La Synthèse de Type DALF C1

April 8, 2017 | Author: Erwan Morel | Category: N/A
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Rédaction académique, Erwan Morel Langlais©, Universidad Veracruzana, 2014

La synthèse de documents (de type DALF C1)

Nature de l’exercice La synthèse de type DALF C1 présente un intérêt certain en Rédaction académique car cet exercice pose à la fois le défi de la compréhension et de la production écrite en faisant preuve d’esprit de synthèse, d’objectivité, de cohérence et correction linguistique. Il s’agit en effet de produire un texte d'environ 220 mots qui reprendra les idées principales de 2 ou 3 documents, en général des textes de taille moyenne (entre 800 et 1200 mots environ). Il est important de noter que les documents qui constituent le sujet ne proviennent pas tous de la même source journalistique et ne sont pas nécessairement datés de la même année. La synthèse consiste à rédiger une composition (avec introduction, développement, conclusion) à partir d’une documentation sur un thème précisé dans l’énoncé du sujet. Toutefois, ce développement n’utilise que les données fournies par les documents. Leur inventaire puis leur confrontation conduiront ainsi au plan de la synthèse. Cet exercice vise à évaluer la capacité à synthétiser des textes en y décelant notamment les idées principales et secondaires afin de les reformuler dans ses propres mots et les organiser dans une synthèse cohérente et correctement rédigée sur le plan académique. Le candidat doit donc : - dégager les informations pertinentes et essentielles, - les reformuler de manière organisée, - s'exprimer dans un registre soutenu - rester objectif sans donner son opinion …tout en respectant les consignes de longueur (plus ou moins 10% de mots par rapport au nombre de mots demandé initialement). Il ne s’agit ni d’un essai (avec une opinion personnelle argumentée), ni d’une simple comparaison de textes. La synthèse est un exercice réflexif qui consiste à s’interroger sur une problématique commune à plusieurs textes. Il ne faut donc pas traiter les textes l’un après l’autre mais en même temps. Vous ne devez en aucun cas résumer chaque texte et coller ensuite les résumés de ces textes les uns après les autres. Pour cela, il faut déceler les points de recoupements entre chacun d’eux, identifier les points communs plutôt que les

différences. Lorsqu’on recoupe les thématiques entre les textes, on fait apparaitre une problématique commune, votre tâche consiste alors à vous demander pourquoi ces documents ont été choisis et mis ensemble. La synthèse sert à éclairer ce problème par le biais des analyses respectives concernant les documents proposés. Dans le cadre de l’examen du DALF C1, les documents de départ sont généralement tirés de la presse écrite et il s’agit le plus souvent d’articles d’opinion (argumentatif) ou informatifs, de tableaux, de graphiques ou de caricatures. L’exercice de la synthèse de type DALF C1 présente un intérêt particulier dans le cadre des lectures effectuées pour l’élaboration d’un article, d’un mémoire ou d’une thèse. En effet, il est indispensable d’adopter un point de vue synoptique sur les lectures qui constituent le corpus de références théoriques, aux fondements de la réflexion d’un Cadre théorique et des principes méthodologiques de recherche. S’il est courant de citer les auteurs de théories dans un mémoire (citations accompagnées d’une analyse personnelle), il est nécessaire toutefois de les proposer dans un esprit de synthèse sous l’angle complexe d’une problématique identifiée, au gré des lectures sur le sujet du mémoire. Si ce sujet porte sur les stratégies d’apprentissage par exemple, il faudra bien synthétiser les lectures selon une perspective et une progression précises pour ne pas tomber dans le catalogue de citations mises bout à bout dans le mémoire, défaut dommageable à la qualité académique de la recherche menée. Au sein du mémoire, les synthèses de lecture pourront intégrer des appréciations personnelles, à la différence de la production écrite en DALF C1 qui doit rester neutre sur le plan de l’énonciation.

Méthodologie Pour appréhender le dossier de synthèse Le premier contact avec les textes1 se fait de manière globale au niveau du sens, il s’agit de saisir le contexte de chacun des textes, d’en dégager la thématique générale sans focaliser sur le lexique que vous ne comprenez pas. Cette compréhension globale peut s’effectuer sur un premier repérage d’éléments paratextuels : titres, chapeaux (pour les articles de presse), disposition des paragraphes en colonnes, auteurs, dates de parution, références comme les noms de journaux et de magazines, etc. - Repérer le fil conducteur aux différents documents : inscrit dans le libellé du sujet ou à restituer. - Identifiez également les typologies textuelles des documents : argumentation, exposition, explication, narration. - Identifiez ensuite l'inscription référentielle ou "idéologique" du document : historique, sociologique, politique, économique, psychologique, littéraire. - Repérer la problématique commune traitée par les documents : il s’agit de la question posée, ce qui est remis en cause, ce qui est mis en doute, ce qui est défendu (le « défi »), le nœud central de la question ( el meollo de la cuestión). - Savoir établir une problématique de recherche pour la lecture des documents afin de la confirmer, l'infirmer, la rectifier, la nuancer ou la compléter.

