GUIDE CND Des Soudures
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GUIDE CND
LES TECHNIQUES DE CONTROLE NON DESTRUCTIF DES SOUDURES
Guide réalisé par Auteur : Imad ABBAS Version 2010
Collection « Guides Techniques de l’Artisan »
TECHNIQUES DE CONTRÔLE NON DESTRUCTIF DES SOUDURES
CND
Septembre 2009
Etude réalisée sous la responsabilité technique de :
Pôle d’Innovation nationale de l’Artisanat « Travail des Métaux » CFMI Campus des métiers 79200 PARTHENAY Auteur : Imad ABBAS
AVANT PROPOS
Tout assemblage soudé doit présenter des garanties optimales de sécurité et d’endurance lors de son fonctionnement. La réglementation européenne, directive nouvelle approche, concernant certains produits comme les appareils sous pression ou les chaudières, impose de plus en plus aux fabricants la mise sous assurance qualité de leur production, notamment le respect de certaines normes portant sur les contrôles à effectuer. Par ailleurs, certains produits sont soumis à une réglementation spécifique définie par des codes de construction comme le CODAP, le CODETI ou le RCCM. Ces codes imposent des critères d’acceptation pour les défauts des soudures et préconisent le type de contrôle à mettre en œuvre. Si aujourd’hui les procédés de contrôle non destructif sont de plus en plus nombreux, ils présentent également une fiabilité accrue chacun dans leurs domaines d’applications. L’interprétation des défauts observés faisant toujours référence aux conditions de réalisation et de mise en œuvre de l’assemblage, il est important de maîtriser le processus de fabrication et donc de respecter un minimum de dispositions, notamment en ce qui concerne les conditions de soudage et la préparation des bords.
A qui s’adresse cet ouvrage A tous les artisans effectuant des travaux d’assemblage par soudage en général et à tous les fabricants d’ouvrages soumis à la réglementation en particulier. En clair, aux petites entreprises de chaudronnerie, de mécano‐soudure, de tuyauterie industrielle, de construction de bâtiments industriels, aux fabricants d’équipements de manutention ou de levage, de matériels agricoles ou d’élevage, aux carrossiers, aux sous‐traitants des chantiers navals, aux fabricants de citernes ou de réservoirs sous pression. Ce guide traite de l’application des méthodes de contrôle non destructif des soudures. Il a pour objectif d’apporter des éléments d’information aux entreprises artisanales afin de leur permettre d’assurer la conformité de leurs produits par rapport à la réglementation sur le soudage notamment dans le cadre de travaux soumis à certaines directives européennes. La possession de ce guide ne constitue en aucune manière une preuve de conformité des produits soumis à des contrôles obligatoires par des organismes de contrôle agréés. La mise en œuvre des méthodes de contrôle non destructif des soudures doit être effectuée par du personnel formé ayant été certifié par la COFREND (Confédération française des essais non destructifs) (&Se référer au chapitre 5). Cet ouvrage, appartenant à une collection dirigée par l’Institut Supérieur des Métiers, a été financé par la Direction des entreprises Commerciales, Artisanales des Services et des Professions Libérales et réalisé par le CFMI de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Deux‐Sèvres.
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TABLEAU D'ORIENTATION
Cette page peut être utilisée pour s'orienter vers un paragraphe en particulier en fonction des questions qui peuvent se poser. Ce n'est pas une table des matières proprement dite, celle‐ci se trouvant à la page suivante.
QUESTION Pourquoi contrôler ? Quelles sont les exigences réglementaires ? Qui est concerné par le contrôle ? Quelles sont les activités soumises au contrôle ? Quoi contrôler ? Quels sont les différents types d'assemblages ? Quels sont les principaux procédés de soudage ? Comment préparer les bords avant de souder? Quels sont les défauts des soudures ? Quels sont les critères d'acceptation des soudures ? Quelle technique choisir pour contrôler les soudures ? Qui peut mettre en œuvre les techniques de contrôle ? Quel est le rôle de la COFREND ? Comment fonctionne la certification des agents de contrôle ? Où puis‐je me renseigner ?
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RÉPONSE Chap 1 § 1.2 Chap 2 § 2.1 Chap 3 § 3.1 § 3.2 § 3.3 § 3.4 § 3.5 Chap 4 Chap 5 § 5.1 § 5.2 Chap.6
TABLE DES MATIÈRES
1 ‐ POURQUOI CONTRÔLER ?...................................................................11 1.1 ‐ Introduction ..............................................................................................................................................................13 1.2 ‐ Les exigences réglementaires ...................................................................................................................................15
2 ‐ QUI EST CONCERNÉ ?..........................................................................17 2.1 ‐ Les activités soumises au contrôle............................................................................................................................19
3 ‐ QUOI CONTRÔLER ?............................................................................21 3.1 ‐ Les différents types d'assemblage ............................................................................................................................23 3.2 ‐ Les principaux procédés de soudage ........................................................................................................................24
3.2.1 ‐ Le soudage oxyacéthylénique (Procédé 311) ...................................................... 24 3.2.2 ‐ Le soudage à l'électrode enrobée (Procédé 111) ................................................. 25 3.2.3 ‐ Le soudage TIG "Tungstène Inert Gaz" (Procédé 141) .......................................... 26 3.2.4 ‐ Le soudage plasma (Procédé 15) .......................................................................27 3.2.5 ‐ Le soudage MIG – MAG "Métal Inert Gaz – Métal Activ Gaz" ............................... 28 3.2.6 ‐ Le soudage à l’arc sous flux en poudre (Procédé 121) .......................................... 29 3.2.7 ‐ Le soudage par faisceau d’électrons (Procédé 76) ............................................... 30 3.2.8 ‐ Le soudage par faisceau laser (Procédé 751) ...................................................... 31 3.2.9 ‐ Le soudage par étincelage (Procédé 24) ............................................................. 32 3.2.10 ‐ Le soudage par friction (Procédé 42) ................................................................33 3.2.11 ‐ Le soudage aluminothermique (Procédé 71)..................................................... 34 3.2.12 ‐ Le soudage à la molette (Procédé 22)...............................................................35 3.2.13 ‐ Le soudage par résistance par points (Procédé 21) ............................................ 36 3.3 ‐ La préparation des bords ..........................................................................................................................................37 3.4 ‐ Les défauts des soudures..........................................................................................................................................38 3.5 ‐ les critères d'acceptation ..........................................................................................................................................41
4 ‐ QUELLE TECHNIQUE CHOISIR ? ............................................................47 4.1‐ CONTROLE DU SOUDAGE...........................................................................................................................................49 4.2 ‐ EXAMEN VISUEL (NF EN 970) ....................................................................................................................................50 4.3 – LE RESSUAGE (NF EN 571‐1).....................................................................................................................................51 4.4 – LA MAGNETOSCOPIE (NF EN 1290)..........................................................................................................................54 4.5 – LES ULTRASONS (NF EN 1714 :10)............................................................................................................................57 4.6 – LA RADIOGRAPHIE (EN 444 ‐ EN 1435 ‐ EN 462) ......................................................................................................61 4.7 – LES COURANTS DE FOUCAULT (EN 1711).................................................................................................................64 4.8 – LES AUTRES TECHNIQUES.........................................................................................................................................66 4.8.1 – L'émission acoustique ...........................................................................................................................................66 4.8.2 – La tomographie .....................................................................................................................................................66 4.8.3 – La thermographie..................................................................................................................................................67 4.8.4 – L'étanchéité...........................................................................................................................................................67 4.9 – TABLEAU DE SYNTHESE ............................................................................................................................................68
5 ‐ QUI PEUT LES METTRE EN ŒUVRE ? ....................................................71 5.1 ‐ Le rôle de la COFREND ..............................................................................................................................................73 5.2 ‐ La certification des agents de contrôle .....................................................................................................................74
6 ‐ OÙ SE RENSEIGNER ? ..........................................................................75 6.1 ‐ La COFREND ..............................................................................................................................................................77 6.2 ‐ Les centres de certification agréés pour les contrôles non destructifs des soudures* ............................................77 6.3 ‐ Les principaux organismes dispensant la formation continue en CND.....................................................................77
Annexes .................................................................................................79 1‐ LISTE DES PRINCIPALES NORMES..................................................................................................................................81 2 ‐ QUELQUES FOURNISSEURS DE MATÉRIEL DE CONTRÔLE............................................................................................83 3 ‐ REPRÉSENTATION DES SOUDURES...............................................................................................................................84 4 ‐ IDENTIFICATION DES GAZ UTILISÉS EN SOUDURE .......................................................................................................87 5 ‐ BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................................93 6 ‐ GLOSSAIRE..................................................................................................................................................................100
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TABLE DES MATIÈRES
