Essais de La Faune de l Oranie
Short Description
Download Essais de La Faune de l Oranie...
Description
u
Muséum
of
Comparative Zoology
HERPETOLOGY LIBRARY
1m
cX5)#
?>
te
$3
F.
DOUMERGUE
ESSAI SUR LA
ERFËTOLOGIQIE
FA11XE
DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS
POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & BATRACIENS
DU MAROC, DH L'ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE et
27 planches comprenant 217 figures
--^qpçx^ji^
ORAN Imprimerie Typographique et Lithographique L.
Rue
Tbiiillier,
-1
FOUQUE
4 (Place Kièber) 1 (Q)
#
Q
I
&
Av
f
li
ur
^i^
'li?JLt li
cri h
ne
IKrtutnn CCvntrv,
:'"H.v.,:,.
^
Extrait
du Bulletin de
la Société de
T.
F.
XIX
Géographie à
et
d'Archéologie d'Oran
XXI
DOUMERGUE
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOfilOUE DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS
POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & BATRACIENS
DU MAROC, DE L'ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE et
27 planches comprenant 217 figures
—
^^ffi
ORAN Imprimerie Typographique et Lithographique L.
Rue
Thuillier, 4 (Place Klcher)
19
1
FOUQUE
A
MON CHER MAITRE
M. G.-A.
BOULENGER
assistant au British
Muséum (Natural
history)
de Londres
Hommage
de respectueuse
reconnaissance.
F.
Doumergue.
ERRATA Page mettre
89, 5 e ligne:
Drs. C.
:
Pages 112 lire
8
e
9
,
e
10
,
suivantes
et e
supprimer von
von Fritsch
Page 247
:
J.
au
,1.
clen
Herren
et
von Fritsch,
Rein.
lieu
de 9 e
,
10 e
11 e famille,
,
famille.
Page 118, 2 e alinéa au féminin. Page 125
et
:
mettre occipital, interpariétal et frontal
remplacer variété fusca par variété brunnea.
:
supprimer
:
le 1 er alinéa (9 lignes).
Les corps en
forme de graines de melon étaient des parasites.
Page 267: (Blg., in
Dans de L.
Il
faut écrire
Lythorynchus au
lieu
de Lithorynchus
litt.)
le
mettre
tableau
diadema
et
variété
Hirouxii
à
la
place
réciproquement.
Page 288, avant-dernière ligne
:
au
lieu
de ventrales, mettre
rangées dorsales.
Planches grossies
—
XXVI ;
et
XXVII
:
les figures
3
b,
c,
d,
e,
sont
toutes les autres sont de grandeur naturelle.
II
Slllt
FAI IIÏPiTli
LA
DE L'ORANIE AVEC DES TABLEAUX ANALYTIQUES ET DES NOTIONS
POUR LA DÉTERMINATION DE TOUS LES REPTILES & RATRACIENS du Maroc, de F Algérie
et de la
Tunisie
AVANT-PROPOS [tarait avant l'heure je le publie quand hâte de mettre entre les mains des modestes
Ce travail
même.
J'ai
;
chercheurs un ouvrage qui, résumant les connaissances acquises, leur permettra de s'initier, sans perte de temps, à l'étude d'une des branches les plus négligées de l'Histoire Naturelle. Combien d'amateurs deviendraient d'utiles auxiliaires de la Science si, à l'aide de livres simples, ils pouvaient dénommer les êtres de la Nature auxquels ils
s'intéressent pour ces
!
C'est
que pour
«
irréguliers de
la
Science
»
plutôt
que j'ai écrit ce livre. Toutefois l'œuvre de vulgarisation que j'ai entreprise ne m'a pas fait négliger le côté purement spéculatif les erpétologistes trouveront à glaner dans les détails scientifiques que je donne. Tout en tenant le plus grand compte des travaux les initiés
;
mes devanciers, je me suis efforcé de faire œuvre personnelle. Étudiant plus souvent la Nature que les livres, j'ai, sans nul doute, commis des erreurs de
;
j'espère
me
les faire
pardonner en présentant des
observations inédites. Oran,
le 4 avril 1899.
F.
D.
INTRODUCTION Je ne sais trop
comment
je
m'adonnai à l'étude des lézards
des serpents .... Dans mes longs voyages botaniques à
et
travers TOranie, je recueillais toujours, pour les espèces intéressantes.
rarement
nommer
les
Faute de
animaux que
graphie algérienne de Strauch, sur
M.
F. Lataste, sur les
que secours aux
mammifères,
reptiles,
les
me
La mono-
et
celle
de
furent seules de quel-
Bientôt je m'intéressai plus particulièrement
(1).
Grâce à l'ouvrage de Strauch, il
Musée d'Oran, ne pouvais que
je rapportais.
reptiles qui sont plus faciles à obtenir
livre,
le
livres, je
est fort probable
que
ne
je
me
mammifères.
au courant. Sans ce
je fus vite
que
les
serais jamais
occupé
d'erpétologie.
Mes premières études ne tardèrent pas
à
me convaincre que,
malgré sa valeur, l'œuvre du savant naturaliste russe avait besoin d'être mise à jour. Je résolus dès lors d'apporter
ma
pierre à l'édifice dont Strauch avait établi les fondements.
Manquant de
livres et
de matériaux, je tâtonnai pendant
premières années. En 1891,
le travail
de M. G.
A..
les
Boulenger,
l'éminent erpétologiste du Brilish Muséum de Londres, parut à point pour m'aider à débrouiller
mon
esprit. Il n'en fallut pas
je redoublai d'ardeur, j'entrepris
Oranais, je
fis faire
le
chaos qui
s'était fait
de longs voyages dans
le
;
Sud
des recherches, j'eus recours à l'obligeance
d'amis complaisants, et j'arrivai à posséder des suffisants
dans
davantage pour m'encourager
matériaux
pour ce modeste Essai. * *
Je
ne voulais
raisonné.
pour
les
d'abord
publier
qu'un
simple
catalogue
Mais un pareil travail n'aurait été d'aucune
utilité
débutants. Aussi est-ce surtout à leur intention que
j'en ai élargi le cadre.
(\) V.
Lataste:
Étude delà Faune des vertébrésde Barbarie,
1885.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l/ORANIE
L'ouvrage comprend
:
L'historique de l'erpétologie oranaise
l"
2°
La bibliographie de
3"
Des notions sur l'anatomie,
tion des reptiles
Un
3
la
Berbérie la
;
;
recherche et
conserva-
la
;
chapitre spécial y est consacré an traitement des mor-
sures venimeuses. 4°
Des tableaux dichotomiques permettant de déterminer les espèces du Maroc, de l'Algérie et de la
facilement toutes
Tunisie
;
étendu ces tableaux à toute la Berbérie, persuadé que sur les 77 espèces signalées dans cette contrée, près de 70 se rencontreront en Oranie. J'ai
5°
Les diagnoses de
d'Oran .l'ai
et
toutes les
espèces de
province
la
espèces litigieuses
les descriptions des
;
aussi étudié en détail quelques espèces critiques de
la
Berbérie. 6° Des
espèces
indications
sur
dispersion
la
géographique
des
;
Cette partie de mon travail est loin d'être complète; je n'ai pu tout voir. Des recherches restent à faire principalement dans la vallée de la Tafna, le long de la frontière marocaine et dans l'arrondissement de Mostaganem. La région saharienne
devra être revue.
Des notes sur les mœurs des espèces que j'ai pu observer. Les amateurs et les colons eux mêmes pourront en tirer des enseignements utiles. En résumé, je n'ai négligé ni le côté pratique, ni le côté purement scientifique. Sachant d'avance où l'on buttera, j'ai supprimer les écueils. Aussi fait tout mon possible pour 7°
j'espère
que
reptiles.
S'ils
débutants s'initieront vite à l'étude de nos veulent ensuite étendre leurs connaissances, ils
les
trouveront dans
le travail
de M. Boulenger, une œuvre d'une
précision scientifique incontestablement supérieure
(1).
•
Avant de terminer cette introduction je tiens à déclarer que que je publie sont dus pour une grande partie au précieux concours de tous ceux qui ont bien voulu recueillir,
les résultats
dans
la province,
des reptiles à
—
mou
intention. Je dois citer
Boulenger: Catalogue of (1) Voir Bibliographie. Cette œuvre magistrale est écrite en anglais.
Barbanj.
.
4
INTRODUCTION
tout particulièrement
d'El-Abiod-Sidi Cheikh
ont
MM. ;
Hiroux, de Méchéria
P. Pallary et
pour moi d'importantes
fait
Pouplier,
;
de Lariolle, d'Oran, qui
récoltes.
MM.
Lafosse, admi-
nistrateur-adjoint de la Mékerra et Brunel, géomètre, m'ont
envoyé des spécimens.
aussi
d'étude dans
J'ai
trouvé de précieux matériaux
collection de M. Paul Mathieu, d'Oran, et aussi
la
dans celle de M. Moisson qui est aujourd'hui au Musée dOran.
me
Je
un devoir de renouveler
fais
à
mes plus
tous
sincères remerciements. Il
me
reste encore à rendre
Maître dont
la
un public hommage à
science erpétologique
fait
l'illustre
autorité dans le
monde.
M. G. -A. Boulenger, du British Muséum de Londres, a bien voulu s'intéresser à mes humbles recherches, m'encourager,
me
fournir les matériaux dont
précieux
plais à signaler, les difficultés lui
exprimer
dont
il
Avec un
conseils.
eu besoin
je lui ai
m'a honoré
dans son il
que
je
me
soumises. Je ne saurais donc trop
et
m'honore encore.
remerciements à
la
Société de Géographie
qui, élargissant le cadre de ses études, a
Enfin
m'aider de ses
ma reconnaissance pour la bienveillante sollicitude
Je dois aussi des
travail
et
désintéressement,
m'a donné loyalement son avis sur toutes
il
que
j'ai
me
donné
asile à
mon
Bullet'ui
faut rendre particulièrement
hommage
à la bien-
veillante attention dont M. le Ministre de l'Instruction publique et
M.
le
Gouverneur général
de
l'Algérie ont bien voulu
m' honorer. En encourageant ce modeste
travail, ils
ont tenu à
témoigner de l'intérêt qu'ils portent aux études scientifiques concernant l'Algérie.
HISTORIQUE
Au
point de vue erpétologique la province d'Oran a été très
négligée. C'est à peine
depuis 1862, quelques voyageurs
si,
parcourue.
l'ont
Pourtant c'est surtout sur des matériaux recueillis en Oranie
que Guichenot, en 1850, décrivit scientifique de l'Algérie
dans
les reptiles
l'Exploration
«
Les quatre planches de son travail
».
représentent des espèces oranaises.
que Strauch, en 1862, trouva
C'est aussi dans notre province
plus d'éléments pour son
le
l'Algérie
Depuis lors
».
il
Essai d'une erpétologie de
a
n'a été publié
même,
sur l'Oranie. C'est à peine,
si
que quelques notes
quelques amateurs se
sont intéressés à nos reptiles. Il
que ce sont et des Russes
est d'ailleurs regrettable d'avoir à constater
surtout des Allemands, des Anglais, des Italiens
qui ont
plus étudié l'histoire naturelle de la Berbérie.
le
Pendant trente ans l'ouvrage de Strauch a des
rares
naturalistes
qui
se
sont
été le seul guide
occupés d'erpétologie
algérienne. Certes, l'œuvre n'est pas parfaite; mais elle eut, en
son temps, une grande valeur. Elle
d'un
reflète l'esprit
qui, fortement épris de la Nature, n'a d'autre but
homme,
que de
faire
profiter les autres des connaissances qu'il a acquises.
Le les
travail
de Strauch comprend des tableaux synoptiques et
descriptions de toutes les espèces signalées jusqu'alors en
Algérie.
Malheureusement ces descriptions
car elles n'ont pas toujours été faites sur le indications de géographie
laissent, à vif.
désirer
D'importantes
zoologique, concernant surtout
province d'Oran, y font suite. Mais si à Strauch revient
le
mérite d'avoir publié
la
son
remarquable ouvrage, à d'autres, plus humbles, revient l'honneur de
lui
en avoir
facilité les
moyens.
Le savant erpétologiste russe avait trouvé en Algérie de précieux matériaux d'étude. de Loche
et
Il
avait
pu étudier
de Prophette père, d'Alger, et
les collections
celles
de Gaston
et
HISTORIQUE
6 de Prophette
ment
à
fils,
d'Oran. Dans son travail,
chacun d'eux
A mon
zoologiques
il
attribua loyale-
mérite de ses découvertes
m'empresse
je
tour,
naturaliste Loche
le
de saluer
mémoire du
la
qui, le premier, réunit à Alger les
de l'Algérie.
spécimens
magnifiques collections
Ces
qui
du Musée de l'Exposition permanente, sont aujourd'hui dispersées. Ceux qui ne s'opposèrent pas à la mise en vente du Musée, péchèrent par une coupable ignorance faisaient partie
;
mais bien plus lourde
fut la faute
de ceux qui, directement
intéressés, ne surent pas conserver à l'Algérie des collections
d'une inestimable valeur. Je
me
fais aussi
un devoir de rendre hommage
de Prophette père surtout qui fut trois
le
ont rendu
et fils et
de Gaston,
à celle
à la
mémoire
de ce dernier
premier erpétologiste de l'Oranie. Tous Science en rassemblant
service à la
matériaux dont un savant naturaliste a
parti.
tiré
les
des
Ils
ont
contribué, par leurs modestes recherches, à faire connaître
la
Ces
faune des reptiles des provinces
d'Alger
exemples prouvent donc, une
de plus, que de simples
fois
d'Oran.
et
amateurs peuvent rendre de grands services à
Pour
être utiles,
ils
la
Science.
n'ont qu'à conserver soigneusement les
animaux ou les objets qu'ils collectionnent. Tout ce que demande la Science, c'est que chaque échantillon soit accompagné d'une étiquette portant le lieu de provenance et la date de
la récolte.
En
1867, Lallemant publia son
qui n'est est fait
En
qu'un abrégé du
travail
mention de quelques
1801,
Erpétologie de V Algérie
localités nouvelles
de M.
savant travail
le
«
de Strauch. C'est à peine
G. A.
marché.
Muséum
apporté dans
a-t-il
Aussi, la
l'éminent
Bouîenger vint
de son savoir incontesté.
rappeler
—
c'est
M. Boulanger se
Il
est toutefois utile
plaît à le reconnaître
grâce aux matériaux recueillis en Algérie
par M. F. Lataste, que ce travail a pu être
Ce qui
lait la
la
savant du British
rédaction de son étude toute
l'autorité
et
y
pour l'Oranie.
réléguer au second plan celui de Strauch. Depuis 1862,
Science avait
»,
s'il
et
mené
à
de
— que
en Tunisie
bonne
fin.
valeur de l'œuvre de M. Boulanger c'est que
toutes les dénominations que ce savant a adoptées
ont été
ESSAI SUR LA
soumises par
lui à
FAUNE ERPETOLOGIQUE DE L ORANIE une minutieuse
7
critique. Les descriptions
y sont aussi d'une précision irréprochable. Seule la partie
concernant
la
géographie zoologique est incomplète
:
n'en
il
pouvait être autrement, car c'est aux naturalistes locaux à
combler
cette lacune.
C'est surtout sur le
Maroc
et sur la
Tunisie que l'ouvrage
de M. Boulanger renferme de précieux documents. Ceux qui
concernent l'Oranie sont rares. Seules de Bôttger grossir
et celles
de Maury
et
déjà dressé
catalogue
le
les
quelques découvertes
de M. Lataste sont venues par
Strauch pour notre
province.
Ces légères la
et inévitables
valeur d'une
imperfections ne diminuent en rien
œuvre qui
fait
époque dans
l'histoire
de
l'erpétologie algérienne.
D'après M. Boulanger, sur les 76 espèces barbaresques
qu'il
énumère, 48 existent en Oranie.
En
1894, M. Ernest Olivier a publié aussi une « Herpétologie
algérienne écourté.
».
Des
Cet excellent travail est malheureusement trop
tableaux
dichotomiques, très utiles pour
détermination des espèces, en forment
le fond.
la
Les descriptions,
quoique bonnes, sont un peu trop brèves. M. E. Olivier n'a rien ajouté à la faune de
nombreuses
additions
l'Oranie. h
province de Constantine.
Tl
En revanche,
géographie
la
il
a
zoologique
fait
de
de
la
a depuis étudié la Tunisie.
savant zoologiste est un de ceux auxquels l'erpétologie de
Berbérie orientale doit
Ce la
le plus.
En résumé, depuis 1862,
l'étude des reptiles, dans la province
d'Oran, a été très négligée.
BIBLIOGRAPHIE DE LA BEBBEBIE
Voici la liste des ouvrages qui ont été publiés sur l'erpétolo-
gie de la Berbérie
Shaw
—
,1.
:
Voyage en Barbarie française.
Poiret. ?.
Rozet.
— Voyage en Barbarie. — Esquisse historique
Wagner. Gervais.
Paris, 1802.
médicale de l'expédition d'Alger, en 1830. Paris, 1831.
—
Gervais.
et au Levant. Traduction La Haye, 1743.
Voyage dans
la
et
Régence d'Alger. Paris, 1833.
— Enumération
de quelques reptiles provenant de Barbarie. Ann. Se. nat., 1836.
— Reisen in der Regentschaft Algier.
— Sur
Leipzig, 1841.
Animaux vertébrés de l'Algérie. Ann Se. nat., 1848.
les
e
(2
liste).
Guichenot.
— Exploration scientifique de l'Algérie. Paris, 1850.
Eichwald.
- Naturhistorische
Bemerkungen ùber Algiers und
den Atlas. Nouv. mém. Soc.
nat.
Mos-
cou, 1851.
Gervais.
—
Sur quelques ophidiens
d'Algérie.
Mém.
Ac. Se.
Montpellier, 1857.
Labouysse.
—
Sur
les
Tortues d'eau douce l'Algérie.
Ann. de
d'hist. nat. et
et
la Soc.
de imp. d'agr.,
terrestres
des arts utiles de Lyon,
1857.
Gunther
A.
—
On
the reptiles
and Fishes
collected by the Rev.
Tristam in Northern Africa. Proc. zool. Soc. London, 1859.
H. B.
Tristam H. B. Strauch.
—
Lallemant. Bottger 0.
—
The Great Sahara Wanderings South of Atlas Mountains. London, 1860. :
the
Essai d'une Erpétologie de l'Algérie. Mém. Acad. Se. Saint-Pétersbourg, 1862.
— Erpétologie de V Algérie. —
Reptilien von Morocco
chen
Insein.
Paris, 1867.
und von den CanarisAbh.
Senckenb
Ges.
Frankfurt, 1874 et 1877.
Camerano.
—
Osservazioni mtorno agli anfibi aux»'/ del Marocco. Atti Ac. Turin, 1878.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
Lataste.
Lataste.
—
9
de reptiles nouveaux de l'Algérie. Le Naturaliste, 1880-1881.
Description
— Liste desVertébrés recueillis
par le docteur A miré pendant l'expédition des Chotts. Arch. miss, scient., 1881.
Môttger 0. — Liste der von Herm.
D v W. Kobelt in der Prov. d'Oran, Algérien, gesammelten Krierhthiere.Ber. Senckenb. Ges. 1880-1881.
—
Sur Bôttger 0.
Goll.
fouette-queue. Lausanne, 1882.
le
— Die
Reptilien
und Amphibien von Marocco.
A bh. Sen ckenb. Ges. Frankfurt, 1883. Un lézard algérien destructeur de
II.
Chasteigner
(de).
—
serpents. 1883.
Bôttger
— Liste der von Herm. Dr.
0.
und Lataste.
—
W. Kobelt in Algérien Tunisien. Frankfurt, 1885.
Acanthodactyles de Barbarie
Les
et
les
autres
du genre. Ann. Mus. de Gênes,
espèces
1885.
Boulenger
G. A.
— On the Reptiles and Ratrachians obtained Marocco in by M. Henry Vaucher. Ann. etMag. N. H., 1889.
Boulenger
G. A.
—
Catalogue of the Reptiles and Batrachians of Barbary (Marocco, Algeria, Tunisia), based chiefty upon the Notes and Collections made in 1880-1881 by M. Fernand Lataste fin Trans. of the Zoological Soc. of part 3 oct. 1891 planches. ;
Anderson John.
— On a small
London ;
in. A,
Collection of
vol.
xm
;
70 pages, 5
Mammals, Rep-
and Ratrachians from Barbary. (From the Procedings of the Zool. Soc. of London, Jannuary 5, 1892).
tiles,
Olivier Ernest.
—
Herpétologie algérienne. Mém. Soc. Zool. de France 1894, in. -8°, 36 pages.
Olivier Ernest.— Les Serpents de la Tunisie. Bull. Ass. franc, pour l'av. des se. Tunis, 1896.
Doumergue. — Contributions à
la faune erpétologigue de la province d'Oran (loc. cit.) Tunis, 1896.
Olivier Ern.
On
—
Matériaux pour la faune de Tunisie. Bev. du Bourbonnais. Clermont 1896.
consultera avec grand profit
:
se.
BIBLIOGRAPHIE DE LA BERBÉRIE
10
Dumeril Toutes
et
Bibron.
les
—
Erpétologie générale. Paris 1834-1854.
espèces recueillies par
tion scientifique ont été décrites
Audouin et Savigny.
les
dans
membres de
l'Explora-
cet ouvrage.
— Exploration scientifique et
de V Egypte Supplément. Paris, 1818-1820.
Cet ouvrage contient un magnifique atlas de 13 planches où sont figurées de nombreuses espèces existant en Algérie.
Boulenger
G. A.
— Catalogue des Reptiles
du British Muséum.
London 1885. C'est le plus
que.
grand monument élevé à
la
science erpétologi-
NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES REPTILES
— Les reptiles sont de? animaux
Caractères.
à
plutôt à température variable. Presque tous, au
par des poumons.
respirent
adulte,
sang froid on
moins à
l'âge
Leur organisation
est
intermédiaire entre celle des oiseaux et celle des poissons. Les types des reptiles sont grenouille,
grandes
la
tortue,
la
:
lézard, le serpent, la
le
salamandre. Les reptiles ont été divisés en deux
catégories
proprement
reptiles
les
:
dits
et
les
batraciens.
Reproduction. grenouilles)
y
il
— a,
Sauf chez
chez
batraciens anoures (crapauds,
les
les reptiles,
un
véritable accouplement
des sexes. Le pénis est simple chez les tortues et les serpents il
est
double chez
les lézards.
tritons) le pénis existe
Chez
le
mâle des
teur est logé à
la
mais
reptiles
suffit
il
le
est très modifié.
sexe.
le
ou
dits,
l'organe copula-
en résulte un renfle-
il
Lorsque ce renflement la
base de
la
queue avec
les
que
les
les reptiles sont ovipares, c'est-à-dire
ventre de
le
n'est
les pénis.
femelles pondent des œufs. Quelques-uns mettent au
des petits éclos dans
;
urodèles (salamandres,
proprement
de presser
doigts pour en faire sortir
Presque tous
il
les
base de la queue;
mont caractérisant bien pas saillant,
Chez
la
mère; on
monde
les dit ovovivi-
pares. Certaines espèces pondent au printemps et en automne.
La dernière ponte peut couvés par
mère.
la
Ils
être stérile.
naturelle. Les petits des reptiles
blables
aux
parents
;
Les œufs ne sont pas
éclosent sous l'action de
ceux
proprement
des
dits,
batraciens
la
chaleur
naissent sem-
des
subissent
métamorphoses. Locomotion. courent reptation
et
à
— Les tortues marchent
les lézards
marchent,
grimpent; quelques-uns avancent par une demicause de leur organisation serpentiforme
serpents rampent et sautent.
;
et
grimpent;
les batraciens
;
les
nagent, marchent
12
ESSAI SUR LA
Chez
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
les serpents, la reptation est
tions bilatérales
produite par des ondula-
du corps combinées avec
le
redressement des
plaques ventrales qui servent de points d'appui.
Ils grimpent aux arbres pour y chasser les oiseaux et détruire les nichées. Chose plus curieuse, ils peuvent monter le long d'un mur
finement crépi. Mue.
—
Tous
les reptiles jouissent
de peau une ou plusieurs
mue. La première mue
fois
de
la
propriété de changer
par an. C'est ce qu'on appelle la
temps après
se produit peu de
le réveil
printanier. Ensuite, selon les espèces, elle se reproduit tous les
mois ou à des intervalles de deux à
trois mois.
Elle est
fréquente chez les têtards.
A l'approche de
mue
la
ne mangent pas. En
les reptiles
revanche, quand ce laborieux travail est accompli,
absorbent
ils
une grand quantité de nourriture. La mue commence par lèvres. Seule cette difficulté. Mais,
lorsque
est vite débarrassé
Chez
première partie de l'opération
de
la tète est
la vieille
dégagée,
offre
les batraciens elle s'enlève
d'une chemise
du corps
le reste
défroque.
d'une seule pièce.
curieux de voir une grenouille enlever sa peau ferait
les
quelque
et l'avaler ensuite
pour ne pas
est
Il
comme
elle
la laisser
perdre.
Les serpents accrochent à un buisson leur dépouille entière et retournée.
Chez les
lézards, la
peau
se
détache par morceaux.
Régénération des organes amputés. batraciens jouissent de
la
—
Les lacertiens
singulière propriété de voir se régé-
nérer certains organes amputés. C'est ainsi que chez la
queue coupée repousse assez
fragile, est le
renard de
le
fuyard
laissant
vite.
les lézards
Cet organe étant très
rarement intact chez beaucoup d'espèces. la fable, les lézards
Lorsqu'ils se querellent le
une
ils
perdent
la
queue
Comme
à la bataille.
se poursuivent et le plus fort attrape
plus souvent par partie
et les
la
queue. Celui-ci se sauve en
de son appendice caudal entre
les
mâchoires
de son agresseur. C'est au
moment
des amours que ces amputations sont
plus fréquentes. Le mâle qui court après une femelle
le
la saisit
ESSAI SUR LA
queue
FAUNE ERPÉT0L0G1QUE DE L'ORANIE
femelle résiste, elle risque
par
la
fort
de voir sa queue coupée. Cet organe se reconstitue
et se fait traîner. Si la
Toutefois
petit.
ment à même.
Un
la partie
.'{ 1
petit à
remplaçante ne ressemble pas absolu
remplacée. La forme des écailles n'est plus
la partie
cas curieux est celui de la queue fourchue.
la
se produit
Il
lorsque l'organe au lieu d'être complètement coupé n'a été
qu'en partie fendue,
Si
brisé.
pousse, sur
il
une vertèbre caudale
se greffe sur l'ancienne.
Chez
les
elle a été
conditions.
batraciens anoures, la queue des têtards repousse
si
amputée.
Mais c'est chez est
une nouvelle queue qui Chaque branche peut, à son tour, se
mêmes
bifurquer dans les
est écrasée et
l'esquille libre,
les
batraciens urodèles que la régénération
vraiment extraordinaire. Des membres entiers peuvent se
reproduire. Des yeux dont on a
partiellement la résection
fait
se reconstituent.
— En Algérie,
Hibernation, repos estival.
régulière que dans la région ailleurs
il
suffit
que
montagneuse
échauffe
le soleil
l'hibernation n'est élevée.
modérément
Partout
le sol
pour
voir apparaître quelques espèces. Ce n'est que lorsque la terre
que
est mouillée par les pluies
complètement. Alors
L'état léthargique est
donc tout à
Pour
les
peu de durée. Piares sont
les
certaines espèces.
des reptiles s'arrête
la vie active
les batraciens sortent.
autres,
fait il
espèces qui,
intermittent
est
en
comme
pour-
général le
de
caméléon,
hibernent pendant de longs mois.
Un phénomène plus curieux et plus régulier est celui du On croit généralement que les reptiles recher-
repos estival.
chent
les fortes
août que
heures
chaleurs
les reptiles
les
sont
:
grande erreur. C'est en le
plus rares.
Ils
plus chaudes de la journée que
juillet et
ne sortent aux s'ils
peuvent se
mettre à l'ombre. Il
est difficile
d'établir les règles
du repos
estival
;
mais
voici ce qui se produit en général.
Dès
le
premier printemps, dans
même, on
voit
le
dernier mois de l'hiver
courir les jeunes, nés l'année précédente.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
li
Un mois
après
que
ne revoit généralement que bien plus
l'on
les adultes
apparaissent et remplacent les jeunes
s'accouplent et les mâles deviennent rares. les
En
Les adultes
tard.
juin, juillet, août,
femelles pondent; elles ne disparaissent à leur tour que lors-
qu'elles ont repris l'embonpoint
Les
en plein
perdu à
la suite
de
la
gestation.
Dès
on Chose curieuse, ces nouveaunés affrontent les plus fortes chaleurs tandis que leurs parents se cachent pour se soustraire aux ardeurs du soleil. petits naissent
ne voit presque plus
En septembre, reviennent à
été; ils sortent aussitôt.
les adultes.
lorsque la température est moins élevée, tous vie active
la
jeunes
;
douceurs de l'automne. Plusieurs nouveau. Les premières il
lors
n'est pas rare de voir
et
vieux
espèces
jouissent des
s'accouplent de
pluies les font disparaître
quelques espèces pendant
;
les
niais
beaux
jours de l'hiver.
On
trouvera plus loin des renseignements plus détaillés sur
la vie active
des espèces que
j'ai
pu
étudier.
Les serpents craignent encore beaucoup plus les lacertiens.
tombée de Les
qu'il fait trop
la nuit.
Sur
chaud,
chaleur que
la
ne sortent qu'à
longuement dans
littoral, si l'hiver est
le
ils
pluvieux,
ils
régions
les
apparaissent
mois de janvier.
le
La durée de l'hibernation varie espèce; seule,
d'ailleurs
pour
recherchent
les
terrains
découverts,
Tandis que bien
d'autres préfèrent les bois et les broussailles. Tandis
unes
se
plaisent dans les
dans
les autres vivent
Toutefois,
le
endroits
rocailleux
aérés,
que
les
ou rocheux,
les sables.
on ne peut poser des règles précises sur
que pour une région climat
chaque
grenouille hiberne pendant plusieurs mois.
la
— Chaque espèce a son habitat spécial.
Habitat. certaines
une
la
Les vipères sont essentiellement nocturnes. hibernent
batraciens
froides.
dès
Dès
restreinte. Les influences
de
l'habitat
lieu et
de
modifient presque toujours pour les espèces qui ont
aire de dispersion très étendue.
En
général,
broussailleuses
les
lézards recherchenl les surfaces nues ou peu
où
ils
peuvent s'ébattre
Les terrains plats, parsemés à merveille.
et fuir à leur aise.
de grosses pierres, leur conviennent
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
15
Les couleuvres habitent des galeries souterraines. Dans
un peu enterrée
grosse pierre
et
Les vipères lebetines recherchent très broussailleux.
On
souvent
plus
le
les
cachée sous une
terrains pierreux l'entrée en est toujours
les lieux très
plate.
rocheux
et
rarement en terrain nu. La vipère
les voit
à cornes habite les sables et les touffes d'alfa, de sparte ou de
drinn de
En
la
région désertique.
été les serpents se plaisent
Sahara,
muns
ils
vont se réfugier dans
sous toutes
pour
régions où
les
reproduire.
se
Dans
les lieux frais.
les oasis. Ils
le
sont alors com-
des palmeraies.
les pierres
Les batraciens habitent l'eau
dans
Partout
peuvent trouver de
ils
ailleurs
ils
sont rares.
Le discoglosse et la rainette ne quittent guère les lieux humides. La grenouille ne s'écarte jamais de l'eau. Enfin, les crapauds se dispersent partout et vivent sous des pierres ou dans des trous.
—
Distribution géographique.
Au
point de
vue de leur
dispersion, les reptiles de la Berbérie peuvent être répartis
dans deux zones bien distinctes
:
la
zone atlantique
et la
zone
saharienne. Celle-ci est la mieux définie car elle ne s'avance
guère vers
le
descend sur avec
la
nord les
qui
l'autre,
;
Hauts-Plateaux
comprend surtout le Tell, de nombreux rapports
et a
faune circumméditerranéenne.
Les Hauts-Plateaux n'offrent donc pas,
comme pour
la flore,
une zone
spéciale. Certaines espèces atlantiques et sahariennes
viennent
s'y rejoindre.
Sous l'influence du milieu
elles
s'y
modifient et produisent des variétés qui en rendent l'étude difficile.
Jusqu'ici YOphiops occidentalis paraît être la seule espèce
propre aux Hauts-Plateaux oranais. Cette exception n'est que
momentanée, car Yophiops qui a
signalé à Biskra,
été
rencontrera probablement un jour dans
de
la
province d'Oran.
Il
la
se
région saharienne
est à Mécheria.
La région desChotts constitue à peu près la ligne de démarcation des deux zones. Mais cette ligne n'est pas infranchissable et plusieurs espèces
dactyle vulgaire,
le
rencontrent depuis
comme
e
caméléon,
fer à cheval,
le littoral
le
jusqu'aux
la
tarente, l'acantho-
crapaud vert, oasis.
etc.,
se
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
Iti
Alimentation.
—
Les sauriens
et les
sent surtout d'insectes. Seul
le lézard
les serpents sont carnivores
;
batraciens se nourris-
de palmier est herbivore,
font leurs victimes préférées
ils
des petits mammifères et des oiseaux et ne dédaignent pas non plus les lézards et les batraciens. Les tortues, quoique herbivores, se nourrissent aussi d'invertébrés. des
Utilité
reptiles.
-
-
En
précieux auxiliaires pour
général,
les
reptiles
sont de
Quelques-uns sont
l'agriculture.
malfaisants
un aperçu du
Voici
rôle utile ou nuisible de
chaque groupe
Les tortues terrestres produisent quelques dégâts dans
En revanche,
jardins et dans les récoltes.
elles se
de mollusques, d'insectes et de vers. Leur chair Les tortues aquatiques sont nuisibles dans
La tortue de mer ou caouanne marchés et consommée.
Tous
nourrissent
est estimée.
les viviers.
souvent vendue sur
les
Dans
les
les lézards sont essentiellement insectivores.
champs, Ils
est
ils
débarrassent
les plantes
:
les
de nombreux parasites.
sont surtout friands de sauterelles.
Dans
les
maisons, les tarentes chassent les araignées
On
les petits insectes. tait, le
Les
caméléon qui
tous
et
pourrait y employer, plus qu'on ne est
le
un grand destructeur de mouches.
couleuvres sont à
utiles
fois
la
et
nuisibles.
Elles
détruisent les campagnols, les souris et les rats. Elles peuvent,
dans
les
maisons, remplacer avec avantage
reusement,
sont
elles
couvées. Tout compte
friandes des
fait, elles
Malheu-
des jeunes
sont plus utiles que nuisibles.
La couleuvre d'eau (vipérine) et les
les chats.
oiseaux et
détruit les jeunes poissons
batraciens dans les viviers et les cours d'eau.
Les vipères doivent être impitoyablement détruites.
bon que
l'on distribuât des
engager à
faire
Il
serait
primes aux ksouriens pour
une guerre acharnée
à cette affreuse
les
engeance
qu'est la vipère à cornes.
Les batraciens les lézards
et
et les urodèles
les
couleuvres.
sont encore plus utiles que
Ils
consomment d'immenses
quantités d'insectes de toutes sortes. Aussi devrait-on multiplier,
surtout dans les jardins, les crapauds, les discoglosses et
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
les rainettes, Toutefois
où
il
17
faut éloigner les batraciens des viviers
de jeunes poissons.
l'on élève
Quelques-uns de nos reptiles sont comestibles. Les Arabes
du Sahara consomment sable et
varan,
le
scinque ou poisson de
mange
L'Européen
fouette-queue.
le
le
parfois
les
couleuvres, les tortues et surtout les grenouilles. Ces dernières lui offrent
un mets délicieux dont
il
ne doit pas cependant
abuser. Nécessité de Vètude des reptiles.
— Puisque les reptiles sont
uns utiles, les autres nuisibles, il faut pouvoir les distinguer. Pour cela il est indispensable de posséder des notions d'erpétologie. Malheureusement l'étude de cette science a été très
les
négligée. Si elle a tenté des savants éminents elle n'a jamais
eu autant d'adeptes que naturelle. Cela tient
autres
les
branches de
l'histoire
beaucoup plus à l'impression de dégoût
qu'inspirent les reptiles, qu'au danger souvent imaginaire qu'ils font courir
:
la
preuve en
est
qu'on s'habitue assez vite à manier
un élégant lézard ou une gentille rainette. On peut d'ailleurs se faire la main en négligeant d'abord l'étude des serpents. L'appréhension du début étant vaincue,
il
n'y
a
aucune
raison pour ne pas admettre que l'étude des reptiles est tout
aussi intéressante et tout aussi utile
que
celle
des fleurs, par
l'homme,
mam-
exemple. Tout s'enchaîne dans
la
mifère,
poisson, l'insecte, la plante, la
l'oiseau,
le reptile,
le
Nature
:
d'un tout dont la synthèse n'a de valeur
roche sont
les unités
que par
précision et l'étendue de l'analyse.
le tout,
Nier
de
la
il
la
Pour connaître
est nécessaire d'étudier les éléments qui le
l'utilité
le
de l'étude d'un groupe,
composent.
c'est nier l'utilité
de l'étude
Nature elle-même. Or nul ne s'avisera aujourd'hui de
soutenir que les sciences naturelles n'ont pas été fécondes en résultats pratiques. essentielles
Elles sont
du progrès humain
devenues une des conditions ;
c'est sur elles
que reposent
en partie nos idées philosophiques et nos principes d'organisation sociale. Il
devait forcément en être ainsi, car l'homme, en étudiant la
Nature,
s'est
découvert lui-même. C'est en observant les mœurs,
les conditions d'existence, les
moyens mis en œuvre dans
la
18
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ûRANIE
lutte [tour la vie
chez
les
animaux
qu'il est arrivé à se connaître.
En arrachant à la matière organique les secrets des phénomènes qui l'animent, il s'est enfin aperçu qu'il n'était lui-même qu'un chaînon de
la
soumis aux mêmes travailler à
série animale.
lois
que
les êtres
son propre bonheur
et
Il
a compris alors «pic,
qui l'entourent,
il
devait
ne pas l'attendre d'une
puissance surnaturelle qui ne peut rien changera un ordre de
choses
établi.
L'homme, pour qu'à étudier
la
se développer et
Nature
:
partout
pour s'améliorer il
n'a
donc
trouvera des tableaux à
admirer, des exemples à suivre, des spectacles à
fuir.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
l!)
RECHERCHE ET CONSERVATION DES REPTILES
Il
y a des reptiles partout; mais,
On
localisées.
trouvera
plus
en général,
me
Dès
la
espèce,
moment, je
pluies d'automne,
les
température est douce, on devra rechercher
On
mares,
si
les batraciens
visitera les flaques d'eau des vieilles carrières,
les puits, les bassins, les citernes, les galeries
souter-
serait très intéressant de trouver les têtards et
raines, etc.
Il
les adultes
des animaux de ce groupe
inconnus en
est
Il
ou en mars
sont à peu près
ils
;
L'époque de leur apparition est loin
Algérie.
d'être établie. février
les
recherche de ces animaux.
mois de décembre, après
le
urodèles. les
le
bornerai à donner quelques indications sur les époques
plus propices pour
la
espèces sont
pour chaque
loin,
renseignements concernant son habitat. Pour
les
la
les
même
qu'ils se
probable que ce n'est qu'en
fort
montrent dans
eaux exposées à
les
lumière du jour. Si l'hiver est tiède et
humide, certains batraciens anoures
se recherchent de bonne heure.
premier, dans
Dès
la
fin
calme de
de janvier,
le
son timide
discoglosse jette
le
chant d'amour.
En même temps, la rainette remplit l'air de Normalement ces deux espèces ne
ses cris
le
la nuit,
assourdissants.
commencent guère à pondre qu'à
partir
du
Les crapauds sortent aussi en hiver, mais
que lorsque
15 février. ils
ne s'accouplent
rayons du printemps ont échauffé
les
les
nappes
d'eau.
La grenouillé apparaît
la
dernière.
L'époque de l'accouplement pour chaque espèce de batracien varie avec
Pendant
le
régime des
les
pluies.
années sèches,
irrégulières et
très
réduites.
les Il
pontes sont tardives, très n'est
pas
rencontrer des têtards presque toute l'année, C'est
surtout
rechercher
pendant
les batraciens.
la
rare
même
alors
en
de
juillet.
période des amours qu'il faut
On trouvera
alors les mâles et les
femelles accouplés, ce qui permettra de les distinguer facile-
ment.
On pourra
aussi recueillir des têtards, les élever et faire
des observations intéressantes.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OKANIE
ESSAI SUR LA
'20
pendant
C'est
que
octobre,
les
mois
les
mai,
d'avril,
saurienset
La température de ces mois convient toutes
espèces
les
chaleurs
et rares sont
;
torrides de
en automne et en hiver
par l'exposition,
soit
la
les
trouvent aussi
se
habitat particulier,
dans une région,
qui diffèrent soit par
presque
affrontent
ces saisons ne sont pas pluvieuses.
si
Chaque espèce ayant son recueillir plusieurs
qui
et
communs.
plus
le
à merveille à
celles
Quelques unes
l'été.
septembre
juin,
serpents sont
les
il
pour en
faut,
visiter les divers points
du
constitution géologique
par l'altitude, soit par
sol, soit
nature de
la
la
végétation, etc.
de chasse.
Ustensiles
—
chasse ne sera pas longue est
pourtant
badine,
un
L'énumération des ustensiles de des petits sacs en
:
léger piochon et
un
l'on
est
il
doit explorer
une
De longues
flacon d'alcool.
pinces peuvent aussi être employées Si
toile suffisent. Il
compléter l'outillage avec une
nécessaire de
je n'en suis pas partisan.
;
habitée par les vipères,
localité
prudent de se munir d'une bonne paire de guêtres
des objets nécessaires à un premier pansement. toujours sur soi
de
la
un
Il
et
faut avoir
flacon d'alcali, ne serait-ce qu'en prévision
piqûre des scorpions
si
communs
sous
les pierres.
