le livre petit format - la zone et autres secrets
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Bienvenue sur Zone Une forêt ! Laissez-moi enfin vous présenter la Zone : on peut dire que vous l'avez bien mérité. Vous ne regretterez pas d'avoir patienté. Et tout d'abord, comme souvent dans ce jeu et dans ce livre, une image vaut toutes les explications du monde. Voilà tout d'abord ce que j'ai vu sur la carte 989 quand j'ai repéré ce triangle singulier :
Ce triangle entoure principalement... une forêt ! Et pas n'importe laquelle : la forêt de Sénart, haut-lieu de l'Histoire française, assidûment fréquentée par plusieurs rois de France. Nous nous trouvons en région parisienne, dans le département de l'Essonne, en bordure de la ville d'Evry.
Je suis circonspect. « Lorsque vous aurez la zone, vous le saurez, croyez-moi ! », affirmait Max au détour d'un madit. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais en guise de confirmation, mais j'espérais que cette zone aurait la décence de se faire reconnaître avec certitude. Or, si le cheminement que j'ai emprunté pour résoudre la 520 m'apparaît cohérent et me rappelle une élégance maxienne à laquelle j'ai déjà pu goûter, force est de constater que la zone que j'obtiens reste discutable. La validité de la zone est pourtant d'une importance capitale. Si nous prenions la peine de décortiquer l'affaire point par point ? Juste avant, je vous laisse le plaisir d'observer la Zone jusqu'à épuisement rétinien. Vous en tirerez peut-être une conclusion évidente que j'ai mis du temps à saisir...
Extrait du document Presentation_Senart_cle06173a-1.pdf provenant de l'adresse http://www.enroute.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Presentation_Senart_cle06173a-1.pdf
Rien ne vous saute aux yeux ?
Point sur la situation Les contre
L'absence de confirmation claire Je retourne l'énigme dans tous les sens, je cherche une confirmation relative à la longueur du trait qui part de Bourges et atterrit à l'est d'Evry, mais rien n'y fait. Je ne trouve à ce stade (j'insiste) aucune confirmation de la Zone dans le livre. Selon Max, il s'y trouve pourtant un petit clin d'oeil à la Zone, mais qui relève de la private joke, tellement anodin que même le possesseur de la bonne zone pourrait le manquer s'il le cherchait.... C'est pas gagné.
QUESTION N°24 DU 1998-12-29 ----------------------------------------------------------------------------TITRE: DE MAX A TOUS : ERRATUM (...) POUR REPONDRE ET RECTIFIER MA REPONSE A LA QUESTION DE CE CHERCHEUR, JE LUI CONFIRME QUE RIEN, DANS LES ENIGMES, NE FAIT ALLUSION A LA ZONE. IL Y A UN MINUSCULE INDICE, MAIS TOTALEMENT INTROUVABLE PAR QUICONQUE N'EST PAS DEJA EN POSSESSION DE LA ZONE. DONC CET INDICE EST INUTILE. JE PRECISE CELA CAR JE L'AVAIS DEJA DIT IL Y A TRES LONGTEMPS. POUR EVITER CE QUI S'ETAIT PASSE A L'EPOQUE (C-A-D UNE FOULTITUDE DE QUESTIONS CONCERNANT CET INDICE), JE CONFIRME FORMELLEMENT QU'IL EST INUTILE DE LE CHERCHER. IL RELEVE DAVANTAGE DU "PRIVATE JOKE" QUE DU JEU PROPREMENT DIT, ET IL EST MEME FORT PROBABLE QU'UN CHERCHEUR AYANT LA BONNE ZONE NE LE REMARQUE MEME PAS, MEME S'IL LE CHERCHE. NE PERDEZ DONC PAS DE TEMPS AVEC CA. AMITIES -- MAX
Bon... Je ne sais si cela doit me rassurer ou me plonger une nouvelle fois dans une perplexité abyssale.
La région parisienne La zone que j'obtiens possède la particularité de se trouver en région parisienne. Or, une indication supplémentaire de type « localisation négative » indique ceci :
Si elle y était, la chouette d'or ne chuinterait pas, elle gouaillerait ! Cette IS fait explicitement référence à la fameuse gouaille parisienne et exclut donc la possibilité que la chouette loge sur Paris. Mais cela inclut-il la région parisienne ? J'ai évidemment torturé le moteur de recherches du site de Zarquos (encore merci pour cet outil de première main) pour en savoir plus. Et lorsqu'un chercheur demande à Max si l'indication supplémentaire inclut, outre la ville de Paris, la région parisienne, l'auteur renvoie laconiquement à l'indication supplémentaire. Comme à l'accoutumée, cette réponse ne tranche rien, mais cette Zone en région parisienne me procure un certain malaise, je dois l'avouer.
