avis divergent d’une étude à l’autre sur l’interprétation à donner aux variations de volumes. Un consensus se dégage pourtant : - sur mouvement haussier, un départ avec de forts volumes a plus de chances d’aboutir à une hausse durable qu’un départ sans volumes. La présence d’acheteurs se manifeste par des volumes. Lors du mouve¬ ment, tant que les volumes augmentent ou se maintiennent, la hausse perdure. Si les volumes viennent à baisser alors que les cours montent, la hausse est en danger ; - sur mouvement baissier, le départ du mouvement ne nécessite pas de forts volumes. C’est l’absence d’acheteurs qui provoque la baisse. Une fois la baisse établie, le retour des volumes indique le retour des
acheteurs.
TRADER
LES
FUTURES
interprétation peu fiable. Mais il s’agit là cependant d’un avis personnel de trader, pas d’un avis de spécialiste des volumes. Certains, étant arrivés aux mêmes impressions et conclusions, renoncent à utiliser les volumes. Ce n’est pas mon cas. Je dois ici remercier W (vous savez, le trader de Nouvelle-Calédonie avec qui j’ai appris à trader) de son sens pratique, qui m’a amené à utiliser les volumes avec pour seul objectif de sortir au mieux des positions. Voici son observation : tant que les cours progressent sans pic de volumes, la probabilité pour que le mouvement s’arrête est faible. Cette observation, valable surtout en intraday sur les petits mouvements - puisque c’est la spécialité de W -, est précieuse. Elle permet de tenir les positions sans inquiétude et de sortir très proche des niveaux de retournement. Pour illustrer ce phénomène, observez le graphe en minutes du Future DAX qui suit. Les volumes par bougie sont représentés sous forme de barres verticales. Plus une barre est haute, plus les volumes échangés durant la minute considérée sont élevés. J’ai entouré les volumes importants et les bougies correspondantes.
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La tendance dispose donc d’un point d’appui dans la zone de 3 865. Remarquez combien la notion de zone est importante, car lors du retour sur le support le 9 septembre, les cours iront jusqu’à toucher 3 840 avant de rebondir le lendemain. La hausse est ici facilitée par les vendeurs, trop heureux de pouvoir se sortir à bon compte d’un mauvais pas. Prendre position dans la tendance haussière à ce moment, et avec l’appui du support, diminue le risque d’échec. Sur le graphe suivant, le top des 17, 21 et 22 septembre impose de tracer une nouvelle résistance à 4 020 environ. J’emploie souvent le mot « environ » pour donner le niveau des supports et résistances, que ce soit dans ce livre où sur les analyses et forums de www.pro-at. corn : voyez le gap (l’écart entre plus haut de la veille et plus bas du jour) laissé ouvert le 4 octobre, qui délimite pour la suite la zone de résistance importante.
176
LES APPUIS FIXES
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Comme les sommets et les creux, les gaps forment ensuite des supports et des résistances. L’examen des volumes aide à préciser ces zones et à interpréter les actions des intervenants. Ainsi, le manque d’enthou¬ siasme à poursuivre la hausse après le gap associé à de forts volumes indique plus une distribution qu’une accumulation. Les haussiers perdent dans un premier temps la lutte pour transformer la résistance en support. Il faudra attendre un mois entier et un appui sur le précé¬ dent support pour voir passer ce point dur et confirmer la tendance de fond haussière. Encore une fois, le Repulse confirme et même parfois prévient de la présence des supports et résistances. Les mêmes techniques permettent de localiser les points d’appui potentiels en intraday, mais il faut savoir que ces supports et résistances n’auront pas la même puissance qu’en daily. Pour le day trader, passer à côté de leur localisation peut cependant être lourd de conséquences. D’un point de vue pratique, notez sur vos graphes les zones dures au fur et à mesure que vous les détectez, puis ne gardez que les grosses résistances daily en référence. En effet, si vous négligez d’effacer les supports et résistances intraday, vous vous retrouverez très rapidement avec un graphe surchargé et illisible. Chaque jour crée également son lot d’appuis fixes dont le day trader doit tenir compte. Si ces appuis ne lui serviront pas forcément chaque 177
TRADER LES FUTURES
jour, le fait d’avoir ces niveaux en tête peut aider à la décision. Nous allons en passer en revue quelques-uns. Le niveau d’ouverture de 9 h L’ouverture du marché action déclenche l’exécution des ordres passés dans la soirée et dans la nuit. Ce niveau sert de référence toute la journée et peut constituer un bon appui dans le cadre d’une stratégie plus large (c’est-à-dire basée sur une tendance identifiée de plus long terme que la journée) ou d’une stratégie intraday très court terme. Les extrêmes atteints à 9 h 30 Autour de 9 h 30, le marché atteint souvent un niveau clé qui servira de référence à la tendance du matin (au moins). Le mot « autour » donne la mesure de l’élasticité des observations de l’analyste technique. En effet, « autour » signifie entre 9 h 15 et 9 h 45, ce qui laisse quelque latitude au marché pour bouger un peu. Ne prenez donc pas l’heure de 9 h 30 en référence exacte systématiquement. En pratique, les quelques dizaines de minutes qui suivent l’ouverture de 9 h sont nécessaires au marché pour se stabiliser et chercher sa voie. Les extrêmes atteints à 9 h 30 donnent une plage d’incertitude de cours dont la rupture a des chances de laisser la place à une tendance de matinée. L’un des extrêmes de la journée est souvent déjà touché autour de 9 h 30. — F C E20Û5-01 (1 1)
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Source : WHS NanoTrader, WH Selflnvest SA Les plus hauts
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veille Un nouveau plus haut ou un nouveau plus bas du jour, tout comme le dépassement du plus haut ou du plus bas de la veille sont des évènements pouvant déclencher des réactions de masse de la part des traders ou des investisseurs. Il convient donc de rester vigilant à l’approche de ces niveaux. 178
3
Les appuis mobiles Nous avons déjà vu les appuis mobiles en action. Lorsque vous tracez un canal de tendance sur vos graphes, soyez assurés que nombre de traders ont vu la même chose que vous. Évidemment, leurs réactions face à l’approche de ces supports et résistances obliques ne seront pas unanimes. Certains penseront à la cassure, d’autres à la continuation du mouvement. Ces zones constitueront donc des points durs, des points d’affrontement et, par conséquent, des supports ou des résis¬ tances.
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De même, les moyennes mobiles de référence des unités de temps les plus regardées seront potentiellement supports et résistances pour les cours, en tout cas des points plus difficiles à passer ou à enfoncer qu’un niveau quelconque de prix. De plus, les phénomènes de cassure suivie de pullback sont fréquents autour des MM20 comme des MME150 et du RET90 d’ailleurs. Par unités de temps les plus regardées, on trouve le weekly, le daily, l’horaire, le 30 minutes, le 15 minutes, le 5 minutes et même la minute pour les scalpeurs. Vous trouvez sur le graphe suivant un exemple de contournement typique de la MME150. Ce type de configuration en pleine zone neutre donne à la fois un appui solide et une possibilité de renforcer la position si les cours partent dans le bon sens.
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TRADER LES FUTURES
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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CL
Remarquez comme les cours retournent la MME150 lors du pullback de 17 h 25. À ce point, la MM20 arrive en renfort d’appui pour les vendeurs. Bien entendu, rien sur le moment ne peut garantir que la tendance intraday prenne un tour baissier. Cependant, les deux appuis réunis de la MM20 et de la MME150 permettent de placer clairement un point d’invalidation à quelques points au-dessus de la MME150 descendante. Si le marché avait refusé de descendre, la perte aurait été minime et parfaitement supportable. Quand vous voulez travailler un mouvement, n’hésitez pas à changer l’unité de temps dans la représentation graphique jusqu’à ce que vous trouviez une MM20 ou une MME150 qui soutienne ou résiste à la tendance. Appréhender l’articulation et l’orientation des tendances renforce la compréhension des marchés, que ce soit en intraday ou en investissement long terme. Ces repères facilitent les prises de déci¬ sion et permettent de prendre plus aisément ses pertes quand le trade tourne mal et que le stop-loss est touché. Le graphe précédent affichait des bougies de 5 minutes. Il permet¬ tait certes de travailler un mouvement baissier intraday, mais avec quel objectif raisonnable ? Voici la même journée du 8 avril 2005, mais cette fois-ci en bougies de 15 minutes.