La confection des sacs demande quelques soins. Ils devront être en toile aussi mince et aussi solide que possible les cou;
tures devront en être soigneusement rabattues de peur que les lézards ne les effilochent avec
avec soin de mouiller cherait
l'air
leurs
les sacs, la toile
de pénétrer à travers
animaux pourraient
Des sacs en cuir seront
utiles
remplacer par deux sacs en
Pour
faits
pour
faut éviter
Il
en se resserrant empê-
les mailles
être asphyxiés.
nécessaire d'employer des sacs
griffes.
du
tissu, et les
les batraciens,
il
est
avec un tissu en réseau. les vipères.
toile forte et
On
peut les
solidement cousue,
l'un contenant l'autre.
Chasse.
— La capture des reptiles n'est pas
d'agilité et
pour
la
quelque dextérité
chasse esi
à exercer,
la
suffisent.
L'arme
difficile
la
main. Elle permet de mesurer
sans abîmer l'animal.
On prend
;
un peu
plus employée
les
la
pression
batraciens à
pleine main; on saisit les serpents et les lézards par
le
cou.
ESSAI SUR LA
21
absolument nécessaire d'apporter beaucoup d'atten-
est
Il
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ne doit jamais négliger
tion à la recherche des reptiles, et l'on
les règles d'élémentaire prudence que cette chasse impose.
Lorsqu'on soulève une pierre, et
avec
soin
le
qu'elle
sol
il
faut
examiner rapidement
recouvrait,
ne
de
afin
pas
main sur un scorpion ou sur une vipère. S'il n'y a craindre, on saisit vite l'animal par le cou pour éviter
lancer la rien à
mordu.
d'être
aucun danger.
n'offre
même
morsure,
D'ailleurs, la
d'un gros lézard,
est toutefois désagréable d'être pincé
Il
par ses solides mâchoires. Il ne faut pas se frotter les yeux avec les doigts lorsqu'on a manié des batraciens anoures ou des urodèles. Leur peau visqueuse secrète un liquide qui peut produire une grave irritation
de l'organe visuel. Le mieux est de se laver qu'on trouvera de
l'eau.
La chasse des serpents on ne
tion. Si
venimeux,
sait
est celle qui
demande
plus d'atten-
le
pas distinguer une couleuvre d'un reptile
faut bien se
il
mains aussitôt
les
garder de saisir l'animal avec
main; on l'abat d'un coup de badine appliqué sur corps.
On
le
milieu
la
du
peut alors l'examiner tout à son aise et prendre les
précautions nécessaires
si
on se trouve en présence d'une
vipère. Il
faut éviter le plus possible
de meurtrir
des reptiles.
maintenant quelques notions plus détaillées sur
Voici
chasse des animaux de chaque groupe
—
Tortues.
Il
les prairies, les
temps,
la tête
elles
la
:
n'y a qu'à ramasser les tortues terrestres dans
champs,
les broussailles
deviennent rares en
dans
les
communes au
prin-
été.
Les tortues aquatiques sont assez faut les rechercher
;
difficiles
canaux d'irrigation
à obtenir.
Il
lorsqu'ils sont
momentanément à sec. On peut les pêcher dans l'eau avec un troubleau. À bout d'expédients, on pourrait les prendre à la ligne.
Les tortues aquatiques sont abondantes en
été.
Les
jeunes naissent de très bonne heure. Lézards. trous
—
Presque tous
les
lézards habitent
ou sous des amoncellements
circulent
ils
de cailloux.
dans des Lorsqu'ils
se réfugient sous de grosses pierres isolées.
Il
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
22
ESSAI SUR LA
n'y a
donc qu'à soulever
celles-ci
pour
les trouver,
Avec un
peu de dextérité, on peut profiter du premier moment de
mouvements pour
frayeur qui paralyse leurs cet instant est bien court
recherche de
la
grosse pierre,
son, trou.
abri.
et se
toujours alerte,
il
fuit
dès que
La poursuite continue, et
trou sauveur ne peut être atteint, l'animal exténué laisser
Hélas!
précipite à
rencontre sur son chemin une
S'il
s'y cache, et,
il
chasseur touche à son
le
les saisir.
l'animal s'échappe
;
prendre sous un dernier refuge, où
il
finit
se blottit
si
le
par se
immo-
bile. Il
est
souvent
dos à
le
lorsqu'on soulève une pierre de tourner
utile,
broussaille afin d'obliger l'animal à fuir dans le
la
sens opposé.
Dans
dans
nus,
terrains
les
est difficile de capturer les lézards.
poursuivre à effrénée, forces,
course
s'arrêtent
ils
le
;
souvent,
plus
ne peuvent pénétrer dans
ils
un
réfugie dans le
la
champs par exemple, il Un bon moyen est de les
les
et
se
laissent
dans leur
fuite
trous; à bout de
les
prendre.
Si l'animal se
trou, quelques coups de piochon suffisent
pour
déloger.
Une bonne est
précaution à prendre lorsqu'on
sous une pierre,
c'est,
qu'un lézard
sait
avant de soulever
celle-ci,
de
bouclier d'un coup de talon ou de piochon les trous où pourrait se réfugier l'animal.
Dans
présentant quelques touffes de palmiers
les terrains
nains, les lézards vont se cacher entre les racines. Leur cap-
ture est alors bien
difficile.
Lorsqu'on chasse dans un terrain sablonneux ou meuble sur lequel sont parsemées des pierres,
il
soulève l'une d'elles, de gratter
lorsqu'on
faut le
avoir soin,
sable avec le
piochon ou avec un grappin. On déterreni ainsi certaines espèces
qui
vivent
à
quelques
centimètres
sous
terre
:
Gongylus, Trogonophis, Heteromeles, Eryx. Les espèces
les
plus difficiles à obtenir sont celles qui
habitent les broussailles ou les rochers. Pour arriver à les capturer,
il
les petites
est
indispensable de connaître leurs mœurs. Dans
broussailles
la
chasse à
la
course peut donner de
bons résultats; on oblige ainsi l'animal à se réfugier dans une
ESSAI SUR
LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE i/ORANIE Dans
grandes broussailles,
23
capture
touffe où
on
est plutôt
soumise aux caprices du hasard. Le meilleur moyen animaux sous les pierres, de bon
le saisit.
les
la
est alors de rechercher les
matin, en été
Au
;
on
trouvera engourdis.
les
printemps, lorsque
surprendre
le
soleil est
le
lézard ocellé et
plein midi, sur
le
bien chaud, on pourra
grand agame endormis, en
un angle de rocher.
Les espèces rupestres sont encore plus
A
moindre
la
fentes de rocher d'où
il
difficiles à atteindre.
dans
alerte, elles se réfugient
les trous et les
est impossible de les déloger.
beaucoup de patience pour arriver à
faire
Il
faut
quelques captures.
L'expérience seule permet d'augmenter les chances de succès. Voici un procédé qui
exemple
me réussit assez bien. Si je veux chasser par
lézard à paupières transparentes (L. perspicillata)
le
cherche un point où
je
quelques
petits trous.
rocher offre une muraille avec
le
Ce point propice trouvé
me mets
je
en
observation. Les petits lézards ne tardent pas à reprendre leur
promenade. Chaque
fois
que
l'animal et,
se
dans
réfugie
que
tandis
je
presque toujours atteint;
la pierre.
bouche
avec l'autre j'applique sur
cela, je suis
muni d'un
trou en
faisant
le
pratiquée dans la
fil
l'orifice
de
m'approche aussitôt
Je
;
une main,
avec
l'ouverture
L'animal est prisonnier
grand.
rapproche d'un trou
l'un d'eux se
je l'effraie et le résultat désiré est
un sac de chasse
assez
déloger.
Pour
à
reste
fer souple
;
le
je l'introduis
dans
le
d'abord passer par une petite ouverture
toile.
Le lézard effrayé quitte précipitamment
sa retraite et souvent plonge dans le sac.
Sur
nœud
les
rochers escarpés on peut prendre les lézards avec un
coulant.
Ce procédé, bon pour
les
grosses espèces, m'a
toujours donné de mauvais résultats avec les petites.
est
Il
plus avantageux de prendre celles-ci à l'hameçon avec amorce. si
on ne
tient pas à avoir des
carabine à
petits
plombs
Enfin,
permettront de
faire
Lorsqu'on prend un lézard car,
laisserait
le
à
teois
vivants, la
branches
des chasses plus fructueuses. Dans ce cas
on doit plonger immédiatement
queue
animaux
l'hameçon
et
l'appendice caudal
les victimes
il
faut éviter
dans
de
l'alcool.
le saisir
étant très fragile,
par
l'animal
plus souvent dans la main du chasseur.
11
la le
faut
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
24
prendre l'animal par près
du cou que
sous
la
le
milieu
du corps, à pleine main,
aussi
possible, tout en évitant de meurtrir le ventre
pression des doigts. L'animal capturé est aussitôt logé
dans un sac de grandeur convenable.
Dans
le
on peut mettre plusieurs
cas d'extrême nécessité
individus de
même
la
espèce dans un seul sac
;
on ne doit
jamais y loger des espèces différentes. Les petits sacs sont
On prendra
placés au fur et à mesure dans une musette.
bien
soin de ne pas les comprimer.
automne
C'est surtout au printemps et en les lézards.
On
les trouve alors toute la journée.
deviennent rares
n'apparaissent que
et
de reptiles affrontent
En
qu'il faut chasser
le
matin
En
été, ils
et le soir.
Peu
chaleurs torrides du milieu du jour.
les
juillet et août, certaines
espèces passent
la
nuit sous les
pierres où elles se laissent facdement capturer de bon matin.
Ophidiens.
—
Avant de prendre
les serpents à la
faudra pendant longtemps les chasser
à la
badine.
préalable des espèces en collection sera de utilité.
Ce sont
avec
plus de
par
le
la coloration;
Le dessus de
il
Une
il
étude
plus grande
fraîchement tuées que l'on étudiera
les bêtes fruit.
la
main
On devra
se méfier
peut donner
lieu à
la tête et le faciès
du caractère
offert
de cruelles méprises.
d'ensemble présentent
les
plus sûres garanties pour la détermination. Tandis que chez les
couleuvres
face
la
crâne est recouverte de
supérieure du
grandes plaques symétriques,
comme
chez
les
lézards,
elle
ne porte, chez les vipères, que des écailles de forme à peu près identique à celles de leur dos, mais plus petites. La queue
courte et brusquement rétrécie des vipères aussi
En
un caractère de première Algérie, deux
n'a,
sur
la tête,
semblables à des écailles
Aa/a, a
l'autre, le terrible
;
YEryx javelot, serpent tout à fait que de très petites plaques carrées sa
queue
la tête
C'est surtout au
on peut alors
les
est très courte et obtuse
plaquée
queue est effilée. On ne trouve ensemble que dans le Sahara. sa
offre
ophidiens seuls ne présentent pas ces
caractères généraux: l'un, inoffensif,
communes
valeur.
;
comme une couleuvre;
d'ailleurs ces
deux espèces
printemps qu'il faut rechercher les serpents;
trouver à toute heure de
la
journée. Lorsqu'il
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
chaud
fait
ne sortent guère que vers
le soir pour circuler la du matin les surprend et il n'est pas trouver engourdis aux bords des sentiers.
ils
Souvent
nuit.
rare de les
froid
le
Les vipères sont essentiellement nocturnes explique
25
naire qu'on en
ce
c'est
;
qui
des captures. Ce n'est que par extraordi-
la rareté
rencontre dans
s'inquiéter d'elles outre
Lorsqu'on recherche
jour.
le
mesure pendant
Il
la
n'y a donc
chasse.
les serpents et surtout les vipères
être chaussé de forts souliers et de
bonnes guêtres;
il
On trouve
faut
il
est aussi
indispensable de s'armer d'une baguette pour pouvoir, échéant, abattre un animal
[tas à
le
cas
ces reptiles sous les
grosses pierres. Us sont plus faciles à saisir que les lézards car
mettent un certain temps pour se dérouler. Toutefois
ils
faut pas tarder à mettre la
corps est développé,
Un coup la
une
main, on peut
la tête.
le
le
circonstance
on
:
peut
le
les arrêter. le saisir
sera ensuite facile d'examiner
d'une grande utilité en cette
la fait glisser le le sol.
long du corps jusqu'au cou
Lorsque
la
sans crainte derrière la
la saisir
à pleine
Il
est d'ailleurs
qu'on presse contre
ne
capturer en appliquant dessus vivement,
pied guêtre.
La baguette
il
que
rapidité extraordinaire.
de baguette lestement envoyé peut seul
délicatement
et
fuient avec
car, aussitôt
lorsqu'un serpent est mis à découvert, on n'ose
Si,
à
ils
main dessus,
bête est immobilisée, on
tête,
avec
les doigts,
ou
main.
Un procédé moins dangereux est celui qui consiste à passer un nœud solide autour du cou du serpent. On plonge ensuite l'animal dans l'alcool. Aussitôt qu'on peut opérer sans danger
on délivre
le
Lorsque les
cou qui reprend sa forme naturelle.
les petits
taille
serpents se réfugient dans des trous, on
moyen du piochon. Les
déloge au
sont plus difficiles à capturer, car
rocher ou des trous très profonds.
main; on
les
tue au
Batraciens.
—
1°
On
individus de très grande ils
habitent des fentes de
les
prend rarement à
Adultes. - En général on chasse
les batra-
ciens à la main. Seules les grenouilles qui ne quittent pas
bord des eaux, se laissent difficilement approcher dre
alerte,
la
fusil.
elles plongent. Si
on ne peut
;
à la
le
moin-
aller les saisir
dans
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
26
leur retraite,
On peut
faut s'ingénier pour les prendre à l'épuisette.
il
aussi, lorsque les échantillons sont destinés à être
mis dans l'eau-de-vie,
les
pêcher
à la ligne. Celle-ci est
armée
d'un hameçon à trois branches ou d'un hameçon simple.
comment on opère avec
Voici
premier. La ligne étant
le
attachée à l'extrémité d'une longue canne ou d'un roseau, on
porte au-dessus de l'animal à capturer, puis, délicatement,
la
on dépose l'hameçon contre l'un des côtés du ventre. On
donne
un
alors
l'hameçon
;
coup sec en
petit
accroche
celui-ci
pendue à l'extrémité de
la
la ligne.
Lorsqu'on emploie l'hameçon simple,
un
du côté opposé à
tirant
grenouille qui se trouve sus-
faut l'amorcer avec
il
un ver rouge ou un morceau de drap
insecte,
procédé ne donne pas d'aussi bons résultats que C'est surtout la nuit qu'on peut capturer tité
de batraciens.
Il
une lanterne dans
pour cela
suffit
écarlate. le
Ce
premier.
une grande quan
d'aller se
promener avec Eblouis par
les lieux qu'ils fréquentent.
la
lumière, les animaux s'arrêtent et se laissent prendre sans
bouger.
On peut
allumant du teu
les attirer ;
sur les bords des pièces d'eau en
viennent en foule faire cercle autour du
ils
brasier.
Les crapauds,
moment
qu'au
le
discoglosse et la rainette ne sont
amours.
'des
Ils
points d'eau. Lorsque les pontes sont effectuées, rares. Les les
uns se retirent sous
communs
abondent alors autour des
les pierres
dans
ils
deviennent
les lieux
humides, Le disco-
autres s'enfoncent dans des trous profonds.
glosse réapparaît en automne. 2°
Œufs
et Têtards.
—
œufs
et les têtards
des batraciens. En
lir les
Il
faut avoir
des observations du plus haut
intérêt.
grand soin de recueilles
élevant on fera
Les œufs peuvent être
transportés dans des algues d'eau douce humides ou mieux,
comme
les têtards,
—
Urodkles.
dans un flacon à moitié plein d'eau.
Passé
la
période des amours,
les
urodèles
vivent hors de l'eau, sous les pierres, dans les lieux très hu-
mides
et obscurs.
prendre à
la
Il
est
(Jonc facile,
le
cas échéant, de les
main. Jusqu'à maintenant on n'en a pas pris
beaucoup dans ces conditions en Algérie. C'est dans
en hiver
et
au printemps,
qu'il faut les
pêcher.
On
l'eau,
se sert
FAUNE ERPÉTOLOC.IQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
pour
cela,
ou de
de l'épuisette
la ligne
pêche à
à
27
du Iroubleau
à mailles très étroites,
hameçon simple, amorcée d'un ver rouge. La
ligne se pratique surtout dans les puits et les gran-
la
des mares. Les urodèles étant ovovivipares on n'aura pas
rechercher
à
œufs, mais on devra emporter des tèmelles
les
pleines et des têtards pour les élever.
Les tritons signalés dans
Oranie par
1
scient.) n'ont pas été retrouvés depuis.
recherches
et
même
—
de nombreux échantillons.
absolument nécessaire de la
Guichenot (Expl. y a donc d'utiles
d'importantes études à faire sur ces urodèles.
de recueillir
Utilité
Il
Il
est
de
recueillir plusieurs échantillons
espèce et surtout dans des localités éloignées les unes
des autres. Plus
l'aire
de dispersion d'une espèce
Ce
plus celle-ci varie.
qu'en ayant sous
n'est
grande,
est
les
yeux
les
diverses variations qu'on arrive à bien saisir les caractères de l'espèce.
Observation importante. doit pas avoir faut,
La recherche des
pour but unique de
avant tout, faire sur
le vif la
L'on décrira soigneusement
tères. la
—
robe chez les jeunes, chez
les
réunir en collections.
Il
description de leurs caracle
dessin de
coloration de
la
mâle, chez
le
ne
reptiles
au
femelle,
la
ment de l'accouplement, pendant la gestation degré d'adhérence du collier et la profondeur du
Le
et après.
chez
les sauriens,
pli
gulaire
On prendra
devront aussi être observés.
les
mesures des diverses parties du corps dès que l'animal aura été asphyxié.
Pour certaines espèces on notera
pupille, la coloration de
Chez
les
batraciens on observera, en outre,
d'apparence de L'étude des
Chaque gnera
lois
les traits
la
la
forme de
la
l'iris, etc.
le
plus ou moins
membrane tympanique.
métamorphoses que de
offre
l'occasion
mœurs
s'en
un
grand
très
présentera, on
de chaque espèce
:
intérêt.
consi-
l'habitat, l'ap-
parition et la disparition des jeunes et des adultes, les époques
des mues,
de l'accouplement
périodes de gestation,
le
et
nombre
de
la
ponte, la durée
des
d'ovaires etd'œufs; on notera
ESSAI SUR LA
2S la
taille,
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
les variations spécifiques, les
éléments de
nour-
la
riture etc.
On dans
fera, surtout, la
de précieuses observations en s'asseyant
campagne sur une grosse pierre et en suivant des yeux venues de tout le monde rampant.
les allées et
Enfin tout animal capturé sera accompagné d'une étiquette qui ne le quittera plus et qui portera
la
date et
de
le lieu
la
récolte.
Morsures des Serpents venimeux fin
Algérie,
les
dangereux; sauf leur venin.
la
venimeux
serpents vipère
il
n'y a pas
En quelques minutes
peut rendre tout traitement est tout aussi terrible, car,
le
sont
excessivement
d'animaux rétractaires à
venin de
la
vipère à cornes
de
la
vipère lebetine
inutile. Celui
quoique moins
actif,
il
est sécrété
en plus grande abondance par des animaux atteignant une
En général, quelle que soit l'origine du venin, morsure est suivie d'effets redoutables si elle n'est pas immédiatement traitée. Le danger est d'autant plus grave que
taille colossale.
toute
l'organe atteint est plus délicat et plus rapproché du cœur.
Les cas de morsures sur
le
tronc ou à la face sont rares;
le
plus souvent les piqûres atteignent les mains ou les jambes.
Le traitement d'une piqûre ne faire
un premier pansement
et,
doit pas être différé;
sans perdre de temps,
il
faut aller
un médecin. Les Européens, qui se font soigner, meurent rarement des suites d'une morsure en revanche les indigènes qui sont rebelles à notre médecine, succombent
se confier à
;
presque toujours.
L'effet
du venin, quoique neutralisé,
laisse
souvent, lorsqu'il a été combattu trop tard, une paralysie du
membre
atteint qui persiste longtemps.
Traitement des morsures. avoir
acide chromique, nitrate S'il
—
est piqué,
il
Le chasseur de reptiles doit
un cautérisant quelconque d'argent, acide phénique ou alcali.
toujours dans sa musette
:
doit traiter la blessure avec rapidité et énergie.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
29
Son premier soin sera de ligaturer fortement le membre aula plaie. Pour plus de sûreté il pourra doubler les ligatures en les distançant. Il recherchera ensuite le point où il a
dessus de
été
mordu; une légère rougeur
sont restés dans les chairs
il
indiquera. Si les crochets
le lui
enlèvera avec
les
canif et de préférence avec des pinces. Gela plaie avec
un instrument tranchant, il
il
débridera
ou
la
canif, et la
Le plus tôt possible,
fera saigner en la pressant avec les doigts.
sans perdre de temps,
fait,
bistouri
pointe d'un
la
cautérisera vigoureusement la bles-
sure.
Dans
le
cas où l'on serait dépourvu de tout cautérisant, on
pourrait y suppléer en brûlant
plaie débridée
la
au moyen
d'une allumette carbonisée, ou d'un charbon ardent, ou, mieux encore, avec de le
la
poudre qu'on enflammerait sur place. Enfin, rouge donne
traitement par
le fer
La succion de
la plaie faite
les
meilleurs résultats.
par un chien, ou mieux par une
personne, a été recommandée.
serait
Il
imprudent d'employer
ce procédé en Algérie où la chaleur dessèche et gerce souvent Je ne crois pas d'ailleurs
les lèvres.
d'éviter de fâcheux résultats
;
le
que ce procédé permette
venin manifestant son action
il
faut s'occuper avant tout de
cautériser la plaie. Lorsqu'on est
dépourvu d'un cautérisant,
par des désordres trop rapides,
on a
si
et le
la
chance de n'être piqué qu'à un doigt,
moyen
plus sûr
le
plus court
d'éviter les complications, c'est de faire
ou deux phalanges sans perdre une seconde. L'enlèvement immédiat de la partie charnue au-dessous de la
l'ablation d'une
piqûre avec un couteau bien C'est ainsi
que procèdent
La plaie étant soignée,
effilé
les soldats
dans bien des
suffit
dans
le
cas.
Sahara.
malade devra prendre quelque
le
réconfortant.
Les cas de guérison sont
très
nombreux lorsque
sures sont traitées immédiatement. Hélas
même
lorsque
circulation.
le
!
il
les
mor-
n'en est pas de
venin a été introduit par une veine dans la
Jusqu'à ces dernières années
la
Science a été à
lutter contre les effets du venin diffusé De nombreux remèdes ont été préconisés pas donné les résultats qu'on en attendait. Mais la
peu près impuissante à dans
un
le
sang.
seul n'a
Science n'a pas
;
fait
faillite
;
les théories
de notre immortel
t
ESSAI SUR LA
XQ
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DR L'ORANIK
en ouvrant à
Pasteur,
immenses, ont étendu
Médecine moderne des horizons
la
champ
le
d'exploration des savants
;
des
découvertes importantes, prémisses de découvertes futures,
encore plus fécondes en résultats, ont déjà permis de soulager
Humanité à
cette
laquelle philosophes et savants
de consacrer leurs
ne cessent
efforts.
L'étude du venin ne devait pas échapper aux investigations
des adeptes de l'école nouvelle. M.
le
docteur Calmette, direc-
teur de l'Institut Pasteur de Lille fut un de ceux qui étudièrent
venin
le
recherchèrent
et
L'éminent savant
nombreux
succès. De Lille,
cité
vit,
le
le
moyen
d'en combattre les elléts.
premier, ses efforts couronnés de
essais faits dans l'Inde et à l'Institut de
par lui-même ou par ses disciples, ont démontré
un
Voici
extrait des instructions de
M.
sur l'emploi du sérum antivenimeux (1)
le
niment,
venin des serpents.
si
Il
conserve ses propriétés indéfi-
on prend soin de ne jamais déboucher
renferme
de
et
le
maintenir à
On
de
l'abri
altéré par la chaleur, qu'au-dessus «
docteur Calmette
Le sérum antivenimeux est du sérum de cheval immunisé
contre
le
le
:
Sérum antivenimeux
Instruction pour l'emploi du «
l'eftica-
de sa méthode.
la
le
tlacon qui
lumière.
n'est
Il
de 50 degrés centigrades.
l'emploie en injections hypodermiques dans tous les cas
de morsures de serpents venimeux ou de scorpions. Le sérum
empêche
les effets
des venins provenant de toutes les espèces
de serpents de l'Europe, de
l'Asie,
de l'Aifcque, de l'Océanie
et
de l'Amérique. «
La dose à employer
entier,
pour
les
est
de 10
enfants et pour
c.
c,
c'est-à-dire
les adultes,
un
flacon
lorsqu'il s'agit
d'une morsure de vipère d'Europe ou d'un serpent de petite
espèce des pays chauds. «
Dans que
tels
les cas le
bothrops de de
de morsures par des serpents de grande
cobra capel de l'Inde, la
Martinique
l'Amérique Centrale
(l)
et
et
le
taille,
naja haye d'Egypte,
de l'Amérique du Sud,
les crotales
de l'Amérique du Nord,
Docteur A. Calmette: Le roi in des serpents
.
les
Paris. 1890.
il
sera
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ORANIE
31
préférable d'injecter simultanément deux doses et de pratiquer ces injections,
veine du
si
on
peut, par voie intra-veineuse, dans
le
du coude, ou dans toute autre veine
pli
intervenir le plus tôt possible après la morsure,
« 11 faut
l'homme
car certains serpents, dans les pays chauds, tuent
en deux ou
Même
trois heures.
on pourra toujours empêcher tion
on injecte
si
heure
dans
la
la
les cas les plus graves,
mort
sérum dans
le
demie après
et
et arrrêter
sérum sous
d'injecter le
peau.
la
grandes quantités
injecter de
substance toxique
et
le
:
l'envenima-
veines au plus lard une
les
morsure. Quand
toxication ne sont pas très menaçants, on
«
la
superficielle.
les accidents
d
in-
peut se contenter
Il n'y a aucun danger à en sérum ne renferme aucune
ne cause jamais d'accidents.
Les injections sous- cutanées de sérum doivent être faites
dans
le tissu cellulaire
du
flanc droit
ou gauche de préférence,
parce qu'elles ne sont pas douloureuses à cet endroit. *
On
«
doit
les
pratiquer avec une seringue stérilisable,
piston de caoutchouc ou d'amiante, de 10 ou 20
Avant
cité.
on
l'injection,
fait
bouillir la
c. c.
à
de capa-
seringue pendant
cinq minutes dans de l'eau additionnée d'une petite quantité
de borax. (Cette substance empêche
quées par
du savon
la rouille).
et
de
l'eau,
On
les aiguilles d'être atta-
lave avec soin la peau
du blessé avec
puis avec une solution antiseptique.
On
introduit alors l'aiguille profondément dans le tissu cellulaire,
on pousse
l'injection
brusquement
l'aiguille.
en une ou deux minutes
et
on
retire
Le sérum se résorbe en quelques es-
tants. «
Ces précautions de propreté sont utiles pour ne pas pro-
duire d'abcès. la vie
de
la
On
peut s'en dispenser
personne mordue
soit
si le
Le sérum antivenimeux préparé à
«
Lille
temps presse
et
que
en danger immédiat. l'Institut
Pasteur de
ne renferme pas d'acide phénique. Son pouvoir antitoxi-
que préventif correspond à 250,000 d'après
Roux.
Si
on en injecte 2
c. c.
dans
les
la notation
de
veines d'un lapin pesant
environ deux kilogrammes, ce lapin doit pouvoir résister, un
quart d'heure après, à une dose d'un venin quelconque calculée
pour tuer en vingt minutes
les lapins
témoins.
essai sur la
:î2
«
Un
faune erpétologique de l'oranje albumineux dans
léger précipité
un indice
d'altération.
Mais
trouble, d'apparence laiteuse, il
faut
il
a été envahi par des germes de
flacons n'est pas
les
sérum
le
si
est
complètement
rejeter, parce qu'alors
le
qui peuvent provoquer
l'air
des abcès. «
La première précaution à prendre, aussitôt que
l'on est
membre mordu
à l'aide
mordu par un
de serrer
reptile, est
d'un lien ou d'un mouchoir,
le
sure, entre celle-ci et la racine «
On
chets
doit laver
plus près possible de la mor-
du membre.
abondamment
du serpent en
le
produite par
la plaie
une solution récente de chlorure de chaux à
i
gr.
les cro-
ensuite avec
la faisant saigner, et l'arroser
pour 60 d'eau
ou avec une solution de chlorure d'or pur à 1 gr. Ces deux substances détruisent très bien le venin qui reste dans la plaie. On peut faire ensuite un pansement
distillée,
pour
100.
antiseptique ordinaire. «
Il
est inutile de cautériser le
membre mordu
rouge ou avec des substances chimiques,
et
avec un fer
on doit éviter
d'administrer de l'ammoniaque ou de l'alcool qui ne pourraient qu'être nuisibles au malade et au traitement par «
Traitement des morsures venimeuses chez
—
domestiques.
Dans
certains
les
beaucoup
pays,
sérum.
le
animaux d'animaux
domestiques (bœufs, moutons, chevaux, chiens) sont tués
chaque année par
les reptiles
venimeux
et
occasionnent ainsi
des pertes considérables aux agriculteurs. L'emploi du sérum anti venimeux
exactement injections la
permet
comme pour l'homme
aux animaux doivent
peau du dos, entre Si
d'éviter ces pertes.
les
On en
et
deux épaules.
»
on n'a pas de sérum, on peut injecter dans
sec est préférable
Une
1
(1)
le
la plaie
du
pour 100. Mais on doit
solution à 1/60 de chlorure de chaux
(1).
Ce sombre tableau des accidents produit par pas effrayer
usage
être faites de préférence sous
permanganate de potasse en solution, agir immédiatement.
fait
aux mêmes doses. Les
chasseur de
Docteur A. Calmette (Loc.
reptiles.
le
venin ne doit
Prudent par nécessité,
cit., p. 36;.
il
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OFANIE
risque bien moins d'être piqué que
ou
maux,
champs
travailleur des
le
comme
simple promeneur. D'ailleurs,
que. le
33
tous les ani-
vipère craint l'homme. Elle fuit à son approche et ne
la
que
se détend
pu signaler des cas
piétinée. Si l'on a
si elle est
d'agression de la part des vipères,
sont rares.
ils
Préparation et Conservation des Reptiles pour
L'alcool est le liquide par excellence
Lorsqu'on rentre delà chasse,
reptiles.
maux
ou morts
blessés
et les
la
conservation des
faut séparer les ani-
il
plonger dans
l'alcool. Il est
préférable de faire cette opération pendant la chasse.
même
même
On
peut
animaux intacts, mais il vaux mieux conserver vivants un jour ou deux dans les petits sacs là,
agir de
avec
les
:
ils
Le ventre étant vide
rejettent les détritus de leur digestion. l'alcool
les
n'aura qu'à imbiber les chairs.
Le temps nécessaire
;'i
la
on
les reptiles des sacs et
ne donnent plus signe de
digestion étant écoulé, on retire
les
vie,
plonge dans
on
l'alcool. Lorsqu'ils
pour leur fendre
les relire
le
ventre. Cette incision a pour but de faire pénétrer l'alcool plus
directement dans
la
région
intestinale;
empêche
elle
la
fermentation des matières organiques non encore digérées.
Pour
la pratiquer,
au-dessus des
on couche l'animal sur
membres
postérieurs, on
ciseaux à pointes égales, suivant
la ligne
le
dos
fait,
un peu
et,
avec de bons
de partage des écailles
une incision longitudinale de longueur proportionnelle à la taille de l'animal. Chez un petit lézard, elle
ventrales,
de
doit être
là
2 centimètres au plus, chez un gros, de 3
à 5. Chez un serpent,
mètres; fendre
il
le
est
même
faut en taire plusieurs de 4 à 5 centi-
il
prudent,
ventre dans toute
la
si
l'on a
une espèce
longueur, ou de
faire
rare,
de
deux ou
trois fentes très longues.
L'incision est à peu près inutile chez les batraciens.
Chez qu'il est
les serpents,
il
est nécessaire
de vider
le
ventre lors-
distendu par les animaux qu'ils ont avalé.
Il est bon d'introduire, par les incisions, une mèche de coton ou un peu de coton cardé pour assurer l'imbibition des
parties internes par l'alcool.
ESSAI SUR LA
34
Lorsqu'un
FAUNE ERPÉTOLOGTQUE DE L'ORANIE
serpent est vidé, on peut
On rapproche
coton.
bourrer avec du
le
ensuite les bords des fentes au
moyen
d'une couture. Si
on a de nombreux échantillons d'une espèce,
l'incision
Sur le nombre on finit par obtenir un pour la collection. Pour les espèces rares et
n'est pas nécessaire.
exemplaire intact
pour
en voyage,
celles recueillies
est indispensable.
l'incision
Sans cette précaution on s'exposerait
à
perdre de nombreux
individus ou à n'avoir que des préparations défectueuses.
Les lézards
et les
serpents doivent être piongés dans l'alcool
Les bocaux ou
fort (90 à 95°).
contenir
les flacons destinés à les
devront être assez hauts et assez larges pour que
On ne
l'animal ballotte librement dans le liquide.
le
corps de
doit jamais
bourrer un bocal. Si on est forcé de mettre plusieurs exem-
dans
plaires
le
même
produisent sur
récipient,
On
possible le nombre.
les points
en réduire
faut
il
le
plus
évitera ainsi les altérations qui
se
en contact.
Les serpents, à cause de leur longueur, ne peuvent être
suspendus dans un bocal. On spirale. étroit.
Pour
cela
on
est obligé
de
les
enrouler en
d'abord dans un récipient assez
les place
Aussitôt que l'animal est raidi, on
le retire
pour
le
placer dans un bocal plus grand, dans lequel, plus tard, on
pourra
le
suspendre.
Les reptiles peuvent rester dans
que
le
maux,
liquide soit coloré. Toutefois, et, s'ils
Un ou deux de renouveler
il
premier bain jusqu'à ce faut surveiller les ani-
restent mous, changer l'alcool.
bains suffisent pour les petites espèces. Pour
gros lézards et
les
le
serpents
les
il
est nécessaire le plus
au bout de quatre à huit jours.
l'alcool
deuxième bain l'échantillon devient
le
immersion Il
les lave
Si
dans
une troisième
raide,
est inutile.
faut laisser les
reptiles
dans
le
semaines ou plusieurs mois. Avant de
on
souvent
dernier bain plusieurs les
mettre en collection
dans un bain d'alcool pour enlever
la
matière colo-
rante.
Les batraciens
et les
urodèles doivent être préparés dans
l'eau-de-vie à 45° environ. L'alcool fort les momifie. Je
avec avantage et économie du
vieil alcool
me
sers
assez hydraté. Les
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
batraciens rejetant beaucoup d'eau, velé
deux ou
trois fois à
liquide doit être renou-
le
de courts intervalles. Rien n'empêche
de conserver ensuite ces animaux en collection dans de à 85° et
même
35
l'alcool
à 90° pour les urodèles.
Les têtards doivent être préparés dans de l'eau-de-vie très faible
;
on en augmente insensiblement
le
degré.
#
Voyons maintenant comment on organise une de reptiles
On
collection
:
bocaux de capacité
choisit d'abord des
suffisante.
Leur
goulot doit être régulièrement cylindrique et assez large pour
permettre l'entrée
et la sortie
de l'animal, sans frottement.
Le bocal convenable étant trouvé on y place l'animal que l'on couvre d'alcool. On bouche ensuite avec un excellent
bouchon
et
on lute avec un ciment
ne pas luter 11
est
la collection est
si
bon de suspendre
le
dans
les reptiles
pour cela les attacher par un implantés dans
spécial.
fil
de
les
bocaux.
On
peut
ou un crin à des crochets
bouchon. Ce procédé
capillarité, l'alcool arrive
est préférable
Il
destinée à l'étude.
au bouchon
est
mauvais
car, par
et le pourrit. Il est préfé-
rable d'employer des boules de verre creuses auxquelles on sus-
pend les échantillons. La boule surnage et fait l'effet du ludion. Dans les collections publiques on emploie des bocaux unis et cylindriques sans goulot.
On
ferme au moyen d'une
les
plaque de verre bien ajustée. Cette plaque est fixée par une
enveloppe de parchemin que l'on applique humide
et
que
l'on
attache solidement. Le parchemin en se desséchant forme une
fermeture hermétique.
Les serpents, lorsqu'ils ne sont pas trop longs, sont conservés dans des tubes termes à
la
lampe. Ce procédé a l'inconvénient
de rendre l'étude de l'animal
difficile.
Les flacons étant bouchés, on colle sur chacun d'eux une étiquette portant le
capture.
Il
est
nom
de ranimai,
prudent de placer aussi
sur une étiquette en parchemin que
le lieu et la
les
l'on glisse
Les collections doivent être rangées
appartement peu
éclairé.
La lumière
Pour conserver plus longtemps
mêmes
fait
date de la
indications
dans
et classées
le bocal.
dans un
pâlir les couleurs.
les couleurs
on ajoute quel-
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
36
ques gouttes d'essence de térébenthine à de glycérine
gouttes
Quelques
l'alcool.
ramollissent les échantillons sans
les
endommager.
On peut
aussi conserver les reptiles par l'empaillage ou par
diverses préparations taxidermiques. Ces procédés
employés que pour
les
grosses espèces. Je ne m'y arrêterai pas.
—
Voyages erpétologiques.
Lorsqu'on
paration des reptiles est facile. évite tous les
ne sont
mécomptes.
Il
est à
demeure,
Avec un peu
pré-
d'attention
même
n'en est pas de
la
on
en voyage.
Là, de grands soins sont indispensables pour préserver de la putréfaction des récoltes abondantes et préparées trop rapide-
ment. Si le
voyage ne doit durer que huit jours au plus,
On
petits sacs.
se
Quelques lézards arrivent à percer
griffes.
On remédie
vre
il
suffît
Il
les petits sacs
dans laquelle
l'air
les sacs
avec leurs
à cet inconvénient en logeant plusieurs
dans un grand.
directement
meilleur
les
blessés.
petits sacs
le
animaux vivants dans des contente de mettre en alcool les animaux
procédé consiste à conserver
est toutefois préférable de placer
dans une boite sans
issue,
mais
pénètre bien par les joints. Lorsqu'on l'ou-
de prendre quelques précautions pour capturer
les
lézards en liberté.
Mais
si
entreprend un long voyage,
l'on
gissent nombreuses.
Voici
comment
les difficultés sur-
j'opère
dans ce cas
:
j'emporte des flacons solides aussi petits que possible et je les
emballe soigneusement. Avec cela
me
assez grands qui
En général, localité.
je
j'ai
un ou deux bocaux
servent de réservoirs.
séjourne plus ou moins longtemps dans une
Lorsque
je rentre
de
la
chasse, je retire les reptiles
des petits sacs et je les plonge dans un grand bocal conte-
nant de ai
le
l'alcool
loisir,
ne
je
après. Aussitôt
un, je
fais
en quantité suffisante pour
sous
fais-
que le
le lieu
noyer. Si j'en
qu'un ou deux jours
sont morts, je les retire
un à
ventre les incisions nécessaires et j'attache
autour du corps ou portant
cette opération
les reptiles
les
aune
de capture
ainsi préparés sont placés
patte une étiquette en
et la «lato
dans
de
la récolte.
parchemin
Les animaux
l'autre bocal réservoir. Ils res-
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA tent
là le
37
temps nécessaire ou, tout au moins, jusqu'à mon autre localité. Je change l'alcool lorsque
départ pour une c'est utile.
Avant de
les flacons
ad hoc. Dans l'intérieur ou à l'extérieur
une
partir je loge les
animaux par
localité
dans
je place
étiquette portant encore le lieu de la capture et la date.
J'emhalle et je
ma surveillance.
suivre pour les garder sous
fais
L'emploi du verre permet d'ohserver
la
marche de
la
prépa-
on constate des traces de fermentation, on change Lorsqu'on est sûr que les collections sont en bon état,
ration. Si l'alcool.
on
les
expédie par petites caisses à son domicile.
Ce procédé entraine une grande dépense revanche, réside dans
du
la fragilité
chaque flacon
mes
colis, je n'ai
En emballant soigneusement
verre.
en exerçant une surveillance constante sur
et
jamais eu trop à m'en plaindre.
La question du bouchage des soins.
en
d'alcool, mais,
on ne perd presque rien. Le seul inconvénient
flacons doit réclamer tous les
Les goulots doivent être aussi
que possible. Au
étroits
retour, pour ne pas abîmer les animaux, on brise les flacons c'est nécessaire.
si
Si l'on avait à explorer
desquelles faudrait
il
des régions désertes pour
faut réduire le
adopter
le
volume
et le
le
parcours
poids des bagages,
système des récipients
en
il
Ces
métal.
récipients sont ordinairement en cuivre étamé. Le fond a la
forme d'une
ellipse allongée.
Le haut porte une ouverture d'un
diamètre assez large pour laisser passer les plus gros animaux et la
main. Une fermeture vissée
la clôt
des récipients sert de réservoir à alcool reptiles les
Un
animaux
échantillon,
où
l'on
et
opérer
comme
pourvu d'une
augmente au fur
J'avais adopté ce il
je
l'ai
et à
mesure
dit plus haut.
la
dans
le
Chaque réservoir
quantité d'alcool.
procédé dans mes premiers voyages. Je
a le
grand inconvénient de loger le
animaux soittbien
On
raides, les rouler
petits paquets.
les
l'ai
animaux
dos des chameaux tout est
ballotté et les échantillons s'abîment.
de
l'autre de réservoir à
étiquette, est glissé
dans un trop vaste espace. Sur
faire
;
troisième petit réservoir est utile pour asphyxier
abandonné car
les
hermétiquement. L'un
peut,
il
est vrai, lorsque
dans des chiffons
et
en
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
38
Conservation des rester
—
— des
animaux
en dehors de
vivants.
même
semaines, et certains
On peut donc
nourriture.
