Directeur de publication : Victor NDOKI - Réc. n° 203/RDDJ/C19/BAP - n° 197 du 25 avril 2013 - Prix : 400 FCFA
Les Nouvelles Hebdomadaire d’analyses et d’enquêtes
DU PAYS
Grand déballage à la Franc-Maçonnerie camerounaise
Sonara
Lettre ouverte d’un Franc-Maçon Charles Metouck à Pierre Moukoko Mbonjo prend 9 ans
Un Haut Dignitaire de la Franc-Maçonnerie épingle le Grand Maître de la Grande Loge du Cameroun Pp. 5, 6 & 7
Litige foncier autour de la liquidation Safil
de prison ferme P. 7
Litige foncier à Yaoundé
Le dilatoire ne marche plus pour Tchinda
P. 4
Lune de miel Rdpc/Sdf
Tricherie et fuite en avant autour d’une alliance P. 3
Dégâts collatéraux des Sénatoriales
Comment Dieudonné Kamdem Un fils Bandjoun bloque l’exécution des décisions exige la destitution de la Cour suprême Après plus de 20 ans de procès, Mme Rhode Sack ne parvient pas à exécuter des arrêts rendus par la Cour suprême en sa faveur, depuis 2010, dans le litige foncier qui l’oppose à Dieudonné Kamdem. Ses avocats indexent des autorités administratives et judiciaires qui font preuve de complicité et de complaisance. Pages 8 & 9
duRoiDjomoKamga Page 11
Une publication de LEADER ENTERPRISE - RC/DLA/2001/B/026153 - N° Cont. M020100011522D - B.P. 15579 Douala - Tél.: (237) 74.77.97.97
N° 197 du 25 avril 2013
Espace Santé
Allaitement et Vih/Sida : moins de risque de transmission
Allaiter de manière exclusive pendant au moins 4 mois réduirait le risque de transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant. C’est en tout cas le constat d’une équipe américaine en Zambie. Cette solution est toutefois loin d’être idéale, sans traitement antirétroviral. En effet, le lait maternel constitue un réservoir du virus. Par conséquent, dans les pays développés, une jeune mère séropositive au VIH se voit recommander de nourrir son enfant au lait infantile pour prévenir tout risque de transmission. Mais dans les pays en développement, l’accès à ces aliments de substitution n’est pas toujours possible. Et les traitements antirétroviraux non plus ne sont pas toujours disponibles. Louise Kuhn et son équipe de l’Université Columbia à New York (Etats-Unis) ont suivi 900 mères séropositives au VIH et non traitées pendant deux ans, entre 2002 et 2004. Ils ont conseillé à ces femmes de nourrir leur enfant au sein pendant au moins 4 mois après la naissance. Ensuite, la moitié d’entre elles a été encouragée à arrêter, tandis que les autres ont poursuivi cette alimentation de manière exclusive. « Les mères du groupe ayant choisi le sevrage à 4 mois se sont vues fournir des préparations à base de céréales spécifiquement formulées et fortifiées pour des nourrissons de cet âge », précise Louise Kuhn. Du lait maternel a été recueilli auprès de toutes les femmes 4 mois et demi après l’accouchement. Au cours de l’étude, les nourrissons ont été régulièrement testés pour une éventuelle transmission du virus. « Les plus fortes concentrations en VIH se trouvaient dans le lait des femmes qui avaient cessé d’allaiter à 4 mois », ont observé les auteurs. A l’inverse, « celles qui avaient continué au-delà de 4 mois, de manière exclusive, présen-
BLOC -N OT E S
taient les concentrations virales les plus faibles dans leur lait. » Plus la concentration en virus est élevée, plus le risque de transmission l’est également. Résultat : un plus grand nombre de nourrissons a été infecté dans le groupe sevré après seulement 4 mois d’allaitement. Des traitements pas toujours accessibles L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande depuis 2009 de « poursuivre l’allaitement jusqu’à l’âge d’un an, à condition que la mère séropositive au VIH ou que l’enfant prenne des antirétroviraux pendant cette période. Ce traitement réduit le risque de transmission et améliore les chances de survie de l’enfant ». Or, « avant 2004, les traitements antirétroviraux adéquats n’étaient souvent pas disponibles dans de nombreux pays africains », précise Louise Kuhn. « D’ailleurs les femmes de la cohorte ne recevaient aucun traitement. Aujourd’hui encore, de trop nombreuses mères n’ont pas accès à un traitement antirétroviral au cours de l’allaitement.
Allergies : s’informer pour mieux prévenir
Près de 6 millions de Français souffrent de rhinite allergique. En ce début de printemps, ils voient réapparaître les symptômes de ce que nous appelons communément le « rhume des foins. Yeux irrités, nez qui coule en continu, accès d’éternuements incoercibles… Bref, c’est un vrai cauchemar. Au total, un Français sur cinq serait allergique à une substance au moins. Il peut s’agir d’un aliment, d’un médicament, d’un pollen… Lorsque l’organisme est le siège d’une réaction allergique, il libère une substance, l’histamine, qui est responsable des réactions qui vont s’ensuivre. Si l’on fait abstraction du choc anaphylactique qui peut entraîner la mort quasi immédiate, les conséquences de l’allergie sont multiples et variées :
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* Il y a bien sûr l’œdème de Quincke, qui se caractérise par un gonflement rapide de la peau (les lèvres, les paupières, les doigts…) et des muqueuses. Il peut provoquer des accidents dramatiques, par suffocation par exemple ; * La victime d’allergie peut également souffrir de vertiges, de syncope, d’évanouissement ou de vomissements ; * Les allergies alimentaires ou aux médicaments, les allergies aux piqûres d’insectes ou au latex par exemple, sont très souvent responsables d’eczéma et d’urticaire; * Le nez bouché, un écoulement nasal ou des éternuements, des yeux rouges traduisent plutôt une allergie dont le siège est respiratoire. La rhinite allergique ne doit pas être négligée Même si elle est courante, la rhinite ne doit pas être négligée. Mal soignée, elle peut se compliquer : surinfection, atteinte des voies respiratoires inférieures, otite moyenne. Et dans certains cas, elle peut évoluer jusqu’à des accès d’asthme. Les traitements habituellement proposés, comme les anti-histaminiques, sont le plus souvent efficaces. Certains sont disponibles sans ordonnance et sous forme générique. C’est le cas de la cétirizine. Parlez-en à votre pharmacien et à votre médecin. Il ne manquera pas en plus, de vous rappeler quelques conseils de bon sens : comme le fait d’éviter de trop ouvrir les fenêtres, au travail ou en voiture. Les allergènes en effet, sont bien souvent dehors… Peut-être même vous recommandera-t-il d’éviter de tondre la pelouse ! Pour les aficionados de Facebook, rendez-vous sur l’application « AaaaaaaTchoum », disponible sur la page de Biogaran. Sous une approche ludique (on peut y défier ses amis…), elle apporte des informations pratiques et permet aussi, de tester nos connaissances sur l’allergie. Source : Destinationsanté.com
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Lune de miel Rdpc/Sdf
Tricherie et fuite en avant autour d’une alliance
Le Sdf est en passe de prendre une pâtée aux sénatoriales. Des consultations auxquelles il ne voulait pas participer avant que son président ne fasse l’un de ses meilleurs revirements. Malgré le soutien actif et ardent du Rdpc, son désormais partenaire qui n’hésite plus à l’embrasser sur la bouche. Le tout nouveau couple est déjà parti en lune de miel. Laissant derrière lui les garçons d’honneur chargés d’amuser la galerie. l y a eu zéro alliance et zéro compromission entre le Sdf et le Rdpc au cours de ces sénatoriales. La prétendue alliance entre le Sdf et le Rdpc relève de l’enfumage sur fonds de machination et de manipulation distillé par diverses officines pour décrédibiliser et déstabiliser le Sdf à la veille des futures échéances municipales et législatives.» Le Kontchou Kouomegni et Issa Tchiroma du Sdf reprend du service. On s’inquiétait déjà du silence de Jean Robert Wafo, le ministre du Shadow Cabinet en charge de l’information et des médias du Sdf. Mais on ne s’inquiètera pas bien longtemps tant le porte-parole du Sdf et de John Fru Ndi sait être prompt : «Il n’y a jamais eu d’alliance entre le Sdf et le Rdpc. Je dis bien jamais. Une alliance se formalise. Et le parti n’a jamais formalisé une quelconque alliance avec le Rdpc.» Chez les Bantous, on dit d’une telle posture que la personne sur la sellette se défend comme quelqu’un qui a commis l’adultère ou l’inceste. Car, l’adultère, comme l’inceste, est une faute qu’on n’avoue jamais. Et là, la posture de Jean Robert Wafo sonne comme celle d’un coupable. Il réfute l’existence de la moindre alliance sous prétexte qu’elle ne serait pas formalisée. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?
