Les Géotextiles en Géotechnique Routière

May 20, 2021 | Author: Anonymous | Category: N/A
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MINISTERE DES TRANSPORTS

Notions générales sur les GÉOTEXTILES en géotechnique routière

NOTE D'INFORMATION TECHNIQUE DIRECTION DES ROUTES

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Notions générales sur les GEOTEXTILES en géotechnique routière

Février 1983 Réimpression Juin 1993

Document réalisé et diffusé par :

LCPC

le LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSEES

7i

58, boulevard Lefèbvre - 75732 Paris Cedex 15 - France Tél. : (1) 40 43 50 00- Télécopie : (1) 40 43 54 98

le SERVICE D'ETUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES 46, avenue Aristide Briand - B.P. 100 - 92223 Bagneux Cedex - France Tél. : (1)46 11 31 31 - Télécopie : (1) 46 11 31 69 - Télex 632 263

Page laissée blanche intentionnellement

MINISTÈRE DES TRANSPORTS

46, avenue Aristide-Briand - B.P. 100

DIRECTION DES ROUTES

Télex 260763 Setra Bagneux

92223 Bagneux - Tél.: 664.14.77

SERVICE D'ÉTUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES SETRA

Bagneux, le 28 février 1983

J. BERTHIER Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées DIRECTEUR

Le Directeur du Service d'Études Techniques des Routes et Autoroutes à Monsieur le Directeur Départemental de l'Équipement

OBJET: NOTE D'INFORMATION TECHNIQUE: GÉOTEXTILES EN GÉOTECHNIQUE ROUTIÈRE »

NOTIONS

GÉNÉRALES

SUR

LES

L'emploi des géotextiles en technique routière s'est largement développé depuis une dizaine d'années et ces matériaux — par leurs propriétés variées et la multiplicité des fonctions qu'ils peuvent assurer — sont aujourd'hui d'utilisation courante dans des domaines très diversifiés; citons à titre d'exemple — et en nous limitant ici aux ouvrages routiers — les couches déforme, les voies à faible trafic, les ouvrages de drainage, leur emploi sous remblai, etc. Parallèlement, et face aux perspectives de développement du marché, le nombre de produits offerts a connu une progression importante. Dans ces conditions, un effort de clarification et de normalisation était nécessaire; il a été entrepris dès 1978 sous l'égide du Comité français des Géotextiles, organisme regroupant des représentants des différentes professions concernées, des utilisateurs et des services techniques et, parmi ces derniers, le SETRA et le LCPC. Le Comité a consacré une partie importante de ses travaux aux questions de qualification des produits et de dimensionnement des ouvrages courants faisant appel aux géotextiles. Trois fascicules de recommandations ont déjà été diffusés. L'un relatif à leur emploi dans les aires de stockage et de stationnement, un autre relatif à leur emploi dans les voies de circulation provisoire, les voies à faible trafic et les couches déforme et le dernier qui traite de leur réception et de leur mise en œuvre. D'autres fascicules sont envisagés concernant l'utilisation sous remblai et dans les ouvrages de drainage. Ces fascicules sont bien sûr envoyés aux Directions départementales de l'Équipement au fur et à mesure de leur parution. Mais il nous a également paru utile de rédiger à votre intention une note d'information générale sur les géotextiles en technique routière. Son objectif est de fournir aux maîtres d'œuvre quelques notions générales de base sur les différents produits en précisant notamment leurs caractéristiques, les essais qui permettent de les mesurer, les différents usages pour lesquels ils peuvent être utilisés, etc.

Elle se limite bien sûr à une information d'ensemble et renvoie, pour chaque cas d'application, aux différents fascicules publiés par le Comité. Afin de tirer le meilleur parti de l'expérience acquise et d'envisager un perfectionnement ultérieur du document, nous vous prions d'adresser toutes remarques ou suggestions utiles au SEÏ'RA (Division Chausséesterrassements) ou au LCPC (Division Géotechnique - Géologie de l'ingénieur - Mécanique des roches). L'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées. Directeur du SETRA

SOMMAIRE Pages Introduction

6

1 — Les géotextiles — Présentation des matériaux

7

Les constituants Le mode d'assemblage

7 7

La durabilité des géotextiles

8

2 — Principales fonctions des géotextiles

9

Rôle mécanique : séparation - renfort

9

Rôle hydraulique : filtration - drainage

10

3 — Caractéristiques des géotextiles et méthodes de mesure des propriétés correspondantes

11

Résistance à la traction et allongement à l'effort maximal

11

Résistance au déchirement

13

Permittivité

13

Transmissivité

14

Porométrie

14

Classification 4 — Utilisation des géotextiles

'.

14 16

Sous les pistes, couches de forme ou voies à faible trafic

16

Sous remblais sur sols compressibles

17

Dans les ouvrages de drainage

17

Autres cas d'utilisation

19

5 — Choix du géotextile

20

6 — Réception et mise en œuvre

22

Réception du géotextile

22

Mise en œuvre

22

Annexes

23

I

23

— Les géotextiles. Présentation des matériaux

II — Modèle de fiche d'identification des géotextiles et matériaux assimilés

28

III — Terminologie par thèmes adoptée par le Comité français des Géotextiles

30

IV — Terminologie par ordre alphabétique

33

V — Liste des principaux producteurs français de géotextiles Liste des principaux importateurs de géotextiles en France

34 35

VI — Bibliographie

36

INTRODUCTION Les géotextiles sont des nappes de fibres synthétiques utilisées dans le génie civil pour servir de surface de séparation, de filtre, d'armature et de drain. Leur emploi pour réaliser des nappes étanches, appelées parfois géomembranes, n'est pas traité dans ce document. L'utilisation des géotextiles dans les travaux routiers se développe depuis une dizaine d'années en raison, d'une part, des propriétés de ces matériaux qui permettent de résoudre très efficacement un certain nombre de problèmes pratiques posés par les travaux relatifs aux sols et, d'autre part, grâce à leur facilité de mise en œuvre et à leur faible coût de transport. Enfin ils confèrent aux ouvrages une plus grande fiabilité. Depuis que les géotextiles ont commencé à se développer, et qu'une diversité croissante de produits s'est trouvée progressivement mise à la disposition des ingénieurs, la question s'est posée du choix du produit le mieux adapté à un emploi donné. Cette question est en fait plus difficile qu'il n'y paraît parce qu'un géotextile remplit souvent plusieurs fonctions dans une application donnée et que le choix du produit doit prendre en compte ces différentes fonctions, les sollicitations auxquelles il sera soumis lors de la mise en œuvre, ainsi que la diversité des sols et la complexité de leur comportement mécanique et hydraulique. Il en résulte que le choix d'un géotextile doit nécessairement faire intervenir un nombre minimal de facteurs. Des règles trop simplistes risqueraient de conduire à des échecs, ou pourraient entraîner une élimination injustifiée de certains produits. Les règles de choix concernant le géotextile pour un usage donné doivent cependant rester aussi simples que possible. La solution consiste alors à établir des recommandations d'emploi des géotextiles par domaine d'utilisation, et à réduire ainsi le nombre de facteurs à prendre en compte. Une autre raison pour établir des recommandations d'emploi pour chaque type d'utilisation tient à la complexité de l'interaction mécanique et hydraulique des sols et des géotextiles qui rend difficile une approche théorique du fonctionnement de ces matériaux dans les ouvrages. Dans ces conditions les réponses pratiques s'appuient surtout sur les constatations faites sur les ouvrages. L'objectif de la présente note technique est de fournir des informations sur les géotextiles eux-mêmes : leur nature, leurs principales caractéristiques techniques et la façon de les mesurer, les fonctions qu'ils peuvent jouer dans les ouvrages, les principales utilisations connues actuellement, la manière de contrôler leur qualité et, enfin, quelques précautions à prendre pour leur mise en œuvre. Le document ne fournit pas en revanche les indications précises permettant le choix d'un produit pour une application déterminée. Ces éléments sont fournis par les fascicules de recommandations du Comité français des Géotextiles * qui traitent séparément de chaque type d'utilisation.

* Le Comité français des Géotextiles est une association à but non lucratif (type loi de 1901) qui rassemble les organismes et sociétés qui s'intéressent aux géotextiles et à leur développement en vue de faire progresser les questions d'intérêt général relatives à ces matériaux : terminologie, méthodes d'essai, spécifications, information, documentation, concertation de la recherche, etc. Il rassemble à la fois secteur du génie civil Pour le génie civil y administrations, des

des représentants du et du secteur textile. sont représentés des services publics, des

organismes d'enseignement et de recherche, des bureaux d'étude, des entreprises; pour le textile y sont représentés des producteurs, des distributeurs, des instituts de recherche, des organismes d'enseignement. Sur le plan de la terminologie et des méthodes d'essai ce comité sélectionne ou étudie et met au point ce qui convient aux géotextiles, compte tenu des besoins propres de leurs secteurs d'application; il met alors ces résultats à la disposition des utilisateurs et les propose aux organismes de normalisation

Pour développer et faciliter l'emploi des géotextiles dans les travaux, il rédige des fascicules de recommandation destinés à préciser le rôle des géotextiles dans leurs différentes applications et à indiquer les caractéristiques techniques des produits à retenir pour chacune d'elles. Le Comité français des Géotextiles est en liaison avec de nombreux organismes étrangers ou internationaux ayant des préoccupations analogues Adresse: 35, rue des Abondances, 92100 Boulogne-Billancourt, tél.: ( 1 ) 825-18-90.

CHAPITRE 1

LES GÉOTEXTILES PRÉSENTATION DES MATÉRIAUX

On appelle géotextiles les textiles utilisés en géotechnique et plus généralement en génie civil. La diversité de ces matériaux est très grande, tant au niveau des constituants de base qu'au niveau de leurs modes d'assemblage. Cette diversité de production explique que l'on dispose d'une grande variété de géotextiles, possédant des propriétés mécaniques et hydrauliques très diverses et pouvant répondre à des usages différents. Ce premier chapitre est consacré à une description sommaire des principaux types de géotextiles mais l'annexe I développe cette présentation des matériaux afin d'établir le lien entre les différentes familles de produits et leur comportement.

LES CONSTITUANTS Les géotextiles sont constitués de fibres synthétiques obtenues par filage puis étirage de polymères fondus, le plus souvent du polypropylène ou du polyester. Le diamètre de ces fibres est d'environ 10 à 30 micromètres. Certains géotextiles sont cependant constitués de bandelettes obtenues non pas par filage mais par découpage de films puis étirage. Ces bandelettes sont alors en polypropylène et possèdent quelques millimètres de largeur.

