Endodontie - Cours 3 - 6
Short Description
ssss...
Description
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
1 / 56
Endodontie Cours 3 à 6 2014 -‐ 2015
Dadoo DinCluj
2 / 56
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Plan du cours
I. II.
III.
IV. V.
VI.
Définition
Objectifs de la cavité d'accès 1) ablation du plafond et élimination en totalité du contenu de la chambre pulpaire 2) localisation de toutes les entrées canalaires 3) permettre un libre accès des instruments endodontiques aux tiers apical des canaux 4) constituer un réservoir pour les solutions d'irrigation 5) permettre la mise en place d'une obturation temporaire Les étapes de la réalisation 1) Le dessin de la cavité d e délinéation (forme de contour) 2) L’approfondissement de la cavité de délinéation en suivant le grand axe de la couronne 3) Trépanation du plafond pulpaire 4) Ablation totale du plafond pulpaire 5) Nettoyage d e la chambre pulpaire 6) Repérage des entrées canalaires 7) Elargissement des entrées canalaires Classification de W eine Forme et situation des cavités d'accès suivant le type de dent 1) Anatomie Dentaire 2) Dessin de la cavité d’accès idéale a. Les Incisives b. Les Canines c. Les prémolaires Maxillaires d. Les prémolaires Mandibulaire e. Les Molaires Maxillaires f. Les Molaires Mandibulaires 3) Approfondissement de la cavité a. Incisives et Canines b. Les Prémolaires c. Les Molaires Maxillaires d. Les Molaires Mandibulaires 4) Suppression du plafond pulpaire et du triangle palatin 5) Les erreurs à ne pas commettre : a. Incisives et Canines b. Prémolaires Maxillaires c. Prémolaires Mandibulaires d. Les Molaires Maxillaires e. Les Molaires Mandibulaires Le Cathétérisme 1) Définition 2) Les instruments du Cathétérisme 3) Principes Opératoires
VII.
Détermination de la longueur de Travail 1) Anatomie Apicale 2) Choix d e la limite apicale de préparation par l’approche « Schilderienne » 3) Méthode de détermination de la longueur apicale a. Méthode Radiographique
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] VIII.
IX.
b. Méthode Electrique La mise en forme canalaire 1) La technique StepBack de Schilder 2) Protocole opératoire de la mise en forme 3) Erreurs de préparation a. Buté b. Stripping c. Déplacement du Foramen d. Ovalisation et perforation e. Fractures Instrumentales Les solutions d’irrigation 1) Préparation Canalaire a. Laver et Nettoyer le système canalaire b. Eliminer les bactéries c. Supprimer la couche d ’enduit pariétal : Smear Layer d. Respect des tissus de soutien e. Mouillabilité et Lubrification 2) Produits utilisés a. Sérum Physiologique b. Eau O xygénée c. Hypochlorite de Sodium d. Chlorhexidine e. Acide Ethylène Diamine Tétracétique : EDTA f. MTAD g. Conclusion 3) Matériel d’irrigation a. Protocole clinique d’irrigation b. Précaution d’emploi clinique.
Dadoo DinCluj
3 / 56
4 / 56
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
La qualité de la cavité d’accès conditionne le succès du traitement endodontique ! Rappel : • La chambre pulpaire est la cavité dans laquelle est contenu la pulpe dentaire, délimitée au niveau occlusal par le plafond pulpaire. • La portion cuspidienne la plus haute de cette chambre est appelée la corne pulpaire. • La limite radiculaire est le plancher, il est orienté vers la ou les racines. les canaux radiculaires sont situés au niveau de celui-‐ci. • Les canaux radiculaires sont des espaces contenant le tissu pulpaire et lui-‐même communiquant avec le desmodonte par le foramen apical, et par les canaux accessoires et latéraux. I. Définition Ouverture de la chambre (la cavité d’accès) aménagée aux dépens des tissus durs et/ou restaurations coronaires d’une dent pour accéder au réseau canalaire dans le but de le nettoyer, le mettre en forme et l’obturer. Le but est d’avoir un accès direct à la chambre pulpaire et bien sur aux canaux radiculaires. Elle doit répondre à des critères précis : • D’emplacement (exposition de la chambre pulpaire, y compris les cornes pulpaires, et visualisation des entrées canalaires) • De forme • De volume définis selon le type de dent II. Objectifs de la cavité d'accès 1. Ablation du plafond et élimination en totalité du contenu de la chambre pulpaire Ablation du plafond et élimination en totalité du contenu de la chambre pulpaire puis il faut chercher les entrées canalaires. Il faut avoir un accès libre afin d’éviter • La contamination des canaux • une coloration ultérieure de la couronne L’instrument pour vérifier l’élimination du plafond est la sonde rigide 17. Il faut enlever tous les éléments de la chambre pulpaire pour éviter l’infection. Les débris pulpaires non éliminés, représentent une source d’hémorragie empêchant l’accès visuel et déterminent une dyschromie dentaire par imprégnation des tubules dentinaire avec des produits de dégradation sanguine. 2. Localisation de toutes les entrées canalaires La localisation de toutes les entrées canalaires a l’aide de la sonde DG16.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
5 / 56
Accessibilité visuelle et instrumentale aux entrées canalaires maximale
Il est interdit de réaliser un accès s’arrêtant à la trépanation de la chambre pulpaire. Lors de la réalisation de cette cavité, on peut voir directement cette entrée canalaire, il faut néanmoins éliminer la totalité du toit pulpaire. 3. Elaboration d’un libre accès des instruments endodontiques aux tiers apical des canaux Il faut permettre un libre accès des instruments endodontiques aux tiers apical des canaux depuis les orifices canalaires jusqu'à la limite apicale de préparation.
Ce qu’il ne faut pas faire
Ce qu’il faut faire
Les instruments endodontiques travaillent sur les parois canalaires sans aucune interférence avec les parois coronaires. On prépare la cavité d’accès, le contenu est déjà éliminé, ensuite on procède au cathétérisme (première pénétration d’une lime dans le canal), on remarque que la lime est inclinée, on a donc une contrainte. Celle-‐ci peut se situer soit au niveau coronaire soit au niveau des entrées canalaires. Si la première lime possède un angle d’insertion, on le rectifie par l’élimination des dépouilles avec les fraises Foret Gates Glidden au niveau des entrées canalaires. Ce travail est toujours orienté vers la paroi externe du canal. Si cette fraise est utilisée vers la paroi interne du canal, il y a un risque de perforation au niveau du plancher. 4. Constituer un réservoir pour les solutions d'irrigation : Utilisation de l’eau de javel pour désinfecter. L’eau de javel contient du chlore qu’il faut renouveler pendant tout le traitement endodontique, après chaque instrument utilisé. Pour ce faire, il faut un entonnoir où l’irriguant canalaire est déposé. Reconstitution des parois coronaires délabrées de la façon la plus étanche possible : CVI / composite. 5. Procurer une assise convenable au pansement temporaire. Permettre la mise en place d'une obturation temporaire entre deux séances mais elle doit toujours être étanche.
Dadoo DinCluj
6 / 56
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Obturation de la dent dans la même séance. Entre deux séances, on place une boulette de coton au niveau de la cavité d’accès et le reste est reconstitué à l’aide de matériaux de restauration temporaire (Oxyde de zinc, Eugénol, Zoey, Cavite) ou d’un ciment de verre ionomère. Le choix du matériau dépend : -‐ La perte de substance -‐ La durée inter-‐séance de traitement
Situation de la dent à traiter
Analyse du cliché radiographique pré-opératoire
Eviction complète du tissu carieux
Evaluer la distance entre la chambre Position de la dent sur l’arcade*
pulpaire et la face occlusale
Eviter un ensemencement bactérien
Evaluer le volume pulpaire
Axe coronoradiculaire
Détecter le nombre, la morphologie: de racines, de canaux
Fraise boule/CA
Il faut analyser la position de la dent à traiter. Le grand axe de la dent doit toujours guider l’utilisation des instruments avant de commencer chaque traitement. Pour cela, il faut réaliser une radio pré-‐opératoire. Avec celle-‐ci, on repère la position du plafond pulpaire, car l’entrée dans la chambre pulpaire est primordiale. La position du toit oriente la fraise. Les dents ne sont pas toutes droites, elles peuvent être inclinées. La fraise est orientée en fonction de l’axe long de la dent. Si la couronne présente un axe différent de la racine, en particulier pour les racines mandibulaires, le traitement endodontique s’élabore en deux étapes. Il faut orienter d’abord en fonction du toit puis changer d’orientation en fonction des racines.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
7 / 56
La radio permet de calculer la distance entre la chambre pulpaire et la face occlusale. Lors de la réalisation de la cavité d’entrée, on marquait sur la fraise un repère à 2 mm pour limiter la profondeur. A l’aide de la radio, on réalise la même technique, cependant, on place la fraise parallèlement à la radio et on marque une limite sur la fraise de la distance entre la chambre pulpaire et la surface occlusale. Ensuite, on entreprend le traitement. Evaluer le volume pulpaire : parfois il y a des calcifications diminuant le volume de la pulpe ou suite à des variations morphologique, déterminant une diminution du volume de la pulpe. A la radio pré-‐op, il faut regarder : • Le nombre et la morphologie des racines et des canaux radiculaire. • L’espace canalaire est important : o Etroit o Large • La trajectoire du canal, o Rectiligne, o Courbé, o En baïonnette o Double courbure (comme la lettre S). • L’emplacement de la courbure o coronaire, o médian, o apical • le rayon de courbure o grande, o petite Il ne faut jamais commencer un travail même dans la chambre pulpaire avant d’écarter toutes les bactéries ! Il faut éliminer en totalité la carie avant de commencer la préparation de la cavité d’accès (utilisation de la fraise boule montée sur contre angle). La cavité d’accès se fait toujours sur des zones cachées, pour les dents antérieures, elle se fait sur la surface palatine et pour les dents postérieures, sur les surfaces occlusales. Cas Pratique : Si la carie est localisée sur la face proximale, on prépare une cavité étendue jusqu'à rentrer dans l’axe long de la dent. Il ne faut pas préparer un accès seulement sur les bords proximaux, même avec la crête préservée. La première entrée dans le canal doit se faire par l’axe long de la dent. Si la cavité carieuse est située en vestibulaire d’une 11, au niveau du collet, on réalise une cavité d’accès sans l’obturer et on procède au traitement endodontique sur la surface palatine. Il faut les traiter d’une manière séparée.
