Occultisme Esoterisme La Respiration Roger Clerc

March 22, 2017 | Author: corina_bianca2001 | Category: N/A
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LA RESPIRATION coNTRôlg DU souFFLE uaNrÈnES ETARTDE RESPTRER

I/ART DE VIBRER A ULINISSONDU TOUT suivi de

"Mes Maîtres" et du

"Récit de deux expériences"

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BIBLIOTHEtlUE LE COURRIËRDU LIVRE 27, rue de Seine75006Paris

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AVANT - PROPOS

fe ne suis pas dans l'ignorance des principaux textes écrits sur ce sujet, issus tant de la tradition de l'orient que de celle de l'occident. Cependant, l'enseignement que j'ai reçu à ce propos est principalement un enseignement oral dont la source est tibétaine. Iiayant expérimenté d'abord sur moi-même, puis durant un certain nombre d'années sur de nombreux élèves,j'ai acquis une ridre expÉriencevécue sur les plans profonds,les plus subtils de mon être. C'est ce que j'envisage de transmettre ici pour que ceux qui me liront soient tentés de faire, eux aussi, un effort personnel. Il s'agit en effet de dépasserl'acquis intellectuel auguel on se limite le plus souvent en occident sur ce sujet primordial. Il convient, si l'on désire obtenir une transformation reelle et profonde, de faire vibrer notre être intégralement sur tous les plans de consciencequi le composent. Cela par des exercicespratiques et progressifs, principale ment respiratoires, exécutésavec persévérance. Là réside le secretde toute réussite. Tout d'abord le corps de chair doit rester un support dense, solide et harmonieux pour pouvoir accéderaux plus hauts sommets sans risque d'engendrer un déséquilibre.

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Il r'y a aucun mirade à espérer d'une imagination maladive ou d'un volontarisme intempestif. C'est au contraire en vivant consciemment et intensément dans le moment présent, et en respectant les lois qui régissent l'IJnivers, que l'on avancera sûrement sur la Voie. Ici tout est précis, concret,même sur les plans les plus subtils. Seul tout ce qui est vécu dans une recherche qualitative, de plus en plus subtile, portera sesfruits. Après avoir preparé le terrain, en couunençant par le corps dense, c'est tout un art de respirer qu'il est nécessaire de découvrir pour faire vibrer prâna. Ainsi pourra-t-on espérer joindre la Puissance Cosmique, cette Energie Primordiale, pour obtenir de la faire descendre dans le Soi, au plus profond de l'Etre.

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çA RESPIRE La respiration : fonction végétative Dans tout être humain la fonction respiratoire fait partie des fonctions végétatives. C'est bien ainsi, car si nous pouvons rester quelques semaines sans manger, le temps pendant lequel nous pouvons rester sans respirer se limite à quelques minutes. (A l'exception occasionnelle ment de quelques pratiquants de la plongee sous-marine entraînés à tenir des apnfus de longue duree, ou corune des pêcheurs d'éponges ou de coraux). Notre système nerveux sympathique est heureuse ment chargé de moduler notre rythme respiratoire en fonction des besoins de notre organisme dans le moment vécu. C'est ainsi que nous pouvons penser, et agir par ailleurs sans avoir à nous préoccuper de la respiration. Ça respire ! c'est la respiration animale, réflexe, automatique. Quel merveilleux instrument nous possédonslà ! En avons-nous conscience,et sommes-notrssuffisamment reconnaissantsà son égard ? Ce n'est pas certain. Il est vrai que la vie moderne stressantene le ménage pas. Mais parfois n'en rajoutons-nouspas? C'est ainsi que j'ai constaté à diverses reprises, dans l'enseignement du yoga, l'intervention trop directive de professeurs, bien intentionnés mais inexpérimentés, qui

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perturbaient profondément l'élève débutant hypersensible. Hélas ce qæe d'élève n'est pas r.ue, ventrnt au yoga sur conseil médical pour se rééquilibrer. Lui imposer une respiration spécifique, sanstenir compte de son tempérament dominant, lequel le fait respirer naturellement de façon précise, Cest le faire entrer en litige avec son système nerveux sympathique. f'ai à ce propos le souvenir d'un cas spectaculaire. Une jeune femme vient me trouver pour m'expliquer son cas.Débutante en yoga, on l'a fait respirer en lui imposant, prématurément, un rythme précis à l'aide d'un métronome. Elle en fut très troublée, au point de ne plus savoir comment respirer. Le soir son mari appela un médecin qui la fit transporter d'urgence à l'hôpital où on la fit respirer normalement. Cas pathologique direz-vous. C'est certain, mais hélas pathologie assezcourante chez nos contemporains stressés. fe ne mets en causeni le métronome, ni le professetrr. je dis simplement, ce que je répète depuis des années, qu'en occident nous devons avant tout détendre et reequilibrer les débutants dans un préyoga. Iæ yoga est une technique de transformationrapide de l'être humain, transformation qui intéressetous les plans de conscienceet qui par conséquent s'adresseà des individus équilibrés, c'est-àdire en bonne santé. Uun des moyens de cette transformation est juste' ment le souffle, support de prâna, l'énergie. Tout apport intempestif d'énergie sur un système nerveux affaibli, ne peut que Ie déséquilibrer. Les rythmes respiratoires impe' sés,et le prânâyâma,avecsesapnéesimportantes,sont des exercicesdangereux, si le pratiquant n'a pas subi un entraînement progressif pour obtenir un bon équilibre physiolo' gique et psychologique.

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CHAPTTREI

LES MANIERES DE RESPIRER

COMMENCER PAR LE COMMENCEMENT

ExerciceN"l Définition de la conscience. S'allonger sur un tapis, sur le sol, à plat dos. les jambes légèrement écartéeset les bras de chaque côté du buste. Ces derniers sont tendus sans raideur, les paumes des mains dirigees vers le haut. La conscienceémane de l'esprit situé dans le ceryeau. Il faut donc porter l'attention dans la tête et imaginer cette conscience(composee de la pensée dans sa forme et des senssubtils) comme le faisceaulumineux d'un phare, pivotant autour de son point d'émission dans toutes les directions. Décontracter les mâchoires et laisser les lèwes s'entrebaîller légèrement. Puis prâtiquer une rotation de la consciencepour détendre successivementle menton, la massemusculaire desjoues,autour des lèvres,des oreilles, des sourcils. Décrisper les ailes du nez, les sourcils et le front jusqu'au cuir chevelu.

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Ecoute de la respiration anirnale. Diriger ensuite la conscienceà l'intérieur de soi, et écouter le petit son que fait la respiration, produit par l'air qui entre par les narines puis en sort, emplissant et vidant successivementles poumons. II faut donc prendre l'habitude de ne pas agir sur la respiration, ce qui n'est pas facile pour un débutant. Le pratiquant doit devenir le témoin,l'observateur objectif. Ça respire ! Ce n'est qu'à cette condition, qui est donc primordiale, que l'adepte pourra par la suite acquérir le contrôle de son souffle et en obtenir la maîtrise. J'ai bien des fois constaté, avec stupeur, que des enseignants du yoga n'avaient pas eu cette formation essentielleet qu'ils avaient beaucoup de mal à revenir à cette base indispensable. Rôle de cette respiration Cet exercicesi simple, (ce qui ne veut pas dire facile), Iorsqu'il est répété avec persévéranceet en évitant de tomber dans un automatisme complet, permet d'acquérir avec cet état de dualité et d'objectivité, une amélioration rapide de l'attention et un développement de la concentration. Lorsque l'écoute reste discontinue, Cest le constat d'une penséevagabondeet d'un mental agité. A l'inverse, lorsque l'écoute est continue et que sa duree peut s'allonger de plus en plus, Cest que l'attention se développe et que le mental se stabilise. Cet exercicesimple est efficace.Il fait partie des exercices de base qu'il faut répéter le plus souvent possible, avec persévéranceet toujours en quête de perfection. Ainsi cette respiration "animale" est suffisante pour entretenir la vie en nous; elle est également indispensable. Uanatomie comme Ia physiologie de cette fonction vitale sont parfaitement connues de nos jours.

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Rappelons succinctement que Cest l'oxygène contenu dans l'air que nous inspirons gui, maintenu au niveau des alvéoles pulmonaires durant le temps d'apnée inspiratoire, agit sur le sang chargé d'impuretés pour brûler ces dernières. C'est grâce à ce phénomène drimique de purification que nous pouvons viwe. On comprend l'importance de la régulation du rythme respiratoire par notre système nerveux Pour répondre aux besoins de cette purification. On saisit l'intérêt de bien respirer et lefficacité de respirer lentement en respectant un temps d'apnée inspiratoire suffisant pour bien oxygéner le sang. Respirer par le nez Bien respirer, Cest tout d'abord respirer par le nez. C'est l'organe principal pour cette fonction. La bouche est réservéepour manger et n'est qu'accidentellement utilisée, soit en natation soit pour des expirations violentes en sport, ou en yoga dans la pratique de respirations Purifiantes. Cela se justifie par la complexité de cet organe méconnu. Poils, secrétions et chaleur internes filtrent, humidifient et réchauffent l'air inhalé, tandis que l'innervation nasale et les réflexes neryeux du nez ont des effets sur les diverses fonctions du corps (réflexothérapie). Ajoutons-y des phénomènes vibratoires complexes qui expliquent l'importance que les yogîs attachent à la respiration nasale pour utiliser effectivement prâna, l'énergle, par les narines. Donc, cette fonction respiratoire commence par le nez. Celui-ci ne doit pas être plus ou moins obsEué. Toute malformation, tout polype gênant l'entrée de l'air doivent être pris en considération. Le nez étant la porte d'entrée de l'air dans les poumons, si cette porte n'est qu'entrouverte on conçoit les répercussions malfaisantes dans cette fonction vitale!