LE MODE D'ASSEMBLAGE II y a essentiellement deux familles de géotextiles : les tissés et les non-tissés : — les géotextiles tissés : ils sont obtenus par l'entrecroisement de deux nappes perpendiculaires de fils ou de bandelettes, — les géotextiles non-tissés : ils sont constitués de fibres disposées de façon désordonnée et liées par différents procédés.

On distingue principalement : • les géotextiles non-tissés aiguilletés. L'aiguilletage est un procédé purement mécanique dans lequel des aiguilles hérissées d'ergots traversent la nappe dans un mouvement alternatif rapide; • les géotextiles non-tissés thermoliés. L'assemblage consiste à comprimer à chaud la nappe de fibres. Il en résulte une soudure superficielle de ces fibres; - les autres géotextiles. On distingue encore les filets, les tricots et tous les géotextiles composites, constitués par l'association de plusieurs produits de façon à combiner leurs propriétés.

LA DURABILITÉ DES GÉOTEXTILES La connaissance des polymères utilisés dans les géotextiles et les prélèvements effectués dans les ouvrages relativement anciens permettent de conclure que les géotextiles correctement choisis et mis en place, possèdent une longévité suffisante pour les utilisations en technique routière. Le seul élément susceptible de dégrader assez rapidement les constituants du géotextile est en fait l'exposition à la lumière, ce qui nécessite quelques précautions faciles à prendre (cf. chapitre 6).

CHAPITRE 2

PRINCIPALES FONCTIONS DES GÉOTEXTILES

L'incorporation de géotextiles dans un sol permet d'en améliorer le comportement mécanique et hydraulique.

RÔLE MÉCANIQUE Les géotextiles peuvent agir sur le comportement mécanique des sols selon deux modes principaux d'action : l'action de séparation et l'action de renfort. L'action de séparation (également appelée action d'anticontamination). En réalisant un interface continu entre deux matériaux de caractéristiques mécaniques très différentes (le plus souvent il s'agit d'un matériau granulaire propre et d'un sol fin argileux humide), le géotextile empêche leur interpénétration sous l'action des manipulations à la mise en œuvre, du pétrissage provoqué par le passage des véhicules du chantier, des vibrations induites par le compactage, des contraintes statiques dues au poids des terres ou des superstructures, etc. Le géotextile permet donc de conserver intactes les propriétés mécaniques des deux natures de sol en présence, alors que la pénétration d'un sol argileux humide — même en très faible quantité — dans un sol granulaire provoque une chute brutale des propriétés mécaniques de ce dernier. L'action de renfort (appelée aussi quelquefois action d'armature ou d'additif de structure). L'introduction d'un géotextile dans un ouvrage en terre peut : — réduire et homogénéiser la déformabilité : dans de nombreux ouvrages les géotextiles utilisés comme anticontaminants ne sont pas suffisamment résistants pour augmenter très sensiblement la résistance à la rupture. Cependant, leur utilisation peut pourtant introduire un élément de continuité des déformations dans le complexe sol-géotextile. Le géotextile a pour effet, dans ce cas, de s'opposer au développement des ruptures localisées, qui apparaîtraient rapidement dans les zones les plus faibles, en ajoutant localement sa propre résistance à celle du sol; — augmenter la résistance à la rupture : certains géotextiles contribuent à améliorer les caractéristiques mécaniques d'un ouvrage sans réduire sa « souplesse » c'est-à-dire sa possibilité d'adaptation à de grandes déformations. Interviennent à cet effet leur grande possibilité d'allongement et leur résistance à la rupture en traction.

RÔLE HYDRAULIQUE Les géotextiles peuvent également agir sur le comportement hydraulique d'un sol selon deux modes d'action, l'action de filtration et l'action de drainage. L'action de filtration s'oppose à l'entraînement des particules de sol par un écoulement d'eau. Deux cas sont alors à considérer. Premier cas L'eau, qui s'écoule, est chargée de particules en suspension; le rôle du filtre est alors de les arrêter. Les particules se déposent sur le filtre (ou en son sein) et s'y accumulent en réduisant progressivement sa perméabilité : il y a colmatage. Ce colmatage, inévitable dans ce cas d'espèce, peut cependant être admis si l'une au moins des conditions suivantes peut être considérée comme satisfaite : - la perméabilité vers laquelle tend le filtre reste suffisamment élevée par rapport à celle des matériaux environnants, - le colmatage est suffisamment lent par rapport à la durée de vie de l'ouvrage. Cela a d'autant plus de chance d'être réalisé que la vie de l'ouvrage est courte (ouvrages provisoires) et que la surface du filtre est grande, - le processus de dépôt a une durée limitée (au bout de laquelle il n'y a plus de particules en suspension dans l'eau qui circule) et le filtre est encore assez perméable à ce stade, les phases de dépôt alternent avec des phases où la circulation d'eau décolmate le filtre (par augmentation de la vitesse ou changement de sens de l'écoulement). Second cas II s'agit de créer un ensemble sol-filtre tel que, précisément, les écoulements internes se fassent sans déplacement de particules solides. Un sol naturel est en général en équilibre stable, c'est-à-dire que les percolations d'eau et les mouvements de l'eau de la nappe se font sans transport solide. Lorsqu'on modifie les conditions de cet équilibre, par exemple par la construction de dispositifs de drainage qui favorisent l'écoulement, il peut y avoir rupture de l'équilibre existant et entraînement de particules de sol par l'écoulement ainsi modifié. La conception du système de drainage, et en particulier du filtre, doit être alors telle qu'un équilibre stable puisse être rétabli le plus rapidement possible. L'action de drainage de nombreux géotextiles (non-tissés, aiguilletés en particulier) qui sont en mesure d'écouler, dans leur propre épaisseur, des débits suffisants et, de ce fait, de constituer des drains particulièrement efficaces. En résumé, les principales fonctions des géotextiles, dans un sol, sont au nombre de quatre : - l'anticontamination, le renfort mécanique, - la filtration, - le drainage. Selon les cas d'application, on cherchera donc à mobiliser davantage l'une ou l'autre de ces fonctions, mais il existe des cas où l'on demande au géotextile de remplir simultanément l'ensemble des quatre fonctions. Par exemple, le cas classique fréquent est celui d'une piste de chantier réalisée sur un sol argileux et marécageux.

10

CHAPITRE 3

CARACTÉRISTIQUES DES GÉOTEXTILES ET MÉTHODES DE MESURE DES PROPRIÉTÉS CORRESPONDANTES

RÉSISTANCE À LA TRACTION ET ALLONGEMENT À L'EFFORT MAXIMAL La connaissance de ces deux caractéristiques est évidemment essentielle pour apprécier le rôle de renfort mécanique, mais également les conditions de mise en œuvre d'un géotextile. Par ailleurs, pour juger de l'anisotropie du géotextile, il est utile de connaître ces valeurs dans deux directions perpendiculaires (sens de production et sens travers).

RÈGLES GÉNÉRALES CONCERNANT LE MODE DE MESURE

Le géotextile doit être testé dans des conditions telles que l'éprouvette se déforme peu dans la direction perpendiculaire à la traction. L'éprouvette ne doit pas être trop petite: sa plus petite dimension doit être d'au moins 100mm. La déformation doit être comprise entre 10 et 100 % par minute. La résistance à la traction est exprimée en kN/m. ESSAI A UTILISER

L'essai retenu est un essai de traction sur une eprouvette de 100 mm de longueur (distance entre pinces) et 500 mm de largeur (dans la direction parallèle aux pinces —fig.1). L'allongement à la rupture utilisé est une valeur calculée, conventionnelle zR; en appelant e, la déformation moyenne à la rupture et e2 la déformation correspondante dans la direction perpendiculaire, au milieu de l'éprouvette. l'allongement à l'effort maximal eR (valeur de référence utilisée) est calculé par la relation :

les déformations étant comptées positivement pour un allongement et négativement pour un raccourcissement. Le calcul vise à rapprocher la valeur mesurée dans l'essai sur eprouvette de 100 x 500 mm de l'allongement à la rupture théorique correspondant à la condition de déformation latérale nulle (t2 = 0). 11

Fig 1 -

Essai de traction sur bande large

Fig 2 Essai sur manchon cylindrique (Saint-Brieuc) A gauche, éprouvette montée, avant l'essai dans l'appareil triaxial, à droite, éprouvette rompue Fig 3

- Essai de traction simple avec règles à picots

AUTRES ESSAIS

D'autres processus d'essai ont également été étudiés : - l'essai sur manchon cylindrique cousu, réalisé par le Laboratoire régional des Ponts et Chaussées de Saint-Brieuc, consiste à appliquer une contrainte de traction bidirectionnelle dans une cellule triaxiale (fig. 2); - l'essai de traction simple avec un dispositif maintenant la largeur de l'eprouvette à l'aide d'une règle à picots (pratiqué principalement en Suisse et en Allemagne — fig. 3). Les résultats de ces deux essais peuvent également être utilisés car ils satisfont aux règles générales énoncées précédemment. En revanche, les résultats de certains essais, notamment l'essai sur bande de 200 x 50 mm, l'essai d'arrachement (grab-test), l'éclatomètre circulaire, ne doivent pas être utilisés car les règles générales ne sont pas satisfaites.

RÉSISTANCE AU DÉCHIREMENT Cette caractéristique est utile pour s'assurer du bon comportement à la mise en œuvre d'un géotextile et, éventuellement, de la pérennité de son fonctionnement lorsqu'il est en contact avec des éléments coupants (silex). Comme pour la résistance à la traction et à l'allongement, il convient de mesurer la résistance au déchirement dans le sens de production et le sens travers (cf. annexe III). L'essai de déchirement, adopté pour les géotextiles, est l'essai sur éprouvette trapézoïdale de grande dimension, dont les deux bases ont pour longueur 670 et 225 mm, la hauteur du trapèze étant égale à 445 mm (fig. 4). La déchirure est amorcée par une coupure franche sur une longueur de 50 mm au milieu de la petite base. Les pinces se déplacent à une vitesse relative de 50 mm/m. La force nécessaire pour propager la déchirure est mesurée et si possible enregistrée. La valeur retenue est la moyenne des cinq valeurs maximales notées pendant l'essai. Le résultat est exprimé en kN.

