Essais de La Faune de l Oranie

December 18, 2017 | Author: Amzraw Superamazigh Yugrtn | Category: Amphibian, Reptile, Snake, Frog, Turtle
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Muséum

of

Comparative Zoology

HERPETOLOGY LIBRARY

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F.

DOUMERGUE

ESSAI SUR LA

ERFËTOLOGIQIE

FA11XE

DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS

POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & BATRACIENS

DU MAROC, DH L'ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE et

27 planches comprenant 217 figures

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ORAN Imprimerie Typographique et Lithographique L.

Rue

Tbiiillier,

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FOUQUE

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Extrait

du Bulletin de

la Société de

T.

F.

XIX

Géographie à

et

d'Archéologie d'Oran

XXI

DOUMERGUE

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOfilOUE DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS

POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & BATRACIENS

DU MAROC, DE L'ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE et

27 planches comprenant 217 figures



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ORAN Imprimerie Typographique et Lithographique L.

Rue

Thuillier, 4 (Place Klcher)

19

1

FOUQUE

A

MON CHER MAITRE

M. G.-A.

BOULENGER

assistant au British

Muséum (Natural

history)

de Londres

Hommage

de respectueuse

reconnaissance.

F.

Doumergue.

ERRATA Page mettre

89, 5 e ligne:

Drs. C.

:

Pages 112 lire

8

e

9

,

e

10

,

suivantes

et e

supprimer von

von Fritsch

Page 247

:

J.

au

,1.

clen

Herren

et

von Fritsch,

Rein.

lieu

de 9 e

,

10 e

11 e famille,

,

famille.

Page 118, 2 e alinéa au féminin. Page 125

et

:

mettre occipital, interpariétal et frontal

remplacer variété fusca par variété brunnea.

:

supprimer

:

le 1 er alinéa (9 lignes).

Les corps en

forme de graines de melon étaient des parasites.

Page 267: (Blg., in

Dans de L.

Il

faut écrire

Lythorynchus au

lieu

de Lithorynchus

litt.)

le

mettre

tableau

diadema

et

variété

Hirouxii

à

la

place

réciproquement.

Page 288, avant-dernière ligne

:

au

lieu

de ventrales, mettre

rangées dorsales.

Planches grossies



XXVI ;

et

XXVII

:

les figures

3

b,

c,

d,

e,

sont

toutes les autres sont de grandeur naturelle.

II

Slllt

FAI IIÏPiTli

LA

DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS

POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & RATRACIENS du Maroc, de F Algérie

et de la

Tunisie

AVANT-PROPOS [tarait avant l'heure je le publie quand hâte de mettre entre les mains des modestes

Ce travail

même.

J'ai

;

chercheurs un ouvrage qui, résumant les connaissances acquises, leur permettra de s'initier, sans perte de temps, à l'étude d'une des branches les plus négligées de l'Histoire Naturelle. Combien d'amateurs deviendraient d'utiles auxiliaires de la Science si, à l'aide de livres simples, ils pouvaient dénommer les êtres de la Nature auxquels ils

s'intéressent pour ces

!

C'est

que pour

«

irréguliers de

la

Science

»

plutôt

que j'ai écrit ce livre. Toutefois l'œuvre de vulgarisation que j'ai entreprise ne m'a pas fait négliger le côté purement spéculatif les erpétologistes trouveront à glaner dans les détails scientifiques que je donne. Tout en tenant le plus grand compte des travaux les initiés

;

mes devanciers, je me suis efforcé de faire œuvre personnelle. Étudiant plus souvent la Nature que les livres, j'ai, sans nul doute, commis des erreurs de

;

j'espère

me

les faire

pardonner en présentant des

observations inédites. Oran,

le 4 avril 1899.

F.

D.

INTRODUCTION Je ne sais trop

comment

je

m'adonnai à l'étude des lézards

des serpents .... Dans mes longs voyages botaniques à

et

travers TOranie, je recueillais toujours, pour les espèces intéressantes.

rarement

nommer

les

Faute de

animaux que

graphie algérienne de Strauch, sur

M.

F. Lataste, sur les

que secours aux

mammifères,

reptiles,

les

me

La mono-

et

celle

de

furent seules de quel-

Bientôt je m'intéressai plus particulièrement

(1).

Grâce à l'ouvrage de Strauch, il

Musée d'Oran, ne pouvais que

je rapportais.

reptiles qui sont plus faciles à obtenir

livre,

le

livres, je

est fort probable

que

ne

je

me

mammifères.

au courant. Sans ce

je fus vite

que

les

serais jamais

occupé

d'erpétologie.

Mes premières études ne tardèrent pas

à

me convaincre que,

malgré sa valeur, l'œuvre du savant naturaliste russe avait besoin d'être mise à jour. Je résolus dès lors d'apporter

ma

pierre à l'édifice dont Strauch avait établi les fondements.

Manquant de

livres et

de matériaux, je tâtonnai pendant

premières années. En 1891,

le travail

de M. G.

A..

les

Boulenger,

l'éminent erpétologiste du Brilish Muséum de Londres, parut à point pour m'aider à débrouiller

mon

esprit. Il n'en fallut pas

je redoublai d'ardeur, j'entrepris

Oranais, je

fis faire

le

chaos qui

s'était fait

de longs voyages dans

le

;

Sud

des recherches, j'eus recours à l'obligeance

d'amis complaisants, et j'arrivai à posséder des suffisants

dans

davantage pour m'encourager

matériaux

pour ce modeste Essai. * *

Je

ne voulais

raisonné.

pour

les

d'abord

publier

qu'un

simple

catalogue

Mais un pareil travail n'aurait été d'aucune

utilité

débutants. Aussi est-ce surtout à leur intention que

j'en ai élargi le cadre.

(\) V.

Lataste:

Étude delà Faune des vertébrésde Barbarie,

1885.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l/ORANIE

L'ouvrage comprend

:

L'historique de l'erpétologie oranaise

l"



La bibliographie de

3"

Des notions sur l'anatomie,

tion des reptiles

Un

3

la

Berbérie la

;

;

recherche et

conserva-

la

;

chapitre spécial y est consacré an traitement des mor-

sures venimeuses. 4°

Des tableaux dichotomiques permettant de déterminer les espèces du Maroc, de l'Algérie et de la

facilement toutes

Tunisie

;

étendu ces tableaux à toute la Berbérie, persuadé que sur les 77 espèces signalées dans cette contrée, près de 70 se rencontreront en Oranie. J'ai



Les diagnoses de

d'Oran .l'ai

et

toutes les

espèces de

province

la

espèces litigieuses

les descriptions des

;

aussi étudié en détail quelques espèces critiques de

la

Berbérie. 6° Des

espèces

indications

sur

dispersion

la

géographique

des

;

Cette partie de mon travail est loin d'être complète; je n'ai pu tout voir. Des recherches restent à faire principalement dans la vallée de la Tafna, le long de la frontière marocaine et dans l'arrondissement de Mostaganem. La région saharienne

devra être revue.

Des notes sur les mœurs des espèces que j'ai pu observer. Les amateurs et les colons eux mêmes pourront en tirer des enseignements utiles. En résumé, je n'ai négligé ni le côté pratique, ni le côté purement scientifique. Sachant d'avance où l'on buttera, j'ai supprimer les écueils. Aussi fait tout mon possible pour 7°

j'espère

que

reptiles.

S'ils

débutants s'initieront vite à l'étude de nos veulent ensuite étendre leurs connaissances, ils

les

trouveront dans

le travail

de M. Boulenger, une œuvre d'une

précision scientifique incontestablement supérieure

(1).



Avant de terminer cette introduction je tiens à déclarer que que je publie sont dus pour une grande partie au précieux concours de tous ceux qui ont bien voulu recueillir,

les résultats

dans

la province,

des reptiles à



mou

intention. Je dois citer

Boulenger: Catalogue of (1) Voir Bibliographie. Cette œuvre magistrale est écrite en anglais.

Barbanj.

.

4

INTRODUCTION

tout particulièrement

d'El-Abiod-Sidi Cheikh

ont

MM. ;

Hiroux, de Méchéria

P. Pallary et

pour moi d'importantes

fait

Pouplier,

;

de Lariolle, d'Oran, qui

récoltes.

MM.

Lafosse, admi-

nistrateur-adjoint de la Mékerra et Brunel, géomètre, m'ont

envoyé des spécimens.

aussi

d'étude dans

J'ai

trouvé de précieux matériaux

collection de M. Paul Mathieu, d'Oran, et aussi

la

dans celle de M. Moisson qui est aujourd'hui au Musée dOran.

me

Je

un devoir de renouveler

fais

à

mes plus

tous

sincères remerciements. Il

me

reste encore à rendre

Maître dont

la

un public hommage à

science erpétologique

fait

l'illustre

autorité dans le

monde.

M. G. -A. Boulenger, du British Muséum de Londres, a bien voulu s'intéresser à mes humbles recherches, m'encourager,

me

fournir les matériaux dont

précieux

plais à signaler, les difficultés lui

exprimer

dont

il

Avec un

conseils.

eu besoin

je lui ai

m'a honoré

dans son il

que

je

me

soumises. Je ne saurais donc trop

et

m'honore encore.

remerciements à

la

Société de Géographie

qui, élargissant le cadre de ses études, a

Enfin

m'aider de ses

ma reconnaissance pour la bienveillante sollicitude

Je dois aussi des

travail

et

désintéressement,

m'a donné loyalement son avis sur toutes

il

que

j'ai

me

donné

asile à

mon

Bullet'ui

faut rendre particulièrement

hommage

à la bien-

veillante attention dont M. le Ministre de l'Instruction publique et

M.

le

Gouverneur général

de

l'Algérie ont bien voulu

m' honorer. En encourageant ce modeste

travail, ils

ont tenu à

témoigner de l'intérêt qu'ils portent aux études scientifiques concernant l'Algérie.

HISTORIQUE

Au

point de vue erpétologique la province d'Oran a été très

négligée. C'est à peine

depuis 1862, quelques voyageurs

si,

parcourue.

l'ont

Pourtant c'est surtout sur des matériaux recueillis en Oranie

que Guichenot, en 1850, décrivit scientifique de l'Algérie

dans

les reptiles

l'Exploration

«

Les quatre planches de son travail

».

représentent des espèces oranaises.

que Strauch, en 1862, trouva

C'est aussi dans notre province

plus d'éléments pour son

le

l'Algérie

Depuis lors

».

il

Essai d'une erpétologie de

a

n'a été publié

même,

sur l'Oranie. C'est à peine,

si

que quelques notes

quelques amateurs se

sont intéressés à nos reptiles. Il

que ce sont et des Russes

est d'ailleurs regrettable d'avoir à constater

surtout des Allemands, des Anglais, des Italiens

qui ont

plus étudié l'histoire naturelle de la Berbérie.

le

Pendant trente ans l'ouvrage de Strauch a des

rares

naturalistes

qui

se

sont

été le seul guide

occupés d'erpétologie

algérienne. Certes, l'œuvre n'est pas parfaite; mais elle eut, en

son temps, une grande valeur. Elle

d'un

reflète l'esprit

qui, fortement épris de la Nature, n'a d'autre but

homme,

que de

faire

profiter les autres des connaissances qu'il a acquises.

Le les

travail

de Strauch comprend des tableaux synoptiques et

descriptions de toutes les espèces signalées jusqu'alors en

Algérie.

Malheureusement ces descriptions

car elles n'ont pas toujours été faites sur le indications de géographie

laissent, à vif.

désirer

D'importantes

zoologique, concernant surtout

province d'Oran, y font suite. Mais si à Strauch revient

le

mérite d'avoir publié

la

son

remarquable ouvrage, à d'autres, plus humbles, revient l'honneur de

lui

en avoir

facilité les

moyens.

Le savant erpétologiste russe avait trouvé en Algérie de précieux matériaux d'étude. de Loche

et

Il

avait

pu étudier

de Prophette père, d'Alger, et

les collections

celles

de Gaston

et

HISTORIQUE

6 de Prophette

ment

à

fils,

d'Oran. Dans son travail,

chacun d'eux

A mon

zoologiques

il

attribua loyale-

mérite de ses découvertes

m'empresse

je

tour,

naturaliste Loche

le

de saluer

mémoire du

la

qui, le premier, réunit à Alger les

de l'Algérie.

spécimens

magnifiques collections

Ces

qui

du Musée de l'Exposition permanente, sont aujourd'hui dispersées. Ceux qui ne s'opposèrent pas à la mise en vente du Musée, péchèrent par une coupable ignorance faisaient partie

;

mais bien plus lourde

fut la faute

de ceux qui, directement

intéressés, ne surent pas conserver à l'Algérie des collections

d'une inestimable valeur. Je

me

fais aussi

un devoir de rendre hommage

de Prophette père surtout qui fut trois

le

ont rendu

et fils et

de Gaston,

à celle

à la

mémoire

de ce dernier

premier erpétologiste de l'Oranie. Tous Science en rassemblant

service à la

matériaux dont un savant naturaliste a

parti.

tiré

les

des

Ils

ont

contribué, par leurs modestes recherches, à faire connaître

la

Ces

faune des reptiles des provinces

d'Alger

exemples prouvent donc, une

de plus, que de simples

fois

d'Oran.

et

amateurs peuvent rendre de grands services à

Pour

être utiles,

ils

la

Science.

n'ont qu'à conserver soigneusement les

animaux ou les objets qu'ils collectionnent. Tout ce que demande la Science, c'est que chaque échantillon soit accompagné d'une étiquette portant le lieu de provenance et la date de

la récolte.

En

1867, Lallemant publia son

qui n'est est fait

En

qu'un abrégé du

travail

mention de quelques

1801,

Erpétologie de V Algérie

localités nouvelles

de M.

savant travail

le

«

de Strauch. C'est à peine

G. A.

marché.

Muséum

apporté dans

a-t-il

Aussi, la

l'éminent

Bouîenger vint

de son savoir incontesté.

rappeler



c'est

M. Boulanger se

Il

est toutefois utile

plaît à le reconnaître

grâce aux matériaux recueillis en Algérie

par M. F. Lataste, que ce travail a pu être

Ce qui

lait la

la

savant du British

rédaction de son étude toute

l'autorité

et

y

pour l'Oranie.

réléguer au second plan celui de Strauch. Depuis 1862,

Science avait

»,

s'il

et

mené

à

de

— que

en Tunisie

bonne

fin.

valeur de l'œuvre de M. Boulanger c'est que

toutes les dénominations que ce savant a adoptées

ont été

ESSAI SUR LA

soumises par

lui à

FAUNE ERPETOLOGIQUE DE L ORANIE une minutieuse

7

critique. Les descriptions

y sont aussi d'une précision irréprochable. Seule la partie

concernant

la

géographie zoologique est incomplète

:

n'en

il

pouvait être autrement, car c'est aux naturalistes locaux à

combler

cette lacune.

C'est surtout sur le

Maroc

et sur la

Tunisie que l'ouvrage

de M. Boulanger renferme de précieux documents. Ceux qui

concernent l'Oranie sont rares. Seules de Bôttger grossir

et celles

de Maury

et

déjà dressé

catalogue

le

les

quelques découvertes

de M. Lataste sont venues par

Strauch pour notre

province.

Ces légères la

et inévitables

valeur d'une

imperfections ne diminuent en rien

œuvre qui

fait

époque dans

l'histoire

de

l'erpétologie algérienne.

D'après M. Boulanger, sur les 76 espèces barbaresques

qu'il

énumère, 48 existent en Oranie.

En

1894, M. Ernest Olivier a publié aussi une « Herpétologie

algérienne écourté.

».

Des

Cet excellent travail est malheureusement trop

tableaux

dichotomiques, très utiles pour

détermination des espèces, en forment

le fond.

la

Les descriptions,

quoique bonnes, sont un peu trop brèves. M. E. Olivier n'a rien ajouté à la faune de

nombreuses

additions

l'Oranie. h

province de Constantine.

Tl

En revanche,

géographie

la

il

a

zoologique

fait

de

de

la

a depuis étudié la Tunisie.

savant zoologiste est un de ceux auxquels l'erpétologie de

Berbérie orientale doit

Ce la

le plus.

En résumé, depuis 1862,

l'étude des reptiles, dans la province

d'Oran, a été très négligée.

BIBLIOGRAPHIE DE LA BEBBEBIE

Voici la liste des ouvrages qui ont été publiés sur l'erpétolo-

gie de la Berbérie

Shaw



,1.

:

Voyage en Barbarie française.

Poiret. ?.

Rozet.

— Voyage en Barbarie. — Esquisse historique

Wagner. Gervais.

Paris, 1802.

médicale de l'expédition d'Alger, en 1830. Paris, 1831.



Gervais.

et au Levant. Traduction La Haye, 1743.

Voyage dans

la

et

Régence d'Alger. Paris, 1833.

— Enumération

de quelques reptiles provenant de Barbarie. Ann. Se. nat., 1836.

— Reisen in der Regentschaft Algier.

— Sur

Leipzig, 1841.

Animaux vertébrés de l'Algérie. Ann Se. nat., 1848.

les

e

(2

liste).

Guichenot.

— Exploration scientifique de l'Algérie. Paris, 1850.

Eichwald.

- Naturhistorische

Bemerkungen ùber Algiers und

den Atlas. Nouv. mém. Soc.

nat.

Mos-

cou, 1851.

Gervais.



Sur quelques ophidiens

d'Algérie.

Mém.

Ac. Se.

Montpellier, 1857.

Labouysse.



Sur

les

Tortues d'eau douce l'Algérie.

Ann. de

d'hist. nat. et

et

la Soc.

de imp. d'agr.,

terrestres

des arts utiles de Lyon,

1857.

Gunther

A.



On

the reptiles

and Fishes

collected by the Rev.

Tristam in Northern Africa. Proc. zool. Soc. London, 1859.

H. B.

Tristam H. B. Strauch.



Lallemant. Bottger 0.



The Great Sahara Wanderings South of Atlas Mountains. London, 1860. :

the

Essai d'une Erpétologie de l'Algérie. Mém. Acad. Se. Saint-Pétersbourg, 1862.

— Erpétologie de V Algérie. —

Reptilien von Morocco

chen

Insein.

Paris, 1867.

und von den CanarisAbh.

Senckenb

Ges.

Frankfurt, 1874 et 1877.

Camerano.



Osservazioni mtorno agli anfibi aux»'/ del Marocco. Atti Ac. Turin, 1878.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

Lataste.

Lataste.



9

de reptiles nouveaux de l'Algérie. Le Naturaliste, 1880-1881.

Description

— Liste desVertébrés recueillis

par le docteur A miré pendant l'expédition des Chotts. Arch. miss, scient., 1881.

Môttger 0. — Liste der von Herm.

D v W. Kobelt in der Prov. d'Oran, Algérien, gesammelten Krierhthiere.Ber. Senckenb. Ges. 1880-1881.



Sur Bôttger 0.

Goll.

fouette-queue. Lausanne, 1882.

le

— Die

Reptilien

und Amphibien von Marocco.

A bh. Sen ckenb. Ges. Frankfurt, 1883. Un lézard algérien destructeur de

II.

Chasteigner

(de).



serpents. 1883.

Bôttger

— Liste der von Herm. Dr.

0.

und Lataste.



W. Kobelt in Algérien Tunisien. Frankfurt, 1885.

Acanthodactyles de Barbarie

Les

et

les

autres

du genre. Ann. Mus. de Gênes,

espèces

1885.

Boulenger

G. A.

— On the Reptiles and Ratrachians obtained Marocco in by M. Henry Vaucher. Ann. etMag. N. H., 1889.

Boulenger

G. A.



Catalogue of the Reptiles and Batrachians of Barbary (Marocco, Algeria, Tunisia), based chiefty upon the Notes and Collections made in 1880-1881 by M. Fernand Lataste fin Trans. of the Zoological Soc. of part 3 oct. 1891 planches. ;

Anderson John.

— On a small

London ;

in. A,

Collection of

vol.

xm

;

70 pages, 5

Mammals, Rep-

and Ratrachians from Barbary. (From the Procedings of the Zool. Soc. of London, Jannuary 5, 1892).

tiles,

Olivier Ernest.



Herpétologie algérienne. Mém. Soc. Zool. de France 1894, in. -8°, 36 pages.

Olivier Ernest.— Les Serpents de la Tunisie. Bull. Ass. franc, pour l'av. des se. Tunis, 1896.

Doumergue. — Contributions à

la faune erpétologigue de la province d'Oran (loc. cit.) Tunis, 1896.

Olivier Ern.

On



Matériaux pour la faune de Tunisie. Bev. du Bourbonnais. Clermont 1896.

consultera avec grand profit

:

se.

BIBLIOGRAPHIE DE LA BERBÉRIE

10

Dumeril Toutes

et

Bibron.

les



Erpétologie générale. Paris 1834-1854.

espèces recueillies par

tion scientifique ont été décrites

Audouin et Savigny.

les

dans

membres de

l'Explora-

cet ouvrage.

— Exploration scientifique et

de V Egypte Supplément. Paris, 1818-1820.

Cet ouvrage contient un magnifique atlas de 13 planches où sont figurées de nombreuses espèces existant en Algérie.

Boulenger

G. A.

— Catalogue des Reptiles

du British Muséum.

London 1885. C'est le plus

que.

grand monument élevé à

la

science erpétologi-

NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES REPTILES

— Les reptiles sont de? animaux

Caractères.

à

plutôt à température variable. Presque tous, au

par des poumons.

respirent

adulte,

sang froid on

moins à

l'âge

Leur organisation

est

intermédiaire entre celle des oiseaux et celle des poissons. Les types des reptiles sont grenouille,

grandes

la

tortue,

la

:

lézard, le serpent, la

le

salamandre. Les reptiles ont été divisés en deux

catégories

proprement

reptiles

les

:

dits

et

les

batraciens.

Reproduction. grenouilles)

y

il

— a,

Sauf chez

chez

batraciens anoures (crapauds,

les

les reptiles,

un

véritable accouplement

des sexes. Le pénis est simple chez les tortues et les serpents il

est

double chez

les lézards.

tritons) le pénis existe

Chez

le

mâle des

teur est logé à

la

mais

reptiles

suffit

il

le

est très modifié.

sexe.

le

ou

dits,

l'organe copula-

en résulte un renfle-

il

Lorsque ce renflement la

base de

la

queue avec

les

que

les

les reptiles sont ovipares, c'est-à-dire

ventre de

le

n'est

les pénis.

femelles pondent des œufs. Quelques-uns mettent au

des petits éclos dans

;

urodèles (salamandres,

proprement

de presser

doigts pour en faire sortir

Presque tous

il

les

base de la queue;

mont caractérisant bien pas saillant,

Chez

la

mère; on

monde

les dit ovovivi-

pares. Certaines espèces pondent au printemps et en automne.

La dernière ponte peut couvés par

mère.

la

Ils

être stérile.

naturelle. Les petits des reptiles

blables

aux

parents

;

Les œufs ne sont pas

éclosent sous l'action de

ceux

proprement

des

dits,

batraciens

la

chaleur

naissent sem-

des

subissent

métamorphoses. Locomotion. courent reptation

et

à

— Les tortues marchent

les lézards

marchent,

grimpent; quelques-uns avancent par une demicause de leur organisation serpentiforme

serpents rampent et sautent.

;

et

grimpent;

les batraciens

;

les

nagent, marchent

12

ESSAI SUR LA

Chez

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

les serpents, la reptation est

tions bilatérales

produite par des ondula-

du corps combinées avec

le

redressement des

plaques ventrales qui servent de points d'appui.

Ils grimpent aux arbres pour y chasser les oiseaux et détruire les nichées. Chose plus curieuse, ils peuvent monter le long d'un mur

finement crépi. Mue.



Tous

les reptiles jouissent

de peau une ou plusieurs

mue. La première mue

fois

de

la

propriété de changer

par an. C'est ce qu'on appelle la

temps après

se produit peu de

le réveil

printanier. Ensuite, selon les espèces, elle se reproduit tous les

mois ou à des intervalles de deux à

trois mois.

Elle est

fréquente chez les têtards.

A l'approche de

mue

la

ne mangent pas. En

les reptiles

revanche, quand ce laborieux travail est accompli,

absorbent

ils

une grand quantité de nourriture. La mue commence par lèvres. Seule cette difficulté. Mais,

lorsque

est vite débarrassé

Chez

première partie de l'opération

de

la tète est

la vieille

dégagée,

offre

les batraciens elle s'enlève

d'une chemise

du corps

le reste

défroque.

d'une seule pièce.

curieux de voir une grenouille enlever sa peau ferait

les

quelque

et l'avaler ensuite

pour ne pas

est

Il

comme

elle

la laisser

perdre.

Les serpents accrochent à un buisson leur dépouille entière et retournée.

Chez les

lézards, la

peau

se

détache par morceaux.

Régénération des organes amputés. batraciens jouissent de

la



Les lacertiens

singulière propriété de voir se régé-

nérer certains organes amputés. C'est ainsi que chez la

queue coupée repousse assez

fragile, est le

renard de

le

fuyard

laissant

vite.

les lézards

Cet organe étant très

rarement intact chez beaucoup d'espèces. la fable, les lézards

Lorsqu'ils se querellent le

une

ils

perdent

la

queue

Comme

à la bataille.

se poursuivent et le plus fort attrape

plus souvent par partie

et les

la

queue. Celui-ci se sauve en

de son appendice caudal entre

les

mâchoires

de son agresseur. C'est au

moment

des amours que ces amputations sont

plus fréquentes. Le mâle qui court après une femelle

le

la saisit

ESSAI SUR LA

queue

FAUNE ERPÉT0L0G1QUE DE L'ORANIE

femelle résiste, elle risque

par

la

fort

de voir sa queue coupée. Cet organe se reconstitue

et se fait traîner. Si la

Toutefois

petit.

ment à même.

Un

la partie

.'{ 1

petit à

remplaçante ne ressemble pas absolu

remplacée. La forme des écailles n'est plus

la partie

cas curieux est celui de la queue fourchue.

la

se produit

Il

lorsque l'organe au lieu d'être complètement coupé n'a été

qu'en partie fendue,

Si

brisé.

pousse, sur

il

une vertèbre caudale

se greffe sur l'ancienne.

Chez

les

elle a été

conditions.

batraciens anoures, la queue des têtards repousse

si

amputée.

Mais c'est chez est

une nouvelle queue qui Chaque branche peut, à son tour, se

mêmes

bifurquer dans les

est écrasée et

l'esquille libre,

les

batraciens urodèles que la régénération

vraiment extraordinaire. Des membres entiers peuvent se

reproduire. Des yeux dont on a

partiellement la résection

fait

se reconstituent.

— En Algérie,

Hibernation, repos estival.

régulière que dans la région ailleurs

il

suffit

que

montagneuse

échauffe

le soleil

l'hibernation n'est élevée.

modérément

Partout

le sol

pour

voir apparaître quelques espèces. Ce n'est que lorsque la terre

que

est mouillée par les pluies

complètement. Alors

L'état léthargique est

donc tout à

Pour

les

peu de durée. Piares sont

les

certaines espèces.

des reptiles s'arrête

la vie active

les batraciens sortent.

autres,

fait il

espèces qui,

intermittent

est

en

comme

pour-

général le

de

caméléon,

hibernent pendant de longs mois.

Un phénomène plus curieux et plus régulier est celui du On croit généralement que les reptiles recher-

repos estival.

chent

les fortes

août que

heures

chaleurs

les reptiles

les

sont

:

grande erreur. C'est en le

plus rares.

Ils

plus chaudes de la journée que

juillet et

ne sortent aux s'ils

peuvent se

mettre à l'ombre. Il

est difficile

d'établir les règles

du repos

estival

;

mais

voici ce qui se produit en général.

Dès

le

premier printemps, dans

même, on

voit

le

dernier mois de l'hiver

courir les jeunes, nés l'année précédente.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

li

Un mois

après

que

ne revoit généralement que bien plus

l'on

les adultes

apparaissent et remplacent les jeunes

s'accouplent et les mâles deviennent rares. les

En

Les adultes

tard.

juin, juillet, août,

femelles pondent; elles ne disparaissent à leur tour que lors-

qu'elles ont repris l'embonpoint

Les

en plein

perdu à

la suite

de

la

gestation.

Dès

on Chose curieuse, ces nouveaunés affrontent les plus fortes chaleurs tandis que leurs parents se cachent pour se soustraire aux ardeurs du soleil. petits naissent

ne voit presque plus

En septembre, reviennent à

été; ils sortent aussitôt.

les adultes.

lorsque la température est moins élevée, tous vie active

la

jeunes

;

douceurs de l'automne. Plusieurs nouveau. Les premières il

lors

n'est pas rare de voir

et

vieux

espèces

jouissent des

s'accouplent de

pluies les font disparaître

quelques espèces pendant

;

les

niais

beaux

jours de l'hiver.

On

trouvera plus loin des renseignements plus détaillés sur

la vie active

des espèces que

j'ai

pu

étudier.

Les serpents craignent encore beaucoup plus les lacertiens.

tombée de Les

qu'il fait trop

la nuit.

Sur

chaud,

chaleur que

la

ne sortent qu'à

longuement dans

littoral, si l'hiver est

le

ils

pluvieux,

ils

régions

les

apparaissent

mois de janvier.

le

La durée de l'hibernation varie espèce; seule,

d'ailleurs

pour

recherchent

les

terrains

découverts,

Tandis que bien

d'autres préfèrent les bois et les broussailles. Tandis

unes

se

plaisent dans les

dans

les autres vivent

Toutefois,

le

endroits

rocailleux

aérés,

que

les

ou rocheux,

les sables.

on ne peut poser des règles précises sur

que pour une région climat

chaque

grenouille hiberne pendant plusieurs mois.

la

— Chaque espèce a son habitat spécial.

Habitat. certaines

une

la

Les vipères sont essentiellement nocturnes. hibernent

batraciens

froides.

dès

Dès

restreinte. Les influences

de

l'habitat

lieu et

de

modifient presque toujours pour les espèces qui ont

aire de dispersion très étendue.

En

général,

broussailleuses

les

lézards recherchenl les surfaces nues ou peu



ils

peuvent s'ébattre

Les terrains plats, parsemés à merveille.

et fuir à leur aise.

de grosses pierres, leur conviennent

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

15

Les couleuvres habitent des galeries souterraines. Dans

un peu enterrée

grosse pierre

et

Les vipères lebetines recherchent très broussailleux.

On

souvent

plus

le

les

cachée sous une

terrains pierreux l'entrée en est toujours

les lieux très

plate.

rocheux

et

rarement en terrain nu. La vipère

les voit

à cornes habite les sables et les touffes d'alfa, de sparte ou de

drinn de

En

la

région désertique.

été les serpents se plaisent

Sahara,

muns

ils

vont se réfugier dans

sous toutes

pour

régions où

les

reproduire.

se

Dans

les lieux frais.

les oasis. Ils

le

sont alors com-

des palmeraies.

les pierres

Les batraciens habitent l'eau

dans

Partout

peuvent trouver de

ils

ailleurs

ils

sont rares.

Le discoglosse et la rainette ne quittent guère les lieux humides. La grenouille ne s'écarte jamais de l'eau. Enfin, les crapauds se dispersent partout et vivent sous des pierres ou dans des trous.



Distribution géographique.

Au

point de

vue de leur

dispersion, les reptiles de la Berbérie peuvent être répartis

dans deux zones bien distinctes

:

la

zone atlantique

et la

zone

saharienne. Celle-ci est la mieux définie car elle ne s'avance

guère vers

le

descend sur avec

la

nord les

qui

l'autre,

;

Hauts-Plateaux

comprend surtout le Tell, de nombreux rapports

et a

faune circumméditerranéenne.

Les Hauts-Plateaux n'offrent donc pas,

comme pour

la flore,

une zone

spéciale. Certaines espèces atlantiques et sahariennes

viennent

s'y rejoindre.

Sous l'influence du milieu

elles

s'y

modifient et produisent des variétés qui en rendent l'étude difficile.

Jusqu'ici YOphiops occidentalis paraît être la seule espèce

propre aux Hauts-Plateaux oranais. Cette exception n'est que

momentanée, car Yophiops qui a

signalé à Biskra,

été

rencontrera probablement un jour dans

de

la

province d'Oran.

Il

la

se

région saharienne

est à Mécheria.

La région desChotts constitue à peu près la ligne de démarcation des deux zones. Mais cette ligne n'est pas infranchissable et plusieurs espèces

dactyle vulgaire,

le

rencontrent depuis

comme

e

caméléon,

fer à cheval,

le littoral

le

jusqu'aux

la

tarente, l'acantho-

crapaud vert, oasis.

etc.,

se

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

Iti

Alimentation.



Les sauriens

et les

sent surtout d'insectes. Seul

le lézard

les serpents sont carnivores

;

batraciens se nourris-

de palmier est herbivore,

font leurs victimes préférées

ils

des petits mammifères et des oiseaux et ne dédaignent pas non plus les lézards et les batraciens. Les tortues, quoique herbivores, se nourrissent aussi d'invertébrés. des

Utilité

reptiles.

-

-

En

précieux auxiliaires pour

général,

les

reptiles

sont de

Quelques-uns sont

l'agriculture.

malfaisants

un aperçu du

Voici

rôle utile ou nuisible de

chaque groupe

Les tortues terrestres produisent quelques dégâts dans

En revanche,

jardins et dans les récoltes.

elles se

de mollusques, d'insectes et de vers. Leur chair Les tortues aquatiques sont nuisibles dans

La tortue de mer ou caouanne marchés et consommée.

Tous

nourrissent

est estimée.

les viviers.

souvent vendue sur

les

Dans

les

les lézards sont essentiellement insectivores.

champs, Ils

est

ils

débarrassent

les plantes

:

les

de nombreux parasites.

sont surtout friands de sauterelles.

Dans

les

maisons, les tarentes chassent les araignées

On

les petits insectes. tait, le

Les

caméléon qui

tous

et

pourrait y employer, plus qu'on ne est

le

un grand destructeur de mouches.

couleuvres sont à

utiles

fois

la

et

nuisibles.

Elles

détruisent les campagnols, les souris et les rats. Elles peuvent,

dans

les

maisons, remplacer avec avantage

reusement,

sont

elles

couvées. Tout compte

friandes des

fait, elles

Malheu-

des jeunes

sont plus utiles que nuisibles.

La couleuvre d'eau (vipérine) et les

les chats.

oiseaux et

détruit les jeunes poissons

batraciens dans les viviers et les cours d'eau.

Les vipères doivent être impitoyablement détruites.

bon que

l'on distribuât des

engager à

faire

Il

serait

primes aux ksouriens pour

une guerre acharnée

à cette affreuse

les

engeance

qu'est la vipère à cornes.

Les batraciens les lézards

et

et les urodèles

les

couleuvres.

sont encore plus utiles que

Ils

consomment d'immenses

quantités d'insectes de toutes sortes. Aussi devrait-on multiplier,

surtout dans les jardins, les crapauds, les discoglosses et

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

les rainettes, Toutefois



il

17

faut éloigner les batraciens des viviers

de jeunes poissons.

l'on élève

Quelques-uns de nos reptiles sont comestibles. Les Arabes

du Sahara consomment sable et

varan,

le

scinque ou poisson de

mange

L'Européen

fouette-queue.

le

le

parfois

les

couleuvres, les tortues et surtout les grenouilles. Ces dernières lui offrent

un mets délicieux dont

il

ne doit pas cependant

abuser. Nécessité de Vètude des reptiles.

— Puisque les reptiles sont

uns utiles, les autres nuisibles, il faut pouvoir les distinguer. Pour cela il est indispensable de posséder des notions d'erpétologie. Malheureusement l'étude de cette science a été très

les

négligée. Si elle a tenté des savants éminents elle n'a jamais

eu autant d'adeptes que naturelle. Cela tient

autres

les

branches de

l'histoire

beaucoup plus à l'impression de dégoût

qu'inspirent les reptiles, qu'au danger souvent imaginaire qu'ils font courir

:

la

preuve en

est

qu'on s'habitue assez vite à manier

un élégant lézard ou une gentille rainette. On peut d'ailleurs se faire la main en négligeant d'abord l'étude des serpents. L'appréhension du début étant vaincue,

il

n'y

a

aucune

raison pour ne pas admettre que l'étude des reptiles est tout

aussi intéressante et tout aussi utile

que

celle

des fleurs, par

l'homme,

mam-

exemple. Tout s'enchaîne dans

la

mifère,

poisson, l'insecte, la plante, la

l'oiseau,

le reptile,

le

Nature

:

d'un tout dont la synthèse n'a de valeur

roche sont

les unités

que par

précision et l'étendue de l'analyse.

le tout,

Nier

de

la

il

la

Pour connaître

est nécessaire d'étudier les éléments qui le

l'utilité

le

de l'étude d'un groupe,

composent.

c'est nier l'utilité

de l'étude

Nature elle-même. Or nul ne s'avisera aujourd'hui de

soutenir que les sciences naturelles n'ont pas été fécondes en résultats pratiques. essentielles

Elles sont

du progrès humain

devenues une des conditions ;

c'est sur elles

que reposent

en partie nos idées philosophiques et nos principes d'organisation sociale. Il

devait forcément en être ainsi, car l'homme, en étudiant la

Nature,

s'est

découvert lui-même. C'est en observant les mœurs,

les conditions d'existence, les

moyens mis en œuvre dans

la

18

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ûRANIE

lutte [tour la vie

chez

les

animaux

qu'il est arrivé à se connaître.

En arrachant à la matière organique les secrets des phénomènes qui l'animent, il s'est enfin aperçu qu'il n'était lui-même qu'un chaînon de

la

soumis aux mêmes travailler à

série animale.

lois

que

les êtres

son propre bonheur

et

Il

a compris alors «pic,

qui l'entourent,

il

devait

ne pas l'attendre d'une

puissance surnaturelle qui ne peut rien changera un ordre de

choses

établi.

L'homme, pour qu'à étudier

la

se développer et

Nature

:

partout

pour s'améliorer il

n'a

donc

trouvera des tableaux à

admirer, des exemples à suivre, des spectacles à

fuir.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

l!)

RECHERCHE ET CONSERVATION DES REPTILES

Il

y a des reptiles partout; mais,

On

localisées.

trouvera

plus

en général,

me

Dès

la

espèce,

moment, je

pluies d'automne,

les

température est douce, on devra rechercher

On

mares,

si

les batraciens

visitera les flaques d'eau des vieilles carrières,

les puits, les bassins, les citernes, les galeries

souter-

serait très intéressant de trouver les têtards et

raines, etc.

Il

les adultes

des animaux de ce groupe

inconnus en

est

Il

ou en mars

sont à peu près

ils

;

L'époque de leur apparition est loin

Algérie.

d'être établie. février

les

recherche de ces animaux.

mois de décembre, après

le

urodèles. les

le

bornerai à donner quelques indications sur les époques

plus propices pour

la

espèces sont

pour chaque

loin,

renseignements concernant son habitat. Pour

les

la

les

même

qu'ils se

probable que ce n'est qu'en

fort

montrent dans

eaux exposées à

les

lumière du jour. Si l'hiver est tiède et

humide, certains batraciens anoures

se recherchent de bonne heure.

premier, dans

Dès

la

fin

calme de

de janvier,

le

son timide

discoglosse jette

le

chant d'amour.

En même temps, la rainette remplit l'air de Normalement ces deux espèces ne

ses cris

le

la nuit,

assourdissants.

commencent guère à pondre qu'à

partir

du

Les crapauds sortent aussi en hiver, mais

que lorsque

15 février. ils

ne s'accouplent

rayons du printemps ont échauffé

les

les

nappes

d'eau.

La grenouillé apparaît

la

dernière.

L'époque de l'accouplement pour chaque espèce de batracien varie avec

Pendant

le

régime des

les

pluies.

années sèches,

irrégulières et

très

réduites.

les Il

pontes sont tardives, très n'est

pas

rencontrer des têtards presque toute l'année, C'est

surtout

rechercher

pendant

les batraciens.

la

rare

même

alors

en

de

juillet.

période des amours qu'il faut

On trouvera

alors les mâles et les

femelles accouplés, ce qui permettra de les distinguer facile-

ment.

On pourra

aussi recueillir des têtards, les élever et faire

des observations intéressantes.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OKANIE

ESSAI SUR LA

'20

pendant

C'est

que

octobre,

les

mois

les

mai,

d'avril,

saurienset

La température de ces mois convient toutes

espèces

les

chaleurs

et rares sont

;

torrides de

en automne et en hiver

par l'exposition,

soit

la

les

trouvent aussi

se

habitat particulier,

dans une région,

qui diffèrent soit par

presque

affrontent

ces saisons ne sont pas pluvieuses.

si

Chaque espèce ayant son recueillir plusieurs

qui

et

communs.

plus

le

à merveille à

celles

Quelques unes

l'été.

septembre

juin,

serpents sont

les

il

pour en

faut,

visiter les divers points

du

constitution géologique

par l'altitude, soit par

sol, soit

nature de

la

la

végétation, etc.

de chasse.

Ustensiles



chasse ne sera pas longue est

pourtant

badine,

un

L'énumération des ustensiles de des petits sacs en

:

léger piochon et

un

l'on

est

il

doit explorer

une

De longues

flacon d'alcool.

pinces peuvent aussi être employées Si

toile suffisent. Il

compléter l'outillage avec une

nécessaire de

je n'en suis pas partisan.

;

habitée par les vipères,

localité

prudent de se munir d'une bonne paire de guêtres

des objets nécessaires à un premier pansement. toujours sur soi

de

la

un

Il

et

faut avoir

flacon d'alcali, ne serait-ce qu'en prévision

piqûre des scorpions

si

communs

sous

les pierres.

