Mémoire de Fin D_étude Mémoire Final (Réparé)

December 29, 2016 | Author: Naima Berrohou | Category: N/A
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Description

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales - Tanger

Mémoire de fin d’étude Analyse financière des entreprises Marocaines, Cas pratique « PESBAK & BENJELLOUN »

Encadré par : Mme. LAGHZAOUI FADOUA

Réalisés par : EL BAKTIT Souhayla BERROHOU Naima

Maitre de stage : Mr. BAKKALI Oussama Période de stage : du 14 / 03 / 2013 au 15 / 05 / 2013

Année universitaire : 2012 /2013

A

nos très chers parents pour leur amour, leur tendresse et

leurs sacrifices.

A nos chers frères et sœurs pour leurs soutiens, Leurs aides et leurs encouragements.

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

A

tous nos amis à la faculté des sciences juridiques,

économique et sociales de Tanger, et nos collègues de stage.

A

toute personne qui a pris le soin de feuilleter ce rapport

par curiosité.

SOUHAYLA & NAIMA

Remerciement : Au début, on souhaite adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire. On tient à remercier tout particulièrement notre encadrant Dr. Laghzaoui Fadoua pour nous avoir suivis et conseillés tout au long de la réalisation de ce mémoire.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

On tient à remercier, Mr. EL BAKKALI Oussama le directeur des ressources humaines de PESBAK & BENJELLOUN pour la qualité des renseignements qu'il nous a offerts. Ce mémoire n'aurait jamais pu voir le jour sans le soutien actif des membres de notre famille, surtout nos parents qu'ils nous ont toujours encouragé moralement et matériellement et à qui on tient à les remercier. Enfin on tient à exprimer vivement nos remerciements avec une profonde gratitude à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation, car un projet ne peut pas être le fruit d'une seule personne. Sommaire : Remerciement……………………... ………………………………………………………..………….3 Sommaire……………………... …………………………………………………………………………..4 Introduction général…………………………………………………………….. ……………………5  Chapitre I : L’analyse financière : Concepts et Objectifs…………………………10  Section1 : Concepts fondamentaux de l'analyse financière……………………10  Section 2: Objectifs de l’analyse financière……………………...

………………..12

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES  Section 3: Les outils de l’analyse financière……………………...

……………….14  Chapitre II : Les outils de l’analyse financière

……………………...………….16

 Section 1 : Analyse du Bilan…………………………………………………………....16  Section 2 : Analyse par les Ratios ……………………………………………………….…...30  Section 3 : Analyse de Compte de Produits et Charges Et E ESG

…………….37

Section 4 : Tableau de financement……………………...

…………………………….44

 Chapitre III : Etude de Cas : PESBAK & BENJELLOUN………………………….50

 Section 1 : Présentation de l’entreprise d’accueil…………………………..……51  Section 2: Analyse du Bilan……………………...

………………………………….…55  Section 3 : Analyse par les Ratios de la société……………………...……..……61  Section 4: présentation de CPC et ESG de PESBAK& bebjelloun ……………63  Section 5: Tableau de financement de PESBAK & BENJELLOUN………….…71 Conclusion général……………………...

……………………………………………………74 Bibliographie & webographies……………………... ………………………….…………76 Annexes ……………………... …………………………………………………………….……78 Tables des matières……………………... ………………………………………….79

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

INTRODUCTION GENERALE

Dans cette introduction générale, nous allons présenter tour à tour le motif du choix et l'intérêt du sujet, la problématique, les hypothèses de recherche, les objectifs du travail, la délimitation du sujet, la méthodologie du travail et sa subdivision.

1. Choix et intérêt du sujet : Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire de préciser le motif du choix de celui-ci. Nous allons présenter successivement l'intérêt personnel de ce sujet, l'intérêt pour la société PESBAK & BENJELLOUN ainsi que l'intérêt scientifique. Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que la société PESBAK & BENJELLOUN contribue beaucoup dans l'approvisionnement, la distribution, Conditionnement et exportation des produits de la mer en l’état frais et congelé, Par conséquent, une entreprise œuvrant dans le secteur agroalimentaire doit être financièrement rentable pour assurer régulièrement son activité.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Ainsi, nous avons voulu vérifier si la société PESBAK & BENJELLOUN atteint son équilibre financier et si elle est rentable pour accomplir sa mission. La seconde motivation a été celle de nous rassurer de la conformité de la théorie relative à la gestion financière acquis tout au long de notre formation académique à la pratique sur terrain. Ceci nous a permis de démontrer l'importance de l'analyse financière dans une entreprise.

Intérêt personnel : C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financière, car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail. A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa pérennité.

Intérêt pour la société PESBAK & BENJELLOUN et la collectivité: Cette étude pourra être bénéfique à la société PESBAK & BENJELLOUN étant donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette institution qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car l'analyse financière est un instrument dynamique et indispensable à la gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

Intérêt scientifique : Etant donné que notre travail est un travail de recherche orientée dans le domaine de l’analyse, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures.

2. Problématique : Comme toutes les activités d'une entreprise se traduisent en flux financiers, leur bonne gestion est une nécessité si non elle se prête à la liquidation. De surcroit les finances se retrouvent dans toutes les activités de l'institution. Ainsi leur bonne gestion s'impose pour la survie de l'organisation. L'analyse financière reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des décisions à des moments opportuns. La théorie financière d'une entreprise utilise conjointement le concept d'analyse financière et de diagnostic financier. L'analyse devient alors « un ensemble des travaux qui permettent d'étudier la situation de l'entreprise, d'interpréter les résultats et d'y prendre les décisions qui impliquent des flux monétaires. Son but est de porter un jugement destiné à éclairer les actionnaires, les

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES dirigeants, les salariés et les tiers sur l'état de fonctionnement d'une firme, face aux risques auxquels elle est exposé en se servant d'informations et des sources externes»11 Les activités de l'analyse financière englobent la collecte des données significatives et leur interprétation afin de tirer des conclusions sur la santé financière d'une entreprise, sa politique d'endettement et de refinancement. De ce qui précède nous avons entrepris notre analyse financière cas de la société PESBAK & BENJELLOUN, en vue de porter un jugement sur sa santé financière. Deux questions méritent d'être posées dans le cadre de notre travail : La structure financière de la société PESBAK & BENJELLOUN est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ? - La rentabilité de la société PESBAK & BENJELLOUN est- elle suffisante pour assurer son survie ?

3. Hypothèses de recherche : L'hypothèse se définit comme une proposition de réponse à une question posée. Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche nous avons formulé une hypothèse générale ayant deux volets. L'hypothèse générale de notre recherche est que la société PESBAK & BENJELLOUN présente une structure financière qui lui permet d'atteindre sa rentabilité et son autofinancement. Cette hypothèse est subdivisée en deux : Hypothèse 1 : La structure financière de la société PESBAK & BENJELLOUN est saine qui permet à celle-ci d'atteindre son équilibre financier. Hypothèse 2 : La rentabilité de la société PESBAK & BENJELLOUN est suffisante pour

assurer son autofinancement. 4. Objectif du travail : L'objectif principal de notre travail est de vérifier si l'atteinte de la rentabilité et de l'autofinancement par la société PESBAK & BENJELLOUN est obtenue grâce à sa bonne structure financière. Par ailleurs les objectifs spécifiques sont les suivants : - Montrer comment la structure financière de la société conduire à l'atteinte de son équilibre financier,

PESBAK & BENJELLOUN peut

- Montrer comment l'atteinte de la rentabilité peut permettre à la société BENJELLOUN d'atteindre son autofinancement, et par là sa pérennité.

5. Délimitation du travail : 1 BERZILE, R., Analyse financière, édition HRW, Montréal, 2010

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PESBAK &

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l'espace. - Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse financière plus spécifiquement à l'analyse de la structure financière et à la rentabilité ainsi qu'à l'autofinancement ; - Dans le temps, notre recherche porte sur une période de trois ans allant de 2009 à 2011 ; - Dans l'espace, notre étude porte sur la société PESBAK & BENJELLOUN et à toutes ses branches d'activité.

6. Méthodologie du travail : En vue de valider nos hypothèses, nous avons fait recours aux techniques et méthodes suivantes :

1. Techniques La technique est «un ensemble des moyens et des procédés qui permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche»2.

Technique documentaire Elle nous a été très utile dans la définition des concepts de notre sujet et dans l'analyse du cas d'étude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Cette technique nous a permis d'exploiter des différents documents de nos prédécesseurs en vue de faciliter notre recherche.

Technique d'interview Nous avons utilisé essentiellement l'interview libre qui consiste en un entretien avec une personne sur un thème sans guide quelconque. Les informations sont collectées auprès des différents agents de la société PESBAK & BENJELLOUN.

2. Méthodes La méthode est l'ensemble des démarches qui suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité. Pour atteindre notre objectif, plusieurs méthodes ont été utilisées. Il s'agit de :

Méthode historique Elle nous a permis de connaître l'historique de la société PESBAK & BENJELLOUN et nous a facilité de consulter les documents financiers des années antérieures de cette entreprise.

Méthode analytique Elle a été utilisée dans l'analyse des données des états financiers et de divers documents de la société PESBAK & BENJELLOUN. Elle nous a permis de traiter systématiquement toutes les informations et les données collectées en insistant beaucoup sur chaque cas.

Méthode comparative 2 BRUNO S, Nouvelles stratégies d’entreprises, 5ème édition Page 8 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Elle nous a été d'une grande importance car elle nous a permis de comparer les états financiers, présentés année par année, afin d'en apprécier la performance.

Méthode synthétique Elle nous a permis de résumer les différentes théories développées par les auteurs en rapport avec notre sujet de recherche.

Méthode statistique Elle nous a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de la recherche en les présentant sous forme de tableaux et graphiques.

7. Subdivision du travail Ceci est subdivisé en trois chapitres : - Le premier et deuxième chapitre porte sur les généralités qui comprennent le cadre théorique sur les entreprises, et le cadre de l'analyse financière avec tous ses concepts financiers et ses objectifs ; - Le troisième chapitre concerne la présentation de la société PESBAK & BENJELLOUN et de sa structure financière. Il commence par la présentation de la société PESBAK & BENJELLOUN et ses bilans comptables, l'étude de ses ratios pour analyser son équilibre financier, la détermination de sa trésorerie ainsi que de son degré de solvabilité ; la présentation des comptes des produits et charges et aussi des états de solde de gestion, et se termine par l'analyse de sa capacité d'autofinancement ainsi le tableau de financement.

Chapitre I: Analyse financière Concepts et Objectifs Avant d'entrer dans le vif de notre sujet, pour que nous soyons sur la même hauteur d'ondes à fin de mieux comprendre ce travail, nous avons jugé opportun de définir les concepts clés de l'intitulé de notre mémoire. Ce chapitre aura pour objectif d'éclaircir le lecteur sur le sujet de recherche concernant l’analyse financière des entreprises. Puisque notre sujet porte principalement sur l’analyse financière des entreprises marocaines il apparait logique de définir le mot d’entreprise avant d’entrer au vif d’analyse financière.

Section 1 : Concepts fondamentaux de l’analyse financière 1. Les cycles financiers de l’entreprise : Page 9 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES a. Entreprise : Il existe plusieurs définitions de l’entreprise. Prenons un essai de définition de NAJIB Ibn Abdeljalil3 : « l’entreprise est une entité, un organisme, une structure vivante, un groupe humain réuni dans le but de mettre en exploitation leurs aptitudes et compétences, les moyens matériels et financiers dans le but de réaliser des objectifs communs aux meilleures conditions économiques et sociales possibles. L’entreprise développe de ce fait une culture et une organisation internes propres et évolutives, tantôt dynamisantes, tantôt handicapantes dans un environnement en perpétuelle évolution. »4 Etymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », daté d'environ 1430-1440 avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif». Trois aspects ressortent de cette définition : -L’entreprise produit : elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivités ; -L’entreprise produite pour le marché, cela veut dire qu'elle vend les biens ou les services qu'elle produit ; -L’entreprise est financièrement indépendante, c'est-à-dire qu'elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité, à ses risques et périls.

b. Cycle financier : Les comptables et les financiers utilisent la notion de cycle pour décrire le mouvement perpétuel de l’entreprise à travers la continuité de ses opérations. On observe en effet une certaine périodicité dans la répétition des événements qui interviennent dans l’activité de l’entreprise. Il est généralement fait la distinction entre trois types de cycle : -Le cycle d’exploitation : correspond à l’ensemble des opérations impliquées dans l’acquisition des matières, leur transformations et la vente des produits finis, il s’agit d’un cycle court puisqu’il ne concerne que les opérations courantes ou de roulement. 5

3 Docteur d’Etat en économie-Gestion, lauréat de l’université de rennes et professeur à l’Université Hassan II-Ain chock Casablanca

4 NAJIB IBN ABDELJALIL : Diagnostic financier et évaluation de l’entreprise, chapitre VIII. 4 ème édition EDIT CONSULTING 2006 ; p.282

5 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger Page 10 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES -Le cycle d’investissement : il désigne les opérations relatives à l’acquisition ou à la création des moyens de production incorporels, corporels et financiers, il englobe également la partie immobilisée de l’actif de roulement, il s’agit d’un cycle long.6 -Le cycle de financement : il correspond au mouvement des opérations financières de l’entreprise, ces dernières visent à fixer la structure de financement de l’entreprise au moyen de fonds propres, de fond d’emprunt ou encore de cessions d’actifs, il s’agit d’un cycle long.7

2. Les notions des flux et des stocks : Les flux et les stocks sont la matière des états financiers. Une structure financière d’entreprise est presque complètement décrite par ses flux et ses stocks. c. Les flux : transferts de biens ou de monnaie effectuées au d’une période donnée entre deux agents économiques8. On distingue trois types de flux : -Les flux de résultats : ils sont liés aux produits et charges de la comptabilité générale, ils permettent le suivi de l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise à travers le résultat de l’exercice. -Les flux de trésorerie : ils désignent les opérations donnant lieu à des mouvements de liquidité se traduisant par un encaissement ou décaissement. -Les flux de fonds : ils désignent toutes les opérations qui figurent dans le tableau de financement et se traduisent par des flux de fonds d’emplois ou des flux de fonds de ressources. d. les stocks : les quantités de biens ou de monnaie mesurée à un moment donnée.9 On parle d’une approche statique lorsque l’analyse est basée sur l’approche par les stocks alors que l’analyse basée sur les flux est considérée comme une approche dynamique. Les deux approches sont distinctes mais elles sont complémentaires.

