Meditations de Prison - Titus Edzoa

November 14, 2022 | Author: Anonymous | Category: N/A
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MÉDITATIONS DE PRISON (Yaoundéé, Cameroun) (Yaound

 

KARTHALA  sur internet: http://www http://www.karthala.com

(paiement sé sécuris curiséé)

Couverture:  Montage Simon Gléonec. ditions ©  É  Éditions

Karthala, 2012 ISBN : 978-2-8111-0627-0

 

Titus Edzoa

Méditations de prison (Yaoundé, Cameroun) Échos de mes silences Préface d’Odile Tobner,  é pouse de feu Mongo Beti Présidente de  « SURVIE-FRANCE  »

Éditions Karthala 22-24, 2224, boulevard boulevard Arago Arago 75013 Paris

 

Pour magn Pour magni󿬁 i󿬁er er leur leur dign dignit ité, é, à tout toutes es ces ces  femmes, à tous ces hommes qui, quelque part  dans da ns le monde onde,, pou pour quelq uelque ue rais raiso on ou de quelque manière que ce fût, ont été privés de leur liberté...

 

Remerciements Toute mon in󿬁nie gratitude à toutes celles et à tous ceux

qui, de prè près ou de loin, et de quelque maniè manière que ce f ût, m’ont spontané spontanément fait don de leur soutien, en pensé pensée ou en acte, brisant ainsi progressivement les lourdes cha î nes nes de ma f éroce captivité captivité... Au COLICITE (Comité (Comité   de libé libération du citoyen Titus Edzoa),pré ne structure spontan e d’de la soci té élites civile, prhomog ésid sidééeèpar Mongo Beti, icôéne icô la dé dde éfense deéla Libertéé  et des Droits humains. À Libert humains.  À la  la barbarie primaire, vous avez opposé opposé   votre courage et votre dé détermination par la non-violence et la puissance de vos idé id ées. Votre pré précieuse

initiative est à jamais inscrite en lettres d’Or dans les

archives de l’Histoire de notre pays. Je vous prie d’agré d’agr éer

mon admiration et mon in󿬁nie gratitude... À  mes Conseillers juridiques1, 󿬁dèles compagnons de lutte, toute ma déférente et pérenne gratitude! Dé󿬁ant

risques et pé périls, vous vous  vous   êtes spontané spontanément et gratuite-

ment identi󿬁és à la cause, vous faisant les défenseurs opiniâtres du Droit, de la Justice et de la Vérité. Grâce à votre professionnalisme, la science juridique a triomphé de la basoche. L’aura jurisprudentielle du Barreau de notre

pays s’est illuminé illuminée de vous.. vous.... Je vous vous honor honoree !.. Une vibrante reconnaissance au CICR (Comité (Comité  interna-

tional de la Croix-Rouge) Croix-Rouge) qui, à travers travers ses extraordinaires extraordinaires et dévou vouéés serviteurs, m’avait redonné redonné   une lumiè lumière vivi1. Me Odile Mballa Mballa, Léonard Ndem, Akere Muna, Martin

Ngongo Otthou, Pauline Kamdem, Magloire Désolice Piendjio, et de regrettée mémoire, Me Viviane Ndengue Ngongo, Oyie Tsogo, Paul Hanack, Francis Nteppe...

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

󿬁ante, au moment où, asph󰁹xié de tout mon être, j’avais

touché  le fond de l’ab î me... touché me... À  Genevi  Genevièève, ma merveilleuse et infatigable compagne,

à mes enfants, Alexan Alexandre dre si proche proche et si loin, Paul-Stève Paul-Stève et

Raymond, trop tôt heurtés par l’infamie, la délation, l’in justice et la violence gratuite humaine : l’immensité de votre amour, à tout moment, a su me protéger et m’encou rager; en retour, ma gratitude est tout simplement gon󿬂ée d’autant d’amour...

Une profonde gratitude à Christian Roland, adepte de la

perfection, et dont la patience et la permanente disponibilitéé  ont permis la mise en pages de mes silences, me faisant lit surmonter, non sans peine, les nombreux écueils techniques de mon é mon  écriture... criture... En󿬁n, une particulière pensée de par sa puissance d’in-

󿬁nie reconnaissance à tous ces êtres lumineux qui, dans le

secret le plus absolu, ont   œuvr uvréé  avec dé dévouement, abné abnégation et patience, au recouvrement de ma liberté liberté  au nom de la Paix, de l’Amour et de la Fraternité... En toute con󿬁-

dence, je garde jalousement notre secret en partage... et à  jamais !

 

é

Pr face Du fond de sa prison le Professeur Titus Edzoa nous envoie ce texte saisissant intitulé Méditations de prison. Ce

texte s’impose par sa puissance née d’une très grande maîtrise de l’expression dans le fond et dans la forme. L’un

et l’autre sont intensé intensément retenus, ce qui est le secret, trè très peu connu et compris, des   œuvres durables, qui suggè suggèrent

bienEnau-delà ce qu’elles art ende effet la litotedisent.   –   l’understatement , dit l’anglais – est la pratique la plus dif󿬁cile, tant, spontanément, on a tendance à en faire trop. Et c’est ce qui était le plus attendu dans une situation qui prêtait à l’h󰁹perbole. Mais, dans une situation si excessive que toute h󰁹perbole aurait été faible pour la signi󿬁er, le grand art est de recourir à la litote: dire le moins pour signi󿬁er le plus, faire comprendre l’indicible. Les qualité qualités qui en ré résultent sont aussi les plus rares et les plus précieuses, celles qui se résument plutôt à l’absence des défa faut utss les les plus plus comm commun unss : au aucu cun n ba bava vard rdag agee oiseux mais la densité d’un langage d’une extrême simplicité qui n’exprime que l’essentiel; aucun   ego  envahissant mais la modestie sincè sincère de qui conna î t la vanité vanité  du moi;

aucu au cune ne en󿬂u en󿬂ure re redo redond ndan ante te mais mais la disc discré réti tion on voir voiree le murmure murm ure avec lequel lequel on articule articule les plus grandes choses.

Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser

parler de la vie, de la mort, de l’amour, du destin, du temps,

sans courir le risque majeur d’être inférieur à son sujet et, 󿬁nalement, ridicule? Titus Edzoa affronte ce risque,

comme il a affronté  sa situation et il faut bien dire qu’il en triomphe.

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

Les méditations qu’il nous livre, sur son expérience de

la captivité captivité, de la solitude, mais aussi sur les thè th èmes spé spéculatifs des nombres, de Dieu, sont toutes marqué marquées par la luciditéé, la limpidité lucidit limpidité, la clarté clarté   résultant de la ma î trise trise de l’esprit et de la parole qui sont les siennes, loin des fantasmes et des  des   élucubrations que des esprits faibles peuvent concevoir au contact de ré réalit alitéés qui les é les  écrasent. crasent. C’est ainsi que Titus Edzoa dé décrit la lourde stupidité stupidité   de la sorcellerie avec ses pratiques monstrueuses, croyances

des âmes basses îvres de jouissance et de peur – le plus nocif des amalgames – opposée à la sérénité de la contem -

platio plat ion n de dess myth mythes es,, révéla late teur urss de sa sage gess ssee proc procur uran antt la supéériorit sup rioritéé  du détachement. Il poursuit sa quê quête intellectuelle et spirituelle sur les chemins de la sagesse de l’É l’Égypte, mè mère de l’Afrique et de celle de l’Inde issue de l’Orient profond. Il sait allier l’intelligence, sans laquelle la spiritualité tourne vite à l’illu-

minisme, à l’esprit, sans lequel l’intellect reste stérile. Son

lang la ngag agee renc rencon ontr tree alor alorss la poé poési siee comm commee   medium   d’un

niveau si ambitieux qu’il est rarement suf󿬁sant. Et là aussi

il ne s’en montre pas indigne dans la sobri sobriéété  du lyrisme, qui irrigue ses vers comme sa prose. Tous ce cess tra rait itss admi dmirabl rables es pour pour tou ouccher her pa parf rfo ois au

sublime, mais aussi pour la plus extraordinaire esquive de

soi, de ce qu’il a vé vécu personnellement  avant , qui reste le secret bien gardé  qui sous-tend son  é criture. Odile TOBNER

 

Avant-propos « Adh Adhuc uc sub ju judic dicee lis est » (le procès est encore devant le juge). Horace

Bagnar Bagn ard, d, chio chiour urme me,, taul taular ard d ! Pr Pros osaa ïqu ques es syno synony nyme mess d’attributs dont seules savent s’habiller la dé décadence et la déch chééance socié sociétales, avec un brin d’hypocrisie et d’acrimonie. Bagnard, Bagna rd, chiourme, chiourme, taulard ! Parti Particuli culièère race, humaine tout de mê même, aussi universelle qu’hé qu’hétéroclite. Une sousespèèce qui a perdu tous ses droits, fors celui de racheter sa esp propre dignité. Et à quel prix? Et pour cause? Qu’im porte! Bagnard, chiourme, taulard! Tous se ressemblent; ils ê partagent tous le m menébuleux monde, un hors du monde. Dans le subconscient de monde la collectivité, ils sont tous des ordures dans la poubelle. Sous l’in󿬂uence fati -

dique et malé󿬁que des divinités chtoniennes, ces divinités

qui ré régissent le monde sous-terrain des gnomes si redouté redout és !

Ils ont indûment joué les Rocambole et les Rambo; en

retour ils mé méritent le malheur, le châtiment, la malé malédiction éternelle..., avec comme seule consolation, celle des damnés de se savoir ensemble... À ce pandé pandémonium, on accè accède par tous les moyens, sauf 

par la grâce. La « justice humaine », orgueilleuse de son cara ca ract ctèr èree théa théand ndri riqu que, e, s’af s’af󿬁c 󿬁che he avec avec mépr mépris is en un art art

consommé, doublé   d’une consommé d’une pseu pseudo do-s -sci cien ence ce pré prétendument

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

ma î trisé trisée: c’est l’imperium! Impé Impétuosit tuositéé  comique et dra-

mati ma tiqu quee à la foi foiss ! ! !

Et pourtant, malgré malgré  cet amalgame pué puéril et complaisant

de la société, chaque bagnard reste jaloux de sa propre

histoire, dontappréhendées la dimensionque et lapar spéci󿬁cité neàpeuvent être entièrement lui-même, moins qu’il ne veuille bien vous la faire partager, tout en prenant le soin, pré précieuse pré précaution, de ne point casser les   œufs de

la pudeur... C’est ce que je me propose, armé d’un peu de

courage et soutenu par beaucoup de modestie, de ré réaliser

en ces pages. Partager quelques ré󿬂exions issues d’une intensité intérieure, où le temps, notion illusoire de notre insuf󿬁sance, a cessé d’être la référence, le silence déchi rant le voile de certains de ses secrets; où la torture, par la souff sou ffran rance ce endur enduréée, a   éveill veilléé   l’ha l’harm rmon onie ie soud soudan antt le less

contraires; où la solitude, multipliée par elle-même, s’est métamorphosée en la plus 󿬁dèle amie, la haine se liqué 󿬁ant d’elle-même; et où le détachement a dé󿬁nitivement

rapproché  des mondes antagonistes, tandis que l’é rapproché l’émotion a ennobli sans dé détruire... À   traverser avec moi ce Rubicon de granit froid qui sépare deux mondes, celui extérieur, le vôtre, et celui inté-

rieur, le mien, le nôtre, celui du bagnard, je vous convie avec le moins de bruit possible, car si le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas non plus de bruit.

Dois is-j -jee vous vous fair fairee pres presse sent ntir ir que queavoir les les deux de ux mond mondes en Do apparence si contraires, peuvent vocation à es, se, rejoindre sur le chemin de l’ascèse humaine? Et si cette

barrière, qui se veut hermé barriè herméti tiqu que, e, se fais faisai aitt quel quelqu quee pe peu u pore po reus usee et os osmo moti tiqu que, e, octr octroy oyan antt ai ains nsii au téméra rair iree une une prise de conscience, la prison ne pourrait-elle pas devenir une porte de la liberté liberté, la vraie, celle construite par et dans

une souffrance toute particulière, ferment prodigieux de

l’âme ? Pourquoi ne deviendra deviendrait-ell it-ellee pas un socle, un blockstarting, sur lequel le vrai Homme en soi dé d écouvert pren-

drait son envol scruter, terrestre, léger de l’univers tous ces fardeaux encombrants de pour contingence dans ses

arcanes et secrets m󰁹stérieux, et appréhender ainsi avec

 

AVANT-PROPOS

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plus de recul et de sé sérénit nitéé, les problè problèmes quotidiens qui le

taraudent? Mais c’est un long vo󰁹age, un périlleux vo󰁹age. Tantôt dans un désert ogre, omnivore, impito󰁹able, où le feu mythique de l’épreuve brûle et la gorge et la peau et les 󰁹eux; et où, comme breuvage d’apaisement passager, l’on doit quelquefois choisir entre l’amertume et la ciguë... Tantô Tant ôt dans un océ océan ivre ivre de va vagu gues es houl houleu euse ses, s, qu quii

fracassent avec une extrême violence la coque ph󰁹sique et mentale de votre récif, entourée de requins déjà repus de sang, mais paradoxalement encore avides de haine et de

vengeance... Tantô Tant ôt dans une forê forêt touff touffue, ue, inh inhosp ospita itali lièère, abyssa abyssall

lab󰁹rinthe, où les animaux prédateurs, animés d’une 󿬁èvre obsidionale, hurlent à tue-tête leur folie et leur férocité... Et pourtant, paradoxe paradoxe!! Il peut s’󰁹 cacher cacher une voie parallèle; celle qui conduit vers un jardin, un merveilleux jardin, 󿬂euri de pétales rutilantes de roses, aux parfums de fragrance enivrante, de gardening aux couleurs apaisantes, dans une parfaite harmonie; où le l󰁹s ro󰁹al se drape de son manteau hiératique; où des touffes d’anémones, d’aubriètes, de jacinthes, d’hélénies et d’orchidées bordent des rivières sinueuses aux re󿬂ets d’argent, dans une ambiance féerique... Les contraires n’existent-ils pas pour se rencon -

trer dans une fusion cré créatrice d’une troisiè troisième entité entité   sup supéé-

rieure? Pour apprécier la paix, il faut avoir connu l’éruption

volcan vol caniqu iquee int intéérieure ; pour vibrer de béat atit itud ude, e, s’ s’êêtre

douché des ra󰁹ons ardents de l’enfer. Deux états de cons-

cience qui se côto toie ient nt pour pour ensu ensuit itee se supe superp rpos oser er,, que que

dis-je, se fondre l’un dans l’autre, déchirant ainsi ce voile illusoire de la séparation des deux mondes. La prison? Une barrière! Ma barrière. Notre barrière.

Mais aussi la vô vôtre! Elle m’attendait avec impatience, pour

être escaladée pour vous, à défaut de le faire avec vous,

a󿬁n a󿬁 n dede vous vo us multiples fair fairee tout toutsilences... simp simple leme ment nt déco découv uvri rirr quel quelqu ques es échos mes

 

PROLOGUE

L’onde ’onde de cho chocc ! (20 avril 1997)

«   J’estime que la vérit ritéé   qu’ qu’un homme a

découverte, ou la lumière qu’il a projetée sur quelque point obscur, peut un jour frapper un autre être pensant, l’émouvoir, le réjouir et le consoler: c’est à lui qu’on parle comme nous ont parlé d’autres esprits semblables à nous et

qui nous qui nous ont ont cons consol oléés no nous us-m -mêêmes dans ce désert de la vie...  » Schopenhauer

La pens parextraordinaire son essence transcendante, pourraitstase ée, deune dé󿬁nir comme force, une énergie

tique concentré concentrée; mais une fois mise en mouvement, elle est susceptible de se dé déployer en une puissance  puissance   étonnante parr de pa dess effe effets ts tout tout auss aussii surp surpre rena nant nts, s, dès lors que sont réunies certaines conditions spatiales et temporelles pour sa manifestation.

De cette énergie potentielle, je me suis fais une arme redoutable, mais exclusivement bienfaisante, en la subju-

guan gu antt au se serv rvic icee d’un d’unee nobl noblee ca caus use, e, au se serv rviice d’u d’une société exsangue, en permanence terrorisée, à moitié ense-

velie dans un ténébreux et profond h󰁹pogée glacial, après

qu’elle ait   été  meurtrie d’une d dééliquescence cyniquement

 

MÉDITATIONS DE PRISON

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programméée, de la part d’un systè programm système primaire et ré rétro-

grade. Sans répit, l’extrême misère mentale collective a

rimé   et rivalisé rimé rivalisé   avec une pré précarit caritéé   mat matéérielle individuelle tout aussi aiguë. Amertume et dé déréliction dans les esprits, dépit et désespoir dans les cœurs! Parr un ac Pa acte te poli politi tiqu quee si sing ngul ulie ierr, fort fort de sa pert pertin inen ence ce idéelle et dépouillé de la moindre velléité de violence, j’en gageai gag eaiss un tit titane anesqu squee   «  combat  »   d’idé d’idées et de vale valeu urs, rs, inaugurant ainsi une houleuse et vertigineuse saga sociopolitique, dont les ondes de choc n’auront pas 󿬁ni d’in vestir les consciences de si tôt, et par lesquelles nos

archives, en peintures 󿬁dèles de notre histoire commune, seront peut-être à l’avenir le dépôt privilégié de ce qui n’a pas pu ê pu être tre ré révélé  en son temps...

Et ce jour pas comme tous les autres où se déchira le voile, ce fut un dimanche gon󿬂é de soleil, le 20 avril, en l’an 1997..., 1997..., par l’allocution l’allocution que voici « in extenso » : « Il 󰁹 a environ 15 ans, je m’engageais en politique

pour un id idééal, pour un systè système de valeurs sociales bien

dé󿬁nies. J’󰁹 consacrais ma vie professionnelle et privée, avec foi, sans regret, m’impliquant nuit et jour avec géné rosité, quelquefois même avec obstination, 󿬁er de servir mon pays.

Je fus ainsi tour à tour tour,, sans interrupti interruption on::  – Ministre chargé de mission à la PRC,  – Conseiller Spécial à la PRC,  – Ministre  –  Ministre de l’Enseignement Supé Supérieur,

 – Secrétaire Général à la PRC et Ministre de la Santé Publique.

Aujourd’hui, à l’heure du bilan du s󰁹stème, le constat,

pour peu qu’on veuille bien ê bien  être tre honnê honnête, est hé hélas dramatiquem tiq uement ent déso sola lant nt sur sur le less plan planss inst instit itut utio ionn nnel el,,   économique, social, culturel... Pers Pe rson onne nelle lleme ment nt,, pour pour mes mes conv convic icti tion onss poli politi tiqu ques es,,

 j’aurai été très tôt combattu par une minorité soi-disant pensante et in󿬂uente, mais ô combien h󰁹pocrite et limitée

du système. J’aurai été combattu par des tentatives permanentes d’humiliation, des manœuvres inavoué inavouées d’intimi-

 

PROLOGUE

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dation et de délation. Grâce à Dieu, je restai imperturbable, m’évertuant à donner, comme beaucoup d’autres Camerounais, du souf󿬂e à un s󰁹stème qui se vidait inexorablement de sa substance.

Aujourd’hui dans notre société, le rêve et la foi en l’avenir ont disparu, laissant la place au désespoir, à la résignation collective.

Mesdames et Messieurs, Trèès chers compatriotes, Tr

Aujourd’hui, contre le Ministre de la Santé Publique que je suis, ces basses manœuvres d’hier ont redoublé de per󿬁die, d’intensité et d’audace, ne me permettant pas de mener à terme, dans la sérénité et la sécurité, la mission qui m’aura été con󿬁ée. Devant cette situation gé générale de dé dépit, et dans l’im-

possibilité personnelle de participation libre et active à la

construction de mon pays, droit et devoir de tout Camerounais; après une profonde ré󿬂exion, loin de toute pres-

sion et en harmonie avec ma conscience, j’ai décidé:  – de mettre un terme, à partir de cet instant, à mes

foncti fonc tion onss de Mini Minist stre re de la Sant Santéé   Publi Publiqu que. e. Dans Dans le less heures qui suivent, ma lettre de dé d émission sera transmise

à Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Gouvernement;;  – libre désormais de tout engagement politique, j’ai décidé de me déclarer candidat aux prochaines élections présidentielles. Je donne ainsi aux Camerounais une autre

possibilité d’alternance. De mon droit le plus légitime, je fais un devoir. J’aii cru J’a cru né néce cessa ssair iree d’ d’an anno nonc ncer er ces ces deux deux déci décisi sion onss avant l’échéance des élections législatives, a󿬁n de lever toute équivoque et surtout de réaf󿬁rmer la transparence  de mes convictions politiques. Que les militants et les nonmilitants des partis politiques, les femmes et les hommes,

les jeunes et les moins jeunes de la Société civile, qui ont

pu appré apprécier au cours de ces longues anné années mon action et mes mes conv convic icti tion onss veui veuill llen entt bien bien te teni nirr comp compte te de ce message au cours de ces   élections lé législatives. Dans les

semaines mois à venir, le soin de muniquer et avec clart clarté é  et enjedé dprendrai étail le contenu de leur moncomprogramme.

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

Pour terminer, devant les lois républicaines, je prends à témoin, dès cet instant, toutes les Camerounaises, tous

les Camerounais, pour ma sé sécurit curitéé   personnelle, celle de

ma famille et de tous ceux qui voudront œuvrer avec moi.

Je me battrai battrai pour vous tous, pour mon pays, mon beau pays, rien que par la conviction des idées. Je ne dispose d’aucune milice, d’aucune bande armé armée, d’aucune fortune.

Que la majorité des Camerounaises et des Camerounais qui 󰁹 croient veuillent bien me suivre, me soutenir, a󿬁n

qu’ensemble nous sortions notre beau pays de ce long et profond sommeil! Ainsi,   éveill veilléés, avec vec une une nou nouvell vellee foi foi et un nou nouvel vel espoir, entrerons-nous, dans la paix, dans le 3 e mill milléénaire,

grati󿬁és d’un nouveau rêve pour nous-mêmes et pour nos enfants. Le Cameroun a tout ce qu’il faut pour le mé mériter! Vive la Démocratie! Vive la Ré République! Vive le Cameroun Cameroun !  » ...

Aujourd’hui impavide, mais de temps en temps cha-

touillant d’un peu d’humour, en vé véritable troubadour des

temps modernes, je m’en vais décocher de mon arc, en guise de 󿬂èche combattante, ma plume encore toute fraîche

de son encre indé indélébile, pour vous retracer les sillons insolites de mon aventure, en partage d’une vé véritable ritable   épop popéée

aux allures quelquefois dignes légende allèègrement all contée, maism󰁹thiques, conté surtout intensé intens émentd’une vécue... vé

 

1 Mon rubicon

« Ale Aleaa jacta jacta est est » (Le sort en est jeté). Jules Cé César

Il 󰁹 a plus de vingt siècles, le Grand Jules César, déjà impe im pera rato torr et po pont ntif ifex ex ma maxi ximu mus, s, ap aprrès av avoi oirr fr fran anch chii le Rubicon, ce petit 󿬂euve boueux de Ravenne, lança à ses légion lég ionnai naires res : « Ale Aleaa jacta est » (le sort en est jeté jeté), ), avan avantt de s’engager à la conquête 󿬁nale de Rome et de son peuple. Les lois universelles sont impersonnelles et se manifestent par fractance dans l’espace et dans le temps, selon les

circonstances. Parbien correspondance analogique, en dimension miniaturisée entendu, je décidai de traverser mon modeste Rubicon, par une simple dé démission d’un gouver-

nement,t, assortie nemen assortie d’une simple déclaration déclaration de candidature candidature à

une   éle lect ctio ion n pré prési side dent ntie iell lle. e. Tre remb mble leme ment nt de la terr terre, e, ouragan dans les airs. Tout de mê même ! D’un cô côté, des chars avec des canons en mire, de l’autre,

une foule aux mains vides, mais gon󿬂ée de courage. Le fer

contre des pots de terre. L’airain contre de la porcelaine. Et

pour po ur caus causee ? La prov provid iden ence ce dépl déplaç açaa ce virt virtue uell comb combat at inique sur un autre terrain supposé supposé   neutre: le mensonge contre la vérité.   «  Le mensonge pouvait faire le tour de la terre, le temps que la vé vérit ritéé  mette ses chaussures  » .

 

MÉDITATIONS DE PRISON

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Affaire aussitô aussitôt suivie avec beaucoup de passion par des

chro ch roni niqu queu eurs rs hâtif hâtifs, s, en atte attend ndan antt qu’e qu’ell llee revi revien enne ne aux aux

érudits au tempé tempérament plus mesuré mesuré, de pré préf érence historien rienss et poli polito tolo logu gues es de prof profes essi sion on,, do dont nt l’ l’an anal alys ysee plus plus

objective doute lapour postérité... Pour lecomblera bien-êtresans collectif, la cause publique, je sacri󿬁ais mes droits les plus élémentaires: je sacri󿬁ais,

avec un pincement au cœur, le bonheur partagé partagé  de l’amour familial; je sacri󿬁ais, sans réserve, la chaleur et l’attache-

ment de l’amitié; je sacri󿬁ais, sans peine, sans regret, les honneurs d’une profession prestigieuse; je sacri󿬁ais, sans

effort, l’apparent et  et   éph phéémère confort d’une socié société  hypo-

crite et égoïste... Tout cela, je l’ai fait sans amertume. En avaisis-je le droit ? Peut-êtr -êtree pas ! Mais assurément le devoir!

« Alea jacta jacta est »: » : à partir partir de là, le le sort en était jeté, jeté, et la

suite se mé métamorphosa en une longue, trè très longue et captivante épopée... épopée... aux allures tantôt ubuesques, ubuesques, tantôt dramatiques tiq ues... ... een n l’ho l’honne nneur ur de la Politi Politique que en Afr Afriqu iquee ! ! !

 

2 Première lettre   à  la nation

« Le temps est venu pour s’engager dé󿬁niti-

vement  » .

L’auteur

Mes Chers Compatriotes, Le 20 avril 1997. Un dimanche pas comme tous les

autres! Seul devant ma conscience, je décidai de prendre en une seule fois, deux actes politiques importants: ma démission du Gouvernement et ma candidature aux Élec -

tions pré présidentielles. J’é J’établissais ainsi un nouveau rapport avec vous. Aujourd’hui, au-delà d’une volonté longtemps entretenue de discré discrétion, il me para î t légitime de lever un pan de

voile sur l’homme que je suis, à travers mes idées, mes

conv co nvic icti tion onss et mon mon parc parcou ours rs prof profes essi sion onne nel. l. Le ni nive veau au

balbutiant de notre démocratie l’exige et je me soumets volontiers à cet exercice pour être, je crois, mieux compris. Scrutant l’horizon du passé, me voilà, enfant de Newbell, quartier populaire de Douala par excellence, 󿬁ls d’un

Papa   «  boy cuisinier  » , partageant avec mes amis et camaPapa

rades, toutes tribus confondues, les joies et les angoisses

des ruelles fébriles, les aucun, repas conviviaux telle ou telle maman, sans protocole sinon celui de d’appartenir au

groupe, les matches de football, pieds nus, avec une une   «  tiss-

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

ball  », dont l’enthousiasme n’avait d’é d’égal que le carnaval «   des championnats du monde  » . Ces ré réalit alitéés sont encore

présentes dans mon esprit. J’ai appris très tôt à partager, sans distinction de religion ni de tribu, le peu dont nous

disposions. fond deombilical mon âme,desjeamitié me sens encore lié à ce terroir parAu le cordon amiti és d’enfance.

Jeun Je unee ho hom mme, sout souten enu u par par la seul seulee vol olon ontté   divine,

 j’étais destiné à une carrière professionnelle particulière : la chirurgie. Celle-là même qui doit allier Science, Art et Humanisme. Je l’ai apprise de mon mieux en Italie pendant 12 ans. L’exigence de la perfection et de la compétence dans ce domaine professionnel m’a invité plus tard à Paris pour un test 󿬁nal, sanctionné par le titre de Professeur Agrégé  de Chirurgie. Cette alliance franco-italienne a  Agré a   été, pour moi, une richesse inestimable sur les plans professionnel, culturel et humain.

J’ai exercé mon métier au Cameroun avec générosité, dans les hôpitaux d’arrondissement, de département, de province et d’Université. J’󰁹 ai appris à partager l’angoisse

et le dé désespoir des uns et des autres. J’ai connu le bonheur

de redonner de la joie, de la santé, de l’espoir de vivre. Sportif par instinct au départ, l’Art martial m’a appris à allier l’humilité à la détermination, le respect des autres au dépassement de soi, le sens profond de la spiritualité à la tolérance, le succès à l’échec, le travail à l’effort. J’ai essa󰁹é d’insuf󿬂er ces valeurs aussi bien aux jeunes qu’aux adul ad ulte tes, s, tout toutes es clas classe sess conf confon ondu dues es.. Je sais sais aujo aujour urd’ d’hu huii qu’ils portent en eux ce germe de vie martial, l’énergie prête à éclore dans la maîtrise du corps et de l’esprit. En󿬁n homme d’État, j’ai appris à découvrir l’importance de la chose publique. J’ai connu la joie de servir dans l’ombre et l’exaltation de servir en public. J’ai connu les déboires, boires,   ô  combien amers, du milieu: calomnie, humilia-

tion, intimidation, délation, haine, jalousie, etc. C’est aussi cela, hélas le monde politique! Tour à tour, sans interruption, j’ai été pendant 12 ans: Ministre chargé de Mission la Présidence de la République, Conseiller Spécial à laà

Préésidence de la Ré Pr République, Ministre de L’Enseignement

 

PREMIÈRE LETTRE À LETTRE À   LA NATION

23

Supérieur, Secrétaire Général à la Présidence de la Répu blique et en󿬁n Ministre de la Santé. Comme c’est beau et noble de se battre pour son pays, pour le bien individuel et

collectif! Voilà le parcours de votre candidat.

Je etsuis animé aujourd’hui parpays. un amour intense, profond inconditionnel pour mon J’ai besoin de votre complicitéé pour qu’ensemble nous le sortions de l’impasse, complicit

du désespoir. Comme promis, mon projet de société trace la s󰁹nthèse du chemin à parcourir. Vos suggestions sont les bienvenues et je souhaite établir dorénavant, avec vous, un dialogue permanent, en toute liberté liberté  et en toute franchise. Le temps est venu pour s’engager dé󿬁nitivement. N’a󰁹ez plus peur! N’acceptez plus l’intimidation, le mensonge!

C’est vous qui devez décider du destin de notre pa󰁹s. Que

chacun chac un de nous nous assu assume me ses ses re resp spon onsa sabi bili littés. Je voud voudra rais is mane nerr de vo vous us,, pour pour go gouv uver erne nerr non non pa pass au au-d -des essu suss de éma

vous, mais avec vous! Le but 󿬁nal et l’essence de mon programme c’est: « Un jeune, un Emploi »!

Sans relance  relance   économique, il n’y a point d’emploi; sans emploi, il n’y a point de bien-ê bien-être; et tout ceci né nécessite un environnement politique de sécurité, de justice et d’ouverture. Je me donne sept ans pour remettre le Cameroun sur

pied et je me battrai pour cela sans relâche. Mes chers compatriotes, je vous invite à vous joindre à moi, a󿬁n qu’ensemble nous gagnions le pari, dont l’enjeu est un avenir meilleur pour notre pays.

Au moment même où je vous écris, je viens d’être informé par la Police judiciaire, de mon assignation en garde à vue administrative. Cependant je demeure serein et con󿬁ant en l’avenir, pour le triomphe de la liberté et de la démocratie.

Yaoundéé, mai 1997. Yaound T. E.

 

3 Une nuit particulière

«  Delenda Carthago  » (il faut dé détruire Carthage). Caton l’Ancien

«  Ma premiè première nuit vide et é et  écumante cumante de noir, Hantéée par autant d’hydres que de dragons, Hant D’ogress avides de sang, avides D’ogre avides de mort ! Ma premiè première nuit, en cellule, aussi vide que pleine de noir! Furtif, mon corps s’é s’éclipse, et en silence,

Mon âme puri󿬁ée, légère et patiente, Attend déjà, alerte, le jour de lumière,

Aprèès cette terrible nuit aussi vide que lourde de noir. Apr La terre s’est dé dérob robéée sous mes pieds; J’ai tangué tangué, vacillé vacillé, sans honorer la chute tant attendue.

Sa fermeté j’ai dompté, et sans vacarme, de sa force,

J’ai dé développ veloppéé  la puissance de mon arme pour toutes ces nuits futures aussi vides qu’é qu’ épaisses de noir.

Pour breuvage, de l’amertume j’ai bu. Dans cetpar océan houleux j’ai plongé. Comme miracle, la fra  î cheur cheur m’a englouti,

 

MÉDITATIONS DE PRISON

26

Et de se sess embr embrun unss apa apaisa isants, nts, doux doux s’es s’estt fait fait mon mon grabat grab at,, pour pour tout toutes es ces ces nuit nuitss futu future ress auss aussii vide videss qu’éécrasa qu’ crasantes ntes de noir noir !

Le ventdésormais, en terrible terrible tempête tempêt a souf󿬂éle; roseau toujours Mais, il s’este apaisé, debout;

Comme une berceuse, j’ai entendu son carillon lointain.

Et de sa vitalité, je me suis revivi󿬁é, après cette nuit aussi vide que lourde de noir. Au bout bout de mes mes long longue uess nuit nuitss vide videss et   épai paisse ssess de noir,

L’aurore, en󿬁n, apparaît à l’horizon! Mais je ne puis encore la voir.

Mon âme, grisonnante mais de neuf vêtue, s’apprête à

prendre son envol, Apaiséée dans une ascendante spirale, Apais

Projetée en parfaite fu fusi sioon avec la lumière des lumières. lumiè secrète gardienne de ma lumiè lumière ! Ô  nuit noire, secrè Ô  myst  mystéérieuse nuit, la plus longue de ma vie,

Matrice protectrice de l’innocence et de la justice, Tu demeures ma 󿬁dèle demeure, complice silencieux de mes rê rêves!  »

Avec le temps, j’ai encore mieux déchiffré l’énigme de ce précieux et réconfortant message de cette particulière nuit, à savoir l’entrée dans le monde vertigineux de la captivité, où s’apprend ce qui ne peut l’être autrement. La vie, une permanente leçon! Tous ses compartiments

peuvent être peuvent ê tre honoré honorés de nos visites, mê même des plus inattendues!..

 

4 La prison, ma prison

«  Carcere duro  » (dur cachot).

«  La prison, ma prison, Ce sont ces murs glacé glacés de cercueil en bé béton

Qui ont réduit à l’extrême l’extrême mon espace vital! vital ! Non sans peine, j’ai 󿬁ni par les intégrer,

Comme des cloisons vivantes de ma nouvelle demeure.

J’󰁹 ai re󿬂été l’aura de mon âme,

Et les mê mêmes murs sont devenus mon miroir,

Ma protection, jaloux de toute intrusion intempestive.

La prison,journées avares de soleil, Ce prison, sont cesma longues Ces longues nuits imbibé imbibées d’obscurité d’obscurité. À force de m’󰁹 essa󰁹er, j’ai 󿬁ni par faire De ma solitude, ma meilleure amie,

Et du silence, mon 󿬁dèle compagnon.

Mes journées se sont transformées en lumière apaisante,

Et mes nuits en rêves revivi󿬁ants...

La prison, ma prison, C’est cet   épais brouillard qui de tout mon   être s’est accaparéé, accapar

S’évertuant à me faire croire que la vie ne valait plus la peine d’être vécue.

Avec mon épée intérieure, j’ai 󿬁ni par la dompter,

 

28

MÉDITATIONS DE PRISON

La soumettant à mon frugal quotidien,

La métamorphosant en un obstacle illusoire, Mais, ô Mais,  ô combien  combien né nécessaire, de mon ascension Sur la montagne de l’é l’éveil inté intérieur. La prison, la prison, C’est aussi, hé hélas, une arme aveugle D’une humanité humanité  retardataire contre elle-mê elle-même, Enivréée de dé Enivr détruire, d’annihiler ce qui ne peut l’ê l’ être! Hont Ho nteu euse se pleu pleutre treri riee ! ! !  »

Ô bagnard, mon ami, ne l’oublie jamais: de ta captivité

fais un roc, sur lequel tu reconstruis ce qui a   été   indûment

détruit, et avec détermination, arme ton être pour revivi󿬁er ce qui, en toi, a é a  étté  assassin  assassinéé !  «  « Sois  Sois l’Œ l’Œdipe de ta vie et le

Sphinx Sphin de ta tombe » !, seulement comme le stipulait Victor Victorde Hugo. La xprison n’est pas une privation libert é. liberté

Elle est une ré réelle suspension dans l’espace et le temps,

entre la vie et la mort. On 󰁹 apprend à vivre, on 󰁹 apprend à mourir. Tout ce qui la précède doit un peu mourir; tout ce

quii lui su qu succ ccèède doit doit tota totale leme ment nt rena rena î tre, tre, ressus ressuscit citer er des

cendres du passé, comme le m󰁹thique Phénix qui nous apprend à assimiler la loi alchimique de l’immortalité,

revêtue, en l’occurrence, d’un voile   éph revê phéémère des apparences triviales.

