Rapport de Stage PWC

April 26, 2017 | Author: Malek Youness | Category: N/A
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Année 2006 – 2007 ESC Amiens Picardie 3ème année

RAPPORT DE STAGE Expertise - Comptable ESC3 Année universitaire 2006-2007 Stage du 02 janvier au 30 avril 2007

Amiens II 14, Boulevard Alsace Lorraine BP 24 80017 AMIENS Cedex

REMERCIEMENTS

Je

tiens

tout

d’abord

à

remercier

Monsieur

Didier

Lavergne,

associé

PriceWaterHouseCoopers Nord de France, pour m’avoir permis de vivre cette expérience unique au sein du cabinet d’Amiens.

Ensuite, remercier Monsieur David Guillemetz, Manager et maître de stage, pour son implication et la pluralité des travaux demandés afin d’apporter une réelle plus value au stage.

Enfin, l’ensemble de l’équipe du cabinet PriceWaterHouseCoopers Entreprises d’Amiens pour leur engagement et leur ouverture afin de me permettre d’avoir une expérience aussi riche que possible.

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INTRODUCTION

Mon expérience chez PriceWaterHouseCoopers n’est pas liée au hasard. En effet, cette expérience s’inscrit dans un choix de projet professionnel mûrement étudié.

Etudiant à l’ESC Amiens, cela m’a permis d’acquérir une vision globale de l’entreprise, nécessaire à la bonne réalisation d’une mission d’un cabinet d’expertise comptable. Toutefois, l’expertise comptable nécessite des notions techniques qu’il me faut acquérir en poursuivant mon apprentissage vers un diplôme d’expertise comptable. Les méthodologies acquises à l’ESC m’ont permis d’apporter une approche différente des dossiers et ainsi la faire partager à l’équipe.

La période de stage (janvier – avril) s’est quant à elle imposée d’elle-même. En effet, cette période correspond à la période dite « fiscale ». C’est-à-dire que c’est à cette période que les cabinets d’expertise comptable réalisent les déclarations annuelles des entreprises clôturant leur exercice fiscal au 31 décembre 2006.

L’objectif du stage a été défini dès le début et a évolué au cours de celui-ci. Concrètement, l’objectif était de découvrir le système des cabinets d’expertise comptable et de saisir les pièces comptables. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de préparer des bilans, faire des déclarations fiscales ainsi que les liasses associées. Ainsi j’ai pu aborder les dossiers dans leur globalité et ne pas me contenter d’exécuter des saisies de données, mais de proposer des solutions aux problèmes rencontrés.

Après avoir présenté PriceWaterHouseCoopers, nous verrons plus en détails les missions que j’ai réalisées au cours de mon stage.

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SOMMAIRE Remerciements ...................................................................................................................... 1 Introduction ........................................................................................................................... 2 Sommaire ............................................................................................................................... 3

Partie I : Présentation de PWC ............................................................................................ 5 1. PWC dans le monde .............................................................................................. 6 2. Historique .............................................................................................................. 7 3. Et les big Four ....................................................................................................... 8 4. France .................................................................................................................... 9 5. Amiens .................................................................................................................. 10 6. Une offre diversifiée .............................................................................................. 12

Partie II : Des missions adaptées à chaque forme de société ............................................. 15 I. Les sociétés commerciales ............................................................................. 16 1. Notions élémentaires ................................................................................................... 16 2. Le suivi comptable mensuel ........................................................................................ 19 a. La saisie des pièces comptables ............................................................................ 19 b. La TVA ................................................................................................................. 21 3. Détermination du résultat comptable .......................................................................... 22 a. La césure ............................................................................................................... 22 b. Les stocks .............................................................................................................. 22 c. Les Valeurs Mobilières de Placement ................................................................... 23 d. Les autres opérations de fin d’exercice ................................................................. 24 4. Détermination du résultat fiscal .................................................................................. 25 a. Passage du résultat comptable au résultat fiscal .................................................... 25 b. Les déclarations annuelles ..................................................................................... 26

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II. Les Sociétés Civiles Immobilières ................................................................ 27 1. Notions élémentaires ................................................................................................... 27 2. Détermination du résultat comptable .......................................................................... 29 a. Révision de la comptabilité du client .................................................................... 29 b. Les particularités du dossier .................................................................................. 30 3. Détermination du résultat fiscal .................................................................................. 31 a. Passage du résultat comptable au résultat fiscal .......................................................... 31 b. Les déclarations annuelles ........................................................................................... 32 4. Répartition du revenu foncier entre les associés ......................................................... 32 a. Le résultat fiscal .......................................................................................................... 32 b. Le résultat comptable .................................................................................................. 32

III. Les professions libérales ................................................................................ 33 1. Notions élémentaires ................................................................................................... 33 2. Détermination du résultat comptable .......................................................................... 34 a. Révision de la comptabilité du client .................................................................... 34 b. Les particularités du dossier .................................................................................. 35 c. L’exercice en commun en professions libérales .................................................... 36 3. Détermination du résultat fiscal .................................................................................. 38 a. Passage entre le résultat comptable et le résultat fiscal ......................................... 38 b. Les déclarations annuelles ..................................................................................... 38

Conclusions ............................................................................................................................ 40 Table des annexes .................................................................................................................. 41

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Partie I : Présentation de PWC

1. PWC dans le monde 2. Historique 3. Et les big Four 4. France 5. Amiens 6. Une offre diversifiée

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1. DANS LE MONDE

En quelques chiffres, PWC ne compte pas moins de 142.000 collaborateurs répartis dans 149 pays pour un chiffre d’affaires dépassant 22 milliards de dollars au 30 juin 2006. PwC affiche un chiffre d'affaires en hausse de 17 % : « Ce résultat est le fruit d'une augmentation de la demande de services, des nouvelles obligations réglementaires et de conditions économiques favorables », analyse Sam DiPiazza, Directeur mondial de PricewaterhouseCoopers.

Parallèlement, les services proposés ont évolué avec les réglementations, leur qualité s'est accrue et des programmes internationaux ont fait de PwC une organisation de premier plan pour lancer et confirmer une carrière professionnelle.

Les implantations PWC à travers le monde sont réparties comme suit :

On notera que l’implantation la plus importante est située en Europe (39%). Afin de mieux comprendre l’évolution de PWC à travers le monde, voici un bref historique du groupe :

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2. HISTORIQUE

1849 Fondation à Londres du cabinet Price par Samuel Lowell Price 1854 Fondation à Londres du cabinet Cooper Brothers 1865 Edwin Waterhouse rejoint le cabinet Price qui devient Price Waterhouse 1916 Ouverture du bureau de Price Waterhouse à Paris 1929 Ouverture du bureau de Coopers & Lybrand à Paris 1957 Coopers & Lybrand International est créé par l'association de Cooper Brothers & Co (Royaume- Uni) avec Lybrand, Ross Bros & Montgomery (Etats-Unis) et McDonald, Currie & Co (Canada) Septembre 1997 Coopers & Lybrand et Price Waterhouse annoncent leur projet de rapprochement. Novembre 1997 Les associés des différentes activités membres de Coopers & Lybrand et de Price Waterhouse votent le principe du rapprochement dans les différents pays. Mai 1998 La Commission européenne autorise le rapprochement. Juillet 1998 Lancement de PricewaterhouseCoopers

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3. ET LES BIG FOUR

Leader mondial, PWC fait partie des quatre plus importantes structures du monde (avec KPMG, Ernst & Young et Deloitte), et ce depuis l’affaire Enron et la dissolution du cabinet Anderson Consulting.