180
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA La tendance générale était pourtant haussière en apparence, mais cette journée du 8 avril, en affichant des repères de retournement successifs sur les moyennes mobiles de référence, indiquait le début d’une possible tendance corrective à la baisse. Certains d’entre vous ne travailleront pas en intraday et préféreront saisir des mouvements de plus grande ampleur. Je leur conseille néanmoins de ne pas négliger l’étude des petites unités de temps et d’afficher les appuis mobiles que sont les moyennes mobiles de référence, afin d’appréhender plus rapidement
% 6
les possibles retournements de tendance de plus long terme. Voyez ce qu’annonçait ce retournement progressif très propre des MM20 et des MME150 avec le graphe en heures qui suit.
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TRADER LES FUTURES 4145
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Ce comportement des cours n’est certes pas systématique. Il traduit ici la prise de conscience progressive par les intervenants du caractère extraordinaire de la hausse de janvier-mars 2005, après que le marché se fut affranchi de la résistance de 3 880. Le doute s’installe, et la peur de perdre les plus-values engrangées en si peu de temps augmente. Elle gagne de plus en plus d’investisseurs et de traders. Il suffira ensuite de quelques jours pour revenir sur la zone des 3 880-3 900, et ce n’est qu’une fois rassuré par sa solidité que le marché pourra reprendre une ascension plus saine. Comme vous l’avez compris, le marché ne monte pas ou ne descend pas d’un seul coup en ligne droite (ou très rarement) : il se struc¬ ture autour de points d’appui mobiles pour aller d’un point fixe à un autre.
CL
Avez-vous remarqué comme les mouvements semblent clairs quand ils sont décortiqués a posteriori dans les livres ou par les analystes tech¬ niques ou financiers — y compris dans cet ouvrage ? Ne vous y fiez pas ! Dans le cadre du trading intraday comme long terme, vous vous trouverez souvent dans des situations de choix en apparence insolubles, car même si vous avez correctement identifié les supports et résistances, votre choix d’acheter ou de vendre peut rester difficile en raison des
possibilités multiples d’évolution du marché. Le 17 novembre 2004, après une belle hausse depuis le début du mois, le Future DAX 30 subit une phase de légère correction baissière sur les 182
LES
APPUIS MOBILES
deux derniers jours. Cette correction étant facile à cadrer par un canal descendant, j’observe avec intérêt sa cassure à la hausse en début de matinée. Le mouvement haussier intraday semble bien engagé, mais accélère pour culminer à 9 h 30 en affichant une divergence baissière de Repulse. Point dur intraday, je note le niveau et j’attends. Les cours montent depuis quatre heures et viennent d’accélérer à la hausse, ce n’est donc pas un point d’entrée long. Le Future reflue et revient vers le canal baissier qu’il vient de quitter. C’est un pullback. Les cours accompagnent une MM20 hésitante pendant quelques dizaines de minutes, puis cèdent brusquement pour aller retrouver la MME150 qui vient de se retourner à la hausse. On est alors exactement de retour sur le haut de canal baissier que nous venons de quitter ; tout est réuni pour un changement de tendance et une reprise haussière d’envergure. Un rapide coup d’œil sur le Repulse montre que son niveau est encore supérieur à celui de son dernier creux, ce qui laisse ouverte la possibilité d’une divergence haussière en cas de rebond des cours. Regardez bien le graphe qui suit. Il montre la situation à cet instant exact où l’incertitude semble maximale. Le Future cote 4 137,50 et nous sommes à l’extrême droite du graphe. Vous découvrez le marché comme si vous étiez en situation réelle. Prenez le temps de relire le para¬ graphe précédent et de bien visualiser chaque élément de la description que je viens de vous donner.
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Elément supplémentaire : nous sommes à peine deux points sous le niveau de l’ouverture de 9 h, c’est-à-dire que cette zone peut encore 183
TRADER LES FUTURES
servir d’appui à la hausse. Avons-nous pour autant toutes les raisons de penser que le marché va monter ? Prenez quelques instants de réflexion avant de lire la suite. Vous avez sans doute deviné ce que je vais vous demander : si vous avez répondu « oui » ou bien « non, il va descendre », retournez à la case départ, c’est-à-dire à la troisième partie de ce livre. Il est possible que le marché monte, mais dans quel cadre ? Nous pouvons envisager une entrée longue pour travailler un mouvement de grande amplitude qui serait dans le sens de la tendance long terme du marché à cette époque. Or nous regardons actuellement un graphe en bougies de 5 minutes, ce qui est plus adapté au court terme qu’au long terme. Quand on vise un mouvement de plusieurs dizaines de points, il est prudent d’examiner les graphes sur une unité de temps supérieure. Sur le graphe en 30 minutes qui suit, j’ai dessiné l’évolu¬ tion cyclique du Future Dax. Les standards étant les mêmes que sur le FCE (cycles horaires de 6 h 30 environ), il est net que nous avons des chances de rentrer en phase baissière corrective. Par contre, le Repulse ne montre pas de divergence baissière sur cette unité de temps, ce qui rend moins probable une reprise baissière long terme.
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Source: WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA On peut estimer que la phase haussière ayant duré entre 3 h 30 et 4 h 30, la phase baissière dispose d’environ 2 h 30 pour se développer. Ceci ne veut pas dire que les cours vont baisser, mais que le timing n’est pas favorable à une prise de position acheteuse à cet instant. Le plancher à ne pas dépasser pour valider une reprise haussière se situe environ 5 points sous la MME150 du 15 minutes, soit vers 4 118 si l’on tient compte de la montée de cette MME150 avant que les cours la 184
LES APPUIS MOBILES
rejoignent. Les supports horizontaux disponibles sont les zones 4 132 et 4 126. Si l’on vise un mouvement long terme (plusieurs heures, peut-être même plusieurs jours), comprenez qu’il n’est pas absurde d’acheter à ce niveau de 4 137 avec un stop-loss à 4 117, soit 20 points de risque pour un gain espéré de 40 à 100 points. Mais si vous voulez ne risquer que quelques points sur ce trade, vos chances de succès deviennent très minces. Il faudrait en effet que vous tombiez exactement au bon moment, ce qui n arrivera pas souvent. Si vous nêtes pas disposé à risquer 20 points par contrat (300 € quand même), ne serait-il pas plus prudent de chercher un point d’achat plus proche de la zone d’invali¬ dation, ou bien d’attendre patiemment que le marché nous donne un signe haussier suffisant pour disposer d’une oblique de support ? Revenons au court terme et examinons s’il existe également une option baissière. Tout d’abord, les cycles horaires en phase descendante nous donnent un timing favorable pour environ deux heures. La MM20 du 5 minutes est au-dessus de nous et nous protège. De même pour la résistance de 4 145, qui peut servir d’appui. Le sommet de 9 h 30 est en accord avec un mouvement baissier sur la matinée. L’ouverture de 9 h à 4 139 peut servir de résistance. Enfin, il existe une figure graphique de retournement baissier (nous la verrons ultérieurement) qui nous donne un objectif minimum de baisse court terme de 4 127, soit une dizaine de points. Compte tenu de la distance à l’objectif, nous ne pouvons pas risquer plus de 5 points, ce qui ne nous laisse comme appui utilisable que le niveau de l’ouverture de 9 h et la figure graphique. O
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Les appuis obliques aident aux décisions de trading. Mais, comme pour les appuis horizontaux que sont les supports et les résistances, rien ne garantit qu’ils vont tenir... cette fois-ci. Statistiquement, ils devraient cependant vous aider à vous repérer sur les graphes, et à comprendre et ordonner les mouvements du marché, surtout si ces indications se recoupent sur plusieurs unités de temps. Reprenons comme exemple le 9 avril 2015, alors que les cours hésitent à poursuivre un mouvement haussier depuis plus de 24 heures : — sur le 5 minutes : les cours sont en train de s’extraire de la zone neutre avec une configuration classique extraction, pullback et signal d’achat. La zone neutre joue donc le rôle de support sur cette unité de temps. La MM20 est en support également ; — sur le 15 minutes : la zone neutre et la MM20 jouent également le
rôle de support, et l’extraction se fait sur une grande bougie blanche ; — sur le 30 minutes : les cours hésitent entre continuation haussière et corrective baissière autour de la MM20. Cette unité de temps est incertaine ; - sur le 60 minutes : les cours semblent avoir adopté la pente de la MM20 ascendante pour une continuation de la tendance haussière.
