Géopolitique (Helena)

February 20, 2017 | Author: slimsimo | Category: N/A
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Géopolitique

Stéphane SALIEGE

Introduction : Définitions La géopolitique HVW O·pWXGH GHV UHODWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV HQWUH OHV JURXSHV humains à propos de territoires, ressources et populations (enjeux de la géopolitique). Les relations internationales sont toutes les interactions entre les groupes humains à une échelle mondiale, de la simple influence (culturelle, religieuse, idéologique) au conflit armé. Les groupes humains sont les acteurs de ces relations internationales et de la JpRSROLWLTXH /·HVSqFH KXPDLQH HVW FHOOH TXL D GpYHORSSp GHV FRPSRUWHPHQWV GH socialisation, afin de lutter contre la sélection naturelle. /·XQLWp GH EDVH GH O·rWUH KXPDLQQ·HVWSDVO·LQGLYLGXPDLVOHJURXSH

La famille Tous les êtres humains de la planète sont socialisés dans sept catégories de groupes fondamentaux : le premier en est la famille. On ne considère pas comme famille les personnes liées par le sang, mais les groupes dans lesquels on a des liens de parenté et de solidarité. Dans toutes OHV VRFLpWpV WUDGLWLRQQHOOHV LO \ D FH TX·RQ appelle des clans, c'est-­à-­dire des familles élargies (Mafia italienne).

La communauté politique Le deuxième groupe est la communauté politique : LOV·DJLWGH tout groupe qui exerce un pouvoir sur un certain territoire et les gens qui y résident (par exemple O·(WDWTXLHVWO·DXWRULWpH[HUoDQWOHSOXVGHFRQWU{OH). Tout Etat qui existe aujourd'hui H[LVWHSDUFHTX·LODHXODIRUFHGHV·LPSRVHULOH[LVWHHWDpWé créé par la force. Rares VRQWOHVSHXSOHVTXLDXMRXUG KXLYLYHQWVXUOHXUWHUULWRLUHG·RULJLQH/HSHXSOHTXLYLW VXUXQWHUULWRLUHHVWFHOXLTXLDUpXVVLjV·LPSRVHUHQGHUQLHU Les Etats ont été créés par la force, et ont essayé de se faire reconnaître par OHXUVYRLVLQVDILQGHFUpHUGHODVpFXULWp/·ONU se porte aujourd'hui garant du droit LQWHUQDWLRQDOLOHVWPDLQWHQDQWKRUVODORLGHIDLUHODJXHUUHRXG·HQYDKLUXQSD\V

4X·HVW TX·XQH Nation ? La définition allemande comprend dans ce mot les gens qui partagent les mêmes valeurs, la même culture, et qui ont des points communs. Ils sont proches et aimeraient vivre sous la même communauté politique. La France a proposé une définition plus généreuse de la Nation : les gens ne doivent pas être forcément les mêmes culturellement (immigrés, Alsaciens

JHUPDQLTXHV%DVTXHV ,OVQ·pWDLHQWSDVSURFKHVPDLVDGKpUDLHQWDX[PrPHVYDOHXUV HVVHQWLHOOHV GH O·(WDW TX·LOV DOODLHQW FUpHU Il y avait commune adhésion aux mêmes principes fondamentaux (liberté, pJDOLWp IUDWHUQLWp  HW O·RQ D FUpp XQH FXOWXUH commune (apprendre le français). La vraie définition de la Nation F·HVW SHXW-­être un mélange des deux. Il faut XQH DGKpVLRQ IRQGDPHQWDOH DX[ YDOHXUV GH O·(WDW DLQVL TXH TXHOTXHV SRLQWV communs. /·XQH GHV conséquences de la crise est que les français estiment que certains français ne font pas partie intégrante de la Nation car ils ne respectent pas une des valeurs fondamentales ODwFLWpSDUH[HPSOH 0DLVO·pJDOLWpHQGURLWQHWLHQt alors plus ses promesses. Il y a alors une opposition entre deux points de vue.

4X·HVW-­FH TXH O·Etat-­nation ? ,O V·DJLW GH la juxtaposition d'un Etat, en tant qu'organisation politique, à une nation, c'est-­à-­dire des individus qui se considèrent comme liés et appartenant à un même groupe. C'est donc la coïncidence entre une notion d'ordre identitaire, l'appartenance à un groupe, la nation, et une notion d'ordre juridique, l'existence d'une forme de souveraineté et d'institutions politiques et administratives qui l'exercent, l'Etat. Sans cette coïncidence, on parlera plutôt d'un État multinational. Il existe des Etats sans nation : la Belgique par exemple est un Etat dont les habitants n·RQWSDVO·HQYLHGHYLYUHHQVHPEOH, ils ne forment pas une nation. Il existe également des nations sans Etat, comme par exemple les Kurdes. Ils VRQW SOXV GH WUHQWH PLOOLRQV PDLV Q·RQW SDV G·(WDW HW VH EDWWHQW FKDFXQ GH OHXU F{Wp pour en former un (Kurdes syriens, turques, iraniens, etc.). De même les Tamouls et les Palestiniens sont une nation sans Etat. On pourrait aussi parler des Tibétains : FHSHQGDQWVLO·RQSRVHFHWWHTXHVWLRQDX[&KLQRLVLOVGLURQWTXHO·Etat des Tibétains est la Chine. Le Droit deVSHXSOHVjGLVSRVHUG·HX[-­mêmes implique en général que chaque peuple puisse décider de son indépendance. Deux conclusions de cette réflexion : ces nations avaient un Etat à un moment donné et se battent pour le récupérer. Le combat des Kurdes intéresse peu de gens en France, alors que le conflit israélo-­palestinien est beaucoup plus évoqué. Depuis LO\DHQWHUULWRLUHSDOHVWLQLHQFHTXHO·RQDSSHOOHO·LQWLIDGD : les palestiniens sont « révoltés ª IDFH j O·RFFXSDWLRQ /D GHX[LqPH LQWLIDGD HVW HQ 0, après les répressions israéliennes du Hamas en 1994. Depuis 23 ans ces conflits ont fait près 11 PRUWVHQYLURQELHQPRLQVTXHG·DXWUHVFRQIOLWVGRQWRQSDUOHSHX Certains conflits moins médiatisés ont fait beaucoup plus de victimes  O·ex-­ Zaïre (Congo et Rwanda) a fait cinq millions de morts entre 1958 et 2002. Le monde ne nous intéresse pas, on QHV·LQWpUHVVHSDVDX[JXHUUHVHQJpQpUDO2QV·\LQWpUHVVH ORUVTXH O·RQ SHXW VH SURMHWHU GDQV XQ JURXSH ,O IDXW VH PpILHU GH QRV SDVVLRQV géopolitiques.

&·HVW SDUFH TXH JOREDOHPHQW QRXV QH QRXV LQWpUHVVRQV SDV j OD JpRSROLWLTXH TXH QRXV ODLVVRQV IDLUH QRV GLULJHDQWV ORUVTX·LOV IRQW GHV FKRVHV FRQWUDLUHV j OD morale, comme lors des purifications ethniques en Yougoslavie et du génocide rwandais. Dans les deux cas, les français ont été du côté des meurtriers$O·DUULYpH sont faiteVGHVFKRVHVHQQRWUHQRPTXHO·RQQHFRPSUHQGSDV7RXWFHODDSRXUFDXVH une indifférence globale DX PRQGH &·HVW VRXYHQW j FDXVH GH O·LQGLIIpUHQFH TXH O·218QHUpDJLWSDV

La communauté religieuse Dans un groupe religieux, on partage des croyances et rites communs. La UHOLJLRQHVWO·H[SOLFDWLRQLQYLVLEOHGXPRQGHYLVLEOH : on croit ou non à la religion, il Q·\ D SDV GH UDWLRQDOLWp ,O \ D GHX[ IRQFWLRQV UHPSOLHV SDU OD UHOLJLRQ anthropologiquement : en premier le sens, et en deuxième le lien&·HVWFHTXLGRnne XQ FLPHQW XQLILFDWHXU DX JURXSH WRXW HQ GRQQDQW XQ VHQV j OD YLH j O·DLOOHXUV j O·RULJLQHjODPRUW La plus grande communauté religieuse dans le monde est le christianisme, qui compte environ deux milliards de personnes. Il est divisé entre les catholiques, les protestants, les orthodoxes, et les orientaux (coptes). Ces derniers étaient considérés comme hérétiques par les chrétiens orthodoxes, et sont maintenant moins nombreux. La seconde comprend les musulmans, avec 1.3 milliard de croyants. Cette religion est divisée en deux courants : les sunnites (90%) et les chiites (10%). La troisième comprend les HindousDYHFSUqVG·XQPLOOLDUGGHSHUVRQQHV,OVVHVLWXHQW pour la plupart en Inde. La quatrième est le bouddhisme, avec 400 000 personnes. Le bouddhisme HVWQpHQ,QGHHWV·HVWUpSDQGXGDQVXQHJUDQGHSDUWLHGHO·HVWGHO·$VLH La cinquième religion comprend les Juifs, qui sont près de  PLOOLRQV /·animisme enfin, ou chamanisme, est la sixième religion. Elle croit aux esprits, avec lesquels on entre en contact à travers le sorcier (ou chamane), et était la religion des premiers hommes. La plupart des religions sont un syncrétisme, plus ou moins important : il V·DJLW GH PpODQJH HQWUH SOXVLHXUV UHOLJLRQV Les sénégalais par exemple sont musulmans mais ont gardé leurs marabouts, qui ne font pas du tout partie de la religion des musulmans purs. Les sectes IRQWDXVVLSDUWLHGHVJURXSHVUHOLJLHX[FDULOV·DJLWG·XQJURXSHTXL partage les mêmes croyances. ,O Q·\ D SDV G·RSSRVLWLRQ HQWUH UHOLJLRQ HW VHFWH j O·RULJLQH8QHVHFWHHVWXQFRXUDQWTXLTXLWWHODreligion principale. Le Christianisme est une secte du Judaïsme. Sur cette base-­OjO·$PpULTXHFRQVLGqUHOHVVHFWHVFRPPH une religion à part, toute croyDQFHDOHGURLWG·H[LVWHUHWFRQVLGqUHOD)UDQFHFRPPH intolérante. Les sectes sont interdites en France car elles ne respectent pas la loi. Mais à certaines époques où le Christianisme avait un comportement immoral pour étendre sa religion, la frontière entre secte et religion était plus difficile.

Le groupe culturel /·KXPDLQ SURGXLW GHV JURXSHV FXOWXUHOV GqV TX·LO HVW KXPDLQ /D FXOWXUH HVW O·HQVHPEOH GHV productions KXPDLQHV TXL QH VRQW SOXV OD QDWXUH 'qV TXH O·rWUH humain ajoute quelque chose à la nature F·HVW GH OD culture. La culture nous différencie de la nature mais aussi des autres groupes culturels. &HTX·LOIDXWUHWHQLU : parmi toutes les productions humaines culturelles, il y en D XQH TXL HVW SOXV LPSRUWDQWH TXH WRXWHV OHV DXWUHV ,O V·DJLW du langage  F·HVW XQ découpage de la réalité en mots, chaque groupe culturel a une grille de lecture différente. 4XDQG LO \ D SOXVLHXUV ODQJXHV SDUOpHV VXU XQ WHUULWRLUH F·HVW TX·LO \ D plusieurs cultures. La religion est également une production culturelle extrêmement importante. $ FKDTXH FXOWXUH j FKDTXH ODQJXH FRUUHVSRQGDLW j O·RULJLQH XQH UHOLJLRQ ,O \ D pourtant une différence entre religion et culture  DXMRXUG·KXL OHV frontières religieuses et culturelles ne sont plus superposables. Rare sont les cultures traditionnelles qui ont gardé leur religion originelle. Les cultures bougent moins que les religions. Le peuple arabe parle toujours la même langue, alors que leur religion a FKDQJp SOXVLHXUV IRLV ,O H[LVWH DXMRXUG·KXL  000 langues différentes  LO Q·\ D SDV autant de religions. Les religions monothéistes sont prosélytes HOOHV SHQVHQW TX·LO Q·H[LVWH TX·XQ seul Dieu, et donc une seule vérité. Elles sont donc poussées à vouloir convertir, en SHQVDQW DLGHU OHV rWUHV KXPDLQV 7RXWH O·KLVWRLUH chrétienne est basée sur une conversion forcée. Les différences dans la façon de considérer les femmes doivent PRLQV j OD UHOLJLRQ TX·j OD FXOWXUH /D FXOWXUH HQ GLW SOXV VXU FH TXH O·RQ HVW TXH OD religion, car elle peut transformer la religion à sa propre culture. Les phénomènes sont complexes car ils mêlent plusieurs dimensions. /·H[FLVLRQ PrOH OD UHOLJLRQ OD culture mais aussi le politique. Le mot ethnie est un mot contestable créé à la base pour désigner les tribus africaines. On appelle ethnie un groupe de gens qui partagent une même langue et XQHPrPHUHOLJLRQWUDGLWLRQQHOOH&HTXLHVWFRQWHVWDEOHHVWTXHO·RQQ·XWLOLVHSDVFH mot pour les européens, on utilise le mot culture. ,O Q·\ D SDV LGHQWLILFDWLRQ HQWUH FXOWXUH HW UHOLJLRQ : il existe des musulmans turcs, arabes, marocains, et il existe des arabes chrétiens, musulmans et juifs.

Les groupes socioéconomiques Les castes (classes) comprennent des personnes de même type de profession ou de même activité économique. En Inde, les castes sont économiques DYDQWG·rWUH religieuses, elles ont été ajoutées à la religion. La religion sert à donner de la justification DXSRXYRLUTX·LOVRLWVRFLDORXSROLWLTXH

Il y a une deuxième catégorie de groupes socioéconomique  LO V·DJLW GHV entreprises R O·RQ D HQ FRPPXQ QRQ SDV OD SURIHVVLRQ PDLV OD SDUWLFLSDWLRQ j OD SURGXFWLRQRXjO·pFKDQJHG·XQHPrPHULFKHVVH8QH[HPSOHHQVRQWOHVHQWUHSULVHV GHSUHVVHOHVPHGLDVTXLYLVHQWjYHQGUHOHXUSURGXFWLRQPpGLDWLTXHHWGHO·HVSDFH publicitaire. Les medias peuvent complètement changer la politique mondiale, FRPPHFHODDpWpOHFDVSRXUOHPRQGHDUDEH'HSXLVODJpQpUDWLRQG·LQWHUQHWLOHVW SRVVLEOH G·rWUH LQIRUPp GH FH TXL VH SDVVH GDQV OH PRQGH PXVXOPDQ &HOD GRQQH conscience de former un groupe musXOPDQTXLQ·H[LVWDLWpas jO·pSRTXH

Les groupes éthiques &·HVW XQ JURXSH GDQV OHTXHO RQ SDUWDJH GHV SDVVLRQV HW GHV YDOHXUV communes. Il comprend les ONG (associations) et les réseaux sociaux. Ce qui les GLIIpUHQFLH GHV HQWUHSULVHV F·HVW TX·HOOHV RQW XQ but non lucratif, et ce qui les différencie des Etats est qX·HOOHVVRQWindépendantes.

Les groupes idéologiques 3DUPL FHV JURXSHV LO \ D OHV SDUWLV SROLWLTXHV 8QH LGpRORJLH F·HVW XQH YLVLRQ du monde, un projet de société, qui veut devenir une réalité concrète &·HVW XQ HQVHPEOH G·LGpHV cohérentes les unes avec les autres, qui expliquent le monde, la société, son passé, son présent, son futur, et qui a envie de conquérir un pourvoir politique pour se réaliser. Un Etat dirigé par une religion est une théocratie. Le totalitarisme : contrôler et manipXOHU O·HVSULW GH OD SRSXODWLRQ FRQTXpULU toutes les dimensions de la société (nazisme, communisme). Le totalitarisme est différent de O·DXWRULWDULVPH, qui vise seulement à instaurer un ordre, une obéissance. Dans le communisme réalisé, différent de celui imaginé par Marx, il y a direction SROLWLTXHSDUXQSDUWLXQLTXHHWDSSURSULDWLRQFROOHFWLYH/HSDUWLSRVVqGHO·(WDWTXL SRVVqGH O·pFRQRPLH 6HORQ OD SHQVpH PDU[LVWH OH FRPPXQLVPH pWDLW XQH SKDVH transitoire, et devait mener au socialisme. /·Dnarchisme est une société sans loi, sans Etat, sans police. Les anarchistes pensent que les gens peuvent vivre sans autorité répressive. Le sionisme est O·LGpRORJLHGHV-XLIVTXLSRXUpFKDSSHUjO·DQWLVpPLWLVPH européen, veulent prendre le pouvoir en Palestine pour créer un Etat juif. /·LVODPLVPH est une idéologie qui veut que les religieux musulmans conquièrent le pouvoir. Plus on a à faire à une société traditionnelle, moins le nombre de groupes est LPSRUWDQW HW SOXV O·LPSUpJQDWLRQ GH FHV JURXSHV VXU O·LQGLYLGX est importante. /·LQGLYLGXHVWFHTXHSHQVHVVRQFODQVDUHOLJLRQF·HVWOHcollectif qui imprègne tout. Dans une société moderne, le nombre de groupes dans lesquels nous sommes VRFLDOLVpHVWJUDQGHWPRLQVJUDQGHHVWO·LPSUpJQDWLRQVXUQRXVGHFHVJURXpes.

