Phonétique française

April 28, 2017 | Author: Luis Medina | Category: N/A
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JEANNE DEMERS,

M. A.

Ancien professeur aUIlJOours d'Ete de l'Universite Laval, Ohargee d'enseignement a la Faculte des Lettres de l'Universite de Montreal. Troisieme edition preparee avec la collaboration de

L'abbe RENE CHARBONNEAU,

M. A.

DiplOme en Phonetique de la Sorbonne, Professeur au Departement de Linguistique de l'Universite de Montreal.

'P~

theorique et pratique (~~)

eBld4e

J. p~ MONTREAL

et J. p~

Ce manuel n'a pas la pretention d'etre exhaustif. Tout au plus, veut-il donner l'essentiel des lois phonetiques; au professeur de completer. La bibliographie qu'il trouvera

a

la fin pourra lui etre tres utile.

Ce n'est pas davantage une methode. Les differents points sont traites selon une division logique. Or, tout professeur sait par experience, que l'enseignement, pour porter des fruits, doit etre souple, au detriment temporaire de la logique. Ne doit-on pas souvent devancer certaines explications? Peut-on etudier les voyelles sans, tres tOt, «dire un mot» de leur duree, de l'accent tonique, etc.? Au professeur, la responsabilite de faire Ie tour du manuel et de prendre, au fur et

a mesure, ce dont

il aura besoin pour son enseignement.

On remarquera l'importance donnee a la pratique. Les exercices sont de deux sortes: les premiers, artificiels, ont ete composes pour servir de « drill» ; les autres, des extraits de poesie et de prose, ont ete specialement choisis pour la frequence du son a l'etude. Le professeur ferait bien de passer

a ces lectures,

des que l'etudiant maitrisera suffisamment Ie son etudie. A ce moment, les textes qui terminent Ie manuel pourront aussi etre utilises avec profit.

1. Apprendre les symboles des Ie debut du cours. Le professeur s'en servira constamment; l'etudiant qui ne les connaitra pas bien perdra des explications precieuses. (Se souvenir cependant que leur etude n'est pas un but, mais un moyen.) 2. Mettre de cote to ute timidite, tout respect humain. Ne pas oublier que c'est a tour de rOle que chacun sera questionne. Si une erreur de prononciation vaut un bon eclat de rire, tant mieux! On travaille mieux apres une detente. De plus, une faute faite par un etudiant peut en aider cinq qui font la meme. Travailler

avec simplicite.

3. Faire confiance au professeur. Accepter son diagnostic des fautes, meme si on ne se rend pas compte qu'on les fait. Se souvenir que la correction d'une faute de prononciation comporte deux etapes pour l'etudiant : reconnaitre, c'est-a-dire « entendre» qu'il la fait, puis prendre les moyens pour la corriger. 4. Tenir sa fiche personnelle it jour. Bien indiquer, au fur a mesure, la faute faite et les suggestions du professeur pour sa correction. 5. Mettre immediatement

en pratique Ie son appris ou corrige. Si

« bonjour» se dit bonjour [b03u:r] en classe, pourquoi se dirait·il «bondjouere»

[bOn'd3~r] en dehors de la classe?

~

~

GENERALITES

~

Etudier une langue vivante, c'est apprendre a l'ecrire, mais surtout a la parler. Et 1'onne parle une langue, que si 1'on connait sa «phonetique», c'est-a-dire sa prononciation. II est possible pour un etranger d'acquerir une bonne prononciation fran~aise par

imitation seulement. II lui faudra cependant passer des annees dans un milieu completement fran~ais, avec des gens parlant d'une fa~on normale, soit sans accent regional. L'imitation s'impose, mais elle ne suffit pas dans la plupart des cas. Elle ne suffit pas

a ceux qui «n'ont pas d'oreille », qui ont peu de temps a consacrer a l'etude de la langue ou encore qui se preparent a son enseignement. A 1'imitation, c'est-a-dire a la pratique, il faudra done joindre la theorie. Ce manuel donne les principales lois de la phonetique fran~aise: c'est la theorie. De nombreux exercices a,ec transcription en symboles internationaux serviront a la pratique, une pratique non plus '-..

faite par imitation seulement, mais scientifiquement, avec des regles precises et des moyens de controle.

Les organes de la respiration constituent l'appareil respiratoire; parole, l'appareil phonateur. Tous deux sont necessaires

a la

production du son.

palais dur fosses nasales palais mou langue larynx cordes vocales

les organes de la

pharynx

;'t.

Les organes de la respiration

(par l'inspiration

et l'expiration), produisent l'air.

Si Fair, au passage, fait vibrer Ies cordes vocales alors que celles-ci sont rapprochees, on ala VOIX. Si Fair, au passage, produit une friction, on a Ie SOUFFLE.

gencives et alveoles levres ---

uvule pharynx

-------- epiglotte

palais dur palais mou pharynx

Les organes de la parole servent it modifier Ie soufHe et la voix. Le soufHe moditie, c'est Ia CONSONNE(l). La voix modifh~e,c'est Ia VOYELLE. Si Ia voyelle, au lieu de demeurer un son pur, produit une friction durant son emission, on ala SEMI-VOYELLE (ou semi-consonne). (1) La plupart des consonnes sont voisees, c'est-a-dire que Ie souffleest accompagne de voix. On Ies appelle alors sonores. Les seules consonnes qui ne sont que soufflepur sont [p, t, k, i, s et fJ. Elles sont dites sourdes. Cf. tableau des consonnes, page 60 .

Les consonnes sont emises, alors que Ie passage permettant soit momentanement ferme, soit si petit qu'il y a friction. Les voyelles libre

a l'air

de s'echapper, est,

s'emettent sans friction, les organes laissant Ie passage entierement

a l'air.

Les semi-voyelles sont emises commeles voyelles,mais avec une rapidite qui provoque un retrecissement considerable du passage de l'air, ce qui cause la friction consonantique. Selon la distance plus ou moins grande qui separe les organes au point d'articulation (done, passage de l'air plus ou moins retreci), on a classifie les sons fran~ais en groupes marques d'un degre d'aperture. (Cette classification porte Ie nom de tableau des apertures).

semi-voyelles Aperture 5 :

[j],

[w], [q],

voyelles Aperture 6a: [i], [y], [u], Aperture 6b: [e], [0], [0], Aperture 6c: [8], [ce] , [;:l], [;)] , [2], [ce] , [0], Aperture 6d: [a], [0], [a].

LES VOYELLES Aperture 6a:

[i], [y], [u].

Aperture 6b:

[e], [0], [0].

Aperture 6c:

[e], [re], [;)], [;)], [£] ,

Aperture 6d:

[a], [0], [6].

[ce], [ 0] .

3 /l"Ct

cn'1.A.Ar1./~

5 trvI-

/lA-

,/}n ~

fCL4-

] et [re] Ie sont de [a], [6] et [&]; [a] et [6] sont pour leur part plus posterieures que les Ol'ales [a] et [0] , [e] et [&], plus ouvertes que [e] et [re]. (**) En fait, [6] est it mi-chemin entre [:>] et [0]. A tel point, que bien des phoneticiens adoptent maintenant Ie symbole [0] plutOt que [0]. Comparons: dock [d;:>k] - don [do] - dos [do]. Notons cependant que [6] se desanalise en [:>]. (*)

REPRESENTATION DE TOUTES LES VOYELLES FRAN~AISES Voyelles anterieures

J,

ecartees

Voyelles posterieures

J,

J,

arrondies projetees

arrondies

(1); ~l.R..A·~.Q.,V~'~A,..j L' ~

" M

~

~

(JJL.A..ff7'-"~ ~

\

oo~

~

c: ::> -

-

lai!' pam

0 pont

8_

8

,,

a bol

\

c:::> '

un

a. banco' a pate

j(J./ ~\

patte

0

\a

I

a (2)

\ \----L------1------------J \ I" I

voyelles nasales

~

~

~

/Yl'LCii'Ci/

d..fL.4

~

~

diOJl..+~~

1. [i]

si difficile

5. [a] ame male

2.

[e]

clef doree

6. [;)] octobre dore

10.

[0]

3.

[8]

vraie mere

7.

[0]

gros sot

11.

[ee] jeune veuf

4.

[a]

la malle

8.

[u]

chou mou

12.

[d]

9. [y]

une plume deux reufs

Ie monsieur

13.

[t]

vin sain

15.

[6] bon, montons

14.

[6]

grand

16.

[ee]

champ

un parfum

(1) II faut supposer que Ies deux lignes des voyelles anterieures sont superposees, puis que Ia position de la langue est it. peu pres la meme. (2) Le [a] moyen est Ie plus souvent utilise. C'est Ie seul son intermediaire qui soit accepte en fran~ais. Cf. 'Ie son [a], page 24 . (3) Pour des raisons pedagogiques, on place generalement Ie [d] au centre du trapeze vocalique, d'oiJ. Ie qualificatif de «central» qu'on Iui attribue. En fait, il est plus anterieur que central.

[i] se prononce: la pointe de la langue fortement appuyee sur les incisives inferieures, les bords, touehant les molaires superieures; les machoires tres rapproehees; les coins de la bouche eeartes eomme dans un sOUl'ire; les muscles, tres tendus,

lit

mie riz

[Ii] [mil

[ri]

ibis midi idylle

[ibis] [midi] [idil]

II est diffieile d'imiter Ie rire Ie SOUl'irede la Mona Lisa. Qui t'a dit: prie, erie, ris.

[difisil] (illisit] (') [illizibl]

diffieile illicite illisible

de Lise et

fakir livre bise

[faki:r] [li:vr] [bi:z]

il (3) e difisil I dimite I ( d ) rho dd li:z I (d) surh dd la Mona liza II ki ta

di

I

(2)

e

I pri I kl'i I l'i II

(1) Voir: geminees, page 59 . (2) Voir: duree des voyelles, page 101 . (3) Avec Ie debut de la transcription phonetique, on remarquera que trois genres de pauses ont ere regulierement appliquees: demi-pause apres Ie sujet [ pause au groupe de souffle[ I ] et double pause en fin de phrase [II]. La loi de la duree vocalique en a ete consequemment interpretee. Cette fa~on de proceder a voulu aider les etudiants qui font leurs premiers pas ... , l'arret avant Ie sujet etant en realite plutot marque par une inflexion de voix que par une veritable pause. Les cas d'assimilation ont ete indiques par les diacritiques de l'Association phonetique internationale: surdite: (b]; sonorite: (pJ. o v Dans les textes de poesie, les [dJ qui doivent etre prononces legerement ont ere soulignes. Dans les textes de prose, ceux qui tomberaient normalement dans la conversation rapide, ont ere mis entre parentheses. On les prononcera dans un debit lent. I ],

Capri est une tie tranquille.

kapri

Le Chili est un pays d'Amerique.

l~ fili

Lade a aMme son livre.

lysi

lJlyBse l'a puni.

ylis la pyni

J

etyn H trokilll

I

J

etre pei damerik II

a abime so li:vr II

I

a

II

iMi.8te.

fini setanali'z a midi I il legzi:3 I e esist II

Prise de folie subite, Julie erie.

pri'z d~ f;)li sybit

FiJrls cette analyse

midi; il l'exige et

Six Miles disent hair Ie fakir.

I 3Yli kri II si zedil di'z ai'r l~ faki:r II

Gris de bile, Philippe se sentit mourir.

gri d(~)bill filip

Ce type ivre fut pris de vertige pres de Pabime.

s(~)tip i:vr labi:m II

I

J

-On dit peril, fil, civil, avril, eil; mais fusil,

haril, gentil, soureil.

I

I

s(~)soti muri:r

II

fy pri d(~)ve'rti:31 pre d(~)

Odi peril I fil I siviII avril I silll me fyzi I bari I 30ti I sursi II

c ... 00. sont-ils? sont-ils rois dans quelque He? :Nonsont-ils delaisses pour un bord plus fertile? Puis votre souvenir meme est enseveli ». Victor Hugo, Oceano N ox.

u sotilll sotil rwa do kelki:lll nuzotil delese I pur re b;)'r ply feortilll pqi v;)tr~ suv~ni'r me:m I e tCis~v~liII

Des que Camill~tait seule!elle ressemblait bea:ueoupa la petite fill~Ui ne voulait pas dire bonjour, et Ion visage retournait a l'enfane~ar l'expression de naIvete inhumaine, d'angelique durete qui enno~lit les visage enfantins. Elle promenait sur Paris, sur Ie ciell d'oo.ehaque jour la lumierrse retirait plus tOt/un regard impartialement severe, qui peutetre ne blamait rien. I

ville aMme erie ie ks cries iet amiet idB- amiets i

t

id ids

ie ienties il

nid nids ehimie prient amies fusil

ils is -

istit itsit -

barils gris Jesus-Christ dit bandits mentit

ix iz hihyY ys -

prix riz hibou hydravion jury jurys

etc ... (1) Orthoepie: correspondance entre langue parlee et langue ecrite. On prononcera >d~~c~~jR:n [i] avec les graphies indiquees. II en sera ainsi pour tous les autres sons.

[e] se prononce:

la pointe de la langue touchant molaires

Remarque:

inferieures,

les bords, les

superieures:

Le son [e] est toujours bref; bien Ie prononcer «Bebe»

les incisives

brievement

pour eviter la diphtongaison.

est [bebe] et non pas [be;)bea].

[bebe]

delegue

[delege]

decede

[desede]

[de]

peche

[pefe]

ceder

[sede]

prefere

[prefere]

[fe]

ete

rete]

hebete

[ebete]

celebre

[selebre]

Ere]

bebe

Tes(l) clefs et ton de sont tombes. J'ai ramasse un geai blesse et l'ai soigne. La duree de tes conges est diminuee cette aI1l1ee. Vous serezhebete si j'ai Ie nez casse. Le beM a avaIe un de. II faut l'operer. Pl'efel'ez-vous Ie the au cafe?

te kle e to de I so tobe II 3e l'amase ce 3e blese I e Ie swaJ1e II Ia dyre d (d) te k03e e diminqe setane I

o

VU S(d )re zebete I(d)bebe I a avale prefere vu I (;))te

I

si 3e l(d )ne kase de I il fo bpere 0 kafe II

ce

II

II II

(1) [te] ou [te]. [te] est plus soigne, mais [te] est de plus en plus courant. Meme chose pour les, mes, etc. L'harmonisation vocalique favorise souvent, en pareil cas, un changement de timbre. Cf. Harmonisation vocalique, page 103 •

~"'hesitez pas it Ie Iaisser quitter Ie preau de l'ecole privee.

nezite po I a I(;})Iese kite I(;}).preo d(;})IebI prive II

L'abbe Mete est decede l'ete dernier.

Iabe mete

Chantez: liberte, egalite, fraternite.

I libe'rte I egalite I frate'rnite II repete tut Ia 3u'rne I 3e etydje I(;})s6

e desede Iete de'rnje

II

fate

Repetez toute Ia journee: j'ai etudie Ie son c:

I

e >.

ell

c:

. 6 pays adore!

o pei zad:>reII

cirque du Marbore,

sirk~ dy ma-rb:>re I

Cascades qui tombez des neiges entrainees,

kaskad,i ki t6be de ne'~

Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrenees;

surs2

z6.trene II

I gav~ I rqiso I t:>rra de pirene II

Alfred de Vigny, Le Oor.

Raymond m'a telephone au bureau. II m'a dit qu'un de ses amis (illui avait parle de moi) m'invitait it passer Ia journee de dimanche dans son cabanon pres d'AIger. J'ai repondu que je Ie voulais bien, mais que j'avais promis ma journee"it une amie. Raymond m'a tout de suite declare qu'Ul'invitait aussi ... Peu apres, Ie patro:Q.lm'a fait appelerkt sur Ie moment/ j'ai ete ennuye/parce que j'ai penso/qu'il allait me dire de moins telephoner et de mieux travailler. Ie

.','

C

,:

.'

,

Orthoepie [e] e ed

eds ef efs er erg ell

et

revolver pied pieds clef clefs manger volontiers Ies et (conjonction)

ez e ee eent ees es ai aie aies

-

assez ete fee creent poupees des ai gaiete gaies

ais ait ai ay ays ae eai eais ey

-19-

sais sait gaite tramway tramways ex-aequo geai geais hockey

eys he oe ue ues uees uai uais uer etc.

jockeys heler oesophage gue gues distinguees quai quais attaquer

[e] se prononce: la langue plus abaissee que pour Ie son [e], la pointe sur les alveoles des

incisives inferieures et les bords touchant l'extremite des premieres molaires superieures; la bouche entrouverte; les levres moins ten dues aux commissures que pour [i] et [e].

Remarques: Le son [d varie beaucoup en Iongueur(l). Bien garder Ia langue et les levres en position, tout Ie temps de I'emission du son, pour eviter sa diphtongaison, surtout devant [e]. Ex.: [pel!'] et non pas [pe;):r].

lait

[Ie]

aimait

[eme]

specimen [spesimen]

maire

[me:r]

mets

[me]

Ernest

[e'rnest]

etrenne

[etren]

tete

[te:t]

rets

[re]

baissait

[bese]

[sa3es]

chaise [fe:z]

Calais est un port de mer franrm.2d;} leksga:rd

.mfonne de l'ex-garde, ,drux ombres de hussards!

.•••.

la fo'z~

I

n..e.ophile Gauthier, Vieux de la Vieille .

.Tai fait, il Y a quelques annees, un voyage en Alsace qui est un de mes meilleurs sou~ _

Son pas cet insipide voyage en chemin .de fer dont on ne garde rien que des visions pay;; decoupe par des rails et des fils teh~graphiques, mais un voyage

liP '~

a

pied, Ie sac sur

a>ee un bAton bien solide et un compagnon pas trop causeur ... La belle fa~on de

~,

et comme tout ce qu'on a vu ainsi vous reste bien!

&

salle

ai

Montaigne

e

femme

he

hennir

a

a

ap

drap

ea

Jeanne

oi

moi

-..

aimates

aps-

draps

eA

rangeAmes

ua

attaqua

plats

eat-

rangeAt

uas-

attaquas

uAt-

attaquAt,

••

rabac

ats -

ad.-

almanach

At

-

estomacs

- aimAt

ha

- haleine

etc.

[Cl]se pro nonce : la langue

a plat,

reculant vel'Sl'arriere de Ia bouche, Ia pointe dirigee vel'S

Ies alveoles des incisives inferieures;

Remarques: Ne pas confondre Ie [a] grave, avec Ie [a] aigu. Quant au [\1] moyen, il se prononce entre les deux autres, soit moins grave que [Cl], et moins aigu que [a]. L'etudiant de langue etrangere se fait souvent un probleme de reconnaitre les cas ou l'on prononce [Cl] ou [a]. Disons qu'a part les cas extremes, ou [a] et [a] doivent etre prononces, il ne fera jamais d'erreur en employant Ie [\1] moyen.

[mCl:l]

Ias

[ICl],

male

mat

[mCl]

tache [talf]

mois

-[~j

pate

[pa:t]

Cette chasse est d'albatre et non de platre. Dans Ia bataille, il cassa son sabre.

r

chale [fa:l]

ramasse [ramci:s

fache [fa:f]

theatre

[tea:tr] , 0

sabre [sCN,lffj

bataille

[bata:j-]

I e no d0 (d) pICl:tr II 0 do Ia bata:j I il kasa so salbI' II set

f a:s

I

e dalba:tro

I rama's sa lila I e roplizo ~(a)

De grAce, ramasse ce lilas et remplis-en ce vase.

da gra:s va:z II

Le mAtin grasfit

l(a)mate gra

des degats au chAteau.

I

fi de dega 0 fcrto II

I e no ;)liva:tr0 II a pa:k I ilja r(a)la'f 0 tea:tr II o Ha:m mara:tr I ty n(a)pa'sra pa II o o a:t I l(a)gu3a osabla l(a)kada:vr II

Cette pAte est jaunAtre et non olivAtre.

set pa:t

A PfuIues, il y a relAche au theAtre. InfAme marAtre, tu ne passeras pas. En hAte, Ie goujat ensabla Ie cadavre.

I

e 30na:tr

o

D'une mAle voix, Ie roi fAche blAme ces mulAtres.

dyn ma'l(a) myla:tro II

Un Ane est passe la, mon gars, vois, pres du bois de Nicolas.

cena:n e pase la bwa d(a)nikJla II

... Oh! oui, j'etais infAme, Je riais, mais j'avais l'epouvante dans l'Ame, Maudit! Ah! la nature et les hommes m'ont fait Bien mechant, bien cruel et bien IAcheen effet. Victor Hugo, Le roi s'amuse.

