[Ming Wong, Dr. j. - f. Borsarello] Ling-shu Bas(Bookfi.org)

April 6, 2017 | Author: lincedigital | Category: N/A
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Traduction et commentaires par

MING WONG

-In

MASSON

CHEZ LE MEME EDITEUR

LING-SHU

Du meme auteur' M£'OECINETRAomONNELlECHINOISE. par SHANG-HAN LUN Traduction et commentaires

par M. WONG. 1983,256 pa8es, 57 figures, 10 tableaux. lES MASSAGES E

M£.OECINE TRADITIONNELLE CHINOISE. PrHace de J.-F. BoRSAREllO.

1984. 140 pages, 130 figures.

Base de l'acupuncture traditionnelle chinoise

Aulres ouvrages : DlcrlONNAIRE DE MtOECINE CHINOl5E TRADITION ELLE.

par

Presentation de MINGWONG

J.-F. BoRSAREllO. 1984.

248 pages. 200 figures. ABRtOt O'ACUPUNCTURE. par J.-F. BORSARELLO. Abregb de Medecine. 1986. 3t edition, J 76 pages, 80 figures, 36 tableaux. 12 planches. LES POULS EN M~DECINE CHINOISE, par J.-F. BORSARELLO. Preface de G. CANTON\. 1981, 128 pages, 141 ligures. 24 tableaux. MANUEL CLINIQUE O'ACUPUNCTURE TRADITIONNELLE. par J.-F. BORSARELlO, avec la

Avant-propos et observations cliniques de

collaboration de M.·P. BOR5AREU.O. 1981,248 pages, 175 figures, 53 tableaux. CAHIERS O'ACUPUNCfURE. par J.-F. BORSARELLO et collaboraleurs.

J, - F, BORSARELLO

J. - Les meridiens. 1986. 56 pages. 2. - Les points. 1986, 68 pages.

Vice-President de I'Ecoie Fram;:aise d'Acupuncture

3. - Lcs moyens therapeutiques, 1986. 52 pages. ATLAS ANATOMIQUE DES POINTS D'ACUPUNCTURE, par J. BOSSY, 136 pages, 69 planches doni 13 en couleurs, BASES NEUROBIOLOGIQUES DES R.£FLEXOTH'£'RAPIES. par J. BoSSY. Preface de R, LA8AUGE.

MotJographies de rejlexolherapie appliquee. 1983, 3f edition refondue el augmenlCe. 160 pages, 72 figures, 3 tableaux. FORMULAIREO'ACUPUNcrURE, par J. BoSSY, J.-c. MAUREL. D.-V. HUNG, avec la collaboration de H. THORET. Monographies de rrjltxolherapit appliqllet. 1986, 196 pages. 25 figures, LES

MICROSYST~MES

11111111111111111111111111111 0610350662

1

r

DE L'ACUPUNCTURE, par J. BossY, D. PRAT-PRADAL et J. TAIL.

LANOIER. Monographit!S de rejlexolherapie appliquee. 1984, 128 pages, 95 figures. ANALGtslE ACUPUNCTURAlE, par J. Bossy. L. ROCCIA, N, TAl THu, avec la collaboration de H. BAO CHAU. Monographiqes de rijltxolherapieappliquee, 1982. 176 pages, 34ligure5.

8 tableaux. TRAnt O'ACUPUNCTURE. Afidecine Iraditionndlc chinoise. Institut de MCdecine tmditionneUe chinoise de Shanghai. Sous la direction de Cl. ROUSTAN.

Tome I. - Bases fondamenta1es. 1978,216 pages. 46 figures, 8 tableaux. Tome II. - Anatomic ct physiologie de I'acupunture. Les points, 1979, 310 pages. 96 figures, 25 tableaux, 3 dcplianls hors texte. Tome HI. - Techniques et therapeutique. 1984,468 pages, 86 figures. 102 tableaux.

MASSON Paris

New York

Barcelone 1987

Milan

Mexico

Sao Paulo

« Les Savants eurnpeens sont dans ce moment des espeees de conjures ou d'inities qui ont fait de la Science une sorte de monopole el qui ne veulent pas absolument qu'on sache plus ou autrement qu'eux. »

J. de MAISTRE (Soirees de Saint-Petersbourg) Cite par M. Wong·

Tous droits de lraduclion. d'adaptatioD ct de reproduction par taus procedes. reserves pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n'autorisant. aux lcnnes des alineas 2 el 3 de I'article 41, d'une FTt. que les « COpies ou reproductions sLrlctement reservees a I'usage pnve du copisle et Don desunecs a une utilisation collective )t, el d'autre part, que les analyses el les couTles citations dans un but d'cxemplc e1 d'illustrauon. 4< loute representation ou reproduction Integrate. ou partlclle. faile sans Ie consenlement de l'auleur ou de ses ayants droit ou ayanls cause, est illicite» (aLmea .- de I'article 40). Cene representation ou reproduction, par quclque procede que cc soit. constituerait done une contrefa~on sanctionnee par les articles 425 ct suivants du Code Penal.

© Masson, Paris, 1987 ISBN: 2-225-80767-1

MASSON SA

MASSON S.A. MASSON ITAlIA EDITOR! S.p.A. MASSON EDITORES EorrORA MASSON Do BRASil LTOA

120, Bd Saint·Gcrmain. 75280 Paris Ccdcx 06 Balmes 151.08008 Barcelona Via Giovanni Pascoli 55, 20133 Milano Dakota 383. Colonia apoles. 03810 Mexico DF Rua Borges La80a 1044, CEP/04038 Sao Paulo S.P

, - Voir IUtour tk chiM. En lout 1982. une delegation de professionnels de la sanle, animee par Ie Du'C:Cteur de prospective et Sante pubtique, s'est rendue en Chine populaire. Ce voyage d'etudes, dont !'interet a etc reconnu par Ie gouvemement francais, s'est cenlrt principa1ement sur Ie systC:me de sant~ de cd Immense pays. Recherche. saDt.e: et 5Ous«veloppement: L'~dcnt coupable? ProSfWcti~'r et Santt. n- 24 Hiver 82, pp. 4s.62.

AVA T-PROPOS

,

La publication d'un textt aussi important que Ie Ling-shu· marque un (OUro30t dans l'application pratique de la mooecine chinoise. Depuis les debuts de l'epanouissemeot de celte fanne therapeutique cn Europe, si les ouvrages europeens DC manquerent pas, il fut toujours difficile d'oblenir de Chine des documents de base. Les premiers ouvrages. et que 1'00 doit essentieUemcol a Souli6 de Moranl, puis au docteur Chamfraull, ant etc en leur temps des documents precieux qui presentaient un aV3ntage certain: les auteurs avaient VCcll en Asic, consulte des textes. fait traduire des manuscrits, et apprecie ur Ie terrain l'espril dans lequel celte methode devait etee pratiquec. Tous les ouvrages qui furenl publies par la suite par des auteurs occidentaux jusqu'en 1970 devaien!. en somme, decouler des reuvres de ces deux auteurs, et ron aurait pu croire que la mooecine chinoise pouvait se resumer aced = il existe des points recetles pour trailer un certain nombre de symptomes. Ce fut l'epoque des listes de points, des lexiques, des glossaires, et la faculle de medecine considerait d'UD reil bicoveillant ccttc sorte de renexotherapie assimilable aux « paintes de feu )•. Des que la Chine ouvrit ses porles, de grands charters remplis de medecins occidentaux s'en allerent voir sur place, pendant une semaine ou deux, comment travaillaient les Chinois. Les avis furenl tres partages, compte leou de la diversite des traitements, des difficultes de traduction, el aussi des moyens d'expression d'une science qui ne peut ainsi se devoiler en quelques jours. Nos collegues revincent avec de beaux souvenirs louristiques, l'etonnement clevant cc fameux cheval opere sous analgesie par acupuncture, mais sans Ie bagage technique que I'on n'acquierl qu'en plusieurs annees d'eludes. Les Chinois ont toujours considere les occidcntaux avec une mefiance amusee. car un mande DOUS separe si I'on veut bien admettre la difference enonne de nos pensees respectives, la fa~on d'agir. el aussi Ie mode de vie particulier. Au fUf et a mesure que les aonees passaicnl, un petit nombre de praticiens occidentaux se rendirent en Chine, non plus pour y admirer la Grande Muraille, mais aussi pour faire des stages dans certains hopitaux. Ceux-Ia s'apen;urenl bien vite que, loin de pratiquer l'aiguiIJotherapie, les Chinois eITecluaient leurs seances de plusieurs manieres. n n'eSl point question, en Chine, de tmiter une vingtaine de patients dans une journee, alors que plus de cinq mille consultants se presentenl chaque jour dans un seul hiipital. Ceux qui relevent de l'acupuncture, dison deux au trois cents, sonl diriges vers trois ou quatre acupuDcleurs. Les praticicns ne s'occuJXnt dans un premier temps que des symptomes : a ce train la, on peut piquer plus de cinquante malades dans une joumee. La semaine suivanle, sur les cinquante patients revus, une bonne moitie a elC soulagee par Ie systeme simple. que nous

• La publication du Zhnr-jill ShU')'lW (Resume de I"lIcupuncture et de la moxibustion tire du ling-shll) par Chen Ke-qm (Agence d'CdiuoD pour ks sacnc:es tl Ies techniques du Shaam:i, Xian, septembre 1984 411 p.) confinne rinteret pone 4 rapplteation actuelle des receUes acupunctul1lles aooennes

LING-SHU

AVANT-PROPOS

VOyODS pratiquer par nos etudiants de premiere aonee, selOD la methode tres elementaire (points des de merveilleux vaisseaux, points Iuo, points it reputation symplomalique). Les quelque vingl-cinq poinls qui reSlenl sonl soumis a dcs acupuncteurs plus anciens, plus au fait de la medecine chinoise complexe, et ou ron doillenir comple des donnees de la biocbronologie el de la bio-elimalologie chinoises du Su-Wen (Queslions fondamentales) el du Ling-shu (pivol de I'Espril). On peUI donc dire qu'une partie des malades eSI conliee a des debulanlS, qui eJagueDl la

des meridJens secondaires, des cinq elemenlS, des aiguilJes d'acier, el Ie malheureux praticien qui en parlail avec fougue passail pour un illumine eSOlerique se complaisant dans les formes neuries et empiriques d'une medecine moyemigeuse. D'aucuns diront encore qu'ils ont tout de meme exerce avec sucres pendant un demi-siecle ceUe acupuncture que nous traitons aujourd'hui « d'elementaire ». 11 y a aussi des patissiers, nous diraienlles Chinois, qui onl serv; pendant des siecles des galeaux de qualile moyenne a des gens faciles a conlenler. Les experiences sonl multiples ou Ie passage de I'acupuncture grossicre a la mCdccinc ehinoise complexe a donne de remarquables resullalS, el il esl une cbose qui ne doil poinl eire oubliee, chaque praticien a sa c1ienlele propre. Celui qui pratique I'acupunclure elemenlaire va soulager grand nombre d'enlorses, de lombalgies, de sciatiques, voire de coliles spasmodiques, n risque fon d'ecbouer dans des affections plus complexes, en particulier dans les cas eu les rythmes saisonniers, les climats, les merldiens secoodaires soot eo cause. Le bouche a oreilie aidant, on Ie recommandera pour les maladies qu'il soulage, on Ie decooseillcra pour les troubles plus delicalS. II passera son existence a traiter avec ce succCs un grand nombre de patients tout de meme. L'acupuncteur exercant dans Ie domaine plus eleve verra toutes sortes de malades et recevra souvent des « jeunes», les cas difficiles. Pour pcu que ee « jeunes») veuiUent bien se perfectionner, 13 pereanitt sera assuree, dans Ie bon sens des termes. Le temps viendra ou it y aura, en medecine cmnoise, comme eela existe deja en medecine occidenlale, des slages de perfeclionnement et de specialisalion, les Irois anoees cLassiques d'acupuncture ne donnant qu'une teinture de base. C'est dans cette perspective que les textes anciens doivent etre publiCs, comme Ie furent deja et ~ra~e a I'ouverture de la Cbine, el de M. Wong, Ie Shang-hall hUl el Ie massage ChlOOiS puis Ie Lillg-shu, livre essenliel de pratique medicale, Les fouilles arcbeologiques efTecluees en Cbine sont tres souvent a I'origine de ees publications car les textes, ealerreS avec les princes, portent la marque de medecin de grande valeur qui en etaient les auteurs. lis sont exempts de toute interpretation fallacieuse. IIs sont ainsi exposes au public. traduits mais purs dans leur essence, quitte ales laisscr obscurs plulol que d'en changer Ie sens. . . II est souhaitablc que d'autres ouvrages, surtout ceux qUl permettent de tralter des patients, puissent encore etre issus de ces 10mbeaux irrempla¥3bles. Le Yi-xile ru-men*. Ie Su-wen (Questions fondamentales), combien d'autres encore, viendrol1t alors apporter a i'Occident de grandes esperances, et ron s'apercevra alors, gnicc a I'experimentation scientifique moderae, que les obscurites, les esoterismes. n'etaient qu'apparents et cHchaicnt sous une langue difficiJe, des evidences de grande valeur pour I'bumanile,

