Les Procedes de Traduction

July 16, 2017 | Author: Anonymous ehmIRAUo | Category: Translations, Semantics, Interpretation (Philosophy), Grammar, Semiotics
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INTRODUCTION La langue est le moyen de communication le plus important. La diversité des langues est aussi grande que la diversité des peuples. Il y a 2.5 mille langues dans le monde et il est impossible d’apprendre toutes les langues. C’est pourquoi nous avons besoin de traducteurs. Ils allègent les relations entre les hommes. Ils font les œuvres des auteurs étrangers plus accessibles et compréhensibles pour nous. Ainsi donc ils nous approchent du monde de la littérature. Il y a beaucoup de prosateurs et de poètes dans le monde. Chacun de ceux-ci regarde le monde de son point de vue. Les écrivains travaillent avec ferveur à leurs œuvres. Chacun exprime ses pensées différemment et en langues différentes donc il n’existe pas de moyens d’expression identiques. Le titre recèle dans lui-même le sens de l’œuvre. Nous pouvons trouver deux titres égaux mais les histoires seront différentes. Deux traducteurs divers peuvent traduire la même œuvre différemment parce que chacun la comprendra à sa manière. Mais les règles qu’ils utilisent ne sont pas identiques. Ce phénomène a éveillé notre intérêt. C’est pourquoi nous avons décidé de considérer le problème de la traduction dans notre thèse qui est intitulée “Les procédés de traduction (sur le matériel des titres littéraires)”. Dans cet ouvrage nous avons deux parties principales. Dans la première partie nous considérons les aspects théoriques de la traduction, notamment: 1) quelles sont les étapes du processus de traduction? 2) quels procédés assurent le transfert du sens d’un énoncé de la langue source à

la langue cible? 3) combien de procédés existe-il? 4) quelle est la différence entre eux?

Dans la deuxième partie de cette thèse nous analyserons 64 titres des œuvres littéraires pour montrer les procédés qui ont été utilisés pour leur traduction. Nous utiliserons aussi les méthodes de comparaison et de statistique pour révéler quel moyen de traduction est employé le plus souvent.

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Ainsi, les objectifs de notre recherche sont les suivants: l’examen des procédés de traduction, leur application et les différences entre eux; l’analyse des titres des œuvres connues pour la révélation des procédés utilisés le plus souvent. Les résultats de notre recherche seront inclus dans les Conclusions. Pour faire face aux difficultés de traduction, il existe des procédés auxquels nous ferons appel dans les modèles de traductions que nous proposons. Le russe a un grand nombre de mots à sa disposition, mais ils sont concrets; le français est plus abstrait et donne à chaque mot une diversité de sens. Il faut souvent plus de mots en français pour exprimer la même idée qu’en roumain. Dans cet ouvrage nous examinerons les sept procédés de traduction, leur application et les différences entre eux. Ce sont: l’emprunt direct, le calque, la paraphrase littérale, la transposition, la modulation, l’équivalence, l’adaptation. Nous utiliserons les connaissances recueillies pour analyser des titres des œuvres connues. Nous montrerons quels procédés ont été utilisés pour leur traduction et pour l’élimination des difficultés de traduction.

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Chapitre I 1.1. La traduction – un processus interprétatif complexe

La traduction est l’activité qui consiste dans la transmission du contenu du texte dans une langue au moyen d’une autre langue, ainsi que le résultat de telle activité. Les opérations par lesquelles on reconstitue un texte de la langue source avec les éléments de la langue cible sont régies par des règles générales interprétatives. Le processus de toute traduction implique une stratégie réalisée en trois étapes (M. Lederer, 1987 et 1994): Le compréhension du sens, qui se construit progressivement par un travail sur la langue actualisée dans le texte et par l’apport des connaissances extralinguistiques qui font partie de l’univers du traducteur, de son environnement cognitif. La traduction comme toute production langagière implique un traitement mixte des aspects tant codiques que non codiques présents dans le texte source. Dans les travaux de stylistique comparée classiques l’accent était mis sur le côté «formel» de la combinatoire linguistique, ce qui conduisait souvent à des résultats peu satisfaisants du fait de leur caractère partiel, voire accidentel. Les travaux récents en traductologie ont souligné la place qui revient à la compréhension comme sujet d’étude, en insistant sur la relation indissociable entre la compréhension et le sens. (J. Dancette, 1995: 25) a formulé une hypothèse générale sur la compréhension, suivant laquelle l’adéquation sémantique d’un texte traduit est fonction de la manière dont le traducteur a saisi le sens du texte à traduire. Dans la conception de l’auteur, il existe trois niveaux impliqués dans la compréhension du texte: le niveau linguistique (la saisie des valeurs sémantiques des structures linguistiques), le niveau pragmatique (connaissances culturelles rattachées au texte, les conditions d’énonciation, les présupposés d’énonciation intégrés dans le système de communication), le niveau psychologique (le raisonnement sur les opérations intellectuelles effectuées). L’hypothèse de départ dont découlent d’autres hypothèses subsidiaires est que la compréhension se définit comme le résultat d’opérations mentales alliant l’analyse linguistique à 3

l’application des règles d’inférence. J.Deslile considère que la compréhension se déroule en étapes successives: 1. une démarche sémasiologique de décodage des signes linguistiques par

référence au système de la langue (analyse intralinguistique) et de saisie du vouloir- dire de l’auteur par référence à la réalité (analyse extralinguistique); 2. un raisonnement analogique qui précède à la reformulation du texte en langue

