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ALEXANDRE ALEXANDRE T OMAD OMADAK AKIS IS Agrégé de Lettres Professeur au Lycée Carnot (PARIS) Proposé par BROU Roland Assemien Etudiant en philosophie 06 37 01 10 /02 65 61 13
1
1° Premier sujet
Chapitre 1: CONSEILS GENERAUX ET PREALABLES
Ce sujet comprend trois parties :
I.
Définition de l’épreuve de français au
baccalauréat
A) Contraction Il s’agit de résumer un texte, généralement de 700 à 800 mots, en 150 à 200 mots. Le de mots est imposé avec une tolérance de 10 % en plus ou en moins. Exemple : on vous dit contractez ce texte en 160 mots; il est inutile de faire un résumé de 160 mots pile : vous pouvez aller de 144 mots (160 -16) à 176 mots (160 + 16). Vous devez toujours indiquer avec précision le nombre de mots utilisés à la fin de votre résumé. Barème : 8 points sur 20.
L’épreuve de français au baccalauréat comprend deux parties: une épreuve écrite et une épreuve orale. Elle est dite anticipée lorsqu'elle se passe à la fin de l’année de premières: c’est le cas pour la grande majorité des candidats. Elle est dite intégrée lorsqu’elle se passe en même temps que les autres épreuves de l’examen: c’est le cas pour les élèves redoublant leur classe de terminale ou pour les candidats libres. Quoi qu’il en soit, elle est prise en compte pour le résultat final de l’examen. Et c’est ce qui est important . (Rol.)
II.
B) Question de vocabulaire Ce qu’il faut se dire Deux ou plusieurs mots ou expressions de texte sont relevés et l’on en demande l’explication. Il s’agit en général de mots clés du texte ou de termes ayant une acceptation particulière dans le contexte. Barème : 2 points sur 20.
Le régime de l’épreuve anticipée présente un avantage certain et appréciable: soustraire l’épreuve de français à la fièvre de l’examen général et en permettre ainsi la préparation dans une relative sérénité . Il présente aussi, non tant un inconvénient qu’une difficulté, toute relative et surmontable: il s’a git du premier examen important que vous passez. Il importe donc d’autant plus d’en asseoir la préparation sur des bases solides. Dites-vous bien ceci : l’épreuve n’est nullement difficile si vous savez ce que vous voulez ; tenez-vous-en à discipline de travail régulière: ce document est fait justement, pour vous donner des conseils précis et une méthode de travail solide. Commencez par soignez votre moral : méfiez-vous des on dit de vos camarades avant et, surtout, au moment de l’examen. Parce que vous saurez ce qu’on attend de vous, vous pourrez garder un optimisme de bon aloi et un esprit clair. En bannissant tout ce qui est flou, à peu près, découragement, il vous faut définir clairement un objectif et une stratégie et, coûte que coûte, vous y tenir !
III.
C) Discussion Une idée ou une phrase du texte est relevée et doit faire l’objet d’une discussion. Une question est le plus souvent posée afin d’orienter la réflexion. Le texte à résumer et la question posée traitent, le plus souvent, de sujet d’ordre général : la lecture, l a pollution et l’environnement, le cinéma, la télévision, etc. il s’agit bien, bien attendu, d’une véritable composition Française, mettant en œuvre toute les qualités requises par ce genre d’exercice : organisation de la pensée, carté de l’expression, etc .; on exposera la méthode plus loin.
2° Deuxième sujet : Commentaire composé Ce n’est pas l’explication de texte écrite. L’explication de texte est un genre oral dont il sera question plus loin. Il s’agit toujours d’une véritable composition française mettant en œuvre les mêmes qualités, mais dont le sujet est un texte. Ce texte court et, en général, d’une grande valeur littéraire. Les principaux aspects, thèmes ou idées donnent le plan du devoir : en règle générale, une question guide les candidats. 3° Troisième sujet : Essai littéraire
L’objectif à atteindre
Il s’agit des deux épreuves de l’examen de français: écrit et oral. Vous devez en connaître les modalités pratiques; il vous faut savoir d’une manière aussi claire et simple que possible, ce que l’on attend de vous et comment, d’une façon strictement pratique, y parvenir. Ce que l’on attend de vous : Deux choses fort simples en apparence. Ecrire et parler un français correct et précis, en montrant que vous avez de la suite dans les idées ; avoir une connaissance d’ensemble et une appréciation personnelle de la littérature française. Dites-vous ceci : la nature des épreuves est telle que, si vous suivez un plan de bataille bien défini, ces deux exigences seront satisfaites; vous n’aurez qu’à vous comporter d’une manière naturelle à votre examen. Il importe donc d’en connaître parfaitement l’esprit et les modalités.
Il s’agit d’une question de littérature générale : définition ou aspect d’un genre littéraire, par exemple, le théâtre - tragédie ou comédie - le roman, la poésie. Problématique des personnages héros et antihéros par exemple - ou des thèmes. Les idées et les exemples doivent, aussi bien entendu, s’ordonner de façon claire et rigoureuse, ce qui revient à rédiger une composition Française digne de ce nom. B° L’EPREUVE ORALE Elle a une durée de vingt minutes après une préparation de durée égale. Elle comprend deux parties distinctes : interrogation sur un thème ou sur une œuvre dans son ensemble; explication d’un court passage extrait des textes présentés sur une liste. Cette épreuve met en œuvre une bonne connaissance des textes et une réaction personnelle du candidat, exprimée avec aisance, naturel, clarté. La préparation de la liste d’oral, représentative du travail du candidat, doit être l’objet d’une attention particulière: nous y reviendrons.
A° L’EPREUVE ECRITE La durée en est de quatre heures. Trois sujets vous seront proposés entre lesquels vous aurez le choix. Les trois sujets sont de nature différente : la liberté de ce choix risque donc de s’avérer illusoire pour tout candidat inégalement entrainé à chacun des trois sujets.
2
4° La stratégie à employer
constamment à éliminer : - Les a priori : méfiez-vous des enthousiasmes trop rapides, style feu de paille. Vous ne pourrez jamais bâtir un développement complet sur une idée trop simple, une réaction primaire du genre c’est super chouette ! - Les blocages : méfiez-vous autant de la réaction de refus ou de découragement : Bof ! Cela n’a aucun intérêt ! … .Il se peut que certains sujets ou thèmes, ou domaines vous déplaisent, c’est parfaitement votre droit, mais vous ne savez pas quel sera le sujet de l’exam en ? Efforcez-vous donc de mieux analyser vos sentiments plutôt que de rejeter ces sujets ; demandez-vous, aussi si le sujet signifie la même chose pour tout le monde, si vous n’êtes pas rétif à un aspect très particulier de ce sujet, etc. Pour nous résumer : soyez capable de dire autre chose que : Je suis d’accord ou je ne suis pas d’accord. Maîtrisez vos enthousiasmes surmontés vos blocages.
Il faut se donner quelques règles de conduite , quelques principes clairs et nets et s’y tenir de façon régulière. Ne pas oublier deux choses indissociables et complémentaires : le succès est certes au prix de cet effort de régularité; ces quelques principes sont aussi des clés destinées à vous simplifier la tâche. 1. Premier principe : aborder les épreuves avec assurance A. Pour l’écrit : Se fixer comme objectif , sans la moindre hésitation ni préférence, d’être à l’aise indifféremment dans chacun des trois types de sujets. On ne saurait assez le dire : le choix entre les trois sujets, le jour de l’épreuve venu, peut s’avérer un véritable piège. Prenons par exemple, le cas de l’élève moyen , pas très doué en français, qui préfère nettement aux questions littéraires les questions dites générales ou plus ou moins d’actualité et qui, sans trop se casser la tête sur le commentaire composé ou l’essai littéraire, a jeté son dévolu sur le premier sujet commentaire-discussion ; parce qu’il nommera manque de chance, ce candidat à l’examen , tombera sur un texte à résumer traitant de questions littéraires car, en admettant que vous ne rédigiez jamais vous-même d’essai littéraire rien n’interdit que vous ayez l’essai de quelque critique littéraire à résumer à l’occasion du premier sujet… En un mot, voilà notre candidat peu prévoyant, en bien mauvaise posture : qu’il prenne en catastrophe l’un des deux autres sujets ou qu’il se ré solve à parler, pour la première fois peut être de littérature, dans son premier sujet favori, une seule chose est certaine : il aura une mauvaise note et se retrouvera dans la situation, très inconfortable, du candidat ayant des points à Rattraper lors des épreuves de terminale.
B. Logique Il est en effet, rare qu’une idée soit toute simple : la plus part du temps, elle comporte plusieurs aspects. Ne dites pas : cela me plaî t, mais : cela me plaît pour les deux ou trois raisons principales suivantes ; gardez-vous, de même, d’affirmer : Cela me déplait, expliquez plutôt : cela me déplaît pour les deux ou trois raisons principales suivantes que je définis, exemple à l’appui, ou encore : cela me plaît, m’attire même peut être pour une catégorie de raison que je donne en les classant et en les expliquant, cela me déplaît pourtant pour d’autres raisons que j’essaie également de définir avec clarté.