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CORTINA David, conseils pour la composition de la synthèse de niveau C1, CUEPP

Pour lire le dossier de synthèse : analyse des discours pour lire avec méthode La compréhension fine des idées constitue le deuxième temps de la synthèse : relisez les documents et surlignez les idées principales, en général il y en aura 2 ou 3. Après avoir dégagé le thème général, il faut retrouver dans les textes respectifs les idées principales et les idées secondaires afin de les hiérarchiser au sein de la synthèse. Le repérage des mots clés peut se révéler utile à ce stade de la compréhension, par le biais de mots soulignés dans les textes, d’annotations ou de signes permettant de les mettre en valeur au regard du thème général identifié. - Choisir et trier les éléments fondamentaux dans les documents textuels : arguments, idées, thèses. Munissez-vous de stylo de couleurs, de surligneurs, afin de mettre en évidence les éléments identifiés dans les textes, visualiser les recoupements thématiques et hiérarchiser les idées. - Distinguer ces éléments fondamentaux des éléments secondaires. - Hiérarchiser ces éléments, les structurer en vue d'établir un plan : faire la différence entre les éléments essentiels et les éléments superflus du sujet, afin d’éviter de commettre des faux-sens ou des hors-sujets (réaliser un tri raisonné des idées ayant trait à la même thématique). - Confronter et classer les éléments fondamentaux des documents : selon des critères de convergence, divergence, complémentarité. Nous pouvons schématiser l’étape de repérage de cette manière :

Réussir le DALF C1-C2, Didier, 2010

Lorsque vos idées sont classées et hiérarchisées, vous pouvez réaliser un schéma de ce type :

Notez les idées principales et secondaires de chaque texte dans un tableau : Proposition de tableau nº1 : compréhension « descendante », texte par texte Document 1

Document 2

Document 3

Idée principale

idée principale

idée principale

idée principale

Idée secondaire 1

idée secondaire

idée secondaire

idée secondaire

Idée secondaire 2

idée secondaire

idée secondaire

idée secondaire

Idée secondaire 3

idée secondaire

idée secondaire

idée secondaire

Idée secondaire 4

idée secondaire



idée secondaire

Sans tomber dans la simplification des idées avancées par les auteurs dans leurs textes respectifs, tâchez de vous limiter à 4 ou 5 idées secondaires. Aller au-delà n’est pas impossible (cela dépendra des documents proposés) mais vous risquez de prendre en compte des idées superflues : il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit d’une synthèse et que toutes les idées n’ont pas leur place dans cet exercice ! Un code couleur et/ou des flèches permettront de visualiser les recoupements d’un document à l’autre (bleu, vert) et d’abandonner les idées secondaires qui ne sont pas assez significatives (marron, rose, orange, rouge, gris) pour les retenir dans la synthèse. Ce tableau est pratique pour visualiser l’ensemble des idées principales et secondaires des documents proposés. Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant : Introduction (thématique générale) 1) l’idée principale et/ou secondaire 1 (le bleu pour notre exemple) 2) l’idée principale et/ou secondaire 1 (le vert pour notre exemple) Conclusion Proposition de tableau nº2 : identification directe des points communs Cet tableau est structuré à partir d’un exemple de thématique actuelle : les rythmes scolaires (thématique générale du sujet). Document 1 Thématique commune

Document 2

Document 3

Les rythmes scolaires

Point commun 1

Le rythme chronobiologique des enfants

Point commun 2

La nécessité de réformer les horaires

Point commun 3

L’opposition des maires

Point commun 4

Les conséquences du changement des rythmes (les activités périscolaires)

Ce tableau est semblable au premier, sauf qu’il revient à faire apparaitre directement et de manière synoptique les recoupements identifiés dans les textes, sans forcément faire apparaitre les idées secondaires qui ne seront pas retenues dans la synthèse. Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant :

Introduction (thématique commune) 1) le point commun 1 2) le point commun 2 3) le point commun 3 Conclusion Proposition de tableau nº3 : Thématique générale : les rythmes scolaires Idée essentielle 1 : Le rythme des enfants est spécifique Idée secondaire 1

Idée essentielle 2 Il est important de réformer les horaires Les enfants travaillent Les enfants ont mieux le matin de grandes difficultés à l’école

Idée secondaire 2

Les enfants ont besoin de se reposer l’après-midi

Idée secondaire 3

Les enfants n’ont pas besoin d’autant de vacances.

Ces difficultés sont dues au rythme trop intensif de travail Tout le monde y gagnera : les enfants, les professeurs, les parents…

Idée essentielle 3 Il existe des oppositions contre les autres rythmes Ce changement de rythme incite les municipalités à proposer des activités extra scolaires l’aprèsmidi Certains maires sont contre cet investissement L’opposition des maires sera débattue à l’Assemblée et fera l’objet de réflexions

Les variables de ce tableau ne font plus apparaitre les documents un par un mais permet de visualiser directement les idées essentielles et secondaires communes. En effet, il d’agit bien d’idées communes, c’est-à-dire que si le sujet est composé de 2 textes, les 2 premières idées essentielles peuvent se trouver seulement dans le 1er texte par exemple et l’idée essentielle 3 correspondre au 2ème texte. Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant : Introduction 1) l’idée essentielle 1 (idée secondaire 1, idée secondaire 2, idée secondaire 3) 2) l’idée essentielle 2 (idée secondaire 1, idée secondaire 2, idée secondaire 3) 3) l’idée essentielle 3 (idée secondaire 1, idée secondaire 2, idée secondaire 3) Conclusion Faites le lien entre les textes supports : vous allez trouver que les thèses de plusieurs auteurs se rapprochent, que d’autres s’opposent. A l’intérieur de ce tableau, faites ressortir ces recoupements ou oppositions avec des couleurs.

N’oubliez pas que vous ne devrez pas résumer chaque texte de façon isolée : vous devrez au contraire mettre en relation tous les documents. Assurez-vous de dégager un thème unique qui englobe toutes les idées essentielles des documents. Pour rédiger la synthèse : procédures textuelles pour passer du plan à la rédaction La rédaction de la synthèse peut commencer dès lors que les textes sont bien analysés au niveau de la thématique globale, des idées principales et secondaires, il s’agit alors de : - relire les textes annotés et coloriés au gré des repérages successifs, - reprendre le brouillon pour visualiser les idées principale et secondaire de chaque texte, - visualiser de façon systématique le recoupement entre les idées de chacun des textes proposés - identifier les relations logiques entre les idées pour proposer une synthèse cohérente en notant par exemple les connecteurs logiques qui permettront de structurer l’ensemble. - au brouillon, choisir un plan qui permettra de faire progresser le développement de manière logique : aspects sociaux, économiques, psychologiques (ou encore politiques/culturels/écologiques en fonction du thème de votre synthèse).