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Dans ces conditions, on dispose de trois unités de temps sur quatre, avec des appuis mobiles favorables pour une entrée longue sur le marché. Le risque se limite à une douzaine de points (réintégration des zones neutres du 5 minutes et du 15 minutes), alors que l’on s’at¬ tend à un mouvement d’ampleur pouvant générer assez facilement une cinquantaine de points de gain. Ce n’est d’ailleurs que vers 5 200 que les premiers signes de résistance vont se manifester, et la journée amènera à une plus-value encore supérieure.
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
de trade non pas pour prouver que la méthode fonctionne, mais pour vous entraîner à envisager des conduites de trade en variant vos unités de temps et vos outils. Ici, nous avons une MM20 du 15 minutes qui correspond parfaitement à la vélocité du mouvement. C’est donc notre UT (unité de temps) de référence, UT sur laquelle nous allons guetter des signes de résistance, de manière à faire évoluer nos stops quand il le faut, et éventuellement à effectuer des sorties partielles ou totales. Après avoir pris une position, on doit d’une part tenir le plan de trade, d’autre part se servir des outils que nous avons envisagés pour gérer cette position.
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vous propose cette suite
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Copyright © Gualino.
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Sortez de 8 votre position
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Copyright © Gualino.
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L'importance de la sortie
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Nous avons vu que les entrées sur le marché ne reposaient que sur des suppositions et sur une interprétation du marché ne garantissant absolument pas la réalisation des scénarios envisagés. À ce stade, vous devez avoir conscience de la fragilité des prévisions d’évolution des cours. Vous disposez de quelques avantages pour suivre les graphes, interpréter les mouvements et monter des stratégies vous évitant d’agir au hasard ou en fonction de certitudes imaginaires ou viscérales. Vous devez avoir compris la nécessité de mettre un ordre stop-loss sur le marché pour vous forcer à admettre l’échec du trade et pour limiter vos pertes à un niveau supportable. Compte tenu de la nature aléatoire du marché, je considère qu’un trade est réussi s’il gagne deux fois plus que ce que j’ai risqué au moins. Dans ces conditions, il me suffit de 40 % de trades gagnants pour que mon compte progresse régulièrement, même si ce n’est pas spectaculaire. Les traders court terme sont particulièrement exposés au risque. Le moindre dérapage, la moindre entorse à la sécurité peut les amener à perdre leur capital. Nous reviendrons donc en détail sur les règles de sécurité dans les 9e et 10e parties. Sachez qu’il n’existe qu’une différence entre les comptes de trading qui grossissent et ceux qui se vident : la sortie de position. La sortie fait toute la différence Tout comme il y a un temps pour rentrer sur le marché, il existe un temps pour sortir. La plupart des perdants ont un point commun : ils attendent pour sortir de position que le marché les expulse. Ils exultent quand le marché va dans leur sens, en espérant toujours plus.
TRADER LES FUTURES
Ils enragent quand le marché leur reprend leurs gains (virtuels). Ils attendent en espérant que les cours vont se retourner dans leurs sens. Puis ils sortent quand ils n’y tiennent plus, avec un gain bien moindre que ce qu’ils auraient pu tirer de leurs trades. Au mieux, ils sortent gagnants des trades faciles et clairs, mais ils perdent ces précieux petits points de plus, ceux qui font la différence sur la durée. Faites vos comptes : un day trader engage en moyenne 3 ou 4 trades par jour, et ce 200 jours par an. Si de bonnes habitudes de sortie lui font gagner sur le FCE ne serait-ce que 2 points en moyenne par trade, à la fin de l’année la différence sur le compte de trading sera de 1 400 points, soit 14 000 € par contrat ! Multipliez ensuite par le nombre de contrats et vous aurez une idée de l’avantage que donnent de bonnes sorties par rapport aux mauvaises. D’autant que gagner 1 400 points par contrat en un an sur le FCE n’est pas à la portée du premier venu. Même si la différence n’est que d’UN point entre un trader qui sort « bien » et un trader qui sort « mal », cela peut faire la différence entre un compte gagnant et un compte perdant. La première différence se fait avec le sens du marché. Tout comme le meilleur moment pour rentrer se trouve quand le marché semble aller contre le sens envisagé, vous devrez trouver le meilleur moment pour la sortie quand le marché ira dans le sens du trade. C’est-à-dire que dans un trade long, vous vous inquiéterez de sortir quand le marché montera. À l’inverse, les meilleures sorties dans un trade court se trou¬ veront quand le marché accélérera à la baisse. S’il ne vous sera pas toujours possible de trouver ces points de sortie, essayez malgré tout
de former votre esprit à les détecter. Le graphe qui suit indique l’état d’esprit d’un perdant potentiel. ? % o
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194
L’IMPORTANCE DE LA SORTIE
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La MM20 casse Je revends 3640
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Volum« (0. 0. 0) FCE 2004-06 (I 1) d«f auH J5 Min-f]
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195
TRADER LES FUTURES ——
FCE 20044» (I 1) CAC40 M4 d«f jult Mobjectif. Je revends n' \ Attention, accélération. Il nie faut vendre au moins à 56.
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Au premier signe tangible du marché, le trader prend son « salaire ». Le contrat est rempli pour ce trade. Il n’espère pas de miracle. Les cours auraient fort bien pu passer 3 665 et progresser de plusieurs dizaines de points encore. Mais même dans ce cas, il n’y aurait rien à regretter, car les indications de fin possible de mouvement étaient suffisamment claires et nombreuses pour justifier une sortie : - divergence de Repulse sur les cours de clôture ; - volumes importants signalant une résistance ; - double structure d’épuisement de tendance des bougies (nous verrons ces deux structures dans le chapitre 4) ; - accélération à la hausse, c’est-à-dire dans le sens de la tendance. Quel que soit le système de trading que vous appliquerez, quels que soient les indicateurs que vous suivrez, quel que soit le Future que vous travaillerez, vos résultats s’amélioreront toujours si vous décidez à la fois de vos points d’entrée et de vos points de sortie au lieu de laisser le marché décider pour vous. On retrouve cette constante dans les systèmes automatiques de trading : leurs performances s’améliorent lorsqu’on leur impose de sortir sur objectif ou sur accélération dans leur sens. À l’inverse, l’utilisation systématique de stops suiveurs ou 196
L’IMPORTANCE DE LA SORTIE
de signaux de sortie sur retournement de tendance diminue l’efficacité des systèmes. Ceux qui possèdent un logiciel permettant les tests de systèmes automatiques peuvent en faire l’expérience.
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Copyright © Gualino.
2 Sortez sur un objectif
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Parmi les méthodes de sortie efficaces, la sortie sur un objectif de gain est l’une des plus simples à appliquer et l’une des plus lucratives. Non seulement vous savez quel risque de perte vous acceptez, mais vous fixez précisément quel gain vous attendez de votre trade. Tout trader digne de ce nom essaie lors de ses interventions sur le marché de gagner au moins deux à trois fois plus que ce qu’il risque à chaque trade. Je n’engage pour ma part pas de trade si je ne peux pas raisonnablement espérer au minimum deux fois le risque pris. Ainsi, pour un stop-loss posé à 10 points sous mon point d’achat par exemple, mon objectif de vente ne sera jamais inférieur à 21 points et demi de plus-value. Pourquoi 21 points et demi et non pas 20 points ? J’inclus tout simplement les frais de transaction dans mon calcul. Si je suis stoppé 10 points sous mon point d’entrée, mon risque total sera de 10 + 0,50 = 10,50 points. Je dois donc gagner 21 points nets pour couvrir deux fois mon risque, somme à laquelle il faut bien entendu ajouter les frais de transaction d’un demi-point pour atteindre le total de 21 points et demi. La formule générale déterminant le minimum souhaitable de gain en fonction du risque initial sera donc : Gain espéré
(Risque initial x 2) + (Frais de transaction x 3)
Tout trade engagé et rapportant moins que le gain minimum espéré devient donc un trade médiocre, même s’il est gagnant, sauf si la sortie correspond à un signal de sortie impérative donné par le marché. En
TRADER LES FUTURES
effet, ne pas atteindre au moins deux fois le risque engagé met en péril la plupart des systèmes de trading. S’imposer cette règle permet de maintenir une progression gagnante ou un maintien de son capital de trading avec un pourcentage de réussite de 34 % ou plus. Sortir avant d’atteindre cet objectif minimal de deux fois la perte acceptée implique d’augmenter son pourcentage de réussite pour maintenir la progression des gains. Ceci n’est pas accessible à tous. Par contre, il arrive que le marché donne le signal de sortie à un niveau qui n’est pas celui espéré. Par exemple, un trade engagé avec un risque de 3 points sur le Future CAC 40 doit rapporter au minimum 11,50 points pour être classé dans les « bons trades ». Mais si le marché monte de 14 points après votre achat, puis donne un signal de sortie comme une divergence baissière de Repulse et qu’à la suite de ce retournement les cours ne peuvent plus vous donner que 10 points, il serait absurde de ne pas clôturer le trade en prenant ce que le marché vous offre. Pour illustrer cette notion d’objectif, nous allons suivre un trade du 19 septembre 2005 qui constitue un bon exemple. Après une préouver¬ ture baissière, le marché ouvre sous la MME150 du graphe 5 minutes à 9 h, mais réussit à se hisser de nouveau au-dessus dès 9 h 30 pour reprendre la direction générale haussière du moment. Après 3 heures de montée, les cours semblent toucher un top : une phase baissière de cycle horaire pourrait commencer, mais les cycles ne sont pas clairs, aussi ne puis-je pas compter sur eux pour élaborer un plan.