C. Clarté
Il ne suffira pas de trouver parce que l’on aura su réfléchir à toutes sortes de sujets - les différentes parties d’un plan et leur articulation. Il est nécessaire, en rédigeant votre devoir d’user d’un style correct et précis. Vous devez pour réussir, être maître B. Pour l’oral : de la forme et du fond. Etudier une liste de texte avec précision ; en faire une étude - La forme : vous devez bannir toute incorrection, toute faute d’orthographe - et l’accentuation fait détaillée suivant les directives que nous donnerons plus loin. Mais aussi avoir une vue d’ensemble sur la littérature et ses partie de l’orthographe française ! Commettre une faute de grands courants ; être capable de discuter d’un thème littéraire, syntaxe, écrire un mot avec une graphie défectueuse (même s’il d’une œuvre ou d’une période de l’histoire littéraire. s’agit du simple oubli d’un accent), c’est commettre une faute grave contre la clarté : ce sont de simples conventions, direzDans ce deuxième aspect, le rôle de la lecture personnelle devient primordial. Il est bien entendu, hors de question, de tout vous. Justement, ces conventions constituent le langage commun ; si elles ne sont pas respectées le message ne passe lire en une seule année, même en deux si l’on inclut la classe de seconde. Sur ce point, nous donnerons aussi des conseils de pas. Si vous vous refusez à admettre l’importance de la forme, méthodes susceptibles de faciliter le véritable effort de synthèse il est certain que vous partez battu ; si, au contraire, vous vous nécessaire. astreignez, dès maintenant, à avoir une forme impeccable, il est sûr que, par rapport aux candidats négligents, vous vous placez 2. Deuxième principe : Être capable de réfléchir à en une position privilégiée. - Le style : il est de l’homme même disait n’importe quel sujet Buffon ; vous ne communiquez vraiment votre pensée que grâce Il faut se montrer, de la manière la plus systématique, même en à la précision, à la concision, à une certaine fluidité en même dehors de vos devoirs de français et avant même d’aborder vos temps de votre style. Ayez le mot juste pour la chose juste ; ne soyez tentez ni par l’à-peu-près, ni par le désir de tout dire en révisions, disponible devant n’importe quel sujet. Cette disponibilité ne suffit certes pas, elle doit être complète par la même temps, même si vous avez des idées (à plus forte raison logique et la clarté : la première fera que l’on saura voir les dans ce cas !). Apprenez à maîtriser votre esprit et, peu à peu, à différents aspects d’une question, la seconde que l’on saura analyser vos sentiments tout en précisant votre vocabulaire. exprimer ces aspects d’une manière perceptible et intéressante. Vous vous énoncerez clairement et, même si vos progrès sont Disponibilité, logique, clarté : examinons successivement les modestes au début, vous détiendrez ainsi la clé de la réussite et trois éléments de cette véritable règle d’or du candidat. pas seulement pour votre épreuve de français. A. Disponibilité
Un dernier point n’est toutefois pas à négliger : La Présentation Familiarisez-vous avec les feuilles de l’examen en adoptant les feuilles grand format . Sachez que le style - dont nous avons souligné l’importance vient du latin stilus, désignant à l’origine
Il faut se rendre capable de réfléchir à n’importe quel sujet littéraire ou d’ordre général. S’entraîner progressivement et
3
A- LE RESUME
le poinçon servant à tracer les lettres sur les tablettes de cire. Vous êtes tributaire de votre feuille et de votre stylo ; comme votre style, votre écriture fait partie de votre personnalité : c’est par elle que vous communiquez. Une écriture peu lisible; désagréable parce que trop fine, trop pointure, qui fait mal aux yeux indispose le correcteur, le message ne passe pas , donc la note baisse. De même pour la disposition ; dans un devoir de français, il n’est point de mise de faire des rubriques : numéros titres, sous-titres sont à bannir. Mais pourquoi ne pas montrer que vous avez fait un en séparant nettement les grandes parties, en détachant clairement introduction et conclusion ; sautez une ou deux lignes, aérez votre devoir. N’oubliez pas non plus, à l’intérieur des grandes parties, de marquer les paragraphes : allez à la ligne (sans non plus sauter de ligne : distinguer pour un
1. LIRE
ATTENTIVEMENT,
TEXTE, EN
MAITRISER LE SENS :
LENTEMENT,
ESSAYANT
D’EN
Une lecture rapide et fébrile, dans l’émotion de la découverte du sujet, ne servirait à rien ; elle serait même dangereuse : ‘’Rien ne sert de courir, il faut partir à point ‘’. Il est, en effet, indispensable de comprendre le sens complet du texte, en pesant chaque mot ; en saisissant aussi les rapports d’idées : ce que l’on nomme les articulations du texte. 2. Apres quelques instants de repos, se livrer, tout aussi calmement, à une deuxième lecture , le crayon ou le stylo à la main.
Maximum de clarté fin d’ un paragraphe et fin d’une grande partie); commencez en retrait le paragraphe suivant :
Souligner les mots importants et les articulations du texte ou mieux, les relever sur une feuille de brouillon en une disposition « aérée », claire et nette.
La ponctuation, enfin, n’est surtout pas à négliger. Sachez user du point-virgule et des deux points : leur fonction est d’indiquer non l’achèvement d’une pensée , mais un léger temps d’arrêt avant de la préciser ou de l’expliquer, de la compléter, de l’illustrer d’un exemple. Cela est bien plus léger, voire plus expressif que l’accumulation de conjonction ou de pronoms relatifs.
3. Après cette opération doit surgir de lui-même le du texte.
plan
Noter ce plan au brouillon aussi nettement q ue possible. 4. En fonction du nombre de mots imposé pour le résumé, procéder, au vu du plan, à une répartition approximative du nombre de mots.
CONCLUSION Ces conseils préalables peuvent se résumer en deux mots : enthousiasme et rigueur. L’un ne va pas sans l’autre : se fier au seul enthousiasme, c’est courir nu danger ; l’oublier, sous couvert de rigueur, c’est risquer de ne pas toucher le lecteur (le correcteur). Devant tout sujet - nécessité, encore une fois, d’être parfaitement en mesure de traiter les trois types de sujets ! -ayez une réaction personnelle : exprimez-vous avec justesse mais aussi avec grâce ; ayez un style vivant , varié , tout en sachant être complet et en contrôlant votre pensée comme votre écriture. Enfin, le jour de l’épreuve venu, au moment décisif du choix entre les trois sujets de l’examen n’oubliez pas ceci : prenez le temps de lire attentivement les trois sujets avant de prendre une décision. Celle-ci ne peut être que le fruit d’une première réflexion sur les trois sujets, le temps que vous y aurez employé ne sera pas perdu : il entre dans l’emploi des quatre heures que l’on vous accorde pour votre épreuve écrite .
A ce propos,
attention à deux questions :
a) Question des paragraphes du résumé : Si le texte comprend seulement quelques grands paragraphes ( 3, 4 ou 5 en général ) , il est parfaitement concevable que les paragraphes du résumé correspondent aux paragraphes du texte (quitte , par exemple , à regrouper un paragraphe très bref avec le suivant ou le précédent ,selon le sens ). Si, au contraire, le texte comprend un grand nombre de paragraphes (plus de cinq), il est parfaitement légitime de regrouper plusieurs paragraphes selon le sens : un résumé de plus de quatre paragraphes est rarement à conseiller ; il serait trop « morcelé » ; les articulations du texte seraient escamotées et c’est là un défaut très gravement sanctionné.
b) Question de la proportion paragraphes du texte / paragraphes du résumé :
________________________________________________
Elle est fonction non tant du nombre total des mots de chaque paragraphe du texte que l’importance de l’idée. Prenons, pour être plus précis un exemple : soient deux paragraphes, le premier de quelques lignes, exprimant une idée essentielle, le second de quinze lignes ou plus, consistant en une série d’exemples illustrant la même idée ; il va de soi qu’un nombre de mots sensiblement égal pourra être consacré au premier paragraphe comme au second.
CHAPITRE : 2 Le premier sujet de l’écrit : résumé et discussion
I.
LE
METHODOLOGIE DU SUJET
5.
Procéder alors à une première rédaction du résumé au brouillon en respectant la répartition du nombre provisoire de mots.
Pour la méthodologie, il faut distinguer les trois parties de ce premier type de sujet et, pour chacune, donner des règles claires et précises.
4
Pratiquement, pour gagner du temps, il est facile de recompter
2.
les mots, après chaque rédaction de chaque paragraphe : noter le nombre de mots du paragraphe et le total provisoire.
Principe I : Tous les mots comptent . Voici le texte officiel du Ministère précisant la règle du décompte des mots :
Se lancer dans quelque développement excessif, risquant d’empiéter sur la discussion et de lui enlever de l’intérêt sans pour autant apporter quelque précision à la question de vocabulaire.
C. LA DISCUSSION ‘’ On entendra par mot l’unité typographique limitée par deux blancs, par deux signes typographiques, par un signe typographique et un blanc ou l’inverse. Ainsi l’compte pour un mot et c'est-à-dire pour quatre. Cette convention est celle des travaux de statistique lexicale. Elle ne préjuge en rien des problèmes que poserait une définition du mot comme fait linguistique.’’ (Note de service n° 83-245).