VIIl

consultation, du genre de celles que )'OD vail en Europe dans certain h6pitaux, et qu'ensuite les malades relevant de la haute competence sont diriges sur des centres spi:ciaux. Celle gradation n'a d'ailleurs ricn dc pejoralif car d-unc pan il faul bien que les praticiens s'exercent, et )'on sail qu'co Occident au si, Ie gcneraliste adresse

bien souvent son malade a un spOCialiste. lequel I"adresse souvent aussi a un professeur. Dans la pralique acluelle de I'acupunclure en France, on se rend comple que les consultations eo hopital voient se presenter un minimum de irente malades par malinee. n esl Ires difficile dans ce cas d'apprecier les pouls, de faire un rnisonnement logique et de mcttrc en place les aiguilles en Ie manipulant de 13 meme fal'On quc I'indique Ie Ling-shu, par exemple, pour lei ou lei cas. La consullation bospilaliere dans nos pays esl rCSlee:i cc Slade, car il n'y a pas, au-deh', Ie specialislc oi Ie professeur dans un autre service ou dans un autre h6pilal. Ce niveau professeur se trouve dans Ie prlve, Ie plus souvent non conventionne, il manque done un mainOD ou deux dans la cbaine de la guerison. Le celebre Ling-shu, que DOUS aVODS maintenant a notre disposition grace aux traditions de I'equipe de M. Wong, va permellre peut-elre a des acupuncleurs chcvronncs mais restes d un slade moyen, de pousser leur perfectionnement plus loin. Bien ;ur. un grand nombre d'entre eux n'avaient pas attendu la sortie du Ling-shu, base de I'acupunclure lraditioooelle, pour praliquer la veritable mOdecine chinoise. Partis en Extreme-Orient a plusieurs reprises, cherchant dans Ies temples du Japon, dans les bibiolbeques, el souvenl chez de vieux praliciens de Hong-Kong au de Tai'-Peh une elite avide de savoll possedait deja In connaJssance de ce stade tres cleve en ~edecine chi noise. Si Chamfraull fut un des premiers a montrer dans une serle d'ouvrages qu'il y avait autre chose que les points cles ct les points Llio. sans parler des « poinls de brindillcs », on peut altribuer :i Nguyen Van-N.ghi un ouvrage fran~ais sur la tradition antique, rna is en provenance duo Nord Vlct-~lam. Brusselaars apportail a la suile les donnees pillS delicaleS de la blocbr~nologlC, el ce n'est que dix ans plus tard que Ie regrette docteur Duron nous fal:>~ut lire sa Iraduclion loul a fait remarquable de 76 cbapilres du Ling-shu. Parallelement, el grace a rAssociation scientifique des medecins acupuncteurs de France, sous rimpuJsion de son president, Ie rnoo~in general Cantoni, un~ pUb1ica~on d'un resume du Su-~Ven parajssai~ traductton du Dr Husson. qUi rut aUSSl un des pionnicrs des exposes de la grande Iradilion medicale chinoise. lJ faul avoir pralique celle dure dJscipline de I'applicalion des quelque quaranlccinq parametres c1iniques de la medecine chinoise. pour St, rendre c0!Dl?te que l'acupuDcture telle qu'on la eonsiderait en France dans les annees 60 ne falsalt appel qu'a trois ou quatre de ces parametres, sans enquete en Ch:ne. Cette con~t~tauon ne doit pas etre consideree comme pejorati~e quand on salt que les .prau~l.ens de I'epoque ne disposaient que du livre de Soulie de Mnranl. Les aUleurs, Jusqu a 1965, ne firent que donner des images plus ou .moins serie.u5Cs de cc: t~xle issu du n.a-~f,e"g·. assaisonne a la mode de chaque prOVlncc fraecalse. On nall beaucoup a I epoque • Le Zhm-Jiu do:-cMn, (Compilation sur I'acupuncture cl la m.oxlbuslion. 1601) de Yang.Ji-zhou. a ete

rtedite par I'AgcnCC' d'Mlbon pour I'hygiene du peuple. BeIJing. IA'cembre 1983. 417 p. avec IltustrnllOns

IX

J,F, BORSARELLO

• u Van. natir de Nanrcog (Province du Jlanpi) condensa la prauque medicale chinOt$( dans un i I•. medccuK:, 1575). Consulter: San-bai ;hong yi'JI lun (Analyse de 300 ouvrages medicatu). Aacncc d'Cdulon pour les scie'noes et les tcchniques. Harbin. 1982. p.214-235 ouvra~ intiluli: Y;.xuj ru-min (Introduction

• TABLE DES MATIERES

J.-F. BORSARELLO . . . . . . . . . . . . . . . • • • • • • • •

Vll

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . . . . • • • • • • . .

I

I. Regles relevant du ciel .........................••......

7

2. Regles relevant de la terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • • . . . . . . . .

16

3. Regles relevant de I'homme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . . . . . . .

40

4. Regles relevant des 4 saisons ...................••........

44

5. Regles relevant des 5 sons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

54

6. Regles relevant de la theorie des 6 tubes au tuyaux sonores

62

7. Regles relevant des 7 etoiles : la fonction des aiguilles

66

8. Regles relevant des 8 « vents» (8 directions) . . . . . . . . . . . . . . . . . .

79

9. Regles relevant des 9 regions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

82

AVANT-PROPOS, par

10. Les lillg-rnai (vaisseaux)

90

11. Les 12 meridiens distincts ............•..................

129

12. Les lillg-shui (voies d'eaux au canaux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • •

139

13. Les lillg-jill (voies des passages des tendino-museulaires) ....••••.

143

14. Mesure des as .................................••••..

166

cinquante circuits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

169

16. I.e temps est cyclique. La circulation se confond avec Ie cercle qui est la figure du ciel

170

17. Mesure des vaisseaux

172

18. Formation el lieux de reunion du Yillg (nuuiti!) et du Wei (defensi!)

175

19. Du climat des 4 saisons

179

IS. Les

20. Les cinq agents pathogenes 21. Maladies du froid et de la chaleur

.....•....................

182 185

XII

XlII

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES

22. Us troubles menUlux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . .

189

54. Duree de la vie

....................••................

291

23. Us maladies de la chaleur

.

193

55. Du contraire et de la conformite ........••.•..............

293

...............••............

198

56. Des 5 saveurs

.

294

25. De I'origine des maladies .................••...•........

201

57. Gonflements par retention de I'eau

.

296

26. Des diverses maladies ....................•••••.........

202

58. Les Zei:feng (vents brigands) ou agents pathogenes

.

298

27. Les douleurs mobiles

205

59. Desequilibre de I'energie defensive

.

299

24. Us maladies complexes Jue

28. Questions orales

.

208

60. Des prescriptions grav.:.s sur « plaques de jade»

.

303

29. Des enseignements transmis par les maitres

.

214

61. Us Wu-jin (cinq interdits)

.

307

30. Deftnition de I'energie

.

218

62. Des pouls et de Ia circulation

.

308

31. De I'estomac et des intestins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •

219

63. Discussion sur les cinq saveurs

.

311

32. Du manque de grains chez I'homme normal ...............•..

221

64. Les 25 types d'hommes relevant du Yin el du Yang

.

314

33. Discussion sur les mers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . .

222

65. Les 5 ons et les 5 saveurs

.

319

34. Les cioq troubles

, •...

226

66. De I'origine des 100 maladies

....•.••••..................

326

.

230

67. De la conduite des aiguilles

.

329

36. Us retentions ...................................•••.

234

68. Shang-ge (au-dessus du diaphragme). vomissement immediat apres

37. Des exameos et des 5 emissaires des organes

.

237

38. Du contraire et du conforme

.

238

39. Discussion du sang dans les vaisseaux Luo (obstructions)

.

243

40. Du Yin el du Yang, du pur et du trouble

.

245

.....•......

247

42. De la transmission des maladies ................••........

251

43. Reves suscites par I'agent pathogene Xii

.

255

44. De I'energie conforme au jour. repartie en 4 periodes

.

256

45. Des suppulations exteroes

.

260

46. Des cinq changemeols .............•.•••...............

261

47. De I'essentiel des organes .........••••..................

264

48. Des interdits et des prescriptions ....••.•.•••..............

270

49. Des cinq couleurs ................••...................

274

SO. Discussion sur Ie courage

280

35. Discussion sur les gonflements

41. Rapports du Yin et du Yang. du soleil el de la lune

.

282

51. Des points specifiques Shu du dos el des points d'assentiment dorsaux

.

331

69. De la melancolie et de I'aphonie

.

332

70. Symptomes associes du Han-je (du froid et de la chaleur)

.

334

71. L'agent pathogene. Xie-ke (hate pervers)

.

335

72. De la comprehension de la nature

.

341

73. Des fonctions (des aiguilles) el des possibilites (de I'acupuncture)

.

343

74. Maladies et examen du pouls

.

347

75. Les cinq punctures

.

351

76. Circulation de I'energie defensive

.

358

77. Les 9 Gong (palais) el les 8 directions

.

363

78. Discussion sur les 9 aiguilles

.

367

.

374

80. Discussion sur des troubles importants

.

378

81. Des abees et des tumeurs

.

382

CONCLUSION

.

387

ingestion

79. Discussion sur les annees

el

les rosees

52. De I'energie defensive

.

285

BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • • .

389

53. Discussion sur la douleur

.

290

INDEX ALPHABETtQUE DES MA T1~RES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • • .

393

« L'acupuncture n'est pas une panacee. » Madame Zhu Lian Institut d'Acupuncture (Beijing, 1955)

INTRODUCTION Le present guide se propose de dresser I'invenlaire des fondements de J'acupunclure traditionnelle en Chine. Celie discipline. d'interel primordial, lend a preserver la sanle depuis la periode des Empereurs legendaires. L'Universite a longtemps delaisse sinon meprise - 1a Iiuerature mooicate chinoise dOD I elle s'obstine a rester ignorante. L'acupuncture traditionneUe, therapeutique de rOrieal extreme, est, iI faut Ie reconnaitre, brouillee a la rois par )'acadenUsme des societes et resou~risme des aiguillotherapeutes occidentaux. nest necessaire dOechapper aux pieges de I"exotisme. NOllS appuierons done notre essai sur I'analyse des sources, l'enquC:le sur Ie terrain

et les rapports des praticiens.



Les etudes relatives a I'acupunclure, depuis la deelaralion de la Conference des Doyens des Uniles d'enseignement el de recherche medicale (Paris, 1983) el les auditions sur les « medecines douces» (Assemble. alionale, 1985) onl pris une tournure nouvelle. EUes s'inscrivent dans les preoccupations de rOrganisation MondiaJe de la Sanle. LOevolution de la mCdecine chinoise, plusieurs fois milU:naire, n'cst pas limitee a I'acupuncture [I]. Elle conlinue a charrier on poids de symboles mais represenle un des grands couranls de la pensee universelle. Le Ling-shu (Pivol de I'Esprit) en cnnstitue, par consequenl, Ie premier des jalons [2]. Celie reuvre enrichie par I'observation humaine, est a 1a base meme de l'acupunccure traditionnelle chinoise. Elle lemoigne de la transformalion dcs pratiques au cours dcs sieeles. Elle aboutil a la deeouverte de « I'aneslhesie par l'acupunCIUre» (analgesie acupunclura!e). 11 n'est plus possible de la negliger [3]. Le succes de Ia medecinc chinoise au Viet-nam, en Coree el au Japan. illustrc la puissance d'expansion de I'acupuncture. II n'cst pas aire d'explorer I"cnormc masse de documents sur I'acupuncture. II faut la trier suivant les criteres de la mCdecine chinoise. Nous commencerons notre etude par Ie Ling-shu (pivot de l'Espril). Son titre meme esl conlrovcrse. Ses indications n'ont de sens que si eUes sool resituees dans Ie contexte de Ia tradition veeue. II faut adapter Ie conlenu ancien du Ling-shu aux neeessites aCluelles de plus d'un milliard d'hommes. La premiere des recherches impose I'explicalion du litre ella datalion des fragments. Les fondements de la medecine sont domines par la periode des Empereurs legendaires : Fu-xi. Dieu du ciel ; Shen-nong, Dieu de la Icrre ; Huang-di. Dieu des hommes. l'homme esl plane entre Ie ciel ella lerre. Toul ce qui eSI represenle dans Ie monde (macrocosme) figure egalement dans Ie corps humam (microcosme). L'bomme doit Vlvre en accord avec son environnement. Le Nei-jing (Livre elassique trailanl de l'Inteme) eSI allribue a l'Empereur legendaire Huang-di, fondateur de la mOdecine. Le Nei-jillg n'a jamais ele tradUlt ill//igralemellt dans une langue de travail occidenlale [4]. Le Nei-jing esl compose