À l'instar des autres Fat Four, PwC est un cabinet et non une entreprise, il est donc constitué

d’entités

légalement

autonomes

et

indépendantes,

membres

du

réseau

PricewaterhouseCoopers International Limited.

En France, PWC est, selon les sources, le troisième plus important cabinet en termes de chiffre d’affaire. Il compte notamment dans sa clientèle pas moins de 13 sociétés cotées au CAC 40.

Cabinet

CA HT (K€) Clôture Employés Bureaux

KPMG France

692 705

09/2005 6 639

180

Ernst & Young France

522 000

12/2005 5 000

17

PricewaterhouseCooper France 438 400

06/2005 2 690

25

427 441

05/2005 3 200

110

Deloitte France

Source : La profession comptable de mars 2006

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4. EN FRANCE

PricewaterhouseCoopers développe des missions d’audit et de conseil pour des entreprises de toute taille, publiques et privées, privilégiant des approches sectorielles et assurant confiance et valeur ajoutée pour ses clients et l’ensemble des parties prenantes. Plus de 142 000 personnes travaillent en réseau dans 149 pays, partageant points de vue, expériences et solutions pour proposer des perspectives innovantes et des conseils adaptés à chaque problématique.

En France, PwC développe cette approche avec Landwell, cabinet d’avocats correspondant. Constitué d’entités légalement autonomes et indépendantes, membres du réseau PricewaterhouseCoopers International Limited, PricewaterhouseCoopers rassemble en France 3 500 personnes dans 25 bureaux.

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5. AMIENS

Le bureau d’Amiens, implanté depuis 1990, bénéficie d’une bonne notoriété, notamment pour sa réactivité et sa spécialisation pour les missions techniques. Il peut également s’appuyer sur les spécialités (notamment en matière social) du cabinet de St Quentin.

Vous trouverez ci-après l’organigramme du bureau d’Amiens. Il s’agit dans cet organigramme de l’aspect hiérarchique du cabinet. Bien entendu, l’aspect organisationnel est moins segmenté. En effet, l’interaction entre les individus est primordiale même si dans le suivi d’un dossier, chaque personne à son rôle personnel.

C’est une équipe véritablement pluridisciplinaire, à même d’appréhender et d’approfondir les différents aspects d’une problématique. L’associé responsable du bureau d’Amiens, Didier Lavergne, est par ailleurs expert judiciaire.

La taille humaine de cette structure m’a permis de travailler avec l’ensemble des collaborateurs du cabinet et ainsi apporter mes compétences théoriques dans divers domaines et de recevoir un apprentissage le plus exhaustif possible grâce à cette multitude de compétences réunies dans une même structure.

PricewaterhouseCoopers Amiens, comme l’ensemble des structures dans le monde, bénéficie de la force d’un réseau international, porté par des structures de coordination et des méthodologies éprouvées, pour se développer et apporter aux clients une expertise à la hauteur des plus grands cabinets du monde tout en conservant une sensibilité locale.

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6. UNE OFFRE DIVERSIFIEE

Les expertises de PricewaterhouseCoopers se déclinent autour des offres de services en audit et certification des comptes, accompagnement de la croissance, optimisation de la performance et la gestion des risques et des crises, en collaboration avec Landwell, cabinet d’avocats correspondant. PWC travaille également auprès des PME/PMI à travers une offre dédiée : Services aux entrepreneurs.

Ces offres de services sont consolidées par des approches sectorielles spécifiques :

 produits industriels et biens de consommation,  services financiers,  nouvelles technologies, communication et loisirs,  secteur public.

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AUDIT ET CERTIFICATION DES COMPTES

Auditeur de 33 sociétés du SBF 120 et de 13 sociétés du CAC 40, PricewaterhouseCoopers est présent dans tous les secteurs de l'économie et est l'un des leaders de

l'audit

PwC

et

du

accompagne

commissariat également

aux

les

comptes,

grandes

en

France

entreprises

et

dans

nationales

et

le

monde.

régionales.

L’audit moderne exercé dans le cadre d’un commissariat aux comptes répondant aux besoins d’un gouvernement d’entreprise rénové, réunit, en fonction des besoins, une équipe multi compétences capable d’assurer une sécurité d’ensemble des informations données à leurs différents destinataires. Cette mission repose en particulier sur le respect des règles d’indépendance, sur la mise en œuvre de moyens appropriés, sur des systèmes d’information ou des dispositifs de contrôle interne audités de manière constructive, sur des dispositifs validés de respect de la légalité, sur des pré-audits des conséquences, comptables, juridiques, fiscales et financières d’opérations spécifiques, et sur des principes de gouvernement d’entreprise correctement appliqués. Attester de la sincérité des états financiers d’une entreprise suppose d’appréhender son activité dans son ensemble (secteur, enjeux, réglementation…), afin d’être en mesure de faire le diagnostic des processus opérationnels et d’identifier les risques.

Les normes d’audit PricewaterhouseCoopers reposent sur : 

l’identification des risques, sectoriels ou spécifiques pouvant avoir un impact sur les états financiers,



la compréhension de la manière dont les activités sont produites (systèmes d’information, processus de consolidation,…) et contrôlées (outils de pilotage, organisation du contrôle interne, activités de l’Audit Interne,…),



l’évaluation de la pertinence de ces contrôles,



leur validation sur base de tests.

Elle prend également en compte les spécificités liées aux activités et à l’organisation de chaque entreprise. 13

ADVISORY, LE POLE CONSEIL

Advisory, le pôle conseil de PricewaterhouseCoopers, aide les entreprises et organisations à devenir durablement plus performantes, en les accompagnant dans l’optimisation de quatre leviers clés :



la gestion de leurs opérations de croissance,



l’amélioration de leur organisation, de leurs processus et de leurs systèmes d'information,



la maîtrise de leurs coûts,



la maîtrise des risques et la gestion des crises.

Complète et à dimension internationale, l’offre de conseil de PwC s’appuie sur des expertises sectorielles et techniques fortes, permettant au groupe d’accompagner les clients à toutes les étapes de leur vie :



acquisition,



cession,



intégration,



optimisation,



redressement,



transformation.

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Partie II : Les missions permanentes de l’expertise comptable

I. Les sociétés commerciales 1. Notions élémentaires 2. Le suivi comptable mensuel 3. Détermination du résultat comptable 4. Détermination du résultat fiscal

II. Les Sociétés Civiles Immobilières 1. Notions élémentaires 2. Détermination du résultat comptable 3. Détermination du résultat fiscal 4. Répartition du revenu foncier entre les associés

III. Les professions libérales 1. Notions élémentaires 2. Détermination du résultat comptable 3. Détermination du résultat fiscal

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I. LES SOCIETES COMMERCIALES

«

La comptabilité générale est un système d'information permettant : de classer, saisir et traiter des informations, en vue de prendre des décisions. »

Tout au long du stage, j’ai eu l’opportunité de travailler sur divers dossiers de tenue de Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Par dossier de tenue, nous entendons que nous traitons les dossiers à partir des pièces comptables fournies par le client jusqu’à l’établissement des comptes annuels et des déclarations fiscales associées. Il ne s’agit pas uniquement d’un travail de saisie mais également d’un devoir de conseil (sans toutefois se substituer au pouvoir décisionnel de l’entreprise cliente). C’est un point important car il faut bien différencier l’expertise comptable et le Commissariat Aux Comptes (CAC). En effet, le Commissariat Au Compte est, comme précisé précédemment, un contrôle des comptes alors que l’expertise est l’établissement de ceux-ci. Il est donc aisé de comprendre que l’on ne peut pas être CAC et conseiller à la fois (Conseiller et contrôleur).

