L'occident est un accident

June 4, 2016 | Author: Silky Beaver | Category: N/A
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Extrait de "Lavenir : mode d'emploi", de Roger Garaudy...

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Roger Garaudy : l'Occident est un accident, Il a cassé le monde par trois sécessions. La cassure du monde s'est opérée en trois étapes principales, chacune marquée par une sécession de l'Occident. La première sécession se produisit au VIe et au Ve siècle avant l'ère chrétienne. Elle se fonda sur la croyance en l'exceptionnalisme rec et en l'exceptionnalisme !uif. "usqu'aux uerres médiques la culture recque avait vécu en osmose avec les randes civilisations de l'Orient. #eux que l'on appelait les philosophes présocratiques n'avaient de recs que la lanue et vivaient en $sie mineure dans une satrapie de l'empire perse. $u contact des randes visions universalistes de l'$sie, notamment celles de l'Inde et de la %erse, ils ne séparaient pas la raison de la réflexion indivisi&le sur la nature, les hommes et les dieux. #'est seulement avec ocrate et ses successeurs, surtout %laton et $ristote, que se produisit la sécession. La philosophie prit pour unique o&!et l'homme, séparé de la nature, ( dont le maniement était affaire d'esclave ), et de *ieu, a&andonnés + la mytholoie des traiques, des poètes que %laton chassait de sa épu&lique, et du peuple livré + l'idol-trie de dieux personnifiant leurs appétits de puissance et d'utilité. Ou&lieux de leurs emprunts + l'$sie ( comme plus tard à l'Afrique et au reste du monde par  Alexandrie), ils considéraient comme &ar&ares tout ce qui n'appartenait pas au monde rec et ne parlait pas sa lanue, créant ainsi, de cet artificiel splendide isolement, le mythe du miracle rec. La mme coupure s'opérait + la mme époque au %roche Orient, peuplé depuis des siècles par les vaues successives de nomades émirant du désert inhospitalier d'$ra&ie pour se fixer sur les terres du fertile croissant. Or les tri&us de paysans sans terre que l'on appelait les ha&iru ( origine probable des hébreux ) dispersées comme l'ont révélé + la fois les fouilles de /ari en /ésopotamie comme les ta&lettes d'El $marna en 0ypte, réussirent + constituer une confédération puis un vérita&le 0tat dont les troupes s'infiltrèrent + #anaan !usqu'+ fonder, sem&le t1il, un empire ( dont seule la Bible fait état en dehors de toute autre source scripturaire ou archéologique ). Le premier recoupement possi&le avec des textes extérieurs ( Assyriens  Assyriens) date du I2e siècle, ou des scri&es de alomon, héritier de l'Empire éphémère et léendaire de *avid, mirent par écrit, et en leur donnant consistance + la fois d'histoire et de doctrine, les traditions orales de plusieurs siècles, retra3ant le passé léendaire des tri&us et de leurs fondateurs. L'idée ma4tresse qui se déaea de ces compilations fut qu'un anctre, $&raham, &ien qu'il f5t désiné comme araméen (ce qui signifie syrien ) avait re3u de *ieu mme une terre promise ( la

terre conquise par David, père de alomon )