Section 2 : Objectifs de l’analyse financière L’objectif de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise afin d’évaluer la solvabilité de l’entreprise, apprécier de la situation patrimoniale de l'entreprise à une date déterminée, et analyse les équilibres financiers et des performances. Ces objectifs varient en fonction des différents utilisateurs : 6 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger 7 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger 8 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économique et sociales, Tanger

9 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économique et sociales, Tanger Page 11 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES 1. L’analyse financière et gestionnaire L'étude financière effectuée dans l'entreprise est appelée. Analyse financière « interne ». Elle se différencie de l'analyse financière « externe » faite par les analystes externes. Les analystes internes ont plusieurs objectifs :10 - De permettre à l'intervalle régulier de porter un jugement sur la gestion passée, sur la rentabilité, sur la solidarité, la liquidité le risque financier de l'entreprise etc. - De devoir guider les décisions de la direction générale ainsi que celle de la direction financière : Décision d'investissement, de financement, de distribution de dividende, etc. - De constituer la base des précisions financières, plan d'investissement, budget de trésorerie, etc. - Enfin, de servir d'instrument de contrôle de la gestion. L'importance du diagnostic par l'analyse financière est fondamentale pour les gestionnaires.

2. L'analyse financière et l'investisseur Les actionnaires (particuliers ou entreprise) sont directement intéressés au calcul de la valeur de l'entreprise puis qu'ils fournissent les capitaux à risque. En tant qu'investisseurs, ils procèdent, dans la pratique, à une évaluation de la rentabilité espérée de l'entreprise. Leur préoccupation essentielle est ce que sera le bénéfice par action de la société. Le calcul du bénéfice anticipé sera complété par une étude de la politique de dividendes et une étude du risque, de façon à orienter les titres les mieux appropriés. Les analystes financiers utilisent deux méthodes pour évaluer les entreprises et estimer la valeur des actions : - L'analyse fondamentale basée sur l'étude des états financiers, de la rentabilité ; du risque, etc. - L'analyse graphique fondée sur la courbe d'évolution des cours.

3. L'analyse financière et le prêteur Si l'analyse financière s'est rapidement développée dans les banques lorsque celles - ci voulaient s'assurer de la capacité de remboursement de leurs clients, elle a été aussi utilisée par les entreprises qui consentent des prêts ou des avances à l'autre entreprise ou qui vendent à crédit. L'analyse financière est différente selon qu'il s'agit des prêts à court terme ou long terme. 10 COHEN Elie , Analyse financière, 4ème édition, Economica, Paris Page 12 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES - S'il s'agit des prêts à C.T, les préteurs sont spécialement intéressés par liquidité de l'entreprise c'est- à-dire sa capacité à faire face aux échéances de court terme ; - S'il s'agit des prêts à L.T au contraire, les préteurs doivent alors s'assurer de la solvabilité et de la rentabilité de l'entreprise.

Section 3 : Les outils de l’analyse financière Selon Elie COHEN, 1997, l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances»11 Parmi les outils figurent : - les outils comptables qui permettent de quantifier les flux de trésorerie prévisionnelle.  l’analyse de bilan fonctionnel / financière : est un document comptable de synthèse qui présente la situation patrimoniale de l'entreprise à un moment donné, il est un des outils privilégiés de l'observateur financier, il synthétise en effet de manière particulière l'entreprise avec ses évolutions.12

 l’analyse des ratios : est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité de l’entreprise, de sa situation économique ou de ses performances, qui sert à réaliser la cohérence entre les grandeurs choisies.13

11 COHEN E, Analyse financière, 4ème 2éd. Economica, Paris, 1997 12 Thierry CAPRON, Gestion d'emploi, éd. Marabout, Paris 2001, P145 Page 13 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES  l’analyse de CPC : Le compte de résultat recense l'ensemble des flux qui modifient positivement ou négativement le patrimoine de l'entreprise pendant une période donnée : produits qui génèrent de la richesse, et charges qui en détruisent. Le solde de ces flux, ou résultat, est positif lorsque la valeur du patrimoine de l'entreprise a augmenté sur la période considérée ; il est négatif lorsque l'entreprise s'est appauvrie.14  l’analyse de ESG : Si le CPC permet de déterminer les différents niveaux de rentabilité (exploitation, financier, courant, non courant) , l’ESG permet de visualiser à travers les soldes de gestion comment l’entreprise a généré son bénéfice et sa capacité d’autofinancement (CAF).15  l’analyse de tableau de financement : Le tableau de financement est un tableau des emplois et des ressources qui permet de visualiser clairement l’évolution du bilan, et pour chaque poste du bilan le tableau de financement retrace le total de ses augmentations et le total de ses diminutions.16

Bilan comptable

Bilan fonctionnel Bilan financier

13 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger 14 http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_compte_de_resultat.html 15 JAMAL Youssef, Eléments de gestion financière, édition 2007 p ,14 16 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger Page 14 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

-CPC -ESG -TN

-BFR -FR

Ratios

Tableau de

Financement Activité Structure Liquidité Solvabilité Schéma : les outils d’analyse financière

Chapitre II: Les outils de l’analyse financière L’entreprise, actuellement, est la cellule dominante de la vie économique. De ce fait, un niveau de rentabilité est une condition primordiale pour sa survie et son développement. D’ailleurs, elle doit faire une analyse financière pour avoir une idée sur sa santé financière actuelle ainsi que sa rentabilité à court terme et à long terme.

SECTION 1 - L’analyse du bilan : 1. Définition du bilan : Le bilan est la photographie du patrimoine de l’entreprise à un instant donné (généralement à la clôture de l’exercice). C’est un document qui présente la situation du patrimoine et le résultat de l’exercice. C’est l’information financière de base de l’entreprise. C’est à cet effet, le relevé officiel de l'ensemble des biens que possède l’entreprise (actif), de toutes ses dettes, de tous ses capitaux propres (passif) à un moment donné. Il s’efforce de reproduire l’image fidèle de l’entreprise. Le bilan prévisionnel qui est parfois une exigence des institutions financières et des investisseurs est une estimation réaliste du patrimoine de l’entreprise dans le futur.17 17 Mémoire rédigé par Christine Stéphanie LIBOCK Page 15 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

A. Actif du bilan :

a.

ACTIF IMMOBILISE : comprennent l'ensemble des moyens durables de production. Elles peuvent être examinées en cinq groupes :

 LES IMMOBILISATIONS EN NON-VALEURS : Il s’agit des frais préliminaires, des charges à répartir sur plusieurs exercices, et des primes de remboursement des obligations. Les primes de remboursements des obligations correspondent à la différence entre la valeur de remboursement et le prix d’émission des obligations, et représentent un surcroit de rémunération pour l’obligataire.  IMMOBILISATIONS INCORPORELLES : Ce sont les biens immatériels durables dont la valeur constitue une propriété de l'agent économique. On peut citer :

Frais d’établissement

Frais de recherches et de développement Concessions, brevets et droits similaires Fonds commercial Autres immobilisations incorporelles Immobilisations incorporelles en cours Avances et acomptes

Lors de la création d’entreprise et de son développement. C’est un bien sans valeur car il est amortissable. Investissement à long terme. Droits acquis pour l’exploitation. Valeur de la clientèle. Droit au bail. C’est le prix d’acquisition d’un contrat de crédit bail. Logiciel que l’entreprise crée par elle-même. Soldes versés. Tant que le contrat n’est pas signé c’est une avance. Après ou à la signature du contrat se sont des acomptes.

 IMMOBILISATIONS CORPORELLES : Ce sont des biens matériels durables dont la valeur constitue une propriété de l'agent économique, Elles sont notamment : Terrains

Ce n’est pas amortissable à part les carrières

Constructions Autres immobilisations Installation technique (machine). Installation générale. Matériel de corporelles bureau, info, immobilier. Immobilisation en cours

Immobilisation en cours de réalisation

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Avances et acomptes

Avant ou après la signature du contrat pour l’acquisition d’une immobilisation corporelle.

 MMOBILISATIONS FINANCIERES : Ce sont les biens de l'entreprise à titre monétaire détenues par d'autres personnes morales ou physiques, on peut citer :

Participations

Titres détenus entreprises

Autres participations

Tout ce qui n’est pas dans participations

Créances rattachées à des participations

Prêts accordés d’une société à une autre société

Titres immobilisés

Action et obligation

Prêts

Créances sur salaire pour motif d’ordre social. Prêt au personnel.

Prêts

Créances sur salaire pour motif d’ordre social. Prêt au personnel.

Autres immobilisations financières

Dépôt et cautionnement

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pour

contrôler

d’autres

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Les titres de participation sont des titres que l’entreprise détient de façon durable, en vue d’exercer une influence ou un contrôle sur la société émettrice.  LES ECARTS DE CONVERSION ACTIF SUR ELEMENTS NON CIRCULANTS : Ces écarts correspondent à la différence entre la valeur des créances et des dettes libellés en monnaie étrangère, converties en dirhams, sur la base du dernier cours de change connu à la date de clôture et le dernier montant comptabilise. L’écart de conversion actif pour l’entreprise une perte latente, qui correspond à une diminution des créances immobilisées ou à un accroissement des dettes de financement. b. ACTIF CIRCULANT : éléments renouvelés fréquemment et qui participent au cycle d’exploitation de l’entreprise. Il comprend :

 STOCKS : Matières premières, approvisionnement

Qui entre dans la fabrication

En cours de production de biens

Biens ou services en cours de formation au travers d’un processus de fabrication

Produits intermédiaires et finis

Produits qui ont atteint un stade d’achèvement mais qui sont destinés à entrer dans une nouvelle phase de production ou qui ont atteint un stade d’achèvement définitif dans le cycle de production. Doivent également être mentionnés les produits résiduels de fabrication.

Marchandises

Biens que l’entreprise achète pour revendre en l’état et qui existent en stock à la clôture de l’exercice.

Avances et acomptes versés sur commandes

Mention des versements par l’entreprise d’avances ou d’acomptes sur des commandes destinées à être revendus en l’état.

 CREANCES : Clients et comptes rattachés

Regroupe les créances commerciales y compris celles sur l’Etat et les collectivités publiques, ainsi que celles apparentées pour les opérations réalisées en tant que fournisseur.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Autres créances

Soldes débiteurs des fournisseurs 3R (Rabais remise ristourne). Avances sur salaires

Capital souscrit et appelé non versé

Sommes restant due par les actionnaires au titre du capital appelé

 LES ECARTS DE COVERSION ACTIF (éléments circulants) : A l’instar des écarts de conversions actives examinées plus haut, ces écarts constituent des pertes de change latentes sur des créances de l’actif circulant et sur des dettes du passif circulant.  TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT : Les titres de placements sont acquis par l’entreprise en vue de réaliser un gain rapide, en général à moins d’un an (actions, obligations, bons de caisse, bons de trésor,…etc). Ces titres représentant de la trésorerie virtuelle. c. LA TRESORERIE – ACTIF : La trésorerie -actif représente l’ensemble des moyens de règlement dont dispose l’entreprise, c'est-à-dire les chèques et valeurs à encaisser, la banque, et la caisse. B. PASSIF DU BILAN : a. CAPITAUX PROPRES : Ressources de l’entreprise apportées par ses propriétaires ou générées par son activité. Ils regroupent le capital, les réserves et le résultat.

Capital

Ensemble des capitaux détenus par les actionnaires ou associés.

Primes d’émission

C’est la différence entre la valeur de l’augmentation du capital à l’émission et la valeur nominale des titres émis

Primes de fusion

Elles représentent l’excédent des valeurs des biens reçus en apport par rapport au montant nominal des actions remises en rémunérations de l’apport de fusion

Primes d’apport

Elles représentent la différence entre la valeur réelle des biens apportés et la valeur nominales des actions remises.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Ecarts de réévaluation

Ecarts constatés lors de la réactualisation de certains biens.

Réserve

Partie du résultat qui n’a pas été distribué aux actionnaires

Réserve légale

Réserve obligataire afin que l’entreprise puisse se développer jusqu’à 10% du capital social alimenté par le résultat.

Réserve statutaire

Qui correspond au statut de l’entreprise

Réserve réglementée

Réserve à caractère fiscal

Autres réserves

Dites facultatives

Report à nouveau

Se sont les centimes que l’on ne peut pas redistribuer. Se sont les pertes reportées, cumulée des résultats antérieurs.

Résultat période

Résultat du compte de résultat

Subvention d’investissement

Part ou partie de la subvention non encore intégrée dans le compte de résultat

Provision réglementée

Provisions à caractères fiscales

b. Passif circulant :

 PROVISIONS : Provisions pour risques

Destinées à couvrir des risques nettement précisés quant à leur objet et que des événements survenus ou en cours rendent probable.

Provisions pour charges

Destinées à couvrir des charges nettement précisées quant à leur objet et que des événements survenus ou en cours rendent probable.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

 DETTES : Emprunt et dettes assimilées Emprunts obligataires convertibles

C’est la part d’un prêt fait par un tiers pour une entreprise. Ce prêt est convertible en action : c’est le droit que détient le prêteur de convertir l’obligation en action à l’échéance.

Emprunts et dettes auprès des établissements

Représente des découverts bancaires et des crédits de trésorerie, de plus il représente des crédits stables c'est-à-dire de l’actif immobilisé.

Emprunts et dettes financières divers

Le compte groupe et associés représentent des crédits de trésorerie de financement des quasi-fonds propres ces derniers quand les comptes sont bloqués.

Avances et fournisseurs et acomptes reçus sur CF ACTIF DU BILAN commandes Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Dettes sur immobilisations et comptes rattachés

Dettes versées envers fournisseurs. Avances et acomptes versés aux fournisseurs. Ce poste est lié à un financement de biens immobilisé : ce sont des dettes fournisseurs sur des biens d’équipement

Autres dettes

Ce poste contient tout ce que l’on n’a pas mis dans les autres postes.

Instruments de trésorerie c. Trésorerie Passif :

Autres dettes

Est la partie du bilan où sont comptabilisées les valeurs de tous les éléments qui constituent le patrimoine de l’entreprise.

