le livre petit format - enigme 7 - 500

August 20, 2017 | Author: api-278153684 | Category: Orthogonality, Pop Culture, Left Wing Politics, Light, Mathematics
Share Embed Donate


Short Description

Download le livre petit format - enigme 7 - 500...

Description

QUESTION No 29 DU 1998-08-24 TITRE: E.T. VU HIER SOIR A LA TELE: DES OVNI ONT ETE VUS AU DESSUS DE CARIGNAN. SI LES EXTRA-TERRESTRES S'EN MELENT, ON EST PAS ARRIVE. AMITIES.

Chapitre III. La Spirale

EUX NON PLUS !... AMITIES -- MAX

Enigme n°7

QUESTION N° 36 DU 1999-07-06 TITRE : DEVINETTE CREOLE B'JOUR MAX. QU'EST-CE-QUI FAIT 7 FOIS TIC POUR 1 FOIS TOC ? AMITIES. CORNESPIRE

UNE ARAIGNEE AVEC UNE JAMBE DE BOIS ? AMITIES -- MAX

L'énigme Le titre Ce titre manifestement rédigé en langue latine peut grosso modo se traduire par « Pour que puissent ». Sa traduction exacte dépend de la suite de la phrase, dont l'articulation précisera le sens. Cette citation constitue en fait le premier vers d'un hymne à Saint Jean-Baptiste écrit au IXème siècle par le poète Paul Diacre. Deux siècles plus tard, le théoricien de la musique Guido D'Arezzo se sert des premières syllabes de chaque hémistiche des trois premiers vers de la strophe pour donner un nom aux notes de musique. Ut, première syllabe, est ainsi la forme ancienne de la note do, première de la gamme. Voici l'entièreté du poème, ainsi que l'une de ses traductions possibles : Ut queant laxis resonare fibris

Afin que tes serviteurs, libérés

Mira gestorum famuli tuorum

Puissent chanter les merveilles de tes actions

Solve polluti labii reatum

Ôte le péché de leurs lèvres impures,

Sancte Iohannes

Saint-Jean

Petit détail : la septième note de la gamme, Si, sera ajoutée aux six premières tardivement. Elle n'est donc pas le fait de Guido d'Arezzo. Mais peu importe, cela ne change rien à notre propos. Nous retrouvons donc les notes de musique. En 580, nous étions partis de leur notation anglo-saxonne pour « switcher » vers leur origine latine et ainsi décrypter la liste de villes. Cette sorte de redondance nous indique-t-elle que la musique se veut un thème récurrent, voire central, de la chasse ? Nous abordons déjà ici les premières briques du décryptage de cette énigme, mais l'appartenance du titre au poème de Paul Diacre et ses implications musicales sont connues de tous les chercheurs. Autant se mettre à niveau dès l'entame de cette résolution. Le texte Sur la forme tout d'abord : hormis une rime sur les deux dernières phrases, aucune structure particulière n'est visible. Par contre, une suite de chiffres 2 et 4 au début du texte nous confronte à un premier cryptage qui fournira probablement un lieu si l'on en croit la préposition qui la précède. Ce « A » rappelle un peu le décryptage primaire de la 470 : « A Roncevaux », sauf que la préposition paraît ici beaucoup plus légitime puisque la phrase se poursuit et indique clairement que le lieu chiffré constitue une première étape. Subrepticement, cette énigme semble vouloir nous ramener sur un parcours que nous pensions délaissé. On nous demande ici d'emprunter l'orthogonale, d'accord, mais sans préciser l'orthogonale par rapport à quoi. Il nous faut en effet revenir en 470, trois énigmes en amont, pour nous souvenir du fait que notre route se perd sur l'axe Roncevaux – Bourges, alors que nous cherchions à définir la Lumière. Nous disposons donc d'un axe à partir duquel il serait possible de tracer une perpendiculaire. Enfin une bonne nouvelle ! Aurions-nous retrouvé notre chemin ? Le parcours linéaire va-t-il pouvoir se poursuivre ? Le cas échéant, une question lancinante : quel est le rôle de cette sorte de parenthèse que forme le duo 580 – 600 ? Je suis perplexe. Vous aussi ?