La confection des sacs demande quelques soins. Ils devront être en toile aussi mince et aussi solide que possible les cou;

tures devront en être soigneusement rabattues de peur que les lézards ne les effilochent avec

avec soin de mouiller cherait

l'air

leurs

les sacs, la toile

de pénétrer à travers

animaux pourraient

Des sacs en cuir seront

utiles

remplacer par deux sacs en

Pour

faits

pour

faut éviter

Il

en se resserrant empê-

les mailles

être asphyxiés.

nécessaire d'employer des sacs

griffes.

du

tissu, et les

les batraciens,

il

est

avec un tissu en réseau. les vipères.

toile forte et

On

peut les

solidement cousue,

l'un contenant l'autre.

Chasse.

— La capture des reptiles n'est pas

d'agilité et

pour

la

quelque dextérité

chasse esi

à exercer,

la

suffisent.

L'arme

difficile

la

main. Elle permet de mesurer

sans abîmer l'animal.

On prend

;

un peu

plus employée

les

la

pression

batraciens à

pleine main; on saisit les serpents et les lézards par

le

cou.

ESSAI SUR LA

21

absolument nécessaire d'apporter beaucoup d'atten-

est

Il

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ne doit jamais négliger

tion à la recherche des reptiles, et l'on

les règles d'élémentaire prudence que cette chasse impose.

Lorsqu'on soulève une pierre, et

avec

soin

le

qu'elle

sol

il

faut

examiner rapidement

recouvrait,

ne

de

afin

pas

main sur un scorpion ou sur une vipère. S'il n'y a craindre, on saisit vite l'animal par le cou pour éviter

lancer la rien à

mordu.

d'être

aucun danger.

n'offre

même

morsure,

D'ailleurs, la

d'un gros lézard,

est toutefois désagréable d'être pincé

Il

par ses solides mâchoires. Il ne faut pas se frotter les yeux avec les doigts lorsqu'on a manié des batraciens anoures ou des urodèles. Leur peau visqueuse secrète un liquide qui peut produire une grave irritation

de l'organe visuel. Le mieux est de se laver qu'on trouvera de

l'eau.

La chasse des serpents on ne

tion. Si

venimeux,

sait

est celle qui

demande

plus d'atten-

le

pas distinguer une couleuvre d'un reptile

faut bien se

il

mains aussitôt

les

garder de saisir l'animal avec

main; on l'abat d'un coup de badine appliqué sur corps.

On

le

milieu

la

du

peut alors l'examiner tout à son aise et prendre les

précautions nécessaires

si

on se trouve en présence d'une

vipère. Il

faut éviter le plus possible

de meurtrir

des reptiles.

maintenant quelques notions plus détaillées sur

Voici

chasse des animaux de chaque groupe



Tortues.

Il

les prairies, les

temps,

la tête

elles

la

:

n'y a qu'à ramasser les tortues terrestres dans

champs,

les broussailles

deviennent rares en

dans

les

communes au

prin-

été.

Les tortues aquatiques sont assez faut les rechercher

;

difficiles

canaux d'irrigation

à obtenir.

Il

lorsqu'ils sont

momentanément à sec. On peut les pêcher dans l'eau avec un troubleau. À bout d'expédients, on pourrait les prendre à la ligne.

Les tortues aquatiques sont abondantes en

été.

Les

jeunes naissent de très bonne heure. Lézards. trous



Presque tous

les

lézards habitent

ou sous des amoncellements

circulent

ils

de cailloux.

dans des Lorsqu'ils

se réfugient sous de grosses pierres isolées.

Il

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

22

ESSAI SUR LA

n'y a

donc qu'à soulever

celles-ci

pour

les trouver,

Avec un

peu de dextérité, on peut profiter du premier moment de

mouvements pour

frayeur qui paralyse leurs cet instant est bien court

recherche de

la

grosse pierre,

son, trou.

abri.

et se

toujours alerte,

il

fuit

dès que

La poursuite continue, et

trou sauveur ne peut être atteint, l'animal exténué laisser

Hélas!

précipite à

rencontre sur son chemin une

S'il

s'y cache, et,

il

chasseur touche à son

le

les saisir.

l'animal s'échappe

;

prendre sous un dernier refuge, où

il

finit

se blottit

si

le

par se

immo-

bile. Il

est

souvent

dos à

le

lorsqu'on soulève une pierre de tourner

utile,

broussaille afin d'obliger l'animal à fuir dans le

la

sens opposé.

Dans

dans

nus,

terrains

les

est difficile de capturer les lézards.

poursuivre à effrénée, forces,

course

s'arrêtent

ils

le

;

souvent,

plus

ne peuvent pénétrer dans

ils

un

réfugie dans le

la

champs par exemple, il Un bon moyen est de les

les

et

se

laissent

dans leur

fuite

trous; à bout de

les

prendre.

Si l'animal se

trou, quelques coups de piochon suffisent

pour

déloger.

Une bonne est

précaution à prendre lorsqu'on

sous une pierre,

c'est,

qu'un lézard

sait

avant de soulever

celle-ci,

de

bouclier d'un coup de talon ou de piochon les trous où pourrait se réfugier l'animal.

Dans

présentant quelques touffes de palmiers

les terrains

nains, les lézards vont se cacher entre les racines. Leur cap-

ture est alors bien

difficile.

Lorsqu'on chasse dans un terrain sablonneux ou meuble sur lequel sont parsemées des pierres,

il

soulève l'une d'elles, de gratter

lorsqu'on

faut le

avoir soin,

sable avec le

piochon ou avec un grappin. On déterreni ainsi certaines espèces

qui

vivent

à

quelques

centimètres

sous

terre

:

Gongylus, Trogonophis, Heteromeles, Eryx. Les espèces

les

plus difficiles à obtenir sont celles qui

habitent les broussailles ou les rochers. Pour arriver à les capturer,

il

les petites

est

indispensable de connaître leurs mœurs. Dans

broussailles

la

chasse à

la

course peut donner de

bons résultats; on oblige ainsi l'animal à se réfugier dans une

ESSAI SUR

LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE i/ORANIE Dans

grandes broussailles,

23

capture

touffe où

on

est plutôt

soumise aux caprices du hasard. Le meilleur moyen animaux sous les pierres, de bon

le saisit.

les

la

est alors de rechercher les

matin, en été

Au

;

on

trouvera engourdis.

les

printemps, lorsque

surprendre

le

soleil est

le

lézard ocellé et

plein midi, sur

le

bien chaud, on pourra

grand agame endormis, en

un angle de rocher.

Les espèces rupestres sont encore plus

A

moindre

la

fentes de rocher d'où

il

difficiles à atteindre.

dans

alerte, elles se réfugient

les trous et les

est impossible de les déloger.

beaucoup de patience pour arriver à

faire

Il

faut

quelques captures.

L'expérience seule permet d'augmenter les chances de succès. Voici un procédé qui

exemple

me réussit assez bien. Si je veux chasser par

lézard à paupières transparentes (L. perspicillata)

le

cherche un point où

je

quelques

petits trous.

rocher offre une muraille avec

le

Ce point propice trouvé

me mets

je

en

observation. Les petits lézards ne tardent pas à reprendre leur

promenade. Chaque

fois

que

l'animal et,

se

dans

réfugie

que

tandis

je

presque toujours atteint;

la pierre.

bouche

avec l'autre j'applique sur

cela, je suis

muni d'un

trou en

faisant

le

pratiquée dans la

fil

l'orifice

de

m'approche aussitôt

Je

;

une main,

avec

l'ouverture

L'animal est prisonnier

grand.

rapproche d'un trou

l'un d'eux se

je l'effraie et le résultat désiré est

un sac de chasse

assez

déloger.

Pour

à

reste

fer souple

;

le

je l'introduis

dans

le

d'abord passer par une petite ouverture

toile.

Le lézard effrayé quitte précipitamment

sa retraite et souvent plonge dans le sac.

Sur

nœud

les

rochers escarpés on peut prendre les lézards avec un

coulant.

Ce procédé, bon pour

les

grosses espèces, m'a

toujours donné de mauvais résultats avec les petites.

est

Il

plus avantageux de prendre celles-ci à l'hameçon avec amorce. si

on ne

tient pas à avoir des

carabine à

petits

plombs

Enfin,

permettront de

faire

Lorsqu'on prend un lézard car,

laisserait

le

à

teois

vivants, la

branches

des chasses plus fructueuses. Dans ce cas

on doit plonger immédiatement

queue

animaux

l'hameçon

et

l'appendice caudal

les victimes

il

faut éviter

dans

de

l'alcool.

le saisir

étant très fragile,

par

l'animal

plus souvent dans la main du chasseur.

11

la le

faut

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

24

prendre l'animal par près

du cou que

sous

la

le

milieu

du corps, à pleine main,

aussi

possible, tout en évitant de meurtrir le ventre

pression des doigts. L'animal capturé est aussitôt logé

dans un sac de grandeur convenable.

Dans

le

on peut mettre plusieurs

cas d'extrême nécessité

individus de

même

la

espèce dans un seul sac

;

on ne doit

jamais y loger des espèces différentes. Les petits sacs sont

On prendra

placés au fur et à mesure dans une musette.

bien

soin de ne pas les comprimer.

automne

C'est surtout au printemps et en les lézards.

On

les trouve alors toute la journée.

deviennent rares

n'apparaissent que

et

de reptiles affrontent

En

qu'il faut chasser

le

matin

En

été, ils

et le soir.

Peu

chaleurs torrides du milieu du jour.

les

juillet et août, certaines

espèces passent

la

nuit sous les

pierres où elles se laissent facdement capturer de bon matin.

Ophidiens.



Avant de prendre

les serpents à la

faudra pendant longtemps les chasser

à la

badine.

préalable des espèces en collection sera de utilité.

Ce sont

avec

plus de

par

le

la coloration;

Le dessus de

il

Une

il

étude

plus grande

fraîchement tuées que l'on étudiera

les bêtes fruit.

la

main

On devra

se méfier

peut donner

lieu à

la tête et le faciès

du caractère

offert

de cruelles méprises.

d'ensemble présentent

les

plus sûres garanties pour la détermination. Tandis que chez les

couleuvres

face

la

crâne est recouverte de

supérieure du

grandes plaques symétriques,

comme

chez

les

lézards,

elle

ne porte, chez les vipères, que des écailles de forme à peu près identique à celles de leur dos, mais plus petites. La queue

courte et brusquement rétrécie des vipères aussi

En

un caractère de première Algérie, deux

n'a,

sur

la tête,

semblables à des écailles

Aa/a, a

l'autre, le terrible

;

YEryx javelot, serpent tout à fait que de très petites plaques carrées sa

queue

la tête

C'est surtout au

on peut alors

les

est très courte et obtuse

plaquée

queue est effilée. On ne trouve ensemble que dans le Sahara. sa

offre

ophidiens seuls ne présentent pas ces

caractères généraux: l'un, inoffensif,

communes

valeur.

;

comme une couleuvre;

d'ailleurs ces

deux espèces

printemps qu'il faut rechercher les serpents;

trouver à toute heure de

la

journée. Lorsqu'il

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

chaud

fait

ne sortent guère que vers

le soir pour circuler la du matin les surprend et il n'est pas trouver engourdis aux bords des sentiers.

ils

Souvent

nuit.

rare de les

froid

le

Les vipères sont essentiellement nocturnes explique

25

naire qu'on en

ce

c'est

;

qui

des captures. Ce n'est que par extraordi-

la rareté

rencontre dans

s'inquiéter d'elles outre

Lorsqu'on recherche

jour.

le

mesure pendant

Il

la

n'y a donc

chasse.

les serpents et surtout les vipères

être chaussé de forts souliers et de

bonnes guêtres;

il

On trouve

faut

il

est aussi

indispensable de s'armer d'une baguette pour pouvoir, échéant, abattre un animal

[tas à

le

cas

ces reptiles sous les

grosses pierres. Us sont plus faciles à saisir que les lézards car

mettent un certain temps pour se dérouler. Toutefois

ils

faut pas tarder à mettre la

corps est développé,

Un coup la

une

main, on peut

la tête.

le

le

circonstance

on

:

peut

le

les arrêter. le saisir

sera ensuite facile d'examiner

d'une grande utilité en cette

la fait glisser le le sol.

long du corps jusqu'au cou

Lorsque

la

sans crainte derrière la

la saisir

à pleine

Il

est d'ailleurs

qu'on presse contre

ne

capturer en appliquant dessus vivement,

pied guêtre.

La baguette

il

que

rapidité extraordinaire.

de baguette lestement envoyé peut seul

délicatement

et

fuient avec

car, aussitôt

lorsqu'un serpent est mis à découvert, on n'ose

Si,

à

ils

main dessus,

bête est immobilisée, on

tête,

avec

les doigts,

ou

main.

Un procédé moins dangereux est celui qui consiste à passer un nœud solide autour du cou du serpent. On plonge ensuite l'animal dans l'alcool. Aussitôt qu'on peut opérer sans danger

on délivre

le

Lorsque les

cou qui reprend sa forme naturelle.

les petits

taille

serpents se réfugient dans des trous, on

moyen du piochon. Les

déloge au

sont plus difficiles à capturer, car

rocher ou des trous très profonds.

main; on

les

tue au

Batraciens.





On

individus de très grande ils

habitent des fentes de

les

prend rarement à

Adultes. - En général on chasse

les batra-

ciens à la main. Seules les grenouilles qui ne quittent pas

bord des eaux, se laissent difficilement approcher dre

alerte,

la

fusil.

elles plongent. Si

on ne peut

;

à la

le

moin-

aller les saisir

dans

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

26

leur retraite,

On peut

faut s'ingénier pour les prendre à l'épuisette.

il

aussi, lorsque les échantillons sont destinés à être

mis dans l'eau-de-vie,

les

pêcher

à la ligne. Celle-ci est

armée

d'un hameçon à trois branches ou d'un hameçon simple.

comment on opère avec

Voici

premier. La ligne étant

le

attachée à l'extrémité d'une longue canne ou d'un roseau, on

porte au-dessus de l'animal à capturer, puis, délicatement,

la

on dépose l'hameçon contre l'un des côtés du ventre. On

donne

un

alors

l'hameçon

;

coup sec en

petit

accroche

celui-ci

pendue à l'extrémité de

la

la ligne.

Lorsqu'on emploie l'hameçon simple,

un

du côté opposé à

tirant

grenouille qui se trouve sus-

faut l'amorcer avec

il

un ver rouge ou un morceau de drap

insecte,

procédé ne donne pas d'aussi bons résultats que C'est surtout la nuit qu'on peut capturer tité

de batraciens.

Il

une lanterne dans

pour cela

suffit

écarlate. le

Ce

premier.

une grande quan

d'aller se

promener avec Eblouis par

les lieux qu'ils fréquentent.

la

lumière, les animaux s'arrêtent et se laissent prendre sans

bouger.

On peut

allumant du teu

les attirer ;

sur les bords des pièces d'eau en

viennent en foule faire cercle autour du

ils

brasier.

Les crapauds,

moment

qu'au

le

discoglosse et la rainette ne sont

amours.

'des

Ils

points d'eau. Lorsque les pontes sont effectuées, rares. Les les

uns se retirent sous

communs

abondent alors autour des

les pierres

dans

ils

deviennent

les lieux

humides, Le disco-

autres s'enfoncent dans des trous profonds.

glosse réapparaît en automne. 2°

Œufs

et Têtards.



œufs

et les têtards

des batraciens. En

lir les

Il

faut avoir

des observations du plus haut

intérêt.

grand soin de recueilles

élevant on fera

Les œufs peuvent être

transportés dans des algues d'eau douce humides ou mieux,

comme

les têtards,



Urodkles.

dans un flacon à moitié plein d'eau.

Passé

la

période des amours,

les

urodèles

vivent hors de l'eau, sous les pierres, dans les lieux très hu-

mides

et obscurs.

prendre à

la

Il

est

(Jonc facile,

le

cas échéant, de les

main. Jusqu'à maintenant on n'en a pas pris

beaucoup dans ces conditions en Algérie. C'est dans

en hiver

et

au printemps,

qu'il faut les

pêcher.

On

l'eau,

se sert

FAUNE ERPÉTOLOC.IQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

pour

cela,

ou de

de l'épuisette

la ligne

pêche à

à

27

du Iroubleau

à mailles très étroites,

hameçon simple, amorcée d'un ver rouge. La

ligne se pratique surtout dans les puits et les gran-

la

des mares. Les urodèles étant ovovivipares on n'aura pas

rechercher

à

œufs, mais on devra emporter des tèmelles

les

pleines et des têtards pour les élever.

Les tritons signalés dans

Oranie par

1

scient.) n'ont pas été retrouvés depuis.

recherches

et

même



de nombreux échantillons.

absolument nécessaire de la

Guichenot (Expl. y a donc d'utiles

d'importantes études à faire sur ces urodèles.

de recueillir

Utilité

Il

Il

est

de

recueillir plusieurs échantillons

espèce et surtout dans des localités éloignées les unes

des autres. Plus

l'aire

de dispersion d'une espèce

Ce

plus celle-ci varie.

qu'en ayant sous

n'est

grande,

est

les

yeux

les

diverses variations qu'on arrive à bien saisir les caractères de l'espèce.

Observation importante. doit pas avoir faut,

La recherche des

pour but unique de

avant tout, faire sur

le vif la

L'on décrira soigneusement

tères. la



robe chez les jeunes, chez

les

réunir en collections.

Il

description de leurs caracle

dessin de

coloration de

la

mâle, chez

le

ne

reptiles

au

femelle,

la

ment de l'accouplement, pendant la gestation degré d'adhérence du collier et la profondeur du

Le

et après.

chez

les sauriens,

pli

gulaire

On prendra

devront aussi être observés.

les

mesures des diverses parties du corps dès que l'animal aura été asphyxié.

Pour certaines espèces on notera

pupille, la coloration de

Chez

les

batraciens on observera, en outre,

d'apparence de L'étude des

Chaque gnera

lois

les traits

la

la

forme de

la

l'iris, etc.

le

plus ou moins

membrane tympanique.

métamorphoses que de

offre

l'occasion

mœurs

s'en

un

grand

très

présentera, on

de chaque espèce

:

intérêt.

consi-

l'habitat, l'ap-

parition et la disparition des jeunes et des adultes, les époques

des mues,

de l'accouplement

périodes de gestation,

le

et

nombre

de

la

ponte, la durée

des

d'ovaires etd'œufs; on notera

ESSAI SUR LA

2S la

taille,

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

les variations spécifiques, les

éléments de

nour-

la

riture etc.

On dans

fera, surtout, la

de précieuses observations en s'asseyant

campagne sur une grosse pierre et en suivant des yeux venues de tout le monde rampant.

les allées et

Enfin tout animal capturé sera accompagné d'une étiquette qui ne le quittera plus et qui portera

la

date et

de

le lieu

la

récolte.

Morsures des Serpents venimeux fin

Algérie,

les

dangereux; sauf leur venin.

la

venimeux

serpents vipère

il

n'y a pas

En quelques minutes

peut rendre tout traitement est tout aussi terrible, car,

le

sont

excessivement

d'animaux rétractaires à

venin de

la

vipère à cornes

de

la

vipère lebetine

inutile. Celui

quoique moins

actif,

il

est sécrété

en plus grande abondance par des animaux atteignant une

En général, quelle que soit l'origine du venin, morsure est suivie d'effets redoutables si elle n'est pas immédiatement traitée. Le danger est d'autant plus grave que

taille colossale.

toute

l'organe atteint est plus délicat et plus rapproché du cœur.

Les cas de morsures sur

le

tronc ou à la face sont rares;

le

plus souvent les piqûres atteignent les mains ou les jambes.

Le traitement d'une piqûre ne faire

un premier pansement

et,

doit pas être différé;

sans perdre de temps,

il

faut aller

un médecin. Les Européens, qui se font soigner, meurent rarement des suites d'une morsure en revanche les indigènes qui sont rebelles à notre médecine, succombent

se confier à

;

presque toujours.

L'effet

du venin, quoique neutralisé,

laisse

souvent, lorsqu'il a été combattu trop tard, une paralysie du

membre

atteint qui persiste longtemps.

Traitement des morsures. avoir

acide chromique, nitrate S'il



est piqué,

il

Le chasseur de reptiles doit

un cautérisant quelconque d'argent, acide phénique ou alcali.

toujours dans sa musette

:

doit traiter la blessure avec rapidité et énergie.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

29

Son premier soin sera de ligaturer fortement le membre aula plaie. Pour plus de sûreté il pourra doubler les ligatures en les distançant. Il recherchera ensuite le point où il a

dessus de

été

mordu; une légère rougeur

sont restés dans les chairs

il

indiquera. Si les crochets

le lui

enlèvera avec

les

canif et de préférence avec des pinces. Gela plaie avec

un instrument tranchant, il

il

débridera

ou

la

canif, et la

Le plus tôt possible,

fera saigner en la pressant avec les doigts.

sans perdre de temps,

fait,

bistouri

pointe d'un

la

cautérisera vigoureusement la bles-

sure.

Dans

le

cas où l'on serait dépourvu de tout cautérisant, on

pourrait y suppléer en brûlant

plaie débridée

la

au moyen

d'une allumette carbonisée, ou d'un charbon ardent, ou, mieux encore, avec de le

la

poudre qu'on enflammerait sur place. Enfin, rouge donne

traitement par

le fer

La succion de

la plaie faite

les

meilleurs résultats.

par un chien, ou mieux par une

personne, a été recommandée.

serait

Il

imprudent d'employer

ce procédé en Algérie où la chaleur dessèche et gerce souvent Je ne crois pas d'ailleurs

les lèvres.

d'éviter de fâcheux résultats

;

le

que ce procédé permette

venin manifestant son action

il

faut s'occuper avant tout de

cautériser la plaie. Lorsqu'on est

dépourvu d'un cautérisant,

par des désordres trop rapides,

on a

si

et le

la

chance de n'être piqué qu'à un doigt,

moyen

plus sûr

le

plus court

d'éviter les complications, c'est de faire

ou deux phalanges sans perdre une seconde. L'enlèvement immédiat de la partie charnue au-dessous de la

l'ablation d'une

piqûre avec un couteau bien C'est ainsi

que procèdent

La plaie étant soignée,

effilé

les soldats

dans bien des

suffit

dans

le

cas.

Sahara.

malade devra prendre quelque

le

réconfortant.

Les cas de guérison sont

très

nombreux lorsque

sures sont traitées immédiatement. Hélas

même

lorsque

circulation.

le

!

il

les

mor-

n'en est pas de

venin a été introduit par une veine dans la

Jusqu'à ces dernières années

la

Science a été à

lutter contre les effets du venin diffusé De nombreux remèdes ont été préconisés pas donné les résultats qu'on en attendait. Mais la

peu près impuissante à dans

un

le

sang.

seul n'a

Science n'a pas

;

fait

faillite

;

les théories

de notre immortel

t

ESSAI SUR LA

XQ

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DR L'ORANIK

en ouvrant à

Pasteur,

immenses, ont étendu

Médecine moderne des horizons

la

champ

le

d'exploration des savants

;

des

découvertes importantes, prémisses de découvertes futures,

encore plus fécondes en résultats, ont déjà permis de soulager

Humanité à

cette

laquelle philosophes et savants

de consacrer leurs

ne cessent

efforts.

L'étude du venin ne devait pas échapper aux investigations

des adeptes de l'école nouvelle. M.

le

docteur Calmette, direc-

teur de l'Institut Pasteur de Lille fut un de ceux qui étudièrent

venin

le

recherchèrent

et

L'éminent savant

nombreux

succès. De Lille,

cité

vit,

le

le

moyen

d'en combattre les elléts.

premier, ses efforts couronnés de

essais faits dans l'Inde et à l'Institut de

par lui-même ou par ses disciples, ont démontré

un

Voici

extrait des instructions de

M.

sur l'emploi du sérum antivenimeux (1)

le

niment,

venin des serpents.

si

Il

conserve ses propriétés indéfi-

on prend soin de ne jamais déboucher

renferme

de

et

le

maintenir à

On

de

l'abri

altéré par la chaleur, qu'au-dessus «

docteur Calmette

Le sérum antivenimeux est du sérum de cheval immunisé

contre

le

le

:

Sérum antivenimeux

Instruction pour l'emploi du «

l'eftica-

de sa méthode.

la

le

tlacon qui

lumière.

n'est

Il

de 50 degrés centigrades.

l'emploie en injections hypodermiques dans tous les cas

de morsures de serpents venimeux ou de scorpions. Le sérum

empêche

les effets

des venins provenant de toutes les espèces

de serpents de l'Europe, de

l'Asie,

de l'Aifcque, de l'Océanie

et

de l'Amérique. «

La dose à employer

entier,

pour

les

est

de 10

enfants et pour

c.

c,

c'est-à-dire

les adultes,

un

flacon

lorsqu'il s'agit

d'une morsure de vipère d'Europe ou d'un serpent de petite

espèce des pays chauds. «

Dans que

tels

les cas le

bothrops de de

de morsures par des serpents de grande

cobra capel de l'Inde, la

Martinique

l'Amérique Centrale

(l)

et

et

le

taille,

naja haye d'Egypte,

de l'Amérique du Sud,

les crotales

de l'Amérique du Nord,

Docteur A. Calmette: Le roi in des serpents

.

les

Paris. 1890.

il

sera

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ORANIE

31

préférable d'injecter simultanément deux doses et de pratiquer ces injections,

veine du

si

on

peut, par voie intra-veineuse, dans

le

du coude, ou dans toute autre veine

pli

intervenir le plus tôt possible après la morsure,

« 11 faut

l'homme

car certains serpents, dans les pays chauds, tuent

en deux ou

Même

trois heures.

on pourra toujours empêcher tion

on injecte

si

heure

dans

la

la

les cas les plus graves,

mort

sérum dans

le

demie après

et

et arrrêter

sérum sous

d'injecter le

peau.

la

grandes quantités

injecter de

substance toxique

et

le

:

l'envenima-

veines au plus lard une

les

morsure. Quand

toxication ne sont pas très menaçants, on

«

la

superficielle.

les accidents

d

in-

peut se contenter

Il n'y a aucun danger à en sérum ne renferme aucune

ne cause jamais d'accidents.

Les injections sous- cutanées de sérum doivent être faites

dans

le tissu cellulaire

du

flanc droit

ou gauche de préférence,

parce qu'elles ne sont pas douloureuses à cet endroit. *

On

«

doit

les

pratiquer avec une seringue stérilisable,

piston de caoutchouc ou d'amiante, de 10 ou 20

Avant

cité.

on

l'injection,

fait

bouillir la

c. c.

à

de capa-

seringue pendant

cinq minutes dans de l'eau additionnée d'une petite quantité

de borax. (Cette substance empêche

quées par

du savon

la rouille).

et

de

l'eau,

On

les aiguilles d'être atta-

lave avec soin la peau

du blessé avec

puis avec une solution antiseptique.

On

introduit alors l'aiguille profondément dans le tissu cellulaire,

on pousse

l'injection

brusquement

l'aiguille.

en une ou deux minutes

et

on

retire

Le sérum se résorbe en quelques es-

tants. «

Ces précautions de propreté sont utiles pour ne pas pro-

duire d'abcès. la vie

de

la

On

peut s'en dispenser

personne mordue

soit

si le

Le sérum antivenimeux préparé à

«

Lille

temps presse

et

que

en danger immédiat. l'Institut

Pasteur de

ne renferme pas d'acide phénique. Son pouvoir antitoxi-

que préventif correspond à 250,000 d'après

Roux.

Si

on en injecte 2

c. c.

dans

les

la notation

de

veines d'un lapin pesant

environ deux kilogrammes, ce lapin doit pouvoir résister, un

quart d'heure après, à une dose d'un venin quelconque calculée

pour tuer en vingt minutes

les lapins

témoins.

essai sur la

:î2

«

Un

faune erpétologique de l'oranje albumineux dans

léger précipité

un indice

d'altération.

Mais

trouble, d'apparence laiteuse, il

faut

il

a été envahi par des germes de

flacons n'est pas

les

sérum

le

si

est

complètement

rejeter, parce qu'alors

le

qui peuvent provoquer

l'air

des abcès. «

La première précaution à prendre, aussitôt que

l'on est

membre mordu

à l'aide

mordu par un

de serrer

reptile, est

d'un lien ou d'un mouchoir,

le

sure, entre celle-ci et la racine «

On

chets

doit laver

plus près possible de la mor-

du membre.

abondamment

du serpent en

le

produite par

la plaie

une solution récente de chlorure de chaux à

i

gr.

les cro-

ensuite avec

la faisant saigner, et l'arroser

pour 60 d'eau

ou avec une solution de chlorure d'or pur à 1 gr. Ces deux substances détruisent très bien le venin qui reste dans la plaie. On peut faire ensuite un pansement

distillée,

pour

100.

antiseptique ordinaire. «

Il

est inutile de cautériser le

membre mordu

rouge ou avec des substances chimiques,

et

avec un fer

on doit éviter

d'administrer de l'ammoniaque ou de l'alcool qui ne pourraient qu'être nuisibles au malade et au traitement par «

Traitement des morsures venimeuses chez



domestiques.

Dans

certains

les

beaucoup

pays,

sérum.

le

animaux d'animaux

domestiques (bœufs, moutons, chevaux, chiens) sont tués

chaque année par

les reptiles

venimeux

et

occasionnent ainsi

des pertes considérables aux agriculteurs. L'emploi du sérum anti venimeux

exactement injections la

permet

comme pour l'homme

aux animaux doivent

peau du dos, entre Si

d'éviter ces pertes.

les

On en

et

deux épaules.

»

on n'a pas de sérum, on peut injecter dans

sec est préférable

Une

1

(1)

le

la plaie

du

pour 100. Mais on doit

solution à 1/60 de chlorure de chaux

(1).

Ce sombre tableau des accidents produit par pas effrayer

usage

être faites de préférence sous

permanganate de potasse en solution, agir immédiatement.

fait

aux mêmes doses. Les

chasseur de

Docteur A. Calmette (Loc.

reptiles.

le

venin ne doit

Prudent par nécessité,

cit., p. 36;.

il

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OFANIE

risque bien moins d'être piqué que

ou

maux,

champs

travailleur des

le

comme

simple promeneur. D'ailleurs,

que. le

33

tous les ani-

vipère craint l'homme. Elle fuit à son approche et ne

la

que

se détend

pu signaler des cas

piétinée. Si l'on a

si elle est

d'agression de la part des vipères,

sont rares.

ils

Préparation et Conservation des Reptiles pour

L'alcool est le liquide par excellence

Lorsqu'on rentre delà chasse,

reptiles.

maux

ou morts

blessés

et les

la

conservation des

faut séparer les ani-

il

plonger dans

l'alcool. Il est

préférable de faire cette opération pendant la chasse.

même

même

On

peut

animaux intacts, mais il vaux mieux conserver vivants un jour ou deux dans les petits sacs là,

agir de

avec

les

:

ils

Le ventre étant vide

rejettent les détritus de leur digestion. l'alcool

les

n'aura qu'à imbiber les chairs.

Le temps nécessaire

;'i

la

on

les reptiles des sacs et

ne donnent plus signe de

digestion étant écoulé, on retire

les

vie,

plonge dans

on

l'alcool. Lorsqu'ils

pour leur fendre

les relire

le

ventre. Cette incision a pour but de faire pénétrer l'alcool plus

directement dans

la

région

intestinale;

empêche

elle

la

fermentation des matières organiques non encore digérées.

Pour

la pratiquer,

au-dessus des

on couche l'animal sur

membres

postérieurs, on

ciseaux à pointes égales, suivant

la ligne

le

dos

fait,

un peu

et,

avec de bons

de partage des écailles

une incision longitudinale de longueur proportionnelle à la taille de l'animal. Chez un petit lézard, elle

ventrales,

de

doit être



2 centimètres au plus, chez un gros, de 3

à 5. Chez un serpent,

mètres; fendre

il

le

est

même

faut en taire plusieurs de 4 à 5 centi-

il

prudent,

ventre dans toute

la

si

l'on a

une espèce

longueur, ou de

faire

rare,

de

deux ou

trois fentes très longues.

L'incision est à peu près inutile chez les batraciens.

Chez qu'il est

les serpents,

il

est nécessaire

de vider

le

ventre lors-

distendu par les animaux qu'ils ont avalé.

Il est bon d'introduire, par les incisions, une mèche de coton ou un peu de coton cardé pour assurer l'imbibition des

parties internes par l'alcool.

ESSAI SUR LA

34

Lorsqu'un

FAUNE ERPÉTOLOGTQUE DE L'ORANIE

serpent est vidé, on peut

On rapproche

coton.

bourrer avec du

le

ensuite les bords des fentes au

moyen

d'une couture. Si

on a de nombreux échantillons d'une espèce,

l'incision

Sur le nombre on finit par obtenir un pour la collection. Pour les espèces rares et

n'est pas nécessaire.

exemplaire intact

pour

en voyage,

celles recueillies

est indispensable.

l'incision

Sans cette précaution on s'exposerait

à

perdre de nombreux

individus ou à n'avoir que des préparations défectueuses.

Les lézards

et les

serpents doivent être piongés dans l'alcool

Les bocaux ou

fort (90 à 95°).

contenir

les flacons destinés à les

devront être assez hauts et assez larges pour que

On ne

l'animal ballotte librement dans le liquide.

le

corps de

doit jamais

bourrer un bocal. Si on est forcé de mettre plusieurs exem-

dans

plaires

le

même

produisent sur

récipient,

On

possible le nombre.

les points

en réduire

faut

il

le

plus

évitera ainsi les altérations qui

se

en contact.

Les serpents, à cause de leur longueur, ne peuvent être

suspendus dans un bocal. On spirale. étroit.

Pour

cela

on

est obligé

de

les

enrouler en

d'abord dans un récipient assez

les place

Aussitôt que l'animal est raidi, on

le retire

pour

le

placer dans un bocal plus grand, dans lequel, plus tard, on

pourra

le

suspendre.

Les reptiles peuvent rester dans

que

le

maux,

liquide soit coloré. Toutefois, et, s'ils

Un ou deux de renouveler

il

premier bain jusqu'à ce faut surveiller les ani-

restent mous, changer l'alcool.

bains suffisent pour les petites espèces. Pour

gros lézards et

les

le

serpents

les

il

est nécessaire le plus

au bout de quatre à huit jours.

l'alcool

deuxième bain l'échantillon devient

le

immersion Il

les lave

Si

dans

une troisième

raide,

est inutile.

faut laisser les

reptiles

dans

le

semaines ou plusieurs mois. Avant de

on

souvent

dernier bain plusieurs les

mettre en collection

dans un bain d'alcool pour enlever

la

matière colo-

rante.

Les batraciens

et les

urodèles doivent être préparés dans

l'eau-de-vie à 45° environ. L'alcool fort les momifie. Je

avec avantage et économie du

vieil alcool

me

sers

assez hydraté. Les

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

batraciens rejetant beaucoup d'eau, velé

deux ou

trois fois à

liquide doit être renou-

le

de courts intervalles. Rien n'empêche

de conserver ensuite ces animaux en collection dans de à 85° et

même

35

l'alcool

à 90° pour les urodèles.

Les têtards doivent être préparés dans de l'eau-de-vie très faible

;

on en augmente insensiblement

le

degré.

#

Voyons maintenant comment on organise une de reptiles

On

collection

:

bocaux de capacité

choisit d'abord des

suffisante.

Leur

goulot doit être régulièrement cylindrique et assez large pour

permettre l'entrée

et la sortie

de l'animal, sans frottement.

Le bocal convenable étant trouvé on y place l'animal que l'on couvre d'alcool. On bouche ensuite avec un excellent

bouchon

et

on lute avec un ciment

ne pas luter 11

est

la collection est

si

bon de suspendre

le

dans

les reptiles

pour cela les attacher par un implantés dans

spécial.

fil

de

les

bocaux.

On

peut

ou un crin à des crochets

bouchon. Ce procédé

capillarité, l'alcool arrive

est préférable

Il

destinée à l'étude.

au bouchon

est

mauvais

car, par

et le pourrit. Il est préfé-

rable d'employer des boules de verre creuses auxquelles on sus-

pend les échantillons. La boule surnage et fait l'effet du ludion. Dans les collections publiques on emploie des bocaux unis et cylindriques sans goulot.

On

ferme au moyen d'une

les

plaque de verre bien ajustée. Cette plaque est fixée par une

enveloppe de parchemin que l'on applique humide

et

que

l'on

attache solidement. Le parchemin en se desséchant forme une

fermeture hermétique.

Les serpents, lorsqu'ils ne sont pas trop longs, sont conservés dans des tubes termes à

la

lampe. Ce procédé a l'inconvénient

de rendre l'étude de l'animal

difficile.

Les flacons étant bouchés, on colle sur chacun d'eux une étiquette portant le

capture.

Il

est

nom

de ranimai,

prudent de placer aussi

sur une étiquette en parchemin que

le lieu et la

les

l'on glisse

Les collections doivent être rangées

appartement peu

éclairé.

La lumière

Pour conserver plus longtemps

mêmes

fait

date de la

indications

dans

et classées

le bocal.

dans un

pâlir les couleurs.

les couleurs

on ajoute quel-

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

36

ques gouttes d'essence de térébenthine à de glycérine

gouttes

Quelques

l'alcool.

ramollissent les échantillons sans

les

endommager.

On peut

aussi conserver les reptiles par l'empaillage ou par

diverses préparations taxidermiques. Ces procédés

employés que pour

les

grosses espèces. Je ne m'y arrêterai pas.



Voyages erpétologiques.

Lorsqu'on

paration des reptiles est facile. évite tous les

ne sont

mécomptes.

Il

est à

demeure,

Avec un peu

pré-

d'attention

même

n'en est pas de

la

on

en voyage.

Là, de grands soins sont indispensables pour préserver de la putréfaction des récoltes abondantes et préparées trop rapide-

ment. Si le

voyage ne doit durer que huit jours au plus,

On

petits sacs.

se

Quelques lézards arrivent à percer

griffes.

On remédie

vre

il

suffît

Il

les petits sacs

dans laquelle

l'air

les sacs

avec leurs

à cet inconvénient en logeant plusieurs

dans un grand.

directement

meilleur

les

blessés.

petits sacs

le

animaux vivants dans des contente de mettre en alcool les animaux

procédé consiste à conserver

est toutefois préférable de placer

dans une boite sans

issue,

mais

pénètre bien par les joints. Lorsqu'on l'ou-

de prendre quelques précautions pour capturer

les

lézards en liberté.

Mais

si

entreprend un long voyage,

l'on

gissent nombreuses.

Voici

comment

les difficultés sur-

j'opère

dans ce cas

:

j'emporte des flacons solides aussi petits que possible et je les

emballe soigneusement. Avec cela

me

assez grands qui

En général, localité.

je

j'ai

un ou deux bocaux

servent de réservoirs.

séjourne plus ou moins longtemps dans une

Lorsque

je rentre

de

la

chasse, je retire les reptiles

des petits sacs et je les plonge dans un grand bocal conte-

nant de ai

le

l'alcool

loisir,

ne

je

après. Aussitôt

un, je

fais

en quantité suffisante pour

sous

fais-

que le

le lieu

noyer. Si j'en

qu'un ou deux jours

sont morts, je les retire

un à

ventre les incisions nécessaires et j'attache

autour du corps ou portant

cette opération

les reptiles

les

aune

de capture

ainsi préparés sont placés

patte une étiquette en

et la «lato

dans

de

la récolte.

parchemin

Les animaux

l'autre bocal réservoir. Ils res-

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA tent

là le

37

temps nécessaire ou, tout au moins, jusqu'à mon autre localité. Je change l'alcool lorsque

départ pour une c'est utile.

Avant de

les flacons

ad hoc. Dans l'intérieur ou à l'extérieur

une

partir je loge les

animaux par

localité

dans

je place

étiquette portant encore le lieu de la capture et la date.

J'emhalle et je

ma surveillance.

suivre pour les garder sous

fais

L'emploi du verre permet d'ohserver

la

marche de

la

prépa-

on constate des traces de fermentation, on change Lorsqu'on est sûr que les collections sont en bon état,

ration. Si l'alcool.

on

les

expédie par petites caisses à son domicile.

Ce procédé entraine une grande dépense revanche, réside dans

du

la fragilité

chaque flacon

mes

colis, je n'ai

En emballant soigneusement

verre.

en exerçant une surveillance constante sur

et

jamais eu trop à m'en plaindre.

La question du bouchage des soins.

en

d'alcool, mais,

on ne perd presque rien. Le seul inconvénient

flacons doit réclamer tous les

Les goulots doivent être aussi

que possible. Au

étroits

retour, pour ne pas abîmer les animaux, on brise les flacons c'est nécessaire.

si

Si l'on avait à explorer

desquelles faudrait

il

des régions désertes pour

faut réduire le

adopter

le

volume

et le

le

parcours

poids des bagages,

système des récipients

en

il

Ces

métal.

récipients sont ordinairement en cuivre étamé. Le fond a la

forme d'une

ellipse allongée.

Le haut porte une ouverture d'un

diamètre assez large pour laisser passer les plus gros animaux et la

main. Une fermeture vissée

la clôt

des récipients sert de réservoir à alcool reptiles les

Un

animaux

échantillon,



l'on

et

opérer

comme

pourvu d'une

augmente au fur

J'avais adopté ce il

je

l'ai

et à

mesure

dit plus haut.

la

dans

le

Chaque réservoir

quantité d'alcool.

procédé dans mes premiers voyages. Je

a le

grand inconvénient de loger le

animaux soittbien

On

raides, les rouler

petits paquets.

les

l'ai

animaux

dos des chameaux tout est

ballotté et les échantillons s'abîment.

de

l'autre de réservoir à

étiquette, est glissé

dans un trop vaste espace. Sur

faire

;

troisième petit réservoir est utile pour asphyxier

abandonné car

les

hermétiquement. L'un

peut,

il

est vrai, lorsque

dans des chiffons

et

en

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

38

Conservation des rester



— des

animaux

en dehors de

vivants.

même

semaines, et certains

On peut donc

nourriture.



