PFE HANANE

September 3, 2017 | Author: Hanan Mrfc | Category: Financial Ratio, Equity (Finance), Business Economics, Financial Accounting, Economies
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Analyse financière et normes comptables internationales IAS/IFRS

Plan : Chapitre préliminaire ; Chapitre I : Analyse financière moyen d’information Section1 : concept, objectifs, méthodes et démarche A. Concept B. méthode C. objectif D. démarche

Section2 les outils d’analyse : technique de l’analyse financière A. présentation du bilan : 1. bilan financier 2. bilan fonctionnel

B. Ratios

Section3 : Etats financiers consolidé A. les principes généraux B. Bilan consolidé C. Le compte de résultat consolidé

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D. Les caractéristiques des états financiers consolidés E. Ratio d’analyse du bilan consolidé

Chapitre II : les normes comptables internationales Section 1 : avènement des normes IAS/IFRS A. Genèse et contexte des normes IAS/IFRS 1. Genèse 2. contexte

B. les enjeux de l’harmonisation comptable internationale 1. L’harmonisation comptable internationale 2. Choix référentiel international IAS/IFRS

Section 2 : adoption et comparabilité entre les normes A. adoption des IAS/IFRS dans le monde B .exploration des normes IAS/IFRS C .comparabilité entre les normes 1. Normes marocaines versus normes IAS/IFRS 2. Normes française versus normes IAS/IFRS

Chapitre III : impacts des IAS/IFRS sur le diagnostic financier Section 1 : Apport et incidences: A. Apport B. Principales incidences

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Section2 : cas pratique « HOLCIM MAROC » A. Présentation de la société en question B. Analyse financière de la société  Selon les normes marocaines 1. Analyse de la structure 2. Analyse de l’activité 3. Analyse de la rentabilité

 Selon les normes IAS/IFRS 1. Analyse de la structure 2. Analyse de l’activité 3. Analyse de la rentabilité

Conclusion générale Annexes Bibliographie Liste des abréviations

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Chapitre préliminaire : Le diagnostic consiste à étudier la situation financière de l’entreprise dans le but de mettre en évidence ses points forts et faibles. Le diagnostic ne constitue pas une fin en lui même car un diagnostic n’a jamais guéri un malade. Il doit donc déboucher sur la proposition de remèdes efficaces. Il ne peut pas non plus se limiter à l’étude d’une situation passée et doit intégrer une dimension prospective. Il est donc inséparable de la mesure des risques futurs encourus par l’entreprise. Il est ainsi un préalable à la prise de toute décision financière. L’ambition de ce projet est d’être une initiation à l’utilisation des méthodes financières pour l’aide à la prise des décisions dans un contexte international. Notre projet est organisé en trois chapitres.  Le premier chapitre est consacré à la présentation des outils d’analyse et l’étude des états financiers consolidés des entreprises.  Le deuxième chapitre traite le cadre réglementaire des IAS/IFRS, leurs contexte, leurs adoption ainsi que leurs comparabilité avec les autres normes.  Le troisième chapitre traite la problématique de l’utilisation des IAS/IFRS sur le diagnostic financier . Compte tenu de l’environnement actuel et de l’évolution des métiers du diagnostic, le travail de diagnostic requiert de plus en plus des capacités de synthèse à partir d’une masse croissante d’informations En dehors de l’expertise technique, l’analyste financier doit faire preuve d’une rigueur déontologique : 1. Non utilisation d’informations privilégiée : L’analyste ne doit pas utiliser des données confidentielles dans ses analyses et ne doit pas accepter d’être un “initié ”. Il ne peut pas personnellement détenir les titres des sociétés au suivi desquelles il participe dans les professions utilisant les techniques d’analyse financière. 2. Absence de comportement susceptible d’induire autrui en erreur L’analyste doit s’abstenir de diffuser dans le public des informations fausses ou trompeuses sur les perspectives ou la situation d’un émetteur d’instruments financiers ou sur les perspectives d’évolution d’un instrument financier.