Pour en revenir au texte, on constate directement qu'il s'apparente à un mode d'emploi très concret : une suite de lettres dont le décryptage donne certainement un lieu, une orthogonale à prendre, un nombre de mesures, une Spirale à trouver, une probable échelle. Nous pouvons dès à présent fourbir nos instruments, ils risquent d'enfin servir. Surtout si l'on en croit... Le visuel Nous contemplons vraisemblablement le tableau le plus riche en informations de tout le jeu. Il mérite que l'on s'y attarde dans le détail. A l'avant-plan sur la droite en bas de la toile, de l'herbe est peinte en bleu. Toujours dans le quart inférieur gauche, des instruments sont représentés. De gauche à droite : une règle, une équerre et un compas, visiblement à pointes sèches. Ces trois objets semblent appartenir à un contexte commun : l'ombre des uns se répercute sur les autres.

a. La règle Elle est inclinée du bas-centre vers le coin supérieur gauche par rapport au cadre du visuel et forme également un angle proche (sans être égal) à la perpendiculaire par rapport à une portée musicale. Elle mesure 18,3 centimètres sur sa partie la plus longue visible (côté gauche). La partie droite est impossible à mesurer parce que le bas est caché par l'équerre. La règle est graduée : en bas, les crans sont nets. Plus on monte le long de l'instrument, plus les choses se nimbent de lumière et de flou. Nous distinguons néanmoins dix-huit graduations principales, séparées par des demi-graduations qui s'estompent également pour se confondre progressivement avec celles des unités et la couleur du ciel. Chaque graduation fait précisément un centimètre. La règle reçoit l'ombre de l'équerre, précisément à hauteur de la huitième graduation principale. L'auteur a indiqué que cela n'a aucune importance. Qu'est-ce à dire ? Peut-on imaginer que Michel Becker ait de sa propre initiative posé l'ombre sur cet échelon ? Je n'arrive à y croire. Une fausse piste trop retorse que l'auteur a décidé d'évacuer, conscient du fourmillement de détails hautement interprétables ? Je serais plus enclin à le penser, mais comment savoir ?

b. L'équerre et le compas Peu de choses à en dire. L'équerre projette son ombre sur la règle. Son hypoténuse reçoit celle du compas et mesure environ 8 centimètres (peut-être un peu plus, mais la perspective biaise les prises de mesure). Les autres côtés du triangle mesurent 5,5 et 4,7 centimètres, à un millimètre près. Le compas laisse ses pointes batifoler dans l'herbe, dans le quart sud-est de la toile. Compas, équerre et règles sont inclinés selon le même axe, de sorte qu'ils sont parallèles entre eux. Ceci confirme à mon sens l'hypothèse selon laquelle ils doivent servir dans le même contexte de décryptage. On peut pousser plus loin en posant qu'ils serviront peut-être chronologiquement de gauche à droite : d'abord la règle, puis l'équerre et enfin le compas. Mais de quelle manière ?

c. La portée Derrière nos trois instruments, coupant horizontalement le visuel de la gauche vers la droite si l'on considère que la clef de sol tout à gauche marque son début, s'étire une portée musicale sujette à toutes les supputations. Elle s'incline vers le haut, semblant s'éloigner de nous vers la droite du cadre tandis qu'elle se confond avec les herbes hautes et perd de sa substance. Nous avons déjà croisé l'univers musical en 580 ; la clé de sol, qui donnerait G en notation anglo-saxonne, y fait-elle référence ? La clef symbolise-t-elle un lieu sur la carte ?

A ce stade, nous sommes bien incapables de formuler une réponse. La portée marque une séparation dans l'ambiance de la toile : sous elle, l'arrière-plan évoque plutôt la prairie. Au-dessus, les choses deviennent incertaines : si à gauche de la règle les arabesques peuvent encore prétendre représenter des herbes aux courbes surprenantes, à droite de l'équerre par contre des vagues semblent venir se jeter contre une falaise au sommet de laquelle se tient...