Les organisations intergouvernementales On les appelle aussi des organisations supranationales. Ce sont des organisations politiques, composées par plusieurs Etats, appelés Etats membres, qui les contrôlent diplomatiquement et financièrement. /·ONU en est un exemple : elle est composée de 192 Etats membres. Elle est née HQj6DQ)UDQFLVFRVXUODEDVHG·XQGRFXPHQWDSSHOpOD&KDUWHGHV1DWLRQV Unies, et a deux objectifs principaux. Le premier est de tout faire pour éviter ou arrêter les guerres (stabilité du monde), dont la priorité est les guerres entre Etats (plus que les guerres civiles) /H SULQFLSH HVVHQWLHO GH O·218 HVW OD QRQ-­ingérence, O·LQWpJULWpWHUULWRULDOHHWODVRXYHUDLQHWpGHV(WDWV/HGHX[LqPHREMHFWLIGHO·218HVW le développement pFRQRPLTXHGHVGURLWVGHVQLYHDX[GHYLHGHO·éducation, etc. 3RXUDWWHLQGUHFHVGHX[JUDQGVREMHFWLIV SDL[HWGpYHORSSHPHQW O·218V·HVW GRWp GH GHX[ FDWpJRULHV G·LQVWLWXWLRQV : les agences spécialisées dans un domaine WHFKQLTXH G·LQWHUYHQWLRQ 20S, UNICEF, UNESCO, OMC, AIEA, HCR) et les institutions principales TXL VRQW GH ORLQ OHV SOXV LPSRUWDQWHV GH O·218 /D SOXV importante est le Conseil de Sécurité, composé par quinze Etats membres. Il est FRPSRVp GH FLQT PHPEUHV SHUPDQHQWV TXL MRXLVVHQW G·un droit de véto. Ces cinq membres sont les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : les Etats-­Unis, la Russie, la Grande Bretagne, la France, et la Chine. Les dix autres Etats membres sont choisis parmi les autres hormis les cinq permanents, et sont élus pour deux ans.

Chapitre 1 : /·H[HPSOHGHO·,UDN /HEHUFHDXGHO·KXPDQLWpHVWHQAfrique, sans doute en Ethiopie ;; O·,UDNest le EHUFHDX GH OD FLYLOLVDWLRQ /·,UDN HVW GLYLVp HQ GHX[ FRPPXQDXWpV linguistiques : au 1RUG GH O·,UDN VH WURXYHQW OHV Kurdes (20%), et les Arabes se trouvent au Centre (20%) et au Sud (60%). Les deux communautés religieuses sont les Sunnites (Kurdes et Arabes du Centre) et les Chiites (Arabes du Sud). Il y a trois groupes définis selon deux critères, ce qui crée la complexité de ce pays. /·(PSLUH2WWRPDQ(16e au 20e siècle) a envahi et « colonisé ªO·,UDN&HWHPSLUH a été créé au 14e siècle par le peuple turc. Les turcs viennent probablement de 0RQJROLH HW RQW pWp SURJUHVVLYHPHQW FRQYHUWLV j O·,VODP HW VRQW GHYHQXV Sunnites. Malgré que les Chiites soient en majorité, les Turcs se sont appuyés pendant ces quatre siècles sur les Kurdes et les Arabes Sunnites, et ce sont eux qui auront le pouvoir. Les Arabes Chiites VHURQW PDUJLQDOLVpV ORLQ GHV SRXYRLUV HW GH O·DUPpH ottomDQH,OVYRQWHVVD\HUG·RUJDQLVHUXQHUHOLJLon souterraine. Saddam Hussein est un Arabe Sunnite, appartenant donc à une minorité. (Q  OD SUpVHQFH DUDEH RWWRPDQH V·DUUrWH : O·(PSLUH RWWRPDQ était au côté des Allemands lors de la Première Guerre mondiale. Les Anglais veulent remplacer les Turcs en Irak, notamment pour la possession de pétrole, fait qui peut permettre de gagner une guerre. Les Turcs sont donc chassés de ce territoire, et les Anglais pensent pouvoir rester en Irak de façon coloniale et exploiter le pétrole irakien. Cependant, toutes les communautés irakiennes se révoltent contre cette idée : OHV $QJODLV HQ  UHQRQFHQW j OD FRORQLVDWLRQ GLUHFWH GH O·,UDN DX SURILW G·un impérialisme à distance. Ils peuvent ainsi contrôler le pétrole sans être en première OLJQHORUVGHVUpYROWHV,OVGRPLQHQWO·,UDNJUkFHjO·DLGHGHVArabes Sunnites : ils sont V€UVTXHFHVGHUQLHUVYRQWUpSULPHUOHV.XUGHVSDUFHTX·LOVVRQW$UDEHVDLQVLTXHles Arabes Chiites SDUFHTX·LOVVRQW6XQQLWHV(QOHV%ULWDQQLTXHVYRQWLQVWDOOHUVXU le trône irakien un roi Arabe Sunnite, Fayçal. Entre 1920 et 1958, le pouvoir est détenu par les Irakiens Arabes Sunnites alliés avec les Anglais. Après la Seconde Guerre mondiale, O·$PpULTXHYDV·DMRXWHUjFHWWH collaboration. Le problème est que le nationalisme anti-­occidental domine pendant cette période dans le tiers-­monde. Tous les Irakiens dans les années 50 reprochent à )D\oDO G·rWUH XQ FROODERUDWHXU (Q  O·DUPpH LUDNLHQQe va renverser le roi le 14 juillet 1958. Les Irakiens, par intermédiaire de leur armée, réussissent en Irak ce qui V·HVWSDVVpHQ)UDQFHOHMXLOOHW Le Général Kassem HVW OH PLOLWDLUH TXL YD GLULJHU O·,UDN j SDUWLU GH FHWWH période, qui est lui aXVVLXQ$UDEH6XQQLWH&HTXLFKDQJHHVWO·LGpRORJLHGXQRXYHDX régime OHSRXYRLUQ·HVWSOXVGHGURLWGLYLQPDLVV·DSSXLHVXUOD nation Arabe. Les Kurdes sont donc exclus, car le nouveau régime est fondé sur la laïcité.

/·DXWUH SUREOqPH F·HVW TXH Kassem veut le pouvoir pour lui tout seul. Il est DUULYpjSUHQGUHOHSRXYRLUFDUVRQFRXSG·Etat a été appuyé par les Arabes Chiites et OHV .XUGHV &HSHQGDQW LO HVW GLIILFLOH G·LVROHU OHV Arabes Sunnites TXL VRQW DX F±XU du pouvoir. Parmi un des partis qui a aidé Kassem à prendre le pouvoir est le parti Baas, qui défend le nationalisme Arabe et la laïcité, bien plus que Kassem. Il est en SOXVVRFLDOLVWHHWWUqVUHSUpVHQWpGDQVO·DUPpHLUDNLHQQH&HSDUWLHVWQR\DXWpSDUXQ clan, celui de Saddam Hussein quLV·DSSHOOH7LNUūW. Avant que ce parti puisse avoir le pouvoir, en 1958 Kassem emprisonne les membres du parti Baas, car il voit en eux XQHPHQDFH,OUpSULPHFHX[TXHO·RQDSSHOOHOHV%DDVLVWHV (Q  LOV VRQW HQ PHVXUH SDUFH TX·LOV RQW FHV UpVHDX[ GDQV O·DUPpH GH PHWWUHHQ±XYUHXQH« révolution dans la révolution » qui les portent au pouvoir. Ils YRQW H[HUFHU FH SRXYRLU MXVTX·HQ 2003, lorsque les Américains arrivent. Ils ne partagent pas ce pouvoir : le parti Baas sera le parti unique. Selon Saddam Hussein, « WRXW ,UDNLHQ HVW EDDVLVWH DYDQW G·rWUH LUDNLHQ ª &·HVW OH FRXVLQ G·+XVVHLQ Ahmed Assan Al-­Bakr, qui prend le pouvoir à la têtH GH O·,UDN /H SDUWL QDWLRQDOLVWH YD QDWLRQDOLVHUHQO·LQGXVWULHSpWUROLqUHLUDNLHQQHFHTXLHVWFRQVLGpUpFRPPHXQH déclaration de guerre aux Américains et Anglais. En 1979, Saddam Hussein qui dès 1968 est le second du régime, met son cousin à la retraite. Il devient le chef dictatorial (raïs GHO·,UDNTXLGqVORUVH[HUFHXQ SRXYRLU SHUVRQQHO /RUVTX·LO DUULYH DX SRXYRLU LO IDLW H[pFXWHU OHV SHUVRQQHV WURS proches de son cousin, car ils sont des traitres possibles. Il baptise son pouvoir en moQWUDQWjVHVSRWHQWLHOVRSSRVDQWVOHVULVTXHVTX·LOVHQFRXUHQW En 1980, Saddam Hussein décide de déclencher une guerre contre O·,UDQ MXVTX·HQ  &HWWH JXHUUH Iran-­Irak D IDLW XQ PLOOLRQ GH PRUWV R LO Q·\ DXUD QL vainqueur ni vaincu. Les causes de cette guerre sont multiples : -­ économique, pour la région de Chatt Al-­Arab, région riche en pétrole et accès à la PHUTXLLQWpUHVVH6DGGDP+XVVHLQG·DXWDQWSOXVTXHOHVJHQVTXL\KDELWHQWVRQWGHV $UDEHVHWOHWHUULWRLUHGRLWDSSDUWHQLUjO·,UDNVHORQOXL ;; -­ culturelle, car les Iraniens, qui sont Perses HW O·,UDN HQ WDQW TXH GHUQLHU SHXSOH Arabe, sont des cultures opposées depuis des siècles ;; -­ religieuse, car opposition entre pouvoir irakien Sunnite et un pouvoir iranien Chiite UHOLJLRQRIILFLHOOHGHO·,UDQGHSXLV ;; -­ politiqueFDU6DGGDP+XVVHLQDUULYHDXSRXYRLUHQHWDWWDTXHO·,UDn en 1980 FDU VRQ DUPpH HVW DIIDLEOLH VDQV VRQ FRPPDQGDQW 'H SOXV O·$PpULTXH Q·DLGH SOXV O·,UDQF·HVWGRQFXQHRSSRUWXQLWpFDUO·,UDQQHVHUDSOXVDSSURYLVLRQQpSDUOHV86$ -­ idéologique FDU O·,UDN GpIHQG OH QDWLRQDOLVPH OD ODwFLWp HW OH VRFLDOLVPH F·HVW XQ UpJLPHUpSXEOLFDLQHWGRQFV·RSSRVHjO·,UDQTXLHVWXQSD\Vthéocratique dirigé par ODUHOLJLRQ ODPRQDUFKLHGHO·,UDQDpWpUHPSODFpHHQ . (Q  O·,UDQ SUpVHQWp FRPPH OH SD\V OH SOXV PRGHUQH GX PRQGH PXVXOPDQ PHW HQ ±XYUH XQH monarchie constitutionnelle pour la première fois

dans le monde musulman (roi ou reine mais premier ministre et députés). En 1951, Mossadegh GHYLHQWOH3UHPLHUPLQLVWUHLUDQLHQ&·HVWXQQDWLRQDOLVWHLUDQLHQHW il va QDWLRQDOLVHU HQ  O·LQGXVWULH SpWUROLqUH iranienne (cf. parti Baas), ce qui met en FROqUHO·$PpULTXH et la Grande Bretagne. La CIA intervient en Iran et redonne au 6KDK G·,UDQ un pouvoir quasiment absolu. Ce dernier s·DOOLHGRQFPLOLWDLUHPHQWDX[86$,OYDoccidentaliser la société iranienne, LOYDYRXORLUPRGHUQLVHUOHVP±XUV&HTX·LORXEOLHF·HVWTX·HQ2FFLGHQWFH TXLHVWHVVHQWLHOF·HVWOHUHVSHFWGHVGURLWVGHO·+RPPH RUFHQ·HVWSDVOHFDVHQ,UDQ SXLVTX·LOUHVWHXQdictateur qui Q·LPSRUWHSDVODGpPRFUDWLHHQ,UDQ La police secrète GHO·,UDQHVWODSavak. (QOHSHXSOHUHQYHUVHOH6KDKG·,UDQHWOHSHXSOHTXLHQDPDUUHGHFHWWH FRUUXSWLRQ SROLWLTXH GHPDQGH OH UHWRXU GX SOXV JUDQG UHOLJLHX[ GH O·,VODP &KLLWH iranien, Ayatollan Knomeyn. Il devient le guide suprême de la révolution iranienne, QRPPp j YLH MXVTX·HQ   Le régime iranien devient un pays théocratique, un pays dirigé par les représentants de Dieu et la religion. /·,UDQ HVW GRQF XQH WKpRFUDWLH (Q GHVVRXV GH OXL LO \ D XQ &RQVHLO SXLV HQ dessous un président (Akmani Dejan), puis le gouvernement, et enfin le Parlement. $FWXHOOHPHQWF·HVWO·$\DWROODK.KDPHQHL,O GpFODUHTXHOHV86$ HVWOHGLDble et va prendre le personnel américain en otage pendant 444 jours. /·$PpULTXH QH SHXW SOXV FRQVLGpUHU TXH O·,UDQ HVW VRQ DOOLp HQ  FDU LO devient anti-­occidental. Les Américains craignent que cette révolution religieuse devienne contagieuse et se répande dans tous les pays musulmans de la région (pays Chiites et SunnLWHV 6·LO\DFRQWDJLRQHIIHFWLYHF·HVWWRXWHO·pFRQRPLHRFFLGHQWDOHqui HVW HQ GDQJHU FDU HOOH QH VHUDLW SOXV DSSURYLVLRQQpH HQ SpWUROH &·HVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH O·$PpULTXH WHQWH GH VH UDSSURFKHU GH O·,UDN /H PRQGH HQWLHU GDQV OD région est derrièUHO·,UDN. 'qVO·,UDNFUDLQWDYDQWWRXVOHVDXWUHVSD\VOHSRWHQWLHOG·H[SRUWDWLRQde cette révolution. Pourquoi " 3DUFH TXH O·,UDN HVW FRPSRVp j  SDU OHV Chiites Arabes, qui pourraient regarder ce qui se passe à côté et ne revendiquent le pouvoir HQ V·RSSRVDQW DX UpJLPH ODwF GHV Baasistes irakiens. Pour empêcher une possible UpYROXWLRQO·,UDNDWWDTXHHQSUHPLHU SUpYHQWLYH 

La guerre Iran-­Irak est une guerre terrible. On a appris que les Américains avaient vendu des armes aux Iraniens. EntrHHWOHV86$VRQWGXF{WpGHO·,UDN et en 1985 ils vendent des armes aux deux pays. Au fond, les Américains se méfient des deux leaders, de Saddam Hussein et des Iraniens. Cette guerre doit durer le plus longtemps possible, pour que les deux ennemiV SRWHQWLHOV GH O·$PpULTXH soient DIIDLEOLV(QLOERPEDUGHjO·DUPHFKLPLTXHXQYLOODJH.XUGHTXLIDLWSUqVGH 5 PRUWV$ ODYHLOOHGHODILQ GHODJXHUUHLOOHVDFFXVHHWYHXW OHVSXQLUG·DYRLU aidé les Iraniens durant le conflit.

/·,UDN VRrt de cette guerre ruiné mais va débuter très vite une autre guerre dans la nuit du 2 au 3 août 1990  LO YD ODQFHU VHV WURXSHV j O·DVVDXW GX Koweït. Ce dernier est un pays très riche, en particulier en pétrole  F·HVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH O·,UDN V·\ DWWDque (besoin de liquidités). La deuxième cause de la guerre  O·,UDN D emprunté énormément au Koweït, et avait des dettes. Le Koweït avait accepté pour se protéger, mais a demandé un remboursement, trop vite au goût de Saddam Hussein, qui considère le pays comme ingrat. /DWURLVLqPHFDXVHpJDOHPHQWpFRQRPLTXHHVWO·DSSDUWHQDQFHGHVGHX[SD\Vj O·23(3 RUJDQLVDWLRQGHVSD\VH[SRUWDWHXUVGHSpWUROH /DPLVVLRQGHO·23(3pWDQW de réguler les prix du pétrole, et lorsque le prix est à la baisse, les pays membres GRLYHQW UHWHQLU OHXU SURGXFWLRQ HQ V·LPSRVDQW GHV TXRWDV HW IDLUH DLQVL UHSDUWLU OHV prix à la hausse. Or le Koweït ne va pas respecter ces quotas ;; l'Irak pourrait faire pareil pour compenser la baisse du prix par la quantité exportée, mais ne peut le faire FDUODJXHUUHFRQWUHO·,UDQDGpWUXLWXQHJUDQGHSDUWLHGHVHVFDSDFLWpVGHSURGXFWLRQ La quatrième cause est territoriale O·,UDNFRQVLGqUHTXHOH.RZHwWQ·HVWSDVXQ état naturel mais artificiel LODpWpFUppVXUODEDVHG·XQH décision britannique qui a VpSDUp XQH DQFLHQQH SURYLQFH LUDNLHQQH GH O·HPSLUH RWWRPDQ TXH O·RQ D DSSHOp .RZHwW VWUDWpJLHSRXUPLHX[ FRQWU{OHUO·,UDN  Or toute la carte du Moyen-­Orient a été créée par les anglais et français qui ont dessiné des frontières artificielles, y FRPSULVO·,UDN/HUDLVRQQHPHQWVHWLHQWPDLVLOQHFRQFHUQHSDVTXHOH.RZHwW La cinquième raison est que les Américains auraient signifié aux Irakiens que OD TXHVWLRQ NRZHLWLHQQH QH FRQFHUQDLW SDV O·$PpULTXH HW TX·LOV QH V·HQ PrOHUDLHQW pas. Cette raison est une rumeur qui a été beaucoup évoquée. Evidemment O·$PpULTXH QH SHXW DFFHSWHU XQ IDLW GH JXHUUH TXL DXUDLW GRQQp j O·,UDN  GHV UpVHUYHVGHSpWUROHVPRQGLDOHV'DQVXQPRQGHRO·$PpULTXHV·DSSUrWHjGRPLQHU après la Guerre froide, il est imprREDEOH TXH O·$PpULTXH ODLVVH IDLUH FHOD /HV Américains sont à la recherche de la guerre qui va suivre, pour montrer au monde qui le gouverne. /·DWWDTXH SDU 6DGGDP +XVVHLQ YD rWUH VXLYLH TXHOTXHV KHXUHV DSUqV SDU OD réunion du Conseil de Sécurité, afin de VDQFWLRQQHU O·,UDN OD JXHUUH HVW KRUV OD ORL GHX[ SD\V LQGpSHQGDQWV  /H &RQVHLO GH 6pFXULWp GpFLGH GH Q·DSSOLTXHU que le chapitre 6 de la charte des Nations Unies, qui prévoit de sanctionner pFRQRPLTXHPHQWO·DJUHVVHXU&HFLSUHQGODIRUPHG·XQHPEDUJRsur tout ce qui sort et rentre O·,UDNQ·DSOXVOHGURLWG·H[SRUWHUVRQSpWUROHHWG·LPSRUWHUPpGLFDPHQWVHW QRXUULWXUH,OV·DJLWGHO·DPHQHUjFpGHU/HSUREOqPHG·XQHWHOOHPHQDFHHVWTX·HOOH QHIRQFWLRQQHTX·jPR\HQHWORQJWHUPH UpVHUYHVSRXUOHFRXrt terme), et sanctionne SDUWLFXOLqUHPHQW OHV FLYLOHV HW SHX O·DUPpH Il y aura moins à se partager mais le gouvernement va se le garder (privilèges). Saddam Hussein ne sera pas non plus vu FRPPHUHVSRQVDEOHLOSRXUUDEOkPHUO·$PpULTXH Des ONG en 95 ont fait des enquêtes et cet embargo aurait fait entre 90 et 95 HQYLURQXQPLOOLRQG·,UDNLHQVPRUWVSDUWLFXOLqUHPHQWOHVHQIDQWVOHVSHUVRQQHVkJpes et les malades.