Les pour
Définition de la Zone Cette Zone, centrée sur une forêt, répond à deux caractéristiques apparemment paradoxales que nous avons déjà discutées : « la Zone peut varier en fonction de la précision de nos tracés » et « la Zone ne
doit pas être définie ». Dans le cas qui nous occupe, la Zone se définit en fonction de tracés tributaires de notre précision. Mais d'un autre côté, il est évident que la Zone est principalement cette forêt, surtout si l'on tient compte du fait que la cache se situe plus ou moins en son milieu, dixit une fois de plus Max Valentin.
En fin de onzième Max l'a martelé ad nauseum : nous obtenons la Zone en fin de onzième énigme. Il n'a jamais voulu se départir de cette façon de dire les choses, tout en insinuant que la Zone se construisait en cours de route et donc au fil des énigmes. Ici encore, la zone centrée sur la forêt de Sénart, clôturée par le trait du méridien de Bourges, répond à ces exigences. Nous l'obtenons effectivement en toute fin de 520, alors que la solution de l'énigme stricto sensu se dévoile à nous dès la fin de la sixième ligne (et correspond à la ville de La Flèche, voire Bourges si l'on intègre les exigences de la Méga-astuce). Mais sans les solutions précédentes, impossible de trouver la Zone, qui dépend de la solution de deux énigmes antérieures, elles-mêmes largement tributaires de celles qui les encadrent. A cet égard, « ma » zone fait une très bonne candidate. Ou alors, j'ai fini par perdre toute once d'objectivité... Je n'ai plus toutes mes frites dans le même sachet, dit-on par chez nous.
Par son contenu Lorsqu'un chouetteur demande à Max si la Zone, qui doit être identifiée, peut l'être par son contenu, Max répond plus ou moins en ces termes : « C'est déjà plus près de la vérité ». Si ma zone est valide, elle répond en écho à cette assertion, définissable par son contenu : une forêt.
L'élégance Lorsque j'ai compris qu'il faut refermer en toute fin de jeu la blessure née de l'Ouverture et donc boucler la boucle, revenir au point de départ par une dernière pirouette, j'ai trouvé l'idée une fois de plus très belle. J'ai retrouvé l'élégance qui émaille les solutions d'énigmes tout au long du jeu. Cela me semble également correspondre à la symbolique globale de la chasse, qui base ses visuels sur la notion de courbe, de lumière, du temps qui s'égrène au fil d'une journée. En fin de nuit, l'aube revient. C'est immuable. En fin de jeu, nous revenons à notre Ouverture pour refermer en son centre le cercle que nous avons parcouru. Tout cela m'indique une cohérence totale et me permet de saisir pourquoi, dans les sujets tabous, Max évoquait la course du soleil. Cette vision des choses plairait sans doute à Indi, métaphysicien du forum que je fréquente et que je salue au passage. En terme d'élégance, obtenir une zone parfaitement centrée sur une forêt me parle également. A ce niveau au moins et à l'exclusion du reste, la construction peut ne pas faire de doute. Notre Zone est parfaitement définie autour d'un périmètre dans lequel l'ultime énigme, occulte, va se déployer. Mi-décembre 2012, soit un peu avant la fin du monde, je finis par trouver une confirmation de la validité de la Zone. Cette révélation, effectivement très subjective pour une confirmation, se produit par étapes. La première concerne principalement les visuels, dont je n'avais manifestement pas saisi toute l'importance. Je m'explique.
Les visuels : différents niveaux de lecture Une épée Lourde de sens Etendu sur le dos, comme souvent, je cherche le sommeil. Il est tard, mes pensées vaquent à leurs occupations. Bon... Morphée ne passera visiblement pas dans le prochain quart d'heure. Je me relève et allume l'ordinateur. Destination la chouette... A l'heure d'écrire ces lignes, je ne sais plus très bien d'où part la réflexion, mais arrive l'instant où je saisis une évidence que j'avais loupée : l'épée de l'énigme 470 représente le carrefour le plus important de la chasse ! Mais comment n'ai-je pas vu cela plus tôt ?!? Cette garde qui forme un angle droit parfait avec la lame... C'est pourtant simple : la lame figure le trait Lourde – Jarnac, qui file au-delà de l'intersection vers la ville de Cherbourg, tandis que la garde représente le Bon chemin, la droite Dabo – Troyes – La Flèche, que l'on peut poursuivre vers l'ouest jusqu'en mer Cantabrique ! Mont Saint-Michel
Mont Saint-Michel
Andorre
Andorre
Dès cet instant, deux choses me sautent aux yeux : 1. A gauche du pommeau, nous contemplons évidemment la silhouette brumeuse du Mont SaintMichel, bien disposé si l'épée symbolise désormais l'axe Lourde – Cherbourg. 2. Tout en bas à droite de l'image, Michel Becker a dessiné l'état d'Andorre (mais le savait-il...?). Les cercles rouges indiquent les deux représentations sur chaque support. Faut-il ajouter que les inclinaisons des deux droites sont scrupuleusement respectées ?
