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Le Procès-verbal et La Bible
Mémoire de Licence en Langue et Littérature française
rédigé par WANG Juan
dirigé par Boris LOPATINSKY
Promotion 2009
Département de Français
l'Université des Études Internationales de Shanghai
Remerciements
Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Boris Lopatinsky, professeur du département de Français, de m’avoir accompagné et guidé tout au long de mon mémoire, ainsi que ses conseils et remarques qui m’ont permis d’enrichir mes chapitres et paragraphes. Ma gratitude va également à tous les professeurs et personnels de notre département, qui par leur compétence et leur patience m’ont permis d’acquérir les connaissances nécessaires afin de compléter mes quatre années d’études de Français, qui sans lesquelles je n’aurais certainement pas achevé ce travail. Qu’il me soit permis de remercier aussi mes camarades d’université, qui m’ont fait confiance, et qui ont su stimuler ma réflexion par des échanges fructueux. Enfin, je remercie toutes les personnes, dont la liste serait trop longue à donner ici, mais à qui je dois aussi toute ma reconnaissance pour l’achèvement de mon mémoire.
Table de matières Introduction 1. Présentation de l’auteur et de l’œuvre
1.1 Présentation de Jean-Marie Le Clézio 1.1.1 La vie de Jean-Marie Le Clézio 1.1.2 Ses prises de positions dans le monde littéraire
1.2 Présentation de ses œuvres 1.2.1 Sujets et teneurs de l’œuvre 1.2.2 Les caractéristiques de l’écriture de Jean-Marie Le Clézio
2. Le Procès-Verbal et La Bible
2.1 Présentation du roman Le Procès-Verbal 2.1.1 Résumé synoptique du roman 2.1.2 Le roman et la leçon
2.2 Comparaison 2.2.1 L’Éden d’Adam et d’Ève 2.2.2 Le paradis de Adam Polo
2.3 La perte du Paradis 2.3.1 La perte de l’Éden d’Adam et d’Ève 2.3.2 La perte du Paradis humain
2.4 A la recherche du Paradis perdu 2.4.1 Comment Adam et Ève cherchent l’Éden 2.4.2 Comment Adam Polo recherche le Paradis humain
3. Influences que l’auteur subit
3.1 L’influence du voyage 3.2 D’autres influences
Conclusion
Introduction
Jean-Marie Gustave Le Clézio peut-être rangé dans les auteurs adoptant une attitude sceptique vis-à-vis des idéologies qui tendent à aliéner les pensées de l’Homme, à lui ôter son libre arbitre. C’est à ce titre qu’il affiche une défiance face au jugement de la société, formée de préjugés qu’il perçoit comme l’archétype; cette doxa définissant la norme de l’acceptable et de fait enchaîne l’Homme à des actions attendues ou acceptées comme normales. Il n’est donc pas surprenant que pour lui, la religion est à ranger au nombre des idéologies aliénatrices. C’est à ce titre qu’il prône un éloignement salutaire de toutes théories qui exhorteraient ou flatteraient ce qu’il considère comme « les séductions du Paradis et de l’Enfer »1. Pourtant, s’il semble défendre ce point de vue, on doit reconnaître une sorte de paradoxe dans son discours ou ses idées. Ainsi, la religion, tout comme les thématiques propres au Paradis et à l’Enfer sont constamment présentes dans son œuvre. De même on rencontre constamment dans ses romans des thèmes ou des citations relatifs à la religion. Dans cette logique, on ne saurait nier que l’auteur ait une forme de méditation philosophique sur la religion et qu’il crée une forme de métaphysique d’où provient le paradoxe par apport à sa volonté première de critiquer la religion comme système « aliénataire ». On notera que d’un côté, s’il s’oppose à toutes tentatives jugées aliénatrices, de l’autre, il crée un système où l’immanent est la norme. Ses héros sont donc les porteurs de cette théorie, des prophètes vivants en quelque sorte, qui véhiculent sa pensée, son système. C’est de ce système 2, que l’on pourrait classifié de nietzschéen et qui se rapproche de certains penseurs jugés libertaires comme Epicure3 ou l’école cynique4, que provient le paradoxale, de l’opposition de l’homme et de la divinité. Ceci mentionné, il n’y a donc aucune raison d’être surpris de voir les religions citées dans ses œuvres. Ainsi, de nombreuses 1 Note de références plus mention des articles où il soutient de telles affirmations. 2 Concernant ce point de vue on pourra lire avec attention l’ouvrage de M. ONFRAY, Contre-histoire de la philosophie, « La construction du surhomme », vol. 7, Paris, 2011. 3 Notes références 4 notes et références
religions on le droit de citées, on notera à titre d’exemple : le christianisme (Le Procès-verbal, Le Déluge, Étoile errante, Le Chercheur d'or, Terra Amata), l’islamisme (Poisson d'or, Désert), le judaïsme (Étoile errante), le bouddhisme (La Quarantaine) ou le taoïsme (Voyages de l'autre côté, Le Procès-verbal). Ces mentions religieuses, tout comme son attachement à intégrer des éléments propre à la bible, dans son œuvre, sont là pour nous rappeler que J. M. Le Clézio est bien un auteur occidental et français. Ses questionnements, face à une société qu’il perçoit comme coercitive et intolérante, nous font découvrir son cheminement de pensée en nous confrontant à une forme de questionnement aristotélicien, qui offre une sorte de profondeur au discours, et lui donne aussi une forme de rationalisme digne de l’étude de cas. Ses héros se questionnent et se retrouvent dans bien des cas en opposition avec la société. Ce dualisme qui ne peut-être rangé au rang du manichéisme, laisse tout de même apparaître un tableau blanc et noir, là ou l’on s’attendrait à n’y rencontrer que le gris de la vie. Ses héros sont blancs et la société est noire. Pourtant c’est le lecteur, qui lui, décode en termes moins tranchés ce qui se passe et finalement perçoit l’œuvre comme grise. Le choix volontaire de Le Clézio dans sa forme narrative explique sans aucun doute cette forme de perception chez lecteur. De ce sentiment issu de ce qui pourrait apparaître comme une écriture judéo-chrétienne due à la façon dont les thèmes sont abordés et traités, il n’en reste pas moins la volonté de Le Clézio à dénoncer la perte de ce qui à ses yeux est essentiel comme : la liberté, le droit à ne pas adhérer à la pensée commune ou encore le fait d’apparaître asocial en s’éloignant de la ville pour s’approcher de la nature. Ce type de conviction que l’on pourrait rapprocher de la retraite au désert du christ ne va pas sans créer une déchirure du héros face au monde et donne forcement naissance à une incompréhension de la part de l’ensemble des protagonistes des romans5. C’est cette constance de la présence de la religion ou de la bible dans l’œuvre de l’auteur, qui nous a engagé à travailler sur les liens étroits qui existent entre la Bible et son roman Le procès verbal.
5 L’ensemble de ses questions et de leurs approches fut abordé in : « Poétique du chant dans l’œuvre de J.M.G.Le Clézio », Colloque Le Clézio, 9-11 décembre 2004, Toulouse, in J.M.G.Le Clézio, Ailleurs et origines : parcours poétiques, sous la direction de Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires du Sud, 2006.
1. La présentation de l’œuvre et de l’auteur
1.1 Présentation de Le Clézio
1.1.1 La vie de Le Clézio Jean-Marie Gustave Le Clézio est []né le 13 avril 1940 à Nice. De cette période on sait peut de chose, sinon qu’il y effectua sa scolarité complète jusqu’au lycée. Il passe à l’université d’Aix où il intègre la section littéraire. Afin de parfaire sa formation, il va se rendre en Grande-Bretagne où il obtiendra une maitrise pour son mémoire portant sur Henri Michaux et qui s’intitule La solitude dans l’œuvre d’Henri Michaux. Le Clézio semble donc dès son plus jeune âge attiré par les thèmes du voyage et de la solitude. Ces thèmes semblent faire échos à l’histoire de sa propre famille, à sa propre histoire. Il n’est ni Français, ni Anglais, il est dans son cœur Mauricien, dont il a aussi la nationalité. Ce point particulier rappelle l’époque où sa mère rencontra son père et où ils vécurent heureux. Le petit Le Clézio n’a pas vécu cette période, mais se laisse bercer par les récits colorés qu’en font ses parents et qu’il considère à juste titre comme un Paradis perdu. Un autre visage de l’auteur inconnu est sans aucun doute sa carrière d’historienanthropologue. Il obtient son doctorat en 1983 à l’université de Perpignan portant sur la mythologie maya. Menant une carrière d’écrivain et de professeur, il a enseigné à l’université de Bangkok, de Mexico et dans de nombreux établissements américains dont l’université de Boston. Son intérêt pour la mythologie l’a mené à étudier les mythes coréens lors de son passage comme professeur à l’université des femmes d’Ewha. Ses recherches ont pour but de faire ressortir l’intérêt de l’étude des mondes dits périphériques et ne se basant pas sur des critères traditionnels pour définir une culture ou un civilisation. Très intéressé par le chamanisme et les mythologies, il fonde avec Jean Grosjean, spécialiste des récits bibliques et coraniques, une collection portant le nom de « L’Aube des peuple ».
Si de ses deux carrières, il en retire une satisfaction à juste titre, on le reconnaît plus pour ses œuvres littéraires, que sa carrière de chercheur. En effet, en 1978 il échoue à entrer comme chargé de recherche au CNRS, mais obtient le prix Nobel de littérature en 2008. Personnage aux antipodes de la norme, il débute sa carrière d’écrivain en se situant à la limite des surréalistes et du nouveau roman ce qui lui attire sympathie et haine de la critique. L’échauffourée avec l’essayiste polémiste Richard Millet6 n’en est qu’un des derniers exemples, qui tendrait à prouver que Le Clézio ne fait pas l’unanimité. De même dans la recherche, s’il est régulièrement invité comme professeur ou comme conférencier pour ses recherches en mythologie, il est quasiment ignoré du monde scientifique français7. On ne saurait nier le fait que ces deux carrières se sont emplies l’une l’autre, et l’on comprend mieux dès lors les thématiques récurrentes de son œuvre comme : la mémoire, les mythes, les voyages, l’Afrique, l’Inde, la recherche de l’identité et la poétique. Certains pourraient y voir comme une ritournelle obsessionnelle ne trouvant aucune échappatoire, qu’ils se détrompent, le voyageur poursuit sa route et peu à peu répond aux questions, ou trouve des réponses. Son écriture qui au début laisser le lecteur plein d’interrogations semble dans ses derniers romans (L’Africain ou Ourania) trouver une plénitude emplie de sagesse. 1.1.2 J. M. G. Le Clézio et la reconnaissance
6 La polémique vient du fait que Le Clézio, scandalisé par l’essai de Richard Millet, Langue fantôme ; Eloge littéraire d’Anders Breivik, Paris 2012, donnant un écho malsain à l’acte barbare de Breivik. R. Millet répond par voie de presse à Le Clézio en ces termes : je considère J.M.G. Le Clézio comme un exemple de la « post-littérature » que je dénonce et j’avance que « son style est aussi bête que naïve sa vision manichéenne du monde et ses romans dépourvus de ressort narratif», in l’Express, 29 août 2012. Il précise dans un autre entretient radiophonique : « Je ne suis pas anti-Le Clézio. Je trouve que sa syntaxe est bête, c'est-à-dire qu'elle est un peu gnan-gnan, qu'elle est le parfait reflet de sa pensée qui va dans le sens de la propagande, pensée multi-culturaliste facile, manichéenne. Les Blancs, les Occidentaux sont tous épouvantables, mais les Indiens, etc., sont magnifiques… Le Clézio est le parfait représentant de cet effondrement du style… », in interview de R. Millet, Radio courtoisie, 10/09/2012. 7 Pourtant, ses deux traductions du Maya Les prophéties du Chilam Balam, Paris 1976, et la Relation de Michoachen, Paris 1984 font partis des rares textes mayas traduits de nos jours. Il ne fait aucun doute que sa carrière d’essayiste et chercheur est sous estimée, tout du moins en France.
En 1963 paraît Le procès verbal récompensé par le prix Renaudot qui marque les débuts d’une carrière d’écrivain féconde. Il aura visité tous les grands genres de la littérature en passant par le roman classique (Le procès verbal, La guerre, Onitsha, Ourania), le roman autobiographique (L’Africain portrait de son père, Ritournelle de la faim portrait de sa mère), les nouvelles (La fièvre, Voyages de l’autre côté, Cœur qui brûle et autres romances, Histoire du pied et autres fantaisies) ou les contes (Mondo et autres histoires, Fantômes dans la rue). Seul est absent de son œuvre un recueil de poésie. Il a par contre visité la littérature pour la jeunesse (Voyage au pays des arbres, Celui qui n’avait jamais vu la mer, Ville Aurore, La grande vie), qui démontre sa capacité à écrire pour un public divers et varié. Il a abordé l’ethnographie et l’anthropologie (Haï, Skira, Civilisations amérindiennes, La fête chantée), les essais (L’Extase matérielle, Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue), les récits de voyages (Mydriase, Vers les Icebergs, Trois villes saintes, Les gens des nuages) ou encore la biographie (Diego et Frida). Viennent s’ajouter l’édition et la traduction de textes sources (Les prophéties du Chilam Balam, Relation de Michoacan, Sirandanes). Cette diversité de production ne va pas sans poser de question au chercheur en littérature. Loin de nous de critiquer une telle diversité, mais de soulever tout du moins les problèmes que représente l’étendue de l’œuvre, pour une recherche. Ce qui est certain est que l’étendue de l’œuvre démontre que Le Clézio n’est pas unique mais multiple. S’il est un auteur qui peut d’une manière certaine être étudié pour la délimitation net de son style et discours au cours de sa carrière, Le Clézio est celui-là. Mais cette affirmation certes réductrice ne doit pas cacher la valeur profonde et l’homogénéité dont fait preuve l’ensemble de l’œuvre de l’écrivain. Nous ne voulons pour preuve que l’empreinte qu’il laisse chez les critiques ou le public. 1.1.2.1 Perception de l’œuvre par les critiques La critique est plutôt positive concernant J. M. G. Le Clézio. Il n’est pour s’en convaincre que de se pencher sur le dossier spécial fait par le journal Le Monde au
sujet de l’auteur8. Cette tendance générale ressort dans les arguments présentés pas les critiques comme G. Cortanze traitant de L’impérieuse nécessité d’entendre d’autres voix9, où le critique insiste sur l’humanité de l’œuvre de l’auteur et de l’universalité des thèmes abordés. C. Devarrieux traite de la thématique de la mémoire, dans le roman Ritournelle de la faim, en soulignant le paradoxe d’une biographie romanesque dont l’auteur ne fut pas témoin, mais qu’il se plait à décrire. Elle dit en substance : « L’héroïne du roman semble beaucoup plus jeune. Ethel a 20 ans, un lointain fiancé, lorsqu’elle conduit ses parents sur les routes de la débâcle, à bord de leur vieille De Dion-Bouton. La mère de J.-M. G. Le Clézio a elle aussi traversé la France en De Dion, à la même époque, est-il raconté dans l’Africain. Outre ses parents, elle avait à bord ses deux fils, «âgés d’un an et de trois mois». Le Clézio invente le roman d’un monde où il n’est pas né. Mais lorsqu’Ethel, à Roquebillière, va faire les courses chaque matin avec sa mère et voit les mouches sur la jambe ulcérée de Justine, lorsqu’elle assiste à la retraite des Allemands, Le Clézio lui prête son propre regard. Ethel, c’est un peu lui, lui qui est elle »10. Pour elle l’auteur dans la rubrique, Lire, du journal, L’Express, du 03 novembre 2011, B. Liger insiste sur la poésie et la curiosité dont fait preuve Le Clézio. Le critique s’exprime en ces termes, concernant le derniers recueil de nouvelles de l’auteur : « "C'est très intelligent les pieds [...] Faut être bête comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bêtes que bête comme ses pieds", assurait déjà Jacques Prévert dans un poème de Paroles. Avec son nouveau livre, Le Clézio lui fait joliment écho: non, les pieds ne sont pas bêtes, insiste-t-il dans plusieurs nouvelles de ce recueil atypique, à commencer par la première - composée de trois textes et d'un épilogue - qui donne son titre à l'ouvrage. Dans une autre de ces "fantaisies", la dernière du livre, "A peu près apologue", que publie Lire ci-après, il est à nouveau question de pieds, mais pas seulement: l'écrivain se promène, de considérations ferroviaires et métropolitaines en réflexions artistiques, d'observations en questionnements sur le monde et les hommes. Si le style est toujours au rendez8 Le Clézio par Le Clézio, dossier paru dans le supplément du Monde : Le Monde du 29 novembre 2012. 9 G. Cortanze, « L’impérieuse nécessité d’entendre d’autres voix », Le magazine littéraire, n0 480, novembre 2008, p. 94-99. 10 C. Devarrieux, « Le Clézio, le leg maternel », in Libération, 2/10/2008.