—
Les reptiles peuvent
période de gestation pour
la
voyage de quelques jours.
transporter vivants pendant
les Il
les femelles
des mois, sans prendre de
est toutefois évident
que
supportent l'abstinence moins longtemps
espèces
un
les petites
que
les
grandes. L'élevage des animaux vivants est de
A
pour l'étude de leurs moeurs.
dans un terrarium. C'est un
installés
la
plus grande utilité
cette fin les petit
briques creuses, de pierres, de terre,
de
reptiles sont
aménagement de sable,
etc.,
où
chaque espèce trouve des conditions appropriées à sa manière de vivre.
Au
milieu est installé un bassin très peu profond où
peuvent se baigner
les reptiles
Un
renouvelée souvent.
On nourrit les que
eau doit être
lézards d'insectes de toutes sortes: coléoptères,
sauterelles, fourmis, etc.
tarine
et boire. Cette
petit filet la purifierait sans cesse.
On
emploie de préférence
vers de
les
trouve en quantité dans les minoteries. Les
l'on
sauterelles fournissent
un mets de
choix. La nourriture doit
être abondante.
Les serpents sont nourris de souris, de
petits lapins, etc. Ils
ne mangent que des proies vivantes. On
doit les séparer des
lézards
car
ils
en
feraient souvent
leur
nourriture.
Les batraciens sont élevés dans des aquariums. Les têtards
demandent une
installation particulière.
aisément sortir de l'eau à
Quand on ne peut reptiles
installer
de
la
Il
faut qu'ils puissent
dernière métamorphose.
un terrarium on peut élever
en plein air dans des caisses fermées avec de
A
métallique. les
la fin
animaux
l'intérieur,
les
la toile
on dispose des briques creuses où
iront se réfugier.
Il
faut,
autant que possible,
séparer les espèces.
Expédition des faciles
un
à expédier.
petit sac
reptiles. Il
suffit
—
Les reptiles vivants sont
plus
qu'on expédie dans une botte en bois.
Malheureusement, en France, voyager par
les
pour cela de mettre l'animal dans
les
les
animaux vivants ne peuvent une sage tolérance de la
voies postales. Toutefois
part de certains employés permet de faire des envois qui,
somma
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA toute, sont bien
exemple.
Il
en
moins gênants que de
est
même
pour
39
envois de liquides par
les
Pourtant
les colis postaux.
en Angleterre, en Allemagne, en Autriche,
envois de
etc., les
ne comprends donc pas pourquoi
reptiles se font librement. Je
on n'accorde pas aux naturalistes français
les
mêmes
facilités.
Seule l'expédition des vipères pourrait être interdite, surtout sans déclaration.
on
Si
postal,
fait il
un envoi de
reptiles soit par la poste, soit par colis
On
faut éviter de bourrer les boîtes de sacs.
doit
placer ces derniers verticalement, de façon à ce qu'ils se sou-
tiennent
les
uns
autres sans se presser. La boîte, tout en
les
étant close, doit laisser entrer
par les joints qu'on rend
l'air
irréguliers en enlevant quelques fragments de bois.
Les batraciens s'expédient dans des boîtes en percées de quelques petits trous
blanc
fer
dans lesquelles on a placé
et
des feuilles de salade ou de l'herbe fraîche.
Les urodèles peuvent être expédiés dans tions mais sur
Tous ces animaux doivent avoir Les
les
mêmes
condi-
une couche de mousse assez humide. en
reptiles
le
plus d'air possible.
surtout
alcool,
sont
lorsqu'ils
petits,
s'expédient dans les flacons ou les tubes qui les renferment.
On met dans chaque
un peu de coton pour
flacon
éviter le
ballottement. Le bouchage doit être parfait.
Lorsqu'on veut
un envoi important, comprenant de
faire
grosses pièces, on met
le
tout dans
comment l'on opère On se procure une grande
une
vessie de porc. Voici
:
laisse
est
sécher à
assez
l'air
pendant
vessie
;
on
la souffle et
on
ou quatre jours. Quand
trois
la
elle
sèche on coupe l'extrémité et on y ménage une
ouverture assez large pour
laisser
paquets qu'on doit y introduire.
Au
passer
fond de
la
plus
les
gros
vessie on place
une couche de coton cardé qu'on imbibe d'alcool. Après avoir attaché autour du corps de chaque animal une étiquette portant le nom, l'origine, la date de la capture et l'habitat, on procède à un premier emballage. On enroule chaque échantillon
glisse
pour
dans un linge blanc que
chaque les
petit
tubes.
l'on
paquet dans
Quand
ficelle la
sans
vessie.
On
le
serrer et on
tait
de
même
ce travail est terminé on ajoute de
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIE
40
l'alcool
Une
jusqu'à ce que tous les paquets soient bien imbibés.
réserve de liquide doit rester au fond de
on ferme
celle ci,
on
solidement l'ouverture.
ficelle
en réduisant
le
La vessie peut voyager dans une
un emballage moelleux.
11
la
vessie. Enfin
plus possible son volume et
boîte en bois renfermant
est préférable de la loger dans
une
boite en fer blanc que l'on fait souder.
Lorsque l'envoi doit rester longtemps en route placer
la
vessie par
caisse en bois.
une
il
faut
boîte soudée qu'on expédie dans
rem-
une
DESCRIPTION DE LA FAUNE OBSERVATIONS
Avant d'entreprendre
la
description de la faune, je vais
donner quelques indications préliminaires indispensables. .l'adopte
classification
la
de Duméril
et
Bibron un peu
modifiée.
Dans
les tableaux,
sont suivis de
les
noms
des espèces existant en Oranie
(Oranie); ceux des espèces barbares-
l'initiale
ques non encore signalées en Oranie, de B. (Berbérié). J'ai fait
aussi entrer dans les tableaux les espèces qui ont été
signalées en Berbérié mais dont la présence y est très teuse. Les
Je
et
je
dou-
ces espèces sont en italique.
ne donne qu'une
connues
pu
noms de
courte description
m'étends sur
les
espèces
des espèces bien critiques
que
j'ai
étudier.
Toutes
les
notes et descriptions qui ne se rapportent pas à
des espèces existant en Oranie sont imprimées en caractères de dimension moindre. L'aire
de dispersion géographique est indiquée
abréviations suivantes rie): T. (Tunisie);
:
par
0. (province d'Oran); A. (province d'Alger);
C. ('province de Constantine).T. (Tell);
II.
-P. (Hauts-Plateaux);
S. (Sahara).
Un numéro
les
B. (Berbéru'): M. Maroc)] Al. [Algé-
d'ordre est affecté à chaque espèce oranaise.
CLASSE DES REPTILES Caractères.
— Animaux vertébrés à sang froid
ou plutôt à
température variable. Circulation plus ou moins incomplète. Quelques-uns respirent par des branchies pendant
âge
;
le
jeune
poumons à l'âge adulte. Corps dépourvu de de plumes. Peau écailleuse ou nue. Ovipares ou ovovi-
tous ont des
poils et vipares.
La classe des
reptiles se subdivise
en deuK sous-classes
:
TABLEAU DES SOUS-CLASSES Animaux généralement d'une
recouverts écailleux au
terrestres,
carapace,
moins sur
les
les
uns
autres
la tête. (Tortues,
lézards, serpents).
Sous-classe des Reptiles.
Animaux amphibies, peau
lisse
absolument dépourvue sur
la tête.
ou pustuleuse
d'écaillés,
même
(Grenouilles, salamandres).
Sous-classc des
SOUS-CLASSE DES REPTILES Caractères.
Amphibiens.
(de Blainville)
— Pas de métamorphoses. Des poumons à tout
âge. Quatre pattes,
deux ou pas. Corps lacertifornteouserpenparfois ramassé et renfermé dans
tiforme (lézards, serpents),
une carapace (tortues). Peau apparente recouverte d'écaillés sur tout
le
corps un au
moins sue
la
tête
ou sue
les
pattes.
Ovipares ou ovovivipares. Cette sous-classe
ordres
:
est
représenter en
Berbérie
par trois
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Reptiles.
Animaux
—
43
TABLEAU DES ORDRES
à corps ramassé et enfermé
dans une
forte cuirasse. (Tortues).
Ordre des
Animaux
à corps étroit, allongé,
Cheloniens.
non
enfermé dans une cuirasse. (Lé2
zards, serpents).
Corps vermiforme, à peau Iée
;
lisse,
anne-
seule la tête est couverte de
plaques symétriques; pas de pattes. (Famille des Amphisbéniens) Ordre des
Corps lacertiforme ou serpentiforme
Sauriens.
;
peau écailleuse, tuberculeuse, granuleuse ou chagrinée; des pattes
ou
3
pas.
Corps serpentiforme. Pas de pattes apparentes. Ecailles ventrales sur
un
seul rang, bien plus larges
les latérales et
Eryx) sur
Ja
que
montant (sauf chez
base des flancs. (Ser
pénis).
Ordre des Ophidiens. 3.
Corps lacertiforme ou serpentiforme. Quatre pattes, rarement pas. Ecailles ventrales les
sur plusieurs rangs,
médianes semblables aux
rales
ou peu
laté-
différentes. (Lézards,
orvet).
Ordre des Sauriens.
44
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Ordre des Chéloniens Caractères de l'ordre. boîte
osseuse
(carapace)
Mâchoires dépourvues des lèvres cornées tous les âges.
et
— Corps ramassé, enfermé dans une de
recouverte dents
de.
plaques
celles-ci sont
;
d'écaillé.
remplacées
{ari-
tranchantes. Respiration pulmonaire à
Cloaque en fente longitudinale. Pénis simple.
Ovipares.
Les animaux de cet ordre sont connus vulgairement sous
nom
de tortues.
On
le
divise en tortues terrestres, tortues
les
d'eau douce et tortues de mer, selon l'élément qu'elles habitent.
—
Caractères de classification des chéloniens.
cipaux caractères sur lesquels repose l'habitat
;
la
conformation de
;
l'immobilité de la partie postérieure du plastron
nombre
des diverses parties de
—
Généralités.
La
nombre
le
;
sont
d'ongles
;
la ;
mobilité ou
forme des
la
celui des plaques
carapace, etc.
la
classification reposant surtout
caractères présentés par
la cuirasse, je
tion et des figures de celle-ci
sur
les
donnerai une descrip-
:
La boîte osseuse se compose de deux parties
:
la
partie
supérieure ou bouclier et la partie inférieure ou plastron (PL
Le bouclier comprend le
aussi
deux parties
disque, et l'autre, extérieure,
Le disque plaques
:
est
formé de
l'une,
le
:
les
limbe.
le
nom
de grandes
de série médiane,
deux autres,
latérales,
sont
appelées séries costales. La dernière plaque postérieure de
médiane, se
nomme
I.)
l'une, intérieure,
trois séries longitudinales
médiane, porte
rachidienne ou vertébrale;
série
:
cuirasse qui peut être entière
la
ou incomplète, d'une seule pièce ou de deux doigts et leur
Les prin-
la classification,
la
plaque pygale.
Le limbe se compose de deux
séries
de plaques symétriques
qui bordent le bouclier. Elles sont séparées en avant par la
nuchale
et,
en arrière, par
la
.sus-caudale. Celle-ci peut être
double. Elle varie de forme avec le sexe.
Le plastron
est
formé de grandes plaques disposées en deux
FAUNE ERPÉTOLOGtQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
séries symétriques. Les antérieures portent le
Les autres, à
nomment
se
suite,
la
nom
de
45
collaires.
brachiales, pectorales,
abdominales, fémorales, sous-caudales.
La
recouverte de plaques cornées ou d'une peau
tète est
peau apparente du corps
coriace. La
est chagrinée. Les pattes,
plus ou moins écailleuses, sont terminées par des doigts de
formes diverses. Chez soudés en moignons
palmés
;
onguiculés
et
tortues terrestres les doigts sont
les
chez ;
aquatiques
les
chez les
ils
sont parfaitement
marines,
enfin,
réunis en forme de rames peu onguiculées. Chez
nombre
ongles, en
Sexes. plastron
femelle
sont
variable, sont forts et saillants.
Le mâle se reconnaît généralement à ce que
est il
ils
toutes,, les
concave dans
est plat
le
le
sens de la longueur. Chez la
ou légèrement convexe.
L'ordre des chéloniens est représenté en Berbérie par familles dont voici le tableau
Chéloniens.
rois
:
— TABLEAU DES FAMILLES
Doigts réunis en un moignon portant les ongles.
Carapace très bombée,
ossifiée sur les côtés,
réunie au plastron sur une longueur égale à la
moitié de celle
du
bouclier. Sus-caudale
simple. (Toi tues terrestres).
Famille des Chersites. Doigts palmés
;
4-5 ongles. Carapace oblongue,
peu élevée ou déprimée, réunie au plastron sur une longueur égale au tiers de celle
du
bouclier. Sus-caudale double. (Tortues d'eau
douce).
Famille des Paludiues. Doigts non apparents assemblés en forme de
rame. Deux ongles au plus. Carapace cordiforme.
Animaux de grande
taille.
(Tortues
marines).
Famille des Thalassites.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE PE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
16
I'«
— CHERSITES
Famille.
Tortues terrestres Caractères de la famille.
— Carapace
'"
en moignons portant
peuvent
En
se retirer
ou
les
ongles.
La
tête, les
se replier sous la
bombée formée
très
de plaques symétriques bien distinctes. Doigts
et orteils
soudés
pattes et la queue
bordure marginale.
Berbérie, cette famille n'est représentée que par
un
seul
genre.
TESTUDO
Genre
Caractères du genre.
—
Carapace d'une seule pièce à l'arrière ou tre
très
très
aux postérieures. Queue
bombée
;
plastron non mobile
voici le tableau
courte
et
épaisse.
ce genre ont été signalées en Berbérie.
présence de l'une d'elles (T.
La
campanulata) est plus que douteuse.
:
—
G. Testudo.
Un
Tête couverte de plaques cornées.
peu. Cinq ongles aux pattes de devant, qua-
Deux espèces de
En
L.
TABLEAU DES ESPÈCES
tubercule corné, très saillant, conique, placé
chaque
à la base interne de
côté de
la
vertical telés,
;
cuisse, de
chaque
du bout du museau carapace ovale, à bords peu denqueue
;
profil
relevés seulement chez les vieux in-
dividus.
T. ibera. O. Pas de tubercule corné
;
profil
du bout du museau
oblique, rentrant; carapace adulte nettement
oblongue, dentelée sur son pourtour, à bords postérieurs très élargis, étalés horizontalement. T.
(1)
Sur
consulter 1886.
d'eau douce du bassin méditerranéen, monographie de M. Lortel. (Arclt. Muséum de Lyon,
les tortues terrestres et la
belle
marginata. O.?
ESSAI
si
FAUNE ERPÉTOLpGIQUE DE L'ORANIE
R LA
Testudo ibera
1.
F*#. L. Lortet
47
Pallas
(/oc. ceï.)
pl
1
-
Arabe Fakroun.
La tortue ibérique ou maurétanique.
:
Testudo ibera Pallas, Gervais, Lortet, Boulanger. T. pusilla
Shaw, Straueh, Lallemant.
grœca Poiret
T.
non
Linné.
T. mauritanica Guichenot, Ernest Olivier.
—
Caractères principaux. très
la base interne
la
ossifiée sur les côtés.
carapace très bombée et complète-
Le disque
l
de 2 2 marginales,
limbe,
est
formé de 13 plaques
nuchale
d'une
et
caudale. La nuchale est petite, très étroite,
La sus-caudale
triangle isocèle.
double).
de
cuisse.
La tortue terrestre a
ment
carapace
terrestre;
bombée; un tubercule corné conique à
chaque
le
Animal
est simple
Le plastron se compose de
symétriques. La tète le bouclier.
La
et les
membres peuvent
recouverte de plaques
tête est
en forme
de
rarement
(très
six paires
;
d'une sus-
de plaques
se retirer sous
comme
chez les
sauriens. Les pattes présentent d'épaisse3 et grandes écailles
cornées triangulaires, subaiguës, imbriquées, à pointes libres.
Les doigts et
et les orteils
quatre ongles.
A
la
fort tubercule corné,
Coloration.
—
sont réunis en moignons portant cinq
base interne des cuisses se trouve un
conique, aigu qui distingue l'espèce.
Variable, mais ordinairement à fond d'un
jaune nacré. Les plaques de
la série
médiane du bouclier sont
largement bordées de noir. Celles des latérales portent, antérieurement, une tache de
même
couleur en forme de triangle
à pointe tournée en bas. Ces taches présentent dans leur
ensemble une certaine symétrie. De
même celles des marginales
la pointe du triangle noir dirigée en haut. Les plaques du disque portent en outre une tache noire sur leur point le
qui ont
plus saillant.
Le plastron chez
la femelle.
est jaune, plus tâché
de noir chez
le
mâle que
ESSAI SUR LA
18
Sexes.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
— Mâle. — Sus-caudale très bombée en dehors. Plastron
visiblement concave dans
le
sens de
la
longueur. Sous-caudales
bien distantes de la sus-caudale. Coloration du plastron plus noire que chez
—
Femelle.
femelle.
la
Sus-caudale non bombée, presque plane. Plas-
tron plan, ou très légèrement convexe. Sous-caudales plus
rapprochées de
sus-caudale que chez
la
plastron assez claire.
le
mâle. Coloration du
Partie postérieure assez mobile, ce qui
facilite la ponte.
m
Taille: Carapace
automne
18.
Mars à
juin,
(2).
Variations.
—
La carapace
est plus
plus ou moins ovale. La forme de
la
ou moins bombée
et
plaque pygale surtout est
ne m'arrêterai pas à décrire toutes ces varia-
très variable. Je
tions qui
-
O m 2L(Lortet)(l).
ne présentent
même
pas des caractères constants. •
— La T. ibera a été longtemps confondue avec
Orservations. la T.
grœca
L.
dont
cule de la cuisse
manque chez
la tortue
distingue
il
:
T.,
le Tell oranais.
— Cette espèce
H. P.)
On
la
trouve aussi sur
Hauts-Plateaux. Elle devient de plus en plus rare lorsqu'on
les
se
commune dans
pourtant nettement, car
grecque.
Distrirution géographique (B est très
apparences. Le gros tuber-
elle a toutes les
l'en
rapproche du Sahara. Les points extrêmes de
où
j'ai
constaté sa présence, sont: El-Aricha,
Géryville.
Quoique
rare, elle est
le
la
province
djebel Beguira,
donc disséminée sur toute
l'étendue des Hauts-Plateaux et dans la région montagneuse. Elle ne paraît pas vivre dans les oasis. Les indigènes d'Arba
Tahtani et d'El Abiod-Sidi-Cheikh m'ont déclaré qu'elle n'existait
pas dans ces régions.
Ethologie.
—
La
tortue
maurétanique apparaît
dès
le
milieu de février dans les lieux chauds du Tell. Les indiyidus
(1)
Pour
donne généralement la plus grande que j'ai obsermoindre que celle donnée par les auteurs. période de la vie active, je donne les mois pendant lesquels trouvent en nombre.
la taille, je
vée. Elle peut (2) Tour la les espèc s se
donc
être
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
des deux sexes ne tardent pas à se rechercher.
premiers jours du printemps
un bruit
broussaille,
la
insolite
deux mâles, qui
loin, assiste à ce
Un
on
:
les
dans
choc de deux
dirait le
se battent
combat
pour une femelle qui, de
singulier.
une
bruit plus léger est perçu lorsqu'un mâle poursuit
Chaque
femelle.
fois qu'il l'atteint
coups, avec sa nuchale. femelle s'arrête. Alors
l'accouplement a
et
Dans
n'est pas rare d'entendre,
on s'approche on ne tarde pas à apercevoir deux
sabots. Si
tortues,
il
49
il
il
la
continue ce jeu jusqu'à ce que
Il
lieu, le
durée de
la
la
s'arc-boute sur ses pattes postérieures
mâle se maintenant dans mars. Je
verticale. J'ai constaté le fait le 12
déterminer
ou deux
frappe, d'un
la gestation,
n'ai
la
position
jamais pu
pas plus que celle de
l'incubation chez cette espèce.
Une vieille femelle capturée à la Macta le' 19 mai 1890 a pondu un œuf le 2Ô juin. Le 4 juillet j'en ai trouvé deux autres. La ponte a continué et j'ai eu en tout sept œufs. Ces œufs, de forme elliptique, mesuraient
0"'03(3
de longueur
et
0"'O28 de diamètre. Leur coque, d'un beau blanc, était aussi
épaisse et plus dure
En du
que
celle d'un
œuf de poule
soleil
et
s'enterrent.
Elles apparaissent de
septembre pour disparaître aux approches de s'enfouissent dans pierre.
Il
lorsque
la
terre
n'est pas rare
le soleil
de trouver des tortues en plein hiver
elles
il
est vrai,
démontrent que
est intermittent chez cette espèce.
Utilité et nocuité.
mais
Elles
échauffe la terre.
sommeil hibernal
vores,
nouveau en l'hiver.
ou se cachent sous une grosse
Ces apparitions, exceptionnelles le
(1).
été les tortues deviennent rares. Elles craignent l'ardeur
—
Les tortues terrestres sont herbi-
se nourrissent aussi,
surtout pendant la
saison sèche, d'insectes, de mollusques et de vers. Quoiqu'elles
puissent commettre des dégâts dans les jeunes plantations, je les crois
plus utiles que nuisibles.
détruire. Toutefois
cultures
il
si
Il
serait préférable d'en
donc pas
n'y a
elles étaient trop
lieu
de
abondantes dans
diminuer
le
les les
nombre.
Une femelle élevée à Bordeaux par M. le comte Kercado a pondu A la lin de novembre ces œufs n'étaient paséclos. (Act. soc. lin. Bordeaux, t. XXX. — 3 séria- t. X, p. XXXV). (1)
17 œufs.
1
ESSAI SUR
50
Leur chair
LA FAUNE ERPÈTOLOGIQÛE DE L'ORANIE
est
bonne à manger. Le bouillon de tortue
est
recommandé aux personnes faibles. Les œufs frais peuvent aussi être consommés. Ils sont moins riches en albumine que ceux des oiseaux.
La tortue maurétanique
vit facilement
en domesticité.
On
la
nourrit de feuilles de salade, de légumes verts, de mie de pain, etc.
Sur certains points de l'objet
l'Algérie les tortues terrestres font
d'un commerce d'exportation.
Testudo marginata Schœpffer. Fig. Lortet (loc.
cit.) PI. III et
IV
La tortue bordée. Testudo marginata Sehœpffer, Gerçais, D. T. campa nu la ta Walb., Strauch.
et B.. Lall.,
Lortet.
n'est pas admise par Boulanger, Ernest Olivier. Je n'ai pu obtenir des tortues de Pélissier où Lallemant dit T. marginata commune. Je ne crois pas qu'elle y existe. Toutefois il sera bon d'observer avec attention les tortues à carapace oblongue, à marginales postérieures re'evées. L'absence du tubercule de la cuisse ferait reconnaître, le cas échéant, la T. marginata.
La présence de cette espèce en Berbérie
MM.
Lortet,
2 me Famille.
--
PALUDINES
Tortues d'eau douce
—
Caractères de la famille. Animaux fluviatiles; tète écailleuse ; carapace peu élevée, déprimée, surtout dan
non la
région médiane ; sutures des plaques peu profondes; doigts
distincts
mais réunis par une membrane comme chez
palmipèdes
;
retirant sous
ongles longs le
et
aigus. Tète,
membres
et
limbe. Queue longue. Espèces habitant
queue les
les
se
eaux
douces, vives ou dormantes. Cette famille est représentée en Berbérie par deux genres
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Paludines.
51
TABLEAU DES GENRES
-
solidement anastomosé de chaque côté
Plastron
avec
le bouclier.
Genre
Emys.
Plastron uni de chaque côté au bouclier par une
bande cartilagineuse. Genre Cistudo.
Genre
Caractères du genre. uni, sur
les côtés,
5 ongles;
rieures à
étant dépourvu
Une
avec
;
le
EMYS
—
Tête
postérieures à 4,
les
doigts palmés.
Emys
nue; plastron solidement
bouclier, fixe à l'arrière; pattes anté-
seule espèce en Berbérie
2.
Merr.
cinquième
orteil
en
et fine.
:
leprosa Schweigger
Fig. L. Lorlet
(loc. cit.) PI.
L'émyde lépreuse Emys
le
Queue longue
(PI. 1)
VIII
Arabe
:
Fakroun-el-mâ
leprosa Schw., Strauch, hall., Ern. Olivier.
Clemmys leprosa Schw., Boulanger. Emys Sigriz D. et B., Guichcnot. Caractères principaux.
—
Animal aquatique
;
déprimée, à contour variant de forme avec Vâge solidement uni de chaque côté au bouclier par de
même
nature
lièrement palmés
;
;
sus-caudale double tête et
L'émyde lépreuse « plastron
membres
se reconnaît à
;
un
;
carapace plastron
tissu osseux
doigts et orteils régu-
se retirant sous le limbe.
son caractère générique
solidement uni au bouclier
».
Néanmoins
la
forme
variable de sa carapace peut faire naître des doutes au sujet de la
valeur spécifique de certains échantillons.
Quand l'émyde naît les côtés de son bouclier sont régulièrement curvilignes; mais, au fur et à mesure que l'animal gran-
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE"
ESSAI SUR LÀ
52
dit,la ligne transversale de
s'allonge
Lorsque
il
;
la
en résulte que
la
le
1
la
sur toute leur longueur chez
sont plus
carapace sont presque parallèles
les
individus de 16-18 centimètres.
autre caractère présente par les plaques du disque, subit
aussi, d'après l'âge, d'importantes modifications
A
pentagonai.
1-12 centimètres,
ligne transversale postérieure ne
aussi saillants, et les côtés de
Un
hauteur des cuisses,
à la
conl ur devienl
Longueur du bouclier dépasse
angles de
les
carapace,
la
la
naissance, les plaques de
la
:
médiane sont
série
pliées
en dos d'âne, tandis que celles des séries latérales portent
chacune, en leur milieu, une arête obtuse qui n'atteint pas
les
bords de chaque plaque. Les arêtes sont placées sur une ligne
ne tardent pas à
Elles
longitudinale. elles se
s'élargir
avec Tàge
;
transforment en un tubercule large et peu saillant qui
par disparaître ou à peu près.
finit
La carène de
médiane obéit
la série
à la
même
mais plus
loi,
lentement. Elle existe encore chez des individus de 12 à 13 centimètres. Ensuite elle disparait et la série médiane devient plane.
La avec
La est
coloration,
comme nous
le
verrons plus loin, varie aussi
l'âge.
tête
de l'émyde est dépourvue de plaques cornées;
recouverte d'une peau épaisse
Les doigts, au nombre de d'un ongle long
cinquième seul
5, le
Les
et aigu.
est
5,
elle
et unie.
sont palmés
et
orteils sont aussi
tous pourvus
au nombre de
dépourvu d'ongle. La queue
est
longue
et effilée.
Coloration. et surtout
— 1° Carapace—
avec
le
La coloration varie avec
l'âge
plus ou moins de pureté des eaux que les
tortues habitent. Dans les eaux sales, dormantes ou stagnantes les tortues sont
sur
le noir.
invariablement d'un brun vert-jaunâtre tirant
Là coloration
naturelle ne se trouve
que chez
les
individus des eaux claires et courantes. Voici les observations
que
j'ai faites
A elles
â ce sujet
la naissance,
les
:
jeunes tortues sont brunâtres. Bientôt
deviennent d'un brun verdâtre. Les arêtes
du disque passent s'efiaeent
à l'ocre claire.
îles écailles
L'année suivante
les arêtes
davantage en s'élargissant. La couleur ocre claire
les
ESSAI SUR LA
recouvre
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE sur
et apparaît
53
bords des plaques latérales du
les
disque. Peu à peu celle coloration gagne les plaques médianes.
Pendant quatre ou cinq ans,
le
bouclier continue à se mar-
brer d'ocre claire qui, petit à petit, passe au rouge feu.
Lorsque
dépassent
les tortues
de plus en plus. Sur
et s'unifie
plus que des Lraces tout
A
tous
âges
les
ment taché de dessous.
le
l2 le fond devient olivâtre
vieux individus
ne reste
il
Lernes des premières taches.
plastron est à fond blanc jaunâtre forte-
Les plaques marginales sont noires en
noir.
deux taches noires sur
y a aussi
Il
à fait
ni
les
côtés
les
du
plastron. 2° lële et
membres.
cl
membres
les
nombreuses
parallèles
Chez
effet.
d'un gris uniforme la
Sexes.
— la
gaîne du cou
la tête, la
et
les
les
de couleur jaune vieux individus,
la
citron
ou
gaîne devient
lignes des pattes et de la gorge
couleur claire du plastron.
prennent
sens de
Le dessous de
sont à fond noir grisâtre parcouru par de
lignes
orangé d'un bel
—
Mâle.
—
longueur
Le mâle a
le
plastron concave dans le
et forleim ni taché
de noir dans
la partie
moyenne. Femelle.
— La femelle a
le
plastron plan; sa partie noire est
généralement moins étendue que chez presque chez Taille.
queue:
—
Du bout m 30. Carapace .
largeur au milieu.
Observations.
du ,n :
elle disparait
museau
à
l'extrémité ,n
la
la
toute l'année dans le Tell.
—
leprosa ressemble beaucoup à
L'Emys
ne
la
considèrent que
me man-
variété de cette dernière. Les matériaux
pas bien
de
35 de
— Presque
quent pour donner saisis
mâle;
19 de longueur sur
YE. Caspica Gmel. Certains auteurs
comme une
le
les adultes.
mon
opinion. J'avoue toutefois
que
valeur des caractères que M. Lortet
je
ne
(loc. cit.)
admet pour distinguer les deux espèces. Seule la figure qu'il donne d'E. caspica (PI. VIÏI) semble en offrir un de sérieux de chaque côté de la plaque pygale, la dernière plaque latérale ;
se distingue en effet par ses petites
dimensions
;
sa surface
ESSAI SUR LA
54
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
n'est égale qu'au quart de la troisième latérale. elle est égale
aux
Chez E. leprosa
trois quarts.
Les émydes de 18 centimètres sont abondantes en Oranie.
— (B
Distribution géographique.
:
H.-P
T..,
espèce est très abondante dans presque tous
de
Tell et des Hauts-Plateaux
les
S.)—
,
province d'Oran.
la
Cette
cours d'eau du
Non
loin
d'Oran, elle se trouve dans l'oued des Andalouses, à Brédéah,
dans l'oued
abonde au
Elle
Tlélat.
Perrégaux, à
Sig, à
Macta, à Aïn-Témouchent, Arlal, etc. Plus au sud,
j'ai
la
constaté
sa présence dans l'oued Safsaf à Tlemcen, dans la Tafna à Sebdou,
danslaMékerraàBedeau,dansrouedSaïdaàAïn-el-Hadjar, dans l'oued El-Biodh àGéryville. J'ignore elle
atteint
Foukani n'existait
ArbaTahtani où
pas.
dans
région saharienne. Je ne
la
et à
si
les
la
province d'Oran
l'ai
pas vue à Arba
indigènes m'ont affirmé qu'elle
y a pourtant de l'eau toute l'année dans la
Il
rivière.
Ethologie.
—
L'émyde lépreuse
odeur repoussante. s'enfouit
laquelle
Cette
l'animal.
connue par son
est bien
odeur provient de
vase dans
la
Les émydes des eaux limpides
sentent bien moins. Ces émanations nauséabondes disparaissent laisse séjourner les tortues
lorsqu'on
dans
l'eau
claire.
En
hiver et au premier printemps l'odeur est très peu prononcée.
La nourriture contribue donc aussi à L'influence de l'eau claire se
De jeunes émydes
fait
la faire naître.
aussi sentir sur la coloration.
noirâtres se colorent en rouge vif au bout
de quelques mois de séjour dans l'eau limpide
Comme
et ensoleillée.
émydes peuvent rester longtemps sans prendre de nourriture. Leur sommeil hibernal les tortues
terrestres, les
est intermittent.
En
été,
lorsque
les
oueds
se
dessèchent,
les
émydes
s'enterrent dans les berges et attendent là le retour de la
période pluvieuse. Elles sont donc soumises accidentellement
au repos
estival.
Les émydes s'accouplent femelle
non
soit
hors de l'eau, soit au fond. La
pond des œufs allongés
loin
du bord de
l'accouplement.
l'eau. Je
qu'elle dépose dans la terre
ne
M. Lortet doc.
sais à quelle cit.)
le
fixe
époque a
lieu
au printemps.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA Je
Toutefois,
aussi.
crois
le
Une grosse
observé
œufs
étaient
la
:
pondu
Sig, a
nuit du 2 au 3 septembre et le matin.
de forme cylindro-
d'un beau blanc,
largement arrondis
elliptique, à bouts
suivant
fait
le
peu du
femelle, rapportée depuis
neuf beaux œufs dans Ces
j'ai
55
;
plus gros avait 38
le
millimètres de longueur et 21 de diamètre
;
le
plus petit, 34,5
millimètres de longueur et 21 d'épaisseur.
Ces u'ufs étaient-ils stériles ou devaient-ils éclore au prin-
temps suivant
?
Je l'ignore.
Les jeunes émydes naissent vers
commencement
au
Le 8
avril 1899,
la fin
du mois de mars ou
d'avril.
une émyde vue àArlal mesurait
m 025. Elle
paraissait être seule.
Le 13
avril
au
1898,
plaires mesurait
Sig,
carapace de nombreux exem-
la
m 003.
l'accouplement a lieu de bonne heure, on doit donc
Si
admettre
qu'il a lieu
Au mois
en janvier.
d'août, les
émydes, nées en
avril,
ont atteint
taille de 0" 045, celles des années précédentes avaient 1
L'émyde
0"
la
.
est surtout Carnivore. Elle se nourrit d'insectes, -de
batraciens, de poissons, de matières animales en putréfaction.
Dans les mares et les lacs elle détruit le poisson. Les grosses émydes mangent les petites. Faute de nourriture animale, les émydes se contentent de produits végétaux. En captivité, nourris de légumes
je les
pain
;
frais,
de feuilles de salade, de mie de
de temps en temps je leur donne du poisson.
Cette espèce est assez difficile à capturer. Plus méfiante que la
grenouille, elle plonge au
moindre
bruit.
Il
faut la pêcher
avec un troubleau ou une épuisette. Dans, les lacs on à la ligne que l'on
dans les
les
amorce avec une
canaux à sec
capture
le
et *dans les
dans
prend
trous des vannes qu'on
plus facilement.
Les tortues d'eau ne sont donc nuisibles que dans et
la
petite grenouille. C'est
les rivières
poissonneuses.
les viviers
FAUNE EHPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
56
Genre CISTUDO Flem.
—
Caractères du genre. avant
et
par un
en arrière, réunie à la carapace
Carapace bombée mais peu orteil en élan!
'i
dépourvu. Doigts
seule espèce a été
provinces d'Alger
et
cartilage.
de devant à 5 doigts
élevée. Pattes
onguiculés; celles de derrière à
Une
Plastron mobile en
Tète nue.
ongles seulement, lecinquième et orteils
palmés.
signalée en
de Gonstantine
Tunisie et dans les
:
Cistudo europœa Guich Fig. L. Lorlet (loc.
La
cit.)
(PI.
VI).
tortue bourbeuse.
Emys orbicularis L. Boulanger. Testudo lutaria Rondelet. Cistudo lutaria Strauch, Lait.. Ern. Olivier. La
cistude d'Europe ou tortue bourbeuse existe dans
l'Algérie
en
et
M. Hagemmueller
Tunisie.
l'a
prise
l'esl ..
de
Bône.
Lallemant l'a signalée à l'Harrach, au lac Fetzara et dans l'oued Sebaou. Guiebenot dit qu'elle est commune dans tous les fleuves de l'Algérie. C'est là une grosse erreur. Si toutefois on considère que les tortues d'eau ont été peu observées jusqu'ici, on pourrait peut-être, en faisant des recherches, découvrir la cistude dans la province d'Oran. La charnière cartilagineuse qui unit le plastron au bouclier permettra, le cas échéant, de reconnaître la cistude.
3 me Famille.
- THALASS1TES
Tortues marines Caractères de la famille. taille.
Animaux marins
Carapace fortement atténuée en pointe à
Pattes à extrémité
Deux ongles
tn<
plus ou pas. Tête
la
Queue
mer Méditerranée
deux genres, dont
de grande V arriére.
transformée en rame. Doigts indistincts.
se retirer sous le limbe.
Dans
—
et
membres ne pouvant pas
très courte.
cette famille est représentée par
voici le tableau
:
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Thalassites.
Carapace recouverte,
—
57
TABLEAU DES GENRES
comme
chez
les tortues
aquatiques, d'écaillés distinctes, symétri-
ques non imbriquées. Deux ongles.
Genre Chelonia. Carapace recouverte
d'une peau coriace et
creusée de profondes
et larges gouttières
longitudinales. Pas d'ongles.
Genre Sphargis.
Genre
CHELONIA
Brong.
—
Caractères du genre. Carapace cordiforme recouverte d'écaillés cornées, non imbriquées. Disque à 13 ou 15 plaques; 15 chez notre espèce. Un ou deux ongles. Ce genre
est représenté
seule espèce
dans
la
mer Méditerranée par une
:
Chelonia Caouanna Schweisger rf
3.
v
La caouanne.
Arabe
:
Fakroun-cl-bahar
Chelonia corticata Rond., Straiiçh, Lallemant. ïhalassochelys corlica Rond. (Testudo), Ern. Olivier.
Caractères principaux. forts ongles dont un seul est La caouanne
—
Disque à
est la grosse tortue de
souvent au printemps sur
15 plaques. Deux
saillant.
les
mer que
marchés du
cription succinte d'un individu adulte vivant
Dessus de
la tête,
l'on voit assez
littoral.
Voici la des-
:
des lèvres à l'occiput, entièrement recouvert
de grandes plaques cornées. Lèvre inférieure bordée d'une seule ligne de plaques. Mentonnière très développée. Le reste
de
la
gorge, les épaules et tout
le
cou non écailleux, à peau
chagrinée, molle et grasse. Yeux à paupières noires, saillantes.
Carapace cordiforme, atténuée en pointe dans inférieurs.
Disque à 15 plaques
deux sus-caudales.
;
les
deux
tiers
limbe à 27. Une nuchale,
FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
58
Les plaques marginales ont leur bord inférieur large horizontal et sur est
le
même
bien
rectangulaire,
plan que
plus
large
La nucbale
plastron.
le
et
que longue
bord
son
;
antérieur est un peu concave. Les deux sus-caudales forment entre elles un angle assez profond. Le pourtour du limbe est
denté par suite de
d'un angle de chaque marginale.
la saillie
Plastron très remarquable par postérieure qui est très étroite. six
Il
la
forme de sa partie libre
est
formé par deux séries de
grandes plaques symétriques, dont deux,
et les pectorales, sont unies
En
plaques bien plus petites.
le?
abdominales
aux marginales médianes par outre
les
trois
pectorales et les bra-
chiales sont bordées en avant de quatre ou cinq plaques plus petites.
La
partie postérieure (sous-caudales et fémorales) est pres-
que en forme de languette élargie à très distants des
marginales postérieures.
Les aines sont très profondes
Les
base. Ses bords sont
la
aisselles sont bien
et
largement
entaillées.
moins marquées que Ghez
les autres
tortues, les épaules étant convexes en dessous.
Pattes en forme de rames portant chacune deux
dont un seul
Queue
est libre
l'autre est
;
très courte, épaisse,
ongles
enchâssé horizontalement.
conique, molle, à peau un peu
chagrinée, grisâtre en dessus, portant plusieurs plis longitu-
dinaux
bien
marqués.
Distance de l'anus au bout de
la
queue 2 à 3 centimètres. Les jeunes caouannes diffèrent des adultes par de
la série
médiane qui sont pourvues d'une
épines disparaissent avec
Coloration. celles
Tout
du
le
—
la tête
sont d'un fauve clair;
brun rougeâtre mêlé de grisâtre.
d'un
—
A Oran
la
dépasse que rarement
carapace des individus capturés ne m 70. Mais d'après
espèce peut atteindre l'"50.
Observation. — qu'avec
Ces
dessous est d'un beau jaune blanchâtre.
Taille.
le
plaques
l'âge.
Les plaques de
bouclier,
les
forte épine.
la
La
—
les
auteurs cette
Avril, mai, juin.
caouanne ne peut être confondue
tortue franche (Ch.
midas Schw.) Mais, chez
disque est formé de treize plaques seulement.
celle-ci,
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
Distrirution géographique. toute l'étendue
du
59
— La caouanne se trouve sur
barbaresque. Les grandes plages
littoral
oranaises sont très fréquentées par ce chélonien.
—
Éthologie.
La caouanne
vit
en pleine mer
s'approche des côtes qu'au printemps, au
moment
de
ne
elle
;
la
ponte-
La nuit elle débarque sur les plages où elle enfouit- ses œufs. Pendant le jour la caouanne se tient en pleine mer où, aux heures de forte chaleur, flotter
sur
les
par une des pattes de derrière et
la saisissent
dans leur barque en Utilité.
Avant de
s'endort en se laissant
elle
—
doucement
eaux. Lorsque les pêcheurs la surprennent,
retournant vivement sur
la
La chair de
la faire
cuire
prègne en pressurant
il
la
la
caouanne
ils
la précipitent le dos.
bonne à manger.
est
faut la débarrasser de l'huile qui l'im-
viande découpée en tranches.
Genre SPHARGIS Merr.
Caractères du genre. ('railleuse, recouverte
jeunes sujets
1
lisse
—
Carapace
très
allongée
non
d'une peau coriace, tuberculeuse chez
chez
les
couru par sept carènes qui
adultes. Pattes sans ongles. le
les
Dos par-
divisent en six larges gouttières
longitudinales.
Ce genre ne renferme qu'une seule espèce:
Sphargis coriacea Gray
4.
La tortue luth Sphargis coriacea (Testudo) Rond., Strauch,
Caractères.
—
Les
mêmes que ceux du
Lall.,
Ern. Oliv.
genre.
Cette espèce, facilement reconnaissable aux caractères énumérés ci-dessus, habite la Méditerranée où elle a été très rarement
capturée. Aussi est-elle peu connue des naturalistes. Sa est colossale.