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Biya/Fru Ndi, une alliance informelle qui fait jaser les militants du Sdf Tiens, qui demandait, il y a quelques années les preuves contre les fossoyeurs de la République avant de s’engager tout de suite après à une chasse aux détourneurs publics ? Une chasse âpre qui est loin d’être terminée.Ainsi donc, comme Paul Biya et Fru Ndi n’ont pas signé une plateforme comme le premier avait fait avec l’Undp ou le Mdr, il n’y a ni alliance ni compromission ! Et si l’alliance et la compromission étaient tout bêtement verbales ! Impossible, répond Jean Robert Wafo. Et pourquoi ? Notre Robert a une explication : «PeutChef Desk Yaoundé Mohamadou ADAMOU (Cell. 99.52.51.86) Relations publiques Arlette Messina Mvondo Caricature/Culture Charles Fils ELANGUE (Cell. 94.95.45.07) Rédaction Flaubert KAMGA Henri Donatien AYANG Sylvie FONKOU Jean-Jacques ONANA Alex BEMA Huguette NANA Reportage / Infographie Roudolphe EYAMBE Archives et Documentation Jacques TIATY Impression ROTOJOURNAL Distribution Messapresse
on accepter une compromission ou une alliance en s’oubliant soimême ou en ne tenant pas compte de ses intérêts personnels ? Seuls les anti-SDF primaires peuvent répondre par l’affirmative à cette question centrale.» Le Robert est donc formel. Il n’y a point d’alliance ni de compromission qui ne soient formelles ! Surtout les compromissions, cher Robert ? A l’actif de sa démonstration, John Fru Ndi ne se serait jamais engagé dans une alliance avec le Rdpc en sachant qu’il perdrait dans le NordOuest où il conduisait la liste de son parti. Il y aurait perdu à cause «des achats de conscience, des intimidations et la corruption». Seul un anti Sdf primaire croirait le patron du Sdf commettre une pareille bourde. Cqfd. Sauf que cela ressemble à une démonstration par l’absurde. Bien sûr, on doit s’attendre à tout avec John Fru Ndi, mais quand même ! Ceci dit, cet homme, qu’on l’aime ou pas, n’est pas à une bourde près. Et ce n’est pas de s’être emmêlé les pinceaux à l’occasion des Sénatoriales qui va l’arrêter. Il sait rarement faire autre chose, sachant pouvoir compter sur des sapeurs de service comme le Robert, jolie réplique d’Issa Tchiroma en face. Le Sdf pris au piège Evidemment, l’argument de la fraude ou de l’achat des consciences ne marche pas. Qui peut se rappeler la dernière fois que le Sdf a validé des élections au Cameroun depuis 1992 en reconL’info au coeur du pays
naissant, comme le dirait John Fru Ndi lui-même à l’heure de ses grandes déclarations, qu’elles ont été «free and fair», c’est-à-dire libres et transparentes ? Les fraudes ont toujours fait partie du vocabulaire des élections au Cameroun, qu’on soit au Sdf ou au Rdpc. Et quand le Sdf a décidé de participer à une échéance électorale, ce n’était pas parce qu’il avait reçu des gages – de qui d’ailleurs ? – qu’il n’y aurait pas de fraudes. Les fraudes étant une constance, on ne peut prétendre que leur existence est la preuve de l’inexistence d’une alliance entre le Sdf et le Rdpc. C’est faire preuve de tr-s grande naïveté politique que de le penser. Le Rdpc n’aurait pas convié le Sdf au partage du gâteau pour ses beaux yeux. C’est pour ses intérêts bien compris que le parti au pouvoir a approché le Sdf pendant ces Sénatoriales. Et c’est tant mieux si celui-ci y a trouvé les siens. Il faut penser que le Sdf a effectivement cru y trouver les siens. Comment expliquer autrement le revirement spectaculaire de John Fru Ndi qui a pris son parti de court tout juste trois semaines après que celui-ci a décidé de ne pas participer au scrutin ? Le président du parti, tout seul comme un grand, a mis entre parenthèses une décision du Nec, l’organe suprême du parti sans que personne ne trouve à redire. Au contraire, le pompier de service a soutenu avec la verve de flagornerie qu’on lui connaît : «Le Sdf avait le choix entre créer un
blocage politique et accepter la mise sur pied d’un Sénat. N’oublions surtout pas qu’en l’absence du Sénat, le Conseil constitutionnel dont trois membres sont désignés par le président du Sénat et dont la constatation de la vacance au sommet de l’Etat constitue une des prérogatives, ne peut pas prendre forme. En l’Etat actuel de nos institutions marqué par l’absence du Sénat et du Conseil constitutionnel, en cas de vacance au sommet de l’Etat, le vide constitutionnel ne peut profiter qu’à l’oligarchie régnante qui dispose d’importants moyens matériels pour se régénérer par la force en cas de déflagration sociale de forte amplitude (…)» Un peu comme si c’est par pur hasard et de manière tout à fait inattendue que Fru Ndi a découvert que la République est en péril. Il était donc question de sauver la République, subitement en danger du fait de la non participation d’un parti habitué à sécher les élections. Les sénatoriales étaient les élections à ne pas boycotter sinon le Cameroun deviendrait l’Afghanistan ! Personne n’a songé à réunir le Nec de nouveau afin qu’il revienne sur sa résolution de boycotter les Sénatoriales. Pour en revenir au soutien apporté au Sdf par le Rdpc à l’Ouest, le Robert prétend que le parti au pouvoir était obligé et forcé de le faire. Selon lui, le vote blanc prôné par Fotso Victor et les siens ne pouvait pas prospérer. Rien de plus faux. Il aurait de toute façon profité au Sdf. Les militants du Rdpc de l’Ouest le savaient, mais avaient simplement décidé que le Sdf gagnerait sans leur soutien. C’est pour cela qu’ils son prôné le vote blanc avant de se faire désavouer par leur hiérarchie qui avait une meilleure carte à jouer en piégeant son rival dans un flirt dardé. Comme toujours, c’est l’argument de la victimisation que le Sdf sert chaque fois qu’il se trouve face à ses turpitudes. Maintenant, il s’agit de le «déstabiliser à la veille des échéances municipales et législatives». Qui est désormais plus dangereux pour le Sdf que le Sdf luimême ? Le Rdpc a depuis longtemps retrouvé le sommeil. Et maintenant, c’est le Sdf qui fait son lit. Avec ou sans alliance. Que celle-ci ait ou non une valeur. Etienne PENDA
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N° 197 du 25 avril 2013
PREMIÈRE LIGNE
Litige foncier à Yaoundé
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Le dilatoire ne marche plus pour François Tchinda - François Tchinda dans ses derniers retranchements - François Tchinda face à la vérité des faits et des documents - François Tchinda qui pensait pouvoir défier l’administration et la justice - François Tchinda expert en procédés dilatoires - François Tchinda pris dans son propre piège els seraient autant de titres qui pourraient expliquer le comportement de François Tchinda qui, en dépit de toutes les évidences, a eu les velléités de vouloir s’approprier un terrain qu’il convoitait à Alfred Ekoko. L’affaire aurait pu être close avec l’annulation des deux faux titres fonciers de François Tchinda si ce dernier n’avait pas entrepris d’ériger une villa sur ce terrain contesté, malgré toutes les injonctions d’arrêt des travaux qui lui ont été signifiées par l’administration et la justice. En voulant mettre tout le monde devant le fait accompli, François Tchinda n’avait pas prévu la résistance que pourrait lui opposer Alfred Ekoko pendant tout le déroulement du procès qui dure depuis plus de quinze ans qui ont perturbé Alfred Ekoko dans sa retraite qu’il aurait voulu paisible. De par sa formation et compte tenu des hautes responsabilités qu’il a occupées dans notre pays pendant plus de trente, avant son départ à la retraite il y a plus de vingt ans, Alfred Ekoko, homme méthodique et rigoureux, qualités idoines liées à sa profession de banquier, a toujours fait confiance à la justice de son pays. Il sait que pour gagner un procès, il faut avoir les preuves de ses déclarations. On se souvient encore de cette affaire de la 8ème Coupe d’Afrique des Nations, il y a plus de 40 ans, dans laquelle Alfred Ekoko avait été au centre du conflit. Il s’en était sorti après avoir produit toutes les preuves contre ses accusateurs. Fort de cette expérience vécue, Alfred Ekoko s’est montré très vigilant et attentif lorsque François Tchinda a démarré les travaux de construction d’une villa sur le terrain querellé. C’est ainsi que Monsieur Ekoko a fait signifier à François Tchinda, par exploit d’huissier, une sommation d’arrêt des travaux. Ce dernier n’ayant pas obtempéré à cette mise en garde, Alfred Ekoko a porté l’affaire devant le tribunal qui a rendu une ordonnance d’arrêt des travaux. François Tchinda n’a pas tenu compte, cette fois encore, de cette décision et a poursuivi ses travaux. S’inspirant donc de cette ordonnance, la Communauté Urbaine de Yaoundé, saisie par Alfred Ekoko, a servi une nouvelle injonction d’arrêt des travaux à François Tchinda qui n’en a pas tenu compte une fois de plus. Il a ainsi pris un gros risque en poursuivant ses travaux jusqu’à la réalisation de sa villa. A ce stade, il était reproché à François Tchinda d’occuper illégalement le terrain d’autrui et d’y ériger une construction, en dépit de toutes les
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mises en garde à lui signifiées ; deux gros risques dont il n’a pas évalué les conséquences. Le 24 mai 2010, la Cour suprême annule les deux titres fonciers irréguliers de François Tchinda et rétablit ainsi Monsieur Ekoko dans ses droits de propriétaire unique et incontesté. Ainsi accablé et sans aucune autre voie de recours, François Tchinda revient chez Monsieur Ekoko et lui propose de lui vendre son terrain dont il lui a contesté la propriété pendant plus de quinze années. Au cours de la rencontre, Monsieur Ekoko, qui connaissait bien la roublardise de son visiteur, s’est fait assister par un huissier de justice et a réussi à immortaliser l’événement en faisant prendre une photo au moment d’accueillir François Tchinda chez lui à Douala. Lorsque ce dernier nie devant les juges n’avoir jamais proposé une offre d’achat du terrain querellé à Monsieur Ekoko, celui-ci produit alors l’exploit d’huissier du compte rendu de l’entretien ainsi que la photo de François Tchinda dans sa concession à Douala. Aujourd’hui, face à la constance et à la vérité des faits ainsi établis et des documents versés dans le dossier dont l’ordonnance du tribunal, la photo, avec marquée au rouge, l’injonction d’arrêt des travaux de la Communauté Urbaine de Yaoundé, François Tchinda n’aura plus alors que ses yeux pour pleurer et ne devrait s’en prendre qu’à lui-même. Son dilatoire ne changera pas le cours de cette histoire. Nous publions ci-après les photos qui retracent la chronologie des faits de cette affaire, une meilleure façon pour Monsieur Ekoko de confirmer toutes ses déclarations devant les tribunaux et contre lesquelles François Tchinda ne peut plus apporter de démentis. François Tchinda a voulu s’approprier le terrain d’autrui malgré l’antériorité du titre foncier de Monsieur Ekoko établi le 17 mars 1953. La Cour suprême a tranché en annulant les faux titres fonciers de François Tchinda établis respectivement le 10 septembre 1991 et le 11 novembre 1993, soit 22 et 24 ans après celui de Monsieur Ekoko. François Tchinda a voulu entreprendre une construction sur le terrain d’autrui, il en a été dissuadé par la justice et la Communauté Urbaine de Yaoundé ; il est passé outre ses injonctions. Sur quoi pouvait-il compter devant toutes ces évidences ? La justice jugera et Monsieur Ekoko, comme par le passé, a foi en la justice de son pays. Flaubert KAMGA
Dès le démarrage du chantier de François Tchinda, Monsieur Ekoko lui a fait signifier, par exploit d’huissier, une sommation d’arrêt des travaux. François Tchinda n’ayant pas obtempéré, Alfred Ekoko saisit le tribunal qui rend une ordonnance d’arrêt des travaux. François Tchinda passe outre cette décision judiciaire et poursuit ses travaux...
S’inspirant de l’ordonnance du tribunal, la Communauté Urbaine de Yaoundé, saisie par Monsieur Ekoko, sert une injonction d’arrêt des travaux à François Tchinda qui n’en tient pas compte une fois de plus et prend un gros risque de poursuivre ses travaux jusqu’à la réalisation de sa villa sur le terrain querellé...
Le 24 mai 2010, la Cour suprême annule les deux faux titres fonciers de François Tchinda et rétablit Alfred Ekoko dans ses droits de propriétaire unique et incontesté du terrain. Acculé, François Tchinda revient chez Monsieur Ekoko et lui propose de lui vendre son terrain dont il lui a contesté la propriété depuis plus de quinze années.
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N° 197 du 25 avril 2013
Lettre d’un Franc-Maçon à Pierre Moukoko Mbonjo
De l’indéfinition des missions à l’absence de vision : les complaintes d’une Obédience Maçonnique mal dans sa peau À l’ordre Très Respectable Frère Grand Maître ! Nous Vous disons : à l’ordre ! Épée dans la main, Maillet sur la poitrine, Tablier bien dressé sur le plexus solaire, pas cadencé ! Nous vous saluons avec tout le respect digne d’un grand dignitaire ! Sagesse, Force, Beauté, Révérence Chevaleresque, Ordre, Opulence, Rectitude, Loyauté, Sincérité ! Nous vous disons : à l’ordre !
