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March 24, 2017 | Author: Post Here | Category: N/A
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John Lubbock, Edmond Barbier

DigMzM

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L'HOMME AVANT L'HISTOIRE

l'irii.

— ljnprimtrit dt E.Mmiïuiet.

rue Mi[non, 2.

DigilizMDy

Google

L'HOMME AVANT L'HISTOIRE D'APRÈS LES MONUMENTS ET LES COSTUMES iitlBUlVLS

dîne descriptif

Sir

Mit

IE5 UirEÈREMS

tuMi'.mtt: lits

uumis

PE l/EIHOPE

des sauvages modernes

JOHN LUBBOCK

F. R. S.

Traduit de l'anglais par I. Ed. BARBIER

AVEC 1*6 PIGLUES

IKTÏHCJL1.SES

DANS LE TE TE

PARTS GERMER BAlLLIKREj LIBRAIRE- ÉDITEUR

1

867

OigilizM by

Google

Oigilized ûy

Google

PRÉFACE DU TRADUCTEUR

L'étude do

la

haute antiquité

trop longtemps

négligée a reçu dernièrement en Angleterre vive impulsion. Sir John Lubbock, les plus populaires

un des

une

savants

de ce pays, a publié, dans

le

courant des trois ou quatre dernières années, une série d'articles sur l'archéologie antéhistorique, fort

remarqués à l'époque de leur publication. Se décidunt enfin à publier ces articles en volume, il

entreprit de

nombreux voyages pour

seulement tous

les

mark,

soit

Dordogne Suisse.

dans et

la

dans

vallée

de

la

soit

non-

au Dane-

Somme, dans

les habitations lacustres

de

k la

Le volume dont nous publions aujourd'hui

la traduction est le résultat

prises par

un des

visiter

grands musées du continent,

mais pour continuer ses recherches,

un homme

de ces recherches, entre-

qui passe, à juste

plus savants archéologues et

titre,

pour

un des plus

PRÉFACE.

VI

éminents géologues do l'Europe. L'auteur a cherché autant que possible à poser

les

antéhistoriquo et à éelaircir, ainsi, l'état social

tumuli,

amas

bases de l'archéologie

si

peux m' exprimer

je

de l'homme dans

les

temps pri-

Aussi étudie-t-il tout particulièrement

mitifs.

les

tourbières,

eoquilliei's

du

les

les

kjokkenmôddùigs ou

Danemark

,

les

habitations

lacustres de la Suisse, les cavernes à ossements.

5

dfrtmbrc I80C.

EXPLICATION DES FIGURES

urollo. [Cb(.

3

animaux

et autres

celte époque. rO]>oi|iie « paléolithique ».

l'âge des pierres polies, l'pnipie caractérisée

armes, par des instruments

belles

saient

mion/i: 1UXS I/ANTIQIÏTÉ.

L'LMI'l.OI ni:

Hhinwvvon liihwhium

Nous pourrions appeler

t>r

l'âge île bronze,

pendant lequel ce métal a été

unni'% ni

.il

>-

iii.ln

i.l-

Il

oi< li.n

l

huiles sortes.

Quatrièmement, placé

l'âge

bronze dans

le

la

de

employé pour

encore, cependant,

esl

ornements,

les

et autres armes, niais jamais fois

pendant lequel ce métal a rem-

fer,

fabrication des armes, des bâches, des

couteaux, etc. Le bronze

pour

aussi

et

pour

lame.

la

tes

jmignéex d'épée

On

continua toute-

de se servir des armes de pierre pendant

même

pendant

l'âge

de

fer.

communément

l'âge

de bronze et

Aussi la seule présence de quelques

instruments de pierre n'est-elle pas une preuve suffisante qu'une « trouvaille »

.

quelle qu'elle soit, appartienne a l'âge de pierre.

Afin d'eiiipéeher les méprises, je constaterai toutes, que

je

n'applique cette

ici,

classification

une

qu'à

fois

pour

l'Europe,

([unique très-probablement elle pourrait s'appliquer aux parties

a voisinai! tes de l'Asie et de l'Afrique. Quant aux autres contrées civilisées, la

Chine

et le

Japon par exemple, nous né savons encore

rien de leur arrliénlogie antohisturique.

quelques peuples, iles

tels

que

les

même

et

de

ter,

'Abandonnant

que

les

armes

esl

l'île

évident aussi que

de Feu et ceux des

présent à l'âge de pierre.

ii

avec ces n'stricliims.

logues qui croient

bronze

Il

naturels de

d'Aiidamaii, en sont encore

Mais,

n'a pas été généralement adoptée.

Il

la

classilinilinn

ci-dessus

y a encore quelques archéo-

et les

instruments de pierre, de

ont été employés simultanément. la

considération de l'âge de pierre pour les cha-

pitres suivants, je m'efforcerai,

dans ce chapitre, de prouver que,

DE

1

eu Europe,

1,'HMl'LOl ULI

armes

les

une époque

sent

du

d'abord

le

instruments de bronze caractéri-

à un temps anté-

on tout au moins

fer,

Nous pouvons, à

usuel.

IIR0NZK DANS L'ANTIQUITÉ,

et les

particulière, et appartiennent

rieur à la découverte

l'appui

de

il

son emploi

invoquer

opinion,

cette

témoignage des plus anciens écrivains, puis

le

témoi-

gnage des objets eux-mêmes.

En un

mot,

les

armes de bronze,

épées el

les

les

haehes prin-

cipalement, sont, non- seulement par leur forme, mais aussi par très-semblables dans

leur ornementation, diffèrent

on

ait

beaucoup des armes de

amas

retrouvé des

un

rait-on citer

armes de bronze

seul cas cl

île

fer. Et,

toute

quoique bien souvent

considérables d'armes, à peine pour-

dans lequel on

trouvé réunis des

ait

fer.

Par exemple, à Nidau, dans

le

lac de liienue, le colonel

a trouvé, plus de deux mille objets de métal sur village lacustre

ment

trois

le site

Schwab

d'un ancien

presque ions étaient de brouze on a trouvé seule-

:

;

fragments de

sont modernes.

l'Europe, et

Au

fer, et très-pro bable

m eut ces

fragments

contraire, à Tiefenau, auprès de Berne, où l'on

a découvert un grand nombre d'armes de fer, comprenant au

moins cent épées, on n'a pas trouvé une seule arme de brouze. Il

est

probable que

l'or

a été

le

remarqué par l'homme. On trouve

métal qui, l'or

le

premier, ait été

dans bien des

rivières, et

sa brillante couleur devait certainement attirer l'attention des plus grossiers sauvages, toujours passionnés pour les ornements personnels. L'argent ne parait avoir été découvert

après

l'or;

très-probablement

même,

le

que longtemps

cuivre et l'ctain ont été

découverts- d'abord, car on trouve rarement l'argent,

on

te

qu'il

trouve

en

lement

(1),

soit,

utile

le

dans

les

si

jamais

tumuii de l'âge de bronze. Mais, quoi

cuivre semble avoir été

à l'homme. La raison en

le

premier métal réel-

est,

peut-être,

que

les

minerais de cuivre abondent dans bien des pays et se fondent sans difficulté, et que et

le

cuivre natif se rencontre fréquemment

peut immédiatement recevoir une forme, tandis que (I)

Hotte ferait!, page HO.

le fer

ne

DE L'EMPLOI DU BRONZE DANS L'ANTIQUITÉ. se présente jamais

exemple,

les

que sous

forme de minerais. Ainsi, par

la

Indiens de l'Amérique du Nord se

cuivre dans les mines

quelques autres,

et

le

situées près

du

procuraient

lue Supérieur cl

le

dans

martelaient immédiatement pour en faire

des liaches, des bracelets et autres objets. L'étaiu altira aussi l'attention a une période très-reculée,

à

cause probablement tlu poids considérable de son minerai. Quand les

métaux

étaient très-rares,

il

nécessaire ment arriver

devait

que, pour compléter une quantité requise, on ajoutait de

au cuivre, ou rkc vend. Ou dut remarquer que l'alliage étaient tout

pris

à

fait

l'étain

les propriétés

différentes de celles de

de

chaque métal

séparément, et quelques expériences durent être suffisantes

pour déterminer sont environ

9

les

proportions les

parties de cuivre

pour

plus avantageuses, 1

partie d'étain.

On

qui n'a

encore trouvé en Europe aucun instrument, aucune arme d'étain,

ceux de cuivre sont extrêmement rares, d'où

et

l'on

a

tiré la

conclusion que l'on connaissait, en deborsde l'Europe, l'avantage

de

la

combinaison des deux métaux avant qu'aucun

deux

fol

contiennent une petite proportion d'étain, et

i

cuivre»,

s

quelques exceptions indiquent probablement plutôt un manque

etc.,

mporairc qu'une ignorance Les minerais do

fer,

totale

de ce métal.

quoique bien plus abondants, attirent

Les premiers poètes attribuent souvent au fer tp.roç,

et l'adjectif oii^psoî s'emploie

mpliquer

la plus

grande

1

epithète iraW-

métaphoriquement pour

inflexibilité.

Cependant, bien que ces

faits tendcri!

;t

expliquer cette impro-

nr hwmze hans

nrc î/wii'i.oi

habilité, qui l't

se présente à priori,

i.'a\tiqi;itiï.

qu'une substance

comparativement dispendieuse,

telle

i|iie

ce

compost. !; 1

bronze,

le

commun

employée gcncl'aleuteul avant mi mêlai aussi nuus devons, bien entendu,

iiii

que

clc

le ter.

antre part des preuves de

clic relier

fait.

Hésiode,

ipii

vivait, croit-on,

environ 900 ans avant Jésus-

Christ, et qui est le plus ancien auteur européen dont les ouvrages

nous soienl parvenus, affirme positivement que découvert après

cuivre

le

et

l'étain.

étaient les anciens, pour son époque,

bronze

et

non pas

yaÎJtw

le fer

le fer,

il

aussi bien

Il

que,

esl vrai

dans son Dic/ioiiiMtre «

le

istfhipn.

îïY.'.

que ceux d'Homère, prouvent

y a près de trois mille ans, était connu et apprécié

à sa juste valeur.

bronze,

a été

fer

employaient

dit qu'ils

â' 'i'iy

3' [ip-pC'.'T'i; y.i'nz

Les poèmes d'Hésiode, que

le

Eu parlant de ceux qui

il

:

comme

le dit

le

niiliijnilh i/ri'iipii-s

dans VIliade

et

dans l'O'/i/vw.

est

docteur Smitil

el

roi/tit/iiex,

toujours

le

matière

la

première des armes, des instruments, des vases de toutes sortes le fer n'esf cité

que beaucoup plus rarement.

tant ce qu'on vient de lire

rappeler, cependant,

même

employé, el

comme

que chez

les

»

Grecs

le

mot fer

il

faut se

(oi&ipo*) élail

au temps d'Homère, connue svimnvme dopée,

qu'ils paraissent avoir aussi ohiiiii l'aner s-ais le

et peut-être aussi

de

riavo;,

pouvons donc dire que de transition de

;

Tout en admet-

strictement correct,

l'âge

la

au temps

même

guerre de Troie a eu

de bron/e à l'ago de

Lucrèce mentionne distinctement

umu

& à&i-w.-

d'Hésiode. lieu

Nous

dans l'époque

fer.

les trois figes.

Il

dit

r

l'oslerius ferri via eut, lerisque reparla, Seil

(1)

Vcn

prïor u-ris oral,

quam

ferri

cuguilus usus

I2SÏ.

Du.

i

:-.'J

Lv

Ci

i.'KMi'i.m

[>(:

Pour en arriver 17.")l).

et Gngtiet

niers âges

(3).

il

eu

nnoN/K n.ws r.wTionrtf.

ni'

7

mode rues, Eceard

des temps plus

(1)

eu

indiquent clairement les trois der-

17."iS

La même

idée so retrouve dans X Histoire de fa

Cormuailles, par Borlase. Sir Richard Coït Hoare exprime aussi l'opinion

que

beaucoup

le

instruments de

les

récente

plus

M. Thiunsen,

le

«

a

fer,

dénotent une période

que ceux de bronze; mais

c'est

fondateur du grand musée de Copenhague, qui,

comme

premier, a appliqué ces observations

la

base d'une

chronologie scientifique. 11

tion

est fort difficile à présent d'assigner

du

fer

dans

nord de l'Europe

le

que l'emploi de ce métal .Non-seulement

il

s'est

il

;

une dato à l'introduc-

est

néanmoins probable

rapidement répandu en Europe.

semble probable, à

priori,

qu'une découverte

aussi importante devait se propager avec rapidité, niais

il

est

s de ces peuples métallurgique.

Il

certainement parlé. La description que nous calédoniennes nous prouve que

d'ailleurs, citer bien

dérailles d'armes,



(1)

Eceard, Dt uri#inr Cogucl,

il

écrivait,

des cas dans lesquels des qi

appartenant à

(2)

fait Ti

épées de bi

les

plus eu usage en Ecosse au temps

w

I)r l'origine

la

période rotr

imrilnji ticmtaiwnan.

des

luit,

i/.'s

mis H

des MiVnttt.

V

Préface, (31

Voyei

llliiuJ.

dun*

Arrli. in*.

I„nm.,

vol.

MU.

Digiiizca 0/

Google

nu

s

1,'iaipi.oi

retrouvées, et où

de

ni:

niuiNZE dans LANTioriTti.

Imites les armes, tmis les instruments étaient

Ce raisonnement

fer.

pur su nature

est,

longs développements, aussi ne puis-je détails, Il

mais

mémo,

iliins

île

tous les

un {grand nmnlire d'objets de

armes de

Tiefenau, auprès

;i

On

bataille et le décrivit. fer,

chariots, des mors, des roues, des et des

susceptible

entrer

y a quelques années, M. Jalin découvrit

de Berne, un vieux champ de

à

ici

je vi-ti.v loulrtîiis ciltT i|in.'ii|(ios i'\>'tii|.ik'S.

tels

que des fragments de

morceaux de

coites

fer

;

de mailles

de cent épées

différentes sortes, conini'oiiaul plus

deux mains. Tous ces objets étaient de

avec ces objets plusieurs [Hwl»> de bronze

y trouva

mais on retrouva

et plusieurs pièces

de

monnaie, dont environ trente de bronze, frappées à Marseille, et représentai)) l'autre,

une

teto d'Apollon

très-bons spécimens de

de monnaie, frappées

à

aussi

d'un côté et un taureau de grec.

l'art

Marseille,

Les autres pièces d'argent. Ces

étaient

pièces de monnaie, l'absence de loule trace, romaine, indiquent

suffisamment ["anlimiile de ces restes intéressants.

Quelques trouvailles à l'âge

de

fer ont été

très -intéressantes

dans

faites

les

d'objets appartenant

tourbières

du Sleswig,

et

curateur du musée de Flonshourg.

décrites par M. Knpielhardt,

line de ces trouvailles, dans la tourbière de Njdain,

comprend

des vêtements, des sandales, des broches, des pinces, des

colliers,

des casques, des boucliers, des bosselles de boucliers, des cuirasses,

des cottes de mailles, des Imudos, des ceinturons, des

fourreaux d'épée, 80 épées, 500 lances, 30 haches, 40 poinçons, 100 flèches, 80 couteaux, différents objets de hamaclie-

ment, des râteaux de bois, des maillets, des vases poteries, des pièces les

armes, Ions

les

broches

(i)

dans

les

le Grtil.

des roues, des

fer,

semblables soient de bronze

quoique" (1).

le Nat. IHsi. Bcv., n° d'octobre I8fi3, ei StcpheD»,

Mug., décembre 1B03.

que? caratleres runiqiies.

mer

,

de monnaie. Sans une seule exception, toutes instruments tranchants sont de

et autres ohjels

Voye* Luboock, dans

J':iï

M. Engelhindt, en 1862.

en

— Sur l'une

le plaisir

de

lies ili-clirs se

I

rouvert! quel-

visiler col endriil

i

n (i^rf ssr.nl

DE Dans

imONZB PANS L'ANTIQUITÉ.

[.'EMPLOI Dl!

de 1862, M. Kngelhardt trouva dans

l'été

un vaisseau, ou

un grand bateau à fond

plutôt

de long, de 3 pieds de profondeur au milieu île

le

D

mémo champ

plat,

el

l'autre et assemblées

chêne se recouvrant l'une de

chevilles

fer.

vent plusieurs

Sur

de 70 pieds

de 8 ou 9 pieds

Dans chacune do ces lesquels passaient

d'arbres

sur

les

;

au moyen de

côté inférieur de chaque planche se trou-

le

saillies,

qui ne sont pas des morceaux de bois rap-

portés, mais qui on! élé laissées saillies,

des cordes

quand il

y a

faites

la

qu'une corde attachée à

planche a été façonnée.

deux

petits trous

il

fixer les côtés

tollctières consistent si?

le libre

du baleau

en une sorte de

trouve un orifice, de

corne, et passant par

la

espace assez considérable pour

à travers

avec do l'écorce intérieure

ces cordes étaient dcsl inéos

membrures. Les

corne de bois, sous laquelle

Il

,

largeur. Les côlés de eu bateau sont formés de planches de

sorte

telle

l'orifice, laisse

mouvement du

la

un

rame.

parait y avoir eu sur ce bateau cinquante paires do rames; on

en a déjà dérouvert d'une natte. Je

Le fond du bateau

seize.

visitai cet

endroit une semaine environ après que

ce bateau avait élé découvert, mais je nu pus

que je

l'aurais voulu, car

était recouvert,

on

l'avait

étaient couvertes de paille et do

le

voir aussi bien

démoulé, elles planches, tourbe

,

etc.,

{tour les faire sécher

lentement. M. KiijHhanll espère que, de cette façon, quelques-

unes des parties tout au

chargement du bateau

moins conserveront leur forme.

consistait

en haches de

fer,

Le

une hache

creuse avec son manche, des épées, des lances, des couteaux, des broches, des pierres à aiguiser, des vases du bois, et, chose assez singulière,

deux balais de bouleau,

et

beaucoup d'antres

petits

On n a retrouvé encore que ce qui restait dans le bateau, comme, en sVnfonçiinl. s'est presque retourné sur lu coté,

objets. et il

il

y a tout lieu de croire que bien d'autres objets récompenseront

les nouvelles Il

est évident

dans

le

recherches que M. Engelhard t se propose de faire.

qu'on a

fait

rouler exprès ce bateau, car on n percé

fond un trou carré d'environ

probable que dans quelque

(i

pouces de diamètre

:

il

moment de panique ou du danger,

est les

DE L'EMPLOI DU BRONZE DANS L'ANTIQUITÉ.

10

bateau nul été ainsi cachés par leur

objets contenus dans ce

pu

n'a jamais

qui

propriétaire,

mêmes

recouvrer.

les

récentes, pendant dus troubles,

commencement de

etc., ont été

des époques

bien cachés dans des tacs

si

dans des tourbières, qu'on n'a jamais pu

et

A

connue par exemple au

ce siècle et en I8I18, beaucoup d'armes, d'or-

nements, d'ustensiles,

les

retrouver.

Un

intérêt considérable s'attache à ce vaisseau et à son contenu, car

nous pouvons été trouvé,



toutes les

exactement,

même

exactement leur date. Le bateau a

fixer presque

comme

découvertes

les

comme

déjà

je l'ai

dit, à

quelques mètres

Nydam

précédentes de

armes

et tons les

l'endroit

île

onl été faites; or,

ornements correspondent

n'y a pas lieu de douter qu'ils appartiennent à la

il

époque. Or,

h

collection prc-edenlc

comprenait près de

cinquante pièces de iiunuuiic romaines portant différentes dates depuis 07 après Jésus-Christ jusqu'en 317

;

nous ne crevons pas

être loin de la vérité' eu assignant ces resirs au

Une découverte presque semblable dans

même

le

a été

m"

faite

siècle. il

Thorsbjerg,

voisinage; mais, dans ce ras, à cause de quelque

différence chimique dans la constitution de la tourbe, le fer a

presque entièrement disparu.

demander pourquoi je fer? La réponse les têtes

On

cite ce cas

me semble

de lance, foutes

pourra assez naturellement se

comme un exemple de

l'âge

de

«inclusive. Toutes les épées, toutes

les

haches, onl disparu, tandis que

les

poignées de bronze ou de bois sont parfaitement conservées; et

comme état, 11

est

plus

il

les

ornements

est évident

que

et autres objets les

de bronze sont en bon

épées, etc., n'étaient pas de ce métal:

donc raisonnable de conclure qu'elles étaient de

que tous ces

Nydam,

et

que

1117

objets ressemblent

les

nombreuses que

GO A. D. à

pièces

ter,

d'autant

beaucoup à ceux trouvés à

de monnaie, qui sont presque aussi

celles trouvées à ;

ce dernier endroit,

on peut donc regarder ces deux amas

vont de

comme

contemporains.

Non-seule ment on ne trouve aucune arme de broir/e dans ces dépôts, mais la forme des armes et leur ornementation diffèrent

Digiiized by

Google

île

celles

de l'âge de bronze. Ces armes ressémbl eut beaucoup,

dans quelques cas, sont

toiilt's

aux armes romaines; d'au 1res évidemmei d

différentes, e! rt-préseulciil

Ibis,

l'art

elles

septen-

trional.

Ces découvertes,

sembla

et d'autres

1

îles,

des armes de bronze avait fessé dans blemeiit longtemps avant facilité

avec laquelle

employer [mur

les

se. travaille

broches

entièrement remplacé par des lunées, des haches

et

prouve n( que l'usage

Nord av ant.

les

el

le

ter

bmiuc

le

le

faisait

ornements; m; lis

pour

la

fer

c'est

et

proba-

notre ère.

il

Jji

encore

avait été

fabrica lion des épées,

des instruments sembl

on a trouvé des épées de jvaux de bnmze. mais

le

eommcncemenl de

le

ibles.

Souvent

avec des poignée:

à peine

s'il

existe

i

rouira ire.

Réciproquement, de bronze dans

les

même

ne trouve pas d'armes île

l

qu'on ne Irouve jan

grands dépois de l'âge de

pendais

3

fer,

de

1er d;tus ces cas iMi.conin

période

finit

abrupte!

Digiiized 0/

Google

DU HtlONZE DANS L'ANTIQUITÉ.

Olî ï.'EMPt.OI

12

que nous appelons

de l'époque romaine;

la fin

dans lesquelles ces objets sont trouvés doute que ce

fui alors la

les

circonstances

peuvent hisser

ut'

iiiicnn

période de destruction. Autrement nous

trouverions aussi des objets qui nous rappelleraient des époques

subséquentes. Je ne parlerai que d'une classe d'objets que l'on trouve

ordinairement

monnaie.

Elles

nombre

e:i

considérable,

représentent invariablement une série plus ou

moins complète de monnaies romaines, avec, les y' siècle.

empereurs qui ont régné dans Il

pièces de

les

finissant

au plus tard

première moitié du

[a

n'en est pas ainsi dans les villes romaines

qui ont

continué à exister après cette époque, car alors, au contraire,

nous trouvons des restes qui nous rappellent rieurs, tels

que

les

ville

me

Saxons. Je dois

seul exemple, celui

posté-

les baliitants

contenter de vous citer un

de llic.bborou^b, dans

le

comté de Kent. La

de Rutupia: semble s'être rendue aux Saxons, et a continué

d'exister jusqu'à ce

que

par degrés, aient été

les habitants,

s'établir

voyant

à Sandwich.

la

Or,

mer

se retirer

les

monnaies

empe-

trouvées à Ttichborough ne finissent pas avec celles des reurs romains

;

nous trouvons d'abord, au contraire, une grande

quantité de ces singulières petites pièces de monnaie, que l'on

connaît ordinairement sous tions des

nom

le

monnaies romaines,

qui suivit immédiatement

la

de

mauvaises imita-

mi.-iimi,

qui appartiennent à l'époque

et

période romaine et précéda celle

des monnaies saxonnes. »

Nous pouvons donc supposer comme prouvé, M. Wright comme

autorité, que,

si

même

toutes ces

en prenant

armes de bronze

étaient réellement d'origine romaine, on eu aurait trouvé

beau-

coup, de temps en temps, au milieu d'autres restes romains.

Cependant M. Wright n'a pas pu douteux, de celte espèce

|1)

Dons

le Calcdonia

me

citer

un

seul cas,

même

(1).

Romana de

Sluorl, 1' édition, pl. V, se trouve repro-

duite une epée qui nOtcls la

elntion

eolte

la forme d'une feuille, trouvée, dit-on, dura ou près romaine d'Ârdorh. On ne ilinini' |ui== rqii'riiliuil du dûloiis sur

Mconvertc.

OigitizM D/

Google

DE L'EMPLOI puis ajouter

Je

femim, «

la

BRONZE DANS L'ANTHJt

Dl!

que

aussi

avec

soit

En

outre,

un

est

il

fuit

13

ITÉ.

