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Le séchage dans les IAA Prof. Mohamed MOUNCIF
Version: Novembre 2010
Département de Génie des Procédés et Technologie Alimentaire GPTA 1
SOMMAIRE 1. GENERALITES SUR LE SECHAGE
1.1. Définition du séchage 1.2. Intérêts du séchage 1.3. Produits à sécher 2. PRINCIPES DU SECHAGE 2.1. Séchage par « EBULLITION » 2.2. Séchage par « ENTRAINEMENT » 3. ECHANGE D’EAU ENTRE L’AIR ET LE PRODUIT 3.1. Définitions 3.2. Courbes de sorption
2
4. L’AIR HUMIDE 4.1. Diagramme enthalpique de l’air humide 4.1.1. Expression de l’enthalpie. 4.1.2. Exemples d’utilisation du diagramme enthalpique 4.1.3. Saturation isenthalpique de l’air. 4.2. Mesure de la concentration d’un air en eau 5. TEMPERATURES ET ALLURES DE SECHAGE 5.1. Périodes du séchage 5. 2. Évolution de la température du produit 6. CALCUL DES SECHOIRS
6.1. Bilans de matière et de chaleur 6.1.1. Séchoirs par entraînement.
3
1. Généralités sur le séchage 1.1. DEFINITION
" Le séchage "
est une
opération unitaire ayant pour but d'éliminer partiellement ou totalement
l'eau d'un corps humide par évaporation 4
Séchage Le corps humide peut être solide ou liquide mais
Le produit final est solide
Evaporation ou Concentration Le corps initial est liquide Le produit final est un concentré liquide 5
Avantages Longue conservation Réduction en poids Inconvénients Modification du produit (forme, texture, goût, odeur et qualités nutritionnelles)
Opération coûteuse en énergie 6
Humidité de certains aliments en % Viande de bœuf Viande de poulet Poisson Poires Pommes, pêches, oranges Tomates, fraises Avocat, banane Carotte, pomme de terre Laitue, lentilles Miel Confiture Farine, riz Poudre de lait
50 à 70 74
65 à 81 80 à 85 85 à 90 90 à 95 74 à 80 80 à 90 90 à 95 20 28 12 4
7
Consommation en énergie
(kJ/kg d'eau évaporée)
Atomiseur
5000
Sécheur à tambour
5000
(rotatif)
Sécheur tunnel
4000
Eau l ibre ou pu re
2250
Source : Le monde alimentaire, janvier-février 2001, pg 21 8
Exemples de produits séchés Produits Agricoles peu hydratés: Mais, blé, autres céréales ,graines oléagineuses, etc..
Produits Agricoles très hydratés: Prune, pruneau, figue, raisin, viande, poisson, etc.…
Produits de transformation industrielle: Café, thé, pâte, charcuterie, fromage, sucre, caséine, etc….
Sous produits industriels: Pulpe de sucrerie, drèches de brasserie, sérum de fromagerie, etc.. 9
Exemples de produits séchés (suite)
Les pâtes alimentaires
La viande fumée : saucisson, jambon…
Les fromages : séchage dans une ambiance contrôlée
Le sucre cristallisé est obtenu par évaporation
Les légumes (pois,…) et fruits secs (pruneaux, raisins, abricots…)
Certains biscuits apéritifs sont produits par séchage à l'air chaud à partir d'une pâte de maïs
Les jus de fruits sont préparés à partir d'un concentré obtenu par vaporisation
Le sel (gisement minier) est concassé, dissout, épuré avant d'être essoré et enfin séché jusqu'à devenir du sel raffiné.
La conservation de beaucoup de types de grains ou de végétaux est assurée par le séchage : café, cacao, riz et autres céréales, feuilles de thé, épices… 10
Certains produits en poudre : cacao, lait,…
Températures d’air tolérées pour le séchage de produits A.A. ou A.I. PRODUITS FOURRAGES ET PULPES
θ C MAXI. 800 à 900
BLÉ
82
RIZ
54
ABRICOTS
66
FIGUES
74
PRUNES
77
RAISINS
88
AIL
60
CAROTTES
70
OIGNONS
70
POIVRONS
66
11
PT
2. Principe du séchage Pv
PA :::::::::
2.1. Séchage par « Ébullition »
Eau
L’ébullition d’un liquide se produit lorsque sa température est telle que la pression de vapeur Pv de l’eau de ce liquide est égale à la pression totale ambiante P T :
Pv = PT
avec PAair sec = 0
On doit noter que cette équation implique l’absence de tout autre gaz que la vapeur d’eau dans l’atmosphère en équilibre avec le produit 12
DÉFINITION: Ebu l l ition /Evaporation L'ébullition a lieu à une température fixe pour une pression totale donnée. Elle se
déroule au sein du liquide avec formation de bulles.