3

LING-SHU

INTRODUCTION

de 2 parties: 1°-Ie Su-»'en (Questions fondamentales). 2°_Ie Ling-shu. base de

Shi Song des Song du Sud (1155), originaire du site de Jin-guan dans l'actuel Cheng-du, fut diffuse. sous les Ming 17]. Nous ne disposons plus des sourees de I'original en 24 chapitres. Les textes que nous possedons sont tous des reproductions de repoque Ming. ~ Ling-shu fut reconstitue par Wu Mian-xue et ses collaborateurs (1601), sous Ie regne fastueux de rEmpereur Wan~li. Naus avons choisi de traduire et de commenter cette version originale du Ling-shu, en 12 chapitres et 81 paragraphes [8]. L'exemplaire de reference du Ling-shu que nous SuiVODS a etc eredile par les Presses Commercialcs (Shanghai, 1931 et 1955) et tient compte des errata". Nous avons pris soio de consulter les travaux du professeur Wong Sheng-san, Doyen de la Faculte miltte de mOdecine et de pharmacie lraditionnelle de Canton (1965), continues par Ie tradltionaliste Wong Cheuk-hong (Hong-Koog, 1980). ous avons egalement glaoe les commentaires du Ling-shu [9] avec Ie concours de Holley Wong (Hong-Kong), 1961 et 1967), President des acupuncteurs du territoire autonome de Hoog-Kong (1985). Nous signalerons encore les observations de nnstitut de mOdecine traditionnelJe du Hebei sur Ie Ling-shu (1982) (10]. Pour les critiques du Ling-situ oous avons tire profit de plusieurs livraisons (11 a 14] de l'Academie de medecine Iraditionnelle de Chine. grace a la diligence des Professeurs Cai Jing-feng, Li Jing-wei et Ren Ying-qiu, Maitre des enseignements du Nei-jing. Tous les traditionalistes se reclament de Huang-di, l'Empereur Jaune, ancetre du taoisme, fondateur de la me:decine. Le jaune. couleur imperiale, est rattache a la terre. L'usage du cycle sexagesimal est egalement attribue a rempereur legendaire Huang-di, inventeur des riles et du calendrier. L'omoplate de breur sur laquelle est grave Ie cycle sexagesimal remonle au X]t sieele avo J.·C. Les jours clles nonces etaienl designees par les caracteres cycliques des 10 lian-gan (troncs celestes) el des 12 di-zhi (rameaux terrestres). La combinaisoo des 10 trones celestes avec les 12 rameaux terrestres forme Ie cycle sexagesimal. Lu theorie de la circulation de I'energie - s'appuyanl sur Ie cycle sexagcsimal- parait plus tardive. Elle fut esquissCc a repoque des Etats Combattants (vers 475 a 221 avo J.-c.) et developpee au debut des Han orientaux (25-220 ap. J.-c.). L'aslronomie primitive rcposait sur Ics rapports des constellations el des cinq planetes (Mercure, Venus, Mars, Jupiter et Saturne); de la revolution du oleil, de la lune, et. des cinq planetes. L'annee solaire chinoise, divisee en 12 mois astronomiques. est repartie en 24 periodes. Mais, a l'epoque des Etats Combattants. la theorie de I'energie est marquee seulement par 8 periodes et 4 saisons. La division de raooee en 24 periodes fut seulement achevee sous les Han orientaux qui etablirent leur capitaIe a Lua-yang dans Ie Henan. ous avons pu verifier sur place que la connaissance des saisons facililait Ie role de la nature curative. L'essentiel du systeme medical du Ling-shu fut coneu par des mOdecins anonymes de la periode Qin (vers 221 avo J.-c. a 205 avo J.-c.) qui se cacherent sous Ie nom

2

I'acupuncture.

Le Nei-j~n~ cst un ouvrage composite. Les premiers fragments furcol compiles pendant la penode des Etats Combattants (vers 475 a 221 avo J.-c.) par un groupe de medeclDs anonymes. Les pra~ciens.calligraphiaient leurs recettes sur des rouleaux de soie. Les juan (rouleaux) destgo31cnt les chapit.res ou divisions d'uD livre. Le SU-lre1l (Questions fondamentales) comme Ie Ling-shu (Pivot de l'Esprit) comportaient chacun 9 chapitres. 9 est Ie nombre supreme. Les nombres avaient valeu.r de classification. Le ciel correspondait a 1 . la terre a ?- et l'homm~ a 3. 9 symbolisait les mutalions du Yang. principe male 'et actif. 9 ecoles nvahserent pendant la periode des Etats Combattants (vers 475 a 221 avo J.-C.). La comprehension des mulliples etait un facteur d'emcacite : 3 x 3 = 9. Le Nei-jing (Livre classique traitant de rInteroe) fut ainsi constitue par 9 x 9 := 81 paragra~hes. Le~ 9 chapitres du Ling-shu (Pivot de l'Esprit) furent compares a 9 « emcacltes ». Mals eette versIOn des 9 chapllres du Ling-shu (Pivot de l'Esprit) a. f~ll long feu. Le lItre merne du Ling-shu est certaiocmcnl tres posterieur a la penode des Etats Combattants (vcrs 475 a 221 avo J.-c.). ~ Utre Zhen-jing (Livre c1assique traitant des aiguilles) seul apparait dans la prerruere monographie sur l'acupuncture presentee par Huang-fu Mi en I'an 282 15J. Le terme Lmg-shu fut probablement lDtroduit par l'erudit Wang Bing (vers 710-804), commentateur du Nei-jing 16]. n transfonna Ie titre Zhen-jing (Livre class,que trallant des atgUilles) en Ling-shu afin de rappeler l'emcacite de l'acupuncture ...Le prcmJc.r car~ctere Lf"g. designe l~espril, par opposition au corps, et, Ie deuxlem~ shu (plv~t) evoque 1actIon csscntlcltc de I'acupunclurc qui fail « pivolcr n la maladlc, d'ou I'mterpretation de « pivot miraculcux ». ,?epuis l'an 624, I'acupunctur~est devenue uoe disciplJne autonome. La puissaote conrrene dcs Acupunctcurs dmgee par Ie grand docteur, Ie professeur assistant et I~s I0. m~ilres du College imperial de la medecine, magnifia Ie Ling-shu (Pivot de I Espnt) a la fin de la dynastie des Tang. Le Ling-shu est une collection de textes, de styles et de dates diITerentes. dont ?O .ne ~etrouve aucun autre exemple dans I'histoire de 13 medccine. Les premieres IOdlcauons du Ling-shu sur racupuncture soot encore paradoxalement utiles a l'cxercice de la medecine hospitaliere en Chine. ~ous degagerons ce conseil de methode: Lc Lillg·shu est un instrument de t~~vall. Les. problemes qu'i1 souleve ne relevent pas sculement du passe mai~ s unposent a racupuncteur d·a~jourd'hui. Ses regles sonl consacrees par rusage pennanent de tout un peuple SLnon d'un continent. EIIes enseignent la realite de I'cnquete sur Ic terraio. I'importanee de l'examen du malade et Ie choil< du traitement. lis doivcnt ctre adaptcs a I'environnement. La decouverte du papier est habiluellement 3tlribuee a Cai Lun. fonctionnairc du ~~Iais ~perial (en I'ao 105). Mais il est evident que la fabric-dtion du papier est anteneure a Cat Lun. Le papier a fibres de jute et de chanvre, tire d'une tombe, pres de Xiao dans la provlOee du Shaanxi (1957) remonte au moins a I'ere de l'Empereur Wu-di (140 a 87 avo J.-C.) ~"est-a-dire a environ deux siecles avant I'eunuque Cui Lun. Avant rm~ention de t'imprimerie, les livres etaient copies a la main, sur des tablettes eo boIS ou sur des latles de bambous. Mais iJ faut rappeler I'importance de l'~~lgnemeDt o~al. Le Ling-shu a etc introduit bien avant la publication des prerrueres xylographies ou des premiers imprimes. Malheureusemeot les manuscrits ongmaux du Lillg-shu sont definitivement perdus. La prCface du Ling-shu dite de

•• I...cs ri~un actuelles de r&lIuon rrall(:8lse ne ROUS permettent pas. d"iocorporcr Ie lexle chmois dans DOI.tC tntc.rprc:tatlon nouvelle du Ung·shu. Le lcetcur averti consultenl. alsCment les photohlhographies du Ung-slru dlrrusCes par Ies Presses CommerciaJes de Shanghai. Nous avons ,Pu. sur Ie terralD~ bCneficier de raide du Dr H. Jamcot Cl rctrouver la ,:ecslon xylographiee du Ling·sJru. datoe de 1852. (M, Slon des acupuncteurs franc;ais. Sban&.hal. 1972).

LING-SHU

INTRODUCTION

prestigieux de Huang-di. Mais Ie premier elat centralise fut fonde par rEmpereur Qin shi huang-di en 221 avo J.-C. II transporta sa eapitale a Xian-yang (Shaanxi) et maintint l'autorite gouvernementale sous une ferule de fer. II pen;ut, a litre de fermage, les deux tiers des cecoltes e1 taxa lourdement ses sujels. L'auguste souveraio, qui se lamente de De plus percevoir ses impOts. n'cst done pas Ie legendaire Huang-di, l'Empereur Jaune. L'Empereur Qin shi huang-di, instigateur de l'autndafe des livres en 213 avo l.pe.. aurait, en principe, epargne les traites d'agriculture. d'astronomie et de medecine. L'Empereur, en quele d'immortalite, controla severement I'art de guerir. Les medecins de l'epoque Qin s'abriterent sous des noms d'emprunt. 11s se callvrirent habilement de l'autorite des Empereurs mythiques, de leurs ministrcs ou de leurs eonseillers. lis purent ainsi propager les theories du Zhen-jing (Livre c1assique traitant des aiguilles) ~ 13 connaissance des 12 jing-mai (vaisseaux principaux), des 365 luo-rna; (vaisseaux secondaires), et des 8 vaisseaux impairs; Ia circulation du qi (energie 1) el du sang; I'equilibre du Yin et du Yang et Ie traitement parl'aeupuneture. Ces indications preliminaires, qui resituent Ie Ling-shu dans revolution de la mOdocine, sont necessaires la comprehensIon du texte. Le style est souvent elliptique. La concision est vouJue. Les intentions didactiques ne doivent pas obscurcir les donnees pratiques. Les exemples empruntts a la lradition reposent sur des observations concretes. Elles reflelent 13 realite de l'exercice de l'acupuncture dans Ie monde ehinois [15J. Nous etudierons methndiquemenl, chapilre apres chapitre, rintegralite du contenu original du Ling-shu afin d'en dresser l'inventaire. ous preciseroDs la nomenclature traditionnelle, les origlOes, les signes, les issues des maladies et les therapeutiques qui commandent encore l'aeupuncture en Chine. Les indications du Ling-shu suivent une logique rigoureuse. Elles oe sauraieot elre lronquees ou separees. Elles constituent un ensemble indispensable a la comprehension de la medecine traditionnelle chinoise. Les dieux ne symbolisent pas seulement les personnages saeres qui perpetuent les recettes mais its representent Ies chefs des ecoles ancestrales de l'acupunclUre. La tradilion du legendaire Huang-di se developpa ainsi, en dehors du culte du mythique Lei Gong, Dieu du tonnerre, sous les « ecoles » dhes du Maitre Shao et de Shao-yu, du ministre Qi-bai el du conseiller Bai-gao. Ces celebrites, transfigurees par la tradition populaire, sont consideres comme les hommes d'clat exemplaires de la haute antiquite. Mais aucune bin-bibliographie ne vient elayer ces assertions·. L'eeole la plus vivace, celle du legendaire Huang-di, fut eontinuee par reeole de Qi·bai el des disciples de Huang-di qui soutinrent, sous les Qin, les concordances entre )'Uniyers et I'homme.

RtFtRE CES BIBLIOGRAPHIQUES

4

a

M. WO G

• Chen (Bans·xian) el Yan (LinS·zhou). Zhong·guo YI'XUt ren·minR :hl (liSle des noms des midecins de la Chine). Agence d'tditinn pour I'hygiene du peuple, Beljin" I 983, ~48 p. Notre transcription s'appuit sur Ie HanZJ plnym jian:.i (Dlctionnaire de lransc.nption phonctique des caraetcres cbinois) de l'Asence d'&1Jtlon pour I'educatlon de Shanghai, 1958. 209 p. I.e Consetl des afT.ires d'Etat de la RCpublique Populalre de Chme a offlClalise remploi du pinyin. alphabet phoni:tique cbinois, Ie Ia' janvier 1979. 11 est maantenant unt\e~Ucment admis.