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ExerciceNo2 Sensibiliser les narines: les faire vibrer, En position assise,ledos droit. Abaisser les paupières pour éviter toute distraction extérieure et pouvoir mieux vous recentrer sur les narines. Diriger l'attention alternativement sur la narine gauche, puis sur la droite. Commencer lentement en res-

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tant sur chaque narine et en prenant consciencede l'air qui y entre et qui en sort de façon naturelle sans l'intervention de votre volonté. Puis progressivement alterner plus rapidement. Terminer sur les deux narines. Maintenir I'attention simultanément sur la narine gauche et la narine droite en minimisant l'effort. Prendre consciencede la respiration naturelle qui se fait sans votre intervention. Lorsque vous serezbien détmdu, et que vous sentirez les narines bien vivantes, avec un minimum de volonté essayez de les faire vibrer. Obtenez crcrnmeune pulsation, chaque narine s'écartant de la doison médiane pour s'en rapprocher ensuite. N'hésitez pas à reprendre souvent cet exercicedurant la journee.

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Exercice No3

Relation geste-respiration: à tout geste Pié:i: conespond it t"tpitation automatique spécifique' "

gnets pour mettre les dos de mains en contact. constater vers l,avant et que la ["" t"i épaules viennent davantage fàrmeturô du thorax s'accentue,Provoquant une expiration plus complète. LemouvementestfacileetefficacequantàlarespiraIl tion. favorise la souplesse.c'est f image du nageur qui va

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dans le sensdu courant de la rivière. Aller à contre courant développera davantage la musculature. Dans le casde la respiration, faire intervenir la volonté dans le mouvement précitér pour inspirer en fermant la cage thoracique, provoque une tension intérieure. Ce n'est pas sans intérêt. Cela pourra être employ4 à bon escient, par o(emple dans des torsions. Chez des débutants et des pratiquants peu musdés,la torsion Poumons pleins protè ge la colonne vertébrale. Mais la torsion sur expiration va incontestablementplus loin, accentuantla décontraction.

ExerciceNoA. S'asseoirsur le sol, jambescroiséesdevant soi ou sur une chaise,jambes en équerre. Respiration basse,diaphragmatique Maintenir le dos vertical,le corps en aplomb. Croiser les bras devant le buste en posant la main droite sur le genou gauche et Ia main gauche sur le genou droit. L^aisser la tête s'incliner vers l'avant, sanseffort,le menton vers la poitrine.

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Maintenir l'attention dans le ventre et écouter le son la de respiration. Constater que celle.ci se localise dans cette partie du corps. C'est une respiration basse,abdominale, appelée aussi diaphragmatique. Ainsi ce gesteprécis, qui ferme le haut de la cage thoracique et favorise le mouvement du diaphragme, entraîne une respiration basse. Cet exercice doit être exécuté durant un temps suffisamment long pour obtenir un lâdrer-prise des musdes qui ne sont pas nécessairesà la bonne exécution du mouve ment. Le pratiquant qui a une profession sédentaire et un tempérament nerveux-penseur a généralement une respiration haute, sus-mamelonnaire.Son diaphragme mtmque de souplesse, et cet exercice lui sera pénible au début. Cependant, s'il est persévérant,quelques mois de pratique transformeront sa vie. Avec un diaphragme assoupli il retrouvera un transit intestinal normal. Une respiration reequilibrée vers le bas Ie recentreradans le centre de gravité du corps situé dans le ventre. Cette respiration basse faisant vibrer le centre ombilibal dans le corps de l'énergie, lui donnera plus de force vitale pour agir dans le quotidim.

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ExerciceNo 5 Bien vider pour mieux remplir On est habitué en occident à inspirer d'abord pour expirer ensuite. Il est pourtant logique de vider un récipient avant de pouvoir le remplir ! Que de fois m'a-t-on rétorqué: "mais comment voulez-vous que j'expire puisque je n'ai pas inspiré"? Essayezcependant, et vous veftez qu'il est possible de faire sortir une grande partie de l'air résiduel qui reste toujours dans les poumons. Avec l'habitude, vous constaterez très vite que lorsque l'expir devient un temps actif dans la respiration, l'air résiduel devient minimum et le temps d'inspir passif développe les poumons dans toute leur amplitude en évitant toute crispation restrictive. Dans la même posture, suite à I'exercice précédent, faire intervenir la volonté pour rendre actif le temps d'expiration et remonter le diaphragme de plus en plus. IJinspiration qui suit est alors passive,se faisant d'autant plus ample que l'expiration a été profonde. De plus,les effetsbénéfiquesd'une contractionsuivie d'une décontraction se font rapidement sentir. Les organes internes d'assimilation et d'excrétion qui sont concernés, sont mieux irrigués de sang et retrouvent un fonctionne ment régulier. Il faut toutefois veiller à minimiser tout volontarisme, le mouvement devant, pour être efficace, devenir très souple grâce à une pratique persévérante.

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ExerciceNo 5 Respiration haute, sous-claviculaire Dans la position assise de son choix, porter les paumes des mains jointes sur le sommet de la tête,les bras en "as de pique". Laisserla tête s'incliner en avant,le menton vers la poitrine en expirant, sansbouger les bras. Pousserles mains, toujours jointes, vers le haut verticalement,les bras s'allongeant et le menton suivant le mouvement. Les poumons s'emplissent d'air: Cest l'inspiration. Ramener les mains et le menton en position de départ. Les poumons se vident d'air: Cest l'expiration. Répéter plusieurs fois ce geste et maintenir constamment une partie de I'attention sur l'effet de ce geste précis. Vous constaterezaisément que la respiration s'est localisée à la partie haute de la cage thoracique, et vous en avez oublié le ventre. Vous avez provoqué ainsi une respiration

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haute dite sous-claviculaire,complètement différente de la respiration basse,abdominale. Cette respiration est la respiration dominante chez les nerveux-penseurs qui sont des cérébraux. Elle les situe le plus souvent dans le cerveau,siègede l,esprit où se trouve le centre subtil de commande de notre merveilleuse machine humaine. Mais n'oublions pas, par ailleurs, l,importance vitale et sexuelle de la respiration basse,ni celre de la respiration moyenne que nous allons expérimenter maintenant. Si la respiration bassenous recentredans le centre de gravité du corps dense, la respiration haute dans le cenhe de commande de notre merveilleuse machine, la respiration moyenne intervient sur le cæur,le véritable centre de l,être humain dans sa globalité.

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ExerciceNo 7 Respiration moyenne : costale. Dans la posture adoptee précédemment, joindre les paumesdes mains devant l'estomac,lesdoigts dirigés vers le haut. [-es avant-bras forment la base d'un triangle dont les bras sont les côtés. Laisser s'indiner la tête naturelle ment vers I'avant,le menton vers la poitrine. Les médius mis bout à bout, écarter les paumes l'une de l'autre, les coudes se levant alors dans la ligne des épaules, la tête restant inclinée. Sentir que les côtes s'élèvent latéralement de chaque côté du buste et que s'effectueainsi naturellement une inspiration moyenne, costale.En revenant lentement à la position initiale vous serezle témoin d'une expiration au même niveau. Répéter l'exercice pour obtenir la facilité avec un minimum d'effort volontaire et musculaire. Il s'agit d'acquérir un certain automatisme dans le mouvement sans jamais tomber dans un automatisme complet. Mais toujours rester conscientdu corps de chair et de son centre de gravité dans Ie ventre. Par la suite on restera simultanément conscient d'ambiances plus subtiles.

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D'où [a nécessitéd'un entraùrement progressif dès mainte nant. Ce mouvement précis, dédenche donc une respiration moyenne costale par écartement des côtes, latéralement dans le plan frontal. Elever maintenant les bras tendus à l'horizontale, dans la ligr" des épaules, le menton indiné naturellement vers la poitrine. Rapprocher les bras devant le buste pour joindre les paumes de mains et fermer ainsi la cage thoracique d'arrière en avant. C'est l'expiration. Revenir en position initiale et accentuer le mouvement des bras vers l'arrière en rapprochant les omoplates. C'est l'inspiration. Ce mouvement précis, dédenche une respiration moyenne costale par écartement des côtes dans le plan sagittal.

