Les Premiers Éléments de La Théologie

November 23, 2022 | Author: Anonymous | Category: N/A
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PLAT RECTO 

Claude Tresmontant 

Les premiers éléments

 

 

de la théologie

 

 

A l'usage des élèves des classes terminales des Lycées et des classes préparatoires aux Grandes Écoles 

O.E.I.L. 

 

PLAT VERSO 

A-

 

_

LES PREMIERS ÉLÉMENTS DE LA THÉOLOGIE 

Ces premiers éléments de la théologie sont destinés à des garçons et des filles de 16 ans qui ont étudié les éléments des mathématiques modernes, les éléments de la physique moderne, les éléments de la chimie et ceux de la biologie. Ils sont donc habitués à raisonner et ont besoin d'une nourriture substantielle.

La théologie est une science, bien fondée, fondée dans l'expérience, fondée sur des faits :

 



le fait de la création, qui est discernable pour l'intelligence à partir de ce que nous

connaissons aujourd'hui de l'histoire de l'Univers et de la nature ;

 



le fait de la révélation discernable par l'intelligence à partir de ce que nous connaissons de

l'histoire du peuple hébreu depuis Abraham l'émigrant ;

 



le fait de l'incarnation, discernable par l'intelligence à partir de ce que nous savons du rabbi

galiléen et judéen par sa mère, Ieschoua ha-nôtzeri ;

 



le fait de l'Église, la nouvelle Humanité en régime de formation, de transformation.

Les sciences sciences de l'Univers et de la Nature portent sur le passé et sur le présent de l'Univers l 'Univers et de la nature. La théologie est la science qui porte sur l'avenir de la création. Elle est la science qui est

 

nécessaire pour que l'Homme puisse connaître la finalité de la création et donc coopérer activement et intelligemment à cette création inachevée.

 

DU MÊME AUTEUR  

 Aux mêmes éditions O.E.I.L.  

Le Christ hébreu  L'Évangile de Jean, traduction et notes   L'Évangile de Matthieu, traduction et notes  L'Évangile de Luc, traduction et notes   L'Apocalypse de Jean, traduction et notes   Schaoul qui est appelé aussi aussi Paulus, et la théorie de la Métamorphose (Saint Paul, sa vie et sa pensée)   L'Histoire de l'Univers et le sens de la création  

 Aux éditions éditi ons Gabald Gabaldaa 

Le Prophétisme hébreu 

 Aux éditions éditi ons du Seu Seuil  il  

La Métaphysique du Christianisme et la naissance de la Philosophie chrétienne, - Prix -  Prix Emmanuel Mounier, 1962 Introduction à la Métaphysique de Maurice Blondel, 1963 La Métaphysique du Christianisme et la Crise du XIII e  siècle, 1964  Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu, 1966   Le Problème de la Révélation, 1969   L'Enseignement de Ieschoua de Nazareth, 1970  

 

Les Problèmes de l'Athéisme, 1972  Couronné par l'Institut. - Prix Maximilien Kolbe 1973 Introduction à la Théologie chrétienne, 1974  Couronné par l'Académie française   Sciences de l'Univers et Problèmes métaphysiques, 1976 La Mystique chrétienne et l'Avenir de l'Homme, 1977 La Crise moderniste, 1979 

© O.E.I.L. Paris 1987

I.S.B.N. 2.86839.099.4  

 

AVANT-PROPOS 

Ces Éléments de théologie nous ont été commandés commandés pa parr un éditeur parisien en automne de l'année 1979. - Nous avons remis notre manuscrit au printemps de l'année 1980. Ils paraissent chez un autre éditeur, sept ans plus tard. - Le philosophe Epictète, - Epiktètos, c'est un  surnom,, et per  surnom personne sonne ne sait ccee qu'il signifie signifie,, - né ve vers rs l'an 50 à Hiérapo Hiérapolis, lis, en Asie mineure, mineure, distinguait dans la réalité, dans les événements, dans les faits, - ta eph'hèmin, ce qui dépend de nous, - et ta ouk eph' hèmin, ce qui ne dépend pas pas de nous. Il dépendait de nous de rédiger rédige r ces Éléments, qui nous avaient a vaient été command commandés, és, mais il ne dépendait pas de nous de les publier.  publier.   Les pein peintres tres savent savent qque ue llorsq orsqu'un u'unee to toile ile est est fi finie, nie, termi terminée, née, achevée, il ne faut faut pas, plusieurs plusieurs années plus tard, tar d, y apporter des retouches. Un livre est dans le même cas. Il est ce qu'il est lorsqu'il sort du four. On peut, si l'on veut, en faire un autre. Mais on ne peut pas le retoucher  plusieu  plu sieurs rs années années plu pluss tard ssans ans l'a l'abîmer. bîmer.    Nous avons  Nous avons donc donc lais laissé sé cces es Éléments tels que nous nous les avon avonss rédigés rédigés.. Nous nous sommes contenté de retouches mineures portant sur des points de détail, et d'ajouter en notes quelques indications supplémentaires.  supplémentaires.  Cesles Cléments conçus et rédigés pour des desÉléments filles de de seize qui ont étudié Élémentsont deété la Physique, les Éléments de lagarçons Chimie,etles la ans, Biologie, et les Éléments des mathématiques modernes. Ils sont donc habitués à raisonner.  raisonner.   Les personnes personnes d'un ââge ge ultér ultérieur, ieur, qqui ui n'a n'auraient uraient pas envi enviee de rais raisonn onner, er, et donc donc ddee se  fatigue  fati guer, r, son sontt pr priées iées de ne pas tou toucher cher à ces ppremiers remiers Élémen Éléments ts de la théolog théologie, ie, qqui ui ne leur sont  pas destinés. destinés.    Il est évident évident qque ue lorsq lorsqu'on u'on en entreprend treprend d'expo d'exposer ser les fond fondement ementss d'une science qquelconq uelconque, ue, les mathématiques, la physique, la biologie, ou, ce qui est ici le cas, la théologie, - on est conduitt parfois à modifier certaines représentations, condui représentations, certaines habitudes intellectuelles, certaines notions que l'on croyait claires à cause de l'habitude et qui en réalité étaient confuses, - par exemple en physique les notions de temps, de matière, d'espace, de causalité, et bien d'autres.  d'autres.    La théo théologi logiee ch chrétie rétienne nne a ma mainten intenant ant bien bientôt tôt vingt vingt siècle siècles. s. D Duran urantt ces vingt vingt siè siècles, cles, les m mots ots ont changé de sens. Dans le passage de l'hébreu au grec, du grec au latin, du latin aux langues des nations païennes, des notions qui avaient un sens en hébreu, ont pris un tout autre sens.  sens.   Tout cela est très fatigant. Chacun sait qu'à partir d'un certain âge, - et cet âge vient pour certains très vite - les intelligences ont horreu horreurr de changer leurs habi habitudes, tudes, c'est-à-dire ce qu'elles ont appris à l'école.  l'école.   Dans ce ce bref ex exposé posé de dess Cléme Cléments nts de la théolog théologie, ie, nou nouss aur aurons ons l'occ l'occasio asionn dd'exp 'explique liquerr le sens de certains termes, qui s'est modifié au cours du temps et de dissiper par là même un certain nombre de malentendus.  malentendus.   Nouss av  Nou avons ons don doncc pré préféré féré nou nouss ad adresse resserr à des inte intellig lligence encess qui, en ce domaine, domaine, n'ont pas encore pris des L'illustre physicien Marx Autobiographie scientifique, fai scientifique,  faithabitudes. t obser observer ver que la révo révoluti lution on sur surven venue uePlanck, au déb début utdans ddee ceson sièc siècle le en ph physique, ysique, dans les

 

représentations principales, était si profonde, que seuls les étudiants, qui n'avaient pas encore  pris d'habitud d'habitudes es intellec intellectuelles, tuelles, ont pu pu aiséme aisément nt co compre mprendre ndre le sens sens ddee cet cette te révolu révolution tion.. « Une vérité nouvelle en science n'arrive jamais à triompher en convainquant les adversaires et en les amenant à voir la lumière, mais plutôt parce que finalement ces adversaires meu meurent rent et qu'une nouvelle génération grandit, à qui cette vérité est familière ».   La théologie est une science, la science qui porte sur la finalité ultime de la création et de l'Univers. Elle a besoin de temps en temps, tout comme les autres sciences, de faire sa toilette, de se rafraîchir les idées, de revoir son vocabulaire et de repenser ses notions fondamentales.  A Paris Paris le le 25 25 ma mars rs 1987, 1987, fête de ll'Ann 'Annonci onciatio ation. n. 

 

Le mot français catéchisme vient d'un verbe grec : katêcheô, qui signifie : retentir, résonner, faire retentir aux oreilles, d'où : instruire de vive voix. La La katêchèsis, c'était l'action d'instruire de vive voix. Un catéchisme est donc un livre qui contient sous forme écrite une instruction que l'on pourrait, ou que l'on devrait donner de vive voix. Un manuel de physique, un traité de biologie, sont des catéchismes de physique ou de biologie. Le christianisme est une doctrine, c'est-à-dire un ensemble de connaissances, qui peuvent s'apprendre, et qui peuvent donc aussi s'enseigner. En règle générale - et jusqu'à présent nous ne connaissons pas d'exception d'excepti on à cette règle - les connais connaissances sances von vontt de celui qui les possède à celui celui qui ne les possède pas. Ainsi celui qui a joué toute sa vie d'un instrument de musique, par exemple le piano, le clavecin ou le violon, l'enseigne à l'enfant qui n'a encore jamais joué. Jusqu'à présent, nous n'avons pas encore vu d'enfant donner des leçons de piano à Arthur Rubinstein. De même même,, celui qui a étudié longuement la physique moderne, la biologie moderne, ou la biochimie, peut-il tenter d'enseigner la physique, la biologie ou la biochimie à ceux qui l'ignorent. En général donc la science va de celui qui l'a, à celui qui ne l'a l 'a pas, mais lorsque Louis de Broglie enseigne la physique quantique et la mécanique ondulatoire à l'Institut Henri Poincaré, à Paris, rue Pierre Curie, devant une centaine d'étudiants, les uns écoutent plus ou moins attenti att entiveme vement nt ; d'autres s'app s'appliquent liquent mais ne sont pas do doués, ués, ou ne sont pas préparé préparéss pour comprendre celaque dit l'illustre physicien :; ils certains comprennent intégralement ce que dit qui l'inventeur de mécanique ondulatoire reçoivent, ils assimilent toute l'information vient de la source, en l'occurrence Louis de Broglie. Mais dans tous les l es cas, lorsque Louis de Broglie communique la science qu'il a acquise, par un long travail, durant des années de recherche, la science qu'il communique ne le quitte pas. Il ne perd pas la science qu'il donne. Sa science reste auprès de lui, en lui. Il peut même se trouver qu'en enseignant tel problème de  physique, il fasse fasse un progrès ddans ans la conna connaissance issance qu'il eenn a lui-même.

 Nous cconn  Nous onnais aisso sons ns au aujou jourd' rd'hui hui l'U Unive nivers rs et son son his histoi toire re sur une période période d'envir d'environ on ving vingtt millia milliards rds d'années, grâce aux sciences qui étudient l'Univers, la nature et tout ce qu'ils contiennent : l'astrophysique, la physique, la chimie, la biochimie, la biologie, la zoologie, la paléontologie, la neurophysiologie, la psychologie expérimentale, animale et humaine, etc. Lorsqu'un savant étudie l'Univers, ou un sous-ensemble de l'Univers, c'est-à-dire une galaxie ; ou la matière, ou une molécule composée complexe ; ou un système biologique, - ce qu'il atteint, ce qu'il découvre, ce qu'il connaît, finalement, c'est de l'information. Tout est information dans l'Univers et dans la nature. Un atome est une structure, une composition : c'est déjà de l'information. Une molécule est une composition de compositions atomiques : c'est de l'information. Certaines moléc molécules ules géantes sont des messa messages, ges, des télégrammes qui contiennent les instructions nécessaires pour composer un animal vivant : ce sont les messages génétiques. Tout est information dans l'Univers et dans la nature, tout sauf la poussière qui résulte de la décomposition des systèmes qui ont été composés. Et encore faut-il préciser : au niveau moléculaire et atomique atomique un grain de poussière est constitué d'éléments qui sont eux-mêmes composés, et donc informés.

 

Dans l'Univers l 'Univers,, dans la nnature, ature, dans no notre tre minuscul minusculee système solaire, solaire, dans dans l'histo l'histoire ire humain humaine, e, il existe un fait entre les faits, un fait incontestable et incontesté, un fait objectif qui peut être objet de science comme tous les faits d'expérience : le fait hébreu. C'est un fait en apparence minuscule à son tour. Mais il ne faut pas se fier aux apparences spatiales : le noyau qui se trouve dans la tête du spermatozoïde aussi est une réalité minuscule : il contient pourtant toute une bi bibliothèque, bliothèque, et toutes les informa informations tions requises pour pour construire un enfant de lion, d'éléphant ou d'homme. Le fait hébreu, si on l'examine de près, minutieusement, à la loupe, contient une information, et même une série d'informations créatrices, que nous allons examiner.

La théologie, c'est-à-dire la science qui a Dieu pour objet, est fondée sur trois faits : 1. Le fait de la création. 2. Le fait de la révélation. 3. Le fait de l'incarnation.

On peut et on doit même ajouter un quatrième fait, le fait de l'Église. Bien entendu, pour que la théologie commence, et avant qu'elle ne commence, il faut avoir établi ces trois faits, et aussi le quatrième qui en résulte, c'est-à-dire qu'aucun qu'aucun de ces faits ne doit d oit être êtr e admis à l'aveuglette, les yeux fermés, ou par un « acte de foi »».. Tous ces faits doivent être examinés les yeux grands ouverts, avec tou toute te notre intelligence, tout notre esprit critique. Il n'est  pas que questio stionn de rece recevoir voir aucun aucun de cces es faits faits d'une une man manièr ièree passiv passive, e, et pa parr simp simple le ob obéis éissa sanc nce. e. Obéissancee à qui, et au nom de quoi ? Nous devons aller voir nous-même si ces faits sont bien des Obéissanc faits réels. Ces trois faits, auxquels s'ajoute celui de l'Église, nous fourniront le plan de notre catéchisme, c'est-à-dire de notre manuel d'instruction, ou encore de notre initiation à cette science qui s'appelle la théologie. La cosmologie est la science de l'Univers, la biologie est la science des êtres vivants, l'anthropologie est la science de l'homme, la théologie est la science de Dieu et de son oeuvre, de son dessein créateur.

 

I- 

LE FAIT DE LA CRÉATION 

Comme je l'ai déjà dit, nous connaissons connaissons aujourd'hui l'Univers sur une durée d'envir d'environ on vingt milliards d'années. Nous avons une idée de ce qu'il était dans ses premiers instants : matière et rayonnement ; des électrons et leurs antiparticules, les positrons, des pho photons, tons, des neutrinos neutrinos et des antineutrinos. Les astrophysiciens évaluent la température de l'Univers dans les tout premiers instants, dans les premiers centièmes de secondes, à environ cent milliards de degrés Kelvin. Très vite, l'Univers se détend et donc se refroidit. Ce qui est d'ores et déjà certain, c'est qu'au cours du temps la matière, qui constitue ce que nous appelons aujourd'hui l'Univers, se trouve emportée dans un processus de composition croissante : en physique, les atomes les plus complexes sont aussi les plus récents. L'Univers est en régime de composition depuis environ vingt milliards mil liards d'années. Les étoiles, les galaxies, se sont formées progressivement, certaines étoiles sont encore aujourd'hui en régime de formation. Nous savons aujourd'hui que l'Univers est un gaz de galaxies, c'est-à-dire un gaz dont chaque molécule est une galaxie. Or une galaxie comme la l a nôtre, celle dans laquelle nous sommes, comporte environ cent milliards d'étoiles.  Notree éétoile  Notr toile,, c'eest-à-d st-à-dire ire cel celle le qque ue nous nous aappe ppelons lons le ssolei oleil,l, s'es s'estt fo formée rmée sans sans dout doutee il y a un peu  pluss ddee ccinq  plu inq mill milliard iardss d'années années.. No Notre tre sys système tème sola solaire ire a ddonc onc à peu peu près cet âge. âge. Notre Notre vieille vieille  planète  pla nète est de forma formation tion un peu plu pluss ré récen cente te : en envir viron on qu quatr atree millia milliards rds six ce cents nts mi millio llions ns d'a d'anné nnées es.. Mais tous ces chiffres sont susceptibles de révision. Sur notre obscure planète, la Terre, dès qu'elle a été physiquement prête, la matière a continué son processus de composition. Des atomes arrangés avec d'autres atomes, cela donne des molécules.. Des molécules arrangée molécules arrangéess avec d'autres molécules, cela donne des molécules m olécules géantes. Des molécules géante géantess arrangées avec des moléc molécules ules géantes géantes,, cela donne des molécules qui sont des télégrammes, des bibliothèques, bibli othèques, qui contienne contiennent nt toutes les instructions ou information informationss nécessaires pour commander à la construction d'un être vivant, d'abord monocellulaire, puis plus complexe, composé ou constitué de millions puis de milliards de cellules différenciées, spécialisées. C'est donc une loi générale de l'histoire de l'Univers et de la matière qui se découvre à nous en cette fin du XXe siècle. Au cours du temps, la matière se trouve prise et emportée dans un processus de composition qui la porte vers des structures de plus en plus complexes et donc de plus en plus improbables, du point de vue statistique. En un langage plus simple : Dans l'Univers, l'information augmente constamment au cours du temps. L'Univers est un système historique, évolutif, génétique, dans lequel l'information augmente d'une manière irréversible. On trouve, dans tous les bons ouvrages de biochimie, des exposés la genèse et la complexification de la matière,delaphysique formationetdes noyaux lourds, etc. ; sursur l'étude

 

de la formation des molécules à partir des atomes, et des molécules géantes à partir des molécules antérieures qui sont plus simples.  En somme, aujourd'hui, nous pouvons pou vons étudier l'histoire de l'Univers et l'histoire de la matière.  Nou s sa  Nous savons vons auj aujourd ourd'hui 'hui que les prem premier ierss êt êtres res viv vivants ants,, lles es plus pl us simp s imples les,, so sont nt apparus appar us sur notre planète Terre il y a environ trois t rois milliards et cinq cents, ou six cents millions d'années. Là encore, les chiffres peuvent être révisés. Ce qui est certain, c'est que les premiers êtres vivants parus, j'allais dire publiés, - ont été les plus simples : des systèmes biologiques constitués d'une seule cellule. Le message génétique. nécessaire pour commander à la construction d'un tel système  biologique  biol ogique est ce cependant pendant déjà extrêm extrêmement ement riche en inf informat ormation, ion, car il doit contenir conten ir toutes t outes les instructions instructions ou informations requises pour commander non seulement à llaa construction d'un système biologique déjà très complexe, capable capable de subsister subsister en renouvelant renouve lant tous les atome atomess qu'il intègre, mais, de plus, capable de se reproduire, de communiquer à d'autres l'information l'infor mation génétique qu'il contient, capa ble auss aussii de s'adapter s'adapter au milieu, et capable, capable, enfin, d' d'évolue évoluer, r, de se transformer. Car, de ffait, ait, ces systèmes  biolog  bio logiqu iques es monocellulai monocel lulaires res oont nt évo évolué lué et se sont transform trans formés. és. Voir Voi r dans un bon b on ouvr o uvrage age de biologie fondamentale la description de ces systèmes biologiques élémentaires, les  premiers  premi ers vi vivants, vants, les plus simples sim ples.. systèmes biologiques les plus simples, des systèmes biologiques de Après plus enlesplus complexes : c'est l'histoire naturellesont des venus êtres vivants. Les traités de zoologie  nous présentent p résentent cette histoi histoire re de d e l'inventio l'inventionn progress progressive, ive, depui depuiss  plus de trois milliards et et demi d'anné d'années, es, de tous les êtres êtres viva vivants nts qui ont peuplé peuplé notre notre planè planète. te. Certains de ces êtres sont encore autour ddee nous. La plupart sont dis disparus. parus. Nous les connaissons connaissons  parr les  pa les fos fossil siles es.. Ce qui apparaît certain, lorsqu'on étudie cette longue histoire, c'est qu'au cours du temps des systèmes biologiques de plus en plus complexes apparaissent, constitués de cellules différenciées, d'organes spécialisés. Et donc, pour commander à la genèse ou à la formation de ces systèmes  biologi  bio logique quess de plus en plus com comple plexes xes,, de plu pluss eenn plus plus diffé différenc renciés iés et spécia spécialis lisés és,, iill a bien bien fall falluu des des messages génétiques de plus en plus riches en information et contenant toutes les instructions requises pour commander à la genèse de ces systèmes. C'est ce que les biologistes et les biochimistes nous disent en effet aujourd'hui : les messages génétiques, au cours du temps, augmentent en taille et en richesse, du point de vue de l'information. Au cours du temps, la vie s'oriente vers la composition d'organismes de plus en plus mobiles, autonomes et pourvus d'un système nerveux de plus en plus développé. L'encéphale augmente continuellement en taille et en complexité au cours de l'histoire naturelle. L'histoire naturelle de la vie se présente à nous comme une montée irréversible vers des psychismes de plus en plus développés. Les premiers êtres vivants parus sont des psychismes, élémentaires, rudimentaires, mais des  psyc  ps ychi hism smes es quan quandd mê même. me. Il n'ex n'existe iste pas d'être d'être viva vivant nt qui qui ne soit soit un psychis psychisme. me. Tou Toutt ce qui est  biologi  bio logique que est aussi aussi ppsyc sychiqu hique. e.

 

La biologie et la psychologie, - la psychologie expérimentale s'entend, animale et humaine,  portent  por tent sur la mêm mêmee ré réali alité té : les êtres êtres vivan vivants, ts, qui son sontt de dess systè systèmes mes bio biologi logique ques, s, et qui qui sont sont des  psychi  psy chisme smes, s, dd'une 'une manière manière,, indis indissoc sociab iables. les. Descartes s'est donc lourdement ttrompé rompé sur ce point, lui qui pensait qu quee les animaux animaux sont des des machines machi nes et ne sont sont pas des psychismes. Le mêm mêmee s'est d'ailleurs d' ailleurs aussi lourdement trompé en croyant que notre notre organisme es estt une machine. Une machine ne se répare pas elle-même, ne se régénère pas, ne se développe pas, ne grandit pas, et ne renouvelle pas constamment et sans cesse tous les atomes qu'elle intègre. Au cours du temps, avec le développement neurophysiologique, corrélativement au développement neurophysiologique, le psychisme se développe. Et avec l'Homme, un animal  pourvu  pou rvu d'e d'envir nviron on cen centt mil milliard liardss ddee ne neuron urones es (ce chiffre chiffre peu peutt se modifier modifier avec avec des des découv découverte ertess à venir), apparaît appar aît un être pourvu non seuleme seulement nt de psychisme, mais de psychis psychisme me capable de réflexion, de d e connaissance, de prévision, de mémoire, de nostalgie, de regrets, de désirs conscients, conscients, de souvenirs charmants et de remords. Au cours du temps, dans l'histoire naturelle des êtres vivants, le psychisme augmente d'une manière continuée et irréversible. Pour faire un être pourvu d'un cerveau constitué de plusieurs milliards de d e cellules nnerveuses erveuses avec leurs connexions, connexions, il faut un message gé génétique nétique d'une extraordinaire richesse du point de vue de la quantité et de la qualité d'information. Les généticiens nous le disent, en effet : le message génétique de l'homme, celui qui est contenu dans le noyau noyau du spermatozoïde et dans le noyau de l'ovule, c' c'est est une immense bibliothèque, bibliothèque, contenue dans dans une masse de matiè matière re infime, de quelques milli millionièmes onièmes de mill milligramme igramme : de l'information presque sans masse. Lorsqu'un homme et une femme qui s'aiment sont unis, l'homme communique à la femme des messages. L'un de ces messages va se combiner avec le message qui est contenu dans l'un des ovules que la femme garde en elle, et de la combinaison de ces deux messages, va résulter un nouveau message, un message message original, tellement origina originall et tellement nouveau que, - tous les biologistes biologist es sont d'accord sur ce point, l'enfant qui est ainsi conçu sera totalement et absolument original, unique dans toute l'histoire de la nature et de la vie. L'enfant qui est conçu est comme un poème unique et inouï, un  poème  poè me inéd inédit. it. Mais Mais al alors ors,, me direz-vo direz-vous, us, pou pourr étudi étudier er le ccatéc atéchism hisme, e, cc'es 'est-à-d t-à-dire ire la doctrine doctrine chrétienne élémentaire, il faut s'initier à l'histoire de l'Univers, à l'histoire de la matière, à l'histoire de la vie, à l'histoire de l'Homme ? Dans le catéchisme de ma grand-mère, il n'y avait pas tout cela.  



C'est vrai, mais nous, en cette fin du XX e siècle, nous avons besoin de voir, de comprendre et de savoir comment le christianisme s'insère dans l'histoire de l'Univers et de la nature, quelle est la place et la fonction du christianisme dans l'histoire de la création que nous découvrons par les sciences expérimentales. Car unique est l'auteur de la nature et de la grâce.  Nous allons voir voir que tout ce qu quee les savants découvrent et vont vont découvrir va nous nous servir pour mieux comprendre et connaître l'oeuvre de la création.  



De tout ce que les sciences expérimentales ont découvert depuis un siècle et plus, il apparaît que l'Univer l'Un iverss est un systèm systèmee évolutif, historique, génétique, dans lequel l'information l'informatio n augmente d'une manière continue et irréversible, depuis les débuts jusqu'aujourd'hui.

 

Or, il est tout à fait évident que l'Univers, à un moment donné quelconque de son histoire, ne  peutt pas  peu pas se se ddonne onnerr à luilui-même même une info informa rmation tion nou nouvell vellee qqu'il u'il ne posséda possédait it pas, pas, préc précisé isémen mentt pa parce rce qu'il ne la possédait pas. Il faut donc bien reconnaître objectivement que l'Univers est un système historique, évolutif, génétique, génétique, qui reçoit constamment, constamment, au cours du temps, de l'infor l'information, mation, de l'information créatrice, qui constitue des systèmes physiques et biologiques nouveaux. Or l'athéisme est une philosophie qui prétend que l'Univers est seul : Il est le seul être, ou encore l'Être purement et simplement, ou encore l'Être absolu. Si l'Univers est seul, le seul être, comme le prétend l'athéisme, alors il ne peut pas se donner à lui-même ce qu'il n'a pas, et il ne peut pas non plus le recevoir d'ailleurs ou d'un autre, puisqu'il est seul. L'Univers devrait donc rester ce qu'il est, ce qu'il était de toute éternité, et ne pas évoluer, ne  pas s'en s'enrich richir ir eenn in inform formatio ation. n. Or l'Univers n'est pas aujourd'hui ce qu'il était il y a dix ou douze milliards d'années. Il y a dix ou douze milliards d'années, d'années, l'Univers était matière relativement simple. La vie n'était pas encore apparue, dans notre système solaire du moins. Et si d'ailleurs elle est apparue un peu  plus tôt, ou peu plus plus tard, il reste certain certain qu'elle est apparue apparue il y a quelqu quelquee temps et flue l'Univers d'il y a dix ou douze milliards mill iards d'années ne pouvait comporter de systèmes solaires  prêts avons besoin besoin de voir, de comprendre et ddee savoir commen commentt le christianisme s'insère dans l'histoire de l'Univers et de la nature, quelle est la place et la fonction du christianisme dans l'histoire delalanature créationetque découvrons par les sciences expérimentales. Car unique est et l'auteur de de lanous grâce. Nous allons voir que tout ce que les savants découvrent vont découvrir va nous servir pour mieux mi eux comprendre et connaître l'oeuvre de la création. De tout ce que les sciences expérimentales ont découvert depuis un siècle et plus, il apparaît que l'Univer l'Un iverss est un systè système me évolutif, historique, génétique, dans lequel l'information l'informatio n augmente d'une manière continue et irréversible, depuis les débuts jusqu'aujourd'hui. Or, il est tout à fait évident que l'Univers, à un moment donné quelconque de son histoire, ne  peutt pas  peu pas se se ddonne onnerr à luilui-même même une info informa rmation tion nou nouvell vellee qqu'il u'il ne posséda possédait it pas, pas, préc précisé isémen mentt pa parce rce qu'il ne la possédait pas. Il faut donc bien reconnaître objectivement que l'Univers est un système historique, évolutif, génétique, génétique, qui reçoit constamment, constamment, au cours du temps, de l'infor l'information, mation, de l'information créatrice, qui constitue des systèmes physiques et biologiques nouveaux. Or l'athéisme est une philosophie qui prétend que l'Univers est seul : Il est le seul être, ou encore l'Être purement et simplement, ou encore l'Être absolu. Si l'Univers est seul, le seul être, comme le prétend l'athéisme, alors il ne peut pas se donner à lui-même ce qu'il n'a pas, et il ne peut pas non plus le recevoir d'ailleurs ou d'un autre, puisqu'il est seul. L'Univers devrait donc rester ce qu'il est, ce qu'il était de toute éternité, et ne pas évoluer, ne  pas s'en s'enrich richir ir eenn in inform formatio ation. n. Or l'Univers n'est pas aujourd'hui ce qu'il était il y a dix ou douze milliards d'années. Il y a dix ou douze milliards d'années, d'années, l'Univers était matière relativement simple. La vie n'était pas encore apparue, dans notre système solaire du moins. Et si d'ailleurs elle est apparue un peu  plus tôt, ou peu plus plus tard, il reste certain certain qu'elle est apparue apparue il y a quelqu quelquee temps et flue l'Univers d'il y a dix ou douze milliards d'années ne pouvait comporter de systèmes solaires  prêts phys physiqu iquem emen entt à recev recevoir oir ce cess ssyystème stèmess bio biolog logiqu iques es co compl mplex exes es que sont sont les êtres êtres vivan vivants. ts.

 

Il faut donc bien reconnaître reconnaître que l'Univers év évolue olue au cours du temps et dans une direction directi on très  précise  pré cise : ve vers rs la ccons onstitu titutio tionn de de systè système mess phy physiq sique uess et biolog biologiqu iques es de pl plus us en pl plus us co comp mplex lexes es.. C'es C'esttà-dire que l'information augmente augmente au cours du temps. L'athéisme est est une philosoph philosophie ie qui assure que l'Unive l'Univers rs est seul. Il ne peut donc don c pas recevoir d'information nouvelle. Et il ne peut pas non plus se la donner, puisqu'il ne l'a pas. Il devrait donc rester ce qu'il est, stagnant, fixé à ses formes initiales. Or de fait il évolue et il s'enrichit. C'est donc que l'athéisme est une philosophie fausse. Si l'athéisme est vrai, alors l'Univers est seul, et il ne saurait donc s'enrichir en être nouveau, en êtres nouveaux. Or l'Univers est un système qui s'enrichit constamment en réalités nouvelles, originales, au cours du temps. Donc l'athéisme est faux. L'athéisme, aujourd'hui, et compte tenu de ce que nous savons de l'histoire de l'Univers, est absolument impensable. On peut bien entendu continuer à l'enseigner, dans les universités, dans les lycées et même dans les écoles communales, mais on ne peut plus le penser, si toutefois on appelle penser : intégrer dans l'unité d'une synthèse qui n'implique pas de contradictions, l'ensemble des des informations que nnous ous recevons de l'Univers l'U nivers et ddee la nature natur e par les l es sciences expérimentales. Au fond, l'athéisme sera de plus en plus une philosophie pour les littéraires, pour ceux qui ignorent quelle a été l'histoire, l'aventure de l'Univers, de la matière, de la vie et de l'Homme. La découverte de la création, du fait de la création, s'effectue parce que nous connaissons de mieux en mieux l'histoire de l'Univers, de la matière et de la vie. Nos aïeuls se représentaient  plus ou moins la création création comme une opération ssitu ituée ée ex excl clus usiv ivem emen entt au dé débu but,t, au co comm mmen ence ceme ment nt.. Ils se rrep eprésentaient résentaient aussi aus si llaa créat création ion comme une u ne oopération pération quasi instantanée, instantanée, ou ou effectuée effectuée dans dans e le cadre d'une semaine. En cette fin du XX  siècle, nous savons que la création, commencée il y a peut-être vingt milliards d'années (plus ? ou moins ? nous verrons) se continue depuis lors,  par l'invention ou la composition de nou nouveaux veaux sy systèmes stèmes physiq physiques, ues, de nouveaux nouveaux atomes, de nouvelles étoiles, de nouvelles galaxies, de nouvelles molécules qui n'existaient pas auparavant, de nouveaux systèmes biologiques, qui n'existaient pas avant leur invention, - et cela jusqu'à nos jours, puisque l'Homme vient d 'apparaître. apparaître. L'  L'Hom Homoo appelé appelé sap  sapien ienss  par les paléontologispaléontologistes (ils (i ls sont bienveil bienveillants... lants...)) est apparu iill y a quelques dizaines de milliers milliers d'année d'années. s. Qu'es Qu'est-ce t-ce que cela auprès des durées cosmiques ? C'est parce que nous connaissons connaissons de mieux en mieux l'histoire de la création que nous découvrons de mieux en mieux le fait de la création, le fait de la création continuée, depuis environ vingt milliards milliards d'années. N Nous ous assiston assistons, s, si j'ose dire, - et je l'ose, - à la création en train de se faire. Nous la voyons surgir. Nous assistons à la composition, à l'improvisation géniale qui suscite les l es nouveaux systèmes physiques, les nouveau nouveauxx systèmes biochimique biochimiques, s, les nouveaux messages génétiques et donc les nouveaux systèmes biologiques. L'Univers est comparable à une symphonie inachevée, en train d'être composée. Dire qu'une symphonie se compose elle-même, cela n'a aucun sens. C'est parler pour ne rien dire. C'est bruiter une apparence de parole. Or l'Univers est une symphonie inachevée dans laquelle les compositions compositions so sont nt des êtres et même parfois des êtres vivant vivantss et pensants.

 

Dire que cette composition se fait seule, c'est énoncer une proposition dépourvue de signification. Car llaa multi multiplicité plicité des notes de la symphonie ne se compo compose se pas elle-même. Elles sont composées, intégrées dans des ensembles qui sont des formes. Aucune multiplicité, quelle qu'elle soit, ne peut se donner à elle-même une information qu'elle n'a pas. L'athéisme est une philosophie philosophie impensa impensable, ble, si toutefois l'on veut rester rationaliste. r ationaliste. On peut,  bienn ente  bie entendu ndu,, conti continue nuerr à pro profes fesse serr l'at l'athé héism isme, e, mai maiss à la co cond nditi ition on de renonc renoncer er à ll'us 'usag agee de de l'aanalyse nalyse rationnelle et aux informations fournies par les sciences expérimentales. Une philosophie irrationnelle et littéraire, tel est bien en effet l'athéisme contemporain, qui se détourne avec horreur des sciences de l'Univers, des sciences de la nature. L'athéisme contemporain, chez les philosophes phil osophes qui règnent (Nietzsche, Heidegger, Sartre) a horreu horreurr de la nature. II la fuit, il l'ignore délibérément. Dans le cas de Marx et de ses disciples, la situation est plus compliquée. Marx et Engels, son ami, ont bien élaboré une philosophie de la nature. Ils ont professé que la Nature est l'Être même, et qu'à cause de cela elle ne peut comporter ni commencement ni fin, ni usure ni vieillissement. Elle est un système cyclique. Toutes ces thèses métaphysiques, les sciences expérimentales, depuis un siècle, no nous us ont montré qu'elles sont fausses. Il faut donc fuir l'enseignement des sciences expérimentales pour pouvoir continuer à professer l'athéisme. Dans cette analyse, et pour cette analyse, nous ne nous sommes pas appuyé sur les découvertes les plus récentes qui conduisent les astrophysiciens à nous décrire, fraction de seconde par fraction de seconde, les premiers instants de l'Univers. Nous avons laissé de côté le  premier ou les tout tout premiers commencements commencements de l'Univers. C'était trop facile : si l'Univers l'Univers a commencé, comme no nous us le disent les as astrophysi trophysiciens, ciens, alors il nnee peut pas pas être le seul seul être, ou ou l'Être purement et simplement. Car l'Être, ou la totalité de l'être, ne peut pas surgir du néant absolu, ou négation de tout être. Le néant absolu est stérile. Cela, les philosophes athées le concèdent depuis vingt-cinq siècles. Du néant absolu, ou négation de tout être quel qu'il soit, rien ne peut surgir ou venir à l'être. Si donc l'Univers est seul, ou le seul Être, comme le prétendent les  philosophes athées, athées, alors il ne ppeut eut pas avo avoir ir commencé. Il doit être ééternel ternel dans le passé, passé, comme il doit être éternel dans l'avenir, puisqu'il est l'Être, le seul Être ou encore l'Être absolu. - Si l'athéisme est vrai, alors l'Univers ne peut pas avoir commencé. - Si l'astrophysique établit, ce qu'elle est en train de faire, que l'Univers a commencé, alors l'athéisme n'est pas vrai.

La question de l'âge de l'Univers est aujourd'hui un problème qui relève de la compétence de la  physiqu  phy siquee ccosm osmique ique.. Les Les an analy alyses ses,, les les calcu calculs ls et le less ééva valua luatio tions ns se font font à partir partir de trois doma domaine iness distincts. 1.  L'âge des étoiles a été déterminé : dans notre galaxie on parvient à des chiffres qui se situent entre dix et quinze milliards d'années.

 

2.  La formation des noyaux lourds comme les différents Uraniums, formés à l'intérieur des étoiles au dernier stade de leur évolution, par exemple lors de l'explosion des supernovae, est aujourd'hui datée : il y a environ sept ou huit milliards d'années. Les éléments radioactifs nous  permett  per mettent ent de suppos supposer er que que le less pre premiè mière ress fusio fusions ns ch chimi imiqu ques es,, da dans ns no notre tre ga gala laxie xie,, remon remontent tent à environ huit milliards d'années ou plus. 3.  Les théories de l'expansion de l'Univers, qui sont toujours en discussion, fournissent un âge  probab  pro bable le assi assigné gné au commenc commenceme ement nt ddee l'eexpans xpansion ion qui est du même ordre ordre : environ environ vingt vingt milliards d'années. d 'années. Comme le souligne justement Paul Couderc, ces trois résulta résultats ts précédents conduisent à des chiffres du même ordre pour l'âge des plus vieilles étoiles, pour le début des activités chimiques et pour le début de l'expansion. Or ces trois évaluations sont fondées sur des données tout à fait distinctes les unes des autres.  Notre bbon  Notre on vieu vieuxx sole soleil il est est uune ne étoile étoile qui tran transfor sforme me son stoc stockk dd'hy 'hydrog drogène ène en hélium hélium d'une d'une manière irréversible. Si le soleil était éternel, alors il aurait transformé son stock d'hydrogène en hélium depuis une éternité ; et donc, depuis une éternité, il n'y aurait plus de soleil. La proposition : le soleil est éternel, - est une proposition qui est physiquement dépourvue de sens. Même raisonnement pour chacune des cent milliards d'étoiles de notre galaxie, et pour chacune des étoiles des milliards de galaxies qui constituent l'Univers. notred'hydrogène galaxie étaitdepuis éternelle, les et étoiles la constituent auraient chacune sonSistock une alors éternité donc,qui depuis une éternité, il n'y transformé aurait plus de galaxie. La proposition : notre galaxie est éternelle, - est une proposition qui est physiquement dépourvue de sens. Même raisonnement pour l'ensemble des galaxies, c'est-à-dire l'Univers. Dans l'Univers, les éléments, à savoir les étoiles, ont un âge ; les sous-ensembles, sous-ensembles, à savoir les galaxie galaxies, s, ont un âge ; comment l'ensemble, à savoir l'Univers, n'aurait-il pas d'âge ? La question de l'âge de l'Univers est distincte de la question de l'expansion de l'Univers. Même si l'expansion de l'Univers se trouvait critiquée, il reste que l'Univers est un système historique, évolutif, génétique, dans lequel tout a un âge.  Nous av  Nous avons ons donc con constat statéé qque ue l'histoire l'histoire de l'Univer l'Univers, s, c'es c'estt l'hhistoi istoire re d'une d'une série série de commencements, commenc ements, autan autantt de commencements que de degrés de réalité, ou de degrés d'être nouveau. La création s'effectue aussi bien il y a trois milliards d'années et un peu plus, avec l'invention des  premier  pre mierss systèm systèmes es biologiq biologiques ues,, ou ou il y a tr trois ois cen cents ts m milli illions ons d'an d'année nées, s, ave avecc l'iinventio nventionn de de nouveaux groupes zoologiques, ou il y a quelques dizaines de milliers d'années, avec l'invention, la composition du cerveau de l'Homme nouveau, qu'avec les premières compositions physiques, il y a quinze ou vingt milliards d'années. Chaque instant est commencement dans l'histoire de l'Univers. L'existence de Dieu est connue, à partir de la création, à partir de l'histoire de la création, exactement comme l'existence de Jean-Sébastien Bach est connue par ses Cantates. La différence, c'est que les Cantates de Bach sont des com compositio positions, ns, ce ne sont pas des êtres, êtres, ce ne sont pas des substances.

 

Et puis, les Cantates de Bach ont été composées, au XVIII° siècle. Elles prouvent, aujourd'hui, l'existence de leur compositeur, car une canta cantate te ne saurait se composer toute seule. Mais elles ne sont pas actuellement en régime de composition. Tandis que l'Univers, lui, est une composition qui est actuellement et toujours, et encore, en régime de composition, et les compositions les plus récentes sont des êtres, des substances, ce sont même des psychismes, et parmi les plus récentes, des  person  per sonnes nes,, vous vous et m moi. oi. La démonstration démonstration de l'existenc l'existencee de Dieu à partir du monde est donc beaucoup pl plus us forte que la démonstration de l'existence de Jean-Sébastien Bach à partir de ses Cantates, et pourtant pourtant cette cett e dernière démonstration était parfaitement valide et irréfutable. D'ailleurs, personne ne s'est encore risqué à prétendre que les Cantates de Bach s'étaient composées toutes seules et que JeanSébastien Bach n'a jamais existé. Par contre, pour cette composition actuelle qui est l'Univers, il y a des gens, qui se font appeler eux-mêmes philosophes et qui le prétendent. Mais, comme disait un très vieux philosophe d'autrefois, tout ce qu'on dit dit,, il n'est pas nécessaire qu qu'on 'on le pense pense.. On peut même dire ce qui qui est impensable. L'existence de Dieu n'est pas une question de croyance, ni de foi au sens où l'on entend aujourd'hui le terme de foi, c'est-à-dire dissociée de la raison et de l'intelligence. L'existence de Dieu relève de la compétence de l'intelligence humaine, de la raison humaine, de l'analyse rationnelle fondée sur et danscconnais l'expérience universelle. est de objet de connaissance, dela connaissanc conna issance e certa certaine. ine. Cette onnaissance sance est fondée surElle le fait la création, créati on, sur le faitetde révélation, et sur le fait de l'incarnation. Et aussi sur le fait de l'Église. Nous examinerons ces faits l'un après l'autre. L'existence de Dieu ne saurait être une question de croyance ou de foi, au sens contemporain de ce terme, pour une raison simple : c'est que, faire porter la foi sur l'existence d'un être, quel qu'il soit, n'a aucun sens. Je prends un exemple simple. Supposons que je veuille apprendre à nager à un enfant. Je lui explique tranquillement que l'eau étant ce qu'elle est, et la densité de son corps étant ce qu'elle est, l'eau va le porter et qu'il ne peut pas couler. Il est très difficile d'aller au fond de l'eau ; il y faut faire de gros efforts. L'enfant peut me croire ou ne pas me croire. Il peut avoir confiance ou non. S'il se fie à ma  parole  par ole,, il va ss'all 'allonge ongerr su surr l'eau, l'eau, ca calmem lmement, ent, la tê tête te dans dans le pprolo rolonge ngemen mentt du corps, corps, et et il va constater que, sans faire aucun mouvement, il flotte. Il va donc vérifier que ce que je lui ai dit était vrai. S'il ne me croit pas, il va se raidir, se contracter, s'agiter, boire de l'eau, crier : l'expérience est manquée. Mais, qu'il me croie ou qu'il ne me croie pas, qu'il ait confiance ou non, dans tous les cas sa foi en moi, ou sa défiance, ne porte pas sur mon existence. Celle-ci est présupposée connue et d'un d'unee manière certaine. Je lui demande de croire à la vérité de ce que je lui dis, en ajoutant qu'il va vérifier  par luilui-même même la vvéri érité té ddee ce ce qque ue je je lui lui aaii di dit.t. Demander à quelqu'un de croire en l'existence d'un être n'a aucun sens. Vous pouvez vous fier en l'un de vos amis, ou ne pas vous y fier. Mais, dans tous les cas, votre foi ou votre défiance ne  portent  por tent pas sur son exis existenc tence. e.

 

Il en va de même dans la Sainte Écriture, comme nous le verrons plus loin. La foi en Dieu ne porte pas sur l'existence de Dieu, laquelle est connue d'une manière certaine à  partir  pa rtir de la créati création on,, de de ttoute outess les les créa création tionss ddee D Dieu ieu et à pparti artirr des des oeuv oeuvres res de D Dieu ieu dans dans l'hhistoire istoire,, de même que l'exist l'existence ence de Jean-Sébasti Jean-Sébastien en Bach est connue connue par ses Cantates. La foi, dans la Bible hébraïque hébra ïque et dans les liv livres res de llaa Nouvelle Al Alliance, liance, porte non pas sur l'existenc l'existencee de Dieu, Dieu, mais sur la vérité de la parole de Dieu, vérité qui peut et qui doit d'ailleurs être vérifiée par l'intelligence comme nous le verrons aussi. Autrement dit, la manière dont aujourd'hui les chrétiens utilisent le terme de foi, en l'appliquant à tout et n'importe comment, en l'appliquant en particulier à l'existence de Dieu, cette manière de faire est absolument aberrante et incohérente. D'abord la foi est un acte de la pensée, de la pensée intelligente. C'est un assentiment de l'intelligence et non pas de l'affectivité. C'est un jugement de vérité. Et de plus la foi en la parole de Dieu présuppose la connaissance certaine de l'existence de Dieu, connaissance possible et réelle à partir de la création. L'existence de Dieu n'est donc pas l'objet d'une foi irrationnelle ou dissociée de l'intelligence, comme un grand nombre de chrétiens le répètent aujourd'hui. L'existence de Dieu est l'objet d'une connaissance, connaissanc e, et d'une connaissa connaissance nce certaine, par l'intelligence humaine qui réfléchit sur l'oeuvre de la création. La création est la première manifestation de Dieu. C'est doctrine deal'Église toujours. C'est doctrine l'Écriture c'est-à-dire  pe  peup uple lelahébre hé breuu qqui ui légu lé guéé l'expr edepuis xpres essi sion on de sa pens pe nsée éeladans da ns ce cette ttede bi bibl blio iothè thèqu queesainte, qu quee no nous us ap appe pelon lonssdu la Bible. C'est la doctrine de saint Paul. Par conséquent, les chrétiens qui rejettent ou repoussent la possibilité d'une connaissance certaine de l'existence de Dieu à partir de la création, au nom de la révélation, ou qui rejettent la possibilité d'une connaissance de Dieu à partir de la création, et qui disent s'en remettre à la révélation, - ces chrétiens-là se mettent eux-mêmes dans une situation déplorable, car ce sont les livres de la révélation eux-mêmes qui enseignent et professent que Dieu est connu par la création, sa première manifestation. Texte de saint Paul, Lettre aux chrétiens de Rome, écrite sans doute pendant l'hiver 56-57, à Corinthe.

 Romai ns 1, 18: Car elle se manifeste, la colère de Dieu, du ciel, sur toute impiété et injustice  Romains des hommes qui retiennent la vérité prisonnière dans l'injustice. Car ce qui est connaissable de Dieu est manifeste parmi eux. Car Dieu le leur a manifesté. Car ses propriétés invisibles, à  parti  pa rtirr de la créa créati tion on de l'U Univ niver ers, s, par par se sess oeuv oeuvre res, s, sont sont disce discerné rnées es pa parr l'i l'inte ntellig lligenc ence, e, et sa  puiss  pu issan ance ce éte éterne rnelle lle,, et sa divi divini nité té,, en sorte sorte qu'i qu'ils ls sont sont in inex excu cusa sabl bles es.. Ca Carr aaya yant nt co connu nnu Dieu, Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu, ni ne lui ont rendu grâces, mais ils sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur coeur sans intelligence s'est enténébré. Se vantant d'être intelligents ils sont devenus stupides, et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible pour la ressemblance ressemb lance d'une imag imagee d'homme corruptible et d'oiseaux et de quadrupèdes et de rept reptiles. iles. C'est pourquoi Dieu les a livr livrés és aux passions de leurs coeurs coeurs en eux-mêm eux-mêmes, es, eu euxx qui ont changé chan gé la vvérité érité ddee Dieu pou pourr le mensonge, et qui ont adoré et servi l'être l 'être créé au lieu du créateur,, lui qui est béni pour les durées éternelles. Amen. créateur

 

Cette doctrine - à savoir la possibilité de connaître Dieu à partir de la création - est constante chez les Pères grecs et les Pères latins, chez les grands Docteurs du Moyen Age. Elle a été solennellement définie par l'Église au premier Concile du Vatican, en 1870 :

La même sainte mère l'Église tient et enseigne que Dieu, qui est le principe et la fin de tous les êtres, peut p eut être connu d'une manièr manièree certaine à la lumière natu naturelle relle de la raison humaine à  partir  par tir des réalité réalitéss cr créée éées. s. Canon : Si quelqu'un disait que Dieu unique et véritable, le créateur et notre seigneur, ne peut  pass être  pa être conn connuu d'u d'une ne manière manière cert certain ainee à la lumiè lumière re nnatu aturelle relle de la rais raison on humaine humaine,, - qu'il qu'il soit soit anathème.

Dans ce chapitre, nous n'avons donné que quelques brèves indications concernant la démarche de l'intelligence qui, à partir du monde réel, physique, va jusqu'à découvrir l'existence de Celui sans lequel ce monde serait serait impensable. impensable. Nous avons développé ces anal analyses yses dans quelques llivres ivres. 

Création et évolution 

Ici nous nous arrêtons un instant pour aborder un problème qui a beaucoup embarrassé nos grands-parents et qui, pourtant, n'existe pas. La théorie de l'évolution est une théorie scientifique. Ce n'est pas, en principe du moins, une théorie e

métaphysique. La théoriezoologique, scientifique de l'évolution, depuis lezoologiques début du 'axet siècle par Lamarck (Philosophie 1809), prétendproposée que les groupes les espèces apparaissent dans l'histoire naturelle de la vie, selon un certain ordre, qui va du simple au complexe, des êtres vivants les plus simples aux plus composés. Cette assertion a été amplement vérifiée depuis deux siècles. D'autre part, la théorie scientifique de l'évolution prétend que les groupes zoologiques et les espèces se rattachent physiquement, ou mieux, génétiquement, les uns aux autres. Ce qui signifie qu'un nouveau groupe zoologique, une nouvelle espèce de vivant, n'apparaît pas à partir de la matière telle que l'étudie le physicien, de la matière telle qu'elle était sur notre planète il y a quatre milliards d'années, mais à partir d'un autre groupe zoologique, à partir d'une autre espèce, autrement dit par une sorte de filiation. Prenons une analogie et reportons-nous à un domaine qui n'est pas celui de la biologie : celui de la linguistique. Si nous considérons des langues telles que le français, l'italien, l'espagnol, etc., nous

 

constatons des parentés dans le vocabulaire, la grammaire, etc. De ces parentés nous inférons une origine commune. Cette origine commune, nous la connaissons, nous avons les textes, c'est le latin. Si nous considérons maintenant le sanscrit, le zend, le grec, le latin, etc., nous découvrons aussi des analogies, des ressemblances, dans le vocabulaire, les conjugaison conjugaisons, s, la syntaxe, etc., et nous en inférons l'existence d'une langue dont le sanscrit, le zend, le latin et le grec sont issus, par dérivations, par évolution. La différence, c'est que nous connaissons le latin directement, par les textes qui nous en restent, par les inscriptions. Tandis que l'existence de cette langue originelle qui est la souche dont sont issus le sanscrit, le zend, le grec, le latin, cette existence est postulée ou inférée, mais il ne nous reste pas de documents directs qui en attestent l'existence. C'est donc une inférence, et une inférence nécessaire, car sans cette inférence nous ne comprenons pas les  parentés entre le sanscrit, le zend, le grec et le l e latin. Si l'on n'admet pas une origine commune à ces diverses langues, les ressemblances linguistiques nombreuses qui existent entre elles devraient être attribuées à un prodigieux hasard. Or ces ressemblances sont trop nombreuses pour que l'on songe à faire appel à des coïncidences pour les expliquer. On émet donc l'hypothèse qu'il a dû exister une langue originelle que l'on appelle l'indo-européen. Chacune des  populations de langue indo-européenne a modelé et transformé à sa manière la langue héritée des ancêtres. Les Hellènes, groupe indo-européen fixé en Grèce, en ont fait ce que nous appelons le grec ; les Indo-Européens d'Italie ont transformé la langue qu'ils avaient reçue, en cette langue qui le latin. A partir des disposons, il péennes. est possible de reco reconstr nstruir uire e enestpartie la langu langue e prim primitive itivelangues ddont ont so sont ntconnues iss issues ues le lesdont s langues langnous ues dites dites indoindo-euro européen nes. La langue-mère ne nous est connue que dans la mesure où les correspondances permettent de la reconstituer. Pour tous les groupes de langues actuellement étudiés, on procède à la recherche d'une langue commune initiale, que les Allemands appellent Ursprache. La restitution hypothétique de cette langue originelle peut être vérifiée dans le cas des langues romanes, puisque nous connaissons par ailleurs la langue latine. Or, observent les savants linguistes, la langue commune, la langue originelle à laquelle on est conduit et que l'on pourrait reconstituer à  partir des langues langues romanes que nous conna connaissons, issons, ne fournira fournirait it pas et ne permettra permettrait it pas de reconstituer tout ce qu'était le latin au moment où ces langues se sont séparées les unes des autres. De plus, entre la langue commune initiale, restituée par la méthode de la comparaison entre des lan langues gues connu connues, es, et la llangue angue att attestée estée en fait par les ddocum ocuments, ents, il peut peut s'interc s'intercaler aler une une ou plusieurs plusieurs lang langues ues commune communess intermédiaire intermédiaires. s. C'est ainsi que, entre l'indol'indo-européen, européen, d'une part, et les l es langu langues es roman romanes es de l'autre, s'insère uune ne grande la langue ngue co commune, mmune, le « roman roman commun commun » que l'on appelle aussi le « latin vulgaire ». » . De même, entre l'indo-européen, d'une part, le gothique, le vieux haut allemand et le vieil anglais, de l'autre, il y a eu une langue commune, que l'on appelle appelle le « germanique germanique ccommun ommun », langue non attest attestée ée en fait, mais dont l'existen l 'existence ce est supposée, d'une manière nécessaire, par l'existence d'un ensemble de données linguistiques. Il en va exactement de même pour les langues sémitiques. L'hébreu, l'arabe, ont tellement de  points  poi nts de ressem ressembla blance nce que déjà les savant savantss juifs juifs du Xe siècle avaient reconnu leur parenté, leur communauté communa uté d'origine. Les re ressemblanc ssemblances es entre l'hébreu et ll'araméen 'araméen sont encore plus visibles. vi sibles. C'est pourquoi les grands orientalistes orientalistes du XV XVIII III siècle avaien avaientt déjà acquis une conception de l'unité l 'unité du groupe des langues sémitiques. Eh bien, les biologistes raisonnent de la même manière que les linguistes. A partir d'analogies morphologiques, physiologiques, biochimiques et autres, ils sont conduits à penser que les

 

grands groupes zoologiques et les espèces dérivent les uns des autres, de même que les langues modernes dérivent d'une souche originelle, qui dérive elle-même, avec d'autres, d'une souche commune. Cela ne signifie pas, bien entendu, que le l e français actuel dérive de l'espagnol actuel ou de l'italien actuel. Mais cela signifie que le français actuel, l'espagnol actuel, l'italien actuel, etc., dérivent d'une souche commune, que nous connaissons par chance et qui est le latin. Il en va de même des groupes zoologiques. Il n'est pas question de supposer que l'Homme actuel dérive du singe actuel ou d'un type contemporain de singe. Par contre, des analogies anatomiques,  physio  phy siolog logiqu iques es et bioch biochimi imiqu ques es précis précises es co cond nduis uisen entt à pe pens nser er qu'il il do doit it y avoir, avoir, en recula reculant nt suffis suffisamamment dans le temps, une souche commune dont dérivent les singes anthropomorphes actuels et les Hommes modernes. Il n'est pas question d'entrer ici dans un exposé des preuves de la théorie de l'évolution. Cela se trouve dans tous les traités modernes de biologie. Rappelons simplement que ces preuves sont fondées sur l'unité de composition chimique des êtres vivants, l'uniformité du plan cellulaire, l'uniformité des organites cellulaires. Il existe des  preuve  pre uvess paléo paléont ntolo ologiq gique ues, s, des des preuve preuvess eembry mbryolo ologi gique ques, s, de dess pre preuve uvess ana anatom tomiqu iques es,, eetc. tc.  Nous n'aavon  Nous vonss pas pas ic icii à défe défend ndre re ni à ac accu cuse serr la th théo éori riee sc scie ient ntifi ifiqu quee de de l'é l'évo volut lution ion.. IIll nnou ouss suffit suffit de constater qu'en tant que telle elle ne présente aucun inconvénient pour nous, du point de vue théologique. Car la théorie scientifique de l'évolution, en tant que telle, ne se prononce ni par oui ni  pa  par r non non surtypes la questi que on de sa savo voir ir si les group groupes es cours zoolog zoologiqu es nou nouve veau aux x qui qui ap appa para raiss issen ent,t, les ou non. nouveaux destion vivants qui apparaissent au duiques temps, sont l'oeuvre d'une création, La théorie de l'évolution, en tant que telle, ne le dit pas, parce qu'elle ne peut pas le dire. Et elle ne peut pas le dire, parce qu'elle n'est pas une théorie métaphysique, mais une théorie scientifique. En tant que théorie scientifique, elle n'a pas à traiter le problème posé par l'existence des êtres. La théorie scientifique de l'évolution l 'évolution nous dit simplement de quelle manière les êtres vivants sont apparus dans l'histoire naturelle, dans quel ordre, et selon quelles  pare  pa rent ntés és.. Dire Dire qu'i qu'ill y a parenté, ce n'es n'estt pas dire que le ggroupe roupe zoologique ulté  Le  

rieur est produit par le groupe zoologique antérieur dont il est issu. Ce n'est pas du tout dire que le plus s'explique par le moins. C'est dire qu'un groupe zoologique nouveau, plus riche en information génétique, a été créé après et à partir d'un groupe zoologique antérieur,  plus pauvre en en information.  Non se seule uleme ment nt la théori théoriee sc scien ientif tifiqu iquee de l'é l'évo volut lution ion,, eenn tant tant que que telle, telle, ne prend prend pas pas parti parti contre contre la théorie métaphysique et théologique de la création - sur laquelle laquelle nous allons revenir revenir - mais elle nous fournit les éléments, les données empiriques, pour découvrir le fait de la création. En effet, nous l'avons déjà dit, ce que la biologie depuis un siècle a découvert peut-être de plus important, c'est que la création d'un nouveau groupe zoologique, d'un nouveau système biologique, n'est  possibl  pos siblee qque ue s'il s'il y a d'aabord bord création création d'un nou nouvea veauu me messa ssage ge génétiq génétique, ue, c'e c'est-à st-à-dir -diree comm communic unicatio ationn d'une nouvelle information. Spontanément, et comme contrainte par la réalité elle-même, la biologie parle le langage de la création : la genèse d'un nouveau groupe zoologique, c'est une création, et cette création n'est  po  poss ssibl iblee que quen'entre ppar ar lapas cré créat ation de nouve noavec uveau aux gène gènes. s. Par conséq séquen uent,t,mais non nonelle seu seuleme lement la la théor théorie ie de dlae main à l'évolution enion conflit lax théorie de lacon création, nousntconduit par

 

voir, à discerner la création en train de se faire. C'est cela en réalité l'évolution : la création en train de se faire.  Nos grands-parents grands-parents ont été gên gênés és parce qu'ils ssee représentaient plus oouu moins la créa création tion comme quelque chose d'instantané et sur le modèle de la fabrication humaine : le Dieu potier qui prend de la terre glaise et qui façonne chaque animal nouveau et puis enfin l'Homme. Dieu ne procède pas ainsi, il ne recommence pas à chaque fois à partir de la matière non informée du début. Lorsqu'il a créé un message génétique, il s'en sert, il l'utilise pour continuer sa création en ajoutant au premier message génétique un complément qui est intégré, et ainsi de suite tout au long de l'histoire naturelle. C'est ainsi que nous avons dans nos messages génétiques des chapitres entiers qui ont été composés il y a plusieurs centaines de millions d'années. La preuve de la théorie théorie scientifique de l'évolution, l'évolution, c'est que si on ne l'admet l' admet pas, on est obligé de  penser  pen ser que chaque chaque groupe groupe zoo zoolog logique ique nouvea nouveauu aappar pparuu ddans ans l'histoir l'histoiree nature naturelle lle des des êtres êtres viva vivants nts est une création qui procède à partir de la matière non informée. On est donc obligé de prêter à Dieu, dans cette hypothèse, les méthodes du potier. Mais si les groupes zoologiques procèdent ainsi de créations discontinues, séparées les unes des autres et à partir de la matière brute, alors on ne comprend plus les analogies, les parentés anatomiques, physiologiques, biochimiques, etc., qui existent chez les êtres vivants des diverses espèces. Laissons maintenant cette affaire de l'évolution. Il reste qu'il faut rendre compte de l'existence des groupes zoologiques nouveaux qui apparaissent au cours du temps dans l'histoire naturelle et qu'en effet un message génétique plus ancien, et plus pauvre en information, ne suffit pas à expliquer la l a genèse d'un message gén génétique étique nouvea nouveau, u, plus riche en information. Il faut donc bien reconnaître ici l'effet d'une création et la communication d'une nouvelle information génétique, qui n'existait pas auparavant. Ce qui a fait difficulté au siècle précédent, et même au début de celui-ci, c'est que certains savants, certains biologistes, qui professaient la théorie de l'évolution, ont prétendu remplacer la théorie métaphysique de la création par la théorie de l'évolution. Et alors, la théorie de l'évolution n'était  plus,  plu s, eent ntre re le leur urss ma main inss du moin moins, s, une une th théo éorie rie sc scie ient ntif ifiq ique ue,, mais mais un unee tthéo héorie rie métaphy métaphysiqu sique. e. L Leurs eurs adversaires monothéistes ont accepté ce champ de bataille et ont cru, à tort, qu'il fallait choisir entre création ou évolution. Les uns, les adversaires de la création et donc du monothé monothéisme, isme, étaient  parti  pa rtisan sanss ddee l'év l'évolu olution tion.. L Les es autres, autres, les partisa partisans ns de la créa création tion,, furen furentt advers adversaire airess de de l'éévoluti volution. on. Mais les uns et les autres commettaient la même er erreur reur d'analyse, car ils partaient ensemble du même présupposé, à savoir qu'il faut choisir entre création ou évolution. Or il n'y a pas à choisir entre création ou évolution. Les faits de l'histoire naturelle nous montrent que la création s'est effectuée ou réalisée d'une manière évolutive, par étapes, progressivement, du simple au complexe, et que les êtres vivants se rattachent les uns aux autres par une histoire génétique commune. L'affaire de l'évolution a été particulièrement chaude à propos de la genèse de l'Homme. Les théologiens, et plus généralement les monothéistes, maintenaient que la création de l'Homme requiert une création spéciale et toute particulière de Dieu. - Mais la théorie scientifique de l'évolution, en tant que telle, n'y contredit pas. Elle nous dit simple simplement ment que dans le processus de l'anthropogenèse, il faut reconnaître certaines étapes et certaines filiations. Pour passer de l'Australopithèque à l'Homme d'aujourd'hui, il a fallu communiquer de nouveaux chapitres génétiques : la voilà la création qui est à l'oeuvre, à l'intérieur même du processus évolutif.

 

Ajoutons enfin, pour comprendre et excuser les difficultés de nos grands-parents grands-parents,, que certains savants ont prétendu expliquer le fait de l'évolution, par exemple par la théorie des mutations fortuites ou encore celle des erreurs de copie dans le processus de l'auto duplication duplication des molécu molécules les géantes qui portent le message génétique. Mais alors, ce n'est plus la théorie scientifique de l'évolution elle-même que l'on nous présente : c'est une interprétation philosophique de la théorie de l'évolution et du fait de l'évolution. On prétend que les erreurs de copie dans l'histoire naturelle suffisent à expli expliquer quer toutes les inventions des systèmes biolog biologiques iques nouveau nouveauxx depuis les microorganismess jusqu'à l'Homme. C'e organisme C'est st une thèse philosophique qui relève de la critique philosophique. phi losophique.  Nouss ne l'ex  Nou l'examin aminero erons ns pas ici puis puisque que nou nouss l'avons avons ttent entée ée ailleur ailleurs. s.

 

II- LE FAIT DE LA RÉVÉLATION 

La création est, pour nous, la première manifestation de Dieu, celle dont nous devons partir  pourr le co  pou connaî nnaître. tre. Mais, Mais, co comme mme no nous us l'a l'avo vons ns déj déjàà noté noté,, la créatio créationn est une oeuvre oeuvre histor historiqu ique, e, qui qui  procè  pro cède de par par éta étape pes. s. Cha Chacu cune ne de ce cess étape étapes, s, chaque chaque créatio créationn nouvell nouvelle, e, est un nouvea nouveauu point point de départ pour connaître Dieu qui est le créateur. Avec l'apparition de l'Homme, la création et l'histoire de la création changent de régime. Jusqu'à l'Homme, la création s'effectue par communication de nouveaux messages, de nouvelle information. Un nouveau groupe zoologique qui est créé, c'est d'abord un nouveau message génétique qui est intégré à un message génétique antérieur, plus simple. Mais le Créateur ne demande  pas à l'êtr l'êtree cré crééé sa per permiss mission ion pour pour,, à par partir tir de cet être, être, procéd procéder er à une nouvelle nouvelle création. création. La création, avant l'apparition l'apparition de l'Homme, s’effectue - il semble du moins - sans la coopération de l'être créé. Avec l'apparition de l'Homme, la création change de régime, car avec cet être nouveau qui est l'Homme, apparaît dans l'Univers et dans la nature un être capable de penser, capable de réflexion et de connaissance. Pour continuer sa création à partir de cet être-là, Dieu continue à communiquer des messages et des informations. Mais désormais ces messages ne sont plus inscrits dans ce que les biologistes appellent le  patrimo  pat rimoine ine géné génétiqu tiquee de l'êt l'être re vivan vivantt ; ils sont comm communi uniqué quéss à l'in l'intell telligen igence ce de cet être nouveau nouveau qui vient d'apparaître, à sa pensée, à sa liberté. Il peut les recevoir et les assimiler. Il peut aussi les rejeter. La création désormais s'effectue avec l'Homme, avec le consentement de l'Homme, s'il le veut. Dieu a entrepris de créer un autre lui-même, un être à son image et à sa ressemblance. Et cet être qui est en ce moment en gestation, Dieu le traite comme un dieu :

 Ps  Psau aume me 82,6 82comme ,6:: Moi dit : vous des dieux, vous, et des fils du Très-Haut, tous ! Et cependant, de j'ai l'homme vousêtes mourrez...

Les spécialistes de l'étude des origines humaines distinguaient naguère quatre étapes  princip  prin cipale aless da dans ns ll'his 'histoir toiree ddee la genèse genèse de l'Homme l'Homme : 1.  Les Australopithèques, qui ont vécu pendant le Pléistocène inférieur ; ils sont bipèdes et de  petite  pet ite tail taille le ; le vol volume ume de leur leur cer cervea veauu es estt de l'ordre l'ordre de 500 cm3. 2.  Les Archanthropiens qui datent de la première partie du Pléistocène moyen ; leur cerveau est déjà plus volumineux : environ 1 000 cm. 3.  Les Paléanthropiens qui apparaissent au Pleistocène moyen : leur cerveau atteint 1 500 cm.

 

4.  Les Néanthropiens fossiles qui apparaissent dans la seconde partie du Pléistocène Pléistocène supérieur supérieur ; leur cerveau est en général de l'ordre de 1 300 cm. Plus récemment, certains savants éminents ont estimé que la théorie d'après laquelle le  processus de l'hominisation l 'hominisation s'est réalisé par la succession de types bien définis, à savoir les Australopithèques, les Pithécanthropes, les Hommes de Néandertal et les Hommes modernes, est trop simple. Ces savants estiment que la théorie en question oublie que l'évolution animale ani male est diversifiante et que les lignées ne cessent de buissonner. Ce qui est certain, c'est que l'on voit, depuis quelques millions d'années, des formes humaines qui surgissent et dont il nous reste des témoins, fossiles ou non. Ces formes successives d'êtres qui ne sont plus des Simiens et qui ne sont pas encore des hommes modernes nous permettent de discerner au moins dans son ensemble le film ou l'histoire de la genèse de l'Homme. Par les découvertes des paléontologistes, nous assistons à la formation de l'Homme, de même que par l'astrophysique nous assistons à la genèse de l'Univers. L'histoire de la genèse de l'Homme est orientée, dans son ensemble, vers la genèse d'un cerveau de plus en plus complexe. Le cerveau de l'Homme moderne est le système le plus complexe que nous connaissions à ce jour dans l'Univers : environ cent milliards de neurones ; chaque neurone donne naissance à un buisson touffu de dendrites qui entrent en connexion les unes avec les autres. Pour l'ensemble du cortex humain, cela donne à peu  près seize billi billions ons de synaps synapses... es...  Nous ne savons pas très bien, en 1986, parmi ces êtres que la paléontologi paléont ologiee nous découvre depuis un siècle au moins, lequel nous pouvons et nous devons appeler « Homme ». Il nous faudrait un critère objectif. Les savants disposent de critères empiriques : la capacité de faire du feu, de fabriquer des outils, etc. Le théologien a une idée sur la question. Il appelle Homme proprement dit l'être qui est capable de recevoir de Dieu le créateur une information, un message, un enseignement, une  parole, une pensée, et qui peut répondre à Dieu, parler à Dieu, lui ad adres resser ser la pa parol role, e, en somme l'être qui est capable d'entrer en relation de dialogue avec Dieu le créateur. Ce par quoi l'homme est capable d'entrer avec Dieu en relation de dialogue, c'est ce que la Sainte Écriture appelle l'esprit ; en hébreu ruah : en grec pne grec pneuma uma ; en latin spiri latin spiritus. tus.   L'esprit, c'est ce par quoi l'homme peut entrer en relation avec Dieu, recevoir de Dieu des messages, des informations, et répondre à Dieu. L'homme de l'esprit, hébreu isch haruah, c'est le  prophè  pro phète te (Osée 9, 7).  7).  L'Homme, c'est un être capable de devenir prophète, invité, appelé à devenir prophète. Un être capable, par nature, c'est-à-dire par création, de recevoir de Dieu, par grâce, l'Esprit saint qui fera de lui un prophète. Le point de vue du paléontologiste et du zoologiste, et le point de vue du théologien sont donc distincts. Distincts, mais non opposés ni en contradiction l'un avec l'autre. Complémentaires au contraire. Et le théologien a beaucoup à apprendre de ce que lui dit le biologiste, le neurophysiologiste, le zoologiste et le paléontologiste. Le zoologiste nous apprend que l'Homme est un animal - le dernier animal né sur notre planète - particulièrement fragile et démuni, en ce sens u'il a perdu la plus grande partie des comportements instinctifs qui régissent la vie de l'animal ou des animaux qui le précèdent. L'Homme est un être  parven  par venu, u, par son cer cervea veau, u, à la consc conscienc iencee réfléc réfléchie hie ; la sage sagesse sse innée, innée, in instinc stinctive tive,, génétique génétiquemen mentt  programmée  progra mmée de l'aanimal, nimal, doi doitt êtr êtree rempla remplacée cée par une une ssage agesse sse acquise acquise.. L'H Homme omme es estt un animal animal qqui ui

 

a absolument besoin, pour survivre, d'une sagesse acquise, car celle de l'instinct lui fait en grande  partie  part ie défaut. défaut. L'animal obéit aux programmations inscrites dans son patrimoine génétique, en ce qui concerne l'alimentation, la chasse, la défense du territoire, les amours, la vie sociale, etc. L'Homme est un animal qui, à cause de la con conscience science rréfléchie éfléchie à laquelle laquelle il a accédé accédé,, est capa capable ble de faire à peu près n'importe quoi, en ce qui concerne la nourriture, les amours, la vie sociale et  polit  po litiqu ique, e, la guer guerre re et le res reste, te, - et et iill llee fai fait.t. L'Homme est un animal qui, à cause de la conscience réfléchie, est capable de devenir méchant, et il le devient. Il est capable de massacrer inutilement, de torturer, ce que ne font pas les fauves. Et lorsqu'on traite de fauves certains massacreurs, on fait gravement injure aux lions et aux tigres, qui ne pratiquent pas les horreurs que nous avons vues au XX e siècle. Les lionnes ne tuent pas leurs  propre  pro press enf enfan ants. ts. L Lors orsqu' qu'oonn pa parle rle,, à pro propos pos ddee cer certai taine ness soc sociét iétés és hum humain aines es,, de re retou tourr à la jungl jungle, e, on fait injure à la jungle, car dans la jungle on ne torture pas et on ne massacre pas pour le plaisir. La loi de la jungle, ce n'est pas du tout ce que nous avons vu au XX e siècle : les camps de la mort et les chambres à gaz. A cause de son accès à la connaissance réfléchie, l'Homme est un animal qui est entré dans une  phas  ph asee redo redout utab able le.. Et cert certai ains ns se deman demanden dentt aaujo ujourd urd'hu 'huii ssii ll'Hu 'Human manité ité ne va pas se dé détru truire ire el ellele-mêm mêmee avec les armes dont elle dispose et dont elle accroît constamment le nombre et la puissance destructrice. Un vieux théologien hébreu du IXe ou Xe siècle avant notre ère avait dit cela à sa manière, dans son langage à lui. Il utilisait sans doute des traditions antérieures, qu'il a remodelées, pour dire ce qu'il avait àsesdire, tout comme la Fontaine utilisait desdefables et des histoires antérieures pour composer propres fables etJean nousdedire ce qu'il avait envie nous dire. Ce théologien hébreu ne disposait pas, comme nous, d'expressions telles que : accès à la conscience réfléchie, ou seuil de la réflexion. Mais il disposait d'une vieille expression hébraïque : la connaissance du bon et du mauvais. Accéder à la connaissance du bon et du mauvais, chez les Hébreux, c'est accéder au seuil de la conscience réfléchie, ce que nous appelons l'âge de raison, l'âge où l'enfant sait discerner le sens de ses actes. Genèse 2, 7. sq : Et il façonna, YHWH Dieu, l'Homme (en hébreu ha-adam) ha-adam) pou  poussiè ssière re  prise  pri se de la terr terree (hé (hébre breuu haadamah), et il insuffla dans sa narine un souffle de vie et l'Homme (ha-adam) devint une âme vivante. Et il planta, YHWH Dieu, un jardin en Eden, à l'Orient, et il plaça là l'Homme (ha-adam) qu'il avait formé. Et il fit germer, YHWH Dieu, de la terre tout arbre agréable à voir, et bon à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance du bon et du mauvais. (...) Et il prit, YHWH Dieu, l'Homme (ha-adam) et il le conduisit dans le jardin d'Eden pour le travailler et pour le garder. Et il donna cet ordre, YHWH Dieu, à l'Homme en disant : de tout arbre du jardin, manger tu mangeras. Et de l'arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu n'en mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, mourir tu mourras. Et il dit, YHWH Dieu : il n'est pas bon que l'Homme soit seul en face de lui-même. Je lui ferai une aide semblable à lui. Et il façonna, YHWH Dieu, à partir de la terre, tout être vivant du champ et tout oiseau des cieux et il les conduisit vers l'Homme pour voir quoi il leur crierait. Et tout ce qu'il leur criait, l'Homme, à tout âme vivante, c'est son nom ! Et il cria, l'Homme, des noms à tout animal à quatre pattes et à l'oiseau des cieux et à tout vivantt du champ. Mais pour l'Homme il ne trouva pas d'aide comme à sa ressemblance. vivan

 

Et il fit tomber, YHWH Dieu, un profond sommeil sur l'Homme et il s'endormit. Et il prit l'une de ses côtes et il referma de la chair à sa place. Et il construisit, YHWH Dieu, la côte qu'il avait prise de l'Homme, en Femme et il la conduisit vers l'Homme. Et il dit, l'Homme : Celle-ci, cette fois, os de mes os et chair de ma chair. A celle-ci il sera crié : Femme ! (hébreu ischah) car de l'Homme (hébreu isch) elle a été prise, celle-ci ! C'est pourquoi il abandonnera, l'Homme (isch), son père et sa mère et il s'attachera à sa femme (ischetô) et ils seront une seule chair. Et ils étaient tous deux nus, l'Homme (ha-adam) et sa femme et ils ne s'en faisaient pas honte.  Nous liro  Nous lirons ns plu pluss loi loinn le le tex texte te dans dans leq leque uell llaa signif significa icatio tionn du du tét tétrag ragram ramme me YHWH YHWH es estt ddon onnée née.. Pour quelles raisons n'ai-je pas mis de voyelles au nom propre de Dieu ? D'abord par respect pour nos frères aînés du judaïsme, qui ne prononcent pas le nom propre de Dieu. Lorsqu'ils le lisent dans la Bibliothèque hébraïque inspirée, ils prononcent adonaï; c'est-à-dire : seigneur. Les savants judéens qui, vers le Iv e, IIIe ou IIe siècle avant notre ère, ont traduit la Bible hébraïque en grec, ont rendu le tétragramme par le mot grec kyrios, c'est-à-dire qu'ils ont traduit l'hébreu adonaï, adonaï, puisqu  puisquee kyrios signifie : seigneur. Les Latins qui ont traduit la traduction grecque en latin ont rendu le grec kyrios kyrios par  par le latin latin dominus, et les Français ont traduit : le seigneur. En sorte que, dans une liturgie en latin, lorsque l'on entend un psaume dans lequel il est dit dominus, il  y a le tétragramme YHWH dans le texte hébreu qui est sous le texte latin. Les Judéens fidèles ne prononcent pas le tétragramme, ils lisent adonaï en sorte que, dans nos éditions imprimées de la Bible hébraïque, sous les consonnes de YHWH, on peut lire les voyelles d'adonaï. Les manuscrits hébreux anciens ne comportaient aucune voyelle. Ce sont des savants  judéens  judée ns qui, qui, aaux ux VIIe et V1lle siècles de notre ère, ont mis des voyelles sous les consonnes du texte sacré, afin qu'on se souvienne de la manière dont il convient de prononcer l'hébreu. La lecture absurde : Jéhovah résulte de la lecture des consonnes de YHWH avec les voyelles d'adonaï. Aussi absurde que si on lisait les consonnes de Félix avec les voyelles de Potin. Une deuxième raison pour laquelle nous ne mettons pas de voyelles au tétragramme, c'est que nous ne sommes pas certains de la prononciation du nom propre de Dieu. C'est objet de controverse. Plutôt que de proposer une prononciation arbitraire, je préfère y renoncer. Une troisième raison, c'est qu'au fond et à la réflexion, nos frères aînés du judaïsme ont raison de ne pas vouloir qu'on prononce à tout bout de champ le nom propre de l'Unique, de l'Absolu, du Premier. Nous ne sommes pas sur le même plan que Dieu. Il est l'Incréé. Il vaut donc mieux éviter un usage vulgaire du nom de Dieu et réserver la prononciation de son nom unique à des circonstances exceptionnel-les. C'est ainsi que le comprend le judaïsme depuis de longs siècles et dès avant l'ère chrétienne. Dans ce texte, comme dans Genèse 1 que nous lirons plus loin, et comme dans toute la Bible hébraïque, le mot ha-adam n'est pas un nom propre, désignant un individu singulier. C'est un nom commun qui signifie : l'Homme, l'Humanité. L'hébreu a pour habitude d'utiliser un mot au singulier pour désigner une collectivité ou une multitude ; par exemple : l'Oiseau des cieux, - pour dire : les oiseaux multiples appartenant à de multiples espèces. Le théologien qui a composé ce texte, sans doute à partir de traditions orales antérieures, ne se  propos  pro posee donc pas de no nous us parle parlerr d'u d'unn ind indivi ividu du si singu ngulie lierr appelé appelé Ada  Adam. m. Il nous parle de l'Homme, de la création de l'Homme, du passé de l'Homme, du destin de l'Homme, et aussi, nous le verrons, de l'avenir de l'Homme. L'idée de ce théologien hébreu, qui vivait sans doute au IX° siècle avant notre ère, c'est que l'Homme, lorsqu'il fut créé, vivait de la cueillette, qu'il vivait nu, et que la chasse, ainsi que l'habillement, sont venus plus tard. Lorsque l'Homme est apparu, en Afrique du Sud ou en Afrique orientale, en tout cas dans une tropicale, lorsque s'est effectuée mutation hominisante, ou, disons mieux,leslorsque se sont région effectuées les premières mutations qui la devaient conduire aux formes humaines, êtres qui

 

ont résulté de ces premières mutations vivaient bien entendu tout comme les grands singes anthropoïdes, et, comme eux, se nourrissaient principalement de cueillette. D'ailleurs, du point de vue anatomique, physiologique et biochimique  –   métabolisme des acides nucléiques - les hommes actuels sont très proches des grands singes anthropomorphes. Il se pourrait donc - c'est une pure hypothèse de travail que le vieux théologien hébreu nous relate dans ce texte un souvenir très archaïque d'une époque où l'humanité vivait de cueillette, et sans être astreinte à la nécessité de se vêti vêtir. r. S'il ne s'agit pas d'un très vieux souvenir, trans transmis mis par la tradition orale, alors c'est une coïncidence. Voyons maintenant la page suivante dans laquelle le théologien hébreu nous raconte comment, à son avis, l'humanité   hébreu ha-adam - a perdu cette condition initiale heureuse. Le genre littéraire du texte, c'est ce qu'en hébreu on appelle un mâschâl, c'est-à-dire une comparaison, une analogie, une fable qui s'appuie sur des données données concrètes concrètes pour communiquer un enseignement de sagesse. Le mot hébreu mâschâl a été traduit en grec par parabolè. par  parabolè. Les traducteurs français ont rendu le grec parabolè grec  parabolè  par le fran françai çaiss  parabole, ce qui ne les a pas trop fatigués. Bien entendu, le théologien qui a composé ce mâschâl n'était pas davantage dupe de son procédé que Jean de la Fontaine lorsqu'il fait parler les loups, les renards et les agneaux. 

