Le Financement Bancaire Des PME en Algérie
Short Description
C'est un fait indéniable,les petites et les moyennes entreprises (PME)jouent un rôle fondamental dans le processus d...
Description
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Ecole Nationale Supérieure deStatistique et de l’Economie Appliquée
E .N .S .S .E . A MEMOIRE DE FIN DE CYCLE En vue de l’obtention du diplôme D’Ingénieur d’Etat en Statistique et Economie Appliquée Option : Finance et Actuariat
Sujet :
Le financement bancaire des PME en Algérie Cas : ABC BANK
Encadré par :
Présenté par : Mr. Mohamed Tayeb Krarcha
Mr. Ahmed Menaï
Mr. Reda Laarda Mr. Redouane Hamoum
Promotion Juin 2011
REMERCIEMENTS NOUS TENONS À ADRESSER NOS VIFS REMERCIEMENTS A TOUS CEUX QUI, DE PRES OU DE LOIN, ONT CONTRIBUE A L’ELABORATION DE CE PRESENT TRAVAIL ET AU BON DEROULEMENT DE NOTRE STAGE PRATIQUE. NOS REMERCIEMENTS SONT ADRESSES TOUT PARTICULIEREMENT A LA FAMILLE LAARDA, HAMOUM ET KRARCHA QUI NOUS ONT BEAUCOUP AIDE. NOUS TENONS EGALEMENT À REMERCIER NOTRE ENCADREUSE MR AHMED MENAI QUI, PAR SES CONSEILS PRECIEUX, SES REMARQUES PERTINENTES ET PAR SA SENSIBILITE MEME, A SU NOUS TRANSMETTRE SON EXPERIENCE ET NOUS INCULQUER LES RUDIMENTS DE LA PRATIQUE BANCAIRE. ENFIN, NOS VIFS REMERCIEMENTS ET NOTRE PROFONDE GRATITUDE SONT ADRESSES A NOTRE PROMOTEUR MR EL MOKRETAR BAHRI ET TOUS NOS AMIS, BIZA,OUSSAMA, LISSE,ANIS , ZAKI LA TETE, PIPO, TINO, WASSIM MIZ MIZ, NAIM, AMINE TWILL SANS OUBLIE DOUDOU LE MILLIARDAIRE, QUI NOUS ONT BEAUCOUP AIDES DURANT NOTRE PARCOUR DE TRAVAIL PAR LEURS CONSEILS ET LEURS ENCOURAGEMENTS.
Dédicace
«A nos chères familles»…
Sommaire
LE FINANCEMENT BANCAIRE DES PME EN ALGERIE
INTRODUCTION GENERALE………………………………….……….1 CHAPITRE 1 : Le cadre général de la PME SECTION 1 : Présentation de la PME.……………….……….…………..……3 S/SECTION 1 : Rappel de notion de base…………………………………………….3 S/SECTION 2: Contraintes et critères de définition de la pme……………………....7 S/SECTION 3 : Les différentes définitions de la pme………………………….......…9 S/SECTION 4 : Les rôles des PME……………………………………………...…..11
SECTION 2 : Les PME en Algérie………………………………...…………..13 S/SECTION 1 : Evolution et spécificité de la PME en Algérie…………….……......13 S/SECTION2 : Contraintes Et Obstacles A La Croissance De La PME….…………21
SECTION 3 : Relation Banque-PME………………………...………..………24 S/SECTION 1 : Le système bancaire Algérien…………………………...….………24 S/SECTION 2 : Les besoins bancaires De PME………………………..……………26 S/SECTION 3 : Les Obstacles D’accès Au Crédit Bancaire Pour Les PME…...……26
CONCLUSION………………………………………………………………..…..28
CHAPITRE 2 : Les différents modes de financement proposés aux PME INTRODUCTION ………………………………………………………...…………29
SECTION 1 : le financement de l’exploitation………………………………30 S/SECTION 1 : Les Crédits D’exploitation Par Caisse (Directs)…………..………..30 S/SECTION 2 : Les crédits d’exploitation par signature (indirects)…………...…….42
SECTION 2 : Le financement de l’investissement…………………....…….47 S/SECTION 1 : Les crédits d’investissement classiques…………………...………..47
Sommaire S/SECTION 2 : Le crédit-bail (ou leasing)…………………….…………………....48 S/SECTION 3 : Les crédits spécifiques…………………………….……………….50
SECTION 3 : Etudes des risques et moyen de prévention…………...…….53 S/SECTION 1: Les risques de financement………………………………………….53 S/SECTION 2 : Les moyens de prévention……………………………………….…55 CONCLUSION ……………….………………………..…………………………..62
CHAPITRE 3 : Traitement et analyse des demandes de crédit INTRODUCTION……………………………………………...…………………….63
SECTION 1 : Identification de la pme et de son environnement….……64 S/SECTION 1 : La constitution des dossiers de crédit ………………………….…..64 S/SECTION 2 : l’identification du demandeur de crédit et son environnement….....67 S/SECTION 3 : La classification de la clientèle…………………………………..…69
SECTION 2 : Le diagnostic économique et financier d’un dossier d’exploitation………………………………………………………………………72 S/SECTION 1 : Elaboration et appréciation du bilan comptable ……………………73 S/ SECTION 2 : Retraitement et évaluation des soldes intermédiaires de gestion…..80 S/ SECTION 3 : La méthode des ratios (approche relative)…….………………..….82
SECTION3 : Montage et étude d’un dossier d’investissement………..….86 S/SECTION 1 :Etude technico-économique du projet d’investissement…….…..….86 S/SECTION 2 : Analyse de la rentabilité du projet d’investissement……………….89 CONCLUSION………………………………………………………………...…….98
CHAPITRE 4 : Etude de cas pratique INTRODUCTION……………………………………………………………………99
SECTION 1 : Historique de la banque et sa structure d’accueil…….…..100 S/SECTION 1 : Présentation de la banque d’accueil………………………….……100 S/SECTION 2 : Présentation du crédit SANAD……………………………………102
SECTION 2 : Cas d’un crédit d’exploitation………………………….……105
Sommaire
S/SECTION 1 : Identification de la PME et de son environnement ………….……105 S/SECTION 2 : Le diagnostic économique et financier…………….…..…….……107 S/SECTION 3 : Calcul et interprétation des ratios…………………………….……115
SECTION 3 : Cas d’investissement…………………….……………………119 S/SECTION 1 : Identification du dossier de crédit………………...…………….... 119 S/SECTION 2 : Etude de la viabilité du projet…………………...…...……………122 S/SECTION 3 : Etude de la rentabilité du projet…………………...………………125 CONCLUSION………………...…………………………………………...………140 CONCLUSION GENERALE…………………………...…………………….……141
Bibliographie Liste des Tableaux Liste des graphiques Annexes Table des matières
Introduction Générale
INTRODUCTION GENERALE
C’est un fait indéniable,les petites et les moyennes entreprises (PME)jouent un rôle fondamental dans le processus de développement économiques et social. Par la flexibilité de leurs structures, leurs capacités à s’adapter aux pressions multiformes de l’environnement économiques,leurs habitudes à assurer l’intégration économique et le développement des régions, les PME sont au centre des politiques industrielles et des préoccupations politiques des états soucieux de préserver et de développer l’emploi. En Algérie, il faudrait remonter à la fin des années quatre-vingt (1980) pour déceler les prémicesd’un regaind’intérêt pour le développement des PME privées, par la mise en œuvre du processus des réformes économiques libérales dans le contexte de la transition ver l’économie de marché. En effet, la promulgation de la loi 90-10 du 14 avril 1990relative à la monnaie et au crédit a permis de réunir les conditions objectives propices au développement de l’investissement et de la PME privée en Algérie. On a assisté à une reconfiguration du système bancaire algérien en vue de revaloriser l’intermédiation bancaire. En tant que bailleur de fond, le banquier devra proposer des services liés au financement répondant à un réel besoin des PME sollicitant son aide. Cette aide sera sousjacente à l’aboutissement favorable de l’étude menée par lui en vue de faire ressortir les tenants et l’aboutissant des demandes de financement introduites. Le présent mémoire sera consacré aux points abordés ci-dessus, en essayant de répondre aux questions suivantes :
Qui sont les PME ? Quel est le rôle de la banque dans le financement et la promotion de la PME ? Quels sont les moyens de financement offerts par les banques aux PME ? Quels sont les risques de ce financement et les mesures prises par les banques afin de les minimiser ? Comment ce fait l’analyse de ces risques ?
Afin de répondre à ces questions, ce mémoire sera structuré ainsi : Un premier chapitre, intitulé « le cadre général de la PME »définira la PME, son évolution et ses spécificités d’une part et sa relation avec la banque d’autre part. Un deuxième chapitre, intitulé « les différents modes de financement proposés aux PME » traitera à la gamme de crédit proposée par le banquier, des 1
Introduction Générale différents risques nés de son accord et des moyens de prévention contre ces risques. Un troisième chapitre, intitulé « montage et étude d’un dossier de crédit » sera consacré à la démarche d’analyse du risque crédit allant du montage d’un dossier de crédit à la décision finale et la mise en place du crédit. Enfin,nous aborderons une étude de deux cas relatifsàune demande de crédit d’exploitation et une demande de crédit d’investissement introduite par des PME à l’agence ou s’est déroulé le stage pratique de préparation du présent mémoire.
2
Chapitre1
Le cadre général des PME
SECTION 1 Présentation de la PME «La PME est un concept flou dont les définitions varient»1 Le sigle «PME» est d’usage courant pour parler de la réalité de la «petite et moyenne entreprise» que l’on oppose à celle de la grande entreprise ; or, ce concept est souvent peu précis et recouvre des perceptions différentes, d’où notre intérêt est de présenter d’abord, les définitions des PME, leur rôle socio-économique, les PME en Algérie, et nous clôturons ce présent chapitre, par la question de la relation des PME avec le système bancaire.
S/SECTION 1 : Rappel de notion de base Avant d’entamer notre travail, nous avons jugé indispensable de rappeler quelques notions de base nécessaires à la compréhension des points et techniques qui seront développées ultérieurement. 1. Notion d’entreprise L’entreprise est une unité économique qui produit des biens et services pour un marché, ainsi elle est définie comme étant une combinaison d’un ensemble de moyens humains, matériels et financiers en vue de produire et d’échanger des biens et des services avec d’autres agents économiques. L’activité de l’entreprise a, pour seule finalité, la réalisation d’un profit dans le cadre d’une politique de gestion tracée par ses dirigeants : un centre de décision autonome de l’entreprise. Dans le cadre de son activité, et dans une perspective d’évolution l’entreprise entretient en permanences des relations avec son environnement qui peut être : -
Un environnement commercial lorsqu’il s’agit des relations avec les clients et les fournisseurs ; Un environnement socio-culturel dans le cadre de ses relations avec son personnel ; Un environnement administratif : c’est l’Etat ; Un environnement financier : lorsqu’il s’agit de ses relations avec les banques ; Un environnement sociétal et politique : relations avec les actionnaires
Ainsi, nous pouvons affirmer que le développement économique et social et la prospérité d’un pays dépendent essentiellement du niveau de croissance de l’entreprise.
1
P.A.JULIEN et B.MOREL, « la belle entreprise », Montréal, Boréal, 1986, p13. 3
Chapitre1
Le cadre général des PME
1.1 Formes juridiques des entreprises en Algérie : Il convient de dire un mot des différentes formes juridiques d’entreprise : 1.1.1. L’entreprise individuelle (personnelle) : C’est celle qui appartient en propre à un individu et qui constitue de ce fait un des éléments de son patrimoine au même titre que sa maison ou sa voiture. Sous cette forme juridique, l’entrepreneur est responsable financièrement sur la totalité de ces biens. Si son entreprise fait de « mauvaise affaires », ses créanciers (comme la banque par exemple) peuvent se retourner vers son patrimoine personnel. Cette forme d’entreprise, utilisée par les petits commerçants ou les artisans, tend à disparaitre précisément en raison de cette responsabilité indéfinie du propriétaire. Une nouvelle forme d’entreprise individuelle permet, à toute personne souhaitant posséder sa propre entreprise sans être totalement responsable sur ses biens en cas de faillite, de créer une société connue sous l’appellation d’EURL ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée. 1.1.2. L’entreprise sociétaire (ou société) : La société est la réunion de deux ou plusieurs personnes qui vont mettre des moyens financiers et/ou matériels pour poursuivre ensemble le même objectif et se partager ensuite les bénéfices. Il en existe des formes très variées que nous pouvons répartir en deux groupes : •
Les sociétés dont la responsabilité des associés, ou des personnes qui sont à l’origine de leur création, est limitée au montant de leurs apports respectifs La SARL : Société à responsabilité limitée (SARL) La SPA : Société par action (SPA) L’EPE/SARL : Entreprise publique sous forme de SARL L’EPE/SPA : Entreprise publique sous forme de SPA
•
Les sociétés dont la responsabilité des associés ou des personnes qui sont à l’origine de leur création, sont illimitées : La SNC : Société en nom collectif La SCS : Société en commandité simple La SCA : Société en commandité par action
Remarque : Les sociétés en commandité simple(SCS) et les sociétés en commandité par actions (SCA) ont deux (02) types d’associés : 1. Les commandités : Qui sont des associés qui ont une responsabilité active, autrement dit, ils sont indéfiniment et solidairement responsables. Les commandités sont, en général, les gérants ; 2. Les commanditaires : Ont une responsabilité limitée à leurs apports. 4
Chapitre1
Le cadre général des PME
Tableau n°1 : récapitulatif des formes de sociétés 2 Société
Capital Minimum Aucun
SNC
Droits Sociaux
Nbr. D’associés
Responsabilité Des associés
Parts Sociales 3
2 minimums
Indéfinie et solidaire Gérant (s)
2 minimums : 1 commandité, 1 commanditaire
Commandité indéfinie et solidaire. Commanditaire à concurrence de l’apport
Gérant (s) sauf les commanditaires
A concurrence de l’apport
Gérant (s)
SCS
Aucun
Parts sociales
SARL
100.000 DA
Parts sociales
2 minimums
EURL
100.000 DA
Parts sociales
1 seul et unique
A concurrence de l’apport
Actions 4
SPA
1.000.000 DA (5.000.000 DA en cas d’appel à l’épargne publique)
7 actionnaires minimum
A concurrence de l’apport
SCA
1.000.000 DA (5.000.000 DA en cas d’appel à l’épargne publique)
EPE/SPA
EPE/ SARL
1.000.000 DA (5.000.000 DA en cas d’appel à l’épargne publique)
100.000 DA
Actions
4 minimums 1 commandité 3 commanditaires
Actions
1 seul et unique (l’état)
Parts sociales
Dirigeants
1 seul et unique (l’état)
Commandité indéfinie et solidaire. Commanditaire à concurrence de l’apport
Gérant (s)
Impositions du résultat IRG sauf option pour IBS
IRG sauf option pour IBS
IBS
IRG sauf option pour IBS
DG-PDG ou directoire
Gérant (s) sauf les commanditaires
IBS
IBS
A concurrence de l’apport
DG-PDG ou directoire
IBS
A concurrence de l’apport
Gérant (s)
IBS
Source : document du ministère de la PME et de l’artisanat.
