Rapport de Stage Pharmacie Hospitalière - DZ

May 27, 2018 | Author: Ikram Mezghiche | Category: Pharmaceutical Drug, Pharmacy, Medical Prescription, Pharmacist, Medicine
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Rapport de stage...

Description

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université SAAD Dahleb – Blida Faculté de Médecine – Département de pharmacie

RAPPORT DE STAGE DE PHARMACIE HOSPITALIERE CAC – CHU FRANTZ FANON 6EME ANNEE DE PHARMACIE Du 01er décembre 2015 au 31 janvier 2016

Réalisé par l’étudiante : MEZGHICHE Ikram

Assistée par : Mme GUERFI.B – Maitre assistante en chimie thérapeutique.

Année universitaire : 2015 / 2016

Sommaire :

I.

II.

III. IV. V.

VI.

Présentation du terrain de stage 1- Présentation 2- Consistance physique 3- Adresse Introduction à La pharmacie hospitalière 1- Définition de la pharmacie hospitalière 2- Les missions du pharmacien hospitalier La pharmacie clinique les produits pharmaceutiques de la pharmacie hospitalière du CAC : La gestion et la traçabilité de la pharmacie hospitalière du CAC 1- La gestion des produits pharmaceutiques 2- La gestion des psychotropes 3- La traçabilité dans la pharmacie hospitalière 4- La gestion de la traçabilité dans la pharmacie hospitalière Conclusion

I-

Présentation du terrain de stage :

1- Présentation : Le CAC a été créé selon le décret exécutif n° 93/245 du 20/10/93 modifiant complètement la liste des établissements hospitaliers spécialisés annexés au décret n° 88/174 du 20/09/1988 sur une superficie de 18500 m² et classé à la catégorie B. 2- Consistance physique: Il possède 04 services, d'une capacité de 183 lits répartis sous l'arrêté n° 159 du 06/11/1989 portant la création des services de traitement Anti cancéreux, au sein de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida, et doté d'un plateau technique avec une unité de diagnostic et de traitement par les rayonnements Gamma ainsi qu'un laboratoire d'hématologie : Structure CAC

Services Lits Techniques Lits Organisés Oncologie médicale 48 48 Oncologie chirurgicale 48 55 Radiothérapie 72 62 Hématologie 16 18 Total 184 183

3- Adresse : Siege: Hôpital Frantz-Fanon Zabana Blida. Standard : 025 20 90 83 Ligne directe : 025 20 90 72 Fax : 025 20 90/97

II.

Introduction à La pharmacie hospitalière : 1- Définition de la pharmacie hospitalière Selon l’Arrêté n°79 du Ministère de la Santé Publique du 24 août 1996 ; « La Pharmacie dans l’hôpital ou dans la structure de soins est un service de soutien aux activités thérapeutiques et de prévention. Elle a pour missions d’assurer l’ensemble de la gestion des produits pharmaceutiques au sein de l’établissement : sélection, approvisionnement, préparation, stockage, distribution et dispensation ». 2- Les missions du Pharmacien Hospitalier  L’organisation et la gestion de la pharmacie qui visent plusieurs objectifs : - Assurer la disponibilité permanente des produits pharmaceutiques, la sécurité de leur utilisation, leur qualité. - Organiser le fonctionnement du service en tenant compte du contexte de l’hôpital, de la réglementation, et des ressources allouées. - Animer l’équipe pharmaceutique en l’intéressant à un projet de service et une formation adaptée aux fonctions - Contribuer à l’usage rationnel des produits pharmaceutiques par son action au niveau du comité du médicament dont il assure la présidence. - Evaluer l’activité pharmaceutique de l’hôpital en informant le personnel médical, paramédical et administratif (cohérence et coût des traitements) - Assurer des inspections périodiques au niveau des pharmacies de service et des armoires à pharmacies des unités de soins (Circulaire n°06 MSP/du « à septembre 1992)  Le pharmacien hospitalier est en outre chargé, en fonction des moyens qui lui sont accordés, de certaines activités qui relèvent de sa compétence - la fabrication des solutions antiseptiques, - la fabrication de préparations officinales et magistrales - le contrôle des matières premières. NB : Ces activités doivent répondre aux règles de Bonnes Pratiques de Fabrication fixées par le ministère de la Santé (Arrêtés n°57 et 58 du 23 juillet 1995)  Il est aussi responsable des échantillons médicaux et doit assurer également la gestion et la dispensation des médicaments destinés aux essais cliniques. ou relevant d’autorisation temporaire d’utilisation. (Arrêté n°112 /MSP du 22 octobre 1995)  Il participe également, aux actions d’hygiène hospitalière, et donc membre du comité de Lutte contre les infections Nosocomiales (CLIN)  Il doit être membre de droit du Conseil Scientifique ou du Conseil Médical de l’établissement.