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3. Primauté de l’intérêt des clients et absence de conflits d’intérêts Les études rédigées et les conseils donnés par l’analyste doivent avoir comme objectif premier l’intérêt des destinataires de ses travaux d’analyse. Ses analyses et conseils devront refléter son indépendance de jugement et son objectivité et ne pas être altérés par les activités des départements, y compris le sien, de l’établissement auquel il appartient. Il ne doit donc pas y avoir de conflits d’intérêts. Équité de traitement des clients L’analyste doit diffuser l’information de façon équitable à l’ensemble de la clientèle de l’établissement qui l’emploie. Il est recommandé de diffuser les informations, recommandations et changements d’opinion sur les sociétés cotées aussi tôt que possible dans la journée (de préférence avant l’ouverture de la séance de bourse), mais cette recommandation est limitée par le caractère continu de l’actualité et par l’internationalisation croissante des transactions boursières. Ces règles s’appliquent principalement aux analystes produisant des analyses "publiques". Pour les consultants devant mener des études ponctuelles à la demande de clients isolés et pour des opérations ciblées, les mêmes règles s’appliquent, sauf qu’elles doivent s’apprécier au regard de l’intérêt particulier du ou des clients qui sont les commanditaires de l’étude.

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Chapitre I : Analyse financière moyen d’information Section1 : concept, objectifs, méthode et démarche : A. Concept : L'analyse financière est une technique de gestion qui a pour objectif de donner une vision synthétique de la situation de solvabilité d'une entreprise, d'en caractériser la rentabilité et les perspectives afin de faciliter l'investissement (analyse boursière...), ou l'octroi de crédit. L'analyse financière utilise les comptes des entreprises (bilan, compte de résultat et compte de cash flow ou compte de trésorerie) afin de tirer des ratios clefs. Une analyse financière fondamentale vise à donner à une entreprise cotée en bourse une valorisation absolue, ne tenant pas compte de la situation de marché, à la différence de l'analyse technique. L’information comptable qu’utilise l’analyse financière provient donc exclusivement de la comptabilité générale. Cette comptabilité organisée pour la présentation des documents de synthèse : bilans, comptes de résultats, tableaux de flux, est particulièrement adaptée aux besoins du reporting externe. En contrepartie, elle ne donne pas d’informations détaillées sur les activités internes de l’entreprise et ne saisit pas les données physiques. La comptabilité générale procède à l’enregistrement des faits financiers passés pour autant qu’ils puissent être quantifiés et les transforme en information comptable à l’aide d’un ensemble de principes, méthodes autorisées et procédures. Ces informations classées et regroupées dans les rubriques définies par le plan comptable sont ensuite agrégées périodiquement pour faire apparaitre la situation active et passive du patrimoine de l’entreprise et la mesure du résultat de la période.

B. méthode L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale, ne se limite pas à un simple examen plus ou moins approfondi et critique des comptes. Elle suppose aussi des comparaisons (dans le temps et par rapport au secteur d'activité), et surtout une étude des perspectives financières en fonction des caractéristiques de l'entreprise et de son environnement économique (c'est à dire dans le cadre de la stratégie d'entreprise).

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Elle comprend donc plusieurs tâches :

L'analyse comptable Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise : Bilan, Compte de résultat, Flux de trésorerie, Hors bilan et annexes, pour détecter ses performances financières et en dégager les points forts, les points faibles et les points douteux à éclaircir. L'analyse de l'Excédent brut d'exploitation (EBE) est fondamentale pour fournir un crédit à l'entreprise. En effet, une part de celui-ci représente le montant maximum d'échéance du crédit que peut supporter l'entreprise. De plus, c'est de l'EBE que l'on extrait le cash flow réel par la formule : Cash flow réel (flux de trésorerie réel) = Excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) = EBE - augmentation de Besoin en fonds de roulement

L'analyse comparative Elle consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité...) entre diverses séries de postes comptables et à comparer leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une activité similaire.

L'analyse extra comptable L'analyse extra comptable, dite aussi analyse économique, vise à déterminer les perspectives d'évolution de l'entreprise et leur incidence sur ses comptes prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un crédit (capacité future de remboursement) ou d'un placement. Ce point fait ressortir qu'une analyse fondamentale, qu'elle vise à évaluer le risque de crédit propre à une entreprise ou à obtenir sa valorisation, exige une connaissance de l'environnement économique général, du secteur d'activité considéré, du fonctionnement et du positionnement de l'entreprise dans le secteur, de ses projets, et naturellement des concurrents et de leurs projets. Une étude qui se bornerait à aligner les chiffres passés de l'entreprise et, concernant le futur, à prendre des taux de croissance plus ou moins extrapolés de l'historique comptable, ne constituerait en aucune façon une analyse. C'est une facilité à laquelle certains analystes peuvent se laisser aller en délaissant cette partie de l'analyse.