1. COMMENT COMPRENDRE LE SUJET ? Il porte sur une phrase ou une idée du texte qu’il importe de comprendre et de définir avec clarté et précision .
Comprendre c’est en saisir la portée, le domaine, le ‘’champ d’application ‘’ précis. Définir c’est distinguer les différentes aspects, donc un plan.
Principe II : choisir des termes aussi précis que possible sans répéter le texte .quelques mots constituant le sujet – même du texte ne peuvent certes pas ne pas être repris mais la règle générale est de trouver des équivalents sans reproduire les mots
Deux dangers opposés sont donc à éviter :
mêmes du texte .
a)
Exemple : pour résumer un texte traitant de la ‘’télévision ‘’, ce mot sera forcément repris, de même que quelques autres ‘’ inhérents ‘’ à la nature du sujet : ’’ téléspectateur ‘’ , ‘’émission’’, ‘’programme ‘’, etc. En dehors de ces quelques cas, la recherche des synonymes sera la règle, de même que le remplacement des périphrases par des expressions plus concises ou même des mots exprimant une notion ou une nuance précise.
Ne pas se croire, si le sujet porte sur la ‘’télévision ‘’, obligé de débiter force généralités sur les méfaits de la télévision ou, au contraire, d’en chanter les louanges d’une manière dithyrambique sans examiner le ‘’ pour ‘’ et le ‘’contre’’ et – dans la mesure du possible –‘’ce qu’il en résulte ‘’, exemples précis à l’appui.
Relecture du brouillon en corrigeant dans le sens d’une précision toujours plus grande :
b) Ne voir qu’un seul aspect du sujet et faire un devoir partiel, voire partial : qui n’examine – même pas bien ! – qu’une partie du sujet ou – pire encore !-qui, sans le moindre examen critique, prend fait et cause pour une façon très particulière de comprendre le sujet.
- Eliminer les fautes d’orthographes. - ‘’Faire la chasse ‘’ aux’’ mots inutiles ‘’ : le style gagnera en vigueur et en précision. - A ce stade , si vous n’y avez porté remède tout en rédigeant votre brouillon , deux défauts majeurs peuvent apparaitre : le résumé peut être ‘’ trop court’’ ( moins de 90% du nombre indiqué) ou ‘’trop long ‘’ ( plus de 110 % du même nombre ), le second défaut étant plus fréquent que le premier : dans les deux cas , la rédaction s’impose ; retouchez la rédaction en examinant attentivement , suivant les conseils donnés plus haut, où vous avez été trop long ou trop bref.
Exemple : S’agissant toujours de ‘’ télévision’’ en général , ne pas se croire obligé de traiter uniquement –même si l’on développe abondamment !- la rivalité livre – télévision ou encore – même si , pour vous , c’est un problème crucial ! –‘’télévision ou contre études ‘’, envisagé uniquement au niveau pratique et quotidien…
7. Lorsque le brouillon est ‘’au point ‘’, recopiez lentement, en corrigeant encore si besoin est, forme et style, en mettant à la nette présentation et ponctuation.
Une nécessité s’impose donc : celle du plan.
Relire attentivement , compter le nombre de mots (par ‘’ 8. tranche’’ de 50, c’est plus pratique) et l’indiquer clairement à la fin du résumé.
2. COMMENT FAIRE UN PLAN On ne peut imposer une méthode de plan unique et ‘’ passe- partout ‘’. Un seul principe est a bsolument obligatoire : un plan doit être logique, bien construit .Il doit comporter deux ou trois grandes parties, s’enchainant ‘’naturellement ‘’ au moyen de transitions, précédées obligatoirement d’une introduction et suivies d’une conclusion.
LES QUESTIONS DE VOCABULAIRE
Il s’agit d’expliquer le sens premier ou général des mots ou expressions demandés et, en même temps, leur portée dans le texte. Ces deux aspects doivent être reliés et exprimés en termes clairs et précis.
Le plan en une seule partie ou en plus de trois est formellement déconseillé. Le premier n’est pas un plan ; le deuxième tend vers la ‘’liste ‘’, le ‘’catalogue’’. On ne saurait appeler plan qu’une organisation du devoir capable, par sa clarté et sa structure, de montrer votre réaction personnelle à un sujet. On peut, en deux parties, montrer deux aspects opposés ou complémentaires d’une question ; en une troisième
Il faut éviter deux travers opposés : 1.
Donner à la notion à définir un sens trop large, trop général et faire un devoir ‘’ vague ‘’ ou ‘’flou’’, peu susceptible ‘’ d’accrocher ‘’ le lecteur.
Exemple :
6.
B.
faire
Ne pas rédiger : relever le terme à expliquer et lui apposer un synonyme ou une définition trop générale et a peine rédigée.
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partie, tirer les conséquences de cette opposition ou complémentarité, apporter aussi une appréciation plus personnelle. Il est d’ailleurs préférable, si l’on risque de se répéter et si l’on pas grand-chose à dire ‘’, de s’en tenir à deux partie, mais il faut aussi savoir que les meilleurs devoirs, ceux qui apportent une note personnelle ‘’, une façon un peu plus originale d’absorber le sujet, sont en trois parties.
c) synthèse : La télévision peut, comme Esope l’a dit de la langue, être ‘’ la meilleure et le pire des choses ‘’ : - L’écolier qui s’attarde à longueur de journée, voire de nuit, devant le téléviseur en oubliant ses taches scolaires doit être rappelé à l’ordre. L’adulte qui subit des heures de programme sans les ‘’choisir ‘’ doit apprendre à se contrôler et à contrôler son poste - On ne saurait, pour autant, les priver des apports positifs de la télévision quand ils existent .D’ailleurs, avec la multiplication des chaines, l’emploi du magnétoscope, d’autres techniques encore en pleine évolution, n’ est-on pas ‘’ condamné en quelque sorte à faire un choix ? -Pourquoi ne pas voir dans cette évolution un facteur positif ? Multiplicité des programmes, ‘’stockage’’ des émissions, possibilités, plus tard, ‘’ d’appeler’’ telle ou telle émission, aboutiraient à une véritable ‘’ télévision à la carte ‘’ .L’expression sous-entend, bien sûr, la redécouverte d’une notion fondamentale : la responsabilité de l’individu et l’utilisation ‘’positive ‘’ et active de cette invention à des buts ‘’ culturels ‘’, voire scientifiques… Remarques sur la structure de ce plan : Il s’agit d’une ‘’ tripartition ‘’ classique : remarquez néanmoins l’enchaînement naturel des idées, grâce à la progression et aux transitions. Remarquez aussi l’architecture interne des trois grandes parties : dans chacune on passe d’un niveau plus « quotidien » et plus ‘’particulier’’ à un niveau plus ‘’général’’ et aussi plus intéressant. Ce ‘’ parallélisme’’ entre les paragraphes de chacune des grandes parties, sans être obligatoire, peut-être faut utile à la clarté du plan.
Deux ou trois parties donc, suivant votre force et votre imagination cela dit-il excise deux méthodes principales de plans que nous exposons maintenant.
3. LA METHODE : THESE -ANTITHESE -SYNTHESE : C’est le plan dit dialectique : raisonnement par un jeu de questions- réponses : à un point a, on oppose, on compare, un point b et de cette opposition, ou comparaison, surgit un point c. Exemple : Reprenons le thème de la télévision
a) Thèse :
La télévision est un fléau de notre temps, ses ravages ne se comptent plus : -Elle nuit au travail scolaire ; les écoliers ne trouvent plus le temps nécessaire à leurs devoirs ; le lendemain, leur attention baisse en classe … -Elle nuit à l’atmosphère familiale ; la notion de «veillée, moment privilégié des familles de naguère, a, pour ainsi dire, disparu ; la cohésion des familles est menacée. -Elle nuit même aux relations humaines en général ; les occasions de rencontres amicales sont, de son fait, plus rares .N’est-elle pas grandement ? Responsable de ce manque de communication’’ entre les hommes, de plus en plus dénoncé par nos contemporains ? Sans parler de ce que certains considèrent comme une véritable ‘’ apologie de la violence’’, etc.