2. Bilan fonctionnel : La conception fonctionnelle du bilan ne vise pas à déterminer la valeur du patrimoine des actionnaires, mais plutôt à appréhender le fonctionnement de l’entreprise en termes d’emplois et de ressources. Quoique qualifiée de dynamique, l’approche fonctionnelle du bilan est en fait une approche essentiellement statique, basée sur l’analyse de structure bilancielle de l’entreprise en termes d’emplois et de ressources.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Cette approche statique constitue néanmoins un préalable à l’analyse dynamique en termes de flux d’emplois et de ressources, qui seule permet d’appréhender les politiques d’investissement et de financement passées de l’entreprise c’est un bilan permet de visualiser à un moment donné l’état des emplois et des ressources de l’entreprise c’est-à-dire ce qu’elle doit. En analyse financière, le bilan a toujours constitué un document essentiel pour l’apprésentation de la solvabilité et de l’équilibre financière de l’entreprise. L’approche fonctionnelle étant celle du plan comptable, avec les retraitements et réclamations suivantes : a. Reclassement des postes :  Les amortissements et les provisions Le bilan fonctionnel se fait avec les valeurs brutes du bilan comptable et en ce qui concerne les amortissements et les provisions pour dépréciation sont éliminés de l’actif soustractif et rajoutés aux capitaux propres du passif ainsi que les provisions pour risques et charges.  Immobilisation en non-valeur Les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs exercices, et les primes de remboursement qui figurent au niveau des immobilisations en non-valeurs sont éliminés de l’actif et retranchés des capitaux propres au passif.  compte courant d’associé créditeur Ce compte peut être classé parmi les dettes financières lorsqu’il représente des fonds laissés de manière permanente à la disposition de la société.  les intérêts courus sur emprunt Ces intérêts sont retranchés des dettes financières et rajoutés aux dettes circulantes et c’est pareille pour les intérêts courus sur créances immobilisés (retranchés des immobilisations financières et rajoutés aux créances de l’actif circulant).  les concours bancaires Ce sont des crédits à court terme, ils sont retranchés des dettes financières et rajoutés aux dettes circulantes.

 Ecarts de convention /A.I ou / A.C

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Il faut retrancher de l’actif immobilisé ou de l’actif circulant, et retrancher de dettes de financement ou de passif circulant.

b. Intégration d’élément hors bilan : Il y a certains éléments qui ne figurent pas dans le bilan comptable doivent être intégrés dans le bilan fonctionnel. Parmi ces éléments i l y a le crédit bail. Les biens financés par crédit bail doivent être intégrés dans le bilan fonctionnel car ils sont indispensables pour le fonctionnement de l’entreprise. Alors le traitement est le suivant : -la valeur d’origine de l’équipement est ajoutée aux immobilisations. -l’équivalent des amortissements qui auraient déjà été effectués est ajouté aux ressources propres. -L’équivalent de la partie non amortie est ajouté aux dettes financières. Le bilan fonctionnel c'est un état regroupant les éléments patrimoniaux en 6 masses : Actif immobilisé

Financement permanent

Actif circulant

Passif circulant

Trésorerie active

Trésorerie passive

mases de bilan

Figure 1 : les fonctionnel

Ces six masses permettent de vérifier si les ressources financent les emplois de même degré de liquidité et de calculer les indicateurs suivants : le besoin en fonds de roulement, la trésorerie et l'autonomie financière, que nous analyserons dans les pages qui suivent.

c. Modèle : Figure 2 : modèle de bilan fonctionnel Page 23 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Emploi stables

Ressources durables

Actif immobilisé brut Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières (intérêts courus déduits, ils sont portés dans l’actif circulant hors exploitation) Valeur brute des biens pris en crédit-bail

Capitaux propres Provisions pour risques et charges Amortissements cumulés des biens en crédit-bail Dettes financières (à l’exception des concours bancaires des soldes créditeurs de banques et Des intérêts courus, ces derniers sont portés dans les dettes hors exploitation) Part correspondant au financement du crédit-bail

Actif circulant d’exploitation brut

Dettes d’exploitation

Stock (valeur brute) Créances clients (valeur brut) Avances et acomptes versés Créances et acomptes reçus Charges constatées d’avance

Avances et acomptes reçus Dettes fournisseurs Dettes fiscales (sauf IS) et sociales Produits constatés d’avance

Actif circulant hors exploitation bruts Créances divers Intérêts courus Créance d’IS Créance sur immobilisation (VMP)

Dettes hors exploitation Dettes divers Intérêts courus sur emprunts Dettes d’IS Dettes sur immobilisations

Actif de trésorerie Disponibilités

Passif de trésorerie soldes de créditeurs de banques

3. bilan financier Si le plan comptable marocain a consacré la présentation fonctionnelle du bilan, le bilan financier ou bilan liquidité classique conservera sans doute pendant un certain temps la préférence des investisseurs et des banquiers. Aussi, avant de présenter tous les retraitements et reclassement pour passer d’un bilan comptable résolument fonctionnel à un bilan financier ou bilan liquidité ; a. Les retraitements el les reclassements : Page 24 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Pour passer du bilan comptable au bilan financier, il faut effectuer les retraitements et les reclassements suivants :  Actif immobilisé -On va retrancher les immobilisations en non valeurs comme les frais d’établissement, les charges à répartir sur plusieurs exercices, les primes sur remboursement des obligations, Ces valeurs nulles sont retranchées de Capitaux Propres.

-On va retrancher les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an, il faut transférer dans l’actif circulant.  On ajoute des actifs circulant et des comptes de régulation dont les échéances sont à plus d’un an.  Actif circulant *On retranche les actifs, les comptes de régularisation dont les échéances sont à plus d’un an.  On ajoute les immobilisations financières dont les échéances sont à moins d’un an.  Passif : Ressources durables - On retranche les actifs fictifs et la partie du résultat de l’exercice qui sera distribué aux actionnaires sous forme de dividendes. - On retranche l’impôt latent à moins d’un an qui est contenu dans les subventions d’investissements, dans les provisions réglementées. - On retranche les provisions destinées à couvrir les charges à moins d’un an. - On retranche les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.  On ajoute les dettes non financières et les comptes de régularisation dont l’échéance est à plus d’un an.  Passif : Dettes non financières - On retranche les dettes et les comptes de régularisation dont l’échéance est à plus d’un an.  On ajoute la partie du résultat qui sera distribué sous forme de dividende aux actionnaires.  Impôt latent à moins d’un an.  On ajoute les provisions des charges ou des risques à moins d’un an.  On ajoute les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an. Le bilan financière c'est un état regroupant les éléments patrimoniaux en 6 masses : 1. Actif immobilisé ; 2. Actif circulant : stocks ; créances ; 3. Disponibilités ; 4. Passif permanent : capitaux propre et assimilés ; les dettes financières ; 5. Passif circulant ; Page 25 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES 6. Trésorerie passif: Il permet de : - vérifier la solvabilité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité de s'acquitter de ses dettes à court terme à l'aide de ses actifs circulants ; - calculer divers ratios financiers tels que la liquidité, le fonds de roulement net global et le fonds de roulement financier ; - dresser un tableau de financement qui permet d'expliquer comment les emplois stables réalisés au cours de l'exercice ont été financés et comment s'est formé la variation du FRNG. Bilan financier = bilan comptable après affectation du résultat + retraitements et reclassements opérés.

4. La relation d’équilibre financier : a-Fond de roulement : 

Définition

Le FR est un solde qui traduit la cohérence du financement structurel de l’entreprise. Selon l’approche retenue, il peut être défini de deux manières : 18 *FR fonctionnel = Financement permanent – Actif immobilisé *FR financier = Capitaux propres + DLMT19- Actif immobilisé

Interprétation du fond de roulement : Il s'agit pour l'entreprise de trouver l'équilibre permanent Pour l'équilibre : il faut que le fonds de roulement soit = 0 ou si possible > 0 *Si > 0 signifie que les ressources stables ont financé les immobilisations tout en dégageant un excédent de financement appelé fond de roulement. Cet excédent permet à l’entreprise de financer la totalité ou une partie du besoin en fond de roulement d’exploitation. *Si < 0 représente une situation d’insuffisance des ressources stables pour financer les emplois stables alors dans ce cas l’entreprise fait appel à des ressources circulantes pour financer une partie de son actif immobilisé. b-Besoin en fond de roulement Quant au BFG, il n’a véritablement de sens que dans une optique fonctionnelle, il représente le besoin de financement généré par le cycle d’exploitation de l’entreprise. Il se calcule ainsi qu’il suit selon l’approche retenue :20 18 JAMAL Youssef, Eléments de gestion financière, édition 2007 p ,65 19 Dettes à long et moyen termes 20 JAMAL Youssef, Eléments de gestion financière, édition 2007 p ,66

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES BFG = Actif circulant HT – Passif circulant HT BFR = Stocks + créances (à moins d’un an) – dettes à CT

Pour mieux comprendre le BFR, il est nécessaire de comprendre la notion du cycle d'exploitation qui est à l'origine de ce besoin. Dans une entreprise commerciale, le cycle d'exploitation est composé d'une part de l'ensemble des opérations d'exploitation telles que : les achats des marchandises, leur stockage, ainsi que les ventes ; ces opérations sont appelées communément besoin d'exploitation. Et d'autre part par des opérations appelées ressources d'exploitation ou ressources cycliques qui regroupent les dettes d'exploitation à savoir : - Avances et acomptes sur commandes en cours ; - Dettes fournisseurs et comptes rattachés ; - Produits constatés d'avance relatifs à l'exploitation. Toutefois la différence entre ces besoins d'exploitation et les ressources d'exploitations constitue le besoin d'exploitation ou besoin en fond de roulement. De cette théorie deux situations se dégagent : toutefois · Le BFR peut être négatif, on parlera alors d'une ressource de financement ; · Le BFR peut être positif, on parle d'un besoin de financement. Interprétation : Les entreprises industrielles se caractérisent, en générale, par un besoin en fond de roulement positif alors que les entreprises commerciales se caractérisent, plutôt, par une ressource en fond de roulement c'est-à-dire un besoin de fond de roulement négatif. En effet, les ressources stables doivent être supérieures aux emplois stables pour que l’entreprise puisse financer son BFR. De quoi dépend le BFR ? • du niveau d'activité de l'entreprise : BFR augmente quand augmente l'activité, mesurée par le CA, car il y aura besoin de plus de stocks, de créances clients, besoin de disponibilités • du secteur d'activité : plus le cycle de production est long, plus les BFR nécessaires à l'activité sont importants Dans l'analyse financière, l'un des intérêts du bilan fonctionnel est de montrer l'interdépendance entre la structure financière de l'entreprise et la nature de l'activité de production de biens et services Page 27 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES 

Qu'est-ce qui peut faire baisser le BFR ?

 Délais de paiement des clients diminuent (acomptes et avances)  Délais de paiement des fournisseurs augmentent  Stocks diminuent  Baisse de l'activité de l'entreprise (donc un BFR en baisse n'est pas toujours bon signe) Recours à la sous-traitance = transfert d'une part de BFR à d'autres exploitants. c-Trésorerie nette (T. nette) : En fin, la trésorerie traduit le solde suivant : Trésorerie nette= Trésorerie actif- Trésorerie passif Trésorerie nette = FR – BFG Cette relation constitue d’abord une identité comptable qui se déduit de l’égalité entre le passif et l’actif du bilan, toute fois elle a une signification financière importante.  Lorsque FR > BFG, la trésorerie est importante. L’entreprise finance son BFG avec des ressources stables ; c’est plutôt une bonne situation, mais il faut veilles à ce que le niveau de la trésorerie ne soit pas très élevé.  Lorsque le FR < BFG, la trésorerie est négative. L’intégralité du BFG n’est pas financée par des ressources stables. L’entreprise fait recours à des crédits bancaires à court termes pour financer une partie de son BFG, cela ne constitue pas une mauvaise situation en soi à condition que la rotation des créances et dettes d’exploitation permettre de faire face aux remboursements des concours bancaires courantes.  Comparaison des approches fonctionnelle et financière :

Objectif

Analyse fonctionnelle horizontale Adéquation FR/BFR

Analyse liquidité (ou patrimoniale) Liquidité, solvabilité

Approche

Economique (gestionnaire)

Financière (créancier)

Hypothèse

Continuité d’exploitation

Cessation de paiement

Présentation du bilan

Par masses fonctionnelles

Par échéance

FR

Ressources durables – emplois stables

BFR

Emplois circulants – ressources circulantes

Capitaux permanents (> 1 an) – actif immobilisé (> 1 an) Actif < 1 an – Passif < 1 an

Section 2 : RATIOS Plusieurs auteurs du domaine de l'analyse financière restent unanimes à affirmer que seul l'analyse fondée sur le fonds de roulement ne suffit pas pour porter un jugement définitif sur la santé Page 28 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES financière d'une entreprise, ainsi préconisent-ils le recours à la deuxième approche de l'analyse financière, celle des ratios. 1. Définition : Un ratio est un rapport entre deux valeurs exprimant la situation d’un ou de plusieurs éléments du bilan ou de l’exploitation de l’entreprise. Cet instrument de mesure est surtout utilisé comme base de comparaison au sein de l’entreprise ou comme base de comparaison entre différentes entreprises. Son choix se fait selon l’objectif de l’analyse c'est-à-dire il faut choisir les ratios simples, pertinents, et significatifs.21

2. Les principaux ratios a. Les ratios de structure financière i.

Ratio de fond de roulement

Comme on a déjà défini le fond de roulement est la différence entre le financement permanent et les emplois stables. Du même le ratio du fond de roulement est le rapport entre ces deux grandeurs : Financement permanent Emplois stables Ce ratio doit être supérieur à 1. Ceci implique que l’entreprise arrive à financer ses immobilisations et qu’elle lui reste une partie pour le financement de son besoin lié au cycle d’exploitation. Sinon, l’entreprise va se trouver dans l’obligation de faire appel à des concours bancaires ce qui est risqué pour l’entreprise. ii.

Ratio d’autonomie financière

En effet, ce ratio mesure le niveau d’autonomie financière de l’entreprise, il peut être calculé via cette formule : Capitaux propres financement permanent Par ailleurs, ce ratio mesure le degré d’endettement. En général, une entreprise est autonome lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose provient des fonds propres, alors ce ratio doit être supérieur à 50%. Plus on se rapproche de ce seuil, plus l’entreprise aura des difficultés 21 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économique et sociales, Tanger Page 29 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES pour recevoir de nouveaux crédits. Au contraire, les actionnaires peuvent préférer le financement par des emprunts et contrôler l’entreprise avec un fond propre réduit.

iii.

Ratio d’endettement

Ce ratio donne une information sur l’endettement global de l’entreprise : Total des dettes total passif Il y a également : Dettes de financement capitaux permanents Ou Dettes de financement capitaux propres Ces ratios sont équivalents et peuvent être utilisés d’une manière séparée. Ils nous informent sur la capacité d’endettement potentielle, la flexibilité financière et la nécessité de recourir à des fonds propres. iv.