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C. Objectif : Le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations essentielles du chef d’entreprise :  L’appréciation de la solvabilité : La solvabilité d’une entreprise se définit comme l’aptitude à assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance. L’analyse fonctionnelle du bilan permettra de mieux apprécier la solvabilité d’une entreprise.  La mesure des performances de l’entreprise : Pour comparer les performances réalisées par une entreprise, il faut comparer les moyens mis en œuvre aux résultats obtenus. Ces derniers sont mesurés par des indicateurs de résultats. L’analyse du compte de résultat nous permettra de mieux apprécier la performance de l’entreprise.  La croissance : L’entreprise doit mesurer la croissance de son activité sur la période d’observation retenue. L’analyse de la croissance permet d’envisager les perspectives de développement d’une entreprise. Il faut également apprécier la concurrence et étudier si le secteur d’activité de l’entreprise est porteur ou non.  Les risques : Le dernier objectif poursuivi par l’analyse financière est l’appréciation des risques encourus par l’entreprise. Il s’agit en l’occurrence du risque de défaillance d’une entreprise. L’analyse des risques permet d’apprécier la pérennité de l’entreprise.

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D. démarche La démarche d’analyse financière peut être schématisée comme ci-dessous :

L’entreprise présente des signes, des symptômes Ex : difficultés de trésorerie, détérioration des résultats Investigations Ex : analyse du bilan, étude de solvabilité…

Diagnostic Appréciation de la situation et identification des causes des difficultés rencontrées

Recommandations Propositions de solutions pour améliorer / redresser la situation financière de l’entreprise

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Section2 : outils de l’analyse financière : A. présentation du bilan : Le bilan décrit les avoirs et les engagements de l’entreprise et donne une évaluation de son patrimoine. En l’absence d’autres informations, les tiers qui contractent avec l’entreprise voient dans l’importance et la composition du patrimoine le support des garanties que l’entreprise peut offrir. Cette approche prudente est bien entendue statique puisqu’elle présuppose qu’un capital accumulé constitue une protection contre le risque de défaillance. Le bilan est un solde établi à un instant donné. Il est la différence entre des flux d’entrée et des flux de sortie. Etant ainsi il existe deux conception du bilan :  Selon l’approche fonctionnelle : Le bilan est un ensemble de stocks d’emplois et de ressources. L’activité de l’entreprise est analysée en cycles, en distinguant le cycle long d’investissement et de financement et le cycle court d’exploitation. Les actifs sont évalués à la valeur des flux d’opérations qui les ont formés, c'est-à-dire à leur valeur de comprendre les emplois ou besoins de l’entreprise et les modes de financement mis an place pour y faire face.  Selon l’approche patrimoniale : Le bilan est une image statique des biens dont l’entreprise est propriétaire (actif) et de la manière dont ils sont financés (passif). Les actifs sont en principe évalués à leur valeur actuelle. Ces deux approches sont complémentaires pour un diagnostic financier d’entreprise. L’objet du bilan est de comprendre les emplois de l’entreprise et les modes de financement mis en place pour y faire face. Il recensera les grandes rubriques suivantes :  Les actifs immobilisés : les investissements réalisés par l’entreprise nets des amortissements et des provisions.  Les emplois d’exploitation (stocks et créances d’exploitation) et les ressources d’exploitation (dettes d’exploitation) dont le solde constitue le besoin en fonds de roulement d’exploitation.  Le besoin en fonds de roulement d’exploitation BFR= stocks (MP, marchandise, en cours, PF)

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+ Créances d’exploitation (clients, avances et acomptes versés, autres créances d’exploitation, charges constatées d’avance) -dettes d’exploitation (dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales (à l’exclusion du dividende à verser, avances sur commandes, produits constatés d’avance et autres dettes d’exploitation)

1. bilan financier : L’analyse est faite en termes de liquidités et d’exigibilité, afin d’évaluer le risque financier du prêteur (risque d’insolvabilité). Liquidités monnaie. Exigibilité

aptitude d’un élément d’actif à se transformer sans délai en caractère de ce qui est demandé comme une chose due.

Le classement des postes du bilan se fait entre les éléments à plus d’un an et à moins d’un an. Capitaux étrangers Valeur réelle de ces éléments

Bilan financier au ........................... %

Actif à + d'un an

%

Capitaux permanents Capitaux propres Dettes à + d'un an

Actif à - d'un an

Dettes à - d'un an Total

100

Total

100

La valeur réelle correspond à la valeur des éléments en cas de vente. Les principes d’établissement du bilan financier  Les éléments d’actif sont pris en considération pour leur valeur réelle. Les plus-values seront rajoutées aux « Capitaux Propres » et les moins-values en seront déduites afin de respecter l’équilibre Actif = Passif. Si pas de valeur réelle alors prise en compte des valeurs nettes comptables.