2. Notion d’investissement On peut imaginer qu’une entreprise puisse exercer son activité uniquement avec de la main d’œuvre (du travail), mais l’acquisition de machines ou de matériel (du capital) lui permet de multiplier de façon très importante la productivité du travail, au point d’ailleurs que la plupart des activités ne peuvent être envisagées sans un minimum de matériel. 2
T ZITOUN, « comptabilité des sociétés », BERTI EDITION, 2003, P25 Parts sociales : unités de propriété dans une société, non négociable, non cessible et non transmissible (sauf pour l’EURL et la SARL ou ces parts sont transmissible par voie de succession et cessible entre ascendants et descendants. Concernant la SARL, la cession aux tiers étranger est subordonnée à l’accord des associés représentant au moins ¾ de capital social). 4 Action : unités de propriété dans une société, elles sont négociables, cessibles et transmissible. 3
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Chapitre1
Le cadre général des PME
Pour une entreprise, investir c’est consentir à décaisser aujourd’hui une certaine somme avec l’espoir d’encaisser ultérieurement, sur plusieurs exercices, des sommes plus importantes, permettant d’augmenter ainsi la valeur de l’entreprise, et par la suite, le patrimoine des propriétaires 5. L’investissement présente trois (03) caractéristiques fondamentales : •
•
•
C’est une immobilisation : Des ressources sont engagées pour une longue période de façon quasi irréversible ; la machine acquise aujourd’hui risque fort d’être dans l’entreprise dans dix (10) ou quinze(15) ans. Il implique un arbitrage entre présent et futur : L’investissement, c’est une dépense immédiate et des revenus étalés dans le temps, parfois sur de nombreuses années. Il faut renoncer à la satisfaction qu’aurait apportée l’argent investi s’il avait été consommé pour un espoir de satisfaction plus grande dans le futur. Il comporte toujours une part de risque : Personne ne connait l’avenir. Malgré la qualité des études et des prévisions, il n’est pas possible d’être assuré du revenu d’un investissement. Suivant les conditions réelles rencontrées, le résultat pourra être complètement différent de ce qui avait été prévu.
3. Notion de banque En vertu de l’article 70 de l’ordonnance n° 03-11 du 26 Aout 2003 relative à la monnaie et au crédit, la banque est définie comme étant une personne morale qui effectue conformément à l’article 66 de ladite ordonnance : «Les opérations de banque comprennent la réception de fons public, les opérations de crédit ainsi que la mise à disposition de la clientèle des moyens de paiement et la gestion de ceux-ci». Les banques effectuent toutefois des opérations connexes à leurs activités, telles que : • • • •
Les opérations de change sur or et devise ; Placement, souscription, achat, gestion, garde et vente des valeurs mobilières et de tout produit financier ; Ingénierie financière et conseil en matière de gestion de patrimoine ; Opération de leasing portant sur biens meubles et immeubles.
4. Notion u crédit Conformément à l’article 68 de l’ordonnance n°03-11 du 26 Aout 2003 relative à la monnaie et au crédit, le crédit est défini comme étant : «…tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie…
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Chapitre1
Le cadre général des PME
…Sont assimilés à des opérations de crédit, les opérations de location assorties d’options d’achat notamment le crédit-bail». Le crédit est l’opération par laquelle le propriétaire d’un bien économique, qui prend souvent la forme monétaire, en cède la jouissance pour une autre personne pendant une période convenue, appelée « échéances » moyennant une rémunération pour le service rendu et le risque couru, cette rémunération appelée « intérêt » est proportionnelle à la durée d’usance et le risque et à la valeur du bien. Le bénéficiaire du crédit doit restituer la contrepartie au terme du temps convenu et papayer pour l’usage qu’il en a fait. Les petites et moyennes entreprises constituent l’élément central de l’économie d’un pays. Elles sont la clé de l’esprit d’entreprise et de l’innovation et sont donc essentielles pour assurer la compétitivité du pays. Une définition appropriée des entreprises rentrant dans cette catégorie facilite la détermination de leurs besoins et la mise au point de politiques efficaces pour compenser les problèmes spécifiques liés à leur taille. Cette définition est vitale pour la compétitivité, la croissance et l’emploi.
S/SECTION 2 : Contraintes et critères de définition de la PME Donner une définition stricte et universelle aux PME est loin d’être simple, plusieurs contraintes expliquent la difficulté d’en donner une applicable à tous les pays et quel que soit le domaine d’activité considéré. 1. Première contrainte : La première contrainte qui est l’inégalité du développement des forces productives qui caractérise l’économie mondiale. Une installation industrielle qui considérée comme grandes en Afrique occidentale, peut être qualifiée de petite au Japon. 2. Deuxième contrainte : La seconde contrainte découle de la diversité de l’activité industrielle. Une unité industrielle de 250 personnes est considérée comme grande dans l’industrie textile, mais peut être qualifiée de petite dans l’industrie de l’automobile ou de la sidérurgie, donc la taille de la PME dépend du type de l’industrie. 3. Troisième contrainte : La troisième contrainte concerne le choix des critères qui doivent aider à la définition, autrement dit, quels sont les critères de segmentation des exploitations industrielles. Dans une même industrie, l’entreprise faiblement mécanisée, aux effectifs importants pourra être considérée comme une grande entreprise, tandis qu’une autre ayant largement substitué le facteur capital au facteur travail par des innovations techniques ne le sera pas, bien que son importance économique puisse être supérieure.
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Chapitre1
Le cadre général des PME
Les contraintes précédentes font clairement ressortir que l’on ne peut définir une PME à partir d’un seul critère. Aussi, la notion de PME n’est pas seulement dimensionnelle, elle se définie suivant des critères et des indicateurs quantitatifs et qualitatifs. 4. Critères quantitatif : 4.1. Critère des effectifs : Le nombre de travailleurs employés par l’entreprise est l’un des critères quantifiables, le plus souvent retenu pour distinguer le PME de la grande entreprise car, il apparait comme une variable offrant un avantage de ne pas être sujet aux fluctuations monétaires. 4.2. Critère du chiffre d’affaires : Le chiffre d’affaires est un critère assez courant, utilisé pour caractériser l’importance d’une entreprise. L’entreprise peut être classée comme petite, moyenne ou grande à partir d’un seuil de chiffre d’affaires. Mais de façon générale, ce critère ne donne pas de résultats satisfaisants dans la mesure où la corrélation entre le chiffre d’affaires et l’importance de l’entreprise n’apparait pas comme significative. A côté de ces deux critères, d’autres critères quantifiables peuvent être utilisés afin de différencier la PME de la grande entreprise. On peut citer : -
Le total du bilan Le capital investi Le volume de la production La valeur ajoutée La quantité de l’énergie utilisée
5. Critères qualitatifs : 5.1. La responsabilité : Ce critère indique, que les PME peuvent être considérées comme étant des entreprises dans lesquelles les chefs assurent personnellement et directement les responsabilités techniques, sociales et financières. Les PME sont en effet dirigées par une ou plusieurs personnes, qui risquent leurs propres capitaux et exercent effectivement la direction de l’entreprise. 5.2. L’indépendance financière par rapport à tout groupe : Les filiales des grandes entreprises ne sont pas considérées comme PME sauf si la participation du grand groupe est inférieure à un certain seuil (en général 50%).
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Chapitre1
Le cadre général des PME
5.3. La propriété : En général, et comme souligne ci-dessus, le patrimoine social d’une PME appartient à une personne ou une famille, quelle que soit la forme juridique de celle-ci. S/SECTION 3 : Les différentes définitions de la PME Est considérée comme PME, toute entité engagée dans une activité économique quel que soit son statut légal. La première idée reçue, c’est que toutes les PME ont en commun des caractéristiques tellement proches qu’on peut les regrouper sous une même dénomination. Cette idée n’est pas vraiment fausse, mais elle risque d’occulter une réalité beaucoup plus complexe. En fait, plusieurs définitions ont été proposées, cependant, toute tentative d’une définition universelle fut abandonnée au profit d’une définition élaborée en fonction des données propres à chaque pays, du fait de la divergence des opinions et du non existence d’un critère unique de classification des PME. 1. Définition de la PME en Algérie : La PME est définie, quel que soit son statut juridique, comme étant une entreprise de production de biens et de services. La loi d’orientation sur la promotion de la PME n° 01/18 du 12/12/2001 définit la petite et moyenne entreprise selon les critères suivants :
Employant de 1 à 250 personnes ; dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 2 milliards DZD ; ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 500 millions DZD ; et qui respecte le critère d’indépendance.
Une entreprise indépendante est celle dont le capital ou les droits de vote ne sont pas détenus à 25% et plus par une autre entreprise ou conjointement par plusieurs autres entreprises ne correspondant pas elles-mêmes à la définition de PME. L’Algérie a adopté la Charte de Bologne sur la PME en Juin 2000 6 et définit les différents types d’entreprises comme suit : Tableau n°2 : Types d’entreprise selon la Charte de Bologne sur la PME Entreprise/ Critères Effectifs Chiffre d’affaire Bilan annuel [50 ; 250[ 200 millions à 2 milliards 100 à 500 millions Moyenne (ME) DZD DZD Petite (PE)
[10 ; 50[
< 200 millions DZD
0 Ta2 = taux d’actualisation pour une VAN2 < 0 Par interpolation, on trouve:
2. ANALYSE DE LA RENTABILITÉ APRÈS FINANCEMENT L'analyse des flux de trésorerie avant financement permet de déterminer la rentabilité du projet lui-même. L’analyse des flux après financement, quant à elle, a pour objectif de déterminer la rentabilité des capitaux engagés dans l'investissement à savoir les capitaux propres et les fondsempruntés et de mettre en place les conditions de crédit les plus adaptées.. L’analyse du banquier va porter, essentiellement, sur : - le montant de l’autofinancement de l’entreprise ; - les capacités d’endettement de l’entreprise ; - le recours éventuel à l’augmentation du capital ; - les capacités de remboursement des emprunts ; - le coût et la rentabilité des capitaux engagés. Pour cela, le banquier doit établir : - un échéancier de remboursement de l’emprunt selon les conditions de crédit ; - un tableau de structure de financement ; - un tableau emploi / ressources après financement avec les nouvelles conditions : Détermination de la nouvelle CAF et intégration des capitaux propres et des emprunts pour les ressources ; Intégration des intérêts intercalaires, remboursement des emprunts et les dividendes, éventuellement, pour les emplois.
Tableau n°18 : Ressource / emplois 95
Chapitre 3
Traitement et analyse bancaire des demandes de crédit
Rubrique
Période Réalisation -1 0
Période Exploitation 1 2 3 …n
RESSOURCES -CAF -VRI -Récupération BFR Total Ressources(Ⅰ) Emplois -Investissement initial -Variation BFR Total Emplois(Ⅱ) Flux Trésorerie (Ⅰ)-(Ⅱ) Cumul des Flux Trésorerie Source : Cours 5éme année évaluation des projets ENSEEA
N.B : Les flux de trésorerie cumulés doivent être positifs en permanence. Dans le cas où un ou plusieurs flux cumulés sont négatifs il y a lieu de : • Revoir à la hausse la période du différé; • Revoir à la hausse la durée du crédit; • Revoir à la hausse les deux en même temps; • Intervenir sur le schéma de financement. 2.1. Rentabilité des fonds propres : Les critères utilisés sont le Délai de Récupération des Fonds Propres (DRFP), la Valeur Actuelle Nette des Fonds Propres (VANFP) et le Taux de Rentabilité Interne de Fonds propres (TRIFP). a. Le DRFP C'est le délai nécessaire pour récupérer les fonds propres à partir de la rémunération des actionnaires (Dividendes + Flux nets de trésorerie).
b. VANFP Kp: Capitaux propres investis l'année p. Dp: Dividendes reçus l'année p. Tp : Flux de trésorerie en année p i : Taux d'actualisation.
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Chapitre 3
Traitement et analyse bancaire des demandes de crédit
c. TRIFP C'est le taux d'actualisation qui annule la VANFP. C'est i tel que VANFP = 0.
2.2. Rentabilité de l'emprunt : L'emprunt peut être considéré comme étant un projet à part entière. A ce titre, on peut lui déterminer sa Valeur Actuelle Nette (VANE), son Délai de Récupération (DR) et son Taux de Rentabiilté Interne (TRIE).
a. DRE C'est le délai nécessaire pour récupérer les fonds empruntés à partir des flux de trésorerienette et des flux de remboursement. b. VANE VANE = Capitaux empruntés actualisés - Flux de remboursement actualisés. VANE = VANFP – VAN c. TRIE TRIE = Taux Brut de l'emprunt (1 - Taux IBS).
2.3. Relation TRI, TRIFP et TRIE : TRIE < TRI => TRIFP > TRI => Effet de levier positif. Le promoteur à intérêt à emprunter. TRIE >TRI => TRIFP < TRI => Effet de levier négatif. Le promoteur n'a pas intérêt àemprunter. Mais si l'emprunt est indispensable, on doit s'assurer que la VANFP est positive.
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Chapitre 3
Traitement et analyse bancaire des demandes de crédit
Pour conclure nous tenons à signaler qu’en plus de l’étude de viabilité et l’étude de rentabilité, il serait très intéressant d’effectuer des testes de sensibilité afin d’affiner l’étude du dossier. Ces testes de sensibilité consistent à faire varier quelques éléments et voir leur impact sur la rentabilité du projet. On peut par exemple modifier les prix, les coûts de production, le taux d’actualisation…etc. Enfin, faut-il rappeler que l’octroi du crédit est une opération qui reste très risquée et une étude des risques du crédit et des moyens de protection, qui feront l’objet du prochain chapitre, est jugée nécessaire.
CONCLUSION La mise en place d’un crédit bancaire quelque soit sa nature, nécessite la constitution d’un dossier de crédit, qui servira de support de base pour l’étude de la demande. Ce dossier permettra au banquier d’apprécier les compétences et les capacités financières de l’entreprise à faire face à ces engagements. Toutefois, le banquier ne doit pas perdre de vue l’appréciation des relations de l’entreprise avec son environnement et la moralité de ses dirigeants. Comme le souligne cette citation : « Deux choses sont absentes du bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes » 54. Le diagnostic économique et financier de l’entreprise occupe une place prépondérante dans l’étude du dossier de crédit. Il constitue l’étape du parachèvement de l’étude d’un dossier de crédit d’exploitation. A la lumière des résultats obtenus et des constats réalisés lors de ce diagnostic, le banquier sera en mesure de déterminer les besoins de l’entreprise et le mode de financement adéquat. Il saura, en outre, mesurer la capacité du postulant à faire face à ses engagements et le niveau du risque qu’il (le banquier) va courir s’il répond favorablement à la demande de sa relation. Il s’agit là d’une étape décisive quant à l’octroi ou non du crédit sollicité.
54
H. FORD. 98
Chapitre 4
Etude de cas pratique
INTRODUCTION Pour mettre en valeur les éléments développés dans les trois chapitres précédents, une illustration par deux cas pratiques s’avère plus que nécessaire. Pour cela, nous avons choisi deux dossiers de crédit déjà traités au niveau de l’agence, l’un concernant un crédit d’exploitation et l’autre un crédit d’investissement, sur lesquels nous avons tenté de mener notre propre étude appliquant les techniques d’analyse financière et d’évaluation de projets. Le présent chapitre sera organisé en trois sections : La première section représente l’historique de la banque et la structure d’accueil ; La deuxième section traitera un cas concret d’exploitation dont la demande a été présentée par la EURL KOUCHA ; La dernière traitera un cas réel d’investissement dont la demande a été introduite par la SARL « MTN LOCATION ». Pour des raisons de secret professionnel, nous avons modifié les dénominations des clients ainsi que toute information susceptible de les identifier.