Figures Figure 1 : Tôle...............................................................................................................................................................................23 Figure 2 : Tube..............................................................................................................................................................................23 Figure 3 : Soudage bout à bout ....................................................................................................................................................23 Figure 4 : Soudage en angle .........................................................................................................................................................23 Figure 5 : Soudage d'un seul côté.................................................................................................................................................23 Figure 6 : Soudage des deux côtés ...............................................................................................................................................23 Figure 7 : Soudage sans support envers.......................................................................................................................................23 Figure 8 : Soudage avec support envers.......................................................................................................................................23 Figure 9 : Soudage sans gougeage ...............................................................................................................................................23 Figure 10 : Soudage avec gougeage envers..................................................................................................................................23 Figure 11 ‐ Schéma d'une soudure oxyacétylénique....................................................................................................................24 Figure 12 ‐ Schéma d'une soudure à l'électrode enrobée............................................................................................................25 Figure 13 ‐ Schéma d'une soudure TIG.........................................................................................................................................26 Figure 14 ‐ Schéma d'une soudure plasma ..................................................................................................................................27 Figure 15 ‐ Schéma d'une soudure MIG ‐ MAG............................................................................................................................28 Figure 16 ‐ Schéma d'une soudure à l'arc sous flux en poudre....................................................................................................29 Figure 17 ‐ Schéma d'une soudure par faisceau d'électrons (source Soudage2000)..................................................................30 Figure 18 ‐ Schéma d'une soudure par faisceau laser..................................................................................................................31 Figure 19 ‐Principe du soudage par étincelage ............................................................................................................................32 Figure 20 ‐ Machine automatique de soudage par étincelage.....................................................................................................32 Figure 21 ‐ Principe du soudage par friction ................................................................................................................................33 Figure 22 ‐ Schéma d'une soudure aluminothermique................................................................................................................34 Figure 23 ‐ Soudage de deux abouts de rails par aluminothermie...............................................................................................34 Figure 24 ‐ Schéma d'une soudure à la molette...........................................................................................................................35 Figure 25 ‐ Schéma d'une soudure par résistance par points ......................................................................................................36 Figure 26 ‐ Préparation à bords droits .........................................................................................................................................37 Figure 27‐ Préparation en "V" ......................................................................................................................................................37 Figure 28 ‐Préparation en "X" ......................................................................................................................................................37 Figure 29 ‐ Fissure longitudinale ..................................................................................................................................................38 Figure 30 ‐ Fissure transversale....................................................................................................................................................38 Figure 31 ‐ Fissures rayonnantes..................................................................................................................................................38 Figure 32 ‐ Soufflure sphéroïdale ................................................................................................................................................38 Figure 33 ‐ Soufflures uniformément réparties............................................................................................................................38 Figure 34 ‐ Nid de soufflures ........................................................................................................................................................38 Figure 35 ‐ Soufflures alignées .....................................................................................................................................................39 Figure 36 ‐ Soufflures vermiculaires.............................................................................................................................................39 Figure 37 ‐ Piqûre ........................................................................................................................................................................39 Figure 38 ‐ Inclusion de laitier .....................................................................................................................................................39 Figure 39 ‐ Inclusion métallique ..................................................................................................................................................39 Figure 40 ‐ Manque de fusion sur les bords .................................................................................................................................39 Figure 41 ‐ Manque de fusion entre passes .................................................................................................................................39 Figure 42 ‐ Manque de pénétration ............................................................................................................................................39 Figure 43 ‐ Manque d'interpénétration .......................................................................................................................................39 Figure 44 ‐ Caniveau.....................................................................................................................................................................40 Figure 45 ‐ Morsure......................................................................................................................................................................40 Figure 46‐ Caniveau à la racine ....................................................................................................................................................40 Figure 47 : Surépaisseur excessive ...............................................................................................................................................40 Figure 48 : Excès de pénétration ..................................................................................................................................................40 Figure 49 : Défaut d'alignement...................................................................................................................................................40 Figure 50 : Déformation angulaire ...............................................................................................................................................40 Figure 51 : Manque d'épaisseur ...................................................................................................................................................40 Figure 52 : Retassure à la racine...................................................................................................................................................40 Figure 53 : Manque de pénétration (1) ........................................................................................................................................43 Figure 54 : Manque de pénétration (2) ........................................................................................................................................43 Figure 55 : Manque de pénétration (3) ........................................................................................................................................43 Figure 56 : Mauvais ajustage et manque de pénétration ............................................................................................................43
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TABLE DES MATIERES Figure 57 : Caniveaux ...................................................................................................................................................................43 Figure 58 : Surépaisseur excessive ...............................................................................................................................................44 Figure 59 : Convexité excessive....................................................................................................................................................44 Figure 60 : Soudure d'angle d'épaisseur supérieure à l'épaisseur nominale ...............................................................................44 Figure 61 : Soudure d'angle d'épaisseur inférieure à l'épaisseur nominale.................................................................................44 Figure 62 : Excès de pénétration ..................................................................................................................................................44 Figure 63 : Défaut d'alignement (1) .............................................................................................................................................45 Figure 64 : Défaut d'alignement (2) .............................................................................................................................................45 Figure 65 : Manque d'épaisseur ...................................................................................................................................................45 Figure 66 : Défaut de symétrie .....................................................................................................................................................45 Figure 67 : Retassure à la racine...................................................................................................................................................45 Figure 68 : Débordement .............................................................................................................................................................46 Figure 69 : Défauts multiples .......................................................................................................................................................46 Figure 70 ‐ Mesureur d’angle Calibre d’épaisseur Jauge de mesure Calibre selon norme EN 970 ..............................50 Figure 71 ‐ Mise en œuvre du ressuage .......................................................................................................................................52 Figure 72 ‐ Application du pénétrant ...........................................................................................................................................53 Figure 73 ‐ Application du révélateur et interprétation du défaut ..............................................................................................53 Figure 74 ‐ Magnétoscopie ‐ Electroaimant ................................................................................................................................54 Figure 75 ‐ Application de la magnétoscopie ...............................................................................................................................55 Figure 76 ‐ Champ de fuite ..........................................................................................................................................................55 Figure 77 ‐ Défaut de soudure révélé par magnétoscopie...........................................................................................................56 Figure 78 ‐ principe du contrôle par ultrasons ............................................................................................................................57 Figure 79 ‐ Méthode TOFD (Sofranel) ..........................................................................................................................................57 Figure 80 ‐ Méthode multiéléments (Phased Array ....................................................................................................................58 Figure 81 Exemples d’applications ...............................................................................................................................................59 Figure 82 ‐ sondes et analyseurs ‐ Sofranel..................................................................................................................................60 Figure 83 ‐ Méthode TOFD ‐ Metalscan ‐ Olympus .....................................................................................................................60 Figure 84 ‐ méthode Phased Array ‐ matériels Olympus..............................................................................................................60 Figure 85 ‐ principe de la radiographie ........................................................................................................................................61 Figure 86 ‐ Radionumérique plaques phosphores ‐ acier carbone épaisseur 4 mm (avec RX 100 kV) ........................................61 Figure 87 ‐ Sources radiographiques X et Y..................................................................................................................................63 Figure 88 ‐ Applications contrôles radiographiques.....................................................................................................................63 Figure 89 ‐ principe du contrôle par courants de Foucault ..........................................................................................................64 Figure 90 ‐ Contrôle d'un tube par courants de Foucault ............................................................................................................65
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1 ‐ POURQUOI CONTRÔLER ?