La prison en󿬁n, c’est s’inviter soi-même à tout suspendre, à se mettre en résonance avec son Soi, pour décou-

vrir le biorythme caché caché  de l’Univers et les arcanes de ses lois. Elle offre une particuliè particulière opportunité opportunité  de queste chevaleresque, qui requiert non seulement beaucoup de courage, de foi, de dé détermination, mais surtout une inestimable réserve d’Amour. La prison, elle doit  doit   être le verrou du passé passé  et, en mê même

temp te mps, s, la clé clé d’or d’or,, qui qui ouvr ouvree l’ l’av aven enir ir lumi lumine neux ux d’un d’unee

nouvelle liberté liberté  retrouv  retrouvéée... De dé désolante mé mésaventure, il

faut s’exercer s’exercer à en faire un précieux précieux privilège privilège !...

 

5 Le silence brisé  de mes nuits

«  Forsan et haec olim meminisse invabit  » (le souvenir de ces choses sera utile par la suite). Virgile

... Dans un dé décor froid de dé dépouillement total, quelquefois mes nuits se sont ennuyé ennuyées de leur silence; elles se sont alié aliénées sans mon pré préalable consentement, de compagnons peu amè amènes, dans un thé théâtre surré surréaliste, sans toutefois perdre leur caractè caractère ludique. Tantô Tant ôt de minu minusc scul ules es sour souris is auss aussii espi espièègl gles es que que gr graa-

cieuses de leurs petites oreilles pointues constamment aux

aguets, tantau de gros rats impavides et m farcis ôtpelage éprisants, d’orgueil, hirsute et ré répugnant. Leur intelligence

a dé󿬁é ma témérité, donnant lieu à des combats nocturnes

épiques, avec des victoires et des dé défaites alternativement

des deux camps. Tantôt des cafards, aussi résistants à l’anéantissement que leurs 󿬁nes pattes sont dévoreuses de matière plastique,

dans un bruissement nocturne aussi dé délétère que des coups de tonnerre dans un ciel serein. Ils m’ont fait dé d écouvrir que les cafards aussi se cachaient pour mourir! Le mousti moustiqu quee ! Le mousti moustiqu quee ! Aussi Aussi frêle qu’agile, aussi

téméraire que nuisible; courageux et implacable guerrier, il vous fonce à l’oreille, muni de son dard et de son radar,

 

30

MÉDITATIONS DE PRISON

impito󰁹able, annonçant par une rhapsodie provocatrice et triomphante, la certitude de sa victoire! Quel ennemi! Même seul, il vaut un bataillon! Entre nous, il n’y eut

 jamais d’armistice !

Les chiens! Avec leurs combats enragés et suicidaires de chevaliers amoureux pour une seule élue, clabaudant à

tue-tête, comme seuls savent le faire des pré tue-tê prétendants irré irréductibles brûlés par la passion! Leurs combats, ils ne les

engageaient que la nuit, excités par Vénus, la déesse de la lune. Heureusement peu avant l’aurore, épuisés, exténués, ils signaient une trêve, mettant ainsi 󿬁n à une interminable insomnie, qu’en acteurs peu indulgents et avares de tout

scrupule, ils m’avaient sévèrement in󿬂igée... Mais un soir, au crépuscule d’une journée encore tiède

é de sa torride chaleur, lourdement envelopp de sa lueur blafarde, je reçus uneetvisite aussi insolite quee l’était mon hôte, dans mon aride petit logis de bain de soleil quotidien.

D’où venait-il? De nulle part! Son pas lent et rassuré mettait en exergue son allant altier: une abondante crête chatouillée par le vent exhibait sa descendance princière; un camail brillant d’un jaune or, des plumes d’un rouge vif  métallique, rehaussé rehaussées de rares mè mèches d’un bleu turquoise cristalliséé, pa cristallis pars rsem eméées en   éléga gant ntee coif coiffu fure re ! Supe Superb rbe, e, il

déambulait au r󰁹thme de sa majestueuse faucille: c’était un coq! Oui, un superbe coq, en chair et en os!!! Il esca-

lada lentement, une à une, sans vaciller, les sept marches donnant accès à mon exigu logis; puis du banc réservé à

mes rares visiteurs, d’un lé léger fré frémissement de ses ailes, il se hissa et s’accommoda confortablement en parfait  parfait   équi-

libre de funambule expérimenté, sur la rampe de mon petit balcon, juste en face de moi, entre mes deux visiteurs de la  journée, aussi ébahis que moi... De la 󿬁ssure mobile de ses lourdes paupières mi-closes transpirait l’intensité d’un regard soutenu, tantôt perçant et inquisiteur, tantô tantôt triste et sombre. La scè scène dura environ

une demi-heure; il descendit de son perchoir improvispuis improvisé é  et, tout avecdoucement, la mê même incroyable assurance, prit congé de nous... mais tout aussi incroyable, pour revenir

 

LE SILENCE BRISÉ BRISÉ  DE MES NUITS

31

le lendemain, à la même heure, au même endroit, répéter le même scé scénario...

Cette même nuit, je devais vivre avec intensité, assisté de mon m󰁹stérieux hôte du jour, un rêve apocal󰁹ptique où

 je me dans retrouvais non seulement mais acteur l’extinction d’un terribletémoin, incendie aux principal 󿬂ammes particulièrement destructrices... Au réveil, je décidai par pure intuition de donner à mon auguste visiteur le nom d’Ambroise, a󿬁n de mieux le personnaliser et ainsi l’immortaliser dans les archives secr secrèètes de ma mé mémoire. Ce

soir-là, je l’attendis avec impatience, a󿬁n de partager avec

lui mon rê rêve, notre rê rêve, mais en vain! Mon Ambroise,

notre Ambroise ne revint jamais plus! En messager secret,

deux surprenantes et m󰁹stérieuses visites avaient suf󿬁 pour éveill éveiller er en moi la volont volonté é d’app d’apprendre rendre à métamo métamorphos er, , en èrement des circonstances particuli désesp la détr esse érées, rphoser en bonheur bonheur... ... Souvenirs, souvenirs, souvenirs de mes silences bris briséés  «  sui de mes nuits singuliè singulières ! Une animati animation on somme tout toutee  « sui generis » , aussi curieuse que ludique, qui constituera une belle page de mon vivant chapitre. Certainement ils m’ac-

compagneront toujours, en témoignage de mes silences

brisés, avec un brin de nostalgie... brisé C’est aussi cela la prison, ma prison, avec mes souris, mess ra me rats ts,, me mess ca cafa fard rds, s, mes mes mo mous usti tiqu ques es et mes mes ch chie iens ns.. ....

compagnons inconscients de leur chaleureuse 󿬁délité... à leur le ur faç façon, on, bien bien ente entend nduu ! ! ! Sans Sans évid évideemmen mmentt jama jamais is oubl ou blie ierr mon mon coq coq de lign lignée ée prin princi cièr ère, e, notr notree m󰁹st m󰁹stér érie ieux ux Ambroise, dont le souvenir aura scellé à jamais une merveilleuse page secrè secrète de ma captivité captivité...

L’illustre Socrate, avant de boire la ciguë, à la suite

d’une d’u ne con condam damnat nation ion inique inique,, n’avai n’avait-i t-ill pas interp interpell elléé   son élève en lui disant: « Criton, nous devons un coq à Asclé-

pios. Pa󰁹ez cette dette, ne so󰁹ez pas négligents!? » Notre Ambroise, sans rien exiger en retour, nous a grati󿬁és de

son so n imme im mens nsee générosit avan avant t de di disp spar araa î extraordinaire tre incognito tre incognito,, dans l’impersonnalité laé,plus absolue. Une

leçon de la vie, n’est-ce pas?...

 

6 La torture

«  Ubi solitudinem faciunt, pacem appelant  »

(Où ils font un désert, ils disent qu’ils ont donné la paix). Tacite

Parler de la torture est une chose; l’avoir subie en est une autre. ... Il est aussi ponctuel que ré r écurrent, le rituel quotidien. L’écho de pas lé légers et furtifs, rarement lourds et lents de brodeq bro dequin uins, s, pr préécède le gard gardee-ch chio iour urme me.. Un fr froi oiss ssem emen entt métallique grince aigu en cacophonie, et mes oreilles de

bourdonner. cliquetis secs, agressifs, d’une, deent, deux, de tr troi ois, s, de Des nomb nombre reus uses es clé cl és qu qui i to tour urne nent nt, , br brui uiss ssen t, se retournent dans de multiples palâtres. Et mes oreilles de se

froisser. Mon cœur de brunir, de saigner, à défaut de se

briser et de s’arrê s’arrêter. Un bruit sourd, puis un autre, un autre encore. De lourds portails porta ils blind blindés s’ s’ab abat atte tent nt l’un l’un ap aprrès l’ l’au autr tre, e, cont contre re des des murs ocres et brunis de bé béton. Et mon âme de grincer,

avant de se lover sur elle-même, en ré󿬂exe d’auto-défense et de dé désespoir.

Un rituel démentiel et pernicieux; le matin comme le soir, de jour comme de nuit; et à l’ouverture comme à la

fermeture: torture oblige! Malgré Malgré   sa récurrence, le geste

 

34

MÉDITATIONS DE PRISON

vous est toujours nouveau et produit toujours les mêmes effets... destructeurs.

J’ai intégré le dé󿬁, non sans peine, avec le temps, mon

temps. De ce vacarme naguè naguère humiliant et provocateur de

ma captivité, fait la de clélade l’ouverture le merveilleux mondej’ai intérieur liberté. Et je mevers souvins un  jour de cette pensée que me con󿬁a, il 󰁹 a fort longtemps, un Sage:   «   La porte qui donne accè accès au royaume de la

Liberté est toujours ouverte par une clé en or »... Encore faut-il savoir la chercher pour qu’elle vous soit, un jour, donnée... gratuitem donné gratuitement ent !

La torture est un acte de barbarie exclusif de l’espèce humaine, exaltant paradoxalement le bourreau qui en est l’auteur. Elle a pour but l’ané l’anéantissement brutal, cruel, total

dephysique, la victime,le dans unetheurt dé󿬂agrant le mental le psychique deprogrammé cette derniè derni ècontre re...

C’est un acte c󰁹nique délibéré d’atrocité, exigeant au moins deux protagonistes: le sujet et son objet. Le tortionnaire, sujet dominant et à souhait dominateur, s’anime toujours d’une euphorie h󰁹stérique et irrationnelle. La victime, son objet, doit à priori tout subir dans l’humiliation et

la rési sign gnat atio ion. n. Ains Ainsi, i, la tort tortur uree cr crééee-tt-el elle le une une re rela lati tion on surrééaliste qui, progressivement, glisse dans une né surr nébuleuse sans contrô contrôle. Elle nous fait accé accéder au rè règne de la  la   «  sous-

humanité », bien inférieur à celui de l’animalité. Car l’ani-

mal peut agresser; mais quelque f éroce qu’il soit, il est incapable de torturer. En revanche l’homme, ce drô dr ôle d’ani-

mal, est la seule espèce capable, non seulement de plani󿬁er la torture, mais de se réjouir d’en être l’auteur.

Le tortionnaire ou son mandataire est en fait un   être faible et fragile, victime de ses propres turpitudes, carences et contradictions inté intérieures. Fort incapable de se dominer, il s’évertue en vain à parfaire l’anéantissement, la destruc-

tion de l’autre. Il se méprend de sa propre image, ré󿬂échie et projetée avec une extrême violence sur la victime. En

d l’autre, inconsciemment il se qu’il d ésagr ègeécidant d’annihiler lui-même. Son combat intérieur perdu d’avance, exté riorise par la cruauté cruauté, le dé défait, le dé détruit lui-mê lui-même :   « Vita

 

LA TORTURE

35

sua, mors tua  » : pour qu’il vive, l’autre doit mourir. Et si

 jamais l’autre devait survivre, il tremble de mourir à cette seule idé idée... À  l’issue

de ce drame, la victime connaît toujours la

paix et sa 󿬁n est toujours lumineuse: soit par une mort libéératrice (sic !), soit par une vie particuliè lib particulièrement enrichie, la souffrance  souffrance   étant une  une   échelle ascendante incontournable vers les promontoires de l’é l’évolution de l’âme.

En revanche, le tortionnaire connaît toujours l’abîme au

dernier acte de sa pi pièèce thé théâtrale: il s’ouvre un long et

tumultueux cheminement, par lequel il doit connaître les

affres de l’abus et de l’ignorance, pour retrouver peut-ê peut- être aprèès de longs errements, comme Sisyphe, le sentier abrupt apr

et sinueux de la Sagesse...

Il existeetd’innombrables t󰁹pes de torture: la terreur en politique la peine de mort ont particuliè particuli retenu èrement mon attention. La terreur en politique, c’est l’usage permanent, brutal et f éroce d’une violence gratuite et dispropor-

tionnée, dont les objectifs s’inscrivent dans un marécage dit politique, aux accents le plus souvent obscurs et contradictoires. Il s’en dégage toujours une tentative absolue de tenir sous un joug fatalement suicidaire la société et les individus qui la composent. La terreur politique, c’est une arme cynique, dont savent volont vol ontier ierss abuser abuser les faible faibless d’espr d’esprit it,, pusil pusillan lanime imess introintrovertis, hantés qu’ils sont par leur fausse et prétendue supérioritéé, et pourtant en ré riorit réalit alitéé, imbibé imbibés de mé médiocrit diocritéé notoire,

en même temps qu’ils sont, à l’envi, dévorés par un virus narcissique qu’ils s’évertuent, en vain, à dissimuler.

La socié société, victime de cette terreur, vé végète dans l’agonie, suffoquant par le sevrage impitoyable du rê r êve légitime de

la liberté et du mieux-être; elle 󿬁nit par se refermer sur elle-même, dans un ré󿬂exe atonique, avorté de désespoir, de survie. La rumeur y est privilé privilégi giéée: dans le vent, tout

est futile, possible et impossible à la fois; elle honore,

malgr la délation et ledes fantasme; faut bien méthodi se réf éreré elle,chose, à quelque à défaut vertus ilsociétales quement inciné incinérées; elle devient la matrice de l’hypocrisie

 

36

MÉDITATIONS DE PRISON

et du griotisme : l’ogre, le bourreau, insatiable, insatiable, s’en nourrit,

car il se délecte à régner sur des spectres; il ne peut exister

que par l’annihilation de l’autre. La violence, comme de la

suie, in󿬁ltre toutes les couches de la société, réalité pré-

ventivement entretenue pour une soi-disant pérennité   du systèème. syst Et pourtant, la sagesse qu’enseigne l’Histoire humaine

n’aura jamais été muette sur la terreur. Énergie explosive à souuhait so hait,, elle elle véhi véhicu cule le tou toujour jourss en son son sein sein sa propr ropree

destruction, une espè espèce d’auto-rad d’auto-radioact ioactivit ivitéé. Tôt ou tard, elle s’épu puiise se,, s’es s’esttom omp pe, laiss aissan antt avec vec une une désolation

déconcertante, un vide, un « trou noir », pour en󿬁n exploser en compensation dramatique de son supposé supposé  essor d’hier.

Quelquefois, la société, dans un dernier sursaut, interpelle

é inconsciemment l’intervention d’un nouveau Prince,haute f  ru de l’expérience des affaires de l’État, et doué d’une dimension et du gé génie des valeurs humaines et socié sociétales. Trèès souvent, hé Tr hélas, elle erre longtemps, trè très longtemps,

dans un pandémonium infernal, où l’anarchie, la misère, l’insécurité et le désespoir souf󿬂ent tel un ouragan, avant de connaître, épuisée, la voie qui mène vers la paix et l’épanouiss l’épan ouissement. ement..... Mais à quel prix? prix ? La peine de mort est un autre exemple, hélas courant, de barbarie et de violence extrême de l’humanité contre ellemême. La vie est toujours un don, un présent, dont la 󿬁na lité se trouve au-delà des considérations, ô combien limi tées de l’Homme. Contrairement à la pensée commune, l’Homme ne donne pas la vie, l’Homme ne peut pas donner la vie; il est tout simplement, et c’est déjà un insigne privi -

lège, un intermédiair intermédiaire, e, un véhicule, véhicule, quelque précieux qu’il

soit, d’un vé véritable ritable   «  miracle  »  des lois universelles; il ne peut et ne doit donc en aucun cas s’arroger le droit d’ô d’ôter la vie d’un autre  autre   être humain. La ré répression criminelle par la mort n’a ré réduit nulle part la criminalité criminalité, encore moins moraliséé  une socié moralis société. Je partage avec et véavocat hémence Robert pionnier défenseur dé de l’avis la vie:  vie:de   «  On ne ré réBadinter, pond pas

à l’horreur par l’horreur ».

 

LA TORTURE

37

À   la

󿬁n, permettez-moi de vous murmurer en toute con󿬁dence ceci: « À  travers force péripéties, j’ai réussi à

faire de ma torture l’une des plus belles décorations secrèètes de mon âme  » . La vie d’un Homme est sacré secr sacr ée. En toutes circonstances, elle mérite le respect le plus absolu autant des bandits inconscients de la rue que   «  des tout puissants »   pré prétendument protecteurs de l’é l’évolution de ce monde...

 

7 Le Gendarme

«  L’on est d’abord le galon, avant d’ê d’être soi-mê soi-même  » . L’auteur

... Il 󰁹 a fort longtemps, un ami me con󿬁a ceci: « Le gendarme? Il est comme un crabe!

Il peut courir vite, trè très vite, pour s’arrê s’arrêter net comme un clocher! Il peut marcher droit, tout en regardant de travers, Comm Co mmee il peut peut rega regard rder er droi droit, t, tout tout en marc marcha hant nt de guingois.

Le Gendarme? Il est comme un crabe! Il sait paraître respectueux tout en sachant qu’il ne l’est point. Il est capable d’amabilité d’amabilité  apparente, Mais aussi de violence, voire de cruauté cruaut é, hélas!

L’ordre vient toujours de plus haut que soi, Et l’exécution, toujours par moins gradé.

En permanence, Saint Ponce-Pilate veille sur lui...

Son épaule épaule est large pour pour deux fusils fusils;;

Mais sa main, plus alerte pour  pour   écrire que pour manier un colt 45!

Écriture qui peut construire des châteaux par la vérité,

 

MÉDITATIONS DE PRISON

40

Mais aussi tout dé détruire et ané anéantir, par le mensonge et la manipulation.

Le Gendarme? Il est comme un crabe! Sa carrière, vie? C’est le galon! carrièr e, c’est toujours toujours le galon! galon ! Pour autant, il peut de ses mains briser le roc,

Voire se cagouler pour exécuter les forfaitures les plus inavouéées. inavou

Alors, 󿬁er et méprisant, il sait marcher droit comme l’orgueil l’or gueil,, et s’arrê s’arrêter ter 󿬁xe comme le Sphinx! Sphinx ! » Mais, à force de le côto󰁹er, le Gendarme, dans une appa -

rente

proximité paci󿬁que, curieusement exigée et prescrite par d’illuminés prestidigitateurs, j’ai pu transpercer la carapace de ces uniformes chamarrés de leurs passementeries. J’ai dé découvert avec bonheur et admiration un autre monde,

un monde lumineux et plein de dignité, d’honorabilité et

de respectabilité respectabilité, de sensibilité sensibilité et d’intelligence, de courage et d’humanité d’humanité... Le Gendarme pourrait peut-ê peut-être   évoquer un crabe, crabe, mais il n’es n’estt pas un crabe crabe !

La vie est une permanente permanente leçon; leçon ; et à ma besace, elle en a ajouté une autre, signe de sagesse in󿬁nie: « l’Homme, quel qu’il soit, dépouillé de ses apparences, brille toujours par l’infaillible miroir inté intérieur de son âme  » ...

En répo répons nsee à tous tous ces ces resp respec ectu tueeux et affe affect ctue ueux ux « café caféss » reçus, j’inscris ici toute ma chaleureuse reconnaissance, accompagnée de ma profonde estime, à tous, devenus les témoins vivants de ma captivité captivité, et de la compagnie de qui,

peut-être demain, j’aurai la nostalgie...

 

8 La justice

« À mes dépens, j’ai connu la basoche, royaume impé impérial des basochiens  » . L’Auteur

La justice, notion pivot d’équité institutionnelle, d’auto-

rité  ou de pouvoir, dans les socié rité soci étés modernes dites dé démocratiques, ré résulte d’un long cheminement historique, voire onto on tolo logi giqu que, e, ar arbo bora rant nt succ succes essi sive veme ment nt un unee di dime mens nsio ion n

morale, religieuse et en󿬁n juridique. D’ailleurs ces trois

accents se retrouveront imbriqué imbriqués dans la pratique, cré créant

un contexte et une expression juridique extrêmement com-

plexes. Pour un observateur quelque peu attentif, impression-

nant appara î t l’ l’ééquilibre de l’univers pourtant en perma-

nente évolution, dans l’in󿬁niment grand, l’in󿬁niment petit, et dans un troisième monde, « l’in󿬁nie complexi󿬁cation de

la conscience humaine   ». Chacun de ces plans est en harmonie avec lui-mê lui-même, mais aussi avec les autres. De toute

évidence, cette extraordinaire harmonie invite à rechercher

la cause dont elle est issue, et par laquelle se cré crée et se mainti mai ntient ent cet   équ quil ilib ibre re : c’es c’estt l’ l’Or Ordr dree par par esse essenc nce, e, une une énergie subtile, aussi puissante, intelligente qu’immuable, que l’on pourrait assimiler à la loi, la Loi. Cette Loi, impersonnelle, ré régit tous ces systè systèmes et tout ce qui les constitue.

 

42

MÉDITATIONS DE PRISON

L’Ordre qui la pré précède, la contient et se manifeste donc par elle, ell e, l’ordr l’ordree   étant ant ains ainsii la cause ause et la loi so son n ef effe fett. Ce

phén ph énom omèène est esse essent ntie iell lleement ment amora morall à ce degré egré,, la morale, n néécessit cessitéé  d’utilit  d’utilitéé  sociale, relevant des considé considéra-

tions subjectives et limitées l’Homme; qui 󿬁tprotectrices, dire sans ambages à Pascal: « la de vraie morale ce se moque de la morale... » La 󿬁nalité de cet Acte premier est par conséquent le Bien par essence, c’est-à-dire l’effet

escompté   de la permanence, de la pé escompté pérennit rennitéé   dans l’é l’équilibre parfait de la cré création, par la suite cré créatrice elle-mê elle-même

à l’in󿬁ni...

Cette ré réalit alitéé  en veilleuse permanente, mais non moins vivante des plans supé supérieurs, s’invite par une correspondance analogique dans les plans inférieurs, où se manifes-

tent les expériences quotidiennes l’Homme. doitdu󰁹 et vé vécue, cue,    épousant lesdecontours desElle limites être traduite

monde phé phénom noméénal que repré représente la socié société. Celle-ci se fait, par consé conséquent, la ré réplique en miniature du macrocosm co sme, e, véhi hicu cula lant nt en soi soi ses ses pr prop opre ress impe imperf rfec ecti tion onss et carences. La Loi originelle de l’é l’équilibre et de l’harmonie

de l’univers 󰁹 sera conçue, interprétée, appliquée, à la base

d’une fragile connaissance, hé hélas avec des consé conséquences pour le moins malheureuses et souvent contradictoires... Ainsi, dans les socié sociétés anciennes et primitives, la Loi se traduira-t-elle essentiellement par un code moral, entendu comme un ensemble d’interdits issus de prescriptions relationnelles coercitives entre Dieu, le Cré Créateur, et l’Homme, la cré créature, dans le but de sauvegarder ce lien et en mê même temps de pré préserver l’ordre et la cohé cohésion de la socié société  elle-

même. Ce code est salvateur et salutaire à la fois, mais ses prescriptions ont tendance à circonscrire le puissant ra󰁹on nement potentiel de la conscience humaine à un niveau

plutôt   émotionnel, sensoriel, mental, animé plutô animé   par la peur et l’angoisse, la rendant otage dé désempar semparéé  d’elle-m  d’elle-mêême et de

la société. Ce qui est dé󿬁ni comme « bien » n’est accompli accompli

que par peur du châtiment, et non pour le bien lui-m ême. En dé󿬁nitive, chaque code moral dé󿬁nira le niveau d’évo lution collective d’une socié société, et non celui d’un individu,

 

LA JUSTICE

43

le bien et le mal étant arbitrairement conçus et codi󿬁és par

la conscience collective, elle-mê elle-même limité limitée... Le bien et le

mal ne seront dé󿬁nis que par rapport au bien-être ou au mal-être qu’un acte procure avant tout à la société aux dépens de l’individu... À l’aune de la religion, la relation entre Dieu et l’Homme

exigera un intermédiaire « incontournable », à savoir la

classe clé cléricale. Cette derniè dernière fera du Code moral un puis-

sant instrument juridique, le « jus primus », non seulement

pour son rô rôle de canal privilé privilégi giéé, mais aussi et peut-ê peut-être surtout pour entretenir son hé hégémonie sur une masse ignorante, animé animée d’une foi ré rédemptrice. La loi pré présum suméée sera utiliséée pour faire ré utilis régner l’ordre par l’é l’épouvantail du châti-

ment brandi par le clerc, of󿬁cier de Dieu dans la société.

é Ains Ai i ap appa para ra il, par de le lapLoi, ersonhumain nage cdivinisé l ric rical, al,é  par l’attr l’attribu ibutt théénsi th andrique det-gardien divinis cette autoritéé, pa autorit parr ce pouv pouvoi oirr. De cett cettee conc concep epti tion on er erro ron née et dangereuse, na î tront tront des glissements d’abord subreptices, puis par la suite de grossiers dé dérapages dans la cré création, l’interprééta l’interpr tati tion on,, la spé spécu cula lati tion on et l’ l’ap appl plic icat atio ion n de la loi, loi, avec des consé conséquences dramatiques dans la longue histoire  î 

de l’Humanité. La Loi impersonnelle est soumise à la personnalité de la société, à travers celle d’une classe privi -

légi giéée. e... .. repr repréésent sentéée par des individus de bonne ou de mauvaise foi. De ce « jus primus » ou « corpus canonique », dérive-

ront toutes les instances juridiques laïques de nos sociétés

modernes dites dé démocratiques, ré réalit alitéé   souvent mé méconnue, quii ma qu main inti tien entt un li lien en disc discre ret, t, mais mais   ô   combien combien puiss puissant, ant, entre la morale, la religion et le droit! Les lois constituant le droit seront perçues comme des émanations, des effusi sion onss su surn rnat atur urel elle les, s, dont dont la miss missio ion n fo fond ndam amen enta tale le est est la cohéésion et l’ordre de la socié coh société, l’inté l’intégrit gritéé  et la protection de l’individu. Ces lois essentiellement ré r épressives seront toujours élaborées à posteriori, courant après des événe-

ments à priori inextricables. en résultera uner tendance de plural plu ralité ité excess excessive ive,, rendan rendanttIl imposs imp ossible ible leur leu applica application tion rigoureuse, origine d’un dé déséquilibre notoire entre les insti-

 

44

MÉDITATIONS DE PRISON

tutions qui les cré créent et celles qui doivent les appliquer. En outre, elles vé véhiculeront toutes les incohé incohérences historiques primaires, qui magni󿬁ent et entretiennent de façon sour-

noise le dangereux glissement arbitraire de celui qui est supposé en être le gardien. Il apparaît donc que la « justice humaine » est une notion très complexe de par son essence

et son histoire vé vécue, né nécessitant autant de connaissance, de ma î tris t risee qu quee de mode modest stie ie dans dans sa conc concep epti tion on et son son application. À  la lueur de toutes ces considé considérations, il n’est pas vain

d’af󿬁rmer qu’une société s’évalue par sa justice: la teneur

des lois se pré préoccupera essentiellement du bien-ê bien-être, de la sécurit curitéé, de l’inté l’intégrit gritéé globale de l’individu et de sa socié soci été,

évitant toute rigidité restrictive qui risquerait de pétri󿬁er

é  ê une protectrice. Lede l gislateur doitfaire treson en revanche pétrinotion de la connaissance la loi et en arme de sagesse. Quant à leur application, elle nécessite un déta-

chement compassionnel, un équilibre intérieur, allié à une maîtrise de la complexité du sujet et à une grande probité intellectuelle. Décider de la liberté d’un être humain est à ce prix! La décision d’un homme de loi, d’un « juge », doit

véhiculer autant d’art, de science, de vertu que le pré prévenu mérite d’ê d’être condamné condamné. Il est, hé hélas, dé désolant de constater de plu plus en plus plus dans dans le monde nde, et part partiicul culière reme ment nt en

Afrique, l’usage pernicieux et ô combien délétère, de la basoche, cette justice ordurière, pratiquée comme norme et

sans  état sans é tat d’âme par ces basochiens (sic!), vé véritables pré prédateurs carnassiers, avides et insatiables de prébendes,

bradant à l’encan de nobles principes de vertus sociétales, aux dépens de leurs bas instincts égotistes. Ils s’associent très souvent à ceux-là même qui doivent créer la loi et la

faire respecter, structurant ainsi les systè systèmes phares d’un

véritable gangstérisme d’État. Quel dommage! Il urge que ces   égar ces garéés de la  la   «  Res publica  »  se dotent de courage pour

ressusciter leur « profession de foi », que dis-je, « leur profession de loi  » , par la vertu de servir, cessant ainsi d’arborer avec une honteuse ostentation des toges souill souilléées, imbibéées qu’elles sont de l’infortune, de la dé imbib d élinquance, de

 

LA JUSTICE

45

la hideur de leur misè misère mentale et de leur dé défaite profes-

sionnelle. Il est ahurissant que dans ces pa󰁹s, par l’injustice

caractééris caract riséée, tout citoyen soit en permanence un dé détenu en sursis qui s’ignore, contrairement à la propagande protec-

trice h󰁹pocritement brandie. Par l’injustice, l’Afrique est seule responsabl responsablee et coupable coupable de ses propres propres crimes ! Et la Prison? Les allusions 󰁹 afférent dans les précé dentes pages me paraissent suf󿬁santes. J’ajouterais tout simplement que la Prison doit  doit   être une rare et particuliè particulière

occasion que la société offre à ses concito󰁹ens pour se

reconstruire, se reconstituer physiquement, psychiquement

et spirituellement, à l’issue d’un con󿬂it juridique avec elle, après une culpabilité prouvée, avec justice et avec justesse. La prison ne doit plus être un enfer dont les 󿬂ammes

é é é cons co nsom omme ment nt le cond condam n   elle-même, pour l’ ternit po Ainsi nsi, tou out te société pourra-t-elle seamn juger non.seulement par

la qualité de sa justice, mais tout autant par le traitement qu’elle in󿬂ige à ses concito󰁹ens en captivité...

La   «  Justice  »   n’est n’est peutpeut-êêtre pas de ce monde, mais

celle qui, forcément, concerne l’Homme dans son contexte

sociétal et lui incombe entiè socié entièrement dans sa conception, sa formulation et son application. Une vé véritable entreprise qui exige d’étendues connaissances, une rigueur et une parti -

culièr culi èree prob probit itéé inte intelle llect ctue uelle lle,, une une expé expérie rienc ncee huma humain inee af󿬁rmée, illuminée par beaucoup de modestie et de consi dération pour l’être humain. Chaque fois que ce dernier est

condamné d’une façon inique où que ce soit, c’est la Loi

universelle qui est brisé brisée, l’Harmonie universelle  universelle   ébranl branléée, le malheur collectif inconsciemment partagé partagé ! À   la 󿬁n, je me délecterai à faire un écho partisan à

Pascal, après toutes ces péripéties vécues, pour af󿬁rmer sans ambages aussi: « La vraie justice se moque de la justice!!! » Et de lancer à l’Afrique bancale de sa justice: de par ses États et ceux qui les gouvernent, qu’elle s’oblige,

se fasse violence de respecter et d’appliquer elle-mê elle-m ême ses

propres lois, avant des autres! le choix incontournable pourdel’é l’él’exiger mancipation de ses C’est institutions et de ses propres concitoyens. La Justice, c’est la fondation

 

46

MÉDITATIONS DE PRISON

sans sa ns la laqu quel elle le ri rien en de soli solide de ne peut peut   être bât bâti dan anss un unee

société! Il est dangereux de la con󿬁er à des délinquants,

quelle que soit la splendeur apparente et trompeuse de leurs

oripeaux...

 

9 La politique

«  Tous les arts ont produit leurs gé génies; sauf  l’art de gouverner qui n’a produit que des monstruositéés  » . truosit Saint Just

La politique, né nébuleuse insaisissable aussi diffuse que

l’univers, aussi vieille que l’Histoire, aussi complexe que l’Humanité!.. Elle est dé󿬁nie tantôt comme une science, tantôt comme un art, ou les deux à la fois... L’adret pour

les uns, l’ubac pour les autres... L’Homme l’a créé créée; e; en retour, elle a créé créé   une espè espèce d’Homme, l’« l’«  Homo politicus ... drnom, ! ôle d’esp ècecontradictions, En »son que de de heurts, de guerres , de tortures, de dé défaites, de victoires!... Le bonheur des uns faisant le malheur des autres.

Tantôt instrument pour servir, tantôt une 󿬁n en soi, se

transformant en de vé véritables religions la ï la ïques, ques, avec leurs cohort coh ortes es de pseudo pseudo-ar -archo chonte ntes, s, ent entour ouréés de thurif éraires

exaltés et de force séides fanatisés. « Tous les arts ont produit leurs gé génies; sauf l’art de gouverner qui n’a produit

que des monstruosité monstruositéss », martela martela un jour Saint Just... Peutêtree excessi êtr excessiff ! Mais tout tout de même même ! Et pourtant il revient à l’Homm l’Homme, e, et à l’Homme seul, de donner à cette nébuleuse m󰁹thique, une forme, une fonction, une adresse, une direction bien dé󿬁nie. Apparemment

 

48

MÉDITATIONS DE PRISON

révolue l’é l’époque poque é  épique pique des idé idéologies, l’Homme politique

doit d’abord dé󿬁nir avec précision, un Idéal, rêve ou utopie

néces cessai saire, re, une pens pensée philosophique qui induit un sens

(entendu comme signi󿬁cation et direction à la fois), moteur

d’une action dans le manifesté  quotidien, actualisé  dans un

projet de société clair, tendu et réalisable en des programmess bien dé󿬁nis dans le temps. Ainsi l’Idéal gramme l’Idéal engendre engendre et guide-t-il l’Action qui, à son tour, peut recti󿬁er, de temps en temps, ce mê même Idé Idéal, dans une dynamique plastique et

puissante, où la préoccupation essentielle et première se réserve la promotion et l’é l’épanouissement de l’ê l’être dans sa

totalité, c’est-à-dire sur les plans matériel, ps󰁹chique et spir sp irit itue uel, l, da dans ns un envi enviro ronn nnem emen entt na natu ture rell llem emen entt et en

permanence hostile à toute tentative de soumission et de

maîtrise... Le génie avant créer ce rêve pa part rtag agé é   qui quidoit se toujours cris crista tall llis iseeprécéder, dans dans l’ l’ac acti tion on,, de po pour ur le développement et l’é l’épanouissement de chacun... « chacun... « Un  Un Idé Idéal n’est pas une sorte de perfection inaccessible, mais une

énergie, qui à la fois, nous attire et nous guide », stipule James Red󿬁eld.

Les mé méthodes proposé proposées ou imposé imposées ont  ont   été  innombrables dans l’Histoire des peuples.   «  Malgr  Malgréé   son imperfection bourgeoise, la dé démocratie reste le seul ré régime, au fond, qui avoue, proclame que l’Histoire des É des États tats est et doit ê doit  être tre écrite non en vers, mais en prose  »   (Raymond Aron). Et selon Platon, le Sage,   «  la parfaite f élicité   d’un royaume

est qu’un prince soit obéi de ses sujets, que le prince obéisse à la loi, et que la loi soit droite et toujours dirigée

au public   ». Après vingt cinq siè siècles, l’Humanité l’Humanité  est encore

bien loin d’avoir intégré intégré cette sagesse. Quel dommage! dommage ! Étonnant de savoir que de nombreux hommes d’État

dans le mon dan onde de,, en part partiicul culier ier en Afriq frique ue,, pr priivil vilégient comme livre de chevet, l’opuscule  l’opuscule   «  De Principatibus  »   (le

Prince) de Machiavel, interprétant d’une façon honteuse et égoïstee des principes ponctuels, égoïst ponctuels, en dehors dehors de leur contexte contexte hist hi stor oriq ique ue et soci sociopoli liti tiqu quee : igno ignora ranc ncee abus abusée d’une méconnaissance duo-po génie de cet audacieux précurseur de la

Rena Re nais issa sanc ncee 󿬂ore 󿬂orent ntin ine, e, Nicc Niccol olòò Mach Machia iave vell lli,i, dont dont la

 

LA POLITIQ POLITIQUE UE

 

49

pensée politique fondamentale se retrouve plutô pensé plutôt dans son traitéé   plus consistant:   «  Discours sur la premiè trait première décade de Tite-Live  » . L’on y dé découvre avec  avec   étonnement ses profond fo ndes es conv convic icti tion onss répu publ blic icai aine nes. s... .. Ma Mach chia iave vell do doit it se

retourner dans sa tombe ! Et s’il revenait retourner revenait aujourd’hui aujourd’hui parmi nous, il mourrait aussitôt pour la deuxième fois, pour ce qui a   été   fait de son petit livre,   écrit en une semaine et

dédié aux puissants Médicis..., après sa disgrâce... Et l’Afrique, dans tout ce maëlstrom?