Dadoo DinCluj
8 / 56
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
L’accès au niveau des canaux se fait toujours sur les surfaces palatines et occlusales car la lime doit toujours être droite ! III. Les étapes de la réalisation de la cavité d'accès 1. Cavité de délinéation : forme de contour de la cavité idéale La cavité de délinéation est une forme de contour qu’on dessine sur la surface à préparer (occlusal ou palatin), elle est identique à la forme de la chambre pulpaire. Sur l’image, le contour a une forme triangulaire, il réuni les canaux mésio vestibulaire, disto-‐vestibulaire et palatin. Il délimite les entrées canalaires. C’est la réunion des corps pulpaires. Cette cavité doit toujours répondre au mieux à la configuration du contour externe de la dent. C’est un schéma de 3 mm de profondeur, préparée à l’aide d’une fraise boule diamantée montée sur turbine avec un contour correspondant à la projection réduite du plafond de la chambre. On prépare une cavité de première classe Forme de contour : • Pour les incisives : triangulaire • Pour les canines et prémolaires : ovale orienté vestibulo-‐lingual • Pour les molaires maxillaires avec racine mésio vestibulaire (avec deux canaux), disto-‐vestibulaire et palatin : losange, rhomboïde, quadrilatère. • Pour les molaires inférieures avec deux racines en mésiale et distale (possède le plus large canal) : Trapèze
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
9 / 56
2. L’approfondissement de la cavité de délinéation en suivant le grand axe de la couronne
Le grand axe de la couronne est le repère afin de toucher le toit pulpaire. En perforant, on tombe sur la corne pulpaire la plus haute (en palatin pour les molaires). On aura une sensation de tomber dans le vide. La limite de cette perforation est la première trépanation. La forme de contour de la dent doit représenter le toit pulpaire. 3. Trépanation du plafond pulpaire Effraction ponctuelle du plafond et création d'un tunnel débouchant à l'intérieur de la chambre Utilisation de la fraise boule montée sur turbine. Lorsqu’on écarte en totalité le plafond, on a fini la préparation de la cavité d’accès. 4. Ablation totale du plafond pulpaire Elimination par traction du plafond pulpaire pour mettre les parois de la chambre dans le prolongement des parois canalaires. On le fait soit avec la fraise boule diamantée montée sur turbine soit une fraise Endo-‐Z. Si on utilise la même fraise boule, celle-‐ci sera placée sous le plafond de la cavité, on élabore exclusivement des mouvements de retraits, jamais en poussant. Afin d’éviter la perforation du plancher. A l’aide de la sonde 17, on vérifie l’élimination totale du plafond.
5. Nettoyage de la chambre pulpaire
Le nettoyage peut être réalisé avec une fraise Endo-‐Z ou avec un excavateur en s’appuyant sur les parois de la cavité d’accès. Car les parois doivent être divergentes vers la surface occlusale. Lors du travail sur les parois, la fraise doit être inclinée. Le rinçage avec de l’eau de javel ou de l'hypochlorite de Na permet l'élimination de la pulpe de la chambre.
Dadoo DinCluj
10 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] Le séchage met en évidence les différentes couleurs.
6. Repérage des entrées canalaires
Pour trouver les entrées, il faut élargir le contour de la délinéation pour avoir une meilleure visibilité. Elle se fait à l’aide de la sonde DG16. Les entrées canalaires présentent une couleur très foncée (brun, gris foncé) par rapport au plancher dentinaire et ils sont reliés par des sillons se présentant comme des filets sombres. Cas rare : Prémolaire avec 3 canaux. 7. Elargissement des entrées canalaires Elargissement des entrées canalaires : à la jonction de la cavité d’accès et de l’entrée du canal. Cette étape à toujours lieu après le cathétérisme initial, afin de vérifier si la lime est dans l’axe du canal et d’éliminer les contraintes des entrées canalaires avec la fraise Foret Gates Glidden. L’élargissement des entrées canalaires se réalise pour redresser l’axe des limes endodontiques insérées pendant le cathétérisme et pour replacer l’orifice canalaire vers sa position originale, avant de l’apposition dentinaire. Lors du cathétérisme, la lime est courbée car dans la partie coronaire du canal, au niveau des entrées canalaires, il y a un surplomb dentinaire de la forme d’un triangle. Ce surplomb est créé par des dépôts dentinaires tout au long de la vie, de l’extérieur vers le centre de la dent. Elle réduit donc l’entrée canalaire et donc modifie l’axe d’insertion de la première lime. L’élimination de la dentine se fait à l’aide du foret. Pour les personnes âgées, c’est très difficile de repérer ces entrées, car la déposition dentinaire est importante. On peut également utiliser l’acide orthophosphorique pour éliminer les calcifications aux entrées canalaires. Mais parfois l’utilisation d’inserts ultrasonique est obligatoire.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 11 / 56
IV. Classification de Weine Classification en 4 types différents : • Type 1 : il y aura toujours un seul canal partant de la chambre pulpaire jusqu’à l’apex • Type 2 : configuration de deux canaux partant de la chambre pulpaire et se réunissant au niveau de l’apex. • Type 3 : Sur la même racine, deux canaux complètement séparés de la chambre pulpaire jusqu’au niveau de l’apex. • Type 4 : Sur la même racine, un seul canal part de la chambre pulpaire, et celui-‐ci se divise en deux canaux séparés et distincts.
Dadoo DinCluj
12 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
V.
Forme et situation des cavités d'accès suivant le type de dent
Règle d’or : La chambre pulpaire est au centre de la couronne et le canal est au centre de la racine. Si celui-‐ci n’est pas centré, il faut alors procéder a des examens supplémentaires (radio excentrée) car c’est un cas anormal. 1. Anatomie Dentaire v LES INCISIVES CENTRALES MAXILLAIRES • Dent Monoradiculée, inclinée en linguo-‐axial • Axe de la racine légèrement incliné en distale • Parfois, la couronne possède un axe différent de l’axe de la racine, couronne fortement lingualée • La cavité d’accès préparée est très près du bord incisif de la couronne. • la chambre pulpaire : o En coupe vestibulo palatin : Forme punctiforme, près du bord incisal, elle s’élargi vers la zone cervical avec un surplomb lingual. o En coupe longitudinal : la chambre pulpaire est lâche, avec deux cornes pulpaires, mésiale et distale et se rétrécie vers le collet. o En coupe transversale : un seul orifice canalaire, dont la forme de contour est triangulaire a sommet orienté en palatin et la base en vestibulaire. • l’anatomie canalaire type I
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 13 / 56
v INCISIVE LATERALE MAXILLAIRE • Monoradiculée • Même inclinaison linguo-‐axial, mais la racine est moins massive. • De section ovalaire. • Extrémité de la dent est souvent inconstant. • La racine disto-‐palatin rend la préparation difficile. • la chambre pulpaire : o En coupe longitudinale : identique à l’incisive centrale o En coupe transversale : au niveau cervical, canal ovalaire allongé dans le sens vestibulo-‐palatin. • l’anatomie canalaire type I v INCISIVES MANDIBULAIRES • Monoradiculée avec une racine aplatie dans le sens mésio-‐distal, large vestibulo-‐ palatin et courbée distalement ou vestibulairement • Inclinaison linguo-‐axial • la chambre pulpaire o En coupe transversale, au niveau cervical, on a un orifice ovalaire avec l’axe long vestibulopalatin • l’anatomie canalaire o 1 canal type I (fréquent) o 2 canaux type II (moins fréquent), type III (peux fréquent) Attention ; le deuxième canal lingual reste inaperçu car la cavité d’accès ne possède pas une bonne ouverture.
Dadoo DinCluj
14 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
v LES CANINES • Maxillaire o Monoradiculée, inclinée linguo-‐axiale, avec une racine longue, ovalaire sur section o Exceptionnellement, elle présente deux racines coalissantes ; avec chacune un canal. o la chambre pulpaire : § punctiforme § près du point de canine § s’élargie vers la zone cervicale avec un surplomb lingual § En coupe longitudinal : étroite et présente des dépressions en mésiale et distal à l’image de la racine § En coupe transversale : canal unique ovalaire allongé dans le sens vestibulo palatin. o l’anatomie canalaire type I
•
Mandibulaire o Monoradiculée, racine ovalaire a grand diamètre vestibulo-‐palatin o Exceptionnellement la canine peut présenter deux racines distinctes comportant chacune un canal ; l’inclinaison reste inchangé (linguo-‐axial) o En coupe transversale ; orifice canalaire unique, très lâche en vestibulo-‐ lingual et étroit en mésio-‐distal o la chambre pulpaire o l’anatomie canalaire type
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 15 / 56 § § §
I (TF) (très souvent) II (MF) (peu fréquent) III (PF) (rare)
v LES PREMOLAIRES MAXILLAIRES • Première o Le plus souvent biradiculée, parfois 1 racine, exceptionnellement 3 racines (2 Vestibulaire et 1 Palatine) o La chambre pulpaire § Coupe longitudinale : • Vestibulo-‐palatin : bifurcation canalaire, effectuée a différents niveaux, donnant des variations au niveau de la hauteur de la chambre pulpaire. • Mésio-‐distal : Les racines sont aplaties et présentent très souvent une partie très étroite au niveau cervical. § Coupe transversale • Au niveau du plancher : 2 canaux à distance l’une de l’autre (vestibulaire et palatin). Pour voir le nombre de canaux, il faut examiner les entrées canalaires. Il ne faut jamais introduire un instrument endodontique sans savoir la longueur des canaux et leur forme. • Si 2 canaux, l’orifice de la cavité d’accès est aplati dans le sens mésio-‐distal et les deux canaux sont situés à distance l’un de l’autre, dont la forme s’apparente au chiffre « 8 ». • S’il y a un seul canal, il est toujours centré. • S’il y a trois canaux, (dans le cas, où 3 racines sont présentes) ils sont disposés en triangle dont le sommet est en palatin et la base en vestibulaire. o L’anatomie canalaire: § 2 racines (type I) § 1 racine (type III TF, II MF, I R) § 3 racines (type I)
Dadoo DinCluj
16 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
•
Deuxième o En général une racine, parfois 2 racines (vestibulaire et palatin) avec un canal pour chacune d’entre elles. A l’image d’une première prémolaire. o Possibilité d’avoir 2 canaux superposés, en ayant une racine. Il faut généralement chercher deux canaux sur chaque prémolaire. o La chambre pulpaire est semblable a celle de la première prémolaire o L’anatomie canalaire: § 1 racine (type ITF, IIMF, III, IV PF) § 2 racines (type I)
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 17 / 56 v LES PREMOLAIRES MANDIBULAIRES • Première o Généralement 1 racine; parfois 2 racines. Le canal peut se diviser en deux ou trois canaux à tous les niveaux (moyen, coronaire et apical). o Si le canal, à la radio, est large, alors il a de grandes chances de se diviser dans cette racine. Lorsque la lime se bloque alors une grande probabilité d’une bifurcation de canaux. o Dans certain cas, on peut avoir deux racines, orientées comme les prémolaires maxillaires (vestibulaire et orale). Sur chaque racine, nous avons un canal. o Cuspide vestibulaire plus grande que la cuspide linguale. o Elle est inclinée dans le sens linguo-‐axiale o La chambre pulpaire § Forme ovalaire § Le corps vestibulaire est lus développé que le corps lingual § Coupe transversale : orifice ovalaire est allongé dans le sens vestibulo-‐orale. o L’anatomie canalaire: § S’il existe 1 racine (type I TF, II MF, IV PF) § S’il existe 2 racines (type I)
•
Deuxième o Monoradiculée avec un seul canal o Grande similitude avec la première prémolaire mais la différence sur la section vestibulo-‐orale, dans la partie coronaire de la dent, les deux cuspides sont pratiquement égales. o La chambre pulpaire o L’anatomie canalaire § 1 racine (type I TF, II, III, IV rare)
v LES MOLAIRES MAXILLAIRES Première : • 3 racines o Palatin : la plus massive et la plus longue, avec une courbure V et possède un seul canal large ovalaire mésio-‐distal.
