le livre petit format - enigme 5 - 580

Enigme n°5

Question n°46 du 2001-11-29 Titre : ZEBULON Question : MAX JE PENSE QUE COMPTE TENUE DE PLUSUIER FACTEUR NOTAMENT DES AUTOMOBILISTE QUE ROULE A GRANDE VITESE AVEC UNE VISIBILITER DE 20 OU 50 METRE DANS LE BROUILLAR ET QUE CERTAIN CHASSEUR TIRRE AU BRUIT ET PAS A VU HEU JE CROIT QUE JE VAIT ATTE NDRE LE PRINTEMPS QUAND MEME. AMITIERS AL AIN

J'EN PRENDS BONNE NOTE, ALAIN. AMITIES – MAX

Mine de rien, nous avons déjà quatre énigmes dans le dos. Cela vaut mieux que des couteaux. Ce que nous possédons : - Bourges comme point de départ de la chasse et comme principe d'Ouverture ; - une direction sud qui nous mène très globalement vers Roncevaux ; - une mesure équivalente au pied de 33 centimètres ; - un axe Roncevaux – Bourges ; - une possible Lumière incarnée par le département de l'Aube. Ce qui nous manque : - l'interprétation de la dernière phrase de la 530 (Sage, Vérité, Devin1) ; - l'interprétation de la phrase concernant la rosse et son cocher en 780 ; - l'identification du Coeur et de la Flèche, et donc la compréhension du titre de la 470 ; - la chouette. Dans l'esprit d'une majorité de chouetteurs, la 580 constitue un coup d'arrêt, une sorte de premier verrou. Beaucoup supposent que cette énigme joue un rôle plus important qu'il y paraît. Le problème principal qui se pose à nous, c'est que la 580 vient perturber la linéarité du parcours. Jusqu'ici, nous avons progressé de manière logique bien qu'incomplète, ce qui nous a donné confiance en nos déductions. Nous sommes partis de Bourges, avons marché jusque Roncevaux en bon pèlerin. Puis nous nous sommes retournés et avons regardé vers l'Ouverture pour entrevoir la Lumière. Les solutions tiennent la route. Mais la 580 va nous proposer un éclatement sur la carte de France, un déploiement de dix lieux dont nous ne saurons à priori que faire. Voyons ce qu'il en est.

L'énigme Le titre Un titre gorgé de bon(s) sens nous indique qu'il faudra certainement jouer avec la notion d'inversion. Notons dès à présent la présence un peu curieuse de la seconde virgule avant « et inversement ». Elle amplifie la césure puisque la conjonction « et » joue déjà ce rôle. Simple effet de style ? Non, d'autant que la mise en page renforce encore l'isolement de cette locution en la plaçant sur une ligne distincte. En tout cas, le titre paraît se saucissonner en deux temps forts : le bon sens qui serait celui du contresens, et l'inversion. Voire éventuellement trois temps si l'on considère que le bon sens, puis le contresens, et enfin l'inversion ont chacun un rôle à tenir. Nous verrons que ces points de détail ont leur importance. Le texte Il se compose de dix lignes. Une liste de chiffres et de nombres trouve une équivalence elle aussi chiffrée. Chaque suite, décodée, équivaudra apparemment à un chiffre entre 1 et... 0. Notons l'emploi du futur simple : « vaudra ».

1

SVD pour les puristes. A ne pas confondre avec JCVD (Jean-Claude Van Damme).

Le visuel Il nous invite à bouger au son de l'orchestre. Trois musiciens, dont le dernier est à peine visible, jouent d'un instrument à contre-jour. L'opposition entre ombre et lumière est ici manifeste : une puissante source de lumière paraît descendre de derrière et inonder le groupe de musiciens. L'espace qui leur fait face plonge par contre dans l'obscurité, la lumière s'insinuant entre corps et instruments. Une sorte de crépitement lumineux s'attaque à la contrebasse et au bas du visuel ; on dirait que le feu brûle le sol en bas à droite de la toile... Des lettres majuscules en surimpression de la scène dégringolent du haut du visuel côté gauche vers le bas, côté droit. Elle s'affichent en ordre alphabétique inversé : de droite à gauche, elles se succèdent selon la séquence CDEFG, et débutent en outre (de gauche à droite cette fois) par la lettre C pour finir par la lettre B. En somme, nous voyons la séquence complète ABCDEFGH, mais décroissante de gauche à droite et commençant par une lettre intermédiaire. Nous notons également que seule la lettre G se trouve en pleine lumière, devant le saxophone. Ce détail vaudra lui aussi son pesant de cacahuètes. Ah, si j'avais un éléphant...