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Chapitre 4
Etude de cas pratique
SECTION 1 Historique de la banque et sa structure d’accueil S/SECTION 1 : Présentation de la banque d’accueil ABC Bank Algeria est une filiale du GROUP ARAB BANKING CORPORATION (BSC) Bahreïn et la première banque internationale privée installée en Algérie suite à l’obtention de son agrément de banque auprès du conseil de la monnaie et du crédit de la banque d’Algérie en septembre 1998. Le groupe ABC a joué un rôle soutenu dans le financement de l’économie algérienne .depuis sa création ABC Bank Algeria propose des services personnalisées destinées à une clientèle d’entreprises. La banque porte une attention toute particulière à la satisfaction des besoins de ses clients et compte à cet effet développer ses services bancaires et élargir son réseau d’agence pour mieux vous servir. 1. Qui est ABC Bank ? Le groupe ArabBanking Corporation (BSC),basé au Bahreïn est présent dans plus de 22 pays du golfe ,d’Afrique du nord et moyen orient, l’Europe, des Amériques et l’Asie .créée en 1980,la banque ABC est cotée sur la bourse du Bahreïn avec pour principaux actionnaires des investisseurs institutionnelles comme la banque centrale de la Libye (41.65%),the Kuwait InvestmentAutority (29.69%),et Abu Dhabi InvestmentAuthority(17.72%). La volonté du groupe de répondre aux déférent besoins du marché Algérien s’est matérialisée par la création d’un bureau de représentation en 1995,présence ayant permis à ArabBanking Corporation, tout d’abord de développer et de renforcer liens de coopération avec les intuitions financière algériennes ,en suite de vivre les profondes réforme économique s lancées au début de la décennie 90,notamment celles autorisant l’établissement de banques à capitaux privés en Algérie. Du fait de de l’intérêt croissant que portait et continue de porter le groupe ABC au marché algérien, le bureau de représentation a été transformer en décembre 1998 en banque à part entière, par décision du 24 septembre 1998du conseil de la monnaie devient, en fait, la première banque privée internationale à s’installer en Algérie, son activité a commencé le 02 décembre 1998 avec l’ouverture de son agence principale à Bir Mourad Raïs. La banque bénéficie d’un capitale de six milliard de dinars en décembre 2009et du soutien inconditionnel de ses actionnaires, à savoir ArabBanking Corporation(BSC) Bahreïn (87.62%), the ArabInvestmentCompany-Riyad, Institution Arabe dont l’Algérie est une actionnaire (4.18%), the international finance Corporation IFC qui est filiale de la banque mondiale (1.85%), la compagnie algérienne d’assurance et de réassurance CAAR (2.09%) ainsi que divers autres investisseurs privés algériens (4.26%).
100
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Source : ABC BANK
2. Vision La vision de l’ABC Bank Algeria est d’améliorer la position de la banque dans le secteur bancaire algérien et de contribuer au développement de l’économie du pays. 3. Mission Assurer aux actionnaires une croissance efficace et proprement calculée de plus-value et bénéfice sur la valeur nominale des actions tout en profitant du pouvoir du groupe international de satisfaire le Groupe diversifie de la clientèle.
101
Chapitre 4
Etude de cas pratique
4. Objectifs Mettre au service de la clientèle Algérienne, le réseau international du groupe ABC (BSC). Offrir des services bancaires personnalisés de qualité pour la clientèle appartenant aussi bien au secteur public qu’au secteur privé. Promouvoir et mettre en place de nouveaux produits. Répondre aux besoins de la clientèle dans le domaine des opérations de commerce extérieur. Conseiller et assister la clientèle dans le montage du dossier d’investissement et participer à leur financement le cas échéant. Œuvrer en générale à faire d’ABC Bank une institution financière performante et participante de manière effective au développement de l’économie Algérienne. Avec une stratégie bien défini, une mobilisation de ses diffèrent organes et une volonté ferme de ses employés, ABC Bank est bien positionnée pour saisir les opportunités pour saisir les opportunités et les défis qui se profilent à horizon. S/SECTION 2 : Présentation du crédit SANAD 2.1. Définition : Le prêt SANAD est un crédit accordé aux petites entreprises et aux professions libérales pour le financement des besoins de l’exploitation à court terme ou l’acquisition d’un bien ou équipements neuf à usage professionnel à moyen terme. 2.2. Clientèle concerné : La banque accepte de financer, sur leur demande, les catégories visées ci-après : a. Profession libérales régies par un ordre, une chambre syndicale ou agrément ministériel ; b. Commerçants et artisanats inscrits au registre de commerce ; c. Les petites entreprises. Ex : cabinet médicales, bureau d’architecture, pharmaciens, expert-comptable, bureau d’étude, opticien notaire, transitaires blanchisserie, station de services cliniques, super marché, école de formation….etc. A l’exception des catégories suivantes : Import-export Les agriculteurs
102
Chapitre 4
Etude de cas pratique
2.3.Conditions d’accès au financement :
Chiffre d’affaire annuel minimum de 5M DA Chiffre d’affaire annuel maximum de 50 M DA Chiffre d’affaire stable ou évolutif sur les 2 dernières années d’activité L’entreprise doit avoir un minimum de 3 ans d’activité Bénéfice net : minimum de 0.7M DA selon la déclaration aux impôts ou tableau de compte des résultats ou bilan ou bilan fiscal audité Bénéfice net représente au minimum 10% du chiffre d’affaire globale Capital social ou fond propre représentant au moins un total de 30%du total actif Fond de roulement positif Bénéfice stable et positif sur les 2 dernières années d’activité Le commerce doit se situer dans la localité de l’agence ABC Age maximum du demandeur de crédit 65ans « à échéance du crédit, tel que couvert par l’assurance »
2.4. Frais de dossier : Le prêt SANAD est soumis à un taux d’intérêt de (ABC-A TRD + 3%) pour le moyen terme et pour le court terme.il est révisable à la discrétion de la banque, sans préavis, et ce, en fonction des conditions du marché. Les frais payables à la mobilisation se composent de : Frais de dossier Frais d’assurance décès
1.5%du crédit accordé avec un minimum de 15000 DA HT 1.25%du montant du crédit
2.5. Quotité de financement : La quotité de financement ne doit pas dépasser 90% de la facture du bien ou équipement à financer sauf sous accord dérogatoire du LCCC pour le financement à 100%. 2.6. Durée du crédit : Le crédit à court terme est consenti pour une durée minimale de 12 mois. Le crédit à moyenne terme est consenti pour une durée de 24 mois et maximale de 60 mois. 2.7. Finalisation du prêt : Après l’analyse du dossier au niveau de la direction des affaires juridique (les documents juridique), et au niveau du Département Crédit Risque Retail (les documents financiers), le dossier sera transmis au département Administration crédit Retail là où les notifications (accord ou refus) seront transmises aux agences Retail. La finalisation de la mise en place du prêt s’effectue au niveau de l’agence : 103
Chapitre 4
Etude de cas pratique
La réception de la notification du crédit ; La réception du ticket d’autorisation ; La vérification du versement des frais de dossier La vérification de l’apport personnel sur delta ou vérification du bordereau de versement si le client verse au préalable son apport personnel chez le fournisseur ; La saisie du dossier par le délégué Retail front sur système delta ; Le recueil de la DPMR (Assurance Multirisque professionnelle plus assurance CATNAT) ; Le recueil de la caution solidaire ; Signature du billet à ordre ; Signature du tableau d’amortissement Signature de la convention de crédit.
104
Chapitre 4
Etude de cas pratique
SECTION 2 Cas d’un crédit d’exploitation
S/SECTION 1 : Identification de la PME et de son environnement 1. Demande et objet de crédit: 2 500 000 DA crédit SANAD Court Terme/Découvert Une demande de facilité de caisse pour un approvisionnement de stock en matière première. 1.1.Constitution du dossier : Le dossier présenté par la relation en vue de bénéficier des crédits sollicités comprend les éléments suivants : • • • • • • • • •
Demande de crédit signée par les gérants de la société (vérifier la signature) ; Canevas de demande de crédit à remplir convenablement et à signer ; Autorisation de consultation de consultation de la centrale des risques ; (Formulaire annexé au canevas demande de crédit) ; Acte de propriété ou bien contrat de location se rapportant au siège sociale ; Bilan audite des 3 dernières années ; Bilan prévisionnel pour l’année 2011 ; Extrait de rôles récent (moins de 3 mois) ; Plan de financement d’exploitation (modèle annexé au canevas de demande de crédit) ; • Attestation de mise à jour CNASAT en cours de validité ; • Eventuellement les statuts juridiques modificatifs accompagnés du nouveau registre de commerce ; • Eventuellement tout document justifiant le besoin de l’entreprise en matière de financement (contrat, facture, acte ……………..). NB : toutes les copies relatives au document original doivent être légalisées 1.2. Représentation du demandeur de crédit : Nom ou raison sociale : (x) Forme juridique : EURL Adresse complète : (y) Secteur d’activité : TRAVAUX DE CARROSSERIE SUR LES VEHICULES DE TOUTE MARQUES Date d’établissement : 2001 N° d’immatriculation au registre de commerce : (z) 105
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Client a ABC depuis : 08/04/2008 Capital sociale : 1 000 000,00 DA 1.3. Description des opérations : (x) est une EURL au capital de 1 000 000,00 DA crée en 2001, son activité se limite aux travaux de carrosserie sur les véhicules de toutes marque, ces résultats ont été en tous points satisfaisante. En 2004 l’entreprise a complété son activité par la mise en place d’un magasin de stockage des peintures automobile produite par NEXA AUTOCOLOR, une firme de dimension internationale, dont elle est distributeur exclusif. Celui-ci alimente l’atelier de carrosserie, aussi que la revente en l’état en gros et en détail. Durant les années écoulées, grâce à son sérieux, l’entreprise a développé un savoirfaire remarquable qui lui a permis d’imposer et gagner une bonne part du marché dans la wilaya d’Oran et limitrophes. Cependant, l’importance du parc automobile dans ces wilayas, le mauvais état des routes, la principale cause du nombre important de télescopage des véhicules, une clientèle qui cherche des réparations selon les règles de l’art (c’est-à-dire sans aucun vise caché) s’adresse vers notre entité constitués de professionnels et hommes de métier, tous ces paramètre font que son cahier de charges soit bien chargé. . 1.4. Situation fiscale & parafiscale : A jour avec CASNOS. A jour avec la CNAS. 1.5. Les mouvements d’affaires confiés : Le client procède un compte principal au niveau de l’ABC BANK domicilié à 100% (chiffre d’affaire), son compte a été créé 08/04/2008. Tableau n°19 : Mouvement d’affaire confié
Rubrique
2008
2009
2010
A ce jour
Mouvement confie
4 000 000 DA
4 700 000 DA
4 500 000 DA
2 900 000 DA
Chiffre d’affaire
5 550 102 DA
4 910 557.42 DA
5 195 088.77DA
9 712 680DA
MV/CH
72%
95%
86%
29%
Source : Etablie par nos soins
D’après ce tableau nous constatons que l’entreprise fait transiter la quasi-totalité de son chiffre d’affaire par les guichets de la banque. 106
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Nous tenons à signaler qu’aucun incident n’est enregistré dans le déroulement de ses opérations. S/SECTION 2 : Le diagnostic économique et financier 1. Analyse financier de l’entreprise: Nous allons étudier la situationfinancière de l’entreprise « (x) », on basant sur le bilan financier et le TCR de l’entreprise. 1.1.Le bilan comptable : Le classement des bilans par années «2008,2009, 2010,2011» pour observer l’évolution de l’entreprise « (x) ». •
Actif :
Tableau n°20 : bilan comptable Actif 2008 Actif fixe
156 846
156 846.07
-
2011 prévisionnel 110 714
Agencement et installation Autre équipement de production et d’exploitation Matériel et outillages
156 846
-
-
-
-
156 846.07
-
-
-
-
-
110 714
Actif courant
4 266 204
7 572 159.79
6 682 988.45
7 902 000
Stocks
-
939 553.43
1 925 557.73
3 590 000
Clients
2 839 051
2 884 035.39
681 883.19
3 800 000
Autre avance d’exploitation Disponibilité
-
362 409.48
1 076 829.21
-
1 427 153
3 386 161.48
2 998 718.32
512 000
-
-
-
-
Résultat (perte de l’exercice) Total actif
4 423 050
2009
2010
7 729 005.85 6 682 988.45 8 012 714 Source : document interne d’ABC Bank
107
Chapitre 4 •
Etude de cas pratique
Passif : Passif
2008
2009
2010
Capitaux propres
1 000 000
1 837 457.65
2 965 467.65
2011 prévisionnel 2 590 000
Fond social
1 000 000
1 000 000
1 000 000
1 000 000
Reserve
-
-
-
-
Résultat en instance d’affectation Dettes à long terme
-
837 467.65
1 965 467.65
1 590 000
-
-
-
-
Passif courant
3 423 050
5891538.2
3717520.8
5422714
Dettes de stock (fournisseur) Détentions pour compte
2 148 158
3 884 611.28
111 990.23
2 422 714
354 627
698 443.42
1 119 990.23
110 080
Avance commerciales Autres dettes d’exploitation Résultat de l’exercice
82 797
180 483.50
437 176.44
459 920 -
837 468
1 128 000
1 393 773
2 430 000
Total Passif
4 423 050
7 729 005.85
6 682 988.45
8 012 714
Source : document interne d’ABC Bank
1.2. Bilan retraités : Nous allons résumer les différents reclassements dans ce qui suit : • Actif : Reclassement des créances d’investissements dans les autres immobilisations (plus d’un an) ; Reclassement des créances sur stock dans les valeurs d’exploitation et non pas dans les valeurs réalisables car elles peuvent être annulées.
108
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Actif : Tableau n°21 : Bilan financier Actif
2008
2009
2010
2011 prévisionnel
Actif fixe
156 846
156 846.07
-
110 714
Valeurs immobilisé (investissement)
156 846
156 846.07
-
110 714
Autre valeurs immobilisé
-
-
-
-
Actif circulant
4 266 204
7 572 159.78
6 682 988.45
7 902 000
Valeurs d’exploitation
-
939 553.43
1 925 557.73
3 590 000
Valeurs réalisable
2 839 051
3 246 444.87
1 758 712.4
3 800 000
Valeurs disponible
1 427 153
3 386 161.48
2 998 718.32
512 000
Total actif
4 423 050
7 729 005.85
6 682 988.45
8 012 714
Source : établie par nos soins.
• Passif : Eclatement des emprunts bancaires selon leur échéance, à court ou à long terme ; Eclatement de résultat brut de chaque exercice.
Passif : Passif
2008
2009
2010
Capitaux permanents
1837468
2965467.65
4359240.65
2011 prévisionnel 5020000
1837468
2965467.65
4359240.65
5020000
Dettes à long et à moyen terme
-
-
-
-
Dettes à court terme
2585582
4763538.2
2323746.91
2992714
Dettes d’exploitation
2230955
4065094.78
1203756.68
2882634
Dettes hors exploitation
354627
698443.42
1119990.23
110080
Dettes financières
-
-
-
-
Total passif
4423050
7729005.85
6682988.45
8012714
Fonds propres
Source : établie par nos soins.
109
Chapitre 4
Etude de cas pratique
1.3. Bilan condensé : A partir de ce bilan financier nous allons élaborer un tableau récapitulatif des grandes masses de ces premiers. Tableau n°22 : bilan condensé Actif
2008
2009
2010
2011 prévisio nnel
Passif
2008
2009
2010
2011 prévisio nnel
Actif fixe
3.55%
2.03%
-
1.38%
Capitaux permanents
41.54%
38.37%
65.23%
62.65%
Valeurs immobilisé (investissement)
100%
100%
-
100%
Fonds propres
100%
100%
100%
100%
Autre valeurs immobilisé
-
-
-
-
Dettes à long et à moyen terme
-
-
-
-
Actif circulant
96.45%
97.97%
100%
98.62%
Dettes à court terme
58.46%
61.63%
34.77%
37.35%
Valeurs d’exploitation
-
12.41%
28.81%
45.43%
Dettes d’exploitation
86.28%
85.34%
51.80%
96.32%
Valeurs réalisable
66.55%
42.87%
2632%
48.09%
Dettes hors exploitation
13.72%
14.66%
48.20%
3.68%
Valeurs disponible
33.45%
44.72%
44.87%
6.48%
Dettes financières
-
-
-
-
Total actif
100%
100%
100%
100%
Total passif
100%
100%
100%
100%
Source : établie par nos soins.