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 Les frais d’établissement, les frais de recherche et de développement et les charges constatées d’avance constituent de « l’actif fictif » (sans valeur de vente). Ils ne sont donc pas pris en compte dans «l’Actif à + d’un an ». Il convient alors de les déduire des « Capitaux Propres », afin de respecter l’équilibre Actif = Passif.  Les provisions pour dépréciation des comptes clients (on estime perdre le montant de la créance correspondant à la provision) seront rattachées en partie à « l’Actif à + d’un an » si la perspective de recouvrement à court terme est fortement incertaine.  Le bilan financier est établi après répartition du bénéfice une partie :  en réserve : « Capitaux Propres »  distribution de dividendes : « Dettes à - d’un an ».  Si les provisions pour risques et charges sont justifiées, elles sont intégrées au « Dettes à - d’un an » sinon aux « Capitaux Propres ».

2. bilan fonctionnel : Le bilan fonctionnel repose sur la distinction entre cycles courts et cycles longs.  Les cycles longs d’investissement et de financement : la décision de

constituer le capital ou de contracter un emprunt assure le financement de l’entreprise pour plusieurs années. Le capital et les emprunts sont donc des ressources durables (capitaux stables). La réalisation d’un investissement (immobilisation) fixe pour longtemps l’équipement de l’entreprise. L’investissement est donc un emploi durable (actif stable). Les actifs stables doivent être financés par des capitaux stables.  Le cycle court d’exploitation : C’est un cycle court de quelques semaines.

Toute décision affectant ce cycle engage l’entreprise à court terme (volume des stocks, durée du crédit consenti aux clients ou celui consenti par les fournisseurs...). L’actif circulant (stocks, créances clients...) doit être financé par les dettes circulantes (dettes fournisseurs...).

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STOCKS Ventes

Achats

CREANCES

DETTES

clients

fournisseurs

Encaissements

Paiements

DISPONIBILITES

Structure du bilan fonctionnel : Valeurs financées = Modes de financement emplois

Actif stable

Capitaux stables

Actif circulant

Dettes circulantes

Disponibilités

Trésorerie passive

Retraitements à effectuer à partir du bilan comptable :

Le bilan fonctionnel se présente avant répartition du bénéfice. Actif stable Actif circulant Stocks Créances

Disponibilités

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- valeurs brutes des immobilisations - valeurs brutes des stocks - valeur brute des clients et comptes rattachés - valeur brutes des autres créances - valeur brute des créances diverses - valeur brute des charges constatées d'avance - valeur brute des valeurs mobilières de placement - trésorerie disponible

= ressources

Capitaux stables

- capitaux propres - amortissements et provisions de l'actif et du passif - dettes financières (emprunts) sauf concours bancaires

Dettes circulantes

Trésorerie passive

- dettes fournisseurs et comptes rattachés - dettes fiscales et sociales - produits constatés d'avance d'exploitation - Dettes sur immobilisations - impôts sur les sociétés - autres dettes - concours bancaires et soldes créditeurs de banques (découverts)

Remarque :  Les charges constatées d’avance correspondent à des charges enregistrées

comptablement mais qui seront utilisées ou consommées sur l’exercice suivant (loyer du premier trimestre 2000 payé en décembre 1999).  Les produits constatés d’avance correspondent à des produits enregistrés

comptablement mais qui concernent l’exercice suivant (vente enregistrée en 1999 mais dont la livraison sera effectuée en 2000).

Bilan fonctionnel au ......................... ACTIF STABLE

%

CAPITAUX STABLES

Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières Total 1

Capitaux propres Amortissements et provisions Dettes financières Total 1

ACTIF CIRCULANT

DETTES CIRCULANTES

Stocks Créances

Dettes Total 2

Total 2

DISPONIBILITES

TRESORERIE PASSIVE Total 3

Total général

14

%

Total 3

100

Total général

100

B. Ratios : Un ratio est un outil de gestion qui définit un rapport ou une relation entre deux grandeurs ayant une relation de cohérence ou de corrélation. Exprimé sous forme d’un pourcentage ou en relativité, il sert à mesurer les relations qui existent entre les éléments du bilan, comptes de résultat... Un ratio peut être un outil de sécurité, d'alerte, une incitation à la réflexion et à l’analyse. Il illustre une information et permet de visualiser à un instant donné son évolution ou sa situation. Il est nécessaire que son élaboration résulte de données exprimées à une même date ou pour une même période. Les ratios sont regroupés dans des tableaux de bord. Une sélection rigoureuse doit être faite selon leur utilité, leur importance, les problèmes à résoudre et l’intérêt des destinataires. Au niveau de l’analyse des ratios, Il y a lieu de calculer les ratios qui répondent à une question et éviter de calculer les ratios qui donnent les mêmes informations. De même au niveau de l’interprétation, il faut être très prudent, car sans normes, dans l’espace, (sectorielle, bancaire...) et dans le temps (évolution des ratios), l’interprétation devient difficile. On distingue généralement quatre groupes de ratios : Ratios de Structure,

