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L'organisation du texte argumentatif Le texte argumentatif a pour but de soutenir une thèse (thèse proposée) et d'invalider la thèse adverse (thèse rejetée). Dans l'un et l'autre cas, les thèses s'articulent autour d'un certain nombre d'arguments, eux-mêmes soutenus par des exemples. Il vous faut avant tout apprendre à distinguer la nature de l'argument (qui fait état d'une opinion) de celle de l'exemple (qui présente un fait).
EXERCICE 1 : ARGUMENTS ET EXEMPLES Soit la thèse suivante : Constatant la solitude et la fermeture à l'autre propres aux grandes villes modernes, Michel Tournier écrit : "Nous vivons enfermés dans une cage de verre"(Le vent Paraclet, © Gallimard). Voici une liste de propositions dont certaines sont des arguments, d'autres des exemples. Les unes sont favorables à la thèse de Michel Tournier, les autres défavorables : - la cellule sociale traditionnelle a été modifiée par l'urbanisation - les campagnes du Téléthon ou de la lutte contre le cancer attestent la solidarité de l'opinion C - la vie culturelle contemporaine est marquée par un certain regain de la fête collective D - certaines techniques modernes ont favorisé la solitude E - certains immeubles, certains quartiers se donnent des structures de gestion collective F - la peur de l'agression dans les cités peu sûres emmure les gens chez eux G - les loisirs bénéficient de plus en plus d'une politique collective H - chaque été, les festivals drainent des foules importantes qu'attirent autant l'intérêt culturel que la communion collective I - les villages se meurent, les quartiers ont du mal à rester vivants en raison de la vogue de la maison individuelle J - on assiste de plus en plus à un grand élan caritatif K - la hantise de certains fléaux épidémiques compromet la communication L - une personne agressée dans la rue est très rarement secourue par les passants M - les mœurs françaises sont marquées par le goût de l'association N - dans la panoplie des phobies, celle du Sida progresse de manière inquiétante aux dires des psychologues O - lnternet, le courrier électronique, le "chat" entraînent une communication virtuelle P - les clubs de vacances obtiennent de plus en plus de succès. A B
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Redonnez aux arguments les exemples qui les valideraient (réunissez les deux lettres en commençant par l'argument : ainsi A/I). Rangez les couples ainsi obtenus dans le tableau suivant :
Arguments/exemples étayant la thèse proposée
Arguments/exemples réfutant la thèse proposée
CORRIGÉ
ARGUMENTS ÉTAYANT LA THÈSE :
ARGUMENTS RÉFUTANT LA THÈSE :
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A/I
C/H
D/O
G/P
F/L
J/B
K/N
M/E
EXERCICE 2 : LES TYPES D'ARGUMENTS Une thèse peut être soutenue d'arguments de nature diverse. On peut distinguer deux catégories : •
•
ceux qui sont fondés sur l'expérience : ils tirent alors leur validité du réel et persuadent le récepteur par les éléments référentiels qu'il peut connaître et confirmer. C'est le cas de l'argument d'autorité, qui s'appuie sur une citation, ou sur une opinion dont on souligne la valeur communément admise. C'est le cas aussi de l'exemple argumentatif, qui donne à l'exemple une portée générale. Exemples : - un argument d'autorité : La sédentarisation grandissante de l'humanité dans les villes est, comme l'a montré Michel Tournier, un signe de la guerre ancestrale qu'elle a toujours menée contre les nomades. - un exemple argumentatif : Il suffit de regarder les cages bétonnées que sont devenus les grands ensembles pour douter qu'ici s'installe vraiment une communication chaleureuse. ceux qui sont fondés sur la logique : ils tirent leur validité de leur aspect rationnel et convainquent le lecteur par l'adhésion intellectuelle. C'est le cas de l'argument par déduction, qui tire une conséquence logique d'une cause générale (l'argument par induction effectue la démarche inverse, remontant de la manifestation concrète au principe général). C'est le cas aussi de l'argument par analogie, qui, pour établir un phénomène, le rapproche d'un autre qui lui est apparenté. Exemples : - un argument par déduction : L'humanité s'est toujours épanouie dans la communauté et, pour cela, les hommes ont recherché les concentrations urbaines, quitte à souffrir de leur pléthore. Pourquoi aujourd'hui en serait-il autrement? - un argument par analogie : Il est aussi vain de stigmatiser la ville moderne que de regretter perpétuellement la disparition d'un prétendu âge d'or.