d. Le morse Noir, peint de profil et tourné vers la gauche, le morse appelle au premier abord deux associations d'idée : le code morse et le Navire noir perché. Si la première va nous servir très prochainement, la seconde n'est rien d'autre, d'après moi, qu'une fausse piste. L'horizon fixé par l'animal, derrière la règle ascensionnelle, paraît s'embraser. Au-dessus de lui, le firmament est doux, d'un bleu légèrement teinté de lilas.Derrière lui, l'horizon présente des crêtes qui viennent déchiqueter ce ciel serein. Ce visuel est complexe. Il propose à la fois des mesures précises, une grande variété de détails et des pans de toile abstraits dans lesquels les espoirs des chouetteurs viennent mouiller avant de sombrer corps et biens. Entre autres entités livrées à une interprétation parfois débridée: - l'espèce de cylindre rose orange que certains ont vus comme étant le véritable centre géographique de la France : Vesdun...1 Je ne souscris pas à cette hypothèse. - à hauteur de la neuvième graduation principale de la règle, sur sa gauche, une sorte de sécateur sombre sur fond de tôle argentée (si, si, faites un effort :) - les formes évoquant une falaise juste au-dessus de la patte du morse, que d'aucuns identifient comme la passe de Roland à Roncevaux. Ceux dont l'acuité visuelle est la plus efficace ou la plus imaginative voient même devant la patte du mammifère un personnage semblant jouer les funambules sur un point de fuite de la toile. Roland ? Otto Persuasion ? Je serais bien en peine de trancher. - le cône de lumière qui descend (l'auteur l'a confirmé, alors que le sens commun verrait plutôt un coup de projecteur dirigé vers le haut) et vient éclairer la clef de sol. Le bord gauche du rayon lumineux est verticalement et rigoureusement parallèle au cadre, le bord droit vient s'arrêter précisément au niveau de la septième graduation de la règle. Bref, cacophonie mentale pour cet embroglio graphique !

1

L'image ci-contre provient du site http://www.cc-gresrose.fr.

2. Résolution Etape 1 : Carignan Entrons enfin dans le vif du sujet. Passé au code morse, le front 2-4-2 livre rapidement son secret : CARIGNAN. Pourquoi 2 et 4, d'ailleurs ? Certains considèrent que la base de ces chiffres fournit matière à graphie morse pour le son long et le son court2. Je pense plutôt que le chiffre 4 a valeur d'indice, comme nous allons nous en rendre compte. Certains ont proposé des décryptages alternatifs à Carignan. Je n'y crois pas : je pense que le problème dans cette chasse ne vient pas de décryptages alternatifs qui pourraient se terrer derrière les « évidences », mais bien de l'interprétation qu'il faut faire des décryptages valablement déduits. Pour moi, Carignan est tout simplement valide, notamment parce qu'il respecte la règle d'or du jeu : cohérence avec ce qui précède et ce qui succède. Or, l'axe Roncevaux-Bourges nous amène pile-poil à Carignan3. Cela confirme du coup les solutions antérieures : j'avance, donc je suis. Voici donc mon orthogonale, que je vais emprunter. Etape 2 : un peu de mesure Pour la première fois dans le jeu, il nous est demandé d'appliquer une mesure. Si nous ne l'avions pas encore réalisé, il nous faudrait comprendre que la mesure du jeu se cache quelque part dans une énigme que nous avons croisée. Mais nous possédons une hypothèse : le pied de 33 centimètres, qui trépigne d'impatience ! Lorsque nous multiplions notre mesure, nous obtenons 18.499.998 centimètres : un nombre presque rond, qui contient vraisemblablement la confirmation de notre trouvaille en 780. Assez rapidement, nous saisissons également qu'il faudra diviser la distance obtenue par un million, ce qui fournit dans la foulée l'échelle de la carte qu'il nous faudra désormais utiliser. En arrondissant 18.499.998 à 18.500.000 centimètres et en divisant ce nombre par un million, nous en arrivons à considérer une distance de 18,5 centimètres à reporter sur la carte. Une indication supplémentaire a confirmé que « Gonfle (le bonhomme Michelin, donc) et ses avis (du guide éponyme) tiennent la route » : c'est donc la carte 989 Michelin qui sera notre guide pour la suite de cette chasse passionnante. Bien... Ceci étant dit, que se passe-t-il quand nous empruntons à hauteur de Carignan l'orthogonale à l'axe Roncevaux-Bourges sur une distance de 18,5 centimètres ? Deux possibilités s'offrent à nous : Dabo à l'est, Lille à l'ouest. Si l'hypothèse tient, elle aussi, la route, il va nous falloir trancher entre ces deux éventualités. Mais comment ?

Le rocher de Dabo Des dizaines de chouetteurs ont un jour chargé pelle et sac-à-dos dans le coffre de leur voiture pour se rendre à Dabo, village de Moselle connu pour son château médiéval et surtout, dans le cadre de la chasse, son superbe rocher lui servant de promontoire. Il a d'ailleurs été cité dans le livre original des énigmes, lorsque l'auteur parle des endroits mythiques associés à des histoires de trésors en France. C'est tellement beau que c'en devient suspect.