5

II] Zhu lian (Madame), Xin zlwI:JfU:Cul (Elude de I'acupuncture et de la mOXJbUSllon nouvelles). Agencc: d'Cditton du peuple du Guangxi, edition posthume 1980. 279 p. avec illustrations. (2] Lmg·Jhujing (Le liv~ classique Ling·mu); Agmoe d'ediuon pour J'hygienc du ptuplc, 1982. 138 p. av«

erra... (3) ZMn-ci ma·zui (Anesthesie par racupuncture). Agence d'editlon pour Ics scienttS et Ies techniques c;k Shanghai, 1984. 310 p. avec illustrations. 14] Huang-Ii Nei-ching SU'~'"t71 (The Yellow Emperor's ClaSSIC of Internal medicine). Chapters 1·34 translated from the Chinese. The Williams &. Wilhns Company, Baltimore, 1949. 253 p. II S'lgil d'une histoire de la medceine presentee par Madame l12a Veith. Le Huang·di Nei-jing Su·wen (Association Scientilique des Mcdecins Acupuncteun de France, 382 p.. s.d.) est une introduction du regreltc Dr Albert Husson, baste sur la version du Sll·wen en langue parlee de I'lnstitut de mCdecine traditionnelle du Shandong (1958). Le Traite de mCdecine chinoise. &litions Coquemard, Angouleme, 19S7, 57S p. Tome II (Les livres sac:res), diffuse par A. Chamfrault el Ung Kllng sam, ne pennel pas de relrou ....er Ie lexle original cl les indications des acupuncteurs lraditionalistes de Chine des anni:es cinguante. 151 Zhlf?*jiujia-yijingjiao--mi (Livre classique, A.S.C. de l'acupuDture et de Ja moxibustion, revu et eJl:phcite) par !'lnsUtut de mCdecine traditionnelk du Shandong, 1979. Vol. I. 733 p.: Vol. n, 1980. 1499 p. (6) Huong-di Nli-jing Su-_'f'n jiQtrshf (Lcs tl Questions fondamentaJes It du Li"re cJassique traJULnt c;k I'Inteme, auribuCes i l'Empereur Jegendaire Huang~I, revues et expliciti:es) par rJnstllut de medeanc traditionnelJe du Shandong., 1982. Voll, 6.50 p.: Vol. II, 1381 p. (7) Ling·shujing (Livre classiqlle Ling·mll). Agence d'Cdttioo pour J'hygiene du peupJc. BetJlDg. 1979. ISS p. (8) Ung·slwftnl (Livre classique Ling·sItu). Pres.ses Commcrciaks, Shanghai, 1955. J82 p. (91 Ling'Jhu jing bai·hua jii (Le livre cla5Slque Ling·mu expbqut en langue partee). Agenoe cuhurelle Sbao-hua, Hong Kong. s,d. 589 p. avec illustrations. (10) Ung4shujingjiao--mi (Le livre clusique Ling-shu ~vu tt explicite) par I'lnstltut de mCdecl.ne traditionnelle du Hebei. Agenc:e d'CdilJon pour I'hygiene du pc:uple, BeiJlDg. 1982. Vol. I, S60 p. Vol. 11,478 p. 3\ec bibliographie. (11] Wei (Yao-xi). Ling·shu ch~ng·shu shi-doi (La p&iode d'claboration du Ling·shu). Revue chinois-e d'hisloirc de la mCdecine, Beijing., 1983. n- 2, p. 88-92. {121 Wu (Kao-pan). HUiJJ1g·di Nlf·jing (i.e livre cJassique trailanl de )'lnterae atlribue:i I'Empcrcur legendaire Hu.ang~i). Revue ch.inoise d'hislolre de la mCdtcine, BeiJang, 1983. n- 2, p. 85·87. (13] ¥u (Yin·gao). SU''II'en (Questions fondamentales), Ling-shu (Pivol de J'Esprit), Shang·hlm (Traite du froid nociQ et Jin-gui yao--Jiao (Resume des rectttes du ColTre d·Or). Revue chinoise de mCdecine traditionnc1Jc, Beijing, 1983. n- 10, p. 74-76. (14) Questions et rCponses. Revue de medecine traditionnelle chinoise. Beijing, 1985, nO I, p. 74-75. (IS) liu (Chang-hn). Nri-ji'lg di zhi-xue hi zhong-yf :cue d/ fang·fa (La philoMJphie du Nri-ji", et la mclhodologie de la medccinc IraditionnelJe chi noise). Agence d'edition scientifique, Beijing. 1982. 362 p.

"m

LI G-SHU Commentaire

1 REGLES RELEVANT DU ClEL

Les conceptions naturalistes des Chinois reposent sur I'alternance des saisons

et la valeur qualitative des nombres. Le Ciel figure l'ordre cosmique. Toutes les etudes occidentales recentes sur I'acupuncture s'apPUlent sur la stimulolherapic, c'est-a-dire sur Ie « point », fait anatomique. Les points chinois. qui

siegent aI'emergence de nerfs culanes, sont bien determines. Les points ou « cavites}) d'acupuncture existent SOllS 13 peau et sonl sauvent decelables a 13 palpation. Dans ceUe theorie, la decouverte des « points» precede la connaissance des « meridiens »,

lignes de sensibiliti,. Elle laisse dans l'ombre Ie Jing ~ (chenaI, « voie de passage », et, par extmpolation « meridicn ») dont I'originc cst inccrtainc. Or, les nouvelles decouvertes archeologiques de Ma-wang-dui pres de Chang-sha (1973) remetlent en question les assertions des aiguillotherapeutes occidentaux. Elles redonnent paradoxalement au Ling-shu (Pivot de l'Esprit) sa premiere place dans la pratique actuelle de J'acupunclure en Chine. n Suffil pour s'en convaincre de consulter les travaux de Li Wen-rui el He Bao-yi (Beijing, 1982). de Cben Ke-qin (Shaanxi, 1984). Les manuscrits ou rouleaux de soie, exhumes a Ma·wang-dui, lrailent des 11 vaisseaux de moxibustion des bras et desjambes, des regles du pouls, du pronostic du Yin et du Yang et de 52 recelles contre les maladies. 11s mellenl en valeur la 1 pecificite de I'approche acupuncturale chinoise • L'acupuncture fail partie d'un ensemble qui repond

anne conception de In ,ie.

Les Empereurs legendaires sont. en Chine, reprcscntcs par des

ou'"erams

modeles. Huang-di. credile de I'inveotion du calendrier, de la divination. de I'elevage du retail et de la notation mu icale. symbolise Ie type meme du bon gouverncment. Le cu)te de Huang-di, I'Empereur j"une, fondateur de la mooecine, est encore entretenu dans Ie Temple de Xuan-yuan, district de Huang-ling a 200 km de )(jan (province du Shaanxi). sur Ie versant du monl Qiao-shan. L'approche de la realile est plus prosaique. Elle impose rimage de Qin shi huang-di. premier Empereur des Qin (221 avo J.-C.) el feroce collecteur d·impots. D'autre part, la decouverte des 9 aiguilles metalliques rcmonte probablement au lie siecle avo J.-C. Les 9 aiguilles evoquent precisement la description du Ling-shu.

I. RenselgnemtDts aunablemem commumques par Ie

Prof~ur

Ia m&1ccme. Academie de medecine lradiuonncllc crunolSt (Beijing).

Li Jing·wcl, Dtpartement d'blstOlfC

d~'

LING-SHU

8

En 1968, les aiguilles e"humees de la tombe de Liu Sheng, Prince Jing de Zhong-shan dans Ie mont Xi-ling (Province du Hebei, district de Man-eheng) comprenaient 4 aiguilles d'or et 5 aiguilles d'argenl. Celte trouvaille, dalee du 11" siecle avo J.-C., repose Ie prohleme du mode d'action du metal'. ous avons pu mener notre enquete a Xian (1982). L'lnstitut de medecine traditionneUe de la Province du Shaanxi a bien mis en llUl'Iiere la pratique de l'acupuncture, tiree du Ling-shu, fondement de la tradition. Le Chapitre J du Ling-shu releve des regles du Tian (ciel). Le ciel anime l'Univers. n correspond au principe Yang, male et actif. L'acupuncture debute par la maitrise des 9 aiguilles et des 12 points Yuan (source); la ditTerenciation des points specifiques Shu el I'acquisition de la technique des aiguilles. Le nombre 9 est un symbole numerique. Ll evoque les 9 regions de la Chine et les 9 salles du Palais imperial, disposees en un earre magique. Le nombre 9 figure les lignes Yang dans les mutations. s'adresse 9 emeacites relevant des 9 aiguiUes d'acupuncture, resumees dans les 9 x 9 = 81 paragraphes du Ling-shu (Pivot de l'Esprit). Le point Yuan (source) est repere pro"imite des poignets et des malleoles. II est sou vent douloureux la pression. Le poinl d'hyperesthesie repond au trouble

n

a

I. La pnatique des ai$uilles d'or se perpet~ au Sichuan. dans In famille de Ye De-mlng. l'ai~uille d'or (90 °/. d'or et 10 0/. de CUJvn=) a un diametrt liJnlt~ a 0,28 Mm. Elle se caractense par un court manchon 1:1 une longuc pointe L'8cupuncture est prCcCdee I>'U une seance de Q' gonf.' exerclce de rc:spir&lion profoode. basCc sur la concallration de la L'mscrtlon de I'alguillc: d'or est enle. Lc rclnUl est rapidt (HOPllaJ

pen.

1. Taj-yin (Yin fort) de Is main

Meridicn des 3 Yin de la main

BRAS

POumODS

point Taj-yuan, P. 9

.

2. Shao-yin (Yin faible) de la main Meridien du Ca:ur ....

3.

point Shen-men. C. 7

J~-yin

(Yin absolu) Meridien de rEnveloppe du Cexur .

point Do-ling. E. du C. 7

la main MeridicD de rlDtestin grete ...

point Won-guo I.G. 4

I. rai-yang (Yang fort) de

2. Shoo-yang (Yang faible) de la

3 Yang de: la main

a

meridien concerne.

du Sichuan, Service d'acupuncture, 1983).

Nous dresserons la liste des 12 points Yuan (sources) sur Ie bras et la Jambe:

a

interne:. Les organes, les visceres creux el les eotrailles, reagi senl au niveau des 12 points Yuan (sources). Le Yuon-qi (energie « source »), assimilee au Yua,,·qi, energie vitale originelle, enfermee dans les reins, anime tcutes les renctions viscerales. La recherche concrete du « point energetique ~) par Ia manipulation des aiguilles permet d'echapper au piege des interpretations faJiacieuses. Chaque nom a une indication utilitaire. La premiere des priorites est l'obtenlion du qi (energie). Le De-qi (obtention de l'energie) ternoigne de « l'arrivee de I'cnergie» par les sensations d'endolorissement, de gonnement, de lourdeur ou d·engourdissemenl. Les experiences sur Ie de-qi (obtenlion de "energie) sonl Menees actuellement par Ceng Zhao-lin (Institut de medecine traditionnelle de Shanghai), Xu Ming-hai et Dai ling-zhcn (Ccntre de recherches sur Ics « meridiens » de la municipalite de Shanghai). La methodologie du Nei-jing est appliquee par Chen Ke-qin (Institul de recherches sur la medecine traditionnelle chinoise de la province du Shaanxi, 1984). Toute la pathologic traditinnnelle est regie par les 2 principes Yin et Yang, symbolisant Ie repos et Ie mouvement. la retraction ct l'expansion. I'hlUl'lidite et la chaleur. Le Yin etle Yang sont forts ou faibles. Le point Yuan (source) agil sur Ie

9

REGLES RELEVANT DU CIEL

main Meridien du « Triple

foyer~)

point Yang-chi, T.f.4

..

3. Yang-ming (Yang splendide) de

la main Meowen du Gras intestin ....

point He-gu. G.1.4

I. Tai-yin (Yin fort) du pied

Meridieo de la Rate 3 Yin du pied

.

2. Shoo-yin (Yin faible) du pied

Meridien des Reins

.

point Taj-bai, Rate 3 point Taj-x;, Reins 3

3. Jue-yin (Yin absolu) du pied point Taj-chong, F.3

Meridien du Foie

JAMBE

I. Tai-yang (Yang fort) du pied

Meridic" de la Vessie

J Yang du pied

.

2. Shoo-yang (Yang faible) du pied Meridicn de la Vesicule biliaire

point ling-guo V. 64 point Qiu-xlI. V.B. 40

3. Yang.ming (Yang splendide) du

pied Meridien de rEstomac

.

point Chong'yang, E. 42

10

REGLES RELEVANT DU CIEL

LING-SHU

II

TABLEAU I. RApPORTS DES « MtRlOlENS ~)I

Tai-yin (Yin fori)

lui-J'in (Yin absolu dit Yin 4( mourant *)

Shoo-yin (petit Yin)

Tai-yang (Yang fort)

Shoo-yang (petil Yang)

Yang-ming (Yang splendideditaubedu Yang)

Pauman

Rate Faic Enveloppe

eczUT

I I

(olestin grele

mcridiens cOte interne Yin

meridiens cOte interne

Rein Caur

Vcssie

meridieos cotc interne Yin

I

.-

organe P. Yang

"

organe Rt. Yin

.-

OTganc F. Yin

"

enveloppe du caU! Yin

/'

" organc

meridiens

.-

meridiens

cOle extcrne

Estomac

meridiens cotc extcrne .-

Gros intestin

Yang

Yang

C. Yong

viscerc V. Yin

" intestin grele l.G. Yin .- viscere V. B. Yang " Triple foyer Yang

Vesiculc biJiairc Triple foyer

"

LES AIGUILLES ET LES 12 POINTS YUAN"f. (SOURCES) REGLES RELEVANT DU ClEL. NOMBRE \... PAGE I

Traduction du texte original

organe R. Yang

Yin

cOle extcme Yang

LING-SHU, chapilre I, paragraphe 1. p. 1-4.