Romains employaient

les

de «fer»,

siguilieation

soit

d'épéc », ce qui prouve que leurs épées étaient

métal.



années romaines n'ont jamais pénétré,

les

l'irlamle et le

On

armes

les

pays

par exemple,

Danemark.

ne pourrait pas non plus attribuer

une période subséquente. le

tels,

celle

avec ce

les

de bronze sont plus paniruliéreun'iil nombreuses dans

que

mut

le

avec

faites

à remarquer, c'est que

continent, quantité de

On a examiné

tombeaux saxons,

épées, les lances, les

couteaux et

époque étaient de

En

fer.

les

,

outre,

si

les

armes de bronze à dans ce pays,

et et

nous savons que

autres armes

instruments et

les

et sur

de bronze appartenaient à une période plus récente que

les

île

cette

les

armes

la

période

romaine, on en aurait certainement, je crois, trouvé bien des

spécimens dans

les villes détruites,

naies de cette époque. parties

La

avec

similitude des

de l'Europe très- éloignées

les

les

polories et les

armes trouvées dans des

unes des autres implique

en outre des relations beaucoup plus considérables que qui existaient après l'époque romaine. Innnijîtiayi's

mon-

En somme duuc,

celles

tous les

semblent prouver que l'emploi des armes de bronze

caractérise une phase particulière de l'histoire de la civilisation

européenne, phase antérieure à à l'emploi général du objets

les

fer

communs,

plus

pour

la

découverte, ou tout au moins

les

instruments tranchants, Les

et peut-être

les plus caractéristiques

appartenant à l'âge de bronze, sont ce qu'on a appelé celtiques

(lig.

i

les

à 12), objets probablement employés

haches

comme

ciseaux, houes, haches de guerre, et autres usages. Des instru-

menta semblables, mais de

fer,

au

lieu

de bronze, sont encore

employés en Sibérie et dans quelques parties de l'Afrique Les collections irlandaises en possèdent lesquels le

plus de

(1).

deux mille, sur

grand musée appartenant à l'Académie royale irlan-

daise à Dublin en contenait en 1800 six cent quatre-vingt-huit.

[1)

HortB ferults, page 77.

mL

Ut

Aucune de

KMl'I.OI

lli:

ItKO.V.E l>A.\S L'ANTIQUITÉ.

ces haches critiques n'u été coulée dans

le

même

moule. Leur grandeur varie d'un pouce h un pied do longueur,

et l'on lient les diviser la

manière donl

elles

eu trois étaient

rliissrs

principa

les

fijr.

'i-'i

,

selnn

emmanchées; nous devons nous

rappeler, cependant, qu'il y avait bien des formes intermédiaires.

La première

classe

(fig.

1, h, 7,

simple, et quelques antiquaires,

Wilde [Il

(l),les considèrent

Plus du 100 dans

comme

le inusiiu

!),

jO

et

M)

a la forme

ininnie par exemple Sir les

la

plus

W.

lt.

plus anciennes, parce qu'elles

d'Ildimbourg, 350

il

Cupeiihaijtie.

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Googl

Qigiiized ûy

Google

I>K [.'liMI'LOI

UL EMOSZIÎ DANS L'ANTIQUITÉ.

17

des autres pays, aussi bien que dans celles d'Irlande, peut avoir sa raison d'être dans la grande difficulhi

enivre; de sorte que

métal,

Il

est

Il

fondeurs, s'en

quand tenir

manche

ils

y a

il

couler le

employaient ce

aux formes

presque eerlaiu que ces soupirs

étaient fixées au

Ny

ut

n.\.\s

e:

î/.wni.iuih.

obvier à cet ineonvéoieol, un plaça mie sorte de cote vers centre de

In

hache, et

l'on

agença

le

manche de façon que

et métal se renforçassent l'un l'autre celte seconde

fonue de haches

ou paatstace; souvent il ture tlont l'usaire

Un

j a »s«>

une r.'sl

2 et

(fig.

sons

la position

hache à un bout

du manche et à

le

On

5).

nom

\\o

le

bois

connaît

pnihtnl^

petite ouverture sur le côté, ouver[

i

ii

F

îi

l

i

dans

la

progrès encore plus sensible consista

changer la

celliijiu.'s

et

y insérer

figure. (tig.

3,

0,

12) à

du métal, c'est-à-dire k évider

le

manche. Les haches celtiques

sont ordinairement tout unies, mai*



vaisseaux ne pouvaient pénétrer dans les mers éloignées,

cause de leurs

qu'y présentait

nombreux

l'état

éeueils, soit a cause des obstacles

boueux on semi-fluide de

idée qu'on retrouve souvent chez les anciens. «

(i)

la «

de

Voyei l'Arruniirb

Il

l'eau, est est

une

parfaile-

muni

vrai ijur licaticoup d'écrivains anciens, lels. par

qu'Hérodote, cullés

1

(II

Scjlax,

Platon,

même,

Aristotc

comme

occupe

soit

s'il

l'avait

poursuivie

ni 1

exactement celui qui

prit

le seul

voyageur qui

une roule

pendant quelques jours,

telle,

elle

puyant sur

est

le

un autre écrivain ancien, que Sir C. Lewis,

l'autorité dcPolylie

parce que PyUiéas

pauvre

était

mais

;

nom s'

elde Slrabou. n'hésite pas à

du uoind inqHisleur. Polybo met en doule

que,

l'aurait

amené a l'endroit même connu encore aujourd'hui sous de « mer des plantes marines» {I}. Pytheas

ililli-

allusion

l'ail

obstacles à la navigation, et l'on ne

peut considérer connue un accident, que s'en

exemple,

parlent de

mais pas un seul d'entre eux

celle sorte;

aux plantes marines

grands voyageurs,

les

ap-

flétrir

voyages de Pythéas.

les

les

grands explorateurs de noire époque, n'appartiennent pas ordinairement non plus à des familles opulentes. Slralmu semble avoir des préventions contre Pylliéas. parce qu'il prétendait avoir des pays qui, selon lâtes.

dans

faut,

Il

le

les

d'ailleurs, se rappeler

Nord ont dû

voir, et

que

-

premiers voyageurs

les

leur retour ont dû raconter bien

il

des choses que les habitants des bords enehanleursde

ranée devaient regarder

visité

théories de Slralion, devaient être inha

comme impossibles ou

la

Méditer-

incompréhensibles.

Sir C. Lewis cite principalement quatre assertions incroyables do

Pytheas. Tout d'almrd plaçai!

à

la

du

même

1er

non

place,

l'accuse

il

travaillé avec

r

l'avoir raconté

que

article dont le

n l'on

si

une pièce d'argent, sur

mie épée, ou tout autre

besoin ». Ceci prouve tout MuipletiH'Nl que

le Iwird

on avait

mythe de Valand,

Wielant. Weland, ou, dans noire dialecte populaire, Wayland Suiîlh, était accrédite D'ailleurs ce

mythe

marine, qui s.i^èr, ]in*

I.'l

('il

u

-i

aux

n'est

„:,(.:,

au temps de Pytheas

Lipari

Iles

(2),

qu'une explication quelque peu modifiée

Hl.'m.-nl lïd.V a

iip t'\|i[ii.'iliiiii 'in -ri iritiiivllr

qui' Imiffs

Y.,;ez, hiir rcl inli'rattiit ^uji'!,

un, U-nr .I^hnip, Ip;-

riultv* iju'ini i-n

Wright, Arrhiml.,

i fil.

rt ,1

XXXII,

,Ll-.r

ilrrn tir-i-s 7

p.

315.

i

d'échange de (ju'ils

la

bouche des Veddahs ouï-niôines,

auraient donné

lui

île

esl

il

probable

du vieux mythe européen.

forint'

la

D'ailleurs les métallurgistes

antiquité, afin de conserver leur

1

monopole, avaient évidemment grand intérêt à encourager

lu

superstition.

Cornewal Lewis accuse, on second

Sir

prétendu que

la

mer, autour des

Iles

de

lieu,

l'ythéas d'avoir

l.ipari, était

Mais nous ne savons pas quels sont, à ce

sujet, les

en énullition.

termes exacts

qu'a employés Pylliéas; aussi ne pouvons-nous guère prononcer

un jugement, car

il

se peut qu'il ait rapporté dans ce tus,

mais ce

qu'il avait vu,

qu'il avait

entendu

dire.

non ce

Nous devons nous

rappeler, en outre, qu'il y a eu des éruptions volcaniques sous-

marines dans laMcditeiranée, l'Etna et

(I) Kfiin,

Reluira AiVinf ii/uf Je

J'rajum-lioni

par Sir

ml

J.

la

de.

Liège,

.ia-, il

Sr-linii-il

mi rnf.'c

ilil

les iles

pyfîtnëes, qui ;

il»

I,

Me

p. 593.

de Lipari,

si!

Je Cnjlan, Londres, 10S1.



l,u

Il,

i

ii. lie

JJr»

efiels élnienl

ÎÏ5,

parlatil des

ni rie li!iir i»diislrie. el ,\

p.

,N.

fin-mu liel^e

{Osirmi-nts fuxsilts, ml.

rédl de kii/j(.jv

i-MM.

il

et

les

Pythéas, cependant, le

;

passage sur lequel

s'appuie Sir C. Lewis affirme seulement qn'iyjm son retour

Nord

la

c'est-à-dire

,

Gaule, de l'Allemagne

l'Europe ue se prolongeait pus au nord,

au nord

la

avait navigué

il

cote entière de l'Océan, entre Gadeira et

de

com-

le

Enfin, dit Sir C. Lewis, Pythéas affirme qu'en revenant de

son grand voyage au Xord, dans lequel, pour il

fidèle et plus

pas plus exagérée que

n'est

L'Ile

une chute de plumes.

parait à e

Dans tous

d'Hérodote, qui, voulant décrire un orage de neige,

celle

voyagea

le

du

long des cotes entières de

l'Europe, de Cadix jusqu'au Don. Ceci, se rapportant

évidemment

à nu second voyage, est une assertion loufe différente,

et

que

je

ne vois pas lieu de metlre eu doute. Selon Geininus, Pythéas s'avança

loin

si

au nord, que

n'avaient plus que deux ou trois heures, et

bares

conduisirent voir l'endroit où

le

assortions semblent indiquer tentrional de son voyage.

le

sommet

soleil à

il

ils

il

ajoute

les nuits

que

soleil dort.

bar-

les

Os

deux

Diimiiis fut le point le plus sep-

cette ville, la nuit la plus courte a

trouve une montagne dont

la ville se

est le point le plus méridional d'où l'on puisse voir le

minuit. Les habitants

en 1816 pour

comme

que

Dans

deux heures; mais derrière

le

lui

montrer

y

conduisirent

l'endroit



le

le

professeur Nilsson

soleil se

semblent y avoir conduit Pythéas dans

y a plus de

deux mille ans. Je

me

tingué, qui, à l'aide

du gnomon

seul,

repose, tout le

mémo

but,

contenterai d'ajouter que

Pythéas n'était pas un simple voyageur;

c'était

un astronome

semble avoir estimé

dis-

la lati-

ni-

i.'.Mir.

tude de Marseille h ù&" 17'

fi",

ni:

vwv/.v.

calcul qui ne diffère

ques secondes du résultat obtenu par

que de quel-

astronomes modernes,

les

celte latitude étant Û3" 17' 52".

me

Je car,

si

suis

étendu quelque peu sur cette partie de

nous nous montions désireux de rendre tous

possibles à nos voyageurs

Spekc

il

et

ont montré

le

chemin. La mémoire des grands

legs précieux

nous faut conserver,

qu'il

plus admirables de l'ouvrage

de broiw,

mou

et

il

ef

es!

un

une des parties

les

-

du professeur Nilsson sur

dans lequel

est le chapitre

Mais, alors étuit

défend

il

la

même

faites,

il

resterait et

encore des preuves écrasantes d'un

étendu, k une époque bien plus reculée

encore que celle où vivaient Pythéas

commerce ont

et llimilcun.

et je dois

renvoyer à son ouvrage ceux

de mes lecteurs qui désunit de plus amples à présent, je dois

me

bien connus, qui cependant

Nous savons que

000 ans avant Phéniciens

J.

me

on suppose que

de Gadcs (Cadix} la

fut

chute de Troie.

improbabilité

il

priori

J.

|l]

7fte

est

G.; selon Pline cl

ans plus

les

tôl

encore, et

Mêla affirment que

de

la

Tyriens peu d'années

présence de sembliddes

faits,

du voyage de Pythéas eu Norvège

paraître. I,a distance qui sépare Cadix

de 20UO milles, et

Phocéens

l'.arthage a été bâtie par

MO

fondée par

Eu

fails

suffiront.

Marseille a été fondée par les Grecs

C;

environ «00 ans avant

Strabon, Utique avait été fondée

après

détails à ce sujet.

contenter de rappeler quelques

eidin Velleius Paleiculus et PomjKiuius ville

Les preuves de

été admirablement présentées par le docteur

Smith, de Camborne(l),

les

lut.

que Sir Cornewall Lewis eut gagné sa cause,

commerce important

Quant

l'âge

mémoire de

parvenu à nous prouver que ces deux expéditions n'ont

jamais été

ce

Galton,

hommes

Pythéas des accusations qu'on dirige injustement contre

s'il

sujet,

honneurs

les

modernes, à l.ivingslmic

à C.rant, nous ne devrions pus oublier ceux qui leur

la

toute

doit dis-

Phénicio est de plus

plus grande que la distance entre Cadix el

Cauiterida, par George SmElh, M.. D.

as

m-; L'AtiK 1>k ihio.nzi:.

la

Norvège, Ainsi dune,

buo,

IMbéas

.si

n'a pas, après tout,

il

avaient

n fait tout ce qu'on lui atlri-

voyages plus

fait (les

loties

que n'en

do mille ans auparavant, des centaines de ses

fail, |ilus

compatriotes.

Les dates données ri-dessus ne doivent pas, bien entendu, être

comme

regardées

parfaitement exactes; mais

n'y n pas lieu

il

eependant de duuter de leur exactitude générale. ISon-seulement ouvrages d'Hésiode

les

avant

et

lialjitaient

lre

y a la

S'

m!

.

Statistique

numumrnlate de

lu

nous

le

savons.

un dolmen très-remarquable

Charente, dans lequel

u|.p"i

!•

|mr

pierre, repose sur quatre légères colonnes [l)

comme

Ptvtmie.

d. (I).

..-r

la

pierre

r-

Arrivée à cet état,

DE L'AGE DE BRONZE. dans

l'architecture druidique,

l'Europe

59

iirridenlale.

rem-

fui

placée par un style entièrement différent, (midis que dans l'Inde,

an contraire,

cercles

son développement naturel; aussi faut-il

elle suivit

de pierres

et les tiunuli, les pruliitypes

de l'architecture

si

ornée des bouddhistes. Il

est

un

très-remarquable,

t'ait

continuent!! élever des dolmens

e!

que

c'est

quelques-unes des tribus habitant

même

à notre époque,

pays montagneux de l'Inde

les

d'autres combinaisons de pierres

gigantesques, quelquefois en rangées, quelquefois en cercles; mais

dans tous

les cas

ressemblant beaucoup à ceux qu'on trouve dans

l'Europe occidentale. Chez les Khasias .funérailles sont

les seules

sont faites avec beaucoup

dépenses;

ils

érigent

en rangées,

par

comme

les autres,

(1),

cérémonies des

« les

qui aient quelque importance;

pompe

île

elles

des pierres grossières, soit .supportées les

unes

de Stonohenge, avec lesquelles

elles

soit

celles

de grandes

nécessitent

et

comme monuments

soit seules, soit

en cercles,

rivalisent en dimension. »

Ceux

qui croient que l'usage du métal a été introduit en

Europe

par une race l'origine indo-européenne trouveront dans ces f

intéressants la

faits

de leur opinion; mais, d'un autre

ci infirmât ion

coté, le professeur Nilsson peut en appeler

aux passages de l'Ancien

Testament, qui prouvent que de semblables coutumes existaient, sinon chez les Phéniciens, tout au moins chez leurs voisins. Ainsi,

nous la

lisons

dans

dressa pour

la

Genèse (xxxi) que

monument

»

;

et

dans

Jacol) prit

•<

le

verset 5t

Jacob: Regarde ce monceau de pierres, vois j'ai

dressé enlic moi et

Ce monceau

toi.

et ce

:

une pierre a

Laban

dit

et.

à

monument que monument seront

le

témoins que je ne passerai point ce monceau de pierres pour aller

à

toi; el

pour

qu'aussi lu dépasseras point ce

me

venir faire du mal.

pierres (2). Puis encore,

(1)

f/i'Hifl/oi/an

(3)

Eï„ mv,

»

quand

Au mont

monceau

et ce

monument

Sinaï, Moïse dressa

les enfants d'Israël

Journn/ du dorteiir Hooksr, val.

Il,

douze

eurent traversé

p. 276.

S.

Oigilized by

Google

IIE f.'AGF.

il

lillo\/K.

Iti:

Jourdain, Josné prit douze pierres et les dressa à Gilga!

le

parla aux enfants d'Israël et

leur dit

il

:

Quand

rogeront à .l'avenir leurs pères et leur diront

:

le

« et

;

vos enfants inter-

Que

veulent dire

ees pierres? vous l'apprendrez à vus enfants en leur disant

a passé ee Jourdain iisec (!).« Dans

Israël

:

JInah, de Saulcy a oliscrvo

monuments

de grossières avenues de pierres

et

compare aux dolmens

Stanley a vu, à quelques milles

celtiques

au nord de Tyr, un cercle de Des

Féraud

et L.

(2)

;

et

d'autres

[lierres grossières

moins semblables

restes plus nu

différentes parties

du monde.

ont

qu'il

debout.

su trouvent,

eu Algérie,

Ainsi,

en outre, dans

MM.

H. Chrisly

récemment examiné un grand nombre de

dolmens, de cercles du pierres

et

d'autres restes antiques, ressem-

blant beaucoup à ceux que, dans l'Europe septentrionale, nous

avons l'habitude d'attribuer aux druides. On

les

trouve en

nombre

considérable, car, en trois jours, dans le voisinage do Constantine,

JIM. Chris ty

et

Féraud en ont vu plus de

torze cromlechs, et tous,

tombeaux. Le cadavre y

comme

avait été

travaillés et

second siècle de Les

(le

de fragments de poteries

trouvé une monnaie à

l'effigie

mille. Ils ont ouvert

s'y attendaient,

ils

;

qua-

étaient des

déposé dans une position

accompagné quelquefois d'anneaux

assise,

cuivre ou de fer, de silex

dans un cas même,

ils

ont

de Fanstine, qui vivait dans

le

l'ère chrétienne.

voyageurs

arctiques

mentionnent, aussi des cercles de

pierres et des rangées de pierres chez les

Esquimaux;

il

parait,

cependant, que ees cercles de pierres sont très-petits et forment

simplement

la

Ainsi donc

partie inférieure de leurs habitations. il

est évident

que des monuments semblables ont

été élevés dans îles pays bien différents et à îles

férentes aussi,

époques bien dif-

presque toujours, cependant, pour

mémuirc de quelque liooime

honorer

distingué, ou pour rappeler le

la

sou-

venir de quelque grand événement. (I) Jouii, iv, SI, 22. (3)

Recueil des

iiDfi'i-fj

de CondonKne, 1863, p.

rl

mémoires de

3».

lu

Société mchéofoyiqur de

h

provinre

CHAPITRE

III

DE L'EMPLOI DE LA PIERRE DANS L'ANTIQUITÉ.

r.;Y.i:.

k

;r-.'ii

hn.:c

la llicc-uvtrle

iii-lnjmrnl.

in ^Ii-uiilc lira

di:



idlci.

lance.

tlaguCF.



ment; do

iru'-liiui.

pi.Tri.

ÊcHls de





Ueriiiiini

IjîSMire

itn

Iinchci

l'cîilcs





silei.

l'icrrra

il

liistriraionU d'os.

Nous avons consacré

les

il.

fdci.

des

f.iiride.

fi

Ln

i.icriT.

'!c

l-i





de

file,

Amai

il

cr.r.-.r,-

imce

|ir.;r.

)Lic licites

amas de



j.ie.'.i:

i:iï:

['i.iir

PIlp^v.'P

Ha.-lnin.

i-'aliricaliaii

- Amas

.[(

— — Tolcs de



iliicuiï.



danois.

api.::-,

la fnbiir.iliivi

de pierre.

coquille!. île ni-clie.

cfliiers



infini-

do liloi.

chapitres précédents à l'étude de l'âge

de bronze. Nous devons nous occuper maintenant des époques plus reculées encore, alors que vivaient des

époque à

siers;

laquelle.,

hommes

pour d'excellentes misons,

plus grosles

le nom d'âge île pierre. nom d'âge de pierre nous voulons seulement

archéo-

logues onl donné Si par le

l'époque pendant laquelle les métaux étaient inconnus,

naturellement,

deux grandes 1°

comme

nous l'avons déjà

dit,

la

indiquer il

faudra

séparer entre

divisions.

La période du diluvium, que

je

propose d'appeler l'époque

archéolithique. 2°

L'époque néolithique, ou âge de pierre plus récent, époque

que nous allons examiner actuellement, et pendant laquelle instruments do pierre sont plus habilement

laits,

La quantité considérable d'instruments de vent dans toutes

les

parties

du monde

preuve suffisante du rôle important quité.

M. Uerbst a bien voulu

est

les

d'une forme plus

pierre qui se trou-

en elle-même une

qu'ils ont

joué dans l'anti-

me communiquer

la liste suivante

62

DE LA

I1E l/KMI'I.Ol

l'IKUllK TIANS L'AXTUJI ITÉ.

du nombre d'instruments de

musée de Copenhague

pierre et d'os qui se trouvent au

:

IVHgnnrri!

TOlei do lanco rotures

ilo

BMie.

.

-

Intlrumeali en forme de demi -lune

Hacho

et lioclias

RclaU du

msrlciut perce»

.

Irvutct duni

li't

Si l'on comptait les spécimens

M.

brises,

12 000.

Il

.

.

elloi

llerbsl

pense que

Ijukiirnumddingî.

en double, ou total

le

a eu aussi la bonté d'estimer, sur

numbre des instruments

100

-

les

s'élèverait

il

spécimens

H 000

ma demande,

ou le

qui se trouvent dans les musées de pro-

vince et les galeries particulières, et eu siimme

affirmer que les musées danois contiennent

de pierre, auquel nombre

il

il

pouvoir

croit

30000 instruments

faut ajouter les riches collections de

FlenslwurgeldeKiel, elles nombreux spécimens dont

les

archéo-

logues danois ont généreusement enrichi les musées des autres

pays

:

de

telle sui te

qu'à peine y

un

a-t-il

seul

musée important

en Europe qui ne possède quelques instruments de pierre provenant du Danemark.

Le musée de l'Académie royale

700 têtes

éclats de silex,

512

de lance, outre 75

celtes,

irlandaise

plus de

s racloirs » et

400

comprend près de de flèche et 50

têtes

de nombreux autres objets

Oiginzcd Dy

Google

[>E l.'LMl'l.OI

LA l'IKKHK 11AXS

])F.

pierre, tels que pierres

de

aiguiser,

meules,

que

aussi

le

l.'AMÏIJl ITK.

fronde, marteaux, pierres

île

à écraser le grain,

pierres

même

Et cependant l'existence

On

etc.

musée de Stockholm possède 15000 ou

ii

estime

000 spé-

1(i

d'un âge de pierre est ou a été

dernièrement niée par quelques archéologues éminents. Ainsi

M. Wright,

savant secrétaire do la Société ethnologique, tout

le

eu admettant «qu'il a pu y avoir une époque pendant laquelle la société était

dans un

état si

«

encore pu prouver l'existence

ait

Et quoique

.

soient suffisants pour prouver

on employait

harbare, que les bâtons ou les

instruments que l'homme sut se pro-

pierres étaient les seuls

curer », doute que «l'antiquaire

d'une semblable époque

ci-dessus cités

les chiffres

que pendant une certaine époque

à la fabrication de nombreux instruments

la pierre

que nous faisons actuellement de métal, ce

n'est pas là

cependant

une explication eonelosive à donner à M. Wright, explication que d'ailleurs

ne repousserait pas cuti ère nient.

il

peut mettre en doute que, dans

métal ont été employés en pauvres,

le

second par

En

temps reculés,

les

même

Si nous considérons les difficultés qui devaient

dans ces temps reculés dont

les

hommes

mineurs modernes, terre, soit par eau,

les

travaux des mines,

si

et enfin il

ments de brame aient outre,

considérablement

même

les

accompagner

les outils grossiers

les difficultés

est facile

les

opérations des

de transport,

de comprendre que

soit

les

par

instru-

dispendieux.

drt être fort

s'ajoutent à cette probabilité à priori

breuses preuves que la pierre et

le

de

nom-

bronze ont été employés en

temps. Ainsi, M. Batemau a examiné trente-sept tuuudi

contenant des objets de bronze; oii

on ne

pierre et le

avaient à se servir, l'ignorance des méthodes

ingénieuses qui facilitent

Eu

outre,

la

temps, la première par

les riches.

et,

a aussi trouvé des instruments

couverte de l'Amérique, faitement

le

les

dans vingt-neuf d'entre eux,

de pierre. Au temps do

la

dé-

Mexicains, quoique connaissant par-

brouze, employaient encore des éclats d'obsidienne,

DigiliziM Dy

Google

M

DE L'EMPLOI DE LA PIERRE DASS L'ANTIQUITÉ.

pour eu

Il

des couteaux et des rasoirs,

taire

même du

fer,

ou employait encore

après l'introduction

et,

à divers usages.

la pierre

nous semble cependant y avoir

assez,

de preuves pour nous

permettre d'affirmer, non-seulement qu'il y a eu une époque «

pendant laquelle

lu société était

bâtons ou les pierres

(auxquels

»

et les os) « étaient les seuls

dans un il

état

barbare, que

.si

nmis faut ajouter

les

cornes

les

instruments que l'homme sût se pro-

curer » , mais encore que l'antiquaire a trouvé

preuves

(les

suffi-

santes pour démontrer l'existence de celte époque. Partie, tout

au moins, de ces preuves se trouvera dans

que beaucoup d'ent re

quoiqu'il soitvrai

pages suivantes;

les

et.

elles se soient produites

depuis que notre savant compatriote a publié l'ouvrage dont je viens de citer core, dans

un passage,

a cependant, tout récemment en-

il

une conférence à

i.eeds.