«   L’A ’Afr friq ique ue noir noiree est est mal mal part partie ie » , av avai aitt   écr crit it Ren René Dumont il y a environ un demi siè si ècle. J’assume de dire  « L sanss ambag san ambages es : «  L’Afri ’Afrique que noire n’est pas du tout partie !  » Elle s’enfonce plutô plutôt dans un trou sans fond, que la plupart

de ses dirigeants s’évertuent à creuser à tout crin, animés

d’ d’un un c󰁹ni c󰁹nism smee et d’un d’un sado sado-m -mas asoc hism sme e inqu inqual ali󿬁 able les. s. Horresco referens!.. Ils ont fait deochi la politique uni󿬁ab enjeu exclusif de la puissance et de la jouissance ostentatoires, et dont la violence aveugle est la rrééf érence de valeur, que

dis-je, de « non-valeur », oubliant que « les trônes tombent, et que les fauteuils restent; que les rois ont le jour, les peuples le lendemain  » !

Les peuples se liqué󿬁ent dans la misère, la maladie,

l’insécurit l’insé curitéé, la violence, la mendicité mendicité, la corruption, le chô chômage...; et pour les jeunes, le rêve d’un lendemain lumineux s’est évanoui, réveillant en eux des sursauts suicidaires de survie. Mais Ma is qu’i qu’imp mpor orte te !   «   Oder Oderin intt dum dum me metu tuan antt  » :   «  qu’ils me ha ï  ïss ssen ent, t, pour pourvu vu qu’i qu’ils ls me crai craign gnen entt !  »   Aphorisme myth my thiq ique ue de ces ces   «  chefs  » ,   «  P  Pèère ress des des nati nation onss  » , mis-

sionnés par leurs dieux tout puissants qu’ils se sont euxmêmes créé réés ex nihi ihilo. De petits soldats de plomb, d’aucuns se sont faits Généraux, se faisant passer pour d’extr d’e xtraor aordin dinair aires es stratè stratèges ges de « guerre guerre politiq politique ue », avec avec une pué puérile pré prétention de rivaliser avec les Sun Tzu, Clau-

sewitz, Liddell et bien d’autres encore... Quelle tristesse!  vaincre sans péril, on triomphe sans gloire  » ... « ÀLes intellectuels naguè naguère fers de lance de l’é l’émancipa-

tion, aux espoirs les plus autorisés, aujourd’hui bro󰁹és par

 

50

MÉDITATIONS DE PRISON

des machines et des manœuvres destructrices de la moindre vellééité vell ité, aprè après une courageuse ré résistance, ont abdiqué abdiqué   les

uns après les autres, subissant, abandonnés à eux-mêmes, less af le affr fres es de la stat statol olât âtri rie. e.   À   moins que ce ne soit une

manœuvre tactique comme l’a af󿬁rmé Mao: « Faire d’une

défaite tactique une victoire straté stratégique » . L’optimisme est une force certaine dont il ne faut point abuser, au risque de la voir se trans transforme formerr en indolence indolence,, en apath apathie. ie. Toutes les valeurs sociétales de réf érence ont  é té  grossièrement occultées par d’épais nuages de gangstérisme d’É d’État. L’État, en effet, a été sans vergogne privatisé, liqué󿬁é; son autorité « émasculée » et « sa souveraineté excisée », avec des conséquences catastrophiques..., faisant de lui une proie sans sa ns déf défens ense, e, de l’ l’int intér érieu ieurr com comme me de l’ext l’extér érieu ieurr, fo fors rs le è si ge dupays prince..., attendant de voir Les dits dé den évelopp veloppé és (en fait venir... très peu en sagesse, trè

car h󰁹pertrophiés à outrance par la philosophie de l’avoir)

entretiennent avec mé mépris, par la ruse et la violence, un déséquilibre permanent de la planè planète. Par leur obé obésit sitéé éco-

nomique, créatrice d’une cachexie inhumaine des démunis,

ils se gargarisent de notions de sé sécurit curitéé   pr prééventive et se délectent de la domination sans partage du patrimoine universel, clamant sans é sans  état tat d’âme, le triomphe de la marchandisation et de la 󿬁nance internationales. Tout leur appar-

tient, tout se fait par eux, n’existe que pour leur mieux-être, dans une paranoïa obsidionale. La vraie paix est celle pré-

ventive; il faut pour autant pré préparer la guerre: des armes

de plus en plus sophistiquées s’allient à la superpuissance

de leurs suprastructures, de leurs institutions, redoutables gendarmes incontournables en permanent  permanent   éveil, pour leur assurer un pré présent et un avenir  avenir   édéniques pour l’é l’éternit ternitéé... À  cette discrimination économique, viennent s’ajouter des

barrières juridiques contre la libre circulation humaine. Le message dramatique de deux jeunes enfants mineurs afri-

cains, gelé gelés dans un train d’atterrissage d’un avion long

courrier, le temps d’un scoop journalistique, a été purement é  dans émoire autiste et simplement class classé la mé m de ce monde impito󰁹able. Quel c󰁹nisme!

 

LA POLITIQ POLITIQUE UE

 

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L’aide (sic), que les pa󰁹s du Sud apportent aux pa󰁹s nantis du Nord en matiè matières premiè premières et valeurs humaines,

contribue à l’épanouissement de ces derniers d’une façon extr ex trao aord rdin inaaire ire ; en reva revanc nche he « l’ l’ai aide de » de ces pa󰁹s a󰁹s au «  tiers-monde  »   revêt un caractère honteusement et faussement me nt ob obla lati tif, f, heur heurta tant nt la dign dignit itéé   hum humai aine ne:: ces ces mai ains ns

décharnées tendues, ces 󰁹eux blancs d’anémie, suppliants, avant de se refermer pour toujours! Éternel appoint, de

cette   «  aide   », l’Afrique n’en a point besoin pour se dé cette déve-

lopper, car une 󿬁ne couche d’onguent stérile ne peut guérir

un ulcè ulcère phagé phagédénique... Et pourtant, au dé début de ce siè siècl cle, e, tout toutes es les les perf perfor or-mancess tech mance technique niquess nouvelles nouvelles   étaie taient nt psalm psalmodi odiéées par de

faux messies en mal de publicité humanitaire; alors que, si

é ces pays nantis et leursconnaîtrait gouvernements le d le plani󿬁aient, le monde la paix, uncidaient bonheur,etun

bien-êtr bien-ê tree part partag agéé, dans ans un unee harm armon oniie co cont ntag agiieuse euse que mérite l’hum l’humanit anitéé   tout entiè entière. Notre planè planète dispose de tout le né nécessaire, en termes de richesses humaines et maté mat é-

rielles, pour lever ce dé󿬁, car le monde de demain, « monde

sans frontiè frontières  » , ne peut se ré réconcilier avec lui-mê lui-même que par une solidarité solidarité  et une fraternité fraternité  universelles, consciemment vé vécues. Ce n’est point de la na ï na ïvet vetéé, encore moins de l’angé l’angé-

lisme! C’est plutôt une entreprise c󰁹clopéenne, exigeant

génie et intelligence de l’Humanité   entière: les premiers

concernés étant ceux qui détiennent entre leurs mains, des pouvoirs colossaux de décision, pour l’équilibre et l’évolu-

tion socio-politique de notre monde...

En󿬁n, l’Afrique! Le jour où, ébranlée à l’extrême de son âme, elle apprendra à essu󰁹er elle-même ses propres

larmes larm es,, pr pren enan antt cons consci cien ence ce pa parr elle elle-m -mêême de sa propre force, de sa puissance et de son g géénie, le tocsin du dé début

de la 󿬁n de cette parodie c󰁹niquement plani󿬁ée réveillera ses dieux et ses démons; et surpris, le monde entier pourra

conna î tre t re un tremblement de terre, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest... l’Ouest... Alain Pe󰁹re󿬁tte Pe󰁹re󿬁tte l’avait prédit pour la Chine, Chine, il y a bien des années dans son mémorable livre: «  Et quand

 

52

MÉDITATIONS DE PRISON

la Chine s’éveillera » . Les   «  puissants   »   de de ce monde avaient feint de l’ignorer...

Quant au modeste Africain auteur de ces ré󿬂exions,

malgré  son ahurissement clairement dé malgré dévoil voiléé, il reste opti-

miste et fait siens les propos d’un vertueux Palatin de la dièète de Pologne d’il y a bien longtemps:   «  Malo pericudi

losam libertatem libertatem quam quietum quietum servitiu servitium m » : « je préfère la liberté avec ses périls à la tranquillité de la servitude ». C’est aussi mon vœu le plus ardent pour mon pays et pour l’Afrique tout entiè entière..., car se libé libérer, c’est apprendre

à n’avoir plus de maître du tout, et assumer avec dignité et

courage son propre destin... Ceci se fera, non pas par des révolutions des armes, qui ont tant endeuill é   et anémié   le « tiers-monde », mais par une explosion évolutive des mené é é talit pour s, quileprivil gie le travail dans l’abn gation, le sacri-󿬁ce bien commun, le respect des lois, la connais sance et la défense de ses droits, la responsabilité  dans les devoirs du cito󰁹en... L’Afrique, à ce prix et à ce prix seule ment, surprendra de se réserver ainsi un avenir   étonnant et plein d’espoir tant rêvé, par ses multiples générations jus-

qu’ici sacri󿬁ées. Ce genre de combat est titanesque. C’est aujo au jour urd’ d’hu huii qu’i qu’ill faut faut l’ l’in init itie ierr, « car car il ne faut faut jama jamais is remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui »...

 

10 Le silence

«  Le silence, c’est le langage indé indéchiffr chiffréé

de l’in󿬁ni ». L’Auteur

Le mental est le gardien, le portier de notre  notre   être. Il doit

trier, traduire les expériences de l’extérieur vers notre âme

et, en mê même temps, rendre compré compréhensibles celles venant de notre inté intérieur. Il se caracté caractérise par une activité activité  permanente, en   éveil comme pendant le sommeil, durant toute notre vie.

De cette h󰁹peractivité, il succombe à la facile tentation,

tendant à s’h󰁹pertrophier, s’évertuant, hélas, àavec devenir maître prétentieux de la maison, se déchargeant désinlevolt vo ltur uree de sa fonc foncti tion on de vigi vigile le.. Il s’em s’emba ball llee pour pour to tout ut expliquer, anticipe, jugeant tout sur son passage, condam-

nant ceci, amnistiant cela, à la hâte. Sur tous les fronts, il court, engageant des combats perdus d’avance, et une fois

épuisé, troublé, il revient à la base, ahanant de ses défaites

et contradictions, pour recommencer, entê entêté, un marathon

sans 󿬁n...

Pour accé accéder au royaume du silence, la ma î trise trise du men-

tal s’avère nécessair nécessaire. e. Accéder Accéder à ce ro󰁹aume, ro󰁹aume, c’est intégrer intégrer son moi au Soi en fusion vibratoire, où tout ce qui peut être vu s’éteint, où tout ce qui peut être entendu s’estompe, où

 

MÉDITATIONS DE PRISON

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tout ce qui peut ê peut  être tre dit se tait. Le silence, c’est un plan, en même temps qu’un point. Un point qui se place dans le cercle, qui se trouve dans le carré carré  et dans le triangle.  triangle.   «  Si vous trouvez le point, vous   êtes sauvé sauvés, tiré tirés de peines,

d’angoisses et de dangers », révèle une Maxime des compagn pa gnon ons. s. Stru Struct ctur uréé par par une une tech techni niqu quee épro éprouv uvée ée,, où le mental, malgré malgré sa permanente activité activité, est ignoré ignoré, le silence

devient le creuset où le 󿬁ni cède la place à l’in󿬁ni, comme

une  étincelle une é tincelle dans le feu, une goutte d’eau dans l’océ l’océan... Il s’é s’établit alors le langage puissant du non-dit, doué doué   de

mille révélations jusque-là tenues secrètes, car à la 󿬁n le silence est, par excellence, l’appel intérieur de traduction de l’Énergie cosmique dans ses expressions. On en percevra autant que son moi intérieur est exercé, sur fond de la musique des sphères, dont les nuances s’identi󿬁ent à de mysté myst érieuses ondulations de parfaite harmonie.

«  Le silence est la teneur secrè secrète des paroles de valeur. Une âme vaut par la richesse de ses silences. On veut donc non pas un silence qui endort, mais un silence qui restruc-

ture », con󿬁rme Sertillanges. J’ai eu le privilège d’en connaître quelquefois l’expérience rie nce.. En effe effett : «  J’ai connu le silence Vide d’espace, vide de temps,

Vide des rcontraintes empiriques du jour, Vide des rê êves de la nuit. J’ai connu le silence,

Langage indéchiffré de l’in󿬁ni,

Message secret de la musique des sphè sphères. Chut Ch ut !.. Chut Chut ! Sile Silenc ncee !... !... Ô  toi, mon ami, Révèle-moi les arcanes caché cachés de l’empyré l’empyrée,

Car, désormais, je suis devenu Ton plus 󿬁dèle compag compagnon non!! »

Oui, ui, leuniverselle, si sile lenc ncee est esde t cet ce t   écho scosmique, ecret de ràéso sona ncee de de l’Énergie l’Énergie la nanc portée chacunn et en toute permanence chacu permanence!! Quel privilège malheureu malheureu-

 

LE SILENCE

55

sement ignoré ignoré, quand il n’est pas tout simplement snobé snob é...

aux dépens de ce tintouin dont bourdonne l’Humanité, dans un continu et futile remue-mé remue-ménage!!! Le silence, c’est aussi cela, la prison...

 

11 Le mysticisme: occultisme ou sorcellerie?

«   L’homme contemporain cherche le plaisir sans le bonheur, le bonheur sans la science et la science sans la sagesse  » . Édouard Schuré Schuré

Boire tout frais du sang humain, c’est particuliè particulièrement excitant pour les caprices des démons; lassé des langou-

reuses divines sirènes, trop exigeantes et jalouses, l’on se

fait incube, pour priver de leur virginité virginit é   des nymphettes

aussi lascives que naïves: cela procure de la jouvence à perpétuité; pratiquer comme rituel de puri󿬁cation et d’allégeance l’homosexualité, c’est une haute distinction discri-

minatoire pour l’honorabilité l’honorabilité de la confré confrérie supposé supposée prestigieu tig ieuse se ; eng engage agerr en astral astral des combat combatss noctur nocturnes nes   épiques et suicidaires sur des   «  avions-tapis volants  » , bourré bourrés de missiles incendiaires, l’ennemi redouté redouté  ne s’é s’éliminant que

de nuit; déguster de la chair humaine faisandée à l’étouffée, c’est de l’ambroisie pour l’éternité; livrer en sacri󿬁ce à la confrérie et, tour à tour, le plus aimé de ses proches, c’est

renforcer la solidarité solidarité  et la respectabilité respectabilité  du groupe; organiser des messes sabbatiques, très noires en couleur, pour

dé󿬁er le Dieu tout puissant entouré de sa cohorte de saints,

de bienheureux bienheureux et consor consorts ts ; pactiser avec Lucifer Lucifer,, le diable

 

58

MÉDITATIONS DE PRISON

doublement cornu, le plus redouté redouté  parce que le plus redoutable, en signe de 󿬁erté d’être son 󿬂ambeau de l’incarna -

tion du mal; forniquer avec des cadavres féminins, à défaut de harpies particulièrement décaties, ça donne de la pêche

et du courage; s’abreuver de coctions hallucinogènes, c’est l’accèès assuré l’acc assuré  au royaume des ancê ancêtres, tres,   éternels gardiens de la sagesse; consulter de vieux grimoires, pour 󰁹 décou -

vrir des formules magiques: ainsi à la carte peut-on tuer à l’envi, avant de périr soi-même heureux, comblé d’une mort violente..., car para î t-il, t-il, tout  tout   «  mystique  »  meurt tou-

 jours d’une mort violente, et toute mort violente démasque « tout m󰁹stique camou󿬂é »...; ablutions, bains publics en tenue d’Adam et lavements d’é d’écorces diverses, assorties de

force piment et poivre, en cocktails explosifs, voilà qui

 blinde  » , immunise contre sortiletèges de tous genres,« rendant invulnérable à toutesdes balles 󿬂èches empoison

nées né es,, visi visibl bles es ou invi invisi sibl bles es,, à tout toutes es atta attaqu ques es,, de jour jour

comme de nuit ; se rendre invisible comme invisible par des « des « mots  mots de passepasse  » , avec la faculté faculté, le pouvoir de dé détruire pré préventivement l’autre, et cela d’une façon ostentatoire, car le secret pourraitt occulter la puissance pourrai puissance ; posséder l’âme de l’autre, en même temps jouir du privilège du pouvoir d’exorciser, car il faut être un brin diable pour terrasser le démon; passer à travers les 󿬁ssures des murs, les palâtres des serrures, en démon monstr strat atio ion n du pouv pouvoi oirr d’ubi d’ubiqu quit ité... ... Et bien bien d’au d’autr tres es prouesses, bien d’autres fadaises, encore et encore! Décapant et fantasmagorique, c’est un empire qui, en perm pe rman anen ence ce,, se voit voit métamorphos tamorphoséé   de l’ l’il illu lusi sion on la plus plus étonnante à une prétendue réalité, submergé par l’igno -

rance et l’obscurantisme! Et pour causes? Pour acquérir, paraît-il, toujours plus de pouvoir, plus de puissance, a󿬁n

de possé posséder, accumuler force richesses, dans l’ostentation

qui terri󿬁e; dominer tout et dominer tous; accéder à des fonctions les plus prestigieuses de la société, où argent et biens matériels seraient l’aboutissement glorieux et mirobolant d’une vie réussie de préte tend ndu u bo bonh nheu eurr ! ! !

Ro󰁹aume de l’occultisme, empire de la sorcellerie. Voilà Voilà comment, hélas, est perçu le m󰁹sticisme, dans une société

 

LE MySTICISME: MySTICISME : OCCULTISME OCCULTISME OU SORCELLERI SORCELLERIE E?

 

59

gavée d’ignorance et sans dé gavé défense, victime d’un empoisonneme ne ment nt me ment ntal al délétère et subt subtil ilem emen entt dist distil illlé, sous un

 joug déconcertant des forces obscurantistes ! « L’Homme L’Homme contemporain cherche le plaisir sans le bonheur, le bonheur

sans la science et la science sans la sagesse », disait déjà, il

y a un siè siècle environ, É environ,  Édouard douard Schuré Schuré... Ce ro roya yaum umee des des fant fantas asm mes compr ompren end d tro roiis gra grands nds groupes interdé interdépendants: Le premier: il est constitué constitué   de tous ces charlatans et

m󰁹riad m󰁹ri ades es de sorc sorcie iers rs,, aute auteur urss et vend vendeu eurs rs d’il d’illu lusio sions ns à l’ l’en enca cann ; exal exalté téss par par une une auto auto-c -con onte temp mpla lati tion on et par par un narcissisme hors du commun, ils s’attribuent de pré prétendus

pouvoirs c󰁹clopéens; il se peut que certains d’entre eux aient eu un accès furtif, à quelques moments de leur exis tence, aspects des lois universelles, aucuneeà; certains aucun et dans une ignorance cara caract ctééris riséée, ilssans s’en maîtrise servent, les manipulant dangereusement à leurs risques et périls, pour po ur ar arna naqu quer er,, hant hanter er,, harc harcel eler er,, pr pren endr dree en ot otag agee leur leurss

vict vi ctim imees trop trop créd créduules les et sans sans défen éfense se;; pour our des des 󿬁ns 󿬁ns

égo ï  ïstes, stes, ils se font passer pour des chantres patenté patent és de la «  magie  » , obsédés pa parr leur leurss prop propre ress turp turpit itud udes es,, peur peurs, s,

angoisses et défaites angoisses défaites refoulées... refoulées... Quel c󰁹nique c󰁹nique courage! courage ! Le deuxième groupe: il comprend des individus de tous genres aussi, af󿬁liés à des mouvements ou organisations religieux ou non, prétendument altruistes et charitables,

pour le moins respectables et quelquefois reconnus dans le monde; ils se distinguent par des envolé envolées verbales violent le ntes es et dila dilato toir ires es,, oppo opposa sant nt foi foi et rais raison on,, am amal alga gama mant nt savo sa voir ir et conn connai aiss ssan ance ce,, fana fanati tism smee et vérit ritéé, vi viol olen ence ce et rédem dempti ption, on, disti distilla llant nt aussi, aussi, depuis depuis leur leur appare apparente nte hégémonie et condescendance socié sociétales ou clé cléricales, le venin mental de la peur et de la condamnation qui   «  assassine  » l’âme indocile. Dans une attitude honteusement hypocrite,

ils confondent deux mondes diamétralement opposés, se délectant à diaboliser, à tout crin, le m󰁹sticisme authen-

tique, à leur tour d’êtremitoyen, inconsciemment par un dévoilant royaume fantasmagorique de mê mêmeséduits nature

que le premier, dont ils pré prétendent pourtant dé dénoncer les

 

MÉDITATIONS DE PRISON

60

fr fras asqu ques es.. Leur Leur extrê extrême me et inla inlass ssab able le viol violen ence ce est est auss aussii surprenante surpre nante que suspecte : l’att l’attrait rait permanent permanent que susci suscite te le

monde illusoire charlatanesque assécherait inexorablement

les thé théories de leurs chapelles de plus en plus parsemé parsemées. Unee at Un atti titu tude de qu quii pren prend d résol solume ument nt l’a l’allu llure re d’un d’un com combat bat sans merci d’hé d’hégémonie, bien loin de la charité charité   rédemp-

trice et oblative, psalmodiée par ces exaltés dangereux. Ce

groupe est au moins aussi nuisible que le premier. Le troi troisi sièème et le dern dernie ierr gro groupe upe : c’ c’es estt cett ette mas asse se anonyme, englobant tous ces  ces   êtres fragilisé fragilisés par les dures

expériences de la vie, plongés quelquefois dans l’abîme du

désarroi et du dé dése sesp spoi oirr, et qui qui cher cherch chen entt des des so solu luti tion onss

facile faci les, s, voir voiree mira miracu cule leus uses es à leur leurss pr prob oblè lème mes. s. Soum Soumis is depuis leur enfance à cet environnement malsain, h󰁹pocrite et ignorant, leur imbibé mental empoisonn   et déséquilibr é   s’est progressivement imbib é  de schèmeséd’horreur, schè de peur, se faisant esclave de fantasmes et otage d’une dé déconcertante supe su perc rche heri rie. e. Il Ilss sont sont des des vi vict ctim imes es priv privil iléégi giéées autant du

premier que du deuxième groupe, une clientèle rentable à fort prix, au mépris de leur dignité et de leur naïve sincé ritéé... rit

Voilà ce que le m󰁹sticisme ne peut pas être! Voilà ce que le m󰁹sticisme n’est pas!

 

12 Le mysticisme dans son authenticité

«  Gn  Gnô ôthi seauton  » ... «  Conna î s-toi s-toi toi-mê toi-même et tu conna î tras tras l’univers entier  » . Devise de Socrate

Qu’est-ce Qu’es t-ce donc le mysticisme mysticisme? ? Le mysticisme est d’abord une philosophie. Le savoir est un bagage, un cumul plus ou moins important de notions cognitives enregistrées par notre mental, notre intellect, essentiellement limité limités. Le mysticisme n’est pas de ce domaine, mais plutô plutôt de celui de la Connaissance. La Connaissance relè relève de la Sagesse; et cette Sagesse, universelle et absolue de par son essence, g î t dans l’âme

humaine, virtuelle, inerte, en attendant d’être accessible à la compréhens compréhension, ion, à l’intelligenc l’intelligence. e. Pour essaimer essaimer sur toute

la surface de la terre, elle a né n écessit cessitéé   d’un vé véhicule tout aussi universel, la Tradition Primordiale; autrement dit, le degréé  le plus  degr plus   élev levéé  que puisse atteindre la compré compréhension de Sagesse se trouveest dans la Tradition Primordiale. La cette Tradition Primordiale donc la forme premiè premi ère que

revêt la Sagesse pour se manifester à l’intelligence. Cette

 

62

MÉDITATIONS DE PRISON

Sagesse suprê suprême est ainsi rendue accessible et compré compréhen-

sible aux intelligences de l’univers. Elle est donc une réalité permanente, éternelle, un idéal à atteindre, aussi longtemps qu’elle n’a pas d’expression temporelle et spatiale dans le mond mondee manifest manifesté...

Le mysticisme est initiation La Tradition Primordiale, virtualité virtualité  secr  secrèète et occulté occultée, devait   être for formul muléée, tr trad adui uite te,, tr tran ansc scri rite te et perp perpéétu tuéée en diverses branches et formes, selon le temps et le lieu. C’est la ra rais ison on po pour ur laqu laquel elle le,, dans dans l’hi l’hist stoi oire re de la civi civili lisa sati tion on humaine, l’on retrouve  «  des centrales de préservation »  de cette Sagesse et des organisations humaines dites   «  traditionnelles et initiatiques  » . L’Homme dans sa quê quête spirituelle s’initie chaque fois qu’il franchit une   étape sur le

sentier, chemin sinueux et ô combien aride, vers des pro-

montoires de plus en plus  plus   élev levéés de la ma î trise. trise. Il ne faut surtout pas confondre ce genre d’initiation, la vraie, avec l’acquisition supposé supposée de pouvoirs personnels, car l’Initié l’Initié «  a ce rang qui lui donne le minimum de droits pour un

maximum de devoirs ». « L’initiation est plus qu’un songe

creux et bien plusâme qu’un c’est la cré création d’une par enseignement elle-même sur scienti󿬁que; elle-mê un plan supé supérieur, son ef󿬂orescence dans le monde divin ».

Le mysticism mysticismee est   ésotérisme Les lois qui régissent l’Homme et l’univers sont secrètes;

elles résistent à l’Homme et l’Homme leur résiste. Dans

cette per cette perma manen nente, te, fragil fragilee et secr secrète tens tensio ion, n, c’ c’es estt par par la volontéé   et non l’opiniâtreté volont l’opiniâtreté, par une impulsion constam-

ment maîtrisée de son être profond, que ces lois 󿬁nissent

 

É LE MYSTICISME MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC AUTHENTICIT ITÉ

 

63

par dé dévoiler leurs dé dédales au chercheur sincè sincère, té téméraire et patient. « patient.  « Pour  Pour commander la Nature, il faut en ê en  être tre l’es-

clave », a af󿬁rmé jadis un Sage. De même, « cherchez le ro󰁹aume des cieux et tout vous sera donné par surcroît », a

recommandé  le Sage parmi les Sages. Et cette recherche se vit dans la plus totale discré discrétion, voire dans le secret le plus

absolu, intuitivement guidé par ses propres efforts, précieux outils grâce auxquels l’on chemine progressivement vers la Sagesse sublime. « sublime.  « L  L’’ésot sotéérisme est une attitude de l’esprit

qui consiste à poser des questions sur le m󰁹stère et au

mystère lui-mê mystè lui-même  » . Et les ré réponses, ponses,   écloses, ne peuvent être qu’inté qu’intérieures et individuelles...

Le mysticisme est symbolisme «   Les symboles ne sont pas le fruit d’une volonté volont é   de

garder le secret, mais l’expression naturelle des étapes sur la voie de l’accomplissement  » .

Le s󰁹mbole, « c’est la vie »: il exprime une vibration

puissante, dans l’espace et dans le temps, lisible, dé d échif-

frable par celui qui est préparé à le comprendre.

Le sym symbol bole, e,   «   c’es c’estt un acte acte  » : il agit agit,, acco accomp mpli lit, t, se

répercute à la rencontre des autres, pour uni󿬁er les diffé rences, donnant à chacun, selon ses propres efforts, la pos-

sibilité  de prendre conscience de Soi et, en mê sibilité même temps, de l’unité l’unité  de tous les ê les  êtres. tres.

Le s󰁹mbole, en󿬁n, est « une énergie »; une énergie qui, en soi, explique, éveille, crée en nous la nostalgie de notre origine, dém󰁹sti󿬁ant les m󰁹stères apparents, qui ne sont que des appels discrets à la Connaissance.

 

64

MÉDITATIONS DE PRISON

Le mysticisme est une queste spirituelle permanente L’âme humaine,   étincelle de l’Ame universelle dans sa

« chute », n’a jamais cessé d’être essence; nostalgique de cette origine, à travers les expériences de la vie, elle prend

progressivement conscience d’elle-mê d’elle-même; elle se cherche

au début sans le savoir, pour se découvrir à la 󿬁n, après de longs et dif󿬁ciles vo󰁹ages, consciente de ses réelles dimen sion et nature, dans l’in󿬁nitude de sa propre essence... Eu égard à toutes ces considérations, il apparaît évident que les Organisations traditionnelles humaines, expressions auth au then enti tiqu ques es de la Tradi raditi tion on Pri Primord mordia iale le,, rel relèvent du

domaine sacré  de la Connaissance, deues, la Sagesse. Elles philosophiques,  é sot ériques, initiatiques, initiatiq spirituelles... spirituelles. .. Ilsont est donc absurde, voire puéril, de les assimiler à ces sociétés marchandes marchand es d’illusions, d’illusions, coquilles vides, mais généreuses en méprise et déception, qui malgré leur regrettable existence peuven peu ventt consti constitue tuerr une   éventuelle   étape néces cessair saire, e, mais ô combien douloureuse, dans la démarche inexorable vers les montagnes de l’ascèse et de la ma î trise trise véritable... Ces Organisations traditionnelles, initiatiques, ne cré créent en soi aucune sagesse, encore moins ne dé délivrent, en dons compensatoires, de supposé supposés pouvoirs magiques. Par une technique techn ique parti particuli culière   éprouvée par le temps, chacune

révèle à l’adepte le chemin de la réalisation de soi, dans

une approche lente, progressive, mais sûre... Le mysticisme ne peut donc pas ê pas  être tre sectaire. Certes, les mots n’ont de pouvoir que celui que l’on veut bien leur donner. En l’occurrence, le mot  mot   «  secte   »  peut cacher trois

signi󿬁cation signi󿬁 cationss (cf. Dictionnaire Dictionnaire Larousse): Larousse) :

 – «  –  «   Ensemble de personnes professant une même doctrine (philosophique, religieuse...)  » : le mysticisme, tel que dé󿬁ni ci-dessus, est au-delà de toute doctrine spéculative et des humeurs de croyances des individus.

 – « Groupement religieux, clos sur lui-même et créé en opposition à des idées et à quelques pratiques religieuses

 

É LE MYSTICISME MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC AUTHENTICIT ITÉ

 

65

dominantes » : le mysticisme n’est pas une religion, quoi-

que toutes les religions puissent s’󰁹 projeter, sans pour autant perdre leur propre 󿬁nalité, ni leur propre originalité. En effet, tout grand mouvement religieux relève, de tout temps, de la personnalité  puissante et particulièrement é voluéée d’un Grand Initié lu Initié  ou Avatar; pour autant, il ne para î trait pas illogique de le considérer comme un re󿬂et rédempteur de cette Sagesse sacré sacrée, providenti providentielle ellement ment déchue, par l’i l’inte nterm rméédi diai aire re de dess do dogm gmes es qu quii co cons nsti titu tuen entt un co code de moral et spirituel, ré rédempteur et salutaire lui aussi, proposé proposé

et offert à la masse, pour une cohésion et une unité sociale

de l’humanité l’humanité, animé animée par la foi. « foi.  « Cette  Cette foi devient le courage de l’esprit qui s’é s’élance en avant, sûr de trouver la

vérité. Cette foi-là n’est pas l’ennemie du m󰁹sticisme, mais

son 󿬂ambeau 󿬂ambe au ». Ainsi la religion religio n se révèle-t-elle révèle-telle « in dévoi 󿬁ne »,partie extérieure vivante de l’iceberg, la religiosité lant secrètement la spiritualité sous-jacente. Toutes les religions arborent leur côté exotérique, vigile de l’ésotérisme

correspondant. Il en est ainsi du Juda ï Juda ïsme sme avec la Kabbale,

de l’Islam avec le Sou󿬁sme, du Bouddhisme avec le Jnana

yoga, du Christianisme avec la Mystique christique, authentiq nt ique ue m󰁹 m󰁹st stic icis isme me ch chré réti tien en.. Le Less con󿬂 con󿬂it itss ex exté téri rieur eurss et le less futile fut iless ant antago agonis nismes mes,, alo alors, rs, s’a s’anéa néanti ntisse ssent nt d’e d’euxux-mêm mêmes, es, pour laisser émerger les con󿬂ux secrets, réalité toujours dissimulée, dès lors que l’Homme, 󿬁nalement éveillé depuis sa conscience, cesse de languir dans le monde illusoire du sensationn sensat ionnel el et de l’é l’éph phéémère...  – «  –  «   Cla Clan n consti constitu tuéé   par par des des pe pers rson onne ness ay ayan antt la même idééologie » : le mysticisme relè id relève de la Sagesse sublime, et

la Connaissance 󰁹 afférent est au-delà de toute idéologie,

de toute race, de toute croyance ou religion, car elle est par

essence d’un idéal sacré, d’un but suprême à atteindre par l’intelligence, la compré compréhension de tous les ê les  êtres... tres...

En conclusion, par honnêteté intellectuelle, je me garde bien de faire allusion nommément à toutes ces Organisa tions prestigieuses traditionnelles, mystiques, sotériques, initiatiques, spirituelles, reconnues authentiques.  éL’Homme , de par son essence, vé véhi hicu cule le en soi soi la nost nostal algi giee de se sess

 

66

MÉDITATIONS DE PRISON

propres origines, jusqu’au jour où retentit le gong intérieur,

libérant et courage et dé libé détermination né nécessaires, pour entrepren pr endr dree l’a ’abr brup uptt chem chemiin de sa récon concil ciliat iation ion ave avecc luiluimême, la fusion consciente de son moi avec son Soi, autre-

ment dit, la révélation de la nature de son être à lui-même. Dans le milieu Traditionnel, il est dit: « Quand l’élève est prêt, le Maître est là! » L’élève, c’est le moi, et le Maître, c’est le Soi! C’est-à-dire, l’Homme réel en soi, l’Homme

lui-mêême! Et personne d’autre! Les Organisations tradilui-m

tionnelles, m󰁹stiques, initiatiques sont toujours présentes, attentives, égales à elles-mêmes, prêtes à aider, protéger,

canali can aliser ser,, acc accom ompli plissa ssant nt ainsi ainsi leur leur pro prodig digieu ieuse se et imper imper--

sonnelle mission, dans la queste spirituelle de l’Homme, à la recherche permanente du trésor qu’il pense à tort avoir

perdu, maisde qui, cach lui, n’attend que d’ tre découé  en noces vert... vert. .. pour de «  « v  vé éritables chymiques  » ...ê «  Gn ôth  Gnô thii seau seauto ton. n... .. »   Conna Connais is-t -toi oi to toii-m même, et tu conna î tras tras l’univers entier : inscription sur le fronton du

Temple de Delphes, dont Socrate en 󿬁t la devise... Elle garde intacte encore aujourd’hui aujourd’hui son éternelle puissance, puissance, à

l’aube de notre troisi l’aube troisièème millé millénaire: permanent appel inté intérieur vers le vé vérit ritabl ablee et authen authentiq tique ue mys mysti ticis cisme, me, pro prodidi-

gieuse épopée de l’Homme vis-à-vis de lui-même! Quelle merveilleuse merve illeuse histoire, histoire, n’est-ce pas pas??