Vous trouverez ci-dessous une liste d'arguments. Distinguez les arguments fondés sur l'expérience de ceux qui sont fondés sur la logique. Dans le tableau ainsi constitué, rangez les types d'arguments que nous venons de présenter. 1. La limite à la liberté de l'individu est l'atteinte à la liberté d'autrui. Nul ne doit parler à son voisin pendant un spectacle. 2. Il n'y a pas de bulles dans les fruits. Alors il n'y a pas de bulles dans Banga. 3. Au XVI° siècle, on n'a nullement douté que l'humanité fût en progrès, mais fort peu de gens ont pris conscience que ce progrès se faisait en rétablissant l'esclavage et que, par conséquent, un pas en avant ici peut se payer d'un recul ailleurs. 4. La nuit a certainement une influence très grande sur les peines morales, puisqu'elle en a sur les peines physiques. 5. Le respect d'autrui est un devoir universel auquel ont souscrit tous les peuples. 6. Le plaisir même du comique étant fondé sur un vice du cœur humain, c'est une suite de ce principe que plus la comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. 7. Il fallut que Colomb partît avec des fous pour découvrir l'Amérique, et voyez comme
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cette folie a pris corps et duré. 8. L'ère du multimédia est en train de réaliser, comme le prédisait McLuhan, un véritable village planétaire.
Arguments fondés sur l'expérience arguments d'autorité : n°
exemples argumentatifs : n°
Arguments fondés sur la logique arguments par déduction : n°
arguments par analogie : n°
CORRIGÉ
ARGUMENTS FONDÉS SUR L'EXPÉRIENCE :
ARGUMENTS FONDÉS SUR LA LOGIQUE :
arguments d'autorité : 1 - 5 - 8
arguments par déduction : 2 - 6
exemples argumentatifs : 3 - 7
argument par analogie : 4
EXERCICE 3 : LES RELATIONS LOGIQUES Pour convaincre, le texte argumentatif se doit d'être soigneusement structuré. Que ce soit dans la communication orale ou écrite, la clarté des relations entre les différents arguments permet au récepteur de suivre le fil du discours et d'adhérer à sa progression. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les mots de liaison (ou "connecteurs logiques") rangés autour des quatre relations principales qui peuvent s'instaurer entre les arguments:
RELATIONS LOGIQUES CAUSE
PROGRESSION SUIVIE PAR L'AUTEUR L'auteur justifie l'argument précédent
MOTS DE LIAISON EN EFFET - CAR - ...
CONSÉQUENCE
L'auteur déduit un argument de son argument précédent
AINSI - DONC - C'EST POURQUOI - ...
OPPOSITION
L'auteur nuance ou réfute l'argument précédent
MAIS - EN REVANCHE - POURTANTCEPENDANT - OR ...
ADDITION
L'auteur établit une liste d'arguments
D'ABORD - ENSUITE - EN OUTRE ENFIN ...
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Alfred Biedermann. L'esprit romantique de la jeunesse actuelle. (Le Romantisme européen, 1972). Il est dans les lettres et les arts des écoles qui ne survivent guère aux générations qui leur ont donné naissance - faute, sans doute, d'une universalité, d'une profondeur humaine qui les auraient mises à l'abri du temps : ainsi le symbolisme en France, l'expressionnisme en Allemagne, qui, pourtant, ont eu leur moment de vogue européenne. Aucun de ces mouvements ne s'est imposé comme ferment de renouvellement à travers les mutations périodiques de l'esprit européen. Le romantisme, par contre, n'a cessé d'agir au cours des époques qui l'ont suivi comme provocation ou repoussoir sur ceux qui cherchaient, dans les arts et les lettres, à frayer la voie vers des horizons nouveaux. Naguère, on affublait ironiquement de l'étiquette romantique toute attitude contraire au souci primordial de réalisme et de raison pratique. Aujourd'hui, la jeunesse se réclame volontiers d'une sorte de néoromantisme. La critique incisive du progrès technique, de ses objectifs strictement utilitaires et la peur de se trouver asservi à une civilisation industrielle mondiale, avec ses rechutes dans la barbarie et son insouciance du bonheur et de la vie de l'âme, tout cela a ramené l'attention vers les aspirations de l'âge romantique. Non pas, certes, pour les restaurer dans leurs formes historiques; rien n'est plus périmé aujourd'hui que les mièvreries sentimentales de 1830; mais certaines attitudes d'esprit typiques du romantisme resurgissent actuellement chez nos contemporains. Il y a d'abord ce refus de se laisser encadrer par les traditions philosophiques et sociales d'hier. L'adolescent d'aujourd'hui, c'est d'abord quelqu'un qui dit « non », j'entends qui se refuse à ouvrir aux institutions et aux mœurs en cours ce crédit de confiance, jusqu'à preuve de leur légitimité, que ses aînés consentaient plus libéralement : « non » un peu fou, un peu trop romantique peut-être, qui fait hocher la tête aux gens raisonnables, mais mise en question salutaire, susceptible de débloquer bien des structures fossilisées. Autre résurgence romantique : le retour à la nature. Jamais, sans doute, les jeunes qui pensent n'ont été plus sensibles aux menaces d'une rupture du contact entre l'homme et la nature. L'humanité moderne, ils le voient de plus en plus clairement, « se développe dans la nature [...] comme une sorte d'artifice universel » . L'homme, pris dans l'univers technique, se coupe de son milieu naturel, que, d'ailleurs, il ravale au rang de matériau. Nos contemporains, par réaction, éprouvent le besoin de rester liés, dans leur travail et leurs loisirs, avec la verdure et la lumière, la montagne et la mer, dussent-ils y perdre quelques raffinements ou commodités de la société d'abondance. Tout donne à penser que, ce comportement, le proche avenir le développera. Enfin, la référence délibérée au « moi » comme principe de valeur revient au premier plan. Elle entraîne le refus croissant des critères d'efficacité pratique, de
Complétez le résumé du texte ci-contre par les mots de liaison (cases encadrées) ou les mots-clés (espaces blancs). Bien des
artistiques et
littéraires restent , faute d'avoir trouvé une audience assez large ou d'avoir su
leur temps.