PERMITTIVITÉ II s'agit de la propriété caractérisant l'aptitude d'un géotextile à laisser écouler un certain débit d'eau dans la direction perpendiculaire à son plan, donc d'analyser le pouvoir filtrant d'un géotextile. Plus précisément, on appelle permittivité le rapport de la perméabilité à l'eau, dans une direction normale du géotextile, Kn (coefficient de Darcy) et de l'épaisseur e du géotextile. Le débit pouvant traverser un géotextile, par unité de surface et pour une charge donnée, est en effet proportionnel à la permittivité KJe. Kn étant exprimé en mètres par seconde (m/s) et e en mètres (m), KJe s'exprime en s" 1 .

PRINCIPE DE MESURE L'essai doit être réalisé dans un perméamétre appliquant un gradient hydraulique assez faible pour se trouver dans les conditions de validité de la loi de Darcy; en outre, il faut utiliser de l'eau désaérée pour se préserver des phénomènes aléatoires de formation de bulles d'air (fig. 5).

Trop-plein

,H

Alimentation

Fig 4 — Essai de déchirement (déchirure amorcée) sur éprouvette trapézoïdale de grande dimension (éprouvette de non-tissé thermosoudé)

Fig 5 — Schéma du perméamétre proposé par le Comité français des Géotextiles

13

TRANSMISSIVITÉ II s'agit de la propriété d'un géotextile traduisant son aptitude à laisser s'écouler un certain débit d'eau dans son plan, propriété capitale pour caractériser le pouvoir drainant d'un géotextile. Plus précisément, on appelle transmissivité le produit de la perméabilité à l'eau, dans le plan du géotextile. K, (coefficient de Darcy) par l'épaisseur e du géotextile. Le débit pouvant circuler dans l'épaisseur d'un géotextile, par unité de largeur de bande et pour un gradient longitudinal donné, est en effet proportionnel à la transmissivité K,c. K, étant exprimé en mètres par seconde (m/s) et e en mètres (m), K,e s'exprime en m : 's.

PRINCIPE DE MESURE L'essai doit être réalisé dans un perméamètre appliquant un gradient hydraulique assez faible pour se trouver dans les conditions de validité de la loi de Darcy, avec une pression de 2 x 105 pascals appliquée sur le géotextile dans le sens de l'épaisseur et en utilisant de l'eau désaérée pour se préserver des phénomènes aléatoires de formation de bulles d'air.

POROMETRIE La porometrie est la mesure des dimensions des pores d'un géotextile. Les géotextiles ayant des pores de différents diamètres, la porometrie complète s'exprime en fait par une courbe qui en donne la répartition et caractérise notamment le pouvoir filtrant et anticontaminant du géotextile. Pour simplifier l'expression de la porometrie, on utilise l'ouverture de filtration Of du géotextile.

MODE DE MESURE En pratique, on détermine la valeur Of en faisant passer à travers le géotextile un matériau en suspension dans l'eau de granulométrie connue et appropriée; on admet que la valeur cherchée est égale au DQ5 de la courbe granulométrique du matériau ayant traversé le géotextile. Le processus de passage du matériau en suspension à travers le géotextile doit être tel qu'il n"y ait pas accumulation de particules sans mouvement à la surface du géotextile pendant l'essai.

CLASSIFICATION Le tableau I récapitule les principales propriétés des géotextiles, qui doivent être connues pour apprécier leur aptitude à jouer les différents rôles pouvant leur être assignés. Dans ce tableau chaque propriété est repérée par une échelle de classification, comportant douze classes limitées par des valeurs précisées quantitativement. D'autres caractéristiques des géotextiles ou des associations sols-géotextiles et les modes de mesure correspondants sont encore à préciser. C'est le cas notamment pour : le frottement sol-géotextile, le module de cisaillement dans le plan d'un géotextile, la résistance à la déchirure dynamique, la souplesse, etc. Ce travail est conduit au sein du groupe « Essai » du Comité français des Géotextiles qui publiera les résultats au fur et à mesure de leur obtention.

14

TABLEAU I

Propriétés caractéristiques

Résistance à la traction (kN/m)

Sens de production

Numéro de la propriété

Classes 11

10

12

1 4

8

12

16

20

25

30

40

50

75

100

11

15

20

25

30

40

50

60

80

100

0,2

0,3

0,5

0,8

1,2

1,7

2,3

3

4

6

0,1

0,2

0,5

1

2

5

10

50

Sens travers Allongement à l'effort maximal

Sens de production Sens travers

Résistance à la déchirure (kN)

Sens de production

0,1

Sens travers Permittivité

10~2 2,10

Transmissivité K,.e (m 2 /s)

1 0 " ' 2 , 1 0 " 5 , 1 0 " 10~7 2,10" 7 5,10" 7 1 0 " ' 2,10" 6 5,10" 6 10" * 5,10"'

2

5,10

2

Perméabilité

Porométrie O , (|itn)

600

I

400

200

150

125

100

80

60

40

20

10

I

I

I

I

I

I

I

I

I

I

15

CHAPITRE 4

U T I L I S A T I O N DES GÉOTEXTILES

Dans ce chapitre on se propose d'examiner les principaux cas d'utilisation des géotextiles dans le domaine de la géotechnique routière. Le tableau II résume successivement les rôles joués par les géotextiles dans les principaux cas d'application, le tableau III résume les caractéristiques essentielles des géotextiles, qui sont en rapport avec ces différentes fonctions.

TABLEAU II RÔLES JOUÉS PAR LE GÉOTEXTILE

CAS D'UTILISATION

Rôle général Géotextile sous pistes, couches formes ou voies à faible trafic.

de

Anticontamination : Dans tous les cas le géotextile doit empêcher l'interpénétration du sol-support dans le matériau d'apport graveleux pour que ce dernier conserve ses propriétés mécaniques.

Matériau d'apport

Rôles éventuels

/

Renfort mécanique : —Géotextile ^ Sol-support

a) Sur les sols présentant une portance très variable à l'échelle de quelques dizaines de centimètres, le géotextile peut effacer les points de portance les plus faibles où en son absence se seraient amorcées puis développées des ornières sous l'action du trafic. b) Certains géotextiles particulièrement résistants ou mis en place en plusieurs couches peuvent contribuer au fonctionnement mécanique de l'ouvrage. Filtration : Dans le cas où des écoulements chargés peuvent se produire entre le sol support et le matériau d'apport graveleux le géotextile doit jouer le rôle de filtre. Drainage : Quand l'ouvrage ne comporte pas de revêtement imperméable, le géotextile peut jouer un rôle de drain en évacuant dans son plan les eaux d'infiltration. Il peut aussi accélérer la consolidation de la partie superficielle du sol support lorsque celui-ci est particulièrement mou.

16

TABLEAU II (suite) CAS D'UTILISATION

RÔLES JOUÉS PAR LE GÉOTEXTILE

Rôles généraux Géotextile sous remblais sur sols compressibles.

Géotextile

Couche drainante éventuelle

Filtration : Dans tous les cas, le géotextile doit empêcher 'le passage d'éléments solides du sol compressible, entraînés .par l'écoulement résultant du phénomène de consolidation, qui sont susceptibles de colmater le système de drainage (couche drainante ou géotextile drainant). Anticontamination : Ce rôle est automatiquement rempli dès lors que le géotextile joue le rôle de filtre. Il est particulièrement intéressant dans le cas où il est prévu une couche drainante ou des pieux de sable, car il évite au cours de la mise en œuvre la pollution d'une quantité souvent importante de matériau drainant.

Rôles éventuels

Drains verticaux éventuels {géotextile drain ou géotextile entourant un pieu de sablel

Drainage : Certains géotextiles permettant d'évacuer dans leur plan des débits suffisants peuvent constituer eux-mêmes le système de drainage mis en place pour accélérer la consolidation. Mécanique : a) Dans le cas de sols compressibles présentant une portance très variable à l'échelle de quelques dizaines de centimètres, le géotextile placé à la base du remblai peut effacer les points de portance les plus faibles où se seraient amorcées les ruptures, facilitant ainsi considérablement la mise en œuvre de la première couche de remblai. On ne peut toutefois pas considérer que les géotextiles couramment utilisés améliorent sensiblement la stabilité globale de l'ouvrage ou réduisent l'amplitude des tassements de consolidation. b) Le géotextile utilisé dans le système de drainage peut, du fait de ses propriétés mécaniques, s'adapter à des déformations importantes du remblai ou du sol sous-jacent, assurant ainsi la permanence du fonctionnement du système de drainage.

Rôles généraux Géotextile dans les ouvrages de drainage (tranchées drainantes, masques et éperons drainants).

Géotextile Matériau drainant

Filtration : Le fonctionnement sont en mesure mise en œuvre

géotextile doit assurer le rôle de filtre, capital dans le de tout dispositif de drainage. De nombreux géotextiles de remplir ce rôle dans des conditions de fiabilité et de plus satisfaisantes que les techniques traditionnelles.

Anticontamination : Ce rôle est automatiquement rempli dès lors que le géotextile joue le rôle de filtre. Il s'agit d'un rôle important étant donné les risques de contamination du matériau drainant inhérents à la mise en œuvre.

Drain (filtrant ou non)

Rôle éventuel Fond de tranchée compacté et imperméable

Drainage : Certains géotextiles permettant d'évacuer dans leur plan des débits suffisants peuvent être utilisés pour collecter les eaux internes d'un massif de sol.

17

TABLEAU III RÔLE DU GÉOTEXTILE

CARACTÉRISTIQUES A CONSIDÉRER

COMMENTAIRES L'anticontamination peut être réalisée avec des géotcxliles de porométrie relativement grossière (O, de l'ordre du millimètre.)

Anticontumination.

Porométrie.

Renfort mécanique.

Résistances à la traction et à Les caractéristiques d'allongement d'un géotextile ne la déchirure. Allongement. doivent être ni trop faibles pour résister sans rupture à des déformations relativement importantes, ni trop élevées pour pouvoir mobiliser la résistance du géolextile.

Filtration.

Porométrie. Permittivité.

On prend généralement comme critère porométrique Or < D85 du matériau à filtrer. Il convient de tenir compte de la réduction éventuelle de la permittivité, dans le temps, par colmatage du géotextile.

Drainage.

Transmissivité.

Il convient de tenir compte de son éventuelle réduction dans le temps par suite de colmatage.