Un exemplaire
taille
a été pris sur la plage de la baie
d'Arzew vers 4885. Sa carapace, d'après Monsieur Bouty, contrôleur des Mines quia vu l'animal, mesurait 2 m 50 de long sur 2 mètres de large.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
60
Ordre des Sauriens
Caractères de
même
scrpenti forme ou culeuse,
rarement
granulations
des
Corps allongé, lacerlifvrme,
vermiforme. Peau écailleuse ou tuber-
chagrinée,
parfois
plaques on
—
l'ordri:.
Toujours
lisse.
sur
écailleuses
la tête.
des
Quatre
pattes; quelquefois deux ou pas. Pénis généralement double.
Animaux
ovipares ou ovovivipares.
La bouche non
dilatable
distinguent nettement
de
Caractères
les
classification
cipaux caractères dont on sauriens sont
le
:
forme des doigts la
forme,
cules de
le
Vexistence d'un sternum articulé
et
sauriens des ophidiens.
nombre
de
langue;
la
et la disposition
Généralités.
—
on
leur absence
des ;
la
nature de Pécaillure;
la
des plaques ou des tuber-
que leurs corps
dit alors
manquent,
elles
cylindrique Il
la classification
Les lézards ont ordinairement quatre pattes :
Si les pattes sont atrophiées, si leur si
Les prin-
la tête; etc.
bien conformées
ou
pour
tire parti
nombre de membres ou
et celle
—
sauriens.
des
:
on
et
deux
devient
serpentiforme.
de séparer un lézard serpentiforme
d'un serpent. Les lézards se distinguent par
les séries multi-
leur langue épaisse,
par leur
dilatable et enfin par la présence d'un
sternum.
ples d'écaillés ventrales, par
bouche non
est lacertiforme.
est réduit à
corps tend à devenir
le
le dit alors
est parfois difficile
nombre
Les amphisbéniens font exception, car tous ces caractères:
ils
peau est nue. Seules dilatable les font
manquentde les
ne présentent pas
pattes et de
plaques de
ranger dans
ils
la
sternum; leur
tête et la
bouche non
les sauriens.
Les sauriens n'ont généralement pas de dents au palais. Les dents maxillaires varient dans leur l'orme
et
dans leur mode
de fixation.
On
appelle
implantées sur
acrodontes la
les
lézards
crête des mâchoires.
dont
les
dents son*
Dans ce cas
les
dents
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE sont
le
dans
le
On
61
plus souvent triangulaires, contiguës et peu épaisses
sens transversal. (Caméléon, agame, tarente).
dents sont logées
appelle pleurodontes ceux don! les
dans une large rainure de côté externe contre
le
mâchoire
la
appliquées par
et
le
maxillaire. Ces dents qui sont cylindri-
ques ou cylindro-coniques, ou irrégulièrement épaissies, ont leur extrémité arrondie obtuse. (Gongylus, Eumeces).
On une
appelle cœlodonies ceux dont les dents sont logées dans
de
mâchoire
par
le
côté
sans trop d'adhérence. Ces dents sont canaliculées et
le
plus
étroite rainure
la
souvent aiguës. (Lézard
et appliquées
tropidosaure, acanthodactyle h
ocellé,
ont été basées sur
D'autres subdivisions
la
forme de
langue. Les Crassilingues ont la langue large et épaisse
Brèv'dingucs l'ont courte, étroite et échancrée; l'ont
mince, longue, fourchue,
non
protractile
fine, renflée,
chez
les
mais
longue,
très
paux caractères pour
téguments qui fournissent la distinction
diviser en trois catégories
1°
:
des espèces.
ceux de
la tète
2°
;
les princi-
On peut
les
ceux du dos
;
ceux du ventre. 1°
La
tête.
—
La
presque toujours couverte de
tête est
plaques cornées larges et symétriques. Chez et
Fissilingues
les serpents,
l'ont
la
les
visqueuse à son extrémité, très protractile.
Ce sont surtout
3°
comme
Vermilingues enfin
les
;
les
:
les
plaques sont
brévilingues ces
les crassilingues
remplacées
par
des
tubercules écailleux disposés avec plus ou moins de symétrie.
Les plaques de
la tête
ont reçu des
noms
bout du museau à l'arrière on y distingue
Du
particuliers. :
la rostrale, les
nasales, les préfrontales, la frontale, les fronto-pariétales, les pariétales,
l'occipitale,
etc.
On
trouvera dans la
PL
des
II
figures qui suppléeront avec avantage à toute description. 2°
Le
dos.
—
Le dos
dorsales, qui sont plates
est
recouvert
appelées
d'écaillés
ou carénées, de dimensions variables,
souvent entuilées. Chez certaines espèces, ces écailles sont réduites à des granulations contiguës. 3° Le ventre.
—
Les plaques du ventre, appelées ventrales,
sont presque toujours plus grandes que celles
du
dos. Elles
sont unies. Plus larges que longues, elles affectent
le
plus
ESSAI SUR LA
62
souvent
la
FAUNE ERPÉT0L0GIQUE DE L'ORANIE
forme d'un rectangle ou d'un parallélogramme à
angles abattus. Parfois est caractéristique
:
le
elles
bord
dinales et parallèles dont le Doigts. la
—
On
et d'après celle
Les doigts sont ronds,
—
nombre
varie avec les espèces.
a établi plusieurs coupes génériques ;d'après
forme des doigts
Sexes.
plats,
Le mâle
de leur écaillure inférieure.
bordés, marginés, dentelés,
base de
la
lacertiens ce caractère est très visible.
Chez
caméléon
le
il
queue. Chez les
la
l'est
Il
peu chez
les
assez sensible, mais
est
Au moment du
seulement en dessous.
etc.
reconnaît souvent au renflement
se
plus ou moins prononcé de
scincoïdiens.
Leur disposition
est arrondi.
forment des lignes droites, longitu-
rut les pénis sont
gonflés et la grosseur est bien plus accentuée.
Pour reconnaître un mâle dont caractérisé
il
suffit
de presser entre
queue. Toutefois chez
le
renflement n'est pas base de
les doigts la
les scincoïdiens ce résultat
la
ne s'obtient
pas facilement. Dans cette famille la base de la queue n'offre
pas de grandes différences chez les deux sexes.
La femelle a
la
base de
insensiblement jusqu'à
queue arrondie, s'amincissant
la
la pointe.
Pour l'accouplement,
le
mâle
saisit
avec sa gueule
la femelle,
le
plus souvent par la ceinture à l'angle de la cuisse
il
replie la moitié postérieure
du tronc de façon
cloaques en contact. La femelle en
par un
mouvement de
facilite le
;
ensuite
à mettre les
rapprochement
torsion.
Les lacertiens sont ovipares
;
les scincoïdiens,
ovovipipares
eh général. Les œufs sont enfouis ou déposés dans un endroit sec, abrité, est
les
rayons du
soleil.
Leur coque
parcheminée.
La ponte les petits
la
mais chauffé par et l'éclosion ont
sont éclos
ils
souvent lieu
la nuit.
Aussitôt que
sont libres de toute tutelle et courent à
recherche de leur nourriture. L'ordre des sauriens est représenté en Berbérie par huit
familles, dont voici le tableau
:
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ORANIE
ESSAI SUR LA
Sauriens. Dessus de
'
-
63
TABLEAU DES FAMILLES couvert de grandes
la tête
plaques symétriques semblables à celles des couleuvres.(Type:^zard ocellé).
Dessus de
PL IL
la tête
2
dépourvu de grandes
plaques symétriques, mais portant
généralement écailleux.
tubercules
des
(Type
:
6
tarente).
Corps vermiforme à peau nue, divisée en anneaux. Pas de pattes.
2
Famille des Amphisbénieiis.
-
j
Corps recouvert
3
d'écaillés.
Corps lacertiforme.
4
Corps serpentiforme. Des pattes ou pas.
5
Écailles ventrales semblables par leur
forme aux dorsales
;
toutes nette-
ment imbriquées. Cou non tinct.
dis-
(Type: gongyle).
Famille des
Scincoïdiens
(ex p.)
Écailles ventrales bien différentes par
leur forme des dorsales.
Cou net-
tement marqué par un rétrécissement,
un
et souvent,
collier*.
en dessous, par
(Types
:
/
lézard ocellé,
Famille des Lacertiens.
tropidosaure). Écailles disposées en
paraître le corps
anneaux
faisant
comme cerclé, les
ventrales plus larges que longues
un
pli
ou un
;
sillon longitudinal
au milieu de chaque
liane.
membres ou membres
Pas de
réduits à
des appendices peu visibles.
5.
I
Famille des Chalcidiens.
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
()4
(
aux dor-
Écailles ventrales semblables sales, imbriquées.
de
Pas de
pli longitudinal.
pas. (Types
:
sillon
ou
Des pattes ou
seps, orvet).
Famille des Scincoïdieiis (ex
Yeux très
saillants,
p).
enchâssés dans une
paupière unique, conique, ne présentant qu'un petit trou. (Type 6. \
caméléon).
'
Famille des \
i
:
Yeux de forme
Caméléoniens. 7
ordinaire.
Paupières rudimentaires œil toujours ;
ouvert (Type
:
tarente).
Famille des Geckotiens. Paupièresbien conformées, recouvrant 8
l'œil.
Animaux de
très
grande
taille
à tronc
fusiforme, à tête allongée pyramidale, à
queue deux
gue que
le
tronc.
fois aussi lon-
Peau cerclée
par des écailles granuleuses non imbriquées. 8.
Famille des
(
Animaux de aplati, laire
taille
variable
;
Varanien s,
à corps
à tête à contour triangu-
ou pentagonal. Peau recou-
verte d'écaillés imbriquées.
Famille des
Iguaniens
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPETOLOGIQUE DE
Caractères de la famille.
—
Tète étroite
en casque, pourvue en dessus, chez
très aplati
G5
— GAMÉLÉONIENS
4 me Famille.
carènes, la
L ORANIE
les-
et
haute, relevée
adultes, de trois fortes
médiane p lux haute. Gorge en forme de jabot. Corps les côtés; peau couverte de fines granulations
sur
qui la font paraître
comme
chagrinée. Yeux enfermés dans une
paupière unique, conique, percée d'un petit trou au sommet. Cette
tous
paupière les sens.
est
mobile
Langue
et
permet à V animal de voir dans
protractile, très longue. Doigts
de cinq, réunis en deux groupes opposables
au nombre
préhensiles.
et
Queue prenante. Cette famille ne renferme que le genre
caractères sont ceux de
Ce genre
est représenté en Berbérie par
Chamœleo vulgaris
5.
Chamœleo dont
les
la famille.
une seule espèce
:
Daud.
Le caméléon.
Arabe
:
Tata-bouf.
Chamœleo cinereus Aldr., Strauch, Lallemant. Chamœleo vulgaris Cuv., D. et B., Ern. Olivia-. Chamœleo vulgaris Daud., Boulenger.
—
Museau non prolongé en pointe. Caractères principaux. Capuchon profond se rabattant bien sur le cou et bordé par une ligne de tubercules larges et convexes. Gorge pendante parcourue par une ligne médiane de tubercules coniques, saillants, toujours blancs.
l'anus,
mais sans
plus forts que
que chez
les
les
La
ligne blanche se continue jusqu'à
faire saillie. Tubercules de la ligne dorsale
latéraux
individus
et
ne formant une ligne dentelée
très adultes.
Je ne décrirai pas cette espèce qui est bien connue. Seuls les
jeunes individus présentent quelque intérêt
de leurs parents par leur
tête arrondie,
;
ils
se distinguent
dépourvue de
crêtes-
ESSAI SUR LA
66
Coloration.
FAUNE ERPÈTOLOGIQUE DE L'ORANIË
— Le caméléon jouit de
de pouvoir changer de couleur lequel
celle
de
sur
l'objet
permet d'échapper à
se trouve. Cette facuité lui
il
singulière propriété
la
prendre
et
la
vue de ses ennemis.
—
Sexes. saillante.
—
Mâle.
Carène occipitale bien détachée
et très
Renflements des pénis, allongés, cylindriques, paral-
lèles et bien visibles.
Femelle.
— Carène occipitale peu saillante. Pas de renflements
à la base de la queue.
Taille.
—
Anus
large et en forme de croissant.
m 142
0»' 163 -f
=
— Avril
m 305.
à octobre,
surtout en été.
— (B
Distribution géographique.
caméléon se trouve partout en Oranie. Tell, rare
sur
Hors du
Tell,
Hauts-Plateaux
les
je
Ethologie.
—
(juillet),
H. P.,
est
commun
abondant dans
et
commun
—
Le
dans
le
S.).
les oasis.
Arba-Tahtani (août).
Le caméléon est un des lézards
hibernants de l'Oranie. devient
Il
T.,
rencontré à El Aricha (mai), Bedeau
l'ai
(Septembre), Géryville
:
qu'à
les
plus
n'apparaît guère qu'en mai et ne
Il
la
de juin.
fin
On
peut pourtant
rencontrer quelques rares individus en automne et dès les
premières journées chaudes du mois de février. C'est surtout il
pendant
l'été qu'il
Néanmoins
est abondant.
craint les fortes chaleurs et ne circule jamais aux heures les
plus chaudes de vers
la
journée.
Il
sort le
matin
et
de préférence
le soir.
Les caméléons s'accouplent
août-septembre.
en
J'ai
eu
l'occasion de suivre les diverses périodes de la reproduction
chez ces animaux. Voici quelques notes à ce sujet
Le 31 août 1896,
deux caméléons
je pris
;
je
cage. Le lendemain matin, à huit heures et demie, plèrent.
La femelle
mâle grimpa sur
mdieu du ventre avec
maintinl en se
les pattes
de devant
les
mis en
ils
s'accou-
aux barreaux. Le
se tenait verticalement
elle et s'y
:
;
cramponnant au il ramena la
puis
partie postérieure de son corps sous le cloaque de la femelle.
L'accouplement eut
mâle resta sur
lieu aussitôt.
la femelle
Il
dura deux minutes. Le
encore huit minutes. Sa coloration
ESSAI SUR LA était
FAUNE ERPETOLOGIQUE DE l'ûRANIE
d'un beau gris clair jaunâtre, taché de noir. Celle de
femelle était d'un brun noir, taché de jaune
curieuse,
la gestation.
que de
fut
orangé.
la
Chose
coloration de la femelle a persisté pendant toute la
la
durée de ne
67
La ponte eut
lieu le 7 octobre.
17 œufs, la femelle étant
de petite
Elle
taille.
Ces
œufs cylindro-oblongs, arrondis aux deux bouts, mesuraient 16 millimètres de longueur
En
général,
la
8 d'épaisseur.
et
ponte a lieu du 15 septembre au 15 octobre.
Le nombre d'œufs dépasse souvent 40. Les œufs sont déposés dans la terre au pied d'une d'une broussaille.
au plus n'ai,
en
à la fin
tôt,
effet,
touffe ou ne semblent éclore qu'au mois d'aofit ou, du mois de juillet de Tannée suivante. Je
Ils
jamais rencontré de jeunes caméléons avant
milieu d'août. Des exemplaires pris
museau au bout de
la
le
le
19 août mesuraient, du>
queue, 6 centimètres.
Je dois toutefois signaler
une observation de M. Michaud qui
a vu de jeunes caméléons à Kléber en janvier 1899. L'hiver
ayant été très sec et chaud,
il
a dû se produire une éclosion
anormale.
.Le caméléon se nourrit de sauterelles, de diptères, prend ces insectes avec sa langue distance de 10 à 20 centimètres. lézards.
En
captivité
on peut
Il
le
etc.
Il
lance jusqu'à une
qu'il
ne dédaigne pas
les
jeunes
gaver avec des lanières de
cœur de bœuf. Utilité.
— Le caméléon est un grand chasseur de mouches.
Aussi, rend-il des services dans les maisons où pullulent ces
désagréables diptères.
Il
les arbres
répandre dans
serait utile de le
jardins et dans les vergers où
il
les
débarrasserait les plantes et
d'une multitude de parasites.
— GECKOTIENS famille. — Animaux à corps souvent
5 me Famille.
Caractères de la
déprimé, surtout en dessous plate,
tête
;
presque toujours large
dépourvue de grandes plaques
quelles sont remplacées
par des
lisses
et
symétriques, les-
écailles tuberculeuses subpoly-
gonales planes ou convexes. (PI.
III).
Peau
couverte,
au moins
FAUNE EIU'ETOLOGIQUE DE L ORAN1E
ESSAI SUR LA
68 sur
le
dos, de petites granulations souvent inégales, parfois
Rarement des écailles imbriquées sur U dos (TYopiocolotes). Yeux toujours ouverts, les paupières étant rudimentaires. Lingue épaisse, entremêlées
de
tubercules
peu échanerée. Queue
très
saillants.
très fragile et divisée
plusieurs espèces. Pattes à cinq doigts
en anneaux chez
dont la forme,
très
variable, offre d'excellents caractères génériques.
Les geckotiens sont des animaux qui ne quittent généra-
lement leur les
retraite qu'à la
tombée de
rechercher au coucher du
tous très utiles car
ils
soleil
font la chasse
moustiques, papillons, araignées,
la
nuit.
Il
faut
ou de bon matin.
Ils
donc sont
aux insectes nocturnes
:
etc.
Cette famille est représentée en Berbérie par huit genres,
dont voici
le
tableau
:
—TABLEAU DES GENBES
Geckotiens.
Doigts nettement élargis sur tout ou partie de leur longueur. (PL IV, fig. 2,
6,6
a.) (PI. Y, fig. 1
c,
2
4
a,
a.)
d. Doigts sans expansions latérales, arrondis,
comprimés, grêles ou
(PL V,
fig. 3, 5, G, 7,
effilés,
la.)
Expansions digitales nettement terminales. (PL V, fig. 1,
la, 4
a.)
Expansions digitales occupant toute longueur des doigts ou
les
la
deux
tiers inférieurs.
Expansions digitales terminales, très petites(I mill. au plus),anondies-
tronq uées, légèrement émarginées
en avant
deux
;
présentant en dessous
plaques semi- elliptiques,
symétriques, rugueuses, séparées
par un sillon angulaire médian,
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ûRANIE
ESSAI SUR LA
ayant, dans leur ensemble, l'aspect
3.
/
de
la
plante des pieds d'un rumi-
nant. (PI. V,
fig.
4 a.)
Genre Pliyllodactylus. Expansions
présentant en
digitales
dessous des lamelles
parallèles
en éventail
disposées
(PI.
V,
fig. 2 a.)
Genre Ptyodactylus.
Doigts largement spatules, présentant
en dessous des lamel!es transverparallè'es, sans sillon
sales,
dian. (PI. IV,
mé-
fig. '2.)
Genre Tarentola. Doigts
seulement dans
élargis
deux
tiers inférieurs
les
phalanges
;
•
supérieures rétréeies en forme de griffe.
(PI. IV, (ig.
G.)
Face
infé-
rieure de l'expansion recouverte
pardes écailles,
plates,
imbriquées
et divisées
en deux séries symé-
triques par
un
étroit sillon longi-
tudinal. (Fig. 6 a.)
Genre
Corps recouvert,
même
Hemidactylus.
en dessous, de
petites écailles visiblement
d'âne et imbriquées
;
en dos
carènes dis-
posées en lignes longitudinales
et
parallèles.
Genre Tropiocolotes. Pas d'écaillés carénées sur
le
et
imbriquées
dos dont Fécaillure est
granuleuse.
69
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
70
Écaillure du ventre formée de granu-
non imbriquées
lations uniformes et
semblables ou à peu près à celles
des flancs et du dos.
Genre Stenodactylus.
6.
Écailles ventrales plates, imbriquées,
bien différentes par leur forme des lines granulatioi.s
/
du dos.
Doigts de forme régulière, très petits, fins et cylindriques. (PI. V, fîg.5.)
Genre Saurodactylus. Doigts de forme anormale,
7.
comprimés
par les côtés en forme de longue griffe à leur extrémité,
de dimen-
sions exagérées pour la taille de l'animal. (PI. V,
fig. 3,
3
Genre
Genre
TARENTOLA
a).
Gymnodactylus.
.+-
Gray.
Caractères du genre. — Doigts spatules, s' élargissant de la base au sommet et présentant en. dessous des lamelles transversales, parallèles. Troisième
et
quatrième doigts onguiculés.
Dos portant des lignes de tubercules pyramidaux ou ovalaires.
Queue annelée, rendue épineuse par des tubercules bien développés.
Ce genre
est représenté
bien variables
et
dont
les
en Berbérie par deux espèces affines
diverses formes mal connues semblent
présenter certains caractères constants. Une étude sérieuse de
nombreux
écbantillons barbaresques recueillis dans les trois
zones, dans les maisons, sur les roebers et sur les arbres,
permettra seule de débrouiller (Auct.)
Il
le
groupe du
T.
faudrait surtout bien connaître les T.
T. angusticeps de Straucb,
mauritanica ncglecta et
ESSAI SUR
LÀ FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORÀNIE
Manquant de matériaux,
je n'ai
pu étudier
71
ce genre à tond.
D'autres seront plus heureux. Pour faciliter leurs recherches, je
joins
aux résultats de mes études,
TABLEAU DES ESPÈCES
G. Tarentola.
1
les figures originales
me procurer.
des formes litigieuses que j'ai pu
d>
Tubercules du dos et des lianes, lisses, tous isolés, petits (0,5 millimètre) les dorsaux un peu oblongs, ceux des flancs légèrement coniques, tous à peine saillants et très distants, sur un fond finement granuleux, très régulier, à éléments très petits, lisses et convexes. (PI. IV, fig. .*).) Narines touchant nettement la rostrale. ;
T. Delalandii Canaries. Tubercules du dos \
et
des lianes, tous
2
nettement carénés. Tubercules
tous
isolés,
les
médians
carénés, les autres trièdres, plus sail-
rapprochés dans le longueur et formant ensemble 12-14 rangées longitudinales presque régulières. (PI. IV, fig. 3, 4.)
lants, tous très
sens de
la
T. neglecta
et var.
B.
et var.
O.
et du dos, en accompagnés de
Tubercules des flancs
majeure
2.
partie,
deux ou plusieurs tubercules secondaires,
les
principaux étant
ou pyramidaux. Sur
trièdres
la
ligne ou sur une bande médiane
du dos de
il
existe
tubercules
une à
six lignes
isolés,
oblongs,
peu saillants, convexes ou carénés.
T. mauritanica (1)
Il
est nécessaire d'avoir des sujets adultes.
FAUNE ERPKTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
72
Tareniola mauriianica
6.
Fig. Bonaparte
La
tarente.
Fauna
L
et var.
Italien
Arabe, Oran: Tadjdamet, A'ichel gucrâat.
Platydactylus facetanus Âldr., Strauch.
PL muralis
D.
et
Lallemant.
Gerv.,
B.,
Tarentola mauritanica L. Gunth., Blg.. Ern. Olivier.
Caractères principaux.
—
Tubercules, au moins
ceux
des flancs, entourés de tubercules secondaires.
La
T.
Voici T.
mauritanica L. est une espèce très variable.
un
tableau des principales variations que
mauritanica. Dos portant sur
la
ligne
médiane une
forme un peu différente de
celle des tubercules principaux e
de
rangée lesquels ressemblent
la
2
à
ceux
rangées
des
suivantes.
Dos portant en arrière des épaules 3 à 5 lignes de tubercules isolés, peu
saillants,
formant une bande
qui tranche nettement entre les
bandes latérales du dos. Ces dernières présentent des rangées de
tubercules dont
obscurément peu
Coude (
et
les
les
trièdres,
principaux,
dépassent
secondaires.
bras entièrement recouverts
lécailles imbriquées.
diane de tubercules
Ligne mésimples se
bifurquant nettement sur le cou et irrégulièrement sur la moitié inférieure
du
observées:
TABLEAU DES VARIÉTÉS
rangée de tubercules plus petits et de
j'ai
dos.
Tubercules des
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OPANIE
ESSAI SUR LA
73
autres rangées trièdres, aigus, très
accompagnés de deux
saillants,
tubercules plus
lianes, sur
bien
trièdres,
aussi
petits
ceux du bas des
;
deux rangées, entourés
d'une rosette. Prénasale rectangulaire à la base, séparant nette-
ment
2
-
\
la
rostrale de la narine et
reposant contre labiale.
la
première sus-
Doigts spatules.
Animaux
une assez
atteignant
forte taille et habitant les et les
maisons
murs. Variété
Coude
et
bras dépourvus
d'écaillés
imbriquées, portant, surtoutsur bras,
facetana.
le
de gros tubercules aigus,
distants. Prénasale
en forme d'accent,
généralement la
rieure atteignant ou
pointe infé-
non
la
pre-
mière suslabiale.
Animaux de
la
région
saha-
4
rienne.
Tubercules dorsaux, gros,
trièdres,
aigus, saillants sur les secondaires et
donnant à l'animal un aspect
fortement épineux.
Animaux
habitant les
murs des
ksours. Variété deserti.
3.
Tubercules principaux surbaissés dépassant aspect
peu
les
secondaires
;
simplement tuberculeux.
Animaux
habitant
les
oasis,
hors des maisons. Variété
Sataarœ.
74"
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Bras,
coude
et
avant-bras dépourvus
imbriquées, portant des
d'écaillés
tubercules distincts, obtusément
coniques. Tubercules de
médiane du dos longs la
la
bande
et étroits,
longueur égalant deux
fois la
largeur, obtusément carénés, très
peu
saillants et disposés sur plu-
rangées
sieurs
longitudinales.
du fond
Écaillure
à éléments légè-
rement pyramidaux et présentant,
comme
les tubercules, des stries
rayonnantes. Tubercules secon4.
daires très rapprocbés latérale-
ment, se touchant souvent.
Coude
(PI. IV,
Variété lissoïde.
fig. 1.)
recouverts
et bras
d'écaillés
imbriquées, plates, à carène linéaire,
presque visible à le
l'œil nu. Parfois
bras porte quelques tubercules-
Tubercules secondaires
du
dos
nettement séparés des voisins par 3-4 écailles fines du fond. Écaillure
du fond à éléments plats, lisses ou à peu près comme les tubercules principaux.
Variété
lignes de tubercules
3
Taille grêle,
mauritanien.
simples et carénés sur
médiane du
dos, celle
la
bande
du milieu
se bifurquant sur le cou et dans la
moitié
inférieure
du dos.
Bras
couverts d'écaillés imbriquées.
Sous- variété gracilis
Taille massive,
tubercules
cou large, 4 lignes de simples,
élargis,
à
5
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
(carène marquée
mais peu élevée.
non
Fourches
75"
Bras
distinctes.
portant quelques écailles proémi-
nentes ou parfois des tubercules
chez
les
sujets adultes.
Sous-variété atlantica.
FACETANA
Variété
Bôttger
Rept. von Maroeco,
in
:
fig.
donne
1,
disposition
la
exacte des plaques nasales. Tète, à la hauteur des
plus étroite que longue,
oreilles,
17 sur 19 millimètres, couverte, du
museau à
l'occiput,
de
petites plaques granuleuses. Les plaques qui se trouvent en.
avant de
la
ligne
postérieure des yeux
sont polygonales;
beaucoup ont leur surface convexe, presque plane.
A
nu
l'œil
elles
une
dans
les
Celles de
quoique surbaissées, sont plutôt de forme conique.
l'occiput,
ne se distinguent pas. ligne
entièrement séparée de
Il
entre
transversale
y a 15 à 17 écail-
Bord
Narine
yeux.
les
par une
la roslrale
prénasale qui
du
de
touche
largement
l'oreille
non dentelé. Les tubercules du dessus du corps sont
disposés
comme
la
labiale.
suit:
il
sur
trou auditif jusqu'à l'épaule,
de rosettes dont
Une ou deux auditif.
Sur
le
le il
antérieur
trou
cou, de la partie supérieure y a de
du
chaque côté une rangée
tubercule central est peu saillant, conique.
le
rosettes se voient encore
dos et sur
la
région
en arrière du trou
moyenne des
flancs
il
existe
en tout une quinzaine de rangées longitudinales de tubercules.
Dans
le
sens transversal ces tubercules forment
courbes, parallèles, assez régulières. Tous
pyramidaux, trièdres, aigus. Les plus ligne
médiane
;
les
petits se
des lignes
tubercules sont
trouvent sur
sont isolés, plus courts que ceux de
ils
la
la
ligne
marquée est peu saillante. médiane, la deuxième rangée est
suivante; la carène quoique bien
De chaque
cô.té
de
la ligne
formée de tubercules plus ou moins saillants.
Sur
davantage
;
la les
troisième rangée
la
isolés, plus forts et plus
forme pyramidale s'accuse
tubercules secondaires
se
montrent
à
la
76
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
base
du
tubercule
central
et
mesure qu'on
à
deviennent
plus
rapproche
se
des
nombreux où
flancs
au
fur
ils
forment un cercle complet. Écaillure du fond formée
et
d'éléments peu inégaux, trapézoïdes, à peu près plans. Base
des lianes parcourue par un
Doigts nettement spatu-
fort pli.
une dépression
à lames transversales présentant parfois
les,
médiane peu marquée. Queue annelée portant en dessus et les côtés six rangées de tubercules placés sur le bord postérieur des anneaux. Ces tubercules sont plus grands que
sur
ceux du tronc
et très aigus.
Le dessous de
la
queue
est
couvert
d'écaillés planes irrégulières, imbriquées, sur 2 à 6 rangs.
Coloration.
—
La coloration varie avec
ne présente jamais
l'habitat.
Elle
couleurs éclatantes des reptiles en
les
général. Le ventre est toujours d'un blanc très sale. Le dos
ou
est gris, gris cendré, gris brunâtre
de blanc. foncé.
Les
exposés au
noirâtre tacheté
gris
porte souvent des bandes transversales d'un brun
Il
individus
qui
dans
vivent
les
endroits
bien
sont d'un gris jaunâtre uniforme. Ceux qui
soleil
habitent les lieux ombragés sont d'un gris noirâtre. Tous les
jeunes ont
la
queue alternativement annelée de blanc
sale et
de gris noirâtre. Sexes. la
— Mâle. — Deux protubérances peu marquées contre formant par leur
ligne anale et
transversal qui dépasse nettement la
base de
la
queue
Femelle.
— Tout
le
dessous de
Côtés de
+
Observation.
—
avec celle
du
reste de la queue.
la
queue sur
le
même
plan.
la suite.
m 075 =0,145. Printemps,
été,
automne.
Cette variété a les plus grands rapports
d'Italie à laquelle
on peut
Variété DESERTI Lat.
Boulanger
plan
le
droits.
Base visiblement plus étroite que
Taille.— 0'"07
réunion un mamelon
(loc. cit.) PI.
XIII,
l'identifier.
in litt. à Blg. floe. cit.) fig. 3 a,
b
t
c
donne, en grandeur
naturelle, cette variété. «
Se distingue par sa
103 mill. depuis
le
taille
plus grande mesurant jusqu'à
museau jusqu'à
l'anus, par la tête
un peu
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
77
plus longue et plus pointue, par les granulations plus fines entre les tubercules, par
coloration très pâle d'un blanc
la
jaunâtre sans ou avec des taches d'un
brunâtre très
clair
indistinctes. »
La
variété desertï n'est qu'une exagération
plutôt
une forme qu'une
ceux de
la
du
type. C'est
variété. Les tubercules dorsaux, sauf
rangée médiane, d'ailleurs peu apparente, sont très
gros et à peu près tous de
même
dimension. Les flancs portent
de grosses rosettes. Taille.
m 03
-
+ 0*093 = 0,173.
Variété
SAHARŒ Nob
(PI. III, flg. 1)
Cette variété se distingue aux caractères suivants
Une seule ligna médiane de
:
tubercules isolés. Les principaux
des rangées latérales ne les dépassent guère en hauteur tous très distincts
;
ils
sont
etaccompagnés de tubercules secondaires
formant des rosettes déjà assez apparentes sur rangées. L'écaillure
du fond
est irrégulière
dorsale qui tranche sur l'écaillure
les
sur une
du fond par
premières
large
bande
ses éléments
2 à 4 fois plus grands que ceux des flancs. L'ensemble du dos a
un aspect tuberculeux
et
non épineux
comme
chez
la
variété desertï.
Cette variété se rapproche beaucoup de la sous-var. atlantica.
Variété
MAURITANICA
Se distingue à ses 3-5 lignes de tubercules sur
la
isolés qui
forment
région médiane du dos une bande bien distincte. Les
tubercules principaux des côtés du dos et cîux des flancs sont
peu
saillants et
accompagnés de tubercules secondaires, en
rosettes sur les flancs.
Expansion des doigts à bords presque
parallèles. Cette variété présente
deux sous-variétés.
Sous-variété GRACILIS C'est la
dans
forme que l'on trouve dans
les carrières,
sous
Les caractères donnés dans tement.
le Tell
les pierres isolées, le
hors des maisons,
sur
les arbres.
tableau la distinguent parfai-
78
ESsSAt
SUR LA FAUNE ERl'ÉTOLOGIQUE DE LORAN1E
ATLANTICA Xob. (PL
Sous-variété
III,
fig. 2)
En
Cette variété présente des caractères très saillants.
description
la
voici
:
Tète plus large que longue, 20 m / m sur
tempes
du
est égale à la distance
18. La largeur entre les du cou au bout du museau.
pli
Plaques tuberculeuses du dessus de
proéminentes,
la tête
même
et court,
Cou large peu marqué. Tronc plus massif, surtout plus ramassé
que chez
les variétés
subpyramidales, toutes à peu près de
facetana et gracilis.
dorsaux
Tubercules
forme
bien
différents
de ceux de
var.
la
facetana; ceux de forme trièdre, très saillants, manquent ou à
peu près;
il
de chaque côté de l'écaillure
est
dos,
il
y
base du dos. (Chez un individu très vieux
la
forte,
le trièdre reste
du
ou moins marquée,
n'y en a qu'une rangée, plus
carènes
les
sont
très
nettes,
mais
plus long que haut.) Dans la région médiane
a, le
plus souvent, 4 rangées de tubercules isolés,
ovalo-rectangulaires, convexes, lisses, parfois plus
nettement carénés.
Il
est à
ou moins
remarquer que ces rangées sont
paires et qu'il n'existe pas de ligne médiane dorsale nettement
fourchue sur
le
cou
une grande valeur d'espèce,
était
s'il
individus que
j'ai
comme chez et
var. gracilis.
la
Ce caractère a
pourrait faire élever la variété au rang
commun à tous les eus en ma possession
individus. le
Les cinq
présentaient nette-
ment. Les tubercules des bandes latérales sont accompagnés de tubercules secondaires, mais et
ils
sont allongés, peu saillants
peu tranchants. Les rosettes complètes sont peu nombreuses
sur
les flancs.
Coloration.
—
Gris
noirâtre,
soumise
aux
effets
du
mimétisme. Observations.
— Quoique la mentonnière ne
présente géné-
ralement que des caractères assez fugaces, on peut néanmoins en
tirer
chaque
parti
variété.
d'individus.
si
on
s'en tient
à
la
forme dominante dans
Aussi, faut-il l'observer sur un grand
Chez mes atlantica
mentonnière égale
la
la
nombre
plus grande largeur de la
longueur. Les bords latéraux sont formés
de deux lignes droites qui font un angle obtus. Chez facetana
ESSAI SUR LA la
longueur de
que et
AUNE ERPÈTOLOGÎQUE
mentonnière
la
droit,
l'angle latéral est
79
grande
concave
s'avançant dans
première souslabiale
la
L'ORANIE
1>E
est ordinairement plus
Le côté supérieur de
la largeur.
non
F*
la
mentonnière.
La forme de
prénasale à laquelle Strauch a accordé une
la
certaine valeur est loin de présenter
mais
un bon caractère de
elle offre
Le nombre de
un caractère
compte
je
;
peu de valeur.
labiales est variable et de
Chez atlantica
spécifique
race.
* ,
labiales
l
une
;
de plus
en haut.
Chez facetana je compte -j-y
9 7
>~
deux de plus en haut.
;
Je signale tout simplement ces caractères à l'attention des naturalistes.
Taille.
-
0,06
+
0,067
= 0,127
+
0,075
;
Variété LISSOÏDE Nob. (PI. IV,
Tète longue
fig.
1)
18 sur 15, couverte de plaques
étroite,
et
(queue).
tuberculeuses, convexes, subpyramidales
entremêlées d'éléments plus petits. ligne transversale des yeux.
Il
;
celles
de l'occiput
y a 15 plaques sur la
forme d'accent
Prénasales en
court et séparées par une internasale presque aussi grande qu'elles.
Trou des
narines ne touchant que l'angle de la
rostrale à la suture qui la réunit avec
la
suslabiale.
Trou
auditif très petit (1, 2 millimètre sur 1 de largeur).
Cou
étroit,
portant de chaque côté deux rangées de rosettes
peu proéminentes
et,
en dessus, des tubercules carénés accom-
pagnés de tubercules secondaires médianes. arrière
Les
tubercules
même
isolés
ne
sur
les
deux lignes
commencent qu'en
du cou.
Tubercules dorsaux isolés sur quatre rangées, obtusément carénés, très peu saillants, (1 millimètre sur 0,5) à
deux
fois
plus longs que larges
bords parallèles
un peu arrondies. Carènes non relevées en Tubercules
latéraux obtusément trièJres,
relevée en arrière, pas plus saillants
médianes
et
moitié plus
de
même
extrémités
à
et
arrière.
à
carène
peu
que ceux des rangées
dimension. Tubercules
secondaires
courts que les principaux, mais aussi élevés,
ESSAI SUR LA
80
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANlE deux
réduits à deux sur
rangées de chaque côté, chacun
d'eux se rapprochant beaucoup du voisin,
Deux rangées de
assez souvent.
peu
En
tout
subconique.
saillantes, à tubercule principal petit,
rangées
14
Membre
longitudinales.
même
touchant
le
rosettes sur les flancs,
entièrement
antérieur
tuberculeux, à tubercules presque obtus. Bords de l'expansion
des doitgs presque parallèles. Queue relativement longue, à tubercules peu saillants, épineux, couchés en arrière. Cette variété, qui présente de sérieux caractères distinctifs, est
remarquable par sa forme grêle
n'est
guère plus large que
Coloration.
Son ventre
— D'un jaune très pâle, presque blanche.
— 0,065 + 0,083 =r 0,148.
Taille.
Distribution géographique (B
commune
tarente est la
et allongée.
la tête.
mer jusque dans
On
partout.
T.,
:
la
—
H. -P., S.)
trouve depuis
La
bord de
le
Sahara.
le
Ayant confondu dans mes notes diverses
variétés,
de dispersion de celles que
difficile d'établir l'aire
m'est
il
viens
je
de décrire. Je ne donnerai que les localités d'où échantillons en collection 1° Variété facetana.
pu examiner des
— Oran (remparts, maisons)
— Je
2° variété deserti.
j'ai
:
;
Aïn-el-Turek.
reçue d'Aïn-Sefra (Hiroux), juin
l'ai
Je
d'El-Abiod-Sidi-Cheikh (Pouplier), octobre.
;
l'ai
capturée à Arba-Tahtani (août). Cette variété abonde
dans 3» Variété
les habitations
Saharœ.
4° Sous-variété
gracilis.
Habibas
;
me
M. G. Buchet
l'a
5° Sous-variété atlantica.
de l'oued Saïda
rochers.
—
Oran (rochers,
arbres)
;
îles
Arlal.
M. Pallary
6° Variété lissuide.
des oasis.
— Aïn-Sefra (Hiroux).
—
;
l'a
rapportée du cap Spartel (Maroc).
recueillie
— Saïda:
au cap Sim, près Mogador. dj.
Aïat (Pallary)
;
gorges
Bedeau. Méchéria (Hiroux).
Stitten
:
ravin du barrage, dans les
ÈSSÀ1 SUR LA
—
Ethologie. maisons, sur
les
FAUNE ERPÉTOLOGIQUË DE LoRANlK La
tarente
dans
trouve partout,
se
Si les
remparts, dans les carrières, dans les souter-
rains, sur les arbres, etc.
Elle court avec agilité et, grâce à
l'épanouissement
doigts
de
poursuit les insectes
Dans les
ses
même
maisons on
les
la
qui forme ventouse,
sur les surfaces
voit
elle
plus lisses.
les
traverser le plafond et scruter
angles qu'elle débarrasse des araignées.
Gomme
plupart des geckotiens,
la
nocturne que diurne.
On ne
tarente est plutôt
la
l'aperçoit
que rarement dans
milieu du jour. Elle se tient alors toujours à l'ombre, sous
rocher ou sur un arbre. Elle sort à l'approche de après
le
le
un
la nuit et
lever du soleil. Elle ne s'éloigne guère de la fente
La recherche de sa nour-
qu'elle habite avec toute la famille.
moment qu'il faut On bouche prestement le trou et on
riture l'oblige pourtant à s'en écarter. C'est ce
choisir pour la prendre.
capture l'animal lorsqu'il revient vers sa demeure. Lorsqu'on le saisit,
il
pousse un
La tarente dans
les
petit cri aigu.
est très rare
en hiver;
tuyaux de gouttière d'où
La femelle pond en
elle
Les œufs, à coquille dure,
nombre de deux.
longs de 14 millimètres, épais de le sol,
toits,
les fortes pluies la chassent.
juin-juillet.
sont ordinairement au
hiberne sous les
11.
Ils
Ils
sont
ovales,
sont déposés sur
sous une pierre ou à l'ombre dans une lézarde d'un
mur exposé au Utilité.
soleil.
— La tarente se nourrit d'insectes. Elle devrait être
multipliée dans les maisons qu'elle débarrasse des araignées et autres
vermines. C'est un animal tout à
Tarentola neglecta Blg.
(PI.
fait inofïensif.
IV,
fig. 3, 4)
La tarente dédaignée. Tarentola neglecta Strauch, 1887 (PL, iig. 3, 4.)
(in
Bemerk,
û. d.
Tarentola angusticeps Strauch {loc.cit.), p. 22. (PL, T. neglecta Blg. (Cat. of Barb.), Ern. Olivier.
Caractères principaux. isoles, carénés,
du
dos.
—
Geek.),
p. 21.
fig. 1, 2).