Commentaire : A partir des retraitements et les reclassements effectués aux quatre derniers bilans comptable de la EURL nous avons élaboré les bilans financiers ci-dessus pour donner une importance aux chiffre obtenue on a jugé nécessaire de les commentés. Structure de l’actif : Dans la structure de l’actif on constate une concentration dans le bas du bilan, ce qui n’est tout à fait normal s’agissant d’une activité non industrielle • L’actif Fixe : D’après le tableau récapitulatif des grandes masses, ce poste présente un faible pourcentage qui est à la moyenne de 2% du total bilan ce qui caractérise notre entreprise objet de l’étude qui n’utilise pas des investissements lourds pour son exploitation. •
L’actif circulant : Contrairement au haut du bilan, ce poste occupe la part dominante des emplois de l’entreprise, où ils représentent en moyenne 98% du total bilan.
110
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Les stocks connaissent une forte augmentation durant les quatre années, cette augmentation est due à l’approvisionnement au risque d’une pénurie. Quant aux valeurs réalisable, elle représente le plus important pourcentage par rapport au total de l’actif circulant, en moyenne de 46%, il est constituée essentiellement des « clients », l’importance de cette rubrique révèle une stratégie commerciale de l’entreprise en accordant des délais de paiement à ses clients pour les fidélisés. En matière des valeurs disponibles, on remarque qu’il est appréciable durant (2009, 2010), cette situation n’avantage pas l’entreprise mais elle signifie qu’elle n’a pas su gérer sa trésorerie, car elle représente des liquidités gelées. Structure du passif : On constate une concentration dans la partie basse du bilan durant (2008,2009) et une distribution similaire pour les deux dernières années. •
Capitaux permanant : L’EURL dispose des ressources permanentes moyennes qui sont constitué seulement par des fonds propres, cette situation est due essentiellement à l’intégration des réserves et le cumul des résultats. D’une part on remarque l’absence des dettes à moyen et à long terme, cela signifie que l’entreprise aurait donc souvent des problèmes de trésorerie, des frais de découvert en banque et de remise à l’escompte. •
Dettes à court terme : En ce qui concerne les dettes d’exploitation représentées par les dettes fournisseurs elles sont très importantes durant les trois années (2008, 2009, 2011) plus de 80% des dettes à court terme est constituée des dettes fournisseurs, ce qui signifie un renforcement des ressources de financement gratuite, par contre elles sont moyenne en 2010, et ce suite aux nouvelles relations contractées par la société avec des nouveaux fournisseurs étrangers où une part considérable sont réglés au comptant. Enfin l’absence des dettes financières durant les quatre années s’explique que l’entreprise ne fait pas recours aux concours bancaires à court terme (découvert) mais elle utilise sa trésorerie pour financer son activité.
111
Chapitre 4
Etude de cas pratique
1.4. L’équilibre financier : Tableau n°23 :L’équilibre financier
2008
2009
2010
2011
FR
1680622
2808621.58
4359240.65
4248526.65
BFR
253469
-577539.9
1360523.22
4397286
T
1427153
3386161.48
2998717.43
-148759.35 Source : établie par nos soins
Commentaire : Fonds de roulement : le FR >0 sur les années (2008,2009, 2010, 2011) Les capitaux permanents > actif immobilisée Actif circulent > passif circulent L’entreprise a un surplus de ressources permanente par rapport l’actif stable qui pourrai être utilisé pour financer d’autre besoin. Le FR augmente durant la période (2008, 2009, 2010) cette augmentation signifie que la marge de sécurité de l’entreprise s’accroit puisque une partie de ces actifs circulant est financé par des capitaux permanents. Une légère diminution du FR durant (2010, 2011) cependant, cette diminution du FR a servie a financé de nouveau investissement rentable. Besoin de fonds de roulement :
Le BFR est positive en (2008-2010-2011), cela signifie que les composants sont liés à l’activité de l’entreprise et les dettes à court terme sont couvertes par le surplus c.-à-d. que la santé de l’entreprise est stable. D’autre part en 2009 le BRF est négative, cette situation exprime la couverture totale des emplois à court terme hors disponibilités, par les ressources à CT hors les dettes financières. Dans ce cas, l’entreprise n’a pas besoin de financement mais elle détient des ressources à court terme qui sont employés dans sa liquidité. Trésorerie :
On constate que la trésorerie est positive durant (2008-2009-2010), cette situation exprime que le FR>BFR, donc l’équilibre financier est respecté, l’entreprise possède des excédents de trésorerie.
112
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Pour l’année 2009 la trésorerie est positive et le BFR est très faible (négative), représente une ressource, par rapport au supplément de ressource à long terme consacré à l’exploitation nous amène à trouver une trésorerie positive. Cependant, une trésorerie positive représente une capacité potentielle de financement à long terme gelée, c’est un élément défavorable pour l’entreprise. Par contre 2011 la trésorerie est négative, cela signifie que l’équilibre fonctionnel n’est
pas respecté, l’entreprise a recours aux crédits de trésorerie pour financer le besoin de fond de roulement. Elle est dépendante des banques. 1.5. Analyse des Soldes Intermédiaire de gestion :
Tableau n°24 : Tableau des comptes de résultat Rubriques 2008 2009
2010
2011
Prestation fournie
5 550 102
4 910 557.42
5 195 088.77
9 712 682
-Matière et fourniture consommé -Loyer et charge locative
3 112 319
1 998 434.87
2 100 000
4 054 606
693 000
-
-
-
-Entretien et réparation
1 450
-
-
-
-Frais de PTT, gaz, électricité… -Publicité -Service =Valeur Ajouté « VA »
1 743 333
12 533.01 17 870.00 2 881 719.54
3 095 088.77
1 108 000 4 550 074
-Frais de personnel
801 990
1 420 417.01
1 590 000
1 450 000
-Taxe sur l’activité professionnelle -Autres impôts et taxe
73 091
98 211
103 902
-
13 716
9 832.54
456.1
194 254
-Frais financiers
8 887
11 118.99
6 956.78
250 000
-Dotation aux amortissements
1 318
-
-
15 820
-Frais divers
-
209 210
-
210 000
=Résultat d’exploitation
844 330
1 132 930
1 393 773.89
2 430 000
+Produit hors exploitation
-
-
-
-
-Charge hors exploitation
6 863
4 930
-
-
=Résultat de l’exercice +dotation aux amortissements
837 468 1 318
1 128 000 -
1 393 773.89 -
2 430 000 15 820
=Capacité d’autofinancement « CAF »
838 786
1 128 000
1 393 773.89
2445820
Source : document interne d’ABC Bank
113
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Commentaire :
L’analyse des soldes intermédiaires de gestions nous amènes à relever les commentaires suivant : • • •
la valeur ajoutée « VA » est en hausse durant les quatre années. L’excédent brut d’exploitation « EBE » ou le résultat d’exploitation est satisfaisant de fait qu’il représente le résultat de l’entreprise en exerçant son métier. Enfin, le résultat enregistré par l’entreprise lui permet de dégagé une CAF en progression durant les quatre années. 1.6. L’évolution du chiffre d’affaire et les résultats nets :
Tableau n°25 : Evolutiondu chiffre d’affaire et les résultats nets 2008
2009
2010
2011
Chiffre d’affaire
550102
4910557.42
5195088.77
9712680
Résultat net
837468
1128000
1393773
2430000
Evolution du CA
-
-11%
+5%
+87%
Evolution du résultat net
-
+34%
+23%
+74%
Source : établie par nos soins.
Commentaire : Le chiffre d’affaire révèle une légère progression de 5% entre l’année 2009 et 2010, cela signifie que l’entreprise a amélioré sa technique commerciale. Le chiffre d’affaire révèle une remarquable progression de 87% (presque le double de l’année précédente) entre l’année 2010 et 2011, et cela est dû à la croissance de l’activité, car son volume d’activité est en forte augmentation et cela sera réalisé après l’accord du crédit. Les résultats nets des exercices présentent des soldes progressif et appréciable à travers les quatre années, et cela revient à une bonne performance globale de la branche professionnelle. Remarque : pour l’évolution de l’année 2011 du chiffre d’affaire la banque ne prend pas on considération cette évolution car l’entreprise à domicilier la totalité de son chiffre d’affaire.
114
Chapitre 4
Etude de cas pratique
S/SECTION 3 : Calcul et interprétation des ratios 1. Les ratios de structure
Tableau n°26 : Les ratios de structures Ratios
2008
2009
2010
2011
R1 =
𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂
0,41
0,38
0,65
0,62
R2 =
𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪𝑪
0,71
0,62
1,87
1,68
𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓𝐓 𝐃𝐃.𝐂𝐂.𝐓𝐓
Source : établie par nos soins.
Commentaire : Ratio de solvabilité c’est un des ratios les plus importants pour le banquier, il mesure l’importance des fonds propres mis par rapport au total des capitaux engagés dans l’entreprise et cela par l’ensemble des partenaires sociaux. Le ratio de solvabilité (R1)est nettement supérieure à 25% toute au long des quatre années, ce qui reflète que l’entreprise possède une surface financière suffisante qui lui permettre de faire face à des éventuelles chocs externes. Quant à l’autonomie financière, le ratio de capacité d’endettement (R2)prouve que l’entreprise est indépendante des tiers. Elle a une capacité d’endettement peut appréciable en 2008, 2009, et très importante en 2010, 2011, ce qui est prouvé d’ailleurs par le volume très important de capitaux propres par rapport aux D.C.T, et cela est grâce à l’incorporation des résultatsdes exercices précédents. 2. Ratios d’activité & de gestion :
Tableau n°27 : Ratios d’activité & de gestion Ratios
2008
2009
2010
2011
R=
𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒𝐒
x 360
-
69 jours
133 jours
132 jours
R=
𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂
x 360
184 jours
211 jours
47 jours
141 jours
𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂’𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚
𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂𝐂’𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚𝐚
Source : établie par nos soins.
115
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Commentaire : On constate que la durée moyenne du crédit client est fluctuante durant les quatre années, une augmentation entre l’année(2008-2009) et entre (2010-2011), cette augmentation s’explique par une stratégie commerciale de l’entreprise en accordant des délais de paiement important a ses clients pour les fidéliser. Par contre on remarque une remarquable diminution de la durée moyenne du crédit durant (2009-2010), l’entreprise a réussi de se faire payer en 47 jours ou devrait donc constater une amélioration de rentabilité, et une trésorerie plus large. Remarque : La réduction du délai de recouvrement tel qu’il est calculé pourrait au contraire avoir pour origine des difficultés de trésorerie, ce qui aurait amenée l’entreprise à remettre escompter une partie de son portefeuille d’effet à recevoir. 3. Ratios de rentabilité :
Tableau n°28 : Ratios de rentabilité Ratios
(𝑹𝑹 = (𝑹𝑹 =
𝐫𝐫é𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 𝐧𝐧𝐧𝐧𝐧𝐧 𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕 𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃
2008
2009
2010
2011
18.93%
14.59%
20.85%
30.33%
83.75%
61.39%
47%
93.82%
64.82%
46.8%
26.15%
63.49%
) (1)
𝐫𝐫é𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 𝐧𝐧𝐧𝐧𝐧𝐧
𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜 𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩
) (2)
Effet de levier (2-1) Source : établie par nos soins.
Commentaire : La rentabilité économique (1)est fluctuante durant les quatre années, elle diminue pendant la période (2008-2009), après elle progresse durant les trois dernières années, quand a la rentabilité financière (2)elle suit presque le même rythme sauf qu’elle diminue durant la période (2008-2010), après elle progresse durant la dernière année, cette dernière est resté tout nettement supérieur à la rentabilité précédente d’où l’effet de levier est positif. Cela peut s’exprimer par la croissance de la rentabilité des capitaux propres avec l’endettement. Dans ce cas la société a intérêt à s’endetter d’avantage afin de mieux fructifier ses capitaux propres.
116
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Bordereau de validation des garanties : (Selon pièces justificatives valables)Tableau n°29 : Bordereau de validation des garanties N° d’ordre Nature de la garantie
Police d’assurances multirisques professionnelles avec subrogation
1
Assurance temporaire au décès
2
Valeur de la garantie
Echéance de la garantie Exigée Recueilli par le pour comité de crédit
Exigée par le comité de crédit
Recueilli pour
800 000,00DZD
800 000,00DZD
17/04/2012
800 000,00DZD
800 000,00DZD
25/04/2012
800 000,00DZD
800 000,00DZD
27/04/2012
"Amortissement crédit " Assurance catastrophes naturelles
3
Source : ABC Bank
4. Conclusion de l’étude Compte tenu des différents éléments abordés dans la présente étude et les résultats optimistes (solvabilité et rentabilité) obtenus, nous sommes d’avis favorable pour la mise en place du crédit sollicité pour le montant de 800 000.00 DA.
Type de crédit : crédit SANAD court terme/découvert ; Forme juridique : personne morale ; Revenue mensuel : 809 390.00 DA ; Capacité d’endettement brute : 242 817.00 DA (30%) ; Retenue autre crédit : 0.00 ; Capacité d’endettement nette : 242 817.00 DA ; Montant de crédit maximum : 2 754 000.00 DA ; Taux d’intérêt annuel : 9.00% ; Période (durée de crédit) : 12 mois ; Taux de financement max : 100.00% ; Montant de financement : 800 000.00 DA ; Crédit bancaire max : 800 000.00 DA ; Crédit accordé : 800 000.00DA ; Apport personnel : 0.00 DA ; Frais du dossier en TTC : 17 550.00 DA ; Apport global : 17 550.00 DA ; Montant mensualité : 70 530.00 DA.
117
Chapitre 4
Etude de cas pratique
4.1. Déblocage de crédit : L’ABC Bank débloque 30 jours du chiffre d’affaire 2011, car la majorité de son chiffre d’affaire annuel est domicilier au niveau de la banque. Montant de crédit accordé =
𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄 𝒅𝒅′ 𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂
Remarque :
𝟏𝟏𝟏𝟏
=
𝟗𝟗 𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕 𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔 𝟏𝟏𝟏𝟏
= 809 390 ≃ 800 000 DA
Parmi les 30 jours accordés par la banque ABC Bank ,15 jours sont couvert par la banque centrale. 4.2. Décision arrêtée : Montant du crédit : 800 000.00 DA (huit cents mille dinars algérien.) Durée du crédit : 01 an (12mois) Taux d’intérêt : 09.00% 4.3. Condition : • •
Versement des frais de dossier 15 000.00 DA HT / (17 550.00 DA TTC) Domiciliation du chiffre d’affaire.
4.4. Garanties exigées au préalable : • • •
Recueil de la police d’assurances multirisques professionnelle avec subrogation ; Recueil de la police d’assurance Décès-invalidité avec subrogation ; Recueil des billets à ordre dument signés par le client.
4.5. Critiques Nous noterons que l’étude menée par le chargé d’étude n’a pas été approfondie. Elle s’est basée sur l’établissement des bilans financiers et le calcul des fonds de roulement, besoins en fonds de roulement et trésorerie nette. L’activité a été analysée à travers la valeur ajoutée et le chiffre d’affaires.