Et au cas où vous douteriez encore... Un zoom sur Andorre, du côté symbolique puis géographique de la force. Vous doutez encore? Incroyable...
Un être s'éveille, un visuel s'Andorre Dans mon cerveau, le niveau d'ébullition approche. J'entends Morphée se faire un café dans la cuisine. J'essaye de réfléchir : quelles conclusions appellent cette trouvaille ? Tout d'abord, je viens de confirmer de manière certaine la validité du décryptage du code 71721075. Dans cette nouvelle lecture, Lourde devient le point d'enfoncement de la lame, correctement situé par rapport à Andorre et au Mont SaintMichel. En effet, Andorre est « désormais » bien trop bas par rapport à Roncevaux. Je suis donc forcé d'admettre qu'à l'instar des textes dont l'interprétation et l'intérêt varient en fonction du stade de compréhension que l'on a atteint dans le jeu, le visuel de la 470 recèle au moins deux sortes de calques. 1. L'un prend en compte le contour du rocher, la symbolique de l'épée de Roland ou encore la touche de vert des sapins du col de Roncevaux (et nous permet de trouver le résultat de la charade et l'axe Roncevaux – Bourges vers La Lumière qu'est l'Aube). 2. L'autre concerne l'inclinaison de la lame par rapport au cadre, l'arrière-plan comprenant la silhouette du Mont et au moins un détail du rocher qui dessine le contour d'Andorre. Le tout dans un visuel dont l'ambiance uniforme ne permet pas, à priori, de soupçonner la superposition. Puzzle multi-couches En outre, cette prise de conscience m'amène à m'interroger sur la structure globale du jeu. Je savais déjà que les énigmes ne sont pas uniquement linéaires. Certes, nous avançons de la 530 (première énigme suivant la B) vers la 520 (celle qui précède la Super-solution) ; et notre parcours dessine un trajet linéaire sur la carte 989. Mais la progression des déductions qui permettent de comprendre ce cheminement nécessite des retours en arrière, dont l'un est par exemple indispensable en 650 (celle qui précède la 520) pour comprendre le codage de 717 via exploitation du texte de la 780 (énigme du tout début de jeu). Mais les visuels ?
Il est évident que lorsque j'aborde l'énigme 470 (la quatrième), je suis totalement incapable de saisir la raison d'être de l'inclinaison de la lame par rapport au cadre puisque le trait qu'elle figure sera tiré seulement en 650 (dixième énigme). Mais cet anachronisme n'empêche nullement de poursuivre sa route après première exploitation de la 470. Simplement, lorsque j'aurai besoin de confirmations de solutions ultérieures, une seconde lecture du visuel viendra à mon secours. Il existe donc des portes, des correspondances entre les visuels qui permettent de considérer certains d'entre eux comme des représentations de l'image finale de la carte en fin de trajet. L'inclinaison de la lame de l'épée permet surtout de saisir que Max a jalonné son jeu de confirmations pour qui sait les voir. Cette constatation me rassure : malgré les apparences, je ne progresse pas dans une noirceur complète. Si je suis dans le bon, des détails jusque-là inexploités prennent enfin sens pour me souffler : « Continue, tu marches
sur le bon chemin... ». Ce jeu est un entrelacs complexe d'une précision logique stupéfiante, d'une beauté conceptuelle et graphique envoûtante. Un chef d'oeuvre artistique et ludique légué à la France, à la francophonie. Autres visuels, autres correspondances ? Dans la droite ligne de cette réflexion se pose au chouetteur que je suis une question majeure : d'autres visuels confirment-ils des traits sur la carte ? Jusqu'où va le sens du détail chez l'auteur, où cette fantastique mécanique de précision trouve-t-elle ses limites ? C'est simple : à l'heure de poser ces mots sur le papier (je cherche à comprendre le mécanisme des reliquats), je n'ai toujours pas atteint le fond de l'abysse maxienne. Donc en termes de limites, je ne sais toujours pas. Tout ce que je peux dire, c'est que jusqu'ici, à chaque fois que je me suis heurté à des éléments que je croyais dépourvus de sens, c'est simplement que je n'avais pas encore compris. Et pour en revenir à la question des confirmations de traits, la réponse est évidemment oui : d'autres traits dans les visuels confirment des traits, et donc des solutions.