2 3

Posez une feuille de papier sur les chiffres de manière à laisser seulement visible leur base : apparaissent la barre horizontale du pied de 2 et un point, partie la plus basse du pied vertical du chiffre 4. C'est, toutes proportions gardées, le célèbre axe RBC (pour Roncevaux – Bourges – Carignan).

Dabo... Ces quatre lettres ont donné naissance à un courant de pensée appelé « daboïsme ». Ses promoteurs soutiennent que Dabo joue un rôle essentiel dans la chasse. Dabo serait tout à la fois Navire noir perché, point de chute de la flèche d'Apollon4 ainsi que « Nef encalminée » que nous croiserons en énigme 5605. Pour les anti-daboïstes, le rocher ne peut en aucun cas faire héros : piège par excellence dans lequel se sont engouffrées des générations entières de chercheurs de chouette, il nargue la communauté du haut de son abrupte falaise. Qu'il me soit permis de considérer les choses de manière un peu moins manichéenne. J'affirme que Dabo revêt à la fois le manteau noir de la fausse piste et l'intérieur cousu main de la piste valable. Tout le génie de l'auteur trouve notamment là à s'exprimer. Encore une fois, je vous demanderai encore un peu de patience avant de pouvoir argumenter valablement. Etape 3 : Lille est vilaine ? Il existe des tas de polémiques autour de ce jeu mythique, et celle qui concerne l'endroit théorique de la Spirale à quatre centres (SA4C pour les intimes) n'est pas la moindre. Un chouetteur a un jour demandé à Max Valentin si la Spirale à quatre centres se trouvait toute entière sur l'orthogonale... En ce jour noir, l'auteur a cru bon acquiescer. Un questionnement parallèle retenait par ailleurs l'attention des chercheurs sous la forme d'une interrogation métaphysique : faut-il trouver la Spirale ou faut-il la tracer sur la carte ? Ces deux champs de prospection se sont alors emmêlés car, dans l'optique d'un tracé à accomplir, la logique impose l'idée selon laquelle la Spirale ne peut se trouver sur un point unique de la carte ; un dessin à deux dimensions requiert par la force des choses un minimum de surface. Donc, si la Spirale se trouve toute entière sur l'orthogonale, c'est donc : soit que nous sommes confrontés à une figure de style, soit qu'il nous faut trouver un objet quelque part en France à l'endroit indiqué par le point sur la carte et répondant aux critères géométriques d'une SA4C. Le rocher de Dabo constitue à cet égard une piste extrêmement séduisante parce qu'elle répond à plusieurs critères induits par l'énigme : un chemin spiralé y mène, il se trouve tout entier sur l'orthogonale et de surcroît à la distance indiquée dans l'énigme. Alors ? Alors rien. Comment ça, rien ? Et bien... rien. Il n'y a rien à redire à cette solution, elle paraît convenir en tous points (hormis qu'elle ne permet pas d'expliquer le titre), mais elle ne mène nulle part. Lorsque nous poursuivrons plus avant dans le jeu, nous tomberons à nouveau sur Dabo6. De prime abord rassurante, cette répétition finit par nous rire au nez. Pourquoi à nouveau Dabo, dont il convient de rappeler qu'il est nommément cité dans le livre des énigmes !? S'il s'agit de la bonne piste, l'auteur la pointe du doigt avec une insistance décidément interpellante... Lorsque j'ai compris le fin mot de l'histoire et donc l'interprétation correcte de cette énigme fondamentale, j'ai ressenti une bouffée d'émotion et de respect pour l'auteur de cette chasse me traverser le corps. L'instant du tilt, je suis resté cloué sur place par tant d'élégance. Parce que la réponse est simple. Dabo est donc en 500 (cette précision est importante) une fausse piste, comme je m'apprête à vous le démontrer.

4 5 6

Dont nous parlerons dans le chapitre consacré à la 420, huitième énigme. Neuvième énigme. Voir chapitre Enigme 420.