Les reptiles peuvent

période de gestation pour

la

voyage de quelques jours.

transporter vivants pendant

les Il

les femelles

des mois, sans prendre de

est toutefois évident

que

supportent l'abstinence moins longtemps

espèces

un

les petites

que

les

grandes. L'élevage des animaux vivants est de

A

pour l'étude de leurs moeurs.

dans un terrarium. C'est un

installés

la

plus grande utilité

cette fin les petit

briques creuses, de pierres, de terre,

de

reptiles sont

aménagement de sable,

etc.,



chaque espèce trouve des conditions appropriées à sa manière de vivre.

Au

milieu est installé un bassin très peu profond où

peuvent se baigner

les reptiles

Un

renouvelée souvent.

On nourrit les que

eau doit être

lézards d'insectes de toutes sortes: coléoptères,

sauterelles, fourmis, etc.

tarine

et boire. Cette

petit filet la purifierait sans cesse.

On

emploie de préférence

vers de

les

trouve en quantité dans les minoteries. Les

l'on

sauterelles fournissent

un mets de

choix. La nourriture doit

être abondante.

Les serpents sont nourris de souris, de

petits lapins, etc. Ils

ne mangent que des proies vivantes. On

doit les séparer des

lézards

car

ils

en

feraient souvent

leur

nourriture.

Les batraciens sont élevés dans des aquariums. Les têtards

demandent une

installation particulière.

aisément sortir de l'eau à

Quand on ne peut reptiles

installer

de

la

Il

faut qu'ils puissent

dernière métamorphose.

un terrarium on peut élever

en plein air dans des caisses fermées avec de

A

métallique. les

la fin

animaux

l'intérieur,

les

la toile

on dispose des briques creuses où

iront se réfugier.

Il

faut,

autant que possible,

séparer les espèces.

Expédition des faciles

un

à expédier.

petit sac

reptiles. Il

suffit



Les reptiles vivants sont

plus

qu'on expédie dans une botte en bois.

Malheureusement, en France, voyager par

les

pour cela de mettre l'animal dans

les

les

animaux vivants ne peuvent une sage tolérance de la

voies postales. Toutefois

part de certains employés permet de faire des envois qui,

somma

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA toute, sont bien

exemple.

Il

en

moins gênants que de

est

même

pour

39

envois de liquides par

les

Pourtant

les colis postaux.

en Angleterre, en Allemagne, en Autriche,

envois de

etc., les

ne comprends donc pas pourquoi

reptiles se font librement. Je

on n'accorde pas aux naturalistes français

les

mêmes

facilités.

Seule l'expédition des vipères pourrait être interdite, surtout sans déclaration.

on

Si

postal,

fait il

un envoi de

reptiles soit par la poste, soit par colis

On

faut éviter de bourrer les boîtes de sacs.

doit

placer ces derniers verticalement, de façon à ce qu'ils se sou-

tiennent

les

uns

autres sans se presser. La boîte, tout en

les

étant close, doit laisser entrer

par les joints qu'on rend

l'air

irréguliers en enlevant quelques fragments de bois.

Les batraciens s'expédient dans des boîtes en percées de quelques petits trous

blanc

fer

dans lesquelles on a placé

et

des feuilles de salade ou de l'herbe fraîche.

Les urodèles peuvent être expédiés dans tions mais sur

Tous ces animaux doivent avoir Les

les

mêmes

condi-

une couche de mousse assez humide. en

reptiles

le

plus d'air possible.

surtout

alcool,

sont

lorsqu'ils

petits,

s'expédient dans les flacons ou les tubes qui les renferment.

On met dans chaque

un peu de coton pour

flacon

éviter le

ballottement. Le bouchage doit être parfait.

Lorsqu'on veut

un envoi important, comprenant de

faire

grosses pièces, on met

le

tout dans

comment l'on opère On se procure une grande

une

vessie de porc. Voici

:

laisse

est

sécher à

assez

l'air

pendant

vessie

;

on

la souffle et

on

ou quatre jours. Quand

trois

la

elle

sèche on coupe l'extrémité et on y ménage une

ouverture assez large pour

laisser

paquets qu'on doit y introduire.

Au

passer

fond de

la

plus

les

gros

vessie on place

une couche de coton cardé qu'on imbibe d'alcool. Après avoir attaché autour du corps de chaque animal une étiquette portant le nom, l'origine, la date de la capture et l'habitat, on procède à un premier emballage. On enroule chaque échantillon

glisse

pour

dans un linge blanc que

chaque les

petit

tubes.

l'on

paquet dans

Quand

ficelle la

sans

vessie.

On

le

serrer et on

tait

de

même

ce travail est terminé on ajoute de

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIE

40

l'alcool

Une

jusqu'à ce que tous les paquets soient bien imbibés.

réserve de liquide doit rester au fond de

on ferme

celle ci,

on

solidement l'ouverture.

ficelle

en réduisant

le

La vessie peut voyager dans une

un emballage moelleux.

11

la

vessie. Enfin

plus possible son volume et

boîte en bois renfermant

est préférable de la loger dans

une

boite en fer blanc que l'on fait souder.

Lorsque l'envoi doit rester longtemps en route placer

la

vessie par

caisse en bois.

une

il

faut

boîte soudée qu'on expédie dans

rem-

une

DESCRIPTION DE LA FAUNE OBSERVATIONS

Avant d'entreprendre

la

description de la faune, je vais

donner quelques indications préliminaires indispensables. .l'adopte

classification

la

de Duméril

et

Bibron un peu

modifiée.

Dans

les tableaux,

sont suivis de

les

noms

des espèces existant en Oranie

(Oranie); ceux des espèces barbares-

l'initiale

ques non encore signalées en Oranie, de B. (Berbérié). J'ai fait

aussi entrer dans les tableaux les espèces qui ont été

signalées en Berbérié mais dont la présence y est très teuse. Les

Je

et

je

dou-

ces espèces sont en italique.

ne donne qu'une

connues

pu

noms de

courte description

m'étends sur

les

espèces

des espèces bien critiques

que

j'ai

étudier.

Toutes

les

notes et descriptions qui ne se rapportent pas à

des espèces existant en Oranie sont imprimées en caractères de dimension moindre. L'aire

de dispersion géographique est indiquée

abréviations suivantes rie): T. (Tunisie);

:

par

0. (province d'Oran); A. (province d'Alger);

C. ('province de Constantine).T. (Tell);

II.

-P. (Hauts-Plateaux);

S. (Sahara).

Un numéro

les

B. (Berbéru'): M. Maroc)] Al. [Algé-

d'ordre est affecté à chaque espèce oranaise.

CLASSE DES REPTILES Caractères.

— Animaux vertébrés à sang froid

ou plutôt à

température variable. Circulation plus ou moins incomplète. Quelques-uns respirent par des branchies pendant

âge

;

le

jeune

poumons à l'âge adulte. Corps dépourvu de de plumes. Peau écailleuse ou nue. Ovipares ou ovovi-

tous ont des

poils et vipares.

La classe des

reptiles se subdivise

en deuK sous-classes

:

TABLEAU DES SOUS-CLASSES Animaux généralement d'une

recouverts écailleux au

terrestres,

carapace,

moins sur

les

les

uns

autres

la tête. (Tortues,

lézards, serpents).

Sous-classe des Reptiles.

Animaux amphibies, peau

lisse

absolument dépourvue sur

la tête.

ou pustuleuse

d'écaillés,

même

(Grenouilles, salamandres).

Sous-classc des

SOUS-CLASSE DES REPTILES Caractères.

Amphibiens.

(de Blainville)

— Pas de métamorphoses. Des poumons à tout

âge. Quatre pattes,

deux ou pas. Corps lacertifornteouserpenparfois ramassé et renfermé dans

tiforme (lézards, serpents),

une carapace (tortues). Peau apparente recouverte d'écaillés sur tout

le

corps un au

moins sue

la

tête

ou sue

les

pattes.

Ovipares ou ovovivipares. Cette sous-classe

ordres

:

est

représenter en

Berbérie

par trois

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Reptiles.

Animaux



43

TABLEAU DES ORDRES

à corps ramassé et enfermé

dans une

forte cuirasse. (Tortues).

Ordre des

Animaux

à corps étroit, allongé,

Cheloniens.

non

enfermé dans une cuirasse. (Lé2

zards, serpents).

Corps vermiforme, à peau Iée

;

lisse,

anne-

seule la tête est couverte de

plaques symétriques; pas de pattes. (Famille des Amphisbéniens) Ordre des

Corps lacertiforme ou serpentiforme

Sauriens.

;

peau écailleuse, tuberculeuse, granuleuse ou chagrinée; des pattes

ou

3

pas.

Corps serpentiforme. Pas de pattes apparentes. Ecailles ventrales sur

un

seul rang, bien plus larges

les latérales et

Eryx) sur

Ja

que

montant (sauf chez

base des flancs. (Ser

pénis).

Ordre des Ophidiens. 3.

Corps lacertiforme ou serpentiforme. Quatre pattes, rarement pas. Ecailles ventrales les

sur plusieurs rangs,

médianes semblables aux

rales

ou peu

laté-

différentes. (Lézards,

orvet).

Ordre des Sauriens.

44

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Ordre des Chéloniens Caractères de l'ordre. boîte

osseuse

(carapace)

Mâchoires dépourvues des lèvres cornées tous les âges.

et

— Corps ramassé, enfermé dans une de

recouverte dents

de.

plaques

celles-ci sont

;

d'écaillé.

remplacées

{ari-

tranchantes. Respiration pulmonaire à

Cloaque en fente longitudinale. Pénis simple.

Ovipares.

Les animaux de cet ordre sont connus vulgairement sous

nom

de tortues.

On

le

divise en tortues terrestres, tortues

les

d'eau douce et tortues de mer, selon l'élément qu'elles habitent.



Caractères de classification des chéloniens.

cipaux caractères sur lesquels repose l'habitat

;

la

conformation de

;

l'immobilité de la partie postérieure du plastron

nombre

des diverses parties de



Généralités.

La

nombre

le

;

sont

d'ongles

;

la ;

mobilité ou

forme des

la

celui des plaques

carapace, etc.

la

classification reposant surtout

caractères présentés par

la cuirasse, je

tion et des figures de celle-ci

sur

les

donnerai une descrip-

:

La boîte osseuse se compose de deux parties

:

la

partie

supérieure ou bouclier et la partie inférieure ou plastron (PL

Le bouclier comprend le

aussi

deux parties

disque, et l'autre, extérieure,

Le disque plaques

:

est

formé de

l'une,

le

:

les

limbe.

le

nom

de grandes

de série médiane,

deux autres,

latérales,

sont

appelées séries costales. La dernière plaque postérieure de

médiane, se

nomme

I.)

l'une, intérieure,

trois séries longitudinales

médiane, porte

rachidienne ou vertébrale;

série

:

cuirasse qui peut être entière

la

ou incomplète, d'une seule pièce ou de deux doigts et leur

Les prin-

la classification,

la

plaque pygale.

Le limbe se compose de deux

séries

de plaques symétriques

qui bordent le bouclier. Elles sont séparées en avant par la

nuchale

et,

en arrière, par

la

.sus-caudale. Celle-ci peut être

double. Elle varie de forme avec le sexe.

Le plastron

est

formé de grandes plaques disposées en deux

FAUNE ERPÉTOLOGtQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

séries symétriques. Les antérieures portent le

Les autres, à

nomment

se

suite,

la

nom

de

45

collaires.

brachiales, pectorales,

abdominales, fémorales, sous-caudales.

La

recouverte de plaques cornées ou d'une peau

tète est

peau apparente du corps

coriace. La

est chagrinée. Les pattes,

plus ou moins écailleuses, sont terminées par des doigts de

formes diverses. Chez soudés en moignons

palmés

;

onguiculés

et

tortues terrestres les doigts sont

les

chez ;

aquatiques

les

chez les

ils

sont parfaitement

marines,

enfin,

réunis en forme de rames peu onguiculées. Chez

nombre

ongles, en

Sexes. plastron

femelle

sont

variable, sont forts et saillants.

Le mâle se reconnaît généralement à ce que

est il

ils

toutes,, les

concave dans

est plat

le

le

sens de la longueur. Chez la

ou légèrement convexe.

L'ordre des chéloniens est représenté en Berbérie par familles dont voici le tableau

Chéloniens.

rois

:

— TABLEAU DES FAMILLES

Doigts réunis en un moignon portant les ongles.

Carapace très bombée,

ossifiée sur les côtés,

réunie au plastron sur une longueur égale à la

moitié de celle

du

bouclier. Sus-caudale

simple. (Toi tues terrestres).

Famille des Chersites. Doigts palmés

;

4-5 ongles. Carapace oblongue,

peu élevée ou déprimée, réunie au plastron sur une longueur égale au tiers de celle

du

bouclier. Sus-caudale double. (Tortues d'eau

douce).

Famille des Paludiues. Doigts non apparents assemblés en forme de

rame. Deux ongles au plus. Carapace cordiforme.

Animaux de grande

taille.

(Tortues

marines).

Famille des Thalassites.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE PE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

16

I'«

— CHERSITES

Famille.

Tortues terrestres Caractères de la famille.

— Carapace

'"

en moignons portant

peuvent

En

se retirer

ou

les

ongles.

La

tête, les

se replier sous la

bombée formée

très

de plaques symétriques bien distinctes. Doigts

et orteils

soudés

pattes et la queue

bordure marginale.

Berbérie, cette famille n'est représentée que par

un

seul

genre.

TESTUDO

Genre

Caractères du genre.



Carapace d'une seule pièce à l'arrière ou tre

très

très

aux postérieures. Queue

bombée

;

plastron non mobile

voici le tableau

courte

et

épaisse.

ce genre ont été signalées en Berbérie.

présence de l'une d'elles (T.

La

campanulata) est plus que douteuse.

:



G. Testudo.

Un

Tête couverte de plaques cornées.

peu. Cinq ongles aux pattes de devant, qua-

Deux espèces de

En

L.

TABLEAU DES ESPÈCES

tubercule corné, très saillant, conique, placé

chaque

à la base interne de

côté de

la

vertical telés,

;

cuisse, de

chaque

du bout du museau carapace ovale, à bords peu denqueue

;

profil

relevés seulement chez les vieux in-

dividus.

T. ibera. O. Pas de tubercule corné

;

profil

du bout du museau

oblique, rentrant; carapace adulte nettement

oblongue, dentelée sur son pourtour, à bords postérieurs très élargis, étalés horizontalement. T.

(1)

Sur

consulter 1886.

d'eau douce du bassin méditerranéen, monographie de M. Lortel. (Arclt. Muséum de Lyon,

les tortues terrestres et la

belle

marginata. O.?

ESSAI

si

FAUNE ERPÉTOLpGIQUE DE L'ORANIE

R LA

Testudo ibera

1.

F*#. L. Lortet

47

Pallas

(/oc. ceï.)

pl

1

-

Arabe Fakroun.

La tortue ibérique ou maurétanique.

:

Testudo ibera Pallas, Gervais, Lortet, Boulanger. T. pusilla

Shaw, Straueh, Lallemant.

grœca Poiret

T.

non

Linné.

T. mauritanica Guichenot, Ernest Olivier.



Caractères principaux. très

la base interne

la

ossifiée sur les côtés.

carapace très bombée et complète-

Le disque

l

de 2 2 marginales,

limbe,

est

formé de 13 plaques

nuchale

d'une

et

caudale. La nuchale est petite, très étroite,

La sus-caudale

triangle isocèle.

double).

de

cuisse.

La tortue terrestre a

ment

carapace

terrestre;

bombée; un tubercule corné conique à

chaque

le

Animal

est simple

Le plastron se compose de

symétriques. La tète le bouclier.

La

et les

membres peuvent

recouverte de plaques

tête est

en forme

de

rarement

(très

six paires

;

d'une sus-

de plaques

se retirer sous

comme

chez les

sauriens. Les pattes présentent d'épaisse3 et grandes écailles

cornées triangulaires, subaiguës, imbriquées, à pointes libres.

Les doigts et

et les orteils

quatre ongles.

A

la

fort tubercule corné,

Coloration.



sont réunis en moignons portant cinq

base interne des cuisses se trouve un

conique, aigu qui distingue l'espèce.

Variable, mais ordinairement à fond d'un

jaune nacré. Les plaques de

la série

médiane du bouclier sont

largement bordées de noir. Celles des latérales portent, antérieurement, une tache de

même

couleur en forme de triangle

à pointe tournée en bas. Ces taches présentent dans leur

ensemble une certaine symétrie. De

même celles des marginales

la pointe du triangle noir dirigée en haut. Les plaques du disque portent en outre une tache noire sur leur point le

qui ont

plus saillant.

Le plastron chez

la femelle.

est jaune, plus tâché

de noir chez

le

mâle que

ESSAI SUR LA

18

Sexes.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

— Mâle. — Sus-caudale très bombée en dehors. Plastron

visiblement concave dans

le

sens de

la

longueur. Sous-caudales

bien distantes de la sus-caudale. Coloration du plastron plus noire que chez



Femelle.

femelle.

la

Sus-caudale non bombée, presque plane. Plas-

tron plan, ou très légèrement convexe. Sous-caudales plus

rapprochées de

sus-caudale que chez

la

plastron assez claire.

le

mâle. Coloration du

Partie postérieure assez mobile, ce qui

facilite la ponte.

m

Taille: Carapace

automne

18.

Mars à

juin,

(2).

Variations.



La carapace

est plus

plus ou moins ovale. La forme de

la

ou moins bombée

et

plaque pygale surtout est

ne m'arrêterai pas à décrire toutes ces varia-

très variable. Je

tions qui

-

O m 2L(Lortet)(l).

ne présentent

même

pas des caractères constants. •

— La T. ibera a été longtemps confondue avec

Orservations. la T.

grœca

L.

dont

cule de la cuisse

manque chez

la tortue

distingue

il

:

T.,

le Tell oranais.

— Cette espèce

H. P.)

On

la

trouve aussi sur

Hauts-Plateaux. Elle devient de plus en plus rare lorsqu'on

les

se

commune dans

pourtant nettement, car

grecque.

Distrirution géographique (B est très

apparences. Le gros tuber-

elle a toutes les

l'en

rapproche du Sahara. Les points extrêmes de



j'ai

constaté sa présence, sont: El-Aricha,

Géryville.

Quoique

rare, elle est

le

la

province

djebel Beguira,

donc disséminée sur toute

l'étendue des Hauts-Plateaux et dans la région montagneuse. Elle ne paraît pas vivre dans les oasis. Les indigènes d'Arba

Tahtani et d'El Abiod-Sidi-Cheikh m'ont déclaré qu'elle n'existait

pas dans ces régions.

Ethologie.



La

tortue

maurétanique apparaît

dès

le

milieu de février dans les lieux chauds du Tell. Les indiyidus

(1)

Pour

donne généralement la plus grande que j'ai obsermoindre que celle donnée par les auteurs. période de la vie active, je donne les mois pendant lesquels trouvent en nombre.

la taille, je

vée. Elle peut (2) Tour la les espèc s se

donc

être

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

des deux sexes ne tardent pas à se rechercher.

premiers jours du printemps

un bruit

broussaille,

la

insolite

deux mâles, qui

loin, assiste à ce

Un

on

:

les

dans

choc de deux

dirait le

se battent

combat

pour une femelle qui, de

singulier.

une

bruit plus léger est perçu lorsqu'un mâle poursuit

Chaque

femelle.

fois qu'il l'atteint

coups, avec sa nuchale. femelle s'arrête. Alors

l'accouplement a

et

Dans

n'est pas rare d'entendre,

on s'approche on ne tarde pas à apercevoir deux

sabots. Si

tortues,

il

49

il

il

la

continue ce jeu jusqu'à ce que

Il

lieu, le

durée de

la

la

s'arc-boute sur ses pattes postérieures

mâle se maintenant dans mars. Je

verticale. J'ai constaté le fait le 12

déterminer

ou deux

frappe, d'un

la gestation,

n'ai

la

position

jamais pu

pas plus que celle de

l'incubation chez cette espèce.

Une vieille femelle capturée à la Macta le' 19 mai 1890 a pondu un œuf le 2Ô juin. Le 4 juillet j'en ai trouvé deux autres. La ponte a continué et j'ai eu en tout sept œufs. Ces œufs, de forme elliptique, mesuraient

0"'03(3

de longueur

et

0"'O28 de diamètre. Leur coque, d'un beau blanc, était aussi

épaisse et plus dure

En du

que

celle d'un

œuf de poule

soleil

et

s'enterrent.

Elles apparaissent de

septembre pour disparaître aux approches de s'enfouissent dans pierre.

Il

lorsque

la

terre

n'est pas rare

le soleil

de trouver des tortues en plein hiver

elles

il

est vrai,

démontrent que

est intermittent chez cette espèce.

Utilité et nocuité.

mais

Elles

échauffe la terre.

sommeil hibernal

vores,

nouveau en l'hiver.

ou se cachent sous une grosse

Ces apparitions, exceptionnelles le

(1).

été les tortues deviennent rares. Elles craignent l'ardeur



Les tortues terrestres sont herbi-

se nourrissent aussi,

surtout pendant la

saison sèche, d'insectes, de mollusques et de vers. Quoiqu'elles

puissent commettre des dégâts dans les jeunes plantations, je les crois

plus utiles que nuisibles.

détruire. Toutefois

cultures

il

si

Il

serait préférable d'en

donc pas

n'y a

elles étaient trop

lieu

de

abondantes dans

diminuer

le

les les

nombre.

Une femelle élevée à Bordeaux par M. le comte Kercado a pondu A la lin de novembre ces œufs n'étaient paséclos. (Act. soc. lin. Bordeaux, t. XXX. — 3 séria- t. X, p. XXXV). (1)

17 œufs.

1

ESSAI SUR

50

Leur chair

LA FAUNE ERPÈTOLOGIQÛE DE L'ORANIE

est

bonne à manger. Le bouillon de tortue

est

recommandé aux personnes faibles. Les œufs frais peuvent aussi être consommés. Ils sont moins riches en albumine que ceux des oiseaux.

La tortue maurétanique

vit facilement

en domesticité.

On

la

nourrit de feuilles de salade, de légumes verts, de mie de pain, etc.

Sur certains points de l'objet

l'Algérie les tortues terrestres font

d'un commerce d'exportation.

Testudo marginata Schœpffer. Fig. Lortet (loc.

cit.) PI. III et

IV

La tortue bordée. Testudo marginata Sehœpffer, Gerçais, D. T. campa nu la ta Walb., Strauch.

et B.. Lall.,

Lortet.

n'est pas admise par Boulanger, Ernest Olivier. Je n'ai pu obtenir des tortues de Pélissier où Lallemant dit T. marginata commune. Je ne crois pas qu'elle y existe. Toutefois il sera bon d'observer avec attention les tortues à carapace oblongue, à marginales postérieures re'evées. L'absence du tubercule de la cuisse ferait reconnaître, le cas échéant, la T. marginata.

La présence de cette espèce en Berbérie

MM.

Lortet,

2 me Famille.

--

PALUDINES

Tortues d'eau douce



Caractères de la famille. Animaux fluviatiles; tète écailleuse ; carapace peu élevée, déprimée, surtout dan

non la

région médiane ; sutures des plaques peu profondes; doigts

distincts

mais réunis par une membrane comme chez

palmipèdes

;

retirant sous

ongles longs le

et

aigus. Tète,

membres

et

limbe. Queue longue. Espèces habitant

queue les

les

se

eaux

douces, vives ou dormantes. Cette famille est représentée en Berbérie par deux genres

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Paludines.

51

TABLEAU DES GENRES

-

solidement anastomosé de chaque côté

Plastron

avec

le bouclier.

Genre

Emys.

Plastron uni de chaque côté au bouclier par une

bande cartilagineuse. Genre Cistudo.

Genre

Caractères du genre. uni, sur

les côtés,

5 ongles;

rieures à

étant dépourvu

Une

avec

;

le

EMYS



Tête

postérieures à 4,

les

doigts palmés.

Emys

nue; plastron solidement

bouclier, fixe à l'arrière; pattes anté-

seule espèce en Berbérie

2.

Merr.

cinquième

orteil

en

et fine.

:

leprosa Schweigger

Fig. L. Lorlet

(loc. cit.) PI.

L'émyde lépreuse Emys

le

Queue longue

(PI. 1)

VIII

Arabe

:

Fakroun-el-mâ

leprosa Schw., Strauch, hall., Ern. Olivier.

Clemmys leprosa Schw., Boulanger. Emys Sigriz D. et B., Guichcnot. Caractères principaux.



Animal aquatique

;

déprimée, à contour variant de forme avec Vâge solidement uni de chaque côté au bouclier par de

même

nature

lièrement palmés

;

;

sus-caudale double tête et

L'émyde lépreuse « plastron

membres

se reconnaît à

;

un

;

carapace plastron

tissu osseux

doigts et orteils régu-

se retirant sous le limbe.

son caractère générique

solidement uni au bouclier

».

Néanmoins

la

forme

variable de sa carapace peut faire naître des doutes au sujet de la

valeur spécifique de certains échantillons.

Quand l'émyde naît les côtés de son bouclier sont régulièrement curvilignes; mais, au fur et à mesure que l'animal gran-

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE"

ESSAI SUR LÀ

52

dit,la ligne transversale de

s'allonge

Lorsque

il

;

la

en résulte que

la

le

1

la

sur toute leur longueur chez

sont plus

carapace sont presque parallèles

les

individus de 16-18 centimètres.

autre caractère présente par les plaques du disque, subit

aussi, d'après l'âge, d'importantes modifications

A

pentagonai.

1-12 centimètres,

ligne transversale postérieure ne

aussi saillants, et les côtés de

Un

hauteur des cuisses,

à la

conl ur devienl

Longueur du bouclier dépasse

angles de

les

carapace,

la

la

naissance, les plaques de

la

:

médiane sont

série

pliées

en dos d'âne, tandis que celles des séries latérales portent

chacune, en leur milieu, une arête obtuse qui n'atteint pas

les

bords de chaque plaque. Les arêtes sont placées sur une ligne

ne tardent pas à

Elles

longitudinale. elles se

s'élargir

avec Tàge

;

transforment en un tubercule large et peu saillant qui

par disparaître ou à peu près.

finit

La carène de

médiane obéit

la série

à la

même

mais plus

loi,

lentement. Elle existe encore chez des individus de 12 à 13 centimètres. Ensuite elle disparait et la série médiane devient plane.

La avec

La est

coloration,

comme nous

le

verrons plus loin, varie aussi

l'âge.

tête

de l'émyde est dépourvue de plaques cornées;

recouverte d'une peau épaisse

Les doigts, au nombre de d'un ongle long

cinquième seul

5, le

Les

et aigu.

est

5,

elle

et unie.

sont palmés

et

orteils sont aussi

tous pourvus

au nombre de

dépourvu d'ongle. La queue

est

longue

et effilée.

Coloration. et surtout

— 1° Carapace—

avec

le

La coloration varie avec

l'âge

plus ou moins de pureté des eaux que les

tortues habitent. Dans les eaux sales, dormantes ou stagnantes les tortues sont

sur

le noir.

invariablement d'un brun vert-jaunâtre tirant

Là coloration

naturelle ne se trouve

que chez

les

individus des eaux claires et courantes. Voici les observations

que

j'ai faites

A elles

â ce sujet

la naissance,

les

:

jeunes tortues sont brunâtres. Bientôt

deviennent d'un brun verdâtre. Les arêtes

du disque passent s'efiaeent

à l'ocre claire.

îles écailles

L'année suivante

les arêtes

davantage en s'élargissant. La couleur ocre claire

les

ESSAI SUR LA

recouvre

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE sur

et apparaît

53

bords des plaques latérales du

les

disque. Peu à peu celle coloration gagne les plaques médianes.

Pendant quatre ou cinq ans,

le

bouclier continue à se mar-

brer d'ocre claire qui, petit à petit, passe au rouge feu.

Lorsque

dépassent

les tortues

de plus en plus. Sur

et s'unifie

plus que des Lraces tout

A

tous

âges

les

ment taché de dessous.

le

l2 le fond devient olivâtre

vieux individus

ne reste

il

Lernes des premières taches.

plastron est à fond blanc jaunâtre forte-

Les plaques marginales sont noires en

noir.

deux taches noires sur

y a aussi

Il

à fait

ni

les

côtés

les

du

plastron. 2° lële et

membres.

cl

membres

les

nombreuses

parallèles

Chez

effet.

d'un gris uniforme la

Sexes.

— la

gaîne du cou

la tête, la

et

les

les

de couleur jaune vieux individus,

la

citron

ou

gaîne devient

lignes des pattes et de la gorge

couleur claire du plastron.

prennent

sens de

Le dessous de

sont à fond noir grisâtre parcouru par de

lignes

orangé d'un bel



Mâle.



longueur

Le mâle a

le

plastron concave dans le

et forleim ni taché

de noir dans

la partie

moyenne. Femelle.

— La femelle a

le

plastron plan; sa partie noire est

généralement moins étendue que chez presque chez Taille.

queue:



Du bout m 30. Carapace .

largeur au milieu.

Observations.

du ,n :

elle disparait

museau

à

l'extrémité ,n

la

la

toute l'année dans le Tell.



leprosa ressemble beaucoup à

L'Emys

ne

la

considèrent que

me man-

variété de cette dernière. Les matériaux

pas bien

de

35 de

— Presque

quent pour donner saisis

mâle;

19 de longueur sur

YE. Caspica Gmel. Certains auteurs

comme une

le

les adultes.

mon

opinion. J'avoue toutefois

que

valeur des caractères que M. Lortet

je

ne

(loc. cit.)

admet pour distinguer les deux espèces. Seule la figure qu'il donne d'E. caspica (PI. VIÏI) semble en offrir un de sérieux de chaque côté de la plaque pygale, la dernière plaque latérale ;

se distingue en effet par ses petites

dimensions

;

sa surface

ESSAI SUR LA

54

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

n'est égale qu'au quart de la troisième latérale. elle est égale

aux

Chez E. leprosa

trois quarts.

Les émydes de 18 centimètres sont abondantes en Oranie.

— (B

Distribution géographique.

:

H.-P

T..,

espèce est très abondante dans presque tous

de

Tell et des Hauts-Plateaux

les

S.)—

,

province d'Oran.

la

Cette

cours d'eau du

Non

loin

d'Oran, elle se trouve dans l'oued des Andalouses, à Brédéah,

dans l'oued

abonde au

Elle

Tlélat.

Perrégaux, à

Sig, à

Macta, à Aïn-Témouchent, Arlal, etc. Plus au sud,

j'ai

la

constaté

sa présence dans l'oued Safsaf à Tlemcen, dans la Tafna à Sebdou,

danslaMékerraàBedeau,dansrouedSaïdaàAïn-el-Hadjar, dans l'oued El-Biodh àGéryville. J'ignore elle

atteint

Foukani n'existait

ArbaTahtani où

pas.

dans

région saharienne. Je ne

la

et à

si

les

la

province d'Oran

l'ai

pas vue à Arba

indigènes m'ont affirmé qu'elle

y a pourtant de l'eau toute l'année dans la

Il

rivière.

Ethologie.



L'émyde lépreuse

odeur repoussante. s'enfouit

laquelle

Cette

l'animal.

connue par son

est bien

odeur provient de

vase dans

la

Les émydes des eaux limpides

sentent bien moins. Ces émanations nauséabondes disparaissent laisse séjourner les tortues

lorsqu'on

dans

l'eau

claire.

En

hiver et au premier printemps l'odeur est très peu prononcée.

La nourriture contribue donc aussi à L'influence de l'eau claire se

De jeunes émydes

fait

la faire naître.

aussi sentir sur la coloration.

noirâtres se colorent en rouge vif au bout

de quelques mois de séjour dans l'eau limpide

Comme

et ensoleillée.

émydes peuvent rester longtemps sans prendre de nourriture. Leur sommeil hibernal les tortues

terrestres, les

est intermittent.

En

été,

lorsque

les

oueds

se

dessèchent,

les

émydes

s'enterrent dans les berges et attendent là le retour de la

période pluvieuse. Elles sont donc soumises accidentellement

au repos

estival.

Les émydes s'accouplent femelle

non

soit

hors de l'eau, soit au fond. La

pond des œufs allongés

loin

du bord de

l'accouplement.

l'eau. Je

qu'elle dépose dans la terre

ne

M. Lortet doc.

sais à quelle cit.)

le

fixe

époque a

lieu

au printemps.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA Je

Toutefois,

aussi.

crois

le

Une grosse

observé

œufs

étaient

la

:

pondu

Sig, a

nuit du 2 au 3 septembre et le matin.

de forme cylindro-

d'un beau blanc,

largement arrondis

elliptique, à bouts

suivant

fait

le

peu du

femelle, rapportée depuis

neuf beaux œufs dans Ces

j'ai

55

;

plus gros avait 38

le

millimètres de longueur et 21 de diamètre

;

le

plus petit, 34,5

millimètres de longueur et 21 d'épaisseur.

Ces u'ufs étaient-ils stériles ou devaient-ils éclore au prin-

temps suivant

?

Je l'ignore.

Les jeunes émydes naissent vers

commencement

au

Le 8

avril 1899,

la fin

du mois de mars ou

d'avril.

une émyde vue àArlal mesurait

m 025. Elle

paraissait être seule.

Le 13

avril

au

1898,

plaires mesurait

Sig,

carapace de nombreux exem-

la

m 003.

l'accouplement a lieu de bonne heure, on doit donc

Si

admettre

qu'il a lieu

Au mois

en janvier.

d'août, les

émydes, nées en

avril,

ont atteint

taille de 0" 045, celles des années précédentes avaient 1

L'émyde

0"

la

.

est surtout Carnivore. Elle se nourrit d'insectes, -de

batraciens, de poissons, de matières animales en putréfaction.

Dans les mares et les lacs elle détruit le poisson. Les grosses émydes mangent les petites. Faute de nourriture animale, les émydes se contentent de produits végétaux. En captivité, nourris de légumes

je les

pain

;

frais,

de feuilles de salade, de mie de

de temps en temps je leur donne du poisson.

Cette espèce est assez difficile à capturer. Plus méfiante que la

grenouille, elle plonge au

moindre

bruit.

Il

faut la pêcher

avec un troubleau ou une épuisette. Dans, les lacs on à la ligne que l'on

dans les

les

amorce avec une

canaux à sec

capture

le

et *dans les

dans

prend

trous des vannes qu'on

plus facilement.

Les tortues d'eau ne sont donc nuisibles que dans et

la

petite grenouille. C'est

les rivières

poissonneuses.

les viviers

FAUNE EHPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

56

Genre CISTUDO Flem.



Caractères du genre. avant

et

par un

en arrière, réunie à la carapace

Carapace bombée mais peu orteil en élan!

'i

dépourvu. Doigts

seule espèce a été

provinces d'Alger

et

cartilage.

de devant à 5 doigts

élevée. Pattes

onguiculés; celles de derrière à

Une

Plastron mobile en

Tète nue.

ongles seulement, lecinquième et orteils

palmés.

signalée en

de Gonstantine

Tunisie et dans les

:

Cistudo europœa Guich Fig. L. Lorlet (loc.

La

cit.)

(PI.

VI).

tortue bourbeuse.

Emys orbicularis L. Boulanger. Testudo lutaria Rondelet. Cistudo lutaria Strauch, Lait.. Ern. Olivier. La

cistude d'Europe ou tortue bourbeuse existe dans

l'Algérie

en

et

M. Hagemmueller

Tunisie.

l'a

prise

l'esl ..

de

Bône.

Lallemant l'a signalée à l'Harrach, au lac Fetzara et dans l'oued Sebaou. Guiebenot dit qu'elle est commune dans tous les fleuves de l'Algérie. C'est là une grosse erreur. Si toutefois on considère que les tortues d'eau ont été peu observées jusqu'ici, on pourrait peut-être, en faisant des recherches, découvrir la cistude dans la province d'Oran. La charnière cartilagineuse qui unit le plastron au bouclier permettra, le cas échéant, de reconnaître la cistude.

3 me Famille.

- THALASS1TES

Tortues marines Caractères de la famille. taille.

Animaux marins

Carapace fortement atténuée en pointe à

Pattes à extrémité

Deux ongles

tn<

plus ou pas. Tête

la

Queue

mer Méditerranée

deux genres, dont

de grande V arriére.

transformée en rame. Doigts indistincts.

se retirer sous le limbe.

Dans



et

membres ne pouvant pas

très courte.

cette famille est représentée par

voici le tableau

:

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Thalassites.

Carapace recouverte,



57

TABLEAU DES GENRES

comme

chez

les tortues

aquatiques, d'écaillés distinctes, symétri-

ques non imbriquées. Deux ongles.

Genre Chelonia. Carapace recouverte

d'une peau coriace et

creusée de profondes

et larges gouttières

longitudinales. Pas d'ongles.

Genre Sphargis.

Genre

CHELONIA

Brong.



Caractères du genre. Carapace cordiforme recouverte d'écaillés cornées, non imbriquées. Disque à 13 ou 15 plaques; 15 chez notre espèce. Un ou deux ongles. Ce genre

est représenté

seule espèce

dans

la

mer Méditerranée par une

:

Chelonia Caouanna Schweisger rf

3.

v

La caouanne.

Arabe

:

Fakroun-cl-bahar

Chelonia corticata Rond., Straiiçh, Lallemant. ïhalassochelys corlica Rond. (Testudo), Ern. Olivier.

Caractères principaux. forts ongles dont un seul est La caouanne



Disque à

est la grosse tortue de

souvent au printemps sur

15 plaques. Deux

saillant.

les

mer que

marchés du

cription succinte d'un individu adulte vivant

Dessus de

la tête,

l'on voit assez

littoral.

Voici la des-

:

des lèvres à l'occiput, entièrement recouvert

de grandes plaques cornées. Lèvre inférieure bordée d'une seule ligne de plaques. Mentonnière très développée. Le reste

de

la

gorge, les épaules et tout

le

cou non écailleux, à peau

chagrinée, molle et grasse. Yeux à paupières noires, saillantes.

Carapace cordiforme, atténuée en pointe dans inférieurs.

Disque à 15 plaques

deux sus-caudales.

;

les

deux

tiers

limbe à 27. Une nuchale,

FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

58

Les plaques marginales ont leur bord inférieur large horizontal et sur est

le

même

bien

rectangulaire,

plan que

plus

large

La nucbale

plastron.

le

et

que longue

bord

son

;

antérieur est un peu concave. Les deux sus-caudales forment entre elles un angle assez profond. Le pourtour du limbe est

denté par suite de

d'un angle de chaque marginale.

la saillie

Plastron très remarquable par postérieure qui est très étroite. six

Il

la

forme de sa partie libre

est

formé par deux séries de

grandes plaques symétriques, dont deux,

et les pectorales, sont unies

En

plaques bien plus petites.

le?

abdominales

aux marginales médianes par outre

les

trois

pectorales et les bra-

chiales sont bordées en avant de quatre ou cinq plaques plus petites.

La

partie postérieure (sous-caudales et fémorales) est pres-

que en forme de languette élargie à très distants des

marginales postérieures.

Les aines sont très profondes

Les

base. Ses bords sont

la

aisselles sont bien

et

largement

entaillées.

moins marquées que Ghez

les autres

tortues, les épaules étant convexes en dessous.

Pattes en forme de rames portant chacune deux

dont un seul

Queue

est libre

l'autre est

;

très courte, épaisse,

ongles

enchâssé horizontalement.

conique, molle, à peau un peu

chagrinée, grisâtre en dessus, portant plusieurs plis longitu-

dinaux

bien

marqués.

Distance de l'anus au bout de

la

queue 2 à 3 centimètres. Les jeunes caouannes diffèrent des adultes par de

la série

médiane qui sont pourvues d'une

épines disparaissent avec

Coloration. celles

Tout

du

le



la tête

sont d'un fauve clair;

brun rougeâtre mêlé de grisâtre.

d'un



A Oran

la

dépasse que rarement

carapace des individus capturés ne m 70. Mais d'après

espèce peut atteindre l'"50.

Observation. — qu'avec

Ces

dessous est d'un beau jaune blanchâtre.

Taille.

le

plaques

l'âge.

Les plaques de

bouclier,

les

forte épine.

la

La



les

auteurs cette

Avril, mai, juin.

caouanne ne peut être confondue

tortue franche (Ch.

midas Schw.) Mais, chez

disque est formé de treize plaques seulement.

celle-ci,

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

Distrirution géographique. toute l'étendue

du

59

— La caouanne se trouve sur

barbaresque. Les grandes plages

littoral

oranaises sont très fréquentées par ce chélonien.



Éthologie.

La caouanne

vit

en pleine mer

s'approche des côtes qu'au printemps, au

moment

de

ne

elle

;

la

ponte-

La nuit elle débarque sur les plages où elle enfouit- ses œufs. Pendant le jour la caouanne se tient en pleine mer où, aux heures de forte chaleur, flotter

sur

les

par une des pattes de derrière et

la saisissent

dans leur barque en Utilité.

Avant de

s'endort en se laissant

elle



doucement

eaux. Lorsque les pêcheurs la surprennent,

retournant vivement sur

la

La chair de

la faire

cuire

prègne en pressurant

il

la

la

caouanne

ils

la précipitent le dos.

bonne à manger.

est

faut la débarrasser de l'huile qui l'im-

viande découpée en tranches.

Genre SPHARGIS Merr.

Caractères du genre. ('railleuse, recouverte

jeunes sujets

1

lisse



Carapace

très

allongée

non

d'une peau coriace, tuberculeuse chez

chez

les

couru par sept carènes qui

adultes. Pattes sans ongles. le

les

Dos par-

divisent en six larges gouttières

longitudinales.

Ce genre ne renferme qu'une seule espèce:

Sphargis coriacea Gray

4.

La tortue luth Sphargis coriacea (Testudo) Rond., Strauch,

Caractères.



Les

mêmes que ceux du

Lall.,

Ern. Oliv.

genre.

Cette espèce, facilement reconnaissable aux caractères énumérés ci-dessus, habite la Méditerranée où elle a été très rarement

capturée. Aussi est-elle peu connue des naturalistes. Sa est colossale.