d’arrivée par associations successives d’idées et par déduction logique; 3. une démarche onomasiologique pour vérifier la conformité de la traduction au

texte de départ (apud J.Dancette, 1995: 55). La compréhension n’est pas l’effet du pur hasard, c’est le fruit d’un travail de réflexion sur le texte et d’une analyse approfondie des formes linguistiques comme moyen d’expression d’une intentionnalité plus au moins explicite. La compréhension fait partie intégrante de la compétence traductionnelle. La déverbalisation, qui consiste à saisir les intentions plus ou moins explicites du texte source, effet immédiat de la compréhension du sens. Trouver l’énoncé correspondant d’un énoncé de départ suppose que le traducteur oublie les mots et les phrases à travers lesquels s’exprime le sens, qu’il ait compris ce que l’auteur traduit «a voulu dire». La déverbalisation ne repose pas sur des observations empiriques permettant de conclure à l’existence de cette étape; elle n’en présente pas moins un intérêt très grand parce qu’elle met en garde le traducteur contre l’emprise des signes linguistiques du texte de départ: «l’emprise des signes linguistiques du texte à traduire est si forte qu’il faut souvent un effort conscient et systématique de détachement ou d’oubli des formes verbales pour éviter en langue cible les calques, faux amis, obscurités, ambiguïtés etc. (J.Dancette, 1995: 62). La reverbalisation, qui implique de la part du traducteur qu’il se détache des contraintes imposées au sens par la langue source. «La troisième étape du processus de la traduction sera donc la recherche d’une expression qui rende justice au sens de l’original et qui, dans sa formulation, réussisse le divorce d’avec la langue de départ et respecte totalement les usages, les habitudes de parole de l’autre langue» (M. Lederer, 1987: 15). 4

L’hypothèse fondamentale de toute traduction est que la possibilité de transmettre des données informationnelles, affectives et cognitives d’une langue à l’autre est fondée sur les mêmes propriétés générales.

1.2 Les règles tactiques et le choix des moyens de transfert du sens

Les procédés mis en œuvre pour assurer le transfert du sens d’un énoncé de la langue de départ à la langue d’arrivée se laissent répartir en deux grandes catégories qui, à leur tour, connaissent plusieurs types et sous-types: les traductions directes et les traductions indirectes. Les traductions directes impliquent une hétéronymie «directe», qui l’on pourrait appeler dictionnairique, en ce sens que l’acte traductif n’implique aucune réorganisation sémantico-grammaticale. La traduction directe se place à des niveaux fonctionnels différents: - L’emprunt direct affecte le niveau lexical; -

Le calque relève de l’agencement des mots ou des latitudes combinatoires

d’un lexème dans le cas du calque sémantique; -

Le niveau phrastique est impliqué dans la paraphrase littérale; Les traductions indirectes consistent en une restructuration plus profonde des

unités de signification du texte de départ, allant du simple changement de la classe grammaticale de l’unité jusqu’à une modification total des éléments constitutifs trahissant une vision différente du monde environnant. Certaines des solutions adoptées par le traducteur ont un caractère ponctuel: ce sont des «réponses» conditionnées par l’unité micro- structurelle directement perçue comme unité de traduction et ne demandant pas une restructuration dictée par le contexte. Le transfert présente, dans ce cas, peu de variations par rapport à la structure du texte de départ. A mesure que le système de la langue cible s’éloigne de celui de la langue source, les solutions présentent divers degrés de réorganisation. Les traductions indirectes supposent une maîtrise de la langue cible qui consiste non seulement en

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une connaissance du niveau lexico- grammatical, mais aussi en une appropriation des habitudes linguistiques tributaires du milieu socio- culturel. Les différents procédés de traduction sont le résultat de l’application de certaines règles stratégiques tenant de la structuration générale du texte comme textualisation d’un type déterminé de discours et de règles tactiques (choix des moyens linguistiques obligatoires ou facultatifs). Les sept procédés de traduction spécifiés dans les ouvrages classiques de stylistique comparée peuvent être représentés par le schéma suivant: Procédés de traduction directs indirects l’emprunt direct la transposition le calque la modulation la paraphrase l’équivalence l’adaptation littérale La dénomination et la définition de ces procédés ont été soumises à une critique assez sévère de la part des traductologues qui ont contesté le choix de la terminologie et la délimitation des procédés (M. Ballard, 1993: 232 et suiv.). 1.2.1 LES TRADUCTIONS DIRECTES

L’emprunt direct est le procédé par lequel on “transplante” en langue cible un mot ou une lexie complexe de la langue source, soit pour combler une lacune lexicale, soit pour conserver la couleur local: Горбачёв осуществил перестройку C’est Gorbatchev qui a mis en oeuvre la Perestroïka (В.П. Ховхун, 121) Chanson française : la grande variété (par Christophe Conte1) Французский шансон: разнообразие варьете Ce procédé se présente sous la forme d’une ressemblance phonématique dans le cas de l’emprunt direct. C’est un procédé auquel le traducteur fait appel: 1

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- si un terme équivalent, qui recouvre d’une manière exacte la réalité évoquée,

n’existe pas dans la langue cible; - si le traducteur veut replacer le texte d’arrivée dans le contexte caractéristique du texte de départ. Deux cas particuliers sont à prendre en considération:  L’emprunt direct est inséré dans le texte original pour l’une des raisons

invoquées plus haut et la traduction le laisse intact: L’usage démesuré d’alcool nuit à la santé Чрезмерное употребление алкоголя вредит здоровью 