G.1.

aUlant de Yin

E.

que de Yang

I. L'lDterpretatlon du Taj-,in (Yln grand ou Yin (ort) peUl preter 4 confusion car, dans Ie Ta;-yi" (Paumans et Rate). les deux meridicns SOol situes tous deux sur 18 partie interne des membres. done VitI, 3101"5 que I'organe poumon esllrts Yang et la rate tm Yin, 11 en cst, de mcmc, pour Ie Shao-)'ill (Yin faible ou petit Yin), par exemple, meridiens internes Yin, Ca:ur et Rems tres Yung. n raul done etre circonspect dans rinlerpretation Iitterale des groupes de «mendiens» (1. Borsarcllo, 1985).

Dans la perspective de I'evolulion chi noise, I'homme place entre Ie ciel et la lerre, occupe la position centrale parmi les organismes. Les noms chinois des poinls d'acupuDcture evoquent cette situation qui est celie du « milieu )) ou du « pivot )). Cbaque point sur la surface cutanee se rapporte a un element de la societe chinoise qui en explique I'utilite. Le chroniqueur minutieux de la civilisation chinoise suivra avec profil les travaux de Zhang Cheng-xing el Qi Gan sur I'elymologie des « poinlS» d'acupuncture (Shanghai, 1984) qui fonl autorile en Chine. Nous ne suivrons pas les interpretations erronees des aiguiJIolherapeutes qui se reclament d'une tradition dile exotique. EUe s'inspire, pour I'essentiel. de I'etuvre de Soulie de Moranl'. Nous preciserons la portee des points en fonction ala fois des donnees anciennes du Ling-shu el des Iravaux actuels des tradilionalisles chinois. Les instructions du Ling+shu, malgre la complication de ses circuits, inciteront peut-etre Ie lecteur a pousser plus en avant son analyse. Elle DOUS mene progressivement dans Ie monde difficile de la « medecine chinoi'se )).

1. Soulic de Morant (George), L'ocupuncture cllinoLW. Maloine, Paris, 1972. Vo1.l (te:tte) 1021 p. avec table des matiem; Vol. 11 (Atlas), 81 fig. + 9 fig. et 2 planche. Ren.5e1gnements communiques par Ie regrette Professeur Marcel Martiny (Sinunaire de I'Institut alional des LangllO Orientales. Paris, 1974)

L'empereur Jaune inlerrogeanl Qi-bai dil : Moi, Maitre d'un peuple immense, je nourris les cenl families el en collecle les imp6ls. Je me lamenle de ne plus les percevoir, el de les voir dependre des maladies. Je souhaile qu'elles ne relevenl pas seulemenl des drogues loxiques ou de I'emploi des pointes de pierre. Je desire qu'eUes soient trailees par les fines aiguilles afin d'assurer la circulalion des vaisseaux, regula riser Ie sang et l'energie, favoriser leurs sorties et leurs entrees par les points de reunion. II est necessaire, afin de pouvoir leguer ces traitements it la poslerile, d'en elucider la methode; arm que finalement elle ne se perde poinl, el qu'eUe se transmette sans interruption afin de faciliter son emploi et en eviter I"oubli. Elle doit ihre resumee el c1airement repartie. II faUI dislinguer I'inleroe el I'exteroe, Ie debut et la fin; et, suivant les circonstances, composer d'abord Ie Zhe,,·jing (ouvrage c1assique trahant de I'acupuncture). J'aimerais cODnaiLIe votre sentiment? Qi-bai repond : Votre Minislre vous prie de progresser selon I'ordre afin d'en observer les lois. Elles debutent par la premiere el finissenl par la neuvieme (Lois de I'acupunclure de I'aiguille n" I a l'aiguille n" 9). Veuillez en suivre les regles ! L'importance des aiguilles fines est facile a exposer mais difficile a approfondir. Le praticicn vulgaire s'occupe de la forme exlerne. Le praticien superieur maitrise I'espril. II Oquilibre Ie shen (espril) ou ""nergie spirilUelle» (par la tonificalion ella dispersion). Le ke (hole), « energie perverse »', sait trouver sa porle d'enlree. Le praticien qui n'a pas scrutc la maladie, peut-il eD deceler la cause el en reconnaitre 1a Docivite; peut-il decouvrir 13 subtilite de racupuncture, rapide ou lente? Le praticien vulgaire s'eD lient aux points des articulations. Le pralicien superieur veilIe a I'evolution duji (mecanisme) sans negliger les poinls d·acupunclure. Le mecanisme des points d'acupuncture est subtil, nel et precis. Lors du retour de I'cnergie vilale (en exeCs) il ne faul plus lonifier. Lors de I'evacuation de I'energie perverse (declinonle) il ne faul plus disperser. On doil connahre les regles du mecanisme de I'energie. On ne peut eIre suspendu au lancemenl de la neche (il faul saisir Ie momenl de la lonification ou de la dispersion). On ne peul meconnaitre les regles du mecanisme. On doil connaitre Ie momenl du lancemenl- ou non - de la neche. II eSI necessaire de detecter la venue de I'energie, son importance et sa duree (duree de la puncture). Pour Ie praticien vulgaire, elle reste obscure. Seul Ie praticien superieur en saisil la sublilile (I'application subtile). L'energie passe. (en insuffisance) est dile ni (contraire). L'energie qui arrive esl dile shun (conforme, equilibree). II faul distinguer clairemenl Ie conlraire du conforme (equiltbrer J'energie). On peut alors, sans doute, appliquer I'acupuncture. La dispersion rMuil la plenilude. L'energie perverse ne peul-elJe passer de la plenitude au vide? La tonification remedie a J'insuffisance. L'energIe vitale ne peul-eUe passer de I'insuflisance la plenilude?

a

I. Le Xil-qi (energje pel'\'erse) correspond aux mots tc hors des nonnes ~. anormal, hors·la·IOI, et meme pnturbe.

12

REGLES RELEVANT DU CIEL

LING-SHU

La dispersion ella lonification permellenl de les harmoniser (Ie vide ella plenilude) par la maitrise des regles de !'acupunclure. Au moment de I'acupuncture, il faut d'apres Ie vide ct la plenitude, tODifier ou disperser. En cas de plenilude, il eSI necessaire de disperser. La slase prolongec (sang eXlravase) est eliminee. L'cnergie perverse, en execs, cloit etre disperse-e. Le Grand Compendium dil : L'inserlion lenle de !'aiguille suivie du ret rail rapide concerne la lonification. L'inserlion rapide de l'aiguiJIe suivie du relIail lenI s'adresse a la dispersion. L'energie esl en plenilude au en insuffisance. E1le n'a pas de fonne. On la determine avant ou apres (13 toniJicatioD ou la dispersion) selon la circulation. On traite l'insuffisance par la tonification et la plenitude par 13 dispersion I. Dans I'importanle regulalion du vide el de la plenitude I'emploi des 9 aiguilles est des plus subtils. On utilise I'acupuncture en tonificalion el en dispersion. Dans la dispersion, il faul piquer rapidement, elargir I'orifice d'acupuncture el relirer Icntemenl I'aiguille. On ouvre Ie passage au Yang (partie superficielle de la peau) avec !'aiguille elan facilile I'evacualion du xili-qi (energie perversc). On masse Ie poinl elan inlIoduil I'aiguille lenlement. II s'agil d'un nei-wen (slase inlerne). Le sang n'esl plus distribue el I'energie n'esl plus evacuee. La lonificalion est adaplee a la circulation des « meridiens». La pensee est cODcenlree. La puncture comme Ie passage du poinl est legere comme la piqtire de moustique au Ie passage du taon. Le maintien el Ie relIait de I'aiguille soni compares a la neche quillanl!'arc bande. La main gauche eSI subordonnee a la main droile, La droilc retire I'aiguille ella gauche prcsse Ie point pique arm d'cviler I'elimination de l'energic vitale, COOlille si on rermait 13 portc donnant ur I'cxterieur. L'encrgie centrale est alors en plenitude, n faut prevenir la stase du sang vicie el pratiquer la saignee d'urgenoe. Panni les regles de la lenue des aiguilles, la fermele esl la plus precieuse. Les doiglS (pouce, index el medius) maintiennenl fermement I'aiguille droite. Elle ne doit pas obliquer a gauche au a droile. L'espril esl ftxe sur la poinle de I'aiguille el I'attention reportee sur Ie malade, II faut, en meme temps, examiner les vaisseaux du malade (vide au plenilude) avanl de punclurer afin d'en eviler les dangers. Lers de l'insertion de I'aiguille, il faul se prioccuper du Yang (du lonus du malade) el dc ses 2 « energies defensives)) (energie venant de la rate et eoergie superficielle de muscles). II faul veiller a I'energie spirituelle (energie vilale) el a l'energie des organes ; delenniner I'evolution de la maladie, On distingue nettement Ie « blocage» des vaisseaux au niveau des points spCcifiques shu. 00 peut, par l'examen, en rcconnaitrc les localisations, et s'assurer, par la pres ion manuelle (massage) de leur fermele. qui ani une designation - differenl cbacune par leur forme: L'aiguille n' 1, appelee cllai (a lele de neche), eSllongue de I cun 6fen, L'aiguille n' 2, appelee yuan (a lele ronde), eSllongue de 1 cun, 6fen. L'aiguille n' 3, appelee Ii (emoussee), esllongue de 3 cun.5. L'aiguille n' 4, appelee feng (a poinle lriangulaire au prismatique), esl longue de I cun 6 fen. L'aiguille n' 5, appelee pi (en fonne d'epee), esllongue de 4 CUll, large de 2 fen, 5. L'aiguille n' 6, appelee yuall-Ii (ronde el poinlue), eSI longue de I cun 6 fen, L'aiguille n' 7, appelee 1100 (filifonne), esllongue de 3 cun 6fen. L'aiguille n' g, appelee cllang (longue), eSI longue de 7 cun. L'aiguille n' 9, appelee do (grande), esllongue de 4 cun,

13

L'aiguille t!rai a une grosse tele comme la poinle d'une neche, Elle sert a disperser I'energie Yang. L'aiguille yuan a bout rand evoquanl la fonne d'un ",uf, esl destinee aux massages. Elle ne peut leser les muscles. Elle sert a disperser el repartir l'energie, L'aiguille Ii possede une pointe emoussee qui ressemble a un grain de millet. Ellc sen a presser les vaisseaux san penetrer en profondeur. EUe conduit aiosi ,'energie. L'aiguillefeng tranchante et triangulaire traite les abees et les tumeurs. L'aiguille pi a painIe d'epee est destinee a drainer Ie pus. L'aiguille yuan-Ii eSI comparee a une queue de chevaL Elle est ronde mais poiotue. Son corps est assez grand, Elle peullrailer les maladies aigues. L'aiguille 1100, filifonne, evoque la piqiire d'un anopbele au d'uo taon. EUe sert a observer calmement I"eoergie par la piqure Icote, Cetle aiguillc fine maintenue un certain temps soutient l'eoergie vitale. Ene lraile les douleurs rhumatismales. L'aiguille cllong longue. la pointe amincie, peut Irailer I'arthrodynie (les douleurs articulaires du rhumatisme chronique). La grande aiguille do suggere la forme d'un baton poinlu- Sa poinle est legeremenl arrondie. Elle peul reduire I'redeme des arliculalions. Leg neuf aiguilles sonl comprises dans ce paragraphe.

a

Les 9 aiguilles -

1. Nous avons elucide ce passage difficilc par l'anaJyse du commenlalrc du Proresscur Wu Shao-de (ln$litut de recherches en medccine traditionnclle chinoise, Shanghai) sur la +c dispersion et III tonilicalion ),I. Rerue chinolu d'aeupuncture el M moxibuslion de Shanghoi. 1, 14, 1983.

9

8

7

6

5

4

3

2

PLANCHE 1.. UJ 9 aigflilleJ d'ocupuncturl', d'opres Modaml' Zhu Lion (lnslttut d'Acupuncturc de Beijing 1955) • I. L'aiguille cllal, Ii tete de neche, destinee aux piqures superficielles, redUIt les gonnemenls de In peau. 2. L'alguille yuan, a tete ronde, est rccommandee pour le massage des I( chairs ~ (muscles) 3. L'aiguille Ii. Ii I"exm:mite tourte et pointue. ttalte la douleUJ". 4. L'81gwUefeng, a boUI triangulaire, est indiquCc conU'C Ies maladies chroniqpes 5. L',!guiUe pi, en rorme d'epee, sert Ii percer Ies abets et Ii prattquer la S8lgnee, 6. L'alguille yuan-Ii" Ii I'extremite ronde et poinlue traite l'arthraJgie. 7. L'aiguille hoo, fihrorme, est la plus usitee. 8. L'aiguille chong, longue, traite les rhumatismes. 9. L'aiguille 111.10, de II reu » (aiguille chauITec) permet cgalement de lutter contrc I'anhrite rhumalismale.