La règle A tout le moins, c'est le cas de la règle du visuel de l'énigme 500. Pour rappel, c'est dans cette énigme que nous trouvons la Spirale à quatre centres, la ville d'Epernay. Jusque-là, la règle associée aux autres instruments du visuel nous permettait de prolonger l'axe Roncevaux – Bourges jusque Carignan, tracer la perpendiculaire puis reporter la distance. Mais observez avec moi l'inclinaison de la règle par rapport au cadre et comparez-la à celle de l'axe Lille – Epernay – Golfe-Juan : elles sont quasiment identiques. « Quasiment » : pourquoi ? Parce que Lille, Epernay et Golfe-Juan ne sont pas parfaitement alignés. Max a recherché des correspondances les plus pointues possibles, mais ne pouvait pas déplacer les villes sur la carte de France à son gré. Si nous traçons strictement la droite Lille – Epernay, nous aboutissons à quelques millimètres à l'ouest de Golfe-Juan. Max a donc choisi un axe approximatif, dont le degré de précision permet néanmoins de confirmer la justesse des déductions. Il existe une autre raison à cette relative imprécision, que nous comprendrons en toute fin de jeu. Les deux grands axes nord – sud de la chasse sont donc confirmés par visuels interposés.
On le voit sur le visuel de droite, Epernay se trouve clairement à gauche de l'axe si l'on prend le centre du pâté de Lille pour démarrer le trait.
Le trait pointillé rouge est la droite virtuelle tirée entre Lille et Golfe-Juan.
La nuit continue de progresser et le sommeil de me fuir. Morphée a dû s'assoupir... Il est près d'une heure du matin quand je goûte enfin la cerise sur le gâteau, c'est-à-dire la confirmation de la Zone centrée sur la forêt de Sénart. Cette confirmation, je l'écrivais en tête de chapitre, est sujette à caution, je l'avoue volontiers. Je ne sais pas si je pourrai vous en convaincre, mais je vais en tout cas vous l'expliquer !
Interprétation mineure Mes yeux se posent une fois de plus sur le visuel de la 650. Le manche de la pelle et la lame de l'épée figurent donc le même axe, inclinaison identique à l'appui. Et ceci nous ramène en 470, où l'on comprend que l'arme évoque non seulement le trait Lourde – Cherbourg via Jarnac, mais aussi le carrefour avec le Bon chemin. Bien. Une question m'effleure, une hypothèse. Et si... et si 650 et 520 fonctionnaient de concert ? Et si le visuel de la 650 comprenait des indications précieuses également pour le déroulement de la 520 ? Mes yeux se rivent au code 717, et soudain le tilt se produit. Je n'ai jamais pu me convaincre du fait que Michel Becker avait dessiné le chiffre 1 du code exactement sur le manche de la pelle de sa propre initiative. Max aurait-il laissé cette liberté à une personne tierce (fut-elle son collaborateur le plus proche dans cette affaire) ? Au vu de la minutie maniaque dont Max a fait preuve pour que chaque détail s'imbrique parfaitement dans le puzzle, aurait-il permis au peintre de disposer les chiffres en des endroits significatifs de la toile ? Regardez encore le visuel : - chaque élément du groupe 717 couvre le visage d'une silhouette ; - le chiffre 1 est apposé exactement sur le manche de la pelle ; - le nombre 75 est peint en regard du mineur. Des chiffres et des lettres L'explication de ces curiosités, la voici : le visuel de la 650 évoque, confirme la solution finale de la 520 ! 1. Les silhouettes de la 650, nous le savons déjà, font référence aux chevalements du Carré Wendel de Petite-Rosselle. Le trio 717 n'avait aucun besoin de se placer sur les têtes de silhouettes pour nous permettre de comprendre le code menant à Lourde. Et pourtant, les chiffres recouvrent les silhouettes. Pourquoi ? Parce que les « eux » de la 520 sont trois. Et alors, me direz-vous ? On le sait déjà, qu'ils sont trois ! Vous allez comprendre en lisant la suite. 2. Le deuxième chiffre 1 du code recouvre le manche de la pelle. Pourquoi ? Parce qu'au moment où, en 520, nous avons compris qu'un seul des trois fils de la Spirale nous ramène à La Flèche, la question qui se pose est : que fais-je, une fois que je me trouve virtuellement à La Flèche ? Et bien le chiffre 1 nous le dit. Il faut aller vers Bourges, qui vaudra 1 ! Ce que nous avons compris en identifiant la blessure de Mère Nature, le visuel de la 650 nous le raconte différemment. Et nous le confirme.
