PFE Analyse Financiére d1 Ese en Difficulté à Imprimer

December 27, 2017 | Author: mouradsellak | Category: Balance Sheet, Equity (Finance), Liability (Financial Accounting), Business, Accounting
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mémoire pour licence fpk...

Description

Université Hassan 1er Faculté polydisciplinaire de Khouribga

Mémoire de fin d’étude Pour l’obtention de diplôme : Licence fondamentale de gestion

ANALYSE FINANCIERE D’UNE ENTREPRISE EN DIFFICULTES

Réalisé par :

Encadré par :

 SELLAK MOURAD  OGGADI NABIL

M.NABIL BOUAYAD AMINE

Année universitaire 2014-2015

Dédicace

Je dédie ce mémoire Aux âmes de ma mère et mon père A ma femme ; mes fils Mohammed amine ; Adam et Yasser. Pour leur patience, leur amour, leur soutien et leurs encouragements A mes frères ; A mes amis et mes camarades surtout Nabil, Amjad Mehdi et Yassine Sans oublier bien sûr mes professeurs : A.N. Bouayad ; K. Roggani ; A. Chouhbi, M. Oubrahimi ; I. Baakil et je n’oublierais jamais M. Sabiri. Mourad Sellak

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REMERCIEMENT

On réitère nos remerciements à nos très chers parents qui nous ont donnés la chance de poursuivre des études de haut niveau et qui n'ont jamais été avares d'encouragements et de soutien. On tient aussi à remercier énormément le Professeur Nabil Amine Bouayad pour Son encadrement, il n'a jamais hésité de nous orienter et nous donné la main d'aide et l'élan pour commencer notre projet.

Enfin, on dédie ce mémoire à tous ceux qui nous ont permis de le réaliser avec des pensées toutes particulières à nos professeurs, nos familles et nos amies.

NABIL OGGADI

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SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE

PARTIE 1 : les fondements de l’analyse financière Chapitre 1 : les concepts fondamentaux de l’analyse financière Chapitre 2 : L’analyse financière du bilan Chapitre 3 : l’analyse de l’activité Chapitre 4 : l’analyse financière statique : la méthode des ratios Chapitre 5 : L’analyse financière dynamique : la méthode des flux

PARTIE 2 :L’Analyse financière d’une entreprise en difficultés Chapitre 1 : le cadre juridique de l’entreprise en difficultés Chapitre 2 : le cadre économique de l’entreprise en difficultés Chapitre 3 : l’analyse du risque de faillite par la méthode des scores Chapitre 4 : l’analyse de réseaux de neurones artificiels Chapitre 5 : La défaillance des entreprises marocaines

CONCLUSION GENERALE Bibliographie Table des matières

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Introduction générale L’environnement des entreprises marocaines a connu de profondes mutations au cours de ces dernières années. Sur le plan économique tout d’abord, la libéralisation du commerce extérieur, l’adhésion au GATT, les accords et conventions avec plusieurs pays (position avancée avec l’union européenne, Etats unis, pays de golf, Turquie, Tunisie, Egypte, Jordanie, et l’ouverture sur l’Afrique...) ainsi que le phénomène de mondialisation ont des implications très fortes pour l’entreprise marocaine en termes de compétitivité. Aussi sur le plan juridique, la réforme fiscale, la nouvelle loi bancaire, la réforme du marché des capitaux et les réformes concernant notamment la société anonyme et les autres sociétés commerciales se traduisent par une des exigences beaucoup plus sévères.

Dans ce nouveau contexte les entreprises et les responsables sont soumis à une véritable obligation de résultat en créant de la valeur pour les actionnaires. Cet environnement et l'évolution des modes de financement (Faiblesse des capitaux propres et recours systématiques aux concours bancaires aux taux relativement élevés) rendent les entreprises marocaines, de taille moyenne, pour la plupart vulnérables. Et lorsque la crise devient trop grave, qu’elle met l’entreprise en péril, le responsable doit être capable d’appréhender la situation financière et d’opter pour la procédure juridique la plus adaptée à la situation et à la préservation des intérêts en présence. Ainsi l’objet de notre travail est d’analyser la situation financière d’une entreprise en difficulté ainsi que de connaitre les moyens d’alerte, et de comprendre le comportement de l’entreprise face à une situation délicate.

Pour pouvoir atteindre cet objectif nous prendrons le soin de répondre aux Questions suivantes : -

Qu’est-ce qu’une entreprise en difficulté ? Quelles sont les principales causes de la faillite d’une entreprise ? Comment peut-on détecter le risque de faillite d’une entreprise par une analyse explicative ? Comment peut-on se servir de l’analyse financière statique ou dynamique pour détecter le risque de faillite d’une entreprise ?