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Source : WHS Nano Trader, WH Selfînvest SA
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On cote 4 516 à 12 h 40 et je remarque alors une anomalie : alors que tous les indices européens corrigent à la baisse, non seulement le FCE refuse de baisser, mais il reste stable au-dessus de 4 510, niveau haut de 10 h 20. On dit alors que le Future CAC 40 est « fort ». Nous reviendrons sur cette notion de force relative dans un chapitre dédié, car pouvoir estimer cette notion apporte beaucoup de sécurité dans le
trading. Aucune figure, aucun indice en dehors de la force relative ne peut aider à monter un plan haussier intraday sur le FCE ce jour-là. Je mise donc sur un maintien de la pression haussière malgré une heure défavorable et un timing de cycle horaire plutôt douteux. L’examen des volumes
des points de divergence du Repulse m’indique deux points durs en appui possibles : 4 512 et 4 503. La MM20 joue le rôle de support, mais la MME150 est trop loin pour servir d’appui. Pourtant, j’achète trois contrats à 4 516,50. Il faut chercher ailleurs les raisons de cet achat. Sur le graphe qui suit, saisi au même instant, du Future Euro Stoxx 50 se dessine une figure graphique pouvant venir en continuation du mouvement haussier. et
201
TRADER LES FUTURES —— ESTX50
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200512(11) ESTX50 ZB default Moving Average C2Q) Exp. Moving Aveng< (ISO)
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3334 1220
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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Observez bien la position des cours du Future Euro Stoxx 50 par rapport au niveau de 10 h 20 et comparez avec le FCE. Vous avez une première idée de ce qu’est la force relative. En achetant le FCE dès 12 h 20, je devance le signal d’achat éventuel de la figure de l’Euro Stoxx 50. C’est un jeu dangereux que je ne peux me permettre que parce que le FCE est « fort ». Considérant que les indices sont liés entre eux et si cette figure se réalise, je ne peux rêver de meilleur moment d’achat qu’à cet instant. J’achète donc à 4 516,50 et je mets mon stop-loss à 4 511, soit un risque de 5,50 points par contrat. Si l’on applique la formule d’ob¬ jectif donnée ci-dessus, je dois espérer au minimum un gain de (5,50 x 2) + 1 = 12 points par contrat. Mon objectif de vente est donc de 4 528,50 au minimum, davantage si possible. Mais un autre élément entre en jeu dans l’estimation de l’objectif : la figure graphique en formation sur le graphe de l’Euro Stoxx 50 me donne, en cas de réalisation, un objectif à 3 377 sur ce Future. J’ai donc un autre élément de sortie possible : si le Future Euro Stoxx 50 atteint 3 377, il me faudra prendre ma plus-value même si 4 528,50 n’est pas atteint sur le Future CAC 40. Il peut vous paraître étrange de déterminer un objectif sur un indice autre que celui qui est travaillé, mais je pratique souvent cette méthode avec le Future Euro Stoxx 50, qui est le plus liquide et le plus « technique » des Futures européens. Au passage, je conseille fortement aux débutants de commencer par travailler ce Future, qui leur réservera moins de surprises que le Future CAC 40 et beaucoup, beaucoup moins que le Future DAX 30. Vous pouvez découvrir comment les cours se comportèrent par la suite sur le graphe suivant. La grande bougie blanche de 14 h 30 se trace avec des volumes importants traduisant l’arrivée sur une résistance. 202
SORTEZ SUR
UN OBJECTIF
Les cours me permettant de sortir sur objectif, je revends un premier contrat à 4 528,50 et garde les deux autres pour l’objectif déterminé sur le Future Euro Stoxx 50. —— FCE2005-10 Cl
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1) CAC4Û V5 EOl-Repulse stub Moving Averag* (20 Exp Moving Avorjgo (150)
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Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA 247
TRADER LES FUTURES
Bien évidemment, ces indicateurs ne suffisent pas à expliquer le succès en trading de H. C’est un travailleur acharné, encore une fois d’une
grande rigueur, et dont j’ai retenu deux grands enseignements : — suivre la tendance ; - sortir gagnant.
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Selon lui — et je ne peux qu’être en complet accord avec cette maxime -, seule compte la tendance. Une fois celle-ci déterminée, le travail ne consiste plus qu’à la suivre et à en tirer profit, et ce quelle que soit l’unité de temps. Opérer dans le sens de la tendance offre une multi¬ tude d’opportunités lucratives, alors que rechercher les retournements n’apporte de satisfaction que pour l’ego et pas pour le portefeuille. Savoir bénéficier de ce que donne le marché, savoir sortir de position sans remords et sans prendre de risque distingue les traders gagnants des traders perdants. Un bon trader sait prendre ses pertes... et ses gains quand il le faut. Je n’entrerai pas plus dans les détails pour aucun de ces traders. Je les connais tous personnellement et les laisse divulguer à leur conve¬ nance leur savoir et leur expérience. Sachez cependant qu’ils possèdent tous un point commun : l’humilité. Je ne vous dis pas cela par hasard. J’ai vu nombre de traders arriver sur les forums avec leur méthode infaillible, leurs résultats extraordinaires, leur arrogance et leur ego démesuré. Aucun n’a tenu plus de quelques mois, un an maximum avant de claquer la porte avec fracas, leurs moins-values sous le bras, en maudissant leurs détracteurs pour leur incompréhension et leur stupi¬ dité. Restez humble ! Humble face au marché et humble avec les autres participants aux forums. Participer aux discussions, donner son avis et ses positions, discuter de sa méthode et de celles des autres participe à sortir de l’isolement qui risque d’envahir votre vie de trader, tout en apportant énormément de satisfactions. Mais vouloir s’imposer comme un gourou, un leader, relève plus de la psychiatrie que du trading. Pour finir, je demande à celles et ceux que je n’ai pas cités de m’en excuser. Je me suis ici limité à trois exemples afin de ne pas alourdir ce livre. Quelques femmes d’exception figurent aussi parmi les grands traders. Je ne les ai pas citées non pas par sexisme, mais parce que je les connais moins bien. Vous ne manquerez pas de les rencontrer au hasard de vos explorations des forums. Existent aussi et sont disponibles des méthodes complètes, soit sous forme de livres, soit dispensées par formations, soit les deux. Il ne m’appartient pas d’en donner la liste ni mon avis sur leur efficacité. Je pense cependant que vous avez à votre disposition un élément de choix important avec la caractéristique commune aux traders d’excep248
LES MéTHODES DES TRADERS
tion décrite dans les lignes qui précèdent ! Je ne peux globalement que vous conseiller d’acheter les livres et de tester si les méthodes vous conviennent, si votre personnalité ou votre profil psychologique accepte les impératifs de risque et de types de prises de position qu’en¬ visagent les auteurs.
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Copyright © Gualino.