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POURQUOI CONTRÔLER ? 1
1.1 ‐ Introduction Quel que soit le procédé de fabrication, pour obtenir des produits de qualité bien définie et constante, il importe non seulement de vérifier que les pièces terminées sont conformes, mais encore de s’assurer, qu’au cours des divers stades de fabrication, les facteurs qui agissent sur la qualité finale sont maintenus dans les normes prévues. N’opérer qu’un contrôle final conduit, en effet, à constater qu’on a produit des pièces non conformes, lorsqu’il est trop tard pour l’éviter. Ceci est particulièrement vrai en soudage, où les facteurs qui agissent sur la qualité sont nombreux et complexes. L’objectif du contrôle est de : Garantir la bonne exécution de l’assemblage d’une construction.
Il s’applique à : ‐la prévention des défauts ‐la détection et localisation des défauts ‐l’évaluation du degré de gravité des défauts ‐l’acceptation ou le refus de la pièce, suivant l’interprétation des défauts.
Le contrôle doit s’exercer à trois moments bien distincts : ‐avant soudage ‐pendant soudage ‐après soudage
Le contrôle avant soudage a pour but de prévenir les défauts. Il portera sur : - la soudabilité métallurgique du métal de base (analyse chimique du matériau, contrôle macrographique, propriétés mécaniques, etc.) - la qualité du métal d’apport (compatibilité avec le métal de base, état de surface, propriétés mécaniques, nature et dimension) - la préparation des pièces (ouverture des chanfreins, écartement des bords et dénivellation, montage et fixation, positionnement, etc.) - les gabarits (d’assemblage, de vérification des cordons) - les séquences de soudage (ordre des diverses soudures, sens de réalisation) - les traitements thermiques (préchauffage, maintien en température) - le matériel de soudage (état, puissance, les réglages, etc.…) - la qualification du soudeur (habilité manuelle, niveau technologique, essais dans les conditions de soudage du type d’assemblage) - l’examen de la condition physique du soudeur (travaux dangereux, positions pénibles, travaux délicats) - la qualification des Modes Opératoires de Soudage (Q.M.O.S) - la vérification des documents de suivi et des enregistrements qualité - la qualification des contrôleurs.
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POURQUOI CONTRÔLER ? 1 Le contrôle pendant le soudage a pour but de s’assurer que les règles d’une bonne exécution du joint sont respectées. Il portera sur : - La qualité du soudage - La nature et dimension du métal d’apport (soudabilité, état de surface, propreté) - Le réglage de l’appareil de soudage (correspondance entre le réglage indiqué et le résultat obtenu, maintien du réglage) - L’état du joint réalisé (aspect conforme du cordon, dimensions des gorges, pénétration, propreté, écartement des bords) - La disposition des passes (leur nombre, le sens de réalisation) - Les cadences de soudage (vitesse, interruptions entre passes) - Les déformations (décalage des pièces) - La température du traitement thermique (maintien en température) - Le respect des Descriptifs de Mode Opératoire de Soudage (D.M.O.S)
Le contrôle après soudage a pour but de vérifier que le joint exécuté est bien conforme aux exigences de la construction. Il portera sur : - La mise en œuvre des contrôles appropriés en conformité avec la réglementation - l’analyse des résultats des divers contrôles effectués - L’instruction des dossiers « constructeurs » ou qualité attestant de la bonne réalisation des fabrications.
On distingue essentiellement trois méthodes de contrôle pour les soudures : 1) Non destructifs (Contrôle ne modifiant pas l’état de la pièce) 2) Semi ‐ destructifs (on pratique une entaille, un perçage dans le joint soudé ou on prélève un petit échantillon du joint qu’on rebouche par soudage) 3) Destructifs (on découpe la pièce, généralement ce type de contrôle est effectué sur des éprouvettes) Ce guide ne traite que des méthodes de contrôle non destructif des assemblages soudés couramment désignés par END (essais non destructifs)
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POURQUOI CONTRÔLER ? 1
1.2 ‐ Les exigences réglementaires Pour garantir la maîtrise des risques liés aux produits, des obligations de contrôles réglementaires, pour la sécurité des équipements, ont été mises en place, en France, en Europe et dans le monde. Ces réglementations font souvent références à des normes applicables (Françaises (NF), Européennes (EN) ou Internationales (ISO)) ou à des codes de construction ou à une réglementation spécifique. Ces réglementations s’appliquent surtout aux équipements : - aéronautiques, - nucléaires, - maritimes, - ferroviaires, - à pression, - de levage, - de manutention, Mais aussi aux ouvrages constructifs : ponts, bâtiments collectifs ou industriels, poteaux, mâts, plateformes pétrolières, pipelines, tunnels, etc. Ces réglementations exigent ou préconisent des méthodes de contrôle des assemblages réalisés et une certification des contrôleurs et des inspecteurs selon trois niveaux généralement. Cette certification est réalisée sous le contrôle de la COFREND (Confédération français pour les Essais Non Destructifs)
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POURQUOI CONTRÔLER ? 1
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2 ‐ QUI EST CONCERNÉ ?
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2.1 ‐ Les activités soumises au contrôle Toutes les activités produisant des installations ou des équipements représentant un risque pour la santé de l’utilisateur ou de l’usager.
Pour les appareils à pression Les travaux de normalisation européens sur les récipients sous pression ont débuté au début des années 1990, en réponse à un demande de la Commission européenne : il s’agissait de développer des normes européennes harmonisées en appui à la directive 97/23/CE « Equipements sous pression », à l’époque au stade de projet. Jusqu’en 2005, les appareils ou équipements sous pression étaient soumis à la réglementation définie par les codes de construction CODAP. Ces codes donnent les règles à appliquer en matière de conception, de fabrication et d’inspection des équipements. Depuis fin 2006 tous les équipements sous pression doivent répondre à la norme européenne EN 13445 en remplacement des codes CODAP.