Afin de répondre à ces préoccupations, nous avons pensé judicieusement de diviser notre mémoire en deux parties :

PARTIE 1 : Les fondements de l’analyse financière PARTIE 2 : Analyse financière d’une entreprise en difficulté

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PARTIE 1 : Les fondements de l’’analyse financière d’une entreprise

Chapitre 1 : les concepts fondamentaux de l’analyse financière Chapitre 2 : L’analyse Financière du bilan Chapitre 3 : l’analyse de l’activité Chapitre 4 : l’analyse financière statique : la méthode des ratios Chapitre 5 : L’analyse financière dynamique : la méthode des flux.

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Chapitre 1 : Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

Section I : les cycles financiers de l’entreprise I : Définition de l’entreprise II : Les cycles financiers de l’entreprise Section II : Définition, Importance, rôle et Bénéficiaires de l’analyse financière I : Définition de l’analyse II : Importance de l’analyse financière III : Rôle de l’analyse financière IV : Bénéficiaires de l’analyse financière Section III : Les sources d’informations de l’analyse financière I : La norme générale II : Les sept principes comptables fondamentaux III : Les limites de l’information comptable.

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Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

Au cours des dernières années la relation des entreprises avec leur environnement a beaucoup évolué .la communication est devenue de plus en plus au service de la stratégie et de la visibilité des entreprises, la communication est un outil de management .communiquer vers l’externe comme en interne, est une mission de plus essentielle pour les managers qui doivent porter les thèmes mobilisateurs tout en maintenant la cohérence des discours de l’entreprise vers ses divers partenaires. La communication financière est à l’évidence un des faits majeurs de la communication de l’entreprise.

Section I : les cycles financiers de l’entreprise I-Définition de l’entreprise :  Selon L’approche juridique : L'entreprise est formée par le regroupement de moyens permettant une activité économique, et qui constitue une unité économique et sociale. Il existe de nombreuses structures juridiques pour les entreprises déterminantes, pour chacune d’elles, la répartition de la propriété et des pouvoirs de direction. La principale distinction concerne les entreprises individuelles et les sociétés. Du point de vue juridique, on distingue les entreprises publiques, contrôlées par l’état ou une collectivité locale, et les entreprises privées, contrôlées par des personnes privées (physiques ou morales).  Selon L’approche sociologique : Selon cette approche, l’entreprise est composée des trois acteurs principaux : Apporteurs de capitaux ; Dirigeant ; Salariés. Ces trois ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes. En effet, en ce qui concerne Les apporteurs de capitaux, leur logique purement financière, ils recherchent avant tout la rentabilité de leur placements, leurs buts est de garantir leur gains et si possible les augmenter. Les apporteurs des capitaux sont attirés par de placements de plus en plus rentables. Les dirigeants, leur logique est la maximisation de performance de l'entreprise, évaluée par la rentabilité économique des capitaux, leur but est de garantir leur place et élargir leur pouvoir. Les Salariés, leur logique est l'épanouissement et la sécurité de l'emploi. Ils ont pour but de garantir leur emploi, si possible en réalisant un travail intéressant dans les bonnes conditions matérielles et psychologiques. Leur source de pouvoir est le savoir-faire.  Selon l’approche systémique : L'entreprise entant que système est considérée comme un ensemble organisé composé de différentes fonctions, services, individus en permanente interaction. En tant que système, l'entreprise est ouverte sur son environnement externe, source de menaces à appréhender mais aussi opportunités à subir. L'entreprise doit s'y adapter en permanence pour sa survie et son développement D’où L'objectif de l'entreprise est d'améliorer sa productivité pour accroître sa rentabilité. Car le but de l'entreprise est de maximiser ses profits ... Les composants de l'environnement sont très diversifiés : technologie, culture, juridique, économique, politique, écologique, concurrence, etc. 7

Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

 Selon L’approche économique : L’entreprise est un ensemble de moyens humains, financiers, matériels et immatériels réunis dans le but de produire et vendre des biens et services sur un marché en vue de réaliser un bénéfice et de les échanger avec d’autres agents économiques.

II - Les cycles financiers de l’entreprise : L’Entreprise est un organisme en mouvement ; L’apport en capital investi dans des frais équipements, matières utiles à la production, constitue un investissement ; L’activité d’exploitation constitue le quotidien de l’entreprise et correspond à son fonctionnement courant. Ces opérations donnent naissance à des flux physiques ou économiques et à des flux monétaires. Investissement

Exploitation

Financement Figure 1 :

Les cycles fondamentaux de l’entreprise.

A- Le cycle d’exploitation : Le cycle d’exploitation correspond à l’ensemble des opérations d’exploitation de l’entreprise. L’entreprise détient de la monnaie, l’échange contre les matières premières, les transforme pour les commercialiser en vue d’avoir de la monnaie.