Tous les tubercules principaux presque trièdres, très rapprochés sur le milieu du
ESSAI SUR La
82
faune erpêtologique de l'oranië
M. Boulenger réunil les deux espèces de Strauch en une seule (T. neglectaj, la T. angusticeps n'étant considérée pai* le savant erpétologiste que comme une simple variation du type. Le tableau ci
dessous donne
les différences établies
T. neglecta Blg.
- TABLEAU
par Strauch.
DES ESPÈCES DE STRA UCH
Plaques tuberculeuses de la surface de la tète convexes, lisses ou vaguement carénées. Tubercules sur 14 rangées. (PI. IV, fig.
3,
3«.)
T. neglecta Strauch. Plaques tuberculeuses de la surface de la tète plates, mais à carène bien saillante. Tubercules sur 12 rangées. (PI. IV, fig. 4, 4 a.)
T. angusticeps Strauch.
Les deux espèces ont
été recueillies à
Batna par IL Deyrolle
(ex Strauch).
Tarentola Delalandii D.
et B.
(PL IV,
fig. 5.)
Fig. Gervais. Reptiles des Canaries. (PL,
fig. 8-10)
Le platydaclyle de Delalande. Platydactylus Delalandii D. et B., Germais, Strauch. Cette espèce des Canaries a été signalée
à
Bogharpar Strauch,
de l'exposition permanente. Aucune découverte n'est venue confirmer la présence de cette espèce en rien n'y fait présumer son existence. Peut-être la Algérie
un
d'après
échantillon
;
rencontrera-t-on au sud du Maroc, dans
Genre
HEMIDACTYLUS
Caractère du genre. larges (/ans
les
deux
le
tiers
Cette dernière partie est
versant atlantique.
Gray.
— Doigts tous onguiculés, inférieurs que dans
le tiers
formée de deux phalanges,
bien plus
supérieur. t
-es
ijrê'es
ressemblant à une forte griffe que termine un petit ongle.
Face inférieure delà partie élargie couverte par deux
séries
parallèles d'écaillés lamelleuscs séparées par un sillon médian.
ESSAI SUR LA
Une
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE
83
I.'ORANIE
seule espèce de ce genre a été signalée en Algérie et en
Tunisie.
Hemidactylus iurcicus
7.
L. (PI. IV, fig. 6,
Bory de Saint-Vincent (Expèd. en Morée)
Fig.
L'hémidactyle verruculeux de
6a)
rept. PI. XI, fig. 2.
Guvier. k
Hemidactylus cyanodactylus Raf., Strauch. H. verruculatus Cuv., Gerv., Guich.; D.
et
B.
H. turcicus (Lacerta) L., Blg., Ern. Olivier.
—
Caractères principvux.
Corps subcylindrique à dos
parcouru par 14 lignes de tubercules trièdres,
inférieurs, terminés
Coloration.
—
par une
sinueuses de
Sexes le
—
deux
tiers
Dessus du corps d'un gris cendré assez
même Deux
les
sorte de longue griffe.
parsemé de taches brunes sur
foncé,
chez
saillants, blancs, isolés,
à carène obtuse. Doigts élargis dans
couleur sur
le
dos
et
renflements à la base de
petits
de lignes
Tubercules blancs.
la tête.
la
queue
mâle.
045 + m 030 = 0m095; O048 + queue. m 12 — (Strauch). Février à décembre. Distribution géographique. — (B T., H. PL, S.) — Cet
Taille.-
ra
:
animal est assez rare. Lataste (ex Blg.) je
l'ai
trouvé plusieurs
ravins autour
fois
du Polygone,
et Batterie espagnole. Je
ment
ailleurs. Je
ne
le
l'a
signalé à Cran, où
environs
les
:
carrières et
pic d'Aïdour, falaises de recueilli aussi
l'ai
Anne, près de Misserghin,
dans
et à Arlal.
dans
On
le
le
Gambetta
ravin Sainte-
trouvera certaine-
connais pas des Hauts-Plateaux
et
du
Sahara oranais. Etiiologie.
—
L'hémidactyle
vit
de préférence dans
ravins rocheux sous les grosses pierres en
On
le
trouve aussi sous
carrières, dans les vieux
les
tas de
murs
et
moellons dans
dans
les
les
partie enterrées. les vieilles
drains abandonnés.
11
FAUNE ÈRRÉTOLOGlQUË DE L'ORANiE
ESSAI SUR LA
84
la
tombée de
que
la tarente.
ne sort qu'à
et aussi utile
la nuit. C'est
un animal inoffensif
La femelle pond en juin 2 ou 3 œufs subsphériques de de 9 mill. sur 10. La coquille est dure, grise et marbrée de violet par places. L'éclosion a lieu en juillet.
Genre
PTYODACTYLUS
—
Caractères du genre. vo)ilules suppléla
région
moyenne du
dos.
Ce caractère se retrouve plus ou moins accentué chez les individus des Hauts- Plateaux. Les bandes sont plus apparentes,
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
mesure qu'on s'avance vers
plus nettes et plus colorées à
de Saïda, un vieux mâle qui présente
J'ai,
latérales
sont dorées.
le
Sud.
deux bandes
les
bandes sont vertes
Ces
supplémentaires.
435
que
tandis
La moitié antérieure des
flancs,
les
au
moins, présente des reflets cuivrés et dorés.
Les échantillons de Kralfallah, du Kreider et de Méchéria diffèrent
peu par
latérales
sont plus larges
Le milieu du dos
le
est
système de coloration, mais
que chez
les
bandes
individus du Tell.
les
parcouru par une bande noire.
Chez deux mâles de Méchéria,
bandes dorsales sont d'un
les
gris argenté, plus clair chez les
latérales.
Ces échantillons
présentent, de chaque côté, trois ocelles bleus sur le haut des lianes,
dans
la
région des épaules. Le dessous de
cou, les épaules et
même
les flancs
Distribution géographique.
On peut presque dire que
On
le
jusque dans
la
lézards.
points
les
le djebel
les
dans
—
(B
H. -P., S.)
T.,
:
l'algire est le plus
trouve partout dans
du
le Tell.
—
répandu de nos
On
le
rencontre
région montagneuse saharienne. Hors du Tell, plus intéressants où je
l'ai
Beguira, Daya, Kralfallah, Le Kreider,
djebel Ksel, Géryville.
le
la tête et
sont lavés de jaune serin.
Il
abonde sur
les
rencontré sont: le
djebel Antar,
Hauts-Plateaux
l'alfa.
La variété nollii a été rapportée du col de Founassa par Maury [Lat. ex /%.) Des échantillons de Méchéria (Hiroux) s'en
rapprochent beaucoup.
Éthologie.
—
Dans
des Hauts-Plateaux, le
fond des ravins herbeux,
On où
le
région montagneuse
le Tell et clans la
l'algire habite les le
endroits broussailleux,
bord des oueds
trouve rarement en terrain nu. Sur
la broussaille
manque,
il
vit
dans
seconde ponte, car
j'ai
des canaux, etc.
les
Hauts-Plateaux
les épaisses touffes d'alfa.
L'algire hiberne assez longuement.
novembre et n'apparaît guère qu'en pond huit œufs au mois de mai.
et
Il
s'enfouit
au mois de
février ou mars.
La femelle
y a probablement une toujours trouvé deux groupes de Il
8 à 11 œufs de diverses grosseurs. Les œufs sont sphériques et
relativement petits pour l'espèce.
FAINE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
136
un de nos lézards les plus capturer. Pour le prendre
L'algire est difficile
à
matin, les lieux qu'il fréquente.
sous
On
agiles; aussi est-il très
faut visiter, de lion
il
trouve alors engourdi
le
les pierres.
Psammodromus
19.
Blanci Lat.(Pl.IX,fig.4et5)
Le psammodrome de Blanc. Zerzoumia Blanci
Psammodromus
Lai., in Naturaliste 1880, p. 229.
Blanci Lat., Blg., Ern. Olivier.
Caractères principaux.
—
Taille petite. Collier distinct.
Ventrales disposées en rangées symétriques de largeur inégale.
Dos
et
Ce
flancs parcourus
Psammodromus
nettement par
grises ou jaunâtres.
vu de dos, ne se distingue pas facilement
petit lézard,
d'un jeune
par 2 ou 4 bandes
les
algirus
;
mais
caractères qu'offre
il
s'en sépare très
l'écaillure
ventrale.
En revanche, il ne paraît pas toujours se distinguer aisément du Psammodromus microdactylus qui est son proche parent. On peut aussi confondre le Psammodromus Blanci avec YOphiops occidentalis. L 'examen des yeux suffit pour distinguer ces deux espèces. Voici la description d'un
Tête à peu près deux limètres sur 4
plaques
Dans
:
(1).
Psammodromus Blanci d'Oran
fois aussi
Bégions sus-orbitales couvertes par deux
l'antérieure à peine plus longue
l'angle
:
longue que large, 8 mil-
extrême de chaque plaque
que il
la
y a
postérieure.
une squame
minuscule. Occipitale plus étroite ou tout au plus égale en largeur à
la
mesure que
plus grande largeur de l'interpariétale, laquelle ne la
moitié de la plus grande largeur de
la frontale. Pli
gulaiie distinct, parfois interrompu au milieu. Collier imparfait,
mais bien marqué par
la
forme
et la
discordance des plaques.
Celles de la première ligne de la poitrine, en lie les épaules, sont
rectangulaires, nettement plus longues que larges et disposées
(I)
La longueur de
cliers et la largeur sourcilières.
mesurée sur la ligne médiane des bouligne qui passe par le milieu des arcades
la tête esl
sur
la
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
perpendiculairement ou obliquement par rapport à ligne des collaires. Celles-ci,
même
sont à peu près de
Sur
les
côtés
du cou
deux
137
dernière
la
plus larges que longues,
fois
forme que
dernières gulaires.
les
plaques sont subtriangulaires.
les
Ventrales à peine imbriquées et disposées en six rangées
rangée moyenne de
parallèles de largeur inégale. Celles de la
chaque côté sont de moitié plus larges que rangées contiguës (médiane
et marginale).
sont à peu près égales entre
moyenne
sont en forme
2 millimètres sur
même
elles.
Les plaques de
de parallélogramme
Dorsales fortement carénées,
21-23 rangées sur
la
comme
du
Nota.
—
imbriquées.
formant
l'algire, et
à deux
fois
fois et
demie
:
9 à 11 de chaque côté.
Le caractère
ventrales latérales
me
tiré
de
largeur comparée
la
celle
de
l'algire.
Dos brun, bordé
de chaque côté par une bande longitudinale étroite
De
petites taches noires distantes
flancs des lignes plus
de
la
et très
ou jaunâtre, qui s'étend des pariétales jusque sur
queue. Une bande semblable parcourt
la
des
paraît de peu de valeur.
Coloration.— Voisine de claire, grise
la
au bout du museau.
collier
Pores fémoraux
se trouvent
et
plus grande ligne transversale.
Tronc égalant en longueur deux distance
chez
mesurent
peu près de
les flancs
deux ou trois lignes d'écaillés triangulaires, plates
rangée
la
et
Celles des autres sont à
1.
forme mais moins larges. Sur
deux
celles des
Ces deux dernières
le
haut des flancs.
forment sur
le
ou moins apparentes. Ventre
queue d'un blanc
sale
dos
et
les
dessous
et
ou verdàtre, toujours à
reflets
nacrés.
Chez un mâle en
rut, j'ai noté la coloration suivante
Base des flancs d'un jaune doré s'étendant sur 4e rangées de ventrales Bandes
et côtés
les
:
2 e , 3 e et
du cou jaunes.
Ventre blanc, queue gris pigeon.
Chez une
femelle, à la
bandes étaient grises Sexes. dant sur
— Mâle. —
;
le
même époque
(10 mars), les quatre
ventre, très légèrement jaune.
Fente cloacale large, ouverte, descen-
les côtés.
Femelle. -- Fente cloacale
difficile à
découvrir.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
138
Taille.
— 0,045
-f-
0,070 (queue repoussée).
0,038
+
0,072
Automne,
= 0,110.
hiver, printemps.
— Le
Variations.
Psammodromus
pas une espèce bien définie. Si
Blanci
n'est peut-être
individus d'Oran répondent
les
bien à la description de Lalaste, un exemplaire que je possède
de Sebdou parait appartenir à une race intermédiaire entre
Psammodromus Blanci
Psammodromus microdactylus
Lat. et
Bôttger, tout en restant inséparable de la première espèce.
Cet échantillon se distingue par son collier qui est presque
entièrement libre
;
par ses ventrales dont les moyennes sont
proportionnellement moins larges par rapport aux latérales que
d'Oran
par
coloration de la bande
chez
les individus
sale
qui est parcourue par trois traits noirs, l'un
les
;
la
deux autres bordant intérieurement
claires.
Le corps
et la tête sont massifs
bandes
les
comme
chez
dor-
médian, latérales
Psammo-
dromus microdactylus.
—
Distribution géographique.
(Ai., T.
:
T.,
— Le
H. -PI.)
Psammodromus Blanci
a été signalé à Oran par M. Lataste,
en 1888. Cette espèce
commune
de Gambetta à
dans
les
la
est
sur
montagne des Lions.
environs. Je
l'ai
Leu, Port-aux-Poules, Bou-Stèr,
Éthologie.
— Le
litt.)
plateau qui s'étend
Elle se trouve partout
prise à Fleurus, Saint-Louis, etc.
(Pallary), des Trois-Marabouts (G.
(Hiroux). M. Pic (in
le
me
.le
reçue de Tlemcen
l'ai
Faure.
Saint-
du djebel Antar
1
,
signalée de Frendah.
l'a
Psammodromus Blanci
habite les plateaux
couverts de thym, de palmier nain, de sparte ou d'alla. laisse
prendre ass
v.
facilement.
On
le
Il
se
rencontre presque toute
du mois de septembre au mois chaleur et ne sort guère que le matin
l'année, mais principalement
de juin.
Il
craint la
et le soir.
L'accouplement a
lieu
dès
le
mois de
février.
Le 25 de
ce mois, une femelle avail Irois œufs qui mesuraient 10 milli-
mètres sur Il
y a
G.
Il
restait six
ovules don! deux assez développés.
donc plusieurs pontes.
en mai. sur
't.
Ils
mesuraient
J'ai
vu des œufs
à la fin d'avril et
millimètres sur 5 et 10 millimètres
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Psammodromus microdactylus
liottg. (PI.
IX,
Fig. Bbttg. Abh. Senek Ges, Xiii, 1883. (PI.
Le Psaiiimodrome à Psammodromus Psammodromus
139
fig. 6, 7)
1. fig.
2)
petits doigts.
microdactylus Bôttg., (loc. cit.), p. microdactylus Bôttg., Boulenger.
Caractères principaux.
—
III.
Corps
ramassé. rangées de largeur inégale. Robe unie non parcourue par des bandes grises ou jaunâtres.
Collier
peu distinct.
très
Taille
petite.
Ventrales disposées
en
Cette espèce est assez difficile à distinguer du Psammodromus Blanci par des caractères précis. Toutefois la coloration uniforme de sa robe qui est d'un brun olivâtre, lavé de bleu, la fait aisément
reconnaître.
Tète
En
voici la description
forte, ligue
:
médiane égalant plus de deux
entre les arcades sourcilières,
fois la distance
5. Plaques extrêmes des régions sus-orbitales, très nettes. Pli gulaire très peu apparent. Collier à peu près indistinct il n'est marqué que par la discordance des plaques. Celles de la première ligne de la poitrine sont presque carrées et disposées perpendiculairement ou obliquement par rapport à la ligne des collaires. Celles-ci sont parfois presque aussi grandes que celles de la la ligne des épaules et les recouvrent toujours en partie. Ventrales plus ou moins nettement imbriquées et disposées en six rangées parallèles de largeur inégale. Les moyennes égalent en largeur une fois et demie les latérales qui sont à peu près égales entre elles. (Les latérales peuvent être inégales, les médianes étant plus larges que les marginales.) Dorsales épaisses, fortement carénées, à arête assez saillante et plus courte que chez Psammodromus Blanci. Les bords ont une tendance à devenir convexes. On en compte 21 rangées sur la plus grande ligne transversale. Tronc court, n'égalant pas en longueur deux fois la distance du bord du collier au bout du museau. Pores fémoraux 10-12 de chaque côté. 11
millimètres
sur
;
:
—
Coloration. Dos à fond brun olivâtre uniforme. Queue plus brune. Flancs bleuâtres. Des lignes de points noirâtres distants sur
et isolés
la
région dorsale. Ventre et dessous de
la
queue
d'un blanc sale lavé de bleuâtre.
Taille.
-
0,041
0,042
Cette et
espèce
Vuuchor me
+ 0,065 = + 0,070=
connue que du Maroc. envoyée de Tanger,
n'est l'ont
0,106.
0,112.
MM.
Boulenger
ESSAI SUR EA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
440
ACANTHODACTYLUS
Genre
—
Caractères du genre.
Collier parfait,
bien distinctes. Narines entre trois plaques labiale,
la
nasale
la postnasale
et
légèrement comprimés par
même
ou
les côtés.
formé de pièces première sus-
la
:
ou naso-frénale. Doiyts
Orteils fortement denticulës
barbelés latéralement.
Ce genre
est l'un des plus difficiles à débrouiller, car les
espèces qu'il renferme sont très variables.
M
Lataste, dans
.
une
apporté quelque clarté faire
un grand pas à
monographie, y a le premier Plus tard, M. Boulenger a fait
très savante
la
(1).
question en distinguant, les Acantho-
dactylus pardalis et Âcanthodactylus Savignyi que M. Lataste avait confondus (2). J'ai
essayé à
loin
tour d'étudier spécialement
Tache ingrate
barbaresques. sont
mon
répondre à
de
s'il
la
en
nécessitée. J'ai toutefois été assez
dont
fut,
somme
les
les résultats
de travail
heureux pour
deux types dont l'étude contribuera à
espèces
qu'elle a
faire connaître
établir
les liens
de
parenté qui existent entre trois espèces voisines La présence à
Oran de V Acanthodactylus Savignyi.
a permis de démontrer que M. d'isoler
variété oranensis iVob.,
Boulenger avait eu raison
Y Acanthodactylus pardalis de Lichstenlein. La décou-
deY Acanthodactylus Blanci J\ob., par M. Blanc, en faisant connaître un nouvel anneau de la chaîne,
verte, à Tunis,
tout
n'a pas eu un résultat aussi décisif. à
la fois
tylus
Tenant par ses caractères
de Y Acanthodactylus oranensis
lineo-maculatus,
et
V Acanthodactylus
de YAcanthodacblanci
est
venu
subitement obscurcir un point qui semblait éclairci.
Le genre
Acanthodactylus
surprises, car
les
espèces
réserve
toutes
aire de dispersion très étendue. les variations
(2)
Sous
sans
doute
prolifiques l'influence
d'autres
ont
une
du milieu,
sont innombrables. Toutefois, les conditions de
milieu ne sont pas les seules
(1)
très
à faire
Voir Bibliographie, prise 9. the Lézards of tlie gênera
On
Proc. Zool. Soc. huudou, juin 1881.
varier les acanthodactyles.
Lacerta
and Acanthodactylus.
ESSAt SUR LA
FAUNE ERPETOLOGIQUË DE l'oRANIE
Les espèces, au contact l'une de
1-41
donnent
l'autre, se croisent et
naissance à des produits, les uns hybrides, les autres plus ou
moins métissés. On ne peut s'expliquer autrement
la
présence
sur les Hauts- Plateaux d'individus qui, par certains caractères, tiennent de
Y Acanthoiactylus
vulgaris
et
par d'autres
de
Sahara,
on
De même, dans
YAcanthodactylus pardalis.
trouve des individus proches parents des
le
Acanthodaetylus
pardalis et Acanthodaetylus scutellatus. Qu'on admette ou non l'hybridation,
deux
y a ceci de certain, c'est que partout où
il
espèces vivent ensemble,
la
détermination spécifique de quel-
ques individus devient impossible.
Pour étudier à sa
les acanthodactyles,
disposition
il
un grand nombre de
doivent être en bon
est indispensable d'avoir sujets.
Les échantillons
de préférence vivants ou au moins
état,
bien frais. Pour arriver à les déterminer, on
des groupes
fait
séparés de tous ceux qui présentent des caractères identiques.
Ce
travail
lot à
fait,
il
sera le plus souvent facile de rapporter chaque
une espèce. Un examen plus approfondi permettra ensuite
de séparer
les variétés.
l'étude des acanthodactyles difficile,
Ce qui rend surtout qu'en général
c'est
caractère
spécial
ne se distinguent
ils
leur détermination
;
par un seul
pa"S
ne peut
avoir
lieu
qu'en tenant compte de deux ou plusieurs caractères secondaires, lesquels sont loin d'être fixes. .(e
n'ai
comme
reconnu que
plaques du collier parallèles ou
ou non
trois caractères
très importants.
non
la lèvre.
reconnaître pardalis.
les
Mais
;
;
la
hauteur des
position de la sous-oculaire atteignant
Un ou deux
cle
ces caractères permettent de
Acanthodaetylus les
l'on peut considérer
disposition des ventrales en rangées
la la
que
Ces caractères sont:
trois
Boskianus,
scutellatus
et
ensemble sont indispensables pour
classer les individus des groupes de Y Acanthodaetylus vulgaris et
de YAcanthodactylus Sacignyi qui ne m'ont offert aucun
caractère absolument constant. J'ai
donné une importance capitale à
la
couleur de
la
queue
des jeunes acanthodactyles. Je n'ai jamais trouvé ce caractère
en défaut dans tous la
province d'Oran.
les
échantillons frais que
j'ai
étudiés de
ESSAI SÛR LA
142
FAUNE Ettl'ÈTOLOGtQUE DE L'oRANIË
Voici maintenant des tableaux dans lesquels
condenser
le résultat
Le premier tableau permet de déterminer typique*. Le
G.
deuxième
est
un
Acanthodactylus. Dos
j'ai
essayé de
les
individus
de mes études.
parcouru
-
par
tableau de contrôle plus détaillé.
TABLEAU DES ESPÈCES des
carènes très visibles à
lignes
de
l'œil
nu,
parallèles et obliques sur toute la
longueur du dos. Écailles de postérieure du dos
région
plus grandes
que
(l
la
bien
à 2 millimètres)
des épaules. l re sus-
celles
oculaire souvent entière en Berbérie.
La 4 e
un
petit
est séparée de la 3- par
de granules.
triangle
Collier baut et dentelé. fig. 1
à
(PL
X,
3).
Ac. Boskianus Écailles dorsales petites, carénées
non,
les
et var.
ou
postérieures ne se distin-
guant guère par leur grandeur de celles des épaules. Lignes de carènes, quand elles existent, irrégulières et bien visibles seulement
à
la
loupe.
S
Collier très étroit (0,5 à 0,8 millimètres
au milieu) à bord régulier peu
ou pas dentelé.
l
,e
sus-oculaire
entière ou à peine sectionnée
aux
angles.
Collier généralement baut d'au 1
moins
millimètre, le plus souvent à
bord bien dentelé. très divisée.
I
10
sus-oculaire
ËSSAt SUR LA FAUtfK EMPÈTOLOÛIQtfE
L*ORANtE
Dl£
143
Ventrales bien plus larges que hautes,
disposées en rangées
longitudi-
nales et transversales très régulièOrteils dentieulés. (PI. XI).
res.
Ac. partial is
et var.
3.
Ventrales petites, carrées, disposées,
seulement dans sal, le
le
sens transver-
en rangées régulières, formant
plus souvent chevron. Orteils
barbelés. (PI. X,
fig.
4 à
7).
Ac. scutellatus
Queue des jeunes vermillon ou Dessous de
la
rosée.
queue, depuis l'anus,
d'un vermillon éclatant chez femelles après la mue. Jamais
4
<
et var.
interpréfrontales.
Pas
supplémentaires
dans
les
deux
d'écaillés sillon
le
sus-caudal. (PI. XIV).
Ac. vulgaris Queue des jeunes
bleue,
celle
des
adultes bleutée en dessous.
Deux
petites
et var.
5
squames interpréfron-
tales toujours présentes
en Oranie.
Sous oculaire atteignant
la lèvre.
(PI. XII).
Ac. Savignyi
Une
seu'e
squame ou
et var.
pas. Sous-oculaire
n'atteignant pas la lèvre .(PI. XIII).
Ac. blanci Nob.
— T.
144
G.
ESSAI st:R LA
FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'oKANlE
—
Acanthodactylus.
TABLEAU DE CONTROLE
dorsales à carènes très pro-
ailles
noncées
et
formant de longues
lignes saillantes, obliques, parallèles,
symétriques des deux côtés,
parcourant presque toute
gueur du dos l'œil
la
lon-
et bien visibles à
nu. Ces lignes forment des
angles aigus dont la pointe est
en bas. Largeur des dorsales aug-
mentant progressivement depuis les
épaules jusqu'à
la
queue
les
;
postérieures bien plus grandes que les
antérieures et pouvant attein-
dre 2 millimètres chez adultes.
gnant presque jamais
vieux
Jes
Sous-oculaire
n'attei-
la lèvre. 4° s
sus-oculaire séparée de la 3 par
un
de fins granules.
l re
petit triangle
sus-oculaire
le
ou subentière.
plus souvent entière
ou après
la
Queue
Collier haut.
orangée en dessous chez
mue chez
les
jeunes
les adultes.
Ac. Boskianus
Écailles
dorsales
carénées ou
non,
régulières, les postérieures diffé-
rant très peu en largeur des antén'atteignant
rieures et
rarement
1
que
très
millimètre entre les
cuisses. Lignes de carènes,
quand
elles existent, irrégulières et
distinguant bien qu'à
la
ne se
loupe.
et
var
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE l'ORAMÈ
145
Plaques ventrales petites, toutes à pou près de
même dimension, en l'orme
do carré ou de parallélogramme
de
millimètre de côté, disposées
1
plutôten bandes transversales que longitudinales. Les bandes transversales forment presque toujours
des chevrons très ouverts à bran-
ches
12-14 plaques
parallèles.
ventrales (sans compter les peti-
M
tes)
sur un chevron transversal (1).
Collier très étroit.
Sous-oculaire
n'atteignant généralement pas la lèvre. (PI. X,
4 à
tig.
7).
Ac. scutellatus
et var.
Plaques ventrales relativement grandes,
en forme de parallélogram-
me,
nettement plus larges que
hautes et régulièrement disposées
en bandes longitudinales
et trans-
3
versales.
Collier
formé de petites plaques moins
hautes
que
hauteur 1
ventrales; leur
les
que rarement
n'atteint
millimètre; elie
est, le
plus sou-
vent, réduite à l/2millimètre. Sousoculaire,
ne touchant qu'acciden-
tellement
la lèvre.
l ro sus-oculaire
presque entière, rarement subdivisée
en 3 squames
ventrales,
parfois
;
12 plaques
.14,
sur
une
série transversale vers le milieu
(1) Dans les séries transversales les plaques qui se trouvent entre
conséquent, la
même
de tous
les
lézards je ne
deux lignes parallèles
compte que
et qui ont,
par
hauteur.
10
140
ESSAI SUR LA
FAUNE ËRl'EToLOGlQUE
du ventre. Queue bleue chez jeunes. (PI. XI.
bjfc!
l'uRANIE
les
>
A. pardalis Collier
el
var
et
var
formé de plaques de grandeur
variable,
mais le plus souventaussi
hautes que les grandes ventrales,
.
toujours plus hautes que celles
d'Acanthodactylus pardalis
(1,
2
à 3 mill.) Sous-oculaire touchant
ou non
1"'
la lèvre.
sus-oculaire
squames
bien divisée en
gra-
et
nules^). 10 plaques ventrales sur
une rangée transversale
;
parfois
12 sur une ou plusieurs rangées.
Queue orangée chez après
les adultes
chez
les jeunes, la
mue,
femelles
les
et
chez
surtout
pendant
la
période des amours. Jamais deux
squames
interpréfrontales. Pres-
que toujours 10 plaques sur une série transversale, rarement 12. Coloration à fond d'un lauve plus
ou moins rougeâtre avec quatre raies claires trois
sur
bandes dont
rales
noir.
sont
le
les
souvent
dos limitant
deux
laté-
tachées
de
Haut des lianes parcouru
par une ligne de taches jaunes
ou bleues circulaires. Jeunes à raies dorsales colorées d'un beau noir. (PI. XIV).
Ac. vulgaris Queue bleue chez les jeunes, légèrement bleutée chez les adultes. (I)
Dans
i'Ext'ré'mé
rester presque entière.
Sud
la
l'"
î
sous-oculaire de l'Ac, vulgaris tend à
SUK LA FAUNE HRPÉTOLOGlQUF, DÉ LOHANtE
tiSSAl
147
Deux squames interpréfron taies supplémentaires
séparant
les
pré-
frontales. lOplaqiles ventrales sur
une
série
transversale,
mais
le
plus souvent 12 sur 2 à 5 séries.
Sous-oculaire la
touchant toujours
lèvre en Oranie.
petites
dans tion
écailles
le sillon
à
reflets
Une
ligne de
supplémentaires
sus-caudal. Colora-
fond
clair,
toujours
à
d'un bleu verdàtre. Taches
du haut des
lianes
et
du
dos
elliptiques Jeunes à raie dorsale
médiane plus
claire
que
les laté-
rales. (PI. XII).
À. Savignyi Aud.
et var. (1).
Préfroû taies contiguës au moins dans la moitié postérieure de la suture. Pas de squame interpréfrontale supplé-
mentaire ou une seule. 10 plaques ventrales sur une série transversale, rarement 12. Généralement pas de ligne de petites écail'es supplémentaires
dans
Préfrontales
le
sillon
sus-caudal.
courtes, aussi
larges
que longues. Sous-oculaire distante de la lèvre. Ligne de granules supraciliaires simple. Taches des flancs circulaires. Bandes dorsales d'égale largeur sur le milieu du dos. (PI. XIII).
Ac. Blanci Nob.
qu'A cànthoclactylus Savignyi Aud. et Acanthodactylus la queue b'.eue pendant le jeune Age. -Dans le cas faudrait considérer comme espèce la variété oranensis,
(1) .l'admets
Vaillantii Lat. ont contrair
>,
il
— T.
.148
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE
20.
Acanihodaciylus Boskianus Daud.(Pl.
X,
fig.
I
à3)
Fig. (Le type) Aud. et Sav. Description de i Egypte. Suppl., 121». (PI.
p.
La variété asper
1, fig.
9)
(PL 1, tïg. 10) Genus AcanUtodactylux, in Proc. Zool. Suc. n° XLV11L (PI. LXIV, fig. 2ael b)
(Têle) Blg.
{toc. cit.), p. 21.
1881.
Le lézard Bosquien. Lacerta Boskianus Daud.
Lacer ta aspera Aud. Acanthodactylus Boskianus
(Fitz.),
Daud., StraucK, Lall.,
Ern. Olivier. Acanthodactylus Boskianus Daud. variété boskianus Lataste, in Ann. del Museo civico di Genooa. Série 2. a, vol. II.
Novembre
1885.
Daud.
Boskianus
Acanthodactylus Boulenger.
Caractères principaux.
—
variété
asper
Lat.,
Écailles de la région rénale
bien plus grandes que celles de la partie antérieure
du dos;
carènes très saillantes formant des lignes obliques, parallèles, bien visibles à l'œil nu. Jeunes individus à queue rosée. C'est le plus
grand de nos acanlhodactyles.
Cette espèce est représentée en Berbérie par deux variétés,
dont voici
tableau
le
:
Ac. Boskianus. Écailles
de
la
nuque
- TABLEAU et
DES VABIÉTÉS
du cou carénées.
Dorsales s'élargissant rapidement des épaules à la
base du dos;
1,5 à 2
les rénales atteignant
millimètres de
commune. (PL
X,
fig.
largeur.
Forme
I).
Variété
asper.
nuque et du cou subgranuleuses non carénées. Dorsales ne s'élargissant que très insensiblement des épaules à la base du dos les rénales atteignant au plus inill. de largeur. Bare. 1
Écailles de la
;
Variété
boskianus.
tSSAl SUR LA FAUNE ERPÊTOLOG'QUE DE i/ÔRANlE
BOSKIANUS Latas'e (PL X,
Variété
Fig. Aud. et Sav. (loc,
fig-
140
2-3)
cit.)
Acanthodactylus Boskianus Daud. Var. boskianus Lalaste. Cette variété qui représente n'est
connue de
de Géryville.
l'apporté
type égyptien d'Audouin,
le
Berbérie que par un
la
exemplaire que
une courte énumération
Voici
j'ai
des
caractères essentiels par lesquels cet échantillon difière de la variété asper
que
je décrirai plus
nuque
Écailles de la
apparentes à
la
longuement.
du cou granuleuses, à carènes peu
et
loupe. Dorsales bien carénées et dont la lar-
geur va en augmentant insensiblement des épaules jusqu'au bas des reins
;
distance entre les
la
du dos, de 0,8 millimètre 1,
;
largeur des
la
sur
lignes d'arêtes
milieu du dos n'est que d'un demi-millimètre au plus
2 millimètres au plus. Ecailles du dos
et
;
écailles
le
au bas atteint
des flancs disposées
sur 38-40 rangées.
Taille.
— 0,068
Observation. pariétale
-f 0,125
=±=
0™193.
— Sur mon exemplaire,
manque.
la
l'inter-
(1)
Distribution géographique.
Bords de
une femelle,
route entre
le
— (O
:
H. -PL)
—
Géryville
:
cercle militaire et le gué(12 août 1898)..
Des échantillons du Kreider s'en rapprochent beaucoup.
ASPER Aud.
Variété
Fig. Aud. et Sav. (loc. Blg.
—
Genus Acanth.
cit.)
(PI.
X,
fig. 1)
Suppl. (PL
(loc. cit.) PI.
Cette va'iété est la plus répandue.
En
LXIV,
1, fig. 10) fig.
2 a et
voici la description
Tète peu séparée du tronc, plus longue que large
mètres sur 13 entre
(I)
Deux échantillons
les
b.
:
:
18 milli-
tempes. Bout du museau saillant en
d'Al >xandrie (Egypte),
que
je
dois à l'obligeance
de M. Boulengjr, ont la re sus-oculaire très divisée. L'un d'eux a deux rangées de granules supraciliaires en avant, la 4' sus-o»ulaire entre deux lignes de granules, des ventrales petites, des orteils peu déniés, le bord postérieur des pariétales pourvu de granules semblables à ceux que l'on voit dans la fig. 8* de Savigny. Si les deux exemplaires présentaient les (teuxsquamesinterprefrontales.il serait difficile, d'après les seuls caracr téres de la tète, de les séparer ù'Ac. Savigniji Aud. l
ESSAI SUR LA
150
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'oRANIE
dessus par suite du renflement du Supranasales aussi hautes que
la
pourtour des narines.
rostrale et plus hautes
que
l'internasale. Rostrale subobtuse, arrondie. Internasale grande,
entière, parfois sillonnée, anguleuse en
l re
e
,
2 et 3
e
séparée de
avant et en arrière.
sus-oculaires entières, la postérieure légèrement
3 e par un très petit triangle de granules. La
la
l rc est
quelquefois sectionnée à son angle interne. Granules supraciliaires
sur une seule ligne. Une petite interpariétale pénétrant
plus ou moins entre les fronto-pariétales. Sous-oculaire n'attei-
gnant pas 5
la
e
la lèvre
et
reposant sur
les
4 e et 5 e sus-labiales
étant parfois divisée. Ouverture tympanique
étroite, plus large
;
haute et
en bas qu'en haut, à bord antérieur portant
5-6 granules bien distincts. Temporales fines mais séparées de la lèvre par 3-4 rangées d'écaillés bien plus grandes, subcarénées.
convexe sur
Collier libre, à bord
concave sur
les côtés
la
poitrine et
très
du cou. que hautes, sur
Écailles ventrales grandes, bien plus larges
10 rangées longitudinales
parallèles.
et
Certaines
rangées
transversales peuvent présenter 12 et 14 plaques en comptant petites supplémentaires.
les
Écaillure
larges. Les carènes sont nettes sur la
du dos
à
éléments
nuque. Les dorsales vont
en s'agrandissant rapidement des épaules à
la
lignes d'arêtes sont très droites depuis le milieu
du dos jusqu'à
la base.
La distance de ces lignes entre
dos, est de 1 millimètre.
au milieu du corps
En
ce point,
vers
le
milieu du
y a 32-36 rangées de dorsales
10-12 sur
la
base du dos entre les cuisses.
plus grande largeur des écailles atteint 1,8
la
et 2 millimètres
et
Il
elles,
queue. Les
;
deux lignes d'arêtes sont distantes de
1,1
à 1,3 millimètre. Orteils bien dentelés, les plus longues franges
égalant les trois quarts de l'épaisseur des phalanges. (1)
Pores fémoraux
Coloration.
—
:
19-21.
Dos parcouru par
7 lignes d'un fauve plus
ou moins foncé alternant avec des bandes d'un gris argenté. Des gouttelettes mal définies sur
(I)
La
fig. 0<
les
membres. Ventre blanc.
de Favigny présente des barbelures dépassant en longueur
l'épaisseur des orteils.
ESSAI SUR LA
La robe des
FAUNE ERRÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
151
plus jeunes individus est très élégante. Elle est
rayée par G bandes noires et 7 blanches dont la médiane,
fourchue au sommet,
descend jusqu'aux cuisses. Les
mem-
bres portent des gouttelettes blanches bien saillantes. La queue, est orangée.
—
Sexes.
Mâle.
—
Base de
la
grande, droite, descendant sur
Un
queue
Fente anale
renflée.
côtés
les
bords parallèles.
;
en dessus.
fort sillon
Femelle.
— Queue non
Taille.
—
0,075
renflée. Fente anale étroite.
0,130 (queue repoussée, vieux mâle).
-f-
0,002 -f 0,135
—
0,197.
+
=
0,178.
0,050
—
Observation.
0,122
Les caractères ci-dessus
s'appliquent qu'à des
énumérés ne Les
moyens
nombre
d'écaillés
individus très adultes.
présentent souvent l'aspect des boskianus. Le
à la base du dos et l'agrandissement subit des dorsales après les épaules font facilement reconnaître Yasper.
Chez
les
exemplaires d'Egypte,
les caractères
de Yasper sont
encore plus exagérés que chez nous.
—
Distribution géographique.
Dans
la
province d'Oran,
la variété
(Ai,
T
:
H. -PL, S.)
—
asper de Y Acanthodactylus
Boskianus n'a été signalée qu'au Kreider (Maury exBlg.)Je l'ai
recueillie
de Tyout
dans cette
(P.
localité
où
elle
capturée à Slissifa (Les Saules), dans
Chergui sur
la
domine. Je
d'Aïn-Sefra (Hiroux). Je
Pallary),
May
route d'El
les
l'ai
l'ai
reçue
vue ou
dunes du Chott-el-
à Sfissifa, sur la route de Géryville
à Arba-Tahtani dans les parties
sablonneuses à partir des
puits de Korima. Je ne la connaispas d'EI-Abiod-Sidi-Cheikh.
Fthologie. avril.
Il
est
—
L'Acanthodactylus Boskianus apparaît en
commun
en juillet-août.
11
court très vite en portant
Il
e?t
néanmoins
facile à
trous qu'il creuse dans suffisent
pour
le
déloger.
habite
les
sables
queue relevée en demi- cercle. i! va se .réfugier dans les sable. Quelques coups de. piochon la
prendre car le
Il
ESSAI SUR LA FAUNE
152
Je dois faire
Géryville
RPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
remarquer que dans
n'y a pas de dunes.
il
boskianus que
un
F
j'ai
les
environs immédiats de
L'échantillon de la variété
capturé dans cette localité se trouvait sur
terrain calcaire.
Je n'ai pas eu l'occasion de faire beaucoup d'observations sur cette
Le 17
espèce.
groupes de 4
et
avril,
une femelle m'a présenté deux
5 ovules non fécondés. Les jeunes naissent en
juillet.
Des échantillons pris
le
0,031
0,032 D'autres,
du
15 juillet mesuraient
+ 0,061 = + 0,067 =
12 avril suivant
:
0,092 0,099
:
+ 0,090 — 0,133 0,045 + 0,095 = 0,140
0,043
21
.
Acanihodadylus scuiellaius Aud.
Fig.Descript.de V Egypte. Rept. suppl. (PLI, Blg. (Gen. Acanth.)
fig.
2
(Pi.
fig.
X,
7à7
5
lig.
4à7)
-ll et 11
1
)
a, b, c, d.
L'acanthodactyle pommelé. Acanthodactylusscutellatus Aud., Strauch, hall., Blg.,Em. Olivier.
Acanthodactylus scutellatus Aud. variété scutellatus Lat.
(in
Ac. Barbarie).
Acanthodactylus scutellatus variété exiguus Lat.
—
Caractères principaux.
Ventrales
près, petites, disposées en chevrons dans
Pas de bandes longitudinales i ie sus-oculaire entière
3 par un triangle de granules.
;
ou à peu
sens transversal.
parallèles à la ligne
ou peu sectionnée
e
carrées le
(loc. cit.)
la
du milieu.
4e séparée de
la
Orteils barbelés.
Cette espèce est très variable. M. Lala^te y a distingué deux variétés, dont
une seule
est
connue en Berbérie.
Voici les principaux caractères distinctiis de ces variétés
:
FAUNE ERPÊTOLOGIQUÉ DU É'ORANIE
ESSAI SUR LA
ilc.
— TABLEAU
Scutellatus Aud.
Corps d'un
tt>8
DES VARIÉTÉS
gris bleu tout réticulé de lignes noires
épaisses qui limitent, sur les flancs, d'assez
grandes taches
du grand
Franges de
claires.
orteil aussi
la base
longues ou plus longues
que son épaisseur. Taille dépassant mètres du museau à l'anus. (PI. X.
,55 millifig. 4).
Variété scutellatus.
—
Egypte.
Coloration variable, généralement à fond cou-
leur de sable. Pas de réticulations sur
dos ou,
si
elles existent, réduites à
points. Franges
le
de petits
moins développées. Lon-
gueur du museau
à l'anus
45 millimètres. (PL X,
ne dépassant pas
fig.
5 à
7.)
Variété
Variété
SCUTELLATUS Lataste
(PI.
X,
exiguus
fig.
Lat.
4)
Fig. Description de l'Egyjjte. Rept., suppl.