Le mot est transmis tel quel dans la traduction: Je vais au salon de beauté - Я иду в салон красоты

Sécurité routière : les Français amorcent un virage (par Florence Raynal2)

Безопасность на дорогах: французы на вираже

Le calque résulte de la traduction littérale des éléments constitutifs d’une lexie complexe: Etre silencieux comme un poisson - Быть немым как рыба (ABBYY Lingvo 10) Vivre la différence! - Да здравствует разнообразие! (par Barbara Oudiz3) Le monde “merveilleux” de la télé-réalité - Мир телереальности (par Béatrix Lafosse) Ce procédé consiste en une traduction littérale des éléments constitutifs d’une séquence de mots ou en un transfert sémantique opéré sous la dominance d’une relation hétéronymique. Plusieurs critères peuvent servir de base à une typologie des calques: 

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Le niveau impliqué: l’expression ou le contenu.

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En vertu de ce critère on distingue des calques structurels et des calques sémantiques. Les premiers sont des traductions hétéronymiques conformes aux règles de structuration de la langue source: Acheter chat en poche - Купить кота в мешке (V.G. Gak et J. Triomphe, 179) Dent de sagesse – Зуб мудрости (V.G. Gak et J. Triomphe, 290) Comme un poisson dans l’eau – Как рыба в воде (V.G. Gak et J. Triomphe, 763) Les seconds résultent de l’extension du sens d’un mot sous l’influence du sémantisme de l’hétéronyme direct. 

La récurrence Certains calques sont figés et enregistrés dans les dictionnaires: Se lever du pied gauche – Встать с левой ноги (V.G. Gak et J. Triomphe, 488)

La paraphrase littérale consiste en un transfert hétéronymique d’un énoncé; les hétéronymes directs assurent les mêmes fonctions syntaxiques et sont placés dans le même ordre: Le serveur internet du ministère des Affaires étrangères tisse sa toile (par Elodie Maillot4) Сервер сети Интернет Министерства иностранных дел развивается La paraphrase littérale est un énoncé équivalent. Alexandre le Magnifique. Une vie de roman, une vie pour le roman (par Daniel Bermond5) Александр Великолепный. Жизнь романа, роман жизни Ce procédé est un transfert terme à terme de la phrase de départ qui résulte d’une

convergence

lexico-

grammaticale:

hétéronymie

directe,

règles

d’agencement identiques même ordre séquentiel des hétéronymes: 4 5

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J’ai laissé mes lunettes sur la table en bas Я оставил свои очки на столе внизу (Гак В.Г., Григорьев Б.Б., с. 38) Cette retransmission d’unités est souvent inopérante du point de vue de l’efficacité de la traduction, car le traducteur doit se libérer des traductions- calque et reconstituer le message à partir des idées et des intentions véhiculées par le texte de départ. 1.2.2. LES TRADUCTIONS INDIRECTES

La transposition est un procédé indirect qui consiste en un changement de la structuration grammaticale du texte de départ engageant soit un changement de la classe de l’unité soit une réorganisation des moyens lexico-grammaticaux qui n’entraîne pas une réorganisation des moyens sémantiques: Dès son lever – Как только он встал Il a annoncé son retour – Он обьявил о своём возвращении (Гак В.Г., Григорьев Б.Б., с. 56) Le cachet de la poste – Почтовый штемпель (V.G. Gak et J. Triomphe, 146) Ce procédé consiste en une réorganisation grammaticale qui laisse intacte la structure de signification; il existe donc dans la transposition une constante sémantique qui se réalise par une mise en relation hétéronymique entre les unités lexicales constitutives du texte source et du texte cible. La transposition est une paraphrase syntaxique et elle peut être relevée à l’intérieur d’une même et unique langue (paraphrase intralinguale) ou, dans le cas de la traduction, entre deux langues différentes (paraphrase interlinguale). Les types et les sous-types de transpositions peuvent être établis en fonction de plusieurs critères: - la complexité: le nombre d’unités de signification transposées;

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-

le niveau fonctionnel impliqué dans la transposition (phrastique ou sous-

phrastique); -

la nature morphosyntaxique des unités engagées dans cette opération

paraphrastique. Il y a deux types des transpositions: simples et complexes. Transposition simple est définie comme la modification grammaticale qui n’affecte qu’une seule unité de signification, la transposition simple se situe toujours à un niveau sous-phrastique. Les coups se succédaient furieusement, sans interruption Удары следовали один за другим яростно, непрерывно (T. Popovici, 438-534) La France des jardins - Французские парки (par Emmanuel Thévenon6) Elle connaît plusieurs types de réalisations qui se distinguent: - par l’espèce de mots à laquelle appartient l’unité que l’on transpose; -

par la structuration syntaxique (la forme que revêt le rapport syntaxique

entre unités); - le rapport entre le nombre d’éléments constitutifs de l’unité source et celui de l’unité cible transposée. 1)…les gens qui simulaient la folie pour ne pas être envoyés au front …люди, которые притворяются сумасшедшими чтобы их не отправили на фронт (T. Popovici, 306-368) 2) L’actualité des livres - Книжные новинки (par Nelly Brunel, Charlotte Pistre, Tirthankar Chanda7) 3) On avait déjà commencé à danser quand l’amiral fit son apparition Танец уже начался когда появился адмирал

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Transposition complexe implique une réorganisation grammaticale plus profonde résultant d’une redistribution des informations sur plusieurs constituants qui, en même temps, changent de classe grammaticale. 1) Il eut un faible sourire – Он вяло улыбнулся