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DE UIMPORTANCE DES FAçONS DE RESPIRER Ces trois manières de respirer, lorsqu'elles sont ainsi expérimentées et vécues dans leur différence, montrent leur relation spécifique avec les différents plans de consciencequi constituent tout être humain. La respiration basseest en relation avec le corps de chair, agissantsur les fonctions de digeston, d'élimination, de reproduction. Mais aussi plus profondément sur le plan de l'énergie, de façon spécifique, sur les centres transformateurs (chakras),ombilical (manipûra), abdominal (swâdisthâna), chakra racine (mtlâdhâra). La respiration haute intéresse le psychisme. Mais aussi les chakras de la gorge (vishuddha), frontal (âjnâ) et nous sensibilise à l'entrée du prâna primordial par le chakra coronal, lotus aux mille pétales (sahasrâra). La respiration moyenne régit l'émotif. C'est le cæur et sur le plan de l'énergie,le chakra cardiaque (anâhata). Lorsqu'on expérimente, par ailleurs, la relation qui existe entre les chakras et les glandes endocrines, chaque centre transformateur d'énergie étant en relation précise avec une glande endocrine, un plexus et un sinus, on acquiert une grande prudence et beaucoup d'humilité quant à la transmissiondu yoga en occident. Lorsqu'on prend consciencede la variété infinie des individus qui ont chacun "IelJr" respiration, laquelle dépend de leur constitution morphologique et tempéramentale, on mesure la complefté du problème! j'ai souvent été effrayé de voir avec quelle insouciance et quelle témérité, des enseignantsde yoga frais émoulus des écoles de formation osaient imposer des rythmes respiratoires, sans tenir compte de cesdiversités. Que penser également de professeurs plus expérimentés, mais qui n'ont que des connaissanceslivresques sur les chakraset qui prétendent agir de façon directive sur ceux-ci, pour les ouvrir (!) ou les rééquilibrer ? Soupçonnent-ilsla responsabilitéqu'ils encourent en casde

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fausse manæuvre entraînant des conséquences nffastes tant sur le système neryeux sympathique que sur le systè me glandulaire. Certes, il efste des guérisseurs qui ont cette possibilité. C'est qu'eux-mêmes ont la clairvoyance de ces centres et qu'ils savent agir avec maîtrise sur ce plan subtil pour l'avoir expérimenté par de nombreux exercices sur euxmêmes. Dans ce cas, ce qu'ils peuvent faire sur eux, il leur est donné de pouvoir le faire sur les autres. Mais cela ne s'acquiert que par un travail personnel s'échelonnant sur de nombreuses années. De gràce, professeurs de yoga, soyez sérieux et évitez de jouer prématurément aux apprentis sorciers.

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ExerciceNo I Respiration complète en position assise S'asseoir sur le sol les jambes repliees en tailleur (l'une repliee devant le corps, l'autre repliee devant la pre mière). Mettre les mains en appui sur le sol, de dtaque coté du bassin (ou l'extrémité des doigts si les bras sont courts). Expirer en accentuant la rentrée du ventre sur la fin de l'expiration. Maintenir le ventre rentré et, en poussant sur les mains, les épaules restant abaissées,inspirer pour dresserle buste. Le bassin s'est mis ainsi en bonne position pour que le dos soit vertical.

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Expirer ensuite en fléchissantle buste en avant, le dos plat, fermant progressivementl'angle que fait le buste avec les cuisses, tout en décrivant un demi-cerde avec les bras qui se déplacent de chaque côté du corps. Le buste est indiné au maximum et les bras se croisent devant le corps, les mains sur le sol. Têrminer le diaphragme bien remontÇ en laissant tomber la tête naturelle ment. Ainsi s'est effectué une expiration complète dans l'ordre: haute, moyenne,basse. Puis, en tirant la tête dans le prolongement du co{ps, vers l'avant et vers le haut, arnorcer un mouvement des bras qui, d'avant en arrière, vont décrire un demi-cercle de chaque côté du corps, les mains au sol. Celles-ci aboutissent en arrière des fesses,les doigts dirigés vers le colps. Pendant tout ce temps, inspirer en redressant le buste, en conservant le dos plat . Sur la fin de l'inspiration, plier légà rement les coudes pour accentuer l'ouverture de la cage thoracique dans sa partie haute et lever le menton en laissant la tête s'incliner avec le buste vers l'arrière. Ainsi s'est effectué une inspiration complète dans l'ordre: basse,moyenne,haute. Lensemble du mouvement entraîne une respiration complète utilisant les trois niveaux respiratoires.

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Quelle que soit la dominante respiratoire du pratiquant selon sa constitutiory la respiration complète résultant de gestesexécutés avec souplesse et harmonie ne peut qu'être bénéfique. Le présent exerciceassouplit et tonifie les épauleset le bassin, ainsi que la colonne vertébrale dans sa totalité. tr assouplit également la cage thoracique et la développe dans tous les sens. Il présente cependant un inconvénient pour les pratiquants qui ont des problèmes avec les articulations des genoux. Utiliser au besoin des coussinssous ceux-ci. La respiration complète en position debout, jambes tendues, tonifie au contraire ces genoux. Elle s'adresse cependant davantage à des pratiquants plus expérimentés qui sont bien recentrés dans le ventre.

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Exercice No 9 Le grand geste: respiration complète en position debout; Prendre la position debout, les jambes très écartfus. Expirer en portant les bras croisésdevant le buste,laissant le menton tomber vers la poitrine. Le ventre se rentre et le diaphragme remonte; l'expiration est profonde. Resterun temps en vide de souffle. Puis, décroiserles bras et les tendre de chaque côté de la tête en inspirant et en levant le menton. En suspensionde souffle, étirer tout le corps, les pieds restant en contact avec le sol, y compris les talons. Erpirer ensuite en fléchissant le buste au niveau du bassin (charnière lombo-sacréeet axe coxo-fémoral),le dos plat et en poussant les fessesvers l'arrière pour ménager les lombes.

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Les bras sont croisés dès le départ à la hauteur des poignets . Ils se croisent de plus en plus au fur et à mesure de l'indinaison du buste pour terminer, croisés au maximurn, chaque main sur la cheville opposée. Laisser tomber la tête naturellement, en décontractant le cou. Iæ ventre est rentr4 le diaphragme remonté au maximum et l'expiration est complète. Utiliser le temps de vide de souffle pour décontracter la partie supérieure du corys tout en maintenant les jambes tendues. Inspirer ensuite en redressant le buste, tirant la tête dans le prolongement du dos vers l'avant et vers le haut, tandis que les mains frôlent les jambesen remontant à l'extérieur de chacune d'elle jusqu'à la ceinture: main gauche sur jambe droite et main droite sur la gauche. Arrivés à la ceinture, les bras qui étaient croisés devant le ventre se décroisent pour ensuite se recroiser en arrière, en mettant au mieux la main gauctre sur la fesse droite et la main droite sur la fessegauche (pour les longilignes). Ainsi exécuté, ce geste développe la respiration costaleinférieure. Continuer à inspirer en levant le menton, tout en étirant le cou pour accentuer la respiration haute. Ici se termine le temps d'inspiration complète. Il est suivi d'un temps de suspension de souffle durant lequel les bras croisésdans le dos se décroisent et se tendent de chaque côté de la tête, prêts à recommencer le mouvement, en fléchissant le buste sur expiration. Ce "grand geste" bien exécuté est une merveille. Il étire la colonne vertébrale et soulage les disques vertê braux. Il développe la cage thoracique dans tous les sens, améliorant la capacité respiratoire. De ce fait, quels que soient la morphologie et le tempérament du pratiquant, il tend à harmoniser les trois niveaux respiratoires sansbrutaliser le système nerveux sympathique. Les circulations nerveuse, sanguine, énergétique sont améliorées, et le corps s'en trouve globalement tonifié.

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Ce grand geste fait partie des exercicesde base que nous conseillons. Pratiqué quotidiennement, en veillant à la qualité de l'exécution, il transforme plus sûrement le pratiquant que de multiples exercices exécutés de façon quelconque. Il faut aussi être pénéEé du principe que toute assimilation demande la repétition. Mais que la répétition ne doit pas être machinale. II faut réaliser un lâcher-prise de plus en plus profond, parallèlement à une vigilance qui devient de plus en plus grande. Il est important pour cela de bannir tout volontarisme, en faisant dominer la sensation sur le vouloir intempestif. Il faut s'admethe avec sa morphologie, sa constitution et sespossibilités du moment. C'est du bon sens. C'est ainsi que, suivant Ia morphologie et la souplesse de la coloirne vertébrale, l'écart entre les jambes pouna varier. On pourra aussi, suivant le cas, plier les genoux et mettre les mains sur les drevilles ou même sur les mollets. Il s'en suivra évidemment une respiration plus ou moins complète. Mais la pratique persévéranteaméliorera la souplesse de la colonne vertébrale, l'élongation des muscles postérieurs des jambes, ainsi que le bassin et les épaules. Quant à Ia respiration, les débutants doivent tenir compte de leurs possibilités du moment. Suivant qu'ils ont le souffle court ou long, le mouvement sera exécuté rapidement ou lentement. Comme tout pratiquant doit trouver sa posture assisedans le confort, il doit réaliser ce grand geste dans l'aisance pour pouvoir obtenir une circulation fluide du sang et de l'énergie. Son grand geste se modifie ra au fur et à mesure de son entraînement. Toutefois un grand nombre de débutants expirent insuffisamment. Ils ont pris l'habitude de vouloir emplir à fond leurs poumons, coûte que coûte. Ainsi dans cet exercice, après une trop longue inspiration ils se sentent mal à l'aise. La suspension du souffle qui suit devient une compression de ce souffle. Cela peut provoquer des vertiges; Cest sans gravité bien que désagréable.

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Il est facile d'y remédier: iI suffit de compter mentalerrent 5 temps pour l' expiration ,2pow le vide de souffle, 3 pour l'inspiration et 2 pour la suspension du souffle. Iæ mouvement d'inspiration s'exécutera ainsi plus rapide ment que celui d'expiration. Le rythme respiratoire conseillé est donc 5.2.3.2.,si l'on commencele mouvement par une expiration. Si l'on prend comme base d'exécution la seconde,il est déconseillé de prendre un métronome pour plus de rigueur. Uélève qui a un souffle cou-rt comptera mentale ment ces temps rapidernent, et celui qui a un souffle long plus lentement; tous deux respectant une expiration plus longue que l'inspiration.