Genèse 3,1-13 : Et le serpent était nu-et-rusé (en hébreu aroum signifie à la fois nu et rusé ; c'est donc un jeu de mots) plus que tout vivant du champ qu'avait fait YHWH Dieu et il dit à la femme : - Serait-ce qu'il a dit, Dieu : vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? Elle dit, la femme, au serpent : - Du fruit d'arbre du jardin, nous mangeons. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : vous n'en mangerez pas, et vous n'y toucherez  pas,  pa s, afi afinn ddee ne pas pas m mour ourir. ir. Et il dit, le serpent, à la femme : - Non, de mort vous ne mourrez pas. Mais c'est qu'il sait, Dieu, que le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bon et le mauvais. Et elle vit, la femme, qu'il était bon, l'arbre, à manger, et qu'il était désirable, lui, pour les yeux, et et qu'il était agréable, ll'arbre 'arbre pour l'intelligence, l'int elligence, et elle prit de son fruit fruit et elle mangea mangea et elle donna aussi à son homme avec elle et il mangea. Alors s'ouvrirent les yeux de l'un et de l'autre et ils connurent qu'ils étaient nus, eux, et ils cousirent de la feuille de figuier et ils firent pour eux des pagnes. Et ils entendirent la voix de YHWH Dieu qui se promenait dans le jardin au souffle du  jour,  jou r, eett ils se cachère cachèrent, nt, l'ho l'homme mme eett sa fe femme mme de devant devant la face de YHWH YHWH Dieu Dieu,, au m milieu ilieu de l'arbre (sic) du jardin. Et il cria, YHWH Dieu, vers l'homme et il lui dit : - Où es-tu ? Et il dit : - Ta voix, je l'ai entendue dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu, moi, et je me suis caché. Et il dit : - Qui t'a annoncé que tu es nu, toi ? Est-ce que de l'arbre au sujet duquel je t'ai ordonné ordon né de n'en pas manger, est-ce que tu en as mangé ? Et il dit, l'homme : - La femme que tu as donnée avec moi, c'est elle qui m'a donné de l'arbre et j'ai mangé. Et il dit, YHWH Dieu, à la femme : - Qu'est-ce cela que tu as fait ? Et elle dit, la femme : - Le serpent m'a trompée et j'ai mangé...

 

  La pensée du théologien hébreu qui a composé ce texte, ou qui a transmis une vieille tradition tradition qu'il a présentée à sa manière, est donc celle-ci : l'humanité a été créée dans des conditions heureuses. L'homme vivait de cueillette, il n'avait donc pas besoin de chasser ni de travailler la terre ; il vivait nu, il n'avait pas besoin de vêtement. L'humanité a pris connaissance de la distinction qui existe entre le bon et le mauvais. Elle est entrée dans un régime nouveau. L'homme est désormais contraint de travailler la terre péniblement ; il est vêtu, il connaît la pudeur qu'il ignorait lorsqu'il était nu comme les animaux. Avec la connaissance conna issance,, la peur a fait son entrée ddans ans l'existence humaine. Toutes ces c es données, que le théologie théologienn hébreu d'il y a tr trente ente siècles siècles nnous ous communiq communique, ue, sous sous la forme d'une fable, sous la forme d'un mâschâl, correspondent à quelque chose pour celui qui étudie les origines humaines : le passage de l'animalité à l'humanité, ou, pour parler comme les anthropologues, l'émergence de l'humanité hors de l'animalité ; c'est bien en effet, avec la formation d'un cerveau complexe, et plus précisément d'un néocortex exceptionnellement développé, l'accès à la conscience réfléchie. Cet accès à la conscience réfléchie comporte des risques et même des risques mortels pour l'humanité ; notre génération sera peut-être en mesure de le vérifier par elle-même. Il est vrai que l'homme a commencé par vivre de cueillette et vivre nu ; la culture de la terre et la chasse (les peaux de bêtes de Genèse 3, 21) sont venues plus tard. Il existe donc bien une correspondance entre ce que nous dit ce texte et ce que nous savons aujourd'hui, au XXe siècle, des origines humaines. Ce texte peut être compris de deux manières, ou interprété dans deux directions, qui ne sont d'ailleurs pas nécessairement exclusives l'une de l'autre. Une direction pessimiste, tout d'abord. C'est l'interprétation catastrophique du texte. Il faut savoir que les Pères grecs et latins étaient formés dans un milieu culturel, intellectuel, philosophique et théologique, dans lequel dominaient les philosophies platoniciennes, le néoplatonisme et les divers systèmes gnostiques. Les systèmes gnostiques sont des doctrines qui ont poussé et se sont développées comme des champignons dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, et dès l'époque de la formation des livres du Nouveau Testament. Sans entrer ici dans un exposé de ce qu'ont qu' ont été les systèmes gnostiques - exposé qui ne serait vraiment pas à sa place ici - contentons-nous de noter que ces systèmes ou doctrines présentent corporelle et humaine une catastrophe, une chute, chute l'existence de l'âme cosmique, divine et physique, préexistante dans une matièrecomme supposée mauvaise. Les gnostiques pensent que le principe de ce monde physique, à savoir le créateur, est un principe ou un dieu mauvais. mau vais. L' L'existence existence humaine est le résult résultat at d'un d'unee cchut hute, e, et le salu salutt ne  peut  pe ut co cons nsis iste terr qu'à qu'à reto retour urne nerr à notr notree ccond onditio itionn anté antérieu rieure, re, sup suppos posée ée divine. divine. D'autre part, les philosophies platoniciennes et néoplatoniciennes dans lesquelles baignaient littéralement les intelligences des premiers siècles de notre ère, dès lors qu'elles recevaient une formation philosophique, ces philosophies concevaient aussi l'existence physique, cosmique et corporelle comme le résultat d'une chute et d'une catastrophe. Dès lors la tentation était très forte de comprendre ou d'interpréter notre texte hébreu dans le système de référence de ces philosophies gnostiques ou néoplatoniciennes. Et il faut bien reconnaître qu'aussi bien chez les Pères de langue grecque (par exemple Origène d'Alexandrie ou Grégoire de Nysse) que chez les Pères de langue latine, comme Augustin, qui avait été neuf ans adepte de la secte manichéenne avant de venir au christianisme, notre texte hébreu a été compris et interprété principalement dans un sens catastrophique. Origène y voit une chute dans la matière, une descente des âmes préexistantes dans des corps mauvais, qui sont comme des prisons ;

 

Grégoire de Nysse explique que sans cette « chute » la procréation ne se ferait pas selon les méthodes connues aujourd'hui aujourd'hui ; Augustin écrit que san sanss cette « chute » l'amour physique, ou l'union l 'union  physiqu  phy siquee de l'homme l'homme et de la femme femme,, n'a n'aura urait it pas pas pré présen senté té les car carac actèr tères es qu qu'il 'il pré prése sente nte.. Une tendance générale chez nombre de Pères grecs et latins est donc de comprendre ce texte d'une manière quelque peu gnostique. Certains vont même jusqu'à penser que ce texte nous enseigne la chute des substances spirituelles dans le monde multiple, et cette doctrine d'Origène d'Alexandrie se retrouve en plein XIXe siècle dans les oeuvres théosophiques du philosophe allemand Schelling et en plein XXe siècle chez des chrétiens que je préfère ne pas nommer pour ne pas leur faire de la  peine  pe ine.. Mais tous les Pères n'ont pas compris ce texte d'une manière catastrophique. Certains ont proposé une interprétation inverse. L'un d'entre eux, saint Irénée, évêque de Lyon (né entre 140 et 160 à Smyrne, sans doute), a écrit un ouvrage monumental contre les hérésies de l'époque, qui étaient  princ  pri ncip ipal alem emen entt des des héré hérési sies es de ty type pe gnos gnostiq tique ue.. Irén Irénée ée conn connai aiss ssai aitt ttrè rèss bien bien ce cess doc doctri trine ness gnos gnostiq tiques ues,, eett les exposés qu'il nous en donne sont largement confirmés par les découvertes d'ouvrages gnostiques originaux découverts en plein milieu du XX e siècle. Saint Irénée a très bien vu que les doctrines gnostiques, les systèmes gnostiques, sont très exactement et point par point l'inverse de la doctrine chrétienne. Comme nous le verrons, la doctrine chrétienne orthodoxe professe, tout comme le  judaï  jud aïsm sme, e, l'e l'exc xcel elle lenc ncee de la créa créati tion on phy physiqu sique, e, cosm cosmiqu ique, e, biolog biologiqu ique, e, l'e l'exce xcelle llenc ncee de l'e l'exis xisten tence ce humaine corporelle ; les systèmes gnostiques professent que l'Univers, la matière et les corps sont mauvais. Le christianisme orthodoxe conçoit la création comme un don de l'unique Créateur ; les systèmes gnostiques comprennent l'existence du monde comme le résultat d'une chute et la conséquence d'une tragédie qui a ses racines au sein même de la divinité. Aussi bien saint Irénée de Lyon, l'adversaire des gnostiques, propose-t-il une tout autre interprétation de Genèse, chapitre 3. L'homme, lorsqu'il a été créé, était inachevé. Et il n'est  pass poss  pa possib ible le de crée créerr im immé média diate teme ment nt l'Hom l'Homme me ac ache hevé vé.. Cette impossibilité ne tient pas à Dieu. Elle tient à la condition de l'être créé. La création de l'homme est forcément un processus qui  proc  pr ocèd èdee par par éta étape pes, s, une une genè genèse se prog progre ress ssive ive.. La plé pléni nitud tudee n'e n'est st pa pass en en arri arrière ère de no nous us da dans ns le te temp mps, s, au commencement, comme le racontent les gnostiques. La plénitude est en avant de nous, dans l'avenir. Et le texte de Genèse, chapitre 3 nous explique qu'en effet l'Homme, pour accéder à la condition de l'âge adulte, doit franchir le seuil de la réflexion, il doit accéder à la connaissance. connaissan ce. Cela comporte des risques, cela est dangereux, mais absolument nécessaire pour pour que l'Homme quitte sa condition animale et parvienne à la condition à laquelle Dieu veut le conduire. La puberté aussi compor comporte te des risque risques. s. Mais elle est une ph phase ase néc nécessaire essaire de la l a croissan croi ssance ce et du développement. Il n'est donc pas question de regretter l'accès de l'Homme à la conscience, et il n'est pas non plus question de retourner, ou de régresser à la condition du jardin d'Éden, à la vie arboricole. Irénée conçoit donc l'accès à la connaissance du bon et du mauvais comme un moment périlleux mais nécessaire du développement et de la croissance de l'Homme ou de l'humanité. Cette interprétation est beaucoup plus proche du texte hébreu que celle d'Origène d'Alexandrie qui va en sens inverse. Quoi qu'il en soit de ce texte célèbre et de son interprétation, ce qui est sûr et certain c'est qu'à  partir  par tir du mom moment ent où l'human l'humanité ité a émergé émergé,, com comme me dis disent ent les paléonto paléontologi logiste stes, s, de l'animali l'animalité té et accédé au seuil de la conscience réfléchie, le régime de la création est modifié, et un risque d'échec est en effet possible. La création, d'une certaine manière, est remise entre les mains d'un être créé, l'Homme, l 'Homme, qui ppeut eut la continuer, y coopérer ac activement tivement et intelligemment, intelligemment, ou la détruire.  Nouss savo  Nou savons ns par l'hi l'histoir stoiree et par l'ex l'expér périenc iencee que de fait l'human l'humanité ité a explor exploréé ces deu deuxx directions : celle de la création et celle de la destruction. Le texte de Genèse, chapitre 3  por  porte te donc donc sur l'en l'ensem semble ble du destin destin de l'h l'huma umanité nité.. C'est C'est vraisemblablement un texte prophétique tout autant qu'un texte portant sur le passé de l'humanité.

 

A partir du moment où l'Homme a accès à la conscience réfléchie, la parole de Dieu peut lui être adressée. Et donc, lorsque apparaît l'Homme, le temps de la révélation commence, et la création se continue dans dans ce nouveau régime qui est celui de la révélation. Qu'est-ce que la révélat révélation ion ? C'est la comm communicatio unicationn par des risqu risques, es, cela est dang dangereu ereux, x, mais mais absolument nécessaire pour que l'Homme quitte sa condition animale et parvienne à la condition à laquelle Dieu veut le conduire. La puberté aussi comporte des risques. Mais elle est une phase nécessaireà de la croissanceetetildu développement. Il n'est donc pas question de régresser regretter l'accès de l'Homme la conscience, n'est pas non plus question de retourner, ou de à la condition du jardin d'Eden, à la vie arboricole. Irénée conçoit donc l'accès à la connaissance du  bonn et du ma  bo mauva uvais is co comme mme un mome moment nt péril pérille leux ux ma mais is né néce cessa ssaire ire du dé déve velop loppe peme ment nt et de la croissance de l'Homme ou de l'humanité. Cette interprétation est beaucoup plus proche du texte hébreu que celle d'Origène d'Alexandrie qui va en sens inverse 6.  Quoi qu'il en soit de ce texte célèbre et de son interprétation, ce qui est sûr et certain c'est qu'à  partir  pa rtir du mom momen entt où l'hum l'human anité ité a émergé émergé,, com comme me dis disent ent les pal paléon éontolo tologis gistes tes,, de l'anima l'animalité lité et accédé au seuil de la conscience réfléchie, le régime de la création est modifié, et un risque d'échec est en effet possible. La création, d'une certaine manière, est remise entre les mains d'un être créé, l'Homme, qui peut llaa continuer, y coopérer activement et intelligemme intelligemment, nt, ou la détruire.  Nouss sav  Nou savons ons par l'hi l'histoi stoire re et par l'ex l'expér périenc iencee que de fait l'h l'huma umanit nitéé a ex explo ploré ré ce cess de deux ux directions : celle de la création création et celle de la dest destruction. ruction. Le texte de Genèse, chapitre 3  por  porte te donc donc sur l'en l'ensem semble ble du destin destin de l'h l'huma umanité nité.. C'est C'est vraisemblablement un texte prophétique tout autant qu'un texte portant sur le passé de l'humanité. A partir du moment où l'Homme a accès à la conscience réfléchie, la parole de Dieu peut lui être adressée. Et donc, lorsque apparaît l'Homme, le temps de la révélation commence, et la création se continue dans dans ce nouveau régime qui est celui de la révélation. Qu'est-ce que la révélation ? C'est la communication par Dieu incréé d'une information créatrice à l'Homme créé. Nous l'avons vu précédemment à propos de la création : toute création dans l'histoire de l'Univers et de la nature s'effectue, se réalise par communication d'une information nouvelle. A partir du moment où l'Homme apparaît, un être capable de connaissance, la création de l'Homme se poursuit et se continue par communication d'information créatrice, mais cette information communiquée s'adresse désormais à l'esprit de l'homme, à sa pensée, à son intelligence et à sa liberté. Elle n'est plus inscrite génétiquement dans le patrimoine génétique de l'Homme. Elle est inscrite dans sa mémoire, dans sa tradition, orale d'abord, écrite ensuite s'il y a lieu.  Psa ume 78 : Prête l'oreille, mon peuple, à mon enseignement (hébreu torah) et tendez votre  Psaume oreille aux paroles de ma bouche. Je vais ouvrir dans une comparaison (mâschâl) ma bouche,  je vais vais énonc énoncer er le less éénig nigmes mes d'autr d'autrefo efois. is. Ce que nous avons appris en l'entendant et ce que nous savons, et ce que nos pères nous ont raconté, nous ne le cacherons pas à leurs fils, à la génération qui vient après nous le raconterons, les louanges de YHWH et sa puissance et les merveilles qu'il a faites. Il a institué un témoignage en Jacob, et une Instruction (torah) il a mise en Israël, qu'il a ordonné à nos pères de faire connaître à leurs fils, afin que les connaissent ceux de la génération qui vient après, les fils qui allaient naître, qu'ils se lèvent et qu'ils les racontent à leurs fils, afin qu'ils mettent leur confiance en Dieu, qu'ils n'oublient pas les oeuvres de Dieu...

 

Voilà ce qu'est dans ce peuple hébreu, comme dans d'autres peuples anciens, la transmission de l'information. Elle va de la bouche à l'oreille et elle est conservée dans la mémoire. Dans ce  peuple, comme dans les autres peuples anciens qui procèdent de même, il n'est pas nécessaire de savoir lire et écrire pour être savant, pour avoir la science : il suffit de l'avoir reçue et de la garder dans sa mémoire. Le texte écrit est tardif, il n'est pas premier, il est secondaire et de toute manière il ne remplace pas la transmission de l'information qui va de la bouche à l'oreille. Pour nous, les peuples qui avons perdu la mémoire, parce que nous nous en remettons au texte écrit, cette méthode de transmission de l'information nous paraît peu sûre. Mais l'histoire et l'expérience montrent que cette méthode orale était au moins aussi sûre que la nôtre. La  bibliot  bib liothèq hèque ue d'Alexand d'Alexandrie rie a brûl brûlé. é. La mémoire mémoire orale ne brûle pas tant que le peuple subs subsiste iste et tant que la tradition est transmise. Pour que Dieu puisse parler à l'Homme, lui communiquer des informations, des connaissances, il faut que l'Homme soit capable de l'entendre, de le comprendre, d'assimiler ces informations qui lui sont communiquées. Il faut donc que l'Homme ait atteint un certain développement neurophysiologique. La révélation ne peut pas être communiquée à n'importe quel être vivant,  parce  par ce que n'im n'import portee quel être viva vivant nt n'a pas atte atteint int un dévelo développe ppemen mentt neuroph neurophys ysiolog iologique ique suffisant pour être en mesure de comprendre l'enseignement qui vient de Dieu. Les théologiens, nous l'avons vu, appellent Homme l'être qui est capable d'entendre ce que Dieu lui dit, et lui fait savoir. C'est donc que l'Homme n'est plus un être en régime de pure nature, puisqu'il est capable d'entendre ce que Dieu lui dit, de le comprendre, de l'assimiler, et de répondre à Dieu. Il est donc un être en relation avec l'Unique incréé et cette relation est déjà surnaturelle. La communication des informations créatrices qui viennent de Dieu et qui sont adressées à l'Homme, ne peut être que progressive ; elle ne peut procéder que par étapes, pour une raison simple, c'est que l'Homme ne pouvait pas comprendre, recevoir, porter, assimiler, au commencement, la plénitude de la révélation. C'est la pensée de saint Irénée de Lyon, de nouveau. Vous ne pouvez pas enseigner la physique quantique, la mécanique ondulatoire ou la théorie relativiste de la gravitation à un enfant de sept ans, même très doué, pour une raison simple : c'est qu'il n'a pas acquis en physique les informations antérieures qui sont requises pour être en mesure d'assimiler des informations nouvelles que sont les découvertes de Max Planck, de Louis de Broglie ou d'Albert Einstein. C'est dire que la communication de l'information ne peut pas être instantanée. Elle ne peut procéder que par étapes, progressivement, du simple au complexe. Il n'était pas possible, il y a trois milliards d'années, d'imposer aux messages génétiques des micro-organismes monocellulaires la charge ou le supplément d'information que constitue le message génétique des anthropoïdes. Il a fallu procéder progressivement, par étapes, par enrichissement progressif des messages génétiques, enrichissement qui implique restructuration, assimilation. L'enrichissement des messages génétiques dans l'histoire naturelle des êtres vivants ne  peut  pe ut être que progr progres essi sif. f. Autrem Autremen entt dit, dit, la créa créatio tionn ne pou pouva vait it pa pass êtr êtree ins instan tantan tanée ée.. La théorie théorie de l'évolution non seulement est prouvée de fait, mais elle représente une condition nécessaire à la réalisation de la création. De même, la communication de l'information créatrice qui est la révélation ne pouvait pas être instantanée, complète ou intégrale depuis le début, car l'Homme du début n'y aurait rien compris ; il n'aurait pas pu en supporter le poids, il n'aurait pas pu assimiler le message complet. Il a donc fallu  procé  pro céder der par par étap étapes es.. C'est d'ailleurs ce que dit saint Paul dans une de ses lettres à la communauté chrétienne de Corinthe :

 

1 Corinthiens 3, 2 : Jusqu'à présent, je n'ai pu vous donner que du lait, comme à des bébés dans le Christ ; je n'ai pas pu vous donner de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter, supporte r, c'est-à-dire l'assimiler. Ce texte de Paul est constamment cité par saint Irénée de Lyon et, plus tard, au XVI e siècle, par saint Jean de la Croix, qui étudie la transformation de l'Homme ancien en Homme nouveau. La révélation, c'est-à-dire la communication par Dieu à l'homme de l'information créatrice, était inévitablement et nécessairement progressive, et c'est ce qu'a établi la critique biblique. Qu'est-ce que la critique biblique ? C'est tout simplement l'étude scientifique de cette  bibliothèqu  biblio thèquee que cons constitue titue l'en l'ensemb semble le des liv livres res ou do docume cuments nts que l'on l'on appelle appelle la Bible, Bible, du grec ta biblia, les livres. L'étude scientifique de cette bibliothèque est relativement récente. En gros et pour simplifier, disons que cette étude scientifique commence au XVIIe  siècle, avec le grand Richard Simon. Tout comme la biologie. L'étude scientifique de la Bibliothèque hébraïque, à savoir la Bible du judaïsme, et de la Bibliothèque en langue grecque que les chrétiens appellent le Nouveau Testament, a permis de découvrir que la révélation s'était communiquée progressivement, et par étapes, parce qu'on a analysé l'âge des documents. Avant la naissance de la critique, on pensait communément, - juifs et chrétiens - que le  Pe  Penta ntate teuqu uque, e,  par exemple, était l'oeuvre de Moïse, XIIIe  siècle avant notre ère. On mettait donc cet ensemb ensemble le de livres et de documents que constitue le le Pe  Pent ntat ateuq euque ue e  souss la responsabilité d'un seul homme, Moïse, en un seul moment, le XIII  siècle avant notre  sou ère. Lorsqu'on a découvert que cette bibliothèque est constituée de documents divers dont la composition s'étale sur plusieurs siècles, on a découvert un processus évolutif, un développement, non pas biologique, mais dans la pensée théologique du peuple hébreu. C'est ainsi qu'un savant éminent en ce domaine, Édouard Dhorme, a pu publier en 1937 un ouvrage intitulé :  L'Évo  L'Évolutio lutionn reli religieus gieusee d'Is d'Israël raël.. Il  y a évolution au cours du temps, c'est-à-dire transformation, mais transformation orientée, dans une certaine direction, et s'il y a transformation orientée dans une certaine direction, c'est parce que l'humanité, en cette zone germinale, reçoit de l'information. Ainsi, au XIXe siècle, on a découvert le fait de l'évolution biologique, c'est-à-dire le fait que la création dans l'histoire naturelle des espèces vivantes procède par étapes, du plus simple au plus e

complexe ; et au XX   sièclegénétique on a découvert communication d'information nouvelle. que cette évolution biologique s'effectue par - Et le fait que la révélation n'a pas été communiquée d'un seul coup à Moïse sur le mont Sinaï, mais progressivement, par étapes. Et il ne peut pas en être autrement, parce que communiquer une information à l'humanité, c'est la transformer. Cette transformation ne peut être que lente et progressive, parce qu'il faut que l'humanité assimile ces informations nouvel-les qui lui sont communiquées. Et cela ne se passe pas sans mal, sans difficulté. Car l'humanité, l'expérience le montre, résiste, et parfois farouchement, à l'information créatrice nouvelle qui s'efforce de la transformer. L'humanité résiste à sa propre transformation. Dans les travaux modernes sur la théorie de l'information, on a étudié ce qui se passe lors de la transmission de l'information : c'est généralement un processus dans lequel l'entropie augmente, c'est-à-dire que l'information diminue.

 

Le mot entropie est décalqué sur un mot grec, entropè, que les Grecs d'aujourd'hui prononcent entropi, et qui signifie exactement l'inverse de l'évolution : l'involution. Si Albert Einstein veut communiquer, de Princeton aux U.S.A., à son confrère Louis de Broglie qui habite à Paris, un message savant, par exemple une découverte dans le domaine de la physique ; s'il doit remettre son message à une télégraphiste qui n'est pas physicienne ; si celle-ci doit transmettre le message reçu à une seconde télégraphiste ; et s'il y a cent télégraphistes intermédiaires entre Albert Einstein et Louis de Broglie, - on sait à l'avance que le message ainsi transmis ne sera pas amélioré dans la transmission. Il va contrairedusesystème dégrader, les erreurs de copie vont s'accumuler, l'information diminuer. On dit queaul'entropie a augmenté. Remarquons en passant que dans le cas de l'évolution biologique ou histoire naturelle des êtres vivants, l'information ne diminue pas au cours du temps ; elle augmente au contraire, ce qui  prouve  pro uve préc précisé isémen mentt qu'il qu'il s'agit s'agit d'une une créa création tion qui s'eff s'effectu ectuee au au cour courss du du te temps mps.. Dans le cas de la révélation, l'information augmente aussi au cours du temps, depuis les origines jusqu'à sa plénitude, lorsque fut venue la plénitude du temps, comme dit Paul. Les spécialistes de la théorie de l'information, disions-nous, ont étudié ce qui se passe lorsque les messages sont transmis. Mais ils n'ont pas étudié, à ma connaissance du moins, la résistance à l'information. Pour l'étudier, il est intéressant d'examiner ce qui s'est passé dans cette zone germinale ou embryonnaire de l'humanité qu'est le peuple hébreu. Mais on peut aussi étudier cette résistance dans l'histoire des sciences : toute découverte nouvelle provoque ou suscite une résistance de la part de ceux qui enseignent, et qui sont assis sur les chaires de Moïse de la physique, de l'astronomie, de la biologie ou de la médecine, - résistance qui est proportionnelle à la nouveauté de la découverte. Voir par exemple ce qui s'est passé autour de la Galilée, autour d'Albert Einstein, ou autour de Lamarck. Il existe une résistance à l'information qui est normale, qui est saine, c'est celle que l'on observe dans les systèmes vivants, les organismes : si vous inoculez à un organisme sain un virus ou une bactérie, et par conséquent de l'information, qui tend même à se multiplier ellemême à l'intérieur de l'organisme, l'organisme réagit en suscitant contre ces molécules étrangères des molécules qu'il compose lui-même pour éliminer les molécules toxiques. C'est la résistance de l'organisme à l'infection. On peut considérer que la résistance à une doctrine toxique est saine, nécessaire : c'est une résistance par l'intelligence. Toute résistance à une information nouve nou velle lle n'e n'est st donc donc pas, en tant que te telle, lle, un proc processus essus négat négatif. if. e C'est donc au cours du XIX  siècle qu'on a commencé à découvrir la réalité du temps, c'est-à-dire la réalité de ce fait : la création ne s'est pas effectuée ou réalisée instantanément, d'un seul coup, mais  progre  pro gress ssive iveme ment. nt. La révéla révélatio tionn ne s'es s'estt pas effe effectu ctuée ée d'un d'un seu seull co coup up,, instan instantan tanéme ément, nt, mais mais ell ellee est  progre  prog ress ssiv ive, e, elle eldécouvertes le auss aussi,i, po pour ur- et le lesscelle mê même mes s rais ra ison ons, s, au fond fond, , pa parc rcee qu'il il ne peut ut pas en êtr êtree au autre ment.t. par Ces deux sur laquelle nous reviendrons, du pe développement dutremen dogme, John Henri Newman en 1845 - vont susciter, de la part des chrétiens et d'autres, une résistance violente, acharnée, qui n'est pas encore éteinte. Certains aujourd'hui même ne sont pas parvenus à comprendre que création et évolution ne s'opposent pas, mais au contraire s'impliquent et s'appellent mutuellement. En ce qui concerne la théorie de la révélation, les difficultés ont été bien entendu différentes de ce qu'elles furent autour de l'histoire naturelle des espèces vivantes. On était habitué, depuis dix-neuf siècles, à l'idée que Moïse a écrit tout le Pentateuque, le  Pentateuque, y compris le récit de sa propre mort. Les travaux philologiques, historiques, critiques établissent que ce n'est  pass poss  pa possibl ible. e. IIll fa falla llait it donc donc,, et il suff suffisa isait, it, de rec recon onna naîtr îtree qu quee la qu ques estio tionn de l'a l'aute uteur ur et et la que questi stion on de de l'inspiration sont des questions distinctes. Si tel document, par exemple celui que nous avons traduit, n'est pas de Moïse, alors il est d'un autre. Cela ne change rien à l'inspiration du texte. - On était habitué, depuis dix-neuf siècles, à l'idée que le livre d'Isaïe tel que nous le lisons dans la Bible hébraïque et donc dans les traductions, est d'un prophète de ce nom qui vivait au VIII e siècle avant notre ère. Les travaux savants établissent que ce livre est constitué de plusieurs documents, dont

 

certains appartiennent en effet au prophète Isaïe du VIIIe siècle avant notre ère, mais dont d'autres,  par exem exemple ple les chap chapitres itres 40 et et suivan suivants, ts, ne ne peuve peuvent nt pas pas être être de la main main du prophè prophète te du du vill ville siècle avant notre ère, mais d'un prophète inconnu qui a pris part à la déportation de Babylone, au vi e  siècle avant notre ère, qui annonce le retour des Hébreux déportés dans la mère patrie, et qui nomme Cyrus par son nom. Blaise Pascal avait élaboré un argument sur le fait que le prophète du VIIIe  siècle avant notre ère connaît par son nom Cyrus qui devait vivre deux siècles plus tard. L'argument s'effondre. - On était habitué à l'idée que le livre de  Daniel avait été écrit par un e

 pro  prophè phète te ddee: Danie ce ce nnom oml lor lors de la captiv cad'un ptivité ité ddee Ba Babyl bylone aauuau VItemps  siècled'Antiochus avant notreÉpiphane, ère. Il fallut rendre à l'évidence : Daniel estsl'oeuvre inconnu quione vivait au se IIe siècle avant notre ère. - On était habitué à l'idée que les  Psa  Psaum umes es dits de David sont l'oeuvre du roi d'Israël. La critique remet les psaumes à leurs places, à leurs dates approximatives, dans l'histoire du peuple hébreu. Ce sont donc des habitudes intellectuelles qui ont causé la crise et la résistance aux découvertes nouvelles, ici, à propos de la critique biblique, comme dans d'autres domaines, astronomie,  physiqu  phy sique, e, bio biologi logie, e, méd médecin ecine.. e.... Les habitudes, c'est ce qu'on enseignait avant. La découverte, c'est ce qui oblige à repenser tout ce qu'on enseignait avant. C'est fatigant, très fatigant. Mieux vaut refouler la découverte que de s'astreindre à repenser toute la physique sous le prétexte qu'un jeune homme de vingt-cinq ans vient d'établir que l'éther, dont tout le monde enseignait l'existence dans toutes les chaires de  physiqu  phy sique, e, n'e n'exist xistee pas. Le je jeune une ho homme mme eenn que quest stion ion ss'ap 'appe pelai laitt Albert Albert Eins Einstei tein. n. Il n'ét n'était ait mêm mêmee pas  profes  pro fesseur seur,, ce qui agg aggrav ravait ait son cas cas.. Il existe donc une inertie naturelle à l'intelligence humaine, inertie comparable à certains égards à celle que la physique discerne dans la matière. Cette inertie se trouve en nous tous, et non pas simplement chez quelques-uns, les autres. La crise fut terrible dans les séminaires à la fin du XIXe siècle et au début du XX e  siècle, lorsque des savants français tels que Renan ou Loisy firent connaître aux Français les travaux des savants allemands.  Non se seule uleme ment nt il fallai fallaitt appre apprendr ndree à dis distin tingu guer er so soign igneu euse semen mentt la quest question ion de l'a l'aute uteur ur et la question de l'inspiration, mais de plus il fallait apprendre à voir, avec les yeux de l'intelligence, que l'Écriture sainte, c'est-à-dire la Bibliothèque sainte des Hébreux et celle des chrétiens, est pleinement inspirée, c'est-à-dire c'est-à-dire travaillée par l'Esprit saint, c'est-à-dire l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire Dieu qui est Esprit ; - mais qu'elle est aussi pleinement humaine, ce qu'on avait parfois oublié de souligner. L'Écriture sainte, telle qu'elle se présente à nous, c'est la pâte humaine travaillée, transformée  progre  pro gress ssive iveme ment nt par Die Dieuu le créa créate teur ur qui qui ccom ommu muni niqu quee so sonn Espr Esprit it sa saint int.. Dan Danss cet cette te réalit réalitéé ttota otale le qu'eest st l'Écriture sainte, il faut donc appeler distinguer l'humanité, nature Écriture. humaine, - la pâte humaine, - et l'inspiration, que l'on pourrait la nature divineou de la Sainte On avait dit, on avait enseigné dans les séminaires, que l'Écriture sainte est parole de Dieu, et c'est vrai. Mais on avait parfois un peu négligé d'enseigner et de faire apercevoir que l'Écriture sainte est aussi humaine, pleinement humaine, ce qui ne signifie pas exclusivement humaine. Lorsque les travaux savants de la critique biblique, en Allemagne d'abord, puis dans le monde entier, ont mis en vive lumière l'humanité de la Sainte Écriture, la crise a été redoutable, parce que les esprits n'étaient pas préparés, les intelligences n'étaient pas prêtes à recevoir cette découverte et à l'assimiler. Il s'est donc produit des réactions de rejet, comme autour de l'affaire Galilée. La découverte de la distinction nécessaire à faire entre la question de l'auteur et la question de l'inspiration, la découverte d'une révélation progressivement communiquée, par étapes, et la découverte de la nature humaine de l'Écriture sainte, qui est la pâte humaine travaillée par l'Esprit de Dieu et progressivement transformée, - ces trois découvertes étaient connexes. C'est par la critique biblique que nous y sommes parvenus. Il n'y a donc pas lieu d'avoir peur de la critique  bibliqu  bib lique, e, pas pl plus us que d'auc d'aucune une dis discip cipline line scien scientifiq tifique. ue. Bi Bien en au co contra ntraire, ire, il nous nous faut faut reconnaî reconnaître tre

 

maintenant, en cette fin du XXe siècle, tout le bénéfice que nous retirons ou pouvons retirer de la critique du point de vue théologique. Si, feuilletant la Bible hébraïque nous lisons

 Exode  Exo de 22, 28 : Tu me donneras le premier-né premier-né de tes fils. Tu feras de même du premier-né de ta vache et de ta brebis... texte qui réclame incontestablement un sacrifice humain, celui du premier-né ; - ou bien si nous lisons  Deu  Deuté téro ronom nome, e, cha chapit pitres res 2, 3, 7, 20 et d'autres qui non seulement racontent les massacres des populations du pays de Chanaan, mais qui les recommandent ; - si nous n'avons pas une préparation critique et théologique suffisante, si nous avons une conception monophysite de l'Écriture sainte, c'est-à-dire une conception selon laquelle l'Écriture sainte est Parole de Dieu exclusivement, alors nous rencontrerons des difficultés, à vrai dire insurmontables. Car, dans cette hypothèse, il nous faudra attribuer à Dieu même des représentations ou des conduites qui sont celles de l'homme. Si au contraire nous avons une théorie correcte de l'inspiration et de la double nature de l'Écriture sainte, nous ne serons pas plus scandalisés de rencontrer dans ces vieux textes un document qui prône le sacrifice du premier-né, que nous ne le sommes dans un terrain fossilifère, de rencontrer des restes de quelque préhominien. Les Hébreux nomades sont issus d'une civilisation, d'un milieu ethnique, dans lequel on pratiquait les sacrifices humains. En Chanaan, on  pratiq  pra tiqua uait it les sa sacri crific fices es hum humain ains. s. Les législ législate ateurs urs on ontt rempl remplac acéé la pr pratiq atique ue des sacrific sacrifices es humains humains e e  par celle celle des sacrifi sacrifice cess d'animau animaux, x, et les grand grandss pprop rophè hètes tes d'I d'Isra sraël, ël, au auxx X , IX , VIII, VII e et V I e  siècles avant notre ère, ont tonné contre cette pratique abominable des sacrifices humains. Il reste dans la Sainte Écriture des textes, des documents fossiles, qui attestent que la religion des Hébreux nomades est partie du fonds sémitique commun, dans lequel les sacrifices humains se pratiquaient. Il faut donc reconnaître et discerner la double nature de l'Écriture sainte, sa nature humaine et sa nature divine, comme il faut reconnaître et discerner, nous le verrons plus loin, la double nature du Christ, et, nous y viendrons encore plus loin, la double nature de l'Église. Une conception monophysite de l'Écriture sainte, du Christ et de l'Église aboutissent inévitablement à des catastrophes. L'Écriturequisainte, disions-nous, la travail pâte humaine progressivement transformée une information vient de Dieu même,c'est par un du Créateur dans la mentalité humaine, lapar pensée humaine, les moeurs de l'homme, ses coutumes, ses représentations. On trouve donc dans cet ensem ble de docume documents nts qui qui const constitu ituen entt la Bibl Biblee hébraïq hébraïque, ue, pour pour ne pa parle rlerr qu quee d'elle d'elle ici, des étape étapess très archaïques de cette transformation de l'humanité, de ce développement théologique et moral. C'est le travail de la critique biblique qui nous a permis de voir ce travail progressif de Dieu à l'oeuvre à l'intérieur de la pâte humaine. Et ainsi la critique biblique retrouve et rejoint une doctrine qui a toujours, et dès le début, été celle de l'Église : pour comprendre la révélation, il faut s'orienter vers l'avenir, vers le terme de la révélation, et non vers son passé ou ses commencements. L'Écriture sainte est intelligible en référence au terme, à la plénitude de la révélation. Il n'est donc pas possible de brandir n'importe quel texte, appartenant à n'importe quel âge de la Sainte Écriture, à n'importe quelle couche géologique, à n'importe quelle stratification. Par exemple :

 

 Nombres 15, 32: Comme les fils d'Israël étaient au désert, ils trouvèrent un homme ramassant du bois le jour du sabbat... Alors YHWH dit à Moïse : L'homme doit être mis à mort ; toute la communauté doit le lapider avec des pierres en dehors du camp !  De utér  Deut éron onom omee 22, 22 , 21 : ... .. . On fera sortir la jeune fille à l'entrée de la maison de son père et les gens de la ville la lapideront avec des pierres, elle mourra.  Deu  Deuté téron ronome ome des 22,pierres 24 : ... ..et. Vo Vous les ferez sortir tous deux à la porte de cette ville, vous les lapiderez avec ils us mourront...

On ne peut pas brandir ces textes et s'écrier : Parole de Dieu ! Application, aujourd'hui même ! L'Australopithèque a été un être certainement très respectable, en son temps, et sans doute une étape importante dans le processus de l'anthropogenèse. Mais enfin, cette étape est dépassée. Le Créateur, depuis, a fait mieux. - De même ces textes représentent une étape, ou des étapes, qui ont sanss do san doute ute été utiles ou nécessaires dans la ttransformation ransformation de l'humanité. Mais nous ne pouvons pas sérieusement les considérer comme actuels. Des législations très archaïques, qui nous reportent au XIVe ou XVe siècle avant notre ère, peuvent avoir eu une signification et une portée. Mais elles  peuven  peu ventt aauss ussii êt être re ppérim érimées ées auj aujourd ourd'hui 'hui.. Il existe donc une lecture archaïque ou archaïsante de l'Écriture sainte qui, de fait, est régressive, car elle nous reporte aux plus anciennes couches ou stratifications de la Sainte Écriture. Les livres de la révélation doivent être lus dans leur sens, dans leur direction historique, c'est-à-dire en regardant vers l'avenir et non vers le passé. La plénitude de la révélation se trouve au terme de la révélation et non dans ses commencements. Bien entendu, ceux qui sont attachés ou fixés à une lecture archaïsante archaïsa nte de l'Écriture sainte refusent aussi la critique biblique. Une bonne histoire scientifique du peuple hébreu : Magistraie est l'Histoire ancienne d'Israël  publiée  pub liée par le P P.. R R.. de Vau Vauxx aaux ux édi édition tionss Ga Gabal balda. da. Pour que Dieu puisse se faire connaître à l'homme, pour qu'il puisse lui communiquer une information, un message, une connaissance, il faut que Dieu parle à l'homme dans la langue de l'homme, il faut qu'il s'adresse à son intelligence de telle manière qu'il puisse être compris. Si Dieu  parla  pa rlait it ddan anss sa prop propre re llan angu guee à ll'h 'hom omme me,, l'hom l'homme me nnee le co comp mpre rend ndra rait it pas pas.. Donc, Donc, pou pourr que la paro parole le de Dieu soit adressée à l'homme, il faut humanisée. On discerne déjà, en réfléchissant surque ce celle-ci qu'est lasoit révélation, et les conditions de possibilité de la révélation, révélati on, la théorie de l'incarnation qui vient, et dont nous parlerons plus loin. Pour que Dieu puisse communiquer un enseignement à l'humanité, il faut qu'un homme transmette l'information reçue de Dieu dans le langage des hommes. Cet homme, qui est le médiateur entre Dieu et les hommes, c'est le prophète, en hébreu nabi, l'homme de l'Esprit, ha-nabi isch ha-ruah (Osée 9, 7).  7). 

« Car YHWH ne fait rien sans avoir révélé son secret à son serviteur le prophète » (Amos 3, 7).  7). 

 

Le prophète est le médiateur entre Dieu et l'homme, celui qui reçoit de Dieu l'information, la science, la connaissance, et qui la transmet dans le langage des hommes, en l'occurrence l'hébreu ou l'araméen. Là encore, c'est-à-dire chez les prophètes d'Israël, la théorie et la réalité de l'incarnationn sont déjà en fformation. l'incarnatio ormation. Lorsque Louis de Broglie communique la science qu'il a acquise par son travail de chercheur, en l'occurrence la physique théorique, il ne perd pas la science qu'il communique. Les autres, à savoir ses étudiants, la reçoivent plus ou moins bien, selon leurs aptitudes, leurs capacités, leur attention, leur intérêt, mais lui, Louis de Broglie, ne perd rien de ce qu'il communique. Lorsque Dieu communique l'information créatrice dans l'histoire de la création de l'Univers, depuis les origines jusqu'aujourd'hui, il ne perd pas la science qu'il communique, sa science reste auprès de lui. C'est ce que dit un savant théologien judéen, devenu disciple du rabbi Ieschoua de  Naza  Na zareth reth,, au au ddébu ébutt de son livr livree :

 Jean 1, 1 : Au commencement était le Parler [de Dieu]. Et le Parler était à Dieu. Et il était Dieu, le Parler. Tout par lui a été créé, et sans lui rien n'a été créé...

Lorsque Dieu communique sa pensée, sa sagesse, sa science, le secret de son dessein, à son serviteur le prophète, pour que celui-ci les communique au peuple à qui cette connaissance est adressée, Dieu ne perd pas la connaissance qu'il communique. La parole de Dieu est humanisée pour être communiquée et pour devenir intelligible à l'homme,  pour  po ur pou pouvoi voirr être être assim assimilée ilée par lui, mais mais,, eenn eelle-m lle-même ême,, eelle lle res reste te inal inaltéré térée, e, non modifiée modifiée.. La communication par Dieu de sa science, de sa sagesse, de sa parole, n'est pas un exil ou une aliénation de la parole de Dieu. Le Logos Le  Logos de Dieu reste auprès de Dieu, le Logos le  Logos de Dieu, c'est Dieu lui-même qui se communique, ce n'est pas un être créé, et dans cette communication le  Logos de Dieu n'est aucunement altéré. Nous retrouverons ce point lorsque nous aborderons la christologie, c'est-à-dire la science qui a pour objet cet être singulier concret qui est Jésus de  Nazare  Naz areth. th. Lorsque le prophète communique le message, la science, la connaissance qu'il a reçu de Dieu, au peuple à qui il est chargé de communiquer cette connaissance, il rencontre une résistance, plus ou moins acharnée, plus ou moins violente, et qui peut aller jusqu'au meurtre du prophète. Cette résistance est notée dans les livres hébreux depuis les livres qui racontent l'histoire de Moïse, prophète et médiateur entre Dieu et son peuple. L'humanité résiste avec acharnement, avec fureur parfois, à l'information créatrice qui vient de Dieu et qui s'efforce de la transformer. C'est là un fait, un fait d'expérience, que toute l'histoire humaine atteste, et ce fait est noté, lui aussi, dans les livres saints, dans les livres hébreux de la Bible hébraïque et dans les livres grecs de la Nouvelle Alliance. Le prophète, pour consentir librement à cet office, à cette charge, à cette fonction, à cette mission, qui consiste à communiquer à l'humanité, en son peuple, une information qui vient de Dieu le Créateur, - le prophète est préparé, préadapté, présanctifié même, par Dieu lui-même. Les  prophèt  pro phètes es hébre hébreux ux so sont nt des ssain aints. ts. On On trou trouve ve l'expr l'expres essio sionn de ce fait fait par exemple exemple tout tout au début du

 

livre du prophète Jérémie, qui vivait au vile  siècle avant notre ère, et qui a commencé de communiquer la parole de Dieu autour des années 626, la treizième année du roi Josias. Voici ce que dit Jérémie :

 Jérémie 1, 1 : Paroles de Iremiahou, fils de Hilquiyahou, un des prêtres qui étaient à Anatot au pays de fut la parole sur lui, aux jours de Ioschiiahou', fils d'Amon, roiBenjamin. de Juda, enQue la treizième annéededeYHWH son règne... Et elle fut, la parole de YHWH sur moi, pour dire : Avant que je te forme dans le ventre, je t'ai connu, et avant que tu sortes de la matrice, je t'ai sanctifié, prophète pour les nations je t'ai donné d'être ! Et alors moi je dis : Ah ! Ah ! Seigneur YHWH, voici que moi je ne sais pas parler, car je suis un tout jeune homme. Et il dit, YHWH, à moi : Ne dis pas : je suis un jeune homme, car pour tout ce pour quoi je t'enverrai, tu iras, et tout ce que je t'ordonnerai, tu le diras. N'aies pas peur de devant leurs faces (cela se traduirait très bien en langage populaire : tu vois comment ?), car je suis avec toi, moi, pour te sauver, oracle de YHWH ! Et il étendit, YHWH, sa main, et il toucha sur ma bouche, et il dit, YHWH, à moi : Voici que  j'aii donn  j'a donnéé mes pparo aroles les da dans ns ta bouch bouche. e. Vo Vois is ! Je t'ai t'ai visi visité té en ce ce jour pou pourr que que tu soi soiss sur sur le less nations et les royaumes pour déraciner et pour renverser, pour perdre et pour démolir, pour construire et pour planter.

Le vrai prophète, lorsque la parole de Dieu lui est adressée, lorsque la mission lui est confiée, résiste lui aussi, dans nombre de cas, à cette mission qui lui est confiée, parce qu'il sait ce qui l'attend : il sait que l'information qui vient de Dieu, et qu'il va communiquer à son peuple, va susciter une réaction et une résistance plus ou moins violente. Le faux prophète, celui à qui Dieu n'a pas parlé, se met en avant, il prend l'initiative. Le vrai prophète, celui à qui Dieu parle, baisse l'échine Dieu met c'est-à-dire sur ses épaules. retrouverons traitloin. lorsque lirons le sous texte laquicharge raconteque la vocation, l'appel,Nous du prophète Moïse,ceplus C'estnous l'un des signes, l'un des critères auxquels on reconnaît le vrai prophète et qui permet de le distinguer du faux prophète. Le prophète authentique est sanctifié, préparé, pré adapté, depuis sa conception, créé pour cette fonction, par Dieu créateur. Il est créé pour être le médiateur entre Dieu et les hommes. Son intelligence, son courage, son énergie, sa sainteté, lui sont donnés depuis sa création pour être en mesure d'accomplir sa redoutable mission de prophète.  Nous retr  Nous retrouv ouvero erons ns cela cela lors lorsque que nou nouss parl parleron eronss de Mar Mariam iam la mère de Iescho Ieschoua, ua, qui a été  présan  pré sanctif ctifiée, iée, dep depuis uis sa sa propre propre conce concepti ption on à elle, elle, pour pour recev recevoir oir,, pour pour ccon onse senti ntirr libre libremen mentt à recevo recevoir ir l'Information plénière de Dieu, la parole de Dieu, et pour l'humaniser en elle d'une manière éminente.

 

On voit donc que dans l'étude du prophétisme, on aperçoit la formation ou la genèse de la christologie. Les prophètes d'Israël annoncent le Christ qui vient, non seulement par ce qu'ils disent, mais tout d'abord par ce qu'ils sont. Le prophète d'Israël est une préfiguration du Christ, de même que le Christ est l'achèvement du prophétisme hébreu. Depuis un bon nombre de pages nous parlons de la révélation, des modalités de la révélation. Mais la première question à traiter serait de savoir si révélation il y a, c'est-à-dire qu'il faudrait tout d'abord établir le fait de la révélation. En effet, la théologie est une science. Elle prétend être une science vraie, une science bien fondée, et pour parler un peu en galimatias, une science épistémologiquement saine et bien fondée. Comment est-ce possible ? La théologie est une science qui procède à partir de la révélation que Dieu communique à l'humanité, pour l'humanité entière, par l'intermédiaire de ces hommes qui sont les prophètes d'Israël et par l'intermédiaire de celui qui est l'Homme nouveau uni à Dieu de telle sorte qu'il est en Dieu, que Dieu est en lui, et qu'en lui habite corporellement la plénitude de la divinité. Mais pour que cette science science soit bien fondée, fondée, il faut d'abord avoir établi deux faits :

1. Qu'il existe un être, distinct du monde, créateur de l'Univers, et que l'on puisse appeler Dieu. 2.  Que cet être, qui est l'Être absolu ou premier, a parlé, c'est-à-dire qu'il a bien communiqué une information ou des informations à l'humanité, par l'intermédiaire de ces hommes qui sont les prophètes d'Israël.

Si ces deux faits n’ont pas été établis, la théologie tout entière repose sur deux pétitions de  princip  prin cipe, e, sur deux deux ppostu ostulats lats,, su surr de deux ux « actes actes ddee foi foi »»,, sur deux deux hypoth hypothèse èsess :

1. L'existence de Dieu, et 2. Le fait de la révélation.

Si la théologie tout entière repose sur deux suppositions, deux « actes de foi » au sens moderne et contemporain du terme, sur deux hypothèses, deux postulats, deux pétitions de  princ  pri ncipe ipe,, alors alors elle elle n'e n'est st pas pas une une sci scienc ence. e. Ell Ellee es estt un unee co const nstru ruct ction ion tout tout en entiè tière re hy hypo pothé thétiq tique ue,,  puis  pu isqu qu'e 'elle lle repose repose sur sur ddeu euxx hy hypoth pothèse èsess nnon on étab établies lies.. L'humanité, de plus en plu pluss formée par les sciences expérimentales expérimentales,, aura de plus en plus de mal à accorder son assentiment, et même son attention, à une telle construction qui, si les conditions  préalab  pré alables les ne sont sont pas réali réalisée sées, s, ressem ressembler blerai aitt plus à un poèm poème, e, à une oeuvre oeuvre litté littéra raire ire,, qu'à une une

 

science, c'est-à-dire à une connaissance certaine, par l'intelligence, et fondée dans la réalité objective. Le problème philosophique qui est posé est celui de l'assentiment. Par la pratique des sciences expérimentales, l'humanité apprend de mieux en mieux à discerner ce qu'est un assentiment raisonnable, légitime, de l'intelligence, par exemple à une théorie scientifique. Le christianisme est une qui porte l'origine radicale tout ce qui qui existe, et sur la finalité de théorie l'universgénérale entier, du surRéel, la finalité de sur la création. C'est unedethéorie  préten  pré tendd dire quelle quelle est l'ori l'origine gine de la cré créati ation, on, sa rais raison on d'ê d'être, tre, son son but, sa finalité finalité,, et qui préten prétendd nous communiquer les informations qui sont requises pour que nous puissions accéder à cette finalité, la réaliser, c'est-à-dire coopérer à l'achèvement de la création, en nous. Si l'on continue à dire et à répéter, comme cela se fait maintenant depuis plusieurs générations, mais surtout depuis quelques années, que le christianisme n'est pas une théorie générale du Réel, qu'il n'est pas une doctrine, qu'il n'a pas de contenu intelligible, qu'il n'y a d'ailleurs rien à enseigner ni rien à apprendre, qu'il n'a pas de fondement objectif ; que la raison humaine ne peut  pas décider décider de sa véri vérité, té, ni de sa fau fauss sset etéé éven éventue tuelle lle,, que l'ass l'assen entim timen entt au christ christia ianis nisme me est une question de « foi », au sens contemporain de ce terme, c'est-à-dire un assentiment dissocié de l'acte d'intelligence, - alors nous pouvons être sûrs et certains d'une chose : c'est que du christianisme, dans quelques générations, il ne restera que quelques sectes de convulsionnaires. L'humanité de plus en plus formée par les sciences expérimentales n'accordera plus son assentiment ni même son intérêt à une doctrine dont on nous répète de tous côtés que ce n'est même  pas une doctrine doctrine,, qu'e qu'elle lle n'est pas fondée fondée objec objective tivemen mentt et que la questio questionn de sa vérité n'est n'est pas décidable par et pour l'intelligence humaine. La question posée est donc la question de la vérité du christianisme. La question posée est aussi celle de l'assentiment de l'intelligence à cette vérité. Car c'est l'intelligence qui seule peut accorder librement son assentiment. Le problème est donc de savoir : à quelles conditions l'intelligence humaine peut-elle accorder son attention, son intérêt et finalement son assentiment, à cette doctrine qui est le christianisme ? Réponse : A la condition que cette doctrine, ou théorie générale du Réel, soit  bien fondée, dans réalité objective, et que l'intelligence humaine puisse discerner d'une manière critique ceslafondements. Ce que je dis ici n'est pas une innovation, n'est pas une improvisation ; c'est la doctrine constante de l'Église depuis qu'elle existe. C'est une maladie toute récente de mettre en doute cette évidence : on ne peut pas accorder son assentiment à la doctrine chrétienne, si l'on n'a pas des raisons objectives, valables, légitimes, communicables, de lui accorder son assentiment. C'est-à-dire que la foi, dans la pensée de l'Église, dans le langage de l'Église - qui n'est pas le langage de nos contemporains - est un assentiment de l'intelligence (et non pas de l'affectivité) à la vérité discernée, reconnue. Cet assentiment est libre, comme tout assentiment à quelque vérité que ce soit, car la vérité ne fait jamais violence. Cet assentiment qui est un acte de l'intelligence est donné par Dieu, parce que l'être, la vie et l'intelligence sont des dons de Dieu. Mais il reste que l'assentiment à la vérité est un acte d'intelligence, et non de l'affectivité, et que lorsque Dieu nous a donné l'intelligence de ce qui est, cette intelligence est bien en nous, à nous, par don, mais réellement.

 

Aussi bien l'Église a-t-elle toujours maintenu, pensé et professé que l'existence de Dieu peut être connue d'une manière certaine à partir de la création, qui est pour nous la première manifestation de Dieu, comme nous l'avons vu précédemment, et nous avons cité les textes décisifs à cet égard. Et l'Église pense aussi que le fait de la révélation doit être établi aux yeux de l'intelligence humaine, ou de la raison humaine, faute de qu quoi oi en effet la théologie procé procéderait derait à partir d'une vaste  pétitio  pét itionn de princip principe. e. Ce Ce n'e n'est st ppas as moi moi qqui ui le dis dis,, c'e c'est st le pap papee Pie IX et et le card cardina inall Descha Deschamps, mps, l'un des rédacteurs de la Constitution de fide au premier Concile du Vatican, en 1870 : Pie IX, Encyclique « Qui pluribus » , 9 nov novemb embre re 18 1846 46 :

La raison humaine, afin que dans une affaire d'une telle importance elle ne soit pas déçue et afin qu'elle n'erre pas, il faut qu'elle fasse une enquête, d'une manière appliquée, pour établir le fait de la révélation divine, afin qu'il soit certain pour elle, la raison humaine, que c'est Dieu qui a parlé, et afin que à Dieu, comme l'enseigne très sagement l'Apôtre Paul, elle  puiss  pu issee acc accord order er un cu culte lte raison raisonnabl nablee (= ( = logi logique que)) Romains 12, 1. 1.  

Cardinal Deschamps,  L'infaillibilité et le concile général, 29 mai 1869, apud E. Cecconi,  Histoire du concile du Vatican, t. IV, trad. fr., 1887, p. 49 :  : 

C'est la raison (...) qui appelle la révélation et c'est à la raison que la révélation s'adresse. C'est à la raison que Dieu parle, c'est à la raison qu'il demande la foi, et il ne la lui demande qu'après lui avoir fait avoir fait voir que c'est bien lui qui parle. La raison qui demande le témoignage de Dieu sur les réalités de la vie future n'adhère donc à ce témoignage avec la certitude surnaturelle de la foi, qu'après avoir vu de ses propres yeux, c'est-à-dire vérifié par sa propre lumière et avec la certitude naturelle qui lui est propre, le fait le fait divin de la révélation.

Paul, dans la lettre aux Corinthiens déjà mentionnée, dit aux chrétiens de Corinthe qu'il ne peut leur donner que du lait, parce qu'ils sont encore des bébés dans le Christ, et qu'il ne peut pas encore leur donner de la nourriture solide, le pain des forts, parce qu'ils seraient incapables de le supporter, de l'assimiler. Mais dans la même lettre, il donne déjà une nourriture forte, substantielle, riche en information ; et dans d'autres lettres il expose sa connaissance du mystère du Christ, qui est la théologie. Aujourd'hui, semble-t-il, certains ont décidé de donner aux chrétiens depuis lleur Aujourd'hui, eur enfance jusqu'à leur âge terminal une nourriture pour édentés. Il est évidemment absurde de partir de la « foi », comme on le fait trop souvent aujourd'hui, comme si la foi était un point de départ premier. La foi est l'assentiment de l'intelligence à la vérité elle-même, elle doit donc être fondée, elle doit être justifiée aux yeux

 

de l'intelligence elle-même, faute de quoi ce n'est plus un assentiment logique, comme dit Paul dans le texte cité par Pie IX. Il est absurde de partir de la parole de Dieu, comme le fait l'illustre théologien protestant Karl Barth, sans avoir d'abord établi qu'il existe bien un être que l'on peut appeler Dieu et que celui-ci a parlé. Le rocher sur lequel est fondée et construite la théologie, c'est la connaissance certaine de l'existence de Dieu, à partir de la création, et la connaissance connaissan ce certaine du fait de la révélation. Mais comment fait-on pour accéder à la connaissance certaine du fait de la révélation ?  Nouss avo  Nou avons ns tent tentéé d'ab d'aborde orderr et de traiter traiter ce pro problèm blèmee difficile, difficile, sur les bases modernes, modernes, dans deux essais antérieurs et il n'est donc pas question de les reproduire ici. Conten Contentons-nous tons-nous d'indiquer la méthode. Il faut partir bien entendu du donné objectif, incontestable et incontesté, en l'occurrence le fait hébreu, ou le fait constitué par l'existence de ce peuple qui prétend porter en lui l'information créatrice qui vient de Dieu, ou, en son propre langage, la parole de Dieu. La question est de savoir si cela est vrai. Il faut étudier ce peuple en profitant de toutes les méthodes critiques, historiques,  philo  ph ilolog logiqu iques es,, dont nou nouss dispo disposon sonss au XXe siècle. Lorsqu'on entreprend cette étude, on constate que ce minuscule peuple hébreu constitue ce que les naturalistes appellent un phylum mutant. En réalité, c'est une nouvelle espèce d'humanité qui est en formation, à partir de la mutation qui est mise par l'Écriture sainte sous le nom d'Abraham :

Genèse 12, 1-4 : Et il dit, YHWH, à Abram (sic) : Va-t'en quant à toi de ton pays et de ta famille et de la maison de ton père vers le pays que je te montrerai. Et je ferai de toi une grande nation et je te bénirai et je grandirai ton nom et tu seras une bénédiction... Et il s'en alla, Abram, comme le lui avait dit YHWH...

La création d'une humanité nouvelle qui commence avec Abraham s'effectue d'abord par une séparation, un arrachement : Abraham quitte la prestigieuse civilisation d'Ur en Sumer, et il devient nomade. Jusqu'à la fin des temps, tous les disciples d'Abraham, c'est-à-dire ceux qui sont engendrés la terre. par l'acte d'Abraham, seront des nomades eux aussi, des étrangers et des voyageurs sur  Nous conn  Nous connais aisson sonss asse assezz bien main maintena tenant, nt, de depuis puis les les foui fouille lless réalis réalisée éess aux aux XIXe et XXe siècles, l'antique civilisation civilisation d'Ur, et nous connaissons aussi la religion qui était celle de Sumer. Nous avons une idée de ce qu'a connu Abram, né dans la grande ville d'Ur, dans une civilisation très avancée. Il est devenu nomade ultérieurement. C'est à partir de lui que nous discernons une véritable mutation dans cette zone germinale de l'humanité qui est le peuple hébreu, issu d'Abram, ou Abraham. Sir Leonard Woolley estime que les deux noms donnés par les textes hébreux, Abram et Abraham, s'expliquent par le fait que les très anciennes généalogies dans lesquelles ont puisé les rédacteurs de nos textes hébreux comportaient en effet ces deux noms dont le premier nous fournit l'orthographe ouest-sémitique, la plus ancienne ancienne,, et que plusieurs hommes, d'une même famille et de même nom, peut-être le grand-père et le petit-fils, ont été rassemblés par les derniers rédacteurs sous un nom unique, ce qui expliquerait les chiffres excessifs concernant la longévité.

 

Quoi qu'il en soit de ce point qui est mineur pour notre propos, ce qui est incontestable c'est que l'humanité, en ce point, en ce lieu, en ce temps, a subi une transformation concernant la pensée, l'action et l'être. Cette transformation a été progressive, mais elle a commencé par cet exil du père du peuple hébreu. Transformation du point de vue de la pensée, d'abord. Si nous comparons ce que nous connaissons des doctrines, des religions de l'Orient ancien, avec la théorie de l'Univers qui s'est développée à partir d'Abram-Abraham, le contraste est saisissant. Dans les plus anciens textes que nous connaissions de l'Égypte ancienne, de Sumer, d'Akkad, de Chanaan, puis de la Grèce antique, nous discernons une doctrine qui comporte des ressemblances manifestes, une certaine vision du monde. Dans tous ces textes, ce qui est premier, absolument premier, c'est le Chaos originel. C'est donc lui l'Être absolu, l'Être premier, dont tout est issu. Les dieux sont issus de ce Chaos originel. Il existe une genèse des dieux, une théogonie. Les dieux se font la guerre les uns aux autres : c'est ce qu'on appelle, d'un mot grec, une théomachie. C'est à partir d'un dieu massacré, à partir du sang, ou du sperme, ou du crachat d'un dieu sacrifié, que les hommes sont faits. Vision tragique du monde, donc : la tragédie est à l'origine de tout, à l'origine de notre Univers visible, à l'origine de l'existence humaine. La tragédie est au fond de l'être. Dans toutes les religions antiques connues, chez tous les peuples qui ont précédé et entouré ce peuple hébreu en train de se former depuis le XX e ou le XIXe siècle avant notre ère (époque  présumée de la sortie d'Abraham), c'est la nature elle-même qui est divine : les astres sont des divinités. A Sumer, la divinité suprême est le dieu Lune, avec son épouse. Mais toutes les religions de l'Orient ancien considèrent que les astres sont des dieux, et toutes divinisent les forces naturelles. On trouvera une expression de cette théorie de l'Univers, en plein Iv e siècle avant notre ère, chez le plus grand des métaphysiciens grecs, Aristote, Traité du Ciel. Les astres sont des substances divines, l'Univers tout entier est divin, il échappe à la genèse et à la corruption, il n'a pas d'origine, il n'a pas commencé, il est inusable, il ne finira jamais. II est l'Être même. Cette doctrine, cette théorie de l'Univers, qui était déjà celle de Platon, se perpétuera chez les philosophes  plat  platon onic icie iens ns,, aris aristo toté téli lici cien ens, s, et néop néopla lato toni nici cien ens, s, ju jusq squ' u'au auxx grands grands et de derni rnier erss philos philosoph ophes es gr grec ecss de dess  premie  pre miers rs siècle siècless de notre ère et l'on peut dire que que,, lors de ce qu'o qu'onn a appelé appelé la Renaiss Renaissan ance ce,, c'es c'estt encore cette doctrine de la divinité de l'Univers qui va refleurir chez les philosophes. On la retrouve, laïcisée mais substantiellement la même, dans le matérialisme moderne qui professe que l'Univers ne  pe  peut ut comp compor orter ter nnii com commen mencem cement ent, , ni évolut évlui-même, olution ion irrév irrévers ersible ible, , niami, usure, ni fin.son C'est C'edisciple. st la doctrine doctrine par exemple des pères du marxisme : Marx Engels son et Lénine Si l'on considère ces faits de l'histoire de la pensée humaine, on est frappé par l'extraordinaire audace de ce microscopique peuple hébreu, qui le premier a osé enseigner, contre tous, que l'Univers n'est pas divin, que les astres ne sont pas des substances divines, que rien de l'Univers n'est divin, que la nature n'est pas divine, que les forces naturelles ne sont pas des divinités, et qui a toujours refusé de diviniser les rois, de diviniser l'homme, alors que les anciens Égyptiens, comme les Babyloniens, les Grecs et plus tard les Romains, divinisaient leurs rois et leurs césars. Le petit peuple hébreu, aussi haut que l'on puisse remonter dans son histoire, dans l'histoire de sa pensée, a dé-divinisé, désacralisé l'Univers et la nature. Il a donc fait, le premier, oeuvre rationnelle, oeuvre d'authentique rationalisme. Parce que l'Univers n'est pas divin, parce qu'il n'est  pas l'Êtr l'Êtree abs absolu, olu, il n'y a auc aucun un inco inconvé nvénien nientt à penser penser qu'il qu'il ait commenc commencé, é, et qu'il il s'use, s'use, qu'i qu'ill vieillisse comme un manteau, comme un tapis.

 

   Psaume  Psa ume 102, 26 : Jadis tu as fondé la Terre, et les cieux sont l'oeuvre de tes mains ; eux, ils périront, mais toi, tu subsistes, eux tous, comme un habit, ils s'usent, comme un vêtement tu les changes et ils changent...

Le texte hébreu qui ouvre aujourd'hui la Bible hébraïque, texte relativement récent, car sa rédaction remonte sans doute au vie siècle avant notre ère, est l'oeuvre de théologiens dont le nom ne nous est pas connu, peut peut-être -être d'un groupe auxquels apparten appartenaient aient Ezéchiel Ezéchiel le prophète déporté à Babylone, et l'inconnu, déporté lui aussi, qui a composé les oracles qui ont été joints à ceux du  prophè  pro phète te Isa Isaïe ïe du ville  siècle avant notre ère, à savoir les chapitres 40 et suivants du rouleau d'Isaïe - mais c'est là une hypothèse purement personnelle. Ce texte récapitule, met en forme, résume une doctrine bien plus ancienne et qui pourrait remonter à Abraham lui-même, Abraham qui a connu les grand textes religieux sumériens, ou du moins les grands thèmes religieux sumériens, comme nos théologiens inconnus déportés à e Babylone au VI  siècle avant notre ère ont connu les grands textes religieux babyloniens.  Nous tradu  Nous traduiso isons ns le tex texte te en se serra rrant nt comme comme d'h d'hab abitu itude de au plus plus prè prèss le texte hébreu hébreu,, dû dûtt no notre tre langue française souffrir de cet exercice, afin que le lecteur français non hébraïsant puisse goûter quelque peu la saveur de ce document :

Genèse 1, 1-2, 3 : En un commencement, il créa, Dieu, les cieux et la terre. Et la terre était désert (sic) et vide, et une ténèbre sur la face de l'abîme et l'esprit de Dieu  planai  pla naitt sur sur la fac facee des des eeaux. aux. Et il dit, Dieu : Soit lumière ! Et fut lumière. Et il vit, Dieu, la lumière, qu'elle était belle, et il sépara, Dieu, entre la lumière et entre la ténèbre. Et il cria, Dieu, à la lumière : Jour ! Et à la ténèbre il cria : Nuit ! - Fut un soir, fut un matin, jour un. Et il dit, Dieu : Soit une étendue solide au milieu des eaux et qu'elle soit une séparation entre les eaux et les eaux ! Et il fit, Dieu, l'étendue solide et il sépara entre les eaux qui sont au-dessous de l'étendue et entre les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et ce fut ainsi.

 

Et il cria, Dieu, à l'étendue solide : Cieux ! - Fut un soir, fut un matin, jour deuxième. Et il dit, Dieu : Que se rassemblent les eaux de dessous les cieux en un lieu unique et que se fasse voir la sèche ! Et ce fut ainsi. Et il cria, Dieu, à la sèche : Terre ! Et au rassemblement des eaux il cria : Mers ! Et il vit, Dieu, que c'était beau. Et il dit, Dieu : Qu'elle verdoie, la Terre, de verdure, de l'herbe parsemant semence, de l'arbre à fruit qui fait du fruit selon son espèce, avec sa graine en lui, sur la terre ! Et ce fut ainsi. Et elle fit sortir, la Terre, de la verdure, de l'herbe semant semence selon son espèce et de l'arbre qui fait du fruit avec sa semence en lui selon son espèce et il vit, Dieu, Dieu, que c'était beau. Fut un soir, fut un matin, jour troisième. Et il dit, Dieu : Soient des luminaires dans l'étendue solide des cieux pour séparer entre le jour et entre la nuit et qu'ils soient là pour signes, et pour saisons, et pour jours et années ! Et qu'ils soient là comme luminaires dans l'étendue solide des cieux pour illuminer sur la Terre ! Et ce fut ainsi. Et il fit, Dieu, les deux luminaires, les grands, le luminaire le plus grand pour régner sur le jour, et le luminaire le plus petit pour régner sur la nuit, et les étoiles. Et il les donna, Dieu, dans l'étendue des cieux, pour illuminer sur la Terre et pour régner sur le  jourr et sur la nui  jou nuitt et pour sépa séparer rer ent entre re la lum lumièr ièree et entre ent re la nuit. nui t. Et il vit vit,, Di Dieu, eu, que c'était beau. - Fut un soir, fut un matin, jour j our quatrième. Et il dit, Dieu : Qu'elles foisonnent, les eaux, d'une foison d'âme (sic, au  singulier) vivante et que de l'Oiseau vole au-dessus de la Terre et sur la face de l'étendue des cieux ! Et il créa, Dieu, les grands Reptiles et toute âme vivante qui rampe, dont foisonnent les eaux, selon leur espèce et tout Oiseau avec ses ailes selon son espèce. Et il vit, Dieu, que c'était beau. Et il les bénit, Dieu, en disant : Fructifiez, et devenez nombreux et remplissez les eaux dans les mers et que l'Oiseau devienne nombreux sur la Terre ! Et fut un soir, et fut un matin, jour cinquième. Et il dit, /Dieu : Qu'elle fasse sortir, la Terre, de l'âme vivante selon son espèce, du bétail et du reptile, et de l'animal sauvage de la Terre, selon son espèce ! Et ce fut ainsi. Et il fit, Dieu, l'animal sauvage de la Terre selon son espèce et le bétail selon son espèce et tout reptile de la terre selon son espèce. Et il vit, Dieu, que c'était beau. Et il dit, Dieu : Faisons de l'Homme à notre image, selon notre ressemblance et qu'ils (sic) dominent sur le Poisson de la mer et sur l'Oiseau des cieux et sur le  bestiau  best iau et sur tou toute te llaa tterr erree et sur tou toutt rrepti eptile le qui rampe ramp e sur su r la Terre Ter re ! Et il créa, Dieu, l'Homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa. Et il les bénit, Dieu, et il leur dit, Dieu : fructifiez et devenez nombreux et remplissez la Terre et dominez-la, et régnez sur le Poisson de la mer et sur l'Oiseau des cieux et sur tout vivant qui rampe sur la Terre ! Et il dit, Dieu : Voici, je vous ai donné toute plante verte semant semence qui est sur la face de toute la Terre et tout arbre qui a en lui du fruit d'arbre semant

 

semence. Pour vous ce sera pour nourriture ! Et à tout vivant de la Terre et à tout Oiseau des cieux et à tout rampant sur la Terre, qui a en lui âme vivante, toute herbe verte pour nourriture. nourriture. Et ce fut ainsi. Et il vit, Dieu, tout ce qu'il avait fait, et voici c'était très beau. - Fut un soir et fut un matin ma tin,, jo j o u r ; six sixièm ième. e. furent terminés les cieux et la ffaite Terre leur armée. il termina, Dieu,son au  jourEtseptième, son oeuvre qu'il avait aite etetiltoute se reposa, au jourEtseptième, de toute oeuvre qu'il avait faite. Et il bénit, Dieu, le jour septième et il le consacra car en lui il se reposa de toute son oeuvre qu'il a créée, Dieu, pour la faire.

En français, le mot terre a au moins deux sens : 1. La terre, l'élément l'élément que tra travaille vaille le labou laboureur, reur, la motte de terre. 2. La planète Terre. Un troisième sens peut être annexé au premier, c'est : Le territoire. En hébreu, le mot eretz désigne la Terre, ce que nous appelons notre planète, et qui n'était  pas connu comme Pl Planète anète par lles es Hébreux, c'est-à-dire l'ensemble, et aussi le territoire. Pour désigner la terre, l'élément que l'on laboure et que l'on sème, l'hébreu a le mot adamah, qu'en français nous sommes bien obligés de traduire aussi par « terre ». J'ai mis une majuscule quand le mot eretz désigne la Terre, le tout. Dans ce texte, le ou les théologiens qui l'ont composé ne désignent pas Dieu par son nom propre, le tétragramme, YHWH, mais se servent du nom commun, Dieu, en hébreu elohim, qui est un pluriel, comme d'ailleurs ha-schamaïm est aussi un pluriel. Pour quelle raison le mot dieu, en hébreu, est-il un pluriel ? Les savants en discutent. Peut-être tout sim plement parce que ce terme a été pris à un vieux fonds sémitique dans lequel la divinité était conçue comme plurale. Le ou les théologiens exposent l'oeuvre de la création dans un certain ordre : l'Univers  physique, puis les plantes, puis les animaux, enfin l'Homme. Ils se servent de termes qui en hébreu sont au singulier, pour désigner une pluralité, par exemple le Poisson, l'Oiseau, l'Homme. C'est une habitude, en hébreu, d'utiliser des termes au singulier pour désigner une multitude. En somme, le ou les l es théologiens visent l'espèce, et même le genre, le genre Oiseau  par exemple, ou ou le genre Reptile, oouu le Quadrupè Quadrupède. de. En gros, en très gros, l'ordre qu'ils nous proposent est le bon, c'est celui que nous connaissons par les sciences expérimentales. Il va de l'Univers physique à l'Homme, et non  pas l'inverse. D'autres doctrines ont proposé un ordre inverse : d'abord création ou  production de l'Homme, de l'Homme primordial, puis de l'Univers physique : ce sont les systèmes théosophiques et gnostiques qui ont pullulé dans les premiers siècles de notre ère.