(T. Popovici, 148-182) 2) Deux chauffeurs entrèrent d’un air sombre et s’assirent sans mot dire à

une table près de la fenêtre Два шофёра вошли мрачными и не говоря ни слова уселисьза столом у окна (M. Eliade, 241-243) 3) L’homme chercha sa montre d’un geste nerveux

Человек нервно искал свои часы (M. Eliade, 240-241)

La modulation est un procédé de traduction qui implique un changement de visée sémantique et/ou pragmatique; elle affecte surtout les lexies complexes et les énoncés: Il est facile de démontrer… – Не трудно показать, что… C’est un procédé qui repose essentiellement sur une modification de nature sémantique. Le trait commun de toutes les modulations, quel que soit le type particulier dont elles relèvent ; est le rejet de la traduction hétéronymique. La classification des modulations: -

lexicales (partielles et totales);

- phrastiques; - énonciatives (équivalence); La modulation lexicale partielle implique le plus souvent une modification à l’intérieur d’une séquence constituée d’un mot centre et d’un déterminent; la modulation affecte seulement l’un des constituants, dans la grand majorité des cas le déterminant.

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Un cœur de fer – Каменное сердце Juste milieu – Золотая середина Rouge comme un coq (une tomate) – Красный как рак Le mariage du jazz et de l’électronique - Встреча джаза и электроники (par Elodie Maillot8) Les modulations lexicales totales affectent l’ensemble de l’unité qui apparaît ainsi comme une unité non compositionnelle et figée: Remuer ciel et terre – Свернуть горы Enfiler des perles – Тратить время попусту Faire une montagne d’une taupinière – Делать из мухи слона La

modulation

phrastique

consiste

en

une

réorganisation

qui

affecte

principalement le type de phrase, étant fondée sur l’antonymie lexicale: C’est pas tout près – Это далеко Ce travail est pas facile – Это трудная работа Ces fleurs ne se rencontrent que dans le midi – Эти цветы есть только на юге La modulation énonciative est la fonction interlocutive qui décide de la formulation linguistique. C’est pour cette raison que l’on parle dans ce cas d’équivalence plutôt que de modulation. Pas de blagues! Réponds, sinon je te ferai cracher les dents! Не играйся, а то я тебе челюсть выбью! (T. Popovici, 307-375)

L’équivalence suppose une réorganisation de l’unité source, tout en conservant le sens tant dénotatif que connotatif de l’énoncé de départ. Comme un chien dans un jeu de quilles – Как слон в посудной лавке Deux patrons font chavirer la barque – У семи нянек дитя без глазу

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Il y a beaucoup de définitions de la notion d’équivalence. Par exemple, Anthony G. Aettinger considère la traduction comme le « remplacement des éléments d’une langue [...] par des éléments équivalents d’une autre langue ». John Cunnison Catford postule que la traduction pourrait être définie comme le « remplacement de matériaux textuels d’une langue par des matériaux équivalents dans une autre langue ». L’autre linguiste propose que « la traduction consiste à produire dans la langue d’arrivée l’équivalent naturel le plus proche du message de la langue de départ, d’abord quant à la signification, puis quant au style». L’Europe réunifiée - Объединенная Европа (par Philippe Lemaître9) “Bienvenue en France !” - Добро пожаловать во Францию! (par Florence Raynal9) Le plus souvent l’équivalence a un caractère syntagmatique. Beaucoup d’équivalences qui nous utilisons régulièrement sont les dialogues, les idiomes, les clichés, les proverbes, etc. Qui veut l’œuf, doit supporter la poule – Любишь кататься, люби и саночки возить Trop parler nuit – Молчание-золото

L’adaptation est un procédé qui implique une réorganisation complète des moyens d’expression portant une forte empreinte socio–culturelle dans la langue de départ. Tel maître, tel valet – Каков поп, таков и приход. Les fonctions de la langue se lacent à deux niveaux différents: a) des fonctions générales b) des fonctions spécifiques Les premières sont communes à toutes les langues, tandis que les secondes sont déterminées par la culture d’une communauté linguistique donnée. Les aléas de la conquête de l’indépendance - Завоевание независимости 9

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(par Emmanuel Thévenon10) Le parrainage, un soutien pour grandir - Моральная опека помогает расти (par Florence Raynal10) Les

difficultés

soulevées

par

les

barrières

que

la

charge

civilisationnelle appose à la traduction pourraient être réparties en plusieurs catégories: •

difficultés de compréhension et de traduction des termes évoquant des

réalités spécifiques d’une certaine communauté linguistique; •

difficultés provenant de la non correspondance des niveaux et des

registres de langue; •

difficultés provenant de l’emploi figuré de certaines expressions qui

portent la marque des conditions locales spécifiques; •

difficultés provenant de la non transparence des allusions historiques,

littéraires, anecdotes, allusions prestigieuses, etc. Царь подумал-подумал – Le tsar eau beau réfléchir Долго ли, коротко ли – Au bout de quelque temps Hors de l’Hexagone – заграница Maison, domestiques, fric et bagnole – Дом, слуги, деньги и машина (N. Calef, 39-62) Dans le dernier exemple fric dénote бабки, bagnole dénote тачка. Une variété marquée est transférée par une variété neutre, ce qui annule les connotations socio-situationnelles. Dans ce chapitre nous avons examiné quels sont les divers moyens de traduction. Pour transmettre correctement le sens de la langue source en langue cible le traducteur doit premièrement connaître parfaitement les deux langues et deuxièmement se guider de sept procédés de traduction. Ces procédés l’aident à choisir la variante qui convient et correspond davantage. En observant les fonctions et les types de traduction nous avons décidé d’analyser leur réalisation dans la traduction des titres des œuvres littéraires.