*ès lors quiconque n'appartenait pas aux dou6e tri&us ne faisait pas partie du peuple élu de *ieu par la donation de la terre et la révélation de la Loi. Il se trouvait ainsi, comme les &ar&ares che6 les 7recs, exclus de la seule vraie civilisation 8 la civilisation !uive. ix siècles plus tard se leva "ésus. on messae universaliste a creusé la plus rande &rèche dans l'histoire des hommes et des dieux tels qu'on les concevait !usque l+, comme rois tout puissants. Il avait aussi ouvert la voie d'une vie créative en &risant les vieux interdits et les particularismes de la Loi, et en rompant avec la conception tri&ale et idol-tre d'un *ieu partiel et partial qui aurait élu un peuple particulier, en rappelant que ce *ieu était le %ère de tous les hommes. 9n homme qui connaissait les deux cultures, !uive et recque, %aul de :arse, en fit la synthèse en se réclamant du charisme de "ésus. Il éla&ora une doctrine ne se référant !amais aux paroles et aux actes de sa vie, pour faire + la fois du pauvre charpentier de ;a6areth 8 le /essie (en rec kristos ) des !uifs< successeur de *avid, et charé de restaurer le royaume de *avid dans un retour triomphal sur la terre qui ferait ou&lier l'humilité, la pauvreté et le refus de tout pouvoir de sa première apparition. *e cette synthèse naquit une reliion nouvelle 8 le christianisme qui, après trois siècles de polémiques, rempla3a le messae li&érateur de l'asiate "ésus (comme disait le père *aniélou) par une théoloie de la domination. 7r-ce + l'empereur #onstantin, qui y trouvait un instrument de l'unité de son empire, ce syncrétisme devint la reliion officielle de l=0tat #ette communauté transformée en 0lise, héritière des structures, des dominations, et des &ureaucraties de l'Empire, se donna, après avoir persécuté les !uifs et les hérétiques (c'est dire ceux qui entendaient vivre en disciples de "ésus) pour successeur du peuple élu et, comme tel, investi du devoir de se su&ordonner tout le reste du monde. *e cette Europe chrétienne, ayant + sa tte, selon la vieille terminoloie de l'Empire, un pontife romain, devait, + partir du Ve Ve siècle, na4tre na4tr e une deuxième sécession, séces sion, qui s'exprima d'une manière nouvelle8 au lieu de se séparer de l>$sie et de l'$frique (elle inorait encore l'existence de l'$mérique) elle se donna pour t-che non de s'en séparer mais de les soumettre, en se considérant tou!ours comme le nouveau peuple élu, détenteur de la seule vraie reliion et de la seule vraie civilisation. Elle avait, comme telle, le pouvoir, et mme le devoir, d'inorer ou de com&attre leur culture et de leur imposer la sienne en s'appuyant tou!ours sur le pouvoir politique et militaire auquel elle donnait, en échane, les prétextes de sa &énédiction. #ette deuxième sécession, devenue une néation, une destruction et surtout une domination, de tout le reste du monde, de sa foi et de ses cultures autochtones, dura quin6e siècles, ceux du colonialisme des nations chrétiennes mme lorsque la éforme coupa en deux l'Europe8 le ;ord protestant et le ud catholique. La troisième sécession survient au milieu du 22e siècle, lorsque, après l'épuisement et la ruine de l'Europe entière, de l'$tlantique + l'Oural, par suite de deux uerres intra1européennes (dites mondiales parce que les colonialistes y avaient utilisé leurs su!ets de trois continents comme chair + canon) l'axe du monde &ascula8 les 0tats19nis d'$mérique, enrichis par l'aonie de tous les peuples, et ne venant au secours de la victoire qu'au dernier moment ( en !"!# après $erdun et en !"%% après talingrad), se trouvèrent + la tte de la moitié de la richesse mondiale. #ette richesse leur permit d'a&ord de faire du dollar un étalon monétaire mondial, au mme titre que