Pour tous les cas d'utilisation, il convient de s'assurer que les caractéristiques mécaniques du géotextile permettent sa mise en œuvre sans dommage dans les conditions du chantier.

AUTRES CAS D'UTILISATION Armature de remblai : Des géotextiles relativement résistants peuvent entrer dans la constitution de remblais armés, notamment pour réaliser des ouvrages provisoires (fig. 6). Kcran antieapillaire en rive de chaussée, pour éviter l'alimentation en eau des couches de chaussée et de la plate-forme support. Nappes drainantes dans les remblais, pour accélérer la consolidation de sols très humides mis en remblai ou en dépôt (fig. 7). Nappes, résilles, en couverture de talus pour les protéger de l'érosion ou retenir la terre végétale (fig. 8). Protection de talus rocheux, essentiellement sous forme de grilles ou de filets pour éviter ou assurer une protection contre les éboulements. Protection des tirs de mines pour éviter les projections dans le cas d'extraction de roches en zone à protéger.

Percolation d'eau de consolidation

Fig. 7.

18

Nappes drainantes dans les remblais

Fig. 8 — Protection de talus contre l'érosion

19

CHAPITRE 5

C H O I X DU GÉOTEXTILE

1. Il résulte de ce qui précède que le choix d'un géotextile est un problème complexe. Les cas d'utilisation des géotextiles et leurs rôles étant très variés, les critères de choix sont nombreux (le critère de la masse surfacique étant bien sûr insuffisant et sans signification si l'on compare deux géotextiles obtenus par des procédés différents). 2. Il faut être conscient que l'utilisation d'un géotextile mal adapté représente non seulement un investissement perdu mais risque également d'entraîner une détérioration plus ou moins rapide de l'ouvrage car le géotextile ne remplira pas la fonction attendue. En outre, pour des raisons économiques, on ne peut se permettre de choisir systématiquement des géotextiles manifestement surdimensionnés. Le problème du choix du géotextile est donc à la fois important et complexe. 3. Le Comité français des Géotextiles auquel participent notamment le SETRA, le LCPC et plusieurs Laboratoires régionaux des Ponts et Chaussées, travaille sur ces problèmes et publie des fascicules sous forme de recommandation pour l'emploi des géotextiles dans différents domaines d'utilisation, fascicules auxquels le lecteur voudra bien se reporter. La démarche de ce Comité est synthctiquement la suivante : - des essais permettant de mesurer les caractéristiques essentielles d'un géotextile ont été codifiés : résistances à la traction et au déchirement, capacité d'allongement, permittivité et transmissivité, porométrie (cf. chapitre 2)*; - dans chaque fascicule correspondant à un type d'utilisation particulier, différents cas de figures sont étudiés, les limites dans lesquelles doivent être comprises les valeurs des différents paramètres étant indiquées dans chaque cas. Pour savoir si tel géotextile est adapté au cas de chantier envisagé il convient donc de connaître ses caractéristiques c'est-à-dire : - son identification (cf. fiche d'identification en annexe II) *; - ses propriétés, mesurées conformément aux méthodes d'essai préconisées par le Comité français des Géotextiles. Les caractéristiques doivent être demandées au fournisseur du produit qui, s'il est adhérent du Comité, s'est engagé à les fournir.

* Le vocabulaire relatif aux géotextilcs, les essais et la fiche d'identification sont en cours de normalisation.

20

[GRILL EN°78 W////////P///À OUVRAGE

COUCHE DE FORME

TRAFIC:

Plb

PROFONDEUR D'ORNIERE

2A3CM

SOL SUPPORT

1

COUCHE D'APPORT

MOYtirai

MATERIAU D APPORT :

G. S CLASSES

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

; RESISTANCE

ALLONGEMENT

• :' •i 5

DECHIRURE

6

Pour certains usages, la mise en œuvre peut d'ailleurs réclamer d'autres qualités que celles envisagées précédemment (souplesse, technique de liaison des bandes, densité ou lestage en cas de travaux dans l'eau, etc.). Il convient également de s'assurer que le géotextile peut être livré sous une forme convenant aux moyens de transport, de manutention et de mise en place. A titre d'exemple, on donne (fig. 9) la grille de caractéristiques n° 78 qui figure dans le fascicule de « Recommandations pour l'emploi des géotextiles dans les voies de circulation provisoire, les voies à faible trafic et les couches de forme ». Elle permet de choisir les caractéristiques du géotextile utilisé sous une couche de forme en grave propre d'une épaisseur de l'ordre de 40 cm, mise en œuvre sur un sol d'indice CBR compris entre 2 et 5 permettant ainsi d'assurer un trafic poids lourds de plus de 10 000 tonnes cumulées sans produire un orniérage de plus de 3 cm. Les valeurs en grisé correspondent aux classes de caractéristiques qui ne doivent pas être acceptées. Pour connaître les valeurs chiffrées de chaque classe, il convient de se reporter au tableau I de classification.

7 PERMEABILITE

POROMETRIt

1 g 10

Fig. 9 /

21

CHAPITRE 6

RÉCEPTION

ET M I S E

EN

ŒUVRE

Un fascicule de Recommandations établi par le Comité français des Géotextiles définit les recommandations générales applicables à la réception et à la mise en œuvre des géotextiles. Od se propose ici d'indiquer brièvement les principaux points qui y sont développés.

RÉCEPTION DU GÉOTEXTILE Cette action s'effectue en plusieurs étapes : A l'examen des offres. Il s'agit à ce stade d'agréer le géotextile en vérifiant, à partir des fiches d'identification et des caractéristiques techniques, que le produit proposé est conforme aux exigences du Cahier des Clauses Techniques Particulières de l'ouvrage (CCTP). Au moment de la livraison du géotextile sur le chantier il convient de vérifier que le produit livré correspond bien à celui qui a été agréé. Ce contrôle s'appuie à la fois sur l'observation du produit et de son étiquetage et sur l'exécution de certains essais d'identification telle que la mesure de la masse surfacique (cf. modèle de fiche d'identification en annexe II). Dans certains cas, notamment lorsque le risque encouru en cas de déficience du géotextile est jugé suffisamment important, le maître d'œuvre fera exécuter des essais de contrôle complémentaire portant directement sur la vérification de certaines des caractéristiques imposées dans le CCTP. Il conviendra alors d'attendre les résultats de ces essais avant d'autoriser la mise en œuvre du géotextile.

MISE EN ŒUVRE Dans les cas d'utilisation courante, la mise en œuvre des géotextiles ne pose pas de problèmes techniques particuliers. Elle nécessite cependant un certain nombre de précautions : 1. Le géotextile ne doit pas rester plus de quelques jours exposé au rayonnement solaire. On doit, en particulier, surveiller le stockage (bien que les rouleaux soient souvent livrés entourés d'une enveloppe opaque qui les protège du rayonnement) mais aussi la mise en œuvre en évitant de dérouler à l'avance de grandes surfaces ou de laisser séjourner des rouleaux entamés sur le chantier. 2. Le géotextile ne doit pas être endommagé avant d'être incorporé dans l'ouvrage. Il peut être, par exemple, déchiré lors de sa manutention ou après son déroulement, ou bien colmaté en stagnant sans précaution dans la boue. 3. Le recouvrement de deux bandes de géotextile doit être suffisant pour que même après déformation, la continuité du géotextile soit assurée. Lorsqu'on prévoit que l'assemblage de deux nappes aura à résister à des efforts de traction, cet assemblage doit être fait par couture. Suivant les cas d'utilisation, les aspects suivants sont également à considérer : 22

la le le le

préparation du terrain avant mise en place du géotextile, mode d'ancrage dans le sol, mode de mise en œuvre des matériaux recouvrant le géotextile, mode de mise en œuvre dans l'eau.

ANNEXE I

LES GÉOTEXTILES. PRÉSENTATION DES MATÉRIAUX

Un matériau textile est caractérisé par le fait qu'il est constitué de fibres. Dans les textiles traditionnels les fibres étaient d'origine végétale, comme le coton, ou animale. comme la laine.

pour former des fils multifilaments. Une troisième méthode consiste à couper les filaments continus obtenus par filage à une longueur de quelques centimètres par exemple, ces fibres étant nappées et assemblées par la suite.

Depuis une trentaine d'années les fibres artificielles et synthétiques sont utilisées dans les différentes applications des textiles, habillement et ameublement notamment, mais aussi et surtout dans les applications industrielles comme les textiles pour pneumatiques, courroies et bandes transporteuses, emballage, etc.

On distingue ainsi trois types de constituants de base : — les filaments continus, — les fils, — les fibres coupées. auxquels il faut ajouter les bandelettes, qui ne sont pas obtenues par filage mais par découpage de films de polymères puis étirage.

Les géotextiles, c'est-à-dire les textiles utilisés en géotechnique et. plus généralement, en génie civil sont constitues de fibres synthétiques — mis à part quelques cas particuliers qui utilisent des fibres de jute, par exemple.

La présence de cet éventail de constituants s'explique par la diversité et la spécificité des moyens propres à l'industrie chimique productrice des polymères et à l'industrie textile.

Dans un géotextile, comme dans tout textile, les éléments de base sont donc les fibres qui sont utilisées directement ou réunies sous forme de fil, puis assemblées entre elles pour constituer une nappe.

Ces éléments sont eux-mêmes caractérisés par : — la matière de base dont ils sont constitués. — leur diamètre, ou leurs dimensions transversales si la section n'est pas circulaire.

Un géotextile se définit donc par : — la nature et les caractéristiques des fils ou des fibres qui sont les constituants de base.

1.2. Matières de base

— le mode d'assemblage de ces constituants. — la masse surfacique. qui est la masse du géotextile par unité de surface. Les paragraphes qui suivent donnent quelques indications sur les constituants et les modes d'assemblage utilisés pour la fabrication des géotextiles; cette connaissance est utile pour comprendre les différences de comportement parfois importantes qui peuvent exister entre plusieurs matériaux repondant à la définition des géotextiles, mais conçus et utilisés pour des usages différents. L'industrie textile est en effet en mesure de fournir une grande variété de produits, dont les résistances peuvent aller de quasiment 0 à 1 000 ou I 500 kN.m. les allongements à la rupture de 5 à 500 %. les courbes effort — déformation posséder les formes les plus diverses, la perméabilité passer pratiquement de zéro à l'infini, le diamètre de filtration aller de quelques microns à quelques centimètres, etc. Une connaissance même très sommaire, des produits textiles et de leurs techniques de fabrication, s'appuie sur un vocabulaire technique approprié, une liste des termes textiles avec leur définition figure en annexe III; ces termes doivent notamment être utilisés pour l'identification d'un produit.

