Le Parfum chez la Plante
Short Description
Le parfum chez la plante by Eugène Charabot...
Description
jyM&IMV-il
BIBLIOTHEQUE
DIRECTEUR
DE CHIMIE BIOLOGIPUE
GABRIEL
BERTRAMn
Le Parfum chez la Plante PAR EuG.
CHARABOT & C-L.GATIN
Librairie vK.ïA\t.
uOIN
Gaston DOIN. Editeur-Paris
Octave DOIN, éditeur, 8, place de l'Odéon, Paris.
ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE Publiée sous
la direction
du D>
Toulouse
BIBLIOTHÈQUE
DE CHIMIE BIOLOGIQUE Directeui
:
Gabriel Bertrand
de service à l'Institut Pasteur, Chargé du cours de Chimie biologique à la Faculté des Sciences. Clief
La
vie peut être considérée,
naissances
,
dans
l'état actuel
de nos con-
comme un ensemble coordonné
de phénomènes d'une organisation et d'une
en vertu duquel des êtres composition complexes, sentent, assimilent ,
reproduisent.
et se
Parmi ces phénomènes, il en est, tous les jours plus nombreux, qui sont accessibles k nos moyens d'investigation, que nous pouvons définir et même mesiuer. Ces phénomènes sont relatifs à la matière et à l'énergie. La Chimie biologique^ ou Chimie de la vie étudie principalement la matière des animaux et des plantes. Dans ,
cette étude, elle se place à
Tout d'abord
elle
un double point de
examine
,
comme
le
des corps bruts en présence d'un minéral
de
la
les
matière vivante;
elle
détermine
les
vue.
ferait la ,
la
Chimie
composition
corps simples, puis
principes immédiats, de plus en plus complexes, qui
entrent dans sa composition. C'est
Ensuite, elle recherche
point de vue statique. qui unissent toutes ces
le
les liens
substances, les réactions diverses qui leur donnent naissance
ou leur permettent de
se
transformer
autres. C'est le point de vue dviiamiqne.
les
unes dans
les
,
h.NCVCLul'KDlli SCIENTlFioLK
Il
Ainsi comprise
,
la
programme. Rien que
Chimie biologique possède un
vaste
l'étude de la composition élémentaire,
comporte des chapitres variés et nombreuses. Qualitative, elle suffit déjà à montrer la complication et aussi l'unité de la maiière vivante, animale ou végétale. Quantitative, elle permet d'établir certains parallélismes entre la composition chimique et l'organisation. La toxicologie, l'agriculture utilisent ses résultats la Chimie analytique elle-même profite de ses exigences pour perfectionner ses méthodes. Le nombre des chapitres et des applications augmente quand on passe de l'étude de la composition élémentaire à celle de la composition immédiate. Celle-ci s'occupe, en effet, d'un grand nombre de combinaisons purement minérales (eau gaz sels) et de principes organiques les plus la
plus simple cependant
présente
des
.
applications
;
,
divers
:
,
des sucres et des polysaccharides
des acides
,
,
des matières grasses et des cires
des glucosides ,
des composés
terpéniqucs, des amides, des alcaloïdes, des matières protéiques,
des substances colorées
,
etc.,
dont
principes
la
plupart possèdent, à côté d'un grand intérêt théorique, une
importante valeur pratique. Le point de vue dynamique soulè\e, de son côté, les problèmes les plus passionnants. Vprès avoir abordé l'étude des diastases, qui sont les véritables réactifs de la cellule vivante, il nous conduit à examiner connnent la matière organisée prend naissance aux dépens de la matière brute par quelle série de transformations apparaissent successivement tous les principes immédiats, de quelle manière, enlin tous ces principes qui, au cours de leur svnthèse, ont servi à emmagasiner l'énergie extérieure, venue du soleil, servent à entretenir la vie et font ensuite retour au réservoir minéral. Toutes les questions d'assimilation, de nutrition, de fer,
,
mentations sont du domaine de la Ghii'uie biologique, et l'on peut trouver, en cultivant cette partie de la science, aussi bien des arguments de haute portée philosophicjue que
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIOUE
lll
des faits d'application directe à la médecine, à ragriculture et à l'industrie.
La Bibliothèque de Chimie biologique, pure
et
appliquée,
essayera de faire connaître à tous ceux qui, sans but inté-
aiment à s'instruire des choses de la nature ou qui. en raison des besoins de leur profession doivent entrer quelquefois en rapport avec elle toutes les questions théoriques et tous les faits acquis relatifs à la matière vivante, depuis les éléments de discussion concernant l'origine des espèces terrestres ou la nature des diastases jusc[u'aux données analytiques sur la composition d'une essence ou les propriétés d'un principe immédiat. Certains volumes, dont le sujet exige, pour être traité à fond plusieurs compétences particulières ont été confiés à deux auteurs à la fois. C'est le cas, par exemple, pour le volume consacré aux principes odorants des végétaux, que la collaboration autorisée de M. Charabot et de M. Gatin a ressé,
,
,
,
,
,
rendu
On
à la fois
si
original et
suivant
les besoins, il
si
intéressant.
complète des volumes pourra y être apporté quelques modi-
trouvera plus loin
la
liste
:
lications.
Les volumes seront publiés dans le format in-18 jésus cartonné ils formeront chacun 350 pages environ avec ou sans figures dans le texte. Le marqué de chacun d'eux, cpiel que soit le noiiibre de pages, est fixé à 5 francs. Chaque volume se vendra séparément. ;
prix
"Voir, à la fin du volume, la notice sur l'ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE, pour les conditions générales de publi-
cation.
TABLE DES VOLUMES ET LISTE DES COLLABORATEURS
Les volumes parus sont indiqués pnr un
*.
-Les matières minérales chez les êtres vivants, par M. M. Javii.lier, professeur à lEcole de médecine et de pharmacie de Tours. -
Les sucres.
-
Les hydrates de carbone complexes.
-
Les glucosides.
-
Les matières grasses et les corps voisins. Les acides organiques naturels. la plante, par M. E. Charabot, docteur physiques, inspecteur de renseignement technique, et M. C.-L. Gatix. docteur es sciences naturelles, préparateur de botanique à la Faculté des sciences de rUniversité de Paris.
Le parfum chez es sciences
s.
—
Les alcaloïdes.
9.
—
Les matières protéiqiies
volumes
'2
préparateur de chimie biologique sciences de l'Université de Paris. JO. 11. 12.
13.
— — — —
14.
—
16.
— —
17.
—
à
par M. Thomas, la Faculté des
Les pigments et les matières colorantes naturelles. Les diastases
,2
volumes
i.
Les toxines et les corps analogues.
Le
lait,
par M. Ch. Porcher , professeur à TÉcole
rinaire de
15.
.
\
été-
Lyon.
L'urine.
Les phénomènes d'assimilation de la matière. L'analyse et la composition des aliments.
Les principes de l'alimentation chez les animaux supérieurs, par 'Si. Mallètre professeur de zootechnie à l'Institut national agronomique et au Jardin colonial. ,
ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE
V[ 18.
—
Les phénomènes chimiques de
la digestion.
19.
—
Les phénomènes chimiques de
la respiration.
20.
-
Les fermentations des hydrates de carbone.
21.
—
Les fermentations des matières azotées.
22.
—
La chimie physique appliquée aux êtres vivants, par M. Mouton, docteur es sciences, attache à llnstitut Pasteur.
ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE PUBLIÉE
du
D''
Toulouse,
SOTJS
LA DIRECTION
Directeur de Laboratoire à l'École des Hautes-Études.
Secrétaire général
H. PlÉRON, Agrégé de
:
l'Université.
BIBLIOTHÈQUE DE CHIMIE BIOLOGIQUE Directeur
:
GABRIEL BERTRAND
Chef de service à
l'Institut Pasteur,
Chargé du cours de Chimie biologique à
la
Faculté des Sciences,
LE PARFUM CHEZ LA PLANTE
LE
PAR FUM CHEZ LA PLANTE
EuG.
CHARABOT
C.-L.
Docteur es Sciences physiques Inspecteur
et
membre du
Ingénieur agronome
Conseil supérieur
de l'Enseignement technique
Avec 21
GATIN
Docteur es Sciences naturelles
Préparateur à
la
Faculté des Sciences de Paris
figures dans le texte
>tAKi^jj9(^
PARIS
OCTAVE DOIN, EDITEUR 8,
placedel"odéon,8 190 8 Tous droits réservés.
S3 .C4
INTRODUCTION
innombrables substances qirélalx)re l'organisme en est dont le rôle physiologique est si manifestement prédominant que leur étude s'est imposée en premier à l'attention des chimistes et des physiologistes. Les mécanismes qui président aux métamorphoses et aux migrations des hydrates de carbone la coopération de ces principes aux phénomènes londamentaux de la vie végétale, sont connus dans leurs grandes lignes. Et alors même que l'on ignore encore la constitution chimique des matières albuminoïdes leur rôle physiologique, leur intervention dans les actes de la vie ont été étudiés avec soin, sinon déterminés avec précision. Mais à côté de ces substances dun intérêt de premier plan, hydrates de carbone, matières albuminoïdes, matières il grasses en est une riiultitude d'autres dont le rôle semble plus effacé, et qui cependant, ainsi que leur présence normale et constante permet de le supposer, doivent
Parmi
végétal,
les
il
,
.
,
,
avoir
une
ticiper à
même parLes composés odorants sont au
signification l)ien précise et peut-être
un
nombre de
acte essentiel. ces corps.
Leur apparition, leur distribution,
leur évolution, leur rôle physiologique, méritent à ce titre
un mouvement de
curiosité scientifique.
Aussi bien, les
principes parfumés des plantes se prêtent de la façon la plus parfaite, grâce à la précision des
méthodes de
travail qui
leur sont applicables, à l'étude dvi chimisme végétal dans (pielques-unes de ses relations avec
le
fonctionnement de
la
.
INTRODUCTIU.N
Xll
matière vivante. Ces considérations, d'ordre purement philosophique, seraient en quelque sorte suffisantes pour montrer que le sujet entièrement nouveau que nous allons exposer mérite de prendre une place dans le système de nos connaissances physiologiques
D'autres considérations, et celles-ci sont d'ordre immédia-
de notre sujet une question particulièreLa culture des plantes à parfums alimente l'une des plus élégantes industries de notre pays, une indus-
tement
ment trie
positif, font
intéressante.
dont
nopole,
Sud-Est de
le
généreuse
et
la
France possède
gardera
le
mo-
d'un climat des plus cléments continuent d'y
être favorisées par
un
effort persévérant et éclairé.
L'industrie de la Parfumerie ginales et
et
productions d'une nature exceptionnellement
si les
suaves
créations
,
,
qui
,
pour réaliser ses oriconstamment des
recherche
notes nouvelles, a subi durant ces vingt dernières
années
une véritable révolution. Les innombrables découvertes effectuées durant la seconde moitié du siècle dernier, dans le domaine de la chimie organique, devaient dispenser le progrès en tous points du domaine des réalisations positives. Des corps nouveaux furent obtenus, souvent avec la préoccupation de contrôler un point de théorie, qui possédaient des odeurs agréables et qui devaient recevoir des applications
du plus haut
moniser
les
intérêt dans l'art d'associer et d'har-
parfums.
D'un autre
parfums des
côté, les
ileurs
étaient captés
d'une façon plus délicate, présentés sous des formes différentes s'accordant mieux avec les besoins engendrés par l'emploi des parfums artificiels. Ces derniers, habilement et discrètement utilisés devenaient des éléments d'originalité, les matières odorantes naturelles apportant aux com,
positions leur finesse et leur suavité.
comme dans toutes les branches de l'activité humaine, progrès a conduit à la démocratisation. Des besoins sont nés de la possibilité de les satisfaire par l'emploi des parLà,
le
INTRODUCTION
XIII
lums synthétiques. Et alors se sont posés d'importants problèmes dont l'agriculture et l'industrie du Sud-Est de la France appellent la solution. Pour que soit effectif et réel le développement de l'exploitation des plantes odoriférantes qui résulte d'un usage des parfums plus large et plus général dans toutes les classes de la société, il faut que les conditions de production soient assez économiques pour permettre d'associer sans trop de parcimonie les produits naturels aux produits de synthèse. Or les exigences de la main-d'œuvre pèsent de plus en plus lourdement sur les prix de revient, et de plus en plus il faut demander au sol, au travail de la plante elle-même, si nous pouvons ainsi dire, ce que l'on attendait jadis en grande partie de l'effort manuel. C'est en apportant plus de soin, plus de méthode à la culture, plus d'attention à la récolte, en améliorant les espèces autant qu'en perfectionnant les pratiques industrielles, que l'on parviendra à résoudre les difficultés de l'heure présente difficultés qui, disons-le bien, ne sont pas dues à des circonstances d'affaiblissement, mais bien à un ;
puissant besoin d'expansion.
Toutes ces questions,
si
positif, seront solutionnées
importantes au point de vue d'une façon d'autant plus aisée
seront ramenées à des principes généraux mieux établis. La connaissance de ces principes généraux découle de celle des relations existant entre les matières odorantes et les mécanismes des fonctions essen-
et satisfaisante, qu'elles
tielles
de la plante.
Depuis longtemps
les
botanistes ont exercé leurs initia-
tives à étudier la localisation
taux
,
à
examiner
des essences dans les
les voies qui" les
voirs qui les arrêtent.
végé-
canalisent ou les réser-
Mais lorsqu'il
s'est agi
de porter
la
que les méthodes de travail aient été trop imprécises, soit que les substances examinées fussent insuftisamment définies, soit que la
question sur
le
terrain physiologique, soit
introduction:
XIV
recherche
ait été orientée
dantes des
faits
,
par des hypothèses trop indépenont souAent laissé une grande
les résultats
une excepque quelques savants, et notamment M. Guignard, ont eflectuées avec tant de mé-
place à l'incertitude. ]Nous établirons cependant tion en faveur des recherches
thode
et
de succès sur un certain nombre d'essences formées chimiques bien distincts et provenaril du dédou-
d'inA*idus
blement de glucosides. En même temps que se perfectionnait larl d'extraire les parfums des fleurs, l'étude des matières odorantes enrichissait la chimie organique dun chapitre nouveau d'une réelle importance. Des méthodes de travail, précises et sûres, pouvaient être appropriées à la recherche à la séparation au dosage des composés aromatiques désormais bien définis. M. Charabot, soit seul, soit en collaboration avec M. Hébert ou avec M. Laloue, en lit usage pour aborder l'étude des questions dont nous avons fait ressortir l'importance. C'est du dt^irde coordonner les résultats de cet ensemble de recherches d'en comparer les conclusions et d'en géné,
,
,
raliser la portée, qu'est
née
1
idée
dune
collaboration entre
auteurs de cet ouvrage. Le travail qui est résulté de cette collaboration va être présenté dans l'ordre suivant
les
:
Le premier chapitre sera consacré à l'étude générale succincte des Produits odorants des végétaux.
Dans
le
second chapitre, sous
huiles essentielles dans
le
le titre
règne végétal ,
:
Distribution des
on envisagera, au
point de vue de leurs productions odorantes, l'enseinblc des représentants du monde des plantes. Ce chapitre compren-
dra
un
tableau, par familles des plantes ayant fourni des
un tableau dans lequel seront indiqués, pour chacun des principes odorants et par famille, les végétaux qui élaborent ces principes. Ces données conduiront à examiner, dans ses rapports avec lanatomie et la classification, la nature des corps énumérés. Serrant de plus près la question, on traitera, dans le essences, et
XV
INTRODUCTION chapitre plante.
m
clc la
,
Distribution des composés odorants dans la
Mélliodcs de recherche microchimique et appareils
sécréteurs seront étudiés successivement
question de
la distrihution
,
pour arriver
à la
de l'appareil sécréteur dans
les
divers groupes de végétaux.
La matière odorante, sa distribution dans la Nature d'abord, chez l'individu végétal ensuite, étant connus, le lecteur trouvera, dans le chapitre IV, l'exposé de nos connaissances actuelles sur
la
Formation
et
la
circidation des
produits odorants.
Dans
le
chapitre Y, ces produits seront suivis dans
les
diverses phases de leur évolution.
Enfin, pour^ terminer, on étudiera
le
Rôle physiologique
des matières odoraides.
Les divers résultats (|ue nous essayerons de rattacher par et de présenter dans une succession
leurs liens rationnels,
naturelle, conduiront
—
—
tel
est
du moins
le
but auquel
des principes généraux susceptibles à la fois de contribiier à la connaissance des phénomènes fon-
nous visons
damentaux de la voie
à
la vie végétale et d'éclairer la reclierche
dans
des applications positives immédiates.
Paris,
décembre
1907.
Elg. Charabot
et C^.-L.
Gatix.
LE
PARFUM CHEZ LA PLANTE CHAPITRE
I
Généralités.
La propriété que possèdent un grand nombre de végétaux de répandre des odeurs plus ou moins pénétrantes, plus
ou moins agréables,
de substances connues sous essentielles
,
distillant
le
est
nom
due à
la
cVessences
avec la vapeur d'eau
,
présence
ou
huiles
solubles
dans l'alcool, l'éther, la benzine, l'éther de pétrole et autres solvants organiques usuels. Les essences sont généralement peu solubles dans l'eau.
Dans
la
grande majorité des cas, ce ne sont pas
des individus chimiques, mais bien des mélanges plus
ou moins complexes dont tive,
et
quelquefois
peut varier selon Le parfam chez
les
même
la
composition quantitacomposition qualitative,
la
méthodes d'extraction
la plante.
et
sous 1
l'in-
LES
2
PRODUITS ODORANTS DES VEGETAUX
fluence d'un nombre indéfini de facteurs, dont quelquesuns seront examinés dans cet ouvrage. Souvent les produits odorants, dont l'ensemble constitue une essence, se trouvent tout formés dans la plante et à l'état de liberté, de sorte que l'on peut en
opérer l'extraction directement à l'aide de l'un des procédés qui vont être décrits. Mais le cas se présente aussi où
la
matière odorante
ne prend naissance que par suite d'une fermentation et sous l'influence d'une diastase hydrolysante. C'est le résultat
du dédoublement d'un glucoside. Nous
cite-
rons, dans cet ordre d'idées, l'essence d'amandes amères,
qui se forme par hydrolyse d'un glucoside, l'amygdasous l'influence d'un enzyme, Témulsine. Les deux
line,
agents, glucoside et enzyme, peuvent voisiner dans
même
organe ou bien
le
dans des parties difl'érentes de la plante. 'Chez certains végétaux, l'un d'eux seulement peut être signalé. Ajoutons encore
se trouver
où
qu'il est des cas
l'essence existe
partie à l'état libre, partie à l'état combiné, probable-
ment sous la forme d'un glucoside. C'est ce qui a lieu dans la fleur de Jasmin et dans la fleur de Tubéreuse par exemple. La quantité d'huile essentielle et la proportion de •
ses divers principes constitutifs varie, chez
une
même
plante, au cours de son évolution, soit par suite de la
formation de nouveaux matériaux au fur et à mesure de l'apparition de nouveaux organes, soit par suite de la synthèse de tel ou tel principe pendant l'accomplissement des fonctions végétales soit au contraire par suite de l'utilisation et par conséquent de la destruction d'une partie des substances odorantes. Et ,
GENERALITES les variations
:!
qui en résultent seront influencées d'une
façon plus ou moins puissante par les causes
qui actionnent
le
mécanisme de
la
même
vie.
Chez telle plante l'huile essentielle se trouve distribuée en tous points; chez telle autre, les principes odorants sont localisés dans une partie seulement de ses organes. Dans un grand nombre de cas, nos connaissances actuelles ne fixent que d'une façon imparfaite la répartition de l'huile essentielle dans le végétal. C'est que, fréquemment, la matière odorante a été extraite de l'organe qui a paru la fournir avec le plus de largesse, sans préoccupation des autres parties. Quoi qu'il en soit, on peut dire que pour remonter le plus possible ,
vers l'origine des produits élaborés par la plante, c'est à la feuille
que l'on devra prêter attention
.
et le cas le
plus intéressant au point de vue de l'étendue des déductions fournies par son
examen
apparaîtra, à l'état de liberté,
phyllien
sera celui
où
l'essence
dans l'appareil chloro-
.
Nombreux
sont les problèmes qui se posent quand on examine les matières odorantes telles que nous venons de les définir dans leurs rapports avec le fonctionnement de la matière vivante. La multiplicité des ,
,
questions et l'importance des conséquences de leur étude se conçoivent aisément, si l'on tient
compte des consi-
dérations générales qui précèdent. Mais avant de pouvoir examiner ces questions
,
il
est
indispensable de
connaître, dans leurs grandes lignes, les méthodes dont
on dispose actuellement pour rantes des végétaux.
extraire les matières odo-
LES PRODUITS ODORANTS DES
4
VEGETAUX
Extraction des produits odorants. Nombreux
sont les procédés employés pour l'extrac-
problème délicat s'il en est, car il a pour but de capter les produits les plus fragiles qu'élation des parfums,
bore l'organisme végétal, sans altérer leurs qualités
les
plus subtiles. Pour se rendre compte des difficultés que présente l'obtention d'un résultat satisfaisant,
de
se rappeler avec quelle rapidité disparait
ture le
parfum
,
même
le
plus pénétrant
ou et
il
suffit
se dénale
plus
on a froissé les pétales. Aussitôt que se trouvent brisées les membranes, les produits et les agents emprisonnés dans des cellules différentes se trouvent mis en contact et réagissent; les matières odosuave, d'une fleur dont
rantes ne résistent
souvent pas à ces conflagrations.
D'autre part, ainsi que nous l'avons indiqué déjà, totalité
de l'huile essentielle
la
ne se trouve pas, chez
à l'état de liberté. Chez certaines dédoublements sont susceptibles de se pro-
toutes les plantes, fleurs, des
duire qui mettent en liberté
des principes odorants,
Nous indiquerons plus mécanisme mais on déduit de la seule connaissance du fait lui-même l'intérêt qu'il y aura, dans un cas semblable, à respecter la fleur. Les alors
que
se
prolonge
vie.
la
loin à l'aide de quel
;
études qui suivront montreront aussi
le profit
que
l'on
d'une exploitation judicieuse des plantes à parfums, et par leur culture méthodique et par le choix
peut
tirer
Dans tous les cas, on du rendement en matière
éclairé de l'époque de la récolte.
aura à se préoccuper à odorante, de
do
la
la
la fois
puissance
forme sous laquelle
et
de
la
finesse de celle-ci,
elle se présentera.
,
DISTILLATIOiN
méthodes
Les
nombre de cinq
d'extraction
i**
Expression
:
Distillation
:
o""
Méthode des dissolvants
4"
parfums
des
sont au
:
'X"
fleurage)
"i
(macération
fixes
et
en-
;
Méthode des dissolvants
volatils
;
5" Infusion.
Expression. Le procédé d'extraction des huiles expression est certainement
le
essentielles par
plus simple que
l'on
mais c'est aussi le moins général. Il n'est guère employé qu'en Sicile et en Calabre, pour les essences d'Hespéridées (écorces d'Orange, de Citron de Bergamote). L'essence est contenue dans les cellules du zeste il suffit de briser celles-ci pour l'en faire puisse concevoir
;
;
jaillir.
Distillation.
La méthode employée
le
plus fréquemment
pour
l'extraction des matières odorantes est celle de la distillation,
dont nous allons indiquer
le
principe
faire
et
connaître les applications au cas qui nous occupe.
Au les
préalable,
il
conviendra de bien
matériaux soumis à
la distillation
faire
subir une préparation ayant pour but de
plus possible. L'essence se trouve,
dans des
cellules
dont
résistantes. Elle peut
les
observer que
devront
ox\
souvent
les
diviser le
effet,
enfermée
parois sont plus ou
donc se trouver emprisonnée
moins forte-
LES PRODUITS ODORANTS DES VEGETAUX
6
est le cas des huiles essentielles fournies par
ment. Tel
les bois, les racines, les écoixes.
Il
faudra alors moudre,
déchiqueter ou broyer les matériaux.
D'autre part, lorsque les produits odorants se trouvent sous forme de glucosides. ceux-ci devront être dédouIl y aura lieu macérer avec de l'eau les maté-
blés avant l'opération de la distillation. à cet effet
de
,
faire
,
riaux producteurs d'essence.
Ces remarques faites la méthode.
.
nous allons indiquer
les prin-
cipes de
THÉORIE DE LA DISTILLATION
Chauffons une substance d'une façon continue. Sa température s'élèvera progressivement jusqu'à une certaine limite, puis demeurera constante. A cette température, appelée point d'ébiillition
du corps considéré
,
la
tension de la vapeur sera capable de vaincre la pression
du
se produira alors
qui s'exerce à
la surface
une émission
timiultucLise et continue de vapeurs
liquide.
Il
;
et
chaleur fournie au liquide sera utilisée non plus pour élever sa température, mais bien pour produire le changement d'état, c'est-à-dire le passage
de
la totalité
de
l'état
liquide à l'état de vapeur.
Si le vase
en
la
dans lequel on chauffe
communication
un serpentin exemple,
la
contact de
la
,
le
mis
liqLiide est
par sa partie supérieure
,
avec
à l'aide de l'eau courante, par vapeur s'élèvera pour s'y rendre, et là, au refroidi
paroi froide, reviendra à
l'état
liquide
:
elle
se condensera. Il est facile
à
de concevoir qu'en chauffant
parfums dans un semblable appareil
les
plantes
distillatoire,
DISTILLATION
7
autrement dit dans un alambic, l'huile essentielle, si elle était abondante, pourrait après évapora tion se condenser dans le serpentin réfrigérant, à l'orifice duquel elle serait recueillie. Mais cette distillation ne pourrait la plante surs'effectuer qu'à une température élevée chauffée fournirait des produits de pyrogénation qui viendraient complètement dénaturer le parfum. Le procédé de la distillation directe est donc impraticable dans ;
,
le cas
qui nous intéresse. jNous allons indiquer comdifficulté, en faisant applica-
ment peut être tournée la tion du phénomène de
la
distillation
des
liquides
mélangés.
En i863, Berthelot^ étudia ce phénomène et formula, entre autres conclusions, celles que voici I" Deux corps bouillant simultanément se vaporisent suivant des rapports de poids déterminés par le produit :
des densités de vapeurs multipliées par leurs tensions actuelles dans les conditions de l'expérience; 2^"
Deux
corps qui n'exercent aucune action réciproque
entrent simultanément en ébullition à la température à laquelle la
somme
de leurs tensions maximafait éc^uilibre
s'exerce à la surface du licjuide. Le cas de la distillation simultanée de deux substances non miscibles était ainsi nettement distingué. IsmoRE Pierre et Puchot - examinèrent spécialement
à la*pression
ce cas,
cjui
en 187 1,
et
furent
que, lorsqu'on soumet à substances non miscibles
conduits à ces conclusions
la distillation
simultanée deux
:
Berthelot, 1, 1863, 4^ série, t. I, p. 834. 4^ série, t. XXII. I. Pierre et Puchot, 1871 XXIII. p. 145.
ï
2 t.
,
p. 356; 4^ série,
LES PRODUITS ODORANTS DES
8
I"
La température d'ébuUition
VEGETAUX
se maintient constante
jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une seule des deux
substances dans l'appareil distillatoire. 1" Cette température d'éballition des
Cela résulte d'ailleurs de
deux substances
k
du produit
est toujours inférieure à celle
plus
volatil.
formulée par Berthe-
la loi
LOT.
pour deux substances déterminées, un les quantités de ces deux substances qui distillent simultanément mais ce rapport varie avec la nature des produits soumis à la distilla3"
Il
existe
.
rapport constant entre
:
tion.
Plus tard, M. Naumaxx
appliqua à
^
la
détermination
des poids moléculaires une formule résumant l'une des
conclusions de Berthelot
poids
les
tillant
P
et P'
et
donnant
le raj)port
entre
de deux substances non miscibles dis-
simultanément. Si
M
et
M' sont
deux corps. F
culaires respectifs des
les
et
poids molé-
F'
leurs ten-
sions de vapeurs à la température h laquelle s'efTectue la distillation,
on aura
P P APPLICATIOX
:
—
MF ^l'p
•
DU PHÉXOMÈXE DE LA DISTILLATION A l'extraction DES ESSENCES
On peut résumer d'une façon plus simple les théories que nous venons d'exposer succinctement. Lorsqu'on chauffe dans le même vase deux substances non miscibles, chacune d'elles émet des vapeurs indépendam*
Naimann,
1877.
t.
X.
p. 1421.
DISTILLATION
ment de
Les
l'autre.
à la surface
eflbts
des tensions de ces vapeurs
pour vaincre
s'ajoutent alors
du
la
pression qui, s'exerçant
liquide, s'oppose à leur ascension. Et,
par conséquent
Tébullition simultanée de deux subs-
.
tances insolubles l'une dans l'autre se produit à nue
température inférieure substance
la
même
au point d'ébuUition de
la
plus volatile.
donc on ajoute à une essence que Ion veut disune certaine quantité d'eau, les deux substances, distilleront simultanément à une temessence et eau Si
tiller
.
pérature inférieure
Dans
à
loo" sous
la
pression normale.
ces conditions, l'huile essentielle ne subira pas
d'altération trop profonde et ne sera accompaofnée d'au-
cun produit de pyro^^é nation. Le procédé de la distillation employé industriellement pour extraire les matières odorantes consistera donc à chauffer dans un alambic, avec un certain poids d'eau, la fleur ou les autres parties de la plante renfermant le parfum à condenser dans im serpentin réfrigérant le mélange de vapeurs d'eau et d'essence qui passe, et à recueillir les deux liquides condensés. Ces ,
deux
liquides
.
pratiquement
l'autre, se disposeront
insolubles
l'un
daus
en deux couches qu'il suffira de
On aura ainsi une huile essentielle et des eaux de distillation qui retiendront une proportion plus ou moins grande d'essence selon la solubilité
séparer.
,
de celle-ci. Nous dirons plus loin un
mot de
ces eaux.
au bois ou au charbon, à feu nu. C'est d'ailleurs de cette façon que l'on distille encore aujourd'hui dans la montagne, à l'aide d'alambics portatifs, certaines plantes à essences qui ne
Le chauffage
était jadis effectué
peuvent être transportées dans des usines.
LES
10
Mais, dans la
PRODUITS ODORANTS DES VÉGÉTAUX
manufactures, on chauffe à
les
l'aide
de
vapeur, ainsi que nous allons l'indiquer.
PERFECTIONNEMENTS APPORTES AU PROCEDE DE LA DISTILLATION AVEC LA VAPEUR d'eAU
de
Le principal perfectionnement apporté au procédé la distillation consiste, ainsi que nous venons de le
dire, être
dans
le
chauffage à
la
vapeur d'eau. Celle-ci peut
amenée directement dans l'alambic contenant
matériaux à essence
et
les
de l'eau. Elle est alors conduite
par une spirale perforée de façon à se répartir dans toute la masse.
Le chauffage peut aussi s'effectuer en amenant la vapeur dans l'enceinte limitée par un double fond entourant l'appareil distillatoire. Les applications que l'on peut
faire
de
la distillation
vapeur d'eau sont extrêmement variées, ainsi d'ailleurs que les dispositifs que l'on peut concevoir en. vue de ces applications. Les essences ne sont pas touavec
la
jours extraites d'organes végétaux, on a quelquefois à les séparer d'avec des produits résineux
souvent se pose
le
problème de
tances de volatilités différentes.
la
non
volatils.
Et
séparation de subs-
En nous
plaçant à
un
point de vue général, nous pouvons dire que l'opération est susceptible de s'effectuer de
deux façons
:
Les deux substances non miscibles (essence et eau, par exemple) sont chauffées dans un même appareil distillatoire où elles se disposent en deux couches i**
,
superposées. 2"
Les deux
substances
étant contenues dans des
DISTILLATION
il
vases différents,, l'une d'elles est soumise à l'ébullition,
vapeurs sont dirigées au sein de
et ses
la
seconde.
Examinant tout d'abord la première disposition. MM. E. Charabot et J. Rocherolles ont fait les obser'
vations suivantes
:
Le rapport entre qui
distillent
poids d'un corps
le
et le
poids d'eau
sinniltanément croit avec la température
lorsqu'il s'agit d'un produit
inférieur à l'unité.
pour au
Il décroit,
température augmente,
s'il
lequel ce rapport est
contraire, lorsque la
s'agit d'un coiys
pour
lequel
ce rapport est supérieur à l'unité.
Dans
le premier cas, il y aura donc intérêt à élever température d'ébullition simultanée des deux corps par [un accroissement de pression à la surface de la
la
masse
liquide.
Dans
le
second cas,
il
sera avantageux
de réduire celte pression.
MM. Charabot
Rocherolles - ont aussi étudié le deux substances sont contenues dans des vases différents; l'une d'elles est soumise à l'ébullition, et sa vapeur est dirigée au sein de la sesecond dispositif
et
les
:
conde. Si l'on maintient sée par la vapeur
substance (l'essence) traver
la
du corps
le
plus volatil (l'eau dans
nous
occupe) à une température inférieure à la température à laquelle se produit l'ébullition simultanée des deux liquides, cette vapeur se concas
le
densera
qui
;
on aura
superposés,
alors deux liquides non miscibles vapeur qui arrivera fournira la chaleur
et la
nécessaire pour produire 1
E.
l'ébullition
Charabot
et J.
Rocherolles, 1904.
Charabot
et
Rocherolles,
simultanée 3?
des
série,
t.
XXXI,
série,
t.
XXXI,
p. 534. 2
E.
p. 537.
J.
1904, 3«
12
.
LES PRODUITS
ODORAMS DES VÉGÉTAUX
deux substances. On sera ainsi ramené au cas correspondant au premier dispositif. Le phénomène prend une tournure toute différente lorsque la température à laquelle on maintient la substance la moins volatile (l'essence) est supérieure à celle à laquelle les deux corps entreraient simultanément en ébullition s'ils se trouvaient dans un même vase.
Dans
ce cas. la substance la
plus volatile "seule
entre en ébullition, les vapeurs émises par l'autre étant
constamment
entraînées.
On
se trouve
cas très intéressant, en ce sens faire
que
en présence d'un
l'on peut facilement
varier entre des limites très étendues les propor-
deux corps que l'on Le rapport entre le poids de
tions relatives des
temps.
distille la
en
même
substance la
moins volatile et celui de la substance la plus volatile que l'on recueille simultanément augmente : i" lorsque croît la température à laquelle on maintient la première substance, 2" lorsque décroît la pression qui règne dans l'appareil. On peut donc aisément distiller avec un courant de vapeur d'eau une substance non miscible à l'eau et la recueillir en proportion abondante en la chauffant convenablement et en opérant sous pression réduite.
MM. Charabot
Létude de
moyen de
et
Rocherolles donne
préciser les conditions dans
être effectuée
,
lation avec la
;
le
doit
le but que l'on poursuit, la distilvapeur d'eau. Elle a permis d'apporter
selon
aux procédés de tionnements
lesquelles
la
distillation
en particulier,
de
elle a
nombreux
perfec-
conduit à des appli-
cations nouvelles et avantageuses de la distillation avec la
vapeur d'eau dans
le vide.
DISTILLATION
13
EXTRACTION DES ESSENCES CONTENUES DANS LES EAUX
DE DISTILLATION
Les eaux
au
recueillies
cours
de
distillation
la
retiennent en dissolution une certaine proportion d'es-
sence qui leur donne quelquefois inie valeur appréciable. C'est
pour
Rose
et
cas.
les
cela
que l'on conserve notamment
de fleur d'Oranger. Mais, dans
la
les
eaux de
plupart des
eaux de distillation n'ont aucun emploi. Elles
sont alors cohobées de façon qu'elles puissent restituer l'essence
contenaient
qu'elles
emporter une
ou
.
n'en
plutôt
pas
nouvelle quantité.
Lorsqu'il s'agit d'extraire l'huile essentielle en vue de
recherches scientiliques.
il
y a généralement intérêt
obtenir une substance se rapprochant
préalablement
celui
qui
se
trouvait
Pour
cela
on
extrait l'essence
de distillation
'et
on
le
la réunit
à
plus possible de
dans
la
plante.
eaux au produit qui. demeuré contenue dans
les
pu être séparé par décantation. D'autre comparant les résultats de l'analyse de l'es-
insoluble, a part, en
sence soluble à ceux de luble,
l'analyse
on pourra déterminer
de l'essence insodes
les solubilités relatives
divers principes odorants. Et l'on
verra
plus loin
le
parti que l'on peut tirer d'une semblable étude. L'extraction de l'essence contenue dans une eau de distillation s'eff'ectue aisément par agitation de l'eau
On fait trois épuisements sucon réunit le produit des trois lavages, et on l'évaporé au bain-mai ie sous pression normale. On chasse
avec l'éther de pétrole. cessifs,
les dernières traces
de dissolvant à
la
température de
PRODUITS ODORANTS DES VEGETAUX
LES
1 4
85" dans le vide. Le résidu est formé par l'essence que l'eau gardait
en dissolution.
Méthode des dissolvants Très ancienne
d'une application
et
fixes.
très générale
ce qui concerne le traitement des fleurs
,
la
en
méthode
des dissolvants fixes diflere selon que les produits odorants à extraire résistent la graisse la
totalité
ou
s'altèrent en
chaude, ou plutôt selon que de son parfum à
l'état
présence de
la fleur
renferme
de liberté ou bien est
susceptible d'en produire à nouveau au fur et à
qu'on
Dans
lui
en retire
.
mesure
à condition de prolonger sa vie.
premier cas, on opère par macération à chaud: second cas, par enfleurage. Les deux procédés consistent à mettre la fleur en con-
dans
le
le
tact avec un corps gras graisse (graisses de porc et de bœuf), huile d'olive, paraffine ou vaseline. Les produits odorants quittent la cellule végétale pour s'incorporer :
aux matières grasses dans lesquelles ils sont solubles. Il est presque superflu d'ajouter que les corps gras employés doivent être de première qualité, tout à fait inodores, et en parfait état de conservation.
Avant de purification
les
employer, on
par
fusion
qui
fait
a
subir aux graisses une
pour objet d'écarter
toutes les matières putrescibles.
Décrivons successivement les procédés d'extraction des parfums par macération et par enfleurage.
METHODE DES DISSOLVANTS FIXES
1
o
MACÉRATION
La
graisse étant fondue
au bain-marie ( ou l'huile on y ajoute la fleur à traiter, et l'on remue constamment la masse pour favoriser l'épuisement. Les fleurs épuisées sont remplacées jusqu'à ce que la graisse soit convenablement chargée de parfum. Pour cela on
chauffée),
fait
passer
un poids déterminé de
tées retiennent
encore de
la
débarrasse en les exprimant
en
presses hydrauliques.
On
fleurs.
Les fleurs
graisse parfumée. à
chaud
obtient ainsi
:
trai-
On
les
à l'aide de
avec
la graisse.
pommades; avec l'huile, des huiles parfumées. Le procédé est appliqué à Grasse, notamment
des
à la
Violette, à la Rose, à la fleur d'Oranger, à la Cassie.
ENFLELRAGE Certaines fleurs,
comme
le
Jasmin
et la
Tubéreuse,
ne renferment à l'état de liberté qu'une partie de la matière odorante qu'elles sont susceptibles de fournir. Si
on
extrait cette matière odorante sans porter atteinte
une nouvelle quantité de parfum mise en liberté, qu'on pourra recueillir au fur et à mesure de son apparition. Si, au contraire, on fait un épuisement à l'aide de la graisse chaude, non seulement on obtiendra un parfum altéré mais encore
à la vie de la fleur
,
sera
.
la fleur
perdra son aptitude à régénérer
la
matière odo-
rante qui lui aura été enlevée. Aussi, dans le cas de semblables fleurs, procède-t-on
par enfleurage à froid.
On
dispose de la graisse sur
les
deux
faces d'une
LES
16
PRODUITS ODORANTS DES VÉGÉTAUX
lame de verre entourée d'un cadre en
bois.
Sur
la face
supérieure de cet appareil, appelé châssis, on répand les fleurs.
Sur
le châssis ainsi
de
garni on en
fait
reposer
un
autre,
Les fleurs se trouvent alors enfermées dans des 'chambres dont ]a paroi supérieure et la paroi et ainsi
suite.
inférieure sont recouvertes de graisse.
La
graisse de la
paroi inférieure se parfume par contact, par difllision;
quant aux matières odorantes qui se dégagent, elles sont retenues par la graisse adhérant à la paroi supérieure.
De
cette façon les produits odorants pénètrent
dans
mesure de leur formation, qui d'ailleurs se continue pour compenser la perte que subit constamment la fleur. Ce mécanisme s'explique par un phénomène d'équilibre chimique dans la cellule végétale, phénomène dont nous aurons l'occasion de nous occuper plus loin. Le lendemain, on remplace les fleurs épuisées en la
graisse par diffusion. Et cela,
au fur
et à
ayant soin de retourner les châssis. Cette opération est renouvelée jusqu'à ce qu'on ait obtenu la concentration désirée.
L'emploi de cette méthode n'est donc possible qu'ales fleurs dont la récolte est d'assez longue durée. Il en est fort heureusement ainsi du Jasmin et de la Tubéreuse, dont la floraison est continue pendant trois longs mois, surtout en ce qui concerne le Jasmin. Si l'on veut parfumer, non pas de la graisse, mais de l'huile, les châssis dont on fait usage diffèrent des précédents en ce que la lame de verre est remplacée par un grillage métallique supportant une toile épaisse imbibée d'huile. vec
.
M
METHODE DES DISSOLVANTS VOLATILS
ÉPUISEMENT DES POMMADES ET DES HUILES PARFUMEES
Que l'on procède par macération ou par enfleurage, on obtient les produits odorants sous forme de pommades ou d'huiles parfumées. Le parfum est dissous dans un véhicule la graisse ou l'huile, dont il faudra se débarrasser. Pour cela, on utilisera la propriété que possèdent les composés odorants de se dissoudre dans l'alcool propriété qui n'appartient pas aux corps gras employés. Il suffira de brasser la pommade avec de l'alcool, pour cpie celle-ci s'empare du parfum sans dissoudre des ,
quantités appréciables de graisse. D'ailleurs,
la faible
proportion de graisse retenue par l'alcool sera éliminée
—
—
iS" par refroidissement de la solution à lo ou et par filtration ultérieure. L'épuisement des graisses se fait site
mécaniquement
à l'aide de batteuses.
néces-
Il
plusieurs lavages successifs.
Méthode des dissolvants
volatils.
méthode assez ancienne déjà puisremonter à l'année i835 pour en trouver l'origine, n'est entrée dans la pratique industrielle que depuis une quinzaine d'années. Elle fournit des produits qui répondent aux besoins actuels de la parfumerie et correspondent exactement à son orientation Cette élégante
qu'il
,
,
faut
nouvelle.
Le principe en
est
matière odorante de tile,
on dissout la dans une substance vola-
des plus simples la fleur
on évapore ensuite
le
dissolvant.
:
LES PRODUITS ODORANTS DES VEGETAUX
18
Il fallait
nombre de
un
trouver
dissolvant remplissant
conditions, et
soudre parfaitement
les
notamment
parfums,
un
certain
les suivantes: dis-
distiller
régulièrement
une température ou à une échelle de températures suffisamment basse, n'exercer aucune action chimique sur la matière végétale, ne laisser aucune odeur après évaporaà
un prix abordable.
tion, se trouver à
Il fallait
aussi réaliser
un
dispositif permettant la récupération aussi
les
parties légères parfaitement rectifiées et désodori-
complète que possible du dissolvant. Le premier de ces problèmes a été résolu le jour où l'industrie des pétroles a fourni sées.
L'élimination du dissolvant est effectuée par dis-
peut être complète grâce à l'emploi du vide. Sa récupération est opérée dans des appareils clos.
tillation et
Imaginée par Robiquet, la méthode fournit à M. Masles premiers résultats industriels. Il convient d'ajouter que, au point de vue des appareils permetsiGxo^f
tant l'emploi
et
récupération des dissolvants, les
la
M. ^audix eurent d'heureuses conséquences. Aujourd'hui l'application de la méthode des dissolétudes de
vants volatils s'est généralisée dans
où chaque usine
le
Midi de
la
France,
adopté un dispositif spécial.
a
L'éther de pétrole vient au contact des fleurs et se
charge de matières odorantes
un évaporateur, où
;
il
est ensuite
amené dans
pour serdans une autre opération. Quant aux produits odorants, on les trouve comme résidus de l'évaporation. Il est bien entendu que l'épuisement se fait d'une façon méthodique, c'est-à-dire que les fleurs déjà soumises à un premier traitement sont traversées par du dissolil
est distillé et recueilli
vir
vant neuf, tandis que fleurs
non encore
le dissolvant
épuisées.
chargé passe sur des
,
METHODE DES DISSOLVANTS VOLATILS
Le parfum
extrait
ainsi
plus ou moins concrète
;
il
d'autres termes,
la
une forme extrêmement concentré
se trouve sous est
d'une façon fidèle
et rappelle
19
de
celui
méthode qui
la
En
fleur.
vient d'être
décrite
présente l'intérêt de fournir des produits d'une grande
un faible volume une impormasse de parfum. Mais la méthode des dissolvants volatils, appliquée
fmesse, réunissant sous tante
comme
il
fum des à
fleurs, des cires
Ces
cool.
même
temps que le parvégétales insolubles dans l'al-
extraits
incommode, parfums
cires sont inodores et rendent
de
cause
un inconvénient.
vient d'être dit, présente
L'éther de pétrole dissout, en
leur
insolubilité,
au moyen de
l'éther
l'emploi
de pétrole.
des
Il est
en
effet
nécessaire, pour séparer la matière odorante, d'effec-
nombreux
tuer de
et délicats
lavages
Ces
à l'alcool.
lavages occasionnent des pertes d'alcool assez notables et,
s'ils
ne sont pas effectués d'une façon parfaite
ne
,
pour produire un épuisement complet. De plus ils forcent le parfumeur à diluer la matière odorante, de sorte que celle-ci se trouve dans les compositions, dominée, écrasée par le parfum artificiel dont suffisent pas ,
,
l'originalité est si
être
si
précieuse et dont la brutalité peut
bien vaincue par
celui-ci lui
le
parfum naturel, lorsque
oppose une puissance égale à
la sienne.
11
donc du plus haut intérêt pratique d'arriver, en choisissant et employant convenablement les dissol-
était
vants, à précipiter la
matière insoluble, c'est-à-dire
à extraire les principes odorants, à l'exclusion de toute
substance inerte
.
de tout véhicule gênant ou inutile
sous forme de produits entièrement solubles dans cool
:
ce
problème
est résolu,
l'al-
mais on comprendra que
LES
20
PRODUITS ODORANTS DES VEGETAUX
nous nous abstenions d'en indiquer la solution. Nous nous limiterons également, en ce qui concerne un autre perfectionnement, à une indication sommaire et réservée La plupart des matières obtenues à l'aide du procédé qui nous occupe sont colorées et communiquent aux extraits d'odeur des teintes d'autant plus foncées que la concentration des produits à préparer :
doit
être
plus
grande.
Dans
conditions,
ces
raison de l'heureuse orientation
actuelle de
et
en
parfu
la
il y avait un intérêt de premier plan à résoudre problème de l'extraction des parfums, à l'exclusion non seulement des matières insolubles inertes, mais aussi des pigments végétaux. Cette question, comme la précédente, a reçu une solution pratique.
merie,
le
iDfusion.
Pour terminer
cette
thodes d'extraction des reste
à
description
sommaire des mé-
matières odorantes,
signaler le procédé
il
nous
qui consiste à mettre en
infusion^ dans l'alcool le produit, préalablement divisé,
dont on veut retirer
le
parfum.
On
opère ainsi avec
des matériaux desséchés, pour que l'alcool ne se trouve et l'on facilite l'épuisement par une agitation mécanique. Remarque. Une remarque s'impose en ce qui concerne l'emploi des divers procédés d'extraction des parfums. On pourrait être tenté de penser que les mé-
pas dilué,
—
^ Ce terme technique usité dans l'industrie des parfums ne correspond pas à celui qui est en usage en pharmacie.
.
COMPOSITION DES ESSENXES
ihodes
les
plus modernes se sont substituées aux pro-
cédés plus anciens
En
21
réalité,
il
et
en apparence moins rationnels.
n'en a rien été, et les divers procédés
emploi des dissolvants fixes et des dissolsont dans bien des cas employés concurremment dans le Midi de la France. (distillation,
vants volatils
,
.
)
Généralités sur la composition
des huiles essentielles.
Les matières odorantes dont nous venons de faire connaître les méthodes d'extraction sont, dans la grande
comdu parfum,
majorité des cas, des mélanges plus ou moins plexes de corps jouant, au point de vue
importance.
des rôles d'inégale
puissamment à l'arôme de caractères organoleptiques
la
Les uns contribuent
plante en apportant leurs
particuliers;
d'autres
par-
est
simplement à l'harmonie du mélange. Il en qui, complètement inodores ou peu odorants, ont
un
rôle tout à fait effacé. Enfin certains corps consti-
ticipent
tuent des facteurs négatifs qu'il y a intérêt à éliminer. On rencontre, parmi ces constituants odorants de toute catégorie,
des
de leurs propriétés tion et de structure
ont formé
système
composés qui, par l'ensemble de composi-
par leurs relations
,
,
par leurs liens d'étroite parenté,
un groupe homogène
de
désignés sous
et distinct
nos connaissances chimiques. le
nom
dans
On
les
le
a
de composés terpéniques
Les composés terpéniques de toutes fonctions peuvent comme on a l'habitude de procéder en chimie
être définis,
ODORANTS DES VÉGÉTAUX
LES PRODUITS
22
en partant des
organique,
hydrocarbures correspon-
dants.
Les hydrocarbures du groupe terpénique comprennent les terpènes proprement dits, répondant à la :
formule générale G^'^Hl^ ainsi que leurs produits d'hydrogénation C^^H^^, et les sesquiterpènes dont la for,
mule générale
On nique
est
(CHV^)!,
par
c'est-à-dire C^'^H^'^.
formation d'un alcool terpésubstitution d'un groupement OH à un
peut concevoir
la
atome d'hydrogène d'un terpène ou par hydratation d'un tel hydrocarbure (on obtient alors des alcools C10H16O
et
C^^^H^so).
De même,
sont capables de fournir, par le alcools sesquiterpéniques
sement,
sesquiterpènes
les
même mécanisme,
G^^H^^O
ou
G^^H-^O.
par déshydratation d'un alcool
des
Inver-
terpénique,
on obtient un terpène; par déshydration d'un alcool sesquiterpénique,
un
sesqui terpène.
.
L'oxydation des alcools primaires,
terpéniques ou
sesquiterpéniques, fournit des aldéhydes terpéniques ou sesquiterpéniques.
L'oxydation des alcools secondaires
conduit à des cétones. Et ainsi de suite.
Et ces corps de formations différentes, mais de relanous venons d'indiquer, se trouvent souvent réunis dans la même huile essentielle, si bien que l'on se trouve tout naturellement conduit à penser qu'ils dérivent les uns des autres par des transformations chimiques, hydratations, déshydratations, oxydations, réductions, qui sont précisément de la nature de celles que l'on observe le plus fréquemment dans l'organisme vivant. Il n'existe pas seulement des relations chimiques entre tions semblables à celles que
un terpène déterminé,
l'alcool
correspondant, l'aldéhyde
COMPOSITION DES ESSENCES
23
OU la cétone, ou autres fonctions qui en dérivent normalement et possédant en quelque sorte des liens de parenté en ligne directe.
terpénique
.
Il existe
dans
aussi,
des parentés en ligne collatérale.
le
groupe
De
sorte
que tous ces corps peuvent former un groupe spécial, étendu, et en même temps bien défini. Au point de \iie de leur constitution les composés terpéniques possèdent, dans leurs molécules, de tels arrangements des atomes d-e carbone, que leurs squeidentiques à celui du parascymène ou lettes sont .
peuvent l'engendrer facilement.
C I
C
C/\G c\/c I
I
c I
c A
ce Squelette du p-cymène.
Les uns sont représentés par qui se forment aisément selon turale
du para-cymène;
les
formules linéaires
la disposition architec-
les autres sont représentés
par
du cymène apparaît ou peut se former par une désarticulation dont le mécanisme est réalisable. Indépendamment des composés terpéniques, les huiles essentielles renferment, en grand nombre, des des formules cycliques dans lesquelles
corps appartenant
soit à la série grasse
le
,
squelette
soit à la série
,
PRODUITS ODORANTS DES VÉGÉTAUX
LES
24
aromatique
soit
.
à
d'autres
groupes
de
corps
ne
dans ces deux séries. Certains même avaient été découverts extrêmement curieux fait antérieurement dans l'économie animale. C'est ainsi rentrant pas
,
que
le
même
corps, lindol, qui fait partie des produits
de désassimilalion accumulés dans l'intestin de l'homme, a été mentionné parmi les principes contribuant au de Jasmin et à celui de la fleur pourtant si délicats et si fins! deux d'Oranger, tous différents principes constitutifs les énumérerons Nous
parfum de
la
fleur
des huiles essentielles dans
le
chapitre suivant, en
même
temps que nous étudierons leur distribution dans
le
règne végétal.
Influence des conditions de sol et de milieu sur la composition des huiles essentielles.
Les principes dont nous venons de dire un mot se un grand 'nombre de représentants du règne végétal. Le nombre des plantes dont
trouvent distribués entre les huiles essentielles
ont été étudiées est malheureuse-
ment trop
ainsi
restreint,
que nous
le
verrons plus
pour qu'on puisse songer encore à rechercher s'il existe une corrélation entre la nature des produits odorants qu'on peut retirer d'un végétal donné, et la place de celui-ci dans la classification. Cependant, anticipant, pour la clarté de notre exposé, sur les chapitres qui vont suivre, nous pourrons dès à présent faire quelques
loin,
remarques fondamentales. En premier lieu, il arrive fréquemment que certains
INFLUENCE DES CONDITIONS DE SOL ET DE MILIEU
25
produits odorants se retrouvent chez des végétaux très éloignés les uns des autres dans la classification.
D'autre part, souvent, on peut même dire généralement, on trouve, réunies dans une même plante, des substances qui possèdent entre elles des relations chi-
miques
si étroites,
qu'il est difficile
de ne pas en déduire
des relations d'origine. Si l'on considère
miné
,
on constatera
raisons de ce
en particulier
.
,
et
que
fait,
.
un
végétal déter-
nous jjréciserons plus loin
ses différents
les
organes fourniront
la composition sera difféau moins au point de vue quantitatif. Ceci ne devra pas nous surprendre, si nous considérons que chaque partie de la plante joue un rôle dijBTérent dans l'élaboration le transport et la mise en réserve ou le rejet des principes immédiats, et en particulier des
des huiles essentielles dont rente,
.
huiles essentielles. Il est facile
de concevoir ainsi que toutes
les
causes
susceptibles d'influer sur le travail physiologique qui
s'accomplit à chaque instant dans
également influer sur tielles et
la
le
végétal,
pourront
composition des huiles essen-
que, par conséquent, nous devons nous attendre
à voir cette composition varier suivant les conditions
de milieu dans lesquelles
On
sait
lumière, sol,
la
plante se trouve placée.
de quelle influence considérable jouissent
la
chaleur
.
sur la structure
l'humidité, la nature chimique et les
la
du
principales fonctions physio-
logiques des végétaux.
Nous ne pouvons songer ici à décrire en montré quelle était
série des travaux qui ont et
détail la la
nature
l'importance relative de l'influence de ces divers fac-
teurs
:
le lecteur
Le parfum chez
désireux de s'en faire une idée d'en-
la plante.
i*
LES
26
PRODUITS
ODORANTS DES VEGETAUX
semble en trouvera un exposé complet dans le livre du professeur Eue. Warmitsg^ Il nous faut cependant retenir que de ces divers facla tempéteurs les plus importants à considérer sont
magistral
:
rature, l'éclairement, l'humidité de l'air, l'humidité sol,
la
du
nature chimique du terrain et la composition
des substances solubles se trouvant dans l'eau absorbée
par les racines.
Les études d'anatomie expérimentale et en particude M. Gaston Bo^NiER-.ont montré que les plus grandes modifications anatomiques se produisent sous l'influence de l'humidité de l'air et de l'éclaire,
lier celles
ment.
M. BoNNiEK
a
montré également que l'assimilation
chlorophyllienne variait surtout sous l'influence de
deux
ces-
facteurs.
En
raison de ce qui a été dit plus haut,
il
douteux que l'ensemble de tous ces facteurs
n'est .
et
pas par
suite les divers climats, n'arrivent à influencer la teneur
des végétaux en huiles essentielles et
la
composition de
celles-ci.
L'étude détaillée de l'influence des facteurs sur la production des parfums chez les végétaux peut conduire à d'intéressantes déductions théoriques et k des
au point de vue pratique. MM. Chaont amorcé cette étude, et c'est l'exHébert HABOT et posé de leurs recherches que nous entreprendrons résultats utilisables
maintenant.
1
2 t.
EuG. Warming. G. BoNMER, 1, 1895
VII.
,
t.
XX
;
et 2, 1890,
t.
II
;
1894, t.VI
;
1895
INFLUENCE DE LA NATURE DU SOL
Influence de la nature du Le
sol.
selon sa nature, offrir à
sol peut,
21
la
plante les
conditions d'alimentation les plus variées. Aussi conçoit-on que l'influence de sa composition sur le travail
chimique qui s'opère dans l'organisme végétal puisse être tout particulièrement marquée. D'ailleurs, les recherches d'anatomie expérimentale exécutées dans ces dernières années nous ont appris que la composition du sol avait une influence manifeste sur la structure anatomique des végétaux supérieurs ^ En poursuivant des recherches dont nous aurons l'occasion de rendre compte plus loin, MM. E. Charabot et A. Hébert- ont été amenés à étudier l'influence des sels minéraux ajoutés au sol sur la marche des phénomènes biochimiques susceptibles de modifier la composition des huiles essentielles. Leurs expériences ont porté sur la Menthe poivrée (Menlha piperita L.), et les résultats qu'ils ont obtenus sont de nature à fixer les idées sur
l'miportance du facteur d'ailleurs,
se
envisagé.
Cette importance,
manifestera mieux encore lorsque nous
étudierons l'influence de la composition minérale sur la formation de l'essence.
du
sol
MM. Charabot et Hébert ont divisé en treize lots un champ dont la terre avait été préalablement analysée.
L'un des
lots a été affecté à
sans addition de sels minéraux.
^
2
Dassonvillk, 1898, t. X. Charabot et A. Hébert,
E.
et p. 91
i.
2,
une culture normale, chacun des autres
A
1902, 3^ série,
t.
XXVII,
p. 204
PRODUITS ODOHAÎNTS DES VEGETAUX
LES
28
lots,
on
ajouté
a
l'un
des
sels
minéraux suivants
fates
de sodium, de potassium,
de manganèse
:
d'ammonium suld'ammonium, ferreux,
chlorures de sodium, de potassium,
;
nitrates de sodium, de potassium, d'amphosphate disodique. Les quantités de sels employées avaient été calculées sur les bases suivantes pour chacun des sels de sodium, cinq cents kilogrammes à l'hectare en solution dans
monium
;
;
:
vingt-trois mètres cubes d'eau
moléculaires pour les autres
A
la
fm de
lots furent
la
,
et
des quantités
équi-
sels.
végétation, les plantes des différents
coupées
et
soumises séparément à
la
distil
lation.
L'essence principe
de Menthe renferme principalement un
alcoolique
appelé
menthol.
Celui-ci
partie à l'état libre, partie à l'état d'éther.
pagné de
la
Il est
existe
accom-
cétone correspondante appelée menthone.
comme nous venons de l'indiquer permit d'observer des différences de composition quantitative assez sensibles. L'essence de Menthe est considérée comme une subset cependant la plupart tance normalement lévogyre des produits obtenus par MM. Gharabot et Hébert L'analyse des huiles essentielles obtenues
;
déviaient vers la droite le plan de
lumière.
Un
fait
semblable
est
polarisation de
de nature à
la
montrer
avec quelle prudence doivent être interprétés les résultats
analytiques dans
la
recherche des falsifications.
D'une manière tout à fait générale, l'addition de sels minéraux au sol eut pour effet de favoriser l'éthérification du menthol chez la plante. Par contre, la proportion de menthone contenue dans l'huile essentielle se trouva très sensiblement réduite.
INFLUENCE DE LA LUMIERE
29
Nous indiquerons plus loin à l'aide de quels mécanismes de telles modifications se sont produites. Il nous suffit, pour le moment, de bien fixer l'attention sur la seule possibilité du fait lui-même.
Iniluence de la lumière. La lumière exerce sur
les
phénomènes fondamentaux
que l'on sait. donc tout naturel de penser que ces influences devaient aussi se faire sentir sur les phénomènes susde
la vie végétale les influences capitales
Il était
ceptibles de modifier la composition des huiles essen-
Les
tielles.
appris que
de M. Gaston Bonnier nous ont
travaux
parmi
,
titue le climat, la
les facteurs
lumière
est
dont l'ensemble cons-
un de ceux dont
l'action
est le plus énergique.
Cette action se traduit par des modifications
logiques n'^est
par des modifications
et
morpho-
fonctionnelles.
Il
pas sans intérêt de rappeler qu'à un éclairement
plus intense correspondent une augmentation de volume et une activité chlorophyllienne Nous verrons plus loin que la production
des canaux sécréteurs plus grande. et les
mutations des corps dont l'ensemble constitue le relation étroite avec le fonctionnement
parfum sont en
de l'appareil chlorophyllien.
MM, férences
E. Charabot
et
A. Hébert^ ont étudié les dif-
de composition
extraite de
lE.
Charabot
et
A. Hébert, 2,
une
essence
(Ocimum Dasilicum
ayant poussé en pleine lumière
p. 584.
entre
existant
plants de Basilic
et
L.)
une essence extraite
1905,
3»
série,
t.
XXXIII,
.