118
Chapitre 4
Etude de cas pratique
SECTION 3 Cas d’investissement
Présentation La présente demande de financement porte sur le projet de création d’une société à responsabilité limitée (SARL) dénommée « MTN LOCATION ». L’entreprise est prestataire de services dans la location d’engins prestation principale entrant dans le cadre de la réalisation de différents chantiers relevant de l’activité des travaux publics et bâtiments. Par cette demande, les promoteurs sollicitent obtenir un financement à moyen terme, auprès de notre institution, sur une période de cinq ans (05) dont un an de différé de l’ordre de neuf cent soixante million de dinars (960.380.000 DA), représentant de 64% du coût du projet, qui est de 1.505.380.000 DA. Le montant restant, qui est de 36%, sera pris en charge sur leurs propres fonds (soit 545.380.000). Avec ce financement, les promoteurs envisagent l’acquisition du matériel suivant :
3 Camion malaxeurs ; 2 Centrales à béton ; 1 pompe à béton sur camions ; 4 rétro chargeurs ; 4 Bulldozers NTA 855-C360 ; 4 Chargeurs sur pneus 220 CV mod.C6121 G 10P ; 1 Grue mobile.
S/SECTION 1 : Identification du dossier de crédit Dans le but d’acquérir des équipements et un matériel roulant, le client a présenté, pour étude, un dossier de crédit comportant les pièces suivantes : • • • • • • • • •
Une demande de crédit ; Une copie conforme du registre de commerce ; Une copie conforme des statuts de la société ; Copie de la carte d’indentification fiscale et statistique ; Autorisation de consultation de centrale des risques de la banque d’Algérie ; Bilans et TCR prévisionnels sur la durée du crédit ; Etude technico-économique ; Factures pro-forma des équipements à financer ; L’extrait de rôle.
119
Chapitre 4
Etude de cas pratique
1. Historique de l’affaire : La société « MTN Location » a été créée le 7 aout 2010 sous la forme d’une Société A Responsabilité Limitée (SARL). Société spécialisée dans la location du matériel roulant, engins, machines et équipements agricole. Cette activité est domiciliée au niveau des guichets de l’agence ABC récemment, c’est-à-dire depuis le 12-08-2010 2. Capital et gérance : La société a été créée avec un capital social de 150.000.000 DA, réparti entre deux associés dans les proportions suivantes : Mr. GHAOUI DJAMEL à hauteur de 70% des parts sociales ; Mr. GHAOUI KARIM à hauteur de 30% des parts sociales. L’associé et le gérant de cette entreprise Mr GHAOUI KARIM âgé de 30 ans, commerçant dynamique, doté d’une solide capacité de gestion dans le domaine des affaires. Mr. GHAOUI DJAMEL ; associé majoritaire de la société, est également actionnaire et gérant d’une autre affaire similaire (SPA SRGA). Les propriétaires de la SARL, possèdent des connaissances assez solides dans le domaine des travaux publics et location. Ils sont également actionnaires dans d’autres sociétés qui relèvent du secteur des travaux publics et bâtiments (notamment la promotion immobilière) qui connait en ce moment une importance évolution. Ils sont issus d’une famille d’industriels depuis de longues dates, ils ont eu à assumer diverses responsabilités qui leur ont permis de s’affirmer comme des managers d’un haut niveau de qualification, capables d’initier et de promouvoir des projets industriels et de les diriger avec efficacité. Les frères GHAOUI qui ont déjà bénéficié d’un CMT dans le cadre d’une promotion immobilière possèdent toute l’expérience nécessaire pour la réussite de leur affaire « Location d’engins pour les travaux publics et bâtiments » surtout, si l’on considère l’importance des mouvements d’affaires déjà confiés. 3. Objet du projet : Le projet consiste en la réalisation d’une SARL dénommé « MTN LOCATION », dotée d’un capital de 150.000.000 DA, ayant pour activités principale : Location d’engins et matériels pour les bâtiments et travaux publics ; Location d’engins, machines et équipement agricoles ; Location de machines et équipement divers. Pour réaliser cette mission, les promoteurs envisagent l’acquisition des équipements des équipements sus mentionnés.
120
Chapitre 4
Etude de cas pratique
4. Localisation de l’entreprise : Le siège social de l’entreprise est situé au sis coopérative immobilière el Bassatine, Bt H, SaïdHamdine, Bir Mourad Raïs Alger. Le site de la société s’étend sur une surface de 2 hectares, composé de :
Plusieurs blocs administratifs construits en préfabriqué; Une grande surface gravillonnée pour le stationnement des camions, engins et machines ; Une petite aire réservée à la mécanique pour pallier aux éventuelles pannes ; Quatre hangars pour le stockage des pièces de rechange. Le terrain n’appartient pas à l’entreprise, il est mis à sa disposition par la SPA SRGA (dont Mr.GHAOUI DJAMEL est actionnaire et gérant) à titre de prêt pour une durée indéterminée. Suite à la visite sur site, le chargé d’études avait remarqué que le terrain est occupé par d’autres camions qui appartiennent aux autres entreprises de Mr. GH.DJAMEL associé majoritaire de la SARL « MTN LOCATION ». De même, l’infrastructure est dotée de toutes les commodités, à savoir, le gaz, l’électricité, un bronchement téléphonique, des climatiseurs et un matériel de lutte contre incendie. La sécurité du site est assurée jour et nuit par des équipes de surveillances. L’entreprise emploie 128 travailleurs toutes catégories confondues pour assurer la bonne marche de l’activité. 5. Planning de réalisation : Le délai de réalisation du programme d’investissement prévu est de trois mois après obtention du financement, avec ci-après l’ensemble des étapes :
Mise en place de financements ; Acquisition et essai des équipements ; Mise en place du personnel et démarrage de l’activité. 6. Etat d’avancement du projet : La SARL a déjà été constitué d’un point de vue juridique ; Le terrain existe et a une superficie de 2 hectares ; La consultation des fournisseurs d’équipement a été faite et les factures pro-formal’attestent. Aussi ces mêmes fournisseurs offrent des garanties couvrant ces équipements contre tout vice ou défaut de fabrication.
121
Chapitre 4
Etude de cas pratique
S/SECTION2 : Etude de la viabilité du projet 1. Analyse du marché : Dans le cadre de la relance économique dans notre pays, le BTPH devient le secteur le plus dynamique depuis que beaucoup de projets y afférent ont été exhumés après avoir hiberné pendant plus d’une décennie, est investi actuellement par des PME qui travaillent en son amont aussi bien qu’en son aval. Le secteur en question, sommé d’être dynamisé, est entrainé de connaitre une évolution certaine à en juger par les multiples chantiers récemment lancés par les pouvoirs publics. C’est dans ce contexte et connaissant parfaitement le marché que les promoteurs de cette affaire ont décidé d’investir dans ce secteur. Depuis quelques années l’Algérie a engagé des travaux d’envergure pour désengorger les grandes centres urbains du pays, cette dynamique fait contribuer les entreprises privées à la réalisations d’ouvrages d’art et offre de multiples opportunités à la PME prendre sa part d’ un marché estimé selon les prévisions nationales, à plus de 9 milliards de dollars ; les différents grands projets identifies sont les suivant : Des dizaines de « point noirs » à éliminer aux cours des années à venir à travers les agglomérations urbaines ; Les routes côtières ; La trans-sahariennes ; La rocade des hauts plateaux ; Les nouvelles rocades de Tizi Ouzou et de Boumérdès ; 4 nouveaux aéroports ; Signalisation (piste d’atterrissage, espace maritime, signalisation routières et ferroviaires etc.) 10 ports (tous genre confondus) ; L’autoroute est-ouest qui s’étendra sur environ 1.216 Kms. Sa réalisation procurera plus de 100.000 emplois directs (selon la différente déclaration des pouvoirs publics.) ; Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique a toujours été aussi considéré, de par le monde, comme l’un des plus importants secteurs de croissance économique, eu égard aux métiers que des macro et micro entreprises, y opérant, pratiquent pour réaliser toutes sortes de travaux essentiels et secondaires. 2.Analyse commerciale : Le produit : Par le déblocage de l’enveloppe importante pour l’investissement, l’Algérie est devenue actuellement un grand chantier avec les différents projets en cours de réalisation qui nécessitent des moyens considérables. Donc, les produits ou plutôt les prestations de services, que compte fournir l’entreprise sont très demandés de nos jours. Les activités de l’entreprise 122
Chapitre 4
Etude de cas pratique
seront dans une première phase limitées géographiquement à la wilaya d’Alger et les wilayas limitrophes : Tipaza, Boumérdès, Blida, Tizi Ouzou, Bouira, etc., se verront dans une seconde phase étendues sur l’ensemble du territoire national avec priorité les régions du sud.
Le prix : En générale, la politique des prix est relative aux prix des charges et aux données macroéconomique (offre, demande).la démarche commerciale que compte adopter les promoteurs est la stratégie de pénétration. Le projet vise, à la fois, la bonne qualité des équipements et la rédaction aux maximum des couts, et ce en vue d’obtenir un meilleur rapport qualité/prix. La promotion : L’entreprise n’a pas prévue des frais publicitaires pour se faire connaitre au public. Cette négligence, si nous osons qualifier cela de négligence, tient au fait que dans ce genre de prestations, c’est la qualité du service fourni qui l’emporte sur tout autre chose. En outre, l’absence de concurrents ou presque donne à ce dernier de fortes chances d’avoir une raison d’etre. 3. Analyse technique : La réalisation de ce projet est d’une grande utilité pour le secteur des travaux public et bâtiment au niveau local, il contribue partiellement à l’atténuation de la tension persistante sur la demande de location de ce type d’engins, prestation principale entrant dans le cadre de la réalisation de différents chantiers relevant de l’activité des travaux. Il aide également à la résolution du problème de l’emploi et ce, par la création d’un certain nombre d’emplois permanent. Les équipements d’exploitation sont composés de : Tableau n°30 :Les équipements d’exploitations Quantité Désignation Camions malaxeurs 3 Centrale à biton 2 Pompes à biton sur camion 1 Rétro chargeur 4 Bulldozers NTA855-C360 4 Chargeurs sur pneus 4 Grue mobile 1 Cout total des équipements à acquérir
Prix unitaire 16.200 34.000 28.000 11.080 28.125 19.080 51.000
U: KDA Cout totale 48.600 68.000 28.000 44.320 112.500 76.320 51.000 428.740 Source : ABC Bank
Le fournisseur offre des garanties couvrant ce matériel contre tout vice ou défaut de fabrication.
123
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Ce matériel est de technologie moderne, il a été choisi de façon à ce que la SARL pourra atteindre ses objectifs. 4. Analyse des couts : 4.1.Appréciation des couts d’investissement : Le cout global du projet s’élève à 591.991 KDA le tableau ci-dessous les récapitule : Tableau n°31 : le cout global du projet Rubrique d’investissement Frais préliminaire Constructions Equipement d’exploitation Mobilier de bureau Besoin en font de roulement imprévus Total
U : KDA Montants 200 3.500 428.740 1.031 130.330 28.190 591.991 Source : ABC Bank
La rubrique « frais préliminaire »comporte les frais liés aux études de faisabilité (viabilité) du projet, les frais d’inscription au registre de commerce et autre honoraire. Pour rendre notre analyse plus rigoureuse, nous avons pris 5% d’imprévus (que la banque mondiale exigée) par rapport au total du cout du projet. 4.2. La structure de financement du projet : La structure de financement se présente comme suit : Tableau n°32 :La structure de financement du projet Rubriques Montant en KDA
U : KDA Pourcentages
Apports des promoteurs
213.121
36%
Emprunt bancaire
378.870
64%
Total
591.991
100% Source : ABC Bank
Le banquier finance presque la moitié du cout global du projet, le reste étant supporté par les promoteurs. L’écart entre l’apport des promoteurs et le crédit sollicité n’est pas très important. Donc, le banquier ne prend pas beaucoup plus de risque que sa relation.
124
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Conclusion de l’étude de viabilité : D’après les éléments développés ci-dessus, nous pouvons dire que le projet n’aura pas de difficultés à trouver sa place sur le marché il intervient dans un créneau porteur et développera une activité intense et bénéficiaire. Aussi, nous poussons que cet investissement est économiquement viable. Ceci nous mène à évaluer sa rentabilité, évaluation qui vas déterminer notre avis quant à la décision à prendre. S/SECTION 3: Etude de la rentabilité du projet Après d’avoir être assurés que le présent projet ne pose pas de problèmes quant à sa viabilité, nous allons maintenant voir s’il est rentable ou non. L’analyse de la rentabilité de ce projet va se dérouler en deux phases : -analyse avant financement ;- analyse après financement. Sur la base de l’étude technico-économique présenté par les promoteurs, l’étude de rentabilité ne portera que sur dix (10) ans. En fait, par manque d’information et de données concernant la durée de vie du projet, nous avons choisis une durée d’étude s’étalant sur dix (10) ans, mais elle peut aller au-delà. Nous tenons à rappeler que la durée de vie comptable est différente de la durée de vie économique des équipements. Donc, l’étude de la rentabilité se fera sur dix (10) années d’exploitation avec trois (03) mois de réalisation. a) Analyse de la rentabilité avant financement : Pour juger la rentabilité avant financement du projet d’investissement, nous devons ignorer les frais financiers et les intérêts intercalaires. 1) L’établissement de l’échéancier des investissements : Le délai de la réalisation du programme d’investissement prévu est de trois (03) mois. Tableau n°33 : Délai de la réalisation duprogramme Rubriques Frais préliminaires Constructions Equipements d’exploitation Mobilier de bureau Imprévus Total
U : KDA Octobre/Décembre 2010 200 3.500 428.740 1.031 28.190 461.661 Source : ABC Bank
125
Chapitre 4
Etude de cas pratique
2). Etablissement de l’échéancier des amortissements : La méthode d’amortissement appliqué est l’amortissement linéaire. Ainsi, l’échéancier des amortissements se présente comme suit : Tableau n°34 :Tableau d’amortissement. Rubriques
Montant Durée
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
4 ans
50
50
50
50
-
-
-
-
-
-
3.500 20 ans
175
175
175
175
175
175
175
175
175
175
200
Frais préliminaires Constructions Equip d’exploitation Mobilier de bureau Imprévus Total
U : KDA Total
1.750
428.740 10 ans 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 42.874 428.740 1.031
5 ans
206
206
206
206
207
-
-
-
-
-
1.031
28.190
4 ans
7.047
7.047
7.048
7.048
-
-
-
-
-
-
28.190
461.661
50.352 50.352 50.353 50.353 43.256 43.049 43.049 43.049 43.049 43.049 459.911 Source : établie par nos soins
3). Détermination de valeur résiduelle de l’investissement (VRI) : VRI = Total des investissements (hors BFR) – Montant déjà amorti VRI = 461.661 – 459.911 = 1.750 KDA. VRI = 1.750 KDA 4). Détermination du BFR : Le BFR dépend du niveau du chiffre d’affaires, il représente (31,84%) du chiffre d’affaire c’est pour cela que nous allons d’abord déterminer le chiffre d’affaires avant de déterminer la variation du BFR.