Résolution Décryptage primaire Le décryptage primaire, effectué en plusieurs phases, n'est plus un mystère depuis longtemps pour le chouetteur aguerri. Le premier noeud de l'histoire tient à la compréhension du fait que les lettres majuscules du visuel représentent la notation anglo-saxonne des notes de musique, le contexte musical étant évidemment évoqué par la scène du visuel en arrière-plan. 1. Il nous faut tout d'abord faire preuve de bon sens pour avoir l'idée de remplacer les chiffres de gauche par leur correspondance alphabétique selon le code le plus évident qui soit : A=1, puisque A est la première lettre de notre alphabet. La première suite de chiffres se convertit ainsi en : SIMLOSRUOIS, séquence relativement inintelligible ! 2. Le bon sens étant en l'occurence celui du contresens, nous lisons donc à l'envers : SIOURSOLMIS. On ne peut pas dire que le sens de la suite de lettres saute aux yeux. Il va nous falloir continuer à déduire... 3. Rapidement, nous constatons que la suite de lettres comprend plusieurs notes de musique (les parties en couleur, une par note) : SIOURSOLMIS. Il nous faut alors faire le lien entre ces notes latines et leur pendant anglo-saxon du visuel. L'orchestre en arrière-plan nous met évidemment sur la voie. Une conversion supplémentaire s'impose dès lors : remplacer les premières par les secondes. Se dévoile enfin sous nos yeux baignés de larmes un mot que nous connaissons bien : BOURGES. Et donc : Bourges vaudra 1 Cherbourg vaudra 2 Dieppe vaudra 3 Epernay vaudra 4 Forbach vaudra 5 Gerardmer vaudra 6 Héricourt vaudra 7 Issoire vaudra 8 Jarnac vaudra 9 Angers vaudra 0

Interprétations Intervient alors une phase d'interprétation nécessaire à la compréhension de l'énigme. Il est bien sûr tentant de reporter ces villes sur la carte et d'essayer de révéler un lien d'une quelconque nature entre elles. A ma connaissance, personne n'a pu trouver de point commun à ces dix villes. Par contre, sur la carte, il est relativement évident que ces villes forment une sorte de G inversé englobant une portion conséquente du territoire français. Notons au passage que la ville d'Epernay constitue une sorte de renfoncement dans cette forme en G. Cette configuration confusément particulière ne peut à mon sens relever du hasard et doit être comprise. Que signifie ce G inversé ? En voici en tout cas le relevé sur la carte.

Le point G Revenons quelques instants au titre de l'énigme. Le bon sens est manifestement ici le sens du contresens puisque nous avons dû inverser la suite de lettres obtenues en première phase de décryptage. Mais que signifie le passage « , et inversement » ? Il paraît superflu puisque nous nous sommes servis d'une seule inversion (celle du retournement de la séquence résultant du code A=1). Comme je l'ai relevé en début de chapitre, la virgule du titre accentue encore la césure entre cette partie de la phrase et le reste du titre ; le « et » aurait suffi. Le fait qu'il nous manque une inversion et que nous disposons d'un G à l'envers me conduit naturellement à penser que je dois le retourner pour le remettre à l'endroit. Chaque item du titre est dès lors utilisé, ce qui me semble appréciable. Je mets alors intuitivement ce G obtenu sur la carte en relation avec le G illuminé du visuel, seule lettre à se détacher de l'ensemble quand on prend un peu de recul pour l'observer. Ce G est mis en lumière, laquelle nous guidera tout au long du jeu vers la vérité. Voilà qui pourrait faire office de confirmation et valider la théorie du G inversé. Mais on peut aller encore plus loin en poussant notre observation et nos interprétations à la lumière, hum, de nos trouvailles.

Mise en lumière Regardez bien le G du visuel reproduit ci-contre : A l'arrière-plan, on distingue le contour lumineux du saxophone de l'un des musiciens. A l'avant-plan, quasiment superposée, la lettre G en rouge. La question à cent points, maintenant : quelle forme possède le bas de l'instrument aux contours esquissés en blanc ? Celle d'un G inversé, pardi, qui rappelle de manière presque subliminale (oserais-je sublime ?) la forme obtenue sur la carte. Le point de rotation entre les deux formes serait, sur la carte, la ville de Bourges. En surimpression, le G rouge « remis » correctement en place. Max nous donne là un petit coup de pouce pour comprendre l'inversion finale et clore en beauté cette énigme. Délire de chouetteur fiévreux ? Attendez de lire les deux chapitres suivants avant de porter un jugement trop définitif.

Faute de mieux à ce stade, je décide de considérer la suite de villes comme la solution, le code A=0 induit par la première lettre des villes décryptées comme la clé de passage et le G... comme un élément dont je ne sais trop quoi faire. L'avenir me montrera les insuffisances de cette interprétation sommaire. Muni du code A=0, glissement d'une unité par rapport à la relation commune A=1, je m'attaque courageusement à l'énigme 600, cimetière de la chasse...

Tableau La 580, en résumé 1. Application du code A=1 aux chiffres, ligne par ligne 2. Inversion des lettres composant les résultats obtenus, ligne par ligne 3. Remplacement des notes de musique latines du résultat par leur notation anglo-saxonne 4. Etablissement d'une liste de dix villes, qui fournit le code B=1 5. Report des villes sur une carte de France 6. Retournement virtuel du G à l'envers (lien entre les villes sur la carte) vers un G à l'endroit

Histoire de ne pas surcharger la carte, je préfère à ce stade ne pas y reporter le G inversé. Nous verrons dans quelques chapitres qu'il est en lien avec la notion de Méga-astuce. Il sera alors temps de le tracer... Enigme

Solution

Clé de passage

Eléments remarquables

B

Ordre des énigmes

Principe de la lumière

530

Bourges

Bourges

Ouverture : Bourges

780

Pied de 33 cm

Direction sud

Mesure

470

Roncevaux

580

Liste des villes

Lumière : Aube A=0

G sur la carte