Achat s

Stocks matières

Productions (En cours)

Stocks produits finis

Exploitation

Figure 2 : Représentation du cycle d’exploitation

B- Le cycle d’investissement : Le cycle d’investissement désigne la transformation des ressources en emplois, toutes les opérations relatives à l’acquisition ou à la création des moyens de productions incorporels, corporels ou financiers .il englobe également la partie immobilisée de l’actif(stock, créances, etc.) Monnaie

Investissement

Cash-flow

Figure 3 : représentation du cycle d’investissement

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Monnaie

Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

C- Le cycle de financement : Le cycle de financement correspond aux opérations de financement du cycle d’investissement ces opérations visent à fixer la structure de financement de l’entreprise, au moyen de fonds propres, de fonds d’emprunt ou encore de cessions d’actif .il s’agit donc de ressources stables ou acycliques qui s’inscrivent dans un cycle long.

Section II : Définition, Importance, rôle et Bénéficiaires de l’analyse financière L’analyse financière consiste à étudier essentiellement le facteur financier, elle doit permettre aux différents partenaires de l’entreprise (associés, banquiers, personnel, clients, fournisseurs, administrations publiques) de connaitre la santé actuelle de l’entreprise et ses chances de pérennité afin de prendre une décision une fois que cette analyse a été effectuée. L’analyse financière recouvre les savoir-faire déployés pour exploiter l’information comptable.

I- définition de l’analyse financière : On peut définir l’analyse financière comme méthode de compréhension de l’entreprise à travers ses états comptables, méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation (actuelle et future).1

II- importance de l’analyse financière : L’analyse financière s’appuie principalement sur les documents comptables que les entreprises sont obligés d’établir et de publier voire sur d’autres documents prévisionnels(compte de résultat prévisionnel, tableau de financement, tableau de trésorerie, etc.)Elle permet de vérifier l’état de la structure patrimoniale de l’entreprise à travers l’étude de ses bilans puis d’apprécier son activité et sa rentabilité à travers l’étude de ses comptes de résultat en se servant de documents complémentaires fournis par des annexes qui donnent des renseignements complétant ceux des bilan et du compte de produit et charge. Il est intéressant qu’on s’intéresse à La documentation comptable d’au moins trois exercices pour voir l’évolution et d’avoir des comptes récents (La situation d’une entreprise peut très vite se dégrader) et il est souvent nécessaire de travailler avec des documents prévisionnels.

III- Rôle de l’analyse financière : On procède à une analyse financière, pour : 1- Etablir un diagnostic sur la santé économique et financière de l’entreprise étudiée à la date de l’arrêté des derniers comptes disponibles et sur les perspectives à court et au moyen terme ; 2- caractériser les types de risque que peut générer l’entreprise pour ses partenaires et évaluer l’importance de ces risques ;

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Alain Marion : Analyse financière ; concepts et méthodes 4 éme édition ; Dunod

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Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

3- prendre, le cas échéant, position en tant que partenaire de l’entreprise sur une demande de crédit, sur la viabilité et le niveau de risque d’un projet d’investissement et des financements attachés, sur le développement ou non de relations en tant que client, fournisseurs, ou toute autre forme de partenariat.

IV- bénéficiaires de l’analyse financière : Les utilisateurs de l’analyse financière2 : L’analyse financière d’une entreprise est menée soit en interne, soit par des personnes extérieures, pour le propre compte de l’entreprise ou pour les tiers .les utilisateurs de l’analyse financière sont multiples, leurs intérêts peuvent être conjoints ou différents, voire divergents dans certains cas.

Utilisateurs Gestionnaires de l’entreprise

Associés

salariés

Prêteurs (établissement financiers, Fournisseurs…) Investisseurs

Concurrents

Objectifs -Apprécier la cohérence des choix stratégiques des dirigeants au regard de performances économiques et financières et des risques associés : -assurer la rentabilité de l’entreprise -Accroitre la rentabilité des capitaux. -Accroitre la valeur de l’entreprise. -Réduire le risque Assurer la croissance de l’entreprise -Assurer le partage de la richesse créée par l’entreprise et l’évolution des charges. -Réduire le risque -Apprécier la pérennité de l’entreprise et sa solvabilité. -Accroitre la valeur de l’entreprise. - Apprécier la pérennité de l’entreprise. -Accroitre la rentabilité des capitaux. -connaitre les points forts et les points faibles de l’entreprise. -Apprécier la compétitivité

Section III : Les Source d’information de l’analyse financière : I- La norme générale : La normalisation comptable est un langage de communication comptable qui est l’équivalent du langage humain.il faut parler le même langage pour se comprendre.

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Nabil Bouayad Amine ; Finance d’entreprise Tome II ; Analyse et diagnostic financiers ; dar al qalam-Rabat-2015.

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Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

Le langage comptable est une nécessité car l’information véhiculée sur le plan national ne peut être exploitée efficacement que dans le cas où les règles et méthodes de traitement et d'élaboration des documents comptables sont identiques .Les buts de normalisation :   

d’harmoniser les normes à l’échelle nationale et internationale. de développer et améliorer la qualité des informations données par les comptes. d’établir tous les états de synthèse suivant les mêmes règles comptables reconnus au niveau national et international.