Le lui, s'est toujours imposé comme référence auprès de tous les . Traînant autrefois des connotations en raison de son
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.
Placez dans ce résumé chacun des termes proposés ci-dessous : détérioré - enfin - matière - courants péjoratives - excessives - carriérisme - aussi - éphémères - romantisme - nature rentabilité - irréalisme - modifier - rétablir moi - novateurs - jeunesse - tendance nouvelles - matérialisme - d'abord spirituelles - embrigader - figées.
CORRECTION Bien des courants artistiques et littéraires restent éphémères, faute d'avoir
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trouvé une audience assez large ou d'avoir su modifier leur temps. Le romantisme, lui, s'est toujours imposé comme référence auprès de tous les novateurs. Traînant réussite sociale, de rendement financier. Un certain autrefois des connotations péjoratives en affairisme à l'américaine périclite sous nos yeux. Les raison de son irréalisme, il est revendiqué jeunes s'inquiètent du bénéfice moral, des satisfactions aujourd'hui par la jeunesse qui y reconnaît, de l'esprit et du cœur que leur vaudront leur travail et dans des formes nouvelles, son refus du leur effort. C'est dire que la considération de l'homme intérieur se trouve revalorisée et que l'esprit, qui tendait matérialisme et son souci des valeurs spirituelles. On reconnaît d'abord la volonté à n'être plus que l'instrument d'une exploitation technique du monde, redevient intéressant par lui-même, salubre sous ses allures excessives de ne pas se laisser embrigader dans les valeurs comme le vrai problème à résoudre, le vrai mystère à figées des aînés. C'est aussi le souci de scruter. C'est là un autre symptôme de cette remontée rétablir le contact détérioré par la technique des priorités romantiques en ce dernier tiers du xx° entre l'homme et la nature et cette tendance siècle. ne fera que se confirmer. C'est enfin l'affirmation du moi qui rejette les priorités sociales, la rentabilité ou le carriérisme et réaffirme la souveraineté de l'esprit sur la matière.
EXERCICES : Vous trouverez en cliquant ici trois exercices : . deux textes privés de leurs mots de liaison; un exercice interactif pour le premier puis pour le second vous permettra de les y replacer et de vérifier vos résultats. . un texte de Maupassant dans le désordre qu'on vous demandera de reconstituer.
EXERCICE 4 : LES TYPES DE PLANS La nature des mots de liaison indique souvent le type de plan que suit l'argumentation. Selon la stratégie choisie, celle-ci peut obéir à trois types d'organisation :
Mode d'argumentation
Exemples
Types de plans
le texte de Diderot page suivante
plan dialectique
l'auteur développe sa thèse dans plusieurs domaines successifs
le texte de Jean Rostand page suivante
plan thématique
l'auteur explique une notion avant d'analyser ses implications
le texte d'Alfred Biedermann ci-dessus
plan analytique
l'auteur établit un parallèle entre plusieurs notions
comparaison de deux époques, de deux types d'individus
plan comparatif
l'auteur confronte des thèses opposées
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Quel type de plan utiliseriez-vous pour répondre aux sujets suivants ? (reportez-vous à nos pages sur la dissertation). • • • • • • •
Qu'est-ce qu'une œuvre engagée ? Un personnage médiocre peut-il être un héros de roman ? Que veut-on dire lorsqu'on parle du style d'un écrivain ? Que pensez-vous de cette opinion d'Antonin Artaud : "Les chefs-d'œuvre du passé sont bons pour le passé; ils ne sont pas bons pour nous" ? Qu'est-ce qu'un héros ? A-t-on besoin de connaître l'auteur pour comprendre et aimer son œuvre ? Les romans sont-ils faits pour représenter la vie ou pour l'inventer ?