Caractéristiques formelles de la synthèse La synthèse devra respecter quelques consignes essentielles selon la nature de cet exercice, il faudra bien veiller à : - Restituer les questions relatives à la reformulation et contraction des documents : quand ? Où ? Comment ? … en fonction des modalités de la prise de note. - Respecter une énonciation objective : registre de langue, lexique, rhétorique : la maîtrise de l'implicite et le respect de l'objectivité. On ne doit pas en effet laisser transparaitre son opinion personnelle dans la synthèse, seules comptent la pensée de l’auteur. Le « je » et le « nous » sont proscrits des synthèses, il vous appartient donc de trouver des formules impersonnelles, indirectes. Ce qui est personnel, c’est la façon dont on ordonne les idées et dont on les reformule. - Soigner la cohésion du paragraphe, la cohérence du texte, sa progression ainsi que l'articulation des unités de sens (utilisation raisonnée des connecteurs). - Il faut absolument garder la chronologie des arguments présentés dans le texte - Se référer aux documents en ayant recours à la mention d’idées avancées par les auteurs. - Respecter la contrainte de longueur (220 mots, tolérance de +/- 10% = entre 200 et 240 mots). Est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre 2 espaces : c’est-à-dire : 1 mot / Un thème intéressant : 3 mots, je ne l’ai

pas vu avant-hier : 7 mots). Votre lexique doit être suffisamment riche pour éviter les répétitions. - Respecter la contrainte de temps. 2h30 pour la production écrite : 1h30 pour la synthèse, 1 heure pour la 2ème partie de la production écrite (l’essai argumenté). Il faut donc songer à planifier les étapes de réalisation de la synthèse, en réservant par exemple 30 minutes à la première lecture des textes, 30 minutes pour l’identification détaillée des idées et des relations logiques sous-jacentes, 30 minutes pour la rédaction de la synthèse. - Savoir rédiger une introduction, une conclusion, des transitions : questions de forme et de contenu. Proposez un titre à votre synthèse : suffisamment concis et clair pour annoncer la thématique globale aux documents proposés. Ne recopiez pas le titre des textes ! Comment organiser l’introduction ? L’introduction comporte généralement : - La présentation des documents proposés, de façon rapide, sans insister sur les références (il peut être intéressant de préciser à quels types de documents on a affaire : extrait d’essai, page de roman, document iconographique, extrait de loi, article de presse); - L’énoncé du problème soulevé par la documentation ; - L’annonce du plan choisi (les parties du plan annoncé doit se retrouver dans les paragraphes rédigés dans le développement). Comment formuler chaque idée ?  Adoptez un style personnel Comme pour le résumé de texte, ne jamais faire de la synthèse un montage de citations : vous devez exprimer chaque idée dans un style personnel, avec votre propre lexique et votre propre syntaxe. Vous pouvez utiliser des mots clefs des documents pour faire référence aux idées mises en avant par les auteurs, mais ne copiez pas des phrases ou des passages entiers. Le contenu du tableau que vous aurez effectué doit aider à cette rédaction, puisqu’il a été écrit dans un style personnel. A titre exceptionnel, on ne s’interdit pas la citation. Lorsqu’un auteur a trouvé la bonne formule, il faut savoir intégrer cela à sa propre rédaction. Mettez deux points et ouvrez les guillemets, ou construisez votre propre phrase en y mêlant des éléments empruntés à l’auteur, évidemment entre guillemets. La synthèse ne consiste pas à citer les textes mais justement à les synthétiser, c’est un exercice au moyen duquel on doit montrer que l’on domine suffisamment la langue française pour être capable d’exprimer des idées avec un vocabulaire précis et varié.  Evitez la répétition du mot « idée » Comme la synthèse oblige à faire référence au contenu des documents, le mot « idée » revient sans cesse. La façon dont on nomme une idée d’auteur dépend du statut accordé à cette idée dans le problème. Selon les cas, on peut choisir parmi de nombreux mots : affirmation, contestation, complément, confirmation, question, réponse, souhait, conseil, sous-entendu, explication, nuance, analyse, démonstration, interrogation, proposition, justification, preuve, précision, constatation, protestation, suggestion...

Recherchez les verbes riches de sens ; évitez les mots au sens trop large (verbe être, avoir; gens, il y a, etc.). Privilégiez la nominalisation chaque fois que cela est possible (constructions participiales ou infinitives, substantifs au lieu des verbes - gérer/gestion...) : Exemple : Il hésitait à partir. L'idée de laisser sa femme et ses enfants lui donnait envie d'abandonner son projet. (18 mots) > Son hésitation à quitter sa famille freinait sa résolution. (9 mots). Comment introduire une référence ? C’est l’autre problème de rédaction spécifique de la synthèse. Le tableau suivant classe des possibilités d’après le rôle que joue dans la démonstration l’idée (de X) qu’on va reproduire.  Pour amener une affirmation selon X, …. d’après X, …. X pense que…. X considère que… pour X, …. Si l’on en croit X, …. X constate, …. / X constate que, …. X fait part de …. X évoque, ….  Pour amener une contestation X refuse X s’indigne X revendique X conteste X s’insurge contre X déplore X craint X doute que ... Pour amener une réflexion  Pour amener une réflexion X explique X analyse X fait apparaître X montre X démontre X découvre que X met en évidence ...