4. LA METHODE : DEFINITION-GENERALISATIONLIMITES DU SUJET : Il s’agit de définir aussi précisément et complètement que possible une notion ou une idée ; de tirer toutes les conséquences possibles de cette définition complète et, par le fait même, d’arriver aux ‘’limites’’ au-delà desquelles la définition n’est plus valable. Reprenons rapidement l’exemple de la télévision :
Transition Il y a là un paradoxe : cette invention n’ est-elle pas, par excellence, un moyen de communication ?
a)
Définition :
La télévision comme invention ; son développement ses possibilités.
b) Antithèse : La télévision est un merveilleux instrument de communication, une véritable ‘’fenêtre ouverte sur le monde ‘’ : Qui, sans elle, pourrait, dans son cadre quotidien, voir instantanément ce qui se passe à n’importe quel point du globe ?cette richesse d’information se voit dans l’utilisation pédagogique qui en est en fait par la télévision scolaire. - Elle est irremplaçable dans le domaine de l’information puisqu’elle seule peut nous rendre «témoins directs ‘’ de n’importe quel événement, même sit ué aux antipodes. -De ce fait elle peut tisser, même sans que l’on s’en rendre compte, une véritable chaine de solidarité planétaire .Elle s’avère précieuse dans le domaine de l’accroissement des connaissances : ses utilisations scientifiques ne se comptent plus ; elle peut aussi être complémentaire du cinéma, voire de la littérature.
b)
Généralisation :
La télévision devenue un fait social général et quotidien, véritable ‘’envoutement collectif », comme le disent certains sociologues :’’ que des millions de téléspectateurs voient la même chose au même moment, aient les mêmes pensées, voilà un résultat auquel les plus grands sorciers du moyen âge n’auraient même pas rêvé !’’
c) L imites du sujet : Par son évolution et son caractère envahissant, la télévision devient un problème de notre époque .On retrouve tout naturellement la notion du ‘’choix’’, telle qu’elle à été définie dans la ‘’synthèse’’ de l’autre type de plan et les perspectives d’avenir qui en découlent.
Transition : Remarques générales :
Une question se pose ici : sait-on vraiment ‘’ maitriser ‘’ cette invention et en utiliser, à bon escient, toutes les possibilités ?
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Quelle que soit la méthode de plan adoptée, il importe de commencer toujours par ce qui semble le plus évident et le plus simple ; de continuer par ce qui est plus difficile , mais aussi plus intéressent ; de ’’ ménager’’ enfin l’intérêt du lecteur en terminant par ce qui est le moine évident , mais aussi le plus intéressant parce que le plus original : un avis personnel , mieux même , une’’ perspective d’avenir ‘’ sur les sujets d’intérêt général souligne la capacité de réflexion personnelle du candidat , rend le devoir plus ‘’convaincant ‘ ’.
de deux défauts particulièrement graves qui peuvent, de cette façon être éliminées dès le départ.
13 6. CONSEILS PRATIQUES POUR LA REDACTION DU DEVOIR :
a) Question du ‘’brouillon ‘’ : Nous venons de voir ce qu’il en est de l’introduction et de la conclusion : il est indispensable de les rédiger toutes les deux au brouillon, vous pourrez même, ici, faire deux brouillons : introduction et conclusion doivent être claires et nettes. Dès que l’introduction est recopiée et la conclusion ‘’ mise au net ‘, vous pouvez rédiger au brouillon la première ‘’grande parties ‘’ afin de ‘’vous faire la main ‘’. Il est, en effet, douteux que vous ayez le temps de rédiger tout le devoir a u brouillon. Ce n’est même guère recommandable : vous avez un bien plus grand intérêt à recopier ce que vous aurez fait au brouillon calmement, en corrigeant , en précisant, en variant votre style et à rédiger, sans précipitation- ni excessive lenteur – en maîtrisant votre pensée et votre style , le reste du devoir directement au propre. Cette méthode ne présentera pas de risques si vous la voyez , dès maintenant, comme une véritable technique à acquérir grâce à un entrainement régulier : prenez l’habitude de rédiger vos devoirs, en temps limité, suivant cette technique ; à l’approche de l’examen , entrainez -vous à écrire , en prenant le temps de la réflexion, directement ‘’ au propre ‘’ des paragraphes , bien structurés, en style particulièrement clair , sur toute question propre’’ des paragraphes ,bien structurés , en style particulièrement clair, sur toute question qui, dans le cadre de votre préparation personnelle à l’écrit comme L’Oréal , vous vient à l’esprit. b) Comment trouver vite un plan structuré et s’y
5. L’INTRODUCTION ET LA CONCLUSION : a) L’introduction : Nous n’en avons pas parlé avant, car la bonne introduction est celle qui annonce le plan. La bonne méthode est donc de trouver le plan avant de rédiger une introduction. L’introduction se fait en deux temps :
-elle pose le problème : de quoi s’agit – il ? -elle annonce le plan d’une manière simple et naturelle : en une phrase ou deux, bien rédigées ; la formule :’’dans une première partie…’’ est à proscrire. Exemple : ‘’ La télévision est un sujet très controversé : ‘’lucarne magique ‘’ aux mille possibilités pour les uns ;’’tyran ‘’omniprésent pour les autres ; une question reste posée : quel en est l’authentique – et mystérieux semble – t-il- ‘’bon usage’’ ? b)
La conclusion :
tenir ?
Adopter un principe : plan en trois grandes de trois paragraphes chacune ; choisir pour chaque paragraphe au moine une idée, illustrée d’un exemple au moins. Vous pouvez- pour y voir clair et pour vous forcer à bâtir un plan cohérent et complet- sur votre feuille de brouillon, disposer votre plan et forme de grille : 3 colonnes représentent les 3 grandes parties ; trois rangées représentent le domaine des idées , le champ d’application des exemples .vous devez remplir les 9 ‘’cases’’ ainsi formées qui sont les paragraphes de votre développement. Exemple : Sujet sur la télévision, plaçons dans une telle ‘’grille’’ les idées que nous avons analysées plus haut dans l’exposé de la méthode du plan.
Elle doit être brève, claire et nette, surtout si vous avez fait trois parties dans votre devoir. On peut la concevoir un peu plus longue au cas où vous n’auriez pas fait de troisième partie : Elle contiendrait, en effet alors la véritable ‘’synthèse ‘’ ou indiquerait les ‘’limites’’ du sujet, suivant la méthode de plan adopté. Dans tous les cas, elle doit : en quelques mots dégager l’essentiel. Elle doit, tout en évitant le style ‘’apocalyptique’’ , tirer la leçon du sujet. La bonne conclusion n’est pas, autrement dit, la conclusion grandiloquente ou emphatique, il est toutefois recommandé, à condition de le faire avec simplicité et naturel, de trouver une ‘’chute’’. Pour la télévision, afin de terminer avec le même exemple, pourquoi ne pas utiliser la formule d’Esope :’’ la meilleure et le pire des choses’’ ; ou condenser en une formule ‘’frappante’’ - l’on ne peut être taxé de grandiloquence si l’expression vient ‘’naturellement ‘’ - l’idée essentielle de la synthèse : ‘’l’homme doit rester maitre de sa propre invention ; non en devenir l’esclave’’.
CHAPITRE 3 : Le deuxième sujet de l’écrit : commentaire composé I
METHODOLOGIE DU SUJET
Principe fondamental : il s’agit d’une composition française, dont le sujet est un texte littéraire .L’intitulé officiel de l’épreuve commentaire composé est tout à fait explicite à cet égard
Conseil pratique : Une fois sur de son plan, il est particulièrement prudent de rédiger, dans l’esprit que nous venons de définir, l’introduction et la conclusion au brouillon. Il est bon, âpres l’avoir corrigée et, au besoin, mise au propre, de garder, à portée de la main, la conclusion, entièrement et impeccablement rédigée : cela évitera, dans la fièvre de la fin de l’épreuve, d’écrire n’importe quoi en guise de conclusion ! OU de ne pas en faire ! Il s’agit là
Qui dit composition dit Plan ! Les conseils généraux données au début du chapitre précédent pour la discussion demeurent valables : nombres des grandes parties (deux ou trois) ; présence d’une introduction annonçant le plan et d’une conclusion dégageant le caractère essentiel du texte ; importance de la présentation destinée, comme nous
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l’avons expliqué pour la discussion, à mieux ‘’faire ressortir le plan… La difficulté certes est qu’il n’existe point de modèle de p lan ‘’passe- partout’’ : le contenu des deux ou trois grandes parties dépend essentiellement du texte .En contrepartie une question guide les candidats, en règle générale : il est relativement rare qu’elle ‘’donne ‘’ vraiment le plan ; elle ne l’impose jamais. On peut toutefois procéder par élimination : deux types de plans sont totalement à proscrire : 1.
a) Premier niveau de lecture : Description d’une journée de giboulées de printemps avec des alternances de pluie et de soleil, de grisaille et splendeur verte et fleurie.
b) Deuxième niveau de lecture L’aspect changeant du paysage est à l’image du monde intérieur de jeanne, où se mêlent des sentiments divers et contradictoires : regret de ses années d’enfance et du monde protégé de son éducation ; enthousiasme à l’idée de rejoindre la propriété familiale des ‘’peuples ‘’et, sans doute de rencontrer quelque ‘’prince charmant’’. Lorsque, plus tard, elle commencera à perdre ses illusions ce sera, bien entendu, dans le cadre d’un paysage d’automne .Et quand elle sera devenue une’ épave’’, rejetée par la vie, elle sera, seule au milieu de vieux souvenirs dans son vieux grenier… 3 EXEMPLE 3 : Prenons une page dite de prose poétique : certaines pages de chateaubriand (voir plus bas le modèle rédigé) en sont des exemples classiques.il est impossible de saisir toute la valeur littéraire d’un tel texte, d’en mesurer toute la portée -et pour l’auteur et pour son époque -sans pratiquer une lecture à deux, et même trois niveaux. a) Premier niveau :
Le plan linéaire : celui qui commente le texte au fur et à mesure de son déroulement.