Chapitre II Les moyens de traduction des titres littéraires

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Nous consacrons ce chapitre à l’analyse des titres des auteurs connus et des procédés qui ont été utilisés pour leur traduction. La paraphrase littérale signifie la transition de la langue source à la langue cible qui mène à la création du texte correct et idiomatique. Avec cela le traducteur suit l’observation des normes obligatoires de la langue. Tous les mots ont la même fonction syntaxique que dans la langue d’origine. Par exemple: 1) le titre « Un feu dévore un autre feu » (E. Bazin) a la traduction en russe

«И огонь пожирает огонь». C’est un énoncé équivalent en langue d’origine et en

langue cible. L’ordre séquentiel est le même. Le traducteur a décidé de rendre le sens sans changement de l’ordre des mots. Ainsi le sens sémantique est gardé. 2) le titre «Les fleurs du mal» (C. Baudelaire) a la traduction en russe «Цветы

зла». Chaque constituant de ce titre est traduit en russe par l’équivalent approprié.

Les parties du discours sont gardées ainsi que le sens sémantique. 3) le titre

«Cinq semaines en ballon» (J. Verne) a la traduction en russe

«Пять недель на воздушном шаре». Ce titre est traduit mot à mot ainsi que le

titre «Vingt mille lieues sous les mers» (J. Verne) est traduit en russe «20.000 лье под водой».

Dans chaque exemple précité les traducteurs ont utilisé la paraphrase littérale pour rendre le sens correct. Le sens sémantique est le même dans les deux langues. La transposition est le procédé qui entraîne un changement de catégorie grammaticale. Dans ce cas les fonctions syntaxiques des mots restent sans changement. Ce procédé peut être appliqué dans la limite d’une langue ainsi qu’au cours de la traduction. Par exemple: 1) le titre «La Chambre d’or» (Agrippa d’Aubigné) est traduit en russe

«Золотая палата». En français le mot «or» est le substantif qui en russe est

rendu par l’adjectif «золотая». Ici la transposition simple a été utiliser.

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2) le titre «La fille aux yeux d’or» (Balzac) est traduit en russe «Златоокая

девушка». Cet exemple ressemble au précédent mais dans ce cas la transposition

complexe a été utiliser. 3)

le titre «L’élixir de longue vie» (Balzac) est traduit en russe «Эликсир

долголетия». En français «longue vie» est présenté par le group de mots

«adjectif + substantif» mais en russe c’est le substantif «долголетие». 4) le titre «La maison du chat– qui- pelote» (Balzac) est traduit en russe

«Дом кошки, играющей в мяч». Le substantif «chat- qui- pelote» est rendu en

russe par la phrase «кошка, играющая в мяч» - «substantif + participe + substantif». 5) le titre «L’éducation sentimentale» (G. Flaubert) est traduit en russe

«Воспитание чувств». En français «sentimentale» est l’adjectif mais en russe

c’est le substantif «чувств». 6) le titre «La joie de vivre» (E. Zola) est traduit en russe «Радость жизни».

Le verbe français «vivre» est remplacé en russe par le substantif «жизни». 7) le titre

«La bête humaine» (E. Zola) est traduit en russe «Человек-

зверь». L’adjectif «humaine» est rendu en russe par le substantif «человек-

зверь». 8) le titre «L’étourdi ou le contre- temps» (Molière) est traduit en russe

«Шалый или всё невпопад». Le substantif «le contre- temps» est remplacé en

russe par l’adverbe «невпопад». 9) le titre «Les faux-fuyants» (F. Sagan) est traduit en russe «Окольные

пути». En français «les faux- fuyants» est le substantif mais en russe c’est

l’adjectif «окольные» + le substantif «пути». 10) le titre «En attendant Godot» (S. Beckett) est rendu en russe par «В

ожидании Годо». En français «en attendant» est le gérondif mais en russe la

traduction de cette phrase est «в ожидании» - l’adverbe. L’adverbe «в ожидании» ne peut pas être utilisé comme le gérondif. 16

11) le titre «Au bonheur des dames» (E. Zola) est rendu en russe par

«Дамское счастье». Le substantif français «dames» est l’adjectif «дамское» en

russe. 12) le titre «Le chat botté» est rendu en russe par «Кот в сапогах». En

français «Botté» est l’adjectif mais en russe «в сапогах» est le substantif. En traduisant les titres précités les traducteurs ont utilisés la transposition pour rendre le sens plus correctement. Le russe et le français sont les langues absolument différentes. Même ils appartiennent aux familles des langues différentes. Voilà pourquoi il y a beaucoup de désaccords entre ceux-ci. Les traducteurs tentent de rapprocher les peuples et pour obtenir de bons résultats ils doivent rendre le sens le mieux possible. La modulation est un procédé passant par un changement de point de vue. Ce changement résulte souvent d’un glissement métonymique, c’est-à-dire un déplacement de sens par contiguïté: une partie pour une autre; cause/ effet ou moyen/résultat; contraire négativé ou double contraire; inversion du point de vue. La modulation peut être lexicale (partielle et totale), phrastique, énonciative. Par exemple: 1) le titre «Bel ami» (Guy de Maupassant) est en russe «Милый друг». En traduisant ce titre le traducteur utilisait la modulation lexicale partielle. Ici elle affecte le mot «bel» - le déterminant, son équivalent en russe «красивый». «Ami» est le mot centre. 2) le titre «Boule-de-suif» (Guy de Maupassant) est en russe «Пышка». Ici la modulation lexicale total était utilisé. La traduction mot à mot de ce titre est le suivant «Ком жира» mais cette traduction n’est pas esthétique et éthique correct. 3) le titre «L’école des femmes» (A. Gide) en utilisant la modulation lexicale partielle est traduit en russe «Урок жёнам». «L’école» est le mot centre et il a l’équivalence en russe «школа, учебное заведение»,

