Portrait Stéphane Champanhet

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STÉPHANE CHAMPANHET

Le nez dans les nuages Il existe des personnes tombées dans la marmite d’une passion dès leur plus jeune âge. C’est le cas, assurément, de Stéphane Champanhet qui, depuis longtemps, est un véritable adèpte de l’aéromodélisme. Stéphane Champanhet est commercial dans le bâtiment à Dole depuis 20 ans. Agé de 46 ans, il est marié et père de trois filles. Il est le président du Model Air Club de Sermange, président du Comité départemental d’aéromodélisme et organisateur de la Jura’s Cup.

Quelques chiffres

220 : Le Jura compte 220 licenciés regroupés au sein de six clubs.

50 : Le club de Sermange regroupe cinquante pilotes, âgés de 12 à 77 ans.

Pourquoi pratiquez-vous l’aéromodélisme dans le Jura ? Stéphane Champanhet : Je suis arrivé tout à fait par hasard dans le Jura. Mes copains m’avaient même prévenu en plaisantant que j’allais vivre dans le “département le plus pluvieux de France” ! Mais finalement je suis resté. Non seulement j’ai rencontré mon épouse ici, mais j’ai trouvé les Jurassiens très sympathiques. Sans compter que la région est magnifique. Vingt ans après, je suis encore là, ce n’est pas un hasard. Dans le domaine de l’aéromodélisme, nous sommes l’un des départements français les plus dynamiques.

Comment devient-on passionné d’aéromodélisme ? Stéphane Champanhet : Je souhaitais devenir pilote de ligne. Comme je n’ai pas obtenu le concours me permettant de le faire, je me suis tourné vers l’aéromodélisme. C’est rapidement

La Jura’s Cup 2009 à Arbois La Jura's Cup 2009 se tiendra à Arbois les 13 et 14 juin 2009. Deux journées de vols et de compétitions seront l’occasion de voir s’affronter environ 150 concurrents. Cette compétition est organisée par le Model Air Club de Sermange.

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devenu une passion. En 1992, je vivais à Orchamps. Pendant six ans, nous avons fait voler des modèles réduits à Sermange sur un terrain prêté par la commune. C’est tout naturellement que nous avons créé un club en 1998. Certes, l’aviation me plaît, mais je suis encore davantage attiré par la vie associative qui procure vraiment de grandes joies, en particulier au plan humain.

La Jura’s Cup est un événement phare… Stéphane Champanhet : J’ai toujours aimé les défis. Un jour, je suis tombé sur un article à propos d’un concours d’aéromodélisme en Allemagne. Le journaliste insistait sur la dimension internationale de l’événement puisqu’il s’inscrivait dans le cadre de l’Eurotour. Malheureusement, le terrain de Sermange était trop petit pour organiser une telle manifestation. De nombreuses personnes

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Aéromodélisme : une activité ancienne L’histoire de l’aéromodélisme rejoint d’assez près celle de l’aviation, au point d’ailleurs que les vrais passionnés ne font pas de différence entre ces deux disciplines. Les premiers modèles réduits capables de voler sont d’ailleurs apparus vers 1870. Un siècle plus tard, l’apparition de la télécommande par diffusion a permis le véritable essor de la discipline, en même temps que le développement de matériaux modernes. Depuis, des centaines de clubs ont vu le jour à travers la France et le monde, regroupant de nombreux passionnés, à l’exemple de ce qui se passe dans le Jura.

avaient d’ailleurs tenté l’aventure sans y parvenir. Peu de temps avant la date de dépôt de candidature, en 2005, l’aérodrome d’Arbois a répondu présent. Et c’est ainsi que la première Jura’s Cup a vu le jour. Un concours modeste dans un premier temps, mais qui a rapidement pris son essor. Aujourd’hui, il rassemble chaque année environ 150 participants venus de toute la France. Nous jouons quasiment à guichet fermé !

Qu’est-ce-qui fait l’intérêt de l’aéromodélisme ? Stéphane Champanhet : C’est avant tout le plaisir de construire les avions et de les faire voler. Mais rares aujourd’hui sont ceux qui construisent leurs avions. C’est un travail qui demande beaucoup de temps… parfois un an. La baisse considérable des coûts permet désormais d’acheter un avion “prêt à voler” pour à peine cent euros.

N’importe qui peut-il, du jour au lendemain, piloter un modèle réduit ? Stéphane Champanhet : Comme tout, il faut apprendre ! Cette activité ne s’improvise pas. Nous disposons d’avions fonctionnant en double commande, comme une voiture dans une auto-école. Il est donc possible d’apprendre à piloter sans rien casser. Cette découverte se fait sans avoir besoin d’acquérir du matériel. Il faut compter une quinzaine de leçons pour apprendre à piloter.

La compétition est-elle présente au sein de votre activité ? Stéphane Champanhet : Il existe des petits concours locaux. Nous en avons six dans le département du Jura. D’autres concours sont organisés à l’échelon national. C’est d’ailleurs ce que nous essayons de faire à Sermange, davantage encore que

dans d’autres clubs. Nous avons la chance de bénéficier d’un excellent vivier de compétiteurs. Deux juniors et un senior sont d’ailleurs présents en équipe de France. Nous avons ainsi le niveau pour participer à des championnats d’Europe ou du Monde. C’est enrichissant aussi bien pour les participants que pour le club.

Justement en parlant de championnat du monde, vous avez des ambitions pour le Jura ? Stéphane Champanhet : Oui ! Au cours de l’été 2010, le Jura organisera les Championnats du Monde d’aéromodélisme. Il se dérouleront à Tavaux grâce au Conseil général. C’est un challenge très important. Pendant dix jours, des équipes représentant 26 nationalités vont s’affronter. Le spectacle sera au rendez-vous !

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