 Pour amener une confirmation X insiste sur X souligne que X rappelle que X confirme que X est d’accord avec X prouve aussi X partage cette idée ...  Pour amener un complément X prolonge… X complète… X ajoute… X précise…  Pour amener une question X se demande si… / pourquoi…. X s’interroge sur… X questionne…

 Pour amener un souhait, un conseil X souhaite… X préconise… X propose… X conseille…  Pour amener une information implicite X laisse entendre que… X sous-entend que… X suggère...

Évitez d’introduire votre production avec une phrase comme « les textes parlent de… » / « Les auteurs parlent de… », évitez les « mots faibles » (dire, faire, parler de) et préférez des termes plus académiques. 4. Conseils pratiques - Surveillez la présentation Certaines règles de présentation ne doivent surtout pas être oubliées : - Commencez chaque paragraphe en retrait, après être allé à la ligne. - Passez une ligne entre l’introduction et le développement, puis entre le développement et la conclusion et, éventuellement, entre les parties du développement. - Nommez les auteurs en donnant la première lettre de leur prénom et leur nom entier.

- avoir avec soi des surligneurs de plusieurs couleurs pour, dans les différents textes, surligner les idées (une couleur par idée). - utilisez le brouillon à bon escient : ne pas y rédiger forcément toute la synthèse mais y inscrire les idées principales et secondaires, sous forme de tableau ou d’annotations numérotées, suivant un code couleur permettant de visualiser aisément les éléments identifiés. - vous relire en vérifiant que le niveau de langue est adéquat (la syntaxe, l’orthographe, conjugaisons, etc.), profitez de cette relecture pour supprimer les répétitions et les remplacer par des synonymes. Vous vérifierez également que vous n’avez oublié aucune idée. - Gardez un laps de temps suffisant, en fin de rédaction, pour compter les mots de votre production.

Exemple de synthèse sur une thématique liée à l’éducation :

LES BÉQUILLES DE L’ÉCOLE C’est un sévère constat d’échec pour l’éducation nationale. A côté des enseignements public et privé dispensés au sein d’établissements scolaires, une troisième filière prend de l’ampleur : le soutien scolaire, autrement dit les cours particuliers. Le rapport réalisé par le sociologue Dominique Glasman pour le Haut Conseil de l’évaluation de l’école souligne que, depuis dix ans, les entreprises qui offrent ce soutien ont connu une « expansion spectaculaire ». Cet essor est lié à la mise en place de mesures favorables aux parents. Celles-ci ont fait passer les cours particuliers, qui, par tradition, relevaient beaucoup de la petite annonce et de l’arrangement individuel, dans le champ des activités économiques déclarées. Il n’existe pas statistiques récentes sur le nombre d’enfants concernés. Des données du début des années 1990 indiquaient que près d’un quart des élèves suivaient des cours particuliers pendant l’année. Le succès des entreprises qui occupent ce marché montrent, en tout cas, que des dizaines de milliers d’enfants, et plus encore peut-être leurs parents, vivent avec une telle hantise de l’échec à l’école qu’ils n’imaginent plus de se passer de cette béquille couteuse, mais jugée salvatrice. Les « boîtes » florissantes de soutien scolaire n’hésitent d’ailleurs plus à se présenter comme des contremodèles : on y « apprend à apprendre », avec des cours individualisés et des enseignants par définition disponibles, loin des classes surchargées ou des collèges-ghettos des zones d’éducation prioritaires (ZEP).

Ce soutien est souvent souhaité par les parents de bons élèves, qui les voudraient encore meilleurs. Plutôt limite auparavant, pour des raisons de cout, aux couches les plus favorisées, le recours au soutien scolaire gagne aujourd’hui les classes moyennes. A delà de que qu’elle révèle sur l’ampleur des attentes déçues à l’égard du système scolaire, cette situation est un facteur particulièrement choquant d’inégalités supplémentaires, alors que les Français sont de plus en plus sensibles à l’aggravation de ces inégalités et, d’une façon générale, à ce qu’ils considèrent comme des injustices. Or qu’y a-t-il de pire pour des parents de condition modeste que de se dire qu’ils ne pourront pas, faute de moyens, donner à leurs enfants les mêmes chances de réussite que des familles plus aisées ? Le fait que ce phénomène ne soit pas spécifiquement français est une maigre consolation. La généralisation de ces systèmes d’appui scolaire montre tout simplement que la vie est perçue comme un parcours de plus en plus difficile, et l’école elle-même est un combat, une compétition au quotidien. Dans ce contexte, l’excellence parait maintenant indispensable pour que les enfants « s’en sortent ». Sombre constat, décidément, qui devrait interpeller les pouvoirs publics, en grande partie responsables de cet état de fait, quelle que soit la couleur politique des gouvernements successifs. Le Monde, éditorial du 2 mai 2005

Les cours particuliers s’érigent en « contre-modèle » de l’école Aggravant les inégalités scolaires au détriment des élèves les plus démunis, le marché du soutien scolaire prospère. Il se nourrir de l’angoisse des parents, d’une compétition scolaire accrue et des défaillances de l’école. Dans un rapport réalisé par le Haut Conseil de l’évaluation de l’école évoqué par le quotidien Libération, dans son édition du 28 avril, le sociologue Dominique Glasman (Université de Savoie) montre comment les cours particuliers se sont érigés en « contre-modèle » du système scolaire, profitant de ses faiblesses. Depuis dix ans, on assiste à une « expansion spectaculaire » des entreprises de soutien scolaire, constate l’auteur du rapport. Acadomia, Keepshool, Complétude, entre autres, voient leur clientèle et leurs résultats progresser. Cette croissance s’explique par l’instauration, durant les années durant les années 1990, de mesures fiscales qui permettent aux parents de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% au titre des emplois familiaux. Ce cadeau fiscal a fait sortir de l’ombre une partie des cours de soutien non déclarée et a favorisé l’émergence d’un véritable secteur économique. Jusqu’alors cantonné aux classes aisées, il s’est étendu aux classes moyennes. En revanche, les ménages les plus modestes ‒ qui ne sont pas imposables ‒ ne profitent pas de cet avantage, ce qui ne veut pas dire qu’il ne recourent pas eux aussi, aux cour particuliers.