(PL
1, fig. 7 à 7 5 -ll et 11*)
Acanthodactylus scutellalus Aud., variété scutellatus Lataste (loc. cit.) p. 16.
Les caractères donnés dans
le
tableau suffisent pour faire recon-
naître cette variété qui, jusqu'ici, n'a pas été signalée en Berbérie.
Elle pourrait pourtant se J'ai
localité précise) qui s'en
La
trouver
dans l'extrême sud oriental.
reçu de M. Blanc, de Tunis, un exemplaire de Tunisie (sans tète assez forte
rapproche beaucoup.
présente les dimensions suivantes
:
ligne
entre les tempes 0,012, longueur des plaques 0,015. Collier formé
de plaques de 0,001. Ventrales présentant des lignes longitudinales assez régulières. Grand orteil portant a la base des barbel lires très grandes dépassant en longueur l'épaisseur de la phalange. 25 paires
de pores fémoraux. Bobe
à
fond gris
noirs irréguliers.
Taille:
0,063+0,410=
U'"173.
.de sable
tacheté .de
points
ESSAI SUR LA
154
Variété
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'OHANŒ
EXIGUUS Lataste
X,
(PI.
%
5 a 7
)
Aeanthodaclylus scutellatus Aud., variété exiguus Latusle (loc. cit.), p. 18.
Comme En
nom
son
l'indique, cet animal est de petite taille.
voici la description
Tête petite renflées,
:
:
longueur des plaques, 13 millimètres. Tempes
distantes
entre
elles
de 10 millimètres.
I 10
sus-
oculaire entière ou avec une petite division dans les angles, parfois
même
sectionnée, mais alors à divisions plates. 2 e et
3 e sus oculaires entières, séparées de l'arcade sourcilière par
une
ligne simple de granules;
4° sus-oculaire entière
peut être double.
cette ligne
ou formée de 2 ou 3 squames
renflées,
l'interne seule touchant la 3° par son extrémité antérieure.
Un
triangle de granules, de
même grandeur que ceux
bordent l'arcade sourcilière, remplit l'espace Sous-oculaire reposant sur L'occipitale est représentée par
demi-millimètre, placée dans
5e
libre.
6 e sus-labia'es.
les
4'",
une
écaille, parfois large
l'angle
qui
et
que forment
les
d'un
bords
postérieurs des pariétales Inframaxillaires
longueur.
Celles
de
de
la
la
3
4
1
,;
paire contiguès
paire
retirées
sur toute
leur
arrière,
très
en
distantes. Les 4 inframaxillaires limitent la moitié supérieure
d'un trapèze. (Chez Acanthodactylus pardalis elles forment un angle.
Entre
une
Ce caractère permet de distinguer les
ligne de 4 granules égaux deux
étant trois à quatre fois plus là la Il
et
les
deux espèces).
40S inframaxillaires et en bordure des 3CS se trouve
petits
à
que
deux,
les
internes
les externes. C'est
disposition normale (1).
arrive
que
les
que
le
trapèze est mal formé par les inframaxillaires
4 granules sont de
même
grandeur. Dans ce cas,
les
(t) Je trouve une disposition semblab'e chez uu AcantJwdaciului pardalis de Gafsa (Tunisie) que je dois à M. Ern Olivier. Entre les deux grands granules il y en a i de petits, dont l'un s*avance entre les ;{•• inframaxillaires. Uette disposition *e retrouve sur l.-lc. BedriapaL, figurée par Blg., in Proc. ~ool. 1881. (PI. XIII.) Dans lr-s deux cas. les grands granules son! plats el chacun d'eux est plutôt une division de la 3«
infràmaxillaire.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
granules sont toujours placés sur une transversale
et
ils
sont
qui les suivent jusqu'au
ligne
à
(Chez Ac. yardalis
pli.
les
sont de
même
pli
sont aussi plus nombreux, 6-8, et forment
;
ils
formé de
Collier
0,5
0,4,
et
un chevron
les 3 es inframaxillaires).
plaques (hautes
très petites
granules
plus grands silués en avant du
les
qui s'avance plus ou moins entre
de
près
plus grands que tous ceux
alors
dimension que
peu
155
le
plus souvent
rarement de 0,8 millimètre), libre sur son
pourtour, mais tixé en arrière. Écailles dorsales de élargies, plates,
grandeur variable,
nettement carénées,
nombre de 60 environ avec
môme
le
sur
plus souvent les épaules,
les ventrales. Parfois les
au
dorsales
sont subgranuleuses, à carènes très obtuses, ne se dessinant
nettement que dans
la
moitié inférieure du dos.
11
y a alors
70 écailles environ autour du corps. Plaques ventrales nombreuses, très petites, carrées
ou un peu obliques, à côtés à peu près
égaux, atteignant au plus 12 à 16 de
même
millimètre.
1
On en compte de
hauteur sur une bande transversale. Les
supplémentaires moins hautes sont d'autant plus nombreuses
que l'animal a tent
les
dorsales plus fines. Ces plaques ne présen-
quelque symétrie que dans
le
sens transversal. Les deux
moitiés de chaque série transversale forment dans la région
abdominale un angle obtus à pointe généralement en haut. Cette disposition des plaques ventrales en damier permet
de distinguer sans hésitation YAccmthodactijlus scutellatus. Parfois les écailles des bandes médianes sont les unes triangulaires,
autres trapézoïdes. Elles forment deux rangées
les
longitudinales régulières. Quelquefois les plaques suivantes se
présentent sur des lignes longitudinales obliques qui forment
de longs angles aigus dont Souvent,
il
y a, sur
le
la
pointe est en bas.
côté gauche,
une ou deux lignes
de plaques assez régulièrement parallèles aux deux bandes
médianes. sur
11
deux
arrive aussi que l'on trouve des séries parallèles
un peu plus larges que hautes. J'attribue ce caractère à l'intluencedu croisement. les
côtés. Alors les plaques sont
J'y reviendrai plus loin.
Orteils
rarement
plus la
ou
moins frangés, à franges n'égalant que
largeur de
l'orteil.
ESSAI SUM LA
150
FAUNE ERPÉT'OLOGIQUE DE L'OIUNIE
Plaques préanales centrale
bordent
Coloration. tre est
:
la
cloaque.
le
Pores fémoraux
15 à
:
18,
parfois 20.
— Très variable à l'Age adulte. Chez les jeunes
plus uniforme
elle est
nombreuses, polygonales
petites,
guère plus grande que ses voisines qui
n'étant
;
fond de couleur chair mêlée d'olivâ-
le
pommelé de taches
claires plus
Voici les principales variations que
ou moins apparentes. j'ai
constatées chez les
adultes.
Forme
—
A.
Dos, vu de
rouge de sable. Sur
loin,
on
les flancs
paraissant uni, d'un beau voit,
de près, deux à quatre
lignes de petites taches claires. Tout le dessus
fond
rouge de sable
uniforme,
du corps
est à
obscurément tacheté par
Lèvres jaunâtres. Membres
quelques écailles plus foncées.
légèrement pommelés. Ventre d'un blanc
sale.
L'individu que je décris a 70 écailles autour du corps et
24 rangées de grandes écailles au bas du dos, entre
les cuisses.
Ses ventrales sont égales, petites, très symétriques dans
le
sens transversal.
— 0,045 + 0,056 (queue coupée).
Taille.
Ain-Sefra (Hiroux), 17 juin.
Forme B. pommelé de
—
Dos d'un brun roussâtre
gris.
encore plus claire que uni, clair
;
côtés
clair,
visiblement
Flancs bleuâtres coupés par une bande les
taches du dos. Dessus de
bleuâtres.
la
queue
Dessous du ventre d'un blanc
jaunâtre.
L'individu
sur
lequel je décris cette
variation
présente
tous les autres caractères du précédent.
Aïn-Sefra(P. Pallary),
avril.
—
El-Abiod-Sidi-Cheikh (Pou-
plier), mai.
Forme le
C.
— Dessus du corps d'un brun olivâtre,
haut du dos
et
sur
la tête.
surtout sur
Base du dos brunâtre. Dos uni
ou parcouru par 4 ou 5 lignes d'un noir verdâtre assez peu apparentes. Sur les lianes se trouve une ligne de petites lâches
ESSAI SUR LA claires enchâssées
FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE
dans une bande noirâtre. Flancs d'un vert
queue noirâtres
bleuâtre. Côtés de la
couleur que
le
157
;
dessus uni, de
même
bas du dos. Membres, surtout les postérieurs,
pommelés. Cette variété a les écailles très nettement carénées, plates et
On peut presque
relativement grandes.
les
compter à
nu.
l'œil
Les ventrales sont moins symétriques. Chez certains individus
elles
forment sur
côté gauche,
le
une ou deux rangées
assez régulièrement parallèles aux deux bandes médianes.
Taille.
- 0,050 +
=
0,085
m 135.
Aïn-Sefra (P. Pallary, Hiroux), avril, juin.
Forme
D.
—
Dessus du corps d'un gris de sable. Dos
parcouru par 4 ou 5 lignes de points allongés presque contigus, plus clairs que le fond et peu apparents. Dos et flancs
parsemés
d'écaillés
queue plus noirs que Écailles
de couleur marron. Côtés de
isolées
les flancs.
dorsales larges
et
la
Ventre blanc Ventrales
carénées.
un
peu
asymétriques. Le côté gauche présente une ou deux rangées longitudinales régulières le
;
assez souvent
y en a aussi
il
une sur
côté droit.
Arba-Tahtani, août.
Taille.
— El-Abiod-Sidi-Cheikh(Pouplier), mai.
— 0,045 + 0,088 =
Variations.
—
m 133.
Chez certains individus on trouve réunis
des caractères propres à Y Acanthodactylus scutellatus et à
Acanthodactylus pardalis. Je suis porté à croire
qu'il y a lieu croisement. anomalie au Les matériaux d'attribuer cette que
l'
possède sont insuffisants pour m'autoriser à être affirmatif.
je
Je ne décrirai
que
les
deux exemplaires de
ma
collection qui
présentent des caractères bien tranchés. 1* Tète d' Acanthodactylus scutellatus
;
écaillure dorsale à
éléments larges, fortement carénés; 60 écailles environ autour
du
corps.
En résumé, dessus
d' Acanthodactylus scutellatus.
Les variations sont en dessous. Trois grains seulement de
même
dimension entre
les
4 mes inframaxillaires. Collier à pla-
ESSAI SIK LA
J)*)8
I
AUNE EKl'ÉTOLOUlQUE bE L'OHANlE
ques inégales, certaines beaucoup plus larges que hautes. Les plaques ventrales présentent deux séries longitudinales sur le
côté gauche et trois sur
nales n'atteignent pas
le
côté droit. Ces séries longitudi-
Les écailles qui
la poitrine.
les
compo-
sent sont visiblement plus larges que hautes.
symétriques
Plaques préanales
4 forme une ligne médiane dont fois aussi
large que celle qui
séries plus étroites vont en
la
précède
;
de chaque côté trois largeur vers
la
la
forme de losange irrégulier, formés
angles extérieurs
les
de
série
plaque anale est deux
diminuant de
ligne des pores. Les plaques, en s'ajustent dans
une
d'abord
;
la
latérales. Cette disposition se retrouve
par
les séries
chez Acanthodactylus
pardalis. Orteils à franges écartées et courtes. 17-19 pores fémoraux.
Coloration. de
— Dos d'un rouge de sable
par 2 ou
Sur
3.
nombreuses
flancs, elles sont plus
les
parsemé
terne, tout
Quelques-unes sont réunies
petites écailles noires isolées.
et
forment des réticulations qui entourent des taches peu apparentes.
blanc.
Partie inférieure des flancs noire et blanche. Ventre
Queue tachetée de noir en dessus
comme
sur les côtés
Taille.
—
0,048
Arba-Tahtani
:
noire et blanche
;
sur les flancs.
+
0,007
=
0,145.
août.
mâle
Cet individu qui a toutes les apparences d'un
certainement variations
un
Acanlhodaclylus
scutellatus
du dessous du corps indiquent
mais
;
les
l'influence d'Acan-
thodactylus pardalis variété spinieauda qui vit avec J'ai
est
eu cinq Acanthodactylus scutellatus de
la
lui.
môme
localité.
Sur ce nombre deux seulement étaient purs chez les trois autres il y avait une certaine tendance à montrer les variations ;
que
je viens
de décrire.
2" Je possède,
d'El-Goléa,
un Acanthodactylus
chez lequel se montrent aussi des caractères pardalis.
En
voici la description
:
scutellatus
d' Acanthodactylus
SUR LA
ESSAI
t'A UNE
ERPETOLoGlyUE DE l'oHANIE
loi)
Tête petite; largeur entre les tempes, 0,010; longueur des plaques, 0,013. 4 n sus oculaire semblable à celle
mais
tylus scutellatus,
en
3
squame
grande
la
ù" Anlhodae-
sectionnée
est
ou 4 tronçons. Lcaillure du dos, large
et
fortement
carénée. Granulations entre les 4es inframaxillaires, de forme
normale. Collier
Ventrales sur trois ran-
libre, assez étroit.
gées longitudinales de chaque côté sur les 2/3 postérieurs.
Plaques préanales petites, disposées sans ordre, l'inférieure étant 3 fois aussi grande que les autres.
longueur presque
Orteils à franges atteignant en
la
largeur
des phalanges. 19-21 pores fémoraux.
Coloration.
—
D'un gris olivâtre avec des points noirs
des réticulalions de
Sur
lianes.
même
milieu du dos
le
sur
couleur
le
haut
et
et le bas des
y a trois lignes parallèles de
il
membres les Queue de même couleur
points et de traits noirs. Sur les flancs et les
taches claires sont peu apparentes.
que
le
dos. Ventre blanc sale.
Taille. —0,052
La coloration rapprochent scutellatus
+ et
0,095 la
=0 m 147,
longueur
l'exemplaire
Largeur du corps des
variété scutellatus.
franges
de
d'El-Goléa
des
m 011.
orteils
YAcanthodactylus
La disposition des ventrales
rappelle YAcanthodactylus pardalis.
Dans
les
deux en
de mettre il
m'est,
cas que je viens de citer
doute l'influence
du
il
est bien difficile
croisement.
impossible d'en connaître les conditions.
à d'autres,
mieux pourvus de matériaux,
le
Toutefois
Je laisse
soin d'étudier cette
question.
Sexes.
—
Mâle.
—
Fente cloacale large, queue renflée.
Distribution géographique.
—
(Ai, T.
L' Acanthodactylus scutellatus, variété
qu'à Aïn-Sefra (Maury ex Blg). Je cette localité (Pallary, Hiroux). Je
Arba-Tahtani.
Cheikh.
M. Pouplier
me
l'ai l'ai
l'a
:
H. -PL, S.)
—
exiguus n'a été signalé reçu plusieurs recueilli
fois
de
en abondance à
envoyé d'El-Abiod-Sidi-
FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'oRANÎE
ESSAI SUR LA
|60
Éthqlogi.e.
— L'Acanthodactyle
pommelé
habite les
elles lieux sablonneux de la région saharienne.
dunes
apparaît des
Il
mois de mai. On le trouve en plein été. Une femelle capturée le l el mai avait deux œufe de 5
le
mètres de diamètre.
une
milli-
comme
restait trois petits ovules gros
Il
tête d'épingle.
Je n'ai pas d'autres renseignements sur cette espèce.
Acanthodactylus pardalis
22.
Lient. (PI.
XI.)
Fig. (A. Bedriagai Lataste) Blg. Proc. zool. (loc. cil.) (Pi. LXIII, fig. 1, a, b, c.)
L'aeanthodactyle panthère. Acanthodactylus Savignyi, Gerv., Guich., Strauch, Lall Lataste,
,
non Audouin.
Lacerta deserti Strauch.
Acanthodactylus Bedriagai Lat. et in
in
Acanth. de Barb.
journal Le Naturaliste 1881
(loc. cit.)
(p. 357).
Acanthodactylus pardalis Licht. 1823. Blg., Ern. Olivier. Cette espèce est
plus
la
difficile
à limiter, car elle est très
a de grands liens de
variable.
Par certains caractères
parenté,
d'abord avec Y Acanthodactylus scutellatus, ensuite
elle
avec Y Acanthodactylus Savignyi, que je décrirai plus L''Acanthodactylus
graphiques qui, décrites plus grande confusion signalées sous
le
loin.
pardalis comprend plusieurs races géo-
nom
;
comme
espèces,
ont
fait
naitre
la
plusieurs de ses variations ont été
d' Acantliodactylus
Savignyi. Or,
il
se
trouve que l'espèce d'Audouin est restée jusqu'ici à peu près Seule
inconnue.
représente, les été
la
figure
de
l'Exploration
d'Egypte
la
matériaux recueillis par l'Expédition ayant
perdus.
Tous
les
Acanthodactylus Savignyi signalés jusqu'à ce jour
en Algérie n'appartiennent pas à cette espèce. C'est à
M. Boulenger que revient l'honneur
d'avoir exclu
VAcaniiiodactylus Savignyi fAuct. alg.J delà faune barbaresque et
de l'avoir rapporté à Y Acantliodactylus pardalis Licht.
ESSAI SUR
r.A
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
1(31
Je ne puis que nf incliner devant l'autorité du Maître qui a pu examiner l'échantillon type de Lichstentein. J'accepte donc la
détermination.
On
verra plus loin que
la
découverte de Y Acanthodaclylus
Savignyi var. oranensis à Oran, tout en faisant rentrer espèce dans clarté
(•('lit'
faune algérienne, a permis de jeter une grande
la
dans l'étude de cette question.
M. Lataste qui a étudié particulièrement réunissait, sous
nom
le
les acantliodactyles,
Savignyi,
d' Aeanthodaclylvs
trois
variétés, dont la plus importante est la variété Bzdriagai dont il
le
avait d'abord
fait
une espèce.
C'est
là,
d'après Boulenger,
type de VAcanthodactylus pardalis Licht. Lataste a séparé
ensuite une variété ScuHç/nyi mal définie et dont je n'ai pas
à m'occuper à
une forme
diagnoses
Enfin,
ici.
qu'il
qu'il a
grande
a appliqué le
il
dit
«
commune
nom
de variété deserti
en Algérie.
»
données dans ses tableaux
Voici
les
Bedriagai
Lat.
:
forme massive. Ecailles dorsales vaguement carénées. Coloration plus ou moins semblable à celle du mUgaris.
Taille
et
irrégulières et
Variété Taille
et
petite
forme grêle
Ecailles
régulièrement rhomboïdales
et
dorsales
nettement ca-
rénées. Coloration plus ou moins effacée.
Variété deserti Lat.
Je ne sais à quelle variété se rapportent les termes « taille
forme grêle.
petite et
d'Egypte, grêles.
Les échantillons
que
je
possède petits,
ni
Ceux de Tuggurth sont absolument semblables à ceux
de Kralfallah sont de
»
de Biskra et de Tuggurth ne sont ni
taille
et
de tous
moyenne
;
les ils
Hauts-Plateaux ont tantôt
les
oranais
écailles
nettement carénées, très obtusément en dos d'âne à
;
tous
dorsales
la pointe,
tantôt lisses et convexes.
D'après
le
tableau de Lataste,
il
faudrait rapporter le plus
grand nombre des échantillons des Hauts-Plateaux oranais à la variété deserti.
pour
les
La désignation
est naturellement
formes de cette région.
Lataste,
impropre
dans son
travail
41
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DEl'oRANIE
ESSAI SUR LA
ll£
(Ac. de Barb.), p. 11, dit deserti
variété
Les proportions de
«
:
du Sahara sont presque aussi grêles que
du
saharienne
même
Biskra et
d'Ouargla
Natur.)
(in
il
cite cette
la
espèce de
ne distingue pas encore
il
;
de
Dans sa description
scutellatus. »
d'Acanthodactylus Bedriagai
la variété
celles
la
variété deserti.
En résumé, deserti. Je
me
je
ne vois pas
borne à
moyen de
le
la signaler
avec
délimiter
la variété
les caractères
que
lui
attribue Lataste. Je ne la reconnais pas.
variété Bedriagai
La
Proc. zool. (loc. Lat.
;
cit.),
Hauts-Plateaux la
première
le
et
sous
l'une
:
le
forme de
l'autre est la
présente deux
Lat.
séparent plus facilement
nom d' Acanthodactylus Bedriagai taille moyenne commune sur les
qui descend dans
nom
formes qui se
celle figurée par Rlg.,
est
de Bedriagai
le
Sahara. Je conserve à
donne à
et je
la
deuxième
celui d'intermedius.
Enfin je crée
la
variété spinicauda pour
une forme bien
tranchée du Sahara oranais.
Le tableau suivant
ressortir les caractères
fait
essentiels
qui distinguent ces diverses variations.
Ac. pardalis Licht.
—
TABLEAU DES VARIÉTÉS
Carènes des écailles de chaque côté
de
la
base de
l'extrémité ou
la
queue relevées à
au milieu en un
triangle très saillant (1 millimètre),
^
.
faisant
paraître
chez
épineuse surtout Taille
moyenne. (PL XI,
la
queue
le
mâle.
fig.
G àO.)
Variété
Queue non épineuse à Variété
spinicauda Nob.
la base.
pardalis
et sous-variétés.
2
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DR L'ûRANIE
Animaux adultes de
I:.5
forte taille attei-
gnant et dépassant fiO millimètres du museau à l'anus. Écailles dorsales, plates, unies,
assez imbriquées.
Parfois quelques
carènes
obtuses
entre les cuisses.
Sous-variété
Animaux
Bedriaq ai
.
moyenne
adultes de taille
dépassant à peine 55 millimètres.
ou moins
Ecailles dorsales plus
carénées; parfois lisses, convexes,
peu ou pas imbriquées
;
quelques
traces de carènes entre les cuisses.
(PL XT,
fig.
1
à 5.)
Sous variété Taille
petite
l'orme
et
intermedius Nob.
Écailles
grêle.
dorsales régulièrement rhomboïda•
les et
nettement carénées. Coloration
plus ou moins effacée.
Sous-variété desei'ti Lat. Variété l
u
PARDALIS
Sous-variété bedriagai
Fin. Blg. Proe. Zool.
(loc. cit.)
PI. LXIII, fig.
Acantbodactylus Bedriagai Lataste,
in
1
Naturaliste
a, b. c (loc.
cit.),
p. 357.
Acanthodactylus Savignyi Lataste non Audouin, var. Bedriagai Lataste, in Ac. de Barb., p. 13.
Acanthodactylus Bedriagœ Boulenger Proc. Zool. Soc. PL LXIII, fig. i.
(loc. cit.),
p. 746.
Je ne connais pas cette variété de
la
province d'Oran.
M. Lataste
du Sersou, région qui appartient aux deux provinces d'Alger et d'Oran. Il la donne comme commune dans la province l'a
citée
de Çonstantine. Je crois que les échantillons du Haut-Tell occidental doivent être rapportés à la sous-variété intermedius. J'ai
un exemplaire de Gafsa (Tunisie)(don de M. Ern.
est absolument identique à celui figuré par
Olivier), qui
M. Boulenger. Un
autre
exemplaire de Tunisie, sans localité (M. Blanc), offre une transition vers la variété suivante. Sa taille est de 60 millimètres ;
les carènes apparaissent
vaguement.
ESSAI
164
SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Sous-variété intermedius Nob,
'2"
Acanthodactylus Bedriagai Lat.
(ex. p.)
Acanthodactylus pardalis Boulenger.
Corps ramassé
des plaques de
à 5)
1
cif.)
in Rept.
de Barbarie.
adultes 55 millimètres. Tète forte
millimètres.
la tête 13
sus-oculaire divisée dans
rc
(/.oc.
fig.
largeur entre les tempes 11 millimètres, longueur
et courte,
l
les
XI,
bout du museau à l'anus
du
distance
;
dépassant rarement chez
(PI.
3 grandes squames bombées,
le
sens de
la
longueur en 2 ou
plus grande plus longue que
la
Presque toujours un granule dans l'angle interne. 2 U
large.
3 e sus-oculaires entières
née en 2 ou 3 parties moitié
inférieure,
et
la
;
4 e réduite à une
séparée de
par un
la 3°
triangle
squame
et
section-
sus-oculaire, dans la
de granules. Ligne de
granules de l'arcade supraciiiaire simple. Sous-oculaire ne touchant que très rarement la lèvre par
une pointe
très fine
;
repose
elle
5 sus-labiales, quelquefois sur e
les
4
e
e
,
5 et 6
e .
Sa pointe
le
les
plus souvent sur les 4 e et
5e
est toujours
et G",
parfois aussi sur
peu distante de
la
lèvre
;
à peine d'un demi-millimètre. Lorsque la sous-oculaire repose
sur 3 labiales,
la
médiane
4 e ou de
la
5 e labiale.
de
la
Collier étroit (au plus
ordinairement
fixe
;
est
1
et n'est
qu'une division
millimètre de haut); plaque centrale 5 pièces de chaque côté, toutes
4 ou
un peu plus grandes que Bords intérieurs de
minuscule
celles de la ligne qui les précède. 3''
la
paire d'inframaxillaires formant
toujours un angle aigu ou obtus. Les 4 ,s inframaxillaires peu
ou pas
retirées en arrière. 6 à 9 granules de
entre les 4 ,s inframaxillaires, J'ai
déjà dit
que
le
nombre
permettaient, dans les cas
le
et la disposition
difficiles,
thodactylus sculctlatus et pardalis. Chez
borde
;
les
chez 4'"
le
grandeur
de ces granules
de reconnaître le 1 er les
forment une ligne transversale qui borde llaires
môme
central pénétrant entre les 3 0S .
les
les
Acan-
4 granules
3es inframaxi-
2 e les 6 à 9 granules forment un angle qui
et 3" inframaxillaires.
Écailles dorsales des sujets adultes à carènes bien distinctes
surtout en arrière du milieu du dos
moyenne
les
Chez ceux de grandeur
carènes peuvent n'être que peu
apparentes
;
ESSAI SUR LÀ FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE toutefois elles sont toujours distinctes à la
Le
hauteur des cuisses.
caractère tiré des carènes n'a d'ailleurs
Dans
la
même
165
que peu de valeur.
on trouve des individus différant sous
localité
ce rapport. Les échantillons de Méchéria ont les écailles moins
carénées que ceux de Kralfallah. C'est
contraire qui devrait
le
avoir lieu, la première localité se trouvant à 120 kilomètres
au sud de
la
Un du
seconde.
éca-lles lisses.
Kreider, localité intermédiaire, a les
Chez d'autres d'El-Aouedj (daya Fert)
ne
elles
sont pas carénées mais sensiblement relevées en dos d'àne dans le
bas du dos. Plaques ventrales de dimensions moyennes
mètres de largeur sur
1
:
à 2 milli-
1,5
millimètre de hauteur. Elles forment
rangées longitudinales atteignent
rangées transversales dans
la
régulières.
Les
ligne des aisselles.
Les
transversales
des rangées longitudinales et
i;i
région moyenne comprennent,
entre les deux lignes parallèles, 12 plaques. lignes comptent 14 plaques et
même
Une ou deux
davantage avec celles de
moindre hauteur. Plaques préanales symétriques de chaque côté de
médiane qui en compte 4 ou Base de
la
queue à
la
série
5.
écailles latérales et
supérieures carénées,
mais à carènes régulières non proéminentes. Orteils à dentelure très étroite. Pores fémoraux
:
20-23.
Coloration. —Très variable. Le fond varie du brun foncé au fauve clair. Le motif du dessin est à peu près toujours le
même.
Il
une
se c >mpose de 4 lignes équidistantes (parfois
5 e médiane) de taches oblongues jaunes ou grises qui parcourent
le
dos. Ces taches ont
un millimètre de largeur sur deux
de longueur. Elles sont assez rapprochées
même
et se
rejoignent
confusément. Les deux lignes externes partent de l'angle
externe des pariétales. Le liant des lianes est parcouru par
une
ligne de taches
de
même
La coloration du dessin varie reste unie. Entre les
2
e
ligne et celle
l
re
couleur que celles du
aussi.
La bande
et2 c lignes dorsales de points
du haut des flancs,
il
dos.
centrale du dos et
entre
la
y a des taches noires qui
joignent les bandes. Ces taches sont tantôt presque carrées, tantôt en forme d'X.
des
X
Souvent dans ce dernier cas
se rejoignent et entourent des
les
branches
taches de la couleur
du
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
166
ESSAI SUR LA
fond.
Le nombre des lignes de taches
tre
doublé.
alors
est
queue tacheté de noir, de grisâtre ou de jaunâsur un fond de couleur un peu plus claire que celle du dos.
Dessus de
la
Membres lettes
réticulés de noir sur fond fauve avec des goutte-
blanchâtres ou colorées.
Gorge
et ventre blancs lavés de bleu.
Les jeunes ont
la
queue bleue. Leur dos
noirâtre à reflets bleuâtres.
En dessus
est
brun
d'un
y a quatre ligues de
il
taches claires contiguës. Les trois interlignes sont sectionnés
par des taches noires irrégulières qui contournent des taches régulières moins claires que celles des bandes principales. Sur les flancs
une ligne de
y a
il
gouttelettes. Celles des
membres
sont très marquées.
Ventre
On
reflets bleuâtres.
à.
trouvera peut être dans
Sahara oranais d'autres colo-
le
rations identiques à d'autres signalées ailleurs. Les échantillons
de Biskra
de Tuggurth, présentent de grosses taches noires
et
anguleuses entremêlées de points de couleur ocre claire fond est d'un gris bleuâtre. Cette dernière couleur s'accentuer
d'ailleurs
Egypte
le
vers
fond est gris perle chez
—
Sexes.
—
Mâle.
En
l'Est. la
Tunisie
Le
paraît
comme
en
variété Bedriagai.
Fente cloacale large
et
Ce
droite.
caractère est moins saillant que chez les autres espèces. La
queue
est aussi bien
moins renflée que chez
les
Acanthodai-
tylus vulgaris et linèo-maculatus. Les côtés sont légèrement
convexes,
le
dessous est
plat,
presque concave. La lèvre pos-
térieure de la fente cloacale est proéminente.
—
Femelle. et
c'est
la
Chez
lèvre
la
queue
femelle, la base de la
qui
antérieure
a
une
est
tendance
ronde à être
proéminente. Taille.
—
0,050
+
0,090 =z 0,146.
Cette taille est très rare.
En général
elle
ne dépasse pas
ôi millimètres du museau à l'anus.
Distribution géographique.
—
Quoique VAcanthodaihjlx* pardalis Maroc, je
l'inscris
pour Ion te
la
(B
:
n'ait
T..
H. -PL, &)
—
pas été signalé au
Berbérie. Cette espèce
se
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
trouve à El-Aricha,
non
donc en ce point dans par
la
loin de la
le
frontière
elle
;
167
pénètre
Maroc. Elle doit aussi y pénétrer
Maury
région d'Aïn-Sefra où
(ex Blg.)
signalée.
l'a
L'Acanthodactylvs pardalis variété intermedius, est répandu
Nord des Haut-Plateaux jusque dans
partout, depuis la limite
Maury
Sahara.
le
l'a
signalé au
Kreider.
abondance de Méchéria (Hiroux). Je
l'ai
reçu en
l'ai
,1e
recueilli à
El-Aouedj
(daya Fert), El-Aricha, Bedeau, Sidi-Chaïb (15 kilomètres au
Sud de Daya), Marhoum, Tafaraoua, Bou Ktoub, Géryville. Dans toutes ces Je ne connais pas d'habitat dans
Kreider,
Kralfaliah, le localités
est
il
commun.
Tell oranais. Toutefois
le
VÂcanthodactylus pardalis existe à Oran dans les ravins qui s'étendent
au Sud
des
Planteurs.
colonie provient
Cette
A quelque
certainement d'individus importés.
différence près,
ressemblent à ceux des Hauts-Plateaux. La couleur est d'un
ils
fauve clair et les écailles dorsales sont très peu carénées
comme
chez
les
Éthologie.
—
l'année lorsque
commun
au
exemplaires d'El-Aouedj. L' Acanlhodactylus la
redevient abondant dès les belles
où
le
le
l'alfa et le
et sort
août.
Une
Il
pendant
sparte ne sont pas trop épais.
L'accouplement parait se
—
et
habite les terrains découverts
Il
Il
vit
préfère les terrains pierreux.
il
de bonne heure. Voici
faire
observations que j'ai faites à ce sujet janvier.
en juillet
mois de septembre
en dehors des sables auxquels
Du 30
pas trop froide. Très
rare
est
il
journées de l'hiver.
chich,
pardalis se trouve toute
température n'est
printemps,
(I)
les
:
femelle du Kreider (Uiroux) avait
4 œufs développés de 13 ,n sur de 5 œufs, dont 4 plus gros que
7.
les
deux groupes
restait
Il
autres (2 m ) qui paraissaient
être fécondés.
Du
?9 février de
la
même
Méchéria (Hiroux) portaient
i
année.
—
œufs longs de
Des 11
1
femelles
"
de
sur 7 de petit
diamètre. Ces œufs, réniformes, avaient les bouts arrondis le
contour au milieu
petits ovules (I)
.l'ai
Kralfaliah.
de
introduit
1
à
était circulaire.
Il
restait
;
un groupe de
à 2 millimètres de diamètre. La tempéraGambelta
quelques exemplaires
provenant
de
ESSAI SUR LA
168 ture
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
de Méchéria étant à cette date bien plus froide que celle
du Kreider,
la
période de gestation y est naturellement moins
avancée.
Du 2
—
mars.
Une
une
de Méchéria (Hiroux) avait
femelle
3 œufs de 8 à 9 millimètres
une
;
autre, 3 de 6 millimètres
troisième, 3 de 5 millimètres avec 4
Dul"'
avril.
— Une femelle de Méchéria (Hiroux)
senté 3 œufs de 13
sur
'"
;
ou 5 ovules. m'a pré-
Au-dessous se trouvaient deux
7.
groupes de chacun 5 œufs
de 1,5 mill. au plus de
clairs
diamètre.
Du 14
—
avril.
Deux
femelles de
présenté chacune 4 œufs de 8 m sur dizaine d'ovules
un
;
6.
la* Il
même
seul paraissait fécondé.
Du 15
avril.
— Une ponte de 3 œufs de 12 m sur
Du 11
avril.
—
Un
7.
envoi de Méchéria (Hiroux)
renfermait
2 œufs pondus en route. Les animaux avaient le
8
m'ont
localité
y avait en dessous une
récoltés
été
et le 11.
Du 27
En résumé, ou en
— Une ponte de 4 œufs de 12 m sur
avril.
avril
il
une
7.
mars
ressort de ces observations qu'il y a fin l
ro
ponte de 3 œufs, parfois de
Une ou deux
4.
autres pontes ont lieu plus tard. J'ignore à quelle époque se
seconde.
fait la
Les observations suivantes prouvent
une
y a aussi
qu'il
ponte vers l'automne.
Du
1 er
—
septembre.
Des femelles prises par moi à Kralfallah
avaient 3 œufs mesurant 8 m sur
Du 20 septembre
suivant.
—
a pondu, chez moi, 3 œufs. raient
de
la
15'"
sur 7
;
6. Il
Une
n'en restait pas de petits. femelle de
Ces œufs
môme
la
localité
cylindriques mesu-
leurs bouts étaient arrondis sur
longueur. Ces œufs se sont desséchés, car
la
le
quart
coque
était
assez molle.
Une conclure de
tout cela? C'est
qu'il
y a dans
l'année
Deux au printemps,
la
troisième
en automne. Toutes sont-elles fécondes"? Je ne
le
crois pas.
probablement
trois pontes.
Les jeunes apparaissent en
quelques-uns sur lesquels
j'ai
juillet.
pris les
que
Je n'en possède
mesures suivantes
:
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
+ 0,038=0,066. + 0,040=0,069. 0,035 + queue. — Cet exemplaire devait
El-Aricha: fin juillet: 0,028
Géry ville
15 août
:
Kralfallah: 20 août
:
:
Pas de trace de
porte
la
l'ombilic.
0,029
moins au premier printemps.
être ué l'année précédente ou au Il
160
robe des adultes.
Sidi-Chaïb
:
er
1
octobre
:
+
0,033
0.046
=
0,079.
Même
observation.
pardalis
L'Acanthodaclyius
nourrit
se
jeunes criquets de 5 millimètres
Dans
d'insectes.
l'estomac d'échantillons du Kreider (fin janvier)
j'ai
trouvé de
dans d'autres de Méchéria
;
des chenilles très velues, des fourmis, des araignées.
(avril),
Sous-variété deserti Lataste
3°
Acanthodactylus Savignyi
Lai.
deserti
variété
(loc.
cit.),
taille petite et
forme
pp. 11 et 39.
Je n'ai rien qui se rapporte à la forme grêle. »
dé
la
Tout ce que
je
sous-variété inlermedius des Hauts-Plateaux oranais.
Or, d'après M. Boulenger (in
type
«
possède du Sahara ne peut être séparé
= variété
deserti Lat.
Il
Acanthodactylus pardalis
lift.),
donc rationnel de
serait et
variétés Bedriagai et pardalis
cette dernière
par
la
;
réunion des sous-variétés intermedius
SPINICAUDA Nob.
Variété
faire
de ne conserver que
disparaître cette variété deserti
(PI.
XI,
les
étant formée
et deserti.
fig.
6 à
11)
Cette variété qui a tout l'aspect d'une espèce distincte est
bien caractérisée.
En
Tète large, ligne des plaques de l
ie
la tête
voici la description
des
tempes
10
:
millimètres,
14 millimètres.
sus-oculaire très entière, toujours plate.
une ou deux
très petites divisions,
Il
;
la 3
1
'
trois,
existe parfois
mais jamais dans l'angle
antéro-externe. 2° et 3" sus-ocula res entières. La
granules, dont deux ou
séparées de
longueur
4''
divisée en
de grandeur ditïérente, sont
sus-oculaire par un triangle de petits granules
semblables à ceux de l'arcade sourcil ière. Ces derniers sont sur une ligne simple,
parfois sur
deux lignes par places,
principalement au bas des sutures des sus-oculaires.
à
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
170
Sous-oculaire reposant ordinairement sur les 4e et 5 e labiales. Parfois la 5 e labiale est sectionnée.
Trou
auditif
bordé antérieurement par une ligne d'écaillés
ou 3 très saillantes surtout chez
triangulaires, dont 2
Ligne de granules entre
les mâles.
4 ,s inframaxillaires s'enfonçant
les
souvent, en angle aigu, jusqu'au milieu de
hauteur des 3es
la
.
Collier semblable à celui du pardalis des Hauts-Plateaux, étroit (l/2
fixe
m ), atteignant bien rarement près d'un millimètre,
au milieu, assez arqué.
Écailles dorsales plates et nettement carénées, surtout au
du dos. Une soixantaine sur une
milieu
Ventrales relativement petites,
un peu plus
que hautes, surtout
larges
rangée (1,5 sur
ligne transversale.
en forme de parallélogramme,
l m ).
celles de la
même
12 plaques de
seconde
hauteur sur une
série transversale. Parfois 1-2 lignes avec 14. Aussi lb avec
supplémentaires plus étroites.
les
Base de
queue, sur une
la
longueur
d'un centimètre,
recouverte sur les côtés d'écaillés à carène l'extrémité
forme une
perpendiculaire à
de
saillie
l'écaillé.
1
La base de
la
présente bien distinctement. Chez les mâles,
anus)
le
de
base de
la
ce qui
aux
paraît ainsi
les
fait
la
queue
paraître
mâles que
jeune mâle de 38 millimètres (museau
Un
les femelles.
de hauteur
queue
épineuse. Ce caractère est plus accentué chez
chez
atteint,
avec
étranglée
la
la
largeur
les épines, 11 millimètres,
partie
du dos postérieure
cuisses.
Orteils plus régulièrement dentés
que chez
les individus
Hauts-Plateaux oranais, mais à dents assez courtes. Plaques préanales disposées comme chez pardalis plus nombreuses sur le
a
sommet de 1
dont
relevée,
millimètre
la
ligne médiane.
des
mais
;
La distance entre
l'angle des lignes de pores et la ligne de l'anus
millimètre de plus chez spinicauda que chez pardalis.
Pores fémoraux
:
21-23.
En outre de ces avoir
reconnu que
caractères, «
le
M. Ooulenger
membre
(in litt.)
postérieur,
me
dit
plus allongé,
â orteils plus grêles, atteint l'oreille chez les mâles, ce qui n'arrive pas chez
le vrai
pardalis dz variété deserti Lat.
»
Voici quelques mesures qui feront ressortir les différences
:
ESSAI SUR LA
-**
-5
e
O
ca
^ co
oo t*
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
171
ESSAI SUR LA
172
FAUNE ERPÉrOLOGIQUE DE l'ORANIE
Par ce tableau, on voit que l'observation de M. Boulenger est juste.
est
Il
spinicauda
la
évident que chez
distance de
membre
plus courte que la longueur du
Chez tous
9
les sujets 1 à
mâles de
variété
la
postérieur.
plus grande.
elle est
— Fond fauve clair.
Coloration.
les
cuisse au trou auditif est toujours
la
Disposition des lignes et
des taches absolument semblable à celle des pardalis des Hauts- Plateaux.
Chez
les femelles, les lignes
taches quadrangulaires
de points sont jointes par des
noires.
Chez
les
mâles
taches
les
noires plus ou moins apparentes sont disposées en réticulations
qui enserrent des taches de
la
couleur du fond mais plus
nombre des séries de taches longitudinales est dessus du corps est tout tacheté. En résumé, c'est
claires. Alors le
double
et le
la coloration
du pardalis sur un fond fauve
clair.
Ventre blanc très légèrement teinté de bleu. Extrémité de la
queue Chez
bleutée.
les
jeunes (35 millimètres du museau à l'anus)
est d'un gris
fond
le
de sable. Les bandes latérales sont entières
ne
et
se sectionnent qu'avec l'âge.
Queue non
mon
colorée à la base autant que je puis en juger par
plus jeune exemplaire (Arba-Tahtani, 10 août) qui n'a
qu'un tronçon de queue d'un centimètre. Le bout doit être bleu.
Sexes.
— Mâle. — Base
côtés, atteignant
et
de
la
queue
dépassant un
très
convexe sur
centimètre
de
les
largeur.
Écailles à carènes triangulaires très saillantes rendant la
queue
épineuse. Fente anale large et droite. Femelle.