126
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Détermination du chiffre d’affaires :
Tableau n°35 :Détermination du chiffre d’affaires Type d’engin Qté
PU/Jour
Capacité annuelle
1(80%)
U : KDA Chiffre d’affaire (HT) 2(85%) 3(90%) 4(95%) 5(98%)
Rétro chargeur Grue mobile Bulldozers Chargeurs sur pneus 220cv mod. C6121 G10P
4 1 4 4
20 65 65 50
26.400 21.450 85.800 66.000
21.120 17.160 68.640 52.800
22.440 18.232,5 72.930 56.100
23.760 19.305 77.220 59.400
25.080 20.377,5 81.510 62.700
25.872 21.021 84.084 64.680
Camions malaxeurs Centrales à béton Pompe à béton sur camion Total
3 2 1
45 200 100
44.550 132.000 33.000 409.200
35.650 105.600 26.400 327.360
37.867,5 112.200 28.050 347.820
40.095 118.800 29.700 368.280
42.322,5 125.400 31.350 388.740
43.659 129.360 32.340 401.016
Source : établie par nos soins
Calcul de la variation du BFR : Rubrique/année C.A C.A% BFR Variation BFR
Tableau n°36 : Calcul de la variation du BFR 0 1 327.360 80% 104.264 104.264 6.516,5
2 347.820 85% 110.780,5 6.516,5
3 368.280 90% 117.297 6.516,5
U : KDA 4 388.740 95% 123.813,5 6.516,5
5 401.016 98% 130.330 0
Source : établie par nos soins
5). Etablissement du TCR avant financement : 127
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Ce tableau nous permettra de déterminer les soldes intermédiaires de gestion (SIG) et la capacité d’autofinancement (CAF) du projet avant la mise en place de la structure de financement. 5.1).Charges d’exploitation : Par rapport au chiffre d’affaires (C.A) annuel, les charges d’exploitation représenteront durant la première année d’exploitation les taux suivants (avec une augmentation de 5% pour les années suivantes) : 1ére année :Matière et fournitures 20%, pièces de rechange 10%, petit matériel 01%, entretien et répartition (services) 08%, frais du personnel 10%, impôts et taxes 02%, fournitures de bureau 0.2%, frais divers 10%. Tableau n°37 : Charges d’exploitation Rubriques 1ére année 65.472 Mat et fournitures 32.736 Pièces de rechange 3.274 Petit matériel 655 Fournitures de bureau 102.137 Matières premières 26.189 Services 32.736 Salaires 6.547 Impôts et taxes 32.736 Frais divers Total 891.355
2éme année 68.746 34.373 3.438 688 107.244 27.498 34.373 6.874 34.373 1004.919
3éme année 72.183 36.092 3.610 722 112.606 28.873 36.092 7.218 36.092 1054.766
U : KDA 4éme année 75.792 37.897 3.790 758 118.236 30.317 37.897 7.579 37.897 1107.405
5éme année 79.582 39.792 3.979 796 124.148 31.833 39.792 7.958 39.792 1162.876
Source : établie par nos soins
A partir de la 5éme année, l’entreprise entre dans la période de croisière. 5.2).Tableau des comptes de résultat prévisionnels avant financement : 128
Chapitre 4
Etude de cas pratique
Tableau n°38 : TCR prévisionnels avant financement Rubriques 1 2 3 4 327.360 347.280 368.820 388.740 C.A
U : KDA 5 401.016
6 401.016
7 401.016
8 401.016
9 401.016
10 401.016
Mat 1ére
102.137
107.244
112.606
118.236
124.148
124.148
124.148
124.148
124.148
124.148
Services
26.189
27.498
28.873
30.317
31.833
31.833
31.833
31.833
31.833
31.833
V.A
199.034
213.078
226.801
240.187
245.035
245.035
245.035
245.035
245.035
245.035
F.Personnel
32.736
34.373
36.092
37.897
39.792
39.792
39.792
39.792
39.792
39.792
Imp et taxe
6.547
6.874
7.218
7.579
7.958
7.958
7.958
7.958
7.958
7.958
F.Divers
32.736
34.373
36.092
37.897
39.792
39.792
39.792
39.792
39.792
39.792
E.B.E
127.015
137.458
147.399
156.814
154.493
154.493
154.493
154.493
154.493
154.493
Dotations
50.352
50.352
50.352
50.352
43.256
43.049
43.049
43.049
43.049
43.049
R.B.E
76.663
87.106
97.046
106.461
114.237
114.444
114.444
114.444
114.444
114.444
I.B.S (25%)
19.166
21.776
24.262
26.615
28.559
28.611
28.611
28.611
28.611
28.611
R.Net
57.497
65.330
72.784
79.846
85.676
85.833
85.833
85.833
85.833
85.833
Dotations C.A.F
50.352 107.849
50.352 115.682
50.352 123.137
50.352 130.137
43.256 130.199
43.049 128.882
43.049 128.882
43.049 128.882
43.049 128.882
43.049 128.882
Source : établie par nos soins
Durant les quatre premières années d’exploitation, l’affaire est en perfectionnement aussi bien en matière de productivité (la VA en amélioration) qu’en matière de rentabilité (le RN augmente aussi). A partir de la cinquième année, quand l’affaire aura atteint sa période de croisière, la productivité demeure presque constante. 6). Etablissement du tableau Emplois / Ressources avant financement : 129
Chapitre 4
Tableau n°39 : tableau Emplois /Ressource avant financement Année 0 1 2 3 Ressources 107.849 115.682 123.137 CAF VRI Récup BFR 107.849 115.682 123.137 ∑ ressources Emplois Invest initial 461.661 104.264 6.516,5 6.516,5 6.516,5 ∆ BFR -565.925 6.516,5 6.516,5 6.516,5 ∑ emplois -565.925 101.332,5 109.165,5 116.620,5 Flux de TR -565.925 -464.592,5 -355.427 -238.806,5 Flux de TR cumulés -565.925 90.490 87.005 83.034 Flux de TR actualisés -565.925 -475.435 -388.430 -305.396 Flux de TR act cumulé
Etude de cas pratique
6
U : KDA 7
4
5
8
9
10
130.199
128.934
130.199
128.934
128.882 128.882 128.882 128.882 128.882 1.750 130.330 128.882 128.882 128.882 128.882 260.962
6.516,5 6.516,5 123.682,5 115.124
0 128.934 13.810
0 0 0 0 0 128.882 128.882 128.882 128.882 260.962 142.692 271.574 400.456 529.338 790.300
78.662
73.106
65.343
58.255
52.086
45.526
84.030
-226.734
-153.628
-88.285
-30.030
22.038
68.564
152.594
Source : ABC Bank
N.B. :Nous avons pris un taux d’actualisation de 12% ; ce taux est largement supérieur au taux d’intérêt qui de 6.5%, ceci va nous permettre d’apprécier la consistance du projet.
130
Chapitre 4
Etude de cas pratique
7). Calcul et appréciation des critères de rentabilité et leur interprétation Calcul du taux d’actualisation « i » : Rémunération de la banque : 6,5% Rémunération des actionnaires : 23%
Taux nette d’emprunt (TNE) =rémunération banque × (1-IBS) TNE = 6,5 × (1-25%) = 4,87 ≈ 5%
i = (TNE × apport de la banque) + (rémunération actionnaire × apport actionnaire) i= (5% × 64%) + (23% × 36%
i= 12%
1) Le délai de récupération (DR) : DR = 4 ans + (115,124 × 12) / (115,124 + 13,810) DR =4 ans et 11 mois 2) Le délai de récupération actualisé (DRA) : DRA =7 ans + (30,030 × 12) / (30,030 + 22,038) DRA = 7 ans et 7 mois La liquidité du projet est acceptable puisque le délai de récupérationet le délai de récupération actualisé se situent en dessous de la durés de vie du projet. En effet, le projet récupère le montant de l’investissement avant la dixième année d’exploitation. 3) La valeur actuelle nette(VAN) : Selon le tableau Emplois / Ressources : VAN = 152,594 KDA La VAN positive atteste de la rentabilité du projet. En effet, l’entreprise connaîtra un enrichissement égal à la VAN, et ce après la récupération de la mise de fonds initiale et le paiement du coût des ressources.
131
Chapitre 4
Etude de cas pratique
4) Le taux de rentabilité interne (TRI) : Pour un taux d’actualisation : i = 16%
VAN = 37,843 KDA
i’ = 18%
VAN = -9,249 KDA
Par interpolation linéaire : 16 + 2 × (37,843 / 9,249 + 37,843) TRI = 17,61% La rentabilité interne du projet exprimée par le TRI semble très importante. En effet, le TRI (environ 18%)est supérieur au taux d’actualisation (12%). De ce fait, le coût maximum des capitaux que peut supporter le projet est suffisamment élevé, il pourra aller jusqu’à 18%, ce qui signifie que le projet est solide et rentable et peut supporter des coûts élevés. 5) L’indice de profitabilité (IP) : IP = 1 + (VAN / Investissement actualisé) IP = 1 + (152,594 / 585,722) IP = 1,26 Cet indice démontre que pour chaque dinar investi, les promoteurs récupèrent 0,26 dinars. Ce qui dénote que le projet est rentable. Ces données favorables de l’analyse avant financement nous ont indiqués que la rentabilité intrinsèque du projet est appréciable. Il reste maintenant de mener une étude après financement afin d’estimer la rentabilité des capitaux investis, d’arrêter les conditions du crédit adéquates et de déterminer l’impact de ses conditions de financement sur la rentabilité du projet. B). Analyse de la rentabilité après financement : 1). Etablissement de l’échéancier de remboursement : Le remboursement se fera sur cinq (05) ans plus trois (03) mois de différé. Le taux d’intérêt bancaire est de 6,5%. Tableau n°40 : tableau de l’échéancier de remboursement U : KDA Années 0 1 2 3 4 378,870 378,870 303,096 227,322 151,548 Encours 0 75,774 75,774 75,774 75,774 Principal 1 24,262 19,701 14,776 9,850 Intérêt 24,626 24,626 100,400 95,475 90,550 85,624 Annuités
5 75,774 75,774 4,925 80,699
Source : établie par nos soins 1
Intérêt intercalaire correspondant à la période de différé. 132
Chapitre 4
Etude de cas pratique
2).Nouvelle dotation aux amortissements : Les nouvelles dotations aux amortissements intègrent l’amortissement des intérêts intercalaire (qui sont de 24,626 KDA amortissable en 03 ans). Tableau n°41 :Nouvelle dotation aux amortissements U : KDA Années 1 2 3 50,352 50,352 50,353 Anciennes dotations 8,208 8,209 8,209 AmortiInt intercalaire 58,560 58,561 58,562 Nouvelles dotations
4 50,353 50,353
… … …
10 43,049 43,049
Source : ABC Bank
133
Chapitre 4
Etude de cas pratique
3).Etablissement du T.C.R prévisionnels après financement : Ce TCR intègre les amortissements des intérêts intercalaires et les frais financiers. L’EBE ne change pas car il ne tient pas compte de ces deux critères (la politique d’amortissement et des frais financiers).
Tableau n°42 : TCR prévisionnels après financementU : KDA Rubrique 1 2 3 4 327.360 347.280 368.820 388.740 C.A 148.553 Charge d’exploitation 128.326 134.740 144.479 199.034 213.078 266.801 240.187 V.A 32.736 34.373 36.092 37.897 F.personnel 6.547 6.874 7.218 7.579 Impots et taxes 32.736 34.373 36.092 37.897 F.divers 127.015 137.458 147.399 156.814 E.B.E 58.560 58.561 58.562 50.353 Amortissement 24.626 19.701 14.776 9.850 Frais.Financiers 43.829 59.196 74.061 96.611 R.B.E 10.957 14.799 18.515 24.153 I.B.S (25%) 32.872 44.397 55.546 72.458 R.Net 91.432 102.958 114.108 122.811 C.A.F
5 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.256 4.925 109.312 27.328 81.984 125.240
6 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.049 114.444 28.611 85.833 128.882
7 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.049
8 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.049
9 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.049
10 401.016 155.981 245.035 39.792 7.958 39.792 157.493 43.049
114.444 28.611 85.833 128.882
114.444 28.611 85.833 128.882
114.444 28.611 85.833 128.882
114.444 28.611 85.833 128.882
Source : ABC Bank
Après la prise en compte du schéma de financement, nous avons remarqué que le résultat et la CAF ont sensiblement baissé durant les première années d’exploitation, et ce à cause de l’amortissement des intérêts intercalaire (sur les 3 ans) et du paiement des frais financiers. Néanmoins, la différence entre les résultats avant financement et ceux après financement disparaît à partir de la cinquième année d’exploitation. D’une façon générale, malgré l’incidence du financement sur le résultat et la CAF, ces derniers restent appréciables.
134
Chapitre 4
Etude de cas pratique
4). Plan de mobilisation : Tableau n°43 : Plan de mobilisation Rubriques Investissement intial Variation BFR Int intercalaire Σ investissement Emprunt Apport
0 461.661 104.264 24.626 590.551 378.870 211.681
1
2
3
4
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
6.516,5
U : KDA Total 461.661 130.330 24.626 616.617 (100%) 378.870 (62%) 237.747 (38%)
N.B : En ajoutantles intérêtsintercalaires, le nouveau coût du projet devient C tel que : C = Investissement initial + BFR + intérêt intercalaire C = 461.661 + 130.330 + 24.626 = 616.617 Nouveau coût du projet = 616.617 KDA
135
Chapitre 4
Etude de cas pratique
5). Etablissement du tableau Emplois / Ressources après financement : Contrairement au tableau précédent (avant financement), le tableau Emplois / Ressources après financement tient compte du financement bancaire, de l’apport des promoteurs et de leur rémunération (remboursement de l’emprunt et éventuellement les dividendes). Tableau n°44 : Tableau Emplois / Ressources après financementU : KDA Rubrique 0 1 2 3 4 Ressources CAF 91.432 102.958 114.108 122.811 VRI RécBFR Emprunt 378.870 Apport 211.681 6.516,5 6.516,5 6.516,5 6.516,5 590.551 97.948,5 109.474,5 120.624,5 129.327,5 ΣRessources Emplois Invest initial 461.661 Variation BFR 104.264 6.516,5 6.516,5 6.516,5 6.516,5 Int intercalaire 24.626 Remboursement 75.774 75.774 75.774 75.774 590.551 82.290,5 82.290,5 82.290,5 82.290,5 Σ Emplois Flux de TR 0 15.658 27.184 38.334 47.037 Flux de TR 0 15.658 42.842 81.176 128.213 cumulé
5
6
7
8
9
10
125.240
128.882
128.882
128.882
128.882
128.882 1.750 130.330
125.240
128.882
128.882
128.882
128.882
260.962
75.774 75.774 49.466 177.679
128.882 306.561
128.882 435.443
128.882 564.325
128.882 693.207
260.962 954.169
Source : établie par nos soins D’après ce tableau, nous pouvons constater que le flux de trésorerie sont nul sur la période de réalisation est positive sur la période d’exploitation. Cella veut dire que, pendant la période de réalisation du projet, le financement des investissements est assurée en totalité, et pendant la période d’exploitation, les ressources de projet sont supérieures à ces emplois (besoin), ce qui engendre des flux de trésorerie excédentaires.