Dadoo DinCluj
18 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
•
o Mésio-‐vestibulaire : étroite, avec une courbure distale, soit avec 1 canal aplati mésio-‐distal, soit avec 2 canaux (type II, III). Elle peut être orientée en distale. o Disto-‐Vestibulaire = ronde, rectiligne, avec un orientation distal et un seul canal rond. Le canal disto-‐vestibulaire. La chambre pulpaire • Ressemble à la morphologie de la dent • Forme : triangle, réunion des trois corps pulpaires. • La chambre pulpaire possède une forme rhomboïde ou losange
Deuxième : • Soit 3 racines (P, MV et DV qui tend a se rapprocher), les deux racines mésiales ont la tendance de se rapprocher. Parfois ils peuvent fusionner. • Soit 2 racines (Palatin et Vestibulaire) • Le deuxième canal mésio-‐vestibulaire est moins fréquent. • Le canal disto-‐vestibulaire se rapproche de l’axe réunissant les canaux mésio-‐ vestibulaire et palatin. Parfois les trois canaux sont dans le même axe. v LES MOLAIRES MANDIBULAIRES Première : • 2 racines aplaties dans le sens mésio-‐distal • La racine mésiale o Assez large en VO. o 2 corps pulpaire, MV et ML o Aplatie en MD o Forme de croissant (MD). o Elle a 2 canaux (type III souvent, II MF) o 2 canaux individuels dont l’un orienté en vestibulaire et l’autre orienté en palatin. • La racine D o 1 corps pulpaire o Plus étroite en VO. o Elle est rectiligne avec une direction D / courbée M. o Elle a un canal large VO, étranglé en son milieu (type I). o On peut avoir aussi de configuration canalaires type II (MF), III (PF)
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 19 / 56 •
o En son milieu, elle ressemble à une prémolaire la chambre pulpaire* o Forme de trapèze o 4 cornes pulpaires, deux en mésiale et deux en distal
Deuxième : • Elle possède les mêmes caractéristiques que la première molaire mandibulaire. La seule différence est que la chambre pulpaire est plus étroite. • Racine M (type III TF, type II MF) • racine D (type I TF, type II, III rare) • Parfois on parle d’une coalescence entre les 2 racines, la configuration canalaire ressemble à la lettre « C » car les canaux ont la tendance de se rapprocher et parfois de fusionner.
2. Dessin de la cavité d’accès idéale Elle s’élabore sur la face orale. Le contour de la cavité d’accès est à l’image du contour de la dent. a. Les incisives Pour les incisives, la forme de contour est triangulaire à base incisale et le sommet au niveau du cingulum. On partage la dent en trois parties, dans le sens vertical et horizontal. Au milieu de la surface orale, se situe la cavité d’accès. b. Les canines
Dadoo DinCluj
20 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Pour la canine la forme de contour est ovalaire, allongée dans le sens Vestibulo-‐ Palatin, localisée entre la partie haute du cingulum et l’arrière du bord incisif. Il ne touche jamais le bord incisal. c. Les prémolaires maxillaires Pour les Prémolaires maxillaires, le dessin idéal de la cavité d’accès :
Cette forme s’identifie au contour morphologique de la dent, elle est toujours ovalaire, dans le sens vestibulo-‐palatin. Très étroit dans le sens mésio-‐distal. La chambre pulpaire possède deux cornes, une en vestibulaire et l’autre en palatin. La cuspide de plus grande taille est vestibulaire, le sillon central ne sépare pas d’une manière égale les deux cuspides. Les deux cornes pulpaires se situent l’une sous le sillon et l’autre sur la cuspide palatine. La corne pulpaire palatin est très proche du sillon central, et le corps pulpaire vestibulaire est éloigné de ce sillon très souvent sous la cuspide vestibulaire. A l’aide de la fraise, on touche la surface occlusale à proximité du canal palatin (le plus grand), la pénétration initiale se fait au milieu du sillon central. La fraise est toujours perpendiculaire à la surface occlusale. On procède à la perforation jusqu’à la chute dans le corps pulpaire. On progresse dans la direction vestibulaire, d. Les prémolaires mandibulaires Pour les prémolaires mandibulaires, le dessin idéal de la cavité d’accès :
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 21 / 56
La forme sera de forme ovalaire, elle se continue dans l’axe long vestibulo-‐oral.
e. Molaires Maxillaires
Le canal palatin se trouve au niveau de la fosse centrale. Le canal mésio-‐vestibulaire 1 est sous le point cuspidien du même nom ; la progression à l’aide de la fraise se fait en direction de la cuspide MV2, pour trouver le canal attaché. Le canal disto-‐vestibulaire se situe à l’intersection de deux lignes, une passant le MV1 et parallèle à la surface vestibulaire et l’autre passant par le canal palatin et parallèle à la face mésiale. Rechercher de façon systématique de l’entrée du canal MV2. S’il existe, il est situé en direction palatine à 1-‐2 mm du canal MV1 et en mésiale par rapport à l’axe MV1-‐P. Pour vérifier la position du canal disto-‐vestibulaire ; les canaux palatin, mésio-‐ vestibulaire 1 et Disto-‐vestibulaire forment un triangle dont la hauteur de celui-‐ci par rapport à l’axe MV1 – P passe par le canal Disto-‐vestibulaire.
f. Les Molaires Mandibulaires La forme de la cavité d’accès est un trapèze orienté, dont la base la plus grande est orientée en mésiale. Car du point de vue des racines, l’entrée canalaire distal est plus étroit dans le sens vestibulorale. De plus, la morphologie occlusale de la molaire, se présente sous forme de 3 cuspides en vestibulaire et 2 linguale. Les cuspides vestibulaire et linguale ne sont pas sur le même axe. La zone délimitée entre les sillons intercuspidiens vestibulaire et lingual est la zone neutre.
Dadoo DinCluj
22 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Le point d'élection se fait au niveau du centre du sillon principal qui correspond à la position du canal distal. Ce canal se trouve dans la zone neutre. Le canal mésio-‐lingual se situe derrière le sillon central et proche de la fossette mésiale. Le canal mésio-‐ vestibulaire se trouve en dessous de la cuspide qui s’y rapporte. Afin de vérifier la position du canal mésio-‐vestibulaire, on trace une droite parallèle à la surface mésiale et passant par le canal mésio-‐lingual, puis on avance en direction vestibulaire.
Il est possible la racine distale possède deux canaux. Le canal distal présente un orifice très petit, orienté en vestibulaire ou lingual, il faut alors chercher un deuxième canal distal. 3. Approfondissement de la cavité a. Incisives et Canines Le point d'impact de la pénétration initiale est légèrement coronaire par rapport au cingulum. L’Axe de la pénétration est perpendiculaire à la face orale. L’approfondissement se fait jusqu’à l’effraction pulpaire. Lors du travail de la chambre pulpaire de l’incisive maxillaire, le but est de trouver directement l’extrémité de la racine. Ensuite il est impossible d’y entrer directement, il faut procéder à l’élimination des deux triangles, vestibulaire amélo-‐dentinaire et palatin dentinaire. A ce stade, l’accès primaire détermine avec les sommets des cornes pulpaires, 2 triangles qu’il faut éliminer. • Il faut éliminer les deux triangle afin d’avoir un accès direct au niveau du canal.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 23 / 56 •
Un triangle amélo-‐dentinaire et vestibulaire créent toujours des contraintes pour les instruments.
b. Les Prémolaires
La pénétration initiale s’effectue au milieu du sillon central de la dent à l’aide de la fraise boule montée sur turbine et orientée selon le grand axe de la dent jusqu’à atteindre le vide pulpaire. Il est important de commencer, par la corne vestibulaire L’élimination du plafond (l’élargissement) se fait dans l’axe réunissant les deux cuspides vestibulaire et palatin, dont l’avancée est vestibulaire. On sent les cornes pulpaires, ils provoquent un deuxième vide lors de l’élargissement. Ce processus se fait à l’aide de la fraise boule long col montée sur contre-‐angle/ Endo Z. On doit toujours commencer par la corne pulpaire en vestibulaire, afin de pouvoir élaborer son élargissement dans la bonne direction. L’axe de la couronne est différent de l’axe de la racine. On entre dans la dent, de manière perpendiculaire à la surface occlusale de la dent. Le point d’effraction sera en vestibulaire du centre du sillon principal. Progression de la fraise jusqu’au contact pulpaire. La cuspide vestibulaire est plus grande que la cuspide linguale. La fraise travaille plus en vestibulaire qu’en orale. c. Les Molaires Maxillaires Le point d'élection se fait sur la fosse centrale correspondant à la position du canal palatin (le plus large), selon un axe perpendiculaire à la face occlusale. La pénétration initiale s’effectue à l’aide de la fraise boule monté sur turbine selon le grand axe de la dent jusqu'à atteindre la chambre pulpaire. Le travail continu en direction de la cuspide mésio-‐vestibulaire, afin de trouver le canal s’y rapportant. Puis on continue vers le canal disto-‐ vestibulaire.