Ainsi, cette information comptable normalisée pourra devenir une source privilégiée d’information pour les décideurs et satisfaire au mieux leur besoin en matière de gestion d’entreprise. D’où la nécessité d’une remise d’un système d’information comptable des entreprises (Dahir no 1-92-138) qui a institué le code général de normalisation comptable(C.G.N.C) qui se divise en deux parties distinctes:  

la norme générale comptable (N.G.C) : elle regroupe les principes, règles et conventions de base de la normalisation comptable qui constitue le langage comptable commun. le plan comptable général des entreprises (P.C.G.E) : il contient les règles d’applications des principes de base contenus dans la norme (N.G.C) aux entreprises. Code général de normalisation comptable C.G.N.C

Norme général comptable N.G.C

Plan comptable général des entreprises P.C.G.E Norme général comptable

Langage comptable compréhensible par tous

- Les choix directeurs - Les principes fondamentaux - Les conventions de base

Comptabilité Normalisée

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Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

II- Les sept principes comptables fondamentaux : La comptabilité ayant pour objectif de traduire par des chiffres la situation économique de l’entreprise, le recours à des principes fondamentaux reconnus par tous constitue la garantie de l’information. Le plan comptable marocain en a retenu sept, qui traduisent en quelque sorte une constitution de la comptabilité normalisée. Le respect de ces principes permet d’obtenir l’image fidèle « True and fair view ».

A- Principe de continuité de l’exploitation : L’établissement des comptes se base sur la poursuite normale de l’activité de l’entreprise. On se situe dans une hypothèse de continuité de l’exploitation et non d’une liquidation ou d’une cession. Ce principe conditionne donc la valorisation comptable des actifs, qui seront inscrits à une valeur supérieure à leur valeur liquidative dans la perspective de continuité de l’exploitation, ou bien à une valeur inférieure à leur valeur sur le papier, en cas de non continuité de l’exploitation.

B- Principe du cout historique : Ce principe signifie que pour chaque bien qui entre dans le patrimoine de l’entreprise, sa valeur devrait rester intangible jusqu’à la date de sortie. Ce principe comptable présente plusieurs avantages dont : o facilité de calcul des amortissements o facilité du contrôle o principe reconnu au niveau international

C- Principe de permanence des méthodes : Selon ce principe, les règles d’évaluation des actifs et passifs prévues par la loi ne doivent pas changer d’année en année par l’entreprise. L’entreprise peut par contre déroger à ce principe comptable si l’une des méthodes d’évaluation n’est plus économiquement justifiée. Cette dérogation suppose que l’entreprise mentionne au niveau de l’état des informations complémentaires les raisons de changement et les conséquences sur le résultat.

D- Principe de prudence : En vertu du Principe de prudence, les produits latents « probables »ne doivent pas être constatés en comptabilité, alors que les pertes probables peuvent être provisionnées.

E- Principe de clarté : La clarté signifie qu’on ne doit pas faire de compensation entre actif et passif et non plus entre charges et produits : c’est à dire les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination.

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Les concepts fondamentaux de l’analyse financière d’une entreprise

F- Principe de spécialisation des exercices : Les produits et les charges constatés d’avance doivent être annulés, alors que les charges à payer et les produits à recevoir doivent être constatés parmi les charges et les produits de l’exercice.

G- Principe d’importance significative : Toutes les informations susceptibles d’éclairer les utilisateurs des états de synthèse (fournisseurs, Etat, Associés…etc.) devrait être mentionnées au niveau de l’état des informations comptables (exemple : les données sur les immobilisations en crédit-bail, les données sur le nantissement du fonds de commerce,…etc.)

III- Les limites de l’information comptable : L’analyse financière passe par une étape préalable de production de l’information3. Cette étape nécessite que les postes des bilans et des comptes de résultat fassent l’objet de regroupement, de reclassements et de réintégration. Les limites de l’information comptable, en dehors des questions de fiabilité et de qualité de l’information comptable, la représentation que la comptabilité donne n’est pas toujours adéquate avec l’image économique dont souhaite disposer l’analyste. D’où il existe un décalage dû aux : o La dualité, qui caractérise les critères juridiques et la comptabilité. Ainsi, la pesanteur « patrimoniale », qui prévaut dans l’établissement des comptes, n’est pas sans conséquences pour l’appréciation de l’outil productif amputé des biens pris en location. o l’interférence des options fiscales et patrimoniales, qui conduisent à un détournement. o la situation économique de l’entreprise n’est pas neutre non plus, et s’avère un facteur de déformation de l’information comptable pouvant contribuer à la création d’une image artificielle forte éloignée de la réalité. Ainsi les pratiques habituelles d’allongement du crédit fournisseurs, de report de paiement sont autant d’artifices qui permettent d’occulter temporairement la dégradation de la situation de trésorerie.

