Le Plan Du Maroc Vert
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UNIVERSITE CHOUAIB DOUKKALI FACULTE DES SCIENCES EL JADIDA MAROC
Le plan du Maroc Vert Master de Gestion des Ressources Naturelles et Developpement Durable (GRNDD)
Réalisé par :
Encadré par : OUAFI Nabila Touirsi Meryam
Mme Oumelbanine ELGUEDDAR
Sommaire Introduction générale I- Les contraintes et les atouts 1- Les contraintes 2- Les atouts
II- Equation de succès : Le Plan Maroc Vert 1- Définition 2- La stratégie PMV
III- Les septs fondements du PMV IV- Les résultats obtenus V- La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux VI- Le Plan Maroc Vert dans la Région des Doukkala-Abda 1- Les ambitions 2- Les filières retenues dans le Plan Agricole Régional 3- Les objectifs globaux 3.1- Les projets potentiels "type pilier I" 3.2- Les projets potentiels ‘’type pilier II’’ 3.3- Les projets et actions transverses
Conclusion Références bibliographiques
Introduction générale
L’agriculture ressurgit avec force dans les débats internationaux. La flambée des prix agricoles des années 2006-2008, ainsi que le blocage des négociations sur la question agricole au sein de l’OMC, rappellent la sensibilité accrue du marché agricole à l’échelle internationale. Dans ce contexte mouvant, tous les pays et notamment ceux en voie de développement sont appelés à adapter leurs politiques agricoles afin de se prémunir contre l’aléa d’un marché de plus en plus volatile et tendu, et assurer leur sécurité alimentaire. Interpellé par cette situation, le Maroc, pays dont l’agriculture est particulièrement vulnérable, a senti la nécessité d’élaborer une nouvelle vision stratégique pour le secteur agricole, alors que les politiques précédentes n’ont pas pu apporter les réponses adéquates pour lever les contraintes qui handicapent le secteur. En Avril 2008, lors des premières Assises de l’agriculture tenues à Meknès, le ministre de l’Agriculture Aziz AKHANNOUCH a exposé les grands traits de la nouvelle politique agricole du Maroc devant le Roi Mohammed VI. Elle est baptisée «Plan Maroc Vert». Cette stratégie vise à faire de l’agriculture le principal moteur de croissance de l’économie nationale dans les 10 à 15 prochaines années. De quoi s’agit-il au juste ?
I. Les contraintes et les atouts : L’agriculture marocaine se trouve aujourd’hui face à plusieurs défis posés par son contexte intérieur et extérieur. Ces défis l’obligent à entreprendre des réexamens radicaux pour répondre à une exigence de changement, d’innovation et de réforme pour un scénario de progrès durable favorisé par les différents atouts qui caractérisent ce pays si riche.
1- Les contraintes : L'agriculture du Maroc se heurte à plusieurs autres contraintes dont les plus importantes sont: o La faible utilisation des facteurs de production comme par exemple les engrais ou la motorisation; o La faible participation du système bancaire au financement des projets agricoles avec seulement 18% d'agriculteurs qui accèdent aux crédits bancaires; o La faible subvention du secteur agricole: les subventions accordées à l’agriculture marocaine sont de l’ordre de 8% par rapport au revenu agricole contre 30 à 70% dans d’autres pays; o La faiblesse du tissu de l'agro-industrie qui ne représente que 24% de l'ensemble des unités industrielles nationales, et transforme à peine le tiers de la production; o La faible organisation des agriculteurs avec une quasi-absence de l'interprofession; o Un niveau d’encadrement insuffisant par des structures inadaptées; o Des ressources en eau limitées : la sécheresse est l'un des plus importants obstacles au développement de l'agriculture nationale qui souffre de la faiblesse et de l'irrégularité de la pluviométrie, avec la sous-valorisation des eaux de surface et souterraines à cause d'un système d'irrigation non efficient; o Un foncier morcelé caractérisé par une multiplicité de régimes juridiques; constituant une entrave à l’investissement, avec un faible taux d'immatriculation et d'enregistrement; o Un assolement dominé par les céréales qui occupent 75% des surfaces agricoles utiles (SAU), et ne participent qu’à concurrence de 10% à 15% au chiffre d’affaires du secteur agricole et ne contribue qu’à concurrence de 5% à 10% de l’emploi du secteur agricole.
