G.bonnier - Biologie végétale

December 22, 2017 | Author: belgam2 | Category: Cell Nucleus, Cell (Biology), Plants, Root, Botany
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G.bonnier - Biologie végétale - Botanique...

Description

NOUVEAUX PRO.'-RAMMESGASTON BONNIER .\grégé des Sciences plrysioues cr natur(lles Àlernbre de I'lnstitut, Professeur à la Scrbonne,

Biologie végétale AI{ATOIWE ET PHYSIOLOGIE VÉO E

TALES

Philosophie

A et B A et B

Mathématiques

Baccalauréats

PÀtr{ I S

LIBRArlr.rE

cpNËnlln DE L'ENSErbxumENr 4,

RUE DÂNrE, 4

30" milie

Nouuedux

Pr"gr"^^g"

Biolngie vé getale AlIATOffIE ET PHTSIOLOAIE rÉoÊTALES Gaston "'iil##

I'EMBRE DE

ià**rER -:;i"';""-i,i,

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soRBoN NE'

Ouvrage rèdig6 sulvant lcs Nouvoaux FrogramtnÊs, à I'usage deg Classep do Philosophie A et B, de Mathèmatiques A, çt B et des Candidats

aur

Baccalauréats

5gz figures, dont trais en couleurs, par J. Poinsot

NOUvELLE

ÉoIrIox ENTIËneuENT BEvUE PARI

S

LIBnAIntn cÉnÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT {, nur DaNTE (vo .tant), {

EXTRAIT DES PROGRAMMES OFFICIEIS DE {902 APPLICABLES A PARTIR DE I9O3-I904 Classes de Philosophie A et B et de Mathèmaiiques A et B

Aulrourn ET Pursrolocrr

vÉcÉur.Bs

Principaux types d'organisation dans le Règne végétal : algues et champignons ; mousses; cryptogames vasculaires; caractères distinctits des Phanérogâmes. Ëtude spéciale des fonctions chez les Phanérogames.-

Nutritiort. la racine.

-

Racines. radicelles.

-

Croissance et fonctions de

Tige : croïssance et fcnctions. de la tïge. Feuille : structure, croissance et fonctions.

Nutrition en général : Chlorophylle. Réserves nutritives. dans le sol. parasites.

-

Reproduction, Fleur :

-

- Nitrification Respiration. * Plantes

AIiments.

enveloppes florales; étamines ; Fécondation et dévelop-

anthère, pollen; carpelles.. ovule. pement. Fruit et graine.

-

-

Germination : phénomènes qui I'accompagnent. - Comparaison des nlodes de reproduction chez les Cryptogames et les tdée de l'évolution des végétaux. Phanérogames.

-

,

AVERTISSEX'TENT

pour les Nouveaux Programmes

A I'occasion du Nouveau Plan d'Etudes adopté en 1902 par le Conseil Supérieur de I'Instruction Publique, et applicable en 1903-{904 pour les Classes de Philosophie ct de N{athématiques, j'ai rédigé complètement à nouveau cet ouvrage d'Anatomie et Phvsiologie végétales, soqs le titre rnieux approprié de Biologle uégétale. Le texte est imprimé en deux caractèr'es difÏérents, ce qui permet de mettre en évidence les parties du Cours les plus essentielles. D'après I'avis de nombreux Professeurs, j'ai multiplié les résumés partiels et les résumés généraux, et je les ai rédigés de façon qu'ils puissent être compris par eux-mêmes, sans gue ['élève soit obligé de recourir au texte lorsclu'il repasse une partie clu Cours. J'ai ct'u devoir placer au commencement de I'ouvrage tout ce qui est général dans la structure et les fonctions des végétaux. C'est seulement après cette étude préliminaire indispensable qu'on examine I'organisation et les fonctions des trois membres de la plante, de la fleur, du

fruit

et de la graine. Les trois membres de la plante sont examinés dans I'ordre suivant : feuille, tige, racine. Cette disposition a I'avantage de présenter d'abord aux élèves les tissus qui intéressent le plus Ia vie de la plante. En outre, I'ordre

VI

ÀVETTTISSEMENT POUR LES NOUVEAUX PROGRAMMES'

adopté permet de faire comprendre comment

la structure

de lâ tige résulte de celle des feuilles, et comment la structure de la racine dépend de celle de la tige' La fin du cours est consacrée à l'étude de I'organisation

et du développement des différents groupes de végétaux, et se termine,, comme I'indiquent les Nouveaux Pro-

g.remmes, per I'idée de l'évolution dans lo règne végétal.

De très nombreuses figures ont été dessinées pour ce nouvel ouvrage et quelques-unes sont en couleurs alin de faire comprendre plus clairement I'anatomie de la feuille et celle des tissus vasculaires. G. B,

A T,A MÊTIE TIBRAIRIq CLASSES

DE PHILOSOPHIE A et B, DE MATHÉntarrguES A et B et BACCALAURÉATS

Biotogie animale, Anatomiç et Physiologie animales, per Gesrou BonNrne. I vol. avec 343 frgures dont rz en couleurs. 7 70 Prix, cartonné.. r84 avec t vol' BoNxlnn' Paléontologie animale, par GesroN

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-

Corbeil, lmP. CnÉrÉ'

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2 ro

TI{TRODUCTION

CANACTÈNBS DBS ÊTRES VIVANTS

ANIMAUX ET vucÉTA UX Blologle. - La Biologi,e est I'itude

générhle de la vie et des

êtres vivants. 0n ne peut pas délinir ce que c'esI que la tste, êt pour comprendre ce,qu'on entend par êtresviaants, il cst nécessairo d'examiner un certain nonrbre des caractères communs à tous ces êFes, earactères qui les distinguenl des 0tres non vivants ou corps bruts.

Animaux, végétatx, minér&u:É. -- Les notions les plus sinrples que fburnit I'observation rles choses de la nature ont permis, en dehors de toute étude scientifique, de diviser en trois grandee catégories les corps qui couvrent la surtace de la terre : {o Les anirndntæ, qui s'accroissent, se meuyent et sônt dottés d'une certaine sensibilité comparable à celle de l'homme; 2o Les aégetauæ, qui s'accroissent, comme les animaux, mais en général ne se meuvent pas et ne sont pas sensibles I 3o LeÉ minéruuæ, qui non tculement ront tlépourvu8 de moufeme[t et de qBnnlhllltd, mnit'0n00r0 n6 B'noCIrgluont pB[.

II

INTAODUCTION'

Si r on se cgntente d'un examen supcrficiel, cette distinctron paralt facile à établir; mais,, si I'on cherche à préciser les différences observées entre ces trois catégories de corps' on rencontre quelque difficull,é. un examen plus approfbndi va nous montrer que les animaul et

lcs végétaux prisentent cle nombreux caractères communs appli-

cables à I'ensemble des êtres vivants. Nous trouverons ces caractères généraux en chercltant à clistinguer les minéraux ou corps bruts de l:'ensemble des animaux et cles végétaux. Nous verrons ensuile si nous pouvons trouver des caractères différentiels entre ies deux catégories d'ôtres vivants.

Un jeune poussin, Dévetoppement et reproduction. d'abord ce qu'on : c'est l'æuf pris dans naissance par exemple, a appelle le germe ; puis il change de forme ct grandit pendant que l'æuf est couvé; il sc développe aux dépens de Ia provision de nourriture contenue clans l'æUf ; ensuite il sort de sa coquille, grandit et se modi{ie encore avan[ d'acquérir la taille eI la forme délinitive d'une poule adulte; la poule pond des æuf's qui peuvent donner d'autres poossins; enfin à un côrtain âge, la poule rtépérit et finit pàr mourir: donc la poulc naît, s'accroît, Se reproduit et meurt. En étudiant d'autres animaux' un I'apillonr par exemple'' dont l'æuf dlnne une chenille, qui devient une chrysalide, laquelle se transforme en paprllon pouvant ponclre cles æufs, nous verrons toujours qg'un animal quelconque naît, s'accroît, sc reproduit, puis dépérit et meurt. Le développement et la reproduction se trouvent chez tous les anrmaux. Il en est de même chez les végétaux. Semons une graine de haricot qui a pris naissance, I'an dernier' par exemple, . sur un plant de haricot ayant fleuri et fructifié. Si les conditions sont favorables, nous verrons la graine germer, ensuil,e former une plante quigrandira, portera des fleurs et des graines; puis, à la fin de la saison, le végétal se desséchera et {inira par mourir. Les graines produites par ce pied de haricot pourront germer à leur tour et donner de nouvelies plaltes. Donc, le haricoi naÎt, s'accroït, se reproduit et meurt. En étudiant d'autres végétaux nous les veruons se développer beaucoup plus lentement ou beauooup plus vite qu'un plant de haricot; nous pourrons rencontrer aussi des modes de reproduction tqès différents; mais, dans tous les cas, le végétal naît, s'accroît, se reprQ-

INTRODUCTION.,

TII

duit, se flétrit et rneult. Lc cléveloppement et la reprocluction

se

retrouvcnt chez tous les végétaux. ûbserve-t-on quelque chose rl'analogue chcz les minéraux? ii I'on considèrc une pierre, on nc constatera ni accroissement, ni :eproduction, quelle quc soit la durée des observations. Si aucur, agent extérieur n'agit sur ellc, Ia pierue restera toujours semlilable à ellernême. Le déueloppement

et la reprod,uction sont donc des caractères qur s'appliquent aux êtres vivants, animaux et végétaux, et qui font défaut chez les minéraux.

Nutrition. * Un animal quclconque, tcl que la poule que rous venons de prenrlre pour excmple, ne peu[ vivre sans prendre une cer'laine quantité tlc nourriturc. ce[te nourriture, unefois absorbée, est translbrmée cle façon à pouvoir fournir à chaquc partie du corps les substances néccssaires à sa cloissancc ct à son entretien; la partie des aliments non utilisée par I'organisme est rejetée au dehors. Lc corps d'un animal est donc, comrne celui cl'un végétal, incessamment renouvelé par rics substanccs qui, puisées dans le miligu extérieur, sont transformées dans les organes r1u'elles nourrissent, puis sont élinrinées. Tous les animaux se nouruissent. Le haricot que nous venons rl'exarniner nc peul vivre

sans

emprunter ccrtains éléments au milicu cxtéricur. Ses racines qui s'enfbncent dans ic sol absorbent de I'eau t-.t ul certain nomJlrc cie sels rninéraux; si, pour unc raison quclconqne, cefte absorption par les racines ne se produisait plus, la plante cesscrait bientôt de s'accroitrc, sc dessécherait et nc tarderait pas à nrourir. Le haricot, comrne d'ailleurs toutcs lcs autres plantes, nc pcut clonc vivre sans prendre en dehors rlc lui certains alinrents. Les aliments absorhés se répandent dans tout le oorps cle la plantc. unc partie clc ces alitncnts se trouric transfbrmée, puis assimiléc, c'cst-à-clire qu'elle enlre dans la composition mûmc clu végétal; une autre partie cles alinrents est rejetée au dehors sans avoir été utilisée par la plante. c'est ainsi, par exemple, que I'excès de I'eau absorbéc par les racines est évaporé par les feuilles. Donc, tous les végétaux se nourrissent. L'absorption des aliments, Ieur transformation etleur assimilation par I'organisme constituent ce que I'on appellc d'une manière généI rale la rtsttrttùon. On pourrait considérer le développement, premier caractère que

tv

TNTAODUËïIONr

n0us at{Ons ittrihuô eux ôtros vivants, ccrmmë une gimplo conÈéquencp +e la nutrition. En général, lorsque I'organisme essimile plus r ru'il ne rejctte, il se développe; il dépérit au contrairc lorsqu'il élimir e de scs tissus plus de substancc c1u'il n'cn assimile. Maia le ' phénonrène de la nutrition persis[e alors même quc l'être est à l'état adulte et ne change pas dc formc. Un perpétuel couranl cle matière renouvelle toujours sa substance, ell apparence immuable. Rien de senrblable ne s'ohscrve chez les rninéraux. Un minéral n'a hesoin de rien emprunter au milieu ext,érieur, et sa composition peut sc conserver, dans des conclitions déterminées, sans suhir la moindre modi{ication. Les minéraux ne se nourrisseut donc pas. Ainsi, la nutrition est, comme le délæloppentent et la reproduction, un caractère qui appartient à tous les êtres vivants, animaux et végétaux, et que ne présente &ucun minéral.