vous, ces vagabondages littéraires révèlent un Le Clézio surprenant, quand bien même on connaissait le nouvelliste de Mondo et autres histoires ou encore La ronde et autres faits divers ». B. Liger voit Le Clézio comme un mystique dont les nouvelles sont sensible et sensuelles, qui illustrent le talent de l’auteur dans la forme courte et le difficile exercice de la nouvelle. Pour M. Payot dans le même journal daté du 01/06/1997, concernant la sortie de son roman Poisson d’or, elle voit en Le Clézio un auteur plein de méfiance à l’égard de la civilisation citadine, qui s’attache aux destinées des déracinés et de déshérités. Elle s’étonne de découvrir une fraîcheur sans cesse renouvelée et qui ne semble pas vieillir. Elle écrit à ce sujet : « Comment ne pas s'étonner? L'élégant gentleman aux cheveux blonds et à l'allure de jeune homme aura 60 ans en l'an 2000! Est-ce parce qu'il a fait sienne la devise mexicaine de remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même? Ou bien est-ce l'écriture? Toujours est-il que le temps semble n'avoir aucune prise sur Jean-Marie Gustave Le Clézio et sur... sa beauté. On recherche désespérément un soupçon de ride, un zeste de flétrissement. Nulle trace. Juste un sourire modeste et une amabilité non feinte. Contrairement aux idées reçues, le plus populaire des auteurs français n'a (plus?) rien d'un Alceste. Il suffit de repérer au moment voulu sur le globe (3) l'endroit où se niche l'écrivain: le Michoacan, Albuquerque, New York... ou Nice. Pour l'heure, c'est Nice, sa ville natale, définitivement transformée en port d'attache français par le plus Mauricien des Méditerranéens ». En 2003 D. Rondeau perçoit dans Révolutions, un long poème en prose où tous les thèmes abordés au cours de sa carrière semble prendre une dimension supérieure. Il écrit : « Comme point d’orgue d’une œuvre qui ne cesse, depuis quarante ans, d’explorer les territoires encore vierges qui s’étendent entre la réalité et nous » et d’ajouter : « Révolutions est un roman remarquable où les sentiments passent l'ordinaire - l'enthousiasme et le courage ne sont pas exclus - où les époques se chevauchent, où les hommes se parlent et se répondent. Certains ont disparu dans le puits du temps. D'autres vivent loin de leur pays natal. Mais ils ne sont pas des isolés. Tous attendent, quelque chose ou quelqu'un. Ce peut être un instant de bonheur ou de liberté supérieure, une leçon de sagesse antique, un amour
impossible. Ou tout simplement la mort. Il y a de la grandeur et de la fragilité dans leur veille ». Si les critiques sont bienveillants, ils ont une tendance à interpréter le travail de Le Clézio et d’entrevoir une philosophie. Pourtant l’auteur s’en défend dans un entretient accordé à P. Boncenne de la revue, Lire, numéro 32 d’avril 1978 ; dont nous reproduisons l’ensemble en annexe 2. Aux questions suivantes il répond comme suit : « Est-ce qu'il est plus difficile
d'écrire la beauté de la lumière, de la mer ou des nuages que l'angoisse de la ville? Peut-être... Cela ne me demande pas plus de travail de construction ou d'effort d'écriture, par exemple dans la recherche du vocabulaire. Mais c'est plus difficile de se maintenir dans la seule beauté: de ne pas en déduire quelque chose, de ne pas faire de philosophie. Vous en faites un peu quand même... Si la philosophie, c'est aimer les arbres, la mer ou la lumière, alors oui, c'est de la philosophie. Mais si la philosophie, c'est en faire un système qui reviendrait à dire "il faut regarder la mer de telle ou telle façon", ou "il faut aimer les arbres pour telle ou telle raison", alors non, ce n'est pas de la philosophie ». Cette dichotomie semble d’ailleurs poursuivre l’auteur, qui reste perçu comme un explorateur de l’âme et des sentiments, alors qu’il est dans la plus part des cas témoin d’événements. Ni acteur, ni voyeur il se positionne en défenseur de ce qui pour lui représente l’essence de l’Homme : la Liberté. Il n’en reste pas moins que malgré des critiques frisant l’hagiographie, il ne décrocha que le prix Renaudot et le Prix Nobel. Ceci a de quoi étonner quand on connaît le succès et l’amour que lui porte le public. 1.1.2.2 L’auteur et le public Depuis son premier roman Le procès verbal, il n’a cessé de rencontrer le succès. S’il est connu et ses œuvres largement couvertes par la critique, ce n’est qu’à partir de Mondo et autres histoires et de Désert, qu’il devient un auteur de Best-seller. À partir de cette époque, ses livres se vendent bien et donne l’idée à sont éditeur Gallimard de rééditer certaines de ses œuvres du début de sa carrière. En 1994, les lecteurs du magazine, Lire, l’une des revues littéraires les plus importantes du moment, l’élisent comme « le plus grand écrivain francophone vivant ». La nouvelle à de quoi
surprendre lorsque l’on sait qu’il gagna ce titre devant des auteurs comme Gracq, Saraute, Simon, Sagan ou Tournier. Si son succès ne c’est pas démenti en France, il en va de même à l’étranger. Il est ainsi traduit dans treize pays et ses ventes ne sont pas moindres à la France. On comprend alors, face à cette universalité pourquoi, J. M. G. Le Clézio obtint le prix Nobel de littérature, qui lui est décerné en 2008, en tant qu’ « écrivain de nouveaux départs, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante. »11. 1.2 La présentation de ses œuvres 1.2.1 Bibliographie
1.2.1.2 Premiers romans : le doute, la peur et le refus Sa carrière débute avec Le procès verbal (1963). Roman étrange où son héros Adam Pollo erre entre le vide et l’absence, passant parfois dans le monde des humains alors représenté par la ville. De ce premier roman, on a dit beaucoup de chose. A commencer par l’étrange similarité de son héros avec le Merseau de L’Étranger de Camus. On a eu tendance à le rapprocher aussi de l’école du nouveau roman et comparé son écriture à celle de Saraut ou de Butor. S’il n’a pas nié cet héritage, il n’a jamais fait acte d’appartenir au courant du nouveau roman, et de par ses positions, il s’est lui même mis en opposition d’avec l’existentialisme, sans pour autant nier l’influence du style de Sartres dans son mode d’écriture. Si ce premier roman visitait la solitude et une démarche initiatique, les nouvelles de La fièvre (1965) explorent, quant à elles, le thème de la douleur en utilisant plus précisément le style du nouveau roman, qui s’oppose à celui utilisé lors de sa première œuvre et qui se rapprochait en fait plus du Thriller américain et de l’écriture d’Henri Miller (Nexus), que de l’école du nouveau roman. C’est en 1966 qu’il définit son propre style qui évoluera jusqu’à aujourd’hui dans son roman Le déluge où il dénonce la confusion, l’angoisse et la
11 http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2008/
peur du monde urbain. Ce roman reprend en partie les thèmes visités par l’auteur dans ses œuvres précédentes, tout en développant de façon significative. La peur du monde urbain s’accompagnant de fait d’une modernisation déshumanisante, qu’il tente de dénoncer voire de réfuter. Vers les années soixante-dix ses questionnements, ainsi que son refus de la modernisation du monde et de la société prennent une autre dimension, plus sombre et désespérée. Les romans Terra Amata (1967), Le livre des fuites (1969), La guerre (1970) et Les géants (1973) reflètent son état d’esprit du moment. La crainte de la perte d’identité, comme de sa propre humanité lui fait alors publier une série d’essais, qui prennent le contre-pied le modernisme et prône un retour à des valeurs plus en rapport avec la Nature et l’environnement et surtout liées à la nécessité d’y intégrer l’Homme. Publiant ce que l’on peut considérer plus comme des essais méditatifs, proche d’une forme philosophique mais sans que l’on puisse les définir comme philosophiques, il retrouve un forme de paix intérieure, qui le réconcilie avec le monde. Il publie en 1967 L’extase matérielle, suivit par Hai (1971) et Mydriase (1973), qui sont profondément influencés par ses recherches anthropologiques au Mexique. Il publie parallèlement dans la revue Nouvelle Revue Française une série de textes entre décembre 1974 et septembre 1975, qui sera compilée en 1980 sous le titre Trois villes saintes. De cette période, on retiendra le lien étroit qui lie ses œuvres aux textes religieux de références comme La Bible, plus particulièrement L’ancien testament, Le Coran ou Le Talmud. Ce travail que l’on peut apparenté à une forme de démarche mystique, ne saurait se résumer à ce seul fait. Il traite, au-delà de l’importance de la relation avec les divinités, de l’isolement, de la recherche du sens de la vie et de la fuite.
1.2.1.3 Les romans du voyage, de la découverte, de la rencontre, de la mémoire et de la recherche
La publication de ses essais change profondément son style d’écriture. Ce fait est notable à la lecture de son roman Les Géants (1973), où l’on perçoit une maturité dans l’utilisation de la langue, de l’intrigue et de la narration. Ce changement significatif fait apparaître un style moins perturbé, moins sombre et plus retenu, cherchant plus à guider qu’à réfuter. Cette modification d’écriture prend son envergure lors de la publication de son roman Voyages de l’autre côté (1975), où il semble être en paix avec lui même. Ainsi, il visite les thèmes de la nostalgie de l’enfance alliée à l’innocence face à la société préindustrielle dans Mondo et autres histoires (1978). Il aborde le thème de l’adaptation au monde moderne et le combat des Touarègues au travers du regard de Lalla lien essentiel entre le monde ancien lié à la tradition et le monde moderne avec ses règles et ses incohérences, dans Désert (1980). Dans La ronde et faits divers (1982) traitant de la difficulté de l’immigration et de la confrontation de deux mondes. De ces romans on retiendra l’intérêt constant de Le Clézio pour les rencontres et la découverte. La confrontation de deux mondes aux antipodes et l’absolue nécessité de s’adapter de son monde d’origine vers le pays d’accueil. Si ses héros réussissent à faire le saut et à finalement accepter d’abandonner une partie d’eux-mêmes, ils le doivent plus à leur jeunesse, qu’à leur expérience. Si l’on ne peut nier le fait qu’ils sont porteurs d’une tradition parfois millénaire, leur innocence et leur jeunesse leurs donnent la force de poursuivre le chemin jusqu’à la réussite. Il n’y a pas de choc ou de refus, juste une acceptation sans pour autant totalement abandonner ce qui participe au fondement de leur personnalité, de leur histoire. Comme lors de la période précédente, Le Clézio continue à s’interroger en publiant un ensemble d’essais et de travaux de recherches. 1978 est une année prolixe puisqu’il publie coup sur coup L’inconnu sur la terre et Vers les icebergs. Les interrogations comme les questions qu’il soulève font échos à ses travaux de recherches publiés en 1977 Les Prophéties du Chilam Balam. Il y a donc chez Le Clézio une forme d’équilibre entre les romans et les essais, les uns venant remplir, ou compléter les autres. A la lecture des romans, on ne peut s’empêcher de noter les
interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponses à la fin. L’étude des essais offre souvent les réponses aux questions soulevées. On ne saurait séparer les deux périodes, d’un côté la période dite sombre et la période dite de la maturité. En effet, pour écrire Lé Clézio a largement puisé son inspiration et ses observations aux travers des voyages qu’il effectua durant ces diverses périodes. Dans ce sens, les voyages furent formateurs pour lui, on saurait nier qu’une partie de son roman Le procès verbal fut rédigé en partie lors de ses études en Grande-Bretagne. De même pour L’extase matérielle l’idée naquit lors de son voyage en Thaïlande. Son intérêt pour le monde maya a largement influencé son écriture durant les périodes allant de 1969 à 1977 lors de ses voyages au Mexique ou au Panama. De même, les séjours qu’il a passés à l’île Maurice donne naissance à deux romans, qui seront publié en 1985 pour Le chercheur d’or, et 1986 pour Voyage à Rodrigues. Ce dernier roman marque le début d’une série portant sur la mémoire et l’autobiographie, traitant de son grandpère paternel. Il publiera dans le même esprit La Quarantaine (1995) traitant cette fois de son grand-père maternel. Son roman publié en 1991, Onitsha, raconte quant à lui la rencontre entre un fils et son père en Afrique. Ce roman est suivit de Etoile errante (1992), qui raconte sa propre expérience de la vie. Ces deux romans aboutiront quelques années plus tard, en 2004, à L’Africain roman autobiographique à la mémoire de son père cette fois-ci. La série aboutit en 2008 avec la publication de Ritournelle de la faim à la mémoire de sa mère. Cette période marquée par les interrogations et la recherche d’une sorte de vérité est homogène. Son écriture gagne en maturité et les thématiques sont quand à elles constantes et permanentes. Au fond trois thèmes sont régulièrement abordés dans cette période. Le premier thème porte sur la rencontre, la découverte et l’adaptation. Le second, quand à lui, traite de l’innocence et des choix à effectuer dans la vie. Enfin, le dernier thème porte sur l’importance de l’origine et de la famille. Il n’y a donc pas de volonté de la part de Le Clézio de marquer une dichotomie entre la culture et l’origine face à la société dite moderne, mais d’expliquer que l’origine et l’expérience peuvent aider à s’adapter aux conséquences funestes et à survivre face à un monde basé sur le
profit et la superficialité. Deux textes semblent d’ailleurs démontrer cette démarche. Le premier texte porte sur le choix de sa biographie, Diego et Frida (1995), démontrant que l’expérience et l’adaptation peuvent aboutir à une forme d’intégration sans trahir sa ligne de conduite, ou son origine. D’un autre côté, loin d’être aussi optimiste, il revient parfois à une écriture sombre, qui ne va pas sans rappeler ses premières œuvres, comme dans Poisson d’or (1997) où il traite du vagabondage et de la perte d’identité, qui finit tragiquement. 1.2.2 Spécificité et thématique de l’œuvre
Les livres de Le Clézio ont l’expression d’une même inquiétude : celle d’un être agressé par la violence du monde moderne, et qui recherche à l’aide d’une écriture fébrile, inventive, audacieuse, le moyen de frayer à l’homme un chemin naturel vers une vie plus authentique dans un monde artificiel de mots qui mentent, d’objets qui aliènent et d’images qui occultent l’Être. Un voyage au Panama et au Mexique le délivre de cette angoisse : il y fait la rencontre des Indiens et reconnait dans leur monde de vie accordé à l’ordre du monde cette existence réduite à l’essentiel, qu’il avait rêvé de vivre. L’ écrivain s’attache à décrire la beauté du monde, de la vie secrète qui l’anime, fidèle au projet qu’il s’était donné à la fin de L’Extase matérielle, d’associer l’écriture à une quête spirituelle : « Sans le savoir, sans lutter, puisque je le veux, j’ai commencé le long voyage du retour vers le gel et le silence, vers la matière multiple, calme et terrible : sans le comprendre, mais en étant sûr que je le fais, j’ai commencé le longe voyage religieux qui ne se termine sans doute jamais »12. C’est en dehors des religions traditionnelles que s’ébauche ce voyage vers l’Être. Il s’accomplit selon les lois singulières d’un rapport au monde et aux Êtres tout à fait singuliers. C’est sans doute pour cela que l’aventure de Le Clézio se fait à travers la littérature. Les personnages de Le Clézio souffrent d’être séparés de la réalité, des mots qui y donnent accès, et de leur propre vérité. Ils éprouvent alors la sensation toute physique 12http://jeanjadin.blogspot.com/2008/12/note-de-lecture-j-m-g-le-clzio.html
d’une sorte de vide tourbillonnant, qui fait perdre l’équilibre. Le sentiment de l’angoisse qui se manifeste ainsi à eux, l’insatisfaction que cette angoisse engendre, et l’exigence de lucidité qui est la leur, lancent ces héros dans l’aventure d’une quête spirituelle. Le Clézio se considère lui-même comme de culture mauricienne et de langue
française.
[…. ]
Pour Le Clézio, il y a une violence du monde moderne : l’appétit de
pouvoir, l’appât du gain, l’utilitarisme font écran entre l’homme et le monde. Les objets qui constituent notre décor, les mots de notre langage, sont privés de leur beauté parce qu’il leur est assigné une fonction. L’homme, au lieu de les aimer pour eux-mêmes, les considère comme un moyen d’arriver à ses fins. Il s’agit pour Le Clézio de retrouver un rapport authentique avec l’Être : les choses, les hommes, l’univers, de façon à sentir cette présence, cette énergie qu’il y a dans le fait brut de vivre et qui se manifeste sous la forme de la beauté. Cette référence aux mythes permet de donner à l’expérience individuelle, des personnages de Le Clézio, une dimension universelle qui abolit le temps. L’individu retrouve ainsi dans ses gestes, son regard, ou ses sensations dans un mode d’existence immémorial dans lequel il rétablit une relation harmonieuse avec le monde où il habite. Pour exprimer sa recherche, Le Clézio ne se plie pas à la loi d’un genre particulier, mais recourt à tous les types d’écriture : roman, nouvelles, essais. Il introduit parfois dans ses livres des dessins, des signes, des slogans publicitaires ou des photos. Il a écrit une quarantaine d’ouvrages de fiction (romans, contes, nouvelles) et d’essais, où ses questionnements, même s’ils changent restent au fond les mêmes. Le Clézio est soucieux du devenir de l'Homme plus que de la « terre », pour les enfants plus que pour lui-même. Il écrit à ce sujet : « qui [Les enfants] devront faire face à toutes nos erreurs, nos horreurs : pensez seulement aux rebuts – nucléaires, chimiques, bactériologiques – que les pays industriels enterrent ou immergent depuis déjà cinquante ans, et dont certains continueront d'empoisonner l'air, la mer, la terre pendant des dizaines de milliers d'années… »13 La « terre » est forte, elle pourra toujours s'en sortir, mais certains êtres seront broyés. « Il y a une telle “déshumanité” 13 Entretien de J.M.G. Le Clézio avec Stéphanie Janicot, Muze, n° 22, juin, 2006.
dans les actions humaines des sociétés développées, une telle indifférence à la faim, à la pauvreté, à la détérioration de la nature… » S'il croit en la liberté de se gouverner par soi-même, c'est avant tout pour les enfants qu'il écrit. Et lorsqu'il commence à «produire et non représenter»14, qu'il se confie à l'imagination, qu'il accepte de ne pas savoir, de ne servir à rien, l'écrivain fait une chose dont l'inefficacité lui semble criante : une recréation du monde. Il est un écrivain qui aime l’innovation, l’aventure. Ses œuvres font preuve des cultures plurales et d’humanité. Il fait une recherche sur les bas-fonds de la société et la civilisation, qui n’est pourtant pas son courant principale. Selon une enquête de 1994, Le Clézio est devenu l’écrivain le plus populaire, et l’un des personnages clé du monde littéraire en France. J.M.G. Le Clézio, Patrick Modiano et Monika Pyrek sont appelés les «trois étoiles de France».
14 J.M.G. Le Clézio, Ailleurs. Entretiens avec Jean-Louis Ezine, Arléa, Paris, 1995.
2. Le Procès verbal et La Bible
2.1 Présentation de l’œuvre Le Procès-Verbal, c’est l’histoire d’Adam Polo. Il s’établit sur une colline dans une maison isolée, qu’il occupe sans en être le propriétaire ou le locataire. De ces hauteurs, il peut descendre en ville ou sur la plage et se mêler à la foule. Il vit une dans une situation précaire, passe ses journées à fumer, à boire de la bière ; il mange frugalement et ne pratique aucun métier. Dès les débuts, on ignore tout de son passé ; on ne sait pas d’où il vient ; on se demande même s’il ne s’est pas enfui d’un asile psychiatrique. Il vit sans relation familiale, il n’a pas d’amis. Son seul lien avec les Hommes et leur monde, c’est Michèle. Elle lui rend parfois visite à la maison ou dans les alentours ; leurs dialogues révèlent tout de suite une relation complexe en partie due à Adam. En fait, Adam Polo vit dans une «solitude monstre». Sa principale occupation consiste en de longues déambulations en ville. Il s’y rend pour se ravitailler, il y vit des expériences singulières comme : la visite d’un zoo, pendant laquelle il manifeste une attitude équivoque avec la femme qui vend des tickets ; la poursuite d’un chien à travers toute la ville, du centre-ville à un quartier périphérique. Adam Polo jette un regard halluciné sur la circulation automobile, les passants, les magasins. Un jour, de retour dans la villa, il fait face à un rat blanc, qu’il tue en le bombardant sauvagement avec des boules de billard qui se fracassent contre le mur, manifestant une violence surprenante. Mais un événement semble le sortir de sa solitude et le conduit à une série de rencontres. Sur la plage, on retrouve le corps d’un noyer. Une ambulance arrive, des gens s’agglutinent autour de la victime. Le récit restitue d’une manière réaliste les dialogues de témoins, des digressions racontent des situations du même genre. On se croirait dans la salle d’un bistrot où les potins vont bon train. Le Clézio restitue dialogues et situations d’une manière sèche, ou plutôt
caricaturale : en fait, il joue avec les stéréotypes, les clichés et les représentations littéraires codifiées, ce qui donne à cette partie du livre une tonalité assez amusante. Pourtant, la dernière partie du livre bascule dans une situation plus dramatique. Adam Polo cherche Michèle, son amie, qu’il voudrait revoir. Il donne des coups de téléphone pour la retrouver, part en ville à sa recherche ; finalement il la trouve : elle est avec un Américain. La rencontre tourne mal. À partir de cet événement, le récit s’accélère et la vie de Polo se dérègle. Une lettre de sa mère, récupérée à la poste restante, fournit au lecteur quelques éléments de son passé qui éclaire un peu sa situation. Mais le dialogue final conduit peut-être le livre sur une autre piste. Enfin, il est enfermé dans un asile d’aliénés et annonce sa «bonne nouvelle» aux passants et aux étudiants en médecine : «je veux vous amener à penser un système énorme, leur dit-il. À une pensée, en quelque sorte, universelle. À un état spirituel… Oui, c’est tout à fait ça : quel est le comble de tout ? C’est d’être, d’être»15. Pour Adam, on tire, en effet, le sens et tout le bonheur de son existence du simple fait d’être vivant de savoir qu’on est vivant.