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ELEMENTS CONSTITUANT LA CONSCIENCE. Après avoir, dans l'exerciceNo I défini succinctement la conscience,revenons maintenant sur les éléments qui la constituent. Il s'agit ici, bien entendu, de notre consciencepsydrologique. C'est une faculté psychique qui, cependant, dans notre pratique, va nous permettre de saisir presque concrè tement le déplacement de notre pensée.

La pensée dans sa fomre Il nous faut cependant préciser que cette pensée est nommée "pensée dans sa forme" ou "pensée âkâshique". Pour la définif, il nous faut revenir à la conception des yogîs qui, dans leur métaphysique, considèrent que l'incréé (le non-manifesté) est constitué d'une seule matière nommée en sanscrit "âkâsha". Dans cet élément primordial est, en puissance,"ptàna",lequel est compose de deux élê ments + et - (positif et négatifl conune dans une pile étectrique.

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Lorsque intervient l'Amour (à llimage d'un catalyseur), se produit une différence de potentiel entre ces deux éléments,laquelle déclencheun mouvement qui engendre la manifestation. C'est ce que ces yogîs nomment Svara, le Grand Souffle. Dans ce monde dans lequel nous vivons, tout est donc composé d'âkâsha, matière primordiale. Mais à la différence de f incréé où prâna n'est qu'en puissance, dans ce monde du créé, prâna vibre à des taux de fréquence plus ou moins élevés.Cela explique l'infinie diversité de ce qui entre dans ce monde manifestÇ dans tous les règnes: minê ral, végétal, animal et humain. Or nos sens humains sont très limités. La science moderne, avec des instruments sophistiqués nous fait découwir que ce que nous jugeons matière inerte est, en réalité, constituée de particules qui tourbillonnent à des vitesses diverses dans ce qu'on appelle du vide lequel n'est pas le néant. Il nous faut admettre humblement, qu'avec nos sens ordinaires, nous ne sourmes pas plus en mesure de percevoir l'infiniment petit que llinfiniment grand.

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Exercice No 10 Nanti de ces quelques éléments qu'on juge générale ment simplistes en souriant, prendre une posture assise confortable, en maintenant le dos droit. Abaisser les paupières pour ne pas être distrait par l'ambiance extérieure et ainsi s'intérioriser plus facilement. En fixant l'attention dans la tête, dans le cerveau, on se situe dans le plan subtil du mental, dans l'esprit. C'est de là qu'émane la consciencepsychologique. Celle-ci est composéede la penséedans sa forme et de sens subtils. Les sens subtils Ces derniers, nommés "indriyas" en sanscrit,peuvent être considérésconune l'affinement et le prolongement de nos sensordinaires. Ils se développent par la pratique. Nos sensordinaires sont limités à notre corps physique, corune notre système nerveux dont ils font partie. Mais les sens subtils ne sont pas limités à ce corps dense.Ils vont au-delà du concret. Doù leur importance, car Cest par eux que nous pouvons pénétrer dans l'abstrait. Le point source Maintenir une partie de l'attention sur ce qui, intê rieurement, constitue le volume du crâne, en arrière du front. Nous allons pouvoir sensibiliser un point que nous appellerons "point source". C'est de lui, en effet, que jaillit toute pensée comme l'eau d'une source. Cette dénomination date de 7970,lors d'un cours où je transmettais, à trois de mes élèves avancés,cet enseignement reçu de Lucien Fener qui m'avait fait le merveilleux cadeau, dans les années50, de me situer à ce cente. Nous le situerons plus précisément en nous concentrant sur le centre du front. Puis, partant de ce centre,nous aidant de respirations successives,nous déplacerons la

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pensée sur une droite horizontale, perpendiculaire au front. Après un court parcours, en direction de la nuque, se manifestera une sensation à l'aplomb de la fontanelle, située un peu en avant du sommet du crâne. Du centre de la fontanelle, faire descendreune verticale fictive, pelpendiculaire au crâne. Elle rencontrera la droite précédente.A leur intersection se situe le point source, centre de l'esprit dans le plan de conscience du corps du mental (manomaya- kosha en sanscrit). Cette imagerie peut paraître farfelue. |e vous conseille d'en faire l'essai,sincèrement,de 'Jouer le jeu". Vous setez très vite étonné des résultats. Vous aurez mis en place, dans le plan subtil du mental, une partie des éléments qui le constituent. Visualiser sur le "frontal" un cerde de la grandeur d'une pièce de monnaie d'un franc. Nous délimitons ainsi, dans le volume de notre tête, mais aussi dans le plan subtil du mental, une portion de cette matière primordiale, de cet âkâsha.Ce volume a présentementla forme d'un cône dont le sommet est le point sourceet la basele cerde sur le frontal. Ainsi, ce sont nos senssubtils qui déterminent la surface latérale de ce cône, délimitant cette portion de matière primordiale: la penséedans sa forme.

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Tel le faisceau d'un phare pivotant dans l'espace, dans toutes les directions, ce cône pourra être dirigé consciemment, et au-delà même de notre corps de chair. La conscience,coûune nous l'entendons dans la pratique du yoga de l'énergie, émane de l'esprit dont le centre est situé au point source. Elle comprend, avec ces deux éléments un troisième élément actif qui intervient pour déplacer ce faisceau de la conscience:c'est la volonté. Cette imagerie mentale nous fait comprendre la puissance de cette pensée âkâshique lorsqu'elle est chargée plus ou moins d'énergie. C'est elle en effet qui véhicule cette énergig ce prâna: "où la penséeva, l'énergie va". On s'explique aussi les effets si différents de cette pensée, suivant sa concentration, plus ou moins poussée. C'est pourquoi, dans la pratique du yoga de l'énergie, I'entraînement pour améliorer la concentration consiste à travailler dans un premier temps sur ces trois éléments séparément: penséedans sa forme, senssubtils et modulation de Ia volonté. Dans un second temps le travail se fait consciemment,simultanément avec les trois. Nous aurons l'occasion, tout au long de cet ouwage, justifier de cette longue digression. I-a concentration a en effet un rôle très important dans la respiration. Nous verrons son importance grandir progressivement en allant de la respiration animale ou spontanée à la respiration rythmée, à la respiration prânique puis au prânâyâma. Elle atteindra une importance considérable dans les prânâyâmas colorés et pour la prise d'énergie aux sourcesdifférenciéeslunaire et solaire. Elle sera utilisee au maximum dans le prânâyâma psychique, lorsque prâna vibrant à un taux de fréquence très élevé est transporté par la pensée, uniquement par déplacement de la conscience.Les poumons interviennent alors au minimum dans cette respiration spê cifique, et pour la penséequi en est devenue l'élérnent primordial la concentration atteint son maximum.

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OBLIGATIoN D,UN ENTRAÎNENTSNTPRoGREssIF Il est important que le lecteur différmcie ce qu,il va pouvoir faire, dès maintenant, pour mieux respirer qu,il ne le fait généralement,de ce qu'il fera aprèsêtre entré àans la voie du yoga pour se transformer profondément, en particulier grâce à la discipline de son souffle. Il est sagede concevoir un entraînement progressif et de ne jamais vouloir brûler les étapes.Il faut toujours avoir à l'esprit l'importance du corps de chair; l,équilibre de son squelette, l'entretien de sa souplesse,et particulièrement celle de la cage thoracique. D'où la nécessitéd'exécuter des mouvements et des postures comme il est fait courarunent dans la pratique du yoga. On comprend aussi l'importance, dans ce premier temps, de la relation geste-respiration. Les débutants doivent, avant tout, assouplir et développer leur cage thoracique dans toutes les directions. A ce stade primaire tout rythme est déconseillé.Ça respire, et le pratiquant doit être attentif uniquement à l,exécution du geste précis et à la respiration qui en résulte automatiquement. Mon expérienceà ce propos m'a montré qu,il est prê férable de commencer par la position couchéesur le dos. Exécuter des mouvements avec les bras, décrivant un demi-cercleau sol de chaquecôtédu bustejusqu,au-dessus de la tête ou, par devant le corps à la verticale, les doigts croisés,pour atteindre le sol au-delàde la tête. Un travail en position assiseet, enfin, dans la position debout est envisageableensuite pour les élèves plus expê rimentés, ayant acquis un certain contrôle de leur corps et de leur souffle, et ayant tonifié leur musculature. De nombreux exercices sont décrits, à ce propos, dans: "Un cheminpour l'ùe nouaelle" (EditonsCariscript.Paris.1992.)