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Finance d’entreprise Tome II ; Analyse et diagnostic financiers ; Nabil Bouayad Amine ; dar al qalam-Rabat-2015

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Chapitre 2 : L’analyse financière du bilan

SECTION

I : Structure du bilan comptable I : Structure de l’Actif II : Structure de passif

SECTION II : Bilan financier I : Définition II : Construction du bilan financier

SECTION III : L’équilibre financier I : le fonds de roulement net II : le besoin de fond de roulement III : la trésorerie nette.

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L’analyse financière du bilan

Le bilan est un document comptable présentant l’état d’une entreprise à un instant donné. Est une photo de patrimoine .En effet, à un instant donné le bilan décrit la composition du patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’elle détient et ce qu’elle doit. Le bilan comporte naturellement deux parties. La première concerne les actifs détenus par l’entreprise. Elle permet en particulier de mieux comprendre l’outil support de l’activité. La seconde concerne les passifs. Elle a pour objet l’étude des moyens de financement mobilisés par l’entreprise, permet en particulier d’apprécier les rôles respectifs des dettes et des capitaux propres. En analyse financière le bilan a toujours constitué un document essentiel pour l’appréciation de la solvabilité et de l’équilibre financier de l’entreprise. L’analyste financier vise à élaborer un état simplifié qui fournit une estimation des grandes masses financières pour fournir des outils utiles au diagnostic.

Section I : structure du bilan comptable Le bilan est un tableau divisé en deux parties :

I –Structure de l’Actif : L’actif du bilan est décomposé en trois grands partie : l’actif immobilisé, l’actif circulant, et trésorerie actif. Chacune composée de plusieurs postes qui possèdent des caractères communs : A- Actif Immobilisé : L’actif immobilisé constitue très souvent un élément important du patrimoine de l’entreprise, Les immobilisations correspondent à l’ensemble des biens et créances destinés à rester de façon durable (possession supérieur à un an) dans le patrimoine de l’entreprise. Le plan comptable décompose l’actif immobilisé en :  Immobilisation en non valeurs : Il s’agit des frais préliminaires, des charges à répartir sur plusieurs exercices et des primes de remboursement des obligations, frais d’augmentation du capital, dépenses de prospection, de publicité…  Immobilisation Incorporelles : Les immobilisations en recherche et développement ; Les brevets, marques, droits et valeurs similaires ; Le fond commercial ; etc.  Immobilisations corporelles : Ce sont des actifs physiques qui appartiennent à l’entreprise tel que : Mobilier, matériel et outillage industriel, matériel informatique, etc.  Immobilisations financières Elles se composent des éléments de certaines créances et de certains titres détenus dans une perspective de long terme ou dans une stratégie de développement de l’entreprise. Tel que : prêts, titres de participation, etc.

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L’analyse financière du bilan

Les prêts sont des prêts consentis à des tiers. Il s’agit souvent des avances permanentes faites en compte courant à des filiales. C’est la raison pour laquelle il est particulièrement important dans une analyse financière de veiller à ce que ces avances ne soient pas portées dans les postes de valeurs réalisables à court terme, car elles ne sont généralement pas remboursables à court terme. Les titres de participation constituent très souvent un poste important. Les titres de participation sont les actions ou parts sociales que l’entreprise détient en permanence pour contrôler une autre société ou y exercer une influence prépondérante. Ce sont les actions des sociétés dites filiales dont la définition est différente suivant l’optique dans laquelle on se place.  Ecart de conversion Actif : Ces écarts correspondent à la différence entre la valeur des créances et les dettes libellées en monnaie étrangère, converties en dirhams, sur la base du dernier cours de change connu à la date de clôture et le dernier montant comptabilisé. L’écart de conversion Actif constitue pour l’entreprise une perte latente, qui correspond à une diminution des créances immobilisées ou à un accroissement des dettes de financement. L’écart de conversion Actif donne lieu à la constitution d’une provision pour perte de change, pour respecter le principe de prudence.

B- Actif Circulant : Ce sont des biens et créances liés au cycle d’exploitation (durée inférieure à 1 an) l’actif circulant comprend les principaux postes suivants :  Les Stocks : Les entreprises commerciales disposent de stocks de marchandises, alors que les entreprises industrielles gèrent normalement des stocks de matières et fournitures consommables, de produits intermédiaires et résiduels et de produits finis. Ils regroupent les biens suivants : les matières premières et autres approvisionnements : matières consommables, fournitures, emballages perdus, les en-cours de production ; les produits intermédiaires et produits finis ; les marchandises.  Les créances de l’exploitation : Les créances d’exploitation sont celles qui résultent directement du fonctionnement du cycle d’exploitation. Elles comportent des créances non matérialisées et des effets de commerce. Ces créances représentent un poste d’une influence majeure sur le cycle d’exploitation et un élément indispensable de la gestion financière. Ce sont des droits rattachés à l’exploitation.  Titres et valeurs de placement : Il s’agit ici d’actifs financiers (actions, obligations, bons du Trésor, etc.) qui constituent un placement et ne sont pas nécessaires à l’exploitation. C- Trésorerie Actif (disponibilités) : On regroupe sous cette rubrique l’ensemble des moyens de règlement dont dispose l’entreprise et notamment les comptes bancaires assimilés. La caisse est le solde des espèces détenues. Ainsi que Les opérations faites avec la poste.