LES
30
PRODUITS ODORANTS DES VÉGÉTAUX
de plantes maintenues à l'ombre. L'essence de Basilic renferme un éther de phénol (estragol) et des composés terpéniques. Dans le premier cas, la teneur en estragol était
de 07,3^0?
et la
tenem- en composés terpéniques
de 42,7 Vo- Dans le second cas. l'essence renfermait 74,2 Vo d'estragol et 20,8 ^o ^^ composés terpéniques. Ces nombres suffisent pour montrer quelle peut être l'influence de la lumière seule sur la composition d'une essence. Plus loin, nous indiquerons des résultats dus
des influences simultanées, parmi lesquelles de l'éclairement jouera un rôle important.
celle
à
Influence de M. Gaston Bonmer
l*état
a
hygrométrique.
montré,
au cours
recherches sur l'anatomie expérimentale, que sur les plantes dans
le
L'influence de ce facteur sur
la
resse agit
même
de la
ses
séche-
sens que la
lumière
formation
et la
com-
position des essences chez les végétaux est malheureu-
sement encore peu. étudiée, mais les quelques données que nous possédons sur cette question suffisent à en démontrer l'importance. On récolte, dans les régions montagneuses du Sud-Est de la France, des quantités importantes d'essences de Lavande, dont la composition quantitative varie entre des limites assez étendues. Le principal constituant de l'essence de Lavande est l'éther acétique d'un alcool connu sous le nom de linalol, et il est bien rare que la
proportion de cet éther (acétate
inférieure à 25 Yq et
même
à
de linalyle) soit
00 Yo- Elle peut, par contre.
INFLUENCE DE L'ÉTAT HYGROMÉTRIQUE s'élever
31
au-dessus de 5o Yo- Or une essence de Lavande dont la sensiblement différente, tout au moins
exceptioQnellement
l'Angleterre produit
composition
est
au point de vue
quantitatif. Elle
pas plus de 5 à
lo^o
l'essence
française
oxyde, Yeiicalyptol
ne contient, en
En
effet,
que que des traces d'un dont nous parlerons plus
d'éther.
outre,
tandis
ne renferme {cinéol)
loin, l'essence anglaise
en contient des proportions assez
abondantes.
évidemment être un grand nombre de causes mais elle paraît
Cette différence de composition peut attribuée à
;
due surtout à l'humidité du milieu dans lequel loppe
la
se déve-
plante anglaise et à la sécheresse des régions
alpines ou dauphinoises qui fournissent l'essence fran ÉTHER DE PHÉNOL
3''
Il
{Ocimum Basi-
a été étudié des essences de Basilic
licum L., famille des Labiées) de diverses provenances I"
Une
essence de France
2'' ;
une essence d'Allemagne 4** 5- une essence de Java.
3°
;
:
une essence d'Algérie; une essence de la Réu-
nion;
Toutes ces essences proviennent de 1°
MM.
h' essence J,
la
même
espèce.
française fut étudiée en premier par
Dupo:^
Guerlain S qui y démontrèrent
J.
et
présence d'un alcool {linalol gauche) et d'un éther de
la
MM. Charabot
phénol (estragol). caractérisé en outre
et
un autre composé
Laloue^ y ont {cinéol).
2" h'essence algérienne possède, d'après ces derniers
même
auteurs, la 3''
composition qualitative.
Dans V essence allemande, MM. Bertram
BAUM^ ont
identifié les
et
Wal-
constituants de l'essence fran-
çaise.
4"
h'esse/ice
Bertram
et
de
la
Réunion
Walbaum. un
contient, d'après
MM.
terpène (pinène, droit),
un
%
oxyde (cinéol), une cétone {camphre droit) et 60 d'un éther de phénol (estragol). Le linalol n'en fait pas partie.
DupoM
et J.
Guerlain, 1897,
CXXIV,
p. 309.
1
J.
2
Charabot et Laloue, 1, 1905. 3^ série, t. XXXIII, Bertram et Walbaum. 1897, t. CCXXXV, p. 176.
3
t.
p. 585.
INFLUENCES TÉRATOLOGIQUES
37
b" M. P. Van Rombirgh* a distillé trois variétés d'Ocimum Basilicum L. de Java l'une n'a fourni :
qu'une faible quantité d'essence, la seconde une essence contenant de ïestragol et la troisième un terpène hexavalent (ocimène) et 3o-46 Yo d'un phénol (eugé.
nol).
On
voit, d'après
les
différences de
par
la
^'^
même
ces résultats, quelles peuvent être composition d'une essence produite
espèce selon l'origine géographique.
OMBELLIFÈRE PRODUISANT UN ÉTHER DE PHENOL t
Les semences récoltées en très riche
àWpiwn
Allemagne
,
petroseliniimL. (Ombellifères),
donnent une huile
essentielle
en un principe appelé apiol, qui est un éther
phénolique. Elle renferme en
même
temps un terpène
{pinène gauche).
L'essence extraite des semences françaises renferme^,
même
temps que du pinène et de Vapiol, de la myrisla molécule diffère de celle de l'apiol par un groupement OCH^ en moins. L'essence française a donc ceci de particulier que la myristicine en
ticine,
substance dont
s'y trouve à la place
d'une certaine proportion d'apiol.
Influences tératologiques.
A côté de l'influence des facteurs que nous venons d'étudier, dont l'ensemble constitue le climat et qui peuvent,
que nous l'avons vu précédemment, produire des
ainsi
Vaa Romburgh.
1
P.
2
Thoms,
1903,
t.
Le parfum chez
XXXVI, la plante.
p. 3446.
2
PRODUITS ODORANTS DES VÉGÉTAUX
LES
38
modifications considérables dans la
produits odorants des végétaux,
il
composition des
en est d'autres qui,
pour être moins étudiées et moins fréquentes, n'en sont pas moins susceptibles de jouer un rôle important. Divers parasites sont en effet capables de produire, dans la plante, des modifications anatomiques profondes, dont
un grand nombre
gnées sous
nom de
le
sont
fréquemment désimodi-
galles, et aussi d'importantes
fications physiologiques.
On
connaît aujourd'hui certains cas de parasitisme
susceptibles de se manifester,
non seulement par de
profondes altérations morphologiques, 'mais encore par une influence considérable sur la composition de l'essence produite par
plante modifiée.
la
que l'on observe fréquemment, dans les plantations de Menthe poivrée des environs de Grasse, des individus absolument transformés; leur aspect général rappelé celui des sommités défleuries du Basilic (Ocimiim Basilicam L.), si bien que les cultivateurs désignent les pieds de Menthe modifiés sous le nom de Menthe basiliquée ». La transformation est plus ou tantôt tous les rameaux d'une même moins étendue plante la subissent également, tantôt on observe sur le même pied des rameaux normaux à côté de tiges basiC'est ainsi
'0NACÉES
Cananga odorata Hook., Ylang-ylang
Mo no dora
(fleurs).
citriodora Cerv,
FAMILLE DES CRUCIFERES
Ce
n'est
rencontre
généralement pas à les
huiles
l'étal
essentielles
de liberté que l'on
dans
cette
famille.
dans un chapitre suivant, qu'elles se trouvent engagées dans des combinaisons avec le glucose, combinaisons susceptibles d'être dédoublées
Nous verrons en
efî'et,
par un ferment enfermé dans des cellules voisines. Cette
remarque
faite,
ont fourni des
énumérons
les espèces principales
huiles essentielles,
qui
sans préjudice de
quelques documents complémentaires que l'on trouvera plus loin.
Lepidium sativum L., Cresson des jardins (herbe semences)
et
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
51
Nastartiwn officinale L., Cresson de fontaine (herbe). Thlaspi arvense L.. Tabouret (herbe et graines).
Cardamine amara L. (plante entière). Cochlearia Armoriaca L., Raifort (racines). Cochlearia ofjicinalis L., Cochléaire (herbe). Allidria
mences)
Andr..
ofjicinalis
AUiaire (racines
et
se-
.
Sinapis iiiqra L. •
c,T oinapis jiincea L. •
^
\
,_
,
,
.
Moutarde (semences). ^ '
)
Sinapis alba L., Moutarde blanche (semences). Raphamis sativus L. )_,,., et semences). nadis (racme \ D Tv/T-n ^ naplianiis niqer Mnl. .
/
.
•
'
)
FAMILLE DES RÉSÉDAGÉES
Ce que nous avons Crucifères
s'applique
dit
aussi
au sujet de la famille des aux représentants de la
famille des Résédacées.
Reseda odorata L., Réséda
(fleurs et racines).
FAMILLE DES CISTACÉES Cistus creticiis L. (feuilles).
CisUis ladaniferus L. (feuilles). Cistus monspeliensis L. (feuilles). Cistus salvifolius L.
(feuilles).
FAMILLE
DES VIOLACEES
Viola odorata L., Violette (fleurs).
FAMILLE DES GANELLACÉES Canella alba Murray, Cannelle blanche (écorce).
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
52
FAMILLE DES PITTOSPORACÉES
Pittosponim undulatum Vent,
(fruits).
FAMILLE DES POLYGALACÉES
Avant crénumérer
les espèces
de cette famille dont
nous ferons remarquer que M. Bourq'uelot a démontré la nonpréexistence du principe odorant chez la plante, et sa formation sous l'influence d'un ferment, ainsi que nous l'indiquerons plus loin. Polygalu calcarea Schultz (racines). les huiles
Polygala
essentielles
tnih/aris L.
ont été extraites,
(racines).
Polygala variahilis Kunth. (racines). Polygala Senega L., Polygala de Virginie (racines). Polygala dcpressa \Vend. (racines). Polygala nemorivaga Pomel (racines). Polygala oleifera Heckel (racines). FAMILLE DES CARYOPHYLLACÉES
Dianthus Caryophyllus L., Œillet
(fleurs).
FAMILLE DES TERNSTRŒMIACEES
Thca chinensis Sims, Thé FAMILLE
(feuilles).
DES DIPTÉROCARPACÉES
Dryobalanops Camphora Colebr.. Camphrier de Bornéo (bois).
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
Dipierocarpiis turbinatus Gaertn.
\
Dipterocarpiis incanus Roxb.
v
Dipterocarpiis Alatiis Roxb.
o3
Gurjum
(bois).
)
Dipterocarpiis grandiflorus Blanco (bois).
Dipterocarpiis verniciflorus Blanco (bois).
FAMILLE DES MALVACEES
Hibiscus Abelmoschus L., Ambrette (graines).
FAMILLE DES TILIACÉES
Tilia ubnifolia Scop., Tilleul (fleurs).
FAMILLE DES LINACÉES
Erythroxylon Coca Lamk., Coca (feuilles). Erythroxylon monogynum Roxb. (bois).
FAMILLE DES ZYGOPHYLLACÉES Bulnesia Sarmienti Lorenz.. Gayac (bois).
FAMILLE DE GERANIACÉES
Pelargoniiim odoratissimum V^
illd.
\
Pelargonium capilatiim Ait. Pelargoniiim roseiim Wild. == P. Radula L'Hérit.
Tropœohim majus
/
t
Géranium (berbe).
]
L.,
Capucine
(
feuilles et fleurs )
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
f)4
FAMILLE DES RUTAGÉES
Xanthoxyliim
D.
piperitwn
C,
Poivrier
du Japon
(fruits).
Xanthoxylwn Hamiltoniamim Wall, (fruits). Xanthoxyliim acanthopodkim D. C, Wartara Fagara ocfandra L. (bois). Evodia simplex Cordem. Riita graveolens L.,
(fruits),
(feuilles et racines).
Rue
(herbe).
Barosma J > Bucco (feuilles). Barosma crenulatwn Hook. Barosma serratifolium Willd. ) Empleurwn serrulatum Ait. (feuilles). Pilocarpiis Jahorandi Holmes, Jaborandi (feuilles), hetalinum Bartl.
Cusparia
trifoliata
Toddalia aculeata
Engl., Cuspare (écorce).
Lam.
Amyris halsamifera
(plante entière).
L.,
Santal des Indes occiden
taies (bois).
Clausena Willdenowii Wight et Arn. agrumes dont l'essence divers
Les
extraite sont
vantes
des sous -espèces des
a
pu
être
trois espèces
sui-
:
Citrus Aurantiiim L.. Citrus medica L.. Citrus nohilis
Lour.
On
a souvent
tés utiles i"
varié-
Citrus Aiirantium. L.
a) Subspec.
amara
L.
= Citrus Bigaradia Duhamel
r
amers (fleurs, fruits, feuilles et tiges). Subspec. Bergamia Risso et Poiteau, Bergamo-
Oranger à h)
donné des noms spécifiques aux
:
fruits
tier (fruits, feuilles et tiges).
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES Il
dans
existe
Limeita Risso,
(fleurs,
tiges). c)
Subspec. sinensis Gall dulcis
oc-var.
une
cette sous-espèce
Limettier
L.
,
=
variété
fruits,
Citrus
Oranger à
55 :
Citrus
feuilles
et
Auraniium L. doux (fleurs,
fruits
fruits, feuilles et tiges). fi-var.
decumana
L.,
Pamplemousse
(fruits).
medica L. Subspec. Bajoura Bonavia, Cédratier (fruits). Subspec. Limoiium Hook., Citronnier (fruits,
2° Citrus Cl)
6)
feuilles et tiges).
Yar. acida Brandis, Limettier des Indes occidentales. 3° Citrus nobilis
Lam.
,
Mandarinier
(fruits, feuilles
et tiges).
FAMILLE DES BURSERAGEES
Canarium luzonicum (Miq.) A. Gray, Elémi (bois résineux).
Canarium Cumingii Engl. Dacryodes hexandra Gries. (bois résineux). Boswellia Carlerii Birdw., Encens (bois résineux). Dursera Delpechiana Poisson Linaloé ( bois et ,
graines).
Balsamodendron Kafal Kunth. Opoponax du commerce (bois résineux). Commiphora abyssinica Engl. ) Myrrhe (bois rési-
Commiphora Schimperi Engl.
\
FAMILLE DES MELIAGEES Cedrela odorata L. (bois).
neux).
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
56
FAMILLE DES ANACARDIAGÉES
du
Pistacia Lentisciis L.. Lentisque (suc
Pistacia Terehinthus L. (suc
du
tronc).
tronc).
Schinus molle L., Faux poivrier Baronia polygalifolia Sm.
(fruits).
FAMILLE DES LÉGUMINEUSES Genista tridentata L., Carqueja. Melilotas, plusieurs espèces nalis
Lam. qui possède des
Psoralea bituminosa L.
Amorpha
;
mais
c'est le
M.
ofjici-
fleurs odorantes.
(feuilles).
fruticosa L.
Indigofera (jalegoïdes D. C. (herbe).
Myroxylon perniferum L. (feuilles et bois). Myroxylon Pereirœ Klotzsch (Baume du Pérou). Myroxylon halsamum Mill., Tolu (suc du bois). Myrocarpiis fastigiatas Fr. Allem, Cabriuva (bois). Cœsalpina Sappan L., Brésillet (feuilles).
Sindora
Wo llichii Benûi. \
Copdifera officinalis L. Copaïfera guynnensis Desf. Copaïfera coriacea Mart.
f
Copaïfera Lansdorfii Desf.
(
Gopahu (suc du tronc).
Copaïfera confertiflora Benth.
Copaïfera obloiigifoUa Mart. Copaïfera rigida Benth. Acacia cave nia Bert. Cassie.
Acacia Farnesiana Willd. Dipieryx odorata Willd. (fruit appelé fève Tonka).
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
ol
FAMILLE DES ROSACEES
De nombreuses
plantes de cette famille renferment
des glucosides susceptibles de donner, par dédouble-
ment,
du glucose, de
l'acide
cyanhydrique. Nous reviendrons plus loin sur
cette question.
on
l'aldéhyde
Enumérons
benzoïque
les principales
extrait des huiles essentielles
et
de
espèces dont
:
Prunus Persica Jess., Pêcher (noyau). Prunus Cerasus L., Cerisier (noyau). Prunus (lomestica ]j., Prunier (noyau). Prunus spinosa L., Prunellier (feuilles et fleurs). Prunus virginiana Ij. (écorce et feuilles). Prunus Laurocerasus L.. Laurier-cerise (feuilles). Prunus Padus L. (écorce). Amyydalus communis L.. Amandier (fruits). SpirseaUlmaria L.
,
Reine des prés (fleurs, racines,
herbe)
Geum urbanum
L., Benoîte (racines).
Rosa damascena Mill. Rosa centifolia L. Rosa alba L.
\ >
Rosier (fleurs).
)
FAMILLE DES SAXIFRAGAGEES Philadelphus coronarius L., Seringat (fleurs).
FAMILLE DES HAMAMÉLIDACÉES Altingia excelsa Noranha (bois).
Liquidamhar orientalis MilL, Styrax Lkjuidambar styraciflua L. (bois).
(bois).
,
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
58
FAMILLE DES MYRTACEES
Darwinia fascicularis Rudge (feuilles et tiges). Darwinia taxifolia A. Cunn. (feuilles et tiges). Leptospermum liversidgei Baker et Smith (feuilles
et
tiges).
M. Leucadendron
L.
Cajeput (feuilles Melaleuca, nombreuses espèces,
notamment
[
et
tiges).
f
M.
viridiJîoraBrong. et Gris. Niaouli (feuilles et tiges).
Ëacalyptas, nombreuses espèces (feuilles et tiges).
Backhousia citriodora F. Muller
(feuilles et tiges).
Calypthranthes paniculaia Ruiz. et Pav. Pimenta officinalis Lindl. Piment, Poivre -giroflée, ,
ou tout-épice (baies et feuilles). Pimenta acris Kaslel, Bay (feuilles). Eagenia caryophyliata Thunb., Giroflier (fleurs). Myrtus commuais L., Myrte (feuilles, fruits). Myrtus Cheken Sprengel (feuilles). FAMILLE DES LYTHRACÉES
Lawsonia inermis L., Henné
(fleurs).
FAMILLE DES TURNERAGEES
Tarnera aphrodisiaca Ward. rr I'i% \KiwA Wiild. Tarnera dijjusa
} \
)
r^ Damiana .
/r
-u
v
(feuilles), ' ^
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
59
FAMILLE DES OMBELLIFÈRES
Les plantes odoriférantes sont nombreuses dans cette fannille.
Très souvent l'huile essentielle y est distribuée mais les fruits sont particulièreles organes
dans tous
ment
;
riches en produits aromatiques.
Erymjiuni campestre L. (herbe). Apiiiin graveoiens L., Céleri (feuilles et graines). Petroseliniini sativiim L.
,
Persil (racines, feuilles et
graioes). Ciciita virosa L.,
Ciguë vireuse (racines et fruits). (fruits), Grande Ciguë.
Coniiim maciilaium L.
Carum Carvi L., Carvi Carum Ajowan Benth.
(herbe et
et fruits).
Hook., Ajovvan (herbe
et
fruits).
Pimpinella Anisum L., Anis Pimplnella
saxifraga
L.
(fruits).
(P.
iiigra
Mill.),
Pim-
prenelle (racines).
Osmorrfiiza longistylis D. C. (racines).
Cerefolium sativiun Bess., Cerfeuil (herbe et graines).
Aihamanla
Oreoselinam
L.
,
Persil
de montagne
(herbe).
Œnanthe Phellandrium Lam. {Phellandrium
aquati-
ciim L.), Fenouil d'eau (fruits).
Silaus pratensis Bess., Silave (fruits).
Meiim athamanticiim Jaccj. (racines). Pseudocymopterus anisatus Coult. Levisticwn officinale
Koch (Ligasticum LevisticumL.),
Livèche (racine, herbe, graines). Angelica Archangelica L., Angélique (racines, herbe, graines).
.
DISTRIBUTION
60
DES
HUILES
ESSENTIELLES
Angelica rejracta Fr. Schmidt
)
Angelica anomala Lall.
Angélique du Ja-
pon
)
Ferula Opoponax Spreng., Opoponax
(racines).
vrai.
Ferula Assa fœtida L., Assa fœtida. \ Galbanum Ferula ruhricaulis Boissier Ferula galbaniflua Boissier
Buhse
et
>
des
)
meaux)
(gomme
tiges
et
ra-
Sumbul (racine). Dorema Ammoniacum D. Don. Gomme ammoFerula Sunibul Hook.,
niaque (résine résultant d'une piqûre d'insecte).
Peucedanum Ostrutium L., Impératoire (racines). Peucedanum grande G. B. Clarke (fruits). Peucedanum officinale L. (racines). Pastinaca sativah., Panais (racines
et fruits).
Anethum Fœniculum L., Fenouil (herbe, fruits). Anethwn graveolens L., Aneth (herbe, fruits). Anethum Sowa D. G., Aneth des Indes orientales (fruits 1).
Heracleum Sphondylium L., Berce (fruits). Heracleum giganteum Fisch. (fruits). Coriandrum sativum L., Goriandre (fruits).
Cuminum Cyminum
Gumin
L.,
(fruits).
Daucus Carota L., Garotte (racine
et fruits).
FAMILLE DES ARALIACÉES
Aralia nudicauUs 1
Fluckiger
et
Blume
Hanbury,
in
(rhizomes).
Fharmacographia, ne considèrent
pas TAneth des Indes orientales comme une mais il y a lieu de l'envisager, ainsi qiie celui appartenant à un genre spécial, tant à cause botaniques différents que de la composition
(Umney,
t.
Lxi, p. 176.)
espèce distincte
;
du Japon, -comme de ses caractères de son essence.
.
RÉPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
bl
FAMILLE DES CAPRIFOLIAGEES
Sambucus nigra
L.. Sureau (ileurs).
FAMILLE DES RUBIAGÉES Gardénia, nombreuses espèces, Gardénia (fleurs).
Chione glabra D. G., Palo blanco (bois). Coffea arabica L., Gafé d'Arabie (fruits).
Asperula odorata L., Aspérule odorante. FAMILLE DES VALÉRIANACÉES
Nardostachys Jatamansi D. G. (rhizomes). Valeriana officinalis L., Valériane (racines). Valeriana officinalis L. var. angustifolia Miq. riane
du Japon ou Kesso
Valeriana
celtica
L.
,
,
Valé-
(racines).
Nard ou Valériane celtique
(racines)
FAMILLE DES COMPOSÉES
La
famille des
ferment
le
Gomposées est une de celles qui rennombre de plantes à essences.
plus grand
Ageratuni conyzoïdes L. (herbe). Eupatoriani Capillifoliiun (Lam.) Small., Fenouil des chiens (parties aériennes). Eupatoriuni triplinerve Wall., Ayapana. Liatris odoratissinia
AA'ill.
Solidago canadensis L. Solidago odora Ait. Le parfum chez
la plante.
)
)
Solidage (parties aériennes). 2*
.
.
..
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
62
Solidago rugosa Mill. (herbe).
Erigeron canadense L. (herbe). Bliimea balsamifera D. C. (parties aériennes). lacera D. C. (plante entière). Sphœranthus indiens L. (racines). Immortelle (parties Helichryswn Stœchas D. C.
Blumea
,
aériennes)
Helichrysum aagustifolium D. C. (parties aériennes). Inula Heleniam L.,
Année
(racines).
Inula viscosa Ait. (parties aériennes).
Inula graveolens Desf. Osmitopsis aster iscoïdes Cass. (herbe). Anihrosia artemisiœfolia L. (parties aériennes).
Dahlia variabilis Desï., Dahlia (Bulbes).
Anthémis nobilis L., Camomille romaine (fleurs). Anthémis Cotula L., Camomille des chiens (fleurs). Achillea Mille folium L., Millefeuille (fleurs). Achillea nobilis L., Millefeuille noble (herbe, fleurs, graines).
Achillea moschata Wulfen, Iva (parties aériennes).
Achillea coronopifolia Willd.
A geratum L. (parties aériennes), Chrjsanthemwn indicum L. (feuilles). Camomille des champs Matricaria Chamomilla L.
Achillea
,
(fleurs)
Matricaria
Parthenium
L.
,
Matricaire
(parties
aériennes)
Tanacetum vulgare L. ïanaisie (parties aériennes). L Tanacetum Balsamita Balsamite ( parties ,
.
,
aériennes)
Tanacetum boréale Fisch. (herbe). Artemisia vulgaris h., Armoise (plante entière).
.
.
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
Artemisia vulgaris L. du
Japon,
Yomugi
63
(plante
entière).
A Hem isia frigida
Willd
.
(herbe)
Artemisia Absjnthiiim L., Absinthe (plante entière). Artemisia Liidoviciana Nutt. (herbe). Artemisia Dracunculiis L., Estragon (herbe).
Artemisia caiidata Michx (herbe). Artemisia variahilis Tenore.
Artemisia annua L. (herb^). Artemisia maritima L. var. Stechmann, Semen-contra
(bourgeons floraux).
Artemisia gallica V\illd. (herbe). Artemisia Barrelieri Bess. (herbe).
Arthemisia glacialis L.
,
Génépi des Alpes (herbe).
Artemisia herba alha Asso. Petasites ofjicinalis
Mœnch.
(racines).
Erechthites hieracifolia Raf. (herbe).
Arnica montana L., Arnica (racines Carlina
acaiilis
Atractylis ovata
et fleurs).
L., Carline (racines).
Thunb.
FAMILLE DES ÉRICAGÉES
Ledum
palustre L.,
Gaultheria
Lédon
procumbens
(plante entière).
L.
,
Wintergreen
entière)
Gaultheria punctata
Blume (feuilles). Blume (feuilles)
Gaultheria leucocarpa
FAMILLE DES MONOTROPÉES
Monotropa Hypopitys L.
(parties aériennes).
(plante
64
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
FAMILLE DES PRIMULACÉES Primiila veris L., Primevère (racines). FAAIILLE DES
STYRACEES
Styrax benzoin Dryander. Benjoin
(résine).
FAMILLE DES OLÉACÉES
Jasmimim grandiflorum
L.,
Jasmin
(fleurs).
FAMILLE DES CONVOLVULACEES Convolvulus scoparius L. (racines). Convolviiliis floridiis L.
(racines).
FAMILLE DES VERBÉNACÉES
Laniana Camara L. (herbe). Verbena triphylla L'Hérit., Verveine (plante
entière).
Vitex trifolia L. (feuilles).
FAMILLE DES LABIEES
Nombreuses sont
les plantes à
parfums appartenant à
cette famille.
Ocimiim Basilicu/n L., Basilic (parties aériennes).
Ocimum canum Sims. Hyptis spicata Poit.
Lavandula Lavandula Lavandula Lavandula Lavandula
C, Lavande (parties aériennes). D. C, Aspic (parties aériennes). Stœchas L. (parties aériennes). vera D.
spica
dentata L. (parties aériennes).
pedunculala Cav. (parties aériennes).
. .
.
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
«kj
Pogosiemon comosusMiq. (feuilles). Pogostemon Patchoiily Pellet. Patchouli (feuilles). Moslajaponica Maxim, (herbe). Mentha viridis L. {M. crispa Roth.), Menthe crépue ou M. verte d'Amérique. d'Allemagne et de Russie (parties aériennes).
Mentha Mentha
citrata
Ehrh. (parties aériennes). L..
aqiiatica
Menthe
aquatique
(parties
aériennes).
Mentha arvensis L. Menthe sauvage (parties aériennes) Mentha arvensis L. var. piperascens, Menthe poivrée du Japon (parties aériennes). Mentha canadensis L., Menthe du Canada (parties ,
aériennes
)
Mentha
Pulegiiun
L..
Menthe
Pouliot
(parties
aériennes)
Mentha piperita Lycopus
L.,
Menthe poivrée
(parties aériennes).
vi?'ginicus L. (herbe).
Cnnila Mariana L. (herbe). Bystropocjon oviganifolius L'Hérit.
Pycnanthemum
lanceolatiim Pursh. (herbe).
Pycnanthenjum incanum Michx (herbe). Origaniim viilgare h.. Origan (parties aériennes).
Origanwn MajoranaL. Marjolaine (parties aériennes) Origaniim hirtiim Link., Origan de Trieste (herbe). Origaniim smyrnœiim L., Origan de Smvrne (herbe). ,
Origanwn Diciammis L. Thymus viilgaris L., Thym (parties aériennes). Thymus Serpyllum L., Serpolet (parties aériennes). Thymus capitatus Hoffmgg. et Link (herbe). Satureia hortensis L.. Sarriette des jardins (parties aériennes).
.
.
.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
66
Saturcia moniana L. Sarriette des montagnes (herbe) ,
Satureia
Thymbra
L.
Hysope
Hyssopus
ofjîcinalis L..
Hedeoma
pulcgioUles Pers., Pouliot d'Amérique (tiges
(herbe).
et feuilles).
Calamintha Nepeia Savi. Melissa Calamitha L. Melissa ofJicinàlis L.. Mélisse (parties aériennes) Salvia ofjîcinalis L., Sauge (parties aériennes).
Salvia sclarea L.. Sauge sclarée (parties aériennes). Salvia triloha L.
Monarda piinctata L. J Monarda didyma L. > Monarde (herbe). Monarda fistulosa L. Monarda citriodora Cerv. (herbe). Rosinai^imis ofjîcinalis L., Romarin (parties aériennes). ]
Lophanthus anisatiis Benth. (herbe). Nepeta Cataria L. Glechoma hederacea L., Lierre terrestre
(feuilles).
FA^IILLE DES CHÉNOPODIAGÉES
Chenopodium amhrosioïdes L. var. anthelminticum Gray. Semen-contra d'Amérique (planta entière). FAMILLE DES POLYGON AGEES
Polygonum Persicaria
L., Persicaire.
FAMILLE DES ARISTOLOCHIAGEES
Asarum europœuni
L., Asaret (racines).
Asaruni canadense h,, Serpentaire du Canada (racines )
..
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
Asariim arifolium Michx (racines
67
et feuilles).
Asarum Blumei Duch. Aristolochia Serpentaria L.. Serpentaire de Virginie (racines)
Aristolochia reticulata Nutt. (racines).
Aristolochia Clematitis L. (plante entière).
FAMILLE DES PIPÉRACÉES
Piper nigruni L., Poivre (baies). Piper lungum L.. Poivre long noir Piper ovatiim Yahl. (feuilles). Piper Lowong Blume Piper Clusii C. 'D.
C
(baies).
(fruits).
Poivre des Aschantis (fruits). Piper Cuheba L., Cubèbe (baies). Piper angustifoliiim Ruiz et Pav., Matico (feuilles). Pipea Betle L., Bétel (feuilles).
Piper Volkensii C. D. C.
Potomorphe {Piper)
iimbellata Miq. (feuilles). Arthranthe geniculata Miq.. Piper geniculatum Sw. (feuilles).
Ottonia
anisiim
Spreng.,
Piper
Jaborandi
(racines)
FAMILLE DES MYRISTICACÉES Myristica officinalis L.. Muscadier
(fruit).
FAMILLE DES MONIMIAGÉES Peiimiis Boldiis Molina, Boldo (feuilles).
Citriosma oligandra Tul. (feuilles et écorce).
Vell.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
68
Citriosma cujabana Mart. (feuilles et écorce).
Citriosma Apiosyce Mart. (feuilles et écorce).
Espèce non déterminée, Para-coto (écorce). FAMILLE DES LAURACÉES
Cryptocarya moschata Nées
(fruits).
Criptocarya preiiosa Mart., Laurier-nèfle (écorce).
Cinnainomiim zcylanicwn Nées, Cannelle de Ceylan (racines, écorce, feuilles).
Clnnamomiun Cassia Siebold.
Cannelle de
Chine
(tiges, pétioles, feuilles).
Cinnamomwn (toutes les parties
Loureirii
du
Nées,
Cannelle du Japon
végétal).
Ciiummomum Kiamis Nées (écorce). Cinnamomwn Culilawan Blain, Culila^van (écorce). Cinnamomwn pcflunculalwn Nées (écorce). Cinnamomum Wightii Meissn. (écorce). Cinnamomwn Oliveri F. M. Bailey (écorce). Cinnamonnim pedatinerviuin Meissn.
(écorce).
Persea caryophyllata Mari. Cannelle giroflée (écorce). Persea gratissima Gœrtn., Avocatier (feuilles). ,
Ocotea usabarensis Engl. (écorce). Ocotea caiidaia Mez., Bois de rose (bois). Ocotea spec. ;^ Laurier de la Guyane (bois).
Aectandra Piichwj Nées, Puchurim (cotylédons). Aectandra Caparrapi, Caparrapi ou Canelo (exsudation
du
tronc).
Ncctrandra spec.
?, Camphrier du Venezuela (bois). Sassafras officinale Nées et Eberm., Sassafras (bois
et feuilles).
Lanrus camphora L., Camphrier (bois
et
feuilles).
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
69
Lauriis nobilish., Laurier (feuilles et baies). Lauriis Benzoin L., Laurier -benjoin (toutes les par-
du
ties
végétal).
Tetranlhera
polyantha var.
citraia
Nées
(écorce,
feuilles et fruits).
Umbellalaria californica (toutes les parties
Lindera sericea
du
?sutt..
Laurier de Californie
du végétal). Blume, Kuro-moji
(toutes les parties
végétal).
Espèce inconnue Massoy (écorce) Espèce inconnue, « Apopine. » ,
FAAIILLE DES
THYMÉLÉACÉES
Gonostyliis Miqiieliamis T. et B. (bois).
FAMILLE DES SANTA LACÉES
Santallun album L., Santal des Indes orientales (bois).
Santahim Preissianum Miq.,
Santal de F Australie
méridionale (bois).
Santalum Cygnonim Miq., Santal de l'Australie occidentale (bois).
Santalum Yasi Seen., Santal de Fidschi Santalum spec, Santal d'Afrique (bois).
(bois).
FAMILLE DES EUPHORBIACÉES
Croton Eluteria Bennett, Cascarille (écorce). Stillingia sylvaiica L. (racines).
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
70
FAMILLE DES LRTICACEES
Humulus Lupulus
Houblon
L..
Cannabis saliva L.
^ T Cannabis indica Lamk. /
•
•
7-
1
(cônes).
„,
)
/i
t. \ Chanvre (herbe). ^
[ )
Pilea spec.
FAMILLE DES JUGLA:SDAGÉES
Jaglans regia L.. Noyer
(feuilles).
FAMILLE DES MTRICACÉES
Myrica Gale L. (feuilles). Myrica cerifera L. Bayberry (feuilles). Myrica asplenifolia EndL, Sweet Fern
(feuilles)
FAMILLE DES BÉTULACÉES
Betula lenta L., Bouleau (écorce).
FAMILLE DES SALIGAGEES
Populus
nifjra L.,
Peuplier (bourgeons).
FAMILLE DES BURMA^NIACEES
Icica heptaphylla Aubl.,
Conima
(résine).
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
7 1
FAMILLE DES ORCHIDACÉES
Aceras anthropophora R. Br. Angrœciim 'fragans Thon, (feuilles). Vanilla planijolia Andr., Vanillier (gousses).
pompona Schiede, Vanillon de
Vanilla
la
Guade-
loupe. Vanilla Gardneri Rolfe, Vanille
du
Brésil.
Vanilla appendiculata Rolfe. Vanilla odorata Presl.
Vanilla
phœantha Rchb., Vanille de
la
Jamaïque.
FAMILLE DES ZINGIBÉRACÉES
Kœmpferia Galanga Kœmpferia rotunda
L. (racines). L. (racines).
Hedychiiim coronarium
Kœn.
(fleurs).
Curcuma longa L., Curcuma (racines). Curcuma Zedoaria Roscœ, Zédoaire (tubercules). Amomum Cardamomuni L., Cardamome de Siam (graines).
Amomum
Melegueta
Roscœ,
graine
de
Paradis
(graines).
Amomum
aromaticum Roxb.. Cardamome du Ben-
gale (fruits).
Amomum Amomum Korarima
spec, Cardamome du Cameroun angustijolium
Sonner.,
(fruits).
Cardamome de
(racines, feuilles et fruits).
Amomum Mo la Eleitaria
K. Schum.
Cardamomum White
et
de Ceylan, de Malabar, de Madras
Maton, Cardamome (fruits).
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
-2
Zingiber officinale Roscœ, Gingembre (rhizomes). Alpinia Galamja Salisb., Galanga (rhizomes). Alpinia Malaccensis Roscœ (rhizomes).
Roscœ
Alpinia nutans
(racines).
FAMILLE DES IRIDACÉES
lî'is
flore ni ina L.
Iris pallida L.
Iris
>
germanica L.
Crocus
\
saiiviis L.,
FA:^IILLE
Iris
(rhizomes).
)
Safran (styles). des AMARYLLmACÉES
Polianthes tiiberosa L., Tubéreuse (fleurs). Narcissus TazcUa L., Narcisse (fleurs). Narcissus Jonqiiilla L., Jonquille (fleurs).
FAMILLE DES LILIACÉES
Aloë
viilgaris
Lamk.. Aloès.
R. Rr., Xanthorrhée. (plante entière). Ail sativum L., Allium
Xanthorrhœa
hastile
Allium Cepa L., Oignon (plante entière). Allium ursinum L., Ail des ours (plante entière). Scilla festalis Salisb. {Endymion nutans Dum.), Jacinthe sauvage.
Schœnocaulon
officinale A.
Gray, Cévadille (graines).
FAMILLE DES PANDANACÉES
Pandanus odoratissimus Hort., Yaquois
(fleurs).
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
13
FAMILLE DES ARACEES
Acorus Calamus L., Acore
(racines).
FAMILLE DES GRAMINEES
Nous avons
à signaler plusieurs espèces odorantes
du
Récemment M. le D' Otto Stapf^ a une étude du plus haut intérêt sur les diverses
genre Andropogon. publié -espèces
d'Andropogon.
Il
a fait
genres, dont voici les espèces
une division en
trois
:
Schœnanthus Spreng. (Andropocjon A. laniger Desf., A. Iwarancnsa subsp. laniger Hook. f.). Ne pas confondre cette plante (Andropogon Schœnanthus L.) avec VA. Schœnanthus Fltick. et Hanb., qui est le Palma rosa. Cymbopogon Iwarancusa Schult. [Andropogon IwaCymhopoyoïi
Schœnanthiis
L.,
rancnsa Jones).
CynihopogonNardusV^ewàXe [Andropogon IS ardus L.), (herbe). Il en existe deux variétés le Maha pangiri » et le « Lana batu ». Cymbopogon confertiflorus Stapf {Andropogon confertiflorus Steud., A. nilagiricus Hochst., A. Xardus \àT.
Citronnelle
:
((
Hack ) Cymbopogon Jîexuosus Stapf (Andropogon Jlexuosus Nées ex Steud., A. Aardus var. Jlexuosus Hack.), n ilag iricus
Lemon
grass
.
de Malabar ou de Travancore (herbe).
Cymbopogon coloratus Stapf (Andropogon Nées, A. Nardus var. coloratus Hook. f.). 1
Otto Stapf,
1906, no 8, p. 29'
Le parfum chez
la plante.
coloratus
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
74
Cymhopoijon ci trahis Stapf [Andropogon citratus A. Roxbiirghli Nées, D. G., -1. citriodoriun Desf. A. ceriferus Hack., .1. Schœnanihus L., A. Nardus \ar. ceriferiis Hack., Schœnanthuni amboïnicum Rumph.), .
Lemon
grass (herbe).
Cymbopogon Martini Stapf (C Martiniainis
Schiilt.,
Martini Roxb., A. pachnodes Trin., A. Calamus
.4.
A. nardoïdes, ce, Nées, A. SchœnanHanb. [et non L.], A. Schœnanthiis var. genuinus Hack., A. Schœnanihus var. Martini Hook. f.), Pahîia rosa (herbe). R existe deux dérivés aroniaticnS'B.oj\e,
ihus Flûck. et
bâtards de cette plante le
((
Motia
))
(Palma
Cymbopogon cœsius
:
le u
Sofia
»
(Ginger grass)
et
rosa). Sia^ti
(Andropogon cœsius, a
et p.
Nées, A. Schœnanthus var. cœsius Hack.).
Cymbopogon polyncuros Stapf (4. polyneuros A.
Steud.,
Schœnanthus var. versicolor Hack., A. nardoïdes B. minor Nées ex Steud.). Vetiveria zizanioïdes Stapf {Andropogon muricatus Retz, A, squarrosus Hack., Vetiveria muricaia Griversicolor
seb., etc.),
Nées, A.
Vétiver (racines).
Andropogon odoratus
A
la
même
Lisb.
famille appartient V Anthoxantham odo-
ratum L., Flouve odorante.
FAMILLE DES ABIETACEES
Pinus
,
nombreuses espèces, Pins (suc du tronc
aiguilles, bourgeons).
Cedrus Libani Barrel., Cèdre du Liban (bois). Cedrus Atlantica Manetti, Cèdre de l'Atlas.
.
REPARTITION DES PLANTES A ESSENCES
Larix europœa D. G. (Larix (suc
du
15
dccidiia Mill.),
Mélèze
tronc, feuilles).
Larix americana Michx. Picea cxcclsa Lamk.. Sapin rouge (aiguilles et cônes). Picea ni'rjra Link {Picca riibra A. Dietr. (aiguilles )
et
cônes). Tsiiga
canadensis
{Picea
Carr.
caiiadensis
Link)
C),
Sapin
(aiguilles et cônes)
Abies alba
Mill.
{Abics pectinata D.
argenté.
Abies balsamea L.
\
Abies canadensis Michx
>
Abies Fraseri Pursh.
)
Baume du Canada.
Abies cephalonica lAnk (Abies Reginœ Amaliœ Heidr.) (bourgeons).
Séquoia gigantea ïorrey
,
Arbre géant de Californie
(aiguilles).
Crypiomeria japonica D. Don. FAMILLE DES CLPRESSACÉES Callitris quadrivalvis Vent..
Thuya Thuya Thuya Thuya
Sandaraque
(résine).
(Biota) orientalis L. (racines).
Thuya (rameaux). Wahl. Donn.
occidentalis L.. articulât a
plicata
Cupressus sempervirens L., Cyprès (rameaux). Capressus Lambertiana Hort. (C. macrocarpa Hartw.) (feuilles).
Chamœcyparis obtusa Sieb. Juniperus communis L. )
Janipems oxycedrus L.
et
^
Zucc, Hinoki ,
.
,
(feuilles).
.
Genévrier (baies). \
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
16
Jiiniperus Sabina L., Sabine (rameaux). Juniperiis virginiana L.. Cèdre (bois et feuilles).
Juniperas phœnîcea L. (rameaux). Juniperiis tharifera L. var. Gallica (rameaux).
Juniperus chinensis L.
FAMILLE DES POLYPODLiCEES
Parmi les Cryptogames on n'a rencontré jusqu'ici qu'une seule plante à essence Fougère mâle (rhiPolysticiim Fiiix-mas Roth. zomes) :
,
.
et
Les constituants des essences leur distribution dans le règne végétal. Nous n'avons pas
à entreprendre
ici
l'étude
chimique
des principes constitutifs des huiles essentielles. Mais,
pour rendre compréhensible l'exposé que nous aurons à faire, en même temps que pour remplir le programme que nous impose le titre de ce travail, nous énumérerons, en les groupant d'après leurs fonctions chimiques d'abord, et ensuite selon leurs qualités de composés terpéniques ou non terpéniques, les principales substances dont l'analyse a révélé la présence dans les huiles essentielles. Nous nous appuierons d'ailleurs, pour établir une méthode d'exposition, sur les généralités qui ont trouvé place dans
précédent chapitre (voir p. 21). des principes immédiats huiles essentielles nous indiquerons
le
En même temps que chacun contenus dans
les
,
HYDROCARBURES les
végétaux dans lesquels
ils
77
ont été caractérisés. Et
ceux-ci seront groupés par familles.
Les constituants des essences n'ont pas toujours été identifiés
d'une façon rigoureuse.
ferons suivre
le
nom
de
la
En
pareil cas,
nous
plante d'un point d'inter-
rogation.
Hydrocarbures. I
Il
existe
HYDROCARBURES TERPEMQUES
.
très
peu d'huiles
essentielles qui
ne ren-
ferment un ou plusieurs hydrocarbures terpéniques. Ces corps, souvent très abondants, ne contribuent néanmoins
que d'une façon secondaire au parfum. Tcrpèncs,
C»^'
H^^^et C^^'H^^.
Les représentants les plus répandus de la classe des hydrocarbures terpéniques sont les terpènes proprement dits, 0^*^11*^ Ces corps fixent les halogènes et les acides halogènes par voie d'addition. Le nombre de molécules
d'hydracides qu'ils peuvent fixer
nous amener
à les
ainsi va
classer en trois catégories
:
i" les
terpènes divalents, 2" les terpènes trétravalents, 3° les terpènes hexavalents. I"
Terpèxes
C^*^H^'^
divalems.
—
Ils fixent
une molé-
cule d'hydracide ou deux atomes d'élément halogène.
Les terpènes naturels appartenant à ce groupe sont pinène
ou térébcnthène\
Pinène.
—
On
le
camphène
peut transformer
le
et
le
:
le
fenene.
pinène en cam-
1 MM. G.-B. Fra>kforter etF.-G. Frary (t. XXVIII, p. 1461) ont mentionné un terpène, le firpène, très voisin mais différent du pinène. L'étude de ce corps n'est encore qu'ébaucliée.
,
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
78
phène
et
passer de ce dernier
par hydratation
,
alcool, l'isobornéol, G^^H^'^O, qui, par oxydation,
une cétone,
G'^H^*^0,
à un donne
,
camplu-e. Le pinène est sus-
le
un alcool, C'^H'^0,
ceptible de se convertir en
le ter-
pinéol.
Le pinène
est
le
tcrpène
plus répandu dans les
le
huiles essentielles, où on le rencontre sous la forme
dextrogyre, lévogyre ou inactive
Famille des Magnoliacées Famille des Anonacées
:
:
Badiane.
Cananga
:
Famille des Canellacées
et
\lang-ylang.
Cannelle blanche.
:
Famille des Pittosporacées
Pittosporum undulatum
:
Guill.
Famille des Géraniacées Géranium. Famille des Rutacées Rue (?), Oranger à fruits amers (fleurs, feuilles.^), Bergamotier (fruits) {7), Citron:
:
nier (fruits).
Famille des Burséracées Dacryodes hexandra Gries., Myrrhe. Famille des Anacardiacées Lentisque, Faux poi:
:
vrier
(P).
Famille des Myrtacées Darwiniana taxifolia A. Cunn., Leptospermiim liversidgei B. et Sm., Cajeput, Niaouli, Eucalyptus tessellaris F. v. M., E. trachyphloia F. V. M., E. corymbosa Sm., E. inter média R. T. B., E. eximia Schauer., E. hotryoïdes Sm., E. robiista Sm., E. saliqna Sm. var. pallidivalvis E. nova-anglica D. et M., E. iimbra R. T. B., E. dex:
tropinea R. T. B., E. Wilkinsoniana R. T. B., E. lœvo-
pinea R. T. B., E. Bœiierleni F.
D.
et
v. M., E. prophicjiia M., E. paliidosa R. T. B., R. T. B., E. riibida D. et M.. E. intertexta
M., E.
E. lactea
a/finis
D.
et
HYDROCARBURES
79
R. T. B., E. maculala Hook.. E. microcorys F. \\ M., v. M., E. quadrangulaia D. et AL, E. conicaD. et M., E. Bosistoana F. v. M-, E. eiigeE. hemilampra F.
nioïdes Sieb., E. paniciilata
Sm., E.
E. polyanihema Schau, E. BehrianaF.
resinifera v.
Sm.,
M., E. Rossii
A. B. et Sm,. E. micrantha D. C, E. pendilla Cunn., E. dealbata A. Cunn., E. tereticarnis Sm. var. linearis, E. rostraia Sch. var. borealis, E. maculosa R. T. B., E. camphora R. T. B., E. piinciata D. C.,, E. sqiiamosa D. et M., E. Bridgesiana R. T. B., E. goniocalyx F. v. M., E. hicolor A. Cunn., E, viminalis var. (a). E. popiilifolia Hook., E. lo n g ifo lia Link et Otto, E. Maideni F. v. M. E, glohiilm Labill., E. piilverulenta Sims., E. cinerea F. v. M.. F. Staarliana ,
F.
V.
M.
var. cordata, E. Morrisii R. T. B., E. Sini-
B., E. sideroxylon A. Cunn., E. Cambagei D. et M., E. polybractea R. T. B., E. dumosa A. Cunn., E. Oleosa F. v. M., E. cneorifolia D. C, E. stricta Sieb. microphylla A. Cunn., £". Ca/i(jEJ. ninghamii G. Don.), E. melliodora \. Cunn., E. ovalifolia R. T. B. var. lanceolata, E. tereticornis Sm., E. piinctataD. C. var. didyma, E. gracilis F. v. M., ihii
R. T.
E. viridisB. T. B., £'. Woollsiana R. T. B., E. albens Miq., E. hemiphloia F. v. M., E. viminalis Labill., E. rostrata Schlecht, E. ovalifolia R- T. B., E. ango-
phoroïdes R. T. B,, E. fastigaia D. et M., E. macro-
rhyncha F. v. M., E. capitellata Sm., E. piliilaris Sm., acmenoïdes Schau. {E. triantha Link), E. fraxinoïdes D. et M., E, Fletcheri R. T. B., E. tnicrotheca F. v. M. {E. brachypoda Turcz.), E. sideroxylon A. Cunn. var. pallens, E, crebra F. v. M., E. E.
siderophlôïa
Benth.,
E.
melanophloïa F.
v.
M., E.
.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
80
amygdalina Labill.
E. Luehmanniana
F. v. M., E. MacarthuriD. et M., M., E. apiciilata B. et Sm., E. \Ris,
dives Schau.,£J. radiata Sieb.,^.
E. aggregata D.
et
doni Hook., E. cordata Labill., E. odorata Behr., E.
carnea R. T. B., E. calophylla R. Br., E. diversicolor F. V. M., E. salmonophloïa F. v. M., E. redunca
Schauer, E. occidentalis Endl., E. margiiiata Sm., E. F v. M., Myrte. Famille des Ombellifères Assa fœtida (?), Fenouil
salubris
.
:
doux, Coriandre, Carotte sauvage. Valériane Famille des Yalérianacées :
,
Valériane du
Japon.
Famille des Composées
Absinthe (.^) Famille des
:
Labiées
Solidage, Immortelle
de
Basilic
:
la
(?),
Réunion,
Menthe crépue, Menthe poivrée, Thym, Thycapitatas Hoffmgg. et Link, Satureia Thymbra L.,
LaA'ande, jniis
Hedeoma
pulegioïdes
Pers.,
Calamintha Nepeta
S8i\i.,
Asarum
arifo-
Sauge, Romarin.
Famille des Aristolochiacées
:
Asaret,
lium Michx, Serpentaire du Canada.
Famille des Pipéracées Cubèbe (^). Famille des Myristicacées Muscadier :
:
Famille des Lauracées catier,
Sassafras (bois et feuilles).
feuilles).
(fruit).
Cannellier de Ceylan, Avo-
:
Camphrier (bois
et
Laurier noble (feuilles et baies). Laurier de
Californie, Massoy, Apopine.
Famille des Urticacées Pilea. Famille des Zingibéracées Galanga, Alpinia Malac:
:
censis
Roscœ.
Famille des Abiétacées et
de Sapins,
:
Nombreuses espèces de Pins
Baume du Canada.
.
HYDROCARBURES
-SI
Thuya, Sandaraqiie Famille des Cupressacées Cyprès, Genévrier (baies), Sabine ?. Si l'on tient compte du grand nombre d'espèces d'Eucalyptus dont les essences renferment du pinène, ,
:
on
est
amené
tacées
qui,
à conclure
dans
fournit le plus
que
fréquemment
même composé
Myr-
c'est la famille des
de
actuel
l'état
le
nos
connaissances,
terpène en question.
se rencontre très
souvent aussi dans
Ce la
famille des Abiétacées. et principalement dans les huiles essentielles extraites soit des résines, soit des aiguilles
ou des cônes des Sapins.
différentes
espèces
de Pins
et
de
—
Camphène. On rencontre à l'état naturel le camphène droit, le camphène gauche et des mélanges des deux isomères optiques. Le camphène que l'on mais obtient par transformation du pinène est solide ;
celui qui existe à l'état naturel est généralement liquide. Il a été cependant extrait à l'état solide de l'essence de Pimis sibirica Turcz. Étudions sa distribution dans le règne végétal.Oranger à fruits amers Famille des Rutacées (feuilles.^, fleurs), Bergamotier (fruits.^). Oranger à :
fruits
doux
(feuilles, fleurs), Citronnier
(feuilles
et
fruits)
Famille des Myrtacées
:
Eucalyptus globutus Labill.,
Myrte.
Famille des Ombellifères
Fenouil.
:
Famille des Yalérianacées
:
Valériane, Valériane
du
Japon. Famille des Composées
:
Millefeuille noble, Arte-
misia herba alba Asso.
Famille des Labiées
:
Aspic, Romarin.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
82
Famille des Laiiracées phrier (bois
Cannellier
:
du Japon, Cam-
et feuilles?).
Famille des Zingibéracées
Famille des Graminées
:
Famille des Abiétacées
:
Gingembre.
:
Citronnelle.
Pin (térébenthine), Pin de
Sibérie.
Famille des Cupressacées
— Ce terpène
Fenène. jusqu'ici
Cyprès.
:
est très rare. Il n'a été signalé
que dans l'Eucalyptus glohulus
Labill.
(fa-
mille des Mvrtacées) et dans l'essence de térébenthine (famille des Abiétinées). 2"
Terpènes
C^^'H^s
quadrivalents.
—
Ils fixent
deux
molécules d'hydracide ou quatre atomes d'élément halogène. Ce sont le sabinène, le limonene, le dipen:
tène, le terpinolène, le terpinène, le sylrestrène, le phellan-
drène.
Sabinène.
—
Le
possède
sabinène
des
relations
composés delà série du thuyol que nous mentionnerons plus loin et aussi
étroites avec le terpinène, avec les
avec
terpinénol.
le
vantes
Il
a été décelé dans les plantes sui-
.
Famille des Labiées Marjolaine. Famille des Urticacées Pilea. :
:
Famille des Zingibéracées Famille des Cupressacées
Limonene. racémique, dratation linalol.
le
—
On
trouve
Cardamome de Ceylan.
:
:
Sabine. le
limonene
et sa
forme
dipentène, parmi les produits [de déshy-
d'un alcool tertiaire naturel, peut convertir assez aisément
On
C^^H'^'O, le
le
limonene
en une cétone, C^'^H^^O, la carvone, que l'on rencontre dans plusieurs huiles essentielles.
Le limonene
est très
répandu dans
la
nature.
On
le
n
HYDROCARBURES rencontre sous
la
83
modification dextrogyre ou sous
la
modification lévogyre. Sa forme racémique correspond
au dipentène. Famille des Pittosporacées
Pitiosponim undulatum
:
Guill.
Rue (P), Bucco, Oranger à amers (feuilles), Bergamotier (fruits). Oranger à doux (feuilles, fleurs, fruits), Cédratier (fruits),
Famille des Rutacées fruits
fruits
:
Citronnier (feuilles, fruits), Limettier (fruits),
Manda-
rinier (fruits).
Elémi de Manille, Famille des Burséracées Dacryodes hexandra Gries (?), Myrrhe. ^iaouli, Eucalyptus StaigeFamille des Myrtacées :
:
riana F.
M.
v.
Famille des Ombellifères
Céleri. Carvi, Fenouil de
:
Macédoine, Aneth. Famille des Composées
Solidage
:
(.^),
Erigera
canadensc L.
Famille des \erbénacées
Verveine
:
(.^).
Menthe crépue
Menthe pouMenthe poivrée, Bystropogon origanifolius L'Hérit., Hedeoma pulegioïdes Pers., Monarda punclataL., Monarda Jîstulosa L., Monodora myristica Dunal. Famille des Labiées
:
,
liot,
Famille des Lauracées Kuro-moji, Massoy. Famille des Zingibéracées Cardamome de Mala:
:
bar.
Famille
des
Graminées
:
Ginger
grass,
Lemon
grass.
Famille des Abiétacées (aiguilles et bourgeons),
Dipentène. suit
:
Pin de Finlande, Sapin Cèdre (feuilles). :
— Ce terpène
se trouve distribué
comme
.
DISTRIBUTIOX DES HUILES ESSENTIELLES
84
AN artara Bucco Famille des Rutacées (fruits). Bergamotier (fleurs), amers fruits ,
:
Famille des Burséracées Famille des Mvrtacées
Famille des Ombellifères
Famille des Composées
tatus
Hoffmgg.
et
:
Myrtus Cheken Spr.
,
Solidage.
:
Valériane du Japon.
:
Menthe
Link,
pouliot,
Hedeoma
Famille des Aristolochiacées Famille des Pipéracées
:
Famille des Myristicacées
Thymus
capi-
piilegioïdes Pers.
Asaret.
Poivre
:
Famille des Lauracées
à
Fenouil.
:
Famille des Yalérianacées
Famille des Labiées
franger
Elémi, Encens, Myrrhe.
:
Myrte
:
,
{}),
Cubèbe.
Muscadier.
:
Camphrier (bois), Kuro-
.
moji, Massoy, Apopine.
Famille des Euphorbiacées
Famille des Urticacées
Famille des Zingibéracées lan
Cascarille.
:
Houblon.
:
:
Cardamome
de Cey-
(?).
Famille des Graminées
Lemon
:
Palma
rosa,
Ginger grass,
grass, Citronnelle.
Famille des Abiétacées
:
Pinus
sylvesiris (aiguilles),
Térébenthine, Pin de Sibérie (aiguilles j, Sapin rouge,
Sapin de Finlande. Famille des Cupressacées
— Signalé Manille (Burséracées) Terpinène. — Terpinolèiie.
Il
Sandaraque (P). dans l'essence d'Elémi de :
n'a été signalé jusqu'ici
l'essence d'Elémi de Manille laine
que dans
(Burséracées), de Marjo-
(famille des Labiées), et dans l'essence de Car-
damome
de Ceylan (famille des Zingibéracées).
Sylvestrène. trène est
— Sans
moins rare que
être le
très
répandu,
terpinène.
le
sylves-
,
HYDROCARBURES
85
mais non identifié rigoureuseIl a été mentionné ment, dans une Burséracée, le Dacryodes hexandra Griseb., sous forme lévogyre. On le trouve doué d'un pouvoir rotatoire à droite, ,
nombre d'Abiétacées Pimis sylvePinus pumilio Hsenke, Pin de Suède, Pin de Finlande et chez une Cupressacée Cyprès. Phellandrènc. Il est intéressant de mentionner que le phellandrène donne, par oxydation, de l'eucalyptol ou cinéol, oxyde C^^H'^0 très répandu dans les un
chez
certain
:
stris (aiguilles),
:
;
—
essences et en particulier dansJes essences d'Eucalyptus.
Le phellandrène les
Ombellifères
est
et les
particulièrement fréquent
Myrtacées
;
un
,
chez
grand nombre
très
d'Eucalyptus élaborent ce terpène. Famille des Magnoliacées
Famille des Géraniacées
Badiane.
:
Géranium.
:
Famille des Rutacées Citronnier (fruits). Famille des Burséracées Elémi, Encens. Famille des Anacardiacées Faux poivrier. :
:
:
Famille des Légumineuses Brésillet. Famille des Myrtacées Eucalyptus robusta Sm., :
:
E. melliodora \. Cunn., E. ovalifolia R. T. B., E. ovalifolia
R. T. B. var.
lanceolata
,
E.
viminalis Labill.
E. rosirata Schlecht, E. Dawsoni R. T.
B.,E. ango-
phoroïdesR. T. B. E. fasfigata D. et M., E. macrorhynchaF. v. M., E. capitcdlataSm.,E. nigraK. T. B., E. pilularis Sm. E. Planchoniana F. v. M. E. acmeno'ides Schau. E. fraxenoïdes D. et M. E. Fletcheri E. microtheca F. v. M. {E. brachipoda R. T. B. ,
,
,
,
,
,
Turcz.), E. hsemastojua
Sm.
(E. signala
F.
v.
M.),
E. sideroxylon A. Cunn. var. pallens, E. crebraY.
M.
,
^. siderophloia Ben th.
,
E. melanophloïa F.
v.
v.
M.,
,
.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
86
E. piperita Sm., E. amygdalina Labill., E. amygdalina et D., E. vitrea R. T. B.,E. LuehmanM., E. coriacea A. Cunn. (E. pauciflora Sieb.), E. SieherianaV v. M., E. oreadcsV^.. T. B. {E. virgata Sieb. var. aliior) E. dives Schauer,
var. lai if lia
niana F.
M.
v.
.
,
E. radiaia Sieb. L'Hér. nervosa
,
E. Delegatensis R. T. B.
Hook., E.
gigantea
[E.
M.),
F. v.
E.
E. obliqua
,
falcifolia
stellulata
Sieb.,
Miq., E.
E.
virgata
Hook., E. Loxophleha, E. goinphoPiment, Bay, Bay des Bermudes.
Sieb., E. Risdoni
cephala D.
C,
Famille des Ombellifères Ajowan (herbe) Persil Fenouil d'eau, Angélique, Fenouil. Fenouil de Macédoine, Fenouil amer sauvage, Aneth (herbe et ,
:
semences)
Famille des Composées
Fenouil des chiens,
:
Soli-
dage. Absinthe.
Famille des Labiées
Menthe poivrée, Monodora
:
myristica Dunal.
Famille des Pipéracées Famille dés Lauracées
Poivrier.
:
Cannelle de Ceylan, Cinna-
:
momiim pedunculahim Nées, Camphrier
Sassafras (bois et feuilles),
(bois).
Famille des Zingibéracées Curcuma Gingembre. Famille des Graminées Ginger grass. Famille des Abiétacées Pinm piimilio Hœnke, Sapin :
,
:
:
rouge, Pin de Sibérie. ^^
Terpènes
C'^H^*^
hexavalents.
—
Ces terpènes ou six atomes d'élémyrcène et Vocimène. Ils
fixent trois molécules d'hydracide
ment halogène. Ce
sont
:
le
possèdent des formules linéaires.
Myrcène sins
l'un
et
de
ocimène. l'autre,
—
Ces deux terpènes,
existent
:
le
très voi-
premier, dans les
,
.