Il n’existe pas d’étude quantifiant l’ampleur du soutien scolaire. Une enquête, menée entre 1989 et 1992 en Rhône-Alpes, faisant déjà état de 20% à 25% d’élèves suivant des cours particuliers durant l’année scolaire et de 36% sur l’ensemble de leur scolarité. (…) En France, les entreprises de ce secteur s’érigent « en contre-modèle », en « image inversée » de l’institution scolaire. « C’est ce qui fait leur succès », commente Dominique Glasman. Elles abordent des thèmes que l’école ne traiterait pas ‒ ou pas assez ‒ et mettant en avant leurs avantages comparatifs : « réactivité », là où l’école tarde à réagir ; « individualisation » avec une aide spécifique par opposition à un enseignement de masse ; « choix de l’enseignement » ; « garantie de résultats » et pas seulement obligation de moyens… Alors que l’institution scolaire se focalise sur l’enseignement des disciplines, les cours particuliers travailleraient davantage sur le « comment apprendre ». « L’exercice, l’entrainement, la répétition, l’acquisition d’automatismes qui libèrent l’esprit pour la réalisation de taches complexes » sont une constante du soutien scolaire, relève l’étude. La réussite repose sur l’acquisition de savoir-faire et de techniques qui sont trop peu abordés à l’école. « L’expérience montre que dans les moments décisifs, lors des concours et des examens, les aspects que l’on pourrait dire techniques peuvent permettre de faire la

différence », assure Dominique Glasman. Exemple : faire un devoir de mathématiques jusqu’au bout, dans un temps restreint, suppose l’acquisition d’automatismes. Où et quand l’école enseigne-t-elle ces techniques qu’elle exige sans le dire et qui, de fait, sont indispensables pour venir à bout des épreuves qu’elle organise ? », s’interroge le sociologue. Sans rien changer à l’ambition des programmes, Dominique Glasman propose de ménager, dans l’enceinte scolaire, des temps et des lieux pour acquérir ces techniques. Il préconise « que l’étude surveillée soit réactivée, que la salle de permanence soit organisée et pensée comme une salle d’étude avec un personnel disponible pour les élèves… » C’est en se donnant ces moyens-là, poursuit-il, que l’école pourra apporter une réponse à l’essor des cours particuliers et armer les élèves pour qu’ils soient en mesure de faire ce qu’elle exige d’eux. Martine Laronche, Le Monde, 2 mai 2005

LES BÉQUILLES DE L’ÉCOLE C’est un sévère constat d’échec pour l’éducation nationale. A côté des enseignements public et privé dispensés au sein d’établissements scolaires, une troisième filière prend de l’ampleur : le soutien scolaire, autrement dit les cours particuliers. Le rapport réalisé par le sociologue Dominique Glasman pour le Haut Conseil de l’évaluation de l’école souligne que, depuis dix ans, les entreprises qui offrent ce soutien ont connu une « expansion spectaculaire ». Cet essor est lié à la mise en place de mesures favorables aux parents. Celles-ci ont fait passer les cours particuliers, qui, par tradition, relevaient beaucoup de la petite annonce et de l’arrangement individuel, dans le champ des activités économiques déclarées. Il n’existe pas statistiques récentes sur le nombre d’enfants concernés. Des données du début des années 1990 indiquaient que près d’un quart des élèves suivaient des cours particuliers pendant l’année. Le succès des entreprises qui occupent ce marché montre, en tout cas, que des dizaines de milliers d’enfants, et plus encore peut-être leurs parents, vivent avec une telle hantise de l’échec à l’école qu’ils n’imaginent plus de se passer de cette béquille couteuse, mais jugée salvatrice. Les « boîtes » florissantes de soutien scolaire n’hésitent d’ailleurs plus à se présenter comme des contremodèles : on y « apprend à apprendre », avec des cours individualisés et des enseignants par définition disponibles, loin des classes surchargées ou des collèges-ghettos des zones d’éducation prioritaires (ZEP).

Ce soutien est souvent souhaité par les parents de bons élèves, qui les voudraient encore meilleurs. Plutôt limité auparavant, pour des raisons de cout, aux couches les plus favorisées, le recours au soutien scolaire gagne aujourd’hui les classes moyennes. A delà de que qu’elle révèle sur l’ampleur des attentes déçues à l’égard du système scolaire, cette situation est un facteur particulièrement choquant d’inégalités supplémentaires, alors que les Français sont de plus en plus sensibles à l’aggravation de ces inégalités et, d’une façon générale, à ce qu’ils considèrent comme des injustices. Or qu’y a-t-il de pire pour des parents de condition modeste que de se dire qu’ils ne pourront pas, faute de moyens, donner à leurs enfants les mêmes chances de réussite que des familles plus aisées ? Le fait que ce phénomène ne soit pas spécifiquement français est une maigre consolation. La généralisation de ces systèmes d’appui scolaire montre tout simplement que la vie est perçue comme un parcours de plus en plus difficile, et l’école elle-même est un combat, une compétition au quotidien. Dans ce contexte, l’excellence parait maintenant indispensable pour que les enfants « s’en sortent ». Sombre constat, décidément, qui devrait interpeller les pouvoirs publics, en grande partie responsables de cet état de fait, quelle que soit la couleur politique des gouvernements successifs. Le Monde, éditorial du 2 mai 2005

