J.B. Salsbury Fièvre au corps Fight – 2 Traduit de l’anglais l’anglais (États-Unis) (États-Unis) par Mathilde Mathilde Roger Roge r
Milady Romance
À mes l ecteurs, tout mon amour et ma gra gratitude. titude. Votre soutien donne des ailes à mes histoires.
Prologue Il est presque minuit, mais je n’arrive pas à dormir. L’adrénaline bat encore dans mes veines. Je savoure l’excitation encore récente en regardant le plafond, tandis que Wicker Man d’Iron Maiden résonne dans mes écouteurs. Mes doigts battent la mesure sur mon walkman, parfaitement en rythme avec la caisse claire de Nicko McBrain. Je m’efforce m’efforce de ramener mon esprit à ma petite vie d’étudiant de première année, et de décider quelle pom-pom girl je vais inviter au bal après le match de fin d’année, mais je n’arrive toujours pas à me calmer. Mes pensées retournent toujours à cet après-midi. Je respire fort en sentant la fébrilité me gagner. C’était idiot. Y aller en cachette était plus excitant, mais si on m’avait surpris… Non, la prochaine fois, je prendrai davantage de précautions. Je ne peux pas risquerr de… « Boum ! » risque La porte de ma chambre s’ouvre d’un coup en frappant le mur. Oh, merde J’arrache mes écouteu é couteurs rs et me lève lèv e d’un bond. bond. La lumière du couloir envahit enva hit la pièce. Des ombres d’hommes, penchés près du sol, déferlent dans ma chambre. Mon cœur bat violemment contre mes côtes, et une peur glacée m’envahit brusquement. J’essaie de m’enfuir, mais des mains puissantes immobilisent tous mes membres. — Non ! Je me débats de de tout toutes es mes mes forces. forces. C’est un cauchemar ! — Ce sera pire si tu luttes. lutte s. Un homme, homme, le visage dissimulé dissimulé par l’obscurité, l’obscurité, re resserre sserre son étreinte. étreint e. C’est un cauchemar, c’est forcément un cauchemar. J’ai la tête qui tourne, je lutte pour reprendre conscience. Réveille-toi ! La douleur des poings serrés sur mon corps confirme ma pire crainte. C’est bien réel. Mes jambes tremblent à chaque inspiration paniquée. — Au secours ! Je me tends vers ver s la porte porte ouvert ouv ertee en priant pour que mes parent parentss entendent. Un coup dans les jambes me me met à genoux. ge noux. J’essaie de frapper, mais un homme homme me tire les bras dans le dos. dos. Le froid des menotte menottess se referme sur mes poignets. poignets. — Papa ! (Ma voix se brise.) Maman ! Braeden Brae den ! (Je me débats. Mes épaule épauless brûlent de douleur.) Lâchez-moi !
Je ne comprends comprends pas. Où sont les le s autre au tress ? Ces types t ypes s’en sont-ils pris au reste de ma famille en premier ? L’inquiétude et la terreur m’affaiblissent. Je déglutis, la gorge douloureuse. Ils sont plus nombreux, nombreux, plus forts, plus puissants, puissants, mais je refuse re fuse de me la laisser isser faire. — Qu’est-ce que vous v ous avez fait fai t à ma famille famille ? J’entends à peine peine ma propre propre voix sous mes halètements. halèt ements. — Tiens-toi tranquille, tranqu ille, gamin ga min,, ordonne ordonne l’homme l’homme dans mon mon dos, dos, trop décontracté décontracté pour me rassurer. C’est la merde. — Prenez ce que vous v ous voulez. J’n’appelle J’n’appellerai rai pas les flics, flics, mais mais laissez-nous. Une large silhouette d’homme bloque la porte. Je plisse les yeux dans le noir, craignant le pire. Est-ce le chef, venu m’achever ? Il entre, et je penche la tête pour voir son visage.
Oh, merci mon Dieu ! — Papa. (J’essaie de me libérer, li bérer, d’aller vers v ers lui, lu i, mais je suis retenu ret enu prisonnier.) prisonnier.) Aidez-moi, ils me me tiennent. tie nnent. Je laisse échapper ces mots maladroits, mais, lentement, lente ment, je commence commence à comprendre. J’arrêtee de me débatt J’arrêt débattre. re. Mon père ne va pas m’aider. Les hommes qui ont surgi dans ma chambre ne le surprennent pas. Mon sang se glace, gla ce, et un frisson m’envahit m’envahit le corps. I l me chasse. chasse. — Papa ? (Je scrute son visage vi sage en e n quête qu ête de compass compassion, ion, mais mais je ne vois v ois rien de tel.) Ne faites pas ça. Il m’avait m’avait prévenu. Il I l avait ava it menacé de m’envoyer m’envoyer là-bas si je n’arrêtais pas. En un éclair, je distingue un aperçu de mon futur dans le visage sans âme qui m’observe. Des singes dressés à n’obéir qu’aux ordres, le cerveau vidé de tout esprit critique et de toute volonté. C’est ce qu’il veut pour moi. Bordel, pas questi qu estion on ! Je Je me débats fébrilement, et mes articulations art iculations brûlent sous la pression. — Arrête Arrêt e de résister, mon mon fils. fils. Mon père père s’approche s’approche et se penche à ma hauteur. haut eur. La note épicée de son eau de Cologne me retourne l’estomac, et mes yeux s’ajustent à la proximité de son visage. Sa coiffure militaire ne fait qu’accentuer une mâchoire déjà trop anguleuse. Sa bouche n’est qu’une ligne droite, si serrée que les muscles de sa joue frémissent. Le vert sombre de ses yeux paraît presque
noir, et je fais un effort de volonté pour soutenir son regard. Il m’étudie quelques secondes second es puis grimace. Ce n’est pas la première pre mière fois qu’il me reg regarde arde ainsi, a insi, mais mais je ne m’habitue pas. — Tu pleur pleures, es, Blake ? — Non, monsieur. monsieur. Je renifle pour réprimer les larmes qui me brûlent le nez et je tente tent e de dissimuler la terreur qui me pollue les veines. — Mon cul, qu e tu ne pleures que pleu res pas, gamin, gronde-t-il en secouant la tête. têt e. C’est C’e st ustement le problème. Ses paroles sont un murmure bas. Il se redresse et commence à arpenter la pièce de part en part. — Je n’accepter n’accepterai ai pas que la tafiole qui me sert de fils se mette à pleurer pleure r comme com me une gonzesse. Le rire méprisant des soldats qui me tiennent emplit la pièce. J’ai les joues en feu, mais je serre les poings et bande mes muscles. Mes larmes sèchent, et mon sang rugit dans ma tête. — Comme Comme si la merde que tu fais pendant ton temps libre ne faisait pas assez a ssez tapette, maintenant tu te mets à pleurer pleurer ? Ce n’est pas vraiment une question. — J’ai arrêté, arrêté , monsieur. monsieur. Je vous l’ai dit. dit. Je baisse baisse les yeux yeu x en e n esp e spéra érant nt qu’il ne voie pas que q ue je mens. mens. En vérité, vé rité, je suis incapable d’arrêter. Ses menaces de me chasser ou de me frapper jusqu’à m’en faire passer l’envie n’ont pas suffi. Je ne peux pas m’en empêcher. Mais comment a-t-il su ? J’ai été tellement prudent… prudent… I l s’avance devant deva nt moi, et son regard rega rd pèse sur mon mon crâne. — Un mente menteur ur en plus d’un d’un PD. PD. Il est sur le point de perdre le contrôle, et je sais d’expérience que ce n’est amais bon signe. — T’es T’es bien comm commee ta mère ! Ma mère. Elle seule savait. Je tente de comprendre. Pourquoi m’aurait-elle trahi ? Puis j’aperçois sa silhouette menue derrière mon père. Elle regarde, impuissante, un bras autour du ventre et l’autre autour des épaules, agitée de sanglots. Présente Présente mais absolument absolument inutile. inutile . J’essaie de croiser croiser son regard, rega rd, mais mais je distingue distingue mal ses traits dans l’obscurité. l’obscurité.
— Maman, Maman, pourqu pourquoi… oi… ? Mes questions restent figées au bord de mes lèvres. Elle ne répondra pas. Devant lui, elle ne dit jamais rien. J’ai toujours toujour s été l’élément l’é lément fort, celui qui qu i gardait la tête tê te haute ha ute face aux atta a ttaque quess verbales de mon père, pour prouver que je tenais le coup. C’était le meilleur moyen de la protéger. Je prends une grande gra nde inspiration douloureuse douloureu se et e t rejett re jettee les épaules épau les en e n arrière. arriè re. Si elle pense que je vais bien, elle arrêtera de pleurer. Si je la convaincs que je veux ve ux faire comme comme il a décidé, ce sera plus simple simple pour elle. elle . — Ne compte compte pas sur ta petite maman maman pour te sauver. sauve r. Pas cette fois. Depuis combien com bien de temps elle ment pour te couvrir, couvr ir, Blake ? Je ne réponds pas, et il me frappe frappe l’épaule de sa botte à renfort re nfort d’acier. d’acier. Je vacille dangereusement dangereu sement mais je parviens parvie ns à rester reste r debout. D’ordinaire, D’ordinaire, je neutralise sa colère en m’excusant et en flattant son ego. Mais cette fois, au milieu de la nuit, immobilisé par une bande de ses hommes, sachant que là où je vais, vai s, je n’aurai plus à subir ses provocations provocations quotidiennes… quotidienne s… Ass Assez ez décon dé conné né ! Ses intimidations ont peut-être été efficaces par le passé, mais je ne suis pas une marionnette qui obéit quand il tire les ficelles. La chaleur se masse dans mon sternum et enflamme des braises en sommeil depuis des années. Je regarde mon vieux vie ux tapis ta pis vert et e t j’inspire j’inspire profondément profondément en laissant la issant ma ma colère monter. — C’était C’éta it une question que stion de temps avant ava nt que tu te fasses choper. choper. Tes petites petite s cachotteriess dans cachotterie dans mon mon dos dos étaient étaie nt intolérables. intoléra bles. Ses lourdes bottes militaires laissent des traînées sur la moquette, comme dans la vie où il se fraie un chemin en détruisant les esprits des autres et en abandonnant ses victimes dans son sillage. D’abord ma mère, puis moi, et mon frère sera certainement le prochain. — Mes gars vont te conduire conduire là où on fait les soldats. soldats. T’auras pas le choix, choix, làbas, faudra te conduire comme un homme. T’entends, gamin ? La rage ra ge bat dans ma ma poitrine, coule dans mes mes veines, ve ines, noue mes muscles. muscles. — Je t’ai posé posé une question, qu estion, PD. PD. Réponds Réponds.. Son ordre d’obéissance résonne dans les murs. Je grimace en entendant ente ndant ma mère sangloter. I l n’accepter n’acceptera a pas mon silence. sile nce. Il Il ne laisseà aucun qu’une de seule occasion de coopérer. Il n’a jamais laissé de deuxième chance, nous. Je vais vai s trop loin. loin. Mais pour la première fois je m’en fous. J’ai le souffle court, et mes narines se dilatent sous l’oxygène qui afflue en moi.
— Réponds Réponds,, sale sale fils de de pute ! I l pose pose la semelle de sa botte contre ma poitrine et pousse. pousse. — Faible, comm commee ta mère. Mon corps vacille, mais je suis insensible à ses attaques. Je relève la tête et plonge mon mon regard rega rd haineux dans le sien, sans ciller, à m’en faire mal. — Elle Elle est assez forte pour supporter supporter tes t es conneries. conneries. I l sourit puis rit franchement, mais mais rien en lui lu i ne semble vraiment amusé. — Petit fils à mam maman. an. Tu Tu t’accroches t’accroches encore à ses jupes. Pathé Pathétiqu tiquee ! Ces paroles sont comme de l’essence sur le brasier de ma rancœur, et les flammes s’élèvent en un feu d’enfer. Je serre les dents, déchiré par la fureur. Mon père père me chasse chasse d’un geste méprisant méprisant de la main. — Emm Emmenez enez-le -le hors de de ma vue. — À vos ordres, répondent en chœur ses soldats, soldats, obéissant obéissant à leur colonel colonel comme de bons petits disciples embrigadés. Ils se trancheraient certainement la gorge si on leur ordonnait. Pas question que je devienne comme ça. Je suis tiré par les le s bras et remis debout, puis on me force à marcher jusqu’à jusqu ’à la porte. Ma mère s’écarte précipitamment pour nous laisser passer. Elle serre sa robe de chambre autour de son cou, son joli visage rougi et mouillé par les larmes. Ses cheveux châtain clair sont ébouriffés, comme si elle avait passé les doigts dedans pendant pendant des heures. heu res. La douleur douleu r dans son regard me fend le cœur. Je me penche. penche. — Attendez. Atte ndez. Ils m’ignorent et continuent à me traîner dans le couloir. — Je veux ve ux juste dire au revoir, rev oir, insistéinsisté-je je en plantant mes pieds nus dans le tapis. — Duke ? Le nom de mon mon père, murmuré faiblement par ma mère mère,, les interrom interr ompt. pt. Ce trou t rou du cul lève lèv e les le s yeux au ciel mais fait fait signe à ses hommes. hommes. — Accordé. Accordé. Elle fait quelque que lquess pas pas vers ve rs moi moi mais s’arrêt s’arrête, e, hors de de portée. portée . — Blake… (Son menton frissonne, frissonne, et des larmes brillent dans ses yeux yeu x bleus.) Je suis désolée. désolée.
La culpabilité me retourne l’estomac. — C’est pas pas grave, grave , maman. maman. Je n’aurais n’aura is jamais jamais dû la mêler mêler à mes manigances. manigances. — Ne pleure pas, je vais m’en m’en sortir. sortir. Elle s’approche s’approche encore e ncore pour me poser la main sur la joue. Elle ne me prend plus dans ses ses bras parce que mon père estime e stime que cela ce la nous rend faibles. — Sois fort, Blake. Pas de « je t’aime t’a ime », juste ça : « Sois fort. » C’est dur, mais on en est arrivés là. Pour survivre, dans cette famille, il faut obéir aux au x command commandements. ements. La force prévaut préva ut sur l’émotion. Je m’oblige m’oblige à sourire. — Toujours. Toujours. Mon père a certainement adressé un signe de tête aux soldats, car une main me saisit par l’épaule. Je dis au revoir à ma mère puis me laisse traîner hors de la maison. Je ne vois mon frère nulle part, mais il a dû recevoir l’ordre de rester dans sa sa chambre, chambre, porte fermée. fermée . Il sait mieux obéir que moi. moi. Je suis entraîné entra îné et poussé poussé par la porte. La nuit est douce. L’air humide humide de l’océan me fouette le visage et s’enroule contre mes joues, et je le respire une dernière fois, conscient que bientôt je serai dans le désert. Mon père nous mène devant les doubles portes ouvertes d’une camionnette noire. Là, une main m’appuie m’ appuie sur l’arrière l’arriè re du crâne pour me forcer à me pencher et à monter. Je résiste pour rester tête t ête haute haut e afin qu’ils ne puissent puissent pas me faire faire entrer. e ntrer. — Monsieur, Monsieur, une dernière chose avant de partir ? Mon père me regarde, les yeux étrécis. — Quoi ? La route est longue. Je m’approc m’approche, he, content que ma dernière poussée poussée de croissance croissance ne laisse plus que quelques quelqu es centimètres centimètres de différence différence entre e ntre nous. — Je voulais juste vous v ous dire… dire… Je recule rapidement d’un pas pour prendre mon mon élan éla n puis j’abats le front contre son nez. Des étoiles dansent derrière mes yeux. Il seses plie en deux en hurlant et porte les mains à son visage. Le sang coule entre doigts. Un sourire fleurit sur mes lèvres. Bordel, que c’était bon ! Mais ma victoire est de courte durée, et je suis entraîné en arrière puis jeté face contre la route de béton. Les semelles dures des bottes de combat s’abattent contre mon dos pour
me mainte maintenir nir au sol, m’écrasant m’écrasant la poitrine. Mon père grogne et se redresse en vacillant. — Tenez-le bien, les gars. Mais son son grognement grognement de douleur douleur vaut tout ce qui qu i va suivre… Je suis relevé par le tee-shirt tee -shirt et jeté en avant. ava nt. Son visage rouge de colère et de sang est à quelques centimètres à peine du mien. — Il était ét ait temp te mpss que j’t’apprenne une bonne leçon. leçon. Il recule re cule et lève le poing. poing. L’inévitable L’in évitable me fait face, autant lui adresser adresser une u ne dernière pensée en souvenir. souvenir. — Va te faire foutre, foutre , papa. papa. La douleur m’embrase la mâchoire. Le monde semble tournoyer, puis tout devient noir.
Chapitre premier Treize ans ans plus tard…
Blake
— Je lève mon verre ! Je suis ivre mort mort et je ne sens plus la douleur. Le bar est bondé bondé et vibre d’énergie, comme tous les autres de la ville, cette nuit. C’est la veille du Nouvel An à Las Vegas, putain putain ! Je monte monte sur mon mon tabouret taboure t et grimpe grimpe sur le bar en chancelant chancelant.. J’ai hâte de laisser cette foutue année derrière moi, et je regarde la pendule. Encore cinquante-deux minutes. Je dresse le bras, et la foule pousse de grands cris d’enthousiasme. Eh ouais, ouais, mes p’tites pu pute, te, vous ll’aimez ’aimez mon cul, hein ? — À la nouvelle année. a nnée. Qu’elle soit pleine de bons bons coups dans l’octogone. l’octogone. Je croise croise les regards re gards de deux deu x nanas canon à mes pieds. pieds. Elles Elles m’ont collé au cul toute la soirée pour me chauffer, et je sens qu’elles ne demandent que ça. Je cligne de l’œil. — Et Et de bons bons coups coups au lit ! J’observe J’ob serve la foule en quête quê te du groupe et je les aperçois près de de la scène. — Un U n toast t oast pour mon mon pote Rex ! (Je lève lèv e mon mon verre v erre bien haut hau t en désignant les l es membres mem bres d’Ataxia.) Révolutionne Rév olutionne le rock’n rock’n roll, mec ! Sur un geste du bras, j’avale mes deux derniers doigts de whisky et savoure la brûlure. Dans le bar, tout le monde renchérit en une symphonie approbatrice et bruyante.. Je saute bruyante saut e du comptoir, comptoir, directement dans les bras de mes admiratr admiratrices. ices. — Super toast, champion champion ! déclare la belle blonde blonde platine à ma droite en se frottant contre moi. Je me penche pour coller la langue dans sa bouche impatiente et je lui prends les fesses à pleines mains. Rien de tel pour éveiller l’intérêt d’une deuxième nana qu’une bonne dose de jalousie pure et dure. Aussitôt, sa copine se presse de l’autre côté et fait glisser la main sur mon ventre, droit vers ma ceinture.
Je suis engourdi engou rdi et e t je ne sens ni ne goûte grand-chose. grand-chose. Mais ma bite réagit réa git au quart de tour, avide d’un petit coin chaud et humide. Il n’est même pas minuit et e suis déjà déchiré. Si je ne ramène pas vite fait ces nanas pour les désaper, je suis capable de tomber dans les pommes pommes avant de tirer tir er mon coup. — Mec, trouv trouve-toi e-toi une chambre, ou ou au moins un coin sombre sombre ! J’interromps mon roulage de pelle comate comateux ux pour tourner tourne r un regard rega rd vitreux vitr eux vers Caleb et le nouveau… Comment il s’appelle déjà ? Caleb l’a invité ce soir. Il vient d’une ville près de la mer, et comme il vient d’arriver il n’avait nulle part où passer le Nouvel passer Nouve l An. C’est censé censé être le nouveau génie de la fédération d’Ultimate d’Ultimate Fighting. Je trouve qu’il a une gueule gue ule à jouer dans Alerte à Malibu . — Z’êtes jaloux, les trouducs ? Je glisse une fille sous chaque bras et m’appuie m’appuie contre le bar. Les mecs rient, mais je remarque la lueur d’envie dans leurs yeux. Rex et son batteur, Talon, approchent avec quelques filles à leur suite. Elles sont canon, à peine habillées histoire de ne pas perdre de temps, et elles ont les yeux yeu x qui brillent d’idée d’idéess claire clairement ment cocho cochonnes. nnes. C’est l’un des trucs que j’aime à Vegas, on ne manque jamais de nanas qui cherchent des coups d’un d’un soir, sans lendemain. lendemain. Juste ce qu’il qu ’il me faut. faut . Putain, j’adore ma vie ! — Super concert, concert, T-Rex, T-Rex, dis-je dis-je avec av ec sincérit sincérité. é. Ataxia mélange parfaitement le rock à l’ancienne et des lignes mélodiques plus punk. Et Et Rex sait pondre des paroles qui qu i déchirent. — Merci, mec. (Rex étu étudie die le groupe.) Où est Jonah ? Je croyais que qu e Ray eett lui devaient venir. Je laisse échapper un éclat de rire. — Tu parles. Ce mec est enfermé avec ave c sa nouvelle nouvell e femme femme depuis qu’ils sont sont rentrés de Bora Bora. Je parie qu’on compte sur une main le nombre de fois où ils ont mis des des fringues depuis le mariage. maria ge. Je ne lui en e n veux veu x pas, à ce salaud. Raven Rave n est canon, mais mais c’est une dure. dure . Après la merde qu’elle a vécue l’automne dernier au chalet… Aucune femme ordinaire n’aurait été capable capable de faire ce qu’elle a fait. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Les femmes femmes sont faibles. Rave Raven n est une u ne anomalie. Je cligne des yeux et secoue la tête têt e sous ces pensées contradictoires. Jonah s’est laissé passer la corde au cou, et j’en suis heureux pour lui, mais je suis content que ce ne soit pas moi. Raven a un passé plus lourd qu’un putain de Boeing. Il I l fait semblant d’aimer ça. Non, merci. merci.
Je ne me laisse pas rouler. roule r. Je préfère m’en m’en tenir t enir aux nanas qui qu i aiment a iment le sexe, sans attaches, sans complications. En parlant de ça, mes deux conquêtes de la soirée commencent à s’impatienter, et leurs mains avides deviennent plus entreprenantes. — Vous avez ave z faim, les filles ? J’ai dans la poche poche de quoi vous combler. combler. La blonde gémit en se léchant les lèvres avant de les faire courir contre mon cou. Son amie repousse des boucles boucles noisett noisettee sur son épaule avec ave c un air jaloux. jalou x. Je souris l’attire contre puis puis je lu luii chuchote à l’oreille : — T’inquiè T’inquiète, te, ma belle, y en aet bien assez pour moi, tout le monde. Pour bien clarifier ma pensée, je lui attrape les fesses pour les coller contre ma cuisse. Elle glisse la main dans la poche poche arrière arriè re de mon mon jean. — Toutes les deux ? demande-t-e demande-t-elle lle avec ave c un mélange de curiosité et d’excitation. — Ouais, toutes tout es les deux, dis-je en e n m’écart m’écartant ant pour la regarder rega rder dans les yeux. yeu x. C’est le Nouvel An, essaie essaie un truc tru c nouvea nouveau. u. Tu ne le regretteras regret teras pas. Peu importe qu’elle soit partante ou non. Il y a des tas de nanas prêtes à prendre sa place. J’en vois quelques-unes pas loin, et au besoin un coup de fil suffira. Elle se mordille la lèvre lèv re en e n réfléchissant. La blonde est arrivée à mes lèvres et m’attrape le menton pour m’attirer vers sa bouche bo uche entrouverte. entrouverte . La vodk vodka a sur sa langue se mélange mélange à la saveur sucrée sucrée de son son gloss. Je lui offre un baiser profond, histoire que mon indécise ait un aperçu inoubliable de ce qu’elle pourrait louper. Il ne lui faut pas longtemps pour me tirer par le bras. J’interromps le baiser pour po ur me tourner vers ve rs elle. Elle resserre re sserre la main dans ma poche poche et e t passe l’autre l’aut re sur ma poitrine. poitrine. — J’en suis. suis. — Super, ma ma poule ! Je l’observe l’observe.. Tout son corps semble dire qu’elle qu’e lle veut ve ut m’accom m’accompagner pagner chez moi, moi, mais quelque chose dans ses yeux me turlupine, malgré l’alcool qui m’engourdit le cerveau. — T’es T’es prête ? Je la presse pour pour la tester. te ster. — Oui, je file juste aux toilettes toilet tes et je passe passe un coup de fil. Je reviens rev iens tout de
suite. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour pour atteindre at teindre mes lèvres. lèv res. Je tourne la tête t ête,, et son baiser se pose pose sur sur ma joue. — Un coup coup de de fil ? Laisse-moi Laisse-moi dev deviner iner : à ton mari mari ? Elle a un u n geste de recul re cul et fronce les sourcils. — Non. — Petit copain copain ? — Non, c’est c’est pas ça. (Elle (Elle regarde re garde autou a utourr d’elle puis se penche à mon oreille.) oreille .) Je dois do is appeler appeler la baby-si baby-sitter tter et la prévenir que je rentrerai rentrera i plus tard que prévu.
Oh, pas de ça ! — Holà, holà, dis-je dis-je en levant leva nt la main. (Pas besoin besoin qu’elle m’en dise dise plus.) plus.) Non. — Non ? répète-t-elle répète -t-elle,, bouche bouche bée. — Ouais, ou ou plutôt : oh non, carrément non ! — Je ne… — Désolé, ma ma poule. T’ T’es es bien roulée, mais mais t’es hors hors jeu. Elle hoquette de stupeur et retire la main de ma poche. — Je… je… — Hé, Malibu Malibu ! Je fais signe au nouvea nouveau u d’approcher. d’approcher. Je pense que qu e la plupart des filles doivent le trouver craquant. Un peu trop belle gueule mais assez musclé pour avoir l’air d’un vrai mec. — Ça roule, Blake ? Il dévore d’un regard la jeune mère toujours pétrifiée, raide, raide, vexée. vexée . — Je te présente… présente … Je ne cache pas le fait que j’ignore son nom. nom. Je la regarde rega rde et j’attends j’atte nds.. Elle me fusille du regard. — Alana. — Voilà Malibu. Malibu. Je la pousse dans dans le bas du dos, dos, vers ver s lui. Malibu est ravi de mon cadeau. — Eh Eh ! C’est symp sympa a de te rencontrer…
Alana tourne la tête vers moi moi avec fureur.
— Tête de nœud ! Je hausse les épaules. épaule s. La blonde me regarde rega rde congédier son amie. — Alana, tu vas va s bien bien ? Rien ne me débecte aussi vite qu’une embrouille entre nanas. C’est pas personnel. Bordel, je lui rends probablement probablement service serv ice ! En tout cas, je rends re nds serv service ice à son gamin. Une nana avec une bouche à nourrir n’a pas à payer des heures sup àamais une baby-sitter pourd’elle. aller chez un mec qui veut juste la baiser et ne plus entendre parler Je murmure rapidement : — Je reviens. revie ns. Je file à l’autre l’autr e bout du bar, où Rex traîne traî ne avec ave c les le s autres. aut res. Malibu me suit de près. Apparemment, lui non plus n’aime pas les histoires de nanas. Il vaut peutêtre mieux qu’il n’en avait l’air. — Qu’est-ce qu’il y a, B ? Tu Tu t’es pris un râteau râte au ? Il rigole. Il sait que qu e je ne rentrerais jamais seul seul un u n soir soir de congé. congé. — J’prends mon temps, Rex. I l n’est pas tard, et les possibilités possibilités ne manquent pas. — Je ne comprends comprends pas, intervient interv ient Malibu d’un air désapprobateu désapprobateur. r. Ces Ce s nanas étaient canon. Et toi…, tu t’es barré. — Blake Bla ke a des goûts difficiles. difficiles. Il I l rejett re jettee toujours toujour s les nanas canon pour prendre celles encore plus chaudes. Rex éclate de rire et avale une gorgée de bière. Les groupies qui l’entourent semblent semb lent soudain s’intéresser à la conversation. — C’est quoi, ton secret secret ? demande le nouveau nouvea u avec av ec une véritable vé ritable curiosité.
Bordel, c’est c’es t qu quoi oi sson on n nom om ? — Tu veux mon mon secret, Malibu Malibu ? Je me fous fous de lui. Il n’y a pas pas de secret secret.. En vérité, je ne sais pas pourquoi c’est si simple de choper des filles. C’est sûrement parce que je drague toujours celles qui pourraient aussi bien se coller un signal lumineux « Entrée libre » sur la ceinture. Je n’aime pas les défis. Plus c’est simple, mieux c’est. Sortir avec une fille, lui consacrer du temps pour la connaître, c’est pas ma façon de faire. C’est sûr, même les filles faciles peuvent devenir collantes, mais je ne cache jamais que je cherche juste un plan cul. Si elles s’obstinent à croire qu’elles ont un avenir avec moi, tant pis pour elles.
Pour moi, un mec pas trop moche qui ne s’envoie pas en l’air se trompe sûrement de cible. — Mais ouais, insiste insiste Malibu en hochant hochant la tête. tê te. Il prend des notes ou quoi ? Caleb se met met à rire. — Je sens que ça vva a être êtr e du lourd ! — D’accord. D’accord. (Je fais fa is signe à la barmaid de m’apporter m’apporter une bière et je me tourne vers mon élève studieux.) Quand tu viens dans un bar comme ici, qu’est-ce que tu cherches ? I l coule un regard re gard vers ve rs un groupe de filles près du comptoir. comptoir. — À rencontrer des filles. filles. — Ah ah a h ! (Je tends le doigt vers v ers son visage.) Et voilà ! Tu veux v eux « rencontrer r encontrer des filles ». (Je secoue la tête t ête en m’accoudant m’accoudant au bar.) C’est ça, ton problème. problème. Les épaules épaule s de Malibu s’affaissent. s’affaissent. — Ah c’estrencontrer absurde, remarque-t remarqu -il avec ave c un grand geste des bras. Tous les bon mecs mecs?ici icMais i veulent veu lent des filles.e-t-il — Non, c’est c’est là que q ue tu t u te trompes. trompes. Moi ? Je suis là pour trouver trouv er une u ne gonzess gonze sse… e… ou deux… que je peux ramener chez moi et sauter jusqu’à m’évanouir de déshydratation. I l fronce les sourcils. sourcils. — Quelle différence ? — La différe différence, nce, mon mon cher Hasselhoff, Hasselhoff, c’est que ça prend du temps de « rencontrer des filles ». Tu lui paies un verre, tu lui demandes son putain de travail, trava il, tu apprends apprends qu’elle a une sœur à Chic Chicago ago qu’elle n’a pas vue depuis Noël, tu te t e tapes ta pes les histoires histoires de son ex qui lui lu i a brisé son petit petit cœur innocent. innocent. — Alors d’après d’après toi je devrais aller trouve t rouverr la fille et lui lu i dire que je cherche juste un plan cul pour la nuit ? Et ça marche ? — Mec, tu m’as écouté ou pas ? J’ava le la moitié J’avale moitié de la bière qu’on m’a m’a apportée. Je lui donne donne des infos du tonnerre, et il ne s’intéresse pas à ce qui compte vraiment. — Non, tu t u la complim complimente entes. s. Tu lui fais croire qu’elle qu’el le est la fille la plus sexy du bar. Tu ne lui lu i parles pas de sa vie. v ie. Tu t’en t ’en fous, et les le s femmes femmes ne sont pas connes. connes. Elle comprendrait que t’es pas sincère. Il faut lui vendre du rêve. Je laisse la isse au novice une seconde pour enregistrer enreg istrer cette cet te révélat rév élation. ion. Rex, Rex, Caleb Cale b et les autre au tress membres membres du groupe regardent… reg ardent… Mason ! C’est son nom. nom.
— Et Et ça marche marche ? demande-t-il, demande-t-il, le visage crispé. crispé. — Non. Après A près l’avoir fait voyager, voyag er, tu lui dis que qu e tu veux ve ux l’emmener l’emmener chez toi et lui faire des trucs qui la feront hurler si fort qu’elle en perdra la voix. Les autres éclatent de rire, mais quelques groupies se rapprochent de moi. Je croise le regard d’une rouquine incendiaire. Son sourire timide est une vraie blague.. Elle blague Elle est e st partante pour se payer du bon temps. temps. Je la regarde, rega rde, depuis ses talons de gourmande à ses faux nibards. nibards. Elle fera l’affaire. Je lui fais signe d’approcher, et elle obéit. Bordel, j’aime quand les filles ne se font pas prier ! — Tes petits tours ne marcheront marcheront pas avec ave c moi, ronronne-t-elle ronronne-t-e lle en glissant la paille de son cocktail cocktail entre ent re ses lèvres. lèv res. — Mes petits tours ? Mais moi, moi, je joue franc jeu, et sur invit uniquement. uniqu ement. Elle se mordille la lèvre inférieure. Ouais, elle n’attend que ça. Mais je suis d’humeur joueuse et je vais me faire supplier. Je lui tourne le dos, ravi de découvrir une autre fille, une blonde à longues jambes. — Hé, t’es carrément craquante craqu ante ! dis-je en plongea plongeant nt les yeux dans les siens. siens. Elle baisse la tête et sourit. — Merci. Facile. Cette Ce tte nana n’a pas l’habitude des complim compliments. ents. Je glisse le doigt le long de son bras, de l’épaule l’é paule au poignet, et e t je souris quand qu and elle frissonne frissonne de plaisir. — Tu t’appelle t’appelless com comment ment ? — Faye. Elle rit, et j’aperçois l’éclat d’un piercing sur sa langue quand elle boit un peu de cocktail à la paille. — J’hallucine… Qu’est-ce Qu’e st-ce qu’une qu ’une fille comme comme toi fait dans un esprit auss au ssii tordu que le mien ? Elle éclate de rire, et je l’attire contre moi. Y a qu’à se baisser… Je me retourne ret ourne et vois Mason, bouche bée, bé e, les bras ballants. balla nts. Rex, Caleb Cale b et e t les autress hoc autre hochent hent la tête et e t rient.
Bonne année, pour moi, mes salauds !
J’ai chaud et e t j’ai l’impressio l’impression n d’avoir le corps corps lourd et cloué au lit. Je plisse plisse les
yeu x sous yeux sous la lumière vive v ive et e t referme refe rme les paupière paupières. s. Ouch ! Ma Ma tête tê te tangue t angue,, et mon sang bat à mes tempes. Une douleur vive me tord le ventre. Merde ! J’essaie encore d’ouvrir d’ouvrir doucement un œil, puis l’aut l’autre. re. Bordel de merde ! Je suis dans ma chambre, chambre, sur mon mon lit, et e t mes jambes sont sont immobiles. immobiles. Je baisse baisse les yeux sur moi. Je n’ai même pas un drap dessus. Un amoncellement de corps s’étale sur mon lit king size. Ma tête retombe en arrière, et je ferme les yeux en priant pour me rappeler la nuit dernière. Putain, j’aurais dû arrêter de boire ! Je me souviens d’avoir quitté le bar et d’être monté dans un taxi avec des filles. Deux, c’est ça ? Je me pince l’arête du nez. Ah, merde ! Trois. Trois. Trois filles du club. Je me redresse sur les coudes et compte compte les jambes pour être êtr e sûr. Elles sont sont toutes longues, fines, bronzées et épilées. Sauf une. Oh, merde, pas ça ! J’agite J’agite les orteils, et les orteils de la jambe poilue réagissent. Dieu merci ! Je me laisse retomber dans le lit, le cœur battant. Je passe les poings sur mes yeux, mais cela ne fait qu’accentuer mon mal de tête et me coupe le souffle. Je ne boirai plus jamais. Un gémissement féminin endormi résonne près de mes hanches, puis un autre près de mon ventre. Bientôt, tout l’amas de filles reprend conscience, et bras et ambes se démêlent de ce gigantesque attrape-rêves humain. J’entends une u ne petite exclamation étouffée, étou ffée, et l’une des filles se lève lèv e d’un bond. J’ouvre un œil. La blonde blonde se précipite autour a utour du lit pour ramasser des vêtements vê tements qu’elle rejette quand elle se trompe. C’est drôle, et mes lèvres dessinent un sourire, mais, bordel, il ne dure pas. Tout l’alcool que j’ai ingéré la nuit dernière continue co ntinue à me torturer. torture r. Mon téléphone se met à sonner violemment sur ma table de chevet. Aïe, putain Le son fait lever les filles. — Mmm… Mmm… allô ? Faye, levée, plonge les bras dans un amoncellement de tissus noirs. Non, pas la bonne jupe. Elle la jette sur le lit et fouille sur le sol. Je souris de nouveau. — Mec, j’espère que q ue t’es levé, le vé, tête têt e de nœud, grommelle grommelle Jonah à l’autre l’autr e bout du fil. Je réduis le volume sonore pour pour ne pas mourir de de douleur. — Merde, c’est c’est le Nouvel Nouve l An ! Je fais la grasse mat’. Tu devrais en faire autant au tant.. — Je suis en route vers ver s chez toi. T’as oublié qu’on doit pique-nique pique-niq uerr au a u Nid de Raven ? — Pas avant av ant 13 heures. heure s.
— Il est midi et demi.
Ah, putain de merde ! — Bouge ton cul. Rav Raven en et moi, on arrive dans une minute minute.. Il raccroc raccroche he avant ava nt que j’aie une chance chance de répondre. répondre. Je jette je tte mon mon téléphon télé phonee sur l’oreiller vide près de moi. Je croise les bras derrière derriè re la tête et profite du spectacle de la chambre pleine de filles nues qui cherchent leurs fringues, se prennent les pieds dans les chaussures et s’habillent tant bien que mal. Je souris avec malice. — Mesdames, Mesdames, prenez votre temps. Je pourrais vous regarder rega rder faire toute la ournée ! La blonde, Sara ou Sandra, glousse, et la brunette se met à quatre pattes pour chercher sous le lit. Après un rapide coup de fil pour qu’un taxi vienne chercher mon équipe de charme, je me lève et passe un boxer. Je ferais mieux d’ouvrir la porte pour Jonah, ou ce connard connard est capable de la défoncer. défoncer. Je lui avais a vais promis de venir ve nir à sa fête, c’est vrai. Elle compte beaucoup pour Raven, et après ce que cette nana a connu ces derniers mois Jonah serait prêt à buter quiconque fait obstacle à son bonheur. Un petit tour aux au x toilettes, et je reviens dans le couloir. couloir. Ginger, Ginger, la brunette aux a ux ambes interminables, tente d’ouvrir une porte fermée. — T’es T’es perdue ? Nos regards se croisent, et je vois son air provocant et assuré se changer en froncement fronc ement de sourcils embarrassé. — Qu’est-ce que tu t u cherches, ma belle belle ? Je m’appuie, m’appuie, l’épaule presque presqu e contre l’embrasure l’embrasure de la porte. — Je croyais que qu e c’était la salle de bains. (Elle regarde re garde la porte puis tourne tou rne les yeux yeu x vers moi.) moi.) Tu Tu as un coloc coloc ? — Non. Elle regarde re garde encore e ncore la porte, et e t ses sourcils s’affaiss s’affaissent ent d’un air confus. confus. — Alors qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? J’agite le doigt en secouant secouant la tête. tê te. — Top secret. (Je m’approc m’approche he et passe le bout des doigts sur sa joue et le long de son cou.) cou.) Si je te le dis, je serai obligé de te punir. Elle frissonne et sourit, perdant son embarras au profit d’une excitation un peu craintive. C’est évident qu’elle réfléchit. Elle a déjà eu un avant-goût de mon côté
taquin. Mais je n’ouvrirai cette porte pour personne. D’une part, ce ne sont pas ses affaire affairess ; d’autr d’autree part, j’ai honte. honte . — La salle de bains bains est au bout du couloir couloir à gauche. Je l’embrasse l’embrasse sur la joue et me d dirige irige vers v ers la porte d’entrée. — Alors tu aimes… jouer ? Sa voix est chargée de curiosité et de désir. Je m’interr m’interrom omps ps mais ne me tourne pas vers elle. — Plus que tout. t out. Après le combat, combat, la salle est e st la seule seul e chose qui me permette permett e de décompresser. décompresser. Si e n’avais n’av ais pas ma carrière et ma passion, passion, je finirais comme comme lui. Un coup sourd contre la porte me ramène à la vie. — Ouais, puta putain, in, ça ça vient vie nt ! J’ai entendu ça souvent, cette nuit ! Je souris. Mes souvenirs ont tôt fait de chasser chasser les pensées qui me tombent tombent dessus quand il est question de la salle. J’ouvre la porte en e n grand et tom t ombe be sur Jonah et sa femme, femme, Raven, Rave n, main main dans la main. Jonah la tient auss au ssii par l’épaule pour la serrer contre lui. — Sans déconner, déconner, Blake, tu savais que je venais vena is avec ave c ma nana. Mets un truc avant de lui faire peur. — J’ai rien r ien à montre montrerr qu’elle q u’elle n’ait pas déjà vu. vu . Quoique… Quoique … (J’adresse un u n sourire moqueur à la jeu jeune ne femme.) femme.) Le mien est plus gros. Ses joues prennent la teinte de sa chemise à manches longues rose vif. Elle rit, et Jonah me jette un regard si noir que je le sens me frapper. Je laisse échapper un rire rauque. rauq ue. Merde, je suis encore bourré ! — Putain, mec, mec, tiens-toi un p peu. eu. Jonah entre, entre , suivi de sa femm femme. e. Ils I ls s’arrê s’arrêtent tent dans l’entré l’entrée, e, et Raven Rave n se racle la gorge, alors que le silence est retombé brusquement. Je ferme la porte et e t me retourne ret ourne pour voir ce qui qu i leur le ur arrive a rrive.. Deux des filles de la nuit dernière sont face à eux. — Oh, heu… Faye et… (Je me sens chanceux, chanceux, alors je tente tent e un nom.) nom.) Sara, voici mes amis, amis, Jonah et Raven. Elles regardent fixement Jonah, comme si je venais de leur présenter Channing
Tatum. Rave Raven n se colle colle contre lui et lui enveloppe e nveloppe la taille d’un geste poss possessif. essif. Je rouvre rouv re la porte. — Elles Elles allaient allaie nt partir. Pas vrai, vra i, les filles filles ? Elles murmurent quelques « enchantée » et se hâtent de sortir. Je leur dis au revoir d’un baiser, heureux que mon mal de tête soit assez puissant pour retenir ma libido. Je referme et me tourne vers ver s mes amis, qui q ui me dévisagent dévisage nt d’un air amusé et dégoûté. — Quoi ? dis-je en étirant étir ant les bras et en bâillant. J’ai fêté le Nouvel Nouve l An dignement ! — J’espère que tu es remis, parce que dès demain matin on commenc commencee ton entraînement contre l’Ombre. Je masse masse mes tempes tempes do douloure uloureuses. uses. — Super. Juste le temps qu’il me faut pour dessoûler… dessoûler… (Je souris.) souris.) et me remettre de mes divertissements. Jonah émet un rire sans joie. — Tu devr devrais ais faire gaffe, mec, mec, ou ta bite va tomber et… Une porte claque, et e t mes amis lèvent la tête. tê te. Ginger apparaît dans le couloir couloir et se pétrifie en découvrant mes invités. — Jonah et Raven sont passés passés me me chercher, dis-je dis-je en guise de présentation. Ginger réagit en bon petit plan cul. — Oh, super ! Eh Eh bien, bien, bonne bonne année à tous tou s ! Je lui ouvre ouv re la porte. — Toi Toi aussi. Elle murmure « appelle-moi » et me glisse un bout de papier dans la main. Je fermee la porte ferm porte et e t jette jett e un u n coup coup d’œil d’œil à ce qu’elle a écrit. « Si tu cherches quelqu’un que lqu’un pour jouer, joue r, j’en suis. » Elle a noté son numéro et déposé un baiser marqué par son rouge à lèvres encore frais. Cool. Elle n’entrera jamais dans la salle, mais je note qu’elle est partante pour épicer les choses. Il faut que je pense à l’ajouter à mes numéros au cas oùheures, je m’ennuierais tout seul… Lanana nouvelle annéeden’a commencé depuis douze et j’ai déjà trouvé une pas prise tête, alors queque le combat de ma carrière arrive arriv e pour me propulser propulser sur le chemin du championn championnat. at. Ouais, ça, c’est une année qui promet !
Il faudrait au moins un putain de tsunami sur le désert de Vegas pour me perturber.
Chapitre 2 Layla
Nouvelle année, nouvelle carrière. Je peux le faire. Je glisse la main entre deux cintres du petit placard où s’entassent mes vêtements. C’est un logement de merde, mais je suis fauchée. Au moins, j’ai apporté quelques trucs sympas de ma vie d’avant. Porter des vêtements de créateur sera une façon parfaite parfaite de cacher que je suis pauvre pauvre.. Je choisis choisis un u n pantalon noir et le jette jett e sur le lit pour chercher un chemisier. chemisier. I l fait plus froid que je n’aurais cru dans le désert. Ce n’est évidemment pas l’hiver de Seattle, Seat tle, mais l’air peut pincer et il me faut des manches manches longues. Une chemise en soie rouge. Parfait. Il me faut une couleur de gagnante pour faire forte impression. impression. Je retire ret ire la serviette servie tte qui m’enve m’envelopp loppee et frissonne frissonne sous le froid de la pièce, ou peut-être parce que je suis nerveuse. Je prends la tenue et m’assois au bord du lit pour… « Les pantalons pant alons noirs, c’est c’est pour les grosses. » Le son de sa voix résonne violemment dans ma tête, comme s’il se tenait juste devant moi. Mon ventre se crispe et la nausée me saisit. Une jambe à demi passée dans le pantalon coupable, je secoue la tête.
Non.. Ne le l aiss Non aissee pas gâch gâcher er ta victoire. Je passe l’autre pied et… Bon sang ! Je me me regarde re garde et sens ma ma confiance confiance en moi s’évaporer. Je fais cinquante-cinq kilos, je suis loin d’être grosse. Mais je pourrais encore m’affiner autour de la taille. Je devrais peut-être faire quelques abdos avant ava nt d’aller dormir… Non ! Je retire ret ire rageusement rage usement le pantalon et le jette jett e à terre. ter re. I l recommence. recommence. I l n’est même pas là, mais je me remets en question. Un pas après l’autre… Aujourd’hui n’est pas le bon pour surmonter le problème des pantalons noirs. Je ne peux pas aller à ce nouveau travail trava il en me sentant rabaissée rabaissée com comme un chien battu. battu. ne regarde reg ardede même pas pas etnir. prends une tenue te nue dans l’armoire. l’armoire. Tout plutôt que de m’ Je m’embarrasser embarrasser son souve so uvenir. — Rose, Rose, dix minute minutess ! crié-je en direction du couloir en enfilant une robe-pull couleur crème.
— Oh, ça fait fa it dix minutes minute s que qu e j’suis prête, répond r épond une voix, sans doute dans la
cuisine. Qui aurait dit qu’élever une adolescente adolescente serait si facile facile ? Je ne me souviens pas d’avoir été insolente avec mes parents quand j’avais seize ans. Tomber enceinte, oui, mais le culot, pas trop. t rop. Je plisse plisse les yeux yeu x pour mieux voir mon mon reflet dans le vieux vie ux miroir en e n pied que q ue ’ai trouvé dans l’appartement. Très pro, un peu stylée. Après tout, la ligue d’Universal Fighting n’est pas une entreprise guindée. D’après les photos du site, c’est un lieu plutôt branché. Je relève relè ve mes cheveux cheveu x en une queue-de que ue-de-cheval -cheval très haute, haut e, que j’enroule en petit chignon. Je tiens à ce que pas un cheveu ne dépasse, sinon je vais finir par le tortiller obsessionnellement, comme toujours quand je suis nerveuse. Je peaufine avec une bouffée de spray coiffant si épais qu’il me fait tousser. « T’as l’air d’une bimbo bimbo quand qu and tu fais un chignon. » Je ferme les yeux étroitement étr oitement et je respire profondém profondément ent pour faire obstacle obstacle à sa voix. Combien de temp te mpss faudra-t-il pour oublier ses provocations ? Je veux veu x avoir l’air aussi sûre de moi moi et aussi capable que possible. possible. Je me mordille la lèvre inférieure et regarde mon placard. Un accessoire m’aiderait peutêtre ? Un foulard ? Non. Une veste de tailleur ? Trop chaud. Je me détourne et ’aperçois juste ce qu’il me faut sur ma table de chevet. Des lunettes à grosse monture en écaille de tortue. Je les mets et me regarde encore une fois. Parfaite Je suis prêt prête. e. Le temps de passer de ma chambre à la cuisine, je repousse les sentiments qui me tordent le ventre. L’avantage d’un appartement de soixante-cinq mètres carrés, c’est que tout est à deux pas. — Je sors à 17 heures. heure s. Comme Comme on ne connaît connaît pas la ville, ville , j’aimerais que tu reviennes ici après les cours et que tu attendes l’heure de passer me chercher. Je prends ce qu’il me faut pour la journée, journée , et j’entasse tout sur la petite table aune et chromée, faite pour deux personnes. Rose est appuyée contre la cuisinière, une main sur ses hanches fines. Elle hausse l’épaule alourdie par son sac. — OK. OK. Sac à main, clés, bouteille d’eau, barre nutritive. J’ai tout. — Tu t’es préparé un déjeuner déjeu ner ? — Non, c’est pour pour les nazes. Je mangerai ici. Elle prend une boisson boisson énergétiqu énergé tiquee dans le frigo. — Je déteste ces trucs. Tu devrais devra is te réveille rév eillerr avec ave c de bons repas et un peu
d’exercice, pas en avalant de la caféine. — Parle à mon mon cul, cul, grommelle-t-e grommelle-t-elle lle en fixant le sol. — Rose, Rose, vraiment ? Surveille Surve ille un peu ton… — Tu prends prends du du café au petit déj’. — C’est différent. différent. — Ben tiens ! Quand elle prend ce petit ton prétentieux, je pourrais la secouer comme un prunier. Une fois l’appartement fermé, nous allons sur le parking, où nous attend une Ford Bronco de 1991. Je l’ai achetée le jour de mon arrivée à Vegas. Elle était garée au coin de la rue, avec un prix peint sur le pare-brise. Un coup de fil plus tard, elle était à nous. — Maman, Maman, allez ! lance Rose Rose en ouvrant ouvra nt la porte du conducteur. conducteur. Le premier jour de nos nouvelles vies. Jetroisième saute côté passager et j’écoute le moteur moteu r que q ue Rose Rose essaie de faire démarrer. Au essai, elle y parvient. Elle me conduit au centre d’entraînement de l’UFL, la ligue d’Ultimate Fighting. Nous n’avons qu’une voiture, et il est plus logique qu’elle me dépose et me reprenne. Cette organisation semble lui convenir. J’imagine qu’être véhiculée par sa mère alors qu’on vient déjà d’intégrer le lycée en cours d’année serait une sorte de suicide social. social. Après avoir pris la la mauvaise sortie d’autoroute et tourné dans la mauvaise rue, nous arrivons enfin sur le parking de mon nouveau travail. J’ai un travail. Ma poitrine frémit, tous mes nerfs nerfs en panique. panique . Je regarde rega rde ma ma montre montre.. Une demi-heure demi-heure d’avance. — Tu passes passes me me prendre à 17 heures heure s ? — Ouais Elle lisse ses longs cheveux noirs et contrôle son maquillage un peu excessif. Je pourrais lui conseiller de le retoucher plus discrètement, mais elle est sans doute nerveuse. Je ne voudrais pas la gêner par mes remarques. Pas pour son premier our. — Rose… Rose… Elle tourne tou rne ses yeux yeu x d’un d’un bleu limpide vers moi, agacée. agacée . — Quoi ?
— Tu vas bien ? Tu vas v as dans un nouveau nouvea u lycée, dans une nouvelle nouve lle ville… ville … EstEst
ce que je peux f… — Oh non ! Ça va ! Va bosser, bosser, je vais va is m’en m’en sortir sortir toute tout e seule. seule . Non, elle n’est pas nerveuse, elle est furieuse. Elle ne le dit pas, mais comment en serait-il autrement ? Je l’ai arrachée à tous ses repères. Ses amis, le peu de famille qu’elle avait. Je me mords la joue. Est-ce que j’ai eu raison de partir ? — Écoute, Écoute, je sais que tu m’en veux, veu x, mais… mais… — Arrête, Arrêt e, dit-elle en e n plaçant plaçant la paume sous mon mon nez. Va boss bosser. er. Je pousse pousse un profond profond soupir et décide de lui parler une autre aut re fois, lorsque lorsqu e la situation sera sera un u n peu stabilisée. stabilisée. Peut-ê Peut-être tre quand qu and elle aura trouvé t rouvé ses marque marquess et se sera fait quelques que lques amis. amis. J’attrape J’attr ape mes affaires et descends d’un bond. bond. — Bonne journée. Je t’aime. Elle allume la radio avant que j’aie fini ma phrase. Je ferme la porte et regarde la voiture disparaître disparaître dans la rue. J’ai gâché sa vie. vie . Je l’ai détruite, détruit e, et je ne peux m’en m’en prendre qu’à moi-mêm moi-même. e. Des larmes me brûlent les yeux, mais je les retiens. Je ne pleurerai pas. Pas aujourd’hui. Nouvelle année. a nnée. Nouvelle carrière. Nouvelle moi. Je prends une grande inspiration inspiration et redresse la tête. têt e. Je suis peut-être peut-ê tre une ruine à l’intérieur, mais ça ne veut pas dire que je dois le montrer. Me cacher derrière les apparences, c’est ma spécialité. J’ai mérité ce poste, j’ai postulé en ligne, j’ai passé un entretien téléphonique, mais tout mon être me hurle que je n’en suis pas digne. digne. J’ai l’estomac retourné retou rné par l’angoiss l’a ngoisse. e. Ils ont queduj’étais à laque hauteur, ils semblant m’ont engagée. Il est temps Arrête ! Ils que je croie en estimé moi. Ou moins je fasse jusqu’à y arriver vraiment. Je respire encore une fois pour me donner donner des forces et je passe passe les doubles portes du bâtiment. J’entre dans un hall d’entrée moderne, où résonne de la musique metal, et je sens l’odeur des meubles coûteux et des tapis en caoutchouc. Plusieur Plusieurss écrans plats présentent des montage montagess de combats combats de l’UFL, notamment un qui passe en boucle un enchaînement de KO. Je grimace en regardant les coups violents et me tourne vers la réception. Uneunjolie fille aux cheveux blond vénitien, d’une vingtaine d’années, m’accueille avec sourire crispé. Les épaules en arrière, le menton haut, je ne suis qu’assurance. — Bonjour, je suis Layla Moorehead. Je dois dois voir M. M. Gibbs. Gibbs.
Elle cligne plusieurs fois de ses grands yeux noisette. Elle regarde ensuite un papier devant deva nt elle et un u n écran d’ordinate d’ordinateur. ur. Elle Elle fronce les sourcils. sourcils. Ça commence mal. M. Gibbs est censé m’attendre. Suis-je au bon endroit ? Je me retourne vers la porte, où les mots « centre d’entraînement de l’UFL » sont peints en orange vif. Oui, pas de de doute. doute . Je devrais devra is peut-être peut-ê tre lui montrer montrer le dernier mail, que j’ai reçu sur mon mon téléphone. Je me suis peut-être trompée de date. Je change mon sac d’épaule et e commence à chercher mon portable. Mais les profondeurs de ma besace l’ont englouti. Je plonge la main et, soudain, je ne sens plus le poids du sac. Avant que ’aie le temps de comprendre, il s’effondre et déverse bruyamment son contenu sur le sol de béton. — Merde ! Je vois ma ma bouteille et e t plusieurs autres autr es petites affaires rouler en e n tous sens. sens. Lanière cassée, le début d’une bonne journée ! Je m’age m’agenouille nouille et commenc commencee à tout fourrer dans la besace en veillant ve illant à faire d’abord disparaître les tampons, avant que quiconque les voie. — Sérieux, Série ux, ça m’arriv m’arrivee vraiment v raiment à moi ? (Je marmonne, marmonne, mais d’une d’une voix v oix rendue aiguë par la frustration.) Sac à la con ! Je me retr r etrouve ouve à quat q uatre re pattes patte s pour récupérer récupére r un u n tube de rouge à lèvre lè vress qui a fini sous un canapé. La joue sur le sol, le bras tendu, je tâtonne sous le meuble. Je l’effleure du bout des doigts. Allez, Allez , juste un ou deux centimètres. Je tends encore le bras, l’épaule coincée coincée contre le bord du canapé. canapé. Je l’ai l ’ai presque… presque … Ah ah ! — Tout Tout va bien, bie n, la Souris Souris ? Je me fige en entendant ente ndant cette voix puissante puissante et profonde profonde derrière der rière moi. moi. De quoi ai-je l’air dans cette posture ? Les fesses en l’air, la tête par terre. Je réprime un grognement à l’idée d’être surprise dans une position aussi rid ridicule. icule. Mon rouge à lèvres en main, je me redresse maladroitement. — Oui, ça ça va. Je montre montre le tube t ube que je tiens tie ns et rajuste ra juste mes lunettes. lunette s. — J’avais perdu…
Bon quel géant ! J’ai le souffle coupé en découvrant à qui appartient la voix deDieu, baryton. Il fait trente bons centimètres de plus que moi. Il a les jambes si longues que les bandes blanches sur les côtés de son survêtement ne semblent jamais
s arrêter. Mon regard s attarde sur l étoffe, large mais moulante juste aux bons
endroits. Je sens mes joues s’enflammer et je laisse mes yeux remonter sur sa poitrine. Son tee-shirt gris en tissu t issu chaud, chaud, à manches longue longues, s, souligne souligne la largeur large ur de son torse, et ses muscles muscles se dessinent sous le coton. — Tu as oublié ça. Il m’adresse un sourire de biais qui adoucit ses mâchoires carrées. Ses hautes pommettes se dessinent sous des yeux d’un vert saisissant, qui semblent me murmure murm urerr des choses choses dangereuses… dangere uses… et osées. Je me racle r acle la gorge et tends la main vvers ers ce qu’il q u’il a ramassé. Oh, mon Dieu ! Je Je lui arrache le tampon, et le bruit de l’emballage me fait rougir davantage. Je suis perdue et je prie pour que mes lunettes dissimulent un peu ma gêne. Je cache l’objet au fond de mon sac en réprimant l’envie de sortir du hall en courant et d’appeler en prétendant être malade. — Merci. — Content de t’avoir aidée. Ça peut t’être t’êtr e utile. utile . (Il (I l passe passe la main sur sa lèvre lèv re pour tenter, te nter, en e n vain, de couvrir couv rir son sourire.) En En cas d’inond d’inondation. ation. Je sens ma ma mâchoire mâchoire s’affaisser. s’affaisser. Il a vraiment vr aiment dit ça ? Quel con ! D’accord, il m’a vue par terre, les fesses en l’air, et… il m’a rendu un tampon. Il doit me prendre pour l’une de ces idiotes qui lui tombent dans les bras parce qu’il est beau mec et qu’il a un sourire sexy. Mais pas question que je rentre dans son petit jeu. Je croise sans sourciller son regard rega rd vert ve rt brillant et me dresse de tout mon mon mètre soixante…, un peu plus même avec mes bottes à talons, en espérant me sentir moins intimidée intimidée.. Imp I mposs ossible. ible. Mais pas besoin de le lui montrer. — Vous avez av ez déjà entendu ente ndu parler d’Emily d’Emily Post Post ? C’est une experte des bonnes bonnes manières. Vous devriez vous renseigner. — Ah ? (Il (I l se caresse le menton comme comme s’il réfléchissait à ma suggestion et e t lève lè ve un sourcil.) Elle Elle eest st célibataire ? Je cale les mains sur mes hanches et le regarde, rega rde, de ses chaussures de sport sport noires à ses yeux scintillants. — Peut-être, Peut-êt re, mais elle ne fréque fré quente nte que qu e des gentlemen. Il redresse le menton puis se mord brièvement la lèvre. — Je pourrais passer passer pour pour un gentleman. gentle man. J’adore les jeux de rôles coquins. coquins. Ajoutons le badinage sexy à la liste de ses talents, après le sauvetage de tampon. Je décide aussitôt de me tenir à l’écart de lui. Je lève les yeux au ciel d’une façon si ostensible qu’il ne peut pas être stupide au point de ne rien voir et e lui tourne le dos.
Mon sac cassé contre moi, je retourne vers la réceptionniste pour qu’elle m’indique où aller, pour que je puisse m’éloigner de ce géant arrogant. — Mmm, Mmm, mais vous n’êtes pas sur sur la liste des visiteurs. visiteu rs. Elle hausse les épaules, comme pour me dire de prendre mon sac pourri et de déguerpir. Inté rieurement, je songe que je serais ravie de me faufiler dehors en emportant Intérieurement, emportant mes derniers vestiges de fierté, mais la vie ne me permet plus de tels luxes. Plus maintenant. C’est mon mon unique uniqu e chance de changer les choses. choses. — Si vous v ous pouviez pouvie z appeler M. Gibbs, Gibbs, je suis certaine cert aine qu’il vous confirmera confirmera que e suis attendue. Je me nomme Lay… — T’inquiè T’inquiète, te, Vanessa ! Je m’en m’en occ occupe. upe. Je baisse la tête et e t grommelle grommelle.. Il est encore là, lui ? Je me tourne tou rne vers ve rs le colosse, colosse, déterminée déte rminée à lui dire de s’occuper s’occuper de ses affaires, à l’informer que je suis encore capable de me débrouiller toute seule. Mais il est tout près de moi, et ses yeux, de la couleur d’un jardin de printemps, pénètrent les miens. Ils sont intenses et… amusés ? Il sourit, mais discrètement. J’étrécis les yeux, et son sourire s’élargit. — Qu’est-ce qui est si drôle drôle ? Il ne répond pas et détaille mon visage. Son regard passe de ma bouche à mon cou, puis revient sur mes lèvres. lèvre s. C’est quoi, son problème problème ? J’agite la main devant lui. lu i. — Allô ? Toi Toi comp comprendre rendre ce que je dis ? Le coin de sa bouche se soulève, et ses yeux étincellent. — Vous donnez donnez votre v otre langue langu e au chat ? — Au chat ? Non, mais je la donnerais bien bien à une souris. Il m’a appelée « la Souris », tout à l’heure. — Qu’est-ce que vous v ous voulez dire ? Je replace mon mon sac entre mes bras et cherche mon téléphone. tél éphone. N’importe N’importe quel que l prétexte sera bon, pourvu qu’il détourne mon attention de ce colosse qui se dresse devant moi. moi. — Bon, tous les deux, puisque puisque vous v ous refusez d’appele d’appelerr M. Gibbs… Gibbs… Je repousse tout mon barda sur le côté côté eett fouille les moindres moindres recoins.
Où est-il ? Ah, le voilà !
Je sors mon mon porta portable ble et parcours les contacts.
— Je l’appelle l’appellerai rai moi-même. moi-même. On me prend mon téléphone des doigts. — Que… ? — C’est pas pas à lui que tu t u dois parler. — Mais vous… Je rêve rê ve ou vous… vou s… (Je tends te nds la main en tapant t apant du pied.) Rendezmoi mon téléphone ! Ce type ne manque pas d’air. Je donnerais cher pour effacer ce sourire narquois. I l repose l’appareil dans ma main. — Viens avec ave c moi. moi. Je t’emmène t’emmène aux au x auditions. Sa voix a perdu son ton provocateur et il semble sincère, comme s’il voulait vraiment m’aider. Je ne sais pas pas si je peux lui faire confiance. — Je ne vous suis nulle part. Je n’ai même même pas… Qui êtes-vous ? — Qui tu voudras, la Souris. Le ton provocateur provocateur est de retour. — Écoutez Écoutez,, mons monsieu ieur… r… Pourquoi est-ce qu’il sourit ? Je suis son regard et… Oh, bon Dieu ! Il me reluque les seins seins ! Je croise les le s bras devant ma poitrine et j’incline j’incline les le s hanches en une attit a ttitude ude de défi. — Je suis venue venu e travaille tra vailler. r. Ses yeux yeu x s’enflamment s’enflamment devant deva nt mes seins posés posés sur mon avant-bras – je viens vie ns de les remonter maladroitement, maladroite ment, comme comme pour l’aider à se rincer l’œil. Je baisse les bras bras en grimaçant. Merde, j’ai l’impressio l’impression n d’être d’être toute tout e nue ! — Oh, je sais pourqu pourquoi oi tu es là ! dit-il dit-il avec av ec un rire de gorge. — Non, ça m’étonnera m’étonnerait. it. J’arrive à peine à en placer une. — Mmm, Mmm, mmm. mmm. — D’accord, D’accord, monsieur monsieur le devin. Pourquoi suis-je là ? — Suis-moi. Suis-moi. Je n’aime n’aime pas qu’il me donne donne des ordres, mais il ne me reste plus que dix
minutes avant d’être en retard. Peut-être que si je le suis il me conduira à
quelqu’un que lqu’un plus capable de me guider vers v ers M. Gibbs Gibbs.. Je récupère les ruines de m mon on ssac ac sur le bureau de la réceptionniste. — Vous êtes ête s vraiment…
Insupportable. Agaçan Agaçant. t. Arrogant . Un grommelle grommellement ment raisonne dans ma ma gorge. gorge . — … très bien. bien. — I l y« canon a des femmes femm es qui meun trouvent trouv ent «entrès trè s bien », mais, je préfère ». (Il emprunte couloir me faisant signe personnellement, de le suivre.) « Sexy », j’aime j’aime bien aussi, a ussi, mais mais tu peux m’appele m’appelerr Blake. Il se prend pour qui, un comique ? Ce type est tellement prétentieux ! Ce n’est pas comme si c’était un combattant hyper connu… Oh non ! La prise de conscience m’enflamme les joues d’un coup. Heureusement que je suis derrière lui et qu’il ne peut pas s’en apercevoir ! Car c’est bien l’un des combattants phares de l’UFL. Blake Daniels, surnommé « le Serpent » dans l’octogone. Ceinture noire de jiuitsu, pratique pratique l’ ultimate depuis 200 2006 catégorie cat égorie poids poid moyen. moyen. J’ai avec udocuments ltimateents fighting lu surillui l ui dans les docum que qu e depuis M. Gibbs m’a m’6aen envoyés e nvoyés pour mes familiariser atout vec la ligue. Blake prépare un combat important. M. Gibbs tenait justement à ce que je commence juste après le Nouvel An pour apprendre les ficelles du métier avant les soirées de combat. combat. Plus question de balancer mes répliques cinglantes à l’un des chouchous de l’UFL. Je le suis vers un immense gymnase, les lèvres serrées. Il salue d’autres sportifs par leurs noms. J’en reconnais certains, et je révise les caractéristiques dans ma tête. Il pousse la porte d’une plus petite pièce. Les murs sont couverts de miroirs, et des filles sont assises autour d’une table. L’une d’elles est installée sur la table. — Salut, Blake ! chantonnent-elles en chœur. Je secoue la tête tê te en e n relevant relev ant la séduction dans dans leurs voix. Des mecs comme Blake Daniels sont dangereux. Ils vous brisent le cœur d’un regard. — Les filles. J’ai trouvé trouv é celle-ci perdue dans le hall. Je me suis dit que j’allais l’escorter ! I l regarde rega rde la salle, salle , les sourcils froncés. froncés. — Où sont sont les autres autre s ?
— Pas d’auditions aujourd’hui. aujou rd’hui.
La blonde sur la table descend descend et se dirige vers ver s nous. nous.
Quell l es au Que audition ditionss ? — Mmm. Mmm. E Eh h bien les le s filles, vous pourriez pourri ez vous occuper de… heu… (Il (I l baisse les le s yeux yeu x vers moi.) moi.) Comment Comment tu t’appelles, la Souris ?
C’est quoi, ce surn s urnom om qu’il me donne ? Je le fusille du regard. rega rd. — Arrêtez Arrêt ez de m’appele m’appelerr comme comme ça. ça. Je regarde rega rde la blonde blonde et deux autres aut res filles près près d’elle d’elle.. — Je ne viens pas pour des auditions ou je ne sais quoi comme… comme… heu heu… … — Cage Girl, précise précise une rousse. Je la montre montre du doigt, reconnaissante reconnaissante que quelqu’u que lqu’un n m’explique m’explique enfin ce qui qu i se passe. — Des Cage girls. Voilà. Voilà. Je ne suis pas pas là pour pour ça. M. M. Gibbs Gibbs m’a m’a embauchée… — Tu n’es n’es pas pas là pour pour les auditions ? Avec ce petit corps corps de de rêve rêv e ? Le complim compliment ent me déstabilise, physiquement. — Non, enfin, e nfin, merci, mais non. Je suis la nouvelle nouve lle assistant assistantee de M. Gibbs. (Je tends la main vers Blake d’un geste sûr et professionnel. Plein de confiance.) Je suis Layla Moorehead. Il affiche affiche une expressio expression n neutre, avec a vec un lé léger ger mouvement de lèvres. lèvre s. — Comment Comment tu as dit ? Il ignore ma main tendue. Je la laisse retomber et serre mon sac sac contre contre moi. — M. Gibb Gibbss m’a m’a embauchée embauchée pour… — Non, j’ai entendu. ente ndu. (Un coin de sa bouche bouche se soulèv soulève.) e.) Comment Comment tu t’appelles ? — Layla… Moorehead 1. Il rejette la tête en arrière et explose d’un rire si fort et profond qu’il résonne sur les le s murs. — Super, la Souris. Layla… Lay la… Un nom d’hôtesse d’hôtesse pour site payant, y a pas mieux pour une belle nana qu’un nom qui donne déjà envie ! Oh, quelle finesse… J’aurais dû me douter qu’un homme comme lui aurait le sens de l’humour d’un collégien. Je me masse les tempes pour réprimer une migraine naissante.
— C’est bon, vous avez ave z fini ? dis-je dis-je d’une voix aussi sèche que possib possible le mais
sans doute doute pas assez assez forte pour qu’il qu ’il m’entende m’entende sous ses éclats de rire. — C’est quand qua nd même même drôle, renchérit-il en reprenant son souffle. Attends, Att ends, laisse-moi deviner. (Il se gratte la joue, couverte d’une barbe naissante, juste comme com me il faut.) faut .) Tu es stripteaseuse, striptea seuse, c’est ça ?
Mais Ma is qu quel el gros con ! 1. 1. Le mot head évoque une fellation, en plus d’un « moore » proche de more , soit « davantage dav antage ». Autrement dit, un n nom om p prom romette etteur ur de multiples multiples faveurs f aveurs ssexuelles exuelles ! (NdT )
Chapitre 3 Blake
Sans déconner ? Layla Moorehead ? Cette nana est chaude comme la braise et porte un nom qui vous fait sursauter l’entrejambe. Impossible de rester indifférent à ça ! Et elle est encore plus bandante parce qu’elle a du chien. La plupart des nanas que je taquine rougissent et baissent les yeux. La petite Souris me rend la monnaie de ma pièce, et ça me plaît. — Alors tu es la nouve nouvelle lle assistante dont parle parle Taylor ? Merde, je ne verrai pas ce petit corps de rêve dans un mini-uniforme de Cage Girl. Quoique sa robe de laine moulante ne laisse pas grande place à l’imagination… Putain, elle est sacrément gaulée ! Elle plisse le nez et remonte ses lunettes d’un majeur bien dressé. Je la regarde et souris. J’aime la provoc façon sale gamine. Ouais, j’aime les nanas qui ont du caractère ! — Oui, probablement. probablement. Maintenant, veuillez veu illez m’excuser, m’excuser, mais je suis en retard, reta rd, déclare-t-elle décl are-t-elle en regardant sa jolie montre. montre. Elle passe devant moi, et je respire le parfum de vanille de ses boucles blondes. Je me retiens re tiens de me lécher lé cher les le s lèvre lè vress comme comme pour goûter goûte r son odeur. Son parfum est à son image : délicat et irrésistible. Je profite du spectacle en regardant rega rdant ses formes formes qui roulent sous la robe moulante tandis qu’elle se dirige vers la mauvaise porte. Elle fait jouer la poignée d’un placard et tire sèchement. La porte est verrouillée. Mais, au lieu de passer à autre chose, elle insiste et tire sur la poignée. Elle pousse un glapissement de frustration, comme lorsque je l’ai découverte dans le hall, à quatre pattes et ses olies petites petite s fesses fesses en l’air. Les mains sur les hanches, je regarde tranquillement… et je souris comme un con. Cette fille m’éclate ! Elle tire encore, comme si sa volonté seule pouvait suffire à ouvrir la porte. Les Cage Girls gloussent.
— La Souris ! C’est pas la bonne bonne porte. Elle se retourne, furieuse, et une mèche s’échappe de son chignon de danseuse pour aller lui caresser les joues. Elle la repousse, puis la mèche retombe. C’est
clair, qu elle est mignonne…
Je désigne la bonne bonne porte, et e t elle redresse les épaules. é paules. Elle serre serr e son sac cassé entre ses bras, se dirige vers la sortie, ouvre brutalement et disparaît. — Dommage, Dommage, commente commente Melinda, la capitaine des Cage Girls. Elle aurait aura it fait une super recrue. Un peu petite mais un corps parfait. — Mmm, Mmm, dis-je en souriant, sans quitter quit ter des yeux yeu x la porte béante. béante . Ouais, dommage. Dommage que Layla ait l’air si coincée. J’adore m’amuser avec elle, et son corps me promet des tas divertissements. Mais qu’elles si je sais une chose sur que les femmes comme cetted’autres chère Mlle Moorehead, c’est préfèrent bosser baiser. Cela dit, je compte bien me rincer l’œil chaque fois que je verrai ce petit canon. Je lance un salut rapide aux Cage Girls et me rends dans la salle d’entraînement, où j’allais avant que la nouvelle assistante de Taylor vienne me distraire. dis traire. Il n’y a que Rex et les autres, qui lèvent quelqu quelques es haltères. — T’es T’es en retard, reta rd, ma couille. couille. Owen montre au a u nouveau nouv eau,, Mason, Mason, com comment ment utiliser le banc de muscu. muscu. — J’ai dû dû guider la nouvelle nouv elle a assis ssistante tante de Taylor. Je retire reti re mon mon sweat et le jette jett e de côté pour ne garder qu’un tee-shirt tee -shirt sans manches. — Enfin Enfin ! Il aurait au rait dû se débarrasser de Helga depuis des des années. Rex lève lèv e ses poids et s’adresse s’adresse à mon mon reflet dans le miroir. — Elle Elle s’appelait s’appelait Heidi, He idi, crétin. Je m’arrê m’arrête te près de Mason, sur le banc. I l se lève lèv e d’un bond, bond, et je prends sa place sous la barre. — Elle se comportait comportait comme comme une Helga. Helga . Cette Cet te grue était éta it aussi lente qu’une vieille de quatre-vingt-dix balais sous myorelaxants. Owen rajoute quelques poids et les fixe à la barre. Je cale les épaules et commence à pousser pour stabiliser la charge de cent cinquante kilos. Je descends la barre vers ma poitrine puis la relève. Owen reste re ste près de moi. — Elle Elle est comment comment ? me me demande-t-il. La nouvelle ? Je serre les dents dent s et répète répèt e mon mon geste ge ste quelque que lquess fois, puis j’abats la barre dans son rangement.
Elle est comment ? Chaude, mignonne et avec du cran . Elle a les yeux couleur
chocolat noir, sensuelle et envoûtante, elle est l opposée des bonnasses blondes habituelles. Je pourrais facilement me perdre dans ses yeux, mais j’y ai décelé
autre chose. Même derrière ses lunettes de bibliothécaire sexy, je l’ai bien vu, ce regard lointain, comme si elle parlait à un mur et pas à un être humain. À mon avis, avi s, elle en a sacrément sacré ment lourd sur ce joli dos dos bronzé. bronzé. Je hausse les épaules. épaule s. — Pas mal, je dirais. dirais. Elle Elle avait av ait l’air plus dégourdie que l’autre l’au tre,, c’est c’est sûr. Je détends déte nds mes bras et me me prépare pour une nouvelle nouv elle séance. séa nce. — Bien. Elle aidera peut-être peut-ê tre Gibbs Gibbs à se sortir la tête têt e du cul. Ce type fait plus de lèche aux médias que la pute du coin. Quand tout le merdier autour de Jonah a fait parler de nous dans toute la presse nationale, je suis sûr qu’il s’est tapé la gaule de sa vie. Rex abandonne abandonne ses haltères haltè res et se dirige vers ve rs la presse à cuisses. — Ouais, j’en j’en ai entendu ente ndu parle parler. r. C’est con con pour pour l’Assassin l’Assassin et sa femm femme. e. Mason,, sur le banc en face du mien, se redresse, les sourcils fronc Mason froncés. és. — Qu’est-ce qu’il fait exactement, exacte ment, avec les médias médias ? Owen se racle la gorge. — I l s’intér s’intéresse esse moins moins au sport sport qu’à la pub qu’il y a autour. aut our. I l a laissé des ournaleux entrer dans les vestiaires avant un match, il a utilisé l’équipe féminine pour faire la pub d’autres produits… Merde, hier, une équipe de tournage s’est même amenée ici, et il parlait de les laisser filmer nos entraînements pour une connerie co nnerie de télé-réalité ! Mason Mas on écarquille les yeux et hoche hoche la tête. tê te. — Ça n’a pas pas l’air si terrible. ter rible. Je finis ma deuxiè deuxième me série série et e t me redresse, les coudes coudes sur les genoux, face à lui. — Bien sûr que si ! Un combatta combattant nt doit rester reste r concentré concentré.. I l doit avoir l’esprit clair sans qu’on lui prenne la tête avec toutes les complications de ce genre d’attention. Il n’a pas le temps de se demander quelle image on donnera de lui dans une foutue émission télé. (Je me penche vers Malibu.) T’es là pour te battre ou pour montrer ta gueule à côté des Kardashian ? Il hoche hoche la tête. têt e. — Pour Pour me batt battre. re. — Et Et comment, comment, puta putain in ! — Mais j’aurais j’aura is rien contre contre une virée v irée ave a vecc les Kardashian. Je me passe passe les mains sur le visage. visage . Putain, j’espère qu’il plaisante ! J’ai une putain de ceinture noire de jiu-jitsu. Les fondateurs brésiliens de ce sport doivent
chier de rage dans leurs kimonos en voyant ce que devient ce sport.
Les arts martiaux mixtes sous les feux de Hollywood et les deux pieds dans l merde . J’ignore le commentaire commentaire stupide de Malibu et me dirige vers ve rs les haltères. haltè res. Mon premier prem ier retour ret our à l’entraînement après une pause bien méritée méritée,, et je m’y m’y remets à la dure. Les combats reprendront bientôt, et je ne tolérerai qu’une victoire. — Attends Atte nds,, mec, mec, je vais t’assurer, lance Owen. — Non, c’est bon. bon. Je m’accroupis m’accroupis et trouve trouv e ma postur posturee d’équilibre. Je prends trois inspirat inspirations ions rapides, puis j’utilise tout mon poids pour soulever la barre et je lève les deux cent vingt-cinq kilos contre ma poitrine. Je les laisse retomber. Je répète le geste, trois, quatre, cinq… Une violente douleur me vrille le dos. Bordel de merde ! Je laisse tomber la lourde barre sur le tapis et me penche, mains sur les genoux, la respiration sifflante. — Tout Tout va bien, bie n, mec mec ? Rex est le plus proche de moi, et je suis content que les autres soient trop loin pour s’apercevoir que je suis plié en deux de souffrance. Je serre les le s dents dents et me redresse. — Ouais, ça ça va. va . Qu’est-ce qui m’a pris de soulever si lourd après deux semaines d’arrêt ? Je prends ma bouteille d’eau et me dirige vers le tapis de course en espérant que la marche fera passer cette merde. Chaque pas est une torture qui me descend du creux des reins jusqu’aux jusqu’au x fesses. fesses.
Et merde ! C’est foutu pour commencer l’année en force .
Layla
Quel connard exaspérant ! Il m’a prise pour une stripteaseuse ! Les mentalités sont peut-être différentes à Vegas, Vega s, mais mais chez moi, quand on pense d’une femme femme qu’elle q u’elle accepte de danser nue pour de l’argent, ce n’est pas un compliment ! Et cette façon de sourire… comme s’il lisait en moi et trouvait ça hilarant. Qui fait ce genre de choses ? Après m’être perdue, avoir demandé mon chemin, je finis par trouver le bon endroit. Je traverse un couloir de bureaux vides. Au fond, je découvre un bureau
de réception inoccupé et une porte fermée, ornée d une plaque dorée qui annonce
« M. Taylor Gibbs, P. P.-D.G. -D.G. » Je lisse ma robe et redresse re dresse les épaules. épaule s. La matiné matinéee a été é té difficile, notamment notamment à cause de Blake Daniels, mais tout n’est pas perdu. J’écarte ces contrariétés et je me concentre concentre sur mon premier objectif. La confiance. Même Même si elle n’est pas sincère sincère.. Je ferme les yeux et prends une profond profondee inspiration. inspiration. Nouvelle année. Nouvelle carrière. Nouvelle vie… Qu’est-ce que… ? Des bruits de voix en colère colère filtrent derrière la porte. Je recule, recule , effrayée e ffrayée à l’idée de frapper et d’inter d’interromp rompre re une dispute dispute ou, pire, de détourner leur rage contre moi. Je ne distingue pas vraiment les mots, mais les voix sont clairement masculines. J’envisage de retourner attendre dans le hall d’entrée, mais je suis déjà en retard et je ne veux pas donner une première impression déplorable. Je choisis de m’asseoir au bureau vacant, convaincue qu’il s’agit du mien, et je me tiens prête à me lever dès qu’ils auront fini. Les marmonnements agressifs continuent encore quelques minutes, puis la porte s’ouvre à la volée. Je bondis de la chaise et j’affiche aussitôt un sourire. Deux hommes sortent du bureau. Ils ne me voient pas tout de suite, et je prends le temps de les observer. Ils sont de taille moyenne, mais autant l’un est élégamment vêtu d’une chemise à col repassé et d’un pantalon de costume, autant l’autre est nettement moins reluisant. Il a des cheveux poivre et sel ébouriffés et un peu trop longs, et porte une chemise hawaïenne et un bermuda, qui auraient eu bien besoin d’un coup de fer. Le plus soigné des deux doit s’apercevoir de ma présence, car il se tourne subitement vers moi. Je surprends une étincelle de colère dans son regard avant qu’il la chasse. — Oh, bonjour bonjour ! Il regarde l’horloge murale. Bon sang, il va me reprocher d’être en retard ! — Vous devez deve z être êtr e madame madame Moore… — Mademoiselle, Mademoiselle, dis-je en l’interromp l’interrompant ant d’un geste. geste . Mais appelezappelez-mo moii Layla. Layla . Je suis ravie de vous rencon re ncontre trer. r. Monsieur Monsieur Gibbs, Gibbs, n’est-ce n’est-ce pas ? Il me serre la main et sourit. — Oui, merci d’être arrivée arriv ée à l’heure. Je m’excuse m’excuse de ne pas être venu ve nu vous attendre dans le hall. (Il hésite un peu et se racle la gorge.) Un entretien de dernière minute. Un silence gêné plane un instant, et j’attends qu’il me présente l’homme en chemise hawaïenne.
— Bonjour, je suis Michael Michael Xavier, Xavier , intervie intervient nt l’homme l’homme débraillé débraillé.. Il repousse repousse ses cheveu cheveux x en arrière d’ d’une une main et me tend l’autre. — Oui, « Z » est notre nouveau nouvea u médecin sportif. sportif. I l soignera les athlètes athlè tes et collabo co llaborera rera avec les entraîneurs. M. Gibbs m’explique que son prédécesseur a décidé d’aller exercer la médecine générale en e n Arizona et que qu e Doc Z le remplace. remplace.
Ce type, un médecin ? Leur Leur dispute était probablement à ce sujet. Il doit opter pour une allure a llure plus profession professionnelle nelle ou, ou , à défaut, défaut , plus propre. propre. — Vous travailler trav aillerez ez ensemble de temps en temps, ajoute Gibbs. Gibbs. Si je ne suis pas disponib disponible, le, il se tournera tour nera vers v ers vous. L’air frais me brûle les yeux, ye ux, mais je ne cille pas. Vers moi ? L’air — Mais… je ne suis pas pas comp compéte étente nte pour… — Pas de panique, panique , reprend mon mon chef en donnant donnant une tape dans le dos du médecin. Il fera tout le travail. Il vous suffira de signer en bas des formulaires. — Je… heu… — Ravi de vous avoir rencontrée, mademoiselle… mademoiselle… Je regarde rega rde le piteux médecin. — Layla. — Layla. Eh Eh bien, à une prochaine fois fois ! Doc Z se détourne et s’éloigne. — Parfait, reprend M. Gibbs Gibbs en frappant des mains. mains. Personne Personne n’est disponib disponible le pour faire votre formation, alors je crains qu’il ne vous faille improviser au gré des tâches qui se présentent. Ses yeux bleus scintillent sur sa peau bronzée. Si j’en juge par ses tempes grisonnantes, il a une cinquantaine d’années, et, bien qu’il ne soit pas très grand, e pense que la plupart des femmes le trouveraient séduisant. — C’est parfait parfait.. — Venez, je vais va is vous faire faire visiter v isiter l’espace d’entraîne d’entraînement. ment. Il me fait signe de le suivre dans une pièce de la taille d’un entrepôt, par laquelle je suis passée passée un peu plus tôt. La musique rap et des voix d’hommes remplissent l’espace. Je ne suis plus distraite par ma recherche fébrile et je prends le temps de remarquer ce qui m’entoure. Je perçois un parfum de sueur épicé. Ce n’est pas une odeur désagréable en soi, elle me rappelle juste que je suis entourée d’hommes. Le long
désagréable en soi, elle me rappelle juste que je suis entourée d hommes. Le long des murs, des sacs matelassés, de l’équipement, des tapis et au centre, tel un
oyau précieux, un gigantesque octogone. — Sur la gauche, les vestiaires ve stiaires des hommes, hommes, les installations installat ions médicale médicaless et, à droite, les vestiaires des femmes. (Il désigne un couloir.) Là-bas, des bureaux et des salles de réunion. (Il me fait signe de le suivre et se dirige vers une double porte.) Ici, une salle de musculation dernier cri. Des voix graves roulent derrière les portes, accompagnées de musique rock. Il ouvre et passe les portes, et je le suis. Je profite de la visite quand mon regard tombee sur un tomb u n homme, homme, et sa vue vu e me pétrifie. pétrifie .
Merde, c’est lui ! Blake est dans la salle, avec quelques autres auxquels je ne prête pas attention. att ention. Je suis fascinée fascinée par les bras nus de de Blake. Bla ke. Je les le s trouvais trouva is superbes sous sous ses manches manches longues, mais mais maintenant que q ue je les le s vois… Je ne peux plus déglutir. Il est trop parfait pour être réel, comme une poupée Ken qui soulève des haltères, tous les muscles bandés sur son corps ciselé. Ses épaules s’affaissent avec une élégance masculine jusqu’à ses biceps et triceps, sculptés sculptés et luisants lu isants de sueur. Nos regards se croisent dans le miroir. Malgré l’éloignement, je suis happée par le vert v ert profond profond et sublime sublime de son regard. rega rd. Mon Mon cœur s’emballe, s’emballe, et un u n sourire fleu fleurit rit lentement sur ses lèvres. « Regarde-toi, on voit qu’tu demandes que ça. » La voix dans ma tête brise le charme. Je cligne des yeux pour m’éclaircir la vue, et je j e maudis ces souve souvenirs nirs qui me hantent et m’affaiblissent. m’affaiblissent. — … pourre pourrezz librement en profiter profiter vous v ous aussi. M. Gibbs me sourit, et je prends conscience de ses mots, qui concluent sans doute une longue phrase. doute — Pardon Pardon ? Il plisse les yeux, et je me redresse. J’espère qu’il n’interprète pas mon inattention inatt ention comme comme de l’incom l’incompétence. pétence. — La salle de gym. Elle vous est ouverte. ouve rte. (Il (I l lève lèv e les sourcils.) sourcils.) Vous faites faite s du sport ? — Bien sûr. Dans mon ancienne vie, le sport était le seul moyen de me libérer de mes angoisses. Inutile qu’il le sache, évidemment. — Parfait. Continuons… Continuons… — Vous avez ave z trouvé trouv é notre petite petit e Souris.
Mes joues s’enflamment en entendant sa voix si proche, et mon estomac se
noue. — Ah, parfait parfait ! Blake Bla ke Daniels, je vous présente présente L Lay… ay… — On s’est déjà déjà rencon re ncontré trés. s. Il me couve du regard, et je sens mes lunettes tomber jusqu’en bas du nez. Je le plisse pour pour les le s remonter. remonter. Il I l sourit, ses yeux passant de mes yeux à mes lèvre lèvres. s. Je lui lance un regard rega rd noir. C’est C’e st l’homme l’homme le plus séduisant que j’aie vu de ma vie,, mais c’est vie c’est tout de même un connard. — Oui, M. M. Daniels s’est s’est avéré avé ré d’une grande aide ce matin. matin.
Tu parles parles… … Il incline le menton et se masse la nuque. Serait-il gêné ? Il a peut-être un cœur après tout. — Je vois v ois que tu as trouvé trouv é ton t on chemin, chemin, dit-il en désignant M. Gibbs qui discute discute avec un bel athlète à la peau sombre et aux bras plus épais que ma taille. Je souffle : — Pas Pas grâce à vous. Je me retiens retie ns tout juste ju ste de l’insulte l’insulter. r. — Owen, Rex, Mason, voici ma ma nouvelle nouve lle assistante, Mme Mme Layla Moorehea Moorehead. d. — Layla tout court. court . Je serre la main des trois hommes hommes en repassant dans ma tête le leurs urs résultats. résulta ts. Owen Miller, champion national d’AMM, retiré des combats pour se reconvertir comme entraîneur. Rex Carter, dit T-Rex, champion de kickboxing, ancien champion olympique, connu pour la puissance surhumaine de ses jambes. Et le petit nouveau de l’UFL, Mason Mahoney, « l’Ouragan ». Champion de lutte universitaire et ceinture rouge de jiu-jitsu. — Ravie de vous rencontrer tous. Je suis… Blake n’a pas bougé, et son regard me perce comme une lance. Je tressaille sous cette pression, et j’en oublie ce que je voulais dire. Qu’est-ce qui me prend ? — Layla sera votre contact pour tout ce dont vous aurez aure z besoin en mon mon absence. Je suis soulagée que M. Gibb Gibbss soit intervenu, interv enu, mais je ne peux détacher mon mon regard de Blake qui semble bouillonner. — Elle Elle aura au ra plus de de responsabilités responsabilités que Heidi. Je me rappelle subitement ce que j’avais j’ava is prév prévu u de dire. — Je suis impatie impatiente nte de saisir cett cettee chance unique de prendre part…
— Oh, putain, mais tu l’as ton boulot, arrête arrê te de sortir ton baratin d’entretien d’entretie n
d’embauche d’em bauche ! Le commenta commentaire ire de Blake fait rire ses compagnons. compagnons. Son changement de ton me met mal à l’aise. Il ne me taquine plus, il est furieux. Je baisse les yeux, et une mèche obstinée tombe devant mon visage. Je la remets re mets dans mon mon chigno chignon n en espérant espéra nt cacher ma gêne. gêne . — Bien sûr. (Sois confiante. Lève la tête, redresse les épaules.) Vous avez raison. Je m’excuse… m’excuse… — Tu t’excuses t’excuses ? Blake me regarde, reg arde, et je lis la déception dans son son regard. Qu’est-ce que j’ai loupé ? Et, de toute façon, que m’importe ce que pense ce type ? C’est le dernier des connards. Prétentieux, arrogant, condescendant… Je le fusille d’un coup d’œil, et nos regards se croisent, aussi noirs l’un que l’autre. Cet affrontement s’éternise, une bataille silencieuse que je refuse de perdre. — Je vais va is expliquer à Layla ce q qu’elle u’elle doit faire, reprend Gibbs. Gibbs. Je vous verrai verra i à la réunion ré union de cet après-m a près-midi, idi, messieurs. messieurs. Blake détourne le regard. rega rd. Ah ! J’ai gagné ! Je Je pousse un grand soupir de soulagement et me rappelle juste à temps que lui tirer la langue ne ferait pas très professionnel. Les gars marmonnent un au revoir, et je suis M. Gibbs, heureuse de ne plus endurer la présence stressante de Blake Daniels. — J’aimerais vous dire que vos rapports vont s’améliorer s’améliorer,, mais ne vous faites pas d’illusion. d’illusion. Les com combatta battants nts professionnels professionnels ne sont pas très trè s chaleureux. chaleure ux. Mieux vaut vous y habituer. habituer. Jerds. souris et décide ne pas préciser que qu el’esprit l’un d’eux vcollégien, ient de perdre un duel due rega regards. Super ! Maintenant, Maintde enant, moi aussi j’ai d’un vient voire moins… moin s…l de — Rien ne ne saurait saurai t me surprendre. surprendre. Les gros trous du cul sont ma spécialité.
J’ai mal aux yeux, yeu x, mais je continue à lire ce qui me semble semble être êtr e le huit millionième document à remplir. J’ai passé toute la journée à trier des papiers, mais cela m’a distraite de ma matinée tumultueuse. Après ma rencontre avec Blake dans la salle de musculation, la situation s’est calmée, et je m’adapte bien à mon poste. L’après-midi s’est déroulé paisiblement, avec quelques coups de fil destinés à M. Gibbs et de nombreux documents à
classer.
Je regarde rega rde l’heure sur mon mon écran d’ordinateu d’ordinateur. r. I l est presque 17 heures, heu res, et je veux attendre dehors pour que Rose n’ait pas à venir me chercher dans le bâtiment. Je me déconnecte et j’organise mon bureau pour pouvoir me remettre au travail dès mon arrivée demain matin. Des pas résonnent dans le couloir, et je prie le dieu des assistant assistantes es de direction que M. Gibbs Gibbs n nee m’apporte m’apporte pas davantage dava ntage de paperasse. Un homme imposant, sûrement un athlète, se dirige vers moi. Il porte une casquette de base-ball sur le côté, juste assez décalée pour être cool, et largement ramenée œil. Je des ne sais pas de quiqui il s’agit, et du mon cœur s’emballe jusqu’à cedevant que je un remarque cheveux noirs sortent couvrechef. Ce n’est pas Blake. Ouf ! Tout à l’heure, l’heure , j’avais assez a ssez d’énergie pour maintenir mon assurance de façade, mais je doute de pouvoir supporter ses provocations maintenant. Et la dernière chose à faire, c’est de lui révéler mes faiblesses. Avec ce genre de types, il faut garder sa carapace. — Bonjour. Il se dresse devant moi. C’est l’un des gars que j’ai croisés dans dans la salle de musculation. — Bonjour. Rex, c’est c’est ça ? — Ouais. Il sourit, et un anneau brille à sa lèvre, bien dessinée devant ses dents blanches et parfaites.
Que… ? Il n’avait pas d’anneau tout à l’heure. J’incline la tête. Il n’avait pas davantage de piercing piercing à l’arcade. Ce mec a un style unique. — M. Gibbs Gibbs est parti, dis-je en désignant son bureau vide. Je peux peut-être peut-ê tre vous aider, mais je suis nouvelle et… — Pas de souci, souci, interrompt-il interrompt-il en haussant les épaules. épaule s. Je venais ve nais te parler. Il tourne la tête tê te et e t cherche cherche dans sa sa poche poche arrière. J’ai le regard re gard aimanté aimanté par un tatouage orange, rouge et bleu qui serpente jusqu’à sa nuque. Une partie du motif est cachée cachée par son sweat, sweat , mais mais je devine dev ine que qu e c’est un dragon. Il se retourne vers moi, et je m’oblige à détacher mes yeux du dessin. Il laisse tomber un papier jaune éclatant sur mon bureau. — C’est mon mon groupe. — Oh ! (Je prends la feuille et e t la déplie.) Vous êtes ête s dans dans un groupe ? — Ouais, Ou ais, eh, on se tutoie, tut oie, OK ? Je J e sais que qu e t’es nouvelle nouv elle en ville, ville , et e t je me suis
dit…
— Comment Comment tu le sais ? Je grimace et regrette regre tte de ne pas pouvoir effacer mes accès de colère. Je cacherais mes secrets beaucoup plus efficacement si je n’agissais pas justement comme quelqu’un qui a quelque chose à dissimuler… — Enfin, Enfin, c’est que je ne me souvie souviens ns pas d’en d’en avoir parlé. Je me force force à émettre émettr e un rire léger, lég er, mais il ne rend pas pas l’effet espéré. Ses yeux se décalent sur le côté de ma tête. J’ai enroulé une mèche mèche rebelle d’au moins moins quatre qua tre tours sur mon mon doigt. Je ne m’en suis même pas aperçue. D’un geste brusque, je défais la bouclette et range les cheveux derrière mon oreille. I l désigne le fond du du couloir. — Taylor a affic a ffiché hé une note dans les vestiaire ve stiairess pour pour annonc a nnoncer er que q ue tu rejoignais l’équipe, et il est dit dit que tu t u arrives de Seattle. — Oh, très trè s bien bien ! Je me cale contre mon mon dossier dossier et remonte mes lunett lu nettes es pour étudier étu dier le papier de Rex. En haut, je lis « Ataxia » en grosses lettres qui semblent goutter. Dessus figurent des dates et des noms noms de bars. — Je me suis dit que tu ne devais devai s pas encore connaître connaître trop de monde monde et que ’allais te filer un flyer. Tu pourrais venir à notre prochain concert. — C’est intéressant. Sa gentillesse me réchauffe le cœur. Je n’ai aucun ami à Vegas et j’adore la musique. En live, c’est encore meilleur. Je n’ai pas souvent assisté à des concerts, mais j’ai toujours été curieuse. — C’est quel genre ge nre de musique musique ? — Du rock punk mélodique. Je ne sais pas si c’est ton truc, mais ça te ferait une occasion de de sortir, de rencon re ncontre trerr des gens. — C’est vrai, dis-je dis-je avec av ec un sourire sourire.. Merci. Merci. Ce mec se fond dans cette métropole, mais il a le charme des habitants des petites villes. — Dimanche Dimanche soir, on va au Blackout . Y a toujours t oujours du monde. monde. Je me racle la gorge. — Depuis com combien bien de temps temps tu fais de la musique musique ? — J’ai joué pour des petits groupes pendant des années, année s, répond ré pond-il -il en glissant
les mains dans les poches de son jean noir. Le combat passe en premier, et juste après il y a la musique. musique.
— Eh Eh bien, merci, dis-je en montrant montrant son flyer. flyer. J’essaierai vraiment v raiment de venir. — Ça roule. (I (Ill mordille mordille son anneau a nneau de lèvre lèv re puis le laisse retom ret omber.) ber.) J’te vois demain, Layla. — Bonne nuit. Je le regarde re garde s’éloigner, surprise surprise mais très trè s excitée excitée par cette nouvelle nouv elle chance. Quoi de mieux pour apprivoiser une ville que d’y travailler et de s’y faire des amis. La sensation réconfortante d’appartenir à une communauté me réchauffe la poitrine. Je prends une profonde inspiration et laisse cette sensation se répandre et combattre le sentiment glacé d’inutilité qui m’habite depuis des années. Je suis bien décidée à ce que cette nouvelle nouve lle vie soit la plus belle possib possible. le. Je n’accepter n’acc epterai ai rien rie n de moins. moins. Pas encore une fois.
Chapitre 4 Blake
— Putain, j’peux plus rien avaler ava ler ! (Je me laisse aller contre mon dossier dossier de chaise et fais basculer la chaise sur ses pieds arrière.) C’était excellent, ma belle. Raven regarde son mari, un sourcil levé. — Tu vois ? Je t’avais t’av ais dit que j’apprendrais à cuisiner. Elle jette sa serviette sur lui, et il la rattrape au vol. — Chérie, Chérie , ce sont des spaghettis. J’ai appris à en faire dès mes treize treiz e ans, réplique Jonah. Jonah. Son sourire taquin ne masque pas ses vrais sentiments. Il est fier de sa nana. Elle se lève et ramasse mon assiette. — Contente que qu e ça t’ait plu, Blake. — J’ai pas dit que j’n’aimais j’n’aimais pas, proteste-t-il prote ste-t-il en l’attirant l’attir ant sur ses genoux pour lui mordiller le cou. (Elle pousse un petit cri.) Ce sont les meilleurs spaghettis que ’aie mangés de ma vie. Je détourne le rega regard rd en levant les le s yeux au ciel. Après quelques gloussements et des parodies de coups, elle se libère de son étreinte. Elle prend son assiette, et il lui caresse le ventre. Quelque chose passe entre eux, pas par les mots mais par leurs regards. Ils se mettent à sourire comme des crétins.
C’est C’e st quoi, le problème des couples ? Jonah l’attire pour un baiser de plus plus avant ava nt qu’elle s’éloigne vers la cuisine. — Vous avez ave z fini ou je dois vous vou s laiss la isser er ? Toutes ces connerie conneriess sirupeuses me filent mal au bide. Je ne suis pas encore habitué à voir Jonah aussi attaché att aché à une nana. C’était C’éta it mon copilote copilote de drague dragu e depuis des années, année s, mais mais maintenant c’est M. Rave Raven. n. Marié, comme Mme C’est ainsi que Taylor avait présenté la petite Souris dans« la salleMoorehead de muscu. ».Pas « mademoiselle » : « madame ». Elle est mariée, putain ! Je n’arrive pas à croire que je ne l’ai pas compris plus tôt. Mais elle ne portait pas d’alliance, elle l’a sûrement oubliée sur la table près du lit
qu’elle partage avec M. Moorehead. Enfoiré de veinard !
Quand j’ai appris qu’elle était mariée, ça m’a fait chier. Mais je me demande bien pourquoi. OK, elle est canon, mignonne, et elle a assez de caractère pour donner envie de l’apprivoiser, mais j’avais décidé de ne pas déployer tout mon arsenal de séducteur. séducte ur. Trop de de boulot. C’est vrai que je n’aime pas quand on me dit que quelque chose est interdit. Savoir qu’elle est inaccessible en fait un petit plaisir interdit… Merde, si je… — T’as entendu, ente ndu, ma couille ? (Jonah me jette jett e un croûton à l’ail à la tête.) têt e.) Réveille-toi. Je lui renvoie renv oie le bout de pain, mais il le dévie d’un geste nonchalant nonchalant.. — Tu es prêt à prendre l’entraînement l’entr aînement au sérieux sérieu x ? Ton combat combat contre Wade ne va pas tarder. Je lui jette jet te un regard rega rd noir et me penche. Un pincement pincement me tord t ord le bas du dos. dos. Je pose les avant-bras ava nt-bras sur la table en espérant qu’il qu ’il ne remarque rien. rie n. — Très drôle, ducon. ducon. Tu sais que je prends toujours toujour s l’entra l’entraînement înement au sérieux. série ux. Il étire les bras en l’air l’air et croise croise les mains mains derrière derrière sa nuque. — Il I l va falloir fa lloir t’y mettre encore plus que d’h d’habitude. abitude. Il I l paraît que q ue Wade Wa de regarde rega rde les enregistrements de tes combats. Il les passe dans sa chambre, quand il s’entraîne, s’entraîne, quand il se réveille… Il I l mange, dort dort et vit en e n étudiant ton jeu. Je hausse ha usse les épaules é paules et e t me cale contre mon doss dossier. ier. La douleur de mon dos dos se réveille. — Il perd son son temps. temps. Je lutte lut te pour prendre une profonde profonde inspiration. inspiration. Ah, merde ! — Ça va, mec ? — J’me J’me suis niqué le dos hier en levant lev ant des haltères. haltère s. Je cale les doigts contre contre la zone douloureuse. douloure use. — Tu vas consulter consulter pour ce truc ? Le spasme spasme s’adoucit, et je respire mieux. — Ouais. Je prendrai des anti-inflammatoire anti-inflammatoires. s. Si ça va pas mieux après quelques jours, j’irai voir le doc. — Pourquoi ne pas y aller alle r dès demain ? Prends la douleur à la racine. Je voudrais pas que tu te foutes en l’air pour un motif aussi con que la fierté. — La fierté ? Tu sais auss au ssii bien que q ue moi que je vais botter le cul de Wade, dos niqué ou pas. Son jeu est digne d’un gamin com comparé… paré…
Mon téléphone vibre.
Jonah se se met à rire. — Ouais, aucune fierté à ce que qu e je vois. Je grimace face à son son air satisfait et regarde rega rde l’écran de de mon portable. — Merde, c’est c’est Brae ! Salut, Salut , mec, mec, ça ça va ? Bonne année ! — Toi Toi aussi, frangin. Comment Comment est le désert ? J’apprécie d’entendre la voix de mon mon petit frère. Je ne lui parle pas souvent, mais quand j’en ai l’occasion, l’occasion, ça ça me rappelle à quel que l point je tiens tie ns à lui. — Sec et net ! Je sors m’installer m’installer sur une chaise longue près de la pisc piscine. ine. — Et Et toi, ça roule ? Comment Comment ça ça se passe passe à la garnison gar nison ? I l répond d’un d’un rire bas. — Pareil que d’habitude, d’habitude, le sud de Cali, ça change pas tellement. telle ment. Le camp Pendleton est calme. Papa me me tient tie nt à l’œil.
Tu m’étonnes… Ce connard voulait faire de nous des hommes, de dignes représentants de la nation. Mais, quand l’heure d’aller combattre est arrivée, il ne nous a jamais laissés partir. J’avais d’abord cru qu’il ne voulait pas qu’on soit blessés, mais ça impliquerait qu’il se préoccupe de nous. Non, avec mon père, c’est toujours une histoire d’autorité. S’il ne se sépare pas de mon frangin, c’est uste pour s’assurer de le contrôler. — Tu vas venir me voir comb combatt attre re ? — J’essaierai. J’essaiera i. J’aimerais vvraiment. raiment. Mais père le sait. Je l’ai entendu e ntendu gromm g rommele elerr et s’énerver. Il trouvera sûrement je ne sais quelle corvée à la con pour le weekend. Je ne comprends comprends pas comment comment mon mon frère tolère notre enfoiré de père. Je me suis barré dès que j’ai pu. Dès que j’ai pu lâcher le corps, corps, j’ai j’ai filé à Vegas. Vega s. Inutile de discuter avec Brae. Il a décidé de faire les quatre volontés du général. — OK. Mais Mais t’as vingt et un u n ans. Vegas serait un paradis. Si tu peux venir, v enir, je te te montre mon trerai rai comment comment on vit quand qua nd on est libre. — J’adorerais, répond-il. répond-il. (J’ente (J’entends nds son sourire.) J’avoue que je changerais changerai s bien bien d’air. Heureusement qu’on n’est pas face à face ou il me verrait grimacer. Je soupçonne Braeden de ne rester que pour servir de bouclier à ma mère. Comme e le faisais, jusqu’à ce qu’on m’emmène en pleine nuit pour m’enrôler dans une
école militaire.
— Comment Comment va maman maman ? Je veux ve ux savoir mais mais j’appréhende j’appréhende sa réponse. I l pousse pousse un u n long soupir. — Comme Comme d’hab. d’hab. — Ouais, je m’en m’en douta doutais. is. — Tu lui manque manques. s. Tu pourra pourrais is l’appeler l’appeler un de ces quatre. quatre . Mon estomac se noue à l’idée de parler à ma mère. Je suis passé de gamin protecteur à adulte rancunier. J’ai à son égard des sentiments contradictoires qui me rendent irritable, et… Merde ! — Ouais, un de de ces quatr quatre. e.
Ou jamais… — Mais… heu… d’ici d’ici là, dis-lui que je vais bien, d’ac ? Dis-lui… que je suis heureux. C’est malsain de ne pas arriver à dire que je l’aime. Mais c’est si compliqué que c’est plus simp simple le de garder ga rder ça de côté, bien planqué avec ave c le reste de mes secret secrets. s. Ça m’épargne m’épargne les regards rega rds curieux curieux et e t le jugement des autres. — OK, OK, dit-il. dit-il. (Il se racle la gorge.) gorge .) Je dois dois filer. filer. Je me masse masse le front et repousse la vague vag ue de pensées compliquée compliquéess qui me tombe dessus. — D’ac, frangin. Si tu veux veu x t’échapper un jour, tu peux venir me retrouve ret rouverr à Vegas. Vega s. Tu Tu seras sera s toujours chez toi avec av ec moi. moi. — Ouais, je sais. sais. Il semble s’être rembruni. Le silence plane entre nous. Je me demande s’il pense, comme moi, à ce que seraient nos vies si j’avais obéi à mon père naguère. Braeden me reproche-t-il ce qu’il est devenu ? Condamné à obéir aux ordres dans une base militaire ? — On se rappelle, Brae. Fin de communication. Je regarde la nuit en pensant à mon enfance sinistre. Renoncer à mes rêves, abandonner ce que j’aimais, oublier ce où j’excellais, tout cela pour avoir av oir la paix à la maison. maison. Tout Tout ça pour protéger proté ger ma mère et e t mon frère frère.. Quand on on voit le bien que ça leur a valu… valu … J’ai entendu ente ndu dire que les hommes hommes devenaie dev enaient nt comme comme leurs leur s pères. Que ça leur plaise ou non, c’est dans les gènes. Je déteste l’idée de le retrouver en moi, dans
la rage qui me pousse dans l’octogone, dans le besoin de contrôler ma vie, dans
mon refus de laisser la isser quiconque influencer mes choix. choix. Mais, contraire contrairement ment à lui, lu i, je ne soumettrai jamais un gamin ou une femme à ce genre de vie. Dieu sait que j’ai vu ce que ça donnait. donnait. Pas d’att d’attaches. aches. Pas de risque. Pas de souffrance. Je colle les poings contre mes yeux. yeu x. Parler à mon mon frère ramène toujours toujour s des souvenirs qui me sapent les nuits. Mon père croyait pouvoir m’exorciser de mes démons en m’envoyant loin de chez se trompait. Quand rentreme chez moi,C’est la première que je fais est demoi. me Ilréfugier dans ce qu’il je voulait voler. tout ce chose qui m’apporte la paix quand toute cette merde me prend la la tê tête. te. La fête est finie. Je dois me barrer et aller dans le seul endroit qui peut calmer ces démons dé mons.. La « salle ».
Layla
— Un petit petit déj’ au dîner. Miam. Miam. Rosee repouss Ros re poussee ses œufs au bacon au bord de de son assiette et e t évite év ite mon mon regard. regar d. — J’aurai J’aura i ma première paie dans deux deu x semaines. D’ici là, il faut surveiller survei ller les dépenses. J’engloutis une fourchetée. fourchetée . Bizarrement, ces œufs ont meilleur goût qu’avant. Je comprends ce qu’apprécier les choses simples veut dire. Comme la nourriture…, la santé…, le travail. Dans ma vie d’avant, j’avais un gigantesque cellier plein de nourriture, mais chaque bouchée avait le même goût fade. J’avais des analyses irréprochables, mais je me sentais toujours malade. Quant au travail… Mon travail, c’était de rester chez moi et d’entretenir la maison. C’était une superbe demeure, mais je m’y sentais comme dans une prison. — Tu lui as parlé ? Rosee me regarde, Ros reg arde, la tête t ête inclinée, les sourcils froncés. froncés. — À qui ? Elle lève lè ve les l es yeux yeu x au ciel puis les replonge dans les miens. miens.
— Papa. Papa. Tu pensais pensais à lui, non non ?
Comment l’a-t-elle su ? — Tu as toujours cet cet air-là a ir-là quand qu and tu penses à lui, reprend-elle en me désignant de sa fourchette. Complètement perdue, les yeux vides. Je me concentre concentre sur mon mon assiette en espérant qu’elle q u’elle ne sente pas mon malaise face à la pertinence de ses observations. Je me demande ce qu’elle a compris de plus… — Je ne pensais pas à lui. Mais Mais je pensais à notre ancienne vie. vie . — Et… Et… ça te manque ? — Non. (Je secoue la tête.) tê te.) Et Et toi ? Elle emb e mbroche roche ses œufs et lâche sa fourchette. fourchette . — Ce qui ne me manqu manquee pas, c’est de de vous entendre ente ndre vous disputer. disputer. Je laisse tomber la tête têt e et ferme les le s yeux. yeu x. Merde ! Un Un jour, je pourrai parler de tout cela avec elle, mais pas maintenant. Chaque jour est un combat pour maintenir l’illusion que je suis assez forte pour m’occuper de nous, sans aide. Si ’abordais ce ce sujet, sujet , je laisserais voir ma faiblesse. — J’imagine que q ue tes amis te manquent. (Changer de sujet suje t est ma seule carte à ouer pour ne pas affronter affronter ce sujet difficile.) Je sais que c’était difficile de changer d’école en cours d’année d’année.. Elle me lance un regard re gard blasé. — De quoi tu parles ? J’avais J’ava is juste deux trois potes, et aucun ne m’a m’a appelée depuis les vacances de Noël. Elle se prend la tête tê te entre e ntre les le s mains mains et agrippe a grippe ses boucles. boucles. Même si le passé passé est e st loin derrière nous, je revis mes erreurs erreu rs en permanence. Ma Ma plus grande faute est d’avoir imposé à Rose de vivre avec des parents qui ne s’aimaient pas, qui se parlaient à peine. Et, quand ils s’adressaient la parole, ce n’étaient qu’insultes, ou indifférence méprisante. La culpabilité m’écrase le sternum. Je prends une profonde profonde inspirat inspiration ion et prie pour qu’elle q u’elle me soulage du poids des regrets. Je me rappelle que j’ai toujours veillé à la protéger d’une chos chose. e. Celle qui a finalement réussi à m’effrayer assez pour que je m’enfuie. Si seulement j’étais artie plus tôt… je me serais épargné des années de… — Maman Maman ? demande-t-e demande-t-elle lle d’une voix tremblante.
Elle m’observe avec curiosité quand une goutte tiède glisse sur ma joue. Bon sang !
Je vais bien.
J’essuie la larme et m’oblige m’oblige à sourire.
— Pourqu Pourquoi oi est-ce que tu t u pleures pleure s ? Il y a une note suppliante dans sa voix, mais je ne peux pas lui avouer à quel point c’était terrible. Je dois garder le secret. Je m’éponge m’éponge la joue ave a vecc ma ma serviette servie tte.. — Je suis fatiguée, fatigu ée, c’est tout. Je n’ai pas eu de vrai vra i travail trav ail depuis que j’avais quinze ans ! (Un rire faible glisse de mes lèvres.) C’était épuisant. Elle me regarde encore attentivement puis frappe la table de ses paumes. — Je vais me coucher. coucher. Le son méta métallique llique de sa chaise contre le linoleum linoleu m me me blesse les oreilles. oreille s. Elle Elle sort en trombe et claque la porte de sa chambre. Je l’ai perdue. Je voudrais la retrouve ret rouver, r, mais mais je ne sais pas comm comment ent faire. faire . « Tu es une mauvaise mère. » Pour une fois, je ne peux contredire la voix dans ma tête. Alors je réponds, d’abord d’abo rd en pensée, puis à voix haute. haut e. — Je sais.
Déjà une semaine que je travaille au centre d’entraînement de l’UFL, et je me suis mise dans le bain sans problème. M. Gibbs est impressionné par le nouveau système de classement que j’ai imaginé, facile à utiliser, où tous les documents trouvent leur place dans des tiroirs. Apparemment, Taylor n’avait pas vu cela depuis dix ans. Il s’est absenté toute la journée pour assister à des réunions. Je trouve une liste de tâches à accomplir posée sur mon bureau. Je la prends, bien décidée à finir fin ir la semaine en beauté, et m’attaque à la première. première. Je dois distribuer de nouveaux nouvea ux tee-shirts tee -shirts promotionnels promotionnels aux athlètes. athlè tes. Une énorme boîte est posée à côté de mon bureau, il doit s’agir de cela. Je fouille l’emballage et découvre des paquets de trois tee-shirts, chacun marqué des initialess d’un initiale d’un combatta combattant. nt. — Facile. D’un coup de de crayon ass a ssuré uré,, je coche cette mission mission sur sur la liste. Je la repose sur le bureau puis observ observee l’immense l’immense carton, carton, content contentee qu’il soit sur chariot. Ce sera plus simple de déplacer ma charge en talons hauts, tout en restant digne ! Les tee-shirts sont à déposer dans les casiers, mais j’ignore où ils se trouvent.
Je décroche décroche le téléphon télé phonee et j’appelle Vanessa, à la réception. Nos rapports se
sont un peu détendus, et elle ne fait plus la grimace quand je passe devant elle le matin. Elle Elle se contente de m’ignorer. Le combiné combiné coincé coincé entre e ntre mon oreille et e t mon épaule, je relis re lis la liste des tâches du our pour être sûre de n’avoir rien négligé. Non. Pas de mention de l’emplacement des casiers. — Qu’est-ce qu’il y a ? Le ton t on de Vanessa confirme confirme que le système d’appels multiples multiples m’a dénoncée dénoncée.. — Bonjour, Vanessa. Comment Comment ça ça va ? Un silence pesant me répond ré pond.. Su-per. — Je dois déposer des paquets paque ts dans les le s casiers des athlètes. athlè tes. Tu peux me dire où ils sont ? Elle soupire sans discrétion discrétion pour bien me faire fa ire sentir son agacement. aga cement. — Dans les vestiaires. vestia ires. Non. Impossib Impossible. le. Il I l faudrait donc donc que j’aille j ’aille dans la salle où les gars se douchent et se changent, changent, et… Attendez une minute… — Heu… Heu … écoute… écout e… je sais que tu es débordée, mais moi aussi. Si tu pouvais me dire où sont les le s casiers… — Vestiaires, j’ai dit. « Clic. »
Est-ce qu’ell qu’el l e vient de me raccrocher au n nez ez ? — Allô ? Pas de réponse. Je repose r epose le combiné. combiné. — Quelle garce ga rce ! Je regarde re garde le tas de tee-shirts te e-shirts et me ronge les le s ongles en réfléchiss réfléchissant. ant. Qu’est-ce qui pourrait arriver, au pire ? Passer la tête dans les vestiaires pour vérifier que la voie est libre ne peut pas me faire grand mal. Si elle ment, je demanderai à quelqu’un que lqu’un d’autre. d’aut re. Sinon, je devrai des remerciem re merciements ents à Miss Pimb Pimbêche. êche. — Je dois faire mon travail. trav ail. Je grommelle grommelle puis manipule manipule péniblement le chariot dans le ccouloir. ouloir. Il est eencore ncore tôt, je peux donc espérer entrer et sortir avant que les gars finissent l’entraînement et aillent se doucher. La salle d’entraînement est calme. Ah, peut-être qu’ils ont pris leur matinée ? Je Je
tente ma chance et me dirige vers les vestiaires. Dos contre la double porte, je
commence à pousser quand une pensée m’interrompt. Que doit faire une femme quand elle entre dans des vestiaires pour hommes ? Même s’il n’y a qu’un athlète, e devrais le prévenir. Y a-t-il un code ? Quelque chose à crier pour annoncer la présence d’une femme femme ? Quoi, par exemp exe mple le ? La belette belette est dan danss l ’encl ’enclos os ? Pouah, non ! Je Je dois pouvoir trouver.
Intrusion d’œstrogène ? Oh, laisse tomber ! Je passe passe la porte et entraîne entra îne le carton avec ave c moi. moi. L’odeur L’odeur d’épices d’épices et de chaussettes sales sale s a raison ra ison de mon mon bon sens. sens. — Explos Explosion ion immin imminente ente ! Les mots m’échappent. Ridicule ! Un petit couloir mène à une grande pièce remplie de casiers. Et ma pire crainte prend corps. Il y a trois combattants, deux torses nus, un couvert simplement d’une serviette blanche. J’essaie de détourner détourne r le regard, rega rd, de cligner des paupières, paupière s, de faire quelque que lque chose, chos e, n’importe n’importe quoi, qu oi, mais mais je n’y arrive arriv e pas. Pathétique. Pathétiq ue. — Layla ! Comment Comment ça va, la belle ? demande Owen en m mee souriant. Je me concentre concentre sur son visage, visage , en espérant détourner mon mon attention att ention de sa poitrine impressionnante. Mes yeux trop faibles ne peuvent supporter la vue d’un torse nu si magnifique, et ma bouche s’assèche sans que je parvienne à la refermer. Alors c’est ça, d’être un mec ? — Owen, salut salut.. Je suis là… avec ave c mon mon carton. carton.
Caleb émet un rire bref, et je suis maintenant hypnotisée par son torse nu. Bon sang ! Mais qu’est-ce qu’on leur donne à manger à ces colosses ? Détourne le regard, Layla . Je baisse les yeux ye ux sur mes pieds. Quelqu’un se racle la gorge. — Un carton, carton, hein ? Eeeet… eeet … revoilà la poitrine poitrine de Caleb. Je hoche hoche la tête t ête en essayant de le regarder rega rder en face. Globalement, j’y arrive. — Eh Eh bien, entre ! Owen se retourne et cherche dans son casier, probablement en quête d’un teeshirt. Je décide aussitôt de proposer une pétition à M. Gibbs pour rendre les torses nus obligatoires. — Tu viens au concert concert ce soir soir ? Rex, l’athlète en serviette, baisse la tête, et j’en profite pour contempler les
œuvres d art qui couvrent son corps. Pas son corps, les tatouages. Seulement les tatouages. Juré…
Ses bras sont couverts de motifs du poignet au cou. Il a aussi des tatouages sur la poitrine et les côtes, mais je ne prends pas le temps de les regarder. Je suis distraite par l’éclat argenté de ses pectoraux impeccables. Il a les tétons percés. Une exclamation étouffée m’échappe. Nos regards se croisent, et je sens mes oues s’enflammer. Je détourne les yeux et me dirige à l’autre bout de la pièce en poussant mon chariot. Rex se met à rire. — Je prends ça pour pour un oui. Je passe la main sur mon mon crâne pour range rangerr quelqu qu elques es cheveux cheveu x égarés éga rés dans ma ma queue-de-cheval. — Oui, je viendrai. — Top. Top. J’entends le bruit méta métallique llique d’un casier casier qui qu i s’ouvre s’ouvre.. Est-ce qu’il qu ’il s’habille ? Regarde devant toi… Ne te reto retourne urne pa pass … Je me concentre concentre sur un mur de petites petite s boîtes cubiques. Je tente tent e d’ignorer d’ignorer les conversations derrière moi pour pour revenir re venir à ma miss mission. ion. Je ne me retournera ret ourneraii pas ! Chaque case comporte une languette dorée avec le nom d’un combattant. Les tee-shirts n’ont que des initiales. Il faut que je réveille un peu mon cerveau… Concentre-toi . Je lis les noms noms les uns après les autres autr es et j’associe j’associe chaque chaqu e fois le paqu paquet et de teet eeshirts correspondant. Les trois athlètes finissent par quitter la pièce en m’adressant divers saluts, et je me retrouve enfin seule, sans distraction. Parfois, la porte s’ouvre derrière moi, mais je ne me tourne pas pour éviter toute conversation gênante sur ma présence dans ce lieu hautement masculin. T. B. Je cherche cherche la case de Trent Barker. Je dépose dépose le paquet. paqu et. Suivant. Suiva nt. J. S. pour Jonah Slade. Facile. Suivant. Je distribue rapidement les tee-shirts tee -shirts et me déte détends nds en songeant que qu e je pourrai pourra i bientôt sortir. J’ai déjà fait la moitié et je prends le prochain paquet. B. D. Je retiens un grognement. Heureusement que je n’ai pas trop croisé Blake Daniels cette semaine. Je suis restée à mon bureau et lui dans la salle d’entraînement. Les rares fois où je l’ai vu, nous avons av ons tous les deu deux x fait de notre mieux mieu x pour nous ignorer. ignorer. B. D., B. D., B. D… Où est-il donc ? Je m’accroupis en serrant soigneusement les genoux et me tourne de côté pour ne pas tirer sur ma jupe crayon. Je ne
trouve pas son nom. B. D. Je me relève, les cuisses tremblantes sous l’effort. Lundi, je viendrai en pantalon !
— C’est moi, moi, la Souris. Souris. Je pousse pousse un cri et sursaute. sursaute . La voix profonde profonde est tout près de mon mon oreille, et son souffle chaud me chatouille la nuque. Je me retourne. retourne . — Vous m’ave m’avezz fait peur, bon Dieu ! dis-je d’un d’un ton furie furieux. ux. I l m’adresse m’adresse un sourire en e n coin. coin. — Tiens, Tiens, tu te remets remet s à la langue de la rue ? — La langue de quoi qu oi ? I l pose les mains sur sur les le s hanches. — Quand je t’ai rencontrée dans le hall, tu parlais normale normalement, ment, mais devant Taylor c’était langue de bois et compagnie. compagnie. Je suis surpris de te retrouve retr ouverr au naturel, la Souris, je pensais t’avoir perdue au profit d’une lèche-cul prétentieuse. Je hoquette hoque tte,, un peu peu trop t rop fort. fort. — Je ne suis pas une lèche-cul ! — Mais bien sûr sûr ! — Vous êtes… ête s… — Quoi ? I l s’approche s’approche et plonge ses yeux vert v ertss dans dans les miens. miens. Je repousse le moment moment d’étourdissement d’étourdissement que me vaut vau t sa proximité. proximité. — Vulgaire. Vulgaire . Ses lèvres tressaillent. tressaillent. — Vulgaire ? Il plisse les yeux, incline la tête. — Et Et toi, t’embrasses t’embrasses ton mari avec cette bouche bouche de lèche-cul ? Je ne réponds pas, mais je me ressaisis et lui lu i adresse un regard noir. — Je n’ai pas pas d dee mari, et d’ailleurs cela ne vous regarde regar de pas. Son expression s’adoucit. — Pas de mari mari ? Je ne compte compte pas me me répéter. répét er.
Je plaque le sac de tee-shirts tee -shirts contre sa poitrine. Et je ne remarque pas qu’elle ! est ferme comme un roc !
— Tenez, voilà pour vous, B. D. Il maintient ma main contre sa poitrine, et le petit paquet est tout ce qui m’empêche de poser la paume contre la chaleur de son corps. Mon estomac se tortille et mon pouls s’emballe. Qu’est-ce qui me prend ? Il faut croire que j’attire les connards prétentieux. — Tu veux savoir ce que B. D. veut dire ? Il regarde mes lèvres, mes joues, et de nouveau ma bouche. J’ai le visage en feu. — Je te rends nerveuse, nerveu se, la Souris ? Son regard plonge dans le mien, et je n’arrive pas à détourner les yeux. Je voudrais crier qu’il m’horripile, m’horripile, mais mais il semble semble m’avoir m’avoir privée de toute voix. v oix. — Pas de mari. mari. Il recule d’un pas pas et me libère. Je cligne des yeux, saisie saisie qua quand nd le lien se se brise par l’éloignement l’éloignement mais aussi aussi par l’indifférence l’indif férence glacée gla cée de son regard. Il incline la tête et m’adresse ce sourire de biais à tomber, qui lui donne un air ravageur ravage ur de bad boy. — Bite Démesurée. Démesurée . — Pardon Pardon ? Ma voix éraillée résonne dans la pièce. Je tends un bras en arrière pour m’appuyer contre le mur. Pourquoi est-ce que j’ai le vertige ? — B. D., D., c’est ce ce que qu e ça veut veu t dire. Il glousse, tourne les talons et sort du vestiaire, loin de ma vue. Je reste immobile, immobile, le regard rega rd fixe. Qu’est-ce qui vient de se passer, passer, au juste ? J’ai la bouche bouche sèche, la peau peau frémissante, frémissante, le ventre ve ntre noué. Il m’a eue par surprise. Je n’ai pas eu le temps de dresser une barrière, de passer mon armure d’assurance et mon masque de professionnelle. Il s’est approché de moi. Ces yeux, ces lèvres charnues, ces pommettes hautes. Non, ce connard conn ard ne m’attire pas. Je remets re mets le carton sur le chariot et décide de finir plus tard. Plutôt re remettre mettre ce trava il que de risquer de rencontrer travail rencontrer enc e ncore ore un type que qu e je ne supporte supporte pas. Je suis malade. J’ai vécu une histoire sordide si longtemps que Quelle merde ! Je e ne sais même plus à quoi ressemble une attirance saine.
Je dois me faire de nouveaux nouve aux amis, rencontrer r encontrer des gens. Ce soir, je vais aller alle r voir le concert de Rex dans un bar. N’importe quel prétexte sera le bon pour ne
plus penser à Bite Démesurée.
Chapitre 5 Blake
Rapide et nerveuse, comme j’aime. Le rythme de la batterie redonne des forces à mon esprit saturé. La pression de ma vue se dissout d’un seul accord puissant, d’une double ligne à la basse. Je dissèque les sons, je classe chaque note dans sa catégorie. Je mémorise sans effort. Il en a toujours été ainsi, c’est naturel. — Eh, Eh, B., ça roule, mec ? demande Caleb Ca leb en e n venant ve nant se caler cale r contre moi malgré malgré la foule du bar. Putain, je suis à la bourre. bourre . Depuis combien combien de temp te mpss ils jouent ? Il penche penche la tête t ête vers la scène où Ataxia se déchaîne. déchaîne. — Une trentaine trent aine de minutes. J’avale J’ava le une gorgée gorgé e de bière, content content qu’il q u’il interrompe mes mes pensée penséess fréné frénétiqu tiques. es. — Merde ! Je pensais pensais être là pour le début. Il fait signe au barman et commande un verre. Je suis fatigué. fatigu é. Après avoir parlé à mon mon frère, l’autre l’autr e nuit, je n’ai pas fermé l’œil. — Un double double Jack. Sec. Quelques verres v erres devraient me bercer bercer comm comme il faut. Le barman hoche la tête tê te et s’empresse s’empresse de préparer les boissons. boissons. Je fais le tri dans mes mes pensées et mes sentiments, sentiments, je déclare ma co colère lère coupable de ce bordel cérébral. Je suis furieux parce que mon père est un connard ; exaspéré d’avoir dû abandonner des choses qui étaient importantes pour moi ; rancunier parce que j’ai passé quinze ans à protéger une femme incapable de garder un secret ; enragé que mon frère soit toujours prisonnier sous la coupe de mon père. J’ava le d’un coup le reste de ma bière. Ataxia J’avale Ata xia lâche une dernière note, et Rex s’empare du micro pour expliquer qu’ils vont faire une pause mais reviendront pour po ur la dernière partie. — Je croyais que qu e tu t u devais dev ais t’entraîner, t’entra îner, dit Caleb Cale b en désignant le nouveau nouv eau verre ver re que le barman pose devant moi. — Je m’entra m’entraîne. îne. (I (Ill se prend pour qui, mon mon chaperon, ce con ?) Qu’est-ce que
ça peut peut te t e foutre ?
— Tu devr devrais ais y aller mollo avant ava nt le combat. combat. Wade s’entra s’entraîne îne comme comme un taré. J’abats mon verre sur le bar et le regar r egarde. de. D’abord Jonah, et maintenant mainte nant Caleb Ca leb ? — Tu crois que qu e je ne le sais pas ? Merde, tout le monde monde n’arrête pas de me le rabâcher ! Mais il a raison. Entre les idées de merde qui m’encombrent la tête et la douleur de mon dos, j’ai besoin de quelques antidouleurs liquides. Le nouveau doc me fait boire dese mixtures de d’ingrédients protéines et imprononçables, m’a filénçables, de la mais en poudre concentré conc entrée et des pilules improno mglucosamine ais ça n’aide pas. Je me prends la tête têt e dans les mains. mains. I l est temps de lui demander demander un vrai traitement. Je déteste avouer une faiblesse. N’importe quel mec qui en a une paire penserait comme moi. Mais Jonah n’a pas tort. Je ne peux pas risquer le titre parce que je suis trop fier pour demander de l’aide. Je déteste quand il a raison. J’ava le une autre J’avale aut re gorgée, gorgée , mais elle e lle me paraît amère. Je roule ma serviette servie tte en boule et la jette dans le verre, où elle s’imprègne du whisky. Le combat, c’est ma vie. Je dois me reprendre. Rien n’est plus important, pas même le petit numéro de pitié façon lopette que je me suis offert. Inutile de me complaire com plaire dans une merde que qu e je ne peux pas changer. Je tourne t ourne le dos au bar et regarde rega rde la foule. foule . Caleb resp re specte ecte mon mon silence pendant que je me demande si je dois me me casser. Mais je remarque quelqu’un de connu dans la salle. Assise, seule, à une table, une nana souriante plaisante avec la serveuse. Pourquoi je la connais ? Elle a des cheveux blonds lâchés en longues vagues sur les épaules. Une chemise noire à manches longues épouse ses formes et fait ressortir ses boucles comme les feux salvateurs d’un phare en pleine mer. Je plisse les yeux et étudie son visage quand elle repousse quelques mèches en riant. Ah, putain ! J’incline J’inc line la tête tê te vers v ers Caleb sans la quit quitter ter des yeux. — Je reviens. revie ns. — OK, OK, mec. mec. Je me dirige vers ver s elle, elle , terrifié terr ifié à l’idée qu’elle ne disparaisse disparaisse si je cligne des paupières.. Elle paupières Elle ne me remarque re marque qu’une fois fois que je suis arrivé à sa table. t able. Ses yeux chocolat noir s’écarquillent et ses lèvres s’entrouvrent. — On s’est déjà déjà rencon re ncontré trés, s, non ? Elle ferme la bouche et redresse les épaules. Le coin de sa bouche se lève
légèrement et ses yeux pétillent. — Oui, je travaille trava ille à la clinique, clinique , serv service ice des maladies vénériennes. vénérie nnes.
La serveuse tousse pour masquer son rire. Layla. Cette nana est une énigme. Sauvage une seconde, timide celle d’après. Réservée mais pleine d’assurance. Sacrément compliquée, mais elle travaille sa défense comme comme une pro. Elle Elle n’a pas compris compris qu’elle a affaire a ffaire à un maître ? — La Souris. Elle se redresse. J’ai déjà remarqué cette habitude, sûrement pour tenter d’avoir l’air impressionnante impressionnante du haut hau t de son petit mètre soixante. — Le Serpent. — Je n’ai jamais ja mais vu une fille répondre à une attaqu att aquee de Blake, B lake, remarqu r emarquee Mac, la serveuse, en riant. Layla plisse les yeux. — Vous vous connaissez connaissez ? Mac sourit et hausse les épaules. — Ouais. Tous les gars de l’UFL viennent vienne nt ici quand qua nd Ataxia Ata xia joue. (Elle (Elle me regarde.) Je vais v ais ch chercher ercher le verre v erre de Layla. Tu prends quelque chos chosee ? — Non, c’est bon. bon. — OK. OK. Je reviens. revie ns. Elle récupère son plateau et s’éloigne. Layla baisse la tête et fait tinter avec sa paille les glaçons au fond de son verre vide. — Pourqu Pourquoi oi je suis surprise ? marmonn marmonne-t e-t-elle -elle.. — Surprise par par quoi qu oi ? Son regard plonge dans le mien.
Eh ouais, la Souris, je t’ai entendue . Je tire la chaise près d’elle et remarque remarqu e son jean jea n moulant moulant et ses chaussures noires à talons, avant de m’asseoir. Bordel… Je donnerais cher pour la regarder s’éloigner sapée comme comme ça… — Oh, je t’en prie, prends donc un siège. Elle se cale contre le dossier de chaise et croise les bras sous sa poitrine. Elle a déjà fait cette cette erreur… e rreur… Mes yeux dérivent dériv ent le long de ses cheve cheveux ux jusqu’à ses seins seins bien ronds. ronds. — Tu permets ? dit-elle en m’att m’attrapant rapant le menton pour le relever rele ver.. Mes yeu yeux x
sont plus hauts, haut s, ici.
— Je ne te regardais reg ardais pas dans les yeux. — Sans rire ? Son ton sarcastique me fait sourire. Je me mords la lèvre pour ne pas trop montrer que le fait qu’elle joue les dures m’excite au plus haut point. — Que voulez-vou voule z-vous, s, Blake ? Vous n’ête n’êtess cert certainement ainement pas venu pour rien. Merde, oui, pourquoi suis-je venu ? Ce genre de filles n’est pas ma cible habituelle. C’est vrai qu’elle est chaude comme la braise, mais je sens qu’elle trimballe un sacré vécu de merde. Je le lis dans son sourire insouciant qui s’efface dès qu’un homme entre dans la salle. Je le sais parce que son visage s’assombrit quand je flirte. On l’a blessée, et je devine que c’était du sérieux. La dernière chose dont j’ai envie, c’est de récupérer les morceaux après le passage d’un autre mec. — Je me me demandais ce que tu t u pensais du concert. concert. Elle cligne des yeux. ye ux. De la surprise ? — Oh, eh bien… Je les trouve trou ve vraiment vra iment doués. J’ai adoré cette harmonie à trois voix dans la dernière dernièr e chanson. Une « harmonie à trois tr ois voix » ? — Tu aimes aimes la musique musique ? Elle hausse hau sse les épaules. épaule s. — Ouais, ça ça va. va . — Ton Ton groupe préféré ? Elle baisse les yeux yeu x puis se se tourne tou rne vers ve rs la scène. — J’aime J’aime le rock. Je contemple contemple sa main qui glisse sur ses boucles blondes. Ses doigts doigts s’enfoncent s’enfoncent dans les vagues d’or et tirent une mèche. Elle l’enroule sur un rythme inaudible autour aut our de son index. index. — Les vieux trucs. tru cs. Je suis hypnotisé hypnotisé par ccett ettee mèche qu’elle enroule e nroule et, et , pendant pendant un moment, moment, je me me demande l’effet que ça fait. J’imagine les vagues satinées qui effleurent mon ventre et titillent ma peau en glissant glissant jusqu’à… — Metallica. Quoi ? — Tu déconnes déconnes ?
Ses lèvres à la courbe douce s’étirent en un sourire.
— Non. Le Black Album , c’est un classique. Leur meilleur, clairement. Je n’arrive pas à croire qu’elle q u’elle ait dit ça. Cette Cet te gamine court au massacre massacre sans mêmee s’en apercevoir. mêm apercev oir. — N’importe N’importe quoi ! dis-je en secouant la tête. têt e. And Justice for All est leur meilleur album, y a pas photo. Elle plaque plaqu e les le s mains mains contre contre la table. ta ble. — Conneries ! Tu ne vas pas nier que Enter Sandman est de la pure magie musicale. Est-ce qu’elle m’a tutoyé ? — Les fans fans de de metal à trave tra vers rs le monde monde viennent de tomber tomber raides. Elle écarquille davantage dava ntage les yeu yeux. x. — Nothing Else Matters était était une révolution pour le metal. Le Black Album , à lui tout seul, a donné ses lettres de noblesse au metal. — Lettr Le ttres es de noblesse noblesse ? C’est C ’est une u ne putain put ain de berceuse en comparaison comparaison de trucs comme Blackened . Lars change de mesure au moins cinq fois. Ça, c’est la perfection faite metal ! Je hausse les épaules, épaule s, j’ai gagné le combat. combat. Personne ne peut nier que Lars Ulrich est un dieu de la percussion. — Trois mots, Daniels, dit-elle en dressant trois doigts devant moi. moi. Through the ever . Elle lève un sourcil et esquisse un sourire. Bien vu. Cette nana s’y connaît en musique. Je tourne ma chaise face à elle et me penche, prêt à porter le coup fatal. — D’accord. D’accord. Finis mes mes phrases, phrases, la Souris. Metalli Metallica ca est… — Facile, dit-elle en s’accoudant s’accoudant à la table, m’enve m’envelopp loppant ant d’un délicat parfum de vanille. James Hetfield. Je cligne des paupière paupièress et me me redresse sur ma chaise chaise en me frotta frottant nt les yeux. — Non, tu te plantes. La batterie batte rie de Lars Ulrich assure toute la cohésion cohésion du groupe. Elle secoue la tête, et ses cheveux dansent sur ses épaules. — I l faut être cinglé pour ne pas reconn re connaître aître que Hetfield est le cœur et l’âme de Metallica. Meta llica. Sans lui, pas de And Justice Justice for Al All l , et tu le sais très bien !
— Évidemm Évidemment, ent, oui. Mon sourire me tire les joues. Depuis combien de temps est-ce que je m’étais
ouvert aussi librement ? Son rire léger s’enroule autour de moi. Cette nana nana es estt tarée . Drôle mais tarée ! — Et voilà, Layla, Layla , annonc a nnoncee Mac en e n posant un verre ver re sur la table. Pas de regret, regre t, Blake ? — Non, ma belle belle.. Je suis pris dans la bulle délicieuse que Layla et moi moi avons créée autour aut our de notre amour réciproque pour Metallica et je ne remarque pas tout de suite que son expression a changé. Ses yeux froids se sont assombris. Elle ne sourit plus, les mâchoires tendues, le menton levé. Je regarde re garde autour de nous. nous. Qu’est-ce que j’ai loupé ? Qu’est-ce Qu’es t-ce que… ? Je Elle boit une gorgée de son verre, et quand q uand elle entoure la paille de ses lèvres je remarque que la partie supérieure est plus charnue. Je me demande si sa bouche est aussi délicieuse que son parfum. Est-ce qu’elle est aussi douce qu’elle en a l’air ? — Arrête, Arrê te, ordonne-t-e ordonne-t-elle lle en plongeant ses yeux yeu x sombres sombres dans les miens. miens. Je n’aime pas quand tu fais ça. Je suis encore encore sous le coup coup d dee son brusque changement d’humeur. d’humeur. — Quand je fais quoi ? — Quand tu me me regardes rega rdes com comme me ça. ça. — Comment Comment ? — Comme Comme si si tu voulais voula is m’ajoute m’ajouterr à ta liste de vagins va gins dispo disponibles. nibles. Je vérifie vé rifie à ma gauche et à ma droite. — C’est bien bien à moi que tu parles ? Je pointe le doigt vers ver s moi moi en songeant que je n’aime pas du tout ces accusations. — Bien sûr que je… — Je voulais voula is juste m’assurer m’assurer que tu parlais bien de moi. moi. Parce que qu e maintenant mainte nant que c’ c’est est confirm confirméé je peux t’annonc t’annoncer er que q ue tu es e s tarée. Elle reste bouche bée puis serre les lèvres fermement. — Oh, arrête, arrê te, tu veux v eux ? Je t’ai vu v u me mate materr les seins. seins. — Tu crois que si un mec te reluque relu que les seins il ve veut ut te sauter saute r ? Eh bien, tu t u te trompes !
Dire que j y ai pensé pensé un u n instant… instant… C est exactement exactement pour ça que je ne fréquente fréqu ente pas les nanas à problèmes. Autant faire un footing sur un champ de mines. Un
pas de travers, et tout son vécu te retombe sur la gueule par ce genre de crise à la con. Non, merci ! — C’est ça. Comme Comme cette chère petite Mac, dit-elle en désignant la serveuse serve use d’un signe de tête. Je suis certaine qu’elle te trouvait charmant et beau mec. Maintenant, elle n’est plus qu’une vieille capote dans ta poubelle. Les types canon sont tous les mêmes. Vous allez de femme en femme, et rien ne vous importe à part choisi choisirr dans laquelle vous allez taper ensuite. — Merde, la Souris… Souris… (Je désigne son son verre.) T’es bourré bourréee ? — Tu aimera aimerais is bien bien ! — Qu’est-ce qui te fait croire que q ue j’ai couché avec Mac ? — Tu vas peut peut-êt -être re essayer de me faire croire que tu t u ne l’as pas pas fait ? — Ce ne sont sont pas tes aff affaire aires, s, mais non, en effet. — Conneries ! Les flammes flammes dans ses yeux brûlent mon regard. Je n’ai décider pas à me J’ai décid depuis longtemps de être ne plus laisser personne de justifier. qui j’étais. Madécidé vie ém’appartient. Elle peut à chier ou déséquilibrée, mais c’est la mienne. Et si j’avais tiré Mac ? Et si je m’étais tapé toutes les nanas du du bar ? Qu’est-ce que ça peut lui faire ? Pas question de perdre une seconde avec une fille du genre que j’ai juré d’éviter. Je me lève. lève . — Et Et c’est qui, le mec mec qui t’a foutue foutu e en l’air ? Son visage blêmit et se creuse.
Pas de réponse cette fois, la Souris ? — Heureusement Heureu sement qu’il s’est s’est débarrassé de toi. Elle tressaille. t ressaille. Son corps semble semble plus menu, et elle s’enfonce s’enfonce dans son siège siège,, les yeux yeu x humides, humides, comme comme si j’avais mis à bas son son armure d’assurance pour ré révél véler er la femme blessée dissimulée derrière. J’ai déjà surpris cette expression sur le visage de ma mère, trop de fois à mon goût. Je ferme les yeux, pour pour ne plus contempler contempler mon mon œuvre de destruction. Un p poids oids m’écrase la poitrine. Quand est-ce que je suis devenu… lui ? Je me détourne et m’éloigne, m’éloigne, avant ava nt de me jeter jete r à ses pieds pour implorer implorer son pardon. Je ne sais pas pourquoi je me suis autant énervé. D’ordinaire, je cloue le
bec des autres avec une remarque salace. Mais là j ai perdu le contrôle. Merde, je me suis mis à parler comme mon père.
Ah, putain ! Le Le dégoût et la haine de moi-même me forcent à accélérer le pas. J’ai agi a gi comme comme mon enfoiré de père… contre une fille ? Une nana dont je ne vveux eux même pas. On s’est bien marrés, mais le fait que j’apprécie la compagnie d’une femme qui n’a pas la tête entre mes cuisses prouve que je ne sais plus ce que je fais. Je sors du du bar, dans le parking, et j’ignore la petit petitee voix dans ma ma tête tê te qui q ui me dit qu’elle a raison. Je n’ai pas couché avec Mac, mais je me suis tapé presque toutes les serveuses du Blackout . Je passe d’une femme à l’autre, c’est vrai, mais seule ment quand seulement qua nd elles sont d’accord. d’accord. Je monte monte dans ma Jeep Jee p et j’envoie rapidement un SMS pour dire à Rex que qu e j’ai dû y aller et que je le verrai plus tard. Je ne supporterais pas d’être dans la même salle que Layla pour le moment. Rien à voir avec le fait que je l’ai fait pleurer comme la dernière des têtes de nœud. Non. Je vais me répéter encore un peu que ce n’est pas ça, et ça rentrera.
Layla
Je suis vraiment une garce. Qu’est-ce qui m’a pris ? On s’éclatait à parler musique, et en un éclair je lui sors mon numéro de psychopathe. J’abats les coudes sur la table et me saisis les cheveux cheveu x à la racine, ra cine, des deux deux mains. — Layla ? demande demande Mac p près rès de m moi. oi. Tout Tout va bien ? Je ne l’ai rencontrée que depuis une heure ou deux, mais c’est déjà ma meilleure meill eure amie. Pathétique Pathétique,, non ? Je relève relè ve la tête t ête et croise son son regard d’une nuance caramel inimitable. inimitable. — Je peux te demander un truc personnel personnel ? Elle tire tir e une chaise et s’assoit face à moi. moi. — Vas-y. Je vide mon verre ve rre pour me donner donner du courage courage.. — Blake et toi, vous avez… ave z… heu… tu sais ? Elle plisse le nez et fait la moue. — Non. Pas moyen. moyen. Elle secoue secoue la tête et se tourne t ourne vers la scène.
Je suis son son regard et vois Rex qui accorde accorde sa guitare guita re et ajuste a juste l’ampli.
Elle secoue secoue enc e ncore ore la tête tê te quand q uand elle me regarde. — Je ne suis pas ccom omme me ça. ça.
Merde ! Je Je l’ai vexée. Ma première copine à Vegas, et je gâche notre amitié en une nuit. nu it. Tu parles d’un record… — Désolée. Je ne voulais voula is rien sous-entendre. Je n’aurais pas dû te demander demander ça. — C’est rien. Blake a sa petite réputation réputa tion en ville. ville . Normal que tu penses que ’ai couché avec lui. Après tout, je suis une femme ! (Elle regarde de nouveau Rex.) Mais Blake, c’est pas mon genre. Le silence plane un instant.
Qu’est-ce qu’il y a entr entree eux ? — Mais Rex, si. si. Elle me regarde, bouche bée, les yeux écarquillés. — Quoi ? — Mac…, Mac…, cc’est ’est tellement telle ment évident ! L’ombre d’un sourire gêné flotte sur ses lèvres. — I l est cool. J’aime sa musique. (Elle (Elle plie une serviette servie tte avec ave c trop de soin, en en carré.) Mais je suis sûre qu’il q u’il est déjà pris. Je plisse plisse les yeux vers ve rs la scène. scène. — Tu crois crois ? J’aurais J’aura is dit dit qu’il qu ’il était célibataire célibat aire.. C’est idiot de dire ça, je ne connais rien de Rex. Mais ça ne colle pas avec ses manières. Il n’a pas l’air d’un mec qui rentre rentr e tous tou s les soirs soirs chez chez la même même fille. — Merci d’être venus… ve nus… (La voix profonde profonde de Rex emplit la salle, suivie de quelques accords habiles à la guitare électrique.) On est Ataxia, et on va vous faire grimp gr imper er les le s sens sens au rideau, ridea u, ce soir ! La foule lance des cris enthousiastes. Les notes profondes d’un tom basse rejoignent sa guitare, et la basse se greffe sur l’ensemble. — Alors asseyez asseyez-vous -vous confortablement… confortablement… Et Et profitez des préliminaires. préliminaires. Mac se penche vers ve rs moi. moi. — Je dois retourner ret ourner bosser, bosser, lance-t-elle. lance-t-e lle. Elle adresse un dernier regard à Rex, puis vers moi. Il y a une douceur dans ses yeux, yeu x, de de l’empathie ou de la tristesse triste sse peut peut-êtr -être, e, mais elle disparaît avant a vant que q ue j’aie
décidé. Elle articule : « On se voit plus tard. » Je hoche la tête et elle s’éloigne, ses boucles noires dansant dansant à chaque pas.
Le groupe se lance dans un morceau explosif. Les habitués se lèvent pour hurler et chanter. chanter. La musique est géniale. gé niale. L’énergie qu’elle dégage semble semble infuser infuser l’air amb a mbiant iant au plus profond. profond. Pourtant, mon attention revient à la chaise vide près de moi. Quand on parlait de Metallica, avec des sourires et un intérêt communs, il n’était plus le connard prétentieux d’avant. Il semblait… plus réel. J’ai commis l’erreur fatale d’abaisser ma garde. Je me suis autorisée à être moi-même, et j’ai flippé. Ce n’est pas sa faute. C’est un dragueur, et il ne s’en cache pas avec de fausses promesses. Il a appelé Mac « ma belle », et j’ai retrouvé le Blake d’avant. Alors je l’ai chass chassé. é. Je l’ai piégé ave a vecc des des accusations. Mais il a répondu, répondu, il m’a m’a percée à jour et e t mise mise à nu, et il m’a rendue vulnérable. Puis il m’a achevée. Il a sans doute raison. Je suis un peu cinglée, brisée, irrécupérable. Mais qui ne le serait pas, pas, après ce ce que qu e j’ai vécu vé cu ? « Ne fais pas comme comme si tu ne l’avais l’ava is pas cherché cherché ! » estomac noueessayer quandde la la voix se fraie un passage meMon mords mords la jouesepour renvoyer renvoye r dans le passé. passé.dans mes pensées. Je « Tu ne te débarrasseras jamais de moi. » C’est peut-êtr peut -êtree vrai. vr ai. Mais, bon bon Dieu, je compte compte eess ssaye ayerr de toutes tout es mes forces. forces. Je prends la paille entre mes lèvres lèvre s et aspire a spire le reste re ste de ma double vodk v odka-soda. a-soda. Boire à en perdre connaissance devrait faire taire ce connard. En tout cas, ça suffira à me faire oublier. Même pour une seule nuit…
Chapitre 6 Blake
— Doc Z ? Je passe passe la tête têt e dans le petit bureau burea u attenant att enant aux vestiaires. vestia ires. I l ne vient vie nt que quelques jours par semaine, et je veux le voir avant que ma douleur au dos s’aggrave. Il lève la tête et lisse une mèche de cheveux gras et grisonnants sur son front. — Blake ! Entre. Entre. Je serpente entre quelque que lquess cartons posés posés par terre. terr e. Avant, Ava nt, les murs étaient éta ient couvertss de diplômes couvert diplômes de médecine ou de certifications en e n médecine du sport, mais il les a laissés nus. Il n’a sûrement pas fini de déballer ses affaires. Il n’y a qu’un ordinateur et ordinateur e t quelque qu elquess petits petits paquets de feuilles sur son bureau. bureau. — Désolé de vous déranger, déranger , dis-je dis-je en m’asseyant m’asseyant face à lui, mais mon mon dos me fait un u n mal mal de chien. — Oui, les problèmes problèmes lombaires sont bien chiants. (Il (I l tape sur son ordinateur.) ordinateu r.) Les suppléments suppléments et les pilules n’aident pas ? — Ouais, un peu, je crois. crois. Mais je m’entra m’entraîne îne dur. J’ai besoin de plus fort que ces trucs aux plantes que vous m’avez filés. Il se gratte grat te le menton. — Bien sûr. — Vous pouvez me remettre remett re d’aplomb d’aplomb ? Il rit. — Ça prendra du temps, du temps que tu n’as pas. Mais je peux endormir endormir la douleur jusqu’au combat. Je vais te faire des piqûres de cortisone. Avec les compléments… — Je m’en m’en fous, fous, du du moment moment que qu e je peux m’entraîner. —de Sûr La cortisone cortisone t’empêchera de sentir la douleur, douleu r, mais mais elle ne t’emp t ’empêchera êchera pas te ?blesser. Je hausse les épaules. épaule s.
— J’ai le choix choix ?
Il m’observe en plissant les yeux. — C’est juste. — Vous avez ave z le temp te mpss de de me faire les piqûres ? Le plus tôt sera le mieux. Il tourne t ourne les pages pages de ce qui doi doitt être êt re un agend age nda a et hoche hoche la tête. têt e. — Oui. Rejoins-m Rejoins-moi oi à la salle de traitement traite ment dans une demi-heure. demi-heure . — Merci, doc. doc.
— Allez ! Frappe ! hurle Owen Owe n derriè derrière re le sac. Il me balance ce genre de conneries depuis le début de l’entraînement. — C’est quoi, ton problème problème ? Ma Ma tante tant e tape ta pe plus fort que ça ! Je laisse retomber mes mes mains mains gantées. gantée s. — Je frappe fort. Mets ta gueule gue ule devant, devant , et tu pourras te rendre compte compte si je fais semblant, semblant, tête têt e de nœud. Mon dos tire, mais c’est supportable après ma séance avec le doc. Il a dit qu’il fallait deux jours pour que la cortisone agisse pleinement, mais que je devrais ressentir un u n soulagement immédiat. Le pincement est là là,, mais je suis plus m mobile. obile. — Mec, Wade a… — Que Wade aille se faire foutre. foutr e. Je le détruirai. détru irai. J’entends l’assurance dans ma voix, mais le doute pointe son nez, et je le rembarre aussitôt. Dès que les piqûres auront eu raison de la douleur, je m’entraînerai davantage, et tous ceux qui m’ont emmerdé sur ma motivation n’auront plus qu’à m’envoyer une jolie lettre d’excuses. — Alors montre-moi montre-moi que tu vas le détruire, détruir e, renchérit Owen en appuyant l’épaule contre contre le sac pour pour le tenir. t enir. Allez ! Je rectifie ma postur posture, e, plus ouverte ouve rte,, et j’envoie tout mon mon poids poids derrière mes coups, encore et encore, jusqu’à ce qu’Owen soit satisfait et retire le sac. Il me fait travailler d’autres techniques. Coups de pied, balayages, enchaînements. La souffrancee a disparu, et j’ai envi souffranc enviee d’en faire plus. — Je veux… veu x… un com combat, bat, dis-je dis-je en reprenant reprena nt mon mon souffle. souffle. — Rex t’attend dans l’octogone. l’octogone. (Il sort son téléphone.) Merde, Merde, c’est Nikki, Nikki, je dois dois répondre répon dre ! Je vous retrouve là-bas. là-bas. Il s’éloigne vers les vestiaires, et je trotte vers l’octogone en tâchant de garder
ma souplesse et l énergie qui active mon sang. Rex est appuyé appuyé contre la chaîne qui eentoure ntoure la cage.
— Où es-tu passé passé hier soir ?
Hier soir ? Merde ! Je n’avais pas pensé à Layla de la matinée. J’avais oublié son regard meurtri quand je lui ai tourné le dos pour quitter le bar. Merci de me l e rappeler, cconn onnard ard . — Je devais arriver arriv er tôt ce matin, et je ne voulais voula is pas pas trop picoler. picoler. Je renifle et e t pass passee une serviet serv iette te sur mon front en nage. Rex incline la tête et m’observe. — Elle Elle s’appelle s’appelle comment comment ? — De quoi tu parles ? Il rit. — De la nana qui t’a fait fuir hier soir. Talon a dit qu’il t’avait t’ava it vu avec ave c une petite bombe. bombe. Je secoue la têt tête. e. Je ne nie pas que c’est une bombe. bombe. Mais il n’a n’a pas eu droit au numéro de harpie digne d’un célibataire frustré sous Viagra. — Elle Elle ne m’a pas pas fait fuir. Merde ! Je Je me suis fait peur tout seul. Même énervée, surtout énervée d’ailleurs, cette fille est comme une drogue. J’ai passé la moitié de la nuit à me demander ce qui lui était arrivé. J’ai imaginé que e brisais chaque os du connard qui lui avait fait du mal. J’ai répété encore et encore les excuses que je lui devais. Ce que j’ai dit, c’était un coup bas. J’ai mis son passé au jour, alors qu’elle était blessée, et je m’en suis servi contre elle. J’ai visé son point faible. Comme mon père. Putain ! — Comme Comme tu voudras. (Il fait rouler roule r sa tête.) tête .) T’es T’es prêt prêt à… à… — Bonjoooour Bonjoooour ? Quelqu’un Quelqu ’un ssait ait où je peux peu x trouver trouve r ma mère mère ? Nos têtes tête s se se tournent t ournent d’un même mouve mouvement ment vers la voix. v oix. Sa « mère mère » ? Elle a dû prendre notre stupeur pour une invitation et se dirige vers nous. — Salut. Je cherche ma mère. Vous pouvez me dire où elle bosse bosse ? La fille de l’accueil ne comprenait que dalle. Je manque de m’étrangler en e n riant. — Désolé, gamine. gamine. Tu d dois ois te trom tr omper per d’endroit. d’endroit. Aucune des nanas qui bossent ici n’a l’âge d’avoir une gamine, surtout pas une ado comme comme elle. elle .
Elle lève les yeux au ciel et se campe devant nous en se déhanchant. — Non, c’est c’est bien ici, je la conduis conduis tous les matins et je la récupère ré cupère chaque chaqu e soir,
alors je sais ce que je dis. Elle la dépose et la reprend chaque soir ? Ce n’est pas l’une des Cage Girls. Elles ne viennent que quelques jours par semaine. Vanessa est célibataire, sans enfants.. Il ne reste enfants re ste que… Impossible ! J’attrape J’attr ape la chaîne et lui parle derrière derr ière la cage. cage . — Elle Elle s’appelle s’appelle comment, comment, ta mère, gamine ? — Lay… — Rose Rose ? La voix de Layla semble paniquée, et elle se précipite vers l’adolescente. — Maman Maman ! Elle se retourne, et ses longs cheveux lisses, d’un noir profond, virevoltent sous le mouvement. — Notre putain de caisse est en rade. Tu imagines comme comme c’est gênant d’essayer de démarrer ta bagnole sur un parking plein de connards qui se foutent de toi ? Layla rougit violemment. — Surveille ton langage ! Elle désigne Rex et moi. moi. — Maman, Maman, c’est c’est bon, bon, ces ces types ont ont déjà dû ente entendre ndre pire, ‘tain ‘tain ! — Ce n’est pas pas ce que je ve veux ux dire. T Tu u as seize ans. Elle ess e ssaie aie de parler à voix v oix basse, basse, mais je comprends comprends chaque mot. mot.
A-t-elle une a do.. bien dit seize ans ? Impossible. Layla n’est pas assez âgée pour avoir ado — Mais t’as t ’as entendu ent endu ce que q ue j’ai dit ? Notre N otre seule et unique uniqu e voiture voitu re est cramée. Et toi, ce qui t’inquiète, c’est que je dise des gros mots devant tes putains de combatta com battants nts ultimes ? — Axelle Rose, ça ça suffit.
Bordel de merde, c’est pas vrai ! Elle Elle a donné à sa fille le nom du chanteur de Guns N’ Roses. Je sens ma mâchoire s’affaisser. — J’ai demand er is à un du! lycée de me déposer. déposer. Heureusement, Heure usement, il est super symdû sympa, pa,demander ou je serais sera déjà déjàmec morte morte Les traits tra its de Layla se crispent crispent sous la désapprobation. désapprobation.
— Bon sang ! Tu Tu aurais aur ais dû m’appeler m’appeler de l’école, je t’au t’aurais rais envoyé un u n taxi.
Tout ça n’a aucun au cun sens. J’essaie J’essaie de rassemb r assembler ler ce que je comprends. comprends. Une jeune jeu ne mère, détruite par un homme, qui vit seule avec sa fille adolescente. Je serre les poings et les dents. Avant de me rendre compte de ce que je fais, j’avance vers elles. — Qui t’a amenée ? Axelle désigne désigne le hall de la tête. t ête. — Un mec du lycée. I l a dit qu’il ne partirait partira it pas avant ava nt d’être sûr que j’avais trouvé ma mère. — Et Et ta voiture v oiture ? — Sur le parking du lycée. Je me tourne vers ve rs Layla. — Tu as une assistance auto ? Elle baisse les yeux et secoue la tête. — Bon. Donne-moi Donne-moi une seconde, seconde, je me me change. — Blake, tu n’as pas à… Je la fais taire d’un regard. regar d. — Arrête. Arrêt e. Je regarde rega rde Rex. — J’en ai pour pour deux heure heures. s. Il sourit et m’adresse un petit signe du menton. Enfoiré ! Je vais me changer dans les vestiaires vestia ires et m’arrê m’arrête te en sentant une main sur mon épaule. Je grommelle avec agacement et me retourne. — Quoi ? Layla retire la main face face à ma réaction réa ction.. — Blake, je te dois des des excuses. La nuit dernière… dernière … (Elle (Elle joue jou e ave a vecc l’ourlet de sa chemise.) j’avais tort. Je t’ai accusé, attaqué, et je suis désolée. Tu ne méritais pas ça. Je rega r egarde rde ses cils noirs qui battent bat tent derrière ses lunettes lunet tes de bibliothécaire bibliothécaire.. Elle Elle a les yeux gonflés, comme si elle manquait de sommeil, et ses cheveux sont tirés en un vague chignon. Elle n’en est pas moins superbe, mais elle n’a pas sa contenance habituelle. La honte me submerge. J’ai été violent avec elle, hier. Mes paroles ont dû réveiller des choses qu’elle avait cherché à oublier. Ça a dû
l’empêcher l’emp êcher de dormir, alors qu’elle doit déjà s’occuper s’occuper de sa gamine.
Putain, Puta in, jjee ssuis uis vraiment un connard !
Elle s’éclaircit la gorge, gorge , et ses yeux yeu x semblent semblent fouiller fouille r les miens. — Tu m’en m’en veux encore. Je comprends. comprends. Sa voix abattue abat tue n’a plus l’assurance l’assurance de son mordant mordant habituel. habitue l. — La Souris, hier soir, c’est moi q qui ui ai merdé. Toutes Toute s ces connerie conneries, s, le fait que ’ai agi comme comme un enfoiré, c’était c’éta it pas contre toi. C’est moi moi qui qu i m’excuse. m’excuse. — C’est rien. Je t’ai accusé accusé d’avoir couché couché av avec ec Mac. J’ai dépassé dépassé les bornes. On pourrait passer la journée tour l’entraînement. à tour, mais il Malgré faut quemes je m’occupe de sa voiture et queà s’excuser je reprenne responsabilités respons abilités ici, je ne peux pas me détacher d’elle. d’elle . Mec, t’es faible . — Alors on on a abusé tous les deux. On est quittes. quit tes. Je supporte supporterais rais mille mille fois ce ce qu’elle qu ’elle m’a balancé la nuit dernière pour garder gar der ces quelques quelqu es instants instants à parler musique avec av ec elle, cette conversation conversation naturelle où son sourire était enfin libéré. Elle n’affichait plus son armure de dure à cuire. D’ailleurs, D’ailleu rs, elle ne porte pas son son masque masque aujourd’hui. aujou rd’hui. Elle Elle a un u n regard regar d doux, doux, cligne des paupières et semble implorer mon pardon. Elle me laisse voir la femme fragile qui se cache derrière les apparences. — Allons régler régle r ton problème problème de de voiture. voitu re. Après ce que je lui ai balancé hier soir, c’est le moins que je puisse faire. Elle fronce les sourcils, sourcils, se mordille mordille les lèvres lèv res et hoche hoche la tête. têt e. — Je vous retrouve retrou ve dans le hall. Elle part rejoindre sa fille, les bras serrés contre le corps, silhouette fluette et vulnérable. Je revois mon enfance, mon père qui avait harcelé ma mère au point qu’elle n’était plus que l’ombre de la femme qu’elle avait été. Si petite. Faible. Victime. Les remords et le sens de la responsabilité m’envahissent le crâne, sentiments familiers et détestés. Je me change rapidement. Plus tôt j’aurai j’aura i réglé cette histoire, plus tôt je pourrai de nouveau me murer dans l’indifférence. Dans le hall d’entrée, d’entrée, Layla et Axelle A xelle attend atte ndent ent avec av ec un adolescent adolescent et… Jonah ? — … tu passes passes de lundi à vendredi, ve ndredi, après le lycée, et on trouvera trouv era de quoi t’occuper. Je remarque remarqu e la fin d dee sa phrase. phrase. — Génial ! Merci, l’Assassin. l’Assassin. Le gamin dégingandé lui serre la main.
— Qu’est-ce qui s’passe s’passe ? Je m’adresse m’adresse à Jonah, mais mais je rega regarde rde le gamin débraillé débraillé..
— Blake, voilà Killian. C’est un fan, et un pote de la fille de Layla. Layla . Je l’ai rencontré l’an dernier, à l’aéroport. C’est le p’tit con… gars qui tient la rubrique des arts martiaux martia ux mixtes sur Wikipédia. Axelle sautille en battant des mains. — L’Assassin L’Assassin a dit qu’il autoriserait aut oriserait Killian à s’entraîner ici s’il filait filai t des coups de main pour deux trois merdouilles. — Axelle ! siffle Layla. Axelle lève les yeux au ciel. — Bonne idée ! (Je m’approc m’approche he de Killian.) Merci Me rci d’avoir aidé, je vais prendre le relais, maintenant. — Bien sûr, le Serpent, répond-il en se tortillant. tortilla nt. Je suis sûr que vous allez écraser Wade l’Ombre Fuller. Il n’a pas de jeu. Quand il s’est battu contre l’Éventreur en 2009, il ne gardait pas sa part d’octogone, alors que son adversaire était dans un sale sale état. ét at. C’était pathétique. Jonah lève un u n sourcil sourcil et regarde rega rde le gamin. Je hoche la tête tête.. — Merde, petit petit,, je me me souviens de ce com combat. bat. L’Ombre L’Ombre a baissé baissé son froc. Layla gémit en se frappant le front, et Axelle glousse. Killian hausse les épaules et joue avec ses clés de voiture pour s’occuper les mains. — Ouais, il n’a n’a aucune chance contre contre vos v os coups de grâce. Surtout cette cet te prise en triangle. C’est ce que j’ai vu de mieux de tous les AMM. Jonah marmonne marmonne quelque que lque chose chose sur ses propres propres coups de K.-O., K.-O., qu’il juge meilleurs. — Merci. Tu connais connais ton sujet, gamin. — Killian, vu ton poids, poids, tu seras dans la même même catégorie que Blake. Tu apprendras beaucoup en le regardant. — C’est dément ! Bon, je dois filer. filer. (Il (I l se tourne vers ver s Axelle et e t sourit.) On se voit demain, Rose. Ils se saluent, et e t Jonah se retire pour pour répo ré pond ndre re au a u télépho té léphone. ne. — Allez, on s’y s’y met. met. D’abord, on amène amène ta bagnole au a u garage. gara ge. Je prends puis monelle téléphon télérépond. phone, e, compos composee le numéro puis j’appelle. Deux sonnerie sonneriess retentissent — Salut, Blake ! Quoi de neuf ?
— Salut, poulette ! J’ai un boulot boulot pour toi.
Chapitre 7 Layla
« Poulette » ? Super. Il vient d’embaucher l’une de ses nombreuses conquêtes. Je grogne et maudis mau dis mon manque de chance chance absolu. Après une rapide conversation pour donner l’emplacement de ma voiture, la marque et le l e modèle modèle précis, il raccroche. raccroche. Axelle glapit comme une groupie quand elle découvre le Rubicon de Blake sur le parking. — On va voyager v oyager là-dedans là -dedans !? — Comment Comment est-ce qu’on monte monte ? Je parle à voix v oix b basse asse pour pour qu’il n’entende pas. Le mastodonte est monté sur des roues presque aussi hautes que moi. Les vitres teintées se fondent avec la peinture noir charbon. Il ouvre la portière du côté passager. Je monte monte plus facilement que je n’aurais pensé, mais, une fois à l’intérieur, l’intérie ur, je suis submergée par le parfum boisé de son après-rasage. Après la nuit dernière, ’ai décidé d’accepter son amitié, mais je ne peux pas laisser mon corps décider pour ma tête quand il est près de moi. Enveloppée par l’odeur de pin et d’écorce après la pluie, je me ratatine sur mon siège. Il démarre etes’engage chante e n même en mêm temps t emps… … sur danslama mroute. a tête. tê te.La sono joue Silver and Cold , d’AFI, et je — AFI et Metallica ? dit-il en me rega r egardant rdant brièvement briève ment avant ava nt de se concentre concentrerr sur la route. — Heu… quoi ? L’évocation de Metallica me rappelle notre conversation de la nuit dernière, et le naturel avec lequel nous avons partagé un petit débat sur le metal. L’aisance, aussi, avec laquelle j’ai oublié oublié ma réserve et baissé baissé ma garde. Il désigne désigne la chaîne chaîne stéréo. — Tu aimes aimes AFI. AFI .
Je regarde rega rde par la fenêtre en esp e spéra érant nt évite é viterr une u ne conversation conve rsation qui qu i pourrait finir comme com me la nuit dernière. derniè re.
— Oh, pas vraiment, je… — Tu fredonnais. fredonnais.
Mes épaules se raidissent et me remontent aux oreilles. Je fredonnais, fredonnais, ssérieux érieux ? Difficile Diffic ile de nier mon mon intérêt. intérê t. — Ouais, c’est c’est pas mal. — Maman Maman écoute AFI A FI q quand uand elle fait le ménage. Elle Elle a au moins moins quatre de leurs CD !
Merci de me balancer, Rose . Le reste du trajet se déroule en silence. Blake ne parle plus de musique et regarde devant lui. Je l’étudie du coin de l’œil. Il est calé contre son dossier de siège, un bras tendu tendu sur le volant, l’autre négligemment négligemment posé posé à la fenêtre ouverte. ouverte . Ses cuisses musclées sont ouvertes, détendues, et emplissent son jean à la perfection. C’est le genre de détail que q ue j’avais j’ava is juré de ne plus remarque remarquer. r. Et pourtan pourtant… t… Il faut vraiment faire un effort pour imaginer des défauts chez Blake, et avant que j’en trouve il gare la voiture devant un établissement de customisation de voitures. « Le garage de Guy », annonce l’enseigne de lettres bleues sur un bâtiment de style industriel. Nous descendons de sa voiture pour le suivre dans le garage. Et là je la vois. Une jeune femme, apparemment à peine plus âgée qu’Axelle, arrive devant le camion. Ses cheveux noirs sont remontés sur sa tête, d’une manière qui semble négligée mais tient parfaitement. Son corps mince et fin disparaît dans une salopette bleue de travail, ouverte devant sur un tee-shirt aune vif. Sans doute la « poulette ». — Waouh ! comm commente ente Axelle A xelle par-dessus mon mon épaule. Je reste bouche bée en découv découvrant rant la couleur coule ur de ses yeux, ye ux, un mélange de bleu et de vert incroyable. Une cicatrice pâle raille l’un de ses sourcils. Ce détail nuirait à la beauté de la plupart des gens, mais chez elle cela ne fait que renforcer sa personnalité. C’est le genre de nanas avec lequel j’imagine parfaitement parfaitem ent Blake, jeune et belle à tomber. tomber. — Salut, poulette ! lance Blake en lui chuchotant chuchotant à l’oreille. l’oreille . Elle se met à rire. Sans doute une plaisanterie salace. Ma poitrine se contracte sous l’effet de ce qui semble être de la jalousie, ce qui serait, évidemment, stupide.
— Layla et Axelle, A xelle, voici mon mon amie, amie, Raven.
Son amie, amie, ben tiens ! Son pl plan an cu cull occasionnel, oui !
La jeune beauté s’approc s’approche he et me tend une main, main, que je serre. — Ravie de vous rencontrer, Raven. — Oh, pas de de vvous ous entre nous ! Ench Enchanté antéee aussi, a ussi, Layla. J’ai beaucoup bea ucoup entendu ente ndu parler de toi ! Je regarde rega rde Blake, puis la fille. — Vraiment ? — Et Et comment comment ! Elle sourit avec chaleur. Je ne pensais pas que la nouvelle assistante du P.-D.G. soit le Mmm, bizarre ! Je genre de choses choses dont on parle parle sur l’oreiller. J’écoute, ou du moins je fais semblant, tandis que Blake raconte r aconte mon problème problème à Raven. — Il leur leu r faut une voiture v oiture de prêt jusqu’à ju squ’à ce que la le leur ur soit retapée. retapée . Il conclut sur un haussement d’épaules et un sourire. — Non, s’il te plaît. J’ai les joues en feu. Les réparations répar ations auront raison ra ison de de toutes tout es mes économies. économies. Je ne peux pas me permettre de louer un véhicule. Je ne veux pas de son aide, et je ne veux ve ux pas agacer sa copine en lui laissant la issant croire qu’il négocie le less prix pour pour moi. — Je ne peux pas demander demander ça. Les réparations suffiront. suffiront. — La Souris, il te faut un véhicule. vé hicule. Il I l faut fau t que tu ailles au boulot, et e t Axelle au lycée. Les réparations pourraient prendre des jours. (Il regarde Raven.) Je me trompe ? — Du tout. (Ses yeux éclatants éclat ants prennent une chaude nua nuance nce généreuse.) génére use.) Blake dit qu’il te faut une voiture, et on va t’en trouver une. Gratos ! Il arrive à séduire les filles et à les mettre dans son lit, et voilà qu’obtenir des locations loc ations gratuites s’ajoute s’ajoute à la liste des talents de Blake. J’aurais J’aura is bien bien besoin de son son aide, mais mais cela me me semble… semble… sale d’accepter d’accepter.. — Blake, c’est c’est gentil de m’aider, m’aider, mais ça me me gêne… gêne … — Ne t’en fais pas, pas, c’est c’est juste un prêt de voiture, voitu re, coupe-t-il d’un ton agacé. — Non, c’est plus plus que ça. J’essaie de lui faire comprendre comprendre d’un rega r egard rd que qu e je ne veux ve ux rien r ien acc a ccepter epter de sa petite copine, copine, ou de sa copine copine de coucherie, ou je ne sais quoi.
— Non.
Il contracte contracte les lèvres en une u ne ligne droite. droite. Je redresse les épaules épaule s et le regarde rega rde droit dans dans les yeux. — Si. Et je t’ai dit non, merci. Je lève lèv e les sourcils et lui adresse un u n petit hochement hochement de tête t ête,, en espérant qu’il comprenne que je cherche à lui épargner une situation embarrassante avec sa gamine. Son visage est sans expression. Il m’observe. J’écarquille les yeux et souris. Il plissee les pliss le s yeux. yeu x. Argh, les mecs sont sont nuls en e n communic communication ation non verbale v erbale ! Je laisse tomber tomber la tête têt e en arrière, arriè re, renonçant au combat, combat, et je me retiens ret iens de lever les bras en hurlant. hurlant. — Raven, ton… hum… hum… Blake est très gentil, mais je ne peux pas accepter accepter… … — Viens. Il me prend la main et m’entraîne à l’écart. Deux gloussements retentissent, Axelle et Raven, et je les regarde par-dessus mon épaule. Elles sourient. Qu’y a-t-il de si drôle ? Il me conduit vers l’arrière de sa Jeep, où les autres ne peuvent pas nous voir. — Lâche-moi. Lâche-moi. Quand j’essaie de me libérer, il resserre son étreinte. — Blake, série sérieusement, usement, tu es fou. — Il faut qu’on q u’on parle parle.. Il me lâche le bras, mais il me saisit par les épaules et me repousse, les fesses contre son pare-chocs. D’un geste du bras, il retire ses lunettes de soleil. Il les accroche accroc he au col de de son tee-shirt tee -shirt et croise les bras devant sa poitrine. — Arrête Arrêt e tes te s conneries. conneries. — Mes conn connerie eriess ? — Au centre d’entraînement, tu te répandais en excuses et tu étais éta is toute tout e mignonne. Mais à peine arrivée ici, et tu commences à ruer dans les brancards, comme la nuit dernière. (Il se rapproche d’un pas.) Alors dis-moi, la Souris, c’est quoi, ce bordel ? — Je ne rue pas dans les brancards, brancards, mais mais je n’ai pas pas les moyens… moyens… — Non, non. Pas de ça. Ne détourne pas le problème problème en parlant d’argent. La nuit dernière, tu m’as sauté sauté à la gorge, et ça n’avait rien rie n à voir avec av ec le fric.
Je baisse baisse les yeux yeu x sur mes chaussures. La nuit dernière c’était Mac, et cette fois c’est Raven. Je ne peux pas expliquer pourquoi je suis aussi énervée quand je
l’imagine avec ces femmes. Je ne comprends pas tout. Je n’avais pas prévu de place pour des hommes dans cette nouvelle vie. Surtout pas des hommes comme Blake Daniels. — Je ne sais pas. C’est une réponse stupide, mais c’est la vérité. Je me concentre sur son épaule pour ne pas me me laisser distraire par ses yeux. — Tu ne ne sais pas pas ? Une tension silencieuse s’accumule entre nous. Il passe la main dans ses cheve ch eveux ux courts, jusqu’à jusqu’à sa nuque. nuque . — Blake, je ne peux pas payer une location. — T’aura T’aurass rien à paye payer. r. Son ton ton agacé et sec ravive ma colère. Je ne sais peut-être peut-ê tre pas pourquoi je suis agacée qu’il ait couché couché avec ave c la jolie mécanicienne, mais je suis effectivement énervée. — Je payer. sais, Blake, crois-mo crois-moi, i, je sais très bien comment comment elle va s’arranger s’arra nger avec a vec toi pour… Deux pas de plus, et nos visages se frôlent presque. La chaleur de sa voiture envahit enva hit mon dos. dos. — Putain, mais mais c’ c’est est quoi, ton problème problème ? — Mon problèm problèmee ? C’est toi qui q ui te sers de de ta queue que ue comme comme d’une carte de crédit ! Il me regarde fixement, et ses yeux émeraude me transpercent, profondément. — Mais qu’est-ce qu’il qu ’il t’a fait ? Je ravale rav ale un u n souffle souffle rauque. rauq ue. — T’as pas pas plus de trente trent e ans a ns et déjà une gamin ga minee de seize seiz e ans. a ns. Tu Tu arrive ar rivess seule dans une nouvelle ville. Pas de mec pour s’occuper de ta bagnole en panne. (Il murmure, comme s’il se parlait à lui-même.) Tu es toujours sur tes gardes, comme com me si un mec mec pouvait te détruire dét ruire d’un regard. Ma poitrine se soulève, et je lutte pour respirer. Ses yeux fouillent les miens, et e ne peux peu x plus parle parler, r, prisonnière prisonnière de son regard. regar d. — Des ombres. ombres. Je les vois clairement danser… (Ses (Se s traits sont tiré tirés, s, com comme me par l’inquiétude.) Merde, la Souris ! Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Il pose la main contre la Jeep près de ma tête et se penche, son corps musclé
surplombant le mien. Je ne réponds pas, par peur que ma voix ne se brise et ne lui révèle révè le une faibless faiblessee que qu e je ne peux pas me me permettre d’avouer.
Je me suis juré de rester reste r à l’écart des types comme comme lui. C’est à cause de ma fascination pour les mecs infréquentables que je me suis retrouvée mère si jeune. Je ne changerais pas ce ce qui s’est passé passé cette cett e nuit-là, nuit-là , mais mais tout ce qui a suivi, oui. Parce que Parce qu e cette nuit a fait entrer Axelle A xelle dans ma vie, et cela, je ne le regretterai regrett erai amais.
Blake
Je suis tellement telle ment proche proche de ses lèvres lèv res roses parfaites. parfaite s. I l suffirait que je me penche, à peine, et nos bouches se toucheraient. Un vent léger m’apporte le parfum de vanille de sa peau et m’éveille les sens. Mon sexe est tellement dur que ’ai mal, et je brûle de me rapprocher d’elle. Avec la plupart des filles, je n’hésiterais pas. Mais Mais pas avec elle. elle . Elle a des responsabilités. La vie d’un autre être humain dépend d’elle. Et puis il y a son passé. Un mariage raté ne laisse pas une femme sans blessures. Je ne suis pas du genre mieux. à écouter uneleur nana se lamenter à lui faire câlin jusqu’à ce qu’elle se sente Je ne promets pas de et redresser lesun torts d’un autre mec. Alors pas d’exception. Je ne vais pas me mentir, cette nana me fait quelque que lque chose. chose. Sa force force et son caractère parlent à mon corps. Parfois, elle oublie de jouer les dures et se révèle. Et putain, dans ces rares instants, je brûle de la posséder et de devenir l’homme dont elle a besoin. Ses pupilles se dilatent sur le fond presque noir de ses yeux. Elle n’ignore pas l’énergie électrique qui passe entre nous. Si proche, sans ses lunettes, je distingue quelques taches de rousseur de gamine sur son nez, qui contredisent la posture butée de ses épaules. Ses lèvres s’entrouvrent, pour dire quelque chose ou pour mieux respirer. Mon cœur s’emballe. Si je pouvais m’approcher, et goûter sa saveu saveur… r… Je me lèche les lèvres. Ses yeux s’enflamm s’enflamment. ent. Tellement chaude… — La Souris… Le désir me donne une voix rauque. Toutes mes raisons pour ne pas coucher avec des nanas qui ont des enfants semblent oubliées, et mon désir prend le contrôle. Sa poitrine qui se gonfle et s’abaisse, le rouge de ses joues, ses yeux écarquillés… écarq uillés… Tous mes problèmes me me paraissent soudain insignifiants. Elle lève les mains, hésitante, ses paumes flottent à quelques centimètres de
mon torse. Ses yeux me posent la question. Oh oui, je t’en prie, touche-moi ! Sa main se pose sur mes pectoraux. La chaleur de ce contact féminin me brûle la peau, et je lutte contre le désir de prendre sa bouche…, et tant pis pour les
conséquences. — Blake… (Mon nom glisse délicieusement délicieu sement de ses lèvre lè vres.) s.) Tu ne veux veu x pas faire ça.
Bien sûr que si … Je ne sais pas quel est mon problème, mais à cet instant je ressens un désir plus ardent qu’avec n’importe quelle fille. Mon sang ne semble plus circuler normalement. Mes muscles muscles se tendent, t endent, agités ag ités par mon mon impatie impatience nce de la toucher. Je retiens une pulsion de pousser les hanches contre les siennes pour lui faire sentir l’effet qu’elle a sur moi. — Ce que qu e tu as dit, la nuit dernière… dernière … Tu avais ava is raison… Je suis brisée. (Elle (Elle plie les doigts et les crispe sur mon mon tee-shirt.) tee -shirt.) Tu ne peux que me faire du mal. Je prends une profonde inspiration inspiration et e t ferme les le s yeux. J’ai terriblement t erriblement eenvie nvie de la déshabiller, mais je ne peux pas me permettre d’être aussi égoïste. C’est une mère, et apparemment sa fille ne peut compter que sur elle. Me la taper aurait des conséque conséquences nces que même même un u n trou du cul comme comme moi moi ne peut peu t ignorer. ignorer . Je recule d’un pas pour m’éclaircir m’éclaircir les idées. Sa main retom ret ombe be sur le côté, et son contact me manque aussitôt. L’éloignement n’aide pas vraiment, mais tout de même ; son parfum se fait plus discret, et je peux de nouveau penser avec logique. Je vais l’aider, cette fois seulement, et cela devrait devra it suffire à calmer le bordel bordel dans ma tête. Mon instinct me pousse toujours à aider une femme faible. Quoi de plus faible qu’une femme qui élève seule son enfant ? C’est tout. Mon passé influence mes choix. J’ai refoulé cette merde pendant douze ans, et je pourrais le refaire. Demain. — Laisse-moi Laisse-moi faire ça pour pour toi. Je passe passe la main dans ses cheveux cheveu x et j’essaie de trouver trouv er un moyen moyen pour la convaincre sans couvrir son cœur de mes lèvres. Qu’est-ce que je donnerais pour pouvoir lui offrir la délicieuse torture du plaisir, jusqu’à ce qu’elle succombe… on, tu l ’aides et tu pass passes es à a autre utre ch chose. ose. Je grogne et e t me pince pince l’arête du nez. — Tu as besoin d’aide, laisse-moi te l’apporter. Elle m’observe, et j’espère que mon expression ne me trahit pas. Après quelques secondes, elle hoche la tête. — D’accord. D’accord. C’est sympa. sympa. Je souris lentement. — C’est vrai ? Elle acquiesce avec un sourire timide.
— Quand je suis venue venu e ici, j’ai décidé de ne plus dépendre d’un homme. homme. Alors c’est juste pour cette fois, d’accord ? (Elle se concentre sur ses ongles.) Je dois
trouver trouv er comment comment m’en sortir seule. seule . C’est importa important nt pour moi. Sa voix baisse jusqu’à n’être qu’un murmure. Je voudrais me rappro ra pprocher cher et e t la prendre dans mes bras, mais je sais que qu e je ne saurais pas me contenter de ça. Et qu’importe ce que je ressens, je dois lutter. Il ne s’agit pas seulement d’épargner les sensibilités de deux adultes. — Si je ne peux peu x pas… Je… (Elle (Elle se replie re plie sur elle-mêm elle -même.) e.) je ne peux pas revenir reve nir en arrière.
— Pourqu Pourquoi oi ? Merde ! J’ai J’ai enfreint ma première règle avec les femmes. Pas de questions perso J’ai beau me le répéter, je ne peux m’empêcher d’imaginer ce qui a pu arriver à ! J’ai Axelle et à sa mère. La chaleur bouillonne dans ma poitrine. Ses traits sont sont marqués par l’inquiétude eett la peur. — Il m’obligera… m’obligera… — Maman Maman !
Merde ! Axelle apparaît de derrière la Jeep. — Le camion camion est là. Un mec nommé nommé Leo a remorqué la voiture v oiture.. Oh, et tu vas te te pisser dessus en voyant la voiture qu’ils nous prêtent ! Elle est e st surexcitée, surexcitée , bondit bondit et bat des mains. — Rose, Rose, ton langage, langage , marmonne marmonne Layla. Axelle rit sans se se soucier de la rem re marque. arque . — Oh, ça va, détends-toi ! Un sentiment étrange, entre agacement et possessivité, m’envahit les veines face à ce manque de respect dont fait preuve Axelle. Mais je ne peux pas m’impliquer davantage. Je m’inquiète tout de même de leurs rapports. Cette famille a besoin d’un homme. Un mec bien. Bah, n’importe quel mec d’aplomb serait mieux que personne. Un gamin a besoin besoin d’un d’un père. Le visage de mon père me revient, tordu par la fureur alors qu’il se répand en insultes. ins ultes. Je repo re pouss ussee ce souvenir souvenir avant a vant qu’il q u’il s’ins s’installe. talle. Ce retour à la réalité réa lité suffit à me rappeler à ma règle d’or. Je ne m’implique m’implique pas. Pour ma sécurité, et pour Pour pour la leur. — Allons-y, je dois retourner ret ourner à l’entraînement. l’entra înement.
Je reviens rev iens vers ve rs le garage, gara ge, sans les le s atte a ttendre. ndre. Jonah J onah a passé passé le bras autou a utourr des épaules de sa femme. J’entends l’exclamation étouffée de Layla derrière moi. Ah, ellee a en ell enfin fin comp compris ris !
C’est la deuxième fois qu’elle m’accuse de me taper une nana, et elle s’est plantée chaque fois. Je ferais mon malin si j’avais la tête plus claire. La Camaro 69 gris m métal étal de Jonah est est garée garé e devant le garage. gara ge. Il I l sourit à Layla. — Ma femm femmee m’a dit dit qu’il qu ’il te fallait une voiture v oiture de prêt. prêt . — Oh oui ! Layla me regarde, et même du coin de l’œil j’arrive à la voir rougir de honte.
que çaleveut dire des ? Qu’il neards faut? jamais juger sur les apparences, onQu’est-ce se sent s ent comme dernier cconn onnards Que lque Quelque chose chos e comme comm e ça, oui. sinon — On a quelque que lquess voitures voiture s de de rab à la maison. Je me me suis dit que tu t u pourrais en profiter. Jonah désigne désigne de la tête têt e la Camaro derrière lui. Il fait tinter les clés sous le nez de Layla. Axelle glapit, mais Layla joint les mains dans dans son dos dos et secoue la têt tête. e. — Je ne peux pas, je… heu… (E ( Elle regarde re garde les le s clés, puis la voiture, voitu re, puis les clés encore.) Elle Elle est e st démente, mais… Merde, je n’ai jamais croisé croisé une nana auss au ssii obstinée obstinée ! — La Souris, rappelle-toi ce qu’on a dit. P Prends rends ces ces putains de de clés. Elle me regarde, et je hoche hoche la tête. tê te. — Prends-les. Prends-les.
Ah putain, ça y est ! Un large sourire, libéré, sans retenue, éclaire son beau visage. La nuit dernière, au Blackout , en parlant de Metallica, j’en avais déjà eu un aperçu. Bordel, c’est vraiment le truc le plus adorable que j’aie vu de ma vie ! — J’accepte. J’accepte. Merci, monsieur monsieur et madame… — Oh, je t’en prie, pas de nom de famille ! interrompt Raven en se blottissant contre son mari. — Merci, les gars. Jonah lui lance les clés. clés. — Super. Blake B lake eett moi, on doit retourner re tourner s’entraîner. Layla, L ayla, Rose, Rose, profitez de la voiture. Comme je connais ma p’tite femme, elle va remettre votre camionnette d’aplomb en deux temps trois mouvements. Sauf si elle se lance dans des modifications ! Raven ouvre de grands yeux.
— Oh, ça ça serait trop cool cool ! Je pourrais pourra is ajouter ajoute r des pneus pneus de quarant qu arantee pouces et repeindre la carrosserie ? (Elle regarde Layla et Axelle.) Des flammes, ça vous
bottera bo tterait it ? — Les flamm flammes, es, ça ça déchire ! s’exclame s’exclame Axelle. Elle commence commence à parler mélange de couleurs avec av ec Rave Raven. n. Layla ne dit rien et semble ne pas entendre la discussion. Ses yeux sont perdus dans le lointain, comme comme si son esprit esprit éétait tait ailleurs. aille urs. Qu’est-ce qui q ui se passe passe dans sa tête ? Je devrais peut-être la reconduire derrière la voiture et lui faire avouer ce qu’elle n’a pas fini de dire sur son ex. Quelque chose la perturbe… Putain, mais
qu’es t-ce que jj’ai qu’est-ce ’ai ? Il faut que qu e je me barre. barre. — T’es T’es prêt ? Jonah embrasse embrasse sa nana et adresse un signe au groupe. Alors que je rejoins ma ma voiture, j’entends Axelle Axelle dire à sa mère qu’elle doit aller tôt au lycée demain, demain, pour pour des cours de rattrapage. — Alors je ne pourrai pourrai pas t’emm t’emmener ener a au u travail. trav ail. — Ce n’est rien. Tu Tu pourras me me déposer déposer avant av ant d’y aller. — Mais, maman, maman, c’est c’est une heure heu re et demie avant av ant ton heure. heure . — Et Et alors ? Dans la vie, vie , il faut faut s’adapter et e t faire des sacrifices. sacrifices.
Non, mec, ne fais pas ça. Ne fais pas ça, putain. — La Souris, je passerai te chercher à 8 h heur eures. es.
Je l’ai fait. — Oh non ! Pas besoin, je… — Accepte mon mon aide, Layla. (Nos regards re gards se croisent.) croisent.) Sérieusement. Sérieu sement. C’est C ’est rien du tout. — D’accord, D’accord, Blake. Je me retourne ret ourne et me rends à ma voiture. voitu re. Je suis sur les nerfs. Jouer les chauffeurs pour une nana avec une gamine et un passé de merde ?
Putain ! Je vais tellement le regretter…
Chapitre 8 Layla
Je suis de retour ret our au travail tra vail après le passage passage au garage, gara ge, et je ne peux pas m’arrêter de sourire. C’est vrai, j’ai fait une entorse à mes principes en laissant Blake négocier ma location. Mais, honnêtement, Jonah a tout organisé. Ça ne devrait rien changer, et pourtant… Je me sens moins dépendante. En un sens, je l’aide presque, ainsi que Raven, en utilisant une voiture qui prendrait la poussière. Oui…, c’est parfaitement logique ! Ce qui est moins logique, c’est que pendant un bref instant, derrière la voiture de Blake, je me suis laissée aller, et je me suis demandé comment ce serait s’il m’embrassait. J’ai même cru qu’il allait le faire, mais je n’arrêtais pas de me dire que Raven pourrait piquer une crise de jalousie et se venger en faisant quelque chose de l’imbécile fou, comme percerété mon Ce avaient n’est quedes bien plus tard que j’ai compris quedej’avais de réservoir. croire qu’ils relations sexuelles, alors qu’elle éta était it la femm fe mmee de Jonah. Mes joues s’enflamm s’enflamment ent à ce souvenir. J’ai eu tellement telle ment honte d’accuser d’accuser Blake d’avoir couché couché avec ave c deux femmes, femmes, par erreur, que j’ai accepté son aide. Mais ces quelques instants de faiblesse valaient bien le plaisir euphorisant de conduire cette Camaro, les vitres baissées, enveloppée de musique, avec le vrombissement du moteur qui fait frémir mes organes. Dire que c’ c’est est une cond conduite uite revigorante serait bien en deçà deçà de la réalité. Je regarde rega rde l’horloge, press pre ssée ée de retrouve retr ouverr ces sensations. Ce C e soir, je prends mon temps pour rentrer. Je range un un p peu eu mon bure bureau, au, prête à partir, part ir, quand le téléphon télé phonee sonne. sonne. — Bureau Burea u de Taylor Gibbs, Gibbs, je… — Layla, c’est Xavie Xavier. r. — Hé, Z. Comment Comment allez-vou alle z-vouss ? — J’ai besoin besoin de vous faire signer un ou deux papiers. V Vous ous pouve pouvezz passer dans mon mo n bureau ou vous préférez que je vienne ? Je regarde rega rde l’heure. Presque 17 heures. — J’allais partir partir,, je vais passer. passer. — Super.
Je prends mes affaires et descends descends dans son cabinet. Heureusement Heure usement que la pièce, dans les vestiaires, vestia ires, est à l’oppos l’opposéé des douches, ou je me sentirais sentira is très mal à
l’aise d’y aller. Je pousse la porte des vestiaires, les yeux baissés, et me dirige directement vers le cabinet. La porte est entrouverte, entrouverte , je frappe frappe légèrem légère ment et j’entre. Il est assis derrière derrière son son bureau. — Layla, vous avez ave z fait vite. vit e. Quelques Quelq ues papiers frémissent frémissent quand q uand il les le s glisse glisse dans son tiroir. — Oui, je suis suis pressée pressée de rentrer. re ntrer. Pas vraiment, en fait, plutôt pressée de reprendre cette incroyable bombe qui m’att m’ attend end dans le parking. Il feuillette quelques quelqu es documents documents,, en sort sort quelque qu elques-un s-unss et me les tend. — I l me faut juste une signature sur ces feuilles feuille s de traitement. tra itement. (Il (I l hausse les épaules.) C’est C’est la routine. Je prends un crayon sur le burea bureau u et regarde rega rde brièvement briève ment les feuillets. feuille ts. Des commandes de médicaments. J’ai déjà vu ce genre de papiers, je reconnais même les des grands groupes pharmaceutiques quice évincent les plus Dans monlogos ancienne vie, j’ai souvent entendu parler de sujet. Cette idéepetits. me donne des sueurs froides. Je signe rapidem ra pidement ent et e t repos re posee le stylo. — C’est tout ? Il vérifie les papiers. — Impec. Merci. Après un sourire sourire et un u n salut amical, amical, je quitte le cabinet cabinet et e t traverse trav erse de nouveau le vestiaire, tête basse, me guidant grâce aux motifs du carrelage et à ce que je distingue dubrique. coin deJe l’œil. la moitié duun chemin quand je me heurtecouvert contre un mur de lèveJ’ai lesfait mains contre abdomen irréprochable d’un fin tee-shirt de coton. Dieu Dieu merci, il n’est n’est pas nu ! — Désolée. Bon sang, désolée désolée ! — Pourqu Pourquoi oi ? Je ravale rav ale une u ne exclamation en reconnaissant reconnaissant cette voix v oix : Blake. — C’est moi moi qui me suis suis mis mis dev devant ant toi. La basse basse rauque rauq ue me fait lever leve r les yeux. Il a un u n regard sévère mais n’exprim n’exprimee rien. rie n. Je recule d’un pas et laisse tomber tomber les mains. mains.
— Salut. Il lève lè ve le menton en signe signe de salut.
— Écoute, je… heu… je ne t’ai pas remercié re mercié comme comme il se doit au a u garage. gara ge. Tu as raison : je dois apprendre apprendre à accepter de l’aide. l’a ide. Alors…
Alors quoi ? Comment le remercier ? Une poignée de main serait trop distante. Le prendre dans dans mes bra brass ? Il reste immobile face à moi, les sourcils dressés. J’ouvre maladroitement les bras. — Heu… Je me dresse dresse sur la pointe des pieds et m’apprête m’apprête à le serrer serre r contre contre moi. Il se penche un peu, et, dans un moment de terreur, je me demande si, finalement, ce n’était n’éta it pas trop personnel. Trop tard ! Même sur la pointe des pieds, mes mains atteignent à peine son cou de taureau. Je croise les doigts sur sa nuque et l’attire vers moi. Il se penche, et la puissance de ses bras entoure ma taille et me presse contre lui. Mes pieds ne touchent presque plus terre. Sa poitrine ferme est collée à la mienne, et la chaleur de sa peau sous son sweat fin pénètre profondément au creux de mon estomac. Cette force apaisante, la chaleur de son contact, le parfum léger et épicé de sa peau… N’importe quelle fille serait heureuse dans ce cocon. La joue pressée contre son épaule, je me mords la lèvre pour ne pas gémir. Comment une sensation aussi délicieuse peut-elle être une si mauvaise idée, je ne peux l’expliquer. Je m’écarte, et il me libère libère de son étreinte. étreint e. — Merci. Ses yeux réalisent ce petit mouvement furtif, de mes lèvres à mes cheveux. On croirait qu’il regarde un steak dans son assiette, sans savoir où mordre en premier. Un frisson frisson me parcourt lentement lent ement la colonne. colonne. — Chez toi. Ces simples simples mots mots me me mettent mette nt le feu aux joues. joue s.
Chez moi… Comme… Non, ce n’est pas ça, tout de même. Mais que faire s’il veut vraiment dire ? — Comment Comment ? — Ton Ton adresse, adresse, dit-il sans détacher son regard du mien. mien. Pour demain. demain.
Je me mets mets à rire, mal à l’aise. — Oui, bien bien sûr.
Je fouille mon sac en quête d’un bout de papier papier et d’un… Ah Ah,, un styl styloo ! — Un instant instant,, je ne trouve pas sur quoi écrire. Il émet ce qui semble être un soupir d’impatience. D’un geste sec, il attrape le stylo et prend ma ma main dans la sienne. — Envoie-la Envoie-la-moi -moi par SMS. SMS. Je suis un peu perdue, entre sa grande main qui envelopp enve loppee la mienne et ce subtil parfum forestier que je commence à n’associer qu’à lui. Je hoche la tête stupidement, et il note quelque chose sur ma paume. I l me lâche la main et remet re met le stylo dans mon mon sac. — À demain demain 8 heur heures. es. — Heu… 8, c’est… super… super… Je vais… va is… h heu… eu… Je lutte lutt e pour trouve t rouverr mes mots, mais mais il a déjà disparu disparu derrière l’alignement de casiers. Merde, qu’est-ce qui vient de se passer ? Il me traite comme une amie et d’un coup comme boulet. Le fait qu’il m’ait presque embrassée derrière la jeepme estregarde la cerise sur ceun gâteau perturbant. J’écarte de mon mon esprit cette conve conversation rsation dérangeante. dérangea nte. Qu’il se passe passe ou non quelque chose entre nous, ça ne vaut pas la peine de me prendre la tête. Il a prouvé son amitié par ses actes. Ça devrait me suffire.
Blake
Il est tard et je ne dors pas. pas. Je relis le SMS reç reçu u quelque qu elquess heures plus plus tôt. « 237 237 N. Tulum Dr. # 290. 290. À demain, Layla. » Peu après, j’ai ajouté son numéro à mes contacts, juste entre Lanette et Leah. J’ai entré l’adresse sous MapQuest. Elle vit dans l’un des quartie qua rtiers rs les plus pourris de Vegas. Si j’étais un mec bien, j’irais directement chez elle, je ferais ses cartons et je la conduirais, avec sa fille, dans un hôtel, jusqu’à ce qu’elles trouvent un appart dans un coin sûr. Je grogne en me massant le front. Mon esprit est un mélange détonant de pression et d’agacement. Quelque chose ne tourne pas rond. Je devrais pouvoir cesser de penser à cette
fille. J ai déjà fait l impasse sur des tas de nanas avant. Je n ai qu à décréter que e m’en moque. Mais peu importe le nombre de fois où je prends cette décision, Layla Moorehead ne cesse de resurgir dans ma tête malgré ma détermination.
Putain ! Je Je me lève de la chaise longue dans mon patio et rentre chez moi. Mon dos est totalement tota lement endorm e ndormii par les le s injections de cortisone cortisone du bon docteur, docteur, mais je ne veux ve ux prendre prendre aucun a ucun risque. J’attrape un Gatorade dans le frigo et l’agrémente des merdouilles merdouilles nature nat urelles lles du doc. Debout dans la cuisine, j’étudie l’appartement. Les lumières de Las Vegas étincellent au loin. La baie vitrée en arche qui s’étale du sol au plafond n’apaise pas la sensation d’être à l’étroit dans ma propre eau. Je suis agité, nerveux, au bord de l’explosion. Commee mon père. Furieux, Comm Furie ux, irritable, irrita ble, prêt à broyer le monde monde entre mes poings. poings. C’est peut-être le combat imminent. Oui, sans doute. Je ne supporte pas l’autre explication. Mais c’est une possibilité que je ne peux pas négliger totalement. Je ne sais pas pourquoi, l’arrivée l’arrivé e de Layla dans ma vie semble semble aggraver aggra ver la situation. Quand je l’ai tenue entre mes bras, son petit corps pressé contre ma poitrine, les sens submergés par l’odeur épicée de vanille, j’ai failli tomber à genoux. Merde ! J’étais J’étais à un rien de la pousser contre le mur pour savourer ses lèvres. Mes paroles de l’autre soir me reviennent. « Heureusement qu’il s’est débarrassé de toi. » Elle est trop fragile. Si brisée que des mecs comme moi sont de vrais répulsifs pour ma Souris émotionnelle émotionnellement ment affaiblie. Attaquer Layla en ciblant son point sensible, l’affaiblir pour mieux la frapper dans le bide, c’est digne d’un type comme Duke Daniels. Même si j’essaie désespérément de ne ressembler en rien à ce pauvre mec, je ne me contrôle pas. Je suis furieux furie ux quand qua nd je vois ave a vecc quelle qu elle rapidité je deviens devie ns ce que je méprise méprise le plus. Et je suis dévoré par l’amertume quand je pense que la personne qui aurait dû me protéger ne l’a pas fait. Si seulement ma mère avait assumé son rôle de parent, si elle l’avait laissé en plan pour nous protéger de sa violence verbale. Mais non, non, c’éta c’était it à moi de la protéger. protége r. Toujours. Elle était é tait tellement tell ement faible. Mon cœur bat la chamade. Cet apitoiement sur moi-même doit cesser. Je traverse le salon vers le couloir. Je m’arrête devant la seule porte verrouillée et prends la clé cachée au-dessus au -dessus du du chambranle. J’ouvre la porte et pénètre dans la salle sombre. sombre. Elle n’a pas de fenêtres, fenêtr es, et je l’ai parfaitement isolée. Je n’allume pas, je sais où est chaque chose. Mon esprit a tout enregistré. J’avance dans le noir et je laisse le parfum d’érable, de bois de rose et d’acajou apaiser mes pensées enragées.
Pressé de purger mes veines de ce flux néfaste, je m’assois et laisse retomber la tension.
Dans les ténèbres, caché de tous, y compris de moi-même, je me noie dans le seul plaisir qui qu i ne m’a jamais déçu. déçu.
Layla
— Ouch, merde ! Je glisse le doigt entre mes lèvres lèv res pour le refroidir. Je me suis brûlée dans le grille-pain en essayant de récupérer mes tartines matinales. Ça m’apprendra à être en retard. Blake doit venir me chercher à 8 heures, et je veux absolument être prête. Il fait des efforts pour m’aider, alors la moindre des choses est de ne pas le faire attendre. Vu son attitude dans les vestiaires hier, je ne serais pas surprise qu’il trouve un prétexte pour revenir sur sa promesse. Un pneu crevé, une panne d’essence, une compagne de nuit qu’il ne veut pas mettre dehors trop vite. La veinarde ! Cette idée me renvoie à notre discussion près de la Jeep, son corps surplombant le mien. Le parfum de sa peau semblait exalter mes sens, à tel point que j’avais conscience de la chaleur qui se dégageait de son corps bronzé, de ses muscles bandés. Il était si proche, tellement, tellement proche… Je chasse les images qui me viennent quand je me demande comment ce serait d’être avec lui. Ce ne sera jamais le cas, même pas pour une nuit. Pourquoi un jeune homme séduisant comme Blake voudrait-il d’une femme comme moi, alors qu’il peut choisir parmi toutes les célibataires de Vegas ? Ce que j’ai pris pour de la séduction n’était sans doute que son attitude de bad boy jouant les héros par fierté. Peut-être qu’une bonne action de temps en temps, quand il tombe sur des malchanceux, malch anceux, lui donne donne l’impression l’impression de racheter ra cheter sa vie dissolue. dissolue. — Eh, les gars, regardez, rega rdez, je vais conduire conduire cette pauvre pauvr e mère célibataire au travail, trava il, aujourd’hui. aujourd’hui. Je l’imite avec av ec excès en étalant étala nt du beurre de cacahouète cacahouè te sur mon toast à moitié moitié brûlé. Peu importe la raison de son aide. C’est un immense service, et au lieu de chercher de mauvaises intentions je devrais me contenter de le remercier. Je traîne t raîne mes chaussett chaussettes es sur le lino, vers ma chambre. Des cauchemars m’ont m’ont empêchée de dormir presque toute la nuit, et le manque de sommeil me laisse
sans énergie. Si Rose n était pas passée me dire au revoir avant de partir, je dormirais dorm irais encore. Dans la chambre, chambre, je trouve trou ve un message message sur mon télépho télé phone. ne.
« Je pars, à dans dix min. BD ; ) » — BD et un clin d’œil. Revoilà Monsieur Le Rigolo. Je pose pose le téléphone té léphone sur la tablette tablett e de la salle de bains en souriant de sa blagu blaguee de gamin quand qua nd le contenu du message me frappe soudain. Merde ! Dix minutes ? Je me précipite dans ma chambre, chambre, je jett jettee quelque que lquess vêtements vê tements sur le lit et ’essaie de ne pas trembler en me maquillant. Je passe la brosse dans mes cheveux à moitié secs, je sors des sous-vêtements de mon tiroir et les ajoute aux vête ments sur le lit. vêtem — Des chaussures. chaussures. Je me tourne vers ve rs le placard placard et… la sonnette retent re tentit. it.
Merde ! Déjà dix minutes ? Je ne suis plus en retard, ret ard, mais je cours tout t out de même même à la porte comme comme si on venait me remettre un u n énorme énorme chèque de loterie. Non. Pas du tout. Je découvre encore mieux que ça : Blake. Il porte un sweat noir et un jean usé qui souligne parfaitement ses cuisses musclées. — Bonjour, la Souris. (Il (I l me tend te nd une des deux tasses de carton qu’il q u’il tient.) tient .) Je me suis dit que tu aimerais un café. Je cligne des yeux. yeu x. Puis mes bonnes bonnes manières me reviennent, rev iennent, et je recule en tenant la porte. — Merci. Entre. Il me regarde les pieds, et je prends conscience qu’à force d’admirer ce qu’il portait j’en ai oublié ce que moi, je portais. Merde ! Mon vieux tee-shirt usé et mon short en molleton me semblent brusquement indécents. Mais ce n’est pas ce qu’il regarde. Il étudie mes pieds, ou plutôt mes énormes chaussett chaussettes es rose vif déformées. — Qu’est-ce que t’as aux pieds, pieds, la Souris ? demande-t-il demande-t-il avec ave c un sourire en coin. — Des chaussette chaussettes. s. Je cache un pied pied derrière mon mollet. mollet. — Ouais, je veux ve ux bien. Mais c’est Vegas, ici. Ces Ce s trucs sont plus adaptés pour une tempête de neige.
— J’ai les pieds pieds ffroids roids.. Je recule en e n tentant de les le s cacher cacher derrière la porte.
Il lève les yeux vers les miens, et son sourire disparaît. — Oh ! — Entre. Entre. Il obéit, et son parfum s’engouffre dans l’appartement comme une vague délicieuse. Je prends une profonde inspiration de l’air l’a ir du dehors puis ferme la porte et me retrouve enfermée enfermée avec lui et son son odeur irrésistible. irrésistible. — Je reviens revie ns dans une minute. Je finis juste de m’habiller… m’habiller… — La Souris, assieds assieds-toi. -toi. Je me retourne. ret ourne. I l est e st installé dans la cuisine et me fait signe de m’asseoir m’asseoir face à lui. — On devrait… devra it… — On a le temp te mps. s. — D… d’acco d’accord. rd. Je prends la chaise face à lui. La cuisine semble semble deux fois plus petite avec ave c un un athlète comme lui au milieu. Je prends le café qu’il a posé devant moi et bois une gorgée. Mmm, délicieux ! Cela fait longtemps que je n’ai pas pu m’offrir un bon café à emporter. Blake s’appuie contre son dossier, la tête inclinée, et m’observe. Je bois lentement, lente ment, mais mais le silence oppressant oppressant me picote la peau. peau . — Alors c’est c’est ici que tu vis. Cette Cet te phrase nonchalante correspond bien bien à son côté détendu. déte ndu. Je regarde rega rde autour autou r de moi, moi, un peu peu honteuse honteu se de cet cet app a ppart artement ement modeste. modeste. — Oui, pour pour le moment. moment. J’espère mettre de l’arge l’argent nt de côté côté pour trouver trouv er mieux. I l regarde reg arde les le s murs, murs, puis moi, moi, avec ave c une express e xpression ion indéchiffrable. indéchiffrable. — Dans combien combien de de temp te mpss ? — On pourra déménager ? Il hoche hoche la tête. têt e. — Six mois ? Neuf ? Ça dépend. Il tapote un rythme rapide rapide sur la table.
Ça dépend de quoi ?
— De ma ma paie. Le martèlement s’accentue.
— Et Et le père d’Axelle ? Tu dois toucher une pension alim alimenta entaire ire ou… Je secoue la tête tê te pour le faire taire t aire.. — Non. Je n’aurai n’aura i rien de lui. C’était notre acc a ccord. ord. J’ai les épaules épaule s crispées, crispées, le dos raide, et je déploie des trésors tré sors d’assura d’assurance nce forcée pour cacher mon malaise. Il a perdu sa nonchalance et se penche, les bras sur la table. — C’est quoi, cet cet accord ? — Blake, Bla ke, tu ne vas pas rester reste r là à m’écoute m’écouterr te t e raconter mes malheurs. (Je me racle la gorge et e t j’essaie de m’inspirer m’inspirer de son ton si si sûr de lui.) Tu dois deviner par toi-même. Disons qu’Axelle et moi ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Exclusivement. — Et Et tes te s pare parents nts ? Les grands-parents d’Axelle d’Axelle ? Ils I ls ne… — Non. Mon doigt doigt a déjà saisi une mèche et commence commence à se tordre t ordre autour. aut our. — J’essaie juste de comprendre comprendre pourquoi, bordel bordel de merde, ta gamine et toi vous retrouvez ici toutes seules, alors que tout le monde s’en fout. Tu peux m’expliquer ? J’aimerais bien. Parce que j’apprécierais de ne pas passer mes nuits à me demander à cause de quoi tu es… toi. Je m’affaisse m’affaisse sur ma chaise. Blake B lake est un connard connard prétentieu préte ntieux, x, mais il semble semble vraiment inquiet. Grâce à lui, ma voiture est au garage et ma fille conduit une petite bombe américaine légendaire. Je pourrais peut-être m’ouvrir un peu. Je passe le pouce pouce le long du logo logo sur ma ma tasse de café. — unique Mes parents avaient ava ientenceinte une quaranta quaàrantaine d’années quand quales nd ailspas m’ont m’ont eue. eue . Leur fille est tombée seizeine ans, et ça ne franchement détendus. Mon père a eu une crise cardiaque il y a cinq ans, et ils se sont installés dans une maison de retraite de Floride. Je me suis juré de ne jamais leurr imposer leu imposer mes problèmes. problèmes. Ils méritent mieux. Les muscles de ses mâchoires se contractent. Il croise les bras et coince ses mains entre ses côtes et ses biceps. biceps. — Ils I ls pensent que q ue Stewart Stew art et moi moi nous sommes sommes séparés en e n bons termes et e t que e suis venue à Vegas avec son accord. Je les ai appelés pour leur dire qu’on était bien arrivées, et je n’ai plus eu de nouvelles compteIlsmentalement. Cela fait trois semaines.) La vieillesse n’arrange depuis. pas leur(Je mémoire. doivent déjà avoir oublié qu’ils ont ont une fille et une petite-fille.
Je ris, mais mais ce n’est n’est pas drôle. drôle. Blake baisse la tête sur sa poitrine, et un grondement roule dans sa gorge.
— Ce n’est rien, rie n, je suis contente de vivre viv re ici, de bosser bosser dur, de repartir re partir de zéro. zé ro. Je veux ve ux offrir offrir à Axelle la vie q qu’elle u’elle mérite. mérit e. Il plonge son regard couleur de mousse dans le mien et je vois l’émotion qui y brille. brill e. Il I l incline incline la tête. tê te. — Tu es partie… partie … pour pour elle ? J’ai le souffle coupé par sa question, que stion, ce n’est plus de la simple simple curiosité, c’est vraiment personnel. Mais son regard désespéré et ses sourcils froncés me fendent le cœur, comme comme s’il s’il avait ava it un besoin vital vita l d’avoir une répons ré ponse. e. — Notre mariage était éta it horrible, sans amour. C’était C’éta it douloureux douloureu x pour tout le monde, mon de, mais les enfants en e n souffrent le pl… — Tu es partie pour la protéger. protége r. Il t’a fait du mal ? souffle-t-il. souffle-t-il. Je hoche lentement la tête, têt e, sans m’en m’en apercevoir. — Oui, mais mais rien que je ne puisse supporter. supporter. — Mon Mon ccul ul ! Le juron sort et enpasse un sifflement féroce d’entre sesx.lèvres. Il laisse tomber la tête dans ses mains mains pass e les le s paumes contre contre ses yeux. yeu Quelle réaction violente pour un homme que je connais à peine ! Il pense probab pro bablement lement que Stewart nous battait. battait. — Il ne nous frappait frappait pas. Les abus de mon mon mari mari n’étaient n’ét aient pas de de ceux ceu x qui laissent la issent des traces. Ses mains glissent derrière sa nuque. — Va t’habiller, la Souris. Souris. — Blake, je ne veux veu x pas pas que tu t u croies… — Vas-y, maintenant, répète-t-il. répèt e-t-il. Quelque chose me dit que c’est plus pour me protéger que parce que l’heure tourne. Ses yeux brillent d’une haine que je n’ai vue que dans le regard de mon mari. Mais, cett cettee fois, ce n’est pas effrayant. C’est réconfo r éconfortant rtant.. Merde, je suis tordue ! Je file dans ma chamb chambre. re. — Layla ! Je m’arrête et e t le regarde. reg arde.
— Détache-toi les cheveux. cheveu x. On dirait un ordre. Je plisse les yeux. Les hommes n’ont pas d’ordres à me
donner. donn er. Plus maintenant. mainte nant. Plus jamais. ja mais. Je ne réponds pas, pas, mais je vais vai s dans la salle de bains et e t me coiffe de la queueque uede-cheval la plus stricte que je puisse faire.
Blake
J’ai survécu surv écu à pas mal de merdes, dans m ma a vie. Un enfoiré e nfoiré de père fou furieux. furie ux. L’une des écoles militaires les plus dures du pays, celle des marines. Mais rien n’égale le combat que je mène actuellement. Mon corps frémit de pulsions meurtrières. Non seulement la petite confession de Layla m’envoie des images d’elle et de sa gamine entre les mains d’un connard, mais en plus les raisons de son départ me foutent en l’air. Protéger sa fille. Tout plaquer, vivre dans un trou à rats, sans un sou, tout recom re commenc mencer… er… Tout ça pour sa gamine. Son histoire piétine mes préjugés sur les femmes. Elle ne montre aucune faiblesse, mais une force incroyable. Elle n’a pas agi par égoïsme, mais elle a renoncé au confort pour quelqu’un d’autre. C’est vrai, son mari était une enflure, mais rester, c’est la solution de facilité. J’en ai été témoin. Layla a choisi de se battre, de lutter, lutt er, de se sacrifier. sacrifier. Toutes les fois où j’ai supplié supplié ma mère de nous emmener emmener loin de la maison, maison, d’échapper au contrôle de notre trou du cul de père, elle n’a jamais agi pour offrir une meilleure vie à ses fils, pour redresser les injustices… Merde ! Je dois me ressaisir. Je me lève et e t j’arpente le petit pet it séjour, m mais ais cela ne calme calme pas ma ma colère. Cela ne fait que me rappeler que ces filles vivent dans un appartement naze, inadapté, seules face aux combats du quotidien. Elles ont un canapé râpé, une petite télé avec une antenne en oreille de lapin, des petits stores en plastique bon marché et… Je passe la main le long du chambranle de la fenêtre. Pas de verrou. Peu de risque que quelqu’un grimpe au troisième, mais si un tordu s’amenait avec une échelle… — Je suis prête. prête . Je me retourne retou rne en l’entendant. Je manque de perdre l’équilibre l’équ ilibre quand qua nd je la vois.toucher. Un pull Sa moulant rose pâleest souligne ses formes, et leau tissu fin me donne envie d’y jupe chocolat plus courte que celle genou qu’elle a portée usque-là. Celle-là effleure ses cuisses minces, gainées de collants à motifs. Je me
demande jusqu’où monte le nylon. Est-ce que ce sont des bas qui s’arrêtent à micuisse, retenus par un porte-jarretelles sexy ? Bon sang, cette nana est une bombe. Son vieux tee-shirt et ses chaussettes roses m’avaient déjà valu une
érection ére ction d’acier d’acier tremp tre mpé, é, mais cett cettee fois c’est c’est presque insupportable. insupportable. — Tes cheveux… cheveu x… Je souris. Pas de vagues vag ues qui glissent librement sur ses épaules épaule s comme comme je le voulais, mais mais une queue-de-c queu e-de-cheval heval sévère. Bon Dieu, cette petite provocation provocation me fait encore e ncore plus bander bander ! Elle sourit et e t incline une hanche, ha nche, provocante. provocante. — On ne me donne donne pas d’ordres. d’ordres. Je la regarde re garde intensément inte nsément et me dirige vers elle, elle , tout proche. proche. E Elle lle vacille va cille un peu mais se reprend très vite. Ses yeux sombres étincelants se plantent dans les miens, et elle redresse le menton. Ma petite Souris est une rebelle. Je me mords mords la lèvre lèvr e inférieure inférieu re pour retenir ret enir mon grand sourire. Ses yeux yeu x s’embrasent. s’em brasent. Pour la première fois, il n’y a pas d’erre d’erreur ur possible possible : du désir. — Tu en as des facett facettes, es, la Souris. Maladroite et gênée, mais pleine d’assurance quand il le faut, mal à l’aise avec son passé, nerveuse quand je m’approche. Et tous ces visages me plaisent, toutes ces facettes plus sexy les unes que les autres. Mais l’attirance est une chose, la concrétiser en est une autre. Si nous ne sortons pas très vite dans un lieu public, e risque risqu e de balancer par la fenêtre fenêt re mes principes principes sur les femm femmes es avec av ec des enfants et un lourd passé. — On y va. Je l’escorte à la porte et la tiens t iens ouverte ouvert e pour elle. Elle ne me suit pas aussitôt mais regarde le vieux plafond boursouflé avant de sortir à ma suite. Pas d’ordres, hein ? Je peux gérer ça. Il suffit de lui faire croire que je ne commande pas, alors que c’est le cas. Mon esprit s’égare dans des tas de situations sexy avant d’atteindre le Rubicon. Elle prend mon mon range-CD range-C D et parcourt le contenu. — Tu as bon goût en musique. Elle incline incline la tête tê te et e t lit les titres titre s avant de passer passer au suivant. — Pas de lunettes lunett es aujourd’hui ? J’ai déjà remarqué remarqu é qu’elle qu’eaux lle ne les de porte pasjetoujours. toujou rs.!Ça n’est pas un u n problème. Bibliothécaire ou minette yeux biche, prends
Elle referme la pochette, et nos regards se croisent. Puis elle hausse les épaules et regarde rega rde par par la fenêtre. — En En général, général , je les mets mets quand qua nd je lis ou quand je regarde regar de un film. film.
Le silence est électrique. Je l’imagine en train de lire dans mon lit, ou regardant un film enveloppée dans mes bras, avec ses lunettes pour seul vêtement. Je bouge sur mon siège, soudain mal à l’aise. J’ai toujours été un putain d’obsédé, mais, ces derniers temps, je chope la gaule au moindre souffle de vent. Ma libido s’éveille avec rien. D’abord ses grosses chaussettes en peluche rose, et maintenant main tenant l’idée qu’elle q u’elle lise… Attends At tends voir… Quand est-ce que j’ai baisé pour la dernière fois ? Voilà le problème. Je noteendans un coin de dos ma niqué tête d’y remédier Avec le stress d’un combat approche, mon la moitié du rapidement. temps, mes emmerdes de famille qui me poursuivent… J’aurais bien besoin de me détendre un coup. Me libérer de cette tension sexuelle devrait m’aider à être plus à l’aise avec Layla. Je me gare devant le centre d’entraînement et descends descends de la Jeep. Jee p. J’active l’alarme. l’alarm e. Layla m’attend derrière la voiture. Elle a les doigts entortillés dans une mèche de sa queue-de-cheval. — Heu… je voulais voula is te remercier, de nouve nouveau, au, pour ton aide. Elle regarde l’entrée du bâtiment puis se tourne vers moi. — Je n’ai pas pas d d’ami. ’ami. Mais c’est c’est le genre de tru trucs cs qu’un ami ferait, et je voulais v oulais te dire… (Elle (Elle plonge son regard rega rd dans le mien.) M Merci. erci. C’est agréa ag réable ble d’avoir un ami. a mi. C’est la première fois que j’ai droit au « je préfère qu’on reste juste amis ». J’ai l’impression d’un coup de pied dans le bide, mais j’encaisse plutôt bien. — Bien sûr, la Souris. Souris. Un sourire passe sur sonfesses visagequi avant qu’elle s’éloigne. contemple le roulement de doux ses hanches et ses se balancent dans le Je sens inverse de ses cheveux. Ouais, il faut vraiment que je baise ce soir.
Chapitre 9 Layla
— Salut, m’man m’man ! lance Rose Rose depuis la cuisine. cuisine. — Oh, attends att ends ! Je voudrais faire connaiss… connaiss… Le claquement de la porte m’interrompt. — Ou pas… pas… Rose et une amie ont décidé de s’offrir une double séance de cinéma ce soir. Cela tombe bien parce que je retourne au Blackout voir voir Mac. Elle m’a dit qu’elle travaillait toujours les soirs où Ataxia jouait. D’après la brochure que Rex m’a donnée, ce sera le cas ce soir. Blake est un bon copain, mais j’ai besoin d’une amie, pour bavarder et partager des potins. Mac est la seule fille que je connaisse avec laquelle je puisse envisager cette relation. Et puis boire un verre en écoutant de la bonne musique ne gâche rien. Je me décide pour une tenue tenu e relax, rela x, mon mon jean préféré, troué aux genoux. J’aurais J’aura is dû m’en séparer sépare r il y a des années, année s, mais il est si confortable confortable et si flatteur flatt eur pour mes fesses que je ne peux m’y résoudre. Je passe un haut à manches longues bien chaud, à l’effigie d’un concert de Pantera, une ceinture noire et des bottes de moto. Je suis prêt prête. e. Je m’assois m’assois en bas des marches et regarde rega rde la Camaro. Je salive à l’idée de conduire cette merveille dans la ville, de nuit, mais je vais m’offrir quelques verres. Ravager une voiture de légende prêtée par un homme surnommé l’Assassin l’Assass in n’est pas franchem fra nchement ent l’idée du siècle. Un taxi blanc, le tarif des courses inscrit sur les portières, s’arrête devant la porte. po rte. Pile à l’heure. l’heure. Il ne me faut pas longtemps pour arriver au Blackout . J’entre dans le club assombri et repère aussitôt Mac. Elle est derrière le bar et sert des verres avec un naturel incroyable. Je me fraie un chemin parmi les tables et les clients, puis me uche sur un tabouret. Elle encaisse un client, et j’attends patiemment qu’elle me voie. Le groupe s’installe déjà sur scène, scène, apparemment prêt à commencer. commencer. — Bonsoir, Bonsoir, que puis-je… Oh, salut, Layla ! Comment Comment ça va ?
Elle grimpe sur quelque chose pour se pencher au-dessus du bar et m’étreindre. — Super. Je pensais que tu serais là ce soir, alors je suis venue venu e prendre un
verre. Elle hausse hau sse une épaule é paule sans cesser cesser de préparer prépare r une boisson. boisson. — Ce soir, je suis au bar. Je suis contente que tu sois là. là . Les mercredis sont sont calmes, et en général je m’ennuie. — Parfait, alors je te tiendrai t iendrai compagnie. compagnie. Je command commandee une Corona et me réinstalle réinstal le pendant qu’elle prépare pré pare la bière. Le filles bar ses’entassent remplit unautour peu, mais ce scène, n’est pas la foulede deleurs mon vêtements précédent passage. Des de la affublées les plus voyants et dénudés. — C’est dingue, dingue, non ? Mac incline la tête vers le petit groupe de filles, visiblement passées maîtresses dans l’art d’attirer le mâle en chasse. — Ce serait sera it un miracle de trouve tr ouverr une personne vierge vie rge dans cette ville. ville . Je crois qu’ils ont envisagé de la rebaptiser Sex Vegas. — Ce serait sera bonne bonn e idée. idée . Je n’ai jamais vu auta a utant nt de personnes séduisantes séduisantes réunies dansitlaune même ville.
Séduisantes et jeunes . Je bois une gorgée de bière. On ne verrait ve rrait pas ce genre de choses choses à Seattle Seat tle,, mais il faut au moins une chemise de flanelle et un jean pour ne pas geler. — Bah, c’est une illusion d’optiqu d’optiquee causée par le soleil et une forte concentration de silicone. (Elle plisse les yeux en voyant quelque chose derrière moii et secoue mo secoue la tête.) tête .) Ah, mais mais que serait une orgie sans le Serpent ? Hein ? Une pierre me leste l’estomac. suis son amusé et Ilmanque de m’étouffer. Blake se tient sur le côté de laJescène… et ilregard n’est pas seul. se penche sur une grande blonde incroyablement belle, et elle lui a passé les mains autour du cou. J’essaie de détourner le regard, rega rd, mais mes yeux yeu x semblent semblent collés au couple. I l bouge les lèvres. Il a incliné la tête, avec un sourire. Elle hoche la tête, la lèvre entre les dents, comme si elle se retenait de l’embrasser. Clairement, il sort le grand jeu pour l’amener dans son lit. Quoique… N’importe où fera probablement l’affaire. s’approche lui murmurer quelque à l’oreille. Elle répond, et il pose la Ilmain sur sespour cheveux. Il lui caresse la chose mâchoire du pouce et rapproche ses lèvres. Oh Oh,, mon Dieu Dieu,, il va l’embrass l’embrasser er !
J’essaie de nouveau nouv eau de détourner détou rner les le s yeux. Je n’arrive pas à me détacher déta cher de ce spectacle hypnotique, et je le vois, comme lors de ces ralentis de documentaires
animaliers, passer les doigts dans ses cheveux et l’attirer près de sa bouche. Elle fond entre ses bras et il la serre contre lui. Tous les muscles de mon corps se raidissent, et ma poitrine se contracte. Je parcours la salle en quête quê te de quelque que lque chose, chose, n’importe n’importe quoi, sur lequel lequ el concentrer mon attention, mais mon regard revient toujours sur eux, comme des missiles programmés pour détecter la chaleur. Et de la chaleur, il y en a. De quoi fondre la peinture des murs ! Son corps massif se presse contre elle, scotché au niveau nivea u des hanches. Ses mains courent courent sur son corps corps comme comme pour graver grav er chaque courbe dans sa mémoire. Personne ne m’a jamais embrassée ainsi. Stewart ne m’embrassait jamais, à moins qu’il ne soit entre mes jambes à grogner comme un porc. Mon cœur se pince douloureusement. — Layla ? La voix de Mac me tire de mes pensées. — Mmm Mmm ? Je cligne des pagne, yeux y eux etetj’avale j’ava le demande plusieurs où gorgées gorgée s de Je ne que suis leurs plus fa ce à Blake e t sa compagne, et com je me ils en sont. sonbière. t. J’imagine leu rs face mains mains s’égarent déjà sous les chemises… chemises… Mac m’obs m’observ ervee de ses incroyables yeux yeu x fauves. fauve s. — Tu vas bien bien ? Elle désigne son visage mais me montre d’un signe du menton. — Tu es toute tout e pâle. Je lui adresse un u n signe de la main nonchalant nonchalant et finis ma bière. bière . Eh bien, je l’ai descendue rapidement ! descendue — Nan, je vais bien. J’ai juste l’impressio l’impression n d’avoir le dos en feu, vu l’intensité de ce qui se passe passe derrière moi. Mac regarde par-dessus mon mon épaule et grimace. — Oh, mon mon Dieu ! Ces deux-là ont besoin besoin d’une d’une capote, d’urge d’urgence. nce. Je soupire lentement. lente ment. Bon sang ! C’est quoi, mon problème ? Pourquoi est-ce que ça me fait si mal ? On est juste amis, alors ma réaction quand je l’imagine avec une fille est franchement malsaine. Et quand je vois cette version en direct, qui vous brûle les yeux, j’ai l’impression qu’on m’arrache les tripes façon William Wallace.
Mac pose une nouvelle bière devant moi, et j’engloutis le liquide ambré. N’importe quoi pour m’occuper, pour ne pas me retourner. Ataxia entame la première chanson, et, même si j’adorerais les regarder, je ne peux me résoudre au
spectacle que je risque de découvrir à côté de la scène. — C’est bon, bon, tu peux te retou r etourner. rner. Je me mordille mordille les lèvre lè vress en me demandant si je peux poser la question que stion qui qu i me démange sans trop me me trahir. t rahir. — Il est parti seul seu l ? Son expression s’adoucit, s’adoucit, comme comme sous l’effet de la tristesse. — Non. Je hoche hoche la tête, têt e, une fois, fois, deux fois, fois, trois fois… fois… Oh non, je refais mes hochements de cinglée en série ! Je fais toujours ça quand je suis au bord des larmes. C’est ridicule. Pourquoi est-ce que je pleurerais ? On n’est pas ensemble. Même s’il y avait une chance de rapprochement, ce serait une erreur colossale de ma part. Je suis venue pour refaire ma vie, avec ma fille, et je dois me concentrer sur ce projet. Je ne suis pas là pour aller baguenauder avec un mec, même s’il est à tomber, et qui travaille avec moi, en plus. Il doit y avoir des règles strictes qui interdisent ce genre de rapports entre collègues. Je ne peux pas courir le risque de perdre mon poste. poste. Mais mes yeux me brûlent alors que je me demande ce que ça fait de recevoir ce genre d’attention de Blake. Je n’ai pu constater qu’un aperçu de ce qu’il a offert à cette fille et j’en avais déjà le vertige. C’est peut-être le problème. Pas Blake en tant qu’homme, mais ce qu’il me fait ressentir. On ne m’a jamais regardée comme lui : comme un plaisir interdit qu’on lui a refusé toute sa vie. Et alors qu’est-ce que je dois faire ? Renoncer à mes projets d’avenir, à mon envie de rebâtir une vie meilleure pour Rose, juste parce qu’un mec me donne l’impression d’être désirée ? Je crispe les doigts dans mes cheveux. Argh, je suis encore plus tordue que je ne le pensais ! — Mac, il me faut un shot de… (J’étudie (J’étu die les bouteilles bouteille s disponibles. disponibles.)) Ce que tu veux. ve ux. Mais du du fort. Elle se mordille la langue et me regarde, pensive. — J’ai ce ce qu’il faut. faut . Elle se tourne et choisit une bouteille. En quelques minutes à peine, je vide trois shots de ce qui ressemble à une tequila améliorée. J’ai la tête légère mais remplie de pensées lourdes comme des poids morts. Merde ! Je cligne des yeux yeu x pour me concentre concentrer, r, et soudain je suffoque suffoque dans ce bar
bondé. bond é. De l’air l’ai r frais ! Je cherche de l’argent l’arg ent dans mon mon sac en maudissant mon impulsivité. impulsivité. Ces shots ont dû me coûte coûterr une semaine de courses.
— Layla, non. Mac secoue la tête en posant un grand verre devant mon voisin de comptoir, couvert de piercings. — C’est la maison maison qui off offre, re, ajoute-t-e ajout e-t-elle. lle.
Oh, Dieu merci ! — Tu es sûre ? Elle sourit, mais ses yeux sont tristes. Super. Maintenant, elle est désolée pour moi. Je dois sortir d’ici. Je pose pose un billet de 20 sur le bar et lui souhaite une bonne bonne nuit. En sortant, ’adresse un signe à Rex, sur scène, et il m’offre en retour l’un de ses sourires bordés bord és d’anneaux. d’anneau x. Voilà un mec sympa. Je suis venue à deux de ses représentations, et je ne l’ai amais vu draguer une fille sans retenue. Comme quoi, il est possible d’avoir un peu de self-control. Contrairement à une certaine personne qui n’occupe absolument pas toutes mes pensées ! Une fois sortie du club étouffant, je prends une profonde inspiration de l’air frais et calme du désert. Frais est peut-être exagéré. Mais c’est l’hiver, et cela suffit à m’éclaircir les idées. J’ai besoin de cuver un peu. Je repère un banc derrière le parking et serpente entre les voitures pour… Un gémissement de femme raidit mes muscles. Je regarde autour de moi, mais e ne vois que le petit groupe de fumeurs à l’autre bout du bâtiment, dans la direction opposée. J’observe le parking en retenant mon souffle pour mieux entendre. Un autre gémissement retentit, et je suis le son. Je parcours la zone à pas de loup, passant entre les rangées de voitures, le cœur battant. — Oh, mon mon Dieu ! murmure murmure encore la voix, un peu plus fort et plus proche. proche. Un grognement profond retentit dans un véhicule tout près de là. Je m’accroupis et me faufile vers la voiture. La femme femme hurle. hurle . Oh non ! La La panique m’envahit. Des images défilent devant mes yeux. yeu x. La lutte. lutte . La peur peur.. La souffrance souffrance d’êtr d’êtree possédée possédée contre mon mon gré. J’arrive à la porte de la voiture, voitu re, et ma main se dirige par instinct instinct vers ver s la poignée. J’entends encore la voix profonde profonde d’un homme, homme, puis un autre aut re gémissement gémissement de
femme. J’ouvre la portière portiè re et me penche vers la banquette. banquet te. — Non !
Les mots échappent de mes lèvres, propulsés par ma rage. La porte rebondit, après que je l’ai ouverte avec colère, et elle me frappe la cuisse cuisse en me pinçant pinçant les ambes. — C’est quoi, ce ce bordel ? Le rugissement du violeur résonne dans l’habitacle. Je l’attrape l’att rape par l’arrière du jean. — Lâche-la, salaud ! Mes doigts me brûlent en s’accrochant à la toile tandis que je tire pour dégager la femm fe mme. e. — Espèce de connasse, connasse, dégage de là ! s’exclame s’exclame la victime, non pas paniquée paniqué e mais furieuse. Je cligne des yeux, et ils s’habitue s’habituent nt à la lumière du plafonnier. plafonnier. Une jolie blonde couvre fébrilement son corps nu et récupère son soutien-gorge en remontant sa culotte. L’agresseur s’est redressé et boutonne son jean en rajustant son haut. J’ai les yeux douloureusement douloureu sement écarquillés écarquillé s et fixés sur le regard rega rd vert familier.
Merde ! — Blake… Son nom glisse de mes lèvres lèvre s en un murmure. — Qu’est-ce que tu t u fais ? s’énerv s’énervee la fille, son beau vvisage isage déformé par par la colère. Casse-toi ! Je recule en vacillant. vacillant . Je perds l’équilibre l’équ ilibre et heurte heurt e la voiture voitu re garée garé e derrière. derrièr e. Je viens v iens d’interrompre d’interrompre le pelotage de Blake, comme comme une u ne cinglée. cinglée . Et Et il doit déjà me croire folle. Je viens vie ns de de lui donner raison. ra ison. Oh, mon Dieu !
Son grand corps massif s’extrait de la voiture. Il resserre sa ceinture. Ils étaient carrément en train de… Oh, mon Dieu ! — Je… je suis désolée, Blake… Je ne voula voulais is pas… pas… Il s’approche de moi, les mâchoires crispées. — C’est quoi, ton problème problème ?
Mon problème ? Où commencer… Je me mordille les lèvres en secouant la tête. Je suis saisie par une envie de courir, de fuir ma honte, mais je ne peux plus bouger. J’ai l’impressio l’impression n d’avoir les pieds coulés dans l’asphalte. L’horreur de mon passé se mêle à cette humiliation absolue. J’ai les yeux qui
brûlent. Une rivière d’émotion coule sur mon visage. Je pourrais accuser l’alcool, mais la stupeur m’ m’a a fait dessoûler dessoûler d’un coup. coup. La blonde passe passe sa chemise par-dessus sa sa tête t ête et se penche vers ver s moi. moi.
— T’es T’es une putain de psychop psychopathe athe ! — Je suis déso… — Oh ! rugit Blake B lake qui qu i se retourne ver verss la fille, me me la cachant totalement. tota lement. Tu ne lui parles pas comme ça. Tu ne la regardes même pas. T’as compris ?
Il pren prend d ma défense ? — Elle Elle nous tombe tombe dessus dessus dans ma voiture, et toi, t oi, tu la défends ? La voix suraiguë de la fille attire quelques personnes rassemblées devant l’entrée du club. Super ! Des spectateurs. J’essaie de m’écarte m’écarterr sur mes jambes flageolantes, flageola ntes, en ignorant la nausée qui me tord l’estomac. — Je m’oc m’occupe cupe d’elle d’elle.. Tu Tu te rhabilles. rhabille s. La voix de Blake est basse, il essaie visiblement de ne pas attirer davantage l’attention. — Elle Elle nous a vus… Elle parle tout bas pour pour que qu e je n’entende pas, mais mais je capte l’e l’ess ssentie entiel. l. — … en moi. moi.
Merde ! Je le savais. Un spasme me secoue la poitrine si fort que je porte la main à ma gorge. J’ai du mal à respirer. Il s’envoyait en l’air à l’arrière d’une voiture. Un sanglot sanglot me remonte remonte dans la gorge. Il I l faut que q ue je parte. — Je suis vraiment vra iment désolée. désolée. Je me retourne retou rne pour partir… n’importe n’importe où. Les yeux yeu x baissés baissés sur l’asphalte l’asphalte,, ’ignore où je vais. Des larmes salées me brûlent le nez, et je suis contente que personne ne me voie craquer. Qu’est-ce qui m’a pris ? La nausée menace de rejeter les shots de tequila. Je respire par le nez et j’expire par la bouche pour tenter de calmer mon estomac fébrile. J’ai pris ses cris de plaisir pour des hurlements de douleur. Les souvenirs défilent dans ma tête, la brûlure de ses mains serrées, son poids sur ma poitrine, encore horriblement fraîche dans ma mémoire… — La Souris. Blake me prend le bras par-derrière, mais je me débats et me libère. Il grimace
et lève les mains. Son regard glisse sur mon cou, mes cheveux, les sourcils froncés. Je m’essuie m’essuie les le s joues et tente de calmer mon mon cœur cœur qui qu i s’emballe. s’emballe.
— Je vais bien, je vais bien, bien, Blake. Vraiment. Je ssuis uis désolée désolée et… e t… je vais va is bien. bien. — Arrête Arrê te de dire ça, tu ne vas pas bien. (Il (I l laisse ses mains retom ret omber ber mais s’approche s’app roche de moi.) moi.) Bon Dieu, regarde-t re garde-toi oi ! — Ça… (J’essaie (J’essaie encore e ncore de de me sécher sécher les joues.) n’a rien à voir avec toi. — Alors, dis-moi. dis-moi. Qu’est-ce qui s’est passé passé là-bas ? demande-t-il demande-t-il en désignant l’utilitaire de sa conquête conquête,, qui quitte qu itte le parking. parking.
Comment pourrais-je lui confier la vérité ? Je Je me sens déjà déjà tellem te llement ent pathétique, pathétique , si pitoyable. — Ce n’est rien. — La Souris. Il prononce mon surnom dans un grondement, et si j’en crois la détermination dans ses yeux il ne compte compte pas renoncer. Je soupire et baisse baisse la tête. têt e. C’est humiliant. Mais qu’e qu’est-ce st-ce qui serait le pire : lui confier mes problèmes problèmes ou le laisser penser que qu e j’ai cassé cassé son coup parce que je suis totalement cinglée ? C’est peut-être mieux qu’il me prenne pour une fille. La vérité est tellement pire que ses suppositions. Je me racle la gorge et passe d’un pied sur sur l’autre. l’aut re. — Je ne veux veu x pas en parler. — Je m’en m’en fous. fous. — Blake, s’il s’il te plaît ! Tu ne veux pas le savoir. savoir. Il regarde les étoiles quelques secondes, puis moi. — Mon cul. Tu viens vie ns d’ouvrir cette portière comme comme un dingue venu ve nu commettre commettre un meurtre. Tu avais les yeux qui brillaient tellement t’étais furax. Et ta crise de larmes ? Je ne sais pas si je veux savoir, mais tu me dois une putain d’explication.
Dis comme ça, évidemment … Je passe passe mes doigts tremblants t remblants sur les pointes de mes cheveux cheveu x et e t j’enroule les mèches pour pour cacher ma nervosité. nerv osité. — Je l’ai entendue crier. Il incline incline la tête têt e et e t se penche penche vers ve rs moi. moi. — Quoi ?
Je m éclaircis la gorge. — Elle Elle hurlait. hurla it. Son regard regar d noir s’adoucit. s’adoucit.
— Non, la Souris. Pas Pas du tout. — Mais si. (Je me cale les cheveux cheveu x derrière l’oreille et me force à affronter son regard.) Je l’ai entendue. I l m’obs m’observ erve, e, et ses yeux passent de mes joues à mes lèvres. — Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Sa voix est si douce que j’entends à peine la question. La blessure est si vive qu’elle se tord et tourbillonne sous mes côtes. Je voudrais le dire, le hurler, dans l’espoir de me libérer de la prison de honte qui m’entrave. — Rien qu’il n’ait n’ait pas le droit d dee faire. Il I l était… était … mon mon mari, mari, après tout. Il recule d’un pas. — Tu veux dire… (Il secoue la tête.) tê te.) Non. Ses paroles me perturbent, et je ne dis rien, de peur de balancer tout mon linge sale, et même même pourri et e t puant, à ses pieds. pieds. — Il t’a violée. vi olée. Ces mots mettent mon déni à rude épreuve. — C’est pas pas un viol quand on est mariés.
Chapitre 10 Blake
— Bien sûr que si, bordel bordel de merde merde !
Enfoiré de bouffeur de nœuds ! Je vais le buter ! Je plonge les le s mains dans mes poches, en priant pour ne pas céder à l’envie de démolir à coups coups de poing poing toutes toute s les vitres vitre s de voitures voiture s sur ce putain de parking. — Blake ? L’inquiétude de sa voix douce m’arrache à mes projets destructeurs. J’ai le souffle court, comme comme si je venais vena is de me taper un round de quinze quinz e minutes contre Wanderlei Silva. Mon cœur bat à tout rompre, et mon sang bouillonne com de la laveàpour réchauffer mes m uscles. Je cherche fébrilement une cible, prêt pcomme rêt àme faire payer quelqu’un quelqu ’un le simple sim ple muscles. fait de respirer. Mon contrôle m’échappe. Merde ! Qu’est-ce qui me prend ? La sueur perle sur ma peau. Je passe la main sur ma tête et plie les doigts. Je suis un flingue chargé et armé. — Blake, reprend-elle d’une voix plus ferme, tu trembles. Elle s’approche, s’approche, les paupières paupièr es baissées sur ses yeux yeu x sombres. sombres. Je lève lèv e la main pour pour qu’elle qu’e lle reste à l’écart, l ’écart, à l’abri. — Donne-moi Donne-moi une minute minute.. C’est la merde. Je ne pense plus d’aplomb d’aplomb.. Quelq ues inspirations Quelques inspirations profondes. Inspire… expire… inspire… expire… Mon calme ne tient plus qu’à un cheveu, et je cherche une distraction. N’importe quoi pour ne plus penser que Layla a été violée, sans doute plusieurs fois, par un pervers. Sûrement un enfoiré qui prenait son pied à imposer son contrôle. Jusqu’à sa femme, femm e, la mère de son enfant ? Merde ! Ma poitrine gronde, et un bruit rauque monte dans ma gorge. J’ai besoin de quelque n’importe quoi,de qui interrompe mes pensées. Je regarde autour de nous, leschose, voitures, l’enseigne néon, son tee-shirt. « Pantera ». Je murmure le
nom, avide d un autre sujet pour me sauver. Elle tire sur l’ourlet l’ourlet et regarde re garde les lettres rouge vif sur sa poitrine. poitrine. — Ah A h oui ou i ! Je J e ne suis pas allé a llé au concert. concert. Rose Rose était éta it encore un bébé quand q uand ils
sont passés à Seattle. J’ai chargé un ami de m’acheter leur tee-shirt. Je grogne, pour indique indiquerr que je l’ai entendue. entendue . Elle lisse le coton usé sur son ventre plat. — Tu aimes aimes Pantera ? — Mmm Mmm mmm. mmm. Merde, c’est mieux ! J’émets des bruits plus humains qu’animaux. On progresse. Elle passe un doigt sous ses ses yeux yeu x et hausse hau sse les épaules. — Reinventing the Steel était éta it vraiment leur meilleur album a lbum.. Quoi ? — Pas du tout, tout , dis-je en captant son regard reg ard étincelant. étincela nt. C’était C’éta it leur pire échec. Rien qu’un gros tas de merde pour les critiques de presse. Ce n’était même pas… Qu’est-cee qui te fait rire ? Qu’est-c Bordel ! Malgré son visage marqué de larmes et ses yeux rouges, son grand sourire éclatant m’arrache aussi un sourire. — Tu as raison. Reinventing the Steel , c’est de la merde. (La lueur de ses yeux danse et s’adoucit.) Je voulais m’assurer que tu allais bien. J’arrive enfin à prendre une vraie vra ie inspiration inspiration et je sens mes épaules épaule s se dénouer. — Et Et c’est réussi ? Elle pose la langue sur sa lèvre supérieure sans se départir vraiment de son sourire so urire et hoche hoche la tête. têt e. Je laisse la isse son air réjoui m’apaiser m’apaiser et e t je m’appuie m’appuie contre la voiture v oiture garée garé e derrière derr ière moi. — Leur meilleur meilleu r album, c’était… — Vulgar Display Dis play of Power . Elle renifle, re nifle, comme comme si c’éta c’était it nature nat urell de m’avoir retiré re tiré ces mots mots de la bouche. Je renonce à me retenir et j’esquisse j ’esquisse un sourire sourire.. — C’est clair. clair. Et, d’un coup, mon cœur bat normalement, mon esprit s’éclaire. Cette merde avec son mari est ignoble, et j’ai toujours envie de me servir de sa gueule comme
d’un sac sac d’entraînement, mais au moins je ne risque r isque plus d’attaque d’atta querr un innocent.
Putain d’ADN ! J’ai J’ai toujours aimé me battre, sentir le pouvoir qui jaillit de mon corps à chaque coup. C’est addictif. Mais ce genre de pulsion m’a chopé hors de
l’octogone un peu trop souvent à mon goût. C’est comme si un gène endormi de cette enflure de général reprenait vie. Comme si ses saloperies passées ne suffisaient pas à me foutre en l’air, sa cellule de cyborg s’active pour finir le travail. — Je dois appeler un taxi. ta xi. Sa voix me distrait de cette apocalypse biologique. L’écran de son téléphone nimbe d’une lumière bleue son visage et ses cheveux. Ses dents parfaites mordillent sa lèvre inférieure alors qu’elle parcourt son répertoire.
Merde, Mer de, q qu’ell u’ellee est bell bellee ! — Ne pars pas. pas. Elle se crispe. Merde ! Je Je me passe la main sur le visage. J’ignore pourquoi je lui demande de rester. L’idée de la voir partir me brûle la peau et les os. Pour la première fois, ce n’est pas seulement du désir. Je ne serais pas un mâle digne de ce nom si je n’avais pas pensé coucher avec elle une fois ou… douze. Mais, cette fois, il y a autre chose. C’est comme vouloir répéter ma chanson préférée, ou regarder encore dix minutes d’un bon porno. Je ne veux pas que ça cesse. — Où est Axelle ? Elle tire une longue mèche sur son épaule et enroule l’extrémité autour de son doigt. — Double séance séance au Cinéplex . — Allons quelque que lque part. par t. Toi Toi et moi. Elle écarquille les yeux et regarde l’emplacement où se trouvait la voiture de ma conquêt conquête. e. — Oh… heu… — En tout bien tout honneur, dis-je en levant lev ant les mains, mains, de mon mon air le plus innocent. Ouais, comme comme si j’avais un air a ir innocent… Un rire meurt dans ma gorge. — Franchement, Franchement, tu as ma parole parole d’honneur. d’honneur. Elle relève relèv e la tête et rit, un son qui roule et e t se dépose dépose sur ma peau. — Oh, c’est ça ça ! J’ai déjà vu ta parole d’honneur à l’œuvre, l’œuvre , tout à l’heure l’heure..
— Je garderai gardera i m mon on honneur honneur bien emprisonn emprisonnéé sous mon mon jean, promis promis.. Bordel, pour la première fois depuis longtemps, je le pense vraiment ! La déshabiller n’est pas ma priorité. L’horreur !
— Bon, d’accord. d’accord. Où veux-tu veu x-tu aller alle r ?
N’importe où. Du moment que j’y vais avec toi.
Layla
— Oh, mon mon Dieu, Blake, c’est… c’est… Waouh ! Je reste bouche bouche bée en découvrant découvr ant la maison maison de Blake. Bl ake. Ah, « maison maison » ? Le mot mot est encore faible. L’espace ouvert permet de tout voir, de la cuisine à la salle à manger, en passant par le salon en contrebas. Il manque visiblement une touche féminine, car car tout tou t est e st en cuir noir lisse, granit et inox. Mais le plus impressionnant, ce sont ces fenêtres, du sol au plafond, qui surplombent la ville. Je laisse tomber mon sac sur le canapé en vrai cuir, je le devine à son parfum, et j’avance dans la pièce. Je presse le visage contre la vitre, et mon souffle transforme les lumières éclatantes de Las Vegas en une aquarelle abstraite. Le son du mur qui glisse me fait retirer mon visage. — Le mur mur de verre ver re s’ouvre ? Je recule et regarde, rega rde, fascinée fascinée,, les panneaux translucides qui s’empilent s’empilent et annihilent annih ilent la frontière frontière entre intérieur et extérieur. e xtérieur. — La nuit est douce. Allons dans le patio. I l sourit, sans besoin besoin de répondre répondre à ma question. — Mais… Je montre montre l’espace ouvert. ouve rt. — Le mur mur était… ét ait… Comme… Comme… Pouf ! I l a disparu. disparu. J’entends l’excitat l’excitation ion dans dans ma ma voix, mais mais quelle que lle importa importance nce ? Je n’ai jamais jamais rien vu d’aussi d’aussi cool. Il incline la tête et me fait signe de le suivre vers de jolies chaises longues avec d’énormes coussins d’un blanc immaculé. Chacun prend un siège. Pour ne pas mettre de traces sur les coussins, je retire mes bottes. Il n’a pas besoin de s’en soucier, car ses jambes sont sont si longues longue s que ses pieds débordent. débordent. — Tu mesure mesuress com combien bien ?
La question me vient si naturellement que j’en oublie que je suis chez un homme hom me que je connais à peine. — Un mètr mètree quatre qu atre-vingt-hu -vingt-huit. it.
Waouh ! C’est hyper grand. gra nd. Trente Trente centimètres de plus que moi. moi. Nous restons assis en silence, les yeux levés vers le ciel nocturne, enveloppés par l’air calme et relaxant. Mon esprit dérive, libéré des merdes qui me pourrissent la vie, d’ordinaire. Je laisse tomber la tête en arrière, et je me demande depuis combien de temps je ne me suis pas sentie aussi à l’aise avec un homme. hom me. Seule… Seule … Bon sang, des années ! Et même à l’époque, je… — Je ne tiens pas à elle. elle . Les paroles de Blake Bla ke sont distant distantes, es, mais directe directes. s. Mes joues s’enflamment immédiatement en me souvenant de ce qui s’est passé plus tôt cette nuit. Comment ai-je pu oublier ? Entre la crise de Blake sur le parking et ce moment de paix dans le patio, j’avais oublié mon interruption gênante. gênant e. Pour me préserver, préserv er, je fais semblant semblant de n’avoir pas comp compris. ris. — À qui ? — La fille que je… La blonde. blonde. Je ne tiens pas à elle. elle . (Il (I l évite év ite mon mon regard rega rd et se concentre sur les lumières éclatantes.) C’était un truc d’un soir, rien de plus. J’aura i essayé… J’aurai — Pas besoin de t’expliquer. Je n’ai pas à savoir savoir qui qu i tu… enfin, tu vois. C’est tellement gênant… Il hoche la tête quelques fois puis la laisse retomber contre le coussin. — Oui, je sais. sais. Mais Mais je tenais tenai s à te le dire. — Pourqu Pourquoi oi ? J’ai à peine posé posé la question que stion que je grimace. Je ne pensais pas que j’allais la formuler à voix haute ! formuler — J’en sais sais rien du tout. Il en profite pour plonger le regard dans le mien, et même dans le noir, seulement troublé par les étoiles et l’éclairage extérieur, je devine l’intensité de ses yeux d’émeraude. Comme chaque fois qu’il fait cela, je suis incapable de détourner le regard. La chaleur gagne tout mon corps. Mes joues, ma poitrine, et plus bas encore, et tout semble se liquéfier sous son regard. Il penche la tête, enfonçant la temp te mpee contre le coussin. coussin. Je fouille dans mon mon esprit pour retrouve ret rouverr son image image à l’arrière l’arr ière de la voiture v oiture.. Ce serait parfait pour me ramener à la réalité, mais c’est comme un rêve dont je ne me souviens pas. C’est bien là mais flou. En revanche, la flamme de son regard
alors qu’il se dressait devant moi sur le parking me revient clairement. Il n’avait pas détourné les yeux, alors, et il ne le fait pas davantage maintenant. Je m’humecte les lèvres pour refroidir ma peau en feu.
Il prend une profonde inspiration et regarde ailleurs. — Alors… heu… parle-moi de lui. Du Du père d’Axelle. Tu parles d’une douche froide… Je cligne des paupières et e t rrega egarde rde les le s lumières de la ville. — Qu’est-ce que tu t u veux ve ux savoir ? Après tout, je lui ai déjà confié le pire, et il n’est pas parti en hurlant, alors je n’ai plus rien à cacher. — Comment Comment vous vous êtes rencontrés ? C’est un début facile, mais les mots semblent passer difficilement entre ses dents. — Au lycée. C’était C’ét ait un u n mec populaire. populaire. Il I l faisait du football américain, a méricain, organisait des débats importants, bossait bossait dans un u n conseil conseil sponso sponsorisé risé par l’État l’État,, tout ça… — Mmm. Mmm. Pas un fan de Pantera ou de Metallica Metalli ca ? On ne dirait pas ton genre d’hommes. — Exactement. Exactement. Il I l n’est pas mon genre, et ne l’a jamais ja mais été. Je craquais craqua is pour les bad boys, les marginaux, les toxicos… Je détestais les mecs comme Stewart. Ils épataient la galerie en public, mais dans l’intimité… Les souvenirs de ce qui se passait dans l’intimité attaquent mon mur de protection pro tection mentale mentale et e t le craquellent. — Il s’appelle s’appelle Stew Ste w ? — Stewart, Stewa rt, oui. — Stew. Je hoche la tête. tête . — Je fais le même même bruit quand qua nd je crache ! Le sourire goguenard de Blake et sa façon de prononcer le nom détesté me frappent au plus profond. Un gloussement incontrôlable monte de ma poitrine. J’essaie de me retenir ret enir en collant une main sur mes lèvres, lèvr es, mais je finis par renifler de rire et mets un certain temps à me reprendre. I l ne rit pas avec av ec moi, mais il sourit sourit toujours. t oujours. — Mais si vous étiez si différents différents comment comment ave avez-vou z-vouss fini fini par… Avoir un enfant ? Je finis sa question dans ma tête.
— Je venais vena is d’avoir seize ans. J’économisais J’économisais depuis deux ans pour me payer une voiture. Du baby-sitting, du ménage, du ramassage de cannettes… J’ai tout fait. J’ai enfin e nfin eu ass a ssez ez pour m’offrir m’offrir une pure Trans-Am d dee 78 !
Un sourire éclaire le beau visage de Blake. Je me redresse, les jambes croisées, et lui lu i fais face. face. — Elle était éta it bleu cobalt, cobalt, tout droit sortie d’une vidéo de Mötley Crüe. Crüe . Elle ronronnait quand je mettais les gaz. Il glousse. glousse. — J’imagine. J’imagine. — coiffé. I l y avait av ait une grande fête, fête , et j’en pinçais pinçais pour Trip Miller, un petit rockeur rockeur mal Je me penche, l’excitation me chatouillant l’estomac, l’estomac, comme comme cette nuit, quelques heures avant que ma stupidité scelle mon destin. — C’était C’éta it un vrai vra i bad boy. Tu sais, tee-shirts tee -shirts de métalleux métalle ux délavés, délav és, des tatouages faits avec une aiguille et de l’encre de Bic… (Je suis perdue dans mon souvenir et ne prête plus attention à Blake.) J’y suis allée dans ma Trans-Am, avec un jean moulant gris clair, mes Doc’s, et un tee-shirt de Whitesnake que ’avais coupé et déchiré moi-même. (Je ris en me rappelant combien je me trouvais dans cette tenue.) Je savais que ce serait la nuit où je ferais ma conquête sexy de Trip. Je n’oublierai jamais quand qua nd je suis arrivée arriv ée et que j’ai vu Stewart Stew art et ses potes complètement bourrés. J’aurais dû rentrer chez moi aussitôt. Mais, si j’avais fait ce choix, je n’aurais pas eu Rose. Rose. — Et ça a marché marché ? demande demande la voix rauque rau que de Blake tandis que ses yeux yeu x aimantent les l es miens miens.. — Non. J’ai picolé picolé et dragué Trip. Mais si je me rappelle bien il jouait les difficiles. Mon esprit s’arrête sur la quantité d’alcool que j’avais ingurgitée pour lui prouver que j’étais aussi rebelle que lui. Et à un moment donné, entre les bières et les shots, mes souve souvenirs nirs s’émoussent. s’émoussent. — Je ne me rappelle plus grand-c gra nd-chose. hose. Seulement que q ue je me suis réve ré veillée illée nue, une couverture jetée sur moi, moi, près près de Stewart, à l’arrière de sa 4Runner. 4Runner. I l pivote ses grandes gra ndes jam jambes, bes, se se tourne tou rne vers ve rs moi moi et se penche. — C’est tordu, putain. puta in. Un mec sait quand q uand une u ne nana na na est e st trop tr op bourrée pour être ê tre vraiment cons consentante. entante. Il I l aurait dû te laisser tranquille. Je ne peux ignorer la colère dans sa voix. Je fais mon mon possib possible le pour soutenir
son regard. — Oui. Ma voix n’est qu’un souffle. Il regarde par terre, les coudes sur les genoux, les
mains entre les le s jambes. jambes. — Quelqu’un Quelqu ’un aurait dû lui lu i péter la gueule gu eule.. — Ce n’est pas pas co comp mplète lètement ment sa faut faute. e. Je n’aurais pas dû dû boire autant. auta nt. Je ressens encore le froid qui m’enva m’envahiss hissait ait le corps, corps, et la douleur entre les ambes. Le dégoût d’avoir perdu ma virginité sans en avoir le moindre souvenir. — J’étais une idiote. — Arrête, Arrê te, putain, gronde-t-il si rudement ru dement que je sursaute. sursaute . Cett C ettee tête têt e de nœud savait exactement ce qu’il faisait. Tu as appelé les flics ? Les flics ? Pourquoi ? Pour annoncer à la police de Seattle que j’étais déjà une traînée à seize ans a ns ? — Non. Il laisse tomber la tête entre ses mains. — Bordel ! murmure-t murmure-t-il. -il. Il passe ses larges paumes contre ses cheveux courts, plusieurs fois, en regardant ailleurs. Puis il grogne et plante de nouveau son regard dans le mien. — Et où était éta it ton père ? I l a dû savoir que ce sac à merde avait ava it abusé de ta faiblesse. — Quand j’ai découvert que j’étais j’éta is enceinte, enceinte , c’est mon père qui nous a encouragés enco uragés à nous marier. marier. Il I l est d’une autre génération. Je ne supporte supporte pas la déception dans les yeux yeu x de Blake. Je me concentre concentre intensément sur les le s fils de de mon jean déchiré. — Il a dit que je devais deva is réparer mon erre erreur. ur. — Réparer ton erreu e rreurr ? Tu te fous de de ma gueule gue ule ! (Il (I l se lève lèv e et e t arpente arpent e le patio.) C’est quoi, ce truc entre pères et filles ? D’abord Raven, maintenant toi… (Il marmonne, comme pour lui-même.) Y en a pas un de correct, bordel ! Ils devraient protéger leurs gamines, pas les balancer entre les bras de prédateurs. Merde ! — Je ne regrette regre tte pas. I l me regarde, rega rde, les sourcils froncés. froncés. — Cette Cett e nuit m’a offert offert Rose. Une certaine tendresse s’empare de sa bouche et remonte le long de ses
mâchoires mâch oires pour détendre dét endre son express e xpression. ion. — Ouais… — Oui.
Il revient vers sa chaise longue et s’assoit sur le bord. Ses épaules sont toujours tendues, et il ne s’allonge pas. — Pourqu Pourquoi oi tu l’appelles Rose Rose ? — Après avoir av oir compris compris que j’étais enceinte, enceinte , mes parents ont flippé. flippé. I ls m’ont m’ont traînée chez Stewart, dis-je en tortillant une mèche. C’était tellement gênant d’écouter nos parents parler de… (Mes joues s’enflamment à ce souvenir, toujours aussi vivace seize ans après.) Ils ont décidé qu’il fallait qu’on se marie. Pour sauver les apparences, toutIl ne ça… Stewart allait les hériter du à laboratoire pharmaceutique de son père. pouvait pas laisser journaux scandale salir son nom à cause cau se d’un enfant illégitime. illé gitime. L’expression L’expressio n de Blake est dure et indéchif i ndéchiffrable. frable. — Je n’ai pas pas eu le choix. On ne me me l’a pas laissé. laissé. L’athlète colossal qui me fait face tressaille. Lui, un combattant de l’octogone, il tressaille. tressaill e. Il I l se reprend vite et e t affiche affiche un visage neutre. neutre . — Le jour où Rose Rose est née, j’ai su que je n’aurais plus jamais le choix. choix. Pourtant… (Jedernier baissechoix. les yeux me restait resta it ce Sonmais nom. nom.le regarde par en dessous avec un sourire.) Il Il hoche hoche la tête. têt e. — L’appeler L’appeler Axelle A xelle Rose était une u ne putain de provocation ! Je glousse en me couvrant la bouche, un u n peu honteuse d’avoir utilisé ma fille pour me venger venge r de mes p pare arents. nts. — Petite rebelle. re belle. Ses lèvres frémissent, et je lis quelque chose dans son regard, comme de la fierté. — C’est super super beau. beau . — Oui, c’est c’est vrai. vr ai. Et Et ça m’a fait du bien. Tu Tu aurais au rais dû voir leurs leu rs tronches quand ’ai dit que ma fille s’appelait Axelle Rose ! Je me plie en deux deux qu quand and une vague vagu e d’hystérie d’hystérie me frappe frappe en plein ventre. ventre . — La mère… de Stewart… Stewa rt… (Je ne peux peu x pas finir ma ma phrase tellement telle ment je ris, m mais ais e prends une profonde inspiration et retrouve mon calme.) Personne ne l’appelait Axelle. Ils ont préféré Rose. C’est resté. I l passe le pouce sur son front.
— Il t’en a fallu de la force, pour pour devenir mère au lycée. Je hausse les épaules. épaule s. — Tu serais surpris par tout ce qu’on arrive arriv e à encaisser quand qua nd on n’a pas le
choix. Pour Po ur le meilleur meilleur et e t pour le pire… Il grommelle son assentiment, et le silence retombe. Nous restons assis comme ça un moment, moment, chacun perdu dans ses pensées. pensées. Ce n’est pas un silence gênant où e cherche ce que je pourrais dire pour le briser, c’est plutôt un bon silence, après la satisfaction de m’être délestée de ce tas de briques. Je n’ai pas raconté cette histoire depuis… En fait, je ne l’avais jamais racontée. racontée . Après quelques minutes, je regarde ma montre. Il est presque minuit. — Je ferais mieux mieux de rentrer. rentre r. Il récupère mes bottes et me les donne. Je les enfile, et il me tend la main pour m’aider à me lever. Tout proche de moi, il ne me lâche pas. Je lève la tête vers lui. Il ne sourit pas.
Blake
Frapper un truc. Dès que son joli derrière aura passé ma porte, il faut que je frappe un truc. Il m’a fallu tout mon self-control pour ne pas réduire tous les meubles en allumettes. Seize ans. Bourrée. Complètement vulnérable, putain ! Je la regarde, rega rde, devenue deve nue femme, femme, l’innocence l’innocence incarnée. Avec Ave c ses grands yeux yeu x marron et ses lèvres boudeuses. Mais cette nana a vécu du sérieux. Le genre de merdes qui change quelqu’un à jamais, qui bouleverse le grand projet de celle qu’elle devait devenir. Tout ça pour qu’un ado en manque puisse tirer son coup à une fête. Peut-être Peut-ê tre pour se vanter auprès des bites bites sur pattes qui lui servaient serva ient de potes. Si Layla n’était que l’ébauche de la beauté qu’elle est devenue, ces mecs devaient la suivre depuis des années en attendant de pouvoir la soûler assez pour avoir une chance. Dès qu’il s’est aperçu qu’elle ne tenait plus debout, il a vu une occasion, ce ce petit pet it enfoiré e nfoiré de sa mè… — Merci de de comprendre… comprendre… tu sais… tout ça. (Elle (Elle hésite et e t évite év ite de me regarder.) rega rder.) Désolée d’avoir gâché gâ ché tes projets pour ce soir. — Mes projets ? Je cligne des paupières pour tenter tent er de me débarrasser de l’image l’image de la jeune
Layla, brisée brisée et e t seule. Ses joues joue s rosissent. rosissent. — Sur le parking ? Merci de de l’avoir si bien pris. pris.
— C’est pas la première fois qu’une q u’une jolie femme femme détourne mon mon attention att ention d’une autre nana. Je grommelle grommelle intérieure intérie urement. ment. Je voulais voula is faire de l’humour, l’humour, mais j’ai j ’ai juste l’air d’un connard. Je ne peux pas lui lu i dire la vérité. vér ité. Si j’avais j’av ais dragué cette fille, c’est parce qu’elle qu’e lle lui ressemblait un peu. Elle ne comprendrait pas que quand je suis près d’elle je suis comme enfermé dans une cage, comme si je me griffais contre les barreaux pour l’atteindre. En m’interrompant, elle m’a rendu service. Cette nana avait peut-être un air de Layla, mais elle n’avait pas ce parfum doux de vanille qui me fait saliver. Elle n’avait aucune réplique à me balancer, rien de cette attitude particulière qui m’excite tellement. Une fois seule avec elle, je n’avais qu’une envie, me débarrasser d’elle. — Bref, dit-elle dit-elle en levant lev ant la main, je le répète, ce ne sont sont pas mes mes affaires. Non, mais alors, putain, pourquoi est-ce que je voudrais que ça le soit ? On rejointtrouble la voiture silence, et jelela Rubicon. conduis chez Seule laest musique de Lagwagon le en silence dans Son elle. immeuble sombre, beaucoup des lumières de sécurité ont besoin d’une nouvelle ampoule. Je serre les dents en imaginant Axelle et elle traversant le parking jusqu’à l’escalier, de nuit, dans l’obscurité. l’obscurité. Seules. Seu les. Je gare le Rubicon Rubicon et descends descends pour pour lui ouvrir. ouvr ir. Elle Elle est déjà descendue. — Je vais me retrouver retrouv er maintenant ! — Non, je t’accompagne. t’accompagne. Je plonge le regard regar d dans dans le sien, la mettant au a u défi de de discute discuter. r. Elle passe son sac à son épaule et e t sourit. — C’est très chev chevalere aleresque. sque. — Je suis chevaleresque chevale resque.. Merde, pourquoi est-ce que q ue j’ai j’a i l’air sur la défensive défe nsive comme comme ça ? Je n’ai jamais accordé accordé d’importance d’importance à ce que les femmes femmes pensaient de moi. moi. Je leur plais, elles me le montrent. Je ne plais pas ? Je m’en fous. Je n’ai jamais manqué de nanas na nas disponib disponibles les et prêtes prête s pour pour une nuit sympa. Mais, bizarrement, l’opinion de Layla m’importe. Elle sous-entend que je suis
sans honneur, que je ne suis pas un gentleman ? J avoue que ce n est pas loin d’être vrai. Mais c’est la première fois que j’aimerais lui prouver qu’elle a tort. Pourquoi ? Elle lève un sourcil et penche la tête.
— Toi, Toi, cheva chevalere leresque sque ? Le claquement de ses bottes sur les pavés bat la mesure des battements dans ma poitrine. J’ai terriblement envie de lui prouver qu’elle a raison, de lui confirmer que je suis un connard en savourant ses lèvres douces comme je brûle de le faire depuis notre rencontre. Sans la laisser refuser… Pour transformer ses protestations protestat ions en gémissements gémissements avides. Peut-être que si je l’embrasse avec assez de passion, elle oubliera ses préjugés sur moi. Ou,nerais… alors, je ne changerai rien et je confirmerai ses doutes. De toute façon, j’y gagnerais… j’y gag Je lève lèv e la tête tê te vers v ers l’escalier. — Entrons, Entrons, il est tard. Je la guide d’une main au creux de ses reins, et elle m’adresse m’adresse un sourire timide qui me fait battre le cœur. Elle ouvre la porte et je la suis. J’allume dans la cuisine-salle à manger. — Axelle est rentrée re ntrée ? Elle regarde re garde l’horloge du four. — Il vaudrait va udrait mieux pour elle. — Va vérifier, je t’attends. t’at tends. Elle s’éloigne dans le couloir, et je fais le tour des fenêtres dans chaque pièce. Tout semble semble en état ét at et bien bie n fermé. fermé. — Oui, elle dort. Son murmure murmure se termine t ermine en bâillement. Sa bouche grande ouverte sur sa petite langue rose et ses lèvres charnues m’attirent près d’elle. Je plonge le regard dans le sien. — Bien. Elle m’observe m’observe avec ave c curiosité. — Heu… alors… Je me lèche les lèvres pour rendre mes mes intentions très claires. — Alors… Un éclair de panique traverse son regard. Son corps se raidit, et elle se mord les lèvres. Elle ne veut pas.
Je m’arrête net ne t et re regarde garde par terre. ter re. Je me sens min minable. able. — OK. OK. Ferme bien bien la porte derrière derrièr e moi.
Elle pousse un soupir et m’adresse un petit sourire. Est-ce que c’est… du soulagement ? Putain ! — Je le ferai. Merci de de m’avoir m’avoir acc a ccom ompagnée. pagnée. Je ne peux que grogner en réponse. Si j’avais j’avai s des couilles, je lui rugirais rugira is à la figure que c’est injuste. Injuste qu’elle soit si irrésistible mais qu’elle représente tout ce que j’ai juré de tenir à l’écart de ma vie. C’est un crime qu’une nana si incroyablement parfaite, parfaite , comme comme si elle incarnait tous t ous les désirs masculins, masculins, soit soit en en plus marrante, intelligente… Etlequel si agréable que je préférerais une soirée avec intéressante, elle plutôt qu’avec n’importe de mes meilleurs potes. passer Je regagne rega gne ma voiture voitu re en me bottant mentalement le cul pour être si con. con. Pendant tout ce temps, j’ai cru qu’on ressentait la même chose. Je l’ai vu pourtant, je le sais. J’ai lu le désir dans ses yeux. J’ai regardé ses lèvres s’entrouvrir alors que je me rapprochais. J’ai remarqué son sourire nerveux quand je flirtais. C’est fini. Je ne dois plus penser à cette beauté imprévisible. À partir de Merde ! C’est maintenant, je me concentre concentre unique u niquement ment sur mon prochain prochain comb combat. at. C’est la seule cons constante tante à laquelle laq uelle je peux me raccrocher. raccrocher.
Chapitre 11 Layla
Les week-ends, c’est le pire. Les gens comptent rarement les minutes qui précèdent la reprise, mais mo moi, i, oui. Avant, les week-ends étaient difficiles à cause de Stewart. Il rentrait et s’époumonait sur la maison qui n’était pas bien nettoyée, ou parce que je n’avais pas acheté sa marque favorite de je-ne-sais-quoi. En le quittant, je pensais me lancer à l’aventure, une occasion pour Rose et moi de découvrir une nouvelle ville. Mais, apparemment, mon ado de fille est plus douée que moi pour se faire des amis. amis. Elle Elle est e st plus souve souvent nt sortie qu’à qu ’à l’appartement. Maintenant que les courses sont faites et le linge lavé et plié, je suis assise dans le canapé devant la télé, le regard vide. Elle n’est même pas allumée. Je laisse tomber la tête contre le coussin et maudis ce temps libre. Dans ces moments-là, quand je ne suis pas prise par une activité, même routinière, je pense à Blake. Le week-end dernier, après notre discussion dans le patio, je pensais devenir son amie. Il faisait preuve d’un intérêt sincère quand je racontais ma vie. Il était même protecteur, en proposant de me raccompagner jusqu’à la porte, en entrant pour allumer allu mer et chasser chasser les le s ombres… ombres… Et puis il a essayé de m’embrasser. Enfin, je crois. Il s’est approché avec un regard qui semblait me prévenir queQuelques si je ues n’étais pass d’accord j’avais intérêt à fuir. Je le voulais, voula is, mais pas comme comme ça. Quelq heures heure avant a vant,, ces lèvres lèv res délicieuses se posaient sur celles d’une autre fille, et je ne parle pas des autres endroits qu’il embrassait. J’ai paniqué, et tout a changé. Au travail, il me regarde à peine, comme s’il me connaissait tout juste. Il change de chemin et se précipite dans les vestiaires quand j’arrive ou que je négocie un tournant imprév imprévu u si je l’approche. l’approche. Je déteste l’admett l’admettre, re, mais ça me manque. Pas vraiment vrai ment sa façon de me regarder, la tête inclinée et un sourire sur ses lèvres parfaites, ce regard qui me donn donne e l’im l ’impression me dévore… dévIl ore… au a u bon sens t erme. Ni sa façon d’accourir d’accourir dès que j ’aipression j’ai besoin d’aide. dqu’il ’aide. Non. me manque, lui, du tout t outterme. simplement. simplement.
— Stupide et pathétique. pathétiq ue. Je murmure dans le vide. « Avec Ave c un corps corps comme comme le tien, t ien, on s’en fout que tu sois aussi conne. conne. »
Je ferme les yeux, étroitement. étroite ment. — Laisse-moi Laisse-moi en paix. paix. La pièce est silencieuse, silencieu se, hormis hormis mon mon souffle profond. profond. Je me souviens souvie ns de Blake, à l’arrière de l’utilitaire, les yeux étincelant de rage et ses lèvres charnues pincées en une ligne étroite. é troite. Je pose pose le bras devant devant mes yeux. Vraiment, après ça, pourquoi m’éviterait-il ?
Oh ! Je sursaute sursau te quand q uand mon téléphone vibre sur le faux bois de de la table basse. Sans doute Rose qui me dit de ne pa pass l ’atten ’attendre dre . Non, c’est un numéro inconnu. — Allô ? — Eh, Eh, Layla ? demande demande une femme femme à la voix joyeuse. — Oui, c’est c’est moi. moi. — C’est Rave Raven, n, du du Garage de Guy … Hum… Rave Raven n Slade ? — Oh, bien sûr sûr ! Salut, Salut , Rave Raven. n. — J’appelle J’appelle juste ju ste pour dire que ta Bronco B ronco est prête ! — Super. Je pensais que ça prendrait un temps t emps fou fou de recevoir re cevoir la pièce que q ue tu avais ava is command commandée. ée. — Nan, et je l’aurais l’aura is finie plus tôt, mais Blake a insisté insisté pour qu’on fasse un check-up complet. Je me redresse en entendant son nom. nom. — I l a aussi veillé ve illé à ce que toute l’équipe l’équ ipe traite trait e ta camionnette camionnette comme comme une priorité. ce l’arbre n’est pas juste que injecteur d’essence foutu. l’a remplacé,Enetfait, aussi à cames. On ton a vérifié les pneus. Ils était n’étaient pasOnmal, mais j’ai préféré les renouveler. Tu pourras encore tenir plusieurs milliers de kilomètres avant d’en avoir besoin de nouveaux. On a mis de nouveaux filtres à huile et à air, et vidangé le réservoir. J’ai regardé la batterie. Elle n’était pas de première jeunesse, alors j’ai pris les devants et je l’ai changée. Oh, et ton feu de frein arrière gauche ga uche était fichu, fichu, on t’en a mis un nouveau. Je suis bouche bouche bée, le regard regar d vide. — Layla ? Tu es là ? — Heu…
Je veux bien croire que Blake pensait me rendre service, mais je ne Oh, putain ! Je pourrai jamais payer tout ça, et maintenant que les réparations sont faites impossible de revenir en arrière. — Je… heu… je ne sais pas pas quoi dire.
— Et Et si tu me me disais que t’arrive t ’arrivess dans dans dix dix minute minutess pour pour la récupérer récupére r ? — Bien sûr, oui, oui, dix minute minutes. s. — Génial. Je te vois tout à l’heure. l’heur e. Elle raccroche, et je reste pétrifiée sur le canapé, le téléphone toujours collé à l’oreille. J’envisage d’appeler Blake pour lui demander ce que je dois faire. Il m’a promis que je n’aurais pas à payer la voiture de location, mais, après ça, je me sens encore plus mal à l’idée de débarquer au garage sans un sou. De toute façon, vu son attitude att itude de la semaine dernière, il ne répondra probablement probablement pas. Sans solution possible, je me lève et prends les clés de la Camaro. Il me reste moins de 100 dollars pour tenir jusqu’à la paie et je n’ai rien sur mon compte. Il va falloir les supplier de m’accorder un paiement en plusieurs fois. C’est tellement humiliant.
— Vous ressemblez ressemblez à Machine, là. L’homme aux cheveux gris, qui s’est présenté comme le Guy du Garage de Guy , claque des doigts doigts en m’obs m’observ ervant ant de ses yeux yeu x bleus brillants. — La petite, petit e, dans la série Nashville . (Ses mains se se crispent sur le comptoir, comptoir, et il il laisse tomber tomber la tête.) têt e.) Bon sang, c’est c’est quoi, qu oi, le nom de cette gamine ? Raven secoue secoue la tête tê te et e t lève au ciel ses yeux bleu-vert bleu-vert éblouissants éblouissants.. — Ne t’occupe t’occupe pas de de lui. Il I l peut rester reste r des heure heuress à essaye essayerr de retrouver. retrouv er. — Allez, Alle z, Ray. Tu vois de qui je parle, non ? Elle a un nom de gars… Harlen… heu… Haman, Hayden ! (Il agite devant moi son gros doigt couvert de cambouis.) Hayden Panteen-tiere, ou un machin un peu français. Vous êtes toute menue, comme com me elle. elle . Je finis par laisser s’épanouir s’épanouir le sourire que qu e je retena re tenais. is. — Merci. On ne m’a m’a jamais comparée comparée à elle e lle avant, av ant, mais ça me me va. va . — Une sacrée belle fille. Vous êtes comme comme elle, avec ave c les yeux yeu x marron. marron. Son comp compliment liment un peu bougon m mee réchauffe r échauffe les le s joues. Raven secoue secoue la tête tê te et e t lui adresse adresse un sourire chaleureux. — Tu devr devrais ais arrêter arrêt er les séries, la nuit, et te mettre mett re aux au x docum documenta entaires. ires. Il abat les mains sur le comptoir, et je sursaute.
— Ne me dis dis p pas as que tu ne le vois pas, pas, Ray. Ray. Elle plisse les yeux yeu x et m’obs m’observ erve. e. — Poss Possible. ible. C’est vrai, elle est blonde et menue menue..
— Ah ! Tu Tu vois, j’ava j’avais is raison. raison. Elle passe le bras autour autou r du mien. — Allons voir ta camionnette. Je suis sûre que tu t u as mieux mieux à faire que q ue de parler de mauva mauvaise ise télé avec ave c Guy.
Ouais, j’aimerais bien … C’est triste à dire, mais c’est ma discussion la plus distrayante depuis… Non. Je ne penserai pas à lui . Elle me conduit vers un petit bureau, et une clochette retentit quand nous entrons. — Ravie de vous avoir rencontré, Guy ! Je lui adresse un petit signe de la main. — Eh, vous savez parler avec ave c un accent du sud ? demande-t-il, demande-t-il, depuis l’autre l’autr e bout de la pièce. Je secoue la tête tê te et e t j’éclate de rire ave a vecc Rave Raven n avant qu’elle q u’elle ferme fer me la porte. porte. Le soleil éclatant de l’après-midi me fait plisser les yeux tandis que j’étudie le parking. Je repère la Bronco, étincelante, plus pimpante que lorsque je l’ai achetée, acheté e, ce qui qu i n’est pas diffic difficile. ile. — Waouh, Rave Raven, n, on on dirait dirait une u ne autre aut re voiture voitu re ! Elle hausse les épaules et détourne le regard. re gard. — Ah ouais, on l’a l’a fait laver lav er et cirer. cire r.
Oh, nom de Dieu ! Encore Encore une ligne sur la facture… — Je suis désolée, mais… Écoute, Écoute, j’apprécie tout t out le super boulot que q ue vous avez a vez fait, mais je ne peux pas payer tout ça. Je sais que c’est votre travail et que vous vouliez faire au mieux, mais… (Je secoue la tête.) Est-ce qu’on pourrait s’entendre sur un paiement échelonné, ou peut-être… — C’est réglé. Je regarde rega rde la Bronco puis Rave Raven. n. Tout Tout ça a dû coûte coûterr une fortune. — Mais par qui ? Quelque chos chosee me dit que je le sais déjà… déjà… — Blake. I l a insisté insisté pour qu’on qu ’on te la rende re nde en état éta t impeccable, quel que l que qu e soit le prix. Elle m’adresse un sourire chaleureux et un peu trop entendu.
Je tire une u ne mèche mèche et l’enroule l’enrou le autour au tour de mon mon doigt. doigt. — Tu ne ne plaisantes pas ?
Elle secoue la tête et agrandit son sourire. — Non, je suis on ne peut plus sérieuse. — Pourqu Pourquoi oi est-ce qu’il ferait ça ? D’accord, il a dû planifier tout D’accord, t out ça avant a vant de commencer commencer à m’ignorer, mais ça ça n’en est que plus ridicule. Qui prend en charge les réparations de la voiture d’une femmee qu’il femm qu ’il ne connaît connaît pas, à qui qu i il parle à peine ? Raven laisse échapper un rire bref. — J’ai été auss au ssii surprise que toi, crois-mo crois-moi. i. — Blake n’est pourta pourtant nt pas un philanthrope. Elle devient songeuse. — Pas d’ordinaire, d’ordinaire, non. Mais si tu prends le temp te mpss de le connaître connaître il pourrait pourrai t te te surprendre. Difficile de mieux connaître quelqu’un qui ne me parle pas. Qui ne me parle plus. Je remercie Raven Rave n et lui rends les clés de de la Camaro. Puis nous rions et discutons tranquillement de notre intérêt commun pour les belles bagnoles de légende. Je crains qu’elle n’explose quand je mentionne ma vieille Trans-Am. — Je vais vai s te laisser retourner retou rner au travail, trav ail, dis-je dis-je enfin en montant montant dans la Bronco. Merci Merci encore, pour tout. tou t. — On devrait devrai t prendre un verre ve rre un de ces quatre, qua tre, propose-t-elle propose-t-elle avant ava nt que je ferme ma porte porte.. Ce serait une solution pour m’épargner un nouveau week-end de solitude… — Bien sûr, ce ce serait super. — Parfait. Pourquoi pas vendredi ve ndredi soir ? Je viendrai avec ave c ma copine copine Eve. ve . (Son regard rega rd scintille scintille à la mention de son amie.) Vous allez vvous ous entendre, c’est sûr. Être invitée à une soirée entre amies est un grand honneur. Comment refuser ? — Excellent Excellent ! Vendredi, ça ça roule. roule . Je repars r epars le cœur agréablement agré ablement gonflé. Entre Entre Raven qui m’offre m’offre son amitié et la générosité Blake (avant qu’il décidecedeque mejedétester), je reprends en l’avenir. Je de grommelle en comprenant devrais faire lundi. Jeconfiance n’ai aucune
idée de tout ce que les réparations ont coûté, mais il va falloir pourchasser Blake pour le remercier et, bien sûr, proposer de le rembourser. L’idée de lui parler de nouveau me donne le tournis. Pour une fois, je n’ai plus aussi hâte que le week-end se termine.
Blake
Torse nu, tête Torse têt e baissée, baissée, mon mon short et boxer bas sur les hanches, j’attends j’atte nds que Doc Z m’adm m’administre inistre une u ne autre au tre dose dose de cortisone. Je dois être immunisé, immunisé, parce que qu e les piqûres ne m’accordent que quelques jours de répit. — J’augmente la dose. Un pincement puissant, et une brûlure me fait fermer les yeux. Je pense à elle. Cela fait plus d’une semaine qu’elle est venue chez moi. Cinq jours au centre à essayer de me tenir à l’écart, à l’éviter dès qu’elle arrive. Difficile quand elle est partout où je pose pose les yeux. Et c’est moi, ou il y a un arrivage massif de blondes à Vegas ? Merde, elles sont partout. Je dois limiter mes risques en filant de l’entraînement à mon appart, avec juste un entracte au Red Betty pour pour écouter écouter Ataxia. A taxia. J’ai de la chance, chance, Rex ne joue pas au Blackout ce week-end. Je me passerai d’un face-à-face. Maintenant que Layla est pote avec Mac, j’évite ces concerts. Je suis sûr qu’elle y sera, habillée comme une déesse du rock, canon sans effort, comm co mmee aucune a ucune autre aut re fille ne sait le faire. Je dois penser à autre chose pour éviter une grosseur gênante alors Merde ! Je que le bon docteur s’occ s’occupe upe de moi. moi. — Les doses, c’est un peu la devinet devinette. te. Continue Continu e les le s pilules et les compléments. compléments. I ls aideront. aideront. Les conseils que murmure le docteur sont les mêmes que ces deux dernières semaines. Au moins, moins, çça a m’évite de penser à elle. elle . — OK, OK, com compléments pléments et pilules. — J’ai fini. fini. Doc Z traverse la pièce et farfouille dans ses affaires, puis le claquement de ses gants de latex m’ind m’indique ique que je peux y aller. a ller. Je rajuste raju ste ma tenue et e t passe passe un tee-shirt. tee -shirt. — Merci d’être resté tard pour moi. moi. Les piqûres prennent du temps pour agir, mais je me sens déjà mieux. La
douleur au dos m ennuie, mais mon entraînement se passe bien. Même après des heures de combat, je respire bien et j’ai de l’énergie à revendre. Souvent, je passe une heure sur le tapis de course avant de me fatiguer. Wade est un crétin s’il pense pouvoir me vaincre. Je n’ai jamais ja mais été auss au ssii en forme.
J’adresse un u n signe à Doc Z et me dirige vers ver s les le s vestiaire v estiaires. s. Il I l est 19 h 30. Tout est désert. Je récupère mon iPod dans mon casier et décide de lever quelques poidss avant de rentrer poid rentre r dormir. dormir. Je traverse trav erse la salle d’entraînement et regarde rega rde les poster posterss aux murs. Des combattants, passés et présents, qui ont marqué l’histoire de notre sport, qui ont voué leur le ur vie à faire évoluer év oluer les AMM. Quand je pense pense à tout le chemin chemin parcouru, parcouru, des bagarres clandestines à des retransmissions par télé câblée…, et maintenant c’est un sport comme un autre. Mais si Gibbs ne se calme pas on va finir déclinés en poupées vendues v endues comme comme ces répliques répliqu es de boys band. Sérieux ? La lumière est allumée dans la salle de muscu. Je pensais être seul. Cool, ’aurai quelqu’un pour m’assurer . Je pousse pousse les portes et, bordel bordel de merde, je tombe tombe sur une vision à couper le souffle. Elle est sur le banc et me tourne le dos. En équilibre sur un pied, un genou et une main levée, elle est cambrée, et son joli cul moulé de lycra noir est dressé comme une invitation au sexe. Le coude collé contre les hanches, elle lève et baisse un bras dans un exercice parfait du triceps. Son débardeur ajusté dévoile les muscles minces de son bras à chaque mouvement. De la sueur glisse sur sa peau crémeuse, et les petits grognements qui s’échappent de ses lèvres boudeuses me font grossir sous mon short. Je suis tenu en haleine. hale ine. Ce spectacle saisissant saisissant me donne le tournis. Ce que je lui ferais si elle était à moi… Je la dévore des yeux. Je m’imagine me glisser derrière elle, enfoncer les doigts dans ses hanches et me coller contre ses fesses pour lui montrer exactement l’effet qu’elle produit sur moi. Ce serait si simple. Je retirerais ce petit short pour atteindre ce qui se cache dessous. Il me suffirait alors de de la pencher pencher en avant av ant et… — Oh, mon mon Dieu, Blake ! Tu m’as m’as ffait ait une peur peu r bleue ! Elle me regarde dans les immenses miroirs face à elle, et nos regards se croisent. crois ent. Elle Elle laisse la isse retomber son son haltère haltè re et e t se redresse, re dresse, une main sur la poitrine. Mon regard glisse de son son visage stupéfait vers v ers sa main, juste entre ses seins. seins. — Blake. Elle prononce mon nom comme un reproche, mais je ne peux arracher mon regard rega rd à sa poitrine, gonflée par son souffle souffle court.
Son haut de sport a un col en V plongeant. Il doit y avoir un rembourrage de soutien. Ses seins sont pressés et forment une vallée parfaite, où je rêve de glisser la bouche. — Tu te moque moquess de de moi ou quoi ?
Elle pose une main sur sa hanche. Mes yeux remontent le long de la chair frémissante de son cou, jusqu’à ses lèvres lèv res roses et charnues, puis ils croisent croisent son regard assassin. — Ah, te voilà ! (Elle (Elle sourit.) Tu as fini ? — La Souris, ma b belle elle,, je n’ai n’ai même même pas com commencé. mencé. Je passe passe les dents le long de ma lèvre lèv re inférieure inférieu re en essayant de faire passer passer mon désir désir ardent de la couv couvrir rir de mes mains et de mes lèvres. lèvr es. Elle se détourne du miroir pour me regarder en face avec un visage de marbre. Mais je remarque que sa poitrine poitrine se lève et s’abaisse s’abaisse plus vite que lorsque lorsque je suis entré. Je reste concentré sur ses yeux, ce qui est une torture quand elle est si peu habillée, et je m’avance. Son souffle s’accélère, à tel point que ses épaules suivent le mouvement de ses seins. Je me rapproche rapproche sans la toucher. Ses lèvres lèvr es sont entrouvert entrouv ertes, es, elle halète halèt e et semble m’aspirer avec l’air ambiant. La sueur qui fait briller sa peau intensifie son parfum de vanille et m’excite au plus haut point. Si elle se penchait très légèrement vers ve rs moi, moi, elle le sentirait. Merde, j’adorerais … — Ton Ton entraînement ? Tu n’as pas com commenc mencé… é… Elle lève la tête pour me regarder dans les yeux en balbutiant pour clarifier mes paroles. M’obliger à rester loin d’elle était une erreur. La fréquenter, c’était comme m’imposer une petite dose de poison en espérant, lentement, m’immuniser. Au lieu de me préserver, je n’ai fait que me rendre plus sensible à son influence. Elle est irrésistible, d’une façon que je n’ai jamais connue auparavant. L’attirance exercedesur moi est si je remarque chaque détail, chacune dequ’elle ses taches rousseur, la intense courbe que délicate de ses mâchoires, son pouls qui fait frémir la peau tendre de sa gorge. Mon estomac se noue, et la pression monte monte entre mes jambes. jambes. — Blake ? murmure-t murmure-t-elle -elle d’une voix rauque rau que.. La tension sexuelle entre nous est si dense qu’elle parfume l’air ambiant. — Merde, dis-je dis-je en m mee léchant les lèvres, lèvr es, j’ai b besoin esoin de de te goûter goû ter ! Je glisse une main derrière sa nuque nuqu e et plonge les doigts dans ses cheveux, cheveu x, sous sa queue-de-ch sous que ue-de-cheval eval défaite. Le poids de sa tête se pose contre ma paume alors qu’elle s’abandonne. Mon
cœur bat à m’en ébranler les côtes, et je me penche en l’attirant vers moi. — Juste un aperçu… Je ne reconnais pas pas ma ma voix, déformée déformée par cette supplique désespérée désespérée..
Je saisis ses ses cheveux. cheveu x. Ses yeux s’ouvr s’ouvrent ent d’un coup, leur leu r brun si profond profond que je distingue à peine l’iris de la pupille. — Demande-moi. Demande-moi. Je me retiens retie ns de me me perdre en elle, elle , de de me noyer dans dans ses ses yeux teintés te intés de désir. Ses grands cils épais papillonnent papillonnent comme comme pour rester levés. lev és. — Demander Demander ? — Je ne ferai rien sans ta permissio permission, n, ma ma belle. Quelque chose de pesant glisse dans son regard avant qu’elle le chasse. — S’il S’il te plaît… Sa prière n’est qu’un gémissement. Un frisson me remonte le long de la colonne. Elle me supplie, mais je dois l’entendre clairement. — S’il S’il me me plaît de quoi, la Souris ? — Emb Embrasse-moi. rasse-moi. Oh,, avec plais Oh plaisir ir ! Je me penche et pose pose les mains sur ses fesses, et e t un hoquet de surprise glisse de ses lèvres. Elle pose les paumes contre ma poitrine et referme les doigts sur mon tee-shirt. Je l’attire contre moi et glisse une cuisse entre ses jambes. Je colle les hanches contre son corps chaud. Délicieusement torride . Je prends sa bouche en lentes lente s caresses, et e t ses lèvres lèv res douces enflamm e nflamment ent mon mon désir. Je tire doucement sur ses cheveux, et elle penche la tête en me laissant prendre le contrôle de notre baiser. Je brûle de posséder sa bouche, de la dominer, je me force à garder le contrôle. Je glisse la langue dans la vallée de ses lèvres, comme une requête silencieuse mais parfaitement claire. Un gémissement monte mo nte de sa gorge, et elle écarte les lèvres. Enfin, je peux la goûter. Et sa saveur est renversante. Sa bouche humide et la douceur de sa langue me font exploser les tripes. Je serre les doigts sur ses fesses et l’attire contre ma cuisse. Je sais que je vais loin, mais je ne peux pas me retenir. Bon Dieu, elle frotte contre moi son petit corps avide, me caressant la poitrine de ses seins, et l’intérieur de sa cuisse contre la mienne. Je suce sa langue, profondément, pour boire toute la douceur de sa chair tendre comme comme l’homme l’homme affamé que qu e j’étais. j ’étais.
Ce n’est pas assez. Il I l m’en m’en faut plus. Nos bouches bougent ensemble, parfaitement synchronisées. Submergé, je lui mordille la lèvre, je la tire entre mes dents puis la soulage d’une caresse de la langue. Ses mains glissent sous mon tee-shirt. La peau douce de ses paumes
parcourt mes abdos, laissant un sillage de chair de poule. Peau contre peau, sans barrière, elle doit sentir le martèlement de mon cœur. Mon corps gronde d’envie de la prendre. La pénétrer et me perdre en elle. Mais e lui ai promis de juste goûter… J’adorerais passer les prochains jours à satisfaire son corps, à lui prouver que je suis capable de sentiments, mais je ne veux pas profiter d’elle. Je ralentis rale ntis notre baiser, suçant ses lèvres lèv res avant av ant de passer passer à la ligne de ses mâchoires. de sa Elle peau, plus concentré sous son oreille, monter grognementLe deparfum ma poitrine. penche la tête, s’offrant à moi. Sa fait peau douceun et la saveur salée de sa sueur me donnent envie de savourer tout son corps. Je passe doucement contre sa clavicule, vers son oreille, laissant le bout de ma langue sentir son pouls. pouls. Je ne peux m’empêch m’empêcher er de saisir son son lobe lobe entre les dents. — Bordel, la Souris, tu vas me me tuer. tue r. Je soupire et pose le front front contre le sien. La salle silencieuse, et laisser je n’entends nos souffles courts. Je lachance serre contre moi,est je ne veux pas la partir, que conscient que c’est ma seule de la tenir ainsi. Je ferme les yeux et j’absorbe la sensation de son corps entre mes bras. Elle est si fragile et vulnérable. Je suis submergé par le besoin de la protéger. Mais ce n’est pas mon rôle. Elle ne m’appartient pas, elle ne m’appartiendra m’ appartiendra jamais. — Pourqu Pourquoi oi mainte maintenant nant ? Sa question me me ramène à la ré réalité, alité, et je la regarde. — Tu m’évit m’évitais. ais. Alors, pourquoi maintenant ? Elle mérite une réponse. Une putain de bonne réponse. Mais la vérité, c’est que e me suis dégonflé comme comme une fiotte. fiott e. Je retire ret ire la main de de ses ccheve heveux ux pour entourer sa nuque. nuqu e. — Je te désire. Mais je ne suis pas pas un mec mec pour pour toi. Elle hoche la tête t ête plusieurs fois. — J’avais J’ava is cru qu’après la nuit dernière, dernière , quand qua nd j’ai partagé partag é tous ces trucs…, ’avais cru t’avoir fait peur. — Non. Mais ce ce que j’ai ressenti en t’écoutant, t’écoutant , ce ce n’était n’étai t pas normal. normal.
Comment lui expliquer cette attirance malsaine ? Cette Cette femme seule au monde, avec une gamine, fait resurgir un besoin primitif de la protéger. C’est un sale reste de mon passé. Après des années à protéger ma mère et mon petit frère, à faire bouclier entre eux et le général, je suis devenu un esclave. Je ne suis le
ouet de personne. — Axelle et toi, vous mérit méritez ez un mec stable. stable. Je ne serai jamais ja mais ce mec. mec. — Mais… ce baiser… Elle regarde ses mains, disparues sous mon tee-shirt. Elle fronce les sourcils comme si elle me voyait pour la première fois, et ce qu’elle voit ne lui plaît pas. — Ce baiser était chaud, la Souris. Le baiser le plus brûlant que j’aie connu, mais inutile de le préciser. Elle laisse retomb re tomber er les le s mains mains et s’écarte de mon mon étreinte. étre inte. — Laisse-moi Laisse-moi part partir. ir. — Impossible, Impossible, ma belle. belle. Je resserre les le s doigts doigts contre contre son cou cou et ses hanches. hanches. — Blake, dit-elle avec ave c un regard rega rd noir où je vois un orage gonfler, laisse-moi laisse-moi partir. Je devrais, devra is, je le que ferai… après iun mom Mais c’est dernière fois je la tiendrai si proche, j e sentirai je sentira sa moment. peauent. douce sous ma malamain. Je compte com pteque profiter de chaque seconde. seconde. — Je voulais juste te t e goûter. goûte r. Je ne me me doutais pas que ce serait si délicieu délicieux. x. Elle recule avec un grognement, mais je la maintiens contre moi. Après une secondee de résistance, elle s’affaisse second s’affaisse entre entr e mes bras. — Blake… Son murmure de refus meurt sur ses lèvres, et elle cesse la lutte. Elle se penche vers moi, et ses mains se se referment re ferment sur mon tee-shirt. Je ferme les yeux, yeu x, et je suis partagé partag é entre la stupéfaction et l’émerveillement. l’émerveill ement. La tenir ainsi, la sentir s’abandonner à moi comme avant ce baiser… Merde ! Si Si je laisse mes sentiments enfouis remonter, remonter, je ne pourrai jamais la lâcher. Jamais. Ja mais. Je me penche et j’enfouis le nez dans ses cheveux, cheveu x, mon mon pouce glissant en cercles sur la peau pea u nue au bas de son dos. dos. Si douce, si si tendre, te ndre, si… Ouch ! Une douleur intense explose entre mes jambes. Je me plie en deux en me tenant les couilles et je tombe à genoux. Meeerde ! — La prochaine prochaine fois qu’une femme te dit de la lâcher, lâche-la. lâche-la.
Ses Nike violet et noir qui s éloignent sont tout ce que je vois d elle depuis ma position fœtale sur le sol. Je ferme les yeux en grognant et roule sur le côté alors que la douleur me remonte dans le ventre. Putain de merde ! Je déglutis et ’empêche mon estomac de tout laisser remonter. Mes poumons me brûlent, et je lutte pour pour respirer par le nez en serrant les dents. dents.
Je me ramasse en boule et me prépare aux dix minute minutess d’enfer que je vais endurer avant de pouvoir la poursuivre. Quoique… Putain, à ce stade, je ferais mieux de laisser tom t omber ber !
Chapitre 12 Layla
Imbécile, Imb écile, imbécile, imbécil imbécilee ! Je l’ai laissé l aissé m’embrasser. m’embrasser. Il I l ne me regarde re garde pas pendant toute une semaine, et e le laisse m’embrasser. Pire encore : je l’ai supplié de le faire. Il ne lui a fallu que dix secondes pour faire de moi ce qu’il voulait. Dix secondes avant qu’il transforme mon univers, m’emporte glisser sur des arcs-en-ciel et voir des étoiles, tout ça pour me me laiss la isser er tom t omber ber après.
Axellee et toi, vous méritez un mec stable ? Je ne serai jama Axell jamais is ce mec ? Et, bon sang, ooù ù sont les céréales ? Je claque la porte du placard de la cuisine, mais cela ne me soulage pas vraiment. Pas autant que de voir Blake ramper sur le sol de la salle de muscu comme com me un anim a nimal al à l’agonie. Es Espèce pèce de conna connard rd ! Je trave tra verse rse le couloir en trombe trombe jusqu’à la chambre chambre de Rose. Rose. — Rose, Rose, c’est c’est toi qui as mangé mangé tous tou s les… Sa chambre chambre est e st vide. — Rose Rose ? Il est presque 21 heures et elle a cours demain. Je me retourne la tête, encore engourdie ce baiser que je parlé ressens mon corps. Killianoubliés devait la ramener.par Est-ce qu’elle m’a de encore projets dans aprèstout le lycée, que j’aurais ? Elle Elle est peut-être allée voir un film ou devait participer à un groupe d’études tardif. Non, je me rappelle bien, elle a dit qu’elle rentrerait . Si elle avait changé d’idée, elle m’aurait appelée. Je sors mon mon télé t éléphon phonee de mon mon sweat. swe at. Pas d’appel, pas de SMS. Je cherche son numéro dans le répertoire réper toire mais tombe sur son répondeur répondeur.. Merde ! — Rose, Rose, c’est c’est maman. maman. Où es-tu ? Rappelle-moi Rappelle-moi dès dès que tu t u auras aur as mon mon message. message. Le cœur battant, bat tant, les le s mains mains tremb tre mblante lantes, s, je prends mes mes clés sur le comptoir comptoir de la cuisine. J’ai déjà descendu la moitié de l’escalier quand je prends conscience que
e ne sais pas où la chercher. Je ne sais pas où vit Killian. Je n ai même pas son numéro. Je me laisse tomber tomber sur les marches, marches, la tête têt e dans les mains. mains. Respire profondément…
« Heureusement que tu es stérile. Tu n’es même pas capable de t’occuper de la gamine qu’on a. » — Non, je t’en prie, pas maintenant. À genoux, je ne supporte plus cette agression mentale. Je pensais y arriver. Je pensais pouvoir m’occuper de nous deux. Mais les placards sont vides, je dois aller demander de l’aide aux associations, et maintenant je ne sais pas où est ma fille. Je plonge les mains dans mes cheveux et serre. Mes ongles s’enfoncent dans mon crâne, et la douleur me ramène à la réalité. Où peutmon peut-el elll e être ? Je lève lèv e les yeux yeu x et j’essaie de m’éclaircir m’éclaircir les idées. Jonah pourrait me dire où oindre Killian. Mais comment contacter Jonah ? Je prends mon téléphone et cherche le numéro de Raven. Je vais l’appeler quand le grondement d’un moteur attire mon attention. Est-ce elle ? Je me lève et descends les marches, prête à la serrer contre moi à l’étouffer, puis à la tuer sur place.
Oh non ! Les phares du chaque Rubiconfois noir la porte Blake. Et comme ques’éteignent, je le vois jeetsuis réduiteduauconducteur silence. Sons’ouvre. regard étréci, ses mâchoires crispées, son corps massif sont tournés vers moi. Il s’approche. La férocité de sa démarche me force à reculer de quelques pas. Je heurte la dernière marche et tends le bras pour ne pas tomber.
Oh, mon Dieu ! Il est furieux . Ses yeux verts transpercent les miens alors que sa silhouette massive massive se rapproche. rapproche. Je recule d’une marche après l’autre jusqu’à ju squ’à être êtr e à hauteur haut eur de son regard. Il me rejoint et s’arrête. — La Souris. Il regarde mes cheveux, mes joues, et quand son regard croise le mien il s’est adouci. — Qu’est-ce qu’il y a ? demande-t-il, dénué de la rage rag e qu’il qu ’il dégageait dégagea it un instant plus tôt. Tu vas bien ? Je cligne des yeux, yeu x, surprise par son inquiétude, inquié tude, stupéfaite qu’il ne me tombe tombe pas dessus dessus pour lui avoir a voir fracassé le less bourses. bourses. — Non.
Il pose les mains de chaque côté de mon cou et lève mon visage vers le sien. Il passee le pouce le long de mes pommettes. pass pommettes. — Raconte-moi. Raconte-moi. — Rose. Rose. Elle Elle n’est pas rentré rentrée. e. Je ne sais pas pas où elle est.
Des flammes éclatent derrière ses yeux verts. — D’habitude, D’habitude, elle est e st rentrée rentré e à cette cett e heure-ci heure -ci ? Je hoche la tête. tête . — Tu lui as parlé après son retour retou r de l’école ? — Non. Killian la ramène, en général, génér al, et parfois, parfois, ils mangent un morceau morceau ou vont réviser, mais elle me prévient toujours dans ce cas. — Et Et ce soir ? — Pas d’appel. d’appel. Rien. — Viens. I l pose les mains sur sur mes hanches et me fait remonter les le s marches. marches. Je me précipite précipite dans l’apparte l’appartement, ment, et il me me suit. Avant même qu’il soit entré, il a sorti son téléphone. — Eh, Eh, mec, mec, tu as le télépho télé phone ne du Tueur ? Je prends un papier et un crayon dans un tiroir fourre-tout fourre-t out et les le s lui tends. tends. — C’est pour Layla. Layla . Elle cherche Axelle. Axelle . (Il (I l écrit sur le papier.) Non. On s’en occupe. Mais je te tiens au courant. Il me sourit d’une manière qui se veut certainement rassurante, mais le reste de fureur fureu r dans ses ses yeux yeu x me me met mal à l’aise. — À plus. I l regarde rega rde son portable portable et e t compos composee le numéro. — Killian, c’est Blake. Est-ce que tu as raccompagné raccompagné Axelle chez elle aujourd’hui. Je me rapproche rapproche et tends l’oreille. Blake m’entoure m’entoure les épaules épaule s du bras et m’attire contre lui. Bon sang, c’est tellement agréable ! Je Je me blottis contre lui et renonce à m’inquiéter de ce qu’il en déduira, pour me laisser envahir par ce confort. La voix de Killian est étouffée au bout du fil, et je ne comprends rien. Je regarde Blake. — Qu’est-ce qu’il dit ? Je n’ente n’entends nds pas. La panique paniqu e me comprime comprime les côtes.
— Tu es sûr ? (I (Ill me serre davantage davant age contre lui et hoche hoche la tête.) têt e.) D’accord. D’accord. Merci, mec. I l raccroche raccroche et e t range son téléphone dans sa sa poche. poche.
— Quoi Qu oi ? (Je m’écarte m’écarte et croise croise les bras devant dev ant mon mon ventre v entre,, soudain glacée.) glacée .) Il Il l’a ramenée ? — Viens t’asseoir. I l m’escorte m’escorte dans le salon et s’installe dans le canapé. — Je ne veux veu x pas m’asseoir, m’asseoir, Blake.
Pourquoi dois-je m’asseoir ? J’ai la tête qui tourne et mes dents s’entrechoquent. — C’est grave ? Tu crois que je vais va is m’éva m’évanouir nouir ? Dis-moi Dis-moi vite, je flippe ! — Viens. I l tend la main, mais je ne bouge pas. — Tout Tout va bien, bie n, viens, je te dis. Je m’approc m’approche, he, j’accepte j’accepte sa main, et il m’attire sur ses genoux. L’idée de m’asseoir sur les genoux de Blake dans mon salon me fait frémir les sens, mais je panique trop pour y prêter attention. — Voilà. Maintenant, Maintenant , dis-m dis-moi oi ce ce qui qu i se passe. passe. I l repousse mes cheve cheveux ux derrière derrièr e mes épaules épaule s et laisse sa main contre contre mon mon dos. dos. — Killian ne ne l’a pas raccompagnée raccompagnée aujourd’hui. au jourd’hui. — Quoi ! Je me redresse, mais mais il me me saisit les hanches hanches et me maintie maintient nt en place. — Du calme, calme, m ma a belle. Tu n’aides n’aides pas ta gamine ga mine en paniqua paniquant nt comme comme ça. ça. — Bon, très trè s bien. bien. Dis-moi Dis-moi où elle est. e st. — Il a dit qu’elle qu’e lle traînait tra înait avec av ec d’aut d’autres res jeunes, jeune s, ces dernie derniers rs temps. temps. « D’autres jeunes » ? — App A ppare aremm mment, ent, elle laisse Killian en plan pour rentrer rentre r ave a vecc une fille nommée nommée Brooklyn. — Brooklyn. Brooklyn. Je ne l’ai jamais jamais entendue parler parle r d’ d’elle elle.. Elle parle d’un groupe de filles qu’elle fréquente, mais elles vont voir des films ou manger des glaces. — Alors elle doit être avec av ec elle. Killian t’a donné donné son numéro ?
Il grimace grimace légèrem légère ment. — Le truc, c’est que Killian ne traîne traî ne pas avec ave c eux. I l dit que ce sont des fauteurs de troubles. troubles.
Mon visage s’affaisse comme si ma mâchoire se décrochait. J’ai l’estomac aigre, retourné. — Oh non ! — Elle Elle va bien, la Souris. Il a l’air si sûr de lui. Commen Commentt peutpeut-il il savoir ? — Mais on dirait dirait que q ue ta gamine a besoin d’une bonne bonne discuss discussion ion mère mère-fille. -fille. Je secoue la tête. tê te. — Elle Elle ne m’écoute m’écoute pas. E Elle lle me déteste. — Impossible. Impossible. — Non, je suis sérieuse. sérieu se. (Je grogne et ferme les yeux.) yeu x.) C’est trop tard. Je l’ai perdue. Il me relève relèv e le menton et me force force à le regarder. rega rder. — Il n’est jamais trop tard. — Tu ne ne comprends comprends pas… — Si. Mon père est un enfoiré de la pire espèce. I l a toujours toujour s été un connard. connard. Toujours. Toi, tu t u aimes ta t a gamine, et e t elle doit le savoir. Elle est à cran. Mais elle s’en remettra. remettra . E Elle lle a besoin de de toi. t oi. Ne renonc re noncee pas. J’observe son beau visage, J’observe visage , buvant ses paroles prononcées prononcées avec ave c une telle convictio co nviction n que je ne peux que qu e le croire. croire. — Je ne sais pas quoi faire faire.. I l me passe la main dans le dos. dos. — Tu trouveras. trouver as. — Elle Elle est si rebelle. re belle. Elle fait les mauvais mauva is choix. choix. Je ne veux veu x pas qu’elle qu’el le finisse… (Je soupire et lutte contre la honte qui m’envahit.) comme moi. — I l y a bien pire que de finir comme comme toi, la Souris. Je suis sûr que si tu lui parles tu… « Clic. » Le son de la porte nous met debout tous les deux. Je me précipite dans la cuisine et je vois Rose entrer. Elle vacille et s’affaire sur la poignée.
— Putain de clé clé de meeeerde meeee rde ! L’inquiétu L’in quiétude de et le soulagement soulagement rav ravivent ivent ma colère. Je me précipite précipite vers elle. — Tu as bu ?
Elle fait volte-face si vite qu’elle tombe contre le mur. Ses yeux injectés de sang, soulignés à l’excès à l’eye-liner, s’écarquillent quand elle regarde par-dessus mon épaule. Je sens la chaleur de Blake, et son soutien me donne la force de tenir bon. bo n. Il est littéralement littéra lement derrière moi. moi. — Réponds Réponds.. Ses yeux vitreux vitre ux se tournent vers v ers moi. moi. — Oh, ça va, détends-toi, m’m m’man an ! — Oh, putain ! murmure murmure-t-il, -t-il, assez bas pour que moi seule seule entende. ente nde.
Oh putain, putain, en effet ! — Il est 21 heur heures, es, tu as cours cours demain. demain. Je voudrais ajouter ajoute r tant de choses, choses, mais je lutte lutt e pour tirer tire r une seule pensée cohérente de mon esprit confus. confus. — Tu prends des risques, Axelle. Axelle . Tu es une ado et pourtant tu es ivre. ivre . Je te faisais confiance. confiance. Elle me lance un regard re gard noir et se détache du mur. — Ouais, et moi moi aussi, je te faisais confiance. confiance. Ça n’a aucun au cun sens. C’est l’alcool qui parle. — Va te coucher. Tu Tu racontes n’importe n’importe quoi. Elle fait rouler la tête sur ses épaules. épaules. — Ah, vraiment vrai ment ? Et toi qui restes plantée sur ton cul, à rien faire, c’est pas n’importe n’im porte quoi qu oi ? — De quoi parles-tu ? (Je désigne l’appartement.) l’apparte ment.) Je me démène autant aut ant que je peux. Elle s’avance s’ava nce pour se planter tout près de moi. — Eh Eh ben, p’têt’ que tu t u devrais devra is boss bosser er un peu plus. Je cligne des yeux yeu x sous le parfum agressif agr essif de l’alcool dans son son souffle souffle et e t je sens le biceps de de Blake Bla ke contre mon épaule. épaule .
Merde, il entend tout ! Il Il faut qu’il parte. Je dois conclure. — Va dormir dormir et cuver, Axelle. Axelle . Je ne com comprends prends rien à ce que tu t u racontes. Pendant un instant, son regard s’éclaircit et me lance un éclair bleu intense.
— Sérieux Série ux ? (Elle (Elle crache un rire.) Je n’suis plus un bébé, m’man. m’man. Toutes ces années… tu as cru que je ne savais pas ? (Elle me regarde les chevilles puis revient à mon visage.) visage.) T’es pathétique pathétique..
— Assez, Assez, gronde Blake en se plaçant entre nous. Au lit. Maintenant. Il l’attrape par le bras et l’entraîne dans l’étroit couloir. Elle se dégage. — C’est bon, bon, Macho Man. J’ J’yy allais de toute façon. Elle se dirige vers sa chambre en titubant, ricochant d’un mur à l’autre. Elle claque la porte porte en e n étouffant un juron. Je suis pétrifiée de l’avoir entendue ente ndue exprimer ses sentiments. Je le soupçonnais, mais ce n’est pas facile à entendre pour autant. D’autant que ces mots venaient souvent dans la bouche de Stewart, fréquemment devant elle. Malgré mes efforts pour la protéger des horreurs de notre vie, elle a quand même été témoin du plus moche, moche, en direct. Blake me tourne le dos. Il a les mains sur les hanches, le visage baissé. Je suis remplie de honte et de colère. Si je ne détestais pas déjà profondément Stewart, je le haïrais ha ïrais désormais. désormais. J’étai s persuadée que partir réglerait J’étais régle rait mes problèmes. problèmes. Mais la distance distance géographique n’a aucun effet si le poison est si profondément inoculé qu’il fait partie de nous. La destruction qu’il a semée a brisé non seulement nos liens, mais aussi notre notre avenir. — Désolée que tu t u aies aie s dû dû assister assister à ça. Je dois pouvoir dire autre chose chose de plus profond profond,, mais mais je ne trouve trouv e rien. « L’éloquence, L’éloque nce, c’est c’est pas ton fort, hein ? »
Va chier, Stewa Ste wart. rt. Blake me regarde avec a vec une tendresse tendresse douloureuse douloureuse à suppo supporter. rter. — Elle Elle est ivre. ivr e. Je suis cert certain ain qu’elle ne pensait pas… — Je l’ai mérit mérité. é. — Non, la Souris. Mon dégoût enfle. Mes propres pensées destructrices attaquent le peu d’estime de moi-même moi-même que j’avais j’ava is réussi à rassembler. rassembler. — Tu ne ne me connais connais pas. pas. Il se rapproche. — Je veux veu x te connaître connaître.. Dis-mo Dis-moi. i.
Il n’a pas conscience de ce qu’il demande. Briser les cadenas et les chaînes du coffr co ffre-fort e-fort qui abrite toute mon humiliation humiliation reviendrait à la revivre. revivre . Je n’en ai pas la force.
— Je ne veux veu x pas jouer à ça. Pas ave avecc toi. Pas mainte maintenant. nant. Je me précipite dans le couloir et dans ma chambre. chambre. Mes yeux yeu x brûlent, mais moins de tristesse que de frustration. Je donnerais tout pour libérer mon âme des terribles secrets que je cache. Je ferme la porte d’un coup de pied, puis je me retourne ret ourne car elle e lle ne claque pas. J’aura J’aurais is dû m’en m’en douter : le corps corps massif massif de de Blake Bla ke occupe occ upe l’embrasure l’embrasure.. — Si, tu le veux. v eux. Je me penche penche vers ver s lui et tends un doigt doigt accusateur accusateu r vers son visage. visage . — Ne me dis dis p pas as ce que je dois faire. — Non, c’est vrai. vr ai. Tu n’as pas à le faire parce que q ue je te le demande. demande. Tu devrais dev rais le faire parce que ça t’aiderait. — Va-t’en. Je m’oblige m’oblige à prendre un ton sec. sec. Ses lèvres frémissent, et il plante le regard dans le mien. Il entre et referme la porte derrière lui. porte — Tu ne me fais pas peur, peur , ma belle. N’oublie pas que qu e j’ai vu tes techniques technique s de combat tout à l’heure ! Je ne me ferai pas avoir une seconde fois. Alors hurle, défoule-toi sur moi, je m’en fous. Mais quand tu auras fini il faudra me parler. Tu me suis ?
Blake
Elle me regarde sans ciller. Les longues vagues épaisses de ses cheveux encadrent son visage. Pas de maquillage, les yeux fatigués, mais toujours cette beauté saisissante… Je suis mal, franchement franchement ! Je devrais devrai s partir, monter monter en voiture, voitu re, rentrer rentre r chez moi, et ne jamais regarder en arrière. Mais si je suis sûr d’une chose, plus que de mon propre propre nom, c’est c’est qu’en qu’e n cet instant rien rie n ne pourrait me faire bouger. — Si tu savais ce que je lui ai fait endurer… e ndurer… Elle murmure, la tête t ête basse. basse. — Je ne sais pas grand-chose, grand-chose, ma belle, mais d’après ce que tu m’as m’as dit sur…
(Merde, je ne peux pas prononcer le nom de ce trou du cul…) lui… lui… quoi que tu aies fait, c’était c’était pour pour survivre. Elle lève la tête, et nos regards se croisent. — Si un mec tue t ue quelqu’un que lqu’un pour le plaisir, c’est un homicide, homicide, et e t c’est passible passible
de peine de mort. S’il doit tuer pour protéger sa famille, c’est la justice, recommandable. Le même crime, mais selon les circonstances il devient ignoble ou juste. J’attends J’atte nds que ces mots mots pénèt pénètrent rent bien. Les épaules basses, elle s’assoit au bord de son lit. Je regarde la petite pièce. Tapis marron, murs beiges, la seule couleur est sa couette couett e rouge vif et les oreillers orange orange et jaune. ja une. Je l’appuie contre son armoire en veillant vei llant à garder mes distances. Si je m’approc m’ approche he trop, tr op, je ne pourrai pas résister à la prendre dans mes mes bras. Un silence de plomb règne dans la chambre, mais elle réfléchit intensément. Elle glisse les doigts do igts dans ses ses cheveux et regarde autour au tour d’elle avec ave c fébrilité. fébrilité. J’attends J’atte nds.. — J’ai accepté de vivre viv re l’enfer parce que je pensais faire ce qu’il fallait pour Rose. Pendant des années, j’ai tenu ma langue et souri, pour qu’elle pense vivre une belle vie. (Elle tire sur ses mèches.) Bon Dieu, je me trompais trompais tellement telle ment ! Je voudrais dire ressent que toutsemblent le monde mondetrop fait des erreurs, erre urs,pour maisles la culpabilité et la la réconforter, souffrance lui qu’elle profondes soigner par de simples mots. — Je n’ai jamais été ét é d’accord, d’accord, dit-elle dit-elle la tête tê te baissée, d’une voix v oix si fluet fluette te que q ue je l’entends à peine. Pas une fois. Pas la première fois, pas la dernière, aucune de toutes les autres.
Je serre les le s dents dents et les le s poings. poings. Je dois me calmer. calmer. C’est ce que j’ai demandé. Ne gâche pas pas tout en pétant u un n câble . — Il I l me maintenait allongée, allongée , me couvrait couv rait le visage d’une main ou d’un oreiller. oreille r. (Elle fait glisser une main le long de son cou.) Je n’arrivais plus à respirer. C’était terrible, et j’étais terrifiée, et c’est ce que je me rappelle le plus. Sa poitrine se pressait contre mes côtes ou contre mon dos alors qu’il me possédait, encore et encore… Un grondement féroce retentit. Elle écarquille les yeux et me regarde. Merde ! — Désolé, dis-je dis-je en me me raclant la gorge. gorge . Continue.
Bordel, on aurait aurait d dit it une menace, pas un encouragement encouragement ! Elle hoche la tête tê te mais ne baisse pas les yeux. — I l me disait disait que si je faisais le moindre moindre bruit Rose Rose entendrait. ente ndrait. Cet
étouffement était horrible, mais je l’acceptais. J’ai souvent manqué de perdre connaissance, mais c’était pour la protéger. (Elle détourne le regard.) J’ai fait tellement d’erreurs. Je faisais toujours mes choix en pensant agir au mieux pour elle. Mais en vérité… Oh !
Elle se passe une main sur le visage en secouant la tête. C’est assez de confessions pour ce soir. Je ne supporterai pas un mot de plus. Des années d’abus sexuels par un type qui était censé la protéger, la soutenir, le mec dont le rôle était de s’assurer de protéger sa femme contre le reste du monde. Je m’essuie m’essuie les yeux yeu x d’un geste appuyé, je respire profondément profondément et compte compte usqu’à dix.
… neuf… dix . — La Souris, Axelle et toi avez ave z vécu vé cu de sacrées merdes. Vous les avez ave z fuies, mais tu les ressens encore, et c’est clair qu’elle aussi en garde des traces. Elle prend pre nd une grande gr ande inspiration. Je me rapproche rapproche et m’agenouille devant dev ant elle. elle . — Je connais connais un endroit. C’est juste pour les femmes, femmes, et je crois que vous pourriez… po urriez… je ne sais pas… pas… parler à quelqu’un. quelqu ’un. — Comme Comme une psychothérapie psychothérapie ? — Ouais, un peu peu dans ccee genre-là. genre -là. Elle secoue la tête. t ête. — Mon assurance ne sera valable vala ble que dans deux mois, mois, et je ne peux pas payer… — Ça ne te coûtera… coûter a… — Non, Blake, Bla ke, je ne peux pas accepter a ccepter encore ta charité. Tu as déjà fait assez avec la voiture. C’était un secret. Les filles ne se cachent vraiment rien… Merde, Raven ! C’était — Je crois qu’il va falloir parler parle r du sens sens du du mot « secret » avec ave c Mme Mme Slade. — Je voulais v oulais te remercier mais tu m’ m’évit évitais. ais. Et Et quand q uand je t’ai croisé dans la salle de muscu, eh bien… Ses joues et sa gorge g orge s’enflamment. s’enflamment. — Eh Eh bien, tu m’as écrasé les burnes de de ton genou assassin assassin ! Son petit gloussement emplit la pièce et ma poitrine, et me réchauffe le cœur. — Tu mérit méritais ais une leçon. Je ris aussi.
— Tu parle parles, s, la Souris. La prochaine prochaine fois, fois, d donne-mo onne-moii du « je compte compte jusqu’à jusqu ’à trois » ou « dernier avertissement », ce genre de trucs. Nos rires nous entourent, et dans un moment d’égarement je me dis qu’on rigole bien tous les deux.
Je pose pose la main sur sur son genou d’un geste réconfortant. — Raven est passée passée par une sacrée épreuve épreu ve l’an dernier. Elle a fondé fondé un truc non lucratif, le Nid de Raven. On y propose ce genre de services, pour les femmes et les enfants qui ont vécu les mêmes emmerdes. C’est gratuit. Ses cils épais papillonnent devant ses yeux étincelants, et elle hoche la tête. — Je pourrais téléphoner. — Je vais le faire, répond-elle comm si elle e lle longtemps longtemps. . Raven et moi sortons sortons ce crapidement, e week-end. we ek-end.comme Je luieparlerai. parle rai.s’était décidée depuis
Ell es sorten sortentt tou toutes tes l es deu deuxx ? Génia Génial l . — D’accord. D’accord. Je me lève lèv e et m’écarte m’écarte.. Quand Qua nd je suis si proche d’elle, assis a ssis sur sur son lit, dans sa chambre, mon corps est sens dessus dessous. J’aimerais rester, me glisser entre ses draps et la tenir dans mes bras pendant qu’elle dort, mais je dois filer. Je dois me barrer avant de dire ou de faire quelque quelq ue chose chose que qu e je ne pourrais plus plus retirer. — Ça va ? Elle se lève, rassemble ses cheveux et les tire en une seule grande vague sur une épaule. — Oui, ça va aller. alle r. Rose Rose va faire sa nuit ; ça, je n’en doute doute pas. Et demain matin matin elle devra affronter affronter sa gueule gu eule de bois et moi. Je plonge les le s mains mains dans mes mes poches poches pour me retenir ret enir de l’attire l’at tirerr contre moi, ou d’approcher d’app rocher sa bouche bouche de la mienne, et je me dirige vers v ers la porte. — Tu as mon numéro. Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Peu importe l’heure. Nous regagnons la porte d’entrée, et l’air semble crépiter d’impatience. Je ne l ’embrass ’embrasserai erai pa pas, s, je ne l’ l’embra embrass sserai erai pa pas s . J’ouvre la porte et e t je sors. — Bonne nuit. Elle reste r este dans l’encadrement, l’encadrement, les le s mains dans dans les poches de de son sweat. swea t. — Bonne nuit, Blake. B lake. Merci encore. Je ne sais pas ce que j’aurais j’aura is fait ce soir si tu n’étais pas venu. — C’est fait pour quoi, les amis ? (Quelle réplique de merde !) On se voit
demain. Je me tourne vers ver s ma voiture voitu re avant ava nt qu’elle qu’el le referme la porte. Si je reste une seconde de plus, je ne pourrai pas être tenu pour responsable de la nudité qui pourrait po urrait suivre…
Elle a un passé dégueulasse, une ado difficile et un gros problème de Yoyo émotionnel. Toute cette situation hurle de se tenir à distance, car elle ne peut apporter que problèmes, tracas et perte de temps. Mais tout ce que qu e j’entends j’ente nds,, c’est c’est : ne la laisse laiss e pa pass s’enfu s’enfuir ir .
Chapitre 13 Blake
— Tu mec. n’as jamais ja mais été é técombien, aussi rapide. (Rex? se pos près de moi mo dans lesdéchires, vestiaires.) On Tu s’entraîne depuis sept ans Je pose ne et’ai jamais vui aussi en forme. forme. Je hausse les épaules épaule s com comme me si si ce n’éta n’était it pas grand-chose, grand-chose, mais intérieurement intérie urement e jubile. J’ai tout donné pour être en forme à ce combat. Vaincre Wade me fait entrer en e n lice pour pour le titre. Je ne me contenterai contenterai que qu e d’une victoire. — Oublie ces putains de trois t rois semaines restantes, restante s, si tu affron a ffrontais tais Wade Wa de ce soir, tu le mettrais KO au premier round. — Merci, mec. Et désolé pour… pour… Je désigne le bleu sur ses côtes, côtes, qui prend une vilaine te teinte inte rouge. rouge . Ce con baisse les yeux et passe la main sur sa blessure avant d’appuyer en grimaçant. — Nan, c’étai c’étaitt un crochet crochet parfait. J’ai kiffé. kiffé. I l sourit comme comme s’il s’il le pensait vraiment. v raiment. Je secoue la tête tê te en e n souriant. souriant. — T’es T’es un putain de grand malade. malade. Je m’habille, m’habille, saturé d’endorphines, d’endorphines, et je me mets à penser à Layla. Avec Ave c l’arrivée du combat, tout devient un peu dingue, et Gibbs est au taquet des conneries promotionnelles. Il arrive que je ne la voie pas de la journée, mais je pensais qu’elle serait là aujourd’hui. J’espère vraiment vra iment qu’Axelle qu’Axe lle et elle ont bien parlé ce matin. J’ai dû me faire violencee pour ne pas aller chez elle, me cacher et gu violenc guetter etter les bruits de de vverre erre brisé ou de cris aigus. Je l’aurais l’aura is fait fa it si je n’avais pas passé la nuit à chercher des raison ra isonss de ne pas m’impliquer. Ses histoires n’ont rien à voir avec moi, et la nuit dernière je me suis mêlé de la situation plus que je n’aurais dû. Je suis sûrement allé un peu trop
loin en traînant Axelle dans le couloir quand elle a manqué de respect à sa mère. Mais, putain, je n’allais pas rester en plan pendant qu’elle balançait à ma nana qu’elle la trouvait pathétique !
Ma nana ? Mon amie, pas ma nana !
Le manque de sommeil me met l’esprit en vrac. Je sors et vérifie l’heure sur le mur du centre d’entraînement. Il est presque 17 heures, et je ne l’ai toujours pas vue. Je change de direction pour me tourner vers le couloir des bureaux. J’accélère à l’idée de la revoir, rev oir, et me me frappe menta mentalement lement pour me me calmer.
Ne t’implique pas. Demande-lui simplement comment ça s’est passé ce matin . C’est une question raisonnable. Une question d’« ami ». Je tourne vers ve rs son bureau, bureau , mais il est vide. Je regarde rega rde les message messagess posés posés dessus, j’en vois dessus, v ois d’hier d’hier et e t d’aujourd’h d’aujour d’hui. ui. Je frappe rapidem ra pidement ent et j’entre dans le bureau burea u de Taylor. I l est e st calé contre son dossier, les pieds sur son bureau, croisés aux chevilles, téléphone à l’oreille. Il sourit, se redresse et me fait signe de patienter d’un signe de doigt. — OK, OK, Z, j’ai comp compris. ris. Je dois dois y aller. Il raccroche. — Comment Comment ça ça va, va , Blake ? J’avance J’ava nce de de quelque que lquess pas pas et je pointe du doigt doigt en me retournant. retourna nt. — Layla est dans le coin coin ? — Non, elle a appelé a ppelé ce matin, elle e lle est e st malade. (Il (I l regarde re garde une liasse de papiers sur son bureau.) Elle avait l’air d’avoir avalé des lames de rasoir. Mon estomac se tord. — Elle Elle est malade ? Il hoche hoche la tête t ête sans lever les yeux du chaos qui couvre son bureau. — Oui. Elle Elle a dit qu’il lui faudra deux deu x ou trois jours. Je le remercie re mercie et me retourne. — Attends Atte nds,, assieds-toi. assieds-toi. Le fait qu’elle soit malade me fait paniquer. Je me demande si c’est vrai ou si elle a eu une sale nuit avec Axelle, qui s’est transformée en une matinée encore pire. Je n’ai aucune envie de m’asseoir. — Samedi, Samedi, l’UFL organise une fête au Flesh . Je voudrais que tu t u te montres. — OK, OK, tu me diras diras l’heure. — De midi midi à 17 heures. heure s. I l y aura des petites petite s célébrités. célébrité s. J’essaie d’obtenir d’obtenir
quelques quelqu es nanas de de Playboy . Il fait jouer ses sourcils et se lèche les lèvres comme un lion affamé prêt à se repaître de chair fraîche. — Y a de de la pub à se se faire.
Ce type vendrait sa bite contre un passage à la télé régionale ou un titre dans les journaux à scandale. Je lève lèv e les yeux au ciel. — Des nanas nanas de Playboy ? ? Tu crois que c’est vraiment nécessaire ? — Célébrités Célé brités égale éga le médias aux a ux aguets, ague ts, Blake. On a besoin de toute l’attention l’atte ntion qu’on peut grappiller. — Pas vraiment. vra iment. Il plisse les yeux. — Si, évidemm év idemment. ent. (I (Ill incline la tête.) têt e.) T’es devenu deve nu un expert en gestion d’une organisation d’AMM ? — Non. Mais tu te concentre concentress plus plus sur la pub que sur le sport. sport. J’ai l’adrénaline qui déborde. déborde. Je m’inquiè m’inquiète te pour Layla et visiblement je transf tra nsfère ère ma frustration frustrat ion contre mon boss boss,, ce qui qu i n’est pas malin. — La pub est utile u tile pour le sport. sport. N’importe quelle qu elle attention att ention est e st bonne à capter. (Il hausse les épaules et se cale contre son dossier.) Regarde ce que la mort de Dominick Dom inick Morrett Morrettii a app a pporté orté à l’UFL. On a vendu ve ndu des tickets de saison… saison… — La femme femme de Jonah a dû buter but er son propre propre père, et tout ce que tu vois, c’est que ça te remp re mplit lit les le s poches poches ? Mes bras se crispent, et je me lève, prêt à me jeter par-dessus le bureau pour arracher la gorge de Taylor. — J’ai capitalisé capitalisé sur une tragé tr agédie die pour pour le bien du sport. sport. J’avance J’ava nce vers son son bureau, et il se lève. lèv e. — Ne joue pas à ça ! Ne fais pas comme comme si ça avait ava it le moindre moindre rapport avec ave c le sport. I l lève lèv e les le s mains mains dans un geste d’abandon. d’abandon. — Bon, Blake, tu bosses bosses pour pour moi, tu as a s accepté accepté mes conditions, conditions, ma manière manière de diriger cette organisation. Si ça ne te plaît pas, on peut mettre fin à ton contrat après le combat. combat. J’y avais ava is songé avant ava nt qu’il mentionne le combat. combat. I l savait qu’il toucherait un point sensible en évoquant ma chance pour le titre. Je vais jouer selon ses putains de règles, mais ça ne veut pas dire que je cautionne.
— Flesh , samedi, midi. Il m’adresse un sourire satisfait. — OK, et si tu trouves trouv es la force d’accorder d’accorder un u n peu d’attention d’attenti on à ces nanas ça ne fera pas de mal.
Va chier ! Je Je ne vais pas lancer ce débat. Je dois me casser casser d’ici. — Compris… Compris…,, boss boss.. — Génial. Il rabaisse rabaisse la tête tê te vers v ers son son bureau pour signifier signifier que je peux partir. Sans un au revoir, je file directement à ma Jeep, ma destination bien en tête. Je me répète r épète que je vais m’assurer m’assurer qu’elle va bien, parce qu’elle qu’e lle est malade. Pas parce m’inquiète pour parce que que j’ai simplement la voir.que Ehjeouais, putain, çasaa fille toutetà elle. voir Ni avec le fait j’ai presqueenvie pété de la gueule de mon chef et perdu mon boulot, mais respirer le même air qu’elle me calme.
Non. Pas Pas du tout !
Layla
J’ouvre les yeux. ye ux. Il I l fait sombre. sombre. J’attrape J’att rape un oreiller, ore iller, le pose pose contre ma poitrine et me roule contre contre lui. lu i. J’ai la gorge en feu, et une douleur lancinante me bat dans la tête. Ma couette ne suffit pas à réchauffer mon corps fiévreux. J’aimerais prendre un cachet pour apaiser la fièvre, fièvre , mais mais je n’ai pas la force de me lever leve r pour le préparer. Mes yeux se ferment quand j’entends des voix qui chuchotent. Je regarde vers ma porte fermée et me dis que j’hallucine. Je n’ai quitté quit té la chambre chambre qu’une fois dans la journée, journée , pour utiliser la salle de bains. Je l’Award ne sais même pas sideRose est allée au lycée. en lice pour de la mère l’année… Je me frotte Je les suis yeuxprobablement quand une voix masculine profonde filtre du mur. Après les événements de la veille, elle n’aurait tout de même même pas l’insolence l’insolence d’inviter un u n ami… Elle Elle est e st interdite de sorties à vie. vie . Le tube d’Advil et le verre d’eau près de mon lit sont vides. Je reste allongée une minute pour rassembler la force de rouler hors du lit et de traverser les trois mètres qui me séparent de la cuisine. Après ce qui ressemble à une heure d’efforts, je me lève. Je serre ma robe de chambre en éponge autour de mon corps voûté et douloureux. J’ai froid aux pieds, mais je n’ai pas la force de chercher mes chaussettes.
J avance ava nce dans le couloir, les voix et les rires se font plus intelligibles. intellig ibles. Je suis prête à foutre dehors le lycéen importun, mais, quand je découvre qui est en fait dans la cuisine, je m’arrête, stupéfaite. — Eh, Eh, maman maman ! Comment Comment tu te sens ?
La voix inquiète de Rose ne fait rien à mon corps gelé. — Blake et moi, on prépara préparait it le dîner. Tu as faim ? Elle se retourne re tourne vers ve rs la cuisinière cuisinière pour remuer ce qu’elle prépare. Blake pose les yeux sur moi. Difficile de me faire une idée du spectacle qu’il découvre. Je me suis débattue dans mon lit toute la nuit et visiblement encore toute la journée, avec une fièvre infernale. infernale. Mes cheveux cheveux doivent être dans un état déplorable, je dois être pâle et les yeux rouges. Je suis probablement horrible. J’essaie d’aplatir d’aplatir mes mèches. mèches. — Je n’ai pas… pas…
Aïe ! Je Je pose la main contre contre ma gorge. — La Souris, bon Dieu, dit-il en s’approchant s’approchant de moi, moi, file te recoucher ! Je t’apporte un put… petit médoc pour la gorge. Il m’attrape par les épaules de ses grandes mains, me tourne vers le couloir et me repousse vers ve rs ma chambre. chambre. — Blake, je… Je secoue la tête. tê te. Bon sang, c’est tellement douloureux douloureu x de de parler ! — Oui, je sais. Tu vas bien, tu peux prendre soin de toi toute seule, et toutes tout es tes conneries habituelles. habitue lles. Ça ne prendra pas avec av ec moi. moi. Il repousse ma couette, et je rampe dans le lit. — Ta robe de chambre, chambre, dit-il en tendant la main. Tu as de la fièvre. fièvre . Tu vas bouillir dans cett cettee merde. Je dénoue la ceinture et retire retir e le vêtement, vê tement, puis je lève lèv e les hanches pour la faire glisser sous moi. Il ne l’attrape pourtant pas. Je regarde et comprends pourquoi. I l a les le s yeux happés par mes mes hanches. Dans m ma a hâte de retirer ret irer la robe d’éponge, d’éponge, ’ai oublié que je ne portais qu’un débardeur blanc et une culotte de coton blanc. Je lui tends te nds la robe de chamb chambre, re, mais il ne détourne pas le regard. — Hé ! Le son éraillé de ma voix lui fait lever les yeux. Je tends le doigt vers lui et le secoue seco ue d’ d’avant avant en arrière.
Un sourire rusé passe sur ses lèvres, et finit par me faire sourire à mon tour. Il n’a jamais caché quand il se rinçait l’œil et il n’en a jamais eu honte. Je sais que e devrais être fâchée, mais personne ne me regarde comme lui, et ça me plaît. Sans doute doute plus que de raison. r aison. — Désolé, la Souris, reprend-il r eprend-il en caressant mon mon corps corps du regard. rega rd. Je J e ne peux
pas m’emp m’empêcher êcher de rega r egarder rder quand qu and c’est offert offert aussi spontanément spontanément devant dev ant moi. Je laisse tomber tomber la tête têt e sur l’oreiller, vidée de mes forces. Il I l écarte la robe de chambre cham bre et e t me recouvre re couvre du drap fin, jusqu’au cou, comme comme pour m’emmailloter. m’emmailloter. Il passe la main sur mon front, écarte les cheveux de mon visage et évalue ma température. — De la fièvre. fièvre . Je reviens. revie ns. I l se penche et pos posee un u n baiser sur le sommet sommet de mon crâne. crâne. Mes yeux se ferment, et je me laisse envelopper par le confort qui irradie de cette preuve d’affection pleine de tendresse. Depuis mes dix-sept ans, c’est moi qui prends tout en charge. Ça fait tellement longtemps que personne ne s’est occupé de moi… Je tiens à prouver que je suis forte, mais je n’en peux plus, et je n’ai pas l’énergie pour résister à sa gentillesse. Je ne suis peut-être peut-ê tre pas aussi folle que je le pensais. Je souris légèrement. légè rement. C’est vrai, quel esprit esprit équilibré éq uilibré refuserait que Blake Daniels lui serve d’infirm d’infirmière ière ?
Blake
Une idée me jette littéralement dehors : sors de cette chambre avant de faire quel qu elqu quee chose de sstupide tupide . Comment une femme peut-elle être aussi malade et rester d’un charme surnaturel ? Les cheveux lâchés et ébouriffés, exactement comme après une partie de humides jambes en l’air débridée. Ses! joues roses de fièvre, ses lèvres gonflées, ses yeux et brillants… Putain Et depuis quand les culottes de coton sont-elles sexy ? Cette façon de pendre un peu bas sur ses hanches étroites, tirée entre ses jambes, comme pour inviter mes lèvres à longer la couture. Son débardeur a dévoilé son nombril quand elle a retiré sa robe de chambre. Comme elle était glacée de fièvre, ses tétons pointaient sous le tiss ti ssu u trop t rop fin pour pour cacher grand-chose. grand-chose. Roses et parfaits. par faits. Ma bite frémit sous ma braguette. Il faut être pervers pour avoir envie d’une nana aussi malade malade que Layla. Allez, mec, reprends-toi ! — Je crois que c’est prêt, prêt, annonce Axelle. Mmm, Mmm, ça sent rudement bon. bon.
— Et Et ça l’est. (Je prépare prépare deux deu x bols. bols.)) Recette de famille. Je verse ve rse de la soupe soupe de pâtes m maison aison d dans ans les bols bols et lui en tends un. — Tiens. Tiens. C’est extra pour les gueules gueule s de de bois. bois.
Elle écarquille é carquille les yeux. ye ux. — Je n’ai pas… pas… — On n’apprend n’apprend pas à un vieux vie ux singe à faire des grimaces… grimaces… Avale ça. Elle regarde la soupe, la remue, puis va s’installer à table pour la manger. Je prends la brique neuve neuv e de jus d’orange d’orange dans le frigo et remplis un petit verre. Advil A dvil et NyQuil en main, je m mee dirige vers v ers le couloir. — Elle Elle m’en veut ? La question qu estion d’Axelle, posée posée d’une voix douce, m’interrompt, m’interrompt, et je me retourne. re tourne. — Tu sais, sais, pour pour hier ? — Non, elle est e st inquiète. inquièt e. Elle hoche la tête, tê te, les le s yeux dans sa soupe. soupe. — Elle Elle ne comprend comprend pas. pas. Si quelqu’un peut comprendre la nature rebelle d’une gamine de seize ans, c’est pourtant bien Layla. Son histoire sur la naissance d’Axelle le prouve. — Et Et alors ? Explique-lu Explique-lui. i. Fais en sorte sorte qu’elle qu ’elle comprenne. comprenne. Elle hoche de nouveau la tête, et je retourne dans la chambre de Layla. J’ignore ce qu’elle lui a raconté de la nuit où elle est tombée enceinte, mais je crains que sa fille ne connaisse le même genre de drame si elles ne rompent pas rapidement le silence. Ce ne sont pas mes affaires, mais, si j’étais le mec dans cette famille, je les obligerais à se poser dans une pièce, puis je monterais la garde à la porte pour m’assurer qu’elles règlent leurs problèmes. Je m’approche m’approche du lit et la regarde re garde dormir. Elle Elle eest st roulée en boule, et le drap fin ne masque pas grand-chose de la courbe douce de ses hanches. Des mèches passent pas sent sur son visage, visage, elle a les yeux ye ux clos et les lèvres lèvre s entrouvertes.
Superbe . Je pose la soupe et le jus d’orange d’orange sur sa table t able de chevet, cheve t, puis m’asso m’assois is au bord du lit. — La Souris ? Ses paupières papillonnent et s’ouvrent. — Tu peux peux t’asseoir ?
Elle hoche la tête et se redresse. Je cale des oreillers à la tête du lit, et elle s’appuie contre eux. Elle pose le bol sur ses genoux ge noux et le prend à deux de ux mains. — C’est de de la soupe de nouille nouilles. s. Mange.
Elle lève une cuillère et souffle dessus avant de la glisser entre ses lèvres. Arrête d’avoir d’avoir des idées de pervers, conna connard rd . — Mmm, Mmm, c’est super super bon, commente-t-e commente-t-elle lle avec av ec un faible sourire sourire.. — Ouais, et ça marche. marche. Ma mère mère ne ju jure re que qu e par ça. Elle lève lè ve les l es yeux yeu x de son bol, vers ve rs moi, moi, et arque ar que les sourcils. — Elle nous en e n cuisinait quand qua nd on était éta it gamins. Mon frangin et moi, on faisait semblant d’être malades juste pour en avoir. Ses yeux tendres sont posés sur moi, et elle écoute. D’un signe de tête, je l’invite l’in vite à manger encore, encore, et elle avale av ale une autre au tre cuillère. — Mon père était éta it dingue de voir ses fils gémir comme comme à l’agonie juste pour attirer l’attention de leur mère. Elle savait qu’on faisait semblant, mais elle nous accordait toujours ce qu’on voulait. On s’installait devant la télé avec des oreillers et des de s couve couvertur rtures, es, et elle e lle nous servait serva it sa soupe comme comme à de grands blessés. blessés. Une impression impression de chaleur m’envahit la poitrine. — Elle Elle a l’air cool. Mon sourire disparaît, et mes pensées agréables tournent à l’amertume. — Ouais. (Je sors des médicaments médicaments de leurs leur s compartiments, compartiments, en évitant év itant son regard.) Elle essayait, mais quand mon père en a eu assez qu’elle nous traite comme com me des gonzesses il l’a remise r emise à sa place… Je serre les dents, et mes mâchoires mâchoires tressaillent. tressaillent . Pendant toutes toute s ces années, ’ai été témoin, impuissant, des humiliations qu’il lui infligeait parce qu’elle se comportait comme une mère avec ses fils. Je faisais n’importe quoi pour qu’il retourne sa colère contre moi au lieu d’elle. Je pensais qu’on était de la même équipe, qu’on se serrait les coudes contre mon père. Mais à la fin elle a cédé sous son poing poing de fer et e t a balancé son plus grand secret secret.. — Blake ? Tout Tout va bien ? Sa voix faible me tire de mes pensées. Je hoche la tête et pose les cachets près de son jus d’orange. — Ouais, ça ça va. va . Elle m’observe m’observe,, les yeux yeu x plissés, plissés, comme comme si elle réfléchissait à une question, que stion, mais mais elle se contente contente de boire une autre aut re gorgée.
Alors, c est toi qui as cuisiné cuisiné ça pour pour moi ?
— Ouais. C’est C’est bon, et puis… eh bien… tu es malade. Je hausse une épaule, épaule , un peu inquiet inquie t à l’idée que ma cuisine ait un côté désespéré déses péré et pathétique. pathétiqu e.
— J’imagine J’imagine qu’Axelle q u’Axelle et e t toi n’avez pas parlé depuis la nuit dernière. Elle laisse échapper la cuillère dans le bol et secoue la tête. Je lui rapporte mon bref échange avec ave c sa sa fille dans la cuisine. — C’est une gentille gamine. g amine. Ne sois sois pas pas trop dure dure ave a vecc elle. Je pose pose le bol vide sur sa sa table de chevet et lui donne le jus d’orange. d’orange. — C’est une super gamine. Ses yeux brillent davantage que tout à l’heure. l’heure. Elle Elle s’essuie s’essuie les le s joues. — Je veux veu x juste qu’elle aille bien. — Je sais. Et elle s’en sortira. Je supporte supporte à peine la vulnérabilité vulné rabilité de son regard. reg ard. Je passe passe le pouce le long de sa joue. — Mais d’abord d’abord il faut que tu te remettes. remett es. (Je prends les médicaments médicaments sur la table et lui tends.) tends.) Ouvre en grand ! Elle se lèche les lèvres et les écarte légèrement. Sa langue contre sa lèvre inférieure, je dois lutter contre l’envie de me pencher pour m’en emparer d’un baiser. Je cille pour chasser mes idées mal placées et laisse tomber les médicaments, qu’elle avale. Tout cela me rappelle les sensations quand j’ai passé les lèvres lèv res contre son cou. Si doux, doux, si sucré… — J’espère que tu ne vas pas l’attraper, l’attr aper, dit-elle en m’arra m’arrachant chant à mes souvenirs. — Hein ? . Merde ! J’ai l’air d’un con — Mon Mon rhum rhume. e. On s’est… s’est… hum… hum… embrassés, embrassés, hier, tu te rappelles r appelles ?
Si je je me rapp rappel elll e ? Et comment ! Je passe une main main sur mon mon visage en grognant. Ce bais ! baiser er ! — Ne t’en fais pas, Blake, je suis une grande fille. Ne va pas craindre que je m’accroche ou que je me fasse des idées. (Elle s’affaisse contre les oreillers et remonte remo nte sa couette jusqu’au menton.) menton.) C’était C’était juste une erreur. e rreur. Ce n’est pas ce qui m’inquiétait. Je crois que ça ne me gênerait Comment ça ? Ce
pas elle se fasse des idées, je veux bien qu elle imagine des trucs, même. Alors, une qu erreur ? Ell Elle e regr regrette ette . Mon estomac se noue, et la douleur naît derrière mes côtes. — Doc Z m’a m’a filé toutes toute s les décoctions décoctions de plantes qui existent. Je crois que q ue je suis blindé.
C’est tout ce que je trouve à dire ? Pourquoi Pourquoi ne pas protester que non, ce n’était pas une erreur ? Que j’aimerais que ça se reproduis reproduise… e… très trè s vite ? Je ne connais connais pas ce sentiment. C’est C’est nouveau, nouve au, étranger ét ranger.. Est-ce… Est-ce… du rejet ?
Bordel ! Que Que m’impo m’importe rte si elle regrette re grette notre baiser baiser ? Ce n’était rien d’autre que de l’attirance et un petit flirt innocent ? J’ai l’impression que ma tête va exploser. Il faut que je me barre d’ici . Je m’occupe m’occupe en rass ra ssemblant emblant la vaisselle. v aisselle. Elle s’enfonce dans le lit. — Blake ? — Mmm Mmm ?
Remets-toi, tu es faible ! — J’ai une dette envers e nvers toi, une sacrée dette. dette . — OK, OK, la Souris. Je te ferai fe rai signe quand qua nd ce sera le moment moment de régler régle r la note. Elle sourit doucement. — Merci. Ses yeux se ferment, et elle se pelotonne sous la couette. J’éte ins la lumière et sors à toute allure. J’éteins allur e. Axelle est dans le salon et e t regarde rega rde la télé. Je remets rapidement de l’ordre, les bols et couverts dans le lave-vaisselle, le reste de soupe dans le frigo. frigo. Je me retiens ret iens de de retourner re tourner voir Layla et j’attrape mes clés. — J’y vais, gamine. Tu Tu vas va s t’en tirer ?
Elle hoche la tête deux ou trois fois, et m’adresse un salut de la main. Pas de
gueule de bois gueule bois,, mon cu cull ! — Ferme à clé derriè derrière re moi. Elle acquiesce encore. Merde, c’est quoi le problème des ados avec le contact visuell ? visue — Axelle ! Elle se tourne t ourne vers v ers moi — Ferme à clé. — Je vais le faire, réplique-t répliqu e-t-elle -elle sans bouge bouger. r.
— Maintenant. Debout. Elle grommelle grommelle et s’extrait s’extra it du canapé.
Foutus Fou tus ados. Comment Lay Layll a tien tient-ell t-ellee llee coup ? — T’es T’es une bonne bonne petite. petite .
Après avoir quitté l’appartement, je reste derrière la porte jusqu’à entendre le verrou claquer. Je secoue la tête et me dirige vers ma voiture en me demandant pour la millième fois, depuis que j’ai commencé à déconner, ce qui ne tourne pas rond chez moi.
Chapitre 14 Layla
— Maman Maman ? La voix v oix de Rose Rose me tire tir e du sommeil. sommeil. Je m’assois m’assois et déglutis, déglut is, soulagée que la brûlure douloureuse de ma gorge ait disparu. — Eh, Eh, il est quelle que lle heure heur e ? — Sept heures et quart qu art.. Elle est e st parée pour le lycée, av avec ec son sac sac sur le dos. — Je pars, je venais ve nais juste te dire à tout tou t à l’heure. l’heure . — Tu as une minute ? Je tapote ta pote l’espace l’espace près de de moi en lissant lissant les draps fripés. Elle s’ins s’installe, talle, et à sa tête tê te baissée baissée je devine qu’elle qu ’elle sait ce qui l’attend l’atte nd.. — Rose, Rose, je suis suis désolée désolée.. Ses yeux écarquillés jaillissent vers les miens. — Les choses choses n’ont pas pas été faciles pour pour toi, je le sais. J’aimera J’aimerais is pouv pouvoir oir réparer répare r tout ça. Elle baisse les yeux. ye ux. — Tu sais, sais, quand j’avais ton âge, je me me soûlais aux fêtes. — Sérieux ? Je déteste confesser confesser que j’étais j’éta is une mauvaise graine. graine . Mais préte prétendre ndre que je suis quelqu’un d’autre est exactement ce qui m’a conduite où j’en suis. — Oui. Je voulais voula is me me démarquer, démarque r, être différe différente, nte, obéir à mes propres propres règles. (Je hausse les épaules.) Mais boire ne m’a jamais rien apporté de tout ça. J’ai juste fait des choix lamenta lamentables bles et j’ai fait du mal à mes pare parents nts et à moi. moi.
Elle hoche la tête derrière le rideau épais de ses cheveux, mais rien de plus. — Tu te rappelles Raven, du garage ? Elle penche penche la tête têt e en arrière et me regarde. — Ouais.
— Elle a ouvert ouve rt un endroit où on pourrait aller. aller . On parlerait parlera it à des gens qui pourraient nous aider. — C’est ça, ma punition punition ? grogne-t-elle grogne-t-e lle avec av ec une grimace qui tire tir e ses jolis traits. trait s. Tu m’envoies m’envoies voir un psy psy ? — Non, pas toi. Nous, ensemble. ensemble. Et Et ce n’est pas pas une punition. Je sais d’expérience que si les parents tirent sur les rênes rêne s l’ado ne fait que renâcler davantage davantage.. — Je me me dis que ça pourrait aider. Je veux ve ux qu’elle soit d’acco d’accord, rd, alors je joue ma dernièr dernièree carte pour la décider. — Blake a dit que ça pourrait servir. serv ir. — Ah ouais ? répond-elle répond-elle avec av ec un enthousiasme enthousiasme qui qu i me me fait sourire. Il I l a dit ça ça ? — Oui. Elle se mordille la lèvre. lèv re. Je passe les doigts duoigts cheveux, ux, et pendant une seconde elle a cinq ans, et c’est de nouveau nouvea mondans bébé. bébé.ses cheve — Ça ne coûte rien d’essaye d’essayer. r. — OK, OK, je veux bien le tenter. te nter. Je pousse pousse un long soupir, soupir, et le soulagement me détend les épaules. — Génial. On parlera encore ce soir, après manger. Je ferai ces pâtes que tu adores. Elle se lève et rajuste son sac d’un geste des épaules. — D’accord, D’accord, mais on devrait devra it d’abord d’abord manger les trucs dans le frigo, tu sais, avant que q ue ça périme. — Quels trucs du du frigo ? — Blake Bla ke l’a rempli. (Pour la première fois depuis qu’elle est entrée, entré e, je distingue l’ombre l’om bre d’un sourire.) Il I l a même apporté de la glace. gla ce. Il est sympa, comm commee mec. — Oui, symp sympa. a. La voiture, la soupe, des provisions… Et, cerise sur le gâteau, il l’a indirectement fait sourire.
Une vague d’excitation s’empare de mon ventre. Blake est si différent de ce que ’avais cru. Derrière le beau mec avec ses airs de dur blasé de tout, il y a un homme hom me attentionné qui achète de la glace et prépare prépare la soupe soupe que faisait faisait sa mère. La nuit dernière, quand il a parlé de son père, je me suis souvenue de Stew. Les provocations, les insultes, la soif de contrôle. Un poids me tombe sur la poitrine.
Peut-être que Blake et moi ne sommes pas si différents après tout, mais unis par une même même lutte lu tte,, comme comme les deux deu x expressions d’une même destruction. Ou alors je cherche désespérément à donner un sens aux sentiments dangereux qui remontent juste sous la surface quand il est près de moi. Pour citer Ozzy Osbourne, « je déraille dans un train fou ». Mais la folie n’a amais paru si agréable.
Blake
Il n’y a jamais rien de bien fantastique le jeudi au centre d’entraînement. La plupart de mes journées démarrent par l’échauffement, puis un combat amical, parfois une réunion. réu nion. Mais Mais ce jeudi, jeu di, c’est c’est différent. Je souris comme comme un crétin en sortant des vêtements vê tements propres propres de mon sac de gym. J’ai le dos engourdi, et mon combat d’entraînement contre Jonah est l’un des meilleurs un bon jour. que j’aie connus depuis longtemps. Mais ce n’est pas ce qui en fait C’est Layla. Elle Elle est revenue. revenue . Après trois jours sans la voir, je suis impatient d’un simple regard. Après mon départ de chez chez elle la nuit où j’ai déposé déposé quelques qu elques courses courses et où je lui ai fait de la soupe, je me suis mentalement adressé une bonne claque. Je me suis tenu à distance ensuite, mais Killian m’a informé de son état, et cela a alimenté mon obsession malsaine. Je compte toujours rester à l’écart, mais ça ne m’interdit pas de la regarder à bonne distance… Le dégoût me tord les Merde, je vais finir comme un pervers avec des jumelles ! Le tripes. — T’es T’es prêt pour la réunion ? Jonah sort sort de la douche douche et passe son tee-shirt. tee -shirt. Je bourre mes vêtements vê tements mouillés de sueur dans mon mon sac et le jette jett e dans mon casier. — Prêt.
Ljusqu’au équipe équ ipe de Wade? arrivera arriv era dans une semaine. Tu crois que tu pourras te tenir combat Il referme son casier et s’appuie contre la porte. — Du mom moment ent que qu e ce connard connard reste hors de mon mon chemin, chemin, aucun souci. Nous rejoignons la salle de conférence. Rex et Owen y sont déjà. Mon estomac
fait des bonds alors que j’observe la pièce en quête du visage familier qui n’a cessé de s’inviter dans mes mes rêve rê vess les plus cochons cochons.. Elle Elle n’est pas encore arrivé ar rivée. e. Chacun s’installe autour de la table. Après quelques minutes de discussions sans importance, Gibbs entre, et derrière lui, sexy comme jamais, Layla. Je penche la tête pour mieux la voir, et elle m’adresse un sourire timide. Elle a opté pour un pantalon de tailleur noir et une chemise de soie rouge. Ce petit haut est une torture, déboutonné juste ce qu’il faut pour me provoquer et mettre ma queue en alerte. Professionnel et désirable. Je bouge sur mon siège et me retiens de me lever pour la serrer dans mes bras. Mon regard ne cesse de revenir rev enir à ses cheveux. cheve ux. Elle Elle les le s a laissés déta détachés chés aujourd’hui, juste comme comme j’aime. Gibbs commence par l’emploi du temps des combats de la semaine. Layla se mordille la lèvre en prenant des notes sur son agenda. Rien qu’à la regarder, je sens un sourire m’étirer les lèvres et… Ouch ! Je me masse masse le mollet qu’Owen qu’Owe n a frappé sous la table. Je lis sur ses lèvres lèvr es : « Sois attentif. » Je lui jette un regard noir puis me tourne vers Gibbs, et j’essaie de me concentrer sur ce qu’il raconte. — On a de la promo promo qui arrive, arriv e, déclare-t-il déclare-t -il en prenant un papier à Layla. Layla . J’ai besoin que vous fassiez de votre mieux pour attirer un maximum d’attention, les gars. Vous Vous voyez ce que je veux dire ? Jonah, Rex Rex et Caleb Ca leb grommelle grommellent nt leurs réponses. Plutôt que d’écouter Gibbs nous demander de nous ridiculiser un maximum en public pour finir dans les pages d’un journal à scandale, je regarde de nouveau Layla. Elle était ravissante, malade et alitée, mais maintenant qu’elle a retrouvé la santé elle est encore plus éblouissante. Après être rentré de chez elle, il m’avait fallu quarante-cinq minutes dans la « salle » pour apaiser mon imagination vicieuse. D’ordinaire, un petit tour aux Agapes de Zeus règle règle le problème, mais l’idée d’aller avec une autre fille ne me semblait pas honnête. Pas envers Layla. Ce serait comme me tromper moi-même. Comme d’avaler des miettes quand je meurs de faim. C’est ridicule, mais c’est comme ça.
Je dois trouver trouv er comment comment régler régle r mon mon problème problème d’attirance pour cette femme. femme. Peut-être que je ne me la sors sors pas de de la tête parce parce qu’elle q u’elle ne se jette jet te pas sur mo moi. i. Ce serait aussi simple que ça, un problème de chat et de souris ? De serpent et de
souris, eu… eu … plutôt … Ouais, ça me parle. Tout le monde sait qui gagne ce genre de — … mais mais Layla sera là en e n mon mon absence… absence… — Quoi ? Entendre son nom prononcé par un autre homme suffit à me rendre dingue. Je
me racle la gorge et tente de ne pas montrer que je n’ai rien écouté de ce que Gibbss a bavé pendant Dieu sait comb Gibb combien ien de temps t emps.. — Il parle de Flesh , explique Rex, en face de moi. Il est avachi sur sa chaise, bien calé sur les accoudoirs, avec un sourire de trou du cul agaçant. Je le fusille du regard rega rd et me me tourne vers v ers Gibbs. Gibbs. — Quel rapport entre Layla La yla et Flesh ?? — Je ne serai sera i pas en ville v ille ce week-end, wee k-end, et cette cet te fête de promo promo doit se passer au mieux. J’ai demandé à Layla d’y aller pour s’assurer que ça roule, explique-t-il d’un ton détaché, comme s’il ne venait pas de me taser méchamment les glandes surrénales. — On ne peut pas envoyer Layla Lay la au Flesh . Je suis déterminé. déte rminé. J’ai beau jouer cent scénarios différe différents nts dans ma tête, têt e, imposs imp ossible ible qu’elle qu ’elle ait a it sa place là-bas. — Blake, je suis contente d’y aller. Ce n’est rien du tout. Il y a une note de doute dans sa sa voix légère. Je me penche penche vers ver s elle, les bras bras contre contre la table. t able. — Tu as la moindre moindre idée de ce qui se passe passe dans des clubs clubs com comme me Flesh ?? Ses paupières battent batt ent rapidem ra pidement, ent, elle est prise de court mais ne répond pas. pas. — C’est une piscine piscine pour adultes. a dultes. En maillot. Mais les le s nana nanass ne portent pas le haut. Elle se raidit ra idit mais se se reprend re prend très vite, vite , et se penche ve vers rs moi. moi. — Tu crois que je ne peux pas affronter quelque que lquess nibards à l’air ? Ça Ç a me paraît para ît évident, Blake, mais je te rappelle que j’en vois tous les jours. Les mecs ne cherchent même pas à retenir rete nir leurs leur s rires. Les bâtards . Jonah hausse les épaules épaule s en retenant un u n sourire sourire.. — Elle Elle marque un point, point, Blake. Je lui envoie env oie un regard rega rd no noir. ir. — Alors viens avec Raven.
I l se remb re mbrunit, runit, et e t ses mâchoires mâchoires se crispent. — Pas question, que stion, putain !
Alors, qui se marre maintenant ? Je me cale contre mon mon dossier, dossier, persuadé d’avoir été convaincant, et j’observe j’observe
Layla. Elle me fusille du regard, les lèvres serrées, comme si elle retenait une réplique assassine. — Mec, c’est pas la même même chose chose d’envoyer la femme femme de quelqu’un que lqu’un au Flesh ou de déléguer une u ne employée employée de l’UFL. (Caleb secoue secoue la tête.) tê te.) Rien à voir. Putain de merde, j’ai comparé Layla à Raven ! Qu’est-ce que ça prouve ? — J’apprécie ton inquiétude inquié tude envers enve rs mon mon assistante assistante,, mais elle a un travail trav ail à faire, et il implique d’aller au Flesh . Bon, j’ai une téléconférence dans… (Il regarde rega rde sa montre.) merde dans trois minute minutes. s. Il rassemble ses affaires et marmonne quelque chose à Layla. — Prenez un emploi emploi du temps temps en sortant. sortant. Il se précipite hors de la salle. Layla abat une pile de feuillets au centre de la table, et chacun en prend un, sauf moi. Je la regarde toujours. L’idée qu’elle aille au bord de cette piscine, entourée de nanas seins nus et de mecs en rut ru t alors a lors que l’alcool coule coule àd’une flots…innocence Tu Tu parles parle s d’un d’ un donne scénario d’orgie. est une petite bombe qui irradie qui des idéesLayla aux connards. Nan, pas moyen que ça se fasse . — Tu n’iras n’iras pas. pas. Les paroles s’échappent s’échappent de mes lèvres lèvre s et suspendent tous tou s les mouv mouvements ements dans la pièce. — Pardon Pardon ? Elle se lève et pose les mains sur la table en se penchant. Je pourrais balancer un sur lelesdécolleté suiscommentaire trop furieux pour va nnes. parfait qu’elle m’offre à cette occasion, mais je vannes. Je prends moi aussi une pose pose guerrière gue rrière,, com comme me pour pour l’enjoindre de de me défier. défier. — Tu m’as m’as entendu. Ses yeux s’enflamment s’enflamment de fureur. fure ur. — Ne me donne donne pas d’ordres, d’ordres, Blake. C’est C’est mon boulot. — Je m’en m’en branle, tu n’iras pas. pas. Elle frappe une paume contre la table.
— Pourqu Pourquoi oi est-ce que tu t u discute discutess pour pour ça ?
Je n’en sais rien . Je ne peux pas lui dire la vérité, qu’Axelle et elle réveillent mon instinct basique de mâle protecteur. Même dans ma tête, c’est tordu. C’est pour ça que j’évite les nanas qui ont des enfants. Je dois garder caché ce complexe de super-héros et éviter la sensation de trahison quand mes efforts ne
me valent rien en retour. Comme avec ma mère, la nuit où elle m’a balancé. erde, je je ne va vais is pas me llan ancer cer dan danss ces conn conneries eries ! — Très bien, dis-je en redressant re dressant la tête t ête.. J’abandonne. J’abandonne. Tu verra v errass par toi-même. (Je me redresse, un sourire goguenard sur les lèvres.) Mais ne viens pas pleurer si tu te fais emmerder par des connards qui veulent tirer un coup vite fait. Son hoquet de stupeur est la dernière chose que j’entends avant de quitter la salle en trombe. Je traver tra verse se le couloir et tout le centre, au pas de charge, bousculant bousculant les gens sur mon passage. J’aperçois les vestiaires comme un havre de paix qui m’invite. J’ouvre la porte et me dirige vers ve rs les le s douches. C’est l’endroit le plus sûr pour me calmer, car il n’y a rien à péter. Encore habillé, j’envisage pourtant de m’asperger d’eau glacée pour calmer mon agitation. C’était quoi, ce délire ? Je suis tout sourires et pensées positives, et d’un coup je deviens hyper agressif. Je me rappelle que mon père réagissait comme ça. Il pétait un câble pour une connerie, comme une mauvaise note ou un lit laissé défait. Les pulsations meurtrières de mon sang résonnent dans ma tête. Je pose le front contre les carreaux carre aux froids des murs murs et me demande demande si je me calmerais en me frappant la tête contre la paroi. — J’ai com compris. pris. Je me tourne tou rne vers ver s Jonah. App A ppuyé uyé contre un u n mur, il a croisé croisé les bras devant sa poitrine. Je me colle dos contre les carreaux carrea ux et glisse pour m’asseoir m’asseoir par terre terre.. Il ne comprend rien. Son père a été un putain de Ward Cleaver exemplaire usqu’à la fin de sa vie. — Non, tu ne comprends comprends pas. Je me prends prends la tête eentre ntre les le s mains. mains. — Elle Elle te branche. Je soupire lourdement et j’enfonce j’enfonce les poings contre mes orbites. Si elle me branche ? Évidemment, putain ! — Je péterais péter ais un câble à l’idée que Raven se pointe au Flesh . (Je l’entends s’approcher de moi.) Mais c’est le boulot de Layla, mec. Elle a une gamine à nourrir. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle ne sera pas seule. On sera tous de la
partie. On pourra veiller que personne ne l emmerde. Je hoche la tête, tête , toujours dans dans mes mes mains, mains, et sens mon mon cœur cœur se calmer. — Mais B., tu dois des excuses à la pauvre pauvr e fille. Elle a dû être êtr e terriblement terr iblement gênée que q ue tu te montes montes contre contre elle devant deva nt tout le mond monde. e.
— Merde, je sais ! (Je voudrais qu’il me mette KO d’un coup de poing. Je le ferais moi-même si je pouvais.) Quelque chose ne tourne pas rond. Je suis tout le temps à bloc. I l s’accroupit s’accroupit devant deva nt moi. — Mec, admets-le. T Tu u tombes tombes amoureux d’une nana. — Va te faire foutre. foutre . Il rit en secouant secouant la tête. tête . — Comme Comme tu veux. veu x. Elle est canon et vraiment vra iment cool. Nie l’évidence si tu veux, veu x, mais tu passes passes à côté de ttout out ça. Je n’apprécie pas pas de l’l’ente entendre ndre dire que ma nana est canon et je grimace. gri mace. — Tu crois que tu m’apprends m’apprends quelque quelqu e chose ? Je ne veux ve ux pas être êt re un u n connard connard avecc elle. Mais… ça se produit ave produit q quand uand même. même. Je suis tordu. Il hauss hau ssee les épaules et secoue la tête. tê te. — Tu essaies de dompter dompter un monstre monstre en retenant ret enant tes sentiments comme comme ça. N’importe quel mec deviendrait dingue. Il a peut-être raison. C’est peut-être le déni qui fait que je me comporte comme un enfoiré. Mais m’autoriser des sentiments que j’ai toujours enfouis au plus profond… Merde, je suis paumé ! Je sais juste qu’entrer dans la vie de Layla et d’Axelle entraîne des responsabilités. Je ne veux pas penser à ce qui se passerait si je ne m’impliquais pas assez. Et puis je dois gérer mon passé. La colère, le contrôle, mon secret. Et si elles fuyaient ? Pourrais-je le supporter ? Je dois répondre à toutes ces questions. Je lève lèv e les yeux de la boule de honte que je suis. — Tu sais sais où elle est ? Il regarde rega rde derrière derrière lui. — La dernière fois que je l’ai vue, vue , elle était éta it dehors avec ave c Rex Rex et Caleb. Ca leb. — Bordel ! dis-je dis-je en me me levant. lev ant. Je vais va is régler ça. Il me donne donne une tape sur l’épaule au a u passage. passage. — Bien. Et Et réfléchis à ce ce que qu e je t’ai dit.
Ouais, Ou ais, oua ouais is… …
Je quitte quit te les vestiaires vestia ires comme comme si je suivais le couloir de la mort. mort. L’idée que Layla m’en veuille me rend malade. Mais l’idée qu’elle ne me pardonne pas est trop douloureuse pour y penser. Je la vois, assise assise deva devant nt les vestiaires. vestiair es. R Rex ex et Caleb Ca leb ne sont sont pas avec elle, et elle e lle ne semble pas avoir pleuré. Dieu merci !
Elle se lève et s’avance vers moi, son beau visage marqué par l’inquiétude. — Blake, qu’est-ce qui t’est t ’est arrivé tout à l’heure l’heu re ? Je reste un peu en retrait ret rait pour ne pas être ê tre tenté tent é de l’attirer l’attir er contre moi moi avant ava nt d’être d’être certain qu’on est quittes. — Je suis vraiment vra iment désolé, la Souris. Je n’ai pas d’ d’excuse, excuse, à part que q ue je j e suis un connard. Elle fronce fronce les sourcils et bat des cils. — J’ai ces ces pulsions pulsions qui me poussent poussent à protége protégerr Axelle eett toi. Je passe passe la main sur ma tête, têt e, et j’espère qu’elle qu’e lle ne me trouve trouv e pas aussi pathétique que qu e j’en ai l’air. — Je ne dis pas que c’est normal, normal, mais mais c’est c’est pour que tu comprennes. comprennes. Elle hoche la tête, encore et encore. Elle a les yeux écarquillés et me regarde, ou peut-être qu’elle regarde re garde à travers t ravers moi. moi. Elle Elle ne dit rien. Est-c Est-cee que qu e je lui ai fait peur ? Elle continue à acquiescer. — La Souris ? Ses yeux yeu x se repos re posent ent sur moi, humides. humides. — Ah, merde, merde, je suis désolé désolé ! Je l’attire l’att ire contre moi, et mes tripes b bondis ondissent sent de surprise surprise quand qu and elle m’entoure la poitrine des bras pour me serrer elle aussi. Je pose la main sur sa tête, contre ma poitrine, poitrine, et e t profite du parfum de ses cheve cheveux. ux. — Ne pleure pas, ma ma belle. Comme àsicet l’univers de se foutre de pour ma gueule, des vestiaires instant.avait Il ne décidé prend qu’une seconde observerJonah notre sort posture, et un sourire éclaire son air sérieux. Je le fusille du regard, mais je ne peux pas retenir un petit sourire. sourire.
Putain, je déteste quand il a raison ! Il secoue la tête et s’éloigne. s’éloigne. — Je voudrais t’emmener t’emmener quelq q uelque ue part, part , ce ce soir, dis-je dans dans ses ses chev cheveux. eux. — Je ne peux pas, répond-elle en se dégageant dégage ant un peu, mes bras toujours
autour d elle. J ai déjà un truc. — Un truc ? Ce mot me fait vibrer la poitrine. L’adrénaline rugit de nouveau dans mes veines. Elle pose les mains sur ma poitrine poitrine et e t lève lèv e la tête t ête vers ve rs moi. moi.
— Je te l’ai dit, l’autre jour. Je sors avec Raven.
Oh, putain, putain, merci ! — Où est-ce que vous v ous allez ? — On pensait manger un morceau, morceau, peut-être peut-ê tre aller voir Ataxia. Ata xia. On ne sortira pas tard, vu que q ue je bosse bosse samedi pour… pour… heu… heu … tu sais. Une nuance rosée colore ses joues. La fête public publicitaire itaire au a u Flesh . Comme Comme si j’allais j’al lais oublier. — D’accord, D’accord, la Souris. Je dépose dépose un baiser sur sa tête et e t la lâche enfin. — Une autre aut re fois, alors. Je lis de la déception sur ses traits. trait s. Je résiste à l’envie de sourire comme comme un gamin. Elle joue avec ave c le logo de mon mon tee tee-shirt. -shirt. — Je te vois demain demain ? Pour le… — Oui, j’y j’y serai.
Je veillerai sur toi en regrettant de ne pas pouvoir t’emprisonner pour ta propre sécurité . — Après, on pourrait pourrait peut-être peut-ê tre manger un morcea morceau u? J’abandonne J’abandon ne la bataille et souris. — Tu m’invites m’invites à un rencard ? Elle me frappe la poitrine, et son rire résonne comme une clochette qui me remue le ventre. — Tu as dit que tu t u voulais voula is aller quelque que lque part par t ! J’aplatis sa main main contre contre ma poitrine et la maintiens contre contre moi. — Oh, mais oui… Je prends son menton dans ma main et passe passe le pouce le long de sa lèvre lèv re inférieure. Si charnue, appelant un baiser… Merde, je la mordrais si je pouvais ! — Je te fais marcher, marcher, la Souris.
Elle regarde re garde de côté, côté , co comm mmee pour vérifier vé rifier qui qu i peut nous voir. — Blake… — Ne t’inquiète t’inquiè te pas, je ne t’embrasserai t’embrasserai plus, à moins moins que tu t u ne le demandes. Je surprends encore de la déception, et cette fois elle s’installe s’installe.. La satisfaction
envahit ma poitrine. poitrine. Elle Elle le veut ! Je serais un putain de menteur si je prétendais préte ndais que je n’en crève pas d’envie aussi…
Chapitre 15 Layla
I lde a fait quoi ?! s’exclame s’exc lameTaylor Raven Rave n?en abattant abat tant son verre au point de faire jaillir le — jusIl canneberge. Devant Je regarde rega rde rapidement autour aut our de nous dans le restaurant restau rant où nous mangeons mange ons,, buvons et papotons depuis une heure. J’adresse un sourire d’excuse au couple d’à côté et bois une gorgée de vin. — Non, il était éta it déjà parti. Mais Jonah Jonah et les mecs étaient éta ient présents. — Oh, il va m’entendre ! promet-e promet-elle lle en sortant son télé téléphon phone. e. Je couvre son clavie clavierr de la main. main. — Non, on en a déjà déjà parlé. parlé . Ses yeux aigue-marine s’étrécissent. — De grâce, dis-mo dis-moii qu’il s’est excusé. excusé. — Oui. (Je souris au souvenir de ses explications. Je ne l’ai jamais vu aussi vulnérable.) C’était adorable. adorable. Son air pincé pincé s’adoucit. s’adoucit. — I l a de bonnes bonnes intentions. Ces mecs n’ont pas l’habitude de ressentir autre aut re chosee que chos q ue du désir pour une femm fe mme. e. Je glisse le doigt sur sur le bord de de mon verre. ve rre. — Tu crois crois que Blake ressent quelqu qu elquee chose chose pour moi moi ? Elle émet un bruit de dérision et me regarde comme si j’avais demandé si le ciel était bleu. — Tu déconnes déconnes ? C’est pas le genre à déranger dérange r ses habitudes pour la première venue. Des souvenirs affluent de la nuit où Rose est rentrée ivre. Son soutien,
silencieux, quand il parlait de Axelle. Ce qui …mon mariage, ses conseils sur la façon de faire avec me fait penser — J’espère J ’espère que ça ne t’ennuie pas, mais Blake Bla ke m’a m’a parlé de ton truc, t ruc, le Nid de Raven ? Elle hoche la tête.
Nous avons déjà discuté de ce qui m’amenait à Vegas, et je lui ai servi une version abrégée de mon ancienne vie. — Tu imagines bien qu’après qu’aprè s le déménagement et le divorce Rose Rose a du mal à s’adapter. Blake a suggéré qu’on passe te voir, pour éventuellement recevoir quelques conseils. Elle ne dit rien, rie n, et ma nervosité me pousse pousse à remp re mplir lir le silence. — J’ai tellement teltard. lement peur : si je ne metrop dépêche pas de chercher de l’aide, il risque d’être trop C’est peut-être déjà tard, mais je dois essayer. Elle m’obs m’observ ervee sans bouger pendant plusieurs secondes, puis puis cligne des yeux. yeu x. — C’est une bonne bonne idée. On a de bons psys dans l’équipe. l’équ ipe. (Son téléphon télé phonee à la main, elle tapote l’écran.) Voilà. Je t’ai envoyé les infos et contacts. Demande Milena. C’est ma mère. Sa « mère » ? — Super, merci. Je sais que c’est probablement probablement bizarre de te demander demander tellement tell ement d’aide, d’abord d’abord ma ma voiture v oiture,, et maintenant maintena nt cela, mais… — Non, coupe-t-elle coupe-t-e lle en secouant la tête. têt e. Je suis contente de le faire. J’apprécie de voir une mère qui se soucie suffisamment de ses rapports avec sa fille pour lutter comme ça. (La tristesse dans son regard me fait mal.) Je comprends, Layla. Les choses n’ont pas toujours été faciles entre ma mère et moi, mais on travaille dur pour cicatriser nos vieilles blessures. — Tu es sûre que c’est possible possible ? Certaines Cert aines plaies sont profondes. profondes. Et si le mal est trop tr op grand ? Elle regarde par la fenêtre, et son doigt caresse d’un air absent son sourcil marqué. J’ai entendu des rumeurs sur elle, au travail, comme quoi son père l’aurait enlevée jusqu’à ce qu’elle soit contrainte de le tuer. C’est incroyable de regarder cette jeune femme femme aujourd au jourd’hui. ’hui. Malgré tout ce qu’elle qu ’elle a vécu, v écu, elle est là. Elle rit, sourit, vit sa vie. Elle va de l’avant. Elle secoue la tête et se tourne vers moi. Elle sourit et boit une gorgée. — Tu sais, je crois qu’on peut pardonner même même les l es pires offenses. Sinon, Sinon, à quoi q uoi ça rimerait ? Toutes choses participent à te construire, à déterminer quelle femme sera ta fille. Même le mal peut servir le bien, au final. — J’espère J’espère que q ue tu as raison, vraiment. vra iment.
— J’en suis persuadée, persuadée , je l’ai vécu v écu moi-même. moi-même. (Elle penche la tête têt e pour plonger ses yeux dans les miens, miens, et je lis la foi dans son regard.) Tout s’est arrangé pour le mieux. N’abandonne N’abandonne pas avant avant.. Je me penche vers v ers mon mon vin et réfléchis à ses paroles. parole s. Je pourrais en rester reste r là, mais la curiosité finit par avoir a voir raison ra ison de de moi.
— Que s’est-il passé passé entre toi et… et … Mais, avant que j’aie demandé d’autres détails, une superbe blonde avec une frange épaisse s’approche et s’affale sur la banquette à côté de Raven. — Enfin, Enfin, bordel ! Désolée, je suis en retard. ret ard. (Elle laisse tomb tomber er la tête têt e contre le dossier.) dos sier.) J’ai cru que q ue mon mon boulot ne finirait jamais. Raven lui sourit. Je ne vois plus les ombres qui hantaient ses yeux pendant notre précédente discuss discussion. ion. — Oh, n’exagère pas ! dit-elle en la poussant poussant de l’épaule. l’épaule . Eve, voici mon mon amie Layla.. Layla, ma copine Layla copine qui qu i en fait trop, t rop, Eve Eve.. Eve fait rouler sa tête, et nos regards se croisent. — Eh… Eh… waouh ! Elle Elle est super belle ! Mes joues s’enflamment, et je souris à cette nouvelle venue pleine d’audace. — Merci. Contente de te t e rencontrer enfin. Elle cale la tête sur une main et se penche. — Tu es célibataire célibatair e ? — Eve Eve ! la sermonne Rave Raven, n, bouche bouche bée et les yeux yeu x écarquillés. écarquillé s. — Quoi ? demande demande E Eve ve en e n nous regardant rega rdant tour à tour. tou r. Alors, oui ou non ? Raven secoue secoue la tête têt e et grogne. — Elle Elle est avec av ec Blake.
Quoi ? — Non, je… — C’est vrai ? Eve est aussi surprise que moi par cette déclaration. — Oui. Elle Elle doit encore clarifier les chos choses, es, mais mais oui. Je secoue la tête, tê te, mais tout le reste r este de mon corp corpss semble semble hurler son accord. accord. Eve hausse les épaules et s’affaisse contre la banquette. — Merde, toutes les belle belless nanas nanas sont sont prises !
Raven lève les yeux au ciel. — Elle a été salement échaudée, échaudée , et elle a juré de renoncer aux hommes hommes à amais. (Elle se tourne face à son amie.) Eve, tu n’es pas gay. Tu aimes les hommes. — J’ai besoin d’un verre. ver re. (Elle (Elle se penche pour inspecter inspecter le verre ve rre de Raven.) Rave n.) Qu’est-ce que tu bois ? (Elle renifle le liquide rouge.) Une vodka-canneberge sans
vodka ? Raven rougit et e t s’agite sur son siège. — Ouais. Je dois dois conduire conduire.. — Pas du tout. On rentre en taxi. ta xi. Un silence gêné plane entre les deux amies, et pendant une seconde j’aimerais me dissoudre dissoudre sur mon siège siège et dispara disparaître. ître. Eve se tourne totalement pour observer Raven de pied en cap. — Tu mens. mens. Je le sens. Tu fais ton t on truc… tru c… (Elle (Elle plie les le s mains et agite agit e les doigts dans le vide.) Tes petits tortillements agités ! Raven fait rouler sa paille entre ses doigts. — Je ne mens mens pas, pas, je… — Putain de merde merde ! Putain de bord bordel el de merde, tu es enceinte enceinte ! Eve se dresse comm commee un resso re ssort rt et se met à sautiller saut iller sur place. — Ne me mens pas, pas, sale morue ! s’exclame-t-e s’exclame-t-elle lle en e n pointant pointant du doigt son amie. T’es enceinte ! Raven se prend la tête dans les mains, les épaules agitées par le rire… À moins qu’elle ne pleure ? — Eh, Eh, ça ça va ? J’ignore le flot de jurons enthousiastes que déverse déver se Eve Eve pour me concentre concentrerr sur Raven. Elle Elle lève la tête… tê te… tout sourires. sourires.
Oh, ouf ! — Elle Elle est tarée ta rée,, com commente-t-e mente-t-elle. lle. Elle sourit toujours et, maintenant que je la regarde mieux, elle dégage cet éclat si particulier… Je suis surprise de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Il n’y a qu’une seule chos chosee qui qu i donne donne cette aura particulière à une femme. femme. — Alors c’est c’est vrai. Sa joie contagieuse me déride aussi. — Assieds-toi Assieds-toi et arrêt a rrêtee de faire ton t on cirqu cirquee ! intervie inter vient nt Raven en e n forçant forçant Eve Eve à se rasseoir.
— Crache le morceau, morceau, Rave. Rave . Eve croise les bras, comme pour souligner qu’elle ne tolérera plus aucun mensonge. Raven nous regarde, re garde, et e t nous nous penchons, penchons, suspendues suspendues à ses lèvres. lèv res.
Elle se mordille la joue, les le s yeux brillants. — Je ne suis pas ccerta ertaine. ine. Eve lève les bras d’un d’un geste théâtral. théâ tral. — Comment Comment ça ça : t’es pas pas certaine ? — As-tu du retard reta rd ? dis-je doucement, doucement, pour ne pas être êtr e entendue ente ndue des autres aut res tables mais couvrir néanmoins le chahut de notre acolyte surexcitée. — Oui, mais mais seulement de quelque que lquess jours. jours. Je prends mon sac et me glisse hors hors d dee ma banquette. banquett e. — Viens. On va t’acheter t’achete r un test de grossesse. grossesse. — Oh, putain ! Je savais savai s que cette nana allait me plaire plaire ! Eve sort à ma suite, puis vient Raven qui glousse derrière nous.
Après une heure et une visite très instructive dans les toilettes d’une pharmacie, nous avons rejoint le Blackout . Mac nous apporte nos commandes et reste pour échanger quelques mots. Nous sommes réunies autour d’une petite table haute ha ute,, les yeux complices, complices, et nous buvons lentement. Je souris contre ma paille et tâche de garder le regard rega rd sur la scène scène où joue Ataxia. Eve Eve sourit également, éga lement, et elle hoch hochee la tête avec incrédulité. incrédulité. Quelq u’un doit rompre Quelqu’un rompre le silence ! Nous n’avons pas pas dit un mot depuis que nous avons pris le taxi en sortant sorta nt de la pharmacie. — Vous êtes ête s top, top, les filles, déclare déclare un u n type à une table adjacente. a djacente. Les mecs n’ont pas caché leurs regards intéressés, mais ce qui était d’abord des coups d’œil flatt flatteur eurss se se transform tr ansformee en e n drague lourdingue. l ourdingue. Pénible . — Vous les connaissez connaissez ? C’est moi qui brise le silence. Raven et Eve se tournent d’un même mouvement, puis me regardent et secouent seco uent la tête. tê te. Les mecs sourient, et l’un d’eux lève son verre à notre intention.
Dites-nous seule s. On se fera une joie d’aller s’occup s’occuper er de — trois jolies… si vous vous sentez seules. Il regarde quelque qu elque chos chosee au-dess a u-dessus us de nous et blêmit.
Quoi ? Alors, je le sens. L’air s’est chargé d’électricité. Du genre qui encourage les filles
à se redresser et les mecs à se tasser sur leurs sièges comme si un prédateur était en approche. La tension est palpable, et tous les yeux convergent derrière nous. Je me retourne et… évidemment. Le groupe de combattants de l’UFL s’approche comme s’il possédait le club, et même l’air que respirent ses clients. Jonah et Blake ouvrent la marche, suivis par Caleb et Mason. Ils ont une telle démarche que même Eve, lesbienne par dépit, redresse la poitrine. Qu’y a-t-il chez les beaux mecs qui semble donner une vie
ropre aux aux seins d’un d’unee femme ? I ls s’approchent s’approchent nonchalamment. nonchalamment. Jonah contemple contemple Raven, Blake B lake me contemple. contemple. J’avale J’ava le le reste de mon verre ve rre dans les quelq q uelques ues secondes secondes qui q ui lui suffisent suffisent à nous rejoindre, et il est accueilli par le gargouillis de ma paille. — Eh, Eh, la Souris. Souris. On peut s’incruster s’incruster dans votre soirée entre e ntre filles ? Il passe le bras autour de mon épaule et me serre contre lui. Son parfum de pluie et de sous-bois me fait tourner la tête. Je lève lèv e les yeux vers ve rs son son beau beau visage v isage parfait. — Faut voir. v oir. Tu Tu te sens de parle parlerr menstrua menstruations tions ? — Non ! (Il (I l désigne Jonah d’un signe signe de tête t ête.) .) Mais cett cettee petite pet ite fiotte, fiott e, sûrement. Je suis sûr sûr que qu e son cycle est synchro synchro avec ave c celu celuii de Rave Raven. n. — Encore Encore un mot sur mon mon cyc cycle le menstruel, menstrue l, et je te recycle r ecycle la gueule gu eule à coups de de poing, gronde-t-il, gronde-t-il, debout derrière sa femme. femme. Blake rit de ce jeu de provocations. — Des mecs mecs qui déboulent en pleine soirée filles, génial. Le sarcasme d’Eve attire notre attention. Blake lui sourit. — Arrêt Ar rêtee ton cirque, cirqu e, tu t u veux ve ux ? Si tu viens vie ns au Blackout , tu dois te douter qu’on sera là. La prochaine fois, réserve un club de drag-queens. Tu n’risques pas de voir le bout d’nos queues par là. — Enfin, bref, conclut-e conclut-elle lle en désignant Mason de sa paille, c’est qui, le nouveau ? Il profite de l’invitation inavouée pour se glisser près d’elle, ses dents parfaites brillant brill ant autant auta nt que ses yeux. — Malibu, voilà Eve, p présente résente B Blake lake avec av ec un signe signe de tête. têt e. Eve Eve,, Malibu. Malibu.
— Mason, en e n fait, corrige-t-il av avant ant de lui serrer la main. Tu n’as pas eu trop mal ? Elle se rapproche et incline la tête. — Pardon Pardon ?
Mason adresse un clin d’œil à Blake avant de revenir à la jolie blonde. — Ce n’était pas trop douloure douloureux ux ? Quand tu es tombée tombée du ciel ? — Oh, putain ! marmonne marmonne Blake, secoué par un rire silencieux contre mon mon épaule. — T’existes T’existes pour de de vrai vra i ? demande demande Eve Eve ave a vecc un sourire, sourire, loin d’êtr d’êtree vexée. ve xée. Si vous voulez mon avis, elle n’est pas aussi dégoûtée des hommes qu’elle voudrait l’être… — Ouais, mon mon ange. Pour de vrai… vra i… et vraiment vra iment chanceux de ne pas être êtr e aveugle. Il recule pour l’obs l’observer erver de la tête tê te aux a ux pieds. pieds. Elle glousse, oui, vraiment, vra iment, elle glouss glou ssee ! Caleb frappe la table de la main. — Je command commandee à boire. Je vous ressers, les filles ? Je détourne le rega regard rd du du couple. — Oui, Mac Mac sait ce qu’on boit. Il hoche la tête et s’éloigne. s’éloigne. — Tu t’amuses, t’amuses, la Souris Souris ? murmure murmure Blake Bla ke contre contre mon oreille. oreille . Un frisson me me parcourt l’échine. l’é chine. — Mmm Mmm mmm. mmm. — Vous vous bourrez la gueule gueu le ce soir ou quoi, les filles ? demande demande Jonah en prenant la place de Raven qu’il installe sur ses genoux. J’aime bien quand tu es un peu ém é méchée. Elle lui tape le bras par jeu. — Non, on ne se se « bourre bourre » pas « la gueule gue ule ». Eve lève la main. — Moi Moi si, à fond. fond. — Qu’est-ce que tu n’as pas compris compris dans l’idée de « soirée entre filles » ? demandee Raven demand Rav en à son mari. mari.
— Eh, on voulait voula it voir jouer Rex. Si tu veux, veu x, on peut peu t dégager dégage r de l’autre l’a utre côté du bar. Jonah passe passe les bras bras autour autou r de sa sa taille, tail le, contredisant contredisant sa proposition. proposition. Elle l’embrasse l’embrasse sur une u ne joue puis l’autre. l’autre . — Pas question. que stion.
— Raven, pourqu pourquoi oi ne pas pas raconter à Jonah ce ce qu’on a fait après dîner ? Le sourire provocateur de la jeune fille est accueilli par une grimace de l’intéressée. Blake se colle contre moi. — Qu’est-ce que vous v ous avez fait fai t ? — Hein ? (Je lève lèv e les yeux yeu x vers ver s lui et reconnais son petit sourire sexy.) Oh… heu… Je me tourne vers v ers Raven pour implorer implorer son aide. Elle Elle me rega regarde rde à son tour, les yeux yeu x comm commee des soucoupes. soucoupes. — Vodka-soda Vodka-soda pour Layla, Layla , cosmo cosmo pour Eve, ve , jus de canneberge pour Raven, annonce Caleb en posant les verres devant nous. Une serveuse serveu se le suit avec quatre qu atre bières pour pour les homm hommes. — Mon cœur, je pensais que tu serais déjà pompette pompette…, …, soupire Jonah en glissant les doigts dans ses cheveux. Du jus de canneberge ? Prends un verre, je conduirai. Oh non ! Avec la remarque d’Eve, ce jus de canneberge est un baiser de la mort… — Ouais, Rave. Prends un verre. ve rre. Jonah pourra… Oh, at attends tends ! (Eve (Eve se frappe le front.) Tu ne peux pas. Elle ricane. — Eve Eve,, la ferme ferme ! La réprim ré primande ande de Raven Rave n a peu d’effet sur son amie. — Qu’est-ce qui se passe, passe, ma belle belle ? Tu es malade ? Jonah semble semble vraiment inquiet. inquie t. — Non, je ne suis pas pas malade. malade. Raven pose la main sur sa joue et e t longe son sourcil du du pouce. Les yeux du combattant s’assombrissent et plongent dans ceux de sa femme. Blake m’attire contre lui, et sa main glisse dans mes cheveux. La tension enveloppe la tablée, et je me demande combien de temps nous allons tenir sans
lâcher le morceau. vaut ne pas tarder, parce que vu la tension des mâchoires de Jonah ilMieux va craquer… — Je voulais voula is te le dire une fois qu’on serait seuls, mais puisqu’une certaine personne ne sait pas tenir sa grande gueule… Tout le monde monde se penche. Même si je sais ce qu’elle qu’e lle va annoncer, j’ai l’impressio l’im pression n d’attendre d’atte ndre une surprise.
Elle lui entoure le visage des mains. Elle l’embrasse sur la bouche puis lui chuchote quelques mots à l’oreille. Blake pose les lèvre lè vress près de mes mes temp te mpes. es. — Qu’est-ce qui se pa… — Chut ! Je le fais taire et e t me penche penche vers le couple. Tout le monde monde se se tait ta it et observe. observe . Elle s’écarte et lève les sourcils. Il la regarde puis pose le front contre sa poitrine. Elle le tient contre elle, les doigts dans ses cheveux en lui murmurant quelques paroles. Il acquiesce plusieurs fois, apparemment pour exprimer son accord. Il pousse la tête contre elle, et elle l’accueille en le soutenant comme leur futur bébé. Au cœur de ce beau moment entre deux personnes dévouées l’une à l’autre, unies par un amour réciproque, je suis accablée de tristesse. Je suis témoin de cet instant qui changera leurs vies à jamais, et je ne peux m’empêcher de les envier. J’envie un amour si profond qu’on ne sait plus différencier le tu du nous… J’envie la joie à l’idée d’une nouvelle nouve lle vie, d’une manifestation physique physique,, vivante, viva nte, animée de souffle, qui incarne l’amour que l’on ressent… J’envie le soutien d’une âme sœur sœur qui vous v ous protège, protège, qui garantit gara ntit votre sécurité et votre santé, et celles de l’enfant à naître, jusqu’à son dernier souffle. — Layla. Eve me tend une serviette serviet te et désigne désigne son visage. visage.
Merde ! J’essuie J’essuie les quelques larmes qui coulent sur mes joues et souris pour éloigner mes sombres sombres pensées. — Tout Tout va bien, bie n, la Souris Souris ? Blake m’embrasse le haut du crâne, et je hoche la tête. — Oui. C’est juste super mignon. mignon. — Qu’est-ce qui est mignon ? Je ne comprends comprends rien à ce qui se passe, passe, là. Je ris et lève lèv e les yeux vers ve rs son son visage souriant. — Demande-leu Demande-leur. r.
— Eh, Eh, c’est c’est quoi ce bordel bordel ? lance-t-il, brisant brisant l’instant romantiq romantique. ue. Je lui frappe la poitrine. — La ferme ! Jonah embrasse sa femm fe mmee et nous regarde. rega rde. Il I l arbore a rbore le sourire le plus éclatant éclata nt que j’aie vu chez un homme.
— On va avoir av oir un bébé.
Blake
Eh ben, putain ! Je Je savais qu’ils étaient pressés, mais je ne m’attendais pas à ce que ça aille si vite. v ite. Je ne comprends comprends pas. pas. Pourqu Pourquoi oi ce besoin urgent urge nt de fonder fonder une u ne famille fam ille ? Si je me marie un jour, je ne pense pense pas que je serai prêt à partager tout de suite ma femme avec un gamin. Attends, attends… Ma femme ? Un gamin ? Qu’est-ce qui me prend, putain ! — Félicitations, Fé licitations, mec, dis-je en e n serrant serr ant la main de Jonah. Je suis heureu heu reux x pour vous. Layla se laisse aller contre contre moi et glisse un bras autour de ma taille. Je lèv lèvee les yeux yeu x au a u ciel sans qu’elle qu’e lle le remarque. remarqu e. C’est quoi, ce truc, avec les femmes et les bébés ? On dirait une espèce de virus qui se transmet instantanément et fait pleurer toutes toute s les nanas nanas.. La simple idée d’être père, d’avoir de telles responsabilités vis-à-vis d’un autre être humain… Merde, j’ai déjà du mal à m’occuper de moi-même ! Il Il y a un gros risque que je ne sois un père à chier. Le genre qui contrôle tout, qui a des attentes d’une ambition ridicule, qui domine les autres en gueulant le plus fort… Je ne suis pas pas taillé pour la paternité. pate rnité. Mais Jonah ne l’était pas non plus, jusqu’à ce qu’il rencon re ncontre tre Raven. Quand elle est entrée dans sa vie, il s’est mis à voir le monde différemment. Sur le coup, je l’ai pris pour un imbécile, mais maintenant que je l’ai vu avec elle je comprends. Pour la première fois, je comprends l’attrait d’une relation sérieuse. Avoir quelqu’un avec qui manger, dormir et rire, chaque jour. Quelqu’un qui te demande comment était ta journée et se soucie vraiment de ta réponse. Comme une meilleure amie avec qui partager mes secrets sans craindre son jugement. Je regarde rega rde Layla qui discute discute bébé et trucs de filles avec av ec Raven. Elle est drôle, détendue, avec juste ce qu’il faut de provoc provocation. ation. Et Et elle e lle est si belle que q ue sa vue me fait battre le cœur encore plus plus fort fort que la queue. que ue. C’est une putain de révélation.
Merde ! Malgré tout son passé et ses blessures, je tombe amoureux de cette ille .
— Je ne veux veu x pas faire ma rabat-joie, les gars, mais mais je dois bosser bosser demain. La voix de Layla me ramène ramène à la réalité. — Ah oui, la fête de promo au Flesh ! Raven regarde Layla, puis moi, comme si elle s’attendait à ce que j’explose et
que je me mette mette à renverser les tables. Mais j’ai d’aut d’autres res projets. — Je te reconduis. Je l’aide l ’aide à se lever lev er puis j’attends j’atte nds qu’elle ait souhaité bonsoir bonsoir à tout le monde, à grand renfort r enfort d’embrassades. d’embrassades. Les têtes de nœud de la table d’à côté dévorent de leurs yeux d’affamés son petit corps. Je leur balance un regard de tueur, mais je me rends très vite compte qu’ils ne sont pas les seuls à la regarder. Trois autres mecs au bar la reluquent aussi. Comme Comme l’étoile du Nord, elle peut peu t se déplacer, leurs leu rs comp compas as à tête tê te de bite la suivent aussitôt. Fait chier . J’ai hâte hât e de la sortir d’ici d’ici et e t je tends le bras vers ve rs sa main. Elle Elle serre Caleb Cale b dans ses bras, et je ravale un grognement quand je surprends Mason à lui mater le cul. Il me sourit mais se rembrunit très vite. Ou Ouais, ais, conna connard. rd. El Elll e n’est pas pou pourr toi . Une voix, au plus profond de mon esprit, me hurle qu’elle n’est pas à moi non plus. Mais ce ce soir ça va changer. change r. Je lui prends la main avec impatience impatience et l’entraîne l’e ntraîne sur le parking du club. club. — Blake, appelle-t-elle appelle-t-e lle en peinant à tenir le rythme sur ses talons hauts, ralentis. Impossible. Je dois faire quelque chose. Rien ne m’arrêtera si ce n’est un mur de brique dressé entre nous. M Même ême pas ça, d’ailleu d’ailleurs. rs. Alors que ma voiture est à quelque q uelquess pas, pas, je déverrouille les portières. J’ai l’impressio l’imen pression n de devoir parcourir des kilomètr kilom ètres, es, la et portière l’impatience l’impatience me propulse avant. Une fois encore arrivé, je nous entraîne près de du côté conducteur. — Que se passe-t passe-t-il -il ? Tu Tu vas va s bien bien ? J’ouvre la l a portière pour qu’elle nous donne donne un peu d’intimité, puis je me me tourne tou rne vers elle. Je la pousse dos contre le fauteuil et passe les mains dans ses cheveux soyeux dénoués. — Demande-moi. Demande-moi.
Mon grognement la fait sursauter. — Blake je ne comprends comprends p… Je pose pose le front contre contre le sien et me conc concentre entre pour garder gar der le contrôle. — Quelle torture tortu re !… Être si proche…, proche…, te sentir, avec ave c la saveur saveu r de ton baiser toujours sur ma langue… Rester là pendant que des connards te matent… Savoir
qu’ils rêvent de ce que je sais être plus délicieux que leurs fantasmes les plus développ déve loppés… és… Merde, ça me tue ! Elle bat des cils, cils, le souffle court. court . — Oh, mon mon Dieu ! — La Souris, je ne ferai rien avant ava nt que tu me le demandes. demandes. Ton passé t’a durement marquée. Je le vois bien. Mais, bon Dieu, je vais mourir. (Je serre les poings dans ses cheveux et son sachaud.) tête enDis-moi arrière. Mesçalèvres dessus des d es siennes, et je bois sj’incline on souffle souffle Dis-m oi que te va. flottent au — Oui. Sa bouche est si proche que ses lèvres effleurent les miennes quand elle répond. — Oui quoi q uoi ? (Je glisse g lisse mes lèvres lèvre s entrouvert entrouv ertes es le long des siennes.) Que veuxv euxtu ? — Je t’en prie, Blake. Emb Embrasse-moi. rasse-moi.
Chapitre 16 Blake
Jesatisfaction couvre sa bouche de ma la mienne. Ellesuce gémit ma langue.etUn Dieu merci de ! Je grondement monte de gorge. Je sa contre lèvre inférieure, la saveur sucrée me retourne les sens. Sa bouche humide et la caresse veloutée de sa langue me saisissent aux tripes. Mes muscles abdominaux se contractent, et je la bascule davantage contre le siège conducteur. Elle saisit mon tee-shirt à la taille et s’y accroche tandis que je presse mon corps contre elle. Tout est petit et délicat en elle, mais ce baiser est brûlant, et elle me répond comme un miroir. Elle cambre le dos et colle les seins contre mes côtes. Une impatience sauvage embrase ma peau. Toucher, goûter, ressentir chaque chaqu e parcelle de son corps corps… … Je glisse la main de ses cheveux cheve ux à son cou, sans cesser de déguster déguste r sa bouche délicieuse. Ma main me démange de caresser ses tétons dressés. Je laisse descendre la paume contre elle, m’arrête au-dessus de sa poitrine, mais je refuse d’aller plus loin sans qu’elle me donne son accord. Elle se tortille sous moi, son corps avide de ce que je me refuse. Parfaite, bon Dieu ! Je retiens ret iens ma frénésie et trouve trouv e la force de briser notre baiser. Ses yeux yeu x semblent presque noirs dans l’ombre tandis qu’ils interrogent les miens. I mpatient, je mordille mordille sa lèvre lèv re inférieure. — Demande. Demande. Elle cligne des yeux yeu x et regarde re garde mes doigts, à l’ébauche l’ébau che de son décolleté. — Touche-moi. Touche-moi. Cette Cet te simple demande demande s’envole en gémis gé missement. sement. Je souris contre contre ses lèvres. lèv res. — Brave petite. pet ite. Ma bouche dévore la sienne pour la remercier. Elle s’accroche à la ceinture de mon boxer, et ses petits doigts brûlent ma peau comme des flammes. Le parfum de vanille tentateur m’emplit le nez et aiguise mon appétit pour encore plus.
Je recule un instant pour la regarder. rega rder. Elle a les joues rouges, les lèvres lèv res gonflées, les yeux ye ux clos. J’aimerais glisser les le s mains… mains… (merde, la tête, même !) dans dans sa chemise, mais j’ai besoin de savoir si elle le veut vraiment. Si je vais trop vite, e risque de la perdre. — Regarde-moi.
Un désir brûlant colore colore le bronze profond profond de ses yeux. Je passe la main main à la naissance de de ses seins. seins. Elle Elle hoquette hoque tte,, mais mais je ne lis que de l’envie dans ses yeux. Je m’aventure plus bas et sens la pointe ferme de son sein contre ma paume. Le mince tissu ne me cache rien de la chaleur de sa peau et de son excitation. Mes abdos se contractent sous l’envie incontrôlable de m’enfouir en elle. Je n’ai jamais eu autant de mal à me retenir, et il n’a jamais été plus important d’y arriver. Je scrute les profondeur profondeurss de son regard, re gard, sous ses paupières pau pières alourdies a lourdies de désir. Je tourne tour ne doucement doucement les pouces sur ses tétons, tét ons, et elle e lle les tend vers moi. — Ouvre, dis-je dans un souffle. souffle. Elle se mord la lèvre, et ses yeux brillent de passion. Je ne peux retenir un sourire. On ne lui donne pas d’ordres, hein ? Après quelques caresses légères, je presse doucement ses seins et fais rouler les pointes entre mes doigts. Convaincu qu’elle est partante, je reprends. Sa bouche s’ouvre aussitôt sous la mienne, et je penche la tête, affamé, pour me plonger en elle, explorer chaque délicieuse contour de! ses lèvres avec avidité. Sa langue roule contre la mienne. Tellement Le temps passe, des minutes, des heures, des années, et nous restons perdus dans notre baiser. Mon corps est animé, vibrant de mon besoin sauvage de la posséder. Je pose une jambe entre les siennes et ravale un grognement de satisfaction en sentant le feu contre ma cuisse. Ses hanches roulent contre moi, en quête de la satisfaction que je voudrais lui offrir si je pouvais. Mais pas ici, pas commee ça. comm Je passe sur sur sa gorge et me repais de son son pouls pouls frénétique frénétiqu e contre ma langue. — Je te veux. ve ux. — Mmm… Mmm… Elle incline la tête pour que je poursuive mon exploration. — Où est Axelle ? — À la maison. maison. Impossible, donc. Chez moi, plutôt. — Tu dois dois rentrer rentre r quand qua nd ?
— À 23 heures. heure s. C’est une torture t orture,, mais mais je retire re tire la main de ses seins seins et sors mon mon téléphon télé phonee pour vérifier vé rifier l’heure l’heur e : 21 h 4 45. 5. — Je te ramènerai ramènera i pour pour l’heure. l’heure . Grimpe Grimpe ! Je désigne le siège passager.
Elle se mord les lèvres, l’air tendue. Merde ! Elle Elle a peur. Ce n’est pas un coup d’un soir que j’ai dragué au bar. Elle a besoin de douceur, et je dois me calmer un peu. — La Souris. (Je m’écarte un peu pour lui laisser de l’espace.) Tu choisis. choisis. Je ne le prendrai pas m mal. al. Les bras croisés sur le ventre, elle m’observe en plissant les yeux. Je lève les mains et s. recule d’un pas. sais jeque sonrisquer passé est la hante, la fait douter sur mes intentions. intention La dernière chose choJe se que veux v eux de l’effrayer. Gérer une femme si fragile est plus difficile que je ne l’aurais cru. Mais avec elle e n’ai pas l’impression de me forcer. C’est comme d’entrouvrir les pétales d’une fleur. Quoi ? Je grimace et songe que la prochaine fois que je pense un truc pareil, je supplierai Layla de me latter les couilles à coups de genou. Merde ! — Je sais. (Elle (Elle m’adresse m’adresse un sourire timide, mais ses bras m’entour m’entourent ent toujourss comm toujour commee une protection.) Du moment moment que je rentre re ntre pour 23 heures. heure s. Je prends sa main et, quand qua nd elle saisit la mienne, je me détends un peu. Je l’accompagne du côté passager et lui ouvre la porte avant de l’aider à monter. Son corps tentant est souligné par son jean serré et sa chemise courte, qui dévoile ses courbes parfaites. Bon Dieu ! En route vers chez moi, je me récite toutes les raisons de ne pas coucher avec elle. Elles semblaient évidentes il y a quelques minutes seulement, mais elles deviennent de moins en moins pertinentes à mesure que le trajet avance. Une fois devant ma porte, elles ne sont plus qu’une idée floue, et quand elle s’installe sur mon canapé… Pourquoi ne pourrais-je pas coucher avec elle ? — Tu veux boire quelque quelq ue chose ? Dans la cuisine, je prends une bouteille d’eau pour moi. — Non, heu… Non, merci. merci. Elle tire ses cheveux devant une épaule et joue avec une longue mèche. Elle observ obs ervee la pièce piè ce mais ne ne me regarde rega rde pas. Je lui lu i prends aussi une bouteille boute ille et e t l’apporte. Quand Qu and je pose les boissons boissons sur la table de verre, ve rre, elle sursaute. A-t-elle A-t-e lle changé d’avis d’avis ? Je m’installe m’installe près d’elle d’elle eett pose pose les pieds sur la table basse.
— Tu veux qu’on en parle ? Elle me regarde, les yeux écarquillés. — De quoi ? — De tout ça, dis-je dis-je en nous désignant. désignant. Ça t’aidera t’aiderait it à te détendre. dét endre. — Je ne sais pas. Je…
Elle baisse les yeux. ye ux. — Je commenc commence. e. Tu me me plais. Mais tu as déjà déjà dû t’en rendre compte. compte. Elle m’observe sous ses longs cils. — Je ne vais pas mentir, je donnerais donnerais tout pour t’avoir, nue, dans mon mon lit. Elle rougit rougi t et se mord mord les lèvres. lèvre s. Au moins, moins, elle ne fuit pas en hurlant. — Je ne crois pas pas que tu sois prête, continué-je en m’accoudant m’accoudant et e t en posant la tête dans ma main. Merde, je ne suis même pas sûr d’être prêt pour ça ! Mais tu connais mes intentions. Je t’ai dans la peau. Je ne demande pas tout, tout de suite. Je veux que tu me fasses confiance, et j’attendrai aussi longtemps que nécessaire. Quand je prononce ces mots, mon esprit lutte pour s’accorder. C’était sacrément profond. Mais j’en pensais chaque syllabe. Je n’ai pas l’habitude de dire ça aux femmes. D’ordinaire, je leur sers mon couplet « pas d’attaches, pas de fausses idées ». C’est nouveau. Elle s’éclaircit la gorge et se tourne vers moi. — J’apprécie que tu prennes prenne s ton temps, temps, mais mais je ne suis pas aussi fragile que q ue tu tu penses. Je ne garantis rien, mais j’aimerais voir… jusqu’où ça va. Je lui prends la main, surpris qu’elle noue nos doigts contre contre ses genoux. — C’est un bon bon début, début, je crois. Je m’imp m’imprègne règne du lien entre nous et je souris en mesurant ma main énorme autour de ses petits doigts. Le souvenir de ses mains parfaites sur moi, tout à l’heure,, contre l’heure contre mon mon boxer, me me réchauffe ré chauffe le sang. — Viens, la Souris. Je l’attire l’at tire sur mes genoux. Elle Elle s’installe pour me chevaucher. chevau cher. Pour la première fois, je suis nerveux. Mes limites ne sont pas claires, je suis comme aveugle avec elle. Mais je dois bientôt la reconduire chez elle, et je compte profiter de chaque minute. Je commence commence par ses genoux et passe passe les mains sur ses cuisses, cuisses, sa taille et sous sa chemise. La peau nue de son dos sous mes doigts m’arrache un grognement. Bon sang, si elle est déjà si douce, qu’est-ce que ce sera quand je la caresserai caress erai partout ?
Ses petites mains sont posées sur mes biceps et montent se nouer derrière ma nuque. — Blake, je n’ai pas pas vraiment l’habitude… — Non, ne parle pas du du passé. passé. Pas quand qua nd on est com comme me ça… ça…
Je glisse les mains mains sur sur ses côtes, côtes, son son soutie soutien-gorge, n-gorge, puis redescends. redescends. — Juste toi et moi, moi, la Souris. Personne de ton passé. passé. Quand on est e st comme comme ça, c’est entre nous. Il n’y a que nous. Elle hoche la tête et se penche en avant, les lèvres toutes proches des miennes. — Emb Embrasse-moi. rasse-moi. Sur ces simples simples mots, n nous ous reprenons où nous en étions. é tions. Nos lèvres bougent bouge nt de concert comme si le temps s’était arrêté. Je lui saisis la taille, en résistant à l’envie de la coller contre mon sexe durci. Elle glisse les doigts contre mon crâne, l’effleurant de ses ongles, et si je n’y prends pas garde je pourrais exploser. Je lui mordille la lèvre inférieure, puis le menton, et le cou, et je suce sa chair tendre. Elle gémit et roule des hanches, se penchant légèrement pour que je sente la chaleur ch aleur de sa peau juste là où j’en ai envie. — Merde, il faut que q ue je te t e touche ! Je passe les mains sur ses côtes et j’attends j’atte nds son invitation. invita tion. Elle se cambre cambre et e t tangue ta ngue contre ma queue. queu e. — Touche-moi. Touche-moi. Je lui caresse les le s seins et retire retir e le satin de son soutien-gorge pour savourer sav ourer sa poitrine nue. Elle est lourde, douce comme comme de la soie, chaude et sat satinée. inée. — Bon sang, ma ma belle, ce que tu t u es douce douce ! Je suis perdu dans un océan de sensations : sa langue dans ma bouche, ses doigts plantés dans mes bras, sa chaleur contre mes genoux, alors qu’elle se déhanche comme comme pour m’inviter. — Touche-moi, Touche-moi, Blake, gémit-elle, gémit-elle , le souffle souffle court, alors que je lui masse masse les seins. — Je te touche, bébé. — Non, Blake, corrige-t-elle corrige-t-e lle en se collant contre moi moi et en m’arra m’arrachant chant un grognement satisfait. Plus bas.
Oh, bordel, oui !
Layla
— Lève-toi. Lève -toi. Blake me pousse sur le dos, sur le canapé. Ses mains ont tôt fait de déboutonner mon jean.
J’ai le corps en feu, je bous de l’intérieur. l’intérieu r. Pourtant, j’ai encore envi enviee de chaleur. chaleur . Je devrais devra is être êt re nerveuse nerve use ou effrayée. effrayé e. Mais je crains qu quee s’il ne se dépêche pas je meure. Il descend la toile sur mes jambes, et je soulève les hanches pour l’aider. Je deviens hypersensible, hypersensible, chaque fibre qui me frôle la peau augmente mon mon excitation. Débarrassée du pantalon, il me remonte sur ses genoux. Je regarde mes cuisses ouvertes sur ses hanches. La seule étoffe qui me couvre le bas est un petit morceau de satin noir. I l me caresse les cuisses, et son regard rega rd plonge plonge dans le mien. — Tu n’as n’as pas pas idée d’à d’à quel que l point point tu es canon com comme me ça. ça. Je passe passe les doigts le long de ses lèvres. lèv res. I l les entrouvre entrou vre nonchalamm nonchalamment, ent, sa langue humecte la partie inférieure, et je suis hypnotisée. La chaleur humide de sa bouche envoie des ondes ondes de choc de de plaisir entre e ntre mes jambes. Il suce le bout de mon majeur et le mordille avant de le relâcher. Je veux le goûter sur ma peau et glisse le doigt dans ma ma bouche. — Putain, c’est c’est chaud ! I l enfonce les doigts dans mes hanches hanches nues. nue s. Je savoure nos parfums parfu ms mélangés mélangé s qui projettent projette nt une autre aut re vague vag ue d’excitat d’excitation ion en moi. — Mets les mains sur moi, moi, Blake. C’est une impression étrange que de demander ce que je désire, mais je me laisse porter par le désir eett l’instinct. Avec un u n déhanchem déhanchement, ent, j’appelle ses mains. — Bon Dieu, la Souris. Quand Qua nd tu parles comme comme ça, que qu e tu bouges comme comme ça… Tu vas me me détruire. détru ire. Il grogne et s’empare de ma bouche en un baiser brutal. Comme chaque fois, mes pensées se brouillent. Chaque caresse de sa langue, chaque tiraillement entre ses dents me pousse à m’abandonner à lui, servante de ce maître du désir. Ses doigts courent le long de ma culotte et avivent la flamme de mon excitation. Je l’embrasse l’embrasse plus intensément, inclinant la tête têt e pour un baiser profond, profond, le suppliant en silence. Encore, pl plus us . Il continue ses provocations, ne m’accordant qu’un aperçu de son contact. Une vague dévastatrice monte en moi, puissante, mais je la retiens. ret iens. La tension m mee rend re nd folle. folle.
Je brise notre baiser sur un gémissem gémissement. ent. — J’ai besoin besoin de de tes te s doigts, doigts, le Serpent. S’il S’il te plaît. Il s’écarte, et je lis une fragilité dans son regard, qui me coupe le souffle. — Appelle Appelle-moi -moi encore comme comme çça. a.
Son expression est tendre et me serre le cœur. — Le Serpent. — Merde ! J’adore J’adore qua quand nd tu le dis. dis. I l plonge deux doigts sous le tissu de satin noir eett le less presse presse contre moi. — Oui. Ma tête tombe tombe en arrière, et e t je roule des hanches. hanches. Je n’ai jamais rien ressenti de tel. La liberté de demander demander ce que je veux… veu x… L’assurance de pouvoir m’abandonner en savourant mon plaisir… La confiance parce qu’il qu ’il va prendre soin de moi moi sans en demander trop. Et même s’il s’y s’y risquait risqua it il me reste re ste le pouvoir de dire non. Mes hanches vont et viennent au rythme de ses doigts. Ses yeux avides plongent dans les miens, et il me contemple, sans se pencher pour m’embrasser. Submergée par les sensations, par ses doigts et le frottement de son jean entre mes cuisses, cuisses, je pose pose les le s mains mains contre sa poitrine et e t me mords la lè lèvre vre pour retenir ret enir mes cris de plaisir. Sa main libre caresse ma hanche et remonte sur ma poitrine, jusqu’à envelopper envelopp er ma nuque. nuque . — Ne te retiens re tiens pas, la Souris. Il tire un u n peu sur mon mon menton menton pour pour libérer ma lèvre, et e t je hoquette. Il me récompense en appuyant davantage les doigts, mais même si je sais qu’il veut entendre mes réactions je me retiens encore. Je suis trop mal à l’aise, la honte est trop t rop lourde. Il ne sait pas ce qu’il me demande. « Allez, Layla, je veux v eux t’entendre. » L’orgasme qui montait en moi décline. Non. Je lutte contre la voix surgie du passé. Je ne laisserai pas son souvenir tout gâcher. Ses doigts ralentissent et menacent de se retirer. — Tu vas bien bien ou… — Je vais bien. Je hoche hoche la tête têt e et détends les mâchoires. mâchoires. Je n’ai plus à être êtr e cette femme. femme. Je
suis maîtresse de moi-même. moi-même. Je fais mine de retr r etrouve ouverr la liberté de nos débuts et e t fais courir la main sur son abdomen musclé, jusqu’à son entrejambe. Son érection pousse contre la fermeture. Je prends son sexe fermement en main, et il tend les hanches vers moi. Mon estomac estomac se contra contracte cte face à l’effet l’e ffet que qu e je lui procure. Nos mains s’activent de concert dans la chaleur du moment, et je me penche
pour me repaître de sa bouche. Il me rejoint et me dévore les lèvres, avec tellement de passion que je dois me tenir à son épaule pour ne pas basculer. Frénétiques, au bord de la jouissance, nos intentions se font plus intenses, plus rapides, ensemble. I l tire sur mon décolleté en e n V pour découvr découvrir ir mes seins. seins. — La Souris. I l prononce prononce mon mon nom avec ave c impatience impatience et e t enflamme mon mon délire ext extatiq atique. ue. — Prends-les. Prends-les. Je fais tomber tomber les coque coquess de de satin et expose ma ma poitrine nue. — Bon Dieu ! Il ferme la bouche sur l’un des tétons pendant que ses doigts jouent avec l’autre. l’autr e. Son fredonnement fredonnement de délices vibre contre ma peau sensible. sensible. — Blake, je… Submergé par les sensations, mon corps est agité de spasmes. Désespérée à l’idée de me libérer de cette tension, terrifiée à l’idée de m’écrouler en morceaux dans ses bras, je retiens la vague qui menace de me détruire. « Allez, Allez , jouis pour moi, moi, salope ! » — Non… Je secoue la tête têt e et la laisse tom t omber ber sur son épaule. é paule. Les ombres terrifiante te rrifiantess de mon passé passé glissent contre mon mon dos et me saisissent à la gorge. gorge . — J’ai peur peur.. I l enfouit son visage contre mon mon cou. — Laisse venir, ve nir, ma belle. Je suis là, je te protège. (Il (I l presse les doigts plus étroitement.) Laisse-toi Laisse-toi aller. « Tu ne veux v eux pas de moi, mais mais ton petit corps corps de pute ne sait pas dire non. » Ces mots resurgis dans mon esprit m’étouffent et contredisent les sensations qui emplissent emplissent mon corps. corps. Mon Mon ventre vent re se noue, faisant refluer reflue r mon orgasme, orgasme, mais e lutte. Il continue ses efforts, se concentrant sur ce point sensible qui me coupe le souffle. Mais un voile v oile sombre sombre tombe tombe entre mon corps corps et mon esprit, brisant mon élan.
L’instinct prend le dessus et me dissocie de la force, pourtant immense, de mon plaisir à son comble. — Je… je ne peux pas. I l me redresse doucement et m’embrass m’embrassee le long du cou.
— Si, tu peux. Il aspire aspire mon téton entre ses lèvres. lèv res. Le pincement et la succion sont trop familiers et me rappellent ce que mon corpss a vécu. corp vé cu. « Je ne laisserai la isserai personne te prendre comme comme je le fais, jamais ! » — La ferme ! Je repousse la poitrine de Blake et me retire de ses genoux. Il lève les mains mais ne me retient pas. — Merde, qu’est-ce que j’ai fait ? Je t’ai t ’ai fait mal ? Il m’observe soigneusement pour s’assurer que je vais bien, mais il ne fait pas un geste pour me toucher. Je secoue la tête têt e et rajuste ma poitrine sous ma chemise. Mon cœur bat à tout t out rompre rom pre et je halète. halèt e. — Parle-moi. Tu vas bien ? Je hoche hoche la tête, têt e, encore et encore, en attendant att endant que ma peur s’apaise. Blake n’est pas un monstre. monstre. Il ne me fera pas de mal. Il ne ferait jamais ça. Respire . — Merde, Layla, parle-moi ! (Il s’approche s’approche de de moi, mais je recule re cule hors de de portée.) portée .) Je suis désolé, désolé, je… — Non, je vais va is bien, bien, je… La honte et l’horreur de ce que j’ai fait pèsent sur mes épaules. — Je devrais y aller. Je cherche mon mon jean jea n sur le sol, m’essuie m’essuie le front, échauffée et humiliée par cette crise. Je ne suis pourtant pas naïve au point de croire que ce sera différent avec un autre homme… Où est mon jean ? — Non, tu ne partiras partira s pas. pas. Pas com comme me ça ! (Il s’empare de mon pantalon.) Parlemoi. Mes joues s’enflamment, s’enflamment, et je suis prise prise d’une suée. sué e. — Je vais bien.
Bon sang, ma voix flanche ! — Je ne te toucherai pas. J’ai envie de te prendre dans mes bras, mais si tu n’es pas d’accord je te laisse tranquille. Mais tu dois me laisser partager. Est-ce que j’ai fait quelque quelqu e chose chose de mal ? Ce qu’il fait chaud ici. Je tire mes cheveux en arrière et les noue étroitement. Blake me plaît. Il a été si gentil, il m’a acceptée, avec mes cicatrices invisibles et
tout le reste. Mais ce retour de mon passé pourrait bien avoir détruit tout espoir que nos rapports deviennent plus qu’amicaux… Il connaît le pire mais ça…, c’est humiliant. Il demande, supplie pratiquement. Mais est-ce que je peux lui faire confiance ? Ses yeux verts étudient mon visage, cherchent, supplient. Je pousse pousse un profond profond soupir et m’affale m’affale sur le canapé près de lui, les yeux yeu x baissés sur mes genoux. J’ai déjà sacrifié ma fierté. Qu’ai-je encore à perdre ? Après tout, autant lui faire peur tout de suite plutôt que d’attendre que de vrais sentiments se développent. — Je pensais que cette cet te fois sera serait it différe différente. nte. — Comment Comment ça, ça, différent différentee ? Il y a comme un grognement dans sa voix. Je me concentre sur mon souffle pour ne pas faire d’hyperventilation. — Il me… L’humiliation noie ma confession. Blake attend patiemment. Il est tendu mais il garde un air doux. — Je ne peux pas avoir a voir d’orgasme. d’orgasme. (Je penche le menton pour me cacher sous la barrière protectrice de mes cheveux.) Je sais que ça paraît stupide, et ça en dit sans doute doute long sur mon mon état de ruine psychologique psychologique.. — C’est impos impossib sible. le. Tout le monde monde peut peut avoir a voir un orgasme. Je secoue la tête. tê te. — Non. Pas moi. J’ai J’ai ess e ssayé ayé,, mais comm commee je n’y arriva a rrivais is pas il le prenait comme comme une insulte personnelle. Il me punissait. (Je hoquette un rire.) Ridicule, non ? Même sous la menace de sa punition, je n’y arrivais pas. Et crois-moi : j’ai vraiment essayé. Je jette jet te un u n coup coup d’œil d’œil entre les mèches mèches pour pour surveiller surve iller sa réaction. réa ction. — Quelle punition ? Ses yeux flamboient, et son air doux se déforme déforme de façon terrifia terrifiante. nte. — Tu ne ne veux ve ux pas… — Si. Putain, raconte-moi !
Je me laisse convaincre par sa façon de le dire, comme comme si sa vie dépendait de ma répons réponse, e, et je décide décide de tout lui révéler. révé ler. — I l me prenait, n’importe n’importe comment, comment, selon son envie. envie . (Je prends une grande inspiration déformée par un sanglot.) Violemment. (Ma vision se brouille, et mon souffle sort en sifflant.) Je croyais que ce serait différent maintenant. Je veux
dire, avec toi, ça ça n’a rien à voir. C’est C’est juste que… q ue… Je regarde rega rde vers ve rs le mur de verre ve rre les lumières clignotantes au loin, pour me soulager so ulager de la fureur brûlante que je lis dans ses yeux. — Il m’a brisée. brisée. Blake se lève si vite que je sens le souffle de son mouvement. Il se dirige à grands pas vers la cuisine et il fait claquer quelques tiroirs. J’en profite pour remettre et mes chaussures. certainement prêtde àgérer me reconduiremon chezpantalon moi. Un mec comme lui n’a ni Ille est temps ni la patience une cinglée comme moi. Pas lui qui a tant d’admiratrices dévouées qui l’attendent. Argh ! Il faut que je sorte sorte d’ici. d’ici. — Tu sais, tu t u peux m’appeler m’appeler un taxi si tu veux. ve ux. (Je cherche mon mon sac sous la lumière tamisée.) Je suis sûre que tu dois… — Tiens. Tiens. Je glapis et sursaute quand qua nd son son mot mot enflammé enflammé résonne juste derrière derriè re moi. — Bon sang, Blake ! Tu Tu as des coussinets coussinets de chat chat ou quoi qu oi ? Je pose pose la main sur sur mon cœur, que je sens battre la chamade. Il me tend un carnet carnet et e t un crayon. — Tiens, Tiens, prends. prends. — D’accord… D’accord… J’obéis. J’ob éis. —. É tout. toutles . Adresse, téléphon télésavoir. phone, e, numéro de Sécu, tout ce que tu sais sais. (Ilcris tapote t apote feuilles.) feuilles.numéro ) Je veux v euxde tout Je regarde rega rde le carnet et le crayon, puis puis me me tourne vers v ers lui. — Je ne comp comprends rends pas. pas. — Balance tout, tout , Layla. Layla . Je ne déconne déconne pas. Je veux ve ux son adresse, son numéro, son groupe sanguin, le putain de café qu’il préfère. Note tout. — Blake… D’un pas, il me fait face. Il prend mon menton entre ses doigts et soutient mon
regard. — Je ne veux ve ux pas t’effrayer, t’effraye r, ma belle, mais ces connerie conneriess doivent cesser cesser maintenant. Il y a des mecs qui méritent une putain de leçon. Ton ex en fait partie.. Et partie Et c’est moi qui vais v ais lui apprend a pprendre. re. Écris Écris tout. C’est un combattant, né pour défendre les faibles et redresser les torts à coups
de poing. Il a grandi en frappant ses ennemis jusqu’à l’abandon. C’est lui, puissant et dévoué, poétique dans un sens, qui me crispe la poitrine. Je pose la main sur ses mâchoires crispées. — Le Serpent, tu… — Non. (Il (I l tressaille et grimace.) Ne m’appelle m’appelle pas comme comme ça quand qua nd je suis énervé. Ça me fait bander, et ma colère retombe. (Il hausse une épaule.) Enfin, presque. — Attends Atte nds… … Alors tu ne renonces pas à moi moi ? — Renoncer Renoncer ? demande-t-il demande-t-il en se rembrunissant. rembrunissant. La Souris, tu es folle si tu crois qu’un truc comme ça me ferait fuir. (Il pousse le bloc et le crayon contre moi.) Tiens, prends ça. — Tu serais serais prêt à rester re ster avec av ec une fille qui ne peut pas… enfin qui n’a jamais jamais… … Sa bouche se détend, et il m’entoure le cou de ses mains avant de passer le pouce sous mon oreille. J’aime les défis, m a belle. belle . Tu es ?capable, c’est juste que qu e tu n’as comme pas connu connu le — bon partenaire. Ce ma que j’ai vu ceen soir Merde, quand tu t’enflammes ça, bébé, je suis convaincu que tu peux ! Le moment venu, si tu me le permets, ce sera un putain de privilège privilège de te le prouver. Je m’efforce m’efforce de sourire. Un sentiment chaud et réconfortant m’ m’enva envahit hit la poitrine, et le soulagement me saisit. Je hoche la tête. — Bien sûr. Euh… Euh… oui, s’il s’il te plaît. J’ai l’air d’une idiote, mais les images mentales éveillée éve illéess par ses mots mots me troublent. — Bien. Mainte Maintenant, nant, écris les infos sur ce connard. connard. — Je ne veux veu x pas que q ue tu t’occupes t’occupes de Stewart Stew art ? C’est C ’est une u ne enflure. enflure . Il I l ne se bat pas à la loyale. Un sourire démoniaque éclaire son beau visage. — Moins Moins c’est loyal, plus j’aime. j’aime. — Je n’écrirai rien. — Je finirai par trouver. trouver .
— Comment Comment ? — J’ai mes mes sources. sources. Il passe les doigts contre ma clavicule, et un frisson descend le long de ma colonn co lonnee vertébrale. verté brale. — Si je te le dis, je serai obligé de t’embrasser. t’embrasser.
Des « sources » ? On est à Las Vegas, je ne serais pas surprise qu’un type comme lui ait des liens avec la mafia. Il ne manquerait plus que ça. Je me lèche les lèvre lè vress et me dresse sur la pointe des pieds. Il I l se penche, et nos bouches se se touchent t ouchent doucement, une simple simple caress care sse. e. — Voilà. Maintenant, Maintenant , parle parle.. — Internet Inte rnet ! Nous sourions, les lèvres jointes. Apparemment, il faudrait me calmer sur les redifs des Soprano . — Malgré ce qui s’est passé passé ce soir, soir, c’éta c’était it hyper chaud, reprend-il alors que nos visages sont si proches que je sens son souffle quand il parle. Je sais qu’il va falloir affronter de sacrés obstacles, mais avec moi tu ne dois pas te retenir. Tu seras toujours en sécurité entre mes bras. Je hoche la tête contre lui. lui . — Je te crois. Vraiment. Mais les vieille vieilless habitudes habitudes ont la vie dure.
El l es meuren Ell meurentt llentemen entement… t… Et c’es c’estt douloureux . — J’ai tout mon mon temps. (I (Ill regarde rega rde quelque que lque chose chose derrière lui puis se tourne vers moi.) Maintenant, je vais te ramener à Axelle avant que tu sois en retard et qu’elle te prive de sorties. sorties. Je grogne et laisse la isse tom tomber ber le front contre contre sa poitrine. — Je passerai te chercher demain matin. matin. On ira ensem e nsemble ble au Flesh , annonce-til dans mes mes cheveux. cheve ux. Je respire son parfum intensément une dernière dernièr e fois puis me me redresse. — Bonne idée idée.. Rose Rose aura la voiture v oiture.. — Tu as parlé à Raven Rave n ? Inutile d’en dire plus, je sais de quoi il s’agit. — Oui. — Bonne petit petite. e. Sa main glisse depuis mon épaule sur mon bras, et nos doigts se nouent. Mon corps entier frémit à son contact. Tout ce que le simple fait de se tenir la
main éveille éve ille en e n moi moi me donne donne le tournis. tou rnis. Sécurité. Loyauté. Loyauté. Es Espoir poir . Son attitude contredit tout ce que je sais sur ce genre de mâles. Leur ego trop énorme pour se soucier des autres… Les pires sont les mecs qui ont l’allure et le talent pour justifier cette fierté… comme Blake.
Est-ce que je me trompe sur son compte ? J’essaie de m’en convaincre, mais je n’y arrive pas. J’essaie de combattre mes sentiments pour me forcer à croire le pire, même s’il m’a m’a prouvé maintes fois qu’il n’était n’éta it pas comme comme ça. Blake Daniels est un mec bien. Vraiment bien. Et ce mec exceptionnel, avec en primee l’allure prim l’al lure d’un parfait bad boy, m’aime m’aime bien. Serait-il possible que la chance tourne enfin ?
Bon Dieu, on dirait bien !
Chapitre 17 Blake
Les couilles bleues, c’est l’enfer ! La nuit dernière, avec Layla, mon corps était blindé d’énergie bestiale en attente de libération. Même si j’ai relâché le plus gros de la tension dans la « salle », à frapper jusqu’à ce que mes jambes se dérobent, ’ai encore mal aux testicules. Pourtant, la douleur n’est rien, en comparaison de la crampe qui m’a serré la poitrine quand elle a craqué sur mon canapé et qu’elle m’a révélé encore un pan de son passé. J’ai cru mourir, assis sans rien dire, à la regarder baisser le menton, les joues rouges, alors qu’elle avouait que ce connard l’avait brisée. Comme si elle n’était qu’une machine d’électroménager, inutile parce qu’elle ne fonctionne plus. C’était fonctionne C’éta it écœurant. é cœurant. Inadm I nadmissib issible. le. Impossible, après ce que j’ai vu la nuit dernière. Elle n’était pas comme elle le pensait. Ni timide ni réservée, mais entreprenante et sûre d’elle, prête à demander ce qu’elle voulait. Elle se déhanchait sur moi en gémissant pour en demander plus alors que j’avais déjà les doigts en elle. Nos jeux étaient sacrément chauds, et même si elle n’a pas réussi à se laisser aller, c’était quand même l’une des expériences les plus sexy de ma vie. Si je n’avais pas été si inquiet d’aller trop loin, j’aurais explosé et me serais couvert de honte… Mais quand elle se tendait entre mes bras comme ça, en gémissant contre mon cou comme si elle se entre un plaisir intense et une douleur erde ! Comment undébattait même truc peut-il être aussi magnifique et voushorrible… briser le cœur ? J’ai juré à cet instant que si je me retrouvais un jour… Non, quand je me retrouverai face à Stew Moorehead ce connard sera un homme mort. Je suis déjà remonté par ma haine ha ine pour cette cet te ordure, et maintenant il faut en primee me taper la fête au prim a u Flesh . Les mecs vont forcément la mater, mater , et ma patience patie nce a des putains puta ins de limites. Je me gare devant deva nt chez Layla et refoule ces pensées vengere ve ngeress sses. es. Je me suis préparé toute la matinée, en me répétant qu’elle ne faisait que son travail. Mais
toutes ces conneries s’envolent en fumée quand je la découvre. Je grogne. — Oh, bordel, bordel, ça va être êtr e une journée journé e de merde ! Je secoue la tête, tê te, descends et me dirige vers ve rs la superbe blonde blonde adossée adossée au mur. Layla porte un pull-filet qui découvre une épaule. Les mailles ouvertes laissent deviner les triangles tria ngles blancs de son bikini. bikini. Son Son pantalon droit taille basse accentue la finesse de sa silhouette. Il émane d’elle un mélange incroyable de style à l’état
pur et de sexualité brûlante. — Qu’est-ce que tu t u fais dehors dehors ? Je m’approc m’approche he et repousse ses cheveux cheveu x derrière son épaule é paule nue, en veillant vei llant à passer pass er les le s doigts doigts contre sa peau chaude. — Je serais monté monté te chercher. Ses yeux sombres sombres croisent les miens, miens, et elle e lle m’adresse un sourire éclatant. éclat ant. — Eh Eh ! Elle noue les mains derrière ma nuque et m’attire vers ses lèvres. Notre baiser est doux, une fois, deux fois, puis je glisse la langue contre sa lèvre inférieure. Elle ouvre la bouche sous mes assauts, et mes sens sont noyés par le parfum de menthe et de vanille. Je lui entoure les fesses de mes mains et l’attire contre moi. Brûlante, délicieuse, toute à moi. J’interromps le baiser et lui mordille les lèvres. — Bonjour, la Souris. Je passe passe la main le long de ses cheveux, cheveu x, savourant savoura nt le contact des mèches soyeuses sous mes doigts. — Tu es sexy. Tu n’as pas trouvé t rouvé de vieux vie ux pantalon de jogging trop large la rge et de col roulé vert ve rt moche moche ? Elle grimace. — Je doute qu’ils laissent les filles entrer entre r dans un club comme comme Flesh si elles portent ce genre de trucs. (Elle rit et pose les mains sur ma poitrine, mais elle se rembrunit.) Je suis un peu nerveuse. Incapable de résister à la tentation de sa peau si proche de mes lèvres, je lui embrasse l’épaule. Elle penche la tête pour que je remonte à son cou. — Y a pas pas de raison, raison, ma ma belle. Pas tant que je suis là. Elle frissonne frissonne et hoche hoche la tête. têt e. — J’ai enfin une occasion occasion de prouver à Taylor que je peux gérer gére r plus de responsabilités. respons abilités. Je ne veux veu x pas gâcher ma ma chance. — Aucun risque. Ces trucs se passent passent tout seuls. (Je prends ses mains et e t les
embrasse.) Viens, tu verra embrasse.) v erras. s. Je suis pressé d’en finir avec ave c cette promo promo et cette journée. journée . J’ai déjà le sang enflammé à l’idée de ramener Layla entre mes bras. J’avais mal aux couilles avant, mais maintenant elles frémissent d’impatience. Et ma nana en petite tenue tout droit sortie du numéro spécial « Maillots de bain » de Sports Illustrated ne m’aide m’ aide pas à me calmer.
Si elle ne tenait pas tellement à prouver ce qu’elle sait faire à Taylor, je déploierai tous mes charmes pour la convaincre de se faire porter pâle pour passer la journée avec moi. Il n’y a pas de raison que Jonah ne sache pas se débrouiller tout seul. Mais OK, il faut bien faire la promo de notre sport. On ira à cette fête à la con, puis on rentrera dîner chez moi, et c’est seulement là que ’aurai envie de voir une belle blonde topless…
Encore une heure et dix-sept minutes avant que ce merdier prenne fin, et je pourrai jeter Layla sur mon épaule et l’emmener loin de ce trou à pervers. Je me doutais que je n’allais pas aimer, mais là, c’est une torture pire que ce que je pensais. La piscine piscine étroite é troite,, entourée entouré e de cascades, est bondée bondée de mecs et de nanas, nana s, torses nus. Une DJ en Bikini et talons aiguilles passe des morceaux rythmés qui électrisent l’atmosphère. Les radiateurs extérieurs entretiennent une température idéale de vingt-sept degrés, et des femmes de toutes sortes, mais toujours minces, se pavanent, quasi nues. L’air est lourd du parfum de l’alcool, du chlore et de lotion autobronzante. Des mecs aux poitrines gonflées gaspillent leurs économies dans des cocktails à 30 dollars pour essayer de faire tomber le haut à quelques bimbos peu farouches. Malgré l’abondance de filles seins nus pour se rincer l’œil, je ne quitte pas Layla des yeux, comme je l’ai fait depuis déjà deux heures et quarante minutes. Elle est hyper classe, très pro, et elle se démène pour adresser un mot à toutes les petites célébrités, flatter le propriétaire du lieu et organiser quelques séances de photos. J’ai dû recourir r ecourir à quelque que lquess menaces physiques auprès d’une poignée de tête t êtess de nœud pour faire circuler l’idée qu’elle n’était pas disponible. Et pourtant ils continuent à la reluquer. continuent relu quer. Trous du cul ! — Eh, Eh, le Serpent. Une petite brune vient s’accouder au bar près de moi d’un air guilleret. Pas encore. J’ai dû décliner les propositions de nanas depuis mon Ah, merde ! Pas arrivée. Je commence à avoir du mal à rester poli. Comme la plupart des femmes, elle est seins nus. Je lui adresse un petit signe de tête mais reviens à Layla. Layla . Elle Elle a retiré son son pull ajouré et ne porte plus que son pantalon de lin et son petit haut de Bikini. Bordel ! J’aurais dû affirmer ma
propriété de ces seins la marque de ma bouche pendant que ’en avais l’occasion. Ellemagnifiques serait restéeavec couverte. — J’adore J’adore ton tatouage tat ouage.. Je grimace en entendant ente ndant la voix aiguë de la nana près de moi. moi. Elle passe passe le doigt le long du dessin sur ma peau.
Je lui lance un regard rega rd noir derrière der rière mes lunette lune ttess de soleil et retire ret ire sa main de ma poitrine. — Arrête. Arrêt e. Elle hausse hau sse les épaules épaule s et me colle ses seins démesurés sous le nez. — T’es T’es sacrément sacrément sexy, déclare-t-elle déclare-t-e lle en se léchant les lèvre lèvres. s. Il y a quelque temps, j’aurais apprécié ses avances. Elle est mignonne et visiblement partante sans hésitation. Sa façon de parler, son regard… Elle ne cache pas qu’elle est prête pour s’amuser un bon coup. Elle m’aurait fait cette offre il y a quelques semaines, j’aurais sauté sur l’occasion, et sur elle, mais plus maintenant. Là, son insistance insistance est e st carrément pénible. — Viens nager. Elle presse son corps chaud contre mon bras. Je regarde rega rde durement l’endroit où sa poitrine nue me touche et m’éloigne m’éloigne d’un pas. — Non, merci. Je me retourne retou rne vers ve rs Layla… Layla … Merde ! Où est-elle passée ? Je Je cherche ma jolie blondee dans la foule. Bordel ! blond La brunette me raconte un truc, mais je n’écoute pas. Je vois Jonah et les autress se autre se diriger vers ve rs moi. moi. Ils savent peut-être où est Layla.
Ne panique pas . Elle doit être aux toilettes. — Eh, Eh, B., B., tu as de de la compagnie compagnie ? Rex sourit largement à la brune collante, et je résiste à l’envie de lui botter le cul pour le balancer dans la piscine. piscine. Jonah lui donne donne un co coup up de coude coude et secoue la tête tê te en e n souriant souriant.. — Vous avez ave z vu Layla La yla ? Je l’ai perdue de vue. vue . Ils se retournent puis me regardent de nouveau. — Ouais, je crois crois qu’elle passe de de la crème à un mec mec là-bas, annonce Jonah. Jonah. — Nan, c’étai c’étaitt pas elle, corrige corrige Rex qui se tourne vers v ers l’autre bout de la piscin piscine. e. — Elle Elle est là et joue au Twiste Twisterr avec ave c ces ces étudiants. étudiant s.
Ils éclatent de rire. — Connards ! Je passe passe entre mes enfoirés de potes et me lance à sa recherche, ignorant les gloussements moqueurs de mes acolytes et le grognement vexé de la brunette.
Je zigzague zigza gue parmi la foule et me dirige vers ve rs la piscine. piscine. Mes yeux yeu x se posent posent sur chaque personne, et chaque fois que je ne la reconnais pas mon cœur accélère un peu. Pourquoi Pourquoi ai-je détourné le regard ? Merde ! Elle n’est pas dans le Jacuzzi, pas au bar, pas vers la DJ. Il y a trop de monde. Près de l’escalier de la piscine, piscine, je perçois per çois des des cheveux cheve ux blonds blonds brillants. J’allonge le pas vers elle. Elle tourne la tête vers moi et sourit. Au même moment, une petite main chaude se glisse dans la mienne et referme ses doigts dessus. Qu’est-ce que c’est que ça ? Layla baisse le regard vers ma main, et je sais que, malgré ses lunettes noires, elle voit exactement ce que je sens. La brunette seins nus est près de moi et me tient la main. Ah, fait chier ! Je me dégage de la petite petit e sangsue. — Layla… Elle sourit, mais son expression n’est ni chaleureuse ni amicale. C’est un défi. Elle lève un sourcil au-dessus de ses lunettes et incline la tête. Mon estomac se noue. dans au ralenti, elle glisse les mains dans son dos et dénoueComme le s ficelle les ficelles s de un son film Bikini. Bikini.
Oh,, bordel, pas de ça ! Oh
Layla
Cette brunette colle au train de Blake depuis une demi-heure. Derrière mes lunettes, j’ai pu la surveiller le montrer. gonflait seins et se frottait contre mon… mec… mec… heu… petit petsans it copain… Bref ! Elle Contre mon mon les Blake. Mais ce n’est même pas ce qui m’a le plus agacée. Je ne suis pas née d’hier. Je comprends son attirance. Merde, même moi je me retiens tout juste de tirer la langue comme un chien affamé devant son corps de rêve. Ses épaules larges sont si parfaitement taillées qu’on les croirait sculptées par un artiste de renom. Sa poitrine puissante se fond à un abdomen ciselé, et je sais d’expérience qu’il est aussi ferme que doux. Un V parfait qui plonge jusqu’à son bermuda noir et blanc. Il y a largement de quoi attirer les mains d’une femme…
Maiss’entraîner, ce qui me mais fait bouillir, c’est qu’elle a touché ou sonuntatouage. J’aiMême déjà vu Blake il avait toujours un tee-shirt débardeur. sa photo de promo est prise sous un angle qui cache le tatouage sur son biceps. Je ne savais même pas qu’il en avait un, et voilà que cette jeune bimbo canon le touche ? Avant moi ? Quand elle s’est glissée près de lui pour lui prendre la main, il l’a repoussée
comme com me je m’y attendais, atte ndais, mais mais rien de tout t out ça ne m’a m’a plu. Elle presse encore son corps contre contre le sien. L’heure L’h eure est venue de faire un coup d’écl d’éclat, at, un acte marquant. Je défais les le s liens lie ns de mon mon haut ha ut de Bikini. Blake retire reti re ses lunett lu nettes es de soleil, et et ses yeux verts s’embrasent. Mademoiselle Gros Nibards est pressée contre lui. Il ne la repousse pas, il ne la remarque même pas. Son regard assassin me transperce. Je poitrine lâche lesqui ficelles laisse tomber côté en regardant avec fascination sa se lèveetetles s’abaisse de plussur en le plus vite. Il est furieux. Des papillons m’emplissent le ventre. Il incline la tête, signe que e franchis la limite de sa patience. Défier un homme comme lui est dangereux. C’est immature, mais si excitant que je ne peux plus m’arrêter. Je lève lèv e les mains vers ve rs les deux triangles triangle s blancs qui protègent ma nudité de deux cents regards d’étrangers et j’adresse un sourire provocateur à Blake. — Non, ordonne-t-il d’une voix dont la tonalité est si basse qu’elle qu’e lle me résonne entre les jambes. Quand apprendra-t-il ? On ne me donne donne pas d’ordres. Je laisse tomber tomber le haut. haut . Avant Ava nt même même que je sente l’air ambiant sur ma peau nue, la chaleur de sa poitrine se presse contre moi. Il m’entoure la taille de ses bras et me fait reculer contre le mur tout proche. Il enfo e nfouit uit la tête têt e contre contre ma nuque. — Merde, la Souris, Souris, tu essaies de de me tuer, c’est ça ça ? — Elle Elle t’a touché. tou ché. Je grogne avec av ec une telle férocité que qu e je suis la première première choquée. choqué e. Nous sommes entourés de gens, perdus dans une foule qui paraît étrangement intime. Il me lèche le cou, et ses mains glissent sur ma peau. Je gémis sous ses caresses impatientes et je perds de mon contrôle, comme lui. Je m’accroche à ses épaules, épaule s, com comme me pour l’encourager. — Je ne veux veu x être ttouchée ouchée par personne personne d’autre que q ue toi. Son corps massif empêche les autres de me voir, et il prend mes seins entre ses mains. Je hoquette quand il m’en caresse les pointes. Mes genoux se resserrent
aut our de sa jambe, et il se colle contre moi. autour — Emm Emmène-moi ène-moi loin d’ici, d’ici, Blake. Ma voix se brise après cette supplique supplique,, à bout de souffle. — Oh, merde, enfin, enfin, je pensais pensais que tu ne demandera demanderais is jamais jamais ! Il tend les mains pour renouer mon Bikini dans mon dos. Je souris tandis qu’il
arrange les petits triangles avec une intense concentration, pour couvrir le maximum maxim um de peau. pea u. Sans un mot, il passe un bras autour de ma taille et m’escorte dehors en ignorant ceux qui essaient de lui parler quand il les croise. — Blake, attends atte nds.. Mon Mon pull. pull. — On s’en fout. fout. Je t’en offrirai un autre. autre . J’éclate de rire et e t je calqu calquee ses longue longuess enjambée enjambéess pour pour m’éloigner m’éloigner de la piscine, piscine, traverser trave rser le casino casino et arriver enfi e nfin n à sa voiture. Il ouvre la portière portière du côté côté passager. — Grimpe. Grimpe. Je monte, et e t ma tête t ête tourne en pensant à ce que nous allons faire. J’ai le corps en feu, avide de ses mains et de sa bouche. Bon sang, j’espère ne pas reproduire l’erreur de la nuit précédente précédente ! Il monte derrière le volant et démarre. Je me penche et pose de petits baisers sur son cou et son épaule. Le parfum de sa peau bronzée m’incite à passer brièvement la langue pour le goûter. goûte r. Mmm, délicieux . — La Souris. I l prend ma ma main et la guide sur ses genoux pour la presser pre sser entre ses jambes. jambes. — Je ne vais pas tenir te nir longtemps longt emps,, ma belle. Pas si tu t u poses poses ta bouche bouche si douce sur moi. Je vais te demander d’arrêter, et, bon Dieu, il faut que tu obéisses. J’adore ton attitu at titude de de rebelle, rebelle , mais… mais… (Je le caresse entre les jambes, et il grogne avant de pouvoir finir sa phrase.) Je ne veux pas qu’on fasse l’amour dans une voiture. J’interromps mes baisers, et le feu me monte monte aux joues. Un homme homme comme comme Blake ne retient pas ses pulsions pour ménager les blessures d’une femme. Non, les hommes comme lui sont égoïstes. Ils se moquent des autres. Pourtant, encore et encore, il fait passer mon intérêt avant le sien. Je ne sais pas quoi en penser, mais ça ça me plaît… Beaucoup Be aucoup ! — D’accord, D’accord, Blake. (Je lui embrasse embrasse le cou une dernière fois et me rassois.) rassois.) J’attendrai. J’atte ndrai. Il grimace, comme si la simple idée de patienter était douloureuse, puis il
enclenche la première. Les minutes passent, et mon impatience augmente. Incapable de rester sans le toucher une seconde de plus, je pose une main sur sa cuisse. Un petit sourire étire ses lèvres, et il couvre ma main de la sienne. Je n’arrive pas à croire ce que je fais. Je n’ai jamais été excitée par le sexe.
Même après mon mariage, j’ai essayé d’y prendre goût, mais j’aurais toujours voulu être ailleurs. Avec quelqu’un d’autre… Rester seule aurait encore été préférable. Mais cette fois j’en ai envie. C’est merveilleux de me sentir libre de mon choix. Bonne ou mauvaise, mauva ise, erreur erreu r ou non, c’est c’est ma décision. décision. Même s’il me me brise le cœur. Mais je àcrois n’est qui mon me reste deIldévouement, le consacre ma que fille. ce Elle est plus toutepossible. ma vie, Ce emplit cœur. reste un peuje de place pour m’amuser, glisser quelques sentiments comme ceux que je ressens pour le puissant combattant près de moi. Mais de l’amour ? De toute façon, je ne sais pas à quoi qu oi il ressemble, ressemble, ce qu’il qu ’il fait ressentir. Alors je vais me contenter de ce que j’ai. Cette relation simple est agréable. Et si elle tourne mal on redeviendra amis et on ira de l’avant. Ce sera peut-être douloureux, peut-être que je souffrirai quelques jours, même, mais ça ne sera amais aussi terrible que ce que j’ai connu avant. Jamais. Pas même même si je dois vivre vivr e sans Blake. Je me pince pince l’arête l’arê te du nez et e t j’enfouis ces ces pensées sur sur la fin de notre histoire au plus profond profond de de mon esprit. J’y arrive, arrive , et ma tête têt e s’éclaircit. — Tu vas bien bien ? demande-t-il, demande-t-il, son beau visage visag e inquiet. inquie t. — Oui. Je… heu… je me me demandais juste ce que qu e représentait représent ait ton tatouage tat ouage.. J’observe le dessin sur son pectoral J’observe pectoral gauche, g auche, qui qu i descend sur sur ses côtes. C’est un insigne militaire, mais je ne le reconn re connais ais pas. — C’est un tatouage tatoua ge de l’armée ? Il rit sèchement. sèchement. — Nan, pas pas l’armée l’armée,, les marines. marines. Les marines ? Blake a été marine ? Bon sang, moi qui pensais qu’il ne pouvait pas être plus sexy… — Combien Combien de de temp te mpss as-tu été marine ? — Pas longtemps. longtemps. L’école militaire pendant quatre qua tre ans, le corps corps pendant deux ans.
Je n’y connais connais rien, mais ça me me paraît un u n passage passage très trè s bref. bref. — Que s’est-il passé passé ? Il me regarde, et, malgré ses lunettes, je vois les ombres de son passé tordre ses traits, sur la défensive. — Qu’est-ce qui te fait croire qu’il q u’il s’est s’est passé passé quelqu qu elquee chose chose ?
— Oh, désolée, je ne voulais pas jouer les curie curieuses uses ! Il secoue la tête et regarde devant lui. Le silence dure quelques secondes, et je renonce à obtenir une réponse. — Mon père père était éta it colonel. Il I l voulait voula it que q ue ses fils suive suivent nt ses pas. On a obéi. Ça a marché avec ave c m mon on petit frère, mais moins bien bien a avec vec moi. Il hausse hausse les épaules. — Je ne savais pas que tu t u avais av ais un petit petit frère. J’espère soulager la tension t ension ambiante ambiante en changeant de sujet. sujet . — Oui. Il sourit. sourit. Dieu merci ! — Braeden. Brae den. Il I l vient vie nt d’avoir vingt et un ans. J’essaie de le faire venir pour mon mon combat. Tu le rencontreras peut-être. — Est-ce Est-ce qu’il est aussi beau beau mec que toi t oi ? Je souris en constatant constatant la rougeur roug eur qui q ui monte monte à ses joues. J’ai fait rougir Blake ! — Nan. Je suis suis beaucoup plus plus beau. Nous rions ensemble et nous tenons la main en silence pendant le reste du trajet. Je me jure de reparler de son passé militaire caché si l’occasion se représente. Mais, pour le moment, motus. Avec ce qui va peut-être arriver une fois chez lui, j’ai bien plus important à penser. La première priorité est de ne pas répéter ma scène de la nuit dernière. Je consacre consacre les le s dernières dernière s minutes dans la voitu voiture re à effacer Stew St ew Moorehead de mes pensées. J’étouffe son souvenir et le remplace par les belles choses que j’ai vécues avec Blake. Il est temps que je le bannisse de mon esprit pour de bon. Rien de tel pour cela qu’une première expérience expérience avec a vec un autre a utre homme. homme.
Chapitre 18 Layla
Devant chez Blake, il gare le Rubicon à la place réservée. Des voisins passent pour promener leurs chiens et rapporter des sacs de courses, d’autres sont assis dans leurs patios, comme cela se fait par un beau samedi après-midi. Nous gagnons sa porte en riant, main dans la main. Je me sens libre malgré un parfum d’interdit, comme comme si nous étions ét ions un couple d’ados qui sèchent les le s cours pour aller alle r se bécoter en cachette. Il ouvre rapidement et me presse contre le mur, ses hanches collées contre moi, alors que la porte porte se referme derrière nous. Il ne m’embrasse pas comme je pensais qu’il le ferait. Il pose les mains de part et d’autre de moi, m’emp m’emprisonnant risonnant de ses bras. — La Souris. — Le Serpent. Je sais ce qu’il attend. att end. Ma permis permission. sion. C’est adorable, mais il va devoir arrêter arrê ter de me traiter comme une petite chose fragile. Je souris et j’incline la tête. Un grognement sourd remonte de sa poitrine. — Je ne veux v eux pas ma rebelle. rebelle . Pas quand qua nd j’ai tellement te llement envie de toi. Je J e veux v eux ma Souris.
Sa Souris . J’aime J’aime quand qu and il dit ça. I l se penche, les lèvres lèvre s toute toutess proches proches des des miennes. — J’ai trop attendu att endu cette bouche, ma belle. Ce trajet traje t était éta it d’une longueur longueu r ridicule. — Oui, Ou i, j’avoue. j’av oue. (Je ris et e t lui agrippe la nuque nuqu e sous mes doigts.) Maintenant, Maintenant , le Serpent, je vais te mordre. — Ah oui ? J’aime J’aime quand tu mords. mords.
Je ravale rav ale un souffle souffle court. Comment arrive a rrive-t-il -t-il à me séduire de quelq q uelques ues mots mots seulement ? — Emb Embrasse-moi, rasse-moi, Blake. Touche-moi. Touche-moi. Un gémissement déchirant, qui ressemble plus à du soulagement qu’à de la douleur, s’échappe s’échappe de ses lèvres lèv res lorsqu’elles lorsqu’elle s frôlent les miennes.
— Merde, est-ce est-ce que qu e je rêve rêv e ou je suis réveillé réve illé ? Je penche la tête têt e et j’entrouvre j’entrouv re les lèvres, lèv res, lui offrant ma bouche en guise de réponse, le laissant plonger en moi. Ses doigts s’accrochent à mes cheveux, et il me serre contre lui. Nos langues glissent l’une sur l’autre en une danse parfaitement rythmée. Pas de dérapage malvenu ou de problème de coordination, nous sommes faits l’un pour l’autre. Mon ventre se noue d’une délicieuse impatience. Il me saisit les cheveux à pleines mains, et la douleur délicieuse me descend droit dans les seins et l’entrejambe. Je me cambre et presse la poitrine contre la sienne en quête de la sensation de friction dont j’ai besoin. Sa main quitte mes cheveux et coule contre mon dos. Il dénoue la ficelle de mon Bikini d’un simple geste, et ses doigts remontent pour défaire le nœud sur ma nuque. Le soutiengorge tombe entre nous, et nos corps se rapprochent, peau contre peau. La chaleur de sa poitrine irradie dans la mienne. Je sens ses muscles jouer contre mes tétons, et une vague de plaisir me saisit. Il m’entoure de son bras puissant et me saisit les fesses. Il me hisse vers lui, et ’entoure sa taille de mes jambes pour qu’il me porte dans le couloir. Sans cesser de l’embrasser, je lâche un cri de surprise en me sentant flotter avant d’atterrir dos sur son lit. Sur le bord, il dévore mon corps, seins nus, puis défait la ceinture de son bermuda. Il baisse les yeux vers mon ventre et s’arrête à la taille de mon pantalon de lin. — Faut retire re tirerr ça. Les chaussure chaussuress aussi. aussi. Je suis allongée sur le dos, et un u n comb combatt attant ant accompli, accompli, de deux fois ma taille, se tient sentiments au-dessus de moi. sa Pourtant, quidans commande. Blakeena plus prouvé mes étaient priorité.c’est Et lamoi faim son regard, de que son corps qui répond très visiblement à mes charmes, me donne l’impression d’être sexy et dominatrice. Je tends te nds un pied vers lui. — Non, non, tu le fais. Il sourit de biais et se mord la lèvre. Je l’observe avec envie, rêvant de plonger moi aussi les dents dans cette chair rebondie. Je me lèche les lèvres en savourant le parfum de sa langue qui s’attarde sur la mienne.
Son bermuda est dangereusement bas sur ses hanches. Quelques boucles châtain clair sous son nombril disparaissent sous la ceinture. Je regarde ses muscles jouer quand il retire une sandale compensée puis l’autre. Je le dévore des yeux avec une satisfaction gloutonne et j’observe son tatouage. Il représente le monde percé d’une ancre et paraît dessiné en trois dimensions.
Les ombres détaillées contiennent tellement de nuances de gris qu’elles semblent réalisées en couleurs. Incroyable. Un aigle se dresse au sommet du monde et déploie fièrement les ailes. Au-dessus, en lettres capitales, je lis « Semper Fidelis ». J’en connais le sens, « toujours loyal ». Mais sous le motif, sur ses côtes, je déchiffre une autre locution en lettres élégantes : « Si vis pacem, para bellum ». Qu’est-ce que cela signifie. Il doit y avoir une histoire cachée sous cela, et je compte bien… Ooooh ! Les mains puissantes de Blake décrivent des cercles sous mes pieds. Je laisse tomber tom ber la tête têt e contre le matelas. — Mmm, Mmm, c’est bon. bon. Il rit avec av ec une fierté fierté un peu arrogante. — T’as T’as rien vu, la Souris. Tu Tu n’as pas pas fini de trouver trouve r ça bon. bon. Mon ventre se contracte. Je sais qu’il s’est mis au défi de changer mon incapacité à jouir, mais j’espère qu’il ne sera pas trop déçu quand il verra que c’est impossible. — Hum… N’en attends att ends pas trop. On parle quand qua nd même même de seize années de mauvaises habitudes. — N’oublie jamais, la Souris. On n’ira pas plus loin que ce que tu es prête à faire. Tu peux me faire confiance. confiance. C’est tout. C’est comme ça, avec Blake. Je peux lui faire confiance. C’est absurde de me fier à un mec comme lui, mais je le fais pourtant. Quand il me dit que je suis en sécurité, que je peux lui faire confiance… je le crois. Au plus profond de mon âme, je le crois. Il pose un genou entre mes jambes sur le lit et se penche vers moi. Son corps massif me recouvre, et je m’enfonce dans le matelas. Prisonnière. J’ai la bouche sèchee et sèch e t je lutte pour pour respirer. I l fronce les sourcils comme comme s’il lisait ma panique. panique . — Merde ! Il roule sur le côté et sur le dos, puis m’attire sur lui. — Je ne suis pas lui.
Je prends une resp re spirat iration ion hachée. hachée. — Je sais.
Bon Dieu, jjee llee ssais ais ! Mon cœur s’apaise, et je l’enlace. La chaleur de nos peaux éveille mon envie de le goûter. Je fais glisser les lèvres contre sa peau bronzée. Ce n’est pas normal qu’un homme si puissant et intimidant soit aussi doux. Je descends et me
concentre sur son tatouage en lui embrassant les côtes. Il grogne et roule des hanches sous moi. Je souris de de son impatie impatience. nce. — C’est très beau. Je le regarde re garde sous mes mes cils baissés baissés et m’aperçois m’aperçois qu’il m’ob m’observe serve.. Ses yeux verts, éclatants, brillent d’envie. — Pas autant aut ant que qu e ce que je regarde. rega rde. Ce compliment compliment me tord le ventre. ve ntre. Je plonge les lèvres lèvr es contre son torse. torse. — Cette Cett e phrase, qu’est-ce qu’elle veut veu t dire ? Je retiens retie ns mon mon souffle souffle en couvrant le tatouage tat ouage de baisers, espérant qu’il soit assez détendu pour me révéler un peu de son passé. Je redresse le menton et je vois qu’il me contemple toujours. toujour s. — « Si tu veux ve ux la paix, prépare la guerre gu erre.. » Il affiche un air sérieux et je me demande quelle est son histoire. — Ce qui veut ve ut dire ? — Ça veut ve ut dire « bats-toi bat s-toi ». Bats-toi pour avoir tout ce que qu e cette cet te vie peut t’offrir de bon. Ne cesse de te battre que lorsque tu l’as obtenu. Oui. Exactement. Où était-il, il y a dix-sept ans, quand tout le monde me répétait de « faire ce qu’il fallait » ? J’avais des projets, des rêves. Je n’aurais amais renoncé à Rose, mais j’avais d’autres choix. J’aurais pu me battre davantage pour ce que je voulais, au lieu de me plier à ce que tous les autres avaient décidé pour moi. Ses mots me rappellent qu’il n’est pas trop tard. Il n’est amais trop tard pour se battre pour son avenir, se battre pour avoir la paix. Une vague de satisfaction m’envahit. Ma bouche entrouverte parcourt ses côtes usqu’à son nombril, et je pointe la langue pour savourer le parfum un peu salé en chemin. Il ferme les mains sur mes cheveux, et je sens entre mes seins la preuve de l’effet l’effet que lui font mes petites petites a attentions ttentions.. Une faim sauvage s’empare violemment de moi. Ce désir dévorant déferle en moi, me poussant à me repaître de lui jusqu’à la satiété. Je continue à descendre descendre en le regardant re gardant toujours tou jours dans les yeux.
— Blake, je veux veu x te goûter. goûte r. — Tu décides, décides, ma belle. belle. Son sourire sourire tendu t endu confirme confirme l’inquiétude l’inquié tude dans ses yeux. Perplexe face aux signaux contradictoires qu’il m’envoie, je me redresse en frottant ma poitrine nue contre lui.
— Arrête Arrê te de t’en faire fair e pour moi. Je suis une grande fille. fille . Je sais ce que q ue je veux. v eux. (Je dépose un tendre baiser sur sa bouche pour le rassurer.) C’est toi que je veux. I l ferme les yeux yeu x un moment moment puis plonge plonge le regard re gard dans le mien. — Promets-m Promets-moi oi que ça ne gâchera rien rie n entre nous. Si tu n’es pas prête ou si… — Promis Promis.. Je prends son menton carré carré dans ma ma main et glisse glisse un doigt contre contre le duvet duv et dru de sa joue. Tellement beau… — Et Et maintenant je peux peu x ? — Je ne te dirai jamais non, non, la Souris, Souris, murmure-t murmure-t-il. -il. Jamais. Jamais. I l m’entour m’entouree la tête t ête des mains mains pour m’attir m’attirer er dans un baiser passionné. passionné. Nos langues s’emmêlent, et le désir rapproche nos corps étroitement. Nos hanches roulent, nos mains mains s’éga s’égarent, rent, des gémissements gémissements et des hoquets haletants hale tants emplissent la chambre. Il s’assoit et m’attire contre lui pour que je le chevauche. Il se penche pour sucer un téton, profondément. Je me déhanche en signe d’approbation. Mon corps s’échauffe, et j’ai l’impression que je vais m’enflammer sous l’effet de cette bouche experte. — Blake… — Il faut enleve e nleverr ça. Il tire sur la ceinture de mon pantalon. Heureusement, ce sont de simples ficelles, et je les dénoue rapidement pour qu’il puisse glisser la main dans l’ouverture. Lorsque ses doigts passent sous la culotte de mon maillot, je laisse tomber la tête en arrière en e n ronronn ronronnant. ant. — Que tu t u es belle ! (Il (I l glisse deux doigts en moi, moi, et j’en ai le souffle coupé.) Tout Tout en toi est tellem te llement ent parfait. La main toujours entre mes jambes, il se laisse tomber sur le lit. Je regarde son bras posé posé sur son abdomen abdomen impressionnant. impressionnant. Ses muscles roulent alors qu’il qu ’il bouge les doigts, et mon ventre se comprim comprimee encore, e ncore, me me propulsant à la limite de la folie. Il me prend par la nuque et m’attire vers lui. J’ai la tête qui tourne. Avide, je redresse les jambes et, aidée de sa main libre, je retire mon pantalon et le bas du
Bikini. Je suis totalement nue, nue , exposée, exposée, mais mais je ne me me sens ni ni vulnérable vulné rable ni honteu honteuse. se. Je me sens désirée, adorée, choyée. Ses doigts bougent en gestes tendres et sensuels. — Bon sang, regarde-toi !
Il contemple mon visage. Je suis surprise qu’avec toute cette chair exposée il choisiss chois issee cet endroit-là… — Tes yeux…, yeu x…, ils sont sont tellement telle ment sexy ! Je suis complètement complètement dénudée devant lui, mais c’est ce détail ordinaire qu’il remarque. J’essaie de sourire mais échoue. J’ai les nerfs à vif, la peau frémissante frémiss ante,, et mon mon besoin de lui me pousse toujours tou jours plus loin. Je saisis son sexe soncomme bermuda ede t me retiens re tiens de reculer r eculer en constat consde tatant ant sa taille. Je raffermis masous prise, sur et l’acier chauffé. Un sifflement plaisir aillit de ses lèvres. Je le caresse et me penche sur sa bouche pour aspirer le grondement profond profond qui monte de sa gorge. gorge . Ses abdominaux se tendent et se relâchent au rythme de mes caresses. Je m’écarte pour le regarder, mais il poursuit mes lèvres et me retient près de lui. Son baiser se fait plus pressé, comme si rien de ce que je lui donne ne pouvait le rassasier. — Je n’en peux peux plus. I l me prend par par les le s hanches hanches pour m’attir m’attirer er sur lui. lu i. Il glisse sous moi et me guide vers la tête de lit. Ses lèvres descendent entre mes seins, contre mes côtes, sur mon nombril, excitant au passage toutes les zones érogènes é rogènes possibles. possibles. Oh, waouh ! Cette nouvelle position libère un million de papillons dans mon ventre, qui colonisent tout mon corps. Je m’empare de la tête de lit et me redresse tandis qu’il continue à descendre. Je suis perdue dans un océan de sensations, vibrant sous son contact et le suppliant de m’en m’en donn donner er davantag dav antage. e. La caresse tendre de ses lèvres est comme un murmure sur ma peau, juste audessus de mon entrejambe. Je sens les mouvements de sa bouche et ses petits coups de nez. Je suis perdue, dans un tourbillon d’extase. Je sens ses ses doigts doigts se refermer sur mes mes fesses. fesses. — C’est quoi, cett cettee merde ? Mes muscles se tendent brusquement quand je comprends ce qu’il a vu. Oh, bordel bord el !
Blake
Elle essaie de s’échapper, mais je plaque les mains sur ses hanches pour la
maintenir en place. La cicatrice dentelée, bien en dessous de son nombril, capte mon regard. Je connais ce genre de marques, elles sont habituelles dans la vie d’un combatta combattant nt professionnel. professionnel. Mais une cicatrice à cet endroit, si proche proche de… Cet enfoiré ! La La fureur, brûlante et spontanée, afflue dans mes veines. — Que s’est-il passé passé ? J’aboie ma ma question que stion com comme me une accusation, pas une interrogation. interrogat ion. Elle essaie encore se défiler, je la bascule sur le dos, mes épaules entre ses jamb jambes. es. Je ne luide lâche lâ che pas lesmais hanches. — Blake ! Je remarque remarqu e le ton de m mise ise en garde dans sa voix. — La Souris, ne t’inquiète t’inquiè te pas. Je te lâcherai. (Je pose pose un baiser délicat sur sa cicatrice.) Je suis juste curieux. Elle donne une ruade puis pose pose un bras sur ses yeux. ye ux. — Je me me suis laissé laissé prendre par l’action et j’ai oublié. Bon sang sang ! Je glisse le doigt le long de la marque argentée arge ntée et j’embrasse j’embrasse la peau autour. aut our. Qu’est-cee que Qu’est-c qu e ça peut être ? Trop grand grand pour pour une marque de couteau, bâclé bâclé pour une marque de chirurgie. chirurgie. — Ne me cache cache rien. Que s’est-il passé passé ? Ses muscles crispés se détendent un peu à ce murmure. Je continue à caresser la peau tendre sous mes lèvres pour la calmer, la suppliant en silence de me faire confiance. Je ne bouge plus, ne cherche pas à la toucher plus bas, prêt à rester entre ses ambes le temps qu’il faudra pour qu’elle se confie. Si Stew lui a fait ça, je le traquerai comme un porc et l’éviscérerai sans hésiter. Je ne lui dis rien de cela, cons co nscient cient que ce genre ge nre de coup de de colère ne peut que la faire fuir. — Cicatrice de césarienne, finit-elle par murmure murmurer. r.
Oh, merci mon Dieu ! Mon souffle s’apaise, et j’observe sa peau. On pourrait croire que l’opération a été réalisée au cutter… La ligne n’est pas droite, la peau est boursouflée, comme si elle avait mal cicatrisé à certains endroits.
— Pourqu Pourquoi oi ? C’est une question stupide, mais je ne connais rien aux histoires d’accouchement. Elle s’éclaircit la gorge. gorge . — Je suis petite. petite . Alors à seize ans a ns j’éta j’étais is encore plus fine. fine. Axelle faisait presque
quatre kilos et demi. — Bon Dieu de merde, la Souris ! Je n’y connais connais rien en bébés, mais les poids, poids, c’est mon mon rayon. Un gamin de quatre kilos et demi sortant de ce corps fluet ? Je reprends mes baisers en espérant dissimuler ma grimace, et je passe les lèvres le long de la ligne. — Est-ce Est-ce que ça fait mal ? — Non. C’est difficile difficile à expliquer, explique r, comme comme un engourdissement. engourdissement. (Elle (Elle émet un rire sec.) Je suppose que c’est la première fois que tu te retrouves nu avec une mère. (Elle (Elle pose les mains sur son visage et e t grogne.) grogne .) C’est embarrassant. Elle a raison, je n’ai jamais été avec une mère. Je m’abstiens de préciser que j’ai toujours refusé les moindres rapports avec les femmes qui avaient des enfants. J’ai pu, à l’occasion, l’occasion, draguer drague r une nana avec ave c un gamin sans le deviner, deviner , mais je n’avais jamais vu de cicatrice pareille. Je m’en serai souvenu. Je remonte contre son corps corps et retire ses mains. mains. Elle Elle me regarde, mal à l’aise. — Non, je n’ai jamais couché couché ave avecc une mère mère.. Elle lève les yeux au ciel, et je lui prends les bras pour éviter qu’elle ne se couvre co uvre de nouveau. nouveau . — Les cicatrices cicatrices ne sont sont pas laides, Layla. Elle sursaute, et le son de son nom dans ma bouche semble retenir son attention. Mais je veux qu’elle sache que je suis vraiment sérieux concernant ce que je m’apprête m’apprête à dire. — Ce sont sont des marqueurs. marque urs. I ls rappellent les expériences expérie nces que nous avons traversées, suffisamment importantes pour laisser une empreinte à vie. Je contemple son corps corps nu et parfait, et e t je fais glisser mon doigt doigt directement directe ment de sa gorge à la cicatrice. — C’est un rappel de de ce que tu as et de ce que qu e tu as a s traversé trave rsé pour en arriver arrive r là. Il n’y a rien de laid là-dedans. Ses yeux brillent, et elle passe la main dans mes cheveux, puis contre ma nuque. — Oui, ça ça me plaît. plaît.
— Moi aussi, ça me plaît, dis-je dis-je avec ave c un soupir avant ava nt de glisser la main plus bas. — Je suis soulagée que q ue… … Oh, mon mon Dieu ! Elle laisse échapper un souffle que j’attrape du bout des lèvres. Tout ce que j’apprends sur sur elle, elle , le bon et le mauvais, ne fait que la rendre plus
attirante. Je me suis juré de rester à l’écart des nanas avec enfants pour tellement de raisons… Mais je m’aperçois que ses qualités les plus sexy viennent de sa maternité. Sa patience et sa détermination pour redresser ses torts envers sa fille. Son inquiétude pour la stabilité d’Axelle. Sa capacité à aimer. Je n’ai amais rencontré quelqu’un de si complexe, et pourtant d’une beauté si simple. Je la veux, ve ux, elle, tout entière e ntière.. Je couvre son corps de baisers, et e t elle gémit quand qua nd je repose les lèvres lèv res sur sa cicatrice. Cette fois, je ne m’arrête pas. J’ouvre ses cuisses et me glisse entre ses ambes pour pour en passer une sur mon mon épaule. épaule . Et là je m’abandonne. Je plonge en elle, elle , la bouche ouverte ouve rte.. Mmm . Un pur délice, si doux. Elle prend une inspiration brève, se crispe, puis se détend quand je me régale d’elle. Incapable de détacher mes yeux de son regard tordu de plaisir, je l’observe sans me cacher. Elle ferme les poings sur les draps, et ses gémissements m’encouragent à aller plus profondément. J’enfonce les doigts dans ses fesses pour incliner ses hanches. Plus fort, plus profond, encore. Elle est e st à bout de souffle, et sa poitrine souple se soulève et s’abaisse s’abaisse de plus en plus vite. — Serpent… Ma queue frémit quand elle souffle mon surnom comme ça. Je n’ai jamais autant désiré pénétrer une femme de ma vie. La peau me tire, et la vague qui monte sous la surface menace de se libérer dans une explosion. Je retire une main de ses fesses et glisse mes doigts en elle. Elle hoquette une sorte de geignement. Elle roule des hanches, se presse contre ma main, et ma langue se fait plus insistante. Je me concentre sur les signes que m’envoie son corps. Elle est si proche, proche, mais, contra contrairement irement à la nuit dernière, derniè re, elle ne se retient ret ient pas. Encore Encore deux secondes, et ma nana va s’enflam s’enflammer. mer. Je me retire. ret ire. Je ne veux v eux pas arrêter, arrê ter, mais je suis impatient impatient de sent sentir ir sa chaleur m’engloutir. Elle se redresse, et je monte sur elle. Elle prend ma tête et m’embrasse. Je l’allonge sur le dos et m’installe sur le côté, puis je roule en l’entraînant pour qu’elle se retrouve au-dessus de moi. Elle suce ma langue et grogne. Son parfum emplit nos bouches.
J ouvre le tiroir de ma table de chevet et en un temps record je retire ret ire mon mon bermuda et passe un préservatif. — Ma belle belle ? dis-je entre mes baisers. Je n’irai pas plus loin tant qu’elle q u’elle ne m’implorera m’implorera pas. — Demande-moi. Demande-moi. — Je t’en prie, souffle-t-e souffle-t-elle lle en enfouissant la tête têt e dans mon cou.
— Dis-le, ma Souris. (Je glisse la main entre ses jambes.) jambes.) J’ai besoin de l’entendre. Elle se balance contre mes doigts. — Oui, je te veux veu x en moi. moi. — Je le veux veu x aussi. Je lui saisis les hanches et la place au au-dessus -dessus de moi. moi. — Demande-moi Demande-moi enc encore. ore. — Je suis vide sans toi, murmure murmure-t-elle -t-elle en me mordillant mordillant le lobe de l’oreille. Blake, s’il te plaît. Elle se redresse et plonge le regard dans le mien. Elle me chevauche, se dresse sur les genoux, puis descend lentement, me prenant doucement. Elle se mord les lèvres lèv res et fronce fronce les le s sourcils. sourcils. Je la tiens tie ns par les hanches hanches pour pour la soutenir. — Parle-moi. — Je vais bien. Mais Mais il est très gros. — Tu essaies e ssaies de m’avoir avec av ec tes te s complim compliments, ents, la Souris ? (Je ris et l’attire l’attir e vers v ers moi pour pour un long l ong baiser humide.) C’est bon quand tu m’envelopp m’enve loppes es si étroitement. étr oitement. Elle se redresse, contrôlant la pénétration jusqu’à ce que nos corps soient totalement connectés. J’attends qu’elle s’ajuste, et je profite de ce temps pour la caresser et l’embrasser. Elle passe les mains sur mes épaules, mes bras, ma poitrine. Après quelques minutes, elle commence à bouger. Les roulements lents de ses hanches hanches alte alternent rnent avec av ec de longs mouve mouvements ments de de haut hau t en bas. Ma poitrine se serre, quelque chose d’intense roulant au plus profond. Ce n’est pas juste un couple d’adultes consentants qui passent du bon temps dans une chambre. Entre nous, je sens un lien, permanent. C’est dans la façon dont nos yeux yeu x ne se quitt q uittent ent pas. La stimulation visuelle v isuelle de ce corps menu qui possède possède le mien est plus que je ne peux supporter. Ses hanches étroites sont écartées sur les miennes. Sa silhouette délicate est arc-boutée sur moi et bouge au rythme de mes coups de reins. Elle accélère, et de petits bruits glissent de ses lèvres pour me transpercer
directement les tripes. Mon ventre se raidit, et la libération que je retiens avec peine resurgit, re surgit, au bord de de l’explosion. Je m’empare m’empare fermement de ses hanches et lutte lutt e contre l’envie de l’attirer l’attir er violemment contre moi pour l’empaler encore et encore, jusqu’à ce qu’elle crie mon nom. Je serre les dents. C’en est trop. Ce qui se passe sous ma taille est submergé par ce qui se trame plus haut…
— La Souris, bébé… — Plus fort.
Oh oui ! Je Je m’assois et j’active les hanches, manquant de la faire tomber. Elle se tient à mes épaules, et je prends les commandes. Chaque déhanchement menace d’avoir raison de ma volonté et de déclencher mon orgasme. orgasme. Elle laisse tomber la tête en avant et se cache le visage contre mon cou. — Tu es en sécurité avec ave c moi, moi, toujours. (Je lui mordille mordille l’épaule.) l’épaule .) Ne te cache pas, ma ma belle. belle . (Je sens son corps corps se contracter contre le mien.) Montre-moi. Montre-moi. Elle se redresse et me regarde. — Blake, je… — Laisse-toi aller. Elle hurle mon nom en un hoquet qui tient du grognement. Ce son fait exploser mon orgasme, mais je le retiens de justesse. Son corps se convulse contre moi. Elle me possède au plus profond et tombe entre mes bras. Ses doigts se plantent dans mes biceps pour me tenir aussi étroitement que je la tiens. Je me penche un peu en arrière et j’embrasse ses lèvres entrouvertes alors qu’elle est submergée par la jouissance. Les lèvres rouges, les yeux clos, elle roule contre moi et laisse tomber la tête sur le côté en gémissant. Magnifiquement satisfaite et détendue, ma nana, forte et extraordinaire, qui a traîné des blessures sexuelles depuis ses seize ans, vient de s’abandonner dans mes bras. Ma poitrine semble trop étroite pour contenir toute la fierté qui m’enva m’ envahit. hit. Je la fais tourner, tou rner, sur le dos, ce ce que qu e je m’éta m’étais is promis promis de ne pas faire et me place au-dess au-de ssus us d’elle. — Tu as réussi, bébé. Et, bon Dieu, Die u, c’était incroyablement incroyablement chaud. Tu n’es pas brisée, tu es parfaite. Je dois tout de même même m’assurer m’assurer que de se sentir sent ir en dessous dessous ne réveille rév eille pas de mauvais souvenirs. — Ça va ? Elle m’adresse m’adresse un sourire languissant et me caresse les épaule épauless et le cou. — Oui.
Je me replace et la pénètre. pénèt re. — Bien, parce parce que qu e je n’en ai pas tout à fait fini avec ave c toi. Elle gémit et se cambre. Incapable de me passer de ses lèvres, je me penche sur un coude et dévore sa bouche. Nos corps bougent de concert, de plus en plus vite. Ses jambes m’entourent étroitement les hanches. Nos mains et nos lèvres caressent et explorent nos corps
en une totale perte de contrôle. Elle rompt notre baiser et pousse un gémissement si profond profond que je le l e sens jusque dans m ma a bite. Et c’est à mon tour. Je plonge le regard rega rd dans le sien, le souffle rauque rau que,, et je la prends encore au rythme de mon orgasme. La tension quitte mes muscles, et le monde entier semble disparaître en même temps. Les inquiétudes et les peurs concernant ce qui se passe entre nous n’existent plus. La seule chose importante est qu’elle soit là, allongée sous moi, les yeux fermés, un sourire doux sur les lèvres. Elle est toute à moi. — La Souris, je suis…
Je suis quoi ? Dingue de toi ? Accro à toi ? Amo… Non. Pas vrai ? — Waouh, maintenant, je comprends comprends pourquoi tu es si populaire populaire auprès des femmes ! Comment est-ce qu’elle peut m’imaginer avec d’autres après ce qu’on Pardon ? Comment vient de faire ? Je roule sur le côté en espérant qu’elle qu’ell e ne le pensait pas. Je passe passe les jambes sur le bord du lit, je lui tourne le dos et je jette le préservatif dans la corbeille près de mon lit. — Je n’arrive pas à croire que j’ai eu un orgasme, glousse-t-elle derrière moi. moi. Monsieur Mons ieur Daniels, laissez-moi vous féliciter pour votre immense immense talent ta lent ! Je n’aime pas le ton insouciant insouciant de sa voix. Cette Cett e seule expérience sexuelle a ébranlé les fondations d’absolument tout ce que je pensais savoir. Et la voilà qui rit, comme comme si ce n’était rien de plus qu’un qu ’un orgasme ? Je récupère mo mon n bermuda bermuda sur le sol et l’enfile. — Ouais, c’éta c’était it cool. C’est tout ce ce que je trouve à dire ? — Cool ? C’était incroyable ! J’entends un froissement froissement de draps, elle doit se leve le verr en quêt q uêtee de ses vêtements, vê tements, mais je ne peux pas me résoudre à la regarder. — Je n’ai jamais rien ressenti r essenti de pareil. pare il. Maintenant, Maintenant , je comprends comprends pourquoi les le s
femmes se jettent sur toi. Merde, mais mais qu qu’es ’est-ce t-ce qu quii ssee pa pass se, llà à ? Je secoue la tête têt e et me pince pince l’arête l’arêt e du nez en essayant de retrouve ret rouverr mes repères. — Tu vas bien bien ? Tu as mal à la tête ?
J’entends sa sa voix anxieuse tout près de de moi. J’ouvre les le s yeux. Elle Elle a remis son son panta pantalon lon et cache sa sa poitrine de ses mains mains.. — Mal de de tête, tê te, oui, sûrement le soleil.
Conneries ! Mais Mais peu importe. — Quelle heure heu re est-il ? Je devrais dev rais sans doute rentrer. rent rer. Je n’arrive pas à croire croire ce qui se passe, putain de merde ! Je me lève, lève , passe passe un tee-shirt, puis j’enfile j’enfile mes chaussures. chaussures. — OK, OK, je te reconduis. — Tu es sûr que tu t u vas bien ?
Non, je ne suis pas sûr que je vais bien, bordel ! — Super. Tu Tu es prête ? Elle hoche hoche la tête t ête et s’éloigne. s’éloigne. Je ne la suis pas tout de suite et regarde le lit. Il y a quelque que lquess minutes minute s à peine, cet endroit était éta it tellement telle ment plein de promesses, promesses, de possibilités d’avenir. De quoi bousculer ma putain de vie. Mais maintenant le lit est vide, vi de, couve couvert rt de draps tordus, reflet de ce que qu e je ressens au fond de de moi. Elle minimise notre expérience et me relègue au rang de connard de base, où elle m’avait rangé lors de notre rencontre. Elle se rabaisse au simple rôle de coup d’un soir soir sans conséque conséquence, nce, dont dont il ne restera rester a rien rie n sinon, sinon, comme comme elle le disait ellee llemême, mêm e, une vieille v ieille capote dans ma ma poubelle.
Chapitre 19 Layla
Je n’arrive n’arr ive pas à croire que c’est arrivé. arriv é. C’est enfin arrivé ! Avec Avec un homme, un bel homme, homme, pour la toute tout e première fois. Je flotte dans l’extase post-orgasmique, post-orgasmique, saisie d’une sensation de pouv pouvoir. oir. Pour parfaire mon séjour au nirvana, je n’ai pas entendu une seule fois Stewart dans ma tête. Les mots pleins d’assurance de Blake ont noyé les tentatives d’attaques internes. Est-ce que ce pourrait être une révolution dans mon processus de guérison ? Tout est si nouveau. nouve au. Une U ne relation rela tion sexuelle selon mes mes désirs. Pas Pas parce que c’est mon devoir, mon obligation, mais par choix. Je prends une profonde inspiration, sourire aux a ux lèvres. lèv res. Je ne m’en suis pas pas départie depuis… Soupir… Soupir… Mon corps fredonne encore ! Le souvenir de ce qu’il a fait avec ses mains, sa bouche, son… Waouh ! Une Une vague d’excitation s’empare de moi. Une fois que tout a été é té fini, je n’avais pas les idées claires. claire s. Sinon, Sinon, j’aurais demandé à recom re commenc mencer er ! J’imagine que c’est pour le mieux, cependant. I l est resté silencieux sur le J’imagine chemin du retour, et nous n’avons pas discuté à la porte, comme d’habitude. Il a dit qu’il avait mal à la tête, t ête, mais quelque ch chos osee me dit que c’ c’est est autre aut re chose. chose. Prise Prise par mon succès sensuel, je n’avais pas réfléchi aux conséquences que pourrait avoir, pour lui, le fait de coucher avec l’assistante de son patron. Ou alors ma cicatrice de césarienne l’a fait paniquer ? Oh non ! Et Et s’il m’avait trouvée horrible au lit ? L’incertitude m’assaille. Et s’il regrettait d’avoir couché avec moi ? — Je sors, sors, lance Rose Rose en entrant entra nt dans la cuisine, où je mange du beurre de cacahouète directement dans le pot. Je remballe mes pensées frénétiques frénétiqu es pour pour me concentrer concentrer sur ma fille. fille. — Non, pas question. Je lèche ma cuillè cuillère re et me ressers.
Elle s’assoit en se face de moi. Je remarque qu’elle n’a plus ce maquillage sombre dont elle fardait et qu’elle porte une chemise qui tout la couvre presque entièrement. — Maman, je sais que j’ai merdé dans les grandes largeurs, large urs, et tu dois penser que je ne suis pas capable capable de faire fair e de bons ch choix. oix. Je hoche la tête. tête . Là, elle a bon.
— Je traîne traî ne avec ave c une nouvelle fille au lycée. C’est une amie de Killian. Son numéro est sur le frigo, précise-t-elle en désignant un Post-it rose. Elle s’appelle Cara, et sa mère mère Suzanne. Suz anne. J’ai J’ai rajouté le portable de sa mère. mère. Je regarde rega rde le papier puis ma fille. — Comment Comment savoir savoir que qu e tu ne mens pas pas ? Elle se cale contre contre le dossier. — Appelle Appelle-la. -la. Ou sa mère mère.. Elles Elles te diront. Je plisse plisse les yeux et la menace de ma ma cuillère à beurre beu rre de cacahouète. cacahouète . — Si tu dis vrai, alors racon ra contete-mo moii tes te s projets de sortie. J’appellerai J’appeller ai Suzanne Su zanne et vérifierai ton histoire en la comparant à la sienne. Si tout concorde, tu pourras y aller. — On va v a voir une u ne pièce du lycée, lycée , et on ira manger une u ne pizza pizz a avec a vec des potes du groupe de théâtre. Killian sera là. Et, si tu es d’accord, Cara m’a proposé de dormir dorm ir chez elle. elle . Je vais compos composer er le numéro de Suzanne Suzanne.. Après Aprè s une conversation très t rès agréa a gréable ble avec la mère de Cara, je décide qu’Axelle me me dit la vé vérité. rité. — D’accord, D’accord, ton histoire tient la route. route . Tu peux y aller, aller , mais promets-moi promets-moi de m’appeler avant d’aller te coucher. Elle frappe fra ppe des mains mains et se lève lèv e d’un bond. — Promis Promis,, je t’appelle. Elle se précipite pour me serrer serr er fort dans ses bras. l’enlace etfière fais qu’elle mon mon possible pos pour lui communiquer communiquer combien combien je l’aime et co Je comb mbien ien je suis fière ait a itsible été ét é honnête. — Je t’aime, Axelle Rose. Rose. Elle s’écarte et m’obs m’observ erve, e, les le s sourcils froncés. froncés. — Tu ne ne m’appelles m’appelles jamais comme comme ça, ça, sauf quand tu es furieuse. furieu se. Je hausse les épaules épaule s et fais tourner t ourner une mèche mèche de cheveux cheveu x soyeux soyeu x entre e ntre mes doigts.
Je sais, mais c est ton nom. nom. Je devrais l utiliser plus souve souvent. nt.
Elle passe son sac à son épaule et m’embrasse encore. Cara arrive quelques minutes plus tard pour la chercher. Elle a l’air d’une gentille gamine, correcte, pas du genre rebelle. J’adresse un signe aux deux amies et je vais dans ma chambre passer des grosses chaussettes qui me montent aux genoux, un shorty confortable, et un tee-shirt à manches longues. Je me rends dans le salon pour m’affaler m’ affaler dans le canapé avec a vec la télé t élécom command mande. e.
Samedi soir, soir, 19 heures, heure s, et je fais du zappin za pping… g… toute tout e seule. seule . Fabuleux . Après quelques épisodes désolants de télé-réalité, je suis bien réveillée et je regarde l’horloge murale. Que peut faire une fille seule un samedi soir ? Je regarde de nouveau l’heure. Je pourrais passer voir si Mac est au Blackout , mais e n’ai pas le courage de m’habiller. m’habiller.
Ou aloooors … Un sourire en coin naît sur mon visage. Je pourrais aller chez Blake et lui faire une surprise, pour voir s’il se sent mieux. Je pourrais lui préparer à manger. Mon ventre fait des bonds à l’idée d’un bon câlin avec Blake, sa tête sur mes mes genoux devant devant la télé. Je me dépêche avant ava nt de changer d’avis. Je passe passe des chaussures et me précipite dehors. Je saute dans la Bronco, en plein vertige, vert ige, et me rends chez chez lui. lu i. C’est impulsif mais c’est mon désir. J’allume une station de radio qui passe des classiques du rock et savoure Hotel California par par The Eagle Eagles. s. J’arrive rapidement et me gare ga re avant a vant de monter monter à toutes toute s jambes jambes les marches de de son pavillon. Je frappe et sonne, sonne, souriante, souriante , trépignant d’impatience. d’impatience. J’entends de la musique, mus ique, étouff ét ouffée ée mais assez assez forte pour que qu e je la perçoive perçoive derrière le panneau panneau de bois massif. massif. Il ne peut pas m’entendre m’entendre frapper. Je colle l’oreille au panneau pannea u et j’attends j’at tends la fin de la chanson. chanson. Un solo de batterie batter ie résonne, et j’essaie de l’identifier. Lorsque les vibrations de la basse s’éteignent, je sonne de nouveau, plus fort et plus longtemps. J’écoute de nouveau à la porte. La musique s’arrête. Des papillons m’emplissent le ventre. Je me lèche les lèvres, excitée à l’idée l’idée de le voir et e t de lui sauter saute r dans les bras. bras. Lorsque le loquet cliquette, je glapis pratiquement d’impatience. La porte s’ouv s’o uvre re et… e t… mon sourire sourire disparaît disparaît avec ave c mon mon enthousiasme. enthousiasme. Blake est devant moi, l’air peu aimable. Son torse nu brille de sueur, et le premier bouton de son jean est ouvert. Il est pieds nus. Merde, qu’est-ce que je viens d’interrompre ? Son regard étréci détaille mes chaussettes tubes, mes jambes, mon ventre, mes yeux. yeu x. Je secoue la tête, têt e, comme comme pour exprimer par le corps corps ce que mes lèvres lèv res n’arrivent pas à formuler. Non . Je recule r ecule et, pour la première pre mière fois, je remarque re marque une flamme flamme dans ses yeux, ye ux, que qu e
e ne peux identifier. identifier. — La Souris ? Qu’est-ce que tu t u fais ici ici ? — Tu es… heu… occupé. occupé. (Je n’arrive pas à détourner détourne r le regard rega rd du bouton dégrafé.) Je vais m’en aller. Mais je n’arrive pas à bouger. Comment peut-il me faire ça ? Il a couché avec moi cet après-midi et il est déjà
avec quelqu’un d’autre ? Une petite voix me murmure que j’aurais dû m’en douter depuis le début. Elle hurle que j’aurais dû le prévoir quand il ne m’a pas raccompagnée à ma porte. C’est ce que font les bad boys, c’est naïf d’attendre autre chose de leur part. Cette voix me rappelle qu’il ne reste plus rien de mon cœur à briser. C’est impossible. Alors, bon sang, pourquoi ai-je tout de même cette impression impression ? « Comporte-toi comme une pute, je te traiterai comme une pute. »
La ferme ! « Ce que tu peux offrir de mieux, c’est ce que tu as entre les cuisses. » — Arrête. Arrêt e. Je me bouche bouche les oreilles oreille s et prie pour que cela fasse taire le souvenir de ses insultes. Je me tourne pour fuir, mais je me sens poussée poussée contre contre le mur près de la porte de Blake. — Qu’est-ce qui se trame dans ta tête tê te ? grogne-t-il grogne-t -il con contre tre mon cou. cou. Son corps massif, en sueur, pressé si près du mien, me donne le tournis. — Rien. Je comprends comprends.. Je te laisse tranquille. tranqu ille. — Merde ! I l pose les mains sur sur mes hanches, ma ma ta taille, ille, et me caresse les fesses. — Qui a dit que je voulais vou lais que tu t u me laisses laisses tranquille tranqu ille ? Mon traître de corps répond à son contact, contact, et je me penche contre lui. lu i. — Je ne suis pas très ffine, ine, mais mais pas complètement complètement stupide non plus. J’ai peine à croire qu’il pense pouvoir me toucher comme comme ça alors qu’il a une autre aut re femm fe mmee dans son lit. Quel enfoiré ! I l me bloque sous ses hanches hanches et me prend le visage entre les mains. mains. — Tu es très trè s fine, fine, tu entends ente nds ? — Blake, une fille t’attend t’att end dans dans ta chambre chambre et toi, tu vie viens ns me raconter raconter que q ue… … Il recule brusquement, brusquement, et je vacill va cille. e. Heureusement que j’ai le dos contre contre le mur
pour m’empêcher de tomber. Ses yeux deviennent deux fentes scintillantes. — Qu’est-ce que tu t u as dit ? — Je ne suis pas pas née d’hier. (Je désigne la porte ouve ouverte.) rte.) Il I l y a une femme femme avec av ec toi.
Il regarde autour de nous puis tourne ses yeux perçants comme des poignards dans ma direction. — Tu crois que q ue j’ai une nana dans mon lit ? s’indigne-t-il s’indigne-t-il en posant posant les mains bas sur ses hanches avant de laisser tomber sa tête. Incroyable, putain ! Je m’écarte du mur. mur. — Que veux-tu ve ux-tu que je crois, Blake ? J’arrive sans prévenir, préve nir, et tu es… (Je désigne dési gne d’un d’un geste la zone entre sa braguette braguet te et e t son visage.) visage.) Tu es tout en sueur, sueu r, torse nu, avec cette aura de sexe intense et d’orgasm d’orgasmes es sauvages. Ses yeux écarquillés croisent les miens. — Sexe et orgasmes ? Je redresse les épaules épaule s et le menton. — Tu m’as m’as com comprise. prise. Ses lèvres frémissent et ses yeux étincellent, assombris, hypnotiques, et je dois m’appuyer m’ appuyer contre le mur. — Viens là, la Souris. — Ha ! Pas Pas question ! Mes pieds me me démangent pourtant de courir dans ses bras. Il tend une main, incline la tête et m’adresse toujours ce regard irrésistible. — Viens. Je secoue la tête, je ne dois pas me fier à sa voix. Maudit soit-il ! Je — Rebelle, Rebelle , marmonne-tmarmonne-t-il il en e n laissant la issant retomb re tomber er sa main. Tu t’amènes chez moi, moi, toute sexy dans tes chaussettes montantes, ton short qui laisse voir tes petites fesses de de rêve, rê ve, et e t même pas de soutif’… devant nt ma poitrine. Merde ! J’ai oublié d’en mettre un . Je croise les bras deva — Je veux veu x bien faire un effort, ma belle. Mais vu ton attitude att itude après qu’on a couché ensemble ensemble j’ai besoin que tu en e n fasses fasses un aussi. au ssi. — Mon attitude, att itude, à moi moi ? (Je repense à l’après-midi.) l’après-midi.) C’est toi qui as paniqué, paniqué , probablement effrayé que ton numéro deux se pointe en avance et me découvre
entre tes draps. — Et c’est reparti. repart i. (I (Ill secoue la tête, têt e, prend une profonde profonde inspiration inspiration et expire puissamment.) Chaque fois que j’essaie de te prouver que tu as tort sur mon compte, com pte, tu passes ton armure et e t me balances ce cliché cliché de merde en pleine gueu g ueule. le. Il a raison. C’est exactement ce que je fais. Mais pourquoi ? — Ne me dis pas pas que tu ne l’as pas senti, reprend-il repre nd-il en faisant un u n pas vers moi.
Cet après-midi, on n’a pas seulement couché ensemble, la Souris. (Il se rapproche.) J’ai eu mon lot de sexe dans la vie, mais rien qui ait créé des liens irrésistibles. Pourtant, te revoilà. Oui, me revoilà. — Pourqu Pourquoi oi es-tu revenue rev enue ? I l y a de l’espoir contenu contenu dans sa sa voix. v oix. — Je ne sais pas, je… — Réponds Réponds,, la Souris. Pourquoi tu es e s là ? — Je… je voulais voula is te demander demander si tu regarderais regarder ais la télé avec a vec moi. Il me répond d’un sourire spectaculaire qui me leste le cœur. Je déglutis avec peine en contemplant l’éclat de ses yeux. — Bonne réponse, réponse, ajoute-t-il ajoute-t -il en finissant finissant de se se coller à moi. moi. Tu Tu as gagné. I l glisse les doigts dans dans mes mes cheveux cheveu x et observe mon visage. visage . Je cale les mains derrière derrièr e sa nuque. nuqu e. I l se penche et approche approche les lèvres lèv res des miennes, mais mais il me manqu manquee une réponse et je me détourne. Il grogne et laisse tomber le front contre mon épaule. — Merde, quoi encore encore ? — Pourqu Pourquoi oi es-tu à demi nu et en e n sueu sueurr ? Il s’ s’écarte écarte un u n peu mais évite mon regard. — Et Et pourquoi ton jean est-il déboutonné ? Une grimace tord son visage, et je vois de la honte. Il n’a jamais vraiment dit qu’il n’y avait pas de femme dans la maison. La nausée me retourne l’estomac. — Est-ce Est-ce qu’il y a une femme femme chez toi ? Il roule la tête en arrière, arrière , regarde le ciel, puis puis plonge plonge les yeux dans les les miens. miens. — Tu ne ne comprends comprends pas. Mon cœur cœur bat la chamade, et j’entends mon ssang ang gronder dans mes mes oreilles. oreille s.
— Je ne comp comprends rends pas pas ? Alors explique-mo explique -moi, i, Blake. Je crie, et j’attire j’att ire probablement probablement l’attention l’att ention des voisins, voisins, mais je m’en m’en moque moque.. — Tu fais comm commee si je ne t’avais t’ava is pas bien traité trait é cet après-midi, après-midi, mais mais combien combien de tempss as-tu mis temp mis avant de regarnir rega rnir ton lit ? Une heure ? Deux ? — La Souris…
— Arrête. Arrêt e. Je me détourne dét ourne et e t me dirige vers ve rs ma voiture. voiture . Il ne me retient re tient pas. Pas Pas quand qua nd je passe les murs du pavillon, pas quand j’arrive aux marches du parking, pas quand je suis presque à ma voiture. Mes yeux se mettent à brûler. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je croyais qu’il voulait de moi, mais… Je ferme les yeux pour ne pas laisser couler mes larmes. Perturbée et tremblante, je cherche mes clés près de la Bronco. Elles me glissent des doigts. — Bordel ! Je me penche penche pour les ramasser ramasser et vais va is pour pour ouvrir la portière portiè re quand qu and deux deux bras puissants m’entourent la taille par-derrière. — Merde ! Il enfouit le visage v isage dans mes mes cheveux. — Ne pars pas, je t’en prie, ma belle. (Il (I l me serre contre contre lui, comme comme si sa vie dépendait de ma réponse.) Je te dirai tout. Mais je t’en prie…, reste. Mon cœur se serre en entendant son ton sans défense. Je passe la main contre ses bras, pour qu’il me libère de son étreinte. étre inte. — Je resterai, restera i, Blake. — Ce n’est pas pas une femm femme. e. Promis. Promis. Je ne te ferais fer ais jamais ça. Tu Tu dois me croire. croire. Il parle précipitamment. Son désespoir lui donne des airs de gamin et non du combatta com battant, nt, de l’homme l’homme que q ue je connais. — Je te crois. Entrons, pour parler. Il hoche la tête et me lâche. Il me prend la main pour me conduire chez lui et une fois à l’intérieur il m’arrête dans l’entrée. Il regarde autour de lui. Pourquoi est-il aussi aussi nerveux nerveu x ? — Blake, tu me fais fais peur. Que se pass passe-t-il e-t-il ? — Je dois te montrer quelqu qu elquee chose. chose. Je ne l’ai jamais montré montré à personne et… Il regarde derrière lui, dans le le couloir. Je glisse g lisse mes mains mains moites sous mes mes bras, et l’adrénaline monte monte en flèche. Que Qu e
peut-il bien me me cacher ? — Est-ce Est-ce que ça a un rapport avec ave c ce ce que qu e tu faisais quand qua nd je t’ai interromp inte rrompu u? — Oui. C’est ça. ça. Ce que je faisais quand tu es arrivée. arriv ée. Quelque chos chosee qu’il q u’il n’a n’a jamais partagé avec av ec quelqu’un quelqu ’un d’autre d’autre ? Mon esprit esprit est mon pire ennemi, et j’imagine déjà ce qu’il q u’il pourrait dissimuler dissimuler… …
— Je suis né avec… (Il (I l passe passe la main dans ses cheve cheveux ux courts.) D’aussi D’aussi loin que e m’en souvienne… Il regarde encore derrière lui puis m’observe. Je voudrais le toucher, pour lui prouver que je suis bien là, mais ses muscles muscles sont tendus, sa silhouette rigide, et je comprends qu’il faudra se contenter de mots. — Tout Tout va bien. bie n. Tu Tu peux me faire faire confiance. Il me dévisage, les yeux plissés, pendant une éternité. — J’ai partagé parta gé avec a vec toi t oi des choses choses très intimes sur mon mon passé, passé, Blake. Je sais ce que c’est que de vouloir v ouloir cacher des choses choses ssur ur soi. Tu ne risques rien rie n avec ave c moi. moi. Il passe les dents sur sa lèvre inférieure plusieurs fois puis me prend la main et m’entraîne dans le couloir. Mon estomac fait un bond quand il s’arrête devant la porte fermée face à sa chambre. Il me place devant, son corps massif pressé contre mon dos ? Je tourne la tête pour l’observer. Il regarde droit devant lui. Ce qui se cache là est très important pour lui. J’espère seulement tenir le choc… — Ouvre la porte, porte , souffle-t-il souffle-t-il à mon oreille. Je hoche hoche la tête têt e et saisis la poignée entre mes doigts tremblants. Je calme ma respiration, tourne et pousse. La lumière est douce, mais elle suffit à me révéler le contenu de la « salle ». Son corps corps se se crispe derrière derrièr e moi.
Sainte Marie mère de Dieu…
Blake
Respire, mec. Pour la première fois depuis que j’ai rempli cette pièce, je laisse quelqu’un d’autre y entrer. J’ai l’estomac retourné et j’attends la réaction de Layla. Je retiens mon souffle alors qu’elle entre prudemment. — Oh, mon mon Dieu, Blake ! souffle-t-e souffle-t-elle lle en observ observant ant l’espace. L’émerveillement dans sa voix apaise mon cœur battant. Elle parcourt la « salle
L émerveillement dans sa voix apaise mon cœur battant. Elle parcourt la salle »première avec la grâce ange chass et, comme le soleil illuminant un coin sombre pour la fois, fois, sad’un présence chasse e les ombres. — Tu sais sais jouer de tous ? — Oui, de de tous. Sa bouche s’arrondit sur une exclamation admirative. Elle s’approche du piano, dans un coin.
— Même Même de ça ? Je hausse les épaules épaule s et m’appuie m’appuie contre contre le chambranle. — Surtout de ça. — Incroyable ! Elle laisse la isse glisser la main sur les contours noirs laqués laqu és et s’approche s’approche du mur de guitares. — Et Et celles-ci ? Je hoche la tête, tête , et elle reste re ste bouche bée bée.. — Je peux jouer de tous ces instruments. Elle secoue la tête, visiblement incrédule, et je fais un pas dans la pièce. Elle regarde la batterie et l’étudie un moment, puis elle se tourne vers moi, sourcils froncés. — Ouais, ça ça auss au ssii j’en joue. — Blake, c’est… (Elle (Elle tourne la tête, têt e, lentement, lente ment, faisant le tour de la pièce.) incroyable. Elle prononce prononce ce dernier der nier mot en un u n soupir, et je respire plus librement. Je ne sais pas pas ce que je craignais. La honte que je traîne depuis l’enfance, parce parce que je joue de la musique, est insensée. Mais c’est quelque chose que je n’ai amais eu besoin de partager avec quelqu’un d’autre. Je ressens cette peur, viscérale, que si je confie mon secret à quelqu’un il va encore falloir renoncer à ce plaisir, comm commee quand q uand j’étais j’éta is enfant. — Quand… heu… heu… comment… comment… ? Ses mots restent en suspens pendant qu’elle gratte négligemment les cordes d’une Fender Stratocaster suspendue au mur. — Tout a commenc commencéé quand qua nd j’avais j’av ais deux ans, avec ave c le piano de ma grand-mère. J’avais J’ava is entendu ente ndu une chanson, chanson, j’étais monté sur le banc et je l’avais l’a vais rejouée re jouée.. (Cela paraît si simple, et ça l’était vraiment.) Ma mère disait que mon cerveau fonctionnait à l’envers. Je ne prenais pas des notes pour les assembler en musique, mais j’entendais les le s chansons chansons achevées achevée s et les décompos décomposais ais en notes.
— Pourqu Pourquoi oi ne pas pas jouer dans un groupe ? Je m’av m’avance ance dans la salle et m’assois m’assois sur sur le canapé, le seul meuble de la pièce. Les coudes sur les genoux, penché en avant, je rassemble mes forces pour lui avouer toute la vérité. Merde, j’en suis là ! Je prends une profonde inspiration et la regarde. Ses grands yeux marron fouillent les miens, emplis d’un mélange d’admiration innocente et de curiosité. Bon Dieu, je suis prêt à tout lui dire quand qua nd elle me regarde rega rde com comme me ça !
— J’ai joué du piano jusqu’à j usqu’à ce que q ue mon mon père me fasse enleve e nleverr et e t enrôler dans une école militaire. Ma mère aimait l’idée que je joue. Elle appelait ça un « don ». (Je regarde le tapis, incapable de soutenir son regard.) Mon père m’a interdit de continuer. co ntinuer. Il m’a m’a traité tra ité de fiotte, fiotte, de tapette, t apette, parce que je faisais ce ce que q ue j’aimais. j’aimais. Il Il ne lâchait pas ma mère parce qu’elle m’encourageait. Après des années à le regarder la maltraiter verbalement, je l’ai suppliée d’arrêter de prendre ma défense. J’avais onze ans. J’ai essayé d’arrêter de jouer, mais, bordel… (Rien ne me calmait la musique, et bon je revis ces instants où j’essayais en puis vain d’étouffer macomme passion.) Pendant un moment, j’ai pu jouer en cachette, ma mère m’a balancé. (Je hausse les épaules.) Il m’a emmené dans cet endroit, sans instru instruments, ments, où où on pratiquait pratiq uait les punitions corporelles. corporelles. Elle s’approche s’approche du canapé cana pé mais reste debout. — Quel enfoiré ! Sa petite silhouette, adorable avec ses grandes chaussettes et son petit short, se penche vers moi. Elle Elle écarte é carte les le s bras et désigne la « salle ». — ?I l(Elle t’a arraché arra ta mère et moi.) envoyé à l’école militaire parce que tu avais ava un don lèveché un àdoigt devant J’espère bien ne jamais rencontrer ce is type, parcee que parc qu e sinon je je vais… v ais… je le… Elle serre le poing et frapp fra ppee sa paume. Je ne peux pas me retenir ret enir de la toucher alors qu’elle qu’ell e est rouge de colère et qu’elle prend ma défense. Je l’attire sur mes genoux. — Sacrée menace, la Souris. Je m’assurerai m’assurerai qu’il ne te croise croise jamais dans une ruelle sombre. Elle m’embrass m’embrassee sur la joue. — Je suis sérieuse, sérieu se, Blake. Je lui botte botterais rais le cul. J’éclate de rire, rire , ssii fort et nerveusement nerve usement que cela ce la me libère libère.. — Nan, c’est pas nécessaire. (Mon rire meurt en petit gloussement.) L’école militaire m’a fait du bien. J’ai pu m’entraîner à me battre. C’est là-bas que j’ai tout appris. Elle se détend un peu contre moi, elle grogne et croise les bras devant sa poitrine. Pendant quelques secondes de silence, nous regardons la pièce. Bordel,
que c’est bon de de l’avoir l’av oir près de moi ici ici ! — Pourquoi le cacher ? Je veux ve ux dire, maintenant tu n’es plus sous ses ordres, tu es e s libre. libre. — C’est un peu comme comme tu l’as dit. Les vieilles viei lles habitudes ont la vie dure. J’ai gardé ça pour moi pour… je ne sais pas… être sûr que personne ne vienne tout gâcher.
C’est idiot, mais je n’arrive pas à le décrire autrement. — Je comprends comprends.. (Elle (Elle m’adresse m’adresse un sourire sourire doux.) Tu com compos poses es ? — Non. J’y arrive arriv e pas. Mon esprit ne fonctionne fonctionne que dans un sens. Composer Composer serait prendre les choses à l’envers. — Tu peux peux me jouer quelqu qu elquee chose chose ? Il y a tellement d’espoir dans sa voix que je ne peux pas refuser. Pourtant, si ’accepte, je vais devoir jouer devant elle. Ce sera la première personne à me voir faire depuis plus de quinze ans. Mon cœur cœur bat brusquement brusqu ement deux fois plus vite. — Maintenant ? Oh… heu… — Si tu n’es n’es pas prêt, ce n’est pas pas grave. grave . — Non, enfin, tu as vu la « salle salle », alors autant aller a ller jusqu jusqu’au ’au bout. Je la soulève soulèv e de mes mes genoux et l’installe sur le canapé. Je vais va is m’asseoir m’asseoir au piano. J’ai le souffle court, court, les m mains ains moites, moites, et je les essuie sur mon jean. Merde, il ne manquerait manque rait plus que qu e je vomisse vomisse ! — Hum… Qu’est-ce que je pourrais bien jouer ? Je l’observe, et ses yeux chocolat m’expriment son indulgence et son soutien. Elle a posé les mains sur les genoux, et elle e lle est assise assise au bord bord du du canapé, où elle attend. att end. — Très bien, on on va voir si tu reconnais ça… Mes doigts flottent sur les touches comme si c’était une seconde nature, et la musique emplit la pièce. Je m’offre quelques mesures avant de vérifier sa réaction. Elle sourit, de cet air libéré que j’adore, et bat du pied la mesure en riant. — Brown-Eyed Girl ! ! J’interromps la chanson chanson de Van Morrison Morrison et je souris. — C’est ça. ça. Elle applaudit et se lève d’un bond pour venir près du piano. Je m’écarte et
tapote la place libre sur le tabouret. — Viens. — Une autre, aut re, demande-tdemande-t-elle elle en e n s’installant s’installant et en e n gigotant d’excitation. — Une autre. aut re. Humm… Humm… J’ai un u n million de chansons en tête t ête,, le problème, problème, c’est de choisir choisir la bonne, bonne, pour
elle,, pour cet instant de confession elle confession et de libération. libéra tion. Elle me regarde avec impatience, et je m’émerveille de sa beauté, sous la lumière qui fait ressortir les taches de rousseur sur son nez, ses lèvres naturellement roses et ses longs cheveux ondulés. J’ai l’impression que chaque our passé avec elle me permet de découvrir quelque chose de nouveau, qui la rend plus attirante…, qui me fait l’aimer davantage. Alors je trouve la chans chanson on qu’il lui faut. Mes doigts caressent les touches, et j’y mets toute mon âme. J’ai l’impression que ma poitrine va exploser, et je commence à chanter. Je ne peux pas la regarder, alors je m’abstiens. Sinon, je risque de tout gâcher. Je me concentre concentre,, la chanson chanson défile dans ma tête, tête , et je reprod re produis uis notes et ttempo empo.. Je ne la regarde re garde pas, mais je sais qu’elle est immobile. immobile. Elle Elle est e st comme comme hypnotisée hypnotisée.. Je ferme les yeux yeu x et me laisse emporter par la musique, comme comme quand qua nd je suis seul. Je balance toute mon âme dans le chant. Je m’épuise émotionnellement tandis que mes doigts volent sur les touches et que mes pieds gèrent les pédales. J’ai des papillons dans le ventre, ve ntre, et e t les le s paroles glissent de mes lèvre lè vres. s. J’entame le refrain et je me perds dans ce que je chante. Révéler cette partie de moi, de ma vie, et espérer que la seule femme qui compte pour moi ne me rejette pas, c’est une exp e xpérience érience vertigineuse. Je prie pour que ce ne soit pas un rêve, pour qu’elle soit toujours près de moi quand j’ouvrirai les yeux. Et si elle n’y est plus ? Mon père père se trompait. trompait. Je ne suis pas une fiotte, je suis un comb combatt attant. ant. Si elle s’en va maintenant, aucune bataille ne me découragera de la reconquérir.
Chapitre 20 Layla
Cet te chanson est pour moi. Cette moi. J’en suis certa certaine. ine. Ce sont peut-être les paroles d’un autre, mais, quand Blake les chante, elles lui appartiennent. Même assise, assise, je sens mes mes jambes se dérober. Mon cœur cœur se serre ser re sous la chaleur chale ur de ses mots. mots. Je n’ai jamais ja mais rien entendu ente ndu d’aussi d’aussi beau. beau . Ses grandes mains caressent les touches avec une grâce inattendue. Il a fermé les yeux, et je le contemple sans réserve tandis que les paroles glissent directement de ses lèvres à mon cœur. Comme si ce n’était pas assez émouvant, il a une voix à et couper le souffle. Elleden’est angélique et douce, mais sombre, un peu rauque, elle excite chacun mespas nerfs comme une caresse sensuelle. Penché sur le clavier, il se balance avec la musique, comme s’il ne faisait qu’un avec le piano. Mon estomac bondit, et je déglutis. L’élégance de l’instrument devient sexy et incroyabl incroyablement ement virile, avec ave c lui. La chanson ralentit sur les dernières mesures, et quand la dernière note retentit il laisse tomber les mains sur ses genoux en la laissant rebondir entre les murs. Je reste silencieuse, silencieu se, déçue déçue que q ue cet instant soit déjà fini. J’observe son profil, ses yeux J’observe yeu x baissés. baissés. Ses mâchoires mâchoires carrées carrée s se contractent, puis il prend une profonde inspiration et se tourne vers moi. Il hausse une épaule et évite de croiser mon regard. Mon cœur cœur se serre. ser re. — Blake, c’était époustouflant ! Je veux veu x dire… waouh, waou h, tu t u sais chanter chante r ! Enfin, tu chantes vraiment bien. Je n’avais jamais ja mais vu ce sourire timide, et je le l e préfère pré fère à son petit air a ir supérieur. supérie ur.
Enfin il le suit de peu… — Ouais, pas pas vraiment. — Si, franchement. franchement. Je… ne trouve trouv e pas mes mots. mots. (Je me lèche les lèvres lèv res nerveusement avant de poser enfin ma question.) C’était quelle chanson ? — Fall for You , de Secondhand Serenade… (Il passe les doigts sur les touches.) c’est pas Fo de Metallica. Forr Wh Whom om th thee Bell Tol Tolll s de
Il laisse laisse éch é chapp apper er un rire nerveux. — Je préfère celle que q ue tu as jouée. I l croise croise enfin e nfin mon mon regard, l’air sérieux. série ux. — Vraiment ? — Oui, de de beaucoup. beau coup. Une lueur lue sauvage et poss possessi essive scintille scintille yeux. Il me tournetotalement vers v ers lui et passe uneurjambe par-dessus levebanc pourdans que ses nous nous fassions face. Il me prend les genoux et m’attire jusqu’à ce que mes cuisses touchent les siennes. — Je le pensais. Cette Cett e chanso chanson…, n…, je l’ai chantée chanté e pour toi, et je le pensais. (Son regard plonge dans le mien comme s’il cherchait quelque chose.) Je suis en train de tomber tomber amo a moure ureux, ux, la Souris. Je prends son visage v isage entre mes mains et e t j’attir j’attiree ses lèvre lè vress contre les miennes. Comme le disait la chanson, les paroles sont inutiles, et au lieu de perdre mon temps en phrases pathétiques je vais lui montrer. Moi, je suis déjà amoureuse . Nous nous rencontrons en un baiser très doux, le contact entre deux âmes, brisées mais pas irréparables. Sa main glisse dans mes cheveux, et il me tient contre lui avec une passion tendre qui me picote délicieusement la peau. Chacun savoure les lèvres de l’autre, nous prenons le temps de profiter de cette saveur, en caresses lentes lente s de nos langues. langue s. — Le Serpent. Je murmure contre contre sa bouche. Les mains toujours entre mes boucles, il pose le front contre le mien et soupire près de mes mes lèvres. lèv res. — Oui, la Souris Souris ? — Ça veut veu t dire qu’on est ensemble ensemble ? Je veux ve ux dire : un couple série sérieux ux ? Il recule, et son regard me coupe le souffle. — Je ne sais pas faire faire ça…, être un petit ami.
— Oh ! Je retiens ret iens ma lèvre lèv re tremb tre mblante lante entre mes dents. Pourquoi tout est-il si compliqué com pliqué ? Il me prend le menton menton et me lève la tête vers lui. — Mais, si tu crois que je chanterais pour une nana sans être êtr e hyper sérieux sérieu x envers elle, tu es dingue. (Il sourit d’un air provocateur.) Je ne sais pas trop
comment gérer les étiquettes, mais je te veux, toi et personne d’autre. Si tu veux voir d’autres d’aut res mecs, ça finira mal pour eux. eu x. Mais c’est c’est toi qui q ui décides. Je fais fai s semblant semblant de réfléchir, en plissant le nez et en me tapotant t apotant le menton du doigt. — Mal, à quel que l point point ? — On parle d’os brisés, de cris, cris, de de sang. Il hausse les épaules et tente de réprimer son sourire. — Hmm. Hmm. (Je lève lè ve un sourcil.) On dirait bien que qu e tu t u me demandes de me me ranger, ra nger, le Serpent. — Appelle ça comme comme tu veux, veu x, ma belle. (Il (I l passe passe le pouce contre contre ma lèvre lèv re inférieure, très sérieux cette fois.) Promets-moi simplement de nous laisser une chance. — Oui, je peux peux faire ça. Ses lèvres couvrent les miennes. Il me prend les fesses pour m’attirer tout contre lui. Je lui entoure la taille des jambes et lui tiens la tête en inclinant la mienne. Il émet un grognement de gorge, et je cambre les hanches en réponse. Je n’aurais jamais cru qu’on puisse s’enflammer si profondément pour quelqu’un. Il ne semble pas assez immense immense pour rass ra ssasier asier mon envie de lui. — La Souris… Il gronde contre mes lèvres et m’embrasse le cou. Ses doigts glissent sous mon tee-shirt pour remonter contre ma poitrine nue. — Merde ! Je laiss la issee tomber la tête tê te sur le côté. Il I l me caresse les pointes pointes et e t torture tort ure ma peau sensible sensib le de sa bouche, juste sous l’oreille, éveillant év eillant mon mon excitation. Je serre les jambes autour a utour de sa taille et me colle contre lui en espérant qu’il sente que je suis prête prête malgré son jean. — Oh, merde ! Il rompt rompt notre baiser baiser et e t regarde rega rde entre nous. — C’est quoi ça ?
Je voiture suis perplexe. Il tire l’élastique de mon short, et le cliquetis de Hein mes clés? de clés me ramène à lasur réalité. — Oh, désolée, mes mes clés ! Il incline incline la tête. têt e. — Tu les ranges dans ta culotte culott e ?
Je hausse les épaules. épaule s. — Ce short short n’a pas de poches. poches. — Tu caches caches autre chose, là-dedans ? demande-t-i demande-t-ill d’une d’une voix pleine d’envie. — Tout Tout dépend de de ce que tu t u cherches. — Oh, je crois que tu sais ce que je cherche ! Je frissonne. frissonne. Et comment… Il me caresse caresse la clavicule. clavicule. — On a combien combien de temps ? Je ne veux ve ux rien commenc commencer er que je n’aie pas le temps de finir. Sa façon de le dire me laisse penser qu’il se repaîtrait de moi toute la nuit s’il le pouvait. Cette idée me fait bouillir les sangs et frémir les nerfs. D’a D’ail illl eu eurs, rs, il peu peut t . — On a toute tout e la nuit.
Blake
C’est la meilleure meilleu re répons ré ponsee possible. possible. Mais je m’aventure en terre inconnue, après lui avoir révélé mon secret et mis au jour une partie de moi que personne ne connaît. Je ne sais pas où aller maintenant. C’était risqué de lui confesser mes sentiments dans une chanson. Mais c’est aussi ça, l’effet qu’elle me fait. Elle me déshabille l’âme, retire mes couches de protection et me laisse com complètement plètement à nu. Je suis désarmé désarmé pendant ces secondes secondes suspendues susp endues où j’attends j’at tends qu’elle me dise dise si elle partage mes sentiments. sentiments. Et c’est le cas. Mon cœur s’emballe, et je sens la chaleur dans ma poitrine, une sensation que ’associe maintenant à sa présence. La femme entre mes bras représente plus pour moi que tout ce que j’aurais cru possible. Et elle me dit qu’elle peut m’offrir toute une nuit. Mon pantalon se resserre rien qu’à l’idée de toutes les possibilités
pour la soirée. pour soirée. La tenir, te nir, la toucher, toucher, lui faire découvrir tout ce que je peux pour la faire gémir. Mais nous avons le temps, et d’abord je veux lui donner ce qu’elle est venue chercher. chercher. Je passe les mains sous ses fesses et la soulève du banc. Ses jambes m’entourent la taille comme si nous avions déjà fait cela un million de fois. Sans effort… Elle passe les le s mains autour de mon cou. cou.
— Où va-t-on ? — Tu es venue ve nue regarder re garder la télé. té lé. Ma nana a droit à ccee qu’elle qu’e lle demande ! Je sors de la salle de musique, musique , trave tr averse rse le l e couloir et e t me fige alors que q ue j’avance j’ava nce vers le salon. Je n’ai pas fermé et verrouillé ve rrouillé la porte. porte . — Tout Tout va bien bie n ? Mon estomac se tord. Laisser cette porte ouverte me donne l’impression de baisser ma garde. Comme si je présentais présent ais mon dos dos à un ennemi en appro a pproche. che. Mais il est temps d’enterrer le passé et d’aller de l’avant. Laisser cette porte ouverte est la première première étape. ét ape. — Tout Tout est parfait, parfait , la Souris. Souris. Je ris et reprends mon mon chemin. chemin. — Oh, attends, att ends, mon mon téléphone ! Elle le cherche en se tâtant tât ant les le s hanches. hanches. — Axelle doit m’appeler m’appeler quand qua nd elle sera rentrée rentr ée chez sa copine copine pour la nuit. J’étais J’éta is tellement excitée quand qua nd je suis arrivée arrivé e que je l’ai oublié dans la voiture. voitu re. Elle ess e ssaie aie de s’échapper s’échapper de mon étreinte, étre inte, mais je la tie tiens ns fermement. fermement. — Je m’en m’en charge charge.. Je la dépose sur sur le canapé avec av ec la télécom télé command mandee mais elle se relève. relèv e. — Non, c’est bon, bon, j’y vais. Elle file vers la porte. Tête de mule ! Je l’attrape l’att rape par la taille et gronde à son oreille. — Pas question que stion de te laisser aller toute seule à ta voiture voitu re de nuit. (Je l’embrasse l’emb rasse sur la tête t ête et me régale ré gale du parfum de de ses cheveux cheveu x soyeux.) Compris Compris ? Elle m’attrape la nuque. — Cinq sur cinq, cinq, le Serpent.
Je glapissement. la lâche en lui donnant donnant une claque sur les fesses, et elle sursaute avec ave c un petit Elle s’installe sur le canapé et allume la télé. J’attrape mon tee-shirt sur le tabouret de bar et me dirige vers sa voiture. L’air frais de la nuit n’apaise pas mon esprit ivre… d’amour. D’amour, non, mais… c’est intense. Mais d’après mon expérience, quand quelque chose semble
trop beau pour être vrai, c’est le cas. La présence de Layla, chez moi, qui se met à l’aise sur mon canapé, la porte de la salle de musique grande ouverte, moi qui vais chercher son téléphone pour elle, tout cela semble sacrément trop beau. Le portable en main, je remarque trois appels en absence. Je me retiens de regarder. Je n’ai jamais eu d’histoire sérieuse, mais j’en sais assez sur les femmes pour me douter qu’elles ne veulent pas qu’on fouine dans leurs affaires. Je glisse l’appareil dans ma poche et reviens vers les marches quand quelque chose attire mon attention. Je repère au bout du parking une berline argentée, tous feux éteints mais moteur allumé. Je regarde rega rde autour aut our de moi moi pour voir si quelqu’un que lqu’un se dirige vers ve rs ce véhicule étrange. étr ange. Rien, pas un chat. Je ne distingue pas le conducteur, mais je le fusille du regard. Je t’ai à l’œil, l’œil , petite pute pute . La voiture a reculé dans une place, les vitres tournées vers mes fenêtres. Est-ce qu’on nous espionne ? Mon sang se met à bouillir, et mon cœur bat furieusement dans ma poitrine. Des picotements horripilants sur la peau, mes dirige muscles tressaillent par réflexe. Je repousse mes pensées rationnelles et me vers le véhicule. J’ai bien l’intuition que ma réaction est exagérée, mais elle est soufflée par mon besoin d’agir en protecteur. Avec mon combat dans quelques semaines, ce pourrait être la voiture de paparazzis. D’habitude, ils ne traquent que les champions. Je n’ai jamais eu ce problème. De toute façon, je dois protéger Layla et notre intimité, quoi qu’il en coûte. Je traverse trav erse le parking sans quitter quit ter des yeux yeu x la vitre du côté conducteu conducteur. r. Je m’approche, quand soudain de le moteur rugit J’accélère. La voiture démarre dém arre en trombe, tromb e, manque me renverser renve rser brusquement. et quitte le parking.
Je le savais, bordel, je le savais . Ils nous espionnaient, se sont fait choper et se sont barrés dans la panique. Les feux arrière rouges laissent une traînée quand la voiture disparaît à l’angle de la rue principale. Merde, tout s’est passé si vite que je n’ai pas noté le numéro ! J’observe les voitures J’observe voitu res du parking et m’assure m’assure que q ue notre visiteur v isiteur était éta it bien seul. seu l. Tout a l’air calme, mais j’ai encore l’impression l’impression d’être observ observé. é. Ma nuqu nuquee frémit
comme com me si des espions espions éta étaient ient dissimulés dissimulés partout autour aut our de moi. moi. Je retourne ret ourne chez moi et e t verrouille ver rouille la porte. Mal à l’aise, j’éteins j’ét eins les le s lumières lumière s de la salle de musique et je ferme. C’est donc l’un des effets d’être avec une femme ? On devient dingue ? Je prends une profonde profonde inspirati inspiration, on, puis je regagne rega gne le salon. Je me laisse tomber sur le canapé, près de Layla, l’attire contre moi et lui donne son
téléphone. Elle me remercie rapidement, appuie sur quelques touches et porte l’appareil à ses oreilles. Je regarde rega rde les baies baie s vitrée vit réess qui qu i occupent toute la longueur longueu r du pavillon. pav illon. Je n’ai amais cherché à cacher qui était avec moi. Certaines de mes invitées appréciaient même les fenêtres et se permettaient une petite provocation exhibitionniste. Mais maintenant, avec ma Souris, Je m’imagine déjà installer des rideaux rideau x tombant tombant du plafond au sol. — … d’acco d’accord, rd, chérie, je t’aime. Les mots mots que murmure murmure Layla me ramènent à la réalité. — Bonne nuit. Elle racc ra ccroche roche et pose pose l’appareil sur la ttable able basse. — Tout Tout va bien bie n avec Axelle ? Je passe les doigts dans dans ses ses chev cheveux. eux. Elle zappe z appe deux fois, puis puis encore une u ne troisième. — Oui, elle s’amuse s’amuse bien. La nouvelle nouvell e copine copine qu’elle qu’e lle s’est trouvé t rouvéee semble semble avoir une bonne influence sur elle. Elle continue à changer de chaînes jusqu’à ce que Julia Roberts apparaisse à l’écran. Layla se raidit.
Qu’est-ce qui se passe ? L’actrice court dans une vieille maison, poursuivie par un détraqué. — Je déteste ce film, lance-t-elle lance-t-e lle en changeant de chaîne. — C’était quoi q uoi ? — Les Nuits avec mon ennemi , répond-elle d’une voix creuse. Ça parle d’une femme qui fait croire à sa mort pour échapper à son mari violent. (Elle rit sans humour.) hum our.) L’art L’art qui qu i tente d’ d’im imiter iter la vraie vie… Je suis terriblement te rriblement curieux, curieu x, mais je ne me sens pas assez à l’aise pour parler de son passé. C’est pourtant ce qu’un petit ami doit faire. Quand sa nana souffre, il questionne, écoute et résout le problème. Pas vrai ?
— Tu es partie depuis combien combien de de temp te mpss ? C’est un bon début. Elle pose la tête tê te sur ma cuisse et roule r oule sur le dos dos,, puis elle me regarde. rega rde. — Difficile Difficile à dire. Mentalement, Mentale ment, je l’ai quitté quit té il y a près de douze ans. Physiquem Ph ysiquement, ent, ça ne fait que quarante-sept jours. Je me penche et j’étends j’éte nds les bras contre le dossier, dossier, pour occuper occuper mes muscles
rendus impatients par la simple simple mention de son passé. — Comment Comment est-ce que q ue tu t’y es e s pris ? J’imagine que qu e tu n’as pas fait croire à ta mort, ou… Elle sourit tendrement. t endrement. — Non, je n’ai pas eu à aller si loin. (Les ombres ombres habituelles habitue lles désertent déserte nt son regard.) Mais je l’aurais fait s’il avait fallu. — Que s’est-il passé passé ? Je veux ve ux qu’elle qu’e lle continue parce que je sais que qu e c’est bon pour elle, elle , mais je j e suis terrifié à l’idée de ma réaction face à ses confidences. J’ai déjà du mal à ne pas détruire détru ire la table basse d’un coup de poing. — J’ai arrêté arrê té de… ressentir. (Elle (Elle tire sur les pointes de ses cheveux cheveu x et en tourne une autour d’un doigt.) Il était furieux contre moi à cause de je ne sais quelle histoire stupide. Il pleuvait. Il m’a tirée de ma chambre, en pyjama, et m’a etée dans la cour. Il m’a enfermée dehors. Je me rappelle être restée là, trempée, les dents qui s’entrechoquaient, mes jambes nues qui tremblaient, et pourtant je ne ressentais rien. Je contrôle mon mon expression pour qu’elle qu’e lle ne devine pas la rage qui bouillonne sous la surface. Je serre les poings en me réjouissant de la brûlure de mes articulations art iculations sous la pression. Elle hausse hau sse les épaules. épaule s. — Alors j’ai compris compris qu’il fallait que je parte. parte . Si j’étais j’éta is si anesthésiée, anesthésiée , il ne faudrait pas longtemps avant qu’Axelle soit prise par la même apathie. (Elle soupire longuement.) J’ai postulé en ligne sur un site de recrutement dès le lendemain, en me jurant d’accepter le premier boulot qu’on me proposerait. Taylor m’a m’a appelée trois jours plus tard et il m’a m’a employée quelque que lquess semaines après. — Hmm. Hmm. Je hoche la tête en e n espéra espérant nt bien tenir mon mon rôle d dee confident. confident.
Merde, merde, merde ! — J’économisais J’économisais de l’argent depuis des années, année s, en e n espérant pouvoir offrir une
nouvelle vie à ma fille, dans un coin ensoleillé. Quelque part où il ne pleuvrait amais. (Elle se tait, mais son silence est lourd de réflexion.) J’ai rempli une demande de divorce, annoncé à Stewart que nous partions, et tu sais quoi ? (Elle grimace un peu.) Il n’était pas aussi énervé que je ne l’avais craint. Il avait dû comprendre que j’avais atteint mes limites. Il nous a laissées partir sans poser de questions. Ma curiosité dépasse ma fureur. Il me semble avoir renoncé un peu trop
facilement. Un connard comme lui, qui fait tout pour se garder une nana qui ne veut ve ut pas de lui, et un matin il la libère, libère , comm commee ça ? C’est louche . Elle roule sur le côté, la joue contre ma cuisse, et se remet à zapper. — Oh, j’adore cette série. Dog le chasseur de primes . Duane Chapman est tellement badass ! « Badass » ? Elle Elle eest st trop mignonne. mignonne. Je me détends et me réconforte en songeant songea nt qu’e lle est qu’elle e st en sécurité, sécurité , sous sous mon mon toit, entre mes bras. bras. Je ne sais pas ce qui q ui a décidé Stew à laisser partir part ir femme et gamine, peut-êtr peut -êtree une crise de conscience, ou alors une petite salope qu’il n’avait pas à forcer pour baiser. J’en sais rien, je m’en tape. Mais j’aimerais presque remercier cette tête de bite de m’avoir permis de de rencon re ncontrer trer ces deux nanas extra. Évidemment, ce serait après lui avoir pété sa sale gueule.
Chapitre 21 Layla
J’ai bien chaud, chaud, enveloppée étroitement, ét roitement, mais sans étouffer. étou ffer. Je suis suis bien. À quand remonte la dernière fois où je me suis sentie aussi à l’aise ? C’est peut-être un rêve. Je me régale de ce confort en songeant que je vais me réveiller et que toute cette paix disparaîtra avec le retour à la réalité. Encore quelques minutes… Un gémissement rauque vibre contre mon dos, et je change de position, plus à l’étroit. l’étr oit. Je cligne des paupières paupièr es et j’ouvre les yeux. yeu x. Où suis-je ? Les murs bleu sombre sombre et les meubles d’acajou sont tellement masculins. Autant que les bras puissants qui m’entourent m’entourent par-derrière. Je souris. Blake . Je me souviens d’avoir regardé rega rdé la télé, tél é, la tête têt e sur ses genoux, pendant qu’il me caressait les cheveux. C’était si doux, si agréable. J’ai eu envie de fermer les yeux, yeu x, juste une seconde… seconde… On dirait dirait que q ue cette cet te seconde a duré duré plus que prévu prév u ! La lumière du matin emplit la pièce d’un éclat jaune. Le son de sa respiration près de mon oreille est comme une symphonie apaisante qui fait retomber mes paupières. Sa main parcourt mon mon corps, corps, et il émerge du sommeil. sommeil. — Bonjour, la Souris. Sa voix rauque est tellement sexy ! Il me fait me retourner sur le dos dos et se place au-dessus de moi, moi, entre entr e mes jamb ja mbes. es. Oh, mon Dieu ! Il I l a dû faire un rêve rêv e sympa… sympa… Il enfouit la tête dans mon cou et m’embrasse la gorge. — Oui, un bon bon jour, en effet. J’écarte les le s jambes jambes pour pour qu’il puisse encore se se rapprocher de de moi. La chaleur de
son érection matinale se presse contre ma culotte. Je ne vois plus le short que je portais la nuit dernière. der nière. J’agite J’agit e les orteils. orte ils. Pas Pas de chaussettes non plus. — Est-ce Est-ce que tu t u m’as m’as portée portée hors du canapé et déshabillée, hier ? — Je plaide coupable. (Il (I l se redresse sur le coude, la tête têt e dans la main.) Ne t’inquiète pas. Je n’ai rien fait de déplacé. (Il sourit d’un air malicieux.) Sauf si tu trouves déplacé déplacé de tt’avoir ’avoir un petit peu pelotée… Je me redresse sur sur les coudes.
— Tu n’os n’osera erais is pas pas ! — Oh, ma belle belle,, je n’hésitera n’hésiterais is pas, pas, tu veux veu x dire dire ! Son sourire gentiment provocateur confirme ce que je sais déjà. Même dans mon som sommeil, meil, je suis en sécurité avec ave c Blake. Il glisse mes cheveux derrière l’épaule et pousse un grand soupir exagéré. — J’avais J’av ais des projets de fou ave a vecc toi, dans ce lit, hier. Mais ils sont passés à la trappe quand tu t’es endormie. Pourtant… (Il m’embrasse sur le bout du nez.) te tenir dans mes bras toute la nuit s’est révélé tout aussi bon. Le rouge me monte aux joues. — J’ai mieux dormi dormi que depuis des années, année s, mais j’aurais j’aura is bien aimé… (Je hausse les épaules, épau les, embarra embarrassée ssée par mon honnêteté crue.) Tu sais. Il se mord la lèvre, son sourire disparaît, et il colle son entrejambe contre mes hanches. — Non, la Souris, je ne sais sais pas… Explique-moi. Des papillons s’envolent de mon ventre à ma gorge. Sa voix rauque, la preuve de son désir collée contre mes cuisses… Il a envie de moi, intensément. Tout comme com me j’ai envie de lui. — Le soleil vient v ient tout juste de se lever. lev er. I l n’est pas trop tard. t ard. (Je passe passe la main sur sa poitrine poitrine et la pose pose contre sa nuque.) Il I l nous reste reste quelques quelqu es heures avant… I l glisse les doigts dans ma culotte, et e t mes paroles se transform transforment ent en e n hoquet de plaisir. Je me laisse retomber dans le lit tandis que sa main décrit des caresses lentes. lente s. La chale chaleur ur monte dans mon mon entrejamb entreja mbe, e, et je cambre le dos. Il me mordille les lèvres. — Dis-moi Dis-moi si ça ça va, ma belle. — Oui, c’est… c’est… c’est c’est mieux que ça ! J’ai le souffle coupé coupé quand qua nd il me me pénètre pénètr e de deux doigts. doigts. — Layla… Le son de mon nom entre ses lèvres, prononcé avec tant de respect, aiguillonne
mon désir. Je m’empare m’empare de son sexe en érection, ére ction, ferme et chaud. Le rythme de nos caresses se synchronise, et mon excitation augmente encore. Nos yeux se croisent, et nous nous regardons tandis que le plaisir nous envahit, jusqu’à la limite de l’orgasme. Les lèvres entrouvertes, les yeux brûlants, nous laissons nos hanches rouler et se balancer, et notre plaisir monte rapidement vers son apogée. Il se penche et me mordille la lèvre, son impatience semblable à la mienne. Il
attend att end ma permis per mission. sion. — Oui, je le veux… veu x… Je veux que qu e tu… Ce n’est pas faire l’amour, ce n’est pas juste baiser… Qu’est-ce que q ue c’est ? — J’ai besoin besoin de de toi. Il enlève la main de mes cuisses et cherche dans sa table de chevet. Je retire ma culotte tandis qu’il enfile un préservatif. Il me soulève pour que je le chevauche et saisit l’ourlet de mon tee-shirt pour me le retirer. Je suis totalement nue et exposée devant lui, et il s’allonge et contemple mon corps, comme une caresse visuelle. Il passe doucement les mains sur mes cuisses pour les écarter. Il regarde entre mes jambes. Je rougis mais m’oblige à ne pas détourner les yeux de lui. — Tu es tellement tel lement canon. Tout est magnifique. Il me saisit les hanches et me soulève. — Accroche-toi, Accroche-toi, bébé. bébé. I l me guide pour enfouir son sexe en moi. Je pousse pousse un cri pendant cette délicieuse intrusion de mon mon intimité. Poussée Poussée par l’assurance, je me déhanche, lentement, régulièrement. Il me maintient les hanches pour contrôler mes mouve mouvements, ments, mais mais je définis le rythme. Je joue des différents mouve mouvements ments que q ue je peux offrir et e t j’observe j’observe Blake comme comme un test vivant, en notant les subtiles réactions de son corps. Je me cambre et roule contre contre lui en e n vagues lentes. Il ferme les yeux. — Merde, la Souris, Souris, tu vas me me rendre dingue. Mon orgasme point en moi, et le souvenir de cette extase m’incite à accueillir Blake plus profondément. profondément. — Oh ouais, vas-y ! I l enfonce les doigts dans mes hanches hanches et colle les siennes contre moi. moi. Mon cœur bat la chamade. Les muscles de mon ventre se nouent, mes genoux
se resserrent autour de lui. Je me calque sur son rythme, coup de reins pour coup de de reins, re ins, jusqu’à ce que q ue je n’en puisse puisse plus. Il guide mon corps contre le sien, et je n’ai pas la force de l’empêcher. Mon ventre se noue, et un mauvais pressentiment s’empare de mes nerfs. Je ferme fer me les yeux yeu x et respire profondément profondément en e n me répétant répét ant que q ue j’aime cet asp a spect ect de Blake. Cette perte de contrôle devrait être sexy, pas effrayante. C’est ça. Je n’ai pas peur. Je n’ai pas peur .
Il donne un nouveau coup de hanches. Il me tient d’une main et glisse l’autre vers ma poitrine. Il pétrit la chair tendre, et je me détends un peu. Mes épaules se relâchent et mon orgasme réapparaît. Nouve au coup de reins. Les ombres Nouveau ombres de mon passé passé s’amonc s’amoncelle ellent nt au fond de de mon esprit, prêtes à resurgir. C’est moi qui contrôle. Je le répète, encore et encore, espérant que l’idée va pénétrer le cuir coriace coriace de ma terre terreur. ur. Mon corpssur tangue, il me le dos.contre Ses bras puissants m’enferment le lit, leetpoids de fait son tomber corps mesur maintient le matelas, et il me pénètre en coups brutaux. Je retiens ret iens mon mon souffle. souffle. Ma Ma gorge se contracte. Je n’arrive plus à déglutir. déglut ir. Il passe le pouce sur mon téton et pince. Ouch ! Un sifflement de douleur m’échappe. Ses yeux sont fermés, et il pince et tire sur ma poitrine douloureuse. Je serre les le s dents dents pour ne pas pas crier, mais mais un gémissement gémissement glisse glisse de ma ma gorge. Ses yeux rencon re ncontrent trent les miens. I l cligne plusieurs fois, et la flamme d’ d’excitat excitation ion s’apaise. Il fronce fronce les le s sourcils. sourcils. — La Souris ? Merde ! Il se retire re tire vivement viv ement de de moi et se réfugie à l’autre bout bout du lit. — Qu’est-ce qui me prend, putain ? (Il (I l se passe passe les mains dans les cheveux, cheveu x, encore et encore.) Je suis désolé. J’ai perdu le contrôle un instant, mais… (Un grondement misérable ronfle dans sa poitrine.) Je ne te ferai jamais de mal. Tu le sais, hein ? (Il lève la tête pour me regarder.) La Souris ? Parle-moi. Dis-moi que tu vas v as bien. bien. Je hoche la tête et e t prends une inspiration pénible. pénible. — Je vais bien. — C’est vrai ? Parce que tu t u avais av ais l’air terrifiée. terrifiée . Il baisse la tête, comme si la honte de ce qui venait de se passer était trop lourde à porter. — Oh, hum… Oui, mais mais ce n’est n’est pas toi, c’est moi. moi. Je dois… dois… — Non, N on, pas de ça. Ce n’est pas ta faute. faute . C’est C’e st entière e ntièrement ment la mienne. Quelque Que lque
chose… quelque chose s est brisé, et c était comme si je n en avais jamais assez. (I (Ill grimace.) Je perds la tête, têt e, bordel, marmonne-t-il marmonne-t-il entre ses mains. mains. Mon estomac se noue face aux regrets sincères que je lis sur ses traits et que ’entends dans sa voix. Il a dû sortir avec des filles qui aimaient le sexe agressif. Ce n’est pas que j’ai détesté sa perte de contrôle ou la puissance derrière ses hanches. Je veux qu’il se laisse aller avec moi, qu’il ressente la même liberté que moi quand on est ensemble. Mais pour ça il faut une confiance parfaite. La vraie question est donc de savoir si je peux me fier totalement à lui. Est-ce que j’estime
qu’il peut peu t se laisser aller al ler selon ses envie envies, s, sans sans me me faire de mal ? — Je ne veux ve ux pas que tu ne sois pas toi-même avec ave c moi, Blake. Tu es un combattant. Tu es agressif dans l’octogone et en dehors. Cela inclut ce qui se passe au lit. Il me faudra un peu de temps, mais je m’adapterai. Mais je t’en prie… (Comment continuer sans avoir l’air complètement désespérée ?) Ne me laisse pas tom t omber. ber. Il a les yeux écarquillés, comme s’il découvrait mes différents visages et devait digérer cette nouveauté. — Ne me laisse laisse pas tomber tomber non plus. J’ouvre les bras, et il s’y jette. jet te. C’était C’é tait une discussion discussion intense, mais il ne m’a m’a pas rejetée. Je commence à associer Blake à ce côté désintéressé. Il s’inquiète toujours de ce qui est le mieux pour moi. Mais lui, que désire-t-il ? Je dois multiplier les efforts pour être la femme qu’il mérite, pas une pleurnicharde qui ne peut se remettre de ses erreurs passées. passées. Tout commenc commencee par quelque que lquess baisers et mon mon pardon. Je pose pose doucement doucement les lèvres lèv res contre son cou et ses mâchoires. Je respire son parfum b boisé oisé qui me détend et réveille mes sens et mon désir. Il glisse les mains de mes fesses à mes épaules, délicatement, avec respect. Il embrasse mes lèvres comme si elles étaient fragiles, posant sa bouche comme un papillon. Il est prudent et me laisse décider sans m’influencer ou me forcer. Le feu s’embrase au fond de moi, et l’envie d’abandonner tout contrôle me submerge. Je plonge la langue dans sa bouche et gémis en sentant la chaleur humide et accueillante. Ses mains se plient contre mes hanches tandis que j’ondule sensuellement. Le plaisir me parcourt par décharges, à chaque caresse lente. Je prends soudain conscience conscience que ce qu’a dit Blake la nuit dernière était éta it vrai. vra i. Ce n’est pas juste sexuel, c’est bien davantage. Il me fait rouler sur le côté et lève ma jambe contre sa hanche. — Je te promets promets d’aller doucement. doucement. Je lui réponds par un baiser. J’ai confiance confiance en lui. Il me pénètre lentement, sensuellement. Des gestes lents succèdent à un
déhanchement maîtrisé, et chaque mouvement confirme sa promesse. Il ne m’abandonnera pas. Intense et continu, mon orgasme monte en moi. Je plonge les ongles dans les muscles fermes de son dos pour le presser contre moi, toujours plus affamée de lui. Il rompt notre baiser, haletant, les traits tirés. Je lui tire la lèvre avec mes dents. Je t’en prie . Il grogne, la poitrine couverte d’un peu de sueur. Il se retient, et c’est un u n effort surhumain, je le sens. — Tout Tout va bien. bie n.
Mes hanches bougent toutes seules, comme pour conquérir ce qu’il refuse de leur donner. Il secoue la tête, le souffle toujours plus court, les doigts serrés sur mes cuisses. — Je t’en prie, j’en j’en ai envie. envie . Il a un geste de recul, puis puis grimace grimace et secoue la tête. têt e. Que dois-je dire pour qu’il comprenne comprenne ? — Blake… (Je prends ses mâchoires mâchoires entre mes doigts et plonge le regard rega rd dans ses yeux d’émeraude, torturés.) tort urés.) J’ai confiance confiance en toi. t oi. Il s’immobilise et étudie mon visage. Il bouscule le matelas et me met sur le dos. Ses hanches me plaquent contre le lit, ses épaules larges me recouvrent de leur ombre, ses bras m’emprisonnent. Mon cœur est saisi de souvenirs fugitifs qui se dissolvent avant de se matérialiser. Blake ne me fera jamais de mal. mal. Il cambre les hanches et grogne. — Tu vas bien bien ? Sa voix v oix se brise sous le poids de l’émotion. — Mmm, Mmm, c’est bon. bon. Je l’attrape l’att rape par le bas du du dos pour l’attirer l’attire r contre contre moi. Il se recule puis me pénètre avec un peu plus de force. Des picotements de plaisir me remontent le long de l’échine. Je gémis et me soulève pour l’accueillir plus profondément. bouge en moi, attentif à mamassives. réaction. Ses Je l’entoure de mes ambes et croise les Ilchevilles derrière ses cuisses mouvements se font plus puissants, son corps musclé relâchant ce qu’il retenait lors de nos ébats trop lents. Il se penche et me mordille la bouche. Je me redresse et suce une lèvre, puis l’autre. Il se laisse tomber sur moi et m’embrasse avec passion. Je réponds aux sollicitations brusques de sa langue avec la mienne. Un grondement monte de sa gorge, et il me semble l’avaler pendant notre baiser intense.
— Bon Dieu, c’est le paradis ! Ses mouvements sont plus détermin déter minés. és. — Blake… — Je sais. I l m’embrasse m’embrasse enco e ncore, re, puissant et possessif possessif.. Parfait.
Submergée par les sensations que me procure son corps puissant en commandant au mien, par la patience qu’il déploie pour préserver mes sentiments, je rejette mes inhibitions et renonce à toute précaution. Je soulève les hanches et suis ses mouvements avec av ec la même passion. passion. — Bon Dieu, oui, comme comme ça ça ! Son souffle lourd réchauffe mes lèvres. Il ne se détourne pas de mon regard et choisit son rythme. Je me mords mords la lèvre. lèv re. — Je… C’est… Oh ! Une déferlante immense, telle que je n’en ai jamais connu, soulève mon corps du lit. Un grand cri explose de mes lèvres, et les murs me renvoient ce son d’extase. L’euphorie qui q ui éclate é clate en moi se répand dans tous mes mes membres. membres. Ses muscles se tendent, et il s’enfouit en moi en grondant contre mon cou. Je passe les doigts dans ses cheveux courts et le tiens étroitement. Je sens une douce sure,lasans peauforce, sensible en dessous de mon J’en la chair de poule. succion Je m’affaisse, m’affaiss forc e, les ja jamb mbes es écartées, écart ées, et il oreille. retom ret ombe be suraimoi. J’ai du mal mal à reprendre vraiment v raiment mon souffle, souffle, mais je m’en m’en moque moque.. Niché entre mes jambes, il me presse contre le lit par son poids sur moi. Nos corpss sont corp sont encore liés, et je ne me suis jamais sentie auss au ssii bien protégée. protégée . Je flotte, et le poids poids de mes ombres ombres intérieures intérie ures disparaît disparaît pour laisser place à l’espoir. Il roule sur le côté, trop vite à mon goût, et je peux resp re spirer irer pleinement. pleinement. — Bon Dieu de merde ! murmure-t murmure-t-il, -il, le souffle souffle court. Incapable de bouger mes membres amorphes, je tourne la tête vers lui. — Ouais… Il me regarde. — Putain, regarde-toi regarde-t oi ! souffle-t-il. souffle-t-il. C’est encore mieux mieux que qu e ce que je pensais. — Qu’est-ce que tu t u pensais ?
— Que tu es magnifique. Mais quand qua nd je crois que q ue tu ne peux pas être encore plus sexy tu y arrives tout de même. (Il me caresse la joue.) Tellement belle. Je ravale rav ale la boule dans ma ma gorge. — Toi Toi aussi. J’ai tellement tel lement plus de sentiments que cela, tellement, telle ment, mais les mots mots me manquent.
Il m’embrasse sur la joue, me regarde un instant, puis se détourne. Je reste immobile et silencieuse pendant qu’il retire le préservatif. Il se rallonge dans le lit et m’attire m’att ire contre lui, lu i, mon mon corps corps nu réchauffé par le sien. — Parle-moi. Je suis ssûr ûr que qu e tu réfléchis ré fléchis trop. Je glousse. — En fait, non. (Pour la première fois depuis longtemps.) longtemps.) Mais je pensais au travail. Ce sera impossible de ne pas te toucher quand je te verrai là-bas demain. Comment Comm ent allons-n a llons-nous ous faire pour ne pas être êt re démasqués démasqué s ? Je trace des huit hu it sur ses abd a bdos os parfaits parfait s et e t souris quand qu and la chair de poule naît sous mon doigt. — Démasqués ? relève-t-il relèv e-t-il en e n riant. On n’a plus douze ans, ma ma belle. — J’ai lu dans mon contra contratt un truc sur les relations rela tions entre collègues. Je n’y ai pas prêté grande attention, mais je me rappelle que ce n’était pas bien vu. — Merde, si si Gibbs Gibbs dev devait ait faire appliquer a ppliquer ça, il aurait déjà dû se virer vire r dix fois. fois. Je me redresse et pose pose le menton sur sur sa poitrine. — C’est pas pas vrai. Avec Ave c qui ? — La plupart des Cage Girls, quelque que lques-unes s-unes des athlètes, athlè tes, et son assistant assistantee précédente. J’écarquille J’écarqu ille les yeux, sans ciller. — Ce n’est pas pas éthiqu éthique. e. — C’est pas nos nos aff affaire aires. s. Mais Mais ne t’inquiète t’inquiè te pas, personne personne ne fera d’histoires. De toute façon, impossible pas contrôler mes mainsque ! je ne te touche pas au travail. Merde ! Je ne pourrai Je frémis et tourne tou rne la tête, tê te, la joue contre sa peau. C’est fait. Il a avoué ses sentiments, et moi aussi. On a fait l’amour deux fois sans crise majeure… de ma part. On a fait le plus dur. Je dois en parler avec Rose, mais elle adore Blake. Du moment qu’elle marche, plus rien ne m’arrêtera. J’auraii un petit ami, dans J’aura dans le cadre d’une d’une relation rela tion saine et adulte. adulte .
Et pour la première fois cela ne me fait pas peur.
Blake
Rien n’a jamais semblé si simple. Sa tête contre ma poitrine, son corps nu pressé contre moi, son doigt glissant sur ma peau… Tout est si nouveau, et
étrangement familier, comme de respirer. Je suis à l’aise avec elle comme je ne l’ai amais été avec quiconque. Nous restons étendus en silence, l’un contre l’autre, le sang battant toujours dans nos poitrines. Bon Dieu, je ne veux pas bouger ! Rester exactement dans cette position, c’est tout ce que je demande. Son estomac gargouille. Visiblement, la biologie en a décidé autrement. — Tu as faim ? demandé-je demandé-je en e n passant passant le doigt de de haut een n bas bas de son son dos. dos. — Oui, et je mangerais bien des des pancakes. pancakes. Je souris en entendant l’envie dans sa sa voix. — Il y a une petite pet ite boutique boutiq ue pas loin, les meille meilleurs urs pancakes pancakes de la ville. — Mmm, Mmm, c’est tentant. Mais je n’ai pas pas de soutie soutien-gorge, n-gorge, tu te rappelles r appelles ? — Merde ! Comment Comment ai-je pu oublier ? Je la serre contre moi moi en me souvenant de ses seins lourds entre mes mains quelques quelqu es minutes minutes auparavant. — Je dois avoir de quoi qu oi d déje éjeuner uner ici. Et Et si je nous nous préparais un petit petit repas ? — Je suis partante. partant e. Je la lâche à regret regre t pour qu’elle q u’elle puisse puisse passer passer ses vête v êtements. ments. Je ne bouge pas et profite du spectacle spectacle de son corps, corps, la peau encore e ncore rouge après a près l’amour. l’amour. Sexy. Elle cherche quelque chose par terre. Elle me regarde. — Où sont sont mes chaussettes ? — Pas besoin, la Souris. C’est C’est hyper chaud, ici. Et je ne parle pas que de la météo. — J’ai les pieds pieds ffroids roids.. Elle reprend ses recherches. re cherches. Le souvenir de ma première visite dans son appartement, alors qu’elle portait ses bon sang de chaussettes chaussette s roses, me revient revi ent d’un coup. C’est quoi, cette cett e histoire de pieds froids.
— Tes pieds mais pas tes jambes jambes ? Elle hausse les épaules et rougit davantage. — Oui, je sais, sais, c’est c’est bizarre. Je rejette reje tte les draps et me dirige vers ver s ma penderie. Je prends un pantalon de ogging pour moi, moi, le passe, puis puis j’ouvre le premier tiroir. tir oir. — Tiens. Tiens.
Je lui passe l’une de de mes paire pairess de de chaussettes chaussette s préféré préférées, es, roulée en boule. Elle pose les mains sur son ventre et regarde le vêtement comme si c’était quelquee chose quelqu chose de vivant. Je ris et lui tends te nds.. — Ce sont sont des chaussette chaussettes. s. Prends-les. Prends-les. — Oh, !jeTu pas prendre ret rouverr les miennes Tunenevais te t e souviens souvie ns pas… pas…tes chaussettes, alors que je peux retrouve — Je veux veu x que tu portes porte s un truc à moi.
Waouh, d’où ça sort, ça ? Mais… Mais… oui. C’est vrai. v rai. Si ma nana a les le s pieds froids froids,, je veux m’ass m’assurer urer qu’elle ait a it chaud. Elle entrouvre les lèvres, les yeux écarquillés. Elle ne dit rien. — Tu comptes comptes jouer les statues statu es ou mettre ces chaussettes que je puisse puisse aller faire le petit déj’ ? Je lui tends te nds de nouveau nouvea u les chaussett chaussettes. es. Elle prend le rouleau de coton et sourit, lentement. — Je vais les mett mettre. re. — Bon choix. choix. Je me penche penche pour poser poser un baiser baiser sur le bout de son son nez. Elle enfile les chaussettes qui lui montent aux genoux. — Mmm, Mmm, elles elle s sont sont super super douillettes douillet tes ! Je lui prends la main, avide a vide de sentir sa peau contre la mienne, et e t je l’escorte l’escorte dans le couloir. Dans la cuisine, elle ne s’installe pas au bar pendant que je cuisine. Elle vient près de moi, regarde ici et là, pendant que nous discutons et rions. Je me charge du café pendant qu’elle prépare le gril. Elle est aussi mignonne dans cette tenue que la nuit dernière quand elle est e st arrivée chez chez moi sans prévenir. C’est C’est même même un un peu plus agréable maintenant qu’elle porte mes chaussettes. J’ai toujours cru qu’une fille était au mieux quand elle portait des fringues choisies et un
maquillage soigné. J’avais tort. Nos regards se croisent, et un petit sourire passe sur ses lèvres : elle sait ce que e pense et ça lui plaît. Je ne pourrai pas m’empêcher de la déshabiller encore une fois avant qu’elle q u’elle parte ! Je prends mes compléments compléments alimenta alimentaires ires et mélange ma décoction décoction du matin. matin. Elle fait sauter quatre pancakes et me regarde. Elle observe la myriade de pots et flacons sur sur le comptoir. comptoir.
— C’est quoi, tout ça ? Je lève lèv e mon verre ver re de shaker. — Une boisson boisson énergisante énerg isante prescrite par le doc. doc. — Une prescription prescription de boiss boisson on ? Elle prend un flacon de de gouttes, gout tes, qu’elle qu’e lle app a pproche roche de son nez, et grimace. — Tu sais ce qu’il q u’il y a dans tous ces trucs t rucs ? (Elle fronce fronce les le s sourcils en essayant de lire l’étiquette.) Théobromine ? Nicotinamide Adénine Din… Je ne peux même pas prononcer prononcer ce truc t ruc ! J’avale J’ava le une gorgée. gorgé e. — J’en sais rien, peu importe. importe. Le doc a dit que ça empêchera empêcherait it mon mon dos de s’enflammer, s’enflam mer, et ça a l’air de marcher. Elle se tourne tou rne vers v ers un pot de poudre. — Et Et dans celui-là, celui-là , tu sais ce qu’il y a ? Je hausse les épaules. épaule s. — Non. Mais on on dirait de la m merde erde de chien au vinaigre vinaigre.. Elle esquisse esquisse un sourire et rejette ses cheveux cheveux contre une épaule. é paule. — Je suis un peu dégoûtée dégoûté e que tu connaisses connaisses la l a saveur saveu r des merdes de chien. (Elle plisse le nez et frissonne, puis elle sourit.) Bon, je suis un peu ta petite amie maintenant et je suis aussi une mère, alors j’ai un peu d’expérience dans le domaine. Elle lève les sourcils, et je lui fais signe de continuer. Les mains sur les hanches, elle redresse le menton. — Tu ne devrais devra is rien rie n prendre, même prescrit par un docteu docteur, r, si tu ne sais pas exactementt ce que c’est. exactemen c’est. Trop mignonne. mignonne. Je la regarde rega rde quelque que lquess secondes en essayant de réprimer mon mon rire, et je déglutis dans une ultime tentative. Raté. J’éclate de rire et rejette la tête en arrière. — Quoi ? dit-elle dans une sorte de glapissement glapissement qui augmente mon mon hilarité. hilarité .
Ce n’est pas drôle. Je ricane encore quand qua nd je l’att l’attire ire entre entr e mes bras. — La Souris, l’UFL est une organisation sportiv sportivee respectée. respectée . La sécurité des combatta com battants nts est au cœur de ses priorité priorités. s. Elle me prend par la taille et lève lè ve les yeux vers ve rs moi, moi, la tête inclinée. inclinée. — Je ne sais pas. Je serais sera is nerveuse nerve use d’avoir dans le corps quelque quelq ue chose chose que q ue je
ne peux peu x pas prononcer. prononcer. — Ah oui ? Et Et Blake le Serpent, Serpent , tu arrives arriv es à le prononcer prononcer ? Elle m’embrasse m’embrasse la poitrine en e n gloussant. — Et Et la langue langu e de Blake ? Le doigt de Blake ?… — D’accord, D’accord, d’accord. d’accord. Mais ne viens v iens pas te plaindre s’il te pousse pousse des plumes et que tu ponds ponds des des œufs. Elle s’échappe de mes bras et tourne les talons. Mais quelque chose retient son regard, et elle e lle opère un tour complet. complet. — Des pilule pilules, s, en plus ? — Du calme, ma belle. Même combat, combat, sous forme forme de pilules. Pas de quoi s’énerver. Je t’ai déjà dit que le doc me filait toutes les conneries aux plantes possibles. J’avale J’ava le le reste de mon mon méla mélange nge dégoûtant dégoûta nt et grimace. Pouah ! — Je vais te dire, il va me sortir sortir des racines du cul avant des œufs. Je l’observ l’observee qui lit les le s ingrédients sur sur le flacon. — Blake, il y a des des tas de trucs là-dedans. — Des herbes herbes ? — Je suppose, suppose, mais mais je ne… — Alors A lors je m’en m’en fous. (Je rince mon verre.) ve rre.) J’ai un combat combat dans trois semaines. Je compte compte bien être à cent pour cent de mes mes forces. forces. Elle se tourne vers le gril négligé et remue les pancakes dans une poêle en se mordillant la lèvre. Je me poste poste derrière derrièr e elle et e t l’attire l’attir e contre moi. moi. — La Souris, Souri s, tu paniques paniqu es pour rien. Je foutrai tout à la benne après le combat, combat, promis. Elle se laiss lai ssee aller all er contre moi, et sa tête tê te tombe tombe sur le côté. — Je sais que tu as raison, que ce ne sont que des plantes. Ne fais pas
attention. att ention. J’ai dû voir v oir trop d’émissions d’émissions sur les risques risque s médicaux. médicaux. J’aime qu’elle qu’el le se soucie de ce que j’ingurgite. j’ingurgite . Merde, si les rôles étaient éta ient inversés, je balancerais tout à la poubelle dès qu’elle tournerait le dos, pour m’assurer m’ assurer de sa sécurité. sécurité . Mais je n’ai plus mal, et mon mon corps n’a jamais aussi bien répondu, répon du, alors je garde ma recette de vainqueur. vainqueu r. Autrement dit, celle de Doc Z.
Chapitre 22 Layla
Je suis prise dans les emboute embouteillage illagess du lundi matin, et ce n’est pas là que ’avais rêvé d’avoir cette conversation. Mais l’heure avec la thérapeute est devenue deux heures, et on ne s’est pas encore regardées droit dans les yeux. J’ai l’estomac noué. Je n’avais pas conscience de tout ce qu’elle savait. Je pensais lui avoir caché le pire. Je me trompais. Je me racle la gorge. — Je suis désolée. Je ne savais pas. Sur le siège du côté passager, elle continue à regarder fixement par la fenêtre et ne répond pas. pas. — Tout Tout ça a dû être… être … Difficile ? Atroce ? Terrifiant ? Je serre les mains sur le volant, les articulations blanches de colère. Il me promettait qu’elle n’entendrait rien. Maintenant, je sais qu’elle est furieuse que je ne sois pas partie des années plus tôt, pour lui épargner cette épreuve. Et, pendant tout ce temps, je pensais faire ce qui était le mieux pour elle, alors a lors qu’en restant resta nt je faisais le pire des choix. choix. La camionn camionnette ette avance de quelques que lques pas. Je regarde l’heure. — Tue vas avoir qua rante-cinq -cinq minute minutess de retard. reta rd. I l faut que je signe quelqu quelque chose chose ? presque quarante — Non. Elle regarde par la vitre avant. Je prends une profonde profonde insp inspiration. iration. Il I l n’y a pas grand-chose grand-chose à dire, il reste peu à confesser, alors par quoi qu oi commenc commencer er ? — Je suis navrée navré e d’avoir laissé traîner tout tou t ça tellement telle ment longtemps. longtemps.
Elle me regarde quelques quelqu es second secondes es avant ava nt de revenir rev enir au pare-brise. pare-brise. — Si j’ava j’avais is su su que tu… que qu e tu… entendais… e ntendais… heu… ça… — Papa Papa en train tra in de de te violer. v ioler. Je hoquette hoquet te douloureusement en l’entendant marmonner marmonner ces mots répugnants ré pugnants d’un ton éteint. — Je ne dirais pas ça, ça, enfin… On On pourrait pourrait dire ça entre étranger ét rangers, s, mais…
— Oh, nom de Dieu, maman maman ! explose-t-elle en me regardant. rega rdant. Dis-le. I l te violait. Je déglutis déglut is péniblement péniblement et secoue la tête. tê te. Elle plaque plaq ue les mains dans dans ses ch cheve eveux. ux. — Voilà de quoi je parle. Comment Comment veux-t v eux-tu u progresser si tu n’admets même même pas ce qui s’est passé ? — Je n’en peux peux plus d du u passé. Si j’avais su alors… — C’est C ’est fini. Tout ça est e st fini. Mais tu t u ne pourras jamais ja mais avancer av ancer si tu t u n’arrives n’arrive s pas à admettre ce qui s’est passé. — Je déteste savoir sav oir qu’on t’a fait vivre ça. — Je le déteste, dét este, lui. lu i. Je l’ai toujours détesté, dét esté, d’aussi loin que je m’en souvienne. souvienne . Toutes ces fois où où tu t u m’as demandé demandé si j’étais triste de partir, je voulais voula is hurler que q ue e n’avais jamais été aussi soulagée. soulagée. Je haïssais haïssais notre notre vie à Seattle. Seatt le. — Alors, moi moi qui pensais que tu étais é tais furieuse furieu se qu’on soit soit parties, en fait… Elle pose ses yeux ye ux bleu cristallin sur moi. — J’étais J’é tais furieuse furieu se qu’on ne parle pas du pourquoi de ce départ. C’était C’éta it comme comme quitter une vie de mensonges pour en commencer une nouvelle, tout aussi fausse. Je prends le temp te mpss de digérer digére r ce qu’elle qu’ell e vient v ient de dire. Elle a raison. Accepter ce qui se passait vraiment est une chose, mais lui en parler semblait une mauvaise idée, sur tellement d’aspects d’aspects.. C’était avant a vant de découvrir découvrir qu’elle qu ’elle était éta it au courant. courant. Je lui prends la main pour pour la serrer entre e ntre mes d doigts. oigts. — Tu es vraiment vra iment mature. mature . À partir de maintenant, plus de secrets, d’accord d’accord ? On se dit tout, on discute discute de tout. On ne juge ju ge pas. Elle me serre la main. — Ça me me va. va . J’entends le sourire sourire dans sa voix. Je sens un u n pont entre nous, et e t ma poitrine se dénoue. Elle a presque dix-sept dix-sept
ans, mais avec son expérience elle semble beaucoup plus âgée. J’ai toujours voulu la protéger comme une enfant. Mais clairement elle a grandi, et c’est déjà une femm fe mme. e. — De quoi est-ce que tu voulais voula is me parler ? reprend-elle sans me lâcher la main. Je repense à la matinée et à l’après-midi l’après-midi précédents. Nous avons passé passé le dimanche à nettoyer l’appartement, à faire les courses, à laver le linge de la
semaine. Je l’ai prévenue que je devais lui parler de quelque chose. Ou plutôt de quelqu’un. — Oui, je… heu… Qu’est-ce que tu t u penses de de Blake ? J’essaie de garder un ton déta détaché. ché. — Je l’aime bien. I l est super cool, cool, drôle, et il cuisine bien. (Elle (Elle hausse les épaules.) Il est canon. canon. Je veux veu x dire, dire, y a rien à jeter. je ter. — Et Et que penserais-tu si je te disais que je suis d’acco d’accord rd ? — Je dirais que tu as raison, parce que, que , sinon, sinon, je te trouvera trouv erais is drôlement bizarre. Elle glousse. — Bon, et e t que dirais-tu si j’ajoutais j’ajouta is que je l’aime bien. Beaucoup, Bea ucoup, même. Et… qu’il m’aime bien aussi ? Elle lève un sourcil et sourit. — Je dirais : « Sans déconner, déconner, Sherlock ! » Bienvenue dans le monde monde réel. — Quoi ? — Arrête, Arrê te, maman. maman. C’est tellement telle ment évident. év ident. Vous vous faites les yeux doux quand vous êtes ensemble. — C’est faux ! — C’est grave vrai. v rai. Je ris en songeant que c’est la plus longue conversation qu’on ait eue depuis longtemps. — On peut dire qu’on… qu ’on… — Sort ensemble ensemble ? Elle sourit largement, les yeux brillants. — Oui, heu heu… … si si ça ne te gêne pas. — Tu sors avec ave c Blake Daniels le Serpent, et tu te demandes demandes si ça me gêne ? glapit-elle si fort que sa voix résonne dans l’habitacle.
— Alors c’est c’est un oui ? dis-je dis-je en riant. — Et Et comment, comment, que c’est un oui ! Killian va halluciner quand qu and je lui raconterai ! Je secoue la tête tê te en e n luttant lutta nt contre contre un u n sourire sourire.. Qui aurait dit qu’un peu d’honnêteté et de communication pourrait changer nos projets d’avenir ? Bien sûr, tout n’est pas résolu. Mais la guérison est en marche, car car je viens vie ns de de faire un pas dans cette direction.
Blake
— Tu peux peux te le faire ! — Chope-lu Chope-luii la jambe, jambe, qu’il tombe tombe ! — Vas-y, par terre, terre , par par terre te rre ! Les encouragements criés par mon camp me motivent. Rex essaie de m’attraper les jambes. Je suis en demi-garde, mais je le tiens. S’il veut renverser la situation, bon courage courage ! Je referme refer me les jambes jambes et frappe frappe son casque du coude. — Déclare forfait, couillon. couillon. Il éclate de rire. — Dans tes rêves. rêv es. Il essaie de me donner un coup dans la tête. Je resserre mon étreinte. étreinte . — Si je rêvais, tu serais plus sexy, avec de gros nibards. nibards. Il pousse contre le tapis pour m’écarter le bras. Je rue vers l’arrière, m’abats contre lui et passe en garde. Ma force m’étonne moi-même. Mes muscles sont puissants, vibrant d’énergie à brûler. Mon combat contre l’Ombre sera le plus beau de ma carrière. Je n’ai jamais été aussi prêt. Je suis paré mentalement et physiquement. de l’excellence. Et savoir que Layla va m’encourager devrait me pousser au-delà — Allez, Alle z, les mecs, mecs, on se relève relè ve.. On va bosser bosser les mises mises au sol, lance Owen à l’autre bout de l’octogone. On se remet sur pied et on se frappe amicalement le poing avant de prendre position. Jonah et Caleb se remettent à crier derrière les chaînes. Je me conc co ncentre entre sur Rex et e t j’attends qu’il tente une percée ou qu’il essaie de me balayer les jamb ja mbes. es.
Le combat est ma partie préférée de l’entraînement. Je peux enfin entrer dans l’octogone et utiliser concrètement tout le reste. J’utilise mes différentes techniques, comme une arme intelligente. La rencontre approche, et des affrontements comme comme celui-ci sont des répétitions répétit ions générales. générale s. Je repère une ouvertur ouve rturee et m’élance. m’élance. Mon épaule lui frappe la cuisse, et il se plie. Il tombe à genoux, et je l’abats sur le dos en garde. — Bien vu, Blake !
La voix de femme qui m’encourage détourne mon attention. Je me retourne et vois Layla, près des mecs, les doigts serrés autour de la grille, et qui me sourit largement. Merde, ça m’avait vraiment manqu … Ma tête part sur le côté. Mon crâne résonne comme une cloche sous le coup puissant contre mon casque. Putain ! — Alors, t’as la tête têt e ailleurs, aille urs, joli cœur ? Rex me bascule bascule sur le dos en souriant. — Ah, ah, trouduc ! Maintenant, lâche-moi. Je le repousse, et il se redresse en une roulade. J’enlève J’enlèv e mon mon casque et me dirigee vers dirig ve rs ma ma petite am a mie au regard devenu inquiet.
Ma petite amie . Owen lève les bras. bras. — On dirait que Blake demande une pause. Cinq minute minutes, s, et on s’y s’y remet. Je l’ignore. Je n’ai pas vu v u ma Souris depuis samedi matin quand q uand elle e lle est partie après le petit déjeuner suivi d’une petite vaisselle en duo particulièrement chaude, avec nous deux entièrement nus. Pas question de me presser. Je traverse trave rse l’octogone, l’octogone, et elle agrippe agrippe la grille avec ave c impatienc impatience. e. — La Souris. Je referme refer me les doigts doigts sur les siens. — Salut, murmuremurmure-t-elle t-elle avec ave c un sourire. sourire. — Comment Comment était ton t on rendez-vous au… Je sens la peau me picoter sous le less regards re gards de mes comparses. comparses. I ls sont réunis autour de nous et regardent nos mains serrées avec de grands yeux et des putains de sourires entendus. — Vous permettez, permette z, les gars ? — Mais je t’en prie, continue, continue, invite invit e Rex avec un geste de sa main gantée. Je me tourne vers ve rs Layla qui a rougi. roug i. Elle Elle baisse la tête et e t glousse.
— Pire que des femmes, femmes, dis-je, dis-je, récompensé récompensé par un regard assassin assassin de Jonah. Je prendss une pause. Je veux prend veu x que tu me racontes ta matinée. Je m’écarte de la grille et quitte quit te l’octogone. — Je reviens revie ns dans un quart qua rt d’heure. Les autres grommellent quelque chose qui doit sous-entendre que je me laisse dominer. Je m’en fous complètement. Je lui prends la main et l’emmène l’emmène vers ve rs une salle de confére conférences nces vide. Je
referme derrière elle et e t l’attire contre contre moi. moi. — Tu m’as m’as manqu manqué. é. Je brûle de la prendre dans mes bras, mais après trois heures heure s d’entraînement d’entra înement e suis en sueur. Je me penche et dépose un baiser sur ses lèvres en attendant son autorisation. — Oui. Son doux consentement est suivi par la pression de sa bouche sur la mienne. Elle passe la langue langu e le long de mes lèvres et glisse les mains mains sous sous mon mon tee-shirt. tee -shirt. — Mmm, Mmm, ça me me plaît, ma Souris, Souris, mais mais je suis en sueur. Elle sourit contre moi. moi. — J’aime J’aime quand qua nd tu es en sueur. sueur . Sa bouche humide éteint mon grognement de réponse, et je me plonge dans son baiser. Vanille et sucre, doux et tentant, m’envahissent les sens. La grande table de bonréunion, Dieu ! à quelques pas de là, semble m’appeler. Mais on n’est pas là pour ça, — Parle-moi de ton rendez-vous. Je lui tiens toujours la main. Je lui présente une chaise et m’appuie m’appuie contre la table. Elle ne donne pas de détails mais explique qu’elle a eu du mal à exposer les horreurs du passé, à parler des vieilles blessures, à en découvrir de nouvelles. Mais elles avancent, ensemble, et cela les rendra plus fortes. Ma poitrine se réchauffe de fierté. Quand je pense aux obstacles insurmontables que cette femme a affrontés, elle qui trouve encore la force de tenir le coup, de dépasser ses peurs, elle qui triomphe au final et ressort de ses épreuves intacte. — En En rentrant, rentrant , dans dans la voiture, voiture , j’ai parlé parlé de nous à Axelle. Son expression est figée, figée , indéchiffrable. indéchiffrable. — Ah oui ? Comment Comment ça s’est s’est passé passé ? J’ai l’estomac l’estomac noué et je crispe crispe la jambe pour que mon mon genou cesse de
tressauter. Je dois être êtr e accepté par Axelle si je veux veu x fréquente fréqu enterr régulière régu lièrement ment Layla. Layla . Je n’ai pas l’habitude de dépendre du jugement de quelqu’un d’autre. Elle retire une poussière invisible sur son tee-shirt et me regarde par-dessous ses cils. — Elle Elle est OK. Une cascade de soulagement me douche les épaules. épaule s.
— Sans déc’ ? Ses yeux brillent, et elle sourit. sourit. — Sans déc’. Elle bondit dans mes bras. Je tends te nds une main pour pour ne pas m’ m’écrouler écrouler sur la table. ta ble. — Doucement Doucement la Souris. Je suis en sueur, je t’ai dit. — Je m’en m’en moque moque.. Elle m’entoure la taille de ses bras et se colle contre moi. Le son de sa respiration profonde contre mon cou semble guider mes doigts directement sur ses fesses. — Que des bonnes bonnes nouvelles, nouve lles, ma belle ! Je suis content pour vous. (Je palpe la chair de son joli derrière.) Comment on s’organise ? Je ne veux pas te faire fuir, mais je ne suis pas prêt à accepter de dormir dormir sans toi dans mon lit. Elle recule re cule et e t plonge son regard regar d emp empli li de désir dans le mien. — Et Et si c’est c’est toi dans mon mon lit ? — Un lit est un lit, la Souris. Souris. Du mom moment ent que qu e tu es e s dedans dedans aussi, ça me me va. va . Ce n’est pas la première fois que je me prends la réalité en pleine gueule. Je sors avec av ec une femme. Elle Elle a une gamine, ga mine, et un passé qui pèse des tonnes. Mais pour moi ce ce n’est rien. — Blake ? Je voudrais… — Layla, heureusement heu reusement que q ue vous v ous êtes ête s là ! lance Gibbs Gibbs en poussant poussant la porte. On doit revoir rev oir les diagramm diagra mmes es de l’UFL 94. Il feuillette des papiers, en sort quelques-uns et pose les autres de côté. Nous sommes enlacés, seuls dans une pièce vide, mas il ne semble pas le remarquer, ou s’en soucier. — Oh, et e t il faut aussi qu’on reparle… reparle … (I (Ill consulte consulte encore quelque que lquess feuilles.) feu illes.) de la fête de promo au Flesh . Ça s’est bien passé, et on dirait bien que vous avez
réussi à créer quelques que lques rumeurs juteuses. finit ent, par puis lever un les sourire yeux etapparaît conscience ce qui se passe. Il nous observe unIlmoment, mom aprend pparaît sur ses lèvres. lèvde res. — Oui, c’est c’est bien, dit-il en nous désignant. C’est vraiment génial. Le fait que Gibbs trouve génial qu’on soit ensemble est clairement une mauvaise nouvelle. Mon instinct protecteur se réveille aussitôt et me met en alerte. Je descend descendss de la table et attire Layla derrière moi.
Gibbss glousse et s’approche Gibb s’approche pour jeter je ter un dossier dossier sur la table. t able. — Je voulais justement vous vou s parle parlerr à tous les deux. deux. Pourquoi pas m mainte aintenant nant ? Il sort une liasse de papiers du dossier et la parcourt avec un sourire goguenard. — Tu peux peux te grouiller gr ouiller ? Je dois aller m’entra m’entraîner îner pour justifier mon mon salair salaire. e. Gibbs jette quelques impressions de pages Internet sur la table. — Voilà les rumeur rumeurss du du moment. moment. — C’est quoi, ce truc tru c ? s’exclame s’exclame Layla en e n parcourant les pages av avant ant de me les passer. Les photos viennent de Flesh . Elles ont été prises à divers moments, mais toutes me montrent avec la brunette pulpeuse à divers stades de notre brève rencontre. Les titres se demandent si nous sommes en couple. C’est chiant, mais rien de nouveau. Faire une histoire sur rien, pour vendre leur merde, c’est leur boulot. — Oh, mon mon Dieu ! Layla pâlit, et le papier tremble dans sa main. Je regarde par-dessus son épaule et lis le titre. « Une groupie désespérée tente de charmer le Serpent avec autre chose qu’une flûte. » Je lui arrache arra che le feuillet feuille t des mains, mains, le regard rega rd fixé sur la photo. Elle montre montre Layla et moi lors de notre petite confrontation, juste avant qu’elle… Oh, merde Je ne sais pas comment, comment, mais un connard connard a pris une photo inespérée, à la seconde exacte où Layla retirait son maillot. Ils ont pixélisé sa poitrine nue, mais tout de même… — Quelle merde ! grondé-je avant ava nt de froisser froisser le papier dans mon poing serré. — Monsieu Monsieurr Gibbs…, Gibbs…, Taylor…, Je suis désolée, intervient-e interv ient-elle lle d’une voix tremb tre mblante lante d’émotion. d’émotion. Je ne voulais vou lais pas… — Désolée ? Vous plaisante plaisantezz ? Une pub pareille, ça vaut vau t de l’or. (Il (I l éclate de rire et désigne une photo identique sur une autre page.) On n’achète pas ce genre de
buzz. Je me suis assuré que ces photos aient une diffusion virale… — T’as T’as fait quoi ? Même Layla sursaute quand j’aboie ma question. — C’est bon bon pour pour le business. business. Ça va faire u un n sacré sacré bruit autour au tour de ton comb combat. at. Il applaudit lentement, toujours souriant, et mes mains me démangent de l’étrangler.
— Est-ce légal léga l ? Je veux ve ux dire : peuvent-ils peuve nt-ils diffuser diffuser une photo de moi moi sans ma permission ? La panique de Layla augmente à chaque mot, tout comme ma colère. Gibbss se laisse tomber Gibb tomber sur une chaise et e t pose les pieds sur la table. ta ble. — Lieu public. Dès que vous êtes ête s entrés entré s là-bas, vous avez ave z donné donné le droit à ce qu’on vous prenne en e n photo. photo. Je ravale rav ale un u n rugissement rugissement qui qu i me me bloque la gorge. gorge . — Mets les avocats sur le coup. Que la photo de Layla soit retirée retir ée.. Elle a une gamine au lycée. Les photos de de moi dev devraie raient nt suffire. Je serre les le s dents dents à les faire grincer. — Pas question. que stion. Ce sont ces seins pixellisés qui font font tomber tomber le fric. Je serre les le s poings poings et le fusille du regard. rega rd. Le sang bat dans mes tempes. — Taylor… Une main chaude se pose sur mon bras. — Blake, ce ce n’est pas grave. grav e. Je parlerai parlera i à Axelle. Elle Elle comprendra. comprendra. Elle me caresse le bras et me force à desserrer la main. Elle glisse les doigts entre les miens. — Détends Déte nds-toi. -toi. Elle n’en saura rien. Peut-être Peut-ê tre que les lycéens ne lisent pas ce genre de magazines racoleurs. Gibbs pouffe. Il pense comme moi. N’importe quel lycéen se régalerait de ce genre de ragot. Merde ! — C’est celle celle-là -là ma préféré préférée. e. Gibbss lance une feuille Gibb feu ille vvers ers nous. Elle est tirée du site people In the Loop. On me voit qui m’écarte de la brunette seins nus en lui lâchant la main. Je lis le titre. « Le Serpent plaque sa copine enceinte. » Et c’est ça, sa préférée préféré e ?
— Y a pas moyen. (J’ai (J ’ai les narines dilatées dilatée s et e t j’avale j’ava le de grandes goulées goulée s d’air.) Je n’ai jamais vu cette nana avant a vant.. — Quelle importance ? Sur cett cettee photo, vous avez ave z l’air de vous connaître. connaître. — C’est mal, c’est vraiment v raiment grave g rave,, marmonne marmonne Layla. Layla . Elle Elle a donné donné une u ne intervie inte rview w où elle prétend porter ton enfant. (Elle me regarde.) Qui inventerait une histoire pareille ? — Une nana désespérée.
Je crache le dernier mot entre mes dents. La salope ! — C’est du lourd. Je ne vois pas pourquoi vous êtes ête s si énervés. énerv és. Dès que le combat sera passé, les rumeurs disparaîtront. Mais d’ici là il faut qu’on bosse sur l’UFL 94. Il me donne une tape sur l’épaule, mais je m’écarte de lui. Il ne réagit pas à mon hostilité et quitte la pièce comme s’il venait d’être nommé maître du monde. monde. Layla se tourne t ourne vers moi, les yeux écarquillés. Je la prends dans mes bras, pour la rassurer, et aussi pour éviter év iter qu’elle qu’e lle ne voie la violence qui se déchaîne au fond de mes yeux. — Ça ira. Je vais m’en m’en occuper. occuper.
Quel putain de menteur ! Je Je ne sais absolument pas comment me dépêtrer de tout ce bordel. J’ai juste envie de botter le cul de Taylor, mais ça n’arrangera rien, et on y perdrait tous les deux nos boulots. boulots. Je ferme les yeux yeu x et repousse ma fureur fureu r pour tenter tent er de penser clairement. Réfléchis, bordel ! Ma Ma tête est emplie de visions floues, de coups de poing et de gerbes de sang, de la satisfaction de faire rendre son dernier souffle à ce mangemerde de Gibbs. J’essaie de me débarrasser de ces pulsions. Tout mon squelette est brûlant, embrasant mes veines, alimentant ma rage. — Blake, tu me… Je ne respire plus plus ! — Merde ! (Je relâche mon mon étre étreinte inte compulsive.) compulsive.) Désolé.
Putain ! Je dois apprendre à me maîtriser. Je devrais contrôler cet acide que génèrent génèr ent mes pensées pour garder l’esprit clair et comprendre comprendre ce qui se passe. passe. — On se voit plus tard. ta rd. Je dois retourner m’entra m’entraîner. îner. (J’ai pitié du pauvre pauvr e type t ype qui sera en face.) À ce soir. On en discutera. Je vais… heu… (J’ai la tête pleine d’absurdités.) d’abs urdités.) chez toi. Je l’embrasse l’embrasse sur le front et quitt q uittee la pièce avant av ant de jeter je ter des chaises chaises contre les murs et de dégonder les portes. Je retourne à l’octogone et je passe devant un groupe que je ne prends pas le temps d’identifier. Je reconnais mon équipe
attroupée autour des gros sacs. Je me rapproche rapproche sans y penser. I ls interrompent leur leu r discussion discussion et me regardent. Jonah vient se poster poster entre e ntre eux eu x et moi. moi. — Bordel, mec, tout va v a bien ? — J’ai besoin besoin de de me battre. — Merde, Blake ! On On dirait dirait que q ue tu t u es prêt à dégommer dégommer le premier venu. ve nu.
Je hoche la tête. tête . Il a raison. I l plisse plisse les le s yeux et observ observee mon visage et mes poings. poings. — Merde ! — Bouge. — Merde Mer de ! (I (Ill pose pose les mains sur les ha hanches. nches.)) OK. Équipe-t Équipe-toi, oi, et je te retrouve retr ouve sur l’octogone. — Pas toi. Rex. I l n’a pas pas de gamin en route. route . Je sais ce qui va se passer, passer, et je ne veux ve ux pas faire de mal à Jonah. Rex aime souffrir. — Pas question, que stion, mec. Je t’en dois une. Nos regards remplacent les mots. mots. Il parle du chalet. Je secoue la tête. tê te. — Ne m’oblige m’oblige pas à le dire. Il croit que, parce que j’ai laissé Raven retourner dans le chalet, je lui ai sauvé la vie. Peu importe combien de fois je répète que c’est Raven l’héroïne, que je n’ai rien à y voir, il ne lâche pas l’affaire. Pour la première fois depuis les révélations de Gibbs, mon cœur s’apaise un peu. Il veut me retourner la faveur. Mais il ne me doit rien. C’est vrai qu’à sa place j’agirais certainement pareil. — Bon, en piste. Je me dirige vers ver s l’octogone, l’octogone, en me répétant répét ant que Layla et Axelle sont sont ma priorité. Les blessures de Jonah guériront, mais les cicatrices de mes nanas ne disparaîtront jamais. Et cette histoire de journaux à scandale est un scalpel rouillé qui laisse l aisse des coupures profondes. profondes. Elles ne peuvent plus encaisser davantage. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer qu’elles n’aient pas à le faire.
Cinq minutes plus tard, Jonah et moi nous faisons face dans l’octogone. Casque , protège-dents, Casque, protège-dent s, gants en place, nous nous frappons frappons les poings. poings. C’est parti. Ce n’est plus un entraînement. J’ai juste besoin de brûler cette énergie enragée. Rex se tient tout proche, je devine qu’il est prêt à bondir entre nous si les choses choses vont trop tr op loin. loin. Et, Et, vu mon mon état, éta t, aucun doute : ça va partir part ir en couille. Je regarde rega rde fixement Jonah, et mes poings me démangent de frapper. À cet
instant, ce n’est plus un pote. C’est un défouloir pour tenter de trouver un peu de paix. Nous bougeons en cercles face à face, il attend que je fasse le premier pas. Les muscles tendus, je repense à ce qui s’est passé dans la salle de réunion. Les projets de l’UFL de se faire du pognon grâce à sa honte. Je frappe du poing gauche. ga uche. I l esquive. esquiv e. Je cherche mon mon meilleur équilibre. équ ilibre. Des images me viennent, vienne nt, ses som breslehumides humid larmes. lar mes. Jomes nah attaque.deIl Layla m’entoure la taille, et jegrands tombeyeux dos sombres contre tapis.es Jede pousse surJonah ambes, la rage électrise éle ctrise mon corps. corps. Il se place pour me bloquer par les épaules. — Putain de merde, merde, mec ! Son grognement grognement est e st comme comme étouffé par la puissance puissance de mon étreinte. étreinte . Je ne vois plus qu’un homme homme sans visage qui q ui abuse de Layla. Je le fais bascule basculer. r. Il I l tombe. Je suis en garde et fais pleuvoir mes poings poings contre contre son casque. Une petite voix me souffle que c’est dangereux, que Jonah ne sait plus se retenir quand on le pousse trop loin. Et c’est exactement ce que je cherche. Je me représente Layla La yla à seize ans. a ns. Effrayée. Enceinte. Enceinte. Abandonnée. Abandonnée. La colère, la frustration et l’impuissance font rage dans ma poitrine. Je frappe des poings, des jambes, je bloque. Nos mouvements se fondent en un enchaînement flou. Rien n’est cohérent, il n’y a que le son de nos grognements douloureux do uloureux et e t le silence. silence. Quelqu’un m’appelle. J’ignore cette rinterruption je puise au plus profond de mes forces. Plus forces. de coups. coups . Un meilleur meilleu blocage. Un et hurlement. Mes poings volent. La puissance infuse mes cellules. Je suis perdu dans un brouillard brouillar d délicieux.
Gauche, Gau che, droi droite, te, gauche, droite . Je suis déchaîné. Je suis en e n transe t ranse et loin d’en avoir termin ter miné. é. La violence s’est emparée de mon corps, et je ne suis qu’une machine à châtiment. Plus personne ne la fera fe ra chier, plus jamais !
Je suis à bout de souffle, souffle, la gorge nouée. Une voix crie, dans le lointain. Mes bras ne bougent plus. Je suis plaqué au sol. Je me débats pour me libérer. Puis mes pensées changent. J’ai de nouveau nouve au quinze quinz e ans. Je suis arraché arra ché à mon mon lit et enlevé. enlev é. On me couvre les yeux, on me jette dans une voiture. Tout cela avec la bénédiction de la personne censée me protéger. La terreur te rreur est e st si réelle. Un grondement grondement guttural jaillit de ma gorge. Je jette mon
corps co rps en avant et je me libère en frappant frappant au large. Encore une voix. La ferme, putain ! Je Je frappe du poing. Encore. Je heurte le sol, face contre le tapis. Mes jambes, mes bras, mon cou, mon ventre… Plus rien ne bouge. — Dégagez Dégage z ! Je rue contre mes ravisseurs. La voix se fraie un chemin dans mon esprit, et mes mots finissent par percer le brouillard. — Respire, Respire, mec, respire. Je pousse pousse et me cambre. cambre. Une rage inconnue inconnue se déchaîne et cherche à s’évacuer. — On est e st dans la merde, Jonah, lance Rex, tout t out proche proche et pourtant d’une voix étouffée. — Ferme-la, laisse-lui le temp te mps. s. Mes muscles tressautent et tremblent. Je prends une profonde inspiration. Je cligne des yeux et me rappelle où je suis. Il se passe quoi, là ? Je suis sur le ventre. ve ntre. Jonah s’est allongé contre mes épaules épaule s et me maintient les mains dans le dos. D’après ce que je comprends, c’est ce connard de Rex qui me tient les le s jambes. jambes. Je grogne et ess e ssaie aie de dégager dégag er mes bras. bras. — Du calme, calme, m mec. ec. Je te lâcherai quand q uand tu te seras sera s calmé. calmé. La voix de Jonah trahit un rien de menace. Il ne déconne pas. Je prends quelques quelq ues profondes profondes inspirati inspirations ons pour pour ralentir rale ntir les le s battements batte ments de mon cœur, et mes muscles muscles se détendent. Qu’est-ce Qu’e st-ce qui s’est passé passé ? — Je vais bien. (Je ravale une u ne inspiration inspiration hachée.) Je vais va is bien. bien. — Bon, Rex… À trois…
Jonah com compte, pte, et ils se redressent. Je roule sur le dos, dos, unJonah genouetlevé, lev é, une main surpas madepoitrine, qui monte monteaux et descend frénétiquement. Rex, à quelques là, m’observent, aguets et prêts à intervenir. Sérieusement, il s’est passé quoi ? Je m’assois m’assois et retire re tire mon casque casque et e t mon mon protèg protège-dents. e-dents. — Dites, les conn connards, ards, pourquoi vous m’ave m’avez… z… Oh, putain ! L’œil gauche de Rex est fermé et gonflé, et souligné d’une grosse coupure.
Jonah n’a n’a plus son son casque casque.. Il s’approche, s’approche, les sourcils froncés. froncés. — Tu ne ne te rappelles ra ppelles pas pas ? — Me rappeler quoi ? On se battait, batta it, dis-je dis-je avec ave c un u n geste entre nous. Pourquoi Pourqu oi vous vous vou s êtes mis à deux sur moi moi ? Jonah baisse baisse les yeux et secoue la tête. tê te. Je regarde re garde Rex. — Quoi ? — T’es devenu cinglé, mec. Tu t’es déchaîné sur Jonah. J’ai dû m’en m’en mêler, t’arracher à lui, et là, tu t’en es pris à moi.
Sans déconner ? Sans déconner ! Je me masse masse les tempes. Ça ne peut pas être vrai. vra i. Comment Comment ai-je pu me déchaîner sur mes potes et n’en garder aucun souvenir ? J’étais perdu dans le brouillard, et je frappais à l’aveuglette. Rex ne portait pas de protection. Merde J’aurais pu le tuer. Je me désordonnées. sens pâlir. pâlir. J’ai la tête t ête qui tourne t ourne et e t j’essaie de mettre de l’ordre dans mes pensées désordo nnées. — J’ai fait ça ? — Oh, putain, ouais ! C’était C’éta it carrément flippant. flippant. On aurait aur ait dit que t’étais t’éta is ailleurs, résume Rex. — Blake, mec, mec, qu’est-ce qui t’arrive t’arr ive en e n ce ce moment moment ? Jonah n’est n’est pas furie furieux, ux, il est inquiet. Je déglutis déglut is péniblement, péniblement, la bouche bouche sèche. — Je te t e l’ai dit. Quelque Quelq ue chose chose m’a foutu de trave tra vers. rs. (Je hauss hau ssee les le s épaules.) épaule s.) Je ne peux pas me contrôler.
Exactement comme mon père … Jonah me me tend te nd la main main et me remet sur pied. Je m’approc m’approche he de Rex, mais j’ai du mal à le regarder en face. Je n’arrive pas à croire que je lui ai fait ça. Je lève lèv e ma main, main, encore gantée. gantée .
— Désolé, mec. (I (Imp mposs ossible ible de trouver trouv er des mots mots suffisants.) suffisants.) J’ai l’impressio l’impression n d’être d’être une merde. Il secoue la main. — T’excuse T’excuse pas, mec. (Il lèche lè che le filet file t de sang qui q ui glisse vers v ers sa bouche.) Tu sais que j’aime j’aime ça. Jonah ricane près près de moi. moi. — Putain de détr détraqu aquéé !
— Quand même même tu devrais devr ais aller voir Doc Z. Tu as peut peut-êtr -êtree besoin d’un point. point. Il s’ s’ess essuie uie les le s yeux. — Nan, un peu peu de glace et e t c’est p part arti. i. Vous Vous allez bien, les gars ? Jonah et moi moi hoc hochons hons la tête. tê te. — L’Ombre L’Ombre ne va pas se se remettre remett re de ce comb combat. at. J’ai rien d’autre à dire. Rex s’éloigne s’éloigne en secouant la tête. tê te. Moi, je sais ce que je devrais dire. Je devrais expliquer pourquoi j’ai perdu la têtee comme têt comme ça. — C’est de de pire en pire. — Quoi ? — Mes saute sautess d’hum d’humeur eur.. J’ai l’imp l’impression ression de devenir mon père. La nausée me retourne l’estomac. — Tu ne ne peux pas deve devenir nir quelqu’un quelq u’un que tu t u ne veux ve ux pas être. êtr e. C’est clair, je n’ai aucune envie de devenir comme mon vieux, mais c’est de plus en plus clair, et je n’ai aucun contrôle sur cette évolution. Maintenant, je comprends com prends ce ce que q ue Jonah ressent. — Comment Comment on enferme ce genre de pulsions pulsions ? Comment Comment on les empêche de resurgir ? — Avant Av ant Raven Rav en je n’y arrivais arriva is pas. Mais Mais maintenant c’est facile. Je pense à elle, à notre bébé. J’ai trop à perdre pour devenir cinglé pour une connerie. (Il sourit d’un air malin.) C’est ce qui m’a empêché de te buter tout à l’heure. J’ai bien une femme, femme, mais, quand je pense à elle, e lle, cela ne fait qu’enrage qu ’enragerr la bête bêt e en moi au lieu de l’apaiser. C’est trop tordu, mec . — Ouais tu as raison. Je vais essayer ça. (Ma voix sonne sonne bizarrement bizarre ment à mes oreilles, comme étrangère.) Je dois y aller. J’attr ape mes affaires et file vers J’attrape ve rs les vestiaires. ve stiaires. Avant Ava nt que j’aie fait un mètre, Jonah me me rappelle. Je me retourne. retour ne. Il tient tie nt la chaîne de l’octogone. l’octogone.
— On est quittes, quit tes, mainte maintenant. nant. J’esquisse un sourire sourire.. — On a toujours toujour s été quitte qu ittes. s. Il m’adresse un signe du menton, et je le lui renvoie. Puis je m’en vais, en quête de paix. Je dois trouver un truc qui me stabilise pour affronter la tornade dans ma tête. Je vais passer chez moi avant d’aller chez Layla. Une séance de musique, seul dans ma salle, devrait faire l’affaire.
Sinon, je suis vraiment dans la merde.
Chapitre 23 Layla
— Hé, maman ? lance la nce Axelle Axe lle derrière der rière moi moi alors qu’elle q u’elle sort de sa chambre chambre et e t se dirige vers v ers la cuisine. Est-ce Est-ce que qu e tu t u serais sera is d’accord d’accord pour… pour… Waouh ! Tu cuisines ? Elle regarde par-dessus mon épaule la planche à découper, où je prépare du chou chinois. — Oui, ne prends pas cet air surpris. (Je lui adresse un sourire provocateur.) provocateu r.) J’ai été payée et je me suis dit que pour le dîner je pourrais nous faire… un vrai dîner. Je hausse les épaules épaule s et j’attends j’atte nds sa réaction réa ction avant ava nt d’aborder d’aborder la question que stion de l’invité du soir. — Cool. Elle s’assoit. — Heu… dans deux semaines, il y a une soirée avec ave c de la danse… Un U n truc t ruc où les filles invitent les mecs. Je crois que je sais qui je veux inviter, mais je ne sais pas si je devrais. Deux choses m’interpellent d’un coup. D’abord, ma fille me demande mon avis. Ensuite, elle se confie à propos d’un garçon. Ces deux nouveautés font naître un sourire que je cache comme je peux. Je veille à prendre un air neutre neut re et me tourne vers ver s elle, elle , attentiv att entivee mais détendue. — Pourqu Pourquoi oi pas ? — Je ne sais pas, répond-elle en se mordillant mordillant la lèvre. lèv re. Je crois que j’ai peur que ça ne change les choses entre nous.
— Il t aime bien ? — Ouais, comm commee amie. (Elle (Elle rougit légère lé gèrement.) ment.) Mais Mais plus qu’une amie a mie ? Je n’en n’en sais rien. — Mais toi, tu l’aimes bien. (Mon (Mon sourire sourire revie re vient.) nt.) C’est plus plus qu’un ami ? — Difficile Difficile à dire, comment comment le savoir ? J’aime bien traîner traîne r avec ave c lui, mais je ne suis pas sûre. Je suis perdue. (Elle laisse tomber tomber la tête têt e sur la table.) Argh Ar gh ! Je m’installe m’installe face à elle. elle .
— Dis-lui. Explique-lu Explique-luii comme comme tu me l’as expliqué, expliqué , que tu veux ve ux y aller avec ave c lui, mais que tu tiens à votre amitié et que tu ne veux pas la gâcher. Tu verras ce qu’il dira. Si tu veux mon avis, Killian sera très flatté… — Maman Maman ! Elle écarquille les yeux, les joues rouges. — Quoi ? Tu Tu pensais que je ne devinerais deviner ais rien ? Elle sourit et secoue la tête. t ête. — Alors tu crois crois que je devrais devr ais l’inviter ? — Absolument. Absolument. Dis-lui Dis-lui simplement simplement que tu veux veu x y aller entre amis a mis.. Elle pousse un profond soupir et hoche la tête t ête.. — Tu as raison. — J’ai invité Blake à dîner. (J’avais (J’ava is opté pour un ton t on détaché, déta ché, mais les mots se pressent en un marmonnement affolé. Je m’éclaircis la gorge.) Il ne devrait pas tarder. — Ah, alors c’est pour ça que qu e tu cuisines ! Tu essaies d’imp d’impressionn ressionner er ton petit copain. J’ai mérité une petite moque moquerie, rie, et je rougis. Je reprends mes préparatifs pré paratifs pour cacher cette réaction immature. — Oui et non. — Qu’est-ce que tu t u prépares ? — Wok de poulet poulet aux légumes. légu mes. Elle reste près de moi pendant que je découpe les légumes en lamelles, et nous parlons du lycée, en riant pendant qu’elle partage les détails de sa vie avec moi. J’ai la poitrine compressée compressée par l’émotion, par ce rapprochement rapprochement qui prouve que les choses choses vont mieux entre ent re nous. Une fois les ingrédients prêts, je place le wok sur le feu et m’attaque à la sauce. On frappe à la porte.
— J’y vais, pépie Axelle qui qu i file ouvrir à Blake. — Eh, Eh, gamine gamine ! Sa voix profonde propulse un frisson sur ma peau. Il ébouriffe les cheveux d’Axelle en passant et entre dans la cuisine. Son regard brûlant me réchauffe aussitôt. — La Souris. — Salut.
Je m’approc m’approche he pour le prendre dans dans mes mes bras. Il m’entoure la taille et me dresse sur la pointe des pieds. — Qu’est-ce que tu t u prépares ? Ça a l’air délicieux. Je souris et m’écarte m’écarte,, mais mais je garde les mains autour aut our de son son cou. cou. — Je prépare le dîner. Son expression expression s’adoucit s’adoucit et e t fait frémir toutes tout es mes zones sensibles. — Vraiment ? — Oui. Il est tout près, et je remarque des cernes sous ses yeux, qui n’y étaient pas avant. Je passe le pouce le long de sa joue. — Tu vas bien bien ? Il baisse baisse les yeux. — Super. Pourquoi ai-je a i-je l’impression l’impression qu’il ment ? — Il s’est passé passé quelque que lque chose chose avec av ec Taylor après mon mon départ départ ? — Non. Je vais va is bien, bien, vraiment. (Il (I l redresse la tête têt e et sourit.) Eh, Eh, Axelle ? Elle se tourne vers nous avec un sourire malin. — T’es pas contre l’idée que je sorte avec ave c ta mère ? demande-t-il demande-t-il sans me quitterr des yeux. quitte yeux. Elle glousse. — Ouais, pas pas d dee souci. — Fantastique. Fantastiq ue. I l se penche pour pour poser un baiser léger lég er comme comme une plume sur mes mes lèvres. lèv res. — Merci d’avoir cuisiné pour moi, ma belle, reprend-il avec ave c un baiser sur mon mon front avant de s’écarter. Je suis affamé.
J’ai les jambes en e n coton, comme comme toujours quand qua nd il est près de moi moi et me parle tendrement. Il laisse les mains sur mes hanches jusqu’à ce que je retrouve des forces et avance dans la petite cuisine. Nous discutons tous les trois pendant que je prépare le sauté de poulet et que ’ajoute les dernières finitions au plat. Bientôt, nous sommes rassemblés autour de la petite table pour manger manger en riant. — Ton Killian apprend vite. vite . Je lui ai montré montré une prise compliquée compliquée avec ave c les ambes aujourd’hui. Il a capté tout tou t de suite, suite , sans problème. problème.
Blake enfourne une bouchée de mon plat. Axelle baisse la tête et joue avec sa nourriture. — C’est pas pas « mon mon Killian Killian ». Blake nous regarde tour à tour. Il sait, je le lis dans ses yeux. J’avale une énorme fourchette de poulet et de brocolis pour ne pas la trahir. — C’est pas pas ton mec… mec… Il laisse traîner ce constat en observant sa réaction. Elle regar r egarde de intensément inte nsément son assiett assiette, e, comme comme si mon mon plat la passionnait. passionnait. — Hum… I l pose pose sa fourchette et se cale contre son dossier. dossier. — C’est quoi, le truc entre toi t oi et le Tueur Tueu r ? Il a retenu ret enu son attention. Elle Elle le regarde, re garde, les yeux écarquillés. — Quoi ? Rien… Rien… heu… Quoi ? Il sourit, très lentement, d’un air incroyablement sexy. — Bon Dieu… — Axelle et Killian sont sont amis, amis, Blake. J’ava le encore une grosse portion de nourriture. J’avale nourritu re. Si je mâche, mâche, je me retiendrai reti endrai de sourire. — Des amis. (Il (I l plisse plisse les yeux yeu x en regardant rega rdant Axelle.) Axelle .) Dommage Dommage ! Le gamin est dingue de toi. Les coudes sur sur la table, tout tou t le corps de de ma fille se tend te nd en avant. avant . — C’est vrai ? — Je lui ai demandé demandé comment comment vous vous entendiez ente ndiez pendant l’entraînement, l’entra înement, l’autre jour. Il I l a bafouillé et laissé tom tomber ber un haltère. Il I l a failli se casser casser le pied. pied. Je m’installe m’installe confortablement confortablement pour regarder re garder le duel Blake-Axelle Bla ke-Axelle.. Elle Elle est e st si mal mal à l’aise ! Dans notre ancienne vie, elle ne se confiait pas comme ça. Surtout pas
avec Stewart. — Je pensais l’inviter au a u bal de la Saint-Valentin. Blake se rembrunit. — La Saint-Valentin Saint-Valent in ? C’est quand ? Elle rit et e t regarde rega rde Blake et moi. — Le 14 février. févrie r. Je m’occupe m’occupe en débarrass débarra ssant ant la table. Je ne veux ve ux pas que Blake se sent sentee obligé
de se plier à une stupide tradition inventée par les fabricants de cartes postales et de chocolats. Après tout, nous sommes adultes. La Saint-Valentin, c’est pour les jeunes amoureux romantiques. Un pincement déçu me tire sur la poitrine. Pour Stewart, fêter ce genre d’événements signifiait obtenir ce qu’il voulait de moi. mo i. Je me demande demande ce que ça peut être de le célébrer avec ave c quelqu’un que j’aime j’aime vraiment. Porter une jolie robe, sortir pour un dîner romantique, partager des bouchées d’une friandise très chère et chocolatée… Je suis tirée tiré e de mes pensées quand qua nd des mains puissante puissantess m’att m’attrapent rapent les hanches par-derrière et qu’un souffle chaud me caresse l’oreille. — C’était délicieux, délicieu x, la Souris. Souris. Elle Elle est dans sa sa cham chambre. bre. Ses lèvres taquinent fiévreusement la peau sous mon oreille et le long de mon cou. — Merde, tu es si si délicieuse ! J’incline J’inc line la tête, tê te, et il continue à sucer et à lécher lé cher mon mon épaule. — Quand Qu and est-ce qu’elle qu’ell e éteint éte int ? demande-t-il demande-t-il en passant passant sa langue la ngue chaude sur ma peau. J’ai très envie de passer au dessert… — Je… heu… Le contact de sa bouche et le grondement de ses mots contre ma peau chaude me font frissonner, frissonner, et je ne trouve trouv e plus les mots. — Oui, toi aussi, aussi, tu en as envie… Il me mordille et suce ma peau profondément avant de la relâcher. — Ma Souris Souris a faim faim… … Un gémissement s’échappe de mes lèvres entrouvertes. — Oui. La porte d’Axelle s’ouvre, et Blake s’écarte. Mon dos se contracte sans sa chaleur. Je saisis le bord du plan de travail pour reprendre mon souffle. L’eau coule toujours dans l’évier. Je chasse les brumes de l’excitation quand Rose entre dans la cuisine.
— Je reviens rev iens dans une heure ou deux, déclare-t-elle déclare-t-e lle en prenant les clés de voiture et son sac. Je vais prendre un café avec Killian. Je vais l’inviter.
Blake, négligemment appuyé contre le frigo, la regarde. Comment peut-il être si détendu alors que je me sens comme l’incarnation vivante de la frustration sexuelle. Nos regards se croisent, et l’éclat d’émeraude le trahit. Je suis rassurée ! — Pas de souci, souci, et… bonne bonne chance. chance.
Je lui adresse un clin d’œil et reprends re prends la vaisselle. va isselle. — À plus, Blake. — À plus, gamine. La porte s’est à peine refermée que je me retourne et vois Blake s’approcher de moi. Nous nous collons l’un contre l’autre. Ses lèvres s’activent contre les miennes, et il me saisit le bas du dos. Je bondis pour l’envelopper de mon corps, les bras autour de son cou, les jambes enlaçant sa taille, et je presse les hanches contre la bosse ferme de son pantalon. Il gronde et m’entraîne dans le couloir, vers ma chambre. Nos langues s’entre-dévorent, avides, impatientes et affamées. I l ne me jette pas ssur ur le lit. Il pose pose un genou et monte avec ave c moi, moi, de de sorte que qu e nos corpss restent enlacés. Je romps corp romps notre baiser pour repre reprendre ndre mon souffle. souffle. — Tout Tout va bien bie n ? demande-t-il, demande-t-il, la poitrine se soulev soulevant ant contre la mienne. — Enlève Enlève ça. Je lui retire ret ire son tee-shirt. tee -shirt. Je détache le bouton de son pantalon pantal on et e t le baisse baisse avec ave c son boxer. Je suis folle d’impatience d’im patience de sentir la chaleur de sa peau et son poids poids contre moi. — Lève les le s bras. bras. Son ordre ordre résonne r ésonne dans mon mon esprit saturé de luxure, luxur e, et j’obéis. j’obéis. Il jette mon tee-shirt sur le sol, puis mon soutien-gorge. Mon legging et mon string les rejoignent bientôt. Nos jambes s’emmêlent. Ses mains saisissent mes cheveux, cheveu x, et il m’embrasse, m’embrasse, profondément. profondément. Oui . J’enfonce les doigts dans ses biceps pour l’attirer contre moi, pressée de me repaître de lui, de l’avoir tout entier. — Blake… — Putain, oui ! I l me pénètre d’un coup coup puissant. puissant. Je me cambre cambre sur le lit, et un gémissement gémissement jaillit de ma gorge. Je n’ai rien connu d’aussi bon. I l ressort presque complètement complètement puis se glisse encore plus profondém profondément. ent.
— La Souris, ça te va ? — Oui, mais… mais… encore plus… plus… Mes mots mots se terminent en grognement, gr ognement, et il pénètre pénè tre plus encore. Il se met à genoux et saisit ma taille pour me redresser. Nos visages sont tout proches, il incline le menton et m’observe avec un désir de prédateur. Mon ventre se comprime d’avidité. Il prend l’un de mes tétons dans sa bouche. Sous les caresses de sa langue velout v eloutée ée,, mon mon orgasme orgasme monte et menace de me submerge submerger. r.
Je m’agrippe à ses biceps, biceps, me me penche en arrière a rrière et roule r oule des hanches, le faisant entrer et sortir tandis qu’il s’occupe de ma poitrine. Mon estomac se raidit. Une tension exquise monte en spirale tandis qu’il me pousse vers l’apogée du plaisir. Il me saisit les fesses et cambre les hanches sur une ultime poussée. Je pousse un u n cri et rejette reje tte la tête t ête en arrière a rrière tandis qu’il me maintient en place. Mon corps se convulse autour du sien, et mes muscles frémissent pour supporter l’orgasme fabuleux qui les embrase. Ses bras puissants m’entourent, et je m’effondre dans son étreinte. Des ondes de choc agitent mon corps, et mes bras retom ret ombent, bent, sans force. Il me relâche. — Bon Dieu, je n’ai jamais rien vu d’aussi d’aussi beau ! — Je ne peux plus bouger. J’affiche J’affic he un sourire comblé. comblé. — Ne t’en fais pas, pas, reprend-il av avec ec un doux doux baiser. Je vais m’en m’en charge charger. r. I l me prend sous sous les genoux et lève lèv e mes jambes jambes par-dessus sses es épaules. épaule s. — Oh, bordel bordel ! Il accélère la cadence. Je me concentre sur les mouvements de son abdomen lors de ses va-et-vient. Ses doigts puissants s’enfoncent dans mes hanches. Ses pectoraux se contractent pour accentuer son mouvement. Je contemple son corps, corp s, puis puis nos regards se croisent. croisent. Ses yeux ye ux d’émeraude ne me quittent quit tent pas, et je suis hypnotisée par ce que j’y lis, l’admiration, l’émotion, la tendresse, qui font briller brill er ses prunelles avec une honnêteté honnêteté brute. grand la pièce, et tendons il s’enfonce en moi. Il raffermit saUn prise sur rugissement ma taille, et se sonrépète corpsdans se rigidifie. Ses saillent de ses bras et de son cou. Son corps massif au-dessus de moi se détend, et il reprend son souffle. Il laisse retomb ret omber er mes jambes jambes et caresse leurs leu rs muscles muscles endormis. endormis. — La Souris, bébé, grogne-t-il ava avant nt de s’effond s’effondrer rer sur moi. C’était C’éta it surréaliste. surréa liste. Je souris autant aut ant qu’il est possib possible le alors que je me sens aussi active qu’un dessert dess ert en e n gelée.
— Ouais, vraiment. Il continue continue quelques que lques mouvements, mouvements, d d’avant ’avant en e n arrière, puis se fige. — Oh, merde ! Puta Putain in de de merde ! Dans mon état second, je prends soudain conscience qu’il s’est levé du lit. Je me redresse sur les coudes et reste sonnée par la vision de son corps, dans sa nudité glorieuse, son sexe encore dur et sans préservatif. San Sanss préservatif . Je comprends comprends son coup de panique.
— Merde, la Souris ! (I (Ill passe passe la main sur sa tête têt e et la cale contre sa nuque.) nuqu e.) Comment Comm ent ai-je a i-je pu être ê tre aussi con ? — Blake… — J’aurais dû m’en doute douter. r. C’était tellement tell ement bon. (Il arpente la petite petit e chambre.) chambre.) Je suis vraiment trop con. con. Je sais, par mon mon travail tra vail à l’UFL, que les athlètes athlè tes ont des prises de sang régulières pour traquer les maladies. Il pourrait s’inquiéter que je ne lui aie passé quelque chose, mais je n’ai été qu’avec Stewart. Et je me faisais tester à chaque examen médical, juste au cas où je n’aurais pas été la seule femme à subir ses assauts. Pouah ! — Si tu t’inquiètes t’inquiè tes à propos propos de moi, moi, je suis OK. Et Et tu es testé t esté tous les six mois comme com me les autre au tress combatta combattants. nts. — Oui, oui, oui, je suis OK aussi, dit-il dit-il sans se se calmer. Je suis OK, lui aussi ; il ne reste plus que le risque de grossesse. grossesse. Mais c’est impossible. Je comptais lui corps en parler, mais je sculpté décide de profiter d’abord du spectacle incroyable de son parfaitement et entièrement nu, qui passe et repasse devant moi. — Merde, la Souris. (I (Ill s’arrête au bout du lit et se tourne vers ve rs moi, moi, grand, bronzé, à croquer.) croque r.) E Ett si je t’ai mise mise enceinte ? — Hein ? Je cligne des paupières et j’essaie de me concentre concentrerr sur ses yeux, yeu x, mais, bon Dieu, il y a tant à regarder… — Hein ? La Souris, Souris, tu m’as m’as entendu ? J’ai joui en toi, sans sans protection. protection. Je me relève relè ve à quatre qua tre pattes patte s et rampe vers ve rs lui en ondulant des hanches. I l écarquille les yeux, et son sexe bondit. Je l’escalade de mes mains et noue mes doigts autour de son cou. Son visage trahit son inquiétude, mais ses mains se referment sur mes hanches et m’attirent contre lui. — Je ne peux pas tomber tomber enceinte. enceinte . Je suis suis stérile. I l fronce les sourcils et m’obs m’observ erve. e.
— Merde, ma ma belle ! — Ce n’est rien, j’ai accepté. Et puis j’ai pu avoir Axelle, Axelle , et je vois déjà à quel que l point j’ai foiré son éducation. J’évitee son regard J’évit rega rd et ris, pour apaiser la tension qui s’est s’est créée dans la pièce. I l glisse la main dans mes cheve cheveux. ux. — Je suis désolé. Je ne savais pas, murmure-t-il murmure-t -il en scrutant mes traits. t raits. Mais ’aurais dû être plus prudent et m’assurer que j’avais mis une capote. Que tu sois
stérile ou pas, c’était une saloperie de ma part. Je passe le pouce pouce entre ses sourcils pour apaiser ses plis d’inquiétude. d’inquiétu de. — Arrête. Arrê te. La passion passion a pris le dessus. dessus. Ce C e qui est fait est fait. Je ne le regrette regre tte pas une seconde. Il hoche la tête et pose ma joue au creux de son cou. Il me maintient contre lui, la main posée posée contre mes cheve cheveux. ux. — Tu as a s raison. Alors… heu… si on est… e st… comment comment dire… partenaire part enairess exclusifs, exclusifs, ça veut dire qu’on peut se passer de capotes ? Je souris en entendant la note d’espoir d’espoir dans sa voix. — Ça me va du moment moment que ça te va aussi. Quoique… Quoique … (Je recule et plonge le regard dans le sien.) Si chaque fois que tu oublies ton préservatif j’ai le droit de te mater en train d’arpenter d’arpenter la pièce pièce totalement tota lement nu, je vais peut-être opter opter pour ça. Il m’adresse son éternel sourire de biais et me repousse sur le lit avec un grognement. — Si tu veux me voir à poil, bébé, tu n’as qu’à demander ! Nous nous tenons enlacés sur le lit, étroitement collés. Pas de vêtements, pas de secrets, juste l’euphorie du soulagement.
Blake
Je suis allongé, ma nana dans les bras. Sa tête têt e sur mes pecs, ses boucles, brillantes comme le soleil, étalées sur mon épaule. Je compte nos soupirs, qui adoptent le même rythme. Trois expirations, trois inspirations. Dans son lit, je regarde le plafond plafond,, et ma tête têt e tente te nte vainem va inement ent de faire le tri de mes pensées. pensées. Stérile. Je n’en demandais pas pas tant. Je ne ve veux ux pas savoir comment comment et pourquoi pourq uoi elle ne peut plus avoir d’enfant. Mon estomac se contracte à l’idée que Dieu refuse à une
femme comme elle le pouvoir de porter de nouveau la vie. Je ravale la boule qui menace de me bloquer la gorge. Putain, comment se fait-il que j’ai l’impression d’avoir d’avoir perdu quelque chos chosee que q ue je n’ai jamais jamais eu ? — On devrait devrai t s’habiller. s’habiller. Je ne voudrais pas qu’Axelle qu ’Axelle nous découvre comme comme ça dès la première nuit où je dors chez vous. Elle m’embrasse la poitrine puis passe le nez le long de ma peau en inspirant profondément. Mon cœur bat un peu plus vite, et mon sang se réchauffe à son contact.
J’apaise mes mes pensées et passe passe la main sur sur son dos dos et dans ses ses cheveux. J’attire J’attir e sa bouche contre la mienne. Je tire sur ses lèvres jusqu’à ce qu’elle les entrouvre pour moi. Nos langues dansent ensemble comme une promesse sensuelle. Nous avons encore des tas d’idées ensemble, mais mais ce n’est pas le bon mom moment. ent. Je lui mordille mordille la lèvre lèv re inférieure inférieu re puis mets fin au baiser. On s’habille, s’habille, elle passe un bas de jogging qu’elle roule deux fois à la taille et un débardeur côtelé. J’enfile mon mon pantalon et mon mon tee-shirt tee -shirt chaud. Elle va v a fouiller dans le tiroir de sa commo com mode de et sort une boule de coton rose pelucheux. Je me mords mords la lèvre lèv re pour ne pas sourire. Les chaussett chaussettes. es. — Ma nana nana et ses pieds froids… froids… Le souvenir de l’effet de ces chaussettes la première fois que je les ai vues me fait saliver. Elle s’assoit sur le lit et les passe soigneusement. Et, une fois de plus, e suis à l’étroit dans mon boxer. C’est quoi, le pouvoir bizarre de ces chaussettes ? Je lui tends la main et l’attire l’attir e entre mes bras pour l’embrasser l’embrasser sur le sommet sommet de la tête. — Tu veux zapper ? — Parfait. Peu après que nous sommes installés dans le canapé devant la télé, la serrure de la porte cliquette. Axelle A xelle entre et lanc la ncee ses affaires sur sur la table de la cuisine. — Comment Comment ça ça s’est passé passé ? demande demande Layla, roulée en e n boule boule contre moi. Axelle s’arrête dans le couloir, les yeux baissés. Layla se redresse et se tourne vers sa fille. — Axelle ? Tout va bien ? demande-t-e demande-t-elle, lle, la voix tremblante d’inquiétude. d’inquiétu de. Je me lève lèv e et m’approc m’approche he d’Axelle, mais je reste à distance. distance. Mes épaules épaule s se crispent. Quelque chose ne va pas. J’entends un petit reniflement. Elle pleure. — Qu’est-ce qu’il y a, gamine gamine ? Ce n’est pas le plus habile, mais je n’ai aucune expérience dans ce genre de
situation. Mais la fille de ma nana est triste, ce qui va attrister ma nana. Il faut que je remette ça d’aplomb. Layla se précipite vers Axelle et la prend dans ses bras. — Oh, mon mon cœur cœur ! Il I l a dit non non ? Dire non ? Le Tueur ? Impossible. Ce type est presque un génie, et il faudrait êtree le roi des cons êtr cons pour pour refuser refu ser l’invitation l’invitat ion d’une d’une gamin ga minee comme comme Axelle. Axe lle. — Il a dit oui, murmure-t murmure-t-elle -elle contre l’épaule l’épau le de sa mère mère..
Layla recule et e t lui adres a dresse se un sourire ému. — Eh bien, c’est génial ! dit-elle en retirant ret irant quelque que lquess cheveux cheveu x de son visage. visage . Pourquoi Po urquoi tu pleures ? — I l y avait… ava it… Oh, qu’ils sont cons ! (Elle (Elle s’essuie s’essuie les yeux yeu x et repousse ses cheveux derrière les oreilles.) Il y avait des mecs du lycée au café. Ils avaient… des photos… photos… imprim imprimées ées sur le Net, Net , sur un site à la noix. — Merde ! Mon grondement fait écho au hoquet de Layla. Elle écarquille les yeux, et son regard paniqué croise le mien. Axelle renifle. — Ils se passaient les photos. I ls disaient disaient qu’ils allaient allaie nt les mon montre trerr aux profs et au principal demain. I ls faisaient des blagues sur… Elle secoue la tête. t ête. Je donnerais cher pour aller dans ce café à Quell e ba Quelle bande nde de p petits etits trous du cu cull ! Je leurr rencontre, histoire qu’ils leu qu ’ils se se chient dessus. — Qu’a fait Le Tueur ? Ce petit merdeux a intérêt à avoir réagi, ou alors il va falloir qu’il en réponde devant moi moi et il ne va v a pas aimer aimer ce que j’aurai à lui dire. Elle renifle re nifle encore en plissant le nez. nez . — Il leur leu r a dit de la fermer. fermer. Ils ont com commenc mencéé à le bousculer, et… Elle se couvre le visage et pleure. — Il va bien ? Merde, ces têtes de nœud s’en prennent à Axelle et maintenant à mon protégé ? — I ls l’ont frappé une fois, fois, mais il a fait un truc de dingue avec av ec ses bras et a chopé le type en cravate. Il l’a étranglé jusqu’à ce qu’il tombe dans les pommes, et les autres aut res connards se sont tirés.
La prise du sommeil. Je vois que le gamin fait bon usage de ce que je lui apprends. Layla yeu yeux. x. prend le visage de sa fille entre ses mains et l’oblige à la regarder dans les — Je suis désolée que ça vous soit arrivé a rrivé,, les le s jeunes. je unes. Je comptais comptais te parler de ces photos, mais je ne pensais pas qu’elles se diffuseraient aussi vite. Ce ne sont que des ragots. ragots. — Maman, c’est une vraie vra ie photo. La photo n’est pas une rumeur. Tu as
vraiment retiré ton maillot maillot ? Devant Dev ant tous ces gens ? Sa voix est lourde de frustration, frustration, et peut-être de hon honte. te. Layla me glisse un regard puis revient à sa gamine. — Non. Pas comme comme ça. C’était C’éta it une… blague, entre Blake et moi. moi. La photo a été prise au pire mo moment ment possible, possible, et je… je … je… Ta mère mère ece st que une pensent femme femme bien, petit petite. e. ?Tu le sais. Moi, je lecruels, sais. Qu’est-ce a — à foutre de est les autres Les lycéens sont mal dansqu’on leur peau et jaloux à mort. Tu es une gentille fille, tu es intelligente, tu es belle à tomber. tomb er. Ils I ls feraient n’importe n’importe quoi qu oi pour faire chier une fille comme comme toi. Ses yeux bleus, brillants de larmes, plongent dans les miens. Elle ne dit rien mais me regarde comme si je parlais une langue inconnue qu’elle rêverait de comprendre. — Je sais que tu dois affronter affronter des choses choses d’adulte, qu’une qu ’une fille de presque dixsept ans ne devrait pas avoir à gérer. Mais c’est la vie, parfois elle est moche. Ta mère t’aime. Ensemble, bout de n’importe e ne sais quelle merd… vous heu…pouvez quelle venir fichueà rumeur. Tu me suisquoi. ? Y compris de Elle cligne des yeux, sonnée, puis hoche lentement la tête. Layla ne cherche pas à cacher ses larmes. D’instinct, je vais les prendre toutes les deux dans mes bras. Elles se collent contre moi moi et passent passent chacune un bras au autour tour de mon mon cou. J’embrasse J’emb rasse Layla sur la tête. tê te. — Avec Ave c mon mon combat combat qui approche, approche, les choses choses vont devenir deve nir plus compliquée compliquées, s, puis elles vont s’arranger. Si vous vous sentez de relever le défi, on s’en sortira. Ensemble. Elles ne relâchent pas l’étreinte, silencieuses. — Qu’est-ce que vous v ous en dites dites ? Je m’écarte et j’attends j’at tends leur réponse. Layla regarde sa fille. Elles ont l’un de ces échanges sans paroles qu’adorent avoir les nanas et elles sourient.
Axelle se redresse, arrange arra nge ses cheveux cheveu x dans son dos dos et s’essuie s’essuie les le s yeux. — Ouais, on on peut peut gérer gére r ça. Je souris. — Super. Alors, qui est e st partant pour une soirée de télé abrutissante ? — Oh, moi. moi. Rencontres fatales passe à 21 heures. (Axelle se dirige vers sa chambre.) cham bre.) J’enfile vite v ite fait mon pyjama. pyjama. Je regarde rega rde Layla. Elle a les lèvres lèvr es entrouvert entrouv ertes es et une main sur le cœur. Je
hausse les épaules. — Quoi ? Elle se tourne lentement vers moi, le visage très doux. — C’était parfait. parfait . Je veu veux x dire… dire… Merci. — C’est rien, la Souris. J’ai juste ju ste dit ce que je pensais. C’est une gamine futée fut ée.. Pas des pincettes. (Je ce m’appuie contre le mur.) Mais leçon je dois dire,besoin j’ai du de malprendre à me retenir d’aller dans café pour donner une bonne à ces petits cons. Quand on fait chier mes nanas, on a affaire à moi. Et Et ça…
Oumf ! Elle se jette je tte contre contre ma poitrine, et je dois lutter pour reprendre mon souffle. souffle. Elle Elle m’entour m’ entouree de ses bras. — Je… — Quoi, ma belle belle ? Impossible de deviner, mais à sa façon de laisser traîner la phrase j’ai l’impression qu’elle allait dire qu’elle m’aimait. — Je… suis d’hum d’humeur eur à me taper ta per une glace ! Je m’affaisse m’affaisse contre le mur, le corps lesté par ses mots. Est-ce Est-ce que je voudrais vraiment qu’elle m’aime ? Alors que je ne peux pas en dire autant ? Je l’aime beaucoup, c’est sûr, et ça me fait carrément mal d’être loin d’elle une seule seconde. Mais de l’amour l’amour ? Non. Pas du du tout. t out. L’amour, ça grandit avec le temps. C’est pas un sentiment soudain qu’on balance négligemment et qu’on repousse quand on en a marre. Une poussée d’adrénaline me monte dans les veines. Qu’est-ce que j’ai fait ? J’étais J’éta is shooté shooté par le sexe du tonnerre et endormi endormi par la guimauve guimauv e de mes sentiments. Je n’ai pas pris le temps de réfléchir à tout ça. Maintenant, je suis responsable de la protection d’une gamine de presque dix-sept ans parce que je ressens quelque chose pour sa mère. Il me semble que la pièce se referme autour
de moi. Et Et si ça ne marche pas ? Tôt ou tard, tar d, ça ça finira, à moins moins qu’on ne se marie. Moi ? Marié ? C’était pas prévu. Tous mes problèmes avec mon père et mon attitude de connard conn ard ne font pas un bon mari. Ni un beau-père beau -père convenable. convena ble. Ouais, c’est décidé. Elle ne peut pas m’aimer. Si on aime, c’est qu’on espère des trucs, et on ne peut qu’être déçu. Et cette déception, c’est la mort du mariage. Heureusement qu’elle ne m’aime pas.
C’est une putain de bonne nouvelle. Alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’on m’a foutu un direct dans l’estomac ?
Chapitre 24 Blake
Cela fait une semaine que j’ai pété les plombs avec Jonah et Rex, et je suis encore sur les nerfs. Rien ne m’aide. La musique n’apaise plus cette putain d’agressivité. Je me sens bien avec Layla, mais à la moindre évocation de son passé… Putain ! J’étai s persuadé que c’était génétique J’étais génét ique,, mais, si c’était c’éta it le cas, ça m’aurait m’aura it pris il y a longtemps, longtemps, pas depuis quelque que lquess semaines. J’avais J’ava is mis ça sur le compte compte de mon côté protecteur, maintenant que l’arrivée de Layla dans ma vie a fait surgir une possessivité que je ne me connaissais pas. Mais tout ça n’explique pas la paranoïa paranoï a et e t la rage qui serpentent toujours, juste sous la surface. surface. I l est temp te mpss de demander demander de l’aide. En dernier recours, je me traîne chez Doc Z. Avouer une faiblesse fait partie de mes interdictions personnelles personnelles strictes. Mais je n’ai plus d’aut d’autre re choix et il me faut des réponses. Je frappe deux fois fois et j’entrouvre j’entrouvr e la porte. — Eh, Eh, doc, doc, vous avez ave z une minute ? — Oh, bien sûr ! répond-il en glissant vivement viv ement des papiers dans son tiroir de bureau. Quoi de neuf ? J’entre dans le petit bureau, bureau , et l’odeur des antiseptiques antiseptiq ues et des bandages m’assaille. Je referme pour que personne ne puisse entendre. Je m’assois sur l’invitation l’invitat ion du doc. doc. — C’est ton dos dos ? Il te t e faut une u ne nouvelle nouvel le tournée tourné e de cortisone cortisone ? — Non, il va bien. Mais il m m’en ’en faudra peut-être peut-ê tre avant a vant le combat. combat.
— C’est dans deux semaines. I l faudra t’y prendre à l’avance l’ava nce pour que la douleur do uleur ne gêne pas ton entraînement. entraînement. — Bien sûr, heu… heu… Oui. OK, on s’en s’en fout, je ne suis pas là pour ça. Balance, Daniels . — Je voulais parler de mes com compléments. pléments. I l se redresse puis se penche sur son son bureau. bureau . — Bon, qu’est-ce qu’e st-ce qui t’arrive t’arriv e ?
Il bouscule une agrafeuse qui tombe sur le sol et il se penche pour la remettre en place. Est-ce Est-ce que j’ai vu sa main trembler ? Je plisse plisse les yeux. Il I l a l’air m mal al à l’aise. — Tout Tout va bien bie n ? — Évidemm Évidemment, ent, dit-il avec ave c un sourire sourire gêné. gê né. Continue. Je bats un rythme nerveux nerveu x sur sur ma cuisse. cuisse. — C’est mon mon humeur. Je ne sais pas m’explique m’expliquer, r, disons disons que je suis plus… intense que d’habitude. Doc Z hoche hoche la tête têt e d’un air a ir compréhensif, compréhensif, comm commee un u n bon petit psy. — Je réfléchissais l’autre l’autr e jour et… je me dis que ça pourrait être êtr e mes compléments. Les conseils de Layla me reviennent, me recommandant de me méfier de ce que ’avale. — Enfin, ce que je me demande, demande, c’est si ces trucs tru cs à base de plantes peuvent peuve nt avoir des effets effet s secondaires secondaires ? Heu… comme comme provoquer provoque r des sautes d’humeur ?
Putain Pu tain,, qu quel elll e llopette opette ! — Oui, absolument, absolument, répond le doc en se calant contre contre son doss dossier. ier. Je le regarde. re garde. — Vraiment ? — Oui, bien bien sûr. Beaucoup vont augmenter augmente r ton taux naturel natu rel de testostérone, testostér one, et tu vas v as te sentir plus énervé. Merde, c’est le moins moins qu’on puisse dire, disons disons plutôt enragé e nragé ! — Les Le s principes actifs qui q ui visent à soigner rapidement r apidement les le s muscles ont un effet sur les hormones naturelles. Comme une femme avant son cycle, un combattant qui prend des compléments peut avoir des sautes d’humeur. C’est parfaitement normal. Je grimace.
— Tu veux dire que j’ai un u n syndrom syndromee prémenstruel ? Il glousse et essuie des gouttes de sueur sur son front. — En quelque que lque sorte. La bonne bonne nouvelle, nouvell e, c’est que, q ue, comme comme pour les femmes, femmes, ça va passer. Quand tu ne prendras plus tes compléments, tu te sentiras mieux. Pour le moment, profite de cette agressivité supplémentaire pour t’entraîner dur ! Ça se tient. Pourquoi n’y ai-je pas pensé ? Pendant tout ce temps, j’ai craint d’avoir hérité des gènes de mon connard de
père. Une dynamite à la mèche trop courte qui fait fuir son entourage. Cette simple sim ple idée suffisait à me rendre re ndre dingue… encore plus dingue. Mais non, j’ai juste un syndrome syndrome hormonal hormonal version v ersion mec.
Ah, merde ! Je Je me sens vraiment comme une fillette, maintenant. Je me lève et e t lui adresse un signe de de tête. tê te. — Je vais faire ça, doc. doc. Je sors et gagne ga gne les le s vestiaires, vestiai res, où je prends pre nds une inspiration pour m’apaiser. Il a raison. Je vais concentrer mon agressivité pour m’entraîner. Une petite voix me prévient que je ne saurai pas la contrôler, mais je l’ignore. Je ferai plus d’efforts. Je me rappelle la promesse promesse que qu e je me suis faite la nuit où j’ai quitté quit té les le s marines marines pour devenir un combattant. Rien ni personne personne ne contrôlera ma vie. Ce problème ne fera pas exception.
Layla
Je tape sur l’ordinate l’ordinateur ur en surveillant surve illant la pendule, impatie impatiente nte que la pause de midi arrive. Blake vient me chercher pour déjeuner tous les jours à la même heure depuis une semaine. C’est le point fort de ma journée, juste après le regarder entrer chez chez moi quand il vient passer passer la nuit. Mais, aujourd’hui, je suis encore plus impatiente de le voir. Il est parti tôt après que j’ai reçu un appel de mes parents. Je n’en suis pas certaine, mais il semblait énervé en partant. J’ai repassé notre conversation dans ma tête un million de fois, mais je n’arrive pas à trouver ce qui l’a poussé à partir si soudainement, ni ce qui explique qu’il ait claqué la porte derrière lui. Ce genre de choses s’est produit souvent ces derniers temps. Si je parle avec l’un des combattants au travail, si je mentionne ma vie passée à Seattle, Blake se
tend, les mâchoires serrées, les poings fermés. Parfois, il me semble même l’entendre grincer g rincer des dents. Une partieUn demec moiqui s’inquiète d’avoir séduit un homme avec des problèmes d’irritabilité. est toujours à cran, au bord de l’explosion. Mon estomac s’agite et je ferme les yeux. Mais il est si adorable. Il prend soin de moi comme personne auparavant. L’opposé parfait de Stewart. — Excuse-m Excuse-moi. oi. Une voix de femme agacée retentit derrière moi et me tire de mes pensées.
Je me retourne ret ourne et découvre une belle blonde blonde en tenue tenu e de sport sport très trè s légère, légè re, debout devant moi. — Quoi ? Heu… je peux vous aider ? Elle gonfle les joues sur un soupir exagéré. Elle laisse tomber son sac de gym sur mon bure bureau au et fait frémir fré mir mon mon pot pot à crayons. — Heu, Heu , j’espère, ouais. ou ais. Taylor a dit que q ue j’aurais j’aura is le même même casier que q ue la dernière fois. J’ai J’ai ess e ssayé ayé la combinaison combinaison et ça ne marche pas. — Oh ! Qui est cette femme ? Ce n’est pas une Cage Girl. Elles sont belles à mourir, mais cette nana-là a un corps de tueuse. Ses muscles sont ciselés comme ceux d’un homme, mais plus modestement. Elle a relevé ses cheveux blonds en queuede-cheval, et les longues mèches descendent jusque sous ses épaules. Elle a des yeux yeu x bleus étincelants étincela nts et des lèvres lèv res pulpeuses. Elle pourrait être êtr e jolie sans la grimace de mépris qui déforme ses traits. trait s. — T’es T’es qui ? Où est Heidi ? Elle grimace g rimace toujours. toujour s. — Elle ne travaille tra vaille plus ici. Je suis Layla. L ayla. (Je me lève lèv e et lui tends la main.) Et vous êtes ? Je ne pensais pas que ce soit possible, possible, mais elle plisse plisse encore davantage davant age son regard mauvais. — Qui Qu i je suis ? (Un éclat de rire sans humour jaillit de ses lèvre lè vres.) s.) T’y connais vraiment rien, gamine. Gamine ? Elle m’a traitée de gamine ? Je n’ai pas l’âge d’être sa mère, mais je suis clairement clairement plus âgée que qu e cette idiote. idiote. Je baisse la main, redresse les épaules épaule s et lui adresse un sourire confiant. M Même ême derrière le bureau, je peux évaluer qu’elle mesure sûrement une vingtaine de centimètres de plus que moi. moi. — Je vais vous dire ce que je sais. Je sais qu’il vous faut un casier. C’est moi moi
qui les attribue. Si vous me dites qui vous êtes, je pourrai vous aider. Sinon, vous pouvez attendre M. Gibbs. Je lui désigne la chaise sur sur le côté. Elle me dévisage d’une façon qui ferait frémir de plus timides. Mais je soutiens son regard démoniaqu démoniaque, e, les sourcils levés, attendant att endant sa décision. — Appelle Appelle-le -le maintenant, et… et … La porte de M. Gibbs s’ouvre, et sa voix colérique met fin à notre affrontement de regards assassins.
— … quel que l point c’était c’éta it risqué ? gronde-t-il avant ava nt de s’apercevoir qu’il n’est pas seul. Z, attends. Il regarde la pétasse blonde. Ses joues perdent leur teinte rouge colérique, et ses lèvres minces se détendent en ce qui pourrait être un sourire. — Camille, tu es venue ! — Ouais, et il me me faut un u n casier. casier. Elle lève lè ve son sac de gym en manqu manquant ant de peu le cadre avec a vec la photo d’Axelle. — Tu avais dit que j’aurais… j’aura is… — Layla va s’occ s’occuper uper de ça, dit-il en me désignant d’un signe de tête. têt e. J’ai un coup de fil important à passer. (Il passe à côté d’elle et lance un dernier salut avant de partir.) Content Content que tu sois revenue. On se parle plus tard. tard. Il recolle le portable à son oreille et aboie quelque chose que je ne comprends pas. Je regarde rega rde silhouette muscles et de maquillage quisame fait face. qui s’éloigne puis le tas fulminant de muscles — Mon Mon ccasier. asier. Elle crache ce mot en montrant bien que ce n’est pas une demande mais une exigence. — Votre nom ? Je lui renvoie la balle en mode mode adolescente en crise. Merci pour l’exemple, Axelle . — Camille. — Ouais, Oua is, j’avais j’ava is compris. compris. Vous avez ave z un nom de famille q qui ui va avec av ec ou juste un prénom, comme comme lles es chiens chie ns ? Ses yeux lancent la ncent des éclairs, et les muscles muscles de ses mâchoires mâchoires tressautent. tressaute nt. — T’as T’as pas osé dire dire ça. J’incline J’inc line la tête tê te en e n lui offrant offrant mon plus charmant charmant sourire sourire..
J incline incline la tête tê te en e n lui offrant offrant mon plus charmant charmant sourire sourire.. — Oh que si. — Oh, merde ! C’est la voix de Blake qui gronde et rompt mon attitude de dure. Mon sourire faux se fond fond en un autre, autre , plus authentique. authentique . — Eh, Eh, le Serpent… Je m’arrê m’arrête te en constatant constata nt que q ue je ne suis plus la cible cible de Camille. Ca mille. Ses prunelles prunelle s à tête tê te chercheuse chercheu se sont pointée pointéess sur sur mon petit petit copain. copain.
— Ça alors, qui l’aurait l’au rait cru ? Mon étalon éta lon de de l’ascenseu l’ascenseurr fait son grand retour. retour . La déclaration de la pétasse blonde ne laisse aucun doute sur leur passé. Je reste bouche bouche bée, les côtes contractées, et j’ai du mal à respirer. Je les observe ob serve tour t our à tour, attend atte ndant ant que qu e Blake Bla ke la contredise, contredise, mais rien ne vient. Je sais que qu e Blake Bla ke a connu connu des tas ta s de femmes, femmes, je pense que q ue la plupart des Cage Girls ont déjà vu sa chambre. C’est l’une de ses facettes, et je l’ai accepté. Mais ces filles sont des proies pour des mecs comme lui. Les victimes innocentes de son charme de demi-dieu demi-dieu et de ses belles paroles. Cette femme est différente. C’est un prédateur. Son égale. Un sentiment possess pos sessif if et instinctif s’év s’éveille eille en moi et précède de peu ma jalousie. ja lousie. Je cligne des yeux et m’éclaircis m’éclaircis la gorge. — Je vois que les présentations présentat ions sont superflue superflues. s. Je suis pressée de me débarrasser débarra sser d’elle. Je me tourne t ourne vers ver s mon ordinateur ordinateu r et ’ouvre le dossier dossier d’attribution d’att ribution des casiers. casiers. — Qu’est-ce que tu fais là, Camille ? demande demande Blake d’une voix basse basse et rocailleuse. Bien sûr, lui connaît son nom. Je me demande comment il lui a fait dire. Argh, non,, ne t’enga non t’engage ge pas ssur ur cette pente glis glissante sante . — Je suis à Vegas pour des trucs promotionnels, promotionnels, dit-elle sans la moindre moindre hostilité, cette fois.
Quelle pute ! Je note le premier que aux je trouve trouv e et les trois chiffres chiffres du code. code. Je leur tourne le dos, mais j’ainuméro les oreilles aguets. — Contente de te voir, le Serpent. (Ses pieds effleurent effleure nt le tapis.) J’ai pensé pensé à toi. Je suis en ville pendant un mom moment, ent, on pourrait pourrait… … — Tenez. J’arrache le Post-it de son bloc et je me tourne brusquement. brusque ment. Blake me me regarde, re garde,
les yeux réconfortants. Elle me regarde reg arde aussi, au ssi, absolument absolument furieuse. furie use. J’agite vers v ers elle le doigt sur lequel lequ el j’ai collé le Post-it. Post-it. — Tenez. Votre casier. Prenez Prenez ça.
Et va bien te faire foutre . Je regarde rega rde Blake. I l se mord mord la lèvre lèv re pour ne pas rire. Quand il semble semble sur le point de succomber, il baisse le menton.
Il rigole rigol e ? Vraimen Vraimentt ? Camille finit par prendre le papier. — Tu permets permets ? Je discute discute avec av ec un vieil ami. Blake l’ignore l’ignore pour aller derrière mon bureau bureau.. Il a enc e ncore ore les yeux rieurs rieu rs quand il passe la main contre ma nuque et m’entoure la taille de l’autre. Avant que ’ouvre la bouche pour parler, il la couvre de la sienne. Mes jambes flageolent un instant, puis il m’attire tout contre lui, en me collant à lui des hanches à la poitrine. J’agrippe ses biceps pour me retenir tandis que sa silhouette massive se penche sur moi… et me possède… Ce goût, celui de Blake avec un peu de Gatorade, emplit ma bouche. Un gémissement gronde dans ma poitrine, et j’incline la tête pour le laisser prendre le contrôle. Le désir s’épanouit dans mon ventre à chaque caresse de sa langue. Il se retire trop vite à mon goût en me mordill mordillant ant la lèvre inférieure. inférieure. — Tu peux y aller, alle r, Camille. Tu as ce que tu étais éta is venue ve nue chercher, et j’ai besoin d’intimité avec ma nana. Il lui parle sans me me quitter qu itter des yeux. — Ta nana ? répète-t-e répèt e-t-elle lle d’un ton dégoûté. dégoûté . Tu déconnes, déconnes, j’espère ? Elle est… super sup er vieille. v ieille. Les muscles de Blake se tendent, et ses mains se resserrent sur moi. Son commentaire me frappe comme une brique dans le ventre, et mon corps brûle d’humiliation. Blake lutte visiblement pour ne pas perdre patience. — Blake, c’est… c’est… — Surveille ce que tu t u baves, bave s, Camille, gronde-t-il entre ses dents serré serrées. es. — J’y crois crois pas, pas, puta putain in ! Je ne la regarde rega rde pas, mais j’entends j’ent ends ses pas s’éloigner dans le couloir après aprè s un soupir vexé. C’est C’e st passé près. Mes mains glissent sur ses bras et ses épaules, et se nouent derrière son cou.
Je masse ses muscles muscles tendus te ndus jusqu’à ce qu’ils q u’ils se relâchent. relâ chent. Je chasse ma gêne et m’efforce m’ efforce de retrouve retrou verr ma bonne bonne humeur. — Tu l’as l’as fait exprès. Il prend une inspiration pénible, et la colère déserte ses yeux. — Quoi donc donc,, la Souris ? — Je préparais un discours discours bien senti sur les dangers de se taper ce genre d’amazone d’am azone version ver sion péta pétasse sse cinglée cinglée,, mais mais tu m’as embrassée embrassée eett j’ai oublié.
— Je ne me me suis jamais jamais tapé cette pétasse… — Amazone version pétasse cinglée cinglée.. Il esquisse esquisse un sourire et me serre contre contre lui. — Oui. Mais on n’a pas baisé. On a fricoté il y a six mois, mois, une nuit, mais ce n’était que… Je le bâillonne d’une main. main. — Comment Comment tes lèvres lèv res peuvent-elle peuve nt-elless m’envoye m’envoyerr au nirvana d’un baiser et proférer des horreurs à vomir v omir une seconde seconde après aprè s ? Il m’embrasse la main, et des frissons me remontent dans le bras. Je la retire et il sourit. — La Souris, je voula voulais is être honnête. — Oui, bon, bon, c’est ass a ssez ez d’infos. d’infos. J’ai déjà la tête têt e pleine de ton honnêteté sur ce qui s’est passé entre vous. (Je grogne et laisse tomber le menton contre sa poitrine.) Mais elle a raison. Je suis plus âgée que toi. — Moi, ça me plaît. Les nanas de mon âge sont aussi ingérables ingéra bles que des nourrissons sous hélium. Elles sont insupportables. Tu n’as pas compris, après le numéro que t’a servi cette connasse ? Je pose pose les mains sur ma ma poitrine et le regarde. re garde. — Connasse Connasse ? Ce n’est pas pas très gentil. Il lève les sourcils sourcils.. — Oh, alors toi, t oi, tu peux la traiter trai ter d’amazone d’amazone version ver sion pétasse cinglée, cinglée , mais si je dis que c’est une connasse, connasse, c’est c’est mal ? — Eh bien… c’est une pute, d’accord, d’accord, mais inutile de la mépriser mépriser parce que vous avez fricoté. Dans l’absolu, si c’est une connasse parce qu’elle t’a chopé, alors tu es un connard pour être sorti avec elle. Il reste stoïque un instant puis laisse tomber la tête et éclate de rire. Ses yeux pétillent d’humour et se plissent sous le rire qui révèle ses dents parfaites entre
ses lèvres lèvre s délicieuses. Mon Mon cœur bondit bondit dev devant ant ce spectacle. — Ma belle, c’était marrant, dit-il en m’embrass m’embrassant ant le front tout en gloussant encore en silence. — Tu sais sais ce qui est nul quand même même ? — Non, mais j’ai hâte de l’entendre. l’ente ndre. — Elle Elle est super jolie. Je ne suis pas laide, certains certai ns me trouvent trouv ent belle, mais je suis du genre maman maman âgée. Elle, elle a tout, mis à part son caractère de chienne.
Il m’enveloppe le menton de ses mains et lève mon regard vers le sien. — Elle Elle est loin d’êtr d’êtree auss au ssii magnifique magnifique que toi. t oi. — Ce sont de belles paroles, parole s, mais elle, elle , elle est du genre ge nre mannequin. Et elle e lle est dingue de toi. Je baisse les yeux yeu x et passe passe les doigts dans mes cheveux cheveu x pour enrouler enroule r une mèche autour autou r de mon index. index. — C’est ça ça qui t’inquièt t ’inquiètee ? Moi et… — Blablabla ! Ne le dis pas, s’il te plaît. plaît . Je grimace en essayant de ne pas visualiser. visualiser . Moi et Camille. Camill e. Pouah Pouah ! Je sens son son regard sur moi. moi. — Écoute-moi, la Souris. (Il (I l me lève lèv e la tête têt e vers ve rs lui en caressant ma lèvre lèv re inférieure inf érieure.) .) Je préfère me couper couper la bite plutôt que qu e de m’en servir servir av avec ec quelqu’un quelqu ’un d’autre.. Je ne déconne pas. d’autre La chaleur envahit ma poitrine. Je n’arrive pas à croire ce qu’il Oh, mon Dieu ! La vient de dire. — Blake ? — Hmm Hmm ? — C’est la déclaration la plus romantique qu’on q u’on m’ait m’ait faite. faite . — Eh Eh ouais, j’suis un expert en romance ! Je glousse et me hausse sur la pointe des pieds pour embrasser embrasser ses lèvres lèv res souriantes. — Tu es un sacré numéro, Blake Daniels le Serpent. I l y a toujours toujour s une surprise avec toi. — Ah ? Et Et t’aimes ça, ça, les surprises surprises ? I l m’attrape les fesses des deu deux x mains. mains. Je pousse pousse un glapissement. glapissement.
— Gardes-en pour pour ce soir ! Pour Pour le moment, moment, j’ai faim. Nourris-moi ! — Oh, je vais va is te nourrir, ma ma belle ! Son baryton rauque, ses mots, son sourire sexy, tout cela fait vibrer mon ventre d’un désir qui surpasse ma faim.
Le repas promet d’être délicieux …
Chapitre 25 Blake
Il est tôt. J’ai vu la nuit prendre une teinte violette puis bleue derrière les lamelles du store en plastique. Autour du violet, ma nana a roulé sur moi. Ses lèvres douces ont brossé mon pectoral et sont descendues. Ensuite, j’étais parfaitement parfaitem ent réveillé, rév eillé, et en e n tout point. Après ce ce délicieux réveil, je lui ai retourné la faveur… faveu r… deux fois. fois. Nos jambes emmêlées, sa tête sur ma poitrine et son bras sur mon ventre, je passe lentement les doigts dans ses cheveux. Il est presque l’heure de me lever, mais quitter son lit m’accable d’un poids insoulevable. Chaque pas vers la porte me donne donne l’impression l’impression de traîner tra îner un u n sac de briques. — Le Serpent ? Mon surnom surnom entre ses lèvres lèv res est aussi a ussi doux doux que du miel. — Hmm Hmm ? Elle glisse les doigts autour autou r du tatouage tat ouage sur mes côtes. côtes. — Je voulais voula is te demander demander quelque que lque chose, chose, mais je ne sais pas si tu es à l’aise pour en parler. parle r. Sinon, pas de souci, je suis juste curieuse. curie use. — Tu peux peux tout me demander, la Souris. Souris. Je n’ai n’ai rien à te cacher. — Pourqu Pourquoi oi n’êtr n’êtree resté que q ue deux deu x ans chez les marines marines ?
Tout, sauf ça… D’une seule question, elle balance aux oubliettes mon bonheur post-coïtal. Je ne veux ve ux pas de secret entre nous, mais je n’aime pas l’idée de tout t out balancer non plus. Il y a des histoires qui donnent l’impression qu’on est un connard.
Commee celle là. Comm J’expire lentement, lente ment, ssoigneusement, oigneusement, pour me me calmer. — Tu promets promets de de tout écouter é couter ? Elle me regarde, reg arde, les le s sourcils froncés. froncés. — Bien sûr. — Je n’ai jamais voulu être militaire. Mon père pèr e a posé posé son putain put ain de veto ve to sur ma passion pour la musique, m’a envoyé en école militaire, et je n’ai pas eu le choix. J’aimais l’entraînement au combat et j’ai tout fait pour devenir le meilleur.
J’ava is hâte d’utiliser ce que j’avais appris, pour J’avais pour me battre batt re et protéger protége r mon pays. Mais les ordres ne sont jamais venus. J’en ai parlé à mon père, et je lui ai demandé pourquoi tout le monde allait se battre sauf moi. Il a admis que je ne verrais jamais un champ de bataille. — Je le comprends comprends.. Tu sais, je serais littérale litté ralement ment malade si je devais envoyer envoye r Axelle à la guerre ! Il rit et secoue la tête. — Ouais, parce que qu e tu t u l’aimes. Mais avec mon père père c’était toujours une u ne histoire de contrôle. Son truc, c’était de me regarder souffrir. Me priver de musique, m’entra m’ entraîner îner pour un combat combat que qu e je ne pourrais pas gagner, pas même même mener. Elle laisse tomber la joue sur ma poitrine poitrine et e t recom re commence mence à suivre le dessin. — Les mecs que je connaissais connaissais depuis l’école militaire partaient partaie nt outre-mer. outre -mer. Beaucoup ne revenaient pas. Je me sentais inutile, impuissant. Un jour, je me suis réveillé et j’ai compris d’un coup que j’avais laissé mon père contrôler ma vie. J’éta J’étais is fini. un adulte, adulte , et en j’avais renoncé à tant de désirs. J’ai décidé que ce jour-là c’était Quoi qu’il coûte. — Comment Comment as-tu fait ? — J’ai mis en place un club de combat combat clandestin. Après plusieurs avertissements, j’ai enfin obtenu ce que je voulais. — C’est-à-dire ? — Renvoyé, pour pour insubordination. insubordination. Les mots sont amers. Je veux qu’elle me voie comme un mec honorable, pas comme en rébellion son père. J’attends qu’elle digère l’info et ’espère un quegamin ça ne changera riencontre à ses sentiments envers moi. Elle ne dit rien, rie n, m mais ais elle ne s’enfuit pas du du lit d’un air dégoûté. dégoûté . — Je suis surprise que ton père ne se soit pas pas battu pour te ga garder. rder. — Si, quelque que lque temps, et e t puis il a compris compris que j’avais fini par le vaincre à son propre jeu. Il préférait que je parte plutôt que de me laisser le couvrir de honte
pendant toute ma carrière militaire. (Je passe la main dans ses cheveux, tirant du réconfort de ses mèches soyeuses.) Tu sais ce qui est le plus tordu ? Je ne me suis même pas senti bien après ma victoire. Je me sentais comme un lâche. Et c’était exactement ce qu’il voulait. Même sorti de son piège, j’avais encore perdu. Je me passe passe la main main sur les yeux. C’est encore douloureux de revivre le jour de mon renvoi, quand j’ai lu la déception dans les yeux de mon père, quand j’ai compris que rien ne serait jamais assez bien pour lui. Quand Qua nd est-ce que j’apprendrais à m’en m’en battre les couilles ?
Elle se colle contre moi, sur sur le côté, et réfléchit ré fléchit en silence. — Tu sais, ce n’est pas parce que quelqu’un que lqu’un te donne donne le sentiment d’être un perdant que tu l’es vraiment. Regarde ta carrière. Selon moi, tu es sacrément gagnant. Dans moins de deux semaines, tu affronteras l’Ombre et tu prouveras une fois de de plus que tu es e s le meilleur. Ses mots d’espoir remplissent le vide sinistre sous mes côtes, et je me sens mieux aussitôt. Je l’embrasse sur la tête, incapable d’exprimer combien j’apprécie sa compréhension. J’ai hâte de changer de sujet et je rebondis sur le combat à venir. — Deux semaines. semaines. Je suis impatie impatient. nt. Je suis hyper préparé, et je ne suis même pas un u n peu nerveux. nerv eux. Ou alors c’est que je suis trop anesthésié par notre conversation. — D’ailleurs, ça ça me rappelle, je voulais te parler parle r de quelque quelq ue chose. Mon estomac estomac se serre. serr e. Que penser d’un mec capable de monter dans l’octogone face à un combattant professionnel sans flancher, mais qui ne sait plus où se mettre quand il s’agit d’inviter sa nana ? Elle se rapproche contre moi. — Quoi ? Je suis content content qu’elle ne lève lèv e pas la tête tê te pour me regarder. rega rder. J’ai déjà bien assez la pression. Je prends une profonde profonde inspiration, et je me lance. — Dans cinq jours, j’aimerais bien bien te sortir. Son cou se raidit un instant, puis elle redresse la tête et pose le menton sur ma poitrine. — Un rendez-vous rendez-vou s galant ? — Pas seulement. seule ment. Elle fronce encore les sourcils, puis elle détourne les yeux avant de revenir à
moi. — Je ne comp comprends rends pas. pas. — C’est pourtant simple, la Souris. Je te demande si tu veux v eux être ê tre ma compagne compagne de Saint-Valentin. Un sourire hésitant étire ses lèvres, séduisant, sexy même. — Ah oui ? — C’est une question que stion o ou u ta répons ré ponse, e, ma belle belle ?
— Les deux. (Elle (Elle baisse baisse les yeux, et malgré la lumière douce je vois qu’elle qu’e lle rougit légèremen légère ment.) t.) Je n’ai jamais fêté la Saint-Valentin. Saint-Valentin. Une femme mariée depuis seize ans et qui n’a jamais fêté la Saint-Valentin ? Chaque fois que j’apprends une nouvelle tare de son ex, la brûlure familière se réveille dans ma poitrine. Je compte jusqu’à dix, prends de profondes aspirations et m’efforce de garder une voix calme. — Pas de problème, problème, la Souris ! Moi aussi, je ssuis uis pucea puceau u de la Saint-Valentin. Saint-Vale ntin. Elle glousse et laisse tomber la joue contre ma poitrine. Dès qu’elle ne me regarde plus, j’efface mon sourire factice. Mon cœur bat la chamade. Elle doit l’entendre dans cette position. position. — Qu’est-ce qu’on va faire ? Je tente te nte toujours toujou rs de de me calmer calmer et détends déte nds mes mâchoires. mâchoires. — Sois prête à 19 heures, je m’oc m’occupe cupe du reste. — Je suis tout excitée, e xcitée, roucoule-t-elle roucoule-t -elle en e n se se collant contre contre moi. Merci. — Ne me remercie pas encore. Je ne suis pas tellement telle ment créatif. Quoique… Quoiqu e… Je suis sûr que je pourrais nous dégotter une table privée aux Agapes de Zeus . Les stripteaseuses nous offriraient peut-être même une ou deux lap-dances pour fêter ça. Je me tiens prêt prêt pour une tape ta pe sur la p poitrine oitrine en punition de ma ma blague. blague . — Je ne suis jamais allée dans un club de striptease, remarque-t-e remarqu e-t-elle lle en retirant sa main de ma peau pour se mâchouiller les ongles. Ce serait intéressant.
Je suis trop con, des fois . — La Souris, hors de question que stion que je t’emmène t’emmène dans un club de striptease pour la Saint-Valentin. Je suis un peu salaud, mais pas une raclure totale non plus. Elle se détend. — Il n’y a pas beaucoup de différence. différence.
— Si tu veux aller alle r dans un club, je t’inviterai t’invite rai une autre a utre fois. fois. Ça promet… Je lui fournirai un gros tas de billets pour s’amuser. Je l’imagine déjà glisser 1 dollar dans que le string d’une mette nana. les La jalousie me tord le ventrede à cette pensée. Impossible ma nana mains sur les dessous quelqu’un d’autre, mec ou nana ! Et les visiteurs du club baveraient sur elle à s’étouffer. Non, pas pas questi question, on, puta putain in ! — Ou jamais. Il n’y a pas si longtemps, l’idée de deux nanas canon en train de se toucher m’aurait filé la gaule. Avant de rencontrer Layla, j’avais du mal à me contenter
d’une seule nana. Maintenant, je suis content de m’être enchaîné à une seule.
Une seule . Incroyable comme la bonne nana peut changer un mec. J’ai vu ça chez d’autres, mais je ne pensais pas que ça m’arriverait. Et pourtant c’est fait. Rendez-vous de Saint-Valentin, personne dans le lit à part elle et moi, à part nous, et assez de boulets boulet s du du passé pour nous charger charger tous les deux. Merde, je n’ai jamais été aussi heureux ! Dehors, le jour est plus brillant, et je sais qu’il faut vraiment que je file. — Je dois y aller. Axelle Axel le ne va pas tarder à se réveille rév eiller. r. Je l’embrasse l’embrasse sur le front et roule loin de sa cchaleu haleur. r. Elle me retient ret ient entre e ntre ses jambes. — Ne pars pas. pas. Je me retourne, retou rne, elle sourit. Ses cheveux cheveu x sont sont étalés éta lés sur l’oreiller et encadrent son visage et son cou. cou. Tellement belle, putain, puta in, elle me coupe le souffle ! Elle hausse une épaule. — On pourrait lui dire que tu es venu ve nu tôt pour boire un café et me conduire conduire au au boulot. Elle serait ravie de prendre la Bronco. Elle ne saura pas que tu es resté toute la nuit. Ça pourrait marcher. J’ai des vêtements dans mon sac d’entraînement, et je pourrais me doucher au centre. Je me penche pour poser un baiser très doux sur ses lèvres. — Ça Ç a me branche. Je vais vai s préparer prépare r le café et le petit déjeuner déjeune r pendant que q ue tu te douches. Ses bras glissent contre son corps nu et au-dessus de sa tête. Même sous le drap fin, je vois qu’elle a les tétons dressés à cause du froid de la pièce. Elle gémit et s’étire lentement, cambrant le dos et ressortant les seins sous l’étoffe. Putain de moi !
Elle ferme les yeux, et j’en profite. Ma bouche couvre une petite pointe rose, et ’aspire. Elle sursaute de surprise, puis gémit et m’entoure la tête de ses bras pour me maintenir contre elle. Son corps ondule contre le mien. Je donnerais n’imp n’i mporte orte quoi qu oi pour la pénétrer et rester en elle jusqu’à demain. demain. Je me retire ave a vecc un dernier coup de de dents. — Le temps file, ma ma belle. Il I l faudra attendre. att endre. Son gémissement de protestation me fait sourire contre sa peau chaude. Je glisse le nez entre ses seins pour m’emplir les poumons de son parfum de vanille. Ma main trouve son petit cul sous les draps, et je lui donne une tape
suffisamm suffis amment ent prononcée prononcée pour attirer att irer son attention. att ention. — À la douche. douche. Elle plisse les yeux. ye ux. — On dirait un ordre. Je me mords la lèvre lè vre pour ne pas sourire. Je secoue la tête t ête et me détache d’elle pour aller chercher mes vêtements, jetés sur une chaise en face du lit la nuit dernière. Je passe mon boxer et mon jean, et je réfléchis à mon programme d’entraînement de la semaine, en espérant apaiser ma trique de compétition. Les draps bruissent, et je boutonne ma braguette pour ne pas regarder. Si je la vois passer nue dans la lumière tamisée, je ne pourrai pas me retenir. J’entends ses petits pieds en chaussettes parcourir le tapis. Elle me claque le derrière en passant avec un petit gloussement. Merde, ma bite est de nouveau d’attaque ! Je reste dans la chambre chambre quelque que lquess minute minutess le temps de me reprendre. Je n’ai amais eu autant de mal à contenir mes élans sexuels. Avec elle, je ne me contrôle plus. C’est la cocaïne de mon humeur humeur et de ma libido. libido. Je suis dans la cuisine, cuisine, occupé occupé à faire le café, quand qu and Axelle ouvre ou vre la porte de sa chambre. Je ne regarde pas, pour ne pas la surprendre en petite tenue, mais elle doit savoir que je suis là. — Bonjour, gamine ! dis-je dis-je en direction du du petit couloir. — Oh, salut ! Elle entre dans la cuisine, et je la distingue du coin de l’œil, en pyjama de flanelle rose bonbon. bonbon. — Café ? dis-je dis-je en lui te tendant ndant une tasse. — Um… Ouais, ce sera serait it cool. Je bouge pour qu’elle puisse prendre le mug. Elle agrémente son café d’une quantité indécente de crème et de sucre puis me regarde. Elle Elle boit une gorgée et e t me dévisage de la tête t ête aux pieds. pieds.
— Tu as passé passé la nuit ici ? Layla voulait que je lui dise que j’étais arrivé ce matin, et ce n’est sans doute pas unen’aidera bonne idée contreme ses choix. Mais Axelle est une gamine futée. Lui mentir pas d’aller à ce qu’elle fasse confiance. La dernière chose dont elle a besoin est d’un nouveau mec qui lui mente. — Ouais. Je repose ma ma tasse et m’appuie m’appuie contre le comptoir, comptoir, les ccheville hevilless croisées. croisées. — Je ne vais pas t’en raconter, Axelle. Axelle . Je suis dingue de ta t a mère. Ça Ç a craint de
passer une nuit sans elle. Mais si ça te fout mal à l’aise j’arrête. Je le pense. Ce serait douloureux, mais je le ferai si c’est ce qu’il faut pour gagner la confiance d’Axelle. Elle boit une longue gorgée de café, puis une autre. Ses yeux bleu ciel plongent dans les miens, miens, et je sens qu’elle qu ’elle réfléchit. ré fléchit. — Tu es amoureux d’elle ?
Chapitre 26 Blake
Ma gorge se noue. Je tousse et m’éclaircis la voix. Comment je suis censé répondre à ça ? Est-ce que je l’aime ? Vraiment ? Je me tapote la poitrine et regarde ailleurs. — Tu vas bien bien ? Layla arrive du couloir en robe de chambre, une serviette autour de la tête. Dieu merci ! — Bien, dis-je dis-je en toussant. Ouais, bien. Merde, tu parles d’un coup vicieux ! D’où est sortie cette foutue question ? Layla sermonne Axelle parce qu’elle boit du café, mais d’un ton de provocation amusée. Elles parlent, mais je ne sais pas de quoi. Je suis resté bloqué sur la question d’Axelle. Si on me foutait un flingue sur la tempe en m’ordonnant de répondre, je suis certain que je me prendrais une bastos. Un mec comme moi ne sait même pas ce que c’est que l’amour. Jonah et Owen prétendent préte ndent qu’ils sont amoureux. I ls sont sont protecteurs, protecteu rs, possessifs et vendraient leurs couilles pour rendre leurs nanas heureuses. J’imagine J’im agine que je ressens r essens la même chose chose pour Layla. Layla . Mais en suis-je sûr ? Et Et pour aimer quelqu’un ne faut-il pas être aimé en retour ? Mon cœur violemment alors que ces pensées m’emplissent la tête de confusion et de bat questions sans réponses. Si je réfléchis assez, je peux me souvenir d’une époque où ma mère aimait mon père. Il l’avait toujours traitée comme un être inférieur, mais elle prenait soin de lui. Elle lui préparait du café et son petit déjeuner chaque matin, et elle l’accueillait chaque soir avec un bon repas chaud. Elle s’occupait de lui quand il
était malade et s’assurait qu’il ne manque de rien. Comme j’essaie de le faire avec Layla. deJe l’amour ? Il faudrait une réciproque queune ce soit vrai.JeJeneme frotte le Mais visage. ne reconnaîtrais pas l’amour s’il mepour foutait droite. connais que la manipulation émotionnelle et le contrôle. Après seize ans de pratique, Layla sait montrer une affection de façade, mais elle est aussi paumée que moi. Entre mon père et son ex, deux deux lava la vages ges de cerveaux, cerve aux, on est mal en point. Et si on le ressentait vraiment vra iment est-ce qu’on qu ’on pourrait pourrait s’y fier fier ?
— … Blake me me l’a dit. Je regarde rega rde les filles en entendant ente ndant Axelle prononcer prononcer mon nom. nom. — Hein ? Layla cambre cambre une u ne hanche sexy et e t pose la main dessus. — Tu lui as dit. — Quoi ? Merde, j’ai l’air d’un con ! Ma nana sourit sourit et secoue lentement la tête. tête . — Ne fais pas pas celu celuii qui ne comprend comprend pas. pas. Axelle glousse dans sa tasse. — C’est rien, Blake. Blake . Tu n’as pas pas à t’inquiéte t’inqu iéter. r. Maman et moi avons décidé décidé de ne plus garder de secrets. Je me moque que tu aies passé la nuit ici. J’aime bien qu’on ait un mec à la maison, maison, tu sais, pour tuer les insectes et sortir la poubelle. Merde, s’il faut ça pour qu’elle m’accepte, je veux bien traquer la moindre bestiole dans l’appart et sortir les sacs d’ordures d’ordures en marchant sur les le s mains. mains. C’est de l’amour, ça ? — Je dois me prépare préparerr pour pour les cours. Axelle sourit et disparaît disparaît dans sa chambre. chambre. Layla regarde là où elle se trouvait, et plusieurs secondes passent sans qu’elle bouge. — La Souris ? (Je m’approc m’approche he et lui redresse le menton pour croiser croiser son regard.) Tu vas bien ? Elle cille, les yeux yeu x scintillant scintillants. s. — Super, je rêvassais. — Tu rêvassais rêv assais ? (Je lui embrasse embrasse le bout du nez puis les lèvres.) lèv res.) Mais tu ne dors pas.
Elle sourit timid t imidement. ement. — Oui, c’est c’est ça le plus plus beau.
Layla
— Tu es certaine certa ine que je n’ai pas l’air d’une étudiante un peu cochonne cochonne ?
J’interroge Axelle puis écarte les bras, en tournant sur moi-mêm moi-même. e. Elle rit et ajoute une touche finale de gloss. — Voilà, génial ! Tu as l’air d’une étudiante étu diante un peu cochonne. cochonne. Le Serpent va adorer. Je laisse retomber les bras et lui lu i lance un regard noir. Il nous a fallu deux jours complets à faire les boutiques pour trouver les robes parfaites. J’aimais bien une robe très simple mais très courte, noire, avec de fines bretelles. Mais d’après Axelle, pour la Saint-Valentin, je devais porter du rouge. Heureusement, le rouge me va à merveille. Je vérifie vér ifie mon mon décolleté pour la troisième fois et me penche devant le miroir pour m’assurer que le tissu élastique tient le coup. Je rajuste le nœud de satin rouge qui m’entoure les hanches et s’épanouit dans le dos. J’ai l’air d’un paquet cadeau. cad eau. Axelle A xelle a raison. raison. Blake va adorer. — On avait ava it opté pour quelles quelle s cchaussures haussures ? Je décide l’alignement de paire pairess que nous essayons essayons depuis depuis une heure. heure . Axelle ramasse des escarpins noirs ouverts au bout et à semelle plate-forme, puis elle me lance une paire en daim rouge à semelle plate-forme avec une fine lanière de cheville. — Mets ça, ça, ce ssera era parfait. parfait . Je les passe passe et fais quelq q uelques ues allers alle rs et e t retours retou rs dans le couloir pour vérifier vé rifier leur confort. Bah, de qui je me moque ? Il faut forcément souffrir pour avoir l’air sexy ! Mais ça en vaut le coup. — Tu sais sais où Killian Killian va t’emm t’e mmener ener ce soir ? Je contemple contemple ma fille, ravissante rav issante et si matu mature, re, qui passe les chaussures chaussures noires. — Non, il a dit que ce serait une surprise. Peu importe, importe, je suis déjà contente qu’il ne m’ait pas obligée à tout organiser. Ces bals où les filles invitent les garçons sont toujours si stressants… Ce n’est pas marrant de jouer le rôle du mec. (Elle se redresse et lisse sa robe.) Mais il a dit que Blake avait prévu de t’emmener dans un lieu super romantique.
La nervosité me noue le ventre, et je me demande si je ne devrais pas m’offrir un verre de vin avant qu’il vienne me chercher. Je vacille sur mes talons hauts.
Ah, peut-être que non, non, en fait ! — Oh, il faut que qu e je prenne une photo ! Je me précipite précipite hors de de sa chambre, chambre, vers la mienne. mienne. — Maman, Maman, ne me me fais pas pas honte ! — Quoi ? Je veux ve ux juste une photo pour commém commémorer orer cette nuit historique !
C’est notre première Saint-Valentin, après tout. C’est ça, juste « une » photo. Je ris en imaginant les airs bougons d’Axelle et de Blake quand qua nd je nous mitraillerai mitraillerai ! Je trouve trou ve le petit appareil a ppareil numérique et le glisse g lisse dans dans ma ma pochett pochettee rouge. rouge . Cette nuit va être parfaite. Axelle et Killian retrouvent Cara et son petit ami pour aller dîner, puis ma fille ira dormir chez sa copine. Suzanne, la mère de Cara, a garanti qu’elles seraient rentrées pour minuit sonnant. Elle a même promis de m’appeler à leur arrivée. J’ai donc donc toute la nuit avec a vec Blake, que je passerai chez chez lui. Je regarde rega rde le petit sac que j’ai préparé pour l’occasion, l’occasion, et où j’ai glissé de la lingerie osée. Une excitation stimulante bouillonne dans ma poitrine. La soirée va être mémorable ! La sonnette retentit, et mon estomac bondit. Ils sont là. Du moins, l’un d’eux. Axelle me lance qu’elle va ouvrir, et je me hâte de vérifier devant le miroir que mon maquillage est sans défaut. Je passe les doigts dans mes cheveux. Ils sont détachés, comme Blake aime. Le rouge à lèvres ne déborde pas, il n’y a rien sur mes dents. Je prends une profonde inspiration et sors de ma chambre. J’entends une voix profonde, et je me pétrifie dans le couloir. Je connais cette voix. Familière, Famil ière, terrifiante. Une peur glacée se déverse dans mes veines. Mon estomac se noue, et la nausée me monte aux lèvres. Des tremblements m’agitent les jambes, et je me retiens contre le mur. Non. Impossible . Je m’approche m’approche de la cuisine sans lâcher le mur qui qu i me soutient. soutie nt. J’ai les le s jambes engourdies et le cœur qui bat à tout rompre. Je regarde au tournant du couloir, et je j e croise le regard re gard noir de mo mon n pire cauchemar. — Joyeuse Saint-Valentin, Saint-Vale ntin, Layla.
Blake
Ça y est. C’est mon premier rendez-vous galant officiel avec ma nana régulière. En tout cas, c’est la première fois que je suis aussi excité par un rendez-vous. J’ai accompagné des filles à des fêtes un peu classes, j’en ai même traîné quelquesunes à ces conneries qu’on doit organiser pour l’UFL, mais je bâcle toujours le rendez-vous pour pour arriver à la partie de jambes jambes en l’air qui suit. Ce soir, c’est différe différent. nt. Ouais, je suis impatient de profiter du corps magnifique de ma nana comme d’un festival de plaisirs sexuels jusqu’au matin ou jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse, épuisée et comblée. Mais je suis aussi super fier de l’avoir à mon bras, de
m’asseoir face à elle pour dîner, parler de rien et rire de tout. Je veux lui offrir une Saint-Valentin qui rattrape ratt rape toutes celles qu’elle n’a pas fêtées. La boîte dans ma poche de pantalon me réchauffe la cuisse. Il m’a fallu trois ours pour prévoir ces quelques heures de sortie. J’ai choisi le restau le plus chic de Vegas, et pourtant il y en a un paquet, et j’ai décidé de lui offrir un cadeau. Je veux qu’elle q u’elle ait un u n souvenir souvenir de cette nuit. J’ai appelé appelé Jonah, et, quand il a eu fini de se foutre demieux ma gueule et de jouer les fiers parceque qu’il l’avait bien dit,elle il m’a affirmé que le était un bijou. Heureusement j’aime demandé, sinon se serait retrouvée avec une jolie culo culotte tte fendue. Raven m’a rejoint au centre commercial et m’a traîné chez Tiffany pour m’aider à choisir un bracelet, une simple chaîne d’argent avec un petit cœur accroché. C’est tout fin et délicat, comme comme ma Layla. Layla . Après la bijouterie, elle m’a escorté dans les boutiques pour hommes. Je lui ai répété que j’avais plein de costards, mais elle a répliqué que pour une première fois il fallait quelque chose de nouveau. Encore une connerie de nanas, à mon avis. J’aid’avoir grommelé quand m’a refilé une cravate rose,costume mais finalement je suis content cédé. Elle elle déchire carrément avec mon et ma chemise noirs. Après de nouvelles injections de cortisone cet après-midi, je me sens au top. Mon dos est comme rembourré de coton. Pas de crampes, pas une trace de douleur. Je prépare mes compléments et j’avale le mélange liquide pour faire passer les pilules. Je ne compte pas m’encombrer de ce genre de détails en rentrant ce soir, je serai surtout pressé de me déshabiller avec ma nana. Je regarde l’heure et me félicite pour mon efficacité. minutes plus je suis dans le Rubicon et j’écoute musique, enQuelques route vers l’appart detard, Layla. Je me gare. Il n’y a pas encoredelalavoiture de Killian. Kill ian. Je sais que Layla ne veut ve ut pas partir avant qu’il soit soit passé passé prendre Axelle. Je retire retir e le paquet paque t bleu clair de ma poche poche et le glisse dans la boîte à gants. Ma petite gourmande a les mains baladeuses, et je ne voudrais pas qu’elle trouve trop vite sa surprise. J’attrape J’attr ape ma veste ve ste de costume et je prends le temps de l’enfiler l’e nfiler en rajustant raju stant la
cravate. Je me précipite vers la porte au pas de charge. Mais, une fois arrivé, quelquee chose quelqu chose retient re tient mon attention sur le parking. La berline berline argentée. argentée . Cette fois, elle est arrêtée et vide. Mon sang ne fait qu’un tour. J’observe les lieux en quête de paparazzis. Tout a l’air calme, mais ces petits bâtards savent se faufiler dans des putains de cachettes introuvables. Je prends une profonde profonde inspiration. Il I l faisait somb sombre re la première fois que j’ai vu la voiture. C’est peut-être une autre berline. J’ouvre et je ferme les poings pour
me libérer de la tension qui les embrase. Pas la peine de me pointer à la porte de Layla avec ave c l’air l’air d’un d’un taureau taurea u enragé. Ce soir, il faudra ouvrir l’œil. Du moment que ma Souris ne retire pas le haut en public, quelques photos de nous ne pourront pas faire grand mal, de toute façon. Je m’approc m’approche he de la porte, sonne sonne puis j’attends j’atte nds.. Tiens, elles elle s n’ont n’ont peut peut-êtr -êtree pas entendu ? Je sonne sonne encore et frappe. Le loquet cliquette, et je déglutis nerveusement. La porte s’entrouvre sur Axelle. Je ravale rav ale un u n souffle souffle d’admiration. d’admiration. — Waouh, gamine, gamine, tu as l’air d’une d’une princesse princesse ! C’est un véritable ange, avec une robe rouge qui souligne sa taille puis s’évase usqu’aux genoux. Ses longues boucles noisette frisées tombent sur ses épaules. Un petit machin avec des brillants écarte une mèche sur le côté de son visage. Ses grands yeux bleus sont… Est-ce Est-ce qu’elle qu’ell e pleure pleur e ? — Axelle, Axell e, qu’est-ce qu ’est-ce qui qu i t’arrive t’arr ive ? Tu es… e s… (Mon sang sang s’épaissit sous la colère qui monte en moi.) Est-ce que Killian t’a posé un lapin ? Je te jure que si ce petit enf… — Non, non, c’est pas pas ça. I l est sans doute en chemin. (Son regard glisse, glisse, comme comme si elle allait se retourner, mais elle se reprend et me fait face.) Heu… je suis désolée, Blake, mais… heu… maman ne se sent pas bien, et donc…
Attends, Atten ds, atten attends ds ! Quoi ? — Ta mère est malade ? (J’essaie de regarder rega rder derrière elle.) C’est grave grav e ? Elle avait l’air d’aller d’aller bien quand je je lui ai parlé tout t out à l’heure. Elle se colle dans l’embrasure étroite pour que la porte ne laisse rien voir derrière elle. — Ouais, Ou ais, ça lui est tombé tombé dessus, tu vois, genre d’un coup, et elle… elle … Enfin, Enfin, elle ne peut pas sortir ce soir. Elle a dit qu’elle t’appellerait quand elle se sentirait
mieux. Ses yeux sont sont agités, agité s, et elle évite é vite mon mon regard. Merde, elle me ment ! — Axelle. Ses yeux croisent brusquement les miens, et je vois passer un éclair de peur. Elle sait que je l’ai percée à jour. — Je croyais qu’on devait être ê tre honnêtes. honnête s. Pas de de mensonges, mensonges, tu te rappelles ?
Elle déglutit péniblement et se mord la lèvre. Mon cœur bat fébrilement. Tous mes muscles sont tendus. Son regard se perd dans le vague, derrière moi. — Elle Elle est malade.
Putain Pu tain,, mais pour pourqu quoi oi el elll e ment ? Ça ne servirait à rien de défoncer cette foutue porte pour me ruer à l’intérieur, et si Layla est vraiment malade j’aurais l’air d’un connard dominateur. Je change de tactique. — Laisse-moi Laisse-moi entrer en e n coup coup de de vent. ve nt. Je m’assure m’assure qu’elle n’a besoin de de rien et je file. Je suis impressio impressionné nné par le ton convaincant convaincant que j’arrive à lui servir. servir . Elle secoue secoue la tête, tête , un peu trop vite. — Non, je ne peux pas. J’ai J’ai promis. promis. Elle Elle m’a fait jurer jure r de ne pas te laiss la isser er entrer e ntrer parce qu’elle parce qu ’elle n’arrête pas de vomir vomir et tout, et… heu… heu … c’est c’est gênant. Putain, cette gamine ne sait pas mentir ! — Axelle, laisse-moi… — Va-t’en, Blake. Elle t’appellera. t’appellera . Je te le promets. promets. Mais tu dois partir. Maintenant. Elle recule pour fermer la porte, et je tends la main pour l’arrêter. — Gamine, c’est quoi ce bordel bordel ? Tu crois que je ne vois pas que tu me promènes, là ? Je veux la voir. Je veux juste m’assurer qu’elle va bien. Si elle me dit de partir, j’obéirai. Ses yeux scintillent de larmes. Mon cœur se serre et adoucit un tout petit peu la rage qui bouillonne en moi. — Attends Atte nds,, souffle-t-e souffle-t-elle lle avant av ant de refermer la porte. Je reste là à m’imaginer m’imaginer des bébés animaux tout mignons mignons pour ne pas me la
ouer Hulk sur le panneau de la porte. porte. Layla n’est pas assez naïve pour croire que je vais partir juste parce qu’Axelle me l’a demandé. Je ne comprends pas ce qui se passe. Peut-être qu’elle est effectivement malade. Mais une chose est sûre : je ne bouge pas d’un pouce tant que je ne l’ai pas entendu de ses lèvres. Impatient, je tourne la poignée. Verrouillée ? Je Je sors mes clés quand la porte s’entrouvre enfin. Mon cœur sursaute si fort que je recule d’un pas. Layla porte une robe rouge feu qui lui va comme une seconde peau. Sa poitrine couleur miel est soutenue et
largement dévoilée, et la jupe descend quelques centimètres seulement sous ses fesses de rêve. Et, pour couronner le tout, elle est enveloppée d’un gros nœud rouge. Je sens mes mains s’écarter sur ma poitrine, je ne m’étais pas rendu comp co mpte te qu’elles étaient étaie nt là. — Tu… tu es… Je pousse pousse un profond profond soupir et cligne des yeux y eux pour m’assurer m’assurer que je n’ai pas des visions. — Blake, je suis navré navrée, e, mais mais je ne me me sens pas pas bien. Ces mots me ramènent à la réalité. Je la regarde fixement, et, si son joli corps enveloppé de cette robe m’a tué, son visage et ses cheveux achèvent de m’enterrer. — La Souris, tu as l’air d’un ange. Elle ne rougit pas, elle ne sourit pas, pas même un frémissement de lèvres. Ce n’est pas ma ma Lay Layla. la. — Je suis malade, Blake. On… On… heu… Ce n’est que partie part ie remise, d’acco d’accord rd ? Je me frotte frott e le visage et tire sur tous les cheveux cheveu x que q ue j’arrive à attraper att raper entre mes doigts. — Je ne comprends comprends pas ce qui se passe. passe. Axelle me ment, et à ton tour tu me racontes des conneries. conneries. Pourquoi vous vou s ne me dites pas simp simplement lement la vérit v éritéé ? Attends, pourquoi elles ne me laissent pas entrer ? Une rage dévastatrice explose dans ma poitrine. poitrine. Ma vision v ision ssee brouille, brouille , et je recule. recule . — Qui est là, Layla ? Ces mots grondés avec colère me valent enfin une réaction. Elle écarquille les yeux, bouche bée. — Pourqu Pourquoi oi tu dis ça ? demande-t-elle demande-t-elle d’une voix p plus lus aiguë q que ue d’habitude. — Écarte Écarte-toi -toi de la porte porte..
— Blake, non… non… — Qui est là, puta putain in ?
Ça suffit, les conneries ! J’ouvre la porte d’un coup violent et entre dans la petite cuisine. cuisine. — Blake, non ! Elle m’attrape m’attra pe le bras, bra s, mais mais je me débarrasse débarra sse d’elle d’elle sans effort. La cuisine est vide. Je vais dans le salon, où Axelle est prostrée, les coudes contre elle, les mains serrées l’une contre l’autre. Qu’est-ce que c’est que ce
foutoir ? Un mouvement dans le couloir me prend par surprise. Je me retourne d’un bond. Un homme s’approche de moi avec autant d’assurance que si c’était le roi du monde. — Tu es perdu, gamin ?
Chapitre 27 Blake
J’agis vite, vite , sans réfléchir, purement par instinct, instinct, et je me colle à quelque que lquess centimètres centim ètres de sa petite gueule. — Qui est-ce que t’appelles t ’appelles comm commee ça ? Je crache ces mots mots entre mes dents dents serrées. serrée s. — Blake, non, non, répète Lay Layla la depuis la cuisine. cuisine. Un sanglot pathétique échappe à Axelle dans le salon. — Ne t’inquiète t’inquiè te pas, Rose. Le joujou de ta mère allait nous quitt q uitter. er. (Il (I l regarde rega rde Axelle puis moi.) moi.) Pas vrai, gamin ? Sa façon d’appeler Axelle, Rose. C’est Stew, la tête de nœud qui a brisé la vie de ma nana. Celui qui l’a humiliée, couverte de honte et abusée contre son gré. La rage, brûlante et bienvenue, me coule dans les veines. J’ai tellement attendu ce our. Je serre les poings sans y penser, et mon cœur s’emballe à la perspective du premier coup. Il est temps que Stew reçoive une bonne leçon. C’est un homme mort. Mon nez touche presque le sien, ce qui n’est pas difficile étant donné que cette raclure fait ma taille et presque mon poids. — J’te donne donne une chance chance de sortir avec av ec moi. moi. Une seule. Profite, ou je te sors moi-même moi-m ême par la peau du cul. On va régler ré gler ça d’homme d’homme à homme, homme, que qu e ça te t e plaise ou non. Il sourit et ricane. ricane. — Oh, qu’il est drôle ! Laylay, Layla y, tu ne m’ava m’avais is pas raconté que ton petit
bonhom bonh omme me était ét ait si amusant. Il se tourne vers ve rs elle et tend le bras. Elle Elle se raidit. Je rugis. — La touche pas, enflure. Il lève les sourcils sourcils.. — Excuse-m Excuse-moi. oi. Si Si je veux veu x toucher ma ma femm femme, e, je le ferai si l’envie m’en prend. prend. — C’est pas pas ta femme, femme, plus mainte maintenant. nant. — Navré Nav ré de te contredire. J’ai contesté sa demande demande de divorce. Nous sommes sommes
toujours mariés. (Il attrape Layla par les épaules et l’attire contre lui.) Je l’ai laissée partir quelques mois pour qu’elle se remette les idées en place. Mais, à présent, j’ai décidé que le temps de réflexion était révolu. (Il glisse les doigts dans ses cheveux, et elle tressaille.) C’est la Saint-Valentin, après tout. La fête des amoureux. Ma tête résonne des battements de mon cœur, et j’ai le vertige tellement j’ai envie le frapper. le réduirais bienpas en tarder. miettes,Il mais je l’emmener. ne peux pas. Pas devantdeAxelle. Merde Je ! Killian Killian ne devrait pourra Je dois pouvoir po uvoir me retenir rete nir jusque-là. — Si tu permets, permets, ma ma femme femme et moi som sommes mes en pleines retrouvailles. retrouv ailles. Face au a u sourire lascif sur sur ses lèvre lè vres, s, mes mes muscles muscles se crispent sous l’envie de lui lu i tomber dessus. — Je ne bouge pas d’ici. d’ici. Il faudra me buter avant av ant que qu e je te laisse la isse seul seul avec a vec elle. elle . Layla s’écarte de lui, mais il la retient fermement. — Blake, je t’en prie… — Regarde-toi, avec ave c tes menaces menaces de caïd. Il fait glisser un doigt sur le bras nu de Layla, mais elle ne se dégage pas. — À mon mon tour : tu t’en vas immédiatement immédiatement ou j’appelle la polic police. e. J’aboie un rire sec. — Appelle-les, tête têt e de cul. C’est toi qu qu’ils ’ils foutront foutront dehors avec ave c les menotte menottes. s. Les flics de Las Vegas Vega s ne sont sont pas tendres avec av ec les prédate prédateurs urs sexuels. — Je suis son mari. C’est C’est toi, le dangereux dangereu x intrus. — Blake, je t’en prie, va-t’en. La voix suppliante de Layla attire mon attention. Elle a les lèvres serrées et les épaules rejetées en arrière. — Je ne te laisse pas avec lui.
— Je vais bien, mais mais toi, il faut que qu e tu partes, part es, reprend-elle avec av ec fermeté.
Elle a perdu la tête, bordel ! — Je ne t’abandonne t’abandonne pas avec ce type. — Je veux veu x que tu partes. part es. Je secoue la tête. tê te. Elle Elle n’est pas sérieu sérieuse, se, j’espère j’espère.. — Non. — C’est fini, fini, Blake.
Ses yeux yeu x si chauds chauds sont devenus devenu s durs et froids. — Mon Mon ccul ul ! La nausée me retourne le ventre. Elle se penche vers moi, mais pas assez pour échapper à l’étreinte de l’autre enfoiré. — Tu ne comprends comprends pas. Je ne veux veu x plus te voir. Pas aujourd’hui, au jourd’hui, plus jamais. ja mais. Tu étais étai s un divertissem divert issement. ent. Rien d’aut d’autre. re. Je tress tre ssaille aille et e t recule d’un pas. — Tu ne ne le penses pas pas vraiment. Elle se penche contre Stew une seconde. — Oh si, je le pense ! Je suis marié mariée, e, Blake. Tu croyais vraiment vr aiment qu’on qu ’on avait un avenir ensemble ? J’incline la tête J’incline têt e et e t je lance un regard re gard noir à cette cett e femme dont dont je partageais partag eais le lit il y a quelques quelqu es heures, et qui qu i semble semble devenue devenue une étrangère. étrangère . — Pourqu Pourquoi oi est-ce que tu… t u… — Si tu ne pars pars pas, c’est moi moi qui appellerai appellera i la police. police. Axelle sanglote dans le salon. — Maman. Maman. Un milliard d’aiguilles douloureuses s’enfoncent dans ma poitrine, et j’ai l’impressio l’im pression n d’être poignardé à l’infini, l’infini, sans jamais mourir enfin. — La Souris ? — Dégage ! Sa poitrine se soulève rageusement, et ses joues sont enflammées. Cet ordre me pénètre sans pitié et détruit tout ce qu’il trouve à l’intérieur, mêmee ma colère, pour ne plus rien laisser. mêm
Que du vide. Stew s’approche de la porte et l’ouvre en m’adressant un sourire de requin. — Tu as entendu ente ndu la dame, dame, gamin. gamin. Dégage. Je n’arrive pas à le croire. Elle le préfère à moi. moi. Toutes mes raisons ra isons de ne pas fréquenter les femmes avec un passé difficile me reviennent. Ce genre de merde est trop tenace, impossible d’être heureux avec quelqu’un d’autre. Elle vient de me le prouver. Personne ne pourra la tirer de cette situation. C’est elle qui l’empêche. Si elle veut rester mener sa vie merdique avec son tordu de mari… qu’elle aille se faire foutre.
— Quel ramassis de conneries conneries ! Je m’approc m’approche he de Layla, Layla , et elle redresse les épaules épaule s avec ave c une expression résolue. Avant, je trouvais ses petits airs adorables. Maintenant, je vois clair dans son eu.. Une ass eu a ssurance urance de façade. Un putain puta in de bon gros mensonge. mensonge. Comme Comme ma mère mère avec toutes ses conneries. Layla n’est pas différente. Elle n’est pas la femme forte que je croyais. C’est une femme qui manque de confiance et qui se plie sous le oug de son connard de mari. Le pire, c’est que sa gamine assiste à ce spectacle. Quel genre de tarée, consciente des conséquences de ce bordel, consciente du poison redoutable qu’il représente, persisterait dans ses erreurs ? Non, ce n’est pas la femme femme dont je suis tombé tombé a… a … Merde ! Je souris, un putain de vrai sourire, et je ris. Je n’aurais jamais craqué pour une nana aussi conne. Je ne sais pas quelle filtre elle m’a foutu devant les yeux, mais maintenant j’ai vu la lumière et je retourne ret ourne vers la réalité, ré alité, loin de de ce foutoir. Jeme regarde rega rde lesinyeux couleur chocolat chocolat glacé de la femme femme qui m’a m’a manipulé manipulé com comme une putain puta de marionnettiste. — Bien joué. Je te l’accorde. l’accorde. Tu m’as m’as bien eu. (J’observ (J’observee Stew puis Layla.) Ouais, vous allez bien ensemble. (J’adresse un signe du menton à Axelle.) C’est un coup dur, gamine, mais on ne choisit pas ses parents. Je quitt q uittee l’appartement l ’appartement sans me retourne re tourner, r, renonçant à l’hom l’homme me que qu e j’ai été ce dernier mois et demi. Une vie de coups d’un soir, de plans à trois et de clubs de striptease m’ira largement mieux que de me laisser passer le cœur au hachoir. Ouais, finalement, Les Agapes de Zeus m’ont l’air parfaites pour la SaintValentin. J’ai pas raison ? Le meilleur moyen moyen de se remettre remett re d’une fille est encore de se taper autant de nanas qu’il est humainement possible en une nuit. En tout cas, l’idée me plaît. N’importe quoi, du moment que ça met fin à la douleur insoutenable qui me ravage la poitrine. poitrine.
Layla
Je ne ressens plus plus rien. Encore. J’en suis revenue rev enue au a u même même point qu’au jour de mon mon départ départ.. L’épuisement est la seule sensation qui perce mon hébétude.
Même si je ne ressens rien, je sais que quelque chose m’a été arraché. Ou, plutôt, je sais que j’ai sacrifié une partie de moi. L’expression de Blake avant de partir tourne dans mon esprit et me brûle. Le vide de ses yeux verts qui m’ont comme traversée. Le dégoût sur ses traits juste avant ava nt de se détourner, détourne r, comme comme s’il s’il ne pouvait pouva it s’éloigner assez vite v ite de moi. moi. Je ferme les yeux, cligne des paupières, me masse les tempes, mais rien n’efface ce souvenir. Je l’ai mérité. Les mots sont sortis tout seuls. Je savais qu’il ne partirait que si je l’y obligeais. Quand je l’ai mis en garde contre les méthodes de Stewart, je ne plaisantais pas. Il a fait renvoyer des gens pour des broutilles, comme lui avoir apporté la mauvaise boisson. Qui sait comment il se vengerait de Blake, l’homme qui a couché avec sa femme ? Je devais faire en sorte qu’il me croie. Il devait se dire que je n’étais pas digne de lui, que je m’étais servie de lui pour des raisons égoïstes. Pour le protéger, je devais le blesser. — Rose, Rose, ton rendez-vous rendez-v ous est là, lance Stewart Stew art à ma fille, allongée sur le canapé, la tête tê te sur mes genoux. Tu Tu préfères que je lui parle ? Killian est là ? Je n’ai même pas entendu la porte. Est-ce qu’il guettait son arrivée ? Axelle se redresse, l’air aussi désabusée et anesthésiée que moi. — J’y vais. Le télépho té léphone ne de Stewart Stew art sonne. — N’oublie pas ce qu’on a dit, Rose. Rose. Fais Fa is vite. vite . (Il (I l porte le combiné combiné à son oreille.) Parlez ! Il aboie cet ordre à l’interlocuteur puis s’éloigne dans une chambre, sans doute pour po ur être tranquille. tra nquille. Axelle le regarde disparaître puis file vers la table basse pour écrire quelque chose sur un papier près du téléphone fixe. J’ignore ce qu’elle a noté, et d’ailleurs
e m’en moque moque.. Je reste assise assise dans le salon pendant qu’elle sert une bonne dose dose de mensonges mensonges à Killian pour s’en débarrasser. Il n’insiste pas autant que Blake, et il ne faut que quelques minutes pour qu’elle revienne blottir sa tête sur mes genoux. Mes doigts glissent dans ses cheveux, déroulant les boucles que nous avons passé l’aprèsmidii à sculpter. Toute l’histoire de ma vie… mid vie … J’ai déployé tant d’efforts d’efforts pour en arriver arriv er là. J’étais J’éta is redevenue redev enue la fille de naguère, petit à petit. J’ai modelé et ciselé chaque détail, et j’ai tout remis à sa place à la force de mes bras. J’arrivais enfin à voir renaître celle que j’étais avant que Stewart s’impose dans ma vie, à seize ans. Tout ce travail réduit à néant en
quelques quelqu es minutes. minutes. Une partie de moi se demande si je n’aurais pas dû laisser Blake et Stewart se battre. Si j’avais laissé faire, je serais peut-être entre les bras réconfortants de Blake. Bien à l’abri, dans sa maison, loin des souvenirs de ceux que nous étions avant. En ruine. Brisée. Irréparable. Blake ne me pardonnera jamais. ja mais. C’est fini.
Blake
La musique résonne dans mon corps endolori. Après une poussée d’adrénaline, la chute est dure à encaisser. Heureusement, quelques shots de whisky et des bières pour pour faire passer passer permette permettent nt de mieux négocier négocier cette épreuve. Une blonde appelée Trix ondule des hanches sur scène. Elle ressemble à une fille que je connais. Ses cheveux ont la même teinte solaire, et son corps est tout aussi fin et tentant. Mais elle a de bien plus gros seins, et je parie qu’elle n’a pas une vilaine cicatrice sur le bas-ventre qui date de sa césarienne. Mais, cela mis à part, elle ressemble à cette nana . Même ses yeux sombres ressemblent aux siens depuis ma place. J’imagine un instant qu’elle est cette fille . C’est un jeu tordu, mais ça me fait du bien. Payer pour les attentions d’une femme est bien plus simple que de les mériter. Moins de bordel, moins de souffrance. Ma petite star fantasm fanta smée ée se penche très bas, les seins seins près de de mon visage. — T’aimes T’aimes ce ce que qu e tu vois v ois ? Elle a les tétons té tons plus somb sombres res que qu e ceux ceu x de cet cette te fill fille e , mais ils sont quand même sacrément bien. Je suis certain qu’ils ne sentent pas la vanille, mais un parfum
plus amer, comme celui qui m’arrive par vagues de la stripteaseuse. Mais je peux faire semblant. — Ouais, j’adore. j’adore. Je glisse les le s doigts dans ses cheveux cheveu x et e t les fais descendre le long d’une mèche. Pas aussi soyeux, mais ça passe. passe. — Cinquante pour une lap-dance. Elle se penche, et je sens son souffle contre mon oreille. J’incline la tête et imagine qu’elle me demande ce dont elle a envie, qu’elle me supplie de la toucher.
Comme cet cette te fill fille e . — Cent, si tu veux ve ux un truc plus privé privé.. Elle se redresse et tourne sur elle-même, comme pour me laisser examiner les détails de son offre. offre. — Privé comment comment ? Je finis ma bière. La serveuse serve use a déposé déposé un autre aut re shot devant moi. moi. Je le descends aussi. — C’est la Saint-Valentin. Saint-Valenti n. Ce sera sera aussi a ussi privé privé que q ue tu t u veux, ve ux, mon mon beau beau.. Vendu. — Je te suis. Elle glousse. — Je vais libérer une chambre. Je reviens. Je regarde rega rde Je sonne petit culrien, en e n string puis un regard rega rd vide vi de droit devant moi. vois je ne s’éloigner sens rien, je je netourne suis rien. C’est une bien meilleure vie. Je suis navré pour tous les crétins qui s’encombrent de sentiments ce soir. Ils partagent des choses avec d’autres gens qui pourraient se barrer, libres, et qui finiront de toute façon par les larguer. Partir, en emportant un petit peu de leur le ur âme. â me. Je ris. Plus Plus personne personne ne me rendra re ndra aussi faible. — Drôle d’endroit d’endroit pour passer passer la Saint-Valentin, Saint-Vale ntin, Blake, remarque remarqu e une femme femme près de moi. Je sursaute en la reconnaissant. — Et Et toi, alors ? Qu’est-ce que tu fous là ? — C’est moi moi qui l’ai amenée, grogne Jonah, de de l’autre l’aut re côté. Je regarde rega rde tour à tour Raven qui sourit et son mari qui me lance un regard rega rd noir. — Mec, t’as emmené emmené ta femme femme enceinte dans un club de striptease pour la
Saint-Valentin ? Je ricane et pense qu’il y a quelque que lquess jours j’avais j’ava is imaginé puis exclu d’y emmener cett cettee fill fille e aussi. aussi. — Putain, le romantisme romantisme est bien m mort. ort. — C’est donc ça ? Je ne sais pas, je pensais que ce serait plus lumineux, déclare Raven en observant les lieux. Et puis un peu moins… (Elle claque des doigts.) Tu sais… Cliché… Moins l’esprit gros porno, quoi. (Elle fouille dans sa poche.) Bon, comment ça marche ? — Bébé, je t’interdis de sortir un seul dollar. Dans un quart qua rt d’heur d’heure, e, on sera
barrés d’ici. d’ici. Tu as promis, promis, grogne Jonah alors que Raven Rav en lève lèv e les le s yeux au ciel. — Attends, At tends, c’est c’est toi t oi qui qu i as voulu v oulu venir ve nir ici ? Pour la Saint-Valentin Saint-Vale ntin ? (Je me plie en deux de rire.) rire .) C’est à se pisser pisser dessus ! Bon Dieu, ça fait du bien de se marrer un peu ! Je ricane encore quand l’expression l’expressio n compatissante compatissante de Raven Rav en douche douche mon mon enthousiasm e nthousiasme. e. — Quoi ? Elle se plante plant e face à moi. moi. — Le Tueur a appelé. Il I l nous a raconté pour Stewart. Stewa rt. Je hausse les épaules. épaule s. — Et Et donc ? Elle se penche. — Il nous a dit que Layla et e t Axelle avaie a vaient nt annulé vos rendez-vous. rendez-v ous.
Le son du pour nom de qu’ils me cette te fill fille e t me C’est donc po ur ça qcet u’ils sont son là. tord l’estomac. Je prends ma bière. Vide. Merde ! C’est — Attends Atte nds,, com comment ment tu as su où où me trouver trouve r ? — Un puta putain in de de coup de de bol, répond Jonah d’un d’un air goguenard. goguenar d. Je le fusille du regard. rega rd. — Le Tueur a dit qu’Axelle qu’A xelle était ét ait toute tou te retourné re tournée. e. Elle ne lâche pas l’affaire. Je me retiens de foutre les tables en l’air et me concentre sur une danseuse avec des cheveux rose vif qui retire le haut sur un air des Sex Pistols. — Elle Elle lui a glissé un papier, Blake, reprend Raven un peu plus fo fort. rt. Je continue à regarder rega rder la scène et fais mon mon poss possible ible pour ne pas pas écouter. — Elle Elle a écrit qu’elle qu ’elle ne voulait vou lait pas abando abandonner nner sa mère mère.. Je la regarde, reg arde, mais juste une seconde.
— C’est plus plus mon mon problème, problème, tout ça. Jonah se se penche. — Le Tueur pense qu’elles qu’elle s ne ne voulaient voula ient pas annuler, mais qu’il les a obligées. — Eh bien, il se plante ! C’est juste un petit merdeux gavé gav é au romantisme romantisme qui n’y connaît rien. Il croit que les nanas sont toutes douces et toutes en sucre, que ce ne sont pas des putes manipulatrices qui jouent les loyales et les dévouées usqu’à ce qu’elles soient obligées de choisir. Elles font semblant d’être fortes, elles trompent leur monde jusqu’à ce que l’on se croie à l’abri… et aimé. Et
ensuite elles nous tournent le dos. Elles me trahissent et me bottent mon cul de lopette. Je balance ma bouteille de bière vide à travers trav ers la pièce, et elle explose contre un mur. La stripteaseuse sur scène sursaute et un videur se dirige vers nous, mais Jonah le congédie congédie d’un geste. Raven me saisit le bras. — Parfois, Parfois, les apparences apparences sont sont trompeuses, trompeuses, Blake. Je me dégage. — Blake, mec, insiste insiste Jonah en se rapprochant rapprochant sans me toucher. Calme-toi, putain ! — Je ne dis pas pas qu’elle qu’e lle a bien agi, reprend re prend Raven. Mais ne sera serait-il it-il pas possible possible qu’elle t’ait t ’ait chassé chassé justement parce parce qu’elle q u’elle t’aime ? C’est ça, et ma mère m’a balancé par amour, aussi ? J’émets un rire sans joie. — Ça tient pas la route, ton truc, et tu le sais. — Tu ne ne comprends comprends donc pas ? Elle se sacrifie pour pour toi. — Tu n’la n’la connais connais pas. pas. — Je n’ai pas besoin de la connaîtr connaître. e. Je sais ce que c’est que l’amour. Et, parfois, on accepte de souffrir si ça permet de protéger protég er la personne qu’on aime. Je me tortille pour me placer placer bien face à elle. — Me protéger ?Tu Jecrois suis que un combatta com battant ntd’un ceinture de jiu-jitsu d’un mètre quatre-vingt-huit. j’ai besoin bout noire de minette pour me protéger ? J’ai jamais rien entendu ent endu d’aussi stupide. stupide. — Blake ! me me met en garde Jonah. Je m’affaisse m’affaisse contre ma chaise en songeant que ce jour prend vraiment vrai ment une tournure à chier. Bizarre comme j’ai pu me réveiller avec des projets pour passer
la meilleure journée de ma vie pour finalement me retrouver à écouter ces conneries alors que je veux juste qu’ils me foutent la paix pendant qu’une nana tortille du cul contre mes hanches. Putain ! — Alors, c’est tout ? Tu abandonnes abandonnes déjà déjà ? Raven a l’air furieuse. — Ouaip. Je n’ai pas envie d’abandonner, d’abandonner, mais ai-je le choix ? Elle m’a m’a foutu dehors en menaçant d’appeler les le s flics. flics.
— Bon, reprend-elle en e n haussant les épaules. Fais com comme me tu veux. ve ux. (Elle (Elle regarde rega rde Jonah.) Allons voir si elles vont bien. Je lève lèv e la tête tê te vers v ers eux sans pouvoir pouvoir me retenir. rete nir. — Si qui va bien ? Jonah se se redresse. — Layla La yla et Axelle. Axelle . Le Tueur doit nous retrouv re trouver er là-bas. Il I l est e st salement sale ment inquiet inqu iet.. Je crois que le l e père d’Axelle est un vrai vr ai salaud.
Merde, merde, merde ! — OK, dis-je en m’affalant m’affalant de nouveau nouvea u pour me tourner tourne r vers ver s la stripteaseuse. stripteaseu se. Amusez-vous bien. Raven fronce fronce les le s sourcils. sourcils. — On se voit plus tard, Blake. Et… Et… joyeuse Saint-Valentin. Saint-Va lentin. Je leur adresse un petit signe du menton, et ils s’éloignent. Les paroles de Raven sur l’amour tournent dans ma tête. — Conneries, marmonné-je marmonné-je dans le vide. Que des conneries. conneries. J’ai la gorge sèche et je peine à déglutir, dégl utir, enroué e nroué par le sentiment d’échec. Je lui lu i avais promis de la protéger, mais comment faire si elle ne me le permet pas ? Je ne peux pas m’imposer dans sa vie pour monter la garde à sa porte comme un putain de psychopathe psychopathe.. Non, j’ai laissé trop de place à cette cett e nana dans ma ma tête t ête.. Et Et c’est elle qui m’a foutu dehors. Elle m’a laissé partir. Jonah s’assurera qu’elle va bien. Les longues jambes bronzées de la stripteaseuse glissent contre mes hanches, et elle me chevauche les cuisses. — Tout Tout est prêt, prêt , le Serpent. Le feu m’embrase m’embrase le sternum. sternu m. — M’appelle M’appelle pas ccom omme me ça. ça.
Elle tressaille. — Comment Comment préfère préfères-tu s-tu que je t’appelle ? Sa main court court sur mon mon bras et se cale contre ma nuque. nuq ue. Mes mains bouge bougent nt d’instinct d’instinct contre ses cuisses, cuisses, jusqu’à jusqu ’à ses hanches. — Et Et si on ne disait disait rien rie n du du tout ? Un sourire doux étire ses lèvres, et elle se penche pour les poser sur les miennes. Je ne lui rends pas son baiser, mais je laisse la douce chair féminine de sa bouche et de ses seins dressés se lover contre mon corps. Ce n’est pas si
terrible. Ses hanches roulent et me cherchent. Elle se retire avec un gémissement soufflé et me prend la main. Je la suis dans une salle privée, à l’écart. J’espère pouvoir oublier l’homme que j’étais devenu et fêter le retour ret our de celui celui que j’étais avant.
Chapitre 28 Layla
Axelle et moi avons quitté nos robes et talons hauts sans les accrocher, simplement jetés en tas sur le sol. Tout le temps consacré à ce soir, tout l’argent investi, tous t ous nos efforts efforts réduits réduit s à ceci : deux amas d’étoffes négligées. négligée s. Nous regardons la télévision pendant que Stewart téléphone. Il a aboyé dans l’appareil, s’est mis à rire, a eu l’air furieux de nouveau, d’humeur changeante pendant pend ant toute la soirée. Il a annoncé qu’on irait à l’hôtel demain pour que les déménageurs puissent récupérer toutes nos affaires ici et nous ramener à Seattle. Depuis, j’essaie de trouver comment nous sortir de là, mais il me faut un plan, et je n’ai rien en tête. J’aimerais appeler Blake, lui dire à quel que l point je suis désolée, lui expliquer explique r pourquoi je devais le chasser comme je l’ai fait. Stewart n’est pas un salaud ordinaire, c’est le genre de psychopathe qui détruit ton nom et ta vie, et empoisonne ton chien pour faire bonne mesure. Je ne supporte pas l’idée qu’il s’en prenne à Blake. J’espère encore qu’un jour, quand qua nd j’aurai j’aura i enfin réuss réu ssii à me débarrasser de Stewart, je pourrai pourrai le retrouver. Peut-être Peut-êt re qu qu’il ’il acceptera acceptera de m’écouter… m’écouter… Qui sait, il pourrait même me pardonner la façon dont je l’ai traité. Je garde l’esprit concentré sur cette idée, mais je sais que Blake n’est pas du genre à se livrer facilement, alors lui demander de m’accorder sa confiance une nouvelle fois est un pari fou. — Prépare ton sac. sac. On va à l’hôtel, lance Stewart Stew art qui q ui a fini par par raccrocher. raccrocher. — Tu avais parlé de demain. demain.
La tête d Axelle est sur mes genoux, et je sens les muscles de son cou se crisper contre mes cuisses. cuisses. Je passe la main dans ses ch chev eveux eux d’un geste ge ste plus appuyé. Je ne veux ve ux pas qu’elle pense pense que q ue je suis redeve redevenue nue la femme femme faible faible que j’étais. Cette fois, je tiendrai tête, pour nous. Il plisse les yeux. — Prépare ton sac, sac, répète-t-il répète-t -il en détachant chaque mot. Je lui retourne ret ourne son regard rega rd noir. noir. — Non. — Depuis De puis quand q uand es-tu si rebelle re belle ? Tu es e s à Vegas depuis quoi qu oi ? Trois mois ? Et
maintenant tu joues la petite Madame Indépendante ? (Une lueur sinistre scintille dans ses yeux.) On dirait qu’il était temps que j’arrive. Je murmure à l’oreille d’Axelle d’aller dans sa chamb chambre, re, mais elle s’agrippe à ma ma taille. — S’il te t e plaît, mon ange. ange . (Ma voix eest st sûre, sûre , calme, l’opposé l’opposé parfait de ce que je ressens.) Tout Tout ira bien. Elle me tient encore quelques secondes, puis me lâche et va dans sa chambre, les yeux baissés. J’écoute ses pas décroître et sa porte qui se ferme, puis je le fusille d’un regard. — Qu’est-ce que tu t u fais ici, ici, Stewart ? Pourquoi ne pas avoir signé les papiers du du divorce ? Tu as dit que tu comprenais. comprenais. Tu nous as laissées partir. I l m’adresse m’adresse une parodie de moue. — Ma pauvre et stupide épouse ! Tu pensais vraiment v raiment que je te laisserais filer comme ça ? Je t’ai donné un peu d’espace, mais je savais que tu foirerais ta vie ici comme tu le fais pour tout. Je pensais que tu appellerais il y a deux semaines quand tes photos de petite salope avec ton gamin au bord de la piscine ont envahi Internet. Mon estomac se retourne, mais pas à cause de ses attaques répugnantes. Estce qu’il nous a suivis suiv is ? — Comment Comment as-tu appris ça ? — Merde, tout le monde monde est au courant ! déclare-t-il déclare-t-i l avec ave c assurance, mais en baissant les yeux. — Tu m’espio m’espionnais nnais ? — Tu es ma femm femme. e. J’en suis bouche bée. bée. — Depuis com combien bien de temps temps ? — Peu importe importe depuis…
— Combien Combien de de temp te mpss ? Je hausse le ton. — Tu traînes avec un mec plus proche proche de de l’âge de Rose que du tien. Je n’arrive pas à le croire. Le bon sens me dit que j’aurais j’aura is dû m’en m’en douter quand il nous a laissées partir si facilement. Comment n’ai-je rien vu venir ? — Tu nous nous as filés, Blake et moi. moi. Je parle dans un souffle souffle en digérant l’information. l’information.
— Nous sommes sommes mariés. Tu as fait honte à ta fille, à moi, moi, à toi-même. (Il (I l se rapproche, et la rougeur de ses joues accentue la blondeur de ses sourcils.) Maintenant, bouge ton petit cul et va préparer ton putain de sac. Je ne passerai pas une nuit dans ce trou à rats. Mon cœur bondit de panique, mais quand il insulte notre appartement ses battements s’apaisent. Je me suis démenée pour venir ici. Axelle et moi avons fait de endroit foyer, et nous y avons construit abuser nos nouvelles Il peut biencet faire ce quinotre lui chante, m’insulter, me rabaisser, de mon vies. corps… J’ai déjà vécu cet enfer. Mais Mais je refuse de renoncer renoncer à la vie que j’ai bâtie ici. Quand Quand j’ai quitté Seattle, j’ai juré de ne plus obéir à un seul de ses ordres. Il est temps de tenir cette promesse promesse à moi-même. moi-même. Je me rappelle l’histoire de Blake, le matin où il a décidé de ne plus accepter accepter de vivre sous le joug de son père. Son tatouage passe devant mes yeux.
Si vis pacem pa para ra b bel elll um . « Si tu veux la paix paix,, prépare prépare la guerre. gu erre. » Par ces mots, une idée prend forme. Si je l’horripile assez, l’enrage au-delà de tout contrôle, je déclencherai la guerre. Je le pousserai à la violence. La police viendra, il recevra une injonction d’éloignement, et les papiers du divorce seront enfin signés. Je peux y arriver. Ça paraît dingue, mais je crois que la folie est notre ultime porte de sortie. Je vois les mecs du centre d’entraînement recev recevoir oir des coups de poing à longueur de journée. Bien sûr, ça fera mal, mais ça me servira. Je lutterai pour la vie que j’ai construite ici. Pour la vie qu’Axelle s’est bâtie. L’espoir entraîne l’espoir, l’esp oir, je pourrai même même sauver l’avenir que j’avais avec Blake. Oui, ça ça va marcher. Il le faut. Je prends une profonde profonde inspiration et redresse les épaules. — Va te faire foutre, foutre , Stew. Il écarquille les yeux, et son regard sombre me transperce sans ciller.
— Qu’est-ce que tu t u as dit ? Ses narines frémissent à chaque souffle, et sa poitrine se soulève dangereusement. — Tu as très trè s bien bien entendu. ente ndu. Je veux que tu partes. parte s. J’ai la voix v oix tremblante d’excitation, d’excitat ion, mais mais j’espère qu’il q u’il interpréte inter prétera ra ça comme comme de la peur. — Tu as perdu la tête têt e pour me me parler comme comme çça a? Un coup sourd sourd ébranle la porte, toute tout e proche.
— Layla ? C’est moi, moi, Rave Raven. n. Stewart regarde rega rde le p panneau. anneau. — Je venais venai s voir ccee que donnait donnait ta robe, r obe, finalement finalement ! ajoute-t-e ajout e-t-elle. lle. Elle frappe encore. — Je sais que tu t u es là, ma ma nénette nénet te ! Elle a un ton léger et joyeux, comme si elle venait vraiment me voir pour discuter un peu. Mais je ne suis pas si si naïve… naïve … — J’arrive. Je vais va is pour pour lui ouvrir, ouvrir , mais mais Stewart Stewa rt me saisit le bras. bras. — Débarrasse-toi d’elle, articule-t-il articule-t -il en silence. silence. Pour la première fois, je le sens inquiet. Il ne contrôle plus la situation. Pas dans ma maison. — Salut, entre. entre . J’ouvre largement la rgement pour qu’elle voie Stewar Ste wart. t. Elle lève lè ve les sourcils. — Oh, désolée, je ne savais pas que tu avais av ais de la com compagnie pagnie ! J’essaie de ne pas pas rire face à ce mensonge mensonge éhonté. — Oui, tu n’es pas la seule surprise. I l est venu ve nu sans prévenir. préve nir. C’est mon mon ex. Celui dont je t’ai parlé. Stewart, voici ma copine Raven. Ils se serrent la main avec maladresse, Stewart m’adresse un regard assassin, puis un silence gêné s’installe. — Axelle est sortie pour la nuit ? demande Rave Raven. n. Je lis sur sur ses traits qu’elle sait très trè s exactement ce qui se passe. passe.
Qui le lui a dit ? Blake ? Peut-être qu’il a compris que je jouais la comédie et envoyé Raven à mon secours. Impossible . Un mec comme Blake n’enverrait pas une femme faire le sale boulot à sa place. Mon cœur sombre dans ma poitrine. Il ne viendra pas me sauver, pas cette fois. — Non, elle est là. Elle a annulé sa sortie avec ave c Killian après que son père est venu perturber nos projets de soirée. (Je remarque qu’elle porte un jean et un tee-shirt avec des baskets.) Et toi ? Où est Jonah ? Rien de prévu pour la SaintValentin ? — Oh non ! (E (Elle lle fait un signe négligent néglige nt de la main mais m’adresse m’adresse discrètement discrètement un regard en direction de la fenêtre.) Il n’aime pas fêter ce genre de trucs.
— Dommage. Dommage. Tu veux ve ux entrer entre r un moment moment ? Axelle et moi moi avions prévu de regarder Nuits blanches à Seattle et commander des pizzas. Si tu veux te oindre… — Non, non, pas ce ce soir. Stewart arbore l’une de ses meilleures mimiques de vendeur professionnel. Le masque qu’il affectionne quand il s’apprête à commettre quelque chose d’impardonnable. — Désolé, Raven. J’emmène J’emmène les filles au Bellagio pour quelques nuits. (Il lui pose la main dans le dos pour la guider vers la porte.) C’est gentil d’être passée, mais on a besoin d’un d’un peu de temp te mpss en famille. Raven se dégage. — Oh, tant t ant pis ! Mais avant a vant que je parte je peux reprendre les chaussures que tu m’avais empruntées ? Elle a le regard suppliant… ou est-ce une mise en garde ? Elle gagne du temps. ais pourquoi ? — Pas de souci, souci, je vais les chercher, chercher, dis-je dis-je en me tournant vers ve rs le couloir. couloir. — Je viens avec ave c toi. Je doute que qu e tu puisses porter porter les le s cinq cinq boîtes toute seule ! Stewart grogne, mais mais il ne la retient pas. pas. — Faites Faite s vite. On doit doit partir. Nous filons dans la chambre d’Axelle et fermons précipitamment, puis Raven verrouille la porte. Axelle bondit de son lit, les yeux écarquillés, stupéfaite par cette entrée hâtive. — Bon, les le s filles, on n’a pas beaucoup beau coup de temps t emps.. Jonah est dehors avec ave c Killian. On va sortir ensemble. Si on n’est pas dehors dans cinq minutes, Killian et Jonah entreront. Et je peux vous assurer que ça va mal se passer si on en arrive là ! — Non, je ne veux v eux pas vous mêler à ça. (J’arrive à crier en chuchotant.) Stewa Stewart rt ne se bat pas à la loyale. Je ne serais même pas surprise s’il avait une arme. (Je
lui prends les épaules pour m’assurer qu’elle écoute et secoue la tête.) S’il devait arriver quelque chose à toi ou à ton enfant, je ne me le pardonnerais jamais. J’ai chasséé Blake chass B lake pour les mêmes raisons. raisons. C’est mon combat, combat, pas le vôtre. vôtre . Elle sourit, une réaction étrange vu les circonstances. Pas un air mal à l’aise et ému par mon geste, mais un vrai sourire qui dévoile toutes ses dents et fait briller ses yeux. — Je le savais. Il a dit que non, mais je le savais. sava is. — Qui a dit quoi ? — Blake.
Mon estomac estomac se retourne ret ourne et e t frissonne, frissonne, tout comme comme ma lèv lèvre re inférieure inférie ure.. — Tu lui as parlé ? Attends, Att ends, c’est lui qui t’envoie ? Elle se rembrunit. — Oui, je lui ai parlé. Mais non, il ne m’envoie m’envoie pas. C’est Killian qui nous a prévenus. Pas besoin d’en dire plus. Blake a baissé les bras. Il n’a pas vu la vérité derrière mon jeu dangereu dange reux. x. Il a cru mes mensonges. mensonges. — Quand lui as-tu parlé ? Est-ce Est-ce qu’il va bien ? Je murmure, mais mais la tristesse me me brûle le nez et les le s yeux. — On n’a pas le temp te mps. s. Prends tes affaires, juste le strict nécessaire. — Raven, s’il s’il te plaît. Elle soupire et m’adresse m’adresse un sourire triste. t riste. — Non, Layla. Layla . Il ne va pas bien. Loin de de là. Mon cœur se convulse frénétiquement. Je réprime mon envie de m’affaler par terre pour pour hurler. — Oh, je ne peux pas lui en vouloir ! J’ai J’ai été ét é odieuse avec ave c lui. — Où est ma femme, femme, trou du cul ? gronde une voix d’hom d’homme me qui résonne usqu’à nous. Raven regarde dans cette direction puis se tourne vers nous. — On dirait bien que le temps t emps est écoulé. Je prends la main main d’Axelle et e t suis Raven dans le couloir. Dans la cuisine, Jonah et Stewart se dressent face à face, tous proches. Ils s’affrontent du regard, les épauless tendues, les poings épaule poings serrés. — Eh, bébé, on est prêtes, annonce annonce Raven à son mari, sans un frémissement frémissement dans la voix.
— Va au camion camion avec les filles, le Tueur Tueu r vous attend. atte nd. Je remarque remarqu e que dans son ordre il utilise le surnom de Killian. Bien vu. vu . Stewart pourrait croire qu’un autre poids lourd de l’UFL se trouve en bas des marches. Main dans la main, nous traversons la cuisine vers la porte. J’ai le cœur qui bat la chamade, les oreilles aux aguets, et je l’entends bouger avant même de le sentir. Mais il est trop tard. Stewart attire a ttire Axelle et moi vers lui et nous sserre erre étroitemen é troitementt entre ses bras. bras. — Elles Elles n’iront n’iront nulle part.
Jonah s’ava s’avance, nce, tête baissée, sourcils froncés, froncés, irradiant de fureur. fureu r. Stewart Stewa rt nous étreint étr eint plus fort. Axelle laisse échapper un cri, mais mais il ne lâche pas. Jonah fait fai t encore un pas. S’ils devaient deva ient se battre, battre , Axelle A xelle serait juste au milieu de la mêlée. — Jonah, arrête. arrê te. Emm Emmène ène Axelle, Axe lle, je vais rester, reste r, pas de problème. problème. Il se fige et incline incline la têt tête. e. — Tu vas rester ? — Prends Axelle A xelle avec ave c toi. D’accord, D’accord, Stewa St ewart rt ? Axelle peut partir. Moi, je reste. On ira à l’hôtel, toi et e t moi. D’accord D’accord ? Je suis frénétique. frénétiq ue. Mes paroles se bousculent bousculent,, motivé motivées es par la nervosité et la détermination. Il réfléchit certainement à ma proposition, car son étreinte se relâche un peu. Je le supplie du regard. Je t’en prie, laisse-la partir . Après le départ des autres, je pourrai m’en tenir à mon projet d’origine : le rendre assez furieux pour qu’il en vienne à me frapper. Il suffira d’une fois pour le faire arrêter. C’est un bon plan, qui va marcher. — Si vous prenez ma gamine, j’appelle la police police pour déclarer qu’elle qu’el le a été enlevée. Il recule avec nous, vers les chambres. Il ne compte pas la libérer. Merde ! Il — Stewart, Stew art, juste une nuit. Laisse-lui une nuit, et demain on décidera quoi faire. — Y a rien à décider. décider. Je vous ramène à Seattle Seat tle.. — Dans tes rêves, rêv es, trou du cul. cul. Tu n’amèneras n’amèneras ma nana nulle part.
Blake . Toutes les têtes têt es se tournent tourne nt vers ver s la porte. J’esquisse un sourire tremblant
tandis que le choc de sa présence me submerge. Toujours habillé de son pantalon de costume, il a retiré chemise et manteau. Un débardeur épouse sa poitrine large et son abdomen abdomen musclé. musclé. Un vérit v éritable able chevalier cheva lier des temp te mpss modernes. modernes. Stewart aussi est surpris. Il relâche son étreinte, et Axelle se précipite vers Blake pour se jeter dans ses bras. Il la serre contre lui et lui embrasse le dessus de la tête, sans quitter quitte r Stewart des yeux. — Salut, gamine. File sur le parking, parking, le Tueur se fait un sang d’ d’encre. encre. Elle sort en hâte, et Raven la suit sur un signe de Jonah. Maintenant que je sais qu’elles sont à l’abri, loin de tout ce qui pourrait se passer, j’arrive enfin à
respirer. La tension rend l’air électrique. Blake et Jonah bloquent la seule sortie, et la pièce semble plus étroite. — Maintenant, Mainte nant, reprend r eprend Blake B lake en avançant ava nçant d’un pas, enlève enlèv e tes sales pattes pat tes de bouffeur de nœuds de ma nana. — C’est ma ma femme. femme. Blake ricane et fait encore un pas. — Il a dit sa « femm femmee » ? demande-t-il demande-t-il à Jonah. — C’est ce que j’ai entendu, ente ndu, répond son comparse comparse d’une voix basse basse et effrayante. — Oh !… (Blake se frotte le menton en adressant un regard rega rd sceptiqu sceptiquee à Stewart.) Elle ne veut pas te voir, et pourtant tu es là. Elle veut divorcer, mais vous êtes toujours mariés. (Son expression se fait terriblement dangereuse.) Elle ne veut pas avec toi,que mais tu des la baises quand muscles de se tendent.) J’aicoucher l’impression t’as putains de même. graves(Ses problèmes compréhension. Je sens un léger frisson frisson parcourir parcourir Stewart. Stew art. — Tu ne ne la connais pas. — Oh, je crois que si ! réplique Blake avec a vec un sourire carnassier. Je sais qu’elle a un parfum de vanille entre les cuisses quand elle les ouvre pour moi, volontairement. Je sais qu’elle gémit si fort quand elle s’effondre entre mes bras après l’orgasme que ça me secoue jusqu’à la queue quand je suis en elle, parce qu’elle s’est donnée à moi. Je sais qu’elle aime quand je retombe sur elle après avoir joui en elle, les bras et les jambes noués si étroitement autour de moi que ’ai l’impression l’impression qu’elle va me briser les os. Stewart a les yeux exorbités et les narines frémissantes. Blake s’approche s’approche encore e ncore ; visiblement, il n’a pas fini.
— Mais, plus que tout, tout , je sais qu’elle q u’elle est prête à se sacrifier pour protéger les gens qu’elle aime. Elle l’a fait toute sa vie. Elle s’est jetée devant eux comme un bouclier. (Nos regards se croisent.) Il est temps que quelqu’un lui rende la pareille. Mes larmes coulent quand ces mots libèrent enfin l’émotion que je refoulais. Il a compris que j’ai voulu le préserver. Il sait que je l’aime. l’aime. — Blake… — Ah ! Tu es encore plus con que tu n’en as l’air, gamin ! Elle t’a bien roulé.
(Stewart m’effleure l’oreille des lèvres.) Pas vrai, ma salope ? Je frémis sous ces mots mots et ce souffle souffle hideux. — Elle Elle vient vie nt avec ave c nous, nous, déclare déclare Jonah en me rappelant sa présence. présence. — Elle Elle reste avec a vec moi, insiste insiste Stewart Ste wart en m’att m’attirant irant dans le salon. salon. — Faux. Tu vas la lâcher, reprend Blake, ou je te pète les deux bras. — Tu crois crois que c’est une espèce de de trophée à gagner ga gner ? Stewart a haussé le ton, sans doute inquiet de voir disparaître ses possibilités d’action. — J’imagine J’imagine qu’elle q u’elle ne t’a t ’a pas raconté quelle que lle parfaite salope elle était éta it au lycée. lycée . Il ment. J’étais vierge avant av ant lui, et il le sait. Il essaie de convainc convaincre re Blake que je n’en vaux pas la peine. — Elle Elle t’a raconté ? Est-ce Est-ce que cette cet te petite petit e pute t’a t ’a raconté… puissantes referment surlasa gorge. Il me lâche pour saisir les poDeux poignets ignetsmains de Blake. Je chancelle chancse elle et e t traverse tra verse pièce. pièc e. — Si tu sous-entends encore que ma nana est autre aut re chose chose que parfaite, parfaite , je te brise ta petite nuque de connard. Jonah se se rapproche rapproche mais ne ne fait rien rie n pour pour les séparer. — Dis que t’as comp compris, ris, enfoiré. Stewart hoche la tête, et Blake le repousse en libérant son cou. Stewart porte les doigts à sa gorge en e n reprenant son souffle. souffle. — Elle… Elle… t’a… bien… trompé. trompé. — Ah, ouais, ouais, comm comment ent ça ? demande demande Blake d’un ton moque moqueur. ur. Killian, Axelle et Raven apparaissent dans l’embrasure de la porte. Ils se précipitent à l’intérieur, mais Jonah leur bloque le passage pour qu’ils ne prennent pas de risque en se rapprochant.
Stewart, remis de sa tentative de strangulation, se redresse de toute sa hauteur. — Est-ce Est-ce qu’elle qu’el le t’a dit ave a vecc combien combien de mecs elle avait ava it baisé la nuit où Rose Rose a été conç conçue ue ? — Menteur ! (Mon cri résonn résonnee dans la pièce.) Pourqu Pourquoi oi est-ce que tu mens ? — Oh, c’est vrai, vra i, j’ai menti ! reprend-il en riant. Mais pas maintenant, il y a seize ans a ns..
Il m’a menti…, il y a seize ans ? Menti sur quoi ?
— Oh, je t’en prie ! Regarde-moi, insiste-t insiste-t-il -il en se désignant le visage. visage . Elle ne me ressem re ssemble ble abs a bsolument olument pas. Tout le monde monde se fige, et j’ai la tête tê te qui q ui tourne. tour ne. Oh, mon Dieu ! Je Je regarde Axelle que Raven enveloppe de ses bras. Elle est devenue blême. — Ouais, on on y arrive… Réfléchis deux deux secondes, secondes, ssalope… alope… —dis Feplus Ferme ta gueule gue inte rromptt Blake B lake en repouss re poussant ant Stewart Stew art de quelq q uelques ues pas. Ne prme lus un motule ! ! interromp Une lueur de manipulation passe sur le visage de Stewart. Il regarde Blake et moi, puis sourit. — On s’est bien marrés, les potes et e t moi, moi, cette cett e nuit-là… nuit-là … La nana la plus canon du lycée, complètement bourrée à une fête… La bile me remonte dans la gorge. Je chancelle en reculant et m’affale contre la bibliothèque. Je ne veux pas l’écouter, mais j’ai désespérément besoin d’entendre ce qu’il a à dire. Blake est agité de tremblements de rage, les muscles crispés, il est prêt à frapper. — Je t’ai prévenu. préve nu. Plus un mot. mot. — I l n’en a pas fallu beaucoup pour la soûler à s’en évanouir. éva nouir. Merde, elle ne devait pas peser plus de quarante-cinq kilos ! Stewart rit, provocateur. Il parle de moi mais s’adresse à Blake. — Je t’ai dit de fermer fermer ta… — Blake, non. non. Laiss Laisse-le e-le parler. parle r. Je veux veu x savoir. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Je me souviens d’avoir trop bu, puis je me suis réveillée près de Stewart. Mais entre-temps… Est-ce qu’il dit la vérité ? — La Souris, ma b belle elle… … Je secoue la tête. tê te.
— S’il S’il te plaît ! — Putain ! marmonne marmonne Jon Jonah. ah. — Oh, tu veux veTu ux la vérité, vér ité,pas maintenant ? reprend repre nd Stew S tewart artconnaître en e n passant passant la main main dans sesalors cheveux. n’avais l’air très intéressée par la quand tes parents m’ont supplié supplié de t’épouser.
Supplié ? — I ls s’inquiétaient s’inquiéta ient tellement telle ment de ta petite réputation. réputa tion. I ls ne se doutaient doutaie nt pas que la moitié de l’équipe de football américain t’était passée dessus cette nuit-là.
Je pose la main sur ma poitrine et e t laisse la isse mes doigts doigts glisser vvers ers ma gorge. gorge . Non. Je m’en souvie souviendrais. ndrais. Pas vrai ? — On s’est amusés amusés avec ave c toi, chacun à son son tour t’a tout balancé. Il ne me regarde pas vraiment, comme s’il revivait ce souvenir et y prenait plaisir. — Tu en as entendu enteAxelle. ndu assez, la Souris, grogne Blake d’une voix tremb tre mblante lante de rage. Faites sortir Mais elle se dégage quand Killian essaie de l’entraîner dehors. Nos regards se croisent. Elle a besoin d’entendre la vérité autant que moi. — Non. Dis-moi Dis-moi tout. Je dois savoir, car je sais que je risque de ne jamais connaîtr connaîtree la vérité vér ité si Stewart ne raconte raconte pas tout maintenant. maintenant. Il me jette un regard de de glace. — Tout Tout ? Tu veux veu x aussi savoir que tu m’as pourri la vie, avec av ec ta sale bâtarde bâtar de ? La nausée me monte dans la gorge. Ses paroles sont terribles à entendre, mais il doit continuer. Mon âme réclame r éclame des ré répons ponses. es. — Pourquoi Pourqu oi n’as-tu rien dit ? Je t’ai épousé parce par ce que q ue tu étais éta is le père d’Axelle. Si tu ne l’étais pas, pourquoi n’avoir rien dit ? Il lève les bras et les laisse laisse retom re tomber. ber. — Tu es vraiment vr aiment trop conne ! Qu’est-ce que q ue tu voulais voula is que je fasse ? Adm A dmett ettre re que j’avais fait boire la plus jolie nana du lycée pour que mes potes et moi nous offrions un petit gang offrions ga ng bang ave avecc elle ? J’aurais J’au rais fini en prison. prison. — Assez Assez ! L’explosion de plâtre retentit dans la pièce. Blake dégage le poing du mur qu’il vient de percer d’un trou de trente centimètres de largeur. — J’en ai ma ma claque de ces con conneries. neries.
Il a les mâchoires serrées, les lèvres pincées, les poings crispés. Ses épaules semblent semb lent plus larges, large s, gonflée gonflées, s, dressées, dressées, prêtes prêt es au combat. combat. — Dis-lui Dis-lui que qu e tu en e n as entendu assez. Stewart l’observe de ses yeux plissés. Je lis sur ses traits qu’il prépare quelque chose. — Tu n’as pas écouté, écouté , trou du cul ? Tu ne veux ve ux pas cette garce. Elle ne vaut vau t plus rien. Même au lycée, personne n’est intervenu. Aucun des mecs n’a voulu reconnaître la gamine. Personne ne voulait de ces boulets. « Crac ! »
Le son répugnant d’un os brisé retentit, et Stewart s’écroule. Le sang coule de son nez, sur son menton, sur le tapis. — Moi, Moi, je les veux. E Elles lles son sontt à moi. Blake hurle ces mots, mots, puis puis le chaos envahit la l a pièce. La table basse se brise contre le mur. Stewart se lève et le frappe, sans effet. Blake jette à terre, fait et pleuvoir les le coups de poing sur sa tête. têt e. Leleson mou mou de sess’assoit coups contre csur ontreluila et chair l’os emplit emplit silence. Des bras puissants m’arrachent de l’endroit où je suis statufiée. Axelle et Raven me parlent, mais je ne comprends rien à leurs paroles. Ils ne surmontent pas les mots qui battent bat tent dans ma ma tête tê te et e t m’ébranlent au plus profond profond.. « Moi, je les veux. Elles sont à moi. »
Chapitre 29 Blake
Je suis perdu dans un brouillard brouillard de sang et de rage. rage . Cotonneux, incohérent incohérent,, où l’instinct prime sur le raisonnement. Mes bras vont et viennent, l’un après l’autre, et mes muscles brûlent. Je suis emporté par le mouvement. Cette libération me donnee le tournis. Mes coups donn coups s’abatt s’abattent ent sans pitié, encore e ncore et encore. Tiré par l’arrière, l’arrière , je frappe frappe du coude coude pour me me dégager dégage r et touche quelq qu elque ue chose. Mes poings poings sont humides. humides. Ma cible ne bouge plus. Mais je n’arrête n’arrêt e pas de porter porte r coup après coup, j’exerce enfin mon châtiment. On me tire encore par-derrière. Des voix filtrent filtre nt dans le brouillard. Elles Elles crient. Encore, ncore, il m’en m’en faut fau t encore. e ncore. Mes bras se se font plus brusque brusques. s. L’objet L’objet de ma haine n’offre aucune résistance. Je rugis comme une bête en manque de bataille. Les voix hurlent hurle nt plus fort. Arrête, arrête ! I mposs mpossible. ible. Vengeance. Vengea nce. Protection. Devoir. Tout me pousse à le punir encore. Un mur s’abat contre mon côté. Je suis en apesanteur, puis la douleur explose dans mon épaule. Je me débats pour me remettre sur pied. Je rampe contre le poids qui me cloue au sol. Je lutte, je frappe et me démène, j’accueille la violence qui frémit fré mit dans mes veines. Les voix crient mon nom. L’une est familière, une voix de femme. Elle a besoin de moi. Je repousse la résistance qui m’empêch m’empêchee de me redresser et me relève relè ve.. Des visions frappent mon esprit. Des visages en larmes. Des yeux écarquillés par la panique et l’inquiétude.
Je fouille le brouillard des yeux. yeu x. Où est-elle ? Mon corps est prêt pour une nouvelle bataille. Elle m’appelle, elle crie. Je l’entends, mais où est-elle ? L’adrénaline L’ad rénaline me sature les veines. On m’agrippe pour vers me mon tirer assaillant. en arrière. Non. Ils entourent ne peuvent pas m’arracher à elle. le Je bras me tourne Mes mains un cou. Je serre, serre , soulèv soulèvee et maintiens maintie ns mon mon adversaire en e n l’air par par la gorge. gorge . Les voix s’accentuent. Je serre plus fort en grognant, prêt à voir la mort envahir le regard rega rd de de cet enfoiré. enfoiré. Ces yeux, agrandis de peur et de douleur…
I ls roulent dans leurs orbites, et des larmes la rmes s’échappent s’échappent des iris chocolat. chocolat. Mes doigts tremblent.
Layla .
Layla
Pas Blake. Il I l a promis de de ne jamais me faire de mal. Oh, mon Dieu, non ! Pas Je plante les ongles dans son bras. Les larmes me montent montent aux yeux, et une douleur intense éclate dans ma gorge. Il ne reste que son visage révulsé de rage, le reste re ste n’est qu’une qu ’une brume noire. J’essaie de parler parler,, mais mais l’air ne passe plus.
Blake, par par pitié ! C’est moi, tu dois me voir . Il cligne des yeux fébrilement. Je lutte lut te pour rester reste r con consc sciente iente.. Jonah abat le bras contre contre le cou de Blake. — Qu’est-ce que tu t u fous, bordel bordel ? Arrête Arrê te ça ! Arrête, Arrêt e, mec, putain ! L’étreinte sur ma gorge se desserre, et je m’effondre sur le sol en aspirant de grandes goulées d’air. Jonah lutte contre Blake déchaîné, sur le canapé ? Il le projette la tête contre les coussins et lui cale un genou contre le dos. Il s’en est pris à moi. Je n’ai fait que lui toucher le bras, et il s’en est pris à moi. Mais ce n’était pas mon Blake, je l’ai vu dans ses yeux. Axelle et Raven m’aident à me relever, en me demandant si je suis blessée. — Je vais va is bien, bien, dis-je en toussant et en déglutiss déglut issant ant malgré la brûlure brûlur e dans ma ma trachée. Je vais v ais bien. — Maman, Maman, qu’est-ce qui lui lu i prend ? sanglote Axelle avec a vec inquiétude. inquié tude.
— Je ne sais pas. I l a pété les plombs plombs.. Je ne sais pas expliquer explique r autrement aut rement ce qui s’est passé. passé. J’étais J’éta is suspendu suspendu aux révélations de Stewart quand soudain… le chaos s’est déchaîné. Le corps de Stew gît sur le sol, immobile, le visage couvert de sang. J’essaie de ressentir quelque chose pour lui, au moins un peu de pitié, mais je ne ressens que de la satisfaction. Il l’a bien mérité. Il a presque supplié qu’on le punisse en révélant ces horreurs sur mon passé alors que Blake lui demandait de se taire. Stewart a poussé Blake à frapper le premier. Mais pourquoi ? Pour qu’il puisse sortir une arme a rme et plaider la légitime légit ime défense ? Mais il n’a n’a pas d’arme. d’arme. Blake est toujours sur le canapé, et Jonah lui parle à l’oreille. Je ne l’entends
pas, mais je me doute que ce n’est pas agréable. Je prends Axelle par les le s épaules. — Viens. Allons dans dans la cuisine. cuisine. Killian Kil lian regarde par la fenêtre. fenêtre . — Voilà la police. police. Axelle, Raven et moi sommes rassemblées autour de la petite table, et Killian ouvre la porte. Les policiers entrent en trombe, en posture défensive basse, leurs armes levées. — Que personne ne ne bouge, les mains mains en l’air. I ls disparaissent disparaissent dans le salon. — Rangez vos armes. I l va bien, lance Jonah Jonah dans le salon. Baissez Baissez vos v os armes. armes. Je me ratatine ratat ine en craignant un coup de feu qui n’éclate finalement finale ment pas. pas. Raven bouge une chaise pour se placer en e n face de moi. moi. — Tu es sûre que qu e ça va ? Tu as mal mal quelque que lque part ? Elle observ observee mes épaules, épaule s, m mon on menton. — Je vais bien, dis-je en massant massant ma gorge encore sensible. sensible. J’ai eu la trouille, trouille , mais je n’ai rien. — Maman, Maman, tu es sûre ? Il y a une amb a mbulance ulance dehors. I ls pourraie pourraient nt vérifier… vérifie r… — Chut, non ! Je secoue la tête, têt e, consciente consciente de ce qui se passera passera si la police police découvre ce que Blake m’a fait. — On ne doit rien dire dire aux au x policiers. policiers. — Layla… — Raven, s’il te plaît. Je ne sais pas ce qui se passe, passe, mais quelq qu elque ue chose chose n’est
pas normal, dis-je en désignant le salon. Ce n’était pas le Blake que je connais. Je l’ai vu dans ses yeux. yeux. IIll était… était … absent. absent. Elle me regarde, reg arde, les yeux yeu x brillants, et fait la moue. moue. Je reprends. — Tu connais connais Blake depuis combien combien de temps ? I l n’a jamais eu ce genre d’attitude d’attitude violente v iolente avant ? Surtout envers e nvers les fem femm mes ? Elle se mordill mordillee la lèvre et secoue la tête. t ête. — Non. Ce n’est pas du tout son genre. Je hoche la tête. tête .
— Laisse-moi Laisse-moi que quelque lquess jours pour réfléchir. I l y a un problème problème et je dois… dois… I l était un peu parano, ces derniers temps… J’ai besoin de temps, pour réfléchir. Je ne peux pas le dénoncer à la police tant que je ne suis pas certaine de ce qui lui arrive. — Je suis de l’avis de maman, maman, me soutient Axelle. Axelle . Blake aura déjà assez d’ennuis d’ennuis avec ce qu’il a fait à pa… Stewart. — D’accord, D’accord, Layla, Layla , c’est c’est toi qui décides, concède concède Raven. Rave n. — On se tait tant ta nt que je n’ai pas plus d’info d’infos. s. Et alors… — Madame Madame Moorehead ? Un jeune agent au sourire amical sort du salon. — Layla, vous pouvez m’appeler m’appeler Layla. La yla. J’ai la voix rauque rauq ue et e t confuse. confuse. — Layla, Lay la, je suis le lieutenant lieut enant Hodgeson. Hodgeson. Puis-je vous v ous poser quelqu qu elques es questions qu estions ? Il me demande ma version des faits. Je lui raconte tout par le menu, sau l’épisode où Blake s’est retourné contre moi. Il prend des notes sur un carnet, tourne une page et continue continue à écrire. — Est-ce Est-ce qu’il vous v ous a dit q quelq uelque ue chose chose ? Du premier coup de poing au dernier, était-il cohérent, communiquait-il ? « Moi, je les veux. Elles sont à moi. » Je ressens brusque brusquement ment le besoin de le protéger. — Non, pas vraiment. Il a marmonné marmonné quelque que lque chose chose après le premier coup, coup, mais mais après il n’a plus rien dit. Le lieutenant Hodgeson note encore quelques informations puis range carnet et crayon dans sa poche de chemise. — Nous allons emmener emmener votre petit ami au poste. poste. I l est accusé de coups et
blessures.
Merde ! — Mais c’était pour nous protéger. protége r. C’est Stewart Stew art qu’il faudrait arrêter. arrê ter. I l s’est imposé dans la maison pour nous menacer. Blake voulait nous protéger. Rien d’autre. Je parle de plus en plus fort et e t aigu, a igu, car mon inquiétude inquié tude pour l’avenir l’ave nir de Blake Bla ke fait monter mon adrénaline. Je ne peux pas le laisser tomber tomber après ça. La chaleur me monte monte au cou. Je passee la main dessus pass dessus pour apaiser ma peau. pea u.
Le regard re gard du lieutena lieu tenant nt est remp re mpli li de compass compassion. ion. — J’ai encore une question. que stion. Ave A vez-vou z-vouss vu M. Daniels Danie ls prendre des substances, substances, des drogues ? — Des drogues ? Non, c’est c’est un athlète. athlè te. Il I l ne prendrait pas un tel te l risque pour sa santé. Il travaille dur et… (Ces mots me rappellent notre conversation concernant ses compléments alimentaires.) Attendez… Il prenait des mélanges prescrits par le médecin. Le lieutenant rajoute quelques qu elques notes. — Savez-vous Savez -vous de quels quel s médicaments médicaments il s’agissait s’agissait ? — Hum, Hu m, non, non, mais lui non plus. Ce sont des décoctions d’ d’herbes, herbes, pour l’aider l’a ider à l’entraînement. Il regarde re garde l’autre agent près de de lui, qui hoche hoche la ttête. ête. — Madame… Madame… hum… Layla, nous soupçon soupçonnons nons M. Daniels Daniels d’être sous l’influence d’une drogue qui pertes causerait des crises de colère. remarqué des sautes d’humeur d’hum eur ou des de contrôle, dernièrement dernière mentAvez-vous ? — Oui… — Ouais. Jonah s’ava s’avance. nce. Lui aus aus si l ’a rema remarqu rquéé ? — Il I l a agi de façon similaire similaire dans l’octogone il y a deux semaines. Et Et avant a vant ça… Merde ! (Il se passe les mains dans les cheveux.) Il m’a dit qu’il y avait un problème. Il a dit qu’il avait l’impression d’être au bord de l’explosion, mais il ne comprenait pas pourquoi. comprenait Mon estomac se noue. J’en ai la chair de poule. Cela dure depuis des semaines. Pendant tout ce temps où il s’est enfermé, où il quittait l’appartement comme un enragé, où il fermait les portes frénétiquement. Comment ai-je pu ne pas le voir ? Le lieutenant lieute nant reprend des notes notes et secoue secoue la tête. tête .
— Avez-vous Avez -vous le nom du médecin médecin qui traite trait e M. Daniels Daniels ? Jonah fronce fronce le nez. Je me tourne face au policier. — Oui. Xavie Xavier. r. Le docteur docteur Michael Xavier. Xavie r.
Chapitre 30 Blake
Je suis à l’étroit à l’arrière l’arrièr e de la voiture voitu re de police. police. Mes poignets brûlent sous l’acier des menottes. Mais je suis exactement à ma place. Je l’ai mérité. mérité . J’ai pété les plombs. plombs. Je lui avais av ais promis promis qu’elle serait en sécurité avec av ec moi. moi. J’ai trahi cette cett e prom promesse. esse. Et si Jonah n’avait pas été là pour m’arrêter ? Combien de temps sa nuque fine aurait-elle tenu sous la pression de mes mains ? Ce cou que j’ai goûté de ma langue, contre lequel j’ai enfoui la tête pour m’enivrer de son parfum… Cette chair tendre contre laquelle j’ai murmuré des mots d’encouragement, pour qu’elle se détende et se laisse aller. Je grogne et baisse la tête. têt e. Ouais, je mérite qu’on m’enferme. m’enferme. Pas pour ce que ’ai fait à son ex… heu… son mari. Peu importe. Merde, après toutes les saloperies qu’il a dites, je recommencerais sans problème, et avec le sourire ! Aucune punition n’est assez brutale pour ce qu’il lui a fait endurer. Le souvenir de son regard, sombre, sauvage, terrifié, me hante l’esprit. C’est ma faute si elle me voit comme une menace, comme si j’étais comme Stew. Mon estomac se noue, et je ravale de la bile. J’aurais J’aurais pu la tuer. Et si je l’ai tué, t ué, lui lu i ? Quand les flics m’ont m’ont emmené, il ne bougeait plus.
Putain ! Je vais coopére coopérerr et accepter la peine que je mérite. I l n’y a que l’enfermement
en cellule qui pourra me tenir à l’écart de Layla et e t d’Axelle. Je me me tiens le ventre, ve ntre, car mes tripes se nouent de révulsion. Je suis comme Stew. J’ai voulu une femme que je ne mérite pas. Je suis mauvais pour elle, à tous points de vue. Violent, autoritariste. Elles peuvent trouver mieux. Elles ont droit à une chance de vivre une vie sans terreur. La portière arrière de la voiture s’ouvre, et un policier se penche vers moi. — Monsieur Monsieur Daniels, je viens de p parler arler à votre v otre petite petit e amie.
Ma petite amie . Le feu s’allume dans mon ventre et me remonte dans la gorge. J’ai du mal mal à déglutir. déglut ir. Je ne le corrige pas, j’aime trop le son de ces mots. mots.
— Elle Elle nous a donné donné sa version des des faits.
Je baisse les yeux. ye ux. Sa ve version rsion doit doit être êt re terrifiant t errifiante. e. Un putain puta in de gorille sauvag sau vagee qui défonce la tronche d’un type dans son salon, avant de s’en prendre à elle. Elle ne me pardonnera jamais . La radio ra dio fixée fixée à sa chemise chemise résonne d’une voix monotone. monotone. Il éteint. éte int. — Heureu Heu reusement sement que qu e vous êetes pass ce soir, tous. Vous avez av ez sauvé ces filles d’un sacré tordu, d’après ce que quêtes j’aipassés compris. comés pris. Je le regarde. rega rde. Attends, il est de mon côté ? Il Il a l’air hyper sérieux, je vois même un peu de fierté. Elle ne lui a pas dit. Après tout ce que je lui ai fait, elle continue à me protéger. protége r. Je me demande si çça a fait d’elle une maso ou une sainte. sainte . I l prend une inspiration, les dents dents serrées. serrée s. — Mais c’est la loi, je dois vous embarquer. embarque r. M. Moorehead est en route pour l’hôpital avec des blessures sacrément sérieuses, et une commotion cérébrale. Ce sont des coups et blessures. blessure s. Je regarde rega rde de nouveau nouve au mes genoux et j’adresse une petite prière de remerciements remerc iements quand j’apprend j’apprendss que cette raclure est vivante. — Je voulais voula is vous vou s poser quelq q uelques ues questions, que stions, mais mais vous v ous avez av ez le droit de garder le silence silence et… et … — On m’a m’a déjà sorti le topo. Je répondrai à toute toutess vos questions que stions.. Je n’ai rien r ien à cacher. — Suivez-vous Suivez -vous un traitement trait ement médical médical que nous devr devrions ions connaître connaître ? — Un traitement traite ment médical médical ? (Je secoue secoue la tête t ête.) .) Non. — Rien du tout ? Des médicaments médicaments prescrits par un médecin ? Ce genre de choses ? Je secoue la tête tê te puis pense pense à mes com compléments. pléments. — Des De s compléments compléments à base de plantes, pour mon entraînement. entraîne ment. (Je hausse les l es
épaules.) épaule s.) Ah oui, des piqûres de cortisone dans les lom lombaires, baires, aussi. Je ne vois pas le rapport avec ave c ce soir. Une foule de curieux sortis de chez eux commenc com mencee à s’assembler s’assembler et à sortir des portables pour prendre pre ndre des photos. — Est-ce Est-ce qu’on pourrait pourra it finir au poste poste ? Je ne voudrais pas que q ue des paparazzis paparazz is se pointent. pointent. Layla et Axelle méritent qu’on q u’on respecte respecte leur intimité. intimité. L’agent lève la tête et réfléchit. réfléchit. — Très bien. On On parlera en chemin. Je garde la tête têt e baissée baissée tant que nous sommes sommes encore sur le parking. Dès que e les relève, je croise ceux du policier dans le rétroviseur.
— Au fait, je suis le lieutenant lieute nant Hodgeson. Hodgeson. Vous pouvez m’appeler Dave. Dave . Je hoche la tête. tête . — Blake. — Oui, je vous connais. connais. Je suis fan. fan.
Bon point. Ça limite les risques que le lieutenant Dave me prenne pour Rodney King. Il pianote sur le volant. — Je faisais de la lutte lutt e au lycée. J’ai gagné g agné les épreuv é preuves es nationales na tionales et j’ai reçu une bourse pour aller à Oklahoma. Et, après avoir décroché mon diplôme, j’ai décidé de devenir policier. — Cool. Que veut-il que je réponde à ça ? Ma vie pourrait basculer d’un coup, et il me raconte la sienne. — Y a des tentati te ntations ons,, quand q uand on lutte lut te en fac. J’ai vu des athlète at hlètess super qui ont tout perdu parce qu’ils ont fait le mauvais choix. Il me regarde dans le rétroviseur, derrière les barres de métal qui nous séparent. Je lance un regard rega rd im impatient patient.. Est-ce Est-ce qu’il essaie de demander demander quelque que lque chose ? — J’imagine J’imagine que c’est encore plus difficile difficile de résister au niveau nivea u professionnel. professionnel. (Il regarde de nouveau la route.) Surtout a avec vec un combat combat si proch proche. e. — Vous voulez voule z dire quelque que lque chose chose ou vous aimez le son de votre voix v oix ? Ce n’est pas dans mon intérêt de lui répondre comme ça, mais, s’il sous-entend ce que je crois, crois, qu’il aille se faire foutre. — D’après les témoins oculaires, vous avez ave z craqué ce soir. Vous Vou s alliez allie z bien et boum ! vous êtes devenu fou.
Le bruit du clignotant est le seul son audible et il résonne au rythme de mon cœur. — D’après mon mon expérience, les drogues causent souvent ce genre de réaction. Vous êtes un combattant professionnel, vous vous entraînez dur, alors vous ne devezz pas fumer du PCP ou sniffer deve sniffer de la coke. Je le fusille du regard rega rd pour pour le défier de cracher le morceau. morceau. — Vous avez ave z déjà vu des types touchés par par la roid rage , Blake ? Je le savais, sava is, putain ! Je baisse la tête et e t ris. Si j’ai vu des mecs péter un câble à cause de l’abus de stéroïdes ? J’ai vécu au
milieu des mecs les plus durs du monde monde depuis mon enfance. Des militaire militairess et des combattants professionnels. — Je ne prends pas de de stéroïdes. Cette merde, c’est pour pour les faibles. — Oui, c’est ce que votre ami Jonah a dit. Mais je sais que la pression pression peut pousser pouss er un u n mec à faire des de s choix choix qu’il n’aurait n’aura it pas faits normalement. — Vous ne me croyez pas pas. ? Testez-moi. Prélevez Prélev ez de lajamais. pisse, pisse, ce vous voudrez. Je ne me dope Je n’l’ai jamais fait,du je sang, ne le ferai (Jeque me penche pour pour poser le visage v isage juste ju ste contre les le s barres de division.) division.) Je suis le meilleur meilleu r poids moyen de l’UFL. J’ai mérité ma place. Je me bats pour la ligue la plus respectée du monde. Et ça, elle l’a mérité aussi. Je ne vais pas tout foutre en l’air pour un seul putain puta in de combat. combat. Dave sourit et hoche hoche la tête. tête . — Je respecte tout ça. Il tourne sur un parking et je lis le panneau éclairé « Las Vegas Metropolitan Policee Department Polic Depart ment ». — Toute Toutefois fois,, je vais suivre la procédure et vous v ous faire passer passer des tests. — Très bien. Je vous l’ai l’ai dit, je n’ai n’ai rien à cacher. Comment lui expliquer que le problème ne vient pas de la drogue mais de mes gènes ? Le sang de mon père bouillonne dans mes veines, et les provocations de Stewart ont déclenché l’explosion. C’est tout. La procédure prend des heures, mais je ne suis attendu nulle part. Après les photos réglementaires, la prise d’empreintes et un prélèvement d’urine, je me retrouve dans une petite cellule d’isolement, la tête dans les mains en attendant les ordres. Je lève lèv e les yeux quand qu and le verrou vvromb rombit it et s’ouvre. s’ouvre . Dave se tient face à moi. — Votre avocat arrive, arriv e, dit-il avant ava nt d’entrer pour s’appuye s’appuyerr contre le mur. J’ai appelé la commission de contrôle des jeux du Nevada. Ils ont accepté de venir
vous tester. Ils vont chercher des stéroïdes ? La colère m’échauffe, puis la chaleur retombe. Qu’est-ce que ça change ? De toute façon, ma carrière est finie, du moins jusqu’à ce que j’aie ma peine. il me faudra des années pour retrouver le respect et lapurgé confiance de mesEnsuite, fans. fans. — Qu’ils viennent, vie nnent, ils ne trouveront trouv eront rien. — Prenez vos aises, Blake. La nuit risque d’être longue. longue . I l tourne les talons et m’abandonne m’abandonne à mes pensées.
Layla . Est-ce qu’elle dort la lumière allumée, avec des visions de mes poings
ensanglantés ? Ai-je remplacé Stew dans ses cauchemars ? Et Axelle . Elle a appris que l’homme qui l’a élevée n’est pas son père mais juste l’un des enfoirés qui ont violé sa mère en réunion. Est-ce qu’elle est blottie dans les bras de Layla pour pleurer ? Ma poitrine se serre. Bon Dieu, je donnerais tout pour être avec elles dans ce genre de moment ! Les coudes sur les genoux, je noue les doigts derrière ma nuque. Je prends une profonde inspiration pour calmer la nausée qui me retourne l’estomac. L’émotion me noue noue la gorge. J’ai les yeux qui brûlent. J’essayais de les protéger. protéger . Comment Comment la situation situat ion a-t-elle a-t-e lle pu déraper autant aut ant ? Un poids immens immensee s’abat sur mes épaules. épaule s. Quelque chos chosee me dit que q ue ce n’est n’est que q ue le début des ennuis.
Je ne sais pas depuis depuis combien combien de temps je suis là. Je pourrais compter compter les jours selon le nombre de sur repas ingurgités, je n’arrive pas à avaler une de miette. Je pourrais me baser mes nuits de mais sommeil, mais je suis incapable dormir malgré mon épuisement. Je regarde rega rde fixement les murs gris de ma cellule, cellule , et le temps semble semble figé. Des voix et des murmures me proviennent des cellules alentour et me rappellent que e ne suis pas seul. En fait, si. Je n’ai que ma colère et mes remords comme compagnie. Et la confusion. J’ai été accusé de coups et blessures pour ce que j’ai fait à Stew, mais personne n’a parlé de l’étranglement de Layla. Je me frotte les yeux usqu’à en avoir av oir mal. mal. Pourquoi Pourquoi n’a-t-elle pas dit dit ce que qu e je lui avais ava is fait ? J’ai répété mon mon histoire aux enquête enqu êteurs, urs, au a u moins moins trois tr ois fois, en détaillant détailla nt tout ce que je me rappelais. Je ne me suis pas plaint de devoir redire la même chose encore et encore, dès qu’une nouvelle tête se pointait. J’ai donné du sang, pissé dans un flacon flacon et atte a ttendu. ndu. J’ai attendu atte ndu des répon réponses. ses.
Et elles sont arrivées. Positif. Deca-Durabolin Deca-Dura bolin et Winstrol V. Des Des stéroïdes anabolisants illégaux. illégau x. Ce putain de doc m’a drogué. Je n’ai pas d’autre explication. Tout le monde me regarde comme si j’étais taré. Un connard qui essaie de faire porter le chapeau à un autre. Même mon avocat cache mal que je lui fais pitié. Je connais connais la vérité. vér ité. Je ne prendrai jamais volontairement volontaire ment des stéroïdes. J’ai trop de respect pour le sport. J’ai bossé trop dur pour en arriver où j’en suis pour tout foutre en l’air en prenant des saloperies. Mais je n’ai pas de preuve. À moins que Doc Z ne vienne tout balancer, un simple « non » de sa part suffira à me
réserver la balle dans cette roulette roulett e russe où se joue ma carrière. — Daniels, de la visite, lance le garde juste avant ava nt de débloquer ma porte de cellule. Je me soulève lourdement du lit et me dirige vers ve rs l’ouverture l’ouver ture pour qu’il m’escorte m’ escorte dans la salle des visites. à travers trave rs les brumes brparler umes de dde e ma déprime. déprim e. Serait-ce Layla ? Une Non,énergie elle nenerveuse doit plusfiltre vouloir entendre moi. Si elle a un peu de cervelle, elle doit déjà avoir fui à l’autre bout du pays. Le garde s’arrête devant une porte et attend qu’on la lui débloque. Il me guide le long de petites cabines équipées d’un bureau et d’un téléphone fixé à la paroi, une vitre v itre séparant le prisonn prisonnier ier du visiteur. v isiteur. — Tu es au numéro sept. Il me fait signe signe et me quitte quitte.. J’ainde le inspiration. cœur qui bat en m’approc m’ approchant. hant. Cinq, jj’es six.père Je qu m’arrê m’earrête tet el etl eprends une profo profonde Si c’est elle… e lle… Oh, Oh , bon Dieu, ’espère que c’es c’est ell ! Encore un pas et je me retrouve face à… Putain, je rêve ? — Mon Mon général ? Il a une expression figée, les lèvres serrées, et il m’observe. Je me laisse tomber sur la chaise et prends le téléphone. Je le porte à mon oreille et évite son regard. I l me fait mariner puis décroche son comb combiné. iné. — Mon fils ! En un sens, je me doutais que je te retrouve retr ouverais rais ici un jour. Tu étais fait pour pas l’autre. L’orange des malfrats te correspond tellement mieuxcet queuniforme-là, le bleu des marines. Bien sûr, il est venu remuer le couteau dans la plaie, me rappeler combien je l’ai déçu. Mais j’ai déjà tant perdu que ses mots ne me touchent plus. Je plante le regard dans le sien.
Qu est ce que tu t u veux, ve ux, p pa.
Il rit sans une trace d’humour. — Ce que je veux ve ux ? Je voudrais que mon mon fils cesse de se comporter comporter comme comme un un foutu gamin. Je voudrais que tu fasses honneur à ta famille… — Faire honneur à ma famille ? Sans déconner, déconner, tu crois savoir ce que c’est qu’une famille ? Il tress t ressaille aille si légèrement légèrement que je le remarque tout juste. — J’imagine J’imagine que tu vas essayer de me rendre responsable responsable de tes erreurs. erre urs. Te faire expulser des marines, finir en prison… (Il secoue la tête, et le dégoût se peint sur ses traits.) trait s.) Tu Tu dois prendre prendre tes te s responsabilités responsabilités pour ce que tu t u as…
— Toi Toi d’abord. d’abord. Je grince des dents dents et ravale ra vale les paroles que je brûle de lui cracher au visage. v isage. — Moi ? Que diable t’ai-je fait, si ce n’est essayer de faire de toi un citoyen productif prod uctif de notre société ? — Tu te t e fous de ma gueule gu eule ? (La fureur fureu r m’emplit m’emplit la poitrine, bouillonnante.) Tu m’as m’ as tout arraché. a rraché. Ma mère, ma musique musique… … — Non, je t’ai protégé de ce qui te rendait faible. Ta mère te choyait trop, et cette musique… (Il secoue la tête.) Un homme, un vrai, ne joue pas du piano. Je n’arrive pas à le croire. croire. Après douze douze ans, il n’a absolument absolument pas changé. — Alors c’est ça ? Tu ne m’as m’as jamais vu v u comme comme l’homme l’homme que qu e je suis devenu, devenu , tu ne sais rien de ce que j’ai accompli. J’ai toujours été le symbole de ton pire échec. Tu n’as pas réuss réu ssii à faire de moi moi un clone qui te suivrait suivra it comme comme un bon chienchien, calquant tes actes jusqu’à devenir le même connard manipulateur et faible que tu as toujours toujours été. — Moi, je suis faible ? C’est toi qui te dopes dopes aux stéroïdes et tu as le culot de m’accuser d’être faible ? Je savais que tu étais irresponsable et immature, mais un tricheur ? (Il regarde ma chemise orange et me dévisage jusqu’à la racine des cheveux.) Je supporte à peine ta vision. Je hausse les épaules. épaule s. Ce n’est pas le seul. seul. Moi aussi, je supporte à peine de me me regarder. Inutile de plaider que je n’aurais jamais pris de stéroïdes. J’ai déjà perdu mon temps à expliquer que j’accusais le médecin de l’UFL de m’avoir empoisonné. Merde, ça a déjà l’air con dans ma tête ! Ce genre d’argument ne fera que lui donner d’autres munitions pour m’en foutre plein la gueule. — J’en ai assez. Bonne chance chance avec ave c cette vie que tu as choisie, choisie, Blake. J’abandonne. J’abandon ne. Il raccroche brutalement le téléphone, et sa silhouette écrasante se retire de derrière la paroi. Je murmure.
— T’as T’as laissé tomber tomber y a déjà un mom moment. ent. Je raccroche raccroche et me lève. lèv e. — Encore Encore une visite, lance mon mon gardien depuis la porte. Assis. Assis. Un autre visiteur ? Je ne veux plus voir personne, mais je me réinstalle et ’attends.. Je lève ’attends lè ve les yeux vers ve rs un regard qui qu i me ressemble. ressemble.
Putain de merde ! Je Je décroche fébrilement. Mon frère, Braeden, s’assoit et porte le combiné combiné à son oreille oreille.. — Brae, mon gars, salut salut ! Il a les cheveux plus sombres que les miens, coupés court à la militaire. Il est
immense. Il est deux fois plus massif que la dernière fois que je l’ai vu. On dirait bien qu’il a fréquenté assidûment la salle de gym. J’imagine que ça lui a permis d’évacuer tous les sentiments qui se bousculaient en lui, parce qu’il était le fils de Duke Daniels. — Salut, frangin, répond-il r épond-il avec av ec un sourire sincère sincère mais un regard rega rd inquiet. inquie t. I ls te traitent tra itent bien ? — Ouais. Comment Comment ça va ? Pour la première fois depuis depuis je ne sais comb combien ien de temps t emps,, j’esquisse un sourire. sourire . — J’irais mieux si on se tapait une bonne bonne bière au bar au lieu de se parler derrière cette vitre. (Je me rembrunis et hoche la tête.) Désolé que tu aies à me voir comme ça. J’ai merdé. — C’est pas pas ce qu’on m’a m’a raconté. — Non ? Alors tu devrais mieux choisir choisir tes informateurs. informateurs. — J’ai parlé parlé à Jonah et à Raven. Rav en. Ils m’ont m’ont tout dit. Il ne peut pas être plus précis. — Oh, d’accord d’accord ! — J’ai juste une question, que stion, dit-il en se penchant sur un coude, tout près de la paroi. Dis-moi que tu n’as pas baisé une stripteaseuse le jour de la Saint-Valentin alors que ta nana était é tait séquestrée séque strée par son ex. Ses yeux verts pétillent d’humour, et un sourire illumine son visage.
— C’est ça, la question que stion que tu veux ve ux me poser poser ? Vraiment ? (Merde, mon petit rère me manque !) Eh bien, non ! Il m’a fallu environ huit secondes dans cette pièce sombre et retirée pour comprendre que j’allais tout foutre en l’air. — Je le savais. Jonah me me doit un billet billet de 100. 100. Content de voir que qu e quelqu’un q uelqu’un me fait encore encore confianc confiance… e…
On discute un moment, des banalités sur son quotidien, et on ne mentionne plus ma situation merdique. Le garde m’interpelle quand le temps est écoulé. — Je dois y aller. aller . (Je désigne l’homme l’homme d’un signe de tête.) têt e.) Super Dictateur Dictate ur s’énerve si je ne bondis bondis pas dès dès qu’il qu ’il appelle. — Très bien. — Tu vas bientôt bientôt quitte qu itterr la ville ou… ? Je ne sais pas quoi dire. I l ne va quand qua nd même pas passer passer la semaine à Vegas uste pour aller rendre visite à son son grand frère frère en e n taule. — Ouais, je reste quelque que lquess jours. jours.
— Oh, c’est vrai ? Alors je… — On se voit ce soir. soir. — Quoi ? — Oh, j’ai oublié de te le dire ? (Il (I l se gratte la tête tê te en e n regardant autou a utourr de lui de façon clairement calculée.) Ah, cette mémoire ! (Il sourit de toutes ses dents.) Jonah a payé ta caution. caut ion. J’en suis bouche bée. bée. La caution caut ion s’élev s’élevait ait à 50 000 000 dollars. Il tapote t apote la paroi. — Tiens le coup, frangin. On se voit plus tard.
Chapitre 31 Blake
Il est plus de 21 heures quand je suis enfin libéré. Après une procédure impliquant un entretien avec mon avocat et des tas de papiers à signer, je quitte la prison et débouche sur le parking sombre. sombre. Un pick-up noir familier m’attend. Je devrais devra is être êtr e fou de joie de voir la camionnette camionnette de Jonah, mais la l a déception douche mon bonheur. C’était une erreur d’espérer sortir et voir la Bronco de Layla. J’avais rêvé qu’Axelle et elle courraient vers moi et que je les serrerais dans mes bras. Ce n’était pas malin. malin. Je me secoue pour chasser chasser ces hallucinations délirantes, délirante s, et ma poitrine vide semble sem ble résonner résonner de ce qui aurait a urait pu la remplir. remplir. Je regrette regrett e déjà ce beau rêve. — Alors, c’était comment comment là-dedans ? demande demande Jonah par par la fenêt fenêtre re ouverte ouv erte.. Je hausse les épaules, épaule s, j’ouvre la portière portiè re et je monte. monte. — Nul. Mais quelque chose me dit que c’était quand même mieux que ce qui m’attend dehors. Il démarre pour petit parking. Le silence entre nous, comme et s’ilmanœuvre attendait que je quitter pose la le question et qu’il me laissait règne le temps de la formuler. Je m’éclaircis la gorge en tentant te ntant de cacher l’émotion l’émotion qui affleure affleure.. — Comment Comment elles vont ?
Il secoue la tête. — Aucune idée. Aux dernières dernièr es nouvelles, nouvelle s, pas terrible. Je regarde rega rde le paysage qui qu i défile. — Merde ! Elle Elle doit me me détester. déte ster. — Mec, elle ne te déteste pas. Sinon, elle aurait aura it raconté à la police police ce qui s’est passé cette nuit-là. Elle t’a défendu, jusqu’à la dernière seconde.
Bordel ! Pourquoi Pourquoi est-ce que c’est encore plus dur maintenant qu’il m’a dit ça ? Je devrais devra is être content qu’elle q u’elle m’ait m’ait couvert. couvert . C’est ce que j’ai toujours t oujours voulu, vou lu, non ? Je trimballe mon ressentiment depuis la moitié de ma vie juste parce que ma
mère n’a pas su me me protéger protége r en préservant préserv ant mon ssecret. ecret. Assis en taule ces derniers jours, seul, sans autre occupation que de réfléchir, ’ai envisagé toutes les raisons qu’avait Layla de ne pas révéler mon agression. Elle n’avait rien à gagner en me protégeant, et recevoir ce cadeau d’une femme qui a été obligée de masquer sa souffrance toute sa vie me donne envie de retourner me cadenasser dans une cellule. Je me masse masse les tempes. Mes tripes brûlent sous tous ces sentiments contradictoires. — Elle ne répond plus au téléphon télé phone, e, reprend Jonah. Elle n’ouvre pas la l a porte. Killian m’a dit qu’il n’avait pas de nouvelles d’Axelle non plus. J’ai juste entendu dire que Gibbs lui avait accordé quelques jours de repos, le temps qu’elle remette sa vie en ordre. (Il soupire lourdement.) Mais c’est une autre histoire. Obsédé par mon histoire avec Layla, je n’ai pas beaucoup pensé à Gibbs ou à la façon dont dont je ferais fera is tomber tomber cet enfoiré e nfoiré de docteu docteur. r. — Raconte-moi. Raconte-moi. — Ton Ton histoire histoire est e st dans les journaux nationaux. nat ionaux. Gibbs Gibbs se se régale ré gale comme comme un porc qui se roule dans la merde, avec toute cette attention pour l’UFL. Et maintenant que Doc Z s’est barré, il… Mon estomac estomac s’alourdit subitement. — Barré ? Barré Bar ré où ? — Disparu, Disparu, mec. Comme Comme un putain de fantôme. Le lendemain de toute cette affaire, son bureau était vidé, son appartement débarrassé. Pouf ! Un picotement me court sur la peau. Ma dernière chance de laver ma réputation a disparu. Pouf ? Je Je passe les le s doigts d dans ans mes cheve cheveux. ux. — Jonah, tu sais que qu e je ne prendrais jamais de stéroïdes, pas vrai v rai ? Ce putain d’enfoiré m’a drogué, dans les piqûres ou ces foutues pilules que je gobais. Merde, mec, le fait qu’il se soit barré si vite le prouve !
Il ne détache pas le regard de la route, et ses mâchoires tressaillent. — Ne me dis dis p pas as que tu penses que j’en ai pris volontairement. volontaire ment. Que mon connard de père ne me croie pas, j’admets. Que Layla ne me fasse plus confiance, c’était à prévoir après ce que je lui ai fait. Mais après tout ce que ’ai vécu avec Jonah, s’il ne me soutient pas, c’est que je suis vraiment foutu. — C’est dur dur à avaler av aler,, mec, mec, marmonne-t-il. marmonne-t-il. La rage ra ge m’enflamme m’enflamme les tripes. — Je n’y crois crois pas, pas, puta putain in ! Je frappe le tableau tablea u de bord, bord, et une fissure fissure a apparaît pparaît sur le plastique. plastique .
— Putain, Puta in, mec, mec, calme-toi ! Je suis convaincu. convaincu. Je dis juste que q ue ce sera difficile difficile à prouver. (Il regarde la cassure.) Tu sais ce que ta démonstration de force va me coûter ? Raven va en profiter pour refaire tout l’intérieur. (Il grogne et abat la main sur le volant.) Merde ! Je te jure que si je me retrouve avec des sièges rose vif je te botterai botterai le cul. Je le rega r egarde rde quelque que lquess secondes secondes puis puis j’éclate de rire. r ire. C’éta C’était it drôle… et très vr vrai. ai. J’aurais J’aura is pu péter son tableau tablea u de bord il y a des semaines, juste pour voir usqu’où irait sa nana. Mais je suis soulagé qu’il me croie et je me sens plus léger. — Content que ça te fasse rire, ducon. ducon. I l me lance un regard reg ard noir pendant que je reprends re prends mon mon souffle. souffle. Devant chez moi, je reste enfoncé dans le siège passager. J’appréhende de descendre. Comment rentrer alors que tout va me faire penser à elle, à ce que ’avais ? La seule pièce qu’elle n’ait pas visitée est la chambre d’amis. Je décide d’y passer tout mon temps… Jusqu’à ce que je déménage. Je note de mettre la maison en vente maison ve nte dès le lendem le ndemain ain matin. — Oh, Braeden Bra eden a demandé demandé que tu l’appelles ! Il I l a dit que qu e ton portable envoyait envoya it directement sur messagerie. — Oui, il faut que q ue je le recharge. r echarge. Merci pour pour la caution caut ion et la course. J’ouvre la porte. porte . — Tu fera ferais is pare pareil il pour pour moi. — J’ai hâte qu’on n’ait plus besoin de se sortir de ce genre ge nre de merdier, tous t ous les deux. Il glousse. glousse. — Va dormir. dormir. On trouvera trouve ra comment comment prouv prouver er ton innocence innocence demain. Je traverse trav erse le parking vers ve rs les marches. Chaque Chaqu e pas qui me rapproche rapproche de la porte engendre un souvenir qui m’agresse avec une puissance vicieuse. Je mets
la clé dans la serrure et ferme les yeux pour repousser la vision de Layla en chaussettes montantes, un grand sourire aux lèvres. J’entre en hâte et j’espère chasser chass er rapidem ra pidement ent cet écho du passé passé qu quii menace de me mett mettre re à genoux. — Putain, t’es vraiment une fiotte ! Je laisse tomber tomber mes affaires a ffaires par terre ter re dans l’entrée l’e ntrée,, et mon regard re gard caresse le mur contre lequel j’ai pressé son corps la première fois que nous avons… fait l’amour. Ma gorge se serre, et pendant un instant je n’arrive pas à détourner le regard. Je m’oblige m’oblige à bouger et e t me dirige vers la cuisine. Je dois me concentrer concentrer sur mon problème direct. Je l’ai perdue, mais je peux encore sauver ma carrière. Je sors
les bouteilles et les poudres du placard, et je détaille les étiquettes. Le souvenir de Layla faisant de même tente de s’imposer à moi. Je le repousse au fond de mon esprit espr it et me recentre. re centre. — Sans déconner… déconner… I l n’y a pas un seul indice sur les flacons flacons du docteur docteur presc pre scripteu ripteur. r. Qu’est-ce qu’ilcapacité cherchaità àremporter faire en me que Gibbs doutait de ma le dopant combataux et stéroïdes a décidé ?deEst-ce me donner un avantage en me droguant ? Je m’essuie le visage. C’est insensé. Gibbs en tirera des bénéfices quel que soit le vainqueur. Et puis la commission des jeux contrôle les combattants avant chaque affrontement, et ils m’auraient chopé. Cela exclut aussi que Doc Z ait parié gros sur le combat avant de me doper pour être sûr de toucher le pactole. Mon cœur cœur bat la chamade, chamade, et je commence commence à avoir a voir mal à la têt tête. e. Jonah a raison. ra ison. Je n’ai pas dormi dormi depuis longtemps et j’ai besoin d’avoir l’esprit clair pour réfléchir. Jelarécupère mon chargeur de téléphone le tiroir de la cuisine et me dirige vers chambre d’amis. Je ferme les yeuxdans en passant devant la salle de musique, et une crampe insoutenable m’étreint la poitrine. La chambre d’amis n’a pas servi depuis des années. L’odeur de renfermé, de poussière pouss ière et d’abandon d’abandon se marie parfaitement parfait ement avec av ec mon humeur. humeur. Je branche mon mon portable et j’envoie un SMS rapide à Braeden pour le prévenir que je vais me coucher. Je me déshabille, j’éteins et je me glisse entre les draps. J’ai l’esprit embrumé, embrum é, et l’épuisement m’empêche m’empêche d’avoir d’avoir un raisonnement cohérent. Mais son souvenir hante encore mes pensées. Le parfum de ses cheveux, leur contact soyeux q uand passais passais les doigts dans mèches. gémissements gémisquand sements et grognements dequand plaisirjequand j’étais en elle. La ses douceur de Ses sa peau mes lèvres couraient sur sa joue et le long de son cou.
Son cou . Ma poitrine se vide. Une absence assommante s’abat sur moi en vagues
dévastatrices. Je ferme les yeux en suppliant le sommeil de me libérer… et en priant pour pour ne pas rêver.
Layla
Il m’a fallu trois jours. La décision n’a pas été facile à prendre, mais après une longue réflexion j’ai compris que c’était la seule solution. J’ai laiss la isséé la batterie batte rie de mon portable se décharger décharge r pour ne plus être êtr e tentée tent ée de répondre aux appels de proches inquiets. Je savais que si je ne décrochais qu’une
fois je demanderais des nouvelles de Blake. La simple évocation de son nom me brûle les yeux. Je dois me reprendre. Je ne peux plus rester reste r assise assise dans l’appartement avec av ec Axelle, Axelle , à ressasser les possib pos sibilité ilités. s. Nous avons fini fini par décider décider ensem e nsemble ble que le meilleur meilleu r choix était aussi a ussi le plus compliqué compliqué.. Mais il faut savoir payer le prix pour obtenir quelque chose. Nous ne voulons pas vivre dans la peur de ce qui pourrait nous tomber dessus. Je ne veux ve ux pas vieillir vie illir et la voir grandir avec ave c une liste de regrets regre ts qui nous entrave entra ve.. Alors nous avons pris notre notre décision. décision. Il est temps de découvrir s’il serait prêt à nous laisser revenir. Ma main tremble sur la poignée, et j’ouvre la porte de l’hôpital. Des machines sonnent en rythme, comme pour cadencer mes pas. Stewart tourne la tête vers moi lorsque j’entre. — Salut. Je suis hésitante, nerveuse nerve use à l’idée de sa réaction en m mee voyant. voya nt. Il y a eu beaucoup de révélations le soir où il a fini ici. Il y a tant de choses dont nous devrions parler. J’espère juste qu’il me laissera l’occasion de dire ce que j’ai à dire et qu’il q u’il ne me me rejettera reje ttera pas. pas. — Qu’est-ce que tu t u fous là ? Il parle avec difficulté, affublé d’une dizaine de points et d’un nez brisé. Je ne m’approc m’approche he pas. — J’espéra J’espérais is qu’on pourrait parler. parle r. — J’ai dit dit tout c’que j’avais j’av ais à dire, marmonne-t-il marmonne-t-il en se détou détournant. rnant. Je ravale rav ale ma nervosité et e t m’ava m’avance. nce.
— Alors, je peux parler, moi ? Il ne dit rien. — Je suis désolé pour ce qui t’est arrivé. arriv é. J’ai essayé de faire partir Blake, mais… (La tristesse m’interrompt, mais ma détermination me pousse à avancer vers le lit.) Il a pas mal d’ennuis. Une histoire de stéroïdes, sa carrière est finie, et il va rester reste r un moment moment en e n prison. prison. Stewart me regarde brusquement. brusquement. — C’est sa sa place, crache-t-il crache-t-il entre ent re ses lèvre lèvress enflées. — Oui.
Je ne peux rien dire de plus, le cœur coincé coincé dans ma gorge. — Alors tu n’es n’es pas amoureuse de lui ? Je suis immo immobilisée bilisée par son son regard sombre. sombre. — Il semblait croire croire que qu e vous viviez viv iez quelqu qu elquee chose chose de spécial. spécial. Je secoue la tête. tê te. — Je veux ve ux rentrer rentr er à la maison. maison. (Mon (Mon estomac estomac se rebelle et e t se tord de déception.) déception.) Je veux ve ux retourner retou rner à Seattle Sea ttle ave a vecc Rose. Rose. Ses yeux s’agrandissent au point de tirer sur ses lèvres gonflées. — C’est une surprise. Dans ton appartement, tu as dit… — Oublie ce que j’ai dit. Le fait est que tu as pris soin de moi quand qu and personne d’autre n’était là pour moi. J’étais seule, enceinte et… tu nous as acceptées. — Je pensais que je tt’aimais ’aimais à l’époque, l’époque , dit-il en haussant ha ussant les épaules. é paules. Tu étais é tais la nana la plus canon canon du bahut. Ce n’est pas ça, l’amour. La colère me fait bouillir les veines, mais j’apaise ses flammes flamm es et e t me concentre concentre sur mon objectif final. — Je pensais que si tu me donnais donnais une deuxième deu xième chance je pourrais apprendre à t’aimer. (Je croise les mains dans le dos pour qu’elles ne tremblent pas.) Je te dois la vie. — Tu veux revenir rev enir ? souffle-t-il. — Si tu veux de nous. Il tend la main vers moi, et je retiens mon souffle avant de la prendre. Il m’attire près de lui. — Tu ne seras jamais ja mais débarrassée de moi, Lay. J’ai trava t ravaillé illé trop dur pour que q ue tu sois mienne. mienne. — Alors c’était juste un test ? Quand tu m’as m’as laissée partir de Seattle, Seat tle, tu
comptais com ptais nous ramener après un moment moment ? Je dois faire attent at tention, ion, ma voix trahit ma colère. colère. I l se détourne encore de moi, mais j’ai j’ai besoin qu’il me dise dise la vérité. vér ité. — Stewart Stew art.. (J’apaise la rage qui bat dans ma tête.) têt e.) Je veux veu x que les choses choses fonctionnent entre nous. Mais il faut être honnête avec moi. Je te dirai tout ce que tu veux savoir, alors s’il te plaît permets-moi de comprendre. (Je lui caresse le bras jusqu’à ce qu’il me regarde enfin.) Je t’en prie. — J’ai vu que tu t u cherchais un boulot. J’ J’ai ai passé un coup coup de de fil. C’est tout. Mon cœur tressaute sous cette révélation. Je m’étais demandé comment j’avais
réussi à être embauchée si vite sans la moindre expérience professionnelle. — C’est donc donc grâce à toi que qu e j’ai eu cet emp e mploi loi à l’UFL. Il hausse une épaule. Je lui adresse un sourire que j’espère séducteur et je pose pose sa main sur mes genoux. — C’est tout ce que je te t e dois ? Il sourit puis siffle de douleur. — Oh, attention att ention ! Je passe le bout bout des doigts doigts sur ses lèvres, lèvr es, le ventre retourné. retou rné. Malgré ses blessures violacées, viola cées, je recon re connais nais l’éclair de désir dans son regard. — Tu es vraiment vra iment à moi moi ? Je hoche la tête plusieurs plusieu rs fois, fois, car je crains que ma voix ne ne me trahisse. — Viens par là, gronde-t-il, gronde-t-il, la voix lourde de lascivité. Je rassemble rassemble mes forces, pense à tous les sacrifices sacrifices que je fais puis refrène cette idée. Je me penche en avant. av ant. Ses doigts s’accroc s’accrochent hent dans mes mes cheveux, cheveu x, et il porte les lèvres à mon oreille. — Il faut qu’on q u’on quitte quitt e la ville. ville . — Mmm, Mmm, oui. C’est ce ce que qu e je veux. ve ux. — Il I l pourrait pourra it y avoir des retomb re tombée ées, s, je dois rentrer rentre r rapidement pour m’assurer m’assurer que ta petite escapade ne me coûte pas ma licence. Mon estomac estomac se noue, noue , et un frisson me me parcourt. par court. — Comment Comment cela cela ? J’ai l’air détachée, mais mon mon cœur cœur est lourd comme comme une pierre.
Il s écarte assez pour que je distingue son regard mais me garde tout près de lui. — Gibbs Gibbs et moi moi avions un accord. accord. I l t’embauchait, et je lui envoyais envoya is un petit bonus publicitaire emballé et servi par un médecin véreux et quelques drogues bien spécifiques. — Quel rapport avec ave c nous nous ? — Rien qui te concerne. concerne. Disons Disons juste que Gibbs Gibbs a obtenu toute l’attention l’atte ntion qu’il qu ’il désirait. Il m’attire pour m’embrasser, mais pour ne pas blesser ses lèvres gonflées il se sert de sa langue la ngue et e t de ses dents, me me relâchant re lâchant en me mordant. mordant.
Je ravale rava le mon mon envie e nvie de vomir puis lèche le parfum métallique méta llique de son sang sur ma bouche en faisant mine d’être excitée par cet acte de possession. Je glisse la main sur son torse, et ses hanches se cambrent cambrent en répons ré ponse. e. — J’ai tellement telle ment envie de te t e baiser, tout de suit suite, e, grogne-t-il en e n collant collant ma main sur son érection. Le dégoût me donne le vertige, et je dois rassembler toute ma volonté pour obtenir plus d’informations. — Comment Comment as-tu trouvé trouv é un médecin prêt à sacrifier sa réputation. réputat ion. Je lui saisis fermement le sexe et le caresse, comme comme une promesse promesse de récompense récomp ense s’il répond à ma question. q uestion. — Ouais, ça ça t’a manqué, manqué , hein, Laylay Layla y ? Je relâche relâ che mon étreinte ét reinte et fais mine de cesser. Il I l presse ma main contre lui et roule des hanches. Par Parll e, Stew . — I l’habitude l avait ava it déjà accusé ve nte d’OxyContin. d’Ox yContin. I l s’est avéré avé réies… qu’il avait ava it aussi deété se filmer avepour avec c les vente patientes patiente s après les avoir eendorm ndormies… Je recule, recule , incapable de ne pas réagir. réag ir. Dire que je suis restée resté e seule dans la même pièce que ce sale pervers… — Je l’ai contacté, et je lui ai expliqué que j’avais j’ava is besoin d’un médecin qui n’avait rien à perdre. S’il acceptait, je lui offrais un faux passeport et assez d’argent pour quitter le pays. Il a sauté sur l’occasion. — Je ne comp comprends rends pas. pas. Tu Tu as fait tout cela juste ju ste pour m’ob m’obtenir tenir un travail tra vail ? Il a au moins la décence de paraître mal à l’aise. — Pas exactement. exacte ment. — Stewart, Stewa rt, je suis ta femme. femme. Je suis surprise que les mots mots coulent de façon si naturelle natu relle.. Des années d’entraînement ont fait de moi moi une menteuse mente use hors pair.
— Tu peux peux me faire confiance. confiance. Ces mots, je les ai servis à Blake pour qu’il se confie à moi, et une vague amère m’accable m’ accable de honte. — I l a dopé dopé ce combatta combattant nt pour qu’il soit inculpé pour usage de stéroïdes. Quelques-unes de tes signatures prouvent que qu e tu t u permettais au doc doc d’utiliser d’utiliser ces médoc méd ocs. s. Je savais que quand q uand tout ça péterait, tu t u aurais au rais besoin besoin que je te sorte sorte du pétrin. J’aurais réglé l’embrouille et je t’aurais ramenée chez nous, à ta place. (Un rire glauque gargouille dans sa gorge.) Mais le meilleur est un accident : le combattant qu’on droguait était celui qui se tapait ma femme. (Un sourire satisfait étire ses ecchymoses.) Je gagne sur toute la ligne.
Quel sale enfoiré ! Je Je lui attrape fermement le sexe et le tords de toutes mes forces. Il hurle de douleur, et du sang perle à ses lèvres recousues. — Pas cette fois, fois, Stew. Stew . (Je m’écart m’écartee du lit, m’échappant m’échappant de justesse quand qua nd il tente de m’agripper par les cheveux.) Cette fois, c’est moi qui gagne. La porte s’ouvre derrière moi, et je n’ai pas à regarder pour savoir que cinq policiers polic iers armés ar més sont sont entrés. e ntrés. Stew se rembrunit, les yeux brillants de haine. — Vous avez ave z tout ce qu’il qu ’il vous fallait fallait ? dis-je sans me retourner. retourne r. Le lieute lie utenant nant Hodgeson se se place près de moi. — Clair et net. Beau Bea u boulot. (I (Ill fusille Stewart Stew art du regard.) rega rd.) La liste des accusations contre vous s’allonge, monsieur Moorehead, y compris une plainte pour viol. Je pense que vous aurez besoin d’un bon avocat. — Sale Sa le petite pute ! écume-t-il en gesticulant et en tirant tira nt sur ses fils et e t tubes. Je vais va is te buter ! Trois agents age nts s’appro s’approchent chent et le menottent au a u lit. — Monsieur Monsieur,, vous venez vene z d’ajouter une accusation pour avoir menacé cette femm fem me. Je vous v ous suggère suggère de garder le silence jusqu’à l’arrivée de votre avocat. Je retire ret ire mon micro micro caché, caché, les fils fils et la boîte sous mes vêtements. vê tements. — Je peux y aller ? — Absolument, Absolument, répond le lieu lieutena tenant nt en me souriant. Oh, et pour information, information, M. Daniels Daniels a été relâché sur caution la nuit dernière. — Oh… heu… (Il est libre.) C’est C’est une bonne bonne nouvelle. Il hoche la tête et se tourne vers ses agents, qui tentent toujours de maîtriser Stewart. Les genoux tremblants, j’ordonne à mes jambes de me porter hors de la
chambre. Que pense Blake de moi en ce moment ? C’est ma faute s’il a un casier udiciaire. C’est moi qui ai condamné sa carrière, détruit sa réputation. Il ne me pardonnera pardonn era jamais. Je voudrais courir chez lui, me jeter jete r à ses pieds et sangloter jusqu’à ce qu’il prenne pitié de moi, mais je suis sans doute la dernière personne qu’il a envie de voir. Après cette victoire, la défaite m’assomme. Après tout, quelle joie puis-je trouver dans ma liberté si je ne peux pas la la partager avec les gens que j’aime j’aime ? Je me rappelle qu’Axelle est avec moi, qu’elle est ma priorité. Elle me suffira toujours. Même si mon mon cœur me me crie qu’il q u’il manque autre a utre chose. chose.
Chapitre 32 Blake
J’ai déjà passé passé neuf heures heure s comme comme ça. Assis devant dev ant mon ordinateur ordinate ur à écumer tous les moteurs de recherche possible, sans rien trouver. Pas de trace du docteur Michael Xavier. Nulle part. J’ai fait une pause dans ma chasse chasse à l’homme l’homme pour faire des recherches sur les le s drogues trouvées dans mon corps. Elles pouvaient être ingérées et injectées. Rien de plus simple que de les inoculer sans que le patient s’en doute. Cet enfoiré m’a bien niqué. Et Et maintenant il a disparu. Je referme mon mon portable coup que sec et le jette jett e quitter sur le lit de moi. mo i. Mon estomac gargouille pour med’un rappeler je devrais maprès retraite dans la chambre d’amis ou me laisser mourir de faim. La dernière option a un certain attrait, mais je ne peux pas me permettre de mourir déjà. Pas avant d’avoir dégotté l’enflure qui m’ m’a a pourri la vie v ie et e t l’avoir fait payer pour pour ses actes. J’enfoncee les poings J’enfonc poings contre contre mes yeux. — T’iras T’iras nulle part en chialant sur ton sort, sort, concentre-t concentre-toi oi ! J’attr ape mon téléphon J’attrape télé phone. e. J’ai des appels manqués. Deux de mon mon frère, un du lieutenant Hodgeson. Rien de Layl Layl a . Hors de question de l’appeler. Et si elle m’envoie chier ? Je parcours le répertoire jusqu’à son numéro, et mon pouce effleure la case verte d’appel. J’essaie d’ignorer d’ignorer la petite voix qui me défie de l’appeler. J’ai répété ce petit manège une u ne dizaine de fois depuis ce matin. matin. — Et Et merde !
J’appuie sur la touche. La sonnerie retentit, et je retiens mon souffle en attendant d’entendre sa voix. Merde, qu’est-ce que je fous ? Elle m’aurait appelé si elle voulait parler. Un répondeur automatique retentit et me propose de laisser un message. Je grommelle. On me refuse même le plaisir d’un message enregistré, avec sa vraie voix. Ça aurait déjà été quelque qu elque chos chose. e. Une sonnerie stridente retentit, et je me pétrifie. Dois-je laisser un message ? Que faut-il dire ? J’ai la gorge sèche. J’ouvre la bouche mais je n’y arrive pas. Je raccroche. Je me passe passe la l a main sur la ttête ête.. Un million de notions m’encom m’encombrent brent l’esprit, et et
e ne peux les empêcher de tourner à toute allure. Layla a mieux à faire pour le moment. mom ent. Elle Elle m’appeller m’appellera a quand qu and elle sera prête… prête … ou jamais. Merde ! Cette prise de tête me distrait. J’ai à faire et je dois m’en charger. Je dois consacrer mon énergie à prouver mon innocence. J’appelle le lieutenant Hodgeson. — Monsieur Monsieur Daniels ? — Salut, Dave. Dave . Vous vouliez voulie z me prévenir préve nir que j’avais j’ava is oublié ou blié ma brosse brosse à dents en prison ? Si c’est c’est le cas, vous pouvez la garder. gar der. Il rit. — Non, N on, rien de tel. Avez-vou Ave z-vouss du temps pour pass passer er au poste poste aujourd’hui aujou rd’hui ? Je dois vous parler. Je laisse tomber tomber la tête tê te sur l’oreiller et e t grogne. — Je ne sais pas, la dernière fois qu’on a parlé au poste, poste, j’ai fini derrière les barreaux. — C’est juste. Et Et si on on allait boire une bière ? — Ah, là, ça me me parle. — Super. On se retrouve retrou ve au a u Tatou à à 17 heures. — À plus tard.
Je passe passe les portes du Tatou à l’heure convenue. C’est un petit bar pour les gens coin, qui vantedix deminutes servir lapour bière la plus fraîche ville. C’est le genredu d’endroits oùseil faut ajuster son regarddeenlaquittant la rue ensoleillée pour sa salle sombre. Le son des boules de billard qui se heurtent et la musique country médiocre sont réconfortants. C’est une distraction bienvenue face au chaos qui m’agite le crâne.
Je traverse trav erse la salle vers ve rs le comptoir, comptoir, et les habitués me suivent des yeux. yeu x. Les billes de billard s’immobilisent et les conversations se changent en murmures. Je baisse la tête et me masse le front en une tentative pathétique pour me cacher. J’aurais J’aura is dû dû m’attendre à ce genre de malaise en e n sortant sortant en public. Après tout, ces gens me prennent pour un tricheur qui a sali la réputation du sport le plus rentable de Las Vegas. J’aurais peut-être dû opter pour le rendez-vous au poste. poste. Dave est assis au bout du bar, une bière à la main. Il me fait signe. Je me glisse entre deux motards motards qui ne font rien pour m’aider m’aider et j’atteins j’atte ins les tabourets avec ave c soulagement. soulagement. — Vous êtes ête s en avance, dis-je dis-je en montra montrant nt la pinte à demi vidée du lieutena lieu tenant. nt.
— J’ai eu une journée de dingue. (I (Ill fait signe au barman de lui en resservir une.) Qu’est-ce Qu’est-ce que vous v ous buvez buvez ? Je command commandee une Sierra Nevada Nev ada et remarque remarqu e que l’activité de la salle est redevenue normale. normale. — Alors, qu’est-ce qu’e st-ce qu’il y a ? Inutile de finasser. Il a quelque chose à me dire, et je ne veux pas traîner ici plus longtemps longtemps que nécessaire. né cessaire. — Nous avons avancé ava ncé sur votre affaire. affaire . Le barman nous apporte apporte les le s boisso boissons, ns, et Dave Da ve le remercie re mercie d’un signe signe de tê tête. te. — Bonne nouve nouvelle. lle. Vous avez chopé l’enfoiré l’enfoiré de médecin qui m’a dopé dopé ? J’agrippe ma ma bouteille de bière si fort que je m’engourdis m’engourdis les doigts. doigts. — Non. — Merde ! Mes biceps tressautent, et j’aimerais jeter ma bière à travers la pièce, mais sans les drogues qui m’aveuglent je contrôle facilement cette pulsion sauvage. — Mais il y a du nouveau nouv eau.. Quelqu Qu elquee chose chose a été porté à notre attention att ention par un témoin oculaire… — Dave, Dave , mec, abrégez. abrége z. J’ai tout perdu. Ma carrière carrière,, ma nana, sa gamine. Si vous avez de bonnes nouvelles, balancez. — Très bien. bien. (Il (I l tourne son tabouret taboure t face à moi.) Stewart Stewar t Moorehead a tendu te ndu un piège saait femme. C’est a causé ce qui(Il vous est arrivé. MaisGibbs. il n’a. pas agi seul. Il Iàl avait av un u n complice com plicelui pour poqui ur tout t out organiser. orga niser. se penche.) Taylor Gibbs Je me lève lèv e d’un bond, et les batt battements ements de mon cœur résonn ré sonnent ent à mes oreilles. ore illes. Mes muscles muscles se contractent sous le besoin de briser qu quelqu elquee chose. — Vous vous foutez de moi ?
Il secoue la tête et m’explique comment Stew a obtenu un poste pour Layla à l’UFL en promettant prometta nt à Gibbs le coup coup de pub dont dont il rêvait. rêv ait. Je n’arrive n’arr ive pas à me rass ra sseoir eoir eett je prends le temp te mpss de digérer digére r cette cet te nouvelle. nouvelle . Je ne suis pas surpris que Stew ait manigancé toute cette histoire rien que pour nuire à Layla. Elle-même disait qu’il l’avait laissée partir trop facilement. Mais Gibbs ! Je savais qu’il aurait vendu son âme pour apparaître dans les médias, mais aller jusqu’à discréditer notre sport pour faire les gros titres d’un ournal de merde ? Je ne peux pas croire qu’il ait sacrifié l’un de ses combattants. Il n’a pas seulement détruit ma carrière, il a sali le nom de l’UFL. Autant chier directement sur les le s arts martiaux martiau x m mixtes ixtes en nous faisant un gros doigt.
— Nous avons arrêté arrê té M. Moorehead et nous sommes sommes après Gibbs. Gibbs. C’est là que vous entrez en scène. La police de Vegas a besoin de votre aide pour obtenir ses aveux. Sinon, ce sera sa parole contre celle de Stewart. — Je suis partant. parta nt. Je ferai le nécessaire, du moment que q ue ça permet per met de le faire tomber. — J’espéra J’espérais is que vous diriez cela. (Il (I l désigne mon mon tabouret.) Asseyez Asseyez-vous. -vous. Je suis tellement telle ment remonté par l’adrénaline que j’ai du mal à rester reste r en place, mais je me reprends pour l’écouter attentivement. Il m’explique son plan, et pour la première pre mière fois depuis un moment moment je reprends r eprends espoir. — Vous pensez que ça va v a marcher ? Que je pourrai enregistrer enregistr er sa confessio confession n? J’avale J’ava le une longue gorgée gorg ée de bière. — Aujourd’hui, cela cela a fonctionné à merv merveille eille.. I l essaie de dissimuler dissimuler son sourire sourire en toussotant. — De quoi parlez-vous parlez-v ous ? Pourqu Pourquoi oi vous souriez souriez comme comme une gamin ga minee ? — Comment Comment croyez-vous croyez -vous que qu e nous ayons obtenu obtenu cette information information de Stewart Ste wart ? Nous avons équipé Layla d’un micro et l’avons envoyée lui parler. Une pierre me tombe dans l’estomac à l’évocation de Layla et de Stew dans la même phrase, et la peau me démange. Mais cet agacement n’est rien en comparaison de ma colère. — Pourq Pourquoi uoi avez-vou ave z-vouss fait fait ça ? Vous avez ave z joué sur les le s ssentiments entiments de Layla pour qu’elle retourne affronter l’homme qui l’a violée en réunion ? Celui qui lui avait menti en prétendant être le père de… menti — Du calme, calme, Blake, coupe-t-il en levant lev ant les mains. C’est elle qui q ui est venue v enue nous trouver, c’était son son idée. — Son idée ?
Elle avait ava it des doutes sur le docteu docteurr Xavier. Xavier . Vos tests t ests sanguins positifs positifs l ont décidée, et elle a souhaité prouver sa théorie. Elle est venue me soumettre son idée en affirmant pouvoir obtenir des aveux. J’ai la tête têt e qui tourne. Je me retiens ret iens contre le bar et pose pose la tête têt e dans mes mains. Elle a fait fa it tout tou t ça ? Pour moi ? Moi, le type qui a failli l’étrangler dans son salon ? Devant sa gamine ? Je ravale rav ale la boule qui q ui se forme forme dans ma ma gorge. — Elle Elle a vraiment vra iment fait ça ? Il a la décence décence de regarder ailleurs pendant pendant que je digère ce qu’il vient de dire.
— Elle Elle était ét ait très tr ès déterminée. C’est une mère célibataire, avec une bouche à nourrir. Son travail est la clé de son émancipation de Stewart. Pourtant, elle a mis tout ça en danger pour sauver ma réputation. Après Après tout ce que qu e je lui ai fait, elle essaie essaie enc e ncore ore de me protéger protéger ? Car c’est bien ça, forcément. Je brûle de poser une question. Si elle tient tant à moi, nepourquoi pas m’avoir donné nouvelles ? Oùappel était-elle pendant que ’étaispourquoi en prison, ne pas avoirderépondu à mon ? C’était peut-être son cadeau d’adieu. Sa façon de me remercier pour les bons moments, comme pour po ur dire qu’elle était navrée que ça n’ait pas marché marché entre nous. nous. Je grogne et me masse masse les tempes. C’est C ’est tellement telle ment perturbant. pertur bant. Une chose à l ois . D’abord, Gibbs. — J’obtiendrai J’obtiendrai les aveux av eux de Gibbs. Gibbs. Dites-moi où et quand. qu and. Je suis suis partant. Même si Dave a fini son service et passé des vêtements de civil, je ne partage pas mon projet de péter le nez de Gibbs pour avoir comploté avec Stewart contre Layla. J’attendrai qu’il ait tout balancé, mais mais je le ferai. — Rendez-v Rendez-vous ous au poste poste à 6 heures heure s du du matin. On ira ensemble. Je repose ma ma bière et me lève. — Merci pour le verre. verre . Mon esprit est déjà parti avant mon corps. J’imagine ma confrontation avec Taylor, je peaufine déjà mon discours. discours. C’est le dernier obstacle pour retrouver mon ancienne vie. Je pourrai sauver ma carrière, carrière , c’ c’est est un u n bonus mais mais pas le but premier. Je veux ve ux récupérer récupére r ma nana. Et Gibbs Gibbs va m’y m’y aider. Je ne veux ve ux pas de lot de consolation.
Entrer dans le centre d’entraînement me met aussi à l’aise que si j’arpentais
Entrer dans le centre d entraînement me met aussi à l aise que si j arpentais Las Vegas Boulevard à poil, avec une hélice accrochée à la bite. Et ça n’a rien à voir avec le micro collé à ma poitrine. Tout le monde me regarde, employés de bureau et combattants confondus. Et ces regards n’ont rien d’amicaux, ils me fusillent des yeux et murmurent d’un air sinistre. Je ne peux pas leur en vouloir. Ils sont persuadés que j’ai couvert de honte l’UFL. J’agirais pareil à leur place. Je baisse baisse la tête têt e et joue mon mon rôle. rôle . Ce sera plus simple simple s’ils pensent pensent que je suis coupable. J’approche de la salle de combat J’approche combat quand qu and j’entends appeler mon nom. nom. Je presse le pas. — Attends Atte nds,, mec. mec.
Rex accourt, et, à moins moins de m’enfuir m’enfuir comme comme un lâche, il faut fau t bien m’arrêter. m’arrêt er. — Quoi de neuf ne uf ? dis-je avec av ec un u n regard re gard vers v ers le couloir des bureaux. bure aux. Je J e suis un peu pressé. Le souffle court, il retire ses gants. — On m’a m’a raconté ce qui s’est passé. passé. J’ai essayé de t’appeler plusieurs fois, mais e suis tombé sur ton répond ré pondeur eur.. Tu vas bien ? — Ouais. On se parlera plus tard. Je do dois is parle parlerr d’un d’un truc avec ave c Gibbs. Gibbs. Je tourne les le s talons. — Blake, mec. mec. Sa voix est inquiète, inquièt e, et je le regarde par-dessus par-dessus mon mon épaule. — Je sais que tu t u ne l’as pas pas fait. J’ai com combattu battu des années année s avec toi, et… Il se mord la lèvre inférieure, comme pour chercher ce foutu anneau qu’il ne porte jamais quand il s’entraîne. Il abandonne et hausse les épaules. — Je voulais juste que q ue tu le saches. — Merci, mec, j’apprécie. Je me dirige vers ver s le couloir, conscient conscient que si je reste une minute minute de plus à parler de mon innocence innocence je vais va is trop m’enflamm m’enflammer er pour faire ce que je dois faire. Je m’arrê m’arrête te juste devant deva nt le passage passage qui mène au a u bureau bur eau de Taylor et je prends une profonde inspiration. J’appréhende moins de lui tirer les vers du nez que de passer devant le poste de Layla. Jonah m’a dit qu’elle avait pris quelques jours, mais il n’a pas précisé combien. Qu’est-ce que je vais faire si elle est revenue ? Je n’ai pas le temps d’y d’y penser, et j’avance. j’ava nce. Personne, Personne, Dieu merci ! Je regarde rega rde le bureau, resté en l’état, avec la photo d’Axelle qui sourit paisiblement, juste au milieu du reste. J’accueille la douleur qui me tord la poitrine et m’en sers pour me motiver.
La porte de Taylor est ouverte. Il est assis et lève les yeux de son ordinateur sans rien dire. J’adopte J’adop te ma démarche démarche la plus pathé pathétiqu tiquee et entre e ntre en e n refermant la porte. — Tu as une minute ? — Tu n’es n’es pas pas censé censé être êt re là. Tu es en conditionn conditionnelle elle.. Il a l’air presque satisfait, et maintenant je comprends pourquoi. — Je ne suis pas venu m’ m’entra entraîner. îner. Il me désigne une chaise. — Assieds-toi. Assieds-toi.
J’obéis et je baisse J’obéis baisse les yeux, yeu x, pour deux raisons. D’une part, ça me donne donne l’air désespéré ; de l’autre, si je vois sa sale gueule, j’aurai trop envie de le démolir. — Je n’suis pas du genre à faire des manières, manière s, alors je vais va is aller a ller droit au but. Je sais que tu as passé passé un accord avec av ec Stewart Stew art Moorehead. I l a avoué avou é t’avoir envoyé Doc Z si tu engageais Layla. Taylor me me regarde reg arde avec av ec intensité, les lèvres lèvre s serré serrées. es. — Layla est retournée ret ournée avec ave c son mari. I l a eu ce qu’il voulait, voula it, mais moi, je me suis fait baiser dans la manœuvre. — Je ne vois pas pas de quoi tu parles. — Taylor, j’ai tout perdu. Ma nana, ma ma carrière, carrièr e, ma réputation. réputat ion. Le comb combat, at, c’est tout ce que j’ai. Alors je suis venu te faire une proposition. I l ne dit pas oui, mais mais il ne se barre pas en courant non plus. — Je vais admettre que j’ai pris des stéroïdes. Je vais vai s reconnaître que j’ai cédé à la pression du combat contre l’Ombre. pardonner. pardonn er. Ça fera fe ra une u ne super pub pour l’UFL.Je vais supplier mes fans de me Son regard s’éclaire. Quelle enflure ! — J’irai dans les émissio émissions, ns, je donnerai des interviews, interv iews, ce que tu vvoudras. oudras. Je te demande juste de me garder parmi tes combattants, en me soutenant pendant cette confession. confession. Montre au public que tu me pardonnes et que qu e tu m’accord m’accordes es une seconde chance. — C’est tout ? Je n’aurai qu’à q u’à montrer montrer mon soutie soutien n? — Ouais, rien dl’UFL. ’autre. e.Tu Jeas dois avouer, avou er, c’était malin. Je n’ai jamais les le sgratte médias médias parler autant de d’autr négocié votre coup comme un chef. (Jevume le menton et souris.) Mais j’ai quand même une question. Le choix des stéroïdes, c’était risqué. Ça aurait pu discréditer le sport et tu aurais perdu. (Je me penche et murmure, assez fort cependant pour que le micro enregistre.) Comment tu as su que ça marcherait marcherait ?
— Je ne sais pas de de quoi tu… tu … — Arrêt A rrêtee ton char, Gibbs. Gibbs. Si on doit bosser bosser ensemble, on devrait dev rait renoncer à se mentir. Je t’offre un truc tru c énorme. énorme. Les flics cesseront cesseront d’enquêter d’enquêt er sur l’UFL, sur Doc Z, mais il faut que q ue je te t e fasse confiance. confiance. Alors, dis-moi. dis-moi. Comment Comment tu as su ? I l regarde reg arde la pièce comme comme pour réfléchir à mes mots. mots. — Comment Comment je sais que tu ne vas va s pas pas tout faire foirer ? Je lève lèv e les mains. mains. — C’est C’e st toi t oi qui q ui command commandes. es. La parole du dirigeant dirige ant de l’UFL l’U FL contre celle de son combattant tout juste sorti de taule ! Personne ne me croira contre toi.
I l pousse pousse un u n profond profond soupir soupir et hauss hau ssee les le s épaules. — C’était un u n accord accord d’affaires, d’affaires, rien de de personnel.
C’était C’éta it personnel pour moi, fil filss de pute ! — Ouais, les affaires, je comprends comprends.. — Lance Armstrong a fait parler partout de cyclisme cyclisme avec ave c son scandale scandale.. I l m’a m’a semblé que je pourrais faire pareil. Ma rage rag e menace d’avoir raison de mon contrôle. Mais, si si j’explose maintenant, je pourrai retourner chercher sur Internet un médecin qui n’existe pas. Je ravale ma colère. — Mais le dopage dopage sanguin sangu in et les stéroïdes, ça fait de la mauv mauvaise aise pub. Il m’adresse un sourire démoniaque. — Il n’y a pas de mauv mauvaise aise pub. Il me toutes mesMais forces pour afficher avoir é téfaut été convaincant. il m’en m’ en faut plus.un faux sourire. Il glousse, et je pense — C’était pas personnel, personnel, OK, mais pourquoi moi ? — Mauvais Mauva is endroit, mauvais moment. moment. On aurait aura it pu opter pour d’autres combattants et les doper par voie orale, mais tu avais besoin de cortisone. C’était pratique. J’aurais pu attendre une opportunité vraiment parfaite, mais ton combat était tout proche, alors… (Il hausse les épaules.) J’ai accepté d’attendre que tu sois testé avant le combat. C’était l’idée de Stewart de te provoquer à le frapper frapp er chez Layla. Avec Ave c la dose dose que tu t u avais av ais déjà déjà reçue, re çue, il était sûr de provoquer un ragerage dû .aux Z lui avait quesais, tu étais déjà tout prèsaccès d’unederoid Il a stéroïdes. décidé deDoc te pousser un confié peu. Tu je n’étais pas d’accord sur ce point. Je pensais que les stéroïdes suffisaient, mais il voulait que tu paies le prix fort pour t’être tapé sa femme. — Merci d’être honnête, Gibbs. Gibbs.
Je me lève l ève,, incapable de supporter un u n mot de plus de ce putain de traître. traî tre. Mon organisme a évacué les stéroïdes, et je ne ressens plus l’envie d’arracher les membres des gens. Ça ne veut pas dire non plus que je ne brûle pas de lui exploser explo ser la gueule. gueu le. Il se lève aussi et contourne contourne son bureau. bureau. — Je suis content que qu e tu sois venu ve nu me trouver, trouv er, Blake. Maintenant Mainte nant que qu e tout t out est e st clair, je crois qu’on va pouvoir retourner la situation à notre avantage, dans l’intérêt l’in térêt de l’UFL. Il me tend te nd une une main que je serre en e n souriant. souriant. — Je suis d’accord. d’accord.
Je tire tir e sur son bras et l’attrape l’attra pe derrière la tête tê te pour lui lu i abattre abatt re la face contre le coin de de son bureau. bureau . I l grogne et e t se prend le visage visag e dans les mains. mains. Son nez pisse le sang. — Retourne toujours toujou rs cett cettee situation-là, situa tion-là, connard connard ! Je fais volte-face et me dirige dirige vers v ers la porte, qui s’ouvr s’ouvree justement. juste ment. Des agents en civil envahissent la pièce et ordonnent à Taylor de coopérer. Le lieutenant Hodgeson attend dehors, appuyé contre le bureau de Layla. Il retire son écouteur. — Plutôt facile, non non ? Je retire ret ire le micro de ma ma poitrine et lui tends te nds l’équipement. — Ouais. Mais faite faitess gaffe, dis-je avec ave c un geste du pouce vers ve rs le bureau burea u de Taylor. Le sol doit être ê tre bancal ou je ne sais quoi, qu oi, Gibbs a trébuché t rébuché et s’est blessé au visage. Il lève les sourcils mais n’ajoute rien. — Je rega r egarderai rderai où je mets les le s pieds. pieds. (Il (I l se décale et remarque remarqu e la photo d’Axelle d’Axelle qu’il regarde.) re garde.) Elle Elle est e st mignonne. mignonne. — Ouais… Comme Comme sa sa mère. — Eh bien, je crois qu’on a tout fini ici. Je suis sûr que votre avocat vous informera des détails. (Il me rend le cadre.) On dirait bien que vous avez retrouvé votre vie, le Serpent. Ma vie, en effet. Mais pas mon cœur.
Chapitre 33 Layla
Je respire de nouveau. nouvea u. Une fois la confession confession de Stewart Stew art obtenue, je suis rentrée et j’ai dormi quinze heures d’affilée. Piéger mon ex comme un agent double de la police était épuisant. Mais à présent il est enfermé et va payer pour ce qu’il m’a fait, pour ce qu’il a fait à Blake, et cette idée m’aide à me détendre. Il est 15 heures, et j’entre dans la cuisine pour manger un morceau. Axelle est sortie avec Cara, et je n’ai plus que le silence pour compagnon. Je suis consciente que ce retour à la vie sociale ne veut pas dire qu’elle est guérie, qu’il faudra du temps, et je ne sais même même pas si elle y parviendra. parv iendra. Elle a appris que l’homme qu’elle avait toujours considéré comme son père était un menteur et un violeur, et ce n’est pas le genre de découverte que l’on digère facilement. J’ai proposé de chercher son père biologique, de faire passer des tests sanguins, mais elle a refusé. Je ne veux pas la brusquer et je lui ai laissé la liberté nécessaire, nécessaire, le te tem mps de de gérer gé rer ces révélations révélat ions.. Peut-être que dans quelques quelqu es années, même si elle jure qu’elle ne veut pas savoir, elle changera d’avis. Personnellement, je commence seulement à prendre conscience de la manière dont elle a été conçue. La colère, la trahison, la confusion se disputent la maîtrise de mes sentiments. Mais la honte les submerge tous. Je regrette de ne pas avoir vu clair dans les intentions de Stewart avant de lui offrir ma vie, j’ai honte de ne pas avoir protégé Axelle des conséquences de mes déplorables décisions. Je crois qu’il nous faudra des années de thérapie, mais ce n’est pas décourageant. C’est même réconfortant. Cela veut dire que dans notre avenir il n’y aura plus de Stewart, seulement seulement nous. nous.
Seulement nous . Je prends une profonde profonde inspiration pour pour repousser la tristesse dévorante qui ne m’a plus quittée. Blake me manque. Je m’inquiète de ce qu’il devient. Il a perdu sa réputation, sa sa carrière, tout ce qu’il a construit construit et e t pour lequel leque l il s’est s’est battu. Tout ça à cause cause de moi. Je fouille les placards et repense à cette nuit dans sa salle de musique. Ce regard déprimé qu’il avait en m’expliquant pourquoi il avait dû cacher son don. Il y avait ava it été contraint pour se protéger. protége r. Même une fois adulte, adulte , il dissimulait dissimulait sa musique à ses amis, parce qu’il craignait qu’à tout moment quelque chose ne surgisse pour lui voler encore ce jardin secret.
Et je suis arrivée, et c’est exactement ce que j’ai fait. Je lui ai volé ce qu’il aimait le plus dans sa vie. Sa carrière de combattant. Je n’ai plus faim et je referme les placards. J’ai la tête têt e lourde et j’envisage de retourner me coucher pour les jours prochains. Je m’assois à la table de cuisine et me masse masse les le s tempes. — Il va me falloir un nouveau nouvea u boulot. Je vais certainement certaine ment être êtr e renvoyée renvoyé e quand qua nd la l a maison maison mère de l’UFL apprendra mon implication dans l’arrestation de Gibbs. Je ne peux pas me permettre de rester plus d’une semaine sans ressources, et ce serait déjà beaucoup. Mais, heureusement, Vegas propose beaucoup d’occasions de travailler. Une recherche I nternet nterne t devrait devr ait m’occuper m’occuper l’esprit pour la semaine… « Toc, Toc, toc. » Je regarde rega rde la porte. Qui peut bien passer passer ? J’ai enfin chargé mon mon téléphon télé phone, e, mais je n’ai pas regardé mes appels manqués depuis que je me suis réveillée. — Qui est-ce ? Je ne me lève pas. Si c’est un démarcheur, démarcheur, pas la peine peine de me fatiguer. fatigue r. — Ouvre la porte, porte , ma ma morue ! lance la voix reconnaissable reconnaissable entre entr e mille d’E d’Eve, qui qu i passee par la fenêtre pass fenêtr e de la cuisine. Tu Tu peux fuir mais pas te cacher ! — Tu vas lui faire peur, la sermonne sermonne Raven en sifflant, sifflant, ce qui me fait sourire. Layla, c’est nous ! On voulait juste prendre des nouvelles, voir si tu allais bien. — Ne mens pas, pas, Rave Rave,, reprend Eve Eve qui q ui se révèle rév èle incapable i ncapable de de chuchoter. On est venues te sortir de ton trou. Laissenous entrer. Tous ces cintres me niquent les doigts. — Eve Eve,, ne sois sois pas si si insistante insistante,, s’énerv s’énervee Raven. Rave n. Je me couvre couvr e la bouche, mais je ris à gorge déployée. Ces deux-là ne partiront pas, et, si j’ai bien cerné Eve, elle en viendra même à des mesures extrêmes si je
n’obéis pas. — T’as encore rien vu. Si elle n’ouvre pas dans les trois prochaines prochaines secondes, secondes, je vais exploser cette… Je me lève en e n hâte et j’ouvre j’ouv re la porte. — Non, arrête arrê te ! Je suis là et…
Oumf ! Raven se jette je tte dans mes mes bras si passionn passionnément ément que qu e je manque manqu e de basculer. — Oh, Layla, La yla, pourquoi ne répondais-tu pas au a u télépho télé phone ne ? (Elle (Elle s’écarte et me prend par les épaules pour m’étudier des pieds à la tête.) Tu vas bien ? Tu as l’air un peu fatiguée fatigué e mais co correcte. rrecte.
Eve referme la porte d’un coup de pied et passe dans le couloir, les bras suffisamm suffis amment ent chargés de vête v êtements ments pour pour remplir r emplir un dressing. — Je vais bien. Désolée, Dé solée, pour le téléphon télé phone. e. Il I l éétait tait à plat, plat , et je viens seulement seu lement de recharger recharger la batterie. batterie . Elle continue à m’obs m’observ erver er de ses incroyables yeux bleu-vert. bleu-v ert. — Je crois que tu as besoin de sortir. sortir. Elle me prend pre nd la main et m’entra m’entraîne îne dans ma chambre, chambre, où Eve a disposé disposé des tas t as de vêtements encore sur leurs cintres, sur mon lit défait. — Non, je ne suis pas pas d’humeur d’humeur à sortir. Je m’adoss m’adossee à ma commo commode de en regardant rega rdant les robes et ensembles épatants épata nts qu’elles ont apportés. Je croise les bras, en espérant qu’elles l’interprètent comme un signe de résistance. En vérité, j’ai surtout envie de me jeter sur ces fringues du tonnerre pour fouiller comme une fiancée pendant les soldes d’une boutique de mariées… — Nan, nan… J’me J’me suis pas fait une tendinite à porter toutes tout es ces merdes ici pour que tu te défiles comme ça. (Eve se masse l’épaule en grimaçant.) Alors file te doucher qu’on te choisisse une tenue. Raven s’assoit au bord du du lit ave a vecc un regard regar d suppliant. suppliant. — Allez, Allez , Layla ! Ça te fera du bien. Une soirée entre filles, à boire boire des coups coups et à rigoler de rien… Qu’est-ce que t’en dis ? C’est vrai que c’est c’est tentant. Un verre v erre ou deux ne me feraient pas de de mal. Après ma longue sieste, je n’ai plus sommeil. sommeil. Je hausse les épaules. épaule s. — Ouais, ça ça pourrait être ê tre sympa. — Elle est partante ! s’exclame s’exclame Eve en me tournant en direction de la douche.
Va te laver la ver et e t on te trouvera trouve ra un truc à mettre. Y a du choix choix ; ça, tu ne peux pas le nier. — Merci, les filles. J’abandonne Eve à la porte de la salle de bains. Je la pousse J’abandonne pousse pour plus d’intimité, mais sans la fermer vraiment pour pouvoir encore discuter. Je tourne le robinet d’eau chaude et me déshabille. — Où est-ce qu’on va ? J’ai entendu ente ndu parler d’un bar à vin sympa, sympa, le Cosmopolitan . — Oh… heu… on pensait pensait opter pour un truc plus déte détendu, ndu, répond répond Rave Raven. n. Détendu, ça me me vva. a.
— Crache le morceau, morceau, balance Eve Eve ju juste ste assez fort pour que j’entende. j’ente nde. Là, ça me va un peu moins… moins… Je m’entour m’entouree d’une servie ser viette tte et je reviens rev iens dans la pièce. Elles sont tout près et et discutent en chuchotant fébrilement. — Cracher quel que l morceau morceau ? dis-je en inclinant inclinant une hanche d’un air de de défi. — Hein ? Raven joue jou e les le s innocente innocentes, s, mais mais ça ne prend pas. — J’ai élevé éle vé une ado, a do, je suis devenue deve nue un u n détecteur détecte ur de mensonge sur pattes. patte s. (Je leur adres a dresse se des regards noirs à l’une et à l’autre.) Où avez-vous avez -vous prévu prévu d’aller d’aller ? Raven s’éclaircit la gorge. — C’est une surprise. — Je déteste les le s surprises. surprises. Eve s’avance en souriant. — On va au Blackout . Il y a un tournoi musical entre groupes. — Non, pas question. Je n’irai n’irai pas. Je ne p peux eux pas. Je tourne les le s talons vers ver s la salle salle de bains pour pour remett remettre re mes vêtements. vête ments. Elles me suivent. suive nt. — Layla ! — Je ne suis pas p prêt rête. e. (Je secoue la tête.) têt e.) Je ne peux pas. — Il I l ne sera pas là. Jonah a vérifié. vé rifié. Son frère est arrivé arriv é en ville hier soir, et ils vont aller jouer au casino, me rassure Raven. — Comment Comment être sûre qu’ils q u’ils ne viendront v iendront pas faire un tour tou r ? Je vais v ais être êt re sur le qui-vive toute la soirée à me demander s’il ne risque pas de passer la porte.
Je resserre ma serviette servie tte pour l’empêcher l’empêcher de glisser. glisser. — Il ne débarquera débarqu era pas comme comme ça, ça, répond Raven d’un air triste. — Tu n’en n’en sais rien. Elle échange un regard avec Eve. — Si, je le sais. I l s’est retiré ret iré quelque que lque temps. Pas juste des combats combats mais de tout. Il I l a dit à Jonah qu’il avait besoin d’être d’être seul quelque q uelquess semaines. semaines. — Oh ! Évidemment… Il pleure la perte de sa carrière et de sa réputation. Même le plus loyal de ses fans a maintenant des raisons de douter de lui. Les athlètes ne se remettent jamais vraiment d’un scandale lié aux stéroïdes.
Tout est ma faute . Si je ne l’avais jamais croisé, si j’étais restée à Seattle… Je fermee les yeux ferm yeu x et refoule re foule cette pensée douloureuse. douloureuse. Brusquement, l’idée de me soûler me semble irrésistible. La brûlure de l’alcool devrait calmer la douleur dans ma poitrine. Je vais laisser Raven et Eve m’habiller comme elles le décident et me traîner où il leur plaira. Du moment qu’une bouteille m’aide m’aide à oublier, ne serait-ce que pour pour une nuit… Je regarde rega rde tour à tour leurs le urs regards regar ds inquiets. inquie ts. — C’est bon, bon, donnez-moi donnez-moi un quart d’heure. d’heure . Ma voix fait écho à mon état d’esprit. d’esprit. Distante, Distante , comme comme robotisée. Elles hochent la tête et me laissent reprendre ma douche. La honte s’insinue en moi avec la soif de vengeance, et cette vague fait couler mes larmes amères. Les sillons brûlants se dissolvent dans le jet chaud comme s’ils n’avaient jamais existé. Si seulement cette méthode pouvait me permettre de faire disparaître mon passéé en pass e n fumée…
— Layla, Layla , tu devrais devra is y aller alle r plus doucement doucement ! me crie Raven par-dessus la musique puissante. J’ava le un autre J’avale aut re shot baptisé « Boule de feu », dont Mac m’ m’a a révélé rév élé qu’il s’agissait de whisky à la cannelle. Quoi qu’il en soit, c’est rudement bon, et la chaleur intense me descend dans l’estomac. l’estomac. — T’inquiè T’inquiète. te. hoche la t ête au tête r ythme de la guitar gu itaree du groupe grou pe métal Zom Z ombie bie Diet, qui q ui joue sa Je dernière chanson. chanso n. rythme Nous avons déjà entendu trois groupes, et ils sont de mieux en mieux. Cela dit, mon sens critique est peut-être influencé par la multiplication des Boules de feu…
La musique s’étend, et la foule éclate en applaudissements tonitruants. Je glisse les doigts dans la bouche pour siffler, mais je ne fais que projeter un nuage de bave parfumée à la cannelle. Je glousse de ma maladresse et remarque du coin de l’œil que Raven dit quelque chose à Eve. Pas besoin d’être sobre pour deviner de quoi elles parlent. Ouais, je suis bourrée.
Nan, j’en ai rien à foutre. Et, ouais, c’est parce que j’ai un putain de cœur brisé. Je n’ai pas la force de prendre ma défense, et je reste dans mon mon petit monde monde d’apitoiement et de picole. You hou …
Le Blackout est est bondé. Même si Blake se pointait, j’aurais du mal à le repérer dans une foule pareille. Je le vois pourtant partout où je regarde. Son souvenir est partout dans le club. De la table où nous avons parlé de Metallica à ce mur contre lequel il a embrassé une fille si passionnément que je l’ai ressenti à l’autre bout du bar. Ma poitrine se serre. Mmm, Mmm, pas encore assez ivre iv re ! — Mac, Mac, un autre autre,, s’il s’il te plaît. Heu… non, deux, plutôt. Je dresse deux doigts doigts et de l’autre main désigne m mon on shot shot vide. Eve me colle dans la main un grand verre rempli d’un liquide transparent et de glaçons. — Tiens, Tiens, bois bois ça. ça. Je le lève lèv e sous mon nez et renifle. r enifle. — C’est quoi ? — De l’eau. Bois.
Pouah ! Je grimace et le lui redonne, en répandant quelques éclaboussures. Oups . — Non merci. — Tu vas gerber ou tomber tomber dans les pommes, pommes, ou les deux. Bois ça. Eve a un ton de parent autoritaire. Ça ne me plaît pas. Je me tourne vers ve rs elle, elle , chancelant sur mes talons hauts léopard qui font des merveilles sur l’allure de mes jambes et de mon derrière, mais ne valent rien pour mon équilibre. — Arrêt A rrêtee de me dire ce que je dois faire. (Je plonge un u n doigt dans ma poitrine.) J’suis une grande gra nde fille. Je tape ta pe du pied. pied. — Eve Eve s’en fait pour toi, c’est c’est tout, comme comme moi, moi, explique Raven. Rave n.
Je leur leu r jette jett e un regard rega rd assassin. assassin. — J’ai pas pas besoin besoin de de votre inquiétude. inquié tude. Je peux m’occ m’occuper uper de mo… mo… Ma cheville se tord, et Eve me rattrape. — Je vois, je vois. Viens te poser là, « grande fille ». Elle m’aide à m’installer m’installer sur un tabouret. ta bouret. Merde, j’ai dû picoler Merde, picoler plus que je ne le pensais ! J’attrape J’attrape le verre ve rre d’eau et e t avale av ale quelques gorgées, mais j’envoie un regard terrible à Eve pour ne pas non plus admettre qu’elle a gagné. Je fais ce que je veux, quand je le veux. Et c’est pas parcee que parc qu e quelqu’un q uelqu’un me dit qu’il faut ou que… q ue… Argh… On s’en fich fiche. e.
— Arrête Arrêt e de sourire. T’as T’as pas gagné, gagné , dis-je dis-je en avalant ava lant les dernières dernière s gouttes. — Je sais, la dure, dit-elle sans perdre so son n air réjoui. Je prends un autre aut re shot shot pour prouver que c’est moi qui décide, mais je me demande si elle n’a pas raison. Si je n’arrête pas, je vais passer la nuit la tête dans la cuvette jusqu’à m’endormir sur le carrelage… — Frappe des mains, Las Vegas ! lance la nce une voix dans les enceintes enceinte s pour attirer att irer l’attention des spectateurs. Et accueille le groupe Ataxia ! Les cris cris enthousiastes enthousiastes se se mêlent à une seule guitare gu itare électrique. Nous avons av ons des places parfaites, suffisamment suffisamment proches de la scène mais un peu sur le côté, pour ne pas être prises dans le pogo de la foule dans la fosse. Le son de la guitare électrique continue dans le noir, et chaque note résonne de plus en plus fort dans la pièce. L’énergie des spectateurs est contagieuse, et nous nous mettons à hurler hurle r comme comme les dernières dernière s des groupies. — Bienvenue Bienve nue au tournoi ! lance la voix rauque rau que et profonde profonde de Rex dans les haut-parleurs. Le groupe grou pe est toujours tou jours invisible, mais mais l’annonce l’annonce vient v ient de la scène. scène. — Merci de venir soutenir votre v otre scène musicale musicale locale ! Le guitariste continue son air complexe et mélodique. J’ai la chair de poule et le cœur qui bat. — On a un petit cadeau spécial pour vous, ce soir. (La foule s’enflamme.) s’enflamme.) Content de voir que vous êtes chauds ! (Rex glousse, et la foule fait encore plus de bruit.) Avant de jouer nos chansons, un invité spécial a quelque chose à dire. Eve et Raven me regardent, aussi perplexes que moi. Un « invité spécial » ? Le solo de guitare entonne l’introduction d’une chanson que j’ai écoutée un million de fois et que je connais par cœur. Je me mets à sourire de toutes mes dents et bondis bondis sur mon mon tabouret. taboure t.
— Oh, mon mon Dieu ! Bon Jovi Jovi ! J’adore cette chanson ! Je suis tout excitée et j’ai hâte de chanter avec ave c le groupe. Je lève les bras et hurle en libérant mon côté fan hystérique. Les lumières de les la scène ne que sontj’ai pasrépétées encore tant allumées quand Rex une commence chanter. Je lance paroles de fois, comme choristeà plutôt acceptable à… Une petite minute… Ce n’est pas la voix de Rex. Les haut-parleurs renvoient une voix rocailleuse qui apaise mon âme et enflamme mon sang. Après les sept premiers mots, les lumières éclatent, aveuglantes.
Mes yeux mettent une seconde à s’adapter et… Putain de merde ! Blake se tient en avant-s ava nt-scène. cène. Une vague de vertige me saisit, saisit, et je me retiens à la table. Je cligne des yeux pour dissiper cette hallucination, sans doute due à l’alcool, mais mes battements de paupières n’y changent rien. C’est bien lui. Il tient sa guitare bas sur les hanches, maintenue par une lanière passée à l’épaule, et ses doigts dansent sur les cordes. Et cette voix, de terre et de soie, coule dans le micro micro et me transperce t ransperce le cœur. n’a jamais été aussi parfaite. I’ll Be There fo forr You n’a Mon cœur me remonte dans la gorge, et j’essaie de ravaler la boule d’émotion qui m’étouffe déjà. Blake enchaîne les paroles comme un dieu du rock dans toute sa gloire, et les applaudissements explosent. Il maîtrise son instrument avec toute la grâce d’un musicien rompu au classique, mais avec le magnétisme sensuel d’un pro du heavy metal. Ma poitrine se gonfle de fierté, et mon cœur bat un peu moins fébrilement. Il l’a fait. Il est devant tous ces gens,son et s’est affirmé enLa public. Il a enterré sonmonté passésur en scène, révélant son talent. C’était dernier secret. tristesse s’invite au sein de ma fierté, mais je l’envoie se faire voir, puis je me perds dans la musique.
La musique s’enroule au-dessus de nos têtes, et Rex accompagne le chant, choriste parfait à côté de Blake. Je récite les paroles en silence tandis que la foule les scande à haute voix. Et soudain, comme si je l’avais appelé par la pensée, son regard rega rd croise croise le mien, malgré malgré la foule. foule . Ma main se pose pose d’instinct d’instinct sur ma gorge. Ne l eure pa pas, s, ne pleure pas . Il change les légèrement posture me regarder en face. Ses écrits yeux transpercent miens, et de il chante deuxpour vers simples, une dizaine de mots il y a plus de vingt ans et qui parlent directement à mon cœur. Et voilà, aussi simplement que cela, je sais. J’en suis plus certaine que s’il était descendu de scène pour me le dire. C’est pour moi. Il est venu chanter sur scène,
révéler rév éler son secret secret,, pour pour moi. Mes larmes coulent abondamment, brûlantes. Je me soulève de mon tabouret. Il me regarde toujours, comme s’il n’y avait que nous au monde. Des picotements me courent sur la peau, et pour la première fois j’aimerais que cette chanson adorée prenne fin. Les jambes me démangent de courir vers lui, mes bras se crispent de l’envie de l’enlacer. Enfin, la mélodie ralentit. Je bondis de ma place et fends la foule. Malgré mes talons, je suis encore trop petite pour dépasser les têtes qui m’entourent et distinguer la scène, mais je continue. La chanson prend fin, et la foule lance des acclamations. Et s’il retourna retournait it een n coulisses coulisses avant ava nt que qu e j’aie le temp te mpss de le voir ? Je joue des mains et des coudes pour écarter écarte r les gens. Plus je me rapproche, rapproche,
plus la foule devient houleuse. Les adeptes de pogo agitent les bras et se rentrent les uns dans les autres. Un mec me frappe de côté et m’envoie voler contre un autre. Je tangue, et la combinaison de nervosité et d’alcool me déséquilibre. — Eh, si un autre aut re d’entre vous touche ma nana, il aura affaire à moi, moi, gronde Blake dans le micro. La foule s’écarte d’un pas pas et m’ouvre un chemin. Sa nana … Je reprends mon mon équilibre éq uilibre et me dirige vers ver s la scène. scène. I l est là. Un tee-shirt tee -shirt Black Sabbath s’étire sur sa large poitrine, son jean noir est à tomber, et sa guitare pend à son côté. Je serre les poings pour réprimer l’envie de lui caresser le torse et les cheveux. Il bondit de scène et s’avance de deux pas vers moi, puis il s’arrête. Je n’arrive plus à faire faire un u n pas. pas. Sa présence présence immobilis immobilisee mes jambes. — La Souris ? Je ravale rav ale un souffle et fais rouler ma lèvre lèv re tremb tre mblotante lotante entre mes dents. Je n’aurais jamais cru qu’il m’appellerait de nouveau ainsi. Il tend la main vers moi. — Viens. Je recule. recule . I l fronce fronce les sourcils, sourcils, interrogateu interroga teur. r. I l fait encore un pas, mais pas davantage. Il regarde la salle, puis moi, comme s’il avait peur que je ne m’enfuie. Il a raison. raison. Je me penche pour retirer retir er une u ne chaussure à talon et e t la laisser la isser tomber tomber sur le sol. I l incline incline la tête, les lèvres serrées. Je lâch lâ chee la second secondee chaussure, chaussure, et ses épaules s’affaissent. s’aff aissent. Perdu. Per du. Alors…
Je cours. Poussée par toute mon inquiétude, mon angoisse, des jours de déprime, je m’affale m’ affale contre sa poitrine solide. Il m’absorb m’absorbee aussitôt, a ussitôt, m’englout m’engloutis is entre ses bras puissants noués autour de ma taille, et il me soulève du sol. Il enfouit le visage dans mon mon cou, et je m’accroc m’accroche he à lui de toutes tout es mes forces. — Oh, merde, la Souris, Souris, tu m’as m’as manqué manqué ! La foule siffle et crie. Un sanglot m’échappe, m’échappe, et il me serre plus fort. — Non, ma belle belle,, ne pleur pleuree pas. — J’ai cru… cru… t’avoir… t’av oir… perdu. perdu. — Jamais.
Il me repose, mais je ne le lâche pas. Il me caresse doucement le dos pour m’encourager à défaire mon étreinte. — Tout Tout va bien, bie n, je suis suis là. Je m’écarte m’écarte juste assez pour contempler contempler son visage. visage . Ses yeux yeu x brillent, et il se racle la gorge. — La Souris…, je t’aime. Je n’ai jamais aimé aimé de toute tout e ma vie. Puis tu es e s arrivée, arrivé e, et… Ma musique, mes combats…, tout ça n’était rien comparé à toi. Ma vie n’a aucun sens sans toi. Je bondis, bondis, et il m’enveloppe de de nouveau nouve au de ses bras. bras. — Ne m’abandonn m’abandonnee jamais, Blake. Je t’en prie, prie, ne m’abandonne m’abandonne jamais. jamais. — Promis Promis.. — Je t’aime, Blake. Tout son corps corps se se détend déte nd sous ce murmure. murmure. — J’ai du mal à croire que tu es vraiment vra iment là, comme comme ça… J’ai eu peur de ne plus jamais te tenir contre moi. moi. Ataxia commence son spectacle, et notre espace dans la foule se réduit à mesure que qu e les le s corps corps des des fans s’agite s’agitent. nt. Ils deviennent frénétiques quand les premières mesures d’une chanson résonnent dans les haut-parleurs. Ils nous poussent, et Blake me repose. Il me prend par la main et me guide en me protégeant de son corps massif, fendant la foule jusqu’au côté de la scène. scène. Je regarde rega rde derrière derr ière moi moi et e t vois Eve Eve et Raven sourire. Elles ont été é té rejointes rejointe s par Jonah, Mason Mason et Caleb. Eve Eve m’adresse un pouce pouce levé et un u n sourire sourire entendu. e ntendu. Elles m’ont piégée ! Mais j’adore l’idée qu’elles aient joué un rôle dans cette histoire.
Chapitre 34 Blake
Je n’arrive pas à croire que q ue ça a marché. J’avais peur qu’elle qu’e lle ne s’enfuie en me voyant. J’avais au moins espéré un sourire poli, peut-être une occasion de parler. Mais elle m’a offert tellement plus… Elle s’est offerte à moi. Je souris et serre sa petite main dans la mienne. Nous traversons trav ersons la foule du club jusqu’au côté de la scène. Un videur surveille l’entrée des coulisses. Avant d’aller plus loin, il faut qu’on parle, et c’est le coin le plus proche et tranquille qui me vienne vienne en tête. tête . — Salut, la Brique. Briqu e. Je serre la main de l’hom l’homme me taillé comme comme un bloc bloc de béton. — Salut, Blake. Quoi de neuf ? — Il me faut un coin tranquille tranq uille.. Juste pour quelques quelq ues minutes. — T’es pas dans un hôtel, mec. (I (Ill regarde rega rde Layla puis moi.) moi.) Ah, c’est elle, elle , la fameuse ? (Il l’observe, de ses cheveux blonds éclatants à ses pieds nus.) Bon, d’accord, vous aurez une chambre, mais un canon pareil mérite plus que quelqu es minutes. quelques minutes. Layla se serre contre moi, les joues rosées sous le regard insistant de la Brique. Je la glisse derrière moi pour pour la préserver préserv er du regard rega rd vicieux du videur. — Garde tes yeux dans ta poche, poche, mec. mec.
Il rit et s’écarte pour nous laisser passer. — Si t’as besoin d’un coup de main, main, le Serpent, t’as qu’à m’appeler. m’appeler. — Va chier chier ! Je lui adresse un doigt tout en m’éloignant. m’éloignant. — Passe Passe tes quelque que lquess minute minutess avec ave c lui, lu i, bébé. Ensuite, reviens rev iens me voir, j’aurai des heures à te consacrer. Nous sommes sommes déjà déjà à la moitié moitié du couloir, et il continue ses vannes de merde. — C’est bon, bon, tête têt e de nœud ! Layla rit encore quand je l’entraîne dans une pièce. Elle sent le tabac froid et
l’alcool. J’allume la lumière et je découvre un canapé marron élimé, un miroir en pied et des murs peints en noir. Ce n’est pas l’idéal l’idéal,, mais mais ça fera l’affaire. — Waouh, je ne suis suis jamais allé dans les coulisses coulisses d’une salle salle de concert concertss ! Elle se dirige vers le canapé. — Heu… à ta place je ne m’assiérais m’assiérais pas. On doit trouver trouv er un paquet paque t d’échantillons d’ADN d’ADN sur ce truc. Elle grimace gri mace et pose les mains sur son ventre. ventre . — C’est dégu dégueu. eu. (Elle (Elle esquisse esqu isse un sourire sourire.) .) Merci Merci de m’avoir m’avoir prévenue. préve nue. Tout paraissait naturel natu rel il y a quelque que lquess minute minutess dans le bar bondé, bondé, mais maintenant que je suis seul face à elle je ne sais plus par où commencer. Nous restons face à face, et l’air devient électrique. éle ctrique. Elle est fabuleuse. Son petit corps est souligné par une robe noire moulante, suffisamment échancrée pour révéler le sillon entre ses seins parfaits. Le tissu est près du corps jusqu’à la taille puis s’évase sur les hanches, coupé bien au-dessus des genoux. Elle passe d’un pied sur l’autre, et je me rappelle qu’elle n’a plus de chaussures. Ses ongles ongles peints en rose s’enroulent contre le sol de de béton sale. — Tes pieds… Tu as froid froid ? Nos regards se croisent, et elle sourit. — Ça va. — Tu veux mes chaussettes ? — Non, vraiment, vra iment, ça ça va. — Tu es magnifique. Elle tire sur l’ourlet de sa robe. — Merci, mais je n’ai aucun mérite. C’est la robe d’Eve. d’Eve. Elle m’a m’a prise en
embuscade avec Raven, chez moi, mais… (Elle incline la tête et regarde le mur en face d’elle.) d’elle.) Quelque chos chosee me dit que tu le savais déjà. Je hausse hausse une épaule et e t regarde par terre. Merde, elle est fâchée ? Je — Ouais. Je leur ai demandé de de te faire fair e venir. ve nir. Je lève lèv e les yeux yeu x pour juger juge r de sa réaction. réa ction. Elle passe passe les dents sur sa lèvre lèv re maquilléee en maquillé e n rose. Alors, fâchée ou pas ? — J’avais tellement te llement de chos choses es à te dire, dire , mais mais je suis nul pour ça, et avec ave c tout ce qui s’est passé… (Je passe la main sur ma tête.) Je n’étais pas certain que tu m’écouterais. Elle sourit, et je ravale une boule d’espoir.
— J’ai aimé ce que tu avais ava is à dire et e t j’ai j ’ai adoré a doré ta t a façon de le faire. Aucune fille ne dirait non à Bon Jovi. (Elle se rapproche un peu.) Fini la musique au fond du placard. Tu Tu as révél ré véléé ton secret. Comment Comment tu t u t’es t’e s senti, tu sais, sur sur scène ? Je hoche hoche la tête, têt e, l’esprit bloqué sur cet instant. J’avais J’ava is presque presqu e oublié que j’ai oué devant des centaines d’étrangers et une poignée d’amis. l’ai fait pour savais qu’en q u’en allant a llant là pour jouer tu comprendrais comprendrais que e — neJe plaisantais pas.toi. Je Je devais te le prouver. — Tu en fais fais ce que tu veux, v eux, mais je suis fière fière de toi. La sincérité de ses paroles me gonfle la poitrine. Mais, malgré cette fierté, je n’ai pas encore encore de réponse réponse à la questio que stion n qui me tient éveillé et me tord le ventre. v entre. — Est-ce que tu crois qu’avec qu’av ec le temps tu pourras trouver trouv er la force de me pardonner pardonn er ? Je demande l’impos l’impossible, sible, je le sais, mais je dois me me battre, batt re, s’il y a une chance de de rester près d’elle. Elle incline la tête et plisse les yeux. — Te pardonner pardonner quoi ? — Pour… Pour… Je vais va is le dire, dire, si c’est c’est ce qu’il faut. Je ne veux ve ux pas prononcer prononcer ces mots mots « pour t’avoir étranglée étr anglée ». Je ravale rav ale la bile qui m’emplit la gorge. — C’est ce ce que qu e tu veux, v eux, Layla, Layla , que je le dise ? Elle fait quelques pas vers moi. — Blake, Bla ke, tu n’as pas de raisons de tt’excuser. ’excuser. C’est moi moi qui q ui te dois des excuses. Si tu ne m’avais pas rencontrée, Stewart n’aurait pas… C’est ma faute si tu as fini en prison. — Non, c’est n’imp n’importe orte quoi. qu oi. J’ai… J’ai…
Merde, Merd e, pourquoi est-ce est-ce que qu e je n’arrive pas à le dire. — Tu étais sous sous l’influence l’influence des stéroïdes, Blake. Il I l t’a piégé. — J’aurais pu te tuer. tue r. Son souffle souffle sec résonn ré sonnee dans le silence. — Je ne le crois pas, souffle-t-elle. souffle-t-elle . Je sais que tu t u aurais aur ais arrêté arrêt é à temp te mps. s. Elle n’en sait rien. rie n. J’avais perdu la tête t ête,, saisi par par la folie de ma cris crise. e. — Layla, ce que j’ai fait est e st impardonn impardonnable. able. Et Et Axelle a tout vu, v u, putain ! Je me frotte les yeux. En En parler avec ave c elle est aussi difficile difficile que de le vivre. viv re.
— Tu nous as protég protégées. ées. Tu es venu à notre secours. Voilà ce qu’Axelle qu’Axe lle a vu. v u. Le reste,, ce ne sont que des conséquences indirectes, et eelle reste lle le comprend. comprend. — La Souris… Sour is… (Ma voix se brise sous le poids de mes mes sentiments.) Je tt’ai ’ai fait du mal. Elle finit de se rapprocher. Je la prends par la taille et l’attire contre moi, craignant dedoigts la perdre quand comprendra que je ne suis pas qu’elle me touche. Ses glissent surelle mes biceps, mes épaules, puis se digne nouent derrière ma nuque. Je baisse le front contre le sien et ferme les yeux, savourant ce contact réconfortant. — Non, c’est à toi qu’on a fait du mal. Ce qu’ils t’ont dit, ce que tu as dû ressentir… Je ne me pardonnerai jamais ja mais de de ne pas avoir compris compris plus tôt. Je cligne des paupière paupièress et rouvre les le s yeux. E Elle lle me regarde. — Mais si. Tu m’as m’as mis en garde contre mes compléments, compléments, et j’ai été trop arrogant pour t’écouter. J’aurais dû faire attention à tes conseils. — Blake, on pourrait passer passer la nuit à ce petit jeu. Mais la honte ? Elle est si épaissee qu’on épaiss q u’on ne ne peut en faire le tour. Autant nous pardon pardonner ner et aller de l’avant. — Je ne te mérite pas, ni ton pardon. pardon. — Conneries ! On était éta it destinés à vivre viv re cet instant, Blake. Nos vies vie s nous ont menés ici, maintenant, et c’est ce qui nous a forgés. Je te pardonne. Mais toi, estce que tu peux te pardonner toi-même ? — Je le voudrais. Je suis las de rester reste r prisonnier prisonnier du passé. passé. (Je frotte le nez contre le sien.) Où est-ce qu’on va aller, maintenant, la Souris ? Elle ferme fer me doucement doucement les le s yeux. — En En avant. avant . Un jour jour après l’autre. l’autr e. — Ensemb Ensemble le ?
— Toujours. Toujours. Ses lèvres s’entrouvrent. — La Souris, je peux t’embrass t’embrasser er ? — J’aimera J’aimerais is vraiment. Nos bouches se touchent lentement. Je brûle d’ajouter ma langue et mes dents à ce jeu, pour savourer pleinement la saveur de sa bouche, mais je me retiens. Mes lèvres caressent les siennes lentement. Elle laisse tomber la tête sur le côté et ouvre la bouche pour m’accueillir. Je gémis sous la douce saveur de cannelle qui excite e xcite mes sens sens et je m’adapte m’adapte à son baiser. baiser. Je passe passe la main contre contre son dos et la presse contre moi moi jusqu’à ce que sa poitrine opulente se fonde contre la mienne. Mon cœur bat à tout rompre. Je
cambre les hanches, et le frottement de mon jean crée un contraste étonnant contre la douceur de son corps. corps. Elle s’agrippe à mes biceps et se soulève sur la pointe des pieds, collant son petit corps mince et doux contre mes muscles. Oh, ouais ouais,, putain ! Je n’ai jamais rien vécu vé cu de si si bon bon et naturel. natu rel. Ce n’est pas ce que j’avais prévu, mais mon corps, mon âme même ne peuvent plus attendre. Je la fais reculer jusqu’au mur. Elle gémit contre ma bouche et passee une pass u ne jambe autour aut our de ma cuisse. Je prends ses fesses entre ent re mes mains, et mes paumes savourent savoure nt sa peau nue. J’effleure d’un doigt le contour contour de son string. — J’ai besoin besoin de de toi. Je la soulève plus haut. haut . La chaleur entre ses cuisses filtre sous l’étoffe de mon ean. Elle bouge, impatiente, et colle les hanches contre les miennes, comme une prière. Tell Telleme emen nt ssexy exy … — Je ne peux pas attendre. att endre. Elle se redresse, et je la soutiens quand elle m’entoure de ses jambes en repoussant le tissu moulant de sa robe jusqu’à sa taille. Le visage enfoui dans son cou, je promène le nez et les lèvres contre sa gorge pour goûter et respirer la peau délicate que je craignais d’avoir perdue. Mon cœur bat sous l’impatience de pénétrer en elle. Elle cambre les hanches, une fois, deux fois… Il n’y a que mon jean et une fine couche de dentelle qui me retiennent de la prendre. — La Souris, j’ai envie de toi, mais ici ?
Elle enfon e nfonce ce les talons t alons dans le bas de mon dos et gémit. — Oui, ici, ici, mainte maintenant. nant. Je recule pour croiser croiser son regard. re gard. I l est intense et sûr. Le brun profond profond brûle brû le mes yeux et e t me supplie de ne pas l’abandonner. — Je ferais tout pour toi. Elle laisse tomber la tête en arrière, m’invitant à savourer les tendres contours de son cou. cou. Si mince mince et e t fragile. fragile . Un frisson frisson de honte me traver tra verse se le corps. Je me penche et caresse doucement la peau avec mes lèvres en espérant trouver la rédemption si je sais apaiser suffisamm suffis amment ent cet endroit que qu e j’ai blessé.
— Je suis désolé. Je murmure contre contre son cou cou puis l’embrasse l’embrasse en remontant vers ses lèvres. — Assez d’excuses, d’excuses, répond-elle en me prenant la tête têt e entre les mains pour l’attirer l’attir er vers v ers elle. elle . Emb Embrasse-moi. rasse-moi. Nos bouches se heurtent, ses ongles s’enfoncent dans mes épaules, et elle m’attire contre elle. Je referme le poing sur ses cheveux, incapable de retenir ce signe sauvage de possession. Elle se cambre contre le mur en frottant son corps mince contre la bosse dans mon pantalon. Je n’ai jamais eu de mal à retenir une éjaculation, mais elle va avoir raison de moi. Je fais glisser une bretelle brete lle de sa robe, et la chaleur chale ur de ses seins nus nus envahit enva hit ma main. Pas de soutien-gorge . — Bon Dieu, ma belle belle ! Je me penche et me régale ré gale de son téton rose, profondém profondément, ent, jusqu’à jusqu ’à la sentir se tortiller entre mes bras. Elle se frotte contre moi, prenant son plaisir. Elle est si différente de la femme qui avait peur de se laisser aller il y a seulement un mois. La fierté me réchauffe la poitrine. Je déboutonne ma braguett bragu ettee et e t sors mon mon sexe pour le presser contre la chaleur humide de sa culotte. — Blake, oh… Elle a le souffle coupé coupé en me sentant senta nt contre elle. elle . — Qu’y a-t-il, la Souris ? Je fais tomber tomber l’autre l’autr e bretelle brete lle et prends le sein négligé dans ma bouche en aspirant la pointe entre mes dents. — Encore. Encore.
Elle grogne et gliss g lissee ses ongles contre contre ma peau. La chair de poule me recouvre de la tête aux pieds et enflamme mon envie d’elle. Je glisse g lisse les doigts sous sous sa culotte. culotte . Bon Dieu ! Je Je me mords la lèvre, mais je ne peux étouffer le grondement qui me monte dans la gorge. Elle est prête. Je veux ve ux m’enfouir m’enfouir en elle si profondément profondément que rien ne pourra plus jamais se dresser entre nous. Je veux me perdre en elle pour que nos erreurs disparaissent et qu’il qu ’il ne ne reste que qu e nous. — Tu es sûre ? Elle recule, les joues rouges, les lèvres entrouvertes, et elle me regarde sous ses longs cils.
— Pour Pour la première fois de de ma vie, je suis sûre sûre.. Je t’aime, Blake. Ses mots mots explosent en moi comme comme une vague v ague d’adrénaline. — Je t’aime, ma ma Souris. Je la pénètre pénèt re d’un sseul eul coup. — Oui ! Elle crie contre mes lèvres, lèv res, et ses ongles s’enfoncent s’enfoncent dans mes épaules. Je la soutiens par les fesses et j’attends j’atte nds qu’elle qu’el le trouve trouv e sa position. position. Elle se tortille contre contre mes doigts. doigts. — Du calme, calme, m ma a belle, j’ai tellement telle ment attendu, atte ndu, je veux ve ux prendre mon mon temps. temps. Elle pousse de petits petit s cris et roule des de s hanches. hanches. — Seulement cinq jours. — Qui m’ont m’ont paru paru une u ne éternité. éte rnité. Je me retire lentement le ntement puis la p pénèt énètre re encore. Je lui embrasse embrasse la clavicule. clavicule . — Blake, je t’en prie. — Chut. (J’enfonce (J’enfonce les d doigts oigts dans dans la chair chair souple de ses ses fesses.) fesses.) Tiens-toi Tiens-toi bien. Ses bras se se referment re ferment autour au tour de mes épaules. épaule s. Je comprends comprends enfin que c’est tout ce qui importe pour moi, d’être ainsi enveloppé par ma nana. La musique, le combat…, rien ne vaut ce délice. Je la soulève soulè ve contre le mur, et elle suit mes coups coups de de reins. re ins. Sans peu peur, r, assurée, elle est absolument parfaite. Je passe la main contre contre la courbe douce de sa hanche jusqu’à jusqu ’à ses seins. Je fais rouler son téton entre le pouce et l’index. — Blake, oui…
Je n’imaginais n’imaginais pas que q ue faire l’amour puisse ressembler ressembler à ça. Inutile I nutile d’être lent et sensuel, dans un lit éclairé de bougies. Faire l’amour ne dépend pas du lieu et de la manière, mais des sentiments. Même dans les coulisses douteuses d’un club, contre contre un u n mur, c’est c’est encore e ncore faire l’amour. Je devenus sens l’orgasme l’orgasm e monter monsaccadé. ter.. Les gémissements gémiss ements doux quipour glissaient lèvres lèv res sont un souffle Je change de posture trouverdeunses meilleur angle. Ses mains me me lâchent et e t se posent contre le mur, au-dessus de sa têt tête. e. Mes hanches la calent contre le mur, et son dos se tend. Je regarde, fasciné, nos corps corps qui bougent bouge nt eensem nsemble, ble, en rythme. ry thme. Ses seins sont rosés après le passage passage de ma bouche et dansent sous mes yeux à chaque coup de reins. Ma tête explose sous ce déluge de stimulation. Le spectacle de son corps, sa façon de s’agripper à moi avidement… Des visions de notre avenir me viennent, où nous faisons
l’amour tous les soirs et où je m’endors, m’endors, enveloppé de son corps corps nu. Mon ventre se contracte, et des éclairs d’euphorie affluent vers ma queue. Par instinct, je prends sa lèvre inférieure entre les dents et mordille. Et, au même instant, nos corps s’enflamment. La chaleur explose en moi, dans tous mes membres. Je gronde, sa lèvre dans ma bouche, et je sens son cri de plaisir dans ma gorge. Ses jambes tressaillent autour de mes hanches, se resserrent étroitement, puis tout son corps se détend. Je lui suce les lèvres lèvre s en espéra espérant nt ne pas lui avoir av oir fait mal mal avec ave c mes mes dents. — Bordel, la Souris, ça ça m’a m’a résonné jusque dans la poitrine. poitrine. Nos corps palpitent à cette union et se remettent lentement de nos orgasmes simultanés. Haletant, je respire profondément le parfum de ses cheveux et de sa peau couvert co uvertee de sueur. — Putain, ce ce qu’on qu ’on est bons tous les deu deux x! Elle rit, r it, mais sans conviction conviction car elle e lle n’a pas encore repris re pris son son souffle. — Merde, je voudrais te reposer mais mais je ne peux plus bouger ! Elle resserre r esserre ses membres membres autour aut our de moi. — Non, ne me repose repose pas, j’aime comm commee je suis. Je hoche hoche la tête têt e et me penche pour l’emprisonner l’emprisonner entre le mur et moi. moi. Mieux soutenue, elle se détend contre moi. Je murmure près de son épaule. — Je vais te ramener à la maison. — Laquelle Laque lle ? Je recule et e t la regarde rega rde dans les yeux. — La nôtre.
Elle écarquille é carquille les yeux yeu x et lève lè ve les sourcils. sourcils. Elle Elle pose la main contre contre ma poitrine. poitrine. — Blake, je… — Je parle de vivre viv re ensemble. ensemble. Je sais que c’est précipité, et que tu es en procédure proc édure de divorce, mais… Elle déroule les jambes. Je m’écarte, et la chaleur de son corps me manque déjà. Je la serre contre moi et lui laisse le temps de retrouver son équilibre. — Je ne sais pas quoi dire… dire… Enfin, Enfin, tu es sûr d’être prêt ? Je hausse les épaules épaule s et souris. souris. — Je n’ai jamais été aussi prêt. Après avoir vécu vé cu ces cinq derniers jours sans Axelle et toi, je ne peux plus le supporter un jour de plus. Je t’en prie, ne me
prive pas de mes nanas. Elle cligne des yeux. ye ux. — Cette Cett e nuit où tu as a s dit dit que qu e tu voulais voula is d’Axelle, d’Axelle, qu’elle qu ’elle était é tait à toi…, tu voulais v oulais dire… — Exactement. Exactement. Je sais que qu e je ne suis pas son père biologique, mais n’est-il pas possible, en un sens, que j’aie tout de même été destiné à l’être ? Elle baisse les yeux. yeu x. Je ne lui en e n veux veu x pas de de ne pas me croire. — Écoute, je sais que q ue mes promesses promesses ne valent vale nt plus grand-c gra nd-chose, hose, mais je ferai tout pour mériter ton… Elle lève lè ve les yeux yeu x pour les plonger dans les miens. miens. — Tes promesses promesses valent tout tou t pour moi. moi. Je prends son son m menton enton entre mes doigts et lui lève lèv e la tête, tê te, découvrant découvra nt les larmes qui font briller ses yeux. — Je veux veu x saisir ma chance chance de te rendre heureuse. heure use. D’assure D’assurerr ta sécurité. sécurité . Je peux être l’homme qu’il te faut. Laisse-moi une chance de le prouver. Elle ravale un souffle tremblant. — À une condition, condition, précise-t-e précise-t-elle lle avec av ec l’ombre l’ombre d’un d’un sourire. Tu me me permets de te promett prom ettre re la même même chose. — Pas sûr que j’aie besoin qu’on me protège, dis-je dis-je en lui embrassant embrassant le bout du nez. — Je sais queJe çame a l’air maisbattue tout leseule, monde monde a besoin surmon qui compter, Blake. suisidiot, toujours et toi aussi. d’un Tu asallié gagné cœur et tout le reste. Mes yeux brûlent sous le pouvoir de ces mots. Je les ferme étroitement en repoussant la vague d’émotion qui m’empêche de respirer. Je cligne des yeux
pour la chasser. J’ai gagné son cœur…, et personne n’a jamais possédé le mien comme com me elle. elle . Je sors de ma poche poche le petit paquet paque t cadeau que je trimballe depuis la SaintValentin. Je défais maladroitement le nœud et j’en sors la chaînette. — Donne-moi Donne-moi ta main. main. Elle entrouvre les lèvres et sourit. sourit. — Est-ce… Est-ce… — C’est ton cadeau cadeau de Saint-Valenti Saint -Valentin. n. Je n’ai n’ai pas eu l’occasion l’occasion de te l’offrir. l’offrir. J’attache J’atta che le bracelet, où pend un petit cœur, à son son poignet poignet délicat.
— Mon cœur t’appartient, t ’appartient, la Souris. Il I l t’app t ’appart artenait enait déjà bien avant av ant que je sois capable de l’admettre. Elle fait tourner doucement son poignet et admire l’argent qui brille contre sa peau, puis elle effleure le cœur. — C’est ravissant, Blake. Je l’adore. l’adore. Elle me regarde dans les yeux et m’entoure la taille de ses bras. — Je t’aime. Je l’embrasse l’embrasse sur la têt tête. e. — Moi Moi aussi je t’aime, bébé. — Rentrons à la maison maison.. — Oui, mais… heu… Attends-m Att ends-moi oi ici pendant que je vais chercher tes chaussures. Je sais que tu as a s les pieds froids froids.. Elle secoue la tête et se cale contre ma poitrine. — Pas besoin. Maintenant, Maintenant , j’ai j’ai bien chaud. chaud.
Épilogue Trois mois plus tar tard… d…
Layla
Dix-sept ans. Mon bébé a dix-sept dix-sept ans. Le soleil s’est couché derrière les montagnes de Vegas, et Ataxia s’accorde sur la scène extérieure extérie ure impro improvisée. visée. C’est Blake qui a suggéré de lui organiser une fête rock’n roll près de la piscine. Il a insisté pour que je m’assoie et profite au lieu de m’occuper d’un troupeau d’ados et de combattants professionnels affamés, et il a engagé des traiteurs. Il a mêmee déposé un mot chez tous mêm t ous ses voisins pour les informer informer qu’ils q u’ils étaient éta ient invités. inv ités. « Rien n’est trop beau pour mes nanas. » Axelle et moi sommes habituées à cette phrase. Depuis notre emménagement, nous sommes pourries gâtées ! Cette fête ne fait pas exception. — Alors, tu sais ce que c’est ? demande demande Eve Eve en e n se se penchant sur la table. Blake voulait un cadeau mémorable pour Axelle, mais je lui ai dit que la fête suffisait. Il a refusé. — Oui, il va lui lu i chante chanterr une chanson. chanson. Je bois une gorgée gorgé e d’eau pétillante pétilla nte en espérant calmer mon estomac noué. — Oh, c’est trop mignon mignon ! comm commente ente Raven, Rav en, les yeux scintillants. scintillants.
Jonah l’attire contre lui avec av ec un sourire sourire complice. complice. — I l n’a pas intérêt intérê t à abandonner abandonner les combats combats pour la musique. I l a eu un dérapage, mais son match retour contre Wade approche et il doit rester concentré. Il regarde re garde la scène. scène. — I l n’abandonnera n’abandonnera jamais le combat. combat. I l ne parle que de ça. Maintenant que cette histoire de stéroïde stéroïde est e st finie, finie, il a hâte de se remettre au boulot. boulot. Le son d’une guitare électrique éclate dans le haut-parleur et met fin à la conversation. La petite foule d’invités se rassemble autour des musiciens. Blake et Rex se tiennent en avant, chacun avec une guitare. Mon estomac frémit d’excitation.
Je n’ai pas revu r evu Blake sur scène depuis la fameuse nuit au Blackout . La salle de musique est maintenant ouverte en permanence, et il a même réinstallé le piano dans le salon. Il joue constamment. En général, je l’écoute allongée sur le canapé ou assise sur le tabouret à ses côtés. Axelle a montré de l’intérêt pour la guitare, et Blake lui a appris les différents accords. Il a laissé entendre qu’il avait une surprise pour elle ce soir, et je devine qu’il va lui offrir son propre instrument. — Salut, tout le monde ! Merci d’être d’être passé faire la fête avec ave c nous nous ce ce soir. La voix profonde de Blake résonne dans les amplis, et la foule de garçons et de filles scande scande le nom d’Axelle d’Axelle.. — Gamine, Gamine, viens par là. J’ai J’ai quelque que lque chose chose à te dire. Rex commenc commencee à jouer, et e t les le s plus âgés de l’assistance l’assistance glapiss gla pissent ent d’excitation d’excitat ion en reconnaissant reconnaiss ant l’air. l’ai r. — Oh, mon mon Dieu ! souffle souffle Raven tandis ta ndis que je regarde rega rde Blake, stupéfaite. stupéfaite . — Ce mec en est un sacré, com commente mente Eve Eve avant a vant de pousser un sifflement sifflement aigu. Les larmes me montent aux yeux. — C’est parfait parfait.. Blake s’avance vers le micro et rejoint la guitare de Rex sur l’air des Guns N’ Roses. Sweet Child of Mine . « Ma chère chère enfant »… Les ados rassemblés autour de la scène ne savent sûrement pas qui sont les GNR, ni qu’Axelle doit son nom à leur chanteur. Seules quelques-unes des personnes présentes ce que vraiment cette Et quelque chose me ditcomprennent que seul Blake saitveut pourquoi il a dire choisi de chanson. lui chanter spécialement cet air, aujourd’hui. Blake et Rex s’accordent, baissent d’une octave et entonnent les paroles d’une voix encore plus profonde qu’Axel Rose n’en aurait été capable. Mon cœur bat à
tout rompre. Je me penche à gauche, à droite, mais je ne vois pas Axelle. Je dois deviner ce qu’elle qu ’elle pense, pense, mais pour pour cela il faut que qu e je voie son visage. Je me dirige vers ve rs la table près de la piscine piscine et souris en entendant ente ndant mes mes amis me crier des encouragements. Je contourne la foule d’ados et de quelques adultes, et e vois les Axelle juste devant, parfaitement au centre. J’ai souffle coupé ses et jeyeux me mords lèvres pour ne pas sangloter. Elle a incliné la le tête en arrière, brillants posés sur Blake qui lui adresse ces paroles pleines de sens. Elle ondule sous la musique musique.. Killian, à ses côtés, côtés, la regarde reg arde aussi a ussi intensément que moi. moi. Le fameux solo de guitare retentit, et je ne peux plus détourner le regard de Blake tandis que ses doigts dansent sur les cordes. Tête baissée, ses longues ambes légèrement ouvertes, les genoux pliés, il se mord la lèvre sous la concentration pour nous offrir ce morceau qui rendrait jaloux Slash et enflamme
l’enthousiasme des spectate spectateurs. urs. Ma rock star star personnelle personnelle… … Je détourne le regard. rega rd. Rex le contemple contemple en secouant la tête, têt e, sans doute stupéfait par le talent naturel de son ami. C’est incroyable et terriblement dommage dom mage qu’il qu ’il l’ait gardé ga rdé secret si longtemps. longtemps. Je regarde rega rde la scène scène et Axelle, Axelle , fascinée, jusqu’à ce que q ue la musique ralentisse rale ntisse et et prenne fin. Les applaudissements se déchaînent, et Rex dit quelque chose à Blake, visiblement très excité. — Joyeux dix-sept ans, gamine, gamine, lance Blake dans le micro. C’était C’éta it une partie de mon cadeau. (Il sort une enveloppe de sa poche arrière de jean.) Voilà la deuxièmee partie. deuxièm — Quoi ? Je m’approc m’approche he de la scène, scène, curieuse. I l avait ava it annoncé annoncé qu’il jouerait jouera it une chanson, mais chanson, mais il n’avait n’av ait pas parlé d’envelopp d’enve loppe. e. Est-ce Est-ce de l’argent l’ar gent ? Axelle la lui prend des mains. Je regarde l’air nerveux de Blake et l’expression curieuse d’Axelle quand elle ouvre la lettre. Elle lit rapidement ce qu’il y a dedans, et sa lèvre inférieure se met à trembler. Oh, mon Dieu ! Pourquoi Pourquoi pleuret-elle ? Qu’est-ce Qu’est-ce qu’il qu ’il lui a donné donné ? Je me précipite précipite vers v ers elle tandis ta ndis qu’elle qu’el le porte la main à ses ses lèvres. lèvre s. — Axelle, que t’arrive-tt’arriv e-t-il il ? J’essaie de lire le papier par-dessus par-dessus son son épaule. Comme si je n’existais pas, elle écrase le feuillet contre sa poitrine en secouant la tête et regarde Blake. Il s’ s’acc accroupit roupit pour pour être à hauteur haute ur de ses yeux. — Qu’en dis-tu dis-tu ? M’accorderas-tu M’accorderas-tu l’honneur d’être ton père ?
Oh, mon Dieu ! Elle gémit gé mit et prend pre nd une profonde profonde inspiration, dégage dégageant ant enfin e nfin sa bouche. bouche. — Mais… j’aurai dix-huit ans dans un an. Ce C e sera seulement pour une u ne année, année , et… (Elle incline la tête et plisse les yeux.) Tu es sûr ? — Je me moque que tu aies aie s dix-sept ou soixante-dix ans. a ns. Si je pouvais choisir choisir une fille, je te choisirais toi, toujours. I l descend de de scène eett la prend dans ses ses bras, elle fond en larmes. — Je t’aime, Axelle A xelle Rose. Rose. On a une putain de chance qui se présente. pré sente. On peut peu t choisir notre famille. Je choisis ta mère et toi. C’est ta vie, et je serai toujours là pour toi quoi qu oi que tu décides. C’est ton choix. choix.
Il doit m’avoir entendue pleurer parce qu’il me regarde et me fait signe. Je me ette contre lui et enveloppe de mes bras les deux personnes que j’aime le plus au monde en remerciant Dieu de chaque petite chose, les bonheurs, les erreurs, tout ce qui m’a amenée où je suis à cet instant. Axelle hoche la tête contre sa poitrine. — Oui, Blake, c’est oui. (Elle resserre les bras a autou utourr de sa taille.) ta ille.) Je te choisis choisis aussi.
Blake
Je peux peu x dire sans erreur err eur possible possible que cette nuit n’aurait n’au rait pas pu être êt re meilleure meille ure.. Ataxia joue depuis une heure, les gamins dansent et chantent. Axelle ne cesse plus de sourire depuis ma chanson. Je le sais, j’ai vérifié. Ma fille. J’ai une fille. Cette idée me fait sourire sans pouvoir m’en empêcher. — Bébé, on n’appelle n’appellera ra pas notre enfant Eugene, uge ne, lance Jonah qui joue à se dispute disp uterr avec av ec Raven Rave n sur les le s prénoms prénoms possibles. possibles. — On peut au moins moins y réfléchir, insiste-t insiste-t-elle -elle.. C’est le second second prénom de Guy, précise-t-elle en enfournant une poignée de chips chips de maïs. maïs. — Mais bien bien sûr ! (Il (I l passe passe la main sur son ventre vent re gonflé.) C’est mon mon bébé qui se développe dans ce petit corps sexy. Si c’est un mec, il s’appellera Ryan, comme mon père. — D’accord, D’accord, Ryan Euge Eugene, ne, réplique-t-e réplique -t-elle lle en mâchant. mâchant. — Et Et si c’est c’est une fille ? Je pose pose ma question que stion mais regarde rega rde autour aut our de moi moi en me demandant demandant où diable est passée ma nana. Elle a dit qu’elle filait à l’étage pour prendre un pull, mais
cela fait quarante qua rante minutes. Avant que Layla et Axelle emménagent avec moi, je n’avais aucune idée du temps qu’il fallait à une femme pour se préparer. Maintenant, je suis convaincu qu’elles passent au moins la moitié de leurs vies dans des sortes de rituels de beaut é. Mais près d’une heure pour passer beauté. passer un u n pull ? Mmm… Mmm… — Si c’est une fille, c’est facile, déclare Raven en haussant les le s épaules épau les et e t en se léchant les doigts. Bertha. Jonah et moi moi grimaço grimaçons ns en même même temp te mps. s. — Merde, on on p parle arle d’un bébé, pas pas d’ d’une une bagnole ! Je me penche pour regarder rega rder derrière la foule de gamins qui q ui entourent entoure nt Axelle. Axelle .
Aucun signe signe de Layla. La panique me saisit. Qu’est-ce Qu’est-ce qui peut la retenir, putain ? — Bonne chance pour négocier le prénom de ton môme, môme, mec. (Je donne donne une tape sur l’épaule de Jonah.) On dirait bien que tu es mal barré. Il attire sa femme entre ses bras et lui donne un peu de la nourriture qu’il s’était s’était préparée. — J’adore J’adore Bertha, Be rtha, bébé. C’est parfait parfait.. — Pouah, Pouah, Jonah ! dit-el dit-elle le la bouche pleine. pleine. Je plaisantais, voyons ! Incapable de rester assis une seconde de plus, je leur dis que je vais revenir et file m’assurer que Layla va bien. Je me répète qu’elle est au téléphone avec ses parents ou qu’elle discute avec une voisine, mais une voix dans ma tête me rappelle les événements de la Saint-Valentin. Elle me prévient, tout ce que j’ai est trop beau pour durer, et je pourrais tout perdre si je ne prends pas garde. J’accélère. Elle n’est ni dans la cuisine, ni dans le salon, ni dans l’entrée. Je prends le couloir vers la chambre. Vide, mais la porte des toilettes est fermée. Je toque deux fois et pose l’oreille contre le panneau. — La Souris ? Tout va bien ? La chasse chasse d’eau retentit. — Oh, ouais, ça ça va ! Le robinet coule, et il me semble l’entendre cracher. Je vais va is frapper encore, plus fort, mais la porte s’ouvr s’ouvre. e. Elle me sourit mais elle est terribl te rriblement ement pâle. — Désolée ! J’ai l’estomac l’estomac retourné. retour né. Elle s’affaisse s’affaisse entre ent re mes bras.
— Merde, ma belle ! dis-je dis-je en lui embrassant embrassant la tête têt e avant ava nt de lui soulever souleve r les ambes pour la porter vers le lit. Je vais demander à Jonah de me remplacer à la fête pour pouvoir m’occuper m’occuper de toi. Elle me prend la main. — Non, ne fais pas ça. Donne-moi Donne-moi une minute, c’est tout. tout . Je me sens déjà mieux. Mais… heu… heu… ttu u peux rester re ster avec av ec moi un mom moment ent ? Comme si elle devait demander ? Je me pose sur le lit, allongé près d’elle et je pose sa tête sur ma poitrine. — Depuis quand tu te sens mal mal ? — Je n’ai pas pas été tr très ès bien cett cettee nuit, mais je pensais que c’était de la nervosité. nerv osité.
Puis quand je suis venue me changer l’un des traiteurs est passé avec un plateau de hamburgers. L’odeur de viande grillée… Elle se couvre la bouche et étouffe un rot. — Sexy ! Je rigole et l’attire plus près. près. Quoi qu’elle fasse, elle sera toujours toujou rs excitante. J’en pince pince pour pour elle. elle . Je suis suis soumis. soumis. Enchaîné. Et, Et, putain, que c’est bon ! Elle glouss glou ssee et e t se blottit contre moi. — Mmm, Mmm, maintena maintenant, nt, j’ai faim. On a des chips et de la sauce pour les le s tremp tre mper, er, non ? — Ouais, si si tu ne traînes tra înes pas trop. Rave Raven n est un puta putain in d’aspirateu d’aspirateurr à bouffe bouffe ! — Ah, elle mange pour deux ! Je me rappelle ce que c’était. Tu peux te sentir morte de faim et d’un seul coup avoir des… Son corps corps se contracte contre le mien. — La Souris, ça va ? Elle ne bouge pas. — Merde, viens, vie ns, je t’accompagne t’accompagne aux toilettes toilet tes ! dis-je dis-je en m’apprêtant m’apprêtant à la porter. Elle se dégage. — Non, attends. att ends. (Elle (Elle fronce les sourcils sourcils et compte compte sur ses doigts.) doigts.) Oh, mon mon Dieu ! C’est imposs impossible, ible, souffle-t-elle. souffle-t-elle . — Layla, tu me fais flipper. flipper. Qu’est-ce qui qu i t’arrive ? Nos regards se croisent, et je ne reconnais pas son expression. Je ne l’ai jamais vue ainsi. ainsi. C’est un mélange de bonheur bonheur absolu et de pure terreur. terre ur.
Je prends son visage entre e ntre mes mains mains et me penche penche vers elle. elle . — Merde, bébé, bébé, quoi ? — J’ai toujours cru… Alors qu’en qu’e n fait… (Elle (Elle secoue la tête, têt e, les yeux yeu x dans le vague.) vague .) c’était c’était lui. — Quoi, lui ? Aide-moi, je suis p paumé aumé et ça me tue. tue . — Je ne suis pas stérile. stérile . C’était C’éta it lui. (Elle (Elle s’agenouille d’un bond, bond, ses yeux yeu x éclatants.) C’est pour ça qu’il a refusé le test qu’on me proposait pour comprendre pourquoi je ne tombais plus plus enceinte. — Attends Atte nds,, tu veux veu x dire… dire… — I l devait se douter de ce qu’on découvrirait. découvrirait . Les tests auraient aura ient prouvé
qu’Axelle n’était pas de lui. — Alors, tu es… — Son mensonge mensonge aurait aura it été découvert. découvert . Alors j’aurais j’aura is pu partir, et il aurait aur ait dû expliquer comment j’étais tombée enceinte. — La Souris, bébé, est-ce que qu e tu es en train tr ain de dire ce que q ue je crois que tu es e s en train de dire ? L’espoir L’espo ir explos e xplosee dans ma poitrine comme comme une putain de bombe. bombe. — Je crois que je suis enceinte. — Oui ! Layla se couvre les oreilles sous ce hurlement spontané. Je bondis bondis debout debout sur le lit, en ululant ulula nt de joie et en me frappant frappant la poitrine. — Putain de merde merde ! La porte s’ouvre avec fracas, et Jonah et Raven accourent. — Qu’est-ce qui se passe passe ici ? On est venus venu s utiliser les toilettes toilet tes et on t’a entendu depuis l’entrée ! Jonah a les sourcils sourcils froncés, froncés, inquiet. inquie t. — Layla porte mon bébé ! Je saute saut e sur le lit contre ma nana et la câline de mes bras, de de mes lèvres. lèvre s. Je lui embrasse le front, les paupières, les joues, le menton, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus de glousser. — Je t’aime, je t’aime tellement, tellement telle ment puta putain, in, que ça me me tue tu e ! — Oh ? C’est mauv mauvais ais signe, ça, rigole-t-elle. rigole-t-elle . — Je t’aime. Tu le sais. Je vous vou s aime, tous les trois. t rois. Mainte Maintenant, nant, c’est nous. On
est une famille. Je sais qu’on fait tout dans le désordre, mais j’emmerde les autres ! Axelle et toi, vous êtes mes nanas. Et je serais heureux comme jamais si tu me laissais officialiser officialiser tout tou t ça. Malgré nos deux proches amis dans la pièce, j’ai l’impression qu’il n’y a que nous dans la pièce, dans le monde, même. — La Souris, bébé…, épo épouse-moi. use-moi. Elle écarquille ses beaux yeux chocolat, et ses lèvres frémissent. Elle ne dit rien mais elle secoue la tête. Ce n’était pas la réponse que j’espérais. Son sanglot tranche le silence. D’un regard, je supplie Jonah de m’aider, mais il ne fait rien, immobile, les bras croisés, crois és, souriant. souriant .
— Layla ? Ma belle si tu… — Argh ! Elle bondit du lit, les poings sur les hanches. C’est inattendu. Elle tape t ape du pied. — J’en ai marre de me marier parce que je suis enceinte. (Ses pleurs lui soulèvent soulève nt les épaules.) épau les.) Sérieu Sérieusement, sement, c’est c’est quoi, mon problème problème ? — Ah, il va falloir t’habituer, t’habitue r, mec ! me lance Jonah en désignant Raven qui sanglote à n’en plus pouvoir. pouvoir. — La Souris, tu n’as aucun problème. problème. (Je la prends dans mes bras et lui embrasse la tête.) Prends ton temps, mais sois sûre d’une chose… : tôt ou tard, je te donnerai mon nom. Elle renifle contre mon tee-shirt, et sa respiration se calme. Elle lève la tête et croise mon regard avec un sourcil levé et un sourire taquin. — Je croyais te l’avoir l’av oir déjà dit, le Serpent. On ne me donne donne pas d’ordres. d’ordres. — Ouais, tu m’as m’as dit dit ça. Mais Mais je croyais aussi t’avoir précisé que j’étais j’ét ais du genre à obtenir ce que je voulais, et je ne te lâcherai pas tant que tu ne seras pas à moi… Toute Toute à moi. Pour Pour toujours. tou jours. Pas question de me contenter contente r de moins. moins. Elle se détend dét end entre mes bras. bras. — C’est aussi ce que j’espère j’espère..
L’histoire L’his toire de Layla L ayla est e st une fiction, mais mais le viol v iol dans le couple couple ne l’est pas.
D’après les études de Pandora Project, un groupe de soutien aux victimes de viol et d’abus sexuels, une femme sur sept sera agressée sexuellement par son mari ou son petit ami. a mi.
Les recherches prouvent que le viol au sein d’un couple peut être plus traumatisant émotionnellement et physiquement qu’une agression commise par un inconnu.
Si vous avez besoin d’aide, ou connaissez quelqu’un dans cette situation, appelez Violences Femmes Info au 3919 ou connectez-vous sur le site http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr
Tout le monde monde a besoin de quelqu qu elqu’un ’un qui qu i combatt combattee à ses côtés. Vous n’êtes pas seule.
Note No te au lecteur J’espère que vous avez ave z aimé Fièvre au corps . Merci de laisser un commentaire sur Amazon ! Le prochain tome tome de la série sér ie « Fight » sera Fighting to Forget (titre (titre vo). Un combattant est toujours soumis à la violence, à la joie sauvage que le coup parfait peut offrir. Mais peu d’entre eux sont attirés par la souffrance. Rex Carter vit caché derrière un mur d’indifférence. Les démons de son enfance sont comme un anesthésiant et l’éloignent de tout attachement et de toute émotion. Seule la douleur d’un coup à la mâchoire, la piqûre d’une aiguille à tatouer, la brûlure d’un piercing peuvent le sortir de son engourdissement. Une souffrance intense est tout ce qu’il peut ressentir, et rien n’égale la sensation de brûlure. Du moins le pensait-il. pensait-il . Travail ler dans un bar de Las Travailler La s Vegas Vega s n’est pas le rêve rêv e de Georgia Georgi a Maxwell. Maxw ell. Mais elle esp e spère ère que q ue cela mettra fin au cauchemar. cauchemar.
Depuis plus de dix ans, elle le regarde. Elle suit sa carrière, note ses résultats, et se prépare à cet instant. Elle doit s’amender, redresser les torts. Mais elle n’avait pas compté sur les sentiments qui afflueraient en le voyant. Son regard bleu, orageux et perdu dans le vague, son corps parfait mutilé par l’encre et le métal… Elle seule sait pourquoi. Elle vit dans la souffrance, chaque jour, depuis qu’il est parti.
Rex a changé avec le temps et ne se souvient plus de cette fille de son passé. Si seulement elle pouvait pouvait aussi oublier… oublier… Trouvera-t-elle Trouvera -t-elle l’absolution l’absolution qu’elle qu’e lle a cherchée toute tout e sa vie ? Ou sera-t-il sera-t -il condamné condamné à combattre combattre encore, pour oublier ?
Playlist de Fièvre au corps – Halestorm Beautiful With You – – Linkin Park Crawling –
Face Down – – The Red Jumpsuit Jumpsuit Apparatus Apparat us Fall for You – – Second Se condhand hand Serenade I’ll Be There fo forr You – – Bon Jovi Lostt With Y Los You ou – – The Heyday – Simple Plan Perfect –
– Guns N’ Roses Sweet Child of Mine – – Hoobastank The Reason –
Titanium – – David Guetta feat. Sia Your Guardian Angel – – The Red Jumpsuit Jumpsuit Apparat Apparatus us
REMERCIEMENTS Je tiens tie ns avant ava nt tout à remercier re mercier Dieu, à l’origine de toutes choses. choses. Je remercie r emercie mon mari, mari, pour son amour et son soutie soutien. n. Tu es le vérit v éritable able héros hér os de ma vie. Je t’aime. À mes filles, mes supporters les plus ferventes, qui ne manquent jamais de me rappeler la douceur de la vie. Vous êtes mon plus cher trésor. Merci à ma famille d’avoir cru en moi. Vous avez su combattre à mes côtés et me donner donn er la force de ne pas renoncer. Merci à mon amie Evelyn Johnson. Tu m’as accompagnée depuis le début, sans amais m’abandonner. J’aurais perdu la tête sans toi. Tu es la meilleure assistante dont l’on puisse rêver. Je t’adore. Toute ma reconn re connaissance aissance à Warren Warre n Anderson de Rehab Plus qui a répond ré pondu u à mes questions que stions sur les entraînements entr aînements spo sportifs rtifs et l’abus de stéroïdes. Merci à Dave Hodgeson de la police de Simi Valley, qui m’a aidée pour les questions de procédures légales.
Je remercie le lieutenant lieut enant Gary Applegate qui a comblé comblé les lacunes de mes recherches. Je suis de également é galement reconnaissante reconnaiss anteauà top toutes toute mes elles amies critique crit iques. s. Bien Bie n plus qchoix u’un groupe sauvegarde animalière dus top, occupent une place de qu’un dans mon cœur. Les histoires de la série « Fight » ne vaudraient pas le dixième de ce qu’elles sont sans vos commentaires honnêtes. Chacune de vos critiques est un cadeau, aussi précieux que votre amitié. Vous m’avez énormément apporté. Je vous adore, les filles !
Cristin « Spice » Harber, merci pour ton amitié. Cette année a été importante pour moi, et te voir réaliser tes rêves a été l’une de mes plus grandes joies. Qu’il s’agisse de jouer les détectives ensemble, de parler de tout et de rien, ou de me repaître repaît re de ton t on savoir infini, c’est toujours un rayon ray on de soleil soleil dans ma ma journée. journé e. Sharon Shex » Cermak, tu moi. es ma presque sœur Depuis le chapitre du premier «volume, tu es avec Ton soutien, tes ! conseils et premier tes critiques acides sont mes trésors ! Tu étais déjà la déesse de la Grammaire, et j’ajoute à tes titres celui de princesse des Accords du du particip part icipe. e. Nicola « Nic » Layouni est l’une des personnes les plus honnêtes et dignes qu’il m’ait été donné de rencontrer. Ton regard avisé et ta sagesse sont irremplaçables, et je suis fière de te compter parmi mes amis. Je serai toujours ta Petal. Claudia « Dia » Handel, merci pour ton humour. Personne ne sait présenter une critique constructive de manière aussi hilarante que toi. Je te dois beaucoup pour avoir souligné un point important à propos de Blake. J’ai hâte de te payer des tournées tournées et de rire jusqu’à ju squ’à en avoir mal mal au ventre. Racquel « Rocky » Reck, merci d’avoir toujours été disponible pour nos discussions en ligne. Notre complicité en matière d’inspiration et de musique fait le sel de notre amitié, et ton regard sur mon mon livre a été très précieux. précieux. Kaci « KC » Presnell, je te remercie pour tes révélations sur Seattle. Tu t’es impliquée à fond dans les histoires de Blake et de Jonah, et je dois encore te rendre la faveur. Je te suis reconnaissante d’avoir donné ton temps et ton amitié.
Melisa « Hamgasm » Hamling, tu as parcouru les chapitres sur Blake sans jamais retenir ret enir tes te s réactions… y comp compris ris pour pour me hurler hurle r dessus ! T Tu u es parfaite parfait e ! Amy « Aimes » Anhalt, merci d’avoir travaillé sur l’histoire de Blake et de l’avoir partagée avec moi. Tu as un talent extraordinaire, et j’ai hâte de lire tes autres œuvres. Victoria « V » Van Tiem, ton écriture est vraiment magique. Merci d’avoir partagé ce que tu fais avec ave c moi. moi.
Sharon « Shex » Cermak et Theresa Wegand, mes relectrices, armées de leurs yeux yeu x de de lynx, n’ont n’ont jamais compté compté leur leu r temps ! Merci du fond du cœur aux personnes de Red Adept Publishing d’être venues à mon secours avec leur expertise éditoriale. J’ai une dette envers vous. Merci à la ravissante ra vissante et e t talentu ta lentueu euse se Amanda Simps Simpson on de Pixel Pixel Mischief. Mischief. J’ai adoré travailler avec toi sur mes deux livres. Je suis éblouie par ton talent, ton esprit d’analyse, ta patience sans limites. Merci de m’avoir accordé l’honneur d’être ta peste personnelle ! À Bridget Levi Le vi eett à son son incroyab incroyable le équipe é quipe d’éclairage, d’éclairage, qui ont réalisé une superbe photo de couverture. Merci à Ryan et à Sarah de m’avoir permis d’utiliser leurs corps et visages sublimes pour les photos. Elizabeth Reyes, tu es et seras toujours l’un de mes auteurs favoris. Tu m’as guidée et aidée à réfléchir. Maintenant, tu es aussi mon amie. Merci. Un remerciement particulier à Dusty Sample, partenaire dans la lutte contre le crime !
Merci à Trish Buddner de m’avoir prêté ses yeux et d’avoir soutenu mes ouvrages. À mes macs préférées, les drôles de dames de Jonah, Nina Kneblik, Stephanie McGill, Audrey « La Foudre » Orielle, Toshia Yadao, Tracy Venable, Maja Dujak, Andrea Cunningham, Sabrina Brasil, Chris Letts et Sherry Durst. Merci aux bloggeurs qui se sont pressés pour participer à ma tournée des blogs et ont posté des avis sur Corps à corps . Vous êtes les meilleurs amis dont un auteur indépendant puisse rêver.
À toutes les filles de la page Facebook de Corps à corps , je vous v ous aime. Merci de me soutenir. Merci à tous les lecteurs que j’ai connus grâce à Facebook. J’ai rencontré certains d’entre vous et j’espère en voir d’autres très bientôt. Vous êtes tous devenus bien plus que des photos de profil, vous êtes des amis. Merci de croire en moi et de me soutenir. Ce livre vous est dédié. dédié.
J.B. Salsbury vit dans la ville de Phoenix, en Arizona, avec son mari et leurs deux enfants. Tout en s’acquittant de ses tâches quotidiennes, son inconscient est rongé par un monde peuplé de mâles dominants, d’histoires d’amour et d’obstacles impossibles. Grâce à une formation dans le journalisme, l’écriture a toujours été au premier plan, et sa passion pour la romance l’a convaincue de se consacrer à l’écriture. Pour plus d’informations sur la série ou, tout simplement, pour lui dire bonjour, n’hésitez pas à rendre re ndre visite à J.B. sur son son site : http://www.jbs http://www .jbsalsbury.com alsbury.com
Du même auteur, chez Milady : Fight : 1. Corps à corps 2. Fièvre au corps www.milady.fr
Milady est un label des éditions Bragelonne Brage lonne
Titre original : Fighting to Forgive Copyright Copyright © 2013 J.B. Salsbury Tous droits réservés.
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I SBN : 978-2-8205070 978-2-82050705-1 5-1
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Couverture Couverture Titre Dédicace Prologue Chapitre Chapitre premier premier Chapitre 2 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 13 Chapitree 14 Chapitr Chapitree 15 Chapitr Chapitree 16 Chapitr Chapitree 17 Chapitr Chapitree 18 Chapitr Chapitree 19 Chapitr Chapitre 20 Chapitre Chapi tre 21
Chapitre 22 Chapitre Chapitre 23 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre
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Chapitre 34 Épilogue Note au lecteur Playlist Play list de Fièvre au corps Remerciements Biographie Du même auteur Mentions légales Découvrez aussi chez Milady Romance :