De l'autre côté du ring, à l'ouest de Carignan, notre outsider : moins sexy, moins spectaculaire, moins tout ce que l'on veut... mais piste à suivre tout de même. A cet égard, une hypothèse intéressante doit à mon avis être mentionnée, même si l'auteur du jeu n'y a peut-être jamais pensé. La voici : lorsque l'on se renseigne sur Lille et son histoire, on découvre un ancien quartier aujourd'hui intégré à Villeneuve d'Ascq : Ascq. Stupeur et tremblements, Ascq est l'anagramme « acronymique » de notre locution : Spirale A Quatre Centres ! Cela peut-il procéder du hasard ? Je n'en sais rien, et irai même plus loin : peu importe. Parce que sur la 989, Lille occupe un point sur la carte qui comprend l'ancien quartier d'Ascq. Alors, que l'auteur ait voulu attirer notre attention sur Lille ou Ascq ne change pas grand chose, parce que le point Lille sur la carte est valide et participe à la bonne piste. Lille ou Ascq serait donc la fameuse spirale ? Non... Mais c'est à partir de ce point que nous allons enfin la rencontrer. Etape 4 : le compas à pointes sèches Quels outils avons-nous utilisé jusqu'à présent ? La règle pour figurer l'axe ainsi que l'équerre pour tracer l'orthogonale. Mais que faire du compas ? C'est très simple. La pointe sèche sert d'habitude à reporter une distance, alors reportons. Mais quelle distance et dans quelle direction? Et bien c'est en toute logique la distance dont nous disposons puisqu'il nous faut la reporter. Quant à la direction, un cercle imaginaire et un point remarquable sur son tracé feraient forcément l'affaire. Testons Dabo et traçons un cercle de 18,5 centimètres autour de son rocher. Rien de remarquable ne frappe la rétine de notre oeil fiévreux. Diantre ! Testons Lille. Bingo ! A 18,5 centimètres précisément, notre cercle passe par une ville que nous connaissons déjà dans le cadre du jeu : Epernay... Mais, m'objectera-t-on, Epernay n'évoque en rien une SA4C. Ensuite, elle ne se trouve pas du tout sur l'orthogonale ! Laissez-moi m'expliquer. Il existe une nuance entre les propositions « pour trouver quelque chose,... » et « quelque chose se

trouve à... ». Dans le premier cas, le « pour » suggère l'idée éventuelle d'une étape. Pour faire des crèpes, il faut de la farine. Pour trouver la SA4C, nous avons besoin... d'une étape intermédiaire. Dans le second cas par contre, le sens commun induit la notion de situation, voire de localisation : « je me

trouve dans le train ». Cependant, Max a joué les funambules sur une corde bien raide dans les réponses qu'il a fournies. La locution « la Spirale se trouve... » convoque dans ce cas précis le sens second du verbe se trouver, celui qui induit l'étape intermédiaire nécessaire. Quand Max écrit « la Spirale se trouve toute entière sur l'orthogonale », il pense en fait « on trouve

entièrement la Spirale à partir de l'endroit intermédiaire situé, lui, sur l'orthogonale . La spirale est trouvable quand on se trouve à 18,5 centimètres de Carignan, et si l'on se sert des outils adéquats à ce stade. Voilà le sens qui se cache derrière ces mots. En réalité, la Spirale se déduit à Lille. Elle se déduit à

partir de Lille...