1. LES CONSTITUANTS (fibres, fils, etc.)

La raison de l'emploi de tel ou tel polymère et le choix de l'un d'eux pour un produit déterminé dépend en premier lieu de son caractère « filable »; il dépend ensuite des performances mécaniques qu'il permet d'atteindre et bien sûr de son coût. Les géotextiles réalisés à partir de bandelettes sont en polypropylène. Lorsque les fils ou le géotextile lui-même sont enduits, ce traitement est le plus souvent à base de polychlorure de vinyle (PVC).

1.3. Dimensions Le diamètre des filaments continus est le plus souvent de l'ordre d'une trentaine de microns: mais pour certains matériaux on utilise des filaments beaucoup plus gros. Les fils utilisés dans les géotextiles sont constitués de filaments plus fins de 10 à 20 um. Les fibres coupées ont souvent des diamètres de l'ordre de 15 à 30 iim, mais une gamme très large de diamètres peut en fait être utilisée. Les bandelettes ont des largeurs de quelques millimètres.

1.1. Nature Le filage de polymères fondus, suivi d'un d'obtenir des filaments continus. Certains obtenus par nappage et assemblage de ces d'autres cas, ces filaments sont réunis et

Les matières de base utilisées pour les fibres, fils ou filaments sont le polypropylène et le polyester, dans la majorité des cas, ainsi que le polyamide et le polyéthylène.

étirage, permet géotextiles sont filaments. Dans liés par torsion

Pour beaucoup d'applications, il est utile de connaître la nature et le diamètre des fibres d'un géotextile. En effet, le comportement du géotextile dépend plus ou moins du polymère utilisé selon la propriété considérée (résistance à la traction, au cisaillement, au fluage, sensibilité à la 23

température, aux ultraviolets); le diamètre des constituants est une donnée fondamentale qui régit les propriétés hydrauliques. Cette donnée est appelée fibrométrie. par analogie avec la granulométrie des sols.

-4 ijfc*""-*^^" "' ' - ^

2. LE MODE D'ASSEMBLAGE Le mode d'assemblage est également important à connaître car un grand nombre des propriétés du matériau en dépendent : forme de la courbe effort - - déformation, résistance à la déchirure, porosité et par voie de conséquence perméabilité, etc. Du point de vue du mode d'assemblage, il existe deux familles principales de géotextiles : les tissés et les non-tissés. Il y a également d'autres familles : les grilles, les filets et les tricots. Citons aussi les géotextiles composites qui sont formés de l'association de plusieurs nappes de propriétés différentes.

2.1. Les géotextiles tissés

Fig 11

Géotextile tissé à partit de fils multifilaments

Le tissage est d'autre part le mode de fabrication qui permet la meilleure homogénéité du produit.

Le tissage est l'entrecroisement de deux nappes de fils ou de bandelettes perpendiculaires. Un mode de tissage est défini par ce qu'on appelle « l'armure », qui est le schéma selon lequel les fils de chaîne passent dessus et dessous les fils de trame et réciproquement, et par le nombre de fils par unité de longueur en chaîne et en trame (fig. 10). _ Filsde chaîne

Les tissés ont donc des qualités très intéressantes, notamment quant à leur résistance mécanique. Au plan hydraulique, ils sont très différents de certains produits nontissés car ils n'ont pas, sauf exception, une structure géométrique tridimensionnelle. Enfin, ils ont souvent une déformabilité relativement faible, qui peut être insuffisante pour certaines applications géotechniques où le géotextile doit pouvoir s'adapter à de grandes déformations généralisées ou locales, sans se rompre. Par ailleurs, les étapes de la filature et du tissage induisent des coûts de fabrication nettement plus importants que pour d'autres types de textiles.

Fil de trame

•I|l|l-rlf%-

Pus

•Saute

Les tissés de bandelettes de polypropylène (fig. 12). sans atteindre les performances mécaniques d'autres tissés, permettent d'obtenir des bonnes résistances à la rupture et sont toujours très homogènes, même pour des masses surfaciques faibles.

Duite

Fig 10

Schéma de principe du tissage (cas d'une toile)

Certains modes de tissage particulier peuvent comporter plus de deux nappes de fils. Les tissés de fils (fig. 11) sont les matériaux qui permettent d'obtenir, avec un poids donné par mètre carré d'un polymère déterminé, la plus grande résistance à la rupture et le module le plus élevé. Les fils sont en effet fabriqués à partir des fibres en vue d'obtenir les meilleures performances; le tissage permet en outre d'utiliser au mieux les possibilités de ces fils sans perte ni dispersion d'effort, surtout pour les sollicitations s'exerçant dans le sens de production (sens « chaîne ») ou dans le sens « travers » (sens trame). Pour les efforts s'exerçant en biais les tissés ont un module d'élasticité faible, ou même très faible, lorsque la contrainte appliquée à la nappe est unidirectionnelle; en revanche, le module et la résistance sont de moins en moins anisotropes lorsque des efforts de traction sont appliqués dans toutes les directions.

24

Fig 12. - Géotextile tisse à partir de bandelettes

Passage d'aiguillé

2.2. Les géotextiles non-tissés Ce sont des nappes textiles constituées de filaments continus ou de fibres coupées, disposés de façon désordonnée et liés par différents procédés mécanique, thermique ou chimique (fig. 13). Dans le cas de filaments continus, ceux-ci sont mis en nappe directement à la sortie du système de filage et d'étirage dans un processus continu, le traitement de liaison étant souvent intégré également à ce processus continu. Dans le cas de fibres coupées, leur production et la fabrication de la nappe sont deux opérations distinctes. Une caractéristique générale de la plupart des produits nontissés est d'être approximativement isotropes en raison de la disposition désordonnée des constituants. Polymètre fondu

0,2 cm

Pompe volumétrique de titrage —

Micrographie d'un géotextile non-tissé aiguilleté

Voile Bloc filière

Nappe

Filaments Principe de la réalisation de l'aiguilletage. , Fig 14 Étirage I

WJ^ Tube d'étirage

2.2.2. La thermo-soudure

y

Aspiration

\

vv

, / / \ > s - — T a p i s récepteur

Le principe de ce procédé est de comprimer à chaud la nappe de fibres en la faisant passer entre deux rouleaux et en élevant simultanément la température. Il en résulte une soudure superficielle des fibres entre elles. Dans certains cas les fibres sont constituées d'un polymère enrobé dès le stade du filage par un autre polymère à point de ramollissement plus bas, ce qui facilite la soudure.

Fig 13 — Exemple de réalisation d'un nappage de filaments en continu

Les principaux procédés de liaison sont les suivants : 2.2.1. L "aiguilletage

C'est un procédé purement mécanique dans lequel un grand nombre d'aiguilles hérissées d'ergots traversent la nappe de filaments ou de fibres dans un mouvement alternatif rapide, pendant que la nappe se déplace lentement dans la machine. Les ergots des aiguilles entraînent les fibres qu'elles rencontrent et les enchevêtrent, ce qui suffit à donner à la nappe une cohésion importante (fig. 14). Ce procédé ne produit aucune liaison rigide defibreà fibre et conduit à des matériaux qui peuvent absorber de très grandes déformations localisées sans rupture et qui manifestent une résistance à la déchirure élevée. C'est également le procédé qui conduit à la porosité la plus forte. La résistance.à la rupture obtenue est comparable à celle que fournissent les procédés de liaison décrits plus loin.

Fig 15 — Micrographie d'un géotextile aiguilleté thermosoudé

25

Ce procédé conduit à une très bonne liaison entre les fibres, surtout pour les nappes de masse surfacique pas trop élevée et donne des matériaux un peu moins souples que l'aiguilletage, ce qui peut être soit un avantage soit un inconvénient selon les conditions de mise en œuvre (fig. 15).

2.2.3. La liaison chimique Ce procédé consiste à imprégner la nappe de fibres d'un liant, une résine par exemple. Il est surtout utilisé pour lier des fibres coupées. On trouve encore peu de géotextiles traités par ce procédé, en raison de son coût.

2.4. Les tricots Ils sont constitués de mailles successives disposées en colonnes et en rangées. La dimension des mailles peut être très variable et le tricot rendu très serré ou très lâche. La particularité des tricots est d'être constitués de fils, qui peuvent être extrêmement résistants, tout en ayant une structure très déformable dans toutes les directions. Les tricots sont donc intéressants lorsque les conditions particulières d'emploi combinent ces exigences (fig. 17).

La plupart des géotextiles non-tissés sont donc aiguilletes ou thermosoudés; on distingue facilement à l'aspect ces deux familles de produits. Le procédé de fabrication de certains géotextiles est plus délicat à identifier car un même produit peut résulter de plusieurs traitements successifs: c'est ainsi, par exemple, que le thermosoudage ou la liaison chimique peuvent être précédés d'un aiguilletage. a) demaillable.

2.3. Les grilles et les filets Ce sont des géotextiles présentant une structure ouverte, c'est-à-dire dont les ouvertures ont des dimensions très supérieures à celles des constituants. Les grilles sont formées par la superposition ou par l'entrecroisement de deux nappes d'éléments perpendiculaires, liés par traitement thermique, enduction *, etc., ou parfois seulement par frottement à condition qu'il y ait entrecroisement (il s'agit alors d'un tissé très lâche, fig. 16). Certaines grilles sont produites directement par extrusion * et leurs ouvertures ont alors des formes variées.

b) indémaillable

Dans les filets le liage * est constitué par des nœuds. Les filets sont toujours souples alors que les grilles sont généralement rigides.

Fig 17

Schémas représentatifs de tricots

p-v.vftca:/

Fig. 16 — Grille «pas de gaze»

* Enduction: action de recouvrir la surface d'un textile dune couche prolectrice pour en modifier les propriétés. * Extrusion: procéder par lequel un métal, ou tout autre matière présentant une fusion pâteuse, est poussé à chaud au travers d'orifices de formes diverses constituant la filière. * Liane : liaison des filaments, fils ou fibres.