L'évaporation températures
a
lieu
(même
à
toutes
inférieures
les à
la
température d'ébullition); elle s'effectue à
la surface du liquide.
13
•
Eau pure, à Pat
Solutions aqueuses, Pv
donc
> 100 C
• Solides
humides,
v
= 100 C
en présence des corps dissous
∆ = retard à l’ébullition les
phénomènes
sont
analogues : selon l’état de l’eau dans le produit,
celle-ci bout à 100 C ou plus haut. • Dans tous les cas, la température d’ébullition dépend de la pression. Elle est en particulier plus basse sous vide. 14
L’apport de la chaleur latente d’évaporation est effectué soit par:
Conduction à partir d’une surface chauffée au contact du produit. Génération interne de chaleur due à l’exposition à un rayonnement infrarouge ou de micro-ondes. Convection à partir de vapeur d’eau surchauffée ou d’un fluide chauffant (tel que l’huile chaude de friture). 15
Séchage convectif: Le liquide est vaporisé par la chaleur transférée par le fluide caloporteur (souvent un gaz ou air).
2.2. SECHAGE PAR ENTRAINEMENT TRANSFERT D’EAU
Air en contact avec le produit : Pv = 4000 Pa
= 29 C
PRODUIT
TRANSFERT DE CHALEUR
Air de séchage : = 80 C
Pv = 1000 Pa
F i g ur e 1 : S é c h a g e p a r e n t r a î n e m e n t 16
L’air sert donc à la fois de fluide chauffant et de gaz vecteur pour l’eau enlevée. Entrant sec et chaud dans le séchoir, il en ressort humide et moins chaud. La température de l’air (80 C) est loin des 100 C que
demanderait l’ébullition à la pression atmosphérique.
Le séchage est dit « isenthalpique » si l’énergie
nécessaire à la vaporisation de l’eau est exactement égale à celle apportée par l’air chaud. 17
3. ECHANGE D’EAU ENTRE L’AIR ET LE PRODUIT Que le séchage s’opère par ébullition ou par entraînement, c’est la pression de vapeur d’eau du produit qui détermine les échanges. Ceci reste vrai pour toutes les autres situations dans lesquelles de l’eau est échangée entre une substance et l’atmosphère qui l’entoure, par exemple lors du stockage des produits. C’est par rapport à l’état d’équilibre que se mesure l’importance de l’échange.
18
3.1. DEFINITIONS ET RAPPELS
CAS DU PRODUIT Fractions massiques ( X) : Eau (m1)
m
Matière sèche MS (m2)
m : masse du produit m1 : masse d’eau dans le produit m2 : masse de matière sèche dans le produit EAU
MS :
:
X1
X2
=
=
m1 m m2 m
; 0
; 0
X1
X2
1
1
X1 +X2 =
1 19
Humidité d’un produit : (H%)
Eau (m1) m
m : masse du produit m1 : masse d’eau dans le produit m2 : masse de matière sèche dans le produit
Matière sèche MS (m2)
m1
HUMIDITE = (H%) =
m
0
x 100
(H%)
100 20
Teneur en eau d’un produit, (nS)
Eau (m1)
m : masse du produit m1 : masse d’eau dans le produit
m
Matière sèche MS
m2 : masse de matière sèche dans le produit
Teneur = (nS) =
(m2)
m1 m2
Autre expression: Teneur en % = nS x 100 exprimée en kg d’eau/kg de matière sèche Où
en kg d’eau/100 kg de matière sèche
21
Application H
=
H% =
x Homographique
x+y n 1+n
x 100
mPH =100
55 %
35 %
n =
(n)
=
x linéaire
y H 100 - H
mMS =100 2,17
1,52
54%
55 %
1
54%
34%
35 %
1
34%
25 %
1,32
24%
25 %
1
24%
15%
1,16
14%
15%
1
14% 22
CONCLUSION Pour les calculs sur les séchoirs (bilan, dimensionnement),
il
est
toujours
préférable de travailler sur la base de matière sèche, qui seule reste constante au cours du séchage. 23
Activité de l’eau d’un produit (aw) : ::P’::
::Pv::::
Eau
Produit Humide
Eau
Eau Pure (P’)
(Pv)
Pv = Pression de vapeur d’eau du produit P’ = Pression de vapeur de l’eau pure à la même température T
Matière sèche MS
aw =
Pv P’
(Sans- dimension)
0
aw
1
Pv et P’ sont tous deux très fortement dépendants de la température, leur rapport l’est beaucoup moins.