Commenter, reformuler une argumentation Commenter une progression argumentative : « Commentez l'organisation des arguments », « comment les arguments s'enchaînent-ils ? » etc. La question revient souvent sous diverses formes au baccalauréat. L'ordre donné à l'argumentation est en effet une arme essentielle de la stratégie de la conviction : on vous demandera donc quelle place l'auteur donne à la thèse adverse, comment la progression des arguments s'efforce de gagner peu à peu l'adhésion du lecteur. Comme pour les autres questions de compréhension, il faudra élaborer une analyse soigneusement rédigée, que nous vous proposons de détailler. Observez le texte suivant :
Denis Diderot : Contribution à l'Histoire des deux Indes de l'abbé Raynal (1780) Sur l'esclavage Hommes ou démons, qui que vous soyez, oserez-vous justifier les attentats contre ma liberté naturelle par le droit du plus fort ? Quoi ! celui qui veut me rendre esclave n'est point coupable ? Il use de ses droits ? Où sont-ils ces droits ? Qui leur a donné un caractère assez sacré pour faire taire les miens ? Je tiens de la nature le droit de me défendre ; elle ne t'a donc pas donné celui de m'attaquer. Si tu te crois autorisé à m'opprimer, parce que tu es plus fort et plus adroit que moi, ne te plains donc pas quand mon bras vigoureux ouvrira ton sein pour y chercher ton cœur ; ne te plains pas, lorsque, dans tes entrailles déchirées, tu sentiras la mort que j'y aurai fait passer avec tes aliments. Je suis plus fort ou plus adroit que toi ; sois à ton tour victime ; expie maintenant le crime d'avoir été oppresseur. Mais, dit-on, dans toutes les régions ou dans tous les siècles, l'esclavage s'est plus ou moins généralement établi. Je le veux : mais qu'importe ce que les autres peuples ont fait dans les autres âges ? Est-ce aux usages du temps ou à sa conscience qu'il faut en appeler ? Est-ce l'intérêt, l'aveuglement, la barbarie ou la raison et la justice qu'il faut écouter ? Si l'universalité d'une pratique en prouvait l'innocence, l'apologie des usurpations, des conquêtes, de toutes les sortes d'oppressions serait achevée. Mais les anciens peuples se croyaient, dit-on, maîtres de la vie de leurs esclaves ; et nous, devenus humains, nous ne disposons plus que de leur liberté, de leur travail. Il est vrai. Tous les codes, sans exception, se sont armés pour la conservation de
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l'homme même qui languit dans la servitude. Ils ont voulu que son existence fût sous la protection du magistrat, que les tribunaux seuls en pussent précipiter le terme. Mais cette loi, la plus sacrée des institutions sociales, a-t-elle jamais eu quelque force ? L'Amérique n'est-elle pas peuplée de colons atroces, qui usurpant insolemment les droits souverains, font expier par le fer ou la flamme les infortunées victimes de leur avarice ? Je vous défie, vous, le défenseur ou le panégyriste de notre humanité et de notre justice, je vous défie de me nommer un des assassins, un seul qui ait porté sa tête sur un échafaud. Supposons, je le veux bien, l'observation rigoureuse de ces règlements qui à votre gré honorent si fort notre âge. L'esclave sera-t-il beaucoup moins à plaindre ? Eh quoi ! le maître qui dispose de l'emploi de mes forces ne dispose-t-il pas de mes jours qui dépendent de l'usage volontaire et modéré de mes facultés ? Qu'est-ce que l'existence pour celui qui n'en a pas la propriété ? On dirait que les lois ne protègent l'esclave contre une mort prompte que pour laisser à ma cruauté le droit de le faire mourir tous les jours. Dans la vérité, le droit d'esclavage est celui de commettre toutes sortes de crimes. Je hais, je fuis l'espèce humaine, composée de victimes et de bourreaux ; et si elle ne doit pas devenir meilleure, puisse-t-elle s'anéantir !
Commencez par répondre aux questions relatives à la situation d'énonciation : qui parle ? à qui ? Relevez précisément les indices qui renvoient aux deux personnes et commentez l'efficacité de leur choix. Montrez que nous avons affaire à un dialogue. En quoi peut-on parler de ton polémique ? Le relevé des mots de liaison, préalable à tout commentaire de l'organisation argumentative, vous a montré la fréquence des mots de liaison de l'opposition ("Mais"). Ceci trahit bien sûr la présence constante de la thèse adverse, que l'émetteur s'emploie successivement à réfuter, et donc d'un plan dialectique. Nous avons coloré différemment chaque étape de cette argumentation : reformulez nettement les arguments qui y sont critiqués puis ceux qui y sont soutenus. Montrez que les arguments sont de plus en plus convaincants. Examinez plus attentivement les mots de liaison à l'intérieur des deuxième et quatrième paragraphes (nous les avons colorés pour plus de commodité). Vous observerez que la conjonction "mais" est précédée de formules comme "je le veux" (c'est-à-dire "je veux bien, admettons") ou "il est vrai", marquant la concession faite à l'adversaire (voyez la page consacrée à ce type de raisonnement). Montrez que la même stratégie est présente, mais implicitement, dans le dernier paragraphe. Pourquoi l'émetteur choisit-il d'accepter d'abord l'argument adverse avant de le réfuter ?