26

Fig 18 Micrographie de géotèxtile composite constitué de trois couches de fibres aiguilletées entre deux couches filtrantes composées oe fibres fines englobant une couche drainante en fibres plus grosses

2.5. Les géotextiles composites Ce sont les matériaux constitués par l'association de deux ou de plusieurs produits dont l'un au moins est un géotextile, de façon à combiner les propriétés des éléments ainsi associés. Les géotextiles étant déjà d'une grande diversité, les possibilités de composites sont multiples. Parmi les combinaisons les plus fréquemment rencontrées on peut citer à titre d'exemple l'association d'une grille et d'un non-tissé; la grille donne au composite une certaine résistance et éventuellement de la rigidité, le non-tissé apporte ses propriétés filtrantes. Selon les cas, la perméabilité transversale peut être apportée par la grille ou par le non-tissé. La liaison entre la grille et le non-tissé est généralement faite par liant chimique. On peut citer aussi l'association de deux aiguilletés de fibrométries différentes, la couche ayant les plus grosses fibres assurant la fonction drainante et celle formée des plus fines le rôle de filtre (fig. 18).

3. LA DURABILITE DES GEOTEXTILES Lorsqu'on considère l'évolution dans le temps des propriétés d'un matériau de construction, il convient de distinguer deux types d'altérations dont il peut être le siège : — les altérations qui sont directement liées à la fonction qu'il remplit et aux conditions de sa mise en œuvre (c'est la fatigue mécanique pour un géotextile de renforcement, c'est le colmatage pour un géotextile filtre, c'est encore une certaine densité de déchirures apparues à la suite d'une mise en œuvre faite sans précautions ou parce que le géotextile choisi n'était pas assez résistant); — les altérations qui résultent de l'environnement physicochimique dans lequel le matériau se trouve placé. Ces deux types d'altération, bien que non totalement indépendants, sont cependant différents.

Le premier type doit être pris en compte dans le choix du géotextile comme de tout autre matériau dès la conception et le dimensionnement de l'ouvrage. Pour le second type, il s'agit de déterminer si, abstraction faites des contraintes et des agressions auxquelles leurs fonctions et la mise en œuvre les soumettent, les géotextiles ont une durée de vie pouvant être considérée comme aussi longue que celle de la plupart des matériaux utilisés en technique routière. Bien que l'expérience dont on dispose ne dépasse pas une vingtaine d'années, deux sources d'informations permettent déjà de répondre de façon quasi affirmative à cette question. La première se trouve être dans la stabilité chimique des polymères constituant la matière de base des géotextiles. Ces matériaux sont parmi ceux qui présentent la plus grande inertie chimique vis-à-vis des acides, bases, sels oxydants et solvants. Une restriction est cependant à faire pour ces matériaux en ce qui concerne leur stabilité à l'égard du rayonnement solaire qui apparaît être le seul élément pouvant dégrader relativement rapidement des fibres de polymères. 11 est heureusement facile de prendre les précautions qui s'imposent et qui sont rappelées dans le chapitre 6. Dans les cas particuliers où la fonction du géotextile exige qu'il soit placé en surface, une protection efficace des fibres peut être obtenue au niveau de la fabrication en incorporant au polymère des agents stabilisants ou en imprégnant le géotextile de différents produits comme le bitume par exemple. La seconde source d'information réside dans les constatations faites sur les prélèvements opérés dans les ouvrages où des géotextiles étaient placés depuis cinq à dix ans. La conclusion des examens effectués sur ces prélèvements est que les échantillons ont toujours été trouvés en bon état du point de vue de la constitution de la matière des fibres et de la résistance des éléments n'ayant pas mécaniquement souffert lors de la mise en service ou en fonctionnement et cela même lorsqu'ils se trouvaient dans un environnement bio-chimique particulièrement agressif (marécage, tourbe, sols argileux de pH variés).

27

ANNEXE II

MODÈLE DE FICHE D'IDENTIFICATION DES GÉOTEXTILES ET MATÉRIAUX ASSIMILÉS

L'objet de celte annexe est de préciser les données nécessaires à la constitution d'une fiche d'identification d'un produit et non à sa classification. L'identification d'un géotextile doit comporter les six rubriques suivantes :

RUBRIQUE N" 1 : DÉSIGNATION COMMERCIALE RUBRIQUE N° 2 : IDENTIFICATION DU PRODUCTEUR RUBRIQUE N° 3 : CARACTÉRISTIQUES DE FABRICATION ET CONSTITUANTS Les caractéristiques demandées sont les suivantes :

3.1. Mode de fabrication Indiquer s'il s'agit d'un tissé, d'un non-tissé. d'un tricoté, d'une grille, d'un filet ou d'un géotextile composite. Selon le cas, préciser :

3.1.1. Pour un tissé 3.1.1.1. — Le mode de tissage (armure, avec schéma). 3.1.1.2. — Le type de fil. 3.1.1.3. — Le nombre de fils dans le sens production (chaîne) et dans le sens travers (trame) par mètre (contcxture). Dans le cas de plus de deux nappes de fils ou de bandelettes, compléter par les indications nécessaires. 3.1.1.4. — Lembuvage chaîne et trame. 3.1.1.5. — Le cas échéant, l'enduction ou l'imprégnation, avec l'indication de la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation.

3.1.3. Pour un tricoté 3.1.3.1. — Le mode de tricotage: tricot trame ou tricot chaîne. 3.1.3.2. — Eventuellement d'autres indications sur le mode de tricotage 3.1.3.3. — Le nombre de rangées et de colonnes par mètre. 3.1.3.4 — Le cas échéant, l'enduction ou l'imprégnation, avec l'indication de la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation.

3.1.4. Pour une grille 3.1.4.1. — Dans le cas d'une grille constituée de deux ou plusieurs nappes de fils ou de filaments, indiquer : • 3.1.4.1.1. — le mode d'assemblage (tissage, thermosoudure, enduction, imprégnation, leur combinaison ou tout autre procédé); • 3.1.4.1.2. — le nombre de fils ou de filaments par mètre dans le sens production et dans le sens travers; • 3.1.4.1.3. — l'embuvage dans le cas d'une grille tissée; • 3.1.4.1.4. — le cas échéant, l'enduction ou l'imprégnation si elle n'est pas déjà mentionnée dans la description du mode d'assemblage, avec l'indication de la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation 3.1.4.2. — Dans le cas d'une grille obtenue directement par extrusion le préciser; indiquer alors la forme et la dimension des ouvertures.

3.1.5. Pour un filet 3.1.5.1. — L e mode de liaison aux jonctions des fils (nouage,...). 3.1.5.2 — La forme et la dimension des mailles. 3.1.5.3. — Le cas échéant, l'enduction ou l'imprégnation. avec l'indication de la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation.

3.1.6. Pour un géotextile composite 3.1.2. Pour un non-tissé 3.1.2.1. — Le mode de liage : aiguilletage, liage thermique, liage chimique, ou le cas échéant, leur combinaison. 3.1.2.2. — L'emploi de fibres continues (filaments), de fibres coupées ou de fibrilles. 3.1.2.3 — Le cas échéant, l'enduction ou l'imprégnation si elle n'est pas déjà mentionnée dans la description du mode de liage, avec l'indication de la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation.

La nature et les caractéristiques des géotextiles élémentaires constituant le composite doivent être données selon les indications figurant dans les paragraphes correspondants cidessus. De plus, les éléments suivants seront précisés : 3.1.6.1 — Masse élémentaire.

surfacique

de chaque

géotextile

3.1.6.2. — Méthode(s) d'assemblage du composite. 3.1.6.3. — Pour les composites enduits ou imprégnés, la masse par mètre carré de la matière d'enduction ou d'imprégnation, si elle n'est pas déjà indiquée dans la description du mode d'assemblage.

3.2.3. Traitements spéciaux ou additifs éventuels 3.2.3.1. —Traitements spéciaux ou additifs sur les constituants (fils, filaments,...). 3.2.3.2. — Traitements spéciaux ou additifs pendant la fabrication. 3.2.3.3. — Traitements spéciaux ou additifs après la fabrication.

3.2. Caractéristiques des constituants On entend par constituants tous les fils, fibres, filaments, bandelettes, résines ou autres liants, matériaux d'enduction ou d'imprégnation. Les éléments d'information suivants doivent être fournis :

3.2.1. Matières utilisées 3.2.1.1. — Pour les composants fibreux (fils, filaments, etc.) : • 3.2.1.1.1. — Nature de la ou des matière(s) de base. Dans le cas où plusieurs matières sont utilisées, pourcentages respectifs et précision sur la distribution de chacune d'elles. • 3.2.1.1.2. — Masse volumique de la ou des matière(s) de base. 3.2.1.2. — Pour les composants d'enduction ou d'imprégnation, mêmes renseignements que ci-dessus. 3.2.1.3. — Pour les composants de liaison, mêmes renseignements qu'en 3.2.1.1.

RUBRIQUE N 4: MASSE SURFACIQUE La masse surfacique doit être déterminée selon le document du Comité français des géotextiles « Méthodes d'essais - 3 Détermination de la masse surfacique », à savoir sur échantillon sec de 100 cm2 de surface. Les mesures doivent porter sur dix éprouvettes; les résultats doivent donner la moyenne et le coefficient de variation. RUBRIQUE N 5: ÉPAISSEUR NOMINALE L'épaisseur nominale doit être mesurée selon le document du Comité français des Géotextiles « Méthodes d'essais - 4 Mesure de l'épaisseur » c'est-à-dire sous une pression de 2 kPa (kN/m2). Les mesures doivent porter sur dix éprouvettes et les résultats donner la moyenne et le coefficient de variation. RUBRIQUE N° 6 : CONDITIONNEMENT Cette rubrique doit indiquer :

3.2.2. Caractéristiques géométriques ments fibreux (fils, filaments, etc.)

des élé-

3.2.2.1. — Section des éléments fibreux : • 3.2.2.1.1. — Forme de la section (éventuellement schéma). • 3.2.2.1.2. — Diamètre si la section est circulaire (valeur moyenne et coefficient de variation). Pour les fils enduits, indiquer le diamètre après enduction. • 3.2.2.1.3. — Dimensions transversales de la section si elle n'est pas circulaire. 3.2.2.2. — Pour les fils : titre en décitex. 3.2.2.3. — Longueur approximative des éléments fibreux. 3.2.2.4. — Le cas échéant, frisure des éléments fibreux.

6.1. Dans le cas de conditionnement en rouleaux : 6.1.1. 6.1.2. 6.1.3. 6.1.4.

la la le la

largeur du géotextile (m), longueur de géotextile par rouleau (m), diamètre extérieur d'un rouleau (m), masse de chaque rouleau (kg).