2- Les atouts : Les atouts qui ont servi de base de réflexion pour l’élaboration du « Plan Maroc Vert » et la stratégie de relance de l’agriculture marocaine. o Situation géographique et proximité du marché européen avec des moyens logistiques en nette progression ; o Marché national potentiel et dynamique mais souvent négligé ; o Croissance démographique et augmentation du niveau de vie ; o Main d’œuvre agricole qualifiée et très compétitive ; o Avantages comparatifs avérés pour plusieurs produits ( fruits et légumes …) ; o Présence au niveau national de plusieurs modèles d’entreprises agricoles et agroindustrielles réussis : COPAG, COSUMAR, ANOC …
II. Equation de succès : Le Plan Maroc Vert 1- Définition : Il s’agit d’une stratégie marocaine lancée en 2008 pour objectif de relancer et de moderniser deux secteurs principaux : l’agriculture et l'agro-industrie. Elle a été présentée pour la première fois devant Sa Majesté le Roi, le 21 avril 2008, à la veille de l'ouverture du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM) de Meknès. Cette stratégie insiste sur le fait que l’agriculture est un secteur prioritaire de la politique économique et sociale du Maroc.
2- La stratégie PMV : 2.1- Les objectifs visés : En exécution des hautes directives de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le département de l’Agriculture s’est investi dans la formulation d’une nouvelle stratégie de développement agricole qui devra nécessairement : Imprimer au secteur agricole une dynamique d'évolution harmonieuse, équilibrée et évolutive qui tienne compte de ses spécificités ; Exploiter les marges de progrès et valoriser au mieux les potentialités ; Faire face aux nouveaux enjeux tout en préservant les équilibres sociaux et économiques ; Accompagner la profonde mutation que connaît le système agro-alimentaire mondial.
2.2- Les impacts attendus : Parmi les impacts attendus de cette stratégie, on citera : o Un impact considérable sur la croissance, la mise à niveau et l’augmentation du revenu agricole comme moteur de lutte contre la pauvreté rurale, justifiant ainsi la mise en œuvre d’importants moyens financiers, institutionnels et managériaux ; o Une amélioration notoire du PIB Agricole, des exportations et des Investissements privés ; o Une lutte contre la pauvreté plus efficace et à plus grande échelle – à la fois dans les campagnes, mais aussi dans le périurbain défavorisé ; o Une nette amélioration du pouvoir d’achat et du rapport qualité/prix pour le consommateur marocain sur le marché national ; o Rééquilibrer sur le long terme le déficit de la balance alimentaire et sécuriser au maximum les échanges.
III. Les septs fondements du PMV : Premier fondement => Faire de l’agriculture le principal levier de croissance sur les 10 - 15 prochaines années. Le secteur agricole au Maroc est un secteur sur lequel se joue une grande partie de l’avenir du Maroc. Il reste la principale idée qui a servi de base de réflexion de l’élaboration du PMV vu qu’il représente des enjeux socio-économiques très importants. Sur le plan économique : L’agriculture a un poids économique important : o Enjeux sur la balance commerciale : Elle contribue au PIB national à hauteur de 15 % et représente 4 % des exportations ; o Enjeux pour l’emploi : Elle a une contribution potentiellement massive à la création de l’emploi en générant près de 40 % de l'emploi (3 à 4 millions de ruraux travaillent dans le secteur agricole, et entre 60.000 et 100.000 emplois dans le secteur de la transformation agro-alimentaire) et en développement les compétences sectorisées.
Sur le plan social : L’agriculture représente un poids social colossal : o Des enjeux liés à la stabilisation de la population rurale et la lutte contre la pauvreté : Le secteur agricole : Assure la stabilité pour un tissu de producteurs très fragile (environ 13,5 millions de ruraux dépendent à 80% de l’agriculture). Représente 1,5 million d’exploitations. Occupe 18 millions de ruraux, soit 49% des ménages du pays et 80% de la population agricole. o Des enjeux liés à l’aménagement du territoire : Le développement régional pour les régions périphériques comme le bour défavorable et les zones oasiennes et montagneuses. o Des enjeux liés au développement durable : Portent à deux termes : Préservation des ressources en eau, dans un contexte de raréfaction accélérée et de concurrence accrue (l’agriculture consomme aujourd’hui 80% de l’eau au niveau national). Accès à un meilleur rapport qualité / prix offert aux 30 millions de consommateurs potentiels que compte le Maroc (pour garantir une sécurité alimentaire durable).