Grand Maître, Très Respectable Frère, Je commencerai cette planche par une citation simple : Management is doing things right, Leadership is doing right things Il y a près de 15 ans, une délégation de Maçons camerounais, dont vous fûtes, se rendit en France, aux fins de négocier l’obtention d’une patente de régularité auprès de la Grande Loge Nationale Française. Ceci aboutit au rapatriement de la Respectable Loge Mont Cameroun au pays, et à la création de la Grande Loge du Cameroun, Obédience Maçonnique reconnue REGULIERE. Le but recherché était louable et le travail abattu, très consistant. Mais, tout ceci péchait par un détail qui va s’avérer être, par la suite, le grain de sable qui grippe la plus parfaite des machines : l’indéfinition des missions et l’absence d’énonciation d’une vision clairement définie et partagée lors de la création de l’Obédience. La présente planche, loin de se poser en objecteur de conscience et encore moins en donneur de leçons, part du principe du Maçon libre dans une Loge libre. Elle se veut modestement à la fois, l’expression du point de vue cru de certains Maçons Réguliers du Cameroun et de la diaspora qui se sentent trahis mais surtout, la tentative d’ouverture d’un débat sur une problématique dont la non-prise en compte dans vos approches managériales au sein de la Grande Loge du Cameroun constitue à ce jour, le vecteur majeur de ses échecs (Constitution et Règlements Généraux inadaptés, car «copiéscollés» de ceux de la GLNF, d’où vos dérives autocratiques et votre volonté de vous maintenir ad vitam comme Grand Maître des Loges Bleues et patron des éventuelles Loges Rouges, faisant une chasse sans pitié à tous ceux qui sont plus «gradés» que vous ou qui «menaceraient» de prendre votre place ; absence totale d’administration, aucun membre de l’Obédience n’ayant ni
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Pierre Moukoko Mbonjo, Minrex
Matricule, ni Carte d’Identité ou Passeport Maçonnique et encore moins, Catéchisme ou Diplôme de Maître ; moins de 100 membres effectifs dont 65% de régularisés, et un taux de présence global de 10% aux Tenues, les Frères préférant trouver refuge sous d’autres cieux plus bleus – Ordres Templiers, Opus Dei, Kabbale; pas de locaux consacrés au travail maçonnique, ceux de Yaoundé travaillant dans le séjour exigu et fort inconfortable d’une villa de location et ceux de Douala, dans une chambre d’hôtel – vous soutenez que vous construirez un Temple à Yaoundé après l’Eglise de votre village, pince sans rire ; travaux initiatiques dans le caniveau ; arguments de recrutement fallacieux, régularisations fantaisistes d’amis et collègues Ministres, qui ne remettent plus les pieds en Loge une fois terminée la cérémonie ; situation financière de l’Obédience inconnue – que deviennent les aides financières que vous affirmez recevoir du «Patron» ? Et, lui ditesvous vraiment la vérité sur la GLCAM ?). En effet, évoluant dans un mon-
de maçonnique de plus en plus complexe et concurrentiel dans lequel même les Ordres Initiatiques se devront d’adopter les canons modernes de la gestion, la Grande Loge du Cameroun doit se départir du modèle managérial l’ayant toujours caractérisé et qui, dans certaines écoles, est connu sous le vocable du «Garbage Can Model», traduit par «Modèle du Seau Poubelle», dans lequel tout projet ou initiative demeure une probabilité, mais jamais n’aboutit à une décision ou une solution optimale. Grand Maître, Très Respectable Frère, Comme toutes les Obédiences Maçonniques du monde, la Grande Loge du Cameroun devrait avoir des missions, mais qui en réalité aujourd’hui, sont des modèles stéréotypés et d’une indéfinition affligeante, repris des standards de la GLNF – et qui font aujourd’hui la perte de cette Obédience-sans aucune emprise sur nos réalités. S’interroger dès lors sur l’essence même de son existence en tant qu’organisation, aurait permis à la Grande Loge du
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Cameroun de redéfinir ses missions, à travers lesquelles elle justifierait son existence et puiserait l’inspiration de ses actions. La mission devrait être omniprésente et chaque action, chaque projet entrepris par la Grande Loge du Cameroun devrait contribuer directement ou indirectement, à sa réalisation. Ainsi, la faillite actuelle de la Grande Loge du Cameroun, est le produit de votre indifférence, Grand Maître, face à des missions indéfinies. La mission ne formulant que l’essentiel, la vraie valeur ajoutée, celle de la Grande Loge du Cameroun se devrait d’être l’énonciation d’un dessein, d’un but à long terme, justifiant son être en tant qu’entité. Elle devrait pouvoir être l’expression du but général de l’Obédience qui, idéalement, serait en phase avec les attentes et les valeurs des Maçons camerounais et de leur contexte socio -culturel. Elle définirait le périmètre d’activité et les frontières de la Grande Loge du Cameroun, en réponse à un triptyque simple en apparence mais très souvent ardu, permettant d’affirmer : -QUE FAIT la Grande Loge du Cameroun ? -POUR QUI elle le fait ? -COMMENT elle le fait ? La mission revêtirait aussi en fait une valeur symbolique ou philosophique, et parfois même humaniste, car elle est l’affirmation de son intention fondamentale, de son être profond. Mais si elle devait représenter la justification de l’existence de la Grande Loge du Cameroun, seul l’avenir permettrait de juger de sa pérennité. La Grande Loge du Cameroun devrait donc se représenter son futur et se demander si les besoins auxquels elle répond aujourd’hui y existeraient encore demain ou quelle forme ils y prendraient. Elle devrait s’interroger sur les éventuelles nouvelles exigences de son Domaine d’Activité Stratégique, ou sur l’émergence de nouvelles posSuite pages 6 & 7
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De l’indéfinition des missions à l’absence de vision : les complaintes d’une Obédience Maçonnique mal dans sa peau
sibilités qui lui permettraient d’accomplir avec plus de pertinence et de performance, la mission qu’elle se serait choisie. Pour cela, elle devrait comprendre les changements en cours mais également, anticiper ceux à venir afin de voir dès aujourd’hui comment sera fait demain.
Grand Maître, Très Respectable Frère, À ce stade de la réflexion, la Grande Loge du Cameroun devrait se doter en plus de missions claires et aux contours bien définis, d’une vision, qui est la représentation d’un futur désiré, chargé de convictions et d’innovations. Ceci induirait le choix et l’organisation des actions de manière cohérente, en indiquant quelle place l’Obédience souhaiterait occuper ou, ce qu’elle voudrait être dans ce futur. La vision permettrait d’anticiper, de s’inventer l’avenir car si la Grande Loge du Cameroun veut avoir son mot à dire dans cet avenir, elle se doit d’identifier dès à présent les mesures à prendre, de savoir quelles compétences acquérir, quels axes de développement privilégier. La vision serait aussi motivatrice, car elle fixerait des challenges tellement ambitieux qu’ils paraîtraient impossibles à accomplir, mais le fait qu’elle permette de faire naître et de fédérer la fierté d’appartenance à un groupe ambitieux et entreprenant, galvanisé par un puissant projet collectif, repousserait toujours plus loin les frontières. La vision enfin, permettrait de gagner la confiance du groupe, car dans toute organisation, les individus craignent l’inconnu plus que tout autre chose. Un futur qu’ils ne peuvent pas s’imaginer ou se représenter clairement, est propice à l’apparition des pires craintes. La problématique ici s’avère simple : les Maçons Réguliers ont besoin d’avoir confiance à la fois en ceux qui les dirigent et, avec qui ils travaillent, car ils ne veulent plus se contenter de s’asseoir en Loge – quand c’est déjà possible -mais, de savoir à quoi leur présence sur les colonnes contribue. Par la définition d’une vision, la Grande Loge du Cameroun devrait
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procéder à un changement radical de ses paradigmes en élaguant de son vocabulaire des tics verbaux tels «c’est comme ça», «on a toujours fait comme ça», «on va encore faire comment» et en se posant à ce niveau aussi trois questions fondamentales : -QUI sommes-nous ? -QUE faisons-nous ? -OÙ allons-nous ? Ces questions permettraient d’énoncer ce que veut être la Grande Loge du Cameroun dans le monde à venir, en partant d’une situation rêvée ou d’une ambition affirmée pour définir les conditions nécessaires à sa réalisation. Il faudrait définir l’organisation «Grande Loge du Cameroun voulue» dans le futur, par opposition à «Grande Loge du Cameroun probable». La réalisation d’une vision n’étant pas le fait d’un individu, il est donc nécessaire de la communiquer, pour en partager la passion et les convictions avec tous les Maçons Réguliers et le réseau propriétaire et, susciter leur adhésion en leur permettant de se l’approprier, car si chaque partenaire a ses motivations propres, le partage d’une passion, la participation à un challenge devrait permettre de partager une même aspiration, un même objectif. La vision devrait ainsi être discutée longuement et traduite de façon très explicite par un pacte ou une charte. La vision deviendrait charte, règles d’or, pacte ou impératif moral, si elle est élaborée de manière consensuelle, affichée, lue, connue, répétée et entièrement intégrée par les membres de la Grande Loge du Cameroun, si elle sert de référence pour les choix stratégiques et éthiques et, si elle devient fondement du comportement quotidien et règle de vie, alors la culture organisationnelle de la Grande Loge du Cameroun deviendrait cohérente avec la stratégie. L’Obédience serait proactive, créative et apprenante. Le futur étant destiné à devenir le présent, puis le passé, la Grande Loge du Cameroun devrait sans cesse réajuster sa vision, voire la redéfinir en la réinventant pour se fixer de nouveaux horizons, et affirmer