Vous êtes maintenant en mesure de rédiger votre analyse de la progression argumentative. Nous vous proposons de lire l'exemple commenté suivant, qui vous permettra aussi de corriger vos réponses aux questions que nous avons posées, et d'en retenir la composition pour vos travaux futurs. Présentation générale
Le texte est une critique de l'esclavage, adressée par un esclave à celui qui l'opprime. Une situation de dialogue permet à celui-ci (négrier ou bourgeois occidental qui profite du système) d'opposer plus brièvement ses objections. Thème, thèses Ce réquisitoire est bâti sur une réfutation des lois occidentales (le Code noir , par exemple) par lesquelles les pays d'Europe ont souhaité donner une légitimité à l'esclavage. L'orateur en montre l'hypocrisie et la cruauté. L'introduction L'introduction prend aussitôt le ton de l'invective pour mettre en garde les usagers de la violence contre le retour légitime de celle-ci à leurs dépens. Le ton, violemment polémique, fait habilement glisser l'adresse au récepteur du "vous au "tu", interlocuteur typique qui prendra La première partie ponctuellement la parole, rendant manifeste le passage d'un argument à
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l'autre. Son premier argument ("mais") prétend justifier l'esclavage par l'ancienneté de la pratique. Après une rapide concession ("je le veux"), l'orateur établit ("mais"), à la suite d'une série de questions rhétoriques, que les coutumes ne se légitiment pas par leur universalité mais par leur respect de la justice. Une deuxième objection ("mais") prétend s'appuyer sur l'évolution des lois La deuxième esclavagistes en faveur du respect de la vie humaine. Une nouvelle partie concession ("il est vrai") donne plus de force encore à une réfutation ("mais") qui affirme l'impunité des meurtriers d'esclaves, prouvant l'inapplication de ces lois. Enfin, l'avant-dernier paragraphe, où cette tactique de La troisième partie concession/réfutation reste implicite, établit en un dernier argument l'inhumanité foncière d'une condition qui retire à l'esclave la jouissance de sa propre vie, fût-elle préservée. Une rapide conclusion, amorcée d'ailleurs par le paragraphe précédent qui La conclusion annulait toute validité au "droit d'esclavage", donne parole entière au "je", décidé à abhorrer une espèce humaine qui continue à reposer sur semblable exploitation. Commentaire sur Ce texte repose donc sur une stratégie efficace qui consiste à condamner le type point par point, par la rigueur du raisonnement, une pratique qui prétendait de schéma trouver des assises juridiques. Le plan dialectique trouve sa force dans la situation du dialogue qui permet en de rapides concessions d'écouter l'adversaire et de mieux prouver la cruauté et l'hypocrisie du discours qu'il prétend légitimer.
Reformuler une progression argumentative : Le résumé de texte reste à l'ordre du jour dans les Classes préparatoires, mais il a disparu de l'épreuve écrite du baccalauréat et du référentiel des épreuves de BTS. Les compétences qu'il met en œuvre restent cependant précieuses dans tout travail de compte rendu ou de synthèse où l'on vous demande de "reformuler" tout ou partie d'un texte. Nous vous proposons donc d'élaborer le résumé (disons : la reformulation) de trois textes.
Exercice 1 relire le texte de Diderot ci-dessus. première étape : même si on ne vous le demande pas, dégagez la progression argumentative du texte, que votre reformulation devra suivre très précisément. Ici, vous savez qu'après une introduction, trois parties successives sont consacrées à la réfutation des arguments esclavagistes, présentés, pour deux d'entre eux, au discours direct, avant une rapide conclusion. Votre reformulation pourra en revanche être présentée de manière compacte (pour plus de clarté, nous conserverons ici les alinéas). que faut-il garder ? • • •
la situation d'énonciation (pronoms, dialogue), le système énonciatif (la fréquence des interrogations oratoires, le ton polémique), la progression argumentative, les mots de liaison (ou leurs équivalents).
que faut-il supprimer ?