Respiration. - Si I'on enferme utr auimal quelconque

dans

un espace rempli d'air e[ hermétiqucrnent clos, et si au bout môme de peu de temps, on analyse les gaz rcnformés avec I'animal tlans le récipient, on s'aperçoi[ qu'ils n'ont plus la composition rle I'air. Ils contionncnt moins d'oxygène et plus de gaz carlronitlue; I'animal a absorbé dc l'oxygène et dégagé du gaz carbonique, [,'absorptiou d'oxygène, jointe au dégagement de gaz carboniquc, constitue

la respiration, Si on laisse séjourner penrlantun certain temps unclilante clans un flacon bien bouclté et si on ltlougc ensuite une allumette enflammée dans cc flacon, I'allumette s'éteint (l). La proportion d'ox.vgène a donc diminué dans cette atmosplière. Si I'on verse de I'eau de baryte dans ce flacon, elle se trouhle aussitôt par la fonnation d'un précipité de carbonate cle baryum. Donc, en même temps que la plante absorbait I'oxygène, elle dégageait du gaz carbonique. L'oxygètre, sans lequel un animal ou une plante ne pottrrait vivre, est donc un aliment indispensahle ; le gaz carbonitlue est utr résidu inutile qui ast rejel,é. 0n le voi[, la lespiration n'cs[ qu'tttt cas par-

la nutrition. Mais, tandis que la nutritiorl proplement dite Varie heailcoup d'un anittral à I'autlc ott tl'uttc planlc à I'autfe quaut à ln nature cles alirnents, la lespiralion esl abso]utnent consticulierde

(r)Avec les plantes vertes, il faut faire I'exilérience dans I'obscurilé, parce la lumière qno foncl,ion spéciale drre à Ia substance verte des plantes

qu'à

vient nasquer Ie phénomène respiratoire.

TNTÊODIJCIION.

V

tânte et uniforrlc clrez tous les anirnaux et choz torlges les plantes, quelle que soit leur nattre ou l'état de lcur développement; c'est pour ccla quc le phénonrène re spiratoire peut cltre considéré en luiméme, cn tlchrrrs dcs autrcs lrhéuourùues dc nulrition. Un lapin, une poule, un ver de terro, un fragmcnt de chair qu'on vient de cldtacher d'un animal, gne graine germânt, une fleur, un fruit, un fragment de feuille, un chatnpignon, une moisissure nricroscolliquc, tous ees ôl,res vivants ou rnênre ces parties d1)tres absorbent dc I'oxvgène ct dégagent du gaz carbonique sans tliscontinuité. Ilxaminons même une chrysalicle de papillon à l'étatde repos ou unc grainc sôche ; ccttc chrysalide ou cette graiue cst bien vivante, puisquc, placée dans des contlitions convenables, elle peut passel à, l'état de vie active ; cepcntlant t:ctte chrysalicle ou celte graine rl'absorbe aucun aliment solide ou liquidc. Rospirc-t-clle ? Si nous la laissons pendant plrrsieurs rnois tlans un tube bien bouché, nous pouvons constater qu'ellc a rnodilié I'atrnosphère du flacon I elle a absorbé une très petite quantité d'oxvgène ct rlégngé une trôs petite quantité dc gaz carbonique. La respiratiort n'es[ dorrc jnmais suspenclue chcz lcs animaux ou cliez les plantcs alors mênre que la.vie nc s'y rnanif'este pas d'une façon apparente. Chcz les corps bruts, au contrairc, on ne constate rien qui ressemble à la respiration. Si certaines suhstances, telles que les huiles qrii rancissent, fixent de I'oxvgène, c'est là un phénomène purement accrdentel, ct I'ltuile, ntrse.à I'abri de I'oxvgène, se conservera mieux que dans l'âir. Dans un corps brut, il n'y a pas une absorption d'oxygène liée à un dégagement de gaz carhonrque. Larespiratfon, comme lanutrition, peut donc servir à caractériser les êtres vivants et à les distingucr des corps bruts.

Organisation cellulaire. - Si I'on examine au rnicroseope une tranche mince fhite dans une partie quelconque d'un animal, 0n voit quc'sa structure est Ioind'être homogène(nS.t) ; on y distingue une quantité de petits compartiments séparés les uns des aufes par une paroi. Chacun de ces cornpartiments est la section d'une sorte de boîte remplie d'une matière visqueusc ct se nomme une cdrlule (l). Les cellules sont généralement limitées par une paroi ou .(r) Nous verrons plus loin que le mo| cellule comporte une définition plus gènérale. Une petite masse de substance vivante, memo ton ronfoirhéc dans des parois, peut constituer une cellule,

VI

INTRODUCTION.

membrane (rm, fig. A) qui est lc plus souvent très mlttce et très flexible ctrez les anitnaux. A l'intérieur de la paroi, se trouve une matière semi-fluide qui est le protoplasma (l). Le protoplasma (P, Iig. {) renfermc lui-rnûmc un petit corps arroncli qui scmble tout d'abord n'être qu'une nrasse de protoplasma condensé, et qu'on nomme le noyau de la cellule(n, fig. l). Dans un fragment de vqisseau, demuscle, de tissu nerveuxt de cartilage, d'os môfrre, on peut ioujours retrouver la constitution cellulaire.

Fig.

a.

Exemplc d'un tissu (tissu jedne de

-

animal Fig. B. - Exemple d'un tissu végétal

Lapin).

(jeune tige d'Ail coupée en travers)' n' noyau (grossi 3oo fois;'

nr, membrane; p, protoplasma;

Si nOus examinons au microscope unc partie quelconque d'un végétal, nous cOnstaterons unc organisation analogue (llg. B). Nous trouvons des cellules formées de protoplasma p, renfermant chacune un nqyau n et entOurdes d'unc tnenlbrane m. Le plus souvent, cltez les vigétaux, la meml-'rane est épaisse ct résistante, constituée ' SurtouI par une subslance appelée cellulose. [Jn frasment d'une feuille, d'une racinc, d'ure tleur, d'unc mousse' d'une algue, exa-. miné cle la même ffiânière, nous oftrjrait les mêmes Qaractères

généraux. (r) Des mots grecs pubstance primitivg,

i

rçôroq (Prolo$), prem'ier; tï*epa (plasmc)r Fubslgnoo i

TNTRODUCTTOTf

.

vtl

Chez les animaux, comme chez les végétaux, il amrve quelquefois que les cellules n'ont pas de membrane ; le y;rotoTtlasma et le noyau sont donc les parties lesplus importantes de la cellule vivante. Tous les êtres vivants sont constitués par des cellulesr c'est-àdire par de petites masses formées essentiellement de protoplasma renfermant le plus souvent un noyau et limitées par une membranc plus ou moins solide. Les animaux, comme les végétaux, ont donc dans toutes leurs parties ruîe orgunisation cellulaire. L'organisation cellulaire, générale chez les animaux et les végé-

aux, ne se retrouve pas chez les corps bruts. La structure d'un corps brut bien délini est ordinairement homogène. Alors même qu'on observe dans la composition. d'un corps brut une certaine hétérogénéité, jamais on n'v eonstate I'existence du protoplasma qui se trouve chez tous les êtres vivants. Les caractéristiques les plus importantes de I'organisation résident dans le protoplasma et le noyau. Le protoplasma' qui est par excellencc la matière vivante, est doué, comme nous le verrons,, de mou.

qui sont excités par Ia chaleur et endormis par I'éther; on dit que le protoplasma est sensible, et cela aussi bien

vements propres

dans une cellule végétale que dans unc cellule animale. Le uoyau, que I'on connaît maintenant dans presque toutes les cellules vivantes, a la même organisation intime cltez les animaux que chez les végétaux I dans la plupart des cas, il se divise en deux par un procéclé qui est le même chez tous les êtresvivants, animaux ou végétaux, pour donner deux noyaux nouveaux qui le plus souveut sont le point de départ de deux cellules nouvelles. ç tet,l,e notion de l'organisation cellulaire s'ajoute au caractère de la reproduction dont nous âvons parlé plus haut : toute ceilule provient d'une autre cellule préexistante; tout être provient lui-même ar: début d'une seule cellule contcnant un seul noyau.

Nécessité de la coexistence de ces earaetères pour définir un être vivant. - A chacun des caractères que nous venons

d'énumérer, on ù présenté quelques objections qui souvent enlèvent à I'un d'eux ga valeur absolue, lorsqu'on le considère isolément. Passons successivement en revue ces diverses objections: On a dit qu'on pouvait trouver Lo Déueloppement et reproduction, dans les lbrmations minéreles des exemples ct'évolution. Par exemple, sous I'influence ds ca,uses physiques extérieures, un llot volcanique peut opparattre su uilieu de I'océes; lo mer forme dee dépôts Bur Êes

-

I

vIII

,nriloouorror*,

bords; puis les roches mêmes qui le constituent, soue I'actisn combinée de l'air et de I'eau, se morlilient, se tt.ansforment jusque dans leurs parties internes et acrluièrent une compositior-r clui les iend sujettes ô l'érosion par les eaux dc pluie. Pett ù peu, les rochôs effritées s'écr.ouient, s'émietl,ent of l'îlot disparaît. cetle petite lle est née, s'est accruc, a dépér'i, esl.norte: elle a présento tous les caractères du dévoloppement, On poulrait,toutefois rejeter cette comparaison, en .faisant remarquer que ce développement n'est pas analogue à celui d'un étre vivant, car I'llot ne tire pas eon origine cl'un llot semblable à lui et ne le reprodult pes.

Autre objection alors, Un flocon de neige ou un minime morrreau de qui arrive au contact d'une eau tranquille r.cstée liquide audessous de zéro y déterrnine la cristalllsation complète de l'èau ori ll se formc une nlàssê d'aiguillos of de cristaut scmblables à celui qui est tombé dans I'eau. Or, certains germes tl'étres vivants transportés par l'air ne se développent aussi que lorsqu'ils tombent dans un milicu eonvenablc, cc milieu est parfois d'une composition irès spéciale et peu glace

répanclu dans la nature. Ces phénomènes relatifs â

la forrnatlon des cristaur sont,ils compa-

à ceux de la reproduction des êtres ? lion, pouruonÉ-nour répondre, car il est prouvé clue le point de départ cl'un animal ou d'un r&bleg

végétal est toujours unc cellule provenant d'un être semblable; en un mot, ûn n'a jarnais constaté de génération sponta?tde dr:s ôtres vivants. Âu contraire, les aiguilles de glar:e petvent se produire spo4tanément, *aux dépens clu liqnide qui les forrne, sans être formés par le contact d'un cristal tombarrt dans la dissolution. 2o Nutrition. - Lu fait général de la nutrition, on a présenté aussi certelnes objections tir'ées de l'étude des cristaux. Un crlstal d'une substance dêterrninée, plongé dans une dissolution saturée do la même substance, s'accrolt peu à peu comme s'il se nourrissait de la matière elui I'entoure ; bien plus, si l'on blesse le cristal à, un endroit donné, en en supprimant une partie, la nutrition est plus

intense sur

la paftie

entarnée, et la sirperposition plrrs grande de

substance formée dans cette région blessée tend à, rendre au cristal tout enticr sa forme primitive. Mais on peut rernarquer que, dans ce phénomèrre curieux, la substance nouvelle se superpose simplerncnt à la substance déjà fbnnée, qu'il n'y a jamais, comrne chez les êtres vivants, un courant de matières circuIônt h trâ.vefB le cristal sâns changer sa fot'me. Io Respiration.

respiraùion, clui en somme n'est qu'un cas per.