3. Le plus fort reste à venir : que peut bien signifier, dans cette nouvelle lecture, le duo 75 placé dans le dos du mineur ? Et bien c'est tout simple : il nous indique enfin qu'il faut monter plein nord vers l'Ilede-France et son département n°75 pour tracer le dernier trait qui clôturera la zone. Donc, de gauche à droite, les chiffres ainsi disposés sur le visuel de l'énigme 650 nous indiquent qu'il faut successivement prendre en compte le chiffre « 3 » (les trois fils de la Spirale nous menant vers La Flèche), puis nous rendre à Bourges et enfin tracer un trait vers l'Île-de-France ! Comment en suis-je certain ? C'est là que vous allez commander la camisole de force...
Private joke ? Nous allons disséquer les éléments qui, selon moi, constituent le fameux clin d'oeil à la Zone. Lorsque je saisis que l'interaction entre chiffres en surimpression et décor du visuel fournit une chronologie symbolique de la résolution de la 520, des détails du tableau me sautent subitement aux yeux. Le chapitre suivant comprendra trois images : le visuel 650 vierge et sa version annotée, puis la partie de carte 989 que je pense concernée. Les différents éléments correspondants que j'ai surlignés à la fois sur carte et sur visuel sont les suivants : 1. la ligne verticale rouge représente le méridien de Bourges (2°23'). Sur le visuel 650, je pense qu'il peut correspondre au pli de veste juste à droite du chiffre 7. D'ailleurs, si on prolonge cette ligne blanche un peu gratuite vers le bas, on arrive précisément sur une ligne qui semble établir la distinction entre les deux jambes du mineur. Il s'agit pour moi d'un clin d'oeil au méridien qui conduit à la Zone. 2. A l'ouest de Bourges sur la 989, j'ai surligné en vert pomme la nationale 76 qui relie Bourges à Vierzon. Sur le visuel, je pose l'hypothèse d'une représentation de cette route par le pli de la veste à hauteur de la fesse gauche (si tant est que l'homme à la pelle est de dos). 3. Si l'on remonte le méridien rouge jusqu'à la Zone, on constate que j'ai surligné trois axes en bordure d'Evry. Le premier est la célèbre autoroute du soleil, A6 qui file vers Auxerre. Le second est la nationale 6, remarquable dans le contexte de la chasse puisqu'elle coupe en deux la forêt de Sénart. Je pense que A6 et N6 sont esquissées sur le visuel 650 : c'est l'interprétation que je donne aux traits noirs étranges à gauche de la nuque du personnage. Le troisième axe concerne la petite portion d'A10 qui établit, à l'aide d'une route qui vient rejoindre l'A6 une sorte de boucle anguleuse. A10 qui descend ensuite vers... Angers (devenue alors A11), pour la petite histoire. 4. Sous la nationale 6 esquissée selon moi sur le visuel 650, on constate que le cou du personnage dessine à cause des traits noirs évoqués ci-dessus une sorte de pâté patatoïdal. Il s'agit pour moi de la forêt de Sénart, qui serait donc représentée sur un visuel ! Je ne demande à personne de me croire et cette représentation très indirecte ne participe aucunement aux solutions du jeu. Elle n'est nullement nécessaire. Mais je pense que Max s'est payé le luxe de demander à Michel Becker de représenter la Zone, sans bien sûr qu'il en soit conscient. Une simple coquetterie d'auteur, une espièglerie.
5. Prenant appui sur l'inclinaison du manche de la pelle, qui correspond précisément à l'axe Cherbourg – Lourde, j'ai retracé la perpendiculaire du Bon chemin.
Ces évocations géographiques sur le visuel 650 ne sont pas à l'échelle
Forêt de Sénart
entre elles si on compare la sur la carte. Cependant, si vous comparez l'angle formé par les droites : - point d'intersection du manche de pelle avec l'avant-bras / point Bourges selon le pli du pantalon
Méridienne de Bourges
disposition des mêmes éléments
- méridien de Bourges selon pli de la veste
et :
Bourges
- intersection du bon chemin et axe
Cherbourg
–
Lourde
/
Bourges - Méridien de Bourges, vous constaterez qu'ils convergent globalement.