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• •
les exemples (s'ils ne sont pas trop développés ou s'il ne s'agit pas d'exemples argumentatifs). Ici, l'allusion à l'Amérique du quatrième paragraphe peut ne pas être reprise ; les redites : en dégageant la progression des arguments, vous repérerez mieux ceux qui, dans chaque partie, se répètent sous une autre forme. Ici, les questions oratoires soutiennent le plus souvent le même argument. Leur répétition est seulement impressive : une seule à chaque fois suffira.
comment faire ? •
• •
englober : les exemples importants, les images peuvent parfois se développer sur plusieurs lignes. Les supprimer sans discernement serait dangereux. Mieux vaut les réduire à une formulation plus dense. Ainsi, dans le texte de Diderot, les menaces "ne te plains donc pas quand mon bras vigoureux ouvrira ton sein pour y chercher ton cœur ; ne te plains pas, lorsque, dans tes entrailles déchirées, tu sentiras la mort que j'y aurai fait passer avec tes aliments" pourraient être simplement reformulées par les termes génériques de "fer" et de "poison". nominaliser : une phrase complexe est toujours susceptible d'être trop longue et lourde. Choisissez dès que possible la phrase simple, l'adjectif au lieu de la relative, le nom au lieu du verbe. choisir des synonymes pertinents : c'est l'une des difficultés du résumé. Votre niveau de vocabulaire fera toujours la différence. Mais il ne faut pas non plus pousser trop loin cette recherche de synonymes : relever un champ lexical dominant peut donner quelques indications et souffler quelques autres mots simples. Ici un champ lexical de la justice est évident : "droit, coupable, expier, justice, innocence, codes, magistrat, loi, tribunaux, échafaud, règlements..." autorisant que quelques-uns, les plus génériques, soient repris.
On pourrait ainsi aboutir à une reformulation de ce type : D'où vient le droit que vous vous êtes arrogé pour me tenir en esclavage ? Si tu uses de ta force pour me réduire, alors ne t'étonne pas, par le fer ou le poison, de subir un jour la mienne. Mais l'esclavage a toujours existé. Peut-être, mais si l'on s'alignait sur les usages au lieu d'écouter sa raison, les pires horreurs seraient justifiées. Mais au moins ne disposons-nous plus de la vie de nos esclaves. En effet, les lois interdisent désormais d'en disposer à qui n'en a pas reçu le droit. Mais où les voyez-vous appliquées ? Et sauriez-vous, vous, l'humaniste, citer un seul exemple de colon meurtrier qui ait été condamné ? Et puis même si ces lois étaient appliquées, ne croyez-vous pas que la condition d'esclave spolie de sa propre vie celui qui est dans les fers ? Une humanité régie par de tels conflits n'a qu'à disparaître.
Exercice 2 Nous avons colorié différemment les unités de sens qu'a révélées la structure de ce texte : progressivement, nous allons les traiter dans la perspective d'une reformulation. Rien que la vérité ou toute la vérité ? Jean Lacouture, «Courrier de l'UNESCO», septembre 1990. Le débat que le journaliste mène avec sa conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier est plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une déontologie plus flottante que beaucoup d'autres... Les médecins connaissent certes, et depuis l'évolution des connaissances et des lois, de
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cruelles incertitudes - dont mille enquêtes, témoignages et débats ne cessent de rendre compte. Les avocats ne sont guère en reste, ni les chercheurs et leurs manipulations biologiques ou leurs armes absolues, ni les utilisateurs militaires de ces engins. Mais enfin, les uns et les autres ont leur serment d'Hippocrate, leur barreau, leurs conventions de Genève. Les journalistes, rien. Il n'est pas absurde (le comparer leur condition à celle d'un missile téléguidé qui ignorerait aussi bien la nature de la mission que l'orientation du pilote et qui serait programmé de telle façon qu'il ne soit pointé ni en direction de la terre, pour éviter les accidents, ni en direction de la mer, pour prévenir la pollution. A partir de ces données, le journaliste est un être libre et responsable, auquel il ne reste qu'à faire pour le mieux en vue d'éclairer ses contemporains sans pour autant faire exploser les mille soleils d'Hiroshima. En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais à ce témoin, le président du jury ne demande que la vérité qui lui a été humainement perceptible, celle qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à une certaine heure, relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée une vérité plus ample, complexe, démultipliée. En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus difficile ». Bien. Mais qu'est-ce que « toute la vérité », dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir « rien que la vérité » ? [...] L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part de vérité qui lui est accessible, mais aussi sur les méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être faite. Le journalisme dit « d'investigation » est à l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups sont permis. Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du Watergate a donné ses lettres de noblesse à un type d'enquête comparable à celle que pratiquent la police et les services spéciaux à l'encontre des terroristes ou des trafiquants de drogue. S'insurger contre ce modèle, ou le mettre en question, ne peut être le fait que d'un ancien combattant cacochyme, d'un reporter formé par les Petites sœurs des pauvres. L'idée que je me suis faite de ce métier me détourne d'un certain type de procédures, de certaines interpellations déguisées, et je suis de ceux qui pensent que le journalisme obéit à d'autres règles que la police ou le contre-espionnage. Peut-être ai-je tort. Mais c'est la pratique de la rétention de l'information qui défie le plus rudement la conscience de l'informateur professionnel. Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres d'Algérie et du Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être érigé en gardien « d'intérêts supérieurs » à l'information, ceux des causes tenues pour « justes », je me suis attiré de rudes remontrances. Méritées, à coup sûr, surtout si elles émanaient de personnages n'ayant jamais pratiqué, à d'autres usages, de manipulations systématiques, et pudiquement dissimulées. La loi est claire: « rien que la vérité, toute la vérité », mais il faut la compléter par la devise que le New York Times arbore en manchette : « All the news that's fit to print », toutes les nouvelles dignes d'être imprimées. Ce qui exclut les indignes – c'est-à-dire toute une espèce de journalisme et, dans le plus noble, ce dont la divulgation porte indûment atteinte à la vie ou l'honorabilité de personnes humaines dont l'indignité n'a pas été établie. Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais à la diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du monde, où abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de ceci à cela, est sa conscience, seule.