Ratios d’Equilibre Financier, Ratios de Gestion et enfin les Ratios de Rentabilité. 1. Les ratios de structure Les ratios de structure du bilan donnent l’architecture globale de l’actif et du Passif du bilan. Ils renseignent sur l’importance des différents postes de l’Actif en liaison avec le secteur d’activité de l’entreprise. Les Ratios de Structure de l’Actif donnent une idée sur l’Intensité Capitalistique de l’Actif. Actif immobilisé / Total Actif Actif circulant (HT) / Total Actif Trésorerie actif / Total Actif Les Ratios de Structure du Passif renseignent sur la part des capitaux empruntes et des capitaux propres, d’une part, sur le niveau des capitaux étrangers a long et moyen terme et ceux a court terme, d’autre part. FP / Total Passif Passif Circulant hors trésorerie / Total Passif Trésorerie Passif /Total Passif

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D’autres ratios sont également calcules au niveau du passif du bilan dans le but d’éclairer l’analyste sur les aspects lies au financement, tel que le ratio d’autonomie financière a long terme : Capitaux Propres/Capitaux Permanents. D’âpres la norme bancaire, ce ratio doit être supérieur ou égal à 0,5. Dans le cas contraire, on dit que la capacité d’endettement a long terme l’entreprise est saturée. 2. Les Ratios d’Equilibre Financier Les Ratios d’Equilibre Financier mettent en rapport les éléments de l’Actif du Bilan avec ceux du Passif. Traditionnellement, une entreprise est financièrement équilibrée lorsque a chaque emploi correspond une ressource financière de la même durée: Actif Immobilisé = Financement Permanent ; Actif Circulant hors trésorerie = Passif Circulant hors trésorerie ; Trésorerie Actif = Trésorerie Passif. L’équilibre financier sera atteint lorsque l’entreprise arrivera à dégager, de ces ressources longues, une partie pour financer les emplois à court terme. Le FR se calcule par la différence entre le Financement Permanent et l’Actif Immobilise. Le Ratio du Fonds de Roulement se calcule par le rapport : Financement Permanent/Actif Immobilisé. D’autres ratios sont également nécessaires pour mesurer l’équilibre financier de l’entreprise : Ratio de trésorerie générale: AC / PC Ratio de trésorerie relative: AC (HT) / PC Ratio de trésorerie immédiate: TA / PC Ces ratios renseignent sur la solvabilité et la liquidité de l’entreprise. A noter que les deux derniers ratios n’ont aucune signification dans l’absolu. Ils doivent permettre la Comparaison dans le temps, (évolution du ratio pour la même entreprise) et dans l’espace (comparaison entre plusieurs entreprises). 3. Les ratios de Gestion  Les ratios de Gestion intègrent outre les données bilancielles, les éléments relatifs à l’activité de l’entreprise. Ces ratios essayent de mesurer la vitesse de rotation des biens réels et financiers de l’entreprise. Plus la vitesse est grande, plus l’entreprise fait usage efficace de ses biens et en tire le maximum de rendement. A titre d’exemple, il est possible de mesurer le rendement que tire l’entreprise de l’ensemble de ses actifs par le Ratio suivant:

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Vitesse de rotation de l’actif: Chiffre d’affaires / Total Actif Vitesse de rotation des stocks: Chiffre d’affaires / Stock moyen D’un autre cote, concernant le volume des stocks il est admis qu’il a une liaison étroite avec le niveau de trésorerie. Un stock élève et immobile entraine une baisse de la liquidité de l’entreprise et augmente ses besoins de financement a long terme. La mesure de la vitesse de rotation des stocks est donc importante puisqu’elle détermine à la fois la solvabilité et le niveau du FR nécessaire. Dans l’entreprise industrielle, on trouve plusieurs types de stocks : stock des matières premières, stock ou PRMV (le prix de revient des marchandises vendues) d’en cours, stock des produits finis. Dans ce cas, le calcul la vitesse de rotation doit concerner chaque catégorie de stock. Ainsi, la Vitesse de rotation du stock de matières premières: Achat Mat. Premières HT Stock Moyen Mat. Premières HT La Vitesse de rotation du stock des Produits Finis: Chiffres d’Affaires Stock Moyen Produits Finis Un autre poste de l’Actif, élément composant du BFR de l’entreprise, est le compte. Client. La vitesse de rotation de ce poste, qui est, en fait, le délai de crédit que l’entreprise accorde a ses clients, est mesurée par le ratio suivant: Créances de l’Actif Circulant et Comptes rattachés Chiffre d’Affaires Journalier