2 La cassure de continuation
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La plupart des traders suivent les tendances en s’occupant surtout de la cassure des canaux tracés. Ils estiment par exemple qu’un canal ascen¬ dant cassé par le bas indique non seulement la fin de la tendance haussière, mais aussi le début d’une tendance baissière. Ils cherchent donc à détecter un changement de tendance le plus tôt possible pour anticiper une tendance inverse. L’expérience m’a appris à ne pas me précipiter et à ne pas tirer de conclusions hâtives de ce type de cassure. Quand une tendance haussière s’achève, alors ne commence pas forcément une tendance baissière. De même lorsqu’une tendance baissière s’achève. Nous devons toujours envisager la possibilité que se forme une zone de consolidation intermédiaire, zone marquant uniquement une pause de la tendance précédente. Ces zones de continuation se présentent indifféremment sous la forme de drapeaux, triangles, fanions, rectangles avec une caractéristique commune : les cours se limitent dans un range relativement étroit, aussi appelé « zone de congestion ». En réalité, il ne s’agit pas pour le marché de se retourner, mais de laisser le temps aux mentalités d’évo¬ luer et de prendre conscience de la force du mouvement en cours. Vous avez déjà eu dans ce livre un bel exemple intraday de ces zones de continuation avec le trade décrit au chapitre 2 de la 2e partie. N’hésitez pas à y revenir avant de lire la suite. Détecter des zones de congestion et supposer que celles-ci constituent juste une étape dans le mouvement global est l’une de mes occupations favorites et l’un des seuls usages de l’analyse graphique que je pratique. Vous pouvez travailler ce style de trading sur à peu près toutes les unités
TRADER LES FUTURES
mais à partir du weekly (graphes en semaine utilisés pour suivre des mouvements pouvant durer plusieurs mois, voire plusieurs années) les historiques deviennent trop courts pour savoir si l’on peut tirer un avantage statistique de cette méthode. Par contre, des études en intraday permettent de disposer d’un échantillonnage conséquent de structures de congestion ou de continuation. La plus simple des structures de continuation, la simple cassure de ligne, n’est pas - et de loin - la moins efficace. Il existe deux catégo¬ ries de cassures : les cassures haussières et les cassures baissières. Je me suis souvent demandé quelles étaient les plus efficaces. Nous avons l’impression que les cassures baissières sont suivies de grands mouve¬ ments puissants et rapides, aisés à trader et fort rémunérateurs. Ayant cependant appris à me méfier des impressions et des évidences, je me suis attaqué à la programmation du tracé automatique des droites de cassure, de manière à pouvoir en mesurer réellement la facilité d’utili¬ sation comme signal d’entrée ainsi que la rentabilité. C’est fin 2013 que je mis au point un code informatique solide et souple à la fois qui me permit de disposer des signaux automatiques de cassure haussière et baissière. J’ai mis l’algorithme de détection automatique de cassure haussière à disposition gratuite de tous les traders utilisant la plate¬ forme de trading NanoTrader. La détection automatique de cassure bais¬ sière est par contre réservée aux utilisateurs du pack de trading Mogalef. Nous commencerons par quelques études des cassures haussières.
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LA CASSURE DE CONTINUATION
La première partie du tracé (en foncé sur le graphe) correspond à la ligne de cassure tracée entre deux sommets. Cette ligne, une fois validée, devient fixe et est automatiquement prolongée pour détecter une éventuelle cassure de continuation. Ainsi que l’on peut le voir ci-dessus, les cassures haussières sont relative¬ ment fréquentes lors des mouvements haussiers. Ces cassures donnent alors de bons signaux d’entrée, aussi bien en début qu’en cours de mouvement.
Il est intéressant de constater, par contre, que lors des mouvements baissiers les tracés de lignes sont beaucoup moins souvent cassés, et donc que le nombre de signaux d’achat est nettement moindre. [gj [30 Min ] VF-CAC40 MAY15
EHXT_PAR TLF-Cassurcs
43469 4340
4320
4300
4280
4260
I
4240
4220
4200
4180
I%,
O
g ID
© Ar-J
CT
>CL U
22.01
16:00
23.01.
12:30
17:00
24.01.
12:30
17:00
27.01.
4160 4146 S| ' 4137.5
12:00
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA Ici, je dois introduire la notion de courbe de gain
de backtest. Disposer d’un détecteur automatique de signaux permet non seule¬ ment d’acquérir une grande liberté dans la pratique du trading, mais aussi de mesurer avec précision l’efficacité de ces signaux sur le passé. C’est ce que l’on appelle le « backtesting ». « Backtester » un signal consiste à lui associer un signal de sortie le plus simple possible, puis à mesurer le gain obtenu si l’on entre en position sur ce signal et si l’on sort sur le signal de sortie. et
253
TRADER LES FUTURES
Le plus simple des signaux de sortie
est ce
que l’on appelle un « time
stop » : on rentre en position sur le signal de cassure et l’on sort de posi¬ tion au bout d’un nombre fixe de périodes (par exemple 20 périodes sur le graphe qui suit). l'O
[30 Mm.) VF-CAC40 UAY1S
Efi\~_PAP. -LF-CasÿreT
43049
KV®
Mr
I
Entrée à la bougie 1(signal)
|[ïï Ç [I
1
Sortie à la bougie 20 : Time Stop
4290
4285 4280 4275 4270
4265 4260
3010 15:30
17:30
19:30
fl
31.10.
4255 4250 1000
12:30
14:30
1700
1930
4247 0108:30
Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA
O
% 6
CL
Remarquez les petits triangles sous les bougies d’entrée et de sortie. Ils seront présents sur tous les graphes. L’usage du time stop permet au signal de sortie de moins influer sur les résultats du trade : si le signal d’entrée est bon, il doit se dégager un biais gagnant sur la courbe de gains. Ainsi, c’est surtout le signal d’entrée qui est testé et non pas le signal de sortie. Si l’on applique le signal de cassure haussière sur le FCE en 30 minutes avec des cassures pas trop pentues et que l’on sort au bout de 10 périodes, on observe sur 10 ans la courbe de gains suivante.
254
LA CASSURE DE CONTINUATION
s
[g [30 Mm ) VF-CAÇ40 I.1AY1S
—
ENXT_PAR TLF-Cassutes Time Stop (10) EL_Bul»h_Breakout2 Apres* (0. 2359. 0. 0. 0. 1. 3. 19, 10. 50. 0. 1. 0)
6168 ouw 5500
4500
4000 3500
3000
2464 5
?01/04
01/06
02/06
12/09
09/11
07/13
»
m
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— Equiy
-4
?
04/15
(Meta Senlimentor)
31415
•4
JUUUU
gain total net 31330 00
25000 20000
15000 10000
5000 .745
a
Source : WHS NanoTrader, WH Selfînvest SA On voit donc que les cassures haussières constituent ici un signal permettant portant sur
6
ë ru
d’acquérir
un avantage assez
régulier
sur cette
statistique
environ 2 000 trades. Bien sûr, il est possible, ne serait-ce qu’en filtrant les trades avec le « MogalefTrend Filter » (filtre disponible dans le pack Mogalef Tools and Indicators sur le site www.mogaleftrading.com, que nous détaillerons plus tard) d’obtenir une courbe de
gain encore plus avantageuse, plus régulière encore.
3
CD
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> C3 G
U
255
TRADER
LES
FUTURES
s
S [30 Min) VF-CAC40 MAY15 ENXT_PAR TLF-Caisures
—
Time Stop (10)
6168
EL_Buloli_Breafcout2 Jfcpress (0, 2359. 0. 0, 0. 1. 3, 19, 10. 50, 0. 1. 0)
4
«nw
5500 5119,0ÿ
4500 4000 3500 3000
2464 5 01/06
«
02/06
12/09
C
—
09/11
07/13
J
04/15
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m
Equ*y (Meta Sentmentor)
34900
4
9ain total net. 34900.00 30000
25000 20000
15000 10000 5000 -245
01/06
02/08
12/09
09/11
07/13
04/15
-
[30 Min ] El_Mo9alef_Trenil_F«er Express (0. 0. 0, 0. 1, 1, 1. 1. 1. 100. 400. 0 1)
4
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80
4
50
25 4
01/06
02/08
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09/11
07/13
J
04/15
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA 6 (J
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Pour que les passionnés des tests puissent posséder quelques bonnes bases de départ pour monter leurs systèmes automatiques de trading, je mentionnerai désormais de temps en temps quelques pistes d’amé¬ lioration telles que celle qui précède. Je profite d’ailleurs de cette petite digression pour vous montrer que le choix de la longueur du time stop n’est pas un facteur déterminant pour le résultat qui précède. En effet, la progression de gains est rela¬ tivement régulière par rapport à la durée du temps passé sur chaque trade. Plus on passe de temps sur chaque trade (et donc plus le time stop est long), plus on gagne d’argent... jusqu’à une certaine limite quand même. Le graphe qui suit vous montre le montant du gain en fonction de la durée du time stop. Seuls les logiciels très puissants comme la NanoTrader peuvent en un tenir ce genre d’information.