Les cours particuliers s’érigent en « contre-modèle » de l’école Aggravant les inégalités scolaires au détriment des élèves les plus démunis, le marché du soutien scolaire prospère. Il se nourrir de l’angoisse des parents, d’une compétition scolaire accrue et des défaillances de l’école. Dans un rapport réalisé par le Haut Conseil de l’évaluation de l’école évoqué par le quotidien Libération, dans son édition du 28 avril, le sociologue Dominique Glasman (Université de Savoie) montre comment les cours particuliers se sont érigés en « contre-modèle » du système scolaire, profitant de ses faiblesses. Depuis dix ans, on assiste à une « expansion spectaculaire » des entreprises de soutien scolaire, constate l’auteur du rapport. Acadomia, Keepshool, Complétude, entre autres, voient leur clientèle et leurs résultats progresser. Cette croissance s’explique par l’instauration, durant les années durant les années 1990, de mesures fiscales qui permettent aux parents de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% au titre des emplois familiaux. Ce cadeau fiscal a fait sortir de l’ombre une partie des cours de soutien non déclarée et a favorisé l’émergence d’un véritable secteur économique. Jusqu’alors cantonné aux classes aisées, il s’est étendu aux classes moyennes. En revanche, les ménages les plus modestes ‒ qui ne sont pas imposables ‒ ne profitent pas de cet avantage, ce qui ne veut pas dire qu’il ne recourent pas eux aussi, aux cour particuliers.

Il n’existe pas d’étude quantifiant l’ampleur du soutien scolaire. Une enquête, menée entre 1989 et 1992 en Rhône-Alpes, faisant déjà état de 20% à 25% d’élèves suivant des cours particuliers durant l’année scolaire et de 36% sur l’ensemble de leur scolarité. (…) En France, les entreprises de ce secteur s’érigent « en contre-modèle », en « image inversée » de l’institution scolaire. « C’est ce qui fait leur succès », commente Dominique Glasman. Elles abordent des thèmes que l’école ne traiterait pas ‒ ou pas assez ‒ et mettant en avant leurs avantages comparatifs : « réactivité », là où l’école tarde à réagir ; « individualisation » avec une aide spécifique par opposition à un enseignement de masse ; « choix de l’enseignement » ; « garantie de résultats » et pas seulement obligation de moyens… Alors que l’institution scolaire se focalise sur l’enseignement des disciplines, les cours particuliers travailleraient davantage sur le « comment apprendre ». « L’exercice, l’entrainement, la répétition, l’acquisition d’automatismes qui libèrent l’esprit pour la réalisation de taches complexes » sont une constante du soutien scolaire, relève l’étude. La réussite repose sur l’acquisition de savoir-faire et de techniques qui sont trop peu abordés à l’école. « L’expérience montre que dans les moments décisifs, lors des concours et des examens, les aspects que l’on pourrait dire techniques peuvent permettre de faire la

différence », assure Dominique Glasman. Exemple : faire un devoir de mathématiques jusqu’au bout, dans un temps restreint, suppose l’acquisition d’automatismes. Où et quand l’école enseigne-t-elle ces techniques qu’elle exige sans le dire et qui, de fait, sont indispensables pour venir à bout des épreuves qu’elle organise ? », s’interroge le sociologue. Sans rien changer à l’ambition des programmes, Dominique Glasman propose de ménager, dans l’enceinte scolaire, des temps et des lieux pour acquérir ces techniques. Il préconise « que l’étude surveillée soit réactivée, que la salle de permanence soit organisée et pensée comme une salle d’étude avec un personnel disponible pour les élèves… » C’est en se donnant ces moyens-là, poursuit-il, que l’école pourra apporter une réponse à l’essor des cours particuliers et armer les élèves pour qu’ils soient en mesure de faire ce qu’elle exige d’eux. Martine Laronche, Le Monde, 2 mai 2005

Proposition de tableau nº1 : compréhension « descendante » texte par texte Document 1

Document 2

Idée principale

Le soutien scolaire: un succès en pleine expansion qui repose sur la hantise de l’échec à l’école

Le soutien scolaire : un secteur économique prospère érigé en contre-modèle éducatif, qui profite des faiblesses du système

Idée secondaire 1

- Cette expansion est due aux mesures fiscales. - Ce succès repose sur la hantise de l’échec à l’école - Ce secteur économique est florissant et se présente comme un contre-modèle : l’apprendre à apprendre et les cours individualisés.

La croissance des entreprises de soutien scolaire est due à des mesures fiscales avantageuses - Ce secteur économique a gagné des parts de marché auprès des classes moyennes mais les classes modestes ne profitent pas vraiment de ces mesures fiscales.

Idée secondaire 2 Cette expansion touche aujourd’hui les classes moyennes (les classes défavorisées en sont globalement exclues)

Idée secondaire 3 Ce phénomène accentue les inégalités sociales face à la réussite scolaire

Idée secondaire 4 Idée secondaire 5

L’école est vue comme un combat au quotidien vers l’excellence L’école seule ne peut plus répondre à cette exigence d’excellence scolaire, ce qui devrait interpeller les pouvoirs publics qui en sont responsables…

Les avantages des cours particuliers constituent une image inversée de l’institution scolaire

La réussite repose sur l’acquisition de savoir-faire et de techniques qui sont trop peu abordés à l’école L’école devrait ménager des temps et des lieux pour acquérir ces techniques. L’école pourrait ainsi apporter une réponse à l’essor des cours particuliers

Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant : Introduction (thématique générale : le soutien scolaire, un succès en pleine expansion) 1) l’idée secondaire 1 (vert : ce succès repose sur des mesures fiscales avantageuses)

2) l’idée secondaire 2 (rouge : les cours particuliers représentent un contre-modèle éducatif, une image inversée de l’institution scolaire)

3) l’idée secondaire 3 (bleu, gris et vert émeraude : les classes aisées et moyennes en profitent mais pas les classes modestes, d’où un sentiment d’inégalité car l’école est marquée par une forte concurrence et une quête de l’excellence des résultats)

4) l’idée secondaire 4 (rose : ce phénomène devrait alerter les pouvoirs publics, l’école devrait apporter une réponse à ce problème : ménager des temps et des lieux pour acquérir ces techniques).