I

vwa I l(a)rwa

fafe

I

bla'm se

I mo ga I vwa I pre dy

0: I wi I 3etezefa:m I 3a rie I me 3ave lepuvo·t~ do la:m I modi I a: I la naty'r e Ie z;)m~ mo fe bje mefo I bje kryell e bje la'f onde I

II

Le diable habitait une humble chaumiere sur la cote; mais il possMait les prairies baignees d'eau salee, les belles terres grasses ... les riches vallees et les coteaux feconds de tout Ie pays; tandis que Ie saint ne regnait que sur les sables. ~e sorte que Satan" etait riche, et saint Michel etait pauvre comme un gueux. Apres quelques annees de jeftne, Ie saint ... pensa a passer un compromis avec Ie diable . .. II refl.echitpendant six mois; puis un matin, il s'achemina vel'S la terre. Le demon. " se precipita a sa rencontre, baisa Ie bas de sa manche ... Maupassant, Oontes.

Orthoepie [a]

- climat

a

sable

at

A

Ame

ats -

acsah

entrelacs

At

pouah

Ats -

mAts

as

traeas

az

raz-de-maree

climats

- mAt

-25-

eA

rougeAtre

hA

hAte

ois -

mois

etc

[:>] se prononce:

la langue plus elevee vel'S Ie foni de la bouchi que pour Ie son [a] ;

Remarques: Ne pas diphtonguer Ie son [:>] devant Ia consonne [1']. Ne pas nasaliser dans Ies mots comme: pomme, bonne, sonne, qui se prononcent

[s:>n], et non [p5m],

[b5n],

[p:>m], [b:>n],

[85n].

sol

[s:>l]

dort

[d:>:r]

loge

[b:3]

octobre

[:>kbbr]

col

[bl]

or

[:>:1']

sobre

[s:>br]

monopole

[m:>mp:>l]

mol

[m:>l]

port

[p:>:r]

clore

[kb:r]

horloge

[:>'1'b:3]

Notre bonne apporte Les cloches sonnent

les bonnes pommes. pour la noce.

En octobre, il vente fort dehors.

b:>n' ap:>rt Ie b:>n p:>m II

mt(rd) Ie kb

f

Qmkbbr

I

8:>n pur I

la ms

il VQ·t hI'

I

II dd:>:r 1\

Sotte, cet homme ne dort pas, il est mort!

S;)tI sebm

Laure porte une jolie robe et un collier dore.

hI"

Cette Espagnole a Ie lobe de l'oreille perce.

sdespaJ1;)I' a l(;:l)bb d;:l bre'j

Notre dogue a mordu Ie colonel.

mt(r;:l) d;)g a m;)'rdy I (;:l)bbnd II

n;:l d;)T po

I

I il e m;):r II

p;)rt yn 3;)li r:>bI e & blje

d;)re II

p£l'se II

I

Ce noble porte monocle et a sa loge l'opera.

a

Pichrocole etait un personnage comiqueet non un philosophe comme Aristote.

S;:ln;)bl(;:l) p;)rt;:lm;)n;)klI e a sa b' 3 a bperall I

0

I e no

pikr;)bl' etd& pers;)na'3 bmik & fibz;)f bm arisbt II

Quand un pere nous dit de croire en sa parole

k6.t& pe'r~ nu di Id;:lkrwaT6. sa par;)ll

Et quand il meurt pour nous, Ie doute est chosefolle,

e k6.til meeT pur nu II;:ldute fo'z~f;)lll

La Parole sacre,ilsoudain/;.(vait pris Corps

la par;)l~ sakre I sude ave pri b:r I

Et vivait au milieu de cet ostensoir d'or. '-

e vive to milj.0 d;:lsd ;)st6.swa'l' d;):r II

:j

~ Un support, fiche dans Ie socle sur lequel etait placee la musicienne, et traverse d'une cheville en forme de clef, servait de point d'appui

a l,aharpe d'or, sans cela, Ie poids efit pose

tout entier ~ur l'epaule de la jeune femme. Cett~rpe,

terminee par une sorte de table

d'harmonie, arrondie en conque et coloriee de peintures ornementales, portait,

a

son extre-

mite superieure, une tete sculptee d'Hathor surmontee d'une plume d'autruche; les cordes, au nombre de neuf, se tendaient d{~onalement sous les doigts longs et menus de la harpiste.

o -

sone

u -

pensum

oi -

poignet

hO -

au -

augment

eo -

Georges

ho -

hoquet

etc.

hOpital

[0] se pro nonce : la langue, abaissee dans sa partie anterieure,

reculant

vel'S l'arriere

de Ia

bouche, Ie dos 8'~ievailt vel'S Ie palais mou.

Ies levres, arrondies et avancees, plus que pour Ie son [J] ; Ies muscles tres tendus.

Remarques: Ne jamais diphtonguer Ie son [0]. Beau se dit [bo] et non [bo:>]. Ne pas l'ouvrir non plus: [1>:>].

[omo:n]

gros

[gro]

l'eau

[10]

drOle

[droll]

pot

[po]

chaud

[fo]

rose

[l'o:z]

depose

[depo:z]

sot

[so]

beau

[bo]

trone

[tro:n]

diplome

[diplo:m]

Le gros geolier du chateau Rose voyage

a dos

I (d) gl'O 30lje dy

est drOle.

ro:z

de chameau.

Chaud et beau, annonce

Leo

a

I

vwaja'3

fo e bo

la radio.

I

ano's

f ato

I

£

a do d(d)famo o

leo

I

Ie fo'v dy zo I no k(d)Ia il nd so pa bo II

Cette sauce est trop chaude.

set SOlSI

Depose -ton pauvre.

aumone

dans

Ie chapeau

du

Au chateau, les sots font Ies dl'oles devant Ie trone du l'oi chauve.

depo'z to pOlvrll

tro

fOld

nomo:n

I

II

a Ia radjo

Les fauves du zoo n'ont que la peau et les os; ils ne sont pas beaux.

£

dro:lll

II

po e Ie zo

II dO. l(d)fapo

o fato I Ie so' fo Ie dro:II tro'.n dy rwa fo:v II

dy

ddva I(d)

I

En sabots jaunes, Ie rougeaud Toto regarde les chevaux tirer les chariots.

a sabo 30m I l(d)ru30 toto Ie f(d)VO I tire Ie farjo II o

Trop pauvre, ce chemineau n'a pas de chaumiere; il va de hame~u en hameau, sac au dos.

tro po:vr I Sd fdmino na pa d(d)fomje:r o il va I dd amo a amo I sak 0 do II

I

r(d)gard

II

I

I ld lis e Ie ro:z I a set,2 bel.2 sezo I a fwazo I

lreje

L'ooillet, Ie lis et les roses En ceste belle saison, A foison,

mo·tr,2 IreI' l';)b3 zeklo:z I

Monstrent leurs robes ecloses. Remi Belleau, Avril.

Ma mere, qui, toute simple qu'elle etait, ne manquait point de jugement, haussa les epaules et me dit: - M. Blaizot, qui est libraire

a

«l'Image de sainte Catherine », a besoin d'un commis.

Cet emploi, mon Jacquot, t'ira comme un gant. J'allai tout aussitot m'offrir me prit

a

a M. Blaizot

qui

son service.

Orthoepie

[0] 0

chose

ost

Provost

ault -

Perrault

eaux-

chateaux

0

drOle

ot

sot

eault -

Perreault

ao

cura~ao

oa

toast

ots

sots

aulx

faulx

a6

Saone

oc

croc

ot

rot

aud

chaud

hau

hausse

oc od

crocs

ots

rOts

auds -

chauds

haut-

haut

Gounod

eo

geole

aut

saut

heau-

heaume

op

trop

au

aube

auts

sauts

ho

ho!

ops -

sirops

aul

aulne

aux

journaux

hO

hOtel

os -

dos

auld -

La Rochefoucauld

eau

chateau

etc.

-29-

[u] se prononce: la langue, abaissee dans sa partie anterieure, Ie dos remonte du palais dur et du palais mou;

a la jonction

les levres tres al'l'ondies et tres avancees, plus que pour Ie son [0]; les muscles tres tendus.

pou

[pu]

joujou

[susu]

coftte [kut]

lourd [lu:r]

roue

[ru]

coucou

[kuku]

rouge [ru:s]

sourd [su:r]

bouge [bu:S]

court [ku:r]

chou [Iu]

glouglou [gluglu]

Michou aime les joujoux rouges.

mifu

Un matou bouge au bout du gouffre.

ee matu

Ma douce, tourne la roue du rouet, rou et rou dondaine.

ma dus I turnd la ru dy ru(w)8 I ru e ru dOdwll

Raoul, ne touchez pas, c'est tabou.

raull nd tufe pa I S8 tabu II

Les noms: bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou prennent un «x » au pluriel.

Ie no I bisu I kaju I fu I Sdnu I ibu I SuSu e pu I prw tee niks I 0 plyrjd II

Cette tourterelle roucoule toujours.

set turtdITI

Le Louvre, large et IOUI'd,ne s'ouvre qu'au grand jour.

ld lu:vr 'Iars gra su:r II

En aoftt, il y a foule

a Bourges.

Glouglou fait Ie vin qui coule de la bouteille.

I

8m Ie SUSUl'u:sll I

bu'S

I

0

bu dy gufl'1I o

rukul I tusu:r II e lu:r I nd sU'v(rd) ko

anu I ilja ful a bU:l'sll gluglu

I

f8 l(d)v£ I ld kul d(d)la bUt8:jII

~.

Jalouse, la rousse tua son epoux d'un coup de couteau Oil court tout

a

coup ce voyou?

Couds douze boutons

a ta blouse.

Entin, et dans la marche seche du tambour, S'avan~ait sous Ie dais Ie maitre de l'Amour.

3alu:z kutoll

I la rus

I

tqa sonepu

I d&

I tuta ku I IVs(d)vwaju II ku du'z butOl ata blu:z II

u ku:r

fife I e dfi la ma'rI3 seI~ dy tfibu:r I savfise I su ld de I ld me,trd dd lamu:r

II

Francis Jammes, Les Georgiques chretiennes.

L'hotel de la Cloche etait rustique. Dne branche de houx pendait sur la porte charretiere, qui donnait acces

a une

cour toujours humide ou picoraient les poules. Au fond de la

cour s'elevait l'habitation, composee d'un rez-de-chaussee et d'un etage, coiffee d'une toiture de tuiles moussues et dont les murs disparaissaient sous de vieux rosiers tout fIeuris de roses. A droite, des quenouilles montraient leurs pointes au-dessus du mur bas du jardin.

[y] se prononce : la langue tres elevee dans sa partie antel'ieure, la pointe abaissee touchant les incisives inferieures, a mi-chemin entre la position de [i] et de [e];

les levres, tres arroudies comme pour [u] et fortement projetees; les muscles bien tendus.

Remarque: [y] est un des sons fran~ais que l'etranger trouve difficile. Ille diphtongue souvent en [iy] ou Ie prononce comme [u]. Dans Ie premier cas, les levres ne sont pas arrondies au debut de l'emission du son; dans Ie deuxieme, la pointe de la langue n'est pas placee oil, ene Ie devrait, soit sur les incisives inferieures. .1

!

su

[sy]

dupe

du

[dy]

jupe

cru

[kry]

[dyp]

[3YP] nuque [uyk]

Ursule

[Y'rsyl]

usure

[ysy:r]

lugubre

[lygybr]

culture

[kylty:r]

refuge

[rdfY:3]

coiffure [kwafy:r]

a

s(d)my-r

styk

I

e dy:r

~

11

Ce Tm'c re~ut un dur coup sur la nuque.

s(d)tyrk

Lors du deluge, Noe ne trouva pas refuge sur Ie Vesuve.

br dy delY:31 me syr ld vezy:v 11

As-tu vu Ie rayon de lune sur Ie mur nu '!

a ty vy l(d)rejo d(d)lyn syr ld mY'r nyll

De~u par sa muse, Ie bossu posa sou luth.

desy par sa my:z I I (d ) bJsy

As-tu connu la mule du pape? Elle etait rusee et tetue.

a ty buy e tety II

-32-

I

r(d)sy tee dy'r ku I

syr la nyk 11

I

nd truva pa r(d)fY:31

I

la myI dy pap

poza so lyt

II

'i

11

d ete ryze

I::,. ,1

II

L'issue de cette lutte est slire.

lisy d (;))set lyt

Ils durent abuser de la lecture sous une lumiere trop crue.

il dy'r tabyze d (;))la lekty:r I su zyn lymje'r tro kry II

Ce juge obtus mourut subitement.

S(;)3Y'3 obty

o

"

L'eusses-tu cru? Lustucru. Zut!

I

I

e sy:r

mury sybit(;)mo

II

0

/I lystykry II zyt II 3yl a yn peryk bryn II e arty:r /I y'rsyl n;) py r (;))kyle la vwaty:r I do la ry II set ga3y:r e sy:r II lystykry

Jules a une perruque brune. Et Arthur?

I

Ursule ne put reculer la voiture dans la rue. Cette gageure est slire.

I

I

Ne verse point de pleurs sur cette sepulture,

n;) vers;)-pwe d;) plre:r I syr set~ sepylty:r

Passant: ce lit funebre est un lit precieux,

paso

On git d'un corps tout pur la cendre toute pure;

u 3i I dre k;)'r tu py:r Ila sO'dr;)tut~ py:r

I

I S;) li fyne:br'etre li presw I II

Je saisis la cruche ventrue par son anse unique et je gagnai la fontaine. Aux premiers pas que j'avais faits, quelques ~isillons, perches au hasard sur de maigres arbustes, m'avaient suivi, et maintenant, leur bande, plus nombreuse, voletait autour de moi ... Comment m'expliquer que des bestioles si timides, si farouches d'ordinaire, fussent devenues si familieres? La faim seule, me parut-il, etait capable de les pousser cette fete inattendue ...

a me donner

Orthoepie [y] su

us

jus

ux -

flux

elit -

(qu'il) elit

slir

ut

but

eu

gageure

hu -

hune

uts-

buts

eli

elimes

etc.

lit -

afflit

eus-

(tu) eus

lits -

flits

eut-

(il) eut

-33-

[0] se prononce:

la langue eleV(~edans sa partie antel'ieure, la pointe touchant legerement les incisives inferieures, a peu pres comme Ie son [e], les bords appuyes contre les molaires superieures; les levres arrondies

comme pour Ie son [0] et bien projetees;

les muscles

tendus.

Remarque: Ne pas confondre Ie son [0] avec Ie son [0'0] ou avec Ie son [u]. Si l'on confond avec [0'0], c'est que les levres ne sont pas assez arrondies, ou pas assez avancees. Si l'on confond avec [u], c'est que la langue est a l'arriere de la bouche, alors qu'elle devrait etre a l'avant.

peu

[po]

[ida]

jeftne

[30m]

dangereuse

[do.'3(;})rmz]

pleut

[plo]

[afro]

meute

[mo:t]

heureuse

[O'Ormz]

[kl'0 ]

[0'01'0]

voleuse

[v;)lmz]

[gmz]

Ce gueux n'a ni feu ni lieu.

~(;))go

ny

ilj a po demmt!

a peu d'emeutes

dans ce pays neutre.

I

ua ni fo ni ljo

Mon ueveu est genereux, mais peureux, frileux et vauiteux.

mo n(;})vo' e vanitoll

Ceux qui out peu sout heureux.

so ki 0 po zoroll

Deux bmufs hideux a la queue.

peut-etre

les plus

et galeux ont un ureud

Ce monsieur osseux et uerveux est vertueux. n jeftne, c'est affreux.

dO. s (;))pei nmtr

o

II

m£ p01'0 I frilo

£ 3enero!

I

II

so pO'Otd(r;}) 1£ ply

do bo ido e gam a la koll

I

0 tee DO

s (;))m;}sjo ;)SO e D£'rvo il 30m I s£ tafro II

I

£ v£Ttqoll

Deux preux genereux ont fait Ie yam d'eviter les amities dangereuses.

d.0' pr.0' 3ener.0' 0 fe I (d)V.0'I devite Ie zamitje dCi'3(d)re:z II I

Les peintures de Greuze sont tres peu coft- Ie pety'r dd gre:z teuses. J'en veux deux. 3Ci V.0'd.0'l1

I

so tre p.0' kute:z

Les deux brodeuses sont paresseuses et voleuses. Elles ne pensent qu'au jeu.

Ie d0 brJde:z' pCi's ko 3011

II pleut peu dans ce lieu.

il pl.0' p.0' dCi s( d)lj.0'II

Ce vieux ales cheveux blancs et les yeux bleus.

so pares.0"z e vJle:z

II

II d nd

S(d)Vj.0'a Ie f(d)V.0'blCi e Ie zj.0' b1011 0

~

... divin cafe ... Que j'aime

dive kafe

a prepareI'

ton nectar precieux!

kd 3e'ma prepare tonekta'r presi01

Nul n'usurpe chez-moi ce soin delicieux;

nyl' nyzyrp.? f e mwa

Heureux, pensais-je, qui ne s'attache ferveur

a travers

I

a

I Sd swe delisi011

rien sur la terre et promene une eternelle

les constantes mobilites. J e haissais les foyers, les familles, tous lieux oil

l'homme pense trouver un repos - et les affections continues, et les fidelites amoureuses ... Je vivais dans la perpetuelle attente, delicieuse, de n'importe quel avenil' ... II Y avait au soil', des oasis delicieuses, plus fl'aiches encore d'avoir ete souhaitees tout Ie jour ... J e possMais Ie don precieux de n'etre pas trop entrave par moi-meme.

eu

feu

eurs -

messieurs

am

vceu

eft

jeftne

eus

pneus

ceux

vceux

eue

bleue

eut

pleut

ceud

nceud

eues -

lieues

eux

deux

ceuds

nceuds

- monsieur

heu

heu!

ceufs

eur

-35-

- ceufs

[ee] se prononce: la langue moins elevee que pour Ie son [0], la pointe sur les alveoles des incisives inferieures comme pour Ie son [e];

la bouche entrouverte; les levres legerement arrondies comme pour [:>] et projetees; les muscles un peu relaches.

Remarques: Ne pas diphtonguer Ie son [ee], surtout devant Ia consonne [1']. Ne pas prononcer Ie son trop mollement non plus.

creur [kee:r]

douleur

meuble [meebl]

peur

candeur [kodee:r]

reuf

soour [see:r]

seul

[seel]

deuil

veuf

[veef]

breuf [beef]

[dee:j] [eef]

[pee:r]

pieuvre

Seule, ma seeur aime Ie beurre.

seel I ma see:r em l;l bee:r \I

Ce jeune peuple est en deuil.

S;l3een peepl e to dee:j \I

QueUe erreur! Un breuf ne pond pas d'eeuf!

kd eree:r II re beef n;l po po deef II

Cette liqueur est sans saveur pour un connaisseur. C'est la meilleure preuve que, seul, je ne vous leurre pas. Le docteur a peur que leur creur soit malade.

~~ee~' bnesee:r II

[dulee:r] [pjee:vr]

I

I

o

I

e~~~~lpurre

se la mejee'r pree:v I k;l seell 3;ln(;l) vu lee'r po II I(;l)d:>ktee:r a pee:r I k;l leer kee:r swa malad II I

I

II

Le jeune professeur est aveugle, quel malheur !

I(d)3een pr::>fesee:r e taveegIII kd malee:r

Pres du cercueil, Ie directeur en deuil, pleure sans orgueil.

pre dy se-rkee:j II (d)direktee'!' a dee:j I plee-!' sa z::>-rgee:j II

J'ai peur qu'on n'exagere Ia valeur de cette muvre.

3e pee:r I ko negza3e-r Ia valee'!' dd setee:vr II

C'est l'heure des meurtres, ayez l'reil ouvert.

se lee-r de meertr

I

o

I eje lee-j uve:r II

Cet auteur cueille des gIaieuIs pour Ia veuve malheureuse qui demeure dans l'immeuble neuf.

setotee:r mal0rmz neef II

II pleure dans mon cmur

il plee-r.2,da mo kee:r

Comme il pleut sur Ia ville,

bmiI pIa syr Ia viI I

QueUe est cette Iangueur

kde set~ 16.gee:rI

Qui penetre mon cmur?

ki penetrd mo kee:r II

I

kee-j de gIajeeII pur Ia vee-v

I ki ddmee-r da Iimmeeb(Id)

I

L'un des plus pernicieux auteurs de cette abominable conjuration est Ie nomme Brotteaux, ci-devant des IIettes, reeeveur des finances sous Ie tyran. Cet individu, qui se faisait remarquer, meme au temps de Ia tyrannie, par sa conduite dissolue, est une preuve certaine que Ie libertinage et Ies mauvaises mmurs sont Ies plus grands ennemis de Ia liberte et du bonheur des peuples;

Orthoepie

[00] eu

leur

re

reil

ueu -

euf

neuf livres

reu

emur

etc.

heu -

heureuse

ue

orgueil -37-

liqueur

SON [3] Voyelle orale, anUrieure, neutre, mi-ouverte [;J] se prononce: la langue a peu pres dans Ia position du son [ce], mais plus relachee, sans aucune tension musculaire; les levres neutres.