 

13 Les mystères des nombres

«  Toute oute légen gende de tradit tradition ionnel nelle le n’est n’est qu’une qu’une

expression allégorique de la Connaissance. »

L’Auteur

Par dé󿬁nition d’usage, « le nombre est une notion fon-

damentale des mathé mathématiques qui permet de dé décompter, de

classer les objets ou de mesurer les grandeurs, mais qui ne peut faire l’objet d’une dé󿬁nition stricte » (Larousse). Il peut s’exprimer par le chiffre, qui n’est qu’un caractère spéci󿬁que servant à le représenter: chiffres indo-arabes (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9), chiffres romains (I, II, III, IV, V, X

(10), L (50), C (100), M (1000), et bien d’autres encore... En même temps le nombre est un symbole structuré structuré,

singulièrement conventionnel, à la disposition de notre

entendement, permettant d’interpré d’interpréter une ré réalit alitéé intentionnellement nell ement dissimul dissimuléée. Ains Ainsii le mond mondee in invi visi sibl blee peut peut-i -ill s’éépa s’ pano noui uirr pa parr sa pr prop opre re insc inscri ript ptio ion n in inte tell llig igib ible le dans dans le

monde manifesté, le s󰁹mbole s’identi󿬁ant dès lors à sa représentation, à son image. Une 󿬁ssure, une lueur de plus

en pl plus us lu lumi mine neus usee inve invest stit it alor alorss le sens sens li litt ttééral vers un décryptage codé codé  de l’é l’énigme et du secret, naturelle protec-

ti tion on de la Conn Coexige nnai aiss ssan ance ce visvis-àà-vi vis s d’el d’elle le-m -mêm ême, e, laisser car car la Connaissance toujours de l’effort pour se conna î tre. tre. Ce parcours est rarement liné linéaire, requé requérant des

 

MÉDITATIONS DE PRISON

68

notions cognitives étendues, rarement magni󿬁ées par des

étincelles intuitives, dans une architecture mentale   échafaudéée par l’application, la té faud témérit ritéé  et la patience du chercheur. Comme réf érence du genre, la lecture de la Torah par  ïque traduite les Talmudistes (la Torah  Torah   étant la Bible hé hébra ïque du Targoum, Bible aramé araméenne) a suggé suggéré, il y a fort long-

temps, une interprétation en quatre niveaux fondamentaux

du langage particulièrement crypté y contenu. L’on retrouve d’ailleurs un dé décryptage analogue dans les  les   écritures hié hiéroglyphiques   égy gypt ptie ienn nnes es,, avec avec un unee   étonn tonnante ante corresponcorrespondance de langage, préve vena nant nt ains ainsii to tout utee inte interp rprrétation

hâtive, super󿬁cielle, rigide ou fanatisante. Roger Sabbah en a fait un tableau comparatif lumineux2 : Tableau I Torah

Hiéroglyphes

1) le sens simple (Pchat) 2) le sens allusif (Rémèze)

1) le synecdoque 2) la métonymie

4) le secret (Sod)

4) l’énigme

3) le sen senss 󿬁 󿬁gur guréé ((Dra Drach ch ou Mid Midrach rach))

3) la mét métaph aphore ore

Les mots deviennent des symboles représentatifs de réalités cachées qui se laissent ainsi décr󰁹pter, forçant l’éton-

nement par l’extension et l’intensité de leur sens originel, après avoir subi une réduction à des formes ou à des formules accessibles à une simple anal󰁹se rationnelle, telles

les anagrammes, les hyperboles, les allé allégories, etc. Pour notre recherche, il s’est avé avéré   int intééressant d’appliquer qu er un unee co corre rresp spon onda danc ncee num numéri riqu quee de dess le lett ttre res, s, dont dont le tableau ci-aprè ci-après nous aura servi d’outil de base. Il nous

aura au ra perm permis is de déco découv uvri rirr d’ex d’extr trao aord rdin inair aires es poss possib ibil ilité itéss d’interprétation. L’alphabet utilisé   est latin (occidental) et 2. Roger Sabbat:  les secrets de la Bible,  Édit.  É dit. Carnot, Carnot, p. 120-12 120-121. 1.

 

LES MYSTÈRES DES NOMBRES

69

arab ar abees son sont les les chif hiffres fres:: puis puissa sant ntee coll collus usio ionn de deux deux cultures complé complémentaires et mutuellement enrichissantes, démontrant l’inanité l’inanité  d’une pré prétendue et dé délétère collision

de deux civilisations, thèse malheureusement entretenue encore aujourd’hui dans certains milieux.  (correspondance espondance : nombre (chiffre)-lettr (chiffre)-lettre) e) Tableau II  (corr 1

2

3

4

5

6

7

8

9

a

b

c

d

e

f

g

h

i

1

k

l

m

n

o

p

q

r

s

t

u

v

w

x

󰁹

z

Chaque lettre correspond à un chiffre de 1 à 9, au delà duquel il faut recommencer à compter. En additionnant les

chiffres repré représentant les lettres d’un mot donné donné, l’on aboutit

à un ou plusieurs chiffres, ces derniers réductibles par leur addition à un seul chiffre: c’est ce que l’on appelle « addi tion ou réduction réduction théosophique théosophique ». En voici trois exemples exemples::  – Luxor = 3 + 3 + 6 + 6 + 9 = 27 = 2 + 7 =9  – Paris = 7 + 1 + 9 + 9 + 1 = 36 = 3 + 6 = 9  – Douala = 4 + 6 + 3 + 1 + 3 + 1 = 18 = 1 + 8 = 9 À noter que dans cette formule, tout chiffre additionné à est toujours égal à lui-même: cette remarque est impor-

9 tante pour la suite de notre interprétation interprétation.. Exemples: Exemples :  – 8 + 9 = 17 = 1 + 7 = 8  – 5 + 9 = 14 = 1 + 4 = 5

Fort de ces prémisses singulières, je vous convie à une insoliteElle excursion dans le silence de mes les calculs ques. nous permettra de dé décrypter diff éthéosophi rents sensd’un mot, d’un chiffre, du litté littéral au sacré sacré, du simple au

 

MÉDITATIONS DE PRISON

70

secret... par l’intermé l’intermédiaire d’une correspondance entre le chiffre et la lettre. Parmi les   écoles   égyptiennes anciennes, trois dominè dominèrent re nt pa parr la pr pro ofond fondeeur de leur eur phil philos oso oph phiie et par par leur eur concep con ceptio tion n cos cosmo mogon goniqu iquee de la création du monde. J’ai retenu celle de la sainte et sacré sacrée cité cité  d’On’, cité cité  du Dieu

RA, cité d’Héliopolis, située dans le Delta du Nil, à ne pas confondre avec la cité d’Om, cité d’Axoum, située en

Abyssinie (É (Éthiopie), et dont l’histoire est tout aussi presti-

gieuse et pleine de sagesse. Notre étude a pour objet la genèse p󰁹ramidale des dieux constituant l’Ennéade originelle, l’Enné l’Ennéade primordiale d’Hé d’Héliopolis.

... De l’Océan l’ Océan In󿬁ni émergea le Dieu ATOUM (A (ATUM), TUM),

la Grande Divinité Divinité, l’Unique, l’Un qui se cré créa lui-mê lui-même et s’arrogea le nom de RA. Par le principe de la dualit  immanent en lui, il engendra le dieu SHOU et laé déesse TEFNOUT. De l’Un, ils devinrent trois. La troisiè troisième phase

de cette p󰁹ramide céleste se 󿬁t par accouplement: ainsi de Tableau III Océan Primordial

ATOUM (ATUM)

RA

SHOU

TEFNOUT

SEB

NOUT

OSIRIS

HORUS

ISIS

SETH-NEPHTYS

 

LES MYSTÈRES DES NOMBRES

71

Shou et de Tefnout naquirent le dieu SEB (GEB) et la dées esse se NOUT NOUT.. Et la quat quatri rièème phas phasee conn connut ut l’ l’ef effu fusi sion on

entre ces deux derniers, donnant naissance à quatre enfants: deux garçons OSIRIS et SETH, et deux 󿬁lles ISIS et NEPHTyS. Ainsi prit-elle la forme dé󿬁nitive, la Grande Ennéadee Primordiale Ennéad Primordiale : les neuf dieux nés de l’Un.

Le nombre neuf (9) ne pouvant ê pouvant être tre dé dépass passéé sans revenir

au point de départ, la naissance d’HORUS, 󿬁ls d’OSIRIS et d’ISIS, faisait passer le nombre neuf (9) à dix (10), nombre sacré dont la réduction théosophique revient à 1, à l’Un, l’Unique, re󿬂et, voire indenti󿬁cation au Dieu originel

ATOUM (ATUM) ou RA, constituant la Dé Décade originelle, le cercle se refermant ainsi sur lui-mê lui-même. Pour plus de clartéé, un tableau réca clart capi pitu tula lati tiff de ce cett ttee divi divine ne ge gen nèse

revient ceci (voir ci-contre). À   ceà point, calculons avec patience l’addition théosophique de chaque dieu inscrit, ce qui revient comme ci-dessous so us : pa parr co conv nven enti tion on,, l’Oc l’Océa éan n Pr Prim imor ordi dial al ét étan antt ég égal al à 0 (zéro),

ATUM = 1 + 2 + 3 + 4 = 10 = 1 + 0 = 1 RA = 9 + 1 = 10 10 = 1 + 0 = 1 SHOU = 1 + 8 + 6 + 3 = 18 = 1 + 8 = 9 TEFNOUT TEFNOU T = 11 = 1 + 1 = 2 SEB = 1 + 5 + 2 = 8 NOUT = 5 + 6 + 3 + 2 = 9 + 7 = 16 = 1 + 6 = 7 Par le principe de la dualité   im immanent en lui, il engendra...

OSIRIS = 6 + 1 + 9 + 9 + 9 + 1 = 8 SETH = 1 + 5 + 2 + 8 = 16 = 7 ISIS = 9 + 1 + 9 + 1 = 20 = 2 + 0 = 2 NEPHTyS = 5 + 5 + 7 + 8 + 2 + 7 + 1 = 8 HORUS = 8 + 6 + 9 + 3 + 1 = 9 En transcrivant chaque chiffre obtenu sous chaque nom corresponda corres pondant, nt, le tableau tableau III ci-dessus ci-dessus devient: devient :

 

72

MÉDITATIONS DE PRISON

Tableau IV

Il en ré résulte des ré résonances entre les noms et les chiffres d’une é d’une  étonnante tonnante correspondance. L’Océéan Primordial a pour symbole O: loin de repré L’Oc représenter le né néant, il dé désigne plutô plutôt l’obscurité l’obscurité  originelle, le trou noir cosmique, où n’existe aucune forme; c’est l’es -

sence inéluctable, la source primordiale de toute existence, d’où surgit toute expression d’énergie, de lumière et de vie.

C’est le NOUN de la philosophie   égyptienne, la circonf érence cosmique universelle d’Hermè d’Hermès Trismé Trismégiste dont « dont « le  le cen ce ntr tree es estt part partou outt et la périph riphééri riee null nullee part part » . C’est la

 

LES MYSTÈRES DES NOMBRES

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Vierge Noire ou Ré Réceptacle sacré sacré  des Alchimistes, identi-

󿬁ée jadis à la « Grande Mère » par Platon. Le Zohar en fait

le Lévi viat atha han, n, le gran grand d serp serpen entt ento entour uran antt l’ l’un univ iver erss en se mangea man geant nt lui lui-m -mêême me,, l’ l’Ou Ouro robo boro ross de dess anci ancien enss Grec Grecs, s, le placenta universel...

ATUM (1)-RA (1): émergé de l’in󿬁ni sans forme, c’est le Dieu, l’Un, l’Unique, l’Unicité Inconnaissable, l’Indé󿬁 -

nissable, l’Indescriptible. Tout est en Lui. Il est en tout et rien n’est sans Lui. Il ne peut  peut   être appré appréhend hendéé  que par ses manifestations, aussi bien dans le monde invisible que dans le monde visible. Dans ce monde manifesté manifesté, le Soleil (RA) est sa mé métaphore privilé privilégi giéée... ATUM enge engend ndre re la dual dualit itéé   SH SHOU et TEFNOUT

9 + 2 = 2 : d󰁹ade éphémère par essence, contenue dans

l’Unicité toujours prête à mpl se manifester deux pola ritéés oppo rit oppos sées es,, mais ma is comp co léme ment ntai aire ressà; travers c’es c’estt un   état de tension té ténue, fragile, fragile, en permanente permanente atte attente nte de fusio fusion. n. Ces

deux polarités s’effacent l’une pour l’autre, l’une dans

l’autre, procré procréant une troisiè troisième entité entité : c’est l’é l’étreinte cosmique, miq ue, sub subli lime me symbol symbolee de l’Amo l’Amour ur,, cri crista stalli llissé   par Isis

(2), la mère aimée et toujours aimante, matrice protectrice

et f écon conde, de, inc incarn arnati ation on de la fertil fertilit itéé   et de la f éminit minitéé... Toute femme est Isis...

ATUMTUM-RA RA,, SHOU SHOU et et TEFN TEFNOU OUT T = 1 + 9 + 2 = 3 : c’es c’estt le symbole de la trinité trinité.   À ce deuxième stade de la genèse, le UN se déploie en trois, l’Unité   s’inscrit dans le multiple. Puissant signe cosmique, il se manifeste par le Nekhakha,

le bâton-sacré à trois branches, sceptre d’Osiris, s󰁹mbole divin et ro󰁹al du Pharaon; il s’exprime également dans l’étoile Sirius annonçant la nouvelle vie de Lumière et dans l’épée Excalibur du Chevalier de la Table Ronde. Il dévoile son pouvoir dans le signe « MESS » à trois branches, s󰁹mbole de l’enfantement d’un triple ra󰁹onnement à partir

de la Lumiè Lumière Cosmique Cosmique primordiale primordiale :   «  vé  véritable symbole ternaire osirien  » . C’est la loi de la manifestation parfaite dans les mondes visible et invisible. En󿬁n, c’est la méta phore du Divin Trident du dieu Poséidon, la fourche à trois dents, symbole de la Sagesse et de la Connaissance abso-

 

74

MÉDITATIONS DE PRISON

lues, dis lues, dissim simul uléées da dans ns le Sai Saint Gra Graal de la Chev Cheval aler eriie templièère et du Mysticisme chré templi chrétien...

Au troisième stade, l’addition des cinq (5) dieux donne

«  9  » : le le «  « 5  5  »  est  est «  « la  la grande matrice, la force cré cr éatrice qui reno re nouv uvel elle le l’ l’un univ iver erss en perm perman anen ence ce ; le plan plan médi dian an de l’univers primordial, le ré réceptacle qui transforme les cré créature tu ress in inan anim iméées en corps animés : c’est la porte des mondes » 3. Il est aussi l’écho de la rose à cinq pétales, du

pentacle de Vénus et du pentagramme, 󿬁gure constitutive du dodécaèdre, dont les propriétés extraordinaires ont été

révélées naguè naguère par Platon et par Lé Léonard de Vinci... Au quatriè quatrième stade, les 4 enfants: Osiris, Isis, Seth et Nephtys. Le chiffre  chiffre   «  4  »  est le premier nombre du monde manifestéé, symbole de la base, de la stabilité manifest stabilit é, de la solidité solidité de construction géoml’eau, symbole d’harmonie et étrique, de toute justesse. Le feu, l’air, la terre ne constituent-ils

pas les 4 éléments fondamentaux de l’équilibre de l’univers? Par une particulière disposition géospatiale de ses constituants, en horizontal et en verticale, il constitue la

croix, s󰁹mbole de l’épreuve et de la souffrance, au centre de laquelle se cultive un jardin à l’humus fétide, où vient s’éépanouir l’âme en rose rutilante et parfumé s’ parfumée...

En procédant à l’addition des 9 dieux, la réduction est égale à « 7 ». C’est le chiffre souverain, car il n’est le pro-

duit d’aucun autre chiffre, ni ne produit lui-mê lui-même aucun autre: c’est le chiffre royal par essence. Dans le Talmud, le «  sept  »   est le chiffre de la royauté royauté, et   «  sept  »   a donné donné «  sceptre  » , symbole du pouvoir royal et divin, comme le sceptre osirien qu’arboraient les Pharaons, le bâton-sacré, le bâton-serpent d’Adam, de Mo ïse... C’est le chiffre de la Grande Ennéade primordiale d’Héliopolis, expression énigmatiq mat ique ue de l’homm l’hommee-di dieu eu,, inte interm rmédia diaire ire et interlo interlocut cuteur eur privilégié  entre le monde invisible et le monde visible... Au même stade, le s󰁹mbole 8 s’identi󿬁e à Osiris: le

chiffre « 8 » est en effet formé de deux cercles superposés

l’un sur l’aut l’autre, re, ou en continuit continuité  de l’un avec l’autre, méta3. Yohannè Yohannès C. Na Douma,  La Reine des Fées, Al.  Éditions.  É ditions.

 

LES MYSTÈRES DES NOMBRES

75

phore de l’union secrè secrète entre le monde cé céleste et le monde terrestre.   À   l’intersection des deux mondes se tient le

majestueux et impavide Osiris, le dieu de la vie et de la mort. Non seulement il préside au passage d’un univers à

l’autre, il en est en même temps le protecteur contre l’Apo-

ph󰁹se, le terri󿬁ant serpent aux sept courbes, contre le Léviathan, le monstrueux crocodile de l’au-delà. C’est le législateur principal du jugement des âmes trépassées; il

incarne le principe sacré sacré   de la mort et de la ré résurrection.

Pour cela, il invite l’Homme à s’identi󿬁er à lui, à se placer comme lui à l’intersectio l’intersectionn des deux mondes. Des épreuves de ce monde, l’Homme conquiert le pouvoir divin de l’au-

delà, réalisant à terme la transformation de son moi en

Soi. Le nombre   «  8   », c’est la mé métaphore de nos limites humaines, dont le dépassement et la ma î trise trise lui révèlent l’immensité in󿬁nie de l’espace et l’éternité incommensurable du temps: de la nécessaire illusion manifestée, à la Réalit alitéé   sublime. C’est aussi le symbole de la priè pri ère par

excellence...

Horus 9 na î t d’Osiris d’Osiris et d’Isis d’Isis : le « le  « 9  9  » , c’est le symbole de la perfection, de la complétude, de l’in󿬁nitude; l’aboutissement pour un recommencement vers un plan supé supérieur, la limite au-delà de laquelle l’on ne peut aller sans recom-

mencer. Dans la réduction théosophique, il s’identi󿬁e en même temps à 0, car il est une entité qui se donne en entier sans jamais cesser d’être entier; il est immuable à jamais, et tous les chiffres peuvent se re󿬂éter en lui sans jamais

altéérer leur propre nature, ni leur propre valeur. alt Horus est le  le   «  10e »  dieu, faisant de l’Enné l’Ennéade Primor-

diale la Décade Originelle : 10 = 1 + 0 = 1, le re󿬂et de

l’ATUM-RA (1). Par mé métonymie, il se reconna î t dans le Yod, la 10e lettre de l’alphabet hé hébreu, de valeur numé numérique

« dix dix ». C’es C’estt le s󰁹mb s󰁹mbol olee du reto retour ur à l’ l’un unic icit itéé par le « Aleph  »  (valeur Un), aprè après une manifestation parfaite de la Lumiè Lumière divine dans le monde visible. Des Avatars ont

été identi󿬁és à Lui, tel que Jésus-Christ, Horus Lumière messianique. De mê même Amenhotep IV (appellation  (appellation   égypti tien enne ne)) ou Am Amen enho hoph phis is IV (app (appel ella lati tion on gr grec ecqu que) e),, alia aliass

 

MÉDITATIONS DE PRISON

76

=1+8=9 d󰁹nastie, Pharaon à partir duquel l’Humanité connut la 󿬁n d’une ère et le commencement d’une autre de son extraordinaire Histoire. En󿬁n, le X (« dix » romain) rappelle la Akhenaton Akhe naton,, 10e Pharaon de la prestigieuse 18e

positi posi tion on os osir irie ienn nnee (bra (brass croi croissés de deva vant nt la poit poitri rine ne)) des des Phar Ph arao aons ns ten enan antt d’un d’unee main ain le bât bâton-c on-cro roch chet et (Hé (Héka), probable origine de la crosse papale, symbole de puissance

cosmique, ro󰁹ale et protectrice, et de l’autre, le fouet à trois branches (Nekhakha), symbole de l’unité l’unité  dans la multipli-

cité, expression métaphorique du signe osirien trinitaire, auquel nous avons pré précédemment fait allusion...

En󿬁n, il ne reste plus que le chiffre (6), qui n’aura pas

été  mentionn  mentionnéé  dans cette  cette   étude d’une maniè manière particuliè particulière.

Et pourtant, c’est celui qui s’intègre toujours dans un (9) inexprimé dans l’attente d’untel couronnement par la loi deou3 inachevé, fois les 3 points du triangle, le chiffre de

la bête de l’Apocalypse de Jean,  Jean,   «  666  » , dont la ré réduction

théosophique est égale à 18, c’est-à-dire à (9)...

Le Gr Gran and d Pyth Pythag agor oree a   été   l’incomp l’incomparabl arablee pré précurseur

dans ce genre d’exercice. Puisse la pérennité de sa Sagesse

amener la Connaissance à maintenir toujours grands ouverts

ses portails, a󿬁n que le chercheur humble, sincère et patient accède à cet éblouissant et sublime ro󰁹aume de la Cité de

l’Aurore, vé véritable mé métaphore du royaume du lé légendaire Sacerdote, le Prê Prêtre Jean!!! Toute lé légend gendee tradi tradition tionnell nellee

n’est qu’une expression allégorique de la Connaissance, laqu la quel elle le in invi vite te en perm perman anen ence ce et dans dans le secr secret et le plus plus

absolu, à se faire décr󰁹pter par tout cherchant sincère et téméraire...

 

14 Le nombre d’or

«  Et Dieu gé géom oméétrisa...  » Sagesse ancienne

Que le pèlerin que vous serez, le temps de cette brève excursion, veuille bien s’armer d’un peu plus d’attention et éventuellement me grati󿬁er de son indulgence, au cas où,

pour quelque raison que ce soit, il serait de nature ré réfrac-

taire à l’univers conceptuel des théories mathématiques!

Pour vo Pour votr tree conf confor ortt inte intell llec ectu tuel el,, de br brèèves réf érences   y serron se ontt fa fait ites es,, pe perm rmet etttan antt de mi mieu eux x ap appr préc écie ierr, vo voir iree de découvrir les effets lumineux de la perfection et de la beauté des lois universelles. En effet, que serait l’univers s’il ne vibrait pas en par-

faite s󰁹mpathie avec lui-même, c’est-à-dire en résonance avec ses propres propres lois ? Lois de la relati relativité vité du monde in󿬁niment grand, lois quantiques du monde in󿬁niment petit, lois de l’in󿬁niment complexe du domaine de la Conscience... Surprenantes et paradoxales réalités qui ne sont que des

contingen contin gences ces d’une d’une stabil stabilit itéé   en per perman manent ent mouvem mouvement ent,, mouvement qui se pé pérennise par un   équilibre sans cesse déséquil quilibra ibrant, nt, compens compenséé   par un dé déséquilibre   équilibrant

tout aussi permanent. L’éternité est à ce prix, dans une parfaite harmonie d’alternance in󿬁nie...

 

78

MÉDITATIONS DE PRISON

Tsunami et ouragans apocal󰁹ptiques, terri󿬁ants tremble-

mentss de te ment terr rre, e, mar marées bo boue ueus uses es de pl plui uies es dilu diluvi vien enne nes, s, fournaises incendiaires d’é d’éruptions volcaniques: manifestationss naturelles ô combien nocives de désolatio tation désolation n extrême ! Guerres de plus en plus meurtrières et cruelles, exploita tion sauvage de l’environnement, ané anéantissement pré prémé-

dité de l’homme par l’homme, et bien d’autres 󿬂éaux:

folles irresponsabilité irresponsabilités de l’Homme encore inconscient et otage fragile d’un maté matérialisme primaire et effré effréné ! Véritable tableau d’un monde victime de dé dérive chaotique!

Et pour pourta tant nt,, au-d au-del elàà de cett cettee sini sinist stre re appa appare renc nce, e, ce

même Univers, imperturbable, maintient son é son équilibre quilibre dans une parfaite harmonie, ré régie par des lois secrè secrètes et immuables. Des Sages, des Philosophes et des Savants en ont déco couv uver ertt de nomb mbre reus uses es ; il ilss les les ont ont ap appl pliq iqu uées et en même temps ennoont expliqué les mécanismes. L’une d’elles

interpelle spontané spontanément de par sa puissance. En effet, de par son induction secrè secrète, elle engendre dans toutes ses manifestations, perfection, beauté beauté   et et   équilibre: c’est la loi de la   «  Divine Proportion  » , manifesté manifestée par le   «  Nombre d’or  » . Ce nombre est une traduction particuliè particulière de l’essenc se ncee di divi vine ne,, le para param mètre tre fond fondam amen enta tall dans dans to tout utes es les les proportions d’é d’équilibre de la nature, dans tous les rè r ègnes végétal, animal et humain. Il a pu être dé󿬁ni avec préci-

sion, soit 1,61803... ou « Nombre O (PHI) », à ne point

confondre avec le signe II (PI) de valeur 3,1416, qui est un symbole bien diff érent, repré représentant le rapport constant de

la circonférence d’un cercle à son diamètre...

L’histoire du  du   «  Nombre d’or  »   ou  ou   «  Divine proportion  » estt viei es vieill llee comm commee l’Un l’Univ iver ers. s. Nous Nous no nous us pr prop opos oson onss d’ d’en en

saisir sais ir tr troi oiss mome moment ntss part partic icul ulie iers rs:: au Mo󰁹e Mo󰁹enn-Ag Age, e, à la Renaissance et à l’Ère moderne. Au Moyen-Age, captivante est l’histoire de Fibonacci.

Voici un extrait de cette extraordinaire épopée: Bonaccio de Pise (en terre toscane), Consul à Bougie, en Kab󰁹lie (Algérie), 󰁹 amena son 󿬁ls Léonard (1175-1240); jeune homme, plutôt nonchalant et paresseux (d’où sonce surnom de « bigollo » en italien), était doué d’un extraordinaire

 

LE NOMBRE D’OR

79

génie en mathématiques. « Fils de Bonaccio », soit « 󿬁lius Bonacci » en latin, l’on en 󿬁t par contraction linguistique

«  Fibonacci  » , pseudonyme sous lequel il devint cé c élèbre. Il

s’était converti aux chiffres indo-arabes, démontrant leur supériorité sur les chiffres romains, et s’appliqua à l’étude de nombreux thèmes, en l’occurrence à celle de la reproduct du ctio ionn des des lapin lapins, s, espè espèce ce parti particu culi lièr èrem emen entt prol proli󿬁 i󿬁qu que. e. « Que devenait la postérité d’un couple de lapins au bout d’une année? », se demanda-t-il. Expérience faite, il constata que chaque nouveau couple engendrait un autre couple par mois; ainsi obtint-il les nombres de couples suivants: 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233. Au total, en un an, le couple avait engendré engendré  232 lapins! Par son gé génie, il releva d’abord une suite particuliè particuli ère des nombres, découvrant ainsi la notion mathématique de «  Suite des nombres comme   «  S  Séérie de  » , connue plus tard comme 

Fibonacci »; ensuite il nota qu’à partir du troisième nombre chacun des nombres de la succession était égal à la somme des deux précédents; en󿬁n, et plus étonnant encore, il

découvrait que le rapport d’un nombre sur celui qui le pré pré-

cède tend toujours vers:

= 1,61803 le fameux nombre d’or, dit as󰁹mptote de ce rapport, asymptote   étant entendue en géométrie de l’espace comme une droite (D) telle que la distance d’un point

D = droite as󰁹mptote de la courbe C

 

MÉDITATIONS DE PRISON

80

d’une courbeà cette droite tend vers Zéro lorsque le point sur cette courbe s’étend à l’in󿬁ni.

En transposant ce concept dans un rectangle possé possédant la proprié propriété   de se reproduire par homothé homothétie, l’on obtient

toujours la même constante par le rapport entre le grand côté  (L) et le petit cô côté  (l) tel tel que :

L (L + l) = le nombre d’or, soit 1,61803... lL À la Renaissance, Lé Léonard de Vinci (1452(1452-1519) 1519),, encore un autre Lé Léonard, complice du gé génie de la terre toscane,

fut le premier à démontrer que la Divine Proportion était

«   le sceau divin dans sa cr crééation, le traducteur parfait de ll’« pen nmme sée e di divi vine . Imme l l ee de démVoit nruve travep »a,r elna mé peéimo ntuire ree d e  »Homm l’a«  pe Ho Homm nu, nu ,nel’ l’Ho itru m moir de Marc Ma rcus us Vit itru ruvi vius us,, célébri riss ssiime arch archit itec ecte te de la Rome ome antique, qui avait en son temps fait l’é l’éloge de la  la   «  Divine Proportion »   dans dans son son tr trai aitté «   De Archi Architectu tectura ra  » . Il fut

aussi le premier à démontrer le parfait rapport entre les différentes parties du corps, rapport qui est toujours égal

au   «  Nombre d’or  » . L’éternel et incomparable tableau de au  la   «  Joconde  » , Mona Lisa, est le sublime ré la résultat de l’application parfaite de cette Divine Proportion.

Évidemment, bien avant l’ingénieux Léonard de Vinci,

l’humanité, par la   «   Divine Divine Propor Proportio tion n  » , a produit de merveilleuses   œuvres tels que les pyramides de l’É l’Égypte ancienne, les Obé Obélisques ou Dames de pierres, le Parthé Parthénon d’Athèènes, les sublimes cathé d’Ath cathédrales d’Europe, les Stupas de l’Amé l’Amérique du Sud, et bien d’autres merveilles merveilles encore... encore... Le   «  Nombre d’or  »   a   été   l’essence de composition de Le nombreuses   œuvr uvres es musica musicales les   éte tern rnel elle les, s, te tell lles es que que le less œuvres de Mozart, la 5e sy symp mpho honi niee de Be Beet etho hove ven, n, le less œuvres de Schubert, et bien d’autres dans le monde... Parmi les formes symboliques, on notera particuliè particulièrement:  – le pentagramme ou pentacle dont les lignes se divisent en segments qui appliquent le   «  Nombre d’or  » ; en effet,

 

LES MYSTÈRES DES NOMBRES

81

les rapports de segments du pentacle égalent tous à la «  Divine Proportion  » ...

 – Le dodécaèdre: dodécaèdre : 󿬁gure géométrique déjà évoquée par

Platon comme clé clé   initiatique initiatique particuliè particulière, et de nouveau

commentée par Léonard de Vinci à la Renaissance. Cha-

cune de se cune sess 12 face facess es estt cons consttrui ruite sur sur le pri princi ncipe du «   No Nomb mbre re d’or d’or » ; c’est un assemblage de 12 pentagrammes, dont la puissance d’un cô c ôté   est multiplié multipliée par celle de l’autre...

En󿬁n, à l’Ère moderne, des Sages des Écoles de

Mystères ont dé Mystè démontr montréé   le même pr prin inci cipe pe pa parr un ca calc lcul ul obte ob tenu nu du rapp rappor ortt des des li lign gnes es d’un d’un pe pent ntag agra ramm mmee in inttégr gréé

dans un cercle comme dans la 󿬁gure ci-dessous ci-dessous::

(où k constante est égale à 1,61803...)

 

82

MÉDITATIONS DE PRISON

En co conc nclu lusi sion on,, si nous nous ap appl pliq iquo uons ns l’ l’ad addi diti tion on th thééosophique du « du  « Nombre  Nombre PHI (O)  » , soit 1,61803, il est inté intéressant de constater qu’aprè qu’après le 1 (l’unité (l’unité), la ré réduction de la suite décimale est égale à 6 + 1 + 8 + 0 + 3 = 18 = 1 + 8 = 9; en d’autres termes, c’est l’Unité  primordiale, l’Unité  origi-

nelle qui s’irradie en un déploiement in󿬁ni dans toute manifestation, s’exprimant ainsi par une parfaite et éternellee harm nell harmonie. onie.   À  la 󿬁n de ce bref périple, n’est-il pas permis d’af󿬁rmer ceci: au-delà des apparences les plus tumultueuses du monde, elles   œuvrent dans le silence et la permanence, les lois de l’harmonie et de la perfection, les lois de l’é l’équilibre et de la beauté beauté, révélatrices de la splen-

deur de l’Univers?!!

 

MÉDITATIONS DE PRISON

I

Le bureau de transmission du SED où le professeur Titus Edzoa reçoit ses visites sous la véranda...

... face à l’entrée de sa cellule.

 

II

MÉDITATIONS DE PRISON

Le Pr. Titus Edzoa en compagnie de sa femme sous la véranda.

Seul sous la véranda.

 

MÉDITATIONS DE PRISON

Madame Geneviève Edzoa.

Le panier du repas quotidien apporté par Madame Edzoa.

III

 

IV

MÉDITATIONS DE PRISON

Dans le couloir, qui mène à la cellule.

La porte blindée du cachot.

 

MÉDITATIONS DE PRISON

Le lit du prisonnier.

Les toilettes de fortune.

V

 

VI

MÉDITATIONS DE PRISON

La petite bibliothèque du prisonnier.

Le bureau.

 

MÉDITATIONS DE PRISON

VII

 

VIII

MÉDITATIONS DE PRISON

 .      )      D      E      S      (     e     s     n     e       f       é      D     a       l       à      t     a      t        É      ’       d      t     a       i     r     a      t       é     r     c     e      S     e       l     s     u     o     s     e     v     u     o     r      t     e     s     e       l     u       l       l     e     c     a       l     e       d     e       é     r      t     n     e      ’      L

 

15 Le destin

« Trahit sua quemque voluptas  » (chacun a son penchant qui l’entra î ne). ne). Virgile

Existe-il un destin? Si oui, est-il une fatalité? Un 󿬂ot inépuisable de spéculations, relatif à ce sujet, a inondé le

monde philosophique et mé métaphysique de tous les temps, autant dans les livres sacré sacrés de la sagesse orientale (Veda, Upanishad, Bhagavad-Gîta, Purâna...) que dans ceux ég󰁹p-

tienss et occi tien occiddenta entaux ux anc anciens iens...... Ave vecc mode modest stie ie et par par rech re cheerche rche évid évideente nte de con concisi cisioon, je me réso résous us à une une esquisse dont j’assume entièrement les limites éventuelles

de synthè synthèse. L’Ame universelle, premiè première manifestation de l’Essence primordiale, é primordiale,  écrit crit sa propre histoire immanente en elle dans l’é l’évo volu luti tion on de sa prop propre re cons consci cien ence ce.. Cett Cettee   évol voluti ution on est guidéée par une   éne guid nerg rgie ie tr trèès pu puis issa sant ntee et tr tran ansc scen enda dant nte, e, déterminant une direction, et en mê même temps une impulsion, qui dé󿬁nit la Loi ou Ordre régissant toute manifesta-

tion. Le but 󿬁nal à atteindre de cette Ame, immanent lui aussi parce que intégré à l’origine en Elle, est de prendre

conscience L’on pourraitetaf󿬁rmer quetout l’orilagine de toutd’Elle-même. est la Non-Conscience la 󿬁n de Conscience Consci ence:: un Destin avec « D » majuscul majuscule, e, qui régit tout

 

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MÉDITATIONS DE PRISON

l’Univers dans toutes ses manifestations in󿬁nies. Ce Destin

impersonnel, impé impératif, de nature cosmique, ne peut   être

modi󿬁é par qui ou quoi que ce soit!

Dans le mê même temps, l’âme humaine, é humaine, étincelle, tincelle, segment de cette Ame universelle, est de même nature,   « dans une équivalence équivale nce hologrammatique », c’est-à-dire c’est-à-dire qu’elle contient la totalité totalité  de l’ensemble l’ensemble dont elle n’est qu’une parti partiee ; ainsi

est-elle soumise aux mêmes lois, quoique ce soit sur un

plan vibratoire nettement inf érieur, l’absolu ne s’opposant point au relatif, mais plutô plutôt s’infusant par lui. Il en resulte donc plutô plutôt une notion d’« d’«  identit  identitéé  diff érenci renciéée  » . Le but de l’âme humaine, par analogie et correspon-

dance identitaire, consiste donc aussi à prendre conscience d’elle-même, à travers les expériences innombrables de la é é conscience et dimension, dans une fusion 󿬁nale en parfaite

vie, d couvrant ainsi progressivement ses v ritables nature

avec av ec l’Am l’Amee univ univer erse sell lle. e. C’es C’estt cett cettee phas phasee   évol voluti utive ve qui

revient à l’Homme, et à l’Homme seul, et pour laquelle il

dispose de faculté facultés et de capacité capacités, dont le libre arbitre pour ses propres choix, dans ses vies multiples et successives. C’est de ce destin dont il est le seul auteur, le seul crééateur, et par consé cr conséquent entiè entièrement responsable. Il peut donc  donc   être admis que le Destin universel, impersonnel, et le destin individuel de l’Homme, personnel, sont

complémentai complé humaine mentaires de soi, res :de à travers traver par ses s lapropres prise deexpériences conscience conscience de vécues, l’âme

l’Ame universel l’Ame universelle le   «   ipso ipso fa fact cto o  »   s’accompli s’accomplitt Elle Elle-m -mêême aussi, par induction de leur lien originel hologrammatique.

En la cause première réside déjà l’effet immanent, qui, à son tour, devient une cause au deuxième degré; de créé,

l’effet devient cré créateur, actualisant la ré réalit alitéé  de son origine par les mê mêmes lois en partage, dans un parfait programme d’ensemble holistique.

M. Barrès af󿬁rmait ceci: « Certains hommes sont un accident heureux pour leur pa󰁹s. Ils sont l’inattendu intervenant au milieu de toutes les nécessités sociologiques, ils agissen agi ssentt ; leur état de conscience individuel balance, retarde, précipite, modi󿬁e un ensemble de faits sociaux ».

 

LE DESTIN

85

Fasciné et téméraire, j’avais décidé d’appartenir à cette race. J’en ai pa󰁹é le prix, sans aucun regret. Un destin? Peut-être! Si oui, j’en suis le seul auteur, le seul créateur,

pour   être tre le seul seul resp respon onsa sabl blee cont contre re tout toutee fata fatali litté   supposée ! Et Pascal de renchérir: « Quand tous vont vers le dérè-

glement, nul ne semble 󰁹 aller. Qui s’arrête fait remarquer, comme un point 󿬁xe, l’emportement des autres. Il est bien

naturel que des hommes s’occupent de dé détruire une telle remarque:   « Ad Adhu hucc mort mortus us lo loqu quit itur ur:: vi viva vant nt ou mo mort rt,, il inquiéétera... » inqui Le destin de chacun est entre ses propres mains !