«femmes»- le mot

déterminant. 17

4) le titre «La fortune des Rougon» (E. Zola) en utilisant la modulation lexicale partielle est traduit en russe «Карьера Ругонов». C’est aussi un cas quand la modulation affecte un mot centre «fortune». 5) le titre «Le fauteuil hanté» (G. Leroux) en utilisant la modulation lexicale partielle est traduit en russe «Роковое (заклятое) кресло». Comme nous pouvons apercevoir il y a 2 variantes de traduction du mot déterminant «hanté» -«роковое» et «заклятое» mais ils ne changent pas tout de même de sens parce qu’ils sont corrects les deux. 6) le titre «Les beaux quartiers» (L. Aragon) en utilisant la modulation lexicale partielle est traduit en russe «Богатые кварталы». Le mot centre est «quartiers» et le mot déterminant «beaux». 7) le titre «Un cœur simple» (G. Flaubert) est en russe «Простая душа».Le traducteur utilisait la modulation lexicale partielle comme dans le titre «Un certain sourire» (F. Sagan) – «Смутная улыбка». «Cœur» et «sourire» sont

les mots centres. «Simple» et «certain» - les mots déterminants. Dans le premier cas la modulation affecte le mot centre mais dans le second – le déterminant. 8) le titre «L’idiot de la famille, Gustave Flaubert» (J. P. Sartre) en utilisant la modulation lexicale totale est traduit «В семье не без урода. Гюстав Флобер». La variante russe rende le sens très précisément et correctement. Le

sens esthétique est gardé. En analysant tous les exemples nous pouvons tirer la conclusion que la modulation lexicale partielle se rencontre plus souvent que la modulation lexicale totale. Nous n’avons pas rencontré d’autres modulations. La modulation occupe une place centrale parmi les procédés de traduction. Elle exige que les décisions du traducteur reposent sur une analyse sémantique complexe de la langue source. La bonne traduction dépend du choix juste de procédé. L’équivalence est un procédé qui permet de rendre la même signification en utilisant des moyens stylistiques et structurelles absolument différents. Le plus 18

souvent elle a un caractère syntagmatique. Par exemple, le titre «Robinson Crusoé» (D. Defoë) a son équivalent en russe «Робинзон Крузо».

Il y a

beaucoup d’exemples semblables: 1) «Madame Bovary» (G. Flaubert) – «Госпожа Бовари» 2) «Les Antiquités du Rome» (J. Du Bellay) – «Древности Рима» 3) «Les Vengeances» (Agrippa d’Aubigné) – «Отмщения» 4) «Cantiques spirituels» (Jean Racine) – «Духовные песни» 5) «Le Malade imaginaire» (Molière) – «Мнимый больной» 6) «L’Ingénu» (Voltaire) – «Простодушный» 7) «La Religieuse» (D. Diderot) – «Монахиня» 8) «Au nom du fils» (E. Bazin) – «Ради сына» 9) «Les mains sales» (J. P. Sartre) – «Грязные руки» 10)

«L’être et le néant» (J. P. Sartre) – «Бытие и ничто»

Il y a beaucoup d’exemples identiques dans la littérature mondiale et la traduction correct parmi ceux-ci se rencontre non souvent. 11) le titre «Les Plaideurs» (Jean Racine) est traduit «Сутяги». Le mot «le plaideur» est polysémique parce qu’il y a quelques sens dans le dictionnaire «сторона (в судебном процессе)» et «сутяга». Le traducteur a décidé d’utiliser le mot «сутяга» précisément pour rendre le sens de l’œuvre. 12) le titre «L’assommoir» (E. Zola) en utilisant l’équivalence est traduit en russe «Западня». «L’assommoir» est aussi le mot polysémique – «дубинка, налитая свинцом», «западня», «ловушка», «кабак». Le traducteur a décidé que pour rendre le sens de cet oeuvre «западня» est le mot qui convient. 13) le titre «L’étranger» (A. Camus) – «Посторонний». Ici «l’étranger» est polysémique. Il a 10 sens dans le dictionnaire – «иностранец», «чужой», «посторонний», «чужак», «чужеземец», «враг», «гость,-я», «заграница», «чужбина», «зарубежье». Le reste des mots ne convient pas pour rendre le sens de l’œuvre sauf «посторонний». 19

14) le titre «L’être et le néant» (J. P. Sartre) est traduit comme «Бытие и ничто». Dans cet exemple la polysémie est aussi présente. Pour le mot «l’être» il y

a beaucoup de sens – «сущство», «человек», «существование», «бытие», «объект»; et pour «le néant» aussi il y a beaucoup de sens – «небытие», «ничто», «ничтожество», «ничтожность», «нет». Le traducteur a utilisé les mots «бытие и ничто» parce qu’il a décidé que ces mots justement rendre le sens et le thème principale de cet œuvre plus expressivement.