HYDROCARBURES
87
Bay (Myrtacées), de Verveine (Verbénacées),
essences de
de feuilles de Sassafras (Lauracées), de Houblon (?)(Urticacées)
second, dans les essences fournies par deux
le
;
de Java et le Mosla japonica Maxim (?) Ils sont cerHydrocarbures terpéniques C^'^H''\
Labiées
:
le Basilic
tainement
rares dans
très
nature.
la
Un
cette classe, \e inenthène, aixaitéié signalé
de Menthe contre,
mande
;
mais
carbure de daas l'essence
Par
sa présence n'a pas été confirmée.
en existe un,
il
.
—
le salve ne
,
dans
la
Sauge
alle-
(famille des Labiées).
Sesquiterpènes, C*'H'-^.
Les sesquiterpènes sont moins bien connus, au point de vue chimique, que les terpènes. Le plus répandu est le
cadinene
mieux
étudié.
mulène,
;
H
c'est aussi
avec
,
le
caryopfiyllène
convient de mentionner encore Yaraliène
le cédrène,
linène, le coniniène les santalènes a et
,3
,
V aromadendrèiie
le ci'yptène
,
,
le
,
vêtivène,
le r/alipène, le le
,
:
le
,
le
Yhucar-
limène,
zinr/ibérène. 11
en
mais tout à fait mal définis. Cadinene. C'est presque toujours sous la forme lévogyre qu'on rencontre le cadinene dans les végétaux existe d'autres encore,
—
suivants
:
Famille des Anonacées Famille des Rutacées
:
:
Ylang-ylang. Cuspare, Santal des Indes
occidentales
Famille des Bursérafcées Famille des Méliacées
:
:
Encens.
Qedrela odorata L.
Famille des Légumineuses Aniorpha fruticosa L., Copahu, Sindora \\ allichii Benth. Famille des Ombellifères Assa fœtida. Galbanum. :
:
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
88
Famille des Composées Famille des Labiées
Absinthe, Solidage.
:
Patchouli
:
(?)
Menthe
,
poi-
vrée.
Famille des Pipéracées
Cubèbe. Bétel.
:
Famille des Monimiacées Famille des Lauracées
:
Famille des Bétulacées
:
Para-coto.
Camphrier
(bois).
Bouleau.
:
Famille des Abiétacées Pin sylvestre (aiguilles), Pinus pumilio Haenke, Cèdre de l'Atlas, Sapin rouge. Famille des Cupressacées Cèdre (feuilles) Cyprès, :
:
,
Genévrier (baies), Sabine. Caryophyllène.
que
le
cadinène.
— Ce sesquiterpène a
Il
été signalé
est
moins répandu
jusqu'ici
sence de Cannelle blanche (Canellacées)
Copahu (Légumineuses),
les
clous de Girofle (Myrtacées)
de Java (Pipéracées)
et
dans
l'es-
l'essence de
essences de Piment et de
dans l'essence de Bétel dans l'essence de Cannelle de
Ceylan (Lauracées). Autres sesquiterpènes. encore
,
—
-
,
Nous aurons
signaler
à
:
L'hiimulène, dans les essences de
Houblon
(Urtica-
bourgeons de Peuplier (Salicacées) Le ce (Irène dans l'essence de bois de Cèdre,
cées) et de
;
,
Juniperu^ chinensis L. (Cupressacées)
de
;
h'araliène, dans l'essence d'Aralia nudicaulis
(Araliacées)
et
Blume
;
\J aromadendrène dans un grand nombre d'essences ^ d'Eucalyptus (Myrtacées) Le car Une ne dans l'essence de Carline (Compo,
;
,
sées)
;
Le conimène, dans cées)
;
l'essence de
Conima (Burmannia-
.
HYDROCARBURES
89
Le cryptène dans l'essence de Cryptomeria japonica D. Don. (Abiétacées) Le galipène dans l'essence de Cuspare (Rutacées) Le limène, dans les essences de Bergamote (?) de ,
;
,
;
.
Citron
,
de Limette (Rutacées)
Piper Volkensii C.
Le santalene tal
,
et
dans
D. C. (Pipéracées)
% et le santalène
f>.
l'essence
de
;
dans l'essence de San-
des Indes orientales (Santalacées)
;
Le vétivène dans l'essence de Vétiver (Graminées); Le zingibérène, dans l'essence de Gingembre (Zingi,
béracées)
Polyterpencs.
Les biterpènes par exemple
(C^^H^'^'-
résines. Ils sont très
baumes
et
dans des
mal connus.
hydrocarbures non terpéniques et en particulier sont très répandus dans les végétaux ,
les paraffines
mais
triterpènes (C^'^Hi'^)^,
HYDROCARBURES XOX TERPEXIQUES
2.
Les^
et les
existent dans des
,
,
seuls, les
;
composés à poids moléculaires
assez
vapeur d'eau, de sorte que qu'un nombre limité dans les essences. D'ailleurs, nous nous hâtons de le dire, les paraffines sont inodores. Il y a donc lieu de ne les mentionner que de la façon la plus sommaire. On trouve, parmi les hydrocarbures, des représenfaibles sont volatils avec la
l'on
n'en rencontre
tants de la série grasse et des représentants de la série
aromatique.
,
.
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
90
Hydrocarbures
série grasse.
fie la
Plusieurs hydrocarbures saturés ont été signalés dans
heplane C'W^ (essences de huiles essentielles PInus Sabiniana Douglas et de Pinus Jeffreyi A. Murr.. Abiétacées) pentadécane, G^^ H^- (essence de Kœinpferia Galanga L., Zingibéracées) iriacontane Ericacées et essence Q30JJ62 (essence de AYintergreen de Bouleau, Bétulacées) nombreuses paraffines. Les hydrocarbures non saturés sont plus rares. Nous avons à mentionner Voctylène, C^ H^^ qui paraît exister dans les essences de Bergamote et de Citron (Rutales
,
:
;
;
,
;
cées)
Hydrocarbures de Benzine, C'^H'\
—
la série
aromatique.
Elle a été signalée dans l'essence
de Pin de Finlande (Abiétacées).
,CW Para -cy mené
.
C^H^-0>'
101
"
TERPEMQUE3
forme d'éthers que se trouvent non terpéniques,
les huiles essentielles les alcools
nombreux sont
avec lesquels
les acides
ils
sont
com-
binés.
Alcools de
Alcool méthyliqiie,
fréquemment
à
grasse
la série
et leurs éthers.
H — CH-OH. à côté
l'état libre,
— On du
le
rencontre
furfurol et
du
diacétyle.
Famille des Ternstrœmiacées Famille des Linacées
:
Thé.
Coca.
:
Famille des Rutacées
Santal des Indes occiden-
:
tales.
Famille des Légumineuses IndigoferagalegoïdesD.G. :
et Brésillet.
Famille des Myrtacées
Eucalyptus amygdalina La-
:
bill., Giroflier.
Famille des Ombellifères Carvi et Cerfeuil. Famille des Composées Ageratum'jconyzoïdes h. Famille des Graminées Vétiver. :
:
:
Isobutymte de méthyle
CH^
,
— CH — COOCH CH3
— Famille
des Abiétacées
Méthyléthylacétate
de
:
Pin de Finlande.
méthyle,
Famille des Magnoliacées
C^H^ COOCH^.
Champaca. Myristate de méthyle, C^3H2^ COOCH\
—
:
et
Oléate de
(
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES
102
— Famille des — COOCH^. —
C'H^^COOCIP.
mélhyle,
Iridacées
Benzoate de méthyle, G^H^ des Anonacées
:
:
Iris.
Famille
Ylang-ylang.
Famille des ^lyrlacées
Giroflier.
:
Famille des Amaryllidacées
Tubéreuse (?). Cinnamate de méthyle, G«H^ GH GH GOOGH^ Famille des Rutacées Wartara. Famille des Zingibéracées Alpinia malaccensis Roscœ. .COOGH^ (i) :
—
—
—
=
:
:
SalicYlate
de
.—
CE'
méthyle,
^OH Ge corps
généralement pas tout formé chez prend naissance par dédoublement
n'existe
plantes,
les
il
d'un glucoside. Très nombreux sont nissant
du
(2)
les
On
salicylate de méthyle.
végétaux four-
trouvera, au cha-
lY, rénumération des familles auxquelles apparces végétaux. Nous nous bornerons ici à mentionner les plantes desquelles on a extrait des huiles essentielles contenant plus ou mouis de salicy-
pitre
tiennent
de méthyle. Famille des Anonacées
late
Ylang-ylang. Famille des Polygalacées Polygale. Famille des Ternstrœmiacées Thé. Famille des Linacées Goca. :
:
:
:
Famille des Rutacées Rue. Famille des Légumineuses Gassie. :
:
Famille des Rosacées
:
Reine des prés (fleurs
et ra-
cines).
Famille des Ericacées
:
Gaultheria prociimbens L.
(Wintergreen). Gaultheria piinctata Rlume, Gaultheria leucocarpa Rlume.
—
,
ALCOOLS ET ETHERS
Famille des Monotropacées Famille des Lauracées
Monotropa Hypopitys L.
:
Laurier-benjoin.
:
Famille des Bétulacées
103
Bouleau.
:
Famille des Amaryllidacées
Tubéreuse.
:
Méta-méthoxy-salicylate de méthyle
GOOCH^ C«H3-, 1868.
*
Hanstein, 1868.
^t
la
même
série
de phénomènes
recommencer. ^'après teurs, et
la
plupart
des
notamment Haxsteix^
auet
APPAREILS SECRETEURS A SECRETION INTERNE
MM.
Tunmann^ forme aux
TscHiRCH
essentielle
dépens
de
semble bien que
et
se la
173 l'huile
membrane
qui subirait une
cellulaire,
sorte de gélification vers sa
partie
contiguë à
cuti-
la
Le produit de gélification, mélange cule.
mucilage tielle,
déterminerait
flement de
de
essen-
d'huile
et
cette
le
la cuticule
gondont
nous parlions plus haut. Cependant d'autres auteurs,
et
notamment Mar-
tinet- chez les Labiées,
et
HoHLKE ^ chez les Labiées et les Composées, ont vu de nombreuses gouttelettes d'huile essentielle à l'inté-
des
rieur trices.
que sait
sécré-
cellules
Martinet
pensait
l'huile essentielle pas-
au travers de
la
paroi
cellulaire et venait s'extra-
vaser entre la cellule
la
membrane de
sécrétrice et
sa
de la substance oléorésineuse sécrétée (d'après Martinet).
cuticule.
Mesnard' 1
2 3
^
-
12. Poil glanduleux d'un pétale de Dictamnus alhus. La masse glandulaire est opaque, et les cellules sont remplies de granulations solides et de globules plus ou moins volumineux
pig-.
a
émis
l'idée
TsCHIRCH et TUNMANN, 1901, t. CCXXXIX. Martinet. HÔHLKE. Mesnard, 1S94, 7* série, t. XVIII, p. 318 à 4
380.
17
4
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORANTS CHEZ LA PLANTE
que ces gouttelettes internes sont formées d'une huile de
différente
celle
qui
est extra va sée,
et l'idée
qui se
— —
—
Glande écailleuse d'une feuille de Rihes nigrum. a, état plus jeune, la cuticule est à peine soulevée par la sécrétion. h, état adulte. z, cellules sccrétrices. V, chambre où se rassemble la sécrétion grâce au soulèvement de la cuticule. Dans ces deux états, la sécrétion a été éloi-
Fig. 13.
—
—
gnée par lalcool. (D'après Haberla>"dt, Physiologische Pflanzenanatomie.)
dégage des travaux de M. Tschirch et de ses élèves, les derniers en date, est que la membrane cellulaire est la source de
Fig.
—
14.
extraite
externe,
même
la
Pour
sécrétion
cet
auteur,
la
partie
Glande écailleuse de Pyrethrum balsâmisla. (Fig. de Haberlandt,
Physiologische Pflanzenanatomie).
subcuticulaire de
rôle
que
la
la
membrane, joue
couche résinogène dans
les
ici
le
canaux
sécréteurs.
Nous verrons plus de
loin,
en étudiant
le
mécanisme
canaux sécréteurs, que les moyens microchimiques dont nous disposons à l'heure la
sécrétion
dans
les
APPAREILS SÉCRÉTEURS A SÉCRÉTION EXTERNE
115
nous permettent pas, d'une façon certaine,
actuelle ne
de résoudre cette
difficile
question.
LATICIFERES
Malgré l'importance considérable de ces appareils le règne végétal, nous n'insisterons pas longuement sur leur constitution, car leur contenu ne présente qu'un intérêt secondaire au point de vue qui nous dans
occupe.
mot de Les
est
Il
néanmoins indispensable de
laticifères se
présentent sous la forme de
fères monocellulaires
ou de
un
dans toute
.
la
latici-
laticifères pluricellulaires.
Ceux du premier type sont plurinucléées
et là
dire ici
leur anatomie.
constitués par des cellules
qui se sont développées entre les tissus longueur d'un végétal, en produisant çà
des ramifications, et qui proviennent d'une seule
cellule initiale.
Les séries
laticifères pluricellulaires sont
de cellules, disposées
soit
en
formées par des
files,
soit
en réseau.
Les cloisons latérales ne persistent pas ou se percent des ponctuations qui font
unes avec laticifères
connu
communiquer
les autres. Il se »
,
et qui,
forme
les cellules les
ainsi des « vaisseaux
dont le rôle physiologique est encore mal dans certains cas. contiennent des réserves.
Appareils sécréteurs à sécrétion externe. Dans
cette catégorie se rangent
sécréteurs, jouant
un grand
deux sortes d'appareils
rôle chez les végétaux
poches sécrétrices (ou glandes internes) sécréteurs.
et
les
:
les
canaux
ne
DISTRIBUTION DES COMPOSÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
Il
n'y a pas lieu de séparer dans notre description
ces deux catégories d'appareils.
uns des autres,
voisins les
En
principe,
et
En
effet,
une
sont constitués par
ils
ils
sont très
même
naissent de la
façon.
cavité bordée
de cellules vivantes, généralement désignées sous le nom de « cellules sécrétrices )>. Cette cavité peut être de forme sphérique,
dans
une poche
comme
sécrétrice.
Au
allongée et former alors
On
c'est le cas,
du Millepertuis;
les feuilles
elle
contraire,
un canal
par exemple,
constitue alors
elle
peut être
très
sécréteur.
trouve tous les intermédiaires entre ces deux types
extrêmes,
et
il
est difficile
de tracer une limite entre
eux.
Ce
n'est
donc pas en tenant compte de
la
longueur
plus ou moins grande de ces organes qu'il est possible de les classer d'une façon absolue, mais mieux en considérant leur
mode de développement,
schizogene, lysigene
ou
qui peut être
schizolysigène.
CANAUX ET GLANDES SCHIZOGENES
Développement. nées, Lysimachia,
— Chez
les
Myrtacées,
Amorpha, Pinm
les
Hyperici-
canaux poches sécrétrices se forment de la façon suivante une cellule se divise en quatre cellules filles, qui s'écartent les unes des autres en laissant entre elles un grand méat. Les cellules bordant ce méat se divisent à nouveau. Les cellules formées s'écartent encore, et le résultat de toutes ces opérations est la formation d'une grande lacune, bordée de cellules vivantes. Si un semet
blable
,
etc., les
:
phénomène
se produit,
non pas seulement dans
APPAREILS SÉCRÉTEURS A SÉCRÉTION EXTERNE
une seule
cellule,
mais dans une
file
17T
de cellules occupant
—
Myoporum serratum. Développement schizogène d'un canal sécréteur dans la tige. gh, gouttelettes huileuses. (Figure extraite du Mémoire de M^ie A. Lelilois Annales des Sciences naturelles , Botanique.)
Fig. 15.
—
,
toute la longueur d'un organe, il se forme non' plus une poche, mais un canal sécréteur. Mécanisme de la sécrétion. On admettait autrefois,
—
DISTRIBUTIOX DES COMPOSES ODORANTS CHEZ LA PLANTE
1*8
surtout après les travaux de
que Fhuile trices
Meten
essentielle s'élabore
qui bordent
formée, dans
le
le
^
dans
Muller-,
et J. G.
les cellules sécré-
canal sécréteur,
passe, toute
et
canal lui-même, au travers de la
mem-
dans laquelle elle a pris naissance. Depuis, Samo^ a remarqué que, chez des canaux très jeunes, on voit l'huile apparaître, en premier lieu dans le canal puis dans les cellules qui le bordent. Cette observation a été confirmée par de Bary et par
brane de
la cellule
,
M. TscmRCH. M. Sprixger^ avait expliqué ceci en membrane des cellules bordant le canal, sont
ci
en voie
de
croissance,
disant que la
lorsque celles-
perméable aux
est
huiles essentielles, la perméabilité cessant ensuite. Cette
ne
explication satisfaisante,
et
semble
pas
avoir
l'observation
M. TscmRCH pour appuyer '"
de
été
trouvée
Saxio
a
la théorie qu'il a
bien
servi
à
émise sur
la sécrétion.
Pour
cet auteur, la partie externe des
membranes des
bordant le canal sécréteur (ou la poche sécrétrice) devient rapidement mucilagineuse, et ce sont les premiers produits de cette transformation qui se retrouvent dans le canal sécréteur, sous la forme des cellules
premières gouttes d'huile essentielle. Cette gélification continue, de sorte qu'un canal sécréteur adulte se trouve bordé par des cellules sécrétrices s (fig.
1
2 3 ^ s
i6)
dont
la
membrane, dans
Meye>-, p. 18. J.-G. MiJLLER, 1866, t. V. Sanio, 1873, t. IX, p. 101.
Springer. TSCHIRCH,
1.
sa partie limitant
APPAREILS SECRETEURS A SECRETION EXTERNE
119
du canal, est gélifiée dans sa partie externe forme une couche mucilagineuse /', à laquelle M. TscHiRCH a donné le nom de u couche résinogène » {Resinogeneschicht) Cette couche résinogène est séparée la cavité et
.
Fig. 16.
—
—
Schéma de
la
couche résinogène d'après M. Tschirch.
s, cellules sécrétrices.
membrane.—
—
m,
partie mucilagineuse de leur
—
—
/i, gouttes c, cuticule. couche résinogène. d'huile essentielle occupant la lumière du canal sécréteur.
de
r,
du canal par une cuticule c commune à cellules du canal (innere haut de M. ïscmRCH).
la cavité
toutes les
L'huile essentielle se forme à la partie externe et dans
de la couche résinogène elle passe canaL où elle se réunit pour former des gouttes telles que h M. TscmRCH admet que des matériaux résinogènes peuvent diffuser de l'intérieur de la cellule sécrétrice toute
l'épaisseur
;
alors dans le
.
vers
l'intérieur
couche
-la
du
canal.
plus interne de
traverseraient
Ils
la
membrane de
sécrétrice et arriveraient dans la ils se
ainsi la
la
cellule
couche résinogène, où
transformeraient en huile essentielle.
Il
n'v aurait
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORANTS CHEZ LA PLANTE
180
donc pas,
ici,
traversant la
Malgré
somme
la
fournis par
Déjà
ses élèves
pour l'étude de
à l'heure actuelle, la
résolue.
ScHWABACH^
du passage de
tion
et
on ne peut pas,
comme
M'"'
cellulaire.
considérable d'efforts qui ont été
M. Tschirch
cette question,
considérer
de passage d'huile essentielle formée
membrane
a
maintenu l'ancienne concepau
gouttelettes d'huile essentielle
de la membrane des 'cellules travers M. Tschirch- admet bien la présence de visibles est
dans
les cellules sécrétrices,
impossible d'en définir
semble qu'il y a
la nature.
sécrétrices.
gouttelettes
mais déclare
qu'il
En
nous
réalité,
il
de n'accepter que sous toutes
lieu
couche résinogène », et cela en premier lieu aux propriétés des réactifs que nous employons. M. Tschirch, de son propre aveu, se guide dans toutes « Es erscheint ses recherches par cette idée préconçue dass Harz und aetherisches Oel nicht Avarscheinlich durch mit Wasser imbibirten Membranen diffundieren kann ^. » Il est loin d'être exact que les essences ne se dissolvent pas dans l'eau; il est seulement vrai qu'elles réserves la théorie de la
pour des raisons
a
se rattachant
,
,
:
,
ne s'y dissolvent cju'en proportion limitée. L'eau de Rose, l'eau de fleur d'Oranger sont -elles autre chose que des dissolutions de parfums, et ne sait
-on pas, en particulier, que l'un des constituants
2
Frau Schwabach, 1899, t. XVII. Tschirch, 2. 1901, t. XIX.
3
«
1
n est pas vraisemblable que la résine et les huiles essenpuissent diffuser au travers de membranes imbibées d'eau. »
Il
tielles
(Tschirch. 1,
2*
édit.,
t.
II.)
APPAREILS SÉCRÉTEURS A SECRETION EXTERNE
181
plus abondants de l'essence de rose, l'alcool phé-
les
nyléth yliqiie
,
disparaît à
peu près totalement dans
les
eaux de distillation où il reste dissous? Il est par conséquent tout naturel de considérer que de semblables dissolutions puissent se produire très aisément dans la cellule vivante. Les essences sont donc capables de passer, dans cet état, au travers de la lulaire
et d'arriver
,
membrane
jusque dans
ainsi
cel-
lumière du
la
canal sécréteur.
Nous ajouterons encore que nous ouvrage, est
le la
toujours
verrons dans quantité
On
suffisante
ce'
le
ce
propos
chapitre
,
que
ainsi
.
suivant de
cet
d'eau contenue dans une plante
importante de l'essence.
longuement sur
à
,
pour dissoudre
une
Nous reviendrons
fraction d'ailleurs
point.
pourrait objecter à cette manière de voir que les
dans ou dans sa membrane, les gouttede solutions de parfum. Il n'en est rien en réalité,
réactifs usuels des huiles essentielles décèleraient, la
cellule sécrétrice
lettes
sur ce second point qu'il convient d'insister. dans le premier metPrenons deux tubes à essais tons un peu d'une essence (essence de fleur d'Oranger, par exemple) avec une certaine quantité d'eau, et, dans le second, la même quantité d'essence de fleur d'Oranger avec de l'eau de fleur d'Oranger (un volume égal à celui de l'eau du premier tube). Dans les deux tubes nous ajoutons quelques gouttes d'un colorant des parfums, Soudan III, par exemple, et nous agitons fortement. Les deux tubes, après repos, se sont comportés de la
et c'est
:
même
façon
l'eau de trace.
tout le colorant s'est fixé sur l'essence,
:
fleurs
Dans
d'Oranger n'en ayant pas retenu une conditions, il est permis de penser
ces
Le parfum chez
la plante.
6
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORANTS CHEZ LA PLANTE
182
que
si,
dans une préparation,
se trouvaient des gouttes
d'huile essentielle libre et de l'huile essentielle dissoute
dans des gouttelettes aqueuses, l'huile serait seule colorée
nette,
ce
par
qui ne nous
d'une façon sûre,
Soudan
le
III
permettrait
la totalité
non dissoute ou par l'Orca-
pas
de
déceler,
de l'essence contenue dans
l'organe examiné.
CANAUX ET GLANDES LYSIGENES ET SCHIZOLYSIGENES
Chez certains végétaux, les canaux sécréteurs se forment non plus par écartement des cellules provenant du cloisonnement de la cellule mère du canal, mais bien par leur dissolution. Il ne s'en produit pas moins, à l'extérieur des cellules sous-jacentes qui bordent alors le canal, une couche mucilagineuse qui, comme dans le cas des canaux schizogènes, fonctionne, d'après M. TsGHiRGH et ses élèves, comme une couche résinogène. Il semble, d'ailleurs, que la formation de poches ou de canaux, suivant le mode purement lysigène, soit très rare chez les végétaux et qu'il ne soit limité qu'à certains cas pathologiques, où des portions de tissus se dissolvent pour faire place à une cavité contenant de la gomme et des oléo-résines. Ce fait se produit, par exemple, chez les Conifères. La plupart des poches ou canaux lysigènes se forment tout d'abord selon le mode schizogène; mais les cel Iules qui bordent l'appareil sécréteur se dissolvent ensuite, de sorte qu'il s'agrandit par le mode lysigène ,
ainsi
que
le
montre
la figure
17.
La
sécrétion se pro-
duit alors grâce au fonctionnement d'une couche rési-
APPAREILS SÉCRÉTEURS A SÉCRÉTION EXTERNE
183
i^ogène^ On trouve des organes sécréteurs se développant de cette façon chez les Rutacées, les Simarubacées, les Diptérocarpacées et les Hamales Anacardiacées ,
mélidacées".
Le mode de développement schizogène, puis lysigène
—
Développement schizolysigène cfune poche sécrétrice dans la paroi du fruit de Citrns viilgaris Risso. 1, Formation shizogène de la cavité, 2, Canal schizogène avec des calottes [ok) d'huile essentielle. 3-5, Formation de la couche résinogène [rsg). Couche mucilagineuse inégalement épaissie. 6, Canal dont la formation est terminée. (Figure extraite de BiERMANN Diss"'^ iuaugurale Berne, 1896.)
Fig. 17.
—
—
—
,
,
de ces organes leur a
fait
sécrétrices schizolysigènes. 1
BlERMA>>'
2
WiLLY
—
,
1
SiECK.
donner
le
nom
de poches
18
4
DISTRIBUTION DES COMPOSÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
GLANDES INTERCELLLLAIRES
Ces glandes sont très rares. Elles ne se rencontrent que dans le genre Psoralea (Légumineuses), et le G
—
Section transversale de
de Psoralea hirta. sécrétrices de l'assise périphérique. B, le liquide commence à s"épancher dans les interstices. C. appareil sécréteur achevé dont on a enlevé la résine par l'alcool. (D'après de Bary, Vergleichende Anntomie.)
Fig. 18. --
A, avant l'écartement des
—
—
genre Rhododendron considérées
comme
la feuille
cellules
(Ericacées).
Elles
peuvent être
intermédiaires entre les deux caté-
gories d'appareils sécréteurs que nous venons successi-
APPAREILS SECRETEURS A SECRETION EXTERNE
vement d'examiner, à
savoir
les
:
IS.j
glandes à sécrétion
interne et les glandes à sécrétion externe. Ici
on remarque, au-dessous de l'épiderme de
feuille,
des cellules allongées
la
perpendiculairement à
Ces cellules s'écartent les unes des autres, ne restant unies que par leurs extrémités, et entre leurs parois se réunit une sécrétion oléo- résineuse. C'est le développement d'une semblable glande que représente la surface.
la figure
i8.
APPAREILS ACCESSOIRES ET MODIFICATIONS DES CANAUX ET DES POCHES ADULTES OU AGES
—
Appareil de soutien.
Il
arrive très
fréquemment
canaux sécréteurs présentent un appareil de soutien. Celui-ci est constitué, le plus généralement, par les cellules adjacentes aux cellules sécrétrices^ qui se transforment en fibres plus ou moins épaissies et constituent ainsi une gaine protectrice. C'est ce qu'on
que
les
peut observer chez un grand nombre de plantes,
notamment dans
la famille des
Conifères
(fig.
i9).
et
Ces
généralement lignifiées. permettant aux poches sécrétrices de se Un certain nombre de Rutacées possèdent des
fibres sont
Appareils vider.
—
poches sécrétrices situées immédiatement au-dessous de l'épiderme. Ces poches sont constituées de manière que l'huile essentielle qui y est contenue puisse s'en échapper. Cet appareil a été découvert pour la première fois par M. Haberlandt^ Depuis, on a retrouvé de sem-
1
Haberlandt,
2, 1898,
t.
CVII, Abth.
1.
DISTRIBUTION DES GOMI'OsÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
ISb
blables appareils,
notamment chez
les
Myrtacées, dans
genre Eucalyptus^.
le
Chez Ruta graveolens L. les poches sécrétrices situées dans la feuille sont séparées à l'extérieur par des cel,
./...•
—
Canal sécréteur d'une feuille de Pinus m;tritima. (Le contenu des cellules a été dissous parlhypochlorite de sodium). cellules épaissies, formant une a. cellules actives. ff, gaine protectrice au canal sécréteur. t, cellules du tissu assimilateur, que traverse le canal sécréteur. l, lumière du
Fig. 19.
—
—
—
—
canal sécréteur.
Iules spéciales faisant partie de
que
l'épiderme
,
mais plus
épidermiques ordinaires. Ces cellules plates, qui sont au nombre de quatre (fig. 20, A), plates
les
cellules
forment un groupe bien visible entre elles
un méat qui
fait
der face,
et
communiquer
la
laissent
glande
avec l'extérieur. Les cellules sécrétrices tapissant cellesont également plates en temps ordinaire
ci
ont
la faculté, lorsqu'elles
deviennent
de courber fortement, vers
1
O. PORSCH, 1903.
;
mais
elles
très turgescentes,
l'intérieur
de
la
poche,
la
APPAREILS SECRETEURS A SECRETION EXTERNE face de leur
membrane qui
limite celle-ci.
Il
187 se pro-
duit alors, à l'intérieur de cette poche, une forte pression, et cette pression peut être assez grande
pour pro-
—
20. Appareil d'évacuation de la sécrétion dune glande interne de Ruta graveolens L. A, vue de la surface du couvercle avec la fente servant à la sortie. B, coupe transversale. (Figure extraite de Haberlandt, Physiolocfische Pflanzenanatomie , Leipzig, 1904.)
Fig.
—
—
voquer l'écartement des cellules plates qui séparent l'intérieur de la poche de l'air libre et, par suite, l'expulsion de l'huile essentielle.
On
peut observer ce phénomène de
la
courbure des
dans l'eau une coupe, pas trop mince, pratiquée dans une feuille de Ruta cellules sécrétrices en observant
graveolens L.
M. Haberlandt pense que, dans sion de
l'essence
par ce
la
moyen ne
nature, l'expulse
produit que
188
DISTRIBUÏIOX DES COMPOSES ODOKA.XTS CHEZ LA
lorsque
la
extérieur.
feuille
est
PLAME
fortement courbée par un agent
Cependant, lorsque des rameaux de Riita
graveolens sont fortement turgescents,
il
secouer pour provoquer l'expulsion. Obturation des canaux sécréteurs âgés.
—
suffit
de
les
— Les canaux
Brucea ferruc/inea. Foi^mation de thylles dans un canal sécréteur de la tige. th , thylle. v, vaisseaux du bois secondaires. pi, parenchyme ligneux secondaire. (Fig. extraite du mémoire de M'i^ A. Leblois, Ann. des Sciences naturelles, Botanique, 1S88, 7^ série, t. VI.)
Fig. 21.
—
—
—
sécréteurs et les poches sécrétrices cessent'fréquemment
de fonctionner lorsqu'ils deviennent âgés. Suivant M. Tschirch, l'oblitération de trice survient la
la
poche sécré-
souvent par suite du développement de
couche résinogène, qui fmit par remplir toute
la
RESUME
lumière du canal.
189
Une semblable
oblitération se pro-
duit chez les Myrtacées, par exemple ^ Parfois, l'oblitération se produit par suite de la for-
mation de thylles. Ces thylles sont formés par des cellules bordant le canal. Certaines d'entre elles s'enflent considérablement leur membrane fait fortement saillie dans le canal et acquiert de nombreuses ponctuations. Ces thylles unissent par obstruer complètement la ;
lumière du canal sécréteur.
brane se Il
peut
A
ce
moment,
leur
mem-
lignifie-.
même
arriver
que
les
canaux sécréteurs
ainsi
obstrués s'isolent complètement par une zone subéro-
phellodermique
se
développant à leur périphérie ^
Résumé. anatomique, les appareils nous venons d'étudier se distinguent surtout par le point où se rassemble chez eux la sécrétion. Les cellules isolées, les cellules épidermiques sécrétrices et les poils constituent ainsi un premier groupe très homogène, à sécrétion interne. Les canaux et les poches sécrétrices rassemblent, au contraire, les huiles essentielles qu'ils sécrètent dans un réservoir situé en dehors des cellules actives. Ce sont là des distinctions purement anatomiques, car il semble bien que la sécrétion se produise par un mode absolument uniforme. Ainsi, au point de vue
sécréteurs que
SoTTHlLF-LlTZ. Van Tieghem, 1885, 7* série, t. I, 1"' série, t. VI. 3 Jacques Maheu et R. Combes, 1907, ^
2
et M^^e 4« série,
Leblois, t.
^'I^.
1887,
190
DISTRIBUTION DES COMPOSÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
Pour M. TscHiRCH
et ses élèves,
résinogène, portion différenciée de
ce serait la
une
assise
membrane de
la
cellule active, qui assumerait le rôle sécréteur. Elle recevrait des
matériaux résinogènes qu'elle transformerait
en essences. Nous avons montré, au point de vue purement histologique, cjne cette théorie, bien qu'appuyée par de nombreux travaux, ne nous parait pas démontrée. iSous aurons l'occasion de voir, au cours des cha-
qui vont suivre, que les produits odorants semblent doués, dans la plante, d'une singulière mobilité et non pas condamnés, comme l'admet M. TscmRCH, à rester incapables de traverser des parois cellulaires. S'agit-il d'une forme de transport, modification chimique des huiles essentielles, ou encore d'une dissolution.^ C'est ce qu'il semble bien difficile de démontrer d'unes façon parfaite, mais la dernière hypothèse paraît pitres
tout à
fait
vraisemblable.
Avant de passer à l'étude de ces problèmes ardus, nous emploierons la dernière partie de ce chapitre à tracer un tableau d'ensemble de la distribution, dans les diverses familles végétales,
des appareils sécréteurs.
Distribution de l'appareil sécréteur chez les divers groupes de végétaux.
Remarques préliminaires. Nous ne pourrions songer, sans prolonger outre mesure cet exposé, à étudier, famille par famille, la forme et la disposition des appareils sécréteurs. Aussi considérons -nous successivement les grands groupes de végétaux d'une façon
très générale.
DISTRIBUTION DE L'APPAREIL SÉCRÉTEUR
191
Il importe cependant de faire, avant tout, quelques remarques fondamentales. Il arrive fréquemment que, dans une même plante, les divers membres sont pourvus d'organes sécréteurs différents. On peut citer, comme exemple de ceci, le Millepertuis [Hypericiim perforatuni L.). Les feuilles de cette Hypéricacée possèdent les poches sécrétrices bien connues, auxquelles la plante doit son nom, tandis que la tige ne possède que deS canaux sécréteurs. Chez les Rutacées, la feuille contient également des
poches sécrétrices, tandis que celles-ci sont remplacées, dans la tige de la plante, par des cellules sécrétrices disséminées dans le liber. Dans une même famille, il peut arriver également que les différents genres contiennent des appareils sécréteurs divers. Cependant, en toute généralité, l'appareil
sécréteur a une très grande importance systématique, non seulement par sa forme et sa disposition, mais
encore par
nature des substances qu'il fournit.
la
Certaines familles ont tous leurs représentants pour-
mêmes appareils de sécrétion. Il en est ainsi, par exemple, des Ombellifères et des Labiées. vus des
Chez d'autres
familles,
au contraire, l'appareil sécré-
teur fait totalement défaut. Ainsi les familles suivantes
n'ont ni appareil sécréteur interne d'aucune sorte, ni poils sécréteurs
:
Dilléniacées
niacées, Frankéniacées
Ochnacées,
Ilicacées,
Mélianthacées
,
,
Berbéridacées
Cyrilliacées,
Staphyléacées,
Bruniacées,
Œnotliéracées,
Amarantacées
,
cées,
,
Tarmarcacées
,
,
Sarracé-
Malpighiacées,
Stackhousiacées,
Coriacées, Oléacées,
Ostréacées,
Loganiacées,
Phytolaccacées, Batidacées, Thyméléa-
Casuarinacées, Salicacées, etc.
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORA.NTS CHEZ LA PLANTE
102
Enfin, la nature chimique des substances produites
:
résines, huiles essentielles, tanins, mucilages, etc., pré-
sente également une importance systématique que nous
n'avons à envisager
ici
qu'en ce qui concerne
les huiles
essentielles.
Les Dicotylédones. La plupart des familles de plantes dicotylédones possèdent des organes sécréteurs ^
CELLULES SÉCRÉTRICES
Des tielles
cellules
sécrétrices à résines
ou huiles essen-
de formes diverses se trouvent dans un grand
nombre de
familles
:
Polygalacées, Elatinacées, Terns-
trœmiacées, Tiliacées, Géraniacées, Rutacées, Simarubacées (dans ces deux familles, l'axe seul contient des cellules
sécrétrices),
Hippocastanacées
,
Rubiacées.
Cuscutacées, Labiées, Polygonacées.
Les cellules à myrosine cées.
se trouvent chez les
Cruci-
TropœolaEnfm, certaines familles sont absolument caracté-
fères, les Cappariclacées, les
Résédacées
et les
risées par la présence de cellules sécrétrices.
Ce sont
les
Calycanthacées, les Magnoliacées, les Anonacées, qui contiennent, dans leur arrondies.
Les
(leur,
Méliacées
des cellules
sont
sécrétrices
caractérisées
par
la
1 Consulter, pour létude détaillée de cette question, SoleDER, à qui nous empruntons un grand nombre des détails qui vont suivre. ^
LES DICOTYLÉDONES
présence de cellules allongées fiées,
et
193
plus ou moins rami-
disposées presque toujours en série.
Les Aristolochiacées contiennent, dans l'épiderme de leur feuille, des cellules sécrétrices arrondies qui sont,
en général
,
les
cellules basales des
poils.
La
fleur
de
ces plantes contient plus rarement des organes sécréteurs.
Enfin
les Pipéracées, les
Chloranthacées,
les
Myris-
Monimiacées, les Hernandiacées et les Gomortégacées sont caractérisées par la présence dans ticacées,
les
leurs tissus de petites cellules arrondies à oléo-résine.
POILS
GLA>DLLEUX
Les poils, glanduleux ou non, ont une grande imporsi complexe,
tance systématique; mais leur étude est
tant au point de vue de leur morphologie qu'à celui de leur contenu, qu'il est difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, d'en tirer des enseignements philo-
génétiques. Il
existe des poils sécréteurs chez
de familles végétales, sécrétant
un grand nombre
substances les plus
Certaines familles, les Labiées,' par exemple,
variées.
sont caractérisées par essences
les
;
la
présence de poils sécréteurs à
les Urticacées sont
généralement pourvues de
poils; les poils sécrètent des huiles essentielles chez le
Houblon
{Hiinuiliis Lupiilus L.), tandis qu'ils sont urti-
cants chez les diverses espèces
du genre
Urtica.
On trouve
encore des poils glanduleux à huiles essentielles chez les Géraniacées, les Primulacées, les Grossulariacées, les
Composées,
etc.
194
DISTRIBUTION DES COMPOSÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
LATICIFÈRES
Disons, pour mémoire,
qu'un certain nombre de
botaniques sont caractérisées par
familles
dont
la
présence
forme et la distribution ont une signification importante au point de vue systématique. Certains de ces latex renferment des résines, et notamment ceux que l'on rencontre chez les Composées liguliflores les Campanulacées les Lobéliacées, les de
laticifères,
la
,
Papavéracées
,
et
les
renfermés dans des
Papayacées. Tous ces latex sont
laticifères
en réseau.
POCHES SÉCRÉTRIGES Les poches sécrétrices s'aperçoivent facilement dans les
feuilles,
lorsqu'on regarde celles-ci par transpa-
rence, sous forme de points plus brillants. Elles sont disposées également sur toute la surface
du limbe ou
encore, bien souvent, réunies vers leshords de la feuille.
Dans ou dans
où
la tige et la racine,
l'écorce,
et
on
trouve dans la moelle
les
exceptionnellement dans
le liber,
peuvent être remplacées, par exemple, chez les Rufacées par des cellules sécrétrices ou encore par elles
,
,
des canaux sécréteurs,
comme
chez les Hypéricacées.
Nous avons déjà eu
l'occasion de parler de diverses formes des poches sécrétrices. Ces organes sont caractéristiques des familles suivantes
cées, Myrtacées,
Myoporacées.
:
En
Hypéricacées, Ruta outre,
dans un grand nombre d'auti es familles,
on
les
retrouve
et entre autres
chez les Guttifères, les ïernstrœmiacées, les Malvacées,
Géraniacées, les Simarubacées les Méliacées, les Légumineuses, lesMimosacées, les Rosacées, les Lythra-
les
,
LES DICOTYLEDONES cées, les
195
Passifloracées. les Araliacées, les
les
Composées,
Protéacées et les Eiiphorbiacées.
CANAUX SÉCRÉTEURS Ainsi que nous Tavons dit plus haut,
tinguent
poches
des
que
sécrétrices
ils
par
ne se displus
leur
grande longueur.
En moelle
on
général,
l'axe de la ,
plante
le liber
rarement dans
.
le
,
les
trouve
où
ils
surtout répandus dans
peuvent se trouver dans
péricycle et l'écorce primaire
,
la
très
le bois.
La disposition de ces appareils
est variable et
souvent
caractéristique de certains genres. les canaux sécréteurs pénètrent dans la occupent, dans la nervure, une position correspondante à celle qu'ils occupaient dans la tige.
Lorsque
feuille,
Enfin,
ils
ils
sont beaucoup plus rares dans la racine.
Les canaux sécréteurs sont caractéristiques des milles suivantes
fa-
:
Hypéricacées (seulement dans la tige et toujours dans le liber, parfois aussi dans l'écorce, la moelle ou le péricycle). Guttifères (surtout dans la moelle et l'écorce primaire de la tige), Diptérocarpacées (dans la
moelle), Burséracées (dans
Anacardiacées (dans Ombellifères
et
la
le
moelle
liber le plus souvent), et
l'écorce
primaire),
Araliacées (surtout dans le péricycle et
aussi dans la moelle et le liber), Leitnériacées (dans la
On les rencontre encore dans un grand nombre de familles telles que les Ternstrœmiacées, Rutacées, Simarubacées, Légumineuses, Cactacées, Composées, etc. zone périmédullaire).
,
DISTRIBUTION DES COMPOSÉS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
196
Les Monocotylédones. Les appareils sécréteurs sont également
très fréquents
chez les monocotylédones, riches en cellules à oxalate et en cellules sécrétrices à mucilages. Les huiles essentielles y sont plus rares on ne les les Aracées, rencontre guère que chez trois familles
de calcium
;
:
les
Xyridacées
Chez dont
la
et les Zingibéracées.
les Aracées,
présence
on rencontre des canaux sécréteurs, ont une valeur systé-
et la disposition
matique.
Le genre Philodendron
est
remarquable par
sence de canaux sécréteurs que l'on trouve tronc, dans
le
pédoncule de l'inflorescence
et
la pré-
dans
le
dans
les
racines aériennes.
Les genres voisins
Chamœcladon
,
:
Honialonenia
,
Schismatogloltis
possèdent, au lieu de canaux sécréteurs
allongés, des poches sécrétrices schizogènes, de forme elliptique.
Chez certaines Zingibéracées, on rencontre assez fréquemment des canaux sécréteurs, notamment dans le rhizome bien connu du Curcuma.
Les Gymnospermes. Les Gymnospermes,
et
surtout les Conifères,
sont
canaux sécréteurs, et l'on sait que l'anatomie. aussi bien que la disposition de ces canaux, surtout dans la feuille, présentent une grande importance systématique. Chez les Cycadacées, on ne rencontre que des canaux
particulièrement riches en
LES CRYPTOGAMES VASCULAIRES ET LES THALLOPHYTES à mucilages, tandis
que
les
191
Conifères se distinguent par
leur appareil sécréteur oléo- résineux.
Dans
racine,
la
les
canaux sécréteurs peuvent
un peu partout
rencontrer
bois,
:
liber,
se
moelle ou
écorce.
Dans ou dans
on peut
tige,
la
rencontrer dans l'écorce
les
le liber.
dans le bois que chez les Conidans la moelle, on ne les rencontre que dans le genre Ginkgo. A côté de ces canaux schizogènes on rencontre, dans l'écorce ou le liber d'un grand nombre de Conifères, Ils
ne
se rencontrent
et,
fères,
des poches qui se forment suivant
Enfin
dans
La
il
le
le
mode
lysigène.
n'y a pas d'appareil sécréteur oléo- résineux
genre Taxus.
feuille
est très riche
en canaux sécréteurs, sauf
genre Taxus. Ceux-ci y offrent des dispositions variées et sont pourvus ou non d'une gaine fibreuse
dans
le
de soutien. Ces caractères la
et
ceux qui sont fournis par
course de ces canaux dans
le
mésophylle ont une
grande importance au point de vue systématique. Enfin, la famille des Gnétacées ne contient pas de canaux sécréteurs.
Les Cryptogames vasculaires et les
Chez cellules
les
[Gymno g ranima) sécréteurs.
n'y a guère à signaler que les Fougères dorées ou argentées qui soient comparables à des poils
Fougères
,
des
capitées ,
Thallophytes.
il
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORANTS CHEZ LA PLANTE
198
Champignons,
Enfin, chez les
il
n'est pas très rare
de rencontrer des masses résineuses emmagasinées au milieu des hyphes de la plante. Dans
nos connaissances,
il
est
l'état actuel
impossible de savoir
si
de
certains
de ces hyphes jouent un rôle sécréteur.
Conclusions.
En premier
lieu, ainsi
que nous avons eu déjà
sion de le remarquer, lorsqu'on
organes d'une
on
même
l'occa-
considère les divers
plante, en passant de l'un à l'autre,
voit souvent certaines
formes de l'appareil ^sécréteur
oléo- résineux faire place à d'autres. Ainsi, chez les Hypéricacées l'axe est pourvu de canaux sécréteurs, qui sont, dans la feuille, remplacés par des poches sécrétrices. Chez les Rutacées, les canaux sécréteurs de la tige font place, dans la feuille, ,
à des cellules sécrétrices.
nous
maintenant l'ensemble des ceux dont le produit est une huile essentielle que ceux qui fournissent des mucilages, des tanins ou de l'oxalate de calcium, nous constaterons que, entre les plantes d'un même genre, d'une même famille ou encore d'un même ordre, il existe une sorte de balancement entre ces divers appareils Si
considérons
appareils sécréteurs, aussi bien
sécréteurs.
Entre un grand
nombre d'exemples on peut citer Composées, bien étudiée par
celui de la famille des
M. Col' à ce point de vue.
On 1
Col,
trouve, chez les représentants de cette famille,
t.
XVII
et
t.
XVIII,
p. 110 et 153.
CONCLUSIONS
deux
d'appareils
sortes
199
sécréteurs
des canaux ou poches sécrétrices.
Composées d'après Bextham ((
et
:
des laticifères Si
l'on
Hoorer, on
et
classe les
voit
que
l'extension des canaux sécréteurs aux divers organes
suit
un processus de bas en haut,
bas. Cette taines
tandis
que l'appa-
des laticifères a lieu de haut en
rition et l'extension
marche en sens inverse produit, dans cercoexistence des deux formes de la
plantes,
l'appareil sécréteur
L'auteur ajoute
)).
:
«
ne définit donc dans
La nature de l'appareil sécréteur les Composées que deux sous-
familles, reliées par des transitions; les LiguUflores et
comprises selon Bentham et IIooker. » Ces remarques font ressortir d'une façon nette la valeur systématique de l'étude anatomique de l'appareil sécréteur mais elles ne nous permettent guère de tirer les TiibiiliJIores ,
;
des déductions ayant une valeur physiologique.
Aussi est-ce à des recherches effectuées directement sur les
parfums contenus dans une plante donnée qu'il faut une idée du rôle que jouent,
avoir recours pour se faire
dans l'organisme végétal,
les
produits odorants.
Dans
quelles conditions se forment- ils, et quel est leur rôle et la
dans
la nutrition et
plante.^
Ce sont
aborder dans
là
dans des
les chapitres
la
physiologie générale de
questions que nous allons
qui vont suivre.
CHAPITRE
IV
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS Les organes
matières les
se rencontrent dans les dans un grand nombre de
odorantes
plus variés
,
et
,
cas, elles se trouvent distribuées en tous points chez la
plante.
Lorsqu'il en
ainsi,
est
le
champ
offert
l'étude est particulièrement vaste, et la recherche
un
caractère
tout
La matière où se trouve
de généralité.
spécial
odorante peut être examinée au lieu sa source probable, c'est-à-dire
même
dans
les
à
prend
organes d'as-
similation, puisque c'est là que s'effectue la synthèse
des matériaux organiques, capables, en se modifiant, de porter dans les diverses parties de la plante l'énergie nécessaire au travail physiologique qui s'y accomplit.
L'étude de la formation des produits odorants nécesl'établissement du bilan de la plante à toutes époques importantes de son évolution normale, en ce qui concerne ces produits. On pourra voir ainsi dans quel organe et à quel moment prend naissance l'huile essentielle, en quel point elle est utilisée, si sitera
les
toutefois elle est susceptible d'utilisation, quelles sont les
parties
qui fournissent
empruntent, quelle
est
la
,
quelles
sont
celles
qui
nature des échanges qui se
LES PRODUITS ODORA>iTS CHEZ LA PLANTE ENTIERE
201
mécanisme. Cette étude, G. Laloue, sera celle des produits odorants chez la plante entière envisagée au cours de son évolution normale et abandonnée à son produisent
due à
et
MM.
quel en est
E. Charabot
le
et
processus naturel. ^lais
de
est
il
des végétaux dont la fleur seule renferme
matière odorante. Dans ce cas,
la
les constituants
aromatiques ne sont pas encore formés dans
les organes emprisonnés dans des combinaisons inodores. Si le rassemblement des matériaux qui concourent à la production du parfum nécessite l'intervention d'un autre organe, il semble alors que la fleur seule produise le dernier travail de métamorphose. Et il y a lieu, au moment
d'assimilation, à
moins
qu'ils n'y soient
où l'organe est susceptible d'avoir fait son approvisionnement aux dépens des parties qui l'alimentent, de l'envisager livré à ses propres moyens, c'est-à-dire séparé d'avec
autres organes végétaux. Les recherches dans cet ordre d'idées par M. A. Hesse vont
les
effectuées
exposées
être
sous
ici
le
titre
:
les
produits odorants
chez la fleur isolée.
Les produits odorants chez L'étude
MM.
de
cette
Eug. Charabot
question et
a
la plante entière. été
nous l'indiquions plus haut, viser à la distribution de l'huile essentielle
de
ses
de les
constituants
poursuivie
G. Laloue. Elle a dû,
principaux dans
les
la et
par
comme
connaissance
de chacun de
divers
organes
mesure que s'accomplissent fonctions fondamentales de la vie. Pour donner un
la plante
au fur
et à
caractère de généralité à leurs résultats et à leurs déduc-
,,
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
202
tions, les auteurs ont fait porter
un choix de
sur
botanique
et aussi
leurs déterminations
plantes difTérentes au point de vue
au point de vue de
la
nature chimique
de leurs principes odorants. Ils
ont envisagé
annuelles et choisi
,
tout
d'abord
le
des
cas
comme exemple une ,
plantes
plante de la
famille des Labiées, le Basilic {Ocimiun Basilicum L.).
Ensuite, passant au cas des plantes vivaces, l'étude
d'un certain nombre de végétaux de Rutacées L.),
:
la
famille
des
l'Oranger à fruits doux (Citrus Aiirantium
l'Oranger
Duhamel),
le
à
fruits
amers
Mandarinier
(Citrus
(Citrus
Bigaradia
nobilis
Lam.),
leur a montré les relations entre la feuille et la tige
d'une part, d'autre part.
entre
les
différentes
Lne Géraniacée,
odoratissinuim AAilld.), leur
parties
de
la
fleur
Géranium (Pelargoniuni a fourni un exemple de
le
plante chez laquelle le parfum ne va généralement guère
au delà de
la feuille.
Enfin, l'étude d'une A erbénacée
et d'une Composée, VAhsinihe (Arteniisia Absynthiunih.), leur a permis d'opérer sur un nombre déterminé de pieds entiers aux
Verveine (Verbena triphylla L.),
la
principales phases de la végétation.
Avant d'examiner
il importe employée. Les cultures qui ont fourni les matériaux d'étude ont toujours été établies dans des terrains uniformes,
de dire un mot de
et
,
les
la
les résultats
méthode de
obtenus, travail
pour obvier au défaut d'homogénéité des poussées coupes de plantes ont été faites en suivant les ran-
gées et prenant
que Ton
un pied sur deux, sur trois, etc., selon un nombre de prélèvements
désirait effectuer
égal à deux, trois, etc.
A
chaque prélèvement on mettait de coté un nombre
LES PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE ENTIERE
203
déterminé de pieds pour l'anahse (dosage de l'eau et de la matière sèche) et l'on y déterminait l'impor,
tance absolue et relative des divers organes, ainsi que
nombre par
leur
pied.
Aussitôt après la récolte d'un
nombre de pieds donné,
débarrassées de
les racines étaient
la
terre,
les diffé-
rentes parties de la plante étaient séparées, pesées et distillées.
insoluble
On
On
recueillait par décantation l'essence restée dans l'eau de distillation, et on la pesait.
épuisait
(Ch.
I,
p.
1
ensuite
soluble ainsi extraite.
ont
distillations
les
même saires
alambic
comme
eaux
les
on déterminait
3), et
Il est
le
il
a
dit
été
poids de l'essence
presque inutile de dire que
toujours
été effectuées dans le en prenant toutes précautions néces-
et
pour rendre
les résultats
comparatifs.
Les essences étaient analysées
et
les
résultats rap-
portés à loo parties de matière fraîche et à loo parties
de matière sèche. D'autre part, lorsque
les
études ont
porté sur une partie seulement des organes d'un ou de plusieurs pieds,
comme
dans
Mandarinier, on a calculé
le
le
cas de l'Oranger et
poids d'essence
constituants contenu dans une feuille et dans
de tige correspondant
:
du
de ses
et le
poids
ce calcul est très rationnel, et
ses résultats sont très instructifs.
La
feuille est
en
effet
l'organe assimilateur par excellence, et la tige l'organe
de distribution.
Il
était
donc du plus haut
intérêt de
connaître la quantité de matière contenue dans la portion de tige qui est en quelque sorte alimentée par feuille.
sur les
Lorsque
les expériences
une
ont pu être effectuées
un nombre déterminé de pieds entiers, on a calculé nombres correspondant à un pied et à chacun des
organes d'un pied.
,
FORMATION KT CIRCULATION DKS PRODUlTJi ODORANTS
ilOi
Plantes annuelles. Correspondant à ce cas, G. Laloue^ ont, avons-nous
Charabot
et
choisi l'exemple
du
^Bl. dit,
E.
Basilic.
BASILIC
composés terpéniques de composé non-terpénique
Cette Labiée renferme des série
la
du
linalol
et
un
restrafjol.
Deux
séries d'expériences ont été elTecluées
mière, en
i9o3;
la
:
la
pre-
seconde, plus complète, en i9o4,
de façon à obtenir des résultats parfaitement contrôlés. EtTectivement les nombres obtenus furent
concordants, ce qui démontre à
tout à
la fois la régularité
fait
des
phénomènes observés et la précision des méthodes dont il a été fait usage. Nous nous bornerons ici à résumer les résultats d'une série d'expériences. Dans ce cas,
comme
dans
la
plupart de ceux que nous étudierons
ensuite, nous nous occuperons:
de
la distribution
de l'essence
;
2"
i"
de
la
formation
et
des répartitions suc-
cessives de ses constituants entre les dilTérents orcfanes. O"
Formation
et dis tribut ion fie
l'essence.
—
Il Stade : 4 juillet i9oli, avant la floraison. y prépondérance des feuilles, et l'on a constaté que celles-ci étaient sensiljlenient plus riches que les tifjes en
i"'
avait
1 1>.
E. Chakabot et G. Laloie 1, 1905, 3'- série, t. XXXIII, 236 et 585; 2, 1905, t. CXXXIX, p. 928 et CXL. p. 667. ,
PLANTES ANNUELLES
composés odorants,
mée chez
De
la feuille
plus
que
l'essence se trouvait déjà for-
jeune.
poids d'essence contenu dans
le
,
et
considérablement plus élevé que
était
contenu dans 2"
Stade
— Les
lîio
le
les feuilles
poids d'essence
les tiges.
i9o4, début de
21 juillet
:
Par distillation,
la
floraison.
prédominantes.
tiges sont alors
racines
les
moindre quantité d'essence;
n'ont
pas
fourni
la
eaux de distillation elles-mêmes n'en renfermaient aucune trace. Donc, la racine du Basilic ne contient pas d'huile essentielle. Le dosage de l'huile essentielle a montré que dans organes verts secs,
les
la
les
proportion centésimale d'huile
une diminution au début de
essentielle subit
la
floraison.
L'inflorescence est déjà un peu plus riche en composés
odorants
(jue
l'ensemble des feuilles et des tiges.
Comparant
la totalité
des organes aériens au stade
on a observé que la forun peu ralentie par rapport à
précédent et au stade actuel
mation de l'essence
s'est
,
des autres substances végétales.
celle
les deux époques considérées, contenu dans un pied s'est accru de
Entre
100
En
d'autres termes,
— t9 =
//
le
poids d'essence
8i'"-'-.
y a eu apparition de (S/"-' d'es-
sence dans chacjue pied. 3*
26 août i9o4, floraison avancée (préponDepuis le stade précénombre de feuilles et le nombre d'inflorescences
Stade
:
dérance des inflorescences). dent, le
—
ont considérablement augmenté.
On
a
pu
tirer,
de l'étude de la distribution des ma-* conclusions suivantes
tières odorantes, les
Le parfum chez
la plante.
:
6*
,
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
206
La proportion s'accomplissent tion
centésimale d'huile essentielle diminue
sensiblement dans
très
les
parties vertes
les
pendant que
fonctions de la fleur. Cette propor-
diminue aussi, mais d'une façon moins sensible, dans Entre le deuxième et le troisième
inflorescences.
les
stade
termes
en d'autres
;
,
pendant
la
fécondation
l'apparition de l'huile essentielle s'est sensiblement ralentie par rapport à celle des
donc au début de
rants s'accumulent avec
Depuis
le
stade
feuilles et tiges
tion
le
de chaque pied,
-jb
du
23"'8'.
nombre
de feuilles.
—
il
20 =r au contraire, une augmentation de i68 si bien que le bilan se traduit par un gain de
d'essence.
dans
Dans
y a eu, i43"^''
;
— 100= 120™"'
En résumé,
l'inflorescence
des
l'ensemble
y a eu une diminu-
s'est élevée à
— 52 =
l'augmentation
dans il
l'ensemble des inflorescences de chaque pied
220
C'est
plus d'intensité.
précédent,
du poids d'essence qui
malgré
autres principes.
végétation que les composés odo-
la
à
une accumulation de l'essence
correspond
la
disparition
d'une
quantité importante de cette substance dans la feuille et la tige. /i"
Stade
:
i5 septembre, maturité de
la graine.
—
Les racines ne contiennent toujours pas de produits odorants.
Il est
donc
établi que,
aux
différentes époques
du Basilic sont exemptes d'essence. Lorsque la fleur a accompli ses fonctions essentielles, lorsque la graine est arrivée à maturité, on observe que la proportion d'huile essentielle a augmenté dans les
de la
vie, les racines
parties vertes depuis
le
stade précédent (celui qui cor-
PLANTES ANNUELLES
respond à
la
floraison complète
)
et
2Û7
diminué dans
les
La plante, considérée dans son ensemble, est devenue moins riche, au point de vue relatif, en composés odorants. Si l'on considère les organes de chaque pied, on y Si™^"^ du poids 52 trouve une augmentation de io3 de l'essence contenue dans les parties vertes pour une 99'"^' du poids de Tessence diminution de i68 69 contenue dans les inflorescences, malgré une poussée inflorescences.
— =
,
— =
nouvelle.
En
ce qui concerne
le
pied tout entier,
la
variation se traduit par la disparition de 2 20
— 172
z=^'i8'"^'
essentielle, encore que le poids de la plante augmenté. En résumé, l'essence se forme déjà chez la plante jeune et s'accumule le plus activement au début de la végétation. Avant la floraison, la masse des produits odorants contenus dans les organes d'assimilation augmente pour diminuer lorsque s'accomplit la floraison. Mais en même temps que les parties vertes subissent cette perte, on voit augmenter le poids d'essence dans les inflorescences. Si la production relative s'est ralentie, cette production n'en est pas moins positive, car le poids d'essence par pied s'est accru. Tout se passe donc comme si les produits odorants, qu'on a vus apparaître dès le début, dans les organes verts, étaient ensuite en partie déversés dans les inflorescences. L'acte de la fécondation accompli, nous observons la disparition d'une certaine quantité de matière odorante. Le poids d'essence a augmenté dans les organes verts et diminué dans les inflorescences, contrairement
d'huile ait
208
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
à ce que l'on avait observé durant la précédente période.
De
un gain
sorte que, à
l'inflorescence,
organes verts
et
d'huile essentielle réalisé par
correspond une
perte
inversement, mais avec
subie
par
un déchet
les
final
qui correspond à une consommation.
Ces résultats permettent de penser que l'essence se la feuille vers la fleur, formant cortège
transporte de
aux hydrates de carbone qui, après s'être solubilisés. se mettent en marche pour aller alimenter ce dernier organe. Puis,
la
fécondation accomplie, lorsque, les
réserves étant faites, cesse l'afflux des principes nutritifs dans la fleur, l'huile essentielle semble retourner dans les organes verts. A ce moment -là, d'ailleurs, la
dessiccation de
l'inflorescence
a
été
particulièrement
importante. Elle a donc contribué à augmenter
la
pres-
sion osmotique dans cet organe, et par conséquent à
en chasser une partie des principes dissous.
On
observe
en outre qu'il y a eu consommation de matières odorantes.
L'étude suivante précisera, d'ailleurs, ce mécanisme.
Répartitions successives des principes odorants entre les divers organes de la plante.
En
analysant
les différentes huiles essentielles extraites
aux stades considérés, MM. Charabot et Laloue ont obtenu les résultats que nous allons indiquer. i'' Stade : Avant la floraison. En comparant la
—
composition des essences extraites des eaux de distillation à celles des essences correspondantes qui ne se dissolvent pas dans ces eaux et que l'on sépare par conséquent par simple décantation, les auteurs ont
,
PLANTES ANNUELLES
principalement •
et
tielle,
autres que
209
composés terpéniques de
constaté que les
le linalol,
les
l'huile essen-
constituants
terpéniques
sont plus solubles que l'estragol.