certains préceptes majeurs entre autres : -contrôler sa destinée avant que quelqu’un d’autre le fasse, -se diriger au lieu de se gérer, -changer avant d’y être contraint. Ceci l’obligerait à maintenir une cohérence entre sa vision et son savoir -être car, lorsque des individus adhérent à une vision, c’est leur confiance qu’ils lui accordent et tout écart non expliqué ou injustifié par rapport à l’ambition affichée est sévèrement sanctionné. Ici se poserait le problème de l’acculturation, en d’autres termes, de changement radical de culture au sein de la Grande Loge du Cameroun, la culture englobant les philosophies, valeurs, croyances, postulats, attentes, attitudes et normes communes à ceux qui y adhèrent, car une bonne vision comprend un socle culturel et un futur désiré. La culture organisationnelle actuelle de la Grande Loge du Cameroun comprend : -des comportements que l’on observe avec persistance dans les rapports entre Maçons Réguliers (le pouvoirisme, le mépris, la délation, le ponce pilatisme…), -des normes partagées par le groupe, et dont les données sont biaisées (tout pour une minorité, rien pour la majorité), -des valeurs dominantes (la corruption, le clientélisme, les prébendes et la prévarication), -des règles du jeu qu’il faut suivre pour faire «une carrière maçonnique» au sein de la Grande Loge du Cameroun, et qui sont loin d’être définies ; si oui, loin de l’éthique (tribalisme primaire, coterie, petits arrangements mafieux…). Pour réussir sur la durée, la Grande Loge du Cameroun se devrait de faire de bons choix stratégiques et savoir mettre en place à chaque fois, l’organisation humaine capable d’implémenter les nouvelles stratégies de manière compétitive et efficiente, en s’adaptant en permanence aux nouvelles donnes environnementales. Ainsi, il faudrait comprendre que dans le monde mouvant qui est le nôtre, stratégies et adaptation de la Grande Loge du Cameroun sont dé-
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sormais considérées comme liées et faisant partie des tâches fondamentales du Grand Maître que vous êtes. Culture, vision et valeurs sont d’autant plus fondamentales que comme souvent constaté, s’il y a contradiction entre la stratégie et la culture organisationnelle, c’est la culture qui l’emportera. Et ne l’oublions jamais, toute organisation est à l’image de son leader. Grand Maître, Très Respectable Frère, Le Grand Maître que vous êtes, se doit donc de diriger la Grande Loge du Cameroun, et non de la gérer comme cela a été le cas jusqu’à ce jour, en faisant un strict distinguo entre le leadership et le management classique. Si diriger c’est prévoir, organiser, contrôler, commander, c’est de plus en plus, fonder ou changer une culture, créer et entretenir une vision partagée et, savoir passer la main si, en véritable Maçon Opératif et sincère, l’on a atteint son seuil d’incompétence. Forte, la culture déviationniste actuelle de la Grande Loge du Cameroun induit des pratiques inadaptées et incite des Frères, même brillants comme c’est souvent le cas, à l’engager dans de mauvaises voies. Le challenge ici consisterait pour vous, Très Respectable Frère, Grand Maître, à privilégier les hommes et les processus créateurs de changement, en mettant l’accent sur leur capacité à conduire des réformes, car il ne faut pas attendre d’un homme, s’il n’est pas motivé, qu’il participe au changement de la culture d’une organisation. Par ailleurs, le Chef Suprême (sic) que vous êtes, au-delà des déviances d’autocratie et de féodalité, doit être le premier à faire l’effort de se comporter conformément aux valeurs de l’Ordre Maçonnique. Un certain nombre d’orientations devraient ainsi être données, qui sont autant de principes de leadership à mettre en œuvre pour amener les Maçons Réguliers à partager la vision de l’avenir : -la remise en question des processus: le Grand Maître doit être un pionnier, qui favorise l’innovation et appuie les personnes qui ont des idées, en tenant compte du fait que
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la Maçonnerie est l’arrièrecour de la démocratie, et non une monarchie ; -l’enthousiasme, qu’il doit leur communiquer, ce qui les incitera à partager sa vision de l’avenir; -l’aide à l’action, par le privilège au travail d’équipe, le soutien aux efforts des autres et l’aide au développement de leurs talents; -l’exemple, car les dirigeants doivent servir de modèle aux autres pour leur indiquer comment agir; -l’accent mis sur les grandes réalisations, par l’appel aux émotions dans le milieu initiatique, par le gain aussi bien des cœurs que des esprits. En plus du partage de la vision, un élément fondamental est la responsabilisation des collaborateurs: -en les conduisant à participer au choix des tâches qui leurs seront assignées et à la sélection des méthodes employées ; -en établissant avec eux un climat de coopération, d’échange de l’information, de discussion et de responsabilité commune à l’égard des objectifs; -en les invitant à prendre des initiatives et des décisions, de même qu’à utiliser leurs connaissances; -en cas de difficulté, en leur demandant leur avis et en les aidant à imaginer des solutions; -en leur laissant le champ libre, leur donnant ainsi la liberté voulue pour mettre en pratique leurs suggestions et les solutions qu’ils proposent. La refondation de la Grande Loge du Cameroun doit ainsi être une œuvre inscrite dans le temps, une œuvre permanente et sans cesse perfectible, une œuvre qui engage tous les Frères, mais une œuvre dont le porteur se doit d’être le Grand Maître de la Grande Loge du Cameroun. On dit couramment dans le gotha maçonnique mondial, que les Francs-Maçons Camerounais n’ont pas de mémoire, et que la notion du temps leur fait défaut. Surtout, le manque d’alternance criarde au sein de
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LIGNE DE MIRE la Grande Loge en fait des Maçons fantoches, des béni oui-oui de second ordre. Et c’est vrai. D’autant plus vrai si on en juge par leur naïveté à l’aune des promesses qui leur sont faites et qui ne sont pas tenues par le Grand Maitre que vous êtes. C’est de la FrancMaçonnerie qu’il s’agit et non d’un royaume, Cher Frère Grand Maître. Avezvous un seul instant conscience du mal que vous faites subir depuis près de 15 ans à tous ces Frères restés fidèles à nos idéaux et principes? Êtes-vous un Grand Maitre au service des Frères ou un Ayatollah qui impose sa myopie visionnaire d’une Maçonnerie qui tombe en lambeaux? Laquelle myopie vous a empêché de discerner entre le peuple des Maçons et la foule des Maçons? Oui, Cher Grand Maître, la Maçonnerie Régulière au Cameroun est une foule, et non un peuple… Je laisse cela à votre méditation. Grand Maitre et Très Respectable Frère Le vent de l’Orient vient de tourner et il secouera votre gréement. Prenez-en les leçons, sinon il ne vous restera qu’à finir sur les berges de l’oubli. Il est grand temps de vous rendre à l’évidence que 15 ans de votre règne sans partage, sont 15 ans de trop. Sommes-nous entre Frères ou entre un maître et ses esclaves ? La colère des Frères est immense et les colonnes sont en ordre de bataille. Bientôt la révolte grondera sur vos yeux ! Le moment est venu de rendre des comptes à tous les Frères. Que vous le vouliez ou non, les honnêtes Frères que nous sommes, les Frères oubliés, les Frères invisibles, les Frères spoliés, les Frères martyrisés, écrirons une nouvelle page de la Maçonnerie Régulière Camerounaise. L’heure n’est plus à la complaisance ou aux courbettes mais plutôt est venu le temps d’écoute, d’alternance, surtout de projection vers le futur d’une histoire qui s’écrira
avec ou sans vous. La vraie histoire de la FrancMaçonnerie Régulière Camerounaise devra s’écrire en lettres d’Or et dorénavant, l’on dira de nous, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud du Cameroun, en Afrique et voire de par le monde : ”Vous voyez, ces genslà, ce sont des FrancsMaçons Camerounais, ce sont des gens bien aux sens les plus nobles de l’appellation”. Grand Maitre, Très Respectable Frère, Réfléchissez et méditez un seul instant à ces mots du Sérénissime Grand Maître de la Grande Loge du Chili passé à l’Orient Eternel et fondateur de la Loge Progreso n° 4 de Valparaiso où il fut initié, Salvador Alliende : “Je rêve à la nuit de mon Initiation, lorsque j’entendis ces paroles: “Les hommes sans principes et sans idées fermes sont comme les bateaux dont le timon est rompu. Ils se brisent contre les écueils””. Oui, Grand Maitre, Très Respectable Frère, c’est un nouveau jour qui se lève et les choses ne seront plus comme avant, car ”Dura Lex, Sed Lex”. Telle est, Grand Maître, Très Respectable Frère, ma modeste contribution au solutionnement des inerties au sein de la Grande Loge du Cameroun, en vue de son arrimage à la modernité. Cette planche vous est adressée à titre privé mais sera aussi diffusée sous 15 jours, dans tous les réseaux maçonniques du monde, afin que nul n’en ignore. Grand Maître, Très Respectable Frère Que Le Très Haut continue de guider vos pas afin que vous puissiez accomplir Votre Haute Mission. À l’ordre Très Cher Frère! VIVE LA FRATERNITE! QUE LA BEAUTE NOUS GUIDE ! J’AI DIT ! Maxwell Bityeki Emmanuel Haut Dignitaire Franc-Maçon L’info au coeur du pays
N° 197 du 25 avril 2013
Charles Metouck écope de 9 ans de prison ferme SONARA
L’ancien directeur génértal de la Sonara a été condamné ce mercredi 24 avril à Limbé.
ancien Dg de la Sonara doit par ailleurs payé une amende de 2 millions Fcfa. Tout a commencé le 18 février : trois jours après son éviction, le patron de la Sonara (la Société nationale de raffinage), le fleuron industriel du Cameroun, est subrepticement revenu dans son ancien bureau ! En l’absence de son successeur, le personnel, tétanisé, n’a pas osé lui interdire l’accès aux bureaux, dont il détenait un double des clés. Alertés par le bruit de la broyeuse à papier, les vigiles ont finalement appelé la police, qui a placé l’illustre intrus en garde à vue. Deux semaines plus tard, Charles Metouck, 63 ans, se retrouvait donc devant le juge avec six de ses collaborateurs arrêtés dans la même affaire. L’ex-directeur général de la raffinerie est soupçonné d’avoir détruit, avec des complicités internes, des documents qui se trouvaient dans son ancien bureau.