-.La n'est pas un phénomène absolurnent géneral ticuller de la nutrition, de la vie. Tout d'abord, un cltre, s'il se trouve privé d'oxygène libre, peut néanmoins continuer. à vivr.o pendant un temps plus ou moins

lohg, comrne le Champlgnon connU sous le nom dê Levure de bière, qui proloque la fermentation alcoolique. Cctte période pendant laquelle la vie de l'être persiste a l'abri de I'oxygène, en fésistant à, fasphyf,ier

IX

INTRODTJCTION.

peut parfois se prolonger pendant cles mois. On est en droit de dire fuor* ,1n" l'être vit et né reipire pas..Toutefois, si on le marntient dans de pairilles conditions, il ne pcut ni continuer à se développer ni se reploduirc. bourtant, cerlains végétaux inférieurs du groupe des Bactéries (lig. C semblent constituer une exception à la géné- 6 ralilé du phénornène ltrspiratoire ; ce sont les b Bactéries d\Les anaérobies (tl"\, qui non seule- H ment n'ont pas beeoin d'oxygène libre, mais o ,$|

(lu - H encore ne peuvent se développer en préscnce gaz oxygène. Ces végétaux assimilent cependant U

iotvcén", rnais. au lieu dc I'ertraire directc- I ,,tent d" l'atrrrosphèrc, ils lc lrouvcttt dans lcs E compostis organirlues au milieu dcsquels ils Fig. C.

'*fr

Bxernple

vivent, On pouruaib donc considérer cette. exeep- à'e végétal'anaéro'bie tion conrme n'étant qu'apparente, en n'envlst- lBacillus 'umylobac' geantquc le besoin d'oxVgène néccssaire à tous ter\ à divers étals dévelo-ppement, ies êtres vivants, cet élénient pouvant être libre de grossi 16oo fois' ou ao*li"e ; mais beaucoup à'ritres anaér'obics végètent aussi en dégageant d'autres gaz que .t le"gaz carbonique: tle"l;irydrogène ou des carbures d'hyclrogène' par exemple.

it Le ihenomène est, cn réàlité différcnt, et ccs êtres qui contin.ent lit'rr au libre, rl'oxygènc I'abscncc '1.' en nor,uralemcnt vivrc ou vivent respirer, provotluettt ce qu'on appelle une fermentatàon' Ccrtains ôtres, conrnc ia nacti'r'ie clui tr.ansfolnc I'alcool en vinaigr"e y et bien cl'autrcs encor.e, préscntent illa fois les deux phénomènes : iI a ràspir.ation et fenncniuiiotr; ces êtres rcspitent à la nranièrc ordinaile et fuJnsforrnent cependant les matières au milieu desquellcs ils vivent' en leur empruntanl pour s'cn nourrir une partie de leurs, élérnents. cJu'on a pu cxtraire des cellules vivantes linfin,' il'faut gaz "ul}}urrlrr" certaines substances loxyaaseil qui fixent l'oxygè1e et érlettent du I'organisme. rlchors de en carboni,lue

débris fossiles des animaux et des 4o organisation cellulaire. - Les végétau".t sont bien des corps bruts; on- y obsero.t.lé,n"Poins' surtout chËz les vé$étaux, une structure cellulaire semblable

à celle décritc

pi"J fruut; ies débris fossiles, ayant fait_partie du.corps de

certains ètres vivants, ônt conservé la mârque de lèur organisation. D'ailleurs, la forme seule des cellules est restte la même; Ieur composition chi*iq.rr ct leurs propriétris se sont complètement modifiées. Quoi qu'il en

soit, le seul caractère de I'organisation ne peut faire distinguer -un

io"ps brut). Ce caractère d'organisation ne peut pes non plus servir à distinguer une plante vivante.d'une deïséchée, ïi à ca"uetériser un être vivant cluelconque par

être vivant d'un lbssile (devenu

"tntit* iunoort au

même être conservé dans divers liquides qui maintiennent

paiiois jusqu'au dernier détail de son organisalion'

(r)Desmotsgrecsl&(4)'sansi*19(nèr),air;pioç(bios)lvie:vissansair'

X

INTRODUCTION.

Resteraient la sensibilité et les mouvements du protoplasrna que ne ;auraicnt_présenter des êtres soit fossiles, soit desséchéi ou immergés rlans des liquides conservateurs. Mais, considérés en eux-mêmes, il est diflicile d'admettre que les rnouvements du protoplasma uar.actérisent la vie cl'une façon absolument nette. Les liquides minéraux ou orga-

niques présentent, des mouvements (mouvements brorvniens) ùoi peuvent être accélérés par la chaleur ou moclifiés par l'électricité ; on a même émis I'opinion que lcs mouvements du protoplasma n'étaient que le résultat direct de phénomènes électro-capillaires.

Conclusion ; caractèree généra,ux des êtres viva,nts. I'exarnen des objections plus ou moins bien fondées -queDe nous de passer

venons en revue rapidenrent, il résulte que les caractères des êtrcs vivants ne doivent pas être considérés isolément et qu'il faut leur coexistence pour opposer d'une manière précise les corps vivants aux corps bruts.

Nous dirons : un être vivant présente à la fois les caractères suivarits : il se développe et il se reproduit, il se nourrit, respirc ou provoque une fermentation, il possède une orsanisation cellulaire dont le trait principal est la présence du protoplasma, substance sensible et avant des mouvements propres. Aucun corps brut n'offre ces cilraclères réunis.

Caractères distinctifs des anima,ux et des végétaux. Les êtres vrvants sont répartis en deux catégories : les

-

animauæ et les aëgétaun, et I'on considérait autrefois cette distinction comrne aussi importante que celle qui sépare les animaux ou

les végétaux des corps bruts. Ainsi a été établie la notign des trois règnes de la nature : le rèEne minéral, le règne végétal et le règne animal; ces deux derniers règnes ont même éIé opposés I'un à I'autre. Nous venons de voir, au contraire, que les animaux et les végétaux ont de nombreux caractères communs, tandis qu'il est facile de séparer I'ensemble des êtres vivants des corps non vivants. Mais si I'on veut distinguer d'une manière absolue les animaux d'une pârt,zet les végétaux d'autre part, le problème est beaucoup plus difficile à résoudre. On peut facilement distinguer les animaux des végétaux lorsqu'on compare un oiseau ou un insecte à un chône ou à un harioot. Les premiers exécutent des mouvements d'ensemble de l'être tout ontier, et ils ont une Ëensibilité générale, tandis guo ces propriétde tnenquent ghez le chône ou le haricot,

INTRODUCTTON.

XT

Mais si I'on compare entre eux des animaux et tles végétaux d'organisation inférieure, il sera impossible de trouver des caractôres qui limitent ces.deu,x catégories cl'êtres. D'ailleurs, la clistinction que nous venons cle faire n'es[ pas très importante, car, dans bien des cas, les végétaux peuvent exécuter des mouvements comme les animaux. On peut citer, par exemple,

les feuilles de la plante connue sous le nom cle sensitive; [sous I'influence du moindre contact, ces feuilles s'abaissent brusquement en repliant leurs folioles les unes contre les autres. Un autre caractère des animaux, mais négatif cette fois, c'est qu'on n'y trouve pas la matière verl,e appelée chloroplryIle, qui existe dans les feuilles et qui a une si grancle importance physiorogiquc dans la nutrition des plantes. [.es animaux n'ont pas cre chlorophylle, rnais ce caractère n'es[ pas absolu non plus, car parmi les végétaux, lcs champignons e[ un ccrtain nombre de plantes parâsites tellcs que les orobanches sont complètement dépourvus de chlorophvlle. C'est dans un caradtère, qul semble assez peu important au

prbmier abord, qu'oir trouve la rneilleure distinction entre les animaux et les végétaux; ce caractère, dont nous avons cléjà parlé plus haut, est celui de la conrposition chirnique cles membranes qui séparen[ les ccllules les unes cles autres. ces metrbranes sont formées, pour la plus grande partie, chez les végétaux, par une substance hydrocarbonée nomm ee cellulose ({ ) ; ce nom vient juste-'

ment cle ce c{uc ceile suhstance entre dans

la composition des cellules végétales. La cellulose (qui constitue Ie papier, la toile, les étoffes de lin ou dc chanvre) est insoluble clans les acides et les bases, et soluble seulement dans le liquide de schrveitzer (solutron d'azotite de cuivre clans i'arnmoniaque); elle sc colore en bleu par I'action de I'acide sulfurique et de I'iode. Chez les animaux, les membranes des celluies ne contiennent pas de cellulose. En somme, une sensibilité génërale, d,es mouuements d,'ensemble, I'absence de chlorophylte et de cellulose, sont les caractères qui s'appliquent au plus grand nombre des animaux. Blologle animale et biologie végétale. - La biologi,e,

ou étude générale des êtres vivants, a été divisée en deux parties (t) La cellulose s pour fornule

i CsHloOËt

XtI

INTRODUCTION.

Buivant qu ellc tratte plus spécialemettt dcs animatlx ou qu'elle s'adresse plus particulièrerucnt aux végétaux. Cc son[ la biotogte animtile etltt biologie uégetule. Nous allons éturlier la secondc de ccs deux parties cle la hiologie.

Anotomie et physiologie végétales. - I)ans l'étude de à placer, d'utte manière

la biologie

uénérale, végétale, on ltcut se cleux points cle vue tlifférents. Si on étudic la formc et la structure d'une plante et de ses diverses parties, sâns se préoccuper des fonctions, oll fait de la rnorphologie, uégetale. Si I'ou exanrine seulement lcs formes exlérieurcs des végétaux ct leurs changernents, on s'octupe ùa morphologie aegétale eæterne. Si I'on pénètrc dans la structure intérieure des plantes, on s'occupe de morphologie uegétale interne ou anatofttic uegétale. Si, au conlrairc, on cherche à connaitre lcs phénomènes qui so produiscnt clans I'organisme anitnal, les lbne tions cles organes, sans se préoccuper de la structure qu'on considèrc coûlmc donnée, on s'occupe de physiologie. (La biologie animale sc cliviscrait de la môrne manièrc.) Nous traiterons de la biologie végétale eI ttous étuclierons simultanémcttI l'tmatomie et la p/rysiologie végétales: cltoi,"issant d'ahord une plante à fleurs cornme suget principal, nous l)asserons ensuite en revue I'organisation des principaux groupes de vôgétaux et nous verrons comment ces groupes se relient entre eux.

Ca,ractêree généra,ux de la, cellule. - Nons avons vu tlus tous les êtles vivants ont une organisati"on cellulaire, et que d'uno manière généralc, chaque cellule comprend le protoplasmrt, le noyTu et la menùrane. Examinons mainl,cnant avec un peu plus de dôtails chacune des parties constitutives de la cellule.

protôpta,sma, sait que le blanc d'æuf se coagule quancl - OnI'albumine ou hlanc cl'ceuf, le protoplasma sc on le fait cuire; comme coagule par Ia chaleun'ers 75o et se colore en rosc sous I'action tlu sucre et cle I'acide sulfurique. Au pointde vue chimique,le protoplasma se compose essentiellcurcnt de carbone, d'oxygène, d'hydrogène et d'azote ({}. (r) Le protoplasma renferme, efi outre, de petites quantités de phosphore et de soufre.