Le plan séparant le ‘’font’’ et la ‘’forme’’ : il n’est jamais permis , en d’autres termes, de parler d’un côté du ‘’style’’ et de l’autre des ‘’idées ‘’ ; si le texte a vraiment une grande valeur littéraire- c’est la règle pour ce type de sujet – ces deux éléments ne sont pas séparables : ’’ le style est de l’homme –même’’ (Buffon), c'est-à-dire qu’il exprime la pensée même de l’auteur . Dans la mesure où il ne s’agit plus d’une idée à discuter, ni d’une notion à définir, les méthodes ‘’thèse -antithèsesynthèses’’ ou ‘’définition-généralisation-limites’’ ne s’imposent plus. Plusieurs autres méthodes sont possibles, inspirées des mêmes principes généraux : commencer par le plus évident ou le plus simple – mais aussi le moins intéressant ; continuer par le plus difficile, le moins évident, mais aussi, et presque toujours, le plus intéressant. Le plan doit toujours montrer une réaction personnelle du candidat à la lecture du texte, aidée, il est vrai, de connaissances littéraires. Le candidat ayant une véritable ‘’culture littéraire’’ sera, certes, beaucoup plus à l’aise dans ce genre de sujet ; certains élément littéraires précis et certains ‘’plans -types’’ pourront néanmoins vous aider grandement même si vous estimez n’être pas très ‘’fort’’ en littérature. 2.
C’est, par exemple, la description d’un paysage romantique, avec tous les éléments qui attirent les écrivains romantiques : nature luxuriante, valeur locale, exotisme… b)
Deuxième niveau :
C’est un modèle de prose poétique : l’emploi de certains mots (pour évoquer le paysage exotique) particulièrement suggestifs ; le véritable ‘’sentiment de la nature ‘’ présent dans le texte et d’autres éléments, qu’il faudra analyser avec finesse et précision, dégagent de cette page une véritable poésie.
Voici donc quelques méthodes de plan :
A. METHODE DES ‘’NIVEAUX DE LECTURE ‘’
c)
Très souvent, un texte de très grande valeur littéraire peut se lire à deux et même trois niveaux.
Troisième niveau :
Le propre de la poésie est justement de signifier plus que le langage ordinaire ; le sentiment de l’absolu, de l’infini , de la présence de Dieu , peu se dégager de certaines pages de Chateaubriand, de par la description même de la nature et de par l’évocation des sentiments de l’auteur.
1. EXEMPLE 1
Une description de Balzac, par exemple , peut être lue au N.B. : dans c type de plan, comme dans n’importe quel plan, niveau de la réalité .Dans les chouans , pour préciser l’exemple, Balzac fait une description historique d’une épisode quel que soit le type du sujet, les ‘’transitions’’ ont une de la guerre de Vendée : l’avance de l’armée républicaine ; la importance extrême ; dans le cas présent ; elles sont description du blocage Vendée , etc. tout à coup , c’est le guet – parfaitement ’’ménagées’’ : apens, avec l’apparition saisissante du chouan Marche – à-terre Du 1er niveau au 2eme, le sentiment de la nature devient ,décrit toujours en termes réalistes mais avec des comparaisons tellement ‘’ présent ‘’ qu’une ‘’poésie’’ intense s’en dégage. tellement frappantes que, sans sortir du réalisme, Balzac nous fait entrer dans le fantastique. Du 2eme niveau au 3ème, la poésie n’est guère ‘’définissable ‘’ (voir chapitre suivant : essai littéraire sur ce sujet) : on peut 2. Exemple2 seulement dire qu’elle sert à ‘’suggérer’’ ce que le langage Quand on lit une vie de Maupassant, on s’aperçoit que, presque ordinaire ne peut exprimer .Elle amène souvent les méditations toujours, il existe une étroite correspondance entre l’état du métaphysiques des romantiques, de Chateaubriand en paysage normand et le monde affectif de l’héroïne, jeanne. particulier. Avant son mariage, remplie de son enthousiasme de jeune fille, elle voyage vers la propriété familiale des’’ Peuples’’ (Les peupliers) par une journée capricieuse de printemps.
B. METHODE DE LA DEFINITION D’UN STYLE
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Il ne s’agit pas, bien entendu, d’une méthode valable dans tous les cas : elle est seulement valable en ce qui concerne un texte vraiment ‘’ caractéristique ‘’ de l’auteur.
son minimum ? De quelque passage mystérieux ? Comment imaginer une limite à :
1. EXEMPLE 1 :
‘’ Cette ligne blanche sur fond noir que l’on nomme pensée.’’
Prenons le cas d’un texte de Stendhal ; dans le Rouge et le Noir , par exemple, au début du livre, la scène de la scierie où Julien Sorel est brutalement pris à partie par son père qui le traite de rêveur et de ‘’chien de Lizard’’
C’est, au sens étymologique du terme, ce qu’André Breton dans 2 le manifeste du surréalisme (1924) appelle le ‘’surréel’’, c'est à-dire ce qui vient se ‘’surajouter’’ au réel représenté par les mots.
Remarque : importance de la transition réel/surréel ; définition
a) Premier élément de commentaire :
d’un style très précis et d’un courant littéraire pa rticulier. Description physique de Julien Sorel : sous un dehors chétif , l’on devine une résistance énorme aux brusqueries de son père ; les différences physiques entre Julien et ses robustes gaillards de frères ne sont là que pour souligner son immense détermination ‘’ d’arriver’’ grâce à l’instruction et au caractère moral ; les quelques larmes qui échappent à Julien ne proviennent point de la souffrance physique , mais de la douleur morale consécutive à la perte de son livre : Le Mémorial de Sainte Hélène ; ce livre est là , de toute évidence , pour souligner le contexte historique et révéler les aspirations de Julien ,grisé, comme toute la jeune génération romantique de la restauration , par la légende napoléonienne.
C. METHODE LITTERAIRES
PAR
‘’
ELEMENTS’’
C’est la ‘’généralisation ‘’ de la méthode précédente. On définit le style d’u auteur et, en Mme temps, si le texte est très représentatif d’une époque ou d’un courant littéraire, on donne 18 deux à trois des éléments principaux de cette époque ou de ce courant.
Exemple :
b) Deuxième élément
Prenons l’Isolement de Lamartine : nous y relevons tout d’abord la solitude du jeune poète romantique, une certaine tendance à la mélancolie, mais aussi une sorte de ‘’correspondance’’ entre la nature et l’état d’âme du poète. C’ est précisément dans cette ‘’correspondance’’ qu’il trouvera un véritable ‘’élan’’ vers l’absolu : la soif d’absolu est, justement, l’une des caractéristiques fondamentales de ce genre de texte.
Le Style de Stendhal est haché ; fait de phrases brèves ; il est presque morcelé : les situations se succèdent rapidement : une attitude, un regard suffisent à les dépeindre .Visiblement le but du romancier n’est pa s la description détaillée ; l’on comprend qu’il ait parlé d’écrire ‘’ comme le code civil ‘’ ; il ne recherche ni le pittoresque, ni aucun autre effet purement artistique : un seul mot peut résumer l’histoire de julien Sorel et caractériser le style de Stendhal : l’énergie.
D. COMMENT, DU POINT DE VUE PRATIQUE, REDIGER LE DEVOIR 1. LIRE LE TEXTE
2. EXEMPLE 2 :
Attentivement et lentement plusieurs fois Prenons un texte d’un tout style et d’une autre époque : un poème surréaliste par exemple. Pour mieux ‘’fixer ‘’ les idées on pourra se reporter au poème d’André Breton, Tournesol (l’Amour fou)
2. SOULIGNER ET RELEVER Dans l’ordre du texte, absolument tous les mots importants. Noter toutes les remarques qui s’imposent à leur sujet: vocabulaire, style, images, comparaisons, symboles, caractères suggestif ou évocateur, association d’idées, etc. 3. Trouver un plan suivant la méthode exposée cidessus. Une fois que les grandes lignes du plan sont trouvées, y distinguer des paragraphes et essayer d’y faire figurer tous les éléments du texte.
a) Premier élément de commentaire Les éléments ‘’réels’’ du poème surréaliste ne résiste guère à l’examen de la logique ; vus sous cet angle, ils semblent totalement désarticulés, la suite chronologique n’est même plus certaine ; les mots sont choisis pour eux même, et non pour la cohérence du récit et même de la phrase.
Adopter le principe suivant : tous les mots importants du texte doivent figurer à un endroit du devoir, suivant le plan adopté pour y être expliqués et même ‘’exploités’’.
b) Deuxième élément de commentaire Les mots recèlent en eux même une certaine ‘’poésie ‘’ : sonorité, alliance de sons ou d’images et, surtout, un certain pouvoir évocateur : par association d’idées, quelques mots peuvent, à la limite, nous faire imaginer des situations, des récits plus ou moins merveilleux a n’en plus fi nir :
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REDACTION DU DEVOIR
Pour l’introduction et la conclusion, adopter les mêmes modalités pratiques que pour le premier sujet. De même pour la rédaction : ‘’se faire’’ la main, puis, suivant le temps restant, rédiger directement au propre en ‘’maitrisant’’ son style en essayant ‘’d’utiliser’’ tous les mots relevés pour en donner l’explication, le commentaire, pour les ‘’éclairer’’ d’une référence, d’un parallèle rapide avec tel ou tel passage d’une autre œuvre, soit de l’époque, soit d’époques antérieures.