Un exemplaire

taille

a été pris sur la plage de la baie

d'Arzew vers 4885. Sa carapace, d'après Monsieur Bouty, contrôleur des Mines quia vu l'animal, mesurait 2 m 50 de long sur 2 mètres de large.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

60

Ordre des Sauriens

Caractères de

même

scrpenti forme ou culeuse,

rarement

granulations

des

Corps allongé, lacerlifvrme,

vermiforme. Peau écailleuse ou tuber-

chagrinée,

parfois

plaques on



l'ordri:.

Toujours

lisse.

sur

écailleuses

la tête.

des

Quatre

pattes; quelquefois deux ou pas. Pénis généralement double.

Animaux

ovipares ou ovovivipares.

La bouche non

dilatable

distinguent nettement

de

Caractères

les

classification

cipaux caractères dont on sauriens sont

le

:

forme des doigts la

forme,

cules de

le

Vexistence d'un sternum articulé

et

sauriens des ophidiens.

nombre

de

langue;

la

et la disposition

Généralités.



on

leur absence

des ;

la

nature de Pécaillure;

la

des plaques ou des tuber-

que leurs corps

dit alors

manquent,

elles

cylindrique Il

la classification

Les lézards ont ordinairement quatre pattes :

Si les pattes sont atrophiées, si leur si

Les prin-

la tête; etc.

bien conformées

ou

pour

tire parti

nombre de membres ou

et celle



sauriens.

des

:

on

et

deux

devient

serpentiforme.

de séparer un lézard serpentiforme

d'un serpent. Les lézards se distinguent par

les séries multi-

leur langue épaisse,

par leur

dilatable et enfin par la présence d'un

sternum.

ples d'écaillés ventrales, par

bouche non

est lacertiforme.

est réduit à

corps tend à devenir

le

le dit alors

est parfois difficile

nombre

Les amphisbéniens font exception, car tous ces caractères:

ils

peau est nue. Seules dilatable les font

manquentde les

ne présentent pas

pattes et de

plaques de

ranger dans

ils

la

sternum; leur

tête et la

bouche non

les sauriens.

Les sauriens n'ont généralement pas de dents au palais. Les dents maxillaires varient dans leur l'orme

et

dans leur mode

de fixation.

On

appelle

implantées sur

acrodontes la

les

lézards

crête des mâchoires.

dont

les

dents son*

Dans ce cas

les

dents

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE sont

le

dans

le

On

61

plus souvent triangulaires, contiguës et peu épaisses

sens transversal. (Caméléon, agame, tarente).

dents sont logées

appelle pleurodontes ceux don! les

dans une large rainure de côté externe contre

le

mâchoire

la

appliquées par

et

le

maxillaire. Ces dents qui sont cylindri-

ques ou cylindro-coniques, ou irrégulièrement épaissies, ont leur extrémité arrondie obtuse. (Gongylus, Eumeces).

On une

appelle cœlodonies ceux dont les dents sont logées dans

de

mâchoire

par

le

côté

sans trop d'adhérence. Ces dents sont canaliculées et

le

plus

étroite rainure

la

souvent aiguës. (Lézard

et appliquées

tropidosaure, acanthodactyle h

ocellé,

ont été basées sur

D'autres subdivisions

la

forme de

langue. Les Crassilingues ont la langue large et épaisse

Brèv'dingucs l'ont courte, étroite et échancrée; l'ont

mince, longue, fourchue,

non

protractile

fine, renflée,

chez

les

mais

longue,

très

paux caractères pour

téguments qui fournissent la distinction

diviser en trois catégories



:

des espèces.

ceux de

la tète



;

les princi-

On peut

les

ceux du dos

;

ceux du ventre. 1°

La

tête.



La

presque toujours couverte de

tête est

plaques cornées larges et symétriques. Chez et

Fissilingues

les serpents,

l'ont

la

les

visqueuse à son extrémité, très protractile.

Ce sont surtout



comme

Vermilingues enfin

les

;

les

:

les

plaques sont

brévilingues ces

les crassilingues

remplacées

par

des

tubercules écailleux disposés avec plus ou moins de symétrie.

Les plaques de

la tête

ont reçu des

noms

bout du museau à l'arrière on y distingue

Du

particuliers. :

la rostrale, les

nasales, les préfrontales, la frontale, les fronto-pariétales, les pariétales,

l'occipitale,

etc.

On

trouvera dans la

PL

des

II

figures qui suppléeront avec avantage à toute description. 2°

Le

dos.



Le dos

dorsales, qui sont plates

est

recouvert

appelées

d'écaillés

ou carénées, de dimensions variables,

souvent entuilées. Chez certaines espèces, ces écailles sont réduites à des granulations contiguës. 3° Le ventre.



Les plaques du ventre, appelées ventrales,

sont presque toujours plus grandes que celles

du

dos. Elles

sont unies. Plus larges que longues, elles affectent

le

plus

ESSAI SUR LA

62

souvent

la

FAUNE ERPÉT0L0GIQUE DE L'ORANIE

forme d'un rectangle ou d'un parallélogramme à

angles abattus. Parfois est caractéristique

:

le

elles

bord

dinales et parallèles dont le Doigts. la



On

et d'après celle

Les doigts sont ronds,



nombre

varie avec les espèces.

a établi plusieurs coupes génériques ;d'après

forme des doigts

Sexes.

plats,

Le mâle

de leur écaillure inférieure.

bordés, marginés, dentelés,

base de

la

lacertiens ce caractère est très visible.

Chez

caméléon

le

il

queue. Chez les

la

l'est

Il

peu chez

les

assez sensible, mais

est

Au moment du

seulement en dessous.

etc.

reconnaît souvent au renflement

se

plus ou moins prononcé de

scincoïdiens.

Leur disposition

est arrondi.

forment des lignes droites, longitu-

rut les pénis sont

gonflés et la grosseur est bien plus accentuée.

Pour reconnaître un mâle dont caractérisé

il

suffit

de presser entre

queue. Toutefois chez

le

renflement n'est pas base de

les doigts la

les scincoïdiens ce résultat

la

ne s'obtient

pas facilement. Dans cette famille la base de la queue n'offre

pas de grandes différences chez les deux sexes.

La femelle a

la

base de

insensiblement jusqu'à

queue arrondie, s'amincissant

la

la pointe.

Pour l'accouplement,

le

mâle

saisit

avec sa gueule

la femelle,

le

plus souvent par la ceinture à l'angle de la cuisse

il

replie la moitié postérieure

du tronc de façon

cloaques en contact. La femelle en

par un

mouvement de

facilite le

;

ensuite

à mettre les

rapprochement

torsion.

Les lacertiens sont ovipares

;

les scincoïdiens,

ovovipipares

eh général. Les œufs sont enfouis ou déposés dans un endroit sec, abrité, est

les

rayons du

soleil.

Leur coque

parcheminée.

La ponte les petits

la

mais chauffé par et l'éclosion ont

sont éclos

ils

souvent lieu

la nuit.

Aussitôt que

sont libres de toute tutelle et courent à

recherche de leur nourriture. L'ordre des sauriens est représenté en Berbérie par huit

familles, dont voici le tableau

:

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ORANIE

ESSAI SUR LA

Sauriens. Dessus de

'

-

63

TABLEAU DES FAMILLES couvert de grandes

la tête

plaques symétriques semblables à celles des couleuvres.(Type:^zard ocellé).

Dessus de

PL IL

la tête

2

dépourvu de grandes

plaques symétriques, mais portant

généralement écailleux.

tubercules

des

(Type

:

6

tarente).

Corps vermiforme à peau nue, divisée en anneaux. Pas de pattes.

2

Famille des Amphisbénieiis.

-

j

Corps recouvert

3

d'écaillés.

Corps lacertiforme.

4

Corps serpentiforme. Des pattes ou pas.

5

Écailles ventrales semblables par leur

forme aux dorsales

;

toutes nette-

ment imbriquées. Cou non tinct.

dis-

(Type: gongyle).

Famille des

Scincoïdiens

(ex p.)

Écailles ventrales bien différentes par

leur forme des dorsales.

Cou net-

tement marqué par un rétrécissement,

un

et souvent,

collier*.

en dessous, par

(Types

:

/

lézard ocellé,

Famille des Lacertiens.

tropidosaure). Écailles disposées en

paraître le corps

anneaux

faisant

comme cerclé, les

ventrales plus larges que longues

un

pli

ou un

;

sillon longitudinal

au milieu de chaque

liane.

membres ou membres

Pas de

réduits à

des appendices peu visibles.

5.

I

Famille des Chalcidiens.

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

()4

(

aux dor-

Écailles ventrales semblables sales, imbriquées.

de

Pas de

pli longitudinal.

pas. (Types

:

sillon

ou

Des pattes ou

seps, orvet).

Famille des Scincoïdieiis (ex

Yeux très

saillants,

p).

enchâssés dans une

paupière unique, conique, ne présentant qu'un petit trou. (Type 6. \

caméléon).

'

Famille des \

i

:

Yeux de forme

Caméléoniens. 7

ordinaire.

Paupières rudimentaires œil toujours ;

ouvert (Type

:

tarente).

Famille des Geckotiens. Paupièresbien conformées, recouvrant 8

l'œil.

Animaux de

très

grande

taille

à tronc

fusiforme, à tête allongée pyramidale, à

queue deux

gue que

le

tronc.

fois aussi lon-

Peau cerclée

par des écailles granuleuses non imbriquées. 8.

Famille des

(

Animaux de aplati, laire

taille

variable

;

Varanien s,

à corps

à tête à contour triangu-

ou pentagonal. Peau recou-

verte d'écaillés imbriquées.

Famille des

Iguaniens

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPETOLOGIQUE DE

Caractères de la famille.



Tète étroite

en casque, pourvue en dessus, chez

très aplati

G5

— GAMÉLÉONIENS

4 me Famille.

carènes, la

L ORANIE

les-

et

haute, relevée

adultes, de trois fortes

médiane p lux haute. Gorge en forme de jabot. Corps les côtés; peau couverte de fines granulations

sur

qui la font paraître

comme

chagrinée. Yeux enfermés dans une

paupière unique, conique, percée d'un petit trou au sommet. Cette

tous

paupière les sens.

est

mobile

Langue

et

permet à V animal de voir dans

protractile, très longue. Doigts

de cinq, réunis en deux groupes opposables

au nombre

préhensiles.

et

Queue prenante. Cette famille ne renferme que le genre

caractères sont ceux de

Ce genre

est représenté en Berbérie par

Chamœleo vulgaris

5.

Chamœleo dont

les

la famille.

une seule espèce

:

Daud.

Le caméléon.

Arabe

:

Tata-bouf.

Chamœleo cinereus Aldr., Strauch, Lallemant. Chamœleo vulgaris Cuv., D. et B., Ern. Olivia-. Chamœleo vulgaris Daud., Boulenger.



Museau non prolongé en pointe. Caractères principaux. Capuchon profond se rabattant bien sur le cou et bordé par une ligne de tubercules larges et convexes. Gorge pendante parcourue par une ligne médiane de tubercules coniques, saillants, toujours blancs.

l'anus,

mais sans

plus forts que

que chez

les

les

La

ligne blanche se continue jusqu'à

faire saillie. Tubercules de la ligne dorsale

latéraux

individus

et

ne formant une ligne dentelée

très adultes.

Je ne décrirai pas cette espèce qui est bien connue. Seuls les

jeunes individus présentent quelque intérêt

de leurs parents par leur

tête arrondie,

;

ils

se distinguent

dépourvue de

crêtes-

ESSAI SUR LA

66

Coloration.

FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIË

— Le caméléon jouit de

de pouvoir changer de couleur lequel

celle

de

sur

l'objet

permet d'échapper à

se trouve. Cette facuité lui

il

singulière propriété

la

prendre

et

la

vue de ses ennemis.



Sexes. saillante.



Mâle.

Carène occipitale bien détachée

et très

Renflements des pénis, allongés, cylindriques, paral-

lèles et bien visibles.

Femelle.

— Carène occipitale peu saillante. Pas de renflements

à la base de la queue.

Taille.



Anus

large et en forme de croissant.

m 142

0»' 163 -f

=

— Avril

m 305.

à octobre,

surtout en été.

— (B

Distribution géographique.

caméléon se trouve partout en Oranie. Tell, rare

sur

Hors du

Tell,

Hauts-Plateaux

les

je

Ethologie.



(juillet),

H. P.,

est

commun

abondant dans

et

commun



Le

dans

le

S.).

les oasis.

Arba-Tahtani (août).

Le caméléon est un des lézards

hibernants de l'Oranie. devient

Il

T.,

rencontré à El Aricha (mai), Bedeau

l'ai

(Septembre), Géryville

:

qu'à

les

plus

n'apparaît guère qu'en mai et ne

Il

la

de juin.

fin

On

peut pourtant

rencontrer quelques rares individus en automne et dès les

premières journées chaudes du mois de février. C'est surtout il

pendant

l'été qu'il

Néanmoins

est abondant.

craint les fortes chaleurs et ne circule jamais aux heures les

plus chaudes de vers

la

journée.

Il

sort le

matin

et

de préférence

le soir.

Les caméléons s'accouplent

août-septembre.

en

J'ai

eu

l'occasion de suivre les diverses périodes de la reproduction

chez ces animaux. Voici quelques notes à ce sujet

Le 31 août 1896,

deux caméléons

je pris

;

je

cage. Le lendemain matin, à huit heures et demie, plèrent.

La femelle

mâle grimpa sur

mdieu du ventre avec

maintinl en se

les pattes

de devant

les

mis en

ils

s'accou-

aux barreaux. Le

se tenait verticalement

elle et s'y

:

;

cramponnant au il ramena la

puis

partie postérieure de son corps sous le cloaque de la femelle.

L'accouplement eut

mâle resta sur

lieu aussitôt.

la femelle

Il

dura deux minutes. Le

encore huit minutes. Sa coloration

ESSAI SUR LA était

FAUNE ERPETOLOGIQUE DE l'ûRANIE

d'un beau gris clair jaunâtre, taché de noir. Celle de

femelle était d'un brun noir, taché de jaune

curieuse,

la gestation.

que de

fut

orangé.

la

Chose

coloration de la femelle a persisté pendant toute la

la

durée de ne

67

La ponte eut

lieu le 7 octobre.

17 œufs, la femelle étant

de petite

Elle

taille.

Ces

œufs cylindro-oblongs, arrondis aux deux bouts, mesuraient 16 millimètres de longueur

En

général,

la

8 d'épaisseur.

et

ponte a lieu du 15 septembre au 15 octobre.

Le nombre d'œufs dépasse souvent 40. Les œufs sont déposés dans la terre au pied d'une d'une broussaille.

au plus n'ai,

en

à la fin

tôt,

effet,

touffe ou ne semblent éclore qu'au mois d'aofit ou, du mois de juillet de Tannée suivante. Je

Ils

jamais rencontré de jeunes caméléons avant

milieu d'août. Des exemplaires pris

museau au bout de

la

le

le

19 août mesuraient, du>

queue, 6 centimètres.

Je dois toutefois signaler

une observation de M. Michaud qui

a vu de jeunes caméléons à Kléber en janvier 1899. L'hiver

ayant été très sec et chaud,

il

a dû se produire une éclosion

anormale.

.Le caméléon se nourrit de sauterelles, de diptères, prend ces insectes avec sa langue distance de 10 à 20 centimètres. lézards.

En

captivité

on peut

Il

le

etc.

Il

lance jusqu'à une

qu'il

ne dédaigne pas

les

jeunes

gaver avec des lanières de

cœur de bœuf. Utilité.

— Le caméléon est un grand chasseur de mouches.

Aussi, rend-il des services dans les maisons où pullulent ces

désagréables diptères.

Il

les arbres

répandre dans

serait utile de le

jardins et dans les vergers où

il

les

débarrasserait les plantes et

d'une multitude de parasites.

— GECKOTIENS famille. — Animaux à corps souvent

5 me Famille.

Caractères de la

déprimé, surtout en dessous plate,

tête

;

presque toujours large

dépourvue de grandes plaques

quelles sont remplacées

par des

lisses

et

symétriques, les-

écailles tuberculeuses subpoly-

gonales planes ou convexes. (PI.

III).

Peau

couverte,

au moins

FAUNE EIU'ETOLOGIQUE DE L ORAN1E

ESSAI SUR LA

68 sur

le

dos, de petites granulations souvent inégales, parfois

Rarement des écailles imbriquées sur U dos (TYopiocolotes). Yeux toujours ouverts, les paupières étant rudimentaires. Lingue épaisse, entremêlées

de

tubercules

peu échanerée. Queue

très

saillants.

très fragile et divisée

plusieurs espèces. Pattes à cinq doigts

en anneaux chez

dont la forme,

très

variable, offre d'excellents caractères génériques.

Les geckotiens sont des animaux qui ne quittent généra-

lement leur les

retraite qu'à la

tombée de

rechercher au coucher du

tous très utiles car

ils

soleil

font la chasse

moustiques, papillons, araignées,

la

nuit.

Il

faut

ou de bon matin.

Ils

donc sont

aux insectes nocturnes

:

etc.

Cette famille est représentée en Berbérie par huit genres,

dont voici

le

tableau

:

—TABLEAU DES GENBES

Geckotiens.

Doigts nettement élargis sur tout ou partie de leur longueur. (PL IV, fig. 2,

6,6

a.) (PI. Y, fig. 1

c,

2

4

a,

a.)

d. Doigts sans expansions latérales, arrondis,

comprimés, grêles ou

(PL V,

fig. 3, 5, G, 7,

effilés,

la.)

Expansions digitales nettement terminales. (PL V, fig. 1,

la, 4

a.)

Expansions digitales occupant toute longueur des doigts ou

les

la

deux

tiers inférieurs.

Expansions digitales terminales, très petites(I mill. au plus),anondies-

tronq uées, légèrement émarginées

en avant

deux

;

présentant en dessous

plaques semi- elliptiques,

symétriques, rugueuses, séparées

par un sillon angulaire médian,

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ûRANIE

ESSAI SUR LA

ayant, dans leur ensemble, l'aspect

3.

/

de

la

plante des pieds d'un rumi-

nant. (PI. V,

fig.

4 a.)

Genre Pliyllodactylus. Expansions

présentant en

digitales

dessous des lamelles

parallèles

en éventail

disposées

(PI.

V,

fig. 2 a.)

Genre Ptyodactylus.

Doigts largement spatules, présentant

en dessous des lamel!es transverparallè'es, sans sillon

sales,

dian. (PI. IV,

mé-

fig. '2.)

Genre Tarentola. Doigts

seulement dans

élargis

deux

tiers inférieurs

les

phalanges

;



supérieures rétréeies en forme de griffe.

(PI. IV, (ig.

G.)

Face

infé-

rieure de l'expansion recouverte

pardes écailles,

plates,

imbriquées

et divisées

en deux séries symé-

triques par

un

étroit sillon longi-

tudinal. (Fig. 6 a.)

Genre

Corps recouvert,

même

Hemidactylus.

en dessous, de

petites écailles visiblement

d'âne et imbriquées

;

en dos

carènes dis-

posées en lignes longitudinales

et

parallèles.

Genre Tropiocolotes. Pas d'écaillés carénées sur

le

et

imbriquées

dos dont Fécaillure est

granuleuse.

69

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

70

Écaillure du ventre formée de granu-

non imbriquées

lations uniformes et

semblables ou à peu près à celles

des flancs et du dos.

Genre Stenodactylus.

6.

Écailles ventrales plates, imbriquées,

bien différentes par leur forme des lines granulatioi.s

/

du dos.

Doigts de forme régulière, très petits, fins et cylindriques. (PI. V, fîg.5.)

Genre Saurodactylus. Doigts de forme anormale,

7.

comprimés

par les côtés en forme de longue griffe à leur extrémité,

de dimen-

sions exagérées pour la taille de l'animal. (PI. V,

fig. 3,

3

Genre

Genre

TARENTOLA

a).

Gymnodactylus.

.+-

Gray.

Caractères du genre. — Doigts spatules, s' élargissant de la base au sommet et présentant en. dessous des lamelles transversales, parallèles. Troisième

et

quatrième doigts onguiculés.

Dos portant des lignes de tubercules pyramidaux ou ovalaires.

Queue annelée, rendue épineuse par des tubercules bien développés.

Ce genre

est représenté

bien variables

et

dont

les

en Berbérie par deux espèces affines

diverses formes mal connues semblent

présenter certains caractères constants. Une étude sérieuse de

nombreux

écbantillons barbaresques recueillis dans les trois

zones, dans les maisons, sur les roebers et sur les arbres,

permettra seule de débrouiller (Auct.)

Il

le

groupe du

T.

faudrait surtout bien connaître les T.

T. angusticeps de Straucb,

mauritanica ncglecta et

ESSAI SUR

LÀ FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORÀNIE

Manquant de matériaux,

je n'ai

pu étudier

71

ce genre à tond.

D'autres seront plus heureux. Pour faciliter leurs recherches, je

joins

aux résultats de mes études,

TABLEAU DES ESPÈCES

G. Tarentola.

1

les figures originales

me procurer.

des formes litigieuses que j'ai pu

d>

Tubercules du dos et des lianes, lisses, tous isolés, petits (0,5 millimètre) les dorsaux un peu oblongs, ceux des flancs légèrement coniques, tous à peine saillants et très distants, sur un fond finement granuleux, très régulier, à éléments très petits, lisses et convexes. (PI. IV, fig. .*).) Narines touchant nettement la rostrale. ;

T. Delalandii Canaries. Tubercules du dos \

et

des lianes, tous

2

nettement carénés. Tubercules

tous

isolés,

les

médians

carénés, les autres trièdres, plus sail-

rapprochés dans le longueur et formant ensemble 12-14 rangées longitudinales presque régulières. (PI. IV, fig. 3, 4.)

lants, tous très

sens de

la

T. neglecta

et var.

B.

et var.

O.

et du dos, en accompagnés de

Tubercules des flancs

majeure

2.

partie,

deux ou plusieurs tubercules secondaires,

les

principaux étant

ou pyramidaux. Sur

trièdres

la

ligne ou sur une bande médiane

du dos de

il

existe

tubercules

une à

six lignes

isolés,

oblongs,

peu saillants, convexes ou carénés.

T. mauritanica (1)

Il

est nécessaire d'avoir des sujets adultes.

FAUNE ERPKTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

72

Tareniola mauriianica

6.

Fig. Bonaparte

La

tarente.

Fauna

L

et var.

Italien

Arabe, Oran: Tadjdamet, A'ichel gucrâat.

Platydactylus facetanus Âldr., Strauch.

PL muralis

D.

et

Lallemant.

Gerv.,

B.,

Tarentola mauritanica L. Gunth., Blg.. Ern. Olivier.

Caractères principaux.



Tubercules, au moins

ceux

des flancs, entourés de tubercules secondaires.

La

T.

Voici T.

mauritanica L. est une espèce très variable.

un

tableau des principales variations que

mauritanica. Dos portant sur

la

ligne

médiane une

forme un peu différente de

celle des tubercules principaux e

de

rangée lesquels ressemblent

la

2

à

ceux

rangées

des

suivantes.

Dos portant en arrière des épaules 3 à 5 lignes de tubercules isolés, peu

saillants,

formant une bande

qui tranche nettement entre les

bandes latérales du dos. Ces dernières présentent des rangées de

tubercules dont

obscurément peu

Coude (

et

les

les

trièdres,

principaux,

dépassent

secondaires.

bras entièrement recouverts

lécailles imbriquées.

diane de tubercules

Ligne mésimples se

bifurquant nettement sur le cou et irrégulièrement sur la moitié inférieure

du

observées:

TABLEAU DES VARIÉTÉS

rangée de tubercules plus petits et de

j'ai

dos.

Tubercules des

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OPANIE

ESSAI SUR LA

73

autres rangées trièdres, aigus, très

accompagnés de deux

saillants,

tubercules plus

lianes, sur

bien

trièdres,

aussi

petits

ceux du bas des

;

deux rangées, entourés

d'une rosette. Prénasale rectangulaire à la base, séparant nette-

ment

2

-

\

la

rostrale de la narine et

reposant contre labiale.

la

première sus-

Doigts spatules.

Animaux

une assez

atteignant

forte taille et habitant les et les

maisons

murs. Variété

Coude

et

bras dépourvus

d'écaillés

imbriquées, portant, surtoutsur bras,

facetana.

le

de gros tubercules aigus,

distants. Prénasale

en forme d'accent,

généralement la

rieure atteignant ou

pointe infé-

non

la

pre-

mière suslabiale.

Animaux de

la

région

saha-

4

rienne.

Tubercules dorsaux, gros,

trièdres,

aigus, saillants sur les secondaires et

donnant à l'animal un aspect

fortement épineux.

Animaux

habitant les

murs des

ksours. Variété deserti.

3.

Tubercules principaux surbaissés dépassant aspect

peu

les

secondaires

;

simplement tuberculeux.

Animaux

habitant

les

oasis,

hors des maisons. Variété

Sataarœ.

74"

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Bras,

coude

et

avant-bras dépourvus

imbriquées, portant des

d'écaillés

tubercules distincts, obtusément

coniques. Tubercules de

médiane du dos longs la

la

bande

et étroits,

longueur égalant deux

fois la

largeur, obtusément carénés, très

peu

saillants et disposés sur plu-

rangées

sieurs

longitudinales.

du fond

Écaillure

à éléments légè-

rement pyramidaux et présentant,

comme

les tubercules, des stries

rayonnantes. Tubercules secon4.

daires très rapprocbés latérale-

ment, se touchant souvent.

Coude

(PI. IV,

Variété lissoïde.

fig. 1.)

recouverts

et bras

d'écaillés

imbriquées, plates, à carène linéaire,

presque visible à le

l'œil nu. Parfois

bras porte quelques tubercules-

Tubercules secondaires

du

dos

nettement séparés des voisins par 3-4 écailles fines du fond. Écaillure

du fond à éléments plats, lisses ou à peu près comme les tubercules principaux.

Variété

lignes de tubercules

3

Taille grêle,

mauritanien.

simples et carénés sur

médiane du

dos, celle

la

bande

du milieu

se bifurquant sur le cou et dans la

moitié

inférieure

du dos.

Bras

couverts d'écaillés imbriquées.

Sous- variété gracilis

Taille massive,

tubercules

cou large, 4 lignes de simples,

élargis,

à

5

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

(carène marquée

mais peu élevée.

non

Fourches

75"

Bras

distinctes.

portant quelques écailles proémi-

nentes ou parfois des tubercules

chez

les

sujets adultes.

Sous-variété atlantica.

FACETANA

Variété

Bôttger

Rept. von Maroeco,

in

:

fig.

donne

1,

disposition

la

exacte des plaques nasales. Tète, à la hauteur des

plus étroite que longue,

oreilles,

17 sur 19 millimètres, couverte, du

museau à

l'occiput,

de

petites plaques granuleuses. Les plaques qui se trouvent en.

avant de

la

ligne

postérieure des yeux

sont polygonales;

beaucoup ont leur surface convexe, presque plane.

A

nu

l'œil

elles

une

dans

les

Celles de

quoique surbaissées, sont plutôt de forme conique.

l'occiput,

ne se distinguent pas. ligne

entièrement séparée de

Il

entre

transversale

y a 15 à 17 écail-

Bord

Narine

yeux.

les

par une

la roslrale

prénasale qui

du

de

touche

largement

l'oreille

non dentelé. Les tubercules du dessus du corps sont

disposés

comme

la

labiale.

suit:

il

sur

trou auditif jusqu'à l'épaule,

de rosettes dont

Une ou deux auditif.

Sur

le

le il

antérieur

trou

cou, de la partie supérieure y a de

du

chaque côté une rangée

tubercule central est peu saillant, conique.

le

rosettes se voient encore

dos et sur

la

région

en arrière du trou

moyenne des

flancs

il

existe

en tout une quinzaine de rangées longitudinales de tubercules.

Dans

le

sens transversal ces tubercules forment

courbes, parallèles, assez régulières. Tous

pyramidaux, trièdres, aigus. Les plus ligne

médiane

;

les

petits se

des lignes

tubercules sont

trouvent sur

sont isolés, plus courts que ceux de

ils

la

la

ligne

marquée est peu saillante. médiane, la deuxième rangée est

suivante; la carène quoique bien

De chaque

cô.té

de

la ligne

formée de tubercules plus ou moins saillants.

Sur

davantage

;

la les

troisième rangée

la

isolés, plus forts et plus

forme pyramidale s'accuse

tubercules secondaires

se

montrent

à

la

76

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

base

du

tubercule

central

et

mesure qu'on

à

deviennent

plus

rapproche

se

des

nombreux où

flancs

au

fur

ils

forment un cercle complet. Écaillure du fond formée

et

d'éléments peu inégaux, trapézoïdes, à peu près plans. Base

des lianes parcourue par un

Doigts nettement spatu-

fort pli.

une dépression

à lames transversales présentant parfois

les,

médiane peu marquée. Queue annelée portant en dessus et les côtés six rangées de tubercules placés sur le bord postérieur des anneaux. Ces tubercules sont plus grands que

sur

ceux du tronc

et très aigus.

Le dessous de

la

queue

est

couvert

d'écaillés planes irrégulières, imbriquées, sur 2 à 6 rangs.

Coloration.



La coloration varie avec

ne présente jamais

l'habitat.

Elle

couleurs éclatantes des reptiles en

les

général. Le ventre est toujours d'un blanc très sale. Le dos

ou

est gris, gris cendré, gris brunâtre

de blanc. foncé.

Les

exposés au

noirâtre tacheté

gris

porte souvent des bandes transversales d'un brun

Il

individus

qui

dans

vivent

les

endroits

bien

sont d'un gris jaunâtre uniforme. Ceux qui

soleil

habitent les lieux ombragés sont d'un gris noirâtre. Tous les

jeunes ont

la

queue alternativement annelée de blanc

sale et

de gris noirâtre. Sexes. la

— Mâle. — Deux protubérances peu marquées contre formant par leur

ligne anale et

transversal qui dépasse nettement la

base de

la

queue

Femelle.

— Tout

le

dessous de

Côtés de

+

Observation.



avec celle

du

reste de la queue.

la

queue sur

le

même

plan.

la suite.

m 075 =0,145. Printemps,

été,

automne.

Cette variété a les plus grands rapports

d'Italie à laquelle

on peut

Variété DESERTI Lat.

Boulanger

plan

le

droits.

Base visiblement plus étroite que

Taille.— 0'"07

réunion un mamelon

(loc. cit.) PI.

XIII,

l'identifier.

in litt. à Blg. floe. cit.) fig. 3 a,

b

t

c

donne, en grandeur

naturelle, cette variété. «

Se distingue par sa

103 mill. depuis

le

taille

plus grande mesurant jusqu'à

museau jusqu'à

l'anus, par la tête

un peu

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

77

plus longue et plus pointue, par les granulations plus fines entre les tubercules, par

coloration très pâle d'un blanc

la

jaunâtre sans ou avec des taches d'un

brunâtre très

clair

indistinctes. »

La

variété desertï n'est qu'une exagération

plutôt

une forme qu'une

ceux de

la

du

type. C'est

variété. Les tubercules dorsaux, sauf

rangée médiane, d'ailleurs peu apparente, sont très

gros et à peu près tous de

même

dimension. Les flancs portent

de grosses rosettes. Taille.

m 03

-

+ 0*093 = 0,173.

Variété

SAHARΠNob

(PI. III, flg. 1)

Cette variété se distingue aux caractères suivants

Une seule ligna médiane de

:

tubercules isolés. Les principaux

des rangées latérales ne les dépassent guère en hauteur tous très distincts

;

ils

sont

etaccompagnés de tubercules secondaires

formant des rosettes déjà assez apparentes sur rangées. L'écaillure

du fond

est irrégulière

dorsale qui tranche sur l'écaillure

les

sur une

du fond par

premières

large

bande

ses éléments

2 à 4 fois plus grands que ceux des flancs. L'ensemble du dos a

un aspect tuberculeux

et

non épineux

comme

chez

la

variété desertï.

Cette variété se rapproche beaucoup de la sous-var. atlantica.

Variété

MAURITANICA

Se distingue à ses 3-5 lignes de tubercules sur

la

isolés qui

forment

région médiane du dos une bande bien distincte. Les

tubercules principaux des côtés du dos et cîux des flancs sont

peu

saillants et

accompagnés de tubercules secondaires, en

rosettes sur les flancs.

Expansion des doigts à bords presque

parallèles. Cette variété présente

deux sous-variétés.

Sous-variété GRACILIS C'est la

dans

forme que l'on trouve dans

les carrières,

sous

Les caractères donnés dans tement.

le Tell

les pierres isolées, le

hors des maisons,

sur

les arbres.

tableau la distinguent parfai-

78

ESsSAt

SUR LA FAUNE ERl'ÉTOLOGIQUE DE LORAN1E

ATLANTICA Xob. (PL

Sous-variété

III,

fig. 2)

En

Cette variété présente des caractères très saillants.

description

la

voici

:

Tète plus large que longue, 20 m / m sur

tempes

du

est égale à la distance

18. La largeur entre les du cou au bout du museau.

pli

Plaques tuberculeuses du dessus de

proéminentes,

la tête

même

et court,

Cou large peu marqué. Tronc plus massif, surtout plus ramassé

que chez

les variétés

subpyramidales, toutes à peu près de

facetana et gracilis.

dorsaux

Tubercules

forme

bien

différents

de ceux de

var.

la

facetana; ceux de forme trièdre, très saillants, manquent ou à

peu près;

il

de chaque côté de l'écaillure

est

dos,

il

y

base du dos. (Chez un individu très vieux

la

forte,

le trièdre reste

du

ou moins marquée,

n'y en a qu'une rangée, plus

carènes

les

sont

très

nettes,

mais

plus long que haut.) Dans la région médiane

a, le

plus souvent, 4 rangées de tubercules isolés,

ovalo-rectangulaires, convexes, lisses, parfois plus

nettement carénés.

Il

est à

ou moins

remarquer que ces rangées sont

paires et qu'il n'existe pas de ligne médiane dorsale nettement

fourchue sur

le

cou

une grande valeur d'espèce,

était

s'il

individus que

j'ai

comme chez et

var. gracilis.

la

Ce caractère a

pourrait faire élever la variété au rang

commun à tous les eus en ma possession

individus. le

Les cinq

présentaient nette-

ment. Les tubercules des bandes latérales sont accompagnés de tubercules secondaires, mais et

ils

sont allongés, peu saillants

peu tranchants. Les rosettes complètes sont peu nombreuses

sur

les flancs.

Coloration.



Gris

noirâtre,

soumise

aux

effets

du

mimétisme. Observations.

— Quoique la mentonnière ne

présente géné-

ralement que des caractères assez fugaces, on peut néanmoins en

tirer

chaque

parti

variété.

d'individus.

si

on

s'en tient

à

la

forme dominante dans

Aussi, faut-il l'observer sur un grand

Chez mes atlantica

mentonnière égale

la

la

nombre

plus grande largeur de la

longueur. Les bords latéraux sont formés

de deux lignes droites qui font un angle obtus. Chez facetana

ESSAI SUR LA la

longueur de

que et

AUNE ERPÈTOLOGÎQUE

mentonnière

la

droit,

l'angle latéral est

79

grande

concave

s'avançant dans

première souslabiale

la

L'ORANIE

1>E

est ordinairement plus

Le côté supérieur de

la largeur.

non

F*

la

mentonnière.

La forme de

prénasale à laquelle Strauch a accordé une

la

certaine valeur est loin de présenter

mais

un bon caractère de

elle offre

Le nombre de

un caractère

compte

je

;

peu de valeur.

labiales est variable et de

Chez atlantica

spécifique

race.

* ,

labiales

l

une

;

de plus

en haut.

Chez facetana je compte -j-y

9 7

>~

deux de plus en haut.

;

Je signale tout simplement ces caractères à l'attention des naturalistes.

Taille.

-

0,06

+

0,067

= 0,127

+

0,075

;

Variété LISSOÏDE Nob. (PI. IV,

Tète longue

fig.

1)

18 sur 15, couverte de plaques

étroite,

et

(queue).

tuberculeuses, convexes, subpyramidales

entremêlées d'éléments plus petits. ligne transversale des yeux.

Il

;

celles

de l'occiput

y a 15 plaques sur la

forme d'accent

Prénasales en

court et séparées par une internasale presque aussi grande qu'elles.

Trou des

narines ne touchant que l'angle de la

rostrale à la suture qui la réunit avec

la

suslabiale.

Trou

auditif très petit (1, 2 millimètre sur 1 de largeur).

Cou

étroit,

portant de chaque côté deux rangées de rosettes

peu proéminentes

et,

en dessus, des tubercules carénés accom-

pagnés de tubercules secondaires médianes. arrière

Les

tubercules

même

isolés

ne

sur

les

deux lignes

commencent qu'en

du cou.

Tubercules dorsaux isolés sur quatre rangées, obtusément carénés, très peu saillants, (1 millimètre sur 0,5) à

deux

fois

plus longs que larges

bords parallèles

un peu arrondies. Carènes non relevées en Tubercules

latéraux obtusément trièJres,

relevée en arrière, pas plus saillants

médianes

et

moitié plus

de

même

extrémités

à

et

arrière.

à

carène

peu

que ceux des rangées

dimension. Tubercules

secondaires

courts que les principaux, mais aussi élevés,

ESSAI SUR LA

80

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANlE deux

réduits à deux sur

rangées de chaque côté, chacun

d'eux se rapprochant beaucoup du voisin,

Deux rangées de

assez souvent.

peu

En

tout

subconique.

saillantes, à tubercule principal petit,

rangées

14

Membre

longitudinales.

même

touchant

le

rosettes sur les flancs,

entièrement

antérieur

tuberculeux, à tubercules presque obtus. Bords de l'expansion

des doitgs presque parallèles. Queue relativement longue, à tubercules peu saillants, épineux, couchés en arrière. Cette variété, qui présente de sérieux caractères distinctifs, est

remarquable par sa forme grêle

n'est

guère plus large que

Coloration.

Son ventre

— D'un jaune très pâle, presque blanche.

— 0,065 + 0,083 =r 0,148.

Taille.

Distribution géographique (B

commune

tarente est la

et allongée.

la tête.

mer jusque dans

On

partout.

T.,

:

la



H. -P., S.)

trouve depuis

La

bord de

le

Sahara.

le

Ayant confondu dans mes notes diverses

variétés,

de dispersion de celles que

difficile d'établir l'aire

m'est

il

viens

je

de décrire. Je ne donnerai que les localités d'où échantillons en collection 1° Variété facetana.

pu examiner des

— Oran (remparts, maisons)

— Je

2° variété deserti.

j'ai

:

;

Aïn-el-Turek.

reçue d'Aïn-Sefra (Hiroux), juin

l'ai

Je

d'El-Abiod-Sidi-Cheikh (Pouplier), octobre.

;

l'ai

capturée à Arba-Tahtani (août). Cette variété abonde

dans 3» Variété

les habitations

Saharœ.

4° Sous-variété

gracilis.

Habibas

;

me

M. G. Buchet

l'a

5° Sous-variété atlantica.

de l'oued Saïda

rochers.



Oran (rochers,

arbres)

;

îles

Arlal.

M. Pallary

6° Variété lissuide.

des oasis.

— Aïn-Sefra (Hiroux).



;

l'a

rapportée du cap Spartel (Maroc).

recueillie

— Saïda:

au cap Sim, près Mogador. dj.

Aïat (Pallary)

;

gorges

Bedeau. Méchéria (Hiroux).

Stitten

:

ravin du barrage, dans les

ÈSSÀ1 SUR LA



Ethologie. maisons, sur

les

FAUNE ERPÉTOLOGIQUË DE LoRANlK La

tarente

dans

trouve partout,

se

Si les

remparts, dans les carrières, dans les souter-

rains, sur les arbres, etc.

Elle court avec agilité et, grâce à

l'épanouissement

doigts

de

poursuit les insectes

Dans les

ses

même

maisons on

les

la

qui forme ventouse,

sur les surfaces

voit

elle

plus lisses.

les

traverser le plafond et scruter

angles qu'elle débarrasse des araignées.

Gomme

plupart des geckotiens,

la

nocturne que diurne.

On ne

tarente est plutôt

la

l'aperçoit

que rarement dans

milieu du jour. Elle se tient alors toujours à l'ombre, sous

rocher ou sur un arbre. Elle sort à l'approche de après

le

le

un

la nuit et

lever du soleil. Elle ne s'éloigne guère de la fente

La recherche de sa nour-

qu'elle habite avec toute la famille.

moment qu'il faut On bouche prestement le trou et on

riture l'oblige pourtant à s'en écarter. C'est ce

choisir pour la prendre.

capture l'animal lorsqu'il revient vers sa demeure. Lorsqu'on le saisit,

il

pousse un

La tarente dans

les

petit cri aigu.

est très rare

en hiver;

tuyaux de gouttière d'où

La femelle pond en

elle

Les œufs, à coquille dure,

nombre de deux.

longs de 14 millimètres, épais de le sol,

toits,

les fortes pluies la chassent.

juin-juillet.

sont ordinairement au

hiberne sous les

11.

Ils

Ils

sont

ovales,

sont déposés sur

sous une pierre ou à l'ombre dans une lézarde d'un

mur exposé au Utilité.

soleil.

— La tarente se nourrit d'insectes. Elle devrait être

multipliée dans les maisons qu'elle débarrasse des araignées et autres

vermines. C'est un animal tout à

Tarentola neglecta Blg.

(PI.

fait inofïensif.

IV,

fig. 3, 4)

La tarente dédaignée. Tarentola neglecta Strauch, 1887 (PL, iig. 3, 4.)

(in

Bemerk,

û. d.

Tarentola angusticeps Strauch {loc.cit.), p. 22. (PL, T. neglecta Blg. (Cat. of Barb.), Ern. Olivier.

Caractères principaux. isoles, carénés,

du

dos.



Geek.),

p. 21.

fig. 1, 2).