6.2. Dans le cas d'un autre conditionnement (plaques, panneaux, etc.) donner les précisions nécessaires au transport, à la manutention et au stockage. 6.3. Éventuellement les caractéristiques de l'emballage ou des renseignements particuliers.

29

ANNEXE III

TERMINOLOGIE PAR THÈMES ADOPTÉE PAR LE COMITÉ FRANÇAIS DES GÉOTEXTILES

1. CONSTITUANTS ÉLÉMENTAIRES

2. POLYMÈRES ET MATIÈRES PREMIÈRES

Matière textile : terme englobant les matières naturelles ou chimiques destinées à la fabrication d'articles et de produits textiles.

Polyamide 6-6 (PA 6-6) : macromolécule linéaire résultant de la polycondensation de l'hexaméthylènediamine et de l'acide adipique (polyamide aliphatique).

Fibre textile : constituant élémentaire d'un produit textile caractérisé par un rapport (longueur sur dimension transversale) élevé.

Polyamide 6 (PA 6) : macromolécule linéaire résultant de la polymérisation du caprolactame (polyamide aliphatique).

Fibrilles : élément d'apparence fibreuse travaillé suivant la technologie textile.

pouvant

être

Filament ou fibre continue : fibre textile de très grande longueur. Fibre discontinue : fibre textile de petite longueur, en général de quelques centimètres.

Polyamide (PA) : macromolécule linéaire présentant dans la chaîne la répétition du groupe fonctionnel amide - C — O — N — H—. Il peut être aliphatique ou aromatique. Polyester (PES) : macromolécule linéaire présentant dans la chaîne au moins 85 % en masse d'un ester de diol et d'acide téréphtalique.

Fibres coupées : fibres textiles obtenues par la coupe de filaments à des longueurs déterminées.

Polytéréphtalate d'éthylène (PET) : macromolécule linéaire résultant de la polycondensation de l'acide téréphtalique et de l'éthylène glycol.

Fibre bicomposante : fibre constituée de deux matières juxtaposées.

Polyéthylène (PE) : macromolécule linéaire saturée d'hydrocarbures aliphatiques sans substitution.

Fil : assemblage de grande longueur de libres continues ou de fibres discontinues.

Polyéthylène basse densité : polyéthylène obtenu sous haute pression et haute température. Leur densité est < 0,923.

Fil monofilament : fil constitué d'un seul filament. Fil multifilament : fil constitué de plusieurs filaments. Fil simple : fil sans torsion, ou fil avec torsion dont on peut supprimer la torsion en une seule opération de détorsion. Fil composé : fil constitué de plusieurs fils simples. Fil retors : fil composé de plusieurs fils simples sensiblement de même longueur, pouvant être rendus parallèles par une seule opération de détorsion. Fil câblé : fil composé de plusieurs fils, dont au moins un retors ou câblé, retordus par une ou plusieurs opérations de torsion.

Polyéthylène haute densité : polyéthylène obtenu sous des pressions normales à des températures de 60 à 80 *C. Leur densité est comprise entre 0,94! et 0,965. Polypropylène (PP) : macromolécule linéaire saturée d'hydrocarbures aliphatiques dont un carbone sur deux porte une ramification méthyle. généralement en disposition isotactique et sans substitutions ultérieures. Polyoléfine (PO) : classe de polymère qui englobe les polyéthylènes et les polypropylènes.

Fil complémentaire : fil introduit dans la structure d'une étoffe pour modifier ses propriétés.

3 TYPES DE PRODUITS ET TECHNIQUES DE FABRICATION

Filé : fil composé de fibres discontinues maintenues ensemble généralement par torsion, éventuellement par un autre procédé tel que le collage.

3.1. Général

Bandelette ou laminette : bande continue, étroite, d'épaisseur faible par rapport à la largeur, obtenue par découpage de film ou par le filage direct d'une matière textile chimique. Lame fibrillée : élément plat, allongé, de dimensions variables, résultant du clivage d'un film ou d'une lame par divers procédés et se caractérisant par des fissures longitudinales qui forment des fibrilles reliées entre elles de manière régulière ou irrégulière par des points d'adhérence transversale.

30

Nappe : ensemble de fibres et/ou filaments et/ou fils et/ou lames fibrillées et/ou bandelettes disposées de façon ordonnée ou non, de cohésion faible ou nulle, et d'épaisseur faible par rapport aux autres dimensions. Étoffe : article présentant une surface d'utilisation étendue par rapport à son épaisseur, constitué par l'enchevêtrement de matière textile de toute nature, ayant une certaine cohésion conférée par tout mode de fabrication appropriée.

Géotextile: produit ou article textile utilisé dans le génie civil.

— le sergé :

Géotextile composite : complexe formé par l'assemblage de plusieurs produits dont au moins un géotextile.

7/,

Film : matériau homogène non fibreux, continu, mince et souple. Étoffe doublée : étoffe associée à une ou plusieurs étoffes et/ou films par liage mécanique (aiguilletage, couture, tricotage), chimique, thermique ou leur combinaison.

— le satin :

Étoffe enduite: étoffe à la surface de laquelle un additif (polymère, etc.) a été disposé par divers procédés. Ce dépôt peut avoir pour objet de consolider le produit, de protéger l'étoffe contre les agressions extérieures et, dans certains cas, de la rendre étanche. Une étoffe enduite peut l'être sur les deux faces. Étoffe imprégnée : étoffe qui a été trempée dans un bain d'imprégnation (polymère, etc.). Les buts de ce traitement sont la consolidation du produit, sa protection contre les agressions extérieures et, dans certains cas, l'étanchéité. Étoffe tubulaire : étoffe fabriquée directement sous forme de tube, sans raccord longitudinal.

Sergé de 3

Satin de 5

II existe des armures dérivées et des armures composées : Exemple : le natté, qui est une armure dérivée de celle de la toile :

Étoffe laminée: étoffe à laquelle est associé un film y adhérant soit par thermocollage, soit par apport de liants. Ce prétraitement a pour but de consolider le produit, de le protéger contre les agressions extérieures et/ou l'étanchéité. Membrane d'étanchéité ou membrane étanche : produit ou article souple, continu, tel que film, géotextile enduit ou imprégné, complexe films-géotextiles, devant assurer l'étanchéité le plus souvent à l'eau. Calandrage : opération consistant à faire passer une nappe ou une étoffe entre des rouleaux presseurs chauffants. 3.2. Tissés Tissé : étoffe formée par deux ou plusieurs ensemble de fils et/ou bandelettes entrecroisées au cours du tissage. Le terme tissu peut être également utilisé. Chaîne : ensemble des fils ou bandelettes parallèles au sens d'avancement du tissé en cours de production. Trame : ensemble des fils ou bandelettes perpendiculaires à la chaîne. Tissé composé : tissé ayant une ou plusieurs chaînes et une ou plusieurs trames. Armure : mode d'entrecroisement des fils de chaîne et de trame dans un tissé. Elle est représentée par un schéma dans lequel les cases hachurées représentent le fil de chaîne passant au-dessus du fil de trame. Exemple :

Les armures fondamentales sont : Chaine

7A Trame

f



— — — — — — —

de

armure; nombre de fils en chaîne et en trame; embuvages (chaîne et trame); masse linéique des fils de chaîne et de trame; torsion et sens de torsion des fils; masse surfacique du tissé; épaisseur.

Embuvage : différence entre la longueur réelle d'un fil et la distance entre ses deux extrémités dans un tissé; l'embuvage est exprimé en pourcentage de cette dernière distance. 3.3. Non-tissôs Non-tissé : étoffe obtenue par le liage mécanique et/ou chimique et/ou thermique de fibres textiles ou fibrilles disposées en nappe(s) en excluant le tissage, le tricotage ou leur combinaison. Non-tissé aiguilleté : non-tissé dont la cohésion est assurée par l'enchevêtrement de fibres ou fibrilles à l'aide d'aiguille à barbes. Non-tissé lié chimiquement : non-tissé dont la cohésion est assurée par l'addition de produits chimiques (liants).

— la toile :

m

Contexture : ensemble des éléments permettant caractériser un tissé :

Non-tissé thermolié : non-tissé dont la cohésion est assurée par un traitement thermique. Non-tissé thermosoudé : non-tissé thermolié dont la cohésion est assurée par des points de soudure résultant de la fusion partielle ou totale d'un certain nombre de fibres. Non-tissé par filage direct : non-tissé obtenu à partir de filaments étirés, nappés et liés dans une opération continue. 31

3.4. Tricotés

Rangée : succession de mailles consécutives dans le sens de la largeur du tricot.

Frisure : ondulation dans l'espace d'une fibre ou d'un fil, régulière ou non, obtenue par un traitement thermique et/ou mécanique. On l'apprécie par les paramètres suivants : - fréquence de frisure (nombre d'ondulations par unité de longueur); — amplitude de frisure; - taux de frisure (rapport des longueurs frisée et non frisée).

Colonne : succession de mailles consécutives dans le sens de la longueur du tricot.

4.2. Produits

Tricot : étoffe formée d'une matière textile disposée en mailles successives (tricoté peut être également utilisé). Maille : élément géométrique fondamental d'un tricot.

Tricot à mailles cueillies (tricot trame) : tricot dans lequel les mailles, formées par chacun des fils, sont disposées les unes à côté des autres pour former des rangées de mailles. Ces tricots sont facilement détricotables. Tricot à mailles jetées (trient chaîne) : tricot dans lequel les mailles, formées à partir de chacun des fils, sont disposées dans le sens des colonnes de mailles. Ces tricots sont difficilement détricotables.

Sens de production : direction d'avancement de l'étoffe pendant sa production (termes équivalents : sens chaîne pour un tissé, sens colonne pour un tricoté). Sens travers : direction perpendiculaire au sens de production (termes équivalents : sens trame pour un tissé, sens rangée pour un tricoté). Laize ou largeur : largeur totale d'une étoffe d'un bord à l'autre.

3.5. Grilles

Masse surfacique : masse de l'unité de surface. Force de rupture : force maximale que peut supporter l'éprouvette dans un essai de traction conduit jusqu'à la rupture.

Grille : type de géotextile constitué d'une superposition ou d'un entrecroisement, ou d'un liage de fils, filaments, bandelettes, etc. et présentant une structure ouverte, c'està-dire dont les ouvertures ont des dimensions très supérieures aux dimensions apparentes des constituants.