Deuxième fondement => Agrégation comme outil d’organisation L’agrégation est un partenariat gagnant-gagnant entre l’amont productif et l’aval commercial-industriel. Son objectif est de faire bénéficier les acteurs de la marge détenue auparavant par les spéculateurs. L’accord de partenariat est régi par un contrat spécifique garantissant les intérêts des deux parties et l’adhésion à l’agrégation reste un choix volontaire. Cet outil a plusieurs avantages : Pour l’agrégateur : Accès au foncier mobilisation excessive des capitaux ; Extension du périmètre d’activité à moindre coût/risque ; Sécurisation d’une base plus large d’approvisionnement pour des investissements industriels importants ; partage des risques ; Sécurisation de l’approvisionnement par des volumes plus importants, plus réguliers et de meilleure qualité ; Promotion des intrants agricoles ; Développement des capacités commerciales pour conquérir des marchés internationaux rémunérateurs. Pour l’agrégé : Meilleure valorisation de la production ; Transfert de compétences / Technologies ; Fourniture d’intrants comme moyen de financement ; Création de lien entre les petits agriculteurs et les marchés de capitaux ; Sécurisation des investissements par la reconversion dans des filières plus valorisantes ; Partage des risques avec l’agrégateur. Pour le consommateur : Stabilité des prix et Amélioration notable de la qualité.
Troisième fondement => L’agriculture pour tous sans exclusion La stratégie est articulée autour d’une approche globale qui repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire. o Pilier I => Une agriculture moderne à forte valeur ajoutée ˃ L’objectif : L’objectif du Pilier I du Plan Maroc vert est le développement accéléré de l’agriculture à forte valeur ajoutée et à forte productivité. Cela passe par la création volontariste de pôles de développement agricoles et agroalimentaires à forte valeur ajoutée, répondant pleinement aux exigences du marché. Ce développement pourrait également être atteint à travers le déclenchement d’une nouvelle vague d’investissement massif autour de nouveaux acteurs à forte capacité managériale, rationalisation des structures de l’industrie et mutualisation des moyens autours de GIE privés et de groupements interprofessionnels. ˃ La tranche concernée : Le pilier I devrait concerner 400.000 exploitants, générer 150 Md de dirhams d’investissements autour de 900 projets. ˃ Les outils stratégiques utilisés : Parmi les outils stratégiques retenus pour la mise en œuvre de la stratégie, nous citerons les nouveaux modèles stratégiques d’agrégation sur la base de : Contrats dont les conditions seront définies en amont, par filière et par périmètre d’agrégation ; Cadre incitatif innovant (subventions ciblées, fiscalité aménagée, subventions des formations) ; Accès préférentiel au Foncier ; Accès préférentiel au financement (agrégateurs et agrégés) ; Accès privilégié aux avantages de l’interprofessionnel (export et logistique, branding et gestion de la qualité, agrotech et recherche développement). o Pilier II => Une agriculture solidaire ˃ Objectif Le Plan Maroc Vert prévoit, dans le cadre de son Pilier II, un accompagnement solidaire de la petite agriculture avec comme principaux objectifs : La modernisation solidaire de la petite agriculture afin de lutter contre la pauvreté L’intégration de ces axes dans une stratégie de développement rural intégré et de développement de sources alternatives de revenu. ˃ La tranche concernée : Entre 600.000 et 800.000 exploitants sont concernés par cette stratégie. Les investissements prévus sont estimés entre 15 et Md de dirhams. Trois millions de ruraux devraient voir leurs conditions de vie amélior
˃ Les outils stratégiques utilisés : Parmi les outils stratégiques retenus pour la mise en œuvre de la stratégie, nous citerons : L’amélioration de la productivité et de la valorisation à travers des actions d’encadrement (formation / vulgarisation) et de développement rural ; L’appui à la reconversion vers des secteurs porteurs ; Mise en gestion déléguée des fonctions d’animation/encadrement des petits exploitants ; Le développement d’outils d’agrégation sociale ; Une structure d’appui aux projets de reconversion (50-70 projets pour une population cible de 30 à 40 000 exploitants), d’intensification (100-150 projets soit 1.2 millions de ruraux) et aux projets de diversification (100 -150 projets pour 300 000 exploitants) ; La mise en œuvre des innovations institutionnelles qui s’imposent pour affronter les défis de l’eau.