Recherche des expressions à reformuler « le journaliste est un être libre et responsable »
Commentaire de la reformulation proposée Le journaliste se trouve placé dans de douloureux et fréquents cas de conscience car, au contraire
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trouver d'autres formulations pour : - débat, conscience, âpre, multiple - médecins, avocats, chercheurs - règles, déontologie, serment, barreau, conventions.
d'autres professions libérales, aucune instance juridique ne lui indique la conduite à observer. [quels mots du texte ont permis d'écrire : professions libérales ? aucune instance juridique ? conduite à observer ?] Cette liberté exige du journaliste qu'il rende compte de la vérité, mais d'une vérité multiforme qui ne soit pas uniquement la sienne, comme dans le cas d'un simple témoignage. [quels mots du texte ont permis d'écrire : pas uniquement la sienne ? multiforme ?]
« une vérité plus ample, complexe, démultipliée » trouver une autre formulation pour : - plus ample, complexe, démultipliée. quel rôle joue ce paragraphe ? à combien Le problème concerne aussi les méthodes pour y parvenir et l'étendue du devoir d'informer. de parties s'attend-on ? quels en seront les sujets ? On pratique aujourd'hui un journalisme policier où on ne recule devant aucun moyen. Au risque de me tromper ou de paraître démodé, je persiste à « le journalisme dit « d'investigation » refuser ces pratiques. trouver d'autres formulations pour : [quels mots du texte ont permis d'écrire : - enquête, police, services spéciaux, journalisme policier ? de paraître démodé ?] interpellations, procédures. pourquoi faut-il conserver le "je"? Mais c'est le refus délibéré d'informer qui pose le plus redoutable problème. J'ai dû moi-même y « la rétention de l'information » consentir autrefois au nom de la raison d'État, et je trouver une autre formulation pour : me suis exposé à des reproches légitimes. - intérêts supérieurs, causes justes. [quels mots du texte ont permis d'écrire : raison d'État ?] « les nouvelles dignes d'être imprimées » trouver d'autres formulations pour : Il importe alors de respecter la vérité, mais sans - indignes, indûment tomber dans l'indignité de l'atteinte injuste aux vies - diffusion, ingurgite/régurgite, filtre. privées. Fort de ces règles., le journaliste devra comprendre que sa conscience est le seul juge capable de démêler ce qu'il a cru sincèrement de ce qu'il doit communiquer au public. [qu'est-ce qui autorise l'adjectif "injuste" ? qu'est-ce qui justifie le verbe "démêler" ?]
Exercice 3 Bernard Lecomte, Communication et nouvelles technologies (La Croix, 4 avril 1984).
Complétez ce résumé du texte ci-contre en remplissant les espaces blancs par les termes proposés.