Ce que nous savons sur

exprimé

mêmes

les

quatre sources, que je nie propose d'examiner dans chapitres

aux sépultures

et les

les

;

quatre

habitations lacustres de la

amas de

Suisse; les kjiikkcunidddiugs, ou

mark,

les

lesluumli, anciennes collines

c'est-à-dire:

suivants,

art ilieie Iles servant

opinions.

époque provient surtout "de

cette

cavernes à ossements.

Il

du Dane-

coquilles

en outre, d'autres

y a,

ruines fort intéressantes, telles, par exemple, que les anciennes lurlilicatioiis, les «

un

châteaux

toutefois



elles

le

tations

;

les

ic

les

«

camps

», qui

druidiques

cercles de huttes»

maisons do Pietés »

toutefois appartenir à

,

etc.

,

et

relient tant

les vestiges

les «

de collines,

l;i

y a encore

Il

d'anciennes habi-

Cloghauns » ,

La plupart de

surmontent

grandes lignes de

collines, et les

WatiMlvke. qui

ont été épargnées par la charrue.

les soi-disant cercles

les «

» et

grand nombre de nos

si

digues, telles que

les »

Weems »

ces restes semblent

une époque plus récente; dans tous

les

diquer ceux qui appartiennent véritablement â l'âge de pierre.

Quant aux matériaux, on peut pierres,

pourvu

dire que toutes Ses sortes

de

qu'elles fussent as.se/ dures et assez résistantes,

ont été employées â

la

fabrication des instruments.

La uiagni-

UE

l.'EHI'OI IIK (.A l'IKlllti: L'AISS l.'ANTIOITÏK.

fique collection de celtes

dique ainsi

Rév. S. Uaughtun,

le

obtenus

les résultats

fabrication des haches celtiques, dans

des roehes-trapp. est

Us

roebi's est

la

la

pétrosilex d'un vert bleuâtre ou grisâtre,

le

de

Wilde in-

convenant à

série extrême felspalhiqm:

excepté quand la surface n été Ira \aillir

de ces

et

(1).

qualités de roches

Le type des meilleures

«

'i5

Dublin a surtoul été étudiée au point

île

de vue minéralogique par

:

et

de ?> de

absence de dureté

1

innvemie

la ciiiiip' isitidii

;

de quartz

partie-;

".!)

caractères physiques sont

felspar.

et l'existence

d'une cassure couchoïdale eu éci

du silex... Àl'extrémiW ainphibol

ii

des rnehes-ti'itpp, nous

[Lie

tl'oti-

à la fabrication des huches tiques; le basalte est dur, lourd

le

de son

leté,

avoir élé la pierre il

a

eu sur notre

une influence beaucoup plus grande qu'on ne

ralement. Les sauvages recherchent

que

trouvons Imites

plus grande partie de ces instruments, »

la

En somme, cependant, le silex paraît communément employée en Europe, et

et

iiDiis

l'ui'hi's,

de felslinii^il'^nlnisi'eldephni-phyii'i'ayi'il'iimiiliibnle.

qui ont servi à faire

tion

cd-

ont une

jamais un coupant aussi parlait

Entre ces d rux

précédent

les variétés

les variétés siliceuses

,

v

que

mode de

cassure

ou peut donner

qui

face de cassure se propage

embrasse

silex

il

la

plus

géné-

quelque forme surface

la

une cassure couoïdale dont

ainsi

le

civilisa-

le croit

à cause de sa dureté

que, avec un peu d'habi-

frappe avec un marteau arrondi

plate d'un silex, on produit

deur dépend en grande partie de

divoi'gcnte, et

le silov

telle

t-st

un bon morceau de

it

l'on désire. Si l'on

,

la

gran-

forme du marteau. La sur-

travers le silex dans une direction

un cime donl l'apex se trouve au

point frappé par le marteau, et qui peut ensuite être enlevé par éclats de la masse.

Ou

peut souvent trouver des cônes de silex

formés de celte façon, dans les routes, et

les las

de cailloux destinés à réparer

bien souvent, sans doute,

moules de coquillages

ou

fossiles.

(I) Cutatutjue ueli]UL's-iuis

les

moins

le

grand mérite de ne

la

Scandinavie sont de

ils

eurent au

Fiançais, parce qu'au temps

des plus vieux tumuli de

les

tombeaux.

grands monticules contenant un passage formé pur blocs de pierre, s'ouvranl presque toujours vers

Groenlandais, ii

ces o

les «

Yurts

Ganggraben

»

»

ou

des Sibériens, par exemple, siste

eu une

cotés,

beaucoup

des Sibériens, ressemblent «

tombeau à passage. tel

que nous

décrit

le

»

Le

«

Yurt

le sol, les

pierres, sont faits de bois, puis

la terre sur le toit et sur les cotés, ee qui fait

Wilson, Pre-fciïlorio Annal» oj Scotland,

vul.

I,

»

Ermau, con-

enfoncée i|ueli]ue peu dans

en l'absence de grosses

empilent de

(11

salle centrale,

d'il

It

ils

ressem-

p. 86, 2- Odîlion,

.

'iTMn.i.

à un monticule. L'ouverture

hier ces habitations

tournée vers

un

le

direction de

lu

Au

l'est.

toujours

est

sud, quelquefois en guise do croisée

duns

petit trou

ménagent

ils

de verre,

lieu

ils

fer-

ment ee Iran avec un morceau de glace d'un pied d'épaisseur qu'ils

et

remplacent quatre ou cinq

foyer est eu face de l'entrée

mur,

le

du

élevé au-dessus

et

;

tout autour

une espèce de

« est

dorment pendant

sol;

pendant

fois

de

l'hiver.

que

c'est sur ce liunc

Le

chainùre, contre

la

liane d'environ six pieds

de largo habitants

les

nuit et qu'ils s'asseyent le jour pour tra-

la

vailler »

Le capitaine

'look imih

une ilesrnpliuu presque semblable

l'ail

des ludiilalious d'hiver des Tschutski, à l'extrémité nord-est de l'Asie.

Ces habitat ions,

cave voûtée; vironnant.

le

ijtie

20 pieds de long le tout était relié

tout de terre

le

une fj

ils

petite

je à

et

étaient faits de bois

Sur ces murs

dit-il (1), «

visitai

Ces

ovale,

était

par des matériaux plus

;

lu

môme espèce.

bien qu'à l'extérieur la maison ressemble à

si

butte,

» et

mur de

supportée pur un

il

pierre de

pi.l.p-

ou

doue ressembler beaucoup aux

est fort possible

ui--ri(i- ni.

;1

trois côtés. »

île

paraissent

habitations

lu poterie,

en-

Les murs

liant.

de

petits

placent de Unie herbe grossière, puis recouvrent

qu'on

souvent pris des

ait

ruines d'habitations semblables peur des luinuli, car

de

sol

environ

avait

elle

peu près 12 pieds de

de n'aes de haleine pailailemenl agencé.-,

el

pieds de haut, qui l'entoure

utlauggrabeu

ressemblent exactement à une

plancher se trouve un peu au-dessous du

Celle

.

.|

|.|. li.ii-

ni

.1.-.

on a examiné -.lllil

l.i i;.

,

des cendres, etc., mais aucun ossemenl humain;

eu un mol, de nombreuses indications de traces de la mort.

Nous savons,

aussi,

la

vie,

mais pas de

que bien des

tribus sau-

vages ont une répugnance superstitieuse a se servir de quoi que ce soit

ayant appartenu à une personne déeédée

cette

(I)

;

répugnance s'étend jusqu'à sa maison qui

Voyagt lu Iht Pacifie

Oam,ml

II, p.

450.

quelquefois es!

même

abandonnée ou

— Voj-ei aussi toi.

(11, |>.

37*.

m

mi ni.

ijui

devient sou tombeau. Les Indiens

bonis de l'Ama/.one

îles

enterrent leurs morts sons leurs maisons, sans toutefois aban-

donner eus dernières.

Dans ces circonstances en polhé.se préposée par

comme

accepter

professeur Nilsson,

le

logue suédois, mie ces

joïul

Gunggraben

«

prolialile l'hy-

vénérable archéo-

le

une copie, un déve-

» son!

loppement, on une adaptation des habitations; que habitants de

la

Scandinavie,

monde

entièrement différent dn présent, ou un

anciens

les

incapables d'imaginer

un futur

dissemblable

dans lequel nous vivons, prouvaient leur respect

relui

affection

pour

eu enterrant avec eux ce

les morts,

de plus précieux sur cette terre; auprès des femmes des bijoux, auprès des guerriers des armes.

maison avec son possesseur

et le

tombeau

Ils

ils

mettaient

enterraient la

était littéralement la

demeure du mort. Quand un grand homme mourait, ou sur son siège favori, on étalait devant

manger, on

quand

quelquefois,

dans

la ferre,

femme eu

on fermai

pour

a trouvé eu Scandinavie beaucoup

iinili île

(ic

gues, que

l

.sa

maison et

rouvrir cependant

crânes dans des (u-

aux sourcils lourds

celte espèce; ces crânes son! arrondis,

el épais, et

tendent à justifier l'opinion

1rs

habitants antecrlliques de

être de l'Europe entière, blaient

la

ses enfants allaient le rejoindre

des Esprits.

la terre

Ou

sa

le plaçait

de quoi boire et de quoi

lui

pinçait ses urines n son coté,

on recouvrait l'entrée avec de

ii

et leur

qu'ils avaient

rhum!

beaucoup d'archéolo-

île

Scandinavie,

ia

et

tuniuli

peut-

ressem-

d'origine, luur.iuiemif, et

beaucoup aux Lapons modernes. Les

«n

salles»

île la

Grande-Bretagne ressemblent, sous beaucoup de rapports,

aux

Gang^rabeu

«

aussi lieu

que ce sont

les

de

la

Scandinavie,

les

salles

d'Angleterre

nous pouvons

tirer

archéologues pensent

plus anciens tuniuli de nota' pays; mats

de crânes arrondis, aux sourcils lourds iumuli mégalithiques Scandinaves,

les il

»

sont

les

caractérises

et épais,

comme

au

dans

occupants des tuniuli .aillant

toutefois

que

une déduction des quelques preuves en notre

possession} par des crânes longs et étroits,

auquels

le

docleur

Ngitized

by

Google

ïl Ml

Wilson donne

nom de

le

forme de batenu.

os

1,1.

« kunujeeéphaliques »

,

ou crânes on

D'ailleurs, mitre qu'il est difficile de

supposer

grands lumiili mégalithiques sont plus anciens que

i[ue tous ces

des tertres beaucoup plus pelits et beaucoup plus simples, nous

devons nous rappeler que dans Grange, eu Irlande,

le

grand

tertre tmnulaire

de New-

pierres portent des dessins d'ornements,

les

semblables à ceux qui caractérisent plus particulièrement l'âge de

brnnze placées

ces pierres avaient été évidemment décorées avant d'être,

;

à

l'endroit qu'elles

occupent aujourd'hui, car, dans quel-

ques cas, partie du dessin renvoie ceux de

mes

détails la question

est

cochée par

u/i!(/i/'/or///"P.i

l'avis

pensent que

f'Ériiw

•/>'

Il

se peut

(I

raines pendant l'hiver;

1

di>

plus grande douceur {lu

I.

pas l'usage

des habitations souter-

se peut aussi

il

D;' plus

les «

¥,\i

l^i'inde-llrela^ui'.

la

que ce

ou

salles,

construites

que ce

s'aperçoit

soit

une

indication

amples recherches éclaire iront attendant,

il

faut se rappeler,

Maisons des Pietés » sont abondantes

Os

distinguent à peine des grands tumuli

tertre,

ùritannica, qui

docteur Wilson sont

le

la

pour cause

climat, qui ne nécessitai

que ce qu'on a appelé mail

Crama

(-2).

ait

probablement cette question.

lu

pierre voisine. Je

des crânes kuiube-

salles, et

du docteur Wilson: Annule*

mais je dois ajouter que je

rareté comparative des tumuli à salles dans

la

d'une différence de race.

« se

;

preuves fournies par

les

que

l'Europe occidentale

dans

)

des savants auteurs des

loin d'être conclusives

la

qui désirent étudier avec plus de

leeieui's

de ces lumuli à

cépiialiques, à l'excellent ouvrage

partage

habitations Mineuses ;

tertre recouvre

mais

une

si

l'on

creuse

série de

le

grandes

ordinairement avec des pierres d'une gros-

seur considérable, et convergeant tontes vers un centre où l'on

semble avoir ménagé une ouverture pour lation.

1 (j)

la

lumière

Ces habitations diMoivnt peu des habitations

ncimî-mc édition.

Mil.

I,

(iront* fcrrtwuifto, turl,

n.

24a.

a, 5.

et la ventisoiilr-iraine-,

si

ce n'est qu'elles sonl construites à la surface

ont été recouvertes d'un tertre

du

qu'elles

cl

sol

artificiel » (1).

Selon M. Batcmnn, qui a dressé la statistique de fouilles systématiques, dans plus do quatre cents tumuli, rouilles part

laites la

quent très-précieuse,

« le

Grange,

le

Willshtre. en Irlande, etc..

tels

caverne de Waylaud-Smitb, VleylmiT

la

plu-

plan fondamental des tumuli anglais,

l'exception de quelques tumuli ù salles ou à paieries,

Berkshire, dans

consé-

sa présence, el dont l'opinion est par

du temps en

dans

et



le

New-

que

quelques

autres, ainsi que les tumuli infiniment plus récents de la période

saxonne,

est

presque toujours

niènie;

le

le

principal caractère

de

ces lertres luinulaîres est qu'ils recouvrent, soit une grossière

voûte de pierre,

ment appelé un

soit

une

salle

ou un caisson de

Kistvacii, bâti avec plus

pierre, autre-

ou moins de soin

;

quel-

quefois aussi un tombeau creusé plus ou moins au-dessous de la surface naturelle du sol, revêtu pierres,

dans lequel ou déposait

l'avoir réduit

Ou la

en cendres

a pensé que

le soin

s'il

le

était nécessaire

de dalles de

corps en son entier, ou après

(2). »

qui présidait à

l

enli.-m'meiit des morts,

coutume de placer auprès du cadavre divers

que ces peuples croyaient

objets,

à l'immortalité du Filme et à

prouve

une exis-

tence matérielle après la mort. « Il

semble prouvé-,

dit

le

docteur Wilson

(3),

par

le

dépôt

constant auprès du cadavre, non-seulement d'armes, d'outils, de bijoux, niais aussi de vases qui contenaient sans doute des ali-

ments

et des

breuvages, que les anciens Bretons croyaient à une

existence future, et avaient quelques idées de jugement, de châ-

timents ou de récompenses. Mais cela prouve en les

(!)

mémo temps que

idées qu'ils se faisaient à ce sujet étaient fort grossières et

toutes matérialistes.

Wilson, (m.

cit.,

«

vol

(5|

Bslcmui, Ten ytart

(3)

Vol.

I,

p.

m.

I,

p. 110.

Digtjings, p.

i).

pourrai! dire que c'est là l'exception et non la règle. Ainsi. Sir

H. Colt Hoaro. dans

le

premier volume

son grand ouvrage sur

rie

antiquité du Wiltshire, décrit 250 tumuli,

les

18

seulement

contenaient

sur ec nombre,

et

instruments de pierre, SI

îles

instnimenfs d'os, 07 des instruments de bronze et

ments de

fer;

il

est vrai

1 1

des

des instru-

qu'un retrouva des poteries dans 107 de

tes loin beaux, mais, dans plus de 00. tes poteries n'étaient que de.s

urnes funéraires destinées à contenir

les

eendres des morts et

non pas des aliments. Je dois ajouter cependant que, quant aux instruments de pierre, Sir

armes

C. Iloarc parait avoir négligé les

II.

m'appuierai donc prinripalei

et les outils grossiers. Je

sur M. Bateman,

l'homme peut-être

Un grand nombre

liiiniili.

des tombeaux qu'il décrit avaient déjà élé

il-n..

ii.r.i.r

I

plus expérimenté et le

le

plus soigneux eu matière de touilles dans les

.in-..|M< I.

ii

>

"i-ln

-i

i

i

et quoiqu'il enregistre avec soin le plus petit fragment d'éclat silex,

il

se trouve

tiO

de

que 100 de ces tombeaux ne contenaient au-

cune espèce d'instruments,

suit

de pierre,

soit

de métal,

et

que

seulement contenaient des vases à aliments. En outre, de peur

|'<

H| p.

|

*.

( Oit»



I

•>

|.

.1 m. -ni

.II.

Ceux de gens pauvres on d'ennemis, nous n'eu parlerons pas.

Nous pouvons, cependant, affirmer que taient pour leur construction

ces tumuli, qui nécessi-

beaucoup de

travail et

de dépenses,

n'étaient élevés qu'en l'honneur des riches cl îles grands, quoiqu'ils aient [uni beaux

pu servir

pour

les

et qu'ils aient,

pauvres. Mais

vrir la sépulture primitive

cas



;

il

sans doute, servi plus tard de est

toujours facile

île

décou-

car liien qu'on puisse citer quelques

l'occupant original a été ignominieusement jeté hors de

son tombeau, pour faire place à un successeur, ces cas sont fort rares, et l'on peut ordinairement les

secondaires, au

dessus de

la

découvrir;

les

sépultures

contraire, sont ordinairement placées, soit

première,

soit

sur

les

cotés

du tumidus. Le

au-

même

Ngitized

by

Google

sentiment qui portail mis ancêtres à enterrer leurs morts, !

Ill

I

ment de Dans t lires

violer

les

.

dit.)

p. 1«!>.

TUMULI. '

De

cnlnc.

celle façon,

nous pouvons espérer de déterminer"

position relative et les occupations distinctes

de l'homme

et

de

In

(si

curer des témoignages précieux quant à 3"

De

ennst.TvtT avec soin les

os îles

de cochon, de déterminer,

et

tenaient

ii

la

nous pro-

nature des alimenta.

quadrupèdes présents,

au cas où ce seraient des os do

afin de connaître les espèces, et

bœuf

la

tel était le cas)

femme.

2° D'observer avec soin l'état des dents, ce qui peut

s'il

appar-

est possible, s'ils

une race sauvage ou à une race domestique.

Quant aux races d'hommes anléhisloriques, l'examen des Uiiiiuli 11

nous a jusqu'à présent fourni pou de preuves certaines,

semblerait prouvé, cependant, que les Celtes ne sont pas les

première habitants do l'Europe septentrionale. côté les mystérieux

nous avons déjà

fail

crânes

En

laissant

kimibécciibaliqucs »,

«

allusion (page 02), les

do

auxquels

hommes de

l'Age

de

pierre, dans l'Europe septentrionale, semblent avoir été bracby-

eépbnliques au plus haut degré, et avoir eu l'arcade souroiliére

lourde et épaisse. Bien des ethnologues sont disposés à croire

que

race Touraniemic, représentée actuellement eu

la

par les Lapons, et probablement par fois la

les

les

Europe

Basques, occupait autre-

plus grande partie de notre continent, d'où les Celtes et

Teutons

les

chassèrent avant

le

commencement même de

la

tradition historique.

Worsaœ

déclare sans liésitation que les « habitants du

mark, pondant

mémo la

que

l'âge de

pierre,

les

(i) »

;

il

base sou opinion principalement sur

tumuli mégalithiques de

jamais au nord de

la

et

l'Age-

Suéde ou de

nous rappeler en outre que Lapons,

la

le

renne

le fait

de pierre ne se retrouvent la

est

Norvège.

Nous devons

intimement associé aux

qu'on n'a encore retrouvé aucun reste de cet animal

dans nos tumuli ou dans

(I)

Dane-

ne peuvent pas avoir été de

race que ceux dont les descendants habitent aujourd'hui

Laponie

Antiquités

du Danemark,

les

amas de

p, 131.

coquilles du

Danemark.

tas

*

Il

TuuuLi.

:

cependant qu'avant do pouvoir espérer de

ifie\emt)le

i.- ...i.l,.

. .

«

n !

h-

||,

clure

ait aiilrefois

que ce sont

peuplé l'Europe,

les

lit

Uni

,i

race Toura-

écoulée depuis

l'âge

de pierre polie,

est

longue période qui

la

commencement du diluvium jusqu'à

le

et

Il

précèdes par d'autres,

qu'ils aient été

nous pouvons être sûrs que pendant

s'est

rumeurs de guerre,

que

n'en faudrait pas con-

il

habitants primitifs de noire continent.

au contraire tres-possible et

.>,.i-

.,

i

même

plus du preuves. Mais, en admettant

uienue

il

y

a

eu bien

îles

guerres, bien des

probablement bien des changements de

populations. Quelles étaient ces populations?

Dans

l'état

actuel

de nos connaissances, nous n'en savons absolument rien; nous

ne pouvons donc que confesser notre ignorance, avec confiance que

la

et

attendre

lumière se fasse.

Pour en revenir un instant aux tumuli, nnus pouvons espérer que, quand

ils

seront interrogés avec soin,

seulement à beaucoup de ces questions

répondront non-

ils

iiilén>ss;inles,

mais qu'ils

nous apprendront aussi bien des cluses que nous ne penserions certainement pas à leur demander.

Il

est

évident tout au niuins

que, quand un en aura examiné un nombre suffisant,

apprendrons bien des

faits

importants sur

époques reculées: nous saurons

si

dans

le

le

mode de

comme

il

des objets accompagnant rons

mémo

la position

ils

les squelettes

les

animaux domes-

paraît qu'ils en ont eu en Suisse

en partie, quelle sorte de vêtements

nous

vie à ces

nord de l'Europe

habitants avaient, pendant l'Age de pierre, des tiques,

;

nous saurons,

portaient, et

au moyen

do femmes, nous pour-

comprendre, jusqu'à un certain point, quelle

était

occupée par la femme par rapport à l'homme.

OiqiiizKi by

Google

CHAPITRE V LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.

L'hiver de 1853 ayant rivières

de

la Suisse

filé

telle

sorte

excessivement sec et froid,

les

ne reçurent pas autant d'eau qu'à l'ordi-

beaucoup plus que de coutume, de

naire, et les lacs baissèrent

que, dans quelques endroits, un large espace resta

découvert sur

les bords, et les

vèrent convertis en

Ilots.

endroits peu proronds se trou-

Le niveau de

pendant celte saisou

remarqué. Le niveau

fut le plus bas qu'on ait encore

bas marque sur la pierre appelée

l'eau

Sliifa éfail celui

le

plus

de 1674; mais

en 1854 l'eau baissa d'un pied de plus. M. Acppli, de Meilen, sur mier remarqué dans trie

humaine,

et

il

le lit

le lac

de Zurich, parait avoir

le

pre-

du lac certains spécimens de l'indus-

supposa avec raison que ces objets pourraient

m

U-S ANCIF.S.NES HABITATIONS I.ACl'STBES HE

quelque lumière sur

jeter

l.A

l'histoire et la position

Dans une

primitifs îles vallées de la Suisse.