Pour être clair :
Rappelons que tout cela tient selon moi au clin d'oeil. Cependant, l'idée d'une représentation globale (mais hermétique pour qui n'a pas compris la onzième énigme) des lieux intervenant en 520 pour conduire à la Zone me semble crédible. J'y ai en tout cas vu une chouette confirmation du chemin vers Sénart. Voilà. Mais. Bien entendu... Il y a mieux.
Le cocher J'imagine que ce livre ne constitue pas une lecture de tout repos. Je suppose que le privilège d'entrer dans l'univers d'un génie est à ce prix. La pépite qui suit s'est imposée tardivement à moi, en avril 2013. Je m'étais déjà rendu sur Zone à deux reprises quand j'ai enfin saisi la substance de l'énigme... 780. Encore et toujours cette 780, une des deux fiertés de Max Valentin. Et pour cause. A ce stade, la Zone s'impose petit à petit à nous. Il reste cependant au moins deux zones d'ombre, que j'ai déjà évoquées : le parcours précis en 780 et le rôle d'Issoire, seule ville de notre liste de dix lieux à n'avoir pas servi en dehors de la 580 (puisque celle d'Angers a servi en 520). Il est toujours dangereux de spéculer sur une énigme en partant d'un résultat potentiel, d'une hypothèse de réponse. Parce que cela introduit une distorsion dans le raisonnement, une sorte de parti pris piégeux. Mais en l'occurence, je suis bien obligé d'admettre que les choses se sont passées de la manière suivante : en 780, le piéton doit prendre la route du sud, jusqu'à un point où il prendra la tangente vers Roncevaux ; je sais par ailleurs que Issoire, un peu orpheline dans ce jeu, se situe grosso modo au sud-est de Bourges, point de départ de la 780.
Hypothèse, donc : se pourrait-il que la ville d'Issoire soit le point à partir duquel le piéton bifurque vers Roncevaux ? L'idée est téméraire puisque rien ne m'indique à priori un tel cheminement en 780. Mais elle va nous conduire à boucler la boucle : saisir l'articulation entre les parcours du cocher et du piéton. Fin de l'Issoire Au cours de ce jeu, j'ai appris à sentir le genre de confirmation et d'induction que Max peut poser pour orienter les joueurs. La relation entre nombre de lettres et centimètres à reporter sur la carte figure en bonne place dans l'arsenal. Je sais également que Max ne se sert par seulement de paragraphes (125 lettres de la 420) ou de phrases complètes (la dernière phrase de la 560 : 33 lettres vers Epernay) pour coder des distances : il peut aussi se servir de parties de phrases, de locutions qui forment une proposition particulière au sein d'une seule phrase. C'est par exemple le cas pour « (...) : Seul, tu dois
trouver où porter ta pelle (...) » en 520 : ses 32 lettres nous conduiront, une fois le piège assimilé, vers La Flèche.
QUESTION N°25 DU 1995-09-10 -------------------------------------------------------------------------------TITRE: 780 (DESTINATION) MAX... VOUS DITES: QUE DANS LA 780 C'EST LA DESTINATION DU PIETON OU DU COCHER QUI EST IMPORTANTE... PEUT-ON NOMMER... CITER... DESIGNER PAR UN NOM CETTE DESTINATION ? MERCI CAZAC -------------------------------------------------------------------------------PLUS QUE LA DESTINATION, C'EST LA DIRECTION QUI EST IMPORTANTE. NEANMOINS, LA DESTINATION PEUT ETRE CITEE, OUI. AMITIES -- MAX
Posant l'hypothèse de la ville d'Issoire comme point de chute valide en 780 au départ de Bourges, je prends ma petite règle et calcule la distance entre ces deux points sur la carte 989 : 18 centimètres, soit 180 kilomètres à vol d'oiseau selon l'échelle au méga induite en 500. Je reprends ensuite l'énigme en me focalisant sur le passage qui concerne le piéton : « Mais où tu dois par la boussole et le pied ». Je cherche une confirmation de l'hypothèse « 18 ». Elle existe, il suffit de compter : la partie « la boussole
et le pied » fait un total de... 18 lettres. Bien. C'est formidable, je viens probablement de poser correctement la pièce de puzzle Issoire. Tout s'emboîte parfaitement autour. Un peu facile, penserez-vous peut-être. Manque effectivement une confirmation de la chose. Je retourne alors le visuel, pour observer ce qui se trouve au sud-ouest du point central (qui doit sans doute représenter Bourges, notre Ouverture).