L’ignorer, c’est tout simplement renvo󰁹er à demain ce que l’on pourrait savoir aujourd’hui..., car tôt ou tard, il faut

accepter accept er de l’assu l’assume merr..., ..., en toute toute consci conscienc ence. e.   À   travers l’acuitéé   de ma pris l’acuit prisee de cons consci cien ence ce poli politi tiqu que, e, mon mon pa pays ys prend conscience de lui-mê lui-même, car son destin et celui de

ses concito󰁹ens sont à jamais et intimement scellés...

 

16 La vie et la mort

« La vie et la mort sont deux expressions

puissa puis sant ntes es et comp compllémen mentai taires res par lesque lesquelle lless s’articule l’é l’éternelle Permanence  » . L’auteur

La seule chose qui soit permanente dans l’Univers, c’est le mouvement. Ondulation permanente, il est ce va-et-vient  jamais interrompu d’expansion et de contraction, d’appari-

tion et de disparition, d’inspiration et d’expiration... Toute

vie est ré régie par cette loi, qui nous ré r évèle le secret de l’é l’éternitéé, respiration de l’univers en parfaite dé nit démonstration de

ses propres lois, comme cette anodine et insolite excursion dont je fus le témoin un soir... En effet, tard dans la nuit de ma retraite, je reçus une visite inopinée de deux êtres lumineux. Ils étaient merveilleux, parés d’ornements brillants et multicolores, ins-

crivant autour de moi, de leurs ailes fragiles teinté teint ées d’or et

d’argent, des hiérogl󰁹phes m󰁹stérieux... Ils voltigeaient, légers et silencieux... Après quelques minutes, ils repartirent en silence, comme ils  ils   étaient venus..., sur la pointe de leurs ailes: c’étaient deux papillons, messagers exception-

nels despapillon! secret secretss de l’Univers. l’Univers... Un Symbole de..la vie, symbole de la mort!

Extraordinaire paradigme du principe vital! Cette espèce

 

88

MÉDITATIONS DE PRISON

de lépidoptères, de par son évolution, nous conduit à des

évid videnc ences es irré irréfu futa tabl bles es.. La chen chenil ille le,, dévoreu voreuse se insatiabl insatiablee

des feuilles des plantes plantes dans le jardin, s’éteint, silencieuse, silencieuse, pour deven devenir ir chrysalide chrysalide,, nymphe nymphe enfermé enfermée dans son cocon

de soie, qui s’ouvre à son tour, avant d’éclore et de délivrer au soleil un papillon voltigeant de vie. Chenille, chrysalide, papi pa pill llon on : proc proces essu suss un uniq ique ue dont dont les les tr troi oiss ma mani nife fest stat atio ions ns

n’en sont que des phases successives, l’une nécessaire à

l’autre. La pré précédente doit « doit « mourir  mourir  »  pour laisser « laisser « na  na î tre tre  » la suivante, dans un mouvement ininterrompu,  ininterrompu,   «  la mort  »  « la crééant cr ant «  la vie  » , et « et  « la  la vie  »  s’  s’ééclipsant pour « pour  « la  la mort  » ... Dans le rè règne vé végétal, s’observe le mê même phé phénom nomèène. Un grain de ma ï ma ïs, s, enfoui dans une terre fertile, doit mourir, pour laisser  laisser   éclore une petite tige dont la plante s’illuminera à travers ses épis vivants de grains, déjà prêts à perpé tuer tu er le mouv mouvem emen ent.t. L’app ’appar ariti ition on d’un d’unee form formee exig exigee la disparition de l’autre, pour mieux s’éterniser par elle... Dans l’espèce humaine, un nouveau-né à la naissance, par la première inspiration, acquiert dé󿬁nitivement son autonomie vitale en tant qu’individu à part entière. De même, l’ê l’être humain est censé censé  cesser de vivre par une dernière expiration. La vie est donc une succession d’inspira-

tions et d’expirations, de la première de celles-là à la der-

nièère de cell ni celles-ci es-ci ; autremen autrementt dit, elle est une succession succession de é è petites vies et morts, apr suseles autr au tres es.. ..., ., da dans ns de une unpetites e ondu ondula lati tion on altern réguli gulièèes re les et unes harm harmon onie ieus e-

ment parfaite, orientée dans une direction bien dé󿬁nie par l’in󿬁ni... Dans ces trois exemples, papillon, grain de maïs, être humain, il est un principe qui ne change jamais, c’est l’en -

tité   vitale qui anime ces diff érents vé tité véhic hicule ules, s, l’un l’un apr aprèès l’autre, pour se manifester selon des conditions bien pré précises et préé préétablies. tablies. C’est donc ce principe, permanent de

par son essence, qui régit tout le processus. Au moment où

il appara î t actif dans ce monde perceptible par nos sens, le phénomène est   «  naissance  » ; d e même lo lors rsqu qu’i ’ill s’en s’en retire, c’est  c’est   «  la mort  » . Par analogie et correspondance, il en est de mê même dans le monde non manifesté manifesté, les lois du

 

LA VIE ET LA MORT

89

macrocosme et du microcosme   étant analogues. Ainsi, la naissance ici correspond-elle à la mort là-bas, et la nais-

sance là-bas à la mort ici! En effet, si la naissance correspond à l’entrée de l’acti vité  du principe vital dans un corps, cette entité  doit logiquement queme nt pr préécéder ce qui lui servira de vé véhicule; de mê même, si telle vie s’estompe dans sa manifestation, c’est parce que ce mê même principe quitte le vé véhicule, sans pour autant cesser

d’exister, puisqu’il est permanent de par son essence. Nous

pouvons en dé déduire que c’est donc ce principe vital qui détermine la vie, l’anime, en d’autres termes, en est l’es-

sence, car il existe avant, pendant et après sa manifestation perceptible, ici et à l’au-delà du manifesté, dans une récurrence in󿬁nie... L’être s’inscrit donc dans l’existence qui, à son tour se ménal... Les trois plans de l’être, de l’existence et de la vie sont différents, mais nécessaires l’un par rapport à l’autre,

réalise, se cristallise, s’induit dans la vie du monde phé ph éno-

pour actualiser la Loi. L’absolu ne contredit pas le relatif,

mais plutôt l’engendre; à son tour, le relatif, par nostalgie

de son origine, se fait aspirer par l’absolu... iné inéluctablement! De ces ré󿬂exions, il ne paraît donc pas absurde d’af -

󿬁rmer que la vie est éternelle, considérant globalement

é tous plans, pas. visible invisible, et quevie parprovient cons quent, la mortles n’existe Enetapparence, toute d’une

mort, et la mort donne accès à la vie. La vie et la mort sont deux phases successives d’un même phénomène, dans un parfait ordre ondulatoire. Quand l’une est en expansion,

l’ l’au autr tree es estt en cont contra ract ctio ion n ; quan quand d l’ l’un unee es estt sur sur un pl plan an,, l’ l’au autr tree s’ s’ééclip clipse se,, en atte attend ndan antt de lu luii su succ ccééde derr. Mais Mais les les

deux phases véhiculent la même essence qui, au cours des âges et selon les cultures, les civilisations et les philoso-

phies, a revêtu différentes appellations: jîva, atman, âme, esprit, personnalité animique, âme-personnalité... Qu’importe l’épon󰁹me! La vie et la mort sont deux expressions

puissa puis sant ntes es et comp complléme ment ntai aire ress par par le lesq sque uell lles es s’ar s’arti ticu cule le l’é l’éternelle Permanence...

 

90

MÉDITATIONS DE PRISON

Et po pour urta tant nt,, il su subs bsis iste te de deux ux pr prob oblè lème mess qu quii ta tara raud uden entt encore l’être humain : la profonde et troublante troublante douleur lors de la mort ph󰁹sique et la nébuleuse existence de l’au-delà.

L’être humain est un être gigogne. Son monde subjectif,

intercalé  entre son Soi et son physique, recèle les facultés

susceptibles de perception intérieure, tels que la joie, le plaisir, la douleur, le regret, la jalousie, la haine, etc. Tout événement vécu éveille ce plan, déclenchant à l’envi l’acti -

vité  de ces faculté vité facultés. Rien de plus normal que   «  la mort  » , séparation sans consentement, teinté teintée de mystè mystère et malheureusement de peur, suscite ce genre de ré r éaction, dans

un envi enviro ronn nnem emen entt habi habitu tuel ellem lemen entt aban abando donn nnéé et li livr vréé à

l’horreur de l’inconnu. C’est ainsi que la connaissance du phéénom ph nomèène vient atté atténuer, et non faire dispara î tre, tre, l’intensité  de la souffrance et le découragement,   évitant le plon-

geon dans la dramatisation et l’anéantissement résistant à

toute consolation. Le jour de la mort ne devrait plus être « le  jour de colère », mais plutôt de digne recueillement, recueillement, pour accompagner celui ou celle qui nous quitte momentan ément, car   «  la mort   »   n’est qu’un changement de plan de vie de l’âme, principe vital éternel, c’est-à-dire qui ne connaît point d’interruption de par son essence. L’Homme doit s’émerveiller devant cet extraordinaire privilège: l’Homme existe de temps en temps, mais  é te tern rnel elle leme ment nt Il est! est ! ! !

l’au-delà? Respectueusement chacun sesEtpropres convictions culturelles etj’abandonne philosophiques, a󿬁nà qu’il puisse puisse le « vivre » à sa façon...

L’Égypte secrè secrète l’a appelé appelé  Amenti ou Douât, la Grè Grèce antique Hadè Hadès, la Juddé Juddée Kabbalistique Shé Shéol, l’Inde brahmanique Devachan, le Bouddhisme Nirvana, le Christianisme Paradis (auquel, aprè après le bannissement de l’origé l’origénism ni sme, e, au auth then enttique ique doc doctr triine mys ysttique ique ch chrrétienne enne,, au

deuxième concile de Constantinople en 553, il a été ajouté l’Enfer, et bien plus tard, au deuxième concile de L󰁹on au douzièème siè douzi siècle, le Purgatoire.)

Mais qu’importe! Chacun est appelé inexorablement sur sa voie d’existence à en faire la merveilleuse expé rience. Quelles que soient la culture, la religion, la philoso -

 

LA VIE ET LA MORT

91

phie, les convictions, le passage de l’âme d’un plan à l’autre est toujours une exceptionnelle et extraordinaire initiation...

... Encore un soir, tard dans une nuit noire, suite à une

défaillance cataclysmique de mon corps,   éprouvé   par ma

longue et dure captivité, je me retrouvai entre « la vie et la mort ». J’en fus arraché grâce à l’exceptionnelle et bienveillante promptitude des gendarmes, relayé relayée aussitô aussitôt par

l’extraordinaire compétence des médecins, hier encore mes

diligents éllèves, dé diligents é désormais sormais é  émine minents nts profes professionn sionnels els : émou émouvant va ntee hi hist stoi oire re ! En pass passan ant, t, qu’i qu’ils ls veui veuill llen entt bi bien en tr trou ouve verr tous ici, les uns et les autres, ma profonde gratitude qu’accompagnent mes compliments chargé chargés de mon affectueuse estime! Du haut de ma chambre d’hospitalisation, comme   «  par hasard   »  située au-dessus, et non au-dessous de la morgue,  je me faisais le témoin improvisé des foules multicolores et hétéro hét érocli clites tes,, aux toi toilet lettes tes les plu pluss osé osées, es, qui pré précéda cédaien ient, t, accompag acco mpagnai naient ent ou suivai suivaient ent   un co corb rbil illa lard rd pr préétentieuse-

ment décoré de noir. Je m’imaginai à la place du regretté,

en toute sé sérénit nitéé,   émouss mousséé  tout de mê même d’un petit pincement au cœur, au souvenir de mes proches, ma bien-aimé bien-aimée

et 󿬁dèle compagne, mes enfants, de tous ceux qui m’ont tant aim aiméé   et tant donné donné... En mê même temps, avec un petit

sourire en pas coin,encore je compris que dans  je n’avais assez appris, et cette que jevallée devaisscolaire, encore y rester... avec beaucoup de plaisir... Ah! La vie, mystè mystère des mystè mystères! Comm Co mmee elle elle peut peut   être mervei merveille lleuse use,, mal malgr gréé   la sévère

aridité de mon cachot, où je me retrouve à nouveau en ce moment, enterré enterré  vivant par l’ignominie humaine!!!

 

17 L’argent et le bonheur4

« Tout ce qui compte ne peut pas toujours

compté. Tout ce qui est compté compté   n’est pas être compté

toujours ce qui compte ».

Albert Einstein

« Papi, quand je serai grand, je veux avoir une grande, très grande maison, où je pourrai garer toutes mes belles voitures, voitur es, Ferrari Ferrari,, Hummer Hummer,, Lexus, Jaguar et bien d’autr d’autres es ! » C’est ainsi que Vladimir, âgé âgé  seulement de huit ans, ré révé-

lait ses rêves à son grand-père, dans une candeur angélique

et une spontané spontanéit itéé émouvante... Chaque individu ne porte é é ê ê t-il pas en que lui-m cette nostalgie n’en sont de me lointains échos? d nique dont les r ves

Posséder, avoir des biens à soi et en jouir, n’est-ce pas légitime dans une société dont la vocation est d’offrir à

chaque citoyen des conditions dé décentes de vie, pour un

minimum d’épanouissement, de dignité et de sécurité? Posséder ne doit pas être un acte ou un état d’exclusion de

soi ou des autres. Notre planè planète recè recèle le n néécessaire pour

que chacun puisse béné󿬁cier de cette richesse gratuite.

Malheureusement, la ré réalit alitéé  quotidienne nous dé démontre le contraire!

4. Ce chapitre a été rédigé deux ans avant l’effondrement du monde 󿬁nancier international de 2008...

 

94

MÉDITATIONS DE PRISON

Du troc abandonné abandonné  comme systè système d’é d’échange commercial, l’Homme inventa l’argent, instrument d’é d’échange de marchandises, n’a󰁹ant de valeur que celle attribuée à l’objet

commercialisé: une valeur aussi arbitraire que 󿬁ctive. Progressivement, cette 󿬁ction s’est faite réalité en soi et, audelà, elle a, à son tour, engendré elle-même tout un monde

surréaliste, ré surré régul guléé  par ses propres lois alambiqué alambiquées et insaisi siss ssab able les. s. De créé créé,, l’ l’ar arge gent nt s’es s’estt fa fait it cré créateu teur ! Mai Mais de

quoi? D’instrument d’acquisition, il est devenu l’acquis par dé󿬁nition; d’anon󰁹me intermédiaire, le maître absolu,

réf érence incontournable par laquelle tous et tout se mesurent. En effet, l’on ne vaut plus que par la quantité quantité  d’argent

dont on dispose, l’avoir s’évertuant à dominer, à éclipser

l’ê l’être, dans un suicidaire combat entretenu par l’hypertrophie du moi...

L’atmosphère internationale est lourde. L’on assiste à des 󿬂ux de masses colossales d’argent, véritables bulles

atomiques capables de pulvé pulvériser tout le systè système   écono-

mique et 󿬁nancier du monde en un quart de tour. Ce milieu est un cercle réservé, la propriété d’une in󿬁me minorité

privilégi privilé giéée, proté protégée par des complices initié initiés en la matiè matière, en permanente veille du tré trésor, tandis qu’une grande partie de l’humanité l’humanité  agonise dans la pré précarit caritéé  la plus absolue, se

décarcassant avec moins d’un ou de deux dollars par jour é

pour survivre. est ahurissant de d couvrir qu’il n’y a  jamais eu autantIld’argent et de richesses sur notre planète, et en parallè parallèle autant de misè misère, brisant ainsi le mythe d’al-

liance entre l’argent et le bonheur! Seulement, il reste à craindre que les extrêmes, qui 󿬁nissent toujours par se rejoindre, ne le soient dans le malheur! Hélas!

La société  humaine, de par le haut, se doit avec urgence, dans un sursaut de sagesse, de se remettre en question, rétablissant dans ses cahiers de gestion, la supr ématie de la philosophie de l’être, aux dépens de la philosophie présom so mptue ptueus usee de l’av ’avoir oir. La mond ndiial aliisati sation on,, cr créé ééee par l’Homme, doit  ê tre ma î tris trisée par ce dernier, non seulement dans sa production de richesses, mais en mê même temps dans

le partage de l’usufruit de ce patrimoine. Charité ou équité?

 

L’ARGENT ET LE BONHEUR

95

Faux débat! Les États, face aux lois iniques et impito󰁹a bles des marché marchés, doivent prendre leurs responsabilité responsabilités, se faisant contrepoids de l’alié l’aliénation imposé imposée par des inté intérêts

égoïstes de groupes d’individus sans scrupule. La paix future fut ure de l’hu l’human manité ité entiè entière re est à ce prix prix!! ! !

L’argent, instrument symbolique créé créé   par l’Homme, a

fait de ce dernier son esclave! Quel paradoxe! Il excrète et injecte en lui une potion enivrante de pouvoir, de puis-

sance, d’invulné d’invulnérabilit rabilitéé  trompeuse et de domination, deve-

nant à l’extrême l’épée qui blesse, déchire, en un crime

anonyme, l’Humanité l’Humanité   sa matrice, meurtrie dans un vé véri-

table et fatal complexe d’Œdipe. Dans ce tourbillon, l’Afrique est victime et suicidaire à

la fo fois is.. Fr Frag agil ilis iséée par une amné amnési siee comp compla lais isan ante te de se sess

propres valeurs de réf érence, la solidarité, le partage, la réserve, l’intuition, et sans avoir assimilé assimil é   les convictions sociéétales occidentales, elle a sombré soci sombré  dans son hybridité hybridité, dev de ven enan antt et le théât âtre re et la pro proie faci facille de ce malhe lheur

mondialisé qu’est la toute puissante 󿬁nance internationale.

Dans une recherche infantile de mimé mimétisme, l’Africain a adoptéé   l’argent comme valeur absolue, une valeur en soi. adopt Ne pouvant en créer lui-même, il a opté  pour la voie de la facilité, à savoir la dérive ignominieuse de la corruption. Ce n’est qu’en Afrique qu’on peut rêver de devenir million-

nair na ire, e, voir vo e sans mill millia iard rdai aire reaucun, en doll dosinon llar arss ou ende euro eus’improviser ross en tout toutee impunit é,ire et effort celui prestidigitateur avec ce qui ne vous appartient pas!!! De ce point de vue, l’Afrique l’Afrique n’aura pas encore 󿬁ni d’étonner d’étonner ! Nos socié sociétés doivent se recré recréer, se restructurer, non pas

par ces ajustements bidons, mais en valeurs sociétales,

entendues entend ues comme comme vertus vertus d’util d’utilit itéé   communautai communautaire, re, soutesoutenues par une philosophie de l’ê l’être, en assainissant les cou-

loirs de la vie qui permettent à chacun, et particulièrement à cette jeunesse africaine, étourdie par une misère assassine de ses rê rêves, d’honorer son propre rendez-vous avec un minimum d’épanouissement. Parmi ces vertus, l’abnégation au travail, l’effort et la recherche du perfectionne-

ment, l’honnêteté, la juste mesure, le respect des lois, la

 

96

MÉDITATIONS DE PRISON

connai conn aiss ssan ance ce de ses ses dr droi oits ts,, la cré créati ation on des riches richesses ses... ...,, empêêcheront la victoire de ces illusions  emp illusions   éph phéémères de l’ar-

gent facile, génératrices de ces « châteaux de cartes en Espagne », qui sont de véritables re󿬂ets de la déréliction de nos peuples, pourtant si généreux et si laborieux...

« Ni trop, ni trop peu, n’est jamais assez », dit un Sage. Asse As sezz d’ar d’arge gent nt,, pour pour asse assezz de bien biens, s, en comp compen ensa sati tion on méritéee du travai mérité travaill fourni : voilà qui devrai devraitt être une garant garantie ie, une assurance vé vécue dans une socié société   qui sai saitt produi produire, re,

partager et sécuriser tous ceux qui la composent! composent ! L’Homme L’Homme

demeure la vé véritable richesse, le vé véritable tré trésor de notre planèète, car en permanence g î t en lui, non seulement le plan génie intarissable de la cré création, mais aussi celui de la ma î trise, dont il ne doit point se priver par obstination ou par

ignorance,   évitant ainsi le boulevard de la misère mentale et physique, ruine fatidique des corps et des esprits...

Pour conclure, je convie votre appréciation à cette petite

histoire dont l’essence peut rimer avec tragicomé tragicomédie... die... «  « Un  Un hiver rigoureux cette année-là, en France! Ça caille au-des sous des 15° 15° C ! Les quais quais de la gare sont presqu presquee vide vides. s. Au numééro qu num quat atre re,, une ombre, bre, une une se seul ulee : la tête enfo enfonc ncéée

 jusqu’aux oreilles dans un gros bonnet au pompon grisâtre comme le temps; des   épaules paules   étroites qui soutiennent un lourd et large manteau de bure, par endroits dé délav lavéé  par les

droit unbouche échalasensur de vieux sabots éintempéries; culéés, il claque cul descomme dents, la rictus d’endurance

résignée; de ses narines souf󿬂e de la vapeur, telle une cheminée; il est vivant, bien vivant; à côté de lui, à sa droite, une grosse valise serrée à craquer par une large ceinture; à sa gauche, des sacs en plastique, griffés Tati,

bourréés de provisions ; eh oui ! La route peut s’avérer bourr

longue, très longue même... Et cette ombre? C’est Malidou

l’Africain! Oui l’Africain! Il attend au quai numé numéro quatre, il attend la correspondance... pour une destination vers le

bonheur tant rêvé, mais au demeurant toujours inconnue... Soudain, un klaxon à peine audible! Le temps de tourner la tête, un bolide comme un éclair, éclair, lancé à plus de 300 300km/h, km/h, avec violence dé déchire l’air glacé glacé, puis aussitô aussitôt, dispara î t

 

L’ARGENT ET LE BONHEUR

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comme une comè comète... C’é C’était le TGV! Il ne s’est pas arrê arrêté, il ne devait pas s’arrê s’arrêter; et Malidou a raté raté  sa correspondanc da nce, e, la co corr rres espo pond ndan ance ce de sa vie vie !. !... .. »   Sans com commen men-taires... l’Africain, n, l’heure À l’aube du troisième millénaire, pour l’Africai

est à la maturité de prise de conscience; il urge qu’il se débarrasse de ces notions futiles et nocives d’auto󿬂agella-

tion dont il s’est attif é, pour que dé désormais, lé léger et plein de courage, il dé décide de s’inventer lui-mê lui-même un idé idéal, par lequel il accouchera son propre bonheur, dont l’argent ne sera qu’un instrumen instrumentt ; et cela, sans attendre attendre que la sugges-

tion ou la décision lui soit dictée de l’extérieur... L’Afrique

possèède les moyens humains et mat poss matéériels pouvant relever ce dé󿬁 véritablement prométhéen...  À  elle de jouer!!!

 

18 L’amour

«   L’Amour, c’est cette sublime mé mélodie par

laquelle l’Univers exprime la perfection de son harmonie  » .

L’Auteur

« Aimer, Aimer, c’est l’un des verbes les plus dif󿬁ciles dif󿬁ciles à conju-

guer: comme disait Cocteau, son passé passé  n’est pas simple; son pré présent n’est pas indicatif; il n’a de futur qu’au condi-

tionnel. » Platon dans le Phèdre, à propos de la passion, disait: « Je voudrais être le ciel, a󿬁n d’être tout 󰁹eux pour te regarder  » ...

La passion! De tous temps, en vers comme en L’amour! prose, la l󰁹re l’a fait vibrer, les voix humaines l’ont

subliméé, et des plumes les plus cé sublim c élèbres, immortalisé immortalisé. Tris-

tan et Iseut, légende du Mo󰁹en-Age, où la passion dans la fatalité, mène à la mort comme seule issue de l’union de deux êtres qui s’aiment! Roméo et Juliette, drame shakes pearien de la 󿬁n du   XVIe siècle, où malgré la haine des deux familles, les deux amants secrètement se marient, mais à la 󿬁n sont eux aussi rattrapés par la fatalité qui les conduit à la mort... mort... Avant ces coupl couples es lé légendaires, il y en eut d’autres plus mythiques, plus cé célèbres encore: Adam et   Ève, Dio-

n󰁹sos et Perséphone, Orphée et Eur󰁹dice, Zeus et Léda,

Jupiter et Junon... L’amour ne serait-il alors qu’une tragé tragédie

par essen essence ce??

 

100

MÉDITATIONS DE PRISON

L’amour passion, c’est l’amour premier, et trè très souvent le premier amour vé vécu consciemment ou inconsciemment. Sentiment ou sensation volcanique, il  il   ébranle, consomme

et consume à la fois, pour laisser tôt ou tard, des cendres froides, séquelles de l’incandescence débridée d’hier. La

relation entre les deux amants est inique relation inique de par elle-même. elle-même. Le sujet aimant, incendiaire, incendiaire, et l’autre, l’autre, son objet, « aimé », incendié   sans pitié incendié pitié   et sans son consentement! La relation est essentiellement houleuse, incontrô incontrôlée parce qu’incon-

trôlable, car l’aimant s’évertue, mais en vain, à posséder ce

qui ne peut l’ê l’être, l’autre, son supposé supposé «  tr  tréésor, son coucou,

son bébé, son chouchou, son bonbon, son biscuit... en󿬁n », à lui dévolu par mérite naturel. L’autre, l’objet, n’existe

plus que pour  pour   être possé possédé  et par lui seul  seul   évidemment, en

toute exclusivité, précieux présent,quelqu’un diamant etd’autre. cristal à la fois, pourraitcar tropcebriller et attirer L’aimant, à défaut de pouvoir le cacher, se doit de le « protéger » en tous lieux et de toutes ses forces, ignorant que «  l’amour sans liberté liberté   est un nœud si serré serré   qu’il ne peut

que l’étrangler ». Il en résulte une jalousie maladive, de la

suspicion qui donne au mental des ailes d’orfraie; de la

violence, au début dif󿬁cilement camou󿬂ée, par la suite ostentatoire et justi󿬁ée. L’amant ignore que l’aimant qu’il est ne recherche en l’autre que sa propre image, son propre

re󿬂et, une négation permanente et absolue de soihyperet de l’autre,dans dans l’ignorance la plus obscure.  obscure.   Égo ïsme  ïsme

trophiéé   d’ trophi d’éégotisme!!! L’amour passion est donc le plan

orageux de l’amour, où le déséquilibre incontrôlé conduit inexorablement la relation à la déréliction. Au cas où les deux amants sont tous les deux dévorés par ce volcan, la

destruction est ré réciproque, doublement intense et plus rapi-

dement dramatique. Les deux roses, hier encore rutilantes, aujourd’hui aujou rd’hui hélas fanées, usent de leurs épines vénéneuses vénéneuses

pour se dé détruire l’une l’autre, avec comme seule et derniè dernière consolation,   ô   com combi bien en mai aigr gree et amère, celle de se retrouver anéanties ensemble, dans la haine... Mais fort heureusement, il est un autre plan où se mani -

feste l amour, c est celui de l amiti amitiéé. Dans l amour de l ami

 

L’AMOUR

101

tié, tié, contra contraire ireme ment nt à la relat relation ion passi passionn onnel elle le excl exclusi usive, ve, les les deux protagonistes sont tous les deux sujets. Il s’établit par consééquent un  cons un   équilibre des diff érences, les qualité qualités de l’un pouvant suppléer aux carences de l’autre, ou alors, multipliées par celles de l’autre, atténuer ainsi leurs limites réciproques. Cette relation est d’ordre analogique et non plus hiéérarchique. L’un a besoin de l’autre comme compagnon de hi route, de vie. La connaissance de l’autre devient une exigence. C’est le plan de la con󿬁ance, de la con󿬁dence, du respect, de l’estime, du partage sans calcul, de la compassion, de la solidarité solidarité et de l’attachement. La relation engendre une richesse inté intérieure inestimable, dont l’abondance dé débordante s’investit au-delà de soi et de l’autre, jusqu’à envahir les proche proches, s, voire voire l’huma l’humanit nitéé   entière. L’amiti ’amitiéé, mul multip tipli liéée par elle par elle-m -mêm ême, e, n’es n’estt-el elle le pas pas frat frater erni nité té?. ?... .. La dif différe férenc ncee exclut l’identité et engendre une réciprocité ingénieuse... En󿬁n, au-dessus et au-delà de ces deux amours, il en existe un troisième: c’est l’amour de l’Amour. Cet Amour est une énergie vibratoire d’une in󿬁nie subtilité, dotée d’une inestimable puissance, au-delà de toute raison, de tout senti ment, de toute considération empirique. Il constitue la substance essentielle de toute cohésion naturelle de l’univers, dan da ns les mond ndes es 󿬁ni et in󿬁 n󿬁n ni, dan anss un unee per erm mane nent ntee et parfaite harmonie. Il est une des manifestations premières ê de cosmique, dont la constitution la m me quel’Essence celle de ses propresetprojections, avec cetteestdifférence que son taux vibratoire est extrêmement élevé. Cet Amour régi gitt to tout ut l’un l’univ iver ers, s, et tout tout dans dans l’un l’univ iver ers. s. L’a ’amo mour ur paspassionnel et l’amour de l’amitié  n’en sont que de tr ès pâles re󿬂ets parmi tant d’autres. C’est l’amour dans le sens le plus plat pl aton oniq ique ue du te term rme, e, c’ c’es estt-àà-di dire re pr prin inci cipe pe d’ d’ha harm rmon onie ie absolue, dont l’Homme a le privilège d’appréhender l’existence, par une prise de conscience progressive et la connaissance des lois naturelles. Cet Amour est la sublime mélodie par laquelle l’Univers exprime la perfection de son harmonie... Et pourtant, dans tout amour vé vécu par l’Homme, ces

trois amours se doivent toujours de se conjuguer. Il faudrait

 

102

MÉDITATIONS DE PRISON

en faire un doux cocktail alchimique équilibré: un peu du premier, allié à un peu plus du deuxième; le tout enveloppé et immergé immergé   dans le troisiè troisième, qui demeure la substance

vivi󿬁ante permanente de la parfaite cohésion. Équation alchimique dont le résultat peut requéri rirr tout toutee un unee vi viee ! ! !

Entre deux amoureux, le premier amour, passionnel, et volontairement maîtrisé, doit entretenir la 󿬂amme dont la

douceu douc eurr légit itiime du pla plaisi isir et du dési sirr cons consom omme me sa sans ns  jamais consumer consumer;; le deuxième, amour de l’amitié, vient sceller la complicité des deux êtres, à jamais solidaires et respectueux respectue ux l’un de l’autre. Le troisième, amour de l’Amour,

secret, mais permanent vigile et silencieux protecteur, leur

rappel rap pelle le le pri privil vilèège d’ d’êêtre tre en ense semb mble le,, sans sans ra rais ison on ap appa pa--

rente, dans une douce intensité en temps de paix comme en temps de tumulte, faisant d’eux un merveilleux et lumineux abrégé de l’harmonie de l’univers.

Dans l’amour d’un métier, un brin de passion est

toujours nécessaire; mais il doit être équilibré et ennobli

parr la co pa conn nnai aiss ssan ance ce et la ma î tri rise se de se sess loi lois. C’est ’est la

matrice prête à être fécondée par le troisième amour, à

savoir le gé génie manifesté manifesté  dont on ignore trè très souvent l’origine...

En󿬁n, l’amour pour l’humanité, c’est un peu de passion

pour l’autre, mê même inconnu, multiplié multipliée par la solidarité solidarité des

uns et des autres, pour à a󿬁n la 󿬁n, l’Amour l’Amou r dont l’humanité l’huma nité adécouvrir, tant besoin, de l’amour connaître connaîtrede et

de partager en toute lé légitimit gitimitéé le bonheur secrè secrètement rê rêvé,

qui attend d’être exploité et vécu gratuitement par chacun d’entre nous, sans exception... En toute amitié, avant de conclure ce chapitre, j’ai le

plaisir de partager avec vous une petite histoire d’amour vécu :

... « Chaque jour, “le panier”, un petit bateau en rotin tressé, aussi ferme que plastique, a fait l’objet de sa tendre atte at tent ntio ion. n..... Ch Chaq aque ue jour jour,, elle elle a su conf confec ecti tion onne nerr son son contenu vital avec force amour... Chaque jour, elle l’a couvert de 󿬂eurs en nappes, avec élégance; et malgré son

 

L’AMOUR

103

poids elle l’a toujours porté, léger, comme son intime sac à main... pour me nourrir... ... Puis un jour, entourée de tous ces fusils, mitraillettes et kalachnikovs menaçants en bandoulière, elle a tangué d’émotion, et son genou droit de violence sur le macadam a 󿬂échi. Hiératique, elle est restée droite, stoïque, silencieuse... ... Aujourd’hui, ce genou arbore une cicatrice en déco ration: image symbolique de toute une saga, celle d’un

“panier”, le panier de la vie, le panier de l’amour trinitaire

de passion, d’amitié d’amitié, d’amour sublime! Ce genou, c’est

celui d’une 󿬁dèle et complice compagne, aimée et aimante à la fois, au m󰁹thique visage de Janus, et de prénom... Genevièève, ma chè Genevi chère re   épouse! pouse!   À  elle, je dédie avec émotion, en hommage grati󿬁ant pour son amour, ce chapitre de l’amour et àaux travers elle,anon󰁹mes, à toutes ces femmes et à de tousl’Amour; ces hommes visages qui par amour, se sacri󿬁ent dans le silence, ignorés de tous, pour soutenir leurs bien-aimé bien-aimés de ... taulards... »

En co con nclu clusio sion, ave avec un peu peu de pas assi sio on, be beaauco ucoup

d’amitié, et en parfaite résonance d’amour d’Amour, je

viens de nouveau partager avec vous, ces quelques

ré󿬂exions qui pourraient faire l’objet d’introspection dans votre royaume de l’amour vé vécu...

« Qu’est-ce qu’aimer? Aimer, c’est savoir davantage partager ce que l’on est que ce que l’on a.

Aimer, c’est donner dé󿬁nitivement, sans jamais rien exiger en retour retour..

Aimer, c’est d’abord se conna î tre tre soi-mê soi-même, avant de

prétendre connaître l’autre, et perdre son temps à vouloir

l’é l’éduquer ou le mé métamorphoser.

Aimer, c’est apprendre à donner en secret, par respect et considération pour celui qui reçoit. Aimer, c’est savoir accepter un don, quelque petit qu’il paraisse. Aime Ai merr, c’es c’estt d’ab d’abor ord d savo savoir ir se ta tair iree gent gentim imen entt pour pour prééserver l’autre, avant d’entreprendre de le consoler. pr

 

104

MÉDITATIONS DE PRISON

Aime Ai merr, c’es c’estt serv servir ir pour pour le serv servic icee luilui-m même me,, sans sans  jamais tenir compte des bienfaits éventuels qui en résulteraient. Aime Ai merr, c’es c’estt déci cide derr de s’a s’armer rmer de cour courag agee, pou pour défendre le plus faible et le plus fragile.

Aimer, c’est savoir apprécier, à travers un défaut, une

qualité   caché qualité cachée qui qui s’ig s’igno nore re,, et qui qui n’at n’atte tend nd que que d’ê d’être découverte par celui ou celle qui pré prétend aimer. Aimer, c’est accepter de se ré réconcilier sans condition prééalable, mê pr même si l’on a la certitude d’avoir raison.

Aimer, c’est être disposé à pardonner préventivement toute offense, sans que jamais cette attitude intérieure soit révélée au préalable à qui que ce soit...

Au bout de cette quê quête, aimer n’a plus qu’une seule raison d’ê d’être : Aimer Aimer,, Aimer Aimer tout tout simp simplem lement ent..  »

 

19 «  Dieu   »

«  ... Sphè Sphère cosmique dont le centre est partout et la pé périph riphéérie nulle part  » . è é Herm s Trism giste

Dieu, épon󰁹me de la langue française, équivalent dans toutes les autres langues, qui renvoie à une notion imprécise de transcendance d’un supposé supposé   Être ou Principe supé supé-

rieur, par rapport à ce qu’il 󰁹 a de commun...

Un mot qui cacherait une ré réalit alitéé  que l’Homme invente-

rait pour expliquer ce qu’il 󰁹 aurait au-dessus, au-delà de lui dans l’univers, et dont il ferait l’expérience au cours de sa vie! Un mot

dont le m󰁹stère, à l’origine, s’identi󿬁erait au

mot lui-mê lui-même, avant de devenir un mystè mystère pour l’Homme lui-mêême. lui-m L’Homme a toujours cherché à comprendre les phéno mènes et les  les   événements de la vie autour de lui, loin de lui et en lui-mê lui-même: le ciel, la terre, les astres, l’é l’éclair, le ton-

nerre, la pluie, la vie, la mort, etc, auxquels il est confronté confronté au quotidien. Des ré répon ponses ses plu pluss ou moi moins ns sat satisf isfais aisant antes es

l’ont incité à une recherche toujours plus approfondie: de l’intuition superstitieuse des rituels et cultes primaires, à la

spéculation hautement rationnelle, philosophique ou métaphysique. L’intelligence humaine, malgré  ses limites, scrute, scrute,

scrute toujours...