Remarques: [;J] se pro nonce sans effort. C'est Ie son que l'on emet, si l'on hesite en parlant. Bien distinguer [;J] de [e]; pour ce faire, eviter d'ecarter les levres comme pour [e]. Ne jamais appuyer ni allonger Ie son [;J]. Ne pas l'escamoter non plus quand il doit etre prononce.

[a] en prose En position finale, [d] est caduc, c'est-a-dire qu'il tombe, a Ia fin d'un mot isoh~ou d'un groupe de mots (groupe de souffle). Ex.: Homm(e). Vois cet homm(e). En position mediane, soit au milieu d'un mot ou d'un groupe de mots, [;J] est caduc, i\ moins que sa chute ne provoque: a) Ia rencontre de trois consonnes ou plus. Ex.: Justement. [3yst;Jmo] Maitre d'ecole. [m£,trd debI] (1) b) Ia rencontre de deux consonnes et d'une semi-voyelle. Ex.: Vous parleriez. [vu parI;Jrje] Un pied de roi. [ce pje d;J rwa] En position initiale, soit au debut d'un mot ou d'un groupe de mots, a) dans une seule syllabe, [;J] demeure, apres une occlusive(2). Ex.: Que dit-il [k;J ditil] (1) Si dans Ie langage familier, on laisse tomber [;J], on enleve automatiquement la consonne qui precede. Ex.: quat' jours, l'aut' jour. A remarquer que ce phenomene se produit surtout quand cette consonne est une liquide, [I] ou [r]. Avec ces liquides, il arrive quelquefois que la loi des trois

consonnes ne joue pas. (2) Les occ1usives sont [p, les constriqjives, [f, s,

"~ I.< - S~

J - ~~~

t,

I,

/It.-fU>

t

de-

k, b, d, g, m, n, J1] ; ~ -'\)! ;;J., ~ v, z, 3, I, 1']. Cf. Les consonnes, page 57. ~

0

-38-

[d] demeure, apres une constrictive, dans un debit lent; autrement il tombe. Ex.: Chemin faisant. [f (d)me fdza] b) (lans deux syllabes.: [d] demeure, entre deux occlusives. Ex.: Que te veut-il [kd! vo till [d] demeure, entre deux constrietives. Ex.: J e Ie veux. [3dl vo] [d] demeure, apres l'occlusive(l), si les deux consonnes qui l'entourent sont de nature differente (une occlusive et une constrictive) . Ex.: Ce que tu veux, je te Ie donnerai. [Skd ty vo I 3tdl d:mre] o

On conserve toujours

Ie [d] devant un «h» aspire. Ex.: Le heros [ld ero].

On Ie garde Ie plus souvent quand la syllabe qui Ie contient re~oit l'accent d'insistance. Ex.: C'est demain, non aujourd'hui. [se ddme I no 03U-rdqi] II ne tombe pas non plus dans les mots «ceci» [sdsi] et «dehors» dans les noms propres commen~ant par une consonne suivie de [d]. Ex.: Sedan, Melun. [sdda I mdl&]

[dd::>:r]ainsi que

Parce que se pro nonce [parskd]. Remarques: Si plusieurs «e» se trouvent it l'interieur du meme groupe rythmique, on en prononce generalement un sur deux, excepte si l'on rencontre un groupe que l'usage a fige(2) ou un des cas ci-haut mentionnes. Ex.: Tu me l(e) reproch(es)? Je m(e) demand(e) c(e) que tu m(e) reproch(es). Plus Ie debit est rapide (conversation familiere, par exemple), plus on laissera tomber de [d]' On en conservera davantage dans un debit lent (lecture, par exemple).

2 [e] en poesie En poesie, [d] compte pour un pied it l'interieur du vel'S et est prononce entre deux consonnes, it la fin(3) et dans Ie milieu des mots. II n'est donc pas caduc(4). Ex.: «J'ai longtemps habite sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux ». (Baudelaire) « II m'a suffi l?e ce petit roseau cueilli ... (Henri de Regnier) Mais il n'est pas prononce devant un mot qui commence par une voyelle ou un «h»

(1) Excepte dans certains groupes figes,comme«je ne veux pas» [3dn vo pa] «je me promene»

[3dm pr::>men],etc. (2)

Ex.: echev(e)le, ensev(e)li, etc.

(3) Ie [d] final doit toujours etre prononce legerement. Le rythme du vers est base sur ce fait.

(4) Dans les textes qui suivent, les « e» en caracteres gras sont prononces. Ceux entre parentheses tombent.

~y~ t f/;;-liJ

Texte parl~ ~

)

'5.~

o-VL-

Yf

s;)

-« II faut agir et n(~) pas hesitert, les .Ja~E:Y.-) val (at) des heur~

dans des instants parer:sl Tout ~~fJ la promp~itud[eraes decision~.e.X.0~ Picart, allez trouver l~ cure e~ sommez-led(.) sonner 1(,) tocsin.:' Vous, Torchebeuf, battez 1(,) rappel dans tout .) la~(.)1 jusqu'aux hameaux la Gerisaie et d(.) Salmar(e) ... Vous, Pommel, r(e)vetezlprompt(~)ment votr(e1uniform( ••), riF gu(.) la tuniqu(.) et 1(.) k~pi. Nous allons occuper ensembl(e) la maitie\et sommer M'l.!.~~tot ~em(c) remettr~ses pouvoirs. C'est compris?» ~. -0 'u -fa/hO"V7-J. f">0j>"A,

!(,)

-Oui.

~dmeI a leer pre:s II

Demain, Ie lyceen subira un examen de latin, un examen de vingt points.

ddme II(d)lisee sybira ce negzame d(d)late I ce negzame d (d) ve pwe II

Le coquin ne craint pas Ie dedain du puritain.

l(d)bke

Sur la table en pin, peinte en vert, se trouvent un morceau de pain et une timbale d'etain debordante de vin.

syr la tabl 6pe I pe-t6 ve:r I s(d)tru-vce m;>'l'SOdo (d) pe I e yn tebal dete I deb;>'l'd6-t

Des beaux lieux ou Ie dieu vin Avec l'Amour tient son empire, Le temps qui me prend par la main, M'avertit que je me retire. Voltaire, A madame du Ohatelet.

de bo ljo I U ld djo ve I avek lamu:r I tje so n6pi:r I ld t6' Id md pr6 par la me mave'l't~ kd 3d md rdti:r II

I

dd

I

nd kre po l(d)dede dy pyrite

II v

ve II

I

Avec la Saint-Theophile, voila les vacances enterrees. Les jours qui suivirent furent tristes; un vrai lendemain de mardi gras. Personne ne se sentait en train, ni les maitres, ni les eUwes.On s'installait ... Apres deux grands mois de repos, Ie college avait peine a reprendre son va-et-vient habitue!.

Orthoepie [e] it-

in inct incts ing ings ingt ingts inq ins int

lin instinct instincts poing poings vingt quatre-vingts cinq sous vins vint

int in im ym yn uin uint ain ainc aincs

advint vinmes simple symphonie syncope quinte Quint sainte vainc vaincs -43-

ains aint aints aim aims ein eing eings eins eint

mains saint saints faim essaims rein seing seings pleins peint

eints eim en ens ent hein hin ien etc.

peints Reims mien siens vient hein! hindou Enghien

la langue dans la position du son [0], soit reculant vel'S l'arriere de la bouche;

~.

les levres legerement arrondies, mais non avancees; comme pour Ie son [0];

Ie voile du palais abaisse, permettant Ie passage de l'air dans la cavite nasale. [a] est plus posterieur que [0].

Remarques:

Ne pas interioriser

Ie son [ci]. Le projeter.

Ne pas faire entendre la consonne ([ m], et non pas [30n].

[n],

[J1]) apres la voyelle [a]. « Jean» se dit [30]

Bien « denasaliser » dans les mots ou la nasale devient orale

Ex.: Jean -Jeanne

bas -

bane

las - l'an

[3mo

do pur do

I

Les vieilles gens possedant science et experience sont rarement ecoutees des jeunes gens.

Ie vje'j 3U I p:>sedu sju's e eksperju:s so ra'r(~)mu tekute de 3cen 3u II

Le paysan contemple ses champs blancs de neige.

l(~)peizu ne:311

Roland a du sang sur la tempe. II est chancelant. Vite, l'ambulance!

r:>lu a dy su syr la tu:p vit I lubylu:s II

L'enfant sans parents sanglota longtemps sur un bane.

lufu su paru

Cette plante semble etre du chanvre.

set(~) plu:t

En rang, quarante patients attendent medicaments.

I

kotu'p(l~) se fu blu d(~)

I

I

I

II il e fU's(~)lu II

sugbta lotu syr

re bUll

des

De mes parents, maman est la moins grande, probablement la moins savante, mais certainement la plus tendre.

I

sU'bl deN)

u ru I karu·t pasju medikamull

1

dy fu:vr

II

atu'd de

d~ me paru I mamu e la mwe gru:d I pr:>babbmu la mwe savu:t Ime serten(~)mu la ply tu:+lr II I

Vous viendrez revant vu vjedre revu Sonner a ma porte, s:>nera ma p:>rt I Ami comme avant, ami k:>mavu I Vous viendrez revant... vu vjedre l'evu II Marceline Desbordes-Valmore, Qu'en atieZ-VOU8fait' I

1

\

Leur presence arrachait Tchen a sa terrible solitude, doucement, comme une plante que l'on tire de la terre on ses racines les plus fines la retiennent encore. Et en meme temps que, peu a peu, il venait a eux, il semblait qu'illes decouvrit ... II Y avait la la tension des salles de jeux a la fin de la nuit. - Qa a bien marche? demanda Katow, posant enfin son disque et avangant dans la lumiere.

Orthoepie

[il] an anc ancs and ands ang angs ans ant ants

tante blanc blancs gland glands rang rangs sans tant gants

am amp ampsaen aon aons ean eant emp -

rampe camp camps Caen paon paons Jean mangeant exempte

emps empt empts en end ends eng engs ens ent -45-

temps exempt exempts en prend prends hareng harengs gens vent

ents ham han hen uand uant uen uent uents etc.

dents hampe hanche Henri quand quanta frequenter frequent frequents

[0] se prononce:

la langue dans la position du son [0], soit l'eculant bouche, Ie dos s'elevant vel'S Ie palais mou; les levres

arrondies

Le voile du palais nasale. [0] se situe entre

Remarques: N e pas confondre ton-tanto Ne pas interioriser

comme pour Ie son [0] ; abaisse, permettant

Ie passage de l'air dans la cavite

[:>] et [0], mais est plus posterieur.

[0] et [Ci]. Faire des exercices de comparaison:

la consonne ([m],

bonne [bO -

peau-pont

[po -

sot-son

[so-so]

a cause

bon] ; bonbon - bonbonniere

po]

sans; .

I

rot-

[1'0-1'0]

Le conte de Cendrillon

I;} ko·t d;} sCidrijo

etaient

bondees

je n'ai pas de nom

syzo

rond

alo

les prisons

bob:mje:r].

[leo -leo]

Allons, dansons, faisons des rondes. est bien mignon.

se dit [bo]

Leo-Leon

dy balko

Mon prenom est Leon; ni de surnom.

ban; son -

de la syllabe qui la suit.

[bObO-

Du balcon, Suzon appela Gaston.

A la Revolution, de monde.

bon -

en], [J1]) apres la voyeIle [0]. «Bon»

dans les mots oil la nasale devient orale

Ex.: Bon -

de la

Ie son [0]. Le projeter.

Ne pas faire entendre et non pas [bOn]. Bien denasaliser

vel'S l'arriel'e

I

ap (;})la gasto

II

I dCiso I f;}zo de ro:d II

a la rev:>lysjo d(;})mo:d II

e bje miJ10 II

I Ie prizo

mo preno e leu ni d(;})syrnoll o

I

II

I

ete bOde

3(;})ne po

d(;})no

Tonton Raymond est Ie meilleur des oncles.

toto remo' e I(d)mejce'r de zo:klll

Resistons aux tentations du demon.

rezisto

La bergere tua son chaton, ron, ron, ron, petipatapon.

la be'r3e:r' tqa so Jato pdtipatapo II

Ce comte breton a une collection de papillons.

s(d)ko·t(d) brdto a yn kJleksjo d(d)papijo

Sur Ie pont, Ie gar~on rompit les rangs.

syr ld po

Attention a votre didion. Surveillez vos sons et votre articulation.

ato.sjo a v:>t(rd) diksjo e vo zartikylasjo II

o

to.tasjo dy demo II

0

I ro I ro I ro I

I

I I(d)ga'rso

o

I

II

ropi Ie ro.11

II sy'rveje vo so

I

I kd I(d)gu30 II Ce poltron fit un plongeon dans Ies ondes, s( d)p:>ltro fi tee pl030 dO.Ie zo:d I a Ia vue du lion. a la vy dy Ijo II Entrons dans Ia maison, nous y serons a .o.tro dO. la mezo I nu zi s(d)ro za l'ombre. lo:br II Son bonbon est rond et a bon gotit. so bObO e ro I e a bO gu II Pres du vagabond, un chaton ronronnait sur pre dy vagabO I ee Jato ror:>ne syr Ie gazon. Id gazo II

Le thon est un poisson plus long que Ie goujon.

I(d)to

I

e tee pwaso ply 10 I

I

I

Et qu'ilne se peut pas que l'homme, Iorsqu'il sombre Dans Ies afflictions Ait presente a l'esprit la serenite sombre Des constellations!

e kil nd Sdp.0'po I ke bm~ I brskil so:br I dO.Ie zafliksio I e preso.·t a Iespri I la serenite so:br I de kostellasio II

Victor Hugo, A. Villequier.

Le premier peloton passa, sonnant une retentissante fanfare de triomphe dans ses courts clairons de cuivre brillants comme de l'or. Chacun de ces musiciens portait un second clairon sous Ie bras, comme si l'instrument avait dfl. se fatiguer plutot que l'homme. Le costume de ces trompettes consistait en une sorte de courte tunique serree par une ceinture dont les larges bouts retombaient par devant. Theophile Gauthier, Le Roman de la Momie.

Orthoepie [0] on onc oncs ond onds ong -

don jonc joncs fond ronds long

ongs - longs ons - montons ont - front onts - fronts om - nom omb - plomb

ombs omp omps ompt ompts oms -47-

plombs compte romps prompt prompts noms

un eon eons hon uons etc.

jungle pigeon pigeons hongre attaquons

[&] se prononce:

la langue dans la position du son [ee], soit abaissee et tOllchant legerement les incisives inferieures; les levres entrouvertes, Ie voile du palais nasale.

un peu arrondies et projetees;

abaisse permettant

Ie passage lie l'air dans la cavite

[&] est plus ouvert que [ee].

Remarques: Ne pas int~rioriser Ie son [&] ; Ie projeter. Ne pas faire entendre Ia consonne ([m], [n], [J1]) apres l'emission de la voyelle [&].« Un) se dit [&] et non pas [&n]. Ne pas ceder ala tentation de prononcer [£] au lieu de [&], commesembleIe vouloir la tendance actuelle. Lundi se dit [l&di] et non pas [l£di]. Bien « denasaliser ) dans les mots ou la voyelle nasale devient orale it. cause de la syllabe qui la suit: un-une [&-yn]; chacun-chacune [fak&fakyn]; parfum-parfumerie [parf& - parfymri].

jeune - jeun

[3een - 3&]

importateur

- importun

leur -l'un

[lee:r -1&]

meuble - humble

&

Monsieur Lebrun fait un emprunt lundi.

mdsjo ldbl'&

Ce tribun se tl'ouva de Melun.

a jeun,

depuis son depart

1

e &

I fo

Un et un font deux.

[meebl-

do I

fe t& n6.pr&

I

fak&

Quelqu'un m'offrit un parfum commun.

kelk&

l(d)tl'uva

1

I

&:bl]

II

s(d)trib& s(d)truva dd mdl&1I

Chacun Ie tl'ouva opportun.

[£p:>rtatee:r - ep:>rt&]

a 3&

I l&di II

I ddpqi so depa'r

:>p:>rt&II

m:>fri t& pa'rf& bm&

II

l&ne lo:tr

II est opportun que chacun soit d'accord.

il e t;>p;>rt&I k;) f ak&

Mettons tout en commun.

metO tu to bm&

Le defunt etait humble.

l(;))def&

Aucun ne put trouver de l'alun.

ok&

J'avoue humblement qu'il me faut emprunter.

3avu &bl;)mo I kil m;) fo topr&te

Suis-je un emprunteur importun?

sqi'3& nopr&tce'r ep;>rt& II

IIest un nom cache dans l'ombre de mon dme,

I

I

I

swa dab:r

II

II

ete ce:blll

n(;))py truve d(;))lal&

II II

I do 10'br2,dd mo na:m I k;) 3i li nqi te 3u:r I e kok& nce'j ni vwa I k;>m& nano pe'rdy II il e t& no kafe

Que j'y lis nuit et jour et qu'aucun tr otd I vwala 1(~)vo:tr II 1(~)no:tr a l(~)m:>n:>p:>lde b:>n SOlS II 0 0

Au zoo, il y a de beaux animaux; un taureau fort et gros, un chameau qui trotte, des fauves feroces, une marmotte qui dort et un loriot qui vole.

o zo I ilja d(~)bo zanimo II re toro f:>'r e gro I re I amo ki tr:>t I de fO'~ fer:>sI yn marm:>t ki d:>:rI e re lorjo ki v:>lll

I

I

I

I

Un chaud automne enrichit notre faune. Avec les asters mauves paraissent les dernieres generations de papillons. Cette annee Ie «Paon-du-jour» foisonne, sensiblement plus petit qu'en juillet, mais resplendissant de couleur, fleur sur fleur, marque de signes en forme d'yeux, grenat, mordore, presque noir au verso, ensemble actif et paresseux, puisqu'il parcourt «a pied », sur ses sombres petites pattes nerveuses, un buisson de fleurs plutOt que de Ie survoler.

[u] et [y] EXERCICES §(~)det(~)ny

As-tu vu ce matou plein de poux?

a ty vy s(~)matu pIe d(~)pu

J'ai su 0'0. se trouve Ie refuge de l'ourse brune.

5e sy u s( ~)tru'v l~ r( ~)fy'5 d~ lurs(~) bryn

Qui l'eut cru? Vous? Jules.

ki ly kry

Douze juges, rouges et sans perruques, jouent a « Savez-vous planter les choux ».

du'z 51:51 rU'5 e so peryk plote Ie Iu II

Ce fou cuve son vin, sous la lune. II est saoul.

II il e su II il a by ku syr ku I ply d(~)5Y I k~ no kotje set lu 'rd~ ky:v II

II a bu coup sur coup plus de jus que n'en contient cette lourde cuve.

I

vu za defQdy d~bu 1 e fy tqe

II

Ce detenu vous a defendu debout et fut too.

o

s(~)fu

I

II II

II vu I 51111 I 5u a I save vu

ky'v so ve I su la lyn

Mais la vie se faisait dure pour lui. Ses appointements, qui, entre les mains de sa femme, suffisaient a tous les besoins du menage, devenaient, a present, insuffisant pour lui tout seul. Et il se demandait avec stupeur comment elIe avait su s'y prendre pour lui faire boire toujours des vins excelIents et manger des nourritures delicates qu'il ne pouvait plus se procurer avec ses modestes ressources. II courut apres l'argent a la fa~on des gens reduits aux expedients.

[s] et [ee] EXERCICE Cet orateur verbeux n'a pas Ie coour genereux.

se t;>ratee'r ve'rba

Ce lieu est en feu. Quel affreux malheur!

s(;;)lja I e to fa

Les trop jeunes et les trop vieux ne jetinent pas.

Ie tro seen e Ie tro vja I n;) 3B'n po

Tu veux un oouf? - J'en veux deux.

ty va z& neef II 50 va da

J'ai neuf ooufs. Tu en as neuf. Ceux qui veulent faire leur malheur, qu'a s'adonner au jeu.

