Origined DEs Fissures

August 28, 2017 | Author: Zakaria Zinoun | Category: Foundation (Engineering), Soil, Clay, Insurance, Drought
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Types des fissures...

Description

C on se il E xpertise F issures Fissures maison

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L'exemple type sélectionné ci-après a été diagnostiqué et traité par un expert CEF Il porte sur des fissures classiques consécutives au phénomène de sécheresse. Il comporte un chiffrage précis et détaillé poste par poste.

RAPPORT DE VISITE Mission : Multiples fissures affectants les murs intérieurs et extérieurs de la maison des Epoux Valentino. Tassement du sol de la construction consécutif aux phénomènes de sécheresse de l'été 2009. Etablir un rapport et faire une estimation des travaux de reprise, consécutifs à ce sinistre.

Première constatation : Multiple fissures transversales sur la voirie et léger affaissement du trottoir devant la maison

Deuxième constatation : Multiple fissures horizontales sur façade arrière, fissures obliques au droit des angles sur le pignon et fissures multidirectionnelles en façade (principale) sur rue.

Les abords de cette propriété :

Derrière la clôture du terrain (en fond de jardin) présence d'un étang de collecte des eaux de ruissellement du lotissement. Ce jour, la surface de l'eau se trouve à environ 1.50 m sous le niveau du terrain naturel autour de la construction concerné

Troisième constatation : Multiples fissures verticales et obliques dans les pièces d'habitation, décollement des bandes de cloisons et doublages en plaques de plâtre, portes intérieures ne fermant plus, décalage des vantaux de fenêtres, etc…

SEJOUR

Remarques : Dessolidarisation de la marche supérieure de l'escalier bois du plancher de l'étage, avec dégradation des revêtements. Dans la volée de marches droites de l'escalier d'accès à l'étage, début de déplacement au droit marche / profil d'emboitement (en foncé sur photographies). Rupture des revêtements plaques de plâtres, papier peint et peinture, au droit du plancher de l'étage.

Cuisine

Couloir

Les fissurations sur les murs à l’extérieur de la construction Les maisons individuelles sont habituellement fondées superficiellement par des semelles en béton armé. En présence d'un sol déformable, ces fondations peuvent subir des mouvements susceptibles d'engendrer des dommages importants.

Première hypothèse : Un tassement différentiel de 1 cm entre deux points d'appui distants de 5.00 m suffit à provoquer la fissuration. Les tassements entraînent principalement des dommages structurels (fissures sur les murs extérieurs), pouvant être tantôt en diagonale suivant les joints des blocs de maçonnerie, tantôt horizontale et verticale. Les aménagements intérieurs, surtout s'ils sont en dur (cloisons en carreaux de plâtre, carrelage) peuvent aussi subir les contrecoups de ces mouvements. L'apparition du phénomène peut être immédiate ou différé suivant degré de consolidation du sol.

Diagnostic: Les maisons individuelles concernées ont généralement été construites en maçonnerie (briques ou blocs de béton), sans sous-sol complet, sur des fondations en béton armé de faible profondeur (en général 0.80 m). Ces fondations ont pour fonction de diffuser les charges du bâtiment (poids des matériaux et charges d'exploitation) dans le sol jusqu'à une profondeur qui ne dépasse pas, en principe, 3 à 4 m sous leur niveau d'assise. Si, dans ces limites, le terrain est fait d'éléments rocheux, aucun incident grave n'est à craindre. La maison risque, en revanche, de subir les conséquences de mouvements du sol si celui-ci comporte une couche déformable (argileuse, limoneuse, sableuse …).

Trois conditions doivent être réunies pour déclencher la fissuration : 1) Un sol compressible sous le niveau d'assise des fondations. La présence de sols compressibles dans cette limite d'influence des fondations peut amener le sol à se déformer trop fortement sous le poids des structures. 2) Des charges irrégulièrement réparties aux fondations. Ce déséquilibre des efforts sur le sol provoque un tassement différentiel. Le sol se déformera donc plus ou moins selon les points d’appuis. La figure suivante permet de mieux comprendre l'importance de la nature du sol dans toute

l'étendue du “ bulbe de pression ” sous fondation et les différences de sollicitation du sol sous des charges hétérogènes.