Ilr

r

HODUCTIôN.

Iilû

Pour exprimer quo le protoplasm&r en gdnéral, a nonslblenrent lo, mêrne composition et les rlrlmes pr.opriétés cpro I'alhumino, on le r"ange, ayec 11'autles substances encorc, clans la catégorie clrs corp.s a/ |umino'ictes.

Comme nous I'avons vu, le protoplasura vilant est doué de mouvements propres. Si, cn elfet, on suit attentivcment au rnicroscopc un granule cle protoplasrna, on le voit se déplacerrégulièt'ement comrue s'il était poussé par un courant. Sur la {ignlc D, on a indiqué par des flèchrrs lc sens que suivent lcs granules dc protoplasrna dans une ccllule prise courruc cxemlrlc. Les rnouvenrents du plotoplasna pLiuvent ôtre modifiés pal l'électricité, par la chaleur ou pal la lumière ; ils pcuvent, au contraire, êlrc ralcntis sous l'action tlc ccrtains colps appelés ancsthésiclues, tels clue l'éther et le clrloroforme. Sous I'influence d'unc cct.taine closc d'lrresLhésir1uc, le protoplasma est comrnc eudulrui, et lolsque l'éther ou le chloroforme s'est évaporé, Ies mouvements se produisent dc nouveau.

En sonlnle, le protoplasrna est un colps azoté, albunrinoïelc, tlui est sensiblc et doué de lnouvenlcnls propres. Claude IJcrnartl a

dit

que le protolilasma est

I'agent tles uranifestations vitales de la cellulrr >. En cl'autros tcrlrcs, c'rist dans cette substance - Ttssus ns nÉsnnve sève élaborée_ ayant formé-.9g! ) nru"os'S pÀRrr's substances de rései've, non. altole.çl | "ï""^îi-nii"r"

,

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iJ,Tf."Jjfiir.,iili:i,?:J;i:eIiii_ilijiiS

pdr les ldbes ciiblés du liher dâns tes :

I

| I

;Ji:'^"""';

Plantes parasites, hunricoles et s)'tnbiotiques. -

Certaines

plantes empruntent lcul nourriture ou unc partie de lcur nourritdre it cl'autres plantcs sur Iesquelles elles cnfoncent des suçoirs; ce sont des plantes parasites. D'autres ernpruntent les substances organiques aux débris qui sc trouvent clans le sol; ce sont des plantes hutnicoles. D'autres encore sont associées en symbiose avcc des Champignons microscopiques qui leur sont néccssaircs; ce sont des plantes synùàoti,ques,

parasiteB. a

yeo

chr oro

, Frantes humicores.

pranres symbiotiques

phyrie n,Ëll"''i ËïI"Ê,,Tfiit'Jll"ff iiË[ rrff?::*'' I o Exemples : lllonotropei beaucoup

Itiiii*ii;l-XyJ,\i.

( sanscrrtorophvlre. I

(

/Avec chtoropbylle.

\

oK?Lir"JTl€'îî'ii#lillrique'

Exemple

:

{ Plante symbiotiqrre pendant une partie desonèxistencè. Eiemples; Orcliidées

I(

àfeuillesvertes.

il. _

FORME

ET STRUCTURE DHS TROIS

MEMBRES DE

tA

PTAI.{TE

CHAPITRE VI CARACÎÈRES EXTÉRIEURS DE TA FEI'I[I.E.

45. Pousse feuillée. à Ia {in de I'lriver un arbre - Examinons tel que le Platane; les branches sont clépourvues de f'euilles, mais chacune d'elles porte un certain nornbre dc bourgeons. Au printemps, chacun de ces boùrgeons, et plus spécialemcnt celui qui est au sommet de la tige et que nous prendrons comne exemple, se développe et donne une jeune tigc couverte de feuilles. Une coupe longitudinale (fïg. 75) faite au sommet rnômc de cettc tige en voie de

croissance montre que les fcuilles sont cl'autant plus voisines l'une de I'autre qu'on se râpproche davantage du sommet. Les feuilles prennentnaissance sur la tiee très près du sommet; cc sont cl'abord de petits mamelons (1, 2, {ig. ?B) qui s'allongent}rientô[,recouvrent le sommet de la tige, cons[ituant ce qu'on appelre re bourgeon terminal. Puis, à mesure quc le dévcloppement continue, les feuiiles se redressent et acquièrent leur forme et leur position définitives. L'ensemble de la tigc et des feuilles que nous venons de voir se former constil,ue ce qu'on peut appcter ur,le pausse feuittée, tr es points de la tige sur iesquels sont rnsérées les feuilles sont les næud,s de la tige, et l'intcrvalle enlre deux næuds consécutifs est un entre-næu,J.

A l'aisselle de chaque feuillc, il se forrne

généralement, un

LTMBE,

PÉîtoLE,

GÀINE.

6l

nouveâu bourgeon constitué comme le bourgeon terminal. Ces bourgeons sont les bourgeons ]ateraun. Un bourgeon latéral en se développant peut p.roduire un rameau de la pousse feuillée; il peut aussi ne se développer que I'année sui-

vante pour donner une nouvelle pousse

feuillée dont

il

de-

viendra le bourgeon terminal.

48. Caractères extérieurs de la, feuille. Nous arons vu($ l{) que la feuille dilïère de

la

tige par sa stqnétrie; une feuille est en effet

svmétrique par râpport à un seul plan

qui la divise en deux parties égales;

il y a

donc dans une f'euille

une face inférieure et une face supéiieure,

une droite et unc gauche. La tige, au conlraire, est symétrique par rapport à

Fig.75,

longitudinale faite dans le som- Coupe met d'une tige en voie de çroissance : l. 2, 3,..., to, feuilles successives.

un axe. Deplus, alors quela tige peut s'allonger intléfiniment par son sommet, une feuille a une croissance limitée et, pour chaque espèce de plante, une forme et une grandeur déterminées. Enfin les feuiiles sont presque toujours colorées en vert et sont Ie siège principal cles fonctions chlorophyllienncs. Les tiges peuvent aussi renfermer de la clrloropËyle, mais, en général, beaucoup moins que les feuilles.

47. Lirnbe, pétiole, ga,ine. - Dans la feuille de Renoncule, on distingue trois parties (fig. ?6) : tl'o Le lirnbe I (fig. 26) quiest la portion aplatie et verte de la f'euille-;

cA.hAclÈhns ExrirRIEuRS Dll LÀ FEUILLI!,

62 2o

Lo ytétiotep allongé et é[oit, qui

supporl,e

le limbo à sa p4rtie

suPérieure;

Fie.26.

Feuille de Renoncule

- p, pétiole; 9, Ii timle;

:

Fis.

gâine

zt._ iïËii"fài:re,

enrière,

(réduit z fois). 30

La

gaine gr Qui est à la base clu pétiole, ent0ure plus ou morns

complètement la tige ct s'insère sur elie.

Fle. 18. -- Feuille Fig' Zg. - Fouille simple Fig.8o. - Feuillesimple Jimite dentée, de lobée, de Chêne (réduit en borclier, de CaPuCharme z fois)'

(réduit

z fois).

cine (rédult 3 fois).

Beaucoup de feuilles, comme celles du Charme (fig 78), du Chêne ({ig. z9) ou dc la Capucine ({ig. 80) ont un limbè et un Pétiole, mats

FEUTLLES $udpl,ns

ET FEUTLLEs

coMposÉns.

û3

graine; ia base du péliole, à peine élargie, s'attachc r-lir.ecle. men{ sur la tige. Dans la Giroflée (tig. ??), il n'y a ni pétiole, ni gaine ; la feuilleestréduitc à son limbe. Dans le Blé ({ig. 81), il n'y a pas non plus de pétiole, mais le limbe s'insère sur la tige par I'intermédiairc cl'une longue gaine g. Lorsquc Ie pétiole fait défaut, qu'il y ait ou qn'il n'y ait pas paa de

de gaine, on dit que

la fcuille est

sessile.

48. Nervures.

Revenons à la T6) ; nous voyons qu'à son extrémité supérieure Ie pdtiole se prolonge clans le liml:e par un certain nombro rle petits filets que nous appellerons les neruut'ra de la feuille. En regardant une feuille par transparence, nous vovons que les nervures se ramifient un grand nombre de

- (fig. feuillc tle Renoncule

fois et fonnent à la surface du limbe un réseau très serré. Tels sont les caractères des feuilles chez la plupart des Dicot;,leclonés. Élxemples : figures 76,78, 79.

de Blé : I, - Feuille g, gaine insé. /9, limbe; rée au næud n, et 3u-

Fig. 8t.

Dans les felilles de Blé et {e la tourûnt la tige I sur une longueur (ré' plupart des Monocorylédones rTg 8{), iffiii ËJ,ii:e les nervures, au licu de former un réseau, s'étenclent parrèlement à la directron de la feuille et ne se réunissent presque pas entre elles. Les nervures contribucnt à donner à la feuille une certaine rigidité qui lui est nécessaire; nons verrons de plus qu'erles servent à amener dans la feuille la sève brute absorbée par les poils absorbants et transportée par les tiges.

49. Feuilles simples et feuilles composées.

Les

feuilles peuvcnt affecter des formes très diftbrentes. On dit qu'une feuille est ilmpl,e lorsque son limbe est tout d'une pièce: au contpaire, lorsque le limbe peut être divisé en plusieure parties diu-

cARAcrÈREs EXIÉRIEURS DE LA FEUILLE'

64

tinctes s'insérant sur un pétiole commun' on

dit

que la feuille est

composée.

5O.

Feuilles simpleB.

Parlons d'abord des feuilles simples.

on distingue plusieurs sortes de ces feuilles, suivant la f'orme du limbe. on ttit qu'une feuille est entière lorsque son limbe n'est ni découpé, ni àentelé; telle est la feuille de la Giroflée (fig' 7?)' Le plus souvent la feuille a son limbe plus ou moins découpé; si feuille est I'on nL voit sur les borcls que cle pctites dents, on dit que la présent'e dentëe; exemple : Charme (lig. Z8). Si le pourtour du limbe lobes, plusieurs former à manière dc des découpures assez profondes

celle du Llhêne (lig' :9)' on dit qo* t"f'cuille "ttlobér,comme Il y a La fo.me générale du limbe peut d'ailleurs varier à I'in{ini. appelée plante la dans comme flèche, des feuitles * fo.** cle fer de g2) ; ilv a des feuilles en forme de .fourcette raison Sagittaire (/a,fig. où le pétiole vient s'attacher au milieu du limbe' comme

fouclier chez la CaPucine (fig. 80).

51. Feuilles composées; folioles. - Dans une feuille comsur le pétiole posée, les parties du limbe qui s'insèrent isolément on les simple; feuille à une ào**on sont tout à fait scmblables appelle des /olfoles. ics folioles peuvent présenter diverses dispositions par rapport au pétiole commun.

sont placées sur deux rangées, I'une à droite et Lorsqu'elles ^a dit I'autre gauche du pétiole, comme dans le Frêne (fig. 82)' on les toutes lorsque que, (l tandis pennée ); que la teuitte est compos ée dans rotiotes sont clisposées en éventail au sommet du pétiole, commè le Marronnier [iig. 83), on dit que la feuille est composée d'igitée' Certaines feuilles, telles que celles cle la à la base.de leur pétiole deux petits portent sanguisorbe ({ig. sa),

Bg.

Stipules.