Conclusion (le succès du soutien scolaire auprès des classes aisées et moyennes reflète les inégalités sociales ainsi que les faiblesses d’un système scolaire très concurrentiel et défaillant, ce qui devrait susciter une réflexion éducative approfondie sur la réponse à donner à ce phénomène).

Proposition de tableau nº2 : identification directe des points communs Document 1 Thématique commune

Document 2

Le succès du soutien scolaire

Point commun 1

Des mesures fiscales avantageuses pour les parents

Point commun 2

Une extension des cours particuliers vers les classes moyennes qui bénéficient de ces mesures fiscales

Point commun 3

Les classes modestes ne sont pas concernées par ces mesures fiscales (sentiment d’inégalité : elles ne sont pas suffisamment armées dans ce système très concurrentiel)

Point commun 4

Les cours particuliers : un contre-modèle éducatif, une image inversée de l’institution scolaire (individualisation, disponibilité, apprendre à apprendre, savoir-faire et techniques)

Point commun 5

Ce phénomène devrait interpeller les pouvoirs publics, l’école devrait ménager des temps et des lieux pour acquérir ces techniques

Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant : Introduction (thématique commune : le succès du soutien scolaire) 1) Point commun 1 (mesures fiscales avantageuses) 2) Point commun 2 (extension des cours particuliers vers les classes moyennes) 3) Point commun 3 (l’inégalité pour les classes modestes dans un système scolaire marqué par l’excellence) 4) Point commun 4 (les cours particuliers : un contre-modèle éducatif) 5) Point commun 5 (ce phénomène devrait interpeller les pouvoirs publics) Conclusion (le succès du soutien scolaire auprès des classes aisées et moyennes reflète les inégalités sociales ainsi que les faiblesses d’un système scolaire très concurrentiel et défaillant, ce qui devrait susciter une réflexion éducative approfondie sur la réponse à donner à ce phénomène).

Proposition de tableau nº3 : identification des idées essentielles et secondaires qui sont communes aux documents. Thématique générale : le succès du soutien scolaire Idée essentielle 1 : L’extension des cours particuliers vers les classes moyennes

Idée essentielle 2 Les cours particuliers constituent un contre-modèle éducatif

Idée essentielle 3 L’école doit réagir face à l’ampleur des cours particuliers

Idée secondaire 1

…grâce aux mesures Les élèves qui fiscales avantageuses prennent des cours particuliers jouissent d’une individualisation de leur apprentissage

Ce constat devrait interpeller les pouvoirs publics, en grande partie responsables de cet état de fait

Idée secondaire 2

Ces mesures fiscales ne concernent pas vraiment les classes modestes

Les professeurs sont disponibles

L’école devrait ménager des temps et des lieux pour acquérir ces techniques.

Idée secondaire 3

D’où le sentiment d’inégalité quant à la possibilité de d’investir dans les cours particuliers, afin d’optimiser les chances de s’en sortir dans un système scolaire très concurrentiel.

On y apprend l’apprendre à apprendre, les techniques indispensables pour optimiser sa réussite scolaire

C’est en se donnant ces moyens que l’école pourra apporter une réponse à l’essor des cours particuliers et armer les élèves pour qu’ils soient en mesure de faire ce qu’elle exige d’eux

Les paragraphes de la synthèse pourront correspondre à un plan reprenant : Introduction (thématique commune : le succès du soutien scolaire) 1) Idée essentielle 1 (l’extension des cours particuliers vers les classes moyennes : grâce à des mesures fiscales qui ne bénéficient pas vraiment les classes modestes, ce qui accentue un phénomène d’inégalité). 2) Idée essentielle 2 (les cours particuliers : un contre-modèle éducatif : individualisation, disponibilité, apprendre à apprendre.. c’est-à-dire : ce que l’école ne fait pas !)

3) Idée essentielle 3 (l’école doit réagir face à l’ampleur des cours particuliers : elle est responsable de cette situation, elle doit proposer une individualisation et l’acquisition de techniques d’apprentissage, elle répondra ainsi à l’essor des entreprises de soutien scolaire). Conclusion (le succès du soutien scolaire auprès des classes aisées et moyennes reflète les inégalités sociales ainsi que les faiblesses du système scolaire actuel, ce qui devrait susciter une réflexion éducative approfondie sur la réponse à donner à ce phénomène).

Exercice d’entrainement : Retrouve parmi les 3 propositions ci-dessous celle qui synthétise le mieux les idées avancées par les auteurs des documents. Justifie ton choix en t’appuyant sur les critères d’évaluation et les paramètres formels de la synthèse.