5e neef a n'ont

Ce que tu peux etre «fleur bleue» ma soour!

na po l(;)kee'r

I

senerB

II

II kel afra malee:r II II

II

II ty 0 na neef II

sa ki veel fe'r leer malee:r I no ka sad;>ne o 3.011 s(;)k;) ty pa zetr;) I flee'r bill I ma see:r11

lIs paraissent et sont ordinairement ce qu'on nomme de jolis enfants, gracieux, complaisants, flatteurs ... mais si tout a coup vous vous apercevez de leur manege et de votre faiblesse, si vous essayez une resistance, si vous exigez d'eux Ie moindre travail, l'application la plus legere, immediatement l'humeur, Ie silence chagrin et boudeur ... vous revelent que ces enfants si aimables sont des enfants trompeurs,

[9] et [ee] EXERCICE Monsieur Leboouf re~ut ce jeune boouf et ce jeune cheval.

m;;)sja l;;)beef r(;;)sy§(;;)seen seen !;;)valll

Venez me voir seul; cette demeure est mon refuge secret.

v(;;)ne m(;)vwa'r r(;;)fy'S s;)krell

Le peuple pouvait creveI', Ie premier ministre ne faisait rien pour son bonheur.

1(;)pceplI

Que; emuI'. Se; seuI. Le; leur.

kd

I

ministr o

P

beef et §(;;)

seelll set d;)mee:r

I

e mo

puve kl'dve I l(;;)pl'dmje n;) f(;)ze rje pur so b;)nee:r II v

I kee:r II s;) I scelll

1;)

I lee:r II

J'en connais dans les demeures de l'opulence, plus nobles que leur sans orgueil, ajoutant a la distinction, a la grAce, a la culture de l'esprit, et a toutes les vertus naturelles, ce que je ne sais quoi d'exquis, de doux bellit tout, qui eIeve tout, et qui leur vient d'une grAce plus haute: tresor Ie secret echappe aux regards.

naissance, grandes aux dons du coour et de fort, qui emde leur Ame dont

EXERCIOES Lin, l'an, l'on, l'un.

Ie I Hi I 10 I 1&II

Bain, bane, bon, bruno

be I bet! M I br& II

Daim, dent, don, dun.

de

Main, ment, mon, Mun.

melmol

Maman, un chien a mange un jambon sans se cassel' Ies dents.

mamo I & fje kase Ie doll

Entrons maintenant, mont.

otro me·tnol I(~)vo seIe'v syr I~ moll

Ie vent s'eleve sur Ie

I do I do I d& II molm&1I I

a m03e & 30M

I so s (~)

Tant de grains de chanvre font un bon champ.

to d(~)gre d(~)Jo:vr

Oontent, un peintre entonnait une cbanson en poursuivant son chemin.

so

Le Iundi, on mange de Ia dinde chez Ies parents du prince.

I(~)I&di I 0 mO'3 d(~)Ia de:d dy pre:s II

O'est mon cousin Gaston qui vient, je pense.

se mo kuze gasto

A.moins que ce ne soit ton oncle Fernand, ou ta tante, Ia grande blonde dont j'ignore Ie nom.

a mwe k (;))s;)n(;) swa: to nok (I;) fe'rno I u ta to:t I Ia gro'd (~) blO:d I do 3iJ1;)'r I~

Oette maison est pour Ies jeunes delinquants; ce n'est pas une prison, mais Ia sUJ!veillancey est constante. Oinq garr;ons y ont ete envoyes l'an passe. Ils sont maintenant bons, charmants. Ils s'instruisent et deviendront d'excellents artisans.

set mezo e pur Ie 3cen delekoll s(;) ne pa zyn prizo I me Ia sy-rvejo:s 'ie kO'sto:t II se ga-rso jo tete ovwaje 10 pase II il so me-tno M I fa-rmoll il se-strqi:z I e d(d)vjedro dekselo za'rtiza II

o

koto

I & pe:tr II

I

I

fo t& M foil

obne tyn fUso I 0 pursqivo

f(~)me

I

ki vje

I fe Ie para

I 3(~)po:s II o

no II I

I

Enfant, je n'avais guere pris au serieux mes gribouillages; mon veritable souci avait ete de connaitre; je me p1aisais a rediger mes compositions franr;aises, mais ces demoiselles me reprochaient mon style guinde; je ne me sentais pas « douee ». Oependant, quand a quinze ans j'inscrivis sur l'album d'une amie de predilection, les projets qui etaient censes definir ma personnalite, a Ia question «Que voulez-vous faire plus tard?» je repondis d'un trait: « Etre un auteur celebre ». Touchant mon musicien favori, ma fleur preferee, je m'etais invente des gOllts plus ou moins factices. Mais sur ce point je n'hesitais pas: je convoitais cet avenir, a l'exclusion de tout autre.

LES

LES

CONSONNES

SEMI-VOYELLES

Aperture 1: [p], [t], [k], [b], Cd], [g]. Aperture 2: em], en], [31], Aperture 3: [f], [s], [f], Aperture 4: [I], [r]. Aperture 5: [j], [w], [q].

[v],

[z], [3].

LES CONSONNES Les consonnes franc;aises ne servent qu'a soutenir les voyelles, ales lier entre elles, a leur servir de point d'appui, d'armature. Bien que ne demandant que tres peu de souffle (si on les compare aux consonnes anglaises, par exemple(l», elles doivent ~tre fortement articulees.

1. Implosion: tension, fermeture totale ou partielle de la ,bouche,par la mise en place des organes (levres, langue, etc.), emp~chant ou diminuant Ie passage de l'air. 2. Tenue: periode d'immobilite de ces m~mes organes. 3. Explosion: detente, c'est-a-dire ouverture du passage de l'air par Ie relachement des organes. La tenue est l'eIement Ie plus important de certaines consonnes; l'implosion l'explosion, des autres (Voir plus bas).

et

Au point de vue physiologique (articulation), on divise les consonnes en tenant compte du mode et du lieu de leur articulation (point d'articulation).

On appelle occlusives (ou momentanees) les consonnes articuIees alors que la bouche est momentanement fermee, les organes emp~chant Ie passage de l'air; constrictives (ou continues) celles qui sont articuIees alors que Ie passage de l'air n'est que diminue, la bouche n'etant que partiellement fermee. Ap. 1: p, t, k, b, d, g} I . occ USlves Ap. 2 : m, n. J1 Ap. 3: f, s, f, v, z, 3} t . t' cons rlC Ives Ap. 4 :, I r ()R, If'

(1) Pour s'en convaincre, on n'a qu'a faire cette experience: poser un petit morceau de papier sur Ie dos de Ia main placee a la hauteur de la bouche. Prononcer Ie mot « papier ), ceIui-ci ne s'envolera pas; prononcer ensuite « paper ), Ie papier s'envolera. L'experience peut aussi etre tentee avec une allumette allumee qui s'eteindra quand on prononcera la consonne anglaise.

La tenue est l'eIement Ie plus important des constrictives; l'implosion et l'explosion, des occlusives.

Toutes Ies constrictives sont des consonnes orales, Ie voile du palais Hant releve au moment de leur articulation. Certaines occlusives, cependant, sont des nasales. Elles sont articulees alors que Ie voile du palais est abaisse, permettant Ie passage de l'air dans Ia cavite nasale. Ce sont: em], en], [p].

bi-labiales: [p], [b], [m]; labio-dentales: [f], [v]; dentales: [t], Cd], en], [s], [z], [I], [r] apical roule; alveolaires: [f], [3]; palatales: [p]; velaires: [k], [g]; uvulaires: [R] rouIe et [IS] fricatif. De plus Ies consonnes sont sourdes ou sonores. Elles sont sourdes si elles sont emises sans vibration des cordes vocales; sonores, si les cordes vocales vibrent au moment de leur emission. Au point de vue acoustique (bruit produit), on divise les consonnes en:

simantes: [s] et [z]; chuintantes: [f] et [3]; liquides: [I], [r] apical et [R] uvulaire rouH~s; plosives: [p], [b], [t], Cd], [k] et [g]; fricatives: [f], [v] ([s] [z], [f], [3]) et [&'] uvulaire. -58-

Remarques:La consonnefinale s'articule d'une fa~ontres nette. Elle doit etre claire. Ex.: roc, vite, cap. La consonneinitiale est plus douce,parce que liee intimementavec la voyellequi suit et qui, d'ailleurs, occupeIe plus long momentde I'emissionde la syllabe. La depense d'air est alors presquenulle. Ne pas aspirer la consonneinitiale, surtout s'il s'agit d'une plosive.

«Pas»sedit:~ p

0

Lorsqu'un organe (l(wres, langue ... ) ne participe pas a l'articulation de la consonne, il se met en place pour la voyelle qui suit. La bi-labiale [p], par exemple, s'articule alors que la langue est neutre; celle-ci prendra done position a l'avant de la bouche, sur les incisives inferieures, pour la voyelle [i] dans «pipe»; elle reculera vel'S l'arriere, pour Ie [0] du mot «pas ». Remarque: Dans les groupes syllabiques,faire toujours porter l'attention sur la voyeIIequi suit la consonneet lui donner la priorite. Comparons: [ty] , [te], [to].

Les consonnes doubles dans l'ecriture, sont simples Ie plus souvent en phonetique. II existe cependant des cas de consonnes reellement doubles dans la prononciation. On les appelle geminees. Elles sont frequentes quand la consonne finale d'un mot rencontre l'initiale d'un autre. Ex.: Faites tord [fdb:r]. A l'interieur des mots, elles sont rares. On les trouve dans les mots savants (d'origine grecque ou latine). Ex. : illicite [illisit]. II ne faut pas abuser de cette far;on de dire qui peut aller jusqu'a un certain pedantisme. Evitons de faire entendre les deux consonnes dans des mots comme: processus, dilettante, etc. On prononce les doubles consonnes pour bien marquer la difference entre l'imparfait et Ie conditionnel de certains verbes: mOUl'ir,courir. Ex.: je mourais, je mourrais [mure murre]. Les geminees s'articulent comme deux consonnes (double tenue), mais elles n'ont pour les deux qu'une seule implosion et une seule explosion. Ex.: [ata] et [atta].

J

I I

Ap. 1 Ap. 2 Ap. 3 II'R

Ap. 4 J

SEM10V-:]

\V q

I

j

qC"

I

\V (0'

I

IAPO

5

Les semi-voyelles (ou semi-consonnes) sont des sons intermediaires entre les voyelles et les consonnes, des formes «consonnifh~es» des voyelles [i], [u], [y]. Ces voyelles dont l'emission est tres rapide quund elles sont unies a une autre voyelle, produisent, au lieu des sons purs [i], [u], [y], une friction consonuntique. II y a trois semi-voyelles en fran~ais. [j] ou [i] consonnifie. [w] ou [u] consonnifie. [q] ou [y] consonnifie. Voyelle autre voyelle (emission tres rapide)

[je]

[sulje]

(soulier)

[wi] [lwi]

(Louis)

[qi] [lqi]

(lui)

(1) et (2) Alors que les consonnes sont simples, les semi.voyelles [w] et [q] sont composees: elles ont deux points d'articulation, d'ou leur double position dans Ie tableau.

La semi-voyelle [j], une palatale.,

~

t~t~

10-

c4-t

r~ -

I

[j] se pro nonce, la bouche dans la position du son [i], soit la pointe de la langue fortement appuyee sur les incisives inferieures, les bords presses contre les molaires superieures pour diminuer Ie passage de l'air et ainsi produire une friction; les liwres, ecartees comme dans un sOUl'ire,prendront la position de la voyelle qui suit. [j] est articule au milieu du palais duro

Remarque: Pour reussir a prononcer la semi-voyelle [j], dites [i] + une voyelle et repetez ces deux voyelles en allant de plus en plus vite jusqu'a obtenir Ie [j].

Ex.: i -~

f!lV'~~ pied

[pje]

chien

[fje]

e; i --

tr~~ ft

c:,

fe

e; i -

e; i -

~~

}

e; i - e; i e; je.

~t::]-

J-vc

ail

[a:j]

caillou

[kaju]

ceil

[ce:j]

bouillon

[bujo]

nOlA-trIer Pierre et sa fille ont de vieux souliers.

pje'r e sa fi:j

La famille du concierge est pieuse.

la fami'j dy kosje:r3

Bien ne vient

a celui qui ne travaille

pas bien.

I

0 d(;})vja suljell I

e pja:z

II

rje n;} vje ta s;}lqil ki n(;})trava'j po bjell

Cet ecolier idiot a place un pil~gea grenouilles dans un acacia.

se teblje idjo dCizre nakasja

Le soleil brille sur les pommiers, les cerisiers et les pruniers de ce vieillard.

l(;})s;)le:j bri'j syr Ie p;)mje I Ie s(;})rizje e Ie prynje d (;})S;} vjeja:r II

Un tiers des allies a mitraille la muraille.

II Ie mCi'b(r;}) dy kose:j bO'jo brne:j I su Ie zja de fO'ksj;)ne:r II

Les membres du conseil bayent aux corneilles sous les yeux des fonctionnaires.

I

II

a plase re pje'3 a gr~H'1u:j I

I

o

re tje'r de zalje

I

a mitroje la myro:j I

« Et s'il est quelque part, dans l'ombre ou rien ne veille, e sil e kdkd pa:r I da liHru rje nd ve:j I Deux amants sous vos fleurs abritant leurs transports, da zama su vo flee:r I abritfi leer tra 'sp;):r I Ne leur irez·vous pas murmurer a l'oreille: nd leer ire vu po

I

mY'rmyre ra bre:j I

- Vous qui vivez, donnez une pensee aux morts? vu ki vivel d;)ne zyn.2 pase

0

m;):r II

Et il levait vel'SIe ciel pur un ceil pale, couleur d'hultre grise, qui n'avait jamais ri. Alain non plus ne riait pas. Saha Ie rendait soucieux. Elle maigrissait, et semblait abandonner un espoir, qui sans doute etait l'espoir de revoir Alain chaque jour, et seul. Elle ne s'enfuyait plus lorsque Camille arrivait. :M:aiselie n'escortait pas Alain jusqu'a la grille, et elle Ie regardait lorsqu'il s'asseyait pres d'elle, avec une profonde et amere sagesse. «Son regard de petit chat derriere les barreaux, Ie m~me, Ie m~me regard ... » II l'appelait tout bas: «Saha..

Saha

couchait les oreilles

» en soufflant tres fort les h. Mais elle ne bondissait pas, ni ne .

pied

ille-

bayer

lIe

travaille filIe(l)

ail

ill

brouillon (2)

etc.

(1) Excepte: codicille,fibrille, pupille, tranquille, vaudeville, ville et les verbes distiller et osciller. (2) Excepte les derives des mots cites plus haut, ainsi que: capillaire, pusillanime et leurs derives.

Ia bouche dans Ia position du son [u], soit la langue tout it fait it l'arriere de Ia bouche, Ie dos remonte it Ia jonction du palais dur et du palais mou, Ies bords ecrases contre Ies molaires superieures pour diminuer Ie passage de l'air et ainsi produire une friction; ..J...vLU c/...fl- ~

r-.~

les levres tres arrondies et avancees . ..,..

[w] est articule it Ia jonction du palais dur et du palais mou.

Remarque: Pour reussir a prononcer la semi-voyelle [w], dites [u] + une voyelle et repetez ces deux voyelles en allant de plus en plus vite jusqu'a obtenir Ie [w].

Ex.: u --

i; u --

i; u -

i; u -

i; u - i; u i; wi.

[wi]

[fwe]

[fwCi]

[wa]

[bwe]

[fwe]

s5 de zwazo II

L'alouette et Ia mouette sont des oiseaux.

Ialwet e Ia mwet

Vois cette oie, it l'ouest, Louis.

vwa set wa

:,o{M cramOlSl .. est Ioue par Ie 1'01.. ee zouave

S;) zwa'v(;)) kramwazi

r

MAAr

I

I a Iwest I Iwi II I

e Iwe par b rwa

II

-

:J,~~hv feu-- ~

~

Pourquoi la loi vous donne-t-elle ce droit?

purkwa la lwa I vu d;m tel Sd iirwa

Cette croix de bois est noire.

set(d)krwa

Malgre Ie froid, trois moines rejoignirent Ie groupe qui partait en voyage.

malgre l(d)frwa I trwa mwan r(d)3waJ1i'r ld grup I ki parte tCi vwaja:311

Crois-moi, Louise, ne va pas it la foire de Troyes.

krwa mwa I lwi:z' nd va pa za la fwa'r dd trwall

d(d)bwa

I

II

e nwa:r'I I

Tous deux sont ecrases sous une roche noire;

tu de

Le plus fort, dans sa main, eUweun Cor d'ivoire,

ld ply hI' I dCisa me I ele'v & b-r divwa:r ,

Son ame en s'exhalant nous appela deux fois.

so na:m

Dieu! que Ie son du Cor est triste au fond des bois !

dje II kd ld so dy b:r

I

so tekrase

I

I su zyn.z rJf.z nwa:r II

Cisegzal6. Inu zapdla dB'fwa II I

e trist

0

fo de bwa

II

Emma avait la tete penchee sur l'epaule droite. Le coin de sa bouche, qui se tenait ouverte, faisait comme un trou noir au bas de son visage, les deux pouces restaient inflechis dans la paume des mains; une sorte de poussh~re blanche lui parsemait les cils, et ses yeux comment;aient it disparaitre

dans une paleur visqueuse qui ressemblait it une toile mince,

comme si des araignees avaient file dessus. Le drap se creusait depuis ses seins jusqu'it ses genoux, se relevant ensuite it la pointe de ses orteils; et il semblait it Charles que des masses infinies, qu'un poidsenorme pesait sur elle.

Orthoepie

[w] on

oui

oy

voyage

wh -

0

foin

u

aquatique

etc.

oi

oie

w

tramway -65-

whisky

[q] se pro nonce, la bouche dans la position du son [y], soit, la langue tres elevee en avant de la bouche, la pointe abaissee touchant les incisives inferieures; les bords presses contre les molaires superieures POUl'diminuer Ie passage de l'air et ainsi produil'e une friction; les levres tres arrondies et avancees. [q] est articule au milieu du palais duro

Remarque: Pour reussir a prononcer la semi-voyelle [q], dite [y] + une voyelle et repetez ces deux voyelles en allant de plus en plus vite jusqu'a obtenir Ie son [q].

Ex.: y --

~~

i; y --

\AI

i; Y -

i; Y -

i; y - i; Yi; qi.

-

~

n~e.

~

n

y, ..

e.

"/ " _ Gi:

~

huis

[qi]

muet

[mqe]

lueur

[lqce:r]

huee

[qe]

nuage

[nqa:3]

vertueux

[ve'rtqa]

Le huissier a mange une huitaine de fruits et des huitres.

I;} qisje d~qit~

-66-

I

II

a ma3e yn qiten d;} frqi e

afile so t(9gqi:j I sa brqi

II

Cette muette enfilait son .aiguille sans bruit.

set mqet

Vertueux et denue de tout, ce Suedois salua et s'enfuit.

ve'rtqa e denqe d(~)tu e sCifqiII !'

Si tu as habitue ta langue a prononcer Ie [y], tu pourras sans ennui dire: bruit.

si tya zabitqe ta Ia:g I a pr;)nose l~ y I ty pura sa zanqi I di:r I brqi II

Je puis traduire: huile, huileux, huilier, suaire et ossuaire. Suis-je pour autant un linguiste?

3~ pqi tradqi:r I qil I qila I qilje I sqe'r e ;)sqe:r11sqi'3 pur ota re Iegqist II

I

I s(~)sqedwa salqa I I

Souvent un voyageur, lorsque l'air est sans bruit,

suva tre vwaja3ce:r I brsk~ Ie'r e sa brqi I

De cette voix d'airain fait retentir Ia nuit;

d~ set.2 vwa dere

A ses chants cadences autour de lui se m~le

a se fa kadase

L'harmonieux grelot du jeune agneau qui Mle.

larm;)nw gr~lo I dy 3cen apo ki be:lll

I

fe ~tati 'r la nqi

II

I otur d~ lqi s~ me:l'

C'est comme un mauvais r~ve que j'emporte avec moi, et auquel je m~le les gens qui me heurtent, Ie gachis, Ie bruit de Ia rue. Au coin du boulevard, un coup se sifflet m'arr~te, me fait palir ... Et je marche, et la pluie redouble. II me semble que la-bas aussi il pleut sur mon drame, que tout" se decolle, se detrempe, et que mes heros, honteux et fripes, barbottent

a ma suite sur

les trottoirs luisants de gaz et d'eau.

Cette oie s'est prise au piege du braconnier

set wa

Loo~.