(r)Dansunefeuillepennée,lepétioleP'eutPorter.àsonextrérnitéuneseule folioles situées I'une à droite, foiiôfe qui est sur son'prolongement ou deuxque la feuille es1 imparipennée, i;ïi;; i guï"tt"; dans'le premier cas on dit àâns re sécond qu'elle esl paripennëe'divisée de façon à présenter Il peut arriver que chaqu'e foiiole-soit.elle-mème dit alors que la feuille es.l bipennëe,' si dans t"ioi;; â;"n" iJ"iff " pennée ; on foliole simple est remplacée par une foliole .*î'f!rini" bipennée ihuqo" on a une feuille tripennëe, elc'

fênoée,

POSITION DES FEUILLËS SUR LA

TIGIi,

65

appendices aplatis s qu'on pourrait confondre avec des folioles. ce sont les stipule.s. Les stipulcs se distr guent des I'oliorcs pâr leur 1'ornre généralenrent diflérente et

sultout par leur insertion qui se fait

au

nroins particllemeut sur la tige.

Les stipules existent f'cuilles cle la plupart

Fig. 82.- Feuille composée-pennée de Frêne (réduit z fois).

à la base des de nos arbres

Fig. 83. composée-digitée - Feuille (réduit 1\larronnier

cle

/r fois).

(charme, Hêtre, chêne, etc.), mais elles tonrbcnt orclinairenrclrt la fcuille est complètement développée; elles ont servi à protéger la jeune feuille pendant sa croissancc. Dans quelques cas, les stipules sont, au contraire, trt\s iléveloppées, comme dans Ie Pois ({ig. g5); chez la petite Gesse (tig. sd), elles remplacent rnôme cn quelque sorte la feuille clont Ie lirnbe n'est pas dértloppé et dont le pétiole est récluit à un mince {ilet.

lorsque

53. Position des feuilles

surlatige. _ Lcs

feuillcs, avol)s-

nous dit, sont insdrées sur la tige; rnais elles ne sont pas distribuées d'une f'açon quelconque. Examinons les tlispositions gui se rencontrent le plus fréquemment. Quand deux feuilles sont insérées sur le tige à la rûême hauterr.r 0

lJ

66

cÀnAcrÈREs ExrÉRrEURs DE La FEuTLLE.

et en face l'une ele I'autre, on dit que ce sont ttes feuilles opposees (fig. 8l). Plus de deux feuilles insérées au mênre nireau tout au[our de la

tige sont des feuilles aerticillées (tig. 8e).

Enfin, lorsque chaque feuille est

Fig.85. - Feuilles de Pois : V, fo lioles transformées en vrilles i F, folioles ordinaires; S, stipules.

l,'ig. 8(. * Feuille composée-pennêe tle Sauguisorbe avec deux stipules s, s' (réduit z fois).

Fig. 86. - Rarneau de Pel,ite Gesse rnontrant les feuilles à limbe complètement transformé en vrille (l) et à stipules très développées {s, .s')

(réduit a fois).

insérée isolément, on rlit que Ies feuilles sont alternes ({Tg. 88). On peut citer quelques cxcnlples bien conltus. Le Charme a cles feurlles alternes; le Lilas a des feuillcs opposées; le Laurier-Rose a Jes l'euilles verticillécs. Les feuilles altcrnes ne sont pas rnsérées sâns ordre le long de la tigc. Sr I'on exemine la suite des inscrtions successives, on voit

)

LIIIIBS, qu'elles sont disposées snivant une lignc tracée ONIENTATION DU

67

régulièremen

t

autour de la tige comme unc héiicc sur un cvlindrc

F'ig. 87. - Feuilles opposées.

- Feuilles alternes.

Fig, 88.

Fig. 89. - Feuilles verticillées par trois.

54. Orientation du limbe de la, feuille. - Lorsque les jeunes feuilles sont, encore dans le bourgeon, elles se recouvrent les unes les autres (fi9. 90). Puis, lorsqu'elles s'épanouissent, leur limbe, qui était d'abord à peu près parallèle à la tige, devient peu à peu horizontal. Telle est la position ordinaire du limbe. 55. fnfluenee de la lumière srlr l'orientation du limbe. La face supé-

-

rieure est alors cclle qui est Ia plus éclai; rée, la lumièrc venant généralement tl'en haut. Mais si l'on fait changer la direction de la lumière en la faisant arriver latéralement, Fig. 9o. Tige T tlont I comme cela a lieu pour les plantes situécs l'extrémité est repar de couverte devant une fenêtre, I'orientation du limbe .jeunes feuilles B i change et tend à devenir perpendicularre aux F. feuilles se déve' loppant. ravons lumineux, la face qui était primitivement supérienre étant tournée du côté de

la lumière. 0ette expér'ience réussit surtont avcc les plantes DicotyIédones dont le limbe est ordinairement horizonlal.

56. Inlluence de la pesanteur. sur l'orientntion du limbe. - La lumière est clonc une ctes causcs qui déterminent

l'orientation du limbe I rnais est-ec la seule?Si l'on f'ait croître une

68

cAnAcrÈnEs ExIÉRIEURS DE LA FEUILLE.

l-rranche cl'arbre dans l'obscurité, Ie limbe prend toujours la n'rême closition horizontale et cependant la lunrière n'agit pas. De plus, si l'on relourne une branche tle Rgnce, pâr exemple, de manière à clirigcr le sommet Yers le bas ct de façon, par conséquent, que la

J^\ '! '

ràl'

\,,

{*$À

Fig. tace de

9r

-

la feuiile qur était

Tige de Ronce retournée. d abord tournée vcrs

le haut sott tournée

vers Ie bas, lcs feuillcs qui ont complètement achet'é leur croissance Conservent scules cette position; les aulres se retournent par torsion cle leurpéliole de façon que la face primitivemenlsupérieure reclcrienne supéricure; I'expérience réussit méme si la plante est rnaintenue à l'obscurité. ()n ne doit donc pas attribuer ce résultat à l'action dc la lumière ; c'est la pesanteur qui agit seule et détermine I'orientation du limbe. Ce changenrent d'orientation se produit natulellement sur les arccaux que formc la tige de la Ronce (fig.9t). Dans les conditions natr.trelles, la position du limbe dépend donc à Ia fois de I'action de la pesanteur et de I'influence de la lumière.

57. Durée et chute des feuilles. - Penclant l'été, tous les arbrcs et les arbrisseaux portent des feuilles ; en hiver, au contraire, beaucoup en sont dépourvus. Sur ces arbrcs, les feuilles qui se sont ctéveloppées au printemps restentvertes pendant toute labelle saison, puie, àl'&utgmne, jaunisscnt, se dessèchent et tombent. Les feuilles

FEUTLLES

ÀgrTATrgut:s.

69

qui ne restent ainsi qu'une seule saison sur I'arbre qui les a produites sont dites fcurlles caduclztes ou tornhantcs. Les feuilles du chéne, '1e l'0'ner clu Frône, du saulc, rJu peuplier, e[c., sont caduques. chez d'aufres arbres ou arbustes, [els q*e Ie Buis, le Laurrcr, le ^f,

Lt

IL

l==.-:-:_a

l:

Fig. g.z'

. Pi-eo de sagittaire montrant res l'errilrcs submergées fs, les feuilles flottantes fn et les feuilles aériennes /tr ; f , l'euille de foirne intermédiaire;

fi, fleurs (réduit rb fois).

floux, lc Pin, les feuilles dévcloppécs au printernps demeurenr rerles penrlanI plusieur-s arrnées. on dit que ces f.cuille.s sont persistante s8.

s.

Diverses feuiltes. Feuilles âquattqués. les feuilles -Toutes venons de parler se développent dans I'air, ce sont des

dont nous

cARAcrÈnEs ExrÉnIEUns DE LÀ FEUILLE' ordinaifeuilles aériennes; clles sont presque toujours vertes'^et.ont lement leur face supérieure plus foncée que la lace..rnlorleure' Chezlesplantesaquatiques,onob'e'uesouventcl,importantcsmodi'

70

lications dcs feuilles.

plante nontrne, Sagittaile, et qui crolt souvent sur lo

borci

La frappanl d(rs rivièrcs oU clans les étangs, piésente un exernple ont la 99) (/e, {ig' aériennes feùtles Les rrriiiuu. u,, cl'ailaptation feuillcs Les résistantes' c[ épaisses sont etles flè;i; ; tbrnre cle fer cte et molles' ifîiil"t.r ipiy ont f" iii.ine arrondi; àttes sont asscz épaisses Les feuilles submergées (fs)Pré-

sentcnt la formc

de longues

la-

nières sans Pé-

tiole; elles

'

sont

minces et flcxibles.

L'adaptatiort au rnilicu aérien ou aquatique de

ces diver

ses

plantc est

très

forrnes de feuilIcs d'une môme

visiblc. Si un pied de Sagit'

taire pousse dans un marais Fig. 93.

-rre Renonct,r;ï;;%ï;.iË îioï"ii'à r"i;;'

desséché, mais tot est en-

/f o:]: "----,;Ti;.

Feuiltes submergées fs et feuilles flottantes

rL"ri,llti;, clc

la Plante sont

une et'en forrne tle fc. de f1èche; si la Sagittairc po,,ssï clans toutes rivière dont les eaux sont profondes ou Ie couranl très rapide' lanières' ses --Lafeuilles sont en forme dequi crolt dans les mares et les ri*ières, Renoneule aquatique,'l

dressées

submergées est aussi très remarq,r*Ëtr ie point cle vue' St's feuilles fig' 93), tandis que les àans I'eau sont décoirpées en finïs lanières (fs, fcuilles flottantes ff ont un lirnbc aplati' BO.

teuilles souterraines. -

Les feuilles aériennes et lcs fcuilles

aquatiquessont.ordinairement\rertes,tandisqueles--/euillessouter'sous elles-mêmes ,ài"i, qui poussent sur les rhizonres et clui restent généralerncnt sont ct vertc jarnais couleur la présentent nô terre l43). fig. (/s, vor' jaurrâtres ou br.,nes écailte. reauites àïes 60. Feuilles cha,rnues. - tes feuilles de beaucoup de plartes peuvent devenir char.ru1es,c'est-à-dirc qu'elles s'épaississent et accumu-

FEUILLES

À

7l

VNTLLES,

lent à leur intérieur une réserye d'eau ; telles sont les feuilles des Sédums ifig. 94) et rle la plupart des plantes grasses, Ce caractère d'avoir des teuitles charnues est très marqué dans plusieurs plantes qUi eroissent rians les contrées sèches. TeIs sont les Agaves (fig. 95), dont les feuilles épaisses et charnues sc tertuinent par une épine. Ce sontcles plantes d'origine américaine, eu',on cultive souvent dans le midi de la France. Sur Ie bord de la. mer, là otï le sol est inrprégné de sel malin, la

plupart des r'égétaux ont

des

I'euillcs charnues, car le sel qu'elles

absorbent empêche lo transpiration, c'est-à-dire l'évaporation de l'eau contenue dans les feuilles,

FiS.S/,.-RameaudeSeclam

portant Fig.

des feuilles charnues (réduil, de

r/3).

95.