Ratio de capacité de remboursement des dettes

Ce ratio mesure la capacité de remboursement de l’entreprise .au fait, les banquiers estiment que ce ratio ne devra pas excéder un seuil de 4 ans ou 5 ans, sinon l’entreprise risque d’avoir des difficultés pour rembourser ses dettes à terme : Dettes de financement CAF Il y a aussi le ratio qui indique le degré de couverture des charges financières par le résultat d’exploitation : Résultat d ’ exploitation charges financières

On peut mesurer le coût de l’endettement de l’entreprise par ce ratio :

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Charges financières dettes totales

b. Les ratios de liquidité Ces ratios mesurent la capacité de l’entreprise à régler ses dettes liquides à court terme. Il ne faut pas confondre le ratio de liquidité calculé sur le court terme et le ratio de solvabilité qui se calcule sur le long terme et détermine si l’entreprise est capable d’assurer son avenir à long terme. D’ailleurs, il y a trois ratios qui sont utilisés pour exprimer la liquidité à court terme : la liquidité générale, la liquidité réduite et la liquidité immédiate. i.

La liquidité générale

La liquidité générale de l’entreprise et la capacité de l’entreprise à faire face à son passif circulant (y compris la trésorerie), au moyen de la réalisation de son actif circulant (y compris la trésorerie). Ce ratio doit être supérieur à 1 pour être satisfaisant. Actif circulant ( y compris la trésorerie) Passif circulant ( y compris la trésorerie) ii.

La liquidité réduite

Le ratio de la liquidité réduite se calcule, généralement, de cette façon : Actif circulant – stocks Passif circulant Le résultat de ce rapport doit être supérieur à 1, et permet ainsi de dire que l’entreprise est solvable à court terme. iii.

La liquidité immédiate

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme grâce à sa trésorerie active : Trésorerie active passif circulant En effet, certes, les ratios de liquidité permettent une comparaison dans le temps et dans l’espace mais leur utilisation reste très délicate. c. Les ratios de gestion Cette approche facilite la comparaison entre les entreprises qui opèrent dans le même secteur ainsi que les comparaisons dans le temps afin d’améliorer les prévisions pour l’entreprise. En

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES outre, elle permet, également, une analyse approfondie de la structure de l’équilibre financier de l’entreprise. i.

Ratio de rotation des stocks 

Entreprise commerciale : Stock moyen de marchaandises Achats revendus de matières



Entreprise industrielle :

-Stock moyen des matières premières, matières et fournitures consommables : Stock moyen de matière s premières et fournitures Achats consommé -Stock de produits finis : Stock moyen de produits finis Production ii.

Ratio de rotation de créance commerciale : plus ce ratio est élevé, plus les clients tardent à payer. En−cours client VenteTTC

iii.

Ratio de rotation de crédit fournisseurs : plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise tarde à payer ses fournisseurs. En−cours fournisseurs Achat TTC

En conclusion, l’entreprise peut créer autant de ratios qu’elle en a besoin, mais il faut toujours penser à l’utilité de ces ratios et surtout à l’adage comme c’est déjà dit « il en est des ratios comme du sel, point trop n’en faut ». d. Les ratios de rentabilité économique et financière :

Afin d’analyser les performances d’exploitation, on fait appel aux différents ratios : de répartition de la VA, d’activité, de productivité, de rendement, de marge et de rentabilité. Un ratio est un rapport significatif entre deux grandeurs économiques permettant d'évaluer les résultats de l'activité et de la gestion de l'organisation concernée.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Les ratios permettent de réaliser des études comparatives dans le temps et dans l'espace : évolution des grandeurs caractéristiques de gestion d'une entreprise et comparaison avec les données de la profession. i.

Les ratios de répartition de la valeur ajoutée

La répartition de la valeur ajoutée est un indicateur de la politique de répartition de richesse pratiquée ou subie par l’entreprise. Au fait, différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la valeur ajoutée produite en particulier le personnel, l’Etat, les préteurs, les actionnaires et l’autofinancement : Part de personnel=

Part de l ’ Etat=

charges de personnel VA

IS +impôts et taxes VA

Part des actionnaires=

ii.

dividendes VA

Les ratios d’activité

Ces ratios permettent à l’entreprise de suivre l’évolution de son activité. La croissance du chiffre d’affaires peut être mesurée par ce ratio : Ventes année n−Ventes année n−1 Ventes année n−1

La croissance du chiffre ajouté : Valeur ajoutée année n−valeur ajoutée année n−1 valeur ajoutée n−1

iii.

Ratio de rentabilité d’exploitation :

Marge brut sur vente Vente de marchandises( HT )

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES iv.

Ratio de rentabilité économique :

Exédent brut d ' exploitation ' Chiffre d affaire Ht

v.

Ratio de rentabilité financière : '

Résultat de l exercice Capitaux propres

Par ailleurs, le ratio n’est pas très significatif en lui-même. Car il faut, toujours, le comparer dans le temps ou/et dans l’espace. En effet, si certains ratios peuvent être utilisés directement pour apprécier la santé financière d'une entreprise, ils comportent un certain nombre d'inconvénients parmi les quels nous pouvons citer : - la méthode des ratios s'applique sur une analyse de l'évolution de plusieurs bilans successifs, - le calcul des ratios ne permet pas de prédire l'avenir, c'est pourquoi doit-il être renforcé par d'autres outils permettant de convertir le passé au futur.

Section 3 : ETUDE DU COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (CPC) ET L’ETAT DE SOLDE DE GESTION (ESG) : A. le compte de produits et charges (CPC) 1. Définition : Présenté en liste, le CPC découpe les charges et les produits en éléments d’exploitation, financiers, courants et non courants. Ce qui permet de mettre en évidence divers niveau de résultat : le résultat d’exploitation, le résultat financier, le résultat courant, le résultat non courant, le résultat avant impôt et le résultat net.22 a. résultat d’exploitation

22 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques economique et sociales, Tanger

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Le résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation * Les produits d’exploitation sont ainsi : -Les ventes de marchandises; -Les ventes de biens et services produits ou production vendue; -Les variations de stocks de produits ou production stockée; -Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle Ou production immobilisée ; -Les subventions d’exploitation qui permettent de faire face à une insuffisance du prix de vente ou à des charges d’exploitation ; -Les autres produits d’exploitation; -Les reprises d’exploitation: transferts de charges. *

Les charges d’exploitation comprennent :

-Les achats revendus de marchandises, qui correspondent aux Achats de l’exercice, corrigés par la variation de stocks ; -Les achats consommés de matières et fournitures; -Les autres charges externes; Impôts et taxes; -Charges du personnel; -Autres charges d’exploitation -Dotations d’exploitation. Le Résultat d’Exploitation correspond donc au surplus dégagé par les opérations liées à l’activité ordinaire de l’entreprise (achat, production, vente), et constitue un indicateur de mesure des performances industrielles et/ou commerciales de l’entreprise. b. Le Résultat Financier : Le Résultat Financier = Les produits financiers - les charges financières. * Les produits financiers sont :

-Les produits de titres de participation et autres titres Immobilisés ; - Les gains de change; - Les intérêts et autres produits financiers; - Les reprises financières, transferts de charges. * Les charges financières regroupent :

-Les charges d’intérêt; -Les pertes de change; -Les autres charges financières; -Les dotations financières. c. Le Résultat Courant :

Résultat Courant = Résultat d’Exploitation + Résultat Financier Page 35 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Le Résultat Courant est la somme du Résultat d’exploitation et du Résultat financier. Il traduit donc le niveau des performances tant commerciales qu’industrielles et financières de l’entreprise. d. Le Résultat Non Courant (R.Nn.C) : Résultat Non Courant = Les produits non courants - les charges non courantes. * Les produits non courants sont : - Les produits de cessions d’immobilisations; -Les subventions d’équilibre qui permettent de compenser totalement ou partiellement les pertes qui auraient été subies par -Les subventions d’investissement; -Les autres produits non courants; -Les reprises non courantes; transferts de charges. e. Le Résultat Net de l’exercice : Résultat Net = Total des Produits – Total des Charges Le Résultat Net de l’exercice est le solde final du Compte de Produits et Charges qui intègre tous les aspects de l’entreprise. Il est déterminé par la différence entre les produits et charges de l’exercice. Si les produits excédent les charges, l’entreprise aura dégagé un bénéfice. Dans le cas inverse, il s’agira d’une perte.

* Retraitements du CPC -La rémunération du personnel extérieur à l’entreprise : elle doit être retranchée des « autres charges externes » et reclassée en « charges de personnel » Les charges de sous-traitance : retranchées des « autres charges externes » et reclassées soit en « achats » pour la part « matières », soit en « charges de personnel » pour la part « main d’œuvre » -les subventions d’exploitation : ajoutées au chiffre d’affaires lorsqu’elles constituent un complément du prix de vente -le crédit-bail : sa redevance doit être déduite des « autres charges externes » et reclassée en : *dotations d’exploitation pour l’amortissement qui aurait été pratiqué par l’entreprise dans l’hypothèse de l’chat du bien acquis par leasing ; * charges financières représentent les intérêts sur l’emprunt.

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B. L’état de Soldes de Gestion : Si le C.P.C permet de déterminer les différents niveaux de rentabilité (exploitation, financier, courant, non courant), l’état des Soldes de Gestion (E.S.G) permet de visualiser à travers les soldes de gestion comment l’entreprise a généré son bénéfice et sa capacité d’autofinancement.

1. Significations des soldes de gestion : a. le chiffre d’affaire -c’est le montant des ventes réalisées par l’entreprise -c’est un indicateur d’activité externe qui traduit le volume et l’importance des affaires réalisées avec les tiers b. La marge brute sur ventes en l’état Marge brute sur ventes en l’état = ventes de marchandises en l’état - achats revendus de marchandises Taux de marge = marge brute / chiffre d’affaire (HT) c. La production de l’exercice Elle se compose de : -La production vendue (le chiffre d’affaire) -La production stockée -La production immobilisée (les immobilisations produites par l’entreprise elle-même) d. La valeur ajoutée -C’est la différence entre la marge brute et la production d’une part et les consommations de l’exercice -C’est un indicateur du poids économique de l’entreprise et de sa taille elle permet l’analyse de la réparation du revenu au sein de l’entreprise entre le personnel, l’état, les apporteurs de capitaux et l’entreprise elle-même e. Excédent brut d’exploitation (EBE) -C’est un indicateur de la performance économique de l’entreprise des politiques de financement, d’amortissement, fiscale et des éléments non courants quand il est négatif, il s’agit d’une insuffisance brute d’exploitation -Il est encore appelé cash-flow brut d’exploitation

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2. Le concept de capacité d’autofinancement (CAF) : a. Définition : Le Plan Comptable Marocain définit la Capacité d’Autofinancement comme une ressource de financement générée par l’activité de l’exercice, avant toute affectation du Résultat Net.23 b. Modes de calcules 1) la méthode additive (à partir du résultat net) 2) la méthode soustractive (à partir de l’excédent brut d’exploitation) La méthode additive La méthode additive n’est autre qu’une manière rapide de calculer la Capacité d’Autofinancement le principe est le suivant : le Résultat Net représenterait la liquidité si tous les produits étaient encaissables et toutes les charges décaissables puisqu’il n’en est rien, il suffit de corriger le Résultat Net de toutes les charges et tous les produits calculés pour retrouver la liquidité. Le P.C.M propose de calculer la Capacité d’Autofinancement à partir du Résultat Net comme suivant : Capacité d’autofinancement = Résultat net de l’exercice (+bénéfice, -perte) + Dotations de l’exercice autres que celles relatives aux actifs, aux passifs circulants et à la trésorerie (dotations d’exploitations, financières, et non courantes) Reprises sur amortissements, sur provisions (autres que celles aux actifs, aux passifs circulants et à la trésorerie) et sur les subventions d’investissement Produits de cessions d’immobilisations + Valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées ou retirées de l’actif 23 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger Page 38 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

En fait, la C.A.F correspond au potentiel généré par l’activité normale de l’entreprise pour : -Financer ses investissements de renouvellement (dotations aux amortissements) et d’expansion (bénéfices non distribués) ; -Faire face à la dépréciation de l’actif immobilisé (dotations aux provisions) ou à des risques et des charges probables (provisions probables pour risques et charges) ; -Assurer la rémunération des apporteurs de capitaux (dividendes). On remarque que les résultats de cessions d’actif immobilisé ne sont pas pris en compte, bien qu’ils constituent un flux, dans la mesure où la C.A.F ne prend pas en considération que les opérations trouvant leur origine dans l’activité ordinaire de l’entreprise. Elle mesure davantage la capacité de l’entreprise à dégager un Autofinancement par son activité ordinaire que l’Autofinancement potentiel généré par l’ensemble des opérations de l’exercice.

La méthode soustractive : Cette méthode fondée sur l’idée de flux de liquidité consiste à rajouter ou à retrancher de l’E.B.E toutes les autres variables du C.P.C qui représentent des encaissements ou des décaissements, Il est peut être bon de rappeler à ce stade que les Dotations aux Amortissements et Provisions et les Reprises sur Amortissements et Provisions sont des variables calculées n’impliquant aucun mouvement de fonds. Donc, il est recommandé à titre d’analyse et de contrôle de calculer la C.A.F selon une méthode soustractive à partir de l’E.B.E. le schéma de calcul est le suivant :

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Schéma de calcul de la C.A.F à partir l'E.B.E :

Capacité d’Autofinancement = E.B.E ou I.B.E Charges décaissables : Autres charges d’exploitation. Charges financières (sauf dotations sur actif immobilisé et Financement permanent). 3. non La courantes notion de l’Autofinancement : des immobilisations cédées et Charges (valeur net d’amortissement dotations sur actifs immobilisé ou sur financement permanent). Impôt sur les résultats + Produits encaissables : Autres produits d’exploitation. Transferts de charges d’exploitation. Produits financiers (sauf reprises sur provisions réglementées ou sur provisions durables et reprises sur amortissements). Produits non courants (sauf produits de cessions d’immobilisations, reprises sur subventions d’investissement et reprises sur provisions Durables ou réglementées). L’Autofinancement constitue le surplus monétaire (ressource) généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le financement de ses activités’. On le calcule en rattachant de la C.A.F les distributions ou retraits de bénéfices intervenus au cours de l’exercice.24 Il se calcul comme suit : Autofinancement = C.A.F – Bénéfices distribués au cours de l’exercice Cette définition montre que la C.A.F constitue le maximum de ressources que l’entreprise pourrait consacrer à l’Autofinancement en l’absence de distribution de dividendes.