Quatrième fondement => Promotion de l'investissement privé Il est vital de déclencher une nouvelle vague d’investissement massive, autour de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux entrant dans le secteur, avec des investissements créés autour de projets d’agrégations gagnant-gagnant, grâce à une Offre Maroc spécifique et adaptée. L’objectif est de drainer un investissement annuel de 10 Mds autour d’une offre Maroc ciblée.
Cinquième fondement => Adopter une approche contractuelle Une approche « transactionnelle » doit être utilisée, autour de la mise en œuvre concrète, sur le terrain, de 1.000 à 1.500 projets définis sur la base d’un modèle économique ciblé avec un renforcement du partenariat public-privé des terres SODEA SOGETA.
Sixième fondement => Sauvegarde des ressources naturelles pour une agriculture durable Adaptation aux changements climatiques : reconversion des céréales vers des systèmes plus adaptés (système pastoral et arboriculture) et introduction de techniques de conservation (le semis direct). Préparation d’un programme avec le fonds HASSAN II pour le développement économique et social : Ce programme est similaire à celui préparé avec le GEF. Bio-carburants : Lancement d’une étude stratégique sur les possibilités de production de Bio-carburants en vue notamment d’atténuer les impacts des énergies fossiles sur l’environnement. Energies renouvelables : Appui au développement de l’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole (solaire, éolien et biogaz).
Septième fondement => Refonte du cadre sectoriel Politique foncière : Mise en gestion privée des terres publiques et collectives ; Mise en place des conditions cadres favorisant l’agrégation et partenariat public-privé ; Poursuite des efforts de réformes structurelles (Immatriculation & enregistrement) ; Accélération massive de la titrisation. Politique de l’eau : Tarification incitative de l’eau dans les périmètres existants ; Mise en gestion déléguée progressive de l’eau d’irrigation, Généralisation des techniques d’irrigation moderne. Politique Fiscale : Mise en place d’une politique fiscale adaptée en tenant compte des spécificités régionales et économiques du secteur agricole à l’horizon 2013. Marché national : Modernisation des circuits de distribution : grande distribution et formats intermédiaires ; Amélioration de l’accès aux marchés de gros et aux abattoirs. Accompagnement suivi /Evaluation : Restructuration du Ministère de l’Agriculture et de la pêche Maritime ; Création de deux nouvelles structures capables d’attirer les hauts potentiels et de jouer le rôle de renouveau et d’impulsion (ADA et ONSSA).
IV. Les résultats obtenus : 5 ans après son lancement, le PMV a déjà donné des résultats tangibles : 31 milliards de dirhams de fonds publics ont été investis, ainsi que près de 22 milliards de fonds privés. Le nombre des exploitations est passé de 200 000 à 1,7 million, tandis que la superficie plantée enregistre une hausse de 11 % par rapport à 2005-2007. La production agricole a, quant à elle, augmenté de 43 %, soit 43 millions de tonnes supplémentaires. Au cours de cette même période, 333 000 hectares ont été équipés de mécanismes d'irrigation localisée (soit une hausse de 79 %) et le niveau de mécanisation s'est relevé de 36 %. En ce qui concerne les retombées socio-économiques : Le Produit Intérieur Brut Agricole et l'emploi agricole enregistrent respectivement 32 % et 23 % de hausse. 17 contrats programmes, spécifiques à chaque filière, ont été conclus entre l'État et les professionnels.
16 contrats agricoles régionaux ont également été mis en place avec les partenaires locaux. Le secteur s'est aussi structuré avec la création de 20 groupements d'intérêt économique et plus de 430 coopératives agricoles. Dans le cadre de la promotion des exportations, plusieurs accords agricoles sont en cours de négociation (Canada et UMA) ou de révision (Turquie). Le plan a également permis de développer une agriculture équitable et respectueuse de l'environnement, grâce à de nombreuses initiatives (bonnes pratiques agricoles, reconversion des cultures, économie de l'eau, gestion écosystémique, lutte contre la désertification...). Une nouvelle assurance multirisque contre les aléas climatiques a été créée au profit des petits agriculteurs qui bénéficient de subventions pour leurs cotisations. Patrimoine national à valoriser, les produits du terroir ont fait l'objet d'un important programme : labellisation, études de marché, R&D, soutien aux petits producteurs, aide à l'exportation…
V. La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux : Le 21 avril 2009, le Plan Maroc Vert a entamé sa phase régionale lors des 2e Assises de l’Agriculture à Meknès, avec la signature des 16 plans régionaux. Il s’agit de conventions dans lesquelles les 16 régions s’engagent à enclencher une dynamique de développement spécifique, adaptée à son positionnement géographique et à ses atouts naturels, avec l’implication des parties prenantes. Elles visent à déterminer les mesures et dispositions à entreprendre en vue de concrétiser les objectifs fixés au niveau de chaque région, en respectant l’équilibre entre les deux piliers. Ainsi, chaque plan régional intègre un nombre d’objectifs et des performances précises et chiffrables. Il est également censé favoriser l’émergence d’un nombre important de projets, grâce à un soutien technique et à un accompagnement financier efficaces.