QUESTION N°41 DU 04-10-1996 -------------------------------------------------------------------------------QUESTION : MAX, ABJECTION VOTRE HONNEUR ! VOUS CONFIRMEZ QUE LA SPIRALE SE TROUVE A UNE CERTAINE DISTANCE DE 24..., CE QUI NE VEUT PAS DIRE "POUR TROUVER LA SPIRALE..." COMME DANS LE LIVRE ! A MOINS DE PARLER EN PETIT NEGRE... BREF : "SE TROUVE A..." SIGNIFIE "SE SITUE A" EN FRANCAIS NON ? MERCI DE PRECISER ! AMITIES. RATHUR -------------------------------------------------------------------------------REPONSE : JE VOUS AI NEANMOINS RENVOYE A LA FORMULATION DU LIVRE, NON ? ON JOUE SUR LES MOTS LA ! JE DIS ET REPETE DEPUIS 3 ANS QUE JE NE PEUX PAS DIRE S'IL FALLAIT TRACER OU S'IL FALLAIT LA TROUVER "PHYSIQUEMENT". JE CROIS QUE C'EST CLAIR ! J'AI EGALEMENT DIT ICI MEME QUE LES MESURES SE COMPTAIENT DEPUIS 2424, ET QU'IL FALLAIT TROUVER LA SPIRALE A CE MOMENT (TRACER OU DECOUVRIR). VOUS FAITES SEMBLANT, SAUF VOTRE RESPECT, DE PRENDRE LE MOT "TROUVE" DANS L'ACCEPTION "EST SITUEE", ALORS QUE JE LUI DONNE DEPUIS TOUJOURS L'ACCEPTION "ON COMPREND DE QUOI IL SAGIT" ! (DE PLUS JE NE COMPTE PLUS LE NOMBRE DE FOIS OU J'AI PRECISE CELA). JE CONCEDE QUE "SE TROUVE" N'EST PEUT-ETRE PAS TRES CLAIR, ET QUE J'AURAIS DU ECRIRE "SE DECOUVRE", "SE COMPREND", "SE REVELE" OU QUE SAIS-JE D'AUTRE... MAIS APRES AVOIR REPETE DES DIZAINES DE FOIS QUE JE NE POUVAIS PAS DIRE SI ELLE ETAIT LA PHYSIQUEMENT OU SI ELLE ETAIT A TRACER, JE PENSAIS NE PAS DEVOIR PRECISER CELA (SURTOUT QUAND JE VOUS RENVOIE A LA FORMULATION DU LIVRE). DESOLE SI C'EST DU PETIT NEGRE, MAIS IL Y A UN JARGON PROPRE AU JEU, ET JE L'UTILISE AU MEME TITRE QUE LES CHERCHEURS. JE TACHERAI A L'AVENIR D'ETRE ENCORE PLUS PRECIS POUR NE PAS QUE CHAQUE MOT SOIT SUJET A INTERPRETATION.

Mais il nous manque encore la déduction majeure qui fera d'Epernay une véritable Spirale à quatre centres. La voici. En attendant, et comme une image vaudra toujours un long discours, voici le résultat de nos cogitations sur notre bonne vieille 989: La DCA mentionnée sur la carte, c'est le délicieux acronyme trouvé par la communauté des chouetteurs pour décrire l'axe Roncevaux-Bourges : la Droite Connue Auparavant, autrement appelée droite RBC (pour Roncevaux – Bourges – Carignan).

Etape 5 : Ut queant laxis Je trouve la confirmation suivante assez magistrale. Je me souviens parfaitement du moment où j'ai compris l'artifice. J'étais couché dans mon lit ; nous étions fin octobre 2011. Impossible de fermer l'oeil, je pensais à la chouette et à cette énigme 500 dont le sens profond m'échappait, je le sentais. Au milieu d'une rêverie, entre veille et sommeil, je médite sur Epernay, candidate à la Spirale. Mon esprit libéré du carcan de la veille ordinaire travaille tranquillement à essayer les pièces de ce puzzle les unes sur les autres. Soudain, sans que j'aie l'impression de participer au processus, les choses se mettent en place. Qu'essaye de me dire ce titre ? Que je dois me servir des notes de musique ou bien du début des mots de l'énigme ? Dois-je m'en servir au début du processus ou à la fin ? Le sommeil me gagne, inexorablement. Les notes... Le début des mots. Epernay. Spirale à quatre centres... le début des mots... Epernay... Eper... Spirale... Eper... Epeire ! J'ouvre les yeux. Mon rythme cardiaque a doublé en fréquence tandis que je sens un afflux sanguin me monter aux joues et battre mes tempes. Une épeire est une araignée, certes. Construirait-elle des toiles spiralées ? Je me relève, descends allumer l'ordinateur et lance la connexion internet. Moteur de recherche, épeire. Je retiens des extraits du site http://hymenopterius.chez.com/epeires.htm pour vous présenter brièvement l'animal :

Petit clin d'oeil aux tenants de la piste Tintin : en toile de fond, si je puis dire, l'araignée du téléscope de « L'étoile Mystérieuse » de Hergé.

Des toiles spiralées ! Licence poétique basée sur le début du mot de la solution de l'énigme, en accord avec les indications du titre ! Serait-il possible que je sois dans le vrai, que je possède la Spirale ? Mais pourquoi quatre centres ? Moteur de recherche : « épeire » + « type »... En quelques secondes, je comprends ce qui me manquait encore. Je me trouve seul debout au milieu de la cuisine, une intense émotion vissée au creux des reins. Et personne avec qui la partager, à part les chats qui attendent surtout que j'éteigne la lumière.