* Analyse critique des concepts de Capacité d’Autofinancement et d’Autofinancement : La Capacité d’Autofinancement : 24 JBARI Zouhair, Cours de diagnostic financier 2011-2012, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales, Tanger

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

La C.A.F constitue un indicateur central du diagnostic financier de la rentabilité de l’entreprise. La C.A.F, qui est le solde des produits encaissables et des charges décaissables, représente le plafond que l’entreprise peut consacrer au paiement des charges autres que celles liées à la réalisation des ventes. Une C.A.F négative est le signe que l’exploitation engendre plus de dépenses que de recettes, cette situation étant très risquée pour l’équilibre financier à terme de l’entreprise. A contraire, une C.A.F positive mesure l’aptitude de l’entreprise à financer par ses propres ressources les besoins financiers liés à sa pérennité et à son développement (dividendes, investissements ; remboursements de dettes).

L’Autofinancement : L’A.F présente des avantages certains sur un plan stratégique et sur un plan financier : * Sur le plan stratégique : l’A.F confère à l’entreprise des degrés de liberté en matière de choix d’investissements ; * Sur le plan financier : l’A.F constitue un facteur d’indépendance financière appréciable. Il permet à l’entreprise de limiter le recours à l’endettement (jugé très coûteux) et améliore donc sa rentabilité, en réduisant le poids des charges financières. De plus, l’amélioration de la situation nette de l’entreprise s’accompagne généralement d’une appréciation par le marché de la valeur boursière de l’action pour les sociétés cotées. Comme le cas de la C.A.F, l’A.F a des limites. Voici les principaux inconvénients qu’on peut citer : * Diminution des bénéfices distribués ; * Il est souvent insuffisant pour financer les grands investissements ; *Apparence gratuite de l’autofinancement peut entraîner des investissements dont la rentabilité est nulle.

Section 4 : LE TABLEAU DE FINANCEMENT

1. Définition : Etat de synthèse par excellence, le bilan apparait pertinent comme représentation de l’activité passée et comme image synthétique et figée du patrimoine de l’entreprise. Toutefois, cette analyses statique du bilan se révèle insuffisant pour analyses les flux enregistrés sur une période donnée et mettre en évidence un logique financière d’évolution. Une analyse dynamique des flux financiers de l’entreprise est donc nécessaire, laquelle analyse s’effectue à l’aide de l’un des états de synthèse du plan comptable marocain à savoir : le tableau de financement. Ce dernier met en évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a effectués.25 25 JAMAL Youssef, Eléments de gestion financière, édition 2007 p ,159

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2. L’intérêt et principe de tableau de financement Le tableau de financement permet de : - visualiser clairement l’évolution du bilan -Justifier le niveau de la trésorerie -Expliquer les variations du patrimoine au cours d’un exercice -Faire apparaitre l’autofinancement de l’entreprise -Apprécier le risque financier -Servir de support à la gestion prévisionnelle -Déterminer la structure financière de l’entreprise Le tableau de financement représente un véritable instrument de pilotage de l’entreprise, il permet d’assurer la cohérence entre les besoins et les ressources et d’orienter les choix en fonction des équilibres financiers souhaités. En effet, tout accroissement d’un élément d’actif constitue un emploi et toute baisse de cet élément constitue une ressource, et tout accroissement d’un élément du passif constitue une ressource et toute baisse de cet élément constitue un emploi. En général, le tableau de financement poursuit trois objectifs : -Recense les ressources nouvelles et les emplois nouveaux constatés durant l’exercice. -Permet d’analyser et expliquer les variations de patrimoine de l’entreprise. -Explique l’impact financier des différentes variations de l’exercice sur la trésorerie. L’élaboration du tableau de financement : Le tableau cde financement est établi à partir de deux bilans de fin d’exercice successifs. Ce sont les bilans au 31-12-(N-1) et au 31-12-N. Le tableau de financement ; également appelé, tableau des emplois et ressources (TER) classe les flux financiers en emplois et en ressources. -Sont considérés comme emplois toute augmentation d’un poste d’actif (une acquisition ou une création des biens) et toute diminution d’un poste du passif (réduction des capitaux propres ou remboursement de dettes). -Sont considérés comme ressource toute augmentation d’un poste du passif (un apport de fonds propres ou enregistrement de dettes) et toute diminution d’un poste d’actif (cession de biens ou diminution de créances).

3. Représentation du tableau de financement : Le tableau de financement du plan comptable marocain se présente à travers deux tableaux : -Le tableau de la synthèse des masses du bilan - Le tableau des emplois et ressources. a. Le tableau de synthèse des masses du bilan : Variation (a-b) Masses

Exercice (a)

exercice (b)

Financement permanent (1)

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Emploi (c)

Ressource s (d)

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Actif immobilisé (2) Fonds de roulement (1 -2) (A) Actif circulant H.T (3) Passif circulant (4) Besoin de financement global (3 4) (B) Trésorerie Nette (T/Actif T/Passif) ou (A - B)

b. Le tableau des emplois et ressources : Les ressources stables

Emplois

L'autofinancement Capacité d'autofinancement Distribution de bénéfices Cessions et réductions d'Immob Immob incorporelles Immob corporelles Immob financières Récupération sur créances immobilisés Augmentation des capitaux propres et assimilés Augmentation de capital. Apports Subventions d'investissement Augmentation des dettes de financement Total Ressources stables Les emplois stables Acquisition et augmentation d'immobilisations Immob incorporelles Immob corporelles Immob financières Augmentation de créances immobilisées Page 43 sur 80

Ressources

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Remboursement des capitaux propres Remboursement des dettes de financement Emplois en non-valeurs Total emplois stables Variation du BFG Variation de la trésorerie Total général 

Contenu des Emplois et Ressources durables de l’exercice :  Les ressources de l’exercice : il s’agit de  L’autofinancement : qui constitue le surplus de liquidités obtenu par la différence entre la CAF et les dividendes mis en paiement au cours de l’exercice. Rappelons qu’il s’agit des dividendes mis en distribution au cours de l’exercice (N) et relatifs à l’exercice précédent (N-1). Cette information est obtenue à partir du tableau d’affectation de résultat, si, non elle doit recherchée à partir des deux bilans successifs (N-1) et N.  Cessions ou réductions d’élément de l’actif immobilisé : Pour les cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles c’est prix de cession qui constitue une ressource définitive pour l’entreprise, c’est donc ce flux de prix de cession qu’on retient dans cette rubrique du tableau de financement. Pour ce qui est des cessions ou réductions d’immobilisations financières, on doit retenir les cessions d’immobilisations financières portant sur les titres de participation, les autres titres immobilisés, les réductions d’immobilisation concernant les prêts immobilisés et autres créances financières (dépôts, cautionnements, …).  Augmentation de capital : Seules les augmentations de capital en numéraire et en nature ainsi que les primes d’émission, de fusion. Egalement, on doit retenir les augmentations des capitaux propres assimilés (nouvelle subvention d’investissement obtenue ou à obtenir par l’entreprise au cours de l’exercice.  Augmentation des dettes de financement : Dans cette rubrique doivent figurer les nouveaux emprunts contractés au cours de l’exercice, avances, dettes, dépôt et cautionnement. Quand il s’agit d’emprunts obligataires, la somme à retenir est la somme versée par les obligataires, les primes de remboursements sont donc exclues.  Les Emplois de l’exercice : ils comprennent :  Les acquisitions et augmentations d’immobilisations : Doivent être retenues dans le tableau de financement les prix d’acquisitions c'est-à-dire : les valeurs brutes. Il s’agit essentiellement des nouvelles acquisitions et des productions immobilisées, toutefois les virements de poste à poste sont exclus.  Les remboursements des capitaux propres : seules les réductions de capitaux se traduisant par des sorties de fonds. Les réductions de capital décidées pour résorber des pertes n’interviennent pas dans le tableau e financement.  Le remboursement des dettes de financement : qui correspond aux remboursements des emprunts, avances, dépôts et cautionnements, et dettes diverses de l’entreprise. Page 44 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES  Les non-valeurs doivent figurer dans le tableau de financement car elles correspondent à de véritables sorties de fonds.

Conclusion partielle : L’analyse financière consiste à analyser la dynamique et la situation financière de la société diagnostiquée afin de déceler ses points forts et faibles, mais surtout d’identifier ses marges d’amélioration d’un point de vue stratégique et opérationnel. A l’instar des autres types du diagnostic d’entreprise, le diagnostic financier n’est pas une fin en soi. Mais, il doit projeter des recommandations circonstanciées et des propositions pertinentes par rapport à la situation de l’entreprise. On ne peut pas non plus se contenter de l’étude d’une situation passée mais on doit intégrer une dimension prospective. D’ailleurs, l’analyste financier est dans l’obligation d’identifier les risques financiers qui peuvent être soit les conséquences financières des choix stratégiques et opérationnels de l’entreprise, soit la résultante de décisions purement financières, soit provenir de brusques variations de son environnement. En effet, comme en médecine, les approches du diagnostic financier sont nombreuses et non exclusives. En fait, le diagnostic financier n’est pas fait, seulement, pour les entreprises en difficulté mais il concerne également les entreprises en bonne santé afin d’atteindre la performance et la croissance souhaitées. En outre, on ne peut pas procéder à une évaluation d’entreprise sans faire appel à un diagnostic financier assez profond permettant une meilleure analyse

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Chapitre III : Cas pratique «PESBAK & BENJELLON»

Ce troisième chapitre a pour objet de donner, dans un premier lieu, une brève présentation du Holding MONTE BLANCO, et de présenter par la suite la société PESBAK & BENJELLOUN, son métier, ses activités, et la présentation se sa structure financière en analysant ses bilans, ses ratios, son Etat de Solde de Gestion, CPC, tableau de financement. L'analyse financière occupe une place majeure au sein de la PESBAK & BENJELLOUN et en particulier au département financier, étant donné qu'elle joue un rôle important dans la préparation, le suivi, le contrôle, ainsi que l'exécution de certaines décisions de sa gestion. Pour prendre certaines décisions, la PESBAK & BENJELLOUN recourt à des données de la comptabilité générale et à des outils d'analyses qui aident à détecter certains problèmes de gestion et de servir d'outils prévisionnels pouvant orienter ses décisions Les données fournies par l'analyse financière interviennent dans le processus d'élaboration des décisions de gestion. C'est le cas notamment de l'établissement des tableaux de bord qui comportent un certain nombre des ratios financiers permettant de faire le rapprochement entre les réalisations et les objectifs prédéterminés par l'entreprise. A la PESBAK & BENJELLOUN, le suivi d'exécution budgétaire se fait par le logiciel de gestion et la comptabilité qui permet de constater les journaux, bilans, et CPC, à tout instant l'exécution des budgets alloués à chaque rubrique. Les informations fournies par cet outil et la compétence, la directrice financière, permettent de bien suivre et contrôler la gestion, à partir de cette même information.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES L'analyse financière joue également un double rôle dans le processus de communication interne et externe au sein de la PESBAK & BENJELLOUN. En effet, elle constitue d'une part, une source d'indications élaborées à partir de données économiques et comptables établies par l'entreprise, et d'autre part, elle facilite l'information et son intériorisation aux divers destinataires. Etant donné que l'information financière, met en évidence les problèmes et ou les succès auxquels font face les organisations, la PESBAK & BENJELLOUN fait la diffusion de son information financière significative à ses salariés. Ceci revient à l'initiative de la Direction générale et cela dans le cadre de motiver, d'initier les salariés et leur permettre de participer à la réalisation des objectifs fixés par la PESBAK & BENJELLOUN en général. Or même si l'analyse financière apparaît comme un instrument indispensable dans la prise des décisions à la PESBAK & BENJELLOUN, elle n'est pas exploitée à son entièreté, par ailleurs, la centrale se sert des données globales fournies par la comptabilité générale et d'outils permettant de prendre uniquement des décisions de courte période, Et le fait que l’analyse financière ne doit pas s’exercer en raison de la persistance des coûts de temps, alors que les décisions à court terme ne permettent pas de résoudre des problèmes de gestion à temps et d'orienter les décisions stratégiques (Décisions à long terme).

Section 1: Présentation de l’entreprise d’accueil 1. Présentation de HOLDING MONTE BLANCO Monte Blanco Holding est un groupe Espagnol, qui opère dans plusieurs secteurs et notamment dans les activités liées à la valorisation et la commercialisation de poisson, spécifiés dans le schéma qui suit :

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2. Présentation de PESBAK & BENJELLOUN PESBAK & BENJELLOUN SARL, est une société Maroco-espagnole, créée à Tanger en 1999, par son fondateur Mr. Youssef Benjelloun dans le cadre du groupe Monte Blanco Holding en partenariat avec le groupe espagnol CASA BOTAS. Depuis sa création, PESBAK & BENJELLOUN, n'a pas cessé de consolider sa position concurrentielle au sein du marché marocain pour se positionner depuis des années en tant que leader national et premier exportateur du poisson frais au Maroc, et ce en se basant sur ces facteurs clés de succès: Le parcours professionnel de son fondateur en tant que patron de pêche, armateur et mareyeur depuis 1986 ; L'expérience et l'historique de son partenaire espagnol créé depuis 1906; Un réseau d'achat sur les principaux points portuaires du Maroc ; Des produits traités selon les exigences des normes et les standards nationaux et internationaux de qualité ;Des infrastructures modernes et développées ; Une politique sociale assurant la motivation et la mobilisation des ressources humaines. a. Fiche technique Nom

PESBAK & BENJELLOUN

Secteur d’activité

Agroalimentaire

Forme juridique

SARL

Année de création

1991

Actionnaires

M. Youssef BENJELLOUN Groupe Espagnol CASA BOTAS Page 48 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Nombre d’employés

120 – 150 Employés

Capital

10 000 000 DHS

Chiffre d’affaire (2011)

120 000 000 DHS

% du CA à l’export

90%

Heures de fonctionnement

16 / 24 et 7 /7

Capacité de production

450 000 kg par mois

Principaux produits

Différents type de poissons frais ou congelés de haute qualité Tanger

Localisation Adresse

Lots 40 /42, Zone industrielle de Gueznaya, Route de Rabat, 90 000 Tanger +212 (0)5 31 06 22 00 +212 (0)5 31 06 22 30

Tel Fax b. Métiers et activités :

PESBAK & BENJELLOUN opère depuis sa création dans le traitement et la valorisation du poisson. Dès lors, la société s'est spécialisée dans l'export du poisson noble à l'état frais pour le marché espagnol. Aujourd'hui et dans le cadre de sa stratégie de développement, la société s'oriente vers des nouveaux métiers et des nouveaux marchés.  Métier poisson frais:

Ce métier consiste à traiter puis commercialiser le poisson dans son état frais en permettant au client consommateur de consommer bénéficier de toutes les caractéristiques originales du poisson. Pour réussir dans ce métier la société a mis en place les moyens techniques et logistiques garantissant le maintien de la fraicheur du poisson et son traitement dans les conditions requises par les normes de la sécurité alimentaires.  Métier poisson congelé:

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES La société PESBAK & BENJELLOUN a pour répondre à des besoins développés du marché du poisson (notamment les nouveaux modes de la consommation et les transformations socioéconomiques que connaît les sociétés modernes) et pour s'adapter aux contraintes logistiques liés à la distribution du poisson dans les différents marchés, PESBAK & BENJELLOUN a décidé de développer une nouvelle activité, consistant à la congélation du poisson et sa distribution sur les différents marchés pour diversifier ses activités et mieux se positionner sur le marché du poisson local et international.  Métier admission temporaire:

Dans le cadre de sa stratégie de développement, PESBAK & BENJELLOUN a conclut des accords de partenariats avec ses partenaires européens pour qu'elle mette à leur disposition son infrastructure, ses moyens et son savoir-faire pour réaliser certaines étapes de production pour le compte de ses partenaires. Ainsi, ces partenaires envoient des matières premières ou des produits semi finis pour qu'ils subissent des traitements prédéfinis, avant qu'ils soient envoyés à leur propriétaire dans l'état fini ou semi fini. c. Organigramme : Direction Générale

Direction RH

Direction Financière

Direction Exploitation

Service production

Direction Qualité

Direction systèmes d’informatio n

Service maintenanc e

d. Moyens matériels : Concernant l’unité de production, il comprend les moyens techniques suivants :  2 chambres froides négatives (-30C°) dotées d’une capacité de stockage de 860 tonnes . Page 50 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES  3 chambres froides positives (0°) dotées d’une capacité de stockage de 200 tonnes.  1 tunnel de congélation (-60°) dotées d’une capacité de production de 4 tonnes.  3 tunnels de congélation (-30°) dotées d’une capacité de production de 18 tonnes.  1 machine de fabrication de glace dotée d’une capacité de production de 12 tonnes.  ligne de transformation du calamar & BOTA.  ligne de traitement de poulpe.  Système de fabrication de glace.