VI. Le Plan Maroc Vert dans la Région des DoukkalaAbda : 1- Les ambitions: La déclinaison du Plan Maroc Vert (PMV) en Plan Agricole Régional (PAR) des Doukkala-Abda a pris en considération: • Les objectifs du PMV.
• Les réalisations actuelles en matière de productions agricoles, de valeur ajoutée et d’emplois crées par l’activité agricole dans la Région. • Les gaps en termes de gain de productivité. • Les possibilités de commercialisation de la production sur le marché local et à l’export. • Les conditions du milieu notamment, les ressources en eau qui sont en régression continue, le climat et les sols. • Les contrats programmes déjà signés entre l’Etat et l’interprofession.
2- Les filières retenus dans le Plan Agricole Régional : Les filières de production végétales retenues dans le Plan Agricole Régional sont : • Les céréales d’automne, les légumineuses alimentaires et les semences sélectionnées. • Les cultures maraîchères de primeurs, les cultures maraîchères de saison. • La betterave à sucre. • Les raisins de table. • L’arboriculture fruitière (olivier, figuier, cactus, câprier, arganier) et le cumin. Pour la production animale, les filières retenues sont : • Le lait. • Les viandes rouges bovines. • Les viandes rouges ovines et caprines. • Les viandes de volailles et l’apiculture.
3- Les objectifs globaux : Les objectifs globaux escomptés du Plan Agricole Régional portent sur : o L’augmentation des niveaux de production des différentes filières sus citées. o L’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation de la production. o L’amélioration des niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation, la création de l’emploi. o L’amélioration des revenus de la population rurale. Pour réaliser ces objectifs au terme du Plan Agricole Régional, 96 projets potentiels sont identifiés et évalués dont 83 projets potentiels "type Pilier I" et 13 projets potentiels "type pilier II".
3.1- Les projets potentiels "type pilier I" : Les projets potentiels "type pilier I" concernent essentiellement : L’intensification de la production des céréales. La production de semences sélectionnées, de la betterave à sucre, le maraîchage, les raisins de table en irrigué pour la production végétale. L’intensification de la production laitière, des viandes rouges bovines, des viandes de volaille et le miel pour la production animale. Objectifs de productions végétales :
• L’augmentation à terme de la production des céréales d’automne de 54% au niveau des zones à haut potentiel de production. • L’intensification de la production du maraîchage de primeurs destiné à l’export au niveau de la zone côtière et la grande hydraulique en vue d’augmenter les exportations actuelles de 17 fois. • Le maintien de la superficie de la betterave à sucre avec une amélioration de la production de 34%. • Le développement de la production des raisins de table en grande hydraulique sur 5000 Ha. • L’intensification de la production des légumineuses alimentaires en rotation avec les céréales d’automne pour multiplier la production actuelle par 5. • L’intensification de la production du câprier destiné à l’export. • L’intensification de la production du maraîchage de primeurs nécessite la régularisation des puits existants. Les niveaux de production escomptés restent limités par rapport aux ambitions de la Région en raison du caractère structurel de la sécheresse et la régression continue des ressources en eau de surface et souterraine.
Objectifs de Productions animales :
Au terme du PAR, la production laitière sera augmentée de 47% et ce à cheptel constant. Ce niveau reste en deçà des ambitions de la Région en raison de la régression des ressources en eaux de surface et souterraine qui sont indispensables pour de la production des fourrages verts. • La production des viandes rouges bovines sera multipliée par 2,3 à terme et celle des viandes de volaille sera augmentée de 90%. • La production de miel sera multipliée par 5 à terme au niveau de la zone côtière en tant que produit animal de terroir. • La production de lait en zone bour et de la viande rouge au niveau des "fermes noyaux" nécessite la régularisation des puits existants et l’autorisation de creusement de nouveaux puits.