Tous les tubercules principaux presque trièdres, très rapprochés sur le milieu du

ESSAI SUR La

82

faune erpêtologique de l'oranië

M. Boulenger réunil les deux espèces de Strauch en une seule (T. neglectaj, la T. angusticeps n'étant considérée pai* le savant erpétologiste que comme une simple variation du type. Le tableau ci

dessous donne

les différences établies

T. neglecta Blg.

- TABLEAU

par Strauch.

DES ESPÈCES DE STRA UCH

Plaques tuberculeuses de la surface de la tète convexes, lisses ou vaguement carénées. Tubercules sur 14 rangées. (PI. IV, fig.

3,

3«.)

T. neglecta Strauch. Plaques tuberculeuses de la surface de la tète plates, mais à carène bien saillante. Tubercules sur 12 rangées. (PI. IV, fig. 4, 4 a.)

T. angusticeps Strauch.

Les deux espèces ont

été recueillies à

Batna par IL Deyrolle

(ex Strauch).

Tarentola Delalandii D.

et B.

(PL IV,

fig. 5.)

Fig. Gervais. Reptiles des Canaries. (PL,

fig. 8-10)

Le platydaclyle de Delalande. Platydactylus Delalandii D. et B., Germais, Strauch. Cette espèce des Canaries a été signalée

à

Bogharpar Strauch,

de l'exposition permanente. Aucune découverte n'est venue confirmer la présence de cette espèce en rien n'y fait présumer son existence. Peut-être la Algérie

un

d'après

échantillon

;

rencontrera-t-on au sud du Maroc, dans

Genre

HEMIDACTYLUS

Caractère du genre. larges (/ans

les

deux

le

tiers

Cette dernière partie est

versant atlantique.

Gray.

— Doigts tous onguiculés, inférieurs que dans

le tiers

formée de deux phalanges,

bien plus

supérieur. t

-es

ijrê'es

ressemblant à une forte griffe que termine un petit ongle.

Face inférieure delà partie élargie couverte par deux

séries

parallèles d'écaillés lamelleuscs séparées par un sillon médian.

ESSAI SUR LA

Une

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE

83

I.'ORANIE

seule espèce de ce genre a été signalée en Algérie et en

Tunisie.

Hemidactylus iurcicus

7.

L. (PI. IV, fig. 6,

Bory de Saint-Vincent (Expèd. en Morée)

Fig.

L'hémidactyle verruculeux de

6a)

rept. PI. XI, fig. 2.

Guvier. k

Hemidactylus cyanodactylus Raf., Strauch. H. verruculatus Cuv., Gerv., Guich.; D.

et

B.

H. turcicus (Lacerta) L., Blg., Ern. Olivier.



Caractères principvux.

Corps subcylindrique à dos

parcouru par 14 lignes de tubercules trièdres,

inférieurs, terminés

Coloration.



par une

sinueuses de

Sexes le



deux

tiers

Dessus du corps d'un gris cendré assez

même Deux

les

sorte de longue griffe.

parsemé de taches brunes sur

foncé,

chez

saillants, blancs, isolés,

à carène obtuse. Doigts élargis dans

couleur sur

le

dos

et

renflements à la base de

petits

de lignes

Tubercules blancs.

la tête.

la

queue

mâle.

045 + m 030 = 0m095; O048 + queue. m 12 — (Strauch). Février à décembre. Distribution géographique. — (B T., H. PL, S.) — Cet

Taille.-

ra

:

animal est assez rare. Lataste (ex Blg.) je

l'ai

trouvé plusieurs

ravins autour

fois

du Polygone,

et Batterie espagnole. Je

ment

ailleurs. Je

ne

le

l'a

signalé à Cran, où

environs

les

:

carrières et

pic d'Aïdour, falaises de recueilli aussi

l'ai

Anne, près de Misserghin,

dans

et à Arlal.

dans

On

le

le

Gambetta

ravin Sainte-

trouvera certaine-

connais pas des Hauts-Plateaux

et

du

Sahara oranais. Etiiologie.



L'hémidactyle

vit

de préférence dans

ravins rocheux sous les grosses pierres en

On

le

trouve aussi sous

carrières, dans les vieux

les

tas de

murs

et

moellons dans

dans

les

les

partie enterrées. les vieilles

drains abandonnés.

11

FAUNE ÈRRÉTOLOGlQUË DE L'ORANiE

ESSAI SUR LA

84

la

tombée de

que

la tarente.

ne sort qu'à

et aussi utile

la nuit. C'est

un animal inoffensif

La femelle pond en juin 2 ou 3 œufs subsphériques de de 9 mill. sur 10. La coquille est dure, grise et marbrée de violet par places. L'éclosion a lieu en juillet.

Genre

PTYODACTYLUS



Caractères du genre. vo)ilules suppléla

région

moyenne du

dos.

Ce caractère se retrouve plus ou moins accentué chez les individus des Hauts- Plateaux. Les bandes sont plus apparentes,

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

mesure qu'on s'avance vers

plus nettes et plus colorées à

de Saïda, un vieux mâle qui présente

J'ai,

latérales

sont dorées.

le

Sud.

deux bandes

les

bandes sont vertes

Ces

supplémentaires.

435

que

tandis

La moitié antérieure des

flancs,

les

au

moins, présente des reflets cuivrés et dorés.

Les échantillons de Kralfallah, du Kreider et de Méchéria diffèrent

peu par

latérales

sont plus larges

Le milieu du dos

le

est

système de coloration, mais

que chez

les

bandes

individus du Tell.

les

parcouru par une bande noire.

Chez deux mâles de Méchéria,

bandes dorsales sont d'un

les

gris argenté, plus clair chez les

latérales.

Ces échantillons

présentent, de chaque côté, trois ocelles bleus sur le haut des lianes,

dans

la

région des épaules. Le dessous de

cou, les épaules et

même

les flancs

Distribution géographique.

On peut presque dire que

On

le

jusque dans

la

lézards.

points

les

le djebel

les

dans



(B

H. -P., S.)

T.,

:

l'algire est le plus

trouve partout dans

du

le Tell.



répandu de nos

On

le

rencontre

région montagneuse saharienne. Hors du Tell, plus intéressants où je

l'ai

Beguira, Daya, Kralfallah, Le Kreider,

djebel Ksel, Géryville.

le

la tête et

sont lavés de jaune serin.

Il

abonde sur

les

rencontré sont: le

djebel Antar,

Hauts-Plateaux

l'alfa.

La variété nollii a été rapportée du col de Founassa par Maury [Lat. ex /%.) Des échantillons de Méchéria (Hiroux) s'en

rapprochent beaucoup.

Éthologie.



Dans

des Hauts-Plateaux, le

fond des ravins herbeux,

On où

le

région montagneuse

le Tell et clans la

l'algire habite les le

endroits broussailleux,

bord des oueds

trouve rarement en terrain nu. Sur

la broussaille

manque,

il

vit

dans

seconde ponte, car

j'ai

des canaux, etc.

les

Hauts-Plateaux

les épaisses touffes d'alfa.

L'algire hiberne assez longuement.

novembre et n'apparaît guère qu'en pond huit œufs au mois de mai.

et

Il

s'enfouit

au mois de

février ou mars.

La femelle

y a probablement une toujours trouvé deux groupes de Il

8 à 11 œufs de diverses grosseurs. Les œufs sont sphériques et

relativement petits pour l'espèce.

FAINE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

136

un de nos lézards les plus capturer. Pour le prendre

L'algire est difficile

à

matin, les lieux qu'il fréquente.

sous

On

agiles; aussi est-il très

faut visiter, de lion

il

trouve alors engourdi

le

les pierres.

Psammodromus

19.

Blanci Lat.(Pl.IX,fig.4et5)

Le psammodrome de Blanc. Zerzoumia Blanci

Psammodromus

Lai., in Naturaliste 1880, p. 229.

Blanci Lat., Blg., Ern. Olivier.

Caractères principaux.



Taille petite. Collier distinct.

Ventrales disposées en rangées symétriques de largeur inégale.

Dos

et

Ce

flancs parcourus

Psammodromus

nettement par

grises ou jaunâtres.

vu de dos, ne se distingue pas facilement

petit lézard,

d'un jeune

par 2 ou 4 bandes

les

algirus

;

mais

caractères qu'offre

il

s'en sépare très

l'écaillure

ventrale.

En revanche, il ne paraît pas toujours se distinguer aisément du Psammodromus microdactylus qui est son proche parent. On peut aussi confondre le Psammodromus Blanci avec YOphiops occidentalis. L 'examen des yeux suffit pour distinguer ces deux espèces. Voici la description d'un

Tête à peu près deux limètres sur 4

plaques

Dans

:

(1).

Psammodromus Blanci d'Oran

fois aussi

Bégions sus-orbitales couvertes par deux

l'antérieure à peine plus longue

l'angle

:

longue que large, 8 mil-

extrême de chaque plaque

que il

la

y a

postérieure.

une squame

minuscule. Occipitale plus étroite ou tout au plus égale en largeur à

la

mesure que

plus grande largeur de l'interpariétale, laquelle ne la

moitié de la plus grande largeur de

la frontale. Pli

gulaiie distinct, parfois interrompu au milieu. Collier imparfait,

mais bien marqué par

la

forme

et la

discordance des plaques.

Celles de la première ligne de la poitrine, en lie les épaules, sont

rectangulaires, nettement plus longues que larges et disposées

(I)

La longueur de

cliers et la largeur sourcilières.

mesurée sur la ligne médiane des bouligne qui passe par le milieu des arcades

la tête esl

sur

la

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

perpendiculairement ou obliquement par rapport à ligne des collaires. Celles-ci,

même

sont à peu près de

Sur

les

côtés

du cou

deux

137

dernière

la

plus larges que longues,

fois

forme que

dernières gulaires.

les

plaques sont subtriangulaires.

les

Ventrales à peine imbriquées et disposées en six rangées

rangée moyenne de

parallèles de largeur inégale. Celles de la

chaque côté sont de moitié plus larges que rangées contiguës (médiane

et marginale).

sont à peu près égales entre

moyenne

sont en forme

2 millimètres sur

même

elles.

Les plaques de

de parallélogramme

Dorsales fortement carénées,

21-23 rangées sur

la

comme

du

Nota.



imbriquées.

formant

l'algire, et

à deux

fois

fois et

demie

:

9 à 11 de chaque côté.

Le caractère

ventrales latérales

me

tiré

de

largeur comparée

la

celle

de

l'algire.

Dos brun, bordé

de chaque côté par une bande longitudinale étroite

De

petites taches noires distantes

flancs des lignes plus

de

la

et très

ou jaunâtre, qui s'étend des pariétales jusque sur

queue. Une bande semblable parcourt

la

des

paraît de peu de valeur.

Coloration.— Voisine de claire, grise

la

au bout du museau.

collier

Pores fémoraux

se trouvent

et

plus grande ligne transversale.

Tronc égalant en longueur deux distance

chez

mesurent

peu près de

les flancs

deux ou trois lignes d'écaillés triangulaires, plates

rangée

la

et

Celles des autres sont à

1.

forme mais moins larges. Sur

deux

celles des

Ces deux dernières

le

haut des flancs.

forment sur

le

ou moins apparentes. Ventre

queue d'un blanc

sale

dos

et

les

dessous

et

ou verdàtre, toujours à

reflets

nacrés.

Chez un mâle en

rut, j'ai noté la coloration suivante

Base des flancs d'un jaune doré s'étendant sur 4e rangées de ventrales Bandes

et côtés

les

:

2 e , 3 e et

du cou jaunes.

Ventre blanc, queue gris pigeon.

Chez une

femelle, à la

bandes étaient grises Sexes. dant sur

— Mâle. —

;

le

même époque

(10 mars), les quatre

ventre, très légèrement jaune.

Fente cloacale large, ouverte, descen-

les côtés.

Femelle. -- Fente cloacale

difficile à

découvrir.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

138

Taille.

— 0,045

-f-

0,070 (queue repoussée).

0,038

+

0,072

Automne,

= 0,110.

hiver, printemps.

— Le

Variations.

Psammodromus

pas une espèce bien définie. Si

Blanci

n'est peut-être

individus d'Oran répondent

les

bien à la description de Lalaste, un exemplaire que je possède

de Sebdou parait appartenir à une race intermédiaire entre

Psammodromus Blanci

Psammodromus microdactylus

Lat. et

Bôttger, tout en restant inséparable de la première espèce.

Cet échantillon se distingue par son collier qui est presque

entièrement libre

;

par ses ventrales dont les moyennes sont

proportionnellement moins larges par rapport aux latérales que

d'Oran

par

coloration de la bande

chez

les individus

sale

qui est parcourue par trois traits noirs, l'un

les

;

la

deux autres bordant intérieurement

claires.

Le corps

et la tête sont massifs

bandes

les

comme

chez

dor-

médian, latérales

Psammo-

dromus microdactylus.



Distribution géographique.

(Ai., T.

:

T.,

— Le

H. -PI.)

Psammodromus Blanci

a été signalé à Oran par M. Lataste,

en 1888. Cette espèce

commune

de Gambetta à

dans

les

la

est

sur

montagne des Lions.

environs. Je

l'ai

Leu, Port-aux-Poules, Bou-Stèr,

Éthologie.

— Le

litt.)

plateau qui s'étend

Elle se trouve partout

prise à Fleurus, Saint-Louis, etc.

(Pallary), des Trois-Marabouts (G.

(Hiroux). M. Pic (in

le

me

.le

reçue de Tlemcen

l'ai

Faure.

Saint-

du djebel Antar

1

,

signalée de Frendah.

l'a

Psammodromus Blanci

habite les plateaux

couverts de thym, de palmier nain, de sparte ou d'alla. laisse

prendre ass

v.

facilement.

On

le

Il

se

rencontre presque toute

du mois de septembre au mois chaleur et ne sort guère que le matin

l'année, mais principalement

de juin.

Il

craint la

et le soir.

L'accouplement a

lieu

dès

le

mois de

février.

Le 25 de

ce mois, une femelle avail Irois œufs qui mesuraient 10 milli-

mètres sur Il

y a

G.

Il

restait six

ovules don! deux assez développés.

donc plusieurs pontes.

en mai. sur

't.

Ils

mesuraient

J'ai

vu des œufs

à la fin d'avril et

millimètres sur 5 et 10 millimètres

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Psammodromus microdactylus

liottg. (PI.

IX,

Fig. Bbttg. Abh. Senek Ges, Xiii, 1883. (PI.

Le Psaiiimodrome à Psammodromus Psammodromus

139

fig. 6, 7)

1. fig.

2)

petits doigts.

microdactylus Bôttg., (loc. cit.), p. microdactylus Bôttg., Boulenger.

Caractères principaux.



III.

Corps

ramassé. rangées de largeur inégale. Robe unie non parcourue par des bandes grises ou jaunâtres.

Collier

peu distinct.

très

Taille

petite.

Ventrales disposées

en

Cette espèce est assez difficile à distinguer du Psammodromus Blanci par des caractères précis. Toutefois la coloration uniforme de sa robe qui est d'un brun olivâtre, lavé de bleu, la fait aisément

reconnaître.

Tète

En

voici la description

forte, ligue

:

médiane égalant plus de deux

entre les arcades sourcilières,

fois la distance

5. Plaques extrêmes des régions sus-orbitales, très nettes. Pli gulaire très peu apparent. Collier à peu près indistinct il n'est marqué que par la discordance des plaques. Celles de la première ligne de la poitrine sont presque carrées et disposées perpendiculairement ou obliquement par rapport à la ligne des collaires. Celles-ci sont parfois presque aussi grandes que celles de la la ligne des épaules et les recouvrent toujours en partie. Ventrales plus ou moins nettement imbriquées et disposées en six rangées parallèles de largeur inégale. Les moyennes égalent en largeur une fois et demie les latérales qui sont à peu près égales entre elles. (Les latérales peuvent être inégales, les médianes étant plus larges que les marginales.) Dorsales épaisses, fortement carénées, à arête assez saillante et plus courte que chez Psammodromus Blanci. Les bords ont une tendance à devenir convexes. On en compte 21 rangées sur la plus grande ligne transversale. Tronc court, n'égalant pas en longueur deux fois la distance du bord du collier au bout du museau. Pores fémoraux 10-12 de chaque côté. 11

millimètres

sur

;

:



Coloration. Dos à fond brun olivâtre uniforme. Queue plus brune. Flancs bleuâtres. Des lignes de points noirâtres distants sur

et isolés

la

région dorsale. Ventre et dessous de

la

queue

d'un blanc sale lavé de bleuâtre.

Taille.

-

0,041

0,042

Cette et

espèce

Vuuchor me

+ 0,065 = + 0,070=

connue que du Maroc. envoyée de Tanger,

n'est l'ont

0,106.

0,112.

MM.

Boulenger

ESSAI SUR EA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

440

ACANTHODACTYLUS

Genre



Caractères du genre.

Collier parfait,

bien distinctes. Narines entre trois plaques labiale,

la

nasale

la postnasale

et

légèrement comprimés par

même

ou

les côtés.

formé de pièces première sus-

la

:

ou naso-frénale. Doiyts

Orteils fortement denticulës

barbelés latéralement.

Ce genre

est l'un des plus difficiles à débrouiller, car les

espèces qu'il renferme sont très variables.

M

Lataste, dans

.

une

apporté quelque clarté faire

un grand pas à

monographie, y a le premier Plus tard, M. Boulenger a fait

très savante

la

(1).

question en distinguant, les Acantho-

dactylus pardalis et Âcanthodactylus Savignyi que M. Lataste avait confondus (2). J'ai

essayé à

loin

tour d'étudier spécialement

Tache ingrate

barbaresques. sont

mon

répondre à

de

s'il

la

en

nécessitée. J'ai toutefois été assez

dont

fut,

somme

les

les résultats

de travail

heureux pour

deux types dont l'étude contribuera à

espèces

qu'elle a

faire connaître

établir

les liens

de

parenté qui existent entre trois espèces voisines La présence à

Oran de V Acanthodactylus Savignyi.

a permis de démontrer que M. d'isoler

variété oranensis iVob.,

Boulenger avait eu raison

Y Acanthodactylus pardalis de Lichstenlein. La décou-

deY Acanthodactylus Blanci J\ob., par M. Blanc, en faisant connaître un nouvel anneau de la chaîne,

verte, à Tunis,

tout

n'a pas eu un résultat aussi décisif. à

la fois

tylus

Tenant par ses caractères

de Y Acanthodactylus oranensis

lineo-maculatus,

et

V Acanthodactylus

de YAcanthodacblanci

est

venu

subitement obscurcir un point qui semblait éclairci.

Le genre

Acanthodactylus

surprises, car

les

espèces

réserve

toutes

aire de dispersion très étendue. les variations

(2)

Sous

sans

doute

prolifiques l'influence

d'autres

ont

une

du milieu,

sont innombrables. Toutefois, les conditions de

milieu ne sont pas les seules

(1)

très

à faire

Voir Bibliographie, prise 9. the Lézards of tlie gênera

On

Proc. Zool. Soc. huudou, juin 1881.

varier les acanthodactyles.

Lacerta

and Acanthodactylus.

ESSAt SUR LA

FAUNE ERPETOLOGIQUË DE l'oRANIE

Les espèces, au contact l'une de

1-41

donnent

l'autre, se croisent et

naissance à des produits, les uns hybrides, les autres plus ou

moins métissés. On ne peut s'expliquer autrement

la

présence

sur les Hauts- Plateaux d'individus qui, par certains caractères, tiennent de

Y Acanthoiactylus

vulgaris

et

par d'autres

de

Sahara,

on

De même, dans

YAcanthodactylus pardalis.

trouve des individus proches parents des

le

Acanthodaetylus

pardalis et Acanthodaetylus scutellatus. Qu'on admette ou non l'hybridation,

deux

y a ceci de certain, c'est que partout où

il

espèces vivent ensemble,

la

détermination spécifique de quel-

ques individus devient impossible.

Pour étudier à sa

les acanthodactyles,

disposition

il

un grand nombre de

doivent être en bon

est indispensable d'avoir sujets.

Les échantillons

de préférence vivants ou au moins

état,

bien frais. Pour arriver à les déterminer, on

des groupes

fait

séparés de tous ceux qui présentent des caractères identiques.

Ce

travail

lot à

fait,

il

sera le plus souvent facile de rapporter chaque

une espèce. Un examen plus approfondi permettra ensuite

de séparer

les variétés.

l'étude des acanthodactyles difficile,

Ce qui rend surtout qu'en général

c'est

caractère

spécial

ne se distinguent

ils

leur détermination

;

par un seul

pa"S

ne peut

avoir

lieu

qu'en tenant compte de deux ou plusieurs caractères secondaires, lesquels sont loin d'être fixes. .(e

n'ai

comme

reconnu que

plaques du collier parallèles ou

ou non

trois caractères

très importants.

non

la lèvre.

reconnaître pardalis.

les

Mais

;

;

la

hauteur des

position de la sous-oculaire atteignant

Un ou deux

cle

ces caractères permettent de

Acanthodaetylus les

l'on peut considérer

disposition des ventrales en rangées

la la

que

Ces caractères sont:

trois

Boskianus,

scutellatus

et

ensemble sont indispensables pour

classer les individus des groupes de Y Acanthodaetylus vulgaris et

de YAcanthodactylus Sacignyi qui ne m'ont offert aucun

caractère absolument constant. J'ai

donné une importance capitale à

la

couleur de

la

queue

des jeunes acanthodactyles. Je n'ai jamais trouvé ce caractère

en défaut dans tous la

province d'Oran.

les

échantillons frais que

j'ai

étudiés de

ESSAI SÛR LA

142

FAUNE Ettl'ÈTOLOGtQUE DE L'oRANIË

Voici maintenant des tableaux dans lesquels

condenser

le résultat

Le premier tableau permet de déterminer typique*. Le

G.

deuxième

est

un

Acanthodactylus. Dos

j'ai

essayé de

les

individus

de mes études.

parcouru

-

par

tableau de contrôle plus détaillé.

TABLEAU DES ESPÈCES des

carènes très visibles à

lignes

de

l'œil

nu,

parallèles et obliques sur toute la

longueur du dos. Écailles de postérieure du dos

région

plus grandes

que

(l

la

bien

à 2 millimètres)

des épaules. l re sus-

celles

oculaire souvent entière en Berbérie.

La 4 e

un

petit

est séparée de la 3- par

de granules.

triangle

Collier baut et dentelé. fig. 1

à

(PL

X,

3).

Ac. Boskianus Écailles dorsales petites, carénées

non,

les

et var.

ou

postérieures ne se distin-

guant guère par leur grandeur de celles des épaules. Lignes de carènes, quand elles existent, irrégulières et bien visibles seulement

à

la

loupe.

S

Collier très étroit (0,5 à 0,8 millimètres

au milieu) à bord régulier peu

ou pas dentelé.

l

,e

sus-oculaire

entière ou à peine sectionnée

aux

angles.

Collier généralement baut d'au 1

moins

millimètre, le plus souvent à

bord bien dentelé. très divisée.

I

10

sus-oculaire

ËSSAt SUR LA FAUtfK EMPÈTOLOÛIQtfE

L*ORANtE

Dl£

143

Ventrales bien plus larges que hautes,

disposées en rangées

longitudi-

nales et transversales très régulièOrteils dentieulés. (PI. XI).

res.

Ac. partial is

et var.

3.

Ventrales petites, carrées, disposées,

seulement dans sal, le

le

sens transver-

en rangées régulières, formant

plus souvent chevron. Orteils

barbelés. (PI. X,

fig.

4 à

7).

Ac. scutellatus

Queue des jeunes vermillon ou Dessous de

la

rosée.

queue, depuis l'anus,

d'un vermillon éclatant chez femelles après la mue. Jamais

4

<

et var.

interpréfrontales.

Pas

supplémentaires

dans

les

deux

d'écaillés sillon

le

sus-caudal. (PI. XIV).

Ac. vulgaris Queue des jeunes

bleue,

celle

des

adultes bleutée en dessous.

Deux

petites

et var.

5

squames interpréfron-

tales toujours présentes

en Oranie.

Sous oculaire atteignant

la lèvre.

(PI. XII).

Ac. Savignyi

Une

seu'e

squame ou

et var.

pas. Sous-oculaire

n'atteignant pas la lèvre .(PI. XIII).

Ac. blanci Nob.

— T.

144

G.

ESSAI st:R LA

FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'oKANlE



Acanthodactylus.

TABLEAU DE CONTROLE

dorsales à carènes très pro-

ailles

noncées

et

formant de longues

lignes saillantes, obliques, parallèles,

symétriques des deux côtés,

parcourant presque toute

gueur du dos l'œil

la

lon-

et bien visibles à

nu. Ces lignes forment des

angles aigus dont la pointe est

en bas. Largeur des dorsales aug-

mentant progressivement depuis les

épaules jusqu'à

la

queue

les

;

postérieures bien plus grandes que les

antérieures et pouvant attein-

dre 2 millimètres chez adultes.

gnant presque jamais

vieux

Jes

Sous-oculaire

n'attei-

la lèvre. 4° s

sus-oculaire séparée de la 3 par

un

de fins granules.

l re

petit triangle

sus-oculaire

le

ou subentière.

plus souvent entière

ou après

la

Queue

Collier haut.

orangée en dessous chez

mue chez

les

jeunes

les adultes.

Ac. Boskianus

Écailles

dorsales

carénées ou

non,

régulières, les postérieures diffé-

rant très peu en largeur des antén'atteignant

rieures et

rarement

1

que

très

millimètre entre les

cuisses. Lignes de carènes,

quand

elles existent, irrégulières et

distinguant bien qu'à

la

ne se

loupe.

et

var

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE l'ORAMÈ

145

Plaques ventrales petites, toutes à pou près de

même dimension, en l'orme

do carré ou de parallélogramme

de

millimètre de côté, disposées

1

plutôten bandes transversales que longitudinales. Les bandes transversales forment presque toujours

des chevrons très ouverts à bran-

ches

12-14 plaques

parallèles.

ventrales (sans compter les peti-

M

tes)

sur un chevron transversal (1).

Collier très étroit.

Sous-oculaire

n'atteignant généralement pas la lèvre. (PI. X,

4 à

tig.

7).

Ac. scutellatus

et var.

Plaques ventrales relativement grandes,

en forme de parallélogram-

me,

nettement plus larges que

hautes et régulièrement disposées

en bandes longitudinales

et trans-

3

versales.

Collier

formé de petites plaques moins

hautes

que

hauteur 1

ventrales; leur

les

que rarement

n'atteint

millimètre; elie

est, le

plus sou-

vent, réduite à l/2millimètre. Sousoculaire,

ne touchant qu'acciden-

tellement

la lèvre.

l ro sus-oculaire

presque entière, rarement subdivisée

en 3 squames

ventrales,

parfois

;

12 plaques

.14,

sur

une

série transversale vers le milieu

(1) Dans les séries transversales les plaques qui se trouvent entre

conséquent, la

même

de tous

les

lézards je ne

deux lignes parallèles

compte que

et qui ont,

par

hauteur.

10

140

ESSAI SUR LA

FAUNE ËRl'EToLOGlQUE

du ventre. Queue bleue chez jeunes. (PI. XI.

bjfc!

l'uRANIE

les

>

A. pardalis Collier

el

var

et

var

formé de plaques de grandeur

variable,

mais le plus souventaussi

hautes que les grandes ventrales,

.

toujours plus hautes que celles

d'Acanthodactylus pardalis

(1,

2

à 3 mill.) Sous-oculaire touchant

ou non

1"'

la lèvre.

sus-oculaire

squames

bien divisée en

gra-

et

nules^). 10 plaques ventrales sur

une rangée transversale

;

parfois

12 sur une ou plusieurs rangées.

Queue orangée chez après

les adultes

chez

les jeunes, la

mue,

femelles

les

et

chez

surtout

pendant

la

période des amours. Jamais deux

squames

interpréfrontales. Pres-

que toujours 10 plaques sur une série transversale, rarement 12. Coloration à fond d'un lauve plus

ou moins rougeâtre avec quatre raies claires trois

sur

bandes dont

rales

noir.

sont

le

les

souvent

dos limitant

deux

laté-

tachées

de

Haut des lianes parcouru

par une ligne de taches jaunes

ou bleues circulaires. Jeunes à raies dorsales colorées d'un beau noir. (PI. XIV).

Ac. vulgaris Queue bleue chez les jeunes, légèrement bleutée chez les adultes. (I)

Dans

i'Ext'ré'mé

rester presque entière.

Sud

la

l'"

î

sous-oculaire de l'Ac, vulgaris tend à

SUK LA FAUNE HRPÉTOLOGlQUF, DÉ LOHANtE

tiSSAl

147

Deux squames interpréfron taies supplémentaires

séparant

les

pré-

frontales. lOplaqiles ventrales sur

une

série

transversale,

mais

le

plus souvent 12 sur 2 à 5 séries.

Sous-oculaire la

touchant toujours

lèvre en Oranie.

petites

dans tion

écailles

le sillon

à

reflets

Une

ligne de

supplémentaires

sus-caudal. Colora-

fond

clair,

toujours

à

d'un bleu verdàtre. Taches

du haut des

lianes

et

du

dos

elliptiques Jeunes à raie dorsale

médiane plus

claire

que

les laté-

rales. (PI. XII).

À. Savignyi Aud.

et var. (1).

Préfroû taies contiguës au moins dans la moitié postérieure de la suture. Pas de squame interpréfrontale supplé-

mentaire ou une seule. 10 plaques ventrales sur une série transversale, rarement 12. Généralement pas de ligne de petites écail'es supplémentaires

dans

Préfrontales

le

sillon

sus-caudal.

courtes, aussi

larges

que longues. Sous-oculaire distante de la lèvre. Ligne de granules supraciliaires simple. Taches des flancs circulaires. Bandes dorsales d'égale largeur sur le milieu du dos. (PI. XIII).

Ac. Blanci Nob.

qu'A cànthoclactylus Savignyi Aud. et Acanthodactylus la queue b'.eue pendant le jeune Age. -Dans le cas faudrait considérer comme espèce la variété oranensis,

(1) .l'admets

Vaillantii Lat. ont contrair

>,

il

— T.

.148

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE

20.

Acanihodaciylus Boskianus Daud.(Pl.

X,

fig.

I

à3)

Fig. (Le type) Aud. et Sav. Description de i Egypte. Suppl., 121». (PI.

p.

La variété asper

1, fig.

9)

(PL 1, tïg. 10) Genus AcanUtodactylux, in Proc. Zool. Suc. n° XLV11L (PI. LXIV, fig. 2ael b)

(Têle) Blg.

{toc. cit.), p. 21.

1881.

Le lézard Bosquien. Lacerta Boskianus Daud.

Lacer ta aspera Aud. Acanthodactylus Boskianus

(Fitz.),

Daud., StraucK, Lall.,

Ern. Olivier. Acanthodactylus Boskianus Daud. variété boskianus Lataste, in Ann. del Museo civico di Genooa. Série 2. a, vol. II.

Novembre

1885.

Daud.

Boskianus

Acanthodactylus Boulenger.

Caractères principaux.



variété

asper

Lat.,

Écailles de la région rénale

bien plus grandes que celles de la partie antérieure

du dos;

carènes très saillantes formant des lignes obliques, parallèles, bien visibles à l'œil nu. Jeunes individus à queue rosée. C'est le plus

grand de nos acanlhodactyles.

Cette espèce est représentée en Berbérie par deux variétés,

dont voici

tableau

le

:

Ac. Boskianus. Écailles

de

la

nuque

- TABLEAU et

DES VABIÉTÉS

du cou carénées.

Dorsales s'élargissant rapidement des épaules à la

base du dos;

1,5 à 2

les rénales atteignant

millimètres de

commune. (PL

X,

fig.

largeur.

Forme

I).

Variété

asper.

nuque et du cou subgranuleuses non carénées. Dorsales ne s'élargissant que très insensiblement des épaules à la base du dos les rénales atteignant au plus inill. de largeur. Bare. 1

Écailles de la

;

Variété

boskianus.

tSSAl SUR LA FAUNE ERPÊTOLOG'QUE DE i/ÔRANlE

BOSKIANUS Latas'e (PL X,

Variété

Fig. Aud. et Sav. (loc,

fig-

140

2-3)

cit.)

Acanthodactylus Boskianus Daud. Var. boskianus Lalaste. Cette variété qui représente n'est

connue de

de Géryville.

l'apporté

type égyptien d'Audouin,

le

Berbérie que par un

la

exemplaire que

une courte énumération

Voici

j'ai

des

caractères essentiels par lesquels cet échantillon difière de la variété asper

que

je décrirai plus

nuque

Écailles de la

apparentes à

la

longuement.

du cou granuleuses, à carènes peu

et

loupe. Dorsales bien carénées et dont la lar-

geur va en augmentant insensiblement des épaules jusqu'au bas des reins

;

distance entre les

la

du dos, de 0,8 millimètre 1,

;

largeur des

la

sur

lignes d'arêtes

milieu du dos n'est que d'un demi-millimètre au plus

2 millimètres au plus. Ecailles du dos

et

;

écailles

le

au bas atteint

des flancs disposées

sur 38-40 rangées.

Taille.

— 0,068

Observation. pariétale

-f 0,125

=±=

0™193.

— Sur mon exemplaire,

manque.

la

l'inter-

(1)

Distribution géographique.

Bords de

une femelle,

route entre

le

— (O

:

H. -PL)



Géryville

:

cercle militaire et le gué(12 août 1898)..

Des échantillons du Kreider s'en rapprochent beaucoup.

ASPER Aud.

Variété

Fig. Aud. et Sav. (loc. Blg.



Genus Acanth.

cit.)

(PI.

X,

fig. 1)

Suppl. (PL

(loc. cit.) PI.

Cette va'iété est la plus répandue.

En

LXIV,

1, fig. 10) fig.

2 a et

voici la description

Tète peu séparée du tronc, plus longue que large

mètres sur 13 entre

(I)

Deux échantillons

les

b.

:

:

18 milli-

tempes. Bout du museau saillant en

d'Al >xandrie (Egypte),

que

je

dois à l'obligeance

de M. Boulengjr, ont la re sus-oculaire très divisée. L'un d'eux a deux rangées de granules supraciliaires en avant, la 4' sus-o»ulaire entre deux lignes de granules, des ventrales petites, des orteils peu déniés, le bord postérieur des pariétales pourvu de granules semblables à ceux que l'on voit dans la fig. 8* de Savigny. Si les deux exemplaires présentaient les (teuxsquamesinterprefrontales.il serait difficile, d'après les seuls caracr téres de la tète, de les séparer ù'Ac. Savigniji Aud. l

ESSAI SUR LA

150

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'oRANIE

dessus par suite du renflement du Supranasales aussi hautes que

la

pourtour des narines.

rostrale et plus hautes

que

l'internasale. Rostrale subobtuse, arrondie. Internasale grande,

entière, parfois sillonnée, anguleuse en

l re

e

,

2 et 3

e

séparée de

avant et en arrière.

sus-oculaires entières, la postérieure légèrement

3 e par un très petit triangle de granules. La

la

l rc est

quelquefois sectionnée à son angle interne. Granules supraciliaires

sur une seule ligne. Une petite interpariétale pénétrant

plus ou moins entre les fronto-pariétales. Sous-oculaire n'attei-

gnant pas 5

la

e

la lèvre

et

reposant sur

les

4 e et 5 e sus-labiales

étant parfois divisée. Ouverture tympanique

étroite, plus large

;

haute et

en bas qu'en haut, à bord antérieur portant

5-6 granules bien distincts. Temporales fines mais séparées de la lèvre par 3-4 rangées d'écaillés bien plus grandes, subcarénées.

convexe sur

Collier libre, à bord

concave sur

les côtés

la

poitrine et

très

du cou. que hautes, sur

Écailles ventrales grandes, bien plus larges

10 rangées longitudinales

parallèles.

et

Certaines

rangées

transversales peuvent présenter 12 et 14 plaques en comptant petites supplémentaires.

les

Écaillure

larges. Les carènes sont nettes sur la

du dos

à

éléments

nuque. Les dorsales vont

en s'agrandissant rapidement des épaules à

la

lignes d'arêtes sont très droites depuis le milieu

du dos jusqu'à

la base.

La distance de ces lignes entre

dos, est de 1 millimètre.

au milieu du corps

En

ce point,

vers

le

milieu du

y a 32-36 rangées de dorsales

10-12 sur

la

base du dos entre les cuisses.

plus grande largeur des écailles atteint 1,8

la

et 2 millimètres

et

Il

elles,

queue. Les

;

deux lignes d'arêtes sont distantes de

1,1

à 1,3 millimètre. Orteils bien dentelés, les plus longues franges

égalant les trois quarts de l'épaisseur des phalanges. (1)

Pores fémoraux

Coloration.



:

19-21.

Dos parcouru par

7 lignes d'un fauve plus

ou moins foncé alternant avec des bandes d'un gris argenté. Des gouttelettes mal définies sur

(I)

La

fig. 0<

les

membres. Ventre blanc.

de Favigny présente des barbelures dépassant en longueur

l'épaisseur des orteils.

ESSAI SUR LA

La robe des

FAUNE ERRÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

151

plus jeunes individus est très élégante. Elle est

rayée par G bandes noires et 7 blanches dont la médiane,

fourchue au sommet,

descend jusqu'aux cuisses. Les

mem-

bres portent des gouttelettes blanches bien saillantes. La queue, est orangée.



Sexes.

Mâle.



Base de

la

grande, droite, descendant sur

Un

queue

Fente anale

renflée.

côtés

les

bords parallèles.

;

en dessus.

fort sillon

Femelle.

— Queue non

Taille.



0,075

renflée. Fente anale étroite.

0,130 (queue repoussée, vieux mâle).

-f-

0,002 -f 0,135



0,197.

+

=

0,178.

0,050



Observation.

0,122

Les caractères ci-dessus

s'appliquent qu'à des

énumérés ne Les

moyens

nombre

d'écaillés

individus très adultes.

présentent souvent l'aspect des boskianus. Le

à la base du dos et l'agrandissement subit des dorsales après les épaules font facilement reconnaître Yasper.

Chez

les

exemplaires d'Egypte,

les caractères

de Yasper sont

encore plus exagérés que chez nous.



Distribution géographique.

Dans

la

province d'Oran,

la variété

(Ai,

T

:

H. -PL, S.)



asper de Y Acanthodactylus

Boskianus n'a été signalée qu'au Kreider (Maury exBlg.)Je l'ai

recueillie

de Tyout

dans cette

(P.

localité



elle

capturée à Slissifa (Les Saules), dans

Chergui sur

la

domine. Je

d'Aïn-Sefra (Hiroux). Je

Pallary),

May

route d'El

les

l'ai

l'ai

reçue

vue ou

dunes du Chott-el-

à Sfissifa, sur la route de Géryville

à Arba-Tahtani dans les parties

sablonneuses à partir des

puits de Korima. Je ne la connaispas d'EI-Abiod-Sidi-Cheikh.

Fthologie. avril.

Il

est



L'Acanthodactylus Boskianus apparaît en

commun

en juillet-août.

11

court très vite en portant

Il

e?t

néanmoins

facile à

trous qu'il creuse dans suffisent

pour

le

déloger.

habite

les

sables

queue relevée en demi- cercle. i! va se .réfugier dans les sable. Quelques coups de. piochon la

prendre car le

Il

ESSAI SUR LA FAUNE

152

Je dois faire

Géryville

RPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

remarquer que dans

n'y a pas de dunes.

il

boskianus que

un

F

j'ai

les

environs immédiats de

L'échantillon de la variété

capturé dans cette localité se trouvait sur

terrain calcaire.

Je n'ai pas eu l'occasion de faire beaucoup d'observations sur cette

Le 17

espèce.

groupes de 4

et

avril,

une femelle m'a présenté deux

5 ovules non fécondés. Les jeunes naissent en

juillet.

Des échantillons pris

le

0,031

0,032 D'autres,

du

15 juillet mesuraient

+ 0,061 = + 0,067 =

12 avril suivant

:

0,092 0,099

:

+ 0,090 — 0,133 0,045 + 0,095 = 0,140

0,043

21

.

Acanihodadylus scuiellaius Aud.

Fig.Descript.de V Egypte. Rept. suppl. (PLI, Blg. (Gen. Acanth.)

fig.

2

(Pi.

fig.

X,

7à7

5

lig.

4à7)

-ll et 11

1

)

a, b, c, d.

L'acanthodactyle pommelé. Acanthodactylusscutellatus Aud., Strauch, hall., Blg.,Em. Olivier.

Acanthodactylus scutellatus Aud. variété scutellatus Lat.

(in

Ac. Barbarie).

Acanthodactylus scutellatus variété exiguus Lat.



Caractères principaux.

Ventrales

près, petites, disposées en chevrons dans

Pas de bandes longitudinales i ie sus-oculaire entière

3 par un triangle de granules.

;

ou à peu

sens transversal.

parallèles à la ligne

ou peu sectionnée

e

carrées le

(loc. cit.)

la

du milieu.

4e séparée de

la

Orteils barbelés.

Cette espèce est très variable. M. Lala^te y a distingué deux variétés, dont

une seule

est

connue en Berbérie.

Voici les principaux caractères distinctiis de ces variétés

:

FAUNE ERPÊTOLOGIQUÉ DU É'ORANIE

ESSAI SUR LA

ilc.

— TABLEAU

Scutellatus Aud.

Corps d'un

tt>8

DES VARIÉTÉS

gris bleu tout réticulé de lignes noires

épaisses qui limitent, sur les flancs, d'assez

grandes taches

du grand

Franges de

claires.

orteil aussi

la base

longues ou plus longues

que son épaisseur. Taille dépassant mètres du museau à l'anus. (PI. X.

,55 millifig. 4).

Variété scutellatus.



Egypte.

Coloration variable, généralement à fond cou-

leur de sable. Pas de réticulations sur

dos ou,

si

elles existent, réduites à

points. Franges

le

de petits

moins développées. Lon-

gueur du museau

à l'anus

45 millimètres. (PL X,

ne dépassant pas

fig.