256
seul clic vous
permettre
d’ob¬
LA CASSURE DE CONTINUATION
t±sr
36834,3
mm
4
1 4
36834.3 307786
30728.6
4—
74677.9
746729
19017.1
19017.1
13411.4
13411.4
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7906.71
, 2200
2
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20 1 21
22
23
24
25
2200
T*J
Source : WHS Nano Trader, WH Selfînvest SA On voit donc bien qu’il est assez facile de trouver une unité de temps et un support (ici le FCE) qui permettent un avantage à utiliser les cassures haussières comme signal d’entrée de départ en tendance ou comme signal de continuation. Mais en est-il de même pour la cassure
baissière ? En utilisant les mêmes paramètres de time stop et d’inclinaison, nous obtenons une courbe de gain bien différente de ce que nous avions pour la cassure haussière. Les résultats sont décevants, irréguliers dans le temps et même globalement négatifs. Même en cherchant quelques instants parmi les unités de temps, je n’ai pas trouvé mieux à vous présenter que le 30 minutes qui suit. O
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257
TRADER LES FUTURES 13
B (30 Min.] VF-CAC40 MAY15 ENXTJWR TLF-Cassures Time Stop (10)
- EL_Bear&h_BreatoutA>ress (0. 2359. 0. 0. 0. 1. 3. 19, 10. 50. 0. 1, 0)
6168
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5500
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02/08
12/09
09/11
07/13
— Equ«y (Meta Sennmentor)
04715
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-2000
-6000
-8000 -10000 -12000 -13090
Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA
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% 6
CL
Les périodes de gain de 2007-2008 ou les rares poussées baissières qui ont suivi ne parviennent pas à compenser par leurs gains les lourdes pertes subies lors des nombreuses et longues périodes haussières. Voilà pourquoi il est difficile de trouver un bon usage des cassures baissières : il faut avoir un jugement parfait et/ou disposer d’un système de filtrage de tendance efficace pour n’intervenir que lors des périodes fortement baissières. Les traders spécialisés peuvent cependant parvenir à en tirer des méthodes de trading gagnantes. Ici encore le Mogalef Trend filter pourrait fortement aider par une sélection automatique des périodes baissières. Ce filtre, non seulement disponible par Mogalef-Trading mais aussi directement via le Store de la WHS NanoTrader, a aidé des traders spécialisés dans le trading auto¬ matique et semi automatique à élaborer des méthodes gagnantes basées sur la cassure baissière. Si ce type de trading vous intéresse je ne saurais trop vous conseiller de l’étudier.
258
3
Les figures de continuation Les autres éléments graphiques que j’utilise sont les figures suivantes : « épaule-tête-épaule » et « tasse avec anse ». Elles sont habituellement présentées comme des figures non pas de continuation, mais de retour¬ nement. Dans les tendances haussières, je préfère cependant les recher¬ cher lors des corrections baissières ou horizontales afin de repartir dans le sens de la tendance principale.
O
% 6
CL
Épaule-tête-épaule Dans une tendance haussière, le principe de l’épaule-tête-épaule est simple : les cours montent, formant le tracé du contour d’une épaule, rebondissent sur la ligne de cou et marquent un nouveau plus haut. Jusque-là, tout va bien pour la hausse. Mais les cours retombent alors au niveau de la ligne de cou, montrant ainsi l’absence de force des acheteurs, incapables de trouver un appui haussier plus haut que le précédent. Tentant de continuer malgré tout le mouvement, un petit nombre d’acheteurs provoquent une poussée haussière qui n’atteint pas le sommet précédent (et souvent même pas le niveau de la précé¬ dente épaule). Les cours s’effondrent si à la suite de cet essai haussier poussif la ligne de cou est enfoncée. Il s’agit alors d’un signal de vente ayant un objectif à égale distance de la ligne de cou que le sommet de la tête et un stop-loss situé juste au-dessus de la deuxième épaule.
TRADER
LES
FUTURES
Tête
Epaule
Epaule
Signal de vente
\i/
Ligne de cou
O
Objectif
Épaule-tête-épaule inversée L’épaule-tête-épaule inversée survient quant à elle pour une impulsion baissière. Le principe est le même. Epaule tête épaule Inversée
Ligne de cou 7\
mettre
O
Objectif
>y
Signal d'achat
fin à
Stop-loss
Epaule
Epaule
\y/Tête
g 1S
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C
U
Ces figures ne deviennent intéressantes à travailler que quand l’objectif est situé au moins deux fois plus loin du point d’entrée que ne l’est le stop-loss. Ceci est un minimum ! Mais en intraday, les épaule-tête-épaule bien constituées restent extrêmement rares. Je leur préfère les tasses avec anse, beaucoup plus courantes, surtout en continuation de tendance.
Tasse avec anse Le principe de la
anse est exactement le même que celui de l’épaule-tête-épaule inversée : les vendeurs manquent de puissance, les intervenants trouvent que le marché a assez baissé pour redevenir tasse avec
intéressant à l’achat. Au passage de la ligne d’eau, les vendeurs qui débouclent leurs positions entretiennent la hausse et viennent en renfort des acheteurs qui croient à la hausse. 260
LES FIGURES DE CONTINUATION
Tasse avec anse
O
Objectif
Ligne d'eau /T-.
i
Signal d'achat .Anse
Tasse
Stop-loss
AL
O
% 6
Retournez la figure pour obtenir une tasse avec anse inversée. Encore une fois, vous devez sélectionner ces figures et ne travailler que celles dont la distance entre le point d’achat et l’objectif est au moins deux fois supérieure à la distance entre le point d’achat et le stop-loss. C’est un minimum ! Pour illustrer ces figures assez courantes sur le marché, j’ai choisi d’uti¬ liser des cas signalés en direct sur Univers-Bourse (ex-Pro-AT). Nous sommes dans une tendance haussière durant depuis plusieurs semaines. Le CAC effectue une correction baissière et j’attends donc patiemment de trouver un point d’entrée, un signe favorable (statistiquement) au retournement haussier dans le sens de la tendance de fond. La veille, le marché a semblé reprendre la direction du nord, mais corrige en tout début de matinée. À 11 h 50, une tasse avec anse déclenche son signal d’achat en dépassant les 4 525. Le point d’achat est à 25,50, le stoploss à 21 pour un risque de 4,50 points et l’objectif est fixé à 36 pour un potentiel de gain de 10,50 points. Ce petit trade illustre bien que l’on peut travailler les figures telles que les tasses avec anse sur de petits mouvements comme sur de grands mouvements.
CL
261
TRADER
LES
FUTURES
5rct200S-12(1 1) CAC40Z5 default MastcrChart
-101 x|
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B FCE2005-12 (I 1)
— Mfpirty
CAC40Z5 default fl M.n f] Aueidge (20)
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296
LES DIVERGENCES D’INDICATEURS ffl
0 [15 Mn.) VF-CAC40 MAY 15 ENXT_RAR TradeGuard-IOnw Time Stop (24)
«
6168 6000 5500
5189-Sj 5000 4500
4000 3500
3000
-—
a01/04
2464.5 07/05
02/07
08/08
12/09
08/12
04/11
12/13
04/15
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m Equty (Meta Sentlmemor)
23670
qam total net 23475 00
20000
15000
10000
5000
-460 07/05
— [15 Un ] EL_RSLOIS/ TOIJM
07/05
02/07
08/08
12/09
Expcea* (0. 2359, 0. 0, 0. 9. 2. 2,
02/07
08/08
04/11
08/12
12/13
04/15
1. 1. 200. 200)
12/09
04/11
08/12
12/13
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-Amiiimmwywiwfimiw/viimvovitffl 501/04
07/05
02/07
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04/11
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100 43 56j |
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|15 Mn 1 6L_MoQoteî_Trend_FÂer Express (1,0. 1. 1. 1.0 1 1. 1,400,600 0 1
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Source : WHS Nano Trader, WH Selflnvest SA 6 (J
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Cette courbe de gain n’est bien entendu pas parfaite, loin de là, mais elle montre que ce signal d’entrée peut constituer une bonne base de départ pour l’élaboration d’un ou plusieurs systèmes de trading. N’ou¬ bliez pas que la gestion du trade, la gestion du risque et des sorties se résument à un simple stop temps qui nous fait simplement sortir quoi qu’il arrive au bout de 24 périodes ! Il faudrait (il vous faudra ?) travailler encore pour arriver à construire un système de trading auto¬ matique entier utilisable. Mais cette étude montre que la simple utili¬ sation de ce type de signaux d’entrée en semi-automatique peut vous
donner un avantage relativement stable sur les marchés. Plusieurs études de ce type utilisant plusieurs types de signaux d’entrée sont publiées régulièrement sur www.mogalef-trading.com. Et n’ayez pas peur de l’utilisation apparente de l’anglais dans ce site : il suffit de cliquer sur le logo « Cette page en français » pour en voir apparaître la traduction française. 297
Copyright © Gualino.
