Suzanne Pairault Infirmière 19 Florence Et l'Étrange Épidémie 1981
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JEUNES FILLES EN BLANC * N° 19 FLORENCE ET L’ETRANGE EPIDEMIE par Suzanne PAIRAULT *
Une étrange épidémie se propage dans Rouville. Virus ? Empoisonnement ? Florence, la jeune infirmière, ne sait plus où donner de la tête, l’hôpital est en pleine effervescence : malades jeunes et vieux affluent sans pouvoir expliquer ce qui leur arrive. On multiplie enquêtes et analyses, on soupçonne tout et tout le monde... même ceux qui affichent les sentiments les plus généreux. Mais Florence a sa petite idée là-dessus...
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Suzanne Pairault Ordre de sortie
Jeunes Filles en blanc Série Armelle, Camille, Catherine Cécile, Dominique, Dora, Emmeline, Evelyne, Florence, Francine, Geneviève, Gisèle, Isabelle, Juliette, Luce, Marianne, Sylvie.
(entre parenthèses, le nom de l'infirmière.)
1. Catherine infirmière 1968 (Catherine) 2. La revanche de Marianne 1969 (Marianne) 3. Infirmière à bord 1970 (Juliette) 4. Mission vers l’inconnu 1971 ( Gisèle) 5. L'inconnu du Caire 1973 (Isabelle) 6. Le secret de l'ambulance 1973 (Armelle) 7. Sylvie et l’homme de l’ombre 1973 (Sylvie) 8. Le lit no 13 1974 (Geneviève) 9. Dora garde un secret 1974 (Dora) 10. Le malade autoritaire 1975 (Emmeline) 11. Le poids d'un secret 1976 (Luce) 12. Salle des urgences 1976 13. La fille d'un grand patron 1977 (Evelyne) 14. L'infirmière mène l'enquête 1978 (Dominique) 15. Intrigues dans la brousse 1979 (Camille) 16. La promesse de Francine 1979 (Francine) 17. Le fantôme de Ligeac 1980 (Cécile) 18. Florence fait un diagnostic 1981 19. Florence et l'étrange épidémie 1981 20. Florence et l'infirmière sans passé 1982 21. Florence s'en va et revient 1983 22. Florence et les frères ennemis 1984 23. La Grande Épreuve de Florence 1985
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Suzanne Pairault Ordre de sortie
Jeunes Filles en blanc Série Armelle, Camille, Catherine Cécile, Dominique, Dora, Emmeline, Evelyne, Florence, Francine, Geneviève, Gisèle, Isabelle, Juliette, Luce, Marianne, Sylvie. (entre parenthèses, le nom de l'infirmière.)
1. Catherine infirmière 1968 (Catherine) 2. La revanche de Marianne 1969 (Marianne) 3. Infirmière à bord 1970 (Juliette) 4. Mission vers l’inconnu 1971 ( Gisèle) 5. L'inconnu du Caire 1973 (Isabelle) 6. Le secret de l'ambulance 1973 (Armelle) 7. Sylvie et l’homme de l’ombre 1973 (Sylvie) 8. Le lit no 13 1974 (Geneviève) 9. Dora garde un secret 1974 (Dora) 10. Le malade autoritaire 1975 (Emmeline) 11. Le poids d'un secret 1976 (Luce) 12. La fille d'un grand patron 1977 (Evelyne) 13. L'infirmière mène l'enquête 1978 (Dominique) 14. Intrigues dans la brousse 1979 (Camille) 15. La promesse de Francine 1979 (Francine) 16. Le fantôme de Ligeac 1980 (Cécile)
Série Florence 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
Salle des urgences 1976 Florence fait un diagnostic 1981 Florence et l'étrange épidémie 1981 Florence et l'infirmière sans passé 1982 Florence s'en va et revient 1983 Florence et les frères ennemis 1984 La Grande Épreuve de Florence 1985
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Suzanne Pairault Ordre alphabétique
Jeunes Filles en blanc Série Armelle, Camille, Catherine Cécile, Dominique, Dora, Emmeline, Evelyne, Florence, Francine, Geneviève, Gisèle, Isabelle, Juliette, Luce, Marianne, Sylvie. (entre parenthèses, le nom de l'infirmière.)