J'espère que le même détail a frappé nos esprits : voyez-vous cette ligne incongrue qui vient couper le bord de la boussole ? Elle ne correspond à aucun trait indispensable au dessin et doit, à vue de chouetteur, former un angle
avec
la
bourgienne
perpendiculaire grosso
modo
identique avec l'angle formé par les droites Bourges-Issoire et la verticale. Vérifions ensemble. A quelques degrés près, nous retrouvons la même angulation entre
visuel
et
repères
cartographiques (voir figures cidessous). Nous allons constater que d'autres confirmations, assez hallucinantes, viennent étayer cette corrélation. Roncevaux dès la 780 ? L'hypothèse « Issoire en 780 » tient-elle la route ? Max a-t-il délibérément évoqué la ville d'Issoire en demandant à Michel Becker de pratiquer une encoche sur la boussole ? Ce visuel, à l'instar de ceux des énigmes 500 et 530 par exemple, est particulièrement riche en détails. Nous devons nous méfier d'interprétations hâtives du tableau, dans lequel on peut voir tant de choses absconses mais qui prennent sens lorsque l'on veut sceller une hypothèse. Le risque de se fourvoyer est important dès lors que nous devons, seul, déterminer ce qui tient lieu de confirmation de nos trouvailles. Ceci étant rappelé... Que pensez-vous de ce qui suit ? Poursuivant simplement notre logique d'interprétation du visuel, reprenons la boussole et cherchons-y une possibilité d'indication relative à Roncevaux, destination du piéton en 470. Résultat en images :
Quel est votre avis ? Au moment d'aborder pour la première fois cette troisième énigme, nous ne connaissons pas l'existence de la liste des dix villes contenant Issoire, « qui vaudra 8 ». Il paraît compliqué de déduire Issoire sans cette aide précieuse qui interviendra seulement en 580, soit deux énigmes plus tard. Ce n'est pas un problème parce que nous pouvons poursuivre sans dommage en 470 sans Issoire. Une simple charade fournit Roncevaux. Mais une fois que, bien plus tard dans le jeu, nous possédons un seule ville sur dix sans (ré)emploi ; une fois que nous savons que la destination du piéton en 470 est Roncevaux, un retour en 780 permet de cueillir des fruits de fin de saison inespérés grâce à de simples traits désormais remarquables sur le visuel. C'est fantastique.
En cet instant de retour en 780, mettre à jour un codage de distance planqué dans le texte, qui permet de confirmer le point Issoire, ajoute une touche de perfection supplémentaire à cette oeuvre. Quel genre d'esprit a pu créer ce que je décris, à la seule aide d'un crayon et d'une carte ? Plus que la vision statique du jeu en connaissance de cause, c'est la linéarité des déductions qui est conçue de façon incroyable. Chaque déduction permet de faire sauter le bloc suivant le long d'un parcours mental qui permet des allers-retours entre les énigmes, qui ne sont, eux, pas linéaires. Et si je vous dis que nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises en 780, me croyez-vous ? Ce qui suit confine pour moi à l'élégance suprême, un plaisir d'une qualité que peu de choses en ce bas monde ont pu me procurer. C'est vous dire... Où se rend le cocher ? Vous êtes-vous posé cette question, parmi tant d'autres ? Oui, bien sûr. Depuis plus de vingt ans, les acteurs de cette chasse mettent l'accent sur le parcours du piéton ; il est vrai que tout nous y invite. C'est bien lui dont il faut emboîter le pas pour arriver en terre espagnole en 470, je n'en disconviens pas. Mais à la lecture des dizaines de pages qui précèdent (bravo, vous êtes tenace), pensez-vous que Max Valentin a pu laisser ce pauvre cocher errer sur la carte 989 comme bon lui semble ? La déduction que j'expose maintenant va peut-être vous paraître toute simple. Mais en conjonction avec tous les autres éléments que l'auteur a mis en interaction dans cette énigme de seulement quatre phrases, cela frise à mon sens l'impossibilité pure et simple. Et pourtant... Sachant tout ce qui précède, possédant désormais la Zone, faites-moi le plaisir de répondre à cette chouette question : où se rend le cocher au départ de Bourges, montant vers le nord ? Oui, fatalement. Tout droit vers la Zone, quasiment pile poil au nord de l'Ouverture. Question corollaire (vous me voyez sans doute venir, à force) : comment puis-je en être sûr ? Et bien, et c'est ici que se situe le nouveau tour de force de Max Valentin : en utilisant tout simplement la même technique de codage que pour la ville d'Issoire. Bourges – Issoire a. 18 lettres pour la locution « la boussole et le
pied » b. 18 centimètres sur la carte 989 Bourges – Sénart a. 17 lettres pour la locution « la rosse et le
cocher » b. 17 centimètres sur la carte 989 Je ne sais pas vous, mais moi ça me donne envie de pleurer. Piéton et Cocher se rejoignent sur la Zone. Tout comme nous refermons l'Ouverture que nous avons ouverte.