~U

Le vieux relieur a publie trois manuels de

I (d) vjo rdljce:r

huitieme.

qitjem

Elle la fit bouillir et prit soin d'y mettre trois

d la fi buji:r

gousses d'air et un doigt de vin de Bayonne.

da:j

Rien de nouveau sous Ie soleil, a-t-on dit,

rje d (d) nuvo suI (d) s;>le:jI ato di

il Y a bien longtemps.

ilja bje lOtClll

Au mois de juin, Ie ciel est sans nuage, c'est

o mwa d(";})3qeI l(d)sjel'

Ie temps des voyages.

l(d)tCi de vwaja:311

Au lieu de huer ce conferencier, on doit Ie

o Ijo dd ye s(d)kOferCisjeI 0 dwa l(d)

louer, Ie louanger.

lwe I i(d)lwCi3eII

Ce menuisier mal retribue s'enfuit hier avec

s(d)mdnqizje mal retribqe

l'argent du banquier.

avek la'r3Ci dy bCikjeII

II ne sied point qu'un troupier conduise un

i (1) n (d) sje pwe k& trupje

camion.

kamjo

J e suis mieux, vois, je puis marcher sans

3 (d) sqi mjo I vwa I 3 (d) pqi mar f e sCi

appui! Quelle joie!

zapqi

Viens avec moi, oui, toi, celui qui porte des

vje zavek mwa I wi I twa I sdlqi ki p;>rt

guenilles.

de gdni:j II

Le revolutionnaire sauta sur Ie marchepied

1(d)rev;>lysj;>ne:r, sota syr ld marfdpje

de la voiture et tua Ie roi.

d(d)Ia vwaty:r I e tqa Id rwaU

Louise et Julien saluerent Ie roi et Ie moine,

Iwi,ze 3Ylje' salqe'r ld rwa e I(d)mwanl

puis ils rejoignirent

pqi zil rd3wapi'r ld qisje mqe

concierge vertueux et Ie portier pieux.

se pri'zo pje:31 dy brak:>nje

1

a pyblje trwa manqd

dd

II

I e pri swe di metrd trwa gus

I e ce dwa d(d)ve d(d)baj;mll

o

Ie huissier muet, Ie

I

I

e sa nqa:31 se

sCifqi tje:r I

I

I

kodqi'z &

II

II kel 3wa II

0

ve'rtqo e 1(d)p;>rtje pjo U

I I (d) kosje'r3

J'aime Ie son du cor, Ie soil', au fond des bois,

3em~Id so dy b:r lId swa:r

Soit qu'il chante Ies pleurs de Ia biche aux abois,

fa·t~ Ie plee:r I dd Ia bifo zabwQ I u Iadj.erdy f asee:r I kd Ieko febI akee:j I e kd Id va dy n;):r p;)rtd dd fee'j a fee:j II

On l'adieu du chasseur que l'echo faible accueille Et que Ie vent du nord porte de feuille en feuille. Que de fois, seuI, dans l'ombre

a minuit

demeure,

J'ai souri de I'entendre, et plus souvent pleure! Car je croyais ouir de ces bruits prophetiques Qui precedaient Ia mort des Paladins antiques.

I 0 fo de bwa I

swa kil

I

kd dd fwa I seeII da Io:br I a minqi ddmeere I

I e ply suva pleere II kar 3d krwaje (z)wi:r I dd se brqi pr;)fetik I ki presede Ia m;):r de palade zatik II

3e suri dd Iata:dr

I

Et puis comme la memoire commence tout de suite

a prendre

des cliches independants

Ies uns des autres, supprime tout lien, tout progres, entre les-scenes qui y sont figurees, dans la collection de ceux qu'elle expose, Ie dernier ne detruit pas forcement Ies precedents. En face de la mediocre et touchante Albertine

a

qui j'avais parle, je voyais Ia mysterieuse

Albertine en face de la mer ... Pour en finir avec ce premier soil' de presentation, en cherchant

a revoir

ce petit grain de beaute sur la joue au-dessus de l'reil, je me rappelai que de

chez Elstir, quand Albertine etait partie, j'avais vu ce grain de beaute sur Ie menton, En somme, quand je la voyais, je remarquais qu'elle avait un grain de beaute, mais ma memoire errante Ie promenait ensuite sur Ia figure d'Albertine et Ie plac;ait tan tot ici tantOt Iii.

~

fJ ~

~evw

~A

V~~

n

f a.A

PO, A

-

fop,

LES OCCLUSIVES

r~rtdde ga"

ma'rfe tazigzag"

d;:>ndy gu a & ragu"

Sur les parois des murs, Ie globe symbolique ouvrait son envergure demesuree, et les cartouches royaux inscrivaient leurs contours ... Les uraeus gonflaient leurs gorges bleues, les scarabees essayaient de deployer leurs elytres ... Des baris mystiques passaient sur leurs traineaux, tirees par des figures aux poses compassees, aux gestes anguleux ... Theophile Gautier, Le Roman de la momie.

Orthoepie [g] g -

gars

zigzags

gg -

agglomeration

examen

gh -

afghan

c

gu -

guide

etc.

second

L'eglise etait decoree de gardenias et de begonias.

legli:z ete debre beg:mja II

d (d)gardenj a e d (d)

Le gar~on aime la grammaire anglaise et les exercices de geometrie.

l(d)ga-rso em la gramme-r ogle:z I et Ie zegze'rsis dd 3eometri II

Des gamins ont fait entrer un goret dans la cuisine.

de game ktJizin II

Le gourmand mange trop. Le gourmet deguste ce qu'il mange.

l(d)gu'rmo mO'3 tro III(d)gu'rme degystd Sd kil mO:311

Qu'est-ce que l'ingratitude?

keskd legratityd II

Le corbeau et la corneille sont des granivores.

I (d)b'rbo

En octobre, il griHe quelquefois.

o n:>kbbr I il grel kelkdfwa II

La graphologie reconnait Ie caractere d'apres l'examen de l'ecriture.

la grabb3i r (d)bne I (d)karakte:r I dapre legzame d(d)lekrity:r II

Ma cousine Caroline se regardait dans la glace et se trouvait agreable et accorte.

ma kuzin kar:>lin s(d)rdgarde do la glas I e s (d)truve tagreabl e ak:>rtII

I

I

I

0 fe totre

re

g:>re do la

I

e la b'rne:j

I

I

so de graniv:>:rII

I

I

Ces breufs blancs, tachetes de noir, etaient coiffes d'une sorte de tiare recouvrant en partie Ie joug attache au timon et maintenu par deux larges courroies de cuir, dont l'une entourait Ie col, et dont l'autre, reliee a la premiere, leur passait sous Ie ventre. Leurs garrots eleves, leurs larges fanons, leurs jarrets sees et nerveux, leurs sabots mignons et brill ants comme de l'agate, leur queue au flocon soigneusement peigne, montraient qu'ils etaient de race pure ...

~J10 I dd laJ10 I e by dy ve d(d)sa viJ111 o

Ce bagnard ignorant est Espagnol.

~(d)baJ1a'r iJ1::lra e tespaJ1::l11l I

D'habitude nous allions a la Prairie, une grande pelouse qui s'etend comme un tapis au pied de la montagne, a une demi-Heue de la ville. Quelques gros chataigniers, trois ou quatre guingettes peintes en jaune, une source vive courant dans Ie vert, faisaient l'endroit charmant et gai pour l'ooH... II aurait fait si bon s'etendre sur cette herbe verte, dans l'ombre des chataigniers, et se griser de serpolet, en ecoutant chanter la petite source! ... Alphonse Daudet, Le Petit Chose.

Cham se moqua sans vergogne et fut maudit. Le rossignol est

Ia. Sa femelle est dans Ie nid.

Ce meunier narquois est Normand et non Espagnol. Grace au telephone, j'ai pu parler cantonne en Allemagne.

I n:>esanivra dO.sa vip II kam s(~)m:>ka so. ve'rg;)p e fy modi II

ce mate

Un matin, Noe s'enivra dans sa vigne.

a mon mari,

l(~)r:>sip;)le lall sa f~md s(~)monje espap;)lll

I

I

e dO.l(~)nill

narkwa e n;)rma e no

gro·s 0 telef:>nI 5e py parle a mo mari kabne a nalmapll

Ce meunier narquois est Normand et non fiques.

s~ amo e tature d (~)vip;)bl~ mapifik

Fais-moi signe, si tu veux que je vienne.

fe mwa sip

La cigogne n'est pas un oiseau canadien.

la sig;)p' ne po zce nwazo kanadje

Cette Armenienne, vetue d'un pagne, n'a ni bagnole, ni epagneul.

ni epapcelll~

T{)t Ie matin, ces noctambules en habit, mangent une soupe a l'oignon.

I

II

I si ty vo k~3(~) vjen II

,( . set armenjen vety dce pap I na ni bap:>lI Y.

II

1,,/~~ CLC/", __,c_

I

cL.'lA.: /

to l(~)mate I se n;)ktabyl a nabi yn sup a bpo II

I

ma·3

/

Figurez-vous un monde encore en chaos, une tempete de montagnes que separent des ravins etroits on roulent des torrents; pas une plaine, mais d'immenses vagues de granit et de geantes ondulations de terre couvertes de maquis ou de hautes forets de chataigniers et de pins ... Done, depuis un mois, j'errais j'etais au bout du monde.

a

travers cette fie magnifique, avec la sensation que

[f] et [v] s'articulent: les incisives superieures touchant legerement la levre inferieure, retrecissant ainsi Ie passage de Fair; les levres presque fermees. Le voile du palais est releve. Pour [f], il n'y a pas normalement vibration des cordes vocales, donc: consonne sourde. Pour [v], il y a normalement vibration des cordes vocales, donc consonne sonore.

i~4

"V

CIA\A

Consonne initiale

V1 r.R.- V Ov [f] Consonne mediane

Consonne finale

difficile [difisil]

nef

[nd]

photographie [bbgrafi]

affluent [aflya]

muf

[ref]

finir

[fini:r]

Sophie

[s:>fi]

bamf [bref]

furieux

[fyrjo]

affable

[afabl]

if

faire

[fe:r]

[if]

e brt

I fat ask I

La famille de cePhilistin est forte, fantasque, fanatique, mais affable.

la fami'j dd s (d) filiste fanatik I me zafablll

Le fascicule 'philosophiqueeffraya Ie farceur, mais fascina Ie fakir.

l(d)fasikyl fibz:>fik efreja l(d)farsre:r me fasina I (d) faki:r II

Un fabricant de fausse monnaie a ete pris en flagrant delit.

& fabrika d (d) fos m:>ne

Fou furieux, Philippe prit son fusil et s'enfuit.

fu fyrjo

I

I

deli II

I

I

a ete pri a flagra

0

I fHip pri so fyzi e safqi" I

t

Ce fleuve n'a pas d'affluents. Par la faute de certains philosophes, les faussetes affluent.

s(d)flee:v na po daflyo. II par la fo·t dd se'rte fibz::>fI Ie fo's (d)te aflyll

La philologie est fort interessante, mais difficile.

la fibb3i

Sur la photographie, la dame est bien coiffee.

syr la bbgrafi

Tu en as neuf! c'est formidable!

ty 0. na neef IIse hrmidablll

I

I

e hr

I

tetereso.:t I me difisilll

I la dam

I

e bje kwafe II

II fait froid. Ces deux f, vous les lisez dans la double bouffee d'haleine qui sort des bouches. Ce sont deux mots qui se voient de loin. « Fait froid ... » Si une minorite heureuse se tient au chaud, elle subit la regIe, elle ne peut se derober a la pensee du froid, a sa realite, au souci de ceux qui souffrent du froid.

fief affaire

ph fs etc.

philo sophie veufs

[v] Consonne initiale vers Watteau vie vouloir

Octave, va vin.

a la

[ve:r] [vato] [vi] [vulwa:r]

Consonne mediane

Consonne finale

avec ravir ivresse pauvrete

cuve alc6ve rave sauve

cave voir si tu trouveras du

[avek] [ravi:r] [ivres] [povrdte]

[ky:v] [alko:v] [ra:v] [so:v]

::>kta:vI va a la ka:v I vwa:r I si ty truv (d)ra dy veil

Votre neveu vit venir la voleur de raves.

v::>t(rd)ndvo' vi v(d)ni'r ld v::>lee'rdd ra:v II

Cette vieille veuve est vive.

set vje'j vee:v e vi:v II

Ravi, Ie voy,ageur veut tout voir, tout visiter.

ravi II(d)vwaja3ee:r

Ma robe verte est neuve. Le saviez-vous?

ma r::>bvert'

Ce chef-d'amvre n'a valu viles injures.

a son auteur

I

que de

I

vo tu vwa:r I tu vizite II

e nee:v III(d)savje vu II

s (d) f edee:vr na valy a so notee:r I kd d(d)vil ze3y:r II I

(1) Les liaisons exceptees, on prononce la derniere consonne des chiffres, seulement si ceux-ci ne sont pas suivis d'un nom. Ex.: J'ai neuf livres [nee]. J'en ai neuf [neef]. On peut cependant prononcer la derniere consonne si l'on craint d'etre mal compris.

Vous voulez arriver? II va vous falloir travailler ...

vu vule zarive IIil va vu falwa'r travaje II

Dans mon reve, vous aviez ouvert Ia portiere du wagon.

do mo re:v I vu zavje uve'r Ia p:>rtje'r dy vagoll

Vainqueur au concours de Ia veille, Ie fameux Valmajour, premier tambourinaire de Provence, venait saluer Numa de ses plus jolis airs. Vraiment il avait belle mine, ce Valmajour, plante au milieu du cirque, sa veste de cadis jaune sur l'epaule, autour des reins sa taillole d'un rouge vif tranchant sur l'empois du linge ... de Ia main gauche (il) portait a ses Ievres un petit fifre, pendant que de sa main droite il tambourinait, l'air crane, Ia jambe en avant.

Orthm!pie [v]

Ce vilain fait valoir son effrayante figure.

s(a)vile ..,

Philomene filait du chanvre pour vetir son fils.

fibmen

A mon avis, Ie reve n'est pas pour Ies forts; il est Ie refuge des faibles.

a mo navi I I(a)re:v ne po pur Ie f:>:rII il e I(a)rafY'3 de febIII

Le fossoyeur /fouettait son cheval pour Ie faire aller plus vite.

I (a)f:>swajre:r fwete so fe'r ale ply vit II

«Filez, filez, 6 mon navire ... »

file

Vite, fais voir l'avarie faite par Ie vent au couvent neuf.

kuvo nrefll

Vous avez voulu photographier votre famille, mais vous aviez un mauvais appareil-photo.

I

I

fe valwa'r so nefrejo·t figy:r II file dy fo:vr

I pur veti'r so fis II

I

I

f ( a)vall pur Ia 0

I file I 0 mo navi:r II vit I fe vwa'r Iavari fet par Ia vo I

0

vu zave vuly f:>t:>grafjev:>t(ra) fami:j me vu zavje re m:>vezapare'j foto II

I

Le vent grandit, Ies vagues enflent. La fregate file, penchee sur Ie cMe. On entend crier ses mats, craquer ses voiles. Nous devons aller tres vite. Tant mieux, on sera plus vite arrive ... Cette He des Pins, qui m'effrayait tant au moment du proces, a present elle me fait envie. C'est un but, un repos. Et je suis si las! II y a des moments on tout ce que j'ai vu depuis vingt mois me tourne devant les yeux a me donner Ie vertige.

[s] et [z]

Consonnes constrictives, orales, dentales, (fricatives, simantes). s'articulent Ie plus souvent (1): les levres entrouvertes et neutres; la pointe de la langue touchant les incisives inferieures, les bords presses contre les molaires superieures, retrecissant ainsi Ie passage de l'air qui s'echappe avec un sifflement. Le voile du palais est releve. Pour [s], il n'y a pas normalement vibration des cordes vocales, donc:

consonne sourde. Pour [z], il y a normalement vibration des cordes vocales, donc: consonne sonore.

S+~'t Remarques: Pour [s], Ie siffiementproduit doit etre bref. Pour [z], il ya legere remontee de la langue.

_ sfrazhU:r.

~~

- 2l(Z;I5-

T7)--c.-:>bg u z:>:>b3ist s:>kypd;} z:>:>b3i gie. I

lIs ont eu la nausee en montant dans la tour de Pise .

I

il zo ty la noze I a mota da la tU'r dd pi:z II

. . . A la fin du repas, on nous offrit des gateaux aux parfums. lIs etaient ornes de feuilles d'or, gris ou roses ... Les uns sentaient la rose; les autres la grenade ... On passait des plats en quantite fastidieuse et la conversation variait a chaque detour des plats. - Ensuite, un negre versait sur nos doigts l'eau aromatisee d'une aiguiere ... Andre Gide, Les N ourritures terrcstres.

Orthoepie

[z]

I s:>fiI ses Sd zezema II Ne confondez pas: desert et dessert; poison nd kOfOdepo I deze'r e dese:r I pwaso e et poisson. pwaso II Suzanne a seme la zizanie chez ses voisins. syzan a s (d)me la zizani f e se vwaz£ II Zut, Sophie, cesse ce zezaiement.

zyt

I

Vous avez traverse l'ocean sans avoir la nausee. Quelle chance!

vu zave trave'rse bseCi sa zavwa'r la noze II kel fars II

Les amis de nos amis sont nos amis.

Ie zami d (d) no zami

Pour leur seize ans, Louise et Lucie ont regu des zircons.

pur leer seza ZiTko II

La cite de Carcassonne est consideree monument historique. Les touristes y vont nombreux pour la visiter.

la site d(d)ka'rkas:>n e kosidere m:>nyma tisbrik II" Ie turist i vo nobr0 pur la vizite II

Dne douzaine de cerfs s'enfuirent en zigzag.

yn duzen dd serr

Sept se sont sauves. Les autres furent blesses.

S;}so sove I Ie zort(r;})

I

so no zami II

I lwi'z e lysi

I

0 r(d)sy de

I

I

I

safqi'r a zigzag" set I

I

fy'r blese"

Nathanael, je te raconterai les sources: II y a des sources qui jaillissent des rochers; II y en a qu'on voit sourdre de sous les glaciers II Y en a de si bleues qu'elles en ont l'air plus profondes; (A Syracuse la Cyane merveilleuse a cause de cela). Source azuree; vasque abritee; eclosion d'eau entre les papyrus; nous nous sommes pencMs de la barque; sur un gravier qui semblait de saphirs, des poissons d'azur naviguaient. Andre Gide, Les Nourritures terrestres.

[f] et [3]

Consonnes constrictives orales, alveolaires, (fricatives, chuintantes). [f] et [3] s'articulent: les levres projetees; les incisives superieures et inferieures rapprochees, diminuant Ie passage de l'air; la pointe de la langue, pres des alveoles superieurs, les bords appuyes contre les molaires superieures.

Le voile du palais est releve. Pour [f], iln'y a pas normalement vibration des cordes vocales, donc consonne

sourde.

Pour [3], il y a normalement vibration des cordes vocales, donc: consonne

sonore.

Consonne initiale

Consonne mediane

Consonne finale

chat

[fa]

marcher

chez

mouchoir [muIwa:r]

roche

[r:>f]

schisme

[fe] [fism] (1)

toucher

[tuIe]

tache

[taf]

charmant

[fa'rm6.]

achat

[aIa]

poche

[p:>f]

0

souche [suf]

[II;la'rIe]

Mon cher Charles, il fait aussi chaud que dans un cachot chez toi!

mo Ie'r Iarll il fe tosi Io Is(d)d6. zce kaIo Ie twa II

Assis sur une roche, Ie pecheur au grand chapeau, peche des brochets et des perches.

asi syr yn r:>I I l(d)peIce'r peI de br:>Ie ze de perI II

Le chemineau chercha en vain un mouchoir dans sa poche.

l(d)fdmino IerIa d6. sa p:>I II

Le sherif arracha la fleche que Ie chef indien venait de ficher dans Ie chene.

I (d)ferif araIa la fleI I b l(d)fd v(d)ne d(d)fiIe d6. I (d)fe:ll II o

I

I

0

I

gr6. Iapo

6. ve ce muIwa:r

I edje

I

(1) Bien prononcer «schisme» avec [s] et non [z]: [fism] et non [fizm]. Ainsi en est-il de tous les mots en «isme ».

Le chariot, charge de chats et de chiens, etait tire par un cheval et non par un chameau.

l(;;l)farjo I fa'r3e d(;;l)fa e d(;;l)fje I ete o 0 tire par & f(;;l)Vall e no par & famo o

Chiens de chasseur, chiens de chasse, chassez la biche et la chevre, cachees derriere la roche.

fje d(;;l)fasre:r I fje d(;;l)fas I lase la bif o e la fe:vr I kafe derje'r la rJf II

«Les chemises des archiduchesses sont-elles seches, aFchiseches?»

Ie f(;;l)mi'z de zarfidyfes' arfisef II

II

0

so tel sef

I

Inutile de vous dire qu'il se faisait dans la ville un grand commerce de casquettes de chasse. II y a m~me des chapeliers qui vendent des casquettes trouees et dechirees d'avance a l'usage des maladroits ; mais on ne connait que Beziquet, Ie pharmacien, qui leur en achete ... Comme chasseur de casquettes, Tartarin de Tarascon n'avait pas son pareil. Tous les dimanches matin, il partait avec une casquette neuve: tous les dimanches soir, il revenait avec une loque.