 

La création de la lumière est proposée avant la création du soleil. On a beaucoup ri,  pendant des siècles, si ècles, de ces pauvres Hébreux qui s'imaginaient que la lumière est créée avant le soleil. On a cessé de rire aujourd'hui puisque les scientifiques ont démontré qu'en effet l'Univers a d'abord été lumière, dans ses tout premiers instants, avant d'être matière composée, et bien avant la genèse des premières galaxies, à plus forte raison bien avant la formation des systèmes solaires tels que le nôtre. ce document, comme dans que nous avons traduit précédemment, et qui est  plusDans ancien, l'idée du théologien est celui que dans son état initial la nourriture de l'Homme, ce sont les graines et les fruits, la nourriture principale des grands Singes anthropomorphes, les Gorilles, les Orangoutans et les Chimpanzés, dont nous sommes les plus proches du point de vue anatomique, physiologique et biochimique. Lorsque l'Homme est apparu, nous l'avons déjà noté, il vivait bien évidemment de cueillette. Il y a peut-être dans ce texte, comme dans le précédent, la trace d'un souvenir du temps où l'Humanité vivait de cueillette, sans être astreinte ni à la chasse ni au travail de la terre. Il est vrai que l'auteur de notre document semble considérer que les autres animaux aussi se nourrissent de végétation, ce qui est en partie erroné. On s'écriera (j'entends la clameur...) : Mais tout cela, c'est du concordisme ! Vous versez dans le concordisme Arrêtons-nous un instant sur cette protestation.

Concordisme 

On a appelé concordisme, au siècle dernier, une tentative pour faire s'accorder ou concorder les textes bibliques avec les découvertes de la géologie et de la zoologie. Ainsi, là où le théologien hébreu inconnu a composé notre texte de «On jours », » , on atout tentécomme de trouver périodesà géologiques qui qui pourraient concorder avec parlait ces jours. a cherché, nous des le faisons, voir si l'ordre de la création proposé par le théologien hébreu concordait avec ce que nous savons de l'histoire de la création par les sciences. Étant donné que ces concordances ont été souvent forcées, étant donné que ces tentatives ont souvent été vaines et parfois ridicules, les exégètes ont trouvé une issue qui leur épargnait ces déboires. Ils ont déclaré : les textes bibliques ne sont pas chargés de nous renseigner sur l'Univers, la nature et tout ce que les sciences naturelles sont chargées de nous enseigner. L'objet des textes  bibliqu  bib liques es es estt exc exclusi lusivem vement ent religi religieux eux.. Ne cherc chercho hons ns ddonc onc pa pass à fair fairee s'aaccor ccorder der l'e l'ense nseign igneme ement nt des des textes bibliques avec l'enseignement des sciences. C'est depuis ce temps-là que le terme de « concordisme » est devenu une injure redoutée de tous, - mais non de l'auteur de ces lignes.

 

La solution paraissait parfaite ; elle était simple : chacun de son côté, les exégètes dans les textes bibliques, les savants dans leurs expériences, et surtout pas de rencontre, pas de communication. Une muraille de Chine doit séparer les textes bibliques des sciences de l'Univers et de la nature. Chacun chez soi, il n'y aura plus de conflit, il n'y aura plus de problèmes. Malheureusement pour les tenants de cette séparation sans communication, elle comporte quelques inconvénients. D'abord le terme de « religieux » que l'on utilise est si vague qu'il peut désigner à peu prèsnen'importe Contrairement à ce lier, que tout le monde, ouverbe presque, répète,qui le terme latin religio vient pasquoi. du verbe latin religare, attacher, mais du relegere, signifie recueillir de nouveau, rassembler, etc. Le mot latin religio signifie au sens premier : une attention scrupuleuse, un scrupule, puis un scrupule « religieux »... Nous voilà bien avancés. Il suffit de lire une His une Histoire toire des Relig Religions ions pou  pourr co cons nstat tater er qque ue llee terme terme de « rel religi igion on » est est si si va vague gue,, si flou, qu'il recouvre à peu près n'importe quoi. On ne peut même pas soutenir que des termes de « religion » ou « religieux » impliquent quelque rapport à une divinité, car il existe des religions athées ! Le terme de « religion » désigne donc une doctrine qui porte sur le tout et l'Histoire des religions est une histoire des plus anciennes doctrines doctrines de ll'Humanité. 'Humanité. Si le terme de religion » est si vague, si flou, le terme de « religieux » l'est tout autant, et lorsqu'on affirme, affi rme, pour se protéger contre le spe spectre ctre du concordisme, concordisme, que la Bible se cantonne dans le « religieux » , ou que les textes bibliques n'ont pas d'autre oobjet bjet que de nous donner donner un enseignement enseigne ment « religieux » , on ne dit pas grand-chose. Mais il y a plus grave. La Bible nous dit quelque chose sur l'Univers, sur l'histoire de la création, sur l'histoire humaine. La Bible nous dit par exemple que l'Univers a commencé. Elle nous dit aussi qu'il s'use et qu'il finira. Ce dont nous parle la Bible, c'est bien de cet Univers-ci, celui de notre expérience, celui par conséquent qu'atteignent nos sciences expérimentales. Si donc l'on se refuse à tout concordisme, il faut alors poser en principe que la Bible ne nous dit rien de l'Univers réel, celui de notre expérience, ni - pourquoi pas ? - de l'histoire réelle, celle qu'atteignent les historiens. Et dans ce cas-là, dans cette hypothèse, que resterait-il de la Bible ? Un ensemble de contes, de légendes, sans aucun rapport avec la réalité objective ? Lorsque des savants éminents comme Sir Leonard Woolley, (Abraham, trad. cit.), André Parrot, (Abraham son temps, éd. cit.),dans Roland de Vaux d'Israël, éd. cit.) et avant eux EdouardetDhorme :  Abraham : Abraham le cadre de (Histoire l'histoire ancienne (Recueil Edouard Dhorme, Paris, Imprimerie Nationale, 1951) - se demandent quel rapport, quelles relations existent entre les textes bibliques qui nous relatent l'histoire des patriarches, et l'histoire telle que nous pouvons l'atteindre par les voies scientifiques, ils font, eux aussi, du concordisme, puisqu'ils se demandent quel rapport rapport exis existe te entre ce que dit la Bible et la réalit réalitéé ! Dès lors qu'on se demande quel rapport existe entre ce que dit l'Écriture sainte et la réalité, quelle qu'elle soit, on fait du concordisme. En somme, pour éviter le concordisme, il faudrait soutenir que l'Écriture sainte n'a aucun rapport avec aucune réalité quelle qu'elle soit.

André Parrot, Abraham Parrot, Abraham et son temps, éd. cit.

 

  La documentation profane est (...) en parfaite concordance avec les données bibliques. (p. 53). 53).   Tout ce que nous savons de l'époque et du milieu, grâce à la documentation historique et archéologique, extrabiblique, s'accorde parfaitement avec la tradition biblique consignée dans Abraham sémite, de provenance trans-euphratéenne, campe auprèsladuGenèse. chêne de Mamré,est prèsund'Hébron. C'est le chef d'une tribu, à l'origine qui nomade et qui pratique maintenant le semi-nomadisme. Des circonstances, difficiles à définir, ont  provoq  pro voqué ué ce dépla déplacem cement ent qui se situe au XIXe ou au XVIII° siècle avant J.-C. et qui doit être rattaché aux grandes migrations, révélées entre autres par les textes de Mari. Tribu de  berger  ber gers, s, qui pou pousse ssent nt leurs moutons moutons,, de pâtur pâturag agee en pâtu pâturag ragee et qui ont abouti abouti très loin de leur point de départ. (p. 84). La « geste » patriarcale s'insère parfaitement dans ce que nous connaissons par ailleurs 87).   de l'histoire politique politique du moment. (p. 87).

Il n'est donc pas si simple, pour exorciser le spectre du concordisme, de se réfugier dans le « religieux » dont personne ne sait trop ce qu'il signifie ni ce qu'il contient. Il existe des relations entre ce qu'enseigne l'Écriture sainte, et ce qu'enseignent les sciences de l'Univers, de la nature et de l'homme. Ces relations pourraient être des relations de conflit, d'opposition, d'exclusion mutuelle. Par exemple si la Bible enseignait que l'Univers est un système éternel, inusable, sans commencement et sans fin, et un système cyclique, que ferions-nous aujourd'hui, en cette fin du XXe siècle, puisque nous avons appris par les sciences de l'Univers et de la nature que l'Univers est un système historique, évolutif, génétique, dans lequel les sous-ensembles, à savoir les galaxies, ont un âge ; les éléments, à savoir les étoiles, ont un âge ; tout ce qui existe dans l'Univers a un âge ; comment l'Univers lui-même n'aurait-il pas d'âge ? Parler d'un système solaire qui n'a pas commencé, d'une étoile qui n'a pas commencé, d'une galaxie qui n'a pas commencé ; imaginer une étoile qui ne s'userait pas, qui ne transformerait pas son stock d'hydrogène en hélium, c'est, du  point  poi nt ddee vvue ue physiqu physique, e, uune ne hyp hypothè othèse se dépour dépourvue vue de signific significatio ation. n. Si donc l'Écriture sainte l'astrophysique enseignait le etcontraire de que ce ferions-nous qu'enseignent? Nous les sciences expérimentales, en l'occurrence la physique, devrions choisir entre l'enseignement certain des sciences expérimentales et l'enseignement des livres hébreux qui nous relatent des traditions qui remontent au XX e siècle avant notre ère. Le choix serait évident, il n'y aurait pas d'hésitation. Pendant des siècles, les juifs et les chrétiens ont été justement dans cette situation, puisque, sous l'influence des philosophies grecques, d'Aristote en particulier, les savants, les philosophes, enseignaient comme un dogme que l'Univers n'a pas commencé, qu'il ne s'use pas et qu'il ne finira  pas..  pas Que faisaient donc les juifs, les chrétiens et les musulmans dans ces conditions ? Ou bien ils sacrifiaient la doctrine de la révélation aux philosophies, supposées rationnelles. Ou bien ils sacrifiaient Aristote à la révélation. Ou bien ils établissaient une double comptabilité, la foi d'un côté, la raison de l'autre, et ils vivaient séparés, divisés en eux-mêmes. - Ou bien ils parvenaient à faire la critique des philosophies païennes et à montrer que le dogme d'un Univers éternel, sans

 

commencement, sans fin, sans évolution et sans usure, est un mythe sans aucun fondement dans l'expérience.  Nous ne so  Nous somme mmess plu pluss dans dans cette cette sit situati uation on pénib pénible, le, pa parce rce que que nous nous sav savon onss mai mainte ntena nant nt,, eenn fin fin du du e XX  siècle, que la cosmologie d'Aristote, qui a passé pour l'expression de la science et de la raison  pend  pe ndan antt des des siè siècl cles es,, es estt en réal réalité ité une thé théolo ologie gie,, une mytholog mythologie. ie. C'est parce parce que l'Univers l'Univers était divinisé qu'il était considéré comme incréé, éternel, sans commencement, sans fin, sans usure ni e

vieillissement. Ce sontqui les nous sciences expérimentales, cosmologie mythique venait des Grecs. au XX   siècle, qui nous ont délivrés de cette Par conséquent les sciences expérimentales sont venues à la rencontre de ce qu'enseignaient les anciens Hébreux quelque quinze ou vingt siècles avant notre ère, et les savants qui nous racontent aujourd'hui le premier quart d'heure de l'Univers et même les trois premières minutes de l'Univers, fraction de seconde par fraction de seconde, font du concordisme Pour peu qu'ils établissent une relation entre ce qu'ils disent et ce que disait la vieille tradition hébraïque - et cela leur arrive - ils versent dans le concordisme La question est de savoir comment les Hébreux ont fait pour savoir eux-mêmes, au XV e ou XXe  siècle avant notre ère, que l'Univers n'est pas divin, que les astres ne sont pas des substances divines, que l'Univers n'est pas l'Être absolu, que l'Univers a commencé, qu'il s'use comme un tapis, et qu'il finira. - Ce que nous venons de découvrir depuis un siècle, par les moyens et les instruments des sciences expérimentales.

Révélation et inspiration 

Il fautdedistinguer deux concepts, deux notions, qui ne se recouvrent pas : le concept révélationsoigneusement et le concept d'inspiration. Tous les livres de la Sainte Écriture sont inspirés, mais tous ne contiennent pas une révélation. Par exemple les livres historiques qui nous racontent les règnes de Saül, de David et des rois d'Israël et de Juda, peuvent être inspirés et ils sont inspirés ; mais ils ne contiennent pas une révélation proprement dite. De même tel psaume, tel livre de sagesse, tel roman philosophique et théologique, théologiqu e, comme par exemple le livre de Ruth. Le terme de révélation doit être réservé précisément à la communication d'une connaissance que l'intelligence humaine ne pouvait pas atteindre à partir de l'expérience, par exemple et tout  particu  par ticulièr lièreme ement nt la cconn onnaiss aissanc ancee de l'avenir. avenir. C Cee qu quii relèv relèvee du prophé prophétis tisme me relè relève ve trè trèss préc précisé isémen mentt de la révélation. La connaissance du dessein de Dieu sur l'humanité dans l'avenir ne peut être acquise par l'homme que s'il reçoit le don de cette connaissance : c'est une révélation proprement dite.

 

   Amos 3, 7 : Car il ne fait pas, le Seigneur YHWH, quelque chose, sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. Le lion a rugi : qui n'aurait peur ? Le Seigneur YHWH a parlé : qui ne prophétiserait ?

La révélation proprement dite porte sur ce qui est inaccessible à l'intelligence humaine à  partir du donné passé ou présent présent,, à parti partirr de la cr créa éatio tionn pa pass ssée ée ou pré prése sente nte.. La ré révél vélat atio ionn  propre  pro premen mentt dite po porte rte su surr l'av l'avenir enir ddee la cré créatio ationn et comme comme la création est libre, comme Dieu est absolument libre dans sa création, Dieu seul sait ce qu'il va créer, ce qu'il va faire, et lui seul  peutt commu  peu communiqu niquer er à l'Homme l'Homme,, s'il il le veu veut,t, la con connais naissan sance ce de son son dess dessein, ein, de son son secret secret comme comme llee dit le prophète Amos. Un texte peut être inspiré sans que l'auteur de ce texte ait eu conscience d'être inspiré. L inspiration, c'est le travail secret de Dieu dans l'esprit, l'intelligence de l'homme, travail par lequel Dieu guide, régénère, libère l'intelligence humaine, pour lui faire voir ce qui est vrai. '

Ainsi, dans le chapitre 1 de la Genèse, Dieu a fait fai t connaître à ll'homme 'homme ce qui est vrai, à savoir que les astres, le soleil, la lune, les étoiles, ne sont pas des divinités ; que l'Univers n'est pas l'Être absolu ; que l'Univers a commencé ; ce texte est donc certainement inspiré. Mais faut-il parler exactement de révélation ? Ce texte porte sur le passé de la création, sur l'histoire de la création, sur ce qui en droit et en fait relève de la compétence de l'intelligence humaine qui s'instruit de la réalité objective par les sciences expérimentales. Ce texte est donc certainement inspiré mais il n'est pas évident qu'il faille parler à son propos de révélation. L'inspiration qui travaille du dedans et en secret l'intelligence du prophète hébreu, du théologien, ne se substitue pas à l'intelligence humaine : au contraire elle la suscite, elle l'éclaire, elle la libère, elle l'épanouit et la conduit à la plénitude de ses puissances. Lorsque les théologiens hébreux ont pensé, dit et écrit que l'Univers n'est pas divin, que les astres ne sont pas des divinités et que l'Univers a commencé, ce sont eux qui ont été d'authentiques ce sont eux qui commencé mythologies mytho logies dans darationalistes, ns lesque lesquelles lles car le grand Aristote estont resté prisonnier.à libérer l'intelligence humaine des Reste à savoir pourquoi et comment l'intelligence humaine a sombré dans ces mythologies sanglantes, sanglan tes, dont elle a besoin d'être libérée. La question du concordisme n'est donc pas réglée, et encore moins réglée par le mépris ou le sarcasme, comme c'est la coutume aujourd'hui. Car les Hébreux nous ont bien donné un enseignement concernant cet Univers-ci, celui de notre expérience, et ils ne pouvaient pas dire n'importe quoi, concernant cet Univers-ci, car n 'importe quoi, dans l'ordre de l'expérience, et donc des sciences, n'est pas compatible avec n'importe quoi en théologie. Dès lors que vous dites que l'Univers est divin, qu'il est l'Être absolu, vous êtes obligé aussi de dire qu'il n'a pas commencé, qu'il ne s'use pas, qu'il ne vieillit pas, et qu'il ne finira pas. Dès lors que vous dites que l'Univers est divin, vous dites quelque chose qui va pouvoir être contrôlé par les sciences expérime expérimentales. ntales. Car si les sciences expérim expérimentales entales établissent, établissent, ce qui est aujourd'hui le

 

cas, que tout dans l'Univers a commencé, que tout est en train de s'user et de vieillir irréversi blemen  ble mentt dans dans l'Un l'Univer ivers, s, aalors lors il eenn résul résulte te qque ue votre votre prop proposit osition ion initiale initiale était était fauss fausse. e.  N'import  N'imp ortee quoi quoi en thé théolo ologie gie n'e n'est st donc donc pas pas compa compatib tible le av avec ec n'import n'importee quoi quoi en physiqu physique. e.  N'import  N'im portee quoi quoi en métaphy métaphysiqu siquee n' n'es estt pa pass comp compatib atible le aavec vec n'impor n'importe te quoi quoi en physiqu physique. e.  Noss modern  No modernes es,, qui ont horre horreur ur de voir voir éta établi blirr de dess rel relati ation onss en entre tre l'o l'ordr rdree de dess sc scien iences ces expérimentales et l'ordre de la théologie, ont non moins horreur de voir dégagées des relations entre des sciences expérimentales et l'ordre de l'analyse métaphysique. Il l'ordre est entendu, aujourd'hui, dans l'enseignement de la philosophie qui est communément dispensé, que la philosophie n'a pas et ne saurait avoir de fondement expérimental. C'est quasiment un dogme, dans les universités françaises tout au moins. La philosophie fait bande à part. Les sciences font bande à part. L'exégèse fait bande à part, elle aussi. Tout le monde fait bande à  part.t.  par Si la philosophie ne peut avoir de fondement expérimental, si la philosophie ne peut procéder à partir de l'expérience scientifiquement explorée, alors il ne reste plus, comme base à la  philo  ph ilosop sophie hie,, que l'ex l'expli plica catio tionn des des tex textes tes des philosop philosophe hess d'autrefo d'autrefois. is. C 'est ce qui arrive. Donc, dans cette affaire af faire du concordisme, des présupposés philosoph philosophiques iques sont entrés en jeu. Les théologiens hébreux, qui ont découvert que l'Univers n'est pas divin, que rien dans l'Univers et dans la nature n'est divin, que l'Univers n'est pas l'Être absolu, et que l'Être absolu est autre que l'Univers, ont accédé à une authentique connaissan connaissance ce métaphysique. Ils ont pris  position, en métaphysique, contre les thèses fondamentales de Parménide, d'Héraclite, d'Héraclite, d'Aristote et généralement de toute la philosophie grecque, même s'ils ne la connaissaient pas, car ils connaissaient les thèses dont les philosophies grecques dérivent, à savoir la divinisation de l'Univers, de la nature, des forces naturelles. Encore une affirmation qui ne plaira pas, car il n'est pas de bon ton, aujourd'hui, de soutenir que les théologiens hébreux ont accédé à une authentique connaissance métaphysique. Il est entendu, chez nos modernes, qu'il n'y a de métaphysique que grecque. D'ailleurs, c'est ce qu'enseigne le philosophe allemand Martin Heidegger. N'est-ce pas une raison suffisante ? Les théologiens hébreux ne pouvaient pas dire ce qu'ils ont dit en théologie sans dire aussi quelque chose concernant la cosmologie, c'est-à-dire la théorie de l'Univers. Et c'est ce qu'ils ont fait. L'ordre des sciences expérimentales, l'ordre de l'analyse métaphysique, l'ordre de la théologie sont des ordres distincts les uns des autres, mais non pas séparés par des cloisons étanches. Il existe une circulation entre ces ordres et des communications. C'est ce que la phobie du concordisme semble méconnaître. Remarquez l'extraordinaire audace et la tranquillité avec laquelle les auteurs de Genèse, chapitre 1 affirment que le soleil et la lune ne sont que des luminaires, des lampes, pourquoi pas des lampions ! Si on se reporte à l'enseignement, au dogme de la religion de Sumer, d'Akkad et de Babylone, on réalisera que cette affirmation des auteurs de notre texte est un véritable sacrilège : le dieu Lune réduit au rôle de lampadaire ! Comme on l'a remarqué depuis longtemps, cette histoire de la création est présentée par les théologiens hébreux, auteurs de ce texte, dans le cadre de la semaine juive, qui se termine par le  jourr du  jou du schabb  schabbat. at. Il pourrait en résulter l'idée que la création a été terminée le sixième jour. C'est contre cette perspective que plusieurs textes s'élèvent. Dieu ne cesse pas de créer, il ne se fatigue pas. Une prière du matin dans le livre de prières du juif fidèle s'exprime en ces termes :

 

  Toi qui renouvelles chaque jour continuellement continuellement l'oeuvre du commencement. comm encement.

Et notre Seigneur, dans une discussion avec des théologiens judéens, précisément à propos du  schabbat,  schab bat, dit ceci :  Jean 5, 5, 17: Mon Père est à l'oeuvre, - il opère, - jusqu'à maintenant, et moi aussi j'opère, - je suis à l'oeuvre.

Texte fulgurant, comme tout ce qui est sorti de la bouche de notre Seigneur, et qui enseigne la création continuée. Il n'est donc pas exclu, et nous verrons que le cas se présente souvent, que certains textes  bibliqu  bib liques es se corrig corrigent ent les uns les autres. autres. L'Écriture sainte est pleinement inspirée, mais elle est aussi pleinement humaine. L'humanité de l'Écriture sainte se manifeste dans les représentations qui sont celles des auteurs inspirés, ici les représentations représen tations propres aux théologiens qui ont composé ce text texte. e. A remarquer aussi, dans ce texte, l'affirmation constante de l'excellence de la création, cosmique, physique, biologique, humaine. C'est une thèse fondamentale du monothéisme hébreu,  juif,, ch  juif chréti rétien en et et mu musulm sulman, an, s'il est orthodo orthodoxe, xe, que cette cette ex exce celle llenc ncee de la cr créa éatio tion, n, ex exce celle llenc ncee de to tout ut ce qui existe, en tant que cela existe, car tout ce qui existe a été créé par l'Unique, et rien de ce qu'il a créé ne saurait être mauvais, par nature ou par constitution. Les théologiens hébreux qui ont composé ce texte de la Genèse connaissaient parfaitement les mythes sumériens, akkadiens et babyloniens de la création des dieux et du monde à partir du chaos originel. la cosmogonie, théogonie et théomachie qui caractérise ces religions de l'Orient ancien, ilDe ne toute reste rien dans notre texte. L'Être premier, l'Être absolu, et qui ne dépend d'aucun autre, ce n'est pas le Chaos originel ou  primor  pri mordia dial.l. C'e C'est st Die Dieu. u. Du chaos originel il ne reste aucune trace dans notre texte, car l'expression hébraïque tohou wa-bohou ne signifie pas, ne désigne pas le chaos originel des cosmogonies assyro baby  ba bylon lonien ienne nes, s, mais mais très très préci précisé sémen mentt : lorsqu lorsquee la T Terr erree a éété té créée, créée, et et avant avant qu'elle qu'elle ne fut fut planté plantée, e,  peuplée  peu plée,, elle était un déser désertt et elle était était vid vide. e. Ce Cela la n'a donc rien à voir voir av avec ec le Chaos Chaos orig origine inell  préexi  pré existan stantt à l'Univer l'Univers. s. De la Genèse des dieux, il ne reste rien. De la guerre, des batailles entre les dieux, il ne reste rien. De l'idée d'une tragédie antérieure à l'origine du monde, il ne reste rien. Tout a été repensé, nettoyé, délivré des mythologies sanglantes. Il reste un texte de haute portée métaphysique, qui va

 

commander à tout le développement de la pensée juive, chrétienne et musulmane, les trois  branch  bra nches es du mon monothé othéisme isme héb hébreu. reu.  Nous dis  Nous dision ionss en comme commença nçant nt ce dév dévelo elopp ppeme ement nt qu'iici, ci, en ce poin point,t, en ce te temp mps, s, c'e c'estst-àà-di dire re autour de cette tribu nomade conduite par Abram ou Abraham, l'humanité a subi une mutation dans sa pensée, son agir, son être. de vue la pensée, onlacommence à apercevoir enune quoidécouverte consiste lamétaphysique transformation. ElleDu estpoint radicale. Elledeporte sur toute vision du monde. Elle est du Dieu vivant, distinct de l'Univers, créateur de l'Univers, libre par rapport à l'Univers. La notion de création, qui apparaît à notre connaissance dans l'histoire de la pensée humaine avec les Hébreux, est une notion très difficile à penser pour nous les hommes, peut-être la plus difficile de toutes, parce que, contrairement à ce qu'on répète souvent, non seulement ce n'est pas une notion anthropomorphique, mais, bien au contraire, nous n'avons pas en réalité l'expérience de la création, en ce sens que nous les hommes nous ne sommes pas créateurs d'être ou créateurs d'êtres.  Nous sa  Nous savon vonss fab fabriq rique uerr des obje objets, ts, par par eexem xemple ple des statue statuess à partir partir d'un bloc bloc de marbre marbre,, ou des cruches avec de l'argile.  Nouss fab  Nou fabriq riquon uons, s, mais mais nous nous ne créons créons pas un êt être re ca capa pable ble de subsis subsister. ter. Nous donnons donnons une forme extérieure à un matériau. Dieu seul est créateur d'être. C'est ce qu'enseigne la Sainte Écriture qui réserve le verbe hébreu bara, créer, à Dieu seul. Lorsque nous procréons, lorsque nous engendrons, nous ne créons pas non plus, à proprement  parler.  par ler. L L'hom 'homme me co commun mmuniqu iquee à la fem femme me qu qu'il 'il aaime ime uunn me messa ssage ge géné génétiqu tiquee qu'il qu'il a reçu reçu lui-même. lui-même. La femme communique aussi un message génétique. A partir de la combinaison des deux messages génétiques commence un être nouveau qui va se développer. Mais ni le message génétique fourni par l'homme, ni celui fourni par la femme, ni la combinaison des deux messages génétiques ne suffisent à rendre compte de l'existence nouvelle de cet être qui commence d'exister à la conception. Il faut donc admettre qu'une création s'effectue lors de la combinaison des deux messages génétiques, c'est-à-dire lorsd'être. de la La conception. Mais ni l'homme ni la femme les deux ensemble ne sont en réalité créateurs création s'effectue par leur union. Tout auniplus peuton dire qu'ils consentent et qu'ils coopèrent à la création de l'enfant qui est conçu. Mais le créateur de l'enfant nouveau qui commence d'exister est autre que l'homme et la femme. Nous retrouverons ce problème lorsque nous parlerons de la conception de Jésus le Christ.  Nous n'a  Nous n'avon vonss do donc nc ppas as l'exp l'expérie érience nce dire directe cte,, pe perso rsonne nnelle, lle, de la créa créatio tion, n, car no nous us ne somme sommess ppas as réellement créateurs d'être. Mais nous avons une connaissance du créé, ou de la création si l'on entend par ce terme l'ensemble des êtres créés. Et c'est à partir de cet ensemble des êtres créés que,  par notre intelligenc intelligence, e, par notre ana analys lyse, e, nous nous pou pouvon vonss déc découv ouvrir rir que cet ensemb ensemble le dépend dépend de l'Unique qui donne l'être. La connaissance que nous pouvons avoir de l'acte de création est donc une connaissance par l'intelligence, procédant à partir de l'expérience du créé. L'idée de création signifie tout d'abord que l'Univers existe, objectivement, réellement, indépendamment de notre intelligence qui le connaît et bien avant l'apparition de l'Homme, bien avant l'apparition du Cogito Cogito pou  pourr pa parler rler com comme me les philoso philosophe phess cartés cartésiens iens..

 

La pensée hébraïque se situe donc aux antipodes de la grande tradition idéaliste qui trouve son expression par exemple dans la vénérable tradition métaphysique de l'Inde, selon laquelle l'univers n'est qu'une apparence, une illusion, un songe, une duperie. L'idée de création signifie tout d'abord que l 'Univers est un être, ou un ensemble d'êtres, réel, objectivement réel. Mais l'idée de création signifie aussi que cet ensemble d'êtres qui est l'Univers physique n'est pas l'Être absolu ou la totalité de l'Être, n'est pas l'Être purement et simplement. En cela la pensée hébraïque s'oppose à la grande tradition matérialiste qui trouve son expression par exemple chez les plus anciens philosophes grecs, lesquels enseignaient que l'Univers physique, c'est l'Être. Marx, Engels et Lénine, à la fin du m e siècle et au début du XXe, ne diront pas autre chose. L'Univers est un être ou un ensemble d'êtres, mais il n'est pas l'Être absolu. L'Être absolu est autre que l'Univers, distinct de l'Univers et l'Univers dépend de lui. C'est cela que signifie l'idée de création. L'Univers n'est donc pas une fabrication à partir d'un chaos originel  préexistant, ni à partir d'une matière éternelle et incréée  préexistante. L'Univers n'est pas non plus le résultat d'une génération, d'un é panchement de la substance divine. L'Univers n'est pas consubstantiel à la divinité. Il n'est pas d'essence divine. Il ne résulte  pas d'une d'une modifi modification cation de la ssubsta ubstance nce div divine. ine. Il est une cr création éation,, il résulte d'une d'une création, création, c'estc'est' à-dire qu'il n est aucunement divin et qu'il est tout autre que Dieu. Telle est la pensée des théologiens hébreux et telle est la pensée des théologiens chrétiens. Cette doctrine n'est pas reçue passivement par les théologiens chrétiens. Elle est pensée, repensée, vérifiée, retrouvée. C'est-à-dire que si l'intelligence humaine donne finalement son assentiment à la doctrine de la création, c'est parce qu'elle pense que cette doctrine est vraie. Ainsi ont procédé les plus grands théologiens et métaphysiciens chrétiens, par exemple saint Thomas d'Aquin au XIII° siècle et le bienheureux Jean Duns Scot un peu plus tard, une génération après saint Thomas. La doctrine de la création ne doit pas être reçue passivement, les yeux fermés, comme un article de foi, si l'on entend par « foi » un assentiment aveugle. La doctrine de la création doit être reçue parce qu'elle est vraie, parce qu'elle correspond à la réalité objective et parce que l'intelligence peut s'assurer de cette vérité. Telle est la l a doctrine constante de l'Église. La doctrine de la création n'est n'est pas reçue seulement seulement  parce  par ce qu'eelle lle se trou trouve ve inscrite inscrite dan danss les Li Livre vress qui con contie tienne nnent nt la révéla révélation tion.. Elle peut peut êtr êtree découverte par l'intelligence humaine indépendamment de la révélation. Le fait que cette doctrine de la création se trouve inscrite dans les Livres hébreux ne prouve rien, par lui-même. La question est de savoir si ce que disent les Livres hébreux est vrai. D'ailleurs si l'on dit que la doctrine de la création est reçue seulement parce qu'elle est inscrite dans les Livres qui contiennent la révélation, il reste à se demander comment les théologiens

 

hébreux sont parvenus à la découvrir et à la penser ; et il reste à savoir si elle est vraie. Si l'on dit qu'elle est vraie parce qu'elle est inscrite dans les Livres de la révélation, il faut avoir établi le fait de la révélation et l'autorité de ces Livres. Et si cette autorité est établie, il reste toujours à savoir comment les théologiens hébreux en sont venus à penser la création.  Notre assentiment à la doctrine de la création et donc au Dieu vivant doit être finalement un assentiment intelligent, un assentiment de l'intelligence qui sait pour quelles raisons elle accorde librement cet du assentiment. Nous de nous  professons la création monde parc parce e que ne c'es c'estpouvons t écrit écrit dans danpas s la nous Bible Bible..contenter Car n'imp n'importe ortedire quel:enfant vous objectera : pour quelles raisons faut-il tenir compte de ce qu'enseigne la Bible ? Nous sommes donc bien renvoyés au problème que nous avons abordé en commençant ce chapitre, le problème du fait de la révélation. Et il ne suffit pas d'avoir établi le fait de la révélation. Le contenu de la révélation doit être pensable, intelligible pour nous, et la vérité du monothéisme doit être discernable à partir de la création. Par conséquent nous ne pouvons pas nous dispenser d'une démarche qui est philosophique, si nous voulons que notre assentiment soit raisonnable et non pas aveugle. C'est, nous l'avons vu, la doctrine de l'Église qui est très exigeante pour notre intelligence, plus exigeante que certains qui font aujourd'hui l'opinion et qui renonceraient volontiers à cette activité nécessaire de notre pensée rationnelle. Le fait de la création est connaissable par notre intelligence à partir de la réalité objective, l'Univers et la nature, ce fait est inscrit dans les Livres qui contiennent la révélation. C'est parce que nous pouvons vérifier par notre intelligence une vérité enseignée par les Livres de la révélation que nous pouvons aussi nous prononcer sur la vérité des Livres qui contiennent cette révélation. Car si ces livres enseignaient quelque chose d'invérifiable, nous ne pourrions pas nous  prono  pro nonce ncerr su surr leur leur vvéri érité. té. Notre Notre asse assentim ntiment ent serait serait aveu aveugle gle.. Le fait de la création doit être vérifié par notre intelligence, par l'analyse rationnelle, à partir de l'expérience et indépendamment de la révélation. Le fait de la révélation doit être établi aux yeux de notre intelligence à partir du fait hébreu. Si l'analyse qui procède à partir de l'expérience, et indépendamment de la révélation, aboutissait aboutissait à un résultat contraire ou opposé à ce que nous disent di sent les livres qui contiennent la révélation, alors nous serions divisés, déchirés, et nous ne pourrions  pass ac  pa acco cord rder er un ass assen enti time ment nt raiso raisonn nnab able le au auxx Li Livr vres es de la révélati révélation. on. Nous pourrio pourrions ns dou douter ter que révélation il y ait. C'est parce a pas conflit contradiction, accord, c'est àmais causec'est de cela que nous pouvons penserqu'il quen'y révélation il y a.niCe n'est pas unemais raison suffisante, une raison nécessaire. Ce n'est pas une condition suffisante, mais c'est une condition au moins nécessaire. La doctrine de la création enseignée par les Livres saints contient, de plus, que la création est don. Elle est grâce, la première grâce, la grâce créatrice. Dieu, qui est l'Être absolu, l'Être premier, Celui qui n'a pas de commencement, qui ne comporte pas de genèse ni d'évolution, n'a pas besoin du monde pour se réaliser - contre Hegel, contre les théosophes. La création n'est pas une procession nécessaire à partir de la substance divine - contre les néoplatoniciens, tels que Plotin et ses disciples arabes. La création ne résulte pas d'une tragédie en Dieu - contre les mythologies assyrobabyloniennes, contre les systèmes gnostiques, contre la théosophie hégélienne.

 

La création est don. C'est un des enseignements les plus formidables de la révélation. Notre existence, l'existence l'exi stence du monde, de la nature, ne résulte pas d'une nécessité nécessité ni d'une tragédie, ni du hasard, mais d'un don. Celui qui est l'objet et le bénéficiaire de ce don est aimé par le Créateur.  Nouss aapp  Nou ppro roch chon onss ic icii dduu sec secre rett ddes es se secre crets ts que que co cont ntie ient nt et qu quee ré révè vèle le toute la tradition tradition bibliqu biblique. e. L'intelligence humaine, humaine, indépend indépendamment amment de la révélation, pouvait-elle all aller er jusque-là jusque-l à ? e e Des letrèsbienheureux grands métaphysiciens chrétiens, comme par exemple Thomas d'Aquin, XIII   siècle, Jean Duns Scot, fin du XIIIe-début du XIVsaint   siècle, et, au XXe  siècle, Maurice Blondel, sont parvenus très près par l'analyse métaphysique. Ils établissent d'abord que l'Univers ne se suffit pas, qu'il dépend d'un autre : c'est la découverte de la création. Ils établissent ensuite par l'analyse que cet autre est un être qui, lui, ne dépend d'aucun autre, qu'il n'a besoin de rien, qu'il est pleinement réalisé, qu'il n'est pas en genèse ni en évolution, - analyses qui portent à l'avance contre Hegel. Et ils établissent enfin que l'existence des êtres multiples ne peut pas résulter d'une nécessité nécessité inhérente à Dieu, d'une procession nécessaire, d'un manque, d'un besoin.

Il ne reste donc, pour expliquer l'existence des êtres, que le don libéral de l'existence. Il ne faut jamais refouler l'activité de l'intelligence, il faut au contraire la pousser aussi loin qu'elle peut aller. Il nous est très difficile de penser la création, non seulement parce que nous ne sommes  pas créateurs d'être ou d'ê d'être tres, s, mais mais se seule ulemen mentt fab fabric ricate ateurs urs,, - mais mais au auss ssii parce parce qu qu'il 'il nous est difficile d'accéder à l'expérience du don, du don de l'être. L'expérience la plus proche, celle qui nous permet d'entrevoir ce qu'est le don de l'être par la création, c'est l'expérience de la  paternité ou de la maternité. Là, si elle est libre et consentie, il y a une expérience du consentement à la création. C'est la raison pour laquelle, pour désigner Dieu, notre Seigneur utilisera plus volontiers le terme de père, en araméen abba, qui est le terme familier dont les enfants se servaient en Palestine pour appeler leur père. Toute la philosophie moderne, ou presque, rejette, repousse, élimine l'idée hébraïque, juive et chrétienne de création. Spinoza, au XVIIe siècle, la rejette parce qu'il pose en principe que l'Être est unique. On peut l'appeler Dieu ou la Nature. Par conséquent il ne saurait y avoir d'amour réel de Dieu pour les autres êtres puisque tous les êtres n'en forment qu'un, à savoir Dieu lui-même. Il n'existe unique. pas de relations, de dialogue possible entre Dieu et les êtres, puisque la Substance est Après Spinoza, la découverte hébraïque de la création est rejetée aussi bien du côté de la grande tradition idéaliste que du côté de la grande tradition matérialiste. Du côté de la tradition idéaliste, la création de l'Univers est rejetée puisqu'en réalité l'Univers n'a pas d'existence objective, réelle, indépendante du sujet connaissant humain. Le monde est ma représentation. D'autre part, l'une des thèses fondamentales des maîtres de l'idéalisme allemand, thèse qu'ils doivent à l'un des maître du néoplatonisme, Plotin, IIIe  siècle de notre ère, c'est que le sujet individuel, le moi singulier, est au fond identique au Moi absolu, c'est-à-dire qu'au fond du fond je suis l'Absolu, je suis Dieu. Et par conséquent je ne suis pas créé. Du côté matérialiste, la doctrine hébraïque juive et chrétienne de la création est repoussée,  puisq  pu isque ue le prin princip cipee même du matérialisme, c'est que l'Univers, c'est l'Être ; il n'en existe pas d'autre. Puisque l'Univers est l'Être, l'Être absolu, le seul Être, il n'est pas créé : nous sommes très proches des doctrines de Spinoza, dont en fait le matérialisme français et allemand du

 

XVIIIe et XIXe siècle est nourri. - Il faut donc supposer que l'Univers, qui est l'Être même, ne comporte ni commencement, ni usure, ni évolution, ni vieillissement, ni fin. Et c'est la raison  pour laquelle, depuis un siècle, les philosophes et les savants appartenant à cette école repoussent avec horreur toutes les découvertes expérimentales qui nous montrent, qui nous démontrent, que l'Univers a commencé, qu'il s'use d'une manière irréversible, qu'il évolue, qu'il vieillit, et que les étoiles meurent comme les fleurs des champs. L'idée découvrir de création est l'apport fondamental du monothéisme hébreu. Découvrir le parce fait deque la création, l'existence du Dieu vivant, c'est le même acte de l'intelligence. C'est nous découvrons par notre intelligence que de fait l'Univers est en régime de création continuée ; c'est à cause de cela, nous l'avons vu, que l'athéisme est totalement impensable. La découverte de la création, c'est la découverte de la distinction entre Celui qui crée et ceux qui sont créés, et par conséquent la découverte d'une possibilité de dialogue entre Lui et nous. Les  Psaum Les Ps aumes es nous montrent constamment l'homme qui prie, s'adressant à Dieu ; il crie vers Dieu, et, comme le dit le Psalmiste, ou les Psalmistes, Dieu répond. Cela aussi est un fait d'expérience. Avec Abraham l'émigrant commence donc une véritable transformation, une mutation, qui concerne la vision du monde. Cette mutation a dese conséquences concernant l'agir. En comparant e e  parr exem  pa exemple ple les gra grands nds pro proph phète ètess hé hébre breux ux ddes es VIII , VII  et VI  siècles avant notre ère, aux plus grands des philosophes grecs, Platon et Aristote qui vivaient aux V e et IVe siècles avant notre ère, on aperçoit la différence. Après la mutation qui s'effectue à partir d'Abraham, l'humanité, en cette zone, en cette région embryonnaire ou germinale qu'est le peuple hébreu, découvre  progressivement  progressiveme nt ce qu'est l'homme, le prix de l'homme, sa valeur, sa dignité. L'humanité découvre, en ce peuple, le sens de l'homme, le sens de la justice. La cité platonicienne idéale est une cité bâtie, construite sur le système des castes qui prévaut aussi dans l'Inde ancienne. Aristote estime que l'esclavage est fondé en nature. En lisant les grands prophètes hébreux, on voit que notre humanisme moderne, ce qui nous reste d'humanisme, le peu d'humanisme qui travaille encore les nations païennes modernes qui se disent elles-mêmes civilisées, ce peu d'humanisme résiduel vient du ferment ou du levain hébreu. C'est d'ailleurs ce qu'ont très bien vu certains théoriciens comme Charles Maurras ou Nietzsche qui professaient une horreur insurmontablehébreu prophétisme cause précisé précisément  prophétisme hépour breu le a inséré da dans ns lahébreu vieille àpâte hum humaine. aine. ment de ce ferment de justice que le Toutes les religions sémitiques anciennes, et les autres aussi, pratiquaient les sacrifices humains. Les Grecs faisaient de même. Souvenons-nous du sacrifice d'Iphigénie. On pourra faire observer qu'il n'y a pas de différence notable entre le paganisme ancien, qui sacrifiait les enfants des hommes à leur naissance, et le paganisme contemporain, qui sacrifie les enfants avant leur naissance, ou après, dans des guerres de plus en plus meurtrières. Le paganisme ancien et le  paga  pa ganis nisme me m mod oder erne ne ssee resse ressemb mble lent nt,, il ilss so sont nt aauu fond fond iide dent ntiqu iques es.. Les Les se seul ules es différe différence ncess appréciab appréciables les  portent  por tent sur les moy moyens ens techniq techniques ues de mass massacre acre et de ttortu orture. re. Sur ce point, point, il faut faut reconn reconnaître aître que le  paganis  pag anisme me con contem tempora porain, in, par parmi mi les nations nations qui se disent disent elles-mê elles-mêmes mes civilis civilisées ées,, mar marque que un  progrè  pro grèss te techn chnique ique certain certain.. Le peuple hébreu, avec le culte des astres, des forces naturelles divinisées, a rejeté, éliminé  progre  pro gressiv ssiveme ement nt la pra pratiqu tiquee des sacrific sacrifices es hum humain ains. s. Les prophèt prophètes es d'Is d'Israë raëll tonnen tonnentt co contr ntree ce cette tte  pratiq  pra tique ue qqui ui étai étaitt co commu mmune ne aauu pay payss de C Chan hanaa aann dans le leque quell les Hébreu Hébreuxx se sont insta installés llés,, d'ab d'abord ord

 

au terme de la migration conduite par Abraham l'Hébreu, puis après la sortie d'Égypte. Les Hébreux ont été fascinés par ces religions qui dominaient dans les pays de la Palestine ancienne et tout l'effort du prophétisme hébreu a consisté à arracher le peuple à cette fascination pour les cultes païens. Finalement c'est une transformation progressive mais réelle de l'être même de l'homme qui est à l'oeuvre à l'intérieur de cette zone embryonnaire ou germinale qu'est le peuple hébreu. Petit à petit,  pro  progre ssiveme ement, nt,Elle ic ici,i,est dan dans s cette zone zone, , l'hu l'human manité ité eest stetdé déliv livré rée e des des mytho my tholog logies ies, , des des repré représe senta ntatio tions ns,, desgressiv rites païens. sanctifiée progressivement, par étapes. C'est une humanité nouvelle qui est en train de se former dans ce peuple. Les naturalistes savent que si un groupe zoologique nouveau apparaît dans l'histoire naturelle des espèces, si un nouveau système biologique apparaît qui n'existait pas, c'est qu'un message génétique nouveau est apparu, a été créé, a été communiqué, qui a commandé à la formation de ce nouveau type biologique, de ce nouveau système biologique. C'est au niveau des génotypes que la création s'effectue. Le phénotype ne fait qu'exprimer, manifester l'invention, la création effectuée dans le secret du noyau de la cellule qui contient la molécule géante sur laquelle sont inscrites les informations qui commandent à la construction de l'organisme nouveau. Dans le cas de la genèse de ce peuple nouveau, qui est en fait une nouvelle forme d'humanité, il en va de même. C'est un message qui est à l'origine des transforma transformations tions de l'humanité en ce point, poi nt, en ce lieu, en ce temps ; et ce message, communiqué progressivement, c'est précisément ce que nous appelons la révélation, à savoir une information communiquée par Dieu le créateur à`l'humanité créée, pour la créer nouvelle. Entre la théorie de la création et la théorie de la révélation, il y a donc non seulement analogie,  parenté  par enté,, mais su surr certa certains ins po points ints,, identité identité.. La créa création tion,, dans l'Univers Univers et da dans ns la nature nature,, s'effectue s'effectue  par com commun munica ication tion d'in d'inform formatio ation. n. L Laa créa créatio tionn dd'un 'unee nnouv ouvel elle le es espèc pècee d'huma d'humanit nitéé auto autour ur du XXe siècle avant notre ère s'effectue aussi par la communication d'un message, d'une information, mais cette fois-ci la communication du message ou des messages s'adresse à l'homme, à l'intelligence de l'homme, à sa pensée, à sa liberté. Il peut y consentir ou ne pas y consentir. Nous l'avons noté déjà : la création change de régime. Quand on étudie scientifiquement, minutieusement, avec tous les moyens techniques dont nous disposons, ce Ieschoua peuple hébreu sur lesonvingt siècles environ quifrappé vont de migration d'Abraham au rabbi de Nazareth, ne peut manquer d'être par la la continuité du processus et l'orientation du développement qui constitue ce peuple hébreu. De siècle en siècle, d'âge en âge, par l'intermédiaire d'hommes différents par leur caractère, leur milieu, leur tempérament, leurs idées personnelles, - le message de la révélation est communiqué d'une manière constante constante et orientée. C'est vraiment un organisme qui se développe. Ce n'est pas une série de messages incohérents qui partent dans tous les sens. C'est une même doctrine, une même théologie fondamentale qui se développe, qui se précise, qui s'éclaire et qui forme progressivement une humanité nouvelle dans ce peuple. Une telle continuité, une telle constance dans le développement ne peuvent être un effet du hasard. De plus, ce qui est enseigné, ce qui est communiqué au peuple hébreu, disons : à l'humanité dont il est un spécimen, - l'information communiquée rencontre une résistance d'autant plus violente qu'elle exige une transformation plus profonde de la pensée, de l'agir et de l'être de l'homme. Le

 

 prophète  prophè te héb hébre reu, u, dep depuis uis les origin origines es jusqu' jusqu'à Jea Jeann le le bapti baptiseu seurr du du Jour Jourdai dainn et et jusqu' jusqu'au au rabbi rabbi Iesch Ieschoua oua de Nazareth, rencontre une résistance qui va souvent jusqu'au meurtre du prophète. L'information créatrice qui vient de Dieu rencontre de la part de l'humanité, en ce point, en ce lieu, en ce temps, une résistance telle que celui qui est chargé de communiquer l'information créatrice doit subir la violence de ceux ceux qui ne veulent pas l'entendre. La Bible nous donne maints exemples de cette résistance violente, chaque fois qu'un prophète hébreu chargé un message nouveau, depuis Moïse jusqu'à Amos, Isaïe, Jérémie,est et les autresdequicommuniquer suivent. Si l'information communiquée par le prophète et adressée au peuple tout entier rencontre une telle résistance, si violente et qui va jusqu'au meurtre du prophète, c'est bien évidemment que l'information communiquée ne vient pas de l'humanité à qui elle est communiquée. Elle n'est pas une sécrétion de l'humanité en ce point, en ce lieu, en ce temps. Une analyse de type sociologique ou marxiste ne s'applique donc pas. Le message prophétique vient toujours à contre-courant. Ce qui distingue le faux prophète du vrai prophète, c'est précisément que le faux prophète, le prophète de cour, dit au roi, aux princes, à ceux qui dirigent le peuple et au  peuple lui-même, ce que ceux-ci désirent entendre. Le faux proph prophète ète n'est n'est pa pass per perséc sécuté uté  puisq  pu isqu'i u'ill eexpr xprime ime la cons conscie cience nce collective, la cconscience onscience nationa nationale. le. L'authentique prophète d'Israël n'exprime pas la conscience collective ou nationale : il va à l'encontre des normes de l'égoïsme tribal ou national. Non seulement l'information qu'il communique au roi, aux princes, aux chefs du peuple et au peuple lui-même, rencontre une résistance violente, mais de plus le prophète lui-même reconnaît et ressent en lui une résistance non  pass au  pa au mes messa sage ge lui lui-mê -même, me, ma mais is à la fon foncti ction on,, à la ccharg hargee ddee prop prophète hète.. Au début du livre de l'Exode, Moïse fait tout son possible pour que Dieu ne le charge pas de la mission prophétique, il fait tout son possible pour se débarrasser de ce fardeau ; au début du rouleau du prophète Jé prophète Jérém rémie, ie, celui-ci se plaint de la charge que Dieu lui a confiée. L'authentique  prophè  pro phète te a reçu une une mis missio sion, n, et il sa sait it qu'elle elle ne vie vient nt pa pass de lui, lui, parce parce qu'il sait ce qu'il qu'il va lui en coûter d'accomplir cette mission. La démonstration de la réalité du prophétisme hébreu s'effectue de la manière la plus simple qui soit et la plus incontestable. Les prophètes hébreux eux-mêmes connaissaient fort bien ce critère et l'ont souvent formulé prophète, vient de Dieu,dequi est envoyé Dieu, et qui communique à son: l'authentique peuple un message quicelui vientqui de Dieu, et non lui-même, c'estpar celui dont les oracles sont vérifiés par l'expérience, par l'expérience historique. Le faux prophète, c'est celui dont les oracles ne sont pas vérifiés par l'expérience historique. Pour vérifier ce point, il faut se plonger dans la lecture des prophètes hébreux, muni de bons commentaires savants et critiques. La question posée est la suivante : Est-il vrai que le  prophétisme hébreu était une réalité ? C'est-à-dire : Est-il vrai qu'en Israël et en Juda des hommes, les prophètes, ont reçu de Dieu la capacité de connaître l'avenir, ce qui n'est pas encore réalisé ? La réponse à cette question s'obtient par l'étude et l'analyse des livres des  prophètes hébreux hébreux eux-mêmes eux-mêmes,, dans le co contexte ntexte historique qui fut le le leur. ur.

 

Un exemple de prophétisme hébreu, un seul, mais massif, énorme, vérifiable immédiatement immédiatement en quelques heures de lecture. Dans quantité de passages du livre de la Genèse, il il  est dit à Abraham, à Isaac, à Jacob : Je ferai de toi une grande nation ; tu deviendras le père d'une multitude de peuples ; si tu peux compter les étoiles du ciel et les grains de sable qui sont au bord de la mer, alors tu  pourr  po urras as comp compter ter auss aussii ta posté postérité rité,, ta se semen mence ce,, ta desc descen enda danc nce. e. Je ferai ferai de toi un unee as asse semblé mbléee de  peuples  peu ples,, qehal-ammim, une assemblée de nations, qehal-goiim ; toutes les nations de la terre se  bénir  bé niron ontt eenn toi toi.. Mettons les choses au pire, admettons que tout cela n'ait pas été dit à Abraham, ni à Isaac, ni à Jacob. Il reste en tout cas une chose certaine, c'est que les textes sont là, sous nos yeux ; ces textes ont été mis par écrit à des dates diverses, XI e, VIIIe, VIe siècles avant notre ère, mais ils ne font que fixer des traditions orales beaucoup plus anciennes et utiliser même des documents écrits qui  peuven  peu ventt remon remonter ter for fortt ha haut. ut. Il faut donc admettre que fort tôt ce minuscule peuple hébreu a eu conscience d'être une zone embryonnaire, ou une zone germinale, et de porter un message destiné à l'humanité entière. Le mutant qu'est Abraham, ou le peuple issu d'Abraham, a eu conscience très tôt d'être le germe d'une nouvelle humanité. Lisons par exemple ce texte du prophète Isaïe, vill e siècle avant notre ère :

 Isaïe 2, 1-3: La parole qu'a vue Ischayahou fils d'Amotz au sujet de Juda et de Jérusalem. Et sera, dans l'après des jours, constituée la Montagne de la Maison de YHWH sur la tête des montagnes et plus élevée que les collines. Et s'écouleront vers elle, comme des fleuves, toutes les nations. Et viendront des peuples nombreux et ils diront : Allons ! Et montons vers la Montagne et YHWH, vers la maison du Dieu de Jacob. Et qu'il nous enseigne ses voies et que nous allions dans ses sentiers. Car de Sion surgira l 'Instruction (Torah) et la parole de YHWH de Jérusalem...

Le même texte se trouve chez le prophète Michée, prophète Michée, chapitre 4, dont les premiers oracles ont été  pro  pronon césque av avant ant la ch chute ute dedeSam Samarie arie, , en 722. Pe Peu nous imp importe ic icii les la question quest ion ded'Israël la paterni patedont rnité té les de cet noncés oracle nous venons lire. On retrouve lau même idéeorte chez prophètes oracles nous ont été conservés. Ce qui est certain, c'est donc qu'au VIIIe  siècle avant notre ère (la  philo  ph ilosop sophie hie gre grecq cque ue comm commen ence ce au VIe  siècle avant notre ère...) le peuple hébreu avait en lui la conscience qu'il était un peuple germinal et que les nations païennes viendraient un jour recevoir l'Information qu'il contient et qui le constitue. Après avoir lu ces différents textes textes des prophètes hébreux, hébreux, regardons autour de nous, en e n cette fin e du XX   siècle : des juifs, dans le monde entier, regardent vers Jérusalem ; des chrétiens, par centaines de millions, éparpillés en des milliers de sectes, regardent vers Jérusalem et attendent du  prophét  pro phétism ismee hébre hébreuu l'In l'Instr struc uctio tionn ddon ontt iils ls se nourr nourriss issen entt ddep epuis uis bie bientô ntôtt vingt vingt siècles siècles ; les les musul musulman mans, s,  par centain centaines es de millio millions, ns, reg regarde ardent nt auss aussii `du côt côtéé de Jérusa Jérusalem, lem, et reço reçoiven iventt aussi l'Informa l'Information tion qui a été communiquée depuis et à partir d'Abraham. Des peuples de toutes races, de toutes couleurs, reçoivent cette Information communiquée à l'humanité entière à partir d'Abraham le  prophè  pro phète te et et l'ami ami de Dieu. Dieu.

 

Voilà donc une prophétie accomplie, massive, monumentale, sur la planète entière. Il suffit de lire les textes hébreux et de regarder ce qui se passe aujourd'hui sur la Terre pour s'en assurer. Toute l'histoire du peuple hébreu, depuis ses origines, est une vérification expérimentale de l'action et donc de l'existence de Dieu. Dieu se fait vérifier dans l'histoire du peuple dans lequel il continue d'opérer, comme dans toute la création d'ailleurs. Les paysans, les nomades, les bergers hébreux n'étaient certes pas des philosophes appartenant à l'espèce kantienne. Pour suivre le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de hébreux, Jacob, leil Dieu des pères, pour suivre Moïse, pour écouter et suivre finalement les prophètes leur fallait des raisons solides, des raisons expérimentales, fondées dans l'expérience concrète, c'est-à-dire dans l'histoire. Toute l'histoire de ce peuple est vérification de l'action de Dieu. La méthode que Dieu utilise constamment dans cette histoire du peuple hébreu est la suivante : il se sert de moyens dérisoires, infimes, pour obtenir des résultats qui, à vues humaines, et du point de vue des probabilités humaines, sont impossibles. Telle est sa méthode constante depuis les origines et on peut dire qu'il utilise la même méthode aujourd'hui encore, comme on le constate en lisant les textes des grands aventuriers de Dieu, par exemple Thérèse d'Avila. La méthode de Dieu se décompose décompose en plusieurs temps qui sont les suivants : 1.  Le prophète annonce de la part de Dieu ce que Dieu va faire. Ce que Dieu va faire est, à vues humaines et avec les moyens dont dispose l'homme, absolument impossible. 2.  Dieu réalise ce qu'il a annoncé par son serviteur le prophète, et le peuple peut constater que l'annonce, la promesse, la prophétie, est accomplie, réalisée, objectivement. 3.  Le prophète interprète et analyse les faits, les événements, l'expérience. Il fait l'analyse de l'événement l'événeme nt comme un savant qui analyse et int interprète erprète une expérience.

La démonstration de cette méthode et son application se trouve dans toute l'histoire du peuple hébreu, c'est pourquoi il faut lire attentivement, critiquement, cette histoire, car les raisons qui ont été bonnes pour les nomades, les paysans et les ouvriers hébreux du XIII e, du Xe, ou du VIIe siècle avant notre ère, sont aussi bonnes pour nous. Quelques exemples de l'application de cette méthode. Bien entendu, tout d'abord la sortie d'Égypte. Même si on laisse de côté les amplifications légendaires, l'orchestration, les exagérations et les miracles physiques, il reste que ce petit peuple qui était captif du peuple égyptien et réduit à l'état de Lumpenproletariat de  Lumpenproletariat pou  pourr par parler ler comme Marx, est sorti, sorti, malg malgré ré l'ar l'armée mée et la  polic  po licee de Pha Pharao raon, n, de la maison maison de se servi rvitud tude. e. Au XIIe siècle avant notre ère, les enfants d'Israël sont installés en terre de Chanaan. Tout Madian, Amalek et les fils de l'Orient s'unirent ensemble, passèrent le Jourdain et campèrent dans la plaine de Jizréël. Madian, Amalek et tous les fils de l'Orient étaient étendus dans la  plaine  pla ine,, aussi aussi nom nombre breux ux que les sauterelles, et leurs chameaux étaient sans nombre, en quantité comparable au sable qui est au bord de la mer (Livre des  Jug  Juges, es, chapitres 6 et 7). L'Esprit de YHWH revêtit Gédéon, qui sonna du cor. Il envoya des messagers dans tout Manassé, puis en Aser, en Zabulon, en Nephtali, qui montèrent pour se joindre à l'armée de Gédéon.

 

Que fait Dieu ? Il dit à Gédéon :

Le peuple qui est est avec toi est trop nombreux pou pourr que je lilivre vre Madian en leurs mains, de peur qu'Israël ne s'enorgueillisse contre moi, en disant : C'est ma main qui m'a sauvé !

Gédéon renvoie donc tous les hommes d'Israël, chacun à ses tentes, et il ne retient avec lui que trois cents hommes. Comme on le voit, la méthode ici est systématiquement exposée : la causalité de Dieu, l'efficace causalité de Dieu se démontre précisément parce que les moyens humains mis en oeuvre sont dérisoires. C'est la disproportion, éclatante, entre les moyens humains mis en oeuvre, la causalité humaine et l'effet produit, qui atteste, qui démontre qu'une autre causalité est intervenue, qui n'est pas humaine. Autre exemple. Au Xe siècle, c'est le combat célèbre entre l'adolescent David contre le géant  philist  phi listin. in. Là enc encore ore la méthode méthode est parfaite parfaitemen mentt consc conscien iente te d'ell d'elle-mê e-même. me. David David ddit it au au P Phili hilistin stin :

Toi tu viens contre moi avec une épée, une lance, un javelot, et moi, je viens contre toi au nom de YHWH des armées... En ce jour YHWH te livrera en ma main, pour main,  pour que toute la terre sache qu'il y a un Dieu pour Israël (1 Samuel 17, 45, sq).  sq). 

Troisième exemple. Au milieu du Ix e  siècle avant notre ère, Salmanassar III entreprend d'étendre son empire au-delà de l'Euphrate. Il soumet la Syrie septentrionale. Entre 853 et 845 il s'attaque au royaume d'Aram. Il est vaincu en 853 par Bar-Hadad à la bataille de Qarqar. En 869, le roi d'Israël est Achab. Nous sommes au temps des prophètes Elie et Élisée. Or, nous dit le premier livre des Rois des Rois (chapitre 20, 1) :

Ben-Hadad, roi d'Aram, rassembla toute son armée. Il avait avec lui trente-deux rois, des chevaux et des chars. Il monta assiéger Samarie et l'attaqua. Il envoya des messagers à Achab, roi d'Israël, dans la ville, et lui dit : « Ainsi a parlé Ben-Hadad : Ton argent et ton or, c'est à moi ; tes femmes et tes fils les plus beaux sont à moi... Demain à pareille heure  j'enve  j'e nverra rraii vers toi mes mes serv servite iteurs urs.. Ils fou fouille illeron rontt ta maison maison et les mais maison onss de tes ser servite viteurs urs ; tout ce qui plaira à leurs yeux, ils le mettront en leur main et l'emporteront...

Un prophète s'avança vers Achab, roi d'Israël, et il lui dit :

 

  Ainsi a parlé YHWH : Vois-tu cette grande multitude ? Voici que moi aujourd'hui je la livre en ta main et ainsi tu sauras que je suis YHWH... YHWH...  

De fait, sont battus et s'enfuient. Mais ils reviennent l'année suivante. Et le texte hébreu nouslesditAraméens ceci :

Les fils d'Israël campèrent en face d'eux, comme deux troupeaux de chèvres, tandis que les Araméens remplissaient remplissaient le pays. Cette fois encore, l'homme de Dieu s'avance et parle au roi d'Israël. Il dit : « Ainsi parle YHWH : Parce que les Araméens ont dit : YHWH est un dieu des montagnes et il n'est pas un dieu des plaines, je vais livrer en ta main toute cette grande multitude et vous saurez que  je suis YHWH. Y HWH. » (1 Rois 220, 0, 27 sq).  sq).  

Quatrième exemple. Le second livre des Rois des  Rois nous apprend ce qui s'est produit sous le règne d'Ezéchias, roi de Juda à partir sans doute de 716 avant notre ère. En l'an quatorze du roi Ezéchias, Sennachérib, roi d'Assur, monta contre toutes les villes fortifiées de Juda et s'en empara. Cette campagne de Sennachérib contre Juda et Jérusalem est relatée non seulement par le second livre des Rois, des  Rois, mais aussi par le prophète Isaïe, chapitres 36-38 de son rouleau. Le roi d'Assur envoya de Lachis à Jérusalem, vers le roi Ezéchias, son général en chef, le grand eunuque (c'est-à-dire le chef des eunuques) et son grand échanson (id.) avec une armée importante. Ils arrivèrent à Jérusalem. Ils appelèrent d'abord le roi de Juda. Puis le grand échanson s'adressa directement au  peup  pe uple, le, non plus plus eenn aramé araméen en mais en judéen. judéen. Il le leur ur ccria ria :

Écoutez la parole du grand Roi, du roi d'Assur ! Ainsi a parlé le Roi : Qu'Ezéchias ne vous abuse pas, car il ne peut pas vous sauver de ma main ! Et qu'Ézéchias ne vous inspire pas confiance en YHWH, en disant : YHWH nous sauvera sûrement et cette ville (Jérusalem) ne sera pas livrée à la main du Roi d'Assur !... N'écoutez pas Ézéchias, car il vous trompe lorsqu'il vous dit : YHWH nous sauvera ! Est-ce que les dieux des nations ont pu chacun sauver son pays de la main du Roi d'Assur ? Où sont les dieux de Hamath et d'Arpad ? Où sont les dieux de Samarie ? Ont-ils pu sauver Samarie de ma main ? Parmi tous les dieux des pays, quels sont ceux qui ont pu sauver leur pays de ma main, pour que YHWH sauve Jérusalem de ma main ? (2 Rois 18, 17 sq.)  sq.)  

Les trois messagers du roi Ézéchias qui avaient entendu ces propos des messagers du grand Roi reviennent vers Ezéchias, les habits déchirés et ils lui rapportent les paroles du grand échanson. Lorsque le roi Ezéchias entendit ces paroles, il déchira lui aussi ses vêtements, il se couvrit d'un

 

sac, puis il vint dans la Maison de YHWH. Et il envoie des messagers vers le prophète Isaïe (2  Rois 19, 1 sq.). s q.).   Plus tard, le roi d'Assur envoie de nouveau des messagers à Ézéchias :

Vous à Ézéchias, roi de Quelivrée ton dieu, qui du tu mets ta confiance, ne t'abuseparlerez pas, enainsi disant : Jérusalem neJuda sera:pas à la en main Roi d'Assur ! Voici que tu as appris ce qu'ont fait les Rois d'Assur à tous les pays, en les vouant à l'anathème (= à l'extermination), et toi, tu serais sauvé ! Est-ce que leurs dieux les sq.).   ont sauvées, les nations nations que mes pères ont extermin exterminées ées ? (2 Rois 19, 9 sq.).  Ézéchias prend la lettre de la main des messagers du grand Roi, il monte à la Maison de YHWH, il déroule la lettre devant YHWH et il dit :

YHWH, Dieu d'Israël, toi qui sièges sur les  Keroubi  Keroubim, m, c'est toi le seul Dieu pour tous les royaumes de la Terre, c'est toi qui as fait les cieux et la Terre. Tends l'oreille, YHWH, et entends ; ouvre les yeux, YHWH, et vois ! Entends les paroles que Sennachérib nous a adressées pour insulter le Dieu vivant ! Il est vrai, YHWH, que les rois d'Assur ont ruiné les nations et leurs territoires ; ils ont livré au feu leurs dieux, car ce n'étaient pas des dieux, mais l'oeuvre des mains de l'Homme, ce n'était que du bois et de la pierre ; ils les ont anéantis. Et maintenant, YHWH, notre Dieu, daigne nous sauver de sa main, afin que tous les royaumes de la Terre  sachent que toi seul, YHWH, tu es Dieu ! (2 Rois 19, 14 sq.).  sq.).  

L'expérience historique qui va être réalisée a pour but de faire connaître - ce qui s'appelle connaître - que le Dieu d'Abraham n'est pas une fiction de l'imagination l 'imagination des hommes, mais qu'il est le Créateur de l'Univers et qu'il fait ce qu'il veut dans l'histoire des hommes. Le prophète Isaïe intervient une seconde fois. Il envoie dire à Ézéchias :

Ainsi a parlé YHWH, Dieu d'Israël : J'ai entendu la prière que tu m'as adressée au sujet de Sennachérib, roi d'Assur. Voici la parole que dit YHWH contre lui : Elle te méprise, elle se moque de toi, la vierge, fille de Sion ! Elle secoue la tête après toi, la fille de Jérusalem ! Qui as-tu insulté et blasphémé ? Contre qui as-tu élevé la voix et levé tes yeux ? Contre le Saint d'Israël ! Je vais mettre mon anneau dans ta narine et mon mors à tes lèvres et je te reconduirai par le chemin par lequel tu es venu (2 Rois 19, 20 sq.).  sq.). 

 

  C'est en effet ce qui arriva.

Sennachérib, roi d'Assur, partit, il s'en retourna et il demeura à Ninive. Comme il était prosterné dan prosterné dans la Maison de sonrégna dieu,àNisrok, frappèrent ils s'enfuirent. Sons fils Asarhaddon sa placeses (2 fils Roisle19, 36 sq.).  sq.).   de l'épée et

Les catholiques ont tort, trop souvent, de ne pas li lire re les Livres de la vieille Bible Bible e hébraïque. hébraïq ue. Il reste cchez hez eux de dess traces de l'hérésie de Marcion ( 11  siècle) qui opposait violemment judaïsme et christianisme, et qui professait, comme les autres gnostiques d'ailleurs, que le dieu de l'Ancien Testament est le dieu mauvais, le principe mauvais mauvais qui est le créateur de l'Univers physique. Ils ont tort, car les Livres hébreux contiennent un enseignement qui vient de Dieu et qui est act actuel, uel, aujourd aujourd'hui 'hui comme hie hierr et demain. L L'enseign 'enseignement ement des prophètes prophètes hébreux hébreux a une portée qui s'étend sur toute l'histoire humaine. humaine. Les Pères Pères de l'Église, les grands ddocteurs octeurs chrétiens, les plus grands théologiens et les grands docteurs mystiques, comme saint Jean de la Croix, s'en nourrissaient jour et nuit. C'était, chez cer tains d'en d'entre tre eux, leur leur unique lecture, avec, avec, bien ente entendu, ndu, les livres de la Nouvelle Alliance. Alli ance. Toute l'information, dont la théologie tire sa s a substance, est contenue contenue dans dans les livres hébreux de la Bible hébraïque et dans les livres en langue grecque du Nouveau Testament. Le fait de la révélation ne doit pas être reçu à l'aveuglette ; il doit être pensé, compris, et  pour ce faire f aire il faut étudier ét udier ll'his 'histoi toire re du peup peuple le hébr hébreu. eu. Pour terminer terminer ce ce chapi chapitre, tre, traduison traduisonss e le texte dans lequel un théologien hébreu du IX° IX° ou vill  siècle avant notre ère donne donne l'interprétation, la signification du nom propre de Dieu d'Israël, le tétragramme, YHWH.

 Exo de 3,1-14  Exode 3,1-1 4 : Moïse faisait paître le troupeau de petit bétail (moutons, chèvres, etc.) de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madian, et il conduisit le troupeau derrière le désert, et il arriva à la Montagne de Dieu, Horeb. Et il se manifesta, le messager de YHWH, à lui, dans une flamme de feu, au milieu d'un  buisson.  buiss on. Et il ( = Moïse Moïse)) regarda eett voici que le bui buisson sson était était en train de brûler brûler dans dans le feu feu et le buisson n'était pas dévoré (par le feu). Alors il dit, Moïse : Faisons le tour et voyons cette grande manifestation ! Pourquoi donc le buisson ne brûle-t-il pas ? Et il vit, YHWH, qu'il avait fait le tour pour voir et il lui cria, Dieu, depuis le buisson et il dit : Moïse ! Moïse ! Et il (= ( = Moïse Moïse)) dit : Me voici !

 

Et il ( = Dieu) dit : Ne t'app t'approche roche pas pas d'ici, enlè enlève ve tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens debout, sur lui, c'est terre sainte ! ` Et il dit : Moi je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Et il se cacha, Moïse, son visage car il avait peur de regarder vers Dieu. Et il dit, YHWH : Voir, j'ai vu l 'humiliation de mon peuple qui est en Égypte, et leur cri, je l'ai entendu, de devant la face de ceux qui les oppriment, car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer de la main de l'Égypte et pour le faire monter de ce  pays-ci vers vers un ppays ays beau beau et sspac pacieu ieux, x, vers vers un pays pays ruisse ruisselant lant de lait et et de miel, miel, vvers ers llee lieu lieu ' du Chananéen, du Hittite, de l Amorrhéen, du Perizzien, du Hévéen et du Jébuséen. Et maintenant voici que le cri des fils d'Israël est venu jusqu'à moi et même j'ai vu l'oppression l'oppre ssion que (= en bon fr français ançais : dont) les Égyptiens les oppriment. Et maintenant, va ! Et je t'enverrai vers Pharaon et tu feras sortir mon peuple, les fils d'Israël, d'Égypte. Et il dit, Moïse, à Dieu : Qui suis-je, moi, pour que j'aille vers Pharaon et pour que je fasse sortir les fils d'Israël d'Égypte ? Et il ( = Dieu) dit : Parce que JE SUIS avec toi et ceci ceci (sera) pour toi le signe que c'est  bien moi moi qui t'ai envoy envoyéé : lors lorsque que tu ffera erass sortir sortir le pe peuple uple d'Égy d'Égypte, pte, vvous ous servirez servirez Dieu sur cette montagne-ci. Alors il dit, Moïse, à Dieu : Voici que moi je vais aller vers les fils d'Israël et je leur dirai : le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous ; alors ils me diront : Quoi son nom ? Qu'est-ce que je leur dirai? Alors il dit, Dieu, à Moïse : JE SUIS - CELUI QUI - (JE) SUIS Et il dit : Ainsi tu parleras aux fils d'Israël : JE SUIS m'a envoyé vers vous !

Au début de ce texte, au verset 2, il est dit : « ... se manifesta le messager de YHWH... » Le mot hébreu maleak signifie bien : le messager. Il a été traduit en grec par aggelos, qui signifie aussi le messager ; décalqué en latin par angelus et en français par ange, - fatigue des traducteurs. Au verset 4, il est dit : « Et il vit, YHWH, qu'il faisait le tour... »

 

et « ... Il cria vers lui, Dieu, du milieu du Buisson... » Ce qui prouve que, pour l'ultime rédacteur de ce texte, le messager de Dieu, YHWH, et Dieu ne font qu'un. Le messager de Dieu, c'est Dieu lui-même qui se manifeste. Quantité de textes, dans la Bible hébraïque, hébraïque, s'expriment de la même mani manière. ère. Cela prouve que, pour quantité de textes, dans la Bible hébraïque, le messager de Dieu n'est  pas un être créé créé distin distinct ct de Dieu mais simple simplement ment Dieu se manifestant, manifestant, ou la manifestation manifestation de Dieu. A noter aussi que Moïse n'a pas du tout envie de s'embarquer dans cette galère qui est la mission  prophé  pro phétiq tique. ue. Il résist résistee auta autant nt qu'il il peut peut à l'ord l'ordre re que Dieu lui donne. C'est un fait cons constan tantt dans dans l'histoire du prophétisme prophétisme ancien, et aussi dans celle du prophétisme ul ultérieur. térieur. En ce qui concerne le texte célèbre : Je suis - celui qui - je suis, - il faut savoir que l'hébreu ne  pense  pen se pas le temp tempss comme comme nou nous, s, G Grecs recs,, Latins Latins,, Gaulo Gaulois, is, etc etc.. Nous Nous dis disting tinguon uonss le passé, passé, le prése présent, nt, le futur ; notre conception du temps se représente bien sur une ligne. L'hébreu pense autrement. Il pense : ce qui est achevé, l'action qui est achevée, - et l'action qui est en train de se faire. L'action achevée peut être achevée dans le passé, dans le présent, dans le futur. De même, l'l'action action qui est inachevée et en train de se faire peut être pensée dans le passé, dans le présent, dans le futur. La traduction d'un verbe hébreu par nos temps passés, notre présent ou nos futurs est donc en grande partie arbitraire et en ce sens nous passons d'un système de référence, d'un système optique, à un autre ; en réalité nous ne pouvons pas, en français, rendre le verbe hébreu dans sa dimension propre. Ainsi, dans le texte hébreu  Exode 3, 14, le verbe est à la forme qui indique une action inachevée et continuée. Du point de vue philologique, on pourrait aussi bien, dans une langue comme le français, traduire par un imparfait, un présent, ou un futur. Nous avons traduit par un  prése  pré sent, nt, parce parce qu'il qu'il fau fautt bbien ien choisir choisir,, ma mais is pour pour être com comple plett il faud faudrait rait traduire traduire : « J'éta J'étais, is, je ssuis, uis, je sera seraii ». ». C'est bien ainsi que l'a compris l'auteur, qui était un Hébreu, de l'Apocalypse 1, 8 :  : 

Moi je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur, Dieu, celui qui est, celui qui était et celui qui sera, le tout-puissant.

L'auteur, quel qu'il soit, de l'Apocalypse développe, déroule, si j'ose dire, toute la signification du tétragramme, dans le système de référence de la langue grecque. Pour rendre en grec ce que contient l'hébreu, il faut dire le verbe à l'imparfait, au présent et au futur. D'autreun part, il faut savoir que le pronom relatif,  peut ut êtr êtree au auss ssii bien bien un masculin, neutre, neutre, un féminin et même un pluriel pluriel. . en hébreu ascher,  pe

 

Les théologiens judéens qui ont traduit la Bible hébraïque en grec, au Iv e, IIIe ou IIe  siècle avant notre notre ère, ont com compris pris : « Moi je suis ce celui lui qui est ». ». Les Latins ont traduit : ego sum qui sum,  je suis celui celui qui suis. suis. Cette formul formulee a exercé une action puissante sur tout le développement de la pensée chrétienne à travers les siècles, depuis les origines jusqu'à Étienne Gilson. Dernière remarque : Quel: que soit le sens de ce verset Exode verset  Exode 3, 14 dans sa première partie, en tout cas Dieu dit à Moïse

Ainsi tu parleras aux fils d'Israël : JE SUIS m'envoie vers vous...

Dieu s'appelle donc lui-même : JE SUIS. C'est son nom propre. D'après l'éminent philologue que fut Édouard Dhorme, le tétragramme YHWH (prononcer les lettres hébraïques : yod, : yod, hé, waw, hé) est, en ouest-sémitique, la troisième personne du verbe être et signifie donc : IL EST. Certains philologues n'aiment pas la métaphysique et pensent que les Hébreux étaient incapables de pensée métaphysique, métaphysique, comme c'est parfois leur propre cas.

 

III- LE FAIT DE L'INCARNATION 

« Lorsque fut venue la plénitude du temps... »»,, écrit Paul dans sa lettre aux chrétiens chrétiens de Galatie. Que signifie cette expression ? Elle signifie, nous l'avons vu déjà, que la création création de n'imp n'importe orte quoi n'est pas possible à n'importe quel moment. La création des premiers êtres vivants n'était pas  poss  po ssibl iblee avan avantt que que tel ou te tell systè système me solai solaire re fût phys physiqueme iquement nt prêt, avant avant qu'une qu'une planète planète fût  physiquem  phys iquement ent prête prête pour pour rece recevoir voir,, héb héberge ergerr et pro protége tégerr ces molé molécule culess géan géantes tes dont sont composés les premiers vivants. L'apparition de systèmes biologiques complexes n'était pas  possible  poss ible ava avant nt la co compo mpositi sition on des des système systèmess biol biologiq ogiques ues pplus lus simpl simples es ; un mess messag agee gé géné nétiq tique ue plus plus complexe ne peut pas précéder un message génétique plus simple, et n'importe quel complément d'information génétique ne peut pas s'ajouter à n'importe quel ensemble de gènes. Il faut que l'ensemble de gènes qui reçoit un supplément d'information puisse le porter, le supporter, l'intégrer, l'assimiler, pourrait-on dire. L'apparition de l'Homme dans l'Univers a demandé sans doute environ vingt milliards d'années de travail, d'évolution cosmique, physique et biologique. Il est très vraisemblable que, s'il en a été ainsi, c'est qu'il ne pouvait pas en être autrement. Ce n'est pas par caprice que la genèse de l'Homme a été retardée jusqu'à ce matin à l'aube, puisque l'Homme vient d'apparaître. La création est temporelle, historique, de fait, parce qu'il ne peut pas en être autrement. De même, nous l'avons vu, pour la révélation : il n'est pas possible de dire n 'importe quoi à n'importe qui n'importe quand. Ou plutôt si, on le peut, mais on n'est pas compris. L'initiation à une science ne peut être que progressive. La révélation, qui est communication par Dieu à l'homme d'une science créatrice, a été de fait progressive parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. C'est progressivement que Dieu a transformé la pâte humaine qui a résisté à cette transformation, et qui résiste toujours. Nous l'avons vu : le fruit de deux siècles d'analyse critique des Livres saints a été de mieux voir ou discerner cette progressive transformation de l'homme par l'information qui vient de Dieu. L'incarnation n'était pas possible à n'importe quel moment de l'histoire de l'Univers, de l'histoire de la vie, de l'histoire de la genèse de l'Homme. L'incarnation n'a été possible que lorsque l'humanité a été prête à recevoir ce don ultim ultimee du Créateur incréé. La prépara préparation tion de l'humanité à ce don ultime s'est effectuée dans cette zone que nous avons appelée embryonnaire ou germinale : le  peuple  peu ple hébreu hébreu qui a été long longuem uement ent prép préparé aré,, préa préadap dapté té à cette cette venue, venue, à cette cette visite, visite, à cette cette nouvelle création, à cette communication ultime. La christologie est une science, c'est-à-dire une connaissance par l'intelligence et comportant une base expérimentale, portant sur cet être singulier concret que les chrétiens appellent le Christ. Christ.   Le terme de christ est tout simplement le mot grec christos qui vient du verbe chriô, oindre avec de l'huile. C'est la traduction du verbe hébreu maschach (prononcer le ch final comme dans l'allemand  Buch) qui signifie lui aussi, oindre avec de l'huile. Christos est la traduction de l'hébreu mâschiach. mâschiach.  