SUISSE.

des habitante baie située

petite

entre Ober Meilen et Dollibon, les habitants, saisissant l'occasion

des eaux basses pour augmenter leurs jardins en bâtissant un

mur au bord de gagné sur

ainsi

ils

daim

cl

niveau du terrain

un grand nombre de

trouvère-ut

quelques instruments.

du docteur Relier

l'attention

le

enlevèrent des boues dans ce but.

lac,

enlevant celte boue,

de cornes de

en élevant un peu

l'eau et le

En

pilotis,

Heureusement,

fut appelée sur ces restes, et les

recherches qu'il entreprît à Meilen se iv produisirent dans autres lues, et

ont prouvé que

les

construisaient

quelques-unes

do

moins, au-dessus de

de

la «

même

élevés,

enfoncés dans

ensemble; un pont

leurs

habitations,

Promeus dont

les

ainsi construites.

la

suite

le

femmes

est

étroit est le seul passage qui y conduise.

fut réglé

il

la

ture,

ils

foin,

ils

son.

Il

crainte les

une trappe bien

que

leurs enfants

attachent par

y a

ficielles,

appelées

apprend que ces

et

les

jointe qui conduit au lac; et

ne tombent par celte ouver-

lac,

En

place do

qu'en y descendant par

peu à prés rempli de poisson.

«CranuogesB lies

de

du mont

pluralité des

aux bêtes de somme du pois-

et

le retire

eu Irlande un grand nombre

Elles sont faites

trois

Li

ont chacun sur ces planches

pied avec une corde.

abondant dans ce

si

trappe un panier, on 11

le

donnent aux chevaux est

l'on épouserait. Ils

Les

communs; mais

qu'on en apporterait

permise en ce pays.

leur cabane, avec

dans

(1).

on a posé des planches jointes

lac,

chaque femme que

Oi'belus à

au

tout

parle Hérodote

Sur des pieux tres-

habitants plantaient autrefois ces pilotis à hais

dans

les

anciens habitants de la Suisse

surlace de l'eau, et qu'ils devaient vivre

la

manière que

Leurs maisons sont

Ifig.

la »

d'Iles plus

ou moins

arti-

110)

l'histoire

nous

(-2);

servaient de forteresses a de petits chefs.

terre et

de pierres renforcées par des

pilotis,

archéologues irlandais y ont trouvé des armes, des instru-

(i)

Ttrpikhere V,

(ï)

Vojm

,

la

11

Catalogue du Wilde, vol.

I,

p. 330.

Digilizefl

0/

Google

ANCIENNES HABITATIONS LACCSTHES

[.ES

ments

et ((es fisst'imîuts

qu'un exemple, on a

riK

I

A SI'ISSK.

du

Ces habitations

de Dunshauglin plus de

Cniniioirt.

1

lacustres irlandaises

beaucoup plus récentes que mentionnées dans Shirley

:

«

Un

vernement sur

le

la Suisse, et sont

souvent

Phetliplace, interrogé par le gou-

et la force des

resses d'un certain O'Neil,

comme

sont cependant

ancienne de l'Irlande. Ainsi, selon

Thomas

nombre

de

celles

l'histoire

certain

V!:,

en quaulile ennsiilerable. Pniir ne citer

tiré

conL cinquante charretées d'ossements qu'on a employés engrais!

château* ou des forte-

répond {15 mai 1567)

:

Quant aux

châteaux, je pense que vos seigneuries n'ignorent pas qu'il ne s'y croit

pas eu sûreté, car

du pays dans un certain

il

lac

a élevé la plus grande forteresse

de son comté, on aucun vaisseau,

Fie.

aucun bateau venant de

que

c'est

terie,

dans ces

tles

la

410.

mer ne peut

fortifiées qu'il

pénétrer.

On

pense

dépose toute son argen-

qui est considérable, son argent et ses prisonniers.

On

a

essayé, dans des guerres précédentes, de s'emparer de ces Mes.

Le

lord

députe du comté,

sir

Harry Sydney,

dernièrement, mais son entreprise a échoué, pas pu se procurer

La

les

moyens de traverser

l'a aussi

!e lac. »

carte des territoires confisqués, faite pour le

on 1591, A. D., par Francis Jobson, ou Moiiaghan »

,

conservée dans

les

le

essayé

parce qu'il n'a

gouvernement

« Platt

du comte de

archives de l'État, contient des

vues grossières des habitations des chefs de Mimaghiifi. lesquelles «

sont toutes entourées par l'eau »

.

Dans

les «

Annales des quatre

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.

1Ï6

Mailres»,

annales sur l'histoire ancienne de l'Irlande,

et d'autres

nous voyons que lesCraunoges sont souvent cités; nous y lisons aussi

que leur position ne n'avons-nous pas

aussi

a pas préservés de la destruction

les

A

réunion

la

de

par

lui

dans

le

j'écrivais,

Veo/ogkal

n'avait

Bunbury

Sir Charles

habitation

sud de l'Ecosse. Dans

Surir///

j'avais dit

dans

tation semblable trouvée



le feu.

l'Association britannique à Newcastle,

1863, lord Lo vaine décrivit une

du Natural Ilistory Reeiew,

:

do nous étonner que beaucoup de

lieu

Pfahlbauten suisses aient été détruits par

numéro de

le

juillet

1863

quelques mots d'uue habi-

moment

Nord, mais qui, au

le

en

lacustre observée

pas encore été complètement examinée.

dans

parle,

(vol.

XII,

Quarterly Journal of the

le

IH56), de quelques ruines sem-

blables trouvées auprès de Thelford, ruines décrites plus

com-

plètement par M. Alfred Newton, dans un mémoire intéressant S'"- lu

mtlwjk dp

la Société

mémoire

/'Eit^ipp tim-mtiir,

par

lu

lui

devant

philosophique de Cambridge, en mars 1862. Dans son

cinquième mémoire sur

Pfahlbauten

les

a décrit un village lacustre trouvé à

MM.

Garde, et nous devons à

B. Gastaldi

L. Pigorini, la description de ruines trouvées dans

l'Italie

septentrionale.

(2),

cite certains débris trouvés

dans

la

sur

le

lac

de

P. Slrobel et

d'une nature semblable

M. Boucher de Perthes,

(Antii/idié* a'.Uiqws

dans son célèbre ouvrage

docteur Kellcr

le

(1),

l'escliiera,

tmtpdilur.ieniic*),

tourbe, auprès d'Abbevilte,

qui paraissent être les ruines de viiluitis lacustres. Celle obser-

vation est

du plus haut

pour assigner aux

intérêt,

villages

tourbe dans la vallée de la

beaucoup plus récente que (1) (3]

car e'est uu argument de plus

lacustres

Somme,

et

de

la

Suisse l'âge de la

par conséquent une époque

celle des hachettes

du diluvium. Cette

milieilungtn der antjfiMrtonM Gatllschaft in Zurich, 1863. ft'um»"

mornïtrr

Ceani tujfj oggrlli di alla anlichità trocati

deW

Italia.

lacustri nci laghi di

1863, vol. V, p. 154).



aelle lorbitre e nellc

Voyez aussi Stoppant, Prima ricerca

Lambardia

{Atti

délia Soc.

di abitaîiUlt

Italiana di jcienM raturait,

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SHSSË.

127

conclusion s'accorde d' ailleurs avec celle que l'on tire de l'étude

des instruments de pierre eux-mêmes.

Mais

pas

n'est

il

histuriques,

de remonter aux temps anté-

nécessaire

est inutile

il

de

l'aire

appel

ou à d'antiques ruines, pour trouver

une



histoire douteuse

témoignages de celte

les

curieuse habitude de la vie sur l'eau. Aujourd'hui encore hicu des

que

les

demi-sauvages vivent

ou

sauvages

tribus

amis, qui demeure

Un de mes

manière.

il

la

île

môme

Salonique, m'a dit

pécheurs du lac Prasias habitent encore des huttes de

bois construites sur l'eau

de Tcherkask

comme au temps

La

ville

c'est

aux

d'Hérodote.

du Don. Mais

est aussi balie au-dessus

Indes orientales que celte coutume prévaut particulièrement. ville

de Bornéo

est tout

à Ceram,

à Solo,

Cétèbes,

Dumout

d'Urville,

que

les Hollandais, et

et furent battus. fallut y

niers.

porter de

l'artillerie et

que

sur

« Elles

(1)

:

le lac, et

eurent des démêlés

fut pas sans peine qu'on

;

ils

s'armèrent

en vint à bout

:

construire des bateaux canon-

Depuis ce temps, el pour éviter cet inconvénient, on a

détendu aux indigènes de construire leurs habitations sur L'évèque

de Labuan décrit ainsi

sont bâties au hord de

élevée de 20

SI)

il

pinls

de quelques centaines de

,

chaque

pieils

la

les

habitations ries

rivière, sur

village l'orme

2 pouces;

ils

le lac. »

Dyaks

:

une plate-forme une seule rangée

de longueur. Les plates-formes sont

formées de poutres, puis recouvertes de

(l)

îles

l'autre qu'en bateau. Forts

les habitants

voulurent secouer leur joug

Ce ne

dit

élait construite

communiquait d'une maison à

de cette disposition, en 1810,

il

aux

y a longtemps,

il

M. Troyon, nous

cite

Tondano

Jadis loule la ville de

l'on ne

avec

Nouvelle-

de semblables habitations construites au-dessus de l'eau,

parlé

«

la

à Mindanao,

Carolines el dans bien des endroits. Dampier a,

et

La

entièro hàtic sur pilotis, et différents

voyageurs ont trouvé des habitations semblables dans

Guinée, à

lattes larges d'environ

ménagent un espace de 2 pouces entre chacune

Voyage de l'Astrolabé, vol. V, p. K)5.

tîB

LES ANCIENNES HABITATIONS LAI.XSTRES DE LA SUISSE.

de ces

luttes: aussi leurs

les débris

Les

maisons sont-elles bien ventilées,

tombent dans

et tous

la rivière (1). »

on habitations lacustres de

Pfuhlliauteii,

décrits par le docteur Relier,

Suisse, ont été

la

dans cinq mémoires présentés

ii

In

Société des antiquaires de Zurich en 1854, 1858, 1800 et 1803, et

par M. Troyon, dans un ouvrage spécial

lacustres (1860).

ches

faites

Dans

eu Suisse,

:

Sur

les

habitations

cet ouvrage, l'auteur indique les recher-

et

compare

les

anciennes habitations de sou

pays natal aux habitations laruslrcs d'autres contrées cl d'autres époques. Les découvertes décrites par

MM. Jalm

Mnnwhrf,

rnu

dans

faites

lu lac

Moossccdorf ont été

l'hlmaun [Die PfaklbauaUerthamer

et

du Ponl

1857). L'habitation lacustre

llerne,

de Thiele a été aussi décrite dans un mémoire séparé, par

M. V.Gilliéron

[Actes ik lu Stwit'/r jimt^-wmic d'éimilati'm, 181)0).

Nous devons en outre au docteur Rûtimever deux ouvrages sur débris

les

ckung par

iler

la

mimiques

des

l'utlill'aiilen

premier, L'ulvmi-

Tfderreste'am de» Pfahlbmtten der Schweh, publié

Société des antiquaires de Zurich, en 18(10

ment un ouvrage considérable iler

le

:

:

et plus

;

récem-

Die Fauna der Pfahlbauten in

Sihwciz. Plusieurs archéologues suisses ont

fait

des collec-

tions d'objets trouvés dans ces localités.

La

par M. Hecr, qui a consigné

de cette étude dans les

mémoires publiés par Il

les résultats

(mars 18fi0), cours sur la

1860).

et sa

flore

flans le

antiquité

Je dois

fait

t)

la

Vaudoise

a'oiwertttre

d'un

Lausanne

l'Académie de

néanmoins ajouter que

plètement d'opinion sur

mémoire

citer l'excellent

Bulletin de la Société

nnu moins admirable Leçon

limite

a été étudiée

docteur Relier.

ne faut pas non plus oublier de

de M. Morlot, publié

(déc.

le

je diffère

conclusion de cette leçon.

Ce

comn'est

pas que j'estime au-dessous de sa valeur ce que M. Morlot appelle n

l'utilité

pratique de la géologie », ou que j'espère

moins des avantages futurs de l'archéologie. La science cepen-

(Ij

Tram. o[

Ihe Ellinal.

Suc, ne«

séries, vol.

Il,

p. 2S.

DigilizMBy

Google

m

les ANniEv'Ni:* H.vnriA'noNs lait-thes de la suisse. daitl est

comme

récompense, el

vertu, ello porto en elle-même sa propre

la

la

culture de l'esprit doit être considérée

plus grand bienfait de l'étude. Mais

M

comme dans

la vieille table,

comme

et cultive le sol,

ce puisse être daus

le

quoique,

vain espoir'

de trouver un trésor caché. Les archéologues suisses ont, le

dire, tiré tout le parti possible

il

d'une excellente occasion.

a découvert des habitations lacustres non-seulement dans

de Zurich, mais aussi dans

le

Morlot, pour employer sa

.

propre métaphore, travaille dans la vigne

faut

On

le lac

de Constance, de Genève,

les lacs

de Xcufchàiel, de lîienne, de Sempach, de Moral; eu un mot, dans tous

les

grands lacs suisses, aussi bien que dans plusieurs

petits (les lacs sel, etc.).

ainsi

lac

d'Iukwyl, de PlelTikon, de Moosseedorf, de Luis-

Daus

les

grands

lacs,

on a découvert plusieurs villages;

on en connaît déjà 20 dans

de Genève

;

-12

daus

le lac

de Bienne

le lac

de Constance

;

/i6

;

2a dans

daus

le lac

le

de

Neufchàtel: cn'somme, plus de 200; et bien d'autres sans doute restent à découvrir.

Sur ceux déjà connus, quelques-uns appar-

même

tiennent à l'âge de fer, et plus grand

nombre semble

l'âge de pierre el l'âge

à

la

se diviser

période romaine; mais le

en proportion égale entre

de bronze.

Les habitations des Gaulois étaient, dit-on, des huttes circulaires, construites

en bois et revêtues de houe. Les huttes sur

pilolis étaient prubalilenifTit

d'argile

que

la

employés pour

le

revêtement.

maison a été détruite par

laires, et avaient

Otti' supposition n'est

semblulile.-i,

pas une simple hypothèse, car on a

retrouvé des Il

le feu,

est évident

morceaux dans ce cas

qui a durci l'argile, et

de 10 à 15 pieds de diamètre. Bien que

chitecture à cette époque fui très-simple,

le

l'ar-

poids qu'avaient à

OigiiizM by

Google

lacustre du Morgus, qui est u

1200 pieds de long

superficie de

uu des plus grands du

150 pieds de

et

et

il

estime

pour

nombre des

le

de Genève,

donne une les huttes

eu supposant qu'elles occu-

paient moitié du la snpiTlicic, hissant

dures

lac

large, ee qui

180 000 pieds carrés. En admettant que

15 pieds de diamètre,

aient eu

\n

reste

bulles à 311. Si, en

pour

passages,

les

moyenne, chacune

huttes était habitée par quatre personnes, on trouverait

le

village

une population

partant de ces chiffres, estime

5000

à environ villages

habitants.

rie

1244

habitants.

SI.

la

population du lac de

Il

suppose que

il

arrive par le

Trayon,

soixante-huit

le.s

appartenant à l'âge de bronze ont contenu

sonnes; ut pour l'époque précédente

Neiiïclu'itel

Zi2

500 per-

mime

raisou-

noment à une population du 31 S75 personnes.

La base de satisfaisante,

plus grands

ces calculs, les fragments d'argile,

puisque

leur plus grand diamètre. croire

que

laires, le

les buttes

il

une estimation de

ces chiffres sont peut-être

vu qu'on

est

la

faille

mais rectanguattribuer

beau-

population basée sur

M. Trojon lui-même admet que

l'étendue des plates-formes. ;ls

LA

nli

bflSSE.

131

h admettre celte

liispnsi-

supposition. Ces deux périodes, mais surtout l'âge de pierre, ont

duré sans doute une longue sur un

série d'années, et quoiqu'il

point parler avec beaucoup de prudence,

tel

pas moins vrai que,

si

nous voulons entrer dans

la

faille

n'eu esl

il

voie des

chaque

supposilions, le plus sage serait de penser que, pendant

aban-

période, quelques villages avaient été détruits, d'autres

donnés, avant que de nouveaux fussent construits.

On

pourrait à juste

un

ait entrepris

s'étonner qu'un peuple

titre

maisons au-dessus de l'eau, alors

de

les

que,

peu

si

civilisé

considérable pour construire ses

travail aussi

eût été bien plus facile

qu'il

construire sur la terre Terme. Mais nous avons déjii vu

même

pendant

les

temps historiques, de

telles

habitations

ont servi de simples, mais précieuses fortifications. Les premiers habitants de

la

Suisse avaient

l'ours et l'urus.

que

et

les

it

lutter contre le sanglier, le loup,

Subséquemnient, quand

querelles rommrri'rLviij.

!>'-

population s'accrut,

la

haliil.tli'

m-

virent sans doute de lorlilicalious, et défendirent

l'homme, de contre

les

môme

protégé l'homme

qu'elles avaient d'abord

hèles fauves. Cependant, bien qu'il soit évident

compenser

sécurité ainsi acquise devait

ei

au delà

considérable que nécessitaient ces habnations,

comprendre comment dans

ils

s'y prenaient p.iur

que

la

travail

le

est difficile

il

enfoncer

de

les pilotis

le sol.

Les villages de l'âge de pierre,

il

est vrai, sont caractérisés

dans bien des cas par ce qu'on a appelé des à-dire des

amas

arlilicicls

pilotis

dans

ie sol.

«

Steinbergs

pilotis.

autour des

D'un autre

côté,

constructions, telles, par exemple,

,

que

En un mot,

pilotis

celles

d'iukwyl et

par

le

comme

le dit le

les

leur

docteur Keller,

les

et

do

colonel

ressemblent beaucoup aux Craunoges irlandais.

voyons donc que,

c'est-

il

que d'enfoncer

quelques-unes de ces

Wauvvyl, décrites respectivement pur M. Mnrlot Sutcr,

»

de pierres, etc., apportés par

habitants pour servir de support aux était plus facile d'élever le sol les

laaislrï's ser-

l'homme contre

Nous

habitants

les am:iknni:s iiaritations

isi

ki • li

1

mJi''

;iv:ui'iii,

-.

L ui-"

••

II "..

li.it

>

i.aci 'stiies

bauten ", nu Crnnnoges. Dans

couches horizontales

des

i.-.i,,

I-

premier cas,

.1-

les plates- formes

dans

second,

le

par des masses solides de boue, de pierres, etc.,

les pilotis,

itve.fi

nHistrucliun

de "Packwerk-

pilotis, et

étaient simiilement soutenues par des pilotis;

outre

snssE.

la

li.iiiitui'

il

le

i.a

ni",

(tour

ilifl'i'iiMil.s

H-ni»

on coustruclions sur

« Pfahlbauten »,

perpendiculaires de

et

ces derniers servant moins à supporter

une misse compacte.

est évident

Il

que

le

«

le

pieux,

tout qu'à en

faire

Packwerkbau

>

est

une chose beaucoup plus simple, beaucoup plus grossière que le

t

Pfahlbau

car dans ce dernier cas

i>,

beaucoup

fallait

il

d'adresse pour relier fermement ensemble les piles perpendicu-

Cependant

laires et horizontales.

vaient pas s'employer dans orages,

ils

les

Par kwerkbaiileii ne pou-

grands

les

librement au milieu des

pendant

car,

lacs,

auraient été détruits par les vagues,

traire, passaient

qui,

les

au con-

des Pfahlbauteu.

pilotis

Aussi trou vous- nous les premiers dans les petits lacs et dans les

marais, et les seconds dans les grands lues, quelquefois infinie,

comme ù Ebersberg,

sur la terre ferme; coutume bien singulière,

même

cependant existe

et qui

il

présent dans

l'Ile

de Bornéo,

fallait

tout d'abord

par exemple.

Après avoir choisi une situation favorable, se procurer le bois nécessaire. Abattre

il

un arbre avec une hache

de pierre devait tire un rude travail. Aussi

qu'on se servait du feu, sauvages quand

ils

comme

le

est-il

fout encore aujourd'hui les

abattent un arbre pour en faire un canot.

Briller le bois, puis enlever la partie carbonisée,

bien plus facile

;

les

hommes de

leurs canols.

l'eau,

Les

pilotis

et s'élevaient

l'âge

si

niveau qui devait être alors à peu près

et ils avaient

la

tâche

ce n'est pour Taire

étaient eufoncés de 1 à 5 pieds

dans

de à à G pieds au-dessus du niveau de

d'hui. Les pilotis devaient

gueur,

rend

de pierre paraissent d'ail-

de gros arbres,

leurs avoir évité l'emploi

la vase,

très-probable

le

mémo

qu'aujour-

donc avoir de 15 ù 30 pieds de lon-

de 3 ù

il

pouces de diamètre. L'extrémité

LES ANCIENNES HABITATIONS I.ALUSTllES DE LA

123

Sl'ISSE.

pointue enfoncée dans lu vase porte encore les marques du

feit

les

grossières entailles faites par les haches Ho pierre. Les

pilotis

appartenant à l'Age de bronze, travaillés avec des haches

et

de métal, sont bien plus régulièrement appointis, et |i.if..-

ni(f>i.i^uM ni' ni

deux époques à crayon mal

l.i

>lifT>

i



(aillé et

lac, les y

un

enfoncer

solidement, devait être un rude travail dont on a lieu de s'éton-

ner quand on en considère y a

ftO

000

dans

pilotis

nombre. M. Lohle a calculé

le

seul village

le

Wangcn

de

;

il

est pro-

bable cependant qu'ils n'ont pas tous été enfoncés à la

époque,

par

ni

même

la

qu'il

même

génération. W'angen, en un mot, n'a

pas été bâti eu un jour, mais s'agrandit sans doute par degrés, il

mesure que

que

homme

population augmenta. Hérodote nous apprend

la

Péonieus construisirent

les

mariait,

se

devait ajouter

quelques

et

première

polygamie

la

était

un certain nombre de

comme à

localités,

on renforçait

la

subséquemment,

mais que,

frais publics;

les pilotis

Les ouvrages en

pilotis

plate-forme aux

chaque

fois

au

qu'un

le

mari

village.

Dans

permise,

pilotis

Flobenhauseï*, sur

le lac Pfaflikon,

au moyen de poulres mises en travers. des périodes subséquentes diffèrent peu

de ceux de l'âge de pierre, tout au inoins autant qu'où peut en juger par

les parties

moins pourris,

et

ils

encore existantes; mais

s'élèvent plus haut

les pilotis sont

que ceux de l'époque

précédente.

Grâce à la

la

bonté du colonel Snter, je pus examiner en détail

construction

Zofingen, dans

du le

village

de

lacustre*

Wauwyl, auprès de

canton de Lucerne. Ce village appartient pro-

bablement à l'âge de pierre, car on n'y a pas encore découvert la

moindre trace de métal.

évidemment

été autrefois le

lation graduelle

de

la

Il

est situé

lit

dans une tourbière qui a

d'un lac peu profond. L'accumu-

tourbe a élevé

le

niveau de plusieurs pieds,

et la plaine

a récemment été desséchée. Nous étions accompa-

gnés par

ouvriers qui creusaient

six

la

tourbe, que nous exami-

Ngitized

by

Google

m

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.

nions avec soin. Je rapporte te

remarque dans

l'on

parce que

fait,

objets trouvés dans

les

la

différence que

Pfahl-

les divers

bauten peut s'attribuer, tout au moins jusqu'à un certain point,

au mode des recherches. La tourbe 10 pieds d'épaisseur, douce

coquilles d'eau

Wauwy]

varie à

repose sur un

et

lit

blanc,

donnent

fondre avec

nom de

le

et

Le

l'un avait

pieds

l/i

(!

pi nir.es

6 pouces de Ion», dont

si

de

difficile

e?i

Il

le sol.

,'i

Les

de

Les

les

les

le

ter-

extraire en entier,

sont tellement altérées par

le

dont

Ioiijî.

sable

le

dans

si

pilotis

pieds dans la tourbe

Iniirl

i

'i

que 8 pieds

pieds 6 piaicrs

ont de 3 à 5 pouces de diamètre;

taillée, qu'il est difficile

enfoncer

pilotis,

/[

l'autre n'avait

;

pieds dan- la

La

sont toujours ronds, jamais équarris.

grossièrement

on a pu

lits

souvent

ne faut pas con-

qu'il

colonel Suter a pu cependant en extraire deux:

10 pieds 6 pouces dans

enfoncés dans ils

,

complètement saturées d'eau, qu'elles sont devenues

toutes molles.

et

»

des pins grands lacs. Les pilotis

»

les parties inférieures

si

vieux

Weiss^rund, et pénètrent dans

le

rain solide au-dessous.

temps

Weîssgrund

a

blanc-fond

«

le

traversent la tourbe,

parce que

les

petits lacs; les archéulii»nes suisses en parlent

de bien des cl lui

entre 3 et

composé de

Celte couche, quoiqu'elle n'ait

brisées.

qu'une épaisseur de quelques pouces, se trouve dans

avant dans

partie inférieure est

de comprendre

nmuoenl

le sol.