$FRXUWWHUPHO·HPEDUJRSHQGDQWO·pWpQHIDLWSDVUpDJLU6DGGDP+XVVHLQ il est inefficDFH $ OD ILQ GH O·pWp OH &RQVHLO GH 6pFXULWp YD VH UpXQLU j QRXYHDX SXLVTXH OD VDQFWLRQ PLQLPDOLVWH Q·D VHUYL j ULHQ ,O GpFLGH FHWWH IRLV G·DSSOLTXHU OH chapitre 7 de la charte des Nations-­Unies : celui-­ci prévoit une sanction militaire RIIHQVLYH GH O·(tat agresseur. Si les militaires irakiens sont encore présents le 15 MDQYLHUO·218GpFODUHUDODJXHUUHjO·,UDN&HWWHJXHUUHDXUDOLHX F·HVWODguerre du Golfe. Plus de 60 Etats YRQW rWUH YRORQWDLUHV SOXV G·XQ WLHUV des membres de O·218) pour mener OD JXHUUH FRQWUH O·,UDN Ils ont intérêt à faire cette guerre SULQFLSDOHPHQWSRXUQHSDVODLVVHUO·,UDNFRQWU{OHUGXSpWUROHPRQGLDO Pendant ces six mois la coalition va se former et se préparer. Les Américains vont amener aux Saoudiens des photos satellites truquées montrant des troupes LUDNLHQQHVVHUDSSURFKDQWGHOHXU WHUULWRLUH,OVYRQW DORUVDFFHSWHUO·LQVWDOODWLRQGHV Américains sur leur territoire. Oussama ben Laden, présent en Arabie Saoudite, va reprocher aux Américains HW DX[ 6DRXGLHQV G·DFFHSWHU  de fouler avec leurs pieds LPSXUV OH VRO VDFUp G·,VODP R VH WURXYH OD Mecque. /D FRDOLWLRQ YD V·LQVWDOOHU HQ Arabie Saoudite. La guerre du Golfe commence en janvier 1991, et va se dérouler en deux phases. La première phase est aérienne, les pilotes de la coalition vont bombarder par EDWHDX[ HWDYLRQVOHVGpIHQVHVLUDNLHQQHV/HEXWHVWG·pYLWHUWURSGHSHUWHVGXF{Wp américain, qui sort de la guerre du Vietnam, ayant fait plusieurs millions de morts. Du 23 au 28 février 1991, la coalition déclenche la deuxième phase, terrestre, et va DPHQHUjODGpIDLWHGHO·,UDN -XVWH DYDQW O·DWWDTXH WHUUHVWUH OH SUpVLGHQW DPpULFDLQ *HRUJH %XVK père SURSRVHDX[.XUGHVHW$UDEHV&KLLWHVGHV·RSSRVHUDXSRXYRLU6XQQLWH(WLOVOHIRQW 2U O·$PpULTXH QH UHQYHUVH SDV 6DGGDP +XVVHLQ HW YD VH UHWLUHU ;; des centaines de milliers de Kurdes et Chiites ont été assassinés par la répression de Saddam Hussein. 3RXUTXRL Q·RQW-­ils pas renversé Saddam ? Pour ne pas laisser un vide géopolitique en Irak dont peuvent profiter les Iraniens. Or les Américains considèrent les Iraniens comme un ennemi pire que les Irakiens. 'H SOXV O·218 demandait seulement de libérer le Koweït, et renverser Saddam Hussein aurait été de O·LQJpUHQFH /HV $PpULFDLQV UHVSHFWHQW DLQVL OH PDQGDW GH O·218 FHOD OHV DUUDQJH  ,OV RQW DXVVL SHXU G·DIIURQWHU XQH JXHUUH XUEDLQH FRQWUH OHV VROGDWV LUDNLHQV &HWWH guerre serait beaucoup plus difficile et ferait bien plus de morts. /·$UDELH6DRXGLWHHVWXQJUDQGSD\VG·$UDEHV6XQQLWHV,OHVWKRUVGHTXHVWLRQ pour eux que les Chiites arrivent au pouvoir en Irak. Cependant, comme ils représentent 60% de la population irakienne, si les Américains avaient renversé 6DGGDP +XVVHLQ O·,UDN VHUDLW GHYHQX XQ SD\V &KLLWH FH TXL DUULYHUD HQ   'H plus, les Kurdes Sunnites pourraient vouloir devenir autonome et donner un mauvais exemple aux Kurdes des pays voisins. Saddam Hussein ne fait plus peur aux Américains, il est affaibli et contrôlé par les armées américaine et britannique. Il est pratique de le laisser au pouvoir pour des raisons commerciales  LO HVW WRXMRXUV FUDLQW SDU OH .DWDU O·$UDELH 6DRXGLWH HW OH

Koweït et pour cette raison ils vont acheter des armes aux Américains pour des PLOOLDUGVGHGROODUV&·HVWSRXUFHWWHUDLVRQTXHOD*XHUUHGX*ROIHHWO·DSUqV-­guerre sont extrêmement rentables. 9RLOjSRXUTXRL6DGGDP+XVVHLQHVWUHVWpDXSRXYRLUFHTXHO·RQYDUHSURFKHU à Georges Bush sénior. On a dit que le fils était retourné en Irak pour en quelque sorte « finir le travail de papa ». 2Q PDLQWLHQW O·HPEDUJR SRXU REOLJHU les Irakiens, sous cette pression, à GpWUXLUHOHXUVDUPHV2QHQYRLHOHVREVHUYDWHXUVGHO·$,($ $JHQFHLQWHUQDWLRQDOHGH O·pQHrgie atomique GHj3OXVSHUVRQQHGHO·218DSUqVFHODQHV·HVWUHQGXHQ ,UDN&·HVWSRXUFHWWHUDLVRQTXH%XVKYDDUJXPHQWHUTX·LODGHVUHQVHLJQHPHQWVVXU OHUpDUPHPHQWGHO·,UDNFHTXLDpWpIDEULTXpSDUOH3HQWDJRQH2USOXVGHGHV armes avDLHQWpWpGpWUXLWHVHQ%XVKILOVGpFOHQFKHODJXHUUHFRQWUHO·,UDNHQ après les événements du 11 septembre 2001. Pourquoi Jacques Chirac a-­t-­il dit non à la guerre de 2003 et oui à celle de 1991 ? La France aurait probablement opposé son droit de véto si le Conseil de 6pFXULWpV·pWDLWUpXQLUpXQLRQTXHOH)UDQFHQHYRXODLWSDV&HTXLHVWSOXVVRXYHUDLQ TXH WRXW OH UHVWH DX QLYHDX PRQGLDO F·HVW la décision que prend le Conseil de 6pFXULWp /DPDMRULWpGXPRQGHUHIXVHODJXHUUHHQ,UDN/·$PpULTXHDGpFLGpFHWWH JXHUUHHQGHKRUVGHO·218HWO·RQSHXWGLUHTXHFHWWHJXHUUHHVWKRUV-­la-­loi car non GpFLGpHSDUO·218 (QO·$PpULTXHDGpSHQVpPilitairement plus que la totalité GX UHVWH GX PRQGH $XMRXUG·KXL O·218 QH SHXW ULHQ IDLUH FRQWUH XQ SD\V DXVVL SXLVVDQW HW SRVVpGDQW O·DUPH QXFOpDLUH /·218 QH SHXW GRQF SDV UpJOHU WRXV OHV SUREOqPHVPDLVLOQ·HVWSRXUWDQWSDVLQXWLOH Pourquoi les AmériFDLQVRQWIDLWODJXHUUHjO·,UDNHQ ? Première raison, le pétrole /H EXW Q·pWDLW SDV GH YROHU OH SpWUROH PDLV GH UHPSODFHU OHV HQWUHSULVHV G·H[WUDFWLRQSUpVHQWHVHQ,UDNTXLpWDLHQWUXVVHVHWIUDQoDLVHV,O\DGHV$PpULFDLQV du gouvernement ou autour du gouvernement qui ont profité financièrement et SHUVRQQHOOHPHQW GH OD JXHUUH YHQWH G·DUPHV FRQWULEXWLRQ j OD UHFRQVWUXFWLRQ GHV infrastructures de la guerre). En 2004, alors que son opposant dénonce ces faits, Georges Bush est tout de même réélu. /·pFRQRPLHSHQGDQWFHVDQQpHVYDELHQHWOHVEHVRLQVHQSpWUROHVRQWpOHYpV : les Américains demandent le renversement de Saddam Hussein depuis plusieurs DQQpHVSRXUJpUHUOHSpWUROHjO·DYDQWDJHGHV$PpULFDLQV 2Q YD DFFXVHU 6DGGDP +XVVHLQ G·rWUH j O·Rrigine des événements du 11 VHSWHPEUH DORUV TX·LO Q·\ D DXFXQH SUHXYH Saddam Hussein est un laïc, Oussama ben Laden est islamiste : il ne faut pas les confondre, le parti Baas et Al-­Qaida sont des opposés. Cette deuxième raison, le terrorisme, est un mensonge. Les Américains vont alors se justifier en disant que cet attentat aurait pu inspirer Saddam Hussein : RQYDDORUVWXHUFHPRQVWUHDYDQWTX·LOQ·DWWDTXH Troisième argument : les Etats-­Unis accusent Saddam Hussein de se réapprovisionner en armes. Quatrième argument : renverser une dictature et la remplacer par une démocratie en Irak, qui devrait servir de modèle au reste du

Moyen-­2ULHQW 3RXU OHV .XUGHV HW OHV &KLLWHV O·DUULYpH GHV $PpULFDLQV pWDLW XQH libération. Cette démocratie est fragile car la guerre continue et a besoin de la présence des Etats-­Unis. Le cinquième argument est géostratégique : les Américains veulent intervenir HQ ,UDN SRXU V·\ LQVWDOOHU GXUDEOHPHQW SRXU VH UHSRVLWLRQQHU 'HSXLV OH  septembre, leur présence en Arabie Saoudite est impopulaire (Mecque), pays sacré UHOLJLHXVHPHQW ,OV YHXOHQW VH UDSSURFKHU G·XQ SD\V SOXV QHXWUH &·HVW DXVVL XQ PR\HQGHVHUDSSURFKHUGHO·,UDQDLQVLTXHGHODUpJLRQFDVSLHQQH (pétrole et gaz). /HV$PpULFDLQVHQV·LQVWDOODQWHQ,UDNRQWYRXOXHQYR\HUXQPHVVDJHDX[ Chinois : O·,UDN HVW pJDOHPHQW XQH UpJLRQ VWUDWpJLTXH SRXU HX[ HW OHV $PpULFDLQs auraient le pouvoir de leur couper leurs approvisionnements. /H SUHPLHU PLQLVWUH GH O·,UDN DXMRXUG KXL HVW Nouri Al-­Maliki. Les deux groupes alliés des Américains sont les Kurdes et les Arabes Chiites, modérés à tendance laïque. Les trois groupes contre lesquels les Américains sont en guerre : les Arabes Sunnites (centre-­ouest, islamistes car ils veulent les religieux Sunnites au pouvoir), dont Al-­Qaïda (= fondation), les Baasistes (partisans de Saddam Hussein), et les Arabes Chiites islamistes (religieu[&KLLWHVDXSRXYRLU 0DLVSOXVTX·XQHJXHUUH ,UDN$PpULTXHF·HVWXQHJXHUUHFLYLOH6XQQLWHV&KLLWHV Panarabisme = rêve de fonder une nation comprenant tous les Etats Arabes, peu importe la religion (idée morte, remplacée par un internationalisme de O·,VODPLVPH Islamisme = rêve de fonder une nation comportant tous les Musulmans. En 2007, les Américains ont changé de stratégie en Irak : ils ont pratiqué la JHVWLRQ GH O·,UDN j O·(XURSpHQQH (OHFWLRQ GH PDUV 0 : deux coalitions en concurrence Nouri Al-­Maliki (Chiite modéré), mais devient moins modéré et O·$PpULTXH VRXWLHQW VRQ FRQFXUUHQW Allaoui &KLLWH ODwF SDUWL %DDV  $XFXQH Q·D UpXVVL j REWHQLU XQH PDMRULWp F·HVW SRXU FHOD TXH Nouri Al-­Maliki est resté premier ministre par défaut.

Les enjeux des relations internationales Trois raisons qui expliquent les tensions dans le monde : un conflit a toujours au moins un territoire pour enjeu, et peut aussi avoir le contrôle des ressources (pétrole, gaz, eau, drogue) et/ou le contrôle des populations. /H JD] HVW XQH GHQUpH UDUH /·HDX SHXW SRVHU XQ SUREOqPH DX QLYHDX GHV nappes phréatiques (conflit Cisjordanie, territoire Arabe annexé par Israël). Il y a aussi une rivalité entre les pays qui contrôlent les sources des fleuves et ceux qui sont en aval, notamment par rapport à la construction de barrages (Nil : Soudan pour les EDUUDJHVHW(J\SWHDYHFO·LUULJDWLRQ  Drogue : zone de conflit autour de la Colombie/Mexique pour la cocaïne et O·$IJKDQLVWDQ SRXU O·KpURwQe. Les Talibans ont interdit la production de pavot par LGpRORJLHHWUHOLJLRQ3XLVOHV$PpULFDLQVRQWFRPEDWWXO·$IJKDQLVWDQTXLSRXUSD\HU les armes, ont repris la culture du pavot.

,O HVW QDwI GH FURLUH TX·LO \ DXUDLW GHV SHXSOHV FRORQLVDWHXUV HW G·DXtres innocents WRXVOHVSHXSOHVjXQPRPHQWGRQQpRQWHVVD\pG·H[HUFHUXQFRQWU{OHVXU une population. La purification ethnique et le génocide : dans la première on épure et nettoie HWKQLTXHPHQW RX UHOLJLHXVHPHQW XQ WHUULWRLUH F·HVW XQ WHUULWRLUH DSSDUtenant à mon HWKQLHHWMHIDLVIXLUWRXVFHX[Q·\DSSDUWHQDQWSDV VRLWLOVSDUWHQWVRLWLOVVRQWWXpV  /H PHXUWUH Q·HVW DORUV SDV XQ REMHFWLI PDLV XQ PR\HQ ,O IDXW WHUURULVHU HW GRQF OHV massacres doivent être horribles et visibles. Grande tendance des années 1990-­2000 (Yougoslavie). Dans un génocide, le but est de supprimer une ethnie, même en dehors des frontières. &·HVWODvolonté DYHFDFWHRXQRQ SURJUDPPpHSODQLILpHG·H[WHUPLQHUXQ peuple de la planète, pour des raisons religieuses, ethniques, raciales, idéologiques. Ce crime doit être réalisé de manière organisée, mécanique, « industrielle ª&·HVWOD mise au service du crime de masse avec le souci de la rentabilité et du rendement, en le déshumanisant. Logique concentrationnaire pFRQRPLHVG·échelle.

Le génocide arménien 1915-­1916, environ 1.3 PLOOLRQV G·$UPpQLHQV WXpV HQYLURQ GHX[ WLHUV GHV $UPpQLHQVGHO·(PSLUH2WWRPDQSDUles autorités Turques du moment, aidés par des Kurdes. Les kurdes défendent le chiffre de 300 000 morts ;; les arméniens défendent le nombre de 1,5 millions de morts. Ce génocide a été commis par des kurdes. Il est hors de question d'ensevelir un peuple dans sa globalité dans ces crimes-­là. L'Empire Ottoman était en guerre du côté des allemands. Le combat avec la Russie est un combat vital avec l'Empire Ottoman. Durant les années 1914-­1918, les turcs ottomans vont accuser les arméniens de vouloir les trahir en pleine guerre en faveur des adversaires russes. La première raison du génocide est une trahison. Les kurdes ottomans ont craint que les Russes puissent être vainqueurs et puissent aider les arméniens à avoir leur état. D'où le génocide arménien : génocide préventif. A partir du 18ème et surtout au 19ème : décadence de l'Empire Ottoman qui est incapable de gagner une guerre contre une puissance européenne. Il va perdre 80% de son territoire jusqu'à 1914-­1918. L'Empire Ottoman a été incapable de s'inspirer de toutes les modernités européennes : modernité politique (démocratie, Etat de droit,...), modernité économique (capitalisme moderne), modernité scientifique en provenance de l'Europe depuis le 17ème siècle. L'Europe va avoir un avantage considérable qui va lui permettre d'avoir un avantage supérieur. A la fin du 19ème siècle, au sein de l'Empire Ottoman, on s'interroge sur les causes de la décadence. Dans la jeunesse turque (parmi les jeunes élites turques), on va déterminer que l'Empire Ottoman n'arrive pas à copier la modernité politique sortie de la révolution française. L'idée de laïcité, l'idée que le pouvoir politique doit absolument être émancipé, autonome de la religion.