3.2- Les projets potentiels ‘’type pilier II’’ : Pour les projets potentiels ‘’type pilier II’’, sont proposés : L’intensification du vignoble Doukkali, La reconversion d’une superficie de 120 000 Ha de céréales en arboriculture fruitière notamment l’olivier, le câprier, le figuier, le cactus pour la production végétale. Pour la production animale, il s’agit essentiellement de l’intensification de la production des viandes ovines et caprines, l’apiculture et l’élevage de volaille beldi. Objectifs de productions végétales :
Reconversion de la superficie des céréales dans les plateaux intérieurs des Doukkala-Abda à travers l’extension de l’arboriculture fruitière notamment, l’olivier, le figuier, le cactus et le câprier. • Intensification et valorisation de la production des produits de terroirs notamment, le vignoble Doukkali, l’arganier, le cumin, et le câprier. Objectifs de productions animales :
Intensification de la production des viandes ovines et caprines dans les plateaux intérieurs des Doukkala-Abda pour augmenter à terme la production actuelle de 80%. • Diversification des productions pour améliorer les revenus de la population rurale au niveau des plateaux intérieurs des Doukkala-Abda et ce à travers le développement de l’apiculture et de l’élevage du poulet et de la dinde beldi au profit de la femme rurale.
3.3- Les projets et actions transverses : En parallèle à ces projets potentiels, d’autres projets et actions à caractère transverse sont également prévus. Il s’agit en particulier de : Programme national d’économie d’eau en irrigation. La mobilisation des eaux d’Oum Rbia pour la sauvegarde de la zone maraîchère de Chtouka, L’immatriculation groupée des propriétés agricoles. Le remembrement, le défoncement et épierrage des terres. La formation professionnelle agricole. La contribution dans l’alphabétisation des populations rurales et dans la promotion de la femme rurale.
Projets transverses :
Actions transverses :
Conclusion L'agriculture au Maroc a été toujours un secteur stratégique pour le développement socio-économique du pays. Depuis, l'indépendance du pays, le secteur agricole a connu de nombreux programmes de développement agricole et rural et de réformes structurelles pour permettre au pays d'assurer sa sécurité alimentaire et de contribuer dans la croissance économique du pays. Dans ce cadre le Plan Maroc Vert est un programme de développement régional par excellence, il s'inscrit dans la trilogie du développement durable conjuguant l'efficience économique, l'équité sociale et la préservation des ressources naturelles tout en reposant sur deux piliers encadrés par un bloc de réformes structurelles et par des programmes ambitieux visant la préservation des ressources naturelles à travers leur utilisation raisonnée, en particulier l'eau, les sols et la biodiversité agricole. Pour le succès de cette stratégie il est primordial de mettre à la disposition d’acteurs du domaine agricole, tous les moyens, financières, humains, et institutionnels nécessaire, pour la mise en place de ce plan d’action. Les principales mesures à entreprendre pour réussir le Plan Maroc vert et que nous qualifions de clé, constituent, en fait, une ébauche pour engager la réflexion autour d'une question fondamentale liée à la performance dans la réalisation des objectifs dudit plan. En effet, la capacité de planifier, gérer et mettre en œuvre des stratégies et de rendre compte de leurs résultats est un élément essentiel pour la réalisation des objectifs de développement, depuis l'analyse jusqu'à la mise en œuvre, au suivi-évaluation.
Références Bibliographiques - Ministère de l'Agriculture et de la pêche Maritime (Maroc), ''Plan Maroc vert : Premières Perspectives de la Stratégie Agricole '', Meknès, Avril 2008. - Larbi Toumi, la nouvelle stratégie agricole au Maroc (Plan Maroc Vert) : les clés de la réussite, novembre 2008 - Forum Haut Niveau sur l'Efficacité de l'Aide, Paris du 28 février au 2 mars 2005 in www.oecd.org - Larbi TOUMI, '' Formation Professionnelle Agricole et Lutte contre la Pauvreté en milieu rural : Quelle Synergie à Développer?'' in www.agropolis.fr/formation/pdf/Toumi-Larbi2008.pdf - Farid GRICH, « la révolution agricole commence », avril 2009 - Ministère de l’agriculture et de pêche maritime, « le plan Maroc Vert dans la région de Guelmim-Esmara ».
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