Pour illustrer au mieux cette partie, nous allons prendre pour exemple la société « LensCoiffure ». Clôturant son exercice comptable au 31/12/2006, nous expliquerons les principales étapes permettant d’obtenir les comptes annuels de l’entreprise ainsi que les déclarations fiscales de l’entité.

1. Notions élémentaires

Tout, d’abord, il me semble intéressant de préciser quelques notions importantes de la comptabilité en France :

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La comptabilité est le recensement et la mesure économique de l'activité et du patrimoine d'une entité économique (entreprise, collectivité, association, État, administration publique, etc.). Le plus souvent la tenue d'une comptabilité résulte d'obligations juridiques, sociales ou fiscales. C'est un outil d'information financière tant pour l'entité elle-même que pour l'extérieur.

La comptabilité est régie par un certain nombre de principes (Code du commerce) :

Principe de régularité : « La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit. »

Principe de sincérité : Selon ce principe, l'entreprise doit établir une comptabilité en appliquant de bonne foi (avec sincérité) les règles et procédures en vigueur.

Principe de permanence des méthodes : « A moins qu'un changement exceptionnel n'intervienne dans la situation du commerçant, personne physique ou morale, la présentation des comptes annuels comme la méthode d'évaluation retenue ne peuvent pas être modifiées d'un exercice à l'autre »(C.com art. L 12317). Cette disposition vise à assurer la cohérence des informations comptables fournies au cours des exercices successifs.

Principe d’importance relative : Selon ce principe, la régularité et la sincérité s’apprécient par rapport à la traduction de la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de l’importance relative des éléments enregistrés.

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Principe de non-compensation : « Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de résultat » (C.com art. L 123-19). Concrètement, ce principe exige qu'une créance ne puisse compenser ou cacher une dette.

Principe de prudence : « Les comptes annuels doivent respecter le principe de prudence. La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque de transfert, sur des périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise» (C.com art. 120-3). La constatation de la dépréciation de certaines immobilisations (amortissement) ou la constitution de provision découle de ce principe de prudence. Selon ce principe, tout événement qui risque de diminuer la valeur du patrimoine de l'entreprise doit être pris en compte. Toujours selon ce principe, tout événement pouvant augmenter la valeur du patrimoine de l'entreprise ne peut faire l'objet d'un enregistrement comptable. Ainsi, les plus-values latentes des portefeuilles titres d'une entreprise ne peuvent pas s'enregistrer, contrairement aux moins-values latentes.

Principe de continuité d’exploitation : « Pour l'établissement des comptes annuels, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités » (C.com art. L 123-20).

Principe d'indépendance des exercices : « Seuls les annuels » (C.com art. 313-1). Ce principe est en relation directe avec celui de la continuité. Les différents utilisateurs de l’information comptable (propriétaires, dirigeants, personnel, tiers et l’Etat) ont besoin d’informations périodiques. Il faut déterminer les résultats de la gestion passée de l’entreprise et prévoir les résultats futurs, et donc découper la vie continue des entreprises en périodes ou en exercices comptables.

La comptabilité générale doit fournir à ses différents utilisateurs (actionnaires, salariés, partenaires, administration fiscale...) une information fiable du point de vue économique.

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C'est ainsi qu'en France, le Code du commerce, dans son article L123-14 dispose que : « Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. »

Par ailleurs, dans le même article, il est précisé que : « Si, dans un cas exceptionnel, l'application d'une prescription comptable se révèle impropre à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé. Cette dérogation est mentionnée à l'annexe et dûment motivée ».

Cette précision est particulièrement intéressante, car elle indique clairement que le respect d'une règle comptable ne garantit pas à elle seule la sincérité des comptes.

Nous allons pouvoir maintenant entrer dans une partie plus descriptive de la tenue de dossier par le biais du dossier LensCoiffure. Dans un premier temps, nous allons nous intéresser au suivi comptable mensuel, puis l’établissement des comptes annuels et enfin la détermination du résultat fiscal.

2. Le suivi comptable mensuel

a. La saisie des pièces comptables

La première étape consiste en la saisie des relevés bancaires afin de déterminer les flux de trésorerie de la société. Pour cela, nous disposons des relevés bancaires du client. Ainsi, nous aurons au débit du relevé les dépenses de l’entreprise et au crédit, les encaissements. Une fois cela saisie dans le journal de banque, nous le soldons en utilisant le compte 512 (banque) afin de déterminer le solde de ce compte. Nous retrouverons ce solde à l’actif du bilan1.

La seconde étape consiste à saisir les factures d’achat. Nous différencierons les immobilisations et les achats de biens et services. En effet, les immobilisations sont inscrites

1

Voir Annexe 1

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au bilan (classe 2 du Plan Comptable Général) alors que les biens et services sont inscrites aux charges du compte de résultat2.

Notion : Les biens acquis par l'entreprise et qu'elle utilise de façon durable (pour une durée supérieure à un exercice comptable) constituent des immobilisations, comptabilisées en classe 2 selon leur nature. Lorsque ces biens durables sont de faible valeur, ils peuvent être considérés comme consommés dans l'exercice de leur mise en service et donc comptabilisés en charges et non en immobilisations (PCG - 331-4). L'administration fiscale définit un plafond de valeur H. T. pour ces biens de faible valeur, qui est à l'heure actuelle de 500 €. Au delà de cette valeur unitaire, le bien doit être obligatoirement enregistré en immobilisation.

La contrepartie de ces achats sera le crédit du compte 401 (fournisseurs). En effet, lors de la saisie du relevé bancaire, nous saisissons les décaissements au débit du compte 401. Cela permet en fin d’année de savoir quelles sont les factures qui ont été payées et celles qui ne le sont pas.

Enfin, la troisième étape est la saisie des recettes. Le client nous fourni un document détaillant ses recettes en fonction de leurs origines. Pour LensCoiffure, nous détaillons les recettes en fonction de leur nature3 (prestation de service, ou vente) et en fonction de l’employé étant à l’origine de celles-ci. Cela permet de faire une analyse détaillée des recettes de l’exercice. Les recettes sont donc saisies au débit des comptes de classe 7 (produits) et au crédit des comptes 511. Il peut s’agir du compte 511200 s’il s’agit de chèques à encaisser, 511300 s’il s’agit de carte bleue ou encore 530000 si le client paye en espèce. En effet, lors de la saisie du relevé bancaire, nous saisissons les encaissements au crédit des comptes précédemment cités selon s’il s’agit d’encaissement par chèque ou cartes bleues. Pour les espèces, le client nous donne un détail de la caisse afin de vérifier la cohérence des informations.

2 3

Voir Annexe 2 Voir annexe 3

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b. La TVA

Notion : La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect sur la consommation qui est directement facturé aux clients sur les biens qu'ils consomment ou les services qu'ils utilisent.