L'invention du concept de « nation » et d' « Etat-­nation ». Or, l'Empire Ottoman n'est pas un Etat-­nation cohérent, il y a énormément de religion et, surtout, on a énormément de cultures différentes. Les jeunes turques veulent donc un Etat cohérent resserré sur un Etat moins important : la Turquie (créée en 1923). 3 sous nations font concurrence, qui gênent la perspective de cette création d'Etat moderne unitaire : la nation arménienne, la nation grecque et la nation kurde. Ces jeunes turcs arrivent au pouvoir en 1908 avec ces idées là (de création d'un Etat moderne). Ils ont réglé le problème de concurrence des 3 sous nations par un génocide contre les Arméniens. Les jeunes Turcs iront jusqu'au bout de leur logique en créant la Turquie moderne et laïque en 1923. Problème grec réglé en 1923 par une purification ethnique (purification commune) : les Turcs chassent les Grecs de Turquie et les Grecs chassent les Turcs de Grèce. Les arméniens ne sont pas d'accord avec le bilan des victimes du génocide. Les Turcs disent qu'il n'y a pas eu génocide mais massacre (tout le monde à l'époque a massacré tout le monde). Banalisation du génocide arménien : tout le monde est victime et tout le monde est coupable. Il y a une décision arrêtée par les jeunes Turcs : on tuait de façon standardisée, ce qui correspond à un génocide. L'Etat turque dit aujourd'hui que la Turquie n'est pas responsable dans ce massacre car elle n'existait pas encore ;; mais c'était l'Empire Ottoman. Donc, il n'y a pas d'excuse de la part de la Turquie. Ce n'est pas le peuple turc qui doit être jugé responsable de ce génocide mais bien les autorités qui l'ont commis à l'époque. En France, 400 000 français d'origine arménienne : question sensible. La Turquie ne veut pas rentrer dans des excuses ou réparations qu'elle ne voudrait pas assumer. L'Etat arménien est le premier Etat de l'Histoire : gigantesque Etat jusqu'en Iran. Mais les Arméniens ont perdu des guerres d'où plus d'Etat : on trouve des Arméniens en Iran, en Russie et en Empire Ottoman. Les seuls Arméniens qui ont réussi à construire un Etat sont les arméniens en URSS : lors de la refonte de l'URSS, 3 Etats Arméniens ;; d'où une petite Arménie.

La Shoah &·HVW OH GHX[LqPH JpQRFLGH GH O·KLVWRLUH TXL a fait 6 millions de morts : les Juifs. 3 documents sur la Shoah : Claude Lanzman (9h) ;; BD Maus Spiegelman ;; Einsatzgruppen.

Le génocide Cambodgien Le 3ème génocide de l'Histoire (1975-­1979) : par les Khmers Rouges, dirigés par Pol-­Pot. Ce génocide a fait environ 2 millions de morts. Il faut se débarrasser au Cambodge du germe de l'anticommunisme. En 1979, le Vietnam envahit le Cambodge et met un terme au génocide cambodgien. Les Vietnamiens sont aussi des communistes. Ils interviennent au Cambodge pour arrêter le massacre (officiellement) mais, surtout, pour occuper les terres.

Le génocide Rwandais 4ème génocide : le génocide rwandais du 7 avril 1994 au 8 juillet 1994. Il dure entre 3 mois et 100 jours. Ce sont les extrémistes Hutus qui tuent 800 000 Tutsis, voire 1 million. Il y a des Hutus modérés qui ont été aussi tués. Ce génocide a été 3 fois plus rapide que le génocide juif. Génocide à la machette : tout le monde en a une, donc très rapide et efficace. N'importe quelle personne civile pouvait tuer.

Chapitre 2 : Rwanda et Afrique Le Maghreb c'est 5 pays : Tunisie, Maroc, Algérie, Mauritanie et Lybie. De l'autre côté, l'est du monde arabeF·HVW le Machrek. Des berbères et des arabes vivent au Machrek et au Maghreb. L'Afrique Sub-­Saharienne est l'Afrique Noire : la Somalie, par exemple. La Corne de l'Afrique : le sud. L'Afrique Australe, au sud, est la plus riche au niveau des ressources. L'Afrique Centrale va nous intéresser ;; on l'appelle aussi l'Afrique des Grands Lacs. Le 5ZDQGDHVWDXF±XUGHO $IULTXH&HQWUDOH La RDC : la République Démocratique du Congo. De 1998 à 2002 : 5 millions de morts. Au Nord Est de la RDC est l'Ouganda (Kampala pour capitale) ;; au sud-­est de la RDC, il y a le Rwanda. Au 19ème siècle, l'un des signes de puissance pour les pays européens est la possession africaine. Ils se sont partagé le « gâteau » africain. Ils ont colonisé l'Afrique ;; en premier, les Français et les Anglais. Les Français avaient le Nord et l'Afrique équatoriale. Les anglais avaient toute l'Afrique orientale. En 1898, la crise de Fachoda au Soudan. En 1884-­1885 : congrès à Berlin à propos du partage des territoires africains. On attribue à la Belgique (au Roi de Belgique), le grand territoire central qui correspond à la RDC. On appelle ce territoire le Congo Belge. La colonisation belge s'arrête en 1960. Le Congo devient indépendant : c'est la RDC. L'un des dirigeants du Congo est Mobutu (en 1965) et il crée, en 1971, le Zaïre. Mobutu est renversé en 1997 par Kabila. Kabila rechange le nom du pays et le rappelle la RDC. La capitale est Kinshasa. /D5'&HVWXQSD\VFHQWUDOHQ$IULTXHLOHVWDXF±XUGXFRQWLQHQW DIULFDLQ C'est le pays pivot de l'Afrique, qui relie les 4 grandes Afriques. C'est le pays qui a autour de lui 9 pays frontaliers. La RDC est un pays riche sur le plan naturel. Il possède presque toutes les ressources existantes, dont des minerais et donc qui aiguise l'appétit de tous les prédateurs : régionaux et internationaux. Le Rwanda est perçu comme une porte d'entrée vers les richesses de la RDC. Le Rwanda a été colonisé en 1898. Avant cette colonisation, il était composé de trois groupes : les Tutsis (15%), les Hutus (85%) et les Twa (apparentés aux Pygmées, moins de 1%). Les premiers Européens qui viennent au Rwanda remarque que les deux premiers groupes ont la même langue et la même religion traditionnelle. Ils ne forment pas deux ethnies différentes SDUFH TX·XQH HWKQLH HVW XQ HQVHPEOH GH personnes partageant une même langue et une religion (une même culture). ,O Q·\ D GRQF SDV GH JXHUUH LQWHUHWKQLTXH DX 5ZDQGD &H TXL GLIIpUHQFLH FHV GHX[ JURXSHV F·HVW XQ FULWqUH socioéconomique : les Tutsis sont des éleveurs de vaches, et les Hutus sont des cultivateurs. Ils ne font pas partie de la même classe. Le

deuxième critère est sociopolitique : les Tutsis sont dominants, les Hutus sont le bas peuple (paysans / seigneurs). Le Rwanda est alors une monarchie dirigée par un roi Tutsi. /·$OOHPDJQH SD\V pPHUJHQW j O·pSRTXH RUJDQLVH HQ -­85 un Congrès à %HUOLQSRXUUpFXSpUHUXQHSDUWLHGHO·$IULTXH/HV$OOHPDQGVUpFXSqUHQWOH7RJROH &DPHURXQOD1DPLELHHWO·$IULTXHRULHQWDOH,OVYRQWDORUVVHUDSSURFKHUjO·LQWpULHXU GHO·$IULTXHHWDUULYHUDX5ZDQGDHQ/HV$OOHPDQGVYRQWFRORQLVHUOH5ZDQda HQV·DSSX\DQWVXUOHVSOXVIRUWVOHV7XWVLV'HSOXVFHODOHXUSHUPHWGHMXVWLILHUOHXU domination coloniale  O·LGpRORJLH SHUPHWWDQW FHOD HVW OD FUR\DQFH TXH OHV SHXSOHV pWDLHQW GHV UDFHV HW TXH O·RQ SRXYDLW KLpUDUFKLVHU FHV UDFHV HQ IRQFWLRQ GH FULtères simplistes (apparence physique). 8QUDFLVPHGpPHVXUpUpJQDLWDORUVGDQVWRXWHO·(XURSHRO·RQSHQVDLWTXHOH peuple noir était le peuple inférieur. On pensait que des peuples européens étaient DUULYpV HQ $IULTXH LO \ D ORQJWHPSV HW V·pWDLHQW PpODQJpV DX[ SHXSOHV QRLUV HW O·RQ UHFKHUFKDLW FH SHXSOH PpWLVVp (Q DUULYDQW DX 5ZDQGD LOV RQW HX O·LPSUHVVLRQ GH UHQFRQWUHUFHSHXSOHHQREVHUYDQWOHV7XWVLVTX·LOVSHQVDLHQWrWUHOHVGHVFHQGDQWVGH cette légende. Les Tutsis étaient plus clair, plus grand et des traits de visage plus fins que les Hutus. Les Allemands se sont donc justifiés de leur alliance avec les Tutsis en GLVDQW TX·LOV GHYDLHQW GRPLQHU SXLVTX·LOV pWDLHQW VXSpULHXUV SOXV SURFKH GHV Européen. Les Hutus seraient G·RULJLQH %DQWRX OHV 7XWVLs seraient G·RULJLQH nilotique. /D SRSXODWLRQ UZDQGDLVH VHUDLW O·DGGLWLRQ GH GHX[ SRSXODWLRQV G·RULJLQHGLIIpUHQWH /·(XURSHDFUppOHVFDGUHVLGpRORJLTXHVUDFLDX[TXLQ·H[LVWDLHQWSDVGDQVFHWWH FRQWUpH G·$IULTXH HW TXL RQW IDYRULVp OH JpQRFLGH /H 5ZDnda était un même ensemble divisé politiquement et socialement O·$OOHPDJQHDWUDQVIRUPpFHFRQIOLWHQ une question raciale et ethnique. (QHWMXVTX·HQOD%HOJLTXHYDFRORQLVHUOH5ZDQGD Les Allemands résistent sur le continent Européen mais sont moins nombreux sur le continent DIULFDLQ/H%HOJHVQ·RQWSDVGHPDOjFKDVVHUOHV$OOHPDQGVGX5ZDQGD/HV%HOJHV V·DSSXLHQW pJDOHPHQW VXU OHV 7XWVLV SRXU OHV PrPHV UDLVRQV ,OV YRQW LQVWDXUHU une UqJOH REOLJHDQW OHV 5ZDQGDLV j LQVFULUH VXU OHXU FDUWH G·LGHQWLWp V·LOV VRQW +XWXV RX Tutsis. $XMRXUG·KXL OHV JpQpWLFLHQV SHQVHQW TXH WRXV OHV 5ZDQGDLV YLHQQHQW GX %DQWRX,OQ·\DSDVGHGLIIpUHQFHGDQVODJpQpWLTXHQLGHGLIIpUHQFHGHFRXOHXU&HV %DQWRXV DXUDLHQW PLJUp YHUV O·(VW YHUV XQ FOLPDW HW SD\VDJH IDYRUDEOH HW DXUDLHQW formé trois classes complémentaires (élevage, agriculteurs, chasseurs). La différence GHWDLOOHSRXUUDLWV·H[SOLTXHUSDUOHUpJLPHDOLPHQWDLUHHWODIRQFWLRQG·pOHYDJHSOXs mobile et plus militaire. La différence raciale était une pure fiction européenne. /HV HWKQRORJXHV G·DXMRXUG·KXL RQW OX WRXW FH TXH OHV (XURSpHQV GH O·pSRTXH RQW SURGXLWVXUOH5ZDQGD&H TXLOHVIDVFLQHF·HVWTXHO·RQYRLWGDQVFHVpFULWV OHV préjugés GHV SHXSOHV LQWHUPpGLDLUHV HW TX·LOV RQW O·KRQQrWHWp GH QRWHU FH TX·LOV

YR\DLHQW VDQV HQ WHQLU FRPSWH ,OV RQW GH TXRL FRQWUHGLUH OHV SUpMXJpV TX·LOV soutiennent. Dans la capitale, il y avait une aristocratie, des nobles et un roi Tutsi. Mais dans certaines régions, les riches et dominants étaient parfois les Hutus. De plus, avec les guerres les uns contre les autres, ces situations de dominance changent selon OHV GpFHQQLHV HW OHV UpJLRQV &·HVW XQH VLWXDWLRQ FRPSOH[H QXDQFpH UHPLVH HQ question par des JXHUUHV ,O V·DJLW SOXV G·XQH GLYLVLRQ HQWUH FODQV HW FHUWDLQV FODQV sont formés G·+XWXV et Tutsis F·HVWSRXUTXRLOHV+XWXVYRQWSDUIRLVVHEDWWUHFRQWUH des Hutus et Tutsis contre Tutsis. Les Belges vont donc créer une situation où les Tutsis sont systématiquement dominants et les Hutus marginalisés. Ils ont créé quelque chose au Rwanda qui Q·DYDLWMDPDLVH[LVWpDYDQW/HV%HOJHVFUpHQWXQHVLWXDWLRQWUqVKLpUDUFKLVpHYHUWLFDOH en le « justifiant » par la science. /HV %HOJHV V·DSSXLHQW VXU OHV 7XWVis, et vont enseigner le français dans leurs écoles. Le Rwanda, sous les Belges, va devenir un pays francophone. Ils vont FKULVWLDQLVHUOHV5ZDQGDLV/H5ZDQGDHVWOHSD\VOHSOXVFKULVWLDQLVpG·$IULTXH Dans les années 1950 émergent au Rwanda des mouvements indépendantistes 7XWVLV &·HVW XQH SpULRGH GRPLQpH SDU OD FRQWHVWDWLRQ coloniale (décolonisation en $VLH GHV DQQpHV  HW GH O·$IULTXH GDQV OHV DQQpHV  . Les Tutsis sont mieux RUJDQLVpV HW FH VRQW GRQF HX[ TXL FRPPHQFHQW j UHYHQGLTXHU O·LQGpSHQGDQFH Les %HOJHVYRQWFRQVLGpUHUTX·LOV·DJLWG·XQHWUDKLVRQGHO·DOOLDQFHTX·LOVDYDLHQWDYHFOHV Tutsis depuis 1916. Les Belges vont donc se rapprocher des Hutus, par vengeance. A la fin des années 50, les Belges ont une deuxième raison de se rapprocher des Hutus : LOVILQLVVHQWSDUVHUHQGUHFRPSWHTX·LOVQHSRXUURQWUHVWHUpWHUQHOOHPHQWDX5ZDQGD Dans un Rwanda moderne, les Hutus majoritaires seront dominants : les Belges ont GRQFLQWpUrWjV·DOOLHUDYHFOHVSOXVQRPEUHX[ Ces deux causes amènent les Belges à aider les Hutus à réaliser contre les Tutsis leur révolution sociale en 1959. Ils destituent les Tutsis de leur poste à responsabilité, et les massacre. Cette révolution a deux conséquences démographiques majeures : des centaines de milliers de Tutsis vont fuir le Rwanda pour se réfugier au Nord, en Ouganda (pays anglophone). Leur but est de revenir au 5ZDQGD/DGHX[LqPHFRQVpTXHQFHF·HVWTXHGHVFHQWDLQHVGHPLOOLHUVGH7XWVLVGH rester au Rwanda : ils pensent que la situation va se calmer, et ne veulent pas tout perdre en partant, et dans certaines régions les relations Tutsis / Hutus étaient PHLOOHXUHV,O\DGRQFGHV7XWVLVGHO·LQWpULHXUHWGHO·H[WpULHXU Le Rwanda devient indépendant en 1962, et comme prévu ce sont les Hutus qui dominent ce nouveau Rwanda indépendant. En 1973, un militaire Hutu va SUHQGUHOHSRXYRLUSDUXQFRXSG·pWDWPLOLWDLUHJuvénal Habyarimana, et va le garder MXVTX·HQ (QO·2XJDQGDGHYLHQWLQGpSHQGDQWHWDSRXUODQJXHRIILFLHOOHO·$QJODLV &·HVWXQGHVSD\VOHVSOXVYLROHQWVHWLQVWDEOHVGHO·$IULTXHGHj : des dictatures HW GHV JXHUUHV FLYLOHV HQWUH OHV FDQGLGDWV V·\ VXFFqGHQW 8Q GHV GLFWDWHXUV G·DSSHOOH