Dadoo DinCluj
24 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Le test de bulles de champagne ; On rempli la cavité d’accès avec de l’eau javel, si présence de bulles, alors il y a encore des tissus organiques, donc présence d’un autre canal. Le canal MV2 est présent et n’est pas encore trouvé. d. Les Molaires Mandibulaires La pénétration initiale s’effectue à l’aide de la fraise boule montée sur turbine selon le grand axe de la dent jusqu’à atteindre la chambre pulpaire • Le canal Distal : large (la lime flotte dans le canal) et au centre, réniforme; la découverte d’un orifice distal petit et excentré doit faire rechercher un second canal distal. • Le canal ML et le canal MV
4. Suppression du plafond pulpaire et approfondissement a. Incisives et Canines L’élimination se fait par le changement de l’axe de la fraise. Le triangle amélo-‐ dentinaire est éliminé en redressant la fraise boule diamantée montée sur turbine par des mouvements de retraits selon le grand axe de la dent. Le triangle incisif, composé d’émail est éliminé à l’aide de la fraise boule long col montée sur turbine/ Endo Z par un mouvement de traction selon le grand axe de la dent. Le triangle lingual correspond au bombé sous-‐cingulaire, il est éliminé à l’aide d’une fraise boule diamantée col long en acier de plus petit calibre montée sur contre-‐angle. Le passage en retrait de foret Gates Glidden de diamètre croissant 2, 3, 4, 5 permet aussi l’élimination rapide du triangle palatin. Lorsque l’instrument entre dans l’axe de la dent sans difficulté alors la préparation est de bonne qualité. Exceptionnellement pour les incisives mandibulaires avec une forte abrasion, l ‘élimination du triangle amélo-‐dentinaire vestibulaire étend la cavité d’accès au bord libre de la dent. Sinon, on ne touche jamais au bord incisif. Le but de cet élargissement est de trouver le canal caché (très souvent le canal lingual). Il faut élargir la cavité d’accès en lingual.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 25 / 56
b. Prémolaires Maxillaires
On vide le contenu de la chambre, puis on sèche et rinçage avec l’hydrochlorure de calcium. Entre les deux entrées canalaire, on remarque un sillon foncé les reliant. Cette particularité nous permet de confirmer l’élimination du toit pulpaire. Le sillon est repérable avec la sonde 17. Avec une lime K, de diamètre fin, on repère la forme des canaux, ainsi on peut savoir si l’axe de la lime est dans l’axe long de la dent. Dans le cas ou la lime n’est pas dans l’axe de la dent, la correction se fera à l’aide d’un Foret Gates Glidden. Toujours s’appuyer sur les parois externes de la préparation. Le repérage et l’élargissement des entrées canalaires (les forets Gates-‐Glidden) c. Prémolaires Mandibulaires Pour les prémolaires mandibulaires, Point d'élection en vestibulaire de centre du sillon principal :
Puis élaboration de l’approfondissement de la cavité et finition de la cavité. L’axe de la couronne et l’axe de la racine sont différents. On entre dans la dent perpendiculairement à la face orale. On avance jusqu'à toucher la chambre pulpaire. L’effraction du corps pulpaire se fait par le redressement de l’axe. L’approfondissement de la cavité d’accès se fait dans le grand axe de la dent afin d’éliminer la totalité du plafond de la chambre pulpaire. Réalisation de l’élargissement de l’entrée canalaire avec les forets Gates Glidden.
Dadoo DinCluj
26 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
•
• • •
5. Les erreurs à ne pas commettre : a. Incisives et Canines La cavité d’accès doit rester entièrement palatine, elle ne doit toucher à aucun moment le bord incisif de la dent en traitement. (à l’exception des incisives abrasées) La cavité doit être économe du tissu dentaire. Les triangles ne sont pas éliminés. Les erreurs d’axe lors de l’approfondissement sont les plus fréquentes. Si l’axe choisi est erroné, la perforation de la face vestibulaire est inévitable.
• • • •
b. Prémolaires Maxillaires Persistance du plafond inter-‐cornes (pas de déplafonnement) Echec d’exploration du second orifice canalaire (2ème PM) Perforation du plancher pulpaire !! il faut mesurer à la radio avant de continuer le traitement. Il ne faut jamais faire deux orifices. Il faut trouver l’isthme
c. Prémolaires Mandibulaires • • •
Fausse route linguale Il faut suivre l’axe long de la dent. Perforation de la face vestibulaire (P1)
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 27 / 56
d. Les Molaires Maxillaires Lors du travail de la cavité d’accès de la deuxième molaire maxillaire, lorsqu’elle est orientée en vestibulaire, si on ne respecte pas l’axe long de la dent, il y a donc le risque de perforation. Cet axe peut être aussi mésiale, il y a donc le risque de perforer en mésiale. Lors de l’élimination du toit pulpaire, les entrées canalaires devraient être reliées par des sillons foncés, c’est le meilleur moyen de vérifier l’élimination totale du toit pulpaire. En résumé : • Omission du canal MV2; • Plafond pulpaire persistant; • Perforation du plancher pulpaire • Perforation V : version V occlusalement • Perforation M: version M occlusalement
e. Les Molaires Mandibulaires
Omission du 2ème canal D. Si le canal distal est centré et très large alors on est sur qu’il n’y a qu’un seul canal, alors que s’il est petit et excentré, alors on cherche le deuxième Le plafond pulpaire peut être persistant et la perforation du plancher pulpaire sont à éviter.
Dadoo DinCluj
28 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Par rapport aux deuxièmes molaires mandibulaires, la direction est orientée en lingual, si on ne respecte pas la forme de la dent, et qu’on avance selon un axe rectiligne, le risque est de réaliser une perforation en lingual. Les entrées canalaires doivent être reliées par des sillons sombres, il ne faut jamais faire 4 orifices. La chambre pulpaire n’est pas assez haute, il y a la possibilité de réaliser la perforation du plancher. Il faut toujours mesurer la taille des canaux ! En plus : • Perforation L : version L occlusalement • Perforation M: version M occlusalement
VI.
Le Cathétérisme
1. Définition : C’est l’exploration initiale du canal (première entrée dans le canal), généralement effectuée avec une lime manuelle, de type K, toujours en acier dont la pointe est de faible diamètre. Elle se fait après la mesure de LL estimative. L'objectif principal est d'atteindre la jonction cémento-‐dentinaire, se situant dans la partie coronaire, tout en respectant la trajectoire naturelle du canal. 2. Instruments Du Cathétérisme : Après repérage des entrées canalaires avec la sonde DG 16, utilisation des Limes K 006 à 15/100 : • 0.6/0.8 : Canaux fins et courbes; • 010 : Canaux courbes; • 015 : Canaux larges et rectilignes Utilisation des instruments adaptés à la longueur (mesure sur la radio pré-‐op) et au diamètre du canal pré-‐courber. L’ordre d’utilisation des limes se fait du plus petit au plus large. Il ne faut jamais forcer l'instrument en cas de blocage pendant la progression. Il faut alors prendre une lime de plus petit diamètre. Sinon la lime peut se casser et le résidu sera impossible à récupérer donc la dent finira à la poubelle… La lime peut également créer des butés au niveau du canal, la préparation sera alors un
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 29 / 56 échec. Le Travail se fait toujours sous une irrigation permanente avec notamment l'emploi de gel à base d'EDTA. Le mouvement du travail se fait en douceur, par des quarts de rotation à droite puis à gauche en finissant par des tractions. Si les racines sont courbées, les limes K sont en acier, on tort la lime à l’aide de la précelle, car il faut absolument respecter la morphologie canalaire. La finalité du travail se fait avec une lime 015 puis une réalisation d’une radio post-‐ op afin d’être sure de toucher l’extrémité de la racine. 3. Principes Opératoires Analyse du cliché radiographique pré-‐opératoire* (vérifier le volume, la forme et la trajectoire du canal) Détermination de la limite apicale de la préparation et estimation de la longueur de travail. La longueur de travail estimée est la longueur limite de préparation des instruments. Elle se calcule en mm, correspondant à la distance entre un repère coronaire fixe (point cuspidien, crête marginale ou bord incisal) et la limite marginale choisie (toujours de 0,5 mm de l’apex radiographique). Dans un premier temps, l’estimation de la longueur de travail est évaluée à l’aide de lime de cathétérisme sur le cliché pré opératoire. La longueur de travail estimative est la longueur d’enfoncement des instruments et elle est matérialisée par le réglage du stop en silicone. Passage de la première lime de pénétration initiale jusqu'à la limite calculée. Parfois il est possible de l’insérer jusqu’a bout mais parfois non, dans ce cas là, on extrait la lime et on procède a une nouvelle irrigation. Puis on ajoute du gel et on recommence en douceur le processus avec un diamètre plus petit de la lime tout en gardant la longueur estimative. Une fois cette étape réalisée, on procède au choix de la séquence instrumentale. C’est à dire, le passages des différentes limes dans le canal selon un ordre croissant. La technique de radiographie est le plus souvent parallèle mais dans certaines situation comme pour les molaires, la technique bissectrice est recommandée. VII. Détermination de la longueur de travail Elle représente la distance entre un repère coronaire (bord, sommet cuspidien) et la limite apicale de l’endodonte. Ces deux points sont toujours stables. Cette mesure va être essentielle tout au long du traitement pour guider les instruments et les matériaux d’obturation. La préparation réalisée sera toujours conique, car la forme de traitement respectera la forme du canal initial. Une préparation conique assure un nettoyage canalaire alors l’antisepsie à ce niveau après une obturation du réseau canalaire en préservant les
Dadoo DinCluj
30 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] cellules du péri-‐apex. On s’arrête avant le cône cémentaire, c’est la partie du canal contenant les cellules du péri-‐ apex. Ces cellules nous aident à la guérison. A partir de l’apex il se forme le cément, et donc la guérison de l’endodonte se fait. 1. Anatomie Apicale Le canal à la forme de deux cônes, un sablier, dans la partie apicale du canal, il y a un cône dentinaire, dont la base est orientée en coronaire et le sommet vers la jonction cémento-‐dentinaire. Cette jonction est le lieu de confluence de la dentine et le cément sur les parois canalaires. Plus précisément, c’est le lieu où finit l’endodonte et commence le parodonte. Le cône dentinaire contient la pulpe et le tissu pulpaire, il se rétréci par l’apposition de la dentine avec l’âge. Schéma de Kuttler, opposition de deux cônes :
Le deuxième cône, le cône cémentaire est orienté par son sommet vers la jonction cémento-‐dentinaire, et sa base est orientée vers le foramen apical. Il est formé uniquement par le cément. Le pont cémentaire contient un paquet vasculo-‐nerveux et des fibres desmodontales. C’est le site de réparation tissulaire qu’on ne touche jamais pendant la préparation du canal, ni pendant l’obturation.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 31 / 56
La constriction apicale est la zone la plus rétrécie du canal, la limite apicale de la préparation, en générale elle correspond a la jonction cémento-‐dentinaire.
D’un point de vue clinique cette jonction est impossible à trouver, de plus la limité de cette jonction n’est pas rectiligne, elle peut être a différent niveau d’une paroi à l’autre du canal. C’est pourquoi le choix de la limite au niveau de la constriction a été établi. L’apex radio est la projection sur un cliché radiographique de la limite radiculaire la plus éloignée de la couronne ; selon la technique parallèle. L’apex radio diffère de l’apex anatomique dans tous les cas dans lequel les racines présentent une courbure apicale. La distance entre la constriction apicale et le foramen apical est en général de 0,5 -‐ 1 mm, mais cette distance est variable, elle dépend de l’apposition cémentaire. Pendant la vie, la dentine et le cément se déposent, donc le pont cémentaire diminue, et par l’apposition du cément la distance entre la constriction apicale et le foramen apicale s’agrandi (maximum : 1 mm). A savoir ! (Sinon elle nous tue !!) : La différence entre la constriction apicale et le foramen apical est que le foramen est l’extrémité du canal alors que la constriction est la partie la plus rétrécie de tout le canal !