Il existe la TVA collectée et la TVA déductible. La TVA collecté correspond à la TVA que l’on facture à ses clients et la TVA déductible correspond à la TVA que l’on va payer sur les factures.

Il est important de différencier la TVA déductible sur immobilisation, sur biens et sur services. En effet, la TVA sur biens doit être déclarée dès la réception de la facture du bien alors que la TVA sur service doit être déclarée au paiement de la facture. Par exemple, si le client reçoit une facture de PWC sur l’exercice 2006 et qu’il règle cette facture en 2007, alors il ne peut pas déduire la TVA de la facture sur 2006 mais sur 2007. Notions :  La TVA sur les débits est celle exigible au moment de la facturation. Elle concerne essentiellement la vente de biens : la date retenue pour le fait générateur est celle du transfert de propriété ou de la mise à disposition du bien, autrement dit la date figurant sur la facture.  La TVA sur les encaissements est exigible au moment du paiement par le client. Elle s'adresse aux prestations de services et aux fournitures en continu (électricité, téléphone). Elle est exigible sur les paiements d'avance et les paiements intermédiaires. Un assujetti à la TVA sur les encaissements peut toujours opter pour la TVA sur les débits : la facture précédant souvent le paiement, il paiera la TVA plus tôt, mais sa gestion en sera simplifiée (TVA liée à la facture et non aux paiements) et ce mécanisme permettra à son client de déduire cette TVA dès réception de la facture.

Pour la TVA sur immobilisation, il est important de la mettre dans un autre compte que les autres TVA car elle est régit par ses propres règles. Par exemple, il est possible lors d’un investissement d’étaler la déduction de celle-ci sur plusieurs mois.

La TVA doit être déclaré auprès des services fiscaux soit une fois par mois (CA3), soit une fois par trimestre (CA3), soit une fois par an (CA12). Pour LensCoiffure, nous avons déclaré la TVA sur une CA124.

4

Voir annexe 4

21

3. Détermination du résultat comptable

A chaque fin d’exercice différentes opérations sont nécessaires au calcul du résultat comptable.

a. La césure

La césure correspond à l’application du principe d’indépendance des exercices vu précédemment. En effet, il faut s’assurer que chaque charge et chaque recette correspondent bien au bon exercice. C’est pourquoi nous calculons ce que l’on appelle « des charges constatées d’avance » (CCA) et des « Factures non parvenues » (FNP).

Les CCA sont des charges que l’on paie sur l’exercice mais qui sont liées à un autre exercice. Par exemple, chez LensCoiffure, nous avons payé en 2006 le loyer du premier semestre 2007. Il est donc nécessaire de sortir la charge du compte de résultat en créditant celle-ci et en débitant un compte d’attente 486000 (CCA) afin que cette charge n’affecte plus le résultat de l’exercice. Elle sera en revanche contre-passée en début d’exercice suivant.

Les FNP sont des charges que l’on paie sur l’exercice suivant alors qu’elles devraient être affectée sur l’exercice en cours. Par exemple, chez LensCoiffure, nous avons payé en 2007 une facture PWC correspondant à l’établissement des comptes de 2006. Cette charge doit donc être imputée à l’exercice 2006. Nous allons donc créditer le compte de charge 622600 (Honoraires) au débit du compte d’attente 408100 (FNP) afin que cette charge affecte bien l’exercice 2006 et non 2007.

b. Les stocks

Notions : Chaque année un inventaire des stocks doit être fait afin de connaître entre autre sa valeur au bilan. Il permet contrôler si aucune marchandise n'a disparu physiquement (par obsolescence, perte ou vol) ou comptablement (par erreur de gestion) et d'avoir donc une image des stocks réels au moment de l'inventaire. Pour cela, sont répertoriées toutes les marchandises existantes dans les entrepôts pour les comparer à la liste des achats et des ventes. Si tout se passe bien, les stocks à la date d'inventaire doivent correspondre à la différence entre les entrées et les sorties de stock depuis le dernier inventaire (en

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tenant compte aussi des stocks qui existaient lors de ce dernier inventaire). S'il manque des marchandises par rapport à ce calcul, il y a lieu de s'interroger sur l'origine des disparitions ou des erreurs de gestion. Il y a lieu par ailleurs d'apprécier les pertes de valeur marchande des marchandises devenues inutilisables ou obsolètes. Il est possible d'effectuer des inventaires tournants, portant sur une partie seulement des stocks (et non pas la totalité), afin de ne pas stopper l'activité de l'entreprise pendant cette opération. Le troisième type d'inventaire est l'inventaire permanent, les produits sont inventoriés après chaque entrée et/ou sortie. Ainsi les stocks physiques sont contrôlés plus régulièrement, les écarts analysés plus rapidement. Cependant cet inventaire n'est pas légalement reconnu, et ne dispense pas d'inventaire global ou annuel, et ne prend pas en compte les produits dormants ou stocks morts mais il facilite l'inventaire annuel en réduisant les anomalies.

Une fois l’inventaire réalisé, le client nous pouvons déterminer la valeur du stock au bilan ainsi que sa variation depuis le début d’exercice. Cette variation sera enregistrée en charge dans le compte de résultat.

Chez LensCoiffure, le stock initial été de 5.254,83 € en début d’exercice et de 1.310,60 € en fin d’exercice. Nous avons donc enregistré au débit du compte de charge la différence, c'est-à-dire 3.944,23 €.

c. Les Valeurs Mobilières de Placement

Notions : Les Valeurs mobilières de placement correspondent, en comptabilité, aux excédents de trésorerie que l'entreprise aura décidé de placer pour les rentabiliser, généralement à court terme. Elles sont en fait tout simplement, des placements financiers qui permettent de rentabiliser l'excédent de trésorerie d'un établissement et s'opposent en cela aux titres de participation qui sont eux des investissements, généralement à plus long terme, destinés à s'assurer d'une prise partielle ou totale de contrôle d'autres entreprises dans le cadre d'un projet industriel.

Ainsi, en fin d’exercice il est nécessaire de calculer leur valeur au 31 décembre car elles ont une valeur fluctuante selon le court boursier. Si la valeur de la VMP augmente, alors elle n’aura aucune incidence sur le résultat comptable. En effet, selon le principe de précautions nous n’enregistrons pas les plus-values latentes car les courts sont incertains à moyen et long terme. Par contre, si le court diminue, il faudra enregistrer une provision pour

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dépréciation de la VMP. Il s’agit en fait d’une charge que nous allons enregistrer sur l’exercice pour prévenir d’une éventuelle perte sur la revente de la VMP.

d. Les autres opérations de fin d’exercice La première opération est le cadrage des Traitements Non Salariés5 (TNS). Les TNS correspondent aux charges sociales du dirigeant. En effet, parmi ces charges sociales il y a des charges qui ne sont pas déductibles. Il est donc important de les reclasser dans différents comptes selon leur nature. Par exemple, la CSG non déductible est une charge non déductible. C’est pourquoi nous reclasserons celle-ci dans le compte 108000 (compte de l’exploitant).