La boucle est bouclée.
Forêt de Sénart
On pourrait encore voir quantité de choses dans ce visuel, mais les déductions deviennent de moins en moins certaines au fur et à mesure des constructions mentales. Par exemple, observez le pied du piéton et son alter ego1 (dont on se demande bien à qui il peut appartenir), trois centimètres au-dessus de la lettre W. Ils feraient une très belle aide de Neptune, au nord-est de Bourges et donc du centre des aiguilles du visuel... mais comment en être sûr ? Nous pénétrons là dans les limbes de la chasse : mieux vaut ne pas nous attarder en ces lieux où la raison s'évapore.
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Comparez la distance et l'inclinaison entre les deux « pieds » avec l'axe Cherbourg – Côte d'Armor...
Carte sur table Pour clore ce chapitre dense, voici enfin la carte complète des traits qui jalonnent notre parcours de la 530 à la Zone. Je n'avais pas reproduit la carte de fin de développement de la 520 à cause d'un détail que je n'avais pas compris ; rien d'important, mais quitte à aller au bout de la chose... Ce détail tient à ceci : pendant une certain temps, j'ai cru que la 650 s'arrêtait à la ville de Jarnac. A la lumière des déductions de la 520, j'ai ensuite naturellement considéré qu'il nous fallait établir un trait entre Jarnac et La Flèche, ultime point intermédiaire avant notre retour en Ouverture pour la suture finale vers la zone. Que nenni ! La découverte liée à l'épée de la 470 figurant les axes « Bon chemin » / Lourde – Cherbourg, couplée avec l'énigme 650 qui indique que « tout est révélé » m'a permis de finalement comprendre que l'énigme 650 fournit tous les traits utiles au jeu. Et donc, en 520, je pense qu'il nous faut emprunter l'axe déterminé par l'épée du visuel 470. Nous remontons Jarnac entre les deux énigmes, prenons à droite le long du Bon chemin jusque La Flèche (déduit en 520), puis plongeons vers Bourges via la route tracée en 560 quand nous visons Cluny au départ du point anonyme en Côte d'Armor. Vous souvenez-vous ? Toutes les routes utiles en 520 sont donc déjà tracées depuis la fin de la 650. A ce stade, tout est révélé, à plus forte raison si un coup de pouce dans le visuel 650 nous donne carrément la marche à suivre en 520 (comme nous venons de le voir). Voici donc, enfin, la carte finale telle qu'elle doit selon moi nous apparaître quand nous sommes en possession de la Zone. En espérant n'avoir rien omis.
Où l'on constate que la portée s'inscrit entièrement dans le département de l'Aube, notre Lumière. Piéton et cocher se sont finalement rejoints en forêt de Sénart. Ci-dessous, l'entièreté de notre parcours linéaire (et uniquement lui) sur la carte 989.
Ah oui... Une dernière chose... QUESTION N°5 DU 1995-07-23 ------------------------------------------------------------------------------TITRE: ENCHAINEMENT 11->12 VOUS AVEZ DIT QU'IL EST INUTILE DE CHERCHER LA 12EME AVANT D'AVOIR RESOLU LA 11EME. PAR AILLEURS VOUS AVEZ DIT QUE LA 11EME NE S'ENCHAINE PAS LOGIQUEMENT AVEC LA 12EME. A-t-ON UN MOYEN DE VERIFIER QUE LA 11EME EST TOTALEMENT RESOLUE AVANT DE PASSER A LA 12EME ? ------------------------------------------------------------------------------LA 11EME VOUS DONNE UNE ZONE. DONC, DES QUE VOUS AUREZ CETTE ZONE, VOUS SAUREZ QUE LE DECRYPTAGE DES 11 PREMIERES EST TERMINE. QUAND VOUS AUREZ TROUVE CETTE ZONE, ET SI ELLE EST BONNE, VOUS LE SAUREZ, CROYEZ-MOI !... AMITIES -- MAX
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