Idi Amin Dada, de 1971 à 1979  HQ  DUULYH DX SRXYRLU 0XVHYHQL MXVTX·j aujourd'hui. Il va opérer trois changements dans le pays : il massacre moins, il y a XQHVRUWHGHVWDELOLVDWLRQSROLWLTXHLO\DXQHVWDELOLVDWLRQPLOLWDLUHHWLOPHWHQ±XYUH XQH pFRQRPLH SROLWLTXH OLEpUDOH TXL FRQWULEXH j GpYHORSSHU O·2XJDQGD 0XVHYHQL GHYLHQW GqV ORUV O·KRPPH GHV LQWpUrWV $PpULFDLQV LO GHYLHQW O·LQVWUXPHQW géopolitique des Américains dans la région. 0XVHYHQLQHVHUDLWMDPDLVDUULYpDXSRXYRLUVDQVO·DLGHGHV7XWVLVUpIXJLpVHQ 2XJDQGDDX[TXHOVLOV·HVWDOOLp&HV7XWVLVVRQWGHWUqVERQVVWUDWqJHVIRUPpVpar les écoles belges. En 1986, ils ont aidé Museveni, qui va être tenté de les aider à prendre le pouvoir au Rwanda. En 87, les Tutsis vont créer un mouvement, le Front Patriotique Rwandais (FPR). Ce mouvement a pour ambition de préparer la reconquête du 5ZDQGD DYHF O·DLGH GH O·2XJDQGD ,OV YRQW SUpSDUHU OD JXHUUH pendant quatre ans. En 1990, le 1er octobre, ils attaquent le Rwanda par le Nord. Cette attaque, avec les armes américaines et les stratèges Ougandais et Tutsis, devrait être victorieuse. Or, la France intervient au Rwanda en 90 pour aider les Hutus, et le front va se stabiliser de 90 à 93. /HV UDLVRQV GH O·LQWHUYHQWLRQ IUDQoDLVH : la France, quand elle est partie de O·$IULTXH DWHQXjJDUGHUGHERQQHVUHODWLRQVFXOWXUHOOHVpFRQRPLTXHVHWPLOitaires DYHFO·$IULTXH/·DUPpHIUDQoDLVHYDSURWpJHUXQFHUWDLQQRPEUHGHFKHIVDIULFDLQVHQ créant des bases militaires. Ils vont étendre ces accords avec les pays francophones, le Rwanda et le Zaïre. En 1975, les français ont signé un accord de coopération militaire DYHF OH 5ZDQGD TX·HOOH QH IDLW TXH UHVSHFWHU HQ  &·HVW XQ JUDQG FODVVLTXH IUDQoDLVG·rWUHDPLVDYHFOHVGLFWDWHXUVDIULFDLQV /HWURLVLqPHDUJXPHQWGHO·DLGHIUDQoDLVH : durant la Guerre froide de 47 à 89 (libéralisme contre communisme, USA contre URSS), la France a aidé les dictateurs, qui étaient contre le communisme, qui progresse en Afrique de 60 à 70. La France DYDLWODPLVVLRQGHGpIHQGUHOHVSDUWLHVGHO·$IULTXHFHQWUDOH$SUqVODJXHUUHIURLGH les Américains et les Français, dHSXLV  OH PRQGH Q·HVW SOXV GRPLQp SDU XQ rapprochement idéologique (URSS contre US) mais par un conflit économique (US contre Français). /H)35 DLGpSDUO·2XJDQGDHWOHV$PpULFDLQVVHUDSSURFKHQWGX 5ZDQGDHW GHV UpVHUYHV PLQLqUHV GH O·(VW GX =DwUH. Protéger les intérêts économiques et le français que Mitterrand est venu au secours de son ami Habyarimana. Négociations le 4 août 1993 entre le FPR et Habyarimana O·DFFRUGG·$UXVKD SUpYRLW WURLV SULQFLSDX[ FKDQJHPHQWV /H SUHPLHU F·HVW TXH OHV IUDQoais militaires GRLYHQWSDUWLUGX5ZDQGDFHTX·LOVIHURQWjODILQGHO·DQQpHSRXUO·HVVHQWLHO/H GHX[LqPH SRXU DFFRPSDJQHU OH SURFHVVXV GH SDL[ F·HVW TXH OHV FDVTXHV EOHXV doivent remplacer les français (Minuar, 2 500 casques bleus). Le troisième, une pOHFWLRQ GpPRFUDWLTXH HVW SUpYXH HQWUH OHV 7XWVLV GH O·2XJDQGD HW OHV +XWXV GX Rwanda.

Cette élection va nécessiter de nouvelles négociations. Le 6 avril 1994, Habyarimana va être tué en plein vol par un missile Sol-­Air. Cet attentat est important car il va déclencher le génocide. Les Hutus vont accuser les Tutsis du FPR G·DYRLU HQYR\p FH PLVVLOH HW YRQW GpFOHQFKHU OHV PHXUWUHV GqV OH  DYULO  /HV élites Tutsis et les élites Hutus défavorables à ces meurtres vont être tués en premier. Kigali, capitale du Rwanda. On ne sait toujours pas qui a envoyé le missile, mais il existe deux hypothèses mises en avant. La première hypothèse incrimine les Hutus, il y avait autour G·+DE\DULPDQDXQPRXYHPHQWH[WUpPLVWHTXLRQWOHSURMHWG·XQJpQRFLGHGHV7XWVLV VXLWHjO·DWWDTXHGX)35GH,OVFUDLJQHQWG·rWUHSULVHQWHQDLOOHHQWUHOHV7XWVLV H[WpULHXUVGHO·2XJDQGDHWOHV7XWVLVLQWpULHXUV/HV+XWXVH[WUpPLVWHVDXUDLHQW-­ils été MXVTX·jWXHUOHXUSURSUHFKHISRXUDYRLUXQSUpWH[WHG·DFFXVHUOHV7XWVLV ? La deuxième hypothèse accuse les Tutsis du FPR. Les Tutsis se sont rendu FRPSWH TX·LOV QH SRXUUDLHQW JDJQHU XQH pOHFWLRQ YX OHXU QRPEUH 6L OH SURFHVVXV G·$UXVKD DOODLW MXVTX·DX ERXW LOV QH SRXUUDLHQW SUHQGUH OH SRXYRLU démocratiquement. Depuis que les français sont partis, ils pensent pouvoir prendre par les armes un pouvoir inaccessible par les élections. Les Tutsis du FPR ont de plus entendu parler du génocide, et en tuant le président ils déclenchent une guerre qui SHXWOHXUSHUPHWWUHG·pYLWHUOHJpQRFide. Deux membres du FPR ont témoigné en disant que le FPR était responsable de cet attentat. Cependant, ces deux témoins se sont ensuite rétractés en prétendant avoir menti. On ne sait donc pas qui est responsable. Jean HATZFELD Pierre PEAN Le génocide FRPPHQFHOHDYULOHWYDFRQWLQXHUMXVTX·en juillet 1994, et fera 800  PRUWV 7XWVLV HW +XWXV PRGpUpV /H JpQRFLGH V·DUUrWH DSUqV TXHOTXHV PRLV lorsque le FPR gagne la guerre contre les Hutus, et Paul KAGAME devient le dirigeant du Rwanda, et élu officiellement président en 2003 avec un score de 95%. Le résultat a donc été truqué, KAGAME devient donc un dictateur. Une rumeur traine disant que Paul KAGAME aurait pris son temps pour JDJQHUODJXHUUH/HV7XWVLVUHVWpVjO·LQWpULHXUVRQW SHUoXVFRPPHGHV collabos par FHX[ GH O·H[WpULHXU $SUqV WURLV JpQpUDWLRQV LOV QH SDUOHQW SOXV OD PrPH ODQJXH DQJODLVIUDQoDLV /DLVVHUWXHUOHV7XWVLVGHO·LQWpULHXUpOLPLQHUDLWXQHFRQFXUUHQFH possible pour les élections. Cette rumeur infâme est peu probable mais le raisonnement est censé. Les responsables du génocide sont les Hutus extrémistes, dont le chef est Interahamwe. Quatre responsables internationaux indirects : la Belgique (racisme +XWXV7XWVLV O·218, les Etats-­Unis et la France. La Belgique a voulu s·LQYHVWLU GDQV OH SURFHVVXV GH SDL[ HW D HQYR\p GHV casques bleus. Le 7 avril 94, dix Minuar belges devaient protéger une femme

SROLWLTXH UZDQGDLVH VH VRQW IDLW DVVDVVLQpV FH TXL D HIIUD\p OD %HOJLTXH TXL V·HVW retirée, et a entrainé un mouvement de retrait des casques bleus en avril 1994 (de j /D%HOJLTXHV·HVWVHQWLHLQYHVWLHGDQVFHWWHDIIDLUHHWODSRSXODWLRQEHOJH V·HVWLQWpUHVVpHjFHTXLV·HVWSDVVpHWOHVSROLWLTXHVVHVRQWH[FXVpV/HVIUDQoDLVRQW pourtant plus de responsabilité dans les faits et ne se sont jamais excusés. /·218 HVW DFFXVpH GH QH SDV DYRLU SULV OD GpFLVLRQ DX GpEXW GX JpQRFLGH OH PDQGDW GX FKDSLWUH  HQ PDQGDW GX FKDSLWUH  /·218 DXUDLW G€ LQWHUYHQLU HW IRXUQLUGHVVROGDWVSOXVQRPEUHX[HWPLHX[DUPpV/·218DXUDLW même dû prévenir OH JpQRFLGH DORUV TX·HOOH DXUDLW G€ DJLU (OOH pWDLW SRXUWDQW SUpVHQWH VXU SODFH $FFXVHU O·218 F·HVW DFFXVHU OHV FLQT PHPEUHV SHUPDQHQWV GX &RQVHLO GH 6pFXULWp TXLQHYRXODLWSDVTXHO·218LQWHUYLHQQH /·$PpULTXH HVW DFFXVpH G·DYRLU refusé durant le génocide de le qualifier FRPPHWHOFDULOVQHYRXODLHQWSDVLQWHUYHQLUDX5ZDQGD/·DUJXPHQWRIILFLHOHVWOH suivant  pWDQW LQWHUYHQX GXUDQW OD JXHUUH FLYLOH GH 6RPDOLH GH  VXLYLH G·XQH famine, ils ont envoyé des secours une fois que des images aient été filmées. Bush ayant décidé la guerre, Clinton arrive au pouvoir avec une guerre sous les bras où les DUPpHVDPpULFDLQHVV·HQOLVHQW,OQHYHXWGRQFSDVHQYR\HUO·DUPpHDX5ZDQGD /·DXWUH DUJXPHQW HVW XQH UXPHXU F·HVW que les Etats-­Unis étaient persuadés que leurs alliés du FPR allaient gagner seuls. Il valait mieux laisser se dérouler la guerre et le génocide pour que le FPR soit au pouvoir et que les français se retirent GX5ZDQGD/·LQWHUYHQWLRQGHO·$PpULTXHDXUDLWWRXWFKDQJp La France est le principal accusé. Avec les preuves que nous avons, on ne peut DFFXVHU OD )UDQFH G·DYRLU SUpSDUp HW H[pFXWp OH JpQRFLGH HOOH-­même. Les militaires IUDQoDLVVRQWUHVWpVMXVTX·jODILQGXJpQRFLGH,OHVWSRVVLEOHTX·XQMRXUQRVDUFKLYHV nous apSUHQGURQV SLUH TXH FH TXH O·RQ VDLW GpMj /H SUHPLHU pOpPHQW HVW TXH OHV génocidaires Hutus (militaires et miliciens) ont été formés par les militaires français, HW F·HVW SRXU FHWWH UDLVRQ TXH OH JpQRFLGH D pWp DXVVL HIILFDFH /·DUPpH IUDQoDLVH HVW champioQQHGXPRQGHSRXUDIIURQWHUGHVJXpULOODVHWIRUPHUFHX[ TXLDXURQW jV·\ confronter. Ces techniques, détournées de leur objectif originel, ont permis aux +XWXV G·rWUH HIILFDFHV &HSHQGDQW OHV PLOLWDLUHV RQW HQVHLJQp GDQV XQ FOLPDW GH génocide potentiel. CHUWDLQVPLOLWDLUHVVHVRQWHIIRQGUpVHQDSSUHQDQWTXHO·RQDYDLW utilisé leurs formations à ces fins. /D )UDQFH DYDLW JDJQp OD JXHUUH G·$OJpULH DYHF GHV PpWKRGHV H[SpGLWLYHV employant la torture. &HVWHFKQLTXHVRQWIDLWO·DGPLUDWLRQGHOD&,$TXLDGHPDQGé des cours aux français. Des rapports ont été repris : les militaires français disaient que FHX[ TXL FRPSUHQDLHQW OH PLHX[ OHXUV FRXUV pWDLHQW OHV +XWXV LO Q·HVW GRQF SDV étonnant que le génocide rwandais a été trois fois plus rapide que celui des Juifs. Le deuxième argument est que les français sont intervenus au Rwanda dès le début du génocide. Des gens ont appelé au meurtre dès le début, et quelques Hutus dignitaires amis ont été exfiltrés. Après cela, la France est partie de Kigali, où la présence frDQoDLVH DXUDLW pWp SUpYHQWLYH &H TXH OHV 7XWVLV GH O·LQWpULHXU Q·RQW SDV

FRPSULVF·HVWTXHOHSD\VGHV'URLWVGHO·+RPPHDLWDEDQGRQQpGHVrWUHVKXPDLQV des civiles, à une mort sûre. $ OD ILQ GX PRLV G·DYULO  WURLV VHPDLQHV DSUqV OH GpEXW GX JpQRFLde, la France a reçu officiellement à Paris les autorités collégiales Hutus qui ont pris la succession de Habyarimana, qui organisent le génocide. La France a discuté des conditions à venir du maintien de la collaboration avec les Hutus. La France a aidé PDWpULHOOHPHQWOHVJpQRFLGDLUHV+XWXVMXVTX·DXERXW F·est le quatrième argument. Le cinquième argument, le pire : nous sommes intervenus une deuxième fois DX5ZDQGDHQWUHOHMXLQHWOHDR€W/·DUPpHIUDQoDLVHHVWLQWHUYHQXHDYHF O·RSpUDWLRQ 7urquoise : cette deuxième intervention a permis de sauver les DSSDUHQFHVjWUDYHUVFHWWHRSpUDWLRQTXDOLILpHG·KXPDQLWDLUH2QGLUDDXPRQGHTXH OD)UDQFHDpWpOHSUHPLHUSD\VjSDUOHUG·XQJpQRFLGHHWG·DYRLUHVVD\pGHO·DUUrWHU La propagande des militaires français sera très efficace, et très médiatisé contrairement au génocide. Des communiqués de presse avaient lieu lorsque certains 7XWVLVpWDLHQWUpFXSpUpVYLYDQW/·DUPpHIUDQoDLVHLQWHUYLHQWGDQVOD]RQHRVRQWHQ train de fuir nos alliés, les Hutus, chassés par le FPR. Le sort des Hutus a été terrible par la suite. /HVUHODWLRQVHQWUHOD)UDQFHHWOH5ZDQGDVRQWDXMRXUG·KXLGLIILFLOHV6DUNR]\ DIDLWXQHYLVLWHO·DQQpHGHUQLqUHDX5ZDQGDRLODYLVLWpOHPXVpHGXJpQRFLGH'HV photos y sont expospV R O·RQ YRLW GHV +XWXV JpQRFLGDLUHV SURFKHV GHV PLOLWDLUHV français. 2,5 millions G·+XWXV se sont réfugiés au Zaïre dans des camps de réfugiés, GDQVGHVFRQGLWLRQVWHUULEOHV FKROpUD /·DLGHKXPDQLWDLUHD\DQWIDLWVRQWUDYDLOOHV Hutus vont se réorgaQLVHU HW RQ HQWHQG OD UXPHXU GH FDPSV G·HQWUDvQHPHQW ,OV SUpSDUHUDLHQW XQH QRXYHOOH JXHUUH .DJDPp GLW TX·LO QH IDXW SDV ODLVVHU IDLUH HW comme évidemment le monde ne bouge pas, en 1996 Kagamé va lancer une offensive GDQVVHVFDPSVDX=DwUHDYHFO·DLGHGHO·2XJDQGD/·DWWDTXHYDIDLUH 000 morts en quelques mois, et ne sera qualifié que de massacre (et non de génocide). Cette DUPpH HVW WUqV ELHQ RUJDQLVpH HW O·DUPpH ]DwURLVH HVW FRPSOqWHPHQW GpSDVVpH &HV morts ont été relativisés : il a été dur de convaincre les gens que ces massacres de vengeance aient été aussi horribles. /HUHVWHGHV+XWXVSOXVGHGHX[PLOOLRQVVRQWUHWRXUQpVDX5ZDQGD,OQ·\D pas de génocide, les Hutus reconnus coupables sont mis en prison puis relâchés. Beaucoup resteront au Zaïre, pour un jour revenir au Rwanda. La résistance du Zaïre est faible : Mobutu a été incapable de repousser les DWWDTXHV /·2XJDQGD HW .DJDPp YRQW GRQF FRQWLQXHU OHXU DWWDTXH YHUV OH =DwUH HW renverse Mobutu, qui se réfugie au Maroc. Ils installent à sa place un chef zaïrois à leur solde, qui serait leur allié et les laisserait exploiter les ressources minières. Cette marionnette est trouvée en la personne de Laurent-­Désiré Kabila. Il change le nom du Zaïre en République Démocratique du Congo (RDC). Or, Kabila est un QDWLRQDOLVWH HW QH YHXW SDV HQWHQGUH SDUOHU GH O·H[SORLWDWLRQ SDU O·2XJDQGD HW OH

Rwanda Tutsi. Il va se retourner contre ses alliés en 1998 et commencer une guerre TXLYDFRQWLQXHUMXVTX·HQ,OV·DJLWGHODJXHUUHGH5'& : Kabila et Zaïrois qui le VRXWLHQQHQW FRQWUH O·2XJDQGD OH 5ZDQGD HW OHV =DwURLV TXL OH VRXWLHQQHQW .DELOD seul ne peut pas gagner cette guerre, et fait venir de son côté des mercenaires du Zimbabwe HWGHO·$QJROD&HWWHJXHUUHIHUDPLOOLRQVGHPRUWV Toutes les UXPHXUVGLVHQWTXHOHV$PpULFDLQVRQWLQVSLUpOHFULPH/·$PpULTXH tue Kabila car en 1997 sa stratégie est parfaite de leur point de vue : avec Kabila ils RQW O·LPSUHVVLRQ G·DYRLU XQ DOOLp TXL OHV ODLVVHUD H[SORLWHU OHV UHVVRXUFHV GH OD 5'& Quand Kabila se retourne, il détruit tous les efforts américains. Il est donc urgent pour les Américains de se débarrasser de lui, et il est tué en 2001. -RVHSK.DELODVRQSURSUHILOVOXLVXFFqGH-XVTX·jSUHXYHGXFRQWUDLUH-RVHSK .DELODQ·pWDLWSDVDXFRXUDQWGHVconditions de la mort de son père. ,OQ·DSDVHQFRUH WUHQWH DQVTX·RQOHQRPPHSUpVLGHQW SRXU PDLQWHQLUXQH VWDELOLWpGDQVOHSRXYRLU &H SHUVRQQDJH TXH O·RQ SHQVDLW SRXYRLU PDQLSXOHU YD VH PRQWUHU SOXV LQWpUHVVDQW que prévu : il va parvenir à négocier la paix en 2002, et met un terme à la plupart des PDVVDFUHVjOD IDoRQ DIULFDLQH/HVFRPEDWVVRQW DUUrWpVXQJRXYHUQHPHQWG·XQLRQ QDWLRQDOHHVWFUppGDQVOHTXHOWRXVFHX[TXLV·DIIURQWDLHQWVRQWUpXQLV Chacun peut se VXUYHLOOHUDXSRXYRLU'DQVXQDYHQLUTXHO·RQUHFXOHjFKDTXHIRLVXQHpOHFWLRQHVW SUpYXH (OOH DXUD OLHX HQ  HW F·HVW -RVHSK .DELOD TXL OD UHPSRUWHUD ,O D WULFKp mais aurait quand même gagné. Il sera reconnu comme dirigeant officiel, en partie parce que cela arrange les grands de ce monde (Américains, Français et Chinois).