Dadoo DinCluj
32 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Le vertex apical est la partie la plus apicale de la racine. Le vertex (partie la plus apicale du canal) n’est pas situé au même niveau que le foramen apicale de la racine, est du à la courbure de la racine. Si cette courbure est nulle alors les deux éléments sont sur la même zone (20% des cas) mais si la courbure est importante (80% des cas) alors le vertex apical est bien plus bas que le foramen apical. Dans la majorité des cas, le foramen apical est dévié distalement par rapport à l’apex anatomique. La superposition de ces notions est seulement possible pour les dents monoradiculées. Dans l’ordre, il y a : o Constriction apicale o Foramen apical o Vertex apical En général l’emplacement du foramen apical ne corresponde pas a l’apex anatomique (= vertex apical de la racine ⇒ c’est l’extrémité de la racine), mais apparait excentre. Choix de la limite apicale de préparation de l’approche ‘’schilderienne’’ L’apex radiographique est la projection sur un cliché radiographique de la limite radiculaire, la plus éloignée de la couronne selon la technique parallèle. L’apex radiographique diffère de l’apex anatomique lorsque les racines présentent une courbure apicale. Par contre si la courbure est dans le sens vestibulaire ou oral, alors elle ne se voit pas, car la radio est une image en 2D.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 33 / 56
2. Choix de la limite apicale de préparation l’approche ‘’schilderienne’’
La préparation conique continue réalisée lors de la mise en forme canalaire va préserver les cellules du péri-‐apex participant à la cicatrisation. La limite apicale de la mise en forme =la constriction apicale qui est généralement située à 0,5 mm de l'apex radiographique Une préparation coronaire assure, une obturation du réseau canalaire en préservant les cellules du péri-‐apex. On ne touche jamais le cône cémentaire. Le cément du péri apex doit etre préservé, il est nécessaire à la guérison. D’un point de vu théorique, on entre dans le canal jusqu’à la JCD, mais elle est purement théorique car c’est une limite histologique. En pratique, on a besoin d’une barrière anatomique stable, le coin d’arrêt. Permet l’arrêt des matériaux canalaires. Cette limite se trouve au niveau de la constriction. Elle se trouve en général à 0,5 mm de l’apex radiographique. Mais si la racine est courbée alors l’apex radiographique n’est pas associé à l’apex apical.
Dadoo DinCluj
34 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
3. Méthode de Détermination de la Longueur de Travail
Les méthodes : o La perception de la douleur par le patient : à proscrire o La sensibilité tactile: méthode non fiable car : § Il est possible de sentir la position apicale, la lime s’arrête naturellement à 0,5 mm de l’apex. C’est pourquoi il ne faut pas forcer le mouvement de la lime. § On ressent au bout du canal, la constriction. § Si le canal est lâche, qu’il a une résorption apical ou une ouverture canalaire etc … Alors on peut passer sans sentir cette limite. § Lorsqu’on a une dent calcifiée, on sent la partie précédente de l’apex. § Pour une dent anesthésiée, on ne sent pas cette limite. § Pour un retraitement canalaire (traitement endo sur une dent mal préparée), les éléments anatomiques peuvent être différents (débris). § S’il y a une nécrose pulpaire, on ne sent pas la constriction apicale. Il est possible de sentir la constriction apicale. Le travail à l’aide des limes se fait au bout des doigts, en douceur. o La méthode radiographique & o La méthode électronique Les deux méthodes réunies nous permettent d’obtenir des résultats plus précis et plus reproductible. a. Méthode radiographique En fin de pénétration initiale, on réalise une radiographie pré-‐opératoire de la dent avec une lime K 15 placée dans le canal à la LT estimée afin de valider la longueur de travail estimée. Si l’extrémité de la lime 15 se situe à la limite apicale choisie, la longueur de travail estimée devient la longueur de travail définitive. Si l'extrémité de la lime se situe à la limite apicale choisie, la LT estimée devient la LT définitive.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 35 / 56 SI l’instrument K15 est entre 1 et 2 mm de l’Apex Radiographique au dessus ou en dessous alors REAJUSTEMENT de la longueur de travail.
Si l’instrument est à plus de 2 mm de l’Apex Radiographique (trop court ou trop long) alors REAJUSTEMENT de la longueur de travail et refaire un cliché.
Une radio est une image en deux dimensions, on a besoin de déterminer la longueur de travail dans les 3 dimensions. Les inconvénients : • Subjectivité de l’interprétation • Problèmes liés au développement ou réglage du contraste • Les phénomènes de distorsion, à l’aide des angulateurs, on peut éliminer ces phénomènes. • Les superpositions anatomiques (processus zygomatique et canalaire), obligation d’une radio excentrée. • Projection sur un plan d’une image tridimensionnelle • Propriétés cumulatives des Radiations ionisantes • Perte de temps mais avec une radio numérique, gain de temps. • Pas de localisation de la constriction sur la radio !!!! • Ajustement arbitraire en fonction du foramen apical, de 0,5 -‐ 1mm • L’inconvénient majeur est seulement dans 20% des cas, le foramen apical et l’apex radiographique sont dans le même plan. Souvent la racine palatin est courbée en vestibulaire, on fait une radio, on voit l’apex radio se trouve à moins de 0,5 – 1 mm de l’entrée coronaire. Alors qu’en réalité le foramen apicale se trouve au niveau de la racine mais courbée en vestibulaire. Voici l’inconvénient d’une vue en 2D. Les solutions : • Moyens de grossissement • Respect des temps de développement • Utiliser un angulateur • Varier les incidences
Dadoo DinCluj
36 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] • • •
Varier les incidences Radio Numérique Radio Numérique FIABILITÉ ?
b. Méthode Electronique
Les appareils et localisateurs d’apex ne montrent jamais la longueur du canal, cet appareil nous montre seulement si la lime choisie est au niveau du foramen apical. Pourquoi utilise t on un localisateur d’apex électronique ? • Très précis • Evite les erreurs de lecture, d‘interprétation des clichés radios • Mesure et lecture instantanées : Gain de temps. On mesure ou se trouve la lime dans le canal. • Confort du patient • Pas d‘exposition aux rayons X
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 37 / 56
En 1962, première mesure de la résistance des tissus durs, elle était de 6,2 Ω. Les appareils actuels utilisent le courant alternatif, ils mesurent l’impédance des tissus. En fonction de cette impédance, on peut trouver la position du foramen apical. On mesure également le passage électrique entre l’endodonte et le parodonte. Le canal radiculaire est entouré de dentine, le rôle de celle-‐ci, d’un point de vue électrique, est d’isoler. Tous les tissus durs ont un rôle d’isolant. Si on introduit une lime dans le canal jusqu’au foramen apical, l’épaisseur des tissus durs isolant diminue. Principe de fonctionnement des appareils à ratio d’impédance : L'impédance est une grandeur qui caractérise la manière dont le circuit électrique formé de l’endodonte et du parodonte freine le passage d'un courant alternatif. Lorsqu'un courant alternatif est appliqué à une intensité et une fréquence données entre un électrode situé à l’intérieur du canal et un électrode sur la commissure buccale (Pro labiale). Lorsqu’on rapproche l'électrode canalaire du foramen apical, l'impédance mesurée diminue d'abord progressivement, puis plus franchement dans les deux derniers millimètres, en raison de la proximité du foramen et de la plus faible épaisseur des parois dans la région apicale. Cette diminution de l’impédance est détectée par un appareil, dont le signal sonore ou acoustique indique ce changement. La mesure, la plus basse, est trouvée à 1 mm du foramen apical. Les appareils fonctionnant sur ce principe délivrent entre les électrodes un courant comportant au moins deux fréquences différentes. À la sortie du circuit, les deux fréquences sont isolées et le ratio de leurs impédances est mesuré. Ce ratio est sensiblement constant jusqu'à 1 mm du foramen. À l'approche du foramen, l'impédance provoque une chute du ratio. Cette chute du ratio, qui se poursuit jusqu'au franchissement du foramen, est détectée par l'appareil et est traduite à l'écran. Ecran présentant un écran digital, avec un signal sonore, on lit la taille du foramen apical. L’électrode labial est mis au niveau des commissures buccales, sous la digue en caoutchouc. L’électrode canalaire est toujours fixé d’une lime endodontique sous le manche de l’instrument. La cavité d’accès doit toujours être vidée de son contenu, mais il n’est pas nécessaire de sécher les canaux radiculaires car la localisation est fiable uniquement en milieu humide. On vide la cavité d’accès, si elle est remplie par l’irriguant, le courant alternatif est dévié en reliant tous les canaux entre eux. Sur cet écran digital, on voit des lignes bleu ou on entend un signal sonore. Sur cette échelle, la mesure 0 représente la position au foramen apical. L’échelle de l’écran de l’apex locateur, ne nous donne jamais une longueur de travail mesurée en millimètre, il nous montre seulement si la lime endodontique se trouve au niveau du foramen apical (Bon petites répétitions mais au moins ça rentre mieux !).
Dadoo DinCluj
38 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] Position dans le canal
Distance avec l’apex
Indicateur du volume
Fil Indicateur de batterie
Le boitier
Electrode lime Electrode pour la lèvre Le canal radiculaire d’une dent est entouré de dentine et cément jouant un rôle d’isolants électriques. Si on introduit une lime dans le canal, les tissus isolant diminuent vers l’apex. Au niveau de l’apex, en 1962, première résistance canalaire. Mesure à l’aide d’un courant alternatif, appelé l’impédance. Le ligament parodontal est un conducteur de courant électrique qui est relié aux éléments conducteurs contenus dans le canal radiculaire (tissus pulpaires, fluides,..) par la constriction apicale. Ainsi lorsqu’une lime endodontique (conducteur) progresse dans un canal, la valeur de résistance des éléments la séparant du foramen diminue à mesure que cette dernière se rapproche du foramen. Description de la mise en œuvre : 1) Après la mise en place de l’électrode labiale et la mise sous tension du localisateur, la deuxième électrode est mise au contact de l’instrument, qui est avancé dans le canal jusqu’au signal qui indique le foramen. Introduction de la lime endodontique à l’intérieur du canal. Sur l’écran des lignes bleu et des chiffres apparaît. Au niveau du foramen apical, sur l’écran, il est indiqué 0, l’appareil commence à sonner avec un bip répétitif. Il nous indique la zone du foramen apical. 2) Le stop silicone est ajusté par rapport à un repère coronaire horizontal stable et la longueur indiquée est mesurée en utilisant une réglette millimétrée. Cette longueur mesurée correspond à celle du foramen. 3) Vérifier la reproductibilité et la stabilité de la mesure en variant la position de la lime dans le canal.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 39 / 56
4) La limite apicale se fait en fonction de la constriction (distance entre le foramen apical et la constriction = 0,5 mm). Pour déterminer la vraie longueur de travail, il faut alors diminuer de 0.5 mm.