3) La fragilité de la superstructure. Les déformations différentielles du sol sont pour la superstructure des déplacements imposés, qui engendre des contraintes de traction et de cisaillement dans la superstructure. Les points faibles et notamment les joints de maçonnerie seront les premiers à ne pas résister à ces contraintes. Les autres causes: L'implantation du bâtiment sur un sol hétérogène, renfermant des inclusions rocheuses qui constituent autant de points durs ou, au contraire, des débris végétaux (tourbes) ou des matières organiques en décomposition (vases) qui forment des zones compressibles ; L'implantation de la maison directement sur la terre végétale de surface ou à si faible profondeur que le sol n'est pas à l'abri du gel. La présence juxtaposée de deux remblais d'âge différent sous les fondations : un ancien, peu compressible, et un récent, mal compacté lors des travaux. La création ultérieure d'une plate-forme contre une façade du pavillon. Elle crée une charge parasite excessive au droit de la semelle de ce mur. La rupture d'une canalisation enterrée ou d'un regard d'eau pluviale, voire simplement la chute de précipitations dans les fonds de fouilles pendant l'exécution. Elle provoque une arrivée d'eau qui change localement la consistance du sol en pied de mur.

Deuxième hypothèse :

Les argiles dites “ gonflantes ” sont dangereuses pour les fondations : tassements en période de sécheresse, soulèvements quand l'eau revient. Cette alternance de tassements et de soulèvements provoque des dégâts dans les murs. Dans les cas graves, les fissures peuvent atteindre une largeur de 30 à 40 mm : on parle alors de lézardes. Diagnostic: En alternance saisonnière normale, les variations de teneur en eau de sols dits gonflants perturbent son équilibre hydrique sur moins d'un mètre de profondeur. En revanche, une sécheresse prolongée, telle que celle enregistrée en 1989/1990 par exemple, entraîne une forte évaporation d'eau entre la surface et le banc argileux sur une profondeur de 2 à 4m. Ce phénomène provoque une importante diminution du volume du sol argileux, ce qui se traduit par un retrait pouvant atteindre une dizaine de centimètres. Ces mouvements du sol ne sont pas uniformes sous les bâtiments car ceux-ci forment un écran contre l'évaporation. Des efforts différentiels importants apparaissent donc entre le centre du pavillon et sa périphérie, d'où l'apparition de fissures ou de lézardes. Ce processus peut être localement aggravé par la présence, à proximité du pavillon, de certaines végétations dont les besoins en eau sont importants : chênes, peupliers, frênes,… Si la partie centrale du pavillon peut apparaître plus stable à court terme, elle pourra subir à plus long terme les effets d'un gonflement progressif de grande amplitude. Celui-ci peut être dû à un apport continu d'eau en période pluvieuse sous l'effet de remontées de nappes phréatiques, par exemple, suivi de l'impossibilité d'évacuer cet excès d'eau en saison plus sèche.

Points sensibles Mise en oeuvre des fondations superficielles : Même si elles ne peuvent remplacer une étude de sol, les cartes géologiques sont à consulter. Le BRGM est chargé par le Ministère de l'écologie et du développement durable de cartographier le risque "argiles gonflantes". Le site http://www.argiles.fr permet, dans les départements qui en sont dotés, d'obtenir les cartes d'exposition commune par commune

Documentation Règles BAEL 91, révisées 99 de février 2000 – Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites DTU 11.1 de Mars 1988 - Travaux de sondage des sols de fondation DTU 13.11 de Mars 1988 - Fondations superficielles DTU 13.12 de Mars 1988 – Règles pour le calcul des fondations superficielles DTU 20.1 d’Avril 1994 – Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs DTU 21 de mai 1993 - janvier 1999 - janvier 2001 – mars 2004 : Exécution des travaux en béton Norme NF P 94-500 de Décembre 2006 - Missions d’ingénieries géotechniques Cause retenue Aléa géologique : évènement géologique, non prévisible dans l'espace et le temps, lié aux caractéristiques (naturelle, dimensionnelle, physique, mécanique ou chimique) d'un site, à son histoire géologique, à son évolution en cours ou des actions humaines, et qui peut se révéler dommageable.

