Sendai
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La médiathèque de Sendai Toyo Ito
Toyo Ito It o
Né en 1941 à Séoul en Corée, Toyo Ito ouvre sa propre agence en 1971 à Tokyo (à partir de 1979, Toyo Ito & Associates Architects) après avoir travaillé dans l’agence de Kiyonori Kikutake, protagoniste du métabolisme dans les années 1960. Influent, bien que loin d’être un architecte prolifique, Toyo Ito met en place des stratégies minimalistes et développe une esthétique de légèreté, caractérisée par des enveloppes perméables pour abriter un mode de vie urbain “nomade”, mobile et informel.
Le programme de la Médiathèque Le projet de la Médiathèque de Sendaï, qui remporta le concours tenu en 1994, découle de ces recherches spatiales. Cette médiathèque est un nouveau type d'infrastructure culturelle qui regroupe en un seul lieu une médiathèque, une galerie d'art, une bibliothèque et un centre d'informations pour les citoyens.
Dès le début, tous les efforts d'Ito se concentrèrent sur la manière de démolir les archétypes traditionnels du musée ou de la bibliothèque pour reconstruire un nouveau modèle de médiathèque, adapté aux médias du XXIè siècle.
Cinéma, salle de réunion
Galerie d’exposition pour Les artistes plasticiens
Galerie d’exposition pour les citoyen de Sendai
Bibliothèque, livres de références
Bibliothèque Pour enfant Administration Espace Internet
Accueil, café, boutique
Parking
Le concept de la Médiathèque La proposition d'Ito se décompose en trois éléments de base : les plateaux, les
colonnes et la peau.
1- Les plateaux
Six plateaux carrés de 50 mètres de côté, empilés les uns au-dessus des autres composent la médiathèque. Ces six niveaux sont complétés par un niveau plazza extérieur et deux sous-sol. La hauteur de chaque plateau est déterminée librement suivant la fonction qu'il accueille, mais ils sont interchangeab interchangeables, les, et peuvent ainsi s'adapter aux évolutions futures des médias.
2- Les colonnes
Toyo Ito s'intéresse au milieu sous-marin. Sur la terre, la faune et la flore ont besoin d'un cadre rigide pour lutter contre la pesanteur, par contre sous l'eau, les structures flexibles résistent mieux à l'écoulement et à la pression de l'eau. Pour ces plantes, il est dès lors plus facile d'être réceptives et de se laisser aller avec les forces de la nature plutôt que de tenter de leur résister. Cette image des algues qui vont et qui viennent au gré des courants sousmarins servira de base d'inspiration pour les treize colonnes qui composent la structure de la Médiathèque de Sendaï.
les colonnes de la Médiathèque de Sendaï assurent la stabilité de l'édifice tout en assurant le passage des différentes formes d'énergies (lumière, air, sons, eau), des circuits informatiques et des circulations verticales (escaliers, ascenseurs).
3- La peau
Totalement vitrée, la Médiathèque de Sendaï apparaît comme un bloc de verre captant l'énergie du ciel et de la terre. Les façades nord, est et ouest sont constituées d'une feuille de verre tandis que la façade sud bénéficie d'une double peau de verre. Ces façades sont composées de grands panneaux sans cadre de 2,5 mètres de hauteur fixés aux quatre coins à la structure st ructure portante. Des bandes d'aluminium discontinues plaquées sur la surface extérieure du verre composent un effet miroir progressif passant de la transparence totale des niveaux inférieurs vers la semi-transparence semi-transpare nce des niveaux supérieurs.
L'éclairage naturel
La peau extérieure agit comme un filtre entre l'intérieur et l'extérieur permettant de réguler l'apport de lumière naturelle grâce aux bandes d'aluminium plaquées sur sa face extérieure.
Les colonnes sont également utilisées pour introduire la lumière naturelle dans le bâtiment. Etant avant tout constituées de vide (81%), elles permettent à la lumière d'inonder les différents étages par l'intermédiaire d'un système optique. La lumière, captée sur le toit, est transmise vers la bas à l'aide de feuilles de réflexion optique insérées dans les tubes. Elle est ensuite diffusée dans les espaces intérieurs à l'aide de prismes et de lentilles. Cet ingénieux dispositif ainsi que le système de récupération de la chaleur de l'eau des courants souterrains participe à un système d'éco-technologie conçu pour utiliser de manière efficace les énergies naturelles afin de réaliser l'autonomie d'approvisionnement des besoins du bâtiment.
Le système structurel Le système structurel de cette médiathèque est défini par les plateaux et les colonnes. Ce système est une version adaptée du concept Domino développé par Corbu qu'Ito avait étudié au début de sa carrière. Dans les deux cas, des plateaux totalement libres sont supportés par une série de colonnes.
Ces plateaux de faible épaisseur sont constitués de dalles autoportantes en treillis métalliques alvéolés qui intègrent tous les équipements d'air conditionné, d'éclairage ou encore de protection incendie. Les colonnes, quant à elles, sont composées d'une résille de tubes d'acier en forme de paraboloïde hyperbolique.
Ito, avec l'aide des ingénieurs, a également développé une nouvelle proposition de système antisismique basé sur l'utilisation de mécanismes d'absorption de l'énergie situés à la base de la structure.
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