La seconde opération est le calcul des amortissements. Notions : Le montant amortissable d’un actif est sa valeur brute, sous déduction de sa valeur résiduelle. La valeur résiduelle doit être déterminée lors de l’entrée du bien à l’actif. La valeur résiduelle est la valeur vénale (montant qui pourrait être retenu de la vente de l’actif) à la fin de son utilisation diminuée des coûts de sortie. La valeur résiduelle doit être significative et déterminée dès l’origine. Pour les actifs acquis à titre onéreux, la valeur brute (le coût d’une immobilisation) est constituée :  de son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes non récupérables, après déductions des RRR et escomptes de règlement (ces derniers ne sont plus enregistrés en produits financiers) ;  de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction ;  pour une immobilisation corporelle, de l’estimation initiale des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration du site ;  des coûts des emprunts sur option et sous certaines conditions.  dans les comptes individuels, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes, liés à l’acquisition, peuvent sur option, être rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation ou être comptabilisés en charges.

L’amortissement est calculé suivant sa durée d’amortissement est suivant sa méthode d’amortissement (linéaire ou dégressif). Pour LensCoiffure, la méthode choisie a été Linéaire et elle le restera pour les autres exercices (principe de continuité). 5

Voir annexe 5

24

Ainsi, nous avons pu construire un tableau d’amortissement6. Il reprend la valeur brute des immobilisations de la société, la base et la méthode d’amortissement ainsi que les amortissements déjà comptabilisés sur les exercices précédent. Il ne reste alors plus qu’à comptabiliser l’amortissement de l’exercice en réalisant une dotation à l’amortissement, c'està-dire en débitant le compte de charge 681 (dot aux amortissements) au crédit du compte d’immobilisation 281 (amortissements).

La troisième opération est le calcul des intérêts courus. Les intérêts courus correspondent à la part d’intérêts que l’on paie en janvier 2007 mais qui correspond en réalité à une charge de 2006. Ainsi, si nous payons les intérêts le 5 de chaque mois, nous allons payer les intérêts de décembre le 5 décembre. Or, il y a 25 jours qui ne sont pas compris. Nous allons donc déterminer la part des intérêts payés en janvier 2007 et qui correspond à une charge de 2006. Par exemple, chez LensCoiffure, il y a un emprunt de 38.875 €. Les intérêts payés en janvier 2007 s’élèvent à 84,36 € (selon l’échéancier fourni par la banque). Le montant des intérêts imputables sur 2006 est donc de 84,36 x 25 / 30 = 70,30 €. Nous débitons donc le compte d’intérêts 661 en contrepartie du crédit du compte 168 (intérêts courus).

4. Détermination du résultat fiscal

a. Passage du résultat comptable au résultat fiscal

Certaines données comptables ne sont fiscalement déductibles, elles doivent donc être réintégrées fiscalement. Chez LensCoiffure, la rémunération de la dirigeante est réintégrée (10.700 €). Il peut y avoir également à réintégrer : Les amortissements non déductibles, les provisions non déductibles, les impôts non déductibles (comme les contraventions), etc… A l’inverse d’autres données sont déductibles. Chez LensCoiffure, il faut imputer les déficits antérieurs (1.441 €).

6

Voir annexe 6

25

Nous avons donc :

Résultat Comptable

1.996 €

- Rémunération du dirigeant

- 10.700 €

+ Déficits antérieurs

+ 1.441 €

= Résultat fiscal

7.262 €

b. Les déclarations annuelles

Etant seule actionnaire, la dirigeante de LensCoiffure déclare 100% du résultat fiscal dans sa déclaration de revenue7 (déclaration n° 2031). Parallèlement à cette déclaration, certains avoirs fiscaux sont établis. Le premier correspond à un crédit d’impôt d’apprentissage8. En effet, une apprentie est restée dans l’entreprise pendant 4 mois. L’entreprise peut donc bénéficier d’un avoir fiscal de 1.600 € (plafond) x 4/12 = 533 €. Le second correspond à un crédit d’impôt de formation des dirigeants9. La dirigeante a été en formation pendant plus de 40H (40H correspond au plafond). L’avoir fiscal sera donc de 40 x 8,27 (taux du SMIC au 31/12/06) = 331 €

7 8 9

Voir annexe 7 Voir annexe 8 Voir Annexe 9

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II. LES SOCIETES CIVILES IMMOBILIERES

Le terme de Société Civile Immobilière (SCI) désigne l'ensemble des sociétés civiles ayant un objet immobilier, comme par exemple les sociétés civiles de construction, les sociétés civiles de placement immobilier, ou encore les sociétés d'attribution, etc…Une SCI a pour but l'acquisition puis la gestion de biens patrimoniaux immobiliers.

Nous illustrerons cette partie en prenant l’exemple de Mr Demont, gérant et associé de la SCI « ESCi ». Mr Demont est imposable à l’impôt sur le revenu. Nous calculerons donc son revenu foncier de l’année.

1. Notions élémentaires

En fonction de leur objet, on distingue :



La SCI de location, ayant pour objet principal l'administration ou la gestion d'un ou plusieurs immeubles locatifs,



La SCI de construction vente, ayant pour objet de construire des immeubles en vue de les revendre à des tiers,



La SCI d'attribution, ayant pour objet l'acquisition ou la construction d'immeubles destinés à être attribués (et non vendus) aux associés,



La SCI de placement immobilier connue sous le nom de SCPI.

La création d'une Société Civile Immobilière (S.C.I) ne nécessite aucun capital minimum (à partir du moment où il n’est pas nul). Quelle que soit sa nationalité, toute personne physique ou morale peut être associée dans une S.C.I.

.

Il est une disposition de l’article 1832 (loi du 11 juillet 1985) du Code civil, commune à toutes les sociétés, dont la teneur est la suivante : “ La société est instituée par deux ou

27

plusieurs personnes, qui conviennent par un contrat, d’affecter à une entreprise commune, des biens ou leur industrie, en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. (...) Les associés s’engagent à contribuer aux pertes”. Une deuxième disposition précise, pour ce qui concerne le statut spécifique des sociétés civiles, le caractère précis de ces dernières (art. 1845 du Code civil): “... Ont le caractère civil, toutes les sociétés auxquelles la loi n’attribue pas un autre caractère à raison de leur forme, de leur nature, ou de leur objet”.

 Les incidences fiscales des associés A l’exception de celles qui y sont soumises par leur objet, les sociétés civiles immobilières ne sont pas passibles de l’impôt sur les sociétés. Comme le font les entrepreneurs individuels, les bénéfices encaissés par chaque associé entreront dans le revenu global de ce dernier. Sur la déclaration annuelle, ils seront portés en tant que revenus fonciers pour les personnes physiques, et comme bénéfices commerciaux, s’il s’agit d’une société associée de la S.C.I.

Il convient de signaler deux particularités. D’une part, dans le cas ou le /les associés sont salariés, et d’autre part, lorsqu’un immeuble d’habitation est mis à la disposition gratuite d’un associé.

 Les salaires des associés Si l’associé est salarié de la S.C.I soumise à l’IR, le salaire n’est pas déductible des bénéfices en tant que charges. En effet, l’administration fiscale considère qu’il s’agit d’une distribution du bénéfice social. En conséquence, les salaires perçus seront imposés pour l’associé, comme des bénéfices. Il en sera de même pour tout avantage en nature, sauf pour un immeuble mis à titre gratuit, à la disposition de l’associé.