Pfablbauteu, sont plus ou moins

la plupart des

irrégulièrement distribués dans toute l'étendue du village. est pas ainsi k

Wunwvl, où

ils

Il

n'en

entourent, puni' ainsi dire, quatre

places quadrangulaires, dont l'intérieur est occupé par plusieurs

plates-formes l'une au-dessus de l'autre; les interstices sont plis

par des branches, des

feuilles et

antiques ne se trouvent pas dans

la

tourbe, mais soit sur

de coquilles brisées, qui formaient alors partie inférieure de la tourbe. lente

la

Inurlic

était habitée.

s'i'-l

1-a

Il

est

formée di'pn^

partie

rem-

de la tourbe. Les objets

le

la

couche

fond du lac, soit à la

donc évident que presque

qui' relie ruine

intéressante

supérieure, cependant, à l'époque

notre visite, avait été enlevée, de

telle sorte

de

que nous n'avions

am:u:\ni:s habitatio.xs lali.'stkes

i.ks

à examiner que

le

«

CuHurchichl

n

,

ni; i.A

m

si.'issk.

ou couches contenant

les

objets antiques.

Quelques de

la

surmontent encore de 2 ou A pieds

pilotis

tourbe, mais

inférieure.

le

nombre

plus grand

est brise

niveau

le

à

la

partie

Nous nous trouvions sur une des plaies-formes supé-

rieures, qui semble avoir été celle sur laquelle les buttes étaient

construites; les poutres de cetto plate-forme sont dans parfait

de conservation.

plates-formes

radeau

il

étaient

On

un

demande d'abord comment

se

soutenues. Reposaient - elles

état les

comme un

surface de l'eau, montant et

la

descendant avec

elle*

on bien étaient-

elles fixées et s'appuyaienl-elles sur

sorte d'île artificielle,

de brandies,

formée

une

d'argile,

occupe à pré-

etc., et qui

sent les intervalles entre les différentes

plates-formes? Des observai ions récentes,

confirmées par des découvertes

que et

celles faites,

par exemple,

it

telles

Inkwyl

à Niederwyl, ont permis de résoudre

en faveur de

la question

dernière

la

hypothèse.

Pendant

mon séjour

trouvâmes

éclats

quatre

une

pierre,

léle

it

Wauwyl, nous haches de

petites

de flèche,

quarante

de silex, quinze grossiers marleaux

de pierre, huit pierres à aiguiser, trente-trois pierres de fronde, huit instruments d'os,

ments

et

une grandi' qimnlité

regarde ces chiffres travail.

deux de

comme

En somme, on

île

bois, outre

de nombreux osse-

poterie brisée.

le résultat

I.r

colonel Suter

moyeu d'une journée de

a découvert environ 350 inslrumeuts

de pierre et d'os à Wauwyl; plus de 1300 à Moosseeriorf plus do

2000 à Wangen,

et selon

;

M. Troyon, plus de 25 000

à Concise.

Ù

bâche

était

par excellence l'instrument de l'antiquité.

On

LES ANCIENNES HABITATIONS LACLSTH ES DE LA

13fl

la

domestiques.

On

à

Wangen

eu a trouvé un nombre considérable, surtout

(sur le lac de Constance), et

Ncufchatel).

A

Danemark;

il

Concise (sur

les

elles n'ont

de

le lac

quelques exceptions près, ces haches sont

quand on

surtout

et le

SL'ISSfc.

guerre cl à la chasse, aussi bien qu'aux usages

l'employait à

petites,

compare aux magnifiques spécimens du guère que de

1

à

fi

pouces de longueur,

coupant a ordinairement de 15 à 20 lignes de largeur. Elles

sont quelquefois faites de silex, de néphrite,

ou

jade, mais

lie

le plus

souvent de serpentine. La plupart des grands établisse-

menls

étaient

évidemment des fabriques, car on

un

y a trouvé

grand nombre de spécimens gâtés un ébauchés. M. Trovnn décrit '

mode de manufacture

ainsi lo

première opération

:

était

de

a une grosseur convenable,

On

la

cielles,

ce qui doit avoir clé

quand ou

avait

réduire à coups de marteau

faisait

alors îles

rainures artifi-

une opération longue

et

pour tout instrument des couteaux de

sable et de l'eau.

Des que

les

rainures étaient

on enlevait à coups de marteau on

Après avoir choisi une pierre, la

[es

fixait

la

du

profondes,

assez,

portions faisant

saillie,

aiguisait et l'on polissait l'instrument sur des blocs

Quelquefois on

difficile, silex,

pins

de grès.

hachette ainsi fabriquée dans

une

simple poignée de corne on de bois. Plus ordinairement, toutefois,

l'instrument consistait en trois parties.

La

pierre était fixée

ù l'extrémité d'un morceau de corne de 2 nu 3 pouces de longueur, lequel

était

s'emboîter dans un

cquarri à l'autre extrémité, de façon à

manche

plus long de bois ou d'os. Ces

ceaux intermédiaires présentent plusieurs variétés:

les

tout simplement équarris; d'autres se recourbent en aplati qui se fixe le long

connue petit

s'ils

du manche

;

mor-

uns sont

un crochet

quelques-uns sont fourchus,

étaient destinés à recevoir lui

min; un

enfin a

un

trou transversal, très-probablement pour l'insertion d'une

cheville.

Il

est

un

fait

à remarquer,

c'est

que dans quelques

endroits ces poignées de corne sont très-nombreuses, tout parti-

culièrement à Concise, où l'on en a trouvé plusieurs centaines, tandis que dans d'autres villages lacustres elles sout fort rares:

i

à

i;s

\v

wt-

:i

luuiïA'rio.Ns i.aci siiiks de i.a si/isse.

Wangen, par exemple, M. Lohle a trouvé

de pierre,

el

cependant

plus de

linis.

137

1100 haches

que quelques

n'a encore découvert

il

poignées, qui sont loules de

Les haches semblent avoir été

In lu lui ne. 11

y a deux

sortes

principalement

îles

de eoulea ux de pierre.

hacl

Us

mis

< liffèrent

lari ;es

ce qu'ils sont plus

que

longs. Les autres cousis lent en simples éclats de silex fixés à

des manches do bois, ai I,es scies

colés les

étaient faites

( le

1

la

comme

de bitume,

na mie manière,

îles «h-iils

pniliiii'itt

rcs.

On ne

si

haches.

les

ce n'est

trouve pas

et 1

Suisse

instruments de piern

Danemark. Les

tètes

de roche,

cristal

dans quelques

de flèche étaient de

et affei

la

villages lacustres,

silex,

quelqiu I'..is

forme ordinaire. On

même

;

,

(tig.

Ces découvertes prouvent une certaine habileté dans tisser

il.*

trouvé

s

de l'âge de pierre, des

quantités de molettes de tisserand en poterie grossière

121).

de

l'art

mais nous verrons bien tût que nous avons des preuves

bien plus frappantes encore de cette habileté.

On

trouve aussi

des pierres arrondies percées d'un un quelquefois de deux trous.

L'usage de ces pierres est incertain

uumuie poids pour Les éclats de

mens

;

on

le

employait peut-être

faire enfoncer les lignes à pécher.

silex n'offrent

aucune

particularité.

suisses sont toutefois assis petits.

à écraser

les

Les spéci-

La présence de

pierres

grain, boules rondes de pierre dure ayant

'2

à

igitized Dy

Google

LIS ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUSSE.

13B

3 pouces de diamètre, prouve que de pierre

(•onimissiiit-nl cl

Voici la

liste

hommes même de

les

28

22

Éclats de silex

13

le grain

grossières employées

;

i

comme marteaux,

.

nombreuses, disons Pu,issoi

Wauwyl

136

Mettes A écraser Pierres

l'âge

pratiquaient ragrinilture.

des principaux objets trouvés à

Haches de pierre, prineipslement du serpentine. Pclilus lûtes de flèche de silei

Ces ohjels n ont

j

20

"

(

pas toU5 (lé re _

18

lierres de fronde

cueillis.

S3 ]

En

Les

2B0 objets de pierre.

tout environ

de flèche

silex qui oui servi à faite les éclats et les lèles

devaient venir d'une certaine dislance; les meilleurs venaient

probablement de France. carrières françaises, de

Os peuples même

les tribus ainériniine.s vi'iinienl

que,

visitaient

comme

de tonles

du coteau des

carrière do pierre à pipes rouvre

à Concise quelques fragments de corail

Meilen d'ambre de

la

même

pendant

un certain commerce. Mais

buer et l'ambre et Mais

le

fait le

et l'âge

le corail

Prairies. [a

On

a trouvé

Méditerranée, et à

l'âge

de pierre ces

il

devait

il

,

deui établisse-

période de

la

do bronze,

transition

est plus sage d'attri-

à cette dernière époque.

plus important de cette nature est la présence

de

la néphrile. Cette

ou

même

roche n'existe pas, croit-on, dans

les

Alpes

eu Europe; quelques archéologues ont suggéré qu'on peut-être du conglomérat connu

l'extrayait

«Nugelflue il

de

comme

ments paraissent avoir appartenu à on Ire l'âge de pierre

les

dit Catlin,

le

Baltique. Quelques archéologues ont conclu

de ces découvertes que exister

probablement

nous

les distances visiter la

•> ;

sous

le

nom

d'autres pensent qu'elle venait de l'Orient. Si

de

même

en était ainsi, ce ne serait pas une preuve de commerce, à

proprement parler néphrite

passait

:

je

sciais

plulèt

de main en main

et

disposé à croire

que

la

de tribu en tribu, par

Digiiized by

Google

LES ANCIONF.S HABITATIONS LACUSTRES

On connaît MM. Squier et

voie J échanges. blable.

Ainsi

ttimuli

de

les

du

la vallée

mêmes

LA SUISSE.

ilE

d'autres faits d'une

t39

nature sem-

Davis nous disent que, dans

on trouve

Mississippi,

les

côte à cote, dans

«

tumuli, du cuivre natif du lac Supérieur, du mica

des Alléguâmes, des coquillages du golfe, et de l'obsidienne

du porphyre) du Mexique.

(peut-être tations

du morse à 1000

animal, et dans

»

On

lumuli qui avoisineut

les

trouve des représen-

des cotes

milles

habitées

pur cet

grands lacs on a

les

découvert des coquillages du Pyrula /icnrisa des -Tropiques, c'est-à-dire

ù 2000

mers

des

milles

que

fréquentent

ces

coquillages.

Comme-

tous les autres sauvages, les habitants des villages

fK

lacustres cherchaient à tirer tout le parti pussible des

geaient

animaux

la chair,

qu'ils prenaient. Ils

employaient

lu

,

122.

eu man-

peau à se

vêtir,

extrayaient la moelle des os, puis, dans bien des cas, faisaient des

Les plus gros

armes avec

et

les

de marteaux, ou, poignées pour

les

igure t22 représente un l'os,

m

trouvé à

les os

eux-mêmes.

plus compactes servaient

comme

les

hachettes.

bois de cerf, de

Dans quelques

cas,

ciseï'

Wangen. Dans

a trouvé des côtes fendu*

nais

est difficile

de dire c

Mais, en admettant

même que

il

l'origine,

il

serait difficile

de

ces objets fussent les

retrouver dans

nombreux dans la

tourbe, car

Ngitized

by

Google

LES

140

cite contient

une quantité considérable do branches d'arbres

d'autres fragments de entiers.

été

Il

li;iis;

et

serait aussi difficile rie les extraire

il

peut donc se faire que tes instruments de bois aient variés, d'un usage plus général

beaucoup plus

que

les collec-

ne sembleraient l'indiquer.

tions

La

poterie de

l'âge

pierre présente presque

(te

mêmes

les

caractères dans tous les établissements lacustres. Elle est très^ grossière

ou ne trouve ordinairement que des morceaux

;

et exceptionnellement des vases entiers. Rien ne

tour à potier

ment aussi

elle

connu. La cuisson

i'ût

se faisait

au feu en plein

très-grossière,

grains de quartz.

air.

;

La forme

est

pied.

Dans quelques

villages

terre cuite, qui

est

nombreux

fréquemment cylindrique; plupas de

sieurs vases cependant sont arrondis à la base et n'ont

anneaux de

le

probable-

La matière première

contient ordinairement de

et

cassés,

prouve que

est très-imparfaite

de

l'âge

de brome, on trouve des

devaient certainement servir de

supports à ces vases arrondis, mais on n'en a encore découvert

aucun dans l'âge

de

les villages

de pierre

les

l'âge

vases reposaient- ils sur la terre molle, et tes

tables ne furent-elles introduites

alors

que

de pierre. Peut-être pendant

les oulils rie

que pendant

l'Age

métal rendaient plus facile

de bronze, te travail

bois, et particulièrement la fabrication ries planches.

de vases portent

rie petites

projections percées

rie

du

Beaucoup

trous, rie façon

qu'on pût y passer une ficelle pour les suspendre. Quelques autres sont percés de petits [mus h différents niveaux; ou a supposé que ces vases servaient les petits trous étant destinés

mentation de

la

du vase, imou

it

la

il

riiatenieol

y a une rangée

au Puni

île

d'une série

rie

lait caillé,

L'orne-

le lait.

boutons tout autour

au-dessous du rebord; celle

commune dans les poteries trouvées iteTbiele. Vu autre caractère curieux

tation est

riu

préparation du

a laisser échapper

poterie de luge de pierre est très-simple et trés-

grossiére. Quelquefois

ornemen-

par M. Gilliéron est la

présence

dépressions qui ne pénètrent pas toute l'épaisseur

vase; mais les décorations les plus

communes sont

rie

simples

Digilizefl

by

Google

lks ANmiîx.NKs hauit.uïons ur.rsïm;s lignes

m

susse.

ni; [.a

ou rainures produites quelquefois par

un

instrument

aigu, quelquefois par l'unie, quelquefois par une corde pressée l'argile miille. On n'a encore trouvé aucune copie d'animaux ou de végétaux les lignes courbes sont fort rares et alors

dans

;

même duit

très-irréguliéres.

un vase (copié

trouvé à

Wungeu

est vrai

11

aussi

feuilles.

Ceci

de M. Morlot,

que

parTroyon,

le

docteur Keller repro-

VU,

ioc. tit., pl.

fig-

35),

(âge de pierre), sur lequel est un dessin d'orne-

ment infiniment plus recherché, des

me

j'ai

surprit

pu

me

et

beaucoup

représentant ;

apparemment

mais, grâce à l'obligeante

procurer un moule du fragment sur

lequel se trouvait le dessin rcpiuiluii; et je puis constater

que

la

copie en est très-flatlée.

Quoiqu'il ne puisse y avoir aucun doute que

maux leur

fournissait

aux antiques habitants des

plusieurs établissements, et surtout à ijui

la

peau

îles

ani-

villages lacustres

principal article de vêlements, on a retrouvé eepcndunl.

eu assez grande quantité, des morceaux

d'étoffe grossière

Wangen

et

dans

à iïoheniiausen,

tous deux datent de l'âge de pierre. Ces étoffes sont faites

avec des libres de chanvre ou avec de

la paille (fig. 12.*S).

Les antiquités trouvées à Wauwyl, à Ftohcnhausen, au do Thiele, à Moosseedorf, et autre part dans de

l'ont

petits lacs et

dans des tourbières, sont plus ou moins rouvertes d'une épaisse

LES AKi;lE>SfcS UAHITATiriNS

US

SÏHKS DE LA SUISSE.

l.AI.I

couche de tourbe, ce qui nous permettra un jour de calculer .il.|.r..iiin ili-' ut' ni

traire,

rivière et d'un lac,

de gravier

et

nr

l>

s'étendre

bientôt,

:

il

1

lui-même

la vallée

km

.

.Hi-

du lïhonc.

qu'apporte cette rivière se déposent

le sait, et l'eau

du

lac est partout ailleurs

et limpide.

dans quelques endroils

est très-profond,

jusqu'à !)S0 pieds de profondeur; élevées, mais sur

v

confluent d'une

de Genève, par exemple, a dû autrefois

comme chacun

lac

Au

s'accumule, bien entendu, beaucoup de boue

lac

le

admirablement pure

Le

f

une distance cnusiiléralik dans

il

la terre et le gravier

Mais

gnui.K lu

'

niili'l

n'y a pas de formation de tourbe.

il

les

bords

les rives

a

il

sont ordinairement

y a presque partout

il

une ceinture

d'eau peu profonde, due probablement a l'action érosive des vagues. Les pécheurs donnent à cette ceinture

fond

on

»

la

le

nom

de « blanc-

parce que l'eau du lac y est d'une teinte gris pale, quand

,

compare au bleu foncé des

parties plus profondes. C'est

sur ce blanc-fond, et à une profondeur qui atteint quelquefois

ib pieds d'eau, que Dans

struits.

les

les

l'fahlbauten étaient ordinairement con-

jours calmes, quand l'eau n'est pas agitée, on

peut facilement apercevoir

Bien

les pilotis.

ont plus de

peu

2 pieds de longueur au-dessus du fond; rongés par l'action incessante de l'eau, quelques-uns n'apparaissent plus que

comme

des aiguilles, et finissent aussi par disparaître, ne laissant qu'un

disque noir à la surface de la vase. Cela arrive

rement dans

les villages lacustres

les distingue surtout, dit le

de

l'âge

le

de pierre..» Ce qui

professeur Desor, c'est

pieux, qui sont plus gros que ceux des stations sont des troncs entiers, mesurant jusqu'à

Au

lieu

de

faire saillie

dans l'eau,

D'un autre coté, eu parlant des « Les

pieux sont plus grêles

;

ils

pilotis

diamètre.

Au

lieu

d'être

28

la

l'âge

qualité des

du bronze

:

ce

30 centimètres.

et

sont à fleur

de

ce sont

fendus en quatre, n'excédant guère

plus ordinai-

du fond.

de bronze,

il

dit

» :

fréquemmcnl des troncs A,

au plus 5 pouces de

à fleur du fond,

ils

s'élèvent de 1

2 pieds au-dessus de la vase, ce qui permet de

les

il

reconnaître

OigiiizM by

Google

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES BL

nous

SUISSE.

malgré leur plus grande profondeur.

facilement,

dit aussi que.

:

u

On

peut dire que

a pieds au-dessus do

même

le

aspect, tandis

la vase,

recouverts

La

l'Age

de

la

la

du

fin

de

pierre unt été

surface du limon, dont

la

iZi3

Trojon

SI.

do

et saillants

présentent à peu prés partout

que ceux de

généralement usés jusqu'à fois

»

les pilotis

deuxième âge, anciens de plus de deux mille ans 1 à

ils

sont par-

(1). »

destruction

plus

complète des

pilotis

périodes plus reculées no provient pas seulement de

grande antiquité, mais aussi de ce

aux

appartenant

qu'ils se trouvent

leur plus

dans

les

eaux moins profondes. L'action des vagues étant plus grande auprès de

la

surface et diminuant graduellement à mesure que

occupent

l'on s'enfonce, les pdotis qui

les endroits les plus

pro-

fonds sont moins sujets à être détruits; en outre, cette érosion se fait

par en haut, aussi leur partie supérieure est souvent plus

régulièrement appoint iu que ces pieux,

la partie

ou retrouve des fragments

cl quelquefois des objets

enfoncés dans

la

mière

Fois

inférieure. d'os,

Au

milieu de

de corne, de poterie,

de bronze. Beaucoup de ces objets sont

vase ou cachés sous les pierres, d'autres sont

simplement déposés au fond;

aussi,

quand

j'en vis pour la pre-

à travers l'eau transparente, je doutai un instant de

leur antiquité. Ces ohjets sont

si frais, si

dirait qu'ils sont fabriqués d'hier, et qu'ils sont là depuis

facilement ce

fait,

les plus violentes

des siècles.

quand on

On

réfléchit

il

peu changés, qu'on

semble

difficile

do croire

peut d'ailleurs s'expliquer

que

l'action

des tempêtes

ne s'exerce qu'à une très-petite profondeur.

Excepté, donc, à l'embouchure des rivières, excepté aux endroits



il

y a

beaucoup de végétation,

profondeurs excédant 4 pieds se

le

dépôt de

la vase

dans des

fait très- lentement, et les

objets

qui tombent au fond dans de semblables endroits ne peuvent être ni recouverts par la vase, ni empurtés.

« J'ai

péché, dit

M. Troyon, sur l'emplacement en face du moulin de Bevaix, [I]

Us

Conjlruclionj lacuilres

du

lac dr

StufcMUl.

les

m

les anciennes iiAmi attons

que

cl

A

plètement.

en

j'ai

de dislance

(ieu

pu réunir de manière a

Tnugue, prés d'Hcrmancc,

la

fragments d'un

ru n« 'un -si

e

t

ppo

e

ë

distants

,

la sfissf,

i.Ari"STni-:s t>e

fragments d'un grand vase qui gisaient à dus autres,

île

»

l'un légère

couche de carlionale de chaux recouvre ordinaiivinent supérieure des

hai^urs par l'eau

nlijrl*

enfoncée dans

rieure,

M. Troyon a une

la

n'a

vase,

:

ta partie

tandis que la partie inté-

.

aucun changement.

snlii

eu un seul coup

fois,

obtenu une paire Je bracelets

uns

trouvé les deux

rapprochant, ne laissent aucun interstice.

les

les

remonter com-

les

j'ai

quelques pieds, qui,

île

drague à Cortaïllod.

premier, qu'on pouvait a perce-

le

voir du baleau, était YtTdàtre et couvert d'incrustations; le second,

qui

Inuivail dans

si'

aussi frais

On

que

si

immédiatement an-dessous,

vase,

la

de

l'on venait

était

fondre..

le

trouve quelquefois des pilotis de

profondeur de 15 pieds; or, connue

il

de bronze à une

l'frge

est évident

que

l'on

ne

pouvait construire des habitations sur une plus grande profon-

deur d'eau,

il

s'ensuit

que

le

niveau de l'eau des lacs de la

Suisse ne devait pas être plus élevé qu'il ne position des ruines .

mm

.-i.in

sante

.

que

même

.

ii.

le

l'est

romaines de Thonon sur .

i

lin).

iif.N.

niveau des eaux dans

le 1

.

il

présent.

lac de |.r..ni.

les lacs suisses

La

Conève -..1.

-Li-

a dû rester le

pendant une période considérable.

C'est au professeur Hiitimeyer

que nous devons presque tout

ce que nous savons sur les débris organiques des habitations lacustres.

M. Riitimeyer a publié deux mémoires

theihmgen der antiquarischen Gesethchafï Abtli. 2,

Fmnut

1800), e! plus

ikr Pfaklhimten in

in

ce sujet (Mil-

Zurich, Bd. XIII,

récemment un ouvrage séparé," Div f/rr

Sr/nrch, 1861. Les os sont brisés

connue ceux des kjiikkeniuoddings; manière pour en

à

tirer la moelle.

ils

Ui

ont été fendus de

aussi

manquent

la

même

cerlains os,

certaines parties d'os, de telle sorte qu'il est impossible de reconstruire

un squelette

Le nombre sur lesquelles

parfait,

total des

même

de l'animal

le

plus

commun.

espèces se monte à environ soixante-dix,

dix espèces de poissons, trois de reptiles, vingt

AXCtENNES

I.KS

d'oiseaux

et le

,

HAIiriAl'IlINS I.M\

îvsti'

chion,

cochon,

lo

STHKS

LA

IIK

145

SI ISSIi.

de quadrupèdes. Sur ces dernières,

espères vivaient probablement à le

le cheval, la

domestique,

l'état

chèvre,

le

six

c' est -il- dire,

mouton,

au moins

of

deux variétés de bœufs. Les os se trouvent rarement dans leur condition naturelle, ceux

animaux sauvages

îles

domestiques sont mêlés ensemble, trouve, le

la

fait

les

les

couvrent,

presque toujours été fendus pour eu extraire

qu'ils ont

moelle, sont autant de preuves de l'intervention humaine.

Deux

espèces, l'une sauvage, l'autre domestique, sont parti-

culière meut

ensemble.

dans

nombreuses,

Il

un

y a, toutefois,

tandis

que

cerf surpasse

le

le

Le chevreuil, et

l'ait

bœuf,

le

cochon qui

et

à Meilen.

abon-

est le plus

mouton, sont moins abondants

la chèvre, le

dans

les stations

le

récentes. Le renard

mime

renard,

rang. U's Esqui-

et le

paraît avoir assez appréeié cette nourriture (2).

de pierre,

autres

et à llo-

modernes des

espèces précédentes se trouvent en grand nombre;

est très-abondant

mangent quelquefois

(I)

Wauwyl

nombre des spécimens,

les stations plus

c'est le

les

intéressant à noter, c'est que

bœuf par

et la martre se trouvent à peu près au

soit

goût, soit nécessité, ou

nous permet de les os

peut dire que

on n'en trouve guère que quelques spécimens alors

les trois

mouton

maux

On

connue par exemple à Wangen

AprèSie cerf et

encore

le

cou traire dans

c'est le

lacs occidentaux,

dant.

bœuf.

le

a MoosseedmT, à

les plus vieilles stations,

benhausen,

que

cerf et

le

de ces deux espèces égalent ceux de tontes

les restes

le

un

ilans lequel

l'état

et

marques de coups de couteau qui

les

des animaux

et

le

capitaine

Pendant

Lyon l'âge

mangeait aussi. Ce qui

tirer cette conclusion, c'est le fait

que souvent

portent des entailles faites avec des couteaux et qu'ils ont

été fendus pour eu retirer la moelle.