Pour les ponts : La construction est régie par le Fascicule 66 du Cahier des Clauses Techniques générales, intitulé « Exécution des ouvrages de génie civil à ossature en acier ». Ce fascicule s’appuie sur deux normes dédiées au soudage : NF‐P22 470 (août 89) Construction métallique ‐ Assemblages soudés ‐ Dispositions constructives et justification des soudures : NF‐P22 471(mars 84) Construction métallique ‐Assemblages soudés ‐ Fabrication Cette norme définit notamment : •
Le DMOS : Descriptif du Mode Opératoire de Soudage (NF‐ EN 288‐3, juin 92)
•
Le QMOS : Qualification du Mode Opératoire de Soudage (NF‐ P 22 472, octobre 94)
•
Les Contrôles non destructifs (CND) (NF‐ P 22 473, août 86).
•
La qualification des soudeurs et opérateurs (NF‐EN 287, juin92).
Précision : La norme NF‐EN 288‐3 vient d'être remplacée par la norme EN‐ISO‐ 15 614‐1 depuis mars 2005
Pour le bâtiment : Il s’agit des mêmes normes, mais le Fascicule 66 définit trois classes d’exécution, les classes les plus contraignantes étant généralement utilisées pour les ponts et les moins contraignantes pour les bâtiments (NF‐P 22‐474 « Guide de choix de la classe de qualité »). L’ensemble réglementaire et normatif décrit ci‐dessus va disparaître en 2006, suite à la publication de la nouvelle norme européenne EN 1090 « Exécution des structures métalliques ». En conséquence, le fascicule 66 du CCTG sera révisé et fera largement référence à cette norme européenne. L’EN 1090 est cohérente avec l’Eurocode 3 et comprendra trois parties dont deux spécifiques à l’acier.
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QUI EST CONCERNÉ ? 2
Pour les tuyauteries et les chaudières Ces équipements sont soumis à la réglementation européenne pour les appareils à pression Directive DESP 97/23/CE, et aux codes nationales de construction CODETI, CDOAV et CODRES. Des normes européennes sont en cours d’élaboration pour l’application de la directive EN13480 pour les tuyauteries et EN12952 et 12953 pour les chaudières
Pour les structures métalliques Toutes les constructions métalliques destinées à l’accueil de personnes sont soumises aux règles de construction CM66 et aux règles NV56 de neige et de vent, ainsi qu’à certaines DTU (documents techniques unifiés). Ces règles seront remplacées par le Eurocodes 3 et 9.
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3 ‐ QUOI CONTRÔLER ?
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.1 - Les différents types d'assemblage
Codification européenne des types d'assemblage : (Norme EN 287‐1)
Symboles
Significations
P (Plate)
Tôle
Figure 1 : Tôle
T (Tubing)
Tube Figure 2 : Tube
BW (Butt Welding)
Figure 3 : Soudage bout à bout
FW (Fillet Welding)
Soudage bout à bout
Soudure bout à bout
Soudage en angle
Soudure en angle
Figure 4 : Soudage en angle
nm (Not Métal) wm (With Métal) ss (Single Side)
Sans métal d'apport Avec métal d'apport
Soudage d'un seul côté
Figure 5 : Soudage d'un seul côté
bs (Both Side)
Soudage des deux côtés
Figure 6 : Soudage des deux côtés
nb (Not Backing)
Sans support envers
Figure 7 : Soudage sans support envers
mb (Métal Backing)
Avec support envers solide
Figure 8 : Soudage avec support envers
ng (Not Gouging)
Sans gougeage (ou meulage) envers
Avec gougeage envers
Figure 9 : Soudage sans gougeage
gg (Gouging)
Figure 10 : Soudage avec gougeage envers
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2 - Les principaux procédés de soudage
3.2.1 ‐ Le soudage oxyacéthylénique (Procédé 311)
Définition du procédé : Le soudage oxyacétylénique est un procédé à la flamme. Le soudage est réalisé à partir de la chaleur d'une flamme née de la combustion d'un gaz combustible d'acétylène C 2 H 2 avec un gaz comburant d’oxygène O 2 . La température de la flamme peut atteindre les 3 200 °C lorsque le mélange C 2 H 2 et O 2 est correctement équilibré dans le chalumeau. Le métal d'apport (baguette) est amené manuellement dans le bain de fusion. L'énergie calorifique de la flamme fait fondre localement la pièce à assembler et le fil d'apport pour constituer le bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure.
Figure 11 ‐ Schéma d'une soudure oxyacétylénique
Domaines d'application : Ce procédé par sa souplesse, par la mobilité et la simplicité du matériel utilisé garde une place importante dans tous les domaines de l'industrie pour des épaisseurs inférieures à 6 mm. Les principales utilisations sont le raboutage des tubes en acier, la réparation de pièces diverses (automobiles, machines agricoles…), le rechargement dur, le soudo‐brasage et le brasage Avantages du procédé : - Procédé de soudage manuel par excellence mais qui se prête bien à l'automatisation; - Procédé utilisable en toutes positions; - Souplesse d'utilisation; - Plusieurs possibilités de flamme oxyacétylénique (flamme neutre, flamme oxydante, flamme carburante). Matériaux concernés : Le soudage oxyacétylénique permet d'assembler les aciers courants, les aciers alliés, les fontes et un grand nombre de métaux non ferreux.
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.2.2 ‐ Le soudage à l'électrode enrobée (Procédé 111)
Définition du procédé : Le soudage à l'arc à l'électrode enrobée est réalisé à partir d'un arc électrique créé et entretenu entre l'âme métallique de l'électrode et la pièce à souder. L'énergie calorifique de l'arc fait fondre localement la pièce à assembler et l'âme métallique de l'électrode pour constituer le bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure recouvert d'un laitier protecteur. Un générateur électrique fournit le courant continu ou alternatif avec une intensité variant de 30 à 400 ampères en fonction de différents paramètres comme le diamètre de l'électrode, la nature de l'enrobage, la position de soudage, le type d'assemblage, la dimension et la nuance des pièces à assembler. La tension à vide du générateur (U0) doit être supérieure à la tension d'amorçage (surtout en courant alternatif). Sa valeur doit être comprise entre 40 et 80 volts.
Figure 12 ‐ Schéma d'une soudure à l'électrode enrobée
Domaines d'application : L'usage de l'électrode enrobée est presque exclusivement manuel, mais représente encore environ 40% du tonnage de métal déposé par soudage à l'arc. Ce procédé est de plus en plus concurrencé par les techniques MIG, MAG et fils fourrés. L'électrode enrobée est employée dans toutes les industries pour les travaux neufs, notamment en chaudronnerie, en pétrochimie, dans l'industrie nucléaire et aéronautique, en construction navale et ferroviaire, sur les plates‐formes de forage, en charpente métallique, en serrurerie, etc., mais aussi pour l'entretien, la réparation et le rechargement. Avantages du procédé : - Possibilité d'assembler des aciers de toutes nuances et de toutes compositions de qualité dite soudable : aciers doux, aciers inoxydables, ou faiblement alliés; - Excellentes caractéristiques mécaniques des dépôts; - Mise en œuvre facile et demandant peu d'investissement; - Soudage de toutes épaisseurs; - Soudage en toutes positions; - Soudage en mono et multipasses; - Ce procédé reste le plus répandu. Matériaux concernés : Ce procédé est utilisable pour tous les métaux courants tels que l'acier, les aciers faiblement alliés, les aciers inoxydables, nickel, et éventuellement les cuivreux, l'aluminium et leurs alliages. Le soudage à l'électrode enrobée ne convient pas pour la soudure des métaux très oxydables tels que le titane et le zirconium, car la protection du bain n'est pas suffisante.