136
Chapitre 4
Etude de cas pratique
6).Analyse de la rentabilité des capitaux : A travers cette partie, nous essayerons de déterminer la rentabilité des capitaux engagés, celle des fonds propres (financement propres du projet) et celle de l’emprunt (crédit bancaire). La rentabilité des fonds propres : Détermination des flux à analyser :
Flux à analyser = - apports + Flux de trésorerie annuelle + Dividendes
Tableau n°45 : Tableau de rentabilité des fonds propres Rubrique Années 0 1 2 3 4 Apport 211.681 6.516,5 6.516,5 6.516,5 6.516,5 Flux de TR 0 15.658 27.184 38.334 47.037 Dividendes 0 0 0 0 Flux à analyser -221.681 9.141,5 20.667,5 31.817,5 40.520,5 Flux cumulés -221.681 -202.539,5 -181.872 -150.054,5 -109.534 Flux actualisés -221.681 8.163 16.472 22.654 25.771 Flux actu -221.681 -203.518 -187.046 -164.392 -138.621 cumulés
Unité : KDA 5 49.466 0 49.466 -60.068 28.047 -110.574
6 128.882 0 128.882 68.814 65.343 -45.231
7 128.882 0 128.882 197.696 58.255 13.024
8 128.882 0 128.882 326.578 52.068 65.092
9 128.882 0 128.882 455.460 46.526 111.618
10 260.962 0 260.962 716.422 84.030 195.648
Source : établie par nos soins 6.1).Le délai de récupération des fonds propres (DRFP) : DRFP = 5ans + (12 × 60.068) / (60.068 + 68.814) DRFP = 5 ans et 6 mois
137
Chapitre 4
Etude de cas pratique
6.2). La valeur actuelle nette des fonds propres (VANFP) : VANFP = 195.648 KDA 6.3). Le taux de rentabilité des fonds propres (TRFP) : Pour un taux d’actualisation : i = 22%
VANFP = 18.522 KDA
i’= 24%
VANFP = -4.243 KDA
Par interpolation linéaire : 22 + 2 × (18.522 / 18.522 + 4.243)
TRFP = 23,63%
Selon les critères de rentabilité calculés ci- dessus, les fonds propres seront récupérés en 5 ans et 6 mois. Au taux d’actualisation de 12%, les fonds propres affichent une VAN très importante (195.648 KDA) supérieure à celle du projet (VANFP > VAN), et un TRIFP élevé (23,63%) supérieure à celle du projet (VANFP > VAN), est un TRIFP élevé (23,63%) supérieure au taux de rentabilité interne du projet ; Ce qui montre que nous sommes en présence d’un effet de levier positif. Donc, dans ce cas, l’emprunt est intéressant pour l’entreprise. De ce qui précède nous pouvons dire que la rentabilité des fonds propres est intéressante pour l’entreprise. De ce fait, cette dernière n’a pas à hésiter pour contracter l’emprunt en question. La rentabilité de l’emprunt : Le TRIE (qui est égale au taux d’emprunt brut), nous l’avons déjà calculé ci-dessus : TRIE = 4,87
TRIE ≈ 5%
Le TRI, rappelons, qui avoisine les 18% est largement supérieur au TRIE. TRIE < TRI→effet de levier positif. Donc, les promoteurs ont intérêt à emprunter. VANFP = VAN + VANE VANE = VANFP – VAN VANE = 195.648 -152.594 VANE = 43.054 KDA Nous voyons donc que l’emprunt lui-même est rentable du fait qu’il dégage une VANE positive. Conclusion de l’étude de la rentabilité : De l’analyse de la rentabilité des fonds propres à celle de l’emprunt, ajouter la rentabilité intrinsèque du projet, nous pouvons faire ressortir les remarques suivantes : • • • • •
Une VAN positive, au terme des dix années d’exploitation, égale à 152.594 KDA Un TRI très intéressant (18%) ; Un IP égal à 1,26 ; Une VANFP de 195.648 KDA ; Un TRFP très important (24%) ; 138
Chapitre 4 •
Etude de cas pratique
Un effet de levier très intéressant qui fera que la rentabilité financière du projet soit supérieure à sa rentabilité économique, ce qui signifie que l’emprunt sera bénéfique aux promoteurs.
Conclusion de l’étude : Les résultats de l’étude menée prouvent que nous sommes en présence d’un projet viable et économiquement rentable. Par le déblocage de l’enveloppe importante pour l’investissement, l’Algérie est devenue actuellement un grand chantier avec les différents projets en cours de réalisation qui nécessitent des moyens considérables. En effet, le lancement de ce projet s’inscrit dans un secteur caractérisé par une forte demande. De plus, le sérieux et la rigueur de gestion de la SARL, lui permettent d’être un partenaire incontournable dans son domaine d’activité. Aussi, d’après les données obtenues de l’analyse de la rentabilité intrinsèque du projet et de la rentabilité des capitaux engagé, celui-ci est jugé avoir une rentabilité très satisfaisante caractérisée par un effet de levier positif. Cette rentabilité fait de cet investissement une opportunité certaine pour la banque d’accompagner la relation pour son développement dans un créneau porteur. De ce fait, nous sommes d’avis favorable pour la mise en place des crédits sollicités, et ce pour les conditions suivantes : Crédit à moyen terme de 378.870 KDA pour une durée de cinq ans plus (03) mois de différé au taux de 6,5%. En matière de risque, nous exigeons la couverture des engagements par les garanties réelles et personnelles suivantes : Nantissement du matériel à financer ; Délégation assurance multirisque à notre profit ; Caution solidaire des associés à hauteur de nos engagements. Outre les garanties citées, nous avons exigé à notre relation le paiement de ses fournisseurs et la centralisation de son chiffre d’affaire en totalité au niveau de no guichets. Comparaison avec la décision de la banque : Le chargé d’études à estimé que le projet est rentable et a émis un avis favorable pour les mêmes montants, mais pour une durée plus longue de cinq (05) ans plus six (06) mois de différé, au taux de 6,5% et sous réserves de nantissement du matériel à financer et l’hypothèque du premier rang d’un bien immobilier. Cette différence résulte d’une part, de l’absence d’une méthode d’évaluation de projet au niveau de l’agence et d’autre part, de l’étude du dossier selon les conditions de crédit présentées dans l’étude technico-économique sans essayer de déterminer les conditions les plus adéquates. Nous signalons que les méthodes d’analyse utilisées sont totalement différentes. Les chargés des dossiers ont tendance à reprendre, sur les supports normalisés, les données fournis par les documents comptables, les apprécier et de calculer quelques ratios, bien que l’utilisation des ratios soit préconisée dans les études rétrospectives et non prévisionnelles. 139
Chapitre 4
Etude de cas pratique
CONCLUSION Dans ce quatrième chapitre, nous avons essayé d’apporter une illustration pratique aux développements vus dans les trois premiers chapitres. Pour ce faire, nous avons pris deux cas au niveau de l’agence ABC Bank ; le premier concerne une demande de crédit d’exploitation et le deuxième a pour objet une demande crédit d’investissement. En fait, nous avons adopté une approche comparative lors de notre étude des deux dossiers choisis puisque ces derniers ont déjà été traités au niveau de l’agence. L’application des méthodes d’étude développées auparavant à ces deux dossiers nous a permis de nous familiariser avec le traitement pratique des dossiers ainsi que de confronter notre avis quant à l’efficacité de ces techniques. Cette mise en application des connaissances théoriques nous a permis de constater que la théorie est une chose et la pratique en est une autre. En effet, la constatation des divergences entre la démarche que nous avons empruntée et celle empruntée au niveau de l’agence et la comparaison entre nos résultats et ceux obtenus par le chargé d’étude nous laisse conclure sur le fait que la différence entre les méthodes n’implique pas forcément des différences entre les conclusions. Toutefois, une étude succincte et non approfondie conduit inévitablement à l’occultation de certains éléments plus ou moins importants selon le cas. Cette occultation pourrait conduire à des conclusions erronées et par conséquent à des décisions inadaptées. L’indispensable demeure donc de recouvrir à des techniques d’analyse et d’évaluation assez exhaustives et assez approfondies et dont l’efficacité est avérée. Enfin, pour terminer, nous pensons que l’actualisation des supports utilisés au niveau de nos banques est nécessité impérieuse, et ce pour améliorer les prestations de services que fournissent les banques algériennes ; ceci va permettre à celles-ci de conquérir le monde économique de marché.
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Conclusion Général CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce présent mémoire, sanctionnant quatre mois de travail passés au sein de l’agence ABC Bank à Alger, nous avons essayé de présenter les différents produits et services proposés par la banque en matière de crédit et les principaux paramètres conditionnant leur octroi. En sa qualité de bailleur de fonds, le banquier doit connaître parfaitement son vis-àvis, à travers une analyse subjective et objective, et doit s’entourer d’un maximum de précautions afin d’assurer le remboursement de ses fonds prêtés et de minimiser le risque à encourir. Toutefois, cette notion de risque, qui constitue le maître-mot des dirigeants de la banque, reste inséparable de la fonction crédit. Ceci dit, le banquier doit savoir que pour faire le plus possible de bénéfices, il doit prendre un maximum d’engagements tout en sachant que le profit est contraire au besoin de sécurité. L’octroi de crédits est un acte de gestion d’une portée considérable, aux égards des enjeux économiques et financiers qu’il génère, tant sur le plan de création de richesses et d’emplois que sur le plan du développement économique. C’est ainsi que les banques doivent faire l’objet d’un savoir-faire et d’une maîtrise globale des processus de gestion bancaire adoptés aux normes internationales. Face aux mutations profondes et rapides qui s’opèrent dans le monde, la structure et le fonctionnement des banques se trouvent profondément modifiés. L’Algérie n’est pas en marge de cette nouvelle conception, néanmoins, son insertion dans cette dynamique de mondialisation de l’économie et de densification des échanges commerciaux nécessite des adaptations. Dans cette optique, le système bancaire algérien doit s’imposer et introduire une nouvelle politique pour être à la hauteur du rôle moteur qu’il doit assurer. La complexité croissante de l’activité bancaire et financière a mis en rude épreuve les systèmes de gestion archaïque hérités de la gestion administrée des entreprises nationales. Enfin, malgré la volonté politique clairement affichée de le libéraliser en l’ouvrant à de nouvelles banques, le système bancaire algérien reste encore très fortement marqué par le passé. Il reste largement dominé par les banques publiques et le poids des nouvelles banques privées ou internationales reste très limité en matière de distribution du crédit à l’économie.
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Le financement bancaire des PME en Algérie
INTRODUCTION GENERALE……………………………….1 CHAPITRE 1 : Le cadre général de la PME SECTION 1 : Présentation de la PME……………….…………………3 S/SECTION 1 : Rappel de notion de base…………………………………………….3 1. Notion de l’entreprise……………………………………………………………3 1.1. Formes juridiques des entreprises en Algérie…………………………….4 1.1.1. L’entreprise individuelle (personnelle) …………….…………...4 1.1.2. L’entreprise sociétaire (ou Société) …………………………….4 2. Notion d’investissement …………………………………………….…………..5 3. Notion de banque ………………………………………………………………..6 4.Notion du crédit ……………………………………………..…………………..6 S/SECTION 2: Contraintes et critères de définition de la PME……..……………..…7 1. première contrainte…………………………………………………………...….7 2. deuxième contrainte…………………………………………………………...…7 3. troisième contrainte…………………………………………………………...…7 4. Critères quantitatif ………………………………………………………...…….8 4.1.Critères des effectifs …………………………………………………..….8 4.2.Critères du chiffre d’affaires ………………………………………….….8 5. Critères qualitatifs …………………………………………………………...…..8 5.1.La responsabilité …………………………………………………….……8 5.2.L’indépendance financière par rapport à tout groupe ……………….……8 5.3.La propriété ……………………………………………………………...9 S/SECTION 3 : Les différentes définitions de la pme…………………………...……9 1. Définition de la PME en Algérie………………………………………...……... 9 2. La définition de l’union européenne (UE) ………………………………..……10 3. La définition américaine ……………………………………………………….10 4. La définition japonaise ………………………………………………………...11 S/SECTION 4 : Les rôles des PME……………………………………………...…..11
SECTION 2 : Les PME en Algérie……………………………………..13 S/SECTION 1 : Evolution et spécificité de la PME en Algérie…………………......13 1. Repères historiques de l’évolution de la PME en Algérie…………………...... 13 1.1. L’ordonnance portant sur le développement de l’investissement………14 1.2. La loi d’orientation sur la promotion de la PME………………………...14 2. Evolution et structure des PME en Algérie…………………………………….16 2.1. Evolution de la population des PME (2003-2009)………………….…...16 2.2. Répartition des PME privées par secteurs d’activités (2010)………...….17 2.3. Evolution des emplois des PME privées………………………….……..18 2.4. Répartition des PME privées par régions (2010)………………….…….19 2.5. Evolution de la structure de la Valeur Ajoutée hors hydrocarbures……..20
Le financement bancaire des PME en Algérie S/SECTION2 : Contraintes Et Obstacles A La Croissance De La PME….…………21 1. Contraintes financières………………………………………………...………21 2. Contraintes de gestion……………………………………………………...….22 3. Contraintes de marchés……………………………………………….………..22 4. Contraintes administratives……………………………………………………22 5. Contraintes du foncier………………………………………………………….23
SECTION 3 : Relation Banque-PME………………………...…………24 S/SECTION 1 : Le système bancaire Algérien…………………………...…………24 S/SECTION 2 : Les besoins bancaires De PME………………………..…………26 1. Les besoins en financements………………………………………..…………26 2. Les besoins en conseil d’entreprises…………………………………..……….26 S/SECTION 3 : Les Obstacles D’accès Au Crédit Bancaire Pour Les PME…...……26 1. Manque d’information et de transparence des PME……………………..……26 2. L’absence de suretés……………………………………………………………27 3. Entreprises souvent familiales…………………………………………………27 4. Vulnérabilité des PME…………………………………………………………27 5. Absence de stratégie de développement……………………………………….27
CONCLUSION……………………………………………………..…..28
CHAPITRE 2 : Les différents modes de financement proposés aux PME INTRODUCTION ………………………………………………………...…………29
SECTION 1 : le financement de l’exploitation…………………………30 S/SECTION 1 : Les Crédits D’exploitation Par Caisse (Directs)…………..………..30 1- Les crédits d’exploitation globaux…………………………………..…………30 1.1. La facilité de caisse…………………………………………...…………31 1.2. Le Découvert…………………………………………………….………32 1.3. Le crédit de campagne………………………………………….………..33 1.4. Le crédit relais ou de soudure……………………………………………34 2. Les Crédits d’exploitation Spécifiques…………………………………………35 2.1. Crédits de financement des stocks……………………………………….35 2.1.1. Avance sur marchandise…………………………………….…35 2.1.2. Escompte du warrant…………………………………..………35 2.2. Crédits de mobilisation des créances………………………………….…36 2.2.1. L’escompte commercial…………………………………..……36 a. Aspects juridiques de l’escompte…………………..………36 b. Modalité de calcul d’un encours d’escompte………….…..37 c. Les avantages de l’escompte…………………………...…..37