 

106

MÉDITATIONS DE PRISON

J’ai pensé pensé  int  intééressant et utile de vous conduire avec pré précaution et modestie dans ces quelques espaces de la philosophie orientale, dont l’approche, apparemment diff érente de cell cellee occi occide dent ntal alee habi habitu tuel elle leme ment nt ad admi mise se et débattue,

aboutit à une sphère analogue dans la quête divine de l’Homme. Dans Da ns le less reli religi gion onss trib tribal ales es et prim primit itiv ives es de la région gangéétique du Nord de l’Inde, berceau du bouddhisme et gang

du jaïnisme, caractérisé par un puissant développement du m󰁹sticisme, contrairement à la région de l’Indus à l’Est,

matrice du vé védisme et du brahmanisme, la socié société, bien des

siècles avant Jésus-Christ, prend déjà conscience d’une

transcendance. Par la suite, elle se dote d’une classe clé cléricale qui introduit une notion morale orienté orient ée, stade secon-

daire d’une doctrine progressivement codi󿬁ée. En effet, les Veda ont été écrits à partir du   XVe si sièècle avan av antt Jésu suss-Ch Chri rist st.. La rela relati tion on entr entree les les homm hommes es et les les dieux était entretenue par des actes sacri󿬁ciels. Les brâhmana, textes ultérieurs, du   Xe au   VIIIe si sièècle avant Jé Jésus-

Christ, prolongeront les Veda, pour expliquer d’une façon plus approfondie approfondie et élaborée élaborée cette relation, relation, mais toujours toujours à

travers des rites dominé dominés par des interpré interprétations supersti-

tieuses. Et des brâhmana, dériveront les upanishad, à partir

du   VIIe siè siècle avant Jé Jésus-C sus-Christ hrist:: ces derniers derniers privilé privilégieront é é l’analyse parréservées des sp culations thérudite, oriquesde et la philosophiques complexes, à une élite relation entre le cré créateur Brahman et la cré création... Du stade primitif et primaire de la relation vé v édique au

stade hautement spéculatif upanishadique, où la recherche

est inté est ntérieu rieure re et indi indivi vidu duel elle le,, l’Ho l’Homm mmee es essa saie ie de co commprendre, d’analyser et de s’analyser, en contradiction avec l’approche spontané spontanée des religions de ré révélation, tels que

le Zoroastrisme, le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, où

la révélat lation ion premi premièère est est issu ssue d’ d’un un Pr Prop oph hète ou d’un Avatar. Il ap appa para ra î t l’i ’id dée d’un créate ateur ur,, Bra Brahm hman, an, dis disti tinct nct et supéérieur au monde créé sup créé,, et dont les divinité divinités créé créées es par

Lui, lui sont inf érieures, tout en contenant une partie de

 

«  DIEU »

 

107

Lui, sans être Lui, dans un entendement dé󿬁ni comme hologrammatique. Il est attribué à cette partie de Brahman en elles le nom d’atman ou jîva. Ainsi se révèle-t-il une

«  identit  identitéé   diff érenci renciéée  »   ent entre le Brahman, le Tout, et l’atman, sa partie, une partie de ce Tout. Brahman corres-

pondrait à la conception occidentale de Dieu, et l’atman à celle de l’âme...

Du stade védique superstitieux, on accède à la notion upanishadique de certitude intérieure rationalisée de l’exis-

tencee d’ tenc d’un un   Être suprême, Prin Princi cipe pe ori rigi gine nell de Dieu. eu. L’Homme, microcosme, constituerait ainsi le ré réceptacle, la demeure correspondante de ce Dieu, par l’é l’étincelle en lui infuse, l’atman ou âme individuelle. Dieu pourrait donc se découvrir par soi et se  se   «  percevoir  »  par une certitude inté inté-

rieure, que l’on pourrait identi󿬁er avec aisance à la foi, mais aussi au-delà de la foi, par une perception intérieure qui peut naître et être entretenue de par la ré󿬂exion, la

méditation, la contemplation et l’intuition... Dieu Die u app appara ara î t donc donc comm commee un Co Conc ncep ept, t, un Pr Prin inci cipe pe,,

dont toute dé󿬁nition, toute description limite, circonscrit la

nature et la dimension. Certes, si un mot n’avait de valeur que celle qu’on voudrait bien lui donner, j’oserais dire que Dieu est Essence originelle et originale, in󿬁nie, indescriptible, inconnaissable, inconnaissable, inintelligible dans sa partialité, comme é  ê dans sa globalit . Cette Essence ne peut tre que partiellement appréhendée à travers ses multiples attributs et aptitudes manifesté manifestés, autrement dit, par ses innombrables lois dites universelles ou naturelles. Toutefois l’âme humaine, de la mê même essence, de par sa

conscience immanente, jouit d’une exceptionnelle faculté inhérente à sa propre nature, celle de pouvoir réduire cette Essence originelle à son plus bas niveau de résonance

vibratoire perceptible, sans alté altérer en quoi que ce soit son

in󿬁nitude et sa complétude. C’est cette réduction à soi de

ce  « Concept ce «  Concept Sublime  » , de ce « ce « Principe  Principe Suprê Suprême  »  qu’investissent les diff érents   éponymes tels que: Dieu, Allah,

yahvé, Brahman et bien d’autres encore... Par ré󿬂exe de

󿬁liation, d amour, de besoin de protection, de modestie,

 

108

MÉDITATIONS DE PRISON

d’abandon, de limitation de la conscience humaine, de ce «  Principe Sublime  »   l’on a fait   «  son  »   Dieu, le Dieu de notre cœur, notre Pè Père, omnipotent, omniscient, omnipré omnipré-

sent, le Dieu miséricordieux, le divin Architecte... C’est le Dieu humanisé, pâle facette parmi d’in󿬁nies facettes, re󿬂et

ténu de la  la   «  R  Rééalit alitéé  originelle et originale  » , mais  mais   ô  com-

bien puissante et nécessaire, pour servir de référence à chacun et à tous en même temps, Dieu demeurant UNIQUE à  jamais... Chacun vit « son » Dieu, mais Dieu ne peut appartenir à

personne, car en mê même temps qu’Il ré réside en chaque  chaque   être, perceptible selon l’é l’éveil de conscience, en mê même temps Il

est au-delà et en Tout, disponible d’être perçu à travers ses manifestations in󿬁nies, par chacun et par tous à la fois. Dieu est Unité  qui se prescrit naturellement au pluriel;

en revanche, le pluriel naturellement aussi, se conjoint et se conjugue dans l’Unité. Dieu est tellement pré présent partout et en tout qu’il passe

très facilement inaperçu... en l’occurrence à l’intérieur de

l’Homme lui-m lui-mêême... alors qu’Il a  a   été, Il est, Il sera, pour

l’éternité toujours égal à Lui-même...

Et pourtant de Dieu, chacun de nous en est l’essence

secrète, faisant de nous des petits dieux comme « notre » Dieu, à l’instar de ces expériences expériences secrèt secrètement ement vécues vécues : habit é  mon âme; «  La souffrance par la torture avait habité La calomnie par le mensonge é mensonge  ébranl branléé  mon mental.

Stupéfait, j’avais tangué, plié, mais point rompu.

Je m’étais déguisé en un petit dieu comme “mon” Dieu.

Pour breuvage de l’amertume j’avais avalé.

Pour nourriture, de la haine et de la violence en festin!

Mais point d’indigestion! Et pour cause? Je m’étais déguisé en un petit dieu comme “mon” Dieu. Malgréé  le lourd bruit des bottes, le brouhaha des rires Malgr sardoniques, J’avais perçu l’harmonie céleste d’une cithare mélodieuse,

Accompagnéée d une polyphonie des sphè Accompagn sphères,

 

«  DIEU »

 

109

Déguisé que j’étais en un petit dieu comme “mon” Dieu.

En󿬁n vint le jour, où tout était consommé: j’ai dit!

Des té ténèbres, la Lumiè Lumière des Lumiè Lumières; de la hideur, la beauté ! Et métamorphos tamorphoséé  dans le plus profond de mon ê mon  être, tre,

Sur des nuages, j’étais devenu un petit dieu comme “mon” Dieu... »

Dieu Di eu,, c’es c’estt cett cettee in󿬁n in󿬁nit itud udee secr secrèt ètem emen entt insc inscri rite te en l’Homme, pour en faire, non seulement son image et son

miroir, n’en déplaise à Voltaire, mais une réalité vivante dont la dé découverte constitue la raison essentielle de son

existence!..

 

20 Miscellanées

Épars et varié variés, des mots en quelques phrases, issus de part pa rtou outt et de null nullee part part,, quel quelqu quef efoi oiss st stru ruct ctur uréés en apho-

rismes, pour faire plus expressifs. qui d’introspourrait faire partie dessebagages de vos multiplesVoilà voyages pection, de ré󿬂exion, dans le silence, loin du tumulte, loin de cette fré frénésie destabilisatrice de la vie quotidienne!...

• Le mental mental Lorsque vous avez acquis un mental de fer ou d’acier, il

faut sans se lasser jamais, continuer par le détachement à l’entretenir, a󿬁n qu’il ne se rouille point. • Le savoir savoir

Le plus important n’est pas de savoir, mais de savoir ce que l’on doit en faire.

• La non-violence La non-violence, c’est la violence que l’on accepte soi-

même de subir, pour l’épargner aux autres: ce n’est point de la passivité passivité, mais plutô plutôt un authentique acte d’amour.

 

MÉDITATIONS DE PRISON

112

• Un droit pour un devoir S’il n’󰁹 avait qu’un seul droit, il n’existerait qu’un seul devoirr : celui de respect devoi respecter er ce droit.

• Le monde, l’Homme et le changement Ce n’est pas le monde que l’Homme doit d’abord changer, mais plutô plutôt lui-mê lui-même.

• Le succès succès Pour le succès d’une initiative, la pensée doit toujours

préécéder son actualisation, en mê pr même temps que l’encadrer après... aprè avènement. avè dans sesson effets. Cela exige de la maîtrise avant, pendant et

• De la foi et de la raison La foi est une certitude inté intérieurement ré révélée. La raison est un outil de dé démonst monstratio ration n de l’intell l’intelligib igibilit ilitéé   des lois universelles. Les deux sont des instruments complémentaires, parce que né nécessaires pour naviguer en parfait  parfait   équilibre dans l’océ l’océan de la Connaissance, l’une et l’autre se

faisant le relais d’une même divinité, gardienne jalouse et sévère de la porte de la V érité.

• La volonté volonté Elle est la capacité de la conscience à actualiser, par un

effortt int effor intéérieu rieurr sout souten enu, u, le cont conten enu u de la pens penséée. Si ce contenu est erroné erroné, la volonté volonté  a beau para î tre tre intense, elle

n’est qu’opiniâtreté qui mène à des résultats destructeurs. La volonté doit toujours être l’instrument d’une pensée riche et gé généreuse, pé pétrie de connaissance.

 

MISCELLANÉES MISCELLANÉ

113

• La connaissance Est illusoire toute connaissance qui exclut toute ouverture de pensée; constituée de notions super󿬁cielles sans autre réf érence que soi-même, elle n’est que savoir pédant dess sa de salo lons ns,, orig origin inee dang danger ereu euse se de l’ l’ob obsc scur uran anti tism sme, e, et matrice de fanatisme et de violence.

• La patience La patience, c’est souffrir en silence, avec la certitude

compensatrice que l’objectif pour lequel l’on souffre sera atteint.

• La misère Qu’elle soit mentale et ou matérielle, la misère est l’une

des plus des plus ho hont nteu euse sess ca cala lami mittés de l’H ’Hu umanité, car elle dépouille l’Homme de ce qu’il a de plus digne en lui: sa propre dignité dignité.

• Le bonheur Un bon onhe heur ur cons consttrui ruit sur sur le mal alh heur eur des des aut autres res est est essentiellement fragile, voire   éph phéémère, car tô tôt ou tard, il

se retrouve liqué󿬁é dans l’illusion dont il aura été lui-même l’artisan. • La calomnie La calomnie est une 󿬂èche empoissonnée, dont l’arc de

soutien est un public na ï na ïf, f, la victime la cible, et le tireur, un faible d’esprit.

• Le pouvoir Le pouvoir est une épée redoutable dont ne doit se servir

que le chevalier du Bien, du Beau et du Vrai, c’est-à-dire

un adepte de l amour et de la justice.

 

MÉDITATIONS DE PRISON

114

• La tristesse tristesse La tristesse est cette torpeur brumeuse qui enveloppe l’âme, tel un voile blafard, recouvrant tout ce qui a pu  pu   être beau dans le passé, interdisant dans le même temps tout ce

qui peut l’être à l’avenir. Elle sait entretenir, anon󰁹me, une nonchalance permanente et destructrice, dont le re󿬂et apa-

thique ternit, affadit et paralyse. Et pourtant notre âme est lumièère, et d’un seul de ses rayons de puissance bienfailumi

sante, elle possède le secret de la dissolution à tout instant, comme le vent bala󰁹ant un nuage. Il suf󿬁t de le désirer intensément, et... hop! Vive le miracle de la joie explosive qui, instantané instantanément, gué guérit!!!

• Le rêve et l’illusion Dans la vie quotidienne, le rê rêve et l’illusion se cô côtoient

si souvent que la tendance à les les identi󿬁er est chose

courante. Cela est une mé méprise, car tandis que l’illusion est le mirage des dé désirs insatisfaits et refoulé refoulés du passé passé, le rê rêve est l’é l’écriture volontaire de la ré réalit alitéé  invisible dans le futur.

• La colère La colère est une dé󿬂agration vibratoire puissante et violente de l’énergie en soi. Elle vide l’âme de sa substance et   ébr bran anle le le corp corpss et son son envi enviro ronn nnem emen ent. t. Le me meil ille leur ur mo󰁹en de s’en guérir, c’est de toujours prévenir son déclen-

chement. En cas d’échec, il faut aussitôt injecter de fortes vibrations d’amour en soi et autour de soi, a󿬁n d’anéantir ainsi ses effets hautement dé délétères.

• L’obésité du mensonge Tout mensonge pèse toujours deux fois son propre poids, car le menteur, avant de mentir aux autres, doit d’abord s e mentir à lui-même...

 

21

Épiphanie d’un visage

« Quelle que soit l’épreuve, la vie vaut tou jours la peine d’être vécue, avec le ssourire... ourire... » L’Auteur

Ce matin, je me suis regardé plus attentivement dans

mon tout petit miroir. J’y ai d déécouvert, agré agréable surprise, un visage serein et dé détendu!

Les cheveux, les sourcils, la moustache, teintés tous

d’un peu de poivre! Signe du temps! La calvitie s’est   étendue; mais en compensation, elle s’est faite indulgente en  en   épargnant la té témérit ritéé  de quelques

cheveux en duvet de jeunesse. Les 󰁹eux silencieux, mais pétillants de leur langage: l’œil gauche en légère ptose dissimule les nombreux secrets de mon âme; l’œil droit, vigilant et perçant comme un glaive, regarde droit, impassible, imperturbable et martial, le monde en mouvement.

Deux sillons profonds et réguliers, taillés comme au burin, creusent les joues de mes lèvres: ils décrivent, avec quelque dépit, les chemins abrupts jusque-là parcourus,

parseméés d’ parsem d’éécueils et d’é d’épreuves vaincus, en té témoins placides des durs combats livrés.

Les narines comme deux portails s󰁹métriques, vigiles

attentifs d un palais en permanence ouvert, dans un mouve

 

MÉDITATIONS DE PRISON

116

ment à peine perceptible, inspirent, expirent le 󿬂uide vital,

dans une parfaite ré régulation rythmé rythmée par l’in l’inco conn nnu. u. Ah ! La

vie!! Quel merveil vie merveilleu leuxx m󰁹stère m󰁹stère!!

mesesquissé, lèvres à peine retroussées, un petit expres sourireen En󿬁n, coin à de peine illumine tout ce visage,

sion lointaine d’un dé détachement durement acquis, relativisant sa nt to tous us ce cess   évène neme ment ntss dont dont le cara caract ctèère   éph phéémère a cesséé  de m’é cess m’émouvoir... Et de ce profond monologue silencieux, mon âme s’en-

tend se demande tend demanderr : « Après Après tout, tout, qu’estqu’est-ce ce que la vie vie ? » Et la réponse de jaillir: « La vie sur terre, ce sont toutes ces occasions occas ions éphémères et succe successives ssives,, où l’âme doit prendre conscience d’elle-mê d’elle-même, dé découvrir sa vé véritable nature et sa

réelle réel le dime dimens nsio ion, n, pour pour réin réinté tégr grer er l’ l’In In󿬁n 󿬁ni,i, la sour source ce à laquelle elle n’a jamais cessé d’appartenir... »

À   cet instant, je me souvins que j’avais conservé avec soin, il 󰁹 a fort longtemps, un précieux parchemin anon󰁹me, recomm rec omman anda dant nt,, en aphor aphorism ismes, es, des des prin princi cipes pes   étonnants pour la conquête quotidienne de la Sagesse, à travers des observations apparemment anodines. Je viens le partager avec vous, en lui lui attribuant attribuant ce titre :  «   Échos de Sagesse   »...

« Il nous est donné de voir, il faut apprendre à regarder.

Il no nous us écouter.

est do donn nnéé d’ d’en ente tend ndre re,, il faut faut appr appreendre ndre à Il nous est donné de sentir, il faut apprendre à 󿬂airer. Il nous est donné de toucher, il faut apprendre à perce-

voir.

Il nous est donné de goûter, il fau faut apprendre à

déguster.

Il nous est donné de parler, il faut apprendre à se taire. ... Il nous est donné de naître, il faut apprendre à mourir.

Il nous est donné de vivre, il faut apprendre à exister. Il nous est donné de faire, il faut apprendre à créer. Il nous est donné de savoir, il faut apprendre à conna î tre. tre.

Il nous est donné de recevoir, il faut apprendre à par-

tager.

 

ÉPIPHANIE D’UN VISAGE

117

Il nous est donné d’avoir, il faut apprendre à être. À la 󿬁n, Il nous est donné donné  d’  d’êêtre Homme,

Il faut apprendre, chaque jour, à se conquérir soimême, pour mieux se connaître, et découvrir ainsi la splendeur des secrets de l’Univers...  »

La vie,  vie,   éternel recommencement pour une permanente ascèèse, merveilleuse vallé asc vallée scolaire de larmes et de bon-

heur, chemin du perfectionnement vers la perfection, où le relatif se fait progressivement absorbé absorbé  par l’absolu! Joies,

peines, bonheur, malheur, déception... Tout est leçon sur le sentier! Derrière chaque évènement se cache toujours un objectif précieux que nous ignorons; tel un 󿬂euve qui,

malgré sa sinuosité, se la jeter dans l’océan, vie termine toujours son 󿬁nit courspar dans lumière. Elle vautlatou jours la peine d’être vécue, avec le sourire... quelle que soit l’é l’épreuve!

Et de temps en temps, il faut apprendre à se regarder soi-même, car à travers soi on découvre les autres, et à

traverss les autres traver autres l’h l’huma umanit nitéé. L’on ’on se surp surpre rend nd st stup upééfait beaucoup plus de la beauté beauté  souvent dissimulé dissimulée que de la

misère sans cesse af󿬁chée... La vie, elle est après tout,

merv me rvei eill lleu euse se av avec ec tout toutes es se sess co cont ntra radi dict ctio ions ns!! El Elle le nous nous

interpelle pour que nous so󰁹ons merveilleux pour nousmêmes, mais surtout merveilleux pour l’humanité, avec laquelle laque lle nous parta partageon geonss le mê m ême destin universel...

 

22 Deuxième et dernière lettre à  la nation

« Verba volant, scripta manent  » (Les paroles s’envolent, les  écrits restent). Proverbe Latin

« Quelle extraordinaire opportunité, après tant d’années

d’imbroglio et de subterfuges! Tant d’anné d’années d’interludes

tr truf uffé féss de péri péripé péti ties es roca rocamb mbol oles esqu ques es!! Extr Extrao aord rdin inai aire re opportunité pour en󿬁n dégivrer ce nœud qui n’est gordien qu’en apparence! Extraordinaire opportunité pour dé󿬁nitivement déchiffrer ce maëlstro lstrom m poli politiqu tique, e, grossi grossièrement mâtiné du judiciaire! Le temps, par érosion, a de lui-même dissipé   la nébuleuse; et les consciences, naguè dissipé naguère embrumées par la rumeur et le mensonge, se sont progressive-

ment évei ment éveillé llées es.. Quel Quelle le extr extrao aord rdin inai aire re oppo opport rtun unité ité:: cell cellee d’une dé󿬁nitive dé󿬁nitive restauration restauration de l’imperium du Droit !

Par principe, tout acte est une cause dont les  les   éventuels

et les multiples effets, à priori, en sont immanents; mais ces effets ne peuvent se réduire à une notion comptable exclusiveme exclus ivement nt égoïste, à moins que l’on ne soit manifeste manifestement trop indulgent, trop complaisant à l’égard de soi-

même, en privilégiant dangereusement le passionnel et les instincts primaires, aux dépens du rationnel, voire du spiri-

tuel.

 

120

MÉDITATIONS DE PRISON

Sinon, comment expliquer que, depuis bientôt treize ans,

une simple dé démission d’un gouvernement, rehaussé rehaussée d’une conforme candidature à une élection présidentielle (candi-

dature, part d’un cito󰁹en ordinaireimplosion jouissant de tous sessic!), droits,deaitla pu induire une si terri󿬁ante s󰁹stème, dont l’onde de choc se condamne encore aujourd’hui à tout bro󰁹er et bala󰁹er sur son passage, dans un élan apocalyptique irrationnel de destruction aveugle, de haine,

de terreur et d’horreur? Peut-il 󰁹 avoir une réponse? En tout cas, en attendant, nous revoilà embarqués pour un énième scénario au décor kafkaïen de jeux de rôles:

chorégraphie et comparses irré choré irréelles assuré assurées. Nonobstant la similitude avec le passé passé   (analo (analogie gie n’est n’est pas identi identitté),

 j’ose croire qu’une fois les rideaux baissés, la 󿬁n de cette burlesque comédie ne nous réservera plus de tragédie in 󿬁ne. L’acteur principal que je suis a décidé, en toute quiétude, de vous remettre les clé clés approprié appropriées, vous permettant ainsi d’ouvrir grand le portail de la vé v érit ritéé, par une si simp mple le pr préésen sentat tation ion des diff  diff éren rents ts acteur acteurss consti constitu tuéés, au risq risque ue de he heur urte terr cert certai ains ns mett metteu eurs rs en scè scène vi visi sibl bles es et invisibles. côté, un Ministè Ministère Public: dont la noble et pro – D’un  –  D’un cô tectrice mission est de requé requérir l’application des lois au nom de la socié société. De forfaitures en forfaitures, de menaces

en ordurières, le temps a mis à nu la supercherie. La invectives dite magistrature, depuis l’infortune, avait   été  aussit  aussitô ôt prise en otage, se réduisant à des comparses dignes de véritables pantins, se mé métamorphosant en une obscure et grossiè sière cagoule d’individus dé désormais dé démasqu masquéés. Naguè Naguère

󿬁ère de ses missions, elle s’en est honteusement récusée,

s’aplati s’apla tissa ssant nt déca cati tiee sur sur un   «  parquet  »   résol solume ument nt mal ciréé. Non, de grâce, la Justice ne saurait devenir une auge cir de boue, encore moins un abysse cloacal! Je vous prie de m’ente m’e ntendr ndree !

 – Quant à ces manœuvriers cagoulés (entendez les cagoulards), une certaine élite les a quali󿬁és de Tartarins

de sa sallon on,, hy hyp pocri ocrittes et mal alha hab bil iles es dans dans le leu urs basse assess

manœuvres ostentatoires. Que m’importent ces attributs!

 

DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À LETTRE À   LA N NA ATION

121

J’ai tout simplement retenu qu’ils avaient dé décid cidéé  de faire

de moi Ixion, me rivant en permanence à une roue en󿬂ammée d’horreur et de terreur (rouleau compresseur oblige!). J’ai brûlé, mais jamais suis consumé! Par la dure épreuve, le Phénix divinneenme chacun de nous m’a

ressuscité   plus ressuscité plusie ieur urss fo fois is de mes mes cend cendre res, s, tr tran ansf sfor orma mant nt miraculeusement mon enfer en Royaume de Luz. Malgré Malgré

leur éphémère triomphe, je vis! D’au D’ autr tres es les les ont ont pris pris pour pour des des Tartu artufffes, fes, vrai vraiss faux faux dévots de la Principauté, tandis qu’ils déi󿬁aient de préférence leurs amulettes. Que m’importe leur foi! Ils ont voulu voul u fair fairee de moi moi Tanta antale le,, m’en m’ente terra rrant nt vi viva vant nt da dans ns un ergastule sous terrain infect, affamé affamé  et assoiff é pendant tant d’annéées: pas mê d’ann même un é un  étouffe-chr touffe-chréétien pour simulacre, ni la tiédeur trompeuse d’une éponge de pinacre pour mouiller le bout de mes lè lèvres! Ils m’ont plutô plutôt gavé gavé  d’amertume et de harcè harcèlement, en attendant de me faire ingurgiter la ciguë pour l’anéantissement 󿬁nal. Cœurs de pierre, ogres insatia-

bles, ils se sont disquali󿬁és à jamais de leurs supposées missions régaliennes! Et pour se gargariser à la 󿬁n, ils ont pillé, avec lâcheté, mes biens, se les revendant à euxmêmes à l’encan, sans état d’âme, ni le respect de la loi, a󿬁n d’assouvir leur rapacité et leur convoitise. Heureuse ment, mê même sans  sans   être un fervent adepte de Diogè Diogène, il y a

fort au délongtemps triment de que cellej’ai de privilégié l’avoir! la philosophie de l’être En󿬁n, d’aucuns les ont quali󿬁és de dangereux gangsters

d’État, parce qu’ils auraient eu l’outrecuidance de ré d’É réduire en valeurs répu publ blic icai aine ness leur leurss im impu puls lsio ions ns pr prim imai aire ress de

violence, de mensonge, de gabegie, d’intimidation... Que

m’impo m’im port rten ent, t, enco encore re une une fois fois,, to tous us ce cess attr attrib ibut utss ! Sans Sans simulation aucune, ils ont voulu faire de moi Janus, ce dieu

à deux têtes; et pourtant, je n’en ai qu’une, comme tout être humain; et celle-là, ils me l’ont déjà tranchée et exhi ex hibé béee avec avec tr trio iomp mphe he sur sur un plat platea eauu d’in d’infa fami miee pour pour conspuation méritée, à l’opinion nationale et internationale. Mais, comme par miracle, ils n’ont pas réussi à me

décérébrer. L’on peut fort bien asph󰁹xier une existence,

 

122

MÉDITATIONS DE PRISON

mais jamais l’on ne peut empêcher l’autre d’être! C’est pour cette raison que je suis!

 –   –   L’autre acteur, c’est vous, Messieurs du collè collège des è  ê Juges: votre coll ge le doit tre celui sages. De par votre serment, vous avez privilège et des le prestige d’accéder à un pouv pouvoi oirr th thééand andriq rique, ue, allian alliantt comp compéte tenc ncee huma humain inee et sagesse divine: une vé véritable chevalerie de l’honneur et de

la dignité, où la science s’humanise par l’art, et les cons-

ciences s’ennoblissent par la rectitude. Ici, le mot pè pèse de par sa propre valeur originelle: magistrature (de magister, le ma î tre) tre) vaut ma î trise. trise. Et pourtant, horresco referens, le long de ce labyrinthe sans issue, de votre illustre confré confrérie,

des plus jeunes aux plus anciens, nombreux ont opté pour

une dé démissi mission on infamante, infamante,   étourdis par d’é d’éph phéémères pré pré-

bendes; ainsi se sont-ils laissé engluer dans l’opprobre, à l’aune d’une défaite professionnelle, ternissant à jamais l’ l’éc écla latt des des orip oripea eaux ux de leur leurss toge toges, s, pour pourta tant nt s󰁹mb s󰁹mbol oles es

sacrés de la probité sacré probité  et de la vé vérit ritéé. Une page trè très sombre dans vos archives! Mais en face de ces derniers, certains

de leurs confrères, très peu nombreux en revanche, ont

privilégi privilé giéé  avec courage et té témérit ritéé  l’  l’ééthique et l’esthé l’esthétique du Droit: ils l’ont dit et ils l’ont appliqué appliqu é  avec compé compétence

et justesse. Ils peuvent être 󿬁ers de tenir haut le 󿬂ambeau

de l’ordre, de l’ l’ééquit quitéé   et de l’ha l’harm rmon onie ie,, vert vertus us so soci cial ales es

nécessaires, de la justice, de la et de la méri paix.Que, par Thot Thogarantes t et par Maat, Dieu nous lesvérité protège! protège ! Ils tent un jour d’être célébrés célébrés par la nation tout tout entière! entière !

Comm mmee autr autree impo import rtan antt acte acteur ur,, l’ l’op opin inio ion n pu publ bliq ique ue  –   –   Co

nationale: accrochée désespérément à la rumeur, l’opinion a été été s󰁹st s󰁹stém émat atiq ique ueme ment nt priv privée ée de tout toutee réfé référe renc ncee à la moindre véri󿬁cation. Par un c󰁹nisme prémédité, elle a été abreuvée, en abreuvé eniv ivrrée de scoops mé média diatiq tiques ues de per persis sistan tante te diabolisation, frisant une hysté hystérie collective. Des montages

󿬁ctifs de rumeurs les plus accablantes accablantes ont fait de l’honnête l’honnête cito󰁹en que je suis, l’instrument pervers par lequel le courroux d’entités sataniques devait s’actualiser, pour détruire un prét préten endu du rêve rêve prom promét éthé héen en,, grat gratui uite teme ment nt révé révélé lé aux aux

préétendus pr tendus é  élus lus de la Nation par la bonté bont é  et la grâce divines.

 

DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À LETTRE À   LA N NA ATION

123

D’ailleurs par la suite, comme signe inespéré   et révélateur de l’Oracle, le miracle devait s’accomplir par ma spontan ée démission du gouvernement et ma candidature à l’élection présidentielle: leurs dieuxenavaient exaucéà leurs supplica tions jusqu’alors vaines, me poussant la faute; et lespreuv pre uves es du crime crime hâti hâtive vemen mentt conso consomm mmées es,, le chât châtim imen entt devait être exemplaire exemplaire et sans appel ! L L’on ’on connaît la suite... suite... Mais   le mensonge a beau faire le tour du monde, la

vérité a toujours le temps de lacer ses chaussures, dit un

vieil adage. Progressivement, le dé déploiement de la conspi-

ration et son implacable exécution se sont liqué󿬁és dans

leur propre saumure, dé dévoilant singuliè singulièrement une horreur grat gr atui uite te et répul pulsiv sive. e. La consci conscienc encee collec collectiv tivee venait venait de découvrir décou vrir avec étonnement étonnement le pot-aux-ros pot-aux-roses es : l’enseveliss l’ensevelissee-

ment d’un honnête cito󰁹en, un exil “sui generis” de destruction préméditée. Victime? Que nenni! Pour un homme de principe, assumer, c’est tout simplement honorer non seulement sa propre dignité dignité, mais aussi et surtout celle des autres!

 – Et l’acteur principal que je suis : à la fois sujet et objet de cette saga, personnage s󰁹mbolique de tous les paradoxes et contradictions judiciaires, désormais spectre encombrant de hantise les couloirs des Cours de Justice, il n’est aprè après tout to ut qu qu’u ’un n ordi ordina nair iree cito citoye yen, n, si sing ngul uliière reme ment nt ho honn nnêête !

Condamné à deiltrès peines un procès bidonné et mémorable y a lourdes treize ans, il seaprès retrouve concomitamment en dé détention pré préventive de mê même duré durée, pour de plurielles inculpations fantaisistes, dont le nombre est d’ail-

leurs sujets aux 󿬂uctuations d’humeur h󰁹pochondriaque des fossoyeurs (l’infernale machine du rouleau compres-

seur se serait-elle grippée par ses propres turpitudes?). Car

il est inté intéressant de signaler une curieuse et suspecte sous-

traction d’un explosif du cocktail: l’inculpation avec mandat de dépôt à tête chercheuse d’il 󰁹 a treize ans, pour une

supposéée imitation de signature du Pré suppos Président de la Ré République par le Secrétaire Général à la Présidence de la Répu -

blique qu’il était alors. Quantité rime rarement avec qua-

lité! Même une cervelle de linotte aurait mieux réussi à

 

124

MÉDITATIONS DE PRISON

magni󿬁er ainsi le ridicule! Et pourquoi cette apparente lacune? Est-ce l’arme fatale qui lui est réservée pour clore en apothéose apothéose le c󰁹cle de son périp périple le expiatoire expiatoire ?

é è Eh m bien, pour tout ce qui sans vous vo us ’acc ’accor orde dere rez z de bala alpr ayer yecr de, d’u d’uMessieurs, n re reve vers rs de la effort, mai ain n gauche, toutes ces fadaises dignes de balivernes de bistrot,

et le cito󰁹en honnête, et de surcroît patriote que je suis, ne peut que se morfondre de honte, de savoir ainsi réi󿬁és avec

autant de dé désinvolture cette prestigieuse Institution ré républicaine et ses é ses  éminents minents serviteurs que vous ê vous  êtes. tes.

En annexe, j’attire une particulière attention sur le sort réservé à ces jeunes gens honteusement manipulés, spécia-

leme le ment nt su surr ce celu luii de Mons Monsie ieur ur Mich Michel el Thie Thierr rry y At Atan anga gana na Abega, à qui je réitère en passant, ma profonde compassion et mon permanent soutien moral. Chacun ici présent a été  anim  animéé  d’une lé légitime promotion sociale, mais en mê même

temps handicapé par une bonhomie juvénile. Ils ont subi, chacun à sa mesure, le violent heurt de cette dérive aveugle; un prix trop élevé a déjà été exigé d’eux. Leur

place n’est pas ici devant une Cour de Justice. La solution de leurs   éventuels diff érends relè relève plutô plutôt d’une cour de récr crééation. Je vous prie, Messieurs les Juges, au nom de la Loi, de bien vouloir leur rendre leur liberté liberté. Les sphè sphères de la politique sont d’un autre monde...

 – En󿬁n, comment pu parfaire déclinaisonà sans me référer, avecaurais-je tout le respect et lacette considération

lui dé dévolus, au personnage incontournable, incarnation des

Institutions Républicaines: le Président de la République?

En tant que Pré Président du Conseil Supé Supérieur de la Magistrat tratur ure, e, es estt-il il réell elleme ement nt inform informéé   de ce cett ttee infa infama mant ntee et macabre kermesse? Certains séides autoproclamés de son entourage l’incrimineraient, avec lâcheté, d’être lui-même l’ar l’arti tisa san, n, la main main invi invisi sibl ble, e, do dont nt il ilss ne se sera raie ient nt qu quee de simples exécutants pour le moins rigoureux. Jamais je n’oserais 󰁹 croire! Serait-ce de la naïveté de ma part? A moins que ces longues années de dur labeur n’aient réussi à   écorcher tant soit peu ses lumineuses convictions de naguè naguère,

ône de ré lui dont les Camerounais avaient fait leur ic icô réf é-

 

DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À LETTRE À   LA N NA ATION

125

rence, ré réf érence de la Vertu ré républicaine, ré réf érence de la Libertéé, de la Vé Libert Vérit ritéé  et de la Justice... En conclusion, comment pourrait-t-on ne pas se poser é cett ce ttee qu ques tion on,, quel qu elqu quee cito󰁹en: rh to tori riqu que e qu qu’e ’ell lle e para parais isse se,,tard en prenant àesti témoin chaque “Est-il jamais trop

pour recti󿬁er une injustice?

Merci pour m’avoir entendu!  »

 

23

« 14 ans de torture, ça suf󿬁t! » Lettre  à  Monsieur Paul Biya

« J’ai été honteusement réi󿬁é en un vulgaire

otage de votre vitrine politique. Ma liberté libert é   m’a

été été co con󿬁 n󿬁sq squé uéee sa sans ns raiso raison. n. Que Que votr votree rais raison on veuille bien me la restituer!  » L’Auteur

Monsieur le Pré Président,

Il est fort possible, même si je n’ose 󰁹 croire, que ma lettre, tel un tumultueux capricieux, vienne de quel  ébranler, éque maniè mani ère re alizé ou toutetau moins perturber la quié qui tude des 󿬂ots aux doux embruns de votre « démocratie

apaisée  » , am apaisé ambi biti tion on pour pour laqu laquel elle le vous vous av avez ez tant tant   œuvr uvréé depuis 29 ans. Si c’en  c’en   était le cas, ce serait bien dommage, car telle n’est pas mon intention. Mais d’un autre cô c ôté, qu’on ne se mé méprenne point! Ce n’est pas non plus une  ïve na ï ve,, la lang ngou oure reus usee et mono monoco cord rdee mélop lopéée, ni un triste refrain d’un pré prétendu coupable miserere, de la part d’une supposée victime, à la recherche désespérée d’une compas -

sion condescendante... Pour toutes ces raisons, j’impose à

ma plume autant de respect que de douceur, honorant ainsi

ma propre dignité de beaucoup de pudeur, et l’af󿬂igeant en

même temps d’une stricte circonspection...