LING-SHU

REGLES RELEVANT DU CIEL

Parmi les qi (energies) qui se trouvent dans les vaisseaux, Ie xie-qi (energie perverse) est localisee en haut (dans la tete), Ie zhuo-qi (energie trouble) se trouve « au milieu» (dans I'estomac et les intestins) etle qing-qi (energie c1arifiee) est situee en bas (dans les pieds). C'est pourquoi, lars de I'acupuncture des points des « meridiens» (de la tete), « I'energie perverse» est eliminee. L'acupuncture du vaisseau du «milieu» (meridien de I'estomac) provoque

L'examen de la couleur du visage et I'observation du regard pennellent de reconnaitre la dispersion de I'esprit. Mais Ie corps depend entierement de I'ecoute des ballements et de leur accalmie (de la prise du pouls). Elle permet de distinguer I'energie perverse de I'energie vitale. Lars de la puncture, la main droite regit I'insertion de !'aiguille; la main gauche maintient et previent (I'inclinaison ou la courbure de I'aiguille). L'obtention du qi (arrivee de I'energie) est suivie du relrait de I'aiguille. Tous ceux qui se proposent d'utiliser I'acupuncture doivent d'abord, proceder • I'examen du pauls. lis observent I'inlensite du qi (energie) et peuvent, aJors, appliquer Ie Iraitement. L'energie des 5 organes deja interrompue (insuffisante) a I'interieur est • I'oppose, en plenitude • I'exterieur • cause de I'acupuncture (tonification, • I'exterieur, des vaisseaux Ya1lg). II s'agit d'un Zhong-jie (epuisement grave). L'epuisement grave (epuisement de I'energie des organes) mene necessairement

14

l'evacuation de I'energie trouble. L'acupuncture, trop profondc, entraine. au con-

traire, I'energie perverse en profondeur. La maladie est aggravee. On dit ainsi que: « 13 peau, les chairs l (muscles), les tendons, les vaisseaux, relevent taus d'uDe localisation. Les maladies dependent toutes d'un traitement ada pte. Les 9 aiguilles different toutes par la forme. Chacune remplit une fonction adaptee (a la maladie). On ne peut appliquer la toDification • la plenitude et la dispersion. I'insumsance. User I'insuffisance en augmentant I'exces (la dispersion est appliquee a I'energie vitale en insuffisance et la tonification est appliquee. I'energie perverse en exces) signifie I'aggravation de la maladie. L'aggravation de la maladie par la dispersion de I'energie des 5 organes des meridiens Yin peut aboutir • la mort. La puncture des 3 Yang (dispersion de I'energie des 6 visceres au entrailles des meridiens Yang) conduit • l'aJTaiblissement (emaciation). L'epuisement du Yin signifie la mort. L'epuisement du Yang suscite Ie kuang (acees maniaque). 11 s'agit des dommages causes par I'acupuncture (application erronee de la tonification et de la dispersion). » Lars de I'acupuncture, si on n'obtient pas Ie qi (arrivee de I'energie), iI ne faut pas se saucier du nombre (de manipulations). Apres obtention du qi par I'acupuncture (arrivee de J'energie), on peut a10rs proceder au retrait de l'aiguilJe. II n'est pas neeessaire de reiterer la puncture. Les 9 aiguilles ant toutes leurs applications. Elles different toutes par la forme. Elles remplissent toutes une fonction adequate qui a son importance en acupuncture.

L'arrivee de }'cnergie en atteste I'efficacite. Elle rcvele son efficacite comme Ie vent cbasse les nues. Elle permet par sa clarte de voir sur Ie champ I'azur du ciel. Elle r.eele la regIe fonda menta Ie de I'acupuncture. L'Empereur Jaune dit : Je souhaite connaitre la localisation des points de sortie (de I'energie) des 5 organes et des 6 visceres au entrailles ? Qi-bai repond : lis repondent • 5 points sp6cifiques Shu c'est-a-dire a 5 x 5 = 25 points Shu correspondant aux 5 organes, 6 x 6 = 36 points Shu correspondant aux 6 visceres ou entrailles. On distingue 12 vaisseaux ling-mll; (meridiens principaux) et 15 Luo-mai (vaisseaux ou meridiens secondaires). Le total represente 27 qi (energies) qui montent ou descendent. Les points de sortie sont les Jr"g (puits), les points d'ecoulement sont les Rang (iaillissements), les points de deversement sont Ics Shu (de transport), les points de circulation sont les Jlng (de passage) les points d'entree sont les He (de rassemblement). Les 27 qi (energies) qui circulent repondent to us aux 5 points sp6cifiques Shu'. Les interva1les des articulations sont des zones de communication. On distingue 365 poiots de reunion. La reconnaissance de leur importance peut etre comprise en une phrase. La meconnaissance de leur importance sign.ifie une errance sans limite. La localisation des articulations indique les points d'entree et de sortie du trajet du Shen-qi (energie spirituelle). II ne s'agit nullement de localisations de la peau, des muscles. des tendons ou des as.

I. II semble bien que les cbairs signifienl aussi Ie lissu cellulaire sous-(;utane. Ie lissu conJonctlf. represent.cs par rclcment rate., alors que les muscles sont reprhsentes par Ie foie dans les ClOq elements (J. Borsarello).

2. II s'aiit iei des cinq points d'extremites par lesquels ptneue I'energie saisonniere.

a la mort.

15

L'issue fatale est calme. II faut eviler Ie traitement entierement oppose

a

I'energie par la puncture des 2 cOtes de la poitrine et sous I'aisselle. Lorsque I'energie des 5 organes est deja interrompue (insumsante), • l'exterieur (par insumsance Ya1lg), I'acupuncture s'oppose a la plenitude interne (par tonification interne des meridiens Yin). II s'agit d'un symptome complexe appele jue-1Ii Vue contraire). Le jue-ni mene • coup sur' la mort. La fin est marquee par I'agitation. Le traitement

a

errone comporte I'acupuncture, opposCe, de points rextremite des 4 membres. L'acupuncture affecte l'energie perverse sans I'elirniner mais elle pcut l6ser Ie jing (essence), energie vitale. L'allaque avec retrait (de I'aiguille) conduit la stase

a

de I'energie perverse. Les pertes de I'energie vitale aggravent la maladie qui mene a I'epuisemenl. La stase de I'energie perverse provoque des abees et des ulceres. Les 5 organes (internes) sont en rapport avec les 6 visceres ou entrailles (extemes). lis disposent de 12 points yuan (sources). Les points « sources» sortent par les 4 articulations. Les 4 articulations regissent Ie traitement des 5 organes. DaDS

les maladies des 5 organes il faut puncturer les 12 points yua1l (sources). Les 12 «sources .. sont les points de reception de I'energie des 5 organes, repartie en 365 points. Les maladies des 5 organes repondent aux 12 points « sources». Les 12 « sources » ant toutes un point de sortie. En distinguant nettement Ie point « source)) on peut observer la reaction (des organes) et reconnaitre les dommages causes aux 50rganes. Dans Ie Yang (au-dessus du diaphragme) se trouve Ie Shao-yin (il faudraitlire : Ie Ta;-yin) c'est-a-dire les poumons. Sa « source» sort par Ie point rai-yuan (Supreme

abime), n' 9 des Poumons. On distingue 2 points Tai-Yllall (I a gauche et I • droite). Dans Ie Yang (au-dessus du diaphragme) se lrouve Ie Tai-yang, c'est-a-dire Ie creur. Sa « source» sort par Ie Do-ling (grande colline) (II sagit, en realite, du n' 7 de l'Enveloppe du Creur). On distingue 2 points Da-ling (I a gauche et I a droite). Dans Ie Yin (au-dessous du diaphragme) se trouve Ie Shoo-yang, (il faut lire: Ie Jue-yin), c'est-'-dire Ie foie. Sa « source» sort par Ie point Tai-chong (Supreme attaque), n' 3 du Foie. On distingue 2 points Tai-chong (I • gauche et I • droite). Dans Ie Yin se trouve Ie Yin extreme c'est·a-dire In rate. Sa {( source » sort par Ie

point Tai-bai (Extreme blancheur), n' 3 de la Rate. On distingue 2 points Tai-bai (I • gauche et I • droite). Dans Ie Yin se trouve Ie Tai-yin (ll faudrait lire: Ie Shao-yin), c'est-a-dire les reins. Sa « source») est Ie Tai-xi (Supreme torrent) nO 3 des Reins. On distingue 2 points Tai-xi (I a gauche et I a droite). La «source)) du gao sort par Ie point Jiu-wei (queue de pigeon),

a la

pointe de

I'appendice xiphoide, n' 15 du Vaisseau conception (ligne mediane anterieure). Le Gao-hua1lg. partie la plus profonde du corps est situee sous Ie creur et au-dessus du diaphragme. Le Jiu-wei est un point unique.

16

17

REGLES RELEVANT DE LA TERRE

UNG·SHU

La « source» du Huallg sort par Ie poinl Bo-yallg (vitalite centrale). II s'agit du point Qi-hai (mer de l'energie). n° 6 du Vaisseau conception, a I CUll 5 sous Ie nombril. Le Bo-yallg est un poinl unique. Les 12 yuan representeDt en tout 12 points« sources». Os regissent Ie traitement des maladies des 5 organes au des 6 viseeres au enlrailles. Contre les ballonnements, on puncture les 3 Yang, les 3 meridiens Yong du pied (Estomac, Vessie, Vesicule biliaire). Dans les indigestions avec diarrhees, il faut traiter les 3 Yill. les 3 meridiens Yin du pied (Rate, Reins, Foie). Maintenanl, dans les maladies des 5 organes, si par analogie, on puncture Ie corps, on observe des laches, des nreuds et des obstructions. Bien que la puncture soil ancienne, on peut aussi effacer les taches anciennes, enlever les n-qi (epuisemeot du q1), epuisemeot de « renergie VItale », se caracterise par une dyspne. extenuante et Ie refroidissement des extremileS. Le pouls est faible. Les manifestations morbides que provoque la peoetratioo de « renergie perverse » sool soumises a sa virulence. L'efTondrement de la resistance depend non seulement des reserves du malade mais encore de son adaptation au temps et de son aocord avec les elements. On trouve dans Ie Ling-shu des constantes qui forment deja resquisse d'une chronobiologie. Elles precisent la dure. pendant laquelle il faut apptiquer racupuncture. La medecine traditioonelle est tie. a retude du cycle sexagesimal et a la correspondance des dates fastes ou nefasles. Le traitement doit tenir compte de l'ordre des cycles naturels, des periodes de I'anne. (lunaisons, solstices, equinoxes et debuts des saisoos), des ) 0 troncs eelestes et des 12 rameaux terrestres cn rapport avec les elements (bois, feu, Lerre. metal el eau). BOIS

;j;..