Agave, plante grasso

feuilles charlues.

a

61. Fetrilles à vrilles. * Les fcuilles de beaucoup de plantes grimpantes peuvent être plus ou moins transformées en urilles, c'est-à-dire

en parties minces et allongées pouvant s'cnr"ouler autour. d'autres tiEes. Une portion de la feuille seulement peut étrc t,ransformée en vrille; tel est le cas du Pois, par exemple (fig. B5), où les folioles de la partie supérieure d'une feuille sont seules transformées en vrilles. Dans lc Melon, la Courge, la Bryone (1i9. 96), certaines fcuilles Y sont entière-

men[ en forme de vrilles. 69. lllécanisme de I'enroulement. - La manièr'e clont s'enroulent cos vrilles cst très culieuse à observer; examinons en particuliel une vrille de Bryone, plante grimpante qu'on voit très souvent sur les haies. Lorsqu'une vrille de Bryone n'est pas cncore lixée à un support, elle est à peu près droite vers sa base, et se recourbe en un crochet vers le haut (C, {ig. 97). Si la vrillc arrive à toucher un support solide, la tige d'une autre plante, par exeurple, au bout d'un ternps très court, une demiminute à, peine, nous venons se recoulber autour du support la partie de la vrille qui le touche (D, fig. 98), puis clle fera plusteurs tours en s'enroulsnt sur le support. Quelque temps tprès, le partie de la vrille

72

canacrÈRps EXTÉRIEURS DE LA FEUILLE.

qui n'est pas

du support s'enroule à son tour en hélice etprend la forme représentée en F (fig. 99), rapprochant la tige dc Bryone du support aucluel ellc s'accrochc. Nlais les deux extrémités de la vrille étant nraintenant fixées, il ne peut se produire

enroulée autour

,

un celtain nombre de touls dans un sens s'il nc s'en prodrrit le mômc nombre en sens inverse, sans quoi la vlille casse-

rait. C'est ainsi c1ue, s'il y a 12 tours d'hélice dans un sens, il y en aura {2 dans I'autre sens, avec un changement de sens arr rnilieu, en i (fig. 99).

96. - Feuilles de Bryone, les unes ortlinaires . les

Fig.

autres transforniées

vrilles, V.

0n peut constater d'ailleurs que ces vrilles sontsensiblcs. Si I'on fi'otte avec le doigt la partie concave de la vrille, on voit bientôl la région qui a été frottée se rccourber cornnle dans l'enroulement naturel.

en

63. flcailles des bourgeons.

p&r exenrple, un bourgeon de l\Iarronnier pendant I'hiver (Iï9. 100). La partie intérieure du bourgeon cst protégée pat de petites feuilles en Considér'ons,

folme d'écailles qui s'insèrent

Èr

la base du bourgeon

et,

qu'on voit

a

de Bryone u insérée sur lu tige I et, qui n'a pas - C, vrille encore rencontrè de support; D, la même vlille ayant rencontré un support s; F, vrille de Bryone u insérée sur la tige I etattachée à un supports. Elle s'est enroulée en !2, i, rr (rétluit d'un tiers).

Fig.gZ à Sg.

l'ertérieur se recouvrant ]es une's lcs autres (fig. {00), Ces écailles garantissent l'intérieur du bourEeon contre le froid I chez le l\Iamonnier,

n

SO}IIIIEIL DES I'EUILLES.

olles sont cntluites d'une matière gonmeuse; chez lc Saule, elles sont coll)mc clorrblées cl'onatc par cles poiis feutrés (Iui se trout'.ent r.n rL'dans.

61. f'euilles cmûraEasirtant des réserv€s lrulles. Si I'on coupe vn bulbe cl'Oignonlng. tOt

:

- roit r1u'il est et 109t, on

liresqurr cntit\rement lbrmé pirr clos feuillc.s épaissr-'s (l!, fig. 109), ori se troulo en provision Ia nour.litur.e qui cloi t servir. ru pr-crrrjr;r dér'elopperuent dc la tigc tt clcs feuilles vci.tcs dc la plantc, au plochain 1-rrintcnrps. Il y a tlivcrsrrs formes clc bulbes. Lc bulbe de I'Oig'non est for.nré d'ticaillc-s concentriques qui sc r,'couYrcnt t'otuplètement lcs uner lcs autrcs etclont lr's exttrric.u,'es ltlus minces jouent un rôle protectcnr": celui clu Lis (fig, {0.1) cst conposé de feuilles cll formr: d'écaillcs imbriquées les unes au-dessus Fig. roo. des aut.c's,

etc.

tili. ,\roul'ements rtes feuilles. - Beaucoril) de feuilles, srrrtout rlcs fe'ille* .orr,^à.r,

_

Bour.

Ë::i:rii: rlL: t'onnier,enhiver (féduitde r/3)'

changent de pr-rsitron sous I'action cle divcrses causes. l{ous allons

éturlier dilïïr'ents excnrrrles dc

ces

rnouueùi c ttts des I'cuilles,

I ig, ror et ro:. I]ulltc tl'Oignon. A droite, le bulbe coupé en long: P. tigc; E, feuillcs renflées; R, iâcines.

Irig. ro3. Lis : e, - BLrlbe de feuilles transforn.rées cn écailles chalnrrcs ; l, jeunes feuilles ordinaires (rôduit z tbis).

$6. Sonrmeil tles feuilles. de fcuilles composécs - lcBcaucoup 0n[ une position diffdrentc pcnciant jour et pendant la nuit.

?4

cAnAcrÈREg ExrÉRIEUng DE LA FEUILLE.

Le Haricot offre un eXemple frappant de ce genre de mOuvement

des folioles et du pétiole ; c'est ce ehangement cle position que le célèhre naturaliste suédois Linné a appelé le sommeil -

de3

feuilles. pendant lc jour, le Haricot a ses folioles étalées, reclressées,

el,

son pétiole commun à peu près liorizontal (fig. 104) ; pendant la nuit le pètiole commun s'est ttn peu redressé et toutes les folioles sont abaissées, appliquées les unes contre les autres par leur face infé-

Fts. ro[.

Feuille de llaricot

îans'la- position

de veille.

Fic, -

ro5'

Feuille de Haricot dans

la -position de sommeil.

rieure (fig. ,|03). Cette position des foliole s ralentit beaucoup leur transpiration pendant

la nuit, ce qui protège les feuilles contre Ic

refroidissemen t, nocturne. Les feuilles des Robiniers, cles Trèfles, cles $xalis, etc., ont, c6mme le Haricot, ce que I'on appclle une position de ueille et une posil'ion le jour; lc tle sommeil; les foti,ltes sont dressées et étalées pendant contrc l'une soir, cellcs du 'Irèfle se rclèvent dc façon à s'appliquer l'0xalis, cle et tlObinier dn celles supér'ieure; I'auirc par leur facc au contraire, s'inclincnt vers le sol et riennent se toucher par leur facc inférieure.

67. Sensibilité tle oerta,ines feuilles. -- La Serrsitive est une petitc ltlante très curieu$e que l'On ctrltive souvent t

(,L

' 1 protlialle sur lequel

se*

le sol et donnqle

dér'eloppent

:

de \ Anthë.ridie->AnilÉrozoïtles.f formenr l,æuf, qui spore folnranllo I Archégone+Oosphère.. ... urr-rtlralle i alte|nirirce

se.

1

avilii'Lii'i"onr

I

l,"""".'lTf",,ËË'"J-,.Ë'ijlf,'l';" "r la plantè feuillée' r c-i'ti;j.iî";fi,; à;.;po.aog"= , des s/rorPs, eI uinsi de srrile.

iiqui lJ"$il';î;trJ.Ti,,JË. meuent en libei[é FouoÈnss-

(Ex. : Polypode. Fougère-âigle).' EpursÉrecÉrs (Ex.:. Prête).

LvcopooucÉns

(Ex. : Lycopode, Sélaginelle).

'réyeloppement de la, Sétaginelle; eomparaieon avee les

Pha,néroga,mes. - Si I'on prend pour exemple, d'une part, une Cryptogame vasculaire ayant deux sortes de sporcs, par exenrple uns Sélaginelle, et, d'autre part, une Phanérogame parmi les Gymnospernres, par exemple un Pin, on constate que la marche du développcment de la plante est sensiblemcnt'Ia même dans les deux cas. Les parties correspondantes soni les suivantes, indiquées psr' Àe compers,ison cles deux schémas suivênts :

301

CRYPTOGAMES VASCULAIRES.

r'ig. 5z:.

Itlg.Bzs,

-

-

schéma montrant l'alternance de formes chez (Phanërogame),

schéma montranl r'all,ernunce de i'ormes chez 1Ct' g ptog

ame uusculaire).

la

le pin

sélaginelle

nÉsuuÉ.

lOb lle plus, certaines Gymnospermes (Ginckgo, Zamia, etc.)'ont mérne des anthérozoïdcs à cils vibratiles comme les c-ryptogu-., nâr.ulaires. -'^,!11tlnanérogames nc clilfèrent donc guère dcs cryptogames quepar aI présence du tube polliniclue et par ce fait qu'à un- ce.taio moment la plantule passe àvec te-s tissus clui l'entourent à l'état de vie très rtaentre, Ie tout se détachant de la plante mère pour constituer Ia graùne de Phanéroga.mes

CI{APITRE XXV MUSCINÉES.

985. Museinées.

-

on ré,unit dans le trorsième embranche-

menl du règne végétal, sous le nom de Muscinées,les crvptogames

chez lesquelles on reconnaît encore nettement, dans la ptupart aes cas' une tige portant des feuilles, mais qui n'on[ pas de racines.

conrme cliez les cryptogames uasu.r,lcteres, res Muscinées présentcnt dans leur dér'clopnement une alternance de formes, nrais, chez les Muscinées, c'esl, Ia pIâDr,e teuilrée qui provient cle la rpo.r, tanrlis que chez les Fougères et les autres Cryptogamcs vasculaires, la plante feuillée provient au conl,rai"e de l'æuf.

986. Mousses. On trouve souvcnt dans les bois la -Mousse ordinaire, dont on se sert pour cntourcr la base des plantes dans les jardinie:res cles ap-

Fig. 5z{.

Hgpnum, Mousse: l, tige -feuillée; s,,pied du

partements (l) ({iS. 5{2). 0n y reconnaît une tige feuillée t; mais en cherchant dans le sol on n'v obscrve pas de racines I c'est toujours une tige portant des feuilles, qui se trouve dans la

terre. On peut remarquer que de cette tige feuillée sort une tige beaucoup plus mince, sans feuilles (s, fig. 524), qui se termine par une partie renflée: c'est le sporogone de laMousse, et la partie renflée et brune qui le ternrine est le sporange, q:ui renferme les spores. sporogone (grandeur naturelle).

(r) C'est la

lVIousse des

jardinières (I/gpnum triquetruml,

307

GERMTNATION DES SPORES' TIGE FEUILLÉFI,

une 9B?. Spores des Mousses. - La {igure li25 représente autrc MOuSse très Colllmune, la Funaire, qu'Ou trOuVe sOUvCnt dtns les hois sur les rontls ou I'on o sg

t'abriqué ie charbon de hois. On i. la tige'feuillée Portant le piecl p du sporogonet terminé par le sporange sg. A ce moment, Ic sporange

y voit en

est recouvert Par ttnc coilfe c,

qui le protèec pendaut

son dé-

tt

veloppernent.

Plus tard (en 2, fig. 526)' la coiffe tomlte, et I'on voit aPParaître le sporange même sg qui se oompose de l'urne u renfer-

mant les spores, et d'un couvercle o (opercule) qui ferme 1;

sporange. Enfin,

à la maturité

complète (en 3, fig. 527),l'oPercule o tombe, et les spores s

sortent cn poussiirre jaunâtre par I'ouverture de I'urne u.

Fig.

5zb

à

527.

Funaire (trIousse)'

montrant en I le sporogone situé sur la tiEe feuillée \f, avec son Pied P' son sliotange sg revêtu de la coiffe c. z, on voi[ le sPorange quand - En coiffe est tombée; il ne reste au la sommet que le sporange sg formé de I'urne a, fermée Par I'oPercule o, En 3, l'opercule tombe et I'urne du spor'ônge iaisse échapper les.qpores

s

lgrossi 3 fois).