5 à

7.)

Variété

Variété

SCUTELLATUS Lataste

(PI.

X,

exiguus

fig.

Lat.

4)

Fig. Description de l'Egyjjte. Rept., suppl.

(PL

1, fig. 7 à 7 5 -ll et 11*)

Acanthodactylus scutellalus Aud., variété scutellatus Lataste (loc. cit.) p. 16.

Les caractères donnés dans

le

tableau suffisent pour faire recon-

naître cette variété qui, jusqu'ici, n'a pas été signalée en Berbérie.

Elle pourrait pourtant se J'ai

localité précise) qui s'en

La

trouver

dans l'extrême sud oriental.

reçu de M. Blanc, de Tunis, un exemplaire de Tunisie (sans tète assez forte

rapproche beaucoup.

présente les dimensions suivantes

:

ligne

entre les tempes 0,012, longueur des plaques 0,015. Collier formé

de plaques de 0,001. Ventrales présentant des lignes longitudinales assez régulières. Grand orteil portant a la base des barbel lires très grandes dépassant en longueur l'épaisseur de la phalange. 25 paires

de pores fémoraux. Bobe

à

fond gris

noirs irréguliers.

Taille:

0,063+0,410=

U'"173.

.de sable

tacheté .de

points

ESSAI SUR LA

154

Variété

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OHANŒ

EXIGUUS Lataste

X,

(PI.

%

5 a 7

)

Aeanthodaclylus scutellatus Aud., variété exiguus Latusle (loc. cit.), p. 18.

Comme En

nom

son

l'indique, cet animal est de petite taille.

voici la description

Tête petite renflées,

:

:

longueur des plaques, 13 millimètres. Tempes

distantes

entre

elles

de 10 millimètres.

I 10

sus-

oculaire entière ou avec une petite division dans les angles, parfois

même

sectionnée, mais alors à divisions plates. 2 e et

3 e sus oculaires entières, séparées de l'arcade sourcilière par

une

ligne simple de granules;

4° sus-oculaire entière

peut être double.

cette ligne

ou formée de 2 ou 3 squames

renflées,

l'interne seule touchant la 3° par son extrémité antérieure.

Un

triangle de granules, de

même grandeur que ceux

bordent l'arcade sourcilière, remplit l'espace Sous-oculaire reposant sur L'occipitale est représentée par

demi-millimètre, placée dans

5e

libre.

6 e sus-labia'es.

les

4'",

une

écaille, parfois large

l'angle

qui

et

que forment

les

d'un

bords

postérieurs des pariétales Inframaxillaires

longueur.

Celles

de

de

la

la

3

4

1

,;

paire contiguès

paire

retirées

sur toute

leur

arrière,

très

en

distantes. Les 4 inframaxillaires limitent la moitié supérieure

d'un trapèze. (Chez Acanthodactylus pardalis elles forment un angle.

Entre

une

Ce caractère permet de distinguer les

ligne de 4 granules égaux deux

étant trois à quatre fois plus là la Il

et

les

deux espèces).

40S inframaxillaires et en bordure des 3CS se trouve

petits

à

que

deux,

les

internes

les externes. C'est

disposition normale (1).

arrive

que

les

que

le

trapèze est mal formé par les inframaxillaires

4 granules sont de

même

grandeur. Dans ce cas,

les

(t) Je trouve une disposition semblab'e chez uu AcantJwdaciului pardalis de Gafsa (Tunisie) que je dois à M. Ern Olivier. Entre les deux grands granules il y en a i de petits, dont l'un s*avance entre les ;{•• inframaxillaires. Uette disposition *e retrouve sur l.-lc. BedriapaL, figurée par Blg., in Proc. ~ool. 1881. (PI. XIII.) Dans lr-s deux cas. les grands granules son! plats el chacun d'eux est plutôt une division de la 3«

infràmaxillaire.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

granules sont toujours placés sur une transversale

et

ils

sont

qui les suivent jusqu'au

ligne

à

(Chez Ac. yardalis

pli.

les

sont de

même

pli

sont aussi plus nombreux, 6-8, et forment

;

ils

formé de

Collier

0,5

0,4,

et

un chevron

les 3 es inframaxillaires).

plaques (hautes

très petites

granules

plus grands silués en avant du

les

qui s'avance plus ou moins entre

de

près

plus grands que tous ceux

alors

dimension que

peu

155

le

plus souvent

rarement de 0,8 millimètre), libre sur son

pourtour, mais tixé en arrière. Écailles dorsales de élargies, plates,

grandeur variable,

nettement carénées,

nombre de 60 environ avec

môme

le

sur

plus souvent les épaules,

les ventrales. Parfois les

au

dorsales

sont subgranuleuses, à carènes très obtuses, ne se dessinant

nettement que dans

la

moitié inférieure du dos.

11

y a alors

70 écailles environ autour du corps. Plaques ventrales nombreuses, très petites, carrées

ou un peu obliques, à côtés à peu près

égaux, atteignant au plus 12 à 16 de

même

millimètre.

1

On en compte de

hauteur sur une bande transversale. Les

supplémentaires moins hautes sont d'autant plus nombreuses

que l'animal a tent

les

dorsales plus fines. Ces plaques ne présen-

quelque symétrie que dans

le

sens transversal. Les deux

moitiés de chaque série transversale forment dans la région

abdominale un angle obtus à pointe généralement en haut. Cette disposition des plaques ventrales en damier permet

de distinguer sans hésitation YAccmthodactijlus scutellatus. Parfois les écailles des bandes médianes sont les unes triangulaires,

autres trapézoïdes. Elles forment deux rangées

les

longitudinales régulières. Quelquefois les plaques suivantes se

présentent sur des lignes longitudinales obliques qui forment

de longs angles aigus dont Souvent,

il

y a, sur

le

la

pointe est en bas.

côté gauche,

une ou deux lignes

de plaques assez régulièrement parallèles aux deux bandes

médianes. sur

11

deux

arrive aussi que l'on trouve des séries parallèles

un peu plus larges que hautes. J'attribue ce caractère à l'intluencedu croisement. les

côtés. Alors les plaques sont

J'y reviendrai plus loin.

Orteils

rarement

plus la

ou

moins frangés, à franges n'égalant que

largeur de

l'orteil.

ESSAI SUM LA

150

FAUNE ERPÉT'OLOGIQUE DE L'OIUNIE

Plaques préanales centrale

bordent

Coloration. tre est

:

la

cloaque.

le

Pores fémoraux

15 à

:

18,

parfois 20.

— Très variable à l'Age adulte. Chez les jeunes

plus uniforme

elle est

nombreuses, polygonales

petites,

guère plus grande que ses voisines qui

n'étant

;

fond de couleur chair mêlée d'olivâ-

le

pommelé de taches

claires plus

Voici les principales variations que

ou moins apparentes. j'ai

constatées chez les

adultes.

Forme



A.

Dos, vu de

rouge de sable. Sur

loin,

on

les flancs

paraissant uni, d'un beau voit,

de près, deux à quatre

lignes de petites taches claires. Tout le dessus

fond

rouge de sable

uniforme,

du corps

est à

obscurément tacheté par

Lèvres jaunâtres. Membres

quelques écailles plus foncées.

légèrement pommelés. Ventre d'un blanc

sale.

L'individu que je décris a 70 écailles autour du corps et

24 rangées de grandes écailles au bas du dos, entre

les cuisses.

Ses ventrales sont égales, petites, très symétriques dans

le

sens transversal.

— 0,045 + 0,056 (queue coupée).

Taille.

Ain-Sefra (Hiroux), 17 juin.

Forme B. pommelé de



Dos d'un brun roussâtre

gris.

encore plus claire que uni, clair

;

côtés

clair,

visiblement

Flancs bleuâtres coupés par une bande les

taches du dos. Dessus de

bleuâtres.

la

queue

Dessous du ventre d'un blanc

jaunâtre.

L'individu

sur

lequel je décris cette

variation

présente

tous les autres caractères du précédent.

Aïn-Sefra(P. Pallary),

avril.



El-Abiod-Sidi-Cheikh (Pou-

plier), mai.

Forme le

C.

— Dessus du corps d'un brun olivâtre,

haut du dos

et

sur

la tête.

surtout sur

Base du dos brunâtre. Dos uni

ou parcouru par 4 ou 5 lignes d'un noir verdâtre assez peu apparentes. Sur les lianes se trouve une ligne de petites lâches

ESSAI SUR LA claires enchâssées

FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE

dans une bande noirâtre. Flancs d'un vert

queue noirâtres

bleuâtre. Côtés de la

couleur que

le

157

;

dessus uni, de

même

bas du dos. Membres, surtout les postérieurs,

pommelés. Cette variété a les écailles très nettement carénées, plates et

On peut presque

relativement grandes.

les

compter à

nu.

l'œil

Les ventrales sont moins symétriques. Chez certains individus

elles

forment sur

côté gauche,

le

une ou deux rangées

assez régulièrement parallèles aux deux bandes médianes.

Taille.

- 0,050 +

=

0,085

m 135.

Aïn-Sefra (P. Pallary, Hiroux), avril, juin.

Forme

D.



Dessus du corps d'un gris de sable. Dos

parcouru par 4 ou 5 lignes de points allongés presque contigus, plus clairs que le fond et peu apparents. Dos et flancs

parsemés

d'écaillés

queue plus noirs que Écailles

de couleur marron. Côtés de

isolées

les flancs.

dorsales larges

et

la

Ventre blanc Ventrales

carénées.

un

peu

asymétriques. Le côté gauche présente une ou deux rangées longitudinales régulières le

;

assez souvent

y en a aussi

il

une sur

côté droit.

Arba-Tahtani, août.

Taille.

— El-Abiod-Sidi-Cheikh(Pouplier), mai.

— 0,045 + 0,088 =

Variations.



m 133.

Chez certains individus on trouve réunis

des caractères propres à Y Acanthodactylus scutellatus et à

Acanthodactylus pardalis. Je suis porté à croire

qu'il y a lieu croisement. anomalie au Les matériaux d'attribuer cette que

l'

possède sont insuffisants pour m'autoriser à être affirmatif.

je

Je ne décrirai

que

les

deux exemplaires de

ma

collection qui

présentent des caractères bien tranchés. 1* Tète d' Acanthodactylus scutellatus

;

écaillure dorsale à

éléments larges, fortement carénés; 60 écailles environ autour

du

corps.

En résumé, dessus

d' Acanthodactylus scutellatus.

Les variations sont en dessous. Trois grains seulement de

même

dimension entre

les

4 mes inframaxillaires. Collier à pla-

ESSAI SIK LA

J)*)8

I

AUNE EKl'ÉTOLOUlQUE bE L'OHANlE

ques inégales, certaines beaucoup plus larges que hautes. Les plaques ventrales présentent deux séries longitudinales sur le

côté gauche et trois sur

nales n'atteignent pas

le

côté droit. Ces séries longitudi-

Les écailles qui

la poitrine.

les

compo-

sent sont visiblement plus larges que hautes.

symétriques

Plaques préanales

4 forme une ligne médiane dont fois aussi

large que celle qui

séries plus étroites vont en

la

précède

;

de chaque côté trois largeur vers

la

la

forme de losange irrégulier, formés

angles extérieurs

les

de

série

plaque anale est deux

diminuant de

ligne des pores. Les plaques, en s'ajustent dans

une

d'abord

;

la

latérales. Cette disposition se retrouve

par

les séries

chez Acanthodactylus

pardalis. Orteils à franges écartées et courtes. 17-19 pores fémoraux.

Coloration. de

— Dos d'un rouge de sable

par 2 ou

Sur

3.

nombreuses

flancs, elles sont plus

les

parsemé

terne, tout

Quelques-unes sont réunies

petites écailles noires isolées.

et

forment des réticulations qui entourent des taches peu apparentes.

blanc.

Partie inférieure des flancs noire et blanche. Ventre

Queue tachetée de noir en dessus

comme

sur les côtés

Taille.



0,048

Arba-Tahtani

:

noire et blanche

;

sur les flancs.

+

0,007

=

0,145.

août.

mâle

Cet individu qui a toutes les apparences d'un

certainement variations

un

Acanlhodaclylus

scutellatus

du dessous du corps indiquent

mais

;

les

l'influence d'Acan-

thodactylus pardalis variété spinieauda qui vit avec J'ai

est

eu cinq Acanthodactylus scutellatus de

la

lui.

môme

localité.

Sur ce nombre deux seulement étaient purs chez les trois autres il y avait une certaine tendance à montrer les variations ;

que

je viens

de décrire.

2" Je possède,

d'El-Goléa,

un Acanthodactylus

chez lequel se montrent aussi des caractères pardalis.

En

voici la description

:

scutellatus

d' Acanthodactylus

SUR LA

ESSAI

t'A UNE

ERPETOLoGlyUE DE l'oHANIE

loi)

Tête petite; largeur entre les tempes, 0,010; longueur des plaques, 0,013. 4 n sus oculaire semblable à celle

mais

tylus scutellatus,

en

3

squame

grande

la

ù" Anlhodae-

sectionnée

est

ou 4 tronçons. Lcaillure du dos, large

et

fortement

carénée. Granulations entre les 4es inframaxillaires, de forme

normale. Collier

Ventrales sur trois ran-

libre, assez étroit.

gées longitudinales de chaque côté sur les 2/3 postérieurs.

Plaques préanales petites, disposées sans ordre, l'inférieure étant 3 fois aussi grande que les autres.

longueur presque

Orteils à franges atteignant en

la

largeur

des phalanges. 19-21 pores fémoraux.

Coloration.



D'un gris olivâtre avec des points noirs

des réticulalions de

Sur

lianes.

même

milieu du dos

le

sur

couleur

le

haut

et

et le bas des

y a trois lignes parallèles de

il

membres les Queue de même couleur

points et de traits noirs. Sur les flancs et les

taches claires sont peu apparentes.

que

le

dos. Ventre blanc sale.

Taille. —0,052

La coloration rapprochent scutellatus

+ et

0,095 la

=0 m 147,

longueur

l'exemplaire

Largeur du corps des

variété scutellatus.

franges

de

d'El-Goléa

des

m 011.

orteils

YAcanthodactylus

La disposition des ventrales

rappelle YAcanthodactylus pardalis.

Dans

les

deux en

de mettre il

m'est,

cas que je viens de citer

doute l'influence

du

il

est bien difficile

croisement.

impossible d'en connaître les conditions.

à d'autres,

mieux pourvus de matériaux,

le

Toutefois

Je laisse

soin d'étudier cette

question.

Sexes.



Mâle.



Fente cloacale large, queue renflée.

Distribution géographique.



(Ai, T.

L' Acanthodactylus scutellatus, variété

qu'à Aïn-Sefra (Maury ex Blg). Je cette localité (Pallary, Hiroux). Je

Arba-Tahtani.

Cheikh.

M. Pouplier

me

l'ai l'ai

l'a

:

H. -PL, S.)



exiguus n'a été signalé reçu plusieurs recueilli

fois

de

en abondance à

envoyé d'El-Abiod-Sidi-

FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'oRANÎE

ESSAI SUR LA

|60

Éthqlogi.e.

— L'Acanthodactyle

pommelé

habite les

elles lieux sablonneux de la région saharienne.

dunes

apparaît des

Il

mois de mai. On le trouve en plein été. Une femelle capturée le l el mai avait deux œufe de 5

le

mètres de diamètre.

une

milli-

comme

restait trois petits ovules gros

Il

tête d'épingle.

Je n'ai pas d'autres renseignements sur cette espèce.

Acanthodactylus pardalis

22.

Lient. (PI.

XI.)

Fig. (A. Bedriagai Lataste) Blg. Proc. zool. (loc. cil.) (Pi. LXIII, fig. 1, a, b, c.)

L'aeanthodactyle panthère. Acanthodactylus Savignyi, Gerv., Guich., Strauch, Lall Lataste,

,

non Audouin.

Lacerta deserti Strauch.

Acanthodactylus Bedriagai Lat. et in

in

Acanth. de Barb.

journal Le Naturaliste 1881

(loc. cit.)

(p. 357).

Acanthodactylus pardalis Licht. 1823. Blg., Ern. Olivier. Cette espèce est

plus

la

difficile

à limiter, car elle est très

a de grands liens de

variable.

Par certains caractères

parenté,

d'abord avec Y Acanthodactylus scutellatus, ensuite

elle

avec Y Acanthodactylus Savignyi, que je décrirai plus L''Acanthodactylus

graphiques qui, décrites plus grande confusion signalées sous

le

loin.

pardalis comprend plusieurs races géo-

nom

;

comme

espèces,

ont

fait

naitre

la

plusieurs de ses variations ont été

d' Acantliodactylus

Savignyi. Or,

il

se

trouve que l'espèce d'Audouin est restée jusqu'ici à peu près Seule

inconnue.

représente, les été

la

figure

de

l'Exploration

d'Egypte

la

matériaux recueillis par l'Expédition ayant

perdus.

Tous

les

Acanthodactylus Savignyi signalés jusqu'à ce jour

en Algérie n'appartiennent pas à cette espèce. C'est à

M. Boulenger que revient l'honneur

d'avoir exclu

VAcaniiiodactylus Savignyi fAuct. alg.J delà faune barbaresque et

de l'avoir rapporté à Y Acantliodactylus pardalis Licht.

ESSAI SUR

r.A

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

1(31

Je ne puis que nf incliner devant l'autorité du Maître qui a pu examiner l'échantillon type de Lichstentein. J'accepte donc la

détermination.

On

verra plus loin que

la

découverte de Y Acanthodaclylus

Savignyi var. oranensis à Oran, tout en faisant rentrer espèce dans clarté

(•('lit'

faune algérienne, a permis de jeter une grande

la

dans l'étude de cette question.

M. Lataste qui a étudié particulièrement réunissait, sous

nom

le

les acantliodactyles,

Savignyi,

d' Aeanthodaclylvs

trois

variétés, dont la plus importante est la variété Bzdriagai dont il

le

avait d'abord

fait

une espèce.

C'est

là,

d'après Boulenger,

type de VAcanthodactylus pardalis Licht. Lataste a séparé

ensuite une variété ScuHç/nyi mal définie et dont je n'ai pas

à m'occuper à

une forme

diagnoses

Enfin,

ici.

qu'il

qu'il a

grande

a appliqué le

il

dit

«

commune

nom

de variété deserti

en Algérie.

»

données dans ses tableaux

Voici

les

Bedriagai

Lat.

:

forme massive. Ecailles dorsales vaguement carénées. Coloration plus ou moins semblable à celle du mUgaris.

Taille

et

irrégulières et

Variété Taille

et

petite

forme grêle

Ecailles

régulièrement rhomboïdales

et

dorsales

nettement ca-

rénées. Coloration plus ou moins effacée.

Variété deserti Lat.

Je ne sais à quelle variété se rapportent les termes « taille

forme grêle.

petite et

d'Egypte, grêles.

Les échantillons

que

je

possède petits,

ni

Ceux de Tuggurth sont absolument semblables à ceux

de Kralfallah sont de

»

de Biskra et de Tuggurth ne sont ni

taille

et

de tous

moyenne

;

les ils

Hauts-Plateaux ont tantôt

les

oranais

écailles

nettement carénées, très obtusément en dos d'âne à

;

tous

dorsales

la pointe,

tantôt lisses et convexes.

D'après

le

tableau de Lataste,

il

faudrait rapporter le plus

grand nombre des échantillons des Hauts-Plateaux oranais à la variété deserti.

pour

les

La désignation

est naturellement

formes de cette région.

Lataste,

impropre

dans son

travail

41

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DEl'oRANIE

ESSAI SUR LA

ll£

(Ac. de Barb.), p. 11, dit deserti

variété

Les proportions de

«

:

du Sahara sont presque aussi grêles que

du

saharienne

même

Biskra et

d'Ouargla

Natur.)

(in

il

cite cette

la

espèce de

ne distingue pas encore

il

;

de

Dans sa description

scutellatus. »

d'Acanthodactylus Bedriagai

la variété

celles

la

variété deserti.

En résumé, deserti. Je

me

je

ne vois pas

borne à

moyen de

le

la signaler

avec

délimiter

la variété

les caractères

que

lui

attribue Lataste. Je ne la reconnais pas.

variété Bedriagai

La

Proc. zool. (loc. Lat.

;

cit.),

Hauts-Plateaux la

première

le

et

sous

l'une

:

le

forme de

l'autre est la

présente deux

Lat.

séparent plus facilement

nom d' Acanthodactylus Bedriagai taille moyenne commune sur les

qui descend dans

nom

formes qui se

celle figurée par Rlg.,

est

de Bedriagai

le

Sahara. Je conserve à

donne à

et je

la

deuxième

celui d'intermedius.

Enfin je crée

la

variété spinicauda pour

une forme bien

tranchée du Sahara oranais.

Le tableau suivant

ressortir les caractères

fait

essentiels

qui distinguent ces diverses variations.

Ac. pardalis Licht.



TABLEAU DES VARIÉTÉS

Carènes des écailles de chaque côté

de

la

base de

l'extrémité ou

la

queue relevées à

au milieu en un

triangle très saillant (1 millimètre),

^

.

faisant

paraître

chez

épineuse surtout Taille

moyenne. (PL XI,

la

queue

le

mâle.

fig.

G àO.)

Variété

Queue non épineuse à Variété

spinicauda Nob.

la base.

pardalis

et sous-variétés.

2

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DR L'ûRANIE

Animaux adultes de

I:.5

forte taille attei-

gnant et dépassant fiO millimètres du museau à l'anus. Écailles dorsales, plates, unies,

assez imbriquées.

Parfois quelques

carènes

obtuses

entre les cuisses.

Sous-variété

Animaux

Bedriaq ai

.

moyenne

adultes de taille

dépassant à peine 55 millimètres.

ou moins

Ecailles dorsales plus

carénées; parfois lisses, convexes,

peu ou pas imbriquées

;

quelques

traces de carènes entre les cuisses.

(PL XT,

fig.

1

à 5.)

Sous variété Taille

petite

l'orme

et

intermedius Nob.

Écailles

grêle.

dorsales régulièrement rhomboïda•

les et

nettement carénées. Coloration

plus ou moins effacée.

Sous-variété desei'ti Lat. Variété l

u

PARDALIS

Sous-variété bedriagai

Fin. Blg. Proe. Zool.

(loc. cit.)

PI. LXIII, fig.

Acantbodactylus Bedriagai Lataste,

in

1

Naturaliste

a, b. c (loc.

cit.),

p. 357.

Acanthodactylus Savignyi Lataste non Audouin, var. Bedriagai Lataste, in Ac. de Barb., p. 13.

Acanthodactylus Bedriagœ Boulenger Proc. Zool. Soc. PL LXIII, fig. i.

(loc. cit.),

p. 746.

Je ne connais pas cette variété de

la

province d'Oran.

M. Lataste

du Sersou, région qui appartient aux deux provinces d'Alger et d'Oran. Il la donne comme commune dans la province l'a

citée

de Çonstantine. Je crois que les échantillons du Haut-Tell occidental doivent être rapportés à la sous-variété intermedius. J'ai

un exemplaire de Gafsa (Tunisie)(don de M. Ern.

est absolument identique à celui figuré par

Olivier), qui

M. Boulenger. Un

autre

exemplaire de Tunisie, sans localité (M. Blanc), offre une transition vers la variété suivante. Sa taille est de 60 millimètres ;

les carènes apparaissent

vaguement.

ESSAI

164

SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Sous-variété intermedius Nob,

'2"

Acanthodactylus Bedriagai Lat.

(ex. p.)

Acanthodactylus pardalis Boulenger.

Corps ramassé

des plaques de

à 5)

1

cif.)

in Rept.

de Barbarie.

adultes 55 millimètres. Tète forte

millimètres.

la tête 13

sus-oculaire divisée dans

rc

(/.oc.

fig.

largeur entre les tempes 11 millimètres, longueur

et courte,

l

les

XI,

bout du museau à l'anus

du

distance

;

dépassant rarement chez

(PI.

3 grandes squames bombées,

le

sens de

la

longueur en 2 ou

plus grande plus longue que

la

Presque toujours un granule dans l'angle interne. 2 U

large.

3 e sus-oculaires entières

née en 2 ou 3 parties moitié

inférieure,

et

la

;

4 e réduite à une

séparée de

par un

la 3°

triangle

squame

et

section-

sus-oculaire, dans la

de granules. Ligne de

granules de l'arcade supraciiiaire simple. Sous-oculaire ne touchant que très rarement la lèvre par

une pointe

très fine

;

repose

elle

5 sus-labiales, quelquefois sur e

les

4

e

e

,

5 et 6

e .

Sa pointe

le

les

plus souvent sur les 4 e et

5e

est toujours

et G",

parfois aussi sur

peu distante de

la

lèvre

;

à peine d'un demi-millimètre. Lorsque la sous-oculaire repose

sur 3 labiales,

la

médiane

4 e ou de

la

5 e labiale.

de

la

Collier étroit (au plus

ordinairement

fixe

;

est

1

et n'est

qu'une division

millimètre de haut); plaque centrale 5 pièces de chaque côté, toutes

4 ou

un peu plus grandes que Bords intérieurs de

minuscule

celles de la ligne qui les précède. 3''

la

paire d'inframaxillaires formant

toujours un angle aigu ou obtus. Les 4 ,s inframaxillaires peu

ou pas

retirées en arrière. 6 à 9 granules de

entre les 4 ,s inframaxillaires, J'ai

déjà dit

que

le

nombre

permettaient, dans les cas

le

et la disposition

difficiles,

thodactylus sculctlatus et pardalis. Chez

borde

;

les

chez 4'"

le

grandeur

de ces granules

de reconnaître le 1 er les

forment une ligne transversale qui borde llaires

môme

central pénétrant entre les 3 0S .

les

les

Acan-

4 granules

3es inframaxi-

2 e les 6 à 9 granules forment un angle qui

et 3" inframaxillaires.

Écailles dorsales des sujets adultes à carènes bien distinctes

surtout en arrière du milieu du dos

moyenne

les

Chez ceux de grandeur

carènes peuvent n'être que peu

apparentes

;

ESSAI SUR LÀ FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE toutefois elles sont toujours distinctes à la

Le

hauteur des cuisses.

caractère tiré des carènes n'a d'ailleurs

Dans

la

même

165

que peu de valeur.

on trouve des individus différant sous

localité

ce rapport. Les échantillons de Méchéria ont les écailles moins

carénées que ceux de Kralfallah. C'est

contraire qui devrait

le

avoir lieu, la première localité se trouvant à 120 kilomètres

au sud de

la

Un du

seconde.

éca-lles lisses.

Kreider, localité intermédiaire, a les

Chez d'autres d'El-Aouedj (daya Fert)

ne

elles

sont pas carénées mais sensiblement relevées en dos d'àne dans le

bas du dos. Plaques ventrales de dimensions moyennes

mètres de largeur sur

1

:

à 2 milli-

1,5

millimètre de hauteur. Elles forment

rangées longitudinales atteignent

rangées transversales dans

la

régulières.

Les

ligne des aisselles.

Les

transversales

des rangées longitudinales et

i;i

région moyenne comprennent,

entre les deux lignes parallèles, 12 plaques. lignes comptent 14 plaques et

même

Une ou deux

davantage avec celles de

moindre hauteur. Plaques préanales symétriques de chaque côté de

médiane qui en compte 4 ou Base de

la

queue à

la

série

5.

écailles latérales et

supérieures carénées,

mais à carènes régulières non proéminentes. Orteils à dentelure très étroite. Pores fémoraux

:

20-23.

Coloration. —Très variable. Le fond varie du brun foncé au fauve clair. Le motif du dessin est à peu près toujours le

même.

Il

une

se c >mpose de 4 lignes équidistantes (parfois

5 e médiane) de taches oblongues jaunes ou grises qui parcourent

le

dos. Ces taches ont

un millimètre de largeur sur deux

de longueur. Elles sont assez rapprochées

même

et se

rejoignent

confusément. Les deux lignes externes partent de l'angle

externe des pariétales. Le liant des lianes est parcouru par

une

ligne de taches

de

même

La coloration du dessin varie reste unie. Entre les

2

e

ligne et celle

l

re

couleur que celles du

aussi.

La bande

et2 c lignes dorsales de points

du haut des flancs,

il

dos.

centrale du dos et

entre

la

y a des taches noires qui

joignent les bandes. Ces taches sont tantôt presque carrées, tantôt en forme d'X.

des

X

Souvent dans ce dernier cas

se rejoignent et entourent des

les

branches

taches de la couleur

du

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

166

ESSAI SUR LA

fond.

Le nombre des lignes de taches

tre

doublé.

alors

est

queue tacheté de noir, de grisâtre ou de jaunâsur un fond de couleur un peu plus claire que celle du dos.

Dessus de

la

Membres lettes

réticulés de noir sur fond fauve avec des goutte-

blanchâtres ou colorées.

Gorge

et ventre blancs lavés de bleu.

Les jeunes ont

la

queue bleue. Leur dos

noirâtre à reflets bleuâtres.

En dessus

est

brun

d'un

y a quatre ligues de

il

taches claires contiguës. Les trois interlignes sont sectionnés

par des taches noires irrégulières qui contournent des taches régulières moins claires que celles des bandes principales. Sur les flancs

une ligne de

y a

il

gouttelettes. Celles des

membres

sont très marquées.

Ventre

On

reflets bleuâtres.

à.

trouvera peut être dans

Sahara oranais d'autres colo-

le

rations identiques à d'autres signalées ailleurs. Les échantillons

de Biskra

de Tuggurth, présentent de grosses taches noires

et

anguleuses entremêlées de points de couleur ocre claire fond est d'un gris bleuâtre. Cette dernière couleur s'accentuer

d'ailleurs

Egypte

le

vers

fond est gris perle chez



Sexes.



Mâle.

En

l'Est. la

Tunisie

Le

paraît

comme

en

variété Bedriagai.

Fente cloacale large

et

Ce

droite.

caractère est moins saillant que chez les autres espèces. La

queue

est aussi bien

moins renflée que chez

les

Acanthodai-

tylus vulgaris et linèo-maculatus. Les côtés sont légèrement

convexes,

le

dessous est

plat,

presque concave. La lèvre pos-

térieure de la fente cloacale est proéminente.



Femelle. et

c'est

la

Chez

lèvre

la

queue

femelle, la base de la

qui

antérieure

a

une

est

tendance

ronde à être

proéminente. Taille.



0,050

+

0,090 =z 0,146.

Cette taille est très rare.

En général

elle

ne dépasse pas

ôi millimètres du museau à l'anus.

Distribution géographique.



Quoique VAcanthodaihjlx* pardalis Maroc, je

l'inscris

pour Ion te

la

(B

:

n'ait

T..

H. -PL, &)



pas été signalé au

Berbérie. Cette espèce

se

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

trouve à El-Aricha,

non

donc en ce point dans par

la

loin de la

le

frontière

elle

;

167

pénètre

Maroc. Elle doit aussi y pénétrer

Maury

région d'Aïn-Sefra où

(ex Blg.)

signalée.

l'a

L'Acanthodactylvs pardalis variété intermedius, est répandu

Nord des Haut-Plateaux jusque dans

partout, depuis la limite

Maury

Sahara.

le

l'a

signalé au

Kreider.

abondance de Méchéria (Hiroux). Je

l'ai

reçu en

l'ai

,1e

recueilli à

El-Aouedj

(daya Fert), El-Aricha, Bedeau, Sidi-Chaïb (15 kilomètres au

Sud de Daya), Marhoum, Tafaraoua, Bou Ktoub, Géryville. Dans toutes ces Je ne connais pas d'habitat dans

Kreider,

Kralfaliah, le localités

est

il

commun.

Tell oranais. Toutefois

le

VÂcanthodactylus pardalis existe à Oran dans les ravins qui s'étendent

au Sud

des

Planteurs.

colonie provient

Cette

A quelque

certainement d'individus importés.

différence près,

ressemblent à ceux des Hauts-Plateaux. La couleur est d'un

ils

fauve clair et les écailles dorsales sont très peu carénées

comme

chez

les

Éthologie.



l'année lorsque

commun

au

exemplaires d'El-Aouedj. L' Acanlhodactylus la

redevient abondant dès les belles



le

le

l'alfa et le

et sort

août.

Une

Il

pendant

sparte ne sont pas trop épais.

L'accouplement parait se



et

habite les terrains découverts

Il

Il

vit

préfère les terrains pierreux.

il

de bonne heure. Voici

faire

observations que j'ai faites à ce sujet janvier.

en juillet

mois de septembre

en dehors des sables auxquels

Du 30

pas trop froide. Très

rare

est

il

journées de l'hiver.

chich,

pardalis se trouve toute

température n'est

printemps,

(I)

les

:

femelle du Kreider (Uiroux) avait

4 œufs développés de 13 ,n sur de 5 œufs, dont 4 plus gros que

7.

les

deux groupes

restait

Il

autres (2 m ) qui paraissaient

être fécondés.

Du

?9 février de

la

même

Méchéria (Hiroux) portaient

i

année.



œufs longs de

Des 11

1

femelles

"

de

sur 7 de petit

diamètre. Ces œufs, réniformes, avaient les bouts arrondis le

contour au milieu

petits ovules (I)

.l'ai

Kralfaliah.

de

introduit

1

à

était circulaire.

Il

restait

;

un groupe de

à 2 millimètres de diamètre. La tempéraGambelta

quelques exemplaires

provenant

de

ESSAI SUR LA

168 ture

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

de Méchéria étant à cette date bien plus froide que celle

du Kreider,

la

période de gestation y est naturellement moins

avancée.

Du 2



mars.

Une

une

de Méchéria (Hiroux) avait

femelle

3 œufs de 8 à 9 millimètres

une

;

autre, 3 de 6 millimètres

troisième, 3 de 5 millimètres avec 4

Dul"'

avril.

— Une femelle de Méchéria (Hiroux)

senté 3 œufs de 13

sur

'"

;

ou 5 ovules. m'a pré-

Au-dessous se trouvaient deux

7.

groupes de chacun 5 œufs

de 1,5 mill. au plus de

clairs

diamètre.

Du 14



avril.

Deux

femelles de

présenté chacune 4 œufs de 8 m sur dizaine d'ovules

un

;

6.

la* Il

même

seul paraissait fécondé.

Du 15

avril.

— Une ponte de 3 œufs de 12 m sur

Du 11

avril.



Un

7.

envoi de Méchéria (Hiroux)

renfermait

2 œufs pondus en route. Les animaux avaient le

8

m'ont

localité

y avait en dessous une

récoltés

été

et le 11.

Du 27

En résumé, ou en

— Une ponte de 4 œufs de 12 m sur

avril.

avril

il

une

7.

mars

ressort de ces observations qu'il y a fin l

ro

ponte de 3 œufs, parfois de

Une ou deux

4.

autres pontes ont lieu plus tard. J'ignore à quelle époque se

seconde.

fait la

Les observations suivantes prouvent

une

y a aussi

qu'il

ponte vers l'automne.

Du

1 er



septembre.

Des femelles prises par moi à Kralfallah

avaient 3 œufs mesurant 8 m sur

Du 20 septembre

suivant.



a pondu, chez moi, 3 œufs. raient

de

la

15'"

sur 7

;

6. Il

Une

n'en restait pas de petits. femelle de

Ces œufs

môme

la

localité

cylindriques mesu-

leurs bouts étaient arrondis sur

longueur. Ces œufs se sont desséchés, car

la

le

quart

coque

était

assez molle.

Une conclure de

tout cela? C'est

qu'il

y a dans

l'année

Deux au printemps,

la

troisième

en automne. Toutes sont-elles fécondes"? Je ne

le

crois pas.

probablement

trois pontes.

Les jeunes apparaissent en

quelques-uns sur lesquels

j'ai

juillet.

pris les

que

Je n'en possède

mesures suivantes

:

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

+ 0,038=0,066. + 0,040=0,069. 0,035 + queue. — Cet exemplaire devait

El-Aricha: fin juillet: 0,028

Géry ville

15 août

:

Kralfallah: 20 août

:

:

Pas de trace de

porte

la

l'ombilic.

0,029

moins au premier printemps.

être ué l'année précédente ou au Il

160

robe des adultes.

Sidi-Chaïb

:

er

1

octobre

:

+

0,033

0.046

=

0,079.

Même

observation.

pardalis

L'Acanthodaclyius

nourrit

se

jeunes criquets de 5 millimètres

Dans

d'insectes.

l'estomac d'échantillons du Kreider (fin janvier)

j'ai

trouvé de

dans d'autres de Méchéria

;

des chenilles très velues, des fourmis, des araignées.

(avril),

Sous-variété deserti Lataste



Acanthodactylus Savignyi

Lai.

deserti

variété

(loc.

cit.),

taille petite et

forme

pp. 11 et 39.

Je n'ai rien qui se rapporte à la forme grêle. »



la

Tout ce que

je

sous-variété inlermedius des Hauts-Plateaux oranais.

Or, d'après M. Boulenger (in

type

«

possède du Sahara ne peut être séparé

= variété

deserti Lat.

Il

Acanthodactylus pardalis

lift.),

donc rationnel de

serait et

variétés Bedriagai et pardalis

cette dernière

par

la

;

réunion des sous-variétés intermedius

SPINICAUDA Nob.

Variété

faire

de ne conserver que

disparaître cette variété deserti

(PI.

XI,

les

étant formée

et deserti.

fig.

6 à

11)

Cette variété qui a tout l'aspect d'une espèce distincte est

bien caractérisée.

En

Tète large, ligne des plaques de l

ie

la tête

voici la description

des

tempes

10

:

millimètres,

14 millimètres.

sus-oculaire très entière, toujours plate.

une ou deux

très petites divisions,

Il

;

la 3

1

'

trois,

existe parfois

mais jamais dans l'angle

antéro-externe. 2° et 3" sus-ocula res entières. La

granules, dont deux ou

séparées de

longueur

4''

divisée en

de grandeur ditïérente, sont

sus-oculaire par un triangle de petits granules

semblables à ceux de l'arcade sourcil ière. Ces derniers sont sur une ligne simple,

parfois sur

deux lignes par places,

principalement au bas des sutures des sus-oculaires.

à

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

170

Sous-oculaire reposant ordinairement sur les 4e et 5 e labiales. Parfois la 5 e labiale est sectionnée.

Trou

auditif

bordé antérieurement par une ligne d'écaillés

ou 3 très saillantes surtout chez

triangulaires, dont 2

Ligne de granules entre

les mâles.

4 ,s inframaxillaires s'enfonçant

les

souvent, en angle aigu, jusqu'au milieu de

hauteur des 3es

la

.

Collier semblable à celui du pardalis des Hauts-Plateaux, étroit (l/2

fixe

m ), atteignant bien rarement près d'un millimètre,

au milieu, assez arqué.

Écailles dorsales plates et nettement carénées, surtout au

du dos. Une soixantaine sur une

milieu

Ventrales relativement petites,

un peu plus

que hautes, surtout

larges

rangée (1,5 sur

ligne transversale.

en forme de parallélogramme,

l m ).

celles de la

même

12 plaques de

seconde

hauteur sur une

série transversale. Parfois 1-2 lignes avec 14. Aussi lb avec

supplémentaires plus étroites.

les

Base de

queue, sur une

la

longueur

d'un centimètre,

recouverte sur les côtés d'écaillés à carène l'extrémité

forme une

perpendiculaire à

de

saillie

l'écaillé.

1

La base de

la

présente bien distinctement. Chez les mâles,

anus)

le

de

base de

la

ce qui

aux

paraît ainsi

les

fait

la

queue

paraître

mâles que

jeune mâle de 38 millimètres (museau

Un

les femelles.

de hauteur

queue

épineuse. Ce caractère est plus accentué chez

chez

atteint,

avec

étranglée

la

la

largeur

les épines, 11 millimètres,

partie

du dos postérieure

cuisses.

Orteils plus régulièrement dentés

que chez

les individus

Hauts-Plateaux oranais, mais à dents assez courtes. Plaques préanales disposées comme chez pardalis plus nombreuses sur le

a

sommet de 1

dont

relevée,

millimètre

la

ligne médiane.

des

mais

;

La distance entre

l'angle des lignes de pores et la ligne de l'anus

millimètre de plus chez spinicauda que chez pardalis.

Pores fémoraux

:

21-23.

En outre de ces avoir

reconnu que

caractères, «

le

M. Ooulenger

membre

(in litt.)

postérieur,

me

dit

plus allongé,

â orteils plus grêles, atteint l'oreille chez les mâles, ce qui n'arrive pas chez

le vrai

pardalis dz variété deserti Lat.

»

Voici quelques mesures qui feront ressortir les différences

:

ESSAI SUR LA

-**

-5

e

O

ca

^ co

oo t*

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

171

ESSAI SUR LA

172

FAUNE ERPÉrOLOGIQUE DE l'ORANIE

Par ce tableau, on voit que l'observation de M. Boulenger est juste.

est

Il

spinicauda

la

évident que chez

distance de

membre

plus courte que la longueur du

Chez tous

9

les sujets 1 à

mâles de

variété

la

postérieur.

plus grande.

elle est

— Fond fauve clair.

Coloration.

les

cuisse au trou auditif est toujours

la

Disposition des lignes et

des taches absolument semblable à celle des pardalis des Hauts- Plateaux.

Chez

les femelles, les lignes

taches quadrangulaires

de points sont jointes par des

noires.

Chez

les

mâles

taches

les

noires plus ou moins apparentes sont disposées en réticulations

qui enserrent des taches de

la

couleur du fond mais plus

nombre des séries de taches longitudinales est dessus du corps est tout tacheté. En résumé, c'est

claires. Alors le

double

et le

la coloration

du pardalis sur un fond fauve

clair.

Ventre blanc très légèrement teinté de bleu. Extrémité de la

queue Chez

bleutée.

les

jeunes (35 millimètres du museau à l'anus)

est d'un gris

fond

le

de sable. Les bandes latérales sont entières

ne

et

se sectionnent qu'avec l'âge.