—
Côtés de
la
queue
droits. Écailles visiblement
épineuses, l'ente cloacale étroite, courbe.
Taille
—
extraordinaire
:
0,060
+
queue repoussée.
Abiod-Sidi-Cheikh 0,055 + 0,095 = 0,150. — Jeune: 0,03?» queue. 5 octobre. — Jeune 0,040 + 0,048 —
Ordinaire
•S
El-
(1 ex.)
:
août.
-+-
:
0,088.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE LORANIE
Distrirution géographique.
pour
excellente variété
—
(O
première
la
:
S.)
fois
d'août 1897, à El-A.biod-Sidi-Ch.eikh,
—
J'ai
173
pris celte
au commencement
derrière le bordj,
et
à Arba-Tahtani, autour de l'oasis. Depuis, M. Pouplier m'en a
envoyé de nombreux exemplaires d'El-Abiod. Éthoeogie. et
—
La variété spinicauda se trouve au printemps
en automne. Elle est rare en août. Elle abonde en mai. Elle
commune
devient
en septembre
La ponte doit avoir doivent éclore vers vations que
Du 15
j'ai faites
—
avril.
lieu
la fin
sur
Une
et octobre.
en deux séries, en mai-juin. Les œufs de
juillet.
Voici les quelques obser-
la gestation
:
femelle présentait deux groupes de
chacun 3 œufs de 4 à 5 millimètres de diamètre.
Il
y avait en
dessous deux autres groupes de 4 ou 5 ovules chacun.
Du
—
mai.
1 er
Une
femelle m'a offert 4 œufs de 12 m sur
7.
y avait en dessous deux autres groupes de 7 ou 8 ovules
Il
chacun.
De
mai.
la fin
—
Au-dessous 7 ou 8
ou 8
femelle avait 4 œufs de 7 millimètres.
petits ovules.
autre avait 4 œufs oblongs de 12 m sur 6. Au-dessous
Une 7
Une
œufs paraissaient fécondés.
petits
— Deux autres avaient 5 œufs de 12 m sur ne restait que octobre. — Chez plusieurs femelles
Du 16 mai.
Du
5
7.
il
deux groupes de chacun 4 ou 5 ovules.
De toutes il
ces observations on peut conclure qu'au printemps
a été pondu en deux fois environ 8 œufs. J'ignore
troisième ponte à
la fin
de
s'il
y a
une
l'été.
Cette variété vit en compagnie de Y Acanthodactylus scutellatus
dont
forme de est
moins
pierreux
elle la
se
queue
svelte, et
et
moins
la
l'épaisseur
coloration
agile
;
elle
variée
du corps, du dos.
semble préférer
sablonneux aux sables purs.
elle se nourrit
coléoptères.
par
distingue
En
de larves de fourmis, de fourmis
la
Elle
les lieux
septembre, et
de petits
ESSAI SUH LA
174
23
.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANFE
Acanthodaciylus Savignyi Aud, Aud.
t'ig.
et Sav. Description
(PL
(
PI. XII,
1
f.
à 3)
de l'Egypt". Suppl.
1, fig. 8i à 8s)
L'acanthodactyle de Saviçjny. Acantliodactylus Savignyi Aud. (non auct. alg.)
Sous
nom
le
d' Acantliodactylus
Savignyi Aud.
les
auteurs
algériens ont désigné V Acantliodactylus pardalis Licht.
Le
véritable Acantliodactylus Savignyi d'Egypte n'a jamais
été
reconnu en Algérie jusqu'au jour où à Oran. Pourtant
il
j'ai
constaté sa présence
a dû être recueilli par tous les erpétolo-
Tous
gistes qui ont visité le littoral de cette localité.
confondu avec Y Acanthoddctylus lineo-maculatus D.
l'ont
B.
et
signalé dans plusieurs localités de l'Algérie.
Mais
forme d'Oran ne ressemble pas absolument à celle
la
figurée par
Audouin
et
plus s'identifier avec Je
me
suis
vu dans
variété oranensis.
Savigny. Elle ne
me
Acantliodactylus
Vaillantii
l'
parait pas
l'obligation de la séparer sous le
Je suis à peu
formes appartiennent à une seule
non
Lataste.
nom
de
près persuadé que les trois et
même
espèce
;
mais cette
opinion a besoin d'être confirmée par l'étude de nombreux échantillons du bassin
En
attendant, voici
du Nil. un tableau dans
lequel
j'ai
essayé de
séparer les trois variétés.
Ac. Savignyi Aud.
— TABLEAU DES VARIÉTÉS
(1)
Ventrales à bord libre arrondi. 1" susoculaire divisée en grands granules
égaux.
4
e
sus-oculaire présentant
squame, séparée delà pariétale par une ligne de granules et de la 3 e sus-oculaire par un triangle de granules. Granules supraciliaires sur une seule ligne. une longue
et large
(1) J'admets que Ac. Savignyi Aud. et Ac. Vaillantii Lai, ont la queue bleue dans le jeune âge. Dans le cas contraire, il faudrait .séparer et élèverait rang d'espèce la variété oranenti*.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE l/ORANIE
175
Sous-oculaire...? Bord postérieurdes
formant un angle de
pariétales
du
Écailles supplémentaires
sus-caudal.
.
50°.
sillon
?
Variété
Ventrales à bord libre droit.
Savignyi. — Egypte.
l re
sus-
oculaire divisée en lins granules
avec une squame longitudinale.
4 e sus-oculaire divisée en granules
les,
plus grands touchant
pariétale.
la
Granules supraciliaires
plus souvent sur deux rangées.
le
Sous-oculaire atteignant
la lèvre.
10 plaques ventrales sur les lignes trans-
versales, celles de la 5 e rangée très étroites.
Pariétales
fortement
«
échancrées entre elles et latéralement. » Des écailles supplémentaires dans le sillon caudal. ? .
.
Variété Vaillantii.
—
Cornai.
10-12 plaques ventrales sur les lignes transversales, celles de la 5 e ran-
gée égalant en largeur les trois 2. (
quarts de celles de la
6
tié
e ,
quand
la
4e
;
celles
elles existent, la
de celles de
rieure
des
droite,
ou un
la
de
moi-
5 e Ligne posté.
pariétales
peu
presque
concave ou
formant un angle de 170°. Côtés latéraux des pariétales droits.
Une
ligne de 5 10 petites écailles sup-
plémentaires dans
le sillon
sus-
caudal.
Variété
oranensis.
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTO LOGIQUE DE L'ORANIE
I7(i
Variété
Fig. AudoUin
et
SAVIGNYI Savignyi floc. rit.J
Acanthodactylus Savignyi Aud. Description de l'Egypte, Cette espèce décrite par Audouin sur
que d'après cette figure. retrouvée en Egypte.
connut'
Variété
figure de Savigny n'est,
ne paraît pas avoir été
(Mission Révoih
Vaillant.
'
p.
118
VAILLANTII
Acanthodactylus Savignyi (partim) Rept.,
la
Elle
p.
19.)
Acanthodactylus Vaillantii Lataste
(loc. cit.), p. 34.
Lataste a décrit son espèce sur un échantillon unique provenant et recueilli par M. Révoil.
du Çomal
ORANENSIS Nob.
Variété
(PI.
XII,
fig. 1 à 3)
Acanthodactylus lineo maculatus(part.) auct.alg. non D.et B.
Caractères principaux. adultes cette couleur
— Jeunes à queue bleue. (Chez
assez sensible).
Deux
mais
disparait
corps reste légèrement hleuté
;
tout
alors le
le
interpré frontales. i re sus-oculaire entiè-
sternale couverte de 8 à et
du
caractère n'est plus
rement granulée. Sous- oculaire atteignant chevrons
dessous
les
la lèvre.
Région
iO rangées transversales pliées en
formées de petites plaques bien différentes
ventrales. Sillon sus-caudal présentant 5 à
iO
des
petites écailles
supplémentaires.
Ce
lézard, bien reconnaissable sur le terrain, a été
confondu
avec
l
'Acanthodactylus
auteurs algériens ont
Corps
que
les
cité d'Oran.
Voici la description d'un mâle d'Oran
plus étroit
longtemps
lïneo-maculaïus
:
quechez Acanlhodaclylus lineo-maculalus,
guère plus large que haut, souvent subcylindrique. Tète relativement petite
:
longueur des plaques de
la tète
14
mill.,
distance entre les bords des plaques supraciliaires 8 mill., largeur entre les tempes 11.
rentrants à
la
hauteur
Museau
assez lin à côtés
de la frênaie. Plaques nasales
renflées en dessus, plates sur les côtés. Rostrale
Internasale à angle antérieur subarrondi ou
un peu un peu
un peu pointue.
un peu convexe.
FAUNE ERPÉTO LOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
l re sus-oculaire divisée
voit
177
en granules, au milieu desquels on
presque toujours une squame longitudinale étroite
longue séparée de
la
4 e sus-oculaire granuleuse, bordée postérieurement par sections d'une
squame plus
qui la sépare de
et
2 e sus-oculaire par un seul granule.
large
que
les
les
granules du triangle
3 e sus-oculaire.
Granules supraciliaires généralement sur deux rangées. Parfois une rangée contourne la
presque entièrement
du côté
les 3° et 4° sus-oculaires
interne.
Toujours, en Oranie, deux petites squames supplémentaires (interpréfronlales) entre les préfrontales être
une section de
supplémentaire. elles sont
sommet. 2°,
l'internasale
Parfois
ces
nettement
deux squames se ressemblent,
plates, triangulaires
Le plus souvent
l'antérieure parait
:
la postérieure est
;
la
opposées par l'angle du
et
l re est plate,
plus petite, très étroite et bien carénée
triangulaire
(1). (PI.
XII,
;
la
fig. 3.)
Frontale prof indément sillonnée, à branches écartées, très
carénées et continuées par les préfrontales très en dos d'âne. Fronto-pariétales presque aussi longues que Interpariétale allongée, pénétrant pariétales et atteignant assez
cummunément presque
pariétales.
Souvent un granule,
l'occipitale
en dehors de
la
les
un peu entre
pariétales. les
fronto-
la
base des
visible à la loupe, représente
suture des pariétales. Ces dernières
ne se touchent donc, ordinairement, que par l'angle interne. (Chez Acanthodactylas lineo-maculatus Sous-oculaire atteignant toujours
de 0,5 à 0,8
grand
:
mil]., entre les
¥
et
la
suture est longue.)
la lèvre
sur une largeur
5 e sus- labiales. Trou auditif
2,8 sur 1,8 millimètre.
Temporales
saillantes,
un peu en dos
d'âne.
Mentonnière assez longue. Premières inframaxiliaires de longueur variable par rapport aux deuxièmes. Écailles bordant
(1) Ce caractère des interpréfronlales supplémentaires est absolument constant chez tous les individus de l'Oranie que j'ai étudiés, jeunes et adultes. Il a été aussi signalé accidentellement chez d'autres espèces d'acanthodactyles peut-être par confusion. Le cas le plus commun et que j'ai constaté assez souvent, c'est 1E
lig.
2,
a)
(loc. cit.)
algeriensis Peters, Blg., Ern. Olivier.
Tête grosse, à rostrale forte et arrondie. Nasale inférieure
reposant sur
la
1
1V
(Chez Eumeces
labiale.
repose souvent sur
la l
re
et
une partie de
Schneideri elle la
2 e ). l re plaque
supraciliaire grande, bien repliée en dessus, ressemblant à
une sus-oculaire
aussi
et
grande que
l re
la
sus-oculaire.
Œil bordé en dessous par un arc composé de sept sous-
un peu plus longues que hautes au milieu de l m 5 elle n'augmente guère sur
oculaires carrées ou
hauteur
est
;
;
la
les
bordé par 4-5 lobes arrondis, obtus, dont le atteint, au plus, l m 3 de longueur et i m 5 à 2 milli-
Trou plus grand
auditif
côtés.
mètres de hauteur
souvent bien plus
l'inférieur est très court et le supérieur
;
que
petit
celui qui le précède.
(Chez Eumeces
Schneideri les lobes sont presque du double plus longs et assez aigus). Écailles dorsales grandes, d'apparence lisse, mais réguliè-
rement parcourues dans
le
sens de
la
longueur par 4-7 légers
Queue un peu plus longue que le reste du Membres forts. Doigts non bordés, comprimés, convexes
sillons parallèles.
corps.
latéralement.
Coloration.
—
Fond d'un
gris
disposées dans l'ordre suivant
A une
brun coupé par des bandes
:
ligne ondulée d'écaillés d'un gris
deux lignes
d'écaillés
de
même
brun font
suite
couleur mais très maculées de
blanc sale; ensuite vient une ligne d'écaillés orangées. Et ainsi
de suite.
du cou
On
et
Sexes.
queue
est
voit aussi de belles taches
de
la tête.
—
Comme
chez tous
les scinco'idiens, la
légèrement plus rentlée chez
femelle.
Taille.
orangées sur les côtés
—
Mon 0,185 0,145
plus grand:
+ +
,n
43.
o,-iso=
0'"
0,190=
0'»335.
:ï.
le
base de
mâle que chez
la
la
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
216
Distribution géographique.
—
—
(M., O.
T., H.-Pl., S.)
:
Cette espèce n'est connue que de la province d'Oran et
Maroc
nom
le
Elle a été signalée par Strauch,
septentrional.
de Plestiodon cyprium, à Saint-Cloud,
(Gaston et Prophète
Cruz, djebel Yeffry, etc.
(Michaud)
;
Je
fils.)
l'ai
prise à
Oran
le Sig,
du
sous
Arzew.
chapelle Santa-
:
à Saint-Lucien. Elle existe à Kléber
;
à Saint-Leu (Musée d'Oran, collection Moisson)
Aïn-Témouchent (Faure)
MERIDIONALIS Nob.
Variété
;
Lamoricière (d'après Pallary).
;
XVI,
(PI.
fig.
3)
Cette variété se distingue
du type par
Écailles sous-oculaires
médianes allongées, étroites (leur
hauteur n'atteint qu'un millimètre).
peu apparente en dessus la l re
les
et
sus-oculaire. Écailles
les caractères
l re
suivants
plaque supraciliaire
presque de moitié plus petite que
du trou
auditif
deux supérieures grandes, subégales (2
au nombre de mill
.
trois,
de base sur l m 5
de longueur). Dorsales médianes fortement striées chez adultes.
:
les
mon jeune échantillon d'Aïn-Sefra elles sont lisses.
Chez
— Peu différentes de celles du type. S.) — Je ne géographique. — (M., Oi
Coloration et taille. Distribution possède de 0,11
la
:
province d'Oran qu'un jeune échantillon de
+ 0,13 =
M. Pic
(in
grand, de
la
m 26
recueilli à Aïn-Sefra
m'a
litt.)
même
dit
par
même
—
trois
exemplaires
au cap Sim (Mogador)
adultes, recueillis par lui
Éthologie.
Hiroux.
localité.
M. Gaston Buchet m'a communiqué depuis rapporte à la
mon ami
posséder un autre exemplaire plus
et
que
je
variété.
L'Enmeces algeriensis habite
les
ravins des
collines incultes, les vieilles carrières, les terrains labourés
des plaines, etc. très
Il
se cache sous les gros blocs de pierre.
localisé et très rare.
Peu
agile,
il
Il
est
se laisse prendre très
facilement. Les jeunes sont à peu près introuvables. Il
se nourrit surtout de sauterelles qu'il avale entières en
long, sans trop les broyer.
Il
est facile à élever en domesticité.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
Genre SCINCOPUS
(s.-g.
217
Peters)
—
Caractères du genre. Intermédiaire entre les genres Eumeces et Scincus il établit entre eux une liaison naturelle. Tête d'Eumeces ; museau arrondi ; bords des lèvres rentrants par
suite
des
labiales
inférieures.
se trouve entre
Vœil
Six plaques sur côté.
et du pli caréné Une autre dépression anguleuse narine. Narine entre deux plaques.
de la courbure des sus-labiales
la
et la
région orbitale, la première repliée sur
le
Ouverture du tympan recouverte complètement par deux
grands
lobes aussi larges
que longs. Gorge assez plate mais
légèrement convexe. Sous-labiales présentant en dessous une surface à peu près plane qui déborde d'un millimètre sur
pourtour du museau. Écailles dorsales deux que
les
ventrales
et
Écailles chagrinées.
fois
le
plus grandes
disposées sur 6-8 rangées longitudinales.
Membres relativement
longs, à doigts assez
courts, subarrondis, présentant quelques fines et courtes dents
sur
les côtés.
Ce genre
Deux grandes plaques
anales.
en Algérie
est représenté
et
en Tunisie par une
seule espèce.
Scincopus fasciatus
29.
Peters (PI. XVII,
fig.
1)
Le scinque à bandes. Scincus fasciatus Peters.
— Lai.,
Blg., Ern. Olivier.
Gyclodus brandti Strauch. 1866. Scincus
officinalis
Strauch, (ex p.) Erp. de V Algérie.
—
Caractères principaux. Tète un peu pyramidale
;
Voir ceux du genre.
museau
assez
Rostrale courte, ne dépassant que très peu
obtus, arrondi.
mentonnière. Narine entre deux plaques, dont l'inférieure repose sur la l re
labiale et sur
même
presque toute
la
2°.
la
Trois préfrontales de
grandeur. Frontale à peine plus large que l'occipitale et
une
fois et
sur
le côté,
demie aussi longue. 6 sus-oculaires, en avant de
de 4 écailles longues
l'œil.
et
Arcade sourcilière
la l rc repliée
droite,
étroites. Sous-oculaires
formée
au nombre
de
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
218
moyennes longues
8, les
rieur de
Ligne de
l'œil.
la
région frênaie, rentrante
une 9 ', à
et étroites;
narine à
l'angle posté-
L
l'œil,
entre les lèvres et la
Lèvres aussi très rentrantes
supérieures convexes, les inférieures carénées
à
les
;
base.
la
Ces dernières, vues en dessous, forment une bordure presque plane autour de
gorge laquelle est légèrement convexe.
la
9 labiales supérieures, inférieur de
la
dernière s'imbriquant
sur
le
lobe
qui est un peu plus grand. 7 labiales
l'oreille
inférieures, la dernière très grande.
Trou
caché sous deux lobes très développés
grand mais
auditif
(2 à 3 millimètres).
Écailles dorsales grandes, chagrinées et striées, disposées en
bandes longitudinales,
que
les ventrales.
11
les
médianes deux
fois
plus grandes
y a 23 rangées longitudinales autour du
corps (ventrales comprises). Deux grandes plaques anales.
Membres non
antérieurs relativement longs Doigts assez courts,
élargis, arrondis, avec
Membres
quelques dents fines
et courtes.
postérieurs guère plus longs que les bras. Orteils
arrondis. Ongles fins et courts. Corps presque cylindrique.
Queue courte.
—
Coloration. dessus de
queue
il
la tête
le
cou,
)
le
avec
le
dos et
la
y a de larges bandes noires (5 à 8 mill.) transversales,
très distantes écailles
Fond jaunâtre ou orangé (Blg d'un noir d'ébène. Sur
à 2 cent.)
(1
Membres
hexagonales bordées de
clair.
en dessous,
noirs
Ventre blanc
— 0,147 + 0,077 = 0,224 (Blg.) Observation. — décrit cette espèce sur
à
sale.
Taille.
J'ai
Souakim, que
je
dois à l'obligeance
un individu de
de M. Boulenger. Je
possède aussi un fragment de dépouille trouvé en
Tunisie
(M. Blanc;. Ce fragment qui provient d'un individu très adulte a les écailles dorsales
nettemeni sillonnées dans
longueur. Les sillons sont au nombre de 2 ou
Distribution géographique.
— (O.,
Ti
:
le
sens de
la
:'>.
S.)
— Cette espèce
a été décrite par Peter», sur un échantillon qui se trouve au
Musée de
Berlin. C'est cet exemplaire
que Strauch
(in
Erp. de
V Algérie) dit avoir achetée Mascara, à un spahi qui l'aurait pris
à Géry ville.
Il le
désigne sous
le
nom
de Scincus
officinaJis.
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
comprendre.
J'avoue n'y rien
Strauch
ait
pu confondre deux espèces absolument distinctes.
Le Scincopus
fasciatus, espèce désertique, ne peut se trouver à
Le spahi avait dû
Géryville.
donc
Celte espèce est Elle existerait à
sûr
sud de
le
pas possible que
n'est
11
210
la
prendre bien plus au sud.
le
dans
à rechercher
Tuggurth (M.
Pic, in
Sahara oranais.
le
litt.)
Elle habite
pour
Tunisie (M. Blanc).
Genre SCINCUS
Caractères du genre. — Tète pyramidale en forme de ; museau cunéiforme, tronqué, arrondi à l'extré-
bec de flûte
Labiales supérieures
mité.
débordant largement de la
tête
les lèvres
à peu près plane,
ptérygoïdiennes
Narine sale, à
s'
rostrale planes en
comme
Tympan
très
ligne d'écnllcs en scie.
ouvrant entre deux plaques, la nasale
et la
superona-
ouverture allongée touchant parfois la rostrale près de
fort pli.
base, présentant
très plat, limité
Queue bien plus courte que
et
parallélogramme Ongles des .
doigts larges, plats, obtus et courts. est représenté
Ceux
des orteils plus longs.
en Berbérie par une seule espèce
Scincus officinalis Laur. (PL XVII, Fig. Description de V Egypte, suppl. (PL
Le scinque des boutiques. Le poisson de sable.
ce
Scincus
les côtés
oflicinalis
bordés par
orteils aplatis, larges,
des écailles contigùes en forme de
Ce genre
sur
corps, large à la
le
en dessous une ligne médiane de larges plaques.
Pattes très fortes. Doigts
30.
coupée au couteau. Dents
et étroite
son angle postéro-externe. Ventre
par un
dessous et
inférieures. Surface inférieure
sur une petite ligne courbe.
caché par une petite
étroit
et
:
ûg. 2) II, fig. 8)
Arabe: El Adda. Les Zelzagues», M. Flamand.
Laur., Auct. alg.
Les caractères du genre sont ceux de l'espèce.
Coloration.
—
En général,
de sable, tacheté de
buffle.
à fond d'un roux ou d'un rouge
La disposition des taches
buffles est
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
220
variable. Tantôt elles
un peu plus
forment sur
deux
transversales de
que
Le reste de
des taches. Dans des échan-
et réduites à
du grand Erg,
j'ai
écailles portent à la base
foncé.
par des bandes de fond
larges, ordinairement de 3-4 écailles. Parfois ces
bandes sont, sectionnées tillons
dos six à neuf larges bandes
le
écailles séparées
un
il
n'y a pas de bandes. Toutes les
couleur du fond maculé de
L'animal parait tout pointillé de brun et de les écailles
sont bordées de brun noir à
—
Sexes.
Dos
Mâle.
—
couleur buffle
très petit triangle de
l'écaillé est
Queue
la
clair.
Sur
la
clair.
queue
base.
très renflée, étranglée à la base.
Ordinairement une large bande buffle va de
très taché.
l'épaule à l'œil
une grande tache couvre
;
région frênaie.
la
Les flancs portent trois ou quatre fortes mouchetures. Femelle.
—
Queue non
renflée.
Robe non mouchetée ou à
taches rares.
Taille.
— 0,130 + 0,065 rr 0,195 (queue repoussée.) 0,120 -f 0,085 — 0,205 (Blg.)
Distribution géographique. est très
répandue dans tout
points du Sahara algérien elle n'est
elle
le
— (Ai, T
:
S.)—
grand Sahara
De
et tunisien.
la
Chose étrange,
le
sur certains
province d'Oran
connue que des environs d'Aïn-Sefra
ne forme que des colonies tout à
Cette espèce
et
de Tyout où
et
fait isolées.
manque
poisson de sable
à
Arba-Tahtam,
à El-Abiod-Sidi-Cheikh et sur une vaste étendue au sud de ce
On ne le retrouve que me l'a donné.
dernier poste.
M. Flamand
La
localité
être admise.
dans
le
grand Erg, d'où
de Géryville, citée parStrauch, ne peut donc pas n'y a pas de poissons de sable à 100 kilomètres
Il
au moins autour de Géryville. Éthologie.
—
Le poisson de sable
plonge avec une rapidité étonnante. d'agilité
que
paraît et
il
poisson dans l'eau.
le
faut
vu s'enfoncer.
une bêche pour Il
le
vit
dans
les
dunes où
il
meut avec autant disAu moindre bruit Il
s'y
il
déloger du point où on
faut le surprendre et agir avec
l'a
une extrême
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
rapidité poui* le capturer à la main.
Il
est
commun dès
221
le
mois
d'avril.
Les Sahariens en sont très friands. Us frit
comme du
grand Erg ne médisent pas de ces
mangent
les
des boutiques.
Les anciens
aphrodisiaques.
On
le la
jeunes scinques.
Le scinque est appelé depuis longtemps scinque
le
pelé et
agrémentent
fritures qui
menus. On mange surtout
frugalité des
le
Les Européens qui sont allés dans
poisson.
officinal
ou
attribuaient des propriétés
lui
trouve encore débité dans les pharmacies.
SPHENOPS Wagl.
Genre
Caractères du genre. — Voisin des scinques par la forme du museau. Corps bien plus étroit, presque serpentiforme. Gorge plate. Lèvres supérieures planes en dessous, débordant d'un mill. obtuse.
les
lèvres
inférieures.
Narine pénétrant
par
en arriére
Une
rostrale.
la
fort
nasale dont
Rostrale courte, arrondie,
avant dans les
seule pré frontale.
la rostrale et limitée
extrémités s'engagent dans la
Trou auditif
très petit,
recou-
par 2 ou 3 lobes très petits, aigus. Plaques anales petites au nombre de 4. Queue longue presque aussi grosse que le corps dans sa majeure jiartie. Pattes antérieures très petites, atro-
vert
phiées, doigts courts (1 à 2 mill.) Pattes postérieures bien plus
grandes
;
le
Ce genre
plus grand
orteil
est représenté
a de 5 à 6 millimètres.
en Algérie
espèces bien voisines dont voici
G.
Sphenops.
le
et
eu Tunisie par deux
tableau
- TABLEAU
:
DES ESPÈCES
Quatrième sus-labiale placée sous l'œil. (PI. XVII, fig. 3). 28 rangées d'écaillés autour de milieu du corps.
Sph. sepsoïdes Aud. Cinquième fig.
labiale placée
sous
l'œil.
(PI.
XVII,
4 a). 24 rangées d'écaillés.
Sph. boulengeri Anderson.
222
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGÎQUE DE L'ORANIE
Sphenops sepsoïdes Aud.
(PI.
XVII,
Fig. Epédition d'Egypte. Suppl. (PI.
fi. 3)
II, fig.
8 et 10)
Le sphenops sepsoïde. Scincus sepsoïdes Audouin. Sphenops eapistratus Gerv., Strauch, Lall., Ern. Olivier. Chalcides sepoides Boulenger.
Les caractères du
genre
ceux du
et
tableau
permettent de
reconnaître cette espèce.
Taille.
-
0,080
+
=
0,000
n
140.
—
Sahara des provinces d'Alger, Distribution géographique. de Gonstantine et de la Tunisie. A rechercher dans l'Extrème-Sud oranais où cette espèce doit se trouver.
Sphenops boulengeri Anderson Fig. (lue.
cit.) PI.
I,
(PI.
fig.
XVII,
fig.
4,
a)
1, 2, 3
Chalcides boulengeri Anderson (Proc. zool. 1892).
Distribution géographique.
-
(T.)
—
Duirat (Anderson)
;
Foum-Tatahouine (M. Blanc).
Genre
GONGYLUS
Wieg.
—
Corps lacertiforme, allongé, Caractères du genre. lourd. Museau rond et obtus. Narine Couvrant entre la nasale et
la rostrale et
pénétrant souvent profondément dans
dernière, s'y isolant
même
Deux superonasales
entre la rostrale et la préfrontale.
dents
au palais. Trou
partie linéo-ocellées
;
cette
ouverture arrondie ou subarrondie.
Pas de
auditif nu. Écailles lisses, les dorsales en
Queue plus courte que le tronc, conique. aux ventrales, mais plus
Plusieurs écailles anales semblables arrondies.
Ce genre
est représenté en Berbérie par
très variable.
une seule espèce
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
31
Gongylus ocellafus Gmelin (PI.
.
iugr.
(Le type.) Expédition
cV Egypte.
fig.
Suppl. (PI.
Marocco 1872
(Tête.) Bottg Rept. von
Le fjongyle
XVIII,
(PI.
X,
223
1-2)
II, fig. 7.) fig.
4)
Arabe: Cheh' metela rd (Oran).
ocellé.
Gongylus ocellatus Gm., Strauch, Lall., Ern.
Olivier.
Chalcides ocellatus Forsk., Boulenger. Cette espèce très
de
taille
commune
assez forte, peu
fait
se distingue à son corps lourd,
pour
la course.
Elle est
variable sous le rapport de la disposition des ocelles. M.
très
Bou-
lenger (Cat. of Barbary) a admis quatre variétés, dont voici le tableau. J'en ajoute
ocellatus. --
G. 1°
une cinquième.
TABLEAU DES VABIÉTÉS
28 ou 30 écailles autour du milieu du corps. Olive ou brun en dessus
;
ocelles en bandes
transversales irrégulières, formés de deux
taches noires, quelquefois confluentes, mais le
plus souvent séparées par un point pâle
ou un traits
trait
longitudinal. Les taches et les
blancs forment des lignes parallèles.
Du museau
à l'anus 140 millimètres. Variété
typica
Blg.
2° 28 à 34 écailles (ordin. 30 olive
ou 32). Dessus ou brun, avec des ocelles blancs ou
pâles et
une bande
latérale plus
ou moins
distincte, parfois d'un noir léger intérieu-
rement. Plus forte et plus large que variété typica.
la
Longueur du museau à
l'anus 170 millimètres.
Variété tilifjugu Gerv. 3° «
30 à 34 écailles (ordin. 32).
dessus, sans ocelles
;
Brun bronzé en
une bande
latérale noire
inférieure et une légère supérieure.
Longueur du museau à l'anus 115 millimètres. » Variété vittatus Blg.
4"
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
224
34 à 40 écailles (ordin. 36 ou 38). D'un brun en dessus ordinairement chaque
«
noirâtre
;
avec une petite tache jaune ronde cou et flancs avoc des barres verticales noires et pâlos qui disparaissent chez les adultes. écaille
;
Longueur du museau
à l'anus 150 mill.
»
Variété
5° 32 écailles.
polypelis
Blg.
D'un gris brun assez foncé. Dos
parcouru par 5
traits
noirs, parallèles et
non coupés en avant, sectionnés en arrière. Haut des flancs par-
très
rapprochés,
couru dans toute sa longueur par 2
non sectionnés.
XVIII,
(PI.
traits
fig. 2.)
Variété
Variété
TYPICA Blg.
Expéd. d'Egypte Suppl.
Fig
parallelus Nob.
(PI. 2, fig. 7)
Cette variété n'offre de caractères différentiels que dans la coloration. Les proportions
du corps, long,
étroit et rond,
ont
aussi quelque valeur. Il
y a 30 rangées d'écaillés autour du corps
flancs sont en
;
celles
forme de parallélogramme. Les quatre
des
écailles
anales sont à peine plus grandes que celles qui les précèdent.
Coloration. la tête
—
Fond d'un fauve de
d'un gris fauve uni. Entre
quelques points noirs. Sur disposées
comme
couleur du fond
il
;
suit
:
le
du milieu
dos des bandes transversales sont
ensuite une ligne d'écaillés ocellées.
est
nombre de
blanche et carrée
autres forme de chaque côté
un
ligne,
Les
trois et d'égale largeur ;
:
chacune des deux
triangle noir. Les triangles des
écailles contiguës se joignent et
une seule
Dessus de
d'abord une ligne oblique d'écaillés
taches de ces écailles sont au celle
sable.
épaules et les yeux
les
l'ensemble des écailles, sur
forme une bande transversale, droite, oblique
ou en chevron composée de taches noires carrées qui alternent.
Une
et blanches,
presque
ligne d'écaillés, quelquefois deux,
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÊTOLOGIQUE DE L'ORANIE
de
la
couleur du fond suit
se poursuit jusque sur
taches
noires
la ligne bicolore et cette disposition
queue. Les taches blanches et
la
forment des
lignes
On compte 6
régulières, parallèles.
22.")
dorsales
lignes blancbes et 5 noires.
Les flancs tendent à devenir unis. Ventre blanc rougeàtre.
—
Observations.
les
longitudinales
v
L'exemplaire que je viens de décrire
provient d'El-Abiod-Sidi-Gheikh. Les exemplaires des Hauts-
même
Plateaux, d'Ain Sefra à Kralfallah, présentent la tion des ocelles
brun dans
mais
;
autres
les
le
disposi-
fond est gris perle au Kreider et gris
Au
localités.
fur et
mesure qu'on
à
s'avance du Kreider vers le Tell, les formes se rapprochent
par
de celles de
la coloration
Le corps reste
la variété tiligugu.
relativement allongé.
— Difficiles à distinguer.
Sexes.
sortir les pénis par
Taille.
est
Il
impossible de faire
compression.
— El-Abiod-Sidi-Cheikh. — 0,105+0,078 Méchéria. —0,143 + 0,145 ±= 0,288.
(queue repoussée)
Distribution géographique. Abiod-Sidi-Cheikh (type)
;
— (Ai., T.
:
S.,
H. -PL)
Méchéria
Aïn-Sefra,
—
El-
(Hiroux),
Kreider, Kralfallah (formes). Se trouve dans le Sahara oriental.
Variété TILIGUGU Blg. Fig. Bonaparte
(PI.
XVIII,
(Fauna
fig. 1)
italica)
Gongylus tiligugu Gmelin. C'est la
forme
la plus
répandue. Elle se distingue par son
corps ramassé, épais, à section presque rectangulaire et par sa coloration plus foncée à ocelles souvent séparés.
Voici la description d'un individu adulte d'Oran
Dos
plat,
très
légèrement convexe
;
section
:
de l'animal
rectangulaire à angles arrondis. Rostrale forte, arrondie, peu saillante
dans
en dessous. Narine grande, placée
l'angle, postéro-externe
de
la
l re sus-labiale, la nasale et la supranasale.
plus large que
le
bord contigu de
le
rostrale,
plus souvent
bordée par
la
Frênaie grande,
la préfrontale.
5e labiale
e
atteignant l'œil. Entre la 5 sus-labiale et la frênaie se trouvent
15
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
220)
4 plaques, parfois
dont
5,
Région sus-orbitale couverte par l'antérieure
bordant
En
4 e plaque, de moitié plus petite que
3 e sont réunies. En arrière de qui contournent
l'œil
la
(y
indiquée ci-dessus). Labiales
§-
la
arrière
3e
une
y a
il
Parfois les 2 e et
.
5 e sus-labiale
compris
l'œil.
grandes sus-oculaires,
trois
préfrontale.
la
touchent
bordent ou
trois
y 5 plaques
il
4e sus-oculaire petite,
la
ou 4- Mentonnière grande, à
bord postérieur droit, suivie d'une plaque entière, puis de deux,
du ventre viennent
puis de trois. Les bandes transversales
à
la suite.
Paupière inférieure, transparente au milieu. Trou tympa-
nique assez grand, profond, sans lobes.
médianes
Écailles dorsales très finement striées en long, les
un peu plus les dorsales
larges ;
même
forme que
assez arrondi.
32 séries
que hautes. Ventrales de bord
toutes à
libre
longitudinales
—
Fond d'un gris brun, foncé sur une large bande dorsale. Sur les côtés du dos une bande plus claire. Sur la moitié supérieure des flancs de nombreuses écailles noires Coloration.
ne formant pas une bande
limitée.
Ventre d'un blanc
sale.
Voici maintenant la disposition des ocelles: D'abord la tache
blanche n'occupe en largeur que le \ de l'écaillé, noirs couvrent le reste. Les ocelles se joignent par ils
les angles 2,
forment parfois des lignes transversales en haut
pendant
le
jeune âge
;
plus tard
tendent à
ils
3 ou 4;
et
en bas
s'isoler.
Les
lignes d'ocelles ou les fragments de lignes sont séparés par des
bandes incomplètes de 2 à 5 séries
d'écaillés unies.
Les taches
blanches du dos, sur 4 à 8 séries longitudinales et parallèles, sont bien distinctes.il n'en est pas de
même
pour
Haut des lianes, surtout entre les épaules et noir. la
Les écailles de
même
la tête et
—
tout taché de
des lèvres sont aussi tachées de
0,175 -f 0,110 (queue repoussée). 0,145
+
0,135
=
Distribution géographique.
0-"280.
—
(B
:
tiUgugu est répandue partout dans
littoral.
taches noires.
couleur sur un côté.
Taille.
variété
les
l'œil,
Elle
habite
les
îles
T., le
H. -PL)
—
La
Tell et sur tout le
de Rachgoun (Pallary) et des
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGTQUE DE L'ORANIB
227
Habibas. Elle est rare sur les Hauts-Plateaux. Elle s'élève dans
région montagneuse. Je l'ai vue aux sommets du djebel Mekaïdou (1,442 m ), du djebel Beguirat (l,402 ta ), du djebel
la
Antar (1,755 m ), du djebel Bou-Derga à Géryville.
PARALLELUS Nob.
Variété
XVIII.
(PI.
fig. 2)
rapporte à cette variété une forme qui se rapproche
.le
beaucoup par
la
Le fond
corps.
coloration de la variété vittatus Blg. L'échan-
jeune.
tillon est
Il
présente 32 rangées d'écaillés autour du
d'un gris brun assez foncé. Sur
est
que
ocelles sont disposés de telle façon
ment 5
traits
d'un millimètre de largeur.
Les
sont entiers. Les 3 internes sont entiers sur
cou
;
les
angles
sur
le dos,
sans être interrompus,
de quelques
le
dos, les
les taches noires for-
ils
écailles unies.
la
traits latéraux
nuque
et sur le
sont échancréspar
Les bandes noires
sont séparées parles lignes des points clairs des écailles ocellées.
Ces points
un demi-millimètre de largeur. queue en se sectionnant. bande dorsale s'étend une bande
clairs, n'ont pas
Cette disposition se continue sur la
De chaque
côté de la large
(de 2 m5) delà couleur
dessous, la
le
du fond, paraissant plus
haut des flancs
cuisse par
deux
est
parcouru, depuis
traits noirs
claire. Puis, l'oreille
semblables à ceux de
au
jusqu'à
la
bande
dorsale. Ces traits sont séparés par une ligne continue, très étroite
formée par
Taille.
les
— 0,069
taches claires des ocelles. Ventre grisâtre.
-+-
0,075 =r
Distribution géographique.
m 144 (jeune).
— Le jeune
échantillon que je
possède provient du plateau de Ganastel (environ d'Oran). Je l'ai
pris près de la route de Kristel,
le
plateau pour descendre sur
la
variété tiligugu.
Variété
au point où
le littoral.
VITTATUS
celle-ci quitte
Au même
lieu j'ai pris
Blg.
Fig. Blg. {Cat. of. Barb.) PI.
XVII,
fig. 1.
Bien voisine de la précédente. Tous les traits du dos sont réunis en un seul et forment une bande d'un brun bronzé. Les deux latéraux sont réunis en une bande noire. Distribution géographique.
—
M.
:
Tanger
(Blg.)
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DK l'oRANIE
228
Va rie' Le POLYPELIS Blg.
1%.
Fig.
—
Caractères
Voir
—
Éthologie. de janvier
presque à
XVII.
PI.
2.
fig.
tableau.
—
M.
Mogador,
Casablanca,
:
Le gongyle apparaît assez lard à
la
le
si la
du
sol,
sous une pierre.
dans laquelle
il
situation, était assez éveillé
ménage une
se
Il
individu
trouvé dans cette
pour chercher à
fuir.
Le gongyle devient assez commun en mars
abonde en
et
avril
au moment
juin.
Les jeunes de l'année précédente apparaissent alors
des amours.
Il
la
passe l'hiver
Il
ramenant sa queue
se loge, en
Le 19 janvier, un
tête.
Oran.
trouver assez alerte sous les pierres dès
saison n'est pas pluvieuse.
surface
la
petite cavité
sur
Barb.)
(Blg.)
Toutefois on peut fin
le
of.
géographique.
Distribution
Maroc
(Cat.
devient rare dès
le
milieu de et
sont bientôt suivis des nouveau-nés.
L'accouplement a aussi en juin. Les
vivants
que
lieu à la fin d'avril et petits naissent
en
en mai, peut-être
juillet août.
Ils
sortent
ventre de la mère. Voici les quelques observations
du
j'ai faites
à
Oran sur
la gestation.
—
Une femelle m'a présenté deux groupes de Du 24 avril. chacun 17 à 20 ovules, dont une douzaine plus gros (2 ra ) que m ).
les autres (1
Du i8
—
mai.
Une
grosse femelle m'a présenté deux
groupes d'œufs d'une vingtaine chacun. 16 paraissaient fécondés
;
ils
mesuraient 2 à 3 millimètres de diamètre.
Du 30
juin.
—
Une
grosse
femelle
10 œufs très
avait
développés et disposés en deux séries cylindriques
En
place, pressés les
uns contre
autres,
les
séparément un centimètre de long
isolés, ils
;
et parallèles.
ils
mesuraient
étaient sub-
Le quart
globuleux et avaient 15 millimètres de diamètre. inférieur de l'œuf était clair le
gros œufs
restait
il
;
on
le
fœtus bien
Sous
les
de nombreux ovules non fécondés.
Deux femelles ont mis bas chez moi l'autre en a donné 7 dans le 15 juillet ;
voyait
y
reste était épais, d'un blanc jaunâtre.
développé;
:
l'une a la nuit
donné 4
du 6 au
petits
7 août.