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L’analyse financière du bilan

II- Structure de passif : Le passif du bilan enregistre l’ensemble des ressources de l’entreprise qui peuvent être schématiquement réparties entre les capitaux propres et les dettes. La distinction fondamentale entre les capitaux propres et l’endettement est de nature à la fois juridique et financière puisque, par définition, les dettes doivent être remboursées lorsqu’elles deviennent exigibles .les éléments du passif sont classés selon provenance et par ordre d’exigibilité croissante. Le passif comprend trois grandes rubriques composées : A- Financement permanent : Le financement permanent comporte cinq rubriques :  Capitaux propres : Les capitaux propres sont des ressources qui sont laissées de façon permanente à la disposition de l’entreprise et qui sont constituées des apports initiaux des associés et d’une fraction du surplus monétaire(capital social, primes d’émission, de fusion et d’apport), aux écart de réévaluation, aux reports à nouveau et aux résultats nets en instance d’affectation, aux réserves diverses et au résultat net de l’exercice.  Les capitaux propres assimilés : Les capitaux propres assimilés comprennent les subventions d’investissement et les provisions réglementées. Les subventions d’investissement reçues par l’entreprise sont destinées à acquérir ou créer des immobilisations ou à financer des activités à long terme. Les Provision réglementées ne correspondent pas à l’objet normal d’une provision. Elles sont comptabilisées comme telles en application de dispositions légales ou réglementaires ont notamment le caractère de provisions réglementées les provisions : o pour investissement ; autorisées spécialement pour certaines professions (reconstitution de gisement minier…) ; o pour acquisition et construction de logements.  Les dettes de financement : Il s’agit des dettes relatives au financement de l’entreprise, sans lien direct avec son activité. Dans le cas où ces dettes sont présumées avoir à leur naissance un délai d’exigibilité supérieur à 12 mois. Ces dettes restent inscrites dans leur compte d’entrée de manière irréversible jusqu’à leur extinction totale sauf événement ou appréciation affectant les conditions de leur entrée initiale.  Les provisions durables pour risques et charges : Il s’agit de provisions destinées à faire face à des risques ou à des charges, dont le délai de réalisation est supérieur à un an à la date de clôture de l’exercice.

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L’analyse financière du bilan

 Les écarts de conversions passifs sur éléments non circulants : A l’inverse des écarts de conversion actif qui constituent des pertes latentes, les écarts de conversion passive correspondent à des profits latents sur les créances immobilisées et sur des dettes de financement.

B- Le passif circulant (hors trésorerie) : Le passif circulant (hors trésorerie) regroupe les dettes du passif circulant (fournisseurs et comptes rattachés, personnel, organismes sociaux, état, comptes d’associés, etc.), les autres provisions pour risques et charges dont le délai de réalisation est inférieur ou égal à un an, et les écarts de conversion actif sur éléments circulants.

C- La trésorerie –passif : La trésorerie-passif regroupe les crédits d’escompte, les crédits de trésorerie et les soldes bancaires créditeurs, qui constituent globalement des sources de financement à court terme.

SECTION II : Bilan financier Le bilan financier, également appelé bilan patrimonial, fait apparaitre le patrimoine réel de l’entreprise. Il a été conçu dans une optique de liquidation de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il repose sur l’étude de la solvabilité de l’entreprise. Il est donc utilisé par les créanciers de l’entreprise (banque et porteur d’obligations). Cette approche a pour but d’analyser la structure financière de l’entreprise à partir de sa capacité à faire face à ses dettes exigibles à l’aide de ses actifs les plus liquides. L’analyse de la structure financière patrimoniale est ainsi également appelée analyse liquidité-exigibilité. I- Construction du bilan financier : Cette approche consiste à classer les actifs par ordre de liquidité croissante et les passifs par ordre d’exigibilité croissante. La construction du bilan financier nécessite de corriger le bilan comptable après affectation du résultat. Les corrections à effectuer concernent principalement : Les retraitements des postes de l’actif : 1- élimination des actifs fictifs : Certains postes du bilan ne procureront aucune rentrée de fonds et doivent donc être éliminés. Ils ne seront pas importées au bilan financier le montant sera déduit au capitaux propres ces éléments sont notamment : les immobilisations en non-valeur. 2- le crédit-bail : Le crédit-bail est un contrat de location à durée déterminée, par lequel la société de crédit-bail achète un bien (machine, camion, ordinateurs, etc.) à la demande de son client, et le lui loue sur la base d’un échéancier convenu. Au terme du contrat, le locataire a la possibilité de : o Restituer le bien ; o Racheter le bien en payant une valeur résiduelle fixée dans le contrat ; o Renouveler le contrat,