Chapitre 3 : Israël et Palestine Le mot Palestine vient du 5ème siècle avant Jésus Christ et a été inventé par Hérodote JpRJUDSKH HW KLVWRULHQ  &H PRW HVW G·RULJLQH JUHFTXH Les Romains ont JDUGpOHPRW3DOHVWLQHHWLOV·HVWLPSRVpHQ)UDQFHFDUQRXVVRPPHVG·RULJLQHODWLQH La Palestine est un territoire cohérent sur le plan géographique car délimité par des obstacles naturels (Mer Rouge, désert du Sinaï, Néguev). Au Nord, les montagnes ;; 0HU0RUWHHW-RXUGDLQjO·(VW

1. La Palestine, les Juifs et Palestiniens arabes avant 1948 '·DSUqVOD%LEOHYHUV-­1850 vivait au Moyen Orient le peuple Hébreu dans le Croissant fertile du Moyen Orient. Ils vivaient dans le Désert mais restaient près des YLOOHV SUqV GHV FRPPHUFHV &·HVW XQ SHXSOH WUqV DQFLHQ FHOXL GHV 6pPLWHV TXL HVW j O·RULJLQHGHV+pEUHX[GHV$UDEHVHWGHV$UDPpHQV Etre antisémite signifie haïr la race et la culture des Sémites. Le terme Juif désigne à la fois les croyants de la religion juive mais aussi les personnes qui ont cette culture. $EUDKDPYDDYRLUOHSULYLOqJHG·DYRLUXQFRQWDFWDYHFOH'LHXXQLTXHTXLOXL propose de croire en lui, et en échange il lui promet une terre à lui et à sa descendance. Dieu ne situe pas cette terre, il demande à Abraham de partir sur le champ sans savoir où il va aller. Il descend vers le Sud vers ce qui se situe DXMRXUG·KXLHQ3DOHVWLQH &DQDDQ 'HVJHQVYLYHQWGpMjVXUFes terres avant que les -XLIVQ·\DUULYHQW$EUDKDPV·LQVWDOOHVXUFHWWHWHUUH /D VLWXDWLRQ VH GpJUDGH ORUVTX·XQH IDPLQH VXUYLHQW $EUDKDP YD TXLWWHU OD terre promise pour aller en Egypte, pays prospère. Abraham fait passer sa femme 6DUDK SRXU VD V±XU FUDLJQDQW TXH OH SKDUDRQ QH YHXLOOH O·pSRXVHU /H SKDUDRQ HVW HPSrFKp SDU 'LHX G·pSRXVHU 6DUDK HW GRQQH OD VHUYDQWH Agar pour se faire pardonner. Les trois retournent en Palestine. Le fils G·$JDU HW$EUDKDPV·DSSHOOH,VPDsO Plus tard, Sarah aura un fils Isaac et va chasser la servante. La Bible nous raconte que OHV GHVFHQGDQWV G·,VPDsO VRQW OHV ,VPDpOLWHV OHV $UDEHV /HV GHVFHQGDQWV G·,VDDF seront les Juifs. Ces deux peuples ont donc un patriarche en commun. Dans une logique religieuse, les Arabes ont aussi droit de revendiquer la terre promise, la Palestine. Abraham est un personnage extrêmement important. Abraham aurait été enterré à Hébron, en Israël, ce qui cause depuis les années 70 des querelles entre Palestiniens et Israéliens. Isaac a eu deux fils, dont Jacob. Il doit partir en exil fuir certains problèmes, YHUVO·,UDTDFWXHO-DFREDHXGRX]HILOVDYHFGHX[IHPPHVTXLpWDLHQWGHX[V±XUV,O

UHYLHQW HQ WHUUH SURPLVH 'LHX YHXW OH WHVWHU SRXUYRLU V·LO PpULWHGH UHYHQLU ,O GRLW combattre toute une nuit un ange envoyé par Dieu. Au terme de cette bagarre, Dieu rebaptise Jacob Israël en reconnaissance de son courage (Israël = celui qui est YDOHXUHX[DXFRPEDW /HSHXSOH-XLIV·DSSHOOHUDOHSHXSOHG·,VUDsO /HV GRX]H ILOV G·,VUDsO VH UHWURXYHQW HQ (gypte, où les Juifs se retrouvent en HVFODYDJH DQV /HVGRX]HILOVGH-DFREVRQWOHVIRQGDWHXUVGHFHTXHO·RQDSSHOOH OHVGRX]HWULEXVG·,VUDsO/HSHXSOH-XLIQ·HVWSDVXQLWDLUHPDLVHVWFRPSRVpGHGRX]H QDWLRQV$O·RULJLQHOHV-XLIVpWDLHQWH[WUêmement séparés, et se seraient rapprochés. Les mages égyptiens vont aller voir le Pharaon et lui annoncer le pire des DYHQLUV VXLWH j OD QDLVVDQFH G·XQ QRXYHDX-­né. Il va ordonner la mort de tous les nouveau-­nés juifs. La mère de Moïse va placer son enfant dans un berceau sur le Nil, qui va être récupéré par la femme du pharaon. Eduqué comme un égyptien, il DSSUHQG OD YpULWpJUkFH j VD V±XU TXL OXL UpYqOH VRQ RULJLQH ,O V·HQIXLW et rencontre 'LHX TXL OH UDSSHOOH j O·RUGUH EXLVVRQ DUGHQW  ,O UHWRXUQH HQ Egypte et réveille le peuple Juif (mer). Dieu révèle à Moïse la Torah (loi) en 613 sur le Mont Sinaï, que Moïse transcrira par écrit. La Torah est le début de la Bible Hébraïque (Pentateuque, cinquième première partie de la Bible). Moïse reçoit deux tables de la loi en preuve où sont gravés les dix commandements. Le premier commandement est « Tu Q·DGRUHUDVTX·XQVHXO'LHX ª2UORUVTX·LOUHGHVFHQGLOWURXYHOHSHXSOH-XLIHQWUDLQ G·DGRUHU GHV GLHX[ prémonothéistes ou égyptiens. Ils seront punis et ne pourront entrer en terre promise, seuls leurs enfants pourront. Quarante ans plus tard, Dieu a pardonné. Il soutient le peuple Juif et vaincre les Cananéens,OVYRQWV·\LQVWDOOHUSDUODYLROHQFHDYHFO·DFFRUGGH'LHX ème siècle avant Jésus Christ). AucuQHSUHXYHKLVWRULTXHQ·H[LVWHDXMRXUG·KXL/HV-XLIVVRQWHQ 3DOHVWLQH HW YRQW YLYUH XQ kJH G·RU LQGpSHQGDQWV VXU OHXU WHUUH SURPLVH HW relativement puissants (David et Salomon). Il y a une unité entre les Juifs. Salomon meurt en 922. Les historiens diseQWTXHFHTX·LOVRQWWURXYpDPqQHj penser que les Juifs étaient en fait des paysans très peu évolués, et non un peuple puissant comme le laisse suggérer la Bible. Les historiens disent que ces petites FRPPXQDXWpV DYDLHQW GHV SHWLWV URLV TXL V·DSSHODLHQW 'avid et Salomon, mais Q·DYDLHQW SDV OH QLYHDX GH GpYHORSSHPHQW DWWULEXp DX SHXSOH +pEUHX LOV QH PDvWULVHQWSDVO·pFULWXUHHWQ·DXUDLHQWSXpFULUHOD%LEOH/HPXUGHVODPHQWDWLRQVVRQW les restes du temple qui aurait été construit par Salomon. La mort de 6DORPRQIUDJLOLVHOHV-XLIVSXLVTX·LOVYRQWVHGLYLVHUHQGHX[FODQV En Israël (capitale Samarie  YRQW V·LQVWDOOHU GL[ WULEXV HW au Sud à Jérusalem vont V·LQVWDOOHU OHV GHX[ WULEXV GH -XGD &·HVW DX KXLWLqPH VLqFOH DYDQW -pVXV &KULVW OHV menaces extérieures vont amener une crise de 1 000 ans. Les Juifs vont être vaincus et FRORQLVpV HQ 3DOHVWLQH SDU O·HPSLUH $VV\ULHQ QRUG ,UDN  Cet empire va envahir le UR\DXPH G·,VUDsO HW OH UD\HU GH OD FDUWH &·HVW FH TXH O·RQ DSSHOOH OD GLVSDULWLRQ GHV WULEXVG·,VUDsl (8ème siècle avant Jésus Christ).

/·HPSLUH%DE\ORQLHQYDYDLQFUHOHUR\DXPHGH-XGDDXème siècle avant Jésus Christ. Les tribus de Judas vont se révolter et être emmenés en esclavage en %DE\ORQLH ,UDTDFWXHOOH &·HVWjFHWWHSpULRGHTXHOD%LEOHFRPPHQFHjrWUHUpGLJpH GpPRFUDWLVDWLRQGHO·pFULWXUHHWYRORQWpGHPHWWUHSDUpFULWOHXUWUDGLWion qui risque de disparaître. A la fin du 6ème VLqFOHDYDQW -pVXV&KULVWO·HPSLUH3HUVHYDGRPLQHU tout le Moyen-­Orient, et va permettre aux Juifs de revenir en Palestine. -XVTX·DXème siècle, les maîtres de la Palestine sont les Perses. Au 4ème siècle DYDQW -pVXV &KULVW O·(PSLUH G·$OH[DQGUH 0DFpGRLQH  YD GRPLQHU OHV -XLIV MXVTX·DX SUHPLHU VLqFOH DYDQW -pVXV &KULVW 3HQGDQW FHWWH SpULRGH les Juifs ne parlent plus Hébreu mais la langue des peuples qui les ont dominé ou chez qui ils se sont réfugiés (Grec et Araméen). A partir GXSUHPLHUVLqFOHO·(PSLUH Romain domine les Juifs. Les Romains vont détruire le temple dit de Salomon, lieu principal du culte des Juifs, après la première révolte juive anti romaine en 70. Le mur des lamentations à Jérusalem EVWHQHVWXQHWUDFH,OIDXGUDLWFUHXVHUSRXUDYRLUSOXVG·LQIRUPDWLRQVFH TXLQ·HVWSDVSRVVLEOH 0RVTXpHV (QGHX[LqPHHWGHUQLqUHUpYROWHMXLYHTXLYD créer une terrible répression. Le terme de diaspora désigne un peuple dispersé, et sera utilisé SRXUOHV-XLIVSRXUODSUHPLqUHIRLV,OVYRQWVHUpSDUWLUGDQVWRXWO·HPSLUH romain. Jérusalem est détruite par les Romains en 135 et massacre et expulse les Juifs GH 3DOHVWLQH WHUUH VDFUpH SRXU pYLWHU OHV UpYROWHV j O·DYHQLU /HV 5RPDLQV RQW XQ problème seulement avec les Juifs qui se révoltent. /HV -XLIV VH UpSDUWLVVHQW SDUWRXW GDQV O·(PSLUH 5RPDLQ VDXI HQ 3DOHVWLQH ,OV VRQWSUpVHQWVHQ$OOHPDJQHDYDQWTXHOHV$OOHPDQGVQ·\VRLHQW8QHGLDVSRUDHVWXQ peuple dispersé, il a perdu son unité géographique originelle, mais qui malgré sa dispersion a gardé des liens affectifs, religieux, économiques. A partir du 7ème siècle après Jésus Christ, on distingue deux catégories de Juifs : les Séfarades et les Ashkénazes. /HV 6pIDUDGHV KDELWDLHQW GDQV O·DQFLHQ WHUULWRLUH GH O·HPSLUH URPDLQ TXL progressivement (du 7ème au 10ème siècle) vont devenir des terres majoritairement PXVXOPDQHV /H VRUW GHV -XLIV HQ WHUUHV G·,VODP VHUD SUpIpUDEOH DX VRUW GHV -XLIV HQ terres chrétiennes, surtout au Moyen-­Age. Le problème Juif est un problème européen. 'qVOHGpEXWGHO·,VODPOHV0XVXOPDQVPHWWHQWHQSODFHXQVWDWXWGHDhimmi qui protège les Juifs et les Chrétiens, qui sont autorisés à pratiquer leur religion. Ils vénèrent en effet le même Dieu, et ont pour livre sacré la Bible. Ils sont perçus FRPPH LQIpULHXUV PDLV VRQW UHVSHFWpV &HWWH WROpUDQFH H[SOLTXH TX·LO \ HVW HX GHV communautés juives dans le monde arabe. Les Ashkénazes vivaient dans les anciens territoires romains, et deviennent les Juifs minoritaires en Europe FKUpWLHQQH,OVVRQW WUqVSUpVHQWVHQ(XURSHGHO·2XHVW en Italie, en Allemagne, en Angleterre. Ils vont être maltraités par les Chrétiens : on OHXUUHSURFKHGHQHSDVDYRLUUHFRQQX-pVXVHWHQSOXVGHO·DYRLUWXp SHXSOHGpLFLGH  Juda aurait trahi le Christ, qui sera livré aux Romains. Les mariages entre Juifs et

Chrétiens seront interdits, ils seront isolés dans des ghettos, et tous les métiers KRQRUDEOHVOHXUVHURQWLQWHUGLWV FRPPHUFHDUWLVDQDWDUJHQW /·DUJHQWpWDLWVDOHSRXU les Chrétiens. Une succession de massacres (les Juifs ont tué le Christ) puis G·DXWRULVDWLRQGHFRPPXQDXWpV HPSUXQWV domine le Moyen-­Age chrétien. Le pire moment pour les Juifs se situe entre le 13ème et le 15ème VLqFOH F·HVW O·pSRTXH GH OD SHVWH QRLUH HW GH OD PHQDFH PXVXOPDQH 7RXV OHV (WDWV G·(XURSH occidentale vont expulser à un moment de leur histoire les Juifs de leur territoire. La )UDQFH O·D IDLW HQ  O·(VSDJQH HQ  8Q PDUUDQH HQ (VSDJQH HVW XQ -Xif faux FRQYHUWLF·pWDLWXQPR\HQGHUpFXSpUHUGHVELHQVHQGpQRQoDQWVRQYRLVLQ /HV -XLIV VRQW H[SXOVpV G·(XURSH RFFLGHQWDOH EHDXFRXS GH -XLIV YRQW DOOHU FKHUFKHU IRUWXQH HQ (XURSH GH O·(VW '·DXWUHV YRQW FKDQJHU GH SD\V VHORQ OHV H[SXOVLRQV ,OV V·LQstallent en Lituanie (capitale Vilnius), en Ukraine, en Allemagne orientale et en Russie. On va les laisser tranquille pendant quelques siècles. On DSSHOOH FHWWH SpULRGH XQ VHFRQG kJH G·RU ils vont inventer une nouvelle culture, le yiddish (prRFKH GH O·$Olemand), parlé dans tous ces pays. Leur situation va se dégrader au 19ème avec O·DQWLVpPLWLVPH 7RXWHVOHVUpJLRQVRLOVVHVRQWUpIXJLpVRQWpWpFRQTXLVHVSDUO·(PSLUH5XVVH Or il va être pendant cette période de plus en plus antisémite. La religion chrétienne orthodoxe est aussi antisémite que la religion chrétienne catholique. Le pouvoir des tsars, pouvoir médiévale, va voir monter la colère du peuple (révolution en 1917), et YD HQFRXUDJHU SRXU GpWRXUQHU FHWWH FROqUH O·DQWLVpPLWLVPH 6H PXOWLSOLHQW dans la seconde partie du 19ème siècle des pogroms antijuifs, avec une haine des policiers russes. 0rPH HQ )UDQFH RQ D XQH UpVXUJHQFH GH O·DQWLVpPLWLVPH DIIDLUH Dreyfus 1894DFFXVpSDUFHTX·LOHVWMXLI). /HV-XLIVGHO·(XURSHVXUWRXWHQ5XVVLHVRQWj la recherche de solutions et ils vont en trouver troisjSDUWODFRQYHUVLRQTXLQ·HVWSDVXQHUpHOOHVROXWLRQ. Première solution : la fuite, entre autre vers les Etats-­Unis entre 1880 et 1914 (2,5 millions) et O·(XURSH GH O·RXHVW 'HX[LqPH VROXWLRQ : on V·DVVXPH HQ WDQW TX·(XURSpHQ HW RQ V·HQJDJH GDQV GHV PRXYHPHQWV UpYROXWLRQQDLUHV 2Q WHQWH GH VH GpEDUUDVVHU G·XQ GLFWDWHXU WVDU  HQ OXWWDQW FRQWUH O·DQWLVpPLWLVPH %XQG  0DU[ HW 7URWVNL VRQW G·RULJLQHMXLYH Troisième solution : le sionisme, idéologie nationaliste juive. Celle-­ci SHQVHTXHODVHXOHVROXWLRQSRXUpFKDSSHUjO·DQWLVpPLWLVPHPRQGLDOHVWGHFUpHUXQ état spécifique pour les Juifs (Israël). &HOXL TXL FRGLILH OH VLRQLVPH V·DSSHOOH 7KpRGRUH +HU]O  : il organise en Suisse à Baal le premieUFRQJUqVVLRQLVWHPRQGLDO2UEHDXFRXSGHUDEELQVjO·pSRTXH contestent OHVLRQLVPH PHVVLH &HQ·HVWTX·XQQDWLRQDOLVPHHXURSpHQGHSOXVSRXU OHV 3DOHVWLQLHQV TXL V·HVW FUX DXWRULVp j HQYDKLU XQH FRQWUpH RULHQWDOH 7RXV OHV Sionistes sont très à gauche. Toutes les premières élections en Israël sont gagnées par la gauche. Le lieu de la création du futur Etat a été discuté : la majorité des Sionistes RQW FKRLVL ,VUDsO FDU SOXV FRKpUHQW GH UHYHQLU j XQH VRXUFH O·2XJDQGD DYDLW pWé SURSRVp SDU OHV $QJODLV  $ O·pSRTXH ILQ ème, le sionisme est une utopie LQDSSOLFDEOHDX[\HX[GHWRXVOHV-XLIVHXURSpHQV IROLH 2QQ·\FURLWSDV On croit au FRQWUDLUHTXHO·DYHQLUGHV-XLIVHVWHQ2FFLGHQW3RXUTXRLLQDSSOLFDEOH ? Car les Juifs