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Ainsi on développe la poitrine dans tous les sens, on assouplit le diaphragme, donnant à la cage thoracique son maximum d'amplitude pour améliorer la capacité respiratoire et obtenir plus de puissance respiratoire. Le nombre de nos contemporains débutant dans la pratique du yoga et ayant un impératif besoin que le professeur tienne compte pour eux de cette préparation initiale est très important. Il serait bon que tous les enseignants de cette discipline en comprennent l'importance. N'est-ce pas un des moyens les plus sûrs pour remédier au stress, cette maladie moderne si répandue? Que d'employés sédentaires, toute la journée assis derrière leur bureau, se contentent d'une faible respiration sous-claviculaire! Iæur diaphragme est pour ainsi dire bloqué. Ils souffrent de constipation et ont mal au dos à longueur d'année. Qu'ils apprennent à mieux utiliser leur cage thoracique, et dans les trois mois leur vie sera complètement transformée. Dans le yoga de l'énergie,la sériedes 18 mouvements préliminaires est à ce propos un remède mirade. Les trois premiers, constituant une "phrase" à exécuter chaque jour, donnent à eux seuls des résultats remarquables. Ces trois mouvements sont décrits dans l'ouvrage précité. I-iensemblede la série est édité dans: "Un art de oiure" (EditionsLe Courrierdu Liare.Paris.2èedition1992) Enfin viennent de paraître des explications complê mentaires fort utiles sur ces mouvements dans: "Læ 1.8mouaements préliminaires:DanseCosmique" (EditionsCariscript.Paris.1.993.) Ce n'est qu'après ce travail de rééducation et de r#quilibrage respiratoire, indispensable pour la majorité des occidentaux, que l'on potura envisager s.rns aucun

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d"ngend'utiliser, dânsl'esp,ritdu ysga,trnetransûorrration profonde de Iête global, la respirationétant l'un des pdncipaux moyensde ætte transbrmation.

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PUISSANCE ET QUALITE Il nous faut, dès maintenant, différencier cesdeux élê ments qui vont s'associerdans la respiration, potrr pouvoir les travailler d'abord séparément, puis simultanément. C'est la technique déjà employée pour développer les sens subtils afin d'améliorer la concentration. La puissance va se développer par des exercices dynamiques comme les gestesen particulier. C'est ce qui vient d'être décrit pour assouplir et amplifier la capacitéde la cage thoracique. La qualité se travaillera plus généralement en position statique pendant les postures tenues un certain temps. On fera intervenir prâna et ses trois modalités d'expression, les trois gunas (tamas, radjas, saffva). Nous reviendrons ultérieurement sur ceséléments. La puissance sera surtout développée en pratiquant diverses manières physiques de respirer, tandis que la qualité dépendra d'un art de respirer dans lequel la pensée sera l'élément prédominant. En réalité tout cela n'est pas aussi nettement tranché. Rien nlest absolu et tout est relatif; Cest bien connu. Par exemple, dans les mouvements préliminaires du yoga de l'énergie qui sont dynamiques, puissance et qualité seront intimement liées quand, au plus haut degré de réalisation le pratiquant exécutera cette "Danse Cosmiqud'. Il aura auparavzrnttravaillé séparémentpuissanceet qualité, pour ensuite les utiliser simultanément. Il est important, à mon avis, de tenir compte de cette différenciation pour ne pas minimiser l'élément puissance. C'est une erreur qu'on ne commet pas dans le yoga de l'énergie, grâce à la série des mouvements préliminaires. C'est l'inverse dans certains cours de yoga dans lesquelson privilégie le travail en postures statiques pour obtenir prê maturément des étatsde méditation.

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Exercice No 11 Le mouvement du regard intérieur, S'étendre à plat dos sur le sol dans la position de détente. Desserrer les mâchoires et détendre le visage. Laisser les paupières se fermer le plus naturellement possible. 9entraîner à lever et à abaisserle regard sans diriger volontairement les globes oculaires. Ceux-ci, organes de la vue, font partie du corps dense ou corps physique dénommé aussi corps de drair. Le regard émane de ces globes oculaires. C'est la manière de diriger les yeux vers un objet afin de le voir. Mais c'est aussi l'expression des yeux de celui qui regarde. Nous dirons que les yeux sont physiques et que le regard est subtil. Le regard est constamment en action, lorsque nous sommes les yeux ouverts, pour percevoir des objets concrets. Les paupières abaissées,le regard intérieur que nous allons utiliser sera pour percevoir en nous de façon plus subtile. Il faut pour cela s'entraùrer à ne pas penser aux "yeux de chair". La consciencedoit se porter exclusivement sur le plan subtil du regard. Ce mouvement du regard intérieur se déplaçant vers le haut et vers le bas, va faciliter le déplacement de la conscienceet, en nous distançant du corps dense,nous faire découvrir progressivement les parties plus subtiles qui entrent dans la composition de notre être (les koshas en sanscrit). S"entraîner à coordonner ce mouvement du regard intérieur avec le déplacement de la conscience,conduisant celle-ci du sommet de la tête au bas de la colonne vertébrale. Ajouter ensuite la respiration en prenant conscience que ça inspire en levant le regard et que ça expire en l'abaissant.

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La synchronisation de ces trois éléments fait de cet exercice un merveilleux instrument qui agit sur tous les plans de conscience.

Exercice12 Maintenir la consciencedans le ventre: provoque une respiration basse S'asseoirsur le sol les jambes croiséesdevant soi ou sur une chaiseles jambes à l'équerre. Abaisser le regard intérieur dans le ventre accompagné de la conscience,et les y maintenir. Rester détendu, et assisteralors à la respiration qui se fait de façon naturelle. Celle'ci est abdominale et diaphragmatique.

Exercice13 Maintenir la consciencedans la tête: prcvoque une respiration haute, sous-claviculaire C'est le même exercice que le précédent, en mainte nant le regard intérieur et la conscience simultanément cette fois-ci dans la tête. Il semble alors que les pounons se situent dans cette partie haute du corps.

Exercice14 Maintenir la consciencedans la poitrine: provoque une respiration moyenne De même, le maintien simultané de la conscienceet du regard intérieur dans le centre de la poitrine provoque une respiration moyenne costale.Si la concentration se fait

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au centre, dans le volume de la cagethoracique,la respiration se fera par expansion de la cage thoracique, dans tous les sens.

Exercice15 Le déplacement de la conscience,simultanément avec le mouvement du regard intérieur, de bas en haut et vice versa,provoque une respiration complète qui utilise les trois étagesrespiratoires Cet entraînement peut sefaire aussibien dans la position couchée sur le dos, à la condition de rester constamment vigilant. Il va permettre d'améliorer rapidement le souffle en allongeant les deux temps d'inspir et d'expir. Allonger progressivement les temps d'inspiration et d'expiration Il suffit pour cela de ralentir progressivementle mouvement du regard intérieur ainsi que le déplacement de la conscience. Cela doit se réaliser sans aucun vouloir excessif,sans volontarisme. Cela doit s'améliorer sans entraîner la moindre crispation, et dans l'aisance parfaite. La première méthode, physique, qui utilise la relation entre les gesteset la respiration et cette seconde méthode, psychique, !1ui utilise le déplacementde la conscience,doivent se compléter et être utilisées à bon escient, suivant le niveau des élèveset au moment opportun.

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Exercice 16 Allonger les temps d'apnée Le débutant en yoga a appris, dès les premières leçons, à suspendre un court instant son souffle après le temps d'inspiration et de même après celui d'expiration. C'est la pratique de la respiration yoguique en quatre temps. C'est la première façon de ralentir le souffle pour respirer ainsi plus lentement. Lorsque cette façon de pratiquer lui est devenue familière, la synchronisation du mouvement du regard inté rieur conjugué avec le déplacement de la conscienceva lui permettre d'allonger, non seulement les deux temps d'inspir et d'expir, mais aussi les deux temps d'apnée. S'entraîner à maintenir le regard levé et la conscience vers le haut pour apprécier la facilité avec laquelle on peut suspendre le souffle et ainsi allonger l'apnée inspiratoire. Faire de même en maintenant le regard et la conscienceen bas, après le temps d'expir, pour allonger l'apnée expiratoire.

Exercice17 Contrôle du souffle C'est ainsi que ce merveilleux mouvement du regard intérieur synchronisé avecle déplacementde la conscience, pratiqué assidtment dans un état de détente profonde, va permettre à l'adepte de contrôler son souffle en respirant Ientement, longuement, doucement, avec un minimum d'effort. C'est la condition nécessaireet indispensable pour que la respiratiory élément transformateur agissant sur tous les plans de conscience,ne devienne pas un élément

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perturbateur agissant négativement sur le cæur, les poumons, et les systèmesnerveux. C'est une obligation avant d'aborder des rythmes respiratoires et surtout la pratique du prânâyâma.

Exercice 18 Définition de l'ambiance vibratoire Qui ne s'est amus4 étant gamin, à jeter une pierre dans une mare? C'est tellement drôle de voir se former et se propager dans l'eau des cerclesconcentriquesautour du point de chute de la pierre! Le contact de cette pierre sur l'eau a fait vibrer cette dernière, dédenchant une ambiance spécifique. Celle-ci est tributaire du volume et du poids de la pierre, de la distanceentre le lanceur et la mare, ainsi que de la force avec laquelle elle a été lancée.De même que les conditions atmosphériques, suivant que le vent souffle de face ou de dos, peuvent freiner ou accélérerl'objet lancé, d'autant plus que celui-ci est léger; guère évidemment pour la pierre dans l'exemple précédent. Uensemble de ces cercles concentriques, c'est I'ambiance vibratoire créée par cet impact de la pierre au contact de l'eau. Le point d'impact est le principe de l'ambiance. C'est le "bindu", terme sanscrit employé en yoga. LJne autre pierre, lancée dans la m;ue, créera une autre ambiance différente de la première. Autour de nous, et en nous, tout vibre car tout est composé d'une matière primordiale; Cest "âkâsha" en sanscrit. Ainsi l'air que nous respirons vibre différemment suivant notre façon de respirer.Si nous respirons fortement ou doucement cet air vibrera de façon plus ou moins forte ou plus ou moins subtile. Si nous prenons conscience de prâna, nous pourrons le faire vibrer à des taux de fréquence différents allant du moins élevé, dans la respiration forte

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pour agir sur le corps dense,jusqu'aux plus élevés agissant alors sur les corps subtils, comme dans les états de mffitation. Doù ces multiples manières de respirer qui forment un véritable art de la respiration. Chacune de ces respirations dédendre une ambiance spécifique qui va se traduire par une modification de l'ambiance frontale. Dans le yoga de l'énergie on compare celle ci au tableau de bord de l'automobile. Uambiance finntale, co[une son nom I'indique, se situe au niveau du front, au-dessusdes sourcils, mais sans se limiter cependant au front physique, puisque Cest une ambiance vibratoire qui s'épanouit dans le subtil. D'où l'importance qu'il faut attadrer au développe. ment des sens subtils pour pouvoir progressivement diffê rencier ces ambiances vibratoires, si l'on veut atteindre effectivement ces plans de conscience profonds dans un réel vécu, au-delà d'une seule compréhension intellecttrelle.