9BB. Germination des spores ; protonéma ; tige feuillée. - Les spores qui sortent clu sporange d'une Nlousse

' peuvent germer sur la terrc humide. Elles produiscnt al0rso non

pa$

un prothalle comme les sporcs de FOugères, mais des filaments dont I'ensemble est appclép rotottétttct, (ilg. 530) ; sur ce prolouéma ttaissenI directement lcs tiges feuillies, c'est-à-dire la Mousse. C est sur cette Mousse, à I'extrémité des tiges (fig. 258), que se fbrmcra l'æuf. on y trouve, en cffct, au milieu de quelques poils (p, fig' 528)' tles ôrgrn.u cle ileux sortcs, comnre su' .n prothalle dc Fougère L.* un* solt lcs antltéridies (unt., fig. Ë28) formées par cle petits sacs rl'oir peuvent sortir, au contact tle l'eAu, une mâsse de petits u,ntlÉrozoittes (az, fig. 528), Les anthérozoides, exantincs att microscopc à un fort grossissentent ( fïg. 529), sont en forntc dc tire-houchon comme cerrx des Fougères, nlais ils tre portent chacun que deux cils .

mobiles. Les aul.rcs sont les archégones, constitués par des .qortes de petitel

3Q8

IruscrnÉns.

bouterlles (arch, fig. bZ8), à col allongé, renfermant chacun une masse arrontlie ou oosphère oo. Si une gouttc de pluie ou cle rosée

mouille cette partie de la Mousse, les anthérozoTdes sortent en a,z (fig. 258\, naeent dans I'eau au moven de leurs petits cils mohiles, et, si l'un d'eux rencontre la masse gommeuse qui est à I'entrée du col de I'archég one arch, il lourne, entre

-èéw Fig. 5r8. d'une tige feuil- Fig. bzg. - somnet -Anthérozoldes de Mousse lée I d'une Mousse (Brgum\ portant à un inryi.yn), vus au microscope des archégones arch, des anthéri très foit grossissement. 'crruquu d,ies ant au milieu de poils p. un arrthérozo'iàe est terminé a ôn

long, se

des archégones est.coripé en pour montrer I'oosphère oo qui

sommet. par deux longs cils mobise mou-

les grâce auxquels il

leut trouveàsonintérieur(grossirofois). voir avec rapiâité dans l,eau.

dans le col par un mouvement en spirale, et vient se confondre ayec I'oosphère oo. L'æuf est alors formé.

ffiuf

_

989. sporogone. ; développement Chez les Mousses, l'æuf ainsi formé sur la tige feuillée donne en se développant le sporogone (p. sg, fig. 525). ainsi, c'est le contraire de ce qui se passe chez lesFougères, otr la spore donne leprothalle, etl'æuf Iaplante feuillée. Chez lesMousses,

du

la spore produii la plante feuillée, et l'æuf qui est formé sur la

plante feuillée donne simplement le sporogone. ce sporogone donne à son tour de nouvelles sporesqui germeront sur le sol, produisant sur les filaments du protonéma des tiges de Mousses sur lesquelles se formeront des æufs nouveaux produisant des sporogone$, e[ ainsi de suite.

900, Résumd du développement d,une Mousge. figure b30 régume le développement d'une Mousse.

-

Le

309

DIVERSES MOUSSES.

0n voit la spore, sortie de I'urne du sporange' germer sur le sol dévcloppent directemcnt les

et donner Ie protonéma sur lequel se

'----..,.," cotflà

cc 4\

êo9 W

are,lég'one

;c. e

,.j

c

.-'..'antlànogoides

a

uo

c

tufie æuf

s.e,f lorme tCI et a pnadutT

\Q

/e

I .j

-ir\r\a^

sy'orog'one

lioes

""-''-"'feaTWcs I moasse (tssue

i

ltde

...protonëma I la

Fig.53o.

-

Schéma montrant

sPore;

le développemen[ d'une Mousse.

tiges feuillées; au sommet de celles-ci, se forme l'æuf qui donne le sporogone à I'extrémité duquel se pt'oduit un sporange donnant de nouvelles spores. 991. Diverses Mmrsses.

-

Les il{ozsses

ont tantôt leurs

sporn-

gones surle prolongcmentdes tiges feuillées, comme laFunaire (!S. Sqql'

tantôt sur le côté, comme dans la Mousse des jardinières (s, Iig.

Il y

524).

a de très nombreuses espèces de Mousses. A côté des exemples que nous venons de citer, on peut mentionner encore tommê espèces très connues les Bryu?æ, qu'on trouve sur les murs ou entre les joints des pierres (fig. 531), eLles Polytr"ics, qui sont très communs dans les bois (lig. 532). On place à côté des Mousses les SpÀadgnes ({ig. 537) qu'on rencontre en abôndance dens les marais tourbeux et sur les pentes très humides des montognes. On y reconnelt encore nettement des tiges et des feuilles. Ces plantes peuvent nourir par la base et restsr vivantes eu som'

310

MUSCINÉES.

met; I'eau clui leu-r est nécessaire lcur arr.il-e dr: bas en hautpar la tige.

ce sont surt,out lcs Sphaigncs qui contribucnt à la fornùtion de"la lourbe. lllles se décornposent incô'rprètement dans I'eau, et y Iaissent un dépôt charbonneux qui tombc au tbnd dc l'r:au ; c'cst la tàurbc.

Hépatique.. --les999I'euilles sont

Les lIépatiqzes sont de petites Muscinées dont

insérées en

Fig.

53r.

trâvcri sur la tige et toutes iournees au

Br11um (Mousse). On

voit de -nontbreuscs l,ines feuillées courles do

n l.

plu sieu rs p,)r-

tent à leur sornmet tles snorogones terminris par lln spo. range qui retonbe lorsqu'iiest à maturité (gr.ossi z fois).

Fig. 532 à 535.- Polytric (l\{ousse) : r, tige feuillée; S,,s, pied tlu sporogone; z, sporangejeune recouvert de la coiffecl

3, spolange âgé: la coiffe est tombée, I'urne U esI encore recouverte par I'opercule 0; (, sporange mtr dont I'opercule est tombê (grandeur natùrelle).

méme côté, telles que lcs Jungermanæes ({ig. 536), qu'or1 trouve dans les fossés humides ou surles troncs des arbrcs, dans ies fbrêts. Certaines Hépaticlues, comme les lllarcha,ntia (l\ (fig. SBB et bBU), n,ofit même plus de tiges et de fcuilles. on les rangc clans les Muscinées à cause de leur. mode de déreloppement, qui eit le môrnc. Ainsi, ccs Marchanlia ontunc fornre absolurnent différenl,c dcs Mousscs clont nous

venons de parlcr. La plante est constituée par des larnes vcrtcs portant des chapeaux de deur lbrmes difiérentee. Ma.is sur lcs uns {lig. bB9) se trouvent lcs anthéridies renfcrmant des anthérozoïdes; sous les butres, qui sont plus découpés (fig. 538), on remarque les archégones efl formc cle petites bouteilles renversées, contenant les oosphèrès; I'reul qui s'y forme.produit un sporange donnant dcs spores. (r) I-e ,lfcrchantia polgmorpha se rencontre assez fréquemment dans les en droits humides, entre les pavés des cours peu fréquentêes, sur les rocherd oU dans les bois,

MUSCINÉES' SII dss Mousses' cst bien encorq

ALTERNÀNCE DE FORM&S GHEZ LES

Douc, cetto Hépatique, si ctifl6rento frf"..i"éc par lc ôéve[oppernent, -bien qu'elle se rapliroche, par pect, dcs ûryptogames qui

son As-

nous restcnt à étuctier.

993. Alternance de formes ellez les Museinées. - Il résulte de ce précède que, chez les qui

Muscinées, comûie chez les

Fie.536.

Fig. 537. SPhaigne (I\{uscinée) naturelle). (grandeur

Jungernranne (HéPa-

tique; (grandetu

nat

urelle)'

Cryptogimes vasculaires, le développement n'es[ pas drrect, c'e$t-

(Muscinêe) I à gauche, 5fu. -FiC. 5â8 etdes-archégones; - Marchantia à droite, chapeaux portant fiu=rou" ritlies (grossi z tois)'

$...rtire qtre

l'æut ne donne

pasr

chapeaux p-ortant.el en dessus des anthé'

en gérmant' une plante pareille

à

312

celle

nnuscrxÉBs.

.gui

a

produit l'æuf. Mais, tandis que, chcz les Cryptogames

vasculaires, Ia plante feuillée provient drrectement de l'æuf et âonne

Muscinées.

Fig.

51*r' schéma montrant |alternance de formes chez les vasculaires, pour comparer avec le schéma des Muscinée" lryptogames thd.. q6l.

-

des spores, chez les Muscinées la plante feuillée produrt I'qrut et est clle-même issue d'une spore. on peut résumer dans re tarrreau ci-clessus le développement cles

(fig. 5a0). Il y a donc ici, corurne.chez lcs cr.vptogarncs vasculaires (rig.li4r), deux appareils végétatil's : plante feuillée et sporogone, et deux Muscinées

RÉsuMri.

313

corps reproducteurs : spore et æuf. Les deux appareils végétatifs alternent régulièrement avec lcs deux corps rcproducteurs. Mais il faut remarquer que, dans I'cnsemble du développement, la plante feuillée des Muscinées provenant tle la spore et produisant l'æuf correspond au prothalle et non à la plante feuillée des Cryptogames vasculaires; pal contre, le sporogone, provenant de l'æuf ct prodgisant la spore, correspond à la plante feuillée dcs Cryptogames vasculaires.

nÉsuruÉ lf,uscinéee.- LesMu scinées,qui constituent le troisième embranchement du règne végétal, n'ont ni fleurs ni racines, maispossèdent le plus souvent une tige f'euillée. On peut résumer de la manière suivante leur mclde de développement, leurs principaux groupes et leurs usages :

I I Sporenae' -> spore. gui Eerme sur le sol et donne un / oéveloppement [ 'protohëna porl,ant diréctement la plante feuillëe sur I (alternance dc I laquelle se développent: r'æu/ qri se dê' , i,là,iË3"?J,i,îfti"!r\irl[z;'!i,ii;l!,';t::ïd"' I ro,*unrproduit spore

le | l'æuf formant I velci'ppe sur la-plante feuillée et oone'.'Celui-ci dônne. le sporange qui met en liberté É , le sforogone). \\ Ïes de et ainsi suite. spores, Hf

.8

Ê

Feuilles tout autour de la rige.. *t"j,ii;i*L[ij., Hypnum, f- . ( t"r:ï'n%t,il",l.llil:.1l.ï:ï: ur"^,,ouu* (Ex. : Jun. l"t"lmr J germânne, Marchantia).

r

I

CHAPITRE XX\TI IHATI.OPHYlES. 994. Thallophytes. - Les thallophytes sont des vegétaux qui n'ont ni fleurs, ni racines, ni liges, ni feuill.s. Leur corps est formé par un thalle. Parmi les Thallophytes, on distingue : {o Lcs Algaes, qui renfernrent de la chloroph;'lle soit à l'état pur (Algues vertes), soit plus ou moins dissimulée par une substance

(Yarech). l'ucus (Varech). Fig. 5(2. - Fucus

Fig. 5(3.

-

Sargasse.

rouge, brune ou bleue superposée à la rnatière vcrte (Algues rouges, brunes, otr rl'un vert bleuâtre't (t). Les Algues sont des Thallophytes qui vivent dans I'eau ou dans I'air humide; les plus grancles et les plus nombrcuscs habitent dans la rner, dont elles constituent presoue exclusivement la végétation.