savent que depuis des siècles vivent en Palestine des Musulmans arabes, dirigés par O·(PSLUH 2WWRPDQ Les sionistes sont tellement peu nombreux, peu riche et peu DUPpVTX·LOVQHSRXUURQWFRQYDLQFUHRXYDLQFUHFHW(PSLUH La Palestine a connu trois grandes périodes depuis 135. La première, du deuxième au septième siècle  OD 3DOHVWLQH HVW GLULJpH SDU O·(PSLUH URPDLQ HW HVW WRXMRXUV DQWLMXLYH $ SDUWLU GX VHSWLqPH HW MXVTX·DX VHL]LqPH VLqFOH OD 3DOHVWLQH YD être conquise par les Arabes et va devenir Arabe et Musulmane. Processus G·DUDELVDWLRQ HW G·LVODPLVDWLRQ GH OD SRSXODWLRQ SDOHVWLQLHQQH &HUWDLQV UHVWHURQW chrétiens. $ SDUWLU GH  HW MXVTX·HQ  OD 3DOHVWLQH HVW FRQTXLVH SDU O·(PSLUH Ottoman. Les souverains sur ce territoire ne sont plus les Arabes mais les Turques. /HV $UDEHV UHYHQGLTXHQW OH SRXYRLU VXU OD 3DOHVWLQH j O·218 FH TXL HVW FRPSOLTXp SXLVTX·LOV Q·RQW SDV HX OH FRQWU{OH GX WHUULWRLUH GHSXLV SOXVLHXUV VLqFOHV /HV -XLIV revendiquent le territoire en même temps. Il est alors proposé de partager. Sur place, les habitants sont les Arabes (même si les dirigeants sont Turques). En 1914, on dénombre en Palestine 82% de Musulmans sur 800 000 habitants, 8% de &KUpWLHQV HW  GH -XLIV /H VLRQLVPH pWDLW LPSRSXODLUH j VD FUpDWLRQ HW O·HVW UHVWp longtemps, excepté en Russie où les massacres étaient violents. Quelques familles MXLYHVVRQWGRQFSDUWLHVHQ3DOHVWLQHHWV·HQJDJHVXUFHWWHWHUUHpWUDQJqUHDYHFSOHLQ G·HVSRLU &HTXLFKDQJHODVLWXDWLRQF·HVWODJXHUUHGH-­18. Guerre au Moyen Orient : O·$OOHPDJQHHVWDOOLpHjO·(PSLUH2WWRPDQFRQWUHOD)UDQFHHWOD*UDQGH%UHWDJQH(Q 1916, les Français (Picot) et les Anglais (Sykes) vont se réunir en secret et signer un DFFRUG,OVVHSURPHWWHQWGHVHSDUWDJHUOHVSRVVHVVLRQVDX0R\HQ2ULHQWGHO·(Ppire Ottoman en cas de victoire contre celui-­ci. La France va se réserver la Syrie et le Liban  O·$QJOHWHUUH OD 3DOHVWLQH HW O·,UDN /HV %ULWDQQLTXHV RQW FRPSOLTXp considérablement le problème judéo-­arabe. Après 1918, les Anglais veulent contrôler et sécuriser le canal de Suez (route GHV ,QGHV  (Q  MXVTX·j  OD *UDQGH %UHWDJQH FRQWU{OH OD 3DOHVWLQH. Cette occupation devient légale en 1922 FDU OD 6RFLpWp GHV 1DWLRQV DQFrWUH GH O·218  GRQQHXQPDQGDWRIILFLHOjO·$QJOHWHUUHVXUOD3DOHVWLQHHQattendant de trouver une solution politique pour ce territoire. 7UqV YLWH RQ D O·LPSUHVVLRQ TXH O·RFFXSDWLRQ anglaise est pro-­juive. Entre 1919 et 1939, ils laissent entrer en Palestine 500 000 Juifs supplémentaires. A partir du moment où autant de Sionistes arrivent en Palestine, WUqVRUJDQLVpVHWDUPpVO·+LVWRLUH Q·DXUDLWSXVHGpURXOHUDXWUHPHQW /HV-XLIVDUULYHQWPDVVLYHPHQWHQ3DOHVWLQHSRXUIXLUO·DQWLVpPLWLVPHPRQWDQW des années 30 (Hitler au pouvoir en 33). Le ministre des affaires étrangères anglais, Lord Balfour, annonce le 2 novembre 1917 que son pays, alors première puissance du PRQGHHVWGpVRUPDLVIDYRUDEOHjO·LPSODQWDWLRQG·XQIR\HUQDWLRQDOMXLIHQ3DOHVWLQH La Grande Bretagne est favorable aux Juifs pour le financement de la guerre, pour rassurer et resserrer le camp des alliés. La Déclaration est ambigüe pour ne pas être obligés de créer un Etat juif après la guerre. Le sionisme devient crédible aux yeux de

plus en plus de Juifs. Les premières violences constatées sur place seront arabes et arriveront dans les années 20 et 30. Les Arabes se sentent envahis. Les Juifs vont alors V·RUJDQLVHUFHTXLYDSURYRTXHUHQDYHFGHSOXVHQSOXVGH-XLIVTXLUHQWUHQWHQ 3DOHVWLQHXQVRXOqYHPHQWG·$UDEHVQDWLRQDOLVWHV /HV $QJODLV VH GHPDQGHQW V·LOV RQW ELHQ IDLW G·rWUH SUR-­juifs, et ce pour deux raisons. A la fin des années 30, les Anglais se rendent compte que la guerre contre les nazis sera inévitable2UO·DOOLDQFHIRUPpHDYHFOHV$UDEHVSHQGDQWODJXHUUHGH-­18 contre les Allemands semble fragile tant que les Anglais apparaissent comme pro-­ Juifs. Il faut changer de tactique. Pour les Anglais, rééquilibrer la démographie entre Juifs et Arabes permet de rendre indispensable la présence des Anglais et permet TX·LOQ·\DLWDXFXQYDLQTXHXU Ils se rendent compte que les Juifs, Européens, sont en traiQ GH V·RUJDQLVHU j des vitesses imprévues par les Anglais. En quelques années ils ont pu faire entrer pQRUPpPHQW G·DUPHV HW RQW FUpp GHV PRXYHPHQWV GRQW OH EXW HVW G·DFFpOpUHU OD FUpDWLRQ G·,VUDsO +DJDQDK 6WHUQ ,UJRXQ  &HV GHX[ GHUQLHUV PRXYHPHQWV YRQW entraîner dès la fin des années 20 les premiers attentats terroristes (placements de ERPEHV  &HUWDLQV GLULJHDQWV G·,VUDsO YRQW FULWLTXHU OH WHUURULVPH SDOHVWLQLHQ DORUV TX·LOVIDLVDLHQWHX[-­mêmes parti de ces mouvements. $SDUWLUGHOHV-XLIVQ·RQWSOXVOHGURLWG·HQWUHUHQ3DOHVWLQH(QWUHHW 47, il y a en Palestine une guerre ouverte entre les trois mouvements sionistes et O·DUPpH EULWDQQLTXH ,OV FRQWLQXHQW j XWLOLVHU OH WHUURULVPH FRQWUH OHV $QJODLV K{WHO King David, une centaine de morts). La situation échappe totalement aux Anglais, et décident de se débarrasser du dossier palestinien en le confiant à la toute nouvelle ONU. Ils cèdent car ils sont harcelés par les sionistes et épuisés par la seconde guerres mondiales HW Q·RQW DXFXQH VROXWLRQ SRXU DUUDQJHU XQ SUREOqPH TX·LOV RQW aggravé en faisant rentrer autant de Juifs. Les Palestiniens faiblement armés se GpIHQGHQWFRPPHLOVSHXYHQW FLYLOV HWRQWPRLQVGHFRQWDFWVjO·H[WpULHXU JXpULOOD  En 47, les Anglais vont rendre aux Indiens leur indépendance : le canal de Suez est moins stratégique. Ces quatre raisons expliquent le renoncement britannique. /·218YDPHWWUHVXUSLHGXQHFRPPLVVLRQG·HQTXrWHHWSURSRVHUXQSODQGH partage de la Palestine en trois. /HVKLVWRULHQVDWWHVWHQWG·XQHSUpVHQFHHQ3DOHVWLQHYHUVO·DQ-­1000. Les Juifs ne sont pas les seuls en Palestine mais ils y sont. Ils en sont expulsés en +135 par les Romains. Les Juifs forment alors une diaspora et vivent des temps plus ou moins GXUVVHORQOHVpSRTXHV/·LGpHGXVLRQisme nait en 1897. La Grande Bretagne arrive en Palestine en 1917, et est plus favorable à ce projet. En 1947, la Grande Bretagne UHQRQFHDXFRQIOLWSDOHVWLQLHQHWGHPDQGHjO·218GHWURXYHUXQHVROXWLRQ /·218SURSRVHGHOD3DOHVWLQHSRXUFUpHUXQ(Wat juif. Les 45% restants GRLWIRUPHUXQ(WDWDUDEH-pUXVDOHPHVWKRUVSDUWDJHHWQHGRLWDSSDUWHQLUQLjO·(WDW MXLI QL j O·(WDW DUDEH (OOH GRLW DYRLU XQ VWDWXW LQWHUQDWLRQDO &·HVW SRXU FHWWH UDLVRQ que ce partage est dit projuif. Dans le plan de départ, Israël doit comporter 500 000 Juifs et 400 000 Arabes. Les Juifs sont définis ici par la culture, par la civilisation, non

par la religion. 20% des Juifs actuellement en Israël sont athées. 'X F{Wp GH O·(WDW arabe, on retrouve 700 000 Arabes et quelques milliers de Juifs. A Jérusalem, il y a 100 000 Juifs et 100 000 Arabes. Les Arabes, qui représentent 1,1 million (plus des deux tiers) se retrouvent sur un territoire de 45%. Les arguments disant que les Juifs YRXODLHQWXQDFFqVjOD0HU5RXJHHWTX·LOVDOODLHQWrWUHUHMRLQWVSDUOHVUHVFDSpVGHOD Shoah ne tiennent pas la route. /·HDXVHWURXYHHQWHUULWRLUHDUDEHOHSODQQ·HVWSDV complètement injuste. Le plan est accepté par les Juifs, mais refusé par les Arabes. Ils refusent moins OHSODQSDUFHTX·LOHVWLQMXVWHTXHOHSDUWDJH,OVYHXOHQWXQH3DOHVWLQHXQLWDLUH&·HVWj O·$VVHPEOpHJpQpUDOHGHO·218GHWUDQFKHU(OOHYDOHIDLUHOHQRYHPEUHGHLO fallait deux tiers des Etats memEUHV GH O·218 6L O·RQ DYDLW UHIDLW OH YRWH DSUqV OD GpFRORQLVDWLRQRQQ·DXUDLWMDPDLVREWHQXGHX[WLHUVGHVYRL[IDYRUDEOHVDXSDUWDJH /H  PDL  OHV 6LRQLVWHV SURFODPHQW OD FUpDWLRQ G·,VUDsO /H FKHI GHV Sionistes est alors David ben GOURION sur OH WHUULWRLUH SUpYX SDU O·218 'qV OD QXLWTXLVXLW(WDWVDUDEHVYRLVLQVG·,VUDsOYRQWGpFODUHUODJXHUUHjFHQRXYHO(WDW Cette attaque-­là est la guerre de 1948 ou première guerre israélo-­arabe.

2. Les guerres israélo-­arabes 1948-­78 La première guerre israélo-­arabe 1948-­49 Parmi les 5 Etats qui déclarent la guerre à Israël on retrouve ses 4 voisins : O·(J\SWHDX6XG-­2XHVWOD-RUGDQLHjO·(VWOH/LEDQOD6\ULHDX1RUG-­Est et la Libye. La victoire est Israélienne. Ils ont derrière eux le souvenir de la Shoah et la SHUVSHFWLYH G·rWUH © jetés à la mer » en cas de défaite les motive pour la victoire du SURMHWVLRQLVWH,OVRQWO·LPSUHVVLRQGHVHEDWWUHSRXUOHXUVWHUUHVLOV\KDELWHQWGHSXLV les années 20, alors que les Arabes se battent pour les terres des Palestiniens, pas pour la terre que leurs proches habitent et cultivent. $ O·pSRTXH OHV 2FFLGHQWDX[ GRPLQHQW OH PRQGH FDU LOV RQW GHV DYDQWDJHV VFLHQWLILTXHVHWpFRQRPLTXHV&HV6LRQLVWHVTXLV·RUJDQLVHQWGHSXLVOHVDQQpHVHW 40, ont des contacts en Amérique et en Europe. Ils sont occidentaux et arrivent en Palestine avec un savoir occidental. La modernité a été inventée par des Européens G·RULJLQHMXLYH,OVVRQWSOXVHQDYDQFHTXHOHVSRSXODWLRQVDUDEHVVXUSODFH Lorsque les membres de la CRPPLVVLRQ GHO·218 VRQW allés en Palestine, ils ont visité des fermes juives et arabes. Ils ont observé que les Juifs exploitaient mieux OHVWHUUHVSDOHVWLQLHQQHVHWF·HVWSRXUFHWWHUDLVRQDXVVLTX·HOOHDpWpSURMXLYH Les Arabes attaquent de façon dispersée, mal coordonnée. La centralité de O·DUPpH LVUDpOLHQQH GRQQH XQH RUJDQLVDWLRQ TXH Q·RQW SDV OHV DUPpHV DGYHUVHV /HV 6LRQLVWHV RQW O·H[SpULHQFH GH OD JXHUUH PRGHUQH FDU LOV RQW FRPEDWWX OD *UDQGH Bretagne (1944-­47). Beaucoup de soldats israéliens sont des Juifs de toutes origines TXLRQWIXLO·LQYDVLRQQD]LHHWRQWpWpIRUPpVSDUOD*UDQGH%UHWDJQHHWO·$PpULTXH