Conclusions 1 - Fragilité des fondations qui présentent un manque de rigidités ; 2 - L’assise des fondations de cette construction a été reconnue entre 0.60 et 0.80 m sous le niveau du terrain naturel, insuffisant pour la mise hors gel, mais les désordres dans le cas présent ne sont pas consécutifs à une période de gel ; 3 - Le niveau inférieur des fondations se trouve au-dessus du niveau moyen des eaux de l'étang de proximité, et se trouve donc impacté dans le processus humidité / sécheresse des argiles sous ces fondations superficielles ; 4 - Les essais en laboratoire réalisés par GEOEST en Avril 2011, témoignent de la sensibilité des argiles, assise des fondations de la construction, au phénomène de retrait et de gonflement ; 5 - Les résultats des essais et des éléments mis en évidence par GEOEST en Avril 2011, nous permette de

conclure, dans un contexte du à une période de sécheresse suivi d'une période de forte pluviométrie, à une prépondérance du phénomène de retrait des matériaux argileux plastiques dans l’apparition des désordres, ce retrait étant le facteur déclenchant de la fissuration horizontale - oblique et verticale des parties les plus exposées. En résumé : désordres inhérents à un tassement du sol d’assise des fondations de la construction, consécutif à des mouvements de terrain liés à la sècheresse et à la réhydratation des sols en 2009, objet de l’Arrêté du 13 Décembre 2010 paru au Journal Officiel du 13 Janvier 2011. Classification des dommages : Catégorie 4 - désordres impliquant la nécessité de créer des fondations spéciales ou de mettre en oeuvre tout autre moyen de nature à stabiliser la construction. Les désordres sont évolutifs du fait de la constitution du sol d'assise de la construction. La stabilisation de cette dernière impose de s'affranchir des sols instables (reprises en sous-oeuvre semiprofondes ou profondes) et stopper les variations hydrique de ces sols (drainage, géomembrane, etc.).

Prise en charge Le législateur a "demandé" aux assureurs la prise en charge des dommages matériels directs consécutifs à un phénomène naturel faisant l'objet d'un arrêté de "Catastrophe Naturelle", sur la base de la garantie "incendie" de la police d'assurance MRH (Multirisque Habitation). En CAT. NAT. seuls sont garantis les dommages matériels directs "ceux qui portent atteinte à la structure ou à la substance de la chose", ainsi que les frais de démolition et déblais (risque "C" de l'assurance MRH). Les travaux de remise en état confortant la solidité de l'ouvrage (reprise en sous-oeuvre, massifs en puits, micro-pieux, etc.) ne sont pas pris en charge au titre de l'assurance des "catastrophes naturelles" sauf s'ils doivent être nécessairement engagés pour stopper une aggravation immédiate et inéluctable des désordres. Le terrain, les murs de clôture ou de soutènement, les terrasses extérieures, les plantations et les voies d'accès sont en général exclus de la garantie Franchise applicable aux indemnités après arrêté de CAT. NAT. = 1 520 €uro.

Les honoraires de maître d'oeuvre pour exécuter et contrôler la réalisation des travaux A partir du moment ou la reconstruction /la réparation de l'immeuble exige, selon l'expert, nécessairement sinon obligatoirement, l'intervention d'un maître d'oeuvre réparatoire, les frais relatifs à son intervention font partie intégrante de la valeur de reconstruction. Compte tenu des particularités techniques de ce sinistre, il est admis, par ailleurs, que les honoraires de bureaux d'études et de contrôle technique pour la remise en état - même non spécifiquement garantis au contrat peuvent faire l'objet d'une indemnisation. Toutefois, la prise en charge de ces honoraires de maître d'oeuvre, de bureaux d'études et de contrôle technique est subordonnée aux conditions suivantes :

1 - la solution de réparation préconisée par le maître d'oeuvre doit être entérinée par l'expert et l'assuré, et donner lieu à une indemnisation par l'assureur ; 2 - l'intervention d'un maître d'oeuvre ou/et d'un bureau d'études doit être techniquement indispensable pour la mise en oeuvre des travaux ; 3 - les travaux doivent être effectivement réalisés ; 4 - l'intervention d'un maître d'oeuvre ou / et d'un bureau d'études et de contrôle technique doit être effective et justifiée par la présentation de la facture établie au nom de l'assuré.

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