Comme pour les stocks, plus ce ratio est élève, plus forts sont les besoins en FR et plus faible est la trésorerie de l’entreprise. Le besoin en FR est néanmoins attenue par le crédit accorde par les fournisseurs qu’on peut mesurer par le ratio: Fournisseurs et comptes rattachés Achats journaliers

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4. Les ratios de rentabilité Les ratios de rentabilité s’attachent à mesurer la performance de l’entreprise a travers un certain nombre d’indicateurs de Rentabilité. La rentabilité d’une entreprise se calcule par le rapport entre les résultats et les moyens mis en œuvre pour atteindre ces résultats (Résultat / Moyens). Des lors, il est possible de calculer plusieurs ratios de rentabilité. Généralement, les ratios calcules ont trait a la rentabilité commerciale, économique et financière. Le ratio de rentabilité commerciale est mesure par le rapport Bénéfice net/ CA. Il mesure la marge commerciale de l’entreprise et donc sa capacité à vendre à un prix couvrant, le prix de revient et dégageant un résultat. Le ratio de rentabilité économique ou globale est mesure par le rapport Bénéfice net /Actif total. Ce ratio est très significatif quant à la rentabilité de l’affaire dans sa globalité; il donne une idée sur les bénéfices produits compte tenu du volume des fonds (de toute origine) investis dans l’entreprise. Une mesure de la structure financière et/ou des impôts, est approchée au travers du ratio: EBE/Actif Total, ou l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) se calcule de la manière suivante: EBE = Produits d’Exploitation encaissés - charges d’exploitation réellement Décaissées; Ou encore EBE = + Dotations aux Amortissements ou aux provisions (longues) + Frais Financiers à long terme. + Impôts sur les sociétés + Résultat net. Qu’il soit calcule par différence ou de façon algébrique l’EBE donne une très bonne Indication sur la capacité de l’activité normale de l’entreprise à générer des richesses. Ce surplus rapporte a l’Actif Total utilise mesure donc la rentabilité de l’activité courante de l’entreprise. Quant au Ratio de Rentabilité Financière, il est calcule par le rapport Bénéfice net /Capitaux. Ainsi le Ratio de Rentabilité Financière des Financements Permanents est donne par le rapport : Bénéfice net / Financements Permanents; tandis que le ratio de Rentabilité Financière des capitaux propres est donne par le rapport: Bénéfice net/Capitaux Propres. Une politique commerciale agressive, une politique d’investissement cohérente et une politique de financement prudente sont les trois piliers de la rentabilité financière des Capitaux Propres et de la performance de l’entreprise de manière générale.

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Arrivé a ce stade de l’analyse financière, l’analyste doit être a même d’avoir une idée précise sur les différents aspects de la gestion de l’entreprise durant les années objet de l’étude. Il reste que l’approche par ratio utilisée demeure statique puisqu’elle se base sur des états financiers de synthèse eux mêmes donnant une. Photographie. De l’entreprise, dans ses aspects financiers, a un moment donne.

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Section3 : La consolidation : Depuis la loi du 3 Janvier 1985, toute société qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises ou qui exerce une influence notable sur celles-ci est tenue d’établir et de publier des comptes consolidés. Les principes régissant l’établissement des états financiers consolidés sont globalement identiques à ceux applicables aux états financiers sociaux. Toutefois, il existe quelques différences notables et il convient donc de les évoquer.

A. Principes généraux : Les comptes consolidés ne sont pas, en principe, soumis à la réglementation fiscale. Les règles qui régissent leur établissement visent donc la traduction de la réalité économique des opérations et ne s’appuient pas sur leur qualification juridique. Les entreprises ont alors une plus grande liberté quant aux méthodes comptables qu’elles appliquent pour l’établissement de leurs comptes consolidés. C’est ainsi que des méthodes d’évaluation complémentaires non prévues par le code de commerce peuvent être utilisées : inscription au bilan des biens en crédit-bail, enregistrement des stocks selon la méthode LIFO (Last In First Out), inscription des écarts de conversion au compte de résultat consolidé, etc. Il est tenu compte pour l’établissement des comptes consolidés de l’incidence fiscale de tous les retraitements comptables effectués sur les comptes sociaux (application de méthodes non autorisées par l’administration fiscale, élimination de toutes les opérations purement fiscales, etc.). Il s’en suit une créance ou une dette d’impôts différés enregistrée à l’actif ou au passif du bilan consolidé selon le cas. Pour la réalisation d’un diagnostic financier, il convient donc de garder présent à l’esprit les différences qui peuvent exister entre le contenu des comptes sociaux et celui des comptes consolidés. Ces derniers sont virtuellement plus proches de la réalité économique et nécessitent donc, moins de retraitements que les comptes sociaux. Les états financiers consolidés peuvent également être complétés par un tableau de financement consolidé et un tableau de variation des capitaux propres. La structure du bilan et celle du compte de résultat consolidés sont présentées ciaprès.