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
229
Ces deux femelles n'étaient pas très grandes. Le nombre de petits doit
augmenter avec
la taille
de l'animal.
aucune trace de coquille après
Je n'ai trouvé
parturition.
la
comme
est à remarquer que la parturition a lieu la nuit,
Il
chez presque tous
d'ailleurs
+
jeunes ont 0,041
A un
an, en mai,
Le gongyle avec
certainement
avec
c'est
En
les reptiles.
m 081.
ils
mesurent 0,058
ils
est
peut dire que
—
0,040
-\-
la naissance, les
grandissent assez vite. m 115. 0,057
—
lézard le plus inoffensif.
le
commence
qu'on
lui
A
les lézards.
maniant on sent diminuer
le
la
répulsion
que l'on éprouve pour les membres de la famille. Peu agile, à cause de ses pattes assez mal conformées, d'une pierre à l'autre,
guère
compact,
sol est
si le
;
lorsqu'on
et,
déloge,
le
va
il
ne s'éloigne
il
cache «a tête sous
il
On
à se familiariser
le
premier
obstacle qu'il trouve et se laisse prendre.
En où
été, le
il
est
gongyle se retire souvent sous
moins
sablonneux. Là,
Comme
tous les scincoïdiens,
profondément dans
On
le
rayons du
que
la tète
il
à
la
semble dormir il
est rare
;
de
on
et
le
lumière
mais, le
de pierres
est fouisseur et disparait assez
vieux murs et dans
les
se creuse des galeries.
soleil
les tas
habite aussi les sols
le sable.
Il
les talus
aime à s'exposer aux
voit souvent immobile,
ne tendant
craint d'être dérangé ou étalant
s'il
tout son corps sur le bord
car
il
trouve encore dans
des routes où
Il
quelque chance d'échapper au chasseur.
a
il
capturer.
à
facile
du trou
comme
si
le lièvre,
il
rien ne l'inquiète.
Il
ne dort que d'un œil,
prendre dans cette position.
Le gongyle se nourrit de coléoptères (curculionides), de sauterelles, etc.
Les jeunes gongyles doivent être une proie
facile
pour
les
serpents.
Genre
Caractères nu genre.
LYGOSOMA Gray
—
Corps serpentiforme
dénis à échancrure peu profonde
de la plaque nasale
cinq doigts.
;
;
écaille* lisses
;
palais sans
narines s'ouvrant au milieu ;
pattes petites, atrophiés,
à
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
230
Une
seule espèce en Algérie
:
Lygosoma chalcides
32.
L. (Pi.
xvm,
flg. 3)
Le lygosome chalcide. D'après M. Boulenger, auquel
rapporte
à cette
que j'exposerai plus
conditions description
En
d'abord la
voici
Il
non
en
ressemblant à première vue à diffère
pourtant par sa couleur
Museau
bleuâtre.
obtus,
court,
narine dans une seule nasale comprise entre la
;
rostrale, la
cette der-
l re labiale, la frênaie et l'internasale,
nière très large. ligne
petit,
petite taille.
terreuse uniforme et
arrondi
loin.
je
à Oran, dans des
pris
:
Animal serpentiforme,
un seps de
soumis un échantillon,
j'ai
espèce un Lygosoma
Une
du milieu de
une
préfrontale,
la tête
il
plaques. Les pariétales se touchent à
plaques sus-oculaires,
interpariétale.
Sur
la
y a donc, outre la rostrale, quatre la
base.
Il
y a quatre
postérieure est suivie par deux pla-
la
ques superposées, l'inférieure étant une post-oculaire. Paupière inférieure séparée de la lèvre par une ligne de plaques moitié
plus étroites que les sus-labiales. Labiales y. Trou tympanique très petit.
Corps écailleux, d'aspect vernissé
;
écailles petites, imbri-
quées, mais à bords ne paraissant pas libres, sur 25 rangées longitudinales autour
ques plus grandes
du
corps.
(l-l m 2)
que
Anus recouvert par les écailles,
5-G pla-
à contour très
convexe. Pattes antérieures courtes, atrophiées, appliquées contre le m corps, longues de 5 millimètres et épaisses de l 3, portant des
doigts très courts
(l m )
disposés régulièrement en
pour
Pattes postérieures disposées
8 millimètres et épaisses de éventail
sont de
;
les
même
l ,n 8.
la
longueur (1*4).
marche, longues
Genou
externes plus courts que
éventail.
distinct. Orteils
les trois
de en
médians qui
..
ESSAI SUK LÀ FAUNE ERPÉT0L0GIQUE DE L'ORANIE
DIMENSIONS DE TROIS EXEMPLAIRES
Museau à tympan.
Tympan
à épaule.
.
.
Épaule à ceinture. Ceinture à anus.
.
Museau à anus. Queue Queue repoussée.. Largeur du corps. .
Épaisseur
.
.
.
8 "7 m
231
232
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE Genre SEPS Daud.
Caractères du genre. le
—
Corps serpentiforme ou allongé,
plus souvent cylindrique. Museau conique, plus ou moins
Narines
convexe en dessous.
dans
rostrale et pénétrant
Ouverture tympanique Pattes
—
au moins
s'
ouvrant entre
la
nasale
et la
Palais non denté.
cette dernière.
petite, nue. Écailles lisses, imbriquées.
les
antérieures
à doigts ronds, inégaux
et
—
très petites, atrophiées,
courts (1 à 2
onguiculés.
tnill.),
Ce genre est représenté en Berbérie par trois espèces, je donne ci- dessous le tableau. J'y comprends le Seps
dont
mionecton Bottg., qui n'est certainement pas à sa place. A genre entre les sphenops
—
G. Seps.
Au moins
gongyles.
TABLEAU DES ESPÈCES
4 doigts (un très court), quel-
quefois le
et les
mon
un nouveau
avis, cette espèce devrait prendre place dans
5.
nombre de
Orteils au
plus grand atteignant
5
4,
millimè-
tres.
mionecton
S. 3 doigts. 3
orteils, le
plus grand
Bottg.
attei-
gnant 2 millimètres.
2
égaux lignes noires du dos impaires et toutes égales et également distantes.
2 e et 3 e orteils
;
S. lineatus. 2 e et 3 e orteils presque
égaux
;
lignes
du dos paires, inégales inégalement distantes. noires
et
S.
Observation. tridactylus
—
s'impose.
Une étude Le
sérieuse
caractère
tridactylus.
du groupe Seps
des bandes
paires ou
impaires, lorsqu'elles existent, paraît seul bien distinguer les
deux espèces (Seps lineatus
et Seps tridactylus). Je n'ai
confiance dans les caractères tirés des proportions des
par rapport à
la
longueur du tronc. Chez
les
aucune
membres
Seps tridactylus
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE oranais
la
distance entre les
mâles que chez les
membres
membres
femelles.
est plus
233
grande chez
les
Chez certains individus
les
postérieurs sont plus développés que chez d'autres
du même sexe. Des échantillons unis (mâles) seraient de véritables lineatus si on ne tenait compte que des proportions. Il y a lieu d'étudier les deux espèces séparément sur un grand
nombre
d'individus mâles et femelles.
D'autres espèces voisines peuvent aussi exister encore en Berbérie.
Seps mionecton Bottg. 1872 (PI. XVIII, Fig. Bottg. (Abh. Senek. nat.'
fig.
4 et 4 a)
fig. 6, a, b, c, d, e
Le seps mionecton. Seps mionecton B'ttg (Abh. Senek. nat. Maroceo, p. 145.) Chalcides mionecton Boulenger.
Rept.
Ges.,
von
Cette espèce marocaine est bien reconnaissable par le nombre de ses doigts (4 ou 5) et celui de ses orteils (4). Jeune, elle a le faciès d'un seps tridactylus ; adulte, celui d'un gongylus ocellatus. Taille.
—
+ + 0,067 0,058 +
0,095
queue repoussée.
0,077
0,060
-j-
=
Largeur 0,013
— —
0,137
queue. 0,050
=
—
0,108
—
.
Laur.
(PI.
0,010 0,008 0,006
—
Versant atlantique.) Distribution géographique. (Hf Tanger, Casablanca, Larache (Blg.) M. G. Buchet a recueilli cette espèce en abondance au cap Sim.
33.
Seps tridactylus Fig.
Le seps à
:
Fauna
Bonaparte,
XIX,
fig.
1)
italica
trois doigts.
Seps chalcides Col., Strauch, Lallemant. Seps chalcides Ch. Bonaparte. Chalcides tridactylus Laur., Boulenger. Seps chalcides L., Ern. Olivier.
Caractères principaux. long que
le
—2
e
orteil
(médian) un peu plus
3 e qui a une articulation de moins. Distance entre
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR LA
234
l'épaule contenue plus de
Voreille et
du bout du museau à
existent, paires, inégales et
Ce lézard
dans
fois
la distance
quand
elles
ressemble à un
petit
inégalement distantes.
est bien reconnaissable, car
serpent, dont
En
15
Lignes du dos,
l'anus.
il
se distingue par ses petites pattes atrophiées.
il
voici la description
Tête presque conique
grandes plaques,
:
museau
;
assez obtus
la préfrontale et la frontale,
sur
;
la tête
deux
occupent presque
toute la longueur. L'interpariétale est très petite et se trouve
presque à
la
base des sutures des pariétales. Narine presque
entièrement dans superonasale, laires.
la
la rostrale
Œil reposant sur
Trou
l'oreille.
auditif
la
4e
bordée en arrière par
elle est
;
nasale et l'angle de la
l
re
temporales entre
labiale. 3
subcirculaire
la
sus-labiale. 4 sus-ocu-
;
le
l'œil et
diamètre
atteint
24 lignes d'écaillés autour du corps.
près d'un
millimètre.
Écailles en
forme de losanges plus larges que haut.
Plaques anales au nombre de
6, les latérales
plus petites; les
grandes, cornées, diffèrent peu de celles qui les précèdent.
Membres 1
er
atrophiés
est très court
;
le
:
les
antérieurs avec 3 doigts dont
médian qui
les postérieurs avec3orteils;le
dépasse un peu
le
est le
le
plus long mesure l m 2
;
médian, formé de 4articulations,
3 e qui n'est composé que de trois
;
le
1 er est
bien plus court.
Coloration.
—
Fond d'un brun assez foncé en dessus,
olivâtre sur les flancs, gris bleuâtre en dessous.
Sur
le
dos
y a une bande médiane claire assez large (1,5 à 2 mill.) qui divise les bandes noires en deux séries symétriques.
il
De chaque
côté de
la
ligne médiane,
vont de
nuque Deux
à
la
la
d'épaisseur.
chaque côté traits, très Ils
le
queue. Ces
autres
traits
doux
traits
traits
d'un beau noir
ont un millimètre
semblables parcourent de
haut des lianes en partant des temporales. Ces
rapprochés sont bien moins nets que ceux du dos.
en sont séparés par une bande de fond de 2
parcourue par un autre
trait.
Sur
les
des écailles sont légèrement foncées brisée assez visible.
mill., parfois
bandes de fond ;
elles
les
sutures
forment une ligne
LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR
Variations dans la colûration.
— Le nombre, l'épaisseur En
et les distances des traits entre eux sont variables.
m'ont paru linéolées
les femelles
un nombre le
;
235
général,
leur dos est parcouru
par
au contraire, sont
pair de traits noirs. Les mâles,
plus souvent d'un brun olivâtre uniforme.
Sexes.
— Mâle. —
inférieure de la
long que chez
—
Femelle.
au moment du
Le plus souvent
Cette espèce
plus
grand
ne parait
Europe
qu'elle a en
dilatée
base
;
Ventre plus
rut.
la femelle.
— Mon
Taille.
Généralement de couleur uniforme
queue
:
linéolée.
+
0/148
:
Ventre court.
= 0™313.
0,165
atteindre en Algérie la
[)i<
taille
0"',40 environ.
Distribution géographique.
—
Ti
(Ai,
T.,
:
—
H. -P., S.)
Toute l'Algérie (Straucb). Le seps est commun dans les environs d'Oran, surtout dans les prairies salées. Il abonde à La Valmy, Arbal,
Sénia,
Sidi-Chami, etc.
Terny, Sebdou, Le Kreider, (Pouplier).
seps à
Il
parait rare
Marhoum.
Éthologie.
Il
—
Le seps se trouve dès
Il
est
a bu
d'une
Il
est très
capturé
l'ai
la rosée,
on peut voir
aime aussi à sauter sur
l'alfa. J'ai
le
vu des
mois de février
le
le
broussailles
Le matin, dès que
seps s'ébattre sur l'herbe.
les plantes
en touffes basses pour y Au moindre danger,
les petits insectes.
capturer
le
si
sol est
le sol;
meuble. Dans
il
le
sautille,
cas, le saisir
Dans l'herbe, retire et
soudes,
est
cas
met quelques secondes à trouver un refuge mais disparait bientôt. Le chasseur doit, dans ce
contraire, l'animal il
et
les prairies'
plonge, glisse entre les racines et disparait dans
impossible de
à
à Arba-Tahtani
commun dans même dans les
agilité extraordinaire.
chasser les fourmis et il
région de
la
pelouses des montagnes et
les
fraîches. le soleil
dans
Je est
Il
Cette espèce n'a pas été signalée au Maroc.
surtout au printemps.
dans
Stitten.
les
;
pour ainsi dire au
dans
les
s'enterre etc.,
joncs
sous
mais lorsque
;
les
qui forment
vol.
au printemps,
prairies salées,
la
plantes
il
se tient
l'été
halophytes
végétation
arrive, :
dans il
se
salicornes,
du pourtour des
lacs.
.
LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
ESSAI SUR
236
Dans
pelouses et les terrains broussailleux,
les
réfugie sous les pierres où on
Le seps a
queue
la
seps se
le
prend plus facilement.
le
très fragile, aussi est- il rare de trouver
des individus adultes avec l'appendice caudal entier.
Le seps s'accouple en mars. pu
J'ai
Le 8
faire
avril.
Il
est vivipare.
quelques observations sur
gestation
la
— Une grande femelle d'Arlal
portait 13
2 m 5 à 3 mill. de diamètre, avec 2 ou 3 petits
Le 24
avril.
— De Sidi-Chami,
forme de haricots de 4 m 5 sur douzaine d'ovules mesurait Finj'ai
:
mai ou en
égarée,
dans
j'ai
0,105 zr
dans
pris
un
alcool, je vis sortir
mère
40
+
0'"
A une
de La Sénia une femelle
J'ouvris aussitôt le ventre de
mill.
Us mesuraient
de longueur. Chacun d'eux
en deux anneaux pressés latéralement fait
L'ayant mise en
gestation.
et j'en retirai neuf fœtus à terme.
37 =r 77
y en avait une
de cette femelle
date que malheureusement
la
petit.
il
taille
194.
les prairies
dernière période de
la
la
—
juin.
une femelle avait 5 œufs en
Au-dessous
au plus). La
(1 mill.
+
0,089
3.
œufs de
stériles.
;
il
était
:
était roulé
donc par
le
en quatre. Une membrane 1res mince l'enveloppait.
plié
La cavité qui
contenait tous avait
les
Le diamètre du corps de entre les
membres de
Le seps
,n
mère
la
était
de
m ,08 de longueur. m ,012. La longueur
,ll.
se nourrit de petits insectes
de perce-oreilles, de fourmis,
:
de jeunes sauterelles,
etc.
C'est un animal tout à fait inoffensif. Le vulgaire lui attribue une action malfaisante. Il croit sa piqûre mortelle et soutient que les bestiaux qui l'avalent en meurent.
Les indigènes
le
redoutent.
tent certaines maladies
paissent dans les bas fonds
craignent
pour
l'expérience
à
est
probable qu'ils
humideson
eux-mè.ncs. Stitten.
Il
que contractent J'ai
eu
les
lui
pullule ce reptile. Ils l'occasion
d'en
un
seps.
cette espèce sur
Enchanté de trouver, pour
la
le
faire
Guidé par un naturel du pays,
chassais dans les environs. Sous une pierre, près de je saisis
impu-
ruminants qui
je
la rivière,
première
fois,
un point aussi méridional, j'examinai ma
ESSAI
SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE l'ûRANIE
237
voyant l'animal
dans
L'Arabe, en
capture avec attention.
mes mains, et
un geste de
eut
finalement se
tint,
du danger auquel
dès lors,
à
distance après m'avoir averti
maniant
m'exposais en
je
Sa sollicitude pour moi ne bien qu'il
frayeur, m'interrogea avec crainte
me ramena au
fut plus la
village. Je
ne
même. le
Il
cet
animal.
manœuvra
si
revis plus.
Seps lineatus Leuck. (PI. XIX,
fig. 2)
Fig. Blg. (Cat. of. Barb.) PI. XVII, fig. 3
Le seps à
raies.
—
Chalcides lineatus Leuck.
Blg., Ern. Olivier.
Caractères principaux. — 2 et 3 e orteils égaux pourvus d'un même nombre d'articulations Distance entre l'oreille et l'épaule contenue moins de 15 fois dans la distance du bout du museau à e
.
l'anus. Lignes dorsales impaires, égales et
M. Boulenger (in
Cat. ofBarb.) en donne
la
également distantes, description suivante
:
Museau
obtus, à peine saillant; ouverture de l'oreille plus large que la narine. Celle-ci percée entièrement en avant de la suture entre la rostrale et la l re labiale; superonasales distinctes; frontal plus long que large, la 4 e labiale entrant dans l'œil. Corps cylindrique, très allongé. 22 à 26 rangées d'écaillés au milieu du corps. «
Membres
e le 2 e orteil a la longueur du 3 . derrière est égale à la distance comprise entre l'oreille et le membre antérieur et est contenue 12 à 15 fois dans la distance du museau à l'anus. « Olive bronzé en dessus, uniforme ou avec 9 ou 11 bandes longitudinales d'un brun obscur, aussi larges ou plus larges que
très petits, tridactyles
;
La longueur du membre de
les espaces qui les séparent, lesquels
occupent
le
milieu de chaque
écaille. »
Taille.
—
0,145 4- 0,153
=
m 298.
—
—
En Algérie, cette Distribution géographique. (C. M.) espèce n'a été signalée qu'à El-Guerra par Lataste (ex Bedriaga). Boulenger la cite du Maroc, d'où M. Vaucher me l'a envoyée.
Genre
HETEROMELES
Caractères du genre.
—
atrophiées, 2 doigts, 3 orteils.
D. et B.
Corps serpentiforme
.
Pattes
Trou auditif peu apparent.
ESSAI SUR
238
Une
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANïE
LA.
connue
seule espèce
:
Heferome/es mauritanicus
34.
Fig Guich. Expl.
se.
D. etB. (Pi.
de l'Algérie. AU. (PI.
XIX,
fîg.3)
II, fig. 2.)
L'hétéromèle maurétanique. Heteromeles mauritanicus D. et /?., Strauch, Lallemant. Ghalcides mauritanicus D. et -B., Boulenger. Seps mauritanicus Z). et B., Ern. Olivier. Lerista Dumerilii Coct., Gervais.
— 2 doigts
Caractères principaux.
et
3 orteils.
Voici la description de cette rare et petite espèce
presque pyramidale
Tête
:
quatre faces peu convexes,
à
petite: largeur entre les tempes 4 m 5, longueur des plaques
6 mil. de
dans
la
la tête.
Museau arrondi, subobtus. Narines pénétrant
rostrale. 3
plaques sus-oculaires suivies d'une 4 e peu
apparente ou pas du
Trou
Œil reposant sur
tout.
la
4 e sus-labiale.
auditit à peine visible à la loupe et pas toujours.
Il
est
recouvert par les écailles du cou. 18 séries d'écaillés longitu-
du corps, 4 plaques préanales,
dinales autour
assez grandes, cornées. et fins
les
Membres
Coloration.
Sur
le
—
au 3 e Queue .
Dessus du corps argenté un peu bordé de
baut des flancs une large bande noire, bien limitée
gris sale souvent pointillé
noirâtres
1 er
corps.
le
en dessus, se fond en dessous avec
même
deux médianes
postérieurs trois fois plus forts, à 3 orteils
dimensions vont en augmentant du
presque aussi longue que
clair.
les
antérieurs très petits, courts
avec deux doigts très inégaux que l'on distingue à peine
à l'œil nu.
dont
Membres
parallèles
qui
facture, disparus
le gris
du ventre. Ventre
de noir. Queue avec des
semblent continuer des
traits
traits
de
du dos.
Jeunes à flancs très noirs, à ventre noirâtre, à gorge d'un gris sale.
Queue vermillon presque
Taille.
-
aussi longue que le corps.
0,064
= =
0,0G2 -f 0,038
=
0,074
0,070
+ +
0,058
m 132 (queue repoussée).
m 134 (queue repoussée).
0-M20.
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
—
géographique.
Distrirution
espèce n'est connue que du
(O.
de
littoral
la
—
littoral.)
:
239 Cette
province d'Oran. Les
deux exemplaires décrits par Duméril etBibron étaient d'Oran. M. Cazagnaire (ex Big) a trouvé cette espèce à Nemours en 1888.
y a tout lieu de croire qu'elle se trouve dans tous
Il
les terrains
A
Oran,
sablonneux de
espagnole et
même
la côte.
commune dans
elle est assez
de Gambetta à Ganastel. J'en
de
ai
pris
Batterie
la
la falaise
un exemplaire dans
les
de La Sénia, près du cimetière. Aussi un autre à
prairies la
les sables
dans ceux du plateau qui borde
Macta.
—
Éthologie.
L'hétéromèle est encore plus agile que
seps. Vivant toujours
d'un poisson dans il
surface
du
le sol
l'eau.
Il
le sable,
il
s'y
enfonce avec
il
sol
qu'aux heures chaudes de
de soulever
suffit
le
l'agilité
se plaît sous les pierres, sous les-
s'enfouit à quelques centimètres.
quelles
prendre,
dans
Il
ne monte à
la
journée. Pour
la
le
de gratter vivement
la pierre et
avec un piochon. Quand on déloge ainsi l'hétéromèle, on disparaître aussitôt.
le voit
rapidité la
main dans
le
Pour
saisir,
le
faut plonger avec
il
sable et retirer à la fois terre et animal.
L'on s'empresse de mettre
dans un
le tout
petit sac tout
pré-
paré. Cette opération ne réussit pas toujours et, le plus souvent,
l'animal s'échappe en laissant son appendice caudal entre les
mains du chasseur. La queue de l'hétéromèle excessivement
fragile.
Il
est
très
est
rare de prendre
en
effet
un animal
intact.
On
trouve l'hétéromèle au printemps,
commun juillet
Un Un
est
plus
la fin
de
exemplaires du m 070.
8
du
et
août
15
mesuraient
:
+ 0,024 =
autre du 6 septembre: 0,039
autre du 3 mars
:
0,041
+ 0,200 (queue repoussée.)
+ 0,037 = O m 078.
Ce dernier, âgé de 7à8 mois avait encore D'ailleurs,
assez
il
ou au commencement d'août.
Deux 0,036
mais
de juin à septembre, Les jeunes naissent à
cette
adultes,
repousse.
la
queue vermillon.
couleur persiste parfois chez des individus
probablement
lorsque
la
queue
amputée
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE
240
Genre ANGUIS
Caractères du genre.
—
DE L'ORANIE
L.
Corps serpenliforme, dépourvu
de tout vestige de membres. Pas de sillon longitudinal. Narine
dans
la
plaque nasale. Langue avec un
auditif très
petit,
presque caché.
sillon transversal.
Une
imbriquées,
Écailles
dorsales plus larges que celles des flancs.
Anguis .
les
Queue longue.
seule espèce a été signalée en Algérie
Fig
Trou
:
îragilis L.
Ch. Bonaparte (Fauna
italica)
L'orvet.
Anguis
fragilis L.,
Straueh, Lallemant, Ern. Olivier.
M. Boulenger n'admet pas cette espèce dans son catalogue malgré les indications Alger (Gervais) Bône (Musée de Paris) Sahara (Loche), d'après Straueh. En 1893, M. II. Martin l'a trouvée à Aumale (ex Ern. Olivier). L'orvet fait donc partie de :
la
;
;
faune algérienne.
Genre
0PHI0M0RUS
—
Corps serpentiforme, sans traces Caractères du genre. de membres ni de sillons. Marine entre la nasale et la superonasale. Pas de sillon transversal sur la langue. Écailles imbriquées toutes égales. Queue courte.
Une
seule espèce a été signalée en Algérie
:
Ophiomorus miliaris Pallas Fig. Bib. et
L'ophiomore à
Bory (Exp.
se.
en Morée). PI. XI,
fig.
5
petits points.
Ophiomorus miliaris Pallas, Straueh, Lallemant. Ophiomorus punctatissimus Gervais, Enum. Bept. Barb.
1837.
Cette espèce a été signalée à Bône (Musée de Paris) à Alger (Gervais), d'après Straueh. Elle n'a pas été retrouvée. Elle est ;
aujourd'hui exclue de la faune algérienne.
ESSAI SUR LA
H me
FAUNE ERPÉTOLÛGIQUE DE L'ûRANIE
2 il
- AMPHISBÉNIENS
Famille.
—
Caractères de la famille. Corps vermiforme, apode; très courte peau non écailleuse, divisée en anneaux distincts. Chaque anneau est subdivisé en rectangles longitudinaux. Pas de trou tympanique. Yeux petits, dépourvus de paupières, recouverts par une cornée transparente. Un sillon queue
;
du corps
longitudinal de chaque côté
apparent sur
le
un autre moins
et
milieu du dos. Reptiles ressemblant à de gros
vers de terre.
Cette famille est représentée en Berbérie par
—
Amphisbéniens. Narine dans
la
deux genres
:
TABLEAU DES GENRES
nasorostrale laquelle tient aussi
de ïn labiale. Des pores préanaux. Queue presque aussi large que le corps,
lieu
longue de 2 à 2,5 cent., visiblement aplatie, côtés
à
presque
conique
parallèles,
à
l'extrémité seulement.
G. Blanus. Narine distante de la
la l re labiale et
nasorostrale distincte.
percée dans
Pas de pores
préanaux. Queue courte, 1 à 1,5 cent., très
conique depuis
la base.
G. Trocjonophis.
Genre
Caractères du genre. Dents implantées sur des flancs
bien
le
BLANUS Wagler
—
Outre
les
caractères
marqués
;
le
dorsal moins profond
occupés par une bande de petites plaques entre
du tableau
:
côté de la mâchoire. Sillons latéraux ;
tous
au nombre de 5-7
deux plaques normales.
Une
seule espèce a été signalée en Algérie et au Maroc.
16
ESSAI SUR LA
242
FAUNE ERPETOLOGtQUE DE L'oRANlË
Blanus cinereus Vand.
35.
(Pi.
XIX,
fig. 4,
a)
Fig. Gerv9\s(Mag. zool.). 1836. (PI. X)
L'amphisbène cendrée. Amphisbœna
cinereus Vand., Lallemant.
Blanus cinereus Vand., Blg., Ern. Olivier. Voici la description d'un individu d'Espagne:
Tète courte et large: entre
les
tempes 7
mill.
;
ligne des
plaques 9 mill. Museau obtus. Rostrale peu épaisse 0,5 mill.
Narine percée dans l'angle antéro-supérieur de trale
qui
occupe
de
place
la
l rc
la
la
nasoros-
sus-labiale.
Museau
recouvert en dessus par une seule grande plaque frontale. Cette plaque s'étend de elle
des yeux. Labiales
:
—
dépourvu de paupières
(nasorostrale et
une plaque postoculaire six
aux plaques du crâne
rostrale
la
en est séparée par une suture qui correspond à
bordé par et
la
ligne
non comprise). Œil
petit,
les l re et 2 e
frontale.
grandes plaques carrées (1,5 à 2
;
la
Sur
mill.),
le
sus-labiales,
crâne
il
y a
disposées sur deux
rangées symétriques formant rectangle. Les temporales sont carrées et deux fois plus petites que les céphaliques. Mentonnière atteignant la suture antérieure de la nasorostrale. inframaxillaire aussi large labiales.
que
Gorge couverte de
la
mentonnière
Une
joint les 2 ts sous-
très petites plaques carrées.
Corps vermiforme légèrement déprimé. Peau nue, divisée
en anneaux de 2
mill.
de hauteur; ces anneaux sont sectionnés
en rectangles, plats ou peu convexes, par des
stries longitu-
dinales et parallèles, distantes d'un demi-millimètre sur le dos et
d'un millimètre sous
sillon dorsal et
chaque
le
ventre.
On
sillon latéral.
Il
en compte 7 entre
le
y en a 16 en dessous
entre les sillons latéraux. Sillons latéraux, de couleur claire, occupant la largeur de
deux plaques
et
chaque anneau
s'étendant jusqu'à le
rectangle
du
la
hauteur de l'anus. Dans
sillon est divisé, suivant les
diagonales, en 5 petites plaques; deux plus petites se trouvent
à chacune des extrémités
des bissectrices longitudinales.
Le
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPET0L0GIQUE DE L'oRANIE
sillon dorsal
est
6 petites plaques.
même
moins profond, mais
atteint l'extrémité de la
11
couleur que
dos.
le
offre
il
queue.
Il
243 aussi
est de la
y a 121 anneaux de l'anus aux
Il
idaques céphaliques.
Queue un
mâle),
Elle se
de
six,
côté trois
il
même
de
en
plate
étroite,
l'orme
dessous,
que le corps, à peine plus un peu sillonnée (probablement
dans
conique
quart
le
seulement.
postérieur
compose de 22 anneaux. Plaques préanales au nombre
En avant et de chaque
disposées en losange transversal. y a 3 pores
chacun d'eux
;
est
placé au milieu de
plaques géométriques.
—
Coloration.
brun
D'un
violacé
uniforme.
luisant,
Sutures des anneaux, stries et sillons latéraux d'un
fauve
assez clair.
Taille.
—
+
0,220
=
0,025
Distribution géographique.
au Maroc.
Cette espèce existe
de
la
0,245.
—
(M.,
Ai
:
T.,
Elle a été signalée
H. -PL)
—
dans l'ouest
province d'Oran et à Tébessa (Letourneux ex Lallemant),
à Batna (Strauch).
Depuis 1864, aucune
venue confirmer
indications de Letourneux.
C'est surtout
les
dans
le
bassin
moyen
découverte
et inférieur
de
la
n'est
Tafna
que l'amphisbène cendrée pourra être retrouvée. Étiiologie.
— Mœurs probablement
du trogonophide, que
Genre
des plis rentrants,
différentes de celles
TROGONOPHIS Kaup.
Caractères du genre. dents implantées sur
peu
je décrirai plus loin.
les
—
Outre
les
caractères
mâchoires. Sillons
marqués par un ou deux
du tableau
étroits, réduits
très petits
:
à
granules
séparant deux écailles dorsales.
Ce genre Berbérie
:
est représenté par
une seule espèce propre à
la
244
36.
ESSAI SUR LA FAUNE EIU'ETOLOUIQUL DE l'oRANÎË
Trogonophis Wiegmamii Kaup.
(PI.
XIX,
fig. 5,
a)
Fig. Geryais {Mag. zool), 1836. (PI. XI)
Le Trogonophide de Wieçjinniin. Arabe: bou Sih'at (Oran).
Trogonophis Wiegmanni Kaup., Strauch,
Amphisbcena elegans
Lall., Blg., Olivier.
Ger'vais.
Voici la description d'un gros exemplaire
:
longueur des plaques 9 mill. Trie aussi large que longue entre les tempes 9 m 5. Museau peu pointu. Rostrale assez ;
dessous)
vue en dessus
mill.
saillante (2
;
et
vue en
plus de 1 mill.
angle postérieur très aigu. Narine percée dans
;
Milieu du crâne
nasorostrale.
la
recouvert par deux grandes
plaques symétriques de 4 mill. sur
'2,5
suivies de
deux autres
plus petites, triangulaires, aussi symétriques. Le contour des
plaques de
la tète
forme un angle curviligne à pointe postérieure.
Cinq labiales supérieures,
la
dernière très
inférieures, la dernière très petite
;
parfois
petite
—
.
;
quatre
Œil subcir-
deux sous-oculaires, une préoculaire deux postocu'aires. Temporales carrées ne touchant pas culaire
lèvres.
logé entre
et les
Mentonnière grande, pentagonale, ne bordant qu'une
partie des l res sous-labiales.
aigué inférieurement,
Au-dessous une inframaxillaire,
lui fait suite;
de chaque côté part une
série de 3 inframaxillaires qui borde les labiales.
Corps vermiforme, cylindrique, à peau nue,
anneaux de gles
sur
1,1
le
divisée
en
m de hauteur. Ces anneaux sont divisés en rectan-
dos et en carrés sur
le
ventre par des
parallèles distantes de 0,5"> en dessus et de
On en compte
13 de
chaque côté du dos
l
et
stries
m en dessous.
30 en dessous
entre les sillons latéraux. Sillons
latéraux
formés par un
pli
rentrant de la peau,
ne présentant que quelques petits granules
(
l
plaques latérales. Sillon dorsal presque saillant, ligne de plaques triangulaires dont
entre deux plaques latérales.
ou
2) entre les
formé par une
chacune s'insère en coin
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
Les sillons latéraux atteignent
hauteur de l'anus. Le
la
dorsal aboutit à l'extrémité de la queue.
au nombre de
y a 151 anneaux de
II
La queue n'en compte que
l'œil à l'anus.
245
Plaques préanales
14.
en segment de cercle quoique à
huit, disposées
sutures longitudinales. Pas de pores préanaux. Queue très
courte (15 mill.) régulièrement conique de la base à
—
Coloration. nairement anneau.
;
en général bicolore. Ordi-
couleurs des rectangles alternent sur chaque
les
Les
trois
même couleur sont même davantage. Dans
de
rectangles
réunis par deux,
ou
il
même
les
ce système
adultes,
à unités rectangulaires ou ca; rées, se
A
l'âge adulte,
dessous dessus
il
le
corps.
ne se trouve qu'en
comme
En
chez Blanus.
lavées de jaune,
noires et grises
jaune serin, violettes
et
sens
cas, les couleurs se fondent entre elles.
coloration est violacée unie
Les taches peuvent être
brunes
le
de taches en damier,
montre sur tout
chez certains exemplaires,
dans ce
et,
la
souvent
n'y a pas d'ordre. Pendant le jeune âge, et
longitudinal
chez
Très variable
pointe.
la
et blanchâtres, etc. Certains
échantillons, vus de loin, paraissent absolument jaune citron, les
taches violettes étant en plus petit nombre.
Cbez des jeunes de l'année, viel
or en
tout
le
dessus
les
taches étaient violet foncé et
du dessous violettes
celles
;
et
grises
;
ventre était lavé de violet.
Chez un grand individu de Méchéria des taches d'un blanc d'ivoire
Un une
dominaient
;
autre d'Aïn-Temouchent, celui que
femelle, avait le dos d'un
de jaune. Le ventre rectangles
par places.
elles étaient pointillées
était
brun
j'ai
décrit ci-dessus,
violet uni,
finement linéolé
presque
clair;
les
couleurs des
fondaient entre elles et l'ensemble avait un
se
aspect violacé et blanc sale.
rencontré
Je n'ai pas
la
coloration
fuligineuse,
signalée
en Algérie. La précédente s'en rapproche.
A mon avec
avis, toutes ces diverses colorations ont
l'âge, le sexe, l'habitat et l'ancienneté
l'animal.
Je
n'y vois
géographique.
l'indice
d'aucune
des relations
de 1'épiderme de
distinction,
même
ESSAI SUR LA FAUNE ERPÉTOLOGIQUE DE L'ORANIE
246
—
—
Sexes. Mâle. Queue un peu une légère dépression longitudinale.
aplatie en dessous avec
Femelle.
—
Queue ronde en dessous.
Taille.
—
Mon
Diamètre
grand
plus
0,013. Ordinairement
:
:
=
0,198
+
taille,
12 à 15 centimètres
:
0,012
m 210. ;
diamètre, 9 millimètres.
—
géographique.
Distribution
sauf Sahara (Boulenger)
Partout,
Oran (Strauch).
Strauch)
;
partout
dans
Tell.
le
11
;
l'ai
Le trogonophide
abonde
aux
commun
est
environs
d'Oran
pris à
l'ai
:
Sebdou.
reçu de Sidi-Douma (Lafosse), d'Aïn-Temouchent et de
Racbgoun
l'île
T.,
:
Batterie espagnole, Polygone, plaine, etc. Je
Je
—
H. -PI.) Mostaganem (Wagner,
(B.
de Méchéria (Hiroux), de Tanger
(Pallary),
(Vaucher), de Mogador (Bucbet), de Tunisie (Blanc).
—
Éthologie. mois de
le
décembre la
Le trogonophide de
février.
est
Il
se tient à
il
pierre isolée. Aussitôt que
que lorsque
demeure,
il
la
profondément. Pendant
le soleil
darde ses chauds rayons
Il
le
ne monte à
?
les routes, les sentiers
sur lesquels
Il
des amours.
il
se
dans
la
les
laient,
on
le
traverser les chemins pour regagner la
pendant
rentrer plus tard
parait
C'est ainsi
individus jouant sur
pu
Sort-il
petit joui", lorsque la nuit a été chaude,
communément
broussaille.
J'ai
du
Je le suppose. Ce que je puis affirmer c'est que, de
grand matin, au voit
trogonophide la surface
température est fraîche. Lorsqu'il quitte sa
recherche
promène en traçant de nombreux méandres. nuit
apparaît dès
peu de profondeur sous une
perd son humidité de surface,
le sol
descend à 8 à 15 centimètres. sol
Wiegmann
en mai. Ce n'est qu'en
et janvier qu'il s'enterre très
période d'activité,
ou que
commun
que
le sol,
le
j'en ai
pris
10 juin, à 9 heui'es
examiner pendant quelques instants
s'entrelaçaient,
sautaient
l'un
la
période
deux magnifiques
par
:
ils
du matin. se mordil-
dessus
l'autre,
s'enfonçaient en partie dans le sable pour reparaître bientôt. Ils
ne s'accouplèrent pas. M'ayant probablement aperçu,-
se
séparèrent
prendre
pour
s'enfouir.
Je
ils
n'eus pas de peine à les
ESSAI SUR LA
FAUNE ERPKTOLOGIQUE DE L'ORANIE
247
fait aucune observation sur la gestation. Pour obtenir le trogonophide, il suffit de soulever les grosses pierres dans les terrains meubles ou sablonneux. Si le temps est frais, on trouve l'animal à la surface s'il fait sec, on le déterre en grattant la terre avec un piochon. Le trogonophide, ayant des mouvements très lents, ne peut s'enfuir. Il n'y a qu'à le ramasser. C'est un animal très inoffensif
Je n'ai
;
pistoglyphes
lobatus
Oudrii
84
85
115 248
Python
254
248
Qornghezal
274
240
Rainette
351
204
Rana
240
—
esculenta
332 332
204
—
Latastei
332
207
—
ridibunda
333
204
TABLE DES MATIERES Rana temporaria Rozet
—
332
Ranidées Recherche des reptiles Régénération des organes putés
Repos
19
—
42 11
278 scalaris
— —
370
maculosa
370
—
mauritaniens
Scincoïdiens
Scincopus Jasciatus
Scincus
atlantica
78
— —
Delalandii
82
deserti
— —
76
facetana
75
graeilis
77
—
208
Tata-bouf
65
217
Testudo
219
— — — — — —
46
217
211
.—
213
—
fasciatus
—
217
ofjicinalis
—
219
sepsoïdes
222
lissoïde
mauritanica negleeta
saharœ
50
corticata
57
grœca
47
ibera
47
marginata mauritanica
50
chalcides
233
lineatus
237
mauritanicus
mioneeton
238 233
Thalassochelys corticata Tortue luth Tortues d'eau douce marines
tridactylus
233 268
305
Sphargis
Sphenops
—
boulengeri
—
capistratus
—
sepsoïdes
Stellion spinipède
...
terrestres
Poireti
221
—
de Waltl
Trogonophis
222
—
222
Tropidonotus
112.
47 57
59
50 56 46
Traitement des morsures. 28, 306, 322 Triton d'IIagcnmuller 385 nebulosus 381
— —
222
47
56
59
59 coriacea.
77
59
Thalassites
Simotes diadema Solénoglyphes
81
coriacea
pusilla
— —
79 72, 77
campanulata
232
.
82
89
—
rayé de Schneider
....
89
219
Scinque des boutiques
70 angusticeps.
— — —
60
Saurodactylus
393 72 70
— —
60 généralités
—
94
Tarentola
370 algira
—
—
96
Tarente
369
SAURIENS
—
96
mauritanicus Wilkinsonnii
Tableau des reptiles Tadjdamct
278
Salamandre Salamandra
— — —
Ilirouxii
13
Rhinechis
Seps
92
12, 368
Reproduction
—
92
guttatus
—
am-
REPTILES
—
— — —
331
estival
—
Stenodactylus
'XV2
viridis
403
—
381 31-0
243
Wiegmanni.
244 279
aurolineatus
281
TABLE DES MATIERES
404 Tropidonotus chersoïdes
— —
—
279 282
—
arietans
ocellatus
279
—
aspis
viperinus
279
— — —
avicennœ brachyura
Tropidausora algira
133
Tropiocolotes
—
91
92
tripolitanus
URODÈLES
—
367 généralités
367
Uromastix
— —
107
aeanthinurus
109
spinipes
112
Ustensiles de chasse
20
Utilité des reptiles
16
Varan du désert Varaniens Varanus arenaceus
Latastei lebetina
mauritanien Vipère d'Arzew à cornes heurtante
— — — —
lébétine
minute
310 322 319 314 309 310 310 310 319
315 310 310 305
97
Vipéridées
307
97
Vipérine
279
florulentus
272
306
—
hippocrepis
274
97
328 28,
271
377
97
scincus
—
Zamenis
— — — — —
97
griseus
des vipères
— — —
cérastes deserti
315 309 317
Vipériens
97
arenarius
Venin des crapauds des salamandres
—
— —
carinata
309
97
—
— — —
Vipera ammodytes
natrix.
Vermilingues Verte et jaune Voyages erpétologiques
278
Vipera
308
61
36
algirus.
atrovirens
272 278
cliffordii
277
diadema
277
Zeurig Zelzagues
Zermoumia Zerzoumia Blanci
289 219 100, 123
136
pq
Doumergue.
—
Planche
Erpétologie.
Fig. 1 Fig. 3
sr
^
Fig. 2
ty
111
a-*{£3
k
I
S
S
H
s
3
—z X\
a
Sa
O
a,
- o œ-a a
•
os ';%
E
M CQ CQ
«s
«
C/3
KJi
P,
;
S S o
— --
t.
O o
ç
O O
1
'-
View more...
Comments