Section 2 : Présentation des bilans comptables de PESBAK & BENJELLOUN 1. -Analyse du bilan comptable de PESBAK & BENJELLOUN : En fait, le bilan, comme il a été bien expliqué dans la première partie, ne reflète pas une image financière fidèle. Alors pour cette raison on a prévu des retraitements bien précis qu’ils prennent deux aspects normalement, soient des reclassements soient des intégrations des éléments qui ne figurent pas au niveau du bilan. A partir de ce raisonnement qui est purement financier, le bilan de la société PESBAK & BENJELLOUN -comme tous bilans d’ailleurs- doit être retraité pour répondre le mieux possible à une étude financière assez profonde, assez saine et assez fidèle. Tout d’abord on doit présenter les grandes masses du bilan comptable de la société PESBAK & BENJELLOUN 2009 -2010- 2011 En ce qui concerne les bilans 2009-2010-2011 détaillé est disponible en annexe- afin d’avoir un premier jugement sur le degré de fiabilité de ce document comptable tout en analysant les classes de l’actif du bilan ; l’actif immobilisé et circulant ainsi que le passif permanent. Page 51 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Postes d'actif

2009

2010

Valeu

2011

%

Valeur

%

Valeur

%

52359260,25

71,19%

74944548,84

78892963,38

74%

18130399,75

24,65%

17120946,13

78,43 % 17,92%

27791838,14

26%

3056715,91

4,16%

3485916,64

3,65%

265648,47

0%

73546375,91

100%

95551411,6

100%

106950449,99

100%

r ACTIF IMMOBLISE ACTIF CIRCULANT TRESORERIEACTIF TOTAL ACTIF

Tableau : actif de PESBAK & BENJELLOUN SOURCE : Nous-mêmes à partir des états comptable de PESBAK & BENJELLOUN 2009-2011 *Actif immobilisé : Au niveau de l’actif immobilisé, on peut constater qu’il contient les différentes immobilisations qui peuvent exister dont les immobilisations corporelles prennent la part du lion qui une part, d’ailleurs, assez logique puisque PESBAK & BENJELLOUN est une société commerciale ou il y a des machines de production qui sont trop chères ainsi que les moyens de transport. *Actif circulant : Les créances de l’actif circulant sont assez élevées par rapport au stock final de la fin d’exercice 2011. En effet, il y a des écarts de conversion parce que PESBAK & BENJELLOUN fait de l’exportation.

Postes de passif

2009 Valeur

FINANCEMEN T PERMANENT PASSIF CIRCULANT TRESORERIEPASSIF

TOTAL PASSIF

2010 %

Valeur

2011 %

62856196,8 87,79% 82248751,9 88,94% 9 7 8 742 278,10 71598474,9 9

12,21% 9955073,29 10,76%

Valeur

%

75 827 887,73

77%

13 281 591,83

13%

-

275 927,13

0,30%

9490617,92

10%

100,00 %

92479752,3 9

100,00 %

98600097,48

100 %

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

Tableau : Passif de PESBAK & BENJELLOUN SOURCE : Nous-mêmes à partir des états comptable de PESBAK & BENJELLOUN 2009-2011 Au niveau du passif permanent, il est constitué d’une partie très importante par les financements permanents qui représentent à peu prés 77% de toutes les ressources de cette société ce qui avantageux pour la société où nous avons effectuées notre stage. Quant au passif circulant on remarque une présence forte de dettes par rapport aux autres éléments. 2. Analyse du bilan fonctionnel : Le bilan fonctionnel se fait avec les valeurs brutes du bilan comptable et en ce qui concerne les amortissements et les provisions pour dépréciation sont éliminés de l’actif soustractif et rajoutés aux capitaux propres du passif ainsi que les provisions pour risques et charges. Les frais préliminaires, les charges à répartir sur plusieurs exercices qui figurent au niveau des immobilisations en non-valeurs sont éliminés de l’actif et retranchés des capitaux propres au passif. Egalement on doit ajouter la valeur d’origine de l’équipement aux immobilisations pour l’équivalent des amortissements qui auraient déjà été effectués est ajouté aux ressources propres alors que L’équivalent de la partie non amortie est ajouté aux dettes financières. C’étaient les principaux retraitements possibles pour le bilan de SICOTREM dont le bilan fonctionnel en masse est la suivant :

POSTES

2009 Valeur

%

2010 Valeur

%

2011 Valeur

%

ACTIF Valeurs immobilisées

52 170 210,25 71% 71 901 371,20 78%

75 679 935,74

73%

Valeurs circulants

18 130 399,75 25% 17 120 946,13 19%

27 791 838,14

27%

Valeurs disponible

3 056 715,91

4%

3 485 916,64

4%

265 648,47

0%

TOTAL ACTIF

73 357 325,91

100 %

92 508 233,97

100 %

103 737 422,35

100 %

PASSIF Page 53 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Financement permanent Valeurs circulants

64 615 047,81 88% 82 277 233,55 89%

80 965 212,60

78%

8 742 278,10

12%

Trésorerie passive

TOTAL ACTIF

73 357 325,91

100 %

9 955 073,29

11%

13 281 591,83

13%

275 927,13

0%

9 490 617,92

9%

92 508 233,97

100 %

103 737 422,35

100 %

Source : Nous-mêmes à partir des bilans comptables de PESBAK & BENJELLOUN Il ressort de ce tableau que plus de 70% de l’actif est composé par des valeurs immobilisés et le reste englobe les valeurs des stocks et créances, remarquant que les valeurs circulants au niveau de l’actif ont connu une augmentation entre 2009 et 2011 et c’est du à la construction d’une nouvelle usine à la zone industrielle où la société y commence à produire, fabriquer et stocker ce qui explique l’augmentation des stocks et aussi la dépréciation des valeurs disponibles en 2011, puisque la société a consacré un grand portefeuille pour la réalisation de projet de construction. On note que pour les valeurs de passif, ils sont dominés par les capitaux propres et les dettes de financement, aussi l’augmentation de trésorerie passive est expliqué par la réalisation de projet en 2010,mais malgré cette diminution la PESBAK & BENJELLOUN reste rassurant car son bilan est toujours dominé par les valeurs de capitaux propres.

3. Passage du bilan comptable au bilan financier : Le bilan financier est construit dans le point de vue du prêteur. La préoccupation du prêteur est double: - Evaluer la solvabilité de l'entreprise: "L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des biens est-elle solvable ? ". La solvabilité est la capacité d'une entreprise à rembourser la totalité des dettes d'un coup en vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation). - Evaluer la liquidité de l'entreprise: "L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des biens ou des services est-elle liquide?". La liquidité est la capacité de payer les sommes dues aux échéances prévues.

Postes

2009

2010

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2011

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Valeur

%

Valeur

%

70,36%

68 927 971,98

77%

18 130 399,75 25,37%

17 120 946,13

Valeur

%

ACTIF Valeurs immobilisées Valeurs circulants (créances, stocks)

50 286 009,33

Valeurs disponibles

3 056 715,91

4,28%

TOTAL ACTIF 71 473 124,99 100%

3 485 916,64

67 974 875,42 70,78%

19,12% 27 791 838,14 28,94%

4%

265 648,14

0,28%

89 534 834,75 100%96 032 361,70 100%

PASSIF Capitaux propres

47 514 382,89

66,48%

46 739 046,21

52,20% 48 800 004,72 50,82%

Dettes à L & MT

15 216 464,00

21,29%

32 564 788,12

36,37% 24 460 147,56 25,47%

Dettes à court terme

8 742 278,10

12,23%

9 955 073,29

11,12% 13 281 591,83 13,83%

Trésorerie passive

275 927,13

TOTAL PASSIF

71473124,99

100%

89 534 834,75

0,31%

9 490 617,92

9,88%

100% 100% 96 032 362,03

Source : bilans comptables de la PESBAK & BENJELLOUN De ce tableau nous constatons que l'actif est dominé par les valeurs immobilisées, et c’est compréhensible pour une société commerciale qui produit et stocke les produits de mer, aussi il y’a une augmentation des créances en 2011 de 9% , c’est à cause de l’élargissement de ses activités, rappelons qu’en 2010 la PESBAK & BENJELLOUN a construit un usine à la zone industrielle à Tanger. Quant au passif constitué par une grande partie de capitaux propres et assimilés qui représentent plus de 60%

de toutes les ressources et compréhensible pour une société qui pratique la

production et le stockage des produits, il est aussi à remarquer qu’en 2010 il ya une apparition de la trésorerie passive et c’est due à la hausse des emprunts pour le financement de projet de construction.

Eléments FR BFR

2009 12 444 837,56 9 388 121,65 Page 55 sur 80

2010 10 375 862,35 7 165 872,84

2011 5 285 276,86 14 510 246,31

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES T. N.

3 056 715,91

3 209 989,51

-9 224 969,45

a. Calcul et étude de l'évolution du fonds de roulement Il existe deux méthodes pour calculer le fonds de roulement : la méthode du haut du bilan et la méthode du bas du bilan. Le tableau suivant nous permet de déterminer ces fonds de roulement durant les trois ans de notre étude et selon le haut de bilan.

Eléments

2009

Financement 64 615 047,81 permanant Moins active immobilisé 52 170 210,25 Fond de roulement 837,56

12 444

2010

2011

82 277 233,55 71 901 371,20 10 375 862,35

80 965 212,60 75 679 935,74 5 285 276,86

Source : Nous même à partir des bilans fonctionnels de la PESBAK & BENJELLOUN En considérant ce tableau, nous constatons que durant les trois ans de notre étude, les fonds de roulement sont suffisants et positifs. Ainsi, le principe de l'équilibre financier minimum a été respecté par la PESBAK & BENJELLOUN. Ce principe veut que les emplois durables soient financés par des ressources durables. Pour cette entreprise, ceci constitue déjà un bon signe qui traduit une bonne structure financière. b. Détermination des besoins en fonds de roulement Le besoin en fonds de roulement est défini à partir de la comparaison entre emplois circulants (stocks, créances - clients) et ressources cycliques (crédits- fournisseurs). En d'autres termes, le besoin en fonds de roulement est la part des emplois circulants dont le financement n'est pas assuré par les ressources circulants. Le tableau ci-après montre l'évolution des BFR de PESBAK & BENJELLOUN Europe pendant la période de notre recherche.

Eléments

2009

2010

2011

Actif circulant

18 130 399,75 8 742 278,10 9 388 121,65

17 120 946,13 9 955 073,29 7 165 872,84

27 791 838,14 13 281 591,83 14 510 246,31

Moins passif circulant BFR

Page 56 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Source : Nous même à partir des bilans fonctionnels de la PESBAK & BENJELLOUN A travers ce tableau, nous lisons que le BFR sont positifs en 2009 : 9 388 121,65

Dhs et en

2010 :7 165 872,84 Dhs et en 2011 : 14 510 246,31 Dhs avec une augmentation à l’année 2011 est c’est due à la construction de l’usine ce qui alourdit le besoin de la société, malgré cela les besoins de financement du cycle d'exploitation de la PESBAK & BENJELLOUN sont supérieurs aux ressources de financement. c. Calcul du solde de trésorerie (en Dhs) :

Eléments F.R. (1) Moins B.F.G. (2) T. N. (1)-(2)

2009

2010

2011

12 444 837,56 9 388 121,65 3 056 715,91

10 375 862,35 7 165 872,84 3 209 989,51

5 285 276,86 14 510 246,31 -9 224 969,45

Source : Nous-mêmes à partir des tableaux de fonds de roulement et besoin en fond s de roulement La trésorerie est positive pour les années 2009 et 2010 mais à partir de 2011 la trésorerie a connu une dépréciation remarquable et c’est comme on a déjà signalés à la construction d’un nouvel usine qui a alourdit le fardeau de dettes de PESBAK & BENJELLOUN. Il faut noter qu'une trésorerie positive représente une satisfaction totale ou partielle du BFR.