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.3 ‐ Le soudage TIG "Tungstène Inert Gaz" (Procédé 141)
Définition du procédé : Le soudage TIG (Tungsten Inert Gas) est un procédé à l'arc sous protection de gaz inerte avec une électrode infusible (tungstène). Le soudage est réalisé à partir d'un arc électrique créé et entretenu entre l'électrode infusible de tungstène et la pièce à souder. Le métal d'apport est amené manuellement ou automatiquement avec un dévidoir motorisé dans le bain de fusion. L'énergie calorifique de l'arc fait fondre localement la pièce à assembler et le fil d'apport métallique pour constituer le bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure. Le bain de fusion est protégé de l'atmosphère externe par un cône invisible d'inertage de gaz de protection. Un générateur électrique fournit le courant continu ou alternatif avec une intensité variant de 5 à 300 ampères en fonction de différents paramètres comme le diamètre du fil, la position de soudage, le type d'assemblage, la dimension et la nuance des pièces à assembler. La polarité de l'électrode est toujours négative en courant continu (polarité directe).
Figure 13 ‐ Schéma d'une soudure TIG
Domaines d'application : Le soudage TIG est un procédé manuel, automatique et même robotisable. Il est réservé aux épaisseurs faibles et moyennes, inférieures à 5‐6 mm, car les vitesses de soudage pour les plus grandes épaisseurs sont inférieures à celles des autres procédés. D'ailleurs, dans le cas de soudage d'épaisseurs supérieures à 5‐6 mm, le TIG est employé conjointement avec des procédés plus économiques, comme le soudage à l'électrode enrobée, le MIG/MAG, le soudage avec fils fourrés. Le TIG assure alors, en première passe, une pénétration régulière du joint ; les autres procédés servent ensuite au remplissage. Grâce à la qualité de ses cordons, le TIG est très employé dans les industries de construction de matériels chimiques, alimentaires, aéronautique, nucléaire et spatiale, ainsi que dans toutes les industries mettant en œuvre les aciers inoxydables et les alliages légers. Avantages du procédé : - Les soudures sont de haute qualité et de bonne compacité; - L'aspect des cordons est lisse; - Le métal d'apport permet de doser la surépaisseur des cordons; - Le soudage peut se faire en toutes positions; - Le contrôle de la pénétration du cordon de soudure est possible; - L'automatisation est envisageable. Matériaux concernés : Le soudage TIG permet d'assembler les aciers au carbone non effervescents, les aciers inoxydables et les réfractaires, l'aluminium et ses alliages, le magnésium et ses alliages, le cuivre désoxydulé et certains alliages (Cu‐Sn, Cu‐Si, Cu‐Al, Cu‐Ni), le titane et ses alliages, ainsi que le nickel et ses alliages (Ni‐Cu, Ni‐Cr‐Fe, Ni‐Cr‐Fe‐mo, Ni‐Mo …).
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.2.4 ‐ Le soudage plasma (Procédé 15)
Définition du procédé : Le soudage PLASMA est un procédé à l'arc comparable au soudage TIG sous protection de gaz inerte avec une électrode infusible (tungstène). Le soudage est réalisé à l'aide d'une torche spéciale à plasma. Un diaphragme dénommé tuyère permet la constriction ou l'étranglement mécanique de l'arc électrique à travers un orifice calibré dans une colonne de gaz central ou plasmagène (Argon ou Argon + H2) qui génère une énergie calorifique très élevée. L'énergie calorifique de l'arc fait fondre localement la pièce à assembler et le fil d'apport métallique pour constituer le bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure. Le métal d'apport est amené automatiquement avec un dévidoir motorisé dans le bain de fusion. L'électrode de tungstène est protégée par un courant de gaz appelé gaz plasmagène. Le bain de fusion est protégé de l'atmosphère externe par un cône invisible d'inertage de gaz annulaire de protection. Un générateur électrique fournit le courant continu avec une intensité variant de 0,5 à 15 ampères pour le micro plasma ou de 10 à 400 ampères pour le plasma en fonction de différents paramètres comme le diamètre du fil, la position de soudage, le type d'assemblage, la dimension et la nuance des pièces à assembler.
Figure 14 ‐ Schéma d'une soudure plasma
Domaines d'application : Le soudage plasma, extension du TIG apporte une plus grande productivité et une meilleure pénétration. Il est surtout employé en automatique. Les épaisseurs soudables à franc bord vont de 2 à 8 mm sur les aciers non alliés, faiblement alliés et sur les aciers inoxydables. Ce procédé est très utilisé en chaudronnerie et en tuyauterie inoxydable, dans les industries de construction de matériels chimiques et alimentaires. De plus, la synergie des procédés TIG et plasma permet de souder à très grande vitesse. Les tubistes, entre autres, emploient 2 à 3 torches dans une même tête de soudage. C'est le procédé multicathode. Le rechargement d'arêtes est plus aisé en micro plasma qu'en TIG. Avantages du procédé : Parmi les avantages de ce procédé, nous pouvons citer une grande vitesse de soudage, une pénétration importante, des déformations limitées et pas d'émission de fumée. Matériaux concernés : La plupart des aciers soudables par le procédé TIG le sont également au plasma. Ce procédé permet également de souder le nickel et ses alliages, le titane, le tantale, le zirconium, le platine et l'or.
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.5 ‐ Le soudage MIG – MAG "Métal Inert Gaz – Métal Activ Gaz" (Procédés 114, 131, 135 et 136)
Principe du procédé : Ces procédés sont des procédés de soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil continu fusible. Le bain de fusion ainsi que le métal chaud sont protégés de l'air ambiant par une enveloppe de gaz inerte (MIG) ou actif (MAG). Cette technique est appelée "semi‐automatique" par les soudeurs. L’arc, exclusivement alimenté en courant continu, jaillit entre l'extrémité du fil fusible (pôle "+") et les pièces à souder (pôle "‐"). Le dévidage du fil à vitesse constante (de 1 à 15 m/mn) détermine l'intensité fournie par le générateur. Les densités de courant sont très élevées.
Figure 15 ‐ Schéma d'une soudure MIG ‐ MAG
Domaines d'application : Les procédés MIG – MAG, de haute productivité, faciles à mettre en œuvre en atelier comme sur les chantiers, sont employés aussi bien en manuel qu'en automatique et avec robots. Ils sont utilisables en toutes positions sur des épaisseurs à partir de 0,6 mm. On rencontre les procédés MIG – MAG dans de nombreuses industries : chaudronnerie, constructions navale et ferroviaire, off‐shore, construction automobile, menuiserie métallique, etc. Avantages du procédé : - Contrôle aisé de la pénétration; - Grande vitesse de soudage; - Bel aspect des cordons; - Facilité d'emploi; - Limitation des déformations; - Arc visible; - Larges plages d'exécution; - Pas de laitier à éliminer après soudage; - Possibilité d'utiliser des sources synergiques, - Bonnes caractéristiques mécaniques des sources dans lesquelles le constructeur a dépôts; préenregistré différentes courbes de fusion - Cadences de production élevées; - Automatisation possible; par couple fil/gaz; - Forts taux de dépôts : 2 à 8 kg/heure; - Possibilité d'employer un générateur à - Soudage en toutes positions; courant pulsé. Matériaux concernés : Par le soudage MIG : le nickel et ses alliages, les alliages légers et cuivreux ; l'acier galvanisé par soudo‐ brasage. Par le soudage MAG : les aciers non alliés, faiblement alliés (avec les précautions d'usage) et fortement alliés (inoxydables).