III.

La pharmacie clinique :

La pharmacie clinique est une discipline en plein évolution de la pharmacie visant le développement et la promotion d’une utilisation appropriée, sûre et économique des produits thérapeutiques. A l’hôpital, elle comprend des activités pharmaceutiques orientées directement vers le patient, développées dans les unités de soins en collaboration avec les autres professionnels de santé. Elle permet aux pharmaciens hospitaliers : - d'optimiser les choix thérapeutiques, la dispensation et l'administration des médicaments au patient. - de formuler des "avis pharmaceutiques" sur toute prescription au sein de l'équipe médicale afin d'optimiser un traitement médicamenteux et d'éviter les accidents iatrogènes. Le pharmacien doit pour cela disposer de compétences correspondant aux spécificités du service (pédiatrie, neurologie, chirurgie, etc) ou du domaine (traitement de la douleur, du diabète, infectiologie, etc). Il est intégré dans l’équipe multidisciplinaire, présent quotidiennement ou à titre de consultant régulier dans les services. Le pharmacien clinicien est au bénéfice d’une formation spécifique et assume la responsabilité de ses interventions. Les activités du pharmacien clinicien s’organisent selon trois axes ; 1- Axe lié au patient : collaborer à l’éducation du patient et à la continuité des soins  historique médicamenteux,  adhésion thérapeutique,  transition avec l’ambulatoire et explication du traitement à la sortie de l’hôpital 2- Axe lié au traitement : analyser la thérapie médicamenteuse pour l’optimiser et limiter la sur-, sous- et mauvaise utilisation des médicaments,  choix des médicaments en incluant les rapports risques/bénéfices (prend en compte notamment les interactions médicamenteuses et les effets secondaires prévisibles) et coûts/efficacité,  indications et exhaustivité des traitements,  contre-indications en fonction de l’état physiopathologique,  adaptation et individualisation du traitement 3- Axe lié au processus : sécuriser le circuit du médicament pour s’assurer que le patient reçoive le bon médicament au bon moment selon la prescription  soutien à de bonnes pratiques de prescription,  Elaboration de directives concernant la préparation et à l’administration des médicaments  élaboration de recommandations thérapeutiques en collaboration avec les équipes médicoinfirmières des services concernés.  développement d’aides à la décision pour les systèmes de prescription et d’administration informatisés,  prévention et documentation de la iatrogénie médicamenteuses dans l’unité de soins.

IV.

Les produits pharmaceutiques de la pharmacie hospitalière du CAC : Au sens de la loi sanitaire du 16/02/1985, relative à la protection et la promotion de la santé : « Les produits pharmaceutiques comprennent les médicaments, les réactifs biologiques, les produits chimiques officinaux, les produits galéniques, les objets de pansement et tous les autres produits nécessaires à la médecine humaine et vétérinaire » On retrouve au niveau de la pharmacie hospitalière du CAC les produits pharmaceutiques suivants : - Médicaments - Réactifs biologiques - Articles consommables : produits chimiques, objets de pansement et d’autres dispositifs médicaux et chirurgicaux. Parmi les médicaments, on retrouve ceux qui sont prescrits dans le cadre de la prise en charge des patients en oncologie médicale et chirurgicale. Ces médicaments sont classés en fonction de leurs effets thérapeutiques. Ci-dessous, des exemples de médicaments en fonction de leur classe thérapeutique ou pharmacologique.  Anti cancéreux : CYTOTREX, ARACYTILE, AFINITOR, SUTENT, TEMODAL, TEMOSIDE  Antiinfectieux ; VORICONAZOLE (antifongique), GENTAMYCINE (antibiotique), ACICLOVIR (antiviral), METRONIDAZOLE (antiparasitaire)  Anticoagulant : LOVENOX  Antalgiques - Anti Inflammatoire Non Stéroïdien (BIOFENAC), - Anti Inflammatoire Stéroïdien (PRECORTYL), - antispasmodique (SPASMODYL) - analgésiques centraux (FENTANYL et MORPHINE)  Anesthésiques Locaux : UNICAINE,  Anesthésiques généraux ; PROPOFOLE  Bronchodilatateur ; SALBUTAMOL  Vasodilatateur ; NITROCINE  Anti arythmiques : SEDACORON  Inhibiteur de la cholinestérase : PROSTIGMINE  Médicament du métabolisme osseux : BONFOS  Antiémétiques (CLOPRAMIDE)  Antidotes (NALOXONE)  Sérums pour perfusion  Antiulcéreux : ZIMOR (IPP),  Antihistaminique (TRANOK)  Laxatif (huile de paraffine )  Chélateur de Fer : EXGAD  Hémostatique ; DICYNONE  Vitamine ZANITRA  Sels ; chlorure de potassium, chlorure de calcium et sulfate de magnésium…

Parmi les réactifs biologiques, on retrouve essentiellement ceux nécessaire aux analyses hématologiques, dans le cadre des bilans de suivi des patients en pré ou en post opératoire ou à toute analyse biologique nécessaire lors de la prise en charge des patients ; - Colorants des frottis sanguins (MGG, BM …) - Réactifs du bilan lipidique (cholestérol, lipoprotéines …) - Réactifs pour le dosage de la glycémie, ALAT, ASAT… - Réactif pour le bilan post et pré opératoire Parmi les articles consommables, on retrouve tous les articles utilisés quotidiennement par les services reliés à la pharmacie du CAC (service d’oncologie médicale, d’oncologie chirurgicale, laboratoire d’hémobiologie ou encore le service de la radiothérapie). Parmi ces dispositifs médicaux on retrouve le matériel chirurgical à usage unique tel que les (pansements, scalpels, ciseaux, coton ….), les poches gastriques et urinaires … etc. Parmi les produits chimiques on retrouve les détergeant et désinfectants des différents outils et surfaces des services. En ce qui est des produits sensibles à la température, ces derniers sont stockés dans des réfrigérateurs selon la température optimale de conservation c’est le cas pour certains réactifs et médicaments sensibles à la chaleur. Les réfrigérateurs sont au nombre de trois avec trois couleurs différentes : rouge, bleu et blanc. Les températures sont contrôlées et prélevées périodiquement pour s’assurer que les produits sont en effet stockés dans la bonne température de conservation.

V.

Gestion et traçabilité dans la pharmacie hospitalière du CAC :

1- La gestion des produits pharmaceutiques : La gestion des produits pharmaceutiques de la pharmacie hospitalière doit être efficiente et rationnelle dont l’objectif cardinal est d’en assurer la disponibilité permanente, à destination exclusive du malade. La gestion comprend des phases destinées à mettre à disposition des prescripteurs et de manière continue, les produits pharmaceutiques nécessaires à une bonne prise en charge des patients, en respectant les règles de gestion rationnelle et les procédures de contrôle interne. Les phases (étapes) de la gestion de la pharmacie hospitalière comprennent essentiellement : 1- L’élaboration des besoins L’élaboration des besoins en produits pharmaceutiques constitue une phase déterminante à laquelle une attention particulière doit être accordée par l’ensemble des personnels, notamment les prescripteurs ; ces derniers doivent agir dans un cadre concerté (conseil scientifique – conseil médical et comités du médicament), nécessaire à l’arbitrage et à l’établissement d’une nomenclature des médicaments par service, dont l’objectif est la détermination précise des commandes à effectuer. 2- La commande Le pharmacien doit établir deux types de bons de commande : - Bon de commande mensuel pour tous les produits stock ; - Bon de commande annuel livrable par tranches pour les réactifs chimiques et galéniques. Les bons de commande mensuels doivent préciser : - La DCI - La forme et le dosage du produit - La quantité libellée en unité de compte. Ces bons de commande sont signés conjointement par le responsable de la pharmacie et le directeur de l’établissement. Toute commande doit s’inscrire dans le cadre d’un marché conclu en respect de la réglementation des marchés publics. Le fournisseur doit apposer son visa sur le double du bon de commande. 3- La réception La vérification de la conformité, la quantification des produits livrés et le contrôle de leur date de péremption, sont à la charge du responsable de la pharmacie qui effectue toutes ces opérations au vu du bon de commande qui à été émis, ainsi que du bon de livraison et de la facture qui ont été réceptionnés. Lorsque la livraison est conforme, la mention « service fait » est signifiée par le responsable de la pharmacie sur la facture, en apposant sa signature accompagnée de la date et du numéro d’enregistrement. Cette facture est adressée au responsable du service économique de l’établissement pour sa prise en charge et son ordonnancement.

En cas d’erreur ou de non-conformité des produits commandés, un rapport détaillé au responsable des services économiques qui va saisir le fournisseur dans les 24h. Le délai de la vérification de la conformité doit être précisé et doit constituer une clause contractuelle dans les marchés établis avec les fournisseurs. 4- Le stockage Le personnel chargé du stockage doit tenir des registres côtés et paraphés par le directeur de l’établissement servant aux inventaires permanents ; il doit en outre renseigner quotidiennement la fiche de stock. 5- La distribution aux services de soin La distribution se fait sur ordonnance individuelle nominative ou sur bon de commande hebdomadaire signée par les praticiens chefs de service et les médecins autorisés dont les spécimens de signature sont dument déposés auprès de la pharmacie. Le bon de commande ou l’ordonnance signés par le médecin autorisé ou le chef de service est déposée auprès de la pharmacie, le responsable de la pharmacie analyse et traite le bon ou l’ordonnance, une fois validée, les produits sont préparés et livrés à une personnes autorisée ( patient, agent du service) avec signature sur le registre de retrait des produits, en précisant ; la date de livraison, le numéro du bon ou de l’ordonnance, le nom, prénom, matricule et signature de la personne ayant retiré le produit. NB : La commande et la prescription des stupéfiants est régit par des dispositions particulières. 6- La dispensation ambulatoire Les malades hospitalisés, déclarés sortants de l’établissement de soins, et qui doivent poursuivre leur traitement à titre ambulatoire, continueront à bénéficier de la couverture thérapeutique prodiguée par l’établissement hospitalier, concernant les médicaments à usage hospitalier strict, non vendu dans les officines. 2- La gestion des médicaments psychotropes : Les stupéfiants sont des médicaments psychotropes ; agissant sur le psychisme. Selon Delay et Deniker, les stupéfiants sont des psychodysleptiques qui possèdent un effet perturbateur sur le psychisme. Les stupéfiants sont susceptibles d’entrainer des dépendances physiques et/ou psychiques selon les cas, ainsi que de multiples effets indésirables aussi bien sur le psychisme que sur le corps entier et font l’objet d’un grand trafic d’où la nécessité d’une législation rigoureuse via à vis de ces produits classés dans le tableau B. La gestion des médicaments stupéfiants se fait généralement suivant le circuit habituel d’estimation des besoins, de commande, de réception, de stockage et de délivrance, cependant avec des standards de vigilance et de traçabilités beaucoup plus élevés. Le stockage des stupéfiants a lieu dans une armoire spécifique, fermée à clé ou à l’aide d’un code que seul le pharmacien responsable de la pharmacie ainsi que le pharmacien responsable des médicaments stupéfiants connaissent. La délivrance de ces produits ne se fait que sur ordonnance du carnet de souche validé par l’établissement et paraphé par le médecin prescripteur. Les stupéfiant sont délivrés au patient même ou à une autre personne fiable dont les renseignements sont obligatoirement prélevés et sauvegardés.

Un registre particulier est réservé à la gestion des stupéfiants « registre des stupéfiants ». Toutes les ordonnances sont archivées dans l’armoire afin de garder une traçabilité et un justificatif de toute sortie d’un médicament stupéfiant. Si applicable, le conditionnement du médicament stupéfiant une fois utilisé par le patient est retourné à la pharmacie hospitalière du service et vérifié par le pharmacien responsable des psychotropes. Par exemple, dans le cas de patch ou d’ampoule, ces derniers sont retournés après usage vide et détruits par la suite selon une procédure menée par l’établissement. Dans le cas d’anesthésique, la quantité restante est également retournée à la pharmacie. Cette démarche vise à maitriser le circuit des stupéfiants à l’intérieur de l’hôpital, le médicament est à destination exclusive du patient bien identifié et toute perte ou manque doit être justifié. Cette catégorie de médicaments fait souvent l’objet d’audit interne ou externe donc le cadre du contrôle et de la lutte contre le trafic de stupéfiant. Dans la pharmacie du CAC, on retrouve principalement trois molécules stupéfiantes qui sont : la morphine, le fentanyl et le sufentanil. 3- La traçabilité dans la pharmacie hospitalière : Les produits pharmaceutiques sont des produits particulièrement critiques, pour chaque produit, les entrées tout comme les sorties ainsi que le stock doivent faire l’objet d’une gestion rigoureuse et permettre une traçabilité de la totalité du circuit de ce dernier. En effet, il faut pouvoir identifier n’importe quel produit de la pharmacie hospitalière à tout moment et ce, en terme de qualité et de quantité. La traçabilité permet de faciliter la gestion du stock de produits pharmaceutiques mais également d’expliquer et justifier les éventuelles erreurs qu’elles soient par défaut ou en excès. En d’autre terme, la traçabilité est une manière d’enregistrer toutes les actions qui ont eu lieux dans la pharmacie de l’hôpital. Elle est exigée pour tous les produits pharmaceutiques et particulièrement stricte pour les médicaments psychotropes. 4- Les outils de la gestion et de la traçabilité :

a- Les outils informatisés De nombreux logiciels de gestion des produits pharmaceutiques existent. Tous permettent une gestion rigoureuse et constituent une preuve pour la traçabilité des produits. On citera à titre d’exemple : l’EPIPHARM, L’INTELLIX, 3COH, … On a pu voir, au cours de notre stage, l’utilisation du logiciel EPIPHARM, l’enregistrement des entrées et des sorties des produits sur ce logiciel ainsi que toutes ses utilités.

b- Les outils manuels – classiques Bien que le moyen informatique soit fiable, il est indispensable d’enregistrer tous les mouvements des produits au sein de la pharmacie hospitalière manuellement sur des documents appropriés (fiches et des registres) Ces documents assurent la traçabilité et une meilleure gestion des stocks. Tout ce qui est fait au sein de la pharmacie est écrit sur ces documents par la personne responsable. Ces documents sont renouvelés en générale de manière annuelle. On distingue plusieurs type de documents, dont : Le registre de la pharmacie – LA MAIN COURANTE, Registre des stupéfiants,

Registre prescription médicale, Registres des inventaires permanents, Registre retrait produit pharmaceutique, Carnet à souche, Les fiches de stock, fiches de prélèvements des températures des frigos …etc.

1) le registre de la pharmacie : LA MAIN COURANTE La main courante est le document le plus important de la pharmacie de l’hôpital, c’est un grand registre sur lequel sont reportés toutes les entrées et les sorties de tous les produits pharmaceutiques, à savoir ; les médicaments, les réactifs et les dispositifs médicaux. la tenue de ce registre est d’une importance capitale. Chaque page du registre est consacrée à un produit spécifique, identifié de manière qualitative (nom commercial, DCI,) et quantitative (dosage, unités, forme galénique..). Les prix unitaires des produits doivent être portés à côté de la DCI pour permettre une valorisation des stocks. Un état valorisé des entrées et sorties ainsi que des stocks doit être élaboré mensuellement. Sur chaque page, on retrouve une répartition en fonction du temps (en jours et mois). Ainsi, on note la quantité exacte correspondante au produit à chaque jour. A la fin de l’année, au mois de décembre, une clôture est réalisée, en calculant la différence entre l’ensemble des entrées et l’ensemble des sorties du produit durant l’année. Le registre de la main courante est l’enregistrement de tous les mouvements des produits au sein de la pharmacie hospitalière durant l’année concernée. C’est le reflet direct de la gestion au sein de la pharmacie. Il constitue l’élément de traçabilité le plus important et la cible de tout audit ou inspection qu’ils soient internes ou externes. Il est à noter que l’outil informatique constitue une alternative à ce document, ils contiennent les mêmes informations et toutes les données sont enregistrées en parallèle manuellement et par la méthode informatisée, ce qui garantit la sécurité des informations.

2) Le registre des stupéfiants: Il s’agit d’un document spécifique aux médicaments stupéfiants. Le registre est divisé en deux parties d’entrées et des sorties. En ce qui est des sorties, la partie est encore divisée selon le médicament stupéfiant en question. Pour chaque produit, on distingue les informations suivantes :  Date d’entrée  N° du bon de commande  DCI  Forme  Dosage (en toute lettre)  Quantité (en toute lettre)  Laboratoire fabricant  N° de lot  Date de péremption Si la traçabilité est d’une grande importance dans la gestion des produits pharmaceutique en général, elle l’est davantage dans le cas des médicaments stupéfiants, d’où la mise en place

d’un registre spécialisé à part le registre de la main courante. Ceci est dû à la criticité d’utilisation de ces substances. Elles font d’ailleurs l’objet d’une règlementation très stricte. Toute discordance entre les données des documents relatifs à la gestion des stupéfiants et celles du stock physique de ces derniers, fait l’objet d’une enquête de police et une intervention législative vis-à-vis du pharmacien responsable, ceci est dû essentiellement au Traffic des stupéfiants. 3) Le Carnet à souche : Le carnet à souche est un carnet délivré exclusivement par la pharmacie hospitalière aux médecins prescripteurs du centre anti cancer, contenant des ordonnances vierges destinée à la prescription des médicaments psychotrope aux patients. Chaque carnet possède un numéro qui lui est propre, les ordonnances sont également numérotées chacune et contiennent les informations suivantes : Etablissement hospitalier spécialisé en Lutte contre le Cancer Zabana –Blida

Carnet N° : ……. Ordonnance N° ……

Service Médecin prescripteur : ……………………………………………………………….Fonction : ……………………………………………….. Nom et prénom du patient :……………………………………………..de sexe : F □ M □ Age : …………………………………. Le : ……………………………….. Cachet et signature Figure 1 : représentation de l’ordonnance du carnet à souche du CAC spécifique aux médicaments psychotropes.

Ces carnets à souche sont délivrés aux prescripteurs de l’établissement de lutte contre le cancer. Seules ces ordonnances sont acceptées au sein de la pharmacie pour une éventuelle délivrance de médicaments psychotropes aux patients. Le nom du médicament, le dosage, la quantité ainsi que la durée du traitement sont obligatoirement écrit en toute lettre, afin d’éviter des modifications ou des falsifications des ordonnances. Les médicaments sont délivrés au patient lui-même, si une autre personne vient récupérer le médicament, les informations relatives à cette personne sont prélevées et enregistrées.

4) La fiche de stock Une fiche de stock est feuille qui permet de tenir à jour un état des stocks. Elle permet de suivre les mouvements de stock, c'est à dire de suivre les entrées (livraisons) et les sorties (délivrance) des produits pharmaceutiques. La fiche de stock retrace l'historique entrées et sorties des produits.

La fiche de stock constitue un lien entre le stock physique et le registre de la pharmacie, les informations sont immédiatement enregistrées sur la fiche de stock, au moment de l’entrée ou de la sortie, ensuite relevées sur le registre.

Figure 2 : le contenu de la fiche de stock des produits pharmaceutiques du CAC.

 Remarque : - Tous les documents utilisés dans la pharmacie hospitalière en vue d’enregistrement des données relatives à la gestion des produits pharmaceutiques doivent être côtés et paraphés par le directeur de l’établissement hospitalier, toutes les pages sont obligatoirement numérotées et sont délivrés par l’hôpital même, sinon le document n’est pas considéré comme valide. - L’introduction de l’outil informatique dans la gestion des produits pharmaceutiques ne doit nullement occulter la tenue obligatoire des supports classiques de gestion ( registre de la pharmacie, fiche de stock, fiche de position ou de casier ainsi que le compte de gestion matière)

Conclusion

Aujourd’hui le pharmacien hospitalier chargé de la bonne gestion des produits pharmaceutiques est quasiment inexistant mis à part dans les CHU et dans quelques structures sanitaires intermédiaires. D’après les chiffres avancés par le MSPRH, ils seraient au nombre de 79 sur l’ensemble du territoire. Ceci est dû essentiellement à l’absence d’un « statut spécifique du pharmacien hospitalier » d’une part et d’autre part à une grille salariale peu adaptée. Ce qui rend la carrière et la fonction très peu attractive. Par ailleurs, la formation du pharmacien d’une manière générale est en totale inadéquation avec les besoins réels du pays et le profil du pharmacien. En effet, le jeune pharmacien qui achève ses études et qui opte pour la pharmacie hospitalière se trouve confronté à des problèmes concrets auxquels il n’a jamais été préparé : problèmes de gestion, problèmes d’insertion dans l’équipe médicale à l’hôpital. Ce stage dans la pharmacie hospitalière vient justement renforcer les connaissances de l’étudiant en pharmacie en matière de pharmacie hospitalière. Certaines solutions ont été proposées par la société des pharmaciens algériens afin de lutter contre ces inconvénients à savoir :  Rendre attractif la fonction de pharmacien hospitalier par l’élaboration d’un statut particulier et définir un plan de carrière  Introduire des cours d’économie de la santé et des modules de gestion physique et financière des stocks au niveau des études de pharmacie  Instituer au niveau de chaque district et hôpital régional un comité du médicament.

 Référence 1- La société algérienne des pharmaciens http://www.sap-dz.org/ 2- GSASA ; association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux http://www.gsasa.ch/ 3- Wikipédia 4- Département de santé publique Blida – CAC http://www.sante.dz/dsp-blida 5- Circulaire N° 007/SP/MIN/MSPRH/05 du 22/11/2005 relative à la gestion des produits pharmaceutiques dans les établissements publics de santé http://www.sante-dz.com/legislatifs/30-09-06.pdf 6- Université de Batna, cours de droit pharmaceutique ; les produits pharmaceutiques http://univ.ency-education.com/

 Liste des abréviations MSPRH – ministère de la santé publique et de la réforme hospitalière MSP - ministère de la santé publique DCI – dénomination commune internationale CAC – centre anti cancer CHU- centre hospitalo-universitaire

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