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LES DEI.IX ETATS DE RECEPTIVITE ET D'EMISSION 9asseoir dans une position confortable, soit sur le sol jambes croisées,soit sur une ctraise,pieds au sol et jambes en équerre. Chercher à réaliser l'aplomb dans la posture pour minimiser Ie corps et se situer en prédominance sur le psychique. Desserrer les mâchoires et décrisper le visage. Enfin se situer au point source, défini précédemment, au centre de I'esprit. Diriger l'attention sur l'ambiance frontale et l'y maintenir en decrispant à l'intérieur du crâne. C'est ce qu'il est convenu d'appeler "se détendre sur l'ambiance frontale". Il est très important de prendre conscienced'être le spectateur, situé au point source. Il y deux possibilités " pour ce spectateur: L - soit prendre consciencede sa liaison avec l'ambiance frontale dans le sens "spectade - spectateur". Dans ce cas il est en état de réceptivité. tr reçoit, par l'intermédiaire de ses sens, les informations venant de l'ambiance frontale. En d'autres termes il "apprécie" cette ambiance de façon sensorielle, sans raisonner, sans porter de jugement. Son mental analytique et bavard se tait. Par contre I'observateur est dans un état de réceptivité qui fait que cessensationss'enregistrentdans sa mémoire d'autant plus s'il est attenti| sans efforts crispants. C'est cela aussi l'objectivité, qualité si importante et si rare. 2 - soit prendre consciencede sa liaison avec l'ambiance frontale dans le sens "spectateur - spectacle". Dans ce casil est émetteur.Il agit et avec d'autant plus puissance de que sa penséeest concentree.Mais alors il est évident qu'il ne peut recevoir ! Que de fois ai-je pu constater, chez des pratiquants intentonnés, bien l'impossibilité dans laquelle ils étaient de percevoir cette ambiance parce qu'ils "voulaienf' coûte que coûte voir et sentir, se mettant inconsciemment dans un état d'émission et non de perception.

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fai moi-même commis cette erreur, incrcnsciemment pendant des années,jusqu'au jour où, en enseignant, mon attention s'est portée sur ce problème et que fai découvert la solution si simple et tellement évidente. Depuis, mes élèves réalisent rapidement ce que j'ai obtenu moi-même après des années d'efforts inopportuns.

Exercice 19 Différencier les ambiances résultant des trois niveaux respiratoires Dans la même position. Après avoir réalisé l'aplomb du corps et le calme du mental, pratiquer quelques mouvements du regard intérieur synchronisésavec le déplace ment de la conscienceet la respiration. 1 - Terminer sur une expiration le regard abaissé, et maintenir la conscience dans le ventre en continuant à assisterà la respiration animale qui se fait alors abdominale et diaphragmatique. Restervigilant pour être conscientde cetterespiration qui se fait, en dehors de la volonté du pratiquant, dans cette partie bassedu tronc. Cette respiration agit, dans le corps de l'énergie, sur des chakras dans lesquels s'accumule une énergie vitale particulièrement dense, intéressant de ce fait le corps dense. Il en résulte une ambiancephysique, sexuelleet matê rielle. Vous situant consciemment au point source, il s'agit de vous relier mentalement à cette ambiance et, dans un état de réceptivité, de percevoir cette ambiance vibratoire dans sa puissanceet sesqualités. Il est très important de trouver dans cette région le centre de gravité du corps que les japonais appellent le hara. Pratiquement, se situer fermement dans ce centre

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donne une stabilité extraordinaire et on y puise une très grande puissancevitale. Dans toutes ces perceptions, il n'y a pas à ctrerdrer à comprendre ni à raisonner, car Cest waiment en dehors du mental analytique. C'est uniquement sur le plan vibratoire que, grâce à vos senssubtils, la liaison étant assuréedans le sens spectacle-spectateur, l'ambiance vibratoire du moment présent va s'imprégner dans votre mémoire, comme le sujet photographié impressionne le film. Ce n'est pas facile, mais Cest indispensable si vous voulez pénétrer dans les plans de consciencesubtils et profonds de votrc être. Pour que votre expérience aille au-delà d'un acquis intellectuel, pour qu'elle soit une véritable réalisation dans un vécu vibratoire, lequel est seul susceptible de vous transformer profondément, il faut développer votre attention, améliorer votre concentration et affiner vos sens,tout en les développant pour qu'ils ne soient pas limités à votre co{ps dense. Observez, à ce propos, la sensibilité extraordinaire des animaux qui nous entourent tels les dtats, les ctriens, les chauves-souris, Ies oiseaux migrateurs etc. Et parmi nous n'y a-t-il pas des humains qui perçoivent, eux aussi, au-delà du concret auquel est limité la majorité des individus ? 2 - Reprendre Ie mouvement du regard intérieur synchronisé avec le déplacement de la conscienceet la respiration. Constater que Ia respiration se fait tout naturellement sur les trois niveaux respiratoires.C'est la respiration complète. Sur l'expiration arrêter Ia conscienceet le regard intê rieur dans le centre du thorax. Iæs y maintenir en restant conscient de la respiration qui s'y installe. Celleci est une respiration dite moyenne ou costale. Cette région est le centrede l'être humain, dans toutes les traditions. C'est le lotus d'or et aussi l'axe immobile autour duquel tourne la roue aux symboles multiples.

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Sur le corps de l'énergie,la respiration costaleagit sur le chakra cardiaque,lequel est bien au centre des sept principaux chakras: trois au-dessusde lui et trois endessous. Lambiance provoquée par cette respiration moyenne est très spécifique. Elle est émotive et facilite les états prê extatiques et extatiques. D'où I'intérêt de pouvoir l'apprê cier et la contrôler en restant vigilant et objectif. Que de fois ai-je pu constater, chez des pratiquants hypersensibles, la tendance à se laisser glisser dans des états agréables plus ou moins extatiques et se croyant en état de méditation ! C'est un piège à éviter. C'est pourquoi je préconise un ordre précis pour, en occident, faire travailler le débutant en yoga: a - Respiration basse,pour le ramener dans son centre de gravité et qu'il retrouve une respiration assouplissant son diaphragme. b - Respiration haute pour qu'il prenne conscience, dans sa tête, du centre de commande. c - Respiration moyenne, en dernier,lorsqu'il a acquis un certain contrôle de son corps, de son souffle et de ses pensées. Entretemps il a pratiqué les mouvements préliminaires qui l'ont fait respirer de façon complète, pour harmoniser ces trois niveaux respiratohes en fonction de sa morphologie et de son tempérament. 3 - Après quelques respirations complètes pratiquées avec le mouvement du regard intérieur et le déplacement de la conscience,terminer sur une inspiration en mainte nant le regard intérieur et la consciencelevés. La respiration va se stabiliser en haut. C'est une respiration sous-claviculaire, donnant l'impression que les poumons ne sont plus dans la poitrine mais dans la tête. Le chakra sahasrâra,situé sur la fontanelle au sommet de la tête, est très sensible. C'est la porte d'entrée de l'énergie primordiale venant de la source cosmique située au-dessus de nous, sur l'infini.

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Le cerveau est irrigué en priorité en sang et en énergie et tout ce qui est en-dessousdans le corps est minimisé. Uambiance est psychique. Lientraînement consiste ensuite à différencier cestrois ambiances, sans raisonner, uniquement par réceptivité' Puis de plus en plus rapidement, en flash, sur chacune d'elles. Puis, en restant sur lambiance, situé au point source, dans un état de passivité réceptive,laisser enregistrer dans sa mémoire la puissance et les qualités de l'ambiance observée. Avec la pratique persévéranteon obtiendra, au stunmum, l'identilication avec l'ambiance, lorsque l'observé et l,observateur ne font plus qu'un. AlorS le subconscientsera impressionnéde façon indélébile! C'est exactement de la même façon que notre petite conscience individuelle peut s'identifier à la conscience cosmique ! Ce sont ici les premiers pas. Entraînez-vous et soyez surtout persévérant' Bonne route.