FA/CA
Trop Long
Trop Court
Cet appareil n’est pas utilisé pour réaliser des mesures directes, mais pour savoir si la longueur estimée sera trop courte ou trop longue. Au fur et à mesure que la lime progresse la fréquence du bip augmente, la ligne associée à la valeur 0,5 indique la constriction apicale. La ligne verte est aussi un indicateur de cette limite. La valeur 0 est la position du foramen apical. Lorsque l’apex est franchi, une indication supplémentaire commence à clignoter (ligne rouge) et le bip devient continu. On retire la lime alors pour retrouver la valeur 0. Puis on tire de nouveau (1 – 2 mm) pour atteindre la zone bleue. On est alors dans la partie coronaire. Contre-‐indications et précautions : • Isolation de la dent indispensable (Digue) sinon déviation du courant • Déposer les anciennes obturations (couronnes, amalgames, caries), provoque des fausses mesures. • Irrigation pas trop abondante (possibilité de déviation), on les garde seulement humide.
Dadoo DinCluj
40 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] • • • • •
Prendre contact avec le cardiologue pour patients porteurs de pacemakers. Ce système fonctionne avec le courant, possibilité d’interférences. Le retraitement canalaire endodontique, car il y a le risque que l’appareil nous montre aucune valeur. Une mesure anormalement courte (bip prématuré) confirme la présence d’une perforation /d’une résorption entre le canal principal et le parodonte. On ne mesure jamais des canaux en même temps, seulement un par un. Mesure des canaux, un par an !
Les étapes de la Longueur de Travail : • Analyse la radio pré-‐opératoire è Longueur de Travail Estimative • Elimination des interférences coronaires se fait avec les forets gates glidden. Mais ne jamais utiliser les limes avant. • Radio lime en place et mesure électronique è Longueur de Travail estimé par Radio. Les instruments utilisés doivent être les même. • Mesure de la distance de la lime par rapport au foramen apical, on diminue de 0,5 mm et on obtient la longueur définitive. • Les deux mesures (Avec apex locateur et sur la radio) doivent être les mêmes. • Conversion en millimètres • Mémorisation sur la fiche • Transfert des autres instruments de la séquence La longueur de travail implique le diamètre de la lime utilisée. Le canal doit avoir un diamètre défini selon la longueur de travail. VIII. La mise en forme canalaire Elargissement d’un canal a l’aide des limes endo, utilisées successivement selon un ordre codifié. Ce tableau doit être rempli avant les vacances, LAM
Canal (le nom)
LT
Repere occlusal établi
Cette mise en forme appelle à deux objectifs : Objectif biologique : • Eliminer o tout le tissu pulpaire vivant ou nécrosé o les bactéries o de la dentine infectée • Le barrage est réalisé mécaniquement toujours en respectant les cellules du péri apex
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 41 / 56
o On ne dépasse pas le foramen apical avec les limes endo utilisées, de ce fait, pas d’irritation mécanique. o Pas d’irritation toxique par propulsion de débris nécrotiques au delà du foramen o Pas d’irritation mécanique en confinant à l’endodonte notre instrumentation o Pas d’irritation chimique par l’utilisation de médicaments agressifs.
Objectifs Mécaniques • Le canal doit s’évaser de l’orifice apical, vers l’orifice coronaire dans tous les plans de l’espace. C’est la préparation conique. • Donner une forme continument conique à la préparation* • Respecter : o La forme initiale du canal (pas de changement de trajectoire) o La position (maintien de la courbure apicale) o Le diamètre (le plus petit possible pour éviter le dépassement par obturation) • La mise en forme optimise le nettoyage par l’irrigation canalaire et permet de faciliter la réalisation d’une obturation dense et étanche.
1. La technique "Step Back" de Schilder
La mise en forme commence à l'apex et remonte progressivement vers la portion coronaire. Elle se réalise par des instruments manuels, de diamètre croissant sans sauter de lime avec une irrigation continue, 2 ml entre chaque lime. Le passage au diamètre supérieur ne se fait pas que si l’instrument précédent est libre ou flotte dans le canal à la longueur de travail établie. Si la lime ne flotte pas dans le canal, à la longueur établie, on a besoin d’un retour à un instrument de diamètre inférieur. Il ne faut jamais forcer un instrument dans le canal, pour le faire progresser en direction apicale.
Dadoo DinCluj
42 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
Il est important de respecter la constriction. La seule lime dépassant, sera une lime de perméabilisation de type K, de diamètre 10 ou 15. Elle permet de vérifier la perméabilité. Il faut finir le canal dans la même séance car l’ordre des limes utilisées risque d’être perturbé lors de la prochaine séance. Le bouchon est le dépôt de dentine déposé dans le canal. Les limes K s'utilisent avec un mouvement de va-‐et-‐vient tout en réalisant une rotation horaire d'un 1/8 ou 1/4 ème de tour.
permettent ainsi de progresser dans le canal et de détacher des copeaux dentinaires.
La lime de récapitulation ou lime de perméabilité (K10/15) entre chaque lime, elle est utilisée avec un mouvement de va-‐et-‐vient dans un canal rempli d'irrigant au delà de la LT (LT+0,5mm)
permet de véri€ier l'absence de bouchon et de mettre en suspension les débris dans la solution d'irrigation.
permettent de racler les parois pour élargir le canal.
Les limes H s'utilisent avec des mouvements de va-‐et-‐vient le long de toutes les parois
2. Protocole opératoire de la mise en forme La mise en forme consiste, après la validation radiographique de la longueur de travail définie, à la préparation de la partie apicale du canal. Les types K et H de lime sont utilisés successivement pour chaque diamètre de lime. On utilise sur la longueur de travail des limes de diamètre apical croissant du n° 20 à un numéro variable en fonction du volume initial du canal et égal à 30 au minimum.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 43 / 56
La mise en forme se termine par la prise d'un cliché radiographique avec la dernière lime de préparation (Lime Apicale Maîtresse) à la Longueur de Travail définitive. Elle débute après la validation de la longueur de travail définitive par la préparation de la partie apicale du canal. Avec la dernière lime utilisée pour la mise en forme, est appelée la lime maitresse, on élabore alors une nouvelle radio pour vérifier que la lime est à 0,5 de l’apex radiographique. Le step-‐back Préparation apicale en step-‐back (« pas en arrière ») favorise la pénétration plus apicale des solutions d'irrigation et facilite l'obturation. Elle augmente la conicité apicale par le passage des limes de diamètre croissant, à une distance de plus en plus éloignée de la longueur de travail. La dernière lime utilisée est la lime H 30 le long de la longueur définitive. L’avancement de la longueur de travail se fait par l’irrigation entre les étapes, ainsi que de la perméabilisation.
Ordre du travail : Passage de la lime 35/100ème à la LT-‐ 0,5 mm. Passage de la lime 40/100ème à la LT-‐ 1 mm. Passage de la lime 45/100ème à la LT-‐ 1,5 mm. Passage de la lime 50/100ème à la LT-‐ 2 mm. Conicité apicale 10% Agrandissement du canal de 0,5 mm, par le passage des limes de diamètre de plus en plus grand de 5/100 ème de mm. La conicité est de 10%. La conicité signifie un agrandissement de diamètre du canal par le passage de limes successives avec un diamètre de 0,05 centième de millimètre en diminuant avec 0,5 mm la longueur de travail établie. Si on diminue la longueur de travail de 1 mm à chaque étape, la conicité apicale est alors de 5%.
Dadoo DinCluj
44 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] Il nous faut une conicité de minimum 6% dans la partie apicale pour être sur d’avoir bien nettoyé le canal. On a alors la possibilité de réaliser une obturation étanche par l’élimination de bactérie, l’irrigation et l’asséchement de la zone. 3. Les erreurs de la préparation apicale a. Butée Elle peut être due à : o une calcification coronaire d’un canal étroit o une courbure apicale importante o une bifurcation canalaire o un bouchon dentinaire par manque d’irrigation. o Un manque de l’utilisation de la lime de perméabilité La solution pour retrouver la perméabilité apicale est : o Remplissage de la cavité d’accès par un irriguant, enduire la lime de gel afin de bien lubrifier le canal. o L’emploi d’une lime K (6, 8/100), pré-‐courbée au niveau des 3 mm extrêmes, et manipulée de façon passive (sans forcer en direction apicale) en rotation, de façon à ce que la pointe de l’instrument décrive un cercle et puisse s’engager dans la portion canalaire apicale. o Dès que l’instrument est engagé, on réalisera de petits mouvements de va et vient verticaux de faible amplitude jusqu’à la butée, tout en vérifiant la longueur canalaire avec un localisateur. Cette opération se fera à l’aide d’un gel lubrifiant EDTA (type Glyde). Le but de celle-‐ci est de perméabiliser le canal au niveau du bouchon. (Fin du cours 5) b. Stripping o La prévention de ce risque reste la meilleure solution : En aménageant au mieux, la cavité d’accès en cas de courbure sévère, afin d’éviter cette sur-‐instrumentation, et de permettre un accès le plus direct possible aux instruments. o Sur la photo, la racine est courbée en distal, du a une mauvaise élaboration de l’ouverture d’accès du canal. D’où l’intérêt d’avoir un accès direct au canal. Il est important de bien éliminer les contrainte dans l’a cavité d’accès afin d ‘éviter ce genre de risque. o S’il y a perforation, la solution consiste à obturer le canal au MTA. Le MTA est également utilisé dans le coiffage direct, ainsi que lors de chirurgie péri-‐apicale par voies rétrogrades. o Si une perforation se produit au niveau du canal radiculaire, alors on réalise une obturation très étanche a l’aide du cément,
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 45 / 56
même s’il se produit un saignement au niveau de la perforation. C’est le seul cément durcissant en présence de sang. Si on a une perforation, on utilise alors le MTA. c. Déplacement du Foramen o Le pronostic est défavorable et bien souvent, dans la mesure ou les indications sont posées, il faudra faire appel à la chirurgie apicale lors de lésion. o Ce déplacement est causé par l’utilisation d’instruments en acier de gros diamètre amené à la partie apicale du canal, non pré-‐courbée. o Bouchon dentinaire formé dans la partie apicale (pas d’utilisation de la lime de perméabilité, et irrigation suffisante). o Le bout de la lime a été déplacé du coté distal par rapport au foramen initial. o Le but d’un traitement endodontique est l’élimination de toutes les bactéries. Si on emprunte un mauvais passage, nous n’avons aucune chance de bien réaliser ce travail. Dans ce cas, le traitement chirurgical s’impose. On entreprend alors une chirurgie apicale afin d’éliminer l’infection de cette partie du canal. d. Ovalisation et perforation o Cette erreur se produit lors d’une mauvaise évaluation de la longueur de travail (sur évaluation). La préparation se finit au niveau de la constriction apicale. Il faut pré-‐courber les limes utilisées sinon il y a le risque de perforation. o Le but d’un traitement canalaire est de maintenir la forme et la position du foramen apical. Il faut ainsi garder le diamètre de ce canal le plus étroit possible. o Dans le cas, où la préparation apicale est réalisée par des instruments non pré-‐courbées avec un diamètre plus grand, on provoque alors une déchirure dans la forme ovalaire. Cette déchirure transforme la forme ronde du canal en forme ovalaire, il est alors plus difficile à obturer. o Si on peut obturer cette partie alors on peut réparer cette erreur sinon la seule solution est l’opération chirurgicale. o Le pronostic dépend de l’état pathologique initial et surtout de la capacité de l’opérateur à réaliser une obturation canalaire de bonne qualité, sans dépassement, limité a l’endodonte.