 

Pour savoir ce que signifie l'onction effectuée avec l'huile sainte dans la Bible Bi ble hébraïque, il suffit - mais il faut aller voir les textes nombreux dans lesquels il est question de cette onction. Par exemple, le premier livre de Samuel nous raconte comment le prophète Samuel a oint d'huile celui qui devient ainsi le roi Saül : Samuel prit une fiole d'huile et en versa sur sa tête, puis il le baisa et dit : N'est-ce pas YHWH qui t'a oint comme chef sur son peuple Israël ? Et c'est toi qui gouverneras le peuple de YHWH, toi qui le sauveras de la main de ses ennemis d'alentour (chapitre 10). Dès que Saül eût tourné le dos pour s'en aller d'auprès de Samuel, il arriva que Dieu lui changea le coeur. L'esprit de Dieu fondit sur lui et il prophétisa (chapitre 10). A noter la relation entre l'onction avec l'huile sainte par le prophète, et la communication de l'Esprit de Dieu, l'Esprit saint, le prophétisme. Saül devient prophète parce qu'il est oint par Samuel, et il devient prophète parce que l'Esprit de Dieu vient en lui. Le même livre de Samuel nous raconte comment, quelques années plus tard, le même prophète Samuel a oint d'huile consacrée l'adolescent David. Samuel prit la corne d'huile et il l'oignit au milieu de ses frères, et l'Esprit de YHWH fondit sur David à partit de ce jour et dans la suite (chapitre 16). La christologie est une science qui, comme toute science réelle, part d'un fait empirique. Celui qui de son nom hébreu s'appelait Ieschoua a été observé, écouté, regardé par ceux qui l'ont suivi. Ce sont leurs observations qui ont été transmises, parce qu'elles avaient été tout d'abord notées, dans les Évangiles. Le nom propre du rabbi Ieschoua provient du verbe hébreu iascha qui signifie : sauver. Ieschoua, sauver. Ieschoua, en hébreu, signifie le salut. La forme complète du nom : Iehoschoua, :  Iehoschoua, qui est le nom hébreu de celui que nous appelons Josué, est un nom composé à partir du tétragramme YHWH et du verbe iascha. iascha.   Le mot évangile évangile pro  provie vient nt du grec grec euaggelion, qui provient du verbe euaggelizô, annoncer une  bonne  bo nne nouve nouvelle lle.. Le verbe verbe gre grecc euaggelizein traduit l'hébreu basar, qui signifie annoncer une heureuse nouvelle. La besorah, c'est l'heureuse annonce. Le fait initial, le donné initial, c'était donc Ieschoua lui-même. Les observateurs, ce furent des hommes et des femmes de Galilée, de Judée et d'ailleurs. Ceux qui ont transmis l'information étaient des hommes simples, habitués à travailler les éléments physiques, habitués au réel objectif. Ieschoua parlait un dialecte araméen propre à la Galilée, et l'hébreu. Ses compagnons, ceux qui l'ont suivi, parlaient aussi ce dialecte et l'hébreu. Pour comprendre pleinement la  pensée  pens ée ddee Ies Ieschou choua, a, c'es c'estt ddonc onc ce dial d ialect ectee ar aramée améenn ga galil liléen éen et l'hébreu l' hébreu qu'il qu'i l parlait par lait,, qu'il qu'i l faudrait retrouver, retr ouver, reconstituer, afin de retrouver, de reconstituer reconstituer l'expression originale de son enseignement. L'enseignement du rabbi a été donné en dialecte araméen et en hébreu. Ce n'est que  pluss tard  plu t ard que cet enseign ense ignemen ementt a ét étéé ttradu raduit it dans le grec populai popu laire re de l'ép l 'époque oque.. Les Le s manuscrits et les livres dont nous disposons, les Év les  Évang angile iles, s, ne sont donc que des traductions. Dans toute traduction, t raduction, l'information se perd, plus ou moins. Le No Nouveau uveau Testament Testament grec a été traduit en latin, latin, puis dans nos langues modernes. Là encore, de traduction en traduction, l'information se perd.

 

Le mot français testament vient du latin testamentum. Dans la langue française du XIX e  siècle, un testament, nous dit Littré, c'est un acte authentique par lequel on déclare ses dernières volontés. volontés. Le mot latin testamentum a traduit le mot grec diathèkè. C'était, nous disent A. Ernout et A. Meillet , un contresens. Le mot grec diathèkè signifie : disposition, arrangement, ordonnance, convention, arrangement entre deux parties. Il traduit t raduit l'hébreu berit qui signifie l'alliance :

Genèse 15, 18 : En ce jour-là, il conclut, YHWH, avec Abram une alliance, berit, en disant : A ta semence j'ai donné cette terre-ci depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au Grand Fleuve, le fleuve Euphrate...

La traduction du mot hébreu berit berit par  par diathèkè était à peu près convenable : d'une langue à l'autre on ne trouve pas toujours tou jours l'équivalent exact. Mais la traduction traducti on du grec au latin est franchement, nous disent les savants philologues cités, un contresens. Quant à la traduction traduction du latin en frança français, is, ce n'est même pas une traduction : le mot latin a été tout simplement décalqué, comme les enfants décalquent une image ou un dessin. C'est le cas de la plupart des termes de la théologie, comme nous le verrons souvent. Mais traduire, ce n'est pas décalquer. Traduire, c'est faire passer l'information qui se trouve t rouve inscrite ou simplement dite en une langue, dans un autre système linguistique, dans lequel les mots sont différents. différ ents. Ce qu'il s'agit de transmettre, ce n'est pas le son du mot de la première langue, l angue, mais le sens, avec les mots de la seconde langue. Le système du décalque qui a été presque constamment utilisé consiste à transmettre tr ansmettre le son mais non  pas le sens sens.. L'expression française actuelle nouveau testament signifie donc : nouvelle alliance, et l'expression nouvelle alliance est la traduction française d'un texte du prophète Jérémie, V I I e siècle avant notre ère :

 Jérémiee 31, 31-3  Jérémi 31-344 : Voici que des jours viennent, oracle de YHWH, et je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, berit hadaschah.  Non pas comm commee l'al l 'allia liance nce que j'a j'aii conc conclue lue avec leurs leu rs pères au jour jo ur où je les l es ai saisis  par la main pour les faire fair e sort sortir ir du pays d'É d'Égypt gypte, e, - allianc alli ancee qu'eux qu' eux ont rompue. rom pue..... Car voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël après ces jours-là, oracle de YHWH : je mettrai mon Instruction (torah) au-dedans d'eux et sur leur coeur je l'écrirai et je serai pour eux Dieu et eux ils seront pour moi un peuple. Et ils n'instruiront plus encore chacun son compagnon et un homme son frère en disant : Connaissez YHWH ! Car eux tous ils me connaîtront depuis les petits d'entre eux  ju  jusq squ'a u'aux ux grands grands,, oorac racle le de YHWH... YHWH...

ce quienconcerne la traduction mot hébreu torah, la déformation a eu lieuendès la traduction de En l'hébreu grec. Les théologiensdujudéens qui ont traduit la Bible hébraïque grec ont rendu l'hébreu torah  par le gre grecc : nomos, qui signifie, nous dit Bailly : usage, coutume, opinion

 

générale, maxime, règle de conduite, loi. Le mot grec nomos a été traduit en latin par lex, la loi, et en français par loi. - Or l'hébreu torah signifie tout d'abord et principalement l'instruction, la communication de la connaissance. Il est vrai que cette instruction est aussi une norme. Mais le sens du mot hébreu torah déborde et dépasse de beaucoup le sens du grec nomos, du latin lex et du français loi. Il en est résulté, de cette traduction déplorable, le trop célèbre malentendu concernant la Bible hébraïque et même le Dieu d'Abraham, - c'est-à-dire Dieu lui-même, qui s'est fait connaître à Abraham : la réduction de la Bible hébraïque à un ensemble de lois. Il existe bien dans la laBible hébraïque des livres qui contiennent des lois, des législations. Mais ce n'est pas le tout de sainte Bibliothèque hébraïque. L'information est donc partie de Ieschoua qui est ici la source ou l'origine de l'information ; elle a été transmise d'abord en araméen et en hébreu, puis en grec, puis en latin, puis dans toutes les langues du monde, et ce n'est pas fini. Les compagnons de Ieschoua ont observé d'abord qu'il était un homme dans tous les sens du terme, intégralement : anatomiquement, physiologiquement, psychologiquement, etc. Comme eux il avait faim lorsqu'il n'avait pas mangé depuis longtemps ; comme eux il avait soif : il était fatigué lorsqu'ils avaient beaucoup marché ; il dormait ; il pleurait lorsqu'il voyait la peine des hommes, et en présence de la mort par la crucifixion que les armées d'occupation romaine réservaient à leurs  prisonn  pris onniers iers con condam damnés nés à mort, mort, il a exprimé exprimé son horr horreur. eur. Les compagnons de Ieschoua ont aussi observé que cet homme n'était pas seulement un homme, n'était pas exclusivement homme. Il y avait en lui une science, une sagesse, une puissance, une sainteté, qui ne sont pas de l'homme mais de Dieu. Dieu seul peut guérir une rétine malformée depuis la naissance, parce qu'il est le Créateur. Il peut réinformer ce qui a été déformé. Il peut recréer ce qui est décréé. Lui seul le peut. La science de la création nouvelle que Ieschoua a communiquée, c'est la science créatrice qui vient de Dieu lui-même. Les compagnons de Ieschoua ont donc eu à intégrer deux ensembles ou deux séries d'informations : celles qui attestent que cet homme était un homme, comme eux ; et celles qui attestent qu'il n'était pas seulement homme, mais que Dieu opère en lui, avec lui, et qu'il dispose de la science de Dieu, de la puissance de Dieu, de la sagesse de Dieu. Telle est la double expérience qu'il a fallu intégrer. Depuis le début, depuis les premières premières générations générations,, des tendances se sont manif manifestées estées qui visaient à éliminer ou à atténuer ou à exténuer le pleine humanité du Christ : ce sont les tendances que l'on appelle docètes, du verbe grec dokein, il semble, il paraît. - Selon ces courants et ces tendances, le Christ n'était homme qu'en apparence, il n'a souffert qu'en apparence, il n'a été crucifié qu'en apparence ; il n'avait pas en lui la plénitude des puissances humaines, intelligence humaine, volonté humaine, liberté humaine, etc. Cette tendance qui consiste à évacuer plus ou moins la pleine humanité du Christ subsiste  jusqu'  jus qu'aaujou ujourd' rd'hui hui eett ssub ubsis sistera tera san sanss doute doute jusqu'à jusqu'à la fin fin ddes es temps. temps. L'Église a rejeté cette tendance. Elle affirme, nous le verrons, avec la plus grande énergie, la  pleine  ple ine et int intég égral ralee hum human anité ité du Chri Christ. st. Une autre tendance, inverse, est apparue elle aussi depuis le commencement, depuis les  premiè  pre mières res gén généra ératio tions ns chré chrétie tienne nness : elle ccon onsis siste te à re reco conn nnaît aître re la plei pleine ne human humanité ité du du Christ Christ,, mais à

 

ne le considérer que que comme un prophète, prophète, éminent certes, mais seulement prophète : un homme qui, qui , de temps à autres, reçoit de Dieu des informations pour les communiquer aux hommes ses frères. L'Église a fait observer que cette interprétation, et donc cette tendance, ne correspond pas à l'expérience initiale de ceux qui ont été compagnons et témoins de la vie, de la mort et de la résurrection du rabbi galiléen. Celui-ci était beaucoup plus qu'un prophète, car la sagesse, la  puissance et la sainteté sainteté de Dieu hab habita itaien ientt en lui et il en disposa disposait it co comm mmee de son bien bien propre. propre. L'Église n'a donc pas reçu non plus cette tendance qui, elle aussi, subsiste et subsistera jusqu'à la fin des temps. L'Église s'en tient à l'expérience initiale qui a été consignée, notée par les compagnons, par les témoins de la première génération : toute l'expérience initiale ; et rien, pas une miette de cette expérience, ne doit être perdu. Toutes les informations que nous avons reçues des compagnons de Ieschoua et qui nous ont été transmises doivent être conservées, gardées, intégrées et pensées. Celui qui en laisse perdre une partie est un hérétique. Il ampute, il mutile l'information initiale. La christologie a donc procédé à partir de cette expérience initiale. Elle s'est développée et elle continue, aujourd'hui même, à se développer à partir de l'expérience initiale. C'est cette expérience initiale qui est critère de vérité ou de fausseté pour toute christologie. La christologie n'est donc  pas une scien science ce hypot hypothé hétic tico-d o-déd éduc uctiv tive, e, comme comme certa certaine iness mat mathém hémati atique quess ; elle est une scienc sciencee inductive, qui part d'un fait concret, et qui procède à partir de ce fait par analyse de plus en plus  poussé  pou sséee de de son son conte contenu. nu. Il s'ag s'agit it de dégage dégagerr to toute ute l'informa l'information tion contenu contenuee dans dans ce fait. fait. Le fait lui-même déborde, dépasse de beaucoup ce qui a été noté, ce qui nous reste par écrit. Les textes écrits qui nous restent - et qui nous restent dans des traductions grecques -, ne contiennent pas toute l'information initiale, toute l'expérience des premiers compagnons, des premiers témoins ; et l'expérience elle-même des premiers compagnons et témoins n'était pas exhaustive : elle n'épuisait  pass ce  pa ce qui qui eest st conte contenu nu dan danss le Rab Rabbi bi ggalil aliléen éen.. Le Less premie premiers rs comp compagn agnons ons n'o n'ont nt aperç aperçu, u, n'ont ont vu que que  partiel  par tielleme lement nt et prog progres ressive sivemen mentt les riche richess sses es,, les tr trés ésor orss de la scie scienc ncee et de la conn connai aiss ssan ance ce,, pou pourr  parle  pa rlerr comm commee Pau Paul,l, qui sont sont ccon onten tenus us dans dans celui celui qui qui ss'a 'appe ppelait lait lui-même lui-même le fils fils de de l'hhomme. omme. L'origine radicale de l'information, c'est donc bien Ieschoua lui-même. Les textes qui nous restent ne sont que des intermédiaires, des documents par lesquels l'information est transmise, incomplètement, comme l'écrit l'auteur du quatrième Évangile :

 Jea n 21, 25 : Il y a encore beaucoup d'autres choses que Ieschoua a faites. Si on les mettait  Jean  par écrit et si on les ras rasse sembl mblai ait,t, je pense pense qu quee l'Univ l'Univers ers en entie tierr ne pourra pourrait it pas conten contenir ir les livres écrits.

Le texte écrit n'est donc pas lui-même une source. Il est ce par quoi l'information est transmise à partir de sa source ou origine radicale, Ieschoua lui-même. A la rigueur, la transmission de l'information depuis son origine jusqu'à nous pouvait être intégralement orale,oral de labeaucoup bouche àplus l'oreille. Le texteEtécrit en somme que la que notation partielle d'un/enseignement développé. toutn'est le monde a observé le Rabbi luimême ne mettait pas par écrit : il enseignait vivant à des hommes vivants, de la bouche à l'oreille.

 

De même, l'enseignement oral de Paul dépasse de beaucoup ce qui nous en est resté par les quelques lettres dont nous disposons. En toute hypothèse, ce qui compte en définitive, ce n'est pas le texte écrit en lui-même, mais l'intelligence qu'en prend le lecteur, aujourd'hui, par l'intermédiaire ou par la médiation du texte écrit, du contenu de l'information qui a été mise ici par écrit. L'information va d'une pensée à une  pensée  pen sée,, d' d'une une inte intellige lligence nce à uune ne intel intellige ligence nce.. L Lee texte texte écrit écrit est est l'u l'unn des des moye moyens ns de de mé mémori morisat sation. ion. Il n'est pasà l'explication le seul. tion Et encore faut-il texte écrit soit lu et expliquer compris. Ille faut finalement en revenir l'explica orale du texteque écrit,lene serait-ce serait-ce que pour sensdonc des mots.

Le dogme christologique s'est développé par crises, comme le dogme trinitaire et tous les autres dogmes, sauf sauf peut-être le dogme marial Le mot français dogme est tout simplement le décalque du grec dogma qui signifie : ce qui  paraîtt bon, opinio  paraî opinion, n, doctrin doctrinee ; nous dirions dirions aujourd'hui, aujourd'hui, dans le langage langage des logiciens logiciens : une  proposition.  propo sition. Un dogme dogme est une propositio propositionn qui affi affirme rme une vérité. L'Ég L'Église lise pens pensee que quelque quelque chose est vrai et elle le dit. Elle n'est pas sceptique. Elle ne passe pas son temps à dire : Que sais je ? Elle Elle nnee pas passe se pa pass son existe existence nce dans dans le doute. On affecte souvent aujourd'hui de se scandaliser de cela. Il n'y a pas de quoi. Toute science  profes  pro fesse se que quelque lquess vérités vérités,, que ce soit l'astrophysiq l'astrophysique, ue, la physique, physique, la chimie, chimie, la biochimie, biochimie, la  biologi  bio logie. e. Par exe exemple mple,, il y a quelques quelques an année nées, s, les biol biologi ogiste stess éno énonça nçaien ientt ce qu'ils qu'ils appela appelaien ientt euxmêmes « le dogme fondamental » : l'information va de l'A.D.N. à l'A.R.N., - c'est la phase dite de transcription : puis de l'A.R.N. à la protéine construite à partir de l'information transmise par l'A.R.N, messager, - c'est la phase dite de traduction. L'information, disaient les biologistes, ne va pas en sens inverse. - Oui, dira-t-on, mais justement, en science, les dogmes sont contestés et  peuven  peu ventt être révisé révisés, s, ce qui eest st juste justement ment le cas pour l'exemple l'exemple cité. En théologie dogmatiqu dogmatiquee il n'en va pas de même. Comment cela est-il possible ? Nous reprendrons ce problème plus loin lorsque nous nous aborderon aborderonss la théorie de l'Église.

Les dogmes se développent, il existe un développement dogmatique. Qu'est-ce que cela signifie ? - Cela signifie que l'Église qui est, comme nous le verrons, un organisme spirituel,  prend conscienc consciencee de plus en plus clairement et expliciteme explicitement nt du contenu contenu de la révélation révélation et de l'incarnation, de l'information contenue dans la révélation et dans l'incarnation.

Il existe en biologie deux cas distincts :

1. Le cas de l'évolution biologique. Dans ce cas, l'information génétique augmente au cours du temps, au cours de l'histoire naturelle, puisque des messages génétiques nouveaux et qui ne  pré  préex aient nttion pas pas, , appa appara issen enttfaire, au cour cours s du temps, s, pour au cour cours s dedire. l'hi l'histo stoire ire natur naturelle elle.. C'est justemen justementt celaexist laistaie créa création en trainraiss de se sous nostemp yeux ainsi

 

  2. Le cas de l'embryogenèse ou de l'ontogenèse, c'est-à-dire le développement de l'être vivant à  partir de l'oeuf l'oeuf fécon fécondé. dé. Dan Danss ce ca cas, s, no nous us di disen sentt les biolog biologiste istes, s, l'i l'infor nformati mation on n'augme n'augmente nte ppas as au cours du développement. L'information initiale inscrite dans les molécules géantes qui se trouvent dans le noyau de l'oeuf fécondé, commande à la construction de l'organisme, selon un  progra  pro gramme mme fixe fixe.. Ma Mais is ilil n'y a pas pas pl plus us d'i d'informa nformation tion au terme du développem développement ent qu'au qu'au commencommencement, pas plus d'information dans le cerisier que dans le noyau de cerise, dans le lion adulte que dans la tête tête du spermatozoïde du lion, ou dans le noyau de l'ovule de la lionne. l ionne.

Le développement dogmatique, en théologie, est de ce second type. Il n'y a pas plus d'information au terme actuel du développement dogmatique qu'au temps de saint Paul ou de l'auteur quel qu'il soit du quatrième évangile. Mais l'Église, le Corps des chrétiens, sait d'une manière plus explicite ce qui était contenu dans la pensée de l'Église lorsqu'elle était toute petite, lorsqu'elle a été conçue, à partir du message qui est la révélation et l'incarnation. Le développement dogmatique n'est donc pas comparable à l'évolution biologique mais plutôt au développement embryo-génétique. Le grand livre à lire sur la question est celui de John Henri Newman,  Essai sur le développement de la doctrine chrétienne .  New  Newman man ne connai connaissa ssait it évidemme évidemment nt pas la biolo biologie gie moderne lorsqu'il a composé son livre terminé en 1845, mais les caractères qu'il dégage pour discerner un développement dogmatique normal, sain, d'un développement pathologique, sont des caractères biologiques.  Nous al  Nous allon lonss co cons nsidé idérer rer bri briève èvemen mentt que quelqu lques es-un -unes es de dess grande grandess crises crises qui ont perm permis is le développement du dogme christologique.

L'hérésie de Noêtos, de Sabellius et de Praxéas 

L'une des premières hérésies christologiques connues, c'est celle de Noêtos de Smyrne, qui nous est fort bien connue par deux documents : un fragment contre Noêtos, publié sous le nom d'Hippolyte de Rome, qui vivait au IIIe siècle de notre ère. - Et un ouvrage intitulé Elencho intitulé Elenchos, s, c'est' à-dire réfutation, de toutes les écoles philosophiques connues à l époque, grec airesis, qui signifie  précisé  pré cisémen mentt : éc école ole de pens pensée. ée. Cet ouv ouvrag ragee ccap apita itall a été pu publ blié ié lui au auss ssii sous sous le nnom om d'H d'Hipp ippoly olyte te de Rome par les savants éditeurs allemands, mais cette attribution est douteuse. Que disait ce Noêtos Smyrne ? Il ;disait Christ, c'est le Père lui-même, et qu'ainsi, le Pèredonc lui-même est né de ; qu'il a souffert et qu'ilque est le mort.

 

Pour bien comprendre cette affaire, il faut se reporter à la formule la plus simple, la plus sûre, la plus claire, celle que nous lirons plus loin, du pape Léon, dans sa lettre adressée à Julien, évêque de l'île grecque de Cos, le 13 juin 449 : L'Homme véritable a été uni à Dieu véritable, verus homo vero unitus est Deo.  Deo.  Dans une lettre que nous lirons aussi plus loin, la grande lettre dogmatique adressée au  patriar  pat riarche che de Consta Constantin ntinople ople Fla Flavien vien,, le 13 juin 449 aus aussi, si, - le pape Léon Léon écrit écrit ceci ceci :

Il était d'un égal péril, de professer que notre Seigneur Jésus le Christ est, ou bien Dieu seulement, sans l'Homme, - ou bien l'Homme seul, sans Dieu, et aequalis erat periculi dominum Iesum Christum aut Deum tantummodo sine homine, aut sine Deo solum hominem credidisse.  credidisse. 

La conception orthodoxe de l'incarnation, celle des papes de Rome, c'est celle que formule Léon le grand : L'Homme véritable a été uni à Dieu véritable. C'est cela le but, le terme, la finalité et la raison d'être de toute la création. Que disait Noêtos ? D'après le texte cité, il disait que le Christ, c'est le Père lui-même, c'est-àdire, dans le langage des livres de la Nouvelle Alliance, Dieu lui-même, - Dieu seulement,  Deum tantummodo sine homine, - Dieu sans l'Homme qui lui est uni. - La christologie de Noêtos de Smyrne est hérétique, parce qu'il y manque l'Homme, l'Homme véritable uni à Dieu véritable ! Dans le système de Noêtos, le Christ, c'est Dieu lui-même, sans l'Homme qui lui est uni, - qui vient se promener parmi nous. Il naît, il est crucifié, il meurt. C'est donc en fait une théorie de type gnostique, puisque le propre de la Gnose, depuis les origines jusqu'à la théosophie hégélienne, c'est d'introduire la tragédie en Dieu même. Et c'est la raison pour laquelle l'orthodoxie a toujours eu horreur de la doctrine de Noêtos, qui est identique à celle de Sabellius, et à celle de Praxeas, parce que, dans ce système, c'est Dieu luimême qui souffre, qui pâtit et qui meurt. C'est pourquoi on a aussi appelé cette hérésie  patripassien  patrip assienne, ne, l'hérésie qui fait souffrir le Père, c'est-à-dire, dans le langage des livres de la  Nouvel  Nou velle le Allia Alliance nce,, Di Dieu eu lui-même lui-même.. Lettre du pape Léon aux évêques d'Espagne, à propos de Priscillien, le 21 juin 447 :

Les disciples de Sabellius sont appelés à juste titre  pat  patripa ripassiens. ssiens. Parce que si le fils = le Christ Jésus, est le même que le Père = Dieu, - alors la croix du fils est la souffrance du Père.

L'Église a toujours et professé quetransformation, Dieu est absolument unique, absolument simple, et qu'il ne subit aucune pensé modification, aucune aucune souffrance. Elle a toujours eu

 

horreur de horreur dess myth mythes es gnostiq gnostiques ues qqui ui intr introdu oduisen isentt la tragédi tragédiee en Dieu. C'est pourquoi elle a toujours touj ours eu horreur de l'hérésie de Noêtos et de Sabellius.  Notons ic  Notons icii que la no notion tion d'oorthodo rthodoxie xie et la no notion tion d' d'hér hérésie ésie ne sont sont pas pas des notion notionss arbitrair arbitraires es,, des notions à priori. Ce sont des notions expérimentales : est orthodoxe une doctrine qui intègre les informations initiales, celles qui ont été notées par les compagnons du Rabbi, celles qui sont conformes à l'expérience initiale. Est hérétique une doctrine qui n'est pas conforme à l 'expérience initiale notée et transmise par les premiers compagnons. Il est évident que la doctrine de Noêtos n'est pas conforme à l'expérience initiale. Dans l'autre ouvrage dont nous avons parlé, l'Elenchos, la réfutation de toutes les écoles de  pens  pe nsée, ée, ppub ublié lié ssous ous le nnom om d'Hi d'Hippo ppolyte lyte de Rome Rome,, on trouve la même for formula mulation tion de l'hé l'hérési résiee de  Noêtos  Noê tos : Les disciples de Noêtos disent que le Père = Dieu, est le même que le fils, est identique au fils = Jésus le Christ, - et ainsi ils font venir Dieu sous le règne du devenir, de la genèse et de la mort.

Si on supprime l'Homme, dans l'équation formulée par le pape Léon : l'Homme véritable uni à Dieu véritable, - il ne reste que Dieu. cas-là,justement c'est Dieucelui-même, en lui-même, qui est soumis au devenir, à la plus souffrance et àEt la dans mort.ce- C'est que le christianisme orthodoxe a toujours rejeté avec horreur. L'intérêt de l'étude des hérésies des premiers siècles, ce n'est pas seulement de comprendre clairement quel a été le développement de la pensée de l'Église, - car l'Église a une pensée qui lui est propre. C'est aussi de nous délivrer aujourd'hui d'idées fausses, ou de représentations fausses, concernant par exemple le Christ. Car si on n'étudie pas ces hérésies du passé, on constate qu'elles sont toujours vivantes aujourd'hui, mais comme des bactéries qui préfèrent l'obscurité à la lumière et qui se développent dans la ténèbre. Si l'on comprend de travers ce que l'Église entend par le terme d'incarnation, à savoir l'union de l'Homme créé à Dieu incréé, - alors c'est toute la création qui perd sa signification, car le but de la création, sa finalité, sa signification ultime, c'est cette union de l'Homme créé à Dieu incréé.

La crise apollinariste 

Apollinaire devient évêque de Laodicée en 362. Selon Apollinaire de Laodicée, le Logos le  Logos de Dieu a pris un corps, en grec  sôma, un corps privé d'âme intellectuelle. L'incarnation, selon Apollinaire de Laodicée, c'est donc : le Logos le Logos de Dieu qui prend un corps, une chair, mais non pas une âme intellectuelle.

 

Apollinaire part du présupposé, qu'il partage avec d'autres, que le Logos le  Logos de Dieu, qu'il appelle Fils de Dieu, est un Individu divin. A partir de là, il est conduit à diminuer la part du verus homo, de l'Homme véritable, uni à Dieu véritable. Pour expliquer cette crise, il faut revenir en arrière, jusqu'à la première page `du quatrième Évangile.  Nouss n'eentre  Nou ntreron ronss pa pass ic icii dans dans une dis discu cussi ssion on conc concern ernan antt la ques question tion de de savoi savoirr qui est est l'auteu l'auteurr du quatrième Évangile.  Un problème critique et théologique théologique se posai posaitt au siècle dernier, à ppropos ropos du qquatrième uatrième Évangile. Évangil e.  Nouss con  Nou connais naisson sonss par lles es tr trois ois Évan Évangile giless dits « synoptiq synoptiques ues » - (parc (parcee qu'on qu'on pe peut ut les mett mettre re l'un l'un à côté de l'autre, en trois colonnes, et comparer des récits) - nous connaissons, par les trois synoptiques, des paroles de Jésus le Galiléen. En comparant les textes des trois synoptiques, nous  pouvo  po uvons ns par parven venir ir à re retro trouv uver er ccee qu'a qu'a dit le Rabb Rabbi,i, et mê même me par parfois fois ce ce qu'il qu'il a dit en aramée araméenn ou en hébreu. C'est à ce travail que se sont consacrés des savants comme Franz Delitzsch, Gustav Dalman, et, de nos jours, l'illustre savant allemand Joachim Jeremias, dont plusieurs ouvrages sont maintenant traduits en langue française. Lorsqu'on a longuement pratiqué ces textes, on acquiert une habitude, une connaissance expérimentale du Rabbi, dehenti santiqu frappe, de sa manière de s'exprimer. un,  pro  propo poss authe authenti ntique questyle d'undu prop propos os inaut inauthe quee transm transmis is par exemple exemple par un évangil évaOn ngilereconnaît e apocry apocryphe phe, tout comme un historien de l'art habitué à la pratique de Rembrandt ou de Picasso sait discerner du  prem  pr emie ierr cou coupp dd'o 'oei eill un un vra vraii dd'u 'unn ffau aux. x. C'es C'estt ce qu'o qu'onn ap appell pellee « le flair flair » . Lorsqu'on lit le quatrième Évangile, et en particulier les discours de Jésus dans le quatrième Évangile, le style n'est plus le même. Précisément, dans cet Évangile, on peut parler de discours, souvent longs. La frappe n'est plus la même. La question critique de portée théologique était donc, au siècle dernier, au temps de Renan, par exemple, la suivante : Faut-il considérer les discours de Jésus transmis par le quatrième Évangile comme les  parol  pa roles es mêm mêmes es de Jés Jésus us,, au au mêm mêmee ttitre itre que les propos propos tran transmis smis par les troi troiss Évang Évangiles iles syn synoptiq optiques ues,, Matthieu, Marc et Luc ?  



Ou bien faut-il penser que l'auteur, quel qu'il soit, du quatrième Évangile, a mis dans la  bouche  bou che de Jés Jésus us des propos et des des dis disco cours urs qui expr exprime iment nt la théol théologi ogiee de l'auteu l'auteurr du quatrièm quatrièmee Évangile, un un peu comme Platon a mis dan danss la bouche de Socrate les iidées dées de Platon ?  



Il n'y a pas d'ailleurs forcément alternative tranchée inévitable entre ces deux hypothèses, car il  peutt y avoir  peu avoir alte alterna rnance nce eentre ntre le pr premie emierr ca cass et le se secon cond, d, oouu passa passage ge grad gradué ué du du premie premierr au second second.. En somme, c'est une question de proportion, et l'on peut poser la question en ces termes : Dans quelle mesure les discours de Jésus transmis par le quatrième Évangile sont-ils bien de Jésus luimême ? Dans quelle mesure et dans quelle proportion sont-ils l'expression de la théologie de l'auteur du quatrième Évangile ? que Paul, au lieu d'écrire les lettres que comme nous connaissons qu'elles ontSupposons été conservées, ait composé des dialogues, un peu Platon ; et parce supposons qu'ilnous ait

 

mis dans la bouche de Jésus des propos qui expriment les idées de Paul, la pensée théologique de Paul. Est-ce que le quatrième Évangile est dans ce cas ? Telle est la question critique qui semblait inévitable au siècle dernier, au temps de Renan. Du point de vue théologique, les conséquences étaient les suivantes :

Ire hypothèse. - Si l'auteur du quatrième Évangile a totalement déformé la pensée du Rabbi galiléen, s'il a surimposé à l'enseignement de Ieschoua sa propre théologie ; s'il n'y a pas de continuité entre sa pensée et celle du Rabbi, - alors le quatrième Évangile n'exprime pas la pensée de Ieschoua.

2e hypothèse. - Si au contraire l'auteur du quatrième Évangile est un disciple authentique du Rabbi, et même peut-être celui qu'il appelle « le disciple que Jésus aimait », s'il a retenu de l'enseignement du Rabbi des doctrines plus difficiles que celles qui ont été transmises par les trois synoptiques ; s'il a exprimé la pensée authentique du Rabbi en mettant dans la bouche de son maîtredu despoint propos qui,théologique, s'ils n'ont pasil été tels quels, expriment cas du sa pensée ;alors, de vue n'y prononcés a aucun inconvénient à se serviren destout textes quatrième Évangile tout comme nous nous servons des lettres de Paul.

Cette question critique ainsi posée, - et elle était mal posée, - est totalement renouvelée, dès lors que l'on aperçoit qu'en réalité le texte grec de l'Évangile de Jean est traduit à partir de notes écrites en hébreu, exactement comme les Évangiles de Matthieu, de Luc et de Marc. L'auteur du quatrième Évangile, qui s'appelait en effet Iôhanan, était très probablement un kôhen, un membre du haut Sacerdoce du Temple de Jérusalem. Il a noté ce qu'a dit et fait le Rabbi lorsqu'il était à Jérusalem. Il a noté en particulier les controverses entre le Rabbi et les théologiens judéens des années 27-30 ou 31. - Lorsque le Rabbi enseignait dans les campagnes de la Galilée, il utilisait un mode d'expression qui est le mâschâl, traduction grecque parabolè, grecque parabolè, l'analogie, la comparaison. Lorsqu'il discute avec des théologiens de métier, en hébreu, il n'a pas le même style, c'est évident. Lorsqu'il enseigne à ses compagnons, en privé, des doctrines théologiques très difficiles, il n'a pas le même style que lorsqu'il enseigne dans les campagnes de la Galilée. Il utilise d'ailleurs aussi des comparaisons, des meschâlim, qui sont rapportées par l'Évangile de Jean. - Lorsque Jean Racine écrit son histoire de Port-Royal, il a une langue. Lorsqu'il écrit à son fils, il a une autre langue. Lorsqu'il écrit Phèdre, écrit Phèdre, c'est encore une autre langue. Et lorsqu'il écrit les Plaideurs, les Plaideurs, cela fait déjà quatre langues, - et ce n'est pas fini. - Le Rabbi galiléen et judéen Ieschoua ha-nôtzeri ne parlait  pas la même langue langue da dans ns le less cam campag pagne ness et en vil ville, le, lo lorsq rsqu'i u'ill s'adre s'adress ssait ait à de dess paysans paysans,, et lors lorsqu' qu'iill discutait avec des théologiens de métier. - L'argument avancé était donc nul et non avenu, la difficulté inexistante. Lorsque saint Thomas d'Aquin se promenait rue Mouffetard ou sur les quais de la Seine, il parlait une langue, le français du XIIIe siècle. Lorsqu'il écrit la Somme théologique, il écrit une autre langue. C'est le même Thomas d'Aquin. C'était donc un faux problème.

 

Il est très possible, il est même très vraisemblable, que lorsqu'il enseignait dans les campagnes de la Galilée, le Rabbi parlait le patois des campagnes, c'est-à-dire le dialecte araméen-galiléen que les érudits s'efforcent de reconstituer. - Lorsqu'il enseignait et lorsqu'il discutait dans l'enceinte sacrée du Temple de Jérusalem, il enseignait en hébreu, il discutait en hébreu, parce que l'hébreu, dans ce temps-là, dans ces années-là, n'était pas une langue morte, contrairement à ce que s'était imaginé Ernest Renan, après beaucoup d'autres, et avant ceux qui vont le suivre sur ce point. Les découvertes faites depuis plusieurs dizaines d'années montrent que la littérature savante, théologique, est en hébreu, avant, pendant et après le premier siècle de notre ère. Et les disciples des rabbis prennent des notes, et des notes en hébreu. C'est ainsi que les parties les plus anciennes du Talmud sont des recueils de notes. A la suite de ce bon Monsieur Renan, qui était professeur au Collège de France au siècle dernier, nombre d'auteurs se sont imaginé, - se sont plu à imaginer, - que le Rabbi et ses compagnons constituaient une bande d'analphabètes qui ne savaient parler que le patois des campagnes, c'est-à-dire le dialecte araméen-galiléen. C'est là un thème qui aujourd'hui encore fait fureur dans les milieux catholiques. C'est une imagerie d'Épinal à laquelle les vieilles gens sont attachées et dont ils ont du mal à se déprendre. - Mais non. Les découvertes faites depuis un demisiècle en Judée, en Israël, montrent que Jérusalem avant sa destruction, en été de l'année 70, était le lieu le plus intensément lettré de la planète entière. C'est au pays des Hébreux que l'écriture a été inventée, il y a de nombreux siècles siècles avant notre ère. Tous les oracles des an anciens ciens prophètes hébreux avaient été notés. Pourquoi donc, tout d'un coup, les compagnons du Rabbi, et le Rabbi lui-même, se seraient-ils transformés en analphabètes réduits à la transmission orale de l'information, comme les sociétés archaïques qui n'ont jamais connu l'écriture ? Cette histoire, cette mythologie que le bon Monsieur Renan a tant aimé favoriser de sa haute autorité, n'était pas innocente. Il s'agissait de persuader les populations des villes et des campagnes de France, que les disciples et les compagnons du Rabbi, et le Rabbi lui-même, étaient des naïfs, des primitifs, des innocents, des êtres un peu simplets et quelque peu demeurés, des illuminés, sans compter les femmes qui, aux yeux de Renan, étaient des hystériques. C'est ainsi que s'expliquait, dans la pensée de Renan, la genèse du christianisme : un mélange sui mélange  sui generis d'imposture et de naïveté, de crédulité, - en somme de sottise. Et donc il était avantageux de soutenir que tout ce  petit  pet it mond mondee nnee sava savait it nnii lire ni écrir écrire. e. Cela était avantageux encore, aux yeux de Monsieur Renan, pour étayer et soutenir sa thèse : à savoir que le christianisme, en réalité, c'est un ensemble de légendes qui se sont formées  progressiv  progre ssiveme ement, nt, un peu comme on fait monter la may mayonna onnaise ise.. Il fallait fallait don doncc souten soutenir ir que les  produire uire,, Évangiles ont été mis par écrit tardivement, afin de laisser le temps au Volks-Geist de de prod comme ils disent, les Évangiles. Tout le système se tenait très bien. Il était cohérent. Le christianisme est une illusion. Ce sont des naïfs, des hystériques et des analphabètes, qui ont cru voir et qui n'ont rien vu. Les Évangiles se sont formés progressivement, comme on fait monter la crème Chantilly en allemand Schlag-sahne. Les Allemands en raffolent. Les mythes chrétiens se sont formés petit à petit. Et puis tardivement, - le plus tardivement possible, - on a mis ces histoires inventées de toutes pièces par écrit. Pour que la légende puisse se former, pour que les mythes puissent se développer, il faut absolument donner la priorité à la tradition orale, qui permet de faire monter la mayonnaise. Et il faut absolument soutenir que le groupe des compagnons étaient des illettrés, des analphabètes. se Les fort bien, en Rab effet.bi Iln'é était - alphab Malheureusement pour  parTout  partisa tisans, ns,leilsystème éétait tait fa faux. ux. Ltenait es com compag pagnon nonss du Rabbi n'étaie taient ntcohérent. pas des des analp an habète ètes. s. Le Rabbi Rabbi n'était n'éses tait  pas un analph analphabè abète. te. Jé Jérusa rusalem, lem, ddans ans les aanné nnées es trente trente de no notre tre ère, ère, n'était n'était pas pas une une tribu tribu d'analp d'analphaha-

 

 bètes,, comme  bètes comme on en tro trouv uvai aitt enco encore re au dé débu butt de ce siè siècle cle en Afri Afrique que noi noire. re. - L'h L'hébre ébreuu n'était n'était pas une langue morte. - Les compagnons du Rabbi n'étaient pas idiots. Et ils ne se sont pas privés de noter les propos de leur Rabbi. Ils n'avaient aucune raison de s'en priver. En sorte que toute l'histoire de la tradition orale, qui produit des mythes, - retombe comme une mayonnaise qui a mal tourné, ou comme une crème Chantilly qui n'était pas fraîche. Il reste que, très vraisemblablement, la pensée de Ieschoua a été repensée par l'auteur du quatrième Évangile, tout comme la pensée de Ieschoua a été repensée par Paul tel que nous le connaissons par ses lettres. Et c'est justement cela l'économie de l'incarnation, comme nous l'avions déjà indiqué à propos du prophétisme : la pensée de Dieu, la parole de Dieu, pour devenir intelligible pour nous et assimilable par nous, doit être humanisée ; elle passe par des hommes qui ont leur tempérament  propre  pro pre,, le leur ur car caract actère ère ppropr ropre, e, le leur ur ccultu ulture re pr propre opre,, leu leurr vision vision dduu monde monde propre propre.. Cela Cela est est inévita inévitable ble.. Cela est normal. Dans le cas du quatrième Évangile, nous serions en présence d'un cas où la pensée de Dieu a été reçue, assimilée et repensée par un théologien de grande race, en sorte qu'on trouve  peut-êtr  peu t-êtree dava davantag ntagee la marque marque de l'h l'homme omme qqui ui tra transme nsmett l'informa l'information tion dans dans le quatriè quatrième me Évangile Évangile que dans les synoptiques. Il reste certain que, pour le quatrième Évangile comme pour les trois Évangiles synoptiques, les lettres deà Paul et tous écritshébreux du Nouveau Testament, faut pas oublier ce que entièrement nous avons indiqué propos des les Livres : l'Écriture sainte ilestnepleinement, totalement, inspirée par Dieu ; mais elle est aussi entièrement, pleinement humaine. Il faut distinguer ` les deux natures de l'Écriture sainte. L'incarnation s'effectue aussi et déjà dans les livres de la Sainte Écriture, puisque l'incarnation c'est l'humanisation de la parole de Dieu. Et c'est justement un texte concernant la théorie de l'incarnation que nous avons à lire, le texte dans lequel l'auteur quel qu'il soit du quatrième Évangile exprime et formule sa propre théorie de l'incarnation, c'est-à-dire comment il comprend  pourr sa par  pou partt l'i l'inca ncarna rnation tion.. D'ailleur ailleurss le terme terme même même d'in d'incar carnati nation on vient vient de son text texte. e.

 Jean 1, 1 : Au commencement était le Parler [de Dieu]. Et le Parler de Dieu était à Dieu ! (l'hébreu n'a pas le verbe avoir). - Et il était Dieu, le Parler [de Dieu] ! C'est lui [le Parler] qui était au commencement à Dieu ! Tous les êtres, l'Univers entier, par lui a été créé, et sans lui rien n'a été créé... En lui était la vie et la vie était la lumière de l'Homme...

 Jean 1, 1144 : Et le Parler [de Dieu], c'est [un être de] chair qu'il a été, et il a campé au milieu de nous et nous avons vu sa gloire, la gloire [qui est] comme celle d'un fils unique et chéri issu du Père = de Dieu, - plein de grâce et de vérité...

L'auteur de ce texte est un théologien judéen, très savant, devenu le disciple de Ieschoua. Il connaît bien, il:connaît même par coeur le texte que nous avons avons traduit et qui ouvre aujourd'hui la Bibletrès hébraïque

 

  Au commencement, il créa, Dieu, les cieux et la terre... Et il dit, Dieu : Soit Lumière !... Et il dit, Dieu : Soit une étendue solide... ! Et il dit, Dieu : Que se rassemblent les eaux [qui sont] en dessous des cieux, en un lieu unique... ! Et il dit Dieu : Qu'elle verdoie, la Terre... ! Et il dit, Dieu : Soient des luminaires... ! Et il dit Dieu : Qu'elles pullulent, les eaux d'un  pullule  pul lulemen mentt (ou : qu'e qu'elles lles grou grouillen illentt d'un grou grouillem illement ent)) d'âme d'âme viva vivante. nte..... ! Et il dit, Dieu : Qu'elle fasse sortir, la Terre, de l'âme vivante... ! Et il dit, Dieu : Faisons de l'Homme... !

Le théologien judéen judéen qui connaissait ce texte par coeur n'a pas de pei peine ne à écrire éc rire :

Au commencement [de la création] était l'acte de parler de Dieu. - Cet acte de parler, c'est Dieu lui-même qui parle. - Tout a été créé par cet acte de parler.

C'estpar une danscréation toute laesttradition hébraïque quemessage. la création ou se réalise la doctrine parole deconstante Dieu. Toute communication d'un Touts'effectue dans l'Univers et dans la nature est pensée ; tout a été pensé, tout est l'oeuvre d'une pensée, et ce que le savant cherche et trouve, qu'il le sache ou non, c'est la pensée créatrice immanente à la création, puisque la création est son oeuvre. Encore du concordisme !  Nous en raj  Nous rajou outon tonss : Si tou toutt dans dans l'U l'Univ niver erss et dan danss la na natur turee est intelligi intelligible ble - c'e c'est st ce qui émerveillait Einstein et Louis de Broglie - c'est parce que tout dans l'Univers et dans la nature a été pensé.  Notree ccas  Notr as devient devient pend pendable able.. L'auteur du quatrième Évangile n'était pas le seul ni le premier à penser ainsi, puisque c'est la tradition hébraïque tout entière qui pense ainsi. Dans le Targum  pa  pales lestin tinien ien on trouve trouve encore encore la même doctrine. Qu'est-ce que le Targum ? C'est la traduction en dialecte araméen de la Bible hébraïque. Après le retour de l'Exil de Babylone,  les Hébreux revenus dans leur patrie perdent de plus en plus la pratique de l'hébreu, et parlent les divers dialectes araméens parlés en Palestine. Dans la synagogue, lors de l'Office, il faut donc traduire la Sainte Écriture pour le peuple en langue  popula  pop ulaire, ire, à sav savoir oir un un dialec dialecte te ar aramé améen. en. C'est C'est ce cela la l'o l'origi rigine ne dduu Targum, d'abord oral puis mis par écrit. Dans un targum  pa  pale lest stini inien en édité édité il y a quel quelqu ques es an anné nées es pa parr une équipe équipe sous sous la directio directionn d'Alejandro Diez Macho (Barcelone 1968), on voit que partout où, dans le texte hébreu que nous avons 1u, lec'est lale proposition  pro  propos position ition c'essujet t : la de paro parole de D Dieu ieu : était Dieu lui-même, - dans le targum, le sujet de la

 

« La Parole de YHWH dit : Qu'il y ait de la lumière ! » « La Parole de YHWH dit : Qu'il y ait le firmament au-dessus des eaux... etc. ». Voilà donc un premier point d'acquis. La création est l'oeuvre de la parole de Dieu. La parole de Dieu, c'est Dieu lui-même qui se communique soit dans la création, soit dans la révélation, qui est aussi création. Le terme grec logos, qu'on lit dans le texte du quatrième

Évangile, est donc purement et simplement la traduction du mot araméen memra, qui signifie  parol  pa role, e, et de l'h l'hébr ébreu eu dabar, qui signifie la même chose. Il est donc tout à fait inutile d'aller chercher du côté de la philosophie grecque pour découvrir la signification de ce mot logos dans le quatrième Évangile. Ce mot logos a été traduit en latin par verbum en sorte que nos prédicateurs nous parlent du verbe de Dieu, ce qui n'éclaire pas beaucoup les enfants qui écoutent, car le mot verbe, en français moderne, est un terme de grammaire. Pour un enfant, c'est ce qui se conjugue. On ne lui facilite vraiment pas l'intelligence du texte du quatrième Évangile en traduisant logos logos par  par verbe. verbe.   Jusqu'à présent l'auteur du quatrième Évangile parle en théologien judéen. Et maintenant il va énoncer une proposition qui va faire de lui un des premiers théologie théologiens ns chrétiens :

Et le parler, c'est un [être de] chair qu'il a été et il a campé parmi nous...

Arrêtons-nous sur le mot grec que nous avons traduit, comme tout le monde aujourd'hui, par chair. C'est le grec  sarx, qui recouvre l'hébreu basar, et l'araméen bisra. Mais il suffit de lire attentivement la Bible hébraïque pour constater que le mot hébreu basar, que nous traduisons par chair, ne signifie pas ce que signifie le mot chair en français au XXe siècle, mais autre chose. Le mot chair, aujourd'hui, signifie les parties charnues d'un être vivant, vivant, tout ce qui n'est pas les os. A llaa rigueur, il pourrait être tenu pour synonyme de corps, en tant que distinct de l'âme. En tout cas, il n'inclut pas l'âme et ne signifie pas la totalité humaine. En hébreu au contraire, dans une multitude de textes, que saint Athanase et saint Augustin ont souvent relevés, quoiqu'ils n'aient lu la Bible hébraïque que dans la traduction grecque pour le  premier, latine pour le second, - en hébreu donc basar signifie et désigne l'homme tout entier. Il est, dans nombre de textes, synonyme synonyme de adam, l'homme. Kol basar, toute chair, et kol adam, tout homme, sont synonymes. « Que peut me faire basar ? (Psaume 56, 5) et « Que peut me faire adam ? » (Psaume 56, 12) - sont strictement synonymes. Par conséquent, pour l'auteur du quatrième Évangile, qui pensait en hébreu et en araméen, qui était nourri de la Bible hébraïque, le sens de la proposition Jean proposition Jean 1, 14, c'est :

 

Et le logos, c'est-à-dire la parole de Dieu, est devenu homme. homme.  

Si l'on traduit le mot grec sarx grec  sarx par  par le mot mot franç français ais chair, le grammairien est content, car il sait que le mot français chair traduit le latin caro qui traduit le grec sarx. grec sarx.   Le grammairien est satisfait, mais du point de vue théologique le sens est complètement faussé. Car le mot français chair ne signifie pas aujourd'hui ce que signifiait le mot hébreu basar. Chair désigne ou signifie aujourd'hui tout au plus une partie du composé humain ; le mot hébreu basar désigne la totalité humaine. L'information, dans ce cas, n'a pas seulement été arrêtée dans les transmissions, dans les traductions de langue à langue. L'information a été faussée, ce qui est au moins aussi grave. Revenons maintenant à Apollinaire de Laodicée. Formé dans le système de référence de la culture hellénique, tout particulièrement de la philosophie grecque et plus spécialement de la  philo  ph ilosop sophie hie plato platonic nicien ienne ne et néop néoplat laton onici icien enne, ne, il a pensé pensé que le mot gre grecc  sarx qu'il lisait dans l'Évangile de Jean signifiait à peu près la même chose que ce que Platon ou Plotin appellent sôma, appellent sôma, le corps. Dans le système de référence de l'anthropologie platonicienne, l'homme est composé de deux choses :

1.  L'âme, d'essence divine, en grec psychè. grec psychè.   2.  Et le corps, dans lequel l'âme est descendue, en grec sôma. grec sôma.  

Apolli naire ddee Laodicé Apollinaire Laodicéee a ppensé ensé la théorie de ll'incarnat 'incarnation ion formulée formulée par l'auteur auteur du quatrième quatrième Évangile dans le système de référence de l'anthropologie platonicienne et néoplatonicienne. Ce fut la catastrophe. Il a pensé que l'incarnation signifie : Le logos de Dieu a pris un corps, - sans âme, ou du moins sans âme intellective. Le logos de Dieu se substitue à l'âme humaine, à l'intelligence humaine. Par conséquent l'homme assumé et uni à Dieu n'est plus complet. Contre cette thèse, contre cette interprétation, l'orthodoxie a réagi, comme un organisme vivant réagit lorsqu'on tente d'introduire en lui une molécule (de l'information...) étrangère à sa nature, à sa substance, à sa norme constitutive. L'Église est un organisme spirituel qui a en lui sa norme de développement. Si l'on tente d'introduire ou de greffer une pensée, une doctrine, une théorie, qui est incompatible avec cette norme constituante, l'Église réagit comme un organisme vivant : en éliminant cette substance substance étrangère incompatible incompatible avec sa propre pensée. C'estestceunque l'Église vivant. a toujours depuis leil n'y commencement, et elle continue. Cela prouve qu'elle organisme Sur fait un cadavre, a aucune réaction.

 

Certains affectent de s'indigner de ce que l'Église élimine des doctrines, des thèses, des assertions, qui sont incompatibles avec sa propre nature, sa propre essence, sa propre pensée. Ne font-ils pas de même, en tant qu'organismes, lorsqu'ils éliminent eux-mêmes toute molécule ou toute substance étrangère, et donc toxique, que leur propre organisme ne peut pas tolérer ? Lorsqu'on ne réagit plus aux toxines, c'est que l'on va mourir. L'Église a donc réagi, et énergiquement, comme un organisme en pleine santé, à l'inoculation tentée par Apollinaire de Laodicée, et l'a rejetée. Voici par exemple ce qu'écrit le pape Damase, dans une lettre adressée aux évêques d'Orient, autour de 374 :

 Nous affir  Nous affirmon mons, s, frè frères, res, qque ue le fi fils ls de Die Dieuu est Die Dieuu inté intégra gral,l, perfectum  perfectum Deum, et qu'il a perfectum.   pris,  pri s, ou aassu ssumé, mé, l'homme l'homme com comple plet,t, intég intégral, ral, et hominem suscepisse perfectum.   Nous pro  Nous profess fessons ons,, nou nouss aff affirmo irmons ns qque ue D Dieu ieu iintég ntégral, ral, perfectu  perfectum m Deum, a assumé l'homme intégral, perfectum intégral,  perfectum suscepisse hominem. hominem.  

Cel'homme que nouscomplet, appelonsintégral, l'incarnation déjà pensé parune le partie pape Damase en termes d'union : Dieu s'unit et nonestpas seulement du composé humain, la chair au sens français moderne du terme. Ainsi donc l'incarnation, ce n'est pas Dieu qui a pris un corps, sans âme ; - c'est Dieu qui a pris et qui s'est uni l'Homme, l'Homme complet, intégral. L'incarnation, c'est une union de l'Homme créé à Dieu incréé. Aujourd'hui, quand on traduit : « Le logos a  pris chair... » - compte tenu de la signification actuelle du mot chair en langue française actuelle, on prend les catholiques français par la main, et on les reconduit à l'hérésie d'Apollinaire de Laodicée.

La crise nestorienne 

 Nestorio  Nesto rioss ou, ou, prono prononc nciat iation ion latine latine,, Nesto Nestoriu rius, s, es estt sacré sacré év évêqu êquee de de Con Consta stant ntino inople ple le 10 10 avri avrill 428. 428. Un de ses prêtres prêche dans la cathédrale de Constantinople, en 428 et il s'écrie :

Que personne n'appelle Maria, mèrecela de Dieu, theotokon. Car Maria est un être humain. Que d'un être humain Dieu soit enfanté, est impossible.

 

  La crise nestorienne était commencée. Elle fut terrible. Le problème posé était le suivant : Quelle est la nature de l'union entre l'homme assumé et Dieu qui assume ? Quel est le terme de cette union ? Quel est le moment de cette union ? Si nous considérons Jésus de Nazareth, avec les yeux de notre intelligence, nous considérons un être concret, singulier, qui est homme, pleinement homme, intégralement homme - contre Apollinaire - mais qui n'est pas seulement homme.

Le père - c'est-à-dire Dieu - est en moi et moi je suis dans le père (Jean 10, 38).  38).  Moi je suis dans le père et le père est en moi (Jean 14, 10).  10).  Moi je suis dans le père et le père est en moi (Jean 14, 11).  11). 

réciproque entre Jésus, celui qui dit : Je, moi, - et Dieu, qu'il appelle le  pèrIle, youa :donc  père, mo monn immanence pè père. re. En considérant Jésus de Nazareth avec les yeux de l'intelligence, nous n'atteignons pas l'homme seul, ou l'homme seulement, homo solitarius  pou  pourr parl parler er comme comme les La Latins tins ; - mais mais nou nouss atteignons le tout, ou l'ensemble relationnel : Dieu qui s'unit l'Homme, ou, ce qui revient strictement au même : l'Homme véritable uni à Dieu véritable. Si cette union est effectuée, réalisée, comme l'enseigne la Sainte Écriture, depuis l'instant de la conception, c'est-à-dire depuis l'instant de la création de l'âme humaine de Jésus, alors il en résulte que l'enfant que Maria a porté en elle pendant neuf mois et qu'elle a mis au monde, n'est pas un enfant d'homme seulement, exclusivement, - mais c'est l'enfant d'homme uni à Dieu depuis l'instant de la conception ou, ce qui revient strictement au même, Dieu qui s'unit cet enfant d'homme. Par conséquent, si nous considérons comme il convient de le faire, à cause de l'union, cet ensemble relationnel : Dieu qui s'unit l'Homme, ou l'Homme uni à Dieu, - nous pouvons et nous devons dire que Maria était mère de Dieu, en grec theotokos theotokos pu  puisq isque ue ce celui lui qu'eelle lle a po porté rté et mis au monde, c'est Dieu qui s'unit l'Homme. Cela ne signifie pas, bien évidemment, que Maria ait créé Dieu : proposition absurde. C'est Dieu qui a créé Maria ; c'est Dieu qui a créé l'enfant d'homme qui se développe en elle ; c'est Dieu qui s'est uni, depuis l'instant de la conception, cet enfant d'homme. Mais il reste que, à cause de cette union, il est légitime de dire que Maria est mère de Dieu. Lorsque le prédicateur, ami du patriarche Nestorios et soutenu par lui, proclame dans la cathédrale de Constantinople qu'il ne faut pas dire que Maria est theotokos, il semble dire que l'enfant Maria estn'est seulement homme, oul'instant exclusivement homme ;C'est et donc de l'Hommeporté créé par à Dieu incréé pas réalisée depuis de la conception. plus l'union tard, peutêtre, que cette union s'effectuera ? Et de quel type, de quelle nature, est cette union ? Est-ce une

 

union de type moral, comme une alliance, une relation d'amitié ? Ou bien une union de type  juridi  jur idique que ? O Ouu bbien ien une ass assoc ociat iation ion ? Un Un co conta ntact ct ? C'est contre cette théorie - ou ce qui semblait être la théorie de Nestorios, patriarche de Constantinople, - que tonne le patriarche d'Alexandrie, Cyrille. Les érudits se demandent si Cyrille a bien compris la pensée de Nestorios. Nous n'avons pas à nous occuper ici de cette question d'histoire. Ce qui compte, ce que l'Église a retenu, c'est que l'union de Dieu qui assume, à l'homme assumé, ou, mieux, de l'homme assumé à Dieu qui assume, n'est pas simplement une union de type moral, juridique, extrinsèque. C'est une union qui aboutit à un être qui est un - quoique, nous allons le voir, il faille distinguer en lui les deux natures, la divine et l'humaine, sans confusion, sans mélange ; - c'est une union non pas seulement morale, ni  juridi  jur idique que,, mais onto ontolog logique ique,, sub substa stantie ntielle lle ; une union union qui conc concern ernee et qui atteint atteint l'être même de l'homme uni à Dieu. C'est cette union qu'après Cyrille les théologiens ont appelée hypostatique, hypostatique, par  parce ce que que le ter terme me utilisé par Cyrille, hypostases, signifie la substance. Cette union est réalisée depuis la conception, dès l'instant même de la conception, c'est-à-dire dès l'instant de la création de l'âme humaine de l'enfant uni à Dieu. Cet enfant n'a donc pas à se convertir pour convertir passer pas sertion de dne de la vvieil ieille hu humani manité téneà ll'hu 'human manité itén nouve nâme ouvelle. lle. aine IlIl ne n'ycréée a pasest chez chez lui luiteundepuis état étauis t qui qulai  pré  précèd cèdee la pour san sanct ctifi ifica catio son so n le âme hum humai aine cré créée ée. . So Son humai hum sainte sain dep conception, c'est-à-dire depuis la création, à cause de l'union que les théologiens vont appeler, à la suite de Cyrille d'Alexandrie, hypostatique, ou selon l'hypostase, c'est-à-dire selon la substance, ou, plus simplement : union substantielle, union réelle et non pas factice ni symbolique ni extrinsèque. Ainsi, dans ce développement du dogme christologique, la formule du quatrième Évangile : « Le Le Logos  Logos est devenu homme... » a été remplacée très vite par le concept d'union, tel que l'a déjà exprimé le pape Damase :

L'homme véritable a été uni à Dieu véritable Dieu a pris, a assuré, l'homme intégral, complet.

 Nous verron  Nous verronss plus loin qu que, e, dan danss son prog progrès rès,, le dogme chr christo istologi logique que va dégage dégagerr de plus en  pluss cla  plu clairem irement ent qu'en qu'en réa réalité lité il nn'y 'y a et et il ne saura saurait it y av avoir oir au aucun cunee modific modificatio ation, n, aucun aucunee altéra altération tion de la part du Logos du  Logos de Dieu, qui est Dieu lui-même, du fait de l'incarnation. Car Dieu qui est absolument transcendant est aussi absolument impassible. Il ne subit aucune modification de par l'incarnation. Et, comme nous le verrons aussi plus loin, le terme même d'incarnation n'est pas sans reproche à cet égard. En 431, le Concile oecuménique d'Éphèse dépose le patriarche de Constantinople et reprend à son compte l'une des lettres de Cyrille adressée à Nestorios.

 

 

La crise monophysite 

Eutychès était un vieux moine, supérieur d'un couvent près de Constantinople. En 448 éclate à son propos une nouvelle crise doctrinale. Eutychès professait qu'après l'union de la nature divine et de la nature humaine dans le Christ, il n'y a plus en celui-ci qu'une seule nature, cela se dit en grec mia physis. Monos, toujours en grec, signifie : un seul, au masculin. On appelle hérésie monophysite l'hérésie qui consiste à soutenir que dans l'unique personne singulière et concrète de Jésus le Christ, il n'y a qu'une seule nature. Cela peut s'entendre, si l'on fait l'analyse logique, de trois manières possibles :

1.  Ou bien il n'y a dans le Christ qu'une seule nature, qui est la nature divine : et dans ce cas Dieu ne s'est pas uni l'humanité, la nature humaine, l'homme complet. L'incarnation n'existe pas. 2.  Ou bien il n'y a dans le Christ qu'une seule nature, la nature humaine : et dans ce cas il n'y a pas union de la nature humaine à la nature divine, de l'Homme créé à Dieu incréé ; de nouveau, dans cette hypothèse, il n'y a pas d'incarnation.

3.  Ou bien la nature divine et la nature humaine sont mélangées, confondues, mêlées, comme l'eau et le vin, en sorte que de leur mélange et de leur confusion il résulte une seule nature mixte : c'est impossible, parce que Dieu est Dieu, il est absolument transcendant, impassible, inaltérable, non modifiable, et la nature divine ne peut se mêler ni se confondre à la nature humaine. Il ne saurait y avoir de mélange entre la nature divine et la nature humaine. Il peut y avoir union respectueuse des différences, des distinctions, mais non mélange mélange ni confusion.

En juin 449 le pape Léon adresse à Flavien, le patriarche de Constantinople, un texte célèbre, un des grands textes de la théologie, dans lequel il explique qu'il faut reconnaître dans l'unique  perso  pe rsonn nnee concr concrète ète de Jé Jésu suss llee Chr Christ ist,, deu deuxx nnatu ature res. s. Serait-ce, écrit Léon à Flavien, qu'Eutychès s'imagine que notre Seigneur Jésus le Christ n'est  pas de not notre re nature nature ? Les te texte xtess évang évangéli élique quess sont sont fo forme rmels ls sur ce point point : no notre tre Seigne Seigneur ur était était  pleine  ple inement ment homme. homme.

 

Il faut donc admettre que la propriété de chaque nature et substance, la divine et l'humaine, est sauve. Les deux natures convergent dans une unique personne singulière et concrète. - Salva igitur  proprie  pro prietate tate utriusqu utriusquee nnatur aturae ae et su substan bstantiae, tiae, et in una unam m coéun coéunte te perso personam.. nam....  Par conséquent, dans une nature intégrale et parfaite d'homme véritable, le Dieu véritable est integra ergo veri hom hominis inis pe perfectaqu rfectaquee natu natura ra verus natus est Deus. Deus.   né : In : In integra Celui qui demeurant en la forme (en la condition) de Dieu a créé l'homme, celui-là, le même, dans la condition de serviteur a été fait homme : Qui manens in forma Dei fecit hominem, idem in forma servi factus est homo.  homo.  Chaque nature retient, garde, maintient, conserve, sans déficience, sans aucune perte, ce qui lui est propre : Tenet enim sine defectu proprietatem suam utraque natura.  natura.  Celui qui est Dieu véritable, celui-là, le même, est homme véritable : Q u i enim verus verus est Deus, Deus, idem verus est homo.  homo.  Chaque forme - c'est-à-dire chaque nature, ou, ce que le pape Léon appelait plus haut chaque substance, la divine et l'humaine - opère en accord avec l'autre ce qui lui est propre. Le  Logos de Dieu opère ce qui est propre au Logo au  Logos, s, et la chair - c'est-à-dire l'humanité complète - réalise ou effectue qui: Verbo est propre à l'homme :  Agit formaexsequen cumuente alterius commun communione ione  propri  proprium umceest scili scilicet cet oper operante ante: Agit quod quodenim V Verbi erbiutraque est, et carne carne exseq te qu quod  od   carnis est  . quod Dans ce document mémorable, la lettre du pape Léon au patriarche de Constantinople Flavien, on observe que le terme latin pers latin  persona ona,, que nous avons traduit imprudemment par le mot français  personn  pers onne, e, désigne le Tout relationnel, l'Ensemble relationnel, constitué par Dieu qui s'unit l'Homme, et l'Homme uni à Dieu, - et non pas l'un des éléments de cet ensemble. C'est la manière de s'exprimer de saint Augustin. Cet être singulier concret, que nous appelons en hébreu le maschiah et en grec le christos, celui qui a reçu l'onction de l'huile sainte, - cet être singulier concret que mon intelligence considère, il est l'Homme véritable uni à Dieu véritable. Et par conséquent, lorsque je considère cet être, je ne vois pas l'Homme seul, ni Dieu seul, mais l'Union de l'Homme créé à Dieu incréé. Je vois un être qui est tel qu'il peut dire : Le Père est en moi, et moi je suis dans le Père. C'est ce Tout que le pape Léon, à la suite de saint Augustin, appelle persona appelle  persona..  Aujourd'hui, en français moderne, le mot personn mot personnee désigne et signifie un individu pourvu d'une conscience, d'une liberté, d'une volonté, d'une autonomie. Dans le latin d'Augustin, qui est celui du pape Léon, le mot persona mot  persona désigne un Tout relationnel dans lequel l'intelligence discerne deux opérations, deux libertés, deux volontés, deux autonomies, comme nous allons le voir au chapitre suivant. ona par  personne, e, puis Il est donc trompeur de traduire le latin pers latin  persona  par le le frança français is personn  puisque que le sens sens n'est n'est  pas le m même ême..

 

Et nous verrons plus loin, en exposant la Sainte Triade, que chez les docteurs de langue latine, le  person sonaa a encore un autre sens, lorsqu'il désigne en Dieu des relations qui n'altèrent en rien mot per mot l'absolue unité et simplicité de Dieu. Dans une série de lettres qu'il écrivit à ce propos, le pape Léon revient sur cette doctrine. Par exemple dans une lettre adressée à l'impératrice Pulchérie en 449 :  Nestori  Nes torius us s'est trom trompé pé en affirma affirmant nt que notre Seig Seigneu neurr Jé Jésu suss le Chri Christ st né né de la V Vie ierg rgee sa mèr mèree était seulement homme, hominem solum asserit natum.  natum.  Eutychès se trompe tout autant qui ne croit pas que de la même Vierge notre substance a été mise au monde, non nos-tram credit editam esse substantiam. Eutychès veut que l'enfant qui est né d'elle soit seulement de nature divine, s divine, soo l i u s Deitati Deitatis. s. Il pense donc que celui qui a pris forme ou la condition de serviteur est seulement une image ou une apparence de notre humanité, mais non  pass vérit  pa véritab able lemen mentt homm homme, e, imago non veritas.  veritas.  Dans une lettre adressée à un évêque appelé Julien en 449, Léon revient sur ce point.  Nestorius  Nestori us s'est est écart écartéé de la véri vérité té en ssépa éparan rantt la div divinit initéé du Logos du Logos de la substance de l'Homme assumé :  Nestorius a veritate discessit, deitate deitatem m Verbi ab adsum adsumpti pti hominis hominis substantia  separando.   separando.  Eutychès se trompe tout autant, lui qui enseigne que le fils unique de Dieu est né de la matrice de la Sainte Vierge de telle manière qu'il a certes l'apparence, la figure du corps de l'homme, mais qui assure que la vérité de la chair humaine c'est-à-dire de l'humanité complète - n'a pas été unie au  Logos : sed humanae carnis veritas Verbo unita non fuerit.  fuerit.   



Celui qui nie que Jésus le Christ est un homme véritable, qui enim negat verum hominem  Iesum Christum (ou, autre traduction : celui qui nie l'homme véritable Jésus le Christ), il est inévitable qu'il tombe dans de multiples impiétés. Il faut qu'il adopte le point de vue d'Apollinaire de Laodicée, ou bien qu'il verse dans la gnose de Valentin ou la théorie de Mani (ces théosophes ont pensé pensé que dans le Ch Christ rist l'existence humaine, physique était pu purement rement apparente). Le Logos Le Logos n'a pas été transformé en humanité, et l'humanité n'a pas été transformée en  Logos, nec Verbum igitur in carnem, nec in Verbum caro mutata est.  est.   Quant à ce que raconte Eutychès, à savoir qu'avant l'incarnation il y avait deux natures dans le Christ, après l'incarnation une seule nature, c'est doublement absurde. Celui qui professe une telle absurdité doit sans doute s'imaginer que l'âme humaine que le Sauveur a assumée préexistait dans le ciel, avant de naître de la Vierge Marie, et que le  Logos s'est uni cette âme préexistante dans la matrice de Marie. Les intelligences et les oreilles catholiques ne peuvent pas supporter une telle histoire, car notre Seigneur n'a pas amené avec lui du ciel une âme préexistante ni une chair qu'il n'aurait pas prise du corps sa mère. En effet notre nature n'a pas été assumée de:telle que,pard'abord créée, elledeaurait été ensuite assumée. Mais notre doctrine c'est que Elle manière a été créée le fait même qu'elle a été assumée, ipsa adsumptione crearetur.  crearetur. 

 

C'est à juste titre, poursuit Léon, que chez Origène d'Alexandrie cette doctrine a été condamnée, doctrine selon laquelle les âmes préexistaien préexistaientt avant d'avoir été insérées dans des corps. La chair - c'est-à-dire l'humanité - de notre Seigneur n'était pas d'une autre nature que la nôtre. Un homme véritable a été uni à Dieu véritable, verus homo vero unitus est deo.  deo.   Car il ne serait pas le médiateur de Dieu et des hommes s'il n'était pas Dieu,-le même, et Homme, le même. Dans une autre lettre adressée aux citoyens de Constantinople en 449, Léon revient sur le même problème.  Nous ne dison  Nous disonss pas pas que que le Chris Christt es estt Dieu Dieu se seule ulemen ment,t, unde non Deum tantum dicimus Christum, comme le font les hérétiques manichéens ; - ni homme seulement, nec hominem tantum, comme le disent les disciples de Photius. Et nous ne disons pas qu'il est homme en ce sens qu'il lui manquerait quelque chose qui appartient certainement à la nature humaine, que ce soit l'âme humaine, ou l'intelligence humaine rationnelle, ou bien une chair chair qu'il n'aurait pas prise de la femme. Ce sont là des doctrines fausses qui qui sont répandues par les disciples d'Apollinaire. Et nous ne disons pas non plus que la bienheureuse Vierge Marie a conçu un homme sans divinité, un homme qui, créé par l'Esprit saint, aurait été plus tard, ultérieurement, assumé par le  Logo  Lo goss de Dieu : c'est la doctrine de Nestorius qui a été à juste titre condamnée. Mais nous disons que le Christ, le fils de Dieu, Dieu véritable, est né de Dieu le père sans aucun commencement commenc ement temporel, et que lui, le même, est né homme véritable d'une mère humaine llorsque orsque la plénitude du temps fut accomplie.

Arrêtons-nous un instant sur ce point qui est capital. L'incarnation, ce n'est pas Dieu l'Incréé qui vient se promener parmi nous, qui se manifeste à nous, en revêtant une apparence d'homme, un corps d'homme, une chair humaine. Jésus de  Nazare  Naz areth, th, ce n'es n'estt pa pass seule seulemen mentt Di Dieu, eu, dég déguisé uisé en homme. homme. L'incarnation, d'après la doctrine orthodoxe définie par Léon le Grand, c'est l'union de l'Homme créé, créé nouveau pour cette union, à Dieu incréé. Dans le premier système, dans la première formule, la création était négligée, méprisée. Dans la seconde formule, qui est orthodoxe, la création est exaltée : le but de la création, ce n'est pas pour Dieu l'Incréé de poser hors de lui des êtres qui subsisteraient ainsi éternellement dans cette condition extérieure. Le but de la création, sa finalité ultime, c'est l'Union de l'Homme créé et de Dieu incréé.

 

Cette Union est réalisée en la personne de Jésus le Christ. C'est pourquoi il est le premier-né de la nouvelle Création, le Germe de la Création nouvelle et qu'en lui, comme l'écrit Paul, toute la création trouve sa consistance. Il est, comme l'écrira beaucoup plus tard le bienheureux Jean Duns Scot, le  su  summ mmum um opus op us  Dei,i, l'oeuvre suprême de Dieu, la réalisation suprême et ultime de Dieu. Il réalise en lui la finalité  De de toute la création, il nous la fait connaître, et il nous permet de coopérer à la réalisation de cette finalité. L'homme véritable a été uni à Dieu véritable, verus homo vero unitus est Deo.   La formule du pape Léon est peut-être la plus simple, la plus sûre, pour exprimer la doctrine orthodoxe de l'incarnation. En mathématiques, en physique, en chimie et en biochimie, il existe des formules. En voici une qui relève de cette science qui est la théologie, plus précisément la christologie.

En 451, le Concile oecuménique de Chalcédoine, réuni dans l'Esprit saint comme tous les Conciles oecuméniques, formule la pensée de l'Église universelle : Suivant les saints Pères, tous en choeur nous avons enseigné qu'il faut professer : Unique et le même fils notre Seigneur Jésus Christ, intégral le même en divinité, et intégral, le même, en humanité ; Dieu véritablement, et homme véritablement, le même, constitué d'une âme intelligente et d'un corps ; - consubstantiel au Père selon la divinité (ou : quant à la divinité) ; et consubstantiel à nous (les hommes), le même, quant à l'humanité ; en toutes choses semblable à nous, à part le péché ; - avant les temps engendré du Père, quant à la divinité ; à la fin des jours, lui, le même, à cause de nous et pour nôtre salut, (engendré) de Marie la vierge, la mère de Dieu, quant à l'humanité. Un unique et le même Christ, fils, seigneur, unique engendré, en deux natures, sans mélange, sans modification, sans division, sans séparation : c'est ainsi qu'il est reconnu. D'aucune manière la différence des natures n'est abolie par l'union. Bien au contraire, elle est sauvée la propriété de chaque nature. (Les deux natures) convergent dans un unique personnage et dans un être unique ; elles ne sont pas séparées entre deux personnes ; mais unique et le même (est) le fils, unique engendré, Lo engendré, Logo goss de Dieu, Seigneur Jésus le Christ...