Cette observation a permis ensuite d'établir les solubilités relatives
On
pu
a
des huiles essentielles étudiées.
voir que, chez la plante jeune, l'essence de
que l'essence de Début de la floraison.
tiges est plus soluble
Stade
2"
commence
:
feuilles.
—
La
floraison
sur les tiges périphériques unies à la tige
centrale par la partie inférieure de celle-ci.
que
Il en résulte premières inflorescences apparaissent sur les
les
Cette remarque
plus vieilles.
tiges les
va avoir son
importance.
Les premières inflorescences formées renferment une huile
moins soluble que
essentielle
organes verts de
l'ensemble
dés
la plante.
MM. Charabot
et Laloue pensent que, dans l'inflocomposés terpéniques ont été consommés alors qu'une essence riche en composés terpéniques a
rescence, des
pris
de
la
naissance
dans
les
jeunes pousses. L'hypothèse
consommation chez
la
fleur
sera justifiée plus
loin.
Depuis
le poids de toutes les subsorganes verts d'un pied et, à plus forte rcuson, dans un pied tout entier, puisque celui-ci s'est accru des inflorescences.
tances a
S*"
le
stade précédent,
augmenté dans
Stade
:
les
Floraison avancée.
—
Le second
et
le
troisième stade sont assez éloignés. C'est pendant l'intervalle
compris entre ces deux stades que la floraison que la fleur a accompli ses fonctions. On
a eu lieu et constate
que l'essence
considérée
,
d'inflorescences
est,
à l'époque
plus soluble que l'essence des organes verts
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
210
que l'on avait observé le contraire au stade préDurant la période de la floraison, on a précisément constaté une perte de principes odorants subie par
alors
cédent.
les et
organes verts
on
a été
et
amené
odorants de
un gain effectué par
les inflorescences,
à conclure à la migration des composés
la feuille vers l'inflorescence.
L'observation
que nous venons de relater corrobore cette manière de voir, en indiquant le mécanisme du phénomène. En efî'et. on conçoit qu'une portion relativement soluble de l'essence, en dissolution d'abord chez la feuille, gagne la tige par osmose et se déverse ensuite dans la fleur, où au travail de la fécondation et à la formation des réserves correspond un appel de matériaux organiques. Chaque fois que la combustion des substances, leur condensation ou leur insolubilisation produira dans la fleur un abaissement de pression osmotique, des principes immédiats s'y rendront venant de la feuille; les essences
y seront appelées ainsi, tout
autres substances; mais, produits
comme
les
peu solubles arrivant
dans un milieu qui en renferme déjà, elles se précipiteront et pourront s'accumufer de la sorte en divers points de leur itinéraire. Malgré que la solubilité de l'essence soit
devenue moindre chez
la feuille
que chez
l'inflorescence, par suite d'un appel de produits solubles
dans ce dernier organe,
la solubilité
florescences ne s'est pas accrue; c'est l'essence de la plante entière
de l'essence d'in-
que
la solubilité de
a décru elle-même à cause
la diminution de sa teneur en composés terpéniques. en résulte que ces composés relativement solubles sont partiellement consommés dans l'inflorescence. Mais
de Il
jusqu'ici la
mafion.
production
l'a
emporté sur
la
consom-
PLANTES ANNUELLES
211
L'analyse des essences montre que ce sont bien les
produits solubles (le linalol et surtout les autres posés terpéniques) qui ont disparu de
com-
feuille.
la
Les
auteurs ont constaté que, dans l'inflorescence, les produits les plus solubles (composés terpéniques autres
que
n'augmentent pas dans une plus forte les autres substances. S'il en est ainsi, que précisément leur quantité diminue dans la
le linalol)
proportion que c'est
plante entière
ils
:
sont partiellement transformés ou
consommés.
—
Maturité des graines. : On se souvient fx" Stade que, durant la dernière période de la vie de la plante, le
poids d'essence a augmenté dans les parties vertes et
décru dans en.
La
les inflorescences.
s'accunmlant à nouveau dans
liens,
y
que, à
est
la
les
substance odorante,
organes chlorophyl-
redevenue plus soluhle. Cela tend à montrer fin
de
retour à la tige et à
les
chimique
de l'essence
la feuille, la solubilité
s'est
utilisée
organes verts. Malgré ce
d'inflorescences ne semble pas avoir décru tra\ail
non
végétation, l'essence
la
retourne en partie dans
;
accompli, augmentant
c'est
qu'un
la solubilité
de l'essence de la plante entière. Effectivement, l'analyse a montré qu'il et de
y avait eu une consommation destragol composés terpéniques qui l'avait emporté sur leur
production,
et
cela
notamment en
ce qui
concerne
l'estragol.
L'étude du Basilic a conduit à des conclusions dont il
s'agit d'établir la généralité.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
212
Plantes vivaces. Nous
examiner
allons
différents
les
exemples de
plantes vivaces énumérés au début de ce cliàpitre.
ORANGER A FRUITS DOUX
I.
de feuille d'Oranger à fruits doux concomposés terpéniques de la série du géraniol (géraniol, citral, probablement linalol, terpènes) les L'essence
tient des
;
alcools s'y trouvent partie à l'état libre, partie à l'état d'éthers.
MM.
E. Charabot
végétaux à
ment
trois
et
Laloue* ont examiné
les
organes
stades successifs de leur développe-
:
—
I" Stade : Rameaux très jeunes. La distillation, en ayant soin toujours d'extraire l'essence des eaux, a conduit à des résultats dont on peut tirer les déductions suivantes
que
:
encore
Ici
les
tiges
les feuilles
sont sensiblement plus riches
De plus, au point jeune renferme près de
en composés odorants.
de vue absolu,
la feuille toute
douze fois plus d'essence que
poids de
le
tige
correspon-
dant. 1"
Stade
:
Rameaux
de développement moyen.
a fait les observations suivantes
La »
E.
1906,
propjortion d'essence a baissé dans la
Charabot et G. Laloue, CXLII, p. 798 et p. 860.
t.
1,
— On
:
1906,
t.
XXXV,
tige sèche;
p.
912;
2,
PLANTES VIVACES
on en
néanmoins
voit
— 0,020 =
(o,o92
pondant à une poids primitif.
2[2
un poids nouveau
apparaître
o'^^'Soôy dans le poids de tige corres-
feuille)
près de trois fois le
égal à
,
En même temps
dans
.
proportion centésimale a augmenté, lue d'essence s'est accrue de 0,-55
Dans
l'ensemble des
et la
la
feuille
,
la
quantité abso-
— o,295 = o™^%46o.
deux organes,
il
y a eu une aug-
mentation du poids d'essence s'élevant à
— 0,320 = o'^^^SSy.
0,847 Par conséquent,
l'intervalle considéré
correspond à une
période de formation active de l'essence: l'accumulation
importante au point de vue absolu,
dans
la
mais
elle se ralentit
tige
est
par rapport à celle des autres ma-
tières. S""
Stade
:
Rameaux
vieux.
—
Dans
rameaux, don-
ces
l'huile essentielle se trouvait distribuée d'après les
nées ci-dessous.
La proportion sensible
Dans
dans le
d'huile essentielle a décru d'une
la feuille et sui^tout
dans
façon
la tige.
poids de tige correspondant à une feuille
c'est-à-dire
contraire,
du poids entre les
on »
feuille
Yo-
a,
il
o"'^',i84
d'essence; de sorte que, en
formation d'une la tige
,
— o,o48 = o'"^%o44 au de 5o Dans chaque y augmentation de 0,939 — 0.755=
obseiDe une diminution de o.o92
nouvelle quantité
deux derniers
d'huile
il
y a eu
essentielle
Mais l'écoulement dans
consommation de composés organe ou plutôt leur départ vers
ne compense pas
odorants dans cet
stades.
somme,
la
d'autres parties de la plante.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
214
ORANGER A FRUITS AMERS
2.
Formation et distribution de l'essence dans les parties vertes.
—
MM. Stade : Jeunes pousses. ont observé les faits suivants
I*'
Laloue
*
Comme
chez l'Oranger à fruits doux,
on constate que
Basilic,
Charabot
et
:
comme
chez
le
sont plus riches en
les feuilles
essence c/ue les tiges.
De
plus, en valeur absolue, la feuille renferme envi-
ron cinq
fois
phi s d'essence que
respondant. 2"
Stade
Rameaux
:
provenant des arbres
donné
cédents, ont
Dans tielle
la
vieux.
même
lieu
Des rameaux vieux,
qui avaient fourni
les
pré-
aux observations suivantes
matière sèche,
diminue pendant
—
de tige cor-
poids
le
la
:
proportion d'huile essen-
la végétation,
diminution
et cette
est surtout sensible chez la tige.
D'une façon plus
précise,
au second stade considéré.
quantité d'huile essentielle contenue dans une feuille
la
est
devenue environ
mier stade.
Il
le
double de ce quelle était au pre-
en est à peu près de
même
de la quantité
d'essence contenue dans la portion de tige correspondant
à une feuille.
Cependant, chez
la tige,
ment plus grande que chez
1
Charabot
1904.
t.
et
Lalove,
CXXXVIII,
1,
p. 1229.
l'augmentation la feuille.
1904, 3« série,
t.
est relative-
Dans XXXI,
l'intervalle
p.
88^
PLANTES VIVACES
215
des deux stades considérés, le poids d'huile essentielle qui apparaît dans chaque feuille est de
— 0,786 ^ o™s%72i
i,5o7 le
;
poids d'essence formé ou accumulé dans
de tige correspondant à une G, 336
—
G.
Répartitions successives
52
1
=
des
t84
G™^^'.
la
portion
de
feuille est
.
composés odorants
divers
entre la feuille et la tige.
Pour étudier la distribution des composés terpéet le mécanisme qui préside à leur circulation, MM. Charabot et Laloue ont comparé tout d'abord la
niques
composition d'une essence extraite des eaux de
distilla-
tion à la composition de l'essence correspondante
demeu-
rée insoluble. Ils ont ainsi établi la solubilité relative
des constituants de l'huile essentielle. Ces constituants
appartiennent à et
série
la
du
linalol
et
du
(jéraniol,
des essences comporte
le
dosage des éthers
des alcools, l'établissement de
la
composition des
et l'analyse
mélanges alcooliques. On constate que l'essence dissoute
est
moins riche en non dis-
éther et plus riche en alcool libre que l'essence soute.
De
plus, chez la première
est plus riche en géraniol
Chez la
les
que
la
,
la
portion alcoolique
seconde.
jeunes pousses, l'essence de feuilles possède
composition d'un produit plus soluble que l'essence de
en est de
même
au second stade, où
la solu-
tiges.
Il
bilité
de l'essence de tige a encore sensiblement dimi-
nué.
Nous appuyant sur
les résultats
obtenus précédem-
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
216
ment
et
sur ceux que nous venons d'énumérer, nous
sommes amenés
préciser
à
les relations
qui existent
entre la feuille et la tige en ce qui concerne la formation et la
circulation des
essentielle,
formée dans
composés odorants. L'huile
la feuille, se
sépare chez celle-ci
l'une d'elles entre en dissolution en deux portions dans le suc végétal aqueux l'autre constitue l'excès non dissous. Or on sait que les condensations qui se :
,
produisent dans pression
de
la
la
osmo tique,
tige ont si
pour
d'y réduire la
effet
bien que, appelées par les lois
diffusion, s'y rendent toutes les substances dis-
soutes de la feuille.
Et
alors
les
plus solubles
matières
nouvellement une
arrivées chassent de la solution, qui se sature vite, partie
des substances moins solubles.
s'accumulent donc dans
la
tige
qui,
rôle d'organe de distribution, envoie,
Ces substances continuant son
dans
les
parties
consomment, un ensemble de principes demeurés en dissolution. Et ainsi, l'essence que l'on trouve dans la tige s'enrichit constamment en principes de la plante qui
peu solubles. Chez la feuille, l'équilibre se maintient la formation continue de nouvelle matière. Ce mécanisme se trouvera encore confirmé lorsque nous étudierons l'évolution des composés terpéniques.
par suite de
Distribution de l'huile essentielle dans la Jleur. 11 s'agit là d'une essence renfermant, en même temps que des composés terpéniques dont les principaux se trouvent aussi dans la feuille, un composé non-terpé-
nique, Vanthranilate de méthyle.
Les boutons
floraux
et
les
fleurs
épanouies
dont
PLANATES VIVACES
MM.
CiiARABOT
et
provenaient des
Lalole^ ont
mêmes
dans un même lot de soigneusement séparés d'avec
son fin le
et
de
la récolte, la
fait
arbres.
même
217
rexamen comparatif
Au début de
fleurs, les les fleurs
la
florai-
boutons ont épanouies.
A
été la
opération a été répétée pour
contrôle des résultats. Les expériences ont porté sur
des poids de fleurs variant de 3o à 5o kilogrammes.
—
L'extraction de l'huile essenBoutons floraux. tielle, en tenant compte de la portion contenue dans les eaux de distillation, montre que, en fin de récolte, chez le bouton d'Oranger, la proportion centésimale et le poids absolu d'essence sont plus élevés qu'au début. 2° Fleurs épanouies. Les pétales ont été séparés d'avec les autres parties de la fleur. Les premiers organes renferment la majeure partie i*"
—
de l'huile essentielle de la fleur: ils en contiennent également la plus grande proportion centésimale. Pendant l'épanouissement de la fleur, l'huile essentielle
s'accumule dans
celle-ci.
MAXDARIMER
O.
Formation et distribution de l'essence dans les parties vertes.
Pour examiné
cette la
étude,
MM. Charabot
feuille et la
tige
de
et Lalole^ ont Mandarinier à deux
1 E. Charabot et G. Laloue, 1, 1904, 3^ série, t. XXXI, p. 937; 2, J904, t. CXXXVIIl, p. 1513. 2 E. Charabot et G. Laloue, 1, 1904. 3^ série, t. XXXI, p. 193; 2, 1904, t. CXXXVII, p. 996.
Le parfnm chez
lu plante.
7
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
218
stades différents de leur développement, en s'adressant
aux mêmes arbres. Jeunes pousses. i" Stade :
riences
ont
été
i9o3, qui ont permis de plus riches en essence que
En
—
Deux
séries d'expé-
i9o2, l'autre en que les feuilles sont
l'une en
effectuées,
vérifier
les
tiges.
valeur absolue, la feuille renferme, au premier
stade considéré, environ cinq fois plus d'essence tige. 2-
Stade
:
Rameaux
vieux.
—
Il
que
la
a été distillé, d'une
un lot de feuilles sans tiges, d'autre part un lot de rameaux contenant feuilles et tiges. Dans le second part
cas,
la
extraite,
partie de l'essence en dissolution n'a pas été
de sorte que
la
comparaison a
été
faite
entre
non dissoutes au cours de la distillation. Comparant les parties correspondantes de l'essence, on a constaté que pendant la végétation la proportion
les portions
,
,
d'huile essentielle diminuait
La présence des essence;
il
jeunes pousses,
que
tiges
en résulte que,
les feuilles.
dans
la
matière sèche.
a réduit
comme
le
rendement
en
cela a lieu chez les
les tiges sont moins riches en essence Le calcul a montré que les rendements
(en ce qui concerne la partie de l'essence séparée par
décantation) ne dépassaient pas o,i5 YoLa comparaison des résultats obtenus au premier et
au deuxième stade a conduit à la conclusion que le contenu dans une feuille augmente un peu, et que la quantité absolue d'essence produite par la plante est assez notable car pour chaque feuille, dans poids d'essence
;
l'intervalle des
contenu dans
deux stades considérés,
0,7.33
—
le
poids d'essence
de 0,182 r=0"'S',55l
la tige s'accroît
PLANTES VIVACES
219
(en ne tenant compte que de l'huile essentielle qui, lors
de
sépare de l'eau).
la distillation, se
Répartitions
successives
entre
des
composés odorants
divers
la feuille et la tige.
L'essence de feuilles et de tiges de mandarinier est formée principalement de méthylanihranilate de méthyleK Elle renferme en outre des composés terpéniques. Nous allons faire connaître les répartitions de ces corps entre la feuille et la tige aux deux stades considérés. Mais, au préalable, nous indiquerons que le méthylanthranilate de méthyle s'est montré sensiblement plus soluble que les composés terpéniques de l'essence. Jeunes pousses. Au début de la végéi^'^ Stade
—
:
tation, les essences de feuilles et de sitions 2"
peu
différentes.
Stade
:
Rameaux
vieux.
—
tiges ont des
compo-
L'essence extraite des
feuilles est plus riche en méthylanthranilate de méthyle, c'est-à-dire plus soluble
que l'essence retirée des rameaux
complets, et à plus forte raison que l'essence des
En comparant
les
résultats analytiques
tiges.
obtenus dans
l'examen des essences aux deux premiers stades considérés,
on
a
l'essence de
soluble.
On
vu que
l'essence de feuilles, à l'inverse de
tiges, s'eni^ichissait en
a constaté, en effet,
produit relativement
que
la
première ren-
fermait une proportion croissante de méthylanthranilate
de méthyle, tandis que, au contraire, richissait
la
seconde s'en-
sensiblement en composés terpéniques; car
teneur de l'essence des rameaux entiers en ces
la
*
E.
Charabot,
3, 1902, 3« série,
t.
XXVII,
p. 1117.
com-
220
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
a augmenté malgré que leur proportion ait diminué dans les feuilles. Le poids absolu de méthylanthranilate de méthyle contenu dans chaque feuille augmente pendant le développement de celle-ci, tandis que le poids absolu de composés terpéniques diminue. Dans la portion de tige correspondant à une feuille, il v a à la fois augmentation du poids de méthylanthranilate de méthyle et augmentation du poids de terpènes. Voyons maintenant de plus près de quelle façon
posés,
la distribution de ces substances. Chaque gagne, entre les deux stades considérés et en ne tenant compte que de la portion de l'huile essentielle séparée par décantation,
s'effectue feuille
i,o32
—
G,
856^0'"^'% 176
de méthylantranilate de méthyle. Par contre, 0,2.39
—
0,
i48
elle
perd
= o'"?%o9i
de produits terpéniques. // y a donc dans la feuille formation de méthylanthranilate de méthyle et dépense de terpènes (probablement départ à destination d'un autre organe).
La portion de tige correspondant à une feuille a gagné o,4i6 oi4o=o mgr., 276 de méthylanthranilate de méthyle et 0,017 o,o4i omgr., 276 de terpènes.' Le poids de terpènes gagné par la tige étant supérieur à celui perdu par la feuille, on peut conclure qu'// y a eu formation d\ine quantité nouvelle de ces corps; mais nous insistons bien sur le fait que la formation des composés odorants se ralentit par rapport
—
—
—
à celle de la matière végétale totale.
L'ensemble des résultats obtenus concorde avec
les
PLANTES VIVACES
précédents pour établir
les
entre la feuille et la tige
:
221
relations
les
déjà
indiquées
matières odorantes for-
mées dans
la feuille jeune sont en partie dissoutes et gagnent ainsi la tige par osmose; là, une portion relativement peu soluble est précipitée alors que le reste continue son déplacement à destination d'autres organes. C'est ainsi que la solubilité de l'essence de tiges va en diminuant, puisque dans cet organe s'accumulent les ,
produits les moins solubles. Quant à
con-
la feuille, elle
tinue de produire des matières odorantes; mais cette
production va en se ralentissant.
GERAMUM
4.
La
distribution des
nium que
présente
un
cette plante,
France,
produit
feuilles sont très
composés odorants dans
intérêt
le
Géra-
tout particulier, en ce sens
moins dans le Midi de la peu de fleurs, tandis que les abondantes et exhalent une odeur très tout au
très
forte.
MM. Charabot organes de
la
de tiges
dont
le
poids atteignait
même
l'éther de pétrole les
de
1
2,
la
E. t.
n'ont
et pétioles, ils
d'huile essentielle,
Ce
Laloue^ ont séparé
qui pesaient -9 kg.,
lation les feuilles, pétioles,
et
divers
les
plante et soumis séparément à la distil-
résultat apporte
eaux
1
et les tiges et
13 kg. Avec ces
1
pu obtenir aucune
en épuisant au
13 kg. trace
moyen de
recueillies.
un argument de plus en faveur
manière de voir exposée précédemment, à savoir Charabot
GXXXVI,
et
Laloue
p. 1467.
,
1, 1903, 3« série,
t.
XXIX,
p..
:
838;
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
222
tige
la
un organe de
est
odorants.
En
dantes chez
le
distribution
des produits
extrêmement peu abonGéranium, ne demandent pas un apport
effet,
les fleurs,
considérable de matériaux
par l'intermédiaire de
la
donc pas étonnant que chez ce dernier organe se manifeste une circulation difficile et que en particulier, les composés odorants en soient absents. D'autre part, nous nous trouvons en présence d'un tige.
Il
n'est
,
cas
011
l'on
aucun autre
ne peut attribuer à que la
la
lieu d'origine
5.
matière odorante
feuille.
VERVEINE
Jusqu'ici les recherches exposées ont porté, lorsqu'il s'est
agi
de
plantes
vivaces
(le
cas
du
Géranium
excepté), sur des rameaux ne formant qu'une partie
d'un ou de plusieurs pieds. Les études que MM. ChaRABOT et Laloue^ ont faites sur la Verveine (Verbénacées) ont eu pour but d'examiner à des stades différents de la végétation
complets. Elles ont en ger
le cas
un nombre déterminé de pieds
même
temps permis d'envisa-
d'une essence à constituant principal aldéhy-
dique.
Formation
de l'essence.
et distribution
Des plantations de Verveine, effectuées en mars i9o5, donné lieu à deux coupes l'une, le i6 sep-
ont
:
tembre i9o5, au moment de la floraison; 2 octobre i9o5. après la fructification. * E. Chararot et G. Laloue, 1, 1907, 4« série, 1907, t. CXLIV, p. 808, et t. GXLV, p. 201.
t.
l'autre, le
I,
p. 640;
2,
,
223
PLANTES VIVACES
Stade
i''"^
:
—
Floraison.
On
irrégulière.
a distillé
La
floraison
séparément
les
encore
et constaté
tiges, les feuilles et les inflorescences,
que
riche que la feuille en
un peu moins
l'inflorescence est
était
racines, les
huile essentielle, contrairement à ce qui a lieu fréquem-
ment
à ce stade de la végétation.
D'autre part,
dans dans
le
il
est intéressant
la tige s'est
les' divers
de vue
remarquer que,
faire
montrée particulièrement
Examinant comment entre
de
cas actuel, la proportion d'essence contenue
absolu
faible.
l'essence se trouve distribuée
organes d'un pied, on a vu que, au point comme en proportion centésimale
,
c'est la feuille qui est l'organe le plus
chargé d'essence.
—
La proportion Stade: Après la fructification. d'huile essentielle a presque doublé dans la matière sèche des racines et des tiges; elle a diminué dans les feudles et surtout dans les inflorescences. Il y a eu également diminution dans la plante entière ce qui correspond à 2^
,
une consommation, car il a été observé que la plante n'avait pas augmenté de poids depuis le stade précédent.
Entre s'est
i6
les
deux stades considérés, le poids d'essence 6 mgr. dans les racines et de io mgr. dans les tiges de chaque pied. Par feuilles et les inflorescences ont perdu un
accru de i6
— 8=8
contre,
les
— =
poids sensible de produits odorants
les inflorescences,
y a
essentielle. tion,
les feuilles,
— i92=:5omgr. mgr. Dans chaque pied 77 — 56 = eu disparition de 387 — 280 = 07 mgr, d'huile 242
il
:
La
;
2
1
plante a consommé, pendant la féconda-
une partie de ses principes odorants.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
2-24
En examinant
numépu remarquer que, chez la Verrenferme un poids d'essence particulièavec attention leurs résultats
riques, les auteurs ont
veine, la tige
rement
faible
plante entière.
contenu dans la pour l'inflorescence.
par rapport à celui Il
en
est
de
même
Cette remarque mérite une attention particulière. a déduit, d'expériences
que nous indiquerons
On
d'ailleurs
plus loin, en ce qui concerne l'Absinthe, d'une part le
rapport (A) entre
la
tige et celui
part
le
le
poids d'essence contenu dans
contenu dans un pied entier, d'autre rapport correspondant (B) établi entre les inflo-
rescences et
un pied
entier.
Ces rapports ont pris suivantes
:
successivement
les
valeurs
PLANTES VIVACES
de
infime
proportion
Tessence totale,
tige
la
était
précisément dépourvue de matière odorante. Tous ces résultats montrent qu'en ce qui concerne les produits odorants, la part
indépendante de celle de
de l'inflorescence n'est pas
la tige.
Tenant compte des résultats obtenus on peut comla feuille et l'inflorescence à deux réservoirs communiquant entre eux à l'aide d'une canalisation qui serait la tige. On conçoit aisément que le niveau du second réservoir soit d'autant moins élevé que la canalisation amène moins de matière, c'est-à-dire que la tige contient moins d'essence. Et lorsque la fleur ne renferme qu'une fraction faible ou nulle de l'huile essentielle de la plante, il est naturel que chez la conduite, formée par la tige qui la relie à la feuille se manifeste une circulation insignifiante ou nulle. ,
parer
,
,
Ainsi se trouve confirmé produits odorants de
le fait
de
Répartitions successives des composés les
la
migration des
la feuille vers l'inflorescence.
terpéniques entre
divers organes de la plante.
L'essence de Verveine renferme des composés terpé-
niques, principalement
respondante, tent entre les
correspondent à la fleur.
Et
du
géraniol, et l'aldéhyde cor-
Les difi'érences qui se manifesdeux époques considérées sont celles qui
le citral.
il
l'accomplissement des fonctions
ne faudra pas perdre de vue qu'il
de
s'agit là
d'une période de consommation de matières odorantes. La conclusion la plus nette à laquelle conduise l'exa-
men
des
résultats
est relative
à
la
fournis par l'analyse des essences
teneur élevée
de Vessence
d'inflores-
226
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
cences en citral (53,4 Vo ^^* premier stade, au lieu de 35,4 Vo dans l'essence de feuilles). On constate, en
même
temps, que l'essence qui reste en dissolution dans eaux de distillation est notablement plus riche en citral et plus pauvre en terpènes que l'essence qui se
les
En
décante.
possède
la
l'essence
d'autres termes, l'essence d'inflorescences soliible que Pendant l'accomplissement des
composition d'un produit plus
de
feuilles.
fonctions de la fleur, l'essence d'inflorescences s'enri-
au contraire sa teneur en citral diminue sensiblement. A ces variations correspond, on s'en souvient, une consommation importante de produits terpéniques. C'est donc principalement à cette consommation qu'il y a lieu de les attribuer. La composition de l'essence de feuilles ne subit pas,
chit en éther
durant
la
,
;
même
période, de variation sensible.
blissant le bilan de la plante en
En
éta-
ce qui concerne les
principes odorants, on constate que
le
poids de
l'al-
combiné n'ont subi aucune variation, tandis qu'il y a eu une consommation importante de citral. On constate aussi une diminution du poids du citral dans les feuilles d'un pied, mais dans cool libre et celui de l'alcool
des proportions moindres.
En somme,
c'est principa-
lement sur ce corps que porte la consommation. Ainsi, une portion relativement soluble quitte feuille,
où
l'essence a
la
pour se rendre sont consommés, au moment
pris naissance,
dans l'inflorescence. Et là de la fécondation une partie des produits odorants parmi ceux-ci c'est notamment le citral qui disparaît, .
;
probablement par voie d'oxydation. Avant de passer à l'étude qui doit suivre, nous devons remarquer que la teneur élevée de l'essence d'inflores-
227
PLANTES VIVACES
cences en citral peut être due en partie à ce que la modification qui donne naissance à cette aldéhyde est particulièrement active dans les organes en question.
Mais
elle doit être attribuée aussi
mène de migration vement soluble,
le
:
citral
et l'on sait
en partie à un phéno-
est
qu'un
un principe tel
relati-
caractère a pour
conséquence, au moment de la floraison, de l'essence de la feuille à l'inflorescence.
transport
le
ABSINTHE
b.
Pour compléter leurs recherches, MM. Charabot et Lalol E ont examiné le cas de rAbsinthe et suivi cette *
plante depuis son origine jusqu'à l'achèvement des fonctions de la fleur.
Les semis ayant été
du printemps i9o4 mai,
la floraison se
Formation
et les
faits
au début
plantules repiquées à la fin
produisit en juillet i9o5.
et distribution
de l'essence.
26 septembre lOo'i, longtemps avant la racines ne renferment pas encore d'essence. Quant aux feuilles, elles en contiennent une proportion notablement plus élevée que les tiges (proportion I" Stade
:
— Les
floraison.
onze fois supérieure). Ce dernier résultat est tout à
conforme à ceux que
MM. Charabot
et
fait
Laloue avaient
obtenus avec d'autres plantes.
Comme 1
E.
dans
Charabot
2, 1907,
t.
et
CXLIV,
les cas
Laloue,
examinés antérieurement,
1,
1907, 4^ série,
p. 152 et 435.
t.
I,
c'est
p. 280 et 483
;
2-28
FORMATION ET CIRCCLATION DES PRODUITS ODORANTS
dans
les feuilles
que
se trouve
la
quantité la plus im-
portante d'essence.
Stade
2"
— La
lo
:
juillet
i9o5, début de
mier stade, devient plus riche que les
organes,
Chez
la
et le
la
tige.
Dans
tous
proportion d'huile essentielle a augmente.
la feuille elle
par rapport à
mier
la floraison.
racine , qui ne renfermait pas d'essence au pre-
a doublé.
La formation de
l'essence
matière sèche assimilée entre
la
deuxième stade considérés
est
le
pre-
demeurée sen-
la même qu'au début de la végétation. Si, malgré une proportion d'essence devenue plus notable partout, elle n'a pas varié dans la plante entière, c'est parce que se sont surtout développés les organes en contenant le moins. Maintenant encore, parmi les divers organes, c'est la feuille qui renferme la plus grande quantité absolue
siblement
d'essence.
Depuis
le stade
précédent, on constate que 6i mgr.
d'essence se sont accumulés dans les racines de chaque
pied
de plus,
;
les
inflorescences,
qui ont pris nais-
827 mgr. Chez chaque individu, le poids de l'huile essentielle s'est accru dans les tiges, de 182 26 106 mgr. dans dans la plante les feuilles, de 535 1 94 mgr. 34 1 36entière, de io55 688 mgr. Il y a eu, par conséquent, formation d'une quantité importante d'essence jusqu'au moment de la floraison. Mais cette formation coïncide avec un accroissement de la plante et il convient de ne pas oublier que la proportion des récemment,
sance
:
en
renferment
— = — =
— =
;
;
;
matières odorantes par rapport à la matière sèche est
demeurée sensiblement 3^
Stade
:
la
même
qu'au premier stade.
4 août i9oô, floraison avancée.
— L'accu-
PLANTES VIVACES
mulation de l'essence dans en plus importante.
On
les
229
racines devient de plus
n'avait pas constaté de fait
sem-
blable clans le cas d'une plante annuelle.
La proportion d'huile essentielle diminue sensiblement dans les tiges, dans les feuilles et surtout dans ainsi que dans la plante entière. au début du développement de la plante que se forment le plus activement les composés odorants. Pour chaque pied on constate, depuis le stade précédent I*' qu'il s'est accumulé dans les racines 88 6i 27mgr. d'essence; 2" que le poids d'essence a baissé de 182 105 27 mgr. dans les tiges, de 535 3oi 234 mgr. dans les feuilles, de 827 55 mgr. dans les inflorescences (et cela -malgré 272
inflorescences,
les
C'est donc
= — =
—
:
=
—
=
—
un accroissement du nombre de io55
— 766 = 289 mgr.
La conclusion
est qu'il
des inflorescences)
dans
la
enfin
y a eu consommation de ma-
odorantes par suite du travail de
tières
,
plante entière.
la
fécondation.
Elle est identique à celle à laquelle les auteurs avaient été
conduits dans
le
cas
du
Une remarque s'impose remarque cieuse
Dans
relative à l'intérêt
Basilic.
au point de vue positif, de choisir d'une façon judi-
ici
l'époque de la récolte des plantes à essences. les
expériences ci-dessus, selon que la récolte est
ou le 4 août, chaque pied fourio55 mgr. ou seulement 766 mgr. d'essence; dans ce dernier cas, on subit donc une perte d'environ 28 Yq du précédent rendement absolu. En d'autres termes, on arrive toujours à cette conclusion pratique efiectuée le 10 juillet nit
qu'il
y a
intérêt à extraire l'essence
avant que
le
travail
de la fécondation ne soit accompli. 4"
Stade
:
2
septembre i9o5, floraison achevée.
—
230
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
Les fleurs et les feuilles commençaient de se dessécher; mais un grand nombre de ces dernières provenaient d'une abondante poussée nouvelle qui s'était produite vers la base. Il y avait lieu de tenir compte de cette circonstance dans l'interprétation des résultats. La proportion d'huile essentielle dans la racine a encore augmenté d'une façon considérable. Dans la matière sèche de la tige, la proportion d'essence a augmenté un peu dans la feuille sèche, elle n'a pas varié sensiblement. Dans l'inflorescence on constate une diminution mais si l'on examine la plante entière on observe que celle-ci, par suite de la poussée nouvelle, s'est enrichie en essence après avoir subi des pertes ;
,
;
notables.
En somme, racines
—
l'accumulation
continue.
On
en
de l'essence dans
trouve,
les
dans ces organes,
loo 88=17 ragr. de plus qu'au stade précédent. Par contre, le poids d'essence dans la tige a diminué de io5 48 mgr. tandis que chez les feuilles on ^7 constate une augmentation de 558 3oi 257 mgr., due à la poussée nouvelle, puisque la proportion de l'huile essentielle dans la matière sèche n'a pas varié. Dans les inflorescences, 272 218 54 mgr. d'es-
— =
,
—
—
=
=
sence ont disparu. Si l'on trouve maintenant dans la plante entière une augmentation de 938 172 mgr. du poids de 766 l'essence, c'est à l'apparition des feuilles nouvelles que cette production doit être attribuée.
—
=
PLANTES VIVACES
231
Répartitions successives des composés terpéniques entre
divers organes de la plante.
les
L'essence d'Absinthe renferme partie à l'état libre,
Stade
floraison.
:
thuyol,
d'éther, et de la
correspondant au thuyol.
thiiyone, cétone i'^^'
notamment du
partie à l'état
26 septembre i9o4. longtemps avant
:
— On
la
constatera, à tous les stades, que l'es-
extraite des eaux renferme des proportions moindres de thuyol combiné et de thuyone une proportion plus élevée de thuyol libre que l'essence séparée par décantation. Comparant l'essence de tiges à celle de feuilles, on a vu que celle-ci était un peu plus soluble que la première. 2*^ Stade : 10 juillet i9o5, début de la floraison. Pendant l'intervalle compris entre le premier et le second stade considérés, il s'est formé du thuyol et de
sence
.
—
la
thuyone. 3®
Stade
—
i9o5, floraison avancée. Comme on l'a constaté pour le Basilic Tessence d'inflorescences est devenue plus soluble pendant l'accomplissement des fonctions de la fleur. Cette essence est, dans ce cas encore, plus soluble que celle des feuilles. On a constaté que, pendant la fécondation, le poids d'essence diminuait et dans la feuille et dans l'inflorescence. Quel est, de ces deux organes, celui dans lequel s'efîectue la consommation.^ Les résultats analytiques ont établi que c'était l'inflorescence. Ils ont montré, en effet, que la diminution du poids des composés terpéniques était particulièrement sensible pour le thuyol, tandis que dans les inflorescences le poids :
4
août
.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
232
de ce même principe, qui est relativement soluble, augmentait malgré une diminution de la quantité d'essence. Il y a donc lieu de penser, comme nous l'avons
jusqu'ici
fait
mélange
qu'un
,
relativement
soluble est déversé de la feuille dans la fleur. conditions,
il
sommation
active au
que,
en
faut
dépit de
subisse encore 4^
Stade
:
2
une
qu'il
y
moment
l'apport
Dans
ces
chez la fleur une con-
ait
de
fécondation pour
la
par
fait
feuille,
la
elle
perte.
septembre 1^00
,
—
floraison avancée. le
qua-
trième stade considérés, une abondante poussée
s'est
Il
ne faut pas oublier que. entre
le
troisième et
produite apportant des feuilles nouvelles
conséquent rajeunir
Tous
les
la
et
venant par
plante.
principes odorants qu'on a dosés ont con-
tinué de s'accumuler dans la racine, tandis que la tige, au contraire, a continué de se vider. Dans la feuille, le poids de tous les composés terpéniques augmente par suite de la nouvelle poussée.
L'essence continue de disparaître partiellement de florescence.
toujours
ne
ici
s'étant
parition
Remarquons bien, en des
mêmes
formée
d'essence
maintenant
sur
qu'il
l'in-
s'agit
organes, aucune inflorescence
jeunes
les
constatée
différente
effet,
de
observée
celle
précédente période, car cette fois
supportée principalement par
La
pousses.
dis-
dans l'inflorescence
le
la
durant
est la
perte relative est
thuyol libre
,
c'est-à-
parmi ceux qui paraît donc retourner
dire par le constituant le plus soluble
ont été dosés. L'huile essentielle
en partie dans
les
organes verts, lorsque
achevé d'accomplir ses fonctions. La a été formulée dans le cas
du
Basilic.
même
la
fleur
a
conclusion
PLANTES VIVACES
233
Conclusions.
En résumé, les observations de MM. Charabot et Laloue permettent de formuler les conclusions suivantes
:
La matière odorante apparaît dans
les
organes verts
jeunes. Elle continue de se former et s'accumule jusqu'à la floraison,
mais avec une
activité
qui se ralentit d'une
façon plus ou moins sensible. Elle se rend de la feuille dans la tige l'inflorescence, obéissant
aux
lois
de
la
et,
de
dans
là,
difî'usion
:
une
partie entre en dissolution et, par osmose, pénètre dans la
tige.
En
arrivant dans
un milieu
déjà
saturé de
produits analogues, une portion se précipite, tandis
que
le reste,
qui forme un mélange relativement soluble,
continue de se
diff'user à travers les
se rendre dans. les
membranes, pour
organes de consommation, en parti-
culier dans les inflorescences.
En même temps que fécondation,
consommée dans
est
même même
s'accomplit
le
travail
une certaine quantité d'huile
probable que
l'inflorescence. Il les
de la
essentielle
est possible
et
organes verts produisent en
temps de nouvelles quantités de matières odol'expérience permet seulement de constater que la différence entre la production et la consommation se chiffre par une perte au moment de l'accomplissement
rantes
;
des fonctions de
la fleur.
La conséquence pratique de est
que
la
récolte
cette dernière conclusion
des plantes à parfums devra
être
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
23i
effectuée
avant
un peu avant
l'acte
de
Cet acte accompli
dans
redescendre
consommation,
cette
c'est-à-dire
la fécondation. ,
la
les principes
tige
odorants paraissent
d'une manière générale
et
dans les organes autres que la fleur, migration provoquée probablement par la dessiccation des inflorescences qui entraîne toutes choses égales d'ailleurs une augmentation de la pression osmo tique et une précipi,
tation
,
partielle,
sur place,
des
principes
les
moins
solubles. Il
importe maintenant de
relier les notions
recherches chimico -physiologiques de
Laloue nous ont
et
fait
que
les
MM. Charabot
acquérir, avec les résultats
de l'étude anatomique que nous avons
faite
dans
le
chapitre précédent.
Nous venons de Laloue,
les
dire que, d'après
produits
odorants
MM. Charabot
circuleraient
dans
et
la
plante soit sous forme de solutions aqueuses, soit sous
formes de transport. Ils pénétreraient ainsi de proche en proche de la feuille, leur lieu d'élaboration, vers toutes les parties de la plante. Ils pourraient, en des
certains points particuliers, déjà saturés d'huile essentielle,
se précipiter,
nommons
et
ce sont ces points que
cellules sécrétrices,
canaux sécréteurs,
nous etc.
Cette grande facilité de transport, la solubilité évidente
dans l'eau (solubilité plus ou moins grande) des pronous conduisent à' ne pas adopter, telles que les ont présentées leurs auteurs, les vues de
duits odorants,
M. TscHiRCH
et
de ses élèves.
à envisager de sécrétion
Il
n'y aurait pas non plus
proprement
dite,
d'essence dans certaines cellules qui
mais un dépôt
auraient la pro-
priété de précipiter de leurs dissolutions aqueuses les
,,
23o
PLANTES VIVACES
formes dissoutes, ou de détruire C'est
les
formes de transport.
donc sous l'une de ces deux formes que
essentielles traverseraient les
membranes
les huiles
des cellules à
essence ou des cellules actives des appareils sécréteurs.
membrane mucilagineuse M. Tschirch donne le nom de couche résinogène, s'expliquerait mal ou du moins devrait -on lui Dans
ce cas, le rôle de la
à laquelle
,
plus grande partie de son importance dans
retirer la les
phénomènes de Enfin
les
précipitation des essences.
qui
organes
contiennent
les
essences
nom d'organes le nom de réser-
devraient cesser d'être désignés sous le
de sécrétion, pour être désignés sous voirs. Déjà, d'ailleurs, l'école
organes sous et
il
nom
le
semble qu'il
français
:
cellules
dit cellules
lieu de
Quoi
allemande a désigné ces Harzbehàlter
de Sekretbehàlter
serait plus logique
à huiles
essentielles,
,
de de
les
appeler en
même
que Ton
à tanins, réservoirs à huiles essentielles, au
canaux
et
poches sécrétrices.
semble nécessaire, pour pourphénomènes, que le botaniste s'arme de réactifs véritablement micro-chimiques des principales substances contenues dans les huiles essentielles. C'est dans cette voie qu'il faudrait qu'il
en
soit, il
suivre plus avant l'étude de ces
chercher, à notre avis,
la
vraie
méthode d'analyse
botanique des phénomènes de transport des matériaux constitutifs des essences.
et
de dépôt
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
236
Les produits odorants chez
la fleur isolée.
La question de la formation et de la circulation des composés odorants vient d'être examinée dans le cas le plus général, celui où la matière odorante n'apparaît pas seulement dans la fleur, m^is bien dans d'autres
organes et, en particulier, dans l'appareil chloro-
phyllien. D'autre part, la plante a été considérée dans
l'ensemble de ses organes à divers stades d'une vie
d'une évolution normales.
M. Hesse
autre question fort intéressante
du parfum chez
la
,
celle
et
une
a envisagé
de l'apparition
fleur préalablement séparée de la
et livrée par conséquent à ses seules ressources. y a quelques années, J. Passy * émit l'hypothèse que certaines fleurs coupées la fleur de Jasmin par exemple, sont susceptibles de produire du parfum si on les maintient dans des conditions qui en prolongent la vie. Partant de cette idée, M. A. Hesse a déterminé la quantité de matière odorante fournie par différentes fleurs selon le procédé d'extraction employé tel procédé arrêtant brusquement la vie de la fleur et par conséquent fournissant uniquement l'essence accumulée lors du traitement, tel autre procédé prolongeant au contraire la vie de la fleur et permettant de capter, en plus du parfum déjà formé au moment où l'expérience commence, celui qui se formera éventuellement au cours de celle-ci. Remarquons bien qu'il s'agit ici de fleurs séparées de la plante.
plante Il
,
,
,
1
J.
Passy, 1895,
t.
GXXI,
p. 783.
LES PRODUITS ODORANTS CHEZ LA FLEUR ISOLEE
LE
PARFUM CHEZ LA FLEUR DE JASMD»
Une première étude que
le
231
faite
sur
Jasmin
le
moyen
produit extrait au
a
montré*
des dissolvants vola-
ne renferme ni anthranilate de méthyle, ni indol. a précisément caractérisé ces corps dans
tils
Or M. Hesse
pommades de pommade de Jas-
l'essence provenant de l'épuisement des
Jasmin.
min
On
sait,
d'autre part,
s'obtient par
que
la
enfleurage à froid
,
c'est-à-dire
en
abandonnant pendant vingt -quatre heures les fleurs au contact de la graisse froide. Dans ces conditions, on peut admettre que les fonctions vitales continuent de s'exercer, tandis que, lors de l'épuisement au moyen de l'éther de pétrole, la vie de la fleur est immédiatement arrêtée. Aussi M. Hesse a-t-il conclu de son observation que l'anthranilate de méthyle et l'indol prennent naissance pendant l'enlleurage, c'est-à-dire après la cueillette de la fleur. D'ailleurs dans une ,
publication ultérieure, les résultats suivants
le
:
i''
même
savant^ a
fait
par enfleurage,
connaître
les fleurs
de
Jasmin fournissent environ dix fois phis d'essence que par extraction au moyen des dissolvants volatils 2'' l'anthranilate de méthyle existe réellement dans l'es;
sence extraite de la la cueillette
de
M. Erdmanx-^ nilate de
et paraît se
former après
a bien signalé la présence de l'anthra-
méthyle dans l'essence
«
A. Hesse, 1900, A. Hesse, 1901,
3
Erdmann, 1901,
1
pommade
la fleur.
t.
t. t.
XXXIII,
extraite
du produit de
p. 1385.
XXXIV, p. 291. XXXIV, p. 2281 et
1902;
t.
XXXV,
p. 28.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
238
moyen
l'épuisement des fleurs au
combattu
et
réalité,
n'a
il
reste
M. Hesse*, dont
à
de l'éther de pétrole
M. Hesse
pas effectué d'essais
procédés d'extraction,
divers
les
conclusions de
les
;
mais, en
comparatifs entre et
dernier
le
mot
que nous allons
les résultats
indiquer confirment, en les précisant, les observations antérieures.
L'auteur a soumis différents lots de fleurs aux divers traitements volatils
;
extraction au
i°
;
2° distillation avec la
ment des eaux
distillées
3°
;
moyen
des dissolvants
vapeur d'eau enfleurage
et épuise-
distillation
,
et épuisement des eaux Les résultats qu'il a obtenus peuvent
des fleurs retirées des châssis
de
distillation.
être ainsi
Un fourni
résumés est
fait
par
et interprétés.
particulièrement frappant. Après avoir
enfleurage
matière odorante,
une quantité importante de de Jasmin en emportent
les fleurs
autant qu'elles en renfermaient avant l'opération.
De
plus, les différences des essences au point de vue de leurs teneurs en anthranilate de
considérables.
analogue à
L'essence
thranilate
de
et
en indol sont
distillation
;
elle
renferme cependant
méthyle,
i
mais pas d'indol.
—
est
moyen de
provenant des extraits au
celle
l'éther de pétrole
méthyle
obtenue par
.
5 ^o d'anL'essence
pommade contient o, 24 o,3^/q, d'anméthyle et environ 2,5 Yo d'indol. Que l'opinion de M. Erdmaxn sur la présence de l'anthranilate de méthyle dans l'essence retirée des produits par la méthode des dissolvants volatils soit justifiée ou non. il résulte nettement des expériences de M. Hesse extraite de la
thranilate de
1
A. Hesse, 1901,
t.
XXXIV,
p. 2916.
LES PRODUITS ODORANTS CHEZ LA FLEUR ISOLEE
que
la
239
fleur, pendant l'enfleurage, c'est-à-dire lorsqu'on
prolonge sa vie après produire
une
nouvelle
la
est
cueillette,
quantité
susceptible
d'essence.
de
Dans une
publication ultérieure, ce dernier chimiste^ annonce
obtenu avec
qu'il a
ment au moyen des
les fleurs
de Jasmin, par épuise-
dissolvants volatils,
un rendement
double de celui qu'il a indiqué précédemment. Il en résulte que le procédé par enfleurage ne donne pas dix fois plus d'essence que l'extraction, mais seulement cinq fois plus. Cela ne modifie nullement la conclusion relative à la formation d'une certaine quantité d'essence pendant r enfleurage. conclusion qui d'ailleurs se trouve confirmée par des
essais etfectués
M. A. Hesse pense que
sur
la
Tubéreuse.
méthyle et l'indol, en particulier, n'existent pas à l'état libre dans les fleurs de Jasmin. Ces corps s'y trouvent à l'état de combinaisons complexes se dédoublant aisément soit au cours de la distillation, soit pendant l'enfleurage. l'anthranilate de
LE PARFUM CHEZ LA FLEUR DE TUBEREUSE
La Tubéreuse appartient, comme catégorie
de plantes dont
la
le
Jasmin, à la organe
fleur est le seul
odorant.
M. A. Hesse-
a fait avec la fleur de
Tubéreuse des
expériences analogues à celles qu'il a efTectuées avec
la
fleur de Jasmin.
Ses résultats lui ont monlrè qu'il se formait pendant l'enfleurage environ douze fois autant d'essence qu'il en
1
2
A. Hesse, 1904, A. Hesse, 1903,
t. t.
XXXVII, p. 1457. XXXVI, p. 1459.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
240
primitivement dans
existait
retirées
la
De
fleur.
des châssis avaient conservé
taine quantité d'huile essentielle
:
i
plus, les fleurs
encore une cer-
ooo kgr. de
fleurs
fournissent par distillation, après enfleurage, 78 gr. d'essence, poids
peu
différent de celui qu'elles contenaient
préalablement. L'analyse a montre que l'essence retirée
par enfleurage se différencie de celle que l'on sépare du produit d'extraction par les dissolvants volatils, par sa plus forte teneur
en anthranilate de méthyle
et
par
présence de salicylate de méthyle.
la
Il est donc hors de doute que des produits odorants prennent naissance pendant que se prolonge la vie de la plante. Mais il y a lieu de bien remarquer dès à
présent que cette formation a été observée au
d'expériences durant lesquelles la fleur a
cédé de
l'huile
à
essentielle
la
graisse,
cours
constamment et
qu'elle
a
peu près autant de matière odorante qu'elle en renfermait au début. Cette remarque nous suggérera plus loin des réflexions relatives au mécanisme de la formation des matières odorantes chez les conservé à
la fin à
plantes.
LE PARFUM CHEZ LA FLEUR d'oRANGER
En
appliquant
méthodes
moyen
MM.
la distillation
1
d'Oranger les diverses épuisement au
fleur
la :
distillation,
des dissolvants volatils, macération, enfleurage,
A. Hesse
titatifs.
à
d'extraction
et
O. Zeitschel^ ont constaté que c'est les meilleurs résultats quan-
qui fournit
Par ce procédé,
A. Hesse
et O.
le
rendement pour 1000 kg.
Zeitschel, 1901
,
2e série,
t.
LXIV,
p. 245.
LES PRODUITS ODORANTS CHEZ LA FLEUR ISOLEE
241
de fleurs a été de 800 gr. d'essence séparée par décantation et d'environ lioo gr. de produit retenu par les
eaux de
distillation.
Au moyen
des dissolvants volatils,
obtenu une matière qui a fourni, pour 1000 kgr. de fleurs, environ 600 gr. d'essence. Toujours en rapportant les résultats à 1 000 kg. de auteurs ont
les
fleurs, ils ont
obtenu, à l'aide de
pommade
la
par macération, 4oo gr. d'essence,
pommade
préparée
à l'aide de
la
préparée à l'enfleurage, moins de 100 gr. de
matière odorante. la
et,
macération
Il est
vrai
que
les fleurs
soumises à
enfleurage empor-
celles traitées par
et
ne se trouve pas comptée rendements indiqués. Toutefois les résultats fournis par cette étude démontrent bien que, à l'inverse de ce qui a lieu pour le Jasmin et la Tubéreuse, la fleur d'Oranger ne continue pas de produire du parfum lorstaient encore de l'essence qui
dans
les
qu'on prolonge sa
vie.
Conclusions.
l'a
existe donc, ainsi que le pensait J. Passy et que démontré M. A. Hesse, deux catégories de fleurs
les
unes, continuant de fournir de
Il
:
la
matière odorante
que
lorsqu'elles sont placées dans des conditions telles
leurs
fonctions
puissent s'exercer encore
vitales
;
les
autres, renfermant à l'état de liberté la totalité de leurs
principes odorants et incapables dès lors d'en produire
à nouveau,
même
si
l'on
point de vue pratique,
il
n'arrête pas
y a
lieu
leur vie.
Au
de conclure que
l'enfleurage est le procédé d'extraction le plus rationnel
pour pour
les
premières
les secondes.
Le parfum chez
et le
moins avantageux, au
contraire,
M. A. Hesse émet l'hypothèse
la plante.
T*
fort
242
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
matières
le premier cas, des dédoublement de certaines
formation, dans
plausible de la
par
odorantes
combinaisons, peut-être des glucosides. Nous généralisons plus loin cette
l'ensemble des
faits
hypothèse en nous appuyant sur
connus. Pour arriver précisément
à cette généralisation, nous pourrons invoquer de
nom-
breux exemples de formation de matières odorantes par dédoublement de glucosides.
La formation du parfum chez
la plante.
Formation de produits odorants par dédoublement de glucosides. I
On
a désigné tout d'abord sous le
nom
de glucosides
des principes immédiats extraits des plantes tibles
et
suscep-
de se dédoubler sous l'influence d'agents spéciaux
appelés ferments solubles, diaslases ou enzymes, ou bien
encore sous l'influence des acides étendus ou des alcalis,
en composés
en glucose
et
aldéhydes,
etc.).
très variés (alcools,
phénols^
Plus tard on a étendu cette désignation
des principes immédiats fournissant, par dédoublement, d'autres sucres que le glucose. Tous les glucosides naturels sont envisagés depuis longtemps comme les éthers- oxydes des aldoses ou des cétoses. Nous décrirons ceux qui donnent naissance, par dédoublement, à des matières odorantes. Le dédoublement des glucosides par les ferments solubles ne fournit pas toujours les mêmes produits que leur dédoublement par les acides. Dans les parties des plantes où l'on constate la présence des glucosides, on trouve fréquemment des à
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
243
dédoudes enzymes Les le sucre. liberté en blent en mettant cellules dans des enfermés généralement sont glucosides
enzymes sous
l'influence desquels ces éthers se
spéciales qui les séparent des substances sur lesquelles
peuvent agir. Ils offrent cette particularité qu'ils ils sont capables de dédoubler non pas un seul corps, non pas indifFéremment tous
nombre
les glucosides.
mais un certain
d'entre eux.
Multiples sont les exemples de plantes susceptibles de fournir des produits odorants par dédoublement de glucosides bien définis. Parmi les composés odorants dont une semblable production se trouve jusqu'ici
démontrée, on rencontre, il est juste de le reconnaître, une majorité de substances non terpéniques. Mais, ainsi que nous aurons l'occasion de le voir, les composés ter-
Au
péniques s'y trouvent aussi représentés.
y
surplus,
on
voit figurer les fonctions chimicpies les plus variées.
Passons en revue
I
.
les
principaux d'entre eux.
COMPOSÉS NON-TERPÉNIQL ES
Nous mentionnerons, parmi les composés non-terpéniques dont la formation dans certains végétaux est
un éther, le due au dédoublement de glucosides ; un phénol, Yeiigénol; des aldé:
salicylate de méthyle
hydes, Valdéhyde benzoïque, Yaldéhyde salicylique et
une ; V acide cyanhydrique
lactone,
vanilline
nylacétique
;
la
(nitrile
des isosulfocyanates
moutarde (isosulfocyanate
la
coumarine ; des nitriles, formique) et le nitrile phé,
tels
d'allyle).
que
l'essence de
24
4
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
Formation de
La
gaidthérine
et
salicylate de méthyle.
la bétulase (gaulthérase).
— Proc-
ter^ avait annoncé que l'essence de Bouleau (Betula lenta L.) contenait un glucoside, et MM. A. Sghneegans et J.-E. Gerock^ ont réussi à isoler ce principe tant du Gaultheria procumbens L. que du Betula lenta L. L'enzyme susceptible de dédoubler la gaulthérine est connu sous le nom de bétulase ou gaulthérase^. Il est
soluble dans l'eau et résiste à peu près à l'action de la et du chlorure mercurique. La gaulthérine répond à la formule C^^H***0^ Elle i4o** sans cristallise en aiguilles se décomposant à fondre. Elle réduit à chaud la liqueur cupro -potassique de Fehling. Par hydrolyse, elle fournit du glucose et du salicylate de méthyle
chaleur
:
/
Cette hydrolyse
minéraux
dilués,
s'effectue
de
la
COOCH^
sous l'action des acides
baryte, de l'eau à i3o-i4o" en
vase clos. La diastase, la salive
l'émulsine ne la pro-
et
duisent pas.
Dans
la
méthyle
nature, avons-nous dit, le salicylate de forme par hydrolyse de la gaulthérine sous
«
Procter, 1843, A. SciiNEEGANS
3
ScH^•EEGANs,
1
t.
se
GXIX,
p. 802.
t. XV, p. 241 et 1872; t. et J.-E. Gerock, 1,1894,
1893,
t.
XXIII,
p.
17
;
et
XLIV, p. 249. t. GCXXXII,p.
437.
Bourquelot, 1894,
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
245
la bétulase. M. Bourquelot^ a encore pour un certain nombre d'espèces de Polygala. En outre, M. H. Kremer avait constaté que, lorsqu'on les froisse, les jeunes pousses de Pensée [Viola tricolor L.) développent une odeur de salicylate de méthyle. M. A. Desmoulière- a démontré que, là encore, le salicylate de méthyle n'existe pas à l'état de liberté. Il provient du dédoublement d'un glucoside
l'influence
de
établi ce fait
qui est identique à
la gaulthérine.
probable que
la formation de salicylate de méthyle chez la Tubéreuse au cours de l'enfleurage est due à un mécanisme du même genre. Diffusion du salicylate de méthyle dans le règne végétal. M. VAN RoMBURGH a coustaté que le salicylate de méthyle est plus répandu encore qu'on ne le croit dans le règne végétal. Sur 9oo plantes examinées par lui, i6o en contenaient. Mais, tandis que les produits de la distillation des feuilles fraîches de certaines de ces plantes ne donnaient pas la réaction de l'éther en question, cette réaction se manifestait quand on distillait ces mêmes feuilles le lendemain de leur cueillette. Il en résulte que le salicylate de méthyle n'y est pas contenu à l'état libre mais sans doute sous forme de glucoside, comme dans les cas examinés plus haut. Ce fait paraît assez général pour que l'étude de la diffusion du salicylate de méthyle dans le règne végétal corresponde à peu près à celle de la diffusion du glucoside qui Il
est
—
,
l'engendre
et
trouve dès lors sa place
En i898, M. Kremers 2
BOURQUELOT. A. Desmoulière, 1904,
3
Kremers
^
et
Martha M.
et
6e série,
ici.
M"« Martha M. James»
t.
XIX,
James, 1898,
t.
p. 121.
XVI,
p. 100.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
246
ont consigné dans un tableau toutes lesquelles
on
les
plantes dans
avait pu, jusqu'alors, déceler le salicylate
de méthyle. Depuis, cette liste a été considérablement augmentée. Voici la nomenclature des familles dans lesquelles
on rencontre des végétaux plus ou moins
riches en salicylate de méthyle
:
Acanthacées. Artocarpacées, Apocynacées, Asclépiadacées, cées
,
Bétulacées, Bixacées,
Caprifoliacées
Composées, Dilléniacées throxylacées
,
Bignoniacées
Célastracées
,
,
,
Burséra-
Chrysobalanacées,
Ebénacées, Ericacées, Ery-
,
Graminées, Lauracées, Méliosmacées Ménisperma-
Euphorbiacées,
Légumineuses,
Liliacées,
,
cées, Myristicacées, Myrsinacées. Myrtacées, Oléacées.
Rhamnacées,
Pyrolacées,
Polygalacées,
Rosacées,
Rubiacées. Rutacées, Samydacées, Sapindacées, Sapôtacées, Staphyléacées
,
Styracées, Tiliacçes, Ternstrœ-
miacées, Violacées.
Formation (rengénol.
La
—
fjéine et la géase.
Si l'on arrache
un pied de
Benoîte (Geum urbamim L.) avec précaution, de façon
que la racine reste intacte, on peut constater que celleci ne présente pas d'odeur. Mais si ensuite on la froisse entre les
doigts et
si
l'on
attend quelques
instants,
l'odeur caractéristique se manifeste. C'est là une particularité qui rappelle ce
que
ne préexistant pas dans
la
l'on sait
au sujet d'essences
plante, mais prenant nais-
sance par suite de l'action d'une diastase sur side (E.
1
BouRQUELOT
BouRQUELOT
et
et
Hérissey
H. Hérisset*).
,
1905,
t.
CXL.
p. 870.
un gluco-
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
MM. side
247
BouRQUELOT et Hérissey ont donné à ce gluconom de géine. Ils ont isolé aussi l'enzyme
le
capable de dédoubler
la
géine et l'ont appelé géase.
Le composé odorant de la racine de Benoîte provient du dédoublement de la géine. En effet, lorsqu'on ajoute à
la solution d'extrait,
qui est dextrogyre et légèrement
réductrice, de la poudre fermentaire,
rélativement à
du pouvoir
la
on constate, cor-
formation d'essence, une augmentation
réducteur
et
de
la
déviation (formation d'un
sucre droit, vraisemblablement du glucose).
MM.
BouRQUELOT et Hérissey ont démontré, de composé odorant est l'eugénol. L'enzyme est un enzyme particulier. En effet, aucun
plus, que le
des ferments essayés par tine, ferments
la
auteurs (émulsine, inver-
du Sterigmalocystis nigra
susceptible de dédoubler
que dans
les
le
glucoside.
Benoîte, bien qu'il
v.
Tgh.)
n'est
n'a été rencontré
Il
ait été
recherché dans
plusieurs plantes fournissant de l'eugénol.
Formation simultanée d'un principe aldéhydiqae (aldéhyde henzoïque notamment) ou cétonique et d'acide cyanhydrique.