E. u 7) ttait cstune a 0.333 m. Dans 1a Chine actuelle, le chi est CquIValent a 1·3 du metre.

LING-SHU Commenta;"e

17

174

UNG·SHU

FORMATION ET L/EUX DE REUNION DU riNG ET DU WEI

Les 5 organes repondent habituellement a rexamen des 7 cavit" du haul (2 cavit" orbitaires, 2 orifices des oreilles, 2 fosses nasales et 1 cavite buccale). Cest pourquoi, Ie qi des poumons (soume, ';nergie des poumons) communique avec Ie nez. Si Ics poumons sont en harmonie, Ie Dez peut percevoir les mauvaises odeurs comme les panums. Le qi du cceur (energie du creur) communique avec la langue. Si Ie cceur est en harmonie, la langue peut reconnaitre les 5 saveurs. Le qi du foie (';nergie du foie) communique avec les yeux. 5i Ie foie est en harmonie. les yeux peuvent distinguer les 5 couleurs. Le qi de Ia rate (energie de la rale) communique avec la bouche. Si la rate est en harmonie, la bouche peut gouter les 5 grains (Ies aliments). Le qi des reins (';nergie des reins) communique avec roreille. 5i Ie rein est en harmonie, les oreilles peuvent percevoir les 5 ons. Lorsque les 5 zang (organes) sont en desaccord, les 7 cavites ne communiquent plus. Les 6 Fu (viseeres ou enlrailles) en dCsCquilibre laissent place aox Yong (abces). Cesl pourquoi. Ie xie, agent pathogene, loge dans les viseeres ou entrailles perturbe les vaisseaux Yang. Le trouble des vaisseaox Yang entraine la stase du qi (energie). La stase du qi provoque rexeCs de Yang-qi (energie Yang). L'energie Yang en exces, suscite Ie desequilibre des vaisseaux Yin et, par consequent, Ja stase du sang. La slase du sang enlraine rexeCs du Yin-qi (energie Yin). Lorsque I'energie Yin est en excOs, renergie Yang ne peut plus circuler. On constate ainsi un Gum. (fermeture. obstrucllon). 5i renergie Yang est co exOOs, I'eoergie Yin ne peut plus circuler. C'est pourquoi. on conslate un Ge (opposition, obstacle). Le Yin et Ie Yang la fois en exces ne peut plus cireuler. On rcleve Ie Guan (obstruction) et ge (opposition). Celie obstruction el opposition. noo eliminee en du temps. entraine la mort·, L'Empereur Jaune dit : Comment debute et rtni Ie vaisseau Qiao (Ie Yin-qiao rnai, meridien de la malleole interne)? Qi-bai fepond : Le Qiao-mai est un vaisseau distinct du Shao-yin (meridiell des reins). 11 debule derriere Ie point Rall-gli (nO 2 des reins. au-dessous de la malleole

a

interne) et rernoate au-dessus de la malleole interne. II circulc en remontant jusqu'a la partie inleme de la cuisse et penetre dans Ie Yin (dans Ie ventre). II remonte II I'interieur du thorax et penelre dans Ie Qlle-pen (creux sus-claviculaire). n° 12 de I'estomac. 11 rernonle et sort en avant du Ren-y;ng, nO 9 de I'estomac, sur Ie bard anterieur du sterno-cleido·mastoidien. 11 penetre dans la region malaire et relie J'angle interne de J'ail, au nO I de la vessie sur Ie bord interne de I'orbite. II s'unit au Tai-yang (meridien de la vessie) et au Yang-qiao. Leurs energies se joignent mUluellement afin d'impregner J'reiJ. Si J'energie oculaire est deficiente, Ie yeux ne peuvenl plus se fermer. L'Empereur Jaune dil : Le qi (energie) circulant seuJ dans les 5 organes n'alimente plus les 6 viseeres ou entratlles. Pourquoi ? Qi-bai repond : Le qi nc peut pas ne plus circuler. II est compare a I'eau qui s'Ccoule ; aux phases ininterrompues du soleH et de la lune. C'est pourquoi, les vaisseaux Yin circulent en alirneotant les organes. Les vaisseaux Yang circulent eo alimentant les visceres au entrailles, en un cycle sans fin dont 00 oe perc;oit pas Ie processus, la fin et recommencerneot. Le qi s'ecoule ct se deverse arinterieur des organcs et des visceres ou entrailles. A I'exterieur. il impregne les jonctions entre la peau el les muscle. Les vaisseaux Qiao sont repartis en Yin et en Yang. La mesure que naus avons vu concerne que! vaisseau? Qi-bai repond: Cette estimation. chez les hommes. releve du Yang. Celtc estimation, chez les femmes, releve du Yin.

a la cons1ipallon.

meridiens n. Elle ne concerne

LI G-SHU Commentaire

18 FORMATION ET L1EUX DE REUNIO DU YING (NUTRlTIr) ET DU WEI (DEFENSIF)

L'coergie oourriciere nait de I'alimentation afin d'etre transmise aux poumons, puis aux cinq visceres et aux six entrailles qui r~oivent taus ccttc eoergie. On distingue ce qui est pur, Ie Ying ou nutritif, de ce qui est impur appele Wei ou dHensif. On a bien, ici. cette notion de deux energies: Ying, quelquefois ~(cnergie nutritive n. qui est intravasculaire, sillonnant les meridiens, et, I'cnergie Wei, qui circule en dehors des meridiens. L'altemance du Yin et du Yang est permanente. alors que Ie Ying ou ~(energie nutritive» suit un cycle continu el double de 50 cycles. 25 cycles Ie jour et 25 cycles la nuit. L'energie Wei circule 25 fois dans Ie I'ill et 25 fois dans Ie Yang. L'energie debute done avec Ie Yang supreme et cesse avec Yin supreme. Midi

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Cette mesure se rapporte aux ling (vaisseaux) ou pas les 1110 (vaisse.ux secondaires).

175

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FIG. 37. Schema du cydt' des energies.

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176

LING-SHU

Le « Foyer moyen» controle la digestion el ('absorption des « eaux et des (aliments) qui servent it la nourriture de l"organisme.

grains)~

L'energie nutritive el l'encrgie defensive constituent I"encrgie vitale. Le sang et Ie qi (energie) ant consideres comme des substances de la meme espece. En cas d'hemorragies importantes (perte des humeur ), I'homme ne peut plus transpirer. En cas de sudation excessive (perle des humeurs). la saignee est prohibee. Lc sang fegit Ie .ring. principe nutritif. II est interne ct de nature Yill. La ueue conlrOie Ie I\'ei. principe dHensif. 11 cst exlernc et de nature YanK. L'epuisement du sang comme I'cpuisemcDt de la sueur signifie la mort. Elle est atteste. par la chute du Yung et la chute du Yin. eest pourquoi on distingue 2 morts.

Chapitre 1 V, paragraphe 18. p. 42-44 FORMATION ET lIEUX DE REUNIO DU YING (NUTRITIF) FT DU WEI (DEFENSlF)

Traduction du texte original L'Empereur Jaune interrogeanl Qi-bai dit : Commcnl I'homme r~oit-il Ic qi (eDergie)? Comment se fail la reuDion du Yin et du Yang? Quel est Ie qi (energic) appele ying (nulriti!)? Quel est Ie qi (encrgic) appele wei (defensi!)? Quelle est I'DrigiDe du Ying (Dutriti!)? Quel est Ie lieu dc reUniOD du Wei (defensi!)? Le qi esl dissemblable dans la vieillesse et la force de rage. Le Yin eL I< Yang different suivant leur localisation? l'aimerais mOinrormer du moment de Icur Hili (reunion) ? Qi-bai repond : L'hommc tire son eDergie des ~( grains» (aliments). Les « grains » penetrent dans l'estomac afin d'elre transmis aux poumons (a pres la digestion et I'inhalation. 1a quintessence des « grains » est tmnsmise aux poumons). aux 50rgaoes el aux 6 visceres au entrailles. lis re~Oi\enl taus Ie qi (energie). Ce qui est pur (purilie) est appele ying (Dutriti!). Ce qui est trouble est appele \I'ei (defensi!). Le -'/fig est intra-vasculaire. Le "'e; est cxtra-vasculaire. Lc .ring smt un cycle cantinu et double de 50 cycles (25 cycles pour Ie jour et 25 cycles pour la nuit) aboutissant au Du-"ui (Grande reunion). La circulation du Yin et du Yang suit un cycle sans fin. Le We,-qi (energie defensive) circulant 25 fois dans Ie Yin et 25 foi dans Ie Yang est reparti par Ie jour ella nuit. eest pourquoi. renergie eircule avec Ie Yang supreme (debute) ell'energie circule avec Ie Yin supreme (cesse). Midi represente Ie Yang fort diL Yang superpose. Minuit figure Ie Yin fort dit )';11 superpose. Le Taj-yin fegit ainsi l'inlerne :

FORMATION ET LlEUX DE REUNION DU YING ET DU WEI

171

Qi-bai repond : Chez les gens dans la foroe de I'age. « renergie vitale» (Ie qi et Ie sang) est en exces. Les muscles et les chairs sont souplcs (Ia musculature est souple). Le trajet du qi est libre. La circulation du Yillg-qi (energic nULrilIve) est normaIe. C'esl pourquoi. la vitalite du jour (en exces) provoque l'insornnie dans la nuit. Chez les vieillards « I'cnergie vitale n decline; Ics muscles elles chairss'affuisscnl. Le lrajet du qi esl ObSlrUe. L'energie des 5 organes est penurhee. Le ying-Ifi (energie nutritive) decroit. II soppose, a I'imerieur. au wei-qi (energie defensive). La perte de la vitalile du jour est ainsi la cause de I'insomnie dans 1a nuit. L'Empcreur Jaune dit: Je souhaiterais m'mslruire de la circulation du yillg (nutriti!) et du wei (defcnsiJ). Que! trajet suivent-i1, ? Qi-bai repond : Ie yillg (nutriti!) sort par Ie « Foyer moyen ». Le 'rei (defensi!) deboucbe par Ie « Foyer superieur n. L'Empereur Jaune dil : raimcrai~ m'informer de cc qui sort du « Triple foyer )). QI-bai repond: Le « Foyer superieur» debouche par rorifice superieur dc restomac et rejolOt rresophage. II lraverse en montant Ie diaphragme et se repand au milieu du thorax. II rcmoole SOliS les aisselles en suivant Ie trajet du Tai-yil1 (poumons) et revient en se deversant dans Ie Ytmg-millg de la main (gros inteslin). II rcmoole jusqu'u la langue et redescend en atteignant Ie Yang-millK du pied (estomac). II circulc habitueUement avec I'encrgic yillg (nutritive) ct. a la fois, avec les 25 cycles du Yang elles 25 cycles du Yin. C'est pourquoi. les 25 cycles represenlent un circuit qUJ se repCte. Les 50 cycles aboutissent ainsi au Va-Imi (Grande reunion) du Tai-yilJ de la main (meridien des poumoDs).

'r-----l~ Poumons - - . . Gras lnlutin

blumac

Ie Tai-yang controle I'externe. Chacun circule 25 [ois en suivant 1a repartition du

jour et de la owl. Minuit est Ie Yin a son apogee. Passe minuit, Ie Yin decline. A I'aube, i1 disparait en recevant I'cnergie YlIllg. A midi. Ie Yang est a son apogee. Au soletl couchant. I'energie Yang decroit progressivement. Au coucher du soleil, Ie Yung disparait en recevant renergie Yin. Minuit est Ie momenl du Da-hlli (Grande reUniOD). Tout Ie peuple est daDS rendormissemeDt. Ceci est appele He-)'in (Accord avec Ie Yin). A I'aube, Ie Yin disparait en recevanl Ie Yallg, en un cycle saDS lin. Le ciel et la terre suivent la rnerne regie. L'Empereur Jaune dil : Quelle est la Dature du qi qui provoque I'insomnie de la nuil chez Ics vieillards? Chcz les jeunes cl Ics geDs dans la force de I'age qui nc pcuvent s'endormir de jour. queUe est la nature du qi qui Ie provoque?

FIG 38. Correlations du « Triple /0.1'" ».

L'Empereur Jaune dit : Apres I'ingestion de boissoDs el d'a!imeDts chauds el leur penetration dans I'estomac, 13 digestion n'est pas achevec (Ia quintessence de I'energie nOest pas encore obtenue). UI transpiration intcrvient soit par la face, soit par Ie dos, SOil par moitie du corps. Elle ne SUil pas. dans sa SOrlie, Ie lrajel du wei-qi (energic defensive). Pourquoi '!

178

UNG-SlIU

DU eLlMAT DES 4 SA/SONS

Qi-bai ropond: A I'exterieur, on est frappe par Ie (ellg (,ent). A I'intorieur I'ouverture des Cou-Ii ~onetions entre la peau et les muscles) est pro'oquee par I; e~leu~ perverse q"'. s echappe par Ies pores. Elle est suivic par Ie \I'ei-qi (energie def~nslve) qUI, en ratl. ne SUlt plus sa VOle. Cene cnergie. impetueuse. glissante. est raplde: EHe sort des I'-ouverture (des Cou-It). Cest pourquoi. OD DC peUI en saisir Ie eours ~mtl3J. On la deslgne par Ie tenne Lou-xie (eehappee par ecoulement). L Empereur Jaune dll : Je souhaiterais vallS interroger sur cc qui sort du (( Foyer moyen» ? Qi-b~1 ropond : Le u Foyer moyen» eomprend aDSS, Ie milieu de I'estomae. II sort dernere I~ « Foye~ superieur ». U s'agit du qi (onergie) qD'il re~OII. II (Ie « Foyer moyeD ») drame les resld~ el les humeurs (qui montent comme la ,apeurl. II les transforme en Jmg-lre, (quintessence). II remonte et ~ deversc dans Ie vaisseau des poumoos (meridicn des poumons). Le Jing-I'o"ei (quintessence) est encore transforme c~ sang aftn de nourrir Ie corps. II o'existc pas de bien plus precicux. II peut ainsi clfcuJe; seul dans les canalL•. II est ainsi appel. )'i/lg-qi (energie nutntl\e). L Empereur Jaune d,t : Le sang et Ie qi (onergiel appartienDent a la meme e peee mais differen.t par Ie nom. Quel est Ie sens de ces apreHauons ? QI-bal reJJ:Ond :. Le ,rillg (nutriti!) et Ie wei (dOfensi!) constituent Ie ji/lg-qi (energie es.senlleHe) ou energle pnm~~dlale: Le xue (sang) fo?"e Ie .,It./I-qi (onergie splritueHe). C est pourquOl, Ie sang et I energie appartlennent a Ia meme espOce et different par Ie nom. Le duo-.\ue (perte du sang) est ainsi caracterise par J'absence de sudation: Ie duo-hall (perte de la sueur) signifie Ie manque de sang. La vie de I'hoaune depend ainsi de 2 marls mais ne peut reposer sur 2 vies.