 Immeuble d’habitation mis à la disposition gratuite d’un associé Dans le cas où un associé a la jouissance gratuite d’un immeuble d’habitation appartenant à la S.C.I, l’administration ne considère pas qu’il s’agit d’un bien en nature, ni d’un revenu imposable pour l’associé, étant donné qu’il n’existe pas de location entre les deux parties. L’administration fiscale considère que la S.C.I a la jouissance de l’immeuble, et qu’elle n’est pas imposable par la mise à disposition gratuite envers l’un de ses membres. En dehors de grosses réparations qui sont déduites normalement des charges (isolation thermique, ravalement, grosses réparations, intérêts d’emprunt...), les autres charges ne sont pas 28

déductibles des bénéfices. Des règles particulières sont appliquées. Pour en connaître les dernières applications, on se rapprochera des services fiscaux (article 156.1-3° du Code général des impôts).

 Comptabilité Il est indispensable d’établir une comptabilité. Toutefois, deux cas sont à préciser selon si nous optons pour l’imposition de la S. C. I pour l’impôt sur les sociétés (I.S) ou pour l’impôt sur le revenu (I.R). Imposition sur les sociétés La société sera imposée sur les bénéfices, au taux en vigueur. Imposition sur le revenu Il n’est pas obligatoire de déposer la comptabilité au Tribunal de commerce si l’on a fait le choix de l’imposition sur les revenus. S’il existe des bénéfices, chaque associé sera imposé individuellement pour la part qu’il a reçue.

2. Détermination du résultat comptable

La comptabilité de la SCI peut être soit saisie par le cabinet (comme pour les BIC), soit déjà saisie par le client. Comme c’est le cas ici, nous réviserons donc la comptabilité du client.

a. Révision de la comptabilité du client

Le client nous a fourni un grand-livre et une balance 2006 afin que nous puissions nous en servir comme base pour l’établissement de sa comptabilité. En effet, nous avons utilisé ses documents non pas comme une donnée à reporter sur la déclaration mais comme une donnée brute à traiter.

La première étape consiste à réaliser un rapprochement bancaire, c'est-à-dire expliquer la différence potentielle entre le solde bancaire dans la comptabilité et celui figurant sur le relevé bancaire. Il s’agit d’un point très important car la comptabilité des SCI est une comptabilité de trésorerie. Ainsi, seules les encaissements et les décaissements sont comptabilisées. Il ne peut pas y avoir de comptes fournisseurs ou clients comme en BIC.

29

Notion : La comptabilité de trésorerie ne signifie pas comptabilité en partie simple. La contrepartie des encaissements et des décaissements doit toujours être indiquée. Seules les créances et les dettes n’ont pas à être constatées.

Après vérification de la bonne affectation des charges dans la comptabilité, nous passons le cas échéant des O.D. afin de réaffecter correctement les données. Ensuite, nous avons vérifié les mêmes centres que pour une comptabilité de BIC (immobilisations, emprunts, intérêts d’emprunt, etc…). Puis, nous avons saisi les écritures relatives à la clôture de l’exercice en cours10. Il s’agit notamment des amortissements, de l’affectation du résultat N-1 (selon le Procès Verbal de l’assemblée générale), etc…

b. Les particularités du dossier

La principale spécificité de son dossier est qu’il loue des immeubles à des particuliers et à des professionnels. Ainsi, il est redevable de la TVA pour la part de ses recettes liées à la location aux professionnels et sera exonéré de TVA pour la part de location aux particuliers.

Toutefois dans ce dossier, il est important de faire la différence entre les charges liées à la location aux particuliers et les charges liées à la location aux professionnels. En effet, comme expliqué précédemment, cela déterminera le montant de la TVA à décaisser pour l’exercice. Les charges liées aux locations aux particuliers ont été comptabilisées TTC et les charges liées aux professionnels ont été comptabilisées HT. Toutes les charges n’étant pas exclusivement liées à l’une ou l’autre activité ont été comptabilisées en appliquant un prorata de TVA. C'est-à-dire que l’on a appliqué, dans le cas de Mr Demont, un prorata égal à la part des recettes lié au local professionnel par rapport aux recettes totales. Ainsi, il a loué un local pour 13 200 € à des professionnels et des appartements à des particuliers pour 6 886 €. Il appliquera donc un prorata de TVA égal à : 13200 / (13200+6886) = 66 % Ainsi, après calcul de la TVA collectée et déductible, nous avons rempli le formulaire de déclaration de TVA : Ca3. Il suit le même principe que pour les BIC vues précédemment.

10

Voir annexe 10

30

3. Détermination du résultat fiscal

a. Passage du résultat comptable au résultat fiscal

Nous pouvons également déterminer le résultat fiscal de la SCI en se reportant au tableau suivant :

NOM DU CLIENT :

SCI ESCi

DATE DE CLOTURE :

31/12/2006

RAPPROCHEMENT DU RESULTAT COMPTABLE ET DU RESULTAT FISCAL RESULTAT COMPTABLE

-15612

11

A REINTEGRER Dotations aux amortissements CAP Intérêts sur emprunts (N) CAP diverses (N) Frais divers de gestions administratives Agios Honoraires divers Charges locatives payées Téléphone Loyers de N-1 A recevoir encaissés en N

88 4906

4994

4994

A DEDUIRE Déduction forfaitaire sur la base de : Frais forfaitaires par local 5 Loyers N A recevoir non encaissés CAP Intérêts sur emprunts (N-1) Charges locatives remboursées par le locataire CAP diverses (N-1) Produits financiers

20 €

0 100

100 RESULTAT FISCAL

11

Voir annexe 11

31

100 -10718

Ainsi, pour Mr Demont, il doit réintégrer les agios payés au cours de l’exercice. En effet, seul les frais bancaires courants sont déductibles. Or les agios sont dus à un découvert (souvent lié à une mauvaise gestion de la trésorerie). Sont à réintégrer également les charges locatives payées. De plus, Mr Demont peut déduire des frais forfaitaires équivalent à 20€ par local loué. Ces frais correspondent au recouvrement de certains frais comme les frais postaux ou de télécommunication.

b. Les déclarations annuelles Enfin, nous remplissons la déclaration fiscale spécifique aux SCI12 : n° 2072. En reprenant l’ensemble des informations sur la SCI, elle permet de déterminer le résultat fiscal ainsi que le résultat applicable à chacun des associés de la SCI.

4. Répartition du revenu foncier entre les associés

a. Le résultat fiscal

Le résultat fiscal est distribué aux associés au prorata de leur parts dans la SCI. Ainsi, Mr Demont dispose d’un tiers des parts sociales de la SCI et le résultat fiscal est de 10.718 €. Son revenu foncier sera donc de 10.718/3 = 3.573 €.

b. Le résultat comptable

Le résultat comptable quant à lui ne sera pas forcément redistribué aux associés. Son affectation sera décidée au cours d’une assemblée générale13. Il peut être soit enregistré en report à nouveau, soit affecté au capital, ou encore distribué dans les comptes courants des associés. Dans cet exemple, il a été décidé que le résultat 2005 est affecté au report à nouveau.

12 13

Voir annexe 12 Voir annexe 13

32

III. LES PROFESSIONS LIBERALES

Au cours de mon stage, j’ai eu l’opportunité de travailler sur l’établissement des déclarations fiscales d’infirmières, de médecins ou de professeurs de musique. Certaines infirmières ou médecins utilisent une entité que l’on appelle « Société Civile de Moyens » afin de faciliter la gestion de leur cabinet. En effet, les médecins utilisent ce type d'entité pour comptabiliser l’ensemble de leurs charges communes permettant l’exercice de leur fonction et, dans un second temps, se partager ces charges au prorata de leur Chiffre d’Affaires ou du nombre de part dans la SCM. Tout au long de cette partie, j’illustrerai mes propos par un exemple de SCM : « ESCaime », et d’une infirmière : Mme Lambert.