—
Vamygdaline et V émulsine ou synaptase. En i83o, et BouTRON - Charlard constatèrent que l'essence ne préexistait pas dans l'amande amère, que Robiquet
^
présence d'eau
la
ment
(fait
était
indispensable à son développe-
que Planche, Henry
et
Glibourt avaient
déjà observé), et qu'elle ne se produisait qu'en présence
d'une autre substance contenue dans 1
Robiquet
et
Boutron-Charlard, 1830.
les
t.
amandes.
XLIV,
p. 352.
Ils
248
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
isolèrent et lui
susceptible de
principe
le
donnèrent
le
nom
fournir l'essence
d'amygdaline. La composition
de ce corps, ainsi que ses propriétés, furent étudiées
par LiEBiG
et
Wœhler*.
La réaction caractéristique de l'amygdaline est son dédoublement avec formation de glucose (deux molébenzoïque
cules), d'aldéhyde
d'acide cyanhydrique
et
C20H27]STOii_j_2H^Or=2C«H^W
:
+ C^H^CHO+H.CN
Ce dédoublement s'effectue sous l'influence du ment, Vémulsine^, qui se trouve dans l'amande. lieu aussi sous l'influence des acides
ferIl
a
chlorhydrique ou
sulfurique étendus et bouillants.
Dans
la plante,
l'amygdaline n'est souvent pas dédou-
blée; c'est qu'elle
trouve alors séparée de l'émul-
se
sine.
L'amygdaline a tant d'un certain telles
que
encore obtenue cristallisée en par-
été
nombre de semences de Rosacées, de Cerisier, de Prunier, de
les graines
mier, de Pêcher, etc.,
Pom-
récemment par M. Hérisdu Néflier du Japon (Eriobo-
et tout
SET^ en partant de celles trya japonica. Lindl.).
—
Prulaurasiné. désigner
le
Lehmann'*
glucoside
avait
proposé,
pour
des feuilles de Laurier -cerise,
obtenu à l'état amorphe, le nom de « laurocérasine ». Les recherches plus récentes de M. Jouck^ n'avaient abouti qu'à l'obtention d'une matière amorphe, dont 1
LiEBiG
2
et
WœHLER,
3
ROBIQUET, t. XXIV, HÉRissEY, 1, 1906, 6e
^
Lehmann, 1885,
2
JoucK, 1905,
t.
t.
t.
LXIV,
p. 185.
p. 326.
série,
t.
XXIV,
XXIV.
GGXLIII,
p. 421.
p. 350.
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
249
formule ne put être exactement établie. Mais, plus heureux, M. Hérissey' est arrivé à isoler des feuilles de Laurier-cerise et de celles du Coioneaster microphylla Wall, un glucoside cristallisé, auquel il a donné le nom la
de prulaiirasine.
La prulaurasine
en aiguilles incolores répondant à la formule
cristallise
fusibles à 120-122*', et
L'émulsine la dédouble en glucose (une molécule), aldéhyde benzoïque et acide cyanhy-
Elle est lévogyre.
drique, selon l'équation
C^H^'^O^ C'est
+ H^-0 r=
:
C^H^'-O^
un isomère de
la
-f
C'^H^
.
CHO + H
.
CN.
sambunigrine que nous allons
étudier; mais elle en difTère par ses solubilités, son point et son pouvoir rotatoire. M. Guigxard- a pu retirer de Sambunigrine. l'acide cyanhydrique du sureau noir {Sambiicas nigra L.) et constater que ce corps existe non à l'état de liberté,
de fusion
—
mais sous forme de glucoside. La combinaison cyanhydrique du sureau est différente de l'amygdaline. Elle est dédoublée par un enzyme se comportant comme une émulsine, accompagnant le composé dédoublable dans la feuille et dans l'écorce verte et existant seul dans les racines. La présence d'un glucoside cyanhydrique dans le sureau noir a été confirmée par MM. E. Bourquelot
même
E. Daxjou^, qui ont constaté en
et
HÉRissEY, 2, 1905, t. GXLI, p. 959; 1, 1906, XXIII, p. 5, et t. XXIV p. 537. 2 GUIGNARD, 2, 1905, t. GXLI, p. 17. 1
t.
temps que 6e
,
3
E.
Bourquelot
et E.
Danjou
,
1, 1905,
t.
GXLI,
p. 59.
série,
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
•250
donne une aldéhyde Houdas^ ont démontré l'identité avec l'aldéhyde benzoïque. MM. E. BourqueLOT et E. Danjou- ont isolé ensuite le glucoside en question et constaté qu'il s'agit d'un corps nouveau, auquel ils ont donné le nom de sambunigrine. La sambunigrine cristallise en longues aiguilles incolores fusibles à i5i-i52°. Elle est lévogyre. Sa formule est C^^H*"?sO^ L'émulsine l'hydrolyse en donnant du le
dédoublement de
MM.
dont
cette substance
Gognard
L,
glucose (une molécule)
cyanhydrique
l'acide
Ci4HiT>s06 _[_ Dhiirrine.
H^O
—
,
et J.
de l'aldéhyde benzoïque
et
de
:
= C«H' W + C^H^
Tous
les
.
CHO + H
.
CN.
glucosides que nous venons
de passer en revue fournissent, par dédoublement, en
même
temps que du glucose
MM.
et
de l'acide cyanhydrique,
La
benzoïque.
l'aldéhyde
de
dhiirrine
retirée
par
Henry ^ des jeunes pousses du Sorgho vulgaire (grand Millet, appelé en Egypte Dhiirra shirDu>sTAN
shabi)
.
dont
et
la
toxicité
est
connue, depuis longtemps
des agriculteurs indigènes, se dédouble, sous l'influence
d'un enzyme, apparemment identique à l'émulsine, en donnant du glucose, de l'acide cyanhydrique et de l'aldéhyde para-oxybenzoïque.
Ce glucoside, obtenu formule C^^H^-NO". La plante, séchée à
bien cristallisé,
l'air et
mesurant 3o
possède
la
— 35 cm. de
hauteur, a fourni par kilogramme jusqu'à plus de 2 gr. d'acide cyanhydrique.
Houdas, 1905, t. CXLI, p. 448. BouRQUELOTet E. Dakjou, 1, 1905, t. CXLI, p. DuNSTAN et Hexry. 1902, t. LXX, p. 153.
'
L. Gt;ig>ard et J.
2
E.
3
598.
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
Glucoside
M. Slade*
251
—
Sorghum >Tilgare d'Amérique. du Sorghum vulgare Pers., cultivé
da
a extrait
dans l'Amérique du Nord, un glucoside assez voisin de durrhine, mais non identique à cette dernière.
la
Phaséohinatine
TAx
—
.
MM.
Elle a été extraite par
Di;>s-
Hexry des graines de Phaseolus hinatus L. Ce
et
glucoside serait fusible, d'après les auteurs, à l^l'\ et sa
formule serait G^^Hi'NO^ La phaséolunatine, accompagnée d'une
diastase ana-
logue à l'émulsine, se dédouble, en présence de l'eau. en glucose, acétone et acide cyanhydrique.
MM,
DixsTAx, Hexrt
Auld-
ont. en i9o6, repris
l'étude de la cyanogénèse dans le
Limim usitatissimum
et
Hayn. isolé un glucoside que M. Jorissex avait déjà examiné en i883 sous le nom de linamarine ». Il a identifié ce glucoside avec la phaséolunatine. Ce même ,
((
glucoside est aussi celui qu'on rencontre dans la racine
de Manioc amer. Quant à l'enzyme,
ment identique
à celui
il
est
probable-
du Haricot de Java {Phaseolus
lunatus L.).
La présence du
même
principe dans
des
plantes
aussi différentes et appartenant à des familles aussi éloi-
gnées
est digne de remartpie. Gynocardine et gynocardase. Les semences de Gynocardia odorata R. Br. plante de la famille des
—
,
un glucoside cyanogène tique, la gynocardine, d'abord isolé par MM. Pot^-er cIGorxallS puis étudié à nouveau par MM. Pot^-er et Lees^. Ce Bixacées, fournissent
XXV,
1
Slade, 1903,
2
Dv>-STA>,
He>rt
Power Power
Gor>all, 1904, t. XX, p. 137. Lees, 1905, t. XXI, p. 88.
3
^
et et
t.
et
p.
55.
AuLD, 1906,
t.
LXXVIII,
p.
145 et 152.
,
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
2o2
glucoside cristallise en aiguilles fusibles à 162-163". Sa formule est C^^H^^NO^ Il est dextrogyre. Les acides étendus et bouillants l'hydrolysent avec difficulté, tandis que. au contraire, il est aisément dédoublé à la température ordinaire par un enzyme particulier, la gynocardase, isolé des graines. Les produits de ce dédoublement sont le glucose (une molécule) l'acide cyanhy:
,
une trihydroxyaldéhyde C-^H^(OH)^ CHO, CO. soit une trihydroxycétone C^H^(OH)^ En i9oo, MM. Dunstan et Lotiisine et lotase. drique
et soit
.
;
—
Henry
^
ont extrait
la lotasine,
glucoside du Lotus ara-
bicas L., petite plante de la famille des
La
Légumineuses.
lotusine répond à la formule C-**H^^XO*^ Par hydro-
lyse au
moyen de
l'acide
chlorhydrique dilué, à chaud,
ou sous l'influence d'un ferment particulier, la lotase, que renferme la plante le glucoside se dédouble en donnant deux molécules de glucose, de l'acide cyanhydrique et une matière colorante jaune, la lotojlavine. La lotase peut être comparée à l'émulsine, mais elle en diffère cependant à certains égards. L'émulsine des amandes amères n'attaque la lotusine que très lentement, tandis que la lotase n'a qu'une faible action sur l'amygdaline. La lotase perd son pouvoir hydroly tique beaucoup plus rapidement que l'émulsine. M. Skey et ensuite MM. Easterfield Karakine. et Aston ^ ont extrait un glucoside, la karakine, de l'amande du fruit du Corynocarpiis Isevigata Forst. Anacardiacée de l'île nord de la Nouvelle-Zélande et des îles Chatham. Un glucoside obtenu par MM. Easter,
—
1
Dr.NSTAN et Hexry, 1900,
t.
LXVII,
p. 224 et 1901;
p. 374. 2
Easterfield et Aston, 1903,
t.
XIX,
p. 191.
t.
LXVIII,
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
nommé
FiELD et Aston, et
corynocarpine
bablement qu'un produit de l'hydrolyse karakine. Vicianine.
sur
—
M. Mallèvre*
dégagement
le
l'acide à
la
l'émulsine
qui
et
réagit
sur
auquel M. G. Bertrand-, qui
végétal.
Vicia angustifolia
les broie
avec de l'eau, identique à
un glucoside nouveaii, l'a
découvert et étudié, a est
lévogyre.
de l'acide cyanhydrique dans
— Ce sont
M, VAN RoMBURGH gnard, qui ont
nos
(
qui parait
donné le nom de vicianine. La vicianine fond à 160*'. Elle Distribution
le
le
règne
recherches de M. Greshoff, de
les
et,
la
propriété de produire de
cyanhydrique. quand on
présence d'une diastase
de
une relation cyanhydrique par les
graines de la Yesce à feuilles étroites la
n'est pro-
partielle
a publié
facile d'acide
Roth,). Ces feuilles doivent
,
253
récemment,
celles
de M. Gui-
plus largement contribué à augmenter
connaissances sur l'existence de l'acide cyanhy-
dans les végétaux. Actuellement plus de 180 espèces, réparties entre 80 genres environ, appartenant à plus de 3o familles de Phanérogames et quelques espèces de Cryptogames, sont indiquées comme productrices de cet acide. Passons en revuç les différentes familles, en ne nous occupant que des espèces
drique
^
les
plus intéressantes.
Chez
les
Renonculacées
,
nous citerons,
comme
plantes à acide cyanhydrique, l'Ancolie {Aquilecjia
viil-
garis L.), certaines Renoncides (Banunculus arvensis h.,
R. repens L.) ^
2 3
et le Thalictriini
Mallèvre. G. Bertrand, Greshoff, Le parfum chez
1, 1906,
la plante.
t.
aquilegifolium L. D'après
CXLIII,
p. 832.
8
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
2n4
M. VAN
Itallie*.
drique
manière que
Parmi
gr. de feuilles fraîches
de celte der-
cyanhy-
glucoside paraît se dédoubler de
le
;
ioo
fournissent 5o-6o m^r. d'acide
plante
nière
la
la
même
phaséolunatine.
les plantes à acide
cyanhydrique
,
on trouve
aussi des représentants des familles des Crucifères, des
Bixacées, des Sterculiacées, des Tiliacées, des Linacées,
des Rutacées. des Dichopétalacées, des Olacacées. des Célastracées
,
des Rhamnacées, des Sapindacées, des
Anacardiacées.
Parmi les Légumineuses à acide cyanhydrique, nous mentionnerons tout d'abord le Haricot de Java (Phaseohis lunatus L.), qui contient, dans les organes végétatifs, à la fois de l'acide cyanhydrique libre et combiné, dans les graines seulement de l'acide cyanhydrique combiné (phaséolunatine). Dans les feuilles jeunes, n'ayant atteint que le tiers ou le quart de leurs dimensions définitives. M. Trelb'^ a montré que la proportion est relativement considérable (o, 1 5o o, 2 5o "/o parfois
—
même est
en
Chez
0,280). Dans
moyenne de o,o85
les feuilles
'
les feuilles adultes,
âgées,
il
le
total,
qui
Yo? dépasse rarement 0,100. et même descend à o,o3o
%
au-dessous.
Dans
la
graine ^
proportion varie selon l'origine.
la
Les Haricots de Java sont, parmi
dans
le
commerce,
les
—
les graines arrivées
plus riches en principe cyano-
génétique (0,100 o,4o8 Yo)- Dans les Haricots de Birmanie, rouges ou blancs, le chiffre d'acide c>anhAdrique ne semble pas dépasser 0,020 1
L. VA>- Itallie, 1906, 6e série,
2
Trhib, 1904,
3
GUIOAHD,
t.
XIX,
3, 1906,
t.
t.
XXII,
p. 86.
XIII, p. 401.
^/q.
p. 337.
Quant aux
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
Haricots du Cap, de Madagascar, de
autres variétés,
Lima
de Sieva,
et
grande partie
très
la
culture en a
fait
disparaître en
principe vénéneux, qui ne dépasse
le
pas d'ordinaire 0,0 lo %. C'est chez les Rosacées qu'on rencontre
nombre
âoîi
le
d'espèces à acide cyanhydrique.
plus grand
On
connaît
maintenant plus de 70 de ces espèces, appartenant aux des Amygdalées.
tribus
Chez
les
Prunus
et
les
des
Pirées
Amygdalus
,
et
des
Spiréées.
les feuilles
et
graines sont les organes qui renferment d'ordinaire
les le
plus de substance cyanogénétique. Les feuilles du Lau-
peuvent fournir jusqu'à 0,180 "/'o d'acide d'après M. Guignaud, cyanhydrique et même 0,286
rier-cerise
%
dans
schipkaensis
la variété
,
France. La racine ne donne en
Dans
les
amandes amères,
est très variable et
récemment en moyenne que 0.0 1 5 ^o-
introduite
quantité d'amygdaline
la
correspond à des productions d'acide
cyanhydrique comprises entre o.o65 et 0,221 "/o- Les amandes douces ne donnent pas trace d'amygdaline; mais, lors de raît
Dans
un
la
germination, l'acide cyanhydrique appa-
en quantité notable. la tribu
certain
des Pirées,
nombre
le
genre Photiaia comprend
d'espèces exotiques, parmi lesquelles
P. serrulata Lindl., dont les novembre, de o.oi5 à 0.120
feuilles ont fourni,
le
%
suivant
la
provenance. L'âge des feuilles présente
une influence
marquée sur
assez
cyanogénétique,
\1.
en
d'acide cyanhydrique
la
ici
teneur en glucoside
Guignard*. opérant sur l'individu
qui a donnéo, 1 20 "/^ d'acide cyanhydrique en novembre, a constaté
1
un maximum (0,170
GriGNARD, 2. 1906,
t.
CXLIir,
Yo) dans les bourgeons.
p. -451.
L>:)6
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
Cette proportion diminue lorsque la feuille
rapidement,
et vers la fin
vement jusqu'à pendant
l'hiver.
seconde année,
la
s'accroît
de l'année se produit un relèA partir de cette période et la
richesse
demeure
à
peu
près constante (o,i35 Yo)- La tige fournit une petite quantité d'acide cyanhydrique, mais on n'en obtient pas
avec la racine.
Dans
genre
le
on remarque de
Cotoneaster
grandes différences, suivant
les espèces,
dans
très
la richesse
des feuilles en acide cyanhydrique (de o,oo5 à o,i29 %). Dans la tribu des Spiréées. il est intéressant de noter
que chez
le
glucoside
Spirœa Arunciis L.
cyanogénétique
vivace, la racine, qui peut
hydrique, alors qu'en
,
plante herbacée,
s'accumule
dans
donner 0,070 Yo d'acide cyanfeuilles, on en
juillet, avec les
a obtenu seulement 0,027 VoDans les tribus des Pirées et des Spiréées,
organes végétatifs, ce sont ordinairement qui fournissent
la
le
l'organe
parmi
les
les
feuilles
plus forte proportion d'acide cyanhy-
drique.
Parmi
les
représentants de la famille des Saxifra-
nous trouvons également des espèces à acide cyanhydrique. Le Groseillier rouge (/?f6e5 rH6/'«mL.) et le Groseillier jaune {R. aiirewn Pursh.) offrent, au point de vue de la présence et de la localisation du j^rincipe cyanhydrique dans les divers organes, et aussi de la répartition de l'émulsine, la plus grande analogie avec les Sureaux^ Vers le milieu de juin, la teneur moyenne en acide cyanhydrique libérable des feuilles cueillies gacées,
sur des
1
pieds portant des
Gri(;NAiu., 2, 1905,
t.
CXLI,
fruits
p.
'.48.
encore verts est de
.
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
257
-
o,oo35. Elle diminue ensuite progressivement. La racine et le fruit n'en contiennent pas trace. Les feuilles du Cassis, du Groseillier épineux et de plusieurs autres espèces sont exemptes d'acide cyanhy-
drique
Continuant l'examen des diverses familles botaniques, nous rencontrons des plantes à acide cyanhydrique chez les Combrétacées, les Myrtacées, les Mélostomacées. les
Samydacées. Certaines
espèces de la famille des Passiflo racées
^
contiennent, dans la racine, des proportions abondantes d'un composé cyanhydrique (o,o54 Vo tl'acide cyanhydrique dans le Passiflora cœrulea L., 0,082 Y^ dans le P. racemosa Brot.). Les Quilles fournissent également des quantités variables
cyanhydrique.
—
o,o48 Yo) d'acide de leur chute, à la fm de
(o,oo4
Au moment
novembre, M. Guigxard a constaté que celles du P. cœrulea renfermaient, ressemblant en cela aux feuilles du Sureau, à peu près autant de principe cyanhydrique que pendant leur période de végétation la plus active. Dans la famille des Caprifoliacées on trouve de l'acide cyanhydrique chez le Sureau noir {Sambiiciis nigra L.) d'abord, puis chez ses deux variétés, le Sureau lacinié et le Sureau pyramidal-. Le glucoside est ici la sambunigrine. La teneur en acide cyanhydrique est en .
moyenne de 0,02 2 5 Des
feuilles
Y^. prises sur
des
rameaux encore peu
développés renferment très sensiblement, dans
le
cas
GUIGNARD, 3, 1906, t. XIII, p. 603. GuiGNARD, 2,1905, t. GXLI, p. 16 et p. 1193. — Bourquelot et E. Danjou, 1, 1905, t. GXLI, p. 59; 2, 1905, 6^ série, t. XXII, »
2
p. 154, 210.
FORMATION ET CIRCULATION DES I^RODUITS ODORANTS
258
de Sureau noir, la même quantité de glucoside que les feuilles du sommet des rameaux âgés de cinq ou six mois (0,02 25 Yo d'acide cyanhydrique). Des feuilles prises sur un arbre âgé et peu vigoureux n'ont donné que 0,0071 0,0075 Yo d'acide cyanhydrique. Chez le Sureau noir, l'écorce des rameaux renferme, à poids égal, d'autant moins de principe cyanhydrique que ces rameaux sont plus âgés. En somme, dans l'écorce comme dans la feuille, la proportion du glucoside paraît être en relation avec celle de la chlorophylle. Vers la fin de la période végétative, le glucoside n'émigre pas en nature dans la tige, il reste dans la feuille qui tombe. Les fruits verts fournissent de l'acide cyanhydrique, mais ce dernier a complètement disparu dans le fruit mûr. La racine et la graine mûre du Sureau noir, bien que contenant de l'éniulsine, ne renferment pas de
—
glucoside.
Le Sureau à grappes [Sanibuciis racemosa L.)
et le
Hièble (S. Ebulus L. ne fournissent d'acide cyanhydrique par aucun de leurs organes. )
Des plantes
à
acide
cyanhydrique
se
rencontrent
aussi dans les familles des Rubiacées, des Composées,
des Sapotacées, des Asclépiadacées des Convolvulacées, des Bignoniacées des Euphorbiacées des Urti,
,
,
cacées, des Aracées.
Parmi
les Graminées, le Glycerla aquatica Wahl. première plante dans laquelle l'acide cyanhydrique ait été signalé, par M. Jorissen S en i884Quelques années phis tard, MM. Dunstan et Henry ^ le
est
la
1
A. JoRissEN, 1885,
-
W.
5e série, t. XI, p. 286. R. Dunstan et T. A. Henry, 1902, t. LXX, p. 153. :
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
2o9
dans le Sorgho, M. Brunntch^ dans Paniculum, M. Pouchet -, puis MM. Heim et Hébert ^ dans des Stipa du Sud de l'Amérique et enfin rencontraient
certains
;
récemment M. Jitscht* ajoutait à cette tains Melica et le Gynerium argenteiim ?s us., tout
liste cer-
cette der-
nière espèce pouvant en fournir jusqu'à o,023 ^oLe cas le mieux étudié et le plus intéressant parmi
ceux des Graminées à acide cyanhydrique correspond au Sorgho (Sorghum vulgare Pers.), qui est cultivé souvent comme fourrage dans les régions chaudes du globe, éventuellement aussi dans les régions tempérées. C'est, avons-nous vu. à la présence de la dhurcette plante doit ses propriétés nocives. La du Sorgho sur un sol abondamment fumé avec le nitrate de sodium augmente, ainsi que l'a constaté M. Brunmch^, la production d'acide cyanhydrique dans
rine
que
culture
les tiges et les feuilles.
Dans signalé
a le So?^ghum halepense Pers.. M. Guignard également l'existence du glucoside cyanhy'^
drique.
Nous ajouterons
pour terminer cette énumération, cyanhydrique a été mentionné chez quelques Cryptogames'. que
i
2 3
4 3
6
7
,
l'acide
J.-C.
Brunmch,
1903,
t.
LXXXIIL,
Pouchet, 1903, 3^ série, t. LU, F. Heim et A. Hébert, 1894, ii»
p. 788.
p. 611.
9, p. 382.
P. JiTSCHY. 1906, 6e série, t. XXIV, p. 3?5, Brunmch, 1903, t. LXXXHI, p. 791. L. GUIGNARD, 2, 1905, t. CXLI, p. 1193. Pour plus de détails en ce qui concerne
les plantes à acide
cyanhydrique, le lecteur pourra lire avec profit une excellente étude consacrée à cette question par M. P. Gukrin, 1907, 5'- séi'ie, t.
VHI,
p. 65 et 106.
.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
260
—
La greffe des plantes à acide cyanhydrique Continuant ses très intéressantes recherches sur les plantes à acide cyanhydrique, M. L. Guignard^ a observé que lorsqu'un végétal à glucoside cyanhydrique est greffé sur un autre végétal totalement dépourvu de ce com.
posé, ou inversement, coside ni
il
n'y a aucun transport du glu-
du greffon dans
le sujet, ni
du
sujet dans le
greffon
Chez
Rosacées qui possèdent
celles des
physiologique
tère
commun
la
comme
carac-
faculté d'élaborer des
glucosides cyanhydriques, la migration de ces substances n'a
lieu
entre
les
individus associés par
le
greffage
qu'autant que ces indiAidus représentent deux espèces
même
d'un
Malgré
genre
gt
renferment
le
même
glucoside.
échanges de matières qui s'effectuent pour la nutrition et le développement chez les plantes greffées, certains principes organiques restent localisés dans l'un ou dans l'autre des conjoints c'est là un fait les
:
que
le travail
de M. L. GuiGxNard met très nettement
en évidence. Dans
la symbiose artificielle que réalise chaque espèce conserve son chimisme son autonomie.
greffage,
le
propre
et
Formation d'aldéhyde
La Dans
salicylique.
—
Reine des prés. plusieurs espèces de Saules et de Peupliers il existe un glucoside, la salicine, C^^H^^O", qui, par
1
L.
salicine et le glucoside de la
GuiGNARD,
2,
1907,
t.
GXLV,
p. 1376.
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
hydrolyse sous l'influence glucose et de
261
du
de l'émulsine, donne
la saligénine (alcool salicylique)
:
/ CH^OH
Par oxydation,
la salicine fournit
de l'aldéhyde
sali-
cylique.
Peschier^ d'une part, Buchner- d'autre part, penque la salicine existait dans les bourgeons flo-
saient
Reine des prés (Spirœa Llmaria L.) et qu'elle en aldéhyde salicylique par oxydation au moment de la floraison. MM. Schneegans et Gerock^ ont montré que le glucoside en question n'est pas de raux de
la
se transformait
que
la salicine et
hyde
les fleurs
ne contiennent pas d'aldé-
forme par d'un ferment sur une substance autre que la
salicylique en liberté. Cette aldéhyde ne se
ordinairement l'action
qu'au
moment
de
la
distillation
salicine.
Formaiion de
M. H. Lego-mte^
a publié
vanilline.
un
fort intéressant travail
sur la formation du parfum de la vanille.
dans
les divers
organes du Vanillier,
la
Il
a
reconnu,
présence cons-
tante d'un ferment oxydant.
Chez 1 •2
3
*
le
Peschiek.
fruit
t.
mûr,
XLIV,
c'est le
parenchyme
p. 418.
BucHNER, t. LXXXVIII, p. 284. ScHNEEGANS et Gerock 2, 1892, p. H. Lecomte, 1901, t. GXXXIII, p. ,
164 745.
interne
du
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
2%2
le pédoncule du le plus une oxydase dans ses tissus celui du fruit mûr, mais non préparé, en manque presque complètement. Or, précisément, la préparation ne développe que très peu de vanilline dans cette partie
péricarpe qui en renferme
fruit
du
;
vert contient
;
fruit.
Tandis que les vanilles les plus estimées (Mexique, Réunion, Mayotte, Seychelles) contiennent l'oxydase en proportion notable les vanilles médiocres comme ,
,
de Tahiti et
la vanille
le
pas ou
n'en renferment
vanillon de la Guadeloupe,
peine par
la
cette oxydase, le suc extrait
du
se
colorent à
teinture de Gayac.
Indépendamment de contient un
Vanillier
autre ferment susceptible d'hy-
drolyser l'amidon.
M. Lecomte
a
donc constaté, dans
le \anillier,
la
présence simultanée de deux ferments distincts, l'un hydratant, l'autre oxydant, dont l'existence paraît inti-
mement liée à la production de la vanille. En dehors de ces faits positifs, M. Lecomte pothèse suivante sur les fruits
pendant
convertirait la
la
H^^Qs _^
formation de
préparation
coniférine
alcool coniférylique
Cl*
la
H^O
vanille.
le
naissante
dans
ferment hydratant en glucose
et
en
:
=
G-^H^^O^^
La présence du glucose la
;
fait l'hy-
la vanilline
est,
+ cm' ^ OGH^ en
D'autre part, l'alcool
effet,
constante dans
coniférylique serait
transformé en vanilline par l'action de l'oxydase.
.
.
LA FORMATION DL
PARFUM CHEZ LA PLANTE
263
Formation de coumarine. D'après M. Galvet,
la
coumarine apparaît dans
les
AWceras anthropophora R. Br. après fermentation. Il est probable que la formation de ce corps est due aussi au dédoublement d'un glucoside. feuilles
Formation de Pless
*
nifrile phénylacétiqiie
a contaté cpie l'essence de Cresson ne se déve-
loppait dans les semences que sous l'influence de l'eau, tout
comme
cela a lieu lorscp^i'il s'agit d'un dédouble-
ment de glucoside. Formation d'isosulfocyanate de butyle secondaire. L'essence de Cochlearia officinalis L. s'obtient en sant macére*r l'herbe sèche avec
fai-
de l'eau additionnée
de poudre de moutarde blanche. Elle ne préexiste pas, mais provient d'un dédoublement provoqué par un
enzyme ' Formation d'isosulfocyanate
La
—
d'allyle.
Les semences de Moutarde noire [Sinapis nigra L.), broyées et mises au contact de l'eau, dégagent une odeur irritante. Glaser^, sinigrine
1
Pless, 1846,
2
Gadamer,
3
Glaser, 1825,
t.
et
la
myrosine.
LVIII, p.
1, 1898, I,
t.
39.
XIII, p. 67 XXII. p. 102
t.
FORMATION ET ClKCULATIOiN DES PRODUITS ODORANTS
264
BouTRON et RobiquetS Fauré-, GiiBouRT^ reconnurent que l'essence ne préexistait pas dans les semences de Moutarde. Peu après, Boutron et Frémy caractéri'^
sèrent
dans
les
graines la présence d'un ferment,
la
un glucoside qui, sous l'influence de ce ferment, donne naissance à l'essence de Moutarde. Ce glucoside fut appelé « myronate de 11 a reçu plus récemment le nom de sinigrine, potasse myrosine,'ei Bussy^ isola
))
.
G^oHi^NKS^O^
sa vraie formule
et
a
été
par
établie
M. Gadamer^ La myrosine, ferment hydrolysant la sinigrine. trouve dans un grand nombre de Crucifères. le
my-
dédouble, sous
l'in-
Ainsi que l'ont démontré LuDAviG et Lange',
ronate de potasse
(sinigrine)
se
se
myrosine, en glucose, isosulfocyanate bisulfate de potassium
fluence de la d'allyle et
:
C^oHi6]>^S^KO^+H20
= C6Hi20'^+C3H^CSN4-SO^KH
D'après M. Gadamer, la sinigrine n'existe pas seulement dans la Moutarde noire. C'est aussi au dédoublement de ce corps que l'on doit la formation de l'isosulfocyanate d'allyle dans la racine de Raifort {Cochlearia Armoracia L.) et probablement aussi dans l'berbe et les semences de Thlaspi arvensc L. M. L. GuiGNARD^ a démontré, non seulement pour
5
26 série, t. XVII, p. 294. Fauré, 1831, 2e série, t. XVII, p. 299, et 1835, t. XXI, p. 464. GuiDOURT, 1831, 2e séric t. XVII, p. 1360. BouTRON et Frémy, 1840, 2^ série, t. XXVI, p. 48 et 112. BussY, 1840, 2e série, t. XXVI, p. 39.
6
Gadamer,
7
LiiDwiG et Lange, 1860,
8
L. GriG.XARi», 2, 1895,
1
2 3 -i
BouTKO>- et RoBiQUET, 1831, ,
2, 1897,
t.
GCXXXV, t.
t.
p. 44.
III, p.
CXI,
430 et 577.
p. 249 et 920.
LA FORMATION DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
265
des graines de Moutarde, mais pour les divers
le cas
organes des Crucifères en général, que le ferment et le glucoside sont contenus dans des cellules distinctes. Diffusion de la myrosine dans la famille des CruciLa myrosine est extrêmement répandue chez fères.
—
que l'a constaté M. L. Glignard. Ce savant a remarqué que les graines qui possèdent de nombreuses cellules contiennent aussi une proportion
les Crucifères, ainsi
notable de glucoside. tions
:
damment pourvu pour
Il
y a cependant quelques excepquoique abon-
VIsatis tinctoria L., par exemple,
de cellules à ferment,
ainsi dire pas de glucoside.
cifères qui sont pour\aies
ce rapport que de
Chez
de myrosine,
ne contient
toutes les Cruet il
n'y a sous
très rares exceptions, la quantité
de
beaucoup supérieure à celle décomposition complète du glu-
ce ferment est toujours de
qui est nécessaire à
la
coside dans l'organe considéré.
Il
existe à
cet égard
grande analogie entre les graines des Crucifères et les amandes amères, chez lesquelles la quantité d'émulsine renfermée dans un cotylédon peut dédoubler au moins quarante fois plus d'amygdaline qu'il n'en
une
très
contient.
La nature du glucoside d'une espèce à une autre,
varie, chez les Crucifères,
qu'on va pouvoir en mais le ferment est le
ainsi
juger par ce qui va suivre
;
même. Diffusion de la myrosine dans la famille des Cappa-
—
L'existence de cellules spéciales à ferment chez les Capparidées. Toutes les réactions de leur contenu sont celles de la myrosine. C'est chez les Câpriers qu'elles sont le plus nombreuses et que
ridacées.
est générale
le
glucoside, dont elles opèrent la décomposition dans
FOR>L\TION ET CIRCUI.ATION DES PRODUITS ODORANTS
26ti
les
mêmes
conditions que chez les Crucifères, est aussi
le ferment y prédomine dans certains que la fleur et surtout la pulpe du fruit. La graine, au contraire, dans toutes les Gapparidées, est relativement pauvre en ferment et en glucoside^ Diffusion de la myrosine dans la famille des Tropœo-
plus abondant
le
organes
,
;
tels
lacées et des Résédacées
Diffusion de thacées.
la
.
— Voir plus
myrosine dans
la
— Les recherches de M.
loin.
famille des Limnan-
L. GuiGNARD^ont
mon-
organes des Limnanthacées, des cellules à ferments spécialisées, comme chez les tré qu'il existe,
dans
les divers
Crucifères, les Capparidacées,
les
ïropeeolacées et les
Résédacées, auxquelles elles ressemblent par
la
du
lesquelles
ferment
et
par
les
conditions
dans
nature
celui-ci agit sur le glucoside qui l'accompagne.
Formation
d' isosuifocyanate
de henzyle.
—
La yhicotropseoline L'herbe de Capucine {Tropœohim majus L.) renferme un glucoside, la glucotropœoline C'^H^»KNSW « H^O, cjui a été étudié par M. Gadamer^ m. GtiGXARD" a démontré que l'huile .
+
forme par dédoublement du glucoside et que ces deux principes sont localisés dans des cellules différentes. D'ailleurs ce fait n'est pas seulement vrai pour les parties vertes, mais aussi pour les autres organes, et en particulier pour la fleur. essentielle
se
sous l'influence d'un ferment,
,
GuiG>ARD, 2, 1898, GuiGNARD, 2, 1898,
1
L.
2
L.
3
Gadamer,
*
2, 1S99, t. L. Glignard, 2. 1898,
t.
ex VII,
p. 493.
t.
GXVII,
p. 751.
CCXXXVII, 1.
CXVII,
p. 111.
p. 587.
.
LA FORiMATlON DU PARFUM CHEZ LA PLANTE
avant
Si,
la
distillation,
les
membranes
ne sont pas entièrement rompues,
dédouble pas
inactif par la chaleur, ne
décompose pendant
celui-ci se
non plus de
nant,
nitrile
le
la
267
cellulaires
ferment, rendu le
glucoside, et
distillation
en don-
l'isosulfocyanate de benzvle. mais
du
phénylacétique.
Diffusion
pœo lacées.
de
—
la
myrosine dans
famille des
la
Tro-
myrosine qui dédouble la glucotropaeoline dans la Capucine. Dans la famille des Tropœolacées. les belles recherches de M. L. Gligxard
l'établissent,
C'est la
tous les organes
contiennent
le
ferment
où se trouve le glucoside qu'il décompose pour donner l'essence cette dernière ne préexiste donc pas dans les tissus et ne peut se former sans l'intervention du ferment. localisé
dans des cellules distinctes de
celles
;
Formation d'isosiilfocyanate de phényléthylc. Par
distillation des racines de
rata L.),
Réséda (Reseda odo-
on obtient une essence constituée par de
sulfocyanate de phényléthyle.
l'iso-
Cette essence provient
encore du dédoublement d'un glucoside sous l'influence
d'un ferment (myrosine) Diffusion de la myrosine dans la famille des Résédacées. D'une manière générale, M. Guignard a observé chez les Résédacées indigènes des cellules à myrosine bien caractérisées dans la racine, la tige et la feuille. On ne les distingue pas dans la graine mûre, quoique l'expérience y démontre la présence du ferment pour avoir chance d'en apercevoir quelques-unes, il faut étu^
—
;
1
L.
GriGNARD.
2. 1898,
(.
CXVIl
.
p. 861.
.
FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS
268
dier la
graine avant la maturité. Le glucoside se ren-
contre surtout dans la racine
;
quant à l'essence
,
elle
n'y préexiste pas plus que dans les familles que nous
avons eu l'occasion de passer en revue dans ce qui précède.
Formation d isosuifocyanale de p-oxyhenzylc
La
sinalhine.
— Les
semences de Moutarde blanche
(Sinapis alba L.). broyées et mises en contact avec
prennent une saveur forte. Robiquet et BoltronGharlard* avaient isolé le principe qui se forme dans ces conditions. H. Will et Laubenheimer^ ont extrait le glucoside en épuisant la semence (privée de son huile grasse par expression) au moyen de l'alcool bouillant, et l'ont appelé sinalhine. M. Gadamer^ a repris l'étude de ce corps et recherché une explication précise des phénomènes qui provoquent la formation de l'essence. La sinalhine, traitée par une solution aqueuse de myrosine, donne naissance à du glucose, à de l'isosulfocyanate de p-oxybenzyle et à du sulfate acide de sinal'eau,
pine, suivant l'équation
:
.GH^NGS CeH^^O'^
+
+ SO^H.G^^H^'^N^O^
G^H'^ hectare. 1
1
dliahitude
.
des
tourteaux de Sésame pour la fumure, on gaspille de l'azote
et
on introduit
une
quantité
insuffisante
de
potasse.
L'engrais ci-dessus est employé de la façon suivante
On
:
ajoute au sol le salpêtre en deux fois, le tiers lors
un tiers vers le milieu de mai. Vu du Chili jDeut être substitué le sulfate d'ammoniaque, que l'on ajoute lors de la plantation à raison de 225 kgr. à l'hectare. Le superphosphate et le sulfate de potassium sont introduits en même temps que le de
la plantation et
salpêtre
fumier.
»
M.
L.
Belle. 1907.
t.
XX.
p. 80.
,
CHAPITRE Y ÉVOLUTION DES COMPOSÉS ODORANTS Lorsqu'on étudie tielles,
ayant indices
on
même
le
la
la
coexistence de substances
squelette nioléculaire
d'une parenté
alcool est
composition des huiles essen-
de
est frappé
immédiate
,
présentant les
c'est
:
ainsi
qu'un
souvent accompagné de seà éthers composés,
aldéhydes ou cétones de ses produit^ d'oxydation voire même d'hydrocarbures qui en dérivent par simple élimination des éléments de l'eau. Ces relations avaient, dès i893, attiré l'attention de M. G. Bertraxd *, qui concluait ainsi, à la suite de son .
étude sur l'essence de Niaouli
:
u Si
on néglige
les
produits secondaires, on observe que l'essence de Niaouli est
formée, en dehors du térébenthène (pinène) dexti-o-
gyre, par
un mélange de
carbure bouillant à
un
terpinol
:
c'est
trois
corps
:
l'eucalyptol,
un
(probablement limonène) et précisément la composition du
170''
sait que celui-ci s'oben chaufTant, avec de l'eau acidulée, la terpine C'^H"^,2H^0, résultant elle-même de l'hydratation spontanée desterpènes C^^H^^. Ainsi préexiste dans un pro-
terpinol
((
de
List », et l'on
tient
i
G. Bertrand, 2, 1893,
3^ série,
t.
IX,
p. 437.
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
280
duit naturel toute
une
série
de corps que nous faisons
dériver les uns des autres, dans nos laboratoires, par
des
d'une extrême simplicité.
réactions
point de vue de les
végétaux.
la
là
d'intérêt
au
au
synthèse naturelle des essences chez
En
))
y a
Il
moins une coïncidence remarquable, pleine
suivant, dans les diverses parties
d'un végétal, au fur
et à
les variations subies
mesure de son développement,
par ces substances, on devait donc
arriver à établir l'ordre dans lequel elles se succèdent,
nature des réactions qui les modifient, les liens qui
la
existent
entre
métamorphoses
ces
principales
les
et
fonctions physiologiques de la plante.
Ainsi
envisagée,
blèmes bien
question comprend deux pro-
la
distincts
:
premier, relatif à
le
la
nature
des transformations chimiques subies par les produits
odorants au fur fonctions de
la
à
et
vie
;
mesure que s'accomplissent les second, ayant trait aux méca-
le
nismes qui président à ces transformations. La première partie du sujet a été traitée par M. GharabotS et son étude a été complétée à l'aide de divers documents analytiques accumulés par MM. CharaBOT et Lalole au cours de leurs recherches sur la formation et la circulation des composés odorants. La seconde a été résolue par MM. Charabot et Hébert 2. Nous allons examiner successivement ces deux questions. 1
E. Charabot, 1, 1900,
2
E.
Charabot
et
7^ série,
Hkbert,
1
,
t.
XXI,
p. 207.
1904, 8» série,
t.
I,
p.
362.
,
LES COMPOSÉS DU GROUPE DU LINALOL
28t
Modifications chimiques subies
par
un
les
composés terpéniques chez
la plante.
Pour étudier leur évolution, nous passerons en revue certain nombre de composés terpéniques qui
forment plusieurs groupes de corps, les représentants même groupe faisant partie des principes constitutifs d'une même essence
d'un
:
i**
2" S**
4"
Des Des Des Des
—
1.
composés composés composés composés
du du du du
du linalol du géraniol du thuyol du menthol. ;
;
;
Les composés du groupe du liualol daus les végétaux.
Nous devons rappeler tertiaire. Il
GH^
groupe groupe groupe groupe
répond
ici
que
à la formule
le linalol est
un
alcool
:
— C = CH — GH^ — GH^ — GOH — GH == GH^ I
I
GH^
GH^
Quand on le soumet à l'action des acides organiques, une partie s'éthérifie une autre partie se déshydrate en donnant des terpènes, parmi lesquels le Umonene Gioi|i6 y^g troisième portion s'isomérise en donnant naissance à du géraniol, alcool primaire. ;
.
GH^
— G = GH — GH^— GH^ — G = GH— GH^OH I
GH^
I
GH^
,
ÉVOLUTION DES COMPOSÉS ODORANTS
2*2
du nérol qui est le stéréo-isomère du du ierpinéoL alcool tertiaire,
à
géraniol, et à
I
C
GH I
COH
Le
gauche engendre du terpinéol droit
linalol
et
,
inversement. Il
convient d'indiquer que cet ensemble de composés, géraniol, nérol.
linalol,
terpinéol et leurs
mêmes
précisément,
généralement
optique
le
contraire
linalol
est
se
éthers,
rencontrent souvent dans les
essences et
que,
de signe
do celui du terpinéol qui l'accom-
pagne.
Ajoutons que
le
géraniol
donne, par oxydation,
l'aldéhyde correspondante appelée existant
à
ceptible Qio|^i8Q
de
l'état
naturel.
Enfin,
le
citral,
C'^H'*^0,
terpinol
est
et
sus-
donner naissance au cinéol (eucalyptol) duquel on le trouve dans un nombre
^ ç^^i^
assez grand d'huiles essentielles.
Ces
étant rappelés, nous allons étudier l'évolucomposés du groupe du linalol dans un certain nombre de végétaux i° fruit du Bergamotier (Citrus faits
tion des
:
283
LES COMPOSÉS DU GROUPE DU LINALOL
Bergamia Risso et Poiteau), Lavande {Lavandula vera L.), 5° Oranger à fruits
iurantiiim L. siibspec. 2"
ctoiix
(Citrus Aiirantiiim L.
Yar.
(fii/cis
subspec.
Oranger à
5°
L.),
Bigaradia Duhamel),
S*»
sineiuis
fruits
amers
Gall
a
{Citrus
Basilic {Ocinnim Basilicumh.).
BERGAMOTE L'essence de Bergamote renferme principalement iinalol,
ainsi
C^^H*»0, à
l'état libre et
du
à l'état d'étker acétique,
que des terpènes (limonme
et dipentène).
Les expériences ont porté sur deux essences extraites par expression, l'une de fruits verts, l'autre de fruits
mûrs
cueillis sur les
mêmes
arbres.
L'analyse de ces essences a permis d'établir que pendant la
maturation du
fruit, l'essence libre s'enrichit en éther,
tandis que la proportion de Iinalol et celle de Iinalol total
diminuent. Enfin,
le
rapport entre
le
Iinalol
combiné
et
le
augmente; en d'autres termes, tout se passe comme si le Iinalol s'éthérifiait dans l'essence. Mais encore faut- il démontrer que le Iinalol apparaît avant son éther acétique. Cela découle de ce que la proportion de Iinalol total diminue, pendant que la proportion
Iinalol total
d'acétate de
linalyle
augmente
;
l'acide acétique libre
agissant sur le Iinalol en éthérifîe une partie,
tandis
qu'une autre partie de cet alcool se déshydrate en produisant du limonène et du dipentène. Cette manière de voir se trouve encore corroborée par le fait que la masse du mélange terpénique augmente pendant Téthérification, sans qu'on observe la moindre variation dans le rapport entre les proportions de ces deux ter-
,
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
284
ce qui montre bien qu'ils prennent naissance pênes simultanément au cours d'une seule et même réaction*. Montrons maintenant qu'il ne s'agit point là d'un ;
processus particulier, et pour cela adressons-nous à un autre végétal élaborant
du
linalol.
LAVANDE
du
L'essence de Lavande renferme
linalol
G*"H*^0,
que des composés possédant avec cet alcool une géraniol G^*^H^^O, parenté chimique, en particulier éthers du linalol et du géraniol. Pour étudier l'évolution des composés terpéniques dans la Lavande, M. Gharabot^ s'est servi de trois échantillons d'essence extraits à diverses époques de la vie de la plante. Ges essences étaient formées uniquement de la portion séparée par décantation. Mais l'auteur a constaté que l'acidité des eaux de distillation, rapportée à des poids égaux d'huile essentielle allait ainsi
:
,
en diminuant.
En
suivant la composition de l'essence au cours de
l'évolution de la plante, tion d'alcool libre et la
M. Gharabot
a
vu
la
propor-
proportion d'alcool total diminuer
jusqu'au moment du complet épanouissement des fleurs, tandis que la proportion d'éther a augmenté, comme d'ailleurs
le
rapport de l'alcool combiné à l'alcool total ;
puis, lorsque la fleur s'est fanée, après
la
XXI,
p.
E.
1
t.
2 t.
Gharabot,
GXXIX, E.
1899,
3^
série,
t.
1083; 4, 1899,
p. 728.
Gharabot,
GXXX,
3,
fécondation
p. 257.
3,
1900,
3^
série,
t.
XXIII,
p. 183; 4,
1900,
LES COMPOSES DU GROUPE DU LIXALOL essentielle
l'huile
s'est enrichie
en
2«5
alcool , et sa teneur
en éther a diminué.
Donc, ici encore, les choses se passent comme dans Bergamote les éthers prennent naissance par l'action
la
;
directe des acides sur les alcools. Toutefois, la destruc-
au fur et à mesure que moins sensible que dans le cas précédent. Dès à présent, nous rapprocherons cette observation de l'importance relativement faible que possèdent les parties vertes dans la Lavande, et aussi du peu d'abondance des terpènes dans l'huile essentielle. Nous aurons ainsi jeté quelque clarté sur les liens qui tion de la portion alcoolique
,
s'opère l'éthérification, est
existent entre les trois faits suivants médiocre développement des organes chlorophylliens dans la Lavande, :
faible
diminution de
minime de
En
quantité de linaloL proportion
la
terpènes.
analysant
de
leurs
part des plantes complètes,
que
les
une essence
d'une part
plantes débarrassées
parties vertes
extraite
inflorescences,
M. Charabot^
des
d'autre
a constaté
renfermaient une essence plus
riche en éther que les inflorescences.
Ces résultats
étant
cheminement du
linalol
acquis,
suivons
ou de
ses dérivés.
plus
loin
le
ORAXGER A FRUITS DOUX et de tiges d'Oranger à fruits une abondante portion terpénique, dans laquelle le camphène droit, G^*^H^^ a pu être identifié en même temps qu'une quantité moindre de
L'essence de feuilles
doux renferme
:
i''
,
1
E.
Gharabot,
3,
1901, 3e série,
t.
XXV,
p. 261.
.
KVOLUTION DES COMPOt^ES ODORANTS
J86
limonène;
2"
du
G*^H''^0 (4 7o)
citral,
3" des alcools
'
(2070)» partie à l'état libre, partie à l'état d'éthers. Le, qéranioL C'^H^'^0, a pu être caractérisé avec certitude; le linalol droit, G^^H^^O, existe aussi vraisemblablement
dans l'essence. Celle-ci a été examinée à trois stades successifs du développement des organes qui l'élaborent, en ayant soin cette fois de considérer non pas seulement la portion non dissoute, mais aussi la partie retenue par les eaux de distillation Les quantités des différentes essences extraites des étaient insuffisantes pour l'analyse. On a pu tiges cependant constater qu'elles ne renfermaient que des ^
traces de citral, d'où la conclusion suivante se rencontre plus
abondamment dans
que dans l'essence de
:
le
citrai
lessence de feuilles
tiges.
Entre le premier et le second stade la proportion d'éther augmente, ainsi que celle de citral ; le rapport ,
entre
lalcool combiné et l'alcool total
croît
;
enfin la
teneur en alcool total diminue. Ces résultats confirment les
précédents en ce qui concerne l'éthérifîcation des
que le citral n'était pas formé au début il prend naissance pendant le développement des organes végétaux par oxydation des alcools (géraniol notamment) dont la proportion diminue à mesure qu'augmente celle du citral. Comparant les conclusions examinées ici à celles qui ont été formulées dans le précédent chapitre, on voit que la période cVéthérification active des alcools est
alcools et tendent à montrer ;
,
1 E. Charabot et Laloue, 1, 1906, 3^ série, 2. 1906. t. CXLII, p. 79S et 860.
t.
XXXV,
p.
916
,
LES COMPOSES DU GROUPE DU LINALOL iuissi
celle
pendant
laquelle se
28"
forment des proportions
notables d'essence.
A
devient moins active.
la fin, l'éthérification
ORANGER A FRUITS AMERS Tiyes
et feuilles.
L'étiule évolutive de l'essence de tiges et de feuilles d'Oranger à fruits amers a permis de préciser les conclusions qui précèdent. MM. Charabot et Laloue^ ont extrait l'essence de jeunes pousses et l'essence de rameaux vieux prélevés
sur les
mêmes
eaux de
arbres. Ils ont pris soin d'épuiser les
distillation
pour en extraire retenaient,
l'huile essentielle qu'elles
reconstituer l'essence
L'essence
et
,
etc.),
du
que
le
linalol
optiques contraires,
le
fruits
gauche, du géraniol,
linalol
et
de
ainsi
des terpènes (limonène
:
nérol et leurs éthers acétiques, fait
pu
de tiges d'Oranger à
amers renferme notamment dipentène
portion
ont
trouvait dans le végétal.
cpji se
de feuilles
la et
du
terpinéol droit.
terpinéol
comme
sont
de
du Le
signes
lorsqvie ce dernier corps
prend naissance aux dépens du premier sous l'influence des acides, tend à montrer que c'est bien ainsi qu'il se forme chez la plante. Sachant en outre que le linalol, dans l'organisme végétal se modifie sous l'influence des acides organiques pour s'éthérifier et se déshydrater, ,
on 1
sera conduit à admettre qu'il puisse aussi s'isomé-
E.
Charabot et Laloue, 1, t. CXXXVIII, p. 1229.
2, 1904,
1904, 3« série,
t.
XXXI,
p.
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
288
donnant du géraniol, du nérol
riser en
comme
et
du
terpinéol,
cela a lieu in vitro. Les résultats auxquels
allons arriver nous montreront
,
en
effet
,
que
nous
le linalol
peut se convertir en géraniol chez la plante. Avec l'essence de tiges jeunes on n'a pu faire un dosage précis du géraniol mais on a pu constater ;
toutefois et
que
cette essence était
plus riche en géraniol
(le
moins riche en linalol compté avec le
nérol est
géraniol) que l'essence de feuilles.
Au
début de
moins riche en l'essence de
la
végétation, l'essence de feuilles est
moins riche en alcool total que Le rapport entre l'alcool combiné est, chez la feuille, plus faible que chez
éther,
tiges.
et l'alcool total
la tige.
L'essence
de
vieilles est
feuilles
très
sensiblement
moins riche en éther que l'essence de tiges. La première renferme une proportion plus notable d'alcool total (contrairement à ce qu'il en était au premier stade), plus de géraniol et moins de linalol que la seconde. Rappelons que chez la tige jeune, l'essence était plus riche en géraniol que chez la feuille jeune. Dans l'intervalle compris entre les deux stades considérés, il s'est produit dans l'essence de feuilles une faible augmentation de la proportion d'éther, de la valeur du rapport de l'alcool combiné à l'alcool total et de la proportion de géraniol total; par contre, on observe une diminution de la proportion de linalol total; la composition du mélange d'éther ne varie pas sensiblement, tandis que le mélange alcoolique libre .
s'enrichit en géraniol. Les transformations subies par
de tiges pendant le développement de ces organes consistent en une augmentation notable de la
l'essence
LES COMPOSES DU GROUPE DU LI.XALOL
proportion d'éther
et
en une diminution de
289 la
propor-
tion d'alcool total.
En examinant la composition des huiles essentielles que fourniraient d'une part les rameaux jeunes entiers, d'autre
MM.
rameaux
part les
Charabot
et
de
la végétation,
le
rapport de
vieux entiers,
également,
Laloue ont constaté que, au cours
une portion des alcools
l'alcool
combiné
à
s'éthéri/ie,
l'alcool
car
aug-
total
mente; on observe aussi qu'une portion des alcools se déshydrate. En effet, leur proportion diminue alors que la proportion des éthers augmente. Tous ces phénomènes sont identiques à ceux que l'on observe quand on fait réagir in vitro l'acide acétique, par exemple, sur le linalol il y a éthérification déshydratation et en même temps isomérisation avec formation de géraniol, :
,
de nérol
et aussi
risation
de
la
de terpinéol déviant
lumière
en
sens
le
plan de pola-
inverse
du
linalol
employé. En formulant ces remarques relatives à l'évolution des composés terpéniques, MM. Charabot et Laloue ont eu soin d'envisager non pas les essences correspondant aux différents organes (feuilles et tiges) séparés, mais bien l'essence contenue dans les rameaux entiers. Ils ont démontré en effet, comme nous l'avons vu dans le précédent chapitre, qu'une circulation de ces substances s'établit. Dans ces conditions, la composition de l'huile essentielle d'un organe est modifiée, non seulement par les transformations chimiques qu'elle subit, mais encore par les substances qu'elle reçoit des organes voisins ou qu'elle déverse dans ceux-ci. Si les produits odorants se métamorphosaient dans un organe sans l'abandonner, nous constaterions dans l'essence de feuilles, où Le parfum chez
la plante.
9
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
290
proportion d'éther augmente, que l'éthérification
la
s'est
aux dépens du géraniol, alcool primaire, plutôt qu'aux dépens du linaloi, alcool tertiaire. Or, tout en observant une augmentation de la proportion de géraniol total et une diminution de la proportion de linaloi total, on ne note pas de variation sensible dans les proportions de géraniol et de linaloi combinés. On effectuée
est
donc fondé à admettre, par ces seules considéraqu'une circulation s'est établie entre la feuille et tige en ce qui concerne les composés odorants. Or
tions, la
cette circulation a été
chapitre précédent.
démontrée, d'autre
On
.part,
donc que tous
voit
dans les
le
faits
observés cadrent parfaitement avec les interprétations
qu'en ont données
les auteurs.
Fleurs.
Au
cours de leurs travaux sur
culation
des composés
Laloue^ ont
la
odorants,
amenés à comparer
formation
et la cir-
MM. Charabot
et
composition des huiles essentielles extraites des boutons floraux et des été
la
fleurs épanouies.
L'essence de fleurs d'Oranger renferme, en même temps que des terpènes, du linaloi et du géraniol libres et combinés un éther d'acide amidé V anthranilate de ,
,
méihyle.
Pendant
le
développement de
tielle s'enrichit
de méthyle et en alcool
1
E.
total.
CHARABOTet G. Laloue, t. CXXXVIII, p. 1513.
2, 1904,
la fleur, l'huile essen-
en éthers terpéniques, en anthranilate la
quan-
XXXI,
p. 939;
Le rapport entre
1, J904, 3e série,
t.
LES COMPOSÉS DU GROUPE DU LI.NALOL tité
d'alcool
combiné
291
et celle d'alcool total s'accroît
;
en
d'autres termes, à en juger par ce qui se passe dans les
autres parties de la plante et par la composition de l'essence reçue par la fleur, Véthérijication se continue.
La proportion de géraniol augmente et celle de linalol diminue, si bien que le mélange alcoolique s'enrichit en géraniol. Entre l'huile essentielle extraite des pétales et celle provenant des autres organes floraux, on n'observe pas, après l'épanouissement des fleurs, des différences de
composition bien sensibles; toutefois, la première est un peu plus riche en anthranilate de méthyle que la seconde. Il
convient de remarquer que, chez la fleur,
combiné et l'alcool blement plus faible que chez la feuille port entre l'alcool
rap-
le
total est sensiet
que chez
la
tige.
En
suivant l'essence jusque dans
le
fruit,
contre finalement dans cette matière une
notable de terpènes. Donc, dans l'écorce verte les alcools
on ren-
proportion
du
fruit,
ont continué de se déshydrater.
Ainsi se précise la nature des
phénomènes chimiques
qui, particulièrement dans les organes chlorophylliens,
modifient les composés terpéniques. Ces phénomènes réalisent
,
par voie de déshydratation
.
le
passage de
composés et, finalement, aux tertemps sous l'influence des acides
l'alcool à ses éthers
pènes.
En même
,
végétaux, se produisent des isomérisations à celles que l'on observe dans le ballon
identiques
du chimiste.
Puis l'oxydation de l'alcool conduit à l'aldéhyde correspondante,
s'il
s'agit
d'un alcool primaire.
Il
est
logique de penser que cette dernière réaction se pro-
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
29-2
duira particulièrement dans les organes et aux époques
de
où l'oxygène sera
la vie
dans
la cellule végétale.
manière de
fixé
Nous
avec
le
plus d'intensité
vérifierons plus loin cette
voir.
BASILIC
L'essence de Basilic du Midi de
France renferme
la
:
des composés terpéniques, en particulier du Unalol,
1°
Qioj^isQ^ et ses éthers, ainsi que QiojjisQ^ composés qui ne sont
du
cinéol (eucalyptol),
pas sans relations de
on sait, en effet, que le linalol peut se conen terpinéol, d'où l'on peut passer au cinéol; un composé non-terpénique qui est un éther de
parenté
:
vertir 2°
phénol, Vestragol, sans relation apparente avec les précédents. L'étude de ce
RABOT
et
Laloue
^ ,
cas,
présentait
MM.
Cha-
effectuée
par
donc un
intérêt particu-
lier.
La plante a
examinée à quatre époques différentes
été
de son évolution,
l'huile
et
essentielle a
été
extraite
d'une façon complète, c'est-à-dire en ne se bornant pas à recueillir la portion qui,
lors de
la distillation,
se
sépare des eaux, mais bien en extrayant au surplus la
portion qui demeure en dissolution dans ces eaux. Ici,
l'un des principes, l'estragol, paraît, avons-nous
aucune relation d'origine avec les il y aura donc lieu de composition de la portion terpénique, de l'huile essentielle elle-même.
ne présenter
dit,
autres constituants de l'essence
raisonner sur la
non sur
et
1
E.
celle
Charabot CXL,
p. 585; 2, t.
et G.
Laloue,
p. 667.
1,
;
1905,
3^ série,
t.
XXXIII,
LES COMPOSES DU GROUPE DU LIXALOL
lol
293
Lorsque commence la floraison, la proportion de linadiminue sensiblement dans la partie terpénique, alors
qu augmente en conséquence, la proportion des autres composés terpéniques, parmi lesquels le cinéol (eucalyptol) tient une place importante. On se souvient (voir p. 209) qu'il s'est formé entre les deux premiers stades considérés une quantité appréciable de tous les constituants dosés c'est donc là une ,
;
période de production de substances aromatiques.
Nous
nous trouvons en présence d'une matière A (le linalol) et d'une matière B (ensemble des composés terpéniques autres que le linalol et formé notamment de cinéol). L'une de ces matières, cela est infiniment probable, engendre l'autre en d'autres termes la matière qui prend naissance en premier ne subsiste pas en totalité, elle se transforme partiellement en donnant naissance à l'autre qui, elle, ne disparaît pas, puisque nous envisageons une période de production et non de consommation. Il en résulte que le produit qui prend naissance en premier pourra augmenter en quantité absolue mais si la proportion de l'un des deux diminue il faudrait un bien extraordinaire concours de circonstances pour que ce ne fût pas celle de la matière initiale. Dans le cas actuel, quel est celui des deux produits dont la proportion diminue.^ C'est la matière A, le linalol, tandis que la proportion de la matière B augmente durant cette période de production qui correspond au début de la floraison. Le linalol paraît donc prendre naissance tout d'abord, pour se modifier et engendrer, en particulier, le cinéol. ,
;
;
,
Nous verrons cette
si
manière de
les autres faits
voir.
observés cadrent avec
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
294
Remarquons en passant que. au début de
la
florai-
mélange terpénique des inflorescences est notablement plus riche en liualol que celui des organes verts. Mais ce sera le contraire que l'on observera plus tard, quand la floraison sera plus avancée. Les produits terpéniques autres que le linalol se seront alors accumulés dans les inflorescences. De l'essence se sera son,
le
formée; cela résulte des observations relatées dans
le
précédent chapitre (p. 206). Cette formation aura eu pour siège les organes verts, puisque c'est dans ces
organes que prend naissance l'huile essentielle. Donc l'essence qui, dans l'appareil chlorophyllien, aura
rem-
placé partiellement celle qui se sera rendue dans l'inflo-
rescence, aura des tendances à s'enrichir en linalol, le
linalol
est bien le produit
portion terpénique de cette
si
formé en premier. La
essence
arrivera
effective-
ment à contenir près de 92 Yo ^^ ^^ corps. Durant cette période, toutefois, le poids absolu des composés terpéniques autres que le linalol a diminué. Cela peut s'expliquer par une consommation partielle des produits odorants au moment où commencent de s'accomplir les fonctions de la fleur, consommation qui est compensée surabondamment par la formation d'une essence nouvelle.