 

MÉDITATIONS DE PRISON

128

Monsieur le Pré Président,

Tenez! Seulement deux jours après ma démission de votr vo tree Gouv Gouver erne neme ment nt et ma cons consti titu tuti tion on en cand candid idat at à

é é l’ le lect ctio ion n pr side si dent ntie iell llee de 19 97,, bras un unee prêts ho hord rdeeà casser sauv sauvag age e la et déchaînée de vos cognes aux1997 gros de

castagne, alliée à une justice aux allants de basoche, a

fondu avec une rare f érocit rocitéé  sur le citoyen honnê honnête et ordi-

naire que je suis. Et depuis, inlassablement, les uns comme les autres, n’ont cessé de me faire subir une terri󿬁ante

torture, avec hargne, haine et grossiè grossièret retéé, sous votre regard pass pa ssif if et aton atone, e, mais mais   ô   combie combien n sci scinti ntilla llant nt de com compla plaii-

sance: embastillement dans des conditions inquali󿬁ables,

harcèèle harc leme ment nt et acha acharn rnem emen entt perm perman anen ents ts,, de dest stru ruct ctio ion n et

con󿬁sc con󿬁 scat atio ionn de mes mes bien biens, s, inti intimid midat atio ions ns et tr trac acas asse serie riess  judiciaires et policières, subtiles et ostentatoires menaces de mort, et que sais-je encore... Ah! Que ne m’aurait-il pas

valu d’ê d’être tre un Alf Alfre red d Drey Dreyfu fuss ou un Ju Jule less Dura Durand nd to tout ut

court? Allusion prétentieuse, n’est-ce pas? Et pourtant je n’en demandais pas tant! Monsieur,

Eh bien, souffrez un petit instant que je me pince avec

un peu de violence, aprè après tant d’ann d’annéées de silence d’une

lâche captivité, pour dénoncer avec véhémence, à haute et

intelligible voix, prenant solennellement à témoin la et nation camerounaise tout entière, entiè l’opinion internationale, tous ceux qui de par le monde, sont sensibles à la défense des droits humains, et crier à votre intention: « 14 ans de torture, Monsieur, ça suf󿬁t! » J’ai été honteusement réi󿬁é en un vulgaire otage de votre vitrine politique. Ma liberté m’a été con󿬁squée sans rais ra ison on.. Que Que votr votree rais raisoon veu veuille ille bien bien me la rest restit itue uerr ! L’image dé désormais blafarde et tant   écorn cornéée du Cameroun

en béné󿬁cierait à coup sûr en ra󰁹onnement, de l’intérieur comme à l’extérieur... A la 󿬁n, que sont-elles sont-elles devenu devenues es mes convictions convictions et mes opinions politiques, arti󿬁ces qui m’ont grati󿬁é de cette

lourde infortune en 1997? Eh bien, elles n’ont pas changé

 

« 14 ANS DE DE TOR TORTUR TURE, E, ÇA SUFFIT! SUFFIT!

»

 

129

d’une virgule virgule ; bien au contraire, par mon combat silencieux, mais pas pour autant moins té téméraire, elles se sont raffer-

mies, densi󿬁ées, voire pétri󿬁ées, toujours à la recherche

é é é é d’un al partag l’ bien... mancipation et l’ panouissement d’un id peuple qui le pour mérite mé Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de ma trè très ha haut utee cons consid idééra rati tion on,, et de bi bien en vo voul uloi oirr

accepter la sincérité de mes vœux de paix et de santé, à l’occasion de votre anniversaire...

Yaoundéé, le 13 f évrier 2011 Yaound Professeur Ti Titus tus EDZOA En séquestration politique au Secrétariat d’État

à la Défense Gendarmerie Nationale à yaoundé

 

24 « Al Alors ors qui

m’ m’ac accu cuse se ?   »

Adresse aux magistrats du TGI de Yaoundé 16 décembre 2011

«   L’unique Valeur au-dessus des lois, ce ne sont ni les hommes, ni les institutions, mais la Vérit ritéé...  » L’Auteur

Mesdames et Messieurs, Honorable Hono rabless Membres Membres de la Collé Collégialit gialitéé, Retrouvailles heureuses aprè après sept mois de sé séparation.

Séparation volontaire ou involontaire? Si volontaire, par qui et pourquoi? Questions pas du tout d’ordre shakespea-

rien, car les ré réponses seraient d’une simplicité simplicité étonnante. Mais qu’importe! Retenons tout simplement que la sé séparation a  a   été  relativement longue, au risque de me faire oublier les dé d élices

secrets d’un box désormais complice de ma captivité. Un box, mon ultime tribune, somme toute plus indulgente que

mon sévère cachot, malgré  la rudesse de son banc, malgr é l’âpreté des angles de son exiguïté, un box où ma voix,

soutenue par la puissance de la vé vérit ritéé, peut encore se faire

 

MÉDITATIONS DE PRISON

132

entendre, pour dé défendre, reconqué reconquérir, ressusciter ma liberté liberté indûment dé décapit capitéée depuis si longtemps... Mais avant de prendre notre envol, et pour cristalliser nos retrouvailles tantplaise attendues, Honorables Membres de la Collégialité, qu’il à chacun d’entre vous de bien

vouloir se laisser investir de ma déférence, à laquelle j’as -

socie ma chaleureuse amé aménit nitéé. Pour ce que vous   êtes, et pour ce que vous repré représentez, permettez encore une fois de

plus que je vous honore avec la même courtoisie que je l’ai fait la derniè dernière fois.

A toutes les autres parties qui nous accompagnent, à ma gauche, comme à mon extrême-droite (allusion géo-spa-

tiale bien-entendu et pas du tout gé géopolitique ou idé idéolo-

gique), je réitère tous mes compliments, que je charge d’une note vibratoire particulièrement irénique, a󿬁n que

nos dé débats, quelle qu’en soit l’intensité l’intensité  contradictoire, se déro roul ulen entt da dans ns la sérénit nitéé, la probité probité   intell intellect ectuel uelle le et le respect ré réciproque des plus absolus. Madame le Pré Président, Honorable Hono rabless Membres Membres de la Collé Collégialit gialitéé,

Il me revient encore aujourd’hui d’écrire avec vous une

nouvelle page de cette interminable saga:

Oui, une interminable saga, véritable épopée, où des

chimères liasses milliards 󿬁ctifs acccusat ac usatio ionnense sero seronndet millions éver évertu tuééeset àde tr tra ansfo nsform rmer er le pour poupouvoir judiciaire, prestigieuse institution républicaine, en une prosaïque épicerie, une vulgaire quincaillerie juridictionnelle, où comme une marchandise périmée, une denrée dévaluée, mon destin devait être liquidé à vil prix... pour

l’é l’éternit ternitéé.

Oui, une interminable saga, véritable légende, où des fantasmes en bouquets fanés de mensonges 󿬂étris par le temps auront pris en otages les uns et les autres, imposant

sans vergogne leurs obscurs dédales, aux dépens des voies lumineuses de la vérité... Oui, une vé véritable saga, vé véritable tragé tragédie par laquelle,

Ou , u e vé vé tab e saga, vé vé tab e t agé agéd e pa aque e,

comme un veau cachectique, exténué par le temps, je

 

« 14 ANS DE DE TOR TORTUR TURE, E, ÇA SUFFIT! SUFFIT! »

 

133

devais être conduit, la corde au cou, résigné, à l’abattoir omnivore d’un impitoyable oubli...

Halte-là!, dixit un téméraire cito󰁹en qui passait par là,

comme par hasard... Le Droit est une force, mais toute force n’est pas le

Droit, à moins qu’elle ne se fasse le glaive de la Justice. Le

Droit, une fois mis en mouvement, peut devenir une redoutabl ta blee pui uiss ssan ance ce,, don dont la ma î ttris risee requ requie iert rt beau beauco coup up de sagesse, de courage et de circonspection. C’est pourquoi,

en redorant les oripeaux froissés de ses vieux passements, le Droit doit reprendre sa place. Humblement, respectueu-

sement, mais résolument, je lui en offre, à travers vous, une

précieuse opportunité pré opportunité. Il n’est pas trop tard. Un vieil adage ne dit-il pas: « pas:  « Le  Le mensonge a beau faire le tour du monde,

la vérité a tout le temps de lacer ses chaussures? »... Honorable Honor abless Membres Membres de la Collé Collégialit gialitéé,

Qu’il vous plaise donc de bien vouloir m’accompagner dans da ns ces ces comp compar arti time ment ntss et quar quarti tier erss à veni venirr, à l’ l’au aune ne desquels je m’en vais dérouler, encore une fois, le ruban si longtemps camou󿬂é d’un intense, mais ô combien pitto-

resque pé périple... Notre dé décor s’articule s’articulera ra en quatre phases: phases : 1) Outils de ma dé défense.

2) Ar Arme mess de ma défense. 3) Cœur nucléaire de l’accusation: à savoir la gestion du 32e Sommet de l’OUA/1996.

4) Conclusion: où je vous réserve d’étonnantes révélations, après avoir réduit au passage en puériles galéjades (entendez balivernes de bistrot) ces monstrueuses et fallacieuses accusations... 1) Outils dé déclin clinéés en trois volets:  – Le style  – Une métaphore métaphore  – Deux références références de mes af󿬁rmations

 Le style : mon mon styl stylee sera sera pa part rtic icul uliièrement   éclectique,

c’est-à-dire bref et incisif, quelquefois puissant dans ses

 

134

MÉDITATIONS DE PRISON

détails, tails,   évitant au demeurant les  les   évasions et les maré marécages éristiques de controverse oiseuse, inutile, susceptible d’of-

fusquer l’accouchement, que je voudrais maïeutique, de la é é v rit ... métaphore : un mât de cocagne. Il vous souvient il Une

󰁹 a environ sept mois, je vous conduisais au sommet de la

partie visible d’un iceberg, pour un rendez-vous avec la vérit ritéé. Ce fut mon bonheur. Je pense, le vôtr tree auss aussi. i.

Aujourd’hui, j’ai choisi l’image d’un mât de cocagne des

kermesses foraines kermesses foraines : un poteau poteau planté planté  tout droit en hauteur, endu en duit it de ma mati tièère gras grasse se pour our le rend rendre re gli glissan ssantt, et au sommet duquel sont suspendus des pré présents d’une valeur

certaine. Eh bien, notre mât qui nous concerne aujourd’hui

est haut de quinze mè mètres, chaque mè mètre symbolisant une

année de garde à vue; il est enduit de cambouis (une huile noire, sale et usé usée des moteurs et des machines), symboli-

sant l’opprobre poisseux dans lequel a été plongé tout mon

être, corps et âme; et au sommet duquel est suspendu un

présent d’une valeur inestimable, plus précieux que l’or et le diamant réunis: j’ai nommé la vérité... Mais pour votre confort durant l’escalade, pour vous éviter de vous salir de notre cambouis, ce qui serait irré irrévé-

rencieux de ma part, j’󰁹 ai adjoint une large échelle de

quinze larges marches, chacune symbolisant une anné année de détention préventive...  Deux références références consolidant mes af󿬁rmations : je me préésente devant ce pré pr prétoire sans document aucun. Ce n’est

point pour frimer en intellectuel intellectuel dand󰁹; dand󰁹 ; soixante-six soixante-six coups de cloches de mes printemps ont sonné à mon horloge; mon âge ne me le permettrait donc pas. C’est pour une

simple et une unique raison: j’ai été privé de ma liberté,

avant qu’aucune accusation n’ait  n’ait   été  port  portéée contre moi! Je

n’ai donc jamais eu l’opportunité de consulter quelque archive ou document que ce soit. En revanche, ce qui don-

nera plus de puissance et de pertinence à mes références, ces dernières relèvent, l’une du Ministère Public lui-même,

l autre du Cabinet Cabinet d Instruction Jud Judiciaire iciaire de votre Tribunal Tribunal

(Tribunal de Grande Instance). Ces deux documents sont

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

135

d’ailleurs complé complémentaires et disponibles pour toutes les parties concerné concernées par le procè procès...

1) Rapport d’experti d’expertise de dé Monsi eur 2004. Luc Paul Njock (de regrett regretté ée mémoire) datése daté e de dMonsieur écembre 2) L’ordonnance de non-lieu partiel du cabinet d’Infor-

matio ma tionn judi judici ciair airee (TGI (TGI), ), issu issuee du dossi dossier er N°23 N° 234/ 4/SO SOG/0 G/07/ 7/54 54 du 23 octobre 2008.

Observations Observ ations:: Rapport Rapport d’expertise d’expertise..

 A) Les dates

L’expertise a été mise en mouvement le 2 novembre 2004

(avec un délai d’un mois), mais prolongée le 6 décembre 2004 (avec un dé délai d’un mois supplé supplémentaire): l’inculpa-

tion a󰁹ant eu lieu le 3 juillet 1997, ladite accusation aura été  en incubation insolite pendant sept ans, alors que l’ac-

cusé que je suis se retrouvait en hibernation pendant ce temps dans un cachot! Drôle de justice, n’est-ce pas? On

attend sept ans, pour rechercher la v véérit ritéé !!! Pendant que l’accuséé  croupit dans une cellule! l’accus

Avril 2008: date à laquelle le Rapport d’expertise m’est remi re miss par par le Juge Juge d’In d’Instr struc uctio tion, n, c’es c’est-à t-à-d -dire ire quat quatre re ans ans aprèsinculpation! sa mise en mouvement à mon insu, pas? onze ans après mon Drôle de justice n’est-ce 14 août 2008: réquisitoire dé󿬁nitif du Ministère Public au Juge d’Instruction: quatre ans aprè après la mise en mouve-

ment, dans un élan éloquemment élastique. Drôle de justice, n’est-ce pas?  B) L’ordonnateur ’ordonnateur de l’expertise

C’est bien le Magistrat Instructeur, Instructeur, c’est-à-dire le Procureur, le Ministère Public. Lors de ce proc ès, nous avons

l’impression qu’il existe deux Ministères Publics, car celui

qui commet l’ordonnance du mandat de l’expertise ne se

 

MÉDITATIONS DE PRISON

136

retrouve pas en celui qui aujourd’hui en assume le contenu;

contenu conten u com compl plèètem tement ent ignor ignoréé, et au demeurant par la chambre de contrô contrôle de l’Instruction de la Cour d’Appel... ê Elle-m me aussi. C) Accusations

C’est dans ce Rapport d’expertise du Magistrat Instructeur que je découvre la précision des accusations qui me sont reprochées, sans jamais 󰁹 retrouver quelque plainte que ce soit! Le volume 1 du rapport stipule ce qui suit: Attendu que dans le cadre du COPISUPR créé créé par  par Arrê Arrêté préésidentiel N° pr N° 142/CAB/8/7/94 les inculpé inculpés Edzoa Titus et Atangana Abega Michel Thierry ont ouvert en marge de

la réglementation sur le 󿬁nances publiques les comptes ciaprès : aprè

BICIC = Deux comptes. SCB CL = Un compte. Que ces comptes ont été crédités de la somme de neuf-

cent-trente-cinq millions sept-cent-cinq mille quatre-vingt-

dix francs francs CFA CFA (935 (935 705090 705 090 FCFA). FCFA). Qu’en outre le compte N°07720600270 a été ouvert et

géré  par les sus nommé nommés dans le cadre de l’organisation du e

32 Qu’à Sommet de l’OUA. ce jour, la destination réservée à ces fonds demeure

inconnue (volume 1 p2) 󿬁n de citation... A ces comptes bancaires, j’ajoute celui 󿬁ctif dont la création m’est attribuée et la gestion à Monsieur Atangana Abega Michel Thierr󰁹 concernant la TSPP (Taxe spéciale des produits pé pétroliers).

Il s’ag s’agit it là d’un d’unee chou choucr crou oute te indi indige gest stee de comp compte tess bancaires, dont une clari󿬁cation exhaustive du Rapport d’Expertise ordonnée par le Ministère Public lui-même sera faite, détruisant d’une façon tonitruante cet amalgame indécent...

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

137

 D) Mandat de l’ordonnance l’ordonnance

 – Exploiter et anal󰁹ser les chèques, les avis de virement et les mouveme mouvements de comptes. comple tes.  – D  –  Dé éterminernts l’origine, montant et la destination des fonds. En conclusion, ce Rapport est constitué constitué  de sept volumes dont le volume 1 en est la synthèse et chacun des

six volumes constitue un seul compte bancaire, et dont  j’exploiterai particulièrement deux : le volume 1 et le volume 7; et subsidiairement le volume 2 et le volume 5. Ordonnance de non-lieu du 23 octobre 2008

J’exploiterai essentiellement les pages 5, 6, 7, 8, et à la

carte les pages 45 et 46.

Armes de ma défense: déclinées en trois volets:

 – Le  –  Le temps.  – La  –  La douceur.  – L’infrastructure  –  L’infrastructure architecturale de mon argumentaire.  Le temps : S’il n’existait pas, chacun de nous le créerait

pour soi. En ce moment précis, il nous interpelle à travers cette pensée d’un penseur anon󰁹me, dont je viens partager

volontiers le contenu avec vous:   «  Malgr  Malgréé   l’apparente et déconcertante sé sévérit ritéé   de son imperturbable permanence,

le Temps emps deme demeur uree le comp compag agno nonn le plus plus 󿬁dèl 󿬁dèlee de l’ l’Ho Homm mme, e, dans l’extraordinaire aventure de son existence. » Cette pensée, je l’ai faite mienne. C’est pourquoi, malgré tant de  jours d’annihilation, tant de semaines d’humiliation, tant de mois de frustration, tant d’anné d’années de menaces et d’har-

cèlement, et chacun de ces instants,  é ternité  truff ée de péripéties et de subterfuges des plus   étonnants, ma patience,

f écond condéée, structuré structurée et soutenue par le gé génie secret de mon

 

138

MÉDITATIONS DE PRISON

temps, tem ps, m’acco m’accompa mpagne gne encore encore aujour aujourd’h d’hui ui devant devant vous, vous,

revêtue de toute sa dignité revê dignité, mais sans acrimonie aucune. Vous en conviendrez avec moi, qu’aprè qu’après quinze ans, cela é ne vade pas de soi. D’aucuns us  du temps arme destruction. J’en useont comme une arme comme de vé v érit ritééune ...  La douceur : Si vous le permettez, une brè brève devinette

anecdo anec doti tiqu quee dont dont je vous vous révè révèle le la pert pertin inen ence ce par par ces ces trois tro is questio questions ns rhétor rhétoriqu iques es : Que veulent veulent dire dire : Aksha Aksha mala mala ? Sebhaa? Chapelet des chrétiens catholiques?

Eh bien, Aksha mala, c’est un mot d’une vieille langue orientale sacré sacrée dite  sanskrit  et   et qui dé désigne le rosaire des religions hindouiste ou boudhiste.  –  Sebhaa, correspondant correspondant instrument instrument musulman : le rosaire musulman.  –  Chapelet: constituant le rosaire chrétien catholique. Eh bien, ce sont des instruments sacré sacr és ou consacré consacrés qui, malgré malgré   leur   éventuelle et diff érente interpré interprétation ou intéégration dans des gestes cultuels paradigmatiques préé int préé-tablis, relè relèvent assuré assurément de la sphè sphère spirituelle, voire

divine, pour des objectifs d’élévation humaine. Quel n’a pas été mon ahurissement de découvrir à mes dépens, ex nihilo, un « rosaire judiciaire » aux allants malé󿬁ques de

détruire, ané anéantir, dé déchirer en charpies un honnê honnête et inno-

cent cito󰁹en. Devant ce Tribunal, à défaut de pousser des

cris cr is esco d’or d’orfr frai aie, e, par pa déce décenc ncee je, enclam cldénonçant amee avec avec cette véhé véhéme menc ncee :,  Horr  Horresco referens referen s :r c’est-à-dire horreur, horreur

mon être frémit d’effroi. Mais à cette terri󿬁ante violence, à cette brutalité mortifère, je m’en vais opposer, comme arme, la douceur; mais alors une glaciale douceur, à l’arrière-goût aigre-doux, aigre comme le plus acide des vinai gres; doux, suave, melli󿬂ue comme la plus ro󰁹ale des

gelées royales, mysté gelé mystérieuse et miraculeuse ambroisie, dont seules ont le privilè privilège de se nourrir des reines des abeilles.

De cette cette parti particu culiè lière re douc douceu eurr jail jaillir liraa non non seul seulem emen entt

l’é l’étincelle, mais le tonnerre de la vé vérit ritéé...  L’infrastructuree architecturale  L’infrastructur architecturale de mon argumentair argumentairee :

socle que je bâtis ferme comme le roc, dur comme du gra  échafaud nit, é nit, chafaudéé  qu’il est sur quatre supports que voici:

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

139

Un apho aphori rism smee : (d’u (d’un n sag sage mag agis isttrat rat de l’ l’A Anti ntiqui quité

romaine) « justitia sui generis ad hominem » (justice d’un

genre insolite, orienté orientée contre la personne mê même de l’adversaire)... De toutes les irré irrégularit gularitéés insolites de ce procè procès depuis

quinze ans, j’en relève à ce point une des plus essentielles, en référence à l’article 157 du code pénal: pénal : « Toute Toute personne qui se pré prétend lé lésée par un crime ou par un dé d élit, peut, en portant plainte, se constituer partie civile devant le Juge d’Instruction compé compétent. La plainte avec constitution de la partie civile met en mouvement le ministè ministère public  » .  Alors qui m’accuse ?

Est-ce une déclaration déclaration orale orale ou écrite d’un tiers ? Est-ce un plaignant lésé par mon crime ou mon délit?

EstEs t-ce ce un proc procèès-v s-verb erbal al d’une d’une adm admini inistr strati ation on com comp pé-

tente?

Eh bien, ni les uns, ni les autres ! L’accusateu ’accusateurr est-il une comèète, ou un  Ovni (objet volant non identi󿬁é)? com

Toute cette affaire est une grosse arnaque juridique, et la non-existence d’une plainte est un vice rédhibitoire! Le

tribunal statuera.  Encoree un aphorisme  (d’un sage, savant et philosophe  Encor plus conte contempora mporain, in, Albert Albert Einstein Einstein)) :   «  Tout ce qui compte

n’est pas toujours pas toujours ce qui compté compte.et» tout ce qui est compté n’est

L’événement du 32e Sommet de l’OUA a  a   été  un succè succès éclatant sur tous les plans; j’en étais le principal organisa-

teur; mais cela n’a jamais été relevé. Comme trophée, je me retrouve devant le tribunal. Bravo la justice camerou naise! Caisse d’avance

Créée par Arrêté   N° 00167/MINFI/B4 du Ministre des

Finances le 4 juin 1996 et non le 4 juin 1995 comme le

stipule l’accusation en vue de construire et justi󿬁er le faux

 

MÉDITATIONS DE PRISON

140

canevas de l’inculpation. La date du 4 juin 1996 est con󿬁rmée par le Rapport de l’Expertise au volume 7, annexe 2, p.2. Le  » compte SCB N°ouvert 31904308-3716-R,   «  Corpus élit) delicti  (Corps du dé dCL par mes soinslele 14 septembre 1995, avec l’indication:   «  OUA/96 et Infrastructures routiè routières.  » Pour cela, pressenti d’ê d’être cogé cogéré   avec le pré président du COPISU COP ISUPR, PR, Monsie Monsieur ur Atanga Atangana na Abega Abega Mic Michel hel Thierr Thierry y.

Mais il ne le sera pas pour des raisons à préciser plus tard,

ce compte bancaire est le seul qui concerne l’OUA 96 et qui recevra les fonds de la Caisse d’avance, devenant ainsi un compte de l’État, géré   se selon la réglem glementa entation tion des

󿬁nances publiques, comme démontré par la suite. La Caisse

d’avance et le compte n° 319043083716-R auront   été   en collision au départ, mais à l’arrivée ils s’allieront en collu-

sion, une s󰁹mbiose d’où jaillira la vérité...

 Le cœur nucléaire de l’accusation

Gestion du 32e Som Sommet met/O /OUA UA 96 en trois trois volet voletss : 1) Historicité Historicité  et dimension plurielle de l’é l’événement. e É Il s’amais git baussi ien dde u la 3264S om met ordinaire des Chef Chefsdes s d’ministres tats ats de e omm l’OUA, Session qui le pré précède et le pré prépare: du 1er au 3 juillet: 64e Session des ministres. Du 4 au 6 juillet juillet:: 32e sommet des chefs d’É d’États. Cet  événement avait une dimension dimension plur plurielle ielle : une dimension nationale, régionale, intercontinentale, internationale...

Af󿬁rmation de la souveraineté, du ra󰁹onnement et du

prestige de la Nation. Le Chef de l’É l’État organisateur devient le pré président en

exercice exerc ice de l’OUA l’OUA à l’issue l’issue du Sommet. Sommet.

Dimension   économique: dans le cadre du programme

d’ajustement structurel (PAS), des dif󿬁cultés économiques

d ajustement structurel (PAS), des dif󿬁cultés économiques dues à la férule des Bailleurs de fonds (FMI, BM...), dictée

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

141

par le   «   Con Consen sensus sus de Washing ashington ton » . Mal algr gréé   cel cela, au 31e Sommet à Addis-Abeba du 13 au 15 juin 1994, le Came Ca mero roun un sign signer eraa l’ac l’acco cord rd pour pour or orga gani nise serr le proc procha hain in

sommet àetyaoundé. C’est une victoire, un triomphe diplomatique politique notoire! Crééation de l’instrument ou organe ré Cr réglementaire: par Décret pré présidentiel N° N° 95/084/4/5/95, dont voici une brè brève lecture: volume 7, article 1, 2, 3, ordonnance de non-lieu partiel, p.5 et 6. Le CNO : Comité national national d’organis d’organisation ation:: (dix membres membres et (x) consultants. Préésid Pr sident ent:: LE SG/PRC SG/PRC

Vice-président: Le ministre des Relations extérieures Les hu Les huit it memb membre res, s, do dont nt les les qu quat atre re prem premie iers rs sont sont pa parr ordre alphabé alphabétiq tique ue : Minist Ministre re de la Commun Communica icatio tion n ou son Repréésentant, Ministre de la Dé Repr Défense ou son Repré Représentant, Ministre de l’É l’Économie et des Finances ou son Repré Représentant, Ministre de la Santé Santé   Publique ou son Repré Représentant, etc. NB: Le Ministre de l’É l’Économie et des Finances ou son Repréésentant ne peut avoir aucune ascendance par rapport Repr

aux autres membres du Comité National d’organisation (CNO), encore moins sur son Pré Président, le SG/PRC.

Le Comité  National d’Organisation (CNO), chargé  de la mise en   œuvre de l’accord signé signé  entr  entree l’OUA et le GouverGouvernement Camerounais pour l’organisation du 32e sommet, devait dev ait con concev cevoir oir   «   l’or l’orga gani nisa sati tion on et la coor coordi dina nati tion on de

toutes les activités nécessaires à la préparation et au bon

déroulement de ces assises  » . L’article 8 disposait que les frais d’organisation du 32e Sommet et de la 64e Session ordi or dina nair iree de dess Mi Mini nist stre ress ai ains nsii que que le fonc foncti tion onne neme ment nt du CNO   étaient pris en charge par le budget de l’É l’Éta tat. t. Je démo mont ntre rera raii par par la suit suitee que que   «   qui peut le plus, peut le moins. »

 

MÉDITATIONS DE PRISON

142

Financement  Chronologie : retenir deux objectifs: aucun budget de  é é É l’ n’a dut Comité  disponible. Lorsd’organisation de la rencontre du les SG/PRC préétat pr sident Comit é  national avec direc-

teurs généraux des sociétés d’État, le budget de l’OUA/96 n’éétait pas encore arrê n’ arrêté.

 – 11-13 juin 1994 : accord entre l’OUA et le Cameroun pour l’organisation du sommet du 1er au 6 juillet 1996.  –   –   4 mai 1995: dé décret pré présidentiel N° N° 95/084 cré créant le

Comité national d’organisation. Par le jeu des dates des budgets de l’É l’État en cette date, courant du 1er  juillet de l’année en cours au 30 juin de l’année successive. 1993-1994 = 0 FCF FCFA A 1994-1995 = 0 FCF FCFA A 1995-1996 = 0 FCF FCFA A  – 4 juin 1995 : fausse date de création de la caisse d’avance, se référant au volume 7, p.2, annexe 2 de l’ordonnance de renvoi. La vraie date, c’est 4 juin 1996.

 – Fin  –  Fin août 1995: visite du Secré Secrétaire gé général de l’OUA, Sali Sa lim m Ahme Ahmed d Sali Salim m au SG/P SG/PRC RC,, Pr Préési side dent nt du Co Comi mitté national d’organisation (CNO).  – D  –  Déébut septembre septembre 1995 : rencontre avec les Directeurs Directeurs

généraux de sociétés dans mon bureau.

  14 septembre 1995 : créat atio ion n du co comp mpte te banc bancai aire re  – SCB/CL N° N° 31-904308-3716-R. La dé désignation du compte estt : OU es OUA/ A/96 96 et Infr Infras astr truc uctu ture ress ro rout utiière ress. Rais Raison on pou ourr laquelle le Pré Président du COPISUPR, dont la structure soustutelle du SG/PRC, avait déjà initié les études des différents projets (autoroute yaoundé-Nsimalen, aoundé-Nsimalen, périphérique yaoundé, voiries urbaines Yaoundé Yaoundé, etc.).

 – 29 septembre 1995 : pendant que j’étais en mission à

l’é l’étranger, une circulaire du Ministre de l’É l’Économie et des Finances(MINEFI), proscrivant le dé déblocage des  des   éventuels

fonds des Directeurs généraux.

NB:: Une NB Une circ circul ulai aire re d’un d’un mini minist stre re ne pe peut ut ab abol olir ir les les

préérogatives d un dé pr décret pré présidentiel.

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

143

3 juin 1996: réunion à la Présidence de la République

présid pré sidéée par le Pré Président de la Ré République. C’est au cours de cette ré réunion que le Pré Président de la Ré République a dé décid cidéé e

duun montant du budget hoc 32 un sommet OUA/96  » d’ d’un mo mont ntan ant t de neuf neuf  «  ad mill millia iard rds s  du av avec ec mo mont ntan ant t de la caisse d’avance/Secré d’avance/Secrétariat gé général de la Pré Présidence de la Répub publiq lique ue de neuf-c neuf-cent ent-tr -trent ente-c e-cinq inq mi milli llions ons neu neuf-c f-cent ent-vingt-mil vingt -mille le (935 920 000) francs CFA. CFA.

 – 4 juin 1996 : attribution formelle, avec création de la

caisse d’avance du Secré Secrétariat gé général de la Pré Présidence de la Répu publ bliq ique ue,, avec avec comm commee gest gestio ionn nnai aire re,, le Secr Secréétaire général de la Pré Présidence de la Ré République, et comme ré régisseur, Monsieur Jean Jacques Massot Priso, DAG du Secré Secr étariat Gé Général de la Pré Présidence de la Ré République.

 – 11 juin 1996 : déblocage de la première tranche de

cinq-cent mi cinq-cent millio llions ns (500 000 000) de francs francs CFA CFA de la caisse caisse d’avance. (Une petite anecdote pour dé détendre l’atmosphè l’atmosphère dans la salle. Je suis informé informé  par ma secré secrétaire d’une visite de mon Directeur des Affaires gé générales (DAG) accom-

pagné de deux agents du Trésor du MINEFI que j’accepte

de recevoir tout de suite. Tous en sueur, ils dé dépos posèèrent dans mon bureau d’énormes sacs « mbanjock » bourrés d’ar-

gent. Tout surpris, je demandai à ma secrétaire d’appeler le Directeur général de SCB/CL, pour qu’il mette à ma dispo -

sition tout de suite deux de DAG, ses agents. Avec èles deux qui accompagnaient mon ils comptè compt rent les agents fonds toute la soirée et le même jour ces fonds furent déposés sur le compt comptee SCB/ SCB/CL CL:: 31-904308 31-904308-3716 -3716-R). -R).

 – 17 juin 1996 : déblocage de la deuxième tranche par

un chè chèque du Tré Trésorier Payeur Gé Général (TPG) de Yaoundé Yaoundé, compte MINEFI de la BEAC du montant restant: quatrecent-tre cent -trente nte-cin -cinq q million millionss neuf-ce neuf-cent-v nt-ving ingtt mille mille (435 (435 920 000) 000) francs CFA.

 – 20 juin j uin 1996 : l’encaisse globale autorisée par la caisse

é é er aleme d’avan d’a vance ce du est 1totale tot nt dispon dis ponibl ible. e. Lseulement ’ v nem nement entdixdevant dev ant avoir lieu au 6ment juillet 1996, c’est jours

avant son dé démarrage que les fonds ont é ont  étté  disponibles.

 

144

MÉDITATIONS DE PRISON

3 juillet 1996: chèque d’un montant de onze millions cinq-cent-so cinq-c ent-soixante ixante-huit -huit mille sept-cent-q sept-cent-quatreuatre-vingtvingt-dixdixneuf ne uf (1 (11 1 568 687 799) 99) fran francs cs CF CFA A, don de l’ l’A Amba bass ssaade du

Japon, de provenance d’une banque japonaise ma propre initiative. Le compte SCB/CL sera obtenu crédit cré ditéé,par au lieu de neuf-cent-trente-cinq millions-neuf-cent-vingt mille (935 (9 3592 920 0 00 000) 0) fran francs cs CFA CFA plut plutô ôt de neu neuf-c f-cent ent-qu -quara arante nte-sept millions quatre-cent-quatre-vin quatre-cent-quatre-vingt-huit-mille gt-huit-mille-sept-cent-sept-cent-

dix-neuf (947488719) francs CFA. Origine des fonds : Une société de la place dont je tais

le nom par droit et devoir de ré réserve. C’est la solution que

 j’avais préconisée mais en dimension réduite. Gestion : Qui a géré les fonds? Le compte SCB /CL

N° 31-904308-3716-R 31-904308-3716-R   étant cré crédit ditéé  des fonds de la caisse d’av d’ avan ance ce,, la gest gestio ion n sera sera fait faitee par par le gest gestio ionn nnai aire re de la caisse d’avance, le Secré Secrétaire Gé Général de la Pré Présidence de la République et son Ré Régisseur, le Directeur des Affaires Générales de la Pré Présidence de la Ré République (DAG/PRC), Monsieur Jean -Jacques Massot Priso.

NB : Monsieur Atangana Atangana n’a jamais signé aucun chèque chèque de ce compte et, par conséquent, il n’a rien à voir avec sa gestion.

Comment le compte a-t-il été géré?   Bien. Il y a eu quatre quitus: du  Contrôleur Financier (deux jours seulement après le truction, Sommet de l’OUA). qui était suspect, du Juge d’Instructio d’Ins n, de l’Expert l’Expert Ce commis pardéjà le Magistrat Magist rat

Instructeur, du Ministè Ministère Public lui-mê lui-même... NB:: Conc NB Concer erna nant nt le Mini Minist stèère public qui a donné   le quitus de la gestion de ce compte par un réquisitoire dé󿬁nitif du 14 août 2008 2008,, il doi doit annu annule lerr l’acc ’accus usat atio ion n de «   te tent ntat ativ ivee de détou tourne rnemen mentt de cinqua cinquante nte-ne -neuf uf mi milli lliard ardss (59 000 000 000) de fr francs ancs CFA, CFA, pour pour avoir an annul nuléé l’accusation de neuf-cent-quarante-sept millions quatre-cent-quatre-

ving vi ngtt-hu huit it mille mille sept sept-c -cen entt-di dixx-ne neuf uf (947 (94748 4888 719) 719) fr fran ancs cs

gean ge ant, t, Autrement car car   «   sublat sublata causa, causa,untolli tol litur tur effec effectus tus » , pdésobli our uneCFA. cea serait ox󰁹more juridique

cause annulé annulée, ses effets s estompent automatiquement... En effet, l’ouverture du compte constitue le corps du dé d élit;

 

« ALORS ALORS QUI QUI M’ACCU M’ACCUSE SE?? »

 

145

à savoir la cause de l’inculpation; le détournement et la tentative de détournement, les deux effets... Un effet ne peut ê peut tre annulé annulé  sans entra î ner ner l’autre!  être Conclusion Madame le Pré Président, Honorable Honor abless Membres Membres de la Collé Collégialit gialitéé,

Voilà le détourneur inculpé de détournement et de tenta-

tive de dé détournement de fonds publics, qui, non seulement gère avec rigueur les fonds publics, mais enrichit en plus l’É l’État de sa propre initiative de onze millions cinq-cent-

soixante-huit mille sept-cent-dix-neuf (11568719) francs CFA.

Est-il Estil ce mérit méritee qui m’amè m’amène ne devan devantt vous vous ? A moi moins ns que que

ce ne so soit it l’ap l’appl plic icat atio ion n de la   «   Ji Jius usti tizi ziaa Sui Sui ge gene neri riss ad

hominem? ». Et je viens de vous démontrer par le deuxième support de mes armes: « Tout ce qui compte n’est pas toujours compté et tout ce qui est compté n’est pas toujours ce qui compte ». Mais lorsqu’il m’a été demandé de compter, je l’ai fait dans le respect scrupuleux de la réglementation en vigueur sur les Finances publiques...