3. Là où l'épeire naît L'épeire carrée7 se caractéristique par les quatre points blancs qu'elle possède sur le dos. Je me précipite sur ma 989, punaisée sur un des murs de la buanderie ! Je trace au crayon l'axe Lille – Epernay et le prolonge. J'arrive, en bas de la carte, à moins d'un centimètre de Golfe-Juan, village côtier que l'on décrypte au début de l'énigme suivante, comme nous le verrons bientôt. Je récapitule fiévreusement ce que je viens de comprendre en quelques minutes, à la lumière de ce que je possédais déjà. Est-ce que cela tient la route ? Je pars de Carignan grâce à un axe que je possédais déjà, celui de Roncevaux – Bourges, mon Ouverture. Je calcule la distance à parcourir en fonction des données du texte et de la mesure trouvée en 780 ; je tombe à Lille. De là, je reporte à l'aide du compas à pointes sèches les 18,5 centimètres et arrive à Epernay.

Epernay, qui représente le centre de la Spirale à quatre centres, comme le confirme le titre qui m'incite à garder le début du mot. J'obtiens Eper, homophonie d'épeire, araignée réalisant des toiles spiralées. En particulier l'épeire carrée, qui possède quatre points blancs sur le dos. Image poétique de la Spirale à quatre centres... L'épeire qui attend, une fois le tissage terminé, ses proies au centre de la toile. Faut-il ajouter qu'en 580, Epernay vaudra... 4 ?! D'après moi, c'est une raison pour laquelle Max a choisi 2 et 4 pour le codage en morse. Il ne fallait donc pas la tracer, simplement la trouver, la déduire. Je cherche sur différents forums la confirmation de ma solution, m'attendant à la voir proposée à gauche et à droite. Rien. Pas une seule mention d'Epernay comme solution de la 500. Pourtant, je suis certain de la validité de ma solution parce que tout s'emboîte parfaitement. J'ai soudain conscience d'avoir pénétré dans la partie confidentielle de cette chasse.

7

Superbe photo de Jacques Charreau, sur le site http://www.orchidee-poitou-charentes.org/article1408.html.

D'autres ont évidemment trouvé la Spirale avant moi, mais personne ne s'en est vanté. La SA4C est l'un des éléments-phares du jeu et personne à ma connaissance ne l'a encore partagé. Combien sommesnous à l'avoir compris ? Je ne le saurai sans doute jamais. Inutile de dire que je veille tard, cette nuitlà... QUESTION N°34 DU 21-12-1996 -------------------------------------------------------------------------------TITRE : 123 QUESTION : FICHUE ARAIGNEE... HEIN, MAX. A BIENTOT. P.S: N'EN LACHEZ PLUS... STOP. -------------------------------------------------------------------------------REPONSE : VOUS TROUVEZ QUE J'EN LACHE TROP ? AMITIES -- MAX

Confirmation supplémentaire? Dans ce jeu, on est facilement tenté de justifier ses trouvailles par tous les moyens. Néanmoins, lorsque je lis le décryptage de l'indication supplémentaire :

VENU DE L'ILE D'ELBE IL Y DEBARQUA L'Express, juillet 1993 , indication d'une simplicité déconcertante quand on la compare à certaines autres, je ne peux m'empêcher d'entendre : « Venu de Lille d'Elbe, il y débarqua ». Car nous aussi venons de Lille pour débarquer à Golfe-Juan, d'une certaine manière. Bon, je ne baserais pas un décryptage complet sur ce genre de correspondance, mais... Notons encore que le tracé qui nous mène de Epernay à Golfe-Juan passe à travers la Lumière, soit le département de l'Aube. Pour clore ce chapitre, imaginons quelques secondes comment l'auteur s'y est pris pour créer ce que nous venons de décrypter. Il a créé un axe passant par la notion d'Ouverture, aboutissant à Carignan. Jusque-là, rien de réellement compliqué puisque seule une charade, sans autre obligation pour l'auteur, constitue le point de départ de l'axe. A ce stade, le joli coup vient de cette lumière associée au département de l'Aube, par lequel passe cet axe virtuel. Mais poursuivons. Il a ensuite fallu à Max un point (Carignan) qui fournissait deux solutions possibles à une distance précisément identique, au millimètre près, dont l'une devait paraître évidente au vu du double libellé « spirale à quatre centres » et « navire noir perché », tandis que l'autre devait paraître au contraire anodine. De ce point intermédiaire, Max a dû trouver un point sur la carte à distance elle aussi millimétrique puisque le joueur dispose d'un seul nombre à reporter. Enfin, il fallait fatalement que cette solution finale, Epernay, renvoie également à la notion de SA4C, notion déductible via un code source lui aussi sujet à interprétation... Epernay est en outre une ville particulière en ce sens qu'elle nous fut déjà donnée. Ajoutons enfin qu'il fallait que l'axe mis à jour grâce aux points Lille et Epernay nous conduise naturellement vers la région concernée par l'énigme suivante.