Examinons maintenant végétale, période de le
la dernière
période de
consommation, avons-nous
la vie
a^u
dans
chapitre précédent.
La
portion terpénique s'est enrichie en composés ter-
péniques autres que
le
linalol,
et leur
poids absolu
s'est
composés sont retournés en partie aux organes verts. La période de formation active du linalol accru.
Ces
étant achevée et ce corps ayant continué de se meta-
.
LES COMPOSES DU GROUPE DU GERA.MOL
-Ido
diminuer sensiblement, non seulement sa proportion dans l'essence terpénique, mais encore son poids absolu dans la plante. En résumé, les résultats de cette étude tendent à montrer que le linalol se forme en premier dans le Basilic, pour se métamorphoser ensuite en donnant,
morphoser, on
voit
du
entre autres produits,
2.
cinéol.
— Les composés du groupe dans
du géraniol
les végétaux.
Dans ce qui précède, nous avons étudié des phénomènes de déshydratation grâce auxquels le linalol peut être transformé
,
chez
la
plante
,
partie en ses éthers
Nous avons mon-
partie en hydrocarbures terpéniques. tré aussi
que
le
même
alcool peut, par simple isoméri-
sation se produisant sous l'influence des acides, se convertir
en géraniol. nérol, terpinéol, en
même
temps que
s'effectue réthérification.
Le géraniol formé citral.
de s'oxyder pour
est susceptible
engendrer l'aldéhyde correspondante
;
autrement
dit, le
Enfin nous avons signalé un exemple dans lequel
le linalol paraît se
convertir en cinéol, peut-être en pas-
sant par l'intermédiaire
du
terpinéol.
dans nous allons examiner les transformations qui s'opèrent dans le Géranium {Pelargonium odoratissimum Willd.). Il
y a
une voie
lieu de pousser plus loin les observations
parallèle, et,
pour
cela,
ÉV0LUT10.\ DES COMPOSES ODORANTS
296
GÉRAîîIUM
Deux
alcools
notamment sont contenus,
nium
géraniol,
le
:
partie à l'état
combiné, dans l'essence de Géra-
partie à l'état
libre,
CH^ — G = CH — GH^ _ GH^ — G -= GH — GH^OH I
I
GH^
GH3 et le rhodinol,
CH3_C==GH — GH^ — GH^ — GH — GH^ — GH^OH I
I
CW
GH^ qui,
on
On
y
trouve en
gauche, ainsi
hyde,
Le
du précédent. temps un peu de Unalol qu'une cétone, la menthone, et une aldédérivé dihydrogéné
le voit, est le
même
le citraL
correspond au géraniol. Quant à
citral
thone,
elle
la
men-
ne correspond immédiatement à aucun des
du Géranium; mais,
ainsi que l'ont établi d'une Bolveault, d'autre part M. BouVEALLT, le rhodinol donne par oxydation une aldéhyde, le rhodinal, qui se convertit spontanément en men-
alcools
part
MM.
Barbier
et
thone.
M. Gharabot^
a étudié l'essence de
époques différentes de a analysé
il
1
t.
E.
uniquement
Charabot,
CXXXI,
p.
la végétation.
806.
3,
la
Géranium à deux Dans cette étude,
portion de l'essence qui se
1900, 3« série,
t.
XXIII,
p. 922;
4, 1900,
LES COMPOSES DU GROUPE DU
GERAMOL
291
sépare par décantation d'avec les eaux recueillies au
cours de
la distillation
avec
la
vapeur.
données fournies par l'analyse i*" que l'acidité va en diminuant pendant la maturation de la plante ; 2" que la proportion d'éther augmente, ainsi que le rapport d'éthérijication : 3° que la proportion d'alcool total augmente légèrement. Il
résulte
des
:
il a pu être établi, non par des anamais par des examens comparatifs, que la menthone prend naissance principalement à l'approche
D'autre part,
lyses précises,
de
la floraison.
Tirons de ces
faits les conclusions qu'ils comportent mesure que la plante mûrit, les acides se combinent aux alcools pour augmenter la proportion :
A
d'éther.
Les alcools, soit libres, soit combinés, sont partiellement convertis, par voie d'oxydation, le géraniol en citral, le
rhodinol en rhodinal. qui s'isomérise sponta-
nément en donnant naissance à la menthone. Nous remarquerons, au surplus, que le géraniol le
et
rhodinol. alcools primaires, n'ont pas été détruits
par déshydratation,
du
comme
cela s'est produit dans le
si aisément les éléments de l'eau. L'étude qui va suivre va nous permettre de préciser davantage la question de la transformation des alcools terpéniques par voie d'oxydation, ainsi que le rôle des
cas
linalol,
alcool tertiaire qui perd
principaux organes de
la
plante au point de vue des
métamorphoses chimiques qui
s'y opèrent.
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
298
3.
— Les composés du groupe du menthol dans
la plante.
Nous savons, pour l'avoir vu dans ce qui précède, que le menthol est un alcool secondaire, C'^'H^^O, que l'on rencontre dans l'essence de Menthe poivrée (Mentha piperita L.) à côté de la menthone, cétone correspondante,
G^'^H^^O, qu'il
fournit
d'ailleurs par
oxydation. Les formules de constitution respectives de ces
deux composés sont
GH
les suivantes
:
LES COMPOSÉS DU GROUPE DU MENTHOL
299
MENTHE POIVREE
I'®
Série cVexpériences.
Dans une première
série d'expériences, la plante a
examinée à trois degrés différents de développement, et, au début de la flomison, l'essence extraite des parties vertes a été comparée à l'essence retirée des inflorescences. Les huiles essentielles ont été extraites par distillation avec la vapeur d'eau, en séparant uniquement été
la
portion qui se décante. L'observation des variations subies par les
sés terpéniques
loppement de
de
Menthe poivrée pendant
d'autre
conduit à des résultats
compole
déve-
d'une part dans l'appareil
plante,
la
chlorophyllien,
la
part dans les inflorescences,
significatifs.
Au
début de la végétation, V essence est riche en menmais une faible proportion de cet alcool se trouve à l'état combiné; la menthone n'y existe encore qu'en faible quantité relative. Toutefois, au fur et à mesure que thol,
les
parties vertes se développent
combiné augmente,
pour d'autres
,
comme nous
la
proportion d'alcool
l'avons déjà indiqué
alcools. Cet enrichissement de l'essence en
élher ne se manifeste-, en réalité,
chlorophylliens
,
et
l'huile
que
dans
les
organes
essentielle extraite des inflo-
rescences ne renferme que de faibles proportions de thol
combiné.
avant
la
La
floraison
des inflorescences,
proportion ,
augmente pendant en
même
chesse en menthol total.
men-
de menthone, très faible le
développement
temps que diminue
la
ri-
2e
On la
comparé
a
sences
i"
:
Série d'expériences.
les résultats fournis
au début de
pleine floraison, 3° à
cée,
4°
la floraison,
par l'analyse d'es-
moment
au
2"
une époque de
de
floraison avan-
à la fin de la végétation après
la
chute des
constaté que les faits énoncés se trouvent
pétales, et
pleinement contrôlés. De plus, à
la
fin
de
la
végéta-
de menthonedans l'essence diminue,
tion, la proportion
contrairement à ce qui avait eu lieu précédemment. Ce fait
peut être attribué à une consommation notable au s'est accompli le travail de la fécondation
moment où ou de
la formation des réserves. Les résultats que nous avons énoncés peuvent être ainsi interprétés L'éthérijication du menthol paraît :
avoir pour principal
siège
les
parties
vertes
de
la
menthone prend naissance plus spécialement dans l'inflorescence, par oxydation de l'alcool correspondant. Cette dernière conclusion concorde
plante,
tandis que
la
parfaitement avec les intéressantes observations physiologiques de M. Clrtel*, à savoir au fur et à mesure du développement de la fleur, les fonctions de la feuille disparaissent en elle, l'assimilation s'affaiblit ou s'an:
nule,
la
transpiration devient moindre,
intérieures
changent de nature
,
les réactions
l'énergie des oxyda-
tions internes se manifeste.
Mais nous avons, dans le chapitre précédent, apporté faits qui démontrent la circulation des produits
des
odorants de 1
la
feuille
CuRTEL, 1899,
8« série,
vers
t.
l'inflorescence,
VI, p. 221.
par diffu-
LES COMPOSES DU GROUPE DU MENTHOL
sion d'une
301
portion relativement soliible de l'essence.
La composition de l'huile essentielle contenue dans un organe peut donc être modifiée, non pas seulement par les réactions chimiques qu'y subissent ses» constituants, mais encore par l'apport qui lui est fait la
distribution
à laquelle
elle
participe.
Il
ou par
convient
donc, pour appuyer les conclusions que nous avons indiquées de déduire d'autres faits le rôle de l'appareil chlorophyllien en ce qui concerne réthérification des alcools et celui de la fleur en ce qui concerne la transformation de ces corps en aldéhydes ou en cétones par voie d'oxydation. Un fait d'ordre tératologique, et déjà mentionné dans ce qui précède a fourni à M. Charabot cette justification. Nous voulons parler de la modification que subit la Menthe poivrée sous l'influence d'une piqûre d'insecte. Reprenons donc l'étude ,
,
de cette question. MODIFICATIONS BIOCHIMIQUES DUES
AU PARASITISME CHEZ
LA MENTHE POIVREE
On
trouvera formulés, p.
lio,
les résultats
de l'ana-
lyse de l'essence extraite de plantes saines, et ceux de l'analyse
de
l'essence
extraite
de
sujets
modifiés.
que chez la plante malade le rapport d'éthérification du menthol est très élevé, beaucoup plus élevé que chez la plante saine. De plus, l'huile essentielle de la Menthe dite basiliquée ne renferme que des traces de menthone. Ces faits, rapprochés de ceux ^relatifs à la vigueur et au
Nous ajouterons,
à
ce
propos,
développement exceptionnels des organes verts chez plante modifiée,
ainsi qu'à
la
l'atrophie des organes de
ÉVOLUTiuN
302
1»ES
COMPOSES ODORANTS
reproduction chez cette plante
mettront en évidence
.
le
rôle de l'appareil chlorophyllien dans l'éthérification et
de
celui
la
dans
fleur
la
métamorphose des
alcools
par voie d'oxydation.
En résumé,
sous
fleurs ont disparu,
l'influence
du parasitisme,
les
l'énergie des oxydations internes a
été réduite d'autant, si bien que la transformation du menthol en menthone ne s'est produite que dans une moindre proportion. Par contre, les organes verts ont acquis un développement considérable, l'éthérification est devenue très active. Efiectivement les rapports
Menthol combiné Menthol total
Acide et
sont respectivement ^ lOO
Pour
lieu de
et
lOO
——
pour ^
la
est
modifiée,
il
et
réellement été
total
Menthe
lOO
'
basili-
pour
la
Menthe
plus active
nécessaire
saine.
^
établir d'une façon bien rigoureuse
rification
voici
lOO
combiné
O"
jO
quée au ^
volatil
Acide volatil
chez
d'élucider
le
que
l'éthé-
Menthe point que la
:
La Menthe renferme à l'état de combinaison avec le menthol deux acides l'acide acétique et l'acide valérianique. Le premier s'éthérifiant plus facilement que .
,
le
:
second, toute condition favorable à la formation de
l'acide
acétique au détriment
de l'acide valérianique
montrer favorable à l'éthérification. Y at-il lieu, dans le cas de la Menthe modifiée, d'envisager la plante comme réellement mieux organisée pour l'éthérification par suite du plus grand développement des parties vertes, ou bien le fait d'une éthérification doit aussi se
LES COMPOSES DU GROUPE DU MENTHOL
plus intense
est-il
du uniquement
à la formation d'une
proportion plus abondante d'acide acétique
ment moindre
303
d'acide valérianique
et relative-
?
Poui répondre à cette question. M. Charabot a étudié comparativement les acides combinés au menthol dans les deux cas. \ oici les résultats qu'il a obtenus dans l'essence de Menthe normale, pour loo gr. du mélange d'acide on trouve 62.6 d'acide valérianique et 3 7, 4 d'acide acétique. Parmi les acides de l'essence basiliquée au :
contraire,
y a 60,8
il
"/o
Donc,
d'acide valérianique et 49,2
mélange des acides combinés est moins riche en acide valérianique dans la Menthe basiliquée que dans la Menthe saine. Il convient, dès d'acide acétique.
lors,
dans
de voir le
le
de
cette différence
si
Menthe basiliquée
cas de la
composition, qui
montrer favopour expliquer la des éthers dans ce cas, ou bien si, doit se
rable à l'éthérification, est suffisante
formation
si
réellement
,
joue
le rôle
active
l'organisation chlorophyllienne de la plante
présumé.
Soit e la proportion d'éther qui se formerait chez
produit normal,
si
acétique. Soit
e'
proportion correspondante
duit modifié.
Il s'agit
la
la
totalité
de l'acide
était
le
l'acide
c/i^:: le
pro-
de démontrer que la proportion
plus notable d'éther dans l'essence des plantes modifiées n'est
pas due uniquement au
fait
que
la
propor-
tion d'acide acétique par rapport à celle d'acide valéria'
nique y
est
plus élevée. Si nous démontrons que l'on a
e'^e, même en supposant que l'acide valérianique ne s'éthérifie pas du tout dans les deux cas, nous aurons démontré a
fortiori
plus grande dans
dans
le
cas de la
que
le
l'activité
cas de la
de l'éthérification
est
Menthe basiliquée que
Menthe normale.
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
304
En
laissant de côté les quantités indiquées,
verait
^ (teneur en étlier
(teneur en éther
lOO
du produit normal). ,
D'où
./ 62,2
^
^
100
du produit
basilique)
;
:
é'
^'
e'
on trou-
:
'^
e
;
donc,
tique moindre,
même
= 36,9 = 39,7
avec une proportion d'acide acé-
l'éthérification
se
poursuit avec plus
Menthe modifiée par une piqûre d'insecte que dans la Menthe saine. L'activité de la formation des éthers dans la Menthe d'activité
dans
la
basiliquée est par conséquent bien en relation avec le
développement considérable qu'y ont pris
les
organes
chlorophylliens.
Les composés du groupe du thuyol dans la plante.
De même que l'essence de Menthe renferme du menthol, des éthers du menthol et la cétone correspondante, de même on trouve dans l'essence d'Absinthe (Artemisia Ahsynthium L.) un alcool secondaire, le thuyol, des éthers du thuyol et une cétone, la thuyone, qui peut s'obtenir par oxydation du thuyol. Les for-
LES COMPOSES DU GROUPE DU THUYOL
305
mules de constitution le plus fréquemment admises pour le thuyol et la thuyone sont les suivantes :
CH
HC/^CHOH
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
;U)fi
en distillant la plante avec la vapeur et extrayant la totalité des produits odorants, c'est-à-dire en ayant soin d'épuiser les eaux de distillation.
Dès
début de
le
végétation, avant que Vinfluence
la
floraison ne se soit manifestée
on trouve dans
de
la
les
organes chlorophylliens une essence déjà riche en
du thuyol,
éthers
l'on
et
,
par contre frappé de
est
la
faible teneur de cette essence en thuyone.
Examinant de la plante,
y
croît
qu'au
contenue dans
l'huile essentielle
on observe que
jusqu'à
moment
la totalité
rapport d'éthérification
floraison pour décroître ensuite, jus-
la oii
le
une nouvelle poussée se produisant,
,
une éthérif cation plus active coïncidera avec l'apparition et le développement d'organes verts vigoureux. Constamment l'on verra la proportion de thuyol total dimi-
nuer pendant l'évolution continue de cette
nissement résultant de
Enfin
la
plante
;
mais
proportion augmentera finalement lors du rajeu-
la
la
formation de nouvelles
tiges.
teneur de l'essence en thuyone augmentera sen-
siblement lors de
la
les inflorescences,
floraison, pour diminuer ensuite dans
organes de consommation.
Ces observations conduisent à penser que,
ici
encore^
l'alcool a pris naissance en premier, qu'il s'est ensuite
oxydé, enfin que l'éthérification a
éthérifié et
ticulièrement active dans l'oxydation,
elle
s'est
toute particulière au
les
organes verts.
manifestée
moment
de
avec une intensité
la floraison.
Les recherches qui précèdent ont montré rôle se
le rôle
de
formation des cétones terpéniques. manifeste encore ici, en ce sens que la pro-
la floraison
Ce
dans
été par-
Quant à
la
portion de thuyone était insignifiante avant l'apparition des inflorescences et qu'elle est
devenue ensuite bien
LES COMPOSES DU GROUPE DU THUVOL
307
Menthe poimenthone s'accumulait dans tandis que c'est l'essence
supérieure. Mais, tandis qu'en étudiant la
vrée
il
a été trouvé
que
la
d'inflorescences,
l'essence
d'inflorescences, qui. chez la Verveine, renferme le plus
de
citral,
feuilles
on constate
ici
la
présence dans l'essence de
d'Absinthe d'une proportion de thuyone supé-
rieure à celle trouvée dans l'essence d'inflorescences. est
probable que
la
thuyone,
cétones ou aldéhydes
.
comme d'ailleurs
est détruite
Il
les autres
par oxydation dans
où une quantité importante d'huile essentielle est efiectivement consommée. De plus, tandis que le citral, par exemple, est un des principes les plus solubles de l'essence de Verveine, la thuyone est, au contraire, un des constituants les moins solubles de l'essence d'Absinthe. Aussi conçoit-on que la proportion de cette cétone puisse augmenter dans l'essence de feuilles lorsque les composés terpéniquès circulent depuis ces organes jusqu'aux inflorescences, où les prol'inflorescence,
duits arrivent dans des proportions d'autant plus faibles qu'ils sont
moins
solubles.
En résumé,
la
circulation
d'une portion relativement soluble de l'essence a pour effet
l'accumulation, dans
la feuille,
de
la petite
quantité
de thuyone qui se forme dans cet organe. La consom-
mation des matières dation
tend
féconpendant la au contraire, dans l'essence proportion de la thuyone, substance
odorantes
à réduire,
d'inflorescences la
qui se trouve, d'ailleurs, constamment diluée par suite
de l'arrivée d'une fraction relativement soluble
et par conséquent riche en thuyol. A l'appui de la thèse que la formation des aldéhydes et des cétones est favorisée par le fonction-
nement des organes chez lesquels l'oxygène
est
fixé
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
308
nous citerons l'observation que voici (Carum carvih.)^ Cette essence renferme notamment un terpène, le limo-
énergiquement
,
relative à l'huile essentielle de Carvi :
droit C'^H*^ ; un Qiojji^O; deux cétones
nène
et la
alcool
,
dihydrocarvone,
vone sont
:
la
cette dernière
premier corps
1
le
dihyodrocarvéoL
carvone droite,
C*^H^*0,
C^^H^^O. Le limonène et
deux constituants
les
,
les
la car-
plus abondants,
et
peut aisément s'obtenir en partant du :
LE PARTAGE DES PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
Le partage des produits odorants chez
309
la plante.
Les données qui précèdent montrent que des causes indépendantes et souvent d'effets opposés, sont susceptibles de présider au partage des produits
différentes,
odorants entre favoriser
leur
les
divers organes de la plante et de
accumulation en
tel
ou
tel
point du
végétal. Il
a été établi, en
que
effet,
des alcools (aldéhydes
les
produits d'oxydation
cétones) se forment tout par-
ou
ticulièrement dans les organes, tels que l'inflorescence,
où l'oxygène est fixé par les tissus avec le plus d'activité. Il semble donc, comme conséquence de ce mécanisme biochimique que ce soit chez l'inflorescence que l'huile essentielle doive présenter la teneur la plus élevée en principes aldéhydiques ou cétoniques. Mais, d'autre part, on a vu qu'il y a circulation des com,
posés
odorants
depuis
les
de production, jusqu'aux
parties
vertes,
inflorescences,
organes
organes
de
consommation, et que ce sont des portions relativement solubles qui cheminent à travers la plante. Il en résulte que ce phénomène de circulation et celui qui préside aux transformations chimiques modifiant la
composition des huiles essentielles ajoutent leurs lorsque les aldhéhydes ou les cétones considérées .
effets
sont des constituants cas,
relativement
l'essence d'inflorescences sera
solubles.
Dans
ce
sensiblement plus
aldéhydiques que l'essence de qu'on a constaté dans le cas de la Verveine, où le citral doit être compris parmi les constituants les plus solubles de l'essence, en ce sens que riche
en
principes
feuilles. C'est ce
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
310 la
eaux de distillation
portion extraite des
riche en citral
que
d'inflorescences contient
de
extraite
Si
.
eff'ectivement
plus
sensiblement
citral
plus
élevée
une proportion que l'essence
des organes chlorophylliens.
au contraire
la
.
portion aldéhydique ou céto-
nique de l'huile essentielle les effets
est
du phémonène de
relativement peu soluble, circulation sur la
sition des essences des divers
de
est
portion qui se décante. L'essence
la
ceux que produiront
les
compo-
organes seront inverses modifications
chimiques
qui s'accomplissent dans l'inflorescence, puisque ce sont
principalement
les
principes les plus solubles qui se
Le premier phénomène tendra à enrichir de feuilles en aldéhyde ou cétone et au con-
déplacent. l'essence
traire à enrichir l'essence d'inflorescences
alcooliques, tandis que le second eff'et
d'augmenter
la
en principes
phénomène aura pour
teneur de ce dernier organe
en
principes aldéhydiques ou cétoniques. ces deux phénomènes à effets prédominera P Nous venons de voir que. chez l'Absinthe, la thuyone est au nombre des constituants les moins solubles, et c'est pourquoi, malgré la tendance que possède le thuyol à se convertir en thuyone dans l'inflorescence par voie d'oxydation, on a constaté que l'essence de feuilles était plus riche que l'essence d'inflorescences en principe cétonique. Cette différence, avons-nous vu, est due non seulement à la faible solubilité de la thuyone mais aussi au fait que dans l'inflorescence il y a consommation de 'produits
Quel
est alors,
de
inverses, celui qui
,
et que cette consommation porte principalement sur les produits partiellement oxydés, c'est-àdire en voie de dégradation.
odorants
LE PARTAGE DES PRODUITS
En
est-il
nomène de
ODORANTS CHEZ LA 1>LANTE
toujours amsi?
En
311
d'autres termes, le phé-
répartition des corps d'après leur solubilité
relative masque-t-il toujours entièrement, par sa préé-
minence, l'influence qu'exercent sur cette répartition modifications chimiques que subit la matière? S'il en était ainsi, les résultats de l'étude de ces modificales
tions chimiques deviendraient obscurs et leurs déductions incertaines. Mais l'examen du cas particulier que nous allons envisager ici montrera qu'il n'en est rien et établira que la nature des transformations chimiques qui s'opèrent dans tel ou tel organe peut avoir une influence prédominante sur la répartition de.s composés odorants. Le cas auquel nous venons de faire allusion est celui de la Menthe poivrée, et la question a été étudiée par MM. Chara.bot et Liloue (note inédite). Ces chimistes ont comparé la composition de l'essence qui au cours de la distillation, ne se dis.sout pas dans l'eau, à la composition de l'essence .
dissoute.
La première est plus riche en éther, moins riche en menthol libre et en menthol total plus riche en menthone que la seconde. En d'autres termes, les principes relativement peu solubles sont les éthers et la menthone, tandis que le menthol est particulièrement ,
soluble.
Or nous avons vu que
l'essence d'inflorescences est
plus riche que l'essence de feuilles en menthone, princétonique. Et c'est malgré une circulation de' menthol, principe soluble, de la feuille vers l'inflorescence, que ce dernier organe renferme une essence par-
cipe
ticulièrement riche en menthone.
que
le
menthol
s'y soit converti
Il
faut
donc bien
en menthone par voie
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
312
d'ox\dation. Ainsi se trouve confirmé une fois de plus
mécanisme qui, d'après M. Charabot préside à métamorphose des composés terpéniques chez le
,
la la
plante.
Les
composition
de
différences
essences examinées montrent bien,
entre la
que
feuille
,
le
partage
des
organe de production
solubilité relative. elle
;
Mais
cette
le
les deux compare à
,
et d'in-
odorants
principes
organe de consommation, tend à se vée
on
de feuilles
celles qui existent entre les essences
florescences,
entre
si
la
et
fleur,
faire d'après leur
tendance peut être entra-
peut, par contre, être favorisée par les méta-
morphoses chimiques que subissent les substances en tel ou tel point de leur itinéraire ou en tel ou tel de leurs centres d'accumulation. C'est ainsi que, dans sent,
quelques-uns des principes
cas pré-
solubles,
du menthol, sont plus abondants dans
éthers
les
le
moins
les
l'es-
sence de feuilles, tandis qu'un autre, la menthone, enrichit l'essence
dun
organe où vont cependant
tions les plus solubles. C'est le
milieu dans lequel
la
que
cet
les
por-
organe constitue
formation de ce principe
est
particulièrement active.
En
ne bornant point
les études à l'examen d'huiles renfermant des principes dérivant les uns des autres, les conclusions formulées en ce qui con-
essentielles
cerne les
phénomènes de
circulation de la feuille vers
échappé aux incertitudes qui auraient pu résulter du fait des réactions biochimiques qui réalisent, en tel ou tel point, la transformation d'un constituant en un autre. Et inversement, l'étude qui vient
l'inflorescence ont
d'être décrite
tion
des
met
les
conclusions relatives à l'évolu-
composés odorants
à
l'abri
des
objections
.
CONCLUSIONS qu'aurait
pu soulever
le
fait
313
de l'échange de ces prin-
cipes entre les différents organes.
En quer,
résumé, et
que nous venons d'indiprécisent les mécanismes montrent, en même temps que leur conles
déjà décrits et
cordance avec être les effets
résultats
déductions,
leurs
les
faits
d'observation,
cjuels
peuvent
de leur fonctionnement simultané.
Conclusions. Les diverses études dont nous venons de
faire
con-
naître les résultats principaux et de dégager les conclu-
sions générales
ont
fait
connaître
un
certain
nombre
de réactions auxquelles sont soumis, dans l'organisme les composés terpéniques. Ces réactions forment deux groupes bien distincts par leur nature même et par les fonctions physiologiques auxquelles elles paraissent correspondre
végétal,
:
Les éthers composés prennent naissance d'une façon particulièrement active dans les parties vertes des végétaux,
c'est-à-dire
dans
par action des acides sur
le
milieu
les alcools
chlorophyllien, si
;
bien que
les
premières transformations subies par les alcools terpéniques sont dues à des phénomènes de déshydratation Lorsque l'alcool est susceptible de perdre aisément éléments de l'eau, il donne naissance en même temps à l'hydrocarbure correspondant c'est ce qui a lieu pour le linalol, C*°H''OH, dont une partie s'éthérifie et une partie se déshydrate en fournissant des les
;
terpènes,
la
0''W\
Des phénomènes d'isoméiisation concourent aussi à métamorphose de la matière odorante. L'alcool que Le parfum chez
la plante.
9*
.
MÉCANISME DE L'ÉVOLUTION DES COMPOSÉS ODORANTS
314
nous venons de acides,
citer,
s'éthérifie
sous l'influence des
litialol,
le
se déshydrate;
et
il
s'isomérise au
surplus en donnant naissance à deux alcools primaires, géraniol et le nérol, stéréo-isomères, et à
le
un
alcool
Ces transformations se produisent aussi bien chez la plante que in vitro. Par un mécanisme plus compliqué, le linalol peut aussi se convertir en cinéol, probablement en passant tertiaire, le terpinéol.
par l'intermédiaire du terpinéol.
Les alcools
leurs éthers
et
ment, par oxydation,
notamment lorsque
convertissent active-
se
en aldéhydes ou en cétones,
apparaissent
organes chez lesquels
la fixation
inflorescences,
les
d'oxygène par
les tissus
est particulièrement intense.
Ces phénomènes chimiques étant mis en lumière, nous allons exposer les résultats de recherches instituées en vue de découvrir les influences qui les régissent, de saisir les liens étroits qui les relient aux fonctions physiologiques de
plante.
la
Mécanisme de
composés
l'évolution des
terpéniques. Nous étudierons chez les plantes
2*" ;
i""
:
le
mécanisme de
le rôle
de
la
l'éthérification
fonction chlorophyl-
lienne dans la formation des éthers
3** ;
l'influence de
nature du milieu extérieur sur quelques phénomènes
la
de
synthèse végétale
et
plus particulièrement
formation des composés terpéniques, tion d'un alcool pondante
et sa
sur la
sur l'éthérifica-
transformation en cétone corres-.
'
^
E.
Charabot
et A.
Hébert.
1,
1904, 8^ série,
t.
I,
p. 362.
MÉCANISME DE L'ÉTHÉRIFICATION CHEZ LES PLANTES
Mécanisme de La nature
l'étliérification
chez les plantes.
chimiques qui. au
des réactions
315
sein
même
de la plante, donnent naissance aux éthers étant connue, MM. Charabot et Hébert* ont voulu remonter
aux
qui
causes
question
s'est
provoquent
terpéniques
alcools
ces
posée tout d'abord
:
s'opère- 1- elle,
phénomènes.
Une
L'éthérification des
dans l'organisme
végétal, par action pure et simple des acides sur les alcools ou bien y est -elle favorisée par le concours d'un agent particulier jouant le rôle de déshydratant ? Nous allons aborder cette question. .
intervention chez les plantes
dln agent
favorisant
l'éthérifïcatïox
Pour rendre manifeste
le rôle
établi
que
,
d'un agent favorisant
MM. Charabot
formation des éthers,
la
par action pure
et
et
Hébert ont
simple des acides sur
l'éthérification est moins comque chez la plante. Nous nous bornerons, pour démontrer cela, à indiquer les résultats très significatifs concernant le linalol, alcool très répandu dans les alcools terpéniques,
plète
les huiles essentielles.
Dans les
le
but de favoriser réthérificalion de l'alcool,
auteurs ont employé six molécules d'acide acétique
pour une molécule de donné à lui-même à *
E.
Charabot
et 955: 3,1901,
t.
et
linalol. la
A. Hébert,
GXXXÏII,
Le mélange a été abandu laboratoire
température 2,
1901, 3e série,
p. 390.
t.
XXV,
p. S84
,
316
MÉCANISME DE LEVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
(20*"
environ). Les résultats ont montré, de la façon la
plus nette, que sous l'action pure
et
simple de l'acide
ne s'éthérifie qu'avec une extrême lenteur. Tandis que, par exemple, dans la Lavande, le
acétique
linalol
le
rapport entre
la
proportion d'alcool combiné
et
celle
o
dans l'es100 pace de 10 jours, pendant le développement de la dans les expériences que nous relaterons plante l'accroissement de la valeur de ce rapport dans l'espace d'alcool
total
a
auo^menté de Aplus de ^
;
dépassé
de 24 jours n'a pas
,
encore
que
les
auteurs se soient placés dans des conditions très favo-
marche du phénomène tout à fait au début, c'est-à-dire au moment où l'augmentation est le plus sensible. En rables à l'éthérification et qu'ils aient suivi la
outre, au bout d'un an, n'a atteint
que 5,3
Cette expérience plante,
la
proportion d'éther formée
Yosuffit
l'éthérification
est
pour montrer que, chez la rendue plus active par un
agent auxiliaire.
CONSIDÉRATIONS SUR
LA NATURE DE
LAGENT FAVORISANT
l'éthérification chez LES PLANTES
Ainsi,
en faisant agir uniquement l'acide acétique
sur le linalol, on n'obtient, très long,
qu'une
faible
très inférieure à celle
essentielles.
Nous
même
au bout d'un temps
proportion d'éther, proportion
que
l'on a trouvée dans les huiles
allons constater maintenant que la
proportion d'alcool éthérifié, au
moment où
l'équilibre
MÉCANISME DE L'ETHERIFICATION CHEZ LES PLANTES est atteint,
peut devenir voisine de
acquiert dans la plante,
un agent, la
l'acide
317
valeur qu'elle
la
l'on a soin de faire intervenir
si
susceptible de favoriser
sulfurique,
déshydratation. Les expériences dont nous résumerons
les
principaux résultats confirment
de
le fait
la
forma-
tion des éthers chez les plantes par action des acides
sur les alcools. Elles établissent, en alcools
déterminé, s'éthérifient
ceux dont
les
portion à
l'état
pour un le
Je
:
i"
que
les
d'un acide
plus facilement
sont aussi
végétaux renferment
même
effet
l'influence
terpéniques qui, sous
combiné avec
la
plus grande pro-
même
le
acide;
alcool térpénique, l'acide se
2°
que,
combinant
plus facilement avec cet alcool est celui dont l'éther
est le plus
abondant chez
la plante.
Dans toutes les expériences dont nous allons donner le compte rendu résumé, l'éthérification a été effectuée en abandonnant à lui-même un mélange d'une molécule
d'alcool térpénique
et
de six molécules
d'acide
molécule
d'acide
organique additionnées de sulfurique
On
concentré.
de
pour réduire
a opéré à o'\
l'action isomérisante de l'acide sulfurique.
Eihérijîcation du géraniol, du linalol et du menthol au moyen de l'acide acétique. Avec le géraniol, C^^H^'OH, lorsque l'équilibre est atteint, au bout de 12 heures, une partie de géraniol s'est déshydratée,
—
et
la
proportion d'éther est de 63,7 géraniol
combiné
géraniol total Il
est
intéressant de rapprocher,
valeur de celle
,
,
%
67 100
le
î
rapport
*
dès à présent,
du rapport qui
cette
existe entre les
,
MÉCANISME DE L'EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
318
mêmes quantités dans V Eucalyptus MacarthuriD. Le
alcool
tinaIoL
G'^H*'OH.
tertiaire,
se
et M.*.
trouve
partie à l'état libre, partie à l'état d'éther acétique, à
dans un plantes. nombre de grand assez Les valeurs que peut atteindre, dans les végétaux renfermant du linalol et son éther acétique le rapport 65 ^,, alcool combiné ^ , Llies sont donc sont voismes de , loo alcool total côté d'alcools isomériques et de leurs éthers
,
,
1
.
.
.
—
^
.
.
.
St inférieures à celle,
—geramol
—
—fféraniol combiné 7
.
,
,
^
que peut atteindre
,
^ Précisément, comme r
.
-
r
le
rapport
r n •. tallait s y ^ '
-i
il
total
attendre, la proportion de linalol éthérifiée in vitro est
moindre que
celle
Au moment où
de géraniol.
l'équi-
libre est atteint, le rapport
combiné
alcool
58 loo
alcool total
Dans ,
du menthol. G^°H*^OH, on a fait des menthol combiné
cas
le
,
.
.
a atteint la limite
que, chez
la
rapport
—
pu
voir
,
observations analogues .
'
49 lOO
plante,
:
.
ce
le
et
on
a
même
^
,
,
,
—
précédemment ^
rapport peut
prendre
des valeurs voisines de cette limite.
D'une manière générale, les limites obtenues sont un peu inférieures aux limites correspondantes chez la plante. Dans le cas du menthol, elles sont à peu près les mêmes cela provient de ce que chez la Menthe ;
1
H. G. Smith,
,
t.
LXXXIII,
p. 5.
.
MÉCAMSME DK
L'ÉTHÉRIFIGATION CHEZ LES PLANTES
319
on rencontre à l'état d'éthers du menthol, non seulement Féther acétique, mais encore l'acide valérianique, qui s'éthérifie plus difficilement.
Tous
un agent
en ce qui concerne
l'éthérification
2"
;
les
les
ferment le
la
comme
dans
équilibres limitant
terpéniques
alcools
l'influence d'un acide déterminé,
facilement,
i" si
:
favorisant les déshydrata-
sensiblement
tions, les choses se passent les plantes
avec
montrer que
ces résultats concourent à
l'on fait intervenir
qui
s'éthérifient
,
le
sous plus
ceux dont les végétaux renplus grande proportion à l'état combiné sont
même
aussi
acide.
du géraniol au moyen des acides acéet butyrique ; du thuyol au moyen des acides acétique et valérianique. Lorsque les équilibres ont été atteints, il s'était formé 60,7 7o d'éther acéEthérification
tique,
propionique
—
:
du
qui correspond à 5o,i Yo de géraniol combiné; 56,4 de propionate de géranyle tique
géraniol,
ce
%
(géraniol
combiné
:
39,2 7o de butyrale de 26.9 Yo)proportion de géraniol combiné
39,3 Yo)
géranyle (géraniol combiné
'>
:
On voit que ladiminue à mesure que le poids moléculaire de l'acide augmente ceJa permet d'expliquer que la valeur du alcool combiné 13 rapport dans ne dépasse guère ;
-.
.
.
—
,
,
,
,
Fliick.
de Palma rosa (Andropogon Schœnanthus etHanb.),qui renferme du caproate de géranyle,
tandis
qu'elle atteint
l'essence
^
dans l'essence
di
Eucalyptus
Macarthuri D et M Avec le thuyol on a obtenu des résultats analogues. .
Agent favorisant l'éthérification.
— En somme, l'éthé-
MÉCANLg, 1901, t. XXXIV, p. 3810. Hanriot. 1902. t. CXXXII, p. 146 et 212. Kastle et Lœ:ve>hardt. 1900. t. XXIV, p.
^ ^
t.
LXXIII,
p. 634.
491,
ROLE DE LA FONCTION CHLOROPHYLLIENNE
minées,
la
fîcation de
signalés par
321
lipase est susceptible de favoriser l'éthéri-
glycérine. Des M. Pottetin ^
faits
la
analogues ont été
Ces considérations, jointes aux résultats exposés ici, MM. Charabot et Hébert à formuler l'hypothèse consistant à attribuer à une diastase le pouvoir ont conduit
d'activer l'éthérification chez les plantes.
Rôle de la fonction chlorophyllienne dans la formation des éthers.
L'élimination d'eau, qu'elle
former
alcools en éthers
les
pour siège principal d'autres termes,
ait pour effet de transou bien en terpènes, a ;
en
notamment dans
le
les parties vertes
elle
se produit
de
plante
la
milieu soumis à l'action chlorophyllienne. Ces phénomènes de déshydratation, qui d'une manière générale président à l'union des radicaux organiques avec formation de molécules complexes, sont caractéristiques des milieux assimilateurs.
d'étudier les
le
Il
y avait donc lieu
rôle de la fonction chlorophyllienne dans
phénomènes
particuliers
de déshydratation
dont
nous recherchons le mécanisme. M. Charabot- s'est occupé de cette question et a examiné les influences simultanées ou séparées de la lumière, de l'altitude, de l'état hygrométrique, de la température sur
t.
la
1
PoTTEVix, 1901,
2
E.
Charabot,
CXXXII,
159.
3,
t.
formation des éthers chez
CXXXVI, 1901,
3e
la
plante.
259;
4, 1901,
p. 1152.
série,
t. •
XXV,
p.
MECANISME DE I/EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
322
M. n.vsTON BoNMER^ H coiislaté que, sous l'iniluence du climat de montagne, une plante acquiert un certain nombre de modifications, parmi lesquelles nous signalerons les suivantes
:
sont plus épaisses et
les feuilles
du limbe mieux disposés pour la fonction chlorophyllienne le tissu palissadique ou chlorophyllien, en effet, est plus développé, soit parce que d'un vert plus foncé
;
sont très différenciés
et
les tissus assimilateurs
;
les cellules sont
que
le
plus longues et plus étroites, soit parce
nombre des
dérable
;
en
outre,
assises palissadiques est plus consiles
renferment un plus
cellules
grand nombre de chloroleucites qui sont plus gros
et
plus verts.
A ces
différences
on pouvait
anatomiques correspondent,
s'y attendre,
d'importantes
comme
modifications
Bo>mer a les fonctions physiologiques. M. G. montré, en effet, par des expériences directes, qu'à égalité de surface et dans les mêmes conditions extérieures les feuilles des plantes cultivées dans la région alpine, à dans
l'altitude
où
elles
présentent leur différenciation carac-
téristique, assimilent toujours plus
que
celles
de l'échan-
On voit
que, étant donnée leur structure
spéciale, les plantes de
montagne sont adaptées à une
tillon
de plaine.
fonction chlorophyllienne plus intense. Il
y
avait
donc
lieu de rechercher
si
à cette fonction
chlorophyllienne plus intense correspond
la
formation
d'une proportion plus notable d'éther dans
les huiles
essentielles
des plantes adaptées au
M. Charabot Lavande 1
les
a
poursuivi à cet
recherches dont
Gaston Bonmek,
1, 1895,
il
climat alpin. Et
effet
sur l'essence de
a été question au cha-
7^ série, t.
XX,
p. 217.
ROLE DE LA FONCTION CHLOROPHYLLIENNE
:i23
de cet ouvrage (p. 3o). Nous en rappelons la D'une manière générale la richesse en éther est d'autant plus grande que l'altitude à laquelle la plante a vécu est plus élevée. Donc, l'altitude influe dans le même sens, d'une part sur la fonction chloropitre
I
conclusion
phyllienne
.
:
d'autre part sur la formation des éthers.
,
Mais l'influence de facteurs
l'altitude
qui caractérisent
le
l'éclairement plus intense;
I"
dépend de plusieurs de montagne
climat 2""
l'air
:
plus sec
;
3"
la
température plus basse. Les deux premiers, pris isolément, agissent dans le même sens, tandis que l'influence du froid dans les montagnes paraît contrarier leur action.
Examinons, en
particulier,
hygrométrique sur
la
de
Tinlluence
l'état
fonction chlorophyllienne d'une
part, sur l'éthérification des alcools terpéniques d'autre
part.
M, Eberhardt a^constaté que, par rapport à l'air l'air humide réduit la quantité de chlorophylle ^
normal,
contenue dans
les feuilles,
et
que
l'air
sec
provoque
un développement plus considérable du tissu en palissade. D'ailleurs, M. G. Boxnier avait montré que, à égalité de surface
.
la
feuille
d'une plante
qui
loppée dans un air sec assimile plus que
s'est
la feuille
déve-
delà
même espèce qui s'est développée dans un air saturé d'humidité. On peut dire que, au point de vue physiologique et au point de vue anatomicpie. l'air sec agit absolument comme l'éclairement plus grand. Pour mettre en lumière le rôle de l'humidité au point de vue de la formation des éthers. M. Charabot signale les résul-
*
Eberhardt,
1900,
t.
CXXXI,
p. 163 et 513.
.
MÉCANISME DE L'EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
324 tats
de deux séries d'expériences ayant eu pour but un parallèle entre la composition d'essences :
1° d'établir
de Lavande récoltées pendant des saisons relativement pluvieuses et celle d'essences de Lavande de
mêmes
ori-
mais récoltées pendant des années de sécheresse 2° de comparer une essence de Lavande récoltée aux environs de Paris aux essences de Lavande de montagne. Il arrive à cette conclusion que l'air sec favorise la formation des éthers en même temps qu'il rend les végétaux gines,
;
plus aptes
aux fonctions
En résumé,
plantes de façon à
chlorophylliennes.
influences capables de modifier les
les
les
rendre plus aptes aux fonctions
chlorophylliennes favorisent en
même
temps l'éthérif ca-
tion des alcools terpéniques
Cette déduction va nous permettre de pousser plus loin l'étude
du mécanisme qui
préside, chez la plante,
aux modifications chimiques dont nous nous sommes occupés.
Influence de la nature du milieu extérieur sur l'évolution des composés terpéniques.
Nous avons vu que l'éthérification, chez la plante, a pour principal siège les parties vertes, c'est-à-dire les milieux chlorophylliens. Il a été établi ensuite que non seulement ces phénomènes de déshydratation
s'effec-
tuent le plus activement dans les organes assimilateurs,
mais encore que leur intensité avec
la
puissance de
la
est
en relation directe
fonction chlorophyllienne. Ces
résultats conduisent tout naturellement à rechercher à l'aide
de quel mécanisme
la
fonction chlorophyllienne
exerce son influence sur de semblables phénomènes.
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTÉRIEUR
On part,
on
a
vu que
il
même
en
existe
,
dans
les
,
en d'autres
;
un mélange d'éther et d'eau. Conformél'éthérification
donc le
la
par
être limitée
=^ Étlier -\- Eau la réaction inverse
d'équilibre dépendre de la proportion d'eau
dans
,
:
Alcool -\- Acide doit
les alcools;
produits formés,
réagissantes
composé, d'alcool libre, d'acide ment aux idées de Berthelot sur réaction
la
D'autre
prenaient naissance, chez
végétal
le
de
activante
transpiration.
temps que
substances
des
excès ,
les éthers
la
par combinaison des acides avec
et l'on trouve,
termes
sur
solaire directe
la plante,
un
entre autres, l'action
connaît,
lumière
325
et
,
l'état
contenue
milieu considéré.
conséquent grâce à son action favorable à l'élimination mécanique de l'eau que la lumière et l'énergie chlorophyllienne, tendant à réduire les proC'est par
portions d'eau dans les systèmes chimiques qui constituent
contenu cellulaire,
le
accentuer
les
ceux qui ont pour
ticulier,
contribuer
doivent
phénomènes de déshydratation effet
la
et,
à
en par-
transformation des
alcools en éthers.
Dans Hébert
le ^
but d'éclaircir ce point, MM. Charabot et proposé de soumettre la plante à des
se sont
influences susceptibles d'affecter à la fois et les phéno-
mènes chimiques
et
les
pensant ainsi arriver à les
1
phénomènes physiologiques,
saisir les liens
qui existent entre
deux ordres de phénomènes. E.CHARABOTet A. HÉBERT,
2, 1902, 3^ série,
t.
XXVII,
p.
20iet
914; 1903, t. XXIX, p. 612, 698, 982 et 1239; 3, 1902, t. GXXXIV, 181, 1228; 1903, t. GXXXVI, p. 160,. 1009, 1678; 1903, p. t.
CXXXVII,
p.
799.
Le parfum chez
la plante.
10
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS Ilii
particulier, l'arrivée
de l'eau parles racines
et
son départ par les organes chlorophylliens sont en relation avec la composition minérale des milieux
au con-
desquels se trouvent les racines. D'autre part, cette
tact
elle-même en relation avec les échanges la formation et l'évolution de la matière végétale. Il en résulte que. en modifiant la nature chimique du milieu ambiant, on devait modifier à la fois et la marche des phénomènes chimiques composition
est
gazeux qui accompagnent
et
celle
faire
autres. les
des
phénomènes physiologiques, de façon à
ressortir les
liens
Telles sont les
qui
unissent
les
uns aux
considérations qui ont
amené
auteurs à soumettre une plante à l'influence de divers
minéraux, pour observer les variations qu'elle subit au double point de vue que nous venons d'indiquer. MM. Gharabot et Hébert ont expérimenté sur la Menthe \)oi\rée(Mentha piper ita L.), qui, nous l'avons dit déjà, renferme un alcool terpénique, ses éthers et la cétone correspondante en proportions assez notables pour permettre de saisir les variations susceptibles de se produire. Leurs recherches ont trait à l'étude de l'influence des sels minéraux (chlorures, sulfates, nitrates, phosphate disodique) i"* sur la marche générale de
sels
:
2" sur la
composition de la plante aux principaux stades de son développement: o" sur l'acidité la
végétation
;
végétale; 4" sur
la
formation
et
l'évolution des
com-
posés terpéniques.
Avant d'entreprendre l'exposé des résultats de ces il importe de faire connaître les conditions dans lesquelles ont été effectuées les recherches.
diverses études,
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR
:]27
CO>DITIO>S DE CULTURE
Deux
séries d'expériences ont été effectuées.
La pre-
mière avait pour but de faire entrevoir les liens entre certains phénomènes physiologiques et certains phénomènes chimiques, de fournir des indications sur les facteurs devant être
spécialement envisagés au cours
des expériences plus générales qui ont suivi. C'est de
l'ensemble de ces deux séries d'expériences que seront dégagées les conclusions. Série d'expériences.
t'*"
— Dans
cette
première série
d'études, on a examiné séparément les modifications résultant de l'addition au sol de
de sodium
et le nitrate
deux
sels:
le
chlorure
de sodium, l'un défavorable et
l'autre favorable à la fonction chlorophyllienne.
—
2- Série d'expériences. L'année suivante, on a expérimenté à l'aide d'un plus grand nombre de sels minéraux. Les quantités de sels employées ont été cal-
culées sur les bases
chacun des
suivantes
:
5oo kilogrammes de
de sodium par hectare et des quantités équimoléculaires pour les autres sels. Voici la liste des sels
matières ajoutées séparément au sol dans des lots différents
nium;
:
ferreux, de
sium
,
sodium de potassium, d'ammode sodium, de potassium, d'ammonium,
chlorures de
sulfates
,
manganèse
d'ammonium
;
;
nitrates de
sodium, de potas-
phosphate disodique.
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
3i>8
INFLIENCE DES SELS MINERAUX SIR QUELQUES PHENOMENES
GÉNÉRAUX DE LA VÉGÉTATION
Pour étudier
MM. Charabot stades
la
et
marche générale de la végétation, Hébert ont déterminé, aux divers
du développement de
la
plante
le
:
poids des
principaux organes, leur richesse en matière sèche, leur teneur en cendres, en eau
et
en matière organique.
1" Série d'expériences.
Poids des divers organes, matière sèche, cendres, eau, matière organique.
— Que
la
plante soit cultivée norma-
lement, au chlorure de sodium ou au nitrate de sodium, il V a au début de prédominance des
principal de
la
la végétation,
dans
circulation de la sève
plus riche en eau
la
plante fraîche,
feuilles et des racines.
et
la
,
La
est
tige, siège
à la fois la
plus pauvre en cendres
et
en
matière organique.
Au moment
de la floraison
et
à la fin de
la végétation,
prédominantes dans la plante fraîche aussi la proportion d'eau est bien que dans la plante sèche alors élevée dans la feuille. Les racines donnent à peu près constamment le jplus de cendres. A la fin de la végétation, les différences que présentent à ce point de vue les racines et les infloresles tiges sont
;
cences sont très faibles. Il est à signaler que, dans les trois genres de culture expérimentés (culture normale, culture au chlorure de sodium, culture au nitrate de sodium), la teneur centé-
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTÉRIEUR
simale des tiges en matière minérale ne
329
subit pas de
variation sensible pendant la végétation. Si
l'on
considère
la
plante
ou encore
tout entière,
l'ensemble des parties aériennes,
on constate
surtout enrichissement en matière organique,
qu'il la
y a propor-
que de faibles L'augmentation de la proportion relative de matière organique est, nous allons revenir sur ce point, plus sensible dans les cas de la culture au chlorure de sodium et de la culture au nitrate de sodium que dans celui de la culture normale. Quant à la proportion centésimale d'eau contenue dans la plante entière elle va en diminuant constamment, plus encore dans les plantes cultivées soit au chlorure de sodium, soit au nitrate de sodium que dans celles cultivées normalement. tion centésimale de cendres ne subissant
variations.
,
,
Nous
allons insister sur ces
deux points
:
augmen-
diminution de la proportion d'humidité, non sans avoir fait remarquer que les conclusions de l'étude de MM. Charabot tation de la richesse en matière organique,
Hébert sur la marche générale de la végétation de la Menthe concordent avec celles que Berthelot et André* et
ont
tirées
antérieurement
de
leurs
recherches sur
d'autres plantes.
Chez la plante arrivée à un certain degré de développement (que cette plante soit cultivée normalement, au chlorure de sodium ou au nitrate de sodium), la proportion relative d'eau diminue constamment tandis que la ,
proportion de matière organique augmente.
En ouire,
les
variations sont nettement plus considérables chez les plantes
1
Berthelot, 2,
1899,
t.
II, p.
7
et 372.
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
330
au chlorure
ciillivées soit
sodium, que chez
les
2''
sodium,
au nitrate de
soit
Série d'expériences.
mai qu'eut
C'est le 20
raux au
rie
plantes cultivées normalement.
lieu l'addition des sels
sol.
Matière sèche cendres, matière organique. ,
de côté
les faits d'ordre
déduits
de
l'état
leurs
— Laissant
secondaire que les auteurs ont
analyses,
d'hydratation
miné-
nous allons
des plantes
et
insister
sur
sur leur richesse
en matière organique.
Il ne faut pas perdre de vue, en but principal de cette étude réside dans la constatation de la simultanéité des influences exercées
effet,
que
le
sur certains phénomènes chimiques nomènes physiologiques, absorption
qui règlent
la
phé-
et
sur
et
transpiration,
proportion d'eau contenue dans
les
la plante.
Aussi allons-nous raisonner sur les augmentations de
proportion de matière organique
la
diminutions de
et les
proportion d'eau subies, du 25 mai au 21 août,
la
par
les plantes
On
a
soumises aux divers modes de culture.
pu, en se basant sur
raliser les conclusions
l'addition
au
les résultats
sol d'un sel minéral
a pour
diminution de la proportion d'eau
la
obtenus, géné-
formulées plus haut
minéraux
et dire
que
effet d'accélérer
chez
la
plante.
donc analogue à celui d'un éclairement plus intense, Berthelot^ ayant constaté que les plantes poussant au soleil sont moins hydratées que L'effet des sels
celles
En 1
est
poussant à l'ombre. établissant les
RiiKTHELOT, 3, 1899,
moyennes des nombres correspont.
GXXVIII,
p. 139.
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTÉRIEUR
dant aux
sels
Hébert sont
même
d'un le
plus
la
MM. Chakabot et que ce sont les nitrates
acide,
arrivés à ce résultat
qui favorisent
331
perte d'eau
les sulfates, les chlorures, enfin le
viennent ensuite
;
phosphate disodique.
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR SUR LA COMPOSITION ÉLÉMENTAIRE DE LA PLANTE
Les recherches dont nous allons exposer les. résultats la première avait pour but l'étude de l'inlluence de deux sels minéraux, ont compris deux séries d'expériences chlorure et
le
le nitrate
:
de sodium, sur la variation des
La seconde série d'expéque subit matière organique, d'une part chez une plante témoin
matières minérales chez la plante.
riences a permis de déterminer les variations la
normalement,
cultivée
d'autre
part
chez les plantes
ayant vécu dans des sols additionnés respectivement de divers sels minéraux.
Influence du chlorure de sodium et du nitrate de sodium
sur
la
variation de la matière nNuérale chez la plante.
MM. Charabot
Hébert ont
et
de cette étude que
été
amenés
à
conclure
composition minérale de la plante ne paraît pas subir de modification sensible du fait de l'addition de chlorure ou de nitrate du sodium au sol.
Ce
la
résultat, encore
térêt
:
il
montre, en
que négatif, n'est pas dénué d'inelTet, que l'influence exercée par le
milieu extérieur sur les phénomènes physiologiques qui s'accomplissent chez la plante peut être profonde sans
que
la
composition minérale de
celle-ci
cela des modifications très apparentes.
subisse
pour
.
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
332
Ces conclusions confirment, du reste, celles auxMM. A. Hébert et G. Truffaut^ En cultivant notamment des Dracœna, soit dans une terre normale sans addition d'engrais, soit dans la même terre avec addition des engrais réclamés par la composition de ces plantes on a constaté à l'analyse que la composition centésimale des sujets traités ou quelles sont arrivés
,
témoins
sensiblement identique
était
;
l'assimilation
au point de vue relatif, mais considérablement augmenté au point de vue
n'avait pas été modifiée avait
absolu.
Influence de la nature du milieu extérieur sur la
composition de la matière organique
L'étude de l'influence des douze sels minéraux énu-
mérés plus haut indiquer
conduit aux résultats que nous allons
a
:
Chez les végétaux arrivés à leur complet développement, /e5j57'opo7^/iO/î5, dans les plantes sèches, de cendres, de matière organique et des éléments qui composent celle-ci: carbone, hydrogène, azote, oxygène, sont très voisines les unes des autres quel que soit le sel ajouté au Enfin, la composition centésimale de la matière organique montre encore bien mieux cette constance
sol.
des proportions des quatre éléments organiques gré
la diversité
La formule de poids
1
la
t.
et G.
XXIX,
mal-
matière organique (rapportée à
moléculaire égal
A. HÉBERT
et 1903,
,
des sels ajoutés.
à
Truffaut,
p. 1235.
loo)
est
assez
1898, 3* série,
t.
un
uniforme XIX,
:
p. 644,
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTÉRIEUR le
333
nombre des atomes de chacun des éléments
seulement entre
pour
les
les limites
organes aériens,
et
Q3,7JJ6,0]V^T0,05Q2,8
pour
varie
:
,
^
C4,OJJ6,6]V:o.08Q3
les racines.
Mais,
composition élémentaire
y a identité de
s'il
chez les végétaux cultivés différemment,
même
avec
addition au sol de substances diverses, de très grandes variations se
manifestent
de matière végétale
et
D'une façon générale, favorable, et ces
joué se
le rôle
dans
duction
:
d'engrais
si
absolues
l'addition des sels au sol a été
;
presque dans tous les cas, quelques irrégularités cependant
d'ammonium, qui
influences
quantités
sels ont,
sont manifestées dans les
nitrate
les
de ses éléments.
favorables, a
peut-être la
effets.
C'est ainsi
que
exerce habituellement la
pro-
était-elle
trop
diminué fortement
dose distribuée
le
des
pour les plantes ? Quoi qu'il en soit, ces résultats et ceux que nous avons fait connaître concernant l'influence des sels minéraux sur la formation de l'huile essentielle nous fournissent une conclusion positive. Ils montrent nettement les avantages immédiats que l'on pourra tirer, dans la culture et dans l'exploitation des plantes à parfums, de l'étude méthodique des engrais répondant aux besoins chimiques de chacune de ces plantes. Effectivement, ainsi que nous l'avons indiqué plus haut, M. L. Belle, en s'appuyant sur les résultats obtenus par MM. Charabot et Hébert, a proposé une fumure rationnelle de la Menthe qui a donné pleine satisfaction.
forte et a-t-elle été nocive
,
:.:'
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
\
DE LA NATLRE DU MILIEL EXTERIEIR
1>FJJ E>CE
SI
Parmi
les
R i/aGIDITÉ VÉGÉTALE.
conditions susceptibles de favoriser léthé-
rification des alcools chez la plante,
prendre
r/
tion des acides.
Dans
combinés avec acides volatils
acides
tile
de
acétique
de
valérianique
et
plus
le
,
d'intérêt,
aux influences exercées sur
La sera
l'acidité vola-
la plante.
Le prryblème de des
(menthol) sonl des
considéré
question à laquelle s'attachera celle relative
com-
cas qui nous occupe, les acides
le
l'alcool :
a lieu de
y
il
favorables à la forma-
celles qui sont
y:)r/o/7
formation
la
de
et
la
distribution
un grand nombre chimistes, parmi lesquels
acides végétaux a préoccupé
physiologistes
et
de
Berthelot, Flelriel M. AxDRÉ, Petit, Dehéraix et MoissAx, M. Hugo de Vries, M. Albert, M. G er.
rer, etc. part,
:
plus récemment encore,
MM. Charabot
et
M. Astruc d'une Hébert d'autre part, ont aussi
étudié cette question.
Dans
les
recherches que nous exposons
poursuivi par
les
l'acidité volatile,
auteurs était de connaître
pour en déduire
le
ici,
le
but
notamment
rapport entre les
acides volatils éthérifiés et l'acidité volatile totale (acides volatils libres et acides Il
convenait, en
efi"et
.
combinés à un alcool).
Aolatils
de fixer
le
mieux possible
les
conditions dans lesquelles selfectuent in vivo les réactions
chimiques modifiant
essentielles,
la
composition des huiles
en particulier l'éthérification des alcools.
Pour une appréciation sommaire de
la
formation des
acides, la détermination de l'alcalinité des cendres, qui
INFLLE-NCE DE LA .NAÏLRE DU MILIEU EXTERIEUR
lio;»
correspond aux bases combinées avec les acides organiques, peut à la rigueur être suffisante. \ous aurons
donc à nous occuper i^'
De
l'acidité volatile
2"
De
:
l'influence de la nature
de
la
plante
du milieu
extérieur sur
du milieu
extérieur sur
;
l'influence de la nature
la neutralisation des acides chez
plante
la
c'est-à-dire
,
sur l'alcalinité des cendres.
Acidité volatile.
Le dosage des acides volatils a été pratiqué sur les Pour obtenir des résultats comparatifs, on a
feuilles.
toujours opéré dans les les feuilles tout le
mêmes
long de
conditions
.
(
n prélevant
la tige principale,
depuis
le
Les feuilles, pesées immédiatement, étaient pilées rapidement et placées dans un sol jusqu'à
l'inflorescence.
ballon avec quinze fois leur poids d'eau. ensuite à la distillation et rec^ieillait
égal aux
deux
tiers
On
procédait
un volume d'eau
des expédu volume employé montré que. dans ces :
riences préalables avaient en effet
conditions, la totalité des acides volatils était obtenue. Il suffisait
de
la
ensuite de faire
potasse
^—
un
titrage
acidimétrique avec
normale, en présence de
la
phta-
léinedu phénol. et de rapporter les résultats à loo parties
de
feuilles.
Les expériences étaient
même jour, même heure.
faites le
tous les prélèvements effectués à la Les nombres obtenus ont montré que, d'une manière générale, l'addition de sels minéraux au sol augmente l'acidité volatile des feuilles fraîches. Mais les difféet
rences observées sont dues partiellement aux dififérences
EVOLUTION DE? COMPOSES ODORANTS
336
d'hydratation des plantes. Elles sont moins grandes l'on considère les
tandis
peu
que
les
nombres rapportés aux
chlorures
l'acidité volatile
augmentent un
les sulfates
et
des
feuilles
si
feuilles sèches,
sèches,
les
nitrates
paraissent la réduire; quant au phosphate disodique,
il
l'augmente sensiblement.