Le renard,

toutefois, très-

fréquent dans les habitations lacustres de l'âge de pierre, n'a

encore été trouvé dans aucune station appartenant à l'âge de bronze.

Chose assez singulière,

(I)

Cranli, Ilistory uf Gmnlimtl, ml.

[2]

hjen's. Journal, p. 77.

I,

les

recherches

p. 7a.

faites

jusqu'à

LES ANCIENNES I1AIUTATI0NS

iiO

présent semblent

indiquer

lacustres

de pierre

l'âge

rte

qu'il soit pins

cependant,

castor,

le

grande quantité. capturaient le

i[iie

le

le

est

il

;

T.

A SUISSE. habitations

les

que

renard,

le

dans quelques

hicii

localités,

blaireau et le hérisson, sont en assez

[|uek]uet'i>is l'ours ci

bison cl l'élan

IIE

chien, rtans

plus rare

cheval; on n'a trouvé que quel-

espèces;

semble que

11

STHES

f.ACl

le

es!

commun que

spécimens des autres

ques

les le

hommes

que

loup, aussi bien

pmbahle qu'on

se servait

époque

cette

(le

l'urus,

de pièges pour

prendre ces derniers animaux.

M. Riitimeyer a

spécimens;

la

et

la

;

somme

stations

de

quefois

deux

plus grand

rte

le

nombre

rte



spécimens;

un cas excep-

animaux sauvages surpasse

celle

des

résultat (pie confirment toutes les autres

cette époque. Cela

suhir

vache, vingt

le

totale des

antiquité, c'est aussi

la

cerf,

animaux domestiques,

sible

mouton, dix spécimens;

le

cochon, vingt spécimens;

d'autant plus remarquable que ce n'est pas

tionnel

chevreuil, six

certainement très-extraordinaire que

le

est

Il

espèces sauvages présentent c'est

chien, trois spécimens; le renard,

le

:

castor, cinq spécimens; le

le

chèvre

spécimens;

seize

spécimens.

animaux suivante trouvés dans

identifié les

de Moosseedorf

le petit lac

quatre spécimens;

ne dénote pas seulement une haute

une preuve que

la

population devait quel-

grandes privations, car

devait être impos-

i!

de se procurer avec certitude de semblables aliments, et en

outre,

il

est probable

satisfaire à

qu'on ne mangeait

renards que pour

les

une faim pressante.

Les os de cerf d'une

et

de sanglier indiquent souvent des animaux

extraordinaire;

taille

les

renards, au contraire, semblent

avoir été plus petite qu'ils ne le sont à présent. variété dans les chiens,

espèce, de

taille

nos bassets (M.

ressemble au

ils

appartiennent

moyenne

et qui

même

parait avoir

Riitimeyer dit eu parlant

« Jagrthunrt »

et

au

«

Il

y avait peu de

tous à

une

même

du ressembler a

de ce chien qu'il

Wachtelhund

»}.

Le mouton

de l'âge de pierre différait de la forme ordinaire par sa petite taille, ses

jambes

fines, ses

cornes courtes et ressemblant à celles

Oigiiizedby

Coogle

U-:S

lu

.\\-.1l-W<

riiévre,

IIAHI

1ATH

t.NS

ïi

I.ACI SI FIKS

qu'on

particularités

habitant

.ricins

notre époque

ontagnes, connue par exemple,

[>fc

retrouve

T

147

dans

quelques

I.A Sl ISSC.

les

pays septentrionaux et

les

les

Shetland,

Orcades,

les

les

Uines du pays de Galles et quelques parties des Alpes. M. Riiti-

eyer a cependant trouvé à

sauva^s

Wauwjl

d'un individu à

!i.Mn(.iituiisiiueM.ïtulitiieyeru'osi:|)iisux|inui.

(

,

iiimi. quatil

l'isi-winc îles

ii

qu'il est dispose

-

les restes

à

viii'ii '[i

les faire

,

'sttiiinr-liqii(-.,

si

cen'e

remonter à plusieurs races

r.uriilinriH l'i'itu,!

:; i.'.

i

Oigitized Dy

Google

.

AX( ÏKNMiS 1IAHITAÏUIXS I.AUM'ItF.S NK LA

I.LS

Illfi

Dans son premier mémoire. que

line table intéressante,

additions

duis

ipii' ji;

il

communes;

ù,

je reproduis ci-ili;ssus. avec quelques

l'obligeance

indique un seul individu;

du pu ilessn'ui'.

plusieurs individus;

'2,

Ires-communes

espèces

les

SI ISSU.

professeur ltiitimi'ytr donne

If

;

•">-

cluffro

I.e

;i,

les

1

espèces qui

celles

se

trouvent en grande quantité.

L'absence presque entière du lièvre provient sans doute du préjuge curieux contre

la

cliair

i]

n'avaient

de

et

cel animal.

qu'ont encore bien

du

hommes

famine mangent

lièvre est

les

le

manChez

ne trouve pas de restes de

lièvres

c'était

une

Groenlundais en temps de

renards plutôt que

les

le

permise aux femmes, mais

Les Juifs croyaient que

(1).

Selon CranU,

nourriture impure.

races

repoussent.

Les anciens Bretons ne

geaient jamais, les tapons a notre époque les Hottentols, la chair

défendue aux

des

les lièvres {ii.

Enfin on

amas de

coquilles

dans

les

danois. ].es

oiseaux qu'on a découverts, sont

;

Aqltils fulva. L'aigle duré. Jiobciibnuscn. Af]iiilu lia] iivttJï

espèce,

.

IL

un wul

lliiiimcviT

allrihue,

main tins certitude, n colle

os irouié & KoMieedorf.

Falco miltai. llobenliiiusen. Falco pale mba tins. Wanwyl,

.Mt.i).-tcl'ilurf.

Falco nisut. Hooisecdorf.

SMruus

vulgaris.

Rolienbauwn,

— — —

Ijnclus aquulîi-us.

0)Unnlnis puliimbns. Teinta boiwsta.

Cicmkl

ulbn. Ai-i'I

HooiuedorT.

l'iv(|Lii'il(

;i

ll.Mjï-i'i'iliiL'f

Ardei Mncrca. itobenhauseu. Flllko nlrn,

rjgnus

olor.

— ilDbL'iiliiiusi'ii.

[I)

Kolbeu, Captof Cmiâ Hopi,

[ï)

niitary of

Gmaland,

p. ?;(.

vol,

I, [i.

205.

d

:i

lii .]jlt:1i :n;

=..- 11

:S

AM'.IKNMiS haiutations

r n'fii'liiiii.

i

stiies nr

ai:i

TA SNSSE.

Iliilipiiluiiiseti.

mf représentés pnr dix de nus

a

Les restes

découvert à Morjn

anciens d'ânes, dont parle

les plus

Riitimeyer, sont ceux trouvés

ii

professeur

le

Char-annes et à Noville; mais

eesslalions ne sont en aucune façon desPfahlbaiilen, elles appar-

tiennent à l'époque romaine. Il

est singulier que,

dans tous

quoiqu'on

ait

trouvé des restes du cheval

les villages lacustres, ces restes soient

rares qu'on

si

pourrait dire que la présence de ce quadrupède est accidentelle ainsi

on n'a trouvé à Wanf-eu qu'une seule dent,

qu'un os métatarse, os

du

tarse,

et

à

poli

d'un coté,

il

même

individu.

il

os qui tous peuvent

D'un

autre côté,

nous arrivons à l'âge de hron/e, nous trouvons à Nidau de

breux ossements appartenant à celle espèce; de

qu'il ait été

les

nomque,

cheval eu

le

présent pendant l'âge de pierre, semble

avoir été alors beaucoup plus rare

subséquentes. Tous

quand

telle sorte

autant que nous pouvons eu juger par ces indices,

admettant

;

Jlonsseednrf,

Rohcnhivuseu, qu'un seul

Wauwyl, que quelques

avoir appartenu au

restes

que pendant

les

périodes

de cet animal appartiennent à

lu

variété domestique.

Tout en attribuant quelques us au sanglier

au cochon domestique, cependant, que

le

le

plus grand

professeur

et

quelques autres

Riitimeyer

considère,

nombre des ossements de ce genre

appartient à une race différente qu'il ap|M'lle Sus xrrofn

/ni/u.itris.

Ngi'ized

by

Google

ISO

I.RS

ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE

Celte variété, selon

gereuse que

les

petites;

SUISSE.

I.A

moins puissante

était

lui,

le sanglier,

beaucoup plus

moins dan-

et

défenses étant proporliiiuuellemcnt

les

en un

root,

dénis molaires d'un sanglier de

il

pense que cet animal avait

taille

ordinaire, mais

que ses

prémolaires, ses canines et ses incisives, ressemblaient à celles

d'un jeune cochon domestique.

Il

à Mousseedorf,

variété trouvés

pense que (ous

les

os de ceflu

appartiennent à des

individus

sauvages, taudis que- quelques-uns de ceux trouvés à Nîdau,

Robeuhausen, à Wauwyl

et

Concise, portent, selon

ii

lui,

il

quel-

ques traces de domestication. Quelques naturalistes ont supposé

que

cette

variété n'est

basée que sur des spécimens femelles,

mais dans sou dernier ouvrage, opinion et donne des

celte

mesures des différentes

le

professeur Itùtîmeyer

nombreuses

descriptions

parties.

11

combat

nature, mais pas

si

historique

bien définie,

si

comme

il

nie qu'un puisse considérer cette

En un mot,

il

comme de

sanglier et le

du

simples particula-

pense que, en tant qu'animal

sauvage, celle variété disparu! à une époque

cochon apprivoisé de

le

différences qui la séparent

les

sanglier puissent être considérées

le

géographique et

d'un croisement entre

le résultai

cochon domestique, ou que

rités individuelles.

même

bien tranchées, que celles qui existent chez le

sanglier. S'appuyant en outre sur sou étendue

variété

des

el

indique aussi de nombreuses

différences sexuelles dans le S. palustris, différences de la

l'Inde, qui

fort reculée,

quoique

ressemble beaucoup à cette

race, en soit peut-être descendu.

Notre cochon domestique se rencontre pour

dans

les villages lacustres les

Concise. ait été

pins récents,

la

comme

première

fois

par exemple à

professeur Iliiltmeyer ne croit pas, cependant, qu'il

I.e

réduit en domesticité par les habitants de la Suisse;

il

pense plutôt qu'il a été importé pendant l'âge de bronze, d'aulanl (fi.

plus qu'il a trouvé, aussi à Concise, les restes d'un

bœuf

froc/ween/s) qu'on ne rencontre pas dans les villages lacustres

plus anciens. l'our arriver à savoir

si

un os donné appartenait a un animal

ANCIENNES

I.KS

11.111!

ÏATIOXS I.AiXSTHKS

sauvage ou à un animal domestique,

par

considérations suivantes

les

sentés;

proportion

la

LA SUISSE.

1>K

151

faut se laisser guider

il

u online

le

:

tics

individus repré-

individus jeunes et

dis

relalivi'

vieux;

l'absence ou lu présence de très-vieux individus, pour les espèces,

au moins, qui servaient d'aliments;

tout

long ipioiipie indireel, prouvé par

l'homme;

naturelle nuisible à

dant

la vie

la

d'un choix,

les traces

diminution de toule arme

de l'homme pen-

l'action directe

de l'animal et enfin

le tissu et l'état

des os.

appliquant ces considérations an .S'm jm/nstm de Moossee-

En dorf,

i!

est évident, dit

ment qu'on peut

le

tirer

professeur Rùthueyer, 1" que l'urgu-

du nombre des

individus jeunes, perd

grande

beaucoup de

sa forée à cause

de

de

avec hupiell

peut trouver et détruire les petits;

facilité

lu

2" le

nombre des



i

la

on a trouvé quelques ossements appartenant à

individus,

le

les os

;

même

du

à des individus qui n étaient pas nés;

professeur lliitimeyer,

des caractères de

ment

la truie et

très-vieux

île

quelques- uns aussi appartenant à des cochons très-

jeu nés, quelquefois stolon

de

fertilité

individus représentés est égalé par celui

eertaiuement n'a jamais été un animal domestique;

cerf qui

la

ont un

la

petitesse des défenses est

un

lace et lion pas une preuve d'apprivoise-

tissu

ferme

et serré, et les seuls cas

de carie

proviennent d'une extrême dégradation des dents, ce qui très-

probablement n'arriverait pas chez un animal domestique. Enfin,

aucune dent ne porte autre altération,

si

la

moindre trace de

fesseur Riitimeyer conclut de tants

tontes ces raisons

le

Le professeur l'état

Sus sav/'a /wli'strk ou lliitimeyer

des os eux-mêmes;

s il

est

si

l'os

le

Sus sirofn

Le proles

habi-

frnis.

beaucoup occupé du

croit pouvoir,

par leur inspection seule, distinguer

même

que

de Moosseedorf n'étaient pas encore parvenus à réduire

en domesticité

de

ou de toute

la lime

ce n'est après la mort de l'animal.

les

tissu et

dans bien des

espèces,

appartenait à un animal sauvage nu

el il

cas,

déterminer

un animal

domestique. Les os des animaux sauvages ont un

tissu

plus ferme el plus

va

les \m:(k\\i,s n.vniTA

serré:

existe

il

par

et

apophyses,

plus nettes

11

y n iiussi

éti

1

de

la

le

les

deux espèces sauvages de

nhis) et l'aurochs

II.

Jtts,

il

conclusion que. outre

la

e est-il-dire l'unis [H.i»'imige-

première de ces races

de bœufe domestiques.

est alliée à

même

fesseur Riitiineycr. descend

de

lacustres de l'Age de pierre. it

une espèce

Sienne

Il

fossile,

relie la

I

appelle-t-îl la

nom

les villages

seconde, ou rare Troc/io-

trouvée dans

décrite sous ce

et

pro-

l'I'rus, el selon le

lui, aussi

race Primif/niitis. Celle variété se Ironve dans tous

rertis,

dans

Ai-mu ou Bisim EmiipiruA, on trouve

les villages lacustres trois races

cl à

Ces

sous beaucoup de

c'est la

elles, et

parties 1rs plus intéressantes de son ouvrage,

professeur Itïftinieyer en csl arrivé

I.a

ries saillies et îles

surfaces planes.

les

plus grande importance pour l'étude

des restes de bœufs. Grâce à rapports une des

nombreuses des

exagéraliun

diminution de toutes

et

différences mil

susse

IiK r.A

[dus

cl

grande des sulfates pour

plus

niposité

la

muselés.

1'nttaclie îles

stues

exercé très- caractéristique, nervure pro-

l'œil

duits pur les impressions

vaisseaux

rtriNs i.aci

leur surface extérieure uni- nervure indescrip-

ii

mais pour

tible,

diluvtum à Arew.o

le

On

par F. von Meyer.

n'a

encore découvert celle variété qu « Concise. troisième

I.a

commune

.

ou race Lom/ifrmis

dans toutes

c'est

mol

n

plus anciennes.

les

le

mot

«

Longifmns

Hraclivceros

mais

cette espèce;

»

Le

pi'ofi'.-si'iH-

»

lui

comme il

le

l'on

principe par

est impossible

Iiùtiinr'yor consacre

plus

la

la

il

race

Moosseeregarde

Ftiilimeyer pense

parait incorrect,

avait déjà été

il

que

à

hr.qifrum d'Ovven,

If

proposé dans

pour une espèce africaine,

même

les stations

Le professeur

domestique du

variété'

la

comme

beaucoup

est de

les stations lacustres,

doifct iiWangen. c'est-à-dire dans

comme

.

des trois. Elle se trouve presque à l'exclusion de

l'i-imii/i-i'iii.-.

que

mais,

emploie

le

Owen pour

employé par Gray

de l'adopter.

une partie subséquente de

son ouvrage à l'examen des races de bœufs existant actuelle-

ment en Europe. paru

,

mais

il

Il

voit

pense qui

dans

les

1

la vieille

grands

race

Trnc/tncnvs a dis-

bœufs du Friesknd, du

l.Ks

Jutland

i!t

am:iknm .s ;

du

iiauitatio.xs

gris clair et

Schwyz,

le

i.AasntKs

Holslein les descendants

mnmtennntdansccpaysdeiix tiques. L'une,

lit

ri

v:ii-ii-tV-s

distinctes

brun foncé, mais sans taches,

le

l'Uri, le Valais, etc..

sud d'une ligue

iw. i.a

suisse.

ig;;

du Dos Piimigeimu. Celte de bœufs' domes-

robe de différentes teintes, variant entre

du

tirée

lac

et

le

prédominant dans

en un mot dans tous

pays au

le

de Constance à Valais, est conforme

aux earucléres astrologiques généraux du

/i'o.v

/«/«///)r,

us n

ci'

SI.

seul squelette

11 11

i.ai.i

Ceux qu'on

iamstn-s.

d'accidents d'autant que

rent-

avait

difRcilo

de sup-

que k s habitants d'Inkvvvl et de Mooss eedorf, près de

Berne, qui civilisation

tii

'aient le

silex

de

la

I

vo isine du lac de Bicniit des stations de

finisse

par

liqnc

sont restreintes à la Suisse

tro uver ais i

dans

que

c'bron icsurlc'lac do de

\„

pu ignorer lu

SI

1

l'état actuel

les haliilaluins

t

Il

.

te

.

quesl ion,

custn s de

la

i!

n'eu est

période inétal-

Les

centrale et occidentale.

Lii

1

1

z

:'i

t;

G<

LES ANCIENNES IIAI1ITATI0NS LACCSTIIKS DE LA SUISSE. période plus ivcchIo

constructions de

la

mais autrement

elles

snEit

f

Cl

pins solidement faites,

ne paraissent pas différer beaucoup de

celles

de lïige de pierre. Le plus ordinairement, toutefois, elles sont

du bord, dans une eau plus profonde,

plus loin

parce qu'il était plus aussi parce

sants

que

les

facile

de travailler

moyens d'attaque

une défense plus

fallait

il

de bronze consistent en

:

le

bois,

probablement

étant devenus plus puis-

facile.

Les principaux ohjcls

épées, dagues, haches, têtes de lance,

couteaux, hameçons, faucilles, épingles, anneaux

Le nombre des dérable

;

dans

la

/ift.'ifi

table

et

bracelets.

articles découverts jusqu'ici est déjà très-consi-

la collection

moins de

sans doule

du colonel Schwab seule ne contient pas

objets

suivante,

Relier; cette table

de métal. Celte que

je dois à

collection est classifiéc

l'obligeance

donne en même temps une

portion relative de ces objets.

du docteur

idée de la pro-

métal devaient avoir

objets do

donc

une valeur considérable.

de comprendre qu'un

difficile

donné sur

les

si

bords des lacs suisses.

«

grand nombre Il

évident,

esl

11

est

aban-

ait été

profes-

dit le

seur Desor, que ce ne snut pas des rebuis qui se seraient perdus sans qu'en s'en inquiétât.

Ils

pas tombés à l'eau par

ne sont

hasard, non plus que cette quantité de vases qui sont accumulés sur

certains

iulaelcs. » lin

points,

somme,

uns de ces ras destinés

aux

ni il

les

et

Ou

à

provision

l'opinion

un

qu'on

retire

que dans quelquesde simples magasins

les

expliquerait ainsi

l'indiquer la trace

poutres aussi bien que

comment

de bronze sont presque tous neufs, que réunis sur

«

aux provisions, et qui auraient éLé

comme semble

lue monli eut fréquemment de terre.

jatlcs

est disposé à croire

au moins, nous avons

ustensiles

détruits par l'incendie,

il

les

se Tait

que

du feu vases

les les

objets

vases sont entiers et

seul point. Celte hypothèse semble corroborée

de plusieurs de nos chercheurs d'antiquités

les

par plus

OigiiizKi By

Google

i.i-

>v

s

\

il

n

.

i[.uiirA-nn\s i.au.stkks ut

M

i.a

I--K.

ira

expérimentés, qui prétendent qui! l'un n'a chance de foire do lionnes trouvailles que l'on





pieux sont brûlés, tandis que

les

perd son temps à fouiller

stations

les



les

pieux ne sont

pas charhonnés. o Le colonel Schwab, l'homme peut-être

le

plus

expérimenté dans de semblables matières, pense aussi qu'on Irouve peu de chose, excepté dans

inimer verbrannles Hol/ ïiim Yorsehein Suctten nacb Alterthumern anf Ausbeute

»

m

»

hung von wenig oder keinem

rechnen. Zeigeo sich keiue Brandspuren, so

Ou

a suggéré aussi que

adore

peut-être

les

les lacs, cl

effet,

is!

aile

Bemu-

Erfolge bcgleitet. »

anciens habitants de la Suisse ont

que

magnifiques bracelets,

les

qu'on y trouve, étaient des offrandes en

qui montrent des

les villages ku-uslres

Wu

man beim

traces d'incendie. « « kornmt, bat

laites

à la divinité.

Il

etc.,

semble

d'après d'ancien? historiens, que 1rs Gaulois, les Germains

peuples vénéraient certains lacs. M.

et d'autres

Aymard (Étude

archéologique sur le tac du Botnket. Le Pur, 1862) a recueilli

quelques preuves do cette sorte. Selon Cicéron

Strabon Iribus

(S),

il

y avait auprès de Toulouse

un

(1), Justin (2) et

lac

dans lequel

a voisina» tes avaient coutume de déposer des

les

offrandes

d'or et d'argent. Tacite, Pline et Virgile parlent aussi de lacs sacrés.

Au

vi' siècle

même, Grégoire de

M. Troyonel par M. Aymard, nous qu'il y avait sur le

Chaque année

dit

mont Helanus un

les

habitants

Tours, qui est cité par

[De G/or.

emfm.

du

lac, objet

chap. H.)

culte populaire.

du voisinage y apportaient des

offrandes consistant en vêtements, en peaux, en fromages, en

On

gâteaux, etc.

peut encore trouver, dans quelques parties

éloignées de l'Ecosse et de l'Irlande, des traces d'une superstition

semblable.

En

Ecosse,

j'ai visité

une source

sacré,-

entourée des

offrandes des paysans voisins qui semblaient penser que

sous étaient

sacrifiée

le

le

Cette hypothèse expliquerait

(1)

De «al.

J.'or., lib. III,

.mu,

m.

(2i

Jufi.

(3)

Gtog., vol. IV.

nx.

plus

agréable à

comment

il

l'esprit

se fait

que

les

gros

des eaux. les

orue-

m

LES ASCIKSSKS HA HIT ATI 0X8

I

AC1''

inents du bronze trouvés duos les lues

car selon

le

professeur Desor, bien peu

Hais on ne peut expliquer de celle fiuo brisées, ni les

fragments d'os,

sières poteries

lions fl}.

ni les Ira

Les poteries de l'âge de bronze sont

menl

faites

dant que

le

que

celles

de

l'Age

anneaux de terre

cuite, qui

à des vases arrondis par M. Troyon,

selon

bronze.

dant

l

plus habiie-

de plein

tour à potier fut en usage

le

bas. L'onir

même

le

semble»-

caractère

La plupart des grandes ur

é

des

tque

«pot

tfab

surplace.

M. Trnyon pense que

les habitants

de bronze, appartenaient à une plait

ce pays

pendant

l'âge

archéologues danois, que c'étaient attribue la

coutume de brûler

répand en Europe,

l'

de

la Suisse,

rai e différente

de pierre;

les

in ci itérât ion

les

il

vrais «

morts.

«

la le

(1)

Voira auni Wjlie: On hke dattlinji af

KXXVIII.p. 181).

le

,

peu-

et leur

bronze se

évidemment

même que

généralement moins élevé que dans

recouvre plus guère de salle funéraire.

TOI.

Celtes »

Dès que

retrouve sous la surface du sol ou dans

celui-ci,

pendant l'âge celle qui

devient d'un usage généra!.