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L’analyse financière du bilan

Sur le pan comptable, les biens utilisés par la société, dans le cadre d’un contrat de crédit-bail, n’apparaissent pas au bilan pour la simple raison qu’ils ne font pas partie de son patrimoine. D’un point de vue financier, l’appréciation réaliste de l’actif économique créateur de la valeur nécessite la prise en compte des biens utilisés en crédit-bail dans la mesure où ils participent à la création de la richesse. Le traitement financier consiste à inscrire à l’actif la valeur nette d’amortissement (VNA) parmi les actifs immobilisés, et à constater au passif une dette du financement par le même montant. 3- les immobilisations financières (Titres de participations) : Les titres de participation sont des titres (actions) que l’entreprise possède et qui lui donne un contrôle sur des sociétés filiales. C’est un actif à long terme car ces titres de propriétés ne sont pas destinés à être revendus dans l’année. Le traitement financier consiste à reclasser au niveau de l’actif circulant la part des immobilisations financières devenue à court terme. 4- les titres et valeurs de placement (TVP) : Les titres et valeurs de placement de court terme dans une optique de spéculation boursière. Il s’agit de placement destiné à être transformés en liquidité dans les semaines ou les mois à venir. Le retraitement financier : lorsque les TVP sont facilement cessibles sur le marché, il convient de les considérer comme des éléments de la trésorerie disponible (trésorerie actif). Les retrancher de l’actif circulant et les rajouter à la trésorerie Actif. 5- stock outil : Le stock outil correspond au stock minimum nécessaire que l’entreprise constitue pour faire face à ses besoins d’exploitation, et éviter ainsi le risque de rupture de stocks. Le stock outil étant destiné à rester en permanence dans l’entreprise, il perd son caractère de liquidité. Il s’agit d’un stock gardé par l’entreprise pendant une durée supérieure à 12 mois, il convient alors de le reclasser dans l’actif immobilisé. 6- les écarts de conversion Actif : Les écarts de conversion Actif correspondent à des pertes de change latentes (dépréciation d’une créance ou appréciation d’une dette). Les écarts de conversion portent soit sur des créances immobilisées ou des dettes de financement, soit sur des créances de l’actif circulant ou des dettes du passif circulant. En principe, la perte de change latente doit donner lieu à la constitution d’une provision pour risque de change. Le retraitement : 1er cas : si l’écart de conversion actif a donné lieu à la comptabilisation d’une provision pour risque et charge financière du même montant, aucun retraitement car la perte latente a été compensée par la provision. 2éme cas : si le principe de prudence n’est pas respecté, et aucune provision n’a été comptabilisée, le redressement consiste à retrancher l’écart de conversion de l’actif et constater une déduction du même montant des capitaux propres.

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L’analyse financière du bilan

Les retraitements des postes du passif : 1- la répartition du résultat : Dans les sociétés par actions, le bénéfice à répartir est constitué par le bénéfice de l’exercice corrigé du report à nouveau, des résultats nets en instance d’affectation et des prélèvements sur les réserves. Le bénéfice à répartir n’est pas totalement disponible pour les actionnaires, car la distribution des dividendes obéit à des contraintes : o Légales : affectation 5% du bénéfice à la réserve légale dans la limite de 10% du capital ; o Statutaire : dotation le cas échéant à des réserves statutaires, versement d’un intérêt statutaire ou premier dividende. Après avoir satisfait à ces deux contraintes, l’assemblée générale des actionnaires décidera de l’affectation du bénéfice résiduel en réserves facultatives, superdividende ou second dividende et report à nouveau. Sur le plan financier, la répartition du résultat consiste à augmenter le passif circulant hors trésorerie du montant des bénéfices à distribuer ; les bénéfices non distribuées faisant partie de l’autofinancement demeureront en capitaux propres. En cas de perte nette elle constitue un emploi de capitaux qui a déjà affecté à la baisse le montant des capitaux propres de l’entreprise. 2- Les subventions d’investissement : C’est la subvention dont bénéfice l’entreprise en vue d’acquérir ou de créer des valeurs immobilisées ou de financer des activités à long terme. L’entreprise doit échelonner sur plusieurs exercices la constatation de l’enrichissement que constitue la subvention d’investissement ; le montant de la subvention est viré dans le CPC par tranche annuelle. Il en résulte une augmentation du résultat fiscal et donc l’impôt sur le bénéfice. Au plan fiscal il faut inclure le montant porteur d’impôt dans les dettes. 3- provisions pour risques et charges : Une provision pour risques et charges est destinée à comptabiliser en charges des risques ou des charges, nettement précisés quant à leur objet. Pour les provisions pour risques et charges sont inscrites pour diminuer le résultat du montant des risques inhérents à l’activité de l’entreprise. Le retraitement financier, tenir compte de leur imposition éventuelle, la partie nette d’impôt viendra augmenter les capitaux propres. L’imposition sera considérée comme une dette fiscale à court terme. 4- les dettes financières : Les échéances à moins d’un an seront reclassées dans le passif circulant et les dettes de financement à plus d’un an seront considérées comme un élément de financement permanent. 5- les écarts de conversion Passif : L’écart de conversion passif représente un gain de change latent.la loi fiscal oblige les entreprises à l’intégrer dans le bénéfice imposable. D’un point de vue financier, le principe de prudence s’oppose à ce type de redressement.