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.2.6 ‐ Le soudage à l’arc sous flux en poudre (Procédé 121)
Définition du procédé : Le soudage électrique à l'arc sous flux électro‐conducteur est réalisé à partir d'un arc électrique créé et entretenu entre le fil électrode d'apport de métal dévidé à une vitesse constante et la pièce à souder. Un dépôt continuel de flux en poudre recouvre l'extrémité du fil électrode et la pièce à souder. L'arc de soudage et le bain de fusion sont non visibles pendant le soudage. L'énergie calorifique de l'arc fait fondre localement la pièce à assembler, le fil électrode et une partie du flux en poudre pour constituer le bain de fusion et après refroidissement le cordon de soudure recouvert d'un laitier solidifié protecteur.
Figure 16 ‐ Schéma d'une soudure à l'arc sous flux en poudre
Domaines d'application : Ce procédé à forte pénétration est essentiellement utilisé en automatique : l'arc non visible est très délicat à guider en manuel. L'arc sous flux (ou arc submergé) est employé sur des épaisseurs allant de 2 mm jusqu'à 200/300 mm et apporte, à la fois en usine et sur le chantier, une grande vitesse de soudage et des taux élevés. On rencontre ce procédé, avec un ou plusieurs fils, dans beaucoup d'industries, notamment en : - Charpente métallique; - Construction mécano‐soudée; - Chantier naval; - Soudage de fortes épaisseurs; - Off‐shore; - Rechargement de cylindres de laminoirs, - Tuberie; galets de tracteurs, etc… Avantages du procédé : - Soudage des aciers au carbone; - Arc non visible, non rayonnant; - Soudage des aciers alliés et inoxydables; - Très bonne compacité des soudures; - Soudage des aciers réfractaires; - Très bonnes caractéristiques mécaniques - Fort taux de dépôt : 2,5 à 12 kg/heure; des joints soudés; - Grande vitesse d'exécution : 0,3 à 3 - Faible déformation des pièces après mètres/minute; soudure; - Procédé donnant la pénétration la plus - Très bel aspect des cordons; importante; - Laitier auto‐détachable; - Mise en œuvre facile; - Absence de fumée; - Préparation des bords à souder peu délicate; - Bas prix de revient du mètre de soudure. Matériaux concernés : Le soudage à l'arc sous flux en poudre permet d'assembler un grand nombre de matériaux tels que les aciers alliés, les aciers inoxydables, le nickel et ses alliages …
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.7 ‐ Le soudage par faisceau d’électrons (Procédé 76)
Définition du procédé : Le soudage par faisceau d'électrons, comme le soudage laser fait partie des procédés de soudage dits "à haute énergie". C'est un procédé caractérisé par une concentration très importante d'énergie. Cette concentration thermique du faisceau, très focalisé, permet d'obtenir des densités de puissance de l'ordre de 10 à 100 MW par cm². Contrairement aux procédés conventionnels, les procédés à haute énergie ne réalisent pas la fusion des matériaux à souder par transfert thermique de la surface vers l'intérieur de la pièce mais bénéficient de la formation d'un capillaire ou key‐hole rempli de vapeurs métalliques. La formation de ce capillaire permet donc un transfert direct de l'énergie au cœur de la matière, permettant ainsi l'obtention de cordons de soudure beaucoup moins larges que pénétrants.
Figure 17 ‐ Schéma d'une soudure par faisceau d'électrons (source Soudage2000)
Domaines d'application : Soudage des aciers inoxydables jusqu’à 100 mm, des nickels et de ses alliages jusqu’à 100 mm, des alliages d’aluminium jusqu’à 200 mm, du titane et de ses alliages jusqu’à 50 mm, du zirconium et de ses alliages jusqu’à 50 mm, du cuivre et de ses alliages jusqu’à 15 mm Avantages du procédé : - Cette technique convient très bien aux métaux très sensibles aux gaz et en particulier à l'oxygène; - Elle permet la réalisation de joints hétérogènes - Les joints obtenus sont exempts de toute contamination et sont très étroits. - Grâce à ce procédé, il est possible d'assembler plusieurs pièces différentes à l'aplomb les unes des autres : transparence; - Il est également possible de souder des enceintes sous vide; - Le faisceau d'électrons est le procédé de soudage qui permet d'assembler des pièces à la côte avec une tolérance de plus ou moins 0,1 mm grâce au faible diamètre du faisceau qui avoisine 0,4 mm. Matériaux concernés : Le faisceau d'électrons permet de souder tous les métaux et alliages réputés soudables par les procédés traditionnels (aciers, aciers alliés, cuivre, inox, vanadium, zirconium, aluminium, titane…).
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.2.8 ‐ Le soudage par faisceau laser (Procédé 751)
Définition du procédé : Laser signifie en anglais : Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation ou, en français : amplification de la lumière par émission stimulée de radiations. Le soudage laser, comme le soudage par faisceau d'électrons, fait partie des procédés de soudage dits "à haute énergie". Il repose sur la concentration en un point d'un faisceau laser, c'est à dire une source lumineuse peu divergente et de longueur d'onde déterminée. Cette concentration du faisceau appelée également focalisation permet d'obtenir au point d'impact des densités de puissance supérieure au MW/cm².
Figure 18 ‐ Schéma d'une soudure par faisceau laser
Domaines d'application : Le soudage laser est un procédé moderne exclusivement automatique, il est utilisé industriellement sur des pièces ne devant pas supporter des effets thermiques importants (aspect métallurgique et limitation des déformations). Le laser solide (YAG) est employé sur des pièces allant de 0,01 à 1,5 mm d'épaisseur, ceci essentiellement dans les industries : aéronautique, spatiale, nucléaire et électronique. Le laser à gaz est employé sur des pièces de 0,5 à 5 mm d'épaisseur, avec une précision inférieure à celle du laser solide, mais avec des vitesses plus grandes. Actuellement, on rencontre des applications sur des épaisseurs de 10 mm et même supérieure, avec des puissances dépassant 10 kW. Le laser permet d'opérer à la pression atmosphérique, mais avec une protection gazeuse de même type que celle employée pour le soudage TIG. Le laser est utilisé également en rechargement ou en traitement de surface. Avantages du procédé : - Soudage des aciers non alliés et alliés, cuivre, titane, etc.…; - Très grande vitesse d'exécution pour les faibles épaisseurs; - Soudage des matières plastiques; - Soudage possible à distance, voire à plusieurs mètres; - Soudage point par point ou soudage continu; - Très bon aspect des soudures, similaire à celui obtenu par le soudage par faisceau d'électrons; - La pénétration peut atteindre 15 mm; - Joints de très bonne qualité dans les épaisseurs de 0,1 à 1 mm; - Suivant les puissances lumineuses, le laser peut être employé pour le traitement de surface ou pour le coupage. Matériaux concernés : Le laser est utilisable sur tous les matériaux métalliques. Le soudage du cuivre, de l'or, du platine, de l'argent, de l'aluminium et de leurs alliages exige un laser puissant.