2.1.2 La leçon de l’œuvre
L'histoire s'achève par la situation triste et désespérée d'Adam Pollo, qui après avoir voulu en vain vivre, a fini par devenir fou et rejeté par la société. On ne sait trop si Adam Polo sortait de l’armée ou de l’asile psychiatrique, mail il a découvert le secret de «l’extase matérielle» au cœur même de l’inaction attentive et quelque peu hallucinée. Ce n’est pas un hasard si le héros de ce livre porte le nom insolite d’Adam Polo. Adam, à la fois le premier et le dernier homme, celui que la folie, ou l’oubli ou la volonté obscure de tenter une expérience extrême isole du reste des vivants. Ce roman est animés par un refus : celui du monde occidental, productiviste et dominateur. C’est un nouveau roman, dont le but est de tenter d’exprimer par l’écrit la
15 J.M.G. Le Clézio, Le Poscès-verbal, Gallimard, « Le Chemin », Paris, 1963, P.252.
totalité de la pensée humaine. Le Clézio joue avec le lecteur, barre des mots, ne termine pas certaines phrases, invente des articles de journaux, rajoute de la matière et de la ponctuation inutilement, pour nous perdre. Adam Polo livre ainsi ses pensées, un peu dans le désordre, son histoire aussi. Il dit tout, même ce qui ne doit pas se dire. Et le fait sans mentir.
Pour Le Procès-verbal, l’auteur dit : C’était une drôle d’époque. J’ai commencé à écrire ce livre alors que la guerre d’Algérie n’était pas finie, et que planait sur les garçons la menace d’être envoyé dans le contingent. Un de mes camarades, un garçon très artiste, très rebelle, nommé Vincent, du fait de ses mauvaises notes est parti à la fin de l’année 1960, et il a été aussitôt tué dans une embuscade. Un autre convoyait des fonds pour le FLN. Un autre était revenu en permission, le cerveau lessivé, ne parlant que de bazooka et de «bidons spéciaux». Certains de mes camarades pour échapper au Moloch se tiraient une balle dans le pied, ou s’injectaient de la caféine pour feindre une tachycardie, ou construisaient une folie qui au cours des semaines de traitement à l’hôpital militaire devenait réelle. L’état d’esprit, c’était un mélange d’agressivité et de dérision, duquel le mot «absurde» ne rendait qu’un faible écho. En même temps régnait en France un racisme anti-arabe des plus répugnants, dont je ne peux m’empêcher de ressentir la résurgence aujourd’hui. Alors j’écrivais Le Procès-verbal par bribes, dans le fond d’un café, en y mêlant des morceaux de conversation entendus, des images, des découpes de journal. Au jour le jour, le roman a été fini après les accords d’Évian, quand j’ai compris que la menace s’arrêtait, que nous allions vivre. Il est resté un peu plus d’un an à l’état de manuscrit… Si je me souviens bien, il me semble que cela m'a rendu méfiant. J'avais et j'ai toujours eu - un sentiment de malentendu. Être écrivain, dans le fond,
était ma « vocation » depuis ma petite enfance. Ce passe-temps avait été soigneusement entretenu par mon entourage - ma mère, ma grand-mère, mes lointaines cousines de Maurice avec qui j'échangeais mes romans. En revanche, je crois avoir compris assez tôt - particulièrement après avoir fait la connaissance de mon père en Afrique - que cette activité ne pouvait en aucun cas être un métier, qu'elle ne pouvait pas nourrir son homme, ni même lui donner une place dans la société. Faire des études, ne pas rêvasser devant ses devoirs de maths ou ses leçons d'histoire, avoir de bonnes notes, passer des concours, réussir ses examens, envisager une carrière - dans ma famille, les hommes étaient depuis des temps immémoriaux des médecins, des juges, des avocats, jamais des hommes d'affaires et surtout pas des planteurs de canne à sucre -, tel était mon devenir, auquel je ne pouvais manquer de faillir, vu ma paresse et mon manque d'attention et de concentration. Je devais être un fruit sec »16.
2.2 Le procès verbal et La Bible
2.2.1 L’Éden d’Adam et d’Ève dans L’Ancien Testament
«Et l’Éternel Dieu fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait et devenait quatre rivières. Le nom de la première est Pishon : c’est elle qui entoure tout le pays de Havila, où il y a de l’or.
16 http://www.lepoint.fr/actualites-litterature/2007-01-17/le-Clézio-par-luimeme/1038/0/25897
Et l’or de ce pays-là est bon ; là est le bdellium et la pierre d’onyx. Et le nom de la seconde rivière est Guihon : c’est elle qui entoure tout le pays de Cush. Et le nom de la troisième rivière est Hiddékel: c’est elle qui coule en avant vers Assur. Et la quatrième rivière, c’est l’Euphrate. Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement. Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît. Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish). C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair.
Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte. »17
Nous venons de voir comment est d’écrit l’Éden d’Adam et d’Eve dans L’Ancien Testament. Dans cet Éden où tout est fait pour subvenir au besoin d’Adam, existe une forme que l’on pourrait prendre pour une forme de primitivisme. Pourtant, loin de cette image simpliste, l’Homme trouve dans l’Éden l’essence de ce qui peut-être définit comme l’absolu bonheur, à savoir répondre aux besoins essentiels, sans inquiétudes du lendemain. 2.2.2 Le paradis de Adam Polo
C’est dans un des récits que fait Adam. Dans cette histoire, on peut contempler les beautés de quatre saisons. C’est un jardin où il y a l’herbe fraîche ainsi que l’herbe fanée ; il y a la neige blanche et aussi les poires mûres ; le soleil peut parler, la goutte peut crier, les plantes aiment se plaindre, mais elles se sentent aussi honteuses devant le mûr calme, austère et élégante. De cette description qui tient plus du conte que de l’histoire vraie, il faut y voir comme une disparition des frontières du temps et de l’espace. Les saisons se mélangent, ce qui ne doit pas se rencontrer se rencontre et communiquent. Pourtant, au travers de l’emploi du subjonctif on se rend compte, que ce monde n’existe pas. Pas même d’ailleurs chez Adam Pollo, qui l’invente au fur et a mesure. Il en est le Dieu, le créateur, celui qui commande et qui admire, à la fois acteur et créateur de ce monde imaginaire dont le mûr définit la frontière à ne pas franchir. Derrière le mûr qui sait ce que l’on a. Comme le paradis terrestre, la description d’Adam est un jardin, où tout semble fonctionner en accord, où la communication entre les différentes espèces reste possible. Le soleil répond aux arbres, qui se plaignent et dont les fruits se moquent d’eux. C’est avant Babel, avant l’homme, là où se situe l’essence de notre vie.
17 SEGOND Louis, La Bible, 1910, P29-30.
« Soit. Racontons des histoires. Elles n’ont pas grand-chose à voir avec cette sacrée réalité, mais c’est un plaisir ; racontons les histoires les plus délicates possibles, quelque chose comme l’histoire d’un jardin qui serait à la fois sous la neige et au soleil. Il y aurait des cerisiers un peu partout. Sauf au fond du jardin, où ce serait un grand mur, très blanc. La neige se serait accrochée aux branches des cerisiers et sur le haut du mur. Seulement, à cause du soleil, elle fondrait doucement, et elle tomberait dans l’herbe, avec des bruits de gouttes, floc-floc. Et un des arbres se plaindrait : « silence !silence ! je ne peux pas dormir ! ». Gémirait-il. En faisant craquer ses ramures. Mais les gouttes continueraient à tomber par terre, en faisant encore plus de bruit. Le soleil dirait : «Dormir ! Qui parle de dormir ! Personne ne doit dormir quand je suis là, et que je veille ! » Et sur les poiriers, il y aurait de grosses poires mûres, avec une cicatrice à la place de la bouche. Les oiseaux auraient fait cette cicatrice, mais ça pourrait quand même ressembler beaucoup à une paire de lèvres. Et les poires riraient très fort. Alors un des cerisiers, le plus âgé, commencerait à se plaindre : «Silence ! Il faut que je dorme ! Il faut que je dorme ! Sans quoi je ne pourrai jamais fleurir :». Les gouttes n’en tiendraient pas compte. Juste avant de tomber, quand elles sont encore retenues par la queue sur les branches, elles crieraient avec des voies suraiguës : «Silence ! Silence ! La queue du chat balance:». Pour se moquer. Ça serait partout pareil dans le jardin. Les particules de neige s’écraseraient doucement, paisiblement sur l’herbe, et ça serait drôle, parce que ça donnerait un bruit de pluie alors que le soleil brillerait à pleins feux. Tout le monde se plaindrait. L’herbe, parce qu’elle est verte et qu’elle voudrait changer de couleur. Les brindilles mortes parce qu’elles sont mortes. Les
racines parce qu’elles voudraient bien voir le ciel ; les mottes de terre parce qu’elles ont trop de phosphate, les brins d’herbe parce qu’ils étouffent. Et les feuilles de fraisier, parce qu’elles ont du duvet blanchâtre et que c’est vaguement ridicule, pour une feuille, d’avoir du duvet blanchâtre. Puis le jardin changerait petit à petit ; il n’y aurait presque plus de neige sur les cerisiers ; plus du tout sur le haut du mur. Il n’y aurait presque plus de soleil, non plus, pour la faire fondre. Les bruits commenceraient à être différentes. Par exemple, le cerisier, pour se venger, ferait craquer ses branchages. Les poires mûriraient, tout d’un coup, et elles tomberaient par terre ; les unes s’écraseraient, en tachant l’herbe de brun blet. Les autres réussiraient à s’enfuir, et elles ramperaient en bavant du suc par leurs cicatrices. Le mur, lui, serait quand même toujours droit, clame, silencieux. Tout blanc. Il ne bougerait pas. Et il se produirait ceci : en voyant le mûr si beau, si noble, tout le reste du jardin prendrait honte de son agitation sonore. Alors, graduellement, on verrait le jardin redevenir doux et glacé. Il n’y aurait plus rien que des turbulences anodines, en tous points microscopiques. Encore quelques heures, et ce serait blanc, vert, rose ; comme un beau gâteau de sucre candi, tranquille, et le sommeil, avec le nuit, viendrait bien à point, oui, réellement bien à point, sur toutes ces feuilles, hein »18.
2.3 La perte
2.3.1 La perte de L’Éden d’Adam et d’Ève
Dans L’Éden, il y a une sorte de fruit qui s’appelle le fruit défendu. Dieu a averti Adam de ne pas en manger sous risque de mourir. Adam, fidèle et sage, obéit 18 LE Clézio Jean-Marie Gustave :Le Procès-verbal, Gallimard,Paris, 1963,P129-131
strictement l’ordre de Dieu. Mais un jour, Dieu crée la femme pour accompagner Adam. Le serpent, malin, tente de séduire Ève, afin qu’elle découvre la vérité. Enfin, Adam et Ève finissent par consommer le fruit de l’arbre sacré, qui marquera le début de la destinée de l’Homme. De colère, Dieu les expulse afin de leur donner une leçon. La chute est violente et cruelle. Adam devra travailler, pour subvenir à ses besoins, Ève enfantera dans la douleur, mais surtout l’un et l’autre deviennent mortels, avec l’interdiction de revenir dans le jardin sacré.
ATTENTION METTRE LE TEXTE DE LA BIBLE SUR LA CHUTE
2.3.2 La perte du paradis de l’Homme
Il y a une violence du monde moderne : l’appétit de pouvoir, l’appât du gain, l’utilitarisme font écran entre l’homme et le monde. Les objets qui constituent notre décor, les mots de notre langages, sont prives leur beauté parce qu’il leur est assigné une fonction. L’Homme, au lieu de les aimer pour eux-mêmes, les considère comme un moyen. On vit dans une société industrielle et informatique. L’Homme contrôle la Terre comme s’il en était le Maître. L’Homme range et crée toutes choses sur la Terre à sa convenance. Alors on peut voir partout des usines, des cheminées, des voitures… Même les bombes atomiques sont aussi produites. On emploie et exploite à tout moment cette petite et ronde Terre.
On peut trouver des exemples dans ce livre : Si on avait arraché ce qui les voilait, les milliers de cavernes au fond desquelles les gens étaient tapis, prêts à vivre entre les tables de chêne
lourdement garnies de fleurs et de corbeilles de fruits, les rideaux de velours, les lits à deux places et les reproductions de tableaux impressionnistes. Il faut apprendre, la tête presque enfouie dans les carapaces de bakélite où règne une tiédeur électrique, que cesse le sifflement, que résonnent les clapotements des étincelles et que du fond d’un abîme, s’élève une fausse voix, dont le mensonge va vous envelopper, vous conduire, au point qu’y croyant ou non, vous allez, devoir dire, entendant votre propre voix remonter les fils, et se mêler aux all ô lointains… L’obscurité, les lueurs rouges, les déplacements convulsifs des jambes et des hanches, les deux salles contiguës, ronflaient comme des moteurs. C’ était comme si on était entré d’un seul coup dans une carapaces d’aciers, dans la culasse d’une motocyclette, par exemple, et qu’on était prisonnier entre quatre murailles de métal, avec , épaisseur, violence , explosions, essence, et flammes, flammèches, charbon, explosions, et, odeur, de gaz, huile épaisse, visqueuse comme du beurre en fusion, morceaux de noir et de rouge, éclairs de lumière, explosions, un grand souffle lourd et puissant qui écartèle, pétrit et écrase contre quatre parois de ferraille brute, éclaboussements, rognures de limaille, cliquetis, avant-arrière, avant-arrière, avant-arrière : chaleur... On construisait des immeubles de 22 étages, puis on fixait sur leurs toits des antennes de télévision. Sous terre, on mettait les canalisations, les fils électronique, les métros. On creusait. On enfouissait. On faisait brûler, ou exploser. Des machines à lampes s’allumaient doucement, en ronflant, et lançaient sur tous les points du ciel leurs champs magnétiques. Les avions décollaient du sol, avec des bruits de papier qu’on déchire. Les fusées aussi, dans des nuages couleur safran, directes vers le point inconnu au centre de l’espace. Puis se volatilisaient en gerbes noires. Ils vivaient parmi leurs machines ; nus, opiniâtres, invincibles, ils faisaient resplendir leur terre. Leur monde presque achevé les arracherait bientôt, et pour toujours à la temporalité. On aurait dit que déjà sur leurs, ou
deux, et ils seraient des statues, des sarcophages : sous leurs moules de béton et de bronze, vivrait cachée, menue, mais immortelle, une sorte de parcelle de feu électrique. Ce sera alors le règne de la matière intemporelle ; tous seront en tous. Et il n’y aura plus guère qu’un homme, plus guère qu’une femme au monde. Tout le reste de la ville est en ciment, en angles durs, en fenêtres, portes et charnières. Tout est chaud, presque bouillant. Ce sont ces odeurs fades de géraniums, et ces bruits de pneus qui glissent sur les routes. Le mouvement matériel est unique : les masses grises des voitures qui font la chaîne au fond du paysage. Il n’y a pas de nuages dans le ciel, et les arbres sont parfaitement immobiles, comme faux. Et ce jour est arrivé, la masse de métal et de bakélite mous répond, nous attache, entre dans nos yeux et dans nos oreilles. Il y a un cordon ombilical qui unit cet objet à notre ventre. C’est la chose inutile, à splendeur multiple, qui fait que nous dérivons en elle, et que nous nous y perdons, dans un peu de plaisir, oui, dans la joie commune. Frère, je suis la Télé, et vous êtes la Télé, et la Télé est en nous ! elle a notre anatomie particulière, et nous sommes tous carrés, tout noirs, tout électriques, tout résonnants de ronrons et de musique, lorsque, tirés à elle par l’ œil et l’ouïe, nous reconnaissons dans sa voix une voix humaine, et dans sons écran une silhouette identique à la nôtre. Vous n’êtes pas des hommes, parce que vous ne savez pas que vous vivez dans monde humain. Apprenez à parler. Essayer, vous aussi. Même si vous n’avez rien à dire. Puisque je vous dis qu’on vous donne la parole. Pourquoi ne pas essayer, tant que vous êtes, de remplacer vous propres machines... Il n’y a pas un endroit sur cette terre , vous entendez, hein, pas un endroit sur cette terre où il n’y ait pas une route une maison un avion un poteau télégraphique... »19. 19 LE Clézio Jean-Marie Gustave:Le Procès-verbal, Gallimard, Paris, 1963.
2.4 La recherche du Paradis perdu
2.4.1 Comment Adam et Ève recherchent l’Éden
Pour expier les péchés, ils quittent l’Éden et vont sur la terre. Ils découvrent la souffrance, la maladie la mort. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont punis à donner naissance aux Hommes afin que ces derniers vivent la même vie, une sorte d’Enfer inconscient. Cherchant à améliorer ses conditions l’Homme a fini par imposer à la nature son rythme, sa vision du monde, cherchant à tout prix à reproduire le Paradis perdu, redécouvrir l’innocence.