Les Juifs sionistes sont aidés militairement par les grandes puissances mondiales, après avoir été aidés ORUV GX YRWH /D )UDQFH O·$PpULTXH O·8566 VRQW GHUULqUH ,VUDsO $ O·pSRTXH FH TXL IDLW OD GLIIpUHQFH OH FKRL[ VRYLpWLTXH IDLW OD GLIIpUHQFH3RXUTXRLFHVGHX[VXSHUSXLVVDQFHVVRQWGHUULqUHOHPrPH(WDWDORUVTX·RQ est au début de la guerre froide " /·URSS a choisi Israël car elle est de gauche et anticoloniale depuis son affrontement avec la Grande Bretagne. Le seul régime de JDXFKH GH FHWWH UpJLRQ HVW ,VUDsO OH UHVWH GHV SD\V j O·pSRTXH VRQW GHV PRQDUFKLHV /HV6RYLpWLTXHVQHSHXYHQWV·DOOLHUDYHFGHs monarchies. La première guerre israélo-­arabe est surtout importante par ces deux conséquences ,VUDsOJDJQHSDUFHTX·LOHVWSOXVPRWLYpHWDLGpPLOLWDLUHPHQWHWFHWWH YLFWRLUHDGHX[FRQVpTXHQFHV(OOHSHUPHWj,VUDsOG·DJUDQGLUVRQWHUULWRLUH : il passe de 55 à 78%. &HWHUULWRLUHHVWFRQVLGpUpFRPPHGpILQLWLYHPHQWFHOXLG·,VUDsO1HUHVWH DX[ $UDEHV TXH OD EDQGH GH *D]D EDQGH F{WLqUH  OD &LVMRUGDQLH HW V·HPSDUHQW GH -pUXVDOHP (VW ,OV Q·RQW SOXV TXH  GH OD 3DOHVWLQH &HV WHUULWRLUHV VRQW définitiYHPHQWLVUDpOLHQVFDUOHV3DOHVWLQLHQVQ·RQWSDVYRXOXFUpHUXQ(WDWSURYLVRLUH sur les 45% qui leur a été attribué. Ils pensaient gagner la guerre et créer leur Etat à ce moment-­Oj/HVWHUULWRLUHVSDOHVWLQLHQVQ·D\DQWDXFXQ(WDWpWDLHQW© vides ». /·(J\SWH V·HPSDUH GH OD EDQGH GH *D]D HW OD -RUGDQLH GH OD &LVMRUGDQLH Souvent les Palestiniens ont dû se battre contre Israël, mais également contre les Etats Arabes qui défendent leur intérêt plutôt que ceux des peuples palestiniens. On estime à 720 000 le nombre de Palestiniens réfugiés qui fuient les territoires devenus ,VUDpOLHQV &·HVW Oj TXH VH IRUPH OD GLDVSRUD SDOHVWLQLHQQH ,OV VRQW HVWLPpV DXMRXUG·KXLjPLOOLRQVNakba, catastrophe. Si O·RQHVWSUR-­LVUDpOLHQRQGLUDTXHOHV3DOHVWLQLHQVVRQWSDUWLVG·HX[-­mêmes. 6LO·RQHVWSOXVQHXWUHRQSHXWGLUHTXHOHV3DOHVWLQLHQVRQWIXLODJXHUUH6LO·RQHVW pro-­SDOHVWLQLHQPrPHOHVKLVWRULHQVLVUDpOLHQVOHUHFRQQDLVVHQWRQSHXWGLUHTX·LO\a eu dans certains coins une purification ethnique pratiquée par des mouvements qui Q·RQWSDVKpVLWpjWXHUWRXVOHVKDELWDQWVGHYLOODJHVSDOHVWLQLHQVDILQGHOHVWHUURULVHU SRXUTX·LOVSDUWHQW 160 000 Palestiniens sont quand même restés vivre sur le territoire israélien. Dans certains coins, les Israéliens ont imposé aux miliciens israéliens à ce que leurs YRLVLQVDUDEHVUHVWHQW,OQ·HVWSDVMXVWHTX·LOVVRLHQWH[SXOVpV'·DXWUHVVRQWUHVWpVFDU LOV pWDLHQW ORLQ GHV FRPEDWV $XMRXUG·KXL  PLOOLRQV G·Israéliens sont des Arabes. 3OXVGHG·,VUDpOLHQVVRQWGHV$UDEHVLOVSHXYHQWYRWHU/DVHXOHGLIIpUHQFHF·HVW TX·LOVQHVRQWSDVREOLJpVGHIDLUHOHVHUYLFHPLOLWDLUH/RUVGHODJXHUUHGHODEDQGHGH Gaza, des Arabes israéliens se sont battus contre G·DXWUHV$UDEHV%HDXFRXSG·HQWUH eux se sentent israéliens et solidaires des Arabes. Ce 1,2 million G·$UDEHV HQ ,VUDsO IDLW SOXV G·HQIDQWV TXH OHV -XLIV 'DQV TXHOTXHV GL]DLQHV G·DQQpHV OHV SURMHFWLRQV démographiques disent que les Arabes seront majoritaires. Il y a une bombe démographique à retardement. Il y aurait donc SOXVG·pOHFWHXUVDUDEHVTXHGH-XLIVHW,VUDsOGHYLHQGUDLWXQ(WDW$UDEH,VUDsOWHQWH DXMRXUG·KXL G·HQFRXUDJHU OHV -XLIV HQ WHUUH SURPLVH 'HX[ GHV VROXWLRQV SULQFLSDOHV envisagées serDLHQW G·HQOHYHU OH GURLW GH YRWH DX[ 3DOHVWLQLHQV RX G·REOLJHU SDU OD

&RQVWLWXWLRQOHSUHPLHUPLQLVWUHjrWUHG·RULJLQHMXLYHF HVW-­à-­GLUHTX·LOYLHQQHG·XQH IDPLOOH PXVXOPDQH UHOLJLRQ QH VXIILW SDV LQYpULILDEOH  &·HVW FH TXL VH SDVVH actuellement dans OHV SD\V $UDEHV OH GLULJHDQW GRLW rWUH RULJLQDLUH G·XQH IDPLOOH musulmane). Les Israéliens ont fait rentrer des Juifs russes qui sont encore plus antisémites que les Arabes. Ces Juifs russes représentent environ 20% des Juifs, ils ne sont pas Juifs religieusement. 8QH DXWUH VROXWLRQ VHUDLW O·H[SXOVLRQ GHV $UDEHV G·,VUDsO &HUWDLQV 6LRQLVWHV comme SHARONSHQVHQWTX·LODXUDLWIDOOXFUpHUXQ(WDW3DOHVWLQLHQSHWLWXQHVRUWH GHIDX[(WDW3DOHVWLQLHQDILQTX·LOVUHVWHQWHQWUHHX[HWDLQVLOHV,VUDpOLHQV auraient un endroit où les expulser. La seconde guerre israélo-­arabe 1956 ,O V·DJLW GH OD FULVH GH 6XH] &HWWH JXHUUH-­Oj D SHX G·LQIOXHQFH VXU OH FRQIOLW israélo-­arabe, mais permet de comprendre le reste du conflit. En 1952, la monarchie égyptienne (FAROUK) est remplacée par un coup G·(WDW PLOLWDLUH SDU OH © président » NASSER. Celui-­ci veut développer son pays et vaincre Israël pour la revanche et récupérer le territoire perdu. Il souhaite construire VXUOH1LOOHJLJDQWHVTXHEDUUDJHG·$VVRXDQ UpJXOer les crues, production électrique, UpVHUYHV G·HDX SRWDEOH  /·$PpULTXH YHXW ELHQ DLGHU 1DVVHU j DLGHU VRQ EDUUDJH, O·$PpULTXHVRXKDLWHJDUGHUGHERQQHVUHODWLRQVDYHFFHV(WDWVDILQTX·LOVQHWRPEHQW pas sous influence soviétique. Nasser sait que même si les Américains sont généreux, LOV QH O·DLGHURQW MDPDLV j YDLQFUH O·(WDW +pEUHX &·HVW SRXU FHWWH UDLVRQ TX·LO YD VH UDSSURFKHU GH O·8566 HQ  HQ SOHLQH *XHUUH )URLGH 'qV ORUV TXH O·$PpULTXH entend parler de ce rapprochement géostratégique, elle est en colère et met un terme à son aide économique. NASSER nationalise en 1956 le Canal de Suez et souhaite percevoir les droits de passage des bateaux. Le canal appartenait aux Français et Britanniques. Ils vont contacter Israël pour organiser une attaque de O·(J\SWH /D )UDQFH DFFHSWH OD coopération atomique. La JXHUUHDOLHXGXUDQWO·DXWRPQHNasser va être sauvé par O·$PpULTXH SDUFH TX·HOOH HVW VFDQGDOLVpH SDU FHW DFWH FRORQLDO GHV )UDQoDLV HW Britanniques. Le monde est dominé par deux superpuissances qXLQ·RQWSDVHQYLHGH SUHQGUHOHULVTXHG·XQGpUDSDJHQXFOpDLUHjFDXVHGHV)UDQoDLVHQ0R\HQ2ULHQW &·HVWXQHJXHUUHSRXUSDVJUDQG-­chose puisque les territoires ne bougent pas. /·(J\SWHDVXELXQHGHX[LqPHGpIDLWHPDMHXUHFRQWUH,VUDsONASSER va parader car LO UpFXSqUH VRQ FDQDO 'qV  RQ D O·LGpH TXL VHUD DSSOLTXpH SDU 'H *DXOOH G·XQH République française distante de son allié américain. Sarkozy a cassé cette distance FULWLTXHSDUVRQDGPLUDWLRQGHO·$PpULTXH La guerre des six jours 5 au 10 juin 67 (Q PDL  1DVVHU YHXW YpULILHU VL VD FROODERUDWLRQ DYHF O·8566 HVW HIILFDFH HW V·LOHVW FDSDEOHGHYDLQFUH,VUDsO,O SRVLWLRQQHVHVWURXSHVjODIURQWLqUHHWEORTXH OH

*ROIHG·$NDED 6XG ,OGHPDQGHjGHX[SD\VGHIDLUHSDUHLO : la Syrie et la Jordanie. Cette fois-­FL,VUDsOSRXUUDLWSHUGUH/DJXHUUHPHQDFHPDLVO·DUPpHpJ\SWLHQQHQHVH VHQWSDVSUrWHPDLVQ·HQSDUOHSDVj1DVVHU /H 0RVVDG HVW FRQYDLQFX TX·,VUDsO Q·D ULHQ j FUDLQGUH SDU UDSSRUW DX[ WURLV DUPpHV,OVSUpYLHQQHQWO·DUPpHLVUDpOLHQQH Tsahal et le gouvernement. Soit on laisse faire les Arabes et on contre leur attaque, et la victoire serait modeste, soit on choisit O·DWWDTXHSUpYHQWLYHHWRQSURILWHGHO·LPDJHDJUHVVLYHGHV$UDEHVRO·RQJDJQHUDLW SOXV/·RSWLRQRIIHQVLYHO·HPSRUWHEn six jours, Israël obtient la plus grande victoire de son histoire (20 PRUWVGXF{WpDUDEHGXF{WpLVUDpOLHQ /·(J\SWHQ·DSDV anticipé cette attaque. Cette victoire est importante au niveau territorial. Israël récupère Gaza, Jérusalem Est et la Cisjordanie. Elle récupère ainsi tout le territoire palestinien. Elle prend aussi le Sinaï jO·(J\SWH 6XG-­Ouest), et le Golan, un plateau de la Syrie riche en eau au (Nord-­Est). Elle possède ainsi cinq territoires illégalement, ce sont les territoires occupés par Israël. Ceci est illégal car ces territoires appartenaient à O·(J\SWHHWOD-RUGDQLH Le 22 novembre 1967, le Conseil de Sécurité se réunit et vote une résolution FRQGDPQDQWO·RFFXSDWLRQillégale G·,VUDsOGHFHVFLQTWHUULWRLUHV0rPHO·$Pprique a laissé passer cette résolution (droit de véto). Deux conditions : Israël doit rendre ce qui ne lui appartient pas à condition que les Etats Arabes reconnaissent son H[LVWHQFHHWTX·LOVUHQRQFHQWjODYLROHQFH&HVFRQGLWLRQVQ·RQWMDPDLVpWpUHPSOies. Trois catégories de Palestiniens UpIXJLpVjO·H[WpULHXUGHOD3DOHVWLQHHQ,VUDsO et qui votent, et maintenant on voit des Palestiniens occupés et sans aucun droit à partir de 67. Actuellement les Palestiniens réfugiés et les Palestiniens des territoires RFFXSpV QH SHXYHQW HQWUHU HQ ,VUDsO RX GLIILFLOHPHQW  LOV Q·RQW SDV GH SDSLHUV israéliens. NASSER meurt en 70, et lui succède SADATE,OHVWSHUVXDGpTX·LOIDXWIDLUHOD SDL[DYHF,VUDsOFDULOSHQVHTX·HOOHHVWLQYLQFLEOHjFDXVHGXVRXWLHQGH O·$PpULTXH 'H SOXVGHVUXPHXUV GLVHQWTX·,VUDsODODERPEHDWRPLTXH,O SHQVHTXHO·HIIRUWGH JXHUUH FR€WH WURS G·DUJHQW j O·pFRQRPLH pJ\SWLHQQH  GX EXGJHW pJ\SWLHQ  SADATE envoie des émissaires discrètement pour demander la paix aux Etats-­Unis et en Israël, qui sera refusée. Ils pensent que cette proposition est hypocrite. SADATE YD HQ rWUH YH[p HW YD GRQF IDLUH FRPSUHQGUH j ,VUDsO TX·LO IDXW négocier en préparant une quatrième guerre. Rétroactivement, on peut voir cette proposition comme hypocrite. SADATE HW FRQVFLHQW G·XQH FHUWDLQH OLPLWH j IDLUH OD JXHUUHGDQVFHWWHUpJLRQHWYHXWV·LQWpUHVVHUDXGpYHORSSHPHQWpFRQRPLTXHGHVRQ SD\V/DJXHUUHPrPHVLO·(J\SWHSHUGSHXWIDLUHSHXUj,VUDsOHWODSRXVVHUjIDLUHOD paix. La guerre du Kippour, 6 octobre 1973 /·(J\SWH HW OD 6\ULH YHXOHQW j OHXU WRXU VXUSUHQGUH OHV ,VUDpOLHQV HW YRQW attaquer le jour du Kippour, le jour de la fête juive la plus importante (grand pardon,

jeûne de 25 heures). Les Américains auraient prévenu Israël, qui ne les a pas crus. Au GpSDUWO·(J\SWHHWOD6\ULHpWDLHQWELHQSDUWLSRXUJDJQHUPDLV,VUDsOVHUHVVDLVLWHW HVWDLGpHPDVVLYHPHQWSDUOHV$PpULFDLQV/·8566YDSUpYHQLUOHV$PpULFDLQVSRXU TX·,VUDsOQHYROHSDVGHWHUULWRLUHVDUDEHV/DJXHUUHV·DUUrWHJUkFHjFHWWHSUHVVLRQLO Q·\ D QL YDLQTXHXUV QL SHUGDQWV &HWWH IRLV-­FL ,VUDsO D HX SHXU &·HVW FH TXL FKDQJH toute la donne et lui fait perdre son arrogance militaire. Il faut peut-­être s·LQWpUHVVHUj G·DXWUHV PRGHV GH UHODWLRQV DYHF OHV $UDEHV Le 6 octobre devient la fête nationale égyptienne. En 1977, Israël qui appréhende les conflits avec les pays Arabes, le monde entier apprend que les Egyptiens et les Israéliens sont en train de négocier. SADATE se rend en Israël, dans la Knesset, et prononce un discours très tolérant et ouvert qui IDLWO·DGPLUDWLRQGXPRQGHHQWLHU-LPP\&DUWHUYDFRQWULEXHUDXUDSSURFKHPHQWHQ les invitant aux Etats-­Unis. BEGIN, premier ministre israélien, est invité à Camp David. ,OVVLJQHQWOHVDFFRUGVGHSDL[GH&DPS'DYLGTXLSHUPHWWHQWjO·(J\SWHHWj Israël de signer une paix bilatérale, sans les autres pays arabes, qui dure encore DXMRXUG·KXL,VUDsOJDJQHXQHVpFXULWpDX6XGO·(J\SWHJDJQHODUpWURFHVVLRQ du Sinaï HQ  DLQVL TX·XQ QRXYHO DOOLp ,O HVW SOXV LQWpUHVVDQW SRXU OHV (J\SWLHQV G·DYRLU comme allié les Américains, et devient le deuxième pays le plus aidé après Israël (3 milliards de dollars par an). Les Américains achètent la paix avec Israël. En 1981, le 6 octobre lors de sa fête nationale, SADATE le paiera de sa vie et va être assassiné devant les caméras pendant le défilé militaire. Hosni MOUBARAKUHQYHUVpHQYDGHYHQLUOHQRXYHDX5HLV/·(J\SWH YDUHVWHUHQSDL[DYHF,VUDsOHWO·DOOLp des Américains. Si un nouveau gouvernement se met en place en Egypte, ces accords peuvent être remis en question. Israël a fait la paix avec le pays le plus dangereux pour elle. Les autres pays sont considérés comme faibles ou sont occupés par des conflits (guerre Irak-­Iran). /·DUPpH LVUDpOLHQQH D GpWUXLW HQ ,UDN XQH FHQWUDOe nucléaire civile construite par les français. /·,UDNHQDXUDLWSXrWUHODQRXYHOOHPHQDFHPDLVODFHQWUDOHG·2VLUDN a été détruite. Israël est un Etat qui a été hors la loi, et ce Q·HVWSDVOHVHXO6HXOO·218HVW habilitée j SUHQGUH GHV VDQFWLRQV &H Q·HVW SDV QRUPDO PDLV FH Q·HVW SDV OH VHXO /D )UDQFHQHSHXWSDVV·LPDJLQHUFRQVWUXLUHGHVFHQWUDOHVQXFOpDLUHVGDQVWRXVOHVSD\V (Iraniens, Israël, Irakiens). Soit on le sanctionne par un autre bombardement, or Israël DpJDOHPHQWODERPEHQXFOpDLUHVRLWXQHVDQFWLRQSDUO·218 FLQTSD\VRQWOHGURLW GHYpWRGRQWO·$PpULTXH  (Q  XQH TXHVWLRQ QRQ UpJOpH G·XQH WRXWH DXWUH QDWXUH TXH FHOOH SRVpH SDU O·(WDWHVWFHOOHGHODTXHVWLRn posée la population palestinienne. Cette question pose XQSUREOqPHjODIRLVjO·LQWpULHXUHWjO·H[WpULHXUG·,VUDsO

3. Les guerres israélo-­arabes 1948-­78 1948-­67 &HWWH SUHPLqUH SpULRGH HVW FDUDFWpULVpH SDU O·H[WUrPH DIIDLEOLVVHPHQW GHV Palestiniens par rapport à Israël. Les Palestiniens sont les vrais vaincus et exclus de la première guerre israélo-­arabe de 48-­49. Les civilV SDOHVWLQLHQV Q·RQW SOXV ULHQ LOV YLYHQWFHTX·LOVDSSHOOHQWOD Nakba, 720 G·HQWUHHX[Q·RQWSOXVGHWHUULWRLUHSDV G·(WDWSDVG·DUPpHSDVG·DXWRULWpSROLWLTXHSRXUOHVUHSUpVHQWHU,OVQHVRQWSOXVTXH GHVUpIXJLpVSULVHQFKDUJHSOXVRXPRLQVELHQSDUO·218,OVVRQWWHOOHPHQWDIIDLEOLV TX·LO DSSDUDLW clair pour la plupart que la seule solution est de faire confiance aux armées des pays arabes voisins (Egypte, Jordanie, Syrie). (QFHWWHVWUDWpJLHV·HIIRQGUHDSUqVODGpIDLWHGHODJXHUUHGHVVL[MRXUV,OHVW QpFHVVDLUHjSDUWLUGHG·DGRSWHUXQHQRXYHOOHVWUDWpJLHTX·LOVYRQWpODERUHUHQWUH 67 et 77. 1967-­77 &·HVW O·RFFDVLRQSRXUOHV3DOHVWLQLHQVGHVHUpRUJDQLVHU2QYDFRQILHUj
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