En
opérant sur l'ensemble des parties aériennes, on
obtenu des nombres plus faibles qu'avec les feuilles. Il en résulte' que les acides volatils sont particulièrement abondants chez la feuille. Connaissant et la quantité d'huile essentielle contenue dans loo parties de plante fraîche, et la teneur de on peut calculer cette huile essentielle en éther,
a
facilement
le
nombre qui mesure
acides volatils
éthérifiés.
On
la
quantité ces
effectué
a
des
diverses
déterminations, dont les résultats ont permis d'établir le
rapport entre les acides volatils éthérifiés
et l'acidité
volatile totale.
même
valeur de ce
intérêt tout particulier
La connaissance, rapport présente un
grossière, de la
au point de vue de l'étude des conditions qui règlent l'éthérification des alcools chez la plante.
On
a constaté
éthérifiés diffère
En
que la proportion des acides peu de celle des acides volatils
outre, et c'est là
Les groupes de
sels
un
fait
qui favorisent
tion de la proportion d'eau chez
ment ceux pour
lesquels
volatils
et
éthérifiés
important
le
le
le
volatils libres.
:
plus
la
diminu-
végétal, sont précisé-
rapport entre
l acidité volatile
totale
les
acides
est le plus
élevé.
On
peut ajouter que ces
sels
minéraux, à l'exception
du phosphate disodique paraissent favoriser l'éthérification des acides, ou tout au moins ne l'entravent pas. ,
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR
337
Cette conclusion, sur laquelle nous insistons, deviendra
plus importante lorsque nous aborderons l'étude évolu-
comparée de la matière odorante chez soumises aux divers modes de culture. tive
les plantes
Alcalinité des cendres.
L'alcalinité des
cendres dépend de
la
quantité des
acides combinés avec des bases minérales. Elle
permet
également de se faire une idée de l'activité de la formation des acides dans le végétal considéré. Sa détermination a donné quelques résultats qu'il n'est pas sans intérêt de mentionner ici :
Au
début de
la
végétation, les cendres sont plus alca-
provenant des organes aériens que provenant des La plante se développant, l'alcalinité des cendres décroît dans les parties aériennes et croit dans les racines
lines
racines.
pour y devenir finalement plus
forte
que dans
les
organes
aériens.
Les
sels
minéraux ont eu pour
effet,
d'une manière
générale, d'augmenter dans les organes aériens la pro-
portion des acides combinés aux bases. Dans les racines, les différences
n'ont pas été très sensibles.
Nous verrons plus les
loin
que
organes aériens, favorisent
les
conditions qui
la saturation
,
dans
des acides,
favorisent aussi leur éthérification.
influence de la nature du milieu extérieur sur l'Évolution des composés terpéniques
L'étude comparative de l'évolution des composés ter-
péniques, d'une part
cliez les plantes cultivées
norma-
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
338
lenient. d'autre part chez les plantes ayant vécu dans
des sols additionnés de divers sels minéraux, présen-
un
tait
en
intérêt tout particulier.
de discerner quelle
effet;
Elle devait permettre,
est la
nature des phéno-
mènes chimiques qui sont favorisés ou entravés, en même temps que sont affectés tels ou tels phénomènes physiologiques. Aussi les observations faites dans cette voie ont-elles les deux:
Dans sées
mis en lumière
les liens étroits
qui relient
groupes de phénomènes. cet ordre d'idées, les expériences ont été divi-
en deux
séries.
rable exercé par la
Après avoir montré
le
rôle favo-
fonction chlorophyllienne sur les
phénomènes qui
j^résident à la formation des éthers,
MM.
et
Hébert ont étudié
l'influence de sodium, défavorable à la fonction chlorophyllienne l'autre, le nitrate de sodium, favorable à cette fonction. Ensuite ils ont donné à leurs recherches une extension plus grande en étudiant plusieurs groupes de sels minéraux, ceux qui ont été énumérés précédemment.
deux
GiLVRABOT
sels: l'un, le chlorure de ;
1"
Série d'expériences.
L'étude de l'influence du chlorure
sodium a conduit à des
résultats
du
et
très
nets.
nitrate
de
Chez
la
planle cultivée dans un sol additionné soit de chlorure de sodium, soit de nitrate de sodium, l'éthérification est sensitjlement
et
constamment plus
valeur
du rapport
entre le
active
que chez
la
que l'a montré la menthol combiné et le men-
plante cultivée normalement,
ainsi
thol total.
Tandis que l'addition de chlorure de sodium au
sol
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR n'a pas modifié sensiblement la proportion de total, celle-ci s'est trouvée
de
tielle extraite
339
menthol
réduite dans l'huile essen-
plante cultivée au nitrate de sodium.
la
chlorure de sodium et nitrate de sodium ont eu pour effet de réduire la proportion de menthone. Il semble donc résulter de ces observations que les causes favorisant réthérification du menthol
Les deux
sels,
,
entravent, au contraire, la transformation de cet alcool en menthone. Nous verrons plus loin ce qu'il faut penser de la généralité de ce fait. En résumé, laddition au sol de chlorure de sodium ou de nilrate de sodium a pour effet d'accentuer l'augmentation de la proportion centésimale de matière organique
dans
la plante,
même
ainsi que
temps que ces deux
la sels
perle relative d'eau.
végétal cette double influence,
le
En
exercent séparément sur ils
favorisent iéthérifi-
au contraire, la transfornmlion du menthol en menthone. Ces conclusions ainsi que nous allons le faire ressortir, permettent de penser que l'énergie chlorophyllienne n'est pas le seul facteur susceptible de régler cation
et entravent,
,
à
fois la
la
marche de
d'eau contenue dans
en
effet,
non seulement de
sous l'influence de tité
entre
autres
et
il
influences
qui ont pour
la
effet
proportion
Cette proportion dépend,
quantité d'eau transpirée
la radiation,
d'eau absorbée;
celles
l'éthérification et la
le végétal.
y a
mais aussi de la quanlieu de comprendre,
favorables à
l'éthérification,
d'augmenter l'excès de
la
pro-
portion d'eau vaporisée sur la proportion d'eau absor-
bée
:
cela,
en vertu des considérations
exposées
au
début de cette étude.
On
sait
que
le
chlorure de sodium réduit l'énergie
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
340
chlorophyllienne*, de sorte que l'on aurait à ce qu'il gênât l'éthérification
;
mais
il
pu
s'attendre
paraît logique
de déduire des résultats de ces recherches que la présel en question a ralenti l'absorption plus
sence du
que la connu que,
transpiration.
encore fait
le sel
action nuisible,
moyen
les
C'est
un
d'ailleurs
marin exerçant sur
plante une
la
végétaux halophytes trouvent
d'arrêter l'absorption de l'eau
le
afm d'empêcher
de s'accumuler outre mesure dans les tissus et d'amener la mort. Si donc la transpiration se trouve réduite dans des proportions moindres que l'absorption, on conçoit que la diminution de la quantité d'eau chez la plante ait été accélérée, comme on l'a constaté. Le fait de cette accélération doit être dès à présent mis en le sel
parallèle avec celui de l'éthérification plus active.
Le
nitrate
sodium
de
exerce
sur
la
plante
une
influence favorable à la fonction chlorophyllienne et,
partant, à la transpiration tion se trouve réduite
,
:
soit
que l'absorp-
alors
qu'elle ne
soit
subisse aucune
modification, soit enfin qu'elle n'éprouve qu'un accrois-
sement moindre que la que l'appauvrissement de risé,
en
même
transpiration, la
on constate
plante en eau sera favo-
temps, d'ailleurs, que l'éthérification.
Devait -on, après ces seules expériences, ériger en doctrine que toute influence capable d'accélérer la diminution de la proportion d'eau chez la plante serait capable en même temps de favoriser la formation des éthers? Rien n'y autorisait encore, et l'on pouvait, au contraire, fiant la
1
soupçonner l'existence d'autres facteurs modil'éthérification dépen-
marche du phénomène,
Griffon,
8e série,
t.
X,
p.
1.
INFLUE>XE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR
341
dant, par exemple, de l'acidité du milieu et, par consécfuent,
des conditions relatives à la production ou à
des acides.
la neutralisation
C'est précisément en vue d'établir la généralité des
conclusions qui viennent d'être formulées, et d'en pré-
que
ciser le sens,
fut entreprise la série de recherches
dont nous allons indiquer 1"
les résultats.
Série d'expériences.
Nous rappelons que minéraux suivants
ces expériences ont porté sur les
sels
chlorures de sodium, de potas-
:
sium, d'ammonium; sulfates de sodium, de potassium, d'ammonium, de fer. de manganèse; -nitrates de
sodium, de potassium^ d'ammonium; phosphate disodique.
On
comme
se souvient que,
dans
précédente série
la
sodium
de diminution de la proportion d'eau chez la plante. Le chlorure de sodium n'a pas modifié d'une façon très sensible la proportion de menla thol total, tandis que le nitrate de sodium l'a réduite proportion du menthone a été diminuée chez les plantes soumises à l'influence de ces sels. En ce qui concerne l'éthérification du menthol phénomène dont l'activité d'expériences
sodium ont
,
le
chlorure de
[accéléré
et le nitrate
la
;
.
,
est
mesurée par
l'influence sible,
la
,
,
valeur
du rapport
du chlorure de sodium
mais
elle
s'est
elle
.
aussi,
menthol combiné au menthol
,
,
,
n'a pas été très sen-
manifestée dans
qu'au cours des expériences précédentes de sodium a été,
—
menthol combiné
le ;
même
celle
du
sens
nitrate
favorable, le rapport total s'est
en
effet
du
élevé
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
342
à
au lieu de
.
lOO
loo
pour
normale.
la culture
'-
présence des résultats très significatifs fournis par
première série d'expériences
dans dans
de ceux
et
la
moins nets
du chlorure de sodium, mais très concluants du nitrate de sodium, obtenus au cours seconde série d'expériences, on peut considérer
le
le
cas
cas
de
la
les
conclusions précédentes des auteurs
dans
-
En
deux cas envisagés
les
comme
fondées
aborder l'examen de
et
leur généralité.
^ous avons vu que les sels minéraux ajoutés au sol pour effet d'accélérer, d'une façon plus ou moins
oui
sensible, la diminution de la proportion d'eau chez la
plante.
manière
Nous avons maintenant s:énérale.
ils
d'une
à ajouter que,
favorisent l'étfiérification du
men-
thol.
Ces deux phénomènes, perte d'eau et éthé rlfi cation du menthol, paraissent donc ne pas être dus à des causes indépendantes. Poussons plus loin leur étude comparative. Les nombres qui en mesurent l'activité n'accusent certes pas des variations proportionnelles.
Mais, hâtons -nous de
Pour que
les
d'une part, thol
total
le
le
cela
dire,
ne pouvait
être.
que subissent la perte d'eau rapport du menthol combiné au men-
variations
d'autre
part,
fussent
proportionnelles,
il
que les pieds sur lesquels on a dosé l'eau fussent rigoureusement moyens il aurait fallu en outre que le menthol se fût trouvé, dans tous les cas, en
aurait fallu
;
présence soit d'un seul et
même
acide en proportion
constante, soit d'un mélange d'acides ayant la
composition. Or
il
vrée, le
se
menthol
n'en est rien.
Dans
la
même
Menthe poi-
combine partiellement avec
l'acide
,
:UH
INFLUENCE DE LA NATURE DU MILIEU EXTERIEUR
acétique,
Ce
l'acide valérianique.
partiellement avec
dernier acide éthérifie le menthol plus difficilement que le premier, de sorte que les circonstances qui en favorisent
la
formation au détriment de l'acide acétique
tendront à entraver réthérilication. Il
était
pouvoir
nécessaire de faire ces remarques avant de
mettre
évidence
en
capables de réduire
en ce qui concerne
les
le
rôle
des
influences
proportion d'eau chez
la
la
plante
phénomènes chimiques de déshy-
dratation qui président à la formation des éthers. Elles
ont montré que
les
conclusions devaient être dégagées
des résultats considérés, non pas chacun en particulier,
mais dans leur ensemble. Ces résultats ont été réunis en plusieurs groupes selon l'importance des pertes d'eau qui ont été subies depuis le jovu* de l'addition des sels minéraux (26 mai) jusqu'à la fin de la floraison (21 août), et l'on a pu voir nettement, en comparant les
moyennes des nombres correspondant
groupes, qu
existait
il
phénonùne de
une relation entre
à ces divers l'intensité
portion d'eau chez la plante.
En
termes,
d'autres
conditions qui réduisent l'hydratation
du
végétal
du
pro-
l'éthérijîcation et la diminution de la
,
les
soit
en entravant l'absorption de l'eau par les racines, soit en activant l'évaporation par les feuilles, se montrent favorables à l'éthérification des alcools.
L'équation
:
Alcool
montre que
-{-
Acide
l'éthérification,
= Éther si le
-\-
Eau
phénomène
suit chez
de l'équilibre chimique, doit être d'autant plus active que la proportion d'eau est moindre et que l'acidité du milieu est plus grande. Les difféla
plante les
lois
— 34
ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
i
rences observées en ce qui concerne la valeur du rap-
—
menthol combiné n 1^,1 menthol total
port ^
,
n
i
i
,
dues aux pneno^
sont-elles
mènes qui règlent la proportion d'eau chez la plante, ou bien s'expliquent-elles par des différences d'acidité? Les faits exposés plus haut au sujet de l'acidité volatile permettent de répondre à cette question. On a vu, en eff'et, que les groupes de sels qui favorisent le plus la
diminution de
proportion d'eau chez
la
sont aussi ceux pour lesquels
plante
est le plus
éthérifiés à l'acidité volatile totale
volatils
la
rapport des acides
le
en résulte que, à un état cV hydratation moindre correspond non seulement une é thé rifi cation plus active élevé. Il
de
l'alcool,
l'acide.
mais encore une éthérijication plus active de donc bien des phénomènes, absorption et
C'est
transpiration,
susceptibles
de
régler
les
proportions
d'eau contenues chez la plante, qu'il y a lieu de faire dépendre le phénomène de l'éthérification des alcools.
Cela montre, la
en particulier, que
transpiration que
d'une
manière plus
la
fonction
générale,
favorise l'éthérification
la
en activant
c'est
chlorophyllienne radiation
ou,
lumineuse
.
Tels sont les résultats relatifs à la transformation
d'un alcool terpéniqiie en ses éthers dans l'organisme végétal. La formation de la menthone par oxydation
du menthol, phénomène qui a pour
siège principal les
organes chez lesquels l'oxygène est fixé
le
plus énergi-
quement, subit des variations moins régulières. Toutefois, il semble que les influences capables de favoriser l'éthérification tendent, au contraire, à entraver la transformation de l'alcool en son produit d'oxydation
immédiat, qui
est la
menthone dans
le cas
examiné
ici.
CONCLUSIONS
345
Conclusions.
Il
importe, pour terminer ce chapitre, de mettre en
relief les
grandes lignes du sujet qui en a formé
seconde partie
et
la
de formuler les conclusions générales
qui peuvent se déduire des études relatives au mécanisme
de l'évolution des composés terpéniques. On a vérifié tout d'abord que l éthérification chez
les
plantes s'effectue par l'action directe des acides sur
les
phénomène
est
alcools préalablement formés, et que ce
favorisé par un agent particulier jouant dratant. les
De semblables
notions introduites dans
nières années
,
le
rôle de déshy-
transformations, étant données la science
paraissent dues
à
durant ces derd'une
l'intervention
diastase à action réversible.
Les phénomènes de déshydratation étant caractéristiques des milieux assimilateurs
,
il
y
avait lieu d'étu-
dier l'éthérification in vivo dans ses relations avec la
fonction chlorophyllienne. Des expériences nombreuses effectuées dans
ce but ont
capables de modifier
les
montré que
plantes de façon à
les les
influences
adapter à
une fonction chlorophyllienne plus intense favorisent en même temps l'éthérification des alcools terpéniques.
Ces résultats devaient conduire à rechercher à de quel mécanisme
la
l'aide
fonction chlorophyllienne peut
exagérer l'éthérification. La plante renfermant, en
même
temps que des éthers composés, un mélange d'alcool libre, d'acide et d'eau, il y avait lieu de se demander si les phénomènes d'éthérification ne sont pas, dans le végétal, régis par les lois de la réversibilité, auquel cas
EVOLUTION DES COMPOSES ODORANTS
3i6 le rôle
la fonction
de
mène de formation cette fonction
de de
chlorophyllienne dans
le
phéno-
des éthers s'expliquerait par
l'effet
favorable à l'élimination mécanique
l'eau.
L'arrivée de l'eau par les racines et son départ par relation avec la composiau contact desquels vivent les racines. En modifiant cette composition, on devait donc exercer une influence sur l'état d'hydratation de
organes verts sont en
les
tion minérale des milieux
plante
la
et
constater que l'addition
minéral a pour
effet,
au
d'un sel
sol
d'une part, de diminuer cet état
d'hydratation, d'autre part de favoriser à la fois l'éthérification des acides et celle des alcools.
C'est donc en se montrant favorable à l'élimination mécanique de l'eau que la fonction chlorophyllienne active l'éthérification. Mais il n'est pas nécessaire que transpiration devienne plus intense pour que la la
formation des éthers se trouve accélérée
également
si
;
elle
peut
l'être
l'absorption de l'eau par les racines se
trouve réduite. C'est ce qui a lieu lorsqu'on soumet la plante à l'influence
du chlorure de sodium, qui
réduit
l'absorption sans modifier sensiblement la transpiration, ainsi
que
l'a
travaux de
montré encore M. RicômeS à et Hébert.
la suite
des
MM. Charabot
Ainsi la fonction chlorophyllienne tend à acquérir
une signification nouvelle la fixation,
non seulement
:
elle assure
par les tissus végétaux, du gaz carbonique;
non seulement
elle
réalise,
en favorisant
la
transpi-
ration, la circulation des liquides qui apportent et dis-
tribuent les
»
principes nécessaires à
RicÔMB, 1903,
t.
CXXXVII,
p. 141.
la
nutrition miné-
CONCLUSIONS raie
de
la plante,
carbone assimilé,
mais encore les
elle
341
active,
une
condensations permettant
fois le le
pas-
sage d'une molécule simple à une de ces innombrables
molécules complexes dont l'étude exerce, depuis plus d'un siècle, la sagacité des chimistes.
CHAPITRE VI RÔLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIÈRES ODORANTES Les travaux exposés dans ont
fait
composés odorants; de
la
les
pages qui précèdent de formation des
connaître les conditions
distribution
ont solutionné les problèmes
ils
de
et
la
circulation de
ces
subs-
mis en lumière les transformations chimiques, qu'elles subissent au fur et à mesure de la végétation, ainsi que les circonstances physiologiques qui président à ces métamorphoses. Pour compléter l'étude que nous avons entreprise, nous aurons à nous occuper tances,
encore du rôle physiologique des matières odorantes.
Tout d'abord, il est évident que ces produits tiennent une place importante dans la nutrition du végétal cela ressort de leur fréquence et de leur abondance chez des individus appartenant aux familles les plus ;
variées.
On
peut dire que ces matières sont regardées, dans
tous les Traités de Physiologie végétale
comme
,
des
déchets dont la plante ne saurait faire aucun emploi.
Lorsqu'on recherche cette conclusion,
les raisons
,
nous pensons garder contre toute tendance trop marquée
D'une manière tout qu'il faut se
qui ont pu provoquer
on n'en trouve aucune. à
fait
générale
,
ROLES ACCESSOIRES DES COMPOSES ODORANTS
comme une
à considérer la plante
349
usine dans laquelle
fait
un
gaspillage des
pensons que
les
réactions sont suffisamment variées
il
serait
chez qu'il
le végétal et
soit
tiré
sous -produits.
Nous
son matériel assez perfectionné pour au profit des fonctions qui s'v
parti
,
accomplissent, de cette infinité de substances s'élaborant dans l'organisme.
matières albuminoïdes cation a
été
,
Les hydrates de carbone, les corps gras, dont la signifi-
les
particulièrement bien définie,
jusqu'ici
occupent une place
si
nombre de
peuvent, concurremment avec les que nous venons dénumérer,
prépondérante dans l'économie végétale, que l'attention s'est détournée à leur profit des matières qui les accompagnent. Mais im grand importants
celles-ci
matériaux
participer à l'accomplissement des grands actes de la vie.
Avant de nous occuper de ces questions, il est nécesque nous disions un mot du rôle accessoire que certains auteurs ont prêté aux parfums dans certaines circonstances, rôle qui serait complètement indépendant de la place que tiennent ces substances dans le clrciihis de la matière dans le végétal. saire
Rôles accessoires des composés odorants. Quelques auteurs ont voulu voir, dans les essences moyens de défense dont les végétaux disposent contre leurs ennemis du règne animal. Nous devons reconnaître que cette conception évoque autant de poésie que le sujet qu'elle concerne. Malheureusement il ne semble pas qu'elle mérite autre chose qu'une mention. C'est ainsi, par exemple que, d'après Kalodorantes, des
,
TF.NBACH. les fcuilles de Le parfum chez
Thymus
la plante.
Serpylliim L. sont 10*
man-
.
KOLt FllY^lOLOUlQUE DES MATlERttf ODORANTES
:\h()
gées par deux espèces de Coléoptères, les chenilles de vingt-cinq papillons, les larves d'une
un puceron
serpylli),
{Calycophthora
maux On
{Aphys Six
serpylli).
ne s'attaquent qu'au a
lait
observer,
il
et vme mite de ces espèces d'ani-
Thym. que les essences ne animaux omnivores.
est vrai,
serviraient qu'à éloigner les
Chez
mouche (Trypeta
serpylli)
les arbres résineux, le
contenu des canaux sécré-
un autre rôle, celui de cicatriser des blessures en formant un bouchon imperméable à l'air. Se plaçant sur un terrain tout à fait différent, ïtndall teurs joue
a assigné
aux matières odorantes, surtout à
trouvent
se
sécrétées
vers
la
surface
des
celles
qui
organes
un rôle dans la régulation de la transpiration. Lorsqu'une couche d'air est mélangée avec des vapeurs d'huiles essentielles, elle devient moins perméable aux rayons calorifiques. Ainsi une plante parfumée se trouverait protégée, le jour, contre une transpiration trop active, et, la nuit, contre im trop grand refroidisfoliaires,
sement. D'ailleurs, feuille
lorsque les appareils de sécrétion de la
sont très actifs, la sécrétion produisant sur cet
organe un véritable laquage, cet enduit peut dans une mesure réduire l'activité de la transpira-
assez large
tion *
Laissant maintenant de côté l'exposé des documents imparfaits que nous possédons sur cet ordre de questions, nous allons nous efforcer de rechercher quelle peut être la place physiologique des constituants des
parfums dans 1
la
V01.KENS, 1890.
nutrition de l'être végétal.
t.
VIII.
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
Rôle des produits odorants dans
du
351
la nutrition
végétal.
Nous avons indiqué que, à l'approche de la floraiaccumule des produits odorants dans ses
son, la plante parties
vertes.
l'appareil celles-ci.
lorsque surviennent
Puis,
chlorophyllien
Le
travail
de
la
consomme une odorante. En d'autres
se
les
fleurs,
partiellement dans
vide
fécondation s'accomplissant,
quantité importante de matière
la fleur
termes,
arrivés à
ce point de
phénomène de la fécondation coïncide une importante consommation notre exposé, nous savons qu'avec
le
que tout semhle avoir concouru à l'approla fleur en vue de cette dépense. Mais nous ne pouvons pas encore affirmer que la consommation en question soit imputable au travail de la d'essence, et
visionnement de
fécondation. L'exposé qui va suivre éclaircira ce point.
Consommation de produits odorants chez
la
plante étiolée. Pour rechercher tible
la
si
d'utilisation chez
Hébert ont
la
deux
matière odorante plante,
est
suscep-
MM. Charabot
et
Par la première, ils ont pu arriver à cette conviction que la plante cultivée en pleine lumière renferme plus d'essence que la plante étiolée. Ce résultat acquis, ils ont effectué
séries d'expériences.
étudié les variations qui se produisent chez le végétal à partir
du moment où
il
a été privé de Ja lumière.
3B2
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
I.
INFLUENCE DE LA LUMIERE SUR LA TEXEUR DE LA
PLANTE EN ESSENCE Ainsi que nous venons de le dire,
Hébert
*
plantes,
MM. Gharabot
ont recherché tout d'abord quelle
lune
cultivée à l'ombre, l'autre
est,
et
de deux
maintenue en
pleine lumière, celle qui renferme le plus d'essence. Ils
ont opéré sur
Une
la
Menthe
poivrée.
plantation avait été faite au début de mars. Le
lo mai, une certaine surface de complètement contre les rayons
terrain fut protégée solaires.
Une
partie
seulement des pieds privés de lumière résista; mais
la
floraison ne se produisit pas. D'ailleurs, la plante ne se
développa que très médiocrement. Le 6 août,
les
plantes témoins et les plantes étiolées furent soumises à la distillation.
La plante ayant poussé à l'ombre renfermait une d'eau notablement plus grande que la plante venue en pleine lumière, observation identique à celle que Berthelot avait exposée au sujet d'autres proportion
plantes.
Les plantes cultivées à l'ombre ne portant pas d'in-
MM. Gharabot et Hébert ont voulu comparer leur essence à celle des parties correspondantes des plantes témoins. Hs ont donc distillé séparément les organes verts (feuilles et tiges) et les inflorescences de ces plantes, en ayant soin, dans tous les florescence,
cas,
d'extraire
la partie d'huile essentielle
restée
en
solution dans les eaux distillées. ^
Gharabot
1904,
t.
et
Hébert,
CXXXVIII.
p. 380.
2, 1904,
3e série,
t.
XXXI,
p. 405; 3,
,
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
A
l'état frais,
un pied
que des parties aériennes
pesait,
en ne tenant compte
:
'LANTES ETIOLEES
PLANTES TEMOINS Parties vertes.
31 gr.
Inflorescences.
16
7
Parties aériennes.
Parties aériennes.
48 gr. 2
5
err.
353
8 gr.
71
L'extraction des essences a donné les résultats sui-
vants
:
ESSENCES DANS LES PLANTES ETIOLEES
Essence p. 100 l fraîche, de plante f sèche. Poids d'essence correspondant à 1 pied
0,0726 0,320
.
.
Donc, la
.
132
.
mgr
6 mgr.
Vojjscurilé réduit considérablement, à la fois
proportion
contenus dans
centésimale la plante.
et
le
poids absolu d'essence
Mais cela ne nous indique pas
seulement ralentissement de la formation de fait de la suppression de la lumière, ou bien si cette suppression a entraîné une consommation d'huile essentielle. Avant d'aborder l'étude de cette s'il
y ^
6^^
l'essence
du
question, nous indiquerons encore que l'huile essentielle extraite
des plantes cultivées à l'ombre renfermait
17,3 Vo d'éther du menthol, au lieu de i8,i ^/o, proportion d éther contenue dans l'essence des parties vertes des plantes ayant vécu à la lumière.
V.
ODORANTBS
Rnr,E PHYS10I.0G£QU& des MATIERES
;
VARIATIONS DES PRODUIT» ODiJRAJMTH
2.
CHEZ LA PLANTE PRIVEE DE LLMIERE
Pour trancher de
la
question de SBvoir
lumière a seulement pour
la
si
suppression
la
de ralentir
effet
la for-
mation de l'essence ou bien d'entraîner sa consommation,
il
fallait
observer les vaiiations subies chez
le
végé-
du moment où il est privé de lumière. Charabot et Hébert* ont, dans ce but, effectué
à partir
tal
MM.
{Ocimum Basi/icum L.)
sur le Basilic
dont nous allons indiquer
Un
les
peu avant l'époque de
juillet, les plantes
mier renfermant lumière;
le
recherches
les
grandes lignes.
au début de
la floraison,
ont été divisées en deux lots
:
le
pre-
végétaux témoins maintenus à
les
la
second, des pieds de Basilic abrités contre
lumière solaire jusqu'au moment de la floraison complète des sujets témoins, c'est-à-dire jusqu'aux der-
la
niers jours d'août.
Au début de juillet, le jour même où l'expérience commençait, la plante lut analysée, et un lot fut soumis à la distillation, de façon à déterminer le poids et la composition de l'essence renfermée dans chaque pied. Puis,
la
même
d'une part avec avec
les
opération fut répétée vers la fin août, le lot
de plantes témoins, d'autre part
pieds de Basilic étiolés. Ces derniers, exempts
de fleurs, portaient des feuilles d'un vert clair à pétioles allongés.
Tandis que chez
'
E.
Charabot
p. 580: 3, 1905>,
t.
et
la
plante témoin l'inflorescence est
A. Hébert, 2,
CXL.
p. 455.
J905, 3^ série, .
;
.
-
t.
XXXIII-,
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
prépondérante, chez nance de la feuille,
On
stade antérieur.
355
y a prédominormal à un constate, en outre, que l'augmenla plante étiolée
comme
chez
le
il
sujet
tation de poids de la plante étiolée est très faible, et
encore porte-t-elle surtout sur l'humidité. L'extraction des essences a été effectuée par distillation avec la vapeur et épuisement, au
de pétrole, des eaux recueillies. Dehul
Essence
;
p. 100
\
fraîche
de
\
sèche
.
.
.
'
plante Poids d'essence cor-
respondant pied
à
un
moyen
de l'éther
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
356
poids de
la
plante
ait
nombres, qui paraissent portés à
une augmentation. Les
subi
faibles parce qu'ils sont rap-
un pied, ont pu
être
cependant déterminés
avec précision, car les auteurs ont opéré à
un grand nombre de
On
va voir maintenant quels sont les principes cons-
titutifs
de l'huile essentielle que
de préférence lorsque, elle
sur
la fois
pieds.
assimile
consomme
plante
la
privée de la lumière solaire,
plus péniblement
le
gaz
carbonique de
Tair.
Nous rappelons que l'essence de Basilic de Grasse renferme du linalol gauche, de l'eucalyptol (cinéol) et de l'estragol.
La répartition des principaux constituants dans diverses plantes analysées a été la suivante
les
:
Fin août
PLANTES
PLANTES TEMOINS
ÉTIOLÉES Poids des principes
Poids des principes
odorants contenus dans
un
Odorants
les
contenus
tiges
dans
les
et
inflores-
un
feuilles
cences d'un pied.
pied.
pied.
d'un pied.
Poids des principes odorants
contenus dans
un pied.
Estragoi
Composés ques
lOmgT.
3S
10
1
mgv.
89 mgv.
127 mgr. 9 mgr. 3
terpéni.,
l
»
79
.)
93
»
3
»
2
On voit donc que, du début de juillet à la fin août (époque de la floraison complète): i° lorsque la plante pousse à la lumière, le poids d'estragol augmente de
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
357
mgr. dans les parties vertes de chaque pied et de le poids de composés 117 mgr. dans un pied entier terpéniques croît en même temps de 4 mgr. dans les organes chlorophylliens d'un pied et de 83 mgr. dans le végétal entier; 2" au contraire, à l'obscurité, il y a consommation d'estracjol et de composés terpéniques, derniers qui disparaissent et ce sont surtout ces 28
;
:
poids d'estragol par pied diminue de o mgr., 7 seulement, celui de composés terpéniques de 6 mgr., 8, le
c'est-à-dire des
En résumé, l'abri
de
sommer ment le
deux il
tiers
la luniière, la
l'huile
les
végétal
de sa valeur primitive.
ressort de ces observations que,
essentielle qu'elle
,
placé dans l'obscurité le
.
et
notam-
dit,
lorsque
renferme
composés terpéniques. Autrement
faiblement
à
plante est susceptible de con-
n'assimile plus
que
gaz carbonique de l'air, la matière odo-
rante est détruite, soit pour participer à la
formation
de nouveaux tissus, soit pour fournir une fraction de l'énergie doiit la plante se trouve privée en l'absence de lumière. Ainsi, les produits odorants contribuent au travail
chimique de
Quel est le sens de cette nous allons essayer de mon-
la vie végétale.
contribution.^ C'est ce cpie trer.
Consoniniatioii de produits odorants due à raccoiîiplissenient des lonctious de la fleur.
MM. Charabot et Hébert ont examiné tout d'abord, au point de vue de l'accumulation de l'huile essentielle dans les organes verts de la plante, l'influence de la
RO(.K
PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
foniiation des inflorescences. Ils ont ensuite étudié les résultats de l'accomplissement des fonctions de la fleur
en ce qui concerne l'huile essentielle.
I
EFFETS DE LA FORMATION DES INFLORESCENCES
.
Un
lot
de terrain planté de Menthe poivrée au mois
de mars a été divisé en deux parties
:
l'une réservée à
des sujets devant servir de témoins, l'autre renfermant des plantes auxquelles les auteurs^ ont enlevé les inflo-
rescences au fur et à mesure de leur formation, opération qu'il a été nécessaire de renouveler tous les jours,
au
moment de la floraison. On a distillé séparément
:
i*'
les
plantes dont les
constamment supprimées;
inflorescences
avaient
2" les plantes
témoins en ayant soin d'en retirer
été
les
mais seulement au moment de l'expérience. Les inflorescences ont commencé de se former le 20 juillet. C'est donc à cette date qu'a été faite la première opération. Au début du mois d'août, on a fait une prise d'échantillons à la fois dans le lot affecté aux plantes témoins et dans celui réservé aux plantes dont les inflorescences avaient été écartées au fur et à mesure de leur formation. MM. Charabot et Hébert ont constaté que la plante systématiquement privée de ses inflorescences demeure un peu plus hydratée que la plante témoin la difl*érence provient de ce que la tige de la première renferme une «plus grande proportion d'eau que celle de inflorescences,
:
1
E.
Charabot
3, 1904,
t.
et
A. Hébeht. 2, 1904.
GXXXVlir,
p. .380.
3^ série,
t.
XXXI,
p. AOI; .
CONSOMMATION' DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE la
seconde; c'est l'inverse qui a lieu pour
feuille.
la
L'élimination des inflorescences a aussi pour l'accroissement de
favoriser
la
tige
359
efl'et
de
par rapport aux
autres organes, résultat conforme à celui observé par
Berthelot* avec d'autres plantes. Ces faits étant signalés, nous allons exposer ceux qui présentent le plus d'intérêt en ce qui concerne le problème à l'étude. Les auteurs ont extrait, le 6 août, i" des plantes témoins dont ils ont l'huile essentielle séparé les inflorescences au moment de l'expérience 3" des 2° des inflorescences de ces plantes témoins plantes dont les inflorescences avaient été écartées :
;
;
régulièrement dès leur formation. Voici
obtenus
:
IM.ANTKS
Essence p. 100 \ fraîche de plante } sèche Poids d'essence correspondant à un pied .
.
.
.
les
résultats
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIÈRES ODORANTES
360
accumulation de composés terpéniques
entraîne une
dans
les
est-elle
organes chlorophylliens. Cette accumulation
due à un
arrêt dans la circulation
,
ou bien à
rexagération du développement des organes produisant le plus d'essence P En nous reportant à ce que nous avons dit plus haut au sujet de l'exagération du développement des tiges par rapport aux feuilles et en tenant
compte de ce
que
renferme beaucoup nous voyons que l'on ne peut attribuer au développement excessif de tel ou tel organe l'accroissement que subit la quantité d'essence contenue dans la plante privée d'inflorescences. Un semblable accroissement est donc dû à ce fait que l'essence, ne pouvant plus s'écouler dans les inflorescences, demeure dans les parties vertes où elle a pris naissance. Autrement dit, l'inflorescence reçoit tout d'abord les composés odorants que lui fournit f appareil chlorophyllien. Des recherches exposées plus haut fait
plus d'essence que
avaient conduit à
la
la
feuille
la
tige
même
,
conclusion.
y avait lieu d'étudier, connaissant l'influence de formation des inflorescences, les résultats de l'ac-
Il
la
complissement des fonctions de 2.
la fleur,
EFFETS DE LACCOMPLISSEMEXT DES FOXCTIOXS DE LA FLEUR
Les recherches dont nous venons de résumer résultats et les déductions avaient
les
pour but de montrer,
au point de vue de l'accumulation de l'huile essentielle
dans
les organes verts de la plante, l'influence de la formation des inflorescences. Pour cela on a supprimé
les
sommités
florifères,
au fur
et à
mesure de leur
for-
1
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
mation
et
comparé, avant
la fin
de
la
301
végétation, aux
plantes témoins les plantes soumises à cette opération.
MM. Charabot et Hébert^ ont voulu connon plus l'influence de la formation des inflorescences, mais bien les résultats de l'accomplissement
Ensuite, naître
des fonctions de odorants. végétation
Il ,
la fleur
en ce qui concerne
leur a suffl d'enlev^-, jusqu'à les inflorescences
formées au
les
produits
la fln
de
la
lieu d'arrêter
l'expérience à l'époque de la floraison.
Une
plantation de Basilic a été divisée en deux lots,
dont l'un renfermait plantes qui, dès partir
du
le
les
plantes témoins
début de
la floraison,
et
l'autre des
c'est-à-dire à
4 juillet, furent journellement débarrassées de
leurs inflorescences naissantes.
Tandis que
clans les recherches précédentes efi'ectuées
avec la Menthe poivrée les inflorescences furent sim-
plement écartées on prit soin dans les expériences que nous décriAons, de peser tous les jours les inflorescences enlevées et de les épuiser au moyen de l'éther de pétrole, de façon à pouvoir déterminer la quantité totale d'essence produite par les végétaux soumis à l'étude, ainsi que sa composition. On fit une première coupe le 4 juillet, alors que ,
les
,
premières inflorescences allaient apparaître, de façon
à fixer l'état de développement delà plante, sa richesse
en essence et la composition chimique de celle-ci au début des expériences. Le i5 septembre, après l'accomplissement des fonctions de la fleur, on fit une coupe de plantes témoins et l'on distilla leurs parties ,
1
Charabot et t. CXLI,
3, 1905,
Le parfum chez
Hébert, 2,
1905, 3e série,
t.
^ XXIII,
p. 772. la plante.
1
p. 1121
ROLE rHVSlOLOGlOUE DES MATIERES ODORAxN'TES
36:
vertes
les inflorescences furent épuisées
;
l'éther de pétrole, et le résidu
au moyen de
de l'évaporation du dis-
solvant fut soumis à la distillation avec la vapeur d'eau.
systématiquement débarrassées de leurs
Les plantes inflorescences
que
le
furent distillées
le
même
jour,
tandis
produit total de l'épuisement des inflorescences
On
remar-
l'autre, les
mêmes
écartées fut, lui aussi, distillé avec la vapeur.
quera que, dans un cas
comme
dans
organes furent soumis à des traitements identiques.
De tuée
plus, l'extraction des huiles essentielles fut
en ayant soin de toujours épuiser
distillation,
de façon à obtenir
la totalité
les
de
la
efi'ec-
eaux de matière
odorante.
La suppression des influences accroissement considérable de
eut
pour
Voici les résultats du dosage des essences ;
Essence
Ç
p. 100 S fraîche
de i sèche matière V Poids d'essence correspondant à
un pied.
.
.
juillet
effet
la tige. :
un
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
363
Rappelons tout d'abord que la racine de Basilic ne renferme pas d'huile essentielle, de sorte que le poids d'essence contenu dans les parties aériennes d'un pied
en réalité le poids contenu dans un pied entier. Les nombres ci-dessus montrent que, par le fait de
est
la
,
.
suppression des inflorescences,
duit
par chaque pied
vieilles
s'est
le
poids d'essence pro-
trouvé prescjue doublé.
inforescences qui ont accompli
essentielles ont conservé
n'en ont emporté
Les
leurs fonctions'
moins de matière odorante que
au fur et à mesure de leur apparition Le poids absolu d'essence qui demeure dans les parties vertes de chaque pied se trouve les
inflorescences écartées .
accru. Toutefois, ce dernier accroissement n'est pas en proportion du développement des organes verts. Gela provient de ce que, tandis que chez les plantes témoins,
une
fois
achevée
la
formation des graines, une certaine
quantité d'essence retourne dans l'appareil chlorophyllien, ce retour n'a
pu
se
produire chez
les plantes svs-
tématiquement privées de leurs inflorescences. Soyons maintenant quelle est la plante qui, pour un même poids de matière végétale formée, a conservé le
plus d'essence
:
Essence conservée par l'ensemble des organes p. 100 de matière
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIÈRES ODORANTES
,;
lieu permettent
nombres donnés en dernier
un même poids de matière
puisque, pour
de conclure
une autre cause,
cet accroissement tient aussi à
que
végétale for-
mée, on voit subsister, chez la plante systématiquement privée de ses inflorescences, une quantité d'essence sensiblement plus grande. Et cette cause réside dans fait
que, chez
lors
de
fécondation
la
sur pied,
les inflorescences restées
consommation d'une consommation avait
et
de
la
le
y a eu,
formation des graines,
certaine quantité d'essence. Celte
dans l'un des précé-
été constatée
Les résultats
dents chapitres.
il
nous venons d'expo-
cjue
ser démontrent qu'elle est due au fonctionnement de la fleur.
Ces observations sur
conséquences de l'accom-
les
plissement des fonctions de la fleur présentent rêt positif
un
inté-
qui ressort des chiffres suivants. La suppres-
pour effet i° une augmendu poids de la plante, augmentation qui atteint 39 Yo du poids normal 2° un accroissement du poids de l'essence qui s'élève à 82 "/o de la production norsion des inflorescences a
:
tation
;
male. C'est
le travail
plante témoin
,
de
la
fécondation qui, chez
la
consommation de matière
entraîne la
correspondant à cet accroissement.
Des conclusions analogues découlent d'observations sur la Menthe poivrée dite « basiliquée », c'est-à-
faites
dire modifiée sous l'influence d'une piqûre d'insecte, ainsi
que nous l'avons indiqué précédemment. Cette une véritable castration
plante, avons-nous dit. subit elle
ne fleurit
pas,
et
ses
:
organes
plus importants.
La proportion
l'essence
produit
qu'elle
et
sont,
sensiblement plus élevés que dans
le
ce le
verts
deviennent
poids absolu de dernier cas
de
surtout, la
plante
CONSOMMATION DE PRODUITS ODORANTS CHEZ LA PLANTE
rendements obtenus
Les
saine.
provenant d'un
même champ
sont les suivants Menthe saine.
Essence
p. 100
de plante fraîche.
végétaux
des
avec
0,312
.
3(i.'i
:
Menthe basiliquée.
o/^
o,892
o/q
que le poids Menthe basiliquée est considérablement plus grand que celui de la Menthe saine, on verra combien Si l'on tient compte, au surplus, de ce
de
la
grande est l'augmentation de la quantité absolue d'essence fait de l'atrophie des organes de repro-
qui résulte du duction.
Revenons au cas du
En
se
basant à
Basilic.
la fois
sur les résultats
que leur a
fournis l'analyse des essences et sur ceux, exposés plus
haut,
qu'ont obtenus
MM.
Charabot
et
Lalole,
les
auteurs constatent bien que l'essence des inflorescences écartées possède la composition d'un produit de formation
ou plutôt de circulation plus récente que
corespondante de
la
l'essence
plante témoin. Lorsque, après la
formation des graines, nière plante ont reçu
les
organes verts de cette der-
une nouvelle quantité d'essence
l'analyse de l'huile essentielle accuse un enrichissement en composés teipéniques autres que le linalol. L'essence de feuilles et tiges de la plante
par retour
témoin
,
et celle
de
la
plante privée d'inflorescences pré-
sentent des différences qui concordent avec cette observation.
En
résumé, en écartant
les inflorescences
à mesure de leur formation,
le
par chaque pied se trouve presque
doublé.
étudie la distribution des produits odorants diverses parties de la plante,
au fur
et
poids d'essence produit
on constate que
Si
entre
l'on les
les vieilles
ROLK PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
:{»;0
inflorescences ayant accompli leurs fonctions essentielles
que n'en em-
conservent moins de produits odorants
systématiquement écartées on constate aussi que le poids absolu d'essence qui demeure dans les parties vertes de chaque pied se trouve accru par suite de la suppression des sommités florifères. Enfin, pour un même poids de substance végétale formée, il subsistera, chez la plante privée de ses portent les inflorescences
;
fonctions de reproduction, une quantité d'essence plus
grande. Ces observations montrent bien que
de
la
fécondation
et
de
la
le
travail
formation des graines entraîne
une consommation de produits odorants. Avec cette manière de voir concordent, d'ailleurs, les déductions de l'analyse des huiles essentielles extraites de la plante témoin et de la plante soumise à l'expérience.
En peu de mots peuvent les
plus
importantes
se
formuler
dégagées
de
les
ces
conclusions
études
:
Les
matières odorantes sont susceptibles d'être utilisées par la
plante, en particulier lorsque celle-ci, placée à l'abri
de
la
lumière, n'assimile plus avec la
même
puissance
carbonique de l'air. Elles participent normalement au travail de la fécondation et de la formation des graines au cours duquel elles sont partiellement l'acide
consommées.
Signification physiologique de l'acide
cyanhydrique chez
les
iNous venons de nous occuper
du
végétaux. rôle physiologique
des composés odorants considérés dans leur ensemble, et
nous avons constaté
cpie
ces
composés
paraissent,
,
SIGNIFICATION PHYSIOLOGiOUE DE LWCIDE CYANHYDRIOUE
361
participer à la dépense
que
d'une manière générale
,
quelques
de
l'accomplissement
nécessite
fonctions
essentielles. Mais, si telle est la signification de l'ensemble des matières odorantes n'en existe-t-il pas parmi elles, dont la destination soit toute autre? L'énumération des principes constitutifs des essences, qui a trouvé sa place plus haut, a bien montré que tous .
ces principes n'ont pas le Si
un
étroitement
individus
moins
vrai
même
important
groupe
squelette moléculaire.
de ces corps
apparentés,
il
des
réunit
n'en
pas
est
que bon nombre de substances odorantes
se trouvent fort éloignées les unes
des autres dans la
espèces chimiques. Aussi y aurait-il lieu d'examiner le rôle paniculier des principes aroma-
classification des
chimique
tiques dont la nature
de
celle
est
nettement différente
de l'ensemble des composés élaborés par
les
plantes sur lesc|uelles ont porté les expériences décrites
au début de ce chapitre. L'acide cyanhydricpie cet ordre d'idées, est
un des corps présentant
d'intérêt, aussi bien à cause
azotée
que de
Précisément tier, les
M.
ses
dans plus
de sa nature de substance
éminemment toxiques. Armand Gaurecherches de M. Treub et de
propriétés
les belles
intéressantes
L. Gli&nard ont
,
le
conceptions de M.
fait
jaillir
d'abondantes lumières
sur la question de la signification physiologique de ce
composé chez les végétaux. Pour se rendre compte de cette signification, M. Trelb^ a étudié tout d'abord la distribution de l'acide cyanhydrique dans le Pamjhim edale Reinw. Opérant à l'aide de la méthode microchimique, il a I
Treib, 1896,
t.
XIII, p.
i.
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
368
conslalé que. dans la tige par exemple,
l'acide
cyan-
hydriqiie existe soit dans les divers éléments
dans des cellules spéciales, où il est matière albuminoïde qui subsiste l'acide cyanhydrique a déjà disparu. soit
d'une
C'est dans
drique
le
la feuille
que
que
alors
l'acide
cyanhy-
plus abondant. Toutes ou presque toutes
est le
les cellules
limbe de
du liber, accompagné
du parenchyme du limbe en contiennent,
pas spécialement localisé, il en autrement de l'épiderme, où la localisation et s'il 7i'y est
nette dans les cellules basilaires des poils et
est tout
est
très
dans
les
M. Trelb considère les feuilles comme les usines générales où se fabrique la majeure partie de l'acide cyanhydrique du Pangiiim
cellules
ediilc
à oxalate de calcium.
ReinAv. et c'est là une manière de voir tout à ,
logue à celle de M. Charabot
en ce qui concerne
et
les huiles essentielles.
spéciales constituent des
fait
ana-
de ses collaborateurs
Les cellules
usines secondaires ré^Dondant
aux besoins locaux. Elles se rencontrent surtout aux points où la plante a besoin de beaucoup de substances plastiques, dans l'écorce et au sommet de la tige, par exemple. M. ÏREUB s'est demandé si l'acide cyanhydrique ainsi formé dans les feuilles se transportait dans le liber du Pangium, En ayant recours à des incisions annulaires, il a pu constater que. au bout de cinq à dix jours, chez toutes les plantes examinées, il n'y avait plus trace d'acide cyanhydrique dans le liber des régions situées au-dessous de l'incision, alors qu'il était abondant au-dessus. En outre, l'acide cyanhydrique était plus abondant chez les feuilles des plantes soumises à l'expérience que chez les feuilles des plantes
SIGNIFICATION PHYSIOLOGIQUE DE L'ACIDE CYANHYDRIQUE
normales. C'est que
d'interrompre
dans
En
les incisions avaient
la circulation
de l'acide
369
eu pour effet cyanhydrique
le liber.
U acide cyanhydrique ne reste pas
conséquence,
emmagasiné dans porté dans
le
le
liber
limbe
oii il s'est formé. Il est
vers tous les points
oii
la
besoin de beaucoup de matière plastique azotée.
substance, sans cesse
produite
et
trans-
plante a
Or
cette
répartie en diverses
régions plus oumoins éloignées de son lieu d'origine, ne présente-t-elle pas tous les caractères d'un produit transitoire
?
Des feuilles de Pangium edule recouvertes partiellement de feuilles d'étain contenaient, après plus d'un cyanhydrique dans les régions soustraites à l'action de la lumière que dans les parties Par conséquent, la formation de l'acide éclairées.
mois, autant d'acide
cyanhydrique ne résulte pas de l'influence directe de la lumière. Elle dépend, par contre, de la présence dans les feuilles de matériaux de réserve qui ont pris naissance par suite de l'assimilation du carbone, et n'est
dès lors pas
sans
rapports
indirects
avec
les
Ces matériaux de réserve sont les hydrates de carbone, dont la présence est la condition indispensable de la formation de l'acide cyanhydrique dans le Pangium edule. Il s'agit ici du glucose ou d'un sucre analogue, très abondant en particulier dans les cellules basilaires des poils et dans les cellules
radiations lumineuses.
oxalifères.
Reste à déterminer l'origine de l'azote de l'acide cyanhydrique qui a pris naissance dans les feuilles. M. Treub démontre que cet azote est emprunté aux nitrates du sol. Ayant observé que la feuille inférieure ou les deux
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES
;";(l
feuilles
sont
de Pangiuni,
inférieures, chez les jeunes pieds
ou
entièrement
M. Treub
d'acide cyanhydrique,
exemptes le sol ne
entièrement
presque
a pensé
que
Iburnissait pas à ces feuilles l'azole nécessaire à la for-
mation de
l'acide
cyanhydrique, l'élément en question supérieures.
étaTit
entraîné vers les
ment
l'ablation de ces dernières a
fcLiilles
eu
Effective-
comme
consé-
quence, dans un grand nombre de cas, l'apparition d'acide cyanhydrique dans les
de
section feuilles,
du
sol, a
dans
vaisseaux
La
feuilles inférieures.
les
nervures de certaines
en supprimant l'arrivée des principes azotés
supprimé aussi
drique dans
les parties
la
de
formation d'acide cyanhy-
la feuille ainsi sectionnées.
La présence des matières inorganiques fournies par seconde condition de laquelle dépend
sol constitue la
formation de l'acide cyanhydrique dans Ainsi, l'acide
il
les feuilles.
M. Treub que
paraît résulter des études de
cyanhydrique des
de substances
feuilles provient
tirant leur origine,
réducteurs résultant du
phénomène sels
de
de
la
synthèse
d'une part des sucres
carbone, d'autre
|)art
le
la
d'assimilation
du
minéraux, vraisemblable-
ment des nitrates, fournis par le sol. Les radiations lumineuses n'auraient aucune intervention directe dans cette synthèse, et l'acide
premiers termes de
la
cyanhydrique
série des
serait
un des
produits résultant de
l'assimilation de l'azote.
Toutefois,
les
diverses
tentatives
démontrer expérimentalement un
tel
faites
en vue de
mécanisme avaient
échoué. Mais, par de nouvelles expériences effectuées sur le Phaseolus
1
Treub,
1904.
t.
liinatius
XIX,
h.^M. Treub'
p. 86.
a
démontré que
SIGMFICATIO.N PHYSIOLOGIUUE DE L'ACIDE OYANHÏDRIOUE la
présence à
nitrates est
la lois d' hydrates
nécessaire
pour
la
de carbone
311
et celle
de
production de l'acide
cyanhydrique dans les feuilles. 11 semble donc que cyanhydrique soit un des matériaux qui concourent à la formation des matières albuminoïdes. Mais l'acide cyanhydrique est relativement rare chez les plantes, et cette rareté n'oppose- t-elle pas une objection sérieuse à cette manière de Aoir? Si la série des plantes à acide cyanhydrique s'enrichit tous les jours de termes nouveaux il n'en demeure pas moins incertain que les phénomènes soient partout les mêmes que chez le Pangiiim ecliile et le Phaseohis lunatus et que partovit la formation de l'acide cyanhydrique marque une étape dans la svnthèse de la matière albuminoïde. Il est cependant permis de supposer que, lorsque l'acide cyanhydrique est complètement absent chez une plante ce corps dès sa formation s'est engagé dans des combinaisons plus complexes. En d'autres termes, la synthèse de la matière albuminoïde ne présenterait pas en pareil cas, le moindre arrêt au stade cyanhydrique. Et. d'ailleurs, le Phaseohis hinatus donne une idée d'un mécanisme semblable. On trouve dans ses feuilles jeunes o,3o Yo d'acide cyanhydrique l'acide
,
.
,
,
,
,
libre; les
graines
mûres contiennent elles aussi une du même composé à l'état de glu-
quantité importante coside. tige
a
Pour servi
passer des
dans
feuilles
d'intermédiaire, et
la
graine, la
cependant, dans
cet
organe, l'acide cyanhydrique n'existe pas ou n'existe qu'en quantité insignifiante. Il a du par conséquent s'y dissimuler sous une forme telle qu'il échappe .
complètement à nos
Au
investigations.
point de vue chimique, l'hypothèse consistant
KOLE
•ô'il
l'IiVSlOLOt.lUUE DES
MATIERES ODuKANTES
à envisager l'acide cyanhvdrique
comme un
des
pro-
duits intermédiaires de l'assimilation de l'azote par les
plantes
ne
rencontre
assigne au cyanogène
aucune objection. Pfll'ger a rôle prépondérant dans la for-
un
mation de l'albumine vivante. M. Latham attribue aussi une importance capitale à l'acide cyanhydrique en ce qui conceiTie les matières albuminoïdes. M. A. Gauthier a puissamment appuyé cette hypothèse. Et cependant, si. comme l'a démontré M. Guioard, les feuilles de Sureau et de Passiflore contiennent encore à l'arrière -saison, au moment de leur chute, la même quantité de glucoside cyanogénétique que durant les mois précédents, on peut avoir quelque hésitation à
comme des substances de Mais celte objection ne saurait concerner que l'acide cyanhydrique engagé dans une combinaison sous forme de glucoside et non l'acide cyanhydrique
considérer ces glucosides réserve.
,
libre. Et. d'ailleurs,
ne connaît -on pas des feuilles qui,
détachant avant d'être desséchées, emportent une grande partie des matières nutritives telles que les hydrates de carbone.^ Une feuille de Platane ou de se
Peuplier, par exemple, tombée à l'automne,
encore beaucoup de sucre réserves, restés la
ces substances,
dans
et
d'amidon,
comme
les
les feuilles, sont tout aussi
plante que
d'envisager.
le
glucoside dans
le
cas
et,
contient
encore que
principes azotés
bien perdues pour
que nous venons
.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Voir Easterfield.)
AssON.
(
AULD.
(Voir Du>STAN,
Baker (Richard
T.)
et
2.)
A research on the Eucalypts especially in regard of tiieir Smith (H. G.
.
essential Oils. Xe^v
Belle
Joiirn. de la nerie.
(L.).
Berthelot
et
^^'ales, 19.02.
de
la
Savon-
Annales de Chimie et de Physique. Chimie végétale et agricole, Paris, 1899. 3, Comptes rendus des séances de VAcadémie des Sciences.
M.).
[
South
Parfumerie
1,
2,
Bertrand
(
Gabriel
BlERMANX.
)
Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences. 2, Bulletin de la Société chimique.
1
,
1, Inaugural Dissertation, 2, (voir TscHiRCH 4).
Berne,
1896.
,
Blo.ndel (Dr).
Les produits odorants des Rosiers. Paris, O. Doin, 1889.
BONMER
1,
(G.).
Annales des Sciences naturelles. Botanique.
Revue générale de Botanique. Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences. 2, et Da>-jou, 1, Comptes rendus des
2,
Bourquelot
(E.).
1,
séances de l'Académie des Sciences.
Pharmacie et de Chimie. et HÉRissEY, Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences.
3, Ihid.j, 2, Joui-nal de 4,
BOUTRON
1, et Frémy, Journal de Pharmacie. 2, et RoBiQUET, Journal de Pharmacie.
3, (voir RoBiQUET. 2).
Bromch Buchmer.
(J.-C.).
Journal of the chemical Society. Annalen der Chemie i:nd Pharmacie.
\
.
.
INDEX BIBLIOGRAPHIOUE
3"Î4
BuscALiOM
Ma Ipiffh in
BussY.
Journal de Pharmacie.
Journal de Pharmacie
Carles.
Chahabot
— — —
(
Eug.
et
de Chimie.
Annales de Chimie et de Physique. 2, Bulletin du Jardin colonial. 1,
—
3, Bulletin de la Société chimique. 4, Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences. 5. et Ebray. Bulletin de la Société chi-
—
6, et
mique.
HÉBERT
mie
—
7.
(Alex.), 1, Annales dé Chi-
de Physique. 2, Bulletin de
et Ibid.,
la
Société
chi-
mique.
—
8, Ibid., 3,
Comptes rendus des séances
de l'Académie des Sciences. 9, et Lai-oie (G.), 1, Bulletin de la Société
— —
,
Journal de Botanique.
Col.
Combes
chimique.
10, Ibid., 2, Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences. Bulletin de la 11, et RocHEROLLES (J. Société chimique.
(R.).
(Voir Maheu.)
Annales
CuRTEL.
des Sciences
naturelles.
Bota-
nique. Dasso>'ville.
Revue générale de Botanique.
Desmoulière (A.\
Journal de Pharmacie
DioscoRiDE.
De
DuNSTAN.
1, et 2, et
—
et
de Chimie.
matiera medica.
Henry, 1, Proceed. royal Society. Henry, 2, et Alld, Proceedings
of the royal Society.
Dupont
(J.)
et
Guerlain
(J.),
Comptes rendus des
séances de l'Académie des Sciences.
Durand.
Index gène ru m phanerogamorum.
Easterfielt>
et
Bruxelles, 1888.
Asson
.
Proceedings of the chemical
Society.
Eberhardt.
Comptes rendus des séances de V Académie
Ebray.
(Voir Charabot,
Emmerling.
Berichte der dentschen chemischen
des Sciences.
sellschaft.
5.)
Ge-
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Erdmann.
Berichte der deut.schen
chemischen Ge-
sellschaft.
Errera Léo).
Cour? pratique de microchimie végétale. Bruges, 1906.
F AU RÉ.
Journal de Pharmacie.
(
Hanbury, Pharmacocf raphia. chemischen Zusamensetzung der sogenannten Ter-
Fluckiger
et
Franchimont.
Beitriige zur Entsteliung uncl
penharze. Leiden
Frankforter (G. Frary. Frémy,
Gadamer.
Gerock
B.)
1871.
Frary^ The Journal of the american chem. Society. (Voir Frankforter.^ (Voir Boutron, 1.) et F. G.
1, Apoth. Zeiiuncf. 2, Archiv der Pharmacie.
(J.-E.).
(Voir Schneegaiss
,
2 et 3.)
GiLDEMEISTER
1, et Hoffmann, Les Huiles essentielles. Paris et Leipzig, 1900. 2. et Stephan, Archiv der Pharmacie.
Glaser.
Repeî^toriiim fur die Pharmacie.
Association. York, août 1906.
Greshoff.
Briii.-ih
Griffon.
Annales des Sciences naturelles.
Bota-
nique.
Guérin; Guerlain
(J.).
Revue scientifique. (Voir Dupont.)
guettard.
Mémoires de l'Académie
GuiBOURT,
Journal de Pharmacie.
GUIGNARD.
1, Journal de Botanique. 2 Comptes rendus des séances de V Académie des Sciences. 3, Bulletin des Sciences pharmacologi-
,
1745 à 1756.
,
cjues.
4, et
HouDAS
(J.),
Comptes rendus des
séances de l'Académie des Sciences. lABERLAXOT.
Physiologische Pflanzenanatomie. Akad. d. Si'tz ungsberichte der K. Wiss. Wien. Program der K. K. Staats Realschule aus Schottenfelde. Wien, 1886. i,
2,
Hanansek Hanbury, Hanriot.
(Voir FlIjckig-br.) Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences.
INDEX BIBLIOGRAPHIUUE
376 Ha>'steix.
Botanische Zeitung.
HÉBERT (A.
1, et
Truffait
G.), Bulletin de la Société
chimique. 2, (voir Charabot). 3, (voii' Heim).
Heim
(F.
(Voir Dunstan, 1 et
Hekry. hérissey
Hesse
Hébert (Alex.), Bulletin de l'Association française pour l'avancement des Sciences.
et
2.)
Journal de Pharmacie et de Chimie. Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences. 3, (voir BoiRQUELOT, 4).
1 2,
,
,
(A.)
1,
deutschen
Berichte der
chemischen
Gesellschaft.
2, et Zeitschel (O.), Journal fur praktische Chemie.
HiLL.
Hoffmann
(Fr.).
Journal of the chemical Society. (Voir Gildemeister.)
Inaugural Dissertation. Berne, 1901.