Section 3 : Analyse par les ratios financiers

Ratios de structure financière Ratio Fond de roulement Ratio Autonomie financière Ratio Endettement Ratios de liquidité liquidité générale Liquidité réduite Liquidité immédiate

2009

2010

2011

125% 66% 76%

115% 52% 59%

108% 51% 67%

2,42 242% 35%

2,07 207% 35%

2,11 101% 2%

1) Ratios de structure financière : a. Ratio de fond de roulement

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Le ratio du fond de roulement nous informe sur l’équilibre financier en haut bilan c'est-à-dire la capacité des ressources permanentes à financer les emplois stables de l’entreprise à savoir les immobilisations. Par ailleurs, pour la société PESBAK & BENJELLOUN en 2009 , 2010 et 2011 , les ressources permanentes étaient suffisantes pour pouvoir financer les besoins stables puisque le ratio du fond de roulement était supérieur à 100% (emplois stables < ressources permanentes) , même qu’il a connu une importante dépréciation entre 2009 et 2010 avec 10% de dépréciation, qui continue a baisser en 2011 de 7%, ce qui alarme la société à prendre des décisions financiers afin d’améliorer la situation financière. b. Ratio d’autonomie financière Ce ratio doit être supérieur à 50% pour dire que l’entreprise est autonome financièrement. Pour la société PESBAK & BENJELLOUN pendant l’année 2009 ce ratio était de 66% , alors en 2010 a connu une baisse avec une pourcentage de 52%, en 2011 avec 51% , Alors dans ce cas on peut dire que le de la société SICOTREM finance son actif immobilisé même avec ces dépréciation qui est à cause de financement de projet de construction d’un nouvel usine. c. Ratio d’endettement Ce ratio nous renseigne sur le pourcentage des capitaux propres par rapport au capitaux permanents, si l’endettement à terme est supérieur à 50% l’entreprise dispose d’une capacité endettement. Pour la société PESBAK & BENJELLOUN ce ratio est de 76% en 2009, de 59% en 2010 , de 67% en 2011, donc comme il est remarqué le ratio durant la période de notre étude est supérieur à 50% alors la société dispose d’une incapacité endettement. 2) Ratios de liquidité a. Liquidité générale Le ratio de la liquidité générale est le rapport entre l’actif circulant (y compris la trésorerie) et le passif circulant (y compris la trésorerie). Ce ratio doit être supérieur à 1. Ce ratio est, effectivement, supérieur à 1 pour la société PESBAK & BENJELLOUN pendant toute la durée de notre étude, alors L'entreprise, est solvable pour rembourser ses dettes à court terme. b. Liquidité réduite Pour la liquidité réduite on doit éliminer le stock de l’actif circulant car la liquidité des stocks n’est pas toujours évidente. Ce ratio doit être supérieur à 50%. Alors, pour la société PESBAK & BENJELLOUN en 2009 le ratio était de 242% car la société n’avait pas de stocks puisque ses

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES activités entaient limités à la zone portuaire, même remarque en 2010 puisqu’il n’avait pas encore construit le nouvel usine pour stocker les produits agroalimentaires. En 2011 il y avait le stockage ce qui nous donne un ratio de 101%. De manière générale la société est capable de rembourser des dettes à court terme, grâce à ses créances, ses TVP et sa disponibilité. c. Liquidité réduite Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme grâce à sa trésorerie-actif. Pour PESBAK & BENJELOUN, sa trésorerie à court terme permet de faire face à ses engagements à court terme.

SECTION 4 : Présentation de CPC et ESG de PESBAK & BENJELLOUN : 1. Le compte de produits et charges :

Nature

2009

2010

2011

Ventes de biens et services produits Ventes de marchandises (en l'état)

215 042 429,34

Chiffre d'affaire

215 042 429,34

Reprises d'exploitation transferts de charges Subventions d'exploitations TOTAL I

200 515 235,00 200 515 235,00 230 359,57

222 609 240,78 222 609 240,78 288 741,81

215 042 429,34

200 745 594,57

222 897 982,59

II- CHARGES D'EXPLOITATION Achats revendus de marchandises

192 136 626,62

176 125 729,93 13 360 468,72

I- PRODUITS D'EXPLOITATION

Achats consommés de matières et four

7 645 575,35

176 460 050,00 7 566 888,80

Autres charges externes

3 504 686,27

4 606 037,63

16 303 529,15

Impôts et taxes

1 531 814,63

1 528 289,48

1 981 408,82

Charges de personnel

2 204 852,55

2 794 081,31

6 602 470,58

Autres charges d'exploitation

59,89

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0,43

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Dotations d'exploitation TOTAL II

354 931,57

1 124 522,52

5 367 943,29

207 378 546,88

194 079 869,74 6 665 724,83

219 741 550,92 3 156 431,67

26 720,43

27 420,19

III- RESULTAT D'EXPLOITATION (III) IV- PRODUITS FINANCIERES Produits titres de participation

7 663 882,46

Gains de change

1 542 857,38

Intérêts et autres produits financiers

813 421,99

278 068,12

69 666,67

6 693,53

853,1

1590,99

1 827 619,03

97 240,20

842 433,17

V-CHARGES FINANCIERES Charges d'intérêts

69 561,79

1 354 034,50

2 027 969,28

Pertes de change

285 112,47

408 081,89

240 421,08

853,1

1590,99

2 521,81

355 527,36

1 763 707,38

2 270 912,17

VI- RESULTAT FINANCIERE (IV-V)

1 472 091,67

-1 666 467,18

-1 428 479,00

VII- RESULTAT COURANT (III+VI) VII- PRODUITS NON COURANTS

9 135 974,13

4 999 257,65

1 727 952,67

5 000,00

50 000,00

Reprises financières/transferts de charges TOTAL IV

Dotations financières TOTAL V

Produits de cessions d'Immob Autres produits non courants

1 357 917,65

Reprises non courantes/transferts de charges TOTAL VIII

1 716 464,00 5 000,00

IX- CHARGES NON COURANTS valeurs nettes d'amorti. Immob cédées

50 000,00

3 074 381,65

2 101,61

X- RESULTAT NON COURANT (VIIIIX) XI- RESULTAT AVANT IMPOTS (VII + X) XII- IMPOTS SUR LES RESULTATS

5 000,00

47 898,39

3 074 381,65

9 140 974,13

5 047 155,96

4 802 334,32

1 084 177,00

1 002 925,00

1 118 558,00

XIII-RESULTAT NET (XI-XII)

8 056 797,13

4 044 230,96

3 683 776,32

Source : nous-mêmes à partir des comptes des produits et charges de PESBAK & BENJELLOUN

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

Résultat net de l'exercice 9,000,000.00 8,000,000.00 7,000,000.00 6,000,000.00 5,000,000.00 Valeurs en Dhs 4,000,000.00 3,000,000.00 2,000,000.00 1,000,000.00 0.00 1

2

3

A partir de CPC, le résultat a connu une dépréciation entre les trois années où il est passé de 8 056 797,12 Dhs à 3 683 776,32 Dhs, Cet accroissement a été dû par l’intervention par la construction de nouvelle usine à la zone industrielle à Tanger. Mais rappelons que PESBAK & BENJELLOUN a une très bonne situation financière, elle est rassurée, elle a des disponibilités permet de garder un équilibre financier.

2. Présentation des états de solde de gestion (ESG) : Tableau 9 : Etats de solde de gestion : Désignation 2009 1 Ventes de marchandises (en l'état)

2010

2011

I.=MARGE BRUTE/VENTES L'ETAT

215 042 429,34 192 136 626,62 22 905 802,49

200 515 235,00 176 460 050,08 24 055 184,92

222 609 240,78 176 125 729,93 46 483 510,85

+ PROD DE L'EXERCICE: (3+4+5) 3 Ventes de biens et services produits 4 Variation stock de produits 5Immobilisations produits pour elle-même III. - CONSO DE L'EXERCICE (6 + 7)

11 150 261,62

29 663 997,87 13 360 468,72 16 303 529,15 16 819 512,98 288 741,81 1 981 408,82 6 602 470,58 8 524 375,39

2 - Achats revendus de marchandises

6 Achats consommés matières. Fournitures

7 645 575,35

12 172 926,43 7 566 888,80

7 Autres charges externes

3 504 686,27

4 606 037,63

= VALEUR AJOUTEE (I + II -III )

11 755 541,10

11 882 258,49

8 + Subventions d'exploitation 9 - Impôts et taxes 10 - Charges de personnel V. = EXECEDENT BRUT

8 018 873,92 Page 61 sur 80

1 528 289,48 2 794 081,31 7 559 887,70

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES D'EXPLOITATION + Autres produits d'exploitation - Autres charges d'exploitation 11 + Reprises d'exploitation/transferts charges 12 - Dotation d'exploitation 13 = RESULTAT D'EXPLOITATION 14 RESULTAT FINANCIER VI.= RESULTAT COURANT VII .RESULTAT NON COURANT VIII. Impôts SUR LES résultats IX. RESULTAT NET EXERCICE

59,89

0,43 230 359,57

354 931,57 7 663 882,46 1 472 091,67 9 135 974,13 5 000,00 1 084 177,00 8 056 797,13

1 124 522,52 5 367 943,29 6 665 724,75 3 156 431,67 -1 666 467,18 -1 428 479,00 4 999 257,57 1 727 952,67 47 898,39 3 074 381,65 1 002 925,00 1 118 558,00 4 044 230,96 3 683 776,32

Source : nous-mêmes à partir des données de CPC de la PESBAK & BENJELLOUN De ce tableau, nous constatons que PESBAK & BENJELLOUN a les résultats positifs chaque année, cela témoigne déjà un bon signe de gestion. Les chiffres d’affaires de cette entreprise a connu une augmentation en 2011, même qu’il a une régression en 2010, et cela est due à l’élargissement de ses activités et à la croissance interne qu’il a déjà connu, sans ignorant les augmentations qui assure la société comme la valeur ajoutée, l’EBE ainsi que les autres soldes intermédiaires.

3. Etude de la capacité d'autofinancement de la PESBAK & BENJELLOUN : Pour assurer son développement et faire face à ses dettes, l'entreprise a des besoins de financements. Afin de financer ses besoins, l'entreprise dispose des ressources de différentes origines : - des ressources d'origine externe dont les augmentations par apport, les emprunts et les subventions ; - des ressources d'origine interne dans lesquelles se trouvent la capacité d'autofinancement générée par l'activité de l'entreprise ; dans le cadre de cette étude, nous allons nous borner à ces ressources d'origine interne.

Calcul de la capacité d'autofinancement La capacité d'autofinancement (CAF) représente, pour l'entreprise l'excédent de ressources internes ou le surplus monétaire potentiel dégagé durant l'exercice par l'ensemble de son activité et qu'elle peut destiner à son autofinancement.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Pour notre cas de la PESBAK & BENJELLOUN, le tableau suivant nous permet de déterminer cette CAF pour la période de notre étude.

Désignation

2009

2010

2011

RESULTAT NET DE L’EXERCICE

8 056 797,13

4 044 230,96

3 683 776,32

bénéfice +

8 056 797,13

4 044 230,96

3 683 776,32

354 931,57

1 124 522,52

5 367 943,29

853,1

1590,99

2 521,81

6 693,53

853,1

1590,99

perte + Dotations d'exploitation + Dotations financières + Dotations non courantes - Reprises d'exploitation - Reprises financières - Reprises non courantes

1 716 464,00

- Produits des cessions d'immobilisations + Valeurs nettes d'amort des immobs. Cédées = Capacité d'autofinancement (C.A.F)

5 000,00

50 000,00

8 400 888,27

5 121 592,98

7 336 186,43

- Distribution de bénéfices AUTOFINANCEMENT

8 400 888,27

2 000 000,00 3 121 592,98

2 000 000,00 5 336 186,43

2 101,61

Source : nous-mêmes à partir des bilans

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Les résultats trouvés dans ce tableau ci- haut montrent que la PESBAK & BENJELLOUN est largement à mesure de s'autofinancer : 8 400 888,27 Dhs en 2009 ; 3 121 592,98 Dhs en 2010 et 5 336 186,43 Dhs en 2011. Comme moyens d'autofinancement, ces chiffres sont considérables. Pour les chiffres de 2009 sont restés à la disposition de la PESBAK & BENJELLOUN car il n'existe pas de dividendes dans cette année, Mais pour les années 2010 et 2011 il y a eu des dividendes de 2 000 000 Dhs.

a. Analyse de la rentabilité : rentabilité économique et financière i.

La répartition de la valeur ajoutée

Répartition de la valeur ajoutée 2009

2010

2011

Charges de personnel Impôts et taxes

19%

24%

39%

13%

13%

12%

Charges d'intérêt

1%

11%

12%

Autofinancement

71%

43%

32%

Impôts sur les résultats Charges non courantes

9%

8%

7%

0%

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

2009 Charges de pers onnel Impots et taxes Charges d'intérêt

8% 17% 63%

12% 1%

Autofinan cement Impots s ur les rés ultats Charges non courantes

2011

2010

Charges de pers onnel Charges de pers onne l

Impots et taxes

Charges d'intérêt

Autofinan cement

s ur les rés ultats

Charges non courante s

13% 8% 0% Impots 43% 24% 11%

Impots et taxes Charges d'intérêt

7% 31%

39%

12% 12%

Autofinanc ement Impots s ur les rés ultats Charges non courantes

.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Durant l’année 2009, l’autofinancement prends la part de lion avec 71% de la valeur ajoutée suivi par les charges de personnel 19% ,13% pour l’impôt et taxes et impôts sur les résultats avec 9%, enfin les charges d’intérêts avec 1%. Il n’y avait pas de distribution des dividendes. - En ce qui concerne l’année 2010, l’entreprise garde, presque, la même politique de priorité de répartition. -Durant l’année 2011, les charges de personnel occupait la première place avec 39% de la valeur ajoutée suivi par l’autofinancement 32%, impôts et taxes et les charges d’intérêts avec 12% et enfin impôts sur les résultats 7%. Il y avait de distribution des dividendes. ii.

Les ratios d’activité Ratios d'activité

VA/CA croissance du CA croissance du chiffre ajouté 50% 40% 30% 20% 10% VA/CA 0% 2009 -10% -20% -30%

croissance du CA 2010

2009

2010

2011

5%

6%

8%

-17%

-7%

11%

-19%

1%

41%

croissance du chiffre ajouté 2011

1. VA/CA La part de la valeur ajoutée du chiffre d’affaires a connu une augmentation de 2% en 2011 par rapport à l’année 2010. Certes, cela montre que la consommation de l’exercice est supérieure à la production. 1. Croissance du CA La croissance du chiffre d’affaires est remarquable, avec un taux de 11% en 2011 par rapport à 2010 et -7% en 2010 par rapport à 2009. 1. Croissance du chiffre ajouté On peut constater une augmentation au niveau de la croissance de la valeur ajoutée, elle passait de -19% à 41% comme taux de croissance. iii.