Orthoepie

[f] chat

sch -

sherif

etc.

schisme

[3] Consonne initiale

Consonne finale

Consonne mediane

joie

[3wa]

agilite

[a3ilite]

age

[0:3]

g~ne

[3e:n]

gageure

[ga3y:r]

tige

[ti:3]

jour

[3u:r]

danger

[do-3e]

sage [sa:3]

geant

[300]

forgerOn [fo'r3;;lro]

loge [b:3]

La joue de Jules est aussi rouge que la jupe de Jeanne

la 3u d(;;l)3yl' e tosi rU:31 k;;l la 3YP d;;l 3anll

Les jugements de ce juge ne sont jamais justes.

Ie 3Y'3(;;l)mud(;;l)s;;l3Y:3 n;;)so 3ame o 3yst II

La loge du geolier est un bouge.

la b'3 dy 301je e t& bU:3II

Ce joueur a joue au jeu tout son argent.

~(;;l)3wre:r a 3we 0 30 tu so na'r3u

I

I

I

II

Le jeudi, Ie jeune journaliste prend conge et ne se rend pas au journal.

l(d)30di I l(d)3cen 3u'rnalist n (d) Sd ro. po zo 3u-rnalll

Vous etes trop jeune pour jellner, Jean.

vu zet tro 3cen pur 30ne I 30.II

J'ai gage, mais j'ai perdu ma gageure.

3d ga3e I me 3e pe-rdy ma ga3y:r II

Les jours sont longs en juin et en juillet.

Ie 3u:r

I

I

prO. k03e I e

so 10 0. 3qe e 0. 3qije II

II fallait vider les prisons qui regorgeaient; il fallait juger, juger sans repos ni treve. Assis contre les murailles tapissees de faisceaux et de bonnets rouges, comme leurs pareils sur les fleurs de lis, les juges gardaient la gravite, la tranquillite terrible de leurs predecesseurs royaux ... Les jures, divers d'origine et de caractere, les uns instruits, les autres ignares, laches ou genereux, doux ou violents, hypocrites et sinceres ... ne formaient qu'un seul etre. Antatole France) Les dieux ont soif.

Orthoepie [3]

joie

ge -

gene

etc.

pigeon

Sans bouger, Ie charbonnier laissait Ie chirurgien eponger sa joue.

so. bU3eI l(d)Ja'rb:mje ep03e sa 3u II

Apres son shampooing, Jacqueline secha ses cheveux et mit sur sa tete un joli fichu jaune.

apre so fo.pwe I 3ak(d)lin sefa se f(d)V01 o e mi syr sa te·t & 3::>lifify 30m II

J'ai peur! Un chien enrage s'est cache dans Ie jardin.

3e pce:r II & fje o.ra3e se kafe dO. l(d)3a'rde II

//

I

lese l(d)JirY'r3je

I

I

J'ai voyage en Chine, pas au Japon. Je ne suis jamais aIle au Chili.

3e vwaja3e 0. fin I po zo 3apOII 3dn(d) sqi 3ame zale 0 f Hi II

Ne confondez pas: bouche et bouge; chez et j'ai; cache et cage; chatte et jatte; chene et gene; chou et joue; chouchou et joujou; chute et jute.

nd kOfOde pol buf e bU:31 fee 3e I kaf e ka:31 fat e 3at I fe'n e 3em I fu e 3U I fufu e 3U3UI fyt e 3yt II

Les chimistes ne s'occupent pas de geometrie ni de geologie, mais de chimie.

Ie f imist nd s::>kyppo d (d)3e::>metrini d(d)3e::>b3iI me d(d)fimi II o I

Le petit Chose est malade; Ie petit Chose va mourir ... Devant Ie passage du Saumon, une large litiere de paille qu'on renouvelle tous les jours fait dire aux gens de la rue: «II y a Ia-haut quelque vieux richard en train de mourir ». Ce n'est pas un vieux richard qui va mourir, c'est Ie petit Chose ... Tous les medecins l'ont condamne. Deux fievres typho'ides en deux ans, c'est beaucoup trop pour ce cervelet d'oiseau-mouche! ... Le petit Chose est malade; Ie petit Chose va mourir.

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I elms II

I

I Ci toM dy mrebld syr

I seksklame farll febl

Q

I es la flre'r dd segll

Qu'lls lisent donc n'importe quoi. Ainsi fis-je dans mon jeune ftge,lftchee a travers une bibliotheque oil tout se fit pftture, et oil l'on n'aurait rieri trouve qui convint a mes six ans, ames dix, ames quatorze ans ... Livres defendus, livres trop graves, livres trop legers aussi, livres assez ennuyeux, livres eblouissants, qui au hasard s'illuminent, et referment sur l'enfant enchante leurs portes de temple ... Le desordre de la lecture lui-meme est noble. Chaque livre, mal annexe d'abord, est une conquete. Sa jungle d'idees et de mots s'ouvrira, quelque jour, sur un calme paysage ami.

Orlhoepie [I] 1

bol

hl-

uhlan

11

balle

Is -

ciIs

etc. -95-

t-~sa~~1

Y/-(J!~/

I !

[r] roule apical Consonne constrictive, orale, dentale, sonore, (~). [r] s'articule:

, ~

~~~

les levres entrouvertes et neutres; la pointe de la langue sur les alveoles des incisives superieures et vibrant au passage de l'air ([r] est en fait une dentale -alveolaire), d'ou Ie nom de vibrante que l'on donne a [r]. Le voile du palais est releve. peo da- /Yl0b]

orobe

[:>r:>b]

or

[:>:r]

rue

[ry]

urus

[yrys]

pur

[py:r]

rapide

[rapid]

direction

[direksjo]

vert

[ve:r]

reve

[relY]

parole

[par:>l]

pire

[pi:r]

rite

[rit]

carreau

[karo]

dur

[dy:r]

radeau

[rado]

rarement

[ra'r(d)mCi]

hilare

[ila:r]

-97-

L'air est irrespirable. Ouvre la fenetre. Ce tuberculeux a la respiration courte.

I Ci

Le revolutionnaire a tire plusieurs fois en direction du gouverneur.

I (;:l)rev;)lysj:me:r a tire plyzjee-r fwa direksjo dy guve'rnee:r II

Le serrurier repare rapidement la serrure.

l(;:l)seryrje repa'r rapid(;:l)mCila sery:r

Le sucre deteriore les molaires.

l(;:l)sykr deterj;)'r Ie m;)le:r II

Pierre et Charles, libraires de Paris, virent tres rarement trois gros rats gris courir dans leur librairie.

pje'r e farl' libre'r d;:l pari I vi'r tre ra'r(;:l)mCi trwa gro ra gri I kuri'r dii leer libreri II

I

I

o

II

I

Une lueur rose s'elevait it l'orient au dessus de l'horizon. L'etoile du matin, dans Ie del pali, luisait aussi blanche et tranquilleque

la lune, dont la corne legere palissait it

l'occident. Les oiseaux se mirent it chanter; mon bon maitre poussa un soupir.

Orthoepie [r]

r

or

rcs -

porcs

rfs -

rs

cors

rd -

tord

rg

rr

terre

rds-

bords

rgs -

rc

clerc

res -

meres

rh

cerfs

- bourg

rpsrt

corps

- mort

bourgs

rts -

- rhumatisme

etc.

morts

FAITS

~

PHONETIQUES

Commeson pur et en syllabe ouverte(l), les voyelles ont une duree normale. Cette duree varie cependant, quand elles sont en syllabe fermee(2), selon'les consonnes qui les entravent. Elles peuvent alors etre longues, breves ou demeurer normales. Ex. : Dans Ie mot ma, la voyelle [a] (en syllabe ouverte) a une duree normale; dans mat ([a] en syllabe fermee), la meme voyelle devient breve, a cause de la consonne [t]; dans mage ([a] en syllabe fermee), elle est longue, a cause de la consonne [5]. La voyelle garde sa duree normale dans Ie mot mane (en syllabe ferme~), la consonne [n] n'ayant pas d'influence abregeante ni allongeante. Comparons: mat; ma, mane; mage. A remarquer:

Seules les voyelles accentuees(3) peuvent etre vraiment longues.

En syllabe fermee, les voyelles orales (moins [0], [.0] et [o])suivies des consonnes finales [p], [t], [k] (4), seules ou groupees: [rp], [rt], [rk] et [ktJ. ' .' . . . . . . jupe rate sec harpe courte arc acte 2. Sont longues:

[3YP] [rat] [sek]

[arp] [kurt] [ark] [akt]

En syllabe fermee,

[I] a) toutes les voyelles suivies des consonnes finales [r],

[zl, [5],

[V](5)

et de la semi-voyelle [j].

jour rose tige rave

reil b) les voyelles orales [0], [.0], [a] (avec ou sans accent circonflexe) et les 4 nasales, devant toutes les con- sonnes finales prononcees. . . . . sauce feutre sable fune

[5u:r] [ro:z] [ti:5J [ra:v] [ce:j]

[so:s] [fe:tr] [so:bl] [mm]

(1) Une voyeIle est en syllabe ouverte, quand eIle termine la syIlabe dans laquelle eIle se trouve. On la dit alors libre. (2) Une voyeIleest en syllabe fermee, quand eIle est suivie d'une consonne qui termine la syIlabe dans laqueIle eIle se trouve. On la dit alors entravee. (3) VoyeIlesportant l'accent tonique ou l'accent rythmique. Cf. Accent tonique, page 105. On notera aussi que la voyeIle faisant partie d'une syllabe qui porte~l'aceeht affectif, peut devenir longue. -, (4) Ces consonnes etant fortes, c'est-a-dire, demandant un grand effort de prononciation, elles ne permettent pas a la voyeIle qui precede d'etre longue, ni meme d'avoir une duree normale. (5) Ces consonnes etant douces, c'est-a-dire, ne demandant pas un grand effort de prononciation, eIles permettent a la voyelle qui precede d'etre longue.

sainte tante pompe humble

[se:t] [ta.:t] [po:p] [&:bl]

ma

[ma]

lait

[re] [Ie]

re

b) En syllabe fermee,les voyellesqui n'ontaucune raison d'etre soit breves, soit longues. . . . . . . . . fine [fin] robe [1';)b] Remarque: II arrive souvent qu'avec la graphie ~, une voyelle autre que [0]. [0] et [0] devienne longue, en syllabe accentuee.

U~ voyelle est consideree comme ayant une demi-Iongueur, quand elle devrait etre longue a cause de la consonne qui la suit, mais qu'elle perde sa longueur par sa situation dans Ie mot phonetique (en position inaccentuee) . .A.insi,la voyelle [u] dumot «retour », prononcee seul ou terminant un groupe de mots (groupe rythmique), est longue. ElIen'a pas de longueur ou n'a qu'une demi-Iongueur, si «retour» est a l'interieur d'un groupe de mots. Comparons:

Retour. Un prompt retour. Un retour facile. Un retour facile et rapide.

[~tu:r] [& pro r;:>tu:r] [& ~tu'r fasil] [& r;:>turfasil e rapid]

La voyelle [e] Parmi toutes les voyelIes,celIe qui varie Ie plus en duree est la voyelle [e]. On peut meme dire que sa prononciation est, dans bien des cas, purement subjective. Comparons:

mettre: [e] bref;

metre: [e] normal;

maitre: [ex] long.

Exercices sur les voyelles breves, normales et longues. breves joute roc cet chatte patte vite courte perte tette luth

[3ut] [r;>k] [set]

[fat] [pat] [vit] [kurt] [pert] [tet] [lyt]

normales joue ron sait chat plat vie cou paix taie lune

[3U] [ro] [se] [fa] [pIa] [vi] [ku] [pe] [te]

[lyn]

longues jour ronge sert chasse page virent court pere taire luge

[3u:r] [ro:3] [se:r] [fo:s] [pa:3] [vi:r] [ku:r] [pe:r] [te:r] [IY:3]

Jesus est ne; la Vierge penche

I la te-r e bla:f I kb f.i I karbne gema II 3ezy e ne I la vje-r32 pa:f

Sur lui son visage charmant.

syr lqi

Le ciel est noir, la terre est blanche; Cloches, carillonnez gaiment.

I;}sjel e nwa:r

I

I

so viza-32 farmall

Conseils pratiques: Ne pas alterer la qualite de la voyelle en l'allongeant. Elle doit demeurer elle-meme, toute la duree de son emission. Donc, pas de diphtongaison. Ex.: Dans Ie mot jour [3u:r], la voyelle [u] est longue. On prononce [u:] en gardant Ie son pur, et non pas: [u>;}J. « Bonjour» se dit [b03u:r], et non pas: [b031B:r]. En donnant toute la duree necessaire a une voyelle, on evite souvent de mal prononcer la consonne qui suit. Celle-ci, en effet, est une consonne douce, demandant un petit effort de prononciation. Si on raccourcit la voyelle, on sera porte a donner trop d'importance a la consonne, a lui donner trop de souffle, ou a l'allonger, ce qui la denaturerait. La chose est aussi vraie, en sens inverse, pour la voyelle breve.

L'harmonisation vocalique est l'effet produit par l'influence d'une voyelle generalement accentuee, sur l'ouverture ou la fermeture d'une voyelle precedente. Le resultat pourra etre une egalisation parfaite des deux timbres ou une tendance vers une harmonie dans l'articulation. Ce phenomene peut ne pas se faire sentir dans un style oratoire ou artificiel. Influence de [i] et de [y] sur [e]. Ex.: raidir [redi:r]; tHu [tety]. Remarque:QuandIes deux voyelles[i] et [y] sont separeespar des groupesconsonantiques, il faut que Ia deuxiemeconsonnesoit un [1] ou un [r] pour que I'harmoniejoue. Ex.: serti [se-rti] mais: aigrir [egri:r]. lecture [Iekty:r]. Influence de [e] sur [e]. Ex.: aise [eze]; vous aimez aider [vu zeme ede]. La remarqueplus haut s'appliquedans Ie cas des voyelles[e] et [e], quand il s'agit de groupes consonantiques. Ex.: chercher [fe-rfe] herber [e·rbe]. Influence de [z~] sur [0]. Ex.: philosophe [fil:>z:>f] philosophie [fil:>z:>fi] Influence de [8] rur [00]. Ex.: peureux [p0I'.0] heureux [0I'.0] Influence plus rare de [0] sur [~]. Ex.: loto [loto] poteau [poto].

L'etude des sons serait insuffisante pour nous faire acquerir une langue souple, rythmee, aux intonations vraiment fran~aises. Les voyelles et les consonnes combinees forment des syllabes; les syllabes, des mots; les mots, des phrases. Les phrases, ne pouvant etre dites d'un seul trait, sont decoupees en groupes de mots liees entre eux par Ie sens, et dont Ie dernier porte l'accent tonique. Le retour periodique de cet accent est Ie rythme. L'intonation est l'ensemble des tons divers commandes par Ie sens de la phrase.

La definition de la syllabe est un des points les plus discutes en phonetique. Les theories sont nombreuses, et ce n'est pas l'objet de cet ouvrage de les mentionner ni de les analyseI'. Disons que, de fa~on generale, la syllabe peut etre un son ou un groupe de sons (phonemes) emis dans une seule et meme emission de voix. La syllabe pourra se resumer generalement en une voyelle; ou, [u] ; en une consonne et une voyelle; chou Uu] ; plus rarement en une ou deux consonnes [s], [st] et meme [pst], etc. On parle de syllabe ouverte ou de syllabe fermee, selon que celle-cise termine par une voyelle: cou [ku], ou par une consonne : coupe [kup]. La syllabe ouverte est la plus frequente en fran~ais. Au point de vue pratique, l'etudiant devra aprendre a diviser ses syllabes au bon endroit. Nous lui conseillons, en suivant de pres Ie tableau des apertures, d'adopter Ie principe emis par Pierre Delattre(l) : ,------' « Deux sons consecutifs tendent d'autant plus a se diviser syllabiquement que l'aperture du premier est superieure a celle du second; et inversement, deux sons consecutifs tendent d'autant plus a s'unir syllabiquement que l'aperture du premier est inferieure a celle du second ».

4/1 3/1

carton [kar I to] postal [p;:>sI tal]

1/4 1/4

gaterons [go I tro] apprend [a I pro]

En cas d'hesitation, on pourra preciseI' a la suite de differents principes emis par les phoneticiens, en tenant compte: 1. de la force arlicuIatoire. Ainsi, la consonne la plus forte est portee a s'unir a la plus faible qui suit. Ex.: a/bri [a/bri]; tajbleau [tajblo]; mais vice versa: ar/pent [ar/po]. 2. du point d'arlicuIation. La consonne anterieure s'unit a la posterieure qui suit. Ex.: em/brasser [o/brase]; a/planir [a/planir]; mais vice versa: as/pect [as/pe]. De plus, l'union syllabique est plus facile entre deux consonnes dont les point d'articulation sont voisins (a/ppelons [a/plo]; mais vice versa: acteur [ak/tce:r]) ou lorsque la deuxieme consonne n'est pas sous l'accent tonique (a/stiquer [a/sti'ke]; mais vice versa: par/tir [parj'ti:r]).

RegIe generaIe, on peut dire que a) la consonne simple, si elle est placee entre deux voyelles, se rattache Ex.: u/tijli/te.

a la

seconde.

b) deux consonnes (a l'exception de certains groupes formes generalement d'une plosive + «1»ou« 1'» ), si elles sont placees entre deux voyelles, se separent: la premiere se rattache a la voyelle precedente, la deuxieme fait partie de la syllabe suivante. Ex.: mysjtere, mais ejglise, ajtroce. Remarque. Ne pas oublier que la consonne qui fait liaison avec la voyelle qui suit, quitte Ie mot auquel elle appartient pour faire corps avec celui dont fait partie la voyelle. Ex.: cet ami [se tami].

ACCENTUATION En franc;ais, il n'y a pas d'accent proprement dit, comme en anglais, par exemple, c'est-a-dire que Ie mot lui-meme n'a pas d'accent propre. C'est la derniere syllabe prononcee du mot franc;ais qui porte l'accent tonique, accent qui est toujours tl'es faible. Ex.: rat ['ra]. S'il s'agit d'un groupe de mots lies entre eux par Ie sens, l'accent tonique ne se fera sentiI' que sur la derniere syllabe prononcee du dernier mot: c'est l'accent rythmique. Ex.: un gros rat. [& gro 'ra] un gros rat, malade et aveugle a ete trouve hier. [& gro 'ra I malade a'vcegll a ete tru 'ye I 'je:r II Comparons:

calendrier - calendar personnel - personal David is professor of psychology at the University. David est professeur de psychologie a l'Universite.

Selon l'emotion ou l'importance de certains mots 9-ans la phrase, l'accent peut etre deplace; on l'appelle alors « accent d'insistanc~" ou « accent affectif ", et il est plus fort que l'accent tonique. II porte sur la premiere consonne du mot que l'on desire accentuer, si l'insistance est tres forte. Si elle est moderee, c'est la premiere syllabe du mot qui re.;oit l'accent d'insistance. Ex.: Imbecile! Imbecile! J'te Ie dis, un gros rat! Un rat epouvantable! Un rat enorme! Conseils pratiques:

OuNier l'accent de sa propre langue. Bien separer les syllabes (a la franc;aise) et prononcer chacune d'elles lentement. « Tenir" la voyelle finale accentuee.

L'assimilation est Ie phenomene par lequel deux consonnes consecutives (sourdesonore ; sonore-sourde) s'influencent et tendent a avoir des caracteristiques communes. La plus forte l'emporte toujours sur la plus faible, dans les conditions suivantes. a) La consonne en syllabe accentuee est plus forte que la consonne en syllabe inaccentuee. Ex.: medecin, [med(d)'se], [medse]. o

b) Plus la consonne est pres de l'accent, plus elle est forte. Ex.: Je passe devant, [3;} pas d;}'va], [3;}pa§ d;}va]. c) Quand l'accent n'est pas en cause, la sourde est plus forte que la sonore. Ex.: sauve qui peut, [soy ki po], [SOyki po]. o d) L'occlusive est plus forte que la constrictive. Ex.: un vif guerrier, [re vif gerje], [re vig gerje]. L'assimilation peut ~tre orale ou nasale; elle est orale, si les deux consonnes en cause sont orales. Ex.: abces, [ab'se], [abse]. o Elle est nasale, si la consonne la plus forte, celle qui provoque l'assimilation, est nasale. Ex.: lendemain, [lad (;})'me], [lanme]. L'Assimilation peut ~tre progressive ou regressive. Progressive ) peuple [peepl(;})], [peepl]. o Regressive ~ coup de pied [ku d;}pje], [ku dpje]. Regresso-progressive ou progressive-regressive. _( o Ex.: meurtre [meertN], [meertr]. o

~

0

Remarque: La sourde assimilee garde la correspondance du point d'articulation. Le [p], par exemple, deviendra [b] (en fait, il s'agit plutot du [~] sonorise). Le [b] assourdi devient un [p] (plus scientifiquement, un [b]). o

La phrase est un tout complexe, compose de differents elements (mots) et representant une forme aussi complete que possible de la pensee. Ces elements sont soit des mots isoles, soit des groupes de mots grammaticaux logiquement rattaches les uns aux autres, pour constituer ce qu'on appelle Ie mot phonetique. Le mot phonetique est une suite ou un ensemble de sons (phonemes) produits dans un seul et m~me souffle,Ie dernier de ceux-ci etant marque d'un accent tonique. Les accents toniques n'ont pas tous la m~me importance et celui sur lequel la voix appuiera davant age divisera la phrase en groupes rythmiques. Ex.: «Alors / Ie loup / se jeta / sur la petite chiwre / ». Cette phrase est divisee en deux groupes rythmiques: 1. Alors Ie loup se jeta 2. sur la petite chevre. Ces deux groupes rythmiques sont composes,dans Ie premier cas, de trois mots phonetiques, et dans Ie second, d'un seuI. Si l'on alterne, comme dans cette phrase, les temps forts et les temps faibles (a cause de leur valeur accentuelle variable), c'est-a-dire, si l'on varie l'intensite de faible a fort, ou de fort a faible dans Ie mot, Ie groupe, la phrase, on a Ia l'essentiel du rythme. Phrase et rythme sont lies intimement et pour bien dire une phrase il faut savoir grouper les elements rythmiques qui la constituent. Si celle-ci est courte, elle pourra ~tre dite entre deux respirations, m~me si elle est composee de plusieurs groupes de mots. La coupure entre les groupes se fera sentir par un allongement tres leger de la voyelle portant l'accent tonique. II n'y a pas vraiment de pause dans la voix. . Ex.: ... II m'a mange des b~autrement encornees que toil» (symbole [']). (1) Pour preciser ces quelques aperl(us sur la phrase et Ie rythme, on consuitera avec interet Ie Traite de prononciation franc;aise de M. Grammont. Voir bibliographie.

Si la phrase est longue, elle ne pourra etre dite entre deux respirations. La pause devra co'incider avec la fin d'un groupe logique de mots. Elle sera courte, si la phrase est a son debut (symbole [ I J), longue, quand elle est terminee (symbole [II J). Ex.: Les genets d'motwa:rII I

J e voyais, commeon dresse au lieu d'une victoil'e 3;:lvwaje I bm 0 dres 0 ljo dyn~ viktwa:r I Un grand arc de triomphe eclatant et vermeil, ce gra tark d;:ltrio:f I eklata te ve'rme:j I A l'endroit ou s'etait englouti Ie soleil, a ladrwa u sete tagluti l;:l s:>le:jI La sombre nuit batir un porche de nuees. la sO'br;:lnqi bath ce p:)'rf;:l d;:l nye 1\ I

Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuees; de vwal~ sCifqijeI I

0

lwe diminye I

Quelques toits, s'ecliirant au fond d'un entonnoir, kdk;:l twa seklera to fo dce nabnwa:r I I

Semblaient craindre de luire et de se laisser voir. sable kredr;:l d;:l lqi:r I e d;:l S;:llese vwa:r II J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimee. 3e keeji set~ flee:r I pur twa I ma bjeneme I Elle est pale, et n'a pas de corolle embaumee, d e pall lena pa d;:l br:>l abome I Sa racine n'a pris sur la crete des monts sa rasin~ na pri syr la kret~ de mo I Que l'amere senteur des glauques goemons; k;:l lame'r~ satee'r de glok;:l g:>emoII Moi, j'ai dit: pauvre fleur, du haut de cette cime, mwa 3e di I po'vr;:l flee:r I dy 0 d;:lset~ si:m I I

I

Tu devais t'en aller dans cet immense abime ty d;:lvetanale da set imma's abi:m I Ou l'algue et Ie nuage et les voiles s'en vont. u lalg e l;:l nya'3 e Ie vwal~ sa vo II Va mourir sur un cmur, abime plus profond, .. Victor Hugo va muri'r syr ce kee:r I abi'm~ ply pr:>fo1\ I

16maio- J e suis malade, decidement! J e me portais si bien Ie mois dernier! J'ai la fil~vl'e, une fievre atroce ou plutot un enervement fievreux, qui rend mon ame aussi souffrante que mon corps. J'ai sans cesse cette sensation affreuse d'un danger mena~ant, cette apprehension d'un malheur qui vient ou de la mort qui approche, Cepressentiment qui est sans doute l'atteinte d'un mal encore inconnu, germant dans Ie sang et dans la chair ...

se'z me II ~sqi malad

I desidemall 3;:lm

p;>'rte si bje lmwa de'rnje" 3e la fje:vr I yn fje'vr atr;>sI u plyto ce nene'rv;:lma fjevrol ki ra mo na'm osi sufra·t k;:l mo b:r" 3e sa ses set sosasjo Iitfr0'Z dce da3e m;:lnasoI set apreosjo dce malre'r ki vje I u dla m;>'r ki apr;>f I spresatimo ki e so dut late·t dce mal ab'r ebny I 3e'rmo do lsa e do la f e:r II I

d'reuvre, est un chef-d'reuvre lui-meme, on Ie marbre, Ie bois, Ie bronze, Ie fer, les metaux et les pierres attestent Ie genie de l'homme, on les petits objets anciens qui trainent dans les vieilles maisons revelent ce divin souci de la grace, est pour nous tous la patrie sacree que l'on aime parce qu'elle nous montre et nous prouve l'effort, la grandeur, la puissance et Ie triomphe de l'intelligence creatrice.

litali I u f ak pale pIe do (;:l)fedre:vr I e tee f edre'vr (;:l) lqime:m I u I (;:l)marbr I l(;:l)bwa I l(;:l)fe:r I Ie meto ze Ie pje:r latest l;:l 3eni d (;:l)bm I u Ie p(;:l)ti z;>b3easje I ki tren da Ie vje'j mezo I revel §(;:l)dive susi d(;:l)la gra:s I e pur nu tus I la patri sakre k;:l10 ne:m I pars (;:l)kel nu mo·tr e nu pru'v leb:r I la grodre:r I la pqisa:s I e I(;:l)trio·f d;:l leteli3a's kreatris"

Et, en face d'elle, la Corse sauvage est restee telle qu'en ses premiers jours. Vetre y vit dans sa maison grossiere, indifferent a tout ce qui ne touche point son existence meme ou ses querelles de famille. Et il est reste avec les defauts et les qualites des races incultes, violent, haineux, sanguinaire avec insconscience, mais aussi hospitalier, genereux, devoue, naIf, ouvrant sa porte aux passants et donnant son amitie fidele pour la moindre marque de sympathie ...

e I 0 fas del I la brs;:l sova:3 e reste tel ko se pr;:lmje 3u:r II le·tr i vi da sa mezo grosje:r I edifero a tu s(;:l)ki n(;:l)tuf pwe so negzisto's me:m I u se brel d;:l fami:j II e il e reste avek Ie defo (z)e Ie kalite de ras (z)ekylt I vj;>loI eno I sogine:r avek ekosjo:s I me (z)osi ;>spitaljeI 3enero I devwe I uvro sa p;>rt 0 paso I e d;>no so namitje fidel I pur la mwe'dr;:l ma'rk;:l d;:l sepati II

VI talie, on chaque palais plein de chefs-

Maupassant, Le Bonheur.

I

I

I

mopaso -l;:l b;>nre:rII

1. A transposer

en symboles: les consonnes ensuite. les consonnes ensuite.

2. Tenir compte de la chute du [a], s'il y a lieu: [']. 3. Marquer la duree des voyelles:

~

tongues, [:]; demi-[ongues, ['].

4. indiquer les liaisons: obligatoires, [_];

defendues, [/]; fa'cultatives, LLJ.

5. Diviser les phrases en groupes logiques de mots; indiquer: ['accent tonique, [I]

['accent d'insistance ["].

6. Marquer les pauses: 7. Etudier

l'intonation

['],

[ I ], [ II].

qui convient a chaql1ephrase.

Prose: ... Miss est assise sur un banc au fond du jardin. Elle lit un livre anglais. Ses lunettes surmontent son nez imposant. Aucun muscle de sa figure ne tressaille. Elle tourne les pages avec une regularite automatique. Trott a essaye de faire pas mal de choses; mais rien ne l'amuse beaucoup. Enfin il va a son petit coin de jardin afin de Ie passer en revue. II est assez en desordre, ce jardin. II y a melange de cailloux, d'epluchures, de gazon maigre et de morceaux de bois epars qui ne rend pas son aspect engageant. Mais, tout de meme, il est bien beau, grace au rosier qui pousse au milieu. Ce rosier, Trott ne l'a pas plante; il est superbe; quelquefois il y pousse des roses. Et justement aujourd'hui il y en a une tout epanouie. Trott la contemple sous toutes ses faces avec orgueil et ravissement. Elle est joliment belle, cette rose ... Tout a coup les yeux de Trott s'arrondissent et deviennent fixes. II reste bouche bee et devient tout rouge. Qu'est-ce que Qa? En voila une horreur! Sur la rose il y a un colimayon qui se promime, un vilain coIimayon qui laisse derriere lui une trace baveuse. II tourne la tete a gauche, a droite, rentre ses cornes, les ressort... II ne se gene pas vraiment! Trott l'examine un instant, puis il appeJIe d'une voix peryante: venez voir!»

«Oh! Miss,

Miss leve son grand nez de dessus son livre. EUe met Ie livre sous son bras et en quatre enjambees eUe est aupres de Trott. -« Qu'y a-t-il?» Trott montre du doigt avec degoftt. II a horreur de ces betes-Ia. :M:issabaisse son regard et fixe l'escargot. -

«C'est un escargot ».

Trott s'en doutait. «Oe mollusque est nuisible a la vegetation, vous pouvez Ie detruire.» ~I.'rottest touche de cette permission, mais il a une vraie repulsion a saisir l'animal. Miss, vous ne voulez pas Ie prendre? Miss Ie regarde severement: vous? II est sur votre bien.

Pourquoi serait-ce moi qui Ie prendrais, et non

Trott soupire. 11 sait que, quand Miss a parle, il est inutile de protester. 11avance sa main, la retire ... En:finil pose Ie doigt sur la coquille. Quelle chance! L'escargot a eu peur. II s'est recroqueville tout entier au fond de sa maison. Trott respire plus librement. Mais c'est egal, il n'aime pas ces betes, non vraiment pas du tout. Qu'est-ce qu'il faut en faire? Ah! quelle bonne idee! il va Ie jeter par-dessus Ie mur dans Ie jardin de Mme Ducrieux. 'l'rott ramene son bras en arriere ... Mais Miss Ie saisit au vol. Elle dit d'une voix austere: - 11 est defendu de chercher votre bien dans Ie mal d'autrui. Ce mollusque Mvorerait les plantes de la voisine. II est injuste que vous Ie jetiez chez elle. - Alors qu'est-ce qu'il faut en faire? Miss dit: - Ecrasez-Ie sous votre pied. Trott contemple l'escargot avec perplexite. L'ecraser sous son pied? pouah! rien que l'idee d'entendre craquer la coquille, puis de sentiI' sous sa semelle la chair molle de la bete lui donne mal au camr. On pourrait Ie tuer autrement; par exemple Ie jeter dans Ie puits. Oui cela vaudrait mieux. Trott se prepare a mettre son idee a execution. Pourtant il n'est pas satisfait. Apres tout, Ie pauvre escargot n'a rien fait de mal ... il se promenait tout tranquillement et etait peut-etre tres gai a faire son petit tour et son diner sur Ie beau rosier. au beau soleil. Oui, mais il l'abimait, il Ie mangeait. II doit etre puni. Eh! pourquoi Ie punir? 11 faut bien qu'il mange, lui aussi. Il mange ce qu'il peut. Ce n'est pas pour abimer la rose, par mechancete, qu'll rampait dessus; c'etait parce qu'll avait faim, parce qu'll en avait besoin pour se nourrir. Est-ce que vraiment on peut Ie tuer pour cela? Rah! est-ce qu'on ne tue pas les breufs, et les moutons, et les veaux, et les pauvres petits agneaux qui belent si tristement, et les jolis oiseaux des bois qui sifflent de si joyeuses chansons? lIs sont bien plus interessants qu'un encargot et pas plus mechants que lui. Pourtant on les tue bien. Donc!... Trott leve Ie bras pour precipiter l'escargot. .. Mais il Ie ramene doucement. Sa main tient toujours la coquille. Oui, e'est vrai, on tue toutes ces betes. Mais c'est pour les manger, parce qu'on en a besoin. Sans !ia c'est tres mal de les tuer. Trott se souvient qu'une fois son papa a tire les OI'eillesa un mechant gamin qui avait abattu unn oiseau a coups de pierres. II etait tres en colere, papa! Et pourtant les oiseaux picorent les fruits; les breufs et les moutons broutent l'herbe et les jolies fleurs. Trott a vu l'autre jour un vache arracher au moins cinquante marguerites d'un coup de dent. :;\;lalgre!ia, !i'aurait ete tres vilain de la tuer et l'escargot n'est pas plus coupable qu'elle. Trott, a force d'agiter ces problemes, se sent tres mal a son aise. 11 commence a avoir un peu envie de pleurer. II lui semble maintenant qu'il commettrait un tres grand peche en immolant l'escargot a sa colere. Et pourtant, vraiment, non, il ne peut laisser aMmer et dechiqueter ses fleurs par cette vilaine bete. Que faire? II se torture Ie eerveau. Des raisonnements s'ebauchent dans sa tete. C'est mal de tuer un mouton. Mais si on Ie mange, ce n'est pas mal. C'est mal de tuer un escargot, mais... II :fixel'animal avec des yeux epouvantes. Non vraiment, c'est impossible. Miss de loin Ie regarde d'un air moqueul'. Elle a pose son livre sur ses genoux, et ses levres retroussees decouvrent les debris d'un vieux jeu de dominos. Elle sourit aes perplexites de Trott. Comment cela :finira-t-il? Tout a coup Miss se leve comme si Elle pousse un cri strident et se precipite, s'est-il passe? D'un geste precis, rapide et fond du gosier, et, fermant les yeux, il l'a

on lui avait pique une epingle quelque part. faisant glisser a terre Ie livre precieux. Que innattendu, Trott s'est fourre l'escargot au a vale ...

Dne grenouille vit un brouf Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n'etait pas grosse en tout comme un rouf, Envieuse, s'etend, et s'enfie, et se travaille Pour egaler l'animal en grosseur; Disant: «Regardez bien, ma srour; Est-ce assez? dites-moi; n'y suis-je point encore? -Nenni. - M'y voici donc? - Point du tout. - M'y Voila? - Vous n'en approchez point.» La chetive pecore S'enffa si bien qu'elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages; Tout bourgeois veut batir comme les grands seigneurs; Tout petit prince a des ambassadeurs; Tout marquis veut avoir des pages.