La crise monothélite 

 

Avec la formule du Concile oecuménique de Chalcédoine, la crise n'était pas terminée, loin de là. Elle allait reprendre au VII° siècle sous une autre forme, mais aussi virulente. Au VIIe  siècle, l'Empire byzantin est menacé de toutes parts : par les Perses et  bientôt  bie ntôt,, à partir par tir de 6634, 34, par les Arab Arabes. es. Les Empereurs, pour tenter de se défendre contre les menaces extérieures, essaient de reconstituer l'unité politique de l'Empire et donc de refaire l'unité des églises séparées depuis les secousses précédentes. Une partie des églises d'Orient n'acceptait n'acceptait pas les définitions de Chalcédoine : oonn les appelle églises mon monophy ophysites, sites, puisqu'elles puisqu'elles professent professent une seule nature dans le Christ. Les patriarches de Constantinople, les Empereurs, le patriarche d'Alexandrie,  propose  pro posent nt des for formul mules es ddee co conci ncilia liati tion on qqui ui vvisa isaien ientt à acco accommod mmoder er tout tou t llee monde. mo nde. Le problème était le suivant : Faut-il reconnaître, dans cet ensemble relationnel qui est le Christ, personne personne uniqu uniquee constituée de deux natures, la divine et l'humaine, Homme véritable uni à Dieu véritable comme disait Léon, - une seule volonté ou deux volontés ? - Une seule opération ou deux opérations ? - Une seule liberté ou deux libertés ? - Une seule autonomie ou deux autonomies ? Le problème peut paraître subtil, m mais ais en mathématiques, en physique physique quantique, quantique, en  biologie  biol ogie m molécu oléculaire laire,, le prin principal, cipal, ce qqui ui est déci décisif sif,, est es t subt s ubtil il lui aussi. auss i. C'est C'e st au nnivea iveauu de la microphysique, mi crophysique, au niveau moléculaire et même infra moléculaire que se produise produisent nt les phénomènes phénomènes qui on ontt la plus grande importance, qui sont de la plus grande conséquence. Il en va de même en théologie. La théologie est une discipline disci pline technique, qui n'est ni  pluss ni moins  plu moi ns ddiff iffici icile le que la physi physique que moder mo derne ne oouu llaa biochi bi ochimie mie ou llaa biolo bi ologie. gie. La théologie s'apprend, tout comme les autres sciences, et donc, puisqu'e puisqu'elle lle peut ' ' s apprendre, c'est que vraisemblablement on peut aussi l enseigner. Et vice versa. Quoi qu'il en soit de ce point, d'ailleurs évident, il est enfantin et tout à fait régressif de refuser à la théologie ce qu'on ne refuse pas, et pour cause, aux autres sciences, à savoir l'analyse au microscope de problèmes techniques. Il est puéril de vouloir réduire la théologie à une sorte de bouillie. Une différence, cependant, entre la théologie et les sciences comme la physique, la  biochimie  bioch imie ou la biolo biologie. gie. Dans ces sci scienc ences, es, pour accéder accéd er au niv niveau eau de la recherch rech erche, e, quelques années suffisent. Des grandes découvertes de la physique moderne ont été réalisées par des hommes très jeunes et l'une des plus grandes découvertes de la biologie,  par un jeune jeun e chimi chimiste, ste, Watson qui avait à peine 25 ans. Son compa compagnon, gnon, Francis Fran cis Cr Crick, ick, n'était pas beaucoup plus âgé. En théologie, les études sont inévitablement beaucoup  pluss long  plu l ongues. ues. Après cette parenthèse, revenons à nos moutons. Dans cet ensemble relationnel qui est Jésus le Christ, c'est-à-dire Dieu qui s'unit l'Homme, sans confusion, ou, ce qui revient strictement au même, et pour reprendre la formule du pape Léon : l'Homme uni à Dieu véritable, - il est évident que si les deux natures sont distinctes, nonvéritable confondues,

 

non mélangées, non séparées, mais unies, - alors il faut aussi reconnaître l'existence des opérations qui sont propres à ces natures. Si Jésus le Christ est pleinement homme, aussi, alors il a une intelligence humaine contre Apollinaire de Laodicée ; une volonté humaine, une liberté humaine, des opérations humaines, et donc, dans l'ensemble relationnel constitué par Dieu et l'Homme unis, mais non confondus, il faut reconnaître deux opérations, deux libertés, deux autonomies, deux volontés. Cette évidence n'était sans doute pas suffisamment éclatante pour les Empereu Empereurs, rs, peutêtre davantage davantage militaire militairess que théologiens, et qui se préoccupaient avant ttout out de réunifier leur Empire. Mais quelques théologiens ont fort bien vu que si l'on professe que dans cet ensemble relationnel relation nel constitu constituéé par l'Union de Dieu et de l'Homme, on ne reconnaît qu'une seule opération, une seule volonté, une seule seul e liberté, - alors c'en est fini de de la théorie théorie de l'incarnation, telle qu'elle s'impose à partir de l'expérience initiale transmise par les  premie  pre miers rs tém témoin oins, s, cconsi onsignée gnée,, mi mise se par p ar éécrit crit,, et défi définie nie solenne sol ennelle llement ment par les Pèr Pères es du du Concile oecuménique de Chalcédoine en 451. Les théologiens qui ontdittrès bien vu ce s'appellent Sophronius, Jérusalem en 634 ; Maxime le Confesseur (néproblème vers 580), et le pape Martin (649). évêque de En 649, sans demander l'avis ni la permission de l'Empereur, le pape Martin réunit un concile à Rome dans la basilique du Latran. Ce concile précise et complète la définition de Chalcédoine :

Et au sujet de Jésus le Christ, de même que nous reconnaissons et professons les deux natures, unies sans confusion, sans division, de même nous reconnaissons et professons aussi les deux volontés qui se rapportent à chaque nature, la volonté divine et l'humaine ; et les deux opérations naturelles, la divine et l'humaine...

Les Pères du Concile du Latran de 649 faisaient suivre leur définition d'un certain nombre de canons, parmi lesquels celui-ci, qui vise directement notre problème :

Si quelqu'un ne reconnaît pas, conformément aux saints pères, en toute propriété de langage, en termes propres, et en vérité, qu'elles sont deux les volontés du même et unique Christ notre Dieu, unies d'une manière congénitale, la divine et l'humaine, puisque c'est par chacune de ses deux natures qu'il a voulu être, lui, le même, l'opérateur de notre salut, - qu'il soit condamné.

 

En 680, le pape Agathon adresse aux Empereurs une lettre dans laquelle il précise tout d'abord que dans la Sainte Triade, le Père, le Fils et l'Esprit saint, unique est l'opération, unique la volonté : c'est la doctrine orthodoxe classique comme nous le verrons plus loin. Puis le pape poursuit et expose la doctrine orthodoxe de l 'incarnation :  Nous aff  Nous affirmon irmonss que tout est dou double ble en l'unique l'unique et même même Seigne Seigneur, ur, notre notre sauveur sauveur Jésus Jésus Christ, selon la tradition évangélique ; c'est-à-dire que nous enseignons deux natures, la divine et l'humaine, desquelles et en lesquelles, même après son admirable et inséparable union, il subsiste. Et nous professons que chacune de ces deux natures possède sa propriété naturelle : la nature divine a tout ce qui est divin, et l'humaine tout ce qui est humain, exception faite du péché. Et chacune de ces deux natures de l'unique et même Dieu incarné, c'est-à-dire humanisé (id est humanati), nous reconnaissons qu'elles sont sans confusion, d'une manière inséparable, d'une manière immuable ; seule l'intelligence discerne ce qui est uni... Lorsque nous professons deux natures, deux volontés naturelles et deux opérations naturelles dans l'unique Seigneur Jésus Christ, nous ne disons pas qu'elles sont contraires l'une à l'autre, ni qu'elles sont opposées l'une à l'autre. Nous ne disons pas non plus qu'elles sont comme séparées en deux personnes... Mais nous disons que le même, notre Seigneur Jésus Christ, de même qu'il a deux natures, de même il a aussi en lui deux volontés naturelles et deux opérations naturelles, la divine et l'humaine... Dans l'unique personne de notre Seigneur Jésus Christ, médiateur de Dieu et des hommes, nous professons deux natures, c'est-à-dire la divine et l'humaine. En ces deux natures, il subsiste même après l'admirable union. Par conséquent, de même que nous professons deux natures de l'unique et même (Seigneur), de même nous professons d'une manière cohérente deux volontés naturel-les et deux opérations naturelles.

En 681, la Concile de Constantinople (VIe  Concile oecuménique) reprend les définitions du  papee Léon,  pap Léon, du Conc Concile ile de de Ch Chalc alcédo édoine, ine, du pape pape Agat Agathon hon,, et définit définit solenne solennellem llement ent la doctr doctrine ine des deux volontés et des deux opérations :

Et de même nous proclamons deux volontés naturel-les ou vouloirs, en lui ; et deux opérations naturelles, sans division, sans changement, sans partage, sans confusion, conformément à l'enseignement des saints pères.

Ces deux volontés naturelles ne sont pas opposées l'une à l'autre - loin de là ! contrairement à ce que disent les hérétiques impies. Mais sa volonté humaine suit, accompagne, s'accorde librement, et elle ne s'oppose pas, elle n'entre pas en lutte, mais bien  plutôt  plu tôt elle est soumise soumise à sa vol volonté onté divine divine toute-pu toute-puissa issante. nte.....

 

De la même même manière que sa toute sainte et impeccable chair animée ( = son humanité theotheïsa)et complète) a été divinisée (en grec theotheïsa) et n'a pas été abolie, mais elle est restée dans ses limites propres et dans son propre concept (Logô), - de même sa volonté humaine, divinisée (theôthen), n'a pas été abolie, mais elle a bien plutôt été sauvée, conformément à ce que dit Grégoire Grégoi re le Théologien ( = Grégoire de Nazia Nazianze) nze) ; Car son vouloir n'est pas opposé à Dieu, il est totalement divinisé.

 Nous affi  Nous affirmon rmonss deu deuxx opérati opérations ons nat naturel urelles les,, sans div divisio ision, n, san sanss ch chan ange gemen ment,t, sans sans séparation, sans confusion dans le même Jésus Christ notre Dieu véritable, c'est-à-dire une opération divine et une opération humaine, comme le dit Léon... .

Arrêtons-nous de nouveau sur ce point, qui est capital lui aussi. En définissant que dans l'unique personne de Jésus le Christ il faut reconnaître deux volontés, deux libertés, deux autonomies, deux opérations, le Concile oecuménique de Constantinople confirmait, précisait, complétait la définition de Chalcédoine. L'incarnation, ce n'est pas seulement Dieu qui vient  parmi nous. L'incarnation c'est Dieu qui s'unit l'H l'Homm ommee nou nouvea veauu créé créé pour pour cette cette union, union, et et dans dans cette union, l'Homme activement, intelligemment et librement à l'oeuvre de la création, de la rédemption et de lacoopère divinisation :

 Je  Jean 5, 17 : Mon Père (= Dieu) opère jusqu'à maintenant, et moi aussi j'opère.

Par cette définition capitale, le Concile de 681 définissait que l'Homme créé nouveau et assumé, uni à Dieu, verus homo vero unitus Deo,coopè Deo, coopère re à l'oeuvre de la création et à l'oeuvre de la divini divinisation. sation. Son humanité est divinisée, dit le texte du Concile, et son opération, sa volonté sont aussi divinisées. Par conséquent, l'homme qui est greffé, enté sur le Christ Jésus, va pouvoir lui aussi coopérer activement à l'oeuvre de la création et de la divinisation. La rédemption, rédemption, fa divinisation, ce n'est pas seu seulement lement Dieu qui l'opère dans le C Christ hrist : c'est Dieu avec l'Homme consentant, coopérateur. Dans Jésus le Christ, l'Homme coopère avec Dieu. Lorsqu'au Concile de Trente, au XVIe siècle, les Pères vont condamner la doctrine luthérienne selon laquelle l'homme ne peut pas coopérer activement à l'oeuvre de la divinisation ; ils seront en conformité avec ce que les Pères du VIe  Concile oecuménique ont défini dans la personne du Christ. Et les théologiens, les métaphysiciens chrétiens orthodoxes, par exemple saint Thomas d'Aquin e

e

au l'homme XIII  siècle, vont insister ainsi Maurice Blondel XXpas  siècle - surunl'efficace de créé. Cartoujours un être qui n'est-pas capable d'agir propreaun'est encore être. causale

 

La dignité de la création, c'est la dignité de cet être capable, selon l'expression de saint Thomas, d'être réellement cause. Dans le Christ, cette dignité a été reconnue par les Pères du VIe Concile oecuménique. Ce fut capital pour tout l'avenir non seulement de la christologie, mais aussi de l'anthropologie chrétienne, qui est enracinée dans la christologie. Dans les définitions solennelles du VIe Concile oecuménique, les expressions : son humanité a été divinisée, sa volonté a été divinisée, son vouloir a été divinisé ne sont pas là des exagérations  plus-q  plu s-qu'or u'orient ientale ales. s. C'est la doctri doctrine ne des Pères gre grecs, cs, de saint Atha Athanas nasee le Grand, Grand, de Grégoire Grégoire de  Nazian  Naz ianze ze et de bea beauco ucoup up d'autre d'autress ; c'e c'est, st, dans dans l'ég l'église lise latine, latine, la doctrin doctrinee d'un d'un de dess plus plus gra grands nds docteurs mystiques mystiques : saint Jean de la Croix. Le but de la création, la finalité de la création, ce n'est pas, pour Dieu, de poser hors de lui des êtres qui demeureraient ainsi extérieurs à lui. Le but et la finalité de la création, c'est une authentique, une réelle union de l'homme créé à Dieu Incréé, et cette union est une authentique, une réelle divinisation. C'est cette union, cette divinisation réelle qui est réalisée dans la personne de Jésus le Christ, depuis sa propre conception humaine, c'est-à-dire depuis la création de son âme humaine. Et c'est la pour laquelle le Christ est la cellule mère de cet spirituel nouveau qui va se raison développer : l'Église,Jésus qui n'est rien d'autre que l'humanité en organisme régime de divinisation. Il faut bien comprendre cette doctrine de la divinisation, pour ne pas commettre de contresens. La différence entre le christianisme orthodoxe et le panthéisme est abyssale. Ce n'est pas la même métaphysique. Il existe une métaphysique qui prétend que l'Univers est divin, que la Nature est divine, que la Nature, c'est elle la divinité :  Natu  Natura ra sive siv e Deus. Cette métaphysique rejette, repousse l'idée de création, évidemment, puisque l'idée de création, nous l'avons vu, signifie tout d'abord que l'Univers n'est pas divin. On appelle panthéiste une métaphysique qui prétend que la nature est divine. Le christianisme orthodoxe n'est bien évidemment pas une métaphysique panthéiste, puisqu'il  pense,  pen se, tout com comme me le judaï judaïsme sme orthodo orthodoxe, xe, que l'Un l'Univer iverss n'eest st pas divin, divin, qu'il qu'il est est ccréé. réé. Dans des métaphysiques dont nous trouvons l'expression dans l'Inde, puis dans les écoles néoplatoniciennes, on trouve l'idée que l'âme humaine est naturellement divine ; son essence est divine ; elle est tombée dans un corps mauvais, elle est aliénée, exilée dans un corps mauvais. Il lui faut s'en délivrer afin de retourner à sa condition antérieure, qui est divine. On trouve ce thème déjà dans les tablettes orphiques ; on le trouve chez certains philosophes qui appartiennent à cette tradition, par exemple Empédocle ; on le retrouve chez Platon. Le christianisme professe exactement le contraire. Il affirme avec toute la tradition hébraïque que l'âme humaine n'est pas divine par nature, puisqu'elle est créée. Il n'est donc pas question de retourner à notre condition antérieure, supposée divine, puisque nous n'avons jamais été dans cette condition antérieure prétendue divine. Le christianisme orthodoxe n'a rien de commun avec la tradition orphique, platonicienne et néoplatonicienne. L'âme humaine, créée n'est pas divine par nature, elle est divinisable par grâce, ce qui est tout à fait différent. Cette divinisation ultérieure, finale, n'est pas du tout un retour à l'Unité originelle.

 

L'âme humaine, dans la tradition orphique, est une partie ou une parcelle de la substance divine, exilée, aliénée dans un monde mauvais. Selon la théologie chrétienne orthodoxe, puisque l'âme humaine est créée comme tout ce qui existe, sauf Dieu, elle n'est pas une partie ni une parcelle de la Substance divine. Il ne s'agit donc  pass du tout  pa tout de rreto etourn urner er à Die Dieuu ou de rreto etourne urnerr en Dieu, de ré réinté intégre grerr l'Unité l'Unité divi divine, ne, car car nous n'y avons jamais été. La doctrine de la divinisation, dans le christianisme orthodoxe, maintient la différence métaphysique première, fondamentale entre l'ordre du créé et l'ordre de l'Incréé, c'est-à-dire de Dieu. C'est ce que nous avons vu dans les définitions du Concile de Chalcédoine : dans le Christ Jésus, l'ordre du créé, à savoir son humanité créée, son âme humaine créée, n'est pas confondu, n'est pas mélangé avec l'ordre de l'Incréé, l' Incréé, à savoir Dieu. L'union qui est réalisée dans le Christ Jésus, entre Dieu Incréé et l'homme créé, n'est pas un mélange, ni une confusion. Pour qu'il y ait union réelle, substantielle, il faut qu'il y ait d'abord distinction, entre l'ordre du créé et l'ordre l 'ordre de l'Incréé. C'est pourqu pourquoi oi l'Église a réagi si vigoureusement vigoureusement aux formules d'Eutychès : parce que ces formules semblaient conduire à l'idée que dans Jésus le Christ, la divinité et l'humanité composée. étaient mêlées, et que des deux natures il résultait, par mélange, une seule nature C'est cela que l'orthodoxie a rejeté. Dans Jésus le Christ, les deux natures restent distinctes. Et c'est parce qu'elles sont distinctes que l'union est possible. Pour comprendre ce point, prenons l'analogie de l'homme et de la femme. Un homme et une femme qui s'aiment et qui s'unissent physiquement, n'aboutissent pas à un mélange des personnes. Pour qu'il y ait union, pour qu'il y ait amour de l'homme par la femme, de la femme par l'homme, encore faut-il qu'ils soient distincts et d'une certaine manière irréductible. Dans le cas de l'amour  physiqu  phy siquee ent entre re l'h l'homme omme et la fe femme, mme, ce qu quii cons constitue titue la ric riches hesse se inépu inépuisab isable le de la la relatio relationn qui est est l'amour, c'est justement que chaque être est différent, absolument unique, absolument irremplaçable. Chaque être est pour l'autre un secret inépuisable, inépuisable, c'est-à-dire un mystère. Cette analogie, elle a été choisie par les grands prophètes hébreux du VIII e siècle avant notre ère, Osée, Isaïe, et ceux qui les ont suivis, pour exprimer la relation qui existe entre Dieu et l'humanité qu'il a épousée en son peuple. Voici par exemple ce que dit le prophète Jérémie, VIIe  siècle avant notre ère, ou, plus exactement, exacteme nt, voici ce que dit Dieu lui-m lui-même ême :

 Jérémie 31, 1-4 : En ce temps-là, oracle de YHWH, je serai Dieu pour toutes les familles d'Israël et eux ils seront mon peuple. Ainsi a parlé YHWH : Il a trouvé grâce dans le désert le  peuple  pe uple des réch réchapp appés és du glai glaive.. ve....

 

De loin YHWH m'est apparu : d'un amour éternel je t'ai aimée... vierge d'Israël ! Le prophète Osée, un siècle siècle plus tôt, comparai comparaitt Dieu à un homme qui recherche celle qu'il qu 'il aime :

Osée 2, 16 : C'est pourquoi (c'est Dieu qui parle) voici que moi je l'ai séduite et je l'ai conduite au désert et là je parlerai à son coeur.

Le prophète Ézéchiel, au VIe siècle avant notre ère, reprendra cette analogie de l'homme et de la femme pour signifier la relation qui existe entre Dieu et son peuple, la Vierge d'Israël (Ezéchiel, chapitre 16).  16).  Il existe, dans la Bible hébraïque, un livre entier qui est consacré à cette analogie, c'est Schir ha schirim,, le chant des chants, le chant par excellence (celui que nous avons appelé en français : le  schirim Cantique des cantiques) et qui commence commence par ces mots :

Qu'il me baise des baisers de sa bouche. bouche. Tes caresses sont meilleures meilleur es que llee vin... En effet, l'amour entre l'homme et la femme est le chant des chants qui s'élève de la création. Et lorsque Paul veut exprimer la relation qui existe entre Jésus le Christ, c'est-à-dire Dieu qui s'est uni l'Homme, ou, ce qui est identique, l'Homme véritable uni à Dieu véritable, - et l'Église, c'est-à-dire l'Humanité en régime de transformation et de divinisation par l'action du Christ, il choisit de nouveau cette analogie, cette réalité : l'amour qui existe entre l'homme et la femme. Parlant dans sa lettre aux chrétiens d'Éphèse de cet amour entre l'homme et la femme, il ajoute ceci :

32).  Ce mystèrion est grand, je veux dire par rapport au Christ et à l'Église (Éphésiens 5, 32). 

Puisque nous avons rencontré le mot grec mystèrion, arrêtons-nous un instant pour l'expliquer.  Nous ne l'a  Nous l'avon vonss pas traduit traduit par mystère, ce qui était pour tant tentant, et nous l'avons laissé  provisoirement en grec ; d'a d'aill illeur eurs, s, si nous nous avion avionss mis mystère à la place de mystèrion nous n'aurions pas traduit : nous aurions laissé le mot grec en français sous une forme à peine modifiée. Le mot grec mystèrion vient du verbe muô, qui signifie : se fermer, être fermé, clos, en parlant des yeux, desc'est lèvres bouche.une Secérémonie tenir les yeux ferméssecr ou ète. la bouche close. Le mystèrion en grec ancien, uneou chodeselasecrète, chose religieuse secrète.

 

Mais le mot grec mystèrion, que les traducteurs français rendent par mystère, traduit, dans la traduction grecque de la Bible faite par des savants judéens aux Ill e  et 11 e  siècles avant notre ère, l'araméen raz et razah qui signifie le secret, et qui lui-même traduit l'hébreu sôd, l'hébreu  sôd, qui signifie aussi le secret.

 Amos 3, 7: Car il ne fait rien, le Seigneur YHWH, il ne fait pas une chose sans avoir dévoilé, ou révélé, son secret - sôdô - sôdô - à ses serviteurs les prophètes.

Le targum, c'est-à-dire la traduction en araméen de la Bible hébraïque, a rendu l'hébreu sôd l'hébreu  sôd par  par l'araméen raz. raz.   Le livre de Daniel, de Daniel, qui a été composé au lie siècle avant notre ère, et dont le texte actuel est en grande partie en araméen, nous fournit plusieurs exemples de l'emploi de l'araméen raz ou razah : Daniel 2, 18 ; 2, 19 19 ; 2, 2277 ; 2, 28 ; 2, 29 ; 22,, 30 ; 2, 47; 4, 6. 6.   Le mot grec mystèrion, utilisé dans les livres du Nouveau Testament, traduit l'araméen raz ou razah qui signifie signifie le sec secret ret que Dieu ddécouvre écouvre ou dévoile. Lorsque notre Seigneur, après avoir exposé l'analogie du semeur qui est sorti pour semer sa semence, dit à ceux qui sont auprès de lui : « A vous il a été donné de connaître les mystèria du royaume de Dieu... » (Matthieu, 13,11), le mot grec mystèria traduit l'araméen razah. razah.   Ce texte doit donc être traduit : « A vous il a été donné de connaître les secrets du royaume de Dieu... » En français contemporain, le mot mystère signifie quelque chose que l'on ne peut pas connaître, quelque chose que l'on ne peut pas comprendre. Dans le grec du Nouveau Testament, et en particulier dans les lettres de Paul, le mot grec mystèrion signifie exactement l'inverse : ce qui est si riche, si profond, ce qui est intelligible d'une manière si inépuisable, que nous ne pourrons pas venir à bout de connaître toutes les richesses contenues dans cette réalité si précieuse qu'il ne faut pas la divulguer à n'importe qui, n'importe comment, car n'importe qui n'est pas prêt à la recevoir. Le mystèrion, dans le langage du Nouveau Testament, c'est un secret, une science secrète, qui se communique de la bouche à l'oreille, parce qu'elle est trop précieuse pour être mise, si j'ose dire, dans la rue, à la portée de n'importe qui, sans être préparé pour la recevoir. Le mystèrion, dans la langue du Nouveau Testament, n'est donc pas ce qui n'est pas intelligible, mais ce qui est éminemment intelligible, pain inépuisable pour notre intelligence, pain assimilable. Le mystèrion est le pain de notre intelligence, intelligence, et le pain physique va devenir mystèrion. mystèrion.   Les docteurs latins, lorsqu'ils ont rencontré le mot grec mystèrion dans la traduction grecque de la Bible hébraïque et dans le Nouveau Testament grec, ont traduit ce mot grec mystèrion mystèrion par  par le mot latin sacramentum. latin sacramentum.  

 

En sorte que le mot français sacrement, français  sacrement, à travers le latin sacramentum latin  sacramentum et le grec mystèrion, traduit finalement l'araméen raz ou razah et l'hébreu sôd l'hébreu sôd qui signifient : le secret intelligible que Dieu nous communique et nous donne à connaître, car ce secret est le pain de l'intelligence, et le secret de Dieu venu parmi nous, c'est lui le Pain donné par Dieu à nos intelligences. C'est  pourqu  pou rquoi oi celu celuii qui qui es estt le Pain de Dieu es estt le le sacrement  sacrement par  par excelle excellence nce..

Après cette parenthèse, revenons aux grandes définitions du VIe Concile oecuménique. L'amour entre deux êtres n'est possible que s'ils existent, et sont distincts l'un de l'autre. Une métaphysique de l'Un, une métaphysique qui prétend ou qui assure que la Substance est unique - c'est le cas de la métaphysique de Spinoza - ne permet pas, bien entendu, l'amour entre les êtres, ni l'amour des êtres créés pour Dieu Incréé, ni l'amour de Dieu Incréé pour les êtres créés. C'est ce que dit expressémen expressémentt Spinoza :

Si nous disons (...) que Dieu n'aime pas les hommes, cela ne doit pas être compris comme s'il les abandonnait, pour ainsi dire, à eux-mêmes, mais en ce sens que, l'homme étant en conjointement à tout cedit quide est,Dieu et Dieu depuisque la totalitétout de ce ce qui qui est, il neforme peut peut yDieu avoir d'amour proprement pourétant autreformé chose, est ne qu'une seule chose, à savoir Dieu lui-même (Court Traité, II, chap. XXIV, trad. Appuhn,  p. 182) 182)..

S'il n'y a pas de création, par Dieu, des êtres multiples réellement existants, alors il ne saurait y avoir d'amour proprement dit de Dieu pour les êtres, ni d'amour des êtres pour Dieu, ni d'amour des êtres entre eux. Autrement dit, une métaphysique de l'amour est forcément fondée sur une métaphysique de la création. créatio n. Si vous ôte ôtezz celle-ci, celle-là disparaît avec elle. La mystique chrétienne orthodoxe, par exemple celle de sainte Thérèse d'Avila ou de saint Jean de la Croix, est fondée sur la christologie orthodoxe, enracinée en elle. De même que dans l'unique personne du Christ il n'y a pas confusion entre l'ordre du créé et l'ordre de l'Incréé, entre l'Homme assumé et Dieu qui assume, mais union réelle, substantielle, qui aboutit à une réelle divinisation de la nature humaine assumée, - de même, selon les grands docteurs mystiques, au terme de la transformation qui est la vie mystique elle-même, l'homme sera réellement divinisé, mais sans confusion de la nature créée et de la nature incréée, c'est-à-dire celle Dieu, - sans confusion des personnes. La mystique chrétienne orthodoxe n'est pas une mystique de la fusion ou du retour à l'Un. Elle est une mystique de l'Union et celle-ci, comme nous venons de le voir, présuppose la création et la consistance de la création dans l'union elle-même. Une mystique de l'union, c'est c'est tout le contraire d'une mys mystique tique de l'Un.

 

Une mystique de l'Un, telle qu'on la trouve par exemple dans la grande et vénérable tradition de l'Inde, repose sur le principe métaphysique qu'en réalité l'Être est un ; la multiplicité des êtres n'est qu'une illusion ou une apparence. Il nous faut faire retourner cette apparence de multiplicité à man.   l'unique réalité, celle du Brah du Brahman. Une mystique de l'union, telle que nous la trouvons vécue et exprimée chez les grands docteurs chrétiens, présuppose la création, c'est-à-dire la distinction ontologique indélébile entre l'Être Incréé et les êtres créés. C'est même une marque, un signe, un critère qui permet de distinguer avec certitude les mystiques chrétiens qui appartiennent à la tradition du christianisme orthodoxe, et ceux qui appartiennent, qu'ils le sachent ou non, à la grande tradition moniste : savoir s'ils reconnaissent ou non cette réalité de la création et cette consistance du créé dans l'union elle-même. L'homme créé est appelé, invité, selon le christianisme orthodoxe, à participer à la vie même de Dieu l'Incréé, après une transformation qui est une authentique divinisation. Le christianisme orthodoxe n'est rien moins que cela, et si on décapite le christianisme orthodoxe en n'enseignant pas cette doctrine ultime de la divinisation, qui est la finalité de la doctrine chrétienne, alors tout s'effondre, comme une cathédrale dont on aurait arraché la clef de voûte. C'est qui est arrivé, par exemple, avec l'idée que le philosophe allemand Emmanuel Kant s'est faite duce christianisme. Reste à se demander quelles sont les conditions requises pour que ce dessein créateur et divinisateur se réalise. L'homme créé, au départ, émerge de l'animalité. Pour devenir capable de cette destinée surnaturelle à laquelle il est invité, il lui faut consentir à une transformation, à une véritable naissance. C'est l'enseignement du Seigneur dans le quatrième Évangile ; c'est l'enseignement de saint Paul. Il existe donc un état qui précède cette nouvelle naissance et cela non pas pour des raisons accidentelles, mais pour des raisons qui sont inhérentes à notre condition d'être créé. Nous retrouverons ce problème plus loin. C'est ce que Maurice Blondel, un des plus grands métaphysiciens chrétiens de tous les temps, a appelé le problème capital de la métaphysique chrétienne. La différence, l'une des différences entre le Christ et nous, c'est que dans le Christ l'union est réalisée depuis l'instant même de la conception, c'est-à-dire depuis l'instant même de la création de son âme humaine ; il n'a pas à se convertir ; il n'y a pas chez lui un temps qui précède l'union hypostatique ; il n'a pas à naître nouveau, à passer du vieil homme à l'homme nouveau. Il est l'Homme nouveau uni à Dieu depuis l'instant de sa propre conception. Tandis que nous, nous naissons dans la vieille humanité, et nous avons à naître nouveau, à consentir à cette nouvelle naissance, pour entrer dans l'économie de la nouvelle création, c'est-àdire pour entrer, librement, si nous le voulons, dans l'Église.

 

Après les grands conciles du VIIe siècle, le développement du dogme christologique n'est pas terminé. Jusqu'à la fin des temps l'Église va scruter le contenu intelligible et substantiel du mystère du Christ, ce mystère dont Paul dit, dans sa lettre aux chrétiens de Colosses, qu'en lui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science (Colossiens 2, 2) ; car en lui habite toute la  plénitu  plé nitude de ddee la divi divinité nité,, corp corporel orelleme lement nt (Ibid. 2, 8).  8).  

Arrêtons-nous un instant à considérer comment un très grand théologien du XIII° siècle, l'un des plus grands théologiens de l'Église latine, saint Thomas d'Aquin, a compris l'incarnation. Dans la troisième partie de la Somme théologique, saint Thomas, traitant de l'incarnation, Question II, article 7, dit ceci :

L'union dont nous parlons est une certaine relation, qui est considérée entre la nature divine et la nature humaine, pour autant qu'elles se réunissent dans l'unique personne du fils de Dieu. Or, comme nous l'avons dit dans la première partie (de la Somme théologique, q. 13, a. 7), toute relation qui est considérée par nous entre Dieu et l'être créé, est réellement, certes, dansrelation l'être créé, relationennaît en mais lui par ;mais cette n'est car pascette réellement Dieu, elleune est,transformation cette relation, de du l'être point créé de vue de la raison seulement (c'est-à-dire : seulement pour l'intelligence qui considère cette relation entre Dieu et l'être créé.) Car, ajoute saint Thomas, elle ne naît pas en Dieu d'une transformation qui aurait lieu en Dieu. Par conséquent il faut dire que cette union dont nous parlons (à savoir l'union hypostatique, c'est-à-dire l'incarnation) n'est pas en Dieu réellement, mais du point de vue de la raison seulement. Tandis que dans la nature humaine (assumée) qui est une certaine créature, elle (cette relation) s'y trouve réellement. Et c'est pourquoi il faut dire qu'elle est quelque chose de créé.

La théorie des relations joue un très grand rôle dans la métaphysique et la théologie de saint Thomas. On trouve cette théorie des relations utilisée à propos de la création, qui est une relation de dépendance unilatérale de l'Univers par rapport à Dieu, unilatérale parce que Dieu, lui, ne dépend  pas de l'Unive l'Univers. rs. Et Et la dépen dépendan dance ce ontolog ontologique ique de l'U l'Univ nivers ers par par rappo rapport rt à Dieu Dieu n'entra n'entraîne îne en en Dieu Dieu aucune modification. C'est ce que rappelle saint Thomas dans la réponse à la seconde objection dans l'article même que nous venons de citer. citer . On la trouve ici, à propos de la théorie de l'incarnation. On la retrouvera à propos de la théologie trinitaire. Saint Thomas d'Aquin, à la suite d'Aristote, distingue plusieurs types de relations. Vous avez par exemple des relations qui sont réelles prises par les deux bouts, aux deux extrémités, c'est-à-dire si ll'on 'on considère les deux termes entre lesque lesquels ls cette relation existe.

 

 Ex empl  Exem ples es : deux amis, la relation d'amitié est réelle prise des deux côtés ; la relation père-fils : la relation est réelle prise du côté du père, réelle prise du côté du fils ; la relation de filiation : c'est une relation physique, réelle prise du côté du père qui communique l'information génétique, réelle  prise  pri se du côté côté du fils qu quii est con const stitu ituéé par cette cette com commu munic nicati ation on même même ; les rela relation tionss d'inimitié, d'inimitié, de haine : la haine est réelle chez les deux qui se haïssent, ils sont l'un et l'autre modifiés par cette haine qui les ronge. Par contre si l'on considère considère une statue, et un petit petit chat qui fait le tour de la statue st atue : lorsque l orsque le petit p etit chat est à la droite de la statue, la statue est à sa gauche ; le petit chat fait le tour de la statue, ou du moins le demi-tour : il est alors à gauche de la statue, et la statue est à droite du petit chat. Pour le  petit  pet it chat, ou du point de vue du pet petit it chat : être être-à-d -à-droit roite-d e-de, e, êtreêtre-à-g à-gauc auchehe-de de,, sont sont des rela relatio tions ns réelles, parce qu'il se déplace. Pour la statue qui ne bouge pas, être-à-gauche ou à-droite du petit chat, sont des relations de pure raison, c'est-à-dire des relations qui apparaissent à une intelligence qui considère l'ensemble relationnel constitué par la statue et le chat mais qui, si l'on ose dire, ne touchent pas la statue elle-même, puisqu'elle n'est pas modifiée par ces relations. Autre exemple, meilleur (du moins je l'espère). Considérons une toile, une peinture, au musée du Louvre, par p ar exemple la Joconde, ou une statue, par exe exemple mple la Vénus de Milo. Des centaines de milliers de visiteurs passent, s'arrêtent, et prodiguent leurs commentaires. Des centaines de milliers de relations s'établissent donc entre chacun de ces visiteurs et la Joconde, ou la Vénus de Milo. Du point de vue du visiteur qui regarde la Joconde, ou la Vénus de Milo, la relation qui s'établit entre lui et elle est une relation réelle : car il est modifié par ce qu'il regarde. Il est modifié puisqu'il reçoit une information. Pour la Joconde qui est regardée, ou pour la Vénus de Milo, ces mêmes relations sont de pure raison ; elles n'existent que pour celui qui observe l'ensemble relationnel constitué par le visiteur et la Joconde, le visiteur et la statue. Que les visiteurs se multiplient à l'infini, la Joconde ou la statue n'en sont pas modifiées, ni altérées, heureusementt pour elles. heureusemen Troisième exemple, Le Prince Louis de Broglie fait une conférence à l'Institut Henri Poincaré. Sa conférence porte sur la mécanique ondulatoire. Dans l'amphithéâtre, cent étudiants. Les uns écoutent, les autres parlent avec leur voisine. L'un d'entre eux lit son journal. Certains comprennent mal ce qu'enseigne l'illustre physicien. Certains comprennent partiellement. L'un d'entre eux comprend tout. Quoi qu'il en soit de la manière dont l'information communiquée par Louis de Broglie est reçue  par ses aud auditeu iteurs, rs, en tout ca cass lui, Lou Louis is de Brog Broglie, lie, n'est n'est pas modi modifié fié par ce cette tte diversit diversitéé des réceptions, et la science qu'il communique n'est ni augmentée ni diminuée par le fait qu'il la communique. Supposons que sur le bureau devant lequel se trouve Louis de Broglie, on ait branché un micro et que sa conférence soit transmise à des milliers, à des centaines de milliers, à des millions d'auditeurs. De la part de chaque auditeur, une relation s'établit entre lui et Louis de Broglie. C'est une relation réelle, car l'auditeur reçoit une information. Il est donc modifié, enrichi, plus ou moins selon les cas.

 

Du point de vue de Louis de Broglie qui enseigne, et qui - supposons-le - ne s'est même  pas aperçu qu'on avait branché un micro devant lui, les relations ainsi établies entre ses auditeurs inconnus et lui sont des relations de pure raison. Nous apercevons ces relations,  parce que nous considérons l'ensemble relationnel constitué par Louis de Broglie et son auditeur. Mais cette relation qui modifie l'auditeur (relation réelle prise de ce côté) ne modifie aucunement Louis de Broglie (relation de pure raison de son côté).Au cours du développement dogmatique du dogme christologique, l'Église a toujours maintenu avec la plus grande fermeté que l'incarnation ne modifie aucunement l'absolue transcendance de Dieu. Dieu lui-même est absolument impassible de par l'incarnation comme il l'est de par la création. Il n'est aucunement modifié par l'incarnation, de même qu'il n'est aucunement modifié par la création. Il ne subit aucune altération par l'incarnation, comme il ne subit aucune altération par la création. Autrement dit, l'incarnation n'est aucunement un exil, une aliénation, une aventure de Dieu, une kénôse de Dieu : Dieu ne se dépouille pas, ne se vide pas, ne se répand pas comme un liquide ; il ne devient pas pour lui-même un autre, par l'incarnation, de même qu'il ne s'exile pas et ne s'aliène  pas par la ccréa réation tion.. Autrement dit encore : la doctrine orthodoxe de la création et la doctrine orthodoxe de l'incarnation sont exactement aux antipodes de - et très exactement contraires à, - et en opposition absolue avec, la doctrine hégélienne de la création et de l'incarnation. Ce que saint Thomas a voulu sauver par sa théorie des relations, appliquée à la théorie de la création et à la théorie de l'incarnation, c'est l'absolue transcendance de Dieu qui n'est aucunement modifié par la création (de même que Louis de Broglie n'est pas modifié par le fait que sa science est reçue par d'autres), ni par l'incarnation. Cette analyse de saint Thomas, d'une extraordinaire audace, écarte et condamne toute représentation représen tation romantique de l'incarnation. D'ailleurs, saint Thomas revient souvent sur cette doctrine, par exemple dans un ouvrage intitulé  De rationibu rationibuss fidei, daté de 1264 : Lorsque nous disons que Dieu est devenu homme, que personne n'estime qu'il faille comprendre cela comme si Dieu se transformait en homme... Car la nature divine est immuable (chapitre 6).

Dans la Somme théologique encore :

Lorsqu'on dit : Dieu a été fait homme, il n'y a pas à comprendre une mutation de la part de Dieu, mais seulement de la part de la nature humaine (III, q. 16, a. 6, ad. 2).

Il faut donc bien se rendre l'évidence : Maître Thomas, à la suite de toute la tradition orthodoxe, corrige le texte grec, leà texte reçu par lui en latin, du quatrième Évangile puisque celuici disait :

 

  Et le Logos le Logos - c'est-à-dire la parole de Dieu - est ? devenu chair, c'est-à-dire homme (Jean 1, 14).   14).

Saint Thomas, à la suite de toute la tradition orthodoxe explique nettement que le Logos le  Logos de Dieu, qui est Dieu lui-même, et non pas un autre dieu que Dieu ni un dieu second, - le Logos le  Logos de Dieu n'est rien devenu du tout, car il ne peut pas y avoir de devenir en Dieu. Le texte grec de Jean de Jean 1, 14 se traduit littéralement : Et le logos, chair il est devenu, grec sarx grec sarx egeneto.  egeneto.  La traduction latine que saint Thomas avait sous les yeux : et verbum caro factum est et habitavit in nobis. Traduction littérale : le verbe a été fait chair... Que dit saint Thomas Thomas ? Le verbe n'est rien devenu devenu du tout, parce que le l e verbe de Dieu, c'est Dieu lui-même ; et Dieu ne peut subir aucun devenir, aucune modification. - Comment est-ce possible ? L'explication est très simple. Les inconnus qui ont traduit la sainte Bibliothèque hébraïque de l'hébreu en grec, à partir du V e ou du IVe siècle avant notre ère, ont traduit par le grec egeneto, le verbe être hébreu, suivi d'une particule, le lamed hébreu, qui désigne l'intention, la finalité, l'orientation, la direction, l'attribution. Nous l'avons déjà noté : l'hébreu n'a pas le verbe avoir. De même il n'a pas de verbe pour dire ou désigner le devenir. Il se sert du verbe être, suivi du lamed, le signe de la direction.

Genèse 2, 7 : Et il a façonné, il a modelé, YHWH Dieu, l'Homme, hébreu ha-adam,  poussi  pou ssière ère pris prisee de la terr terre, e, et il a insu insufflé fflé dan danss sa nar narine ine un souffle souffle de vie, et il a été, été, l'Homme, hébreu ha-adam une âme vivante !

 Nous avo  Nous avons ns mis une flèche flèche pour pour trad traduire uire l'hébre l'hébreuu le, qui désigne et signifie l'orientation, la direction, la finalité, l'appartenance. Traduction grecque : kai egeneto ho anthrôpos eis psuchèn zôsan.  zôsan.  Traduction française littérale de la traduction grecque : et il est devenu, l'Homme, à ou vers, une âme vivante !

 

Le texte grec de Jean de Jean 1, 14 traduit une proposition hébraïque dans laquelle, sous le verbe grec egeneto, qui signifie le devenir, il y avait le verbe être hébreu, suivi du lamed, qui désigne la relation d'appartenance et la direction. Par conséquent frère Thomas a retrouvé le sens exact de l'hébreu, sous la traduction latine de la traduction grecque, qu'il avait sous les yeux. C'est cela le génie, en théologie.

Dans la traduction française de Jean de Jean 1, 14, 14 , trois catastrophes sont possibles.

1. Laisser croire, ou laisser entendre, au lecteur ou à l'enfant qui apprend le catéchisme, que le logos de Dieu est un individu divin, un être autre que Dieu, un dieu second. Cette catastrophe est consommée lorsque l'on traduit le mot grec logos, qui traduit l'hébreu dabar, verbe.    par le ddéca écalque lque frança français is dduu mot mot llatin atin verbum, le verbe. En réalité, comme nous l'avons vu, le Parler de Dieu, c'est Dieu lui-même qui parle, ou qui cause. Le Parler de Dieu, et Dieu, cela ne fait pas deux individus.

2. Deuxième catastrophe : traduire le grec grec sarx,  sarx, qui traduit l'hébreu basar, basar, par  par le français chair. - Parce que la chair, en français contemporain, ne signifie pas ce que signifie basar en hébreu. Basar hébreu.  Basar en hébreu signifie et désigne l'Homme tout entier, perfectu entier,  perfectuss homo, comme disent les papes Damase et Léon.

3.  egeneto par - parcee Troisième catastrophe : traduire le mot grec egeneto  par le françai françaiss : il est devenu, - parc que si on le fait, on laisse croire ou entendre au lecteur et à l'enfant qui apprend son catéchisme, que le verbe de Dieu, un individu divin, est devenu quelque chose qu'il n'était pas, à savoir de la chair.   chair.

Or le verbe n'est pas un individu divin. - Le verbe de Dieu, c'est Dieu lui-même qui parle. - Et Dieu ne devient rien du tout.

C'est pour éviter ces trois catastrophes qui menaçaient déjà, que les papes Damase et Léon ont retourné la proposition de Jean de Jean 1, 14. 14 . 'Au lieu de dire ou de laisser entendre : le verbe de Dieu est devenu chair.  chair. 

 

ils disent : Dieu s'est uni l'Homme intégral, perfectu intégral, perfectuss homo. ou bien : L'Homme véritable a été uni à Dieu véritable. Ainsi les trois catastrophes sont évitées. En Dieu, il n'y a pas de devenir, et par conséquent ce qu'on appelle l'incarnation, c'est Dieu qui s'unit l'Homme, sans que de la part de Dieu cela n'entraîne aucune modification, aucune altération. Ainsi la pensée de l'Église a retrouvé le sens génuine, la veritas hebraica comme disait saint Jérôme, sous des traductions grecque ou latine, qui pouvaient prêter à malentendu ou à contresens.

Un autre très grand théologien, né à peu près quarante ans après saint Thomas, vers 1265 ou 1266, l'un des princes de l'École franciscaine, le bienheureux Jean Duns Scot, reprend la même doctrine au sujet de la théorie de l'incarnation. L'expression depour verbele incarné, à laquelle nousnesommes habitués, en latindeVerbum incarnatum, est même correcte grammairien, mais elle l'est pastant pour le théologien métier, comme l'était Jean Duns Scot. En effet, au verbe passif incarnatum, correspond un verbe actif, incarnare. Au passé français incarné correspond un verbe actif, incarner. incarner.   Or, au verbe incarner à sa forme active, il faut un sujet. Ce sujet ne peut être que Dieu. C'est Dieu qui est le sujet unique de toute opération. Mais le complément d'objet du verbe incarner, qui est-ce ? Sera-ce le Logos le Logos de Dieu ? Sera-ce le Logos le Logos de Dieu qui subira l'opération signifiée par le verbe actif incarner ? - Impossible. Le Logos Le Logos de Dieu, qui est Dieu lui-même se communiquant, et non pas un autre dieu que Dieu, ni un dieu second, - le Logos le  Logos de Dieu ne saurait subir aucune  pass  pa ssion ion ; iill nnee sub subit it rrien ien du tout, tout, au aucu cune ne mod modifica ification tion,, aucu aucune ne altér altératio ation. n. Et c'est pourquoi le bienheureux Jean Duns Scot, comme son grand aîné Thomas d'Aquin, explique que l'incarnation est une union, elle est l'acte d'assumer. d'assumer. Cette opération, cette action porte sur la nature humaine assumée, qui est le complément d'objet direct du verbe incarner, mais non  pas sur sur le le Logos  Logos éternel et incréé de Dieu (Com (Commentair mentairee des Sentences de Pierre Lombard par Lombard  par le bienheureux Jean Duns Scot, à Oxford, III, d. I, q. 1, n. 16). - A l'action de la Sainte-Trinité correspond bien un subir, un pâtir, mais celui qui subit cette action, c'est la nature humaine assumée dans un individu singulier, ce n'est pas le Logos le Logos de Dieu (Même Commentaire, IV, d. II, q. 2, n. 5). - L'incarnation est une union, cette union est une certaine relation, et cette relation est réelle  prisee du côt  pris côtéé de l'Ho l'Homme mme ass assumé umé,, mais mais elle elle est est de de pure pure ra raison ison si oonn la considè considère re du du côté côté du du Logos de Dieu. Le  Logos de Dieu ne saurait être le terme d'un  subir, d'un  pâtir quelconque (Commentaire fait à Paris, IV, d. II, q. 2, nn 5 et 6). Cette union qui est l'incarnation est donc une relation réelle prise à l'un de ses termes (l'homme assumé) mais ded'Oxford, pure raison ou1,considérée à l'autre extrême, du côté de Dieu qui assume (Commentaire III, prise d. I, q. n. 3).

 

La théologie chrétienne orthodoxe de l'incarnation n'est pas romantique. Elle n'est pas gnostique. Elle n'est pas hégélienne.

Quelle est la raison d'être de l'incarnation ? Quelle est sa finalité ? Quel est son motif ? Deux thèses, deux écoles sont en présence :

1.  Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, III, question 1, article 3 : Est-ce que, si l'Homme n'était n'étai t pas devenu criminel, néanmoins Dieu se se serait rait incarné ? Répons Réponsee : Les théologiens, sur cette question, ont des opinions diverses. Certains disent que, même si l'Homme n'était pas devenu criminel, le Fils de Dieu se serait cependant incarné. - D'autres affirment le contraire. Et c'est à leur thèse qu'il convient, semble-t-il, d'accorder son assentiment, davantage qu'à la première. En effet, ce qui provient de la seule volonté de Dieu, et qui se trouve au-delà de tout ce qui est dû à l'être créé, - nous ne pouvons pas le connaître, si ce n'est pour autant autant que cela est communiqué pa parr la Sainte Écriture ( = la révélation révélation). ). C'est par la Sainte Écriture Écriture ( = la révélatio révélation) n) que la volonté de Di Dieu eu nous est con connue. nue. - Il en résulte que, puisque dans la Sainte Écriture, partout, partout, dans tous les cas, la raison d'être de l'incarnation l'incarnati on est à partirest dedisposée la faute du homme, - il est convenable de dire quedéterminée, l'oeuvre de fixée, l'incarnation parpremier Dieu pour remédier à laplus faute, en sorte que, s'il n'y avait pas eu la faute, il n'y aurait pas eu non plus d'incarnation. - Mais cependant, ajoute frère Thomas, la puissance de Dieu n'est pas limitée à cela. Dieu aurait pu, s'il avait voulu, et même sans la faute, s'incarner.

2.  (thèse exactement inverse) Le bienheureux Jean Duns Scot, qui avait lu frère Thomas, Commentaire d'Oxford, III, distinction 7, question 3. - Est-ce que cette prédestination de l'Homme nouveau créé, à être uni à Dieu, en sorte qu'il soit le Fils de Dieu, - est-ce que cette prédestination exige d'une manière nécessaire la chute, la faute, le crime de l'Humanité ? Si l'Homme n'était pas devenu criminel - ce

que, de fait, il est devenu - est-ce qu'il y aurait eu cependant incarnation ?

Jean Duns Scot répond en théologien et en métaphysicien. D'ailleurs un grand théologien est toujours un grand métaphysicien. - Dieu le créateur unique et incréé veut tout d'abord la finalité ultime de la création. II envisage tout d'abord la finalité ultime de la création. Qu'est-ce que cette finalité ? C'est l'union sans confusion ni mélange, de l'Homme véritable et créé, à Dieu incréé. Cette finalité se réalise dans celui en qui précisément se réalise cette union de l'Homme nouveau créé, à Dieu incréé. Cette finalité, voulue la première, est indépendante fait historique contingent, - contingent que non se nécessaire, - que l'humanité est du devenue criminelle.et Le but, la finalité ultime parce de la création, réalise dans le maschiah, dans le Christ. C'est ce but qui est voulu premièrement. Ce qui est ultime, ou dernier,

 

dans l'ordre de l'exécution, est premier dans l'ordre de l'intention. Si l'on soutient que l'incarnation a eu lieu à cause du crime de l'humanité, que la raison d'être de l'incarnation, c'est le crime de l'Homme, - alors il en résulte que, si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas de Christ. Et donc, dans cette cette hypothèse hypothèse,, dans cette conjecture conjecture,, le Chef-d'OEuvre de Dieu, le l e summum opus Dei, serait un u n accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel, valde irrationabile.  irrationabile.  Il faut distinguer deux choses. - Le but de la création, la finalité ultime de la création, se réalise  parr et dans le Chris  pa Christ,t, celui en qui Die Dieuu s'u s'unit nit l'Homme créé. Cette final finalité ité est premièr premièree dans dans la  pensée  pen sée créa créatrice trice de D Dieu. ieu. Elle est première première voulue voulue.. De fait et historiquement, l'humanité est devenue criminelle et elle l'est de plus en plus. Cela explique que le Christ, qui communique à la vieille humanité, l'Information créatrice nouvelle, subisse de la part de la vieille humanité, partout où cette Information créatrice nouvelle est communiquée, une réaction de fureur qui va jusqu'à la mise à mort de celui qui communique la nouvelle Information créatrice. Le Christ est souffrant à cause du crime de l'Humanité. Mais le Christ est le premier voulu, et conçu, et pensé, dans le dessein créateur et divinisateur de Dieu. C'est d'ailleurs ce qu'il dit lui-même, dans une discussion rapportée par  Jean 8, 8, 58 : 

Avant qu'Abraham ne naisse, c'est Moi !

Abraham a pu connaître le jour du maschiah et s'en réjouir, parce que le maschiah est le premier voulu, le premier conçu, le premier pensé, dans le dessein créateur et divinisateur. Ce qui est  premier  pre mier dan danss l'ordre ordre ddee llaa cconce onceptio ption, n, ddee l'iintentio ntention, n, eest st uultime ltime dans dans l'oordre rdre de l'exécu l'exécution tion..

Cette affaire, cette grande controverse entre les deux écoles, celle de saint Thomas et celle de Jean Duns Scot, est évidemment très importante. L'Église est une pensée qui se développe d'une manière indépendante par rapport à ses plus grands docteurs. Aucun docteur du passé ne coïncide exactement sur tous les points avec la pensée de l'Église. Nous verrons dans l'avenir comment l'Église va s'orienter s'orienter en ce qui concerne cette grande controverse.

 

 

IV-

LA SAINTE TRIADE 

Le terme trias, en grec, signifiant le nombre trois ou un ensemble de trois, est utilisé, par les Pères grecs pour désigner l'ensemble constitué par : le Père, le Fils, le Saint-Esprit. Il a été traduit en latin  parr le  pa le mo mott trinitas, qui signifie la même chose. Le mot latin trinitas a été traduit - si l'on peut dire - en langue française par le mot trinité. Les  philolo  phi lologue guess nnous ous dis disen entt qque ue ce mot ap appar paraî aîtt ddan anss llaa lan langu guee ffran rança çaise ise au milieu milieu du XI XIe siècle. Une fois de plus, nous constatons que les traducteurs - si l'on peut dire - des termes théologiques se sont surmenés. Car décalquer un terme latin testamentum, sacramentum, trinitas, christus, etc.  pourr ob  pou obteni tenirr : testame testament, nt, sac sacreme rement, nt, trin trinité, ité, christ, christ, etc., etc., ce n'est n'est pa pass traduir traduire. e. En lisant attentivement les livres de la Bible hébraïque, dans le texte original ou à défaut dans une traduction, des centaines, des milliers desavants fois il est question elohim, quion estobserve toujoursque, un pluriel, nous l'avons vu. Les judéens qui de ontDieu, traduitenlahébreu Bible e e hébraïque en grec au IV , III  ou II° siècle avant notre ère ont traduit l'hébreu elohim elohim par  par le grec grec ho theos.  theos.  Des centaines, des milliers de fois aussi on trouve le tétragramme, YHWH, que l'on ne  pronon  pro nonce ce pas dan danss la syn synago agogue, gue, comme nous l'avons vu ; lorsqu'on lorsqu'on rencontre ce nom, qui est Le Nom, on prononce adonaï, Seigneur. C'est pourquoi sous les consonnes de YHWH on trouve, dans les Bibles imprimées, les voyelles d'adonai; ce qui a donné lieu à l'affreux mélange chéri  par Victor Victor H Hugo ugo eett d'autres d'autres :: jehovah.  jehovah. Absurde. Chaque fois qu'ils ont rencontré dans le texte sacré le tétragramme YHWH, les savants judéens ont rendu le Nom en grec par kurios, Seigneur, ce qui est la traduction exacte de adonaï - sans l'article. Les Latins, qui ont traduit la Bible grecque en latin, ont traduit kurios kurios pa  parr dominus en sorte que, chaque fois que nous entendons dominus dans la liturgie en langue latine, par exemple dans le chantt des psa chan psaumes, umes, c'e c'est st que da dans ns le texte hhébreu ébreu,, il y a le tétragr t étragramme amme YHWH. Des centaines de fois, il est fait mention de la parole de Dieu. D'abord pour la création, ou à 6).   propos  pro pos de la créa création tion : « Pa Parr la pa parole role ddee YHW YHWH H les cieu cieuxx ont été été faits... faits... » (Psaume 33, 6).  En hébreu, le mot que nous traduisons par parole, c'est dabar. Il a été traduit en grec par ho logos, en latin par verbum, ce qui a donné dans les traductions ecclésiastiques le verbe.  verbe.  D'autre part, il est fait mention de la parole de Dieu à propos de la communication par Dieu à l'homme, au prophète, de ce qu'il a à lui dire. Et ainsi on trouve l'expression : la parole de Dieu, dans tous les livres des prophètes hébreux.

 

 Amos 1, 3 ; 1, 6 ; etc. : Ainsi a parlé YHWH... Amos YHWH... Amos 3, 1 : Écoutez cette parole qu'a dite  Amos 3, 11 : Ainsi a parlé le Seigneur YHWH... YHWH... Amos YHWH...

Osée 1, 1 : La parole de YHWH qui fut sur Osée... Osée 1, 2 : Commencement de la  parole  paro le de YHWH par l'i l'interméd ntermédiaire iaire ddee Osé Osée... e... Et il dit, dit, YHWH, YHWH, à Osée Osée... ...

 Michée 1, 1 : Parole de YHWH qui fut adressée à Michée...

 Jérémie 1, 1 : A lui fut adressée la parole de YHWH... Elle fut, la parole de YHWH, à moi pour dire... Elle fut, la parole de YHWH, sur moi pour dire (1, 11; 1, 13 ; 2, 1).  1). 

 Jérémie 1 : La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de YHWH pour dire... (11, 1 ; 14, 14, 1) 1)7,etc.

Des centaines de fois, f ois, il est fait mention dans llaa Bible hébraïq hébraïque ue de l'Esprit de Dieu, en hébreu hébreu ruah (prononcer le h final comme le ch de l'allemand Buch), traduction grecque  pneuma, traduction latine spiritus. latine spiritus.  

Genèse 41, 38 (à propos de Joseph) : Se trouvera-t-il un homme comme celui-ci qui ait en lui l'Esprit de Dieu, ruah elohim ?  ? 

 Nombres 24, 1 s : Balaam leva les yeux, il vit Israël installé par tribus et l'Esprit de Dieu fut sur lui, ruah elohim.  elohim. 

1 Samuel 10, 1 et s. A propos de Saül : Alors Samuel prit la fiole d'huile et en versa sur sa tête, puis il le baisa et dit : N'est-ce pas YHWH qui t'a oint comme chef sur son peuple, Israël ? ... Alors fondra sur toi l'Esprit de YHWH, ruah YHWH, et tu prophétiseras, ... L'Esprit de Dieu, ruah elohim, fondit sur lui et il prophétisa...

 Nous avons déjà obser observé vé à propos propos de ce texte la relation relation qui ex exis iste te en entre tre l'o l'onc nctio tionn et la communication de l'Esprit saint, c'est-à-dire de l'Esprit de Dieu.

 

  1 Samuel 16, 1 s. : Samuel prit une corne d'huile et il l'oignit au milieu de ses frères et l'Esprit de YHWH fondit sur David à parti partirr de ce jour et dans la sui suite... te... L'Es L'Esprit prit de YHWH se retira de Saül...

 Juges 3, 7 : L'Esprit de YHWH fut sur lui... Ju ges ges 6 6,, 34 : L'Esprit de YHWH revêtit Gédéon... Juges Gédéon...  Juges 11, 29 : L'Esprit de YHWH fut sur Jephté...

2 Samuel 23, 1 : L'Esprit de YHWH parle par moi...

 Psaume 51, 12 s. : Ne : Ne me rejette pas de devan devantt ta face et ton esprit esprit de sainteté, sainteté, ne le retire  pas de moi... moi...

 Isaïe 11, 1 s. : Et repose sur lui l'Esprit de YHWH, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de d e YHWH.  Isaïe 42, 1 : Voici mon serviteur, mon élu en qui mon âme se complaît. J'ai donné mon esprit sur lui...

 Isaïe 61, 1 : L'Esprit du Seigneur YHWH est sur moi parce qu'il m'a oint, YHWH. Pour annoncer une heureuse nouvelle aux pauvres, il m'a m' a envoyé...

Osée 9, 7 : Le prophète, c'est l'homme de l'Esprit, ha-nabi isch ha-ruah.  ha-ruah. 

 Michée 3, 8 : Moi je suis rempli de force par l'Esprit de YHWH...

 Joël 3, 1 : Et il arrivera après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair, et ils  prophétiser  prop hétiseront, ont, vvos os fil filss et vo voss fille filles. s.  Nombres 11, 16 sq. : YHWH dit à Moïse : Rassemble-moi soixante-dix hommes, des anciens d'Israël... Tu les amèneras à la Tente du rendez-vous et ils se tiendront là avec toi. Alors je descendrai et là je parlerai avec toi. Je reprendrai de l'esprit qui est sur toi et j'en mettrai sur eux...

 

YHWH descendit dans la nuée et lui parla. Il reprit de l'esprit qui était sur lui et en mit sur les soixante-dix hommes, les anciens. Or, dès que l'esprit se reposa sur eux, ils  prophétisèr  prop hétisèrent. ent. Deux hommes étaient restés dans le camp... L'esprit se reposa sur eux... et ils prophétisèrent dans le camp. Un jeune homme courut l'annoncer à Moïse... Josué fils de Noun... prit la  parole  paro le et ddit it : Mon Mon seigneur seigneur Moïse, empêc empêche-les he-les ! Mais Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Qui donnera que tout le peuple de YHWH soit des prophètes parce que YHWH donnerait son Esprit sur eux !

Ainsi donc, dans la Bible hébraïque, il est question de Dieu, de la Parole de Dieu, de l'Esprit de Dieu. Les trois ne sont pas trois dieux. Dieu est unique :

 Deutéronome 6, 4 : Écoute Israël, YHWH notre Dieu, YHWH unique. Et tu aimeras YHWH ton Dieu de tout ton coeur et de toute ton âme et de toute ta force...

La Parole de Dieu, c'est Dieu qui s'exprime, qui communique la science qu'il a, qui est la sienne, dans l'oeuvre de la création, tout d'abord ; et puis dans cette oeuvre créatrice, elle aussi, de la révélation qui est, nous l'avons vu, création d'une nouvelle humanité. L'Esprit saint, c'est l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui est Esprit, et qui se communique à l'esprit de l'homme. Cette communication, c'est le prophétisme même. Et c'est par l'immanence de l'Esprit de Dieu en l'homme que Dieu communique l'information qu'il veut communiquer, c'est-à-dire sa parole. La communication, à l'homme, de l'Esprit saint, c'est-à-dire de l'Esprit de Dieu, c'est sans doute, nous l'avons vu, ce qui définit l'Homme : l'Homme est un animal capable de recevoir en lui l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire un animal capable de devenir prophète.  Nous avon avonss donc donc un premier premier tabl tableau eau :

Tableau n° 1 La Sainte Triade dans la Bible hébraïque

 



Dieu : en hébreu elohim ; - trad. grecque ho theos ; - en latin Deus. latin Deus.  

 

   



 



 



YHWH, qui se prononce adonaï ; - trad. grecque kurios ; - trad. latine  Dominus ; Seigneur.

La Parole de Dieu : en hébreu dabar ; en araméen memra ; trad. grecque ho logos ; - trad. verbum.   latine verbum.

L'Esprit de Dieu : en hébreu ruah ; - en grec : pneuma : pneuma ; en latin : spiritus. : spiritus.  

* * *  * 

Dans les livres du Nouveau Testament, - c'est-à-dire, en traduction, de la nouvelle alliance, dont il ne nous reste malheureusement que la traduction grecque, mais non les originaux hébreux ou araméens, lorsqu'ils ont existé, - nous avons bien entendu le terme ho theos, Dieu, qui traduit l'hébreu elohim ; nous avons le terme kurios, Seigneur, qui traduit le tétragramme. Mais quelque chose de nouveau apparaît dans les Évangiles synoptiques et dans le quatrième Évangile : le rabbi galiléen Ieschoua, celui que nous appelons Jésus, désignait Dieu, appelait Dieu,  parlait  par lait à D Dieu, ieu, et parl parlait ait de Dieu, Dieu, en util utilisan isantt un term termee aaramé raméen en qui est :  Abba, qui signifie « père », mais dans un sens familier et semble-t-il moins solennel que notre notre mot français français « père »»..  Abba est le terme dont les enfants se servaient pour appeler ou désigner leur propre père ; il correspond correspond donc, semble-t-il, à peu près à notre mot français « papa ». Les exemples sont très nombreux dans les quatre Évangiles. Nous n'en indiquerons ici que quelquesuns. Une expression fréquente, pour désigner Dieu, dans la bouche du rabbi galiléen, c'est : « Votre  pèree qu  pèr quii est dan danss les les cie cieux. ux..... » ppour our ddistin istingue guer, r, bien bien eente ntendu ndu,, le père père des des cieu cieux, x, l'abba des cieux cieux,, à savoir Dieu, - de l'abba de la terre, le père au sens naturel du terme. Exemples : Matthieu :  Matthieu 5, 16 ; 5, 45 ; 5, 48 ; 6, 1; 6, 8 ; 6, 14 ; 6, 15 ; 6, 26; 6, 32 ; 7 , 1 1 ; 1 0 , 29. 29. Ma Marc rc 111, 1, 25. 25. ou bien : ton père : Matthieu : Matthieu 6, 4; 6, 6; 6, 18. 18.   Très souvent, souvent, Jé Jésus sus appe appelle lle Dieu : « père »»,, ou « le père »»,, tout simplement, simplement, si l'on en croit croit notre traduction grecque.

 

   Matthieu 11, 25 : En ce temps-là, il répondit Ieschoua et il dit : Je te rends grâces à toi, père (abba), Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses loin des sages et des intelligents, et que tu les as révélées aux petits. Oui, père (abba) (abba) parc  parcee qu'ain qu'ainsi si il a pparu aru bon bon devant ta face...

 Jean 5, 45 : Ne : Ne croy croyez ez ppas as que moi je vvous ous acc accuse userai rai devant devant le père père... ...

 Jean 6, 37: Tout être que m'a donné le père, viendra vers moi...

 Jean 10, 10, 32 : Beaucou Beaucoupp d'oeuvres belles je vous ai montrées qui vvenaient enaient du père...

 Jean 12, 26 : Si quelqu’un me sert, le père l’honorera…  l’honorera… 

 Jean 15, 16 : Ce que vous demanderez au père en mon nom, cela vous sera donné…  donné… 

 Jean 16, 3 : Ils feront cela parce qu'ils n'ont pas connu le père ni moi...

 Jean 16, 23 : Vrai, je vous le dis, tout ce que vous demanderez au père en mon nom, il vous le donnera...

 Jean 16, 25 : Toutes ces choses, je vous les ai dites en utilisant des comparaisons, des analogies ; elle vient, l'heure, où je ne vous parlerai plus en utilisant des comparaisons, mais d'une manière manière découver découverte te je vous annoncerai tout ce qui concerne le pèr père... e...

 Jean 16, 26 : Et je ne vous dis pas que moi je prierai le père pour vous. Car le père luimême vous aime...

 Jean 17, 10 : Père saint, garde-les en ton nom...

 

   Jean 18, 11 : La coupe que m'a donnée le père...

Mais dans un ensemble ou une série d'autres textes, Jésus appelle Dieu : « mon père », ou : « mon père qui est dans les cieux ».

 Matthieu 10, 32 : Tout homme qui me reconnaîtra devant la face des hommes, moi aussi je le reconnaîtrai devant la face de mon père qui est dans les cieux. Mais tout homme qui me reniera devant la face des hommes, moi aussi je le renierai devant la face de mon père qui est dans les cieux.

 Matthieu 11, 27 : Tout m'a été donné par mon père, et personne ne connaît le fils si ce n'est le père. Et personne ne connaît le père si ce n'est le fils et celui à qui le fils veut le révéler.

 Matthieu 12, 50 : Celui qui fera la volonté de mon père qui est dans les cieux, c'est celui-là qui est mon frère, et ma soeur et ma mère...

 Matthieu 15, 13 : Toute plante que n'a pas plantée mon père qui est dans les cieux, sera déracinée.

 Matthieu 16, 27 : Le fils de l'homme va venir dans la gloire de son père...

 Matthieu 18, 10 : Voyez à ne pas mépriser l'un de ces petits. Car je vous le dis : leurs messagers dans les cieux constamment regardent le visage de mon père qui est dans les cieux.

 Matthieu 18, 19 : De nouveau je vous le dis : si deux sont d'accord parmi vous sur la terre au sujet de toute chose qu'ils demanderont, - cela leur sera donné de la part de mon père qui est dans les cieux.

 Matthieu 18, 35 : Ainsi mon père qui est aux cieux fera pour vous ...

 

 Matthieu 20, 23 : Pour ce qui est d'être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne  Matthieu m'appartient pas de le donner, mais cela est pour ceux à qui cela est préparé par mon père.

 Matthieu 26, 29 : Dans le royaume de mon père...

 Matthieu 26, 39 : Il tomba sur sa face, priant et disant : mon père, si cela est possible, que  pass  pa ssee lo loin in de de mo moii cette cette ccou oupe pe.. Ma Mais is cep cepen enda dant, nt, non pa pass comm commee moi moi je ve veux ux mais mais comme comme toi tu veux...

 Matthieu 26, 42 : Mon père...

 Marc 8, 38 38 : Celui qui aura honte de moi et de mes paroles dans cette génération présente..., le fils de l'homme aura honte de lui lorsqu'il viendra dans la gloire de son père...

 Luc 2, 48 : Sa mère lui dit... Voici que ton père et moi nous étions tourmentés et nous te cherchions... Et il leur dit : Qu'en est-il pour que vous me cherchiez ? Ne savez-vous pas qu'il faut que je sois dans ce qui concerne mon père ?

Dans ce texte, nous avons donc les deux emplois du mot père 1.  le père de la terre, - c'est ainsi que l'entend Marie. 2.  le père du ciel, à savoir Dieu : c'est ainsi que l'entend Jésus.

 Luc 10, 21 : Dans cette heure-là, il exulta dans l'esprit saint et il dit : Je te rends grâces,  père,  pèr e, Seig Seigneu neurr du ciel et de la terre, terre, parc parcee que tu as caché ce cess chose chosess loin des sages sages et et des intelligents, mais tu les as révélées aux petits. Oui, père, parce qu'ainsi il a été bon devant ta face. Tout m'a été donné par mon père et personne ne connaît qui est le fils si ce n'est le  père,  pèr e, et qqui ui est est le père, père, si ccee nn'es 'estt le fils, fils, et et ce celui lui à qui qui le fils veu veutt le révéler révéler..

 Jean  Je an 2, 16 : Ne faites pas de la maison de mon père (= le temple) une maison de trafic...

 

 Jean 5, 17 : Mon père jusqu'à maintenant est à l'oeuvre. Et moi aussi je suis à l'oeuvre...  Jean C'est pourquoi les Judéens cherchaient encore plus à le tuer, parce que non seulement il déliait l'obligation du sabbat, mais aussi parce qu'il appelait Dieu son propre père, pa père,  pater teraa idion, se faisant ainsi égal à Dieu...

On voit par ce texte que l'emploi par Jésus de l'expression « mon père » pour désigner Dieu avait été remarquée par ses compagnons, par ses disciples et par ses adversaires.

 Jean 8, 49  49 : J’honore mon père…  père… 

 Jean 8, 54  54 : C’est mon père qui me glorifie…  glorifie… 

 Jean 10, 15  15 : De même que le père me connaît, moi aussi je connais le père…  père…  

 Jean  Je an 10, 10, 25 : Les oeuvres que je fais au nom de mon père...

 Jean  Je an 10, 10, 29 29 : Mon père qui a donné est plus grand que tous...

 Jean 10, 30  30 : Moi et mon père nous sommes un…  un…  

 Jean 14, 21  21 : Celui qui m’aime sera aimé par mon père…  père… 

 Jean 14, 23  23 : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon père l'aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure auprès de lui...

 Jean  Je an 14, 14, 28 : Mon père est plus grand que moi...

 Jean  Je an 15, 15, 1 : Moi je suis la vigne, la véritable, et mon père, c'est le vigneron...

 

   Jean  Je an 15, 15, 8 : C'est en ceci qu'il sera glorifié, mon père, afin que vous portiez du beau fruit...

 Jean  Je an 15, 15, 10 : Comme moi j'ai gardé les commandements commandements de mon père...

 Jean 15,  Jean 15, 15 15 : Tout ce que j'ai entendu de la part (ou : venant de) mon père, je vous l'ai fait connaître...  Jean  Je an 15, 15, 23 23 : Celui qui me hait, il hait aussi mon père...

Jésus appelle ou désigne Dieu en se servant des expressions : « votre père », « ton père », « mon père ». » . Mais jamais il ne dditit : « notre père », » , - c'est-à-d c'est-à-dire ire que jamais jamais il ne se met dans le même ensemble que ceux à qui il parle. Ce qui prouve qu'il a clairement conscience que la relation qui va de lui à Dieu, - relation de filiation qui lui permet de dire : « mon père », » , en parlant de Dieu, - est différente de la relation relation qu'il aperçoit entre nous et Dieu, relation à cause de laquelle nous pouvons aussi appeler Dieu « notre père » ou « notre père qui est dans les cieux »»,, en araméen : abounah di-bischemaiia.  di-bischemaiia.  Jamais il n'emploie l'expression « notre père », sauf dans un cas cas unique, lorsqu'il enseigne à ses compagnons et disciples la prière nouvelle. Mais dans ce cas, ce sont les disciples qui diront :

 Matt  Ma tthie hieuu 6, 9 : Ainsi vous prierez, vous :  Notre ppère  Notre ère des cieux, cieux, qu'il soit sanctifié, ton nom, qu'il vienne, ton règne, qu'elle soit faite, ta volonté, comme elle l'est dans les cieux, ainsi sur la terre.  Notre  Not re ppain ain du jour jour qui vien vient,t, donne-le-nous aujourd'hui. Et remets-nous nos dettes,

 

comme nous aussi nous avons remis à ceux qui nous doivent et ne nous fais pas venir en épreuve, mais délivre-nous du méchant.

* * *  * 

Il apparaît donc que, dans tous les textes du Nouveau Testament, dans les quatre Évangiles comme dans les lettres de Paul et dans les autres textes, le terme de père de père désigne Dieu, purement et simplement. Il est strictement synonyme de Dieu. Autrement dit, on peut poser l'égalité : le père = Dieu Cette remarque si simple, cette évidence si élémentaire, sera d'une très grande importance pour comprendre ce que signifie exactement dans la langue du Nouveau Testament, dans le système logique et cohérent du Nouveau Testament, la Sainte Triade, à savoir : le Père, le Fils, et le Saint-Esprit

* ** Voyons maintenant l'emploi du terme de « fils » dans les livres du Nouveau Testament. Jésus de Nazareth avait pour habitude de se désigner lui-même par l'expression : « Le fils de l'homme », en araméen bar enascha, qui traduit l'hébreu ben adam, qui a été traduit en grec ho huios tou anthrôpou, en latin filius latin filius hominis.  hominis.  Les textes sont très nombreux. Nous n'en citerons que quelques-uns.

 Matthieu 8, 20 : Le fils de l'homme n'a pas où poser sa tête...

 

   Matthieu 9, 6: Afin que vous sachiez que le fils de l'homme a la puissance sur la terre de remettre les fautes...  Matthieu 11, 19 : Le fils de l'homme est venu mangeant et buvant...

 Matthieu 12, 8: Il est maître du sabbat, le fils de l'homme...

 Matthieu  Matth ieu 13 13,, 37 : Celui qui sème la bonne semence, semence, c'est c'est le fils fi ls de l'homme... l 'homme...

 Matthieu 16, 28 : Vrai, je vous le dis : il y en a qui se trouvent ici qui ne goûteront pas de la mort jusqu'à ce qu'ils voient le fils de l'homme venu dans son règne...

 Matthieu 17, 12 : C'est ainsi que le fils de l'homme doit souffrir par eux...

 Matthieu  Matth ieu 17 17,, 22 : Le fils de l'homme sera livré aux aux mains des hommes et ils le tueront...

 Matthieu 19, 2233 : Lors de la nouvelle naissance, lorsqu'il sera assis, le fils de l'homme, sur le  Matthieu trône de sa gloire...

 Matthieu 20,  ,,18: Voici que nous montons à Jérusalem, et le fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux lettrés...

 Matthieu 20, 28 : De même que le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et pour donner son âme (sa vie) comme rachat en faveur d'une multitude...

 Matthieu 24, 27 : Comme l'éclair surgit de l'Orient et se manifeste jusqu'au Couchant, ainsi en sera-t-il de la venue (parousia, traduite d'ordinaire, si l'on peut dire, par parousie par  parousie !) ! ) du fils de l'homme...

 

 Matthieu 24, 36 : Au sujet de ce jour-là, et au sujet de l'heure, personne ne sait, ni les messagers messa gers des ccieux ieux (c (c'est-à-dire 'est-à-dire de Dieu), ni le fils, si ce n' n'est est le père pèr e seul.

 Matthieu 24, 37 : Comme lors des jours de Noê, ainsi sera la venue (parousia) du fils de l'homme...

 Matthieu 25, 31 : Lorsque le fils de l'homme viendra dans sa gloire...

 Matthieu 26, 2 : Le fils de l'homme sera livré pour être crucifié...

 Matthieu 26, 24 : Le fils de l'homme s'en va comme il est écrit à son sujet. Mais malheur à l'homme par qui le fils de l'homme est livré...

 Matthieu 26, 45 : Voici qu'elle s'est approchée l'heure et le fils de l'homme va être livré aux mains des criminels...

 Marc 2, 10 : Afin que vous sachiez qu'il a puissance, le fils de l'homme, de remettre les fautes sur la terre...

 Marc 2, 2, 27 : En sorte qu'il est maître, le fils de l'homme, aussi du schabbat... du  schabbat...    Marc 8, 31 : Et il commença à les enseigner, qu'il faut que le fils de l'homme souffre  beaucoup  bea ucoup... ...

 Luc 9, 26 : Celui qui aura honte de moi et de mes paroles, celui-là le fils de l'homme en aura honte lorsqu'il viendra dans sa gloire qui est aussi la gloire de son père...

 Jean 1, 51 : Vous verrez le ciel ouvert et les messagers de Dieu montant et descendant d escendant sur le fils de l'homme...

 

   Jean 6, 27 : Faites, travaillez, non pas la nourriture qui se perd, qui se détruit, - mais la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le fils de l'homme vous donnera. Celui-ci (à savoir : le fils de l'homme), le père l'a scellé de son sceau, le père, c'est-à-dire theos)...  Dieu (ho patèr - ho theos)... 

 Jean 6, 53 : Si vous ne mangez pas la chair du fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie éternelle en vous...

 Jean 12, 34 : Le  peuple peuple lui lui répo répondi nditt : Nous, no nous us av avons ons entendu dire par la lecture de la Torah que le Christ (le oint) subsiste pour l'éternité. Alors, comment se fait-il que toi tu dises : il faut que le fils de l'homme soit élevé ? Qui est-il ce fils de l'homme ?

L'expression fils L'expression  fils de l'homme reste obscure pour nous comme elle l'était, semble-t-il, pour les foules qui l'ont entendue. Il faut savoir qu'en hébreu l'expression ben-adam, fils de l'homme, signifie tout simplement : l'homme, ou : l'individu appartenant à l'espèce humaine.  Ha-adam, en hébreu, rappelons-le, signifie : l'Homme, au sens spécifique du terme. L'hébreu n'a pas de terme pour désigner l'espèce et pour dire que tel individu fait partie de telle espèce. Pour exprimer cela, il dit : fils de... Ainsi le fils de l'homme, c'est un être qui appartient à l'espèce humaine. Mais, depuis le prophète Ezéchiel (vi e  siècle avant notre ère) et surtout depuis le livre de  Daniel (composé au 11e  siècle avant notre ère) l'expression fils de l'homme a pris une signification particulière.

 Daniel 7, 13 : Je regardais dans mes visions nocturnes, et voici, avec' les nuées du ciel,  Daniel venant comme un fils d'homme...

Araméen : ke-bar enôsch  enôsch  Traduction grecque : hôs huios anthrôpou Traduction latine : quasi filius hominis  hominis 

A lui furent donnés la domination, la gloire et le règne... Sa domination est une domination

éternelle éterne lle qui ne passera pas et son ro royaume yaume ne sera pas détruit...