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B. Bilan consolidé Le modèle de bilan consolidé du PCG se présente tel que le montre le tableau 1.1 TAB. 1.1 – Bilan consolidé ACTIF Actif immobilisé Immobilisations incorporelles Écarts d’acquisition * Immobilisations corporelles Immobilisations financières Titres mis en équivalence * Actif circulant Stocks et en-cours Clients et comptes rattachés Autres créances Valeurs mobilières de placement Disponibilités Comptes de régularisation et assimilés

PASSIF Capitaux propres Capital Primes Réserves Écarts de réévaluation Écarts de conversion * Résultat de l’exercice * Intérêts minoritaires * Provisions pour risques et charges Dettes Emprunts et dettes financières Fournisseurs et comptes rattaché

La structure du bilan consolidé est quasiment identique à celle du bilan non consolidé. Sans rentrer dans des détails techniques, nous présentons dans les lignes qui suivent un bref commentaire sur les postes marqués d’une étoile (*) et qui sont spécifiques au bilan consolidé. À l’actif, deux postes appellent des observations : “Écarts d’acquisition ” et “Titres mis en équivalence. ” Écarts d’acquisition : Lors de l’acquisition d’une filiale, une société mère paye généralement un prix qui est supérieur à la valeur des capitaux propres de la cible. Le supplément de prix ainsi payé est appelé "Écart d’acquisition" (survaleur ou goodwill) lorsqu’il ne peut être affecté à un actif précis. Les écarts d’acquisition sont amortissables sur une durée qui n’excède pas 20 ans en général. Ils sont assimilables à des immobilisations incorporelles.

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Titres mis en équivalence : Ils représentent la valeur réelle des participations qui ne peuvent être consolidées par intégration globale ou proportionnelle. Ils peuvent donc être assimilés à des immobilisations financières. Au passif, les postes suivants appellent quelques remarques : « Écarts de conversion » « Résultat de l’exercice », et « Intérêts minoritaires ». Écarts de conversion : Les écarts résultant de la conversion en euro des comptes des filiales et établissements étrangers (à distinguer des écarts de conversion des créances et dettes en devises) peuvent être inscrits, au choix de l’entreprise, soit directement dans les capitaux propres, soit dans le compte de résultat consolidé. Le poste “Écarts de conversion ” ne figure donc que dans les bilans consolidés des sociétés ayant opté pour la première solution. Résultat de l’exercice : Le résultat de l’exercice figurant au bilan consolidé correspond à la part du groupe. Puisque la société mère ne détient pas 100% de toutes les filiales, 2 une partie du résultat global dégagé par toutes les sociétés du groupe appartient à des actionnaires minoritaires et est donc exclue du résultat du groupe. Intérêts minoritaires : La part revenant aux actionnaires minoritaires (des filiales) dans les capitaux propres consolidés et dans le résultat dégagé par les sociétés du groupe est inscrite distinctement au bilan au poste “Intérêts minoritaires ” (ou “Intérêts hors groupe ”). Ces intérêts minoritaires sont assimilables à des dettes.

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C. Le compte de résultat consolidé Le compte de résultat consolidé peut être présenté par nature ou par destination. Le modèle proposé par le PCG peut être résumé dans le tableau 1.2 Les intitulés des rubriques du compte de résultat consolidé sont suffisamment explicites et ne nécessitent donc pas des commentaires supplémentaires. Le bilan et le compte de résultat consolidés du PCG peuvent faire l’objet d’adaptations si nécessaires (selon l’activité et la structure de l’entreprise). TAB. 1.2 – Compte de résultat consolidé Classement par destination Chiffre d’affaires Coût des ventes Marge provenant du chiffre d’affaires Charges commerciales Charges administratives Autres charges et produits d’exploitation Résultat d’exploitation Produits financiers Charges financières Écarts de conversion Résultat financier Résultat courant des entreprises intégrées Produits et charges exceptionnels Impôts sur les bénéfices Résultat net des entreprises intégrées Quote-part dans les rés. des entreprises mises en équivalence Résultat net de l’ensemble consolidé Part revenant aux intérêts minoritaires Résultat revenant à l’entreprise consolidante