L’
Soupçons Cet ancien de Rhône-Poulenc, ingénieur chimiste de formation, ne ressemble pourtant pas à un patron-voyou. Pendant onze ans, il a dirigé la Sonara, la plus importante entreprise du Cameroun et de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), avec près de 1.000 milliards de FCFA (1,5 milliard d’euros) de chiffre d’affaires annuel en 2012, selon le classement des 500 meilleures entreprises du continent établi par Jeune Afrique. Metouck, c’est aussi une figure bien connue du patronat, qui se maintenait depuis 2001 à la présidence de l’influent Syndicat des industries du Cameroun (Syndustricam). Pour sa défense, Metouck a brandi une autorisation d’accès aux locaux signée du président du conseil d’administration de la Sonara, John Ebong Ngollé. Le document, que Jeune Afrique a pu consulter, mentionne également l’«accord» d’Ibrahim Talba Malla Oumaté, le nouveau directeur général de la société. Sauf que, entendu comme témoin, ce dernier a contesté son authenticité devant le juge. «Je n’en ai jamais eu connaissance», a-t-il affirmé. En attendant la prochaine audience, fixée au 11 mars, la demande de mise en liberté sous caution de l’ex-patron a été rejetée. Camerpress.info
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N° 197 du 25 avril 2013
AU T R I B U N A L
Litige foncier autour de la liquidation Safil
Les Nouvelles DU PAYS
Comment Dieudonné Kamdem bloque l’exécution des décisions de la Cour suprême C’est un casse-tête que de faire appliquer une décision de justice dans notre pays. Déjà même, se faire rendre justice relève parfois de la gageure. Pourtant, le Cameroun est un Etat de droit qui doit le rester. Mais que faire dans un pays où les passe-droits, les influences, la tricherie, la ruse et les trafics de toutes sortes s’invitent à chaque fois que le droit doit être dit ? Il y a des issus, assurent les spécialistes. Afin de répondre aux diverses difficultés à faire exécuter les décisions de justice, le législateur a tout prévu pour qu’aucune décision de justice ne reste en suspens. Car la justice cesse d’être justice et juste quand ses décisions rendues, devenues définitives et reconnues comme telles, sont menacées de contestations renouvelées pour enfin ne pas être exécutées. Parmi les dispositifs, il y a l’autorité de la chose jugée. Elle intervient quand une affaire a été jugée et tranchée et qu’il n’existe plus aucune voie de recours. Selon Me Carole Happy, avocate au barreau de Paris, cela «signifie que la décision rendue est désormais considérée comme conforme à la vérité, celle de la loi.» En clair dit-elle, au cours de la conférence organisée le 23 avril dernier à Douala par le Cercle de débats sur les sujets d’actualité SAVOIR ET COMPRENDRE, «la décision du juge est indiscutable, que la chose jugée est tenue pour vraie». En définitive, l’autorité de la chose jugée répond à la fois à un souci de sécurité juridique, pour éviter que celui qui a perdu ne multiplie sans cesse des procédures dilatoires, mais aussi de paix sociale. Puisque pour le législateur, il est primordial que les relations entre les particuliers eux-mêmes ou entre les particuliers et l’administration demeurent stables et ne soient pas sans cesse remises en cause devant les juridictions. Ainsi donc, quand une affaire a acquis l’autorité de la chose jugée, rien ni personne ne peut s’opposer à l’exécution du jugement. Elle implique par voie de conséquence l’obligation d’obéissance aux jugements, selon l’expression de Me Carole Happy. Cette obligation s’impose aux deux parties et à l’administration, garante de l’ordre public, sans qu’il lui soit possible d’invoquer la difficulté d’exécution. Car, bien souvent, l’administration est sollicitée dans l’exécution des décisions de justice, mais elle n’agit pas souvent dans le sens de la justice. Faisant ainsi le jeu de ceux qui empêchent la justice républicaine d’exister. Le cas pratique de l’affaire Société La Camerounaise de Corderie (LCC) Sarl & Madame Rhode SACK contre Société Les Grands Complexes Chimiques d’Afrique (LGCCA S.A) et Monsieur KAMDEM Dieudonné en est une illustration parfaite. Ci-contre l’historique des faits de cette affaire qui dure depuis plus de 20 ans. Jean-Jacques ONANA
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ans le cadre de la réalisation de leur projet industriel, Monsieur et Madame SACK ont acheté en 1970 un terrain de 20.004 m2 sis à Bassa-Douala, objet du titre foncier n° 4022/W sur lequel ils ont construit les usines SAFIL et LCC. Suite à des difficultés financières rencontrées après la mort de Monsieur Joseph SACK en 1985, Madame SACK s’est trouvée contrainte à mettre l’une des sociétés, en l’occurrence la SAFIL en liquidation judiciaire, suivant un jugement n° 647 du 18 juin 1990 et Monsieur TCHOUBET Joseph, Expertcomptable avait été désigné liquidateur, la date de cessation de paiement étant fixée au 1er mars 1990. Au lieu de s’atteler à la mission qui lui avait été assignée par la justice, à savoir, assister le débiteur liquidé au redressement de la société, Monsieur TCHOUBET va plutôt écarter complètement Madame SACK de la gestion de cette société. Ce faisant, il s’est empressé de dilapider le patrimoine de près de 1.500.000.000 francs CFA trouvé dans la société, en terme d’équipements, stocks et un compte client. Pour parvenir à ses fins, il entreprend de multiplier des procédures contre Madame SACK dont le premier fut le report de la date de cessation des paiements au 30 juin 1989 dans le dessein inavoué de faire retomber dans la période suspecte les actes de cession faits en octobre 1989. Dans un premier temps, il réussira sa manœuvre puisque deux décisions portant report de la date de cessation des paiements, notamment, le jugement clandestin n° 398 du 03 mai 1991 et, sur opposition de Madame SACK Rhode, le jugement n° 758 du 21 juillet 1995, seront rendus en faveur de Monsieur Joseph TCHOUBET. Fort de ces jugements, Monsieur TCHOUBET décidera, au mépris de leur effet relatif, d’étendre la liquidation SAFIL jusqu’à l’usine de la LCC et en interdira désormais l’accès à son gérant Madame SACK Rhode. Ce n’est que le 04 août
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2004, au terme d’une procédure d’ouverture forcée des portes ayant donné lieu à une ordonnance n° 288 du 18 décembre 1996, que Madame SACK reprendra possession des lieux pour trouver l’usine de la LCC vidée de tout son contenu, ainsi qu’atteste le procès-verbal d’ouverture forcée des portes et prise de possession des lieux après inventaire préalable. Quant aux jugements n° 398 et 758 ayant décidé du report de la date de cessation des paiements au 30 juin 1989, ils ont fait l’objet des appels et opposition de Madame SACK et ont donné lieu à l’arrêt n° 33/C de la Cour d’Appel du Littoral en date du 15 novembre 2002, confirmant la date de cessation des paiements initialement fixée au 1er mars 1990. Cette décision sera confirmée par la suite par l’arrêt de la Cour Suprême n° 196/CC du 1er juin 2007 après rejet du pourvoi de Monsieur TCHOUBET Joseph. Paralysé dans ses actions par l’arrêt définitif de la Cour d’Appel de Douala n° 33/C du 15 novembre 2002, Monsieur TCHOUBET sollicitera et obtiendra sur autorisation du juge commissaire deux ordonnances (une fois de plus sur requêtes frauduleuses et clandestines) : 1) La première n° 88 du 18 novembre 2003 lui permettant de se faire établir un duplicatum du titre foncier n° 4022/W (pièce n° 7). 2) La deuxième n° 262/PTGI/W du 24 janvier 2004 lui permettant de vendre le terrain objet du titre foncier n° 4022/W (pièce n° 8). C’est ainsi que le 02 mars 2004, Monsieur TCHOUBET Joseph vendra ledit terrain à un certain KAMDEM Dieudonné au prix déclaré de francs CFA 650.000.000, vente qui sera annulée par la suite par l’arrêt n° 36 en date du 12 août 2010 rendue par la Cour Suprême du Cameroun. En près de 20 ans de procédure, la Cour Suprême du Cameroun a rendu dans cette affaire 06 arrêts, tous en faveur de la LCC et Madame SACK Rhode : - Arrêt n° 36/Civ du 12 août 2010
- Arrêt n° 35/Civ du 12 août 2010 - Arrêt n° 34/Civ du 12 août 2010 - Arrêt n° 110/Civ du 30 septembre 2010 - Arrêt n° 196/CC du 1er juin 2007 - Arrêt n° 106/Civ du 30 septembre 2010 Malheureusement, depuis 2010, Madame SACK est dans l’impossibilité d’exécuter les arrêts susdits et de reprendre la possession effective de son terrain, en raison des obstacles érigés par divers contrevenants et qui sont de trois ordres : Le refus par les parties ayant succombé aux procès, Messieurs TCHOUBET Joseph et KAMDEM Dieudonné de se soumettre aux arrêts de la Cour Suprême a) Pour ce faire, les sus nommés multiplient des procédures à but dilatoire dont le seul et unique objectif est d’empêcher l’exécution des arrêts de la Cour Suprême, donnant l’impression que le litige entre les parties n’est pas clos et peut continuer après les arrêts définitifs de la Cour Suprême. A titre d’illustration : - Une procédure abusive et vexatoire en nullité de cession d’immeuble et de part sociale engagée par TCHOUBET, alors que la Cour Suprême avait déjà définitivement vidé le litige sur ce point. - Une procédure en demande d’une indemnité d’éviction d’un montant de 2 milliards francs CFA initiée par la LGCCA et KAMDEM Dieudonné, au mépris total de l’arrêt n° 36 du 12 août 2010 qui annule sans réserve leur vente et les dépouille de toute qualité à exposer quelque prétention que ce soit sur le terrain devenu propriété exclusive et entière de la LCC et Madame SACK Rhode depuis le 15 novembre 1989 tel qu’affirmé par la Cour Suprême. - Une procédure de citation directe initiée par Monsieur KAMDEM Dieudonné contre Madame SACK Rhode sans la moindre qualité. b) Des actes de rébellion et de violence
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Ils commencent à l’initiative de KAMDEM Dieudonné qui, après la notification le 30 décembre 2010 de l’arrêt de la Cour Suprême n° 36 du 12 août 2010 annulant sa vente du 02 mars 2004, a continué à installer des vendeurs de planches et autres petits commerçants sur le terrain (garagiste, menuisier, tourne dos, etc.), leur faisant payer des loyers qui n’étaient pas dus sans la moindre qualité de propriétaire des lieux. C’est ainsi qu’accompagné de gros bras, il a littéralement cassé toute la clôture qu’avait commencé à ériger Madame SACK pour fermer son terrain, emportant et confisquant l’ensemble du matériel des entrepreneurs commis par Madame SACK pour exécuter ces travaux. Face à cette agression, Madame SACK, tirant les conséquences des droits rattachés à son titre de propriété, saisira le Préfet du Département du Wouri aux fins de déguerpissement des occupants de son terrain. C’est ainsi que par arrêté préfectoral n° 0303/AP/C19/P en date du 26 juillet 2011, Monsieur le Préfet du Département du Wouri l’autorisera à déguerpir tous les occupants illégaux de ce terrain. Sur demande expresse de Monsieur le Gouverneur de la Région du Littoral dont l’intervention avait été sollicitée dans le cadre de l’exécution, cet arrêté a donné lieu à un avis favorable d’exécution de Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel du Littoral en date du 19 septembre 2011. Au cours de l’exécution de cet arrêté, Monsieur KAMDEM Dieudonné s’est illustré par des actes de violence comme cela apparaît sur les procès-verbaux d’huissier en date des 12 septembre et 10 novembre 2011. Et comme pour matérialiser son refus catégorique de se soumettre aux décisions de la Cour Suprême, après l’exécution de l’arrêté préfectoral, il est revenu à nouveau s’installer sur le terrain, empêchant le légitime propriétaire d’y accéder. L’intervention intempestive de l’Administration des Domaines qui constitue un obstacle majeur à l’exécution des arrêts de la Cour Suprême Ayant, de sources concordantes et précises, appris que Monsieur KAMDEM Dieudonné avait entrepris des démarches auprès du Ministre