L'apparition d'un nouveau peuple répond

de ce métal. L'urne cinéraire, de se

de

émit, avec quelques

ffla

il

celle

tombe cubique, tuiuulus,

mais

l'âge primitif,

Quand on firty

Voit

ne

combien

perioh ]{Archeah,

ne pouvait en être autrement de la part d'un

te, il

peuple possédi

livraient

aux lammcs du bùcber. L'incinération étant une

intégrante

1

de leurs pratiques religieuses, et

devenant d'm

usage général avec le bronze,

i

le

Celte n'est pas

il

a introduit

le

les

que nous ayo ns quelques la

l'urne i

!

partie

cinéraire

en résulte que

premier habitant de l'Euro pe dans laquelle

arts métallurgiques. »

Il

ser. tit

de

statistiques afin

à désirer

fort

pi lavoir

apprécier

valeur des preuves fournies par ces tuinuli suisses. M. Troyou

s'appuie sur

le

fait

que beaucoup de

détruits par le feu, et l'âge

de bronze,

fait

que quand

villages lacustres ont été

ont été reconstruits pendant

ils

qui se présente dans plusieurs endroits,

n'ont pas été reconstruits exactement

plus loin des bords.

dère que

la

Le docteur

au

môme

ils

endroit, maïs

Keller, d'un autre côté, consi-

population primitive ne différait ni par son carac-

tère, ni par son

connut plus lard

mode de le

lacustres depuis leur

vie, ni

bronze;

par son industrie de

que

et

le

celle qui

phénomène des

commencement jusqu'à

villages

leur fin, indique

clairement un développement graduel et pacifique. Le nombre

des villages lacustres détruits par exagéré.

Selon

le

colonel

le

feu a été, peuse-t-il, très-

Schwab, sur soixante-six

villages

lacustres retrouvés dans les lacs de Bienne et de Neuchàtel,

un

quart seulement montrent quelques traces d'incendie; proportion qui n'est certainement pas plus considérable

que ce à quoi

nous devimis nous attendre, quand ou

que tontes

se rappelle

huttes étaient de bois et probablement couvertes de

En

outre,

si

ces conflagrations avaient été

le

les

chaume.

résultat des attaques

de l'ennemi, ou devrait certainement retrouver de nombreux restes des morts, et les villages laeiishrs. pris tons ensemble, ne jious ont fourni jusqu'à présent Il

faut admettre, je crois,

que

que

les

six squelettes

humains.

arguments de M. Troyou ne

OigiiizM by

Google

M8

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTHES DE LA SUISSE,

nous

avec

justifient [tas à penser

lui

a provoqué un changement total

de

que

île

du bronze

l'introduc tion

population. Lu couslriietiou

eoulume

villages lacustres est une-

ex traoril inaire,

si

la

i|iie

continuation de semltlaljli's habitations [tendant l'âge de bronze

me semble uu Le.s

me

argument contre une semblable hypothèse.

fort

preuves que nous fournissent

progrès de

les

mou

semblent plus satisfaisantes. l'eudant

me

essayé de

j'ai

procurer des

Pfahlbauten, et

trouvés dans lus différents

donne

les

lu civilisation

séjour en Suisse,

quant aux

statistiques

suivante

table

la

objets

nous commen-

résultats obtenus dans six stations. Si

çons, par exemple, par les objets découverts un [tout de Thièle,

entre

tes

silex, etc.,

d'os

,

Neuchâtel

lacs de

de Itienne,

et

20 poussoires

17 haches,

97

et

outre 22 manches de haches et

un

faisant

la

autres instruments

il"t

de 252 objets de pierre

total

comprend

liste

de flèche, éclats de

lèles

Non-

et d'os.

seuleuieut on n'y a trouvé aucun objet de métal, mais tous ces

écraser

le

fort ancien.

un caractère

objets ont

grain

et

une seule molette. Jlnitsseedorf

ef

à

encore

cas

le

11

n'y a qu'une pierre

douteux,

esl-îl

et

presque exactement

T.a liste est

Wauwyl. Wangen

sur

il

il

n'y a pus

la

même

à

de Constance offre

le lac

uu exemple encore plus remarquable. M. Lohle y a trouvé plus de 1100 haches, 100 polissoircs, 150 pierres à écraser le grain,

200

ul

tètes

de flèches, éclats de

outre 3">0 d'os environ,

iliOO insbuuieul.s et éclats de pierre, fakitii, en y

ajimUut

[tins

de plus de 2000 objets, métal. Le est

nombre des

intéressant,

et

de

1

00 molettes de terre cuite, un

cependant on n'y a

pierres à écraser

quand on

se rappelle

de ces quatre localités où l'ou

Or que la liste

le

en somme, plus de

silex, etc.;

ait

lecteur \euille bien

des objets trouvés dans

le

[tas

total

trouvé trace de

grain et des molettes

que >Yangen

est la seule

retrouvé du grain carbonisé

comparer

les stations

à ers

de

1

quatre exemples

âge de bronze, à

Morges, à Nidau, à listavaver, à CorlaiUWI et à Corcelettes.

manière de

recueillir

les

objets

explique eu

quelque

La

façon

Oigilized by

Google

LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUSSE.

108

un certain point,

l'absence de polissoires et peut-être, jusqu'il

de

d'éclats

Je

silex.

ii

Nidau

et

ii

de pierre à Morges,

cherché avec soin,

ail

nombre de

Le grand

seule.

grain et la présence

(le

molettes

aussi des

sniit

mais rareté

n'en a pas

il

pierres

écraser

à

le

signiiiiMlil's.

f.iils

splendide eolleclioil du colonel Schwab, d'objets trouvés à

I*t

Nidau, confirme ce que nous venons de dire.

p;irait-il, recueilli les

objets de pierre.

beaucoup d'anneaux de terre

n'a

I!

de pierre, et cependant 333 pierres à écraser

el

point,

et leur

Estavaycr, es! un fait très-remarquable. M. Forci

m'a assuré que, quoiqu'il trouvé une

donc pas sur ce

n'insisterai

l'absence totale de huches

Il

n'a pas,

de 200 molettes

a près

Il

que 33 haches

grain.

le

dont ipielqnes-ims ont

cuite

mais qu'on ne rencontre jamais au pont

été trouvés à Morgcs,

de Thièle, à Wauvyl, à Mnossoedorf et à Wangen. Bien

ciiteuilii

pu

aient

des civilisations très-différentes

esl possible

il

coexister dans différentes parties

mais devons nous rappeler, dans ee de Thièle

n'est

rai i'ft

du que

même

pays; mais

la station

les rives

plus supposer que

une question de richesse

d'hameçons, de haches, de

petits

;

la

|.-..

i.j.K

"m.

luti

.1.

lac, et

les différences

quantité considé-

amicaux, d'épingles,

de bronze, prouve que non seulement on employait I-..,,

du pont

du même

guère distant de .Nidau que de 15 milles.

Nous ne pouvons pas non soient entièrement

cas,

Nidau, sont sur

et celle île

que Moosseedori'

.mi

.1

i-iii

l

m

etc.

bronze

le

iinli-

ni

i

naiies.

Ce que

n'est

les

pas seulement par

présence ou l'absence du bronze

la

Pfahlbauteu diffèrent

d'autres preuves de progrès.

les

uns des autres

;

y a bien

il

Nous ne pouvons nous attendre

trouver ce progrès dans les instruments de pierre ou

Cependant,

comme

nous l'avons déjà

de haches de pierre, sinon tout à

fait

et

(

elles

dit, les plus belles

;

formes

on n'en a

trouvé aucune au pont de Thièle, à Muosseedorf, ou à et

il

d'os, et

qui sont percées, sont très-rares,

inconnues pendant l'Age de pierre

Wauwyl,

deux seulement à Wangen.

Ngitized

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LES ASCIENSES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.

En

qui nnns frappe

oulrt-, ce

présence

bronze, c'est

lin

plus, ce

!e

beauté et

lit

IG9

simple

n'est pas la

des objets

la variété

laits

avec ce métal. Si Ton examine une collection d'objets de l'âge de pierre,

on ne peut s'empêcher de remarquer leur grande imifor-

Pendant

mîlé. Les besoins semblent avoir été alors fort limités.

bronze tout

lige de

est

changé. On

connue auparavant des haches, des en outre, d'oreille,

non-seulement

trouve

d'autres articles, l'n antre fait remarquable

tité

on considère

la

,

même

de

est

hommes de

l'âge

matériaux dont

pour

le

mémo

la poterie.

c'est

que

moule.

Kien ne prouve que

de pierre aient connu

le

les

tour à potier, les

faisaient leur poterie sont très-grossiers (I),

ils

contenaient de gros morceaux de quarlz, tandis que

ils

quand

surtout

grande, je pourrais dire l'immense quantité de

deux à peine ont été coulées dans eu

boucles

des

haches celtiques de bronze qui ont été retrouvées,

Il

mais

flèches et des couteaux,

des lances, des faucilles,

des épées,

des bracelets, des épingles, des anneaux et une quan-

maté-

les

riaux des poteries de l'âge de bronze sont préparés avec plus de

L'oruementalion des deux

soin.

contraste.

Pendant

en impressions

l'âge

finies

avec une corde

fois

périmiez

aussi

un grand

de pierre, cette ornementation consiste

«ver l'ongle ou avec

iiliacliée

sont toutes droites ou,

offre,

si

autour de

elles sont

le

doigt,

l'argile

ou quelque-

molle. Les lignes

courbes, elles

sont irré-

gulicres.

Pendant

de

de pierre, mais en outre des cercles et des spirales

l'âge

l'imitation des

La

les

(1)

animaux

table suivante [est

donnée par

ft,

l'âge

le

de bronze, nous retrouvons

et des piaules caractérise

un

les

dessins ;

l'âge de 1er.

extrait d'une table plus considérable

professeur Rutimeyer; 1, représente un seul iudi-

espèces ires-communes; et 5, celles qui sont présentes eu

L'eitrflme grossiercIS des (mterifs trouvées dans les lars suisses provient

peut-Sire de ce qu'elles fiaient drslinées a

la

cuisine,

ear les wulériau\ des

vases trouiéa dans les lumuli de l'Age do pierre sont souvent prépares avec

les a.m:u:\m:s hamtathïns i.acistiies de la suisse.

170

Un coup

plus grand nombre.

d'œil suffira pour montrer

les

animaux sauvais prédominent dans

île

pierre, à MiKisseeilnH' et à

domestiques à Nidau, station

Nous voyons donc que l'âge

la

les

que

de l'âge

les Pi'ahlliauten

Wauvvyl, par exemple; île

animaux

l'âge de bronze.

distinction entre l'âge

de bronze ne confie pus seulement dans

la

de pierre

et

présence du

mêlai. Quelques personnes penseront, peut-être, que les preuves

ne sont pas encore assez furies pour nous permettre de tirer une conclusion. Cependant

la

nature

et l'exécution

des ornements,

Fabrication de la poterie, l'emploi du tour à ]>otier, la plus

la

grande

variété îles besoins, prouvée par la plus gi'amle variété des instru-

ments, des

les traces (l'une

agriculture plus avancée,

étaient jilus civilisés

(I)

dans

la

diminution

animaux sauvages, l'augmentation des animaux domestiques,

tout tend à prouver ipie les habitants de

Le profossrur les

Morges

et

de Nidau.

que ceux de Mnosseedorf et de Wauwvl.

lliilirniîïcr pi'iiîr

r[uc rtl aiiiui.i] sjiiv.içi'

HM

iipr-riioi.t

îi

Nidau cl

derniers ITililinuten.

DigruzMby

Google

LKS ANCJKMSKS NAWÏATIO.NS. I.AUSTHLS colonel

Ta'

Schwab

pour servir de

pii.'ii.

dont

et

aplati

est

ces croissants

sont quelquefois tout unis, quelquefois décorés,

12 pouees d'une extrémité à

171

vingt crois-

ilr

«lté convexe

le

notés sont coin primas:

Ij's

SUSSE.

IIL I.A

trouvé an Slemboi'g plus

ii

sants laits de ierre cuite,

ils

ont de 8 à

0 à 8 pouces de hau-

l'autre et de

Le docteur Kcller pense que ce sont des emblèmes

teur.

gieux

et

Pline,

XVI, 95

in venin

rapportent au

se

qu'ils :

« Est auieni

reperluiu

et

magna

lune.

la

amuun, quia

reli-

cite

Il

rarum admodum et ante onmia

petitur

mcnsium annorumquc

sextâ lunâ, qua; principia sieculi posl Irtcesimuin

de

culte

(viscum)

id

religiune

et

fac-it,

!iis

abonde babeat

juin ririiim

nccsit sui dimidia; omnia swtantem appellanks suo voeaèulo. Il

traduit ainsi ce passage

niais

quand on

le

«

:

trouve, on

le

Le gui

est,

de Grandes cérémo-

de

la lune; c'est à cette

époque que commencent leurs mois, leurs années

et leurs cycles

de trente ans, parce qu'elle a alors une force suffisante n'est

pas arrivée à la moitié de sa course

langage

Remède à donné

ralement

tous les

au

gui

maux. (i).

i>

cependant, très-rare,

cueille avec

nies religieuses, surtout le sixième jour

;

ils

les

el qu'elle

l'appellent dans leurs

» C'est le

Mais

nom

qu'on a géné-

archéologues

suisses

pensent que c'est une erreur cl que cette expression s'applique à la lune.

Les villages lacustres de

la

Suisse semblent avoir

graduellement. Pendant l'âge de

dans tout

le

que nous

pays. Autant

trouvent pendant l'âge de

se

pierre,

les

stations, la

lacs

de Bieiine

et

le

savons à présent

ils

,

les lacs

ils

de

n'existent plus

ne la

que

de Ncufchàlcl. Dans ces dernières

non-seulement une nouvelle substance apparaît, mais

forme des instruments

vrai,

diminué

étaient disséminés

bronze que dans

Suisse occidentale; pendant l'âge de 1er,

sur

ils

est différente.

Nous retrouvons,

des copies de haches de bronze, faites de fer de

il

est

même

que nous avions trouvé des huches celtiques de bronze ressem-

(1)

Vot. ï*e Cell,

Roman and

.Saxon, p. âS.

Ngitized

by

Google

Ij:s

épées mit des poignées

décorées;

|ilns

grandes

nous connaissons sous

le

mieux

les

Faucilles sont

ressemble

faite et

nom de

richement

sonl plus

cl

couteaux mit «ne lame droite;

les

plus praiiilcs; la poterie est

il

poterie romaine;

celle ([lie

bijoux

les

soûl aussi plus variés et enfin le verre parait.

Un champ de

bataille

à Tiefenau, auprès de Berne, est remar-

quable à ravise du grand nombre d'armes 1er

[{'instruments île

et

qu'on y a trouvés. Des morceaux de chars, environ

cent

épées, des fragments du colles de mailles, des têtes de lance, des

anneaux, des fibuhe, des nrncnieuts, des ceaux «V poterie

et

de verre,

ustensiles,

mor-

des

de Irenle pièces de monnaie

et pins

gauloises ou massai oies d'une date antérieure à notre ère, i

permettent d'attribuer re

On

a trouvé aussi

champ de

dans une petite

bataille à la période

du

île

nous

romaine.

de [tienne, environ

lac.

quarante pièces de monnaie romaine.

Après celle époque, nous ne trouvons plus de sur une grande échelle. Çii ef

villages lacustres

peut-être, quelques pécheurs

là,

ont pu vivre sur les plates-for m es à demi détruites, besoins et

les

Nous

les

avons cependant

suivis,

l'âge

preuves d'un propres graduel de

les

des arts, d'une augmentation dans tiques et enfin de l'existence d'un

a\

I!0f0.i|ili,n]

I

,-[[;

.11'

I

Sl."ii^:rii]' Fiîiri'li''

.|ur

il'filmril

ilri

Vu. il

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Lien

[le!

f .Iles

imss du

il.-

i

'•wn!!.-

il-

in-îriL:iii'[ils

l.i.-i

.!.- iri«tf-iff,i'iils . l'éiuinent archéologue;

heureuse combinais! m

qui

pn>m

'tlail

des résultats importants

LES KJ0KKENNQDD1NC.S, OU AMAS DE COQUILLES DANOIS.

pour

On

la biologie, la géologie et l'archéologie.

travaux d'un

tel

177

que

espérait

les

triumvirat seraient couronnés des plus grands

succès, cet espoir n'a pas été décu. Plus do cinquante

amas déjà

ont été examinés, plusieurs milliers de spécimens ont été recueillis, inusée de Copenhague, et les résultats

étiquetés et déposés au

généraux, condensés dans six rapports, présentés a l'Académie des sciences do Copenhague C'est

ces rapports et

il

(1).

à

l'excellent

mémoire do M. Morlot

que nous avons en grande partie emprunté

fuis

visité

dans

l'été

Danemark, en 1861

le

amas

de

et

détails

deux

intéressants, j'ai

avec, le professeur Busk, et

de 1863. Dans ces deux occasions, grâce à

du professeur Thomsen

vont

détails qui

les

donner à mes lecteurs des

suivre. Désirant, cepotidant,

circonstanciés et complets sur ces

Herr K.

lionlé

me donna

on

Ilurbst,

la

loute facilité pour examiner les collections considérables faites

dans

différents kjiïkkenmikldings;

tage de le

visiter plusieurs

en outre j'eus

amas de

le

grand avan-

accompagné par

coquilles,

professeur Steenstrup lui-même; je

de Havelse

avec

visitai

l'amas

lui

en 1861, et ceux de Mcilgaard et de Fannorup

en 18G3.

Accompagné de M. Busk, risefjord, près du les habitants telle sorte

j'en

que

visitai

Fraie rie k s un d mais ;

faisaient cuire leurs

il

un

aussi à Bilidt, sur

semble qu'à cet endroit,

dîners sur la aile smit iiu'lungés

les roiptilli's et 1rs

quantité de sable et de gravier: nous trouvâmes

struments de

Allavelsc, au contraire,

silex.

mi terrain un peu plus élevé,

et,

peu d'in-

la côte,

aussi les coquilles

;

mêlés à aucune substance étrangère.

cl les os n'y sont

(1)

une grandi'

là fort

village était sur

le

quoique tout près de

entière in eut en dehors de l'atteinte des vagues

endroit, le

i\

mémo, de

kjôkkemnôdding

est

A

cet

de petite étendue, et affecte

la

VntirKgtUtT i gtoioyhk^iqaarùk Reining «f G. Knrehhammer, J. SlconrJ. WoI»e. M. Morlol n uiiïti \m\>Vx un ''v Ik'iil (\ti-ail lIl-



slrup, og rapi«)rla

dans

lus

Mém.

i'\v-\urk,

(2|

le

ce district se procuraient

Davis, dans leur ouvrage que nous avons déjà

(1)

forme

la

vovage aux

Mine de cuivre, sous rt'

indigènes

Indiens semblent l'avoir ramassé sans essayer défaire

Supérieur,

[11-

voisinage

Indiens n'avaient donc qu'à en détacher

llearne la

Dans ce pays,

sol, et les

le

à hu donner à coups de marteau

Compagnie de

les localités

métal.

le

grande quantité dans

natif se trouve en

iilnii

i!

esl im;>

.isililii tir

lii-mn :< [vu qui

si

cl'.i-

a



l'.iilc

Tribut inditnnu, p. 97.

Digiiized By

Google

ARCHÉOLOGIE DR L'AMÉRIQUE DU NORD,

M.

Sqtiicr liiins

Monuments

les

York, M. Laphaui

(!)

et

le

même

205

iiboiiahies de l'Élut de

M. Schoolcrafi

ques mots d'anciennes mines do suivre, a traité longuement

sujet.

New-

décrivent eu quel-

(2)

el le professeur Wilse-u

Ces mines semblent avoir été

découvertes en I8'i7, par l'agent de

Li

<

juupugiiie des mines du

Minnesota. «

Suivant une dépression continuelle du

sol,

une caverne où plusieurs porcs-épics avaient

il

arriva enfin

les terres

qui

s

it

établi leur quartier

d'hiver; apercevant des Iraces d'excavations artificielles,

il

enleva

étaient accumulées, et découvrit non-seulement

une veine de cuivre, mais trouva dans

les

débris une grande

quantité de maillets et de marteaux de pierre ayant appartenu

aux

anciens

découvrir

ouvriers.

des

Des

excavations

observations

anciennes

subséquentes

d'une grande

ayant fréquemment de 25 à SO pieds de profondeur

et

firent

étendue,

répandues

sur une superficie de plusieurs milles. Les terres enlevées sont

accumulées suc

les côtés;

les

tranchées elles-mêmes ont été gni-

v.v>\

nul-

ARCHEOLOGIE

206

L'AMÉRIQUE DU NOHD.

l»t

qui sont tombés do

vieillesse. »

une communication

Faite

par

Selon

même

le

écrivain, dans

à l'Association américaine, à

lui

son meeting à Montréal en 1S57, ces anciennes mines s'étendent sur nue longueur de cent à cent cinquante milles, sur méridional du

Dans une autre excavation, on a trouvé une natif pesant plus ficiel

bord

le

lac.

de

sis

Umnes.

niasse de enivre

Elle reposait sur

un support

arti-

de chine uoir, conservé en partie par l'immersion dans

Ou même

l'eau.

trouva à côté plusieurs instruments et plusieurs outils

du

métal. Les outils les plus

ou des marloaux de

même

communs

sont des maillets

un seul endroit on en a enlevé

pierre; dans

dix charretées. Dans ce

endroit,

y

il

avait des haches

pierre très-grandes, de diorite, et faites de façon à être

de

emman-

chées, et aussi de grosses masses rondes de diorite qui servaient

probablement de rouleaux.

On

avait

creusé à l'intérieur des

trous profonds de quelques pouces, sans doute pour y lixer

manche de le

manier

et les

hommes

bois long, de façon que plusieurs

et s'en servir

en guise de massue pour briser

masses de cuivre. Quelques-uns étaient brisés,

encore sur

les

un

pussent

rocher

le

et l'on voyait

pointes des rochers les traces de coups portés de la

manière que nous venons d'indiquer

Les instruments de bois sont

si

(i).

périssables,

vions pas nous attendre à en trouver beaucoup.

que nous ne pou-

On

n'a découvert,

en somme, que ih\r\ ou trois écucll^s de bois, une ange

et

quel-

ques pelles à long manche.

Onasouvenl

infirmé que les Indiens possédaient

sent inconnu, de durcir le cuivre.

Wilson, qui a

fait

de nombreuses recherches à

une erreur. Le professeur

Crofts, à qui

le

moyen, à pré-

eu nuire

S'il faut

il

le

professeur

cet effet, c'est là

avait

remis quelques

instruments do cuivre, a trouvé qu'ils u étaient pas plus durs que le

cuivre natif ordinaire

(I)

(inc.

t.o

professeur

eu., p.

m).

V».

W,

du

lac Supérieur. «

Muliu-r,

ùum msu

Le métal

Idlrc

offrait

une

adressée 1 M. Squier

ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRIQUE Dr NORD. structure

comme

ti-ès- lame liée,

une masse de cuivre amenée » de marteau.

207

l'instrument avait été

si

sa

forme actuelle

fait

avec

Force de coups

ii

»

rOTERlE.

Ayant

l'inl

réduction des vases de métal,

encore plus important qu'il ne

l'esl

fragments de poteries; ceci

anciennes stations indiennes que pour gleterre

ou pour

villages

les

du

l'ar!

à présent. Aussi

ciennes hiibilatinus se font-ils ordinairement i]hjmIhvii\

est

potier était

les sites

trinrii

d'an-

pur

'iTH.'i

vrai

aussi

pour

d. par

M. N. F. Myer, qui

les

menl, en eu donnant

examina rapidement le

plan, dans le «

M. Taylor a publié dans Sillinian un mémoire sur

MM. Squicr

et

qu'ils ont faite se

mémo

le

M.

i-nnsin (2).

parce que

a donné

II ver

les

's

sujot,

Davis empruntent

de ces ruines

il

Miiwmtkie

Âtlvertixer. »

Ajnerkan Journal, et

le

c'est

plan

il

et la

Lapbam

:

XL1V,

11°

mémoire que

ce

courte description

La description

(1).

trouve dans l'ouvrage de M.

décrivit liriève-

el les

la

plus complète

Antiquités du

ces ruines le

nom

Wis-

d'Aztalan,

Aztecs avaient une tradition selon laquelle

n ils

seraient venus d'un pays septentrional qu'ils appelaient Aztalau.

Ce mot

An, près

de.

«Le

ence nie de terre erreur) la

dit-on, de deux mots mexicains, Atl, eau, el

est dérivé,

s

tonnant

trois cotés

le

cémie il

a 0;VJ

mur

et

deux

L'espace ainsi

l'est.

Le mur formant. leu-

faisant

un

l

'i

total

10 pieds

île

mais

il

usage. »

La

la distance il

le

y a

On

les

est

A

des

terre est renforcé par

à l'un

ni

distance qui- les sépare varie entre 01 el

moyenne

à l'autre

95

pieds,

de 82 pieds. Auprès de l'angle sud-ouest

deux ouvrages avancés

mur

mur de

appelle arcs- boutants ou bastions,

évident qu'ils ne servaient ni

est

]i>u^

de 2750 pieds,

sur 52 pieds de large environ et do 1 à 5 pieds do haut. distances presque régulières, ce

des tertres de terre.

par

en-

Les coins ne sont pas

tiers.

n'est pas droit.

pieds de luninrd, actuelle-

lIhls

de monuments correspondant à ces soi-disant

enceintes sacrées.