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.9 ‐ Le soudage par étincelage (Procédé 24)
Définition du procédé : Le processus de soudage en bout par étincelage (flash Welding) est réalisé sur une machine automatique. Les pièces à souder sont maintenues par des mâchoires ou mors. L'une des mâchoires est fixe et l'autre mâchoire est mobile en translation. Les pièces sont appliquées l'une contre l'autre avec un effort de pression modéré. L'ensemble est traversé par un courant de soudage qui provoque une élévation de température par effet Joule et la fusion localisée des deux pièces dans la zone de contact des aspérités des pièces. Un mouvement de déplacement lent à vitesse constante est appliqué à la mâchoire mobile. Des effets magnétiques violents chassent le métal en fusion et génèrent des étincelles. Lorsque toute la section des pièces est en fusion, un déplacement rapide et une forte pression sont appliqués pour assurer le forgeage avec chasse des impuretés et création d'un bourrelet externe des pièces.
Figure 19 ‐Principe du soudage par étincelage
Domaines d'application : Ce procédé est essentiellement utilisé pour les assemblages qui nécessitent une qualité de soudage constante. Il peut être employé pour assembler des pièces de type jantes de véhicules, outils, arbres … Avantages du procédé : - Excellente qualité des joints soudés; - Rapidité d'exécution; - Possibilité de souder des formes très variées; - Limitation des déformations; - Absence de préparation des bords à souder; - Possibilité d'automatisation; - Zone thermiquement affectée très faible; - Pas de protection du bain de fusion. Matériaux concernés : Applicable à la plupart des matériaux soudables, l'exemple typique d'application de cette technique est le soudage en atelier ou sur chantier de rails de chemin de fer. Figure 20 ‐ Machine automatique de soudage par étincelage
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3.2.10 ‐ Le soudage par friction (Procédé 42)
Définition du procédé : En soudage par friction, les pièces de révolution sont serrées l'une contre l'autre, l'une étant mise en rotation de sorte que le frottement engendre de la chaleur à l'interface des deux pièces. Quand la région du joint devient suffisamment plastique sous l'effet de l'élévation de température, on arrête la rotation et on augmente la force axiale pour forger et consolider le joint.
Figure 21 ‐ Principe du soudage par friction
Domaines d'application : Le soudage par friction est utilisé pour des diamètres de pièces allant de 5 mm à plus de 50 mm. La température de soudage qui est relativement basse donne des joints d'excellente qualité avec de nombreux métaux, y compris en soudage hétérogène. En général, une pièce est maintenue fixe alors que l'autre est mise en rotation. Il est cependant possible d'utiliser une pièce intercalaire mise en rotation entre deux pièces fixes, si bien qu'on fait deux soudures en une opération. Cela permet de souder des pièces longues ou peu maniables sans les mettre en rotation. La rotation simultanée et opposée de deux pièces est possible dans le cas des petits diamètres, mais pour ces tailles il existe d'autres procédés de soudage mieux adaptés. Au moins une des pièces et de préférence les deux doivent être circulaires, barres ou tubes par exemple. Dans ces limites, le procédé rivalise avec le soudage par étincelage, par rapport auquel il y a deux avantages : La propreté et une alimentation électrique équilibrée et stable. La puissance absorbée est d'autre part plus faible qu'en soudage par étincelage. Avantages du procédé : - Pas de métal d'apport ni de protection gazeuse; - Rendement énergétique excellent; - Opération "propre" (pas de projections ni de fumée); - ZAT très étroite; - Temps de soudage court; - Procédé de soudage facilement automatisable et facile à insérer dans une chaîne de fabrication. Matériaux concernés : Le procédé de soudage par friction permet d'assembler entre eux de nombreux matériaux de même nature et de nature différente, à partir du moment où ils sont forgeables. Cependant, ce procédé ne peut s'appliquer aux matériaux ayants un faible coefficient de frottement (fonte grise, bronze, etc…).
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.11 ‐ Le soudage aluminothermique (Procédé 71)
Définition du procédé : Le soudage aluminothermique est un procédé de soudage par coulée de métal en fusion. La chaleur nécessaire à la fusion est obtenue par la réduction de l'oxyde de fer par l'aluminium. La réaction chimique se produit lorsque le mélange est porté à une température de 1 300 °C. La durée de la réaction dure entre 30 et 90 secondes. La fusion est réalisée dans un creuset à partir d'une charge d'oxyde ferrique et d'une fine poudre d'aluminium. Des éléments d'addition peuvent être incorporés à la charge pour améliorer la qualité métallurgique du joint soudé. Le métal en fusion est déversé dans un moule de coulée. L'acier liquide fait fondre les abouts de rail et après refroidissement forme une soudure homogène.
Figure 22 ‐ Schéma d'une soudure aluminothermique
Domaines d'application : Ce procédé convient pour l'exécution des joints de section importante, pour le raboutage des rails, le rechargement ou la réparation de grosses pièces difficilement soudables. L'énergie apportée est importante ce qui ralenti la vitesse de refroidissement et permet de souder des pièces volumineuses et des aciers fortement chargés en carbone. De la même façon, le procédé est utilisé pour rabouter des ronds à béton, des connexions électriques en cuivre avec d'autres compositions de la charge. Avantages du procédé : - Formation d'une soudure homogène; - Permet d'assembler de grosses pièces de section importante. Matériaux concernés : Acier, cuivre … Figure 23 ‐ Soudage de deux abouts de rails par aluminothermie
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.2.12 ‐ Le soudage à la molette (Procédé 22)
Définition du procédé : Les pièces à souder sont superposées et sont serrées localement entre deux molettes en alliage de cuivre. L'ensemble pièces/molettes est traversé par un courant de soudage qui provoque une élévation de température par effet Joule et la fusion localisée des deux pièces dans la zone de positionnement des deux molettes. Le soudage à la molette permet d'obtenir une soudure continue et étanche lorsque le passage de courant est continu.
Figure 24 ‐ Schéma d'une soudure à la molette
Domaines d'application : Ce procédé est essentiellement utilisé pour le plaquage des tôles, par exemple cuivre sur acier, aluminium sur acier, acier inoxydable sur acier, cuivre sur nickel, etc. Une très grande variété de tôles est ainsi laminée en sandwich. Avantages du procédé : - Rapidité d'exécution; - Limitation des déformations; - Absence de préparation des bords à souder; - Possibilité de réaliser des soudures continues et étanches; - Possibilité d'automatisation. Matériaux concernés : Le soudage à la molette permet d'assembler les aciers, les aciers non alliés, les aciers inoxydables, l'aluminium, le cuivre, le nickel...
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3 QUOI CONTRÔLER ?
3.2.13 ‐ Le soudage par résistance par points (Procédé 21)
Définition du procédé : Les pièces à souder sont superposées et sont serrées localement entre deux électrodes en alliage de cuivre. L'ensemble pièces / électrodes est traversé par un courant de soudage qui provoque une élévation de température par effet Joule et la fusion localisée des deux pièces dans la zone de positionnement des deux électrodes.
Figure 25 ‐ Schéma d'une soudure par résistance par points
Domaines d'application : Ce procédé, tout comme le soudage à la molette est essentiellement utilisé pour le plaquage des tôles. Avantages du procédé : - Rapidité d'exécution; - Limitation des déformations; - Absence de préparation des bords à souder; - Possibilité d'automatisation. Matériaux concernés : Aciers non alliés, aciers inoxydables…
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QUOI CONTRÔLER ? 3
3.3 ‐ La préparation des bords Le but de la préparation est d’assurer le degré de pénétration et la facilité de l’opération nécessaires à l’obtention d’une soudure saine. Les principaux facteurs affectant le choix de la préparation sont : − le procédé de soudage − la position du soudage − la nature et l’épaisseur du métal de base − le degré de pénétration de la soudure − la possibilité de prévenir la déformation de la pièce − l’économie de métal déposé − le type de joint La préparation bout à bout à bords droits Dans le cas d’une préparation bout à bout à bords droits, le but est de réduire le prix de revient de la préparation des bords des tôles ainsi que la quantité de métal déposé. Figure 26 ‐ Préparation à bords droits Cette technique est utilisable pour les procédés suivants : électrode enrobée, MIG‐MAG, TIG, l’arc sous flux. La préparation en "V"
Figure 27‐ Préparation en "V"
Dans le cas d’une préparation en « V », le but essentiel est d’obtenir une soudure bout à bout complètement pénétrée par soudage d’un seul côté. Cette technique est utilisable pour tous les procédés de soudage conventionnels.