(r) On peut mettre souvent en évidence la matière verte des Algues rouges ou brunes, en les chauflant légèrement. La matière rouge ou bruno se volatilise et l'Algue app*ralt colorée en vert.

3I5

IHALLOPHYTIiS.

Citons, partni lt's Algutrs utarittes,lcs !'ucus ou Yarcchs (fig. 512)t lcs Sargasses (lig. 543), 6tc., e1,, parmi les Algues d'eau douce,

I'ig.

54ô.

-

Chauterelle.

Fig.5(5.

-

Morille.

les Confervcs, qui forment des masses vertes et filamenteuses qu'on Voil gouvenl, tians les fossés et dans [es mares, ou encore les PrOtOcoccus, Algucs mit'roscopiqucs qui forment sur les troncs d'arbres

une coucltc verte et unif'orme très dévelcppée par les terlps humidcs.

Pezize (Champignon)l les - forment tlans l-'intérieur dç Jporès se la coupe (grandeur naturelle).

Fig. 5(6.

Fig. 51f. -.U.snée barbue (Lichen) '

20 Les Chanryignons, qui ne renierment pas de chlorophvlle et, par suito, ne peuvent pas décomposer le gaz carbonique. Aussi, ces végétaux sont parasites ou vivent sur dcs nratières orga-

316

THALL6pHyTES.

uiques en vole de décomposition. La plupart des maladies des régétaux et plusieurs maladies cles aniuraux sont produites par des Champignons parasites. Parmi les Champignons, nous citerons les Agarics, lcs Chanterelles (tig. 5a4), les Polypores,

ris.^!4s.

9oop9 dans un Lichen.

- du Champignon ouhyphesà, lilaments ; g, cellules de

l'Àlgue ou gonidieS.

Fig. b(9. -

-

parmérie des murailles (Lichen).

les Morilles (fig. 545), les Pezizes (fig. 5a6), les Truffes, la Levure de bière et Ies Moisissures. 30 Les Lùchens sont des Thallophytes formés par I'union intirne

55o et 55r. dans un .&-ucu.s, passant, par |orifice o d'une ca- r. c-oupe vité C renfermant des- oogones O, O,, dans chacui ldesquels se forment Soosphères; I' tissu du.thaltel c, fllaments de cellules'stériles lgroi;i roo fois). - z. une oosphère oo, entourée par des anthérozoldes o i[rossi

Fig.

4oo fois).

d'une algue et d'un champignon ({is b4g). Le champignon profite

de I'assimilation chlorophyllienne de |algue, qu'ii protè[e,

revanche, contre la dessiccation.

en

DÈVELoPPEMENT DEs

THAI,LoPTTYTES.

3I7

Farmi les Lichens, cilons la Parmélie des murailles (fig. SaO)l l'Usnée barnue ({ig. 547), le Lichcn des rennes, le Lichen comestrble, qui constitue la manne des déserts en Arabre et en Tartarre, etc.

995. Développement des Tha,llophytes. - Les Alsues eo les Champignons se développent de façons très diverses, tantôf par æufs seulerient, plus souvent par spores seulement, souvent aussr à la fois par spores et par æuf ,s. Mais, dans ce dernier ras, rl n'y a pas, en général, alternance régulière des formes comme chez les Cryptogames vasculaires et lcs Muscinées. Nous citerons quelques types parmi ces développements. 996. ler eremple

d'Algue Fucus. -

Certaines Algues brunes

telles que les F'ucus, très abondants sur les côtes, se reproduisenl uni.

552, 553 et 554. r. Coupe dans un Fucus, passant par I'orifice o d'une - des anthérirlies A; l, tissu du thalle; c, {ilaments s[Scavité C renfermant riles (grossi roo foisi. - z. A, anthéridies I c, filaments stériles (grossl 3.c, anthérozoldes; c, c', cils (grossi rooo fois), roo fois).

Fig.

-

queme-nt par ceufs. L'extrémité decertains ra,meauxprésente des ponc. tuations quelquefois colorées en jaune. À chaque ponctuation correspond une petite cavité. .Dans ccrtaines de ces cavités (C, fig. 550), il se forme à l'intérieur de cellulcs spécialcs {oogones) huit grosses masses protoplasmiques loosphèresl qui, au moment clo leur maturité, sont mises en liberté et sortent par I'orilice de la cavité. Dans d'autres cavités ({ïg. 559), on observe un grand nombre de cellules plus petites A,lunthéridies), qui produisent chacune un très Brand

sr8

THALLOPHYTES.

nombre d'anthérazoTdes la, en J, fig. s54). Les anthérozo,des, en s'unissant à I'oosphère (o, en 2, iig. u5'l), lbrment un æuf clui peut reproduire un nouyeau Fucus. 297. 2e exemple d'Algue : Spi. Spirogyrcs sont des - Lcslilanrenteuses Algues vertes qu'on trouve dans les eaux douces; on les rcconnalt à ce que chaque cellule renferme un très long grain de ehlorophylle enroulé en spirale. Au mornent de la reproduction, deut cellules appartenant à deux filaments voisins se prolongcnil'une vcrs l.altre

rrlgyre.

(ng.

555)

; le contenu de l'une

des

cellules passe-dans I'autre; les deux masses protoplasmigues s'unissent et f.o.1me1t vn æLrl' o. Cet ccuf passe à l'état de vie ralentie et peut plus tard

en germant reproduire une nouvelle

Ep.irogyre. On voit donc quc les deux cellules qui s'unissent pbur former l'ceûf sont tout à fait sdrnblables. au lieu d'être très différentes comm e ehez

lc Fucus.

3S8. 3s

ferve.

Fig. 555. - Deux filaments de Spirogyre (grossis) *ont.uni

: tenus vont se rérrnir.; B, B,, oellules dont les contenrrs se réunissent; a, a', les conlenus se ""ll1t":^9.:l.l sont réunis pour former l'æut o."" lemode

de

formation de l,æuf

Â, A', cellules dont les con-

eremple d'AlEue': ConLes Conferves sont aussi des

Algrres_- filamenteuses cl'eau douce, mais elles ne. se reproduisent quo par spores' Ces 4lgutrs sont formdes par une simple file de cellules. A un moment donné, lc protoplasma de certaines cellulcs se divise en un grand nombre de petites masses mu_ iies de deux cils'({ig- Sb6}; ce sont J.r-.po".* mobites'à'ia façon des an_ -' -, .,- : thérozoÏdes; on les nomme zoospores, La paroi de la cellule se perce en un

Ëi,i1,'iiii:iiiffiJ:i:ti:tf iËî*

pendant un certain remps, -loppent pour former de nouvelles Confèrves.

999. ,{s exemple d'Algue : Baeténie du Cha,rbon. _ Les Bactéries sont les Algues les plus simples; elles n'ont généralement pas

de_- chlorophylle ct I9r11 appar-eil végétatif est réduit- à dc tr'ès petites cellules isolées (fig. .557) ou tlisposties en fïles {fig. 5s8) et dàpourvuos de noyaux; elles se reproduisent par spo"e-s. Beaucoup sont

DÉvELoppEMEN? DEs

parasites des animaux

et

peuvent être

ALcuEs. la c&usê- do

3lg meladies très

gr8,v€s.

Prenorrs

un exemple particulier. Étudions la maladie du Charbon.

qui fait des vistimes non seulemtnt parmi les animaux

domestiques

tcls que le Cheval, le B,,ruf, le lfnuton, nrais cncore parmi les horirmes.

Un des principaux syrnptôrnes du mal est.la coloration

foncée, presque noire, du sang qui devient en méme temps visqueux. Une par-

SoosPores

sgTltes

lt.,

eramoon#'

.."

;;l

.

Fig.

556.

-

Développement d'une Conferve (Àlgue).

ti'cularité très importantc cle cette rnaladie est clu'un inclividu guéri attaquc cst à I'abri de toutc r.clutc ; cn un màt, le Charbon ne r'écidivc pas. on a observé, dans le sang des animaux atteints du charbon, cles Bactér'ies en forr'e dc bâtonnets (fiq, 5!T). pasteur a ddmontré que ces bàtonncts sont la cause clc la rnaladic.lt a isolé ces Battéries, et ies a cultivées dans un bouillon de viande (fig.5ss); puis il a injecté sous la peau d'un aninral bien port,ant tluelques goutteÀ cle ce bouiilon contenant les Bactéries. cellc.s-ci se multiplièrént rapiclement dans le sang cle l'animal inoculé et bienttit les symptômes clu charbon sc firent sentir. on a donné à cette Bactérie le nom de < Bacillc du charbon l, lBacilltts ant hracisl. Pasteur a rr:rnareJué clc plus que le Bacille du charbon cullir,é à 42o avait des propriétés moins dangcreuscs. En inoculant à un animal bien portant lc Bacillc ainsi cultivé, on ne lui comrnuniquc pas la rnaladic du charbon au degré oir elle est n'rorte]le, on lui .arsu une simple indis. position-sans gravité. Néanmoins, I'anirnal traité de cette façon est devenu réfi'actaire à la rnaladie; lcs Bacillos clui cornnruniqueiaient à un autre anirnal la malatlic rlu charbon dans foute sa g"avite restent sur lui sans ellet; I'anirnal cst uacciné.

{l"ng première

320

TtrALLopHyrEs.

Dans ce cas,le vaccin est non la Bactérie même de la maladie, mais une Bactérie atténuée, une Bactérie sans virulencr', comme on dit ordinaire ment. Pour mcttre un animal à I'abri du Charbon, on û utilisé Ia parti-cularité qu'a cette maladie de nc pas récidivcr; la difliculté était d'obtenir une Bactérie atténuée qui mît néanmoins l'aninral à I'abri de toute nouvelle attaque. Dans les régions où la maladie du charbon est lréquentc et I'ait subir de grandes pertes aux agriculteurs, on a employé sur une

grande échelle Ie mode de vaccination découvert par Pasteur et I'on eet arrivé ainsi à diminuer énorrnément

la mortalité par le Charbon.

È!:Kffi \

W,$

Fig. 557. Bacille du Charbon dans Fig. 558. Bacille du Charbon cul- du bouillon : il se forme le sang -: on voit les bâtonnets du ti*vé, dans Bacille mêlés aux globules du sang en longs filaments dont beaucoup (grossi rSoo fois). renferment des spores (figurées en noir) (grossi rSoo fois).

plus,la connaissance qu'on a maintenant de la maladie a permis de prendre des mesures qui en arrêtent la propagation. En effet, lorsqu'un animal meurt du Charbon, le sang qui se répand souvent sur Ie sol, le cad&vre, s'il est enfoui à une faible profondeur, deviennent des foyers d'infection. Les Bacilles peuvent se conserver vivants pendant longtemps et des circonstances diverses, notamment les Yers de tene qui apportent à la surf'ace du sol des particules de terre qui étaient à une certaine profondeur, les amènent jusqu'à I'herbe qui est broutée par les animaux. Les Bacilles ainsi iniroduits dans I'appareil digestif peuvent passer dans le sang à la faveur de Ia moindre écorchure de la bouche, et voilà l'animal contaDe

miné. C'est ainsi que I'on- s'explique que certains champs semblaient prédestinés à donner le Charbon aux animaux qui venaient y paître; ô'est que le-Bacille du Charbon, amené peut-être par le cadavre de quelque animal ûrort, se trouvait abondamment dans ces champs.actuellement, il est expressément recommandé ric détruire complètcment les resteg des animaux morts du charbon, de façon à tuer tous les Baciiles gui

s'y trouvent.

oÉvnloppnlrant ,ûtû.

lGr

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excmpùs de Cbamplg|f,oû: ilntor..

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