2.4.2 Adam Polo et le retour à l’essentiel
Adam Pollo a peut-être fui l’armée ou bien s’est échappé d’un asile psychiatrique, ce n’est pas précisé dans le roman. Il habite une maison abandonnée sur une colline d’où il observe la mer en buvant de la bière. Il ne s’intéresse pas du tout à la société, aux villes ou aux nouvelles du monde. Il ne songe jamais au passé, et il ne pense jamais à l’avenir. Il vit dans la solitude, coupé du reste du monde, dans son présent plein de certitudes où seul compte l’instant, le sentiment. Il a rompu tout lien avec la politique, l’économie, la culture, le divertissement, l’information, les connaissances et tout ce qui peut de près ou de loin s’apparente au monde moderne. Son seul souci répond à des besoins primaires tel que manger ou boire. Ce sont finalement les besoins les plus anciens, les plus fondamentaux et primitifs qui, nous, rappellent que nous appartenons à un monde plus ancien, plus réel et véritable. La vie qu’il mène n’est au fond pas si différente de celle d’Adam, lorsque ce dernier était
encore dans le jardin d’Éden. Il a éliminé de sa vie ce qu’il juge peu ou pas essentiel à sa vie. Seul compte une vie simple en accord avec lui-même, avec sa vision du monde. Pour lui le monde ne peut qu’être simple et la vie libre de toutes contraintes dégagée de toutes responsabilités. Pour autant, Adam Pollo est un homme qui vit dans le monde moderne, il est le seul à s’en exclure. Peut-être en raison de ses propres fractures, dont on ne connaît rien, mais qui apparaît de façon récurrente face à ses propres questionnements sur son histoire, son passé ou encore son propre présent. Son mode de vie s’oppose à la norme et ne va pas sans nous rappeler le héro de dans L'Église verte d’Hervé Bazin ou le Robinson de Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier. Ce dernier utilise le procédé du journal de bord rédigé par le naufragé. Un occidental qui s'interroge peu à peu et qui finalement, initié par Vendredi, choisit la nature contre la culture et décide de rester sur son île Esperanza. Renonçant par là-même aux plaisirs et aux délices factices, d’un monde auquel il ne veut plus appartenir. Son roman s’oppose d’ailleurs fondamentalement à celui de D. Defoe, où il flatte la grandeur de la civilisation, du modernisme et de la culture anglosaxonne, préférant retourner dans ce monde exiguë que pouvait être la vieille Europe. En anthropologie, ou en ethnologie, la pensée sauvage n’est d’ailleurs pas perçue comme primitive au sens propre du terme. Les modes de pensées comme de fonctionnement de ce type de société peut-être complexe, et présenter des caractères plus humains que nos propres sociétés dites modernes. Pour Le Clézio la société dite primitive permet de briser les entraves et limitations imposées par les règles et lois des sociétés modernes. Rien ne confirme que ce système soit en soit le bon modèle à imposer à tous, et pour Le Clézio la prédominance de l’adaptation à l’environnement, créant de fait un système plus simple mais plus en accord avec l’Homme, est le point fondamental du bonheur. Son héros Adam n’est pas différent de ce que lui pensait alors, lorsqu’il rédigea son roman. Il était alors pétrie, comme nous l’avons vu, de questions et de doute dans une France en guerre, ou au fond s’opposaient deux visions du monde : d’un côté le modernisme et la civilisation, et de l’autre la tradition et la culture locale. Adam fuit la civilisation et ses codes, pour mieux revenir à l’essentiel,
redevenir un Homme, un vrai. Il ne s’embarrasse pas de détails, ou de ce qui serait inutile, seul compte pour lui le soleil, le vent, la pluie ou la plage. S’ajoute sa propre vision esthétique à la recherche d’une forme de perfection, tournée vers la pureté des formes, qu’il passe son temps à scruter, à analyser. Il devine que derrière les pins, il y en a d’autres et il en va de même pour les poteaux télégraphiques, qui ne font que se succéder. Face à la réalité objective d’un alignement commun, ce qu’il considère est seulement la forme, la ligne droite, la courbe, la réflexion de la lumière et ce que cela fait naître dans son fort intérieur. Les lieux lui importent peu, encore a-t-il ses préférences. Il s’imagine parfois à l’hôpital, ou à l’asile, là où les gens s’occuperont de tout ce qui n’est pas essentiel, il n’aura alors plus de raison de s’inquiéter de quoi sera fait demain. Il n’y a donc pas à s’étonner de noter qu’Adam reste calme et serein, une fois en observation dans l’asile d’aliénés. Il ne cherche ni à fuir, ni à s’échapper, il veut juste expliquer, discuter et démontrer qu’ils font fausse route. Il critique de façon très abrupte la psychanalyse et remet alors en cause la propre valeur de jugement des médecins, qui pour lui perdent l’essentiel, qui se perdent dans leurs propres mensonges. Au final Adam atteint enfin le Paradis, dont la cause n’est autre qu’une rupture d’anévrisme et le laissera catatonique durant trois ans. A partir de ce moment, il n’y a dans sa tête que son lit, sa chambre, son pyjama, sa fenêtre, les linges, les couleurs, les clartés et lui. Adam pourrait être perçu semblable à une machine de sensation, qui ne saurait pas généraliser, et encore moins appréhender ce qu’il voit et qui sort de sa propre perception de son propre monde. C’est de cette manière qu’Adam Pollo s’éloigne de notre monde, de notre société, pour se rendre et créer un univers emplit de sensations primitives dont il serait le seul bénéficiaire. Il redevient à ce titre le premier Homme, et il est sans doute le premier à franchir de façon consciente le Paradis. Si la distinction entre l’homme et l’animale est ténue chez Adam, il ne faut pas s’en étonner, sa perception du monde en est en grande partie responsable. Mais cette position presque paradoxale, lui permet de comprendre l’Homme et à la fois l’animal. Il peut au fond être considéré comme un prophète, mais un prophète blanc, semblable
aux Bouddhas blancs capables de se libérer de leurs entraves, mais ne pouvant pas enseigner, aux autres, comment le faire. Parfois Adam descend en ville pour y vivre d’étranges aventures : cessant provisoirement d’être un homme, cherchant à devenir ce qu’il observe. Mais ce mimétisme ne s’observe que lorsqu’il rencontre un animal. Il lui est impossible d’être un autre, ou de copier les Hommes. C’est ainsi qu’il se met à suivre un chien dans ses déambulations mystérieuses d’un point à l’autre de la ville. Le chien jouant ici le rôle de guide et maître. Ses expériences, aussi diverses que variées, finissent par lui faire comprendre qu’il peut ressentir toute chose ou tout être. Cette position de vie s’observe comme suit : «Attendre longtemps, sans bouger, fier de n’avoir plus grand-chose d’humain, que les premiers vols de papillons de nuit arrivent, culbutent, hésitent, devant les trous vides de la fenêtre, se recueillent, puis soudain s’élancent à l’attaque, rendus fous par les clignotements jaunes des bougies». Cela ne va pas sans rappeler l’histoire du chien dont il imite les actions. Comme Homme, il se perd complètement, même si le quartier est animé. Il ne voir rien, rien n’a aucune signification. Il ressent seulement le sentiment et au fond pratique l’éthologie comme signifié dans le passage : «ça prouvait qu’il n’appartenait plus tellement à cette race détestable, et que, comme son ami Le Chien, il pouvait aller et venir dans les rues de la ville, fouiner dans les magasins, sans qu’on le voie. Bientôt peut-être, il pourrait lui aussi uriner tranquille sur les essieux des voitures américaines ou les panneaux d’interdiction de stationner, et faire l’amour en plein air, en pleine poussière, entre deux platanes ». Il explore plus profondément l’expérience lorsqu’il se rend au jardin zoologique. Il arrive à se persuader que : «de son corps à lui, fait maintenant de cuir léonin, couvert de crinières, extraordinairement puissant, extraordinairement de l’espèce ». Il finit par passer le reste de son après-midi à parcourir le jardin zoologique d’un bout à l’autre, se mêlant, en pensée, aux peuples des animaux du plus grand, aux plus petits, se confondant avec les lézards, avec les souris, avec les coléoptères ou les pélicans. Il découvre qu’il lui est possible d’entrer dans la pensée animale et en arrive à désirer les femelles. Ici, on touche au Paradis puisque Adam Polo est Adam de la Bible ne font plus qu’un. Ils
connaissent les animaux par leur nom, éprouvent et ressentent ce que les animaux pensent, il vient de finir son voyage initiatique, le voici finalement devenu l’Adam de La Bible, celui qui comprend et accepte sa condition. Dans ce roman, Adam ne devient pas seulement un animale, il se transforme aussi en une matière. Parfois : «excitant au paroxysme son sens mythologique, il s’entourait de pierres, de décombres ; il aurait aimé voir tous les détritus et ordures du monde pour s’y ensevelir. Il se centrait au milieu de la matière, de la cendre, des cailloux, et peu à peu se statufiait. Non pas sous la forme de ces sculptures de carrares, ou de ces christs moyenâgeux, qui étincellent toujours plus ou moins d’une imitation de la vie et de la douleur ; mais à la manière de ces morceaux de fonte, vieux de mille ans ou de douze, qu’on ne déterre pas, mais qu’on reconnaît parfois, au son brouillé que jette la bêche quand elle les rencontre, entre deux mottes poudreuse. Comme une graine, tout à fiat comme une semence d’arbre, il se dissimulait dans les fissures du sol, et attendait, béatifié, que quelque eau le germe». Parfois,«J’ étais déjà arrivé au végétal…Aux mousses, aux lichens. C’était tout près des bactéries et des fossiles… Le seul être vivant du monde qui s’éteignait insensiblement, non pas dans la décadence et la pourriture des chairs, mais dans le gel minéral». Finalement «il était sûr à présent d’occuper éternellement le centre, sans relâche ; rien ne pourrait rompre cette étreinte, l’ôter à cet encerclement, ni même la mort qui photographierait, un certain jour d’une certaine année, sa forme d’homme, entre deux lattes de bois, en plein quaternaire». Tout ce roman porte sur la rencontre de l’individu, Adam Pollo, avec la vie. Adam retrouve dans ses gestes, son regard et ses sensations, un mode d’existence immémorial dans lequel il rétablit une relation harmonieuse avec le monde où il habite. Il prononce un discours sur la route pour réfuter énergiquement la société industrielle qui contrôle et détruit la Terre. À cause de son comportement de dément, il est enfermé dans un asile d’aliénés mais avant de s’abandonner au simple bonheur d’être, il prend le temps d’annoncer sa « bonne nouvelle » aux passants et aux étudiants en médecine. Par son monologue, Adam critique la civilisation moderne. Il
utilise l’exemple d’un camarade intelligent pour exprimer que les gens modernes s’égarent et ne peuvent comprendre la pensée essentielle, celle du sage. Mais le monde loin de se laisser impressionner, le considère comme fou. A la fin du roman, Adam est couché sur son lit comme Jésus, il faudrait qu’il meure pour une cause juste. Mais ironiquement, Adam ne meurt pas, il jouit de sa vie, de ses sensation et espéré que l’état de grâce durera aussi longtemps qu’il vivra, et que l’auteur décrit comme suit : «Adam, tout seul, étendu sur le lit sous une stratification de courants d’air, n’attend plus rien. Il vit énormément, et ses prunelles regardent le plafond, là où, il y a 3 ans, l’hémorragie du 17é a percé. Il sait que les gens sont partis, assez loin, maintenant. Il va dormir vaguement dans le monde qu’on lui donne ; en face de la lucarne, comme pour répondre aux six croix gammées des barreaux, une seule et unique croix pendille au mur, en nacre et en rose. Bien sûr, restent quelques ennuis; il faudra faire la chambre, donner pour les analyses d’urine, répondre aux tests. Et l’on est toujours à la merci d’une libération inopinée. Mais avec de la chance, c’est pour longtemps, à présent, qu’il est fixé à ce lit, à ces murs, à ce parc, à cette harmonie de métal clair et de peinture fraîche ». En effet, finalement, Adam vient d’atteindre le paradis.
Conclusion
Comme nous venons de le voir, il ne fait aucun doute que J. M.G. Le Clézio a volontairement utilisé comme point de départ la genèse. D’une façon subtile, il nous fait revisiter le mythe en insistant sur ce qu’il a d’important et de fondateur pour la pensée occidentale. Bien sur, il évite les stéréotypes et les poncifs, qui auraient alourdis son récit et ses effets. C’est d’une manière subtile qu’il intègre la genèse dans son récit, par des métaphores fortes, et qui parfois peuvent créer une confusion chez le lecteur. Nous serions tenté finalement de lire se livre, en nous opposant à la vision de Le Clézio. Si nous le faisions, nous avons alors perdu l’essentiel, le fil conducteur qui nous guide tout au long de ce roman étrange. L’auteur a voulu ce roman comme une enquête, comme un cheminement, qui va de la normalité à la folie. De ce chemin il ne nous reste que la pensée de l’auteur, où il combine passé et présent, réalité et illusion la vérité et l’illusion, renforçant son récit lorsque nous pourrions être perdu en citant des passages de la Bible. Mais il ne faut pas perdre de vue son projet, ses craintes et ses désespoirs. Au final son but est de critiquer violemment les problèmes que la société moderne génère, réfutant l’apport positif que cette dernière laisse entrevoir. Pour lui, la plus grande conséquence qui naît de cette société est la perte de l’âme de l’Homme, en grande partie en raison des contraintes matérielles qu’elle crée. Il ne lui reste plus alors qu’à comparer les héros de La Bible, pour les mettre en balance avec nos propres vies. Le Clézio prône fait un retour à la véritable nature humaine, celle qui ne se préoccupe que de l’essentiel, de la vie. On ne saurait passer à côté du procédé littéraire, qui l’engage à utiliser toutes les ressources à sa disposition comme l’histoire, la religion et la littérature, afin de nous mettre en face de nos incohérences. On pourra toujours reprocher à Le Clézio d’être ethno-centré, et de faire de la bible le texte de référence de son texte. Affirmer cela reviendrait à ignorer l’ensemble de son œuvre, où il s’est justement imposé de rester un citoyen du monde hors du
cadre et de la norme du monde moderne. C’est aussi ignorer qu’au fond Le Clézio cherche dans l’ensemble de son œuvre à critiquer tout système coercitif, comme la société moderne, et à ce titre, il considère la religion comme un système « aliénataire ». Il ne cherche pas à convaincre les Hommes dits primitifs, qui eux ont encore un lien avec le sacré, mais bien ceux qui cherchent à imiter le système occidental, qu’il juge incohérent et dangereux. Il ne cherche pas non plus à nous convaincre, nous sommes malheureusement déjà perdus.
Bibliographie SEGOND Louis, La Bible, 1910 LE Clézio Jean-Marie Gustave :Le Procès-verbal, Gallimard,Paris, 1963 LE Clézio Jean-Marie Gustave :La Fièvre, Gallimard, Paris, 1965 LE Clézio Jean-Marie Gustave: Le Déluge, Gallimard, Paris, 1966 LE Clézio Jean-Marie Gustave :La Guerre, Gallimard, Paris, 1970, 295 p. LE Clézio Jean-Marie Gustave :Voyages de l'autre côté, Gallimard, Paris, 1975, LE Clézio Jean-Marie Gustave ,L'Africain, Mercure de France, Paris, 2004 :::::::::::::::::::::::::2011 ::::::::::::::::::::::2003 :::::::::::::::::::::2010 :::::::: :::::::::::2010 :::::::::::::::::::::::2010 ::::::::::::::::::::::2007
ANNEXES : 01 Listes des œuvres écrites par J. M. G. Le Clézio et des éditeurs ayant publié son travail.
Le procès-verbal. Gallimard, Paris. 1963 (Prix Renaudot) Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. Mercure de France, Paris. 1964 La fièvre. Gallimard, Paris. 1965 Le déluge. Gallimard, Paris. 1966 L'extase matérielle. Gallimard, Paris. 1967 Terra Amata. Gallimard, Paris. 1967 Le livre des fuites. Gallimard, Paris. 1969 La guerre. Gallimard, Paris. 1970 Lullaby. Gallimard, Paris. 1970 Haï. Skira, Sentiers de la Création, Genève. 1971 Les géants. Gallimard, Paris. 1973 Mydriase. Fata Morgana, Montpellier 1973 Voyages de l'autre côté. Gallimard, Paris. 1975 Les prophéties du Chilam Balam. Gallimard, Paris. 1976 L'inconnu sur la terre. Gallimard, Paris. 1978 Vers les icebergs. Fata Morgana, Montpellier. 1978 Voyage au pays des arbres. (en collaboration avec Henri Galeron) Gallimard, Enfantimages, Paris. 1978
Mondo et autres histoires. Gallimard, Paris. 1978 Désert. Gallimard, Paris. 1980 Trois villes saintes. Gallimard, Paris. 1980 Lullaby. 1980 La Ronde et autres faits divers. Gallimard, Paris. 1982 Celui qui n'avait jamais vu la mer (suivi de) La montagne du dieu vivant. Folio Junior, Gallimard, Paris. 1982 Relation de Michoacan. Gallimard, Paris. (Adapté & Prés) 1984 Balaabilou. Albums Jeunesse, Gallimard, Paris. 1985 Le chercheur d'or. Gallimard, Paris. 1985 Le Jour où Beaumont fit connaissance avec sa douleur. (Reédition) Le Mercure de France 1985 Villa Aurore suivi de Orlamonde. Folio Junior, Gallimard, Paris. 1985 Voyage à Rodrigues. 1986 Le rêve mexicain ou la pensée interrompue. Gallimard, Paris. 1988 Printemps et autres saisons. Gallimard, Paris. 1989 La Grande vie suivi de Peuple du ciel. ill Georges Lemoine. Folio Junior, Gallimard, Paris. 1990 Onitsha. Gallimard, Paris. 1991 Peuple du ciel. ill. Georges Lemoine. Albums Jeunesse, Gallimard, Paris. 1991 Etoile errante. Gallimard, Paris. 1992 Pawana. Gallimard, Paris 1992 Diego et Frida. Stock. 1993 La Quarantaine. Gallimard, Paris. 1995 Poisson d'or. Gallimard, Paris. 1996
La fête chantée. Le Promeneur. 1997 Hasard suivi de Angoli Mala. Gallimard, Paris. 1999 Fantômes dans la rue. Elle, Aubin Imprimeur, Poitiers, 2000. Coeur brûle et autres romances. Gallimard, Paris, 2000. Révolutions. Gallimard, Paris. 2003 L'Africain . Mercure de France, Paris, 2004 Ourania. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2006. Raga, approche du continent invisible. Seuil, Paris, 2006. Ballaciner. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2007. Ritournelle de la faim. Collection blanche, Gallimard, Paris, 2008. Les musées sont des mondes. Sous la direction de Marie-Laure Bernadac. Coédition Gallimard /musée du Louvre Éditions, 2011. Histoire du pied et autres fantaisies. Éditions Gallimard, collection Blanche, Paris, 2011.
ANNEXE : 02 Entretient de J. M. G. Le Clézio dans la revue Lire numéro 32 d’avril 1978
Le Clézio sort du silence.