 

  Sauf de très rares exceptions, les disciples n'ont pas osé appeler leur maître en se servant de l'expression araméenne que lui-même, utilisait pour se désigner lui-même, « fi «  fils ls de l'homme » .   Les disciples appellent Jésus : « fi « fils ls de Dieu » . En araméen : bar-elaha. bar-elaha.   S'ils utilisent cette expression, c'est parce que lui-même, en de nombreuses occasions, a appelé Dieu : mon père, comme nous l'avons vu. C'est aussi parce qu'en quelques occasions, Dieu luimême a appelé Jésus : mon fils :  : 

 Matthieu, 3, 16 : Ieschoua a été baptisé baptisé et aussitôt il sortit de l'eau. Et voici que s'ouvrirent les cieux et il vit l'Esprit de Dieu qui descendait comme une colombe et qui venait sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux et qui disait : Celui-ci, c'est mon fils bien-aimé, en qui mon âme se complaît.  Marc 1, 10 : Et aussitôt il remonta hors de l'eau et il vit les cieux ouverts et l'Esprit qui descendait comme une colombe sur lui. Et une voix se fit entendre des cieux : Toi, tu es mon fils bien-aimé, en toi mon âme s'est complue.  Luc 3, 21 : Il arriva que tout le peuple a été baptisé et Jésus a été baptisé. Pendant qu'il  priait,  pria it, le cciel iel s'ouvrit s'ouvrit,, et et ll'Es 'Espri pritt ssain aintt ddes esce cend ndit it sur sur llui ui so sous us un unee appa apparen rence ce co corpo rporelle relle,, ccomm ommee une colombe, et une voix se fit entendre du ciel : Toi tu es mon fils mon aimé, en toi mon âme s'est complue.  Jean 1, 29 : Le lendemain il vit Ieschoua qui venait vers lui et il dit : Voici l'agneau de Dieu qui porte le péché du monde... Et il attesta, Jean, en disant : J'ai vu l'Esprit descendre comme une colombe du ciel et demeurer sur lui. Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, celui-là m'a dit : Celui sur lequel tu verras l'Esprit descendre et demeurer sur lui, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit saint. Et moi j'ai vu, et j'ai attesté que celui-ci, c'est le fils de Dieu.

Dans ce texte, on trouve déjà la Sainte Triade telle que l'entend, telle que la comprend le  Nouvea  Nou veauu Te Testa stamen ment,t, c'eest-à-d st-à-dire ire :

1. Dieu, appelé aussi «« père  père » ou o u « le pèr pèree » .   2. Jésus le Christ, qui s'appelait lui-même « le fils de l'homme » et qui est appelé ici « le fils de Dieu » par Jean, parce parce que Dieu lui-même lui-même l'appel l'appelle le « mon fils » . 3. L'Esprit saint qui descend de Dieu sur Jésus le Christ.

 

On voit par ces textes que Ieschoua est appelé fils de Dieu, parce que l'Esprit saint, c'est-à-dire l'Esprit de Dieu, descend sur lui et demeure en lui d'une manière constante. Il existe une relation entre la communication de l'Esprit saint et la filiation. Cette relation se trouve exprimée dans le texte qui relate comment le messager de Dieu annonce à Marie la venue sur elle de l'Esprit saint :  Luc 1, 35 : Et il répondit le messager (le mot grec aggelos, nous l'avons vu, traduit l'hébreu maleak qui signifie le messager), et il lui dit : L'Esprit saint viendra sur toi, et la  puissa  pui ssance nce du T Trèsrès-Hau Hautt te couvri couvrira ra ddee sson on omb ombre. re. C'es C'estt po pourqu urquoi oi celui celui qui va naître naître sera appelé saint, fils de Dieu. Dans une autre série de textes, Jésus est encore appelé « mon fils » par Dieu lui-même :

 Matthieu 17, 1... 5 : Après six jours Ieschoua prend Keipha (= le Rocher), Jacob et Iohanan son frère, frère , et il les conduit sur une montagne éélevée, levée, seul ave avecc eux. Et il fut transformé devant eux, et son visage illumina comme le soleil... Voici qu'une nuée lumineuse les recouvrit et voici qu'une voix issue de la nuée qui disait : Celui-ci, c'est mon fils bien-aimé en qui mon âme se complaît. Écoutez-le... Textes parallèles : Marc : Marc 9, 2 ; Luc 9, 28. 28.   A la suite de ce texte de Matthieu, nous lisons :

 Matthieu 17, 9 : Ils descendirent de la montagne et Ieschoua leur prescrivit : Ne dites à  person  per sonne ne ce que vous vous ave avezz vu, jusq jusqu'à u'à ce que le fils de l'ho l'homme mme soi soitt relevé relevé d'e d'entre ntre les morts... Donc, alors alors que Dieu lu lui-même i-même appelle Jésus « mon fils »»,, celui-ci continue de s'appeler s 'appeler luimême : « le fil filss de l'h l'homme omme ». ». Ce qui est tout à fait remarquable, c'est que, d'après un bon nombre de textes, les démoniaques, les possédés, ceux qui sont habités par des esprits impurs, reconnaissant Jésus pour ce qu'il est, discernent qui il est, plus vite, semble-t-il, que les autres hommes. Il y aurait donc une sorte d'intelligence de la haine, ou de perspicacité de la détestation. L'esprit mauvais reconnaît en Jésus de  Nazare  Naz areth th l'Esprit Esprit ddee D Dieu ieu :

 

 Matthieu 8, 28 : ... Deux démoniaques sortaient des tombeaux... Et voici qu'ils criaient, en disant : Qu'y a-t-il entre nous et toi, fils de Dieu ? Est-ce que tu es venu ici pour nous tourmenter avant l'heure ?

Textes parallèles : Marc, : Marc, 5, 1; Luc, 8, 26 26.. 

 Marc 1, 2233 : Il y avait dans leur synagogue un homme qui était dans un esprit impur (sic). Et il cria, en disant : Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je sais qui tu es : tu es le saint de Dieu...

 Marc 3, 11 : Et les esprits impurs, lorsqu'ils le voyaient, tombaient devant lui et criaient en disant : Toi tu es le fils de Dieu...

Les hommes du commun, moins intelligents semble-t-il que les démoniaques, ont cependant fini  parr aper  pa aperce cevo voir ir et dis disce cerne rnerr qu quii es estt Jésus Jésus de Nazare Nazareth th :

 Matthie u 16, 13 s. : Ieschoua vient dans la région de Césarée de Philippe. Il interrogea ses  Matthieu disciples en disant : - Qui, disent-ils, les hommes, hommes, est le fils de l'homme ? ( = les gens, qui qui disent-ils qu'est qu'est le fils de l'homme ?). Alors eux, les disciples, dirent : - Les uns, Jean le baptiseur ; les autres, Elie ; d'autres, Jérémie ou l'un des prophètes. Il leur dit : - Et vous, qui dites-vous que je suis ? Schiméon Schimé on Keip Keipha ha ((= = le Roche Rocher) r) dit : - Toi tu es l'Oint de Dieu, le fils du Dieu vivant. Il répondit Ieschoua et il lui dit : - Tu es heureux, Shiméon Shiméon Bar-lôna ( = fils de Jonas), parc parcee que la chair et le sang ne t'ont pas révélé (cela) mais c'est mon père qui est dans les cieux. Et moi je te dis que tu es Rocher (Keipha) et sur cette Roche je construirai mon église... Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, malkouta di-schemaiia. di-schemaiia.....  

 

Texte capital, bien entendu, et à tous égards, puisqu'il montre que  Keipha, celui que nous appelons Pierre (à cause de la traduction grecque  Petros du nom araméen) a accédé à la connaissance, à l'intelligence de qui est Jésus son rabbi, et avec lui le groupe de ses compagnons. Et cette connaissance, cette intelligence qui porte sur la question de savoir qui est Jésus, - c'est ce que Jésus enseigne ici - ce n'est pas la chair et le sang qui la fournissent, = elle ne vient pas de l'homme. C'est Dieu qui donne cette connaissance et cette intelligence. Et c'est bien une connaissance et une intelligence que Dieu donne. Le texte dit : c'est mon père des cieux, c'est-à-dire Dieu, qui t'a révélé qui je suis. Et c'est parce que Pierre a accédé à cette connaissance qu'il est le Rocher sur lequel l'Église est fondée, construite. Car de fait, l'Église est fondée sur cette connaissance.

Par ces quelques textes, et ceux de tous les livres du Nouveau Testament, il apparaît que le terme de « fils », » , l'express l'expression ion « fils de Dieu »»,, dans le Nouv Nouveau eau Testament, Testament, désigne désigne toujours, toujours, et sans aucune exception, Jésus de Nazareth pris ou considéré concrètement, - c'est-à-dire celui que  pluss tar  plu tard, d, dans dans le la lang ngag agee de la th théo éolo logi giee ulté ultérie rieur ure, e, on ap appe pell ller eraa le Verb Verbee iinca ncarné rné.. Autrement dit, dit, toujours et dans tous les textes textes du N Nouveau ouveau Testament, le terme de « fils » , l'expression « fils de Dieu » désignent le Christ historique, celui " lût objet d'expérience pour ceux qui l'ont suivi et accompagné ; celui que le pape Léon, nous l'avons vu, définit par ces termes : Verus homo vero unitus Deo, l'Homme véritable uni à Dieu véritable.

Mais pourrait-il en être autrement ? Oui ; il en a été autrement plus tard. A partir du III e siècle, et peut-être même un peu avant, quelques théologiens, éminents d'ailleurs, ont appelé « fils » et « fils de Dieu Di eu » , non plus Jésus de N Nazareth azareth considéré considéré concrète concrètement, ment, ou, plus exacteme exactement nt - non pas d'abord Jésus de Nazareth considéré concrètement et historiquement -, mais le  Logo  Logoss de Dieu considéré en son éternité, avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation.

Dans ce cas, le système logique est déplacé. C'est un autre système logique qui se présente. Nous sommes dans un autre système de référence, pour parler comme les mathématiciens. Dans le système logique constitué par tous les textes du Nouveau Testament, le terme de «  pèree » désig  pèr désigne ne Dieu Dieu,, purement purement et sim simple plemen ment.t. Père Père est stric strictem temen entt synony synonyme me de Dieu. Dieu. Le père = Dieu, et réciproquement. Le terme de « fils » désigne Jésus de Nazareth pris concrètement ou considéré concrètement en son existence historique, empirique : c'est donc celui que plus tard on appellera « le Verbe incarné », c'est-à-dire, en un autre langage, Dieu qui s'unit l'Homme, ou, ce qui revient strictement au même, l'Homme véritable uni à Dieu véritable. Dans le nouveau système logique qui apparaît autour du III e siècle - nous allons y revenir - le

terme de « fils » ne désigne plus directement ou immédiatement Jésus de Nazareth pris

 

concrètement ou considéré concrètement, mais le Log le Logos os de Dieu considéré ou envisagé avant son incarnation, indépendamment de l'incarnation, et en son éternité. Il en résulte que le terme de « père » change de signification, par un effet de rétroaction, pour  parler  par ler com comme me les cyberné cybernéticie ticiens. ns. Dans le système logique du Nouveau Testament, le terme de « père » désigne Dieu purement et simplement. Dans le nouveau système logique inauguré par les théologiens qui ont décidé d'appeler « fils » le Log le  Logos os de Dieu considéré en son éternité, le terme de « père » en vient par la force des choses à s, c'est-à-dire celui qui, en Dieu, est père de son propre Log os !   signifier le père du Logo du Logos, propre Logos Et aussitôt une difficulté apparaît, qui est celle-ci. Dans notre expérience, le terme de « fils » désigne un être, une substance, distincte de son père, qui est un autre être, une autre substance. Dans notre expérience, un fils est un être qui est pourvu d'une conscience propre, distincte de celle de son père, d'une autonomie propre, distincte de celle de son père, d'une liberté propre, d'une volonté propre, distinctes de celles de son père. Si on applique, si on transporte le terme de « fils » tel que notre expérience l'a instruit, le concept de « fils » tel que notre expérience l'a élaboré et nourri, en Dieu, sans correction, on obtient le résultat suivant : En Dieu il existe un être, qui est le père, avec sa conscience propre, son autonomie propre, sa volonté propre, sa liberté propre ; - et un autre être qui est son fils, le  Log  Logos os de Dieu, qui a sa conscience conscie nce propre, son autonom autonomie ie propre, sa volonté propre, sa liberté propre. Cette catastrophe a un nom. Elle s'appelle le dithéisme, c'est-à-dire la théorie selon laquelle il existe deux dieux. Pour peu que l'on effectue la même opération avec l'Esprit saint, on obtient trois dieux, ce qui s'appelle en grec le trithéisme. trithéisme.  

Or l'orthodoxie a toujours et professé y reviendrons - qu'unique est l'opération de la Sainte Triade, unique sa pensé volonté, unique sa- nous conscience. Dieu est absolument unique. Non seulement il est unique, mais il est un, absolument simple et, comme le soulignera saint Thomas d'Aquin après tous les autres théologiens orthodoxes, il n'y a en lui aucune composition. La théologie trinitaire orthodoxe doit respecter l'absolu monothéisme qui est l'orthodoxie même. Le christianisme orthodoxe est aussi monothéiste que le judaïsme et que l'islam. Il est absolument monothéiste, sans aucune compromission avec le polythéisme, sans aucune altération du plus strict monothéisme. Remarque importante pour les discussions avec nos frères monothéistes qui appartiennent au  judaïsme  juda ïsme et nos frères mono monothé théiste istess qui appar appartien tiennen nentt à l'is l'islam, lam, et qui nous soupçon soupçonnen nentt de ne  pluss être mono  plu monothéi théistes stes,, à cau cause se pré précis cisémen émentt de no notre tre th théol éologie ogie trinitaire trinitaire.. Il faut faut donc donc leur leur montrer montrer que sur ce point ils se trompent.

 

Revenons maintenant au langage concret et simple du Nouveau Testament. Les textes sont nombreux, dans les quatre Évangiles, qui nous font savoir que Jésus prie. Il prie Dieu, qu'il appelle son père.

 Matthieu  Matth ieu 114, 4, 23 : Il renvoya les foules, il monta dans la montagne pour prier seul...

 Marc 1, 35 : Il se leva tôt le matin, bien avant le jour, il sortit, il alla dans un lieu désert et là il priait...

 Marc 6, 46 : Il alla dans la montagne pour prier...

Luc 5, 16 : Il se retirait dans des lieux déserts et il priait…  priait… 

Luc 6, 12 : Il sortit dans la montagne pour prier, et il passait la nuit dans la prière à Dieu…  Dieu… 

 Luc 9, 9 , 28 : Il prend Pierre, Jean et Jacques, il monte dans la montagne pour prier...

Il nous reste les terribles prières de la nuit au terme de laquelle il fut livré :

 Marc 14, 36 : Et il dit : Abba, :  Abba, c'est-à-dire père, tout est possible pour toi. Écarte cette coupe loin de moi. Mais non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.

Textes parallèles : Matthie : Matthieuu 26, 36 sq. ; Luc, 22, 39 sq. sq.  

 Lett re aux Hébr  Lettre Hébreux eux 5, 7 : Lui qui dans les jours de sa chair (c'est-à-dire de son existence empirique) a présenté des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, avec un grand cri et avec des larmes...

 

Ces textes sont décisifs pour la christologie, c'est-à-dire pour la théorie du Christ, puisqu'ils attestent la pleine humanité du Christ - contre les hérésies docètes -, la distinction objective entre Jésus de Nazareth, qui prie, et Dieu, c'est-à-dire, dans le langage concret du Nouveau Testament, entre le fils et le père, - contre l'hérésie que nous allons retrouver plus loin, et qui prétend que le fils, c'est le père ; - enfin contre les hérésies que nous avons déjà rencontrées dans notre chapitre  précé  pré céde dent, nt, et qui pré préten tenda daien ientt que, que, dans dans l'e l'ense nsembl mblee rela relatio tionn nnel el que que co const nstitu ituee Jés Jésus us le C Chri hrist, st, à ssav avoir oir Dieu qui s'unit l'Homme, ou l'Homme uni à Dieu, il n'y a qu'une seule volonté. Les textes que nous venons d'indiquer sont formels : Jésus distingue sa volonté propre de celle de Dieu son père. La distinction objective entre Jésus de Nazareth et Dieu est enseignée par les textes du Nouveau Testament Testa ment et pa parr Jésu Jésuss lui-même, y compris après la résurrection.

Ainsi Marc 16, 19 : Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, a été élevé au ciel et il s'est Ainsi Marc assis à la droite de Dieu.

Le quatrième Évangile marque fortement, tout comme les évangiles synoptiques, la distinction objective entre Jésus de Nazareth, le fils, et Dieu, le père.  Jean 5, 19 : Vrai, vrai je vous le dis : le fils ne peut pas faire quoi que ce soit de lui-même, s'il  Jea ne voit pas le père qui le fait. Ce que celui-ci (à savoir : Dieu, le père) fait, ces choses-là, semblablement, le fils les fait. Car le père aime le fils et il lui a montré toutes choses que luimême mê me ( = le père père)) fait. fait.....  Jean 5, 25 : Comme le père a la vie en lui, ainsi et de même il a donné au fils d'avoir la vie  Jea en lui... Et il lui a donné le pouvoir de faire le jugement, parce qu'il est le fils de l'homme...

Le quatrième Évangile enseigne l'immanence réciproque de Jésus de Nazareth et de Dieu, immanence réciproque qui implique et qui présuppose la distinction objective entre Jésus de  Nazare  Naz areth, th, l'Homme l'Homme uni à Dieu, Dieu, et Dieu lui-m lui-même ême.. Nous Nous avons avons déjà rencontr rencontréé ces textes. textes. Rappelons quelques-uns d'entre eux :  Jean 10, 38..  Jea 38.... afin que vous connaissiez et que vous sachiez qu'il est en moi, le père, et moi (je suis) dans le père.  Jeaan 14, 10 : Moi (je suis) dans le père et le père reste en moi...  Je  Jean 14, 20 : Dans cette heure-là, vous connaîtrez, vous que moi (je suis) dans mon père et  Jea vous (vous serez) en moi et moi en vous...

 

Ce dernier texte enseigne enseigne donc non seulement seulement l'immanence réciproque de Dieu Di eu et de Jésus, mais l'immanence des chrétiens en Jésus le Christ et l'immanence de Jésus le Christ dans l'ensemble des chrétiens, qui est l'Église.

 Je  Jea anque 17, 17, 21 tous afin eux: Afin aussique soient ensoient nous...un, comme toi, père, (tu es) en moi et moi (je suis) en toi,

C'est parce qu'il y a immanence réciproque, et donc distinction objective préalable (j'insiste lourdement sur ce point, et à dessein...) entre Dieu et l'Homme qui lui est uni, c'est à cause de cette immanence réciproque que Jésus le Christ, c'est-à-dire le fils, dans le langage concret du Nouveau Testament, manifeste Dieu, c'est-à-dire le Père :  Jean 14, 6 : Moi je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Personne ne vient vers le père, si ce  Jea n'est en passant par moi. Si vous me connaissez, moi, alors vous connaîtrez aussi mon père. Et maintenant déjà vous le connaissez et vous l'avez vu. Philippe lui dit : - Seigneur, montre-nous le père, et cela suffit pour nous. Jésus lui dit : - Depuis si longtemps je suis avec vous et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu a vu le père...

Et c'est la raison pour laquelle Thomas peut dire, après la résurrection, en considérant Jésus de  Nazare  Naz areth th man manifes ifesté té après après sa mor mort,t, - c'es c'est-àt-à-dire dire en con considé sidérant rant l'Homme l'Homme vérita véritable ble un unii à Dieu Dieu véritable, celui celui en qui se réalise l'immanen l'immanence ce réciproque de Dieu et ddee l'homme :  Jeaan 20, 28 : Mon Seigneur et mon Dieu...  Je

En effet, dans cet être singulier et concret qui est Jésus de Nazareth, Dieu est présent. Non seulement présent, mais à cause de l'immane l'immanence nce réciproque, réciproque, il y a unité réelle, alors que les natures, la divine et l'humaine, sont distinctes aux yeux de notre intelligence, comme le disent les textes des Conciles que nous avons lus. Cette manifestation de Dieu, à savoir le Père, par Jésus, à savoir le fils, n'est pas enseignée seulement par le quatrième Évangile, mais aussi par les Synoptiques :

 Matthieu 11  Matthieu 11,, 27 : Toutes choses m'ont été remises par mon père, et personne ne parv parvient ient à la connaissance du père, si ce n'est le fils et celui à qui le fils veut bien le manifester.

 

Texte parallèle, Luc parallèle, Luc 10, 10, 21 : Toutes choses m'ont été remises par mon père, et personne ne connaît qui est le fils si ce n'est le père ; et qui est le père si ce n'est le fils et celui à qui le fils veut bien le révéler.

Ainsiqui donc, nous de l'avons vu, c'est Dieulelui-même quilerévèle, connaître à Keipha le Rocher, est Jésus Nazareth, à savoir fils. Et c'est fils quietfaitfait connaître le père, à savoir Dieu.

Voyons maintenant quelques textes concernant l'Esprit saint, c'est-à-dire l'esprit de Dieu.

 Matthieu 10  Matthieu 10,, 16 : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des lou loups. ps. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes. Faites attention, tenezvous en garde, devant les hommes (le texte grec donne apo, qui marque un mouvement d'éloignement). Car ils vous livreront aux tribunaux, et dans leurs assemblées ils vous flagelleront. Et devant les gouverneurs et les rois vous serez cond conduits uits à cause de moi, pour être des témoins pour eux et pour les païens. Lorsqu'ils vous livreront, ne vous faites pas du souci pour savoir comment vous parlerez ou ce que vous direz. Car vous sera donné, en cette heure-là, ce que vous aurez à dire. Car ce ne sera pas vous qui parlerez, mais l'esprit de votre père qui parle en vous.  Jean 14, 14, 16 : Moi je demanderai au père p ère et il vous donnera un autre avocat de la défe défense, nse, grec para grec  paraklèto klètos, s, afin qu'il soit avec vous pour toujours, l'esprit de vérité...  Jean 14, 26 : L'avocat de la défense, grec paraklèto grec  paraklètos, s, l'Esprit saint qu'enverra le père en mon nom, lui il vous enseignera toutes choses et il vous fera ressouvenir (ou remémorer) toutes les choses que je vous ai dites...

 Jean 15, 26 : Lorsque viendra viendra l'avocat l'avocat de la défense, que moi je vous enverrai à vous, venant du père, l'esprit de vérité qui est issu du père, celui-là il témoignera à mon sujet...  Jean 16, 12 : J'ai encore beaucoup beaucoup de cho choses ses à vous dire mais vous ne pouvez pas les por porter. ter. Lorsqu'il viendra, celui-ci, l'esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. Car il ne  parlera  par lera pas de lui-m lui-même ême,, ma mais is ccee qqu'il u'il entendra entendra il le dira et ilil vo vous us anno annonce ncera ra ce ce qui qui arrive arrivera ra dans l'avenir. Celui-ci me glorifiera car il recevra ce qui vient de moi et il vous l'annoncera. Tout ce qui est au père est à moi. C'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi et vous annoncera...

 Jean 20, 20, 21 : Il leur dit : Schalom ! La paix soit sur vous ! De même que le père m'a envoy envoyé, é, ainsi moi aussi je vous envoie. Et disant cela il souffla sur eux et il leur dit : Recevez l'Esprit

saint...

 

  Il ne sert à rien de traduire le grec  paraklè  paraklètos tos  par le françai françaiss : Paracle Paraclet,t, en mettant mettant une majuscule, car ce n'est pas traduire du tout. C'est transporter le mot grec en français. Le mot grec  paraklè  par aklètos tos se trouve dans le quatrième quatrième Évangile et dans la premi première ère lettre de Jean.

 Jean 2, 2, 1 : Si quelqu'un fait le mal, nous avons un paraklè un paraklètos, tos, ici : avocat, - devant la face du père (= ( = Dieu), Jé Jésus sus Chris Christt (qui est) juste. juste..... Dans la langue des rabbins des premiers siècles de notre ère, le peraqelit le  peraqelithh ou pera peraqelitah qelitah,, mot manifestement formé à partir du grec  paraklè  paraklètos, tos, c'est celui qui parle pour ou en faveur de l'accusé dans un procès, celui qui parle pour l'homme en présence de Dieu. Moïse est un bon  peraqelith.  peraqe lith.   C'est le sens de paraklètos de paraklètos dans le texte que nous venons de citer de la première lettre de Jean. La traduction de paraklètos de paraklètos par  par « ccons onsola olateur teur » est un con contres tresens ens.. Le sens premier paraît donc être : celui qui parle en faveur de ..., le médiateur. médiat eur.

Par les textes que nous venons de lire, et par bien d'autres, on constate que la Sainte Triade, dans les quatre Évangiles, ne présente aucune difficulté intellectuelle ni métaphysique. C'est :

Tableau n° 2

1. Dieu, appelé « père » par Jésu Jésuss de Nazareth ; « votre père », » , quand il s'adresse à nous ; « mon père » s'il parle de la relation spécifique qui existe entre lui et Dieu.

2. Jésus de Nazareth, le Christ de Dieu, appelé « fils » : a) 

lui-même s'appelle « fils de l'homme »

 b) 

Dieu lui-même lui-même puis ses disc disciples iples l'appe l'appellent llent « fils de Dieu »»..

 

3. L'Esprit saint, qui est l'Esprit l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire Dieu qui est esprit esprit : « Dieu est esprit » (Jean 4, 24).- et qui se communique à nous, à notre propre esprit. C'est donc à juste titre qu'on l'a appelé par la suite le don de Dieu : Dieu qui se donne lui-même.

 Nouss logique  Nou aallo llons ns voir voconcret ir que que sa sain intt Paul Pa parle parle leÉvangiles, même même la langa ngage , qqu'i u'il pe nse la Sainte Sainte Tri e dan danss llee même même système que lesulquatre et ge, que lesl pense professions de Triad foiade baptismales des  premier  pre mierss siècl siècles es parlent parlent auss aussii le même lang langage age.. Mais auparavant, regardons comment Keipha, comment Keipha, le Rocher, pense et exprime la Sainte Triade :

 Actes 10, 38 :... Ieschoua, celui qui vient de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit saint et de puissance, lui qui est passé faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous la puissance de l'adversaire, parce que Dieu était avec lui. Et nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Judéens et à Jérusalem. Lui qu'ils ont fait mourir en le pendant au bois. Celui-là Dieu l'a relevé le troisième jour et lui a donné de devenir visible (manifesté), non pas au peuple tout entier mais à des témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après qu'il se soit relevé d'entre les morts... Pendant que Pierre disait encore ces paroles, l'Esprit saint descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole...

Dans ce texte nous avons la Sainte Triade telle que Pierre la pense et l'expose : 1.  Dieu. 2.  Jésus le Christ. 3. L'Esprit saint dont Jésus a été oint par Dieu et qui descend sur ceux qui l'écoutent. Lorsque nous lisons à la fin de l'Évangile de Matthieu :

 Matthieu 28, 19 : Allez et enseignez toutes les nations païennes, baptisez-les dans le nom du père et du fils et du saint esprit...

cela signifie très précisément, et conformément au système linguistique et logique des quatre Évangiles :

 

au nom de Dieu, qui est le père ; - au nom de Jésus le Christ, qui est le fils de Dieu ; - au nom de l'Esprit saint, qui est l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire l'Esprit du père, et l'Esprit de Jésus le Christ, c'est-à-dire c'est-à -dire l'Espr l'Espritit du fils, puisqu puisque, e, comme nous le verrons, c'est ainsi que Paul s'exprime.

Voyons Sainte comme Paul entendmaintenant par « père »comment et désignePaul par entend le termelade « pèreTriade. » DieuExactement lui-même. Paul dit :les Évangiles,

« notre père » ou bien : « le père de notre Seigneur Jésus le Christ ». Il distingue donc, comme Jésus lui-même l'avait fait, la relation de paternité qui va de Dieu à nous les hommes créés et adoptés, - et la relation de paternité qui va de Dieu à Jésus ; - ou, ce qui revient au même, la relation de la filiation qui va de Jésus à Dieu son père, - et la relation de filiation qui va de nous à Dieu. Nous verrons là différence. Au début de la lettre qu'il écrivait aux chrétiens de la communauté de Rome vers 57 ou 58, Paul dit ceci :

 Romains 1, 7 : A tous ceux qui sont à Rome, aimés de Dieu, appelés à être saints ; grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père et du Seigneur Jésus Christ.

Plus loin, Paul poursuit :

 Romains 5, 1 : Étant donc justifiés par la foi nous avons la paix par rapport à Dieu (ou envers Dieu) par notre Seigneur Jésus Christ.

L'Esprit saint est enseigné :

 Romains 5, 5 : L'amour de Dieu est infusé dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné.

 Romains 5, 15 : ... Combien plus la grâce de Dieu et le don dans la grâce qui se trouve dans l'homme unique Jésus Christ, a-t-elle surabondé pour les multitudes...

 

De nouveau la doctrine de l'Esprit,

 Romains 8, 14 : Ceux qui sont conduits (ou menés) par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, de nouveau, pour la crainte, mais vous reçu un-même esprit d'adoption quit nous nouss écrions  pè  père. re. avez L'Es L'Espri prit t lui lui-mê me attes at teste te avec avecfiliale, notre notreenes espri prit qu quee nou sommes sommes:  Abba, enf enfant antssc'est-à-dire de Dieu, Dieu, cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec le Christ afin d'être glorifiés avec lui...

Dans ce texte, Paul enseigne que c'est par l'infusion de l'Esprit saint, c'est-à-dire de l'Esprit de Dieu, que nous devenons fils de Dieu, en sorte que nous pouvons appeler Dieu comme Jésus le Christ lui-même le faisait, en nous servant du terme : Abba, :  Abba, qui signifie, nous l'avons vu, père en un sens familier, puisque c'est le mot qu'utilisaient les enfants dans le pays de Jésus pour parler à leur propre père.

La différence entre Jésus le Christ et nous, c'est que chez lui la filiation est contemporaine de sa création. L'union hypostatique, nous l'avons vu, est effectuée ou réalisée en même temps, à l'instant même de sa conception, c'est-à-dire de la création de son âme humaine. Tandis que nous, nous avons à nous convertir, à passer du vieil homme à l'homme nouveau ; nous devons naître nouveau, dans l'Esprit, afin de devenir nouvelle création et homme nouveau.

Dans ce texte, en tout tout cas, nous trouvo trouvons ns la Sainte Triade telle que Paul la pense et l'enseigne : 1.  Dieu. 2.  L'Esprit de Dieu. 3.  Le Christ.

Paul entend par « père », nous l'avons dit, Dieu lui-même, qui est notre père et le père de notre Seigneur Jésus le Christ. Exemple :

 Romains 15, 6 : ... afin que vous glorifiiez celui qui est Dieu et le père de notre Seigneur Jésus Christ.

La Triade telle que Paul l'entend se retrouve dans une formule de

 

   Romains 15, 30 : Je vous en supplie, frères, par notre Seigneur Jésus Christ, et par l'amour de l'Esprit, de combattre avec moi dans les prières qui s'adressent à Dieu...

Dans cette formule, donc, nous avons, dans l'ordre indiqué : 1.  Jésus le Christ. 2.  L'Esprit saint. 3.  Dieu.

Au début de la première lettre adressée par Paul aux chrétiens de Corinthe, vers 57, il s'exprime ainsi :

1 Corinthiens 1, 1 : Paul, appelé à être envoyé ( = apôtre) du Chr Christ ist Jésus, par la volon volonté té de Dieu... Grâce sur vous et paix de la part de Dieu, notre père, et de notre Seigneur Jésus le Christ...

Le terme de « fils » chez Paul, comme dans les Évangiles, désigne toujours Jésus le Christ, considéré concrètement :

1 Corinthiens 9 : IlSeigneur. est fidèle, Dieu, par qui vous avez été appelés à la communauté de son fils Jésus Christ1,notre

La Sainte Triade dans la première lettre aux Corinthiens :

1 Corinthiens 6, 11 : Mais vous avez été justifiés dans le nom de notre Seigneur Jésus Christ et dans l'esprit de notre Dieu.

Ici, l'ordre indiqué est donc :

1.  Jésus le Christ.

 

2.  L'Esprit saint. 3.  Dieu.

Laappelé distinction objective Jésus Christ Dieu « père ». Ainsientre ce texte delePaul : est toujours fortement marquée, ainsi que l'unité de

1 Corinthiens 8, 6 : Mais pour nous, unique est Dieu, le père, de qui sont toutes choses (ou : de qui proviennent toutes choses) et nous, nous sommes pour lui, orientés vers lui (en grec : eis auton) ; - et un seul Seigneur Jésus Christ par qui toutes choses et nous (nous sommes)  par lui. lui.....

Début de la seconde lettre adressée adressée par Paul aux chrétiens de Corinthe :

2 Corinthiens 1, 2 : Grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père et de notre Seigneur Jésus Christ...

2 Corinthiens 1, 3 : Béni soit Dieu (qui est) aussi père de notre Seigueur Jésus Christ, le  père  pè re des des mis misér érico icorde rdess eett Dieu Dieu de tout toutee ccons onsolat olation. ion.....

Le fils de Dieu, c'est Jésus considéré concrètement :

2 Corinthiens 1, 19 : Car le fils de Dieu, Jésus Christ...

La Sainte Triade :

2 Corinthiens 1, 21 : Et celui qui nous affermit avec vous dans le Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, qui q ui nous a aussi scellés et nous a donné les arrhes arrhes de l'Esprit dans nos coeurs...

Ici, l'ordre est

 

1.  Le Christ. 2.  Dieu. 3.  L'Esprit.

2 Corinthiens 11, 31 : Dieu (qui est) aussi père du Seigneur Jésus...

La Sainte Triade :

2 Corinthiens 13, 13 : Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l'amour de Dieu, et la communauté du Saint Esprit (soit) avec vous tous...

Début de la lettre aux Galates, écrite aux alentours de 53 ou 54 :

Galates 1, 1 s. : Paul envoyé, non pas de la part des hommes ni par l'homme, mais  par Jés Jésus us Ch Chris ristt et Dieu Die u (le) père qui l'a relevé des mort morts... s... Grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père et du Seigneur Jésus Christ...

Galates 2, 20 : Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Pour autant que je vive maintenant dans la chair, je vis dans la foi qui est celle du fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi... Là encore, l'expression « fils de Dieu » désigne bien évidemment Jésus le Christ considéré concrètement, c'est-à-dire dans l'union de ses deux natures, comme on dira  pluss tard  plu t ard..

Galates 4, 4 : Lorsqu'est venue la plénitude du temps, il a envoyé, Dieu, son fils, né de la femme, né sous la Torah (l'Instruction, la Norme), afin de racheter ceux qui sont sous (le règne de) la Torah, afin que nous recevions l'adoption filiale. Et  parce  par ce que (mai (mainten ntenant ant)) vous êtes fils, Dieu a envoyé l'esprit de son fils dans nos coeurs, criant : Abba :  Abba,, c'est-à-dire : père, en sorte que tu n'es plus esclave, mais fils. Mais si tu es fils, alors tu es héritier de Dieu...

 

  Voilà encore la Sainte Triade selon Paul : 1.   Dieu. 2.   Son fils né de la femme. 3.  L'esprit de son fils, qui est l'esprit de Dieu, par lequel nous appelons Dieu en nous servant du mot araméen que Jésus, le fils, a utilisé :  Abba.  Abba.  

Début de la lettre aux Éphésiens :

 Éphésiens  Éphésie ns 1, 2 : Grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père et du Seigneur Jésus Christ. Béni soit Dieu, le père de notre Seigneur Jésus Christ... Christ...

La Sainte Triade :

 Éphésienss 1, 17 : ... Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le père de la  Éphésien gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation...

 Éphésienss 3, 14 : C'est pourquoi je ploie les genoux en présence du père, duquel (à  Éphésien  parti  par tirr duq duquel uel)) to tout utee pat pater ernit nitéé dans les cieu cieuxx et sur la ter terre re est nommée, nomm ée, afi afinn qu'il qu' il vous d'être fortifiés parcoeurs... son esprit, dans l'homme intérieur, pour que le Christdonne... habite par la foi dans vos

Dieu est appelé « père » parce qu'il est le créateur de tous les êtres :

 Éphésiens  Éphésie ns 4, 6 : Unique est Dieu et père de tous les êtres, qui est sur tous les êtres, qui (opère) à travers tous les êtres et dans tous les êtres...

La salutation finale :

 

 Éphésiens 6, 23 : Paix aux frères et amour avec la foi de la part de Dieu père et du  Éphésiens Seigneur Jésus Christ...

 Épître aux Philippien Philippienss 1, 2 : Grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père et du Seigneur Jésus Christ.  Philippiens 4, 20 : A Dieu (qui est) aussi notre père, la gloire dans les durées  Philippiens éternelles...  Lettre aux Coloss Colossiens iens 1, 2 : Grâce sur vous et paix de la part de Dieu notre père. Nous rendons grâce à Dieu père de notre Seigneur Jésu Jésuss Christ en tout temps à votre sujet sujet.. Colossiens 2, 2 : ... Toute la richesse de la plénitude de l'intelligence, pour la connaissance du mystère (= ( = secret) de Dieu, le Christ, en qui so sont nt cachés tous tous les trésors de la sagesse et de la connaissance... Colossiens 2. 9 : ... Car en lui habite toute la plénitude de la divinité corporellement.

 Première lettre aux Thess  Première Thessalon alonicien icienss (écrite autour de 51) 1, 1 : Paul... à l'église des Thessaloniciens (qui est) en Dieu le père et dans le Seigneur Jésus le Christ : grâce pour vous et paix...

1 Thessaloniciens 1, 9 : ... Comment vous vous êtes tournés vers Dieu en vous éloignant des idoles, pour servir le Dieu vivant et véritable, et attendre son fils (venant) des cieux, qu'il a relevé des morts, Jésus qui nous arrache à la colère qui vient... 1 Thessaloniciens 3, 11 : Lui-même, Dieu (qui est) aussi notre père, - et notre Seigneur Jésus... Pour affermir vos coeurs irréprochables en sainteté devant la face de Dieu (qui est) aussi notre père, dans la manifestation de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints. 1 Thessaloniciens 4, 8 : ... Dieu qui a donné son esprit saint en vous...  Deuxièmee lettre au  Deuxièm auxx Thessal Thessalonicien onicienss 1, 2 : Paul... à l'église des Thessaloniciens (qui est) en Dieu notre père et dans le Seigneur Jésus Christ. Grâce à vous et paix de la part de Dieu le  pèree eett du Seig  pèr Seigneu neurr Jésus Jésus Chr Christ. ist. 2 Thessaloniciens 2, 16 : Lui-même le Seigneur, notre Seigneur Jésus Christ et Dieu notre  père  pè re,, qui qui nous nous a aimé aiméss et et qui qui nnous ous a ddonn onnéé la con consola solation tion... ...  Première lettre à Timothée 2, 5 : Car unique est Dieu, et unique le médiateur médiateur de Dieu et des hommes, l'homme Christ Jésus, qui s'est donné lui-même...

 

 Lettre à Tite 11,, 4 : Grâce et paix de la part de Dieu père et du Christ Jésus notre sauveur...

Conclusions. Pour Paul, comme pour les quatre Évangiles, le terme de « père » désigne Dieu lui-même, qui est notre père, et le père de notre Seigneur Jésus Christ. Le terme de « fils » désigne Jésus de Nazareth pris concrètement. Par conséquent, la Sainte Triade c'est :

Dieu = le père. Jésus le Christ = le fils. et l'Esprit saint, qui est l'Esprit de Dieu, Dieu, qui est aussi l'Esprit du Seigneur Jésus le l e Christ.

Le système linguistique et donc logique est exactement le même dans tous les autres écrits du  Nouveauu Te  Nouvea Testa stamen ment.t.

Tableau récapitulatif

La Sainte Triade, dans tous les écrits du Nouveau Testament, c'est

1.  Dieu = le père, notre père, le père de notre Seigneur Jésus le Christ. 2.  Jésus le Christ, le fils de l'homme, le fils de Dieu. 3.  L'Esprit saint, l'Esprit de Dieu, Dieu qui est Esprit, l'Esprit du père, l'Esprit de son fils bienaimé.

C'est d'une extrême simplicité et il n'y a pas l'ombre d'une difficulté intellectuelle, logique spéculative, métaphysique ou théologique. D'ailleurs il n'y a pas trace que, dans les toutes  prem  pr emiè ière ress ggén énér érat ation ionss cchré hrétie tienn nnes es,, la la S Sai ainte nte Tr Triad iadee ttell ellee qqu'e u'elle lle éta était it ense enseign ignée ée à par partir tir de dess Évang Évangile iless ou à partir de saint Paul, ait suscité la moindre difficulté intellectuelle.

Les difficultés intellectuelles vont venir plus tard, avec le changement de système logique.

 

Lorsqu'elles descendent d'un navire, après une traversée houleuse, et qu'elles mettent le pied sur la terre ferme, certaines personnes ressentent alors un malaise et comme un mal de mer  parado  par adoxal xal qui prov provient ient de ce que que llaa te terre rre n'est n'est ppas as hhou ouleu leuse se.. - Il en va de même même pour pour ccer ertai tains ns es espri prits ts qui, après avoir passé de longues années dans les analyses transcendantes des grands scolastiques nous allons voir ce qu'est la théorie des relations subsistantes -, lorsqu'ils remettent le pied sur le terrain des Évangiles, ressentent comme un malaise, parce que, pensent-ils, le langage, le système logique Nouvea Testament, en ce qui concerne la Saintel'exposé Triade, Triade, est t rop simple. Maisdu il Nouveau semble udifficile de dénoncer au Saint-Office de vraiment la Saintetrop Triade, telle que l'énonce saint Pierre, dans le texte des Actes des Actes chapitre 10 que nous avons cité, pour hérésie, hérésie de trop grande simplicité. En somme, tout dépend de l'emploi exact et de la signification précise du terme de « fils » . Si, comme c'est le cas dans tous les écrits du Nouveau Testament - sans exception - le terme de « fils » désigne Jésus de Nazareth pris concrètement, c'est-à-dire l'Homme véritable uni à Dieu véritable, alors, comme c'est le cas aussi dans tous les écrits du Nouveau Testament, le terme de «  pèree » signif  pèr signifie ie et dési désigne gne Dieu, Dieu, pureme purement nt et simpl simpleme ement. nt. Dieu Dieu est le père de to tous us les êtr êtres, es, parce parce qu'il est le Créateur. Il est le père, en un sens tout particulier, de Jésus le Christ, parce que Jésus le Christ est l'Homme véritable uni à Dieu véritable depuis l'instant même de sa conception, c'est-àdire de sa création. Il existe donc une relation de filiation qui va de Jésus à Dieu, relation de filiation qui tient à cette union, que depuis Cyrille d'Alexandrie on appelle hypostatique. Dieu est notre père si, par sa grâce et par notre conversion, nous devenons ses fils, par l'inhabitation en nous de l'Esprit saint. Dans le langage ultérieur par contre, le terme de « fils » ne désigne plus directement Jésus de  Naza  Na zaret rethh pri priss concr concrète ètemen ment,t, mais mais le le Log  Logos os de Dieu considéré en son éternité, avant l'incarnation, et indépendamment de l'incarnation. Dans ce cas, le terme de « père » ne peut plus signifier, comme c'est le cas dans les écrits du Nouveau Testament, Dieu purement et simplement. Il en vient à signifier Celui qui, en Dieu, est le père de son propre Lo propre Logo gos, s, qui est son fils ! Le système logique est déplacé ou, comme on dirait dans les disciplines physiques qui s'occupent des ondes lumineuses, déphasé. Le terme de « fils » a changé de sens, et donc le terme de « père » aussi. Nous verrons plus loin en quoi consiste ce troisième système, - puisque le  premier  pre mier,, c'éétait tait le sys système tème de la Bible Bible héb hébraïq raïque ue ; le second second,, le système système du Nou Nouvea veauu Testa Testamen ment.t. Ajoutons ici simplement que l'idée de considérer Dieu comme étant le père de son propre  Logo  Lo goss est une idée étrangère à la tradition biblique, aussi bien hébraïque que néotestamentaire. C'est une idée qui a sans doute son origine dans des spéculations de type théosophique sur le  Log  Logos os de lon Dieu, spéculations en voit se edévelopper par exemple chez le philosophe  judéen  judé en Philon Phi d'A d'Alexa lexandr ndrie, ie, aucomme premier premieron siè siècle cle de notre notr ère. ère. Dans le langage simple et concret du Nouveau Testament, puisque le terme de « fils » désigne Jésus le Christ, pris concrètement, il importe, il est nécessaire, pour comprendre ce que signifie la Sainte Triade, - le père, le fils et le Saint-Esprit -, de savoir qui est le fils. C'est la raison pour laquelle nous avons étudié qui est le fils avant d'aborder l'exposé de la Sainte Triade. La christologie est la science qui étudie le second terme de la Sainte Triade, dans la langue simple et concrète du Nouveau Testament.

Les pères apostoliques 

 

  Les pères que l'on appelle apostoliques, parce qu'ils ont vécu aux temps des Apôtres, qu'ils ont connu les Apôtres ou qu'ils auraient pu connaître l'un d'entre eux, continuent le plus souvent à  parler  par ler le langage langage con concret cret du Nou Nouvea veauu Te Testa stamen ment.t. Ainsiet par le textecontemporaine intitulé  La Doctrine des Douze Apôt Apôtres res, qui date du premier siècle, qui exemple est sans doute de la formation des livres du, Nouveau Testament, lorsqu'elle relate comment comment l'on procède lors du Repas du Seigneur :

Au sujet de l'eucharistie (c'est-à-dire de l'action de grâces sur le pain et sur le vin), rendez grâces ainsi. D'abord sur la coupe : Nous te rendons grâces, notre père, pour ta sainte vigne de David ton serviteur, que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur (ou : ton enfant : en grec païs grec païs peu  peutt ssigni ignifier fier servite serviteur ur et enfa enfant). nt)..... Puis, pour le pain rompu : Nous te rendons grâces, notre père, pour la vie et la science que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur (ou : ton enfant)... Après vous être rassasiés, rendez grâces ainsi : Nous te rendons grâces, père saint, pour ton saint nom que tu as fait habiter dans nos coeurs, pour la connaissance, la foi et l'immortalité que tu nous as révélées  par Jésu Jésuss ton ton sserv erviteu iteurr (o (ouu : ton enf enfant) ant)... ... (chap. (chap. IX IX et et X). X).

Ainsi s'exprime encore Clément de Rome, l'un des tout premiers évêques de l'église de Rome, autour aut our de 92-1 92 -101 01,, dan danss sa lettre lettre adres adressée sée à l'é l'églis glisee de Corinthe Corinthe (59 (5 9 , 2 ) :

Que le Créateur de l'Univers conserve intact le nombre compté de ses élus, par son enfant (ou : serviteur) servi teur) bienbien-aimé aimé Jésus Chr Christ, ist, par qui il nous a appelés de dess ténèbres à la lumièr lumière, e, de l'ignorance à la pleine connaissance de la gloire de son nom. Toi le créateur de tout esprit et qui veilles sur tout esprit, toi qui multiplies les peuples sur la Terre et qui as choisi au milieu d'eux ceux qui t'aiment, par Jésus Christ ton enfant (ou : serviteur) bien-aimé... (59, 3). Que tous les peuples te connaissent, connaissent, parce que toi tu es le seul Dieu, et Jésus est ton serviteur (païs) et nous, nous sommes ton peuple et les brebis de tes pâturages (59, 4).

Saint Ignace d'Antioche, mort martyr autour de 110, à Rome, dans sa lettre adressée à l'église de Smyrne, s'exprime s'exprime ainsi :

Ignace, appelé aussi Théophore, à l'église de Dieu père (theou patros) et de notre bien-

aimé Jésus Christ... Je glorifie Jésus Christ Dieu (Ièsoun christon theon) qui vous a rendu

 

si sages... Notre Seigneur qui est véritablement de la semence de David selon la chair (Rom. 1, 3), fils de Dieu par la volonté et la puissance de Dieu... (chap. 1)

Lettre aux chrétiens de l'église de Tralles :

Ignace... à l'église sainte aimée ddee Dieu, le père de Jésus Ignace... Jésus Christ, église qui ssee trouve à Tralles en Asie... Soyez donc sourds, lorsque quelqu' quelqu'un un vous parle sans vous en entretenir tretenir de Jésus Jésus Christ, Christ, lui qui est de la semence de David, lui qui est né de Maria, lui qui véritablement est né, véritablement il a mangé et bu ; véritablement il a été crucifié et il est mort... Lui qui véritablement aussi s'est relevé d'entre les morts : c'est son père qui l'a relevé, son père qui, d'une manière analogue, nous relèvera aussi, nous qui croyons en lui - ainsi nous relèvera son père, dans le Christ Jésus, sans qui nous n'avons pas le vivre véritable... Si donc, comme certains le disent (...), il n'a souffert qu'en apparence - c'est eux qui sont une apparence - pourquoi suis-je enchaîné, et pourquoi est-ce que je désire combattre avec les  bêtes  bê tes ? C'eest st donc donc ppour our rien que je meu meurs.. rs.... On remarquera, dans ce texte, comment l'accent est mis fortement sur la réalité physique, concrète, de Jésus le Christ, sur son existence humaine, à l'encontre des tendances qui se développaient alors, et selon lesquelles l'existence humaine du Christ n'aurait été qu'une apparence (hérésies dites docètes, du grec dokein : sembler, avoir l'air de...). On remarque aussi que saint Ignace d'Antioche parle le langage concret du Nouveau Testament : Dieu est le père de Jésus le Christ, qui est donc son fils. Dans sa lettre adressée à l'église de Magnésie, Ignace écrit ceci :

... unique est Dieu, qui s'est manifesté lui-même par Jésus Christ, son fils, qui est sa parole (en grec : logos) qui s'avance en sortant du silence...(chap. VIII).

On aperçoit ici le passage ébauché du langage concret, - Jésus de Nazareth est le fils de Dieu goss de Dieu avant au langage abstrait, c'est-à-dire celui qui va considérer la parole de Dieu, le Lo le  Logo l'incarnation.

Jésus de Nazareth, c'est en effet, comme l'écrit le quatrième Évangile, le  Logos de Dieu, mais c'est le Logos le  Logos de Dieu, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui s'est uni l'Homme. Jésus désigne donc l'ensemble constitué par le Logos + l'Homme, et non pas le Logos le  Logos tout seul. Le terme de « fils »,

dans le Nouveau Testament, désigne aussi ce même ensemble, et non pas le Logo le  Logoss tout seul. Petit à petit, et progressivement, des théologiens vont attribuer au Logo au  Logoss tout seul, considéré à part, ce

 

que le Nouveau Testament disait de l'ensemble, à savoir du Logos du  Logos de Dieu avec l'homme, ou, ce qui revient au même, même, de l'homme l'h omme uni au Logo au Logoss de Dieu.

A la fin de cette même lettre aux chrétiens de l'église de Magnésie, saint Ignace d'Antioche nous montre comment il comprend la Sainte Triade : c'est le système du Nouveau Testament : Appliquez-vous donc à vous tenir fermement ancrés dans les dogmes du Seigneur et des apôtres (envoyés du Seigneur), ... dans le Fils et le Père et dans l'Esprit, au début comme à la fin, avec votre vénérable évêque (episcopos : celui qui est chargé de veiller sur la communauté chrétienne, c'est-à-dire l'Église). Soyez soumis à votre évêque et les uns aux autres, comme Jésus Christ (a été soumis) au Père selon la chair, et les apôtres (les envoyés) au Christ et au Père et à l'Esprit, afin que votre unité soit physique et spirituelle. (chap. XIII). De 177 environ date un texte qui nous relate le martyre de saint Polycarpe, brûlé vif sur le  bûcher  bûc her.. Av Avant ant de mourir, mourir, il ppria ria en cces es termes termes : « Seigneur, Dieu tout-puissant, toi le père de ton enfant (en grec :  pais)  bie  bien-a n-aimé imé et béni béni Jésus Christ, par qui nous avons acquis la connaissance de ce qui te concerne, toi le Dieu des messagers (aggelôn) et des puissances et de toute la création, et de toute la race des justes qui vivent devant ta face, je te bénis parce que tu m'as jugé digne de ce jour et de cette heure, digne de prendre part au nombre des témoins (martyrôn) dans la coupe de ton Christ, pour la résurrection de la vie... A cause de cela et pour toutes choses je te loue, je te bénis, je te glorifie par l'éternel et céleste Grand prêtre Jésus Christ, ton enfant (pars) (pars) bie  bien-ai n-aimé, mé, par qui à toi avec lui et avec l'Esprit saint, la gloire et maintenant et dans les durées qui viennent... » Par ce texte, on voit comment saint Polycarpe entend le terme de « père, celui de « fils » et la Sainte : c'est le langage Christ, Triade le fils de Dieutoujours ; - le Saint Esprit. concret du Nouveau Testament : Dieu, le père ; - Jésus le Le mot grec martus, génitif martyros, signifie : témoin. Les martyrs sont les témoins. Témoins de la foi, comme on dit aujourd'hui ? Non, mais témoins d'un fait, le fait de la résurrection du Seigneur. Seigneur. C'est en ce sens que l'utilise le livre des d es Actes.  Actes.    Actess 2, 32 : Ce Jésus, Dieu l'a relevé  Acte relevé (d'entre les morts), ce dont nous sommes ttous ous témoins.

 Actes 3, 15 : Vous avez tué le prince de la vie, que Dieu a relevé d'entre les morts, ce dont  Actes nous sommes témoins.

 

 Actes 1, 2211 : Il faut donc que parmi les hommes qui ont été avec nous en tout temps où il est  Actes entré et où il est sorti avec nous (expression hébraïque fréquente dans la Bible) le Seigneur Jésus, en commençant par le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été élevé (loin) de nous, un témoin de sa résurrection, - il faut que l'un de ceux-là soit avec nous...

 Actes 4, 33 : Les envoyés envoyés ( = apôtre apôtres) s) rendirent témoig témoignage nage de la résurrection résurrection du Seigneur Jésus...

Témoins aussi de l'existence concrète du Seigneur :

 Actes 10, 39 : Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans la région des Judéens et à Jérusalem. Lui qu'ils ont tué en le pendant au bois. Celui-là Dieu l'a relevé le troisième jour et il lui a donné de devenir manifeste, non pas au peuple tout entier mais à des témoins qui ont été préparés par Dieu, à nous qui avons mangé avec lui et bu avec lui après qu'il ait été relevé d'entre les morts...

Les premiers témoins, ou martyrs, sont morts dans les jardins de Néron ou ailleurs pour attester un fait qu'ils avaient vu : le Seigneur vivant. Les témoins ultérieurs, qui n'ont pas vu le Seigneur vivant et manifesté, tenaient la main de ceux qui l'avaient vu, et c'est parce que les  précédents avaient vu le Seigneur vivant que les seconds, ceux qui venaient après et qui n'ont  pas vu, sont sont morts eux aussi da dans ns les persé persécutions cutions pour attester le même fait. Un raisonnement simple permet de conclure que si les premiers n'avaient pas vu le Seigneur relevé d'entre les morts, ils n'auraient pas consenti à mourir brûlés comme des torches, ou décapités, ou crucifiés par la police de Néron. C'est ce raisonnement simple qu'ont tenu ceux qui sont venus après les premiers et qui ont connu les premiers ; et ainsi nos jours. de sa foi » que l'on utilise si volontiers et si L'expression « témoin dede sa suite foi » jusqu'à , ou « témoigner souvent aujourd'hui ne signifie pas grand-chose. Avoir une conviction ne prouve rien. Il existe  beauco  bea ucoup up de convic conviction tionss sur la Te Terre rre ; le less fan fanati atiques ques du nazism nazismee so sont nt morts, morts, eux eux aussi, aussi, pou pourr leurs leurs convictions. Mourir pour une conviction ne prouve donc rien du tout, si ce n'est que l'on est convaincu. Mais cela ne prouve pas la vérité de ce dont l'on est convaincu. Or la seule chose qui nous importe, importe, en définitive, c'est de sa savoir voir ce qui est vrai, c'est-à-dire, plus simplement, ce qui est. Les martyrs chrétiens ne sont pas morts suppliciés pour rendre témoignage à leurs convictions, mais pour attester un fait réel, objectif. C'est sur ce fait réel et objectif qu'était fondée leur conviction. On met donc les choses à l'envers lorsqu'on nous demande de témoigner de notre foi, après nous avoir ôté les faits objectifs qui nous permettent seuls de fonder notre assentiment. Les premiers témoins, les témoins oculaires de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, n'avaient bien entendu aucun doute sur la résurrection de Jésus, puisqu'ils avaient vu, de leurs yeux vu, le Seigneur vivant. Et ils sont morts suppliciés parce qu'ils l'avaient vu. La seconde génération n'avait aucun doute non plus sur ce point, puisqu'ils connaissaient ceux qui

avaient vu le Seigneur ressuscité. Et ainsi de suite, jusqu à nous. Si les premiers n avaient pas vu le Seigneur ressuscité, il n'y aurait pas eu d'Église. Le fait de l'Église est donc aujourd'hui

 

la preuve de la résurrection du Seigneur, puisque l'Église est fondée sur ce fait. Et elle s'en souvient. La foi n'est pas un assentiment qui comporte un doute. La foi est un assentiment certain de l'intelligence et qui ne laisse place à aucun doute.



Dans d'une l'une des Apolo des  Apologies gies saint Justinbaptismale, , la première, composée entre 150 etutilisée 155, nous mention formule qui estdeune formule c'est-à-dire une formule pourtrouvons baptiser ceux qui passaient, librement et volontairement, du paganisme au christianisme :

« Au nom du père de toutes choses et Seigneur, Dieu, et de notre sauveur Jésus Christ, et de l'Esprit saint... »

C'est la Sainte Triade comme la pense le Nouveau Testament : Dieu, Jésus le Christ, le SaintEsprit.

Dans le Dialog le Dialogue ue avec Tryph Tryphon on (VII, 3) qui date des années 155-165, nous retrouvons la même formule :

Le Créateur de toutes choses, Dieu et père, et le Christ son fils...

Plus tard, de saint Irénée de Lyon (né entre 140 et 160, à Smyrne sans doute, prêtre de l'église de Lyon en 177 ou 178, puis évêque de Lyon), il nous reste par exemple la formule suivante, extraite de la Démon la Démonstration stration de la pprédicati rédication on ap apostoliqu ostolique, e, 3 :  : 

 Nous aavo  Nous vons ns rreç eçuu le bbap aptê tême me ppou ourr la rrém émis issi sion on ddes es pé péch chés és au au nom nom de Dieu Dieu père père et au au nom de de Jésus Christ le fils de Dieu incarné et mort et ressuscité, et dans l'Esprit saint de Dieu.

Les Symboles baptismaux des églises anciennes 

 

Mais plus importants encore et plus décisifs que ces témoignages des Pères des toutes premières générations, sont les textes des Symboles baptismaux des églises anciennes, c'est-à-dire les textes de ces résumés de la doctrine chrétienne que les églises demandaient aux païens qui se convertissaient au christianisme d'apprendre par coeur, afin de pouvoir les réciter la nuit de leur baptême. Ces textes, ou plutôt ces formules qui ramassent, récapitulent en quelques mots l'essentiel et la doctrine chrétienne, le minimum nécessaire et suffisant pour prétendre professer la doctrine chrétienne, ne devaient pas être par mislapar des donc païensdes secrets des persécutions. Ils devaient par coeur et transmis voieécrit,'à orale.cause C'étaient deset secrets qui se transmettaient lorsêtre de appris l'initiation au christianisme. Et c'est pourquoi on appelait ce secret de la doctrine chrétienne un sacramentum,  puisq  pu isque ue,, nous l'aavon vonss déj déjàà vu, le la latin tin sacramen  sacramentum, tum, rendu en français par sacrem par  sacrement ent traduisait le grec mystèrion qui traduisait l'araméen razah qui signifie le secret. C'est pourquoi on disait au païen, converti au monothéisme chrétien, qui s'était fait instruire (c'est cela, le catéchisme, l'instruction) et à qui l'on confiait le secret de la doctrine chrétienne, qui est comme un trésor qu'il ne faut pas jeter aux chiens ni mettre à la portée des porcs :

Recevez, nos très chers, le secret du symbole évangélique, evangelici symboli sacramentum, inspiré par le Seigneur, institué par les Apôtres, dont les paroles sont brèves, mais les mystères sont grands...

Le vieux mot grec symbolo grec symbolonn signifiait tout d'abord : le signe de la reconnaissance. On cassait un objet en deux, par exemple un morceau de bois, chacun des compagnons gardait l'un des morceaux et le transmettait à ses enfants ; ceux-ci mettant bout à bout les deux morceaux prouvaient ainsi l'alliance qui avait été conclue par leurs pères. Le symbole chrétien est donc le résumé de la doctrine chrétienne qui permet à des voyageurs chrétiens de reconnaître qu'ils font partie de la même église. Ces Symboles, qui synthétisent et rassemblent en un minimum de mots le minimum nécessaire et suffisant pour entrer en christianisme, ont été par la suite conservés par écrit, reconstitués, et nous en avons toute une collection. De ces symboles nous ne citerons ici que quelques exemples.

De l'église de Rome, Rome, II IIIIe siècle, questionnaire proposé au candidat au baptême :

Est-ce que tu crois en Dieu le père tout-puissant ? Est-ce que tu crois dans le Christ Jésus, le fils de Dieu, qui est né du Saint-Esprit, né de la vierge Marie, qui a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort, a été mis au tombeau, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, est assis à la droite du père, d'où il viendra

 juger lles  juger es vivants vivants et les morts ? Crois-tu dans le Saint-Esprit, la Sainte Église et la résurrection de la chair ?

 

  L'expression « résurrection de la chair » signifie : résurrection de l'homme, en vertu de l'égalité que nous avons déjà relevée à propos de la crise apollinariste : le  Logos est devenu chair = le  Logos  Log os est devenu homme, puisque le mot chair, sa chair,  sarx rx dans le Nouveau Testament grec, recouvre ar = adam. adam.   l'araméen bisra, l'hébreu basar, qui signifie : l'homme tout entier. Bas entier. Basar Les Symboles despas églises anciennes parlent le langage biblique. Pardeconséquent, résurrection de la baptismaux chair, ce n'est la résurrection du corps en tant que distinct l'âme ; c'estla la résurrection de l'homme tout entier ; c'est le fait f ait que l'homme se relèvera après sa mort. De l'église de Rome, Rome, II IIIIe siècle, texte original grec (Hahn, p. 22) : Je crois en Dieu le père tout-puissant et dans le Christ Jésus, son fils, son unique, notre Seigneur, engendré de l'Esprit saint et de Maria la vierge, qui sous Ponce Pilate a été crucifié, a été mis au tombeau, et le troisième jour s'est relevé des morts, qui est monté aux cieux, et qui est assis à la droite du père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Et dans l'Esprit saint, la Sainte Église, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle.

De l'Église de Rome, Rome, III II Ie siècle, texte latin (Hahn p. 25) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant, tout-puissant, et dan danss le Christ Jésus, son fils unique, notre Seigneur, qui est né du Saint-Esprit et de Maria la vierge, qui sous Ponce Pilate a été crucifié et mis au tombeau, le troisième jour est ressuscité des morts, est assis à la droite du père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Et dans l'Esprit saint,la l'Église saint, catholique catho ( = répand répandue ue sur toute la terre habitée), la rémission des péchés, résurrection delique la chair.

De l'église de Milan, fin du Iv du Ive siècle, texte latin (Hahn, p. 36) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant. Et en Jésus Christ son fils unique, notre Seigneur, qui est né de l'Esprit saint, né de Maria la vierge, Sous Ponce Pilate il a souffert, il est mort et il a été mis au tombeau, le troisième jour il s'est relevé d'entre les morts, il est monté aux cieux, il

est assis à la droite du père, d où il viendra juger les vivants et les morts.

 

Et dans l'Esprit saint, la Sainte Église, la rémission des péchés, la résurrection de la chair.

De l'église de Ravenne, V e siècle, texte latin (Hahn p. 41) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant, Et dans le Christ Christ Jésus, so sonn fils unique unique,, notre Seign Seigneur, eur, qui est né de l'Esprit l 'Esprit saint, s aint, né de Maria la vierge, qui sous Ponce Pilate a été crucifié et mis au tombeau, le troisième jour s'est relevé d'entre les morts, est monté aux cieux, est assis à la droite du père, d'où il viendra  juger  jug er lles es vivants vivants et les morts. morts. Je crois en l'Esprit saint, la Sainte Église, la rémission des péchés, la résurrection de la chair.

De l'église d'Aquilée, fin du Ive siècle, texte latin (Hahn, p. 42) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant, invisible et impassible. Et dans le Christ Jésus, son fils unique, notre Seigneur, qui est né de l'Esprit saint, né de Maria la vierge, crucifié sous Ponce Pilate et mis au tombeau, il est descendu aux enfers, le troisième jour il s'est relevé des morts, il est monté aux cieux, il est assis à la droite du père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Et dans l'Esprit saint, la Sainte Église, la rémission des péchés, la résurrection de cette chairci.

De l'église de Florence, VIIe siècle, texte latin (Hahn p. 46) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant, Et en Jésus Christ son fils unique, notre Seigneur, né de l'Esprit saint et de Maria la vierge ; sous Ponce Pilate il a été crucifié et mis au tombeau, le troisième jour il s'est relevé d'entre les morts, il est monté aux cieux, il est assis à la droite du père, et de là il viendra juger les vivants et les morts. Et dans l'Esprit saint, dans la Sainte Église, dans la rémission des péchés, la résurrection de la chair.

 

Des églises d'Afrique, il nous reste des Symboles, en voici un transmis par saint Augustin, en latin, au Ve siècle (Hahn, p. 58) :

 Nouss croy  Nou croyons ons en Dieu le père tou tout-pui t-puissa ssant, nt, créate créateur ur de l'univer l'universal salité ité des être êtres, s, roi des mondes (le qui latintraduit latin sa  saec eculu ulum, m, traduit parla sièc ècle le,, Olam mêmeha-bah, traductionc'est du grec aiôn, l'hébreu olam,d'ordinaire signifiant :enle français monde etpar si durée. le monde qui vient, ou la durée qui vient) - immortel et invisible.  Nouss ccroy  Nou royons ons aus aussi si en en son son fils notr notree Seig Seigneu neurr Jésus Jésus Chr Christ ist né de l'Esprit saint, né de la vierge Marie, crucifié sous Ponce Pilate, mort et mis au tombeau, le troisième jour il s'est relevé d'entre les morts, il est monté aux cieux, il est assis à la droite du Dieu le père, de là il viendra juger les vivants et les morts.  Nous croy  Nous croyons ons auss aussii dans dans l'E l'Espr sprit it sa saint int,, (nous (nous cr croy oyons ons)) la rémissi rémission on des péchés péchés,, la résurrection résurre ction de la chair, la vie éternelle par la Sainte Ég Église lise catholique catholique ( = répandue répandue sur toute la terre habitée).

Des églises d'Espagne et de Gaule il nous reste aussi des Symboles anciens. Voici, d'une église de la Gaule méridionale, un Symbole conservé et transmis par Fauste, évêque de Riez entre 450 et 480 (Hahn p. 70) :

Je crois en Dieu le père tout-puissant. Je crois aussi en Jésus Christ, son fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu de l'Esprit saint, est né de la vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié mis au jourles s'est relevéetdes assis à laetdroite dutombeau, père, d'oùleil troisième viendra juger vivants les morts, morts. est monté aux cieux, est Je crois aussi dans l'Esprit saint, la Sainte Église, la communion des saints, la rémission des  péch  pé chés és,, la résur résurrec rection tion de la chair chair,, la vie éterne éternelle. lle.

 Nous pour  Nous pourrion rionss pou poursu rsuivre ivre la lec lecture ture de ces Symb Symbole oless des égli églises ses anc ancienn iennes, es, lire ceu ceuxx des églises d'Espagne, d'Angleterre, de Germanie. Mais les quelques exemples proposés suffisent,  penson  pen sons-no s-nous us à dém démontr ontrer er ceci ceci :

Dans les églises anciennes, la Sainte Triade, c'est ce qu'enseigne le Nouveau Testament, à

savoir : 1.  Dieu, appelé le père.

 

2.  Jésus le Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, appelé le fils de Dieu. 3.  Le Saint-Esprit.

Par conséquent, les des églises anciennes parlent le langage concretledulangage Nouveau Testament. Symboles baptismaux églises anciennes gardent, conservent, concret et doncLes le système logique concret du Nouveau Testament. Lorsqu'un païen se convertissait et passait du paganisme au christianisme, lorsqu'il demandait le baptême, il fallait tout d'abord qu'il passe du polythéisme au monothéisme et qu'il professe la  premièr  pre mièree propo propositio sitionn : un seu seull Dieu Dieu créateu créateurr de ll'Un 'Unive ivers, rs, de toutes toutes les ch chos oses es vi visib sibles les et invisi invisible bles, s, - puisqu'il y avait des gnostiques qui prétendaient qu'à la l a rigueur on pouvait admettre que Dieu était l'auteur des êtres invisibles, invisibles, mais certainement pas des réalités visibles. visi bles. Mais s'il se contentait de professer un seul Dieu, créateur de l'Univers, il n'était pas encore entré en christianisme. Pour entrer dans la doctrine chrétienne, il faut encore professer que Dieu s'est uni l'Homme dans l'unité d'une personne, qui est appelée « fils de Dieu » à cause de cette union même. D'où la seconde proposition, qui enseigne l'incarnation, dont nous avons étudié la signification. La troisième proposition signifie que Dieu communique son Esprit aux prophètes et à la nouvelle humanité qui est en train de se former dans l'Église, laquelle est habitée, travaillée du dedans  par Dieu qui est l'Esprit, par l'Esprit de Di Dieu eu qui est Dieu lui-même se communiquant à nos esprits ; c'est pourquoi, à juste titre, on a appelé l'Esprit saint « le don de Dieu », le don que Dieu fait de lui-même. Si, après sa conversion, un païen ne professe que la première et la troisième proposition, il peut entrer en judaïsme, s'il accepte les commandements de la Torah, mais il ne peut pas entrer en christianisme s'il ne professe pas la seconde proposition. Le judaïsme en effet professe la première  propo  pro posit sition ion,, un seul Die Dieuu créateu créateurr de l'Unive l'Univers, rs, et la troisi troisième ème proposi proposition tion : l'Esprit l'Esprit sain saint,t, qui est l'Esprit de Dieu, communiqué par Dieu au prophète. C'est donc la seconde proposition qui distingue le christianisme du judaïsme.

Voyonstout maintenant Symboles bap Symboles  baptism tismaux églises églse isesded'Orien d'Or ient. t.em re Voici d'abord les le Symbole  bapti  ba ptisma smalaux l dedes l'é l'égli glise Jérus Jé rusal alem reco cons nsti titué tué à pa part rtir ir de dess Catéchèses (c'est-à-dire des cours d'instruction chrétienne) de saint Cyrille, évêque de Jérusalem, autour des années 348, texte grec, (Hahn, p. 132).  Nous cro  Nous croyo yons ns eenn un un se seul ul Die Dieu, u, père père ttou out-p t-pui uiss ssan ant,t, ccré réate ateur ur du ciel ciel et de la terre, terre, de toutes toutes les les choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus Christ, le fils de Dieu, l'unique engendré, qui a été engendré du  père,  pè re, Dieu Dieu vér véritab itable, le, avant avant ttous ous les siècles siècles,, pa parr qu quii toute toutess chos choses es ont été faites, faites, descendu, incarné, in-humanisé, crucifié, mis au tombeau, ressuscité d'entre les morts, monté aux cieux, assis à la droite du père, et qui viendra dans la gloire juger les vivants et les morts, lui dont le royaume n'aura pas de fin.

 

Et dans un unique Saint-Esprit, l'avocat, celui qui a parlé dans les prophètes ; et en un seul  baptêm  ba ptêmee de conver conversion sion pou pourr la rémi rémissio ssionn des péc péchés hés,, et en une unique unique Sainte Sainte Église Église universelle, et en la résurrection de la chair, et en la vie éternelle.

D'Asie de mineure nousdans avons formules, uneenbrève une longue, transmises par saint Épiphane Salamine, undeux ouvrage composé 374.etVoici la formule brève, texte grec (Hahn, p. 134) :

 Nous cro  Nous croyo yons ns eenn un un se seul ul Die Dieu, u, père père ttou out-p t-pui uiss ssan ant,t, ccré réate ateur ur du ciel ciel et de la terre, terre, de toutes toutes les les choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus le Christ, le fils de Dieu, l'unique engendré, engendré du père avant tous les siècles, c'est-à-dire de la substance du père, lumière issue de la lumière, Dieu véritable issu de Dieu véritable, engendré, non pas créé, consubstantiel au père ; par qui toutes choses sont venues à l'être, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, lui qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux et s'est incarné de l'Esprit saint et de Maria la vierge, et s'est in-humanisé, a été crucifié, pour nous, sous Ponce Pilate ; qui a souffert, a été mis au tombeau, est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, est monté aux cieux, est assis à la droite du père, et de nouveau viendra avec gloire juger les vivants et les morts, lui dont la royauté n'aura pas de fin. Et dans l'Esprit saint, le seigneur et le vivifiant, qui est issu du père, qui avec le père et avec le fils est co-adoré et co-glorifié, lui qui a parlé par les prophètes ; en une seule sainte, universelle et apostolique église ; nous reconnaissons un seul baptême pour la rémission des  péch  pé chés és,, nou nouss aatte ttend ndon onss la la résur résurrec rectio tionn ddes es morts morts et la vvie ie de de llaa durée durée qui vient, vient, amèn. amèn.  

Celirons Symbole transm dépend nd pour une grande part du Symbole de Nicée que nous plustransmis loin. is par saint Épiphane dépe Mais il reste que dans ces deux Symboles que nous venons de lire, nous retrouvons le système linguistique et logique des Symboles des églises latines, c'est-à-dire que le terme de « père » désigne Dieu purement et simplement, et que le terme de « fils » désigne directement Jésus le Christ.

La Sainte Triade, c'est donc, dans ces Symboles, comme dans les églises latines : 1.  Dieu, appelé père. 2.  Jésus le Christ, appelé fils de Dieu.

3.  L'Esprit saint.

 

  A noter que, dans ce Symbole de l'église de Jérusalem transmis par saint Épiphane, l'expression « résurrection de la chair » (= l'homme se relèvera), lue dans les Symboles précédents, est remplacée par l'expression : « résurrection des morts », » , ou « d'entre les morts » = les morts se relèveront.

Mais voici un Symbole Symbole bap  baptism tismal, al, transm transmis is par Eu Eusèb sèbee de Césaré Césarée, e, da dans ns lequel lequel nous nous assis assistons tons au glissement que nous avons annoncé : le passage d'un système logique, celui du Nouveau Testament, à un autre système logique. Eusèbe assure qu'il a été baptisé selon cette formule. Le texte dans lequel Eusèbe nous a conservé ce Symbole Symbole ba  bapti ptisma small date date de de 325, 325, l'a l'anné nnéee du du Conc Concile ile de  Nicée  Nic ée.. Et il nnou ouss ap appre prend nd qque ue ce cette tte fo formul rmulee a été sou soumise mise aaux ux Pères Pères du Concil Concilee de Nicée. Nicée. C'est C'est à  partir  par tir ddee ce texte texte que que les les Pè Pères res du C Conc oncile ile de de Nicée Nicée ont élab élaboré oré leur propre propre formule formule.. Ils ont, si l'oonn ose dire, brodé sur ce texte grec (Hahn, p. 131) :

 Nous cro  Nous croyon yonss en un seu seull Dieu père tout-puissa tout-puissant, nt, le créate créateur ur de tous les êtres êtres visible visibless et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus le Christ, le Log le Logos os de Dieu, Dieu issu de Dieu, lumière issue de la lumière, vie issue de la vie, fils unique engendré, premier-né de toute la création, avant tous les temps engendré du père, par qui aussi toutes choses sont venues à l'être, lui qui pour notre salut s'est incarné et a séjourné parmi les hommes, il a souffert, il est ressuscité le troisième jour, et il est monté vers le père, et il reviendra de nouveau en gloire juger les vivants et les morts.  Nouss ccroy  Nou royons ons aus aussi si en en un un se seul ul Espri Espritt sa saint. int.

On voit le changement de système logique. Dans les précédents Symboles, que nous avons lus, la seconde proposition s'énonçait : « Et en Jésus le Christ le fils de Dieu... » - langage concret : c'est Jésus qui est appelé fils de Dieu. Ici, dans le Symbole remis par Eusèbe de Césarée aux Pères du Concile de Nicée, nous avons  bienn la premièr  bie premièree parti partiee ddee la sec second ondee pprop roposi osition tion : « Et en un seul Seigneur Jésus Christ... » qui atteste que ce Symbole se rattache génétiquement aux Symboles que nous avons lus précédemment. Mais le Symbole présenté par Eusèbe ajoute : « ... le Lo le Logos gos de Dieu, Dieu issu de Dieu... fils unique engendré... » Et c'est donc le Log le Logos os de Dieu, ici, qui est appelé directement fils directement fils de Dieu. Le système logique s'est déplacé. Imaginons un système optique très sensible et tel qu'un léger

déplacement d'une pièce modifie tout le spectacle ; ou un appareil de radio très sensible tel qu'une

 

légère pression sur un bouton nous fait changer de longueur d'ondes. Ici, avec le Symbole d'Eusèbe de Césarée, nous avons changé de longueur d'ondes. Le savant éditeur de ces textes, Hahn, ajoute dans une note que l'expression « le Lo le Logos gos de Dieu » qui a été intercalée ici ne se trouve dans aucun autre Symbole baptismal et il se demande si cette addition ne serait pas l'oeuvre d'Eusèbe lui-même. Quoi qu'il en soit de ce point d'histoire et de critique, ce qui est sûr c'est qu'à partir du moment où l'on appelle « fils » le Log le Logos os de Dieu, on change de système logique.  Nouss av  Nou avons ons déjà déjà iindiq ndiqué ué ppréc récéde édemmen mmentt les diff difficul icultés tés qui nnee von vontt pas pas man manque querr de de se se prés présen enter ter.. Dans notre expérience, un fils est un être distinct de son père, avec sa conscience propre, sa volonté propre, sa liberté propre, son autonomie propre. Si l'on transporte ce concept de fils avec toutes ces connotations, en Dieu, on obtient donc : Il existe en Dieu deux êtres, un père et un fils, chacun a sa conscie conscience nce propre, propre, sa volonté volonté propre, sa liberté liberté propre propre,, etc. C'est la destr destruction uction du mon monothéisme. othéisme. Il faudra donc corriger le terme de « fils » , le limer sérieusement, si l'on veut le garder en théologie trinitaire. II faudra lui enlever tout son contenu expérimental, en ne gardant que l'idée de génération, la relation de paternité et celle de filiation. Mais le langage a sa pesanteur propre. Si l'on emploie le terme de « fils » pour désigner le  Logos  Log os de Dieu lui-même, avant son incarnation, indépendamment de l'incarnation, le peuple chrétien sera inévitablement porté, à cause du sens du mot « fils » dans notre expérience, à se représenter en Dieu un être autre que son père, avec sa conscience propre, sa volonté propre, son autonomie propre, sa liberté propre. A partir du moment où l'on a décidé d'appeler « fils » le  Log  Logos os même de Dieu envisagé dans son éternité, avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation, il est bien évident que le terme de « père » va changer de sens, lui aussi, par effet rétroactif : puisque le Log le Logos os est le fils de os. Le terme de « père » va, à partir de ce Dieu, c'est que Dieu est le père de son propre Log propre  Logos. moment-là, changer de sens. Dans les écrits du Nouveau Testament, nous l'avons vu, le terme de «  pèree » désign  pèr désignee Di Dieu eu ppure uremen mentt et simp simpleme lement, nt, Die Dieuu cré créate ateur, ur, notre notre père père et le père père de de notr notree Seig Seigne neur ur Jésus le Christ. Maintenant, avec la modification du système linguistique et donc logique, le terme de « père » désigne celui qui, en Dieu, est père de son propre  Log  Logos, os, ou celui qui, dans l'ordre de la divinité, est père de son propre Log propre Logos os......  