‘’ La Dame sans ombre s’agenouilla sous le pont -auchange.’’ S’agit-il de quelques contes de fées, d’une allusion ou solstice d’été, ce moment privilégié de l’année ou l’ombre est réduite à
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Pratiquement, l’on pourra utiliser une ‘’grille’’ analogue à er celle que nous avons donnée pour la ‘’discussion’’ du 1 sujet en essayant de faire ‘’entrer’’ dans les ‘’cases’’, tous les mots d’un texte. ________________________________________________
CHAPITRE 4 : Le troisième sujet de l’écrit : essai littéraire I-
MEDOTHOLOGIE DU SUJET
A-
PRINCIPE FONDAMENTAL
Comme la « discussion » du premier sujet, et comme le commentaire composé, c’est toujours une Composition Française. L’essai littéraire se distingue de deux précédentes compositions françaises par le contenu de son sujet : celui, d’une manière générale, porte sur un sujet littéraire (Voir chapitre 1). Il peut toutefois arriver - c’est l’exception qui confirme la règle – qu’il porte sur des questions plus générales débordant le cadre littéraire mais qu’il n’est absolument pas interdit, bien sûr, de traiter à l’aide de références littéraires. Répétons-le encore : Qui dit Composition dit Plan ! Les mêmes conseils généraux – présentation, deux ou trois grandes partie, introduction, conclusion etc. – sont, bien entendu, toujours valables. Les mêmes défauts principaux que pour la « discussion » du premier sujet seront à éviter. Essai littéraire ne signifie point « flou artistique ». 1. Certains, par manque de rigueur ou défaut d’exemples précis – ou même pour les deux raisons conjuguées ! – seront tentés, sur n’importe quelle question littéraire, de faire un développement trop général, « sonnant creux » ou « tournant à vide », faute de références précises, d’exemples concrets tirés d’œuvres littéraires que l’on connait. Rien n’est plus ennuyeux pour le lecteur et plus dangereux pour la note du candidat. 2. Tomber dans l’excès inverse et faire un devoir partiel ou même partial est tout aussi préjudiciable. Il ne s’agit ni de traiter un aspect particulier ou un cas d’espèce, ni de prendre fait et cause, d’une manière passionnelle, pour ou contre l’auteur, un genre littéraire, une époque où un courant. Il s’agit, bien au contraire, en un style sobre et précis – varié tout de même – d’analyser tous les aspects d’un phénomène littéraire, en recourant à des exemples emprises à plusieurs auteurs, d’époque différentes s’il a lieu. Si l’on a un devoir sur le roman, ne pas se croire obligé de faire une dissertation sur le Père Goriot . Si l’on a un devoir sur le romantisme, ne se croire obliger ni d’en chanter les louanges d’une manière dithyrambique ou lyrique, ni de pourfendre se courent littéraire en se drapant dans la toge imaginaire d’un soi-disant classicisme intangible …
B-
METHODES DE PLAN
Les deux méthodes principales, exposées à propos de la discussion du premier sujet sont tout à fait applicables à l’essai littéraire. Il s’agit, en effet, la plupart du temps, d’une notion à discuter ou à définir et il importe d’adopter un plan qui, d’une manière et cohérente, en envisage les différents aspects . 1. LA METHODE : Thèse – antithèse – synthèse
Elle s’impose surtout lorsqu’un sujet oppose deux notions – classicisme et romantisme par exemple – ou encore – souvent par l’intermédiaire d’une citation – sollicite l’appréciation de deux notions opposées ou différentes. Exemple : réel fantastique ; classique-romantique ; tragédie-comédie, etc. Elle peut aussi être très utile dans le cas d’une question précise mais demandant un avis nuancé. Par exemple : Le roman est-il toujours une peinture de la réalité ? Ou encore la même question mais voilée par une citation dont on demande le commentaire : Le roman est un miroir que l’on promène le long de la grand-route (jugement de Saint-Réal repris à son compte par Stendhal, peut-être même inventé par ce dernier). L’opposition Exemple : classicisme romantisme. Cette opposition porte sur trois domaines : la forme ; la définition des genres littéraires ; le choix des thèmes. La thèse sera une définition du classicisme ; l’antithèse une définition du romantisme ; la synthèse enfin s’efforcera, non de mettre ensemble ces deux éléments d’une manière ar tificielle, mais d’examiner dans quelle mesure la distinction ne serait point, parfois, abusive. En reprenant, pour chaque paragraphe de chaque des grandes parties, les trois domaines susmentionnés, nous obtenons un plan en forme de grille.
Domaines Thèse Paragraphes Le classicisme Forme
Genres
thèmes
Fixation de la langue Pureté de l’expression Définition précise et distinction des genres
et Naturel humanismes
Antithèse Le romantisme
Synthèse Littérature, expression
d’une époque Liberté et Aboutissement variété d’une évolution, souvent longe règles Mélanges et Les invention littéraires vues comme des des outils, moyens d’expressions Sentiments Exprimer les pulsions d’une personnels ; exotisme ; époque ; goût des sincérité extrêmes
Reprenons les éléments de cette grille sous une forme plus détaillé et en indiquant rapidement les exemples qui doivent faire corps avec chaque paragraphe (représenté ici par une case de la grille).
a. Thèse Le ’’ classicisme’’ définit une époque de référence, un certain âge d’or d’une civilisation (siècle de Périclès à Athènes, siècles de César et de Cicéron à Rome, siècle de Louis XVI en France). Les règles en matière de langues comme de littératures y acquièrent à la fois précision et importance. En voici, s’agissant du grand siècle français, les principaux éléments : La langue est fixée : les efforts des poètes de la pléiade au siècle précédent ( Défense et illustration de la langue française), de la préciosité qui est à l’o rigine (début du XVII°) volonté sincère de précision du vocabulaire, tendance à l’abstraction et à l’analyse psychologique fine, sont couronnés de succès ; des grammaires comme Vaugelas, inventeur , entres autres, de la règles d’accord du participe passé, a chèvent de fixer l’orthographe et de préciser la langue … Dans ce contexte, les genres littéraires ne peuvent qu’être définis ; Boileau, dans son art poétique, énonce les
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célèbres règles de la littérature classique : les trois unités du théâtre en particulier. Corneille est le véritable fondateur du théâtre moderne ; Racine, grâce à la finesse de son analyse psychologique et à la clarté de son style poétique, au siècle de Descartes : la raison requiert la vision de tout sujet, son examen méthodique, le cassement par catégories ; il est ainsi naturel que la distinction des genres soit absolue. Dans ce même ordre d’idées, l’on comprend la prédilection de la littérature classique pour le naturel : qu’il s’agisse de la peinture des caractères chez Molière ou encore la Bruyère de l’honneur chez Corneille ou du déchainement des passions chez Racine, le naturel est de mise ; le merveilleux est banni. De l’ensemble de cette littérature classique se dégage un véritable humanisme au sens général du terme : l’étude de tout ce qui est humain. « Homo sumo Nil humain a me alienum puto » : Je suis homme, rien d’humain ne m’est étranger , comme le disait le poète latin Térence. Transition : cet intérêt si universel pour l’homme, ce sens de l’humain quelque peu débordant, n’est-il pas un peu tenu en bride par les règles, très précises, du classicisme ? b.
Antithèse : Le romantisme.
encore que des outils, elles sont pour des auteurs, les moyens d’expression naturels que leur époque met à leur disposition. Inversement, l’époque romantique, pour une sensibilité nouvelle, trouve des moyens d’expression nouveaux : comment s’étonner, dès lors, qu’une époque nouvelle, même au prix de quelques tâtonnements, voire de heurts, produise des formes littéraires nouvelles ? Qu’est-ce, en effet, qu’un ‘’chef -d’œuvre’’ ? C’est la conjonction parfaite entre les pulsions profondes d’une époque et une forme littéraire élaborée .La tragédie cornélienne est a tout à fait l’expression de l’époque de Richelieu : par la forme, fixation de la langue, par le fond, aboutissement de la conception féodale de l’honneur, couronnant la volonté d’analyse de la préciosité… Le drame romantique est aussi l’expression toute naturelle de l’époque de la Restauration : gout de l’excessif, nostalgie de la grandeur napoléonienne et, bien audelà, de l’épopée féodale et ainsi de suite
Conclusion :
Les romantiques ressentiront, plus tard, ces règles comme un véritable carcan. Ils revendiquent bien hautement la liberté de créer, tant pour ce qui est de la forme : J’ai disloqué / ce grand niais / d’Alexandrin , S’écriera Victor Hugo ; que pour ce qui est du fond, c’est -à-dire de la nature même de l’œuvre. Dans ces conditions, la fameuses distinction des genres vole en éclats : la bataille d’ Hernani, où vieux partisans de la tradition classique et jeunes romantiques échevelés s’affrontes dans les conditions épiques, n’est pas un simple épisode pittoresque de l’Histoire littéraire. Elle a une portée symbolique particulièrement importante : c’est la création d’un genre littéraire nouveau, le drame romantique, synonyme de liberté puisque les ‘’règles’’ s’envolent comme les ‘’unités ‘’; la distinction des genres est elle-même abolie : le ‘’mélange’’ comédie-tragédie est parfaitement admis en faveur du génie inventif de l’auteur. De même, pour son inspiration, celui-ci ne peut plus se contenter des thèmes du classicisme : les situations extrêmes l’attirent, qu’il s’agisse des déchainements de la passion romantique, des immensités de l’espace ou du temps, des paysages exotiques, du Moyen Age redécouvert, etc.