PARTIE
Construisez 12 votre succès
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Copyright © Gualino.
hapi
i Votre équilibre
psychologique Le métier de trader fait rêver au travers d’images très répandues de millionnaires travaillant sur un hamac suspendu entre deux palmiers et pianotant nonchalamment sur un ordinateur portable, ou bien de jeunes rentiers laissant travailler leurs programmes et se contentant de récolter les billets de banque en fin de journée. La réalité est toute autre.
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% 6
CL
Ceux qui travaillent avec des systèmes automatiques savent que le résultat n’est jamais garanti ni jamais définitivement gravé dans le marbre. Le travail de mise à jour, d’ajustement et de recherche ne finit jamais. Certes, ce type de trading dégage la possibilité de s’employer à d’autres activités, mais les traders peuvent peu à peu perdre contact avec le monde extérieur et même avec leurs proches s’ils s’enferment dans la recherche. Leurs sujets de discussion deviennent pauvres et peu nombreux, leur moral s’étiole et la dépression peut s’installer. Ceux qui travaillent en discrétionnaire, c’est-à-dire sans laisser une machine passer les ordres d’achat et de vente à leur place, rencontrent les mêmes problèmes de repli sur soi. Ils peuvent en arriver à ne plus sortir de leur espace de travail. Nourris par des traiteurs ou par un proche compatissant, ne vivant et ne pensant plus que cours de Bourse et nouvelles des marchés, ils s’enferment et deviennent incapables de s’exprimer sur d’autres sujets. Ils ne se sentent vivre qu’au travers de leurs trades et du récit qu’ils en font. Rejetés et parfois méprisés tant
TRADER LES FUTURES
par leurs anciens amis que par leur famille, ils finissent par sombrer dans une dépression qu’ils n’ont pas vu venir. Ce noir tableau de la vie qui attend les traders pourrait relever de la fiction. Hélas, il repose sur une bonne part de réalité. J’ai vu nombre de traders divorcer, devenir asociaux, paranoïaques ou même (heureu¬ sement très rarement) se suicider. Il existe beaucoup de solutions permettant d’éviter ce sombre avenir. Vous vous demandez peut-être pourquoi certains traders se transfor¬ ment à l’occasion en journalistes, en brokers, en conférenciers ou en écrivains, pourquoi ils ne gardent pas jalousement leur savoir à l’abri dans le coffre-fort de leur bureau ou de leur ordinateur, pourquoi ils s’exposent à la critique de leurs propres confrères. Ils ont tout simple¬ ment compris la nécessité de communiquer qui habite tout être humain et ont adopté le moyen le plus simple pour y subvenir. De même, n’hésitez pas à communiquer au moins sur les forums, à participer aux rencontres de traders, à vous déplacer sur les salons, à créer des liens humains, même si de temps en temps votre démarche est mal inter¬ prétée et son objet déformé. La première voie est de rester en contact avec la communauté des personnes proches de votre activité. Vous pouvez aussi garder une activité professionnelle à temps
partiel. J’ai adopté cette solution permettant de radicalement changer d’univers quelques demi-journées par semaine. Si vous n’avez pas cette possibilité aujourd’hui, créez une petite entreprise dès que vous le pourrez. Gardez contact avec le monde du travail traditionnel. Enfin sortez, voyagez, élargissez votre vue du monde, organisez des laissez jamais s’étioler les liens avec vos relations. J’ai la chance d’être marié à une femme adorant visiter d’autres pays et rencontrer d’autres cultures. Elle me pousse à m’en¬ voler régulièrement vers d’exotiques contrées. On peut même parfois dire quelle m’y force. Je peux vous assurer que je ne regrette jamais ces escapades et que j’arrive dès le premier jour à oublier totalement la bourse et le trading ; dès lors, je ne me préoccupe plus du tout de savoir si le CAC monte ou baisse pendant que je suis absent. Ces coupures sont devenues nécessaires à mon équilibre. Sachez de temps en temps vous détacher des marchés. Trader devient vite une obsession. Cassez le rythme, communiquez, gardez vos amis et élar¬ gissez vos centres d’intérêt si vous ne voulez pas que le trading vous dévore. Enfin, n’oubliez jamais que personne ne peut durablement exercer cette activité sans un bon équilibre psychologique, personnel et fami¬ lial. Soignez vos proches, essayez d’adopter une alimentation saine et (je touche là mon propre défaut...) pratiquez un peu de sport pour entretenir votre corps. soirées avec vos amis
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2 Votre avantage technique
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% 6
Vous avez compris, je l’espère, la nature aléatoire des mouvements de marché. Quelle que soit finalement votre méthode, votre avantage résidera dans un léger déséquilibre statistique et dans l’application de règles strictes de taille de position, de gestion du risque et de gestion de position. Mais peut-être vous posez-vous encore la question qui obsède tout débutant : « Comment trouver une méthode gagnante ? » Ou bien vous demandez-vous pourquoi vous n’avez pas trouvé dans ce livre de méthode toute faite qui vous donne avec précision les points d’achat et de vente, ou une recette à appliquer qui vous évite de réfléchir et de douter ? Repensez à ce que vous venez de lire sur les techniques que je vous propose et essayez d’en faire la synthèse. Que savez-vous désormais ? Revenons un peu en arrière : — vous savez détecter une tendance, tracer sa représentation graphique et déterminer où sont les points à fort potentiel de gain et à faible risque ; - vous savez détecter les points durs, supports et résistances avec des
lignes graphiques ; — vous connaissez quelques figures graphiques parmi les plus intéres¬ santes et vous savez comment trier celles qui sont jouables et celles qui ne le sont pas ; — vous savez comment détecter en direct les points durs intraday au fur et à mesure du tracé des cours avec seulement une bougie de retard grâce au Repulse et aux volumes ;
TRADER LES FUTURES
— vous savez que le marché peut adopter des rythmes réguliers et que,
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£ CL
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dans ce cas, le temps peut devenir votre allié ; - vous savez ne pas vous concentrer uniquement sur les dernières cota¬ tions, mais observer et noter les niveaux du passé pour en faire des points d’appui dans le futur ; — vous possédez des points de repère flottants éprouvés avec les moyennes mobiles simples 20 périodes et exponentielles 150 périodes ; — vous savez apprécier la force relative et choisir le support qui convient le mieux au travail du mouvement que vous envisagez ; - vous avez la possibilité de progresser davantage en utilisant des algo¬ rithmes de détection automatique de figures graphiques, de divergences, des filtres de tendance, ou bien en les programmant vous-même, ou encore en utilisant les outils Mogalef disponibles sur la NanoTrader. Indépendamment de la technique, que savez-vous ? Vous avez appris ceci : — vous connaissez les risques liés au trading des Futures pour votre équilibre et celui de votre entourage ; - vous savez quelles tailles de position prendre pour ne jamais mettre en péril votre compte de trading ; - vous savez maîtriser le risque et vous êtes informé qu’il ne faut augmenter que les positions gagnantes, surtout pas les perdantes. Que vous manque-t-il ? C’est à vous de le déterminer : - je ne sais pas quel est le montant de votre capital. Je dois donc vous laisser chiffrer le risque maximal que vous allez engager sur chaque position ; - je ne sais pas si vous voulez travailler exclusivement les figures graphiques, travailler les tendances dans toute leur amplitude ou bien les deux. Il vous reste à choisir ; — je ne sais pas sur quelles unités de temps vous voulez travailler, si vous allez attaquer le marché avec des positions sur plusieurs jours, si vous chercherez des mouvements de quelques heures ou si vous vous limiterez à quelques minutes. Ceci ne dépend pas forcément de votre capital : il est possible que celui-ci soit élevé, mais que vous préfériez les mouvements rapides et les fortes positions. À vous de le déterminer. De plus, vous avez peut-être des habitudes graphiques, une bonne vision de certains indicateurs que je ne pratique pas mais qui vous apportent un avantage supplémentaire. Si je ne vous ai pas donné de méthode imposant tel point d’achat et tel point de vente, la raison en est simple : chaque trader est différent du voisin, se sent plus à l’aise 304
VOTRE AVANTAGE TECHNIQUE
telle durée de trade ou sur telle autre, en utilisant telle ou telle configuration technique. Mais si vous relisez la liste de ce que vous savez après avoir lu ce livre, ne pensez-vous pas que vous possédez déjà votre méthode ou, tout du moins, que vous disposez de tout ce qu’il faut pour la construire ? sur
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305
Copyright © Gualino.