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des Domaines et des Affaires Foncières pour faire annuler le titre foncier n° 4022/W appartenant à LCC de Madame SACK et le remettre au nom de la SAFIL gérée par son liquidateur Joseph TCHOUBET, Madame SACK et son conseil ont sollicité et obtenu une audience avec l’ancien Ministre de ce département, Monsieur BELEOKEN. Au cours de cette audience fixée et tenue le 18 juillet 2011, Madame SACK et son conseil lui ont relaté l’affaire depuis sa genèse jusqu’aux 06 arrêts de la Cour Suprême qui ont définitivement clos ce litige et copies de ces arrêts lui ont été remis et laissé dans un dossier complet. Curieusement, le 03 octobre 2011, Madame SACK reçoit signification par l’avocat de Monsieur KAMDEM Dieudonné, d’un courrier de Monsieur le Ministre des Domaines et des Affaires Foncières, ordonnant au Conservateur de la Propriété Foncière de remettre le titre foncier de la LCC au nom de SAFIL en exécution des décisions de la Cour Suprême. Or, les arrêts de la Cour Suprême décidaient justement le contraire puisqu’ils affirmaient que la seule vente valable de ce terrain était celle du 15 novembre 1989 passée par SAFIL au profit de LCC. Face à cette contradiction, le Conservateur Foncier du Wouri sera dans l’incapacité d’exécuter la correspondance du 03 octobre 2011 de son propre Ministre au risque d’annuler de fait les arrêts de la Cour Suprême qui étaient déjà inscrits au livre foncier ainsi qu’il ressort des deux certificats d’inscription délivrés le 24 mai 2011. C’est ainsi que par souci de légalité, Madame SACK adressera un recours gracieux préalable au MINDAF en date du 14 novembre 2011, relevant les mêmes incohérences et l’inapplicabilité de sa décision du 03 octobre 2011. Par correspondance du 28 novembre 2011, le Ministre BELEOKEN, dans une attitude d’humiliante résignation, se verra obligé d’annuler sa propre correspondance du 03 octobre 2011. Mais en fait, sa nouvelle correspondance ne faisait que confirmer en d’autres termes la première. Cette nouvelle lettre tout aussi inexécutable au regard des décisions définitives de la Cour Suprême, ne faisait qu’en rajouter à la confusion et l’embarras de
Monsieur le Conservateur Foncier du Wouri qui ne l’a jamais transcrit au livre foncier. Néanmoins, faisant suite à la procédure de recours gracieux préalable entreprise, Madame SACK introduira une requête aux fins de sursis à exécution et un recours contentieux, objet d’une procédure administrative qui reste pendante à ce jour devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême. La nouvelle Ministre des Domaines et des Affaires Foncières n’a, quant à elle, jamais voulu faire suite aux multiples demandes d’audience de Madame SACK malgré son insistance. Toutefois, elle a été saisie par écrit avec un bordereau de pièces joint de l’intégralité de ce dossier. Malheureusement, Madame SACK a, une nouvelle fois, la désagréable surprise de constater que la nouvelle MINDAF a écrit au Conservateur Foncier du Wouri lui demandant de la sommer de ramener le titre foncier aux domaines et faire réinscrire une ordonnance de prénotation judiciaire rendue le 11 janvier 2011 en faveur de Monsieur KAMDEM au détriment et en violation flagrante des arrêts définitifs de la Cour Suprême. Cette correspondance du MINDAF a, une nouvelle fois, été frappée d’un recours gracieux préalable, d’une requête aux fins de sursis à exécution et d’un recours contentieux devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême. La complaisance de certains Magistrats Monsieur KAMDEM, après avoir cassé la clôture que Madame SACK avait commencé à ériger, a engagé en même temps une procédure de référé aux fins d’arrêt desdits travaux. Le même Magistrat qui, par ordonnance n° 21 du 11 janvier 2011 l’avait autorisé à faire inscrire une prénotation judiciaire sur le titre foncier n° 4022/W, affirme suivant ordonnance n° 301 du 6 septembre 2011 que le terrain objet du titre foncier n° 4022/W appartient désormais en toute propriété à la LCC de Madame SACK reconnaissant implicitement la caducité de sa précédente ordonnance n° 21 du 11 janvier 2011. Madame le MINDAF ayant soumis la reconnaissance du droit de propriété exclusif de la LCC sur ce terrain à la rétracL’info au coeur du pays
N° 197 du 25 avril 2013 tation de l’ordonnance de prénotation judiciaire n° 21 du 11 janvier 2011 inscrite par la LGCCA et KAMDEM sans qualité, Madame SACK a fini par engager une procédure de référé auprès du Tribunal de Première Instance de Ndokoti, non seulement en rétractation de cette ordonnance, mais aussi en expulsion contre la LGCCA S.A et son Directeur KAMDEM, ainsi que tous occupants de leur chef de l’immeuble de la LCC. Ces deux procédures ont donné lieu à deux ordonnances n° 452 et 453 du 21 septembre 2012, ordonnant pour la première, la rétractation de l’ordonnance de prénotation judiciaire du 11 janvier 2011 et pour l’autre l’expulsion immédiate de la LGCCA S.A, KAMDEM Dieudonné du terrain de la LCC ainsi que tous les occupants de leur chef. Monsieur KAMDEM Dieudonné et la LGCCA ont introduit une requête aux fins de défense à exécution au soutien de leur appel interjeté contre lesdites ordonnances. Alors que le Ministère public, tirant les conséquences de droit des arrêts de la Cour Suprême avait requis le rejet de la requête aux fins de défense à exécution de la LGCCA et KAMDEM (pièce n° 34), un collège de trois Magistrats de la Cour d’Appel a, sans justification de motif, accordé les défenses à exécution à la LGCCA et KAMDEM, paralysant du même fait, l’exécution des arrêts de la Cour Suprême. La cause au fond en référé revenant devant la même Cour d’Appel le 25 février 2013, il nous apparaît nécessaire de rappeler ces Magistrats à leur devoir et au respect de l’autorité de la chose jugée par la Cour Suprême du Cameroun, les juges de degré inférieur ne pouvant en aucune façon anéantir les effets, remettre en cause ou empêcher l’exécution des décisions rendues définitivement par la haute juridiction. A cet égard, nous versons dans le dossier les correspondances de protestation des 19 décembre 2012 et 21 janvier 2013 que le conseil de Madame SACK a adressées à Monsieur le Président de la Cour d’Appel du Littoral. Par ailleurs, nonobstant les arrêts de la Cour Suprême et l’exécution de l’arrêté préfectoral de déguerpissement, Monsieur KAMDEM a décidé de substituer le droit de la force à la force du droit, en ins-
tallant ses gros bras dans une propriété privée et en interdisant l’accès au légitime propriétaire, le tout au nez et à la barbe des autorités étrangement murées dans un silence complice qui frise la complaisance. Il y a installé une ceinture de vieux containers soudés bout à bout avec une énorme pancarte indiquant qu’il est le seul propriétaire et maître des lieux, le tout protégé par de gros bras prêts à attaquer quiconque s’approche du site. Tout ce désordre est couronné par un courrier notifié par Monsieur KAMDEM Dieudonné à tous les Notaires de la ville de Douala, leur interdisant, sous peine de poursuites pénales personnelles, d’entreprendre quelque acte que ce soit en faveur de Madame SACK sur l’immeuble en question. Madame SACK et la LCC ont la profonde conviction que seule l’intervention de la plus haute autorité judiciaire du pays, pour faire respecter les arrêts rendus par la Cour Suprême, peut restituer force à la loi et mettre fin à ce véritable scandale. Certains Magistrats en ont perçu la nécessité, puisque Madame la Présidente du Tribunal de Grande Instance du Wouri, sur rapport de Monsieur le Juge commissaire de la liquidation SAFIL, vient de mettre fin aux fonctions de liquidateur de la SAFIL de Monsieur TCHOUBET Joseph. Cette décision mettra probablement fin à la saignée des procédures dilatoires et permettra sans doute de clôturer une liquidation qui dure depuis près de vingt-trois ans. Il en est de même de certains fonctionnaires, notamment Monsieur le Conservateur Foncier du Wouri qui, scandalisé par les correspondances grossières des Ministres successifs des Domaines et des Affaires Foncières, allant contre les arrêts définitivement rendus par la Cour Suprême, leur a opposé un véritable camouflet en ressortant l’impossibilité matérielle de leur exécution dans le certificat de propriété délivré à Madame SACK le 1er février 2013. Malheureusement, il convient de déplorer l’extrême lenteur de la procédure administrative pendante depuis presqu’un an devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême, tant sur la requête aux fins de sursis à exécution que le recours contentieux au fond. J.J.O.
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Polémique autour de la mort de Saurelle Yondo … Décédée il y a pratiquement une semaine, les confrères de Saurelle se sont réunis pour l’organisation de ses obsèques. Cependant, il nous a été rapporté qu’une polémique fait désormais surface; l’on parle d’une plainte qui aurait été rédigé contre son « gars ». A en croire ces sources, la chanteuse aurait passé près de six mois de maladie sans que son compagnon ne pense à l’amener à l’hôpital pour des soins. Pasteur d’une église réveillée nous a-t-on appris, il a jugé utile de procéder à une séance d’exorcisme en lieu et place d’un suivi médical. Hélas les prières n’ont pas suffit pour sortir la chanteuse de cette maladie. Plutard, elle sera internée à l’hôpital Padre Pio au quartier Bonewonda par sa propre initiative. La chanteuse avait pris sur elle d’interpeller par téléphone ses collègues sur son état de santé dégradant. Trop tard, la voix d’ange, Saurelle Yondo, y décédera malheureusement. En attendant le programme des obsèques qui sera communiqué par sa famille, son fiancé lui, serait poursuivi pour négligence et non assistance à personne en danger… affaire à suivre
Cornelia Lalos, «ma vie» en musique
Agée d’une vingtaine d’année, cette jeune chanteuse vient de faire son immersion dans le monde de la chanson au Cameroun. « Ma vie » est le tout premier opus qu’elle propose au public depuis le début de l’année. L’énergie que dégage la jeune chanteuse et l’expression de son assurance laisse croire qu’il y a bien longtemps qu’elle a préparé son arrivée dans le monde du show biz. C’est en fait à l’âge de 16 ans qu’elle a été
Kankan
Sénateur, sénatoriales ; voici des mots qu’on n’a pas fini de nous purger avec dans les medias ici dehors. Demandez alors à quelqu’un ici s’il peut même vous dire à quoi sert un sénateur. Même ces sénateurs semblent même ignorer le but de leur statut. En dehors de manger les biscuits et contrôler les gestions de leurs quincailleries vous croyez qu’ils auront encore quoi à faire là-bas. Sinon dites-moi pourquoi le père Bamenda du Soffa don finish là a laissé tomber son banlong devant le gars de Chan… Ce sont les 10
S TA R S ’ I N F O S frappée par le « sort » musical, qui l’oblige aujourd’hui à côtoyer et explorer les marches ascendantes du show biz camerounais. De passage à Douala, où elle était conviée à l’émission matinale de Canal 2 international, Cornelia Lalos entre deux coups de reins déhanchés a invité le public à découvrir son album qui décrit les injustices faites aux femmes
Les anges chantent toujours dans le même ciel Une rumeur avait laissé entendre que le jeune groupe de Makossa, les anges de Deido s’était divisé. Contrairement à cette dernière, Mukala et Sawa semblent plus soudés que jamais, la preuve, ils sont en ce moment en studio chez Kado mouna où ils préparent un nouvel alb u m . Composés de six titres, cet album sera selon une source un album de remerciement au delà des thèmes d’amour dont ils sont passés maitres. Les deux chanteurs veulent remercier le public pour l’accueil chaleureux qui leur avait été réservé. Produit par Mouangue Toko, un amoureux des belles mélodies, il est annoncé dans cet album, des collaborations avec des artistes de la génération âge d’or du Makossa à l’instar de Ben Decca
Les Nouvelles DU PAYS
donyme Duc Z, vient d’intégrer le label Empire de Pitt Bacardi. Si cette entrée dans ce label lui a permis de se démarquer des autres grâce aux exploits du trio X maleya qui en fait aussi partie, il n’en demeure pas moins vrai que Duc Z se donne un nouveau défi. Celui de se maintenir sur les cimes qu’il a réussi à atteindre. Son nouvel album actuellement en cuisine sortira sous ce label, d’après certaines indiscrétions, le jeune prince du Rnb serait attendu en France pour une prestation sur le podium des Trace music awards
Socam : Moni Bilè et Dinaly nouveaux administrateurs
Les deux artistes ont été nommés à l’issue d’un conseil d’administration de la Société Camerounaise de l’Art Musical qui s’est tenue ce 23 avril 2013 à Yaoundé. Découvrez toutes les résolutions de la session de ce conseil d’administration dans ce communiqué final parvenu à notre rédaction ce 24 avril 2013.