1. Catherine infirmière 1968 (Catherine) 2. Dora garde un secret 1974 (Dora) 3. Florence et les frères ennemis 1984 (Florence) 4. Florence et l'étrange épidémie 1981 (Florence) 5. Florence et l'infirmière sans passé 1982 (Florence) 6. Florence fait un diagnostic 1981 (Florence) 7. Florence s'en va et revient 1983 (Florence) 8. Infirmière à bord 1970 (Juliette) 9. Intrigues dans la brousse 1979 (Camille) 10. La fille d'un grand patron 1977 (Evelyne) 11. La Grande Épreuve de Florence 1985 (Florence) 12. La promesse de Francine 1979 (Francine) 13. La revanche de Marianne 1969 (Marianne) 14. Le fantôme de Ligeac 1980 (Cécile) 15. Le lit no 13 1974 (Geneviève) 16. Le malade autoritaire 1975 (Emmeline) 17. Le poids d'un secret 1976 (Luce) 18. Le secret de l'ambulance 1973 (Armelle) 19. L'inconnu du Caire 1973 (Isabelle) 20. L'infirmière mène l'enquête 1978 (Dominique) 21. Mission vers l’inconnu 1971 ( Gisèle) 22. Salle des urgences 1976 (Florence) 23. Sylvie et l’homme de l’ombre 1973 (Sylvie)
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© Hachette 1981. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. HACHETTE,
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS
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SUZANNE PAIRAULT
FLORENCE ET L’ETRANGE EPIDEMIE ILLUSTRATIONS DE PHILIPPE DAURE
HACHETTE
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I « Vous comprenez bien, mon petit, que cela ne peut pas durer! » Mme de la Pacaudière, assise sur une chaise du poste de garde, secouait la tête avec indignation. Les bouclettes d'un blond roux qui entouraient son visage d'ordinaire bienveillant s'agitaient comme autant de clochettes. On voyait qu'elle était vraiment très fâchée.
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Florence, la jeune infirmière du service, se tenait debout devant elle, essayant de la calmer. « C'est vrai, madame, vous avez raison. Certainement. Mais tout cela s'arrangera peut-être... » II ne fallait pas mécontenter Mme de la Pacaudière. L'hôpital de Rouville lui devait trop. Dans le petit parc destiné aux convalescents, elle avait fait planter des lilas et des rhododendrons. Elle avait réuni, en quêtant à droite et à gauche, une collection .de livres qu'on prêtait aux malades. Elle venait voir ceux qui ne recevaient pas de visites; aux enfants déshérités, elle apportait des jouets et des bonbons. Pour tout l'hôpital, elle était une bienfaitrice, une sorte d'ange gardien, seulement plus volumineux qu'on ne les imagine en général. Avec toutes ses qualités, l'excellente femme avait un défaut : elle aimait commander et ne tolérait pas qu'on lui résiste. Si on était de son avis, tout allait bien; sinon, elle boudait comme un enfant gâté, exigeait des réparations. Comme on l'aimait, on finissait toujours par lui céder. Ce n'était pas au personnel de l'hôpital qu'elle en voulait aujourd'hui, mais comme elle éprouvait une affection particulière pour Florence, la plus jeune des infirmières, elle venait volontiers se confier à elle et lui faire part de ses tracas. « C'est inimaginable, n'est-ce pas? dit-elle. Me faire ça, à moi! Et sans me prévenir, notez-le bien! — M. Groult ne pourrait-il pas intervenir? suggéra Florence. 11
— M. Groult? naturellement! En tant que maire, il devrait bien pouvoir faire quelque chose! Mais je vais vous dire la vérité : ce brave Groult s'occupe moins de sa commune que des séances à la Chambre... On ne devrait pas avoir le droit d'être maire et député à la fois! Ce n'est pas votre avis? — Je crois que c'est assez fréquent, risqua la jeune fille. — Eh bien, c'est un tort, voilà tout. Mais, ma pauvre enfant, que dites-vous de ce qui m'arrive? Comme si l'affaire du poteau ne suffisait pas! Il faut croire que le sort s'acharne contre moi... » Florence ouvrait la bouche pour répondre quand un pas rapide se fit entendre dans le couloir. C'était Robert, l'interne de service, qui venait chercher un dossier oublié le matin au poste de garde. Naturellement il connaissait Mme de la Pacaudière; il la salua amicalement. « Chère madame... Vous n'arrivez jamais les mains vides, à ce que je vois! Vous êtes venue des Roques à pied? Mais cela vous fait traverser toute la ville! — La ville n'est pas si grande, docteur! Je marche toujours quand je le peux : cela me maintient en forme. » Le mot « forme » fit sourire l'interne. En fait de forme, celle de la visiteuse rappelait plutôt un paquet mal équilibré. Robert était taquin; Florence craignit un instant qu'il ne risque une plaisanterie. Mme de la Pacaudière, par bonheur, prit les devants. « Oh, cela ne me fait pas maigrir! dit-elle. Mais 12