Dadoo DinCluj
46 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
e. Fractures instrumentales o Arrive le plus souvent sur les limes K (ou H de 15) de petit diamètre, forcées en direction apicale, sans irrigation. o Les limes en 06 à 10 sont en générale, à usage unique. S’il y a la moindre déformation de ces limes alors elles sont inutilisables. o Prévention de fractures instrumentales en acier : § Usage unique des instruments de petit diamètre. § Instrument passif, § Une bonne irrigation § Aménagement de la cavité d’accès
IX.
Les solutions d’irrigation
1. La préparation canalaires
Cette étape est très importante, elle assure la conicité du canal, mais seul l’irrigation canalaire assure le nettoyage du canal. On réalise une préparation canalaire bio-‐chimio-‐mécanique. On réalise une mise en forme par l’action mécanique des instruments mais également par l’action chimique des irrigants canalaires tout en gardant les limites apicales intactes. Aucun instrument ne touche le cône cémentaire. La seule lime atteignant cette limite est la lime de perméabilité. La mise en forme sans irrigation n’a aucune utilité car les bactéries y sont toujours présentes. Cependant l’irrigation se fait dans les canaux dont la réalisation de la mise en forme est impossible. La partie apicale du canal présente plusieurs canaux accessoires inatteignable par les instrument, seulement l’irriguant nettoie ces canaux. Objectifs des solutions : 1. Laver et nettoyer le système canalaire 2. Eliminer les bactéries 3. Supprimer les couches d’enduit pariétal, les compos dentinaires détachés lors de l’expiation
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 47 / 56
4. Respecter les tissus de soutien 5. Rôle de lubrifiant facilitant le passage des instruments sans être agressif pour les cellules de péri apex.
Les solutions d’irrigation agissent selon deux modes d’action : o Une action mécanique, liée à la quantité et au volume de la solution délivrée dans le canal et à la mise en suspension des débris o Une action chimique liée à la qualité et à la nature de la solution (antiseptique, solvant et biocompatibilité) a. Laver et nettoyer le système canalaire Ce procédé consiste à éliminer tout le contenu canalaire ; le tissu pulpaire, l’obturation provisoire a l’hydroxyde de calcium ou l’obturation définitive (sillon de scellement et la gutta-‐percha) par le flux de l’irrigant. • Si le tissu pulpaire est nécrosé, peu de problèmes; • Si le tissu pulpaire est vivant, il est lié à la dentine par des fibres de collagène et il faut alors une solution qui ait une action protéolytique pour compléter l’action des instruments pour l’élimination du conjonctif pulpaire (liaison entre la pulpe et la dentine). • Le lavage consiste aussi à éliminer un matériau de comblement canalaire comme: - une obturation provisoire à l’hydroxyde de calcium en médication temporaire - un matériau d’obturation définitive lors d’une reprise de traitement. b. Eliminer les bactéries
le tissu conjonctif nécrose
les parois canalaires
les canaux accessoires
les tubuli dentinaires
Toutes les bactéries sont liées entre elles. Une grande partie des bactéries est éliminée. Elles se trouvent dans la pulpe, le tissu conjonctif vivant ou nécrosé, dans les parois des canalicules principales et accessoires, ainsi que dans les tubulis dentinaires. Présence de bactéries responsables de la contamination pulpaire, apicale et péri-‐ apicale. Elles se présentent sous la forme d’un biofilm (liaison forte entre elles et les parois des canaux radiculaires) difficiles à éliminer. L’infection primaire, présente dans le canal principal, est déterminée par des anaérobies (actinomycel, lactobacilles, streptocoques). L’infection secondaire, présent généralement dans les canaux (principal, accessoire et souvent au delà de l’apex), est formée par des aérobies (entérocoque fæcalis) et des anaérobies facultatifs (candida albicans).
Dadoo DinCluj
48 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
c. Supprimer la couche d’enduit pariétal=smear layer**
les bactéries qui contaminent cet enduit peuvent y trouver des réserves nutritionnelles
les bactéries peuvent passer dans les canaux accessoires et les tubuli et elles seront hors d’atteinte des solutions d’irrigation
la présence de l’enduit pariétal diminue l’action des médications temporaires
l’adhésion des bactéries est plus importante sur les parois canalaires quand cet enduit est présent,
l’enduit empêche une bonne adhésion du ciment d’obturation
Lors du cathétérisme, en particulier lors de la préparation mécanique du canal, l’action coupante des instruments détache des compos de dentines, infiltrés de bactéries ou de débris organique d’origine pulpaire plaqués contre les parois canalaires. Ce système constitue le bout dentinaire, le smear layer ou l’enduit pariétal. Sur section au microscope électronique : Au niveau d’un canal radiculaire, il y a un grand nombre de bactéries tassés par l’action de l’instrument. Le smear layer est éliminé laissant des tubulis dentinaires ouvertes permettant ainsi l’adhésion au cément. Il faut toujours éliminer le smear layer sinon les bactéries persistantes empêchent le passage des irrigants canalaires, l’action de médication temporaire (l’hydroxyde de calcium) et l’adhésion du ciment canalaire d’obturation. d. Respecter les tissus de soutien La solution devra être antiseptique tout en limitant sa cytotoxicité. Il y a une proportionnalité entre le pouvoir antiseptique et la cytotoxicité d’un irrigant, il est inversement proportionnel avec la biocompatibilité. La meilleure solution est de toujours trouver un compromis entre antisepsie et biocompatibilité. Il faut éviter d’agresser les cellules du péri apex par des solutions trop concentrées provoquant une irritation périe apicale. La conséquence sera l’apparition de la douleur et le retardement de la mise en place de la cicatrisation apicale e. Mouillabilité et lubrification Une mouillabilité élevée de la solution permet un abaissement de la tension superficielle du contenu canalaire et produit donc une meilleure pénétration de la solution sur les parois et dans les tubulis dentinaires. Une lubrification des instruments facilite leur nettoyage et maintient leur efficacité de coupe. L’irriguant canalaire doit faciliter le passage des instruments dans le canal en limitant les forces de frottement.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 49 / 56 L’irrigant idéal :
antiseptique
biocomp atible
protéoly tique
chélatante Il doit répondre aux critères suivants : o Antiseptique ; élimination des bactéries o Protéolytique ; éliminer la partie organique, o Chélatante ; l’irriguant doit éliminer la partie minérale du canal o Biocompatible Malheureusement aucun produit sur le marché ne réuni ces quatre critères … 2. Produits utilisés a. Sérum φ Caractéristique : o Pas d’action mécanique o Pas d’action solvante ni action antiseptique o Biocompatible A utiliser pour le rinçage final avant l’obturation, pour neutraliser l’irrigant. b. Eau Oxygénée Caractéristique : o Antiseptique efficace sur les germes anaérobies, inefficace sur les aérobies o Utilisé parfois associé à d’autres produits tels que l’hypochlorite à 5 % o Effet effervescent (physique) : élimination mécaniquement des débris o Son action solvante est nulle mais elle présente une bonne action hémostatique o Biocompatibilité mauvaise, car entraîne des réactions apicales inflammatoires o l’action est brève, elle est rapidement neutralisée par les débris organiques.
Dadoo DinCluj
50 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] Son utilisation n’est plus préconisée actuellement en tant que solution d’irrigation canalaire. c. Hypochlorite de sodium L’eau de javel est la solution de choix dans l’endodontie. Lors de la Iere Guerre mondiale le chimiste americain Dakin a utilisé pour lavage des plaies (1915) • Solution de ClONa à 0,5 % pH 9 : bactéricide mais effet de dissolution organique faible
Son introduction en endodontie en 1936 par Walker • l’hypochlorite de sodium3% solvant pour la partie organique
Sel de sodium de l’acide hypochloreux = eau de Javel Obtenue par dissolution de dichlore gazeux dans une solution aqueuse d’hydroxyde de sodium, 𝐶𝑙! + 2 𝑁𝑎𝑂𝐻 = 𝑁𝑎𝑂𝐶𝑙 + 𝐻! 0 𝑁𝑎𝑂𝐶𝑙 + 𝐻2𝑂 ⇌ 𝑁𝑎𝑂𝐻 + 𝐻𝐶𝑙𝑂 𝑁𝑎𝑂𝐻 + 𝐻𝐶𝑙𝑂 ⇌ 𝑁𝑎! + 𝑂𝐻! + 𝑂𝐶𝑙 ! + 𝐻! Ce sel obtenu est dilué avec de l’eau, on obtient la soude et l’acide hypochlorite. C’est un produit instable qu’il faut renouveler et conserver à l’abri de la lumière. L’effet des bulles de champagne est du à la décomposition des matières organiques. La soude réagie avec l’acide hypochlorite, donnant alors des ions hydroxyle, de sodium, d’hydrogène (explique le pouvoir antibactérien de l’eau de javel). L’action antibactérienne est liée au pH élevé de la solution, permettant une libération important d’ions hydroxyle. L’eau de javel se détruit par la carbonatation par le contact avec le dioxyde de carbone de l’aire, provoque alors une diminution du pH. Propriété : o ACTION DISSOLVANTE : C’est le produit possédant la meilleure action dissolvante parmi les produits sur le marché. Cette puissante action dissolvante sur les matières organiques (débris, dentine) est en rapport avec la présence de molécules non dissociées d’acide hypochloreux (HClO) qui réagissent rapidement avec les matières organiques, mais qui sont aussi rapidement fixées par celles ci. Elle a une action protéolytique permettant ainsi la dissolution du tissu pulpaire.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 51 / 56
L’eau de javel a une action protéolytique et permet la dissolution du tissu pulpaire. La vitesse d’élimination de la pulpe nécrosée est plus rapide que la vitesse dissolution de la pulpe vivante. Elle dépend de : Ø Concentration, varie entre 0,5% -‐ 5,25%, Un agent bactérien de 5,25 % possède la même efficacité qu’une solution de 0,5 % à la condition d’augmenter le volume utilisé et le temps de contact avec les parois canalaires. La plus utilisée est la concentration de 2,5% renouvelée et toujours utilisée pendant un temps de contact plus long afin d’avoir la même efficacité avec une solution de 5,25% et de maintenir une concentration élevée de chlore actif dans le canal. Ø Température, La température utilisée est de 37°, l’action de l’eau de javel est plus rapide lorsque le produit est chauffé. Une solution de 1% chauffée à 45° a une efficacité identique avec une solution de 5,25 % chauffé à 20°. Ø Le temps de contact : 5 – 10 min par canal. Il faut introduire doucement l’eau de javel dans le canal Ø Le volume : au minimum 10 ml. Il faut en introduire minimum 2 ml entre chaque action du traitement. Ne jamais lésiner sur l’irriguant. Petite comparaison : un canal sans irrigant est comme des mains sans savon, on ne peut pas manger ! On parle de solvant pour la partie organique, l’eau de javel a une action protéolytique. Il n’y a pas d’action solvant sur la partie minérale. o ACTION ANTISEPTIQUE : dépend de la formation d’acide hypochloreux (HOCL) et de la libération de chlore actif qui est un puissant agent oxydent mais qui peut être rapidement fixé par les protéines. NaOCl est antiseptique à des concentrations variant de 0,5% à 5,25%. Il faut alors le renouveler. Elle ne tue pas Enterococcus faecalis ! o ACTION CYTOTOXIQUE : Elle augmente avec la concentration de la javel. Mais l’eau de javel est aussi toxique Ne jamais bloquer l’aiguille ni injecter en force ! DOUCEMENT !! le risque de dépasser le foramen apical est grand. d. Chlorexidine
Propriétés: o Elle se présente sous forme de gluconate de Chlorhexidine o Concentration : 0,2 – 2 % o l’activité antibactérienne. Elle est active sur les anaérobies Gram négatif qui sont les bactéries les plus fréquentes et les plus pathogènes de la flore endodontique. o Pas d’action protéolytique !