1. Notions élémentaires

Les bénéfices réalisés en France sont, en principe, imposés en BNC (Impôts sur le Revenu) sous condition d’appartenir à l’une des deux familles suivantes :  Les professions libérales : elles concernent tous ceux qui pratiquent une science, un art ou une activité intellectuelle en toute indépendance. (ex : médecins, vétérinaires, avocats, experts-comptables, conseils juridiques, artistes, etc…)  Les titulaires de charges et offices publics : (ex : notaires, huissiers, greffiers, commissaires – priseurs, conseils d’Etat…)

Si dans le cadre de l’une de ces professions, le professionnel perçoit des revenus commerciaux ou agricoles, ces derniers peuvent aussi être imposés en BNC. Ces revenus doivent dans ce cas découler de l’activité non commerciale, dont les recettes doivent rester prépondérantes.

Ainsi, Mme Lambert sera assujetti au régime fiscal des Bénéfices Non Commerciaux. Elle sera assujettie à l’impôt sur le revenu au titre de ces bénéfices retraités.

33

Notons que si son chiffre d’affaires était inférieur à 27000 euros, elle aurait déclaré ses recettes directement sur sa déclaration de revenus en bénéficiant d’un abattement forfaitaire pour frais professionnel à la hauteur de 37 % des recettes.

Etant ici sous le régime de la déclaration contrôlée, le gérant doit déclarer, avant le 30 avril, les bénéfices réalisés l’année précédente à l’aide de la déclaration 2035.

Tout comme les SCI, Mme Lambert suit le régime comptable de trésorerie (voir notions élémentaires des SCI)

2. Détermination du résultat comptable

a. Révision de la comptabilité du client

Mme Lambert nous a fourni son grand livre comptable ainsi que les pièces comptables nécessaires à l’établissement de la déclaration 2035.

La première étape est donc de reprendre dans notre comptabilité le solde de chaque compte déclaré par la cliente. Nous avons ensuite vérifié l’affectation des charges dans la comptabilité. Ensuite, nous avons saisi les écritures nécessaires à la bonne tenue de la comptabilité

.

La seconde étape a été de vérifier si le rapprochement bancaire était correct afin de

s’assurer que les charges et produits soient bien encaissés et décaissés sur le bon exercice comptable. Notons que la comptabilité des BNC (à l’impôt sur le revenu) est une comptabilité de trésorerie comme vue précédemment.

Ensuite, nous avons vérifié les mêmes centres que pour une comptabilité de BIC (immobilisations, emprunts, intérêts d’emprunt, etc…).

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b. Les particularités du dossier

Une fois cette opération réalisée, nous pouvons passer d’autres écritures préparatoires du Bilan, par exemple :

 Les indemnités kilométriques, qui correspondent à un remboursement forfaitaire de charges liés à l’utilisation d’un véhicule particulier dans un but professionnel. Nous pouvons soit indemniser le propriétaire de cette manière, soit, si le véhicule est comptabilisé au bilan de la BNC, un paiement des charges du véhicule. Par exemple, Mme Lambert dispose d’une Peugeot 307 de 6CV fiscaux. Elle a roulé 11.600 Km dans l’année. D’après le tableau des services fiscaux, Mme Lambert utilisera la formule de calcul suivante : Nbre de Km x 0,29 + 11.200. Elle bénéficiera donc d’une IK de 11.600 x 0,29 + 11200 = 4.484 €  Les charges sociales personnelles : En effet, une partie des charges que paie Mme Lambert sont des charges déductibles fiscalement (Loi Madelin) et une autre partie non. Il est donc indispensable de retraiter ces informations. Par exemple, lorsque Mme Lambert paie 9668 € à l’URSSAF au titre de sa cotisation 2006, elle paie en même temps sa cotisation allocation familiale, CSG déductible, CSG non déductible, Maladie et CFP. Or, la CSG non déductible n’est pas déductible fiscalement, elle est donc comptabilisée dans le compte de l’exploitant (108000).  Les charges mixtes : Une partie des charges de la BNC peuvent être en partie des charges personnelles et des charges professionnelles. Il convient donc de différencier la partie professionnelle afin de ne comptabiliser que cette partie. Ici, Mme Lambert, a utilisé son téléphone portable pour des raisons professionnelles pour 30 % des communications. Ses factures annuelles étant de 963,50 €, elle peut réintégrer dans la BNC : 963,50 x 30 % = 289 €.  Les charges de la SCM : Comme expliqué précédemment, Mme Lambert fait partie d’une SCI. Elle réintégrera donc sa part de charges de la SCM dans sa propre comptabilité. Notons que si son compte courant est débiteur dans la SCM, Mme Lambert devra faire un versement afin de rééquilibrer les comptes de celle-ci. Vous pourrez trouvez un exemplaire de Compte de Résultat BNC en annexe14.

14

Voir annexe 14

35

c. L’exercice en commun en professions libérales

Comme expliqué précédemment, Mme Lambert fait parti de la SCM « ESCaime ». Ainsi, nous allons expliquer ce qu’est une SCM, puis son fonctionnement et enfin son impact sur les comptes de Mme Lambert.

Dans un premier temps, nous allons préciser le régime juridique et fiscal des SCM, puis leur fonctionnement et les opérations nécessaires à l’établissement de la déclaration fiscale correspondante.

Tout d’abord, le régime juridique :  Les associés ne peuvent être que des professionnels libéraux, personnes physiques ou morales (exemple : des sociétés civiles professionnelles).  Les associés de la société civile de moyens conservent une totale indépendance dans l’exercice de leur activité. Ils contribuent aux frais communs, sans partage des bénéfices ou de la clientèle.  Les associés sont indéfiniment et conjointement responsables des dettes sociales. Les sociétés civiles de moyens sont constituées librement. Les apports s’effectuent en numéraire ou en nature.

Ensuite, le régime fiscal : 

Les apports : les apports purs et simples de tous les biens (espèces, immeubles, droit au bail…) réalisés au moment de la constitution de la société sont exonérés de droit d’enregistrement. Les apports à titre onéreux d’immeubles ou de droits immobiliers sont taxés à 5%. Les autres apports de biens à titre onéreux sont soumis aux droits de mutation ordinaires selon la nature des biens apportés.



Imposition des bénéfices : les bénéfices de la société civile de moyens relèvent des bénéfices industriels et commerciaux alors même que la société n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés. Les bénéfices réalisés sont déterminés au niveau de la société mais ils sont imposés au nom personnel des associés pour la part des bénéfices correspondant à leurs droits dans la société, soit à l’impôt sur le revenu soit à l’impôt sur les sociétés si l’associé est une société soumise à cet impôt.

36



Régime fiscal des parts sociales : les parts de sociétés civiles de moyens font partie de l’actif professionnel des associés. Les cessions de parts sont soumises au droit de 5%. Elles relèvent du régime d’imposition des plus-values professionnelles dans la mesure où les parts sont considérées comme affectées à l’exercice de la profession de l’associé.



Régime de TVA applicable : lorsque la société civile de moyens se borne à mettre à la disposition de ses associés des locaux aménagés, le matériel, le personnel, nécessaires à l’exercice de la profession, elle exerce une activité imposée à la TVA. Toutefois, il est possible d’exonérer les remboursements de frais effectués par ses membres à certaines conditions. Les sociétés civiles de moyens doivent remplir un certain nombre d’obligations déclaratives et comptables dans la mesure où elles sont soumises à la TVA.



Taxe professionnelle : elle est établie au nom de chaque associé, et non pas au niveau de la société.



Obligations comptables : les sociétés civiles de moyens n’ont pas d’obligations comptables particulières. Mais elles présentent la particularité de se limiter à gérer des moyens mis à la disposition des associés. Il n’y a donc en principe ni bénéfices, ni pertes.

Pour la SCM « ESCaime », quatre infirmières se partagent les parts composant son capital social. Le choix porté a été de partager ses charges au prorata du chiffre d’affaires de chacune des associées. Ainsi, Mme Lambert disposant d’un quart des parts de la SCM et représentant 17,81 % du CA de La SCM imputera 17,81 % des charges de la SCM dans sa propre comptabilité.

Tableau de répartition du CA

CA Mme Lambert CA Mme Lensoise CA Mme Lilloise CA Melle Béthune CA Total

En Euros

En %

36 142 € 58 733 € 55 879 € 52 211 € 202 965 €

17,81% 28,94% 27,53% 25,72% 100,00%

Dans ce dossier, une des infirmières nous a fourni les comptes de la SCM qu’elle avait elle-même saisie sur son logiciel de comptabilité. Nous avons donc repris la balance et vérifié 37

l’affectation des charges dans la comptabilité. Ensuite, nous avons vérifié les mêmes centres que pour une comptabilité de BIC (immobilisations, emprunts, intérêts d’emprunt, etc…). Ensuite, nous avons saisi les écritures relatives à la clôture de l’exercice en cours. Il s’agit notamment des amortissements, de l’affectation du résultat N-1 (selon le Procès Verbal de l’assemblée générale), etc… Ainsi, nous avons réparti les charges de la SCM au prorata du CA comme précisé précédemment. Pour ce faire, nous avons utilisé un tableau Excel. Parallèlement, nous avons réalisé la déclaration fiscale de la SCM15 (déclaration 2036). Elle reprend les informations indispensables à l’administration fiscale comme la répartition des parts dans la SCM, la liste des immobilisations, etc.… Ensuite, nous établissons un état détaillé des dépenses réparties entre les associés. Cette déclaration est à déposer auprès du service des impôts avant le 30 avril 2007.

3. Détermination du résultat fiscal

a. Passage entre le résultat comptable et le résultat fiscal

Comme pour les BIC, le résultat comptable est retraité afin d’obtenir le résultat fiscal. Pour l’exemple de Mme Lambert le résultat fiscal est le même que le résultat comptable. Mais il peut être différent si, par exemple, le résultat de la SCI avait été déficitaire (déduction de la perte) ou si elle avait été un médecin (déduction forfaitaire de 2 % et 3%).

b. Les déclarations annuelles

La première déclaration à formuler est la DAS 2. Il s’agit d’une déclaration d’honoraires versés au cours de l’exercice. Il s’agit par exemple des honoraires de l’expert comptable, notaires, ARAPL, etc…

15

Voir annexe 15

38

Dans le cadre d’une BNC, la DAS 2 est agrémentée des honoraires rétrocédés qu’elle a versés. Les honoraires rétrocédés sont les honoraires que Mme Lambert verse à une autre infirmière en cas de remplacement de celle-ci. Ensuite, nous pouvons réaliser la déclaration 203516. Il s’agit de l’imprimé de déclaration spécifique aux BNC. Elle reprend les informations principales de la vie de la BNC afin de calculer le résultat fiscal de la BNC. Enfin, il ne reste plus qu’à compléter le dossier ARAPL17 permettant de bénéficier d’un abattement forfaitaire sur les bénéfices. En effet, il s’agit d’un organisme agréé qui contrôle les comptes de l’entreprise. Si Mme Lambert se soustrait à ces contrôles, elle bénéficiera de l’abattement forfaitaire.

16 17

Voir annexe 16 Voir annexe 17

39

CONCLUSION

Tout au long du rapport, j’ai essayé de vous faire vivre une partie du travail d’expert comptable. Bien entendu le rapport n’est pas une image exhaustive du métier. J’ai moi-même participé à d’autres missions comme des missions d’expertise judiciaire mais il m’a semblé plus compréhensible de me focaliser sur certaines missions qui ont été, part ailleurs, les principales.

La diversité des missions et des domaines abordés a été une réelle motivation pour m’impliquer toujours de plus en plus dans le stage, et cela sera, j’en suis persuadé une expérience unique dans mon parcours professionnel. Mon objectif était principalement de découvrir un métier et j’y ai découvert une passion. Cela peut paraître étrange pour la plupart des personnes d’aimer comptabiliser des chiffres mais il s’agit en réalité d’être au cœur de la vie de l’entreprise et d’en ressentir les moindres battements. En effet, l’évolution des chiffres nous permet d’apprécier l’évolution même de l’entreprise même si, il est vrai, il faut souvent savoir lire à travers eux.

Le stage m’a énormément apporté, autant sur l’aspect technique qu’organisationnel et humain. En effet, l’enseignement scolaire m’a surtout permis, comme précisé précédemment, d’avoir des méthodologies de travail et surtout une grande capacité d’adaptation face à des situations diverses. Mais ces 4 mois passés au sein de PriceWaterHouseCooper Entreprises Amiens m’ont permis de traduire ces atouts dans des situations réelles et ainsi concrétiser ses acquis, voir parfois les remettre en cause lorsque cela était nécessaire. Il est vrai également que sur un point de vu des connaissances techniques, il n’y a pas de meilleur école qu’un cabinet d’expertise comptable. Ainsi j’ai pu, grâce notamment à une équipe aux connaissances très diversifiées, apprendre énormément de choses sur le métier d’expert comptable.

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TABLE DES ANNEXES

ANNEXE 1 :

Bilan de la société LensCoiffure

ANNEXE 2 :

Compte de résultat de la société LensCoiffure

ANNEXE 3 :

Balance de la société LensCoiffure

ANNEXE 4 :

Déclaration de TVA (Ca12)

ANNEXE 5 :

Cadrage des Traitements Non Salariés (TNS)

ANNEXE 6 :

Tableau d’amortissement

ANNEXE 7 :

Déclaration de revenue (2031)

ANNEXE 8 :

Crédit d’impôt d’apprentissage

ANNEXE 9 :

Crédit d’impôt de formation des dirigeants

ANNEXE 10 :

Balance de la société ESCi

ANNEXE 11 :

Comptes annuels de la société ESCi

ANNEXE 12 :

Déclaration fiscale SCI (2072)

ANNEXE 13 :

Compte rendu d’assemblée générale

ANNEXE 14 :

Compte de résultat BNC de Mme Lambert

ANNEXE 15 :

Déclaration fiscale SCM ESCaime (2036)

ANNEXE 16 :

Déclaration fiscale BNC Mme Lambert (2035)

ANNEXE 17 :

Dossier ARAPL Mme Lambert

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