24
L’activité de l’eau d’un produit est le rapport entre la pression de vapeur de l’eau du produit
et la pression de vapeur de l’eau pure à la même température. Pv et P’ sont tous deux très fortement dépendantes de la température, leur rapport l’est beaucoup moins. 25
3.1. DEFINITIONS ET RAPPELS (suite)
CAS DE L’AIR Teneur en eau (na): Eau (m1)
m
Air Sec (m2)
m : masse d’air humide
m1 : masse d’eau dans l’air humide m2 : masse d’air sec dans l’air humide
Teneur = (na): =
m1 m2
En kg d’eau/kg d’air sec Relation entre m et m2 :
m = m2 ( 1 + na) 26
Humidité relative d’un air Humide (Hr) ou Degré Hygrométrique (i) Eau (Pv) Eau pure (P’)
T
::P’::
::Pv::::
Eau
Air sec PA
T
Pv = Pression de vapeur d’eau de l’air humide P’T = Pression de vapeur de l’eau pure à la même Air Sec
température T
Hr = i =
Pv
(Non- dimensionnel /S.D)
P’ 0
i
1
27
Démonstration de la pression partiel de vapeur d’eau Pv
de l’air sec PA
PT
PT = 1 = PT
= PA + PV
Fraction molaire
PA + P V = Y A + YV PT PT Teneur en eau dans l’air (kg eau/kg air sec)
na = Fraction massique
y
V
yA
na
=
18 Yv 29 YA
na = 18 Pv = 0,62. Pv 29 PA (PT – PV)
Valeurs de la pression de vapeur saturante en fonction de la température et formule pour les calculer Température En C
Pression P’ (Pa)
Température En C
Pression P’ (Pa)
0
6,10472.10²
80
4,73419. 104
10
1,22774.103
90
7,00943. 104
20
2,33777.103
100
1,01323.105
30
4,24278.103
110
1,43260.105
40
7,37580.103
120
1,98532.105
50
1,23334.104
130
2,70128.105
60
1,99153.104
140
3,61420.105
70
3,11569.104
150
4,76016.105
0 < T < 45 C ; P’ = exp 23,3265 – 3802,7
-
T + 273,18
472,68
2
T + 273,18
T > 45 C ; P’ = exp 23,1964 – 3816,44 T + 227,05
29
CONCLUSION
na
18 Pv 29 PA
=
= 0,62.
i=
Pv P’
PV
(PT – PV)
Pv
=
na . PT na +0,62
Et P’ = exp 23,1964 – 3816,44
Pour T > 45 C ;
T + 227,05 30
Autres Méthodes de mesure de l’activité de l’eau
a) aw mètre b) Equilibre d’une atmosphère confinée avec solution à aw connu et avec échantillon c) Equilibre avec courant gazeux à i constant (mesure de i par hygromètre) d) Manométrie 31
a) Méthode du aw mètre Substance et atmosphère (un air) en équilibre l’une avec l’autre. Ps, Pa : Pressions de vapeur d’eau Ts, Ta: Températures de la substance et de l’atmosphère. Pa , Ta
PS, TS
i Figure 2 : Définition de l’humidité relative d’équilibre, ou activité de l’eau
aw
32
L’activité de l’eau, ou « humidité relative d’équilibre », d’un produit est l’humidité relative d’une atmosphère en équilibre
avec ce produit.
Ainsi, l’équilibre air/produit se caractérise simplement par :
aw = i et Ts = Ta
33
Pa , Ta
Figure 2 : Définition de l’humidité relative d’équilibre, ou activité de l’eau PS, TS
i aw 34
b) Méthode
d’équilibre d’une atmosphère confinée
avec solution à i connu et avec échantillon Méthode des « sels saturés » ::Pv::::::::: :::::::::::::: …;;;;;;;;;;;;
:::::::
Solution saline saturée
::::::::::::::: Dépôt de sel
::Pv::::::::: :::::::::::::: ……………..…… …………………..
Produit
Solution saline saturée
::::::::::::::: On place des petites quantités de matière dans des atmosphères confinées en présence de solutions saturées renfermant des excès de sels. A température constante les degrés hygrométriques des airs en 35 avec les solutions saturées sont constants équilibres
3 . 2 . CO U R B ES D E S O R PT I O N
Courbe de sorption ou ’’isotherme de sorption ’’
d’un produit
est
une relation entre aw et ns
(teneur en eau, mesurée en kg d’eau/kg de matière sèche) à température donnée. Cette relation se représente comme suite (fig. 3):
36
3.2. COURBES DE SORPTION ( teneur en eau, kg eau / kg M.S.)
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
ns
0
0.1
0.2
Figure 3 :
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
Un exemple d’une courbe de sorption d’eau
1
aw 37
60 C 80 C
38
A distinguer aussi courbe d’adsorption et de désorption
39
Méthode d’établissement des courbes de sorptions
40
Arbitrairement on distingue trois domaines :
0
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