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L’analyse financière du bilan

Donc, le bilan financier peut être présenté en grandes masses : ACTIF

MONTANT

POURCENTAGE

Actif immobilisé Actif circulant Trésorerie actif totaux

PASSIF

MONTANT

POURCENTAGE

Financement permanent Passif circulant Trésorerie passif 100%

100%

SECTION III -L’équilibre financier Le bilan financier permet de juger l’équilibre financier à travers les indicateurs : o Le fonds de roulement net ; o Le besoin de fonds de roulement ;

o La trésorerie nette. I - le fonds de roulement net : Le fond de roulement permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise ; il est indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de paiements. Il correspond également à l’excédent des ressources stables par rapport aux immobilisations, destiné principalement au financement des différents besoins générés par le cycle d’exploitation. Le fonds de roulement peut être calculé de deux manières : -par le haut de bilan : FR = Financements permanents – Actifs à plus d’un an (valeur nette) Il permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un an. -par le bas de bilan : FR= Actifs circulant (y compris la trésorerie actif) – Passif circulant (y compris la trésorerie Passif)

Il permet de calculer la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes à court terme. Dans l’approche patrimoniale du FDR, celui-ci doit être positif pour permettre à l’entreprise de régler ses engagements. L’existence d’un FDR positif constitue une marge de sécurité qui prémunit l’entreprise contre les obstacles qu’elle pourrait rencontrer dans la réalisation des actifs circulants (baisse des ventes, retard de recouvrement des créances clients…), un FDR négatif indique que l’équilibre financier n’est pas respecté et que les risques d’insolvabilité sont probables. Plus Le FDR est important, plus le risque de défaillance dans le règlement des dettes est faible.

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L’analyse financière du bilan

II- le besoin de fond de roulement : Le fonds de roulement représente une ressource durable mise à la disposition de l’entreprise pour financer des besoins du cycle d’exploitation .le besoin de fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui n’est assurée par les ressources d’exploitation .le BFR représente le niveau de fonds nécessaires afin d’assurer le financement des différents besoins générés par le cycle d’exploitation et hors exploitation. Le BFR donc les besoins de liquidité nécessaires à la vie économique de l’entreprise. Par conséquent, il possède deux composantes : l’exploitation et le hors exploitation.

A- le besoin de fonds de roulement d’exploitation : Le cycle d’exploitation regroupe l’ensemble des opérations courantes de l’entreprise, ces opérations vont générer des besoins de financement liés au décalage entre les achats et les ventes (les encaissements et les décaissements). BFRE = Actif circulant d’exploitation – dette d’exploitation Si le BFR est positif, C’est-à-dire plus d’éléments à financer Si le BFR est négatif, les ressources excédent les emplois. Il est bien sûr préférable sinon, il faut le financer par une dette ce qui est couteux pour l’entreprise. En général, les entreprises industrielles ont un BFR positif, car elles disposent de stocks très importants, lié au processus d’exploitation. Par contre les grandes distributions ont un BFR négatif .en effet, les actifs circulants d’exploitation sont quasi-nuls alors que les dettes fournisseurs sont très élevées.

B- Le besoin de fond de roulement hors exploitation : Dans le cadre de son activité, l’entreprise est obligée de verser des avances, de payer impôts, organismes…il se calcule ainsi : BFRHE =Actif circulant hors exploitation - dettes hors exploitation On obtient donc : BFR = BFRE+ BFRHE

III – la trésorerie nette : La trésorerie joue un rôle fondamental dans l’entreprise. Elle représente l’agent immédiatement disponible et réalise l’équilibre financier entre le FDR et le BFR.la trésorerie exprime le surplus ou l’insuffisance de marge de sécurité financière après le financement du BFR. Trésorerie nette(TN) =trésorerie actif – trésorerie Passif D’où Trésorerie nette = FDR – BFR Si la Trésorerie est positive, alors FDR>BFR, l’entreprise est en équilibre financier. Si la Trésorerie nette négative, alors FDR
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