La distinction classique / romantique est utile certes en Histoire littéraire, afin de mieux distinguer les grandes étapes de l’évolution de la Littérature.il ne faut pourtant point, pour autant, ignorer les nuances et la signification profonde et spontanée des grandes œuvres littéraires.
Transition :
a)Définition
La grande ‘’explosion ‘’ romantique de 1820 -1830 a été une ‘’réaction’’ contre un classicisme trop rigoureux, devenu rigide .Mais le classicisme lui-même n’avait-il pas été, en son temps, une réaction contre certaines tendances trop anarchiques ?
On ne peut que reprendre le premier point précédent pour définir le ‘’classicisme ‘’ au s ens strict du terme.
c)
2. LA METHODE : définition – Généralisation – Limite du sujet Elle s’impose plus particulièrement lorsque le sujet propose la définition d’une notion ; exemple : le fantastique ; le réalisme ; la ‘’ raison ‘’ dans la littérature et ainsi de suite .On peut aussi suivre cette méthode dans les ccs ou le sujet s’appuie sur une citation si cette citation semble inviter à définir une notion plutôt qu’à la discuter. Prenons, pour mieux’ fixer les idées’’, un sujet assez proche du précédent, différent toutefois dans ses objectifs : la définition du classicisme .on peut en imaginer plusieurs libellés, qui tous se ramènent à cet objectif : qu’est-ce que le classicisme ?’’ Ou encore :’’Quand peut-on dire, selon vous, d’une œuvre qu’elle est ‘’classique’’ ?’’
b) Généralisation :
Synthèse :
Les grands mouvements littéraires, quels qu’ils soient, sont l’expression de tendances profondes d’une époque. Le ‘’classicisme’’ fut un aboutissement : la mise en ordre nécessaire de la langue et de la littérature .Boileau ne ‘’légifère ‘’ point pour créer, ‘’ ex nihilo ‘’ des genres littéraires parfaits mais bel et bien pour mettre ‘’un peu d’ordre’’ dans les tendances diverses et variées héritées du XVI siècle et du début du xvii. En ce sens, les célèbres ’’règles’’ de l’art classique apparaissent comme de véritables ‘’outils’ ’Si corneille et Racine écrivent des chefs –d’œuvre en se conformant aux fameuses règles, c’est que celles-ci servent leur talent : bien plus
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Le ‘’naturel’’ et ‘’l’humanisme’’ ont une conséquence d’ordre tout à fait général : il excise, dans toutes les littératures, des œuvres dont on peut dire qu’elles s’adressent à tous les hommes de tous les temps et de tous les pays .C’est en ce sens que l’ on dit ‘c’est un classiques’’ d’œuvres très différentes et par l’époque et par le ton, et par le ton, et par le pays. c) Limites du sujet cela toutefois n’autorise nullement l’emploi du terme ‘’classique’’ indistinctement pour toute œuvre littéraire : il excise des œuvres très personnelles , voire singulières ou inattendues , des styles qui se définissent justement comme le rejet de tout classicisme ou académisme .Il est, bien entendu ,
encore moins question de présenter des règles ‘’classiques ‘’ comme quelque ‘’carcan’’ (voir le plan précédent )où l’on prétendrait , a priori et de manière tout artificielle, ‘’enfermer’’ toute littérature.
Ce qu’il ne faut pas dire : Se contenter de ce ’’minimum ‘’, c’est à dire indiquer deux thèmes et deux œuvres complètes, plus quelques textes épars. Si la liste n’est pas le reflet d’un travail suivi, organisé, sérieux ; si, de plus, elle n’offre pas une variété de choix suffisante, l’examinateur sera parfaitement en droit d’interroger ‘’hors liste’’.
────── CHAPITRE 5 : L’épreuve orale
I-
LA PREPARATION DE L’EPREUVE
A.
PRINCIPES DE TRAVAIL
Ce qu’il faut faire : présenter une liste claire et cohérente, offrant un choix important de textes regroupés par thèmes ou œuvres complètes. L’étude des œuvres complètes peut recouper ou non celle des thèmes. Il faut éviter des thèmes trop vastes ou indéfinis et il faut savoir que l’examinateur peut interroger sur n’importe quelle partie d’une œuvre complète même si ce texte n’est pas signalé comme ayant fait l’objet d’une explication de détail.
La préparation se fait, bien entendu, tout au long de l’année de ère 1 . Rien n’interdit de la commencer dès la classe de seconde. Il est d’autre part fortement recommandé – surtout en cas de probabilité d’oral du 2eme groupe, dit ‘’de rattrapage’’, ou dans le cas de redoublants de Terminale qui ont la latitude de subir à nouveau les épreuves de français, de la poursuivre pendant l’année de Terminale. Cette préparation porte sur trois point :
II
DEROULMEMENT DE L’EPREUVE
A. COMMENT ABORDER L’EPREUVE ORALE C’est en général votre premier examen oral. Il est tout à fait normal que vous éprouviez une certaine émotion. Remettezvous, dites-vous bien que l’examinateur n’a aucune raison de vous en vouloir ; il n’y a aucun a priori ; il a d’ailleurs des instructions officielles pour vous réserver un accueil bienveillant. Ne tombez pas, bien entendu, dans l’excès inverse : ayez l’air sur de vous mais n’ayez ni l’air arrogant, ni l’air conquérant. Une tenue correcte, une courtoisie discrète sont-faut-il le dire ?parfaitement de mise et font partie, peut-on ajouter, de l’épreuve.
les textes ; les œuvres
complètes ; les thèmes.
L’explication des textes doit être suivie avec la plus grande attention. Il faut prendre des notes claires et précises, bien présentées, avec la référence de chaque texte, afin de permettre, avant l’oral, un travail de révision ‘’synoptique’’ et synthétique : voir tout très vite en allant à l’essentiel. Les notes doivent être classées à la suite les unes des autres lorsqu’elles concernent une même œuvre et regroupées avec des notes concernant l’ensemble de l’œuvre.
B. LE TEMPS DE PREPARATION
Il est de vingt minutes, comme celui de l’épreuve. Mettez –l’à profit sans perdre un seul instant. Vous n’avez droit à aucun Pour les œuvres complètes elles doivent être lues suivant un document mais vous avez le droit de prendre des notes au calendrier de lecture ; la lecture doit en être lente, attentive, brouillon. réfléchie, un crayon ou un stylo à la main afin de prendre des Ce temps de préparation est court ; vous ne devez pas en gaspiller un seul instant. Point d’affolement ; point d’émotion. notes personnelles qui, ajoutées aux cours, nourriront votre réflexion sur l’ensemble de l’œuvre et vous aideront Vous n’avez pas le temps, comme durant les quatre heures de efficacement le jour de l’oral venu. l’épreuve écr ite, de construire un exposé personnel sur un sujet plus ou moins original. L’examinateur attend certes-et avant tout- votre réac timon Dans cette étude et dans cette prise de notes, visez avant tout la clarté ; ayez le sens de la formule synthétique qui, en un mot personnelle à un texte et à un thème mais vous n’avez pas ou deux, résumera un aspect important du livre. N’oubliez pas : vraiment à inventer quelque chose ; il faut simplement mettre en ce qui peut vous sauver à l’écrit peut aussi vous être forme ce que vous savez déjà, et du texte et du thème, pour particulièrement utile à l’oral ; ne dites pas, par exemple : ‘’la l’avoir vu durant l’année scolaire. passion de Phèdre est tellement forte qu’à la fin on peut la Partagez votre temps également, deux dizaines de minutes confondre avec la fatalité toute puissante…’’, dites plutôt : ‘’la entre les deux sortes d’exercices : texte et question plus passion irrésistible de Phèdre est l’expression de la fatalité générale. Si l’un des deux est particulièrement bien connu, l’on toute- puissante.’’ peut concevoir que vous partagiez votre temps de préparation inégalement au profit du second mais, à priori, tout déséquilibre parait assez dangereux. B. PREPARATION DE LA ‘’LISTE D’ORAL’’ Dans ce dernier cas vous pouvez surtout, et pl us précisément Il s’agit de la liste que tout candidat doit pré senter à son ,si la question générale vous surprend quelque peu ,par son examinateur : elle indique les textes étudiés en vue de l’examen. caractère soit trop vaste, soit inattendu, consacrer une part assez Elle doit comprendre des textes regroupés en thèmes, de même grande du temps de préparation à rechercher dans vos lectures que des œuvres complètes. La présence de textes isolés peut et aussi dans vos souvenirs de classe des idées, assorties être tolérée mais il faut, précisent les instructions officielles, d’exemples, à les noter et à les organiser en plan, aux lignes ‘’éviter l’éparpillement’’. Le nombre minimum d’œuvres certes plus générales que pour un devoir écrit mais complètes est de 2, le nombre minimum de thèmes est de 2. suffisamment précises pour vous donner des points de repères lors de votre exposé oral. Important : les instructions officielles précisent encore que La prise de notes au brouillon doit servir, dans tous les cas, à la liste doit être le ‘’reflet’’ du travail du candidat penda nt mettre au clair vos idées ;en aucun cas à lire un exposé, en l’année. Le plus grand soin doit donc être apporté à sa supposant que vous auriez eu le temps de le rédiger préparation et à sa présentation.