Et avant de clôturer ma déclaration, je vous prie, Hono-

é é rables Membres de la Coll gialitau-dessus , de partager aveccemoi cette pensé pens ée :   «  L’unique Valeur des lois, ne sont ni les hommes, ni les institutions, mais la Vé V érit ritéé...  » Je vo vous us re reme merc rcie ie de m’av m’avoi oirr ente entend ndu u av avec ec auta autant nt de bienveillance et d’attention... Professeur Titus Titus EDZOA, TGI (Tribunal de Grande instance) de Yaoundé Yaoundé, 16 décembre 2011.

 

25 Le temps

«  Le temps n’est pas ce qu’il semble  semble   être. Il ne s’é s’écoule pas simplement dans une direction,

et le futur existe simultanément avec le passé ».

Albert Einstein

« Dix, vingt, trente ans, à perpétuité »! Coups de ton-

nerre, nerr e, coup coupss de poig poigna nard rd,, enca encais isssés da dans ns un unee re reli ligi gieu euse se résignation par le pré prévenu dé désormais taulard, dé défait dans

un combat inique, où il n’a même plus de larmes pour

pleu pl eure rerr. Le ma magi gist stra rat, t, alia aliass Guil Guillo loti tin, n, de so son n im impe peri rium um

perché, glacial et martial, guillotine la vie. Fier d’être deux fois apôtre, celui du Dieu tout puissant de là-haut, et celui

du dieu tout puissant d’ici-bas, depuis ses athanors et alambics bi cs d’ d’un unee pseu pseudo dosc scie ienc nce, e, il acco accouc uche he d’ d’un unee se sent nten ence ce alchimique. D’homme libre, de pré prévenu il y a un instant, par des

formules magiques, bagnard il devie formules devient nt et à jamais, jamais, car, car, dès lors, même après sa dé󿬁nitive libération, il doit vêtir la camisole camiso le bigarrée bigarrée de souillure, souillure, jusqu’à jusqu’à son dernier souf󿬂e. souf󿬂e. En un instant sa conscience se brouille, le passé passé  s’efface, l’avenir s’ané s’anéantit... il est, il devient l’instant. L’instant!

Qui immense dans sonJ’ai expansion. tant, s’h󰁹pertrophie, le temps! Enigme des  énigm des é nigmes es !... essay essayéé  deL’ins com--

prendre, plongeant dans le silence de mon   être, emporté emporté dans la nuit des temps...

 

148

MÉDITATIONS DE PRISON

«  Ô  temps, gardien sublime de l’É l’Éternit ternitéé !  Ô temps,

Hier, aujourd’hui, demain,

Tu as é as étté, tu es, tu seras Le vigile sacré sacré  de l’Univers

Toujours égal à toi-même! Ô temps, je brûle, je brûle

De découvr couvrir ir le secret secret de ton imperturba imperturbabilit bilitéé, Permanence des permanences...  »

Et encore, et toujours le temps... temps... je t’interpelle t’interpelle:: «  Humide comme la terre, Froid comme la glace, Brûlant comme le feu, É éé r  comme le vent, Ôthtemps, qui es-tu? Compressible dans une fraction de tierce, Comme dans une fraction de seconde,

Tu connais l’expansion en éons,

Autant qu’en anné années-lumi es-lumièère. Imperturbable comme fugace, Tu es l’instant, Devenant en permanence le passé passé, Aprèès avoir é Apr avoir  étté  un brin le futur. Et lorsque dans tes fonctions triviales humaines, Tu dé décides de devenir le miroir de toi-mê toi-même, Tu t’inscris En É En  Éternit ternitéé...

Ô temps, que me cacherais-tu cacherais-tu do donc nc ? Ou mieux, que me révèlerais révèlerais-tu -tu?? Mes limites? Certainement! Monn in󿬁n Mo in󿬁nit itud udee ? As Assu suré réme ment nt aaus ussi si!! ! ! »

Et je crois percevoir que le présent est ce mouvement aussi éternel qu’insaisissable, par lequel inexorablement le futur en un instant devient le passé passé...

L’instant! n’ai pasoùconscience je suis(être!), ni de Je l’instant je suis. Il de estl’instant fugace que en perma

nence. Je ne ma î trise t rise pas ce qui le pré précède, ni ce qui le

suit; il m’échappe, aussi désarmé que je suis. Enigme des

 

LE TEMPS

149

énigmes! Son contenu secret et hermé herméti tique que fai faitt vacill vaciller er

mon moi: il est fu󰁹ant, insaisissable comme le vent, 󿬂uide comme de l’eau, é l’eau,  éth thééré  comme le feu.

silence, engouffre, le temps d’un instant; meEn réveille de je mam’󰁹 profonde torpeur. Je m’évertue à l’hail-

biller de mes pensé pensées dérisoires, de mes propres limites; il

m’entraîne sur son chemin, laissant dé󿬁ler pour le construire, mon passé, et inexorablement pour l’avaler, mon

devenir d’il y a quelques instants et dé désormais disparu. Cet instant, l’Instant, induit en moi une illusion salutaire: il est, il devient, il perdure; il n’est plus, alors qu’il

est toujours; il se contracte, se concentre en un point, le point où tout se fond sans pour autant se confondre. Il m’entraîne dans son sein, dans cet épicentre lumineux et obscur à la fois, l’origine de tout et le devenir de tout. Mon

âme, de par ma conscience, se fond en lui, dé d écouvrant le...

Subl Su blim imee ?, comm commee une une gout goutte te d’ea d’eau, u, cons consci cien ente te d’el d’elle le--

même, dans l’Océ l’Océan universel... L’in ’insta stant, nt, c’est c’est cette cette porte porte   étr troi oite te et myst mystééri rieu euse se qui qui

s’ouvre vers l’immensité in󿬁nie de l’éternité! Le temps est en dé󿬁nitive ce gratuit présent, attribut illusoire, mais ô

combien né nécessaire, de ma conscience limité limitée. Le temps! Il m’a m’aura ura acc accom ompag pagn né, concé concédé, pa pati tien entt et indu indulg lgen entt de mon impatience, de mes doutes, tout le long de ma capti-

vité, ouvrant ainsi grande la porte de l’in󿬁ni à la fragilité de ma té témérit ritéé. Au Temps, avec toute ma gratitude, à ce vigile compa gnon, au maître le plus patient de tous les temps: j’ai con󿬁é tout mon temps!

 

26 Yaoundé,  mon amie, malgré  tout...

«  Ut fata trahunt  » (comme les destins nous conduisent). Virgile

« Yaound  Yaoundéé ! Ville lumineuse, Malgréé  ta robe terne de poussiè Malgr poussière roug rougee ; Ville gé généreuse de tradition, Malgréé  tes ruelles é Malgr ruelles  étroites, troites, sinueuses et dé défonc foncéées. Yaoundéé ! Yaound

Ville aux sept collines verdo󰁹antes et m󰁹stérieuses! Ville charmante et chaleureuse,

à laquelle j’ai tant donné:

Mes amours, amours, mes passions, passions, ma vie ! Yaoundéé ! Yaound

“Ville cruelle”! Tu as con󿬁squé con󿬁squé ma liber liberté, té, tu m’as trahi! trahi ! Mais yaoundé, je ne puis te haïr. À travers toi, j’ai aimé mon pa󰁹s,  travers rs mon pays, l’Afrique l’Afrique ; À  trave

À  travers l Afrique, l Humanité Humanité  tout entiè entière. Yaoundéé ! Mon amie! Yaound

 

152

MÉDITATIONS DE PRISON

Malgré tout, tu demeures mon jaloux refuge...

Avec tout mon attachement et ma sincè sinc ère reconnaissance!  »

En ce moment, ma pensé pensée triste et engourdie s’envole tout de même vers tous ces exilés et apatrides de l’Huma nitéé, chassé nit chassés de leurs pays, sans plus de repè rep ères, pour des raisons futiles d’intolé d’intolérance et d’é d’égotisme, qui interdisent la convivialité, le partage, dans la paix et le respect réci-

proque. Vis-à-vis d’eux, mon bien aride cachot aux cou-

leurs nationales quelque part me culpabilise... Meurtris avec le temps, ces apatrides, oublié oubli és des leurs,

encaissent leur infortune dans l’humiliation, le rejet, voire le dédain de leurs bienfaiteurs d’hier; ainsi expérimentent-ils l’un des malheurs les plus terribles de l’Humanité :

se savoir réi󿬁é, renié et oublié! Quelle hideur!

Et pourtant, notre belle et gé généreuse planè planète ne saurait

appartenir à personne. Elle est essentiellement hospitalière, pour offrir à chacun de ses locataires, l’opportunité de s’ac complir, à travers de multiples et exaltantes expériences dont elle est la matrice et la gardienne, au-delà des races, des tribus, des couleurs, des religions, des sexes, des fron-

tiè tières.. res.... et des opinions opinions!!

Puis Pu isse sent nt tous tous ces ces con󿬂 con󿬂it itss dé󿬂a dé󿬂agr gran ants ts qui qui détr détrui uise sent nt

l’Humanité, un nt jouret selatransformer enprim con󿬂ux, paix, l’ép l’épan anou ouis isse seme ment fr frat ater erni nité té expr ex imen entt laoùvérit vélaritab able le essence de l’espè l’espèce hu humaine aine!! ! !

 

ÉPILOGUE

Toi et moi... vers la liberté !

« Acta est fabula  »

(La pièce est jouée). Auguste Cé César

Au terme de cet intense voyage  voyage   «  sui generis  » , partagé partagé en to tout utee am amit itiié, il faut bien se sé sépar parer er.. D’une D’une ave aventu nture re

personnelle particulière, je me suis fait accompagner par

chacun cha cun de vous, ous, do dom mptan ptantt ains ainsii ma so soli littude ude, da dans ns un monde mon de im imper person sonnel nel peutpeut-êêtr tree inso insoli lite te d’es d’espa pace cess les les plus plus inat in atte tend ndus us.. Cert Certai aine ness de mes mes conv convic icti tion onss on ontt pe peut ut--être heurtéé ; si ce fut le cas, telle n’é heurt n’ était point mon intention: les

contingences de la liberté dissimulent toujours leurs exi-

genc ge nces es.. Et puis puis l’ l’im impo port rtan ant, t, n’é n’éta tait it-c -cee pas pas de part partag ager er ensemble ce qui pouvait l’être? Non seulement de l’amertume, de la tristesse, de la souffrance, de la torture, du har-

cèlement..., mais aussi de l’amitié, de l’amour, de la justice, de l’espérance, l’espérance, de la liberté, de la vie, du bonheur bonheur ?... Toutes les expériences vécues, quelque futiles ou dramatiques tiq ues qu’ell qu’elles es par parais aissen sent, t, s’av s’avère ren nt des nécessit cessitéés pour

 î tre, conna î tre tque re etl’on se conna tre, se retrouver soi-même, en ml’hu êmetemps découvre l’autre, et à travers l’autre,

manité et l’univers. l’univers. N’est-ce pas merveilleux merveilleux ?

 

154

MÉDITATIONS DE PRISON

La barriè barrière, votre barriè barrière, naguè naguère si hermé hermétique entre

moi, nous les taulards et vous « autres », érigée d’une façon

arbitraire arbit raire et condescend condescendante ante,, s’est  s’est   écroul crouléée d’elle-mê d’elle-même, ouvr ou vran antt gr gran ande dess le less po rtes es de l’ l’im imme mens nsit ité   intéri rieu eure re de l’âme humaine, où leport jardin édénique hérité et en perma nence 󿬂euri, attend imperturbable, de couvrir de ses 󿬂eurs l’Homme angoissé angoissé, désempar semparéé,  épuis  é puiséé  de tous ces combats

quotidiens sans 󿬁n. Le chemin est certes étroit et sinueux, la colline à conquérir, abrupte; mais du promontoire au terme de l’escalade, la liberté attend toujours, pour signi 󿬁er qu’elle n’a jamais été perdue...

Pour clore mon monologue, je viens vous révéler un dernier   écho de mes multiples silences, et vous charger d’une nier missio mis sion n sec secrrète au aupr près du soleil, symbole de la liberté ! Depuis de nombreuses années, j’ai été abusivement sevré de son aurore! J’en ai tellement la nostalgie, que je vous prie de bien bi en vo voul uloi oirr, en atte attend ndan ant, t, chère am amie ie le lect ctri rice ce,, ch cher er am amii lecteur, vous vous faire mon héraut auprès de lui par ce message message:: «  Ô  Soleil, mysté mystérieuse boule de feu!  Ô Soleil, Chaque matin, elle te pré précède ta lueur blafarde,

Avant de révéler avec majesté la lente éclosion De tes ra󰁹ons victorieux de la nuit obscure, Sur toute la surface de notre mè m ère la Terre.

lumière ! Ô  Soleil, puissante boule de lumiè Ta robe doré dorée de rouge orange, Par sa chaleur protectrice, le tournesol sait dompter,

Les roses 󿬂eurir, et des s󰁹rinx d’oiseaux l’harmonie céleste ampli󿬁er. ampli󿬁er.  lumièère des lumiè lumières, par ta vie, tout vit de toi! Ô  lumi Ô  Soleil,  Soleil, é  éternelle ternelle boule de vie!

Un matin, les bras tendus tendus vers toi, je rêve déjà déjà!!

Comme Osiris, mon âme est assoiff ée d’ê d’être envahie Par matin-là, une seule  é tincelle sein ardent.dans la splenCe j’en suis de sûr,tonj’honorerai

deur mon rendez-vous avec toi.

En󿬁n, aurore aurore dorée, aurore sacr sacrée, ée, j’ai soif de toi !

 

TOI ET MOI... MOI... VERS LA LIBERT LIBERTÉ !

155

lumière et de vie! Ô  Soleil, boule de feu, de lumiè Demain, avant de te lever, par amour, Un seul instant, suspends ta course, mon costume est prêêt pr

Pour Po ur no notr tree rend rendez ez-v -vou ouss ta tant nt atte attend ndu, u, mais mais ja jama mais is

oublié : oublié Toi et moi, vers la liberté liberté ! ! !  »

Eh bien, voilà que mes silences vont bientôt s’éteindre

et de nouveau se taire, refermant ainsi la parenthè parenth èse de notre intense partage! Leurs  Leurs   échos, en toute intimité intimité, vous ont fait dé découvrir tantô tantôt la chaleur, tantô tantôt la froideur des murs de mon austère cachot ; mais aussi ils vous ont

entraînés par l’envol audacieux de mes pensées, dans un

univers insolite et vertigineux de mon in󿬁ni. Permettez que  j’en referme discrètement le portail, certain qu’une clé en or viendra dé󿬁nitivement le réouvrir bientôt, cette fois-ci avec beaucoup de douceur et de délicatesse... pour des retrouvailles tant attendues... dans la splendeur de la Libert é...

 

Table des matières

Remerciem Reme rciements... ents....... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ......

7

Préface. Pré face..... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ....

9

Avant-propos......... vant-propos .................. ................... ................... ................... ................... ................ .......

11

Prologue. Prolog ue. L’onde ’onde de choc choc ! (20 avril avril 1997).... 1997)....... ...... ...... ...... ..... 1. Mon rub rubico icon n ...... ......... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...

15 19

2.   Première lettre

à la nation ... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...

21

3. Une nui nuitt parti particul culiière re... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...

25

4. La pri prison son,, ma prison prison... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...

27

5. Le si sile lenc ncee bris briséé   de mes mes nui nuits ts... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...

29

6. La tortu torture re ........ ............ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ....

33

7. Le Gen Gendar darme me ...... ......... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...

39

8. La just justic icee ........ ............ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ....

41

9. La poli politiqu tique..... e......... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ....

47

10. Le silen silence...... ce.......... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ...... ..

53

11. Le m󰁹stici m󰁹sticisme sme:: occu occultis ltisme me ou sorcel sorceller lerie ie?? ........

57

12. Le mysti mysticism cismee dans dans son authenti authenticit citéé .... ...... .... .... .... .... .... .... ..

61

13.. Le 13 Less my myst stères des nombre nombress ... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...... ...

67

14. Le nom nombre bre d’or d’or ...... ........ ..... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ....

77

 

158

MÉDITATIONS DE PRISON

15. Le desti destin n ........ ............ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ......

83

16. La vie et la mort.. mort..... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ...... ...... ..... ..

87

17. L’ar ’argen gentt et le bonheu bonheurr ..... ....... ..... ...... ...... ...... ...... ..... ..... ...... ...... ..... ..... ...... ...

93

18. L’amou ’amourr .... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ...... ..

99

19.   «  Dieu  » ......... ................... ................... .................. ................... ................... ............... ...... 105 20.. Mi 20 Misc scel ella lan nées ......... .................. .................. ................... ................... .................. ......... 111 21.   Épipha piphanie nie d’un visage visage ........ ............ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ .... 115

22. Deuxième Deuxième et dernièr dernièree lettre lettre à la nation... ...... ...... ...... ...... ... 119 ........ ........ ........ ........ ........ ....... ... 127 23. « 14 14 ans ans de torture torture,, ça ça suf󿬁 suf󿬁tt ! ».... 24.. « Alor 24 Alorss qui qui m’ac m’accu cuse se?? » .... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ...... 131 25. Le temp tempss .... ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ...... 147 26.. Yaoun 26 aound dé, mon amie, malgré malgré   tout tout......... ............. ........ ........ ....... ... 151 Épilogue. Toi et moi... vers la liberté liberté ! ..... ........ ...... ..... ..... ...... ...... ..... .. 153

 

ÉDIT DITION IONS S KAR KARTHA THALA LA Collection   M é  éridiens r   idiens L󲀙Afriqu Afriquee du Sud, Georges Sud, Georges Lory L󲀙Argentine, Argentine, Odina  Odina Sturzenegger-Benoist  Le Bénin, nin, Philippe  Philippe David  La Biélorussie, lorussie, Philippe  Philippe Marchesin La Bolivie, Christian Bolivie,  Christian Rudel  Le Botswana, Marie Botswana,  Marie Lory Le Burkina Faso, Fr  Faso,  Fr éd éric Lejeal  Le Cambodge, Soizick Cambodge,  Soizick Crochet  Le Chili, Christian Chili,  Christian Rudel  Le Costa Rica, Christian Rica,  Christian Rudel  La Côte d󲀙Ivoire, Ivoire, Philippe  Philippe David  Cuba, Cuba, Maryse  Maryse Djibouti, Andr  Djibouti,  Andr éRoux  Laudouze Les  É mirats arabes unis, Frauke unis,  Frauke Heard-Bey L󲀙Équateur, quateur, Christian  Christian Rudel  Le Groenland, Jacqueline Groenland,  Jacqueline Thevenet  La Guinée, Muriel e, Muriel Devey Hawaii, Alain Hawaii,  Alain Ricard  L󲀙Indonésie, sie, Robert  Robert Aarsse L󲀙Irak, Irak, Pierre  Pierre Pinta La Libye, Pierre Libye,  Pierre Pinta Malte, Marie Malte,  Marie Lory La Mauritanie, Muriel Mauritanie,  Muriel Devey Mayotte, Mayotte, Guy  Guy Christian FontaineRudel  Le Mexique, Christian Mexique, La Mongolie, Jacqueline Mongolie,  Jacqueline Thevenet  Le Mozambique, Daniel Mozambique,  Daniel Jouanneau La Nouvelle-Calédonie, donie, Antonio  Antonio Ralluy Le Portugal, Christian Portugal,  Christian Rudel  La Roumanie, Miha Roumanie,  Mihaï  E.   E. Serban São Tomé  et Pr íncipe, ncipe, Dominique  Dominique Gallet  Les Seychelles, Jean-Louis Seychelles,  Jean-Louis Guébourg  La Turquie, Jane Turquie,  Jane Hervé

 

Collection  Les Afriques Afrique est-elle protectionniste ? (L󲀙), ), Hibou  Hibou B. Afrique et le monde des esprits (L󲀙), ), Haar  Haar G. ter  Ajustement structurel en Afrique (L󲀙), ), Durufl   Durufl é  G. Alg Al gérie par ses islamistes (L󲀙), ), Al-Ahnaf  Al-Ahnaf M., Botiveau B. et Fregosi F. Angola postcolonial (2 tomes), Messiant tomes),  Messiant Ch. Assassinat de Lumumba (L󲀙), ), De  De Witte L. Cause des armes au Mozambique (La), Geffray (La), Geffray C. Chemins de la guerre et de la paix (Les), Marchal (Les),  Marchal R. et Messiant C. Commerce frontalier en Afrique centrale (Le), Benafla (Le),  Benafla K. Côte d󲀙Ivoire, l󲀙an ann née terrible, Vidal terrible, Vidal C. Démocratie mocratiess ambiguës en Afrique centrale, Bernault centrale, Bernault F. camerounaise (L󲀙), ), Aerts  Aerts J.J., Cogneau D. Économie camerounaise ), Cling  Cling J.-P. Économie sud-africaine au sortir de l󲀙apartheid (L󲀙), Effervescence Effervesc ence religieuse (L󲀙), ), Seraphin  Seraphin Gilles Énergie sociale  à  Abidjan (L󲀙), ), Le  Le Pape M. Esprit d󲀙entreprise au Cameroun (L󲀙), ), Warnier  Warnier J.-P. Faire fortune en Afrique, Rubbers Afrique,  Rubbers B. Impossible retour (L󲀙), ),  Walk Walker er Clare Clarenc ncee E. Improvisation  économique en Afrique de l󲀙Ouest (L󲀙), ), Nubukpo  Nubukpo K. Isolément global. La modernité du village au Togo, Piot Togo,  Piot Ch. Longue marche de la modernité africaine (La), Copans (La), Copans J. Mort de Diallo Telli (La), Diallo (La),  Diallo A. Odyssée Kabila (L󲀙). Trajectoire pour un Congo nouveau ?, Willame ?, Willame J.-C. é

Pa Patr tric icee Lumu Lu mumb mba. a. (La), La cr cris isee cong congol olai aise se re revi visi sitt e, Wil Willam lamee J.-C. J.-C. Pauvret é au Sahel (La), Bonnecase  Bonnecase V. Peuple du fleuve (Le), Bureau (Le), Bureau R. Police morale de l󲀙anticorr anticorruption uption (La), Vall  (La), Vall ée O. Politique par le bas (Le), Bayart (Le), Bayart J.-F., Mbembé A. et Toulabor C. Prophète de la lagune (Le). Les harristes de Côte-d󲀙Ivoire, Ivoire, Bureau  Bureau R. Religion de la vie quot. chez des Marocains musulmans, Ferri musulmans,  Ferrié J.-N. Sahel au XXIe siècle (Le), Giri (Le), Giri J. Sénégal sous Abdou Diouf (Le), Diop (Le), Diop M.-C. et Diouf M. Soci So ciol olog ogie ie des des pass passio ions ns (Côte-d󲀙Iv Ivoi oire re et Rwan Rwanda da), ), Vi Vida dall C. Sorc So rcell eller erie ie et politi politique que,, Ges Geschi chiere ere Peter  Peter  Togo sous Eyadéma (Le), Toulabor (Le), Toulabor C. M.

 

Collection  Les terrains du si ècle

Au Cameroun de Paul Biya, Pigeaud Biya,  Pigeaud F. Biodiversité  et développement durable, Guillaud durable,  Guillaud Y. Chr étiens dans la mouvance altermondialiste (Les), Grannec (Les),  Grannec Ch. Clefs de la crise ivoirienne (Les), Dozon (Les),  Dozon J.-P. Coupeurs de route (Les), Issa (Les),  Issa Saï bou bou Cybercaf és de Bamako, Steiner Bamako,  Steiner B. Défi des territoires (Le). Comment dé passer les disparités spatiales en Afrique de l󲀙Ouest et du Centre, Alvergne Centre,  Alvergne C. (Les),  Lafargue J. (dir.) Élections générales de 2007 au Kenya (Les), Lafargue Enjeux urbains et développement territorial en Afrique contemporaine,  Diop A. Entre délocalisations et relocalisations, Mercier-Suissa relocalisations,  Mercier-Suissa C. Implanter capitalisme Afrique,  Godong Afrique, Godong S. Islam et déle mocratie dansen l󲀙enseignement en Jordanie, Nasr Jordanie,  Nasr M. Islam, nouvel espace public en Afrique (L󲀙), ), Holder  Holder G. ( éd.) Laurent Nkunda et la r é bellion du Kivu. Au c󰅓ur de la guerre congolaise, Scott congolaise,  Scott S. A. Leçons de la crise ivoirienne, Dozon ivoirienne,  Dozon J.-P. Le Hamas et l󲀙édification de l󲀙État palestinien, Danino palestinien,  Danino O. Luttes autochtones, trajectoires postcoloniales (Amériques, Pacifique),  Bosa B. et Wittersheim É . (dir.) (dir.) Métamorphoses du Hezbollah (Les), Samaan (Les),  Samaan J.-L.  Nige  Ni gerr 2005 2005.. Une Une ca cata tast stro roph phee si natu nature rell lle, e, Crombé X. et J é z équ quel el J. J.-H -H.. (dir (dir.) .) Paradoxes de l󲀙économie informelle (Les), Fontaine (Les),  Fontaine L. et Weber F. e

Retour de l󲀙esclavage au   XXI siècle (Le), Deveau (Le),  Deveau J.-M. R éveils amérindiens. Du Mexique   à  la Patagonie, Rudel Patagonie,  Rudel

C. Soins de santé  et pratiques culturelles, Bellas culturelles,  Bellas Cabane C. (dir.) Un autre monde  à  Nairobi. Le Forum social mondial 2007 entre extraversions et causes africaines, Pommerolle africaines,  Pommerolle M.-E. et Siméant J. (dir.) Violences sexuelles et l󲀙État au Cameroun (Les), Abega (Les),  Abega S. C.

 

Collection  Recherches internationales

Adieu aux armes ? (L󲀙), ), Nathalie  Nathalie Duclos A la recherche de la démocratie, mocratie, Javier  Javier Santiso (dir.) Ambedkar !, Guy !,  Guy Poitevin Apr ès la crise... Les   économies asiatiques face aux défis de la mondialisation, J.-M. mondialisation,  J.-M. Bouissou, D. Hochraich et Ch. Milelli (dir.) Architecture, pouvoir et dissidence au Cameroun, D. Cameroun,  D. Malaquais Aux origines du nationalisme albanais, Nathalie albanais,  Nathalie Clayer  Chine vers l󲀙économie de marché  (La),  (La), Antoine  Antoine Kernen Clubs politiques et perestroïka en Russie, Carole Russie,  Carole Sigman Contenus et limites de la gouvernance, Guy gouvernance,  Guy Hermet (dir.) Démocratie   à  pas de caméléon (La), Richard (La),  Richard Bané gas Démocratie et f édéralisme au Mexique (1989-2000), Magali (1989-2000),  Magali Modoux é

Dtatmocratie ennationalisme terres indiennes (La), (La), David  David Recondo É colonial,mexicaine noblesse et   à  Java,  Java, Romain  Romain Bertrand  Faire parti. Trajectoires de la gauche au Mexique, H  Mexique,  H él ène Combes Gouvernance (La), Guy (La),  Guy Hermet  Guerres et sociétés.  É tats et violence apr ès la Guerre froide,  Pierre Hassner et Roland Marchal ( éd.) Identité  en jeux (L󲀙), ), Denis-Constant  Denis-Constant Martin (dir.) Indonésie : la démocratie invisible, Romain invisible,  Romain Bertrand  Internet et politique en Chine, S  Chine,  S éverine Arsène Mafia, justice et politique en Italie, Jean-Louis Italie,  Jean-Louis Briquet  Matière   à  politique,  politique, Jean-Fran  Jean-François Bayart  Milieux criminels et pouvoir politique, Jean-Louis politique,  Jean-Louis Briquet (dir.) Penser avec Michel Foucault, Marie-Christine Foucault,  Marie-Christine Granjon Politique de Babel (La), Denis (La),  Denis Lacorne et Tony Judt ( éd.) R égner au Cameroun, Jean-Pierre Cameroun,  Jean-Pierre Warnier  Sécurité  privée en Argentine (La), Federico (La),  Federico Lorenc Valcarce Sur la piste des OPNI, Denis-Constant OPNI,  Denis-Constant Martin (dir.) Trajectoires chinoises. Taiwan, Hong Kong et Pékin, kin, F.  F. Mengin Une mairie dans la France coloniale, Beno coloniale,  Benoî t Tr é pied  Vie quotidienne et pouvoir sous le communisme, Nad  communisme,  Nad è ge Ragaru et Antonela Capelle-Pog ăcean (dir.) Voyages du développement, veloppement, Jean-Fran  Jean-François Bayart (dir.)

 

Collection  É tudes tudes litt éé raires r  aires

Aux sources du roman colonial, Seillan colonial,  Seillan J.-M. Coran et Tradition islamique dans la littérature maghr é bine  bine,,  Bourget C. Culture française vue d󲀙ici et d󲀙ailleurs (La), Spear (La),  Spear T. C. ( éd.) De la Guyane   à  la diaspora africaine, Martin africaine,  Martin F. et Favre I. De la littérature coloniale   à  la littérature africaine, János africaine,  János Riesz  Dictionnaire Dictionnai re littéraire des femmes de langue française, aise, Mackward  Mackward C. P. Discours de voyages : Afrique-Antilles (Les), Fonkoua (Les),  Fonkoua R. ( éd.) Dynamiques culturelles dans la Cara ï be,  be, Maximin  Maximin C. Écriva crivain in antillais antillais au miroir de sa littérature (L󲀙), ), Moudileno  Moudileno L. Écrivain francophone   à  la croisée des langues (L󲀙), ), Gauvin  Gauvin L. ( éd.) Écrivains afro-antillais   à  Paris   󲀓  1920-1960   1920-1960 (Les), Malela (Les),  Malela B. Édouard Glissant : un   «  traité  du dé parler  »  » ,  Chancé  D. érature antillaise (L󲀙), Esclave fugitif dans la en littcontact, Mudimbe-Boyi ), Rochmann  Rochmann M.-C. Essais sur les cultures contact,  Mudimbe-Boyi E. Francophonie et identités culturelles, Albert culturelles,  Albert C. (dir.) Habib Tengour ou l󲀙ancre et la vague, Yelles vague,  Yelles M. ( éd.) Histoire de la littérature négro-africaine, gro-africaine, Kesteloot  Kesteloot L. Imaginaire d󲀙Ahmadou Kourouma (L󲀙), ), Ou  Ouédraogo J. (dir.) Imaginaire de l󲀙archipel (L󲀙), ), Voisset  Voisset G. ( éd.) Insularité  et littérature aux  î les du Cap-Vert, Veiga Cap-Vert,  Veiga M. (dir.) Itinéraires intellectuels, Chaulet intellectuels,  Chaulet Achour Ch. (dir.) Littérature africaine et sa critique (La), Mateso (La),  Mateso L. Littérature africaine moderne au sud du Sahara (La), Coussy (La),  Coussy D. Littérature et identité  cr éole aux Antilles, Rosello Antilles,  Rosello M.

Littérature franco-antillaise (La), Antoine (La),  Antoine R. Littérature ivoirienne (La), Gnaoul  (La),  Gnaoul é-Oupoh B. Littératures caribéennes compar ées, es, Maximin  Maximin C. Littératures d󲀙Afrique noire, Ricard noire,  Ricard A. Littératures de la péninsule indochinoise, Hue indochinoise,  Hue B. (dir.) Le métissage dans la littérature des Antilles fr., Maignan-Claverie fr.,  Maignan-Claverie Ch. Maryse Condé, r é bellion et transgressions, Carruggi transgressions, Carruggi N. (dir.) Mouloud Feraoun, Elbaz Feraoun,  Elbaz R. et Mathieu-Job M.  Nadine Gordimer, Brahimi Gordimer,  Brahimi D. Parades postcoloniales, Moudileno postcoloniales,  Moudileno L. Poétique baroque de la Caraï be,  be, Chanc  Chancé  D. Roman ouest-africain de langue française (Le), Gandonou (Le),  Gandonou A. Trilogie caribéenne de Daniel Maximin (La), Chaulet-Achour (La),  Chaulet-Achour C.

 

Collection  Contes et l éé  gendes  

Au pays des initiés, s, Gabriel  Gabriel E. Mfomo Chant des Bushmen Xam (Le), Stephen (Le),  Stephen Watson Contes animaux du pays mafa, Godula mafa,  Godula Kosack  Contes arabes de Tiaret (Algérie), rie), Abdelkader  Abdelkader Belarbi Contes diaboliques d󲀙Haïti, Mimi ti,  Mimi Barthélemy Contes, fables et r écits du Sénégal, gal, Lilyan  Lilyan Kesteloot  Contes des gens de la montagne (Cameroun), L. (Cameroun),  L. Sorin-Barreteau Contes haoussa du Niger, Jacques Niger,  Jacques Pucheu Contes igbo de la Tortue, Fran Tortue,  Françoise Ugochukwu Contes et légendes du Bénin, nin, M   M émoires d  Afrique Contes et légende gendess fang du Gabon Gabon (1905), H. (1905), H. Trilles Contes et légendes touaregs du Niger, L. Niger,  L. Rivaill é  et P.M. Decoudras 󲀙 󲀙  

é

Contes Tchad,  Madi Tchazab  Louafaya Contes moundang mystérieuxdu duTchad, Madi pays mafa, Godula mafa,  Godula Kosack  Contes du nord de la Guinée, G e, G érard Meyer  Contes du pays badiarank é  (Guinée), e), G  Gérard Meyer  Contes du pays des Moose des  Moose.. Burkina Faso, Alain Faso,  Alain Sissao Contes du pays malink é (Gambie, Guinée, Mali), G Mali),  Gérard Meyer  Contes du pays nzakara (Centrafrique), Anne (Centrafrique),  Anne Retel-Laurentin Contess du pays tammari Conte tammari (B énin), nin), Sylvain  Sylvain Prudhomme Contes peuls du Nord-Cameroun, Dominique Nord-Cameroun,  Dominique Noye Contess du sud du Cameroun, S  Conte Cameroun, S éverin C écile Abega Contes tamouls, S. tamouls,  S. Madanacalliany Contes tshokwé  d󲀙Angola, Angola, A.  A. Barbosa et M. Cl. Padovani Contes wolof du Baol, J. Baol,  J. Copans et Ph. Couty Les dits de la nuit (Sénégal), gal), Marie-Paule  Marie-Paule Ferry Les nuits de Zanzibar, Henry Zanzibar,  Henry Tourneux R écits   é piques toucouleurs, G toucouleurs, Gérard Meyer  Soir ées au village, Gabriel village,  Gabriel E. Mfomo Sur les rives du Niger, K  Niger,  K él étigui Mariko

 

Composition : Michel SOULARD 35250 352 50 Andoui Andouill llé-Neuville [email protected]

Achevé d’imprimer en avril 2012 sur les presses de la Nouvelle Imprimerie  L aballe aballery ry – 58500 Clamecy Dépôt légal : avril 2012 – Numéro d’impression : 204048  Imprimé en France

La Nouvelle Imprimerie Laballery est titulaire de la marque Imprim’Vert®

 

Le 20 avril 1997, le Professeur Titus Edzoa, n é   à   Douala en 1945, chirurgien et homme politique qui fut plusieurs fois ministre, dé déclarait sa candidature   à  la pré présidence de la Ré République du Cameroun. Paul Biya, le pré président de la République en exercice, y vit une dé d éclaration de guerre et chargea de tous les maux celui qui avait  é té  son compagnon de route pendant de nombreuses anné années. Titus Edzoa est alors emprisonné emprisonné  au Secré Secrétariat dÉtat   à   la Défense (SED),   à  Yaound  Yaoundéé.   À   lissue dun procès en plusieurs étapes, il sera condamné condamné   à  quinze ans de prison.  prison.   À   pré présent que ces quinze anné années sont passé passées, le pouvoir cherche   à  le maintenir en dé détention en invoquant dautres charges. Dans sa pré pr éface   à   ce r écit-t cit-téé moignage, Odile Tobner, épouse de feu Mongo Beti,  Beti,   écrit :  :   «  Du fond de sa prison, le Professeur Titus Edzoa nous envoie ce texte saisissant intitulé intitulé éditations   itations de prison. Ce livre simpose par sa puissance née  M é  d dune très grande ma î trise trise de lexpression dans le fond et dans la forme. Lun et lautre sont intensé intensément retenus, ce qui est le secret, très peu connu et compris, des   uvres durables, qui suggèrent bien au-delà  de ce quelles disent.

Les qualité qualités qui en ré résultent sont aussi bien les plus rares et les plus pré précieuses, celles qui se ré résument plutô plutôt   à   labsence des dé défauts les plus communs : aucun bavardage oiseux mais la densité densité  dun langage dune extrême simplicité simplicité  qui nexprime que lessentiel ; aucun ego envahissant mais la modestie sincère de qui conna î t la vanité vanité  du moi ; aucune enflure redondante mais la discrétion voire le murmure avec lequel on articule les plus grandes choses. Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser parler de la vie, de la mort, de l amour, du destin, du temps, sans courir le risque majeur d être inf érieur   à  son sujet et, finalement, ridicule ? Titus Edzoa affronte ce risque, comme il a affrontéé  sa situation, et il faut bien dire qu il en triomphe.   » affront

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