Ratios de rentabilité

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Ratios de rentabilité 2009 Rentabilité d'exploitation 11% Rentabilité économique 4% Rentabilité financière 17%

2010 12% 4% 9%

2011 21% 4% 8%

25% 20% 15% Rentabilité d'exploitation 10%

Rentabilité économique Rentabilité financière

5% 0% 2009

2010

2011

Les ratios de rentabilité de la société PESBAK & BENJELLOUN se montrent, généralement, rassurants. 21% pour la rentabilité brute de l’activité, 4% pour la rentabilité économique et qui reste stable durant la période de notre étude. Pour la rentabilité financière a connu une dépréciation entre les trois années mais elle reste satisfaisante.

SECTION 5 : Tableau de financement : Alors que l’analyse financière statique basée sur le bilan permet de fonder une opinion sur l’équilibre financier et la situation de trésorerie de l’entreprise à un moment donné, l’analyse des flux financiers vient compléter le diagnostic par une approche plus dynamique des mouvements financiers de l’entreprise au cours de l’exercice. Page 67 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES

1. La synthèse des masses : Masses

2011 (b)

2010 (a)

Variation a-b Emploi c Ressources d

Financement permanant

80 965 212,60

82 277 233,55

1 312 020,95

Moins active immobilisé

75 679 935,74

71 901 371,20

3 778 564,54

Fond de roulement fonctionnel

5 285 276,86

10 375 862,35

Actif circulant

27 791 838,14

17 120 946,13

-5 090 585,49 10 670 892,01

Moins passif circulant

13 281 591,83

9 955 073,29

Besoin de financement global

14 510 246,31

7 165 872,84

Trésorerie nette (Actif-Passif)

-9224969,45

3 209 989,51

3 326 518,54 7 344 373,47 12 434 958,96

Source : Nous-mêmes à partir des tableaux fonctionnels 2010-2011. -On constate dans ce tableau de synthèse de masses, que la première variation du financement entre les deux exercices qui est de 1 312 020,95 Dhs est inférieure à celle de l’actif immobilisé qui est de 3 778 564,54 Dhs, ce qui donne un emploi net de 5 090 585,49 Dhs. Ainsi la variation de l’actif circulant est de 10 670 892,01 Dhs est supérieure à la variation du passif circulant, ce qui engendre un emploi net de 7 344 373,47 Dhs. Ces variations se résultent par une trésorerie nette obtenue par la différence entre le fonds de roulement et besoin de financement global, égale à 12 434 958,96 Dhs.

2. Le tableau des emplois et ressources : Les ressources stables L'autofinancement

Emplois

Capacité d'autofinancement Distribution de bénéfices Cessions et réductions d'Immob Page 68 sur 80

Ressources 5 336 186,43

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Immob incorporelles Immob corporelles

472 965,35

Immob financières Récupération sur créances immobilisés Augmentation des capitaux propres et assimilés Augmentation de capital. Apports

103 200,00

Subventions d'investissement Augmentation des dettes de financement Total Ressources stables (I)

5 912 351,78

Les emplois stables Acquisition et augmentation d'immobilisations Immob incorporelles

46 400,00

Immob corporelles

4 270 260,71

Immob financières

39 000,00

Augmentation de créances immobilisées Remboursement des capitaux propres Remboursement des dettes de financement

6 388 176,56

Emplois en non-valeurs

259 100,00

Total emplois stables (II)

11 002 937,27

RS - ES = Var FR = II - I

5 090 585,49

Variation de BFG

7 344 373,47

Variation de la trésorerie

12 434 958,96

TOTAL GENERAL

18 347 310,74

18 347 310,74

Source : Nous-mêmes à partir des tableaux fonctionnels 2010-2011. Pour ce qui de l’interprétation de ce tableau de financement, on peut dire qu’on a constaté que les ressources sont composées de l’autofinancement de 5 336 186,43 Dhs, la cession des immobilisations corporelles et financières d’un montant de 576165,35 Dhs, et la variation de trésorerie nette égale à 12 434 958,96 Dhs. Alors que les emplois sont formés en générale par les acquisitions d’immobilisations incorporelles, corporelles et financières d’un montant

Page 69 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Général de 6355660,71 Dhs, et les dettes remboursés de 6 388 176,56 Dhs, les emplois en non-valeurs 259 100 Dhs, et la variation de BFG de 7 344 373,47 Dhs, ce qui donne à la fin un total général égal à 18 347 310,74 Dhs.

Conclusion partielle : Au terme de cette partie qui s’est focalisée sur l'analyse financière et l’évaluation de la société PESBAK & BENJELLOUN, nous avons constaté que cette entreprise présente des bonnes rentabilités économique et financière malgré que l’équilibre financier demeure instable concernant l’année 2011. L'analyse nous a montré, également, que PESBAK & BENJELLOUN, durant toute la période, a été à mesure de s'autofinancer chaque année ; la CAF a été très largement suffisante, comme les ratios calculés à ce sujet les prouvent. Généralement, on peut dire que la situation financière de la société est instable et trop risquée.

Conclusion générale En fait, qu’il s’agisse de juger de la qualité de gestion d’une entreprise ou de lui attribuer une valeur ou la diagnostiquer, l’analyste financier doit aller au-delà des chiffres qu’il a à interpréter. Dans le cas du diagnostic financier, Page 70 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES les chiffres ne sont que des indicateurs et ils ne doivent jamais servir seuls à formuler des conclusions. Mais, ils servent à illustrer la qualité de la gestion et le risque financier car leur interprétation est beaucoup plus complexe. En effet, notre mémoire s’est étalé sur trois chapitres majeurs, le premier et le deuxième étaient purement théorique. Ils traitaient la démarche à suivre dans une analyse financière avec tous ses outils. Alors que le troisième concernait une étude de cas ; l’analyse financière de la société PESBAK & BENJELLOUN, et au bout de notre travail il s’avère important de répondre au questions qui ont été posées dans notre problématique : - La structure financière de la PESBAK & BENJELLOUN est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ? - La rentabilité de la PESBAK & BENJELLOUN est suffisante pour son survie ? Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche, nous avons formulés une hypothèse générale ayant deux volets. L'hypothèse générale de notre recherche est que la société présente une structure financière qui lui permet d'atteindre sa rentabilité et son survie. Cette hypothèse est subdivisée en deux : Hypothèse 1 : La structure financière de la PESBAK & BENJELLOUN est saine et permet à celle-ci d'être financièrement équilibrée. Hypothèse 2 : La rentabilité de la PESBAK & BENJELLOUN est suffisante pour son survie. L'analyse de la première hypothèse a abouti au résultat selon lequel la structure financière de cette entreprise est bonne durant les années 2009 et 2010, mais à en 2011 la situation était instable à cause de supériorité de BFR par rapport à FR, mais nous espérons que cela être causé par la construction d’un nouvel usine à la zone industrielle à Tanger. A part ça, la PESBAK & BENJELLOUN présente des bilans bien structurés à l'actif et au passif avec des résultats positifs chaque année ; des fonds de roulement net largement positifs chaque année, avec le BFR positif en 2009 , en 2010 et en 2011,; une trésorerie positive chaque année ; une bonne liquidité générale.

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES Tous ces éléments nous ont permis de confirmer notre première hypothèse selon laquelle la structure financière de la PESBAK & BENJELLOUN est saine et lui permet d'atteindre son équilibre financier. Nous avons constaté que cette entreprise présente des bonnes rentabilités économiques financières et commerciales. Néanmoins, avec ces rentabilités et quand nous avons calculé la CAF, l'analyse nous a montré que la PESBAK & BENJELLOUN, durant toute la période, a été à mesure de s'autofinancer; la CAF a été très large et même les ratios calculés à ce sujet nous l'indiquent. Ces résultats nous ont permis de confirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la rentabilité de la PESBAK & BENJELLOUN est suffisante et permet à celle-ci d'atteindre son survie. Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien de choses restent à analyser tels que la gestion de stock, la gestion de la production, et Gestion des ressources humaines de la PESBAK & BENJELLOUN.

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la

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Bibliographies&webograph ies Bibliographies 1. JAMAL Youssef : « Eléments de gestion financière », 8ème édition ALMAARIFA Marrakech, 2010. 2. COHEN Elie : « Analyse financière », 4ème édition, Economica, Paris, 1997. 3.

BRUNO S, «Nouvelles stratégies d’entreprises», 5ème édition, DUNOD, PARIS.

4. IBN ABDELJALIL Najib : « Diagnostic financier et évaluation de l’entreprise », 4ème édition EDIT CONSULTING, 2006. 5. Thierry CAPRON, «Gestion d'emploie», éd. Marabout, Paris 2001 6. Rachid BELKAHIA et Hassan OUDAD : Finance d’entreprisetome 1. Edition Gaëtan Morin.



Autres documents

7. Cours de diagnostic financière de Mr. Zouhair JBARI année universitaire 2011/2012.

 Mémoires Page 73 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES 8. Christine Stéphanie LIBOCK, la comptabilité générale des entreprises, 2004. 9. KAYUMBO Edith, la pratique de la comptabilité générale dans une

entreprise, cas de la CAMERWA, 2004.

Webographies :  http://www.vernimmen.net/html/divers/extraits.html  http://www.mawarid.ma/modules/wfdownloads/viewcat.php?cid=1  http://www.memoireonline.com  http://www.comptalia.tv/cours/  http://www.pb.ma/  http://www.finances.gov.ma/

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Annexe

Tables des matières Remerciements ………………………………………….3 Sommaire ………………………………………………….4 Introduction général ................................................................................5 1. Choix et intérêt du sujet ………………………………………………………………………....6

2. Problématique :………….………………………………………………………….7 3. Hypothèses de recherche ………………………………………………………..7 4. Objectif du travail : …………………..………………...……………………….8 5. Délimitation du travail : ……………………………………………………………8 6. Méthodologie du travail :………………………………………………………….8

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ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES 1. Techniques : ……………………………………………………………………………………………… …….8 2. Méthodes ………………………………………………………………………………..…….. ….9

7. Subdivision du travail ………………….............................................................. 9

Chapitre I: Analyse financière Concepts et Objectifs……10 Section 1 : Concepts fondamentaux de l’analyse financière…………………10 1. Les cycles financiers de l’entreprise ……………………….10 a. Entreprise : ………………………………………………………..10 b. Cycle financier :…………………………………………………..11 2. Les notions des flux et des stocks : …………………………11 c. les flux…………………………….………………………...................……….11 d .les stocks ……………………………………………………………..…...12

Section 2 : Objectifs de l’analyse Financière……………………..12 1. L’analyse financière et gestionnaire…………………………12 2. L’analyse financière et l'investisseur ………………..13 3. L’analyse financière et le prêteur…………………………13

Section 3 : Les outils de l’analyse financière…………….14

Chapitre II: Les outils de l’analyse financière……….16 SECTION 1 - L’analyse du bilan : ………………………….16 1. Définition du bilan :…………………………………………..16

2. Actif du bilan :………………………………………………16

a. ACTIF IMMOBILISE ………………………………………………………………………… ………………………16 b.ACTIF CIRCULANT …………………………………………………….18 c.LA TRESORERIE – ACTIF……………………………………………..20

A.PASSIF DU BILAN :……………………………………………….20 a. CAPITAUX PROPRES : ……………………………………………………20. b.Passif circulant : ……………………………………………………….21 Page 76 sur 80

ANALYSE FINANCIERE DES ENTREPRISES MAROCAINES C. Trésorerie Passif :……………………………………………..22

2. Bilan fonctionnel :…………………………………………..22 a. Reclassement des postes :…………………………………………………………..23 b. Intégration d’élément hors bilan :

……………………………………………….24. c. Modèle :……………………………………………………………………….25

3

bilan financier……………………………………………………………26 A. Les retraitements el les reclassements : …………………………………….26

4. La relation d’équilibre financier :……………………………………………27 a-Fond de roulement :…………………………………………...................................27 b-Besoin en fond de roulement ………………………………………………………..28 c-Trésorerie nette (T. nette) :………………………………………………………. 29

Section 2 : RATIOS …………………………………………………..30 3. Définition : …………………………………………………………………..30

4.Les principaux ratios ……………………………………..31 a. Les ratios de structure financière………………………………………………………………………………………….31 i. Ratio de fond de roulement……………………………………………………………31. ii. Ratio d’autonomie financière…………………………………………………..31 iii. Ratio d’endettement………………………………………………………….32 iv. Ratio de capacité de remboursement des dettes ……………………………………32 a. Les ratios de liquidité ………………………………………………………………..33 i La liquidité générale…………………………………………………………………….33 ii La liquidité réduite………………………………………………………………………33 iii La liquidité immédiate………………………………………………………………33 c.Les ratios de gestion ………………………………………………………………………34 i. Ratio de rotation des stocks …………………………………………………………………..34 ii. Ratio de rotation de créance commerciale ……………………………………….. ………34 iii. Ratio de rotation de crédit fournisseurs ………………………………………………….34. d. Les ratios de rentabilité économique et financière :………………………………………….35 i. Les ratios de répartition de la valeur ajoutée……………………………………………….35 ii. Les ratios d’activité ………………………………………………………………………….35 iii. Ratio de rentabilité d’exploitation : ………………………………………………………….36 iv. Ratio de rentabilité économique : ……………………………………………………………36 v. Ratio de rentabilité financière : ………………………………………………………………36 Page 77 sur 80

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Section 3 : ETUDE DU COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (CPC) ET L’ETAT DE SOLDE DE GESTION (ESG) :……….……37 A. Le compte de produits et charges (CPC)………………………………37 1. Définition : ………………………………………………………………………37 a. Résultat d’exploitation………………………………………………………..37 b. Le Résultat Financier :………………………………………………………38 c. Le Résultat Courant :……………………………………………….38 d. Le Résultat Non Courant (R.Nn.C) :……………………………………….39 e. Le Résultat Net de l’exercice :……………………………………………………….39

B. L’état de Soldes de Gestion :…………………................................40. 1. Significations des soldes de gestion : ………………. …………………………40 a. Le chiffre d’affaire………………………………………………………………..40 b.La marge brute sur ventes en l’état ………………………………………………40. c.La production de l’exercice ………………………………………………………….40 e. La valeur ajoutée …………………………………………………………………40 f. Excédent brut d’exploitation (EBE) ………………………………..40 2 .Le concept de capacité d’autofinancement (CAF) :…………………41 a. Définition :…………………………………………………………………..41 b. Modes de calcules………………………………………………………………….41

Section 4 : LE TABLEAU DE FINANCEMENT………………………….44 1. Définition : ………………………………………………………..44 2. L’intérêt et principe de tableau de financement :………….…..45 3. Représentation du tableau de financement :………………….46 a. Le tableau de synthèse des masses du bilan :………………………………………46 b. Le tableau des emplois et ressources : ……………………………………………47

Conclusion partielle : …………………………………………….49

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