Yon

-+-

Poumons

TransformatIOn en sang

L'Empereur Jaune dit: Chez les buvcurs de boissons fermentces, Ie « vin) (boisson fermentee) a deja penetre dans !'estomac. Mais les aliments ne sont pas encore digeres et les unnes seules soot elimioees ? Qi-bai repood: Les « vins) representent I'humeur des « grains}) (alimenLs) digeres. Son energie violente est dite qu,g (pure, purifiee). C'est pourquoi,les « grains » (aliments) penetren! en demier. Les « grains» (aliments) precede revacuation des humeurs. L'Empereur laune acquiesce: Parfait! 1e souhaiterais m'infonner du ( Foyer superieur)) compare au ",u (brouillard); du (( Foyer moyen )) compare a la maceration et du « Foyer infericur )) compare au drainage. Ceci expJique leurs appellations.

LING-SHU Commentaire

19 Du CLiMAT DES 4 SAISONS

L'etude des mecanismes regulateurs constitue un chapitre oubHe de la physiologie traditionnelle ehinoise. Le desequiJibre est annonciateur de maladies. II depend du cJimat des 4 saisons. Les Chinois reconnaissaient I'action speciale des points Shu dits saisonniers. TABLEAU JI. POINTS OF DISPERSION t:.l Of TONIFICATION d'apres Honma tevus par J. Borsarello. Priotmlp5

du 6 fevrier au 5 mai Energie essenlielle dill • ~nergle vitale'

disp.

tonif

En; du 6 mai au 5 aout

disp.

lomf.

se

Automne 6 aout au 5 no\'embre

disp.

disp

tonif

JIM; JING HE SHU RONG 7C7MC 9C9MC 4C4MC 8C8MC 8F3C 4F SRt 2F2RI ~t' 8MC 2RI3MC 9Rt 3F 3Rt lF1Rt 0 liP lR 8P7R IOP2R IOP2R SP lOR 9P 3R Z

~ 2F8C

m

?U

. .L'Emper~ur Ja~ne dlt: Je souhaiter"!,- m'infonncr debouche du «Foyer m~neu.r )). Ql-b~1 repond: Ie « Foyer infcneur») sc dIfTercncie par Ie Hui-chang. « lD~es~n eorou!e » (/ntestinu!1J ileum ?). II se deverse et s'cpanche dans la vessie en y ~netrant. C est pourquOi les « eaux et les grains) (aliments), se rcunissent bab1tuelleme~t au .IDJlieu de I'estomac en constituant des rCsidus qui descendent taus dans Ie gros IOtestLD. ,lis se fonnent taus dans ~e « Fo)cr mferieur ). lhi s'cpanchent ver~ Ie bas en c~mpletant Ie tillrage des =hl GDS ou sues) et en suivant Ie « Foyer mfeneur )) qUi s cpancbc dans la vessie.

-

~

" ""11 '>

JI)'I;O

Rosa

38VB

43VB

HE 34VB

ITR 410 2TR 210 IOTR 810 4tESGt 44E20t 36E 66V 60V 1101 S4V

SRON LA SAlOON,

saison 18 jours entre chaque salSOn

Rol'oo

Q

FIG. 39. Corr/la/ions cIu « FOJ~r mO)'~n •.

179

JIl'oOO

!onif.

HE SHU 3C 3MC 7C7MC 8F9Rl 3F 3Rt SP lOR 9P 3R

ROl'OO

HE 34VB

SHU

JII'oO

41VB 3TR 31043E

44VB

38VB TfR ITR 4SE 4tO 4tE

43V8

30t 6SV

tOlltO SGI60V 67V

44E 20t 10 66V 36E 1101 S4V

2TR210 tOTR

Hiver 6 no\'embre

au S fhrier dlsp. JIIIoO

tonif. Jlo,;O

9C9MC 4C4MC IF IRI 4FSRI tiP IR 8P 7R

SHl

JI~O

41VB 44VB HR 31043E ITR ItO 301 6SV

4SE lOt 67V

180

LING-SHU·

DU CLIMAT DES 4 SA/SONS

Centrjp~18

Shang vang

lGI

2GI

361

J-Ing

RDng

Sh U

11P

lOP

461

561

861

J'log

Luo

1161

Mfridien uterne

O).--t._-sons secouent la joue. Mais Ie malade De peut transplter. Le venire est ballonne. Le malade est angoisse. II faul puncturer Ie Tai-yin de la main (meridien des poumons) en IODification. On traite Ie vide et 00 relimine par l'acupuncture. On tmite la plenitude par J'acupuncture afm de faire revenir Ie qi (energie). Au printemps, on puncture les points des Luo-mai (vaisseaux). c( mcridiens ». En etc, on puncture les points sur les « demarcauons des muscles». ou dans les « espaces entre la peau et les muscles». En aulomne, on puncture I~ pOints de la zone du qi-kou (orifice du pouls). En hiver, on punclure les paIDIS sp6cifiques Jing et Shu. Le traitement differe seiaD chacune des 4 SCienct.

L'Empereur Jaune dit: rai enlendu dire que les maitres qui nous onl precedes ont accumule en leur creur des recettes qui D'ont pu aboutir a des ecrits. Je souhaite m'instruire de ce qu'elles renferment alin de suivre leurs applications, traiter Ie peuple, soigner Ie corps, preserver les cenl families des maladies, regula riser Ie haut et Ie bas, rep.ndre la bienfaisance inspire. par la vertu, epargner Ie chagrin aUK generations futures en les transmettant de fa~on permanente a la posterite. Comment peut-on les reconnaitre? Qi-bai repond: Cest une queslion qui remonte loin dans Ie temps. On ne ditTerencie pas Ie gouvernement du peuple dcs soins du corps. En traitanl les petits on traite les grands. En dirigeant Ie pays on traite les families. Ce qui ne sull pas une marehe contraire peut etre traite. On suit Ie procOOc favorable. Ce qui est favorable n'est pas seulemenl conforme aux vaisseaux Yin et Yang mais s'applique .ussi a la cireulation de I'energie, propice ou non. Les cenl families comme Ie peuple doivent vivre en bonne harmonie. L'Empereur Jaune dit : Que signifie Shun (se conformer)? Qi-bai repond : En enlrant dans un pays, il faul s'interroger sur les coulumes. En s'introduisant dans une fa mille, iI faut eviter les tabous. En penetrant dans un lieu du culle, il faut s'enquerir des rites. Lors de la consultation, on doit se conformer a I'interrogatoire du malade. L'Empereur Jaune dem.nde: Quels sont les traitements appropries pour les malades? Qi-bai repond : Dans les fievres caracterisees par Ie Xiao-dan (emaCiation avec polyphagie) Ie trailement approprie est Ie froid, Dans Ie coup de froid, Ie traitemeot

LING-SHU

ENSEIGNEMENTS TRANSMIS PAR LES MAiTRES

approprie esl la chaleur. Dans ralleinle par la chaleur (hyperfonclion de reslomac) Ie Xiao-gu (diahCte mcllitus ?) provoque la sensation de faim (polyphagie). La peau au-dessus du nombril exprime la cbaleur. La chaleur localisee au milieu des intestins, eotraine des selles en bouillies jaunes. La peau est froide au-dessous du nombril, Ie milieu de reslomac refroidi. provoque Ie ballonnement abdominal. Les inleslins refroidi manifestenl par des borborygmes et des eliarrhees. Le milieu de restomac est refroidi, la chaleur est installec au milieu des lOtcslins. On observe Ie hallonnement (natulenec) ella diarrhee. La chaleur occupe Ie milieu de J'estomac, Ie milieu des intestins e t rerroidi. se uaduit par la falm. Le bas-venue balloone est douloureux. L'Empereur Jaune dil : L'estomae (Ia chaleur localisee dans I'estomac) appelle les boissons frOides Les intestins (Ie refroidissemcnl des intcstms) appellent Ics boissons chaudes. La chaleur et Ie froid sonl en opposition. Quel est Ie trailement approprie? De plus, on (rouve des princes et des dues qui 'adonnent aux restins de!> grands. lis soot orgueilleux et devergondes : enelins a mepriser les aulres et incapables de se rHrencT. Les intcrdilS vont :i I'encontre de leur volante. En se conformaot a leurs desirs on aggrave leurs maladies. Quelle est la Solulion appropriec? Quel cst Ie trnitement prioritaire? Qi-bai repond : Ces hommes. en cefii circonstanceo;;. redoutent tous la mort et soot preoccupes par la joie de vivre. On les inslruit des efTets nHastes (des maladies). On leur explicite les bons aspects (des inlerdils) el on les gUIde vers les traitements appropries en les liberant de la douleur. II resle encore des hommes denues de lout pnncipe qui ignorenl les observations (des medecins). L'Empcreur Jaunc dit: Comment les traiter? Qi-bai repond: Au printemps et en CIC, on traite d'ahord Ie billo (signe). Puis. on traite Ie ben (racine), origine. En automne et en hivcr, on traite d'abord Ie hen (racine), I'origine, el, ensuite Ie billo (signe) (on lraile d'abord la cause el ensuile 105 symptomes).

. L'E~pereur Jaune dit : ,«. L'origioe d.es orgaoeo;;» traitait deja du corps. des arueulauons el des JOlJg (saillies museulaJres). On peut dClerminer la mesure des S ~rganes et ?CS ~nlr~es. Mai,s maintenant. si les princes et les ducs, et les grands pr:s la cour .lmpenale. \'Ienne~t a poser la question de les determiner, et, bien qu'on PUISse les SUlvre par la palpatIon, comment pouvez-vous y repondre ? Ql-bai repond: Les articulations du corps representent la «coU\,enure). (prot~llon) des organes el des entrailles. L'examen du visage seul ne permel pas de les determmer. L'Emperc~r Ja~ne dit : On peUI observer les 5 organes par ('examen du visage (et des 7 cavltes). J en al pns connalssance. Peut-on determiner les organcs par I'examen des articulations? Qi-bai repond : Les 5 organes et les 6 entrailles di posent des poumons eomme de « dais» ou eouvertures (ils ocoupenl la position la plus clevee). Au-dessous d"" epaules, et, ous Ie crcux de la gorge. on peut en obsen'er ('aspect externc. L'Empereur Jaune repond : Bien! Qi-bai elit: Parmi les 5 organes el les enlrailles, Ie creur est Ie souverain. Le crcux sus-elaviculaire constitue une « voic). (mantee et desccnte de (( l'energie de!'! vaisseaux » ou meridiens). Les deux extremites de la c1avicule. relativement large, sont associees a I'exarnen de ('appendiee xyphoide (sternum). Le foie represcntc Ie generalissimc qui decide. II previent Ics agressions extcrnes. On s'assure de sa fennete eo observant la grosseur de ('ceil. L'Empereur repond : Bien! Qi-bai elit : La rate regie In defense (de rorgani me). II commande la ree'CpLion d,es « millelS» (ahments). On en observe les effels favorables et defavorahles sur les levres ella l•. La tonification et la dispersion. invisibles. sont dites de la « meme essence» (elles relevent du meme esprit). II 'agil de disperser !'exeCs et de tooifier I"insuffisance. Dans Ie lrouble cnergctiquc on rcconnait Ie conformc et Ie

membres. Par contre, lesfu au entrailles-visceres ant tous des meridiens externes au postero-extemes, ce qui est une forme de Yang pour lesfil et une forme de Yin pour les =ang. Tous les tableaux montrent dans les textes, que Ie CexUf. Ie rein, Ie poumon sont Yallg et que Ie foie et la rale sont Yill (pourrait-on imaginer un instant que Ie coour soit un organe 1). Le Xii, agent pathogene qui provoque les gonnements, est chasse des cavites du corps. II esl repousse vers I'exlerieur, dans les inlervalles de I'epiderme. II cause ainsi !'ennure par infLItration.

230

contraire.

LING-SHU, Chapitre VI. paragraphe 35, p. 62-63

L'Empereur Jaune dll : C'ost une methode adaptee a la theone la plus eelauee ! Je VOllS prie de la tran.scrire sur les plaques de jade SOllS Ie titre « traitemenl des troubles >,.

DISCUSSIO

SUR LES GONFLEMENTS

Traduction du texte original

LJ G-SHU Commentaire

35 DISCUSSIO

SUR LES GONFLEMENTS

La qualite et I'amplitude du pouls peuvent eire appn~cjces au niveau de I'artere radiale (a I'extremite distale de I'artere radiale. au poinl cl/l/-kau (orifice du pauls) pres du pli de nexion du poignet. Le cll/l-kau eSI .galement designe par Ics termes qi-kou (orifice de !'energie) et mai-kau (orifice du pauls). II faul rappeler que Ie vaisseau Tai-)'in, meridien des pollmons passe par Ie bard ante-rieur du radius et gagne Ie point Cl/fl-kou point Ie plus distal de la gouttiere radiaJe. Le pauls grand et dur signifie que Ie xi
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