Proposition 1 : Les cours particuliers s’érigent en contre-modèle de l’école L’essor des cours particuliers représente un véritable constat d’échec pour l’éducation nationale. En effet, depuis dix ans, les entreprises qui offrent ce soutien ont connu une « expansion spectaculaire ». Cette croissance s’explique par l’instauration, durant les années durant les années 1990, de mesures fiscales qui permettent aux parents de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% au titre des emplois familiaux. Il existe une telle hantise de l’échec à l’école que les élèves et leurs parents n’imaginent plus de se passer de cette béquille couteuse, mais jugée salvatrice, dans un contexte scolaire très concurrentiel. Or cette situation est un facteur particulièrement choquant d’inégalités supplémentaires car les familles les plus modestes ne peuvent pas se permettre de payer les cours particuliers. Ce système se présente comme un contre-modèle : on y « apprend à apprendre », avec des cours individualisés et des enseignants par définition disponibles, loin des classes surchargées de l’éducation nationale. Alors que l’institution scolaire se focalise sur l’enseignement des disciplines, les cours particuliers travailleraient davantage sur le « comment apprendre ». Ce constat devrait interpeller les pouvoirs publics, en grande partie responsables de cet état de fait, l’école devrait ménager, dans l’enceinte scolaire, des temps et des lieux pour acquérir ces techniques. C’est en se donnant ces moyens que l’école pourra apporter une réponse à l’essor des cours particuliers.

221 mots

Proposition 2 : Les cours particuliers, un « contre-modèle » inégalitaire Le quotidien Le Monde met en lumière, à travers deux articles publiés en 2005 en référence à un rapport du sociologue D. Glasman, l’essor des entreprises qui se consacrent au soutien scolaire et les conséquences sociales suscitées par l’ampleur de ce phénomène éducatif en France. Le succès des cours particuliers s’est consolidé depuis les dernières années par des mesures fiscales avantageuses consistant à bénéficier de réductions d’impôts, ce qui a permis aux classes moyennes d’accéder massivement au soutien scolaire. Ces entreprises ont vu ainsi leur clientèle et leur chiffre d’affaire augmenter de manière significative. Toutefois, les classes modestes restent en marge de cette alternative offerte par les cours particuliers. D’emblée, les avantages fiscaux ont concerné les classes moyennes, ce qui a accentué un sentiment d’inégalité chez les couches défavorisées quant à la possibilité d’optimiser leurs chances de s’en sortir dans un système scolaire très concurrentiel, marqué par l’excellence des résultats. En effet, ce secteur économique en plein développement se présente désormais comme un « contre-modèle de l’école », dans la mesure où on retrouve une « image inversée de l’institution scolaire » : l’individualisation, la disponibilité des enseignants et l’apprendre à apprendre qui sont justement absents du système scolaire classique. Ce succès retentissant est préoccupant car il reflète les inégalités sociales face à la réussite scolaire, il en revient donc aux pouvoirs publics et à l’école d’individualiser et d’optimiser l’apprentissage afin de contrecarrer les effets pervers de ce système éducatif à deux vitesses. 243 mots

Proposition 3 : Le succès économique mais inégalitaire du soutien scolaire Le sociologue Dominique Glasman a mis en évidence en 2005 l’essor des entreprises qui se consacrent au soutien scolaire dans un contexte d’inégalités scolaires qui existe dans d’autres pays mais qui touche particulièrement la France. Ce succès repose essentiellement sur la crainte des parents et des élèves par rapport à un système éducatif marqué par l’exigence et l’excellence des résultats. C’est en particulier une politique fiscale avantageuse en direction des classes moyennes qui a permis aux entreprises d’élargir significativement leur clientèle et leur chiffre d’affaire. Ces entreprises ont renforcé leur présence sur le marché de la formation grâce à une philosophie éducative aux antipodes du système scolaire actuel. En effet, là où l’école propose des classes surchargées et une focalisation sur les disciplines, les cours particuliers proposent plutôt une individualisation de l’apprentissage et des techniques centrées sur l’apprendre à apprendre. Le succès économique du soutien scolaire suppose une place prépondérante de ce type de cours dans la société actuelle, parallèlement à l’école traditionnelle. Par conséquent, l’école devra reformuler ses paradigmes pédagogiques afin de rééquilibrer le rôle des cours particuliers tout en proposant des apprentissages individualisés, une disponibilité des enseignants et une réflexion approfondie sur l’apprendre à l’apprendre, seul gage d’une réussite scolaire élargie au plus grand nombre d’élèves, au-delà des différences de classes. 210 mots

Réponse : la proposition 2 est celle qui synthétise le mieux les idées des deux textes mais elle comporte trop de mots (243), propose une nouvelle version du texte avec un maximum de 225 mots.

Proposition de reformulation de la Proposition 2 Les cours particuliers, un « contre-modèle » inégalitaire Le quotidien Le Monde met en lumière expose, à travers deux articles publiés en 2005 en référence à un rapport du sociologue D. Glasman, l’essor des entreprises qui se consacrent au soutien scolaire et les conséquences sociales suscitées par l’ampleur de ce phénomène éducatif en France. Ce succès des cours particuliers s’est consolidé depuis les dernières années récemment par des mesures fiscales avantageuses consistant à bénéficier de réductions d’impôts, ce qui a permis aux classes moyennes d’accéder massivement au soutien scolaire. Ces entreprises ont vu ainsi leur clientèle et leur chiffre d’affaire augmenter de manière significative significativement. Toutefois, les classes modestes restent en marge de cette alternative offerte par les cours particuliers. D’emblée, les avantages fiscaux ont concerné les classes moyennes, ce qui a accentué un sentiment d’inégalité chez les couches défavorisées quant à la possibilité d’optimiser leurs chances de s’en sortir dans un système scolaire très concurrentiel, marqué par l’excellence des résultats. En effet, ce secteur économique en plein développement se présente désormais comme un « contre-modèle de l’école », dans la mesure où car on retrouve une « image inversée de l’institution scolaire » : l’individualisation, la disponibilité des enseignants et l’apprendre à apprendre qui sont justement absents du système scolaire classique. Ce succès retentissant est préoccupant car il reflète les inégalités sociales face à la réussite scolaire, il en revient donc aux pouvoirs publics et à l’école d’individualiser et d’optimiser l’apprentissage afin de contrecarrer les effets pervers de ce système éducatif à deux vitesses. 220 mots

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