L’équivalence sous-entend la conservation des mêmes valeurs dans le texte cible comme dans le texte source. Chaque mot français dans les exemples mentionnés a ou son équivalent en russe ou quelques d’équivalents. Le choix correct de sens d’un mot, la traduction correct et le sens de chaque œuvre dépend de traducteur et de son professionnalisme. L’adaptation. Pour faire une bonne traduction, il faut parfois dépasser les barrières de la langue et faire appel aux références culturelles, aux expressions idiomatiques et à la créativité ingénieuse. La qualité de la traduction repose alors sur l’adaptation. Précieux outil de transposition qui restitue dans une autre langue l’essence même du message initial et l’empêche de se diluer dans une traduction qui l’affaiblit, l’adaptation doit être aussi percutante que le texte source. L’adaptation est un procédé qui substitue une autre réalité culturelle à celle de la langue source lorsque le récepteur risque de ne pas reconnaître la référence. Cela peut constituer en une généralisation/abstraction ou bien en une équivalence culturelle. 1) le titre «Les Misérables» (V. Hugo) est traduit en russe «Отверженные». Dans le dictionnaire «les misérables» est traduit «несчастные, жалкие, бедные, убогие» mais le traducteur a su transmettre le sens exact.

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2) le titre «Le bourgeois gentilhomme» (Molière) est en russe «Мещанин во дворянстве». En français il n’y a pas un mot sur la noblesse mais ce mot

précisément rend le sens exact du contenu de texte. 3) le titre «Notre Dame de Paris» (V. Hugo) en utilisant l’adaptation est traduit– «Собор Парижской богоматери». Le traducteur a adapté ce titre pour le faire compréhensible pour les lecteurs russes parce que les Françaises connaissent que «Notre Dame de Paris» est la cathédrale. 4) le titre «Les Tragiques» (Agrippa d’Aubigné) est en russe «Трагические поэмы». Ce titre a été adapté parce qu’il n’y a pas un mot en français sur les

poèmes comme dans le titre «Le jugement» (Agrippa d’Aubigné) – «Страшный суд» il n’y a pas un mot sur terrible. Le même est avec les titres:

5) «Quatre-vingt-treize» (V. Hugo) – «Девяносто третий год» 6) «Les Bienheureux de la désolation» (E. Bazin) – «Счастливцы с острова отчаяния»

7) «Le charretier de la Providence» (G. Simenon) – «Коновод с баржи «Провидение». Dans le dictionnaire «le charretier» est traduit comme

«извоздчик». 8) le titre «La maison du chat –qui- pelote» (Balzac) est en russe «Дом кошки, играющей в мяч». C’est le titre complexe comme il a été traduit au

moyen de quelques procédés de traduction: adaptation et transposition. En français «chat-qui-pelote» est l’une partie du discours, le verbe «peloter» est traduit «сматывать нитки в клубок, перебрасываться мячом» mais en russe ce retentit n’esthétiquement. 9) le titre «Le compagnon de tour de France» (G. Sand) est en russe «Странствующий подмастерье». «Tour de France» ne mentionne pas en russe

et ce titre est adapté et son style est conservé. 10) le titre «Boule-de-suif» (Guy de Maupassant) – «Пышка» est aussi complexe. Pour la traduction la modulation et l’adaptation ont été utilisées. 21

«Пышка» retentit plus expressivement et esthétique. «Bouille-de-suif» est quelque chose de désagréable et négative mais l’héroïne principale est très gentille, débonnaire et elle éveille seulement les émotions positives. 11) le titre «Feuilles de route» (A. Gide) est traduit en russe «Заметки». «Feuilles de route» sous-entendent les notes qui étaient faits pendant un voyage et en russe le mot «заметки» exprime cette idée le mieux possible. 12) le titre «Pot-bouille» (E. Zola) est en russe «Накипь». Dans le dictionnaire «pot-bouille» signifie «la cuisine de famille» mais le traducteur a décidé que le mot «накипь» est plus laconique. 13) le titre «Le nœud de vipères» (F. Mauriac) est traduit en russe «Клубок змей». Dans le dictionnaire «le nœud» est traduit comme «узел». Le traducteur a

réussi à rendre l’image des hommes qui entouraient le protagoniste. Ils étaient aussi vilains que les serpents et ils avaient besoin seulement de son argent. 14) le titre «Les animaux dénaturés?» (Vercors) est en russe «Люди или животные?». Le sens, la structure et relations dans ces deux titres sont

absolument différents. Ils n’ont rien de commun. 15) en traduction le titre «La semaine sainte» (L. Aragon) aussi l’adaptation était utilisé - «Страстная неделя». «Sainte» dans le dictionnaire signifie «святая» tandis qu’en russe l’expression «страстная неделя» signifie la dernière semaine devant le Pâques. Cette expression est plus exacte que «святая неделя». 16) le titre «Les grandes familles» (M. Druon) est traduit en russe «Сильные мира сего» et comme le titre «Une carrière et autres nouvelles» (A. Maurois) – «Фиалки по средам» au moyen de l’adaptation. Il est possible que le mot

«фиалки» sous-entende «les nouvelles» qui étaient raconté tous les mercredis. 17) le titre «La tête d’un homme» (G. Simenon) est traduit «Цена головы». Il n’y a pas un mot du prix dans la variante française mais grâce à traducteur professionnel la variante russe est plus esthétique et expressive que tell de française.