voyez, docteur, ajouta-t-elle en se pinçant le bras, pas un pouce de graisse, rien que du muscle! Tâtez vous-même, vous jugerez. — Inutile, dit Robert, je vous crois sur parole. Vous êtes toujours resplendissante, c'est l'essentiel. — Oui, mes soixante-sept ans ne se font pas trop sentir. S'il n'y avait que ma santé pour me tourmenter... — Il y a donc autre chose? » demanda l'interne. Mme de la Pacaudière poussa un grand soupir. « Vous êtes certainement au courant de mon histoire de poteau! Vous ne lui en avez pas parlé, Florence? » La jeune fille fit un signe à l'interne. Celui-ci comprit. « Si, si, affirma-t-il avec assurance. Florence m'a tout raconté; c'est terrible. Mais j'ai tant de choses en tête que j'oublie souvent les détails... » La visiteuse le regarda avec sévérité. « Des détails, il n'y en a pas : le fait pur et simple suffit. Vous savez que si j'ai acheté la propriété des Roques, un peu en dehors de la ville, c'est d'abord pour être tranquille, ensuite à cause de la vue. — En effet : vous donnez d'un côté sur les collines, de l'autre sur la vallée... — Dites « vous donniez »! rectifia Mme de la Pacaudière d'un ton tragique. Car un beau matin, docteur, qu'est-ce que je vois? En plein devant la fenêtre de ma chambre! Un poteau! Oui, un grand poteau de ciment! » La pauvre femme en rougissait encore
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d'indignation. « J'ai failli me trouver mal... Heureusement Paquita — c'est ma... enfin, mon employée de maison, comme vous dites maintenant — m'a fait respirer je ne sais quoi, qui m'a permis de courir au plus pressé. J'ai trouvé un camion arrêté devant ma haie, et trois hommes, qui prétendaient appartenir à TE.D.F., en train de consolider le, poteau. J'ai commencé par leur dire d'arrêter, mais ils m'ont répondu que s'ils interrompaient leur travail, le poteau risquait de tomber et de tuer quelqu’un. J'ai donc attendu qu'ils aient fini. J'étais en robe de chambre et je grelottais; Paquita m'a apporté un châle, mais je ne voulais pas rentrer à la maison : j'avais trop peur qu'ils ne partent avant que j'aie pu leur parler! — Vous leur avez dit ce que vous pensiez, je suppose? dit Florence. — Vous me connaissez, ma petite fille : je ne suis pas femme à me laisser marcher sur les pieds! Ces hommes m'ont affirmé qu'ils n'y étaient pour rien : ils ne faisaient qu'exécuter les ordres de l'E.D.F. Alors j'ai demandé si l'E.D.F. devenait folle, de venir planter un poteau devant chez moi. Ils m'ont fait remarquer qu'ils n'étaient pas sur mon terrain. Le poteau, en effet, se trouve dans le sentier qui sépare ma haie de la grande prairie. —- "Qu'avez-vous répondu? interrogea Robert curieux. — J'ai demandé si, oui ou non, ce maudit Poteau se trouvait devant la fenêtre de ma chambre.
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Savez-vous ce qu'ils ont eu l'audace de me répondre? » Robert, qui retenait son rire à grand-peine, fit signe que non. « Eh bien, l'un d'entre eux, une espèce de petit brun, m'a répondu tranquillement que la maison est assez grande, que si le poteau me gêne, je n'ai qu'à changer de chambre! » Cette fois Robert riait de bon cœur. « Vous ne trouvez pas que c'est un peu fort? demanda Mme de la Pacaudière. — Après tout, c'est une solution... murmura l'interne. — J'ai fait tout ce que je pouvais; j'ai écrit à l'E.D.F.; on m'a répondu très grossièrement que l'on construisait une nouvelle ligne et que le tracé passait par là. Je me suis alors adressée à M. Groult; nous allons voir ce qu'il pourra faire. J'ai d'ailleurs autre chose à lui demander... » Robert avait pris son dossier et se dirigeait doucement vers la porte. « Attendez! dit Mme de la Pacaudière, ce n'est pas tout! Il y a plus grave, beaucoup plus grave même. Je viens de le raconter à Florence; elle n'en revenait pas! N'est-ce pas, ma petite Flo? — Je regrette de ne pas pouvoir rester plus longtemps, dit le jeune homme. Mais mes malades m'attendent. — Comment cela? Il est deux heures; tous vos malades dorment; vous pouvez bien rester cinq minutes. 15
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