3
Sachez attendre l'opportunité
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% 6
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Vous avez le temps : observez le marché, communiquez Le plus gros défaut des traders débutants, l’impatience, peut coûter très cher. Il conduit en effet à inverser son raisonnement. Je m’explique : un bon trader va examiner le marché, analyser les graphes puis déterminer dans quelles zones de prix et à quel moment il peut se trouver en face d’une opportunité de trading intéressante. Ensuite seulement suivra-til l’évolution des cours et attendra-t-il que se présente l’une des oppor¬ tunités détectées. Un trader impatient prendra une démarche inverse : il partira de la position actuelle des cours et cherchera à partir de ce niveau à construire, ou plutôt à imaginer une situation favorable. Prenez le temps ! Prenez le temps d’observer le marché avant de vous lancer, même si vous êtes persuadé que vous allez gagner des fortunes. Tout comme il faut des heures de conduite aux apprentis automobilistes avant de pouvoir affirmer qu’ils savent conduire, le trading nécessitera des heures, des jours, des semaines d’observation attentive du marché en direct pour que vous puissiez vous lancer en relative sécurité. Durant cette phase, votre œil s’habituera à votre environnement de trading et sélectionnera naturellement la portion de l’écran sur laquelle s’inscrit l’information importante du moment. Les tendances se dessineront devant vous sans que vous ayez d’effort à fournir pour les détecter.
TRADER LES FUTURES
De même, prenez le temps de patienter jusqu’à ce que se présente l’oppor¬ tunité ; patientez jusqu’à pouvoir utiliser vos avantages. Ne tombez pas dans le piège de ces petites bougies tressautant sur votre écran et qui vous invitent à rentrer sur le marché, à ne pas passer à côté de l’occasion du siècle. Si vous ne la prenez pas aujourd’hui, soyez assuré que cette occasion se présentera à nouveau demain, après-demain ou la semaine prochaine. Le marché est ainsi fait : les opportunités se succèdent chaque jour. Et si vous n’en détectez aucune aujourd’hui, attendez demain. Ainsi que je le répète depuis plus de 3 ans en séminaire, le marché sera là demain. Enfin, prenez votre temps avant de vous lancer sur Futures. Les CFD vous offrent une possibilité d’apprentissage à moindres frais que vous ne devez pas négliger. Comme nous l’avons vu, les bons brokers vous proposent des comptes permettant à la fois le trading sur Futures et le trading sur CFD, avec la même plateforme et les flux les plus stables et honnêtes. Partez doucement, mais avec de bons outils. Observez le marché Savez-vous à quoi je compare un trader qui garde les yeux fixés sur la dernière bougie en formation pendant qu’il est en position ? À un conduc¬ teur qui fixe en permanence son rétroviseur de peur que quelqu’un lui rentre dedans. Vous disposez d’un pare-chocs, votre stop-loss. Inutile de trembler devant le carnet d’ordres en s’attendant à tout instant à ce que celui-ci soit touché. Au contraire, élargissez votre vue : vérifiez que votre trade s’inscrit bien dans un mouvement qui va dans le sens que vous
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envisagez. Changez au besoin d’unité de temps d’affichage du graphe. Passez par exemple du graphe en 5 minutes au graphe en 15 minutes, 30 minutes ou même en horaire. Vous verrez que votre stress de débu¬ tant disparaîtra, car la volatilité inquiétante visible sur le 5 minutes se transformera en infimes variations sur les 30 minutes. Avant de sortir du marché, avant même de rentrer, observez la situation de marché. Il y a rarement urgence absolue à agir. Soignez vos décisions de trading, le marché vous le rendra. Communiquez Ne vous prenez pas pour le roi du trading ou la princesse des plus-values. N’imaginez pas que parce que votre système fonctionne ou a fonctionné pendant un temps significatif, vous êtes capable de tout voir, de tout détecter. En communiquant sur les forums, vous apportez aux autres votre vision du marché et il arrive que quelqu’un, même le plus néophyte, attire votre attention sur un point ou une configuration qui vous aurait échappé. N’oubliez pas, pour rester dans la même métaphore, que le meilleur conducteur peut oublier d’allumer ses feux dans un tunnel. Éclairez vos partenaires sur les forums, ils vous le rendront un jour. 308
Vous avez toutes vos chances
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Vous avez compris que le trading est une activité difficile et exigeante. Quelle que soit votre formation, quelle que soit votre origine sociale, quel que soit votre âge ou votre fortune vous avez vos chances. Point n’est besoin d’un quotient intellectuel d’exception. Ceci ne veut pas dire que les traders sont tous des imbéciles, bien entendu (à cet endroit, sur les forums, je glisserais un smiley...). Quelles sont les qualités nécessaires à la réussite en trading ? Si je désirais faire un effet facile, je dirais : la discipline, la discipline et la discipline. C’est le discours habituel, vrai, mais incomplet. Sans discipline, ou plutôt sans autodiscipline, vous n’avez effectivement que peu de chances de réussir. En plus de cette qualité, j’estime que vous devez posséder une certaine indépendance d’esprit, une faible sensibilité aux influences exté¬ rieures. L’un des plus grands dangers courus par les apprentis traders vient de l’extérieur, de ces malades qui se prennent pour des gourous et cherchent continuellement des disciples pour satisfaire un besoin de reconnaissance et flatter leur ego. Vous en rencontrerez fatalement et les reconnaîtrez facilement. Ils savent tout, ne perdent jamais, ne supportent pas la contradiction et feront tout pour vous attirer parmi la cour de leurs admirateurs. Fuyez ces pauvres ères à tout prix. Un jour, le marché se chargera d’eux et ils disparaîtront comme tous leurs prédécesseurs. Ne cherchez pas à discuter avec eux, à approfondir, à
TRADER LES FUTURES
leur apporter la contradiction. Ils sont incapables de l’accepter et d’en tirer parti. N’oubliez pas que les vrais traders ne se vantent que peu, savent écouter plus que parler et n’hésitent pas à se remettre en cause. Sans humilité, pas de survie possible. Si vous avez un jour affaire avec les gourous, ignorez-les. J’espère que ce livre vous aura apporté autant que j’ai voulu y mettre. Si je ne peux, hélas, vous garantir que sa lecture fera de vous des gagnants, je pense sincèrement, en revanche, que vos chances de perdre viennent de diminuer fortement et que les armes que j’ai partagées avec vous sont suffisantes pour espérer des plus-values régulières. Certes, vous n’utiliserez probablement pas tous les indicateurs que je vous ai présentés. Vous en sélectionnerez sans doute d’autres, ou bien vous les éliminerez peut-être tous, peu importe. J’ai dû passer trop vite sur certaines notions, oublier des « détails » pas si négligeables que cela, sans compter tout ce que j’ignore encore et qui pourrait nous aider, vous comme moi. Je ne prétends pas être exhaustif. Je pense cependant sincèrement que tous ces éléments, valables d’ailleurs autant sur les Futures que sur les CFD ou le Forex, peuvent vous servir au moins autant qu’ils me servent. Je vous souhaite non pas bonne chance, mais un travail fructueux et de très bons trades. À très bientôt.
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Imprimé en France - JOUVE, 1, rue du Docteur Sauvé, 53100 MAYENNE N° 2248007D - Dépôt légal : octobre 2015