Duc Z entre dans l’Empire de Pitt Bacardi
Reconnu comme le chanteur RnB de l’année via les Canal d’or, Ulrich Ndjoumessi plus connu sous le pseu-
choses comme ça qui me « tensionnent » souvent heureusement que j’ai moi géré mes nerfs en solo. C’est Jean Michel Nitcheu qui a eu une colère de 600 giga sur son président à cause du mélangement que le Rdepassé a fait avec le Sofa. Un benskinneur a même dit que les deux partis là, comme ils ont fait semblant de faire l’amour ensemble, ils vont accoucher un enfant qu’on va appeler Sdpc. Où c’est la pouritique qu’on fait ici où c’est même quoi ooh ? n’est ce pas vous êtes vous-même témoins des histoires du pays ci, est ce que le ridicule se cache encore ? L’info au coeur du pays
Rassemblées par Charles Fils ELANGUE
En tout cas, moi j’avais entendu la courte mère qui est dans le CPP là dire que les sénatoriales ne donnent pas le courant. J’ai moi dit que l’affaire ci, on veut encore nous tromper avec … Je parle de Kaiwalai ah ok elle s’appelle comment Kah wala. Mon frère, est-ce que je connais même leurs noms ? Si tu me demandes même le nom du premier ministre est ce que je peux même te dire ? Tellement la politique est devenue comme le sketch que Fingon et Tagne font que ça me donne même les boutons au dos. Le kankaneur Les Nouvelles du Pays
Les Nouvelles DU PAYS
AU Q UOTIDIEN
Dégâts collatéraux des Sénatoriales
Il faut destituer Djomo Kamga
En s’engageant sur la liste Rdpc de la région de l’Ouest comme candidat aux sénatoriales, Djomo Kamga a clairement reconnu son incapacité à rassembler le peuple Bandjoun. Très exactement comme l’avait fait son prédécesseur et non moins demi-frère Ngnié Kamga. Il doit libérer le trône des Bandjoun au profit d’un vrai roi, un vrai rassembleur. inalement, Djomo Kamga et Ngnie Kamga c’est bonnet blanc et blanc bonnet : deux personnalités intronisées pour diviser le royaume Bandjoun par leur engagement dans le Rdpc. Les deux derniers rois Bandjoun n’ont pas seulement en commun leur patronyme ou leurs couronnes, ils partagent aussi la même cupidité à l’extrême, le même penchant partisan qui les poussent à s’engager dans le Rdpc pour mieux diviser le peuple qu’ils étaient censés rassembler. A la lumière des élections sénatoriales, on a vu combien Djomo Kamga dont on se demande pourquoi on doit continuer à l’affubler du titre de roi des Bandjoun est à l’aise pour détruire le royaume Banjoun au profit de ses intérêts égoïstes et grégaires. Le défunt chef Bandjoun, avait lui aussi clairement montré son engagement au Rdpc. Avec l’excuse qu’il y était avant l’ouverture au multipartisme. Il était un fonctionnaire de la préfectorale, assimilé d’office au parti régnant. Il y avait gravi les échelons pour finir vice-président du comité central. A sa disparition, le Rdpc avait tenté de prendre le peuple Bandjoun en otage, cherchant à lui imposer un successeur à son goût, c’est-à-dire un antiBandjoun qui continuerait l’œuvre de destruction du défunt roi. Debout comme un seul homme, le peuple Bandjoun avait barré la voie au Rdpc et son administration. On se souvient encore du dépit du malheureux préfet de l’époque qui avait été commis à la tâche. Il disait alors, dans la pénombre du crépuscule, qu’on n’avait pas réussi à trouver le successeur du roi, conviant l’assistance à rester à l’écoute des nouvelles qu’on diffuserait plus tard. Les gardiens de la tradition Bandjoun, dont l’exécuteur testamentaire traditionnel, c’est-à-dire le notable qui valide la désignation du nouveau roi, avait laissé en plan l’administration Rdpc et tous les traites du royaume qui avaient accepté de dévoyer, contre espèces trébuchantes, pour fondre dans la nature. Un refus de compromission qui avait permis au peuple Bandjoun de reprendre la main et disposer de son destin. Les Bandjoun partirent de la place de la chefferie ce soir-là, étonnés et contents. Le collège des dignitaires, après mure réflexion, finira plus tard
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Les Nouvelles du Pays
Sa Majesté Djomo Kamga, Roi des Bandjoun par désigner Honoré Djomo Kamga, le demi-frère de l’autre. Un chimiste plutôt discret, sorti d’Hévécam où il officiait à Nyété dans le Sud. Brutalement porté au firmament Bandjoun, il reçut pour missions, entre autres, de redorer l’image de Bandjoun suffisamment ternie par les pitreries politiques de son prédécesseur et de refaire l’unité de ce peuple divisé par les querelles politiques animées depuis le sommet par le roi défunt. Les Bandjoun croyaient alors ce triste épisode de leur destin derrière eux. Ils voulaient s’appuyer sur un monarque rassembleur, qui se battrait pour la grandeur et le développement du royaume. Ils rêvaient d’un roi qui parachèverait l’œuvre inachevée d’un certain Fotué Kamga, accidentellement arraché à la vie, alors qu’il commençait à peine à poser les jalons d’un Bandjoun grand et fier. La parenthèse de 20 ans de Ngnié Kamga n’avait pas réussi à le faire oublier. Bien au contraire. Djomo Kamga avait-il alors bien saisi l’importance de sa mission ? Il faut en douter aujourd’hui en le voyant s’engager contre la majorité du peuple que les notables lui ont confié. Car il faut rappeler que les Bandjoun sont majoritairement plutôt éloignés du pouvoir à qui ils reprochent de faire très peu pour eux. Nonobstant les gladiateurs comme Fotso Victor ou le Pr Lazare Kaptué, les Bandjoun font la moue au Rdpc auquel ils demandent qu’il saisisse une bonne fois pour toutes qu’ils sont un vivier électoral important et même incontournable à l’Ouest. Djomo Kamga est loin aujourd’hui des espoirs en lui placés il y a 12 ans. Il vient de se montrer incapable de trôner au-dessus des chapelles partisanes. Il vient de rejeter au vu et au su de tout le monde ceux de son peuple d’autres bords politiques ou tout simplement non engagés qui, pourtant, n’ont pas arrêté de lui faire allégeance. Comment peutil continuer à accepter leur allégeance, leurs cadeaux et surtout leurs engagements traditionnels dans les loges de la chefferie alors même qu’ils les a publiquement reniés en choisissant le Rdpc ? Parmi le peuple Bandjoun, il y
en a qui voyait bien leur roi au Sénat, mais uniquement coopté comme un sage reconnu par le président de la République. Les Bandjoun auraient été fiers de voir leur roi convié à la construction de notre pays sans passer par les urnes comme un simple citoyen. Ils auraient été reconnaissants au président de la République d’avoir reconnu les mérites de leur roi. Subséquemment, ils pourraient à l’avenir s’engager au Rdpc sans hésitation. Et Djomo Kamga aurait ainsi servi la cause de son parti sans exposer le moins du monde le royaume dont on lui a confié le destin. Il aurait suffi pour cela que les Bandjoun aillent faire du lobbying à Yaoundé. Et ils en ont les moyens. Mais Djomo Kamga a affiché l’attitude du citoyen lambda que les Bandjoun avaient la naïveté de le porter sur leur trône en 2001. Ils avaient eu le malheur de penser que le scientifique qu’il est saurait être rigoureux devant des situations pouvant conduire à la division du royaume. Erreur. Il ne fait honneur ni à sa naissance, ni encore moins à la République. Désigné et non élu pour être le Roi des Bandjoun, voilà celui que les Bandjoun croient être leur « Nom te ma » tel un mortla-faim, prêt à se lancer dans une compétition où n’importe quel quidam pourrait user d’un cloche-pied pour le renverser ! C’est-à-dire renverser Bandjoun. Voilà la récompense de Djomo Kamaga aux Bandjoun qui lui ont fait confiance en 2002 ! Puisqu’il ne respecte pas sa naissance et les fondements du royaume, qu’il remette alors en jeu sa couronne. Puisqu’il adore les élections, qu’il institue alors l’élection du roi Bandjoun. Ainsi par exemple, on n’attendrait plus la disparition d’un roi pour en désigner un autre, on n’attendrait pas la sienne. On limiterait les mandats, on envisagerait la destitution d’un roi fautif, on envisagerait même à étendre les prétentions à tous les fils Bandjoun, pendant qu’on y est. Il faut le redire, le roi des Bandjoun doit être un homme impartial, juste et grand. Tout le contraire de ce que nous avons aujourd’hui. Même au chapitre de sa gestion des affaires niveau de Bandjoun, il montre beaucoup de faiblesses en faveur de certains Bandjoun nantis qui n’hésitent pas à traîner son libre arbitre dans la boue à coup de billets de banque, parfois à la puanteur insupportable d’hommes d’affaires sans foi ni loi, capables de tout acheter, même la couronne d’un roi juste pour le plaisir de l’humilier. Si Djomo Kamga veut racheter ce qui reste de la confiance et de l’allégeance que lui portent les Bandjoun, il a intérêt à se ressaisir. Autrement, il est plus que temps pour les Bandjoun de se trouver un autre roi, digne et respectable du trône qu’on va lui confier. En attendant, inutile de se leurrer, le trône des Bandjoun est vide. Honoré TALOMTETIO Correspondance particulière
L’info au coeur du pays
N° 197 du 25 avril 2013
Tradex : Des bouteilles de gaz à 23 500 FCFA disponibles !