Allongement de rupture : allongement correspondant au moment où est atteinte la force de rupture.

3.6. Filets

Fibrométrie : mesure des dimensions transversales et longitudinales des constituants d'un géotextile, et étude de leur répartition.

Filet : type de géotextile à structure ouverte, c'est-à-dire dont les ouvertures ont des dimensions très supérieures à celles des constituants, et dont les mailles sont reliées entre elles par des nœuds.

Porométrie : mesure des dimensions des pores et étude de leur répartition. Permittivité : rapport de la perméabilité à l'eau, normale au géotextile, kn. à l'épaisseur e du géotextile. Elle s'exprime en s '. Transmissivité : produit de la perméabilité à l'eau dans le plan du géotextile, k,, par l'épaisseur e du géotextile Elle s'exprime en m 2 /s.

4 CARACTÉRISTIQUES ET PROPRIÉTÉS

4.1. Constituants

5. MISE EN ŒUVRE

Tex : (unité de masse linéique), est égal à la masse en grammes de I 000 mètres de fil, soit 10 6 kg/m.

Bande : surface résultant du déroulement d'un rouleau de géotextile (le terme lé est à éviter).

32

ANNEXE IV

TERMINOLOGIE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE La défînition de chaque terme de cette annexe est donnée dans l'annexe III de la page 30 à la page 32.

Armure (p. 31) Allongement de rupture (p. 32) Bande (p. 32)

Bandelette (p. 30) Calandrage (p. 31) Chaîne (p. 31) Colonne (p. 32) Contexture (p. 31) Embuvage (p. 31) Étoffe (p. 30) Êloffe doublée (p. 31) Étoffe enduite (p. 31) Étoffe imprégnée (p. 31) Étoffe laminée (p. 31) Étoffe tubulaire (p. 31) Fibre bicomposante (p. 30) Fibre continue (p. 30) Fibres coupées (p. 30) Fibre discontinue {p. 30) Fibre textile (p. 30) Fibrilles (p. 30) Fibrométrie (p. 32) Fil (p. 30)

Fil câblé (p. 30) Fil complémentaire (p. 30) Fil composé (p. 30) Fil monofilament (p. 30) Fil multifilament (p. 30) Fil simple (p, 30) Fil retors (p. 30) Filament (p. 30) Filé (p. 30) Filet (p. 32) Film (p. 31)

Force de rupture (p. 32) Frisure (p. 32) Géotextile (p. 31) Géotextile composite (p. 31) Grille (p. 32)

Laize (p. 32)

Lame fibrillée (p. 30) Laminette (p. 30) Largeur (p. 32) Maille (p. 32) Masse surfacique (p. 32) Matière textile (p. 30) Membrane d'étanchéité (p. 31) Membrane étanche {p. 31) Nappe (p. 30) Non-tissé (p. 31) Non-tissé aiguilleté (p. 31) Non-tissé lié chimiquement (p. 31) Non-tissé par filage direct (p. 31) Non-tissé thermolié (p. 31) Non-tissé thermosoudé (p. 31) Permittivité (p. 32) Polyamide (PA) (p. 30) Polyamide 6 (PA 6) (p. 30) Polyamide 6-6 (PA 6-6) (p. 30) Polyester (PES) (p. 30) Polyéthylène (PE) (p. 30) Polyéthylène basse densité (p. 30) Polyéthylène haute densité (p. 30) Polyoléfine (PO) (p. 30) Polypropylène (PP) (p. 30) Polytéréphtalate d'éthylène (PET) (p. 30) Porométrie (p. 32) Rangée (p. 32) Sens de production (p. 32) Sens travers (p. 32) Tex (p. 32) Tissé (p. 31) Tissé composé (p. 31) Trame (p. 31) Transmissivité (p. 32) Tricot (p. 32) Tricot à mailles cueillies (tricot trame) {p. 32) Tricot à mailles jetées (tricot chaîne) (p. 32)

33

ANNEXE V

1. LISTE DES PRINCIPAUX PRODUCTEURS FRANÇAIS DE GÉOTEXTILES

Société

Adresse

Principales productions

Armater IFT France

Zone industrielle 63600 Ambert Tél.: (73) 82.14.27

Géotextile tridimensionnel types nids d'abeille

Armatex

Glos-sur-Risle 27290 Montfort-sur-Risle Tél. : (32) 56.12.01

Non-tissés de fibres coupées

Coisne et Lambert

Rue de Lille 59280 Armentières Tél. : (20) 77.07.07

Tissés techniques haute résistance

Colas

39, rue du Colisée 75008 Paris Tél. : 562.52.60

Complexe d'étanchéité

Griltex

178, rue d'Alger 59060 Roubaix Tél. : (20) 80.93.00

Tissés de bandelettes de polypropylene. Grilles. Films armés

Rhône-Poulenc Fibres

44, rue Salvador-Allende B.P. 80 95872 Bezons Cedex Tél. : 947.33.40

Non-tissé filaments continus aiguilleté polyester

Saint-Frères

Usine d'Harondel 80850 Berteaucourt-les-Dames

Tissés de bandelettes de polypropylene

Tél. : (22) 94.20.05

S. A. Rhodanienne de tissus industriels

8, impasse Pelletier 69170 Tarare Tél.: (74) 63.13.26

Tissés techniques

Siplast

12, rue Cabanis 75014 Paris Tél.: 581.12.65

Matériaux d'étanchéité

Sodimatex

55, avenue Henri-Laroche 60800 Crépy-en-Valois Tél. : (4) 487.63.38

Non-tissés aiguilletes de fibres coupées

Sommer

20, boulevard du Parc 92521 Neuilly-sur-Seine Tél. : 747.53.50

Non-tissés aiguilletes de fibres coupées multicouches filtrants et drainants

Texunion

20, rue Chirpaz B.P. 171 69130 Ecully Tél.: (7) 833.81.44

Tissés techniques

2. LISTE DES PRINCIPAUX IMPORTATEURS DE GÉOTEXTILES EN FRANCE

Société

Principales productions

Adresse

COMAIP

68, avenue du Général-Michel-Bizot Non-tissès aiguilletés filaments continus en polypropylène 75012 Paris Tél.: 346.11.08

Du Pont de Nemours (France)

9. rue de Vienne 75008 Paris Tél. : 294.34.56

Non-tissés

ENKA-France

Tour Akzo B.P. 146 93204 Saint-Denis Tél. : 820.61.64

Non-tissés et produits spéciaux pour revêtement de berges et talus

ESMERY-CARON

20, avenue du Maine 75015 Paris Tél. : 544.24.90

Tissés techniques. Produits spéciaux pour revêtement de berges

Hœchst France

Tour Roussel-Nobel Cedex 3 92080 Paris la Défense Tél.: 778.15.15

Non-tissés aiguilletés

ICI-France

8, avenue Réaumur 92142 Clamart Cedex Tél. : 630.23.30

Non-tissés thermosoudés et tissés

Mécaroute

34-36. rue de Silly 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 604.33.00

Tissés

Nordimai

49, route de Bcrgues B.P. 27 59411 Coudekerque Cedex Tél. : (28) 64.07.00

Non-tissés

OLTMANNS S.A.

Z.I. de la Martinerie Rue Lafayette 36130 Châteauroux Tél. : (54) 34.89.51

Non-tissés. Produits spéciaux pour revêtement de berges

PRODIREG

11 bis, rue des Barons 01300 Belley Tél.: (79) 81.00.46

Tissés et non-tissés thermosoudés

U.C.O. France

28, rue Bayard 75008 Paris Tél. : 720.01.28

Tissés

35

ANNEXE VI

BIBLIOGRAPHIE

Fascicules du Comité français des Géotextiles. • Recommandations pour l'emploi des géotextiles dans les aires de stockage et de stationnement (janv. 1981). • Recommandations pour l'emploi des géotextiles dans les voies de circulation provisoire, les voies à faible trafic et les couches de forme (févr. 1981). • Recommandations générales pour la réception et la mise en œuvre des géotextiles (mai 1982). Géotextiles dans les aires de jeux et de loisirs, à paraitre. Géotextiles sous remblais, à paraître. Géotextiles dans les ouvrages de drainage, à paraître. GIROUD J.-P., Les géotextiles. Moniteur des Travaux publics, 26 décembre 1977. LEFLAIVE E., PUIG J.. L'emploi des textiles dans les travaux de terrassement et de drainage, Bull, liaison Lubo. P. cl Ch., 69, janv.-févr. 1974, p. 61-79. Compte rendu du Colloque international sur l'emploi des textiles en géotechnique, Paris. 20 au 22 avril 1977. Comptes rendus du deuxième Congrès international des gèotextiles. Las Vegas du 1" au 6 août 1982. Industrial Fabrics association international. Minneapolis, Minnesota (USA).

A paraître NORMES AFNOR NF G 38 000 Textiles - Vocabulaire des géotextiles. 38010 » -Atmosphère de conditionnement et d'essai. 38 011 » -Échantillonnage, prélèvement des éprouvettes. 38 012 » -Essai géotextile, détermination de l'épaisseur. 38 013 » -Masse surfacique. 38 014 » -Résistance à la déformation, à la traction et à l'effort maximal. 38 015 » -Résistance au déchirement. 38 016 » -Mesure de la permittivité hydraulique. 38017 » - Porométrie : détermination de l'ouverture de filtration. 38 050 » - Fiches d'identification.

Ce document est propriété de l'Administration et ne peut être reproduit, même partiellement, sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire central des Ponts et Chaussées ou du Directeur du Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes (ou de leurs représentants autorisés). © 1983 SETRA - LCPC

Publié par le LCPC, 58 boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15 sous le numéro 502 616 Dépôt légal : Septembre 1983 36

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Cet ouvrage est propriété de l'Administration, il ne pourra être utilisé ou reproduit, même partiellement, sans l'autorisation du SETRA et du LCPC. © 1983 SETRA-LCPC - Dépôt légal : Septembre 1983

Document disponible sous la référence C 8303 au bureau de vente des publications du SETRA 46, avenue Aristide Briand - E.P. 100 - 92223 Bagneux Cedex - France Tél. : (1)46 11 31 53 et (1)46 11 31 55-Télécopie : (1) 46 11 31 69 LCPC - service IST 58, boulevard Lefebvre - 75732 Paris Cedex 15 - France Tél. : (1) 40 43 52 26 - Télécopie (1) 40 43 54 98

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