Exercice20 Définition de l'énergie. Respiration prânique N'est-ce Pas une Sageure que de vouloir définir l'énergie ? De même Pour l'électricité qui est une forme d'énergie. Pôur cette dernière, certeson sait comment la produire entre deux pôles, I'un négatif et l'autre positif. Quant à la définir, c'est une autre histoire. Cependant, pour en prendre conscienceit suffit de mettre un doigt dans une prise électrique et l'on a la certitude de son existenceII en est de même Pour prâna. C'est l'énergie vitale qui nous traverse et qui fait fonctionner notre merveilleuse

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machine humaine. Que de mots, que de phrases, pour essayer sa.nsgrand succèsde la définir. N'est-il pas plw simple de la sentir en en prenant consciencelorsqu,on respire? Dans votre positon assisehabituelle, après avoir obte nu l'aplomb du corps et le calme du mental, porter l,attention sur les narines et prendre conscience de l'air qui pénètre et qui sort alternativement. Maintenir ainsi l'attention jusqu'à ce que, en oubliant le corps, cette concentration sur les narines se fasseavec un minimum d'effort pour disposer d'un maximrun d,attention afin d'apprécier les sensationsactuellesau niveau des narines. Mobiliser le sens de l'odorat, comme on le fait couramment pour apprécier, par exemple, le parfum d,une rose en humant. Mobiliser également le sens du tact pour déceler dans l'air inspiré une certaine densité qui est un élément caractérisantprâna. C'est de cette façon qu'on prend conscienceque, dans l'air que nous respirons il y a non seulement de l,oxygène, indispensable à la vie pour brtler chimiquement les déchets,mais de l'énergie qui fait vibrer la matière primordiale dont on est constitué et qui est la vie même. Il faut répéter l'exercice pour développer nos sens subtils, seuls susceptiblesde nous faire prendre conscience de prâna. Il n'y a rien à comprendre. Mais simplement exê cuter et apprécier immédiatement le résultat. Car l,am!,iance changerapidement, devenant ptus puissante et quatifiee différemment suivant les modalités d,expression de l'énergie utilisée,les trois gunas dont nous reparlerons. On comprend maintenant l'importance du développement des senssubtils, les indriyas en sanscrit,et la nécessité d'apprécier les ambiances. Il faut s'entraîner à sentir la différence, en revenant à une respiration normale, comme au début de l,exercice, cest-à-dire sans mobiliser consciemment les sens subtils,

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puis en les mobilisant à nouveau. A chaque drangement de respiration, on apprécie la différence d'ambiance. C'est toujours situé au point source, dans un état de réceptivité. Il a rien à comprendre. Seule la pratiqque répétée de ^'y l'exercice amène, tôt ou tard, à constater une différence puis à apprécier, avec de plus en plus de précisiory chaque ambiance successive. Lorsqu'on aura acquis la certitude de sentir prâna en respirant par les deux narines et qu'on appréciera nette ment la différence entre la respiration normale et la respiration pranique, on bouchera une narine pour respirer de façon pranique uniquement par I'autre pendant quelques minutes. On appréciera l'ambiance résultante, et on sera étonné de sa qualification. On reprendra immédiatement le même exercice,mais en bouchant l'autre narine. On pourra alors juger de l'extraordinaire différence d'ambiance résultante, suivant que l'on respire par la narine droite ou par la narine gauche. C'est la meilleure démonstration pratique que l'on puisse avoir de l'existence des différentes modalités d'expression de l'énergie. On s'entraînera ensuite à respirer lentement de façon alternée, puis de plus en plus rapidement, appréciant de plus en plus facilement la différence.

Exercice21 Les Eois gunas. La respiration polarisée alternée Nous possédons deux lobes du cerveau. Iæ gauche commande au côté droit du corps et il est analytique et réaliste. [e droit commande au côté gauche du corps et il est synthétique et intuitif. Nous avons deux yeux et Cest grâce à leur convergence que nous réalisons le relief des objets que nous voyons. Nous avons deux bras etc. Nous avons

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deux narines et par la gauctre nous respirons un prâna négatif, lunaire, dense, froid, qualifié dinertie tandis que par la droite nous respirons un prâna positif, solaire, Légeg chaud, sec et dynamisant. Lorsque nous respirons par les deux narines avec la même intensitÇ sans que l'une d'elles soit plus ou moins obstruée, un mélange de ces diverses qualités se réalise.Ainsi se trouvent définis les trois gunas. Toujours dans la même position assisede votre choix et après avoir obtenu l'assise correcteet le calme: Respirer de façon polarisee alternee, Cest placer en appui sur le front le médius et l'index de la main droite et, en posant légèrement le pouce de cette main sur la droite du nez, au niveau du cartilage osseux,inspirer par la narine gauche. Pendant le temps d'apnée inspiratoire, la main restant en position, le pouce se dégage du nez, tandis que l'annulaire se replie pour appuyer légèrement sur la gauche du nez, au niveau du cartilage et expirer par la narine droite. Après l'apnée expiratoire, inspirer par la narine droite. Intervertir la position des doigts en obstruant la narine droite et en libérant à nouveau la gauche,et expirer par la narine gauche. Le pratiquant gaucher,s'il le désire, pourra utiliser la main gauche au lieu de la droite, mais en commençant toujours à inspirer par la narine gauche. Tiès vite, dans le yoga de l'énergie,le pratiquant supprime l'emploi des doigts pour obstruer une narine. Il suffit de s'habituer à déplacer la pensee à gauche pour respirer sans difficulté par la narine gauche, sans faire intervenir la volontÇ et vice versa. C'est ainsi que les mouvemenb préliminaires s'exécutent, après quelque temps de pratique, en respiration polarisée alternee.A ce stade il y a, de ce fait, une purification des nâdîs principales qui a pour conséquenceune purification intégrale du corpJde l'ét er-

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gie. Rappelons ici que les nâdîs sont, dans le corps de l'énergie, des canaux dans lesquels circule prâna' Dans les aphorismes de Patanjali on trouve SectionI 34, commenté par Taimni (La sciencedu yoga) une importante explication à cç ProPos: " Si cescanattxne sontpastout à fait clnirset si lescourants deprânan'y circulentpasendoucettr,il en résultediaerses sortesde troublesneraeux.lls semanifætentprincipalernentpar

té et le mentalcalmeet sansagitation". C'est bien ce que j'ai pu constatersur moi-même, et chez de nombreux élèves,par la pratique quotidienne assidue de la série des dix-huit mouvements préliminaires.

ment purification intégrale du corps de l'énergie' Dans le même sûtra, Taimni Poursuit: "On ne dearait cependantpas considérerces exercices

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aiseà obtenir le contrôlecompletdescourantsde gâna dans Ie corps." Il est important de remarquer que Patanjali ne considère pas cesexercicespréliminaires pour la purification des nâdîs comme prânâyâma. Il définit prânâyâma dans tr-49 et selon cette définition, htmbala,la cessationde l'inspiration et de l'expiration, est une partie essentielle de prânâyâma. Je conclurai, mon expérience personnelle confirmant ce texte traditionnel, qu'une pratique telle que la série des dix-huit mouvements préliminaires du yoga de l'énergie va au-delà des respirations pratiquées couramment. Elle prépare le terrain chez le pratiquant occidental pour purifier ces canaux subtils qui constituent le corps de l'énergie. C'est une nécessitési l'on veut sans danger pratiquer le prânâyâma. fe transmets dans mes cours une autre image qui donne une idée claire de ce qui se passechez l'adepte occidental qui désire entrer dans la voie du yoga sanscette prê paration. Vous avez pu observer en étÇ dans la montagne, le torrent presque à sec avec un mince filet d'eau coulant au fond. Un orage éclate,et soudain l'eau déferle dans le lit du torrent dont le niveau monte rapidement, entraînant dans son courant tous les branchages et les détritus qui jonchaient, éparpillés,les bas-côtésprécédemment à sec. N'est-ce pas l'image dans le corps humain de ces artèreset de cesnâdîs impures ? Un apport subit et inhabituel de sang et d'énergie ne risquet-il pas de drainer brusquement les impuretés de façon intempestive et dangereuse? Une brutale élimination, de surcroît surabondantg ne peut-elle faire craindre des obstructions douloureuses? C'est pourquoi j'attache une si grande importance à la pratique quotidienne de cette série de mouvements pour l'adepte qui veut s'engager sérieusement dans la voie du yoga.

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Dans la section tr, Taimni donne dans le sttra 49 une explication très daire de ce qui se passe. "Quand nous respironsnormalanent,læ courantsyâniquæ suioentleur coursnaturel.Lorsquenousrespîroraaltqnatiaernentpar une narinepuis par I'autre,Iar flux normalæt quelquepat dérangé.On pafi comparercet fret à l'écwlmrent de l'eau dans un tuyau. Lorsquel'eAus'écottledans une directbn, sansà-cutp ni retnous,de Ia oaseet d'autresdébrispanoent sedéposerdansIefond sansêtrebeaucoupremu& par Ie passage de I'eau.Mais si on chercheà contraindreI'eau à alternq dans deuxdirectionsopposéæ,Ie dqôt æt aussitôtremuéet si on prolongeIe mouaementassezlongtemps,letuyau pafi être totalement d4banasséde sesdqôts. C'est ainsi qu'on peut supposer quela respirationalternéepar lesdanxnarinænettoielæ canaux prôniques,ou "purifie" lesnâdîscommenousdisons."