Le vase on meurt cette verveine D'un coup d'eventail fut f~le; Le coup dut l'effleurer a peine, Aucun bruit ne Fa reveIe.

Son eau fraiche a fui goutte a goutte, Le suc des fleurs s'est epuise; Personne encore ne s'en doute, N'y touchez pas, il est brise.

l\fais la Iegere meurtrissure, l\fordant Ie cristal chaque jour, D'une marche invisible et sftre En a fait lentement Ie tour.

Souvent aussi la main qu'on aime, Effleurant Ie crour, Ie meurtrit; Puis Ie crour se fend de lui-m~me, La fleur de son amour perit.

Toujours intact aux yeux du monde, II sent croitre et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde: II est brise, n'y touchez pas.

La chevre de M. Seguin M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chevres. II les perdait toutes de la m~me fa~on; un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne, et la-haut Ie loup les mangeait. Ni les caresses de leur maitre, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C'etaient, parait-il, des chevres independantes, voulant a tout prix Ie grand air et la liberte. Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractere de ses Mtes, etait consterne. II disait: «C'est fini; les chevres s'ennuient chez moi, je n'en garderai pas une ». Cependant il ne se decouragea pas, et, apres avoir perdu six chevres de la m~me maniere, il en acheta une septieme; seulement, cette fois, il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu'elle s'habituat mieux a demeurer chez lui. Ah! Gringoire, qu'elle etait jolie la petite chevre de M. Seguin! Qu'elle etait jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zebrees et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande! C'etait presque aussi charmant que Ie cabri d'Esmeralda, tu te rappelles, Gringoire? - et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'ecuelle. Un amour de petite cMvre ... M. Seguin avait derriere sa maison un clos entoure d'aubepines. C'est la qu'il mit la nouvelle pensionnaire. II l'attacha a un pieu au plus bel endroit du pre, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps il venait voir si elle etait bien. La chevre se trouvait tres heureuse et broutait l'herbe de si bon camr que M. Seguin etait ravi. «Enfin, pensait Ie pauvre homme, en voila une qui ne s'ennuiera pas chez moi! » M. Seguin se trompait, sa chevre s'ennuya. Un jour, elle se dit en regardant la montagne: «Comme on doit ~tre bien la-haut! Quel plaisir de gambader dans la bruyere, sans cette maudite longe qui vous ecorche Ie cou! . .. C'est bon pour l'ane ou pour Ie breuf de brouter dans un clos!... Les chevres, il leur faut du large ». A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. L'ennui lui vint. Elle maigrit, son lait se fit rare. C'etait pitie de la voir tirer tout Ie jour sur sa longe, la tete tom'nee du cote de la montagne, la narine ouverte, en faisant Me!... tristement. ]\,1. Seguin s'apercevait bien que sa chevre avait quelque chose, mais il ne savait pas ce que c'etait ... Un matin, comme il achevait de la traire, la chevre se retourna et lui dit dans son patois: «Ecoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous, laissezmoi aller dans la montagne. - « Ah! mon Dieu!... Elle aussi!» cria M. Seguin stupefait, et du coup il laissa tomber son ecueIle; puis s'asseyant dans l'herbe a cote de sa chevre: «Comment, Blanquette, tu veux me quitter! » Et Blanquette repondit: «Oui, monsieur Seguin. Est-ce que l'herbe te manque ici? - Oh! non, monsieur Seguin. Tu es peut-etre attachee de trop court. Veux-tu que j'allonge la corde? - Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin. - Alors qu'est-ce qu'il te faut? qu'est-ce que tu veux? -Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin. .•. - Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu'il yale loup dans la montague ... Que feras-tu quand il viendra? ..

- Je lui donnerai des coups de corne, monsieur Seguin. - Le loup se moque bien de tes cornes. II m'a mange des biques autrement encornees que toi ... Tu sais bien, la pauvre Renaude qui etait iei l'an dernier? une maitresse chevre, forte et mechante comme un bouc. Elle s'est battue avec Ie loup toute la nuit ... puis Ie matin, Ie loup l'a mangee. - Pecalre! Pauvre Renaude! ... Qa ne fait rien, monsieur Seguin, laissez-moi aller dans la montagne. -- Bonte divine! ... dit M. Seguin; mais qu'est-ce qu'on leur fait done ames chevres? Encore une que Ie loup va me manger. .. Et bien non... je te sauverai malgre toi, coquine! et de peur que tu ne rompes ta corde, je vais t'enfermer dans l'etable, et tu y resteras toujours. » La-dessus, 1\1.Seguin emporte la chevre dans une etable toute noire, dont il ferma la porte a double tonr. Malheureusement, il avait oublie la fenetre, et a peine eut-il Ie dos tourne, que la petite s'en alIa ... Quand la chene blanche arriva dans Ia montagne, ce fut un ravissement general. Jamais les vieux sapins n'avaient rien vu d'aussi joli. On la re~ut commeune petite reine. Les chataigniers se baissaient jusqu'a terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genets d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lni fit fete. Tn penses, Gringoire, si notre chevre etait heureuse! Plus de corde, plus de pieu, ... rien qui l'empechat de gambader, de bronter a sa guise... C'est la qu'il y en avait de l'herbe! jusque par-dessus les cornes, mon cher!... Et quelle herbe! Savoureuse, fine, denteIee, faite de mille plantes... C'etait bien autre chose que Ie gazon du clos. Et les fleurs donc! .. , De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre a longs calices, toute une foret de fleurs sauvages debordant de sues capiteux.! La chevre blanche, a moitie saoule, se vautrait laAedans les jambes en l'air et roulait Ie long des talus, pele-mele avec les feuilles tomMes et les chataignes ... Puis, tout a coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop! la voila partie, la tete en avant, a travers les maquis et les buissieres, tantot sur un pic, tantot au fond d'un ravin, la-haut, en bas, partout ... On aurait dit qu'il y avait dix chevres de M. Seguin dans la montagne. C'est qu'elle n'avait peur de rien, la Blanquette. Elle franchissait d'un saut de grands torrents qui l'eclaboussaient au passage de poussiere humide et d'ecume. Mol'S, toute ruisselante, elle allait s'etendre sur quelque roche plate et se faisait secher par Ie soleil ... Dne fois, s'avan~ant au bord d'nn plateau, nne fleur de cytise aux dents, elle aper~ut en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec Ie clos derriere. Cela la fit rire aux larmes. «Qne c'est petit! dit-elle; comment ai-je pu tenir la-dedans?» Pauvrette! de se voir si haut perchee, elle se croyait au moins aussi grande que Ie monde ... En somme, ce fut une bonne journee pour la chevre de M. Seguin. Vel's Ie milieu du jour, en courant de droite et de gauche, elle tomba dans une troupe de chamois en train de croquer une lambrusque a belles dents. Notre petite coureuse en robe blanche fit sensation. On lui donna la meilleure place a la lambrusque, et tous ces messieurs furent tres galants... II parait meme - ceci doit rester entre nous, Gringoire - qu'un jeune chamois a pelage noir eut la bonne fortune de plaire a Blanquette. Les deux amoureux s'egarerent parmi Ie bois une heure ou deux, et si tu veux savoir ce qu'ils se dirent, va Ie demander aux sources bavardes qui courent invisibles dans la mousse. Tout a coup Ie vent fraichit. La montagne devint violette; c'etait Ie soir ... « Deja!» dit la petite chevre, et eUe s'arreta fort etonnee. En bas, les champs etaient noyes de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans Ie brouillard, et de la maisonnette on ne. voyait plus que Ie toit avec un peu de fumee.

Elle ecouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'ame toute triste ... Un gerfaut, qui rentrait, la frola de ses ailes en passant. Elle tressaillit, ... puis ce fut un hurlement dans la montagne: « Rou! hou!» Elle pensa au loup; de tout Ie jour la folIe n'y avait pas pense ... Au meme moment une trompe sonna bien loin dans la vallee. C'etait ce bon M. Seguin qui tendait un dernier effort.

« Rou! hou! ... faisait Ie loup. - Reviens! reviens! ... » criait la trompe. Blanquette eut envie de revenir; mais en se rappelant Ie pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant, elle ne pouvait plus se faire a cette vie, et qu'il valait mieux rester. La trompe ne sonnait plus ... La chevre entendit derriere elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient... C'etait Ie loup. Enorme, immobile, assis sur son train de derriere, il etait la regardant la petite chevre blanche et la degustant par avance. Comme il savait bien qu'il la mangerait, Ie loup ne se pressait pas; seulement, quand elle se retourna, il se mit a rire mechamment. « Ra! ha! la petite chevre de M. Seguin»; sur ses babines d'amadou.

et il passa sa grosse langue rouge

Blanquette se sentit perdue ... Un moment, en se rappelant l'histoire de la vieille Renaude, qui s'etait battue toute la nuit pour etre mangee Ie matin, elle se dit qu'il vaudrait peut-etre mieux se laisser manger tout de suite; puis s'etant ravisee, elle tomba en garde, la tete basse et la corne en avant, comme une brave chevre de M. Seguin qu'elle etait ... Non pas qu'elle ellt l'espoir de tuer Ie loup - les chevres ne tuent pas Ie loup - mais seulement pour voir si elle pourraittenir aussi longtemps que la Renaude ... Alors Ie monstre s'avant;a, et les petites cornes entrerent en danse. Ah! la brave petite chevrette, comme elle y allaitde bon cmur! Plus de dix fois, je ne mens pas, Gringoire, elle for(,ia Ie loup a reculer pour reprendre haleine. Pendant ces treves d'une minute, la gourmande cueillait en hate encore un brin de sa chere herbe; puis elle retournait au combat, la bouche pleine... Cela dura toute la nuit. De temps en temps la chevre de M. Seguin regardait les etoiles danser dans Ie del clair, et elle se disait: « Oh! pourvu que je tienne jusqu'a l'aube ... » L'une apres l'autre, les Hoiles s'eteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, Ie loup de coups de dents ... Une lueur pale parut dans l'horizon ... Le chant du coq enroue monta d'une metairie. « Enfin!» dit la pauvre bete, qui n'attendait plus que Ie jour pour mourir; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachee de sang ... Alors Ie loup se jeta sur la petite chevre et la mangea.

Les Ioups mangent gloutonnement. Un Ioup done etant de frairie Se pressa, dit-on, tellement Qu'il en pensa perdre Ia vie: Un os Iui demeura bien avant au gosier. De bonheur pour ce Ioup qui ne pouvait crier. Pres de Ia. passe une cigogne. 11 Iui fait signe, elle accourt. Voila 1'operatrice aussitot en besogne. Elle retira 1'os, puis pour un si bon tour, Elle demanda son salaire. «Votre salaire? dit Ie Ioup, Vous riez ma bonne commere! Quoi? ce n'est pas encore beaucoup D'avoir de mon gosier retire votre cou? Allez, vous etes une ingrate: Ne tombez jamais sous ma patte. » La Fontaine, Fables.

II plenre dans mon cumr Comme il pleut sur Ia ville, Quelle est cette Iangueur Qui penetre mon cmul"?

II pleure sans raison Dans ce cmur qui s'ecmure. Quoi! nulle trahison! Ce deuil est sans raison.

o bruit doux de Ia pluie Par terre et sur Ies toits! Pour un cmur qui s'ennuie o Ie chant de Ia pluie!

C'est bien Ia pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cmur a tant de peine

Prose: On ne pouvait entrer dans une eglise gothique sans eprouver une sorte de frissonnement et un sentiment vague de la Divinite. On se trouvait tout a coup reporte a ces temps ou des cenobites, apres avoir medite dans les bois de leurs monasteres, se venaient prosterner a l'autel, et chanter les louanges du Seigneur, dans Ie calme et Ie silence de la· nuit. L'ancienne France semblait revivre: on croyait voir ces costumes singuliers, ce peuple si different de ce qu'il est aujourd'hui; on se rappelait et les revolutions, et ses travaux, et ses arts. Plus ces temllsetaicnt eloignes de nous, plus ils nous paraissaient magiques, plus ils nous remplissaient de ces pensees qui finissent toujours par une retlexion sur Ie neant de l'homme et la rapidite de la vie. L'ordre gothique, au milieu de ces proportions barbares, a toutefois une beaute qui lui est particuliere. Les forets ont ete les premiers temples de la Divinite, et les hommes ont pris dans les forets la premiere idee de l'architecture. Oet art a donc dil varier selon les climats. Les Grecs ont tourne I'elegante colonne corinthienue, avec son chapiteau de feuilles, sur Ie modele du palmier. Les enormes piliers du vieux style egyptien representent Ie sycomore, Ie figuer oriental, Ie bananier, et la plupart des arbres gigantesques de l'Afrique et de l'Asie. Les forets des Gaules ont passe a leur tour dans les temples de nos peres, et nos bois de chenes ont ainsi maintenu leur origine sacree. Oes vofttes ciselees en feuillages, ces jambages qui appuient les murs, et finissent brusquement comme des troncs brises, la fraicheur des vofttes, les tenebres du sanctuaire, les ailes obscures, les passages secrets, les portes abaissees, tout retrace les labyrinthes des bois dans I'Eglise gothique; tout en fait sentiI' la religieuse horreur, les mysteres et la divinite. Les deux tours hautaines, plantees a I'entree de I'edifice, surmontent les ormes et les ifs du cimetiere, et font un effet pittoresque sur I'azur du del. TantOt Ie jour naissant illumine leurs tetes jumeUes; tantOt eUes paraissent couronnees d'un chapiteau de nuages, ou grossies dans une atmosphere vapol'euse. Les oiseaux eux-memes semblent s'y meprendre, et les adopter pour les arbres de leurs forets: des corneilles voltigent autour de leurs faites, et se perchent sur leurs galeries. Mais tout a coup des rumeurs confuses s'echappent de la cime de ces tours, et en chassent les oiseaux effrayes. L'architecte chretien, non content de batir des forets, a voulu, pour ainsi dire, en imiter les murmures, et au moyen de I'orgue ou du bronze suspendu, il a attache au temple gothique jusqu'au bruit des vents et des tonuerres, qui roulent dans la profondeur des bois. Les siecles, evoques par ces sons religieux, font sortir leurs antiques voix du sein des pierres, et soupirent dans la vaste basilique: Ie sanctuaire mugit comme I'antre de I'ancienne Sibylle; et, tandis que l'airain se balance avec fracas sur votre tete, les souterrains vofttes de Ia mort se taisent profondement sous vos pieds. Extrait de: Chateaubriand, Le Genie dtl Christianisme. (IIIe partie, livre 1, ch. VIII.)

O'est un trou de verdure, ou chante une riviere Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent, ou Ie soleil, de la montagne fiere, Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tete nue Et Ia nuque baignant dans Ie frais cresson bleu, Dort; il est etendu dans l'herbe, sous Ia nue, Pale dans son lit vert ou Ia Iumiere pleut. Les pieds dans Ies gIaYeuls,il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-Ie chaudement: il a froid! Les parfums ne font pas frissonner sa narine; II dort dans Ie soleil, Ia main sur sa poitrine Tranquille. II a deux trous rouges au cote droit. Rimbaud, Premiers

verso

Un Ioup n'avait que Ies os et Ia peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s'etait fourvoye par megarde. L'attaquer, Ie mettre en quartiers, Sire loup l'eftt fait volontiers; Mais il fallait livrer batailJe, Et Ie matin etait de taille A se defendre hardiment. Le loup donc l'aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu'il admire. «II ne tiendra qu'a vous, beau sire, D'etre aussi gras que moi, Iui repartit Ie chien. Quittez Ies bois, vous ferez bien: Vos pareils y sont miserables, Cancres, heres et pauvres diables, Dont Ia condition est de mourir de faim. Car, quoi? rien d'assul'e; point de franche lippee, Tout a Ia pointe de l'epee. Suivez-moi, vous aurez un bien meilleur destin.» Le loup reprit: «Que me faudra-t-il faire?» - « Presque rien, dit Ie chien: donner Ia chasse aux gens Portant batons, et mendiants; Flatter ceux du Iogis, a son maitre complaire; Moyennant quoi votre salail'e Sera force reliefs de toutes Ies fac;ons, Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Ioup deja se forge une felicite Qui Ie fait pleurer de tendresse. Chemin faisant il vit Ie cou du chien pele. « Qu'est-ce Ia? Iui dit-il. - Rien. - Quoi? rien? - Peu de chose. - Mais encor? - Le collier dont je suis attache De ce que vous voyez est peut-etre Ia cause. _

- Attache? dit Ie loup: vous ne courez donc pas au vous voulez? - Pas toujours; mais qu'importe? - II importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas meme a ce prix un tresor. » Cela dit, maitre loup s'enfuit, et court encor. La Fontaine, Fables.

Les imprecations de Camille Rome, l'unique objet de mon ressentiment! Rome, a qui vient ton bras d'immoler mon amant! Rome qui t'a vu naitre, et que ton cmur adore! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! Puissent tous ses voisins ensemble conjures Baper ses fondements encore mal assures! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre eUe a l'Occident s'allie; Que cent peuples unis des bouts de l'Univers Passent pour la detruire et les monts et les mers! Qu'eUe-memesur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains dechire ses entrailles! Que Ie courroux du ciel aUume par mes vmux Fasse pleuvoir sur eUe nn deluge de feux! Puisse-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, Voir ses maisons en celldre, et tes lauders en poudre, Voir Ie dernier Romain a son dernier soupir, 1\1oiseule en etre cause et mourir de plaisir! Corneille, Horace, acte IV, scene V.

Bouvent, pour s'amuser, les hommes d'equipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils deposes sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons trainer a cote d'eux. Ce voyageur aile, comme il est ganche et veule! Lui, naguere si beau, qu'il est comique et laid! L'un agace son bec avec un brule-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait! Le poete est semblable au prince des nuees Qui haute la tempete et se rit de l'archer; Exile sur Ie sol au milieu des huees, Bes ailes de geant l'empechent de marcher. Baudelaire, Les Fleurs du Mal II.

Manuels et ouvrages specialises: Armstrong, Lilias E., The Phonetics of French, London, G. Bell and Sons, Ltd., 1959. Id., Studies in French Intonation, W. Helfer and Sons Limited, Cambridge, 1934. Batt C., J!'ian, French PrQnunciation and diction, London, MacMillan and Co. Ltd., 1958. Bergeron, Richard, Initiation a la Phonetique, Montreal, editions du Centre de Psychologieet de Pedagogie, Montreal. Charbonneau, abbe Rene, Phonetique et Pedagogie, Publications de la section de Linguistique, Philologie et Phonetique experimentale, serie II no 6, Faculte des Lettres de l'Universite de Montreal, 1959. Delattre, Pierre, Principes de Phonetique fran~aise a l'usage des etudiants angloamericains, Ecole fran~aise d'ete, Middlebury, seconde edition, 1951. Id., Les difficultesphonetiques du fran~ais, Ecole fran~aise d'ete, Middlebury, 1948. Durand, Marguerite, « La syllabe. Ses definitions. Sa nature ». Orbis, T. III, no 2, 1954. Id., « La notion de syllabe. Ses recherches. Les problemes qu'elle souleve». Orbis, T. I, no 1, 1955. Fouche, Traite de prononciation fran~aise, Paris, librairie C. Klincksieck, 1956. Gagnon, Berthe, Sans Cailloux, Institut canadien de Phonetique, Montreal, 1943. Gendron, Jean-Denis, Phonetique pratique, Les Presses de l'Universite Laval, Ql1ebee, 1961. Grammont, M., Traite de Phonetique, Paris, Delagrave, 1933; 2e ed., 1939. Id., Traite pratique de Prononciation fran~aise, 10e ed. Paris, Delagrave, 1941. Gregg, Robert J., A Student's Manual of French Pronunciation, Toronto, MacMillan Co of Canada Ltd, 1960. Grevisse, Maurice. Le Bon Usage, Gembloux, Duculot, Paris, Geuthner, 5e ed., 1953. Jones, Daniel, An Outline of English Phonetics, Helfer and Sons Ltd., Cambridge, 1956. Laurence, Jean-Marie, Grammaire fran~aise, Montreal, editions du Centre de Psychologie et de Pedagogie, 1957. Malmberg, BertH, La Phonetique, Que sais-je? Presses Universitaire de France, 1954. Id., «Le probleme du classement des sons du langage », Studia Linguistica, vol. VI, 1952, fasc. 1. Marouzeau, J., Lexique de la terminologie linguistique, Paris, Geuthner, 1951. Martinet, Andre, La prononciation du fran~ais contemporain, Paris, Droz, 1945. Passy, Paul, Les sons du fran~ais, Paris, Didier, 1932. Peyrollaz, Marguerite et Bara de Tovar, M.-L., Manuel de phonetique et de diction fran~aise it l'usage des etrangers, Paris, Larousse, 1954. Pleasants, Jeanne Varney, Pronunciation of French, Michigan, 1955. Id., Etudes sur l'e mu.et,Paris, Klincksieck, 1956.

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Appareil respiratoire

......... ......... ... .... ....... ....... ........

6

Appareil phonateur:

organes de la parole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

7

bouche .. '"

7

Apertures.

'" ..

. .. .

.. . .. . ..

.

Ex.: apertut'e 1 [k]

8

aperture 5 [j]

8

aperture 6 [a]

8

Voyelles orales

11

Voyelles nasales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

11

Voyelles anterieures

12

Voyelles posterieures

12

Voyelles ecartees

13

Voyelles arrondies

.................................................

13

Voyelles projetees

13

Trapeze vocalique

15

Voyelles

[i]

16

[e]

18

[e]

20

[a]

22

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24

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[u] [y] [.0'] ................•..••.......•....•..

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30 32 34

[ee]

36

[a]

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[e]

42

[d]

44

[0]

46

[00]

Articulation

48

de l'occl1Mive

58

de la constrictive

58

Aspiration Articulation

59 de la geminee

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'-"

59

Tableau des consonnes et des semi-yoyelles Semi-yoyelles:

......................

[j]

62

[w]

64

[q]

66

[p] et [b]

Consonnes:

60

70

[t] et [d]

.......................................

73

[k] et [g]

76

[m]

79

[0]

80

[p]

...........................................

82

[f] et [v]

84

[8] et [z]

87

[f] et [5]

90

[I]

........ ......... ... .... ... ... ....... ... .... ... ...

94

[r]

..................................................

96

[R]

...... .... .............. .......... ... ... ..........

96

[~]

.....................•.....................•......

97

Courbes de l'intonation

................ .. ............ ... ....

107

TABLE des SYMBOLES et des DIACRITIQUES EMPLOYES Consonnes:

[p] [b],

[t] [d],

[k] [g],

[m] [0] [J1], [f] [v], [8] [z], [f] [5]. [I], [r] [R] [ ]. Semi-yoyelles:

[j], [w], [q].

Voyelles:

[e],

[i],

[t], [a],

[a], [:>], [0], [u], [y], [8], [re], [a], [e],

[a.], [0], [re].

Duree des Yoyelles: longueur [ : ];

demi-longueur [ • ].

Accentuation:

accent tonique [

accent dJinsistance ["].

Assimilation:

sonorite [y];

Liaisons:

obligatoires

Pauses: demi-pause [

I ];

8urdite [0].

[---]; defendues I ];

[/];

facultativcs

paltse [ I]; double-pause [II].

Ll].

Avant-propos

" . .. . . ..

..

......•

1

Conseils aux etudiants ..............................•...•.........• Fiche personhelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2 feuille libre

CHAPITRE I

GENERALITES Appareil respiratoire

.

Appareil phonateur

.

Tableau des apertures

. CHAPITRE II

LES VOYELLES Voyelles en general

11

Voyelles orales et voyelles nasales

11

Voyelles orales: anterieures

12

ecartees

j

j

posterieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

arrondies

13

arrondies et projetees

13

fermees

14

j

ouvertes

Voyelles nasales: suostrat oral. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

14

Representation de toutes les voyelles fran«;aises .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

15

Detail des voyelles orales: [i]

16

Le [a] caduc

....................................

[e]

18

[e]

20

[a]

22

[n]

24

[:>]

26

[0]

28

[u]

30

[y]

32

[8]

34

[00] ......•..•...........•••..•••..•••••

36

[a]

38 38

Detail des voyelles nasales: [f] [u] [0]

[re]

Consonnes en general

.

Selon leur mode d'articulation:

ooolusives j oonstriotives

.

orales j nasales ................•.... Selon leur point d'articulation:

bi-labiales

j

veolaires

palatales

j

labio-dentales j

j

dentales

velaires

j

j

al-

uvulaires

Sourdes; sonores

.

Aspect acoustique: sijftantes

j

okuintantes

j

liquides

j

plosives

j

frioatives

Loi d'anticipation

.

Geminees

.

Tableau des consonnes et des semi-voyelles

.

Semi-voyelles en general

.

'.'

Semi-voyelles: [j]

.

[w]

.

[q]

.

Consonnes occlusives:

[b] et [p]

.

[t] et [d]

.

[k] et [g]

.

[m]

.

[n]

.

[JI]

.

Consonnes constrictives:

[f] et [v]

.

[s] et [z]

.

[f] et [3]

.

[I]

.

[r]

.

[R]

.

[IS]

.

Duree des voyelles

.

101

Harmonisation

.

103

.

104

accent tonique

.

105

accent d'insistance

.

105

vocalique

Syllabe Accentuation:

105 106 . 107

Phrase et rythme ......................................•........... Intonation Liaisons:

generalites

.

112

tableau

.

110

Accents regionaux

.

112

Victor Hugo, J'ai cueilli cette fleur Maupassant,

extrait

115

Oontes, extrait

116

Maupassant, Le Bonkeur, extrait Andre Lichtinberger,

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

Mon petit Trott, extrait

116 117

La Fontaine, La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bceuf . . ..

119

Sully Prud'homme, Le vase brise

119

Alphonse Daudet, La ckevre de M. Seguin

120

La Fontaine, Le loup et la cigogne .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

123

Verlaine, Ariettes

123

Chateaubriand,

oubliees

Le Genie du Ohristianisme, extrait

....................

124

Rimbaud, Le dormeur du 'f;al

124

La Fontaine, Le loup et Ie chien

125

Corneille, Horace, extrait

126

Baudelaire,

126

L Albatros J

Bibliographie Table des dessins

,............................ , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

Tables des symboles et des' diacritiques Table des matieres

employes

127 129 129 130

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