Vous ne donnez pratiquement jamais d'interviews. Non seulement parce que vous n'êtes pas en France, mais aussi et surtout parce que vous semblez être allergique aux interviews. Pourquoi? Vous considérez qu'en dehors de ses livres un écrivain n'a pas à s'expliquer? Non, ce n'est pas cela qui me retient. Il y a des gens qui traduisent très bien dans la conversation ce qu'ils ont à dire. Moi, je crois que je suis un mauvais sujet pour les interviews. C'est tout. Et c'est pour cela que je n'aime pas trop... J'ai un peu de mal à m'exprimer oralement. Il y a quelques années c'était même très difficile, et je me suis donc forcé pour essayer de pouvoir parler. Mais j'ai beaucoup de mal. Le fait d'être professeur ne vous a pas aidé? Ce n'est pas vraiment "gênant" d'être professeur, c'est une situation tellement artificielle... Enfin... un peu théâtrale: vous parlez de quelque chose que vous aimez ou que vous connaissez bien à des gens qui sont là pour cela. Vous parlez de littérature à des gens qui sont là pour la littérature, pas pour vous. Tandis que dans l'interview ou la conversation, vous ne pouvez pas vous mettre derrière le paravent de la littérature... Ou si peu... Est-ce que cela vous gêne qu'on vous appelle un "écrivain"? Je ne sais pas exactement ce que c'est qu'un "écrivain"... Vous considérez que c'est un métier? Pourquoi pas? C'est un artisanat des mots... Il est dérangeant d'être appelé un "homme de lettres" plutôt qu'un "écrivain": un homme de lettres, ça a l'air d'être un professionnel de la littérature qui connaît les trucs et les ficelles des romans. Et c'est un peu gênant... Mais être appelé un écrivain, cela ne me dérange pas si on le considère un peu comme les écrivains publics d'autrefois, qui non seulement écrivaient sous la dictée, mais aussi sur commande: les gens
venaient les voir et leur disaient: "Voilà, j'ai perdu un oncle et je dois écrire. Qu'est-ce que je vais mettre?" Alors l'écrivain public composait une lettre de condoléances... J'ai l'impression qu'être écrivain, c'est cela: écrire à la place des gens. Vous aimeriez vraiment être un écrivain public à qui on viendrait passer des commandes? Du genre: faites-moi un roman sur telle chose ou tel sujet? Evidemment, ce serait un peu astreignant comme métier... Mais enfin, ce ne serait pas trop mal... Comme les conteurs qui eux aussi ont un répertoire et qui le servent selon des circonstances précises. Très vite, vous avez voulu être écrivain? Oui, très jeune, j'ai aimé faire de petits romans ou de petites nouvelles. Mais je crois que cela tient vraiment au plaisir d'écrire, au plaisir d'avoir une plume dans les mains et d'entendre le bruit sur le papier. Parce que j'écrivais avec une plume... Vous avez été célèbre à vingt-trois ans... ... Oui, j'ai eu un prix à vingt-trois ans. Ce prix Renaudot ne vous a-t-il pas effrayé en vous rendant encore plus sauvage? Au contraire, j'étais très, très timide et très, très sauvage avant et, à cause de ce prix, j'ai quand même pu atténuer ces défauts. Parce que ce sont tout de même des défauts. Je souffrais terriblement de ma timidité, et la propulsion dans le monde parisien m'a vacciné... J'étais atteint d'une maladie infantile ou d'adolescent qui s'appelait "trouver le monde" ou le "retrouver". J'étais plus que timide, c'était, je crois, pathologique et, grâce à un prix littéraire qui m'exposait, j'ai pu me guérir un peu. Et en même temps, me guérir plus tard du défaut inverse qui consiste à être exposé... Ce n'est pas très facile, tout cela, c'est même difficile... Presque tous les personnages, dans vos livres, semblent être dramatiquement tendus vers l'avenir. Tandis que dans L'inconnu sur la terre et Mondo, il y a une certaine sérénité du présent. C'est peut-être parce que tous ces personnages donnaient l'impression de fuir ou de courir vers quelque chose. Alors que les enfants, dans Mondo par exemple, sont arrêtés et assez heureux là où ils sont. Vous écrivez dans L'inconnu sur la terre: "Pourquoi parler d'angoisse, de peur, de laideur? Il y a tant de beauté ici, à chaque instant, dans le ciel, sur les rochers, dans l'herbe, à la surface de la mer." Il est impossible d'écrire en même temps l'angoisse et la beauté? On peut parler de la beauté de l'angoisse... Mais enfin, pour répondre à votre question, si l'on veut atteindre cette beauté qui est un bonheur, il me semble qu'il est difficile de ne pas lutter contre toutes les hantises. Je les ai d'abord écrites, mais à un moment j'ai voulu parler d'autre chose. Et puis il est dangereux de parler de l'angoisse pour l'angoisse parce qu'il y a une sorte de fascination verbale et psychique pour la... peur. Vous avez été fasciné par la peur? Eh bien, justement, l'univers urbain, mécanique et fascinant, me semble ne donner comme seule satisfaction, en échange du luxe et du confort qu'il nous offre, que cette psychose. Au lieu d'offrir la sécurité, il n'offre que la crainte... [Un long silence. Peut-être le plus long de notre conversation. Et ce, juste au moment où Le Clézio évoque la psychose qu'engendre le milieu urbain. Je ne peux m'empêcher de me poser la question sans, bien entendu, lui en faire part: n'a-t-il pas, lui aussi, navigué aux confins de cette folie dans laquelle certains de ses personnages basculent? D 'où ses fuites et son exil permanent...] On l'a souvent dit, d'ailleurs, la publicité ou le grand commerce
visent à ce déséquilibre, à cette impression d'insécurité, pour que les gens produisent et achètent davantage. C'est une sorte de longue chute en avant... Et je pense qu'on peut se complaire dans cette abstraction de la vie mécanique. Dans certains de vos précédents livres, vous n 'avez pas, parfois, succombé à cette tentation? Peut-être... J'ai l'impression d'avoir surtout été tenté par les deux extrêmes. Sans doute parce que j'ai vécu à Nice avec, d'un côté, la ville épouvantable de bruit et de voitures, et, de l'autre côté, la mer, c'est-à-dire l'absence d'êtres humains, le vide de la création à l'état pur. J'ai donc été toujours divisé entre ces deux pôles. Mais, cédant à la tentation de l'univers urbain, je ne voyais plus la lumière et la beauté de la mer. Vous savez qu'à Nice, il y a des gens qui ne voient jamais la mer, qui mènent une vie totalement citadine et qui prennent un autobus longeant la mer sans jamais la regarder. Voilà pourquoi L'inconnu sur la terre et Mondo sont exclusivement tournés vers la lumière et la mer. Est-ce qu'on peut dire que la figure centrale de ces deux livres est un enfant regardant la mer du haut d'une montagne par une journée ensoleillée où passent quelques nuages "lents et pas sérieux"? Je suis d'accord avec ce résumé. J'ajouterais seulement que l'enfant, c'est moi. Est-ce qu'il est plus difficile d'écrire la beauté de la lumière, de la mer ou des nuages que l'angoisse de la ville? Peut-être... Cela ne me demande pas plus de travail de construction ou d'effort d'écriture, par exemple dans la recherche du vocabulaire. Mais c'est plus difficile de se maintenir dans la seule beauté: de ne pas en déduire quelque chose, de ne pas faire de philosophie. Vous en faites un peu quand même... Si la philosophie, c'est aimer les arbres, la mer ou la lumière, alors oui, c'est de la philosophie. Mais si la philosophie, c'est en faire un système qui reviendrait à dire "il faut regarder la mer de telle ou telle façon", ou "il faut aimer les arbres pour telle ou telle raison", alors non, ce n'est pas de la philosophie. Vous n 'avez jamais fait de système. Mais, dans vos précédents livres, il y avait souvent des injonctions du genre: "Libérez-vous", etc. D'accord... Mais je crois maintenant qu'il vaut mieux être libre que de dire "libérez-vous"... Et effectivement, vous ne le dites plus... Non. Je crois qu'avec le seul plaisir de décrire la lumière ou la mer, ou même les villes que j'espère pouvoir regarder un jour comme toutes les choses de la terre, on peut atteindre une certaine liberté... En tous les cas, il y a des philosophes pour lesquels j'ai senti beaucoup d'affinité, ce sont les présocratiques, Héraclite ou Parménide: ce sont des gens qui conçoivent la philosophie en se promenant et en marchant, qui découvrent la notion d'être et de non-être en regardant le jeu de la lumière et des ombres. J'aime assez que les idées soient exsudées ou produites par la nature. Jean-Jacques Rousseau ne doit pas vous déplaire... Je sais qu'on l'a beaucoup décrié, mais moi, oui, je l'aime bien. C'est ainsi. Votre univers romanesque est essentiellement composé d'enfants, de femmes et de jeunes hommes ayant une structure mentale d'enfant. Mais il n'y a pas d'hommes. Pourquoi? C'est un portrait
intéressant... Celui que l'on appelle adulte, c'est-à-dire le "vir" latin dans la culture occidentale, ne m'intéresse absolument pas, parce que c'est quelqu'un qui ne se définit que par ce qu'il possède et par ce qu'il dirige. Donc c'est un choix pour moi de l'ignorer... Je ne suis pas du tout attiré par les cultures "mûres" ou de maturité, dont l'image est, pour moi, la société industrielle ou... l'Ecole Nationale d'Administration. Dans L'inconnu sur la terre, vous dites votre admiration pour les "peuples pauvres" parce qu'ils "attendent" et "ne se révoltent pas". Cela peut paraître ambigu, quand même. Je me trompe peutêtre et j'aurais certainement besoin d'être corrigé par un historien ou un économiste, mais je dis cela parce qu'il me semble que les mouvements de révolte ne sont pas, dans le fond, très naturels à la conception des peuples démunis. Je ne trouve pas que les peuples démunis apportent l'idée d'une révolution organisée qui, au contraire, va dans le sens des civilisations munies. Les peuples pauvres apportent plutôt toutes sortes de détails dans la vie quotidienne et pratique... Par exemple? Par exemple tout ce que les peuples riches découvrent actuellement: le yoga, les techniques respiratoires, une certaine liberté dans l'éducation des enfants, une certaine musique, un certain folklore, une certaine nourriture, une certaine façon de s'habiller... On a mis des siècles pour éliminer la relation entre le pouvoir et la culture et, d'ailleurs, cette relation existe encore dans les civilisations riches. Mais justement, de plus en plus, on voit aussi apparaître des signes indiquant que les cultures élégantes et naturelles, c'est-à-dire les cultures pauvres, s'imposent. Et elles ne s'imposent pas nécessairement par la révolte ni par l'idée de prendre la place des autres, mais par l'attente et la conviction...
ANNEXE : 03 Bibliographie internationale des études et critiques Sur l’œuvre de J. M. G. Le Clézio Issue de l’association des lecteurs de Le Clézio Dernière mise à jour : le 27 mars 2012 ALSAHOUI Maan
Articles :
•
« Extrême douleur, schizophrénie et illumination : le Beaumont de J.M.G. Le Clézio », Littérales, N°42, U. de Paris Ouest-Nanterre La Défense, décembre 2008, pp. 293-311.
•
« L’espace d’une rencontre alchimique : l’Anse aux Anglais (Le Chercheur d'or/Voyage à Rodrigues.) », Inter-lignes, Actes du colloque de Grenade, Horizons Le cléziens, Toulouse, avril 2009, pp. 315-328.
•
« Engagement et identité narrative dans Onitsha et Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, Éditions Complicités, 2011.
AMAR Ruth Ouvrage : Les structures de la solitude dans l’œuvre de J.M.G Le Clézio, Paris, Publisud, 2004. Articles :
•
« Du regard autre et de la solitude dans l’œuvre de Le Clézio », Les Lettres Romanes, n. 3-4 vol. 55, Louvain-la Neuve, Belgique, 2003, pp.113-121.
•
« L’œuvre de J.M.G Le Clézio ou l’écriture du vide » Australian Journal of French Studies, Vol. XLI,
numb. 1, Australia, 2004, pp. 26-36.
•
« La communication orale dans le roman leclezien », Les actes du colloque : J.M.G. Le Clézio, Ailleurs et origines, parcours poétique, dir. Bernadette Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires du Sud, 2005, pp. 97-107.
•
« Lectures d’une œuvre, J.M.G. Le Clézio », Compte-Rendu, Dalhousie French Studies, Janvier 2006, pp. 32-38.
•
« L’imaginaire du rivage leclézien », Francographies, Bulletin de la Société des Professeurs Français et Francophones d'Amérique, (SPFFA), Jan. 2006, pp. 56-66.
•
« L’évolution thématique leclézienne : paradoxes ou mutations ? », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 203.
BALINT-BABOS Adina
Thèse soutenue :
Pour une poétique de la création : Proust et Le Clézio, Université de Toronto, 2008.
Articles :
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« Symboles de la mer chez Proust et Le Clézio”, Equinoxes, No 1, Autumn/Winter 2005-2006, Ed. by the Graduate Department of French and Francophone Studies, Brown University, Providence, RI, USA. (8 pages) En ligne: http://www.brown.edu/Research/Equinoxes/journal/archive.html
•
« La rencontre fils-père dans L’Africain de J.M.G. Le Clézio », Relations familiales dans les littératures françaises et francophones des XXe et XXIe siècles. La figure du père, coord. Murielle Lucie Clément et Sabine Van Wesemael, Paris, L’Harmattan, 2008, pp. 143-152.
•
« Le rituel de la Kataviva dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio où la langue se fait ritournelle », Cahiers JMG Le Clézio, No 1, Paris, Complicités, 2008, pp. 115-129.
•
« Mydriase de J.M.G. Le Clézio : de l’autre côté de l’horizon du visible », Inter-Lignes. Horizons Le
cléziens, coord. Luisa Bernabé Gil et Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, 2009, pp. 277-285.
•
« Secret et tension narrative chez Modiano et Le Clézio : entre témoignage et créativité », Revue @nalyses, vol. 5, no 3, automne 2010, Université d'Ottawa, Canada. (en ligne : http://www.revueanalyses.org/index.php?id=1712)
•
« Ritournelle et écriture : « Lullaby » de Le Clézio”, The Romanic Review, Columbia University, New York, NY, USA, March 2011, mars 2011.
•
BALLOT Pierre-Louis
Note de lecture : « Ourania, de Jean-Marie Gustave Le Clézio : quand le géographe-missionnaire devient un géographe-voyageur », Journal Le Point G, N°5, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, Bordeaux, décembre 2011, pp. 6-7.
BAUDOIN Edmond
Création :
Version dessinée du Procès-verbal, Gallimard, Futuropolis, 1989.
Dessin Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de Nice, éditions Complicités, 2008, p. 46.
BEDON Thierry
Article :
Nice, 1940-1944 : Décor en trois teintes et carton peint, Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de Nice, Éditions Complicités, 2008, pp. 61-68.
BEDRANE Sabrinelle
Thèse soutenue :
Les Recueils de récits brefs au tournant du second millénaire (1980-2005), (Le Clézio est un des auteurs du corpus), Université de La Sorbonne Nouvelle-Paris3, 2006.
Articles publiés :
•
« Romances lecléziennes », Ailleurs et Origines : parcours poétiques, J.M.G. Le Clézio, sous la direction de Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, collection « Études littéraires », Éditions Universitaires du Sud, Toulouse, 2006, p. 177-187.
•
« Les derniers écrits de J.M.G. Le Clézio à l’horizon de la littérature actuelle », Horizons Le cléziens, coord. Luisa Bernabé Gil, revue Interlignes, 2009, pp. 263-276.
•
« À l’ombre du roman : les nouvelles lecléziennes de J.M.G. Le Clézio», Cahiers Le Clézio n°2, 2009, pp. 185-201.
BEN
Lettre inédite (2007),
Je me souviens de Le Clézio, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1, À propos de Nice, Éditions Complicités, 2008, pp. 42-44.
BERNABÉ GIL Mª Luisa
Ouvrages publiés :
La Quarantaine de J. M. G. Le Clézio. Una novela del tiempo, Granada, Ed. Comares, 2007.
Estudio monográfico de Mondo et autres histoires de J.M.G. Le Clézio. Homenaje al Premio Nobel de Literatura 2008, Granada, Ed. Comares, 2011.
Ouvrage collectif dirigé :
Horizons Le cléziens, Actes du colloque de Grenada, Numéro spécial de la revue Inter-Lignes, Avril 2009, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, ICT Toulouse. Textes réunis par Mª Luisa Bernabé Gil, 2009.
Thèse soutenue :
Narración y mito : dimensiones del viaje en Le Chercheur d’or y La Quarantaine de J.M.G. Le Clézio, Universidad de Granada, 2005.
Chapitre de livre :
« Le voyage du Chercheur d’or de Le Clézio: procédés narratifs», in Identités. Revue d’Études Linguistiques et Littéraires, nº 0, Granada, Ed. Comares, 2004, pp. 45-55.
Articles :
•
« Niza: inicio de un viaje literario», in Logosphère Revista de Estudios Lingüísticos y Literarios, Universidad de Granada, Nº 4, 2008, pp. 1-12.
•
« Retentissements du mythe d’Orphée chez Le Clézio », in Inter Lignes, numéro spécial ORPHÉE entre soleil et ombre, Toulouse, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines ICT, 2008, pp. 167-180.
•
« La création littéraire de Le Clézio: du récit biblique au mythe de l’éternel retour», in Ailleurs et origines : parcours poétiques. J. M. G. Le Clézio, Actes du colloque dirigé par Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, Éditions Universitaires du Sud, 2006, pp. 259-269.
•
« Raconter par la prose, séduire par la poésie. L’intertextualité chez J. M. G. Le Clézio (La Quarantaine)», in Logosphère Revista de Estudios Lingüísticos y Literarios, Nº 1, Universidad de
Granada, 2005, pp. 15-27.
•
« Simbología del espacio en Voyage à Rodrigues de J.M.G. Le Clézio: de la escritura e imagen del espacio a la expresión del mito del origen», in Identités culturelles francophones: de l’écriture à l’image, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Huelva, 2003, pp. 231-242.
•
« La Quarantaine de J.M.G. Le Clézio: procedimientos narrativos », in Çédille. Revista de Estudios Franceses, nº 7, 2011, pp. 18-30.
•
« ‘El Nobel errante’: réception du Prix Nobel de Littérature en Espagne » in Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio, nº 3-4, 2011, pp. 271-272.
•
«L’univers imaginaire de Le Clézio», in Thélème. Revista complutense de estudios franceses, nº 26, 2011, pp. 27-37.
•
La Quarantaine de J. M. G. Le Clézio : du paradoxe temporel à l’uchronie, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 287
BORGOMANO Madeleine Ouvrages : Désert de J. M. G. Le Clézio. Parcours de Lecture. Paris, Bertrand-Lacoste, 1992. Onitsha : J. M. G. Le Clézio. Parcours de Lecture. Paris, Bertrand-Lacoste, 1993.
Articles :
•
« Onitsha, de J. M. G. Le Clézio, ou L’Afrique perdue », Carrefour de Cultures, coord. Régis Antoine, Tübingen, Narr, 1993.
•
« Jean-Marie Le Clézio », Le Roman et la nouvelle. Vol. 1 de La Littérature française du XXe siècle, Madeleine Borgomano et Élisabeth Ravoux Rallo, Paris, Armand Colin, Cursus, 1995, pp. 140-44
•
« La Nouvelle au 20e siècle », Le Roman et la nouvelle. Vol. 1 de La Littérature française du XXe siècle. Par Madeleine Borgomano et Élisabeth Ravoux Rallo, Paris, Armand Colin. Cursus, 1995, pp. 153-82.
•
« La Stratégie de l’araignée: Hors texte et dissémination », Nouvelles Tendances en littérature comparée. Vol.2. Szeged, Hongrie, Juhasz Gyula Tanarképzö Föiskola, 1996, pp. 27-33.
•
« Rencontres dans les romans de J. M. G. Le Clézio, et spécialement Étoile errante: Utopie diégétique,
réalité textuelle », Point de rencontre: Le roman. Vol. 1. Actes du colloque international d’Oslo, 7-10 septembre 1994, coord. Juliette Frölich. Presses de l’Université d’Oslo, Oslo, The Research Council of Norway, 1995.