Dans le Symbole d'Eusèbe de Césarée, nous lisons :

... le Lo le Logos gos de Dieu, Dieu issu de Dieu, lumière issue de la lumière, vie issue de la vie, fils -né de ttoute oute la cr création... éation...   unique engendré, premier engendré, premier-né

L'expression française premier-né française  premier-né recouvre et traduit le grec prôtotoko grec  prôtotokoss qui se trouve dans quelques textes du Nouveau Testament :

 Luc 2, 7 : elle enfanta son fils, son premier-né...

 

   Romains 8, 29 : « ... afin que lui (son fils, le fils de Dieu, Jésus le Christ), soit le premier-né  parmi  pa rmi une une mul multitu titude de de frères. frères.....

Colossiens 1, 12 sq : Nous rendons grâce au père..., lui qui nous a arraché de la puissance de la ténèbre et nous a transporté dans le royaume du fils de son amour, en qui nous avons la rédemption (nous expliquerons ce terme plus loin cf. p. 298), la rémission des péchés, lui qui est l'image visible du Dieu invisible, le premier-né de toute la création...

Dans ces trois textes, le terme grec de  prôtotokos  premier-né, désigne Jésus le Christ considéré consi déré conc concrète rètement ment et en son existence existence historique historique.. C'est JJésu ésuss le Christ Christ qui est est l'Ikône l'Ikône visible visible du Dieu invisible. Colossiens 1, 18... lui (= Jésus le Christ) il est la Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église ; lui qui est le principe (archè), le premier-né d'entre les morts, afin qu'en toutes choses il soit le  premie  pre mier. r.

 prôtotokos kos recouvre et traduit un mot hébreu, bekôr, qui signifie : celui qui Le terme grec  prôtoto déchire la matrice. Le terme hébreu que traduit le grec prôtotokos grec  prôtotokos ne comporte donc pas la notion de numération. Un vieux psaume hébreu est peut-être à l'origine de l'emploi de ce terme de  prôtotokos pa  prôtotokos  parr ssai aint nt Pau Paull :

 Psaume 89, 21 sq : J'ai trouvé David mon serviteur et je l'ai oint de mon huile sainte... Ma fidélité et mon ma grâce lui...deLui es haut mondes père, et le rocher de salut.seront - Aussiavec ferai-je luiillem'invoquera premier-né, :leTu plus roismon de laDieu Terre, je lui garderai ma grâce à jamais et mon alliance lui sera fidèle. J'établirai sa postérité pour toujours et son trône autant que les jours des cieux...

Quoi qu'il en soit de cette filiation vraisemblable, ce qui est sûr et certain c'est que le Symbole d'Eusèbe de Césarée a déplacé le sens et la portée du terme de prôtotokos, de  prôtotokos, pre  premie mier-né r-né : da dans ns les les quelques textes du Nouveau Testament qui l'utilisent, ce terme, ou cette expression, se rapporte à Jésus le Christ pris concrètement : Le Symbole d'Eusèbe l'attribue au  Logos de Dieu, ce qui modifie complètement le système logique. Dans le Symbole d'Eusèbe de Césarée, l'incarnation est certes mentionnée, mais non pas aussi fermement explicitée que dans les formules que nous avons lues du pape Damase ou du pape Léon. Il est dit, dans le Symbole d'Eusèbe, que le Logos le  Logos de Dieu s'est incarné et qu'il a séjourné

 parmi nnous  parmi ous.. Ma Mais is on on ne nou nouss ex expliq plique ue pas en quoi quoi co consi nsiste ste cet cette te inca incarnat rnation ion ; il est vrai que le rôle rôle d'un Symbole n'est pas d'expliquer, mais de résumer la doctrine. Mais il reste qu'avec ce Symbole

 

seulement on peut se représenter le Logos le  Logos de Dieu venant parmi nous revêtu de chair. On est loin des fortes formules de Damase et de Léon : il a pris l'Homme tout entier, c'est l'homme tout entier qui est uni à Dieu. On comprend que des formules du type que représente le Symbole d'Eusèbe aient pu permettre ou laisser le champ libre à l'hérésie monophysite.

D'Égypte et datant du milieu du IV° siècle il nous reste un Symbole qui va tout à fait dans le même sens que celui que nous venons de lire.  Texte grec, nous ne lirons que les deux premières lignes : goss consubstantiel, par qui il a créé Je crois en un seul Dieu, père tout-puissant, et en son Lo son Logo les durées cosmiques...

Mais dans ce genre et dans cette direction, le document le plus remarquable est peut-être le Symbole composé par Grégoire dit le Thaumaturge, né d'une famille païenne à Néo-Césarée dans le Pont, vers 213. C'est un disciple d'Origène d'Alexandrie. Il devient évêque de sa ville natale et meurt entre 270 et 275. Texte grec (Hahn, p. 253) :

Unique est Dieu, père du logos vivant, de la sagesse substantielle, et de la puissance, de l'empreinte éternelle. Parfait générateur du parfait, père du fils unique engendré. Un seul seigneur, unique issu de l'unique, Dieu issu de Dieu, empreinte et image de la divinité,  Logo  Lo goss opérant, sagesse qui embrasse la composition de l'Univers, puissance créatrice de toute la création. Fils véritable du père véritable, invisible fils de l'invisible, incorruptible fils de l'incorruptible, immortel fils de l'immortel...etc. . 

Remarquable dans ce texte le fait que ce qui est directement visé, ce n'est plus Jésus de  Naza  Na zaret rethh pris con concr crète ètemen ment,t, mais le Lo le  Logo goss éternel de Dieu : c'est lui qui est appelé fils unique, gos. s.....   image du père, et expressément, dès les premiers mots, Dieu est dit le père de son propre Lo propre Logo  Nouss allons vo  Nou voir ir comme comment nt les Père Pèress du Concile de Nic Nicée, ée, en 32 325, 5, ont ont transfo transformé rmé le texte texte que que leur avait soumis Eusèbe de Césarée. Mais, auparavant, il nous faut examiner deux crises qui ont joué un très grand rôle dans le développement du dogme trinitaire : d'abord la crise provoquée par l'hérésie de Noêtos, Praxéas et Sabellios ; puis la crise provoquée par Arius. Ensuite nous regarderons ce que les Pères de  Nicée ont fait du Symbole Symbole de l'église d'Eusèbe de Césarée. Césarée.

L'hérésie de Noêtos, Praxéas et Sabellius  

 

 

 Nouss l'a  Nou l'avon vonss dé déjà jà rrenc encont ontrée, rée, à pprop ropos os de la théo théorie rie du Chri Christ, st, et nous nous en en avon avonss dit dit uunn mot. mot. Entreleslesrares années 180 et 200, un certain enseignait à Smyrne. Voici ce qu'il enseignait, d'après documents qui nous restentNoêtos :

Il disait que le Christ, c'est le père lui-même, et que le père lui-même est né, a souffert et est mort.

 Noêtos  Noê tos ense enseigna ignait it donc donc ceci ceci : Dieu = le père = Jésus le Christ = le fils. Il y a identité entre Dieu, c'est-à-dire le père, et Jésus le Christ, c'est-à-dire le fils.  Nous av  Nous avons ons vu pré précé céde demme mment nt,, lor lorsq sque ue nou nouss av avon onss ex expos poséé et expliqu expliquéé ce qu'est qu'est la doctrin doctrinee orthodoxe de l'incarnation, que la formule orthodoxe de l'incarnation a été fournie par les papes Damase, Léon et bien d'autres. C'est : L'Homme véritable uni à Dieu véritable Le fils, c'est-à-dire Jésus de Nazareth, ce n'est pas Dieu tout seul ; ni l'homme tout seul ; c'est Dieu qui s'unit l'Homme, ou, ce qui revient strictement au même, l'Homme uni à Dieu. L'hérésie de Noêtos consiste à dire que Jésus, le fils, c'est Dieu, purement et simplement. Autrement dit, Noêtos oublie l'Homme, uni à Dieu. Autrement dit encore, il abolit la doctrine de l'incarnation, qui est la théorieune de l'union l'Homme à Dieu. est donc tout d'abord et essentiellement hérésie dechristologique, uneL'hérésie hérésie de de Noêtos type monophysite,  puisqu'elle ne reconnaît dans Jésus le Christ, le fils, qu'une seule nature, celle de Dieu. Le Christ, dans le système de Noêtos, c'est Dieu et seulement Dieu. Dans ses discussions avec les Anciens de l'église de Smyrne, nous apprenons que Noêtos disait :

Qu'est-ce que je fais de mal ? Je glorifie un seul Dieu, le Christ, et je n'en connais pas d'autre que lui, qui est né, qui a souffert, qui est mort !

Les Anciens répondaient à Noêtos :

 

 Nous aaus  Nous ussi si no nous us gl glori orifio fions ns un seu seull Die Dieu, u, ma mais is comme comme nou nouss savons savons,, et no nous us teno tenons ns le Chri Christ, st, mais comme nous savons, fils de Dieu ; c'est lui qui a souffert, comme il a souffert ; qui est mort, comme il est mort ; qui est ressuscité le troisième jour ; qui est monté aux cieux ; qui est assis à la droite du père ; qui viendra juger les vivants et les morts.

Les Anciens répondent donc très bien à Noêtos, et ils récitent le Symbole de leur église : 1.  Un seul Dieu. 2.  Un seul Christ, qui est le fils de Dieu. C'est le fils de Dieu qui a souffert, qui est mort, qui est ressuscité ressu scité le troisième troisième jou jour, r, qui est à la droit droitee du père, c'est-à-dire ddee Dieu. Ce n'est pas Dieu, en tant que tel, qui est né, qui a souffert, qui a été crucifié, qui est mort : c'est l'Homme véritable uni à Dieu. Car Dieu est absolument transcendant et absolument impassible.

La distinction objective entre le père et le fils, c'est celle-ci : le père = Dieu. le fils = Dieu qui s'unit l'Homme, ou l'Homme uni à Dieu.

 Noêtos a oub  Noêtos oublié lié l'Homme dans son sys système tème.. Il en résulte forcé forcémen mentt que que,, dans dans son système, système, c'est Dieu lui-même qui est né, qui a été crucifié, qui a souffert et qui est mort. Autrement dit, pour avoir oublié l'Homme uni à Dieu dans l'incarnation, la théorie de Noêtos est une théorie gnostique de l'incarnation, qui revient à prêter à Dieu une aventure tragique et douloureuse : c'est Dieu lui-même qui est aliéné, exilé dans l'histoire et qui pâtit. C'est déjà, très en avance, la théorie hégélienne de l'incarnation. L'argumentation L'argumen tation de Noêtos et de ses ddisciples, isciples, on la trouve toujours dans le m même ême document : Puisque je professe que le Christ, c'est Dieu, il est par conséquent le père, puisque le père, c'est Dieu. Dieu est unique. Or le Christ a souffert, lui qui est Dieu lui-même. Par conséquent le père a souffert, puisque le Christ, c'est le père.

Mis en forme, le raisonnement de Noêtos et de ses disciples est donc le suivant : 1.  Dieu est unique,

2.  Or Jésus le Christ, c'est Dieu lui-même,

 

3.  Jésus de Nazareth, le Christ, est né, a été crucifié, a souffert, est mort. 4.  Donc Dieu est né, a été crucifié, a souffert, est mort.

Ou encore : 1.  Dieu est unique, c'est le père. 2.  Jésus le fils, c'est Dieu lui-même, sans plus. 3.  Par conséquent, le fils = le père. 4.  Jésus de Nazareth est né, a été crucifié, a souffert, est mort. 5.  Donc le père est né, a été crucifié, a souffert, est mort.

La première proposition, Dieu est unique, est exacte. La seconde proposition : Jésus le Christ = Dieu ou le fils = le père n'est pas exacte, puisque Jésus le Christ, le fils, c'est Dieu uni à l'Homme ou l'Homme uni à Dieu, mais non Dieu tout seul ou Dieu seulement. L'erreur du raisonnement tient à cette erreur qui se trouve dans la seconde proposition. La conclusion est fausse parce que la seconde proposition est fausse. Les Anciens répondent fort bien à Noêtos. « Mais en réalité il n'en est pas ainsi. Car ce n'est pas de cette manière que les Écritures présentent les choses... » En effet, les quatre Évangiles nous enseignent que Jésus est pleinement homme, verus homo,  perf  pe rfec ectu tuss homo ho mo.. C'est cela qu'a oublié Noêtos. Et c'est en quoi son hérésie est une hérésie docète et gnostique. Les Anciens ont très bien vu que l'erreur de Noêtos est exactement symétrique et inverse de celle d'un certain Théodote qui disait que le Christ est un homme seulement. Noêtos considère que le Christ c'est Dieu seulement. La vérité c'est que le Christ, c'est l'Homme avec Dieu, ou Dieu avec l'Homme, l'union de Dieu incréé et de l'Homme créé, ou l'union de l'Homme créé à Dieu incréé. Les Anciens rappellent la doctrine de l'incarnation c'est-à-dire de l'humanisation : le père, c'està-dire Dieu, était dans le fils ; le fils dans le père ; et c'est ainsi que le Christ, c'est-à-dire le fils, a séjourné parmi parmi les hommes. Ce n'est pas Dieu tout se seul. ul.

 Noêtos aargum  Noêtos rgumen entait tait eenn se serva servant nt du text textee qu quee nous nous conn connaiss aissons ons,, Jea Jeann 10, 30 : « Moi et et le ppère ère nous sommes un ». Noêtos voulait ainsi établir l'unité, ou mieux l'identité ontologique entre Dieu

 

et Jésus le Christ. - Les Anciens répondent fort bien à Noêtos : Remarque bien qu'il n'a pas dit : « Moi et le père je suis un », mais : « nous sommes un ». - Ce qui était en effet marquer fortement la distinction en même temps que l'union. - Le pluriel « nous sommes », ajoutent les Anciens, ne se dit pas d'un seul, mais se dit de deux. Et les Anciens ajoutent : « Il a ainsi montré, ou manifesté, deux pr deux  pros osôp ôpa, a, mais une seule puissance. » grec, discussion,  pros osôp ôpon on signifie le visage, la figure, d'où : le  perEn  person sonnag nage. e.au temps où se situe cette discussion, pr

A Noêtos, les Anciens opposent leur propre doctrine : 1.  Le père, Dieu tout-puissant. 2.  Le Christ Jésus, le fils de Dieu, Dieu devenu homme, à qui le père a tout soumis sauf luimême. 3.  Et l'Esprit saint.

Cela fait trois, ajoutent les Anciens. Contre Noêtos, ils affirment en choeur ;

Dieu est unique, en qui il faut croire, mais sans génération, non susceptible de souffrir, immortel, faisant toutes choses, tout ce qu'il veut, comme il le veut, lorsqu'il le veut...

Ce que les l es Anciens défen défendent dent contre Noêtos, c'est donc la transcendan transcendance, ce, l'impassibilit l'impassibilitéé de Dieu et sa liberté, contre une théorie de l'incarnation qui revient, comme nous l'avons vu, à prêter à Dieu une venture tragique, à la manière des gnostiques, et, très à l'avance, à la manière de Hégel. Dans un autre document, attribué par certains historiens au même Hippolyte, par d'autres historiens à un inconnu, nous trouvons une description de l'hérésie de Noêtos qui complète la  précéd  pré cédent entee (à moin moinss qu'elle ne la précèd précède.. e...). .). Les disci disciples ples de Noêtos Noêtos disent que c'es c'estt un seul et même Dieu qui est le créateur de l'Univers et qu'il lui a plu, bien qu'étant invisible, de se manifester. Quand il ne se laisse pas voir, il est invisible, et visible quand il se laisse voir. Noêtos enseigne l'identité du père et du fils. Avant d'être né, le père portait à bon droit le nom de père ; mais quand il lui plut de se soumettre à la génération, il devint, par cette génération même, son  propre  pro pre fils. fils. Le père et le fils fils sont sont,, sous deux deux noms diff différe érents nts,, un se seul ul et même même être. être. Il est appelé appelé successivement père et fils. C'est lui qui a souffert, qui a été cloué sur la croix, qui s'est rendu à luimême son propre esprit qui est mort, qui s'est ressuscité le troisième jour. D'après ce document on voit de nouveau que l'hérésie de Noêtos est bien une hérésie christologique qui consiste à avoir nié que Dieu se soit réellement uni l'Homme. Il en résulte que

Jésus le Christ, c'est Dieu tout seul, et en conséquence, d'après cette hérésie, il faut dire que la divinité elle-même est née, a souffert, a été crucifiée. L'incarnation n'est plus l'union de Dieu et de

 

l'Homme, mais une aventure de Dieu. C'est simplement la manifestation de Dieu, du Dieu invisible, parmi nous : d'après Noêtos, on appelle fils Dieu devenu visible.

Tertullien (né à Carthage vers 155 ou 160) nous décrit dans un de ses ouvrages l'hérésie d'un certain Praxéas quiluidisait le père lui-même une vierge, c'est lui-même qui est né de la vierge, c'est qui a: souffert : c'est lui est quidescendu est Jésus dans le Christ. Enfin nous savons par d'autres historiens anciens, par exemple par Ephiphane évêque de Salamine, qu'un certain Sabellios, prononciation latine Sabellius, et ses disciples enseignaient que le père est le même que le fils. C'est donc, semble-t-il, à peu près la même doctrine. En 259 ou 260 l'évêque de Rome, qui s'appelait Denys, écrit à l'évêque d'Alexandrie qui s'appelait Denys lui aussi, une lettre dans laquelle il dit ceci :

Ensuite, je dois m'adresser à ceux qui divisent, qui séparent et qui détruisent le dogme vénérable de l'église de Dieu, l'unité de principe, en trois puissances et substances séparées, en trois divinités. Car j'ai appris qu'il existe parmi vous certains qui enseignent la doctrine chrétienne, qui professent la divine parole et qui introduisent cette opinion. Ils s'opposent diamétralement, pour ainsi dire, à la doctrine de Sabellios. Celui-ci blasphémait en disant que le fils est le même que le père, et réciproquement. Mais eux, ils annoncent d'une certaine manière trois dieux ; ils séparent, ils divisent la sainte Unité en trois substances étrangères les unes aux autres autres et complètement séparées...

Par conséquent, à Alexandrie, au III e siècle, certains enseignaient une théorie de la Sainte Triade qui aboutissait à faire de celle-ci un ensemble de trois dieux. C'est ce qu'on appelle le trithéisme. Jusqu'aujourd'hui, c'est une tendance et même une tentation très forte chez les chrétiens, des églises grecques et des églises latines, de verser dans cette conception de la trinité. Nous allons y revenir.

La crise arienne et le concile de Nicée  

 

Arios ou Arius, prêtre d'Alexandrie, au début du Iv e siècle, enseigne que le  Logos de Dieu, c'est-à-dire, nous le savons, la parole de Dieu, est un être transcendant, éminent, mais créé. Il n'a  pas touj toujour ourss exist existéé : il fut fut uunn te temps mps où il n'existait existait pas. pas.  Nouss n'a  Nou n'avo vons ns pas pas à reche recherch rcher er ici les ori origin gines es de ce cette tte spécula spéculation tion.. Il nous suffit suffit de noter noter qu'objectivement, et d'un point de vue strictement philologique, la doctrine d'Arius ne correspond  pas à l'ensei l'enseigne gnemen mentt de l'Écriture l'Écriture sa sainte inte.. Dans la Bibl Biblee hébr hébraïqu aïque, e, la parole parole de Dieu n'est n'est pas un être créé. C'est Dieu lui-même quides'exprime, se l'oeuvre manifeste, se communique, qui communique sa science dans l'oeuvre la créationqui et dans de laquirévélation. En 325, l'empereur Constantin convoque un concile dans la ville de Nicée, non loin de Constantinople. Deux cent soixante évêques ou plus ont pris part à ce concile. Les historiens nous disent que la formule du Symbole de Nicée a été élaborée à partir du Symbole présenté par Eusèbe de Césarée. Cette dernière formule semble être elle-même une modification du Symbole baptismal de l'église de Césarée. Pour voir comment les Pères de Nicée ont transformé, adapté, modifié, complété, la formule de l'église de Césarée, voici les deux formules en présence l'une de l'autre :

Symbole de l'église de Césarée, 111e siècle, (Hahn p. 131) Enc 131)  Enchi hiri ridi dion on Symbol Sym bolor orum um ed. cit. p. 30 :

 Nous croy  Nous croyons ons eenn un seul seul Dieu Dieu le père père to tout-p ut-puiss uissant ant,, le créat créateur eur de de toutes toutes les les ch chose osess visible visibless et invisibles. Et en un seul seigneur Jésus Christ, Le Logos Le Logos de Dieu, Dieu issu de Dieu, lumière issue de la lumière, vie issue de la vie, fils unique engendré, premier-né de toute la création, avant tous les temps engendré du père, et  parr qui  pa qui tou toutes tes chose chosess son sontt vven enue uess à l'être, l'être, lui qui à cause de notre salut s'est incarné et a séjourné parmi les hommes, qui a souffert, qui est ressuscité troisième jour, qui est remonté vers le père, et qui viendra de nouveau en gloire juger leslevivants et les morts.  Nouss ccroy  Nou royons ons aus aussi si en en un un se seul ul Espri Espritt sa saint. int.

Symbole de Nicée, 19 juin 325 :

 Nous ccroy  Nous royons ons en uunn seul seul Dieu Dieu,, le père père tout-p tout-puis uissa sant, nt, le créa créateur teur de de toutes toutes les les choses choses visib visibles les et invisibles, et en un seul seigneur Jésus Christ, le fils de Dieu, engendré du père, unique engendré, c'est-

à-dire de la substance du père, Dieu (issu) de Dieu, lumière (issue) de la lumière, Dieu

 

véritable (issu) de Dieu véritable, engendré non pas créé, consubstantiel au père, par qui toutes choses choses sont venue venuess à l'être, celles qui sont dans le ciel et celles qui sont sur la l a terre, lui qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu, s'est incarné, s'est in-humanisé, a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, il viendra juger les vivants et les morts, et dans le Saint-Esprit.

Quant à ceux qui disent : « il fut un temps où il n'existait pas », ou bien : « avant d'être engendré il n'existait pas », ou bien encore qu'il est venu à l'être à partir du néant ou bien qu'à  partir  pa rtir d'une d'une autre autre subst substan ance ce (en gre grecc : hypostasis) ou substance (en grec : ousia) il existe, ou bien qu'il est créé, ou susceptible de varier ou de devenir autre, le fils de Dieu, - ceux-là, elle les considère hors de son corps, l'Église catholique.

Les Pères du concile de Nicée ont repris un fond commun à toutes les formules que nous avons lues jusqu'à présent, tant en Occident qu'en Orient : 1.  Dieu le père créateur. 2.  Jésus Christ le fils de Dieu. 3.  Le Saint-Esprit.

Ils ont supprimé la formule d'Eusèbe : « le Logos de Dieu... »  »  et l'ont remplacée par « le fils de Dieu... »  »  qui s'applique de nouveau directement à Jésus le Christ. En cela, les Pères de Nicée reviennent donc à la manière de parler et de penser des églises d'Occident. Ils reviennent à la manière concrète de  parler,  par ler, ce celle lle du. Nouveau Testament : c'est Jésus le Christ qui est le fils de Dieu.

La formule d'Eusèbe :  Logoss de Dieu), « ... fils unique engendré (qui s'appliquait dans sa formule directement au  Logo  premie  pre mier-n r-néé de tou toute te la créatio création, n, avan avantt to tous us les siècles siècles engend engendré ré du du père.. père.... »

 

est remplacée par : « engendré du père, unique engendré... »

qui s'applique et se rapporte directement à Jésus le Christ, le fils de Dieu, considéré concrètement.

De plus, les Pères de Nicée ont ajouté plusieurs expressions dirigées directement contre Arius et ses disciples : « c'est-à-dire de la substance du père... » « engendré et non pas créé... » « consubstantiel au père... » Après : « il s'est incarné... », les Pères de Nicée ont ajouté un terme, une expression, qui accentue,, confirme et précis accentue précisee : « in-humanisé »»,, c'est-à-dire : il est devenu homme. Ce que la formule d'Eusèbe pourrait avoir d'un peu insuffisant se trouve donc fortifié. Enfin ils ont ajouté les anathématismes dirigées contre contre les thèses d'Arius. Le terme hébreu herem (prononcer le h initial à la manière du ch dur allemand) désigne une chose ou un être qui est consacré et désormais intouchable. L'expression est utilisée dans la Bible hébraïque dans les textes où il est question des guerres d'extermination. Le mot herem se lit aussi dans les textes où il est dit que, par exemple, celui qui offre des sacrifices aux divinités païennes sera herem, c'est-à-dire exterminé, exclu de la communauté du peuple hébreu (Exode 22, 19). Ce mot hébreu a été traduit en grec par anathèma ; les Latins ont gardé le même terme, anathema, et les Français ont transmis en façonnant le décalque anathème. C'est ce terme qu'utilisent les conciles depuis les origines pour signifier que telle ou telle doctrine est exclue et que ceux qui la soutiennent sont eux-mêmes exclus du corps de la pensée de l'Eglise, puisque l'Église a une pensée, qui a une certaine structure, une certaine consistance, et qu'on ne peut pas dire n'importe quoi et être en accord elle... Cetteavec particularité se retrouve aussi dans d'autres disciplines, par exemple la physique, la  biologi  bio logiee et que quelque lquess autres autres sci scienc ences. es. Dans la traduction des anathématisme anathématismes, s, c'est-à-dire des formules d'exclusion, j'ai laissé deux fois de suite le mot su mot  substance, bstance, pré  précis ciséme ément nt parc parcee que que les Pèr Pères es de Nicée Nicée,, da dans ns ce texte texte,, considè considèren rentt comme synonymes les deux mots grecs : hypostasis et ousia. ousia.   En grec, en grec philosophique tout particulièrement, le mot ousia ousia peu  peutt désigner désigner deux deux choses choses distinctes. Il peut signifier la substance singulière concrète, par exemple tel homme particulier, tel lion, telle tulipe ; - ou bien l'essence universelle, par exemple l'essence du lion, ou de l'homme, ou du papillon, c'est-à-dire l'ensemble des déterminations objectives, extraites de l'expérience, qui  perme  pe rmette ttent nt de dis distin tingu guer er un lion d'un tigre, un homm hommee d'un gorille gorille ; - l'ensem l'ensemble ble des caractè caractères res anatomiques, physiologiques, biochimiques, neurophysiologiques, psychiques et autres qui  permett  per mettent ent de détermin déterminer er l'es l'espèc pècee dduu lion, lion, du tigre tigre,, de l'ho l'homme mme ou du can canard ard..

Les Pères de Nicée entendent ici le mot grec ousia au premier sens : il s'agit de la substance individuelle singulière et concrète. Et donc, lorsqu'ils disent que notre Seigneur Jésus Christ, le fils

 

de Dieu, est issu de la substance du père et qu'il est consubstantiel (homoousion) au père, cela ne signifie pas seulement qu'il soit de la même essence ou nature que le père, comme tous les petits canards d'une même espèce sont de la même espèce. - Car, pris en ce sens, toutes les divinités de l'Olympe sont de même nature, puisqu'elles sont toutes de la nature de la divinité. - Non, les Pères de Nicée veulent définir précisément contre Arius que Jésus le Christ est issu de la substance singulière de Dieu et qu'il est de la même substance que Dieu. Ici leil concile faut se souvenir de la formule du concile oecuménique de Chalcédoine (cf. p. 151). Que disait de Chalcédoine ?

... Un unique et le même fils le Seigneur Jésus Christ, intégral, le même, en divinité, et intégral le même, en humanité : Dieu véritablement, et homme véritablement, le même, (constitué) d'une âme intelligente et d'un corps ; consubstantiel au père (c'est-à-dire à Dieu) quant à la divinité, et consubstantiel à nous, lui, le même, quant à l'humanité...

Les Pères de Chalcédoine, en 451, ont donc ajouté quelque chose à la définition des Pères de Nicée, en 325. Car la définition des Pères de Nicée dit bien, contre Arius, que Jésus le Christ est consubstantiel à Dieu ; mais ils ne disaient pas qu'il est aussi, lui, le même, consubstantiel aux hommes. Et donc la définition était incomplète. Elle permettait, ou du moins elle laissait la  place  pla ce aux aux hér hérés ésies ies qui qui son sontt de fait fait sur survenu venues es : celle d'Apollinaire de Laodicée et celle d'Eutychès, qui méconnaissaient l'un et l'autre, de manières diverses, la pleine et intégrale humanité du sauveur.  Nous avo  Nous avons ns sou souss les yeux yeux un exe exemple mple de dévelop développeme pement nt do dogma gmatiq tique. ue. Le Less Pères Pères de Chalcédoine complètent ce qui manquait à la formule de Nicée. Et, comme le remarquait le cardinal John Henri Newman, c'est un signe d'hérésie que de ne pas vouloir suivre un développement. Nombre d'évêques, lors du concile de Chalcédoine, ont protesté contre les définitions du nouveau concile et ont affirmé qu'ils s'en tiendraient aux définitions du vénérable concile de Nicée. C'est là un phénomène qui s'est produit constamment dans l'histoire de l'Église, depuis les origines jusqu'aujourd'hui. Les Pères de Nicée, fascinés par le problème soulevé par Arius, qui prétendait que le Lo le Logo goss de Dieu est un être transcendant mais créé, veulent répondre à cette doctrine et s'y opposer. Ils intercalent donc des formules dirigées contre les doctrines d'Arius dans un texte qui, à l'origine, ne se posait pas cette question, et traitait de Jésus le Christ pris concrètement. Les Pères de Nicée disent donc de Jésus de Nazareth, le fils de Dieu, ce qui est vrai du Log du  Logos os de Dieu, à savoir qu'il est de la substance singulière de Dieu, qu'il est consubstantiel à Dieu. Mais ils ne disent pas, ce que le concile de Chalcédoine va souligner fortement, que Jésus le fils de Dieu est aussi  pleine  ple inement ment le fils de l'homme l'homme.. Les Père Pèress de Nicée ne le dise disent nt pas, pas, parce qu'ils ils ne se posent posent pas cette question à ce moment-là, tout préoccupés qu'ils sont par la guerre contre l'arianisme. Lorsque la question se posera, bientôt, avec Apollinaire, l'Église va formuler sa pensée sur ce point et équilibrer les formules de Nicée. Le développement dogmatique est donc un progrès dans la pensée de l'Église. Refuser de suivre ce développement dogmatique c'est refuser de suivre ce progrès. Ce refus même est une hérésie,

 puisqu'iill es  puisqu' estt une méconna méconnaiss issanc ancee de la ré réali alité té vi vivan vante te de l'Église l'Église qui eest st un un Org Organi anisme sme spir spiritue ituell en régime de croissance et de développement.

 

  Après le concile de Nicée, la crise arienne n'est pas terminée, loin de là. Des secousses redoutables vont secouer l'Église pendant longtemps encore à cause de l'arianisme ; Athanase (né vers 295 à Alexandrie) fut l'un des héros de cette guerre de la pensée. A partir de ce moment-là, les ;Pères, les docteurs, évêques des églises de langue grecque, le système logique a étéchez changé le registre n'est plus les le même. Dans les écrits du Nouveau Testament, et dans les Symboles des églises de langue latine, nous l'avons vu, la Sainte Triade c'est :

Tableau n° 2

1.  Dieu, appelé père et créateur de toutes choses, notre père et le père de notre Seigneur Jésus le Christ. 2.  Jésus le Christ, le fils de Dieu. 3.  L'Esprit saint.

Maintenant, avec les Pères de langue grecque, le système logique de la Sainte Triade, ce sera :

Tableau n° 3

1.  Dieu, créateur de toutes choses visibles et invisibles. 2.  Le Lo Le Logo goss de Dieu, éternel, appelé « fils » de Dieu. 3.  L'Esprit saint.

Ce nouveau système logique va prévaloir chez les plus grands théologiens grecs et latins. Nous

allons le retrouver chez les théologiens de langue latine, chez saint Augustin, saint Thomas d Aquin, le bienheureux Jean Duns Scot.

 

Mais, comme nous le verrons aussi, dans les Symboles solennels des Conciles, l'Église va garder volontiers le langage et le système logique concret du Nouveau Testament et des anciens Symboles. Il va donc exister une certaine disparité, un léger hiatus, entre la pensée spéculative des  plus  plus gran grands ds théolog théologiens iens,, et et le less Symbol Symboles es des grands grands Con Concile ciles. s.

La transformation du système logique est bien antérieure à Athanase puisque nous l'avons déjà observée dans le Symbole de Grégoire dit le Thaumatu Thaumaturge, rge, disciple d'Origène d'Origène.. Il semble qu'Origène d'Alexandrie (né vers 185) soit l'une des sources de cette transformation. Mais il n'est pas la source  premiè  pre mière. re. Il faut faut rem remon onter ter pl plus us ha haut ut et reche recherch rcher er les sspé pécula culation tionss métaphys métaphysique iquess sur le Logos le  Logos de Dieu appelé « fils » de Dieu par des métaphysiciens, par exemple Numénius d'Apamée (II e  siècle).

 Nous avo  Nous avons ns déjà indiqué indiqué les inconvé inconvénie nients nts de ce nouvea nouveauu langage langage,, qui n'est n'est pas cel celui ui du  Nouvea  Nou veauu Tes Testame tament. nt. Il y a inc inconv onvénie énient nt à appele appelerr « fils » le  Logos de Dieu considéré en son éternité et indépendamment de l'incarnation, parce qu'une pente fatale et irrésistible va conduire les esprits à penser que le Logos le Logos de Dieu est un autre être que Dieu, ce qui est précisément la pente qui conduit tout droit aux spéculations d'Arius d'Alexandrie. Il va donc falloir corriger constamment le concept de « fils » et lui ôter tout ce qu'il doit à notre expérience, en ne gardant qu'une relation de filiation.

Mais le problème de la théologie trinitaire va se compliquer encore plus, par le fait que les docteurs de langue grecque vont appeler hypostasis chacun des termes de la Sainte Triade : le  père, le fils, c'est-à-dire maintenant le  Logos de Dieu considéré en lui-même, et le SaintEsprit. A partir de maintenant, nous l'avons noté, le terme de « père » va changer de sens,  puisqu'il va désigner celui qui, en Dieu, est père de son propre propre Logos.  Logos. C'est, diront les Pères de langue grecque, une hypostase. Le Le Logos  Logos de Dieu, appelé désormais « fils » de Dieu, est aussi une hypostase. Enfin le Saint-Esprit est une hypostase. Cela fait donc trois hypostases. Or, en grec, hypostasis signifiedans substance concrète.échapper Par conséquent, trois hypostases, trois substances. Comment ces conditions au trithéisme, c'est-à-direcela à la fait doctrine selon laquelle il existe trois dieux ? Nous nous souvenons de la lettre du pape Denys de Rome à l'évêque Denys d'Alexandrie, lui aussi disciple d'Origène d'Alexandrie, précisément à ce sujet. Relisons un fragment de cette lettre du pape Denys :

J'adresse des reproches à ceux qui divisent, et qui coupent et qui détruisent la proclamation vénérable de l'Église de Dieu, à savoir la doctrine de l'unique Principe ontologique, grec, tèn monarchian, - en trois puissances et en trois hypostases séparées et en trois divinités...

L'Église de Rome, pour sa part, depuis les origines, a toujours été monothéiste, strictement

L Église de Rome, pour sa part, depuis les origines, a toujours été monothéiste, strictement monothéiste, absolument monothéiste, exactement comme le judaïsme et comme l'islam, ni plus ni moins.

 

On trouve même une attestation de cette constance dans l'affirmation du monothéisme le plus strict, dans le livre dont nous avons parlé, l'Elenchos contre toutes les écoles de pensée, publié sous le nom d'Hippolyte de Rome. L'auteur quel qu'il soit de ce savant ouvrage professe que le  Logos de Dieu est le fils éternel de Dieu. Il professe donc, comme Origène d'Alexandrie et comme Tertullien de Carthage, le troisième système logique. Or que nous dit-il ? Il nous dit que le pape de Rome, Calliste, pape entre 217 ou 218 et 222 ou 223, - lui a adressé le reproche suivant : -CeVous êtes dithéistes ! - Elencho - Elenchos, s, IX, 11. qui était fort bien vu. Et donc, depuis les origines, les papes de Rome ont toujours tenu fermement la barre dans le sens orthodoxe du plus strict monothéisme. On ne peut pas en dire autant de tous les patriarches d'Orient. Chez certains théologiens de langue grecque, Dieu, la Sainte Triade, se présente comme une gerbe constituée de trois dieux, gerbe qui a une racine commune ; mais il reste que les trois hypostases se présentent comme trois êtres, - ce qui est la destruction du monothéisme. Chez les plus grands parmi les théologiens de langue grecque, on assiste alors à un effort considérable pour surmonter cette difficulté théorique, - les plus grands, c'est-à-dire Athanase d'Alexandrie, Basile de Césarée (né vers 330 à Césarée de Cappadoce), son frère Grégoire de Nysse (né vers 335), Grégoire de Nazianze (né vers 330), Cyrille d'Alexandrie (né peut-être autour de 380) et quelques autres. Ils sont monothéistes, certes, mais à quel prix ! Il faut expliquer comment il peut y avoir en Dieu trois hypostases sans que pour autant on puisse dire qu'il y a trois êtres, c'est-à-dire trois dieux. Par exemple, Basile de Césarée écrit une lettre à son frère Grégoire de  Nysse,  Nys se, en 369 ou 370 (à moins moins que ce ne soit l'inv l'invers ersee : Grég Grégoire oire écr écrit it à Basile, Basile, mai maiss peu nous importe ici), lettre dans laquelle l'un des deux frères explique à l'autre que c'est très simple. Le terme d'ousia désigne ce qui est commun, par exemple ce qui est commun à l'espèce humaine. Le terme d'hypostasis désigne ce qui est propre, ce qui est particulier à chacun d'entre nous, en somme l'individu singulier, par exemple Pierre, Paul ou Jacques. Ainsi Dieu est une seule ousia, une seule essence, et il y a en lui trois hypostases. hypostases.   C'est en effet très simple ; malheureusement pour cette explication ce n'est pas possible du  point théologique, parce qu'il qu'il n'y a pas en D Dieu ieu tr trois ois iind ndivi ividus dus,, et la sub substa stance nce de de Dieu Dieu n'est pas une essence universelle comportant trois individus singuliers. L'ousia singuliers.  L'ousia de Dieu est une substance singulière, individuelle, absolument simple. Voici d'ailleurs ce qu'en dit le premier Concile du Vatican, en 1870 : « Dieu est une substance spirituelle, singulière, absolument simple et immuable » una singularis, simplex omnino et incommutabilis substantia spiritualis  spiritualis  

(Constitution dogmatique « Dei filius » de fide catholica, chap. I, DeDeo, I,  DeDeo, Enchriridion Enchriri dion Symbolorum, éd. cit, n° 3001). La solution de la difficulté va apparaître avec Grégoire de Nazianze qui explique dans l'un de ses cours de théologie donnés à Constantinople entre 379 et 381 que 1'hypostasis ne désigne pas la substance mais une certaine relation. En Dieu la substance est unique, mais il existe des relations

qui sont la paternité, la filiation.... C'est cette solution qui a été reprise par les Latins, en particulier par saint Augustin et à sa suite  par les grands grands doc docteu teurs rs sco scolast lastique iques. s.

 

Les Latins avaient eu de grosses difficultés avec la théologie trinitaire des Grecs, puisque les Grecs disaient : trois hypostases et une ousia. Cela donnait en traduction latine : tres substantiae, trois substances, et una substantia, et une substance. Il nous reste une lettre de saint Jérôme (né autour de 347) au pape Damase dans laquelle Jérôme explique au pape Damase qu'il n'y comprend plus rien. D'ailleurs, le passage du latin au grec, c'est-à-dire la traduction du langage des théologiens latins dans langue par grecque, ne donnait pas résultats meilleurs. Les Latins désignaient les trois de la SaintelaTriade le terme de  pers de pe rson onaadesque nous allons retrouver bientôt. En traduction grecque, cela donnait :  prosôp  prosôpon. on. Or le  prosôp  prosôpon, on, en grec, et tout particulièrement dans les écrits du  Nouvea  Nou veauu Tes Testame tament, nt, c'est c'est le visa visage, ge, la figure figure :  Matthieu 6, 16 sq : « Toi, lorsque tu jeûnes,  parfume  par fume-toi -toi la tête et lave-toi lave-toi la ffigur igure, e, prosôpo  prosôponn » ;  Ac te s 20 , 25 : « Et maintenant, voici, je sais que vous ne reverrez plus jamais mon visage,  pr os osôp ôp on.. on .. . » Par conséquent les Grecs pensaient que leurs frères latins pensaient que Dieu avait trois visages ! Et ils ajoutaient : Ces pauvres Latins, la rusticité et la pauvreté de leur langue ne leur permet pas de penser la Sainte Triade... Avant de passer aux docteurs latins, lisons le Symbole du Concile oecuménique de Constantinople, 381. Il a été formé à partir du Symbole de l'église de Jérusalem tel que nous le connaissons par Cyrille de Jérusalem et Épiphane de Salamine (cf. textes cités plus haut, p. 231 et  p. 232) 23 2).. Il rep repre rend nd le lang langage age con concre crett du Nou Nouvea veauu Te Testa stamen mentt eett des des ancie anciens ns Sym Symbole boless :

 Nous croy  Nous croyons ons eenn un seul seul Die Dieu, u, le ppère ère tout-p tout-puiss uissant ant cr créate éateur ur du ciel ciel et de de la terre, terre, de de toutes toutes les choses visibles et invisibles. et en un seul seigneur Jésus Christ, le fils de Dieu, l'unique engendré, engendré du père avant tous les temps, lumière (issue) de la lumière, Dieu véritable (issu) de Dieu véritable, engendré, mais non pas créé : consubstantiel au père : par qui tout est venu à l'être ; lui qui à cause de nous les hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, s'est incarné de l'Esprit saint et de Maria la vierge, il s'est in-humanisé, il a été crucifié pour nous sous Ponce Piliate, il a souffert, il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est ;assis à la droite père, et de vivants et les morts son règne n'auradupas de fin ; nouveau il reviendra avec gloire juger les et en l'Esprit saint, le Seigneur, qui vivifie, qui est issu du père, lui qui avec le père et le fils est co-adoré et co-glorifié, lui qui a parlé par les prophètes. En une seule sainte universelle et apostolique église. Nous professons un seul baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde (ou : de la durée) à venir.  Am èn  

Dans ce Symbole du concile de Constantinople, de nouveau le terme de « père » désigne Dieu  pureme  pur ement nt et simple simplemen ment,t, Dieu le créa créateu teurr ; le terme de « fils » désig désigne ne Jés Jésus us le Christ, Christ, le fils de Dieu. Par conséquent nous voilà revenus au langage concret du Nouveau Testament et la Sainte Triade c'est :

1. 

Dieu.

2.  3. 

Jésus le Christ. L'Esprit saint.

 

Entre le concile de Nicée, Nicée, 32 3 2 5 , et le concile de Cons Constantinop tantinople, le, 381, 38 1, des théolo théologie giens ns s'étaien s'étaientt avisés de que nierl'Esprit la divinité l'Esprit saint. Il suffit de lire attentivement sainte etpour constater saint,de c'est l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire Dieu lui-mêmel'Écriture qui est Esprit qui consent à se communiquer à notre propre esprit. Ce n'est pas un autre dieu que Dieu l'unique, et c'est encore moins un être créé. C'est contre ces théologiens qui niaient la divinité du Saint-Esprit que les Pères du concile de Constantinople définissent que l'Esprit saint est Seigneur, vivifiant, qu'il est issu du père, c'est-à-dire de Dieu, puisqu'il est l'Esprit de Dieu, et que c'est cet Esprit de Dieu qui a parlé par les anciens prophètes hébreux, comme nous l'avons vu.

La Sainte Triade est maintenant, avec la définition du Symbole de Constantinople, au grand complet. C'est 1. Dieu appelé aussi le père, le créateur de tous les êtres visibles et invisibles. 2. Jésus le Christ, le fils de Dieu, c'est-à-dire Dieu qui s'est uni l'Homme, ou, ce qui revient exactement au même, l'Homme véritable uni à Dieu véritable. 3. L'Esprit de Dieu, cc'est-à'est-à-dire dire ll'Esprit 'Esprit du père, qqui ui est aus aussi si l'Esprit l'Esprit de Jésus, Jésus, l'Es l'Esprit prit du Christ, Chr ist, puisqu puisquee Jésus Jésus le Chris Christ,t, c'est Dieu, c'est-àc'est-à-dire dire le père, pèr e, qui s'unit l'homme. l'homm e. Bien évidemment, il n'y a pas trois dieux, mais un seul Dieu, un seul principe, une seule substance spirituelle singulière.

Saint Augustin 

Saint Augustin, né en 354 à Tagaste, aujourd'hui Souk Ahras en Algérie, est baptisé en 387 après avoir passé neuf ans dans une secte manichéenne. En 391 il est ordonné prêtre à Hippone. En 396 il devient l'évêque d'Hippone. Il meurt en 430. En 399, il commence la composition de son grand traité consacré à la Trinité, et l'achève en 419 : vingt ans de travail, sans compter les années de réflexion qui précèdent.

La solution à laquelle aboutit saint Augustin est celle de Grégoire de Nazianze. Ce qu on appelle en latin  persona ne désigne pas la substance, mais une relation. Le problème posé par la théologie trinitaire telle que les docteurs grecs l'avaient léguée aux docteurs latins, c'était de concilier

 

la théorie des trois hypostases avec le monothéisme, qui est l'orthodoxie même. Grégoire de  Nazia  Na zianze nze avait avait dégag dégagéé ll'id 'idée ée (si toutef toutefoi oiss cc'es 'estt llui ui qui qui eenn est est l'i l'inve nvente nteur) ur) que les hypostases désignent des relations. Saint Augustin transpose cette analyse dans le langage des Latins. Les Grecs disaient : ae et une essentia ou  substantia. tia.   trois hypostases et une ousia. Les Latins disent : trois person trois personae ou substan Pour désigner les trois de la Sainte Triade, ils utilisent le terme latin de person de persona. a.   Mais en français, aujourd'hui, une personne, c'est un être, une substance singulière concrète,  po  pour urvu vuee ddeeOn con consc scie ienc nce, e, de rais vol volonté onté,est , deunliberté libindividu erté,, d'autono d'aubiologique tonomie. mie. On Omais n distingu dist la perso personne nne de de de l'individu. convient de raison, direon, queddeel'amibe oningue luiedénie le titre  perso  pe rsonn nnee par parce ce qu' qu'on on suppos suppose, e, ce qu quii est ass assez ez vra vraise isembla mblable ble,, que l'amibe l'amibe n'a pas de raison raison ni ni de liberté. Si donc on transpose en théologie trinitaire le terme français de personne, alors on obtient ceci : En Dieu, il y a trois êtres, trois substances, pourvus de conscience, de volonté, de liberté, d'autonomie, c'est-à-dire trois dieux en un. C'est la destruction du monothéisme. Chez saint Augustin, le mot latin persona latin  persona n'avait pas le sens fort qu'il a aujourd'hui. Pour s'en assurer, il suffit de lire attentivement son grand traité sur la Sainte Trinité. Il dit, par exemple,  De Trinitate, livre V, 10 :

Lorsqu'on se demande, - lorsqu'on nous demande : trois quoi ? - le langage humain souffre d'une grande indigence. Alors on dit : trois personnes, tres personae. Ce n'est pas tellement  pourr dire cela  pou cela,, mais pour ne pas res rester ter san sanss rien dire, dire, non ut illud diceretur, sed ne taceretur  

 Et ailleurs ailleurs (De Trinitate Trinitate,, VI, 11) :

Mais pourquoi donc n'appellons-nous pas ces trois - le père, le fils, l'Esprit saint - une seule  person  per sonne, ne, unam personam, comme nous disons une seule essence, unam essentiam, et un seul Dieu, et unum Deum ? Mais nous disons trois personnes, tres personas, étant donné que nous ne disons pas trois dieux ou trois essences. Pourquoi, sinon parce que nous voulons trouver un mot qui désigne chacun des termes de la Sainte Triade, afin de ne pas rester complètement muets quand on nous demandera : trois quoi ? - puisque de fait nous  profes  pro fesson sonss qqu'il u'il y a tr trois. ois.....

Donc, lorsque nous enseignons à notre tour le catéchisme aux petits enfants, faisons très

attention à; souvenons-nous ne pas appuyer lourdement sur leavec mot laquelle français  personne  personne pou  pourr se expose expsert oserrdula mot théolog théologie ie trinitaire de la modestie saint Augustin latin  persona.  person a. Il s'en sert faute de mieux, parce qu'il n'a pas trouvé autre chose pour nommer, pour désigner les trois termes de la Sainte Triade d'un mot qui leur soit commun. Mais toute son oeuvre

 

est consacrée à établir que Dieu est unique, absolument simple, et que les trois de la Sainte Triade ne font pas trois dieux mais un seul Dieu. N'oublions surtout pas d'expliquer que le terme latin de  persona  pers ona en théologie trinitaire, chez les théologiens de langue latine, ne signifie pas ce que onne aujourd'hui en français ; le poids d'une langue est tel que les esprits signifie le mot pers mot  personne reviendront toujours à l'idée qu'en Dieu il y a trois êtres, puisque le mot français  personne  personne,, aujourd'hui, signifie un être pourvu de raison et de liberté.

Saint Augustin savait que l'Église a condamné et rejeté la doctrine de Sabellius, qui est, sans doute, celle de Praxéas et de Noêtos. Mais, semble-t-il, il ne savait plus très exactement pourquoi ; ou, mieux, en quoi consistait exactement cette hérésie. L'hérésie de Noêtos, nous l'avons vu, c'est de dire que Jésus le Christ, c'est Dieu, purement et simplement, et sans plus. Noêtos oubliait l'Homme dans l'incarnation.  Noêtos  Noê tos disa disait it donc donc qque ue llee fils, fils, c'es c'est-à-d t-à-dire ire JJésu ésuss le Chr Christ, ist, cc'e 'est st le père, père, c'e c'estst-à-d à-dire ire Dieu, Dieu, pui puisqu squee  Noêto  No êtoss parl parlait ait enco encore re le lan langag gagee dduu Nouv Nouveau eau Tes Testam tament ent : ppour our lui, le ter terme me de pè père re dés désign ignee Dieu Dieu,, eett le terme de fils désigne Jésus. Il posait donc l'égalité. le fils = le père

dans son propre système de référence. Plus tard, nous l'avons vu, le terme de fils en vient à désigner le  Logos lui-même, avant l'incarnation, indépendamment de l'incarnation. Dans ce nouveau système de référence, l'hérésie de  Noêtos,  Noê tos, Pra Praxéa xéass et Sabellios Sabellios devient devient : Le Logos Le Logos = Dieu

Les Pères qui pensaient l'hérésie de Noêtos, de Praxéas et de Sabellios à l'intérieur de ce second système de référence, réfractée, si j'ose dire, dans ce nouveau système optique, ne  pensaient plus en réalité l'hérésie de Noêtos telle que Noêtos Noêtos l'avait lui-même pensée. Il aurait été sans doute très étonné si on lui avait dit ce que sa doctrine allait signifier plus tard.

Quoi qu'il en soit de ce point, ce qui est sûr c'est que pour les Pères des IV e  et Ve siècles, l'hérésie de Noêtos, de Praxéas et de Sabellios, c'est bien : Le Logos Le Logos = Dieu

Ils sont donc obligés de se battre sur deux fronts.

 

1.  Contre Arius qui disait que le  Logos de Dieu est créé et qu'il n'est pas de la substance singulière de Dieu. 2.  Contre Noêtos, Praxéas et Sabellios qui enseignaient, croyaient-ils, que le Logos le  Logos = Dieu, c'est-à-dire, dans leur propre langage à eux : le fils = le père. D'où les difficultés de la théologie trinitaire à partir de ce moment et par la suite.

Il nous semble - mais peut-être est-ce une erreur - que jusqu'aujourd'hui quelques théologiens n'ont pas une idée très claire de ce qu'a été l'hérésie de Noêtos, et qu'ils la comprennent, cette hérésie, transposée, réfractée, dans un système de référence qui n'était pas le sien, mais celui des Pères grecs ultérieurs. C'est peut-être la raison pour laquelle ils soupçonnent d'hérésie sabellienne des théologiens tout à fait orthodoxes qui professent ce que professe l'orthodoxie, à savoir que le Logos le  Logos de Dieu, c'est Dieu lui-même, et non pas un autre dieu que Dieu. Bien entendu, on peut parfaitement accorder qu'il existe une certaine différence objective entre le Logo le  Logoss de Dieu et Dieu, mais il n'en reste pas moins que la Parole de Dieu, c'est Dieu lui-même, de même que l'Esprit de Dieu, c'est Dieu lui-même et non pas un autre.

Saint Augustin a donc adopté adopté le système trinitaire de dess Pères grecs. Pour saint Augustin, la Sainte Trinité c'est : 1. Dieu. 2. La Parole de Dieu, ce que les Grecs appelaient appelaient le  Logos et qu'Augustin va appeler verbum, qui est la traduction du grec logos. - Ce Ce Logos  Logos est envisagé dans son éternité, avant l'incarnation, indépendamment de l'incarnation. Il est appelé « fils » de Dieu. 3. L'Esprit saint.

Les Grecs appelaient les trois de la Sainte Triade des hypostases. Saint Augustin va les appeler des personae. des  personae. Pour surmonter la difficulté théorique suscitée par l'emploi de ce terme, Augustin va décider qu'en théologie trinitaire, persona trinitaire, persona désigne non pas la substance, mais une relation.

Dans la grande lettre du pape Léon à Flavien, lettre datée du 13 juin 449, le pape Léon disait à  propos  pro pos du Chri Christ st :

Elle est sauve la propriété de l une et l autre nature (c est-à-dire de la nature divine et de la nature humaine) et elles convergent en une seule personne, salva personne, salva igitur proprietate utriusque naturae et in unam coeunte personam...  personam...  

 

  Le terme de persona de persona,, dans ce texte du pape Léon, désigne la personne singulière et concrète de Jésus le Christ, pleinement Dieu, pleinement homme, sans confusion des natures, le Tout relationnel, ou l'Ensemble relationnel, dans lequel, ou à l'intérieur duquel, l'intelligence distingue Dieu qui s'unit l'Homme, et l'Homme uni à Dieu. Par conséquent, le terme de  persona, en christologie, n'a pas le même sens qu'en théologie trinitaire. En christologie il signifie, il désigne une personne concrète, une substance singulière, la  person  per sonne ne du Chris Christ.t. En théologie trinitaire, il signifie une relation. Le fait est là. Il est regrettable, mais c'est un fait. Raison de plus pour être extrêmement modeste dans l'emploi du mot personne mot personne en théologie trinitaire. Il s'explique, ce fait, parce que le développement du dogme christologique et le développement du dogme trinitaire ont constitué deux séries, ou deux développements, en relation bien entendu l'un avec l'autre, mais cependant relativement indépendants. Chaque développement s'est forgé son vocabulaire propre. Les deux systèmes linguistiques ne sont  pas parfaitement appariés. Le pape Léon parle le langage concret : la personne, c'est ce que je désigne du doigt. Augustin, dans son grand traité de la Trinité, est conduit, contraint même, à faire signifier au terme de persona de  persona l'idée de relation, afin de ne pas avoir trois dieux, lorsqu'il dit tres personae.  personae.   Nous som  Nous sommes mes donc donc eenn pr prés ésenc encee ddee ddeu euxx systè systèmes mes lin lingu guist istiq iques ues distin distincts cts et on ne pe peut ut pas passer passer de l'un à l'autre sans risque de catastrophe. Ajoutons que dans cette personne singulière et concrète dont parle le pape Léon à propos du Christ, il faut distinguer et reconnaître deux natures, chacune avec ses opérations propres, et, nous diront les grands conciles conciles de 681, deux libertés, deux volontés. Par conséquent, même en christologie, le terme de  personne, appliqué à Jésus le Christ considéré concrètement, ne correspond pas exactement au mot  person  personne ne tel que nous l'utilisons dans notre expérience courante.

Pierre Lombard 

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Pierre Lombard ou le Lombard, né, comme son nom l'indique, en Lombardie à la fin du XI   siècle ou au début du XIIe, arrive en France vers 1136. Il est élu évêque de Paris en 1159. Il achève en 1152 un traité de théologie, qui connaîtra une fortune extraordinaire, puisqu'il va servir de traité

 

ou de manuel pendant plusieurs siècles, jusqu'au XVI° et même le début du XVII e. Il sera commenté par tous les professeurs professeurs de théologie ou presque. Pierre Lombard, dans ce traité, que l'on appelle les Sentences de Pierre Lombard, récapitule tout l'effort théologique des siècles passés, en particulier il suit saint Augustin. Mais il a aussi connaissance de la traduction latine de l'oeuvre de Jean Damascène ou Jean de Damas, né à Damas vers 674des et qui a composé lui-même une Cet somme de philosophie de Sourc théologie tout So urcee dequi Vie Vie.récapitule l'effort Pères de langue grecque. ouvrage s'appelleet La . Il Il   comporte d'abord une préparation philosophique, une brève histoire des hérésies, et puis une « Exposition exacte de la foi orthodoxe. » Dans cet ouvrage, Jean de Damas reprend la doctrine trinitaire des Pères grecs, telle que nous l'avons indiquée. Il utilise même, il recopie, un auteur inconnu qui a écrit, quelques années auparavant, un traité de la Sainte Trinité, qui se lit aujourd'hui parmi les oeuvres de saint Cyrille d'Alexandrie. Lorsque l'oeuvre capitale de Jean de Damas est traduite du grec en latin, au milieu du XII e  siècle, c'est la théologie grecque qui pénètre de nouveau la théologie latine. Pierre Lombard est le  premier  pre mier à pprofi rofiter ter de cette cette nnouv ouvelle elle sou source rce théo théologi logique que tou toute te fraîch fraîche. e.

Pierre Lombard entend par Trinité ce que les Pères grecs et, à leur suite, saint Augustin entendent par là, c'est-à-dire : 1. Dieu. 2. La Parole éternelle et incréée de Dieu, considérée avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation. 3. L'Esprit de Dieu.

C'est une théologie trinitaire sans Christ, sans homme, puisque le Christ, c'est l'Homme qui reçoit l'onction.

Remarquons en passant que ce système logique, cette manière de comprendre la Sainte Triade, revient en substance au premier tableau que nous avons présenté ici même, c'est-à-dire à la Sainte Triade telle que la connaît et la pense la Bible hébraïque : 1.  Dieu. 2.  La Parole de Dieu.

3.  L'Esprit de Dieu.

 

La Bible hébraïque connaît ces trois termes, nous l'avons vu. La théologie trinitaire des Pères  Logos os éternel et incréé de Dieu avant son incarnation, grecs, qui consiste à considérer le  Log indépendamment de l'incarnation, revient donc en fait au point de vue de la Bible hébraïque, qui ne connaît pas encore le fait de l'incarnation.

Par conséquent, le système logique, le système de la théologie trinitaire conçu et élaboré par les Pères grecs, transmis par eux aux grands docteurs latins, n'est pas spécifiquement chrétien. Il est chrétien en tant qu'il est monothéiste et pour autant qu'il le reste, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais il n'est pas spécifiquement chrétien puisqu'un théologien judéen, qui reçoit la Bible hébraïque, mais qui ne reçoit pas le fait de l'incarnation, peut fort bien l'admettre, pour peu qu'il ait le goût des spéculations métaphysiques et un sens de l'abstraction suffisant pour comprendre la théorie des hypostases qui sont des relations. Il n'y a pas d'inconvénient majeur, il n'y a pas d'impossibilité théologique, pour un théologien judéen orthodoxe, à admettre cette théorie trinitaire-là, celle des Pères grecs transmise à saint Augustin puis, par Pierre Lombard, aux grands docteurs du Moyen Age.

Tandis qu'un théologien judéen orthodoxe ne peut absolument pas admettre la Sainte Triade telle que la pense saint Paul :

1.  Dieu, le père. 2.  Jésus le Christ, le fils de Dieu. 3.  L'Esprit saint, c'est-à-dire l'Esprit de Dieu qui est aussi l'Esprit du Christ. Il ne le peut pas, parce que cette théologie trinitaire-là, celle de saint Paul, fait intervenir, comme second terme, Jésus de Nazareth le Christ, le fils de Dieu, en qui habite corporellement la  plénitu  plé nitude de ddee la divi divinité nité.. C'est cette théologie trinitaire-là qui est spécifiquement chrétienne. Lorsque Pierre Lombard compose son grand traité de théologie, à l'usage des écoles, il traite, dans le premier livre, de la Sainte Trinité. C'est tout à fait normal, puisque pour lui, comme  pour saint Augustin, Augustin, comme pour le less Pères grecs, la Sainte Trinité c'es c'estt :

1.  Dieu. 2.  La Parole éternelle de Dieu, envisagée avant l'incarnation et même avant la création.

3.  L'Esprit de Dieu.

 

Ensuite, dans son second livre, il traite de la création. Ce n'est que dans son troisième livre qu'il traite du Christ et de l'incarnation. La théologie trinitaire précède la théorie de l'incarnation. Tandis que dans le langage concret qui est celui du Nouveau Testament et en particulier de saint Paul, c'est Jésus le Christ pris concrètement qui est le second terme de la Sainte Triade, celui que le pape Léon appelle une  perso  pe rsonn nnee au sens sens co concr ncret et du term terme. e. Par conséquent, ceque point de avons vue, avant christologie. C'est lede plan nous suivi. d'exposer la théologie trinitaire, il faut exposer la Le Livre Le Livre des Sentences de Pierre Lombard va être commenté pendant plusieurs siècles, nous l'avons vu, par tous les grands scolastiques et aussi par les petits. Et c'est la raison pour laquelle dans l'exposition de la théologie, ils suivent l'ordre proposé par Pierre Lombard : 1.  La Trinité. 2.  La création. 3.  La christologie.

C'est le cas, par exemple, de saint Thomas d'Aquin.  Nous allo  Nous allons ns no nous us ar arrête rêterr à examine examinerr com commen mentt saint saint Tho Thomas mas eenten ntendd la Sainte Sainte. Trinité, puisqu'il est le docteur commun de l'église latine. Sa conception n'est pas foncièrement différente de celle des Pères grecs, grecs, sauf sur un point : la question de la procession pro cession du SaintSaint-Esprit. Esprit. Mais auparavant, nous allons lire quelques lignes des deux lettres que le pape Alexandre III consacre le 28 mai 1170 et 18 février 1177 à la christologie de Pierre Lombard, archevêque de Paris, le maître en théologie de tous les grands scolastiques. Voici ce qu'écrit le pape le 28 mai 1170 :

Lorsque tu étais en ma présence, je t'ai ordonné de vive voix, pour que tu fasses ce qui est nécessaire pour abroger la doctrine perverse de Pierre, qui a été évêque de Paris, abrogationem pravae doctrinae Petri quondam Parisiensis episcopi, - doctrine selon laquelle le Christ, pour autant qu'il est Homme, ou un Homme, n'est pas quelque chose, quod Christus secundum quod est homo, non est aliquid.  aliquid.  

Et le pape rappelle la doctrine constante des papes de Rome:

de même qu'il est Dieu intégral,  perfectus Deus, de même aussi il est Homme intégral,  perfectus homo.  homo. 

C'est la doctrine des papes Damase, Léon, etc.

 

Dans une seconde lettre datée du 18 février 1177, le pape Alexandre III revient à la charge, sur ce même point, contre Pierre Lombard :

Étant donné que le Christ, c'est Dieu intégral et l'Homme intégral, il est étonnant que quelqu'un ait osé dire, avec témérité, que le Christ n'est pas quelque chose, pour autant qu'il est Homme, quod Christus non sit aliquid secundum quod homo.  homo.  Et le pape commande : Nous ordonnons que tu interdises à qui que ce soit d'avoir l'audace de dire que le Christ n'est pas quelque chose chose,, aliquid, aliquid, po  pour ur au autan tantt qqu'i u'ill eest st un un H Homm omme.. e.... Car de même qu'il est Dieu véritable, verus Deus, de même il est Homme véritable, ita verus est homo...  homo...   Nous n'a  Nous n'avon vonss pa pass à examin examiner er ic icii la qques uestion tion de sa savoir voir ssii ces deux deux lettres lettres du du pape pape Alexan Alexandre dre III III dirigées contre la doctrine de Pierre Lombard, évêque de Paris, sont sévères, trop sévères, ou non,  par rap rappor portt au texte texte ddee l'oouvrag uvragee ddee Pierre Pierre Lom Lombard bard.. qui est intéressant dansdeces deux et lettres, c'est que nous y discernons continuité de Ce la christologie des papes Rome, la souveraine indépendance de laclairement pensée delal'Église de Rome, par rapport à ses plus grands ou célèbres docteurs.

Saint Thomas d'Aquin 

Saint Thomas d'Aquin est né sans doute en 1225 à Rocca-Secca. En 1244 Thomas entre dans l'ordre des Dominicains. En 1245 il est l'étudiant d'Albert le Grand, au couvent dominicain de Saint-Jacques. Puis il suit son maître à Cologne et revient en 1252 à Paris. Entre 1254 et 1256 il commente le traité des Sentences de Pierre Lombard. C'est sa première grande oeuvre théologique. Entre 1267 et 1273 il compose la Somme théologique. C'est cet ouvrage que nous allons examiner. Le plan de la Somme théologique suit, dans ses très grandes lignes, le plan du traité de Pierre Lombard. Première partie : L'objet et le but de la théologie. Dieu. La connaissance de l'existence de Dieu. La simplicité de Dieu. La perfection de Dieu. L'infinité de Dieu. L'immutabilité de Dieu. L'éternité de Dieu. L'unité de Dieu. La science de Dieu. La volonté de Dieu. Et, à partir de la question 27, la théologie trinitaire, que nous allons examiner.

Ensuite, à partir de la question 44, la théorie de la création. La seconde partie de la Somme théologique est consacrée à tous les problèmes d'éthique, au  bonhe  bo nheur, ur, aux aux ver vertus tus,, aaux ux dons dons du Saint Saint-Es -Espri prit,t, au péch péché, é, à la foi, foi, l'e l'espé spéran rance ce et la charité, charité, etc.

 

  Ce n'est que dans la troisième partie de la Somme théologique que maître Thomas aborde l'étude de la christologie.

La théologie trinitaire est donc étudiée avant la christologie, puisque pour saint Thomas comme  pour  po ur sa saint int Aug August ustin in la théo théolog logie ie ttrini rinitaire taire c'e c'est st : 1.  Dieu. 2.  La Parole de Dieu considérée en son éternité avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation. 3.  L'Esprit de Dieu.

la question 28 de premièreréelles, partie de théologique, article 1,desaint établit qu'ilAexiste en Dieu deslarelations quilaneSomme sont donc pas des relations pureThomas raison. Ainsi, dit-il, la paternité et la filiation sont des relations réelles. A l'article 2 de la, même question, saint Thomas montre que la relation qui existe réellement en Dieu est la même chose que son essence, si l'on se place au point de vue de la réalité. En réalité, l'essence et la relation sont la même chose. La relation ne diffère de l'essence que du point de vue de l'intelligence qui les considère. Dans la relation, en effet, se trouve contenue l'idée d'une opposition à son contraire, idée qui ne se trouve pas dans la notion d 'essence. Il est donc manifeste, écrit maître Thomas, qu'en Dieu l'être de la relation n'est pas autre chose que l'être de l'essence, mais relationis lationis et esse es se essentiae une seule et même chose. Patet chose. Patet ergo quod in Deo non est aliud esse re  sed unum et idem.  idem.  A l'article 3 de la même question 28, saint Thomas explique que les relations qui sont en Dieu se distinguent réellement les unes des autres. En Dieu, la relation est réelle, la relation opposée aussi. Par conséquent, en Dieu il existe une distinction réelle, non pas certes selon ou du  point  po int de vvue ue ddee la T Trin rinité ité abso absolue lue,, qui qui es estt l'eessen ssence ce elle-m elle-même ême,, es esse senc ncee dans dans laquelle règne la plus grande unité et simplicité, - mais du point de vue de la réalité relative : Unde oportet quod in  Deo sit realis distinctio, non quidem secundum rem absolutam, quae est essentia, in qua est  summa unitas et simplicitas : sed secundum secundum rem relativam relativam..  Plus loin, dans la réponse à la première objection, maître Thomas y revient : Quoique la  pater  pa ternit nitéé soit soit,, du point de vue de la réal réalité ité,, la même même chose chose que l'esse l'essence nce,, et de mêm mêmee la filiatio filiation, n, cependant ces deux (relations) en leurs propres notions impliquent une opposition l'une par rapport à l'autre. Et c'est donc ainsi qu'elles se distinguent l'une de l'autre. A la question 29, article 4, maître Thomas explique que le terme de persona de  persona que l'on utilise en théologie trinitaire, à cause du défi constitué par les hérétiques, a été accommodé, accomodatum est, par est,  par les Conciles Conciles,, po pour ur ddésig ésigner ner des relation relations, s, ut possit poni pro relativis.  relativis.  Le terme de personne, note-t-il justement, dans la langue commune, signifie une substance individuelle de nature rationnelle. La personne désigne ce par quoi un être est distinct d'un autre.

Mais la réalité divine, ladivine distinction n'existe parpas lesunrelations Cettec'est relation, dans ladans divinité, est l'essence elle-même. Elleque n'est accident.d'origine. La divinité, Dieu même. Ainsi, la paternité divine, c'est Dieu le Père qui est une personne divine. Par conséquent la

 

 personne  perso nne divi divine ne signif signifie ie une une relat relation ion en tan tantt que cellecelle-ci ci est su subsi bsista stante nte :  Person  Personaa igitur divina  significat  signific at rela relationem tionem ut subsi subsistentem. stentem.   Deux paragraphes plus loin, Thomas d'Aquin revient sur ce qu'il disait : cette signification du mot personne n'était pas connue avant les controverses avec les hérétiques. Mais par la suite ce nom de personne a été accommodé pour dire une relation, sed relation,  sed postmodum postmodum accom accomodatum odatum es estt hoc nomen persona ad standum pro relativo.  relativo.  A la question 30, article 1, saint Thomas ajoute : Dieu est absolument un et simple. Par conséquent, toute pluralité est exclue de son essence, mais non pas une pluralité de relations, parce que les relations relations n'introduisent pa pass de composition en celui de qui ell elles es sont dites dit es (ad tertium).  tertium).  Le problème qui s'imposait à saint Thomas d'Aquin comme il s'imposait à saint Grégoire de  Nazianze et à saint Augustin, est le suivant : Dieu est une substance spirituelle unique, absolument simple et il n'y a en Dieu aucune composition : manifestum est quod Deus nullo modo compositus est, sed est omnino simplex (Somme théologique, I, q. 3, a. 7, Respondeo)  Respondeo)  Comment comprendre, dans ces conditions, qu'il y ait en Dieu trois hypostases  pou  pourr parler parler comme les Grecs, ou trois person trois personae ae pour  pour parle parlerr co comme mme les Lat Latins ins ? La seule solution c'est admettre que les hypostases ou les les perso  personnes nnes sont de pures relations qui n'altèrent en rien l'absolue unité et simplicité de Dieu.

Après saint Thomas d'Aquin, l'analyse de ce problème métaphysique transcendant, s'il en est, s'est poursuivi avec le bienheureux Jean Duns Scot, en particulier. Le problème métaphysique qui s'impose à Jean Duns Scot comme à ses confrères qui l'ont  précéd  pré cédé, é, cc'es 'estt le suivant suivant : Comment comprendre l'existence en Dieu de relations subsistantes distinctes les unes des autres, mais qui n'introduisent cependant aucune composition en Dieu, qui est une unique substance singulière, absolument simple et non modifiable, una singularis, simplex omnino et incommutabilis substant substantia ia spiritual spiritualis, is, comme l'a défini le premier Concile du Vatican le 24 avril 1870. Parce que, comme l'écrivait saint Thomas, Somme théologique, I, question 28, article 2 : La relation qui existe réellement en Dieu, elle est identique à l'essence [de Dieu] en réalité. Elle ne diffère de l'essence [de Dieu] que du point de vue de l'intelligence qui raisonne, pour autant que, dans la relation, est impliqué ou inclus un rapport à la relation opposée... Il apparaît donc évident et certain que, en Dieu, l'acte d'être de la relation, esse relationis, n'est pas autre chose que l'acte d'être de l'essence, esse essentiae, mais une unique et même chose. Frère Thomas avait expliqué auparavant que l'essence de Dieu, c'est l'acte même d'exister ou d'être, actus essendi, et qu'il n'y a donc aucune distinction entre l'essence de Dieu, ce qu'il est, - et l'acte d'être qu'il est. Car lui seul peut dire de lui-même, Exode lui-même,  Exode 3, 14 : Je suis celui qui suis... Ainsi tu parleras aux fils d'Israël : JE SUIS m'envoie vers vous... Et donc les relations en Dieu sont réellement identiques à l'esse de Dieu. Elles n'introduisent en Dieu aucune composition, puisque Dieu est absolument un, absolument simple. Si l'on veut exposer la théorie scolastique de la Sainte Trinité, il faut aller jusque-là, et surtout ne  pass s'a  pa s'arrê rrête terr en en rrou oute, te, parce parce que que ssii l'l'on on comme commence nce par dir diree qu'e qu'enn Dieu Dieu il exis existe te ttroi roiss pers  personnes onnes,, et si l'on oublie d'expliquer que les personnes sont des relations distinctes entre elles, mais identiques à l'essence de Dieu, qui est elle-même identique à l'acte d'exister qu'il est, - alors on a pris l'enfant  par la main et on l'a recon recondui duitt au trithé trithéisme isme,, c'e c'est-àst-à-dire dire au polyth polythéis éisme me réduit à trois individu individuss divins.

Si l'on trouve qu'il est trop difficile d'expliquer aux enfants la théorie scolastique des relations, on peut se souvenir qu'il existe une théorie de la Sainte Triade, qui était celle de Keipha, de

 

Schaoul qui est appelé aussi Paulus, de Iôhanan que nous appelons Jean, de Iaaqôb que nous appelons Jacques, et en somme de toute la première Communauté de Jérusalem :

1.  Dieu, c'est Dieu, le père, le créateur de tous les êtres, le père de notre Seigneur Jésus le Christ, notre père. 2.  Jésus le Christ, c'est le fils de Dieu, c'est-à-dire, selon la forte expression de Léon le grand, l'Homme véritable uni à Dieu véritable, ou, ce qui revient strictement au même, Dieu qui s'unit l'Homme. 3.  Le Saint-Esprit, c'est l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire Dieu lui-même qui est Esprit et qui se communique, par grâce, à notre esprit créé. Cela ne fait pas trois dieux. Il n'y a qu'un seul Dieu.

La querelle du Filioque 

Les églises grecques, une grande partie des églises d'Orient, sont séparées de l'église de Rome depuis des siècles. Laissons ici de côté les problèmes politiques, les questions d'hommes. Il reste un problème dogmatique, qui porte justement sur le Saint-Esprit. Faut-il dire que l'Esprit saint est du père et du fils ? Ou bien seulement : du père ? Toute la question est de savoir comment l'on va entendre le terme de « fils » et par conséquent,  par act action ion rétr rétroac oactive tive,, le terme terme ddee « pèr pèree »».. Si, comme le pensent les Pères grecs depuis Origène d'Alexandrie au moins, le terme de « fils  L o g o s éternel et incréé de Dieu, avant son incarnation et » désigne directement le  Lo indépendamment de l'incarnation, et si l'on suppose de plus que le « fils » ainsi compris est un Individu divin, distinct de cet autre Individu divin qui est appelé « le père », » , alors il y aura en effet quelque difficulté à comprendre que l'Esprit saint, à savoir l'Esprit de Dieu, procède du père et du fils. Mais si l'on entend le terme de « fils » dans le système de référence du langage concret du  Nouvea  Nou veauu Tes Testame tament, nt, al alors ors le te terme rme ddee « fils » dé désign signee Jés Jésus us pr pris is con concrè crèteme tement, nt, et et donc celui celui que que,, dans une théologie ultérieure, on appellera le Verbe incarné, ou encore, dans le langage concret des  papes,  pap es, l'Homme l'Homme vé vérita ritable ble uni uni à Dieu Dieu véritable, véritable, ou Die Dieuu qui s'un s'unit it l'Homme. l'Homme. Le ter terme me de « fils »

désigne alors un ensemble relationnel par Dieu, le père, l'Homme et Jésus, levéritable fils de l'homme. Les deux, ensemble, constituent le « filsconstitué » de Dieu, c'est-à-dire uni à Dieu véritable.

 

Dans ce cas, il n'y a pas de difficulté à comprendre que l'Esprit du fils soit aussi l'Esprit du père, c'est-à-dire de Dieu, puisque le fils, c'est le père qui s'unit l'homme. Paul, dans sa lettre aux Galates (4, 4) écrit ceci, que nous nous avons déjà lluu :

.... Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'esprit de son fils dans nos coeurs, (esprit) qui crie : Abb : Abba, a, c'est-à-dire : père ! De même, dans sa lettre aux Romains (8, 9), Paul écrit :

Vous, vous n'êtes pas dans l'ordre de la chair, (c'est-à-dire de la seule humanité), mais dans celui de l'esprit, si toutefois l'esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'esprit du Christ, il n'appartient pas au Christ...

Si Jésus le Christ c'est Dieu qui s'est uni l'homme, alors l'esprit du Christ, c'est l'esprit de Dieu qui s'unit l'homme. Le Concile de Lyon, quatorzième concile oecuménique, définit ce point lors de sa session du 18 mai 1274 :

 Nous prof  Nous profess essons ons que que l'E l'Espr sprit it saint saint éternel éternelleme lement nt pro procèd cèdee du Pè Père re et et du Fils Fils,, non non pas pas comme comme à partir de deux Principes, mais comme à partir d'un seul Principe, non pas par deux spirations, mais par une unique spiration...

On objectera que, dans ce texte solennel, les Pères du concile de Lyon disent :

L’Esprit saint procède éternellement du Père et du Fils...  Fils... 