Ces nouvelles venues sur le marché du gaz domestique au Cameroun sont équipées d’un compteur de contrôle de la consommation. Afin de marquer son arrivée sur le marché de la distribution du gaz domestique au Cameroun, Tradex, filiale de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) a lancé depuis le week-end dernier sur le marché, des bouteilles équipées de compteurs de contrôle de la consommation. Une innovation qui permet d’anticiper sur l’achat et d’éviter des surprises généralement désagréables pour les ménagères. Pour vulgariser ces nouvelles bouteilles qui inaugurent aussi l’arrivée sur le marché du gaz d’un second opérateur camerounais (après le leader du marché Sctm), Tradex a décidé de débuter par une opération de vente promotionnelle. Ainsi, dans les stations-service Tradex, les consommateurs peuvent se procurer une bouteille pleine à 23 500 FCFA contre 30 000 FCFA généralement, et 17 000 FCFA la bouteille vide. Mais, précise-t-on à Tradex, ces ventes promotionnelles ne s’appliqueront qu’aux 5000 premiers clients du nouvel opérateur du secteur de la distribution du gaz domestique au Cameroun.
Thé, café, des boissons anti-AVC
Bonne nouvelle pour ceux qui n’envisagent pas une journée sans leur petit noir du matin ! Boire tous les jours au moins une tasse de café – ou deux tasses de thé vert – protégerait contre le risque d’accidents vasculaire cérébral (AVC). Une équipe japonaise le confirme en effet. Leur constat doit toutefois être nuancé. Ils ne précisent pas en effet les types de café consommés… Yoshihiro Kokubo et son équipe du Japan’s national cerebral and cardiovascular Center d’Osaka ont interrogé 83 269 Japonais âgés de 45 à 74 ans sur leur consommation de thé vert et de café. Chacun des participants a été suivi en moyenne pendant 13 ans et aucun ne souffraient de cancers et de maladies cardiovasculaires au début de l’étude. Les auteurs confirment qu’une consommation quotidienne de ces boissons serait bénéfique pour la santé. Ils ont observé que les individus qui boivent au moins une tasse de café chaque jour réduiraient leur risque d’AVC de 20% par rapport à ceux qui n’en consomment pas. Le thé vert aussi Quant aux consommateurs de deux ou trois tasses quotidiennes de thé vert, ils verraient leur risque d’AVC diminué de 14% par rapport aux abstinents. Une consommation équivalente abaisserait, en outre, le risque d’hémorragie cérébrale de 32% ! Une excellente nouvelle pour beaucoup d’individus à travers le monde. Le thé et le café représentent les boissons les plus populaires… après l’eau. Ce qui signifie que « ces résultats – obtenus au Japon – pourraient s’appliquer à de très nombreux pays », se réjouissent les auteurs japonais. Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot - Source : Stroke, Journal of the American Heart Association, 14 mars 2013
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N° 197 du 25 avril 2013
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Conflit au Mali
Pour les USA, les soldats de la Cédéao sont incompétents Alors que les troupes françaises entament leur retrait du Mali, Michael Sheehan, conseiller du secrétaire américain à la Défense, a déclaré que les soldats de la Cédéao qui doivent prendre le relais ne constituent pas une force compétente.
u cours d’une audition au Sénat américain, mardi 9 avril, un haut responsable du Pentagone, Michael Sheehan, s’est montré très critique à l’égard des soldats de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) présents au Mali : «C’est une force totalement incapable, ça doit changer », a expliqué le conseiller du secrétaire à la Défense pour les opérations spéciales et conflits de basse intensité. La force africaine est constituée d’environ 4 300 soldats de pays membres de la Cédéao, notamment du Togo, du Sénégal, du Bénin, du Ghana, du Niger, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, auxquels s’ajoutent 2 000 militaires tchadiens (non membres de la Cédéao). Le responsable du Pentagone a en revanche salué l’opération française, qui a été selon lui« absolument excellente ». «Les Français ont réagi très vite et ont très rapidement repoussé Aqmi au-delà du fleuve Niger, repris le contrôle des villes du Nord», a salué Michael Sheehan. «Maintenant la France est en train de se concentrer sur la traque des membres d’Aqmi et leur élimination du champ de bataille», a-t-il observé. Début du retrait français Une première centaine de parachutistes français a quitté le nord du Mali et transitait mardi par Chypre avant de regagner la France. Trois mois après le début de son intervention militaire, le 11 janvier, la France retire donc, cette semaine, ses premières troupes du pays. Mais contrairement
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à ce qu’espérait Paris, son armée semble engagée pour longtemps sur le terrain. L’armée française, qui a déployé près de 4 000 soldats sur le territoire malien, devrait progressivement laisser la place aux contingents des pays de la Cédéao en attendant le déploiement d’une opération de maintien de la paix de l’ONU. Une des options évoquées par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est de déployer 11 200 casques bleus aux côtés d’une « force parallèle » chargée de combattre les extrémistes islamistes. Vers un retour d’Aqmi au Mali ? « Débusquer Aqmi des montagnes et attaquer leur leadership est un boulot pour une force bien plus capable. L’ONU ne peut faire cela et nous ne devons pas attendre d’elle qu’elle le fasse. Ce sera aux Français,
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peut-être avec notre soutien» de s’en occuper, a estimé Michael Sheehan. Le responsable américain a en outre déclaré que l’administration Obama a interdit au département américain de la Défense d’apporter un quelconque soutien direct à l’armée malienne, selon The Hill, un blog américain sur l’activité du Congrès. Durant son audition, Michael Sheehan a déclaré qu’Aqmi tenterait sans doute de se reconstituer au Mali. “Nous allons voir s’[ils] vont être en mesure d’établir une capacité stratégique d’ici les prochaines années”, a-t-il ajouté, précisant que les principaux dirigeants d’Aqmi précédemment basés au Mali avaient pris la fuite lors de l’avancée des troupes françaises vers le Nord. Info-afrique.com
Le viol comme arme de guerre, un schéma de destruction massive pour des millions de femmes et d’hommes Le constat en République Démocratique du Congo est accablant, les viols sont désormais utilisés massivement et les chiffres effrayants… elon un rapport de l’ONU, près de 3304 cas de victimes de violences sexuelles ont été répertoriés dans la province orientale de la République démocratique du Congo (RDC). La plupart des viols sont collectifs. Les violences sexuelles constituent un fléau dans la province orientale, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le rapport accablant du Fonds des Nations-Unies pour la population (FUNAP) le démontre. Près de 3304 cas ont été répertoriés selon l’agence onusienne. Le district de l’Ituri, en conflit depuis dix ans, est particulièrement touché. Les cas de viols collectifs sont les plus fréquents. Grâce aux campagnes de sensibilisation sur le viol qui demeure toujours tabou en République démocratique du Congo, les femmes qui constituent 90% des victimes osent désormais de plus en plus dénoncer leurs bourreaux et
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recourir à la justice. Les victimes de viols, qui ont entre 12 et 17 ans, sont particulièrement jeunes. Les hommes abusés Pis, la majorité des femmes qui ont subi des violences sexuelles doivent bénéficier de soins médicaux. Les cas de grossesse ne sont pas rares. Sans compter celles qui contractent le virus du sida. Ces viols selon le rapport sont perpétrés en grande partie par les groupes armés mais aussi par la police nationale et l’armée congolaise. Des violences sexuelles sont également perpétrées contre les hommes. Ces derniers seraient au nombre de 3% à en avoir été victimes. Mais le viol des hommes est encore plus tabou que celui des femmes. Il est extrêmement rare que des hommes osent délier leur langue à ce propos. Ce qui suppose que le nombre de victimes serait plus élevé. Info-afrique.com L’info au coeur du pays
Les Nouvelles DU PAYS
Fer de Mbalam
Sundance en quête de nouveaux partenaires La junior minière australienne a annoncé lundi avoir terminé les discussions et résilié le contrat de cession exclusive qui le liait à l’entreprise chinoise Hanlong. On sentait la chose venir et finalement la junior minière australienne Sundance Resources qui a des intérêts au Cameroun et en République du Congo a annoncé lundi 8 avril 2013 avoir arrêté les discussions et suspendu le contrat de cession exclusif de la totalité de son capital d’actif qui le liait avec Hanlong Minning Limited. « Hanlong n’a pas apporté la garantie des financements et s’est déclarée incapable de respecter certains termes du processus de cession et c’est dommage qu’on en arrive là après des mois de discussion », peut-on lire en synthèse dans une lettre écrite par l’entreprise australienne à la bourse de Perth en Australie. De son côté, le chinois Hanlong a procédé au retrait de la lettre de garantie de l’agence chinoise de soutien aux investissements, lui faisant du même coup perdre l’exclusivité de la possibilité d’acquérir la totalité de Sundance Resource et de ses gisements de fer à Mbalam au Cameroun et Nabeba en République du Congo. On ignore encore pourquoi Hanglng n’a pas pu tenir ses engagements car sur le sujet des officiels chinois ne se sont pas prononcé. Mais de nombreux analystes du domaine laissaient filtre que le chinois ne pourrait pas suivre, car il avait manqué de nombreux rendez-vous de garanti à apporter. Il y a quelque peu l’arrestation du fondateur et PDG de Hanlong officiellement pour meurtre a fait le tour des médias australiens. Selon des commentaires dans les forums internet australiens, le groupe a été victime de l’opération nettoyage de la nouvelle équipe dirigeante en chine. Durant la campagne. Liu Hyuan (PDG de Hanlong) était réputé proche de l’ancienne équipe dirigeante. Côté Cameroun on n’a toujours pas réagit à cette nouvelle. Fin 2012, le gouvernement et le groupe australien Sundance ont signé une convention minière. «C’est justement cela, le Cameroun a signé une convention avec Sundance, pas avec Hanlong. De plus la convention donne un délai à Sundance pour produire une étude de faisabilité et un plan d développement du projet, ce qui lui donnera accès à l’obtention d’un permis minier. En principe le gouvernement Camerounais ne connait pas Hanlong et son engagement avec Sundance ne saurait être affecté de quelque manière que ce soit, sauf si au terme des délais convenu, il ne peut prouver sa capacité à développer le projet» a fait savoir une source proche du dossier sous le couvert de l’anonymat. le PCA de Sundance est lui aussi confiant. Georges Jones le président a indiqué qu’il espérait que les deux pays (Cameroun et Rep Congo) poursuivront la collaboration avec lui. Sundance a aussi affirmé que de nouveaux interlocuteurs font la queue pour la reprise de cette convention. Dans les coulisses on évoque une fois encore des chinois. « Je ne pense pas que les chinois aient eu un problème d’argent, c’est mal voir les choses. La Chine a trop d’argent et a besoin du fer pour faire tourner sa gigantesque usine à infrastructure, donc contrôler des gisement de matières premières comme le fer c’est plus avantageux pour elle. Une seule chose peut expliquer la situation, la nouvelle équipe dirigeante du pays ne pouvait plus laisser Hanlong sur le projet une fois son patron arrêté. Elle a tranquillement retiré son soutien et voilà », explique notre expert toujours sous anonymat. La nouvelle a été un choc pour la valeur de l’action Sundance qui a perdu jusqu’à 49,5% de sa valeur au lendemain de sa réintroduction en cotation. Le groupe annonce que le projet continu de séduire des chinois et des non chinois. Rassuré par la bonne tenue du prix du fer Sundance espère trouver rapidement un autre partenaire. Mais ds analystes restent sceptique, Mbalam et Nabeba ne sont peutêtre pas les plus prometteur des gisements d’Afrique selon certains observateurs. JDC
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