•
« Voix entrecroisées dans les romans de J. M. G. Le Clézio: Désert, Onitsha, Étoile errante, La Quarantaine », Le Français dans Tous ses États 35 [Montpellier] CRDP Languedoc-Roussillon (1997), pp. 10-15.
•
« Le Jeu avec le genre chez Duras, Sarraute et Le Clézio », Problématique des genres, coord. Jean Bessière et Gilles Philippe, Paris, Champion, 1999.
•
« Le Maroc de Le Clézio: Un Maroc fantôme ? », Hommage à Gérard Lavergne, coord. Fabrice Parisot. Nice, U. de Nice-Sophia Antipolis, 2000, pp. 45-58.
•
« Sur un roman-essai de Kundera et un essai-roman de Le Clézio », Récits de la pensée, Paris, SEDES, 2000, pp. 353-60.
•
« Le Clézio ou Le Voyage dans tous ses états », Roman et récit de voyage, coord. M. C. Gomez-Géraud et Philippe Antoine. Paris, PU de Paris-Sorbonne, 2001, pp. 183-90.
•
« La Lumière dans l’univers romanesque de Le Clézio », La Pensée, la Trace. Mélanges à la mémoire de Simon Lantiéri, coord. Pierre Thibaud, Paris, L’Harmattan, 2001, pp. 209-25.
•
« La Quarantaine de Le Clézio et le vertige intertextuel », Nouvelles Approches de l’intertextualité. Narratologie 4, U. de Nice-Sophia Antipolis, 2001, pp. 199-211.
•
En ligne : http://revel.unice.fr/cnarra/personne.html?type=auteur&id=318
•
« Le Voleur comme figure intertextuelle dans l’œuvre de J. M. G. Le Clézio », J. M. G. Le Clézio, coord. Sophie Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, P.U. de Versailles, Éditions du Temps, 2004, pp. 1930.
•
« Nice et son Haut-pays », in Cahiers JMG Le Clézio, numéro 1 À propos de Nice, Paris, Complicités, 2008, pp. 17-32.
•
« Figures de pères dans les romans de J.M.G. Le Clézio », Europe, n°spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2008, pp. 149-160.
•
« Marguerite Duras » et « J.M.G. Le Clézio », Le Roman français de 1945 à 2000 », dir. Ph. Le Touzé (publié en ukrainien.), 2005.
BOUVET Rachel
Articles :
•
"Vent de sable et vent du large entre les pages de Le Clézio », dans Michel Viegnes dir. pub., Imaginaires du vent, Paris, Éditions Imago, 2003, p. 75-90.
•
"Vivre avec les vents", Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert, Montréal, XYZ éditeur, coll. « Documents », mars 2006, p. 108-120. [Analyse de Désert et Hasard, version remaniée de l'article paru dans Imaginaires du vent]
•
« L’expérience de l’immensité et de l’exiguïté du récit : le désert et la mer dans les nouvelles de Le Clézio », Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°2, 2009, pp. 31-45.
•
« Du récif à la vague : figures de la mer chez Segalen et Le Clézio », dans Claude Cavallero, dir., Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure, Chambéry, Presses de l’Université de Savoie, coll. « Écriture et représentation », 2011, p. 109-121.
•
« Topographier : un acte essentiel pour comprendre l’espace romanesque », dans Audrey Camus et Rachel Bouvet, dir., Topographies romanesques, Rennes/Québec, PUR/PUQ, 2011, p. 79-91. [Analyse de La quarantaine]
•
« Les paradoxes de l’altérité et la traversée des cultures », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 79
BUIN Yves
Entretien avec J.M.G. Le Clézio, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1, À propos de Nice , Éditions Complicités, 2008, pp. 33-41, repris de l’article publié dans Clarté, décembre 1963,
CAMARANI Ana Luiza Silva
Article publié :
•
A tradição literária poética e sensorial em Le Clézio. Itinerários (UNESP. Araraquara), v.31, p.59 - 68, 2010.
•
Le Clézio: Ressonâncias Surrealistas. Revista de Letras (UNESP), v.50.1, p.77 - 90, 2010.
CARRIEDO Lourdes
Article publié :
•
“Poeticidad y narratividad en Désert de J.M.G. Le Clézio”, El Texto como Encrucijada. Estudios Franceses y Francófonos, coord. Ignacio Iñarrea, Mª Jesús Salinero, Universidad de La Rioja, Logroño, 2003, pp 485-497.
CAVALLERO Claude
Ouvrage :
Le Clézio, témoin du monde, essai, Clamart, Calliopées, 2009. Thèse soutenue :
J.-M.G. Le Clézio ou les marges du roman, Université de Rennes 2 – Haute Bretagne, 1992.
Directions d’ouvrages :
• •
Le Clézio, revue Europe, n°957-958, janvier-février 2009. Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure, Actes du colloque de Chambéry, Presses de l’université de Savoie, 2011.
Co-coordination d’ouvrage :
Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2, Contes, Nouvelles et Romances, coord. Claude Cavallero et Bruno Thibault, Paris, éditions Complicités, novembre 2009.
Articles :
•
« Land of the sea, le pays de la mer de J.-M.G. Le Clézio », L’Information littéraire, n°5, novembredécembre 1993, pp. 35-40.
•
« D’un roman polyphonique : J.-M.G. Le Clézio », Littérature, n°92, décembre 1993, pp. 52-59.
•
« Sur les traces de J.-M.G. Le Clézio », in Lectures d’une œuvre, J.-M.G. Le Clézio, coord. Sophie Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, éd. du Temps, Nantes, 2004, pp. 31-42.
•
« J.-M.G. Le Clézio, le voyage vers l’origine », French Studies in Southern Africa, n°34, 2005, pp. 3143.
•
« J.-M.G. Le Clézio ou l’écriture transitive », NEF (Nouvelles Études Francophones), volume 20, numéro 2, automne 2005, pp. 17-30.
•
« Écho-système du récit : les perspectives énonciatives dans le roman Révolutions de J.-M.G. Le Clézio », in Le Clézio, Ailleurs et origine, Éditions Universitaires du Sud, Toulouse, 2006, pp. 169-176.
•
« J.-M.G Le Clézio ou le sable des mots », Tangence, n°82, automne 2006, pp. 121-134.
•
« L’utopie dans Ourania de J.-M.G. Le Clézio : dilemme du rêve et du réquisitoire », in Mythe et création 2, L’œuvre, l’imaginaire, la société, Presses de l’Université de Savoie, Chambéry, 2007, pp. 209-221.
•
« Le syndrome de l’errance ou la fuite impossible dans les fictions de J.-M.G. Le Clézio », Cahiers des Recherches sur l’Imaginaire, n°XXXII, Université d’Angers, 2007, pp. 103-112.
•
« Villa Aurore ou le jardin d’enfance », Cahiers J.-M.G Le Clézio, n°1, éditions Complicités, Paris, 2008, pp. 131-147.
•
« L’étoile J.-M.G. Le Clézio », Europe, n°957-958 (janvier-février 2009), pp. 3-7.
•
« L’intellectuel et les médias », Europe, n°957-958 (janvier-février 2009), pp. 177-185.
•
« J.-M.G. Le Clézio et la question de l’engagement », conférence, in Horizons Le cléziens, Actes du colloque de Grenade, revue Interlignes, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Toulouse / ICT, avril 2009, pp. 195-216.
•
« Le Clézio : Nouvelles, contes et romances, un art du bref » (co-écrit avec Bruno Thibault), Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2, éditions Complicité, 2009, pp. 7-18.
•
"Dérive et tectonique des genres chez Butor et Le Clézio", French Studies in Southern Africa, n°41, octobre 2011, pp. 43-59.
•
"Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure", Introduction aux actes du colloque de Chambéry, dir. Claude Cavallero, Presses Universitaires de Savoie, Chambéry, 2011, pp. 7-14.
•
"Les avatars de la parole métisse dans Raga de JMG Le Clézio et La terre magnétique d’Édouard Glissant", Le Clézio, Glissant, Segalen : la quête comme déconstruction de l’aventure, actes du colloque de Chambéry, dir. Claude Cavallero, Presses Universitaires de Savoie, Chambéry, 2011, pp. 59-71.
•
« Quelques paradoxes du geste scriptural leclézien », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 47
• Entretiens :
•
« Les marges et l’origine », avec J.-M.G. Le Clézio, Europe, n°765-766, janvier-février 1993, pp. 166174 ; rééd. n°957-958, janvier-février 2009, pp. 29-38.
•
« Des Antipodes à l’Écart », avec Michel Butor, Les Cahiers J.-M.G. Le Clézio numéro 2, novembre 2009, pp. 203-216.
•
Entretien avec François Laplantine, Questions sur le métissage, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011. Texte de création :
« Entrevues de Nice », Europe, n° 957-958, janvier-février 2009, pp. 21-28.
Notice bio-bibliographique :
« Repères chronologiques », Europe, n° 957-958, janvier-février 2009, pp. 192-195.
CUNHA Betina Ribeiro R. da
Chapitres de livres :
•
Betina R. R CUNHA, “Le Chercheur d'or ou a atualização dos mitos”; A literatura da virada do século: fim das utopias?. Laura P. Zutini de Izarra. (Org.)1ª ed., São Paulo, Humanitas/USP, 2001, v. I, p. 37-47
•
Betina R. R. CUNHA, “Eu e meus dois continentes: memória e ficção em O africano, de Le Clézio” , Criação e conflito, Celeste H.M. Ribeiro de Sousa. (Org.) São Paulo, HUMANITAS/USP, 2009, v. 1, p. 1-13.
Articles :
•
“O espaço vivido e a conquista da identidade: La Quarantaine”, XIII Congresso Nacional da ANPOLL, 1998, Campinas. CD ROM, Campinas, ANPOLL/UNICAMP, 1998, GT Literaturas estrangeiras, pp. 19-33
•
'Le chercheur d'or' ou a atualização dos mitos, XV Congresso Nacional da ANPOLL, 2000, Niterói/RJ. CDROMM, São Paulo, ANPOLL/UFF, 2000.
•
“ J.M.G.Le Clézio, Prêmio Nobel em Literatura: prazer em conhecê-lo!.” Evidência (Araxá), v. 05, 2009, p. 175-178.
•
“Ficção e memória: o universal, o particular e o fragmentado em Le Clézio”. Evidência (Araxá), v. 05, 2009, p. 178-195.
DOHOLLAU Tanguy
Ouvrage dirigé :
J-M.G. Le Clézio, L'Or des mots, catalogue collectif d’exposition, Editions Bibliothèque Municipale, Chateaulin, 1990.
Créations artistiques :
•
Dessin et texte « Les Plomarc’h », Les Cahiers J-M.G Le Clézio n°1, À propos de Nice, Paris, Editions Complicités, 2008, pp. 167-171.
•
Europe, dessin in Revue n° 957-958, n° spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, janvier-février, 2009, p. 195.
•
J-M.G Le Clézio à la Svenska Académien, le dimanche 7 décembre 2008, Stockholm. Récit publié dans la revue Francofil' n°1 à Stockholm en mars-avril 2009.
DOUCEY, Bruno
Hommage :J.M.G. Le Clézio, la troisième rive du fleuve, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 297
DUTTON, Jacqueline
Article :Le Clézio, le prix Nobel et les paradoxes de l’utopie
J.M.G. Le Clézio dans la forêt des
paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 251
GLAZIOU Joël
Ouvrage :
La Ronde et autres faits divers, de J. M. G. Le Clézio. Parcours de lecture. Paris, Bertrand-Lacoste, 2001.
Article :
« Dans la marge… des forces en marche. Portraits de quelques marginaux dans l’œuvre de Le Clézio », Recherches sur l’imaginaire « Figures du marginal », Cahier XXIX, Presses de l’Université d’Angers, 2003, pp. 221-228.
HENKY Danièle
Ouvrage :
L’Art de la fugue en littérature en littérature de jeunesse, sous titre : Giono, Bosco, Le Clézio, maîtres d’école buissonnière, préface de Jean Perrot, coll. « Recherches en littérature et spiritualité » dirigée par le Pr Nauroy, Bern, Berlin, Bruxelles, Peter Lang, 2004.
Articles publiés :
•
« J.M.G. Le Clézio : « Je suis né dans mon enfance » ou la quête orientée » dans L’Enfance inspiratrice éclat et blessures sous la direction de Claude Herly et Toby Garfitt, Paris, L’Harmattan, 2004, pp. 57-73.
•
« L’Africain de J.M.G. Le Clézio » dans Arts, Sciences et Techniques Connaissance des hommes, revue dirigée par Yves Leroux, n°49, Juin 2005, p.9-10.
•
« La trace perdue de Daniel-Sindbad réécriture leclézienne d’un conte des Mille et une Nuits » dans Les Mille et une nuits des enfants, Cahiers Robinson, N° 19, Presses de l’Université d’Artois, avril 2006, pp. 83-95.
•
« Des modèles édifiants du passé aux enfants perdus d’aujourd’hui : quels chemins de sagesse en littérature de jeunesse ? » dans Le livre de sagesse. Supports, médiations, usages, Actes du colloque de Metz (13-15 septembre 2006) édité par Nicolas Brucker, Peter Lang, Berne 2007, pp. 185 à 200.
•
« J.M.G. Le Clézio édité en jeunesse. ‘Lire et écrire comme les enfants jouent’ » dans Le Clézio aux lisières de l’enfance, Cahiers Robinson, N°23 dirigé par I. Roussel-Gillet, Presse de l’Université d’Artois, mars 2008, pp. 35-48.
•
« Quels voyages pour les héros lecléziens en littérature de jeunesse ? » dans Henky, Danièle, Hurley, Robert, (éds), Traces de spiritualité chrétienne en littérature de jeunesse, coll. RELS, Bern, Berlin, Bruxelles, Peter Lang, 2009, pp. 123-143
•
Ouvrage collectif : Fiches de culture générale et expression, Génération (s), Danièle Henky : Fiche 26 : L’Africain de Le Clézio, Paris, Ellipses, 2009, p. 87.
Postface :
J.M.G. Le Clézio, Sirandanes, postface de Danièle Henky, Seghers jeunesse, mars 2005, pp.
KERN-OUDOT Catherine
Articles :
•
« L’onomastique de J.M.G.Le Clézio : entre refus et attachement », Narratologie, n°8, sous la direction d’Yves Baudelle, 2009, pp.115-126
•
« Alessandro Baricco et J.M.G.Le Clézio : entre création et héritage d’un monde sonore », XXXIIIe congrès de la SFLGC (Société Française de Littérature Générale et Comparée), Valenciennes, 28-30 septembre 2005, Correspondances : vers une redéfinition des rapports entre la littérature et les autres arts, CD-Rom, Presses Universitaires de Valenciennes, 2007, pp.417-430
•
« J.M.G. Le Clézio et l’écriture de la guerre », Colloque « L’empreinte de la guerre », Nancy, 17-19 septembre 2005, in L’Empreinte de la guerre : de la Grèce classique à la Tchétchénie, sous la direction de Philippe Martin et Stefano Simiz, éd. Lavauzelle, 2006, pp. 152-161
•
« Poétique du chant dans l’œuvre de J.M.G. Le Clézio », Colloque Le Clézio, 9-11 décembre 2004, Toulouse, in J.M.G.Le Clézio, Ailleurs et origines : parcours poétiques, sous la direction de Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Editions Universitaires du Sud, 2006, pp.147-159
•
« J.M.G.Le Clézio, quelle écriture de l’Afrique ? », Semen n°18, « De la culture orale à la production écrite : Littératures africaines », Presses Universitaires Franc-Comtoises, 2004, pp.83-94
•
« La fonction testimoniale de l’écrivain chez J.M.G. Le Clézio, Italo Calvino et Alessandro Baricco. Dire « sa » ou « la » réalité ? », journée d’étude des jeunes chercheurs de l’Université Marc Bloch, Strasbourg, 30 avril 2003, in Entre’Actes, Regards croisés en Sciences Humaines, 2004, pp.151-164
Thèse soutenue :
L’écriture d’un monde sonore dans les œuvres d’Italo Calvino, J.M.G.Le Clézio et Alessandro Baricco, octobre 2009, Université de Strasbourg. KOUAKOU, Jean-Marie
Articles :
•
« Corps et langage de l'ailleurs et de l'archaïque dans Voyage à Rodrigues », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.
•
J.M.G. Le Clézio : quelques paradoxes sur les proximités et les lignes de fuite, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 167 LÉGER Thierry Thèse soutenue :
L’œuvre de J.M.G. Le Clézio face à l’Existentialisme, au Nouveau Roman et au Postmoderne , Washington University, Saint-Louis, USA, 1995. Ouvrage co-dirigé :
Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010.
Articles :
•
« La Nausée en procès ou l’intertextualité sartrienne chez Le Clézio », Lecture d’une œuvre : J.M.G. Le Clézio, coord. Sophie Jollin-Bertocchi et Bruno Thibault, Nantes, Éditions du Temps, 2004, pp. 95103.
•
« L’Œdipe dans Onitsha de Le Clézio », Cahiers Robinson, n° 23, Le Clézio aux lisières de l’enfance, coord. Isabelle Roussel-Gillet, 2008, pp. 151-159.
•
« L’arrière-pays niçois et les collines dans l’espace imaginaire leclézien », Cahiers J.-M.G Le Clézio, n° 1, À propos de Nice, Paris, Complicités, 2008, pp. 101-114.
•
« L’écriture médecine », Europe, n° 957-58, n° spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2009, pp. 104-115.
•
Les paradoxes du métissage culturel et littéraire J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012. dans Ourania de J.M.G. Le Clézio, p. 263
Bibliographies : « Bibliographie Le Clézio », Nouvelles Études Francophones, Vol. 20. 2, 2005, pp. 87-141. « Bibliographie », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 259-277.
LOHKA Eileen
Articles :
•
« Insaisissable et multiforme : l’art de JMG Le Clézio », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 29-42.
•
« Une poétique de l’émigr-errance du Chercheur d’or à Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, codirigé avec Bruno Thibault, Paris, éditions Complicités, 2011, pp. 123-136.
•
Note de lecture :
Raga : Approche du continent invisible, J.M.G. Le Clézio, Seuil, 2006, Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°1, À propos de Nice, Éditions Complicités, 2008, pp. 179-181.
MARTIN Bronwen
Ouvrages publiés :
• •
The Search for Gold. Space and Meaning in J.M.G.Le Clézio Dublin, Philomel, 1995. Le Clézio. Le Procès-verbal, Glasgow, University of Glasgow French and German Publications, 2005. Articles :
•
« Smell, Cultural Identity and the Quest for Freedom in J.M.G.Le Clézio », Sense and Scent. An Exploration of Olfactory Meaning Dublin, Philomel, 2003.
•
«
Jean-Marie
Gustave
Le
Clézio
»
The
Literary
Encyclopedia
21
mai,
2009,
http://www.litencyc.com/php/speople.php?rec=true&UID =12495
MAUGUIÈRE Bénédicte
Co-direction d’ouvrage :
Co-Editeur avec Bruno Thibault du numéro spécial Le Clézio. Nouvelles Etudes Francophones numéro 20. vol. 2 (Automne 2005). Introduction “Le Clézio: La Francophonie et la question postcoloniale”, pp. 9-15.