C'est donc qu'ils se situent, eux aussi, dans le système logique de la théologie trinitaire professé  parr les  pa les Pèr Pères es grecs grecs puis puis par par les les grands grands docteu docteurs rs la latin tins. s. C'est C'est ex exac act.t. Mais Mais il res reste te qu'iils ls ma maint intie ienne nnent nt ce qu'enseigne le Nouveau Testament, à savoir que l'Esprit saint est l'Esprit de Dieu et qu'il est aussi

l'Esprit du Christ, du trompons fils. C'est-à-dire, si c'est-à-dire nous ne nous pas, que les Pères du concile de Lyon disent ce que dit la révélation, à savoir le Nouveau Testament, dans un langage et dans un système de référence qui

 

est celui des Pères grecs et des grands docteurs latins, et qui est différent de celui du Nouveau Testament. Le concile de Florence, dix-septième concile oecuménique, revient sur ce point dans la formule d'union avec les Grecs, le 6 juillet 1439 : Au nom de la Sainte Trinité, du Père et du Fils et de l'Esprit saint - ce saint concile universel de Florence l'approuvant - nous définissons, afin que cette vérité de foi soit crue et reçue par tous les chrétiens, que l'Esprit saint est du Père (ex Patre) et du Fils éternellement, et que son essence et son être subsistant, il l'a du Père (ex Patre) simultanément et du Fils, et que de l'un et l'autre éternellement comme d'un seul principe et  parr une  pa une unique unique spira spiration, tion, il procède... Lorsqu'on suit le travail de la théologie trinitaire chez les Pères grecs, on est moins étonné de cette différence qui éclate entre les églises qui sont sous l'influence de la théologie des Pères grecs et l'église de Rome. Les Pères grecs, en appelant hypostases les trois de la Sainte Triade ont souvent été tentés de considérer l'ousia qui leur est commune comme étant l'essence commune de la divinité, et non pas sa substance individuelle singulière. Certes les plus grands d'entre eux, comme par exemple saint Athanase, affirment hautement qu'unique est l'opération de la Sainte Triade. Saint Grégoire de Nysse l'affirme aussi. Mais il reste une pente qui conduit vers l'idée ou la représentation de trois individus de même nature ou essence. L'église de Rome, depuis le début, a toujours tenu fermement le gouvernail dans le sens et du côté du plus strict monothéisme. Cela se voit déjà dans les controverses violentes qui ont opposé Hippolyte de Rome au pape Calliste (pape entre 217 ou 218 et 222 ou 223). Hippolyte accusait le  papee Calliste  pap Calliste de pe penc nche herr du cô côté té de l'héré hérési siee de Noê Noêt,t, parc parcee que le le pape pape Calli Calliste ste n'admettait pas la théorie du  Lo  L o g o s dont Hippolyte était l'un des protagonistes. Et le pape Calliste disait déjà à Hippolyte et à ses disciples : Vous êtes dithéistes  Nouss nou  Nou nouss so souven uvenons ons aaussi ussi de de la grand grandee lettre lettre dduu pape pape Deny Denys (p (pap apee entre entre 25 2599 et et 238) 238) à Deny Denys, s, évêque d'Alexandrie : elle va dans le même sens. C'est une ferme mise en garde contre le trithéisme, la théorie des trois hypostases qui sont comme trois individus et donc trois dieux. Le pape Denys y affirme le dogme vénérable de l'église de

Dieu, en grec : monarchia, traduction française : l'unité du principe de tous les êtres, c'est-à-dire Dieu. C'est cette unicité du Principe que rappelle le Concile de Lyon, nous venons de le lire. Le premier concile du Vatican, Vatican, en 1870, définit Dieu, nous l'avons vu v u déjà :

une substance spirituelle unique, singulière, absolument simple et non modifiable.

una singularis, simplex, omnino et incommutabilis substantia spiritualis.  spiritualis. 

 

Il n'est donc pas question de supposer qu'il y ait en Dieu trois individus. Plus près de nous encore, fin du XIXc siècle, dans sa lettre encyclique Divinu encyclique Divinum m illud munus munus du 9 mai 1897, le pape Léon XIII écrit à propos de la doctrine de la Sainte Triade :

C'est pourquoi Innocent XII (pape entre 1691 et 1700), notre prédécesseur, a refusé absolument à ceux qui le lui demandaient d'instaurer une fête spéciale en l'honneur du Père, une fête qui lui soit propre. Que si les mystères du Verbe incarné sont célébrés chacun certains jours (la nativité, la circoncision, etc.) par certaines fêtes, cependant le Verbe luimême, considéré seulement en sa nature divine, n'est pas célébré par aucune fête qui lui soit  propre  pro pre,, ou part particu iculière lière.. Et les fêtes solennelle solennelless de la Pentecô Pentecôte te elles-mê elles-mêmes mes n'ont pas été instaurées depuis l'Antiquité pour que l'Esprit saint considéré en lui-même et exclusivement soit honoré, mais pour nous rappeler sa venue (adventus) c'est-à-dire sa mission externe... »

On ne fête pas à part le Père, à part le Logos le  Logos de Dieu, à part l'Esprit de Dieu, parce que le Père, le Logos le  Logos et l'Esprit ne sont pas trois individus, ne sont pas trois êtres, ne sont pas trois dieux en un. L'église de Rome a bien gardé le strict monothéis monothéisme me hébreu. Il n'y a pas pas de différe différence nce entre entre le  judaïs  jud aïsme me et le chris christia tiani nisme sme sur ce poi point. nt. La différen différence ce por porte te sur sur l'inc l'incarna arnation tion..

Si l'on se place dans le système de référence logique qui a été adopté par les Pères grecs, puis, à leur suite, par les Pères latins, c'est-à-dire : la Sainte Triade = Dieu, la Parole éternelle et incréée de Dieu, l'Esprit de Dieu, - alors, pour maintenir et sauver le monothéisme il faut bien entendu affirmer et maintenir que les trois de la Sainte Triade ne sont pas trois êtres mais un seul être, un seul individu, un seul Dieu. Dans ce cas et dans cette optique, dans ce système de référence, l'Esprit saint qui procède du Père procède forcément aussi du Fils, puisque le Père et le Fils ne font  pass deux  pa deux être êtres, s, ddeu euxx ind individ ividus, us, ddeux eux ddieux ieux,, mais mais un se seul ul êtr être, e, un seul indiv individu, idu, un un seu seull Dieu Dieu.. Die Dieuu est un seul principe, en grec archè. L'Esprit saint qui est l'Esprit de Dieu s'il procède du Père,  procèd  pro cèdee auss aussii du Fils, comm commee d'un seu seull princi principe, pe, pui puisqu squee le Père et le Fils son sontt un seul seul et uuni niqu quee Principe, à savoir Dieu lui-même. Il est à craindre qu'en refusant ces inférences évidentes, les théologiens des églises séparées de l'église de Rome ne déséquilibrent le système logique de la théologie trinitaire et qu'ils n'introduisent le risque d'une disparité entre le Père et le Fils, tels qu'ils les entendent, dans leur propre système logique de référence, cela va sans dire. Plus grave encore : il est à craindre que, au fond, ils n'acceptent pas le point de départ de l'inférence, à savoir que les trois de la Sainte Triade sont un seul être, un seul individu, un seul principe. Et dans ce cas, si cela était, nos craintes seraient malheureusement confirmées : c'est-à-dire qu'ils n'acceptent plus le strict monothéisme. L'introduction de ce supplément : le Saint-Esprit procède du Père et du Fils (en latin :  Filioque) apparaît dans divers conciles des églises d'Espagne, les conciles de Tolède en particulier, à partir de 400. Petit à petit cette insertion est reçue par l'église de Rome. De nouveau, '

voici exemple de ce qu'est un développement dogmatique. Parceprécisent que certains n acceptaient pas: de direunque le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, les Symboles ce point en ajoutant et du Fils. Du point de vue de l'analyse logique, cela semble une nécessité, si l'on veut maintenir le strict monothéisme qui est l'orthodoxie elle-même. Objecter qu'il s'agit là d'une innovation ne

 

constitue pas une objection valable car, nous l'avons vu, le concile de Chalcédoine ajoute quelque chose au concile de Nicée, et il fait bien, pour rééquilibrer l'exposé de la doctrine et éviter de laisser la porte ouverte aux hérésies de type monophysite qui de fait se sont développées. Le premier concile de Constantinople, en 381, avait aussi ajouté au Symbole du concile de Nicée des  précis  pré cisions ions néc nécess essaire airess cconc oncerna ernant nt llee S Saintaint-Esp Esprit, rit, don dontt la divinité divinité était était niée niée par certai certains ns.. Les Les grand grandss conciles de 680 et 681 contre les partisans d'une seule volonté et opération dans le Christ ajoutent aussi des précisions nécessaires à cause des nouvelles hérésies. Le processus du développement dogmatique se continue avec l'insertion du Fil du  Filioq ioque ue dans le Symbole de Constantinople. Il n'y a lieu ni de s'en étonner, ni de s'en offusquer. Si l'on admet le principe du développement dogmatique pour les six premiers conciles oecuméniques - et comment faire autrement ? - on peut aussi admettre le développement dogmatique ultérieur. La seule question sérieuse est de savoir si ce développement dogmatique ultérieur est vrai, conforme à la révélation et à l'incarnation.

Si nous reprenons l'analyse purement logique de ce problème qui reste aujourd'hui encore sans solution, nous apercevons tout d'abord que le terme de « fils » peut en principe, en théorie et en hypothèse, être appliqué à trois objets distincts :

1. A Jésus de Nazareth considéré seulement en tant qu'homme, à part de son lien avec Dieu. - Dans ce cas, on verse dans l'hérésie de ceux qui considèrent que Jésus est seulement un homme, très vieille hérésie que nous avons vue naître et s'exprimer dès les toutes premières générations chrétiennes. On coupe le lien ontologique qui rattache l'homme assumé à Dieu qui assume. On ne considère plus que l'homme, à part de cette union. Coupure arbitraire puisqu'elle n'a jamais existé. Si, dans cette hypothèse arbitraire, on continue d'appeler « père » Dieu lui-même, - c'est, nous l'avons vu, le langage du Nouveau Testament, - alors l'Esprit saint, qui est l'Esprit de Dieu,  procèd  pro cèdee dduu père père seul. seul. Dans cette hypothèse, donc, on ne peut pas dire que l'Esprit saint procède du père et du fils. 2.  Le terme de « fils » est appliqué à Jésus de Nazareth pris concrètement : c'est le langage du  Nouve  No uveau au Te Testa stame ment. nt. Dan Danss ce cas il nous re reste ste à nous demand demander er ce qu'est est le fils, qui qui il est, quelle quelle est sa constitution métaphysique. Ce travail a été effectué, nous l'avons vu, pendant les siècles qui virent le développement du dogme christologique. Ce développement dogmatique a abouti au résultat suivant : le fils, Jésus le Christ, c'est Dieu qui s'unit l'homme nouveau créé pour cette union, ou l'Homme véritable uni à Dieu véritable. Dans ce cas, le terme de « fils » désigne un ensemble relationnel constitué par Dieu, qui s'unit l'homme, et l'homme, uni à Dieu. Dans ce cas, l'Esprit du fils, ou l'Esprit du Christ, ou l'Esprit de Jésus, pour reprendre les expressions du Nouveau Testament, c'est l'Esprit de Dieu qui s'unit l'homme. Et donc on a le droit de dire que l'Esprit est l'esprit du père, à savoir de Dieu, et l'esprit du fils, à savoir de Dieu qui s'unit l'homme. Bien entendu, entendu, da dans ns ce ca cas, s, la proc procession ession dduu Saint-Esp Saint-Esprit rit à partir du Père ( = Dieu) et du du fils ( = Dieu qui s'unit l'homme) n'est pas une procession à partir de deux principes, mais à partir d'un seul

 prinC'est  princip cipe, e,ainsi qui est lui-même lui-même. queDieu s'expriment les. définitions du concile de Lyon et du concile de Florence.

 

3.  On entend par fils non plus Jésus le Christ pris concrètement, mais le  L  Loo go s de Dieu envisagé en son éternité, avant l'incarnation et indépendamment de son incarnation. C'est le langage des Pères grecs, repris par les Pères latins et les théologiens latins ultérieurs, en  parti  pa rticu culie lierr sai saint nt Th Thom omas as,, Je Jean an Duns Scot et bie bienn d'autres. Dans ce cas, pour maintenir le strict monothéisme, il faut dire que le  Log  Logos os de Dieu, maintenant appelé « fils », et Dieu, appelé « père » de son propre Log propre Logos, os, ne constituent pas deux êtres ni deux principes. Car si on le disait, on sortirait du monothéisme. Par conséquent, dans cette hypothèse et dans ce système logique, si l'Esprit saint est l'Esprit de Dieu, il est l'esprit du père ; et il est l'Esprit du fils, puisque le père et le fils sont un seul et même être : la distinction entre le père et le fils, dans ce système logique, n'est pas une distinction entre deux êtres, mais seulement la distinction entre deux relations, celles de paternité et de filiation, relations qui ne sont pas en réalité distinctes de la substance substance unique et singulière de Dieu. On est donc obligé, dans cette perspective, de dire que l'Esprit procède du père et du fils comme d'un seul principe, - définition de Lyon II et de Florence. Faute de quoi on serait conduit à l'hypothèse que le père et le fils ne sont pas un seul et même être, un seul et même principe, mais deux êtres, deux principes.  Nous cra  Nous craign ignon ons, s, pour pour notre notre part, part, que que ce soit soit bien bien su surr ce cette tte pe pente nte que se tro trouve uve en enga gagé géee la dialectique de Photius, patriarche de Constantinople, qui rejette avec horreur et comme hérétique le dogme latin, àdesavoir quel'analyse le Saint-Esprit procède du père etladu fils. selon laquelle le Saint-Esprit Du point vue de logique du problème, théorie  procèd  pro cèdee du ppère ère seul seul nnee se justifie justifie que dans dans l'hypoth l'hypothèse èse ooùù le terme terme de « fils » dés désigne igne un homme homme seulement, un homme considéré à part, coupé de son lien ontologique avec Dieu qui s'est uni cet homme singulier concret sans confusion des natures ni des opérations. La discussion sur cette question du  fili  fi lioqu oquee a été et reste très confuse; avec la meilleure volonté du monde les théologiens grecs et latins ne parviennent pas à s'entendre, d'abord pour la raison que nous avons déjà dite: on ne s'est pas mis d'accord sur cette question simple entre toutes: que signifie le terme de « fils » ? Que désigne-t-il directement et immédiatement, Jésus le Christ, le Logos le Logos incarné, ou le Logos le Logos avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation ? Et puis, seconde raison et cause de la confusion dans les discussions : dans ces controverses, on invoque l'autorité souveraine des textes du Nouveau Testament. Or, nous l'avons vu amplement dans les textes du Nouveau Testament, le terme de « fils » désigne toujours Jésus le Christ pris concrètement, c'est-à-dire celui que plus tard, dans le langage ultérieur de la christologie, on appellera aussi le Log le Logos os de Dieu incarné. - Mais on a invoqué aussi dans ces longues controverses des textes des Pères grecs, Basile, Grégoire de Nysse, Grégoire de Nazianze, Jean de Damas, et  bienn d'autres  bie d'autres ; et des textes de dess Pères la latins tins,, Augustin, Augustin, Ambrois Ambroise, e, Hila Hilaire ire et bien d'a d'autr utres es ; or ces ces Pères latins et grecs entendent généralement par « fils » le  Log  Logos os de Dieu avant l'incarnation et indépendamment de l'incarnation. On comprend que dans ces conditions on ne soit pas parvenu à y voir clair dans cette controverse. Tout tourne autour de la signification exacte du mot « fils » qui n'a pas été déterminée avec précision. Résumons une dernière fois et le plus brièvement possible toute l'affaire. Dès lors que l'on tend à considérer Dieu, le Logos de Dieu, et l'Esprit de Dieu, comme trois Individus divins, grec hypostases, on est sorti du monothéisme hébreu et on ne peut pas concevoir que l'Esprit saint  procè  pro cède de du Pè Père re et du Logos de Di Dieu, eu, que l'on a appelé Fils de Dieu. - Mais de plus, dès lors que l'on a fait du Logos de Dieu un Individu divin, que l'on a appelé le Fils de Dieu, on ne sait

 plus pour sauver l'unité de celui qui s'appelait lui lui-même -même le fils fil s deon l'Homme, qui acomment été appeléfaire fils de Dieu par ses compagnons et par ses disciples. On diminue, exténue et le  plus possible la part de l'Homme : c'est la tendance représentée par Apollinaire de Laodicée. C'est justement ce que le pape Alexandre III reproche amèrement à Pierre Lombard. - Ou bien

 

alors, si l'on veut sauvegarder la plénitude de l'Homme assumé et uni à Dieu, on ne sait plus comment exprimer l'unité du fils de l'Homme et du fils de Dieu, puisque l'on a appelé Fils de Dieu le Logos de Dieu envisagé en son éternité. C'est dire qu'Apollinaire de Laodicée et Nestorius  parte  pa rtent nt d'u d'unn mê même me pré présup suppos posé, é, à sa savoi voirr que que le Log Logos os de Dieu Dieu est un Individ Individuu divin, divin, qu'ils ils appelaient l'un et l'autre Fils de Dieu.

 

V- LE FAIT DE L’ÉGLISE 

L'Église est un système biologique en régime de développement, un système biologique qui, comme tous les systèmes vivants, est pourvu d'un système d'autorégulation. L'Église a sa norme  propre  pro pre,, imm immane anente nte,, co cons nstit tituti utive, ve, comme comme tou touss les syst systèm èmes es vi viva vant nts. s. Cett Cettee no norm rmee im imma mane nent ntee et constitutive, c'est la révélation, c'est Dieu lui-même qui la fournit par son inhabitation dans l'Église qu'il travaille du dedans. L'Église est en train d'être créée, depuis bientôt vingt siècles. Elle est un système en régime de formation. Elle est l'humanité informée, travaillée du dedans, par Dieu le Créateur. C'est donc la création elle-même qui se continue dans l'Église. L'Église continue le peuple hébreu. Elle est le peuple hébreu continué. Certains, depuis un bon nombre d'années déjà, du côté catholique comme du côté protestant, affectent de parler de l'Église comme d'une institution. Bien entendu, elle est une institution comme tout ce qui tient debout. Mais le terme nous paraît mal choisi, parce qu'il atteste une méconnaissance de la réalité biologique de l'Église : elle est plus qu'une institution humaine, comme par exemple la Caisse d'épargne, ou le parlement ; elle est un fait de création, elle est une nouvelle création dans l'histoire de la création. Elle est l'ensemble des hommes, des femmes et des enfants, appartenantparà toutes les nations à tous les peuples, toutes les races, une l'ensemble informé actuellement Dieu qui s'est uniet l'Homme. Ce n'est àpas simplement réalité  juridique. C'est l'hum l'human anité ité en régi régime me de trans transfo form rmat atio ionn eett de di divi vini nisa satio tionn dan danss une zone germinale qui porte l'information créatrice qui vient de Dieu même. Le mot français église traduit, si l'on ose dire, le latin ecclesia qui traduit, si l'on peut dire, le grec ekklèsia qui signifie : assemblée réunie par convocation. Le mot grec ekklèsia traduit, réellement cette fois, l'hébreu qahal qui signifie : l'assemblée, l'ensemble.

Isaac appela Jacob, il le bénit et il lui dit : Que Dieu te bénisse et te fasse fructifier et qu'il te multiplie et que tu deviennes un ensemble de peuples, qehal ammim... (Genèse 28, 3).  3).  

Dieu dit à Jacob : Fructifie, multiplie-toi, une nation, une assemblée de nations, qehal goïm, 11)...  sera à partir de toi (Genèse 35, 11)... 

Jacob dit à. Joseph : Dieu m'est apparu à Louz au pays de Chanaan et il m'a béni. Il m'a dit : Voici que je te ferai fructifier et je te multiplierai et je ferai de toi une assemblée (ou un 4).  ensemble) de peuples, li-qehal ammim (Genèse 48, 4). 

L'Église, c'est la réalisation de ces très anciennes prophéties : elle est bien l'ensemble des

 pe  peup uples les trav travai aillé llé du dedan ansqui s par l'Inf ormati ation créa créatric triceeou qu quil'Homme i vient vient deuni Dieu. Dieu . El Elle le es estt un Organi Organisme sme spirituel, le Corps de ded Celui Celui estl'Inform Dieu uni àonl'Homme, à Dieu.

 

Dans ce c e Cor Corps, ps, iill faut f aut donc distingu distinguer er ll'Infor 'Information mation créatrice qui qui vient vient de Dieu, Dieu, qui qui est sain sainte. te. Et l'humanité qui reçoit, plus ou moins, l'Information qui vient de Dieu. L'humanité en ellemême n'est ici ni pire ni meilleure qu'ailleurs. Peut-être est-elle davantage respons responsable able à cause de l'Information reçue. Mais c'est ici, en cette zone embryonnaire, que Dieu fait connaître la finalité de la création. L'Église, c'est la zone germinale de l'humanité dans laquelle se trouve la conscience de la finalité de la création.  Nouss l'avon  Nou l'avonss vu : la final finalité ité de la créatio création, n, c'es c'estt la div divinisa inisation tion rée réelle lle et non métaphori métaphorique que de l'Homme créé, sans confusion des natures ni des personnes. C'est cette divinisation qui est en train de se réaliser dans cette zone de l'humanité qui est précisément l'Église. En réalité on ne comprend  pas le sens sens de la créa création tion si on on ne cconna onnaît ît pa pass ce cette tte ffina inalité, lité, on ne ne compre comprend nd pas pas la rais raison on d'être d'être de la création si on ne discerne pas quelle est sa fin. Dans la philosophie occidentale, depuis Spinoza au moins, ceux qui rejettent la création rejettent bien entendu aussi la finalité de la création et toute finalité. Reconnaître la cause première et discerner la finalité ultime, c'est au fond un seul acte de l'intelligence. L'Église est un fait d'expérience, tout comme le peuple hébreu, et tout comme l'a été dans son existence terrestre le rabbi galiléen Ieschoua. Mais discerner ce qu'est l'Église, ce qu'est et ce que,contient le peuple hébreu, ce qu'est et ce que contient en lui-même le rabbi galiléen, cela relève d'un discernemen discernementt de l'intelligence qui sait voir ce qu quii se trouve dans la réalité empirique.

Les deux natures de l'Église 

A propos de l'Église, il faut éviter de commettre les erreurs erreurs que nous avons relevées à propos du Christ. L'Église n'est pas seulement divine. Elle est l'humanité en train d'être informée et transformée  par Dieu le créateur, et l'humanité, ici comme ailleurs, résiste à l'information créatrice ou transformatrice qui vient de Dieu. L'humanité est plus ou moins informée, plus ou moins transformée par Dieu, parce qu'elle reçoit plus ou moins l'information qui vient de lui, elle consent plus ou moins à la transformation créatrice. Négliger ou méconnaître la nature humaine de l'Église conduit à sacraliser ce qui est de l'homme, son inintelligence, ses impostures, ses crimes. L'Église n'est pas seulement humaine, puisqu'elle est l'humanité en régime de transformation sous le travail de Dieu. Ne voir, n'apercevoir que l'humanité de l'Église, c'est ne pas discerner sa nature divine, sa consistance, ce qui fait d'elle un Corps, un Organisme qui contient les messages de Dieu créateur. Les deux natures ne sont pas confondues, elles ne sont pas séparées non plus. Il n'y a pas d'une  part  pa rt l'Égli l'Église se vi visi sible ble,, toute toute huma humaine ine,, - et d'autre d'autre part part une Égli Église se invisib invisible le toute toute divine. divine. Il y a union union des deux natures sans confusion. Il y a l'opération de Dieu et la coopération active de l'homme

transformé, l'homme divinisé. s peuvent donc se retrouver à propos de l'É Toutes lesdehérésies hérésie s christologiques christologique l'Église. glise. Si l'on ne discerne pas la nature divine de l'Église, c'est-à-dire l'action et la présence réelle de Dieu, son opération immanente, avec la coopération de l'homme, alors on ne peut plus du tout

 

comprendre l'existence même de l'Église qui dure depuis bientôt vingt siècles et qui se développe d'une manière irréversible. L'existence même de l'organisme est inintelligible si vous enlevez le  princip  prin cipee info informa rmant. nt. Si vou vouss ôte ôtezz le prin principe cipe informa informant, nt, il ne reste reste pas un organis organisme me mais une multiplicité d'éléments épars, c'est-à-dire un cadavre qui s'en va en poussière. L'Église est un organisme spirituel et physique. C'est donc qu'elle est informée. Et l'Église a conscience, conscience actuelle, de recevoir actuellement l'information qui vient de Dieu, non seulement l'information qui vient de la révélation, mais l'information qui provient de l'inhabitation, de la présence réelle de Dieu créateur dans l'Église, c'est-à-dire dans l'humanité en régime de transformation. L'Église pense quelque chose. Il ne faut pas le lui reprocher : nous sommes tous dans le même cas. L'Église pense que ce qu'elle pense est vrai, parce qu'elle l'a reçu, parce qu'elle reçoit actuellement cette pensée de Dieu. N'importe quoi n'est pas compatible avec la pensée actuelle de l'Église : c'est un problème de simple et élémentaire logique ; n'importe quelle  proposition n'est pas compatible compatible avec n'importe quelle autre autre proposition. La pensée de l'Église est un ensemble cohérent qui se développe, mais comme un organisme, conformément à l'information initiale constituante. C'est ce que le cardinal Newman, dans son grand livre déjà cité (Essai sur le développement de la doctrine chrétienne) a appelé la conformité au type originel. L'Église, nous l'avons vu tout au long de ces pages, élimine toute doctrine qui n'est pas compatible avec sa propre essence, sa propre nature, sa propre norme constituante : en cela elle  pro  procèd cèdee comme comqui meest tou toutincompatible t orga organis nisme me avec viv vivant antsaqui éli élimine mine lui aus aussi, si, tantOn qu'il qu'ilel reproche est vivant, vivantà, l'Église tout message messa ge moléculaire norme génétique propre. : c'est lui reprocher d'être un organisme spirituel, un organisme de pensée. C'est lui reprocher d'être.

Infaillibilité  

L'infaillibilité de l'Église n'est pas l'infaillibilité de l'humanité assumée, mais l'infaillibilité de Dieu qui assume. Cette infaillibilité signifie que Dieu réalise réellement son oeuvre de création et de divinisation à l'intérieur de l'histoire humaine et qu'il ne faiblit pas dans cette opération. C'est fermement qu'il mène à terme ce qu'il a entrepris, son oeuvre de création et de divinisation. C'est à l'intérieur de l'Église que cette opération s'effectue. Dieu n'abandonne pas l'humanité à ses propres forces. Il est présent et opérant dans l'Église. L'Église est donc un mystèrion c'est-à-dire une réalité  physiqu  phy sique, e, se sensi nsible, ble, vvisib isible, le, qui qui cont contient ient l'opérati opération on de D Dieu ieu.. Mystèrion  Mystèrion,, nous l'avons vu, se traduit en latin par sacra par sacrament mentum. um. L'Église est le sacrement du monde. L'infaillibilité de l'évêque de Rome ne signifie pas que l'individu singulier, en tant que tel, qui est évêque de Rome, soit par lui-même infaillible. L'infaillibilité de l'évêque de Rome est une infaillibilité de fonction. Elle signifie que lorsque l'évêque de Rome consulte la pensée de l'Église universelle, qui est la pensée de Dieu qui opère dans l'Église universelle, alors il dit, il formule, il exprime la pensée de Dieu, le dessein de Dieu. Il n'est pas absolument nécessaire de

réunir opérantunenconcile elle. oecuménique pour exprimer la pensée de l'Église qui est la pensée de Dieu Bien entendu, si l'on n'admet pas la présence réelle de l'opération de Dieu dans l'Église, alors l'idée d'infaillibilité n'a plus aucun sens. Si l'Église est une institution exclusivement humaine, alors

 

la prétention à l'infaillibilité est exorbitante. Mais si l'on n'admet pas la présence réelle et l'action créatrice de Dieu dans l'Église, alors l'existence même de l'Église est impensable, inintelligible. Dans ce cas, l'Église l'Église devrait être seulement une poussière d'individus. Il faut ajouter, avec le recul dont nous disposons maintenant, que de fait, dans les grandes controverses des siècles passés, la crise provoquée par Noêtos, la crise arienne, la crise apollinariste, la crise nestorienne, la crise pélagienne, la crise monophysite, la crise provoquée par les monothélites (ceux ( ceux qui pr prétendaient étendaient que dans l'ensemble relationnel qque ue constitue Jésus Jésus le Seigneu Seigneurr il convient de ne reconnaître qu'une seule opération, une seule volonté, une seule liberté), - plus tard lors de la grande crise luthérienne, qui porte sur l'anthropologie, la crise janséniste, dans les temps modernes la crise provoquée par les courants et les tendances fidéistes, - il faut reconnaître objectivement, et indépendamment de tout présupposé, que l'Église de Rome a gardé l'enseignement de la révélation, de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament grec. Elle n'a pas failli. Cela aussi est vérifiable. Cela ne dépend pas d'une décision arbitraire mais d'une connaissance de l'histoire et du développement dogmatique. C'est un fait singulier, mais c'est un fait. C'est donc qu'il existe là, dans l'Organisme, un centre ou un foyer fo yer d'autorégulation. d'autorégulation.

Transmission de l'information 

L'Église a pour devoir vital, bien entendu, de communiquer à toutes les cellules vivantes de l'Organisme qu'elle est l'Information qui la constitue en tant qu'Organisme : c'est cela qu'en grec on appelle la catéchèse, et un catéchisme n'est rien d'autre qu'un manuel qui a pour but de communiquer aux nouvelles cellules de l'Organisme les rudiments de l'Information. Communiquer l'information c'est pour une part, nous l'avons vu, traduire de l'hébreu et de l'araméen en français, en passant par le grec et le latin. Si l'information reste prisonnière à la frontière entre deux langues, elle ne passe pas. Nous avons pu observer que le plus souvent l'information restait en panne à la frontière entre la langue latine et la langue française. Les cellules de l'organisme ne peuvent pas vivre si elles ne reçoivent pas toute l'information qui constitue l'Organisme. C'est ce que disait déjà Osée 4, 6 : « Mon peuple se meurt faute de connaissance... » L'Église n'est pas une société secrète dans laquelle la connaissance plénière serait réservée à une caste d'élus : tous les membres de l'Église sont invités à la connaissance plénière et l'Église ne connaît pas le régime des castes. L'autorité dans l'Église n'est pas un système de type militaire ou analogue au modèle des armées. L'Église est un système organique ; chaque cellule de cet Organisme fait partie de l'Église d'une manière plénière, proportionnellement à la sainteté, et une information nouvelle, venant de Dieu, peut être communiquée par une bergère analphabète. L'Église est chargée de transmettre à l'humanité entière l'Information créatrice qu'elle

contient et sur qui elle-même, la constituecette en tant qu'Organisme spirituel. ne doitlepas garder pour elle, renfermée Information. Elle est, dans Elle l'humanité, levain dans la pâte. C'est de l'information. - La communication par l'Église à l'humanité entière de l'Information qu'elle contient, c'est ce qu'on appelle la mission.

 

L'humanité tout entière doit devenir l'Église puisque l'humanité tout entière est appelée à la divinisation.

La sainte liturgie 

Un organe de la transmission de l 'Information dans cet Organisme spirituel qu'est l'Église, c'est la sainte liturgie. Le mot français liturgie est simplement le décalque du grec leitourgia qui signifie : la fonction publique, le service public ; le verbe grec leitourgeô signifie : exercer à ses frais certaines fonctions. Le grec leitourgia traduit l'hébreu abôdah, le service du Temple. La sainte liturgie transmet la parole de Dieu, c'est-à-dire la révélation, au peuple de Dieu. Il n'est pas nécessaire de savoir lire et écrire pour recevoir et pour transmettre l'information, qui est reçue par l'oreille, par des l'enseignement oral. précieux La saintede liturgie transmet l'enseignement deslemystères chrétiens, c'est-à-dire secrets les plus la doctrine chrétienne, qui sont pain de l'intelligence, sa nourriture. Dans et par la sainte liturgie, l'Église transmet à l'humanité qu'elle assume, à l'humanité assumée en elle, le Pain de Dieu, c'est-à-dire le Christ lui-même. L'Église a toujours pensé que la transmission de l'information est relativement indépendante de celui qui la transmet. Peu importe que le prêtre qui relate ou rapporte les paroles du Seigneur, et donc qui transmet l'information, soit grand ou petit, gros ou maigre, qu'il nous plaise ou qu'il ne nous plaise pas, qu'il soit vertueux ou débauché : s'il transmet correctement l 'information, alors l'information est transmise : c'est la messe. Elle ne dépend pas de celui qui transmet l'information, elle dépend exclusivement de la Source ou Origine radicale de l'information, à savoir, en l'occurrenc occurrence, e, Jésus lui-même. Le prêtre transmet l'information qui vient de Jésus. Il est le messager. L'Église a toujours pensé aussi que l'on peut parfaitement traduire les paroles du Seigneur, de l'araméen en grec, en latin et dans toutes les autres langues. Ce qui doit être transmis, c'est donc le message lui-même, l'information, le sens, et non pas le son. Les paroles du Seigneur sont dites dans toutes les langues du monde, l'information passe : c'est la messe, c'est le repas du Seigneur, aujourd'hui comme hier et comme demain. Ce n'est donc pas de la magie. C'est tout juste le contraire. Car une pratique magique exigerait que le son soit conservé ou maintenu scrupuleusement. Ici, avec la transmission des paroles du Seigneur, au contraire, le son n'a aucune importance. Ce qui compte, ce qui importe, c'est la transmission du sens. L'information passe d'une langue à l'autre avec une souveraine indépendance, - sauf les accidents que nous avons signalés. L'information est donc relativement indépendante de la lettre qui la porte ou la supporte.

Les conditions de la divinisation 

 

 

La doctrine de la divinisation telle que nous la trouvons formulée dans le sixième Concile oecuménique nous fournit la clef, la clef de voûte, la signification ultime de toute la création,  puisqu'  pui squ'eelle lle nou nouss en ind indique ique la finali finalité. té. Mais il reste reste à nous nous demander demander comment comment cette finalité finalité est réalisable pour nous. Elle est réalisée dans Jésus le Christ, le fils de Dieu. Comment est-elle réalisable pour nous ? La création d'un être appelé à participer à la vie divine - c'est la définition de l'Homme - après une transformation qui le rende capable de cette destinée surnaturelle, implique des conditions discernables par notre intelligence. Si Dieu veut réellement créer un autre lui-même, cet être qu'il veut conduire à une telle hauteur, à une telle élévation, à une telle dignité, ne saurait recevoir d'une manière purement  passive  pas sive le don don de la ccréa réation tion.. Car s'il recevait d'une manière purement passive le don de la création, il ne serait pas un être crééreçoit à l'image la ressemblance de Dieu. Il serait contrefaçon, il serait qui tous et sesàattributs attrib uts d'une manière passive. passive. Il neune serait serai t pas réellement r éellement unune être.sorte de poupée Il faut donc que l'Homme consente et coopère activement et intelligemment à l'oeuvre de sa  propre  pro pre créa créatio tion. n. Il fau fautt qu'il por porte te fruit. Un être réel est un être qui port portee fruit. Cette doctrine doctrine est est fondamentale, essentielle à la doctrine chrétienne. Elle est enseignée par le Seigneur dans de nombreux textes, par exemple la parabole des talents (Matthieu 25, 14) et d'autres (Luc 13, 6). chapi tre Les conditions de la fructification sont enseignées dans des propos rapportés par Jean par  Jean,, chapitre 15 :  :  Moi je suis la vigne véritable et mon père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte  pass de fruit,  pa fruit, il l'enlè l'enlève ve et tout tout sarment sarment qui qui porte fr fruit, uit, il l'é l'émon monde de afin qu'il qu'il porte porte da davan vantag tagee de fruit...

Il existe donc une distinction discernable entre la création de l'Homme, sa première création, et le temps requis pour qu'il ratifie le don de la création, pour qu'il consente à sa propre création,  pourr qu'i  pou qu'ill coo coopère père acti activeme vement nt et inte intellige lligemmen mmentt à cette créat création ion en portan portantt fruit fruit afi afinn de devenir devenir réellement un être, à l'image et à la ressemblance de Dieu. Mais il y a plus. Cet être est appelé, invité à prendre part à la vie personnelle de Dieu après une transformation qui l'en rende capable. Cet être créé animal est appelé à devenir, comme l'écrit saint Jean de la Croix, un compagnon de Dieu. Il est appelé, invité à devenir fils avec le Christ. Il est appelé à l'adoption filiale, comme l'enseigne Paul et tout le Nouveau Testament. Cette divinisation réelle de l'Homme implique une réelle transformation, et cette transformation ne peut pas être subie par l'Homme d'une manière purement passive. Car si

l'Homme subissait cette d'une passive, il ne au deviendrait pas un être créé à l'image et transformation à la ressemblance de manière Dieu ; il purement ne serait pas conforme fils de Dieu. Il serait tout au plus un animal, ou un esclave, couvert des oripeaux du Roi, des vêtements du

 

Roi, des insignes royaux, de la couronne royale. Mais il ne serait pas transformé, recréé du dedans. Il serait de nouveau une contrefaçon. Pour que l'Homme réalise la destinée à laquelle il est invité par la Liberté créatrice, il faut non seulement qu'il consente au don de la création et qu'il ratifie et coopère activement au don de la création afin de le faire fructifier en lui, mais il faut de plus qu'il entende l'invitation qui lui est adressée de prendre part à la vie divine ; qu'il consente à cette invitation ; et qu'il naisse nouveau  pourr de  pou deven venir ir capa capable ble de prendre prendre part à la vie personne personnelle lle de l'Uniqu l'Uniquee incré incréé. é. Tel est le sens, tel est le dessein de la création selon le christianisme orthodoxe. o rthodoxe.  Nouss con  Nou connai naisso ssons ns d'une une man manière ière ccerta ertaine ine l'eexisten xistence ce de Dieu par la créatio créationn qui qui le manife manifeste ste et et  par son son oe oeuvre uvre cré créatric atricee el elle le au aussi ssi à l'int l'intérie érieur ur de ce ppeup euple le qui qui est la no nouve uvelle lle créa création tion en train train de de se faire. Mais le dessein ultime, la finalité dernière de la création, nous ne pouvons pas la connaître en étudiant le passé de la création. Nous ne pouvons connaître ce dessein ultime, cette finalité dernière, que si Dieu lui-même nous la fait connaître. La raison d'être de la révélation, c'est de nous faire connaître la finalité ultime de la création et les voies qui sont requises pour réaliser cette fin. C'est la doctrine aussi bien de saint Thomas d'Aquin que de Jean Duns Scot. Si l'homme est appelé à une telle destinée, la participation à la vie divine, la divinisation, après une transformation qui le rende capable de cette participation, de cette divinisation ; si l'homme àdoit consentirquià lui sa est propre création, librement porter fruit, librement s'il doit consentir l'invitation adressée de prendre part à; la vie divine, - car en ce; domaine il n'y a pas de nécessité possible, nous sommes dans l'ordre et le règne de la Liberté incréée qui appelle, qui suscite d'autres libertés ; - si l'Homme l' Homme doit consentir à une nouvelle naissance, s'il doit naître nouveau, s'il doit devenir créature nouvelle, homme nouveau pour prendre part au règne de Dieu, à la durée ou au monde qui vient, comme disent les rabbins : c'est l'enseignement du quatrième Évangile et de saint Paul ; - alors il en résulte qu'avant cette nouvelle naissance il existe un état qui précède cette nouvelle naissance. L'enfant qui vient de naître est bel et bon ; il est ontologiquement une création excellente. Mais il n'est pas encore un saint, parce que la sainteté implique l'invitation de Dieu à prendre part à la vie de Dieu, et un consentement, une conversion personnelle et libre. L'enfant qui vient de naître est donc ontologiquement bon, mais inachevé, et il n'est pas un saint. Il est appelé à la sainteté, c'est-à-dire à devenir une nouvelle créature, une nouvelle création, un Homme nouveau, conforme au dessein créateur ultime de Dieu. Il y faudra son consentement actif et sa coopération. L'enfant, lorsqu'il naît, est donc dans un état qui précède l'ordre de la sainteté, et cela non pas d'une manière accidentelle, mais pour des raisons inhérentes aux modalités de la création de l'Homme. Avant de consentir à la nouvelle naissance, l'Homme est dans un certa certain in état qui n'est pas encore la sainteté. L'entrée dans l'économie de la sainteté, c'est-à-dire de la nouvelle création, c'est-à-dire l'économie de la vie divine, requiert le don de Dieu qui appelle, et le consentement de l'Homme qui coopère. Il existe un état qui précède cette nouvelle naissance, ce consentement à la nouvelle naissance. Même si l'humanité n'était pas devenue criminelle, ce qu'elle est devenue de fait, il resterait en toute hypothèse que la création de l'Homme et l'invitation qui lui est adressée de prendre part à la vie divine, impliquent que l'Homme puisse consentir au don de la création, au don de la divinisation, coopérer activement au don de la création, coopérer activement au don de la divinisation, car ce don ne saurait être contraint. Dieu ne saurait créer un autre lui-même ma malgré lgré lui. Par conséquent, même si l'humanité n'était pas devenue criminelle, il resterait que l'Homme créé

est d'abord dans undeétat qui précède l'entrée l'économie de la destinée ultime à laquelle il est invité, l'économie la participation à la vie dans personnelle de Dieu.

 

 

La possibilité de la perdition 

C'est dire qu'en toute hypothèse le risque de perdition est possible, pour les personnes que nous sommes et pour l'humanité entière. Puisqu'il s'agit d'une oeuvre de liberté qui veut susciter d'autres libertés créées, il n'est pas possible de dire ou d'affirmer que cette oeuvre de création est un  proces  pro cessus sus qqui ui par parvie viendra ndra néce nécessa ssairem irement ent à sa fin. D Dire ire que ce proces processu suss de créat création ion es estt néce nécessa ssaire ire et qu'il ne comporte pas de risque de perdition, c'est dire qu'il ne s'agit pas de créer une liberté, mais une chose. Autrement dit le dogme de l'enfer, qui signifie cette possibilité de perdition, signifie la même chose que la doctrine de la liberté de la création qui tend à susciter des libertés. C'est pourquoi Dante dit (un texte que Maurice Blondel aimait à citer) que l'enfer est l'oeuvre du  premier  pre mier amo amour. ur. Le dog dogme me de l'en l'enfer fer,, - pos possib sibilité ilité de la perditio perdition, n, - signifie signifie la même cho chose, se, regardée sous sa forme négative, que le dessein créateur lui-même qui vise à élever jusqu'à Dieu des êtres créés, élévation qui ne peut être que libre de la part du Créateur incréé et de la part de l'être créé qui y consent.  Luc 18, 8 : Le fils de l'homme, lorsqu'il viendra, est-ce qu'il trouvera la foi sur la Terre ?

C'est une question posée. Elle est inéluctable.

Mais de fait et de plus, l'humanité est devenue criminelle. Ce n'était certes pas une nécessité qui lui était imposée mais c'était une possibilité ouverte par l'accès à la connaissance réfléchie. Nous avons vu cela antérieurement. Que l'humanité soit devenue criminelle, c'est là un fait d'expérience et un fait d'histoire. Aussi loin que nous remontions dans l'histoire humaine, nous pouvons constater que l'homme est un animal qui massacre, qui torture, qui asservit, qui opprime, qui avilit l'homme son fr frère. ère. La différence entre l'humanité du temps des rois d'Ur, d'Assyrie ou de Babylone et nous, tient simpleme simp lement nt à ccee que nou nouss dispos disposons, ons, pour massacrer massacrer,, pour torturer, tortur er, pour pou r avilir avil ir et abêtir les homhom mes, de moyens techniques plus puissants. A ce détail près, il n'y a pas de différence notable, substantielle, du point de vue de la cruauté, entre l'homme d'aujourd'hui et l'homme du temps de Sargon d'Akkad ou de Hammurabi. - Si, cependant, il existe une toute petite nuance : les nations dites civilisées ou prétendues civilisées qui pratiquent aujourd'hui la torture dans les salles de police, dans les caves ou dans les bureaux, se croient obligées de se cacher et de mentir lorsqu'on les accuse de ces pratiques. Non pas qu'elles aient honte, - ce serait trop demander, mais cela n'est plus admis dans le concert des nations, en théorie. C'est la seule différence que

nous parvenions à apercevoir. Une autre différence cependant que l'on peut observer, c'est qu'autrefois les hommes étaient les  princip  prin cipaux aux artisa artisans ns des mas massac sacres res.. Les femmes femmes étaient étaient netteme nettement nt moins moins mas massac sacreus reuses es..

 

Aujourd'hui, surtout dans les nations dites civilisées, les femmes demandent la liberté de tuer leurs  propre  pro press en enfan fants ts aava vant nt le leur ur nais naissa sanc nce. e. Ce phén phénom omèn ène, e, à gr gran ande de éc éche hell lle, e, es estt no nouv uveau eau lui aussi. aussi. L'expérience montre donc que l'humanité est criminelle aussi loin que nous remontions dans son histoire. Et les vieux théologiens hébreux avaient noté ce fait :

Genèse, chapitre 6: Et il arriva qu'il commença, l'Homme (hébreu ha-adam) à se multiplier sur la face de la terre (ha-adamah) et des filles leur naquirent... Et il vit, YHWH, qu'il était multiple, nombreux, le mal de l'Homme (ha-adam) sur la Terre et que toute production des pensées de son coeur, rien que du mal, tout le jour. Et il se repentit, YHWH, parce qu'il avait fait l'Homme (ha-adam) sur la Terre et il s'irrita en son coeur. Et il dit, YHWH : je supprimerai l'Homme (et-haadam) que j'ai créé de la face de la terre (haadamah), depuis l'Homme (me-adam) (me-adam) jusq  jusqu'a u'auu Bes Bestiau tiau,, jusqu'a jusqu'auu Rep Reptile tile et et jusqu'à jusqu'à l'Oiseau des cieux, car je regrette de les avoir faits... La Terre se corrompit devant la face de Dieu et elle fut remplie, la Terre, de violence. Et il vit, Dieu, la Terre et voici qu'elle était corrompue car toute chair (kôl-basar = kôl adam) avait sa voie sur est la Terre. dit, Dieu, à Noé : la fin de toute chair est venue devantcorrompu ma face car la Terre remplieEtdeil violence...

L'enfant qui naît aujourd'hui dans une nation qui se prétend elle-même civilisée ou dans une autre, s'il en reste, naît donc dans une humanité plus criminelle qu'elle ne l'a jamais été. Jamais l'humanité n'a autant massacré et torturé qu'au XXe siècle et comme chacun sait les nations qui se disent civilisées se préparent activement, avec énergie, zèle et force dépenses, à se massacrer les unes les autres d'une manière décisive et définitive. Tout Oiseau des cieux, toute bête des champs et tout rampant, comme dit la Bible, disparaîtra avec le prochain massacre. m assacre.  Nouss uti  Nou utiliso lisons ns les les te termes rmes de « crime crime » eett « cr crimin iminel el » plutôt plutôt que que le terme terme de « péché péché » que l'on trouve dans le catéchisme de grand-mère, parce que le mot « péché » en français a pris, si j'ose dire, une certaine odeur, depuis quelques siècles, à force d'être utilisé par les romanciers qui nous racontent des histoires d'alcôve et pour qui le péché par excellence est justement de cet ordre. L'enfant qui naît aujourd'hui doit donc, pour réaliser la finalité qui est la finalité de tout homme, consentir au don de la création ; consentir au don de la divinisation ; coopérer activement au don de la création et au don de la divinisation ; consentir à devenir nouvelle création, humanité nouvelle ; - et cela en toute hypothèse, que l'humanité soit devenue criminelle ou non. Mais de plus et de fait, il porte le poids d'une humanité criminelle ; il est formé, éduqué, élevé, dans une humanité criminelle. Par conséquent, l'enfant naît dans un état qui n'est pas la sainteté ; et il naît dans une humanité qui est criminelle de fait. L'enfant qui vient de naître pourra consentir consentir à la sainteté, ou bien il pourra contribuer à augmenter à son tour les crimes de l'humanité. Il faut donc distinguer entre les crimes que l'enfant va commettre lui-même, dès qu'il aura accédé à la connaissance de la distinction entre le bon et le mauvais, - et les crimes de l'humanité dans laquelle il est né, crimes dont lui, l'enfant qui vient de naître, n'est pas personnellement

responsable, mais dont son il vaacte cependant porter le poids et subir lescriminelle, déterminismes. Son acte de liberté, de rupture avec cette humanité sera donc plus difficile que dans l'hypothèse d'une naissance à l'intérieur d'une humanité sainte.

 

Une naissance naissance hypothétiq hypothétique ue dans une human humanité ité sainte ne l'aurait d'ailleurs d 'ailleurs pas dispensé d'un acte  person  per sonnel nel de co cons nsen entem temen entt à la sa saint inteté eté.. La sainte sainteté té n'est n'est pa pass héréd hérédita itaire ire,, ell ellee ne passe passe pas automatiquement automatiqu ement des parents aux enfan enfants. ts. Le cri crime me non plus, d'ail d'ailleurs. leurs. Comme le disait justement Tertullien, on ne naît pas chrétien, on le devient. Si on le veut.

Rédemption 

Le mot français rédemption recouvre le latin : redemptio qui vient du verbe redimere : racheter. Le latin redemptio traduit le grec apolutrôsis qui vient du verbe apolutroô qui signifie lui aussi, lui déjà : racheter, délivrer moyennant rançon. Le grec apolutrôsis et apolutroô traduit les hébreux : padah : pada h et gaal. et gaal. Padahensignifie Padah un esclave, : libérer un esclave. Dieu averbes racheté son peuple Israël prisonnier Égypte,racheter c'est-à-dire qu'il l'a d'où délivré. Le verbe  gaal signifie lui aussi racheter. Dieu a racheté, c'est-à-dire délivré Israël (Exode 6, 6). Il est donc le Libérateur d'Israël, en hébreu : goel : goel (Isaïe 41, 14 et s.).  Notre Se  Notre Seign igneur eur est rédempte rédempteur ur de l'hu l'human manité ité pui puisqu' squ'en en effet effet il la libè libère, re, il la gué guérit. rit. Mai Maiss il n'e n'est st  pas seulem seulement ent rédem rédempte pteur, ur, puisq puisqu'i u'ill ll'ac 'achèv hèvee aaus ussi, si, il llaa con condu duit it à so sonn tterm ermee ffinal inal en réal réalisan isantt en luimême ce qui est la finalité ultime de la création : l'union de l'Homme créé à Dieu incréé. Deux conceptions ou deux représentations du christianisme se présentent ici. L'une d'entre elles est principalement centrée sur la réparation, la restauration, la rédemption de l'humanité. Elle a tendance à considérer que la plénitude était donnée au commencement, elle a tendance à interpréter le dogme du péché originel dans un sens gnostique. - L'autre représentation du christianisme est celle de sa saint int Pau Paul,l, de sa saint int Irénée de Lyon, ddee saint Jean ddee la Croix. Cr oix. C'est la conception orthodoxe du christianisme. La perfection, la plénitude de l'oeuvre de Dieu, ne se trouvent pas dans le passé, aux origines, au commencement ; la perfection et la plénitude de l'oeuvre de Dieu se trouvent au terme, dans l'avenir. Le christianisme n'est pas rétrospectif mais prospectif. Le Christ est rédempteur, oui, mais il achève aussi la création et la conduit à son terme qui est la divinisation de l'Homme créé, sans confusion des natures. Deux manières, donc, d'entendre le christianisme et de le présenter.

Mariam 

 

Mariam de son nom araméen, Mariam en hébreu, a consenti librement à l'union hypostatique, à la création puis à l'union en elle de l'Homme véritable créé nouveau pour cette union à Dieu incréé. Il suffit de lire l'histoire du peuple hébreu pour voir et discerner que Dieu le créateur ne fait pas violence. Dans le régime de la nouvelle création, il opère, il crée avec le consentement de l'homme. Il demande ce consentement. Ainsi Abraham a consenti à quitter Ur en Sumer autour du XXe ou XIXe siècle avant notre ère. Les prophètes hébreux - et Abraham était prophète - sont des saints. Ils sont créés pour cette mission qui leur est confiée, cette oeuvre à laquelle ils sont invités à coopérer. Ils sont pré adaptés à cette oeuvre. C'est par exemple ce que dit le prophète Jérémie luimême et de lui-même dans un texte que nous avons déjà lu :

 Jérémie 1, 4 : Et elle fut, la parole de YHWH, sur moi pour dire : Avant que je te forme dans le ventre (de ta mère), je t'ai connu. Avant que tu sortes de la matrice, je t'ai rendu saint. Prophète pour les nations je t'ai établi.

Toute l'histoire du peuple hébreu est l'histoire d'une sanctification progressive de l'humanité en cette zonepasquesenous avons appelée Il faut comprendre querendre Dieu ne peut manifester, se faireembryonnaire connaître, s'ilounegerminale. transforme pas bien l'humanité pour la capable de le connaître. Avec Mariam ou Miriam, cette sanctification de l'humanité dans ce  peuple  peu ple parvie parvient nt au ppoint oint qqu'u u'une ne je jeune une ffille ille dd'Isr 'Israël aël peut peut ccons onsent entir ir libremen librementt à l'union l'union hyposta hypostatiqu tiquee qui va se réaliser, pour l'éternité, en elle. Il n'est pas dans les méthodes de Dieu de réaliser une telle oeuvre sans le consentement de l'homme, de l'humanité. C'est Mariam qui a consenti à cette union désormais éternelle de l'Homme créé à Dieu incréé. En elle la création du peuple hébreu qui est une sanctification - est parvenu à un point de maturité suffisant pour qu'une jeune fille de ce peuple consente librement à ce que le bienheureux Jean Duns Scot a appelé l'oeuvre suprême ou ultime de Dieu, summum Dieu, summum opus opus Dei, à savoir l'union hypostatique qui donne son sens à toute la création, puisque c'est vers cette union hypostatique que la création, depuis les origines, est ordonnée. Le dogme concernant Marie, qui se développe doucement à travers les siècles, n'est pas un dogme qui se développe à cause ou de par l'affectivité des moines ou des peuples chrétiens. C'est un dogme qui se développe au fur et à mesure que croît dans l'Église l'intelligence du sens de la création, des conditions métaphysiques de la réalisation du dessein de Dieu. Le consentement libre de Marie à l'union hypostatique a été l'une des conditions métaphysiques à la réalisation du dessein ultime de Dieu. C'est ce qui explique le privilège et même la priorité que les théologiens ont reconnu à Miriam ou Mariam. Elle a été la première à consentir au Christ, à donner son assentiment au Christ. Elle a consenti à la création en elle de l'Homme nouveau uni à Dieu depuis l'instant même de la concept conception. ion. Pendant des années, années, elle a eu la garde et la charge de cet enfant qui était le trésor ultime de toute la création, la clef de la voûte de toute la création, le lien substantiel, vinculum substantiale, entre l'Incréé et le créé. Ajoutons ici et à ce propos, contrairement à ce que racontent certains qui ne sont pas compétents en philologie, qu'il est parfaitement exact que le terme de « frère » en hébreu n'a pas le

sens étroit qu'il comporte dans lanombreux langue française d'aujourd'hui. convaincre, il suffit au lecteur de se reporter aux textes de la Bible hébraïque Pour dans s'en lesquels est utilisé le terme de « frère ».

 

  Par exemple : Genèse 13, 8 : « Abraham dit à Loth, fils de so sonn frère ». ». Genèse 12, 5 : « Qu'il n'y ait pas de dispute entre moi et entre toi, entre mes bergers et entre tes bergers, car nous sommes des hommes frères... » Genèse 14, 12 : « Ils avaient pris aussi Loth... C'était le fils du frère d'Abraham et il habitait à Sodome. Un fuyard vint annoncer la chose à Abraham l'Hébreu... Dès qu'Abram entendit que son frère avait été emmené captif... ». Genèse 29, 12 : « Jacob annonça à Rachel qu'il était le frère de son père et qu'il était le fils de Rébecca. Elle courut l'annoncer à son père. Quand Laban entendit la nouvelle, à savoir que c'était Jacob, le fils de sa soeur... » Genèse 29, 15 : « Laban dit à Jacob : Est-ce parce que tu es mon frè frère... re... ». Genèse 31, 54 : « Puis Jacob sacrifia un sacrifice sur la montagne et invita ses frères à manger du pain... »

Les « frères » en l'occurrence ce sont les hommes de la tribu de Laban :

Genèse 31, 22 : « Au troisième jour, on annonça à Laban que Jacob ava avaitit fui. Il prit ses frères avec lui... ». Genèse 31, 46 : « Jacob dit à ses ses frères... » ((= = les hommes hommes de la tribu de Laban).  Lévitique  Léviti que 10, 10, 1 : « Les fils d'Aaron, Nadab et Abihou, prirent chacun sa cassolette et y mirent le feu... Puis Moïse convoqua Mishaël et Elsaphan, fils d'Ouzziel, l'oncle d'Aaron, et leur dit : Approchez Approchez ! Emportez vos frères frères de devant le sanctuaire.. sanctuaire.... » .  Juges 9, 1 : «Abimélech, fils de Jeroubbaal, alla à Sichem, vers les frères de sa mère ; il leur parla... Souvenez-vous que je suis votre os et votre chair... Les frères de sa mère redirent toutes ces ce s parol paroles es aux oreilles des habitan habitants ts de Sichem et le coeur de ceux-ci pen pencha cha vers Abimélech, car ils se dirent : C'est notre frère...

Les textes sont très nombreux. On voit que l'expression hébraïque que l'on trouve dans nos Évangiles : « les frères de Jésus » ne signifie pas nécessairement ce qu'elle signifierait en langue française d'aujourd'hui. L'Église a défini, exprimé, formulé ce qu'elle pense à ce sujet le 8 décembre 1854. Après avoir

consulté six cents évêques et obtenu cinqPie cent à cette définitionplus (celadeéquivaut donc à un concile) le pape IXquarante-six a exprimé la réponses pensée defavorables l'Église : Marie a été créée sainte, par la grâce de Dieu. Elle n'a pas eu, comme nous, à se convertir, à passer de la vieille humanité à l'humanité nouvelle. Il n'y a pas, dans son cas, un état qui précède la nouvelle

 

naissance, la naissance à la vie de Dieu qui est la sainteté. Depuis le premier instant de sa conception, c'est-à-dire de sa propre création, elle a, par grâce, été présanctifiée. Le manque de la sainteté à laquelle nous sommes tous appelés et invités, ce manque dans lequel nous naissons tous, les théologiens latins l'appellent « péché originel » . Maria a été depuis le premier instant de sa  propre  pro pre con concep ception tion inde indemne mne de ce man manque que.. En lan langa gage ge pos positi itif, f, deux deux négat négation ionss s'ann s'annula ulant nt,, cela signifie qu'elle est sainte depuis sa propre conception. C'était la thèse défendue par le bienheureux Jean Duns Scot à la Sorbonne (elle a bien changé depuis) en 1308. Le 1er  novembre 1950, par la bouche de Pie XII, l'Église a défini et formulé ce qu'elle pensait : dès l'instant de sa mort, Marie est entrée dans la gloire de Dieu. Elle n'a pas attendu, elle n'attend  pas la ffin in ddes es temps temps ppour our entr entrer er dan danss la gloire gloire de Dieu. Dieu.

Paris le 20 jan 20 janvier vier 198 19800

 

TABLE DES MATIÈRES 

PLAT RECTO1 RECTO1 VERSO3 PLAT VERSO3

DU MÊME AUTEUR 5

AVANT-PROPOS77 AVANT-PROPOS

I-   I-

LE FAIT DE LA CRÉATION11 CRÉATION11

CRÉATION ET ÉVOLUTION 

IIII-   LE FAIT DE LA RÉVÉLATION25 RÉVÉLATION25

CONCORDISME  RÉVÉLATION ET INSPIRATION 

III-  III- 

LE FAIT DE L'INCARNATION72 L'INCARNATION72

L'HÉRÉSIE DE NOÊTOS, DE SABELLIUS ET DE PRAXÉAS   LA CRISE APOLLINARISTE  LA CRISE NESTORIENNE  LA CRISE MONOPHYSITE 

LA CRISE MONOTHÉLITE 

 

IV-   IV-

LA SAINTE TRIADE114 TRIADE114

LES PÈRES APOSTOLIQUES  LES SYMBOLES BAPTISMAUX DES ÉGLISES ANCIENNES  L'HÉRÉSIE DE NOÊTOS, PRAXÉAS ET SABELLIUS  LA CRISE ARIENNE ET LE CONCILE DE NICÉE   SAINT AUGUSTIN  PIERRE LOMBARD  SAINT THOMAS D'AQUIN  LA QUERELLE DU FILIOQUE 

VV-   LE FAIT DE L’ÉGLISE L’ÉGLISE194 194

LES DEUX NATURES DE L'ÉGLISE  INFAILLIBILITÉ  TRANSMISSION DE L' L'INFORMATION INFORMATION  LA SAINTE LITURGIE  LES CONDITIONS DE LA DIVINISATION  LA POSSIBILITÉ DE LA PERDITION  RÉDEMPTION  MARIAM 

Sur cette question, cf. par exemple Steven WEINBERG (Prix Nobel de physique physique 1979), 1979),  Les trois premières minutes minutes de l'Univers, trad. fr. éd. éd. du Seuil, 1978 ; ou bien : Jean HEIDMANN, Au-delà HEIDMANN,  Au-delà de notre Voie lactée, Un étrange Univers, Univers, éd. Hachette, 1979. Voir aussi, du même auteur, le chapitre : Évolution :  Évolution de l'Univers et des galaxies, dans dans La  La  Nouvelle Astronomie, sous la direction de Jean-Claude PECKER, éd. Hachette, 1971.

Cf. par exemple, pour débuter : Jean Au Audo douz uzee et Sylvie V VAUCLA AUCLAIR, IR, L'A  L'Astr stroph ophysi ysique que nucléaire, coll. Que Sais-je ? Presses Universitaires de France, 1972.

 

Par exemple exemple : A. LEHNI NGER, NGE R, Bio  Biochi chimi mie, e, trad. fr. éd. Flammarion, 1973, ou Jacques KRUH, Biochimie, éd. Hermann, 1978.  Par exemple exemple : Pierre - P. GRAssÉ, GRAssÉ ,  Précis de Biolo Biologie gie gé génér nérale ale,, éd. Masson, 1966.  Cf. par exemple exemple Pierre-P. Pierre-P. GRASSÉ GR ASSÉ,,  Précis de Zoolo Zoologie gie,, éd. Masson. Masson. Lire aussi aussi : Max de CECC ATY,  La Vie de la cellule à l'Homme, éd. du Seuil. Joël de ROSNAY, Les ROSNAY,  Les Origin Origines es de la vie, vie, éd. du Seuil. 

Sur ce point,  point, cf. notre notre étude étude : Les : Les Problè Pro blèmes mes de l'athé l'a théism isme, e, éd. du Seuil, 1972, pp. 143 et sq.  

 L'Exp xpans ansio ionn de l'Un l'Univ iver erss : les les fait faits, s, apud  La Paul COUDERC, Astronome titulaire de l'Observatoire de Paris, Paris, L'E apud La  Nouvelle  Nouve lle Ast Astro ronom nomie ie,, éd. cit. 

Claude TRESMONTANT, Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu, Paris, éd. du Seuil, 1966. Le même ouvrage, édition augmentée, en livre de poche, éd. du Seuil, 1970.  Les Problè Pro blèmes mes de l'athéisme, éd. du Seuil, 1972. Scienc Sciences es de l'Univers et problèmes métaphysiques, Paris, éd. du Seuil, 1976.  L'His  L' Histoi toire re de l'Univ l'U nivers ers et le sen senss de d e llaa ccréa réatio tion, n, O.E O.E.I. .I.L., L., 1985. 

Cf. Joseph MANSION, Esq MANSION,  Esquis uisse se d' d'une une Histo H istoire ire ddee la Lang Langue ue sans s anscrit critee, Paris , 1931.  Cf. Cf. A. MEILLET, La MEILLET, La méthode mé thode comparati compa rative ve en linguisti lingu istique que hhisto istori rique que,, Paris, 1924, éd. Champion.   d e linguis lin guistiqu tiquee sém sémitiqu itique, e, Paris, 1910, éd. Genthner.   Cf. C. C. BROCKELMANN, Précis BROCKELMANN,  Précis de Cf. par exemple P.P. GRASSÉ, A. HOLLANDE, P. LAVIOLETTE, V. NIGON, E. WOLFF, Biologie WOLFF,  Biologie  générale, Paris, éd. Masson, 1966.   Ouvrages cités plus haut, p. 29. (Voir note 8, p. 14)  

Sur cette question, cf. E. GENET-VARCIN,  Éléme  Él éme nt ntss de Pr Prim imato ato logie lo gie.. A la re reche cherc rche he du Pr Prima ima te ancêtre de l'Homme, Paris Paris,, éd. Boubée et Cie, Cie, 1969. Jean PIVETE PIVE TEAU, AU, Traité de Paléontologie, tome VII :  Prima  Pr ima tes te s Pa Paléo léonto nto logie log ie humai hu maine ne,, éd. Masson, 1957. Du même auteur :  L'Or  L' Orig igine ine de l'Hom l' Hom me, éd. Origine et destinée de l'Homme,  L'A ppa ritio ri tion n de l'Hom l'H omme me, , Le point de Hachette, 1962. éd. Masson, 1973. L'A 1973. vue scientifique, O.E.I.L. 1986. 

Zo ologie, e, Ver Vertébr tébrés, és, tome III, éd. Masson, 1977. Cf. P.P. Grassé, Précis Grassé,  Précis de Zoologi Prononcer : rouach, le ch final dur, comme dans l'allemand Buch l'allemand Buch   Pour savoir ce qu'est la Gnose, la tradition gnostique et les systèmes gnostiques, cf.  Hist  Histoire oire des Religion Reli gionss ssous ous la direction d'H.C. PUECH, Encyclopédie de la Pléiade, t. II, les chapitres consacrés à la Gnose, à l'hermétisme et au manichéisme. Et aussi : H.C. PUECH,  En quête de la Gnose, Paris, éd. Gallimard, 1978 ; H. JONAS,  La

 Reli gion gnos  Religion gnostique tique,, éd. Flammarion, 1978.  Cf. notre étude : La : La Métaph M étaphysiq ysique ue du christia chri stianism nismee et la na naiss issance ance ddee la ph i l osoph i e chr ch r é ti enn e, Paris, éd. du Seuil, 1962, p. 395 et sq.  

 

  IRÉNÉE de LYON, de LYON, Contre lles es Héré Hérésies, sies, texte et traduction coll. Sources chrétiennes, éd. du Cerf, livre IV. Il existe plusieurs introductions scientifiques à la Bible de haut niveau, en français, en allemand, ou en anglais. En français, un ouvrage déjà ancien, mais excellent comme introduction à la Bible hébraïque :  L'Hi  L'Histo stoire ire de la  Litté  Littéra ratu ture re hé hébr braïq aïque ue et jui juive ve d'Adolphe Lods, éditions Payot, - une vie de travail. Du même auteur :  Isr  Israë aël,l, des des origines au milieu du VIII e siècle (éd. Albin Michel) et Le et  Less prop prophè hète tess d'Is d'Israë raëll et et les les dé débu buts ts dduu jud judaï aïsm smee (même éditeur). Plus récente et portant sur toute l'Écriture sainte, y compris les livres du Nouveau Testament, est l'Introduction à la  Bible  Bib le publiée  publiée sous la direction d irection d'A. Robert et A. Feuillet, éditions Desclée & Cie, 1959 ; on y trouvera tous les renseignements nécessaires pour aborder l'étude des Livres saints, y compris des données théologiques. Plus récente encore est la traduction en langue française de l'ouvrage américain de Wilfrid Harrington,  No  Nouve uvell llee  Intro  Int rodu ducti ction on à la Bible Bible,, éditions du Seuil, 1971. 

Sur cette question, cf. par exemple exemple les beaux livres de Léo Léonn BR BRILLO ILLOUIN UIN,, Vie, Matière et Observation, éd. Albin Michel, et : La : La Sci Scienc encee eett la l a Th Théor éorie ie de ll'I'Infor nformat mation ion,, éd. Masson. François Fran çois BONSACK,  Inf  Inform ormati ation, on, the thermo rmodyn dynami amique, que, vie et pens pensée, ée, éd. Gauthier-Villars.  Nous avon avonss essayé essayé d'exp d'exposer oser plus aampleme mplement nt ce cess prob problèmes lèmes dans notre ouvrage, ouvrage, La Crise C rise moderniste, Paris, éd. du Seuil, 1979. Cf. René DUSSAUD, Les DUSSAUD, Les Origines Ori gines canané cananéennes ennes du ssacrific acrificee israélite, israél ite, Paris, éd. Ernest Leroux, 1921. Le problème problème de la révélati révélation, on, Paris, éd. du d u Seuil, Seu il, 1970. Le Prophétis Prophétisme me hébreu, hébreu, éd. Gabalda, Gabald a, 1982. 198 2.  

On se reportera aux beaux ouvrages de Sir Leonar WOOLLEY, Ur en Chaldée, trad. fr. éd. Payot, 1949 ; Abr ; Abraham aham,, Dé Décou couver vertes tes réc récent entes es sur lles es or origine iginess de dess Hébreu Héb reux, x, trad. fr. éd. Payot, 1949 ; Ur, Histoire d'une découverte, éd. Albert Guillot, Paris, 1957 ; et André PARROT, Abr PARROT,  Abraham aham et son te temps, mps, Cahiers d'Archéologie biblique, n° 14, éd. Delachaux &  Niestlé, 1962. On trouvera commodément rassemblés rassemblés ces textes très anciens dans l'ouvrage collectif : La  Nais  Naissanc sanceemytholo du Monde, Sources orientales, éd. du Seuil, 1959. Il faut y ajouter les plus anciennes mythologies gies coll. helléni helléniques ques qui sont enrac enracinées inées dans ces mytho mythologies logies de l'Orient ancien, ancien,  par exe exemple mple celle d'H d'Hésiode, ésiode, Théogonie, texte grec et trad. fr. éd. Les Belles Lettres, Paris, 1951.  Nous avons relevé et analysé analysé critiquement les textes dans dans notre ouvrage déjà cité, cité, Les  Les Problè Pro blèmes mes de l'athé l'a théism isme, e, éd. du Seuil, 1972.  gréco-romaine, éd. Desclée & Cf. L. CERFAUX et J. TONDRIAU, Le TONDRIAU, Le Culte des Souverains dans la civilisation gréco-romaine, C°, 1957. 

Un bon livre d'in d'introduc troduction tion : J. CHA CHAIN INE, E,  Intr  Introduct oduction ion à la lectur l ecturee ddes es prop prophèt hètes, es, éd. Gabalda.

E. DHORME, Le DHORME,  Le nom nom dduu D Dieu ieu d'Isra d'Israël, ël, Revue d'Histoire des religions, janv.-mars 1952. En ce qui concerne le milieu ethnique, sociologique, culturel, linguistique, historique, cf. le superbe livre de Madame GENOT, Un Homme nommé Salut..., éd. O.E.I.L. 

 

Sur cette question, voir nos travaux ultérieurs, postérieurs à la rédaction de ces Éléments : Éléments  : Le Christ hébreu, nos traductions des  Évan  Évangiles giles  et de l'Apocalypse l'Apocalypse.. (Note de 1987.) Ainsi que le beau livre déjà cité de Madame GENOT.   Dictionnaire étymologique de la langue latine, au mot testis, p. 689.  e

Cf. par exemp exemple le Jame Jamess D. WA WATS TSON ON,,  Biol  Biologi ogiee mo moléc léculai ulaire re du ggène ène,, trad. fr. 2  éd., pp. 304-305.  Essai  Ess ai su surr le déve développe loppement ment de la doctr doctrine ine chrétienne chrét ienne,, trad. fr., Desclée de Brouwer.  Nous avons abordé cette question question plus tard, après la rédaction de ces Éléments de théologie, dan danss notre traduction de l'Évangile de Jean. Voir le livre livre déjà cité cité de Madame Madame GENO GE NOT, T, Un Homme nommé Salut..., éd. O.E.I.L. O.E.I. L. Cf. égaleme également nt le livre livre d'O. CULLM CUL LMAN ANN, N,  Le Milieu Mil ieu joha johanni nnique que..   Worte te Jesu, Jes u, nouv. éd. 1965, (Les paroles de Jésus) ; malheureusement cet ouvrage Gustaf DALMAN, Die DALMAN,  Die Wor magistral n'a pas trouvé de traducteur en langue française.   C'est ce que nous avons établi ultérieurement dans nos traductions de Jean, Matthieu et Luc. - J. CARMIGNAC,  La Naissance des Évangiles synoptiques, O.E.I.L., 1984. J. GENOT, Un Homme nommé Salut..., éd. O.E.I.L., 1986. 

Voir sur ce point encore le livre de Madame GENOT. En 538, Édit de Cyrus : fin de la captivité des Judéens et commencement du retour. Cf. His Cf.  Histoi toire re Uni Univer versel selle, le, I, des Origines à l'Islam, sous la direction de René Grousset et Émile G. LÉONARD, Encyclopédie de la Pléiade, Librairie Gallimard, p. 426 sq.  Un bon livre sur cette question : R. LE DÉAUT, Int DÉAUT,  Introd roduct uction ion à la l a litt l ittéra ératur turee targ t argumi umique que,, Institut Biblique Pontifical, Rome, 1966.  La traduction française de ce targum targum palestinien  palestinien est maintenant éditée : Targum du Pentateuque, traduction par Roger Le DÉAUT, coll. Sources chrétiennes, éd. du Cerf, 1978.  

J'ai essayé de traduire les plus importantes lettres de Cyrille, patriarche d'Alexandrie, contre  Nestorios, patriarche patriarche de Constantinople, Constantinople, dans : Int : Introdu roducti ction on à la Théolog Thé ologie ie chr chréti étienn enne, e, Paris, éd. du Seuil, 1974, p. 177 et sq. J'ai traduit cette lettre capitale dans l'ouvrage déjà cité, Intr cité, Introduct oduction ion à la théolo th éologie gie chrétienne, p. chrétienne,  p. 217. Origène d'Alexandrie, né vers 185. Dans un ouvrage célèbre, le Traité des Principes, Origène avait repris les doctrines orphiques, pythagoriciennes et platoniciennes, que l'on trouve aussi chez son contemporain et peut-être condisciple Plotin : les âmes, d'essence divine, préexistaient et elles sont tombées dans des corps mauvais à cause d'une faute antérieure à la création créati on du monde physique. Cf. C. TRESMONTANT, La TRESMONTANT, La Métaphy Mé taphysiqu siquee du christianisme et la philosoph philosophie ie chrétienne, Paris, éd. du Seuil, 1962, p. 395 et sq.  Nous avon avonss traduit traduit une partie de la L Lettre ettre ddee Sop Sophroniu hroniuss ad adressée ressée au pape pape Hono Honorius rius et aux aux

 patriar  pat riarche chess de Cons Constant tantinop inople le et d'ail d'ailleur leurs, s, Intr  Introduc oducti tion on à la Théolog Thé ologie. ie..... p.  p. 236 236 sq. sq. Grégoire de Nazianze, Oratio 30, 12.   Nous avons traduit le texte complet dans notre Intr notre Introduc oduction tion à la théol théologie ogie,,  p. 268 et sq. 

 

 Nous avons essayé de développer ce point dans une petite brochure :: La  La Mystiq Mys tique ue chr chréti étienn ennee et l'aven l'a venir ir de l'Homme, Paris, éd. du Seuil, 1977.  

Sur cette doctrine proprement gnostique et théosophique de la création et de l'incarnation, que Hegel a reçue de Jacob Bôhme et des traditions gnostiques, ainsi que de la Kabbale, qui est la Gnose juive, cf. notre petit excursus, La excursus, La Métaphysique Métaphys ique du chri christianis stianisme me et la naissance nai ssance de la  philos  philosophie chrétien tienne, ne, Paris, éd. la dupensée Seuil 1962, Appendice : Notess su surr la permanenc perm anencee de la Gnoseophie et du chré néoplatonisme dans occidentale. occidentale.    : Note Sur cette question, voir le beau et grand livre de Joachim JEREMIAS,  Abba  Abba,, Gôttingen, a, P Père ère ! La L a priè pr ière re du éd. Vandenhoeck & Ruprecht, 1964. Et aussi : W. MARCEL, Abb MARCEL,  Abba, Christ et des chrétiens, Rome, Institut Biblique, 1963. Au sujet de la signification de l'expression pour nous encore obscure le fils de l'homme : Osca Oscarr CULLMANN, CULLM ANN, Christologie du Nouveau Testament, éd. Delachaux & Niestlé, 1958.   Joachim JEREMIAS,  Neu Joachim  Neutes testam tament entlic liche he Théolo Thé ologie gie,, traduction française : Théologie du Nouveau Testament, éd. du Cerf, coll. Lectio divina, n° 76.  

Le premier qui, à notre connaissance connaissance du moins, a effectué cette transformation transformat ion logique, c'est le philosophe judéen alexandrin Philon, contemporain de saint Paul. Il appelle le  propree Logos de Dieu, « fils de  propr de Dieu », et même il va jusqu'à l'appeler dieu second !  !  Le grec païs grec païs est l'une des traductions de l'hébreu ebed, le serviteur, dans la traduction grecque de la Sainte Bibliothèque hébraïque. Persécu cuti tion on de Diocl Dioclét étie ienn, éd. Gabalda ;  Hist  Histoi oire re des des persé persécu cuti tion onss Cf. les grands ouvrages de Paul  ALLARD,  La Persé  pe  pend ndan antt la la pre premi mièr èree m moi oiti tiéé du du ttro rois isiè ième me si sièc ècle le,, éd. Gabalda ; Le ;  Less der derni nièr ères es pe pers rséc écut utio ions ns du troi troisi sièm èmee ssiè iècl clee, éd. Gabalda ;  Hist  Histoi oire re de dess pe pers rséc écut utio ions ns pe pend ndan antt les les de deux ux pr prem emie iers rs si sièc ècle less, éd. Gabalda. 

Hahn,  Bibl Hahn, Bi blio ioth thek ek der der Symb Symbol olee und und Glau Glaube bens nsre rege geln ln der der alte altenn Kirc Kirche he,, réédition, Georg Olms Verlagsbuchhandlung, Hildesheim, 1962. Enchiridion Symbolorum, éd. 34 e, p. 36.  Introducti duction on à la théologie chrétienne, p.  Nous avons a vons ttradui raduitt le texte complet compl et dans notre  Intro 355.  Nous tradui traduisons sons ces te textes xtes dd'aprè 'aprèss le Fr Fragmen agmentt d'Hipp d'Hippolyte olyte Contre toutes les hérésies, éd. P.  Nautin, éd. du Cerf. Hippolyte ou Pseudo-Hippolyte, (comme on voudra), Ele voudra),  Elench nchos os con contre tre tou toute tess lles es  Hérési  Hér ésies, es, livre IX.  Nous avon avonss traduit traduit quelques quelques-uns -uns ddes es te textes xtes et et documents documents d'Arius et concernant' Arius dans

notre Int notre  Introdu roducti ction on à la théologie chrétienne, pp. 359 et sq. Sur ce point, je recommande la lecture d'un théologien espagnol du début de ce siècle qui s'appelle Juan G. ARINTERO, La ARINTERO,  La evo evoluc lucion ion misti mistica ca,, Biblioteca de Autores cristianos, Madrid.

 

Une bonne Hi bonne  Histo stoir iree de l'É l'Égli glise, se, par  par exem exemple ple cell cellee dirig di rigée ée par p ar August Augu stin in FLICH F LICHE E et Vi Victor ctor MARTIN, publiée aux éditions Bloud & Gay. Le tome III est consacré à cette période. Lettre 38. Nous avons traduit ces documents dans notre Introduc notre Introduction tion à la théologie théol ogie chrétienne,  pp. 379 et sq. sq.  Nous avons traduit ces documents, documents, op. cit., p. cit., p. 406 et sq.  cit.  p. 384.   Nous l'avons traduite, op. cit. p.

Par exemple Grégoire de Nazianze, Oratio 21 ; trad. op. cit. p. 405.

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