La préparation en "X"
Dans le cas d’une préparation en « X », on obtient un joint bout à bout complètement pénétré, soudé des deux côtés de façon à éviter les déformations et économiser le métal d’apport. Cette technique est utilisable pour tous les procédés de soudage conventionnels. Figure 28 ‐Préparation en "X"
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3 QUOI CONTRÔLER ? 3.4 ‐ Les défauts des soudures
L’ensemble des défauts pouvant être observés dans un assemblage soudé est répertorié et classifié dans la norme NF EN 26 520. On distingue cinq classes de défauts : − fissures − cavités − inclusions solides − manque de fusion et/ou manque de pénétration − défauts de forme
Les Fissures
Fissure longitudinale Figure 29 ‐ Fissure longitudinale
Fissure transversale Figure 30 ‐ Fissure transversale
Fissures rayonnantes Figure 31 ‐ Fissures rayonnantes
Fissure dont la direction principale est voisine de celle de l’axe de la soudure. Elle peut se situer suivant le cas : ‐ dans le métal fondu, ‐ dans la zone de liaison, ‐ dans la ZAT, ‐ dans le métal de base. Fissure dont la direction est sensiblement perpendiculaire sur l’axe de la soudure. Elle peut se situer suivant le cas : ‐ dans le métal fondu, ‐ dans la ZAT, ‐ dans le métal de base. Groupe de fissures issues d’un même point et situées selon le cas : ‐ dans le métal fondu, ‐ dans la ZAT, ‐ dans le métal de base.
Les Cavités Cavité formée par du gaz dont la forme est sensiblement sphérique.
Soufflure sphéroïdale Figure 32 ‐ Soufflure sphéroïdale
Soufflures uniformément réparties
Soufflures régulièrement distribuées dans le métal fondu. Figure 33 ‐ Soufflures uniformément réparties
Nid de soufflures
Groupe de soufflures. Figure 34 ‐ Nid de soufflures
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QUOI CONTRÔLER ? 3 Les Cavités (suite) Soufflures alignées ou en chapelet, distribuées suivant une ligne parallèle à l’axe de la soudure.
Soufflures alignées Figure 35 ‐ Soufflures alignées
Soufflure en forme de galerie de ver dans le métal résultant du cheminement des gaz. La forme et la position de ces soufflures sont déterminées par le mode de solidification et l’origine des gaz ; elles sont généralement groupées en nids et disposées en arêtes de poissons.
Soufflure vermiculaire Figure 36 ‐ Soufflures vermiculaires
Soufflure de petite débouchant en surface.
Piqûre
dimension
Figure 37 ‐ Piqûre
Les Inclusions Solides Résidu de laitier coincé dans le métal fondu. Suivant le cas, ces inclusions peuvent être alignées (ou en chapelet) ou isolées. Le corps solide étranger emprisonné dans la masse de la soudure est une particule de métal pouvant être du tungstène, du cuivre, …
Inclusion de laitier Figure 38 ‐ Inclusion de laitier
Inclusion métallique Figure 39 ‐ Inclusion métallique
Manque de Fusion et/ou Manque de Pénétration Manque de fusion sur les bords
Figure 40 ‐ Manque de fusion sur les bords
Manque de fusion entre passes
Dans ces deux cas, on distingue un manque de liaison entre le métal déposé et le métal de base ou entre deux couches contiguës de métal déposé, ce qui se traduit par un phénomène dit de « collage »
Figure 41 ‐ Manque de fusion entre passes
Manque de pénétration
Manque d'interpénétration
Figure 42 ‐ Manque de pénétration
Dans ces deux cas, on distingue une absence partielle de fusion des bords à souder, laissant subsister un interstice entre ces bords.
Figure 43 ‐ Manque d'interpénétration
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3 QUOI CONTRÔLER ? Défauts de forme Caniveau Figure 44 ‐ Caniveau
Morsure
Figure 45 ‐ Morsure
Caniveau à la racine
Figure 46‐ Caniveau à la racine
Surépaisseur excessive
Figure 47 : Surépaisseur excessive
Excès de pénétration
Figure 48 : Excès de pénétration
Défaut d'alignement
Figure 49 : Défaut d'alignement
Déformation angulaire
Figure 50 : Déformation angulaire
Manque d'épaisseur
Figure 51 : Manque d'épaisseur
Retassure à la racine
Figure 52 : Retassure à la racine
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On distingue un sillon s’étendant sur une certaine longueur des bords de la soudure, dû à un manque de métal. Le manque de métal est ici localisé sur chaque bord du cordon de soudure. On distingue une insuffisance de métal sur les bords latéraux de la racine due à une contraction du métal de soudure. Le cordon de soudure est convexe suite à un excès de métal déposé lors des passes terminales. On distingue une excroissance de métal à la racine pour une soudure exécutée à partir d’une seule face ou à travers le métal déjà déposé pour une soudure en plusieurs passes. Le niveau prévu entre deux pièces soudées n’est pas respecté. Ce défaut s ‘exprime par la mesure d’une dénivellation. L’angle prévu entre deux pièces soudées n’est pas respecté. Une insuffisance locale ou continue de métal déposé conduit à un profil de cordon en retrait par rapport au profil correct. On distingue un manque d’épaisseur à la racine dû au retrait du métal fondu.
QUOI CONTRÔLER ? 3
3.5 ‐ les critères d'acceptation Ces critères d'acceptation sont issus de la Norme Internationale ISO 5817. Cette norme constitue un guide d'évaluation des niveaux des défauts dans les assemblages en acier soudés à l'arc. Elle prévoit trois niveaux de façon à être applicable à une large gamme de fabrications mécano‐soudées. Ces niveaux se rapportent à la qualité au sortir de l'atelier et non à l'aptitude à l'emploi du produit. La Norme Internationale s'applique : - aux aciers alliés et non alliés; - aux procédés de soudage suivants et à leurs sous‐catégories définies dans l'ISO 4063 : - 11 ‐ soudage à l'arc avec fil‐électrode sans protection gazeuse, - 12 ‐ soudage à l'arc sous flux, - 13 ‐ soudage à l'arc sous protection gazeuse, - 14 ‐ soudage à l'arc sous protection gazeuse avec électrode réfractaire, - 15 ‐ soudage à l'arc plasma; - aux procédés manuels mécanisés et automatiques; - à toutes les positions de soudage; - aux assemblages par soudures bout à bout, d'angle et piquages; - aux matériaux d'épaisseur comprise entre 3 mm et 63 mm. Limites des défauts : Type
Désignation du défaut
Référence ISO 6520
1
Fissures
100
2 3
Fissures de cratère Soufflures et soufflures sphéroïdales
104 2011 2012 2014 2017
Remarques
Tous types de fissures, sauf microfissures (h.l
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