l'or, puis de su&ventionner (sous condition de soumission politique) d'a&ord l'Europe, par le plan /arshal, pour la rendre de nouveau solva&le après les ruines de sa uerre, puis le monde entier par le ?onds monétaire international (?/I), qui avait le mme o&!et de domination. L'implosion de l'9nion oviétique, qui avait trahi le socialisme en imitant, dans une économie &ureaucratiquement planifiée, le modèle de croissance de l'Occident (qui ne pouvait se développer que par un li&re marché assurant l'héémonie des plus riches et des plus forts), permit aux 0tats1 9nis de se donner pour o&!ectif la domination du monde après avoir restauré le capitalisme che6 son ancien rival soviétique. #'est ainsi que la troisième sécession de l'Occident eut lieu au milieu du 22e siècle, en donnant + cette unité impériale le nom de mondialisation. Leur volonté de nivellement et de dépendance des économies, des politiques et des cultures de tous les peuples, exclut ainsi la perspective d'une unité symphonique, qui e5t créé l'unité riche du monde par la fécondation réciproque de toutes les cultures en respectant leur diversité. En ce sens @itler a ané la uerre 8 les o&!ectifs ma!eurs qu'il s'était fixés se sont réalisés, &ien que ce fut sans lui, parce qu'ils suivaient la mme tra!ectoire historique que les trois sécessions de l'Occident. A. Il sut reprendre reprendre de la manière la plus &ar&are, &ar&are, le thème de la coupure du monde monde par le privilèe du peuple élu en en faisant l'apanae de la race aryenne qui devenait ainsi l'héritière de la supériorité recque, de l'élection !uive, de la chrétienté qui se voulait le ciment de l'unité européenne et la monitrice du monde. La variante hitlérienne n'est pas essentiellement différente de ces prétentions antérieures. Elle en est l'accomplissement, avec cette oriinalité8 appliquer + des hommes de race &lanche les tortures !usque l+ réservées, par le colonialisme occidental, aux peuples de couleur, par exemple par le énocide indien, la traite des esclaves noirs, @iroshima, le Vietnam ou l'IraB. C. a politique politique suivit les lines lines de force de la deuxième deuxième sécession depuis depuis la renaissance renaissance 8 qu'il s'aisse du totalitarisme économique fonctionnant sans intervention du peuple par le seul !eu réulateur d'un pouvoir extérieur + lui, que ce soit le rène des &anques ou des multinationales (variante américaine et occidentale), ou celui de la &ureaucratie d'un parti unique se vantant lui aussi d'tre l'émanation du peuple et sa conscience (variante soviétique). #ette similitude et cette rivalité expliquent que, de AD + ADD, les tenants de la première variante (occidentale) qui ne voulaient surtout pas d'une alternative socialiste (mme si, de fait, l'9nion oviétique en était la trahison) aient vu en @itler un rempart contre le &olchevisme, et l'aient aidé + renforcer son pouvoir. $près la défaite militaire d'@itler, dont l'9nion oviétique avait été le principal artisan, #hurchill écrira 8 F;ous avons tué le mauvais cochonF et, dès son discours de ?ulton (ADGH) ouvrira le nouveau front de la uerre froide pour atteindre, avec les 0tats19nis, l'o&!ectif prioritaire d=@itler 8 l'élimination de l'9nion soviétique. . Le dessein ultime ultime d=@itler d=@itler 8 la domination mondiale mondiale (de A. A. ans, ans, disait1il) disait1il) par la destruction sauvae des races inférieures a été réalisé par les procédés &ar&ares qu'il avait mis en oeuvre mais qu'il n'avait pas inventés 8 l'euénisme et le darJinisme social par la stérilisation massive dans le :iers1/onde surtout pour éliminer les moins aptes et qui sévit au!ourd'hui + une échelle infiniment plus rande qu'+ l'époque oK elle était pratiquée par les

na6is. La conception du monde d'@itler a, après lui, triomphé parce qu'elle était dans la loique des trois sécessions antérieures de l'Occident et leur prolonement infernal. L'on ne peut mme pas dire que le pro!et hitlérien a été réalisé par ses ennemis8 l'actuelle sym&iose israélo1américaine, car si @itler s'est acharné contre les !uifs allemands qui entendaient rester allemands et en $llemane mais, avec !uste raison, dans le respect de leur reliion et de leur communauté, sa colla&oration avec les sionistes (& de la population (uive organisée en !")) ) a duré pendant la uerre, de AD + ADGG, car les sionistes exhortaient + re!oindre la %alestine ( ce qui co*ncidait avec la volonté d'+itler de vider l'Allemagne, puis l'ur l'urope, ope, de ses (uifs - "udenrein .,  pour les chasser chasser vers un un ghetto mondial en en /alestine ou dans dans n'importe quelle quelle 0le africaine .) *e l+ les accords de la @aavara, dès AD, autorisant les !uifs riches + émirer en déposant caution dans une &anque de @am&our, rem&oursa&le + :el $viv, viv, sous condition que les dirieants sionistes com&attent, dans le monde, le &oycott oranisé contre l'$llemane na6ie. *e l+ l'autorisation donnée au étar (milice sioniste), d'exercer son activité en $llemane na6ie  !usqu'en ADM. *e l+ la proposition d'It6haB hamir, en ADGA, d'alliance militaire de son roupe armé du NJai Leumi avec l'armée hitlérienne, ce qui fit arrter hamir par les $nlais pour terrorisme et colla&oration avec l'ennemi. *e l+ la proposition a&!ecte faite par Eichmann, en ADGG, aux représentants sionistes de l'$ence  !uive, d'un échane de A  camions contre A million de !uifs, sous une dou&le dou&le condition 8 •



a) ces camions ne seraient utilisés que sur le front de l'Est. &) les sionistes serviraient d'intermédiaire pour réaliser une paix séparée des 0tats19nis et de l'$nleterre pour permettre + @itler de faire un dernier effort pour a&attre l'9.

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