Exercice22 La respiration yoguini Pour se familiariser avec cette respiration il est utile de pratiquer un mouvement de langue qu'on supprimera dès que possible. Inspirer consciemment et lentement par les deux narines, en sentant prâna et en suivant, par la pensée, son trajet dans les fossesnasalesjusqu'en haut du palais. Durant toute cette inspiration, la langue étant placée au départ la pointe sur le palais supérieur, juste au-dessus des dents, se replie vers le haut du palais, en contact avec lui. Durant l'expiration, la langue revient progressive ment en sens inverse, à sa position initiale. Suiwe par la penséel'expulsion de prâna. Reprendre cette respiration en faisant vibrer prâna, doucement, sans effort occessif,pour éviter une irritation de la muqueuse. Uexercicebien fait va, au contraire tonifier

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cette muqueuse. Cette respiration produit un son caractê ristique, co[une un bruissement d'abeilles. Pratiquer ainsi à l'inspiration et à l'expiration. C'est une respiration très dynamisante qu'on emploiera seule ment à bon escimt. Elle ne doit pas être confondue avec 'ujjâyi" qui est pratiquée dans certaines écoles de yoga et dont les effets sont différents. Dans la respiration yoguini il n:y a pas de blocage partiel de la glotte couune dans Ujjâyi. La pensée se dirige au contraire vers le haut, entraînant prâna vers le centre frontal d'énergie âjnâ, ce qui explique les effets dynamisants de cette respiration, tant sur le physique que sur le psychique. Ueffet d'ujjâyi se porte différemment sur le chakra de la gorge, vishuddha.

Exercice23 Les rythmes respiratoires. Dans la respiration naturelle, appelée aussi animale, régie par notre système sympathique, Cest celui-ci qui règle automatiquement la proportion des temps d'inspiration et d'expiration ainsi que celle des apnées. Ce merveilleux et délicat système,lorsqu'il est en bon état, le fait admirablement en fonction des besoins de tout notre être. Le yogî va, en respirant consciemment,intervenir sur cette proportion ! On comprend l'importance de cet acte volontaire qui, dans un but louable de transformation plus rapide, ne doit en aucun cas contrarier brutalement le système nerveux. Si, comme nous venons de l'expliquer, on prend consciencede prâna en respirant, on peut considérer que l'on exécutedes prânâyâmas.On prend en effet une certaine quantité de prâna en inspirant et l'on en rejette une quantité différente en expirant, modifiant ainsi consciemment la proportion d'énergie en soi. C'est ce qui se produit

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dans les rythmes respiratoires. De même lorsqu'on inspire du prâna par une narine pour en rejeter en expirant par l'autre, dans la respiration polarisée alternée. En diffusant la pratique du yoga elr Occident, on a souvent généralisé le terme de prânâyâma pour ces diverses respirations rythmées ou alternées.I'ai personnellement toujours été réticent à ce propos et m'en suis expliqué à l'occasion, soit verbalement soit par écrit. C'est pourquoi je ne manquerai pas de le faire mcore ici. Dans l'enseignement du yoga de l'énergîe, j'utoujours réservé "prànâyâma" pour des respirations prâniques dans lesquelles les temps d'apnées sont plus importants que les temps d'inspiration et d'expiration. C'est le cas pour le rythme 1+24 ( baseune seconde),dont les temps d'apnées sont respectivement quadruple du temps d'inspir et double du temps d'expir. La respiration polarisée alternée, pratiqufu sur le rythme de travail 3-2-5-2,employé dans le yoga de l'énertre, ne présente aucun danger. A ce propos, il est toujours utile de rappeler que l'entraînement de base pour la respiration consiste à respirer sans effort, en évitant toute crispation, pour allonger le souffle progressivement. Il faut obtenir une respiration longue, lente et douce qui n'est possible qu'en réalisant une détente du corps et un précalme du mental. Uutilisation des trois gunas permet alors d'envisager trois catégoriesde rythmes: 1 - rythmes tamasiques,dans lesquels l'expir est plus long que l'inspir, 2 - rythmes sattviques, dans lesquels l'inspir et l'expir sont d'égale durée, 3 - rythmes rajasiques,dans lesquels l'inspir est plus long que l'expir. Ces respirations rythmees comportent quatre temps, incluant une apnée inspiratoire et une apnée expiratoire.

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Mais celles-ci sont minimes par rapport aux deux temps d'inspir et d'expir.

Le rythme de travail utilisé dans le yoga de l,énergie y compris les mouvements préliminaires, a comme bâse 3"25"2 (" étant le symbole de la seconde). Rappelons également qu,il est inopportun d,utiliser un métronome pour s'assurer du temps exact de la seconde. Le pratiquant compte mentalement, et si son souffle est court il ajuste sa respiration avec une ,,petite,, seconde, alors que lorsque son souffle est lent il allonge ce temps.

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LA NOTION DE PURIFICATION DANS LE YOGA DE UENERGIE Avant d'ensemencer son jardin, le jardinier l'a bêché et a retiré avec soin les liserons et autres mauvaises herbes, ainsi que les pierres et cailloux susceptiblesd'entraver le germination et la pousse de sesgraines et de sesplantes. Il nous faut, nous aussi, préparer notre tenain pour y recevoir une énergie pure,l'énergie primordiale venant des sources. C'est pourquoi nous assouplissons notre corps de chair pour que l'énergie y circule sansêtre freinée. Nous le fortifions, le dynamisons, pour que sesorganes résistent à la pression croissante de cette même énergie que nous souhaitons y faire descendre. Car cette énergie prise aux sources est puissante, qualifiée et d'une grande Pureté. Alors est-ce suffisant? Et ne devons-nous pas purifier davantage les circuits empruntés par cette pure énergie? Les textes sacrés qui nous viennent d'orient nous informent pourtant de l'importance de cette purification. Mais je pense que cette notion importante a été souvent mal interprétée lors de la vulgarisation du yoga en occident. Certains enseignants ont pratiqué en priorité les "kiyas" en favorisant ce côté folklorique et spectaculaire du yoga, masquant souvent par ailleurs une ignorance de cette véritable science profonde de l'être humain. Tiois décenniesaprès, cette interprétation excessiveest périmée, mais reconnaissonsqu'elle a fait du tort au yoga pour sa diffusion en occident, comme par ailleurs d'autres excèsà propos d'ascèsesalimentaires trop rigoureuses et trop sectaires. Et pourtant cette préparation du terrain et cette purification sont incontestablementnécessaires. Il est évident que si nous voulons bien fonctionner en évitant toute usure prématurée, nous ne devons pas nous alimenter n'importe comment, en mangeant n'importe

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quoi. Il y a des règles d'hygiène alimentaire bien crcnnuesà respecter: manger ni trop ni trop peu, en fonction de son âge, de son travail, de sa constitutiory du dimatdans lequel on vit, etc. Bien mastiquer des aliments frais, variés, dans une ambiance tranquille. Mais de ces règles saines et senséesqu'avons-nous tiré? Des restrictions, des affirmations plus ou moins futiles et souvent simplistes. Et que de prejuges, que de slogans publicitaires, que d'hypothèses contradictoires nous influencent plus ou moins consciemment! D'autre part, n'est-il pas insensé de ne penser qu'à cette alimentation toute la journée? Par ailleurs a-t-on montré suffisamment l'importance de l'alimentation des autres corps qui nous constituent? Est-il logique de porter tant d'attention à la nourriture destinee à ce corps physique, et si peu à celle des autres corps plus subtils ? De nous nourrir de pensées négatives, de maladie, de peur, de haine, de jalousie? Est-il sensé de nous plonger conune à plaisir dans des ambiances émo. tives néfastes,en passant nos soirées à regarder des films d'épouvante dans lesquels dominent la violence et le meurtre? N'est-ce pas là une alimentation réellement néfaste,et ne pensez-vous pas qu'il faille nourrir votre subconscient plus sainement? Pensez-y si vous voulez réellement avancer sur ce chemin de la libération ! Mais revenons plus précisément à la tedrnique du yoga de l'énergie et à sesrespirations.

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Exercice24 Les respirations purifiantes Ces respirations se pratiquent sur le rythme inversé 5.2.3.2.IJexpiration,très spéciale,est une expulsion de l'air contenu dans les poumons qui se fait brusquement par la bouche arrondie én "U',les lèvres pousséesen avanfet les joues creuses. IJexpulsion de l'air se fait, non pas volontairement, mais de façon mécaniquepar trois saccadessuccessives,en marquant un temps d'arrêt du souffle entr€ draque. Ces arrêts marquent les trois secondes d'expiration dans le rythme 5.2.3.2.,tout en appuyant les mains de chaque côté de la cage thoraaiqn", conune sur les deux branches d'un soufflet à attiser le feu, énergiquement et de haut en bas.

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C'est en position debout, les jambes moyennement écartéeset légèrement fléchies, qu'on indine le buste vers l'avant, en expirant complètement, le ventre rcntré, le diaphragme remonté. Les bras sont flédris en arceaux, sans raideur,les doigts rigides pointés sur l'abdomen. En se redressant lentement, inspirant en 5 secondes, les doigts rigides tapotent de la base du ventre jusqu'en haut de la poitrine et de l'axe du buste vers la périphérie. C'est ainsi que, dans un premier temps, cette respiration active la circulation sanguine dans les vaisseaux sanguins sous-cutanés, apportant une sensation d'aération complète. Elle s'explique par une activation de l'oxygénation du sang au niveau des alvéoles pulmonaires. Elle est très appréciée,étant à la fois purifiante et stimulante grâce à son rythme rajasique. Elle est conseillée après l'exécution de la série des 18 mouvements préliminaires.

Cette purifiante se pratique par les adeptes expérimentés en purifiante alternée, une fois à gauche puis une fois à droite. Il faut avoir en effet acquis la maîtrise du corps et celle du souffle. Porter la bouche latéralement sur la gauche, fermant ainsi la narine droite. Inspirer en cinq par la narine gauche, la main gauche étant placee entre pouce et index sur le flanc gauche du thorax pour sentir le poumon gauche se remplir. Agir volontairement en pressant la cage thoracique de haut en bas pour o
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