Articles :
•
“Le mythe de Robinson revisité par Tournier et Le Clézio”. L'océan Indien dans les littératures francophones. V.Hookoomsingh et K. Issur (Eds). Paris: Karthala et Presses de l'Université de Maurice/Mauritius University Press, 2001, pp. 463-474.
•
“La philosophie orientale du cycle de vie et de mort dans La Quarantaine. J.M.G. Le Clézio: Intertextualités, Interculturalités. S. Bertocchi-Jollin et B. Thibault (Eds.). St. Quentin: Editions de
Université de Versailles, 2004, pp. 105-118.
•
“Enjeux critiques des littératures indiaocéaniques pour les études francophones”. Les études françaises et francophones dans un panorama plurilingue. AITF et Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). K. Madanagobalane (Ed). Samita Publications. Chennai/Pondichery, India, 2007, pp. 187-199.
•
“La Légende de la descente du Gange revue par Le Clézio”. Rencontre avec l’Inde. Numéro 37, vol.1. New Delhi, 2008, pp. 26-35.
•
“Mythe et Epopée de la descente du Gange dans La Quarantaine de J.M.G Le Clézio”. Numéro spécial J.M.G Le Clézio. Europe, numéro 957-58, Janvier-Février 2009, Paris, pp. 161-167.
MOSER Keith
Ouvrage Publié :
"Privileged Moments" in the Novels and Short Stories of J.M.G. Le Clézio: His Contemporary Development of a Traditional French Literary Device, New York, Mellen Press, 2008.
Thèse soutenue :
The complex ambivalence of "privileged moments" in the works of J.M.G. Le Clézio their force, their limitations,
and
their
relationship
to
alterity, The
University
of
Tennessee,
2007.
(http://etd.utk.edu/2007/MoserKeith.pdf)
Articles :
•
« Penser et vivre l'interculturel : la naissance de la FIP à Maurice », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.
•
« Le paradoxe du langage ou le ‘terrible privilège’ de l’humanité selon J.M.G. Le Clézio », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 211
Co-coordination d’un dossier de réception internationale du prix Nobel, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011.
Entretien :Entretien avec J.M.G. Le Clézio à propos de la Fondation pour l’interculturel et la paix J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 305
NOZHI Az-eddine
Thèses soutenues :
1.
•
La Séduction de l’objet dans l’œuvre de Le Clézio, Rabat, 1994
•
Images et fictions dans l’œuvre de Le Clézio, Sollers, Perec, Rabat, 2006 Articles :
•
« J-M.G Le Clézio : l’écriture de la fuite », Revue de la faculté des lettres, n° 3, Béni Mellal, 2001, pp. 85-90
•
« Mots et couleurs du Sud chez Le Clézio », Revue de la faculté des lettres, n° 7, Béni Mellal, 2006, pp. 113-121
•
« Le Clézio et l’émigration au féminin », in Femmes et émigration, coordonné par Fatima MOUAID, Faculté des lettres Dhar El Mehraz, Publication de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fès 2011, pp.67-71.
PASTIN Iuliana
Thèse soutenue :
Structures spatiales dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, Université de Bucarest, Roumanie, le 27 septembre 2007
Ouvrage publié :
Structures spatiales dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, une dialectique du réel et de l’imaginaire, Éditions Oscar Print, Bucarest, 2008.
Articles publiés :
•
A la recherche du centre dans la nouvelle La montagne du dieu vivant de J.M.G. Le Clézio, publié dans le volume Centralité et Marginalité, 2009, Éditions de L’Université de Bucarest pp. 45-55
•
Mythes, rites et symboles dans Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue” de J.M.G. Le Clézio, DEMOS” Tome II, Éditions Pro Universitaria, 2009, Bucarest, pp. 535-547.
•
Le métissage culturel de J.M.G. Le Clézio, écrivain de l’errance, Éditions Universitaria, Craiova, Roumanie, 2009, pp. 116-135. (Revue de recherches internationales en réseau No Pa 2091 RR710).
•
“Approches linguistiques et sociolinguistiques de la traduction dans la nouvelle de J.M.G.Le Clézio‘’O, voleur, voleur, quelle vie est la tienne ? Théories contemporaines de la traduction’’, publié dans le volume : Langue, Culture, et Civilisation dans le monde contemporain, La IIème Conférence Internationale du Département de Communication en Langues étrangères, Éditions Politehnica Press, Bucarest, pp. 334-339.
•
Le rêve américain de J.M.G. Le Clézio dans Le rêve méxicain ou la pensée interrompue, Annales de L’Université de Craiova, Editions Universitaria, Craiova, Roumanie, An XII, Nr.,1, 2008, pp. 72-93.
•
Le dialogisme dans les textes de J.M.G. Le Clézio, Annales de l’Université ‘’Spiru Haret ‘’ Bucarest, Roumanie, Série Philologie-Langues et Littératures Étrangères-An XI, Nr. 11, 2008, pp. 94-108.
•
La Montagne du dieu vivant de J.M.G.Le Clézio, un voyage initiatique vers le centre. Une approche linguistique et anthropologique, publié aux Éditions ProUniversitaria, Bucarest, 2008. pp 535-549.
•
Les Noms de localisation interne (NLI) et la relation partie-tout, publié în, „Faut-il qu’il m’en souvienne?”, Mélanges Paul Miclău, 2007, édition Alexandra Cuniţă-Bucarest, Éditions Cavallioti, pp. 385-395
•
Expression de la donnée spatiale dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio, Université Chrétienne Dimitrie Cantemir, Annnales de l’ Université, 2007, Série Science du langage, de la littérature et la didactique de l’enseignement du français, Bucarest, Éditions Pro Universitaria, pp. 122-134
•
L’Orientation dans l’espace dans la nouvelle La montagne du dieu vivant de J.M.G. Le Clézio, Universié Chrétienne Dimitrie Cantemir, Annales de L’Université, 2007, Série Science du langage, de la littérature et la didactique del’enseignement du français Editions Pro Universitaria, Bucarest, pp. 251-262.
•
La détermination nominale, Les noms de localisation interne, (NLI) et la relation partie-tout publié avec applications sur le texte de la nouvelle Orlamonde de J.M.G.Le Clézio), Annales de L’Université de Bucarest, Année LV-2006, Editions de L’Université de Bucarest, pp 63-73.
•
Le discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio, publié en Annales de L’Université Dimitrie Cantemir Bucarest, nr 5/2006 pp. 185-196.
•
Formes et modalités du discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, L’Université Spiru Haret, Session Scientifique annuelle, Juin 2006, Les Annales de L’Université Spiru Haret, Editura Fundaţiei România de Mâine, nr.6-7, 2005/2006, pp. 169-182.
•
Le Dynamisme de la lumière dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G. Le Clézio, Universitté de Bucarest , Session scientifique de la Faculté de Théologie Orthodoxe, Mars 2005, Temps et Espace , une approche dans la perspective des sciences humaines, Éditions de L’Université de Bucarest, 2006, pp. 231-237
•
La rêverie du ciel bleu dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G.Le Clézio, les Éditions Sylvi, Université Chrétienne Dimitrie Cantemir, Bucarest, 2006 pp. 1040-1045.
•
Le langage éclaté dans les nouvelles de J.M.G. Le Clézio, Université Chrétienne Dimitrie Cantemir’, Annales de l’Université, Tome II, 2006, pp. 1024-1028.
•
17.”L’espace du texte, l’espace de l’imaginaire chez les poètes H.Michaux et J.M.G. Le Clézio”, L’Université Spiru Haret, Les Annales de L’Université Spiru Haret, Editura Fundaţiei România de Mâine, nr.6-7, 2005/2006, pp 105-111
•
Le Voyage, un jeu de changements dans” Voyages de l’autre côté” de J.M.G. Le Clézio, Tome III Editions SYLVI, L’Université Dimitrie Cantemir, Bucureşti, 2005, pp.158-162.
•
A la recherche de l’imaginaire: H. Michaux et J.M.G. Le Clézio”, Éditions SYLVI, Université Dimitrie Cantemir Bucarest 2005, pp.162-167.
•
La quête d’un espace illimité: Le désert de J.M.G. Le Clézio”, Éditions SYLVI, L’Université Dimitrie Cantemir, Bucarest, 2005, p.167-174
•
La rêverie du ciel bleu dans la nouvelle Peuple du ciel de J.M.G.Le Clézio, publié dans les Annales de l’ Université Dimitrie Cantemir, Nr. 4, Série Sciences du langage, de la littérature et la didactique de l’enseignement , Bucureşti 2005, p. 128-141
•
22.Le discours descriptif dans les nouvelles de J.M.G.Le Clézio”, publié dans les Annales de l’Université Dimitrie Cantemir, Nr. 4, Série Sciences du langage, de la littérature et la didactique de l’enseignement Bucarest, 2005, pp 185-196
•
23.La Condition postmoderne de J.M.G. Le Clézio , L’Université Dimitrie Cantemir, XII-ème Session Scientifique entre le 23- 25 mai 2003, publié aux Éditions Sylvi, Bucureşti, 2004, p. 540-544.
•
24. La représentation sensorielle de l’espace dans la nouvelle Mondo de J.M.G. Le Clézio, L’Université Dimitrie Cantemir, Annales de L’ Université Nr.1/2002, Éditions Oscar Print, 2002, pp. 60-70
PINTO Yonay
Thèse soutenue :
« Vert Paradis, essai sur l’enfance dans l’œuvre de J.M.G. Le Clézio », Dunkerque, Université du Littoral-Université Lille 3, 2007.
ROUSSEL-GILLET Isabelle
(Quelques articles parus sous le nom d’ Isabelle Gillet sont signalés par (Gillet))
Ouvrages publiés :
•
Le Chercheur d’or de J.M.G. Le Clézio, collection Résonances, Paris, Ellipses, seconde édition augmentée, 2005. (Gillet) Le Chercheur d’or de J.M.G. Le Clézio, collection Résonances, Paris, Ellipses, 2001.
•
JMG Le Clézio, écrivain de l’incertitude, Paris, Ellipses, 2011. Direction d’ouvrage :
Le Clézio, aux lisières de l’enfance, Université d’Arras, Revue Cahiers Robinson numéro 23, 2008.
Co-coordination d’ouvrage :
•
Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, À propos de Nice, coord. avec Marina Salles, Paris, éditions Complicités, 2008.
• •
Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010. Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, avec B. Thibault, Paris, éditions Complicités, 2011. Thèse soutenue :
(Gillet), « Quête d’harmonie et mythes dans l’univers romanesque de JMG Le Clézio », Lille, 1991.
Articles :
•
(Gillet) « Inter-relation between music and litterature and between silence and music in the novels by J.M.G. Le Clézio’s », Revue Analecta Husserliana, éd. A.T. Tymieniecka, KLUWER Academic Publishers, The Netherlands, tome LVI Enjoyment, 1998, pp. 269-280.
•
(Gillet) « The cosmic tree according to Le Clézio in Le Procès-verbal, Désert and Le Chercheur d’or », Revue Analecta Husserliana, éd. A.T. Tymieniecka, International society of phenomenology and literature, Cambridge, Massachussetts, KLUWER Academic Publishers, The Netherlands, tome LX, 1999, pp. 155-167
•
(Gillet) « The story of a secret : Le Clézio from inheritance to origin : a look at two novels : Le Procèsverbal and Pawana », Revue Analecta Husserliana M. Kronegger and A.T. Tymieniecka, tome LVII Life, Kluwer academic publishers in the Netherlands, 1999, pp. 383- 392.
•
(Gillet) « Archétype, figures d’enfants ou enfance chez Le Clézio », Children in literature Children’s literature, XXth congrès FILLM 1996, éd. Paul Neubauer, Peter Lang, Germany, Regensburg, 2002, pp. 187-199.
•
« Troubles et trouées, le cas du Procès-verbal de Le Clézio », Roman 20-50, Echenoz, déc 2004, pp. 113-123.
•
« Le Clézio, au bonheur des mots », Collectif Le Bonheur, Ellipses, 2005, pp. 69-76.
•
« Envisager l’autre, les re-sources d’un héritier, Le Procès-verbal, Haï, Révolutions, L’Africain », colloque international J.M.G. Le Clézio, dir. Bernadette Mimoso-Ruiz, Toulouse, décembre 2004, publication Éditions Universitaires du Sud 2006, pp. 21-30.
•
« Géants et expériences perceptives chez Le Clézio », (Les Géants, Diego et Frida), Les Géants, entre mythe et littérature, coord. M. Closson et M. White en décembre 2005, Université d’Arras, APU, 2007, pp 203-212.
•
« Le Clézio passeur au monde : l’Ecriture et le passage des seuils », Revue NEF, automne 2007, pp. 152-163.
•
« Romans et personnages chez Jean-Marie Gustave Le Clézio », chapitre du livre Anthologie des personnages de romans, dir. E. Calais, Ellipses, 2008, pp. 253-262.
•
« Écrire une ville », introduction co-écrite avec M. Salles, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, 2008, pp. 7-14.
•
« Entrevoir des images de La Prom’ au haut pays », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, 2008, pp. 71-81.
•
« Les cartes du ciel à l’œuvre chez Le Clézio », Revue Textimage, N°2 « Cartes et plans », été 2008.
En ligne : http://www.revue-textimage.com/03_cartes_plans/roussel1.htm
•
« Des saisons et des lisières, de Printemps à La Saison des pluies », Cahiers Robinson numéro 23, 2008, pp. 141-148.
•
« Les photographies dans la liaison au défunt, chez A. Ernaux et Le Clézio », colloque Relations familiales dans les littératures française et francophone des XX et XXI siècles, La Figure de la mère , coord. M. Lucie Clément, éd. L’Harmattan 2008, pp. 157-166.
•
« Les paradoxes de la photographie chez Ernaux et Le Clézio », in Littérature et photographie, PUR (Presse Universitaires de Rennes), collection Interférences, dir. Jean Pierre Montier, Liliane Louvel, Danièle Méaux, et Philippe Ortel, 2008, (colloque de Cerisy, juillet 2007), pp. 277-296.
•
« De la langue brisée aux horizons ouverts », Horizons Le cléziens, dir. Maria Luisa Bernabé, colloque de Grenade de 2008, édité par la Faculté des lettres et sciences humaines, Revue Inter-Lignes Toulouse ICT, 2009, pp. 57-69.
•
« G. Lemoine et Le Clézio, deux conteurs de lumière », Nous voulons lire, Revue dirigée par Denise Escarpit, numéro 179 consacré à Le Clézio, 2009, pp. 14-19.
•
« Écrire et photographier la peau. Peaux de mémoire », Le Clézio, Ernaux, Cixous… Effets de peau, la peau pour le dire, dir. C. Barboni, A. Gavaudan, M.P. Regnard, Rencontre de Valfor, Marseille, CohenSolal, 2009, pp. 17-37.
•
Dans la rencontre de la photographie et de l’écriture : la résistance du désert Le Clézio (Gens des nuages), Barbey, Depardon, Plossu, Ristelhueber », L’Imaginaire du désert au XXe siècle, dir. Jaël Grave, éd. L’Harmattan, 2009, pp. 133-147.
•
“Le Clézio, oescritor métisserrand, por um necessario interculturalismo”, tradução Fábio Lucas Pierini, publication en portugais des actes du colloque de l’Université brésilienne d’Araraquara, “Dialogos com a critica de Antonio Candido et dialogos com a França”, dir. Ana Luiza Camarini, CDROM, Le Clézio, 2009, pp. 291-323.
•
« Fécondité des confluences », introduction corédigée à Le Clézio passeur des arts et des cultures, T. Léger, I. Roussel-Gillet et M. Salles, PUR, 2010, pp. 7-13.
•
« Le Clézio, écrire-danser », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 205-218.
•
« Textes brefs de Le Clézio : incertitudes et lueurs », Carnets n°10, Revista eléctronica de estudos franceses,
Portugal,
Numero
especial,
outono/inverno
–
2010/2011,
pp.
67-80.
http://portal.doc.ua.pt/journals/index.php/Carnets/article/viewArticle/812
•
« Les archipels Le Clézio : secret et revivance », Revue Palabres, Vol. XI. N°2, Québec, 2010, pp. 127141.
•
« Le Clézio, écrivain métisserrand, pour une nécessaire interculturalité », Revue Itinerários N° 31, Brésil, 2010.
•
« Plages-mémoires de JMG Le Clézio », Revue L’Esprit créateur, dir. Luc Rasson et Bruno Tritsmans, Summer 2011, vol. 51, n°2, pp. 81-96.
•
Fables des origines - paroles du doute, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p.87
Entretiens à propos de l’œuvre de Le Clézio :
• •
Avec Edmond Baudoin, (Le Procès-verbal) Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, 2008, pp. 47-60. Avec Georges Lemoine, (les nouvelles illustrées de Mondo), Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 2, 2009, pp. 217-231.
• •
Dialogue avec Issa Asgarally, « Enjeux de l’interculturel », Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011. Dialogue avec Ook Chung, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011. Note de lecture :
Raga, Revue Europe, n° 936, avril, 2007, p. 343-345.
SALLES Marina
Ouvrages publiés :
•
Le Procès-verbal, Éditions Bertrand-Lacoste, collection Parcours de lecture, 1996
•
Désert, Paris, Ellipses, collection Résonances, 2000.
•
Le Clézio, notre contemporain, PUR 2006.
•
Le Clézio, « Peintre de la vie moderne », Paris, L’Harmattan, 2007.
Ouvrages co-coordonnés :
Les Cahiers J.-M. G. Le Clézio, n°1, À propos de Nice, coord. Avec Isabelle Roussel-Gillet, Paris, Éditions complicités, 2008.
Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010.
Thèse : Le Clézio, « Peintre de la vie moderne ». La Représentation du monde contemporain du Procès-verbal à Révolutions, Poitiers 2004.
Articles :
•
« Jeux d’enfants », I. Roussel-Gillet (dir.) Le Clézio aux lisières de l’enfance, Cahiers Robinson, n°23, 2008, pp. 49-60.
•
« La mer intérieure de J.M.G. Le Clézio », À propos de Nice, Cahiers Le Clézio n°1 Editions Complicités, 2008, pp. 149-166.
•
« Écrire une ville », co-écrit avec I. Roussel-Gillet, Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro 1, 2008, pp. 7-14.
•
« Formes de métissage et métissage des formes dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio », Samira Belyazid (ed), Littérature francophone contemporaine. Essais sur le dialogue et les frontières, The Edwin Mellen Press, Canada, 2009, pp. 79-92.
•
« Loti, Le Clézio : Rencontre avec ‘le continent invisible’. De l’exotisme à la Relation », Horizons Le cléziens, Actes du colloque de Grenade, Toulouse, Inter-lignes, 2009, pp. 231-243.
•
« Romances en mode mineur : vieillesse et solitude dans deux nouvelles », Les Cahiers Le Clézio n°2, Nouvelles, Contes et Romances, Éditions Complicités, 2009, pp. 103-125.
•
“Le Clézio, oescritor de la ruptura”, publication en portugais des actes du colloque de l’Université brésilienne d’Araraquara, “Dialogos com a critica de Antonio Candido et dialogos com a França”, dir. Ana Luiza Camarini, CDROM, Le Clézio, 2009.