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entièrement !Perdre de vue que l’épreuve est une épreuve orale, donc parlée et non lue, est une erreur très grave ! En un mot :le temps de préparation doit être consacré à rassembler vos idées et à jeter sur une feuille de brouillon, en notes claires et aérées , le canevas de ce que vous direz selon l’organisation du contenu des deux parties de l’épreuve que nous exposons maintenant.
C. ‘’ SCHEMA ‘’DE L’EXPLICATION DE TEXTE’’ Vous aurez à expliquer une quinzaine de vers ou lignes : ce ne sera pas nécessairement un texte tel qu’ils sont délimités et décomptés sur la liste mais le passage de l’un de ces textes. Il faut toujours commencer par une brève introduction, destinée à situer le texte. Ne vous croyez surtout pas obliger de raconter la vie de l’auteur, ni même de résumer l’œuvre dont le passage est tiré. Il suffit de le rattacher au thème principal de l’œuvre à laquelle il a trait. Si par exemple vous expliquez l’aveu de Phèdre à Hippolyte ne résumez ni la vie de Racine, ni même celle de son héroïne. Indiquez clairement que Phèdre languit d’un mal inconnu qu’elle finit par avouer à None : c’est une passion coupable pour son beau-fils Hippolyte que la mort supposée de son époux Thésée semble maintenant, aux dires d’None, légitimer. Et voilà Phèdre en présence de son superbe ennemi. Suit alors la lecture du passage. Elle doit être assez lente (pas trop !), claire, articulée , expressive : sans tomber dans quelque emphase excessive, détachez les mots ou expressions importants pour mieux y insister. Si vous lisez des vers, respectez le rythme, veillez en particulier aux césures et aux accents .Vers ou prose, respectez particulièrement la ponctuation : les virgules notamment rythment la phrase, permettent de mettre en valeur un mot ou une expression. Une fois la lecture faite, sans trop attendre que l’on vous pose des questions (ni perdre contenance si l’on vous en pose !)Passez à l’explication. Contrairement au commentaire composé de l’écrit, l’explication orale est linéaire : en suivant le texte vous expliquez tout ce qui a une importance : le choix des mots, le rythme du vers ou de la phrase ; le pouvoir d’évocation ou de suggestion des mots ; les figures de style , leur signification leur portée. Vous signalez sans les développer car vous n’en avez guère le loisir à moins que l’un d’eux ne constitue le sujet de l’autre partie de l’épreuve, les principaux thèmes lorsqu’ils affleurent dans le texte. Il est, par exemple, impossible d’expliquer l’aveu de Phèdre à Hippolyte sans parler de la passion au sens étymologique du terme ( patior , souffrir en latin) ou mieux encore du thème de l’amour - maladie, expression d’une fatalité toute-puissante. La bonne explication est celle qui se fait sans paraphrase (répétition du texte) mais en montrant votre compréhension personnelle du texte ; mettez-le, sans cesse, en parallèle avec d’autres textes que vous pouvez connaitre ; faites-le par touches successives, sans jamais trop appuyer, sans jamais sortir de votre sujet. Une fois au terme de l’explication linéaire, dégagez en une brève conclusion l’essentiel du texte : là non plus ne résumez pas la suite de l’œuvre; indiquez simplement telle direction importante que celle-ci peut prendre si le texte, véritablement en constitue un tournant. Si vous expliquez le même passage de Phèdre, dites qu’il s’agit ici d’un paroxysme de la passion de Phèdre ; elle s’engage dans quelque engrenage fatal, amorce quelque machine infernale de la fatalité comme dirait Jean Cocteau.
Elle porte sur un thème ou une œuvre c omplète : on peut vous poser, par exemple ; la passion dans le Phèdre de Racine ou le portrait de Meursault dans L’Etranger de Camus ; on peut aussi demander votre sentiment sur l’inspiration poétique d’après les œuvres poétiques inscrites sur votre liste ou tout au moins regroupées dans le thème de la poésie ; on peut encore, de manière plus précise, vous demandez de définir le poétique de Nerval d’après les textes étudiés et ainsi de suite. Ne répétons pas ce qui a été dit au sujet de votre temps de préparation : vous n’aurez pas le temps de faire une recherche ; rassemblez vos idées - c’est une question que vous ave z déjà étudiée - d’une manière rapide, claire et précise. Préparez un er PLAN en vous inspirant de la méthode de la discussion du 1 ème sujet).De la méthode de l’écrit sujet ou de l’essai littéraire (3 retenez surtout l’art de présenter les différents aspects d’une question et l’art d’associer idées et exemples. Ne gaspillez pas vos dix minutes de préparation à élaborer un plan trop détaillé : votre brouillon, clair et aéré sera un guide pour un exposé parlé, non le texte de quelques discours savant que vous liriez… L’introduction doit être brève, poser le problème et annoncer le plan sans recours aux phrases inutiles, aux chevilles du style ; dans une première partie nous verrons… .Si vous êtes interrogé sur la passion dans Phèdre, dites par exemple : le tendre Racine est célèbre par ses passions et Phèdre est, à cet égard, assurément son chef -d’œuvre. Est-il seulement fin psychologue ? Cette peinture de la passion irrésistible n’est – elle pas une conception littéraire, voire métaphysique, qui ferait le ressort m Emme de la tragédie ? Dans le corps de votre exposé soyez, avant tout, clair et précis : divisez votre sujet, ne soyez surtout pas tenté de tout dire en même temps, vous n’obtiendriez que confusion, d’ où la nécessité d’un ‘’canevas’’ clair et net, couché sur le papier, mais c’est à peu près le seul rôle de l’écrit dans ce genre d’exercice. L’entrainement à l’écrit vous aura don é le mécanisme du plan mais sachez l’adapter à l’oral avec un maximum de naturel. Ne cherchez pas, autrement dit, les développements longs et laborieux ;soyez bref, discret ;n’oubliez jamais-à l’écrit comme à l’oral- qu’une transition bien ménagée vaut bien mieux que toute les démonstrations lourdes et embarrassées.SI vous connaissez bien votre sujet ,n’oubliez pas ,non plus, qu’être complet ne signifie aucunement être compliqué… Aboutissez tout naturellement à une conclusion, brève, synthétique. Dans l’exemple considéré plus haut, au lieu de vous lancer dans quelque nouvelle théorie fumeuse sur le théâtre de Racine, dites par exemple : analyse psychologique, fatalité de la tragédie grecque, influence janséniste du XVIIème, se traduisant d’une manière aussi simple et naturelle que possible dans la poésie racinienne ; c’est très certainement ce qui fait le talent de Racine, grand tragique. N’oubliez pas pour autant, un autre aspect particulièrement important, qui tient à la nature même de l’épreuve. D’exposé oral l’épreuve peut très bien tourner en ‘’ conversation’’ avec l’examinateur.
QUELQUES PROVERBES A CONNAITRE « Il a creusé le puits avec une aiguille. » Proverbe africain « Il a été à la plage et il n'a pas trouvé la mer ! »
D. ‘’ SCHEMA DE LA QUESTION D’ORAL’’
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Proverbe tunisien
« Il est plus facile de dire que de faire. »
« Il a fait entrer en sa ferme une riche moisson, celui qui a épousé une bonne femme. » Proverbe danois « Il advient souvent en un jour ce qui n'advient en cent ans. » Proverbe français « Il doit avoir les cheveux propres, celui qui traite les autres de pouilleux. » Proverbe écossais « Il est aussi difficile de gouverner une maison pleine de filles que d'alimenter un grand feu avec des brindilles. » Proverbe indien « Il est bien de les connaitre, il est bon de les évités. » Proverbe kabyle « Il est comme le sel, il n'est absent à aucun repas. » Proverbe tunisien « Il est deux fois pauvre celui qui a été riche. » Proverbe danois « Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas. » Proverbe chinois « Il est dur d'être pauvre, mais il est encore plus dur d'être seul. » Proverbe tsigane « Il est entré sans fesse dans le Souk des péteux. » Proverbe africain « Il est facile d'apprendre mille disciplines, mais il est difficile d'en connaître une à fond. » Proverbe chinois « Il est impossible d Proverbe chinois « Il est plus facile de devenir ami au hasard d'une rencontre que de le rester dans la vie. » Proverbe chinois
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