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Classement par nature Chiffre d’affaires Autres produits d’exploitation Achats consommés Charges de personnel Autres charges d’exploitation Impôts et taxes Dotations aux amortissements et aux provisions Résultat d’exploitation Produits financiers Charges financières Écarts de conversion Résultat financier Résultat courant des entreprises intégrées Produits et charges exceptionnels Impôts sur les bénéfices Résultat net des entreprises intégrées Quote-part dans les rés. des entreprises mises en équivalence Résultat net de l’ensemble consolidé Part revenant aux intérêts minoritaires Résultat revenant à l’entreprise consolidante

D. Les caractéristiques des états financiers consolidés Les caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations contenues dans les états financiers. - L’intelligibilité : Les informations présentées dans les états financiers doivent être immédiatement compréhensibles par leurs utilisateurs. Cependant, l’information relative à des sujets complexes qui doit être incluse du fait de sa pertinence, ne doit pas être exclue au seul motif qu’elle serait trop difficile à comprendre par certains utilisateurs. -La pertinence : Pour être utile, l’information doit être pertinente pour les besoins de prise de décisions des utilisateurs. L’information possède la qualité de pertinence lorsqu’elle influence les décisions économiques des utilisateurs en les aident à évaluer des événements passés, présents ou futures ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations passées. -L’importance relative : Une information est considérée comme significative si son omission ou son exactitude peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers. L’importance relative permet donc de sélectionner les rubriques à faire apparaître directement dans les états de synthèse et dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. La fiabilité : L’information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d’erreurs et de biais significatifs, et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle de ce qu’elle est censée présenter L’image fidèle : Les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation financière, de la performance financière et des flux de trésorerie d’une entreprise. La prééminence de la substance sur la forme : Si l’information doit présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à présenter, il est nécessaire que transactions et évènements soient comptabilisés et présentés conformément à leur substance et réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique. La neutralité : Pour être fiable, l’information contenue dans les états financiers doit être neutre, c’est à dire sans parti pris. En effet, les états financiers ne sont pas neutres si, par la présentation de l’information, ils influencent les prises de décisions ou le jugement afin d’obtenir un résultat prédéterminé.

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La prudence : La prudence est la prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que le passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués. L’exhaustivité : L’information contenue dans les états financiers doit être exhaustive autant que le permettent le souci de l’importance relative et celui du coût. En effet, une omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse et en conséquence, non fiable et insuffisamment La comparabilité : Afin de permettre aux lecteurs des états financiers d’établir des comparaisons dans le temps, et dans l’espace, ce qui signifie que les utilisateurs doivent être en mesure de confronter les états financiers de l’entreprise et à ceux d’entreprises semblables afin d’évaluer de façon relative leurs situations financières, les informations chiffrées au titre de la période écoulée, doivent donner lieu à l’indication du chiffre correspondant de la période précédente.

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E. Ratios nécessaire pour l’analyse du bilan consolidés : Dans les parties précédentes nous avons parlé des ratios spécifiques soit à l’analyse liquidité soit à l’analyse fonctionnelle, maintenant nous allons voir d’autres ratios, des ratios que nous pouvons les utiliser dans les deux démarches.

I. Ratios de structure : Ces ratios portent sur la structure des capitaux permanents. 1. Ratios relatifs aux capitaux propres  Autonomie financière Capitaux propres consolidés Total du passif >20 ou 25%

Ce ratio mesure l’implication des actionnaires dans le financement du groupe. Pour prêter a LMT, les banques souhaitent que les actionnaires apportent au moins 20 à 25 % du total des ressources du groupe. Il convient de prendre la totalité des capitaux propres consolides, y compris la part des minoritaires.  Degré d’intégration du groupe Capitaux propres, part des minoritaires Capitaux propres consolidés (y compris minoritaires) Il mesure la contribution des actionnaires minoritaires dans le financement en capitaux propres du groupe. Dans certains groupes dits. Intègre. le poids des minoritaires est faible ou négligeable. D’autres groupes au contraire font largement appel aux actionnaires minoritaires pour financer l’acquisition ou le développement de filiales. En outre, ce ratio est susceptible de fluctuer dans le temps en fonction :

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-Des variations de pourcentage d’intérêt ; -De la profitabilité et de politique de dividendes des entités intègres comprenant une part importante de minoritaires. 2. Ratios relatifs à l’endettement à LMT  Composition des capitaux permanents Emprunt à LMT

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