HÔHLKE. HOUDAS.
(Voir GuiGNARD,
Van
Journal de Pharmacie
Itallie (L.\
Jacobsen.
James
(
JlTSCHY
Marta M.). (P.).
JORISSEN.
4.)
Annalen.der Chemie
et
iind
de Chimie.
Pharmacie.
(Voir Kremers.)
Journal de Pharmacie
et
de Chimie.
Journal de Pharmacie
et
de Chimie.
JorcK.
Archiv der Pharmacie.
Karsten.
Botanische Zeitung.
Kastle
et
Lckvenhardt, Amer/can c/iem/ca Journal.
KoHL
fF.-G.).
Kremers
Ueber die Reversibilitât der Enzymwirkungen und den Einfluss aïisserer Faktoren auf die Enzyme. Paris, 1907. et James (Martha M.), Pharmaceutical Beview.
Laloue
(
G.).
(Voir Charabot, 9
Lange.
(Voir LuDwiG.)
Laubenheimer.
(Voir WiLL.)
LebLOIS (Mlle).
Annales nique.
et 10.)
des Sciences
naturelles.
Bota-
,
3m
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Leco.mte (Henri
).
Comptes l'endiis des séances de V Académie des Sciences. Voir Po^vER,
Lees.
(
Lehmaxx.
Pharm.
LiEBiG
et Wc*:hler Physicjiie.
(J.)
2.)
Zeitschr. fiir Russland. ,
Annales de Chimie
LtKVENHARDT.
(
LiD^viG
et
La>ge, Pharm.
et
Combes R. Bulletin botanique de France.
Maheu
(Jacques
de
et
Voir KaSTLE.) Zeitschrift
fiir
.
Chemie de
iind
Société
la
Mallèvre.
Société nationale d'Agriculture.
Malpighi.
Opéra omnia.
Martinet.
Organes de sécrétion des végétaux. Thèse
Mayer
Das Chlorophyllkorn. Annales des Sciences
de
(Arthur).
Mesnard
(E.).
la
Faculté des Sciences. Paris, 1871.
naturelles.
Bota-
nique.
Meye>-,
Sekretionsorganen 1837.
Molisch.
Grundriss einer Histochemie der pflanz-
Môller.
Mittheiluncj
lichen Genussmittelt. léna, 1881.
der K. K. forstl. Versuchleit fur Oesterreich, III Heft.
Molliard (Marin). MiJLLER
(J.
C).
.
Revue générale de Botanique. Pringsheim's Jahrhûcher.
Naumann.
Berichte der deutschen chemischen Ge-
Passy
Comptes rendus des séances démie des Sciences.
sellschaft. (J.).
Peschier.
Annales de Chimie
Pierre
et
Isidore
et
de
l'Aca-
de Physique.
Puchot, Annales de Chimie
et
de Phy-
sicfue.
Annàlen der Chemie und Pharmacie.
Pless.
PoRSCH
(O.).
Oesterreichische botanische Zeitschrift.
PoTTEVix.
Comptes rendus des séances de démie des Sciences.
Pouchet.
Bulletin de l'Académie de Médecine.
l'Aca-
INDEX BIBLIOGRAPHKJUE
378
Power
1, et Gornall, Proceed. chemical Society 2, et Lees, Proceed. chemical Society.
Procter.
American Journal of Pharmacy.
PUCHOT.
(
RiCÔME.
Com.ptes
ROBIQUET.
1, 2.
Voir Isidore Pierre.)
rendus des séances démie des Sciences.
ROCHEROLLES
RoMBURGH
(J.).
(P. van
de l'Aca-
Journal de Pharmacie. et Boutron - Charlard Chimie et de Physique.
(Voir Charabot,
,
Annales de
11.)
Bulletin du jardin botanique de Buitenzorcj.
Samo.
Princfsheim Jahrhiicher.
schneega>'s (a.)
i,Journ. derPharm. 2, et J.-E.
Gerock,
v.
1,
Elsass-Lothringen. Archiv der Phar-
macie. Ibid., 2, Réf. Jahresb.
Schwab ACH.
Berichte
Pharm.
f.
der
deutschen
der
deutschen botan.
botan.
Gesell-
schaft.
ScHWABACH (Frau).
Berichte
Gesell-
schaft.
Die schizolysigenen Secretbehalter. Inaug. Dissert. Berne, 1895.
SiECK (Willy).
Journ.
Slade.
Smith
H. G.
.
Soleder.
Am. chem.
Soc.
Chemical News. 2, (voir R. T. Baker). Systematische Anatomie donen. Stuttgard, 1899. 1
,
sotthilf-lutz.
Die oblito - schizogenen der Myrtacen.
der Dicotyle-
Sekretbehalter
Springer.
Inaug. Dissertation. Berlin, 1894.
Stapf (Otto).
Bull.of. Miscellaneous Information: Roy.
Stephan.
(Voir Gildemeister,
Strasblrger.
Das botanische Practicum,
Botanic Gardens. Kew, 1906. 2.)
vierte Auflage.
léna.
Thoms.
Berichte der deutschen
chemischen Ge-
sellschaft.
Tieghem
(van).
Annales des Sciences naturelles. Botanique.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE TSCHIRCH.
1,
379
Die Harze und Harzebehalter. Leipzig,
1906. 2, Berichte der deutschen hotanischen Gesellschaft. 3, Revue cfénérale des Sciences pures et
appliquées. 4, et BiERMANN, Archiv der Pharmacie. 5, et TuNMAXN, Archiv der Pharmacie.
TUXMAXN (Otto).
1,
Uber
die Sekretdriiseii. Dissert, inauff.
Berne, 1900. voir TscHiRCH, 2, '^
5).
VOLKE^S.
Pharmaceutical Journal. Berichte der deutschen hotanischen Ges-
Walbaum.
(
Umaey.
ellschaft.
Warming
(Eug.;
Voir Bertram.)
œkologische Pflanzender geographie (Deutsche Ausgabe). Berlin,
Lehrbuch 1S96.
der Wiener Akademie.
WlES>'ER.
Sitzuncfsbtrichte
WlGAUD. WiLKE.
Botanische Zeitung.
Ueber
die
Anatomische Beziehungen der
GerbstolTes zu den Sekrethehaltern der Pflanze. Inaug. Dissert. Halle, 1883.
WiLL
(H.)
et
Laubenheimer, Annalen
und Pharmacie.
Wœhler.
(
Voir LiEBiG.)
ZeITSCHEL (O.;.
(
Voir Hesse
,
2.)
der Chemie
—
,,
,
INDEX BOTANIQUE Aloès,
72.
Aloe valcfaris Lamk. Ahies alba Mill.
—
— —
—
— —
,
balsaniea L.
—
75.
.
canadensis Miclix.. 75. cephalonica Link, 75. Fraseri Pursh, 75. pectinata D. C. 75. RecfinieAinaliœ Heldr., 75.
Abiétacées, 74. Absinthe. 31, 63,
80, 86, 88, 96,
80, 102.
—
niitans
Acacia cavenia Bert., 56, Farnesiana "\Mlld.
—
117. ,
56,
109, 123.
Aca>thacÉes, 246. Aceras anthropophora R. Br. 71, 135, 263.
Achillea Ageratiim L., 62. coronopifolia Willd.
,
—
,
,
101.
— — — — —
,
ancfustifolium
Son-
ner, 71.
CardamomumL.,
11.
Mala K. Schum.,
71,
97, 140.
Melegiieta Roscœ, 71. fructicosa L., 56, 87.
Andropogon cœsius Nées, 74. — Calamus aromati-
— — —
Alliaria officinalis Andr., 51. sativiim L., 72. ursinum L. 72.
71.
Ancolie, 253.
Alliaire, 51. 142.
— —
Roxb.
aromaticinn
AXACARDIACÉES, 56, 254.
des Ours. 72, 142. Ajowaii, 59, 86, 91, 109.
72.
62.
71.
— communis L., 57. Amyris halsamifera L., 54.
—
L.,
57.
,
Amygdaliis, 255.
Ail, 72. 142.
Allium Cepa
7-2.
Amaryllidacées, 72. Amandier, 57. 122, 141. Ambrette, 53, 99, 100, 125. imhrosia ai^temisiœfolia L.,
Amorpha
62.
Millefoliiim L. 62. moschata Vulfen, 62. nohilis L. 62. Acore, 73, 113, 118, 124. Acoriis Calamus L., 73. Ageratum coni/zoïdes L. 61,
Roscœ,
Altingia excelsa Noranha
Amomum,
128, 227, 305.
— — —
72.
,
Alpinia Galanga Salisb., 72. Malaccensis Roscœ, 72,
75.
cus Royle,
74.
ce7H/e7'UsHack.,74.
D. C, 74. citriodorumDesf., citratiis
74. ,
—
coloratus Nées,
73.
conferti florns Steud.
,
73.
.
.
INDEX BUTAMOUK
Andropoijon flexuosus Nées,
— — —
73.
laniger Desf., 73. Retz, miirica(iis Iwaranciisfi Jones,
Martini Roxb.,
74.
nilaffiricusl]ochsi. 73.
Nardus
L.
pachnodes
74.
Trin.,
Roxhurghii Nées,
Schœnanthus
L.
33. 73. 74. 120.
—
Schœnanthus Flûck.et Hanb., 74.
— —
—
squarrosus llack.. rer^fcoZor Nées, 74.
60. 83, 86, 118, 127. des Indes orientales. 60. 118.
Anethnm Fœniciilum,
— —
Angelica,
—
—
— —
113.
96,
75.
anomala
Lall., 60.
Archangelica
L., 59.
réfracta Fr. Schmidt,
du Japon,
60.
\ngrœcum fragrans Thon., 135.
Anis, 59. 117, 121. Anis étoile 50.
Xutt..
67.
Serpentaria L., 67. AruSTOLOCHIACÉES, 66. Armoise, 62, 128, 139. Arnica, 63, 109, 114. Arnica montana L., 63. Artemisia Ahsynthium L. 34 ,
.63.
— — — — —
annua
L., 63.
Barrelieri Bess., 63. 128.
candata Michx.
,
63.
Draciinciilus L., 63. frigida ^MUd. 63, ,
139.
An^-élique, 59, 86, 91.
— — —
gallica Willd. 63. glacialis L., 63.
—
Ludoviciana
,
herha alha Asso.63, SI, 128, 139.
71,
Mut t.
63, 139.
—
maritima
—
variabilis
—
vulgaris L., 62, 63.
L.,
63.
Tenore,
63.
Artocarpacées, 246. Asaruni arifolium Michx., 67,
,
—
84,
reticulata
60.
ffraveolens L., 60. Soica D. C, 60.
A>0>ACÉES, 50. Anthémis Cotula
80,
Araliacées, 60. Arbre géant de Californie.
60.
—
37.
Aquilegia vulgaris L., 253. Abacées, 73, 25S. Aralia nudicaiili.s Rlume. 60.
74.
74.
Aneth
Apopine, 69,
polyneurosSieud.,
—
L.,
Aristolochia Clematitis L., 67.
74.
—
petroselinum
88.
73.
,
odoratus Lisb.,
—
—
L., 74.
L., 59.
118, 121, 128, 140.
73.
—
Apium graveolens APOCYJNACÉES, 246.
74.
— — —
Anthoranthiimodoraium
80. 113, 117, 118.
L., 62.
nohilis L.. 62.
—
Blumei Duch, .
117.
67, 113,
, .
INDEX BOTANIQUE Asariim canadense
—
europseuin L., 66. Asaret, 66, 80, 84, 117, 118.
ASCLÉPIADACÉES, 246, 258.
.
Oreoselinum
BiXACÉES. 246, 254. Bliimea halsamifera D. C.
Ayapana.
62,
—
L.
59.
lacera D. C, 62. Bois de rose, 68, 96. Boldo. 67. 9J. 97. 113, 123, 139. Boswellia Carterii Birdw., 55. Bouleau, 70,88, 99, 103. Brésillet, 56, 85, 101.
Bucco, 54, 83, 84, 129, 130, Bulnesia Sarnienti Lorenz, 53. BURMANXIACÉES 70. Biirsera Delpechiana Poisson.
117.
î^O.
,
96.
Athranthe geniculata Miq., 67. Atractylis ovata Thunb., 63, 100. Aunée, 62, 136. Avocatier, 68,
70, 246.
L., 70, 244. BiGÎN'OMACÉES, 246, 258. Biota, 75.
Asperiila odorata L., 61. Aspérule odorante, 61, 133. Aspic, 64, 81, 94, 95, 97. 128. Assa fœtida, 60, 80, 87, 142.
Athamantha
185
BÉTULACÉES, Betula lenta
L.. 66.
61.
.
55.
Backhousia citriodora F.
Millier,
58, 120.
Badiane,
50, 78, 85, 97, 111, 113,
BlRSÉRACÉES, 55, 246. BystropogonoriffanifoliiisLHérit.. 65, 83,
129.
117. 118, 124. 137.
Balsamite,
62.
Balsamodendron Kafal Kunth, Calîriuva, 56.
55.
Baronia polygalifoUa Sm., 56. Barosma heiulinum Bartl.,54. crenuZafnm Hook., 54.
— —
serratifolium Willd. 29,
36,
64, 80, 87,
95.
du Pérou
,
56,
106
Calyptranthes paniculata Buiz .
123
,
113, 117.
Benjoin, 64, 124. Benoîte, 57, 113. Berce, 60.
Bergamotier, 54,
et Pav., 58, 120.
Camomille des champs,
Bay, 58, 86, 87, 110, Bayberry, 70.
66, 80,
129.
Callitris quadrivalvis Vent., 75.
75. 80.
135.
62.
—
des chiens, 62. romaine, 62, 104, 105. Camphrier de Bornéo. 52, 96. du Venezuela, 68,
—
—
118. 78, 81, 83, 84,
—
89, 90, 95, 103, 2S3.
68, 80, 82, 84. 86, 88, 96, 97, 110, 113,
118,121, 128, 140.
Bétel, 67. 88, 110. 111, 113, 117, 139.
L., 56.
123.
113, 117, 128. 139. 204, 292.
Baume du Canada,
—
Sappan
Calamintha Xepeta Savi.
54.
Basilic,
Cpesalpinia
Café d'Arabie. 61. 107, 125. Cajeput, 58, 78, 97, 105. 121,
Cananga,
78.
, ,
,
B(jTAMUUE
l.NDKX
38-4
Cananga. odorala Ilook., 50. Canai'inm Cumingiî Engl., 55,
—
90.
luzonicum A. Gray,
Canella alha 'Slurvay 51. Ca>ell.\cées 51. Canelo, 68. Cannabis indica Lamk., 70.
Cédratier, 55, 83, 119, 136. Cèdre de l'Atlas, 74, 88,
blanche,
—
96,
113,
123,
125,
Céleri, 59, 83, 111, 134, 135.
88,
51,
de Ceylan, 68, 88,*^ 91,
118,
121,
78,
80, 86,
—
de Chine, 68, 107, J23.
—
du Japon,
124.
68, 82, 86,
Caparrapi, 68,
68. 113. 134.
100,
Capparidacées, 265, 266. Caprifomacées, 61, 246, 257. Capucine, 53, 143. Cardamome de Ceylan, de Malabar, de Madras, 71, 82, 83, 84, 97, 98, 140.
— — — —
de Korarina,
140. .
1J7.
Chanvre, 70. Chénopodiacées, 66. Chenopodium amhrosioïdes L. 66.
Chione glahra D. C, 61, 131. Chrysanlhemiim indicum L. 62.
71.
deSiam, 71, 96,128. du Bengale, 71, du Cameroun
71
Chrysobalanacées, Cicuta virosa L., Cipuë ^a^ande, 59.
—
vireuse, 59, 91, 123.
63.
Carvi, 59, 83, 96, lOJ
,
121, 125.
—
Cuh7au'anBlain,
— —
Kiamisl^iees, 68. Loureirii Nées,
68. L., 51,
1
13.
Carline, 63, 88, 140. Carotte, 60, 80.
68.
—
Carqueja, 56, 137.
Caruni
Ajoiran
Ilook.. 59.
Siebold,
68.
127, 129, 131.
Cardamine amara
246.
59.
Cinnamoinuni Cassia
140.
Carlina acaulis L.,
59.
Cerfeuil. 59, 101, 104, 117. Cerisier, 57, 122, 141, 24s. Cévadille, 72.
Chamsecyparis ohtusa Sieb. et Zucc, 15. Champaca. 50, 94, 95, 101, 103,
113, 120, 123, 139. Kif'jfl(-'e,
—
Cerefolium sativum Bess,
128, 130.
—
130,
132.
du Liban, 74, 83, 88, 100. Cedrela odorala L.. 55, 87. Cedrus Atlantica Manetti, 74. Lihani Barrel, 74, 97. CÉLASTRACÉES, 246, 254.
sativa L., 70. 113, 137.
—
102",
Cassis, 257.
,
,
—
Cascarille, 69, 84, 91. Cassie, 56, 94, 95, 99, 100,
106, 109, 113, 122,123, 124, 130.
55.
Cannelle
Carum Carvi L., 59. Carvophyllacées, 52.
Bcnth.
et
Oliveri F. M. Bailey,68,123, 139.
,,
INDEX BOTAMOUE
Cinnamomum
pedatinerviiim Meissn.,68,96,
pedunculatiun Nées, 68, 86, Wijf/iiti Meissn.,
—
Zeylanicum Nées,
CiSTACÉES,
55.
—
salvifolius L.
— 68.
—
,
58.
56, 87
,
131, 136.
— — — —
ofjfïcinalis L.. 56.
rigida Benth., 56.
Coriandre, 60,
80, 95.
Coriandrum sativum L.. 60. Corynocarpus Itevigata Forst. 252.
L., 54, 55.
Bajoura Bonavia, 55. Bergamia, Risso et Poi-
Cotoneaster
,
—
256.
microphyllaW sdl.,
teau, 54.
249.
Bigaradia Duhamel. Limetia Risso, 55.
Limonum
54.
Cresson de fontaine.
—
L., 55.
51.
136,
des jardins, 50.
141.
141, 263. 143.
L.. 54, 55.
nohilis Lam.. 55. nohilis Lour. 54. Sinensis Gall. 45.
Crocus sativus L.. 72. Croton Eluteria Bennett,
.
Clausena Willdenowii ^^'ight Arn., 54. Coca, 53. 101. 102, 130. Cochléaire, 51, 143. Cochlearia Armoracia
et
Cryptocary a
moschafa
— L.
prefiosci Mart., 68.
51,
75. 89.
Cubèbe, 67, L.
51,
80, 84, 88, 100.
Culilawan, 68. 97, 113, 117.
Cumin,
263.
60, 91, 123.
Cuminum Cyminum
CombrÉtacées
Cunila Mariana
257.
Le parfum chez
,
Cryptomeria japonica D. Don,
Coffea arabica L., 61. ,
Nées
68.
264. officinalis
69.
Crucifères, 50. 254, 265.
,
—
64.
88.
56.
118, 120, 131.
medica
64.
coriacea Mart., 56. giiyanensis Desf., 56. Lansdorfii Desf., 56. oblongifolia Mart.
67.
94, 96, 98,
Citronnier, 55, 78, 81, 83,85,89, 90, 94, 95, 103, 119, 120, 121,
— — — — — — —
L.,
56.
51.
,
Citriosma Apiosyce Mart., cujahana Mart., — oligandra Tul.
Aurantium
258.
Copaïfera confertiflora Benth.
ladaniferus L., 51. monspeliensis L. 51.
i,
L., 59.
Scoparius L.,
Copahu,
51.
Citronnelle 73, 82,8
88'.
70,
Conium maculatum
—
.
— —
Schimpei'i Engl.
Composées, 61. 246, 258.
68.
Cistiis creticus L., 51.
Citrus
—
Convolvulacées. 64, Convolvulus floridus
68.
Engl.,
55.
Conima,
139.
96, 117,
—
— — —
Commiphora abyssinica
113, 117, 118.
—
385
la plante.
L.. 60.
L., 65, 109.
11*
,
INDKX BOTAMUUE
:î86
Dauciis Caroia L.,
Gll'KESSACEES, 75.
Cupressus Lamhertiuna
Ilort..
75.
—
macrocarpa Hartn.. 75.
—
sempervirens
L.. 75.
L., 71.
coio7'afjisStapf,73.
yrandiflorus
—
Rlanco, 53. incanus Ro.\b.,.
—
turbinaius Gfer-
—
vernicifïoriis:
—
flexuosus
53.
tu., 53.
Blanco, 53.
citratus Stapf, 74.
confertifloriis Stapf, 73.
Dipieryx odorata^y iWd. ^56, 135.. Dorena Ammoniaciim D. Don. 60.
Stapf,
Driniys Winteri
Dryohalanops
73.
—
53..
—
—
Zedoaria Roscœ, 71. Guspare, 54, 87. 89, 100. Cusparia trifoliata Eiigl., 54. Cymhopocfon cœsius Stapf, 74,
— — —
52.
DiPTÉROCARPACÉES, 52. Dipterocarpus Alaius Roxb.,
71, S6.
Curcuma lonya
L.,
DlLLÉNIACÉES, 246.
CUPLLIFÈUES, 246.
Curcuma,
60.
Dianthus caryophyllus DiCHOPÉTALACÉES, 254.
Iwarancusa SchuU,
Fox^st., 50.
Camphora Go-
lebr., 52.
73.
— —
Marti nia nus
—
Nardus
Martini Stapf,
74.
Schult. 7i.
Rendle,
Eletiaria
73.
—
polyneuros Stapf,
—
Schsenanthus
74.
Sprenp:.
EnÉNACÉES, 246. Elemi, 55, 83, 84,
,
Maton, 71. Empleuriim serrulatum
Ait., 54.
130. '^4,
85,
.S7.
Endymion nutans Erechlhites
93, 98, 100, 125.
^^'hile
et
Encens. 55,
73.
Cyprès, 75, 81, 82, 85, 88,91,
85.
Ciirdamomum
Duni., 72. hieracifolia Raf.
63.
D
Éricacées, 63, 246.
Eriyeron canadense L. 62,83, Dacryodes hexandra Gries..
55,
78. 84, S5.
Dahlia, 62, 123. Dahlia variahilis Desf., 62.
Damiana, iJarivinia
58.
fasciciilaris
Rudge,
58, 94.
—
laxifolia A. Gunn., 58, 78, 95.
97.
Eriohutrya japonica Lindl., 24N. Eriophyes Menthx, 43.
Eryngium campes Ire
L., 59.
ErythroxylacÉes, 246. Erythroxylon Coca Lamk.,
—
—
monoyynuin
Roxb., 53. Estragon, 63, 117, 12 i.
53..
'387
INDEX BOTANIQUE Eucalyptus (espèces nombreusesf, 58, 78, 79, 80, 81, 82,
85, 86, 88, 90, 92, 93, 94. 101,
104, 105, 120, 121, 123,
58. (J
ap ill
ifo
Small,
—
l i
u
m
61.
tripliiierve^VaW.,
EUPHORBIACKES, Evodia simplex
61, 114. 246, 258.
63, 103.
—
prociimhens
54,
,
—
punctata Blume, 63, 103.
Gayac, 53. 100. Génépi tal.\cêes 69. Santal d'Afrique, 69. de Fidschi, 69.
— —
,
Ehiiliis L., 258.
racemosa L., Samydacées. 246, 257. Sandaraque, 75, 81, 84.
96, 128, 139.
Sclarée, 66, 95.
Schiniis molle L., 56.
,
— —
80,91,
96, 109.
70.
— —
66.
T/ii/m/>r.'} L., 66,
SI, 82, 87, 93.
Salvia officinalis L., 66. sclarea L., 66. triloba L. &Q.
Sambuciis
montana L.,
135.
— —
juncea
L., 51.
nigra L., 51, 263. Sindora WallichiiBenih.^bQ, 87. Sofia, 74.
Solidage, 61, 80, 83, 84, 86, 88, 96.
97, 122.
rouge, 75. 84, 87, 97.
de Finlande, 84. Sapotacées, 246, 258.
Simbul. 60,
Sinapis alba L., 51, 268.
Solidago canadensis L. 61. odora Ait., 61. rugosa Mill., 62. Sorgho. 250, 25o.
— —
394
liNDKX BOTA.MOUt:
Sorghnm
—
hulepense Pers., 259. ru/(/. Thé, 52, 101, J02. Thea chinensis Sims., 52. Thlaspi arrense
L., 51, 264.
75, 81, 96, 98, 128.
ariiciilata
Wahl,
75.
110, 111.
occidentalis L., 75. orientalis L., 75. plicaia Donu., 75, 128.
Thyméléacées,
69.
capitatus IIoffmgE Link, 65, 80, 84, 91, 96, 109, 110.
Serpyllum
L.. 65,
91,
109, 110.
— —
celtique, 61.
du Japon,
61, 80,
84, 96, 97.
Vanilla appendiculata Rolfe Gardneri Rolfe, 71.
—
— —
odorata Presl.,
71.
—
planifolia Andr., 71 pompona Schiede, 7 1.
—
phivanlha Rchb.,
Vanille du Brésil,
—
de
la
71
72.
Jamaïque,
71.
Vanillier, 71, 124, 261, 262.
Vanillon de la Guadeloupe, Vaquois, 72.
Verbéxacées, 64. Verbena triphylla L'Hérit., Verveine,
64,
83,
87, 9i,
120,
129, 222.
iulgaris L., 65, 80, 91, 95, 96, 109,
61.
officinalis L., 61,
Valériane, 61, 80, 81, 96, 97
Nées,
69. J20, 140.
Thymus
V,
69.
L., 62.
Tanaisie, 62, 128. TEB?sSTRœ>IIA(:ÉES. 52, 246.
— — —
U Umhellaria caii/br/iicaNutt., Urticacées, 70, 258.
51, 143.
— —
Thuya, Thuya
Tolu, 56, J06. Turnera aphrodisiaca \\"ard.,58. Tout-épice, 58. Trop.^lacées, 266, 267.
64.
70.
Tnnacelum Bals ami la
54,
Tropœolum majus L., 53, 266. Tsuga canadensis Carr., 75. Tubéreuse, 72, 102, 103, J06, 239. Turnera diffusa Willd., 58.
Stillingia syli\-itica L., 69. Stipa, 259.
Styrax Benzoin Dryander. Sureau, 61, 257, 258.
Lam.,
acnleata
120.
Stej'icfmntocystis nigra V. Tgh., 247.
Sweet Fern,
TiLiACÉES, 53-, 246, 254. Tilia ulmifolia Scop, 53.
MO.
Vétiver, 75, 131, 134.
89,
100,
101,
125,
INDEX BOTANIQUE Vetiveria miiricntu Griseb., zizanioïdes Stapf, 7i
7-
—
Vicui iinffustifolia Roth., 253. ^'IOI,ACÉES. 51, 2i6.
Viol cl odorata L.. 51. tricolor L.. 245. Violette, 51. Vitex trifolin L., 64, 139.
—
Wartara.
54. 84, 95. 102. A^'intergTcen. 63, 90. 103.
X Xiinthorrhœa hastile H. Br.. "2. Xanthorrhée, 72, 91. XanthoxyhimacnnthojiodiiiniD.
C.
54.'
395
Xanth oxy l u m
Ha m il ton ia n u m Wall., 54. pipei'itum D.
—
C,
54.
Xylopia long i fol i a L.
^
Y Ylang-Ylang, 50,
78, 87, 94, 95.
102, 106, 113, 114, 117.
Yomugi.
63.
Z Zédoaire, 71, 140. ZingibÉracées, 71.
Zingiber officinale Roscœ, Zygophyllacées, 53.
72.
1 Pendant le cours de limpression de cet ouvrage, a été signalée une nouvelle essence extraite du Xylopia longifolia L.. plante de lAmérique-
centrale.
.
INDEX CHIMIQUE Acétate Acétate Acétate Acétate Acétate Acétate
d'amyle. 105. de cinnamyle, 107. déthyle. 104.
dhexyle.
Aromadendral. 125. Aromadendrène, 88. Asarique Aldéhyde Asarone, 116, 118. ^
,
124.
AtractyloI, 100.
105,
B
d'octyle, 105.
de phénylméthylcarbi-
nol, 107.
Acétate de phénylpropyle, 107, Acétique (Acide), 133, Acétique (Aldéhyde), 121. Acétone, 130-251. Alantolactone, 136. Alantolique Acide), 134.
AUylpyrocatéchine, 111.
Amygdaline,
247.
Amylique (Alcool), 104. Amylique (Alcool Iso-), 104, Amyrol, 100. Androl, 97, 98. Anéthol, 115. 117. Angélate d'amyle. 105. Angélate de butyle, 104, Angélate d'hexyle, 105, Angélique (Acide), 133. Anisique (Acide), 134. Anisique (Aldéhyde), 124. Anisique (Cétone), 132, Anthranilate de méthyle. 240.
,
Bétulase, 244. Bétulol, 99, Bornéol. 93, 96.
Butylique (Alcool), 104. Butyrate (Iso-) de butyle, 104.* Butyrate d'éthyle, 104. Butyrate d'hexyle, 105, Butyrate (Iso-) de méthyle, 101. Butyrate doctyle, 105. Butyrique Acide), 133, Butyrique Aldéhyde). 12 J.
C Cadinène.
237, 216, 103.
Apiol, 37, 116. 118.
Apiol d'Aneth, 116, 118. Apopinol, 93. 96. Araliène, 88.
Le parfum chez
Benzène. 90. Benzoate de benzyle, 106. Benzoate de méthyle, 102. Benzoïque ^Acide 133. Benzoïque (Aldéhyde). 122, 247. Benzylique (Alcool\ 106. Bergaptène. 136. Bételphénol, 112, 113.
la plante.
87.
Camphène, 8J Camphre, 361,
261, 27.
Camphre de Cubèbe, 100. Camphre de Lédon, 100. 12
INDEX CHIMKJLE
398 Caparrapiol, 100.
Caprate d'octyle. 106. Caprique (Acide), 133. Caproate d'octyle, 106. Caproïque (Acide), 133. Caproïque (Aldéhyde), 121. Caprylique (Acide). 133.
d'allyle. 141. 90.
D Damascénine, 141. Décylique (Aldéhyde). Diacétyle. 131.
Dihydrocarvone, 126, 128. Diosphénol, 127, 130. Dipentène, 83.
88.
E
Cédrol, 100.
Cétone de la Cassie. 127, 130. Cétone du Cèdre de T Atlas. 132.
Émulsine, 247. Essence, 1. Estragol. 30, 36, 114, 117, 204.
Chavicol, 110. Cinéol, 31, 36, 137, 144.
Cinnamate Cinnamate Cinnamate Cinnamate Cinnamate
122.
Dhurrine, 250.
Carlinène, 88. Garvacrol, 109. Carvéol (Dihydro-), 93-96. Carvone, 126-127-30S.
Caryophyllène, Cédrène, 88.
Cyanure Cymène,
de benzyle, 106. de cinnamyle. 107. déthyle, 104. de méthyle, 102. de phénylpropyle,
Éthylique (Alcool), 104. Eucalyptol (voir Cinéoly.
Eudesmate damyle. Eudesmol, 136. Eugénol,
105.
37. 112, 113, 240.
107.
Cinnamique Acide), 133. Cinnamique Aldéhyde). 123.
Farnésol. 100.
Feuène, Fenone,
Citral, 34, 119. 213, 225.
Citronnellal. 34-120. Citronnellol, 98.
82.
126, 128.
Citroptène, 135.
Formique (Acide), 133. Formique (Aldéhyde), 121,
Conimène,
Furfurane. 140.
88.
Corjaiocarpine, 253.
Furfurol, 125.
Coumarine, 135, 263.
Furfurylique '^Alcool
Créosol, 110. Crésol (Éther méthylique du
G
p-).
114.
Crésol (Meta-), 109. Crésol (Para-). 109. Cryptène, 88.
Cuminique (Aldéhydcy 123. Cuminique (Alcool dihydro-), 92. Cyanhydrique (Acide 140, 247, ,
.
366.
Gaïacol. 111. Galipène, 89. Galipol, 100. Ganlthérase, 244. Gaulthérine, 244.
Gayol, 100. Géase, 246.
,
107
,
lî^DHX
CHIMIQUE
399
Géine, 246. Géraniol, 38, 93, 94, 212, 215, 225, 295, 317, 319.
Glucoside de
Reine des prés,
la
Karakine, 252. Kessylique (Alcool), 107.
260.
du Sorgho d'Amé-
Glucoside
rique, 251.
Lactones, 132. Lactone de la Serpentaire, 136. Laurate d'octyle, 106.
Glucotropœliue, 266. Gonostylol, 100.
Gynocardase, 251. Gynocardine, 251.
Laurique (Acide), 133. Laurique (Aldéhyde), 122. Laurocérasine (voir Prulaura-
H
sine).
Lavande, 30. Limène, 89 36. Limonène, 82.
Hédéomol,
127, 130. Héliotropine, 124.
Heptane, 90. ^ Hexyliques (EtherSy, Huile essentielle, 1.
Humulène, 88. Hydrocinnamique
(
Linalol,30, 93, 95, 204, 213, 215,
105.
281, 317.
Aldéhyde )
123.
Hydroquinone de
1'),
Lotase, 252. Lotoflavine, 252. Lotusine, 252.
M
Éther éthylique
111.
Hysope (Alcool de
1';,
91. 98.
I
Méthoxy-cinnamate d'éthyle
Indol, 141-237.
lonone, 127.
(para-), 104.
Irone, 127, 130. Isoeugénol, 112, 113. Isoheptanoïque (Acide), 133.
Isosulfocyanate
d'allyle
,
143,
Méthoxycinnamique (Acide
p.-),
133.
;Méthoxy - cinnamique (Ald.-(j.\ 124.
Méthoxy-cinnamique Aid.- p.-),
263.
Isosulfocyanate de benzyle, 143.
124.
Méthoxy-ortho-hydoxy-phényl-
266.
IsosulfocN-anate de butyle. 143,
mét3-lcétone, 132.
Métoxy-salicylate
263.
Isosulfocyanate
de
phénylé-
zyle, 143, 268. 132.
de niéthyle
(meta-), 103.
Métoxysalicylique (acide m.-).
thyle, 143, 267.
Isosulfocyanate de
Jasmone,
Menthène. 87. Menthol. 28, 98, 298, 317. Menthone, 28, 127, 129. Méthacrylique (Acide), 133.
p.-oxyben-
134.
' '
Méthylacétate de méthyle, Méthylamylcétone, 130.
101.
.
INDEX CHIMIQUE
4on
Méthylanthranilate de méthyle, 103, 219.
Palmitique (Acide), 133. Paraffmes, 90. Pélargonique (Acide). 133. Pentadécane, 90. Pérouviol, 107.
Méthyleugénol. 115, 117. Mcthylfurfurane, 140. Mcthylhepténone, 131. Mcthylheptylcarbinol, 106. Méthylheptylcctone, 130. Méthylhexanone, 131. Méthylique (Alcool), 101. Méthylnonylcarbinol, 106. Méthylnonylcétone, 130. Myrcène, 86. Myristate de méthyle. 101.
Persil, 37.
Phaséolunatine, 251. Phellandral, 119, 120.
Phellandrène, 85, 144. Phénylacétique (Acide), 133. Phénylacétique(Nitrile),141,263.
Myristicine, 37. 116, 118. Myristique (Acide), 133.
Myristique (Aldéhyde), 122. Myronate de potasse (voir Sinigrine).
Phényléthylique 'Alcool), 107. Phénylpropionique (Nitrile),141 Phlorol (Isobutyrate de), 114. 109.
Phlorol (Éther méthylique du), 114.
Myrosine, 263. Myrténol, 92.
Picrocrosine, 269,
Pinène,36, 77, 144. Pinocarvéol, 93.
N
Pipéritone. 127, 129.
Naphtaline. 91. Xérol, 93, 95. Nérolidol, 100.
Pœnol, 132. Polyméthacrylique (Acide),
Nonylique (Alcool), lOG. Nonylique (Aldéhyde). 121.
Pulégone, 126, 129. Pyrogallol Ether diméthylique du). 112.
O Ocimène,
133.
Prulaurasine, 248.
37, 86.
Ilaphanolide, 136.
Octylène, 90. Octylique (Aldéhyde;, 121. Octyliques (Éthers,. 106. Oléate de méthyle, 102. Oléique (Acide). 133. Oléique (Aldéhyde), 122. Ombelliférone, 135.
llliodinol, 98.
Sabinène,
Oxyacétophénone (ortho-), 131. Oxy-coumarine (p.- ,V. ombelliférone.
Oxyde de Carliné. 140. Oxy myristique (Acide).
Salicine, 260.
Salicylate de méthyle. 102, 21t». Salicylique (Acide), 133. Salicylique (Aldéhyde), 123, 260.
Salvène, 87.
133.
Oxypentadécylique 'Acide),
82.
Sabinol, 93. Safrol, 115, 118.
133.
Sambunigrinc.
249.
i
.
INDEX CHIMIQUE Santalal, 121. Santalène a
et
santalènc
^.
Terpinéol, 93, 97. Terpinolène, 84.
Thuyol,
89.
tOl
34, 93, 96, 231. 304, 319.
Santalols, 99.
Thuyone, 34, 126, 128, Thj^mohydroquinone,
Santalone, 132.
Thymohydroquinone (Éther
Santalique (Acide), 134.
méth34ique de
Sédanolicle, 135.
Sédanonique (Anhydride),
13
Sesquiterpènes, 87. Sinalbine, 268. Sinig-rine, 263.
Stéarique (Acide), 133. Styrolène, 91. Sulfure d'allyle, 142.
—
d'allylpropyle, 142.
— —
de carbone, 142. de méthyle, 142. de vinyle, 142.
—
Thymol, 109. Thymoquinone,
231. 110.
la), 11
i.
111.
Tiglate d'amyle, 105. Tiglate dhexyle, 105. Tiglique (Acide), 133.
Triacontane.
90.
U Umbellulone,
126, 127.
V
Sylvesti-ène, 84.
Valérianique (Acide), 133. Valérique (Aldéhyde), 121
Synaptase, 247.
Vanilline. 123, 261.
Verbénone, Térébenthène,
77.
Térésantalique (Acide), 134. Terpènes, 77. Terpéniques (Composés), 21.
126, 129.
Vétivène, 89. Vétivénol, 100. Vicianine, 253.
Tei'pinène, 84.
Tcrpinénol,
93, 98.
Zingibérène,
89.
di-
TABLE SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES
xi
Introduction
CHAPITRE
I
LES PRODUITS ODORANTS DES
VÉGÉTAUX
Caractères généraux des huiles essentielles Extraction des produits odorants Généralités sur la composition des huiles essentielles ... Influence des conditions de milieu sur la composition des
1
^
21
24
huiles essentielles
CHAPITRE
II
DISTRIBUTION DES HUILES ESSENTIELLES DANS LE REGNE VEGETAL
Répartition des plantes à essences entre les diverses familles végétales Les constituants des essences et leur répartition entre les diverses espèces végétales La nature des produits odorants dans ses rapports avec l'anatomie et la classification
CHAPITRE
48 '6
144
III
DISTRIBUTION DES COMPOSES ODORANTS D.VXS LA PLANTE 151
Généralités
Méthodes de recherche microchimique des composés odo152 165
rants
Les appareils sécréteurs Distribution de l'appareil sécréteur chez de végétaux
les divers
groupes 190
TABLE SYSTEMATIQUE DES MATIERES
404
CHAPITRE IV FORMATION ET CIRCULATION DES PRODUITS ODORANTS Les produits odorants chez
—
200 236
la plante entière
—
La iormation du parfum chez
isolée la plante
•
242
•
•
CHAPITRE V ÉVOLUTION DES COMPOSES ODORA>'TS Modifications chimiques subies par les composés terpéniques chez la plante Mécanisme de révolution des composés terpéniques. .
CHAPITRE
,
.
281 314
VI
ROLE PHYSIOLOGIQUE DES MATIERES ODORANTES Rôles accessoires des composés odorants Rôle des produits odorants dans la nutrition du végétal Signification physiologique de lacide cyanhydrique chez les végétaux
366
Index bibliographique
373
Index botanique
381
Index chimique
397
.
.
349 351
OCTAVE DOIN
,
ÉDITEUR
8
,
,
PLACE DE l'odÉON
,
PARIS
ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE TOULOUSE
Publiée sous la direction du D>-
Nous avons entrepris
la publication,
générale de son fondateur,
le
D'"
sous la direction
Toulouse, Directeur à
l'École des Hautes-Études, d'une E^cYCLOPÉDIE scientifique
de langue française dont on mesurera l'importance à ce qu'elle est divisée en
4o sections ou Bibliothèques
comprendra environ looo volumes. Elle liser
de
se
propose de riva-
avec les plus grandes encyclopédies étrangères et
les dépasser,
tout à la fois par
le
tifique et la clarté de ses exposés
divisions et par son unité et sa
,
,
fait
et qu'elle
même
caractère nettement scien-
par l'ordre logique de
ses
enfin par ses vastes dimensions
forme pratique.
PLAN GENERAL
D^E
L'ENCYCLOPEDIE
—V
Mode de publication. Encyclopédie se composera de monographies scientifiques, classées méthodiquement et formant dans un exposé de toute la science. Organisée sur un plan systématique, cette Encyclopédie, tout en évitant les
leur enchaînement
inconvénients des Traités, ficiles
où
à consulter,
—
— massifs,
d'un prix global élevé, dif-
et les inconvénients des Dictionnaires,
—
les articles scindés irrationnellement, simples chapitres alpha-
bétiques, sont toujours nécessairement incomplets,
avantages des uns et des autres. Du Traité V Encyclopédie gardera ,
la
—
réunira les
supériorité que possède
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE
II
un ensemble complet, bien divisé et fournissant sur chaque science tous les enseignements et tous les renseignements qu'on en réclame. Du Dictionnaire, V Encyclopédie gardera les facilités de recherches par le moyen dune table générale, Y Index de l'Encyclopédie
,
qui paraîtra
nombre de volumes
et
dès
publication
d'un
certain
sera réimprimé périodiquement.
VIndex
la
le lecteur aux différents volumes et aux pages où se trouvent traités les divers points d'une question. Les éditions successives de chaque volume permettront de suivre toujours de près les progrès de la science. Et c'est par là
renverra
que s'affirme la supériorité de ce mode de publication sur tout autre. Alors que, sous sa masse compacte, un traité un dictionnaire ne peut être réédité et renouvelé que dans sa totalité et ,
qu'à d'assez longs intervalles, inconvénients graves qu'atténuent
mal des suppléments
et
des appendices, V Encyclopédie scienti-
fique, au contraire, pourra toujours rajeunir les parties qui ne
seraient plus au courant des derniers travaux importants.
évident, par exemple, que
U
est
des livres d'algèbre ou d'acoustique physique peuvent garder leur valeur pendant de nombreuses années, les ouvrages exposant les sciences en formation, comme la chimie physique, la psychologie ou les technologies industrielles, doivent nécessairement être remaniés à des intervalles si
plus courts.
Le lecteur appréciera la souplesse de publication de cette Encyclopédie, toujours vivante, qui s'élargira au fur et à mesure des besoins dans le large cadre tracé dès le début, mais qui constituera toujours, dans son ensemble, un traité complet de la Science, dans chacune de ses sections un traité complet d'une science, et dans
chacun de ses livres une monographie complète. pourra ainsi n'acheter que telle ou telle section de VEncyclopédie, sûr de n'avoir pas des parties dépareillées d'un tout. L'Encyclopédie demandera plusieurs années pour être achevée car pour avoir des expositions bien faites, elle a pris ses collaborateurs plutôt parmi les savants que parmi les professionnels de la rédaction scientifique que l'on retrouve généralement dans Il
;
œuvres
Or les savants écrivent peu et lentement de laisser temporairement sans attribution certains ouvrages plutôt que de les confier à des auteurs insuffisants. Mais cette lenteur et ces vides ne présenteront pas d'in-
les et
il
similaires.
est préférable
:
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE
III
convénients, puisque chaque livre est une œuvre indépendante et que tous les volumes publiés sont à tout moment réunis par
YIndex de l'Encyclopédie. On peut donc encore considérer l'Encyclopédie comme une librairie, où les livres soigneusement choisis, au lieu de représenter le hasard d'une production individuelle obéiraient à un plan arrêté d'avance, de manière qu'il n'y ait ni lacune dans les parties ingrates, ni double emploi dans ,
les parties très cultivées.
Caractère scientifique des ouvrages. — Actuellement, les de science se divisent en deux classes bien distinctes les livres destinés aux savants spécialisés, le plus souvent incompréhensibles pour tous les autres, faute de rappeler au début des chapitres les connaissances nécessaires, et surtout faute de défices nir les nombreux termes techniques incessamment forgés derniers rendant un mémoire d'une science particulière inintelligible à un savant qui en a abaiidonné l'étude durant quelques années et ensuite les livres écrits pour le grand public, qui sont sans profit pour des savants et même pour des personnes d'une livres
:
,
;
certaine culture intellectuelle.
L'Encyclopédie scientifique a l'ambition de s'adresser au public plus large. Le savant spécialisé est assuré de rencontrer dans les volumes de sa partie une mise au point très exacte de l'état actuel des questions car chaque Bibliothèque, par ses techniques et ses monographies, est d'abord faite avec le plus grand soin pour servir dinstrument d'études et de recherches à ceux qui le
;
cultivent la science particulière qu'elle représente, et sa devise
pourrait être
:
Par
les
savants, pour
les savants.
Quelques-uns
de ces livres seront même, par leur-caractère didactique, destinés à devenir des ouvrages classiques et à servir aux études de l'enseignement secondaire ou supérieur. Mais, d'autre part, le lecteur non spécialisé est certain de trouver, toutes les fois que dans un ou plucela sera nécessaire, au seuil de la section, dans sieurs volumes de généralités, et au seuil du volume,
—
—
—
—
des données qui formeront une véritable introduction le mettant à même de poursuivre avec profit sa lecture. Un vocabulaire technique, placé, quand il y aura
un chapitre
lieu, à la fin
particulier,
du volume,
sens des mots spéciaux.
lui
permettra de connaître toujours
le
IV
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE II
ORGANISATION SCIENTIFIQUE Par son organisation scientifique, l'Encyclopédie paraît devoir aux lecteurs les meilleures garanties de compétence. Elle est divisée en Sections ou Bibliothèques, à la tête desquelles sont placés des savants professionnels spécialisés dans chaque ordre de sciences et en pleine force de production qui d'accord avec offrir
,
,
Directeur général, établissent les divisions des matières, choisissent les collaborateurs et acceptent les manuscrits. Le même le
esprit se manifestera partout les opinions logiques,
éclectisme et respect de toutes subordination des théories aux données de
l'expérience, soumission à
:
une discipline rationnelle
stricte ainsi
qu'aux règles d'une exposition méthodique et claire. De la sorte, le lecteur, qui aura été intéressé par les ouvrages d'une section dont il sera l'abonné régulier, sera amené à consulter avec confiance les livres des autres sections dont il aura besoin, puisqu'il sera assuré de trouver partout la même pensée et les mêmes garanties. Actuellement, en effet, il est, hors de sa spécialité, sairè moyen pratique déjuger de la compétence l'éelle des auteurs. Pour mieux apprécier les tendances variées du travail scientifique adapté à des fins spéciales, YEncyclopédie a sollicité, pour la direction de chaque Bibliothèque le concours d'un savant placé dans le centre même des études du ressort. Elle a pu ainsi réunir des représentants des principaux Corps savants, Établis,
sements d'enseignement et de recherches de langue française Conservatoire des Arts
Institut.
Académie de Médecine. Collège de France.
Muséum
d'Histoire naturelle.
École des Hautes- Études. Sorhonne et École normale. Facultés des Sciences. Facultés des Lettres. Facultés de Médecine. Instituts Pasteur. Ecole des Ponts et Chaussées. École des Mines. École Polytechnique.
et
:
Mé-
tiers.
Ecole d'Anthropologie. Institut National agronomiqfue. École vétérinaire d'Alfort. École supérieure d'Électricité. École de Chimie industrielle de
Lyon. École des Beaux- Arts. École des Sciences politiques. Observatoire de Paris.
Hôpitaux de Paris.
V
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE III
BUT DE L'ENCYCLOPÉDIE
Au xviii« siècle, « TEncyclopédie » a marqué un magnifique mouvement de la pensée vers la critique rationnelle. A cette époque, une telle manifestation devait avoir un caractère philosophique. Aujourd'hui Theure est venue de renouveler ce grand effort de critique, mais dans une direction strictement scientifique; c'est là le but de la nouvelle Encyclopédie. Ainsi la science pourra lutter avec la littérature pour la direction des esprits cultivés, qui, au sortir des écoles, ne demandent guère de conseils qu'aux œuvres d'imagination et à des encyclopédies où la science a une place restreinte, tout à fait hors de ,
proportion avec son importance. Le moment est favorable à cette tentative car les nouvelles généi-ations sont plus instruites dans l'ordre scientifique que les précédentes. D'autre part la science par sa complexité et par les corrélations de ses est devenue parties, une matière qu'il n'est plus possible d'exposer sans la collaboration de tous les spécialistes unis là comme le sont les ;
,
,
producteurs dans tous les départements de l'activité économique contemporaine. A un autre point de vue, V Encyclopédie, embrassant toutes les manifestations scientifiques,
à mettre au jour les lacunes
abandonnés,
—
,
servira les
comme
tout inventaire
champs encore en
friche
ou
ce qui expliquera la lenteur avec laquelle cer-
taines sections se développeront,
—
et suscitera peut-être les
travaux nécessaires. Si ce résultat est atteint
,
elle sera fière d'y
avoir contribué.
une classification des sciences et, par ses une tentative de mesure, une limitation de chaque domaine. Dans son ensemble, elle cherchera à refléter exactement le prodigieux effort scientifique du commencement de ce siècle et un moment de sa pensée, en sorte que dans l'avenir elle reste le document principal où Ion puisse retrouver et consulter le témoignage de cette époque intellectuelle. On peut voir aisément que V Encyclopédie ainsi conçue, ainsi réalisée, aura sa place dans toutes les bibliothèques publiques, universitaires et scolaires, dans les laboratoires, entre les mains Elle apporte en outre
divisions,
.
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE
VI
des savants, des industriels et de tous les hommes instruits qui' veulent se tenir au courant des progrès, dans la partie qu'ils cultivent eux-mêmes ou dans tout le domaine scientifique. Elle fer» jurisprudence, ce qui lui dicte le devoir d'impartialité qu'elle
aura à remplir. Il n'est plus possible de vivre dans la société moderne en ignorant les diverses formes de cette activité intellectuelle qui révolutionne les conditions de la vie et l'interdépendance de la science ne permet plus aux savants de rester cantonnés, spécialisés dans un étroit domaine. Il leur faut, et cela leur est souvent difficile, se mettre au courant des recherches voisines.. A tous, VEncyclopédie offre un instrument unique dont la portée ;
—
—
scientifique et sociale
ne peut échapper à personne.
IV
CLASSIFICATION DES MATIÈRES SCIENTIFIQUES La division de VEncyclopédie en Bibliothèques a rendu nécesoù se manifeste nécessairement un certain arbitraire, étant donné que les sciences se distinguent beaucoup moins par les différences de leurs objets saire l'adoption d'une classification des sciences,
que par
les
divergences des aperçus et des habitudes de notre en pratique des interpénétrations réciproques^
esprit. Il se produit
entre
leurs
domaines, en sorte que, si l'on donnait à chacun^ il peut se croire en droit de prétendre, il:
l'étendue à laquelle
envahirait tous les territoires voisins est nécessitée par le fait
même
de
la
;
une limitation assez
stricte
juxtaposition de plusieurs-
sciences.
Le plan choisi, sans viser à constituer une synthèse philosophique des sciences, qui ne pourrait être que subjective, a tendu pourtant à échapper dans la mesure du possible aux habitudes traditionnelles d'esprit, particulièrement à la routine didactique^ et à s'inspirer de principes rationnels. Il y a deux grandes divisions dans le plan général de VEncyclopédie : d'un côté les sciences pures, et, de l'autre, toutes les technologies qui correspondent à ces sciences dans la sphère de& applications. A part et au début, une Bibliothèque d'introduc-
ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE
VII
tion générale est consacrée à la philosophie des sciences (histoire
des idées directrices, logique et méthodologie). Les sciences pures et appliquées présentent en outre une division générale en sciences du monde inorganique et en sciences biologiques. Dans ces deux grandes catégories Tordre est celui de particularité croissante, qui marche parallèlement à une rigueur ,
Dans les sciences biologiques pures enfin, un groupe de sciences s'est trouvé mis à part, en tant qu'elles s'occupent moins de dégager des lois générales et abstraites que de fournir des monographies d'êtres concrets, depuis la paléontologie jus-
décroissante.
qu'à l'anthropologie et l'ethnographie.
Étant donnés les principes rationnels qui ont dirigé cette clasil n'y a pas lieu de s'étonner de voir apparaître des groupements relativement nouveaux, une biologie générale, une physiologie et une pathologie végétales distinctes aussi une chimie phybien de la botanique que de l'aginculture sification,
—
,
—
.
sique, etc.
En revanche des groupements hétérogènes se disloquent pour que leurs parties puissent prendre place dans les disciplines auxquelles elles doivent revenir. La géographie par exemple ,
,
,
géographies botanique, zoologique, anthropologique, économique, qui sont étudiées dans la botanique l'anthropologie les sciences éconola zoologie retourne à la géologie,
,
et
il
y
a des
,
,
miques. Les sciences médicales, immense juxtaposition de tendances très diverses, unies par une tradition vitilitaire, se désagrègent la pathologie, en des sciences ou des techniques précises science de lois, se distingue de la thérapeutique ou de Thygiène,^ qui ne sont que les applications des données générales fournies par les sciences pures, et à ce titre mises à leur place ration;
nelle.
paru bon de renoncer à l'anthropocentrisme qui humaine une anatomie humaine ime embryologie humaine, une psychologie humaine. L'homme est intégré dans la série animale dont il est un aboutissant. Et ainsi, son organisation, ses fonctions, son développement, s'éclairent de toute l'évolution antérieure et préparent l'étude des formes plus complexes des groupements organiques qui sont offerts par Enfin,
il
a
exigeait une physiologie
l'étude des sociétés.
,
,
ENCYCLOPEDIE SCIENTIFIQUE
VllI
peut voir que, malgré la prédominance de la préoccupation pratique dans ce classement des Bibliothèques de VEncyclopédie scientifique, le souci de situer rationnellement les sciences dans leurs rapports réciproques n'a pas été négligé. Enfin il est à peine besoin d'ajouter que cet ordre n'implique nullement une hiérarchie, ni dans l'importance ni dans les difficultés des diverses .sciences. Certaines, qui sont placées dans la technologie, sont d'une complexité extrême et leurs recherches peuvent figurer
On
,
parmi
les plus ardues.
—
Les volumes, illustrés pour la pluformat in-18 jésus et cartonnés. De dimensions commodes, ils auront 400 pages environ, ce qui représente une matière suffisante pour une monographie ayant un objet Prix de la publication.
part, seront publiés dans le
important, établie du reste selon l'économie du projet qui saura éviter l'émiettement des sujets d'exposition. Le prix
défini et
étant fixé uniformément à 5 francs, c'est un réel progrès dans les conditions
de publication des ouvrages scientifiques, qui, dans
certaines spécialités, coûtent encore
si
cher.
TABLE DES BIBLIOTHÈQUES
Directeur
:
D' Toulouse,
Directeur de Laboratoire à l'École des Hautes -Études.
Secrétaire général
H. Piéron, agrégé
:
de l'Université.
Directeurs des Bibliothèques \.
Philosophie des Sciences.
P. Painlevé,
de
l'Institut,
:
professeur à
la
Sorbonne.
Sciences pures
I.
A. 2.
Sciences mathématiques
Mathématiques
.
J.
.
.
:
Drach, professeur
à la Faculté
des Sciences
de l'Université de Toulouse. 3.
Mécanique
Drach, professeur
J.
à la Faculté des Sciences
de rUniversité de Toulouse.
inorganiques
B. Sciences 4.
Physique
5.
Chimie physique.
6.
Chimie
7.
Astronomie
.
.
:
Leduc, professeur adjoint de physique Sorbonne.
A.
Perrix, chargé de cours
J.
à la
à la
Sorbonne.
A. Pictet, professeur à la Faculté des Sciences
de l'Université de Genève. et
Physique
de Paris.
céleste 8.
Météorologie
Mascart, astronome adjoint à l'Observatoire
J.
.
.
.
.
Brunhes, directeur de l'Observatoire du Puy-de-Dôme, professeur à la Faculté des
B.
de
sciences
l'Université
de
Clermont-
Ferrand. 9.
10.
Minéralogie
et
Pétro-
A. Lacroix, de l'Institut, professeur au
graphie
séum
Géologie
M. Boule
Mu-
d'Histoire naturelle. ,
naturelle.
professeur au
Muséum
d'Histoire
TABLE DES BIBLIOTHEQUES
X 11.
Océanographie physique
Sciences biologiques normatives
C.
A.
/
Biologie
générale
M.
à
la
Sor-
Richard, directeur du Musée Océanogra-
.T.
phique de Monaco.
graphie
i
:
Caullerv, professeur adjoint
lionne.
.
Océano-
B.
13.
Richard, directeur du Musée Océanographique de Monaco.
J.
biologique.
Physique biologique.
.
A. Imbert, professeur à la Faculté de
Méde-
cine de l'Université de Montpellier. 14.
Chimie biologique
15.
Physiologie et Pathologie végétales
.
.
.
G.
Bertrand, chargé de cours
L.
Maxgin, professeur au
Langlois, professeur agrégé à de Médecine de Paris.
16.
Physiologie
I.-P.
17.
Psychologie
E.
Faculté
,
l'asile
Sociologie
la
Toulouse, directeur de Laboratoire à l'École médecin en chef de Hautes - Etudes
des
18.
d'Histoire
naturelle.
.
.
à la Sorbonne.
Muséum
(j.
de
Villejuif.
Richard, professeur à
la
Faculté des Lettres
de rUniver.sité de Bordeaux. 19.
Microbiologie
et
Para-
Calmette, professeur à
A.
Pasteur de /
la
Faculté de
Mé-
decine de l'Université, directeur de l'Institut
sitologie
A. Pathologie
Lille.
M. Klippel, médecin des Hôpitaux de Paris.
médicale. B. Neurologie.
E. Toulouse, directeur de Laboratoire à l'Ecole
'/
des
'°^'^-
Hautes -Etudes, médecin en chef de de Villejuif.
l'asile
1
C. Path.
chi-
L.
Picqué, chirurgien des Hôpitaux de Paris.
rurgicale. l).
21.
Sciences biologicfues descriptives
....
Paléontologie
:
M. Boule, professeur au
Muséum
d'Histoire
Muséum
d'Histoire
naturelle.
A. Généralités et
22.
Botanique,
1
j
H. Lecomtr, professeur au
phané-
naturelle.
rogames. B.
Cryptogames.
.
.
L.
Maxgin, professeur au Muséxim d'Histoire naturelle.
TABLE DES BIBLIOTHEQUES
XI
G. Loisel, directeur de Laboratoire à l'École
33. Zoologie
des Hautes -Etudes. 24.
Anatomie
et
Embryolo-
des Hautes-Études.
gie 25.
Loisel, directeur de Laboratoire à l'École
G.
Anthropologie
et
Ethno-
Papillault
G.
,
directeur adjoint
du Labora-
toire d'Anthropologie à l'École des Hautes-
graphie
Etudes, professeur à l'École d'Anthropologie. .26.
r.cononne politique
.
.
D. Bellet, professeur à l'École des Sciences politiques.
n. bCIE.NCES APPLIQUEES A. Sciences 27.
mathématiques
Mathématiques appliquées
^8. Mécanique appliquée et génie
B. -29.
:
M. d'Ocagne, professeur à l'Ecole des Ponts et Chaussées,répétiteuràrÉcole polytechnique. M. d'Ocagne, professeur à l'École des Ponts et Chaussées,répétiteur à l'École polytechnique.
Sciences inorganiques
:
Industries physiques
.
H. Chaumat, sous-directeur de l'École supé-
Photographie
.
A. Seyevvetz, sous-directeur de l'École de Chi-
.
J.
rieure d'Électricité de Paris. 30.
.
.
.
mie 31. Industries chimiques.
industrielle de Lyon.
Derôme, professeur agrégé de physique au collège Chaptal, inspecteur
ments 32. Géologie et minéralogie
appliquées
Cayeux, professeur
L.
....
des Établisse-
classés. à
l'Institut
national
agronomique, professeur de géologie à l'École des Mines.
33.
Construction
.
.
.
.
Pillet, professeur au
J.
Conservatoire des
Arts et Métiers et à l'École des Beaux- Arts. C.
Sciences biologiques
:
Bertrand, chargé de cours à
34. Industries biologiques.
G.
35. Botanique appliquée et
H. Lecomte, professeur au
agriculture
....
naturelle.
la
Sorbonne.
Muséum
d'Histoire
TABLE DES BIBLIOTHEQUES
XII 36.
R. Baron,
Zoologie appliquée
professeur à
l'École
vétérinaire
d'Alfort. 37.
Thérapeutique générale et
(j.
pharmacologie.
PoucHET, membre de l'Académie de médede Médecine de
cine, professeur à la Faculté
l'Université de Paris. 38.
39.
Hygiène
et
médecine
publiques
....
Psychologie appliquée.
A. Calmette, professeur à la Faculté de Mé-
decine de l'Université, directeur de l'Institut Pasteur de Lille.
Toulouse
E.
,
directeur de
l'Ecole des Hautes-Etudes,
de 40. Sociologie appliquée.
.
l'asile
de
Th. PiUYSSEN,
Laboratoire
Villejuif.
professeur à la Faculté des
Lettres de l'Université de Bordeaux.
M. .A.LBERT Maire, bibliothécaire à la Sorbonne, est chargé de l'Index de l'Encyclopédie scientifique.
33 308.
—
à
médecin en chef
Tours, impr. Mame.
L^
M^^MMMgtfM
View more...
Comments