Dadoo DinCluj
52 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
o Si on l’utilise après l’eau de javel, elle agit en formant un précipité brunâtre qui est carcinogène et mutagène. o Bien que présentant de bonnes propriétés antibactériennes, du fait de son absence de dissolution du tissu pulpaire, l’usage de la Chlorhexidine est limité aux : - Cas de foramen très ouvert ou de perforation canalaire où le risque d’éjection de la solution d’hypochlorite de sodium dans l’espace péricanalaire serait préjudiciable (Cytotoxique comme le ClONa mais pas caustique) - Lors d’allergie à l’hypochlorite de sodium. e. Acide Ethylène Diamine Tétracétique : EDTA
La Chélation, d’origine grecque « kele » pince de crabe, est un processus physico-‐chimique de « captation » d’ions positifs Ca2+ par des composés organiques appelés séquestrant ou chélatants (composé organique). Il y a formation d’un complexe soluble, stable, non ionisé et non toxique = le chélate. Les caractéristiques de l’EDTA sont proche de l’acide othophosphorique. Il permet l’élimination chimique de la partie minérale, la boue dentinaire (smear layer)*
Après l’utilisation d’EDTA les parois dentinaire sont plus molles, l’élimination du contenu des parois dentinaires est plus facile (déminéralisation). Capture des ions de calcium par les composées organiques, les chelatants. Le résultat est la formation d’un complexe stable chélate. L’action principale est l ‘élimination de la dentine, élargissant le canal. On peut également supprimer les bouchons dentinaires. Type : o Chélateurs sous forme de pâte 15 – 19 % Ø Effet moussant au contact de l’hypochlorite de sodium Ø Ex : § GlydePrep® Mélange EDTA avec peroxyde de carbamide et methyl cellulose § Canal+® Mélange EDTA avec excipient de glycérine et peroxyde d’urée Ø utilisé en pré-‐opératoire (lorsqu’on commence le cathétérisme car il est difficile de l’éliminer du canal). Ø Le produit est déposé a l’entrée canalaire et avancé par des mouvements de serpent tout au long du canal
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 53 / 56
o Chélateurs sous forme liquide 17% Ø Associé à un produit tensioactif, améliorant la mouillabilité du liquide (type Cétavlon, Cétrimide, chlorure de Benzalkonium) et donc augmentant sa pénétration dans les tubulis dentinaires Ø Ex : Salvizol® Largal-‐Ultra(Septodont), contient de l’EDTA à 17 % Ø Il s’utilise à la fin de l’irrigation (dernière action endodontique), avant l’obturation, pour élaborer un mordançage. On ne laisse jamais un acide dans le canal ! o Rinçage final au ClONa pour neutraliser l’acide et éliminer les cristaux • Pas d’action antiseptique propre • Pas d’action protéolytique N’oubliez pas d’utiliser l’eau de javel ! f. Le MTAD
Développée par M. Torabinejad, le Mineral Tetracycline isomer Acid Detergent, introduit dans sa composition : o un antibiotique (La tetracycline) pour prolonger l’action antibactérienne o un antibactérien pour agir sur les bactéries et avoir un effet prolongé : la Doxycycline qui est un isomère des tétracyclines o Un chélatant : l’acide citrique o Un détergent tensioactif : le Tween 80 qui augmente la mouillabilité et donc la pénétration de l’irrigant. Ce n’est pas protéolytique, mais il élimine le smear-‐layer par l’acide citrique. Action antibactérienne : MTAD seul est plus efficace que NaOCl 5,25% pour désinfecter un canal contaminé par la salive. Cependant avec l’antibiotique, il peut se développer une antibio-‐résistance à l’usage local. On le nettoie alors avec le sérum physiologique. Dissolution du tissu pulpaire : MTAD dissout 49% du poids pulpaire après 2H alors que NaOCl dissout 90% MTAD est moins cytotoxique que NaOCl 5,25% mais plus que NAOCl de 2,5 % et équivalent à l’EDTA 17%
Dadoo DinCluj
54 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6]
g. Conclusion
L’eau de javel, la plus concentrée à 5%, mais se trouve sur le marché entre 2,5 – 5%. Lors de l’utilisation du produit avec la concentration de 5%, on réduit le temps de contact et le réchauffement. On l’utilise toujours avec l’EDTA gel et solution. IRRIGATION Y compris dans les diverticules inaccessibles aux instruments DISSOUDRE o hypochlorite de sodium ClONa à 5% o le tissu conjonctif pulpaire vivant ou nécrosé o tue les bactéries LUBRIFIER o EDTA 17% è Lubrification pour éliminer : o les pulpolithes o Les calcosphérites de la prédentine o La partie minérale, la boue canalaire 3. Matériel d’irrigation • Seringue de 10 cc, réservoir de produit • Fine sans risqué d’expulsion de débris et d’irrigant en direction apicale
•
Aiguilles: • Flexible • Vissage des aiguilles afin d’éviter l’expulsion • Possibilité de perforation latérale (orifice latéral de l’aiguille) • à extrémité borgne, elle ne pique pas ; Ø= 0,4mm
a. Protocole clinique d’irrigation
Une irrigation n’a aucun effet si la préparation est mal faite ou sans digue. Même si l’eau de javel est très antiseptique, elle est caustique (corrosive). L’étanchéité du site opératoire est garantie par la reconstitution des dents délabrées, puis la pose du champ opératoire.
Dadoo DinCluj
[ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] 55 / 56
Le protocole se fait par plusieurs étapes. La méthode est basée sur le principe du Contact – Retrait – Ejection : • L’aiguille est insérée dans le canal jusqu’à son arrêt par les parois canalaires. • Retirer de 1 – 2 mm pour aménager un espace de reflux pour la solution, l’aiguille peut avancer au maximum jusqu’à 3 mm de l’apex. • Injection lente (2 mL en 20 secondes) du produit d’irrigation (avec des mouvements de va et vient de faible amplitude) • Aspiration chirurgicale • Injection régulière entre chaque instrument de 2ml et pour chaque canal 10 ml minimum jusqu’à la fin de la mise en forme. • Rinçage terminal avec la solution de l’EDTA 17% 2ml, 2min • Neutralisation de l’EDTA avec NaOCl 3ml en 4min • Nettoyage final avec du sérum φ
b. Précautions d’emploi Clinique Importance du respect du protocole et des précautions opératoires→ Éviter les complications liées à une faute technique. Déterminer précisément la longueur de travail et à la toxicité du produit – Injection d’irrigant au-‐delà de l’apex : risque de réaction inflammatoire importante, conséquences pathologiques tissulaires et neurologiques. La toxicité du produit peut provoquer des brulures sur le tissu cutané ou muqueux. – Absence d’étanchéité du site opératoire : réactions liées au contact muqueux ou cutané prolonge. Il ne faut jamais bloquer l’aiguille dans le canal, vérifier l’existence d’un reflux, et utiliser des aiguilles fines a ouverture latérale montée sur des seringues vissantes. Cas pratique d’une réaction inflammatoire : Au premier jour, il y aura une paresthésie du nerf infra orbitaire, car injection au niveau d’un traitement de canine. Trente jours après, la paresthésie est diminuée mais toujours présente. Que faire en cas d'injection accidentelle d'hypochlorite de sodium dans le péri-‐apex ? • Arrêt du traitement • Aspiration maximale, • laisser la dent ouverte, • instaurer une antibiothérapie (amoxicilline 3g/j), • instaurer une corticothérapie (prednisolone 1mg/Kg)
Dadoo DinCluj
56 / 56 [ENDODONTIE – COURS 3 -‐ 6] •
prescrire des antalgiques 1ère protection = digue
Références : v Endodontie Stéphane Simon, Pierre Machtou, Wilhelm-‐Joseph Pertot CDP RELIÉ PARU LE : 23/11/2012 v « Pathways of the pulp » 8e edition Stephen Cohen, Richard Burns Mosby, St Louis Missouri, 2002 v « Le traitement endodontique » Wilhem Pertot, Stéphane Simon Quintessence International, Paris, 2004 v « Préparation de la cavité d'accès endodontique » EtienneMédioni,GérardV ené Odontologie EMC [23-‐045-‐A-‐05] 1994 v Acces cavity end endodontic anatomy-‐A. Castelluci v Choix de la limite apicale et de la longueur de travail, Perard M,Le Goff A,Hingant B,Le Clerc J,Dautel A,Perez F,Vulcain J, EMC, Medecine buccale, 23-‐050-‐A-‐ 03,Odontologie 2010 v Simon S, Endodontie Vol 1, Traitements,Paris cdP 2008 v Détermination de la longueur de travail, Sandrine Dahan, L’INFORMATION DENTAIRE n° 42 -‐ 6 décembre 2006
Dadoo DinCluj
View more...
Comments