•
« Figures et motifs du Musée imaginaire de J.M.G. Le Clézio », Le Clézio, passeur des arts et des cultures, dir. T. Léger, I. Roussel-Gillet, M. Salles, PUR, 2010, pp. 145-162.
•
« Fécondité des confluences », introduction corédigée à Le Clézio, passeur des arts et des cultures, T. Léger, I. Roussel-Gillet et M. Salles, PUR, 2010, pp. 7-13.
• •
« JMG Le Clézio, écrivain de la rupture ? » Revue Itinerários N° 31, Brésil, 2010. « Adolescence et hypermodernité dans quelques textes de J.M.G. Le Clézio », in Le Malaise existentiel, dans le roman français de l'extrême contemporain, Mireille Clément, Sabine Van Wesemael (dir.), Editions Universitaires européennes, 2010.
•
Ourania de J. M. G. Le Clézio: une utopie historisée, un roman politique, Itinerários n°32, UNESP Araraquara,
2011,
p.
127-142.
Ou
en
ligne :
http://www.google.fr/search?
client=safari&rls=en&q=marina+salles+itinerarios&ie=UTF-8&oe=UTF8&redir_esc=&ei=8jZPT936IKfV0QXJ67DrCw
•
« Écrire pour la gloire des vaincus » : défis et paradoxes, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p.125
• Co-coordination d’un dossier de réception internationale du prix Nobel, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011. Note de lecture :
J.M.G. Le Clézio, Ritournelle de la faim, Cahiers Le Clézio n°2, Nouvelles, Contes & Romances, Éditions Complicités, 2009, pp. 233-236.
SHEIBANIAN Maryam
Article :
« Le Lecteur virtuel dans Alors je pourrai trouver la paix et le sommeil », Cahiers J.-M.G. Le Clézio n°2, 2009, pp. 89-102.
SILVA CAMARANI Ana Luiza
Articles publiés :
•
Mondo e as duas faces do universo lecléziano. Anais do XVI Seminário do CELLIP. Londrina, 2003.
•
A poesia do deserto. Actas do IV Congresso Internacional da Associação Portuguesa de Literatura Comparada Estudos Literários/Estudos Culturais. Évora: Universidade de Évora, 2004. v.1 p. 1-11.
•
A narrativa híbrida de Le Clézio. Anais do IX Congresso Internacional ABRALIC: Travessias. Porto Alegre, 2004, p. 1-10.
•
« As sensações ao pé da natureza em Rousseau e Le Clézio » In: Verdades e Mentiras, ccord. José Oscar de Almeida Marques, Ijuí : Inijuí, 2005, pp. 485-496.
•
A magia do universo infantil: espaço e tempo na narrativa lecléziana. Revista Letra (Rio de Janeiro), v.2, 2005, pp. 23-35.
•
Procedimentos narrativos em Onitsha. Lettres Francaises (UNESP Araraquara). , v.7, 2006, p.113 121.
•
A manifestação do fantástico na narrativa lecléziana. Estudos Linguísticos (São Paulo), n°35, 2006, pp. 294-303.
•
Os poemas de Baudelaire no romance de Le Clézio: da intertextualidade ao interculturalismo. Lettres Francaises. (UNESP Araraquara), v.8, 2007, p.v55 - 67.
•
Os contadores de história em Désert, de J. M. G. Le Clézio. Estudos Linguísticos (São Paulo) , v.XXXVI, 2007, p.v294 - 300.
•
A representação da cidade contemporânea em Le Clézio: da ficção científica ao fait divers. In: Narrativa e representação, Coord. Márcia V. Z. Gobbi, Maria Cália Leonel et Sylvia Telarolli, Araraquara: Cultura Acadêmica/Laboratório Editorial da FCL/UNESP, 2007, pp. 161-172.
•
Intertextualidade e interculturalismo nos romances Le chercheur d'or e La Quarantaine. Anais do XI Encontro Regional da ABRALIC: Literaturas, Artes, Saberes, São Paulo, 2007. pp. 1–10.
•
« La magie de l’enfance chez Le Clézio: dialogues avec le surréalisme ». Cahiers Robinson, coord. Isabelle Roussel-Gillet, n°.23, 2008, p. 63-74.
•
« L’écriture de la nouvelle, du conte, du mythe et la question du réalisme magique dans ‘Trésor’ », Cahiers J.-M. G. Le Clézio, n°. 2., Paris, Complicités, 2009, pp. 157-170.
•
A magia do universo infantil: o resgate do espaço mítico na narrativa lecléziana In: Anais do II Colóquio de Estudos Germânicos "Mito e Magia". Araraquara, UNESP, 2007. p. 48–56.
•
Le Clézio: da experiência à ficção. Memorias del 53° Congreso Internacional de Americanistas. Cidade do México: Universidade Iberoamericana, 2009, p. 1-20.
•
“A tradição literária poética e sensorial em Le Clézio”, Itinerários, coord. Ana Luiza Silva Camarani et Maria Lúcia Outeiro Fernandes, Araraquara, UNESP, 2010, v.31, p. 59-68.
•
“Le Clézio: Ressonâncias Surrealistas”, Revista de Letras, coord. Ricardo Maria dos Santos et Sérgio Mauro, São Paulo, UNESP, 2010, v.50-1, p. 77-90.
•
“O realismo mágico em Le Clézio: intertextualidade e interculturalismo”, Mito e Magia, coord. Karin Volobuef, São Paulo, UNESP, 2011, p. 241-259. SOHY Christelle
Ouvrage publié :
Le Féminin chez J.M.G Le Clézio. Éditions Le Manuscrit - Manuscrit.com -, 2010.
Article :
« La représentation de l'esclavage dans Révolutions », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.
STENDAL BOULOS Miriam
Ouvrage publié :
Chemins pour une approche poétique du monde : Le roman selon J.M.G. Le Clézio. Museum Tusculanum Press, 1999. Articles :
•
« La dimension poétique de l'intertextualite dans l'oeuvre de Le Clézio », in Lectures d'une oeuvre. J.M.G. Le Clézio, Editions du temps, 2004, pp. 71-81.
•
« Den sanselige ekstasens forfatter », Dagsavisen, Oslo, le 6 décembre 2008.
• •
« Le roman comme poème ? », Europe, n°spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2008, pp. 82-92. « Comment échapper au roman ? » : Ritournelles de la fuite et du départ au fil des romans lecléziens, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 273 Entretien : « Rencontre de Rune Christiansen », Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011. SUZUKI Masao
Ouvrage :
J.-M.G. Le Clézio, évolution spirituelle et littéraire. Par-delà l’Occident moderne, Paris, L’Harmattan, coll. « Critiques Littéraire », 2007.
Thèse soutenue :
Par-delà l’Occident moderne. Étude sur l’évolution spirituelle et littéraire de J.-M.G. Le Clézio, Université de Paris IV, 2005.
Article :
« De la claustromanie au nomadisme : l’origine du goût de l’ailleurs chez Le Clézio », Europe, no 957958, janvier-février 2009, p. 69-81.
THIBAULT Bruno
Ouvrage :
J.M.G. Le Clézio et la métaphore exotique. Amsterdam & New York, Éditions Rodopi, 2009.
Ouvrages collectifs co-dirigés :
•
Lectures d'une oeuvre: J.M.G. Le Clézio, intertextualité et interculturalité, coord. Sophie JollinBertocchi et Bruno Thibault, Nantes, Éditions du temps/Université de Versailles, 2004.
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J.M.G. Le Clézio, la francophonie et la question postcoloniale. Nouvelles Études francophones 20, coord. Bénédicte Mauguière et Bruno Thibault, Lafayette, Louisiane, 2005.
•
Contes, nouvelles & romances. Les Cahiers Le Clézio 2, coord. Claude Cavallero et Bruno Thibault, Paris, Éditions Complicités, 2009.
•
Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio, numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011.
•
Articles :
•
« Le Livre des fuites de J.M.G. Le Clézio et le problème du roman exotique postmoderne », The French Review 65,1992, pp. 425-434.
•
« Du Stéréotype au mythe: l'écriture du fait divers dans les nouvelles de La Ronde de J.M.G. Le Clézio », The French Review 68,1995, pp. 964-975.
•
« Awaité Pawana: J.M.G. Le Clézio's Vision of the Sacred », World Literature Today 71, 1997, pp. 723-30.
•
« Le Chant de l'abîme et la voix chamanique dans Le Procès-verbal et dans Voyages de l'autre côté de J.M.G. Le Clézio », Symposium 53,1998, pp. 37-50.
•
« Writing in French in the 1990's: Reflections on J.M.G. Le Clézio's Poisson d'or », Sites: The Journal of Contemporary French Studies, 1999, pp. 365-76.
•
« La Métaphore exotique: l'écriture du processus d'individuation dans Le Chercheur d'or et dans La Quarantaine de J.M.G. Le Clézio », The French Review 73, 2000, pp. 845-861.
•
« Errance et initiation à travers la ville post-moderne: de La Guerre à Poisson d'or de J.M.G. Le Clézio », The Nottingham French Review 39, 2000, pp. 96-106.
•
« Immigration et individuation: l'archétype de l'anima dans Désert de J.M.G. Le Clézio », Romance Notes XL-3, 2000, pp. 361-71.
•
« Méditation et éducation: l'archétype de l'initiation dans Lullaby de J.M.G. Le Clézio », Symposium 55, 2001, pp. 29-41.
•
« L’Influence de quelques modèles plastiques sur l’oeuvre de J.M.G. Le Clézio: Arman, Klein, Raysse, Tinguely, Kahlo et O'Keeffe ». Lectures d'une œuvre : J.M.G. Le Clézio. Éditions du temps, 2004, pp. 161-78.
•
« L'Écriture de l'initiation dans Révolutions de J.M.G. Le Clézio ». Lectures d'une œuvre : J.M.G. Le Clézio. Éditions du temps, 2004, pp. 133-40.
•
« La Revendication de la marginalité et la représentation de l'immigration clandestine dans les récits de J.M.G. Le Clézio ». Nouvelles Études francophones 20, 2005, pp. 43-55.
•
« La Ville de Nice en mots et en images: Mondo de J.M.G. Le Clézio, adapté au cinéma par Tony Gatlif », A propos de Nice. Les Cahiers Le Clézio 1, 2008, pp. 81-97.
•
14. « Souvenirs d’en France: l’écriture du désastre dans Ourania de J.M.G. Le Clézio », Le Clézio aux lisières de l’enfance. Les Cahiers Robinson 23, coord. Isabelle Roussel-Gillet, 2008, pp. 161-170.
•
« Comme sur le seuil d’un monde nouveau: J.M.G. Le Clézio et l’écriture du chamanisme », Europe 957-58, n°spécial Le Clézio, coord. Claude Cavallero, 2008, pp. 116-28.
•
« L’horizon fabuleux et l’écriture de la fuite dans Hazaran et Ourania de J.M.G. Le Clézio », Horizons Le cléziens, coord. Maria Luisa Bernabé, Toulouse, Inter-Lignes (2009), pp. 117-26.
•
« J.M.G. Le Clézio, l’écriture de l’ailleurs et l’horizon de l’espace francophone », Horizons Le cléziens, coord. Maria Luisa Bernabé, Toulouse, Inter-Lignes (2009), pp. 341-47.
•
« Les équipées de J.M.G. Le Clézio et la déconstruction de l’aventure », in Claude Cavallero, dir. Le Clézio, Glissant, Segalen. Presses de l’Université de Savoie, 2011, pp. 133-143.
•
« L’expérience et l’écriture paradoxales dans L’Inconnu sur la terre (1978) », J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 67 Avant-propos corédigé introduisant la Revue Les Cahiers J.M.G. Le Clézio numéro double 3-4, Migrations et métissages, Paris, éditions Complicités, 2011. Entretiens :
• •
Dialogue avec Issa Asgarally, « Enjeux de l’interculturel », Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011. Dialogue avec Ook Chung, Cahiers JMG Le Clézio numéro 3-4, 2011. TRITSMANS Bruno
Ouvrage :
Livres de pierre : Segalen, Caillois, Le Clézio, Gracq. Tübingen, Narr, 1992.
Articles :
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« Rêves de cartes. Récit et géométrie chez Gracq et Le Clézio », Poétique, 82, (1990), p. 165-177.
•
« Figures du voyage, de Michaux à Le Clézio », J.M.G. Le Clézio. Actes du colloque international de Valencia, Valencia, Universitat de Valencia, 1992, p. 217-225.
•
« Aquarelleren met mythen : suggesties bij de lectuur van J.M.G. Le Clézio », Info-Frans, 22, (1995), p. 39-46.
•
« Figures du berger chez J.M.G. Le Clézio et A. Dhôtel », Nouvelles études francophones, 20, (2005), p. 57-68.
•
« Savoir du monde et artisanat », Europe, 957-958, (2008), p. 129-138.
•
Du livre du monde à la littérature-monde : paradoxes et miroirs, de Mondo et autres histoires à Raga,
J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 57 VAN ACKER Isa
Thèse soutenue :
‘La beauté des routes est grande’. Poétiques du voyage dans les romans de J.M.G. Le Clézio. Thèse de doctorat, Université d’Anvers, 2004.
Ouvrage :
Carnets de doute. Variantes romanesques du voyage chez J.M.G. Le Clézio, Amsterdam/New York, Rodopi, 2008.
Articles publiés :
•
« Poétique du fait divers: J.M.G. Le Clézio, La ronde et autres faits divers », in Paul Pelckmans, Bruno Tritsmans (éd.), Ecrire l’insignifiant. Dix études sur le fait divers dans le roman contemporain, Amsterdam – Atlanta, Rodopi, 2000, pp. 77-88.
•
« Polyphonie et altérité dans Onitsha et Etoile errante », in Kathleen Gyssels, Isabel Hoving, Maggie Bowers (éd.), Convergences & Interferences. Ecritures d’une nouvelle ère/aire, Thamyris, n° 8, Amsterdam – New York, Rodopi, 2001, pp. 201-210.
•
« Ecritures du désert chez J.M.G. Le Clézio », in Hédia Abdelkéfi (éd.), La représentation du désert, Actes du colloque organisé par l’Equipe de Recherche en Civilisation et Littérature de Sfax, Association Joussour Ettawassol, Sfax, 2002, pp. 215-224.
•
« L'écrivain en nomade. Dynamiques spatiales et expérience du monde chez J.M.G. Le Clézio », French Literature Series, Vol. 30, 2003, pp.111-120.
•
« De la poudre aux yeux à la poussière d’étoiles : l’aventure maritime dans Hasard de J.M.G. Le Clézio », in Luc Rasson et Bruno Tritsmans (éd.), Marines écrites. Récits de mer au XXe siècle, Roman
20-50, coll. « Actes », Lille, 2004, pp. 177-188.
•
« L’aventure marine dans Le Chercheur d’or et Hasard : de la réinvention mythique à la fragilisation », in Sophie Bertocchi-Jollin et Bruno Thibault (éd.), Lectures d’une oeuvre. J.M.G. Le Clézio, Nantes, Editions du temps, 2004, pp. 83-92.
•
« Le cinéma selon Le Clézio : magie ou mensonge ? » in Sophie Bertocchi-Jollin et Bruno Thibault (éd.), Lectures d’une oeuvre. J.M.G. Le Clézio, Nantes, Editions du temps, 2004, p. 179-184.
•
« Errance et marginalité chez Le Clézio: Le Procès-verbal et La Quarantaine », Nouvelles Etudes Francophones, coord. B Mauguière et Bruno Thibault, 20:2 (2005), pp. 69-78.
•
« Ecrire l’aventure aujourd’hui: Le Clézio ‘quelque part entre les îles et la terre ferme’ », in Bernadette Rey Mimoso-Ruiz (ed.), J.M.G. Le Clézio. Ailleurs et origines: parcours poétiques, Toulouse, Editions Universitaires du Sud, 2006, pp. 41-52.
•
« Enfance et déchéance dans Coeur brûle et autres romances de J.M.G. Le Clézio », Cahiers Robinson, n°23, dir. Isabelle Roussel-Gillet, Arras, Université d’Artois, 2008, pp. 52-57.
Note de lecture :
« Ourania: petite victoire sur fond de débris », Cahiers Le Clézio, n°1, 2008, p.174-178.
VOGL Mary
Articles :
« J.M.G. Le Clézio et les paradoxes de la francophonie » in J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 221- 251.« Le Clézio en noir et blanc: la photographie dans L’Africain. » Nouvelles études francophones 20.2. 2005Picturing the Maghreb: Literature, Photography, (Re)presentation. Rowman & Littlefield Publishers, Inc. 2002
Chapitre 2, « Insight, Out of Sight » pp. 63-92 sur Le Clézio.
WESTERLUND Fredrik (A.)
Thèse soutenue :
Les fleuves dans l’œuvre romanesque de Jean-Marie Gustave Le Clézio. Université de Helsinki 2011, 276 p.
Articles :
•
« Vie urbaine - mort urbaine. La Ronde et autres faits divers de Jean-Marie Gustave Le Clézio. », Moderna Språk, Volume XCII, 1/1998, pp 71-80.
•
« La Musique qui transporte et transforme », J.-M.G. LE CLÉZIO. Ailleurs et origines: parcours poétiques, coord. Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, Editions Universitaires du Sud, 2006, pp. 161-168.
• •
« Le Clézio – om nödvändigheten att skriva », Finsk Tidskrift, Åbo, 1-2/2009 pp. 1-13. « Les cours d’eau dans l’écriture le clézienne » Horizons Le cléziens. Actes du colloque de Grenade 810.4.2008, coord. Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Toulouse, Revue Inter-Lignes, numéro spécial, avril 2009, pp. 87-102.
•
« La relation entre cours d'eau et musique dans l'écriture de J.-M.G. Le Clézio » Actes du XVIIe Congrès des romanistes scandinaves coord. Jukka Havu, Carita Klippi, Soili Hakulinen, Philippe Jacob, José Santisteban Fernández, Tampere, Tampere University Press, Tampere Studies in Language, Translation and Culture B 5, 2010, pp. 1257-1266. Publié en ligne sur http://tampub.uta.fi/tup/978-95144-8339-4.pdf
•
L’écriture paradoxale des fleuves dans l’œuvre romanesque de J.M.G. Le Clézio, J.M.G. Le Clézio dans la forêt des paradoxes, dir. Keith Moser et Bruno Thibault, L’Harmattan, 2012, p. 189
Hommages-textes de création :
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« Harhaileva tähti » Parnasso, Helsinki, 1, 2009, pp. 31-33. « Att skriva om en levande nobelpristagare » Fest för språken : Föredrag hållna med anledning av Språkvetenskapliga fakultetens tio år i Engelska parken coord. Gunilla Ransbo, Uppsala, Uppsala universitet, Språkvetenskapliga fakulteten 2009, pp. 45-47.
•
« Le Clézio en Finlande – un romantique engagé » Cahiers Le Clézio n:o 3, Paris 2011, pp. 275-276 « Entre Alfred Nobel et Stig Dagerman » Cahiers Le Clézio n:o 3, Paris 2011, pp. 277-278.
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