Mais, dès i[ue nous nous «l'aurons vers

«

le

sud, dès que nous arrivons chez les Creeks, chez les Natchez et les tribus

de

affiliées

monuments

qui,

la

s'ils

nous trouvons des traces de

Floride,

ne correspondent pas entièrement aux

enceintes régulières de l'ouest, scmhlent, cependant, avoir quel-

que analogie avec

Ces tribus, en

»

elles (1).

effet,

paraissent

avoir été plus civilisées que celles du Nord, puisqu'elles avaient

des notions d'agriculture, qu'elles vivaient dans des

consi-

villes

dérables, avaient une religion systématisée; en un mot, elles

devaient occuper une position intermédiaire, économiquement aussi bien

que géo graphiquement, entre

chies de l'Amérique centrale et les tribus

puissantes

monar-

du Nord qui ne

vivaient

les

que du produit de leur chasse. M. Squier décrit ces monuments des tribus du Sud dans son

«

Second mémoire

Anciens mùnuinontf, do lu ndh'o tltt

Yards tout

«

encore en usage chez

,

.)!/. iMiivinles

cerhuuenienl

jettent

nrnilaiivs

li(.';tucoup

et Davis, les

me semblent être les

villages

MM. Squier

ment

légères fortifications qui entouraient

sans doute, surmontées de

et étaient,

Nous avons déjà vu que

la position

du

à soutenir

un

un argu-

de ces travaux ne

nous supposons

si

palissades.

fossé n'est pas

valide contre celle hypothèse; la position

semble pas plus concluante,

moins destinés

de

rarrivs. Quclques-iinrs,

i't

bien qu'elles soient appelées «enceintes sacrées» par

qu'ils

étaient

siège régulier qu'à défendre contre

un coup de main.

Tcrtrtj funéraires.

Les tertres funéraires sont très-nombreux dans

les

parties

centrales des États-Unis. « Dire qu'ils sont innombrables dans le les

mot ne

sens ordinaire du

compter par

rieur des

serait pas

enceintes:

;

une exagération. On peut

par dizaines de mille.

milliers et

6 à 80 pieds de hauteur

ils

se trouvent

»

Ils

soot souvent isolés, niais souvent aussi

ils

en groupes, généralement ronds, mais quelquefois, aussi, elliptiques

ou

affectent la

forme d'une poire.

ordinairement un seul squelette, Quelquefois le

il

y a un

cist

de

la

le

mais

les

les

ils

sont

contiennent

urnes se trouvent

du Sud. Le cadavre

position

assise.

On

ment auprès du cadavre des instruments de mais tandis que

Ils

plus souvent réduit en cendres.

pierre,

plus souvent dans les Etais

rement enterré dans

ont de

ordinairement à l'exté-

est ordinai-

trouve fréquem-

pierre et de métal;

bijoux, tels que bracelets, plaques de cuivre

OigiiizM by

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ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRlOtlK

216

NOHD.

DL'

percées, grains d'os, de coquillages ou de métal, et des objets

semblables sont très-communs,

les

armes sont

très-rares; fait qui,

dans l'opinion du docteur Wilson, «indique un

de société

étui

entièrement différent, un courant d'idées tout à

fait

contraire »

k ceux des Indiens actuels.

On

a pensé que certains petits lumult trouvés eu Amérique,

étaient les restes de huttes de terre. M. Dille (1) a décrit plusieui-s petits tmiiuli observés par lui

dans

examiné

et

Missouri.

le

en fouilla plusieurs, mais ne trouva jamais rien autre que du

11

charbon

et

c'étaient les

quelques morceaux de poterie, d'où

mines de buttes de

terre (2). Les

couclut que

il

Mandans,

les

Mina-

tarces et quelques autres tribus construisaient aussi leurs huttes

en terre supportée par uue charpente do

D'un aulre

coté,

il

bois.

y a quelques tumuli auxquels cette expli-

serait tout à fait inapplicable, car ils sont pleins d'osse-

cation

ments humains. On a longtemps supposé que

Grave

vement affirmé là

dans ce

Crceli était

le fait

» décrits

puits,

découvert

mémo

temps, citer les

en grand nombre par M. Squier i!

grand

tertre

(3).

de

C'est

n'eu es! pas moins vrai pour d'autres

Nous pourrions, en

ments

le

d'ossements humains

qu'il était plein

une erreur, mais

tertres.

Atwatcr avait posili-

cas, et en effet,

y a linéiques

arnica dans

« puits

(a).

la ville île

à osse-

Un de

ces

Cainbria.

cotulo de Niagara, mulenait les ossements de plusieurs milliers d'individus.

comté lettes.

Un

d'Érié,

aulre que

j'ai

visité

dans

M. JeiTerson, dans ses îXo/i* sur

»

la ville

lit

luinnlus qu'il dit devoir contenir les squelettes

mais, dans ce cas,

La

(1)

le

est

Cûiilriftu lions, vol.

Amtrkana,

Voy. aussi l.oplmm,

(h) Lac.

US,

nombre

Virginie, décrit île

un

mille individus,

peut-être exagère.

description fuite par plusieurs vieux auteurs de la « Fête

Smithsonùm

(2) Jrcfiirolojifl [8]

p.

de Clarenee,

ne contenait pas moins de quatre cents sque-

cit., p. 25, 5fi,

vol,

I,

I,

p. 13S.

p. 223.

ioc. cil., p. 80.

57, 68, 71, 73, iOfi, 107.

Squier el Davis,

loc.

cil.,

elc.

OigiiizKi 0/

Google

ARClIKOl-OfilE

DE /AMÉRIQUE

DL'

f

NORD,

îlfl

solennelle des morts », explique d'une manière satisfaisante ces

amas considérables

d'usseiuenis.

11

que tous

parait

huit ou dix

les

ans, les Indiens avaii'id l'habitude de se réunir à quelque endroit

précédemment indiqué;

ils

dans

plaçant auprès d'eux

peaux

de

belles

d'autres objets pré-

et

cieux. Sel on le rail décrit plusu-iirs de ces ossuaires

\\).

i

nouveau monde, monlranl dans

commun,

un tombeau

blaient les os et les- déposaient

leur vrai jour les rites et les

coutumes des races qui ont élevé ces

tertres.

Ces tertres curieux

remarqua-

ont été observés avec soin. Leurs caractères les plus bles sont

qu'ils se trouvent

:

rassem-

morts,

déterraient leurs

invariablement n l'intérieur des

enceintes; qu'ils sont régulière m cul enuqmsés de couches alternatives de gravier, de terre et de sable; qu'ils recouvrent tou-

un

jours

symétrique,

autel

fait

d'argile cuite

ou de pierre,

sur lequel suai déposées de nombreuses reliques, gardant, dans tous les cas. les traces plus ou moins abondantes d une exposition

à l'action du feu. » Ce soi-disant

ou table d'argile

forme

et

la

cuite, avant

« autel »

une forme

consiste un svmi-l

i(;ui'

i

un bassin niais crli''

.

grandeur varient beaucoup. Les uns sont ronds,

les

autres elliptiques, d'autres des carrés ou des parallélogrammes; leur

grandeur

de 2 à 50 pieds par 12 ou

varie

dimensions ordinaires, cependant, sonl de

.*>

à

8

15.

pieds.

Les

Ils

se

trouvent presque toujours à l'intérieur des enceintes sacrées; sur

le

nombre

total

examiné par MM. Squier

et Davis,

seulement étaient à l'extérieur des murs d'enceinte n'en étaient-ils distants

LW/7 (I) Loc.

est

li

ni

que de quelques

jours de niveau avec

et

quatre

encore

pas.

le sol

naturel,

et

porte

les

c«,,p. i»2.

DigiiiziM by

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ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRIQUE DU NORD.

320

traces d'une chaleur longtemps continuée.

paraît avoir été

fait

de sable au

lieu

ri"

Dans un eus où

argile, le sahlc est

une profondeur de 2 ou 3 pouces, comme

loré à

si

il

déco-

l'on avait

brûlé dessus des matières [misses. Dans ce cas, un second dépôt

de sable avait été placé sur pierres,

premier, et îur celle couche des

le

un peu plus grosses qu'un œuf de poule, étaient arran-

gées de façon à former un pavage

\»yr>

d.-s t]< kl,< -i(ii..(

MM. Squier

me

a trouvé

tics pipes.

«

ulpt-T Ji

>

du

parait

pas

non plus aussi

Prenons, par exemple,

et Davis.

l'on

nfjil- qu--

division

le

L'exécution de ces pipes est

|"|>-i "IhiI

'in-

travail devait avoir déjà

dvuk

nui

pr-if'-vii.iii

commencée. Le

même

sentiment qui pousse bien des races sauvages à enterrer des

armes avec

monde

se

le

chasseur défunt, pour qu'il puisse dans un autre

procurer ses aliments

comme

il

le faisait -sur la

terre

;

ce sentiment qui poussait bien des nations anciennes à placer

de l'argent dans la

le

tombeau,

suffît

à expliquer non-seulement

présence de ces pipes, mais aussi leur

|1)

Squier cl Davia, p. 180..

(J)

Kman,

lac, cit., vol. 11, p.

nombre

considérable.

m.

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ARCHÉOLOGIE DE I/AMÊIUOJ'E

Le

Dl"

N'OllI).

cbasseiir ne peut employer que quelques armes, le succès

dépend surtout do

sa force, cl

pipes, nu contraire,

monde, peut J'ai

de son adresse;

déjà parlé du grand

d'os,

un des

marchand de

vendre toutes.

nombre

d'objets trouvés dnns le tertre

de Grave Creelt, qui sans aucun doute lequel

le

peut en vendre une seule dans un autre

s'il

aussi bien les

est

un tombeau,

et

dans

squelettes est

accompagné de dix-sepi cents grains de cinq cents coquillages marins, de cent cinquante mor-

ceaux de mica, outre d'autres

objets. Ou a souvent trouvé dans tumuli bien des éclats, des tèlesdo flèche, elc, de telle sorte

les

que

le

contre

simple nombre d'objets ne

me

semble pas un argument

nature funéraire de ces soi-disant « tertres à sacri-

la

fices »

Si donc,

o

matières carbonisées accumulées, ressemblant

les

aux cendres de

feuilles

fesseur Wilson,

«

de

la terre, si

ou d'herbes

»

,

qui

sucèrent au pro-

gracieuses offrandes des premiers fruits

les

conformes aux charmants

sacrifices antiques insti-

tués en l'honneur du dieu des moissons, « ne

que

la

charpente de

j'évite aussi

ment

plissaient

maison ou

d'en arriver à

conduit,

sacrifices

la

que «

humains

et

les

la

les

me

représentent

matériaux

du bûcher,

conclusion n laquelle

il

est forcé-

autels de ces peuples servaient

que dans leurs enceintes sacrées,

des cérémonies non

nmins hideuses que

ils

aux

accom-

celles qui

caractérisaient le culte des féroces Azlecs, eux qui affirmaient

que

le3 sacrifices

humains

étaient les seuls acceptables pour leurs

divinités sanguinaires. -

La

classe

de

tertres appelés par

MM. Squier

et

Davis

tertres-

temples « « sont des cous truc lions pyramidales, Ironqnées, ayant ordinairement des avenues en gradins montant jusqu'au

sommet. Quelquefois successifs.

elles

Mais quelle que

sont h ternisses ou soit leur

ont des élages

forme, qu'elles soient rondes,

ARCHÉOLOGIE DE

[,".\MËlilQ['Ë

ovules, octogones, carrées nu obloiigues,

un sommet

ou

plat

233

NOlli).

1)1'

elit-s

oui invariablement

niveau, d'uni; superficie plus mi moins

île

grande n. Ces monticules ressemblent beaucoup aux Teocallis

Mexique

(tu

même

ont probablement la

et

Nord, quoiqu'on en trou ce jusque sur

le

périeur,

Mississipi

le

les

bonis du lae Su-

eu plus nombreux à mesure

deviennent de plus

ils

qu'on descend

origine. Rares dans

surtout qu'on

et

Colle on elles constituent la partie

plus

la

s'approche du

nombreuse

et la plus

importante des anciennes ruines. Quelques-uns dus plus grands, cependant, sont situés dans trouve

se

le

Cahokia, dans

il

Nord. L'un des plus remarquables llllinois.

700 pieds de long, 500 pieds de

Ce mont gigantesque a

large à la base et

00 pieds

de haul. Son contenu solide a été estimé à 20 millions de pieds cubes. Il

est probable,

cependant, que ces monticules n'étaient pas

seulement des temples, mais que l'on y construisait des habitations, sans

Natehez,

doute pour

« les

les chefs.

temples cl

les

On

rapporte que chez les Indiens

demeures des chefs étaient élevés

sur des monticules, et que pour chaque nouveau chef, on construisait

un nouveau monticule

Garcilego de

la

do la Floride

;

Vega, «

La

cité

et la

ville

une nouvelle demeure ».

et

par M. Havcu,

dit

dans sou Histoire

maison du cacique d'Osaehile,

sont semblahlcs a celles de tous les autres caciques de la Floride,

vaut donc mieux faire une seule description qui pourra s'ap-

il

pliquer à toutes. Les Indiens essacynt de placer leurs villes dans

des endroits élevés;

dans

la

Floride,

pour

nécessaires

éinincnces.

Ils

et

mais de semblables situations sont rares ils

bâtir

pieds, le

y trouvent leurs

choisissent

quantité de terre, dont

2a

difficilement

demeures

un endroit sur

ils

sommet en

;

aussi

lequel

ils

les

matériaux

élèvent-ils

des

apportent une

font une plate-forme haute de 18 à est plat ot

quinze ou vingt maisons pour loger

peut recevoir dix, douze,

le

cacique, sa famille et sa

suite. »

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AHCHÉONOUE

Sîi

DF. I.'AHËBIQl.'E

DU NOM).

Ttrlrct-animam.

Les antiquités américaines

remarquables peut-être

les plus

sont les lertir-s-tminimi.c qui se trouvent principalement, mais

non pas exclusivement dans

Wisconsin.

le

On

trouve dans ce

des milliers de bas-reliefs gigantesques représentant

district n

des hommes, des bêles, des oiseaux et des reptiles, lous à Force et

travail à la surface

île

travaux de défense ne

du

sol »

tailles

tandis que les enceintes

,

rencontrent presque jamais;

s'y

cienne cité d'Aztalan » étant, supposc-t-on,

seul

le-

« l'an-

exemple de

cette classe.

Les

«

tertres-animaux

M. Lapham,

ont été découverts en 1835, par

»

dans

et décrits

les

première description qu'on en

journaux de l'époque, mais

la

dans un journal scienti-

ait fuite

fique est celle de M. H. C. Taylor, dans le Journal Américain

de Science

et d'Art, a' d'avril

publia un plus long

1838. En 1843, M. S: Taylor,

mémoire dans

le

même journal.

seur J. Locke en parla quelque peu dans uu

"

terres minérales des Etats-Unis, « l'apport présenté

en 1860. MM. Squier

et

Davis consacrent au

partie de leur ouvrage sur les « Anciens

du

Mississippi » et enfin le

Contributions

«

iksiTipliiHi lu plus il.

curieux travaux.

breux dans Mississippi

Ils

la partie

au

ces ruines init'ivss;mles.

carte montrant la distribution de ces

semblent être plus particulière ment

les

nomdu

méridionale du Wisconsin, et s'étendent

grande quautilé se trouve

le

long de

ou soutier de guerre des Indiens, depuis

du Chieu. Ce

n'est

uno

la vallée

qui donne la

la

le lac,

auprès de Milwaukie, jusqu'au Mississippi, au-dessus de

entre

sujet

Smithsoiiian

«

,

lac Michigan, suiviinf nnliuairciiient le cours

rivières; la plus piste,

c-; dim-a«i

^.

variété curieuse.

Les

s»nl n>|>r«seiî|i-s n-n

mais en creux-, non pas par un

tertre,

mais par

une excavation.

#

.

Les quelques

<

tertres-animaux

découverts hors du

«

WisAu-

consin diffèrent, sous bien des rapports, du type ordinaire.

près de Granville, dans l'Ohio, sur une haute colline se trouve

un terrassement connu dans gator ».

11

le

voisinage sous

le

nom

de

1'

« Alli-

a une téte et un corps, quatre pattes étendues et une

queue recourbée.

Il

a une longueur totale de 250 pieds;

la

largeur du corps est do 40 pieds; la longueur des pattes de

36 que

pieds. « les

La

uîte,

les

épaules et

la

croupe sont plus élevées

autres parties du corps, et l'on a évidemment essayé de

conserver

les

proportions de l'animal représenté.

moyenne est de

h pieds et

«

La

bailleur

de 6 aux épaules. Le grand serpent, dans

1O0O

plus de

(lieds.

plan peut seul donner une idée du la

L'ti

grandeur de conception

ce travail, qui

île

u plus de 5 pieds

de haut par 30 pieds de base au centre du corps,

diminue quelque peu vers serpent est étendu

grande ouverte

comme

la tôte et

avalait

s'il

ou

rejetait

la

il

;

niais qui

gueule est toute

un objet ovale, qui

repose eu partie sur ses mâchoires. Cet ovale est sans ouverture perceptible

Le cou du

vers lu queue.

légèrement courbé;

et

tait

de terre

a h pieds de haut et a une forme

parfaitement régulière, l'un de ses diamètres étant de 160 et l'autre

de 80 pieds.

»

Quand, pourquoi, par qui ces travaux remarquables été faits?

ont-ils

Kous n'en savons rien jusqu'à présent. Les Indiens mo-

dernes, tout en vénérant ces travaux, ne peuvent donner aucune

Le contenu de ces monticules eux-

explication de leur origine.

mêmes ne nuus

aide pas dans nos recherches. Plusieurs

ont

été fouilles, et en faisant les rues de Milwaukie,

beaucoup ont été

entièrement détruits, mais

de prouver qu'ils

le

seul résultat a été

n'ont jamais servi de sépulture, et que, dent,

ils

ne contiennent

ni

Dans tes circonstances,

le

ce n'est pas par acci-

hypothèses seraient vaines; nous

ne pouvons qu'attendre et espérer que

rance résoudront

si

instruments ni ornements. les

le

temps et

problème et expliqueront

monuments remarquables

et

la

la

persévé-

nature de ces

mystérieux.

INSCRIPTIONS. Il

y a

une

classe d'objets

dont je n'ai pas encore parlé et qui,

cependant, mérite une certaine attention.

AitrMoi.oniE nu i/amkmqite

s;a

Le plus

retnartjuablo de ces objets

Dighlon, sur

rive orientale

lii

teur Wilson raconte d'une les

En 1783,

rev.

lo

de

noiui.

ni:

est

le

célèbre rocher de

de Tauntou. Le doc-

la rivière

amusante

fort

façon

Ezra

Sliles,

l'histoire

eu a

différentes conclusions qu'on

ce rocher et

de

tirées (1).

D. D., président du collège de

Yu!e, prêchant devant le gouverneur de l'État de Connecticut,

couvert,

ce rocher,

cila

que

coionie preuve

croyait-il,

les Indiens

étaient par conséquent maudits.

Àrchœologia

a

rie

Le comte- de

tiebelin

l'inscription était carthaginoise.

que

»

,

Dans

nom

el

pensait

huitième volume des

le

que certains antiquaires danois pensent

qu'elle est en caractères runiqiies, et qu'ils ont le

de « Thorûnn

quoique pas aussi

-Chanaaii

colonel Valleney essaye de prouver qu'elle

le

tandis

est sibérienne,

de caractères phéniciens,

descendaient

i>,

claire,

«

avec

pu y déchiffrer

une énuniération

des guerriers qui, selon

le

exacte,

«Saga",

accompagnèrent l'expédition de Kavlscfoe, en Vinland, en 1007, A. D.

»

.

Enfin, M. Schoulcrafl en présenta une copie à Ching-

wnuk, chef indien

fort intelligent,

victoire indienne sur

qui « y lut

quelque tribu rivale

»

le

récit

d'une

.jnais sans exprimer

aucune opinion, quant à son antiquité.

On

a trouvé, dans

le

tertre rie

Grave Creek, un

petit

disque

ovale de grès blanc, sur lequel étaient gravées vingt-deux lettres.

Selon

le

docteur Wilsou

(2),

M. Sehoolcraft, qui a étudie celte

relique avec soin, en arrive, après avoir correspondu avec

grand nombre d'archéologues américains et européens, a conclusion que, sur ces vingt-deux

lettres,

n

un ta

quatre correspon-

dent à l'ancien grec, quatre à l'étrusque, cinq aux vieux caractères runiques

erse, dix

bérique vieil

;

du Nord,

six à l'ancien

gaélique, sept au vieux

au phénicien, quatorze à l'anglo-saxon

et seize

au cclti-

qu'en outre on peut trouver des équivalents dans

hébreu.

II

paraît ainsi

(1)

Pr&ittarh M!'

qu'on leur a donné, indiquent nu système

antique de culture plus parfait que celui

iflrmée

par tous ceux qui oui

Si

preuve d'une haute

quent, «

M. Squier

se trouvent

sur

les lies

indist

des lacs

pensent que

la

dé té

es. » i

MM. Squi

squelettes,

fr

a leur conse ajoutent-

i

trouvé des squelettes entiers bien conservés

quoiqu'il n'y ait pas lieu do douler qu'ils soient enterrés depuis

dix-huit cents ans nu moins.» Le docteur Nilsson (2), s'appuie (1)

toc. cil., p. 166.

(î) Lue. cit.,

p. .119.

m

AncnfmociE de beaucoup sur ce

aussi

fait,

améhiqle

i.

qui, selon

-

i>l

lui

nobd.

nous fournit des

«

preuves plus concluantes de leur grande antiquité que celles que l'on

peut

suit

tii-ci'.

de

(l'une

changements accomplis sur plus

communément.

trouvent

lo

dans

tombeaux de

les

les

est vrai

Il

il

est

que

l'état

soit (les ils

se

ossements

des anciens ossements dépend

circonstances dans lesquelles on

îles

les

sont souvent admirable-

également vrai que ceux qui se

tombeau* savons nul souvent presque entière-

ment disparu. En un mot, tellement

»

l'âge de pierre

ment conservés; mais trouvent dans

subséquente,

l'urèl

bords des rivières où

les

les

a placés, que

nous ne pouvons pas attribuer beaucoup d'importance à cet argu-

ment. Les preuves que nous tirons

forets sont plus

de.s

con-

cluantes. Ainsi le capitaine l'eek(l) a observé auprès de la rivière

Onlouagon. et

et

à une profondeur de 25 pieds, quelques maillets

autres instruments de pierre, en contact avec

cuivre. Au-dessus se trouvait et

par-dessus

le

Ce sapin

faut ajouter l'âge

il

une veine de

tronc abattu d'un grand cèdre

tout croissait un sapin dont les racines entou-

raient l'arbre tombé.

auxquels

le

avait au

moins

trois cents ans,

du cèdre, ce qui implique une

succession de siècles encore plus considérable, subséquennneut a la

longue période qui a du s'écouler, pour que

donnée

la

tranchée aban-

rempli! lentement par les iiceunudatiiius successives

m>

de bien des hivers.

Feu la

le

président Harrison, dans un discours prononcé devant

Société

historique de l'Ohio, a fait quelques remarques fort

intéressantes à ce sujet,

Davis

«

(2).

remettre

la

La marche

remarques », dit-il,

«

citées par

que

suit

MM. Squier la

et

nature pour

forêt en son étal primitif, après qu'elle a été défri-

chée, est extrêmement lente. Les riches terres de l'Ouest sont, il

est vrai, bientôt recouvertes, 'mais le caractère de la nouvelle

terri est essentiellement différent, et cette différence se

(i)

Wilson, tou-efi.,

toi.

T,

p. 256.

continue

1

PK I.WMftmon-:

.M»:ilt':o!.oi;u;

Vilin.

ni

'j:;:,

longtemps. Dans plusieurs parties de l'Ohio et sur la ferme que j'occupe, on a

commence

fait

des défrichements à l'époque

le

ofi

pays a

à Cire habile; plus lard ces parlies défrichées ont

abandonnées

e! l'on y a laisse

repousser

été,

arbres. Quelques-unes

les

de ces nouvelles forêts ont maintenant pins de cinquante ans,

mais

elles sont

peu semblables à

si

homme

tinué" i|uu lout

la foret

avant que l'assimilât ton ne

moins dix complète.

soit

(i'arhres qui, par leurs proportions

presque homogène

ou tout au plus

noyer noir et

immense

et