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18) le titre «La rôtisserie de la Reine Pédauque» (A. France) est en russe «Харчевня королевы Гусиные лапки». La traduction de ce titre est adaptée

pour les Russes parce que le mot «харчевня» est russe d’origine et le nom de reine «Гусинные лапки» est plus compréhensible que si il serait traduit comme «Педок». Il y a la grande quantité de tels exemples dans la littérature. On peut inscrit sur cette liste encore quelques titres. 19) «Climats» (A. Maurois) – «Превратности любви» 20) «Le matrimoine» (E. Bazin) – «Супружеская жизнь» 21) «La parure» (Guy de Maupassant) - «Ожерелье» 22) «Les nourritures terrestres» (A. Gide) – «Яства земные» 23) «Actuelles» (A. Camus) – «Злободневные заметки» 24) «Le petit poucet» (C. Perrault) – «Мальчик-с-пальчик» 25) «L'État de siège» (A. Camus) – «Осадное положение» 26)

«Quota ou les pléthoriens» (Vercors) – «Квота или «сторонники

изобилия»

Chaque peuple a sa culture, ses traditions et coutumes. Les traducteurs tentent de rapprocher les gens et de faire le précipice d’incompréhension plus petit parmi ceux-ci. L’adaptation est la limite extrême et elle est utilisée largement dans la traduction d’une langue à l’autre pour franchir la barrière socio-culturelle. Le travail du traducteur dans cette sphère est inappréciable. Il y a peut de gens qui le comprennent et qui peuvent l’estimer à son juste valeur. CONCLUSIONS Au cours de notre recherche sur la question de procédés de traduction nous sommes venus aux conclusions suivantes: • Le processus de traduction implique trois étapes. La première étape est la

compréhension du sens qui se construit par un travail sur la langue actualisée dans le texte et par l’apport des connaissances extralinguistiques qui font partie de 23

l’univers du traducteur, de son environnement cognitif. Mais en général, la compréhension se définit comme résultat d’opérations mentales alliant l’analyse linguistique à l’application des règles d’inférence. La deuxième étape c’est la déverbalisation qui implique que le traducteur a saisit les intentions plus ou moins explicites du texte source, qu’il a compris tout ce que l’auteur traduit “a voulu dire”. Et la troisième étape consiste en recherche d’une expression qui rende justice au sens de l’original et qui respecte totalement les usages, les habitudes de parole de l’autre langue. • Il y a deux grandes catégories des procédés de traduction. Ce sont des

traductions directes et indirectes. Les premières impliquent une hétéronymie “directe” en ce sens que l’acte traductif n’impique aucune réorganisation sémantico-grammaticale. Quant aux traductions indirectes, elles consistent en une restructuration plus profonde des unités de signification du texte de départ, allant du simple changement de la classe grammaticale de l’unité jusqu’à une modification total des éléments constitutifs. • Il y a trois types des traductions directes: l’emprunt direct, le calque, la

paraphrase littérale. L’emprunt direct est le procédé par lequel on “transplante” en langue cible un mot ou une lexie complexe de la langue source. Il se présente sous la forma d’une ressemblance phonématique. Un autre procédé, le calque, résulte de la traduction littérale des éléments constitutifs d’une lexie complexe. Et la paraphrase littérale consiste en un transfert hétéronymique d’un énoncé, c’est-àdire qu’elle est un énoncé équivalent. • Quant aux traductions indirectes, elles se subdivisent en 4 types, notamment: la

transposition, la modulation, l’équivalence et l’adaptation. La transposition consiste en un changement de la structuration grammaticale du texte de départ, par exemple, le changement de la classe de l’unité ou la réorganisation des moyens lexico-grammaticaux qui n’entraîne pas une 24

réorganisation des moyens sémantiques. La transposition peut être simple ou complexe selon le nombre de constituants. La modulation, un autre procédé des traductions indirectes, implique un changement de visée sémantique et (ou pragmatique). Elle affecte surtout les lexies complexes et les énoncés. On distingue les modulations lexicales (partielles et totales), phrastiques et énonciatives. La modulation lexicale partielle implique une modification à l’intérieur d’une séquence constituée d’un mot centre et d’un déterminant. Dans la majorité des cas ce procédé affecte le déterminant. Les modulations lexicales totales affectent l’ensemble de l’unité qui apparaît ainsi comme une unité non compositionnel et figée. La modulation phrastique consiste en une réorganisation du type de phrase, étant fondée sur l’antonymie; et la modulation énonciative ressemble plus à l’équivalence, qui suppose une réorganisation de l’unité source, tout en conservant le sens tant dénotatif que connotatif de l’énoncé de départ. Et le dernier procédé des traductions indirectes est l’adaptation qui implique une réorganisation complète des moyens d’expression portant une forte empreinte socio-culturelle dans la langue de départ. • Dans le deuxième chapitre nous avons analysé 64 exemples des titres littéraires.

Les résultats de cette analyse sont les suivantes: 95% des titres analysés sont traduits par les procédés de traduction indirects. Parmi eux 39% sont traduits par l’adaptation, 22% - par l’équivalence, 19% - par la transposition (dans 75% de ces exemples on a utilisé la transposition simple et dans 25% d’eux – la transposition complexe), 12% - par la modulation (88% - par la modulation lexicale partielle et 12% - par la modulation lexicale totale), et 3% par voie mixte. 5% des titres analysés sont traduit par le procédé de traduction direct, notamment par la paraphrase littérale.

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En analysant ces donnés nous sommes venus à la conclusion que les procédés de traduction employés le plus souvent sont les procédés indirectes comme l’adaptation, l’équivalence et la transposition. Ce fait témoigne que le français et le russe sont des langues différentes en sens de leur structure et vocabulaire. C’est pourquoi pour rendre d’une manière adéquate l’essence du texte traduit le traducteur doit savoir les deux langues et les deux cultures.

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