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L'avenir de nos relations sociales est inscrit dans le développement accéléré des techniques de communication qui marient de plus en plus le téléphone, l'écran et l'ordinateur. Comme l'apparition du téléphone et de la T.S.F., il y a un siècle, cette évolution va changer non seulement la forme des relations entre les hommes, mais aussi leurs fondements. [...] Il est naturel qu'à l'aube de cette nouvelle révolution, chacun s'inquiète et s'interroge sur ses conséquences à l'échelle humaine. La communication, étymologiquement, c'est la mise en commun, la mise en relation des hommes ou des collectivités. La route, la poste, le chemin de fer, le télégraphe ont développé des solidarités nouvelles. La radio, le cinéma, la télévision ont élargi le champ culturel de cette communication démultipliée, jusqu'à tisser un réseau de relations sociales aussi serré que le système nerveux dans le corps humain. En raccourcissant les distances, en accélérant les contacts, en multipliant les sources d'information (locales, étrangères), les nouvelles formes de communication ont pour premier effet de rapprocher les hommes. Nul ne peut ignorer aujourd'hui un tremblement de terre en Turquie, une révolution en Pologne, une menace nucléaire sur l'Europe. Nul ne peut rester à l'écart de la montée de la faim dans le monde, des nouvelles formes de pauvreté en France, des risques écologiques qui pèsent sur nos sociétés. Qui peut contester que cela soit un progrès ? Ce qui modifie ces données, c'est la généralisation de l'écran, symbole de cet avenir impalpable. Tous les moyens de transmission à venir (les ondes hertziennes, relayées au sol ou provenant de l'espace, ou la fibre optique, véhiculant des textes ou des images) aboutiront à des postes de télévision, à des consoles, à des cadrans portatifs, à des murs d'images - à des écrans. Or, l'étymologie, là aussi, tient lieu de révélateur : un écran, à l'origine, est un objet qui dissimule ou qui protège. L'image elle-même, si elle frappe l'esprit, si elle stimule l'imaginaire, reste une abstraction. Installez un chien devant la télévision, l'image d'un autre chien le laissera de glace. L'image informe, comme un texte, mais c'est le cerveau du téléspectateur qui fonctionne, qui lui donne son sens, par rapport à sa propre connaissance du monde. Et c'est encore sa propre expérience, son acquis personnel, qui lui font reconnaître le vrai du faux, la réalité de la fiction : sans cette expérience préalable, l'homme ne « voit » pas de différence entre un reportage sur la guerre Irak-Iran et un western sur la conquête de l'Ouest, qui ont la même force émotionnelle. Laquelle, au rythme de la prolifération des images, va en se banalisant. Le danger se situe dans la réduction de l'expérience propre à chaque individu clé de sa perception humaine » des images qui prolifèrent. L'individu qui se contenterait de ces données abstraites ressemblerait peu à peu au chien de tout à l'heure, absorbant passivement des informations désincarnées. Or ce risque point à l'horizon. Demain, l'on pourra remplir la majorité des activités quotidiennes sans avoir besoin de se déplacer : démarches administratives, achats, remise de documents professionnels, alarme, information générale ou locale; les négociations syndicales, les réunions de conseils
Il paraît légitime de se demander quelles seront sur le plan de la les de l'évolution rapide des techniques. Les ont prodigieusement resserré le tissu des relations humaines en transportant des
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plus cette du contact. Il convient donc d'examiner la situation, sans exagéré. L'homme de demain saura bien renouveler les formes d'une communication veille à fortifier en lui l'intérêt pour
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Placez dans ce résumé chacun des termes proposés ci-dessous : régression - tâches - culture prolifération - déshumanisées informations - médias - autrui répercussions - émotion - planétaires communication - déplacer - vecteur authentique - écran - égocentrisme -
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distancie - pessimisme - mensonge. CORRECTION Il paraît légitime de se demander quelles seront sur le plan de la communication d'administration pourront se tenir en multiplex par les répercussions de l'évolution rapide visiophone; l'enseignement, la santé même suivront le des techniques. Les médias ont mouvement. Que restera-t-il des contacts humains devenus prodigieusement resserré le tissu des désuets, comme l'accolade, la poignée de main, le coup de relations humaines en transportant des téléphone, la lettre manuscrite ? Quelle part auront le informations qui, devenues planétaires, toucher, la voix, l'écriture, dans ce qui fait l'essentiel de concernent chacun d'entre nous. On ne l'expérience humaine ? saurait s'en plaindre, mais le vecteur de La montée de l'individualisme, la tendance croissante au cette transmission reste l'écran, qui, par repli sur soi (sa famille, sa communauté) vont de pair avec ce nature, distancie de la réalité. Les images phénomène de déshumanisation des relations sociales qui se n'informent que selon le degré de culture profile à l'horizon. En se gardant de tout mélanger, en se dont chacun dispose et l'aptitude à gardant aussi de condamner a priori une évolution d'ailleurs repérer leur mensonge. Faute de cela, les inéluctable, il importe d'y réfléchir. L'homme statique n'est images semblent toutes chargées de la pas pour demain, et son instinct le poussera à inventer les même émotion qu'use aussi leur formes nouvelles d'une communication sociale chaleureuse, prolifération. Ce risque d'ingurgiter des affective, plus conforme à sa nature profonde. Encore faut-il informations déshumanisées est à nos entretenir et développer dans la conscience des générations portes. Qu'adviendra-t-il demain de la futures ce qui tempérera l'invasion des images, et qui fait la véritable relation humaine, alors que chacun pourra accomplir ses tâches sans dignité de l'homme : le sens de l'autre. jamais se déplacer ? L'égocentrisme accompagne de plus en plus cette régression du contact. Il convient donc d'examiner la situation, sans pessimisme exagéré. L'homme de demain saura bien renouveler les formes d'une communication authentique si on veille à fortifier en lui l'intérêt pour autrui.
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