Si l'on n'y réfléchit pas vraiment et reste du côté du chercheur, l'énigme paraît simplement astucieuse. Mais en réalité, il s'agit à mon sens d'un chef-d'oeuvre de concision et d'élégance qui a résisté à la sagacité d'une immense majorité de chercheurs alors que chacun des éléments qui la compose est parfaitement justifiable et s'emboîte à la perfection dans le reste de la construction en amont comme en aval. Une véritable prouesse intellectuelle.

4. Linéarité retrouvée A partir de cette découverte, je ne m'ôterai plus de la tête que la chasse est linéaire et que ce principe doit guider ma réflexion. Il semble donc que les énigmes 580-600-500 fonctionnent en triptyque pour nous guider vers la Spirale. Pour être tout-à-fait honnête, je n'ai pas compris à ce moment-là que l'emboîtement entre ces trois morceaux est en réalité bien plus complet, bien plus profond que ce que je viens d'exposer. Je n'ai saisi cette subtilité que bien plus tard. Pour l'heure, j'ai beau me creuser la tête, je ne comprends toujours pas quelle peut être la clé de passage entre 470 et 580, énigmes qui me paraissaient totalement indépendantes. Je ne possède pas non plus de clé de passage indubitable entre 600 et 500, à moins que le Navire noir perché soit le code morse. Cela me semble bien faible en regard du reste. Je n'ai probablement pas tout compris, voilà tout. Mais je sais maintenant, à la lumière de la trouvaille de la Spirale, que je joue contre un adversaire qui dépasse en talent ce que j'avais imaginé jusque-là. Je vous demande simplement encore un peu de patience. Intuitivement, je sens en tout cas qu'il me faudra dorénavant remettre en question toute solution qui me paraît caduque ou simpliste, au lieu d'imaginer que ce jeu souffre de failles constitutives le rendant indétricotable. Non. Ce jeu est sans doute le plus intéressant et le plus complexe que j'aie croisé dans ma vie, j'en suis certain. Vais-je pouvoir le mener à son terme ? Jusque-là, j'étais persuadé que non. Mais depuis la Spirale... Une voix à peine audible mais insistante me souffle à l'oreille: et pourquoi pas ?

5. Tableau La 500, en résumé 1. Application du code morse pour trouver la ville Carignan, sur l'axe Roncevaux – Bourges 2. Traçage de l'orthogonale de l'axe jusqu'à hauteur de Carignan 3. Application de la mesure pour obtenir une distance arrondie à 18.500.000 centimètres 4. Application de l'échelle au millionième pour une distance 18,5 centimètres à reporter sur la carte 5. Prise en compte du point intermédiaire Lille 6. Report de la distance 18,5 centimètres à partir de Lille 7. Point remarquable sur le cercle tracé : Epernay 8. Application du code du titre (garder le début du mot) pour isoler « eper » 9. Sur cette base, déduction par homophonie de l'image « épeire » 10. Sur base de la locution « spirale à quatre centres », déduction de « épeire carrée » 11. Validation du point Epernay : traçage de l'axe Lille – Epernay

Enigme

Solution

Clé de passage

Eléments remarquables

B

Ordre des énigmes

530

Bourges

Bourges

Ouverture : Bourges

780

Pied de 33 cm

Direction sud

Mesure : pied de 33

470

Roncevaux

?

Lumière : Aube

580

Liste des villes

A=0

G sur la carte

600 500

Principe de la lumière

? Epernay

Axe Lille – GJ

Spirale à quatre centres

Au fait... Vous ai-je précisé que l'épeire fait souvent sa toile dans les hautes herbes des prairies ou des jardins? Non ? Voilà qui est fait... Où avais-je la tête...

View more...

Comments

Copyright ©2017 KUPDF Inc.
SUPPORT KUPDF