Queue non

mon

colorée à la base autant que je puis en juger par

plus jeune exemplaire (Arba-Tahtani, 10 août) qui n'a

qu'un tronçon de queue d'un centimètre. Le bout doit être bleu.

Sexes.

— Mâle. — Base

côtés, atteignant

et

de

la

queue

dépassant un

très

convexe sur

centimètre

de

les

largeur.

Écailles à carènes triangulaires très saillantes rendant la

queue

épineuse. Fente anale large et droite. Femelle.



Côtés de

la

queue

droits. Écailles visiblement

épineuses, l'ente cloacale étroite, courbe.

Taille



extraordinaire

:

0,060

+

queue repoussée.

Abiod-Sidi-Cheikh 0,055 + 0,095 = 0,150. — Jeune: 0,03?» queue. 5 octobre. — Jeune 0,040 + 0,048 —

Ordinaire

•S

El-

(1 ex.)

:

août.

-+-

:

0,088.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE LORANIE

Distrirution géographique.

pour

excellente variété



(O

première

la

:

S.)

fois

d'août 1897, à El-A.biod-Sidi-Ch.eikh,



J'ai

173

pris celte

au commencement

derrière le bordj,

et

à Arba-Tahtani, autour de l'oasis. Depuis, M. Pouplier m'en a

envoyé de nombreux exemplaires d'El-Abiod. Éthoeogie. et



La variété spinicauda se trouve au printemps

en automne. Elle est rare en août. Elle abonde en mai. Elle

commune

devient

en septembre

La ponte doit avoir doivent éclore vers vations que

Du 15

j'ai faites



avril.

lieu

la fin

sur

Une

et octobre.

en deux séries, en mai-juin. Les œufs de

juillet.

Voici les quelques obser-

la gestation

:

femelle présentait deux groupes de

chacun 3 œufs de 4 à 5 millimètres de diamètre.

Il

y avait en

dessous deux autres groupes de 4 ou 5 ovules chacun.

Du



mai.

1 er

Une

femelle m'a offert 4 œufs de 12 m sur

7.

y avait en dessous deux autres groupes de 7 ou 8 ovules

Il

chacun.

De

mai.

la fin



Au-dessous 7 ou 8

ou 8

femelle avait 4 œufs de 7 millimètres.

petits ovules.

autre avait 4 œufs oblongs de 12 m sur 6. Au-dessous

Une 7

Une

œufs paraissaient fécondés.

petits

— Deux autres avaient 5 œufs de 12 m sur ne restait que octobre. — Chez plusieurs femelles

Du 16 mai.

Du

5

7.

il

deux groupes de chacun 4 ou 5 ovules.

De toutes il

ces observations on peut conclure qu'au printemps

a été pondu en deux fois environ 8 œufs. J'ignore

troisième ponte à

la fin

de

s'il

y a

une

l'été.

Cette variété vit en compagnie de Y Acanthodactylus scutellatus

dont

forme de est

moins

pierreux

elle la

se

queue

svelte, et

et

moins

la

l'épaisseur

coloration

agile

;

elle

variée

du corps, du dos.

semble préférer

sablonneux aux sables purs.

elle se nourrit

coléoptères.

par

distingue

En

de larves de fourmis, de fourmis

la

Elle

les lieux

septembre, et

de petits

ESSAI SUH LA

174

23

.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANFE

Acanthodaciylus Savignyi Aud, Aud.

t'ig.

et Sav. Description

(PL

(

PI. XII,

1

f.

à 3)

de l'Egypt". Suppl.

1, fig. 8i à 8s)

L'acanthodactyle de Saviçjny. Acantliodactylus Savignyi Aud. (non auct. alg.)

Sous

nom

le

d' Acantliodactylus

Savignyi Aud.

les

auteurs

algériens ont désigné V Acantliodactylus pardalis Licht.

Le

véritable Acantliodactylus Savignyi d'Egypte n'a jamais

été

reconnu en Algérie jusqu'au jour où à Oran. Pourtant

il

j'ai

constaté sa présence

a dû être recueilli par tous les erpétolo-

Tous

gistes qui ont visité le littoral de cette localité.

confondu avec Y Acanthoddctylus lineo-maculatus D.

l'ont

B.

et

signalé dans plusieurs localités de l'Algérie.

Mais

forme d'Oran ne ressemble pas absolument à celle

la

figurée par

Audouin

et

plus s'identifier avec Je

me

suis

vu dans

variété oranensis.

Savigny. Elle ne

me

Acantliodactylus

Vaillantii

l'

parait pas

l'obligation de la séparer sous le

Je suis à peu

formes appartiennent à une seule

non

Lataste.

nom

de

près persuadé que les trois et

même

espèce

;

mais cette

opinion a besoin d'être confirmée par l'étude de nombreux échantillons du bassin

En

attendant, voici

du Nil. un tableau dans

lequel

j'ai

essayé de

séparer les trois variétés.

Ac. Savignyi Aud.

— TABLEAU DES VARIÉTÉS

(1)

Ventrales à bord libre arrondi. 1" susoculaire divisée en grands granules

égaux.

4

e

sus-oculaire présentant

squame, séparée delà pariétale par une ligne de granules et de la 3 e sus-oculaire par un triangle de granules. Granules supraciliaires sur une seule ligne. une longue

et large

(1) J'admets que Ac. Savignyi Aud. et Ac. Vaillantii Lai, ont la queue bleue dans le jeune âge. Dans le cas contraire, il faudrait .séparer et élèverait rang d'espèce la variété oranenti*.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE l/ORANIE

175

Sous-oculaire...? Bord postérieurdes

formant un angle de

pariétales

du

Écailles supplémentaires

sus-caudal.

.

50°.

sillon

?

Variété

Ventrales à bord libre droit.

Savignyi. — Egypte.

l re

sus-

oculaire divisée en lins granules

avec une squame longitudinale.

4 e sus-oculaire divisée en granules

les,

plus grands touchant

pariétale.

la

Granules supraciliaires

plus souvent sur deux rangées.

le

Sous-oculaire atteignant

la lèvre.

10 plaques ventrales sur les lignes trans-

versales, celles de la 5 e rangée très étroites.

Pariétales

fortement

«

échancrées entre elles et latéralement. » Des écailles supplémentaires dans le sillon caudal. ? .

.

Variété Vaillantii.



Cornai.

10-12 plaques ventrales sur les lignes transversales, celles de la 5 e ran-

gée égalant en largeur les trois 2. (

quarts de celles de la

6

tié

e ,

quand

la

4e

;

celles

elles existent, la

de celles de

rieure

des

droite,

ou un

la

de

moi-

5 e Ligne posté.

pariétales

peu

presque

concave ou

formant un angle de 170°. Côtés latéraux des pariétales droits.

Une

ligne de 5 10 petites écailles sup-

plémentaires dans

le sillon

sus-

caudal.

Variété

oranensis.

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTO LOGIQUE DE L'ORANIE

I7(i

Variété

Fig. AudoUin

et

SAVIGNYI Savignyi floc. rit.J

Acanthodactylus Savignyi Aud. Description de l'Egypte, Cette espèce décrite par Audouin sur

que d'après cette figure. retrouvée en Egypte.

connut'

Variété

figure de Savigny n'est,

ne paraît pas avoir été

(Mission Révoih

Vaillant.

'

p.

118

VAILLANTII

Acanthodactylus Savignyi (partim) Rept.,

la

Elle

p.

19.)

Acanthodactylus Vaillantii Lataste

(loc. cit.), p. 34.

Lataste a décrit son espèce sur un échantillon unique provenant et recueilli par M. Révoil.

du Çomal

ORANENSIS Nob.

Variété

(PI.

XII,

fig. 1 à 3)

Acanthodactylus lineo maculatus(part.) auct.alg. non D.et B.

Caractères principaux. adultes cette couleur

— Jeunes à queue bleue. (Chez

assez sensible).

Deux

mais

disparait

corps reste légèrement hleuté

;

tout

alors le

le

interpré frontales. i re sus-oculaire entiè-

sternale couverte de 8 à et

du

caractère n'est plus

rement granulée. Sous- oculaire atteignant chevrons

dessous

les

la lèvre.

Région

iO rangées transversales pliées en

formées de petites plaques bien différentes

ventrales. Sillon sus-caudal présentant 5 à

iO

des

petites écailles

supplémentaires.

Ce

lézard, bien reconnaissable sur le terrain, a été

confondu

avec

l

'Acanthodactylus

auteurs algériens ont

Corps

que

les

cité d'Oran.

Voici la description d'un mâle d'Oran

plus étroit

longtemps

lïneo-maculaïus

:

quechez Acanlhodaclylus lineo-maculalus,

guère plus large que haut, souvent subcylindrique. Tète relativement petite

:

longueur des plaques de

la tète

14

mill.,

distance entre les bords des plaques supraciliaires 8 mill., largeur entre les tempes 11.

rentrants à

la

hauteur

Museau

assez lin à côtés

de la frênaie. Plaques nasales

renflées en dessus, plates sur les côtés. Rostrale

Internasale à angle antérieur subarrondi ou

un peu un peu

un peu pointue.

un peu convexe.

FAUNE ERPÉTO LOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

l re sus-oculaire divisée

voit

177

en granules, au milieu desquels on

presque toujours une squame longitudinale étroite

longue séparée de

la

4 e sus-oculaire granuleuse, bordée postérieurement par sections d'une

squame plus

qui la sépare de

et

2 e sus-oculaire par un seul granule.

large

que

les

les

granules du triangle

3 e sus-oculaire.

Granules supraciliaires généralement sur deux rangées. Parfois une rangée contourne la

presque entièrement

du côté

les 3° et 4° sus-oculaires

interne.

Toujours, en Oranie, deux petites squames supplémentaires (interpréfronlales) entre les préfrontales être

une section de

supplémentaire. elles sont

sommet. 2°,

l'internasale

Parfois

ces

nettement

deux squames se ressemblent,

plates, triangulaires

Le plus souvent

l'antérieure parait

:

la postérieure est

;

la

opposées par l'angle du

et

l re est plate,

plus petite, très étroite et bien carénée

triangulaire

(1). (PI.

XII,

;

la

fig. 3.)

Frontale prof indément sillonnée, à branches écartées, très

carénées et continuées par les préfrontales très en dos d'âne. Fronto-pariétales presque aussi longues que Interpariétale allongée, pénétrant pariétales et atteignant assez

cummunément presque

pariétales.

Souvent un granule,

l'occipitale

en dehors de

la

les

un peu entre

pariétales. les

fronto-

la

base des

visible à la loupe, représente

suture des pariétales. Ces dernières

ne se touchent donc, ordinairement, que par l'angle interne. (Chez Acanthodactylas lineo-maculatus Sous-oculaire atteignant toujours

de 0,5 à 0,8

grand

:

mil]., entre les

¥

et

la

suture est longue.)

la lèvre

sur une largeur

5 e sus- labiales. Trou auditif

2,8 sur 1,8 millimètre.

Temporales

saillantes,

un peu en dos

d'âne.

Mentonnière assez longue. Premières inframaxiliaires de longueur variable par rapport aux deuxièmes. Écailles bordant

(1) Ce caractère des interpréfronlales supplémentaires est absolument constant chez tous les individus de l'Oranie que j'ai étudiés, jeunes et adultes. Il a été aussi signalé accidentellement chez d'autres espèces d'acanthodactyles peut-être par confusion. Le cas le plus commun et que j'ai constaté assez souvent, c'est 1E

lig.

2,

a)

(loc. cit.)

algeriensis Peters, Blg., Ern. Olivier.

Tête grosse, à rostrale forte et arrondie. Nasale inférieure

reposant sur

la

1

1V

(Chez Eumeces

labiale.

repose souvent sur

la l

re

et

une partie de

Schneideri elle la

2 e ). l re plaque

supraciliaire grande, bien repliée en dessus, ressemblant à

une sus-oculaire

aussi

et

grande que

l re

la

sus-oculaire.

Œil bordé en dessous par un arc composé de sept sous-

un peu plus longues que hautes au milieu de l m 5 elle n'augmente guère sur

oculaires carrées ou

hauteur

est

;

;

la

les

bordé par 4-5 lobes arrondis, obtus, dont le atteint, au plus, l m 3 de longueur et i m 5 à 2 milli-

Trou plus grand

auditif

côtés.

mètres de hauteur

souvent bien plus

l'inférieur est très court et le supérieur

;

que

petit

celui qui le précède.

(Chez Eumeces

Schneideri les lobes sont presque du double plus longs et assez aigus). Écailles dorsales grandes, d'apparence lisse, mais réguliè-

rement parcourues dans

le

sens de

la

longueur par 4-7 légers

Queue un peu plus longue que le reste du Membres forts. Doigts non bordés, comprimés, convexes

sillons parallèles.

corps.

latéralement.

Coloration.



Fond d'un

gris

disposées dans l'ordre suivant

A une

brun coupé par des bandes

:

ligne ondulée d'écaillés d'un gris

deux lignes

d'écaillés

de

même

brun font

suite

couleur mais très maculées de

blanc sale; ensuite vient une ligne d'écaillés orangées. Et ainsi

de suite.

du cou

On

et

Sexes.

queue

est

voit aussi de belles taches

de

la tête.



Comme

chez tous

les scinco'idiens, la

légèrement plus rentlée chez

femelle.

Taille.

orangées sur les côtés



Mon 0,185 0,145

plus grand:

+ +

,n

43.

o,-iso=

0'"

0,190=

0'»335.

:ï.

le

base de

mâle que chez

la

la

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

216

Distribution géographique.





(M., O.

T., H.-Pl., S.)

:

Cette espèce n'est connue que de la province d'Oran et

Maroc

nom

le

Elle a été signalée par Strauch,

septentrional.

de Plestiodon cyprium, à Saint-Cloud,

(Gaston et Prophète

Cruz, djebel Yeffry, etc.

(Michaud)

;

Je

fils.)

l'ai

prise à

Oran

le Sig,

du

sous

Arzew.

chapelle Santa-

:

à Saint-Lucien. Elle existe à Kléber

;

à Saint-Leu (Musée d'Oran, collection Moisson)

Aïn-Témouchent (Faure)

MERIDIONALIS Nob.

Variété

;

Lamoricière (d'après Pallary).

;

XVI,

(PI.

fig.

3)

Cette variété se distingue

du type par

Écailles sous-oculaires

médianes allongées, étroites (leur

hauteur n'atteint qu'un millimètre).

peu apparente en dessus la l re

les

et

sus-oculaire. Écailles

les caractères

l re

suivants

plaque supraciliaire

presque de moitié plus petite que

du trou

auditif

deux supérieures grandes, subégales (2

au nombre de mill

.

trois,

de base sur l m 5

de longueur). Dorsales médianes fortement striées chez adultes.

:

les

mon jeune échantillon d'Aïn-Sefra elles sont lisses.

Chez

— Peu différentes de celles du type. S.) — Je ne géographique. — (M., Oi

Coloration et taille. Distribution possède de 0,11

la

:

province d'Oran qu'un jeune échantillon de

+ 0,13 =

M. Pic

(in

grand, de

la

m 26

recueilli à Aïn-Sefra

m'a

litt.)

même

dit

par

même



trois

exemplaires

au cap Sim (Mogador)

adultes, recueillis par lui

Éthologie.

Hiroux.

localité.

M. Gaston Buchet m'a communiqué depuis rapporte à la

mon ami

posséder un autre exemplaire plus

et

que

je

variété.

L'Enmeces algeriensis habite

les

ravins des

collines incultes, les vieilles carrières, les terrains labourés

des plaines, etc. très

Il

se cache sous les gros blocs de pierre.

localisé et très rare.

Peu

agile,

il

Il

est

se laisse prendre très

facilement. Les jeunes sont à peu près introuvables. Il

se nourrit surtout de sauterelles qu'il avale entières en

long, sans trop les broyer.

Il

est facile à élever en domesticité.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

Genre SCINCOPUS

(s.-g.

217

Peters)



Caractères du genre. Intermédiaire entre les genres Eumeces et Scincus il établit entre eux une liaison naturelle. Tête d'Eumeces ; museau arrondi ; bords des lèvres rentrants par

suite

des

labiales

inférieures.

se trouve entre

Vœil

Six plaques sur côté.

et du pli caréné Une autre dépression anguleuse narine. Narine entre deux plaques.

de la courbure des sus-labiales

la

et la

région orbitale, la première repliée sur

le

Ouverture du tympan recouverte complètement par deux

grands

lobes aussi larges

que longs. Gorge assez plate mais

légèrement convexe. Sous-labiales présentant en dessous une surface à peu près plane qui déborde d'un millimètre sur

pourtour du museau. Écailles dorsales deux que

les

ventrales

et

Écailles chagrinées.

fois

le

plus grandes

disposées sur 6-8 rangées longitudinales.

Membres relativement

longs, à doigts assez

courts, subarrondis, présentant quelques fines et courtes dents

sur

les côtés.

Ce genre

Deux grandes plaques

anales.

en Algérie

est représenté

et

en Tunisie par une

seule espèce.

Scincopus fasciatus

29.

Peters (PI. XVII,

fig.

1)

Le scinque à bandes. Scincus fasciatus Peters.

— Lai.,

Blg., Ern. Olivier.

Gyclodus brandti Strauch. 1866. Scincus

officinalis

Strauch, (ex p.) Erp. de V Algérie.



Caractères principaux. Tète un peu pyramidale

;

Voir ceux du genre.

museau

assez

Rostrale courte, ne dépassant que très peu

obtus, arrondi.

mentonnière. Narine entre deux plaques, dont l'inférieure repose sur la l re

labiale et sur

même

presque toute

la

2°.

la

Trois préfrontales de

grandeur. Frontale à peine plus large que l'occipitale et

une

fois et

sur

le côté,

demie aussi longue. 6 sus-oculaires, en avant de

de 4 écailles longues

l'œil.

et

Arcade sourcilière

la l rc repliée

droite,

étroites. Sous-oculaires

formée

au nombre

de

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

218

moyennes longues

8, les

rieur de

Ligne de

l'œil.

la

région frênaie, rentrante

une 9 ', à

et étroites;

narine à

l'angle posté-

L

l'œil,

entre les lèvres et la

Lèvres aussi très rentrantes

supérieures convexes, les inférieures carénées

à

les

;

base.

la

Ces dernières, vues en dessous, forment une bordure presque plane autour de

gorge laquelle est légèrement convexe.

la

9 labiales supérieures, inférieur de

la

dernière s'imbriquant

sur

le

lobe

qui est un peu plus grand. 7 labiales

l'oreille

inférieures, la dernière très grande.

Trou

caché sous deux lobes très développés

grand mais

auditif

(2 à 3 millimètres).

Écailles dorsales grandes, chagrinées et striées, disposées en

bandes longitudinales,

que

les ventrales.

11

les

médianes deux

fois

plus grandes

y a 23 rangées longitudinales autour du

corps (ventrales comprises). Deux grandes plaques anales.

Membres non

antérieurs relativement longs Doigts assez courts,

élargis, arrondis, avec

Membres

quelques dents fines

et courtes.

postérieurs guère plus longs que les bras. Orteils

arrondis. Ongles fins et courts. Corps presque cylindrique.

Queue courte.



Coloration. dessus de

queue

il

la tête

le

cou,

)

le

avec

le

dos et

la

y a de larges bandes noires (5 à 8 mill.) transversales,

très distantes écailles

Fond jaunâtre ou orangé (Blg d'un noir d'ébène. Sur

à 2 cent.)

(1

Membres

hexagonales bordées de

clair.

en dessous,

noirs

Ventre blanc

— 0,147 + 0,077 = 0,224 (Blg.) Observation. — décrit cette espèce sur

à

sale.

Taille.

J'ai

Souakim, que

je

dois à l'obligeance

un individu de

de M. Boulenger. Je

possède aussi un fragment de dépouille trouvé en

Tunisie

(M. Blanc;. Ce fragment qui provient d'un individu très adulte a les écailles dorsales

nettemeni sillonnées dans

longueur. Les sillons sont au nombre de 2 ou

Distribution géographique.

— (O.,

Ti

:

le

sens de

la

:'>.

S.)

— Cette espèce

a été décrite par Peter», sur un échantillon qui se trouve au

Musée de

Berlin. C'est cet exemplaire

que Strauch

(in

Erp. de

V Algérie) dit avoir achetée Mascara, à un spahi qui l'aurait pris

à Géry ville.

Il le

désigne sous

le

nom

de Scincus

officinaJis.

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

comprendre.

J'avoue n'y rien

Strauch

ait

pu confondre deux espèces absolument distinctes.

Le Scincopus

fasciatus, espèce désertique, ne peut se trouver à

Le spahi avait dû

Géryville.

donc

Celte espèce est Elle existerait à

sûr

sud de

le

pas possible que

n'est

11

210

la

prendre bien plus au sud.

le

dans

à rechercher

Tuggurth (M.

Pic, in

Sahara oranais.

le

litt.)

Elle habite

pour

Tunisie (M. Blanc).

Genre SCINCUS

Caractères du genre. — Tète pyramidale en forme de ; museau cunéiforme, tronqué, arrondi à l'extré-

bec de flûte

Labiales supérieures

mité.

débordant largement de la

tête

les lèvres

à peu près plane,

ptérygoïdiennes

Narine sale, à

s'

rostrale planes en

comme

Tympan

très

ligne d'écnllcs en scie.

ouvrant entre deux plaques, la nasale

et la

superona-

ouverture allongée touchant parfois la rostrale près de

fort pli.

base, présentant

très plat, limité

Queue bien plus courte que

et

parallélogramme Ongles des .

doigts larges, plats, obtus et courts. est représenté

Ceux

des orteils plus longs.

en Berbérie par une seule espèce

Scincus officinalis Laur. (PL XVII, Fig. Description de V Egypte, suppl. (PL

Le scinque des boutiques. Le poisson de sable.

ce

Scincus

les côtés

oflicinalis

bordés par

orteils aplatis, larges,

des écailles contigùes en forme de

Ce genre

sur

corps, large à la

le

en dessous une ligne médiane de larges plaques.

Pattes très fortes. Doigts

30.

coupée au couteau. Dents

et étroite

son angle postéro-externe. Ventre

par un

dessous et

inférieures. Surface inférieure

sur une petite ligne courbe.

caché par une petite

étroit

et

:

ûg. 2) II, fig. 8)

Arabe: El Adda. Les Zelzagues», M. Flamand.

Laur., Auct. alg.

Les caractères du genre sont ceux de l'espèce.

Coloration.



En général,

de sable, tacheté de

buffle.

à fond d'un roux ou d'un rouge

La disposition des taches

buffles est

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

220

variable. Tantôt elles

un peu plus

forment sur

deux

transversales de

que

Le reste de

des taches. Dans des échan-

et réduites à

du grand Erg,

j'ai

écailles portent à la base

foncé.

par des bandes de fond

larges, ordinairement de 3-4 écailles. Parfois ces

bandes sont, sectionnées tillons

dos six à neuf larges bandes

le

écailles séparées

un

il

n'y a pas de bandes. Toutes les

couleur du fond maculé de

L'animal parait tout pointillé de brun et de les écailles

sont bordées de brun noir à



Sexes.

Dos

Mâle.



couleur buffle

très petit triangle de

l'écaillé est

Queue

la

clair.

Sur

la

clair.

queue

base.

très renflée, étranglée à la base.

Ordinairement une large bande buffle va de

très taché.

l'épaule à l'œil

une grande tache couvre

;

région frênaie.

la

Les flancs portent trois ou quatre fortes mouchetures. Femelle.



Queue non

renflée.

Robe non mouchetée ou à

taches rares.

Taille.

— 0,130 + 0,065 rr 0,195 (queue repoussée.) 0,120 -f 0,085 — 0,205 (Blg.)

Distribution géographique. est très

répandue dans tout

points du Sahara algérien elle n'est

elle

le

— (Ai, T

:

S.)—

grand Sahara

De

et tunisien.

la

Chose étrange,

le

sur certains

province d'Oran

connue que des environs d'Aïn-Sefra

ne forme que des colonies tout à

Cette espèce

et

de Tyout où

et

fait isolées.

manque

poisson de sable

à

Arba-Tahtam,

à El-Abiod-Sidi-Cheikh et sur une vaste étendue au sud de ce

On ne le retrouve que me l'a donné.

dernier poste.

M. Flamand

La

localité

être admise.

dans

le

grand Erg, d'où

de Géryville, citée parStrauch, ne peut donc pas n'y a pas de poissons de sable à 100 kilomètres

Il

au moins autour de Géryville. Éthologie.



Le poisson de sable

plonge avec une rapidité étonnante. d'agilité

que

paraît et

il

poisson dans l'eau.

le

faut

vu s'enfoncer.

une bêche pour Il

le

vit

dans

les

dunes où

il

meut avec autant disAu moindre bruit Il

s'y

il

déloger du point où on

faut le surprendre et agir avec

l'a

une extrême

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

rapidité poui* le capturer à la main.

Il

est

commun dès

221

le

mois

d'avril.

Les Sahariens en sont très friands. Us frit

comme du

grand Erg ne médisent pas de ces

mangent

les

des boutiques.

Les anciens

aphrodisiaques.

On

le la

jeunes scinques.

Le scinque est appelé depuis longtemps scinque

le

pelé et

agrémentent

fritures qui

menus. On mange surtout

frugalité des

le

Les Européens qui sont allés dans

poisson.

officinal

ou

attribuaient des propriétés

lui

trouve encore débité dans les pharmacies.

SPHENOPS Wagl.

Genre

Caractères du genre. — Voisin des scinques par la forme du museau. Corps bien plus étroit, presque serpentiforme. Gorge plate. Lèvres supérieures planes en dessous, débordant d'un mill. obtuse.

les

lèvres

inférieures.

Narine pénétrant

par

en arriére

Une

rostrale.

la

fort

nasale dont

Rostrale courte, arrondie,

avant dans les

seule pré frontale.

la rostrale et limitée

extrémités s'engagent dans la

Trou auditif

très petit,

recou-

par 2 ou 3 lobes très petits, aigus. Plaques anales petites au nombre de 4. Queue longue presque aussi grosse que le corps dans sa majeure jiartie. Pattes antérieures très petites, atro-

vert

phiées, doigts courts (1 à 2 mill.) Pattes postérieures bien plus

grandes

;

le

Ce genre

plus grand

orteil

est représenté

a de 5 à 6 millimètres.

en Algérie

espèces bien voisines dont voici

G.

Sphenops.

le

et

eu Tunisie par deux

tableau

- TABLEAU

:

DES ESPÈCES

Quatrième sus-labiale placée sous l'œil. (PI. XVII, fig. 3). 28 rangées d'écaillés autour de milieu du corps.

Sph. sepsoïdes Aud. Cinquième fig.

labiale placée

sous

l'œil.

(PI.

XVII,

4 a). 24 rangées d'écaillés.

Sph. boulengeri Anderson.

222

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGÎQUE DE L'ORANIE

Sphenops sepsoïdes Aud.

(PI.

XVII,

Fig. Epédition d'Egypte. Suppl. (PI.

fi. 3)

II, fig.

8 et 10)

Le sphenops sepsoïde. Scincus sepsoïdes Audouin. Sphenops eapistratus Gerv., Strauch, Lall., Ern. Olivier. Chalcides sepoides Boulenger.

Les caractères du

genre

ceux du

et

tableau

permettent de

reconnaître cette espèce.

Taille.

-

0,080

+

=

0,000

n

140.



Sahara des provinces d'Alger, Distribution géographique. de Gonstantine et de la Tunisie. A rechercher dans l'Extrème-Sud oranais où cette espèce doit se trouver.

Sphenops boulengeri Anderson Fig. (lue.

cit.) PI.

I,

(PI.

fig.

XVII,

fig.

4,

a)

1, 2, 3

Chalcides boulengeri Anderson (Proc. zool. 1892).

Distribution géographique.

-

(T.)



Duirat (Anderson)

;

Foum-Tatahouine (M. Blanc).

Genre

GONGYLUS

Wieg.



Corps lacertiforme, allongé, Caractères du genre. lourd. Museau rond et obtus. Narine Couvrant entre la nasale et

la rostrale et

pénétrant souvent profondément dans

dernière, s'y isolant

même

Deux superonasales

entre la rostrale et la préfrontale.

dents

au palais. Trou

partie linéo-ocellées

;

cette

ouverture arrondie ou subarrondie.

Pas de

auditif nu. Écailles lisses, les dorsales en

Queue plus courte que le tronc, conique. aux ventrales, mais plus

Plusieurs écailles anales semblables arrondies.

Ce genre

est représenté en Berbérie par

très variable.

une seule espèce

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

31

Gongylus ocellafus Gmelin (PI.

.

iugr.

(Le type.) Expédition

cV Egypte.

fig.

Suppl. (PI.

Marocco 1872

(Tête.) Bottg Rept. von

Le fjongyle

XVIII,

(PI.

X,

223

1-2)

II, fig. 7.) fig.

4)

Arabe: Cheh' metela rd (Oran).

ocellé.

Gongylus ocellatus Gm., Strauch, Lall., Ern.

Olivier.

Chalcides ocellatus Forsk., Boulenger. Cette espèce très

de

taille

commune

assez forte, peu

fait

se distingue à son corps lourd,

pour

la course.

Elle est

variable sous le rapport de la disposition des ocelles. M.

très

Bou-

lenger (Cat. of Barbary) a admis quatre variétés, dont voici le tableau. J'en ajoute

ocellatus. --

G. 1°

une cinquième.

TABLEAU DES VABIÉTÉS

28 ou 30 écailles autour du milieu du corps. Olive ou brun en dessus

;

ocelles en bandes

transversales irrégulières, formés de deux

taches noires, quelquefois confluentes, mais le

plus souvent séparées par un point pâle

ou un traits

trait

longitudinal. Les taches et les

blancs forment des lignes parallèles.

Du museau

à l'anus 140 millimètres. Variété

typica

Blg.

2° 28 à 34 écailles (ordin. 30 olive

ou 32). Dessus ou brun, avec des ocelles blancs ou

pâles et

une bande

latérale plus

ou moins

distincte, parfois d'un noir léger intérieu-

rement. Plus forte et plus large que variété typica.

la

Longueur du museau à

l'anus 170 millimètres.

Variété tilifjugu Gerv. 3° «

30 à 34 écailles (ordin. 32).

dessus, sans ocelles

;

Brun bronzé en

une bande

latérale noire

inférieure et une légère supérieure.

Longueur du museau à l'anus 115 millimètres. » Variété vittatus Blg.

4"

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

224

34 à 40 écailles (ordin. 36 ou 38). D'un brun en dessus ordinairement chaque

«

noirâtre

;

avec une petite tache jaune ronde cou et flancs avoc des barres verticales noires et pâlos qui disparaissent chez les adultes. écaille

;

Longueur du museau

à l'anus 150 mill.

»

Variété

5° 32 écailles.

polypelis

Blg.

D'un gris brun assez foncé. Dos

parcouru par 5

traits

noirs, parallèles et

non coupés en avant, sectionnés en arrière. Haut des flancs par-

très

rapprochés,

couru dans toute sa longueur par 2

non sectionnés.

XVIII,

(PI.

traits

fig. 2.)

Variété

Variété

TYPICA Blg.

Expéd. d'Egypte Suppl.

Fig

parallelus Nob.

(PI. 2, fig. 7)

Cette variété n'offre de caractères différentiels que dans la coloration. Les proportions

du corps, long,

étroit et rond,

ont

aussi quelque valeur. Il

y a 30 rangées d'écaillés autour du corps

flancs sont en

;

celles

forme de parallélogramme. Les quatre

des

écailles

anales sont à peine plus grandes que celles qui les précèdent.

Coloration. la tête



Fond d'un fauve de

d'un gris fauve uni. Entre

quelques points noirs. Sur disposées

comme

couleur du fond

il

;

suit

:

le

du milieu

dos des bandes transversales sont

ensuite une ligne d'écaillés ocellées.

est

nombre de

blanche et carrée

autres forme de chaque côté

un

ligne,

Les

trois et d'égale largeur ;

:

chacune des deux

triangle noir. Les triangles des

écailles contiguës se joignent et

une seule

Dessus de

d'abord une ligne oblique d'écaillés

taches de ces écailles sont au celle

sable.

épaules et les yeux

les

l'ensemble des écailles, sur

forme une bande transversale, droite, oblique

ou en chevron composée de taches noires carrées qui alternent.

Une

et blanches,

presque

ligne d'écaillés, quelquefois deux,

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE

de

la

couleur du fond suit

se poursuit jusque sur

taches

noires

la ligne bicolore et cette disposition

queue. Les taches blanches et

la

forment des

lignes

On compte 6

régulières, parallèles.

22.")

dorsales

lignes blancbes et 5 noires.

Les flancs tendent à devenir unis. Ventre blanc rougeàtre.



Observations.

les

longitudinales

v

L'exemplaire que je viens de décrire

provient d'El-Abiod-Sidi-Gheikh. Les exemplaires des Hauts-

même

Plateaux, d'Ain Sefra à Kralfallah, présentent la tion des ocelles

brun dans

mais

;

autres

les

le

disposi-

fond est gris perle au Kreider et gris

Au

localités.

fur et

mesure qu'on

à

s'avance du Kreider vers le Tell, les formes se rapprochent

par

de celles de

la coloration

Le corps reste

la variété tiligugu.

relativement allongé.

— Difficiles à distinguer.

Sexes.

sortir les pénis par

Taille.

est

Il

impossible de faire

compression.

— El-Abiod-Sidi-Cheikh. — 0,105+0,078 Méchéria. —0,143 + 0,145 ±= 0,288.

(queue repoussée)

Distribution géographique. Abiod-Sidi-Cheikh (type)

;

— (Ai., T.

:

S.,

H. -PL)

Méchéria

Aïn-Sefra,



El-

(Hiroux),

Kreider, Kralfallah (formes). Se trouve dans le Sahara oriental.

Variété TILIGUGU Blg. Fig. Bonaparte

(PI.

XVIII,

(Fauna

fig. 1)

italica)

Gongylus tiligugu Gmelin. C'est la

forme

la plus

répandue. Elle se distingue par son

corps ramassé, épais, à section presque rectangulaire et par sa coloration plus foncée à ocelles souvent séparés.

Voici la description d'un individu adulte d'Oran

Dos

plat,

très

légèrement convexe

;

section

:

de l'animal

rectangulaire à angles arrondis. Rostrale forte, arrondie, peu saillante

dans

en dessous. Narine grande, placée

l'angle, postéro-externe

de

la

l re sus-labiale, la nasale et la supranasale.

plus large que

le

bord contigu de

le

rostrale,

plus souvent

bordée par

la

Frênaie grande,

la préfrontale.

5e labiale

e

atteignant l'œil. Entre la 5 sus-labiale et la frênaie se trouvent

15

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

220)

4 plaques, parfois

dont

5,

Région sus-orbitale couverte par l'antérieure

bordant

En

4 e plaque, de moitié plus petite que

3 e sont réunies. En arrière de qui contournent

l'œil

la

(y

indiquée ci-dessus). Labiales

§-

la

arrière

3e

une

y a

il

Parfois les 2 e et

.

5 e sus-labiale

compris

l'œil.

grandes sus-oculaires,

trois

préfrontale.

la

touchent

bordent ou

trois

y 5 plaques

il

4e sus-oculaire petite,

la

ou 4- Mentonnière grande, à

bord postérieur droit, suivie d'une plaque entière, puis de deux,

du ventre viennent

puis de trois. Les bandes transversales

à

la suite.

Paupière inférieure, transparente au milieu. Trou tympa-

nique assez grand, profond, sans lobes.

médianes

Écailles dorsales très finement striées en long, les

un peu plus les dorsales

larges ;

même

forme que

assez arrondi.

32 séries

que hautes. Ventrales de bord

toutes à

libre

longitudinales



Fond d'un gris brun, foncé sur une large bande dorsale. Sur les côtés du dos une bande plus claire. Sur la moitié supérieure des flancs de nombreuses écailles noires Coloration.

ne formant pas une bande

limitée.

Ventre d'un blanc

sale.

Voici maintenant la disposition des ocelles: D'abord la tache

blanche n'occupe en largeur que le \ de l'écaillé, noirs couvrent le reste. Les ocelles se joignent par ils

les angles 2,

forment parfois des lignes transversales en haut

pendant

le

jeune âge

;

plus tard

tendent à

ils

3 ou 4;

et

en bas

s'isoler.

Les

lignes d'ocelles ou les fragments de lignes sont séparés par des

bandes incomplètes de 2 à 5 séries

d'écaillés unies.

Les taches

blanches du dos, sur 4 à 8 séries longitudinales et parallèles, sont bien distinctes.il n'en est pas de

même

pour

Haut des lianes, surtout entre les épaules et noir. la

Les écailles de

même

la tête et



tout taché de

des lèvres sont aussi tachées de

0,175 -f 0,110 (queue repoussée). 0,145

+

0,135

=

Distribution géographique.

0-"280.



(B

:

tiUgugu est répandue partout dans

littoral.

taches noires.

couleur sur un côté.

Taille.

variété

les

l'œil,

Elle

habite

les

îles

T., le

H. -PL)



La

Tell et sur tout le

de Rachgoun (Pallary) et des

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGTQUE DE L'ORANIB

227

Habibas. Elle est rare sur les Hauts-Plateaux. Elle s'élève dans

région montagneuse. Je l'ai vue aux sommets du djebel Mekaïdou (1,442 m ), du djebel Beguirat (l,402 ta ), du djebel

la

Antar (1,755 m ), du djebel Bou-Derga à Géryville.

PARALLELUS Nob.

Variété

XVIII.

(PI.

fig. 2)

rapporte à cette variété une forme qui se rapproche

.le

beaucoup par

la

Le fond

corps.

coloration de la variété vittatus Blg. L'échan-

jeune.

tillon est

Il

présente 32 rangées d'écaillés autour du

d'un gris brun assez foncé. Sur

est

que

ocelles sont disposés de telle façon

ment 5

traits

d'un millimètre de largeur.

Les

sont entiers. Les 3 internes sont entiers sur

cou

;

les

angles

sur

le dos,

sans être interrompus,

de quelques

le

dos, les

les taches noires for-

ils

écailles unies.

la

traits latéraux

nuque

et sur le

sont échancréspar

Les bandes noires

sont séparées parles lignes des points clairs des écailles ocellées.

Ces points

un demi-millimètre de largeur. queue en se sectionnant. bande dorsale s'étend une bande

clairs, n'ont pas

Cette disposition se continue sur la

De chaque

côté de la large

(de 2 m5) delà couleur

dessous, la

le

du fond, paraissant plus

haut des flancs

cuisse par

deux

est

parcouru, depuis

traits noirs

claire. Puis, l'oreille

semblables à ceux de

au

jusqu'à

la

bande

dorsale. Ces traits sont séparés par une ligne continue, très étroite

formée par

Taille.

les

— 0,069

taches claires des ocelles. Ventre grisâtre.

-+-

0,075 =r

Distribution géographique.

m 144 (jeune).

— Le jeune

échantillon que je

possède provient du plateau de Ganastel (environ d'Oran). Je l'ai

pris près de la route de Kristel,

le

plateau pour descendre sur

la

variété tiligugu.

Variété

au point où

le littoral.

VITTATUS

celle-ci quitte

Au même

lieu j'ai pris

Blg.

Fig. Blg. {Cat. of. Barb.) PI.

XVII,

fig. 1.

Bien voisine de la précédente. Tous les traits du dos sont réunis en un seul et forment une bande d'un brun bronzé. Les deux latéraux sont réunis en une bande noire. Distribution géographique.



M.

:

Tanger

(Blg.)

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DK l'oRANIE

228

Va rie' Le POLYPELIS Blg.

1%.

Fig.



Caractères

Voir



Éthologie. de janvier

presque à

XVII.

PI.

2.

fig.

tableau.



M.

Mogador,

Casablanca,

:

Le gongyle apparaît assez lard à

la

le

si la

du

sol,

sous une pierre.

dans laquelle

il

situation, était assez éveillé

ménage une

se

Il

individu

trouvé dans cette

pour chercher à

fuir.

Le gongyle devient assez commun en mars

abonde en

et

avril

au moment

juin.

Les jeunes de l'année précédente apparaissent alors

des amours.

Il

la

passe l'hiver

Il

ramenant sa queue

se loge, en

Le 19 janvier, un

tête.

Oran.

trouver assez alerte sous les pierres dès

saison n'est pas pluvieuse.

surface

la

petite cavité

sur

Barb.)

(Blg.)

Toutefois on peut fin

le

of.

géographique.

Distribution

Maroc

(Cat.

devient rare dès

le

milieu de et

sont bientôt suivis des nouveau-nés.

L'accouplement a aussi en juin. Les

vivants

que

lieu à la fin d'avril et petits naissent

en

en mai, peut-être

juillet août.

Ils

sortent

ventre de la mère. Voici les quelques observations

du

j'ai faites

à

Oran sur

la gestation.



Une femelle m'a présenté deux groupes de Du 24 avril. chacun 17 à 20 ovules, dont une douzaine plus gros (2 ra ) que m ).

les autres (1

Du i8



mai.

Une

grosse femelle m'a présenté deux

groupes d'œufs d'une vingtaine chacun. 16 paraissaient fécondés

;

ils

mesuraient 2 à 3 millimètres de diamètre.

Du 30

juin.



Une

grosse

femelle

10 œufs très

avait

développés et disposés en deux séries cylindriques

En

place, pressés les

uns contre

autres,

les

séparément un centimètre de long

isolés, ils

;

et parallèles.

ils

mesuraient

étaient sub-

Le quart

globuleux et avaient 15 millimètres de diamètre. inférieur de l'œuf était clair le

gros œufs

restait

il

;

on

le

fœtus bien

Sous

les

de nombreux ovules non fécondés.

Deux femelles ont mis bas chez moi l'autre en a donné 7 dans le 15 juillet ;

voyait

y

reste était épais, d'un blanc jaunâtre.

développé;

:

l'une a la nuit

donné 4

du 6 au

petits

7 août.