Le financement bancaire des PME en Algérie d. les risques de l’escompte………………………..…………37 2.2.2. Avances sur factures administratives……………………..……38 2.2.3. Avances sur titres……………………………………………....39 2.2.4. L’affacturage ou le factoring…………………………..………39 2.3. Crédits de financement des marchés publics……….……………………40 2.3.1. Modes de passation des marchés………………………………40 2.3.2. Procédure de nantissement du marché…………………………40 a. Délivrance du titre unique…………………...……………..40 b. Etablissement de l’acte de nantissement…………...………41 c. Signification au comptable assignataire…………...……….41 2.3.3. Formes d’avances sur marchés………………………...………41 a. Crédit de Préfinancement………………………..…………41 b. Crédits de mobilisation……………………….……………41 S/SECTION 2 : Les crédits d’exploitation par signature (indirects)…………...…….42 1. L’aval……………………………………………………………………..…….42 2. L’acceptation…………………………………………………………….……..42 3. Le cautionnement………………………………………………………….…...43 3.1. Cautions en vue de différer des paiements…………………………...….43 3.1.1. Les cautions en douanes…………………………………..…..43 a. la soumission de crédit à l’enlèvement………………...…..43 b. la caution à l’entrepôt fictif………………………...………43 c. l’obligation cautionnée en douanes………………...………43 3.1.2. Les cautions fiscales………………………………...…………44 a. Caution pour imposition contestée………………...………44 b. L’obligation cautionnée fiscale…………………………….44 3.2. Cautions en vue d’éviter des décaissements……………………….…….44 a. Caution pour admission temporaire……………………….……….44 b. Caution d’adjudication…………………………………………….44 c. Caution de bonne exécution (ou de bonne fin)…………………….45 3.3. Cautions en vue d’accélérer des encaissements………………...……….45 a. Caution de restitution d’acomptes………………………...……….45 b. Caution de dispense de retenue de garantie………………………..45 4. Le crédit documentaire…………………………………………………………45
SECTION 2 : Le financement de l’investissement……………….…….47 S/SECTION 1 : Les crédits d’investissement classiques…………………...………..47 1. Le crédit à moyen terme (CMT)………………………………………………..47 1.1. CMT réescomptable………………………………..……………………48 1.2. CMT mobilisable…………………………………….…………………..48 1.3. CMT direct…………………….……………..…….……………………48 2. Le Crédit A Long Terme (CLT)…………………………..……………………48 S/SECTION 2 : Le crédit-bail (ou leasing)…………………….……………………48 S/SECTION 3 : Les crédits spécifiques…………………………….……………….50 1. Les crédits a l’emploi de jeunes…………………………………..……………50 2. Les crédits aux promoteurs indépendants………………………………………50 3. Les crédits aux jeunes pécheurs………………………………………...………51
Le financement bancaire des PME en Algérie 4. Les crédits aux praticiens de la santé…………………………...………………51
SECTION 3 : Etudes des risques et moyen de prévention…………...…….53 S/SECTION 1: Les risques de financement………………………………………….53 1. Le risque d’insolvabilité……………………………………………………......53 1.1. Le risque particulier………………..…………………………………….54 1.2. Le risque sectoriel…………………….……………………………….…54 1.3. Le risque global ou général……………….……………………………..54 2. Le risque d’immobilisation……………………..………………………………54 3. Le risque de taux……………………………….……………………………….55 4. Le risque de change…………………………….………………………………55 5 Le risque juridique………………………………………………………………55 S/SECTION 2 : Les moyens de prévention……………………………………….…55 1. La situation du prêteur face à l’emprunteur en matière de garantie du crédit.....56 2. L’application des règles prudentielles………………………….…………...….56 2.1. La couverture des risques………………………………….…………….56 2.2. La division des risques……………………………………...…...……....57 3. Le suivi des engagements……………………………………………………....57 4. Le recueil des garanties…………………………………………….…………..58 4.1. Les Garanties Personnelles………………………………………………58 a. Le cautionnement…………………………………………………….58 b. L’aval…………………………………………………..……………..58 4.2. Les Garanties Réelles……………………………………………………59 a. L’Hypothèque…………………………………………..…………….59 a.1 L’hypothèque conventionnelle……………………………………59 a.2 L’hypothèque légale…………………………………...………….59 a.3 L’hypothèque judiciaire…………………………………………..60 b. Le Nantissement……………………………………………………… 60 A. Nantissement du fonds de commerce……………………..………60 B. Nantissement du matériel et de l’outillage……………...…………60 C. Nantissement ou gage sur véhicule………………………………..61 D. Nantissement des actifs financiers……………………………..….61 E. Nantissement des marchés publics………………………….……..61 4.3 Les garanties complémentaires et assimilées…………………………….61 5. Mise en place de procédures internes……………………………..……………61 CONCLUSION ……………….………………………..…………………………..62
CHAPITRE 3 : Traitement et analyse des demandes de crédit INTRODUCTION……………………………………………...…………………….63
SECTION 1 : Identification de la pme et de son environnement….……64 S/SECTION 1 : La constitution des dossiers de crédit ………………………….…..64 1. Document constitutifs d’un dossier de crédit d’exploitation……………..….…64 1.1. Une demande écrite de l’entreprise……………………………….….…64 1.2. Les documents juridiques et administratifs……………………..………65
Le financement bancaire des PME en Algérie 1.3. Les documents comptables et financiers………………………………65 1.4. Les documents fiscaux et parafiscaux.......................................................65 1.5. Le compte rendu de visite……………………………………………….66 2. Document constitutifs d’un dossier de crédit d’investissement ……………….66 2.1 Documents administratif……………………………………………...….66 2.2. Documentscomptable et fiscaux…………………………………….…66 2.3. Documentséconomique et financiers………………………………..…67 2.4. Documents techniques……………………………………………….…67 S /SECTION 2 : l’identification du demandeur de crédit et son environnement…...67 1. Historique De la PME…………………………………………………….……67 2. L’entreprise Entité Juridique………………………………………………...…67 3. L’entreprise Entité Economique………………………………………………..68 3.1. Les moyens mis en œuvre……………………………………………..…68 3.1.1. Les moyens humains……………………………………….…..68 3.1.2. Les moyens matériels……………………………………….….68 3.1.3. Les moyens financiers………………………………………….68 3.2. Le produit et sa position sur le marché………………………………….68 4. L’entreprise et son environnement…………………………………………….69 S/SECTION 3 : La classification de la clientèle…………………………………..…69 1. Les mouvements d’affaires confiés ……………………………………………69 2. Le Niveau d’utilisation des concours autorisés………………………………...70 3. Les incidents de paiements……………………………………………….….…70 3.1. L’Avis à Tiers Détenteur (ATD)……………………………………..…..70 3.2. La Saisie Arrêt………………………………………………………..…71 SECTION 2 : Le diagnostique économique et financier d’un dossier d’exploitation..72 1). L’analyse rétrospective……………………………………………………….72 2). L’analyse prospective ou prévisionnelle……………………………………...72 S/SECTION 1 : Elaboration et appréciation du bilan comptable ……………………73 1. Passage du bilan comptable au bilan financier…………………………………74 2. Réévaluation de certains postes du bilan…………………………………….…74 3. Les principaux postes du bilan financier…………………………………….…75 a. Contenu de l’actif……………………………………………………….....75 b. Contenu du passif……………………………………………………….…75 4. Analyse de la structure financière de l’entreprise…………………………..….76 4.1. La méthode des masses financières (approche globale)……………....…76 4.1.1. L’équilibre financier………………………………………….…77 a. Le Fonds de Roulement (FR)………………….……77 b. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)…….…….78 c. La trésorerie (T)…………………………………….79 4.1.2. Appréciation des valeurs structurelles prisent dans l’ensemble...79 S/ SECTION 2 : Retraitement et évaluation des soldes intermédiaires de gestion…..80 1. le Chiffre d’Affaire (CA)…………………………………………………….....80 2. la Capacité d’Autofinancement (CAF)…………………………………………80
Le financement bancaire des PME en Algérie 3. Retraitement a effectué au T.C.R…………………………………………...….81 3.1. Les annuités du crédit-bail……………….………………………………81 3.2. Les frais du personnel intérimaire…………………………………….…81 S/ SECTION 3 : La méthode des ratios (approche relative)…….………………..….82 1. La Structure Financière…………………………………………………...……82 2. Ratios de Gestion……………………………………………………………….84 3. Ratio de rentabilité…………………………………………………………..… 85 SECTION3 : Montage et étude d’un dossier d’investissement………….………..….86 S/SECTION 1 :Etude technico-économique du projet d’investissement…….…..….86 1. l’identification du projet d’investissement………………………………..……86 1.1. Objet du projet……………………………………………………...……86 1.2. Localisation du projet………………………………………………...….87 1.3. Etat d’avancement du projet………………………………………..……87 1.4. Impact du projet…………………………………………………….……87 2. L’analyse du marché…………………………………………………….….…..87 3. L’analyse commerciale………………………………………………….…..….88 4. Analyse technique………………………………………………………....……88 4.1. Le processus de production…………………………………………..….88 4.2. Les caractéristiques des moyens de production…………………….……88 4.3. Les besoins de l’entreprise………………………………………………89 5. Appréciation des coûts……………………………………………………….....89 S/SECTION 2 : Analyse de la rentabilité du projet d’investissement……………….89 1. Analyse de la rentabilité du projet avant financement…………………………89 1.1. La durée de vie de l’investissement………………………………….…..90 1.2. La nature des flux…………………………………………………….….90 1.3. La comparaison des flux de trésorerie……………………………….…..90 1.3.1. Elaboration de l’échéancier d’investissement……………….…..90 1.3.2. Echéancier d’amortissement…………………………………….91 1.3.3. Détermination de la Valeur Résiduelle de l’Investissement…….91 1.3.4. Détermination du BFR……………………………………….….91 1.3.5. Elaboration du tableau des comptes de résultat annuel………….91 1.3.6. Etablissement du tableau des flux de trésorerie…………………91 1.4. Les Critères de rentabilité d’un investissement……………………….…92 1.4.1. Le Délai de Récupération (DR)…………………………………93 1.4.2. Le Délai de Récupération Actualisé (DRA)…………………..…93 1.4.3. La Valeur Actuelle Nette (VAN)………………………………....93 1.4.4. L’Indice de Profitabilité (IP)……………………………………94 1.4.5. Le Taux de Rentabilité Interne (TRI)……………………………94 1.4.6. Mode de calcul du TRI………………………………………..…95 2. ANALYSE DE LA RENTABILITÉ APRÈS FINANCEMENT………………95 2.1. Rentabilité des fonds propres………………………………….......…..96 a.Le DRFP………………………………………………………..….…96 b.VANFP………………………………………………………….……96
Le financement bancaire des PME en Algérie c.TRIFP………………………………………………………….……..97 2.2. Rentabilité de l'emprunt………………………………………….………97 a. DRE…………………………………………………………………97 b. VANE……………………………………………………………….97 c. TRIE………………………………………………………………...97 2.3. Relation TRI, TRIFP et TRIE…………………………………………...97
CONCLUSION…………………………………………………………………….98
Le financement bancaire des PME en Algérie
c.TRIFP…………….……………..…………………………………………..97 2.2. Rentabilité de l'emprunt…………….……………………………………………97 a. DRE………………….…………..…………………………………………97 b. VANE………………..………….………………………………………….97 c. TRIE…………………...…………………………………………………...97 2.3. Relation TRI, TRIFP et TRIE……………………….…………………………...97
CONCLUSION……………………………………………………………………………….98
CHAPITRE 4 : Etude de cas pratique INTRODUCTION…………………………………………………………...……………….99 SECTION 1 : Historiquede la banque et sa structure d’accueil…………………………….100 S/SECTION 1 : Présentation de la banque d’accueil…………………………..……………100 1. Qui est ABC Bank…………………………………………………………..…………100 2. Vision……………………………………………………………………………….....101 3. Mission………………………………………………………………………...………101 4. Objectifs……………………………………………………………………...………..102 S/SECTION 2 : Présentation du crédit SANAD…………………………………….………102 1. Définition ……………………………………………………………………...………102 2. Clientèle concerné ……………………………………………………………….……102 3. Conditions d’accès au financement ……………………………………………...……103 4. Frais de dossier…………………………………………………………………...……103 5. Quotité de financement ………………………………………………………………103 6. Durée du crédit ………………………………………………………………….…….103 7. Finalisation du prêt ……………………………………………………………………103 SECTION 2 : Cas d’un crédit d’exploitation…………………………………………..……105 S/SECTION 1 : Identification de la PME et de son environnement ………………..………105 1. Demande et objet de crédit…………………………………………………….………105 1.1. Constitution du dossier …………………………………………………………105 1.2. Représentation du demandeur de crédit……………………………. .. ………...105 1.3. Description des opérations ……………………………………………..………106 1.4. Situation fiscale & parafiscale ………………………………………….………106 1.5. Les mouvements d’affaires confiés………………………………………..……106 S/SECTION 2 : Le diagnostic économique et financier……………………………….……107 1. Analyse financier de l’entreprise………………………………………………..…….107 1.1. Le bilan comptable ………………………………………………………..……107 1.2. Bilan retraités……………………………………………………………..…….108
Le financement bancaire des PME en Algérie 1.3. Bilan condensé …………………………………………………………………110 1.4. L’équilibre financier………………………….…………………………………112 1.5. Analyse des SIG……………………………………...…………………………113 1.6. L’évolution du chiffre d’affaire et les résultats nets……………………………114 S/SECTION 3 : Calcul et interprétation des ratios………………….………………………115 1. Les ratios de structure………………………………………….………………………115 2. Ratios d’activité & de gestion…………………………………………………………115 3. Ratios de rentabilité……………………………………………………………………116 4. Conclusion de l’étude……………………………………….…………………………117 4.1. Déblocage de crédit……………………………………………………………. 118 4.2. Décision arrêtée…………………………………………………………………118 4.3. Condition………………………………………………….…………………….118 4.4. Garanties exigées au préalable…………………………….……………………118 4.5. Critiques…………………………………………………………………...……118 SECTION 3 : Cas d’investissement…………………………………………………………119 S/SECTION 1 : Identification du dossier de crédit……………………………………….... 119 1. Historique de l’affaire…………………………………………………………………120 2. Capital et gérance…………………………………………………...…………………120 3. Objet du projet…………………………………………………………………………120 4. Localisation de l’entreprise…………………………………………...……………… 121 5. Planning de réalisation ………………………………………………..………………121 6. Etat d’avancement du projet ……………………………………………..……………121 S/SECTION 2 : Etude de la viabilité du projet………………………………...……………122 1. Analyse du marché……………………………………………………….……………122 2. Analyse commerciale……………………………………………………..………….. 122 3. Analyse technique………………………………………………………..……………123 4. Analyse des couts………………………………………………………...……………124 4.1. Appréciation des couts d’investissement………………………………………124 4.2. La structure de financement du projet…………………….…………………….124 S/SECTION 3 : Etude de la rentabilité du projet……………………………………………125 A. Analyse de la rentabilité avant financement………………………..…………………125 1. L’établissement de l’échéancier des investissements…………….……………….125 2. Etablissement de l’échéancier des amortissements……………………………….126 3. Détermination de Valeur Résiduelle de l’Investissement (VRI)………….………126 4. Détermination du BFR……………………………………………………………126 5. Etablissement des TCR avant financement ………………………………………128 5.1. Charges d’exploitation……………………………….………………….128 5.2. TCR prévisionnels avant financement………………..…………………129 6. Etablissement du tableau Emplois / Ressources avant financement ………….….130 7. Calcul et appréciation des critères de rentabilité et leur interprétation……..…….131 7.1. Le délai de récupération (DR)……………………………………..……131 7.2. Le délai de récupération actualisé (DRA)………………………....……131
Le financement bancaire des PME en Algérie 7.3. La valeur actuelle nette (VAN)…………………………………………131 7.4. Le Taux de Rentabilité Interne (TRI)…………………..……………….132 7.5. L’indice de profitabilité (IP)…………………………….………………132 B. Analyse de la rentabilité après financement …………………………….……………132 1. Etablissement de l’échéancier de remboursement…………………..……………132 2. Nouvelle dotation aux amortissements………………………………...…………133 3. Etablissement du T.C.R prévisionnels après financement……………..…………134 4. Plan de mobilisation……………………………………………………..………. 135 5. Etablissement du tableau Emplois / Ressources après financement……...………136 6. Analyse de la rentabilité des capitaux…………………………………...………..137 6.1. Le délai de récupération des fonds propres (DRFP)………………....…137 6.2. La Valeur Actuelle Nette des Fonds Propres (VANFP)……………...…138 6.3. Le Taux de Rentabilité des Fonds Propres (TRFP)……….………….…138 CONCLUSION…………………………………………………………...…………………140 CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….……141
Le financement bancaire des PME en Algérie
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