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

229

Ces deux femelles n'étaient pas très grandes. Le nombre de petits doit

augmenter avec

la taille

de l'animal.

aucune trace de coquille après

Je n'ai trouvé

parturition.

la

comme

est à remarquer que la parturition a lieu la nuit,

Il

chez presque tous

d'ailleurs

+

jeunes ont 0,041

A un

an, en mai,

Le gongyle avec

certainement

avec

c'est

En

les reptiles.

m 081.

ils

mesurent 0,058

ils

est

peut dire que



0,040

-\-

la naissance, les

grandissent assez vite. m 115. 0,057



lézard le plus inoffensif.

le

commence

qu'on

lui

A

les lézards.

maniant on sent diminuer

le

la

répulsion

que l'on éprouve pour les membres de la famille. Peu agile, à cause de ses pattes assez mal conformées, d'une pierre à l'autre,

guère

compact,

sol est

si le

;

lorsqu'on

et,

déloge,

le

va

il

ne s'éloigne

il

cache «a tête sous

il

On

à se familiariser

le

premier

obstacle qu'il trouve et se laisse prendre.

En où

été, le

il

est

gongyle se retire souvent sous

moins

sablonneux. Là,

Comme

tous les scincoïdiens,

profondément dans

On

le

rayons du

que

la tète

il

à

la

semble dormir il

est rare

;

de

on

et

le

lumière

mais, le

de pierres

est fouisseur et disparait assez

vieux murs et dans

les

se creuse des galeries.

soleil

les tas

habite aussi les sols

le sable.

Il

les talus

aime à s'exposer aux

voit souvent immobile,

ne tendant

craint d'être dérangé ou étalant

s'il

tout son corps sur le bord

car

il

trouve encore dans

des routes où

Il

quelque chance d'échapper au chasseur.

a

il

capturer.

à

facile

du trou

comme

si

le lièvre,

il

rien ne l'inquiète.

Il

ne dort que d'un œil,

prendre dans cette position.

Le gongyle se nourrit de coléoptères (curculionides), de sauterelles, etc.

Les jeunes gongyles doivent être une proie

facile

pour

les

serpents.

Genre

Caractères nu genre.

LYGOSOMA Gray



Corps serpentiforme

dénis à échancrure peu profonde

de la plaque nasale

cinq doigts.

;

;

écaille* lisses

;

palais sans

narines s'ouvrant au milieu ;

pattes petites, atrophiés,

à

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

230

Une

seule espèce en Algérie

:

Lygosoma chalcides

32.

L. (Pi.

xvm,

flg. 3)

Le lygosome chalcide. D'après M. Boulenger, auquel

rapporte

à cette

que j'exposerai plus

conditions description

En

d'abord la

voici

Il

non

en

ressemblant à première vue à diffère

pourtant par sa couleur

Museau

bleuâtre.

obtus,

court,

narine dans une seule nasale comprise entre la

;

rostrale, la

cette der-

l re labiale, la frênaie et l'internasale,

nière très large. ligne

petit,

petite taille.

terreuse uniforme et

arrondi

loin.

je

à Oran, dans des

pris

:

Animal serpentiforme,

un seps de

soumis un échantillon,

j'ai

espèce un Lygosoma

Une

du milieu de

une

préfrontale,

la tête

il

plaques. Les pariétales se touchent à

plaques sus-oculaires,

interpariétale.

Sur

la

y a donc, outre la rostrale, quatre la

base.

Il

y a quatre

postérieure est suivie par deux pla-

la

ques superposées, l'inférieure étant une post-oculaire. Paupière inférieure séparée de la lèvre par une ligne de plaques moitié

plus étroites que les sus-labiales. Labiales y. Trou tympanique très petit.

Corps écailleux, d'aspect vernissé

;

écailles petites, imbri-

quées, mais à bords ne paraissant pas libres, sur 25 rangées longitudinales autour

ques plus grandes

du

corps.

(l-l m 2)

que

Anus recouvert par les écailles,

5-G pla-

à contour très

convexe. Pattes antérieures courtes, atrophiées, appliquées contre le m corps, longues de 5 millimètres et épaisses de l 3, portant des

doigts très courts

(l m )

disposés régulièrement en

pour

Pattes postérieures disposées

8 millimètres et épaisses de éventail

sont de

;

les

même

l ,n 8.

la

longueur (1*4).

marche, longues

Genou

externes plus courts que

éventail.

distinct. Orteils

les trois

de en

médians qui

..

ESSAI SUK LÀ FAUNE ERPÉT0L0GIQUE DE L'ORANIE

DIMENSIONS DE TROIS EXEMPLAIRES

Museau à tympan.

Tympan

à épaule.

.

.

Épaule à ceinture. Ceinture à anus.

.

Museau à anus. Queue Queue repoussée.. Largeur du corps. .

Épaisseur

.

.

.

8 "7 m

231

232

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE Genre SEPS Daud.

Caractères du genre. le



Corps serpentiforme ou allongé,

plus souvent cylindrique. Museau conique, plus ou moins

Narines

convexe en dessous.

dans

rostrale et pénétrant

Ouverture tympanique Pattes



au moins

s'

ouvrant entre

la

nasale

et la

Palais non denté.

cette dernière.

petite, nue. Écailles lisses, imbriquées.

les

antérieures

à doigts ronds, inégaux

et



très petites, atrophiées,

courts (1 à 2

onguiculés.

tnill.),

Ce genre est représenté en Berbérie par trois espèces, je donne ci- dessous le tableau. J'y comprends le Seps

dont

mionecton Bottg., qui n'est certainement pas à sa place. A genre entre les sphenops



G. Seps.

Au moins

gongyles.

TABLEAU DES ESPÈCES

4 doigts (un très court), quel-

quefois le

et les

mon

un nouveau

avis, cette espèce devrait prendre place dans

5.

nombre de

Orteils au

plus grand atteignant

5

4,

millimè-

tres.

mionecton

S. 3 doigts. 3

orteils, le

plus grand

Bottg.

attei-

gnant 2 millimètres.

2

égaux lignes noires du dos impaires et toutes égales et également distantes.

2 e et 3 e orteils

;

S. lineatus. 2 e et 3 e orteils presque

égaux

;

lignes

du dos paires, inégales inégalement distantes. noires

et

S.

Observation. tridactylus



s'impose.

Une étude Le

sérieuse

caractère

tridactylus.

du groupe Seps

des bandes

paires ou

impaires, lorsqu'elles existent, paraît seul bien distinguer les

deux espèces (Seps lineatus

et Seps tridactylus). Je n'ai

confiance dans les caractères tirés des proportions des

par rapport à

la

longueur du tronc. Chez

les

aucune

membres

Seps tridactylus

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE oranais

la

distance entre les

mâles que chez les

membres

membres

femelles.

est plus

233

grande chez

les

Chez certains individus

les

postérieurs sont plus développés que chez d'autres

du même sexe. Des échantillons unis (mâles) seraient de véritables lineatus si on ne tenait compte que des proportions. Il y a lieu d'étudier les deux espèces séparément sur un grand

nombre

d'individus mâles et femelles.

D'autres espèces voisines peuvent aussi exister encore en Berbérie.

Seps mionecton Bottg. 1872 (PI. XVIII, Fig. Bottg. (Abh. Senek. nat.'

fig.

4 et 4 a)

fig. 6, a, b, c, d, e

Le seps mionecton. Seps mionecton B'ttg (Abh. Senek. nat. Maroceo, p. 145.) Chalcides mionecton Boulenger.

Rept.

Ges.,

von

Cette espèce marocaine est bien reconnaissable par le nombre de ses doigts (4 ou 5) et celui de ses orteils (4). Jeune, elle a le faciès d'un seps tridactylus ; adulte, celui d'un gongylus ocellatus. Taille.



+ + 0,067 0,058 +

0,095

queue repoussée.

0,077

0,060

-j-

=

Largeur 0,013

— —

0,137

queue. 0,050

=



0,108



.

Laur.

(PI.

0,010 0,008 0,006



Versant atlantique.) Distribution géographique. (Hf Tanger, Casablanca, Larache (Blg.) M. G. Buchet a recueilli cette espèce en abondance au cap Sim.

33.

Seps tridactylus Fig.

Le seps à

:

Fauna

Bonaparte,

XIX,

fig.

1)

italica

trois doigts.

Seps chalcides Col., Strauch, Lallemant. Seps chalcides Ch. Bonaparte. Chalcides tridactylus Laur., Boulenger. Seps chalcides L., Ern. Olivier.

Caractères principaux. long que

le

—2

e

orteil

(médian) un peu plus

3 e qui a une articulation de moins. Distance entre

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR LA

234

l'épaule contenue plus de

Voreille et

du bout du museau à

existent, paires, inégales et

Ce lézard

dans

fois

la distance

quand

elles

ressemble à un

petit

inégalement distantes.

est bien reconnaissable, car

serpent, dont

En

15

Lignes du dos,

l'anus.

il

se distingue par ses petites pattes atrophiées.

il

voici la description

Tête presque conique

grandes plaques,

:

museau

;

assez obtus

la préfrontale et la frontale,

sur

;

la tête

deux

occupent presque

toute la longueur. L'interpariétale est très petite et se trouve

presque à

la

base des sutures des pariétales. Narine presque

entièrement dans superonasale, laires.

la

la rostrale

Œil reposant sur

Trou

l'oreille.

auditif

la

4e

bordée en arrière par

elle est

;

nasale et l'angle de la

l

re

temporales entre

labiale. 3

subcirculaire

la

sus-labiale. 4 sus-ocu-

;

le

l'œil et

diamètre

atteint

24 lignes d'écaillés autour du corps.

près d'un

millimètre.

Écailles en

forme de losanges plus larges que haut.

Plaques anales au nombre de

6, les latérales

plus petites; les

grandes, cornées, diffèrent peu de celles qui les précèdent.

Membres 1

er

atrophiés

est très court

;

le

:

les

antérieurs avec 3 doigts dont

médian qui

les postérieurs avec3orteils;le

dépasse un peu

le

est le

le

plus long mesure l m 2

;

médian, formé de 4articulations,

3 e qui n'est composé que de trois

;

le

1 er est

bien plus court.

Coloration.



Fond d'un brun assez foncé en dessus,

olivâtre sur les flancs, gris bleuâtre en dessous.

Sur

le

dos

y a une bande médiane claire assez large (1,5 à 2 mill.) qui divise les bandes noires en deux séries symétriques.

il

De chaque

côté de

la

ligne médiane,

vont de

nuque Deux

à

la

la

d'épaisseur.

chaque côté traits, très Ils

le

queue. Ces

autres

traits

doux

traits

traits

d'un beau noir

ont un millimètre

semblables parcourent de

haut des lianes en partant des temporales. Ces

rapprochés sont bien moins nets que ceux du dos.

en sont séparés par une bande de fond de 2

parcourue par un autre

trait.

Sur

les

des écailles sont légèrement foncées brisée assez visible.

mill., parfois

bandes de fond ;

elles

les

sutures

forment une ligne

LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR

Variations dans la colûration.

— Le nombre, l'épaisseur En

et les distances des traits entre eux sont variables.

m'ont paru linéolées

les femelles

un nombre le

;

235

général,

leur dos est parcouru

par

au contraire, sont

pair de traits noirs. Les mâles,

plus souvent d'un brun olivâtre uniforme.

Sexes.

— Mâle. —

inférieure de la

long que chez



Femelle.

au moment du

Le plus souvent

Cette espèce

plus

grand

ne parait

Europe

qu'elle a en

dilatée

base

;

Ventre plus

rut.

la femelle.

— Mon

Taille.

Généralement de couleur uniforme

queue

:

linéolée.

+

0/148

:

Ventre court.

= 0™313.

0,165

atteindre en Algérie la

[)i<

taille

0"',40 environ.

Distribution géographique.



Ti

(Ai,

T.,

:



H. -P., S.)

Toute l'Algérie (Straucb). Le seps est commun dans les environs d'Oran, surtout dans les prairies salées. Il abonde à La Valmy, Arbal,

Sénia,

Sidi-Chami, etc.

Terny, Sebdou, Le Kreider, (Pouplier).

seps à

Il

parait rare

Marhoum.

Éthologie.

Il



Le seps se trouve dès

Il

est

a bu

d'une

Il

est très

capturé

l'ai

la rosée,

on peut voir

aime aussi à sauter sur

l'alfa. J'ai

le

vu des

mois de février

le

le

broussailles

Le matin, dès que

seps s'ébattre sur l'herbe.

les plantes

en touffes basses pour y Au moindre danger,

les petits insectes.

capturer

le

si

sol est

le sol;

meuble. Dans

il

le

sautille,

cas, le saisir

Dans l'herbe, retire et

soudes,

est

cas

met quelques secondes à trouver un refuge mais disparait bientôt. Le chasseur doit, dans ce

contraire, l'animal il

et

les prairies'

plonge, glisse entre les racines et disparait dans

impossible de

à

à Arba-Tahtani

commun dans même dans les

agilité extraordinaire.

chasser les fourmis et il

région de

la

pelouses des montagnes et

les

fraîches. le soleil

dans

Je est

Il

Cette espèce n'a pas été signalée au Maroc.

surtout au printemps.

dans

Stitten.

les

;

pour ainsi dire au

dans

les

s'enterre etc.,

joncs

sous

mais lorsque

;

les

qui forment

vol.

au printemps,

prairies salées,

la

plantes

il

se tient

l'été

halophytes

végétation

arrive, :

dans il

se

salicornes,

du pourtour des

lacs.

.

LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

ESSAI SUR

236

Dans

pelouses et les terrains broussailleux,

les

réfugie sous les pierres où on

Le seps a

queue

la

seps se

le

prend plus facilement.

le

très fragile, aussi est- il rare de trouver

des individus adultes avec l'appendice caudal entier.

Le seps s'accouple en mars. pu

J'ai

Le 8

faire

avril.

Il

est vivipare.

quelques observations sur

gestation

la

— Une grande femelle d'Arlal

portait 13

2 m 5 à 3 mill. de diamètre, avec 2 ou 3 petits

Le 24

avril.

— De Sidi-Chami,

forme de haricots de 4 m 5 sur douzaine d'ovules mesurait Finj'ai

:

mai ou en

égarée,

dans

j'ai

0,105 zr

dans

pris

un

alcool, je vis sortir

mère

40

+

0'"

A une

de La Sénia une femelle

J'ouvris aussitôt le ventre de

mill.

Us mesuraient

de longueur. Chacun d'eux

en deux anneaux pressés latéralement fait

L'ayant mise en

gestation.

et j'en retirai neuf fœtus à terme.

37 =r 77

y en avait une

de cette femelle

date que malheureusement

la

petit.

il

taille

194.

les prairies

dernière période de

la

la



juin.

une femelle avait 5 œufs en

Au-dessous

au plus). La

(1 mill.

+

0,089

3.

œufs de

stériles.

;

il

était

:

était roulé

donc par

le

en quatre. Une membrane 1res mince l'enveloppait.

plié

La cavité qui

contenait tous avait

les

Le diamètre du corps de entre les

membres de

Le seps

,n

mère

la

était

de

m ,08 de longueur. m ,012. La longueur

,ll.

se nourrit de petits insectes

de perce-oreilles, de fourmis,

:

de jeunes sauterelles,

etc.

C'est un animal tout à fait inoffensif. Le vulgaire lui attribue une action malfaisante. Il croit sa piqûre mortelle et soutient que les bestiaux qui l'avalent en meurent.

Les indigènes

le

redoutent.

tent certaines maladies

paissent dans les bas fonds

craignent

pour

l'expérience

à

est

probable qu'ils

humideson

eux-mè.ncs. Stitten.

Il

que contractent J'ai

eu

les

lui

pullule ce reptile. Ils l'occasion

d'en

un

seps.

cette espèce sur

Enchanté de trouver, pour

la

le

faire

Guidé par un naturel du pays,

chassais dans les environs. Sous une pierre, près de je saisis

impu-

ruminants qui

je

la rivière,

première

fois,

un point aussi méridional, j'examinai ma

ESSAI

SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ûRANIE

237

voyant l'animal

dans

L'Arabe, en

capture avec attention.

mes mains, et

un geste de

eut

finalement se

tint,

du danger auquel

dès lors,

à

distance après m'avoir averti

maniant

m'exposais en

je

Sa sollicitude pour moi ne bien qu'il

frayeur, m'interrogea avec crainte

me ramena au

fut plus la

village. Je

ne

même. le

Il

cet

animal.

manœuvra

si

revis plus.

Seps lineatus Leuck. (PI. XIX,

fig. 2)

Fig. Blg. (Cat. of. Barb.) PI. XVII, fig. 3

Le seps à

raies.



Chalcides lineatus Leuck.

Blg., Ern. Olivier.

Caractères principaux. — 2 et 3 e orteils égaux pourvus d'un même nombre d'articulations Distance entre l'oreille et l'épaule contenue moins de 15 fois dans la distance du bout du museau à e

.

l'anus. Lignes dorsales impaires, égales et

M. Boulenger (in

Cat. ofBarb.) en donne

la

également distantes, description suivante

:

Museau

obtus, à peine saillant; ouverture de l'oreille plus large que la narine. Celle-ci percée entièrement en avant de la suture entre la rostrale et la l re labiale; superonasales distinctes; frontal plus long que large, la 4 e labiale entrant dans l'œil. Corps cylindrique, très allongé. 22 à 26 rangées d'écaillés au milieu du corps. «

Membres

e le 2 e orteil a la longueur du 3 . derrière est égale à la distance comprise entre l'oreille et le membre antérieur et est contenue 12 à 15 fois dans la distance du museau à l'anus. « Olive bronzé en dessus, uniforme ou avec 9 ou 11 bandes longitudinales d'un brun obscur, aussi larges ou plus larges que

très petits, tridactyles

;

La longueur du membre de

les espaces qui les séparent, lesquels

occupent

le

milieu de chaque

écaille. »

Taille.



0,145 4- 0,153

=

m 298.





En Algérie, cette Distribution géographique. (C. M.) espèce n'a été signalée qu'à El-Guerra par Lataste (ex Bedriaga). Boulenger la cite du Maroc, d'où M. Vaucher me l'a envoyée.

Genre

HETEROMELES

Caractères du genre.



atrophiées, 2 doigts, 3 orteils.

D. et B.

Corps serpentiforme

.

Pattes

Trou auditif peu apparent.

ESSAI SUR

238

Une

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANïE

LA.

connue

seule espèce

:

Heferome/es mauritanicus

34.

Fig Guich. Expl.

se.

D. etB. (Pi.

de l'Algérie. AU. (PI.

XIX,

fîg.3)

II, fig. 2.)

L'hétéromèle maurétanique. Heteromeles mauritanicus D. et /?., Strauch, Lallemant. Ghalcides mauritanicus D. et -B., Boulenger. Seps mauritanicus Z). et B., Ern. Olivier. Lerista Dumerilii Coct., Gervais.

— 2 doigts

Caractères principaux.

et

3 orteils.

Voici la description de cette rare et petite espèce

presque pyramidale

Tête

:

quatre faces peu convexes,

à

petite: largeur entre les tempes 4 m 5, longueur des plaques

6 mil. de

dans

la

la tête.

Museau arrondi, subobtus. Narines pénétrant

rostrale. 3

plaques sus-oculaires suivies d'une 4 e peu

apparente ou pas du

Trou

Œil reposant sur

tout.

la

4 e sus-labiale.

auditit à peine visible à la loupe et pas toujours.

Il

est

recouvert par les écailles du cou. 18 séries d'écaillés longitu-

du corps, 4 plaques préanales,

dinales autour

assez grandes, cornées. et fins

les

Membres

Coloration.

Sur

le



au 3 e Queue .

Dessus du corps argenté un peu bordé de

baut des flancs une large bande noire, bien limitée

gris sale souvent pointillé

noirâtres

1 er

corps.

le

en dessus, se fond en dessous avec

même

deux médianes

postérieurs trois fois plus forts, à 3 orteils

dimensions vont en augmentant du

presque aussi longue que

clair.

les

antérieurs très petits, courts

avec deux doigts très inégaux que l'on distingue à peine

à l'œil nu.

dont

Membres

parallèles

qui

facture, disparus

le gris

du ventre. Ventre

de noir. Queue avec des

semblent continuer des

traits

traits

de

du dos.

Jeunes à flancs très noirs, à ventre noirâtre, à gorge d'un gris sale.

Queue vermillon presque

Taille.

-

aussi longue que le corps.

0,064

= =

0,0G2 -f 0,038

=

0,074

0,070

+ +

0,058

m 132 (queue repoussée).

m 134 (queue repoussée).

0-M20.

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE



géographique.

Distrirution

espèce n'est connue que du

(O.

de

littoral

la



littoral.)

:

239 Cette

province d'Oran. Les

deux exemplaires décrits par Duméril etBibron étaient d'Oran. M. Cazagnaire (ex Big) a trouvé cette espèce à Nemours en 1888.

y a tout lieu de croire qu'elle se trouve dans tous

Il

les terrains

A

Oran,

sablonneux de

espagnole et

même

la côte.

commune dans

elle est assez

de Gambetta à Ganastel. J'en

de

ai

pris

Batterie

la

la falaise

un exemplaire dans

les

de La Sénia, près du cimetière. Aussi un autre à

prairies la

les sables

dans ceux du plateau qui borde

Macta.



Éthologie.

L'hétéromèle est encore plus agile que

seps. Vivant toujours

d'un poisson dans il

surface

du

le sol

l'eau.

Il

le sable,

il

s'y

enfonce avec

il

sol

qu'aux heures chaudes de

de soulever

suffit

le

l'agilité

se plaît sous les pierres, sous les-

s'enfouit à quelques centimètres.

quelles

prendre,

dans

Il

ne monte à

la

journée. Pour

la

le

de gratter vivement

la pierre et

avec un piochon. Quand on déloge ainsi l'hétéromèle, on disparaître aussitôt.

le voit

rapidité la

main dans

le

Pour

saisir,

le

faut plonger avec

il

sable et retirer à la fois terre et animal.

L'on s'empresse de mettre

dans un

le tout

petit sac tout

pré-

paré. Cette opération ne réussit pas toujours et, le plus souvent,

l'animal s'échappe en laissant son appendice caudal entre les

mains du chasseur. La queue de l'hétéromèle excessivement

fragile.

Il

est

très

est

rare de prendre

en

effet

un animal

intact.

On

trouve l'hétéromèle au printemps,

commun juillet

Un Un

est

plus

la fin

de

exemplaires du m 070.

8

du

et

août

15

mesuraient

:

+ 0,024 =

autre du 6 septembre: 0,039

autre du 3 mars

:

0,041

+ 0,200 (queue repoussée.)

+ 0,037 = O m 078.

Ce dernier, âgé de 7à8 mois avait encore D'ailleurs,

assez

il

ou au commencement d'août.

Deux 0,036

mais

de juin à septembre, Les jeunes naissent à

cette

adultes,

repousse.

la

queue vermillon.

couleur persiste parfois chez des individus

probablement

lorsque

la

queue

amputée

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE

240

Genre ANGUIS

Caractères du genre.



DE L'ORANIE

L.

Corps serpenliforme, dépourvu

de tout vestige de membres. Pas de sillon longitudinal. Narine

dans

la

plaque nasale. Langue avec un

auditif très

petit,

presque caché.

sillon transversal.

Une

imbriquées,

Écailles

dorsales plus larges que celles des flancs.

Anguis .

les

Queue longue.

seule espèce a été signalée en Algérie

Fig

Trou

:

îragilis L.

Ch. Bonaparte (Fauna

italica)

L'orvet.

Anguis

fragilis L.,

Straueh, Lallemant, Ern. Olivier.

M. Boulenger n'admet pas cette espèce dans son catalogue malgré les indications Alger (Gervais) Bône (Musée de Paris) Sahara (Loche), d'après Straueh. En 1893, M. II. Martin l'a trouvée à Aumale (ex Ern. Olivier). L'orvet fait donc partie de :

la

;

;

faune algérienne.

Genre

0PHI0M0RUS



Corps serpentiforme, sans traces Caractères du genre. de membres ni de sillons. Marine entre la nasale et la superonasale. Pas de sillon transversal sur la langue. Écailles imbriquées toutes égales. Queue courte.

Une

seule espèce a été signalée en Algérie

:

Ophiomorus miliaris Pallas Fig. Bib. et

L'ophiomore à

Bory (Exp.

se.

en Morée). PI. XI,

fig.

5

petits points.

Ophiomorus miliaris Pallas, Straueh, Lallemant. Ophiomorus punctatissimus Gervais, Enum. Bept. Barb.

1837.

Cette espèce a été signalée à Bône (Musée de Paris) à Alger (Gervais), d'après Straueh. Elle n'a pas été retrouvée. Elle est ;

aujourd'hui exclue de la faune algérienne.

ESSAI SUR LA

H me

FAUNE ERPÉTOLÛGIQUE DE L'ûRANIE

2 il

- AMPHISBÉNIENS

Famille.



Caractères de la famille. Corps vermiforme, apode; très courte peau non écailleuse, divisée en anneaux distincts. Chaque anneau est subdivisé en rectangles longitudinaux. Pas de trou tympanique. Yeux petits, dépourvus de paupières, recouverts par une cornée transparente. Un sillon queue

;

du corps

longitudinal de chaque côté

apparent sur

le

un autre moins

et

milieu du dos. Reptiles ressemblant à de gros

vers de terre.

Cette famille est représentée en Berbérie par



Amphisbéniens. Narine dans

la

deux genres

:

TABLEAU DES GENRES

nasorostrale laquelle tient aussi

de ïn labiale. Des pores préanaux. Queue presque aussi large que le corps,

lieu

longue de 2 à 2,5 cent., visiblement aplatie, côtés

à

presque

conique

parallèles,

à

l'extrémité seulement.

G. Blanus. Narine distante de la

la l re labiale et

nasorostrale distincte.

percée dans

Pas de pores

préanaux. Queue courte, 1 à 1,5 cent., très

conique depuis

la base.

G. Trocjonophis.

Genre

Caractères du genre. Dents implantées sur des flancs

bien

le

BLANUS Wagler



Outre

les

caractères

marqués

;

le

dorsal moins profond

occupés par une bande de petites plaques entre

du tableau

:

côté de la mâchoire. Sillons latéraux ;

tous

au nombre de 5-7

deux plaques normales.

Une

seule espèce a été signalée en Algérie et au Maroc.

16

ESSAI SUR LA

242

FAUNE ERPETOLOGtQUE DE L'oRANlË

Blanus cinereus Vand.

35.

(Pi.

XIX,

fig. 4,

a)

Fig. Gerv9\s(Mag. zool.). 1836. (PI. X)

L'amphisbène cendrée. Amphisbœna

cinereus Vand., Lallemant.

Blanus cinereus Vand., Blg., Ern. Olivier. Voici la description d'un individu d'Espagne:

Tète courte et large: entre

les

tempes 7

mill.

;

ligne des

plaques 9 mill. Museau obtus. Rostrale peu épaisse 0,5 mill.

Narine percée dans l'angle antéro-supérieur de trale

qui

occupe

de

place

la

l rc

la

la

nasoros-

sus-labiale.

Museau

recouvert en dessus par une seule grande plaque frontale. Cette plaque s'étend de elle

des yeux. Labiales

:



dépourvu de paupières

(nasorostrale et

une plaque postoculaire six

aux plaques du crâne

rostrale

la

en est séparée par une suture qui correspond à

bordé par et

la

ligne

non comprise). Œil

petit,

les l re et 2 e

frontale.

grandes plaques carrées (1,5 à 2

;

la

Sur

mill.),

le

sus-labiales,

crâne

il

y a

disposées sur deux

rangées symétriques formant rectangle. Les temporales sont carrées et deux fois plus petites que les céphaliques. Mentonnière atteignant la suture antérieure de la nasorostrale. inframaxillaire aussi large labiales.

que

Gorge couverte de

la

mentonnière

Une

joint les 2 ts sous-

très petites plaques carrées.

Corps vermiforme légèrement déprimé. Peau nue, divisée

en anneaux de 2

mill.

de hauteur; ces anneaux sont sectionnés

en rectangles, plats ou peu convexes, par des

stries longitu-

dinales et parallèles, distantes d'un demi-millimètre sur le dos et

d'un millimètre sous

sillon dorsal et

chaque

le

ventre.

On

sillon latéral.

Il

en compte 7 entre

le

y en a 16 en dessous

entre les sillons latéraux. Sillons latéraux, de couleur claire, occupant la largeur de

deux plaques

et

chaque anneau

s'étendant jusqu'à le

rectangle

du

la

hauteur de l'anus. Dans

sillon est divisé, suivant les

diagonales, en 5 petites plaques; deux plus petites se trouvent

à chacune des extrémités

des bissectrices longitudinales.

Le

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPET0L0GIQUE DE L'oRANIE

sillon dorsal

est

6 petites plaques.

même

moins profond, mais

atteint l'extrémité de la

11

couleur que

dos.

le

offre

il

queue.

Il

243 aussi

est de la

y a 121 anneaux de l'anus aux

Il

idaques céphaliques.

Queue un

mâle),

Elle se

de

six,

côté trois

il

même

de

en

plate

étroite,

l'orme

dessous,

que le corps, à peine plus un peu sillonnée (probablement

dans

conique

quart

le

seulement.

postérieur

compose de 22 anneaux. Plaques préanales au nombre

En avant et de chaque

disposées en losange transversal. y a 3 pores

chacun d'eux

;

est

placé au milieu de

plaques géométriques.



Coloration.

brun

D'un

violacé

uniforme.

luisant,

Sutures des anneaux, stries et sillons latéraux d'un

fauve

assez clair.

Taille.



+

0,220

=

0,025

Distribution géographique.

au Maroc.

Cette espèce existe

de

la

0,245.



(M.,

Ai

:

T.,

Elle a été signalée

H. -PL)



dans l'ouest

province d'Oran et à Tébessa (Letourneux ex Lallemant),

à Batna (Strauch).

Depuis 1864, aucune

venue confirmer

indications de Letourneux.

C'est surtout

les

dans

le

bassin

moyen

découverte

et inférieur

de

la

n'est

Tafna

que l'amphisbène cendrée pourra être retrouvée. Étiiologie.

— Mœurs probablement

du trogonophide, que

Genre

des plis rentrants,

différentes de celles

TROGONOPHIS Kaup.

Caractères du genre. dents implantées sur

peu

je décrirai plus loin.

les



Outre

les

caractères

mâchoires. Sillons

marqués par un ou deux

du tableau

étroits, réduits

très petits

:

à

granules

séparant deux écailles dorsales.

Ce genre Berbérie

:

est représenté par

une seule espèce propre à

la

244

36.

ESSAI SUR LA FAUNE EIU'ETOLOUIQUL DE l'oRANÎË

Trogonophis Wiegmamii Kaup.

(PI.

XIX,

fig. 5,

a)

Fig. Geryais {Mag. zool), 1836. (PI. XI)

Le Trogonophide de Wieçjinniin. Arabe: bou Sih'at (Oran).

Trogonophis Wiegmanni Kaup., Strauch,

Amphisbcena elegans

Lall., Blg., Olivier.

Ger'vais.

Voici la description d'un gros exemplaire

:

longueur des plaques 9 mill. Trie aussi large que longue entre les tempes 9 m 5. Museau peu pointu. Rostrale assez ;

dessous)

vue en dessus

mill.

saillante (2

;

et

vue en

plus de 1 mill.

angle postérieur très aigu. Narine percée dans

;

Milieu du crâne

nasorostrale.

la

recouvert par deux grandes

plaques symétriques de 4 mill. sur

'2,5

suivies de

deux autres

plus petites, triangulaires, aussi symétriques. Le contour des

plaques de

la tète

forme un angle curviligne à pointe postérieure.

Cinq labiales supérieures,

la

dernière très

inférieures, la dernière très petite

;

parfois

petite



.

;

quatre

Œil subcir-

deux sous-oculaires, une préoculaire deux postocu'aires. Temporales carrées ne touchant pas culaire

lèvres.

logé entre

et les

Mentonnière grande, pentagonale, ne bordant qu'une

partie des l res sous-labiales.

aigué inférieurement,

Au-dessous une inframaxillaire,

lui fait suite;

de chaque côté part une

série de 3 inframaxillaires qui borde les labiales.

Corps vermiforme, cylindrique, à peau nue,

anneaux de gles

sur

1,1

le

divisée

en

m de hauteur. Ces anneaux sont divisés en rectan-

dos et en carrés sur

le

ventre par des

parallèles distantes de 0,5"> en dessus et de

On en compte

13 de

chaque côté du dos

l

et

stries

m en dessous.

30 en dessous

entre les sillons latéraux. Sillons

latéraux

formés par un

pli

rentrant de la peau,

ne présentant que quelques petits granules

(

l

plaques latérales. Sillon dorsal presque saillant, ligne de plaques triangulaires dont

entre deux plaques latérales.

ou

2) entre les

formé par une

chacune s'insère en coin

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

Les sillons latéraux atteignent

hauteur de l'anus. Le

la

dorsal aboutit à l'extrémité de la queue.

au nombre de

y a 151 anneaux de

II

La queue n'en compte que

l'œil à l'anus.

245

Plaques préanales

14.

en segment de cercle quoique à

huit, disposées

sutures longitudinales. Pas de pores préanaux. Queue très

courte (15 mill.) régulièrement conique de la base à



Coloration. nairement anneau.

;

en général bicolore. Ordi-

couleurs des rectangles alternent sur chaque

les

Les

trois

même couleur sont même davantage. Dans

de

rectangles

réunis par deux,

ou

il

même

les

ce système

adultes,

à unités rectangulaires ou ca; rées, se

A

l'âge adulte,

dessous dessus

il

le

corps.

ne se trouve qu'en

comme

En

chez Blanus.

lavées de jaune,

noires et grises

jaune serin, violettes

et

sens

cas, les couleurs se fondent entre elles.

coloration est violacée unie

Les taches peuvent être

brunes

le

de taches en damier,

montre sur tout

chez certains exemplaires,

dans ce

et,

la

souvent

n'y a pas d'ordre. Pendant le jeune âge, et

longitudinal

chez

Très variable

pointe.

la

et blanchâtres, etc. Certains

échantillons, vus de loin, paraissent absolument jaune citron, les

taches violettes étant en plus petit nombre.

Cbez des jeunes de l'année, viel

or en

tout

le

dessus

les

taches étaient violet foncé et

du dessous violettes

celles

;

et

grises

;

ventre était lavé de violet.

Chez un grand individu de Méchéria des taches d'un blanc d'ivoire

Un une

dominaient

;

autre d'Aïn-Temouchent, celui que

femelle, avait le dos d'un

de jaune. Le ventre rectangles

par places.

elles étaient pointillées

était

brun

j'ai

décrit ci-dessus,

violet uni,

finement linéolé

presque

clair;

les

couleurs des

fondaient entre elles et l'ensemble avait un

se

aspect violacé et blanc sale.

rencontré

Je n'ai pas

la

coloration

fuligineuse,

signalée

en Algérie. La précédente s'en rapproche.

A mon avec

avis, toutes ces diverses colorations ont

l'âge, le sexe, l'habitat et l'ancienneté

l'animal.

Je

n'y vois

géographique.

l'indice

d'aucune

des relations

de 1'épiderme de

distinction,

même

ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE

246





Sexes. Mâle. Queue un peu une légère dépression longitudinale.

aplatie en dessous avec

Femelle.



Queue ronde en dessous.

Taille.



Mon

Diamètre

grand

plus

0,013. Ordinairement

:

:

=

0,198

+

taille,

12 à 15 centimètres

:

0,012

m 210. ;

diamètre, 9 millimètres.



géographique.

Distribution

sauf Sahara (Boulenger)

Partout,

Oran (Strauch).

Strauch)

;

partout

dans

Tell.

le

11

;

l'ai

Le trogonophide

abonde

aux

commun

est

environs

d'Oran

pris à

l'ai

:

Sebdou.

reçu de Sidi-Douma (Lafosse), d'Aïn-Temouchent et de

Racbgoun

l'île

T.,

:

Batterie espagnole, Polygone, plaine, etc. Je

Je



H. -PI.) Mostaganem (Wagner,

(B.

de Méchéria (Hiroux), de Tanger

(Pallary),

(Vaucher), de Mogador (Bucbet), de Tunisie (Blanc).



Éthologie. mois de

le

décembre la

Le trogonophide de

février.

est

Il

se tient à

il

pierre isolée. Aussitôt que

que lorsque

demeure,

il

la

profondément. Pendant

le soleil

darde ses chauds rayons

Il

le

ne monte à

?

les routes, les sentiers

sur lesquels

Il

des amours.

il

se

dans

la

les

laient,

on

le

traverser les chemins pour regagner la

pendant

rentrer plus tard

parait

C'est ainsi

individus jouant sur

pu

Sort-il

petit joui", lorsque la nuit a été chaude,

communément

broussaille.

J'ai

du

Je le suppose. Ce que je puis affirmer c'est que, de

grand matin, au voit

trogonophide la surface

température est fraîche. Lorsqu'il quitte sa

recherche

promène en traçant de nombreux méandres. nuit

apparaît dès

peu de profondeur sous une

perd son humidité de surface,

le sol

descend à 8 à 15 centimètres. sol

Wiegmann

en mai. Ce n'est qu'en

et janvier qu'il s'enterre très

période d'activité,

ou que

commun

que

le sol,

le

j'en ai

pris

10 juin, à 9 heui'es

examiner pendant quelques instants

s'entrelaçaient,

sautaient

l'un

la

période

deux magnifiques

par

:

ils

du matin. se mordil-

dessus

l'autre,

s'enfonçaient en partie dans le sable pour reparaître bientôt. Ils

ne s'accouplèrent pas. M'ayant probablement aperçu,-

se

séparèrent

prendre

pour

s'enfouir.

Je

ils

n'eus pas de peine à les

ESSAI SUR LA

FAUNE ERPKTOLOGIQUE DE L'ORANIE

247

fait aucune observation sur la gestation. Pour obtenir le trogonophide, il suffit de soulever les grosses pierres dans les terrains meubles ou sablonneux. Si le temps est frais, on trouve l'animal à la surface s'il fait sec, on le déterre en grattant la terre avec un piochon. Le trogonophide, ayant des mouvements très lents, ne peut s'enfuir. Il n'y a qu'à le ramasser. C'est un animal très inoffensif

Je n'ai

;

pistoglyphes

lobatus

Oudrii

84

85

115 248

Python

254

248

Qornghezal

274

240

Rainette

351

204

Rana

240



esculenta

332 332

204



Latastei

332

207



ridibunda

333

204

TABLE DES MATIERES Rana temporaria Rozet



332

Ranidées Recherche des reptiles Régénération des organes putés

Repos

19



42 11

278 scalaris

— —

370

maculosa

370



mauritaniens

Scincoïdiens

Scincopus Jasciatus

Scincus

atlantica

78

— —

Delalandii

82

deserti

— —

76

facetana

75

graeilis

77



208

Tata-bouf

65

217

Testudo

219

— — — — — —

46

217

211

.—

213



fasciatus



217

ofjicinalis



219

sepsoïdes

222

lissoïde

mauritanica negleeta

saharœ

50

corticata

57

grœca

47

ibera

47

marginata mauritanica

50

chalcides

233

lineatus

237

mauritanicus

mioneeton

238 233

Thalassochelys corticata Tortue luth Tortues d'eau douce marines

tridactylus

233 268

305

Sphargis

Sphenops



boulengeri



capistratus



sepsoïdes

Stellion spinipède

...

terrestres

Poireti

221



de Waltl

Trogonophis

222



222

Tropidonotus

112.

47 57

59

50 56 46

Traitement des morsures. 28, 306, 322 Triton d'IIagcnmuller 385 nebulosus 381

— —

222

47

56

59

59 coriacea.

77

59

Thalassites

Simotes diadema Solénoglyphes

81

coriacea

pusilla

— —

79 72, 77

campanulata

232

.

82

89



rayé de Schneider

....

89

219

Scinque des boutiques

70 angusticeps.

— — —

60

Saurodactylus

393 72 70

— —

60 généralités



94

Tarentola

370 algira





96

Tarente

369

SAURIENS



96

mauritanicus Wilkinsonnii

Tableau des reptiles Tadjdamct

278

Salamandre Salamandra

— — —

Ilirouxii

13

Rhinechis

Seps

92

12, 368

Reproduction



92

guttatus



am-

REPTILES



— — —

331

estival



Stenodactylus

'XV2

viridis

403



381 31-0

243

Wiegmanni.

244 279

aurolineatus

281

TABLE DES MATIERES

404 Tropidonotus chersoïdes

— —



279 282



arietans

ocellatus

279



aspis

viperinus

279

— — —

avicennœ brachyura

Tropidausora algira

133

Tropiocolotes



91

92

tripolitanus

URODÈLES



367 généralités

367

Uromastix

— —

107

aeanthinurus

109

spinipes

112

Ustensiles de chasse

20

Utilité des reptiles

16

Varan du désert Varaniens Varanus arenaceus

Latastei lebetina

mauritanien Vipère d'Arzew à cornes heurtante

— — — —

lébétine

minute

310 322 319 314 309 310 310 310 319

315 310 310 305

97

Vipéridées

307

97

Vipérine

279

florulentus

272

306



hippocrepis

274

97

328 28,

271

377

97

scincus



Zamenis

— — — — —

97

griseus

des vipères

— — —

cérastes deserti

315 309 317

Vipériens

97

arenarius

Venin des crapauds des salamandres



— —

carinata

309

97



— — —

Vipera ammodytes

natrix.

Vermilingues Verte et jaune Voyages erpétologiques

278

Vipera

308

61

36

algirus.

atrovirens

272 278

cliffordii

277

diadema

277

Zeurig Zelzagues

Zermoumia Zerzoumia Blanci

289 219 100, 123

136

pq

Doumergue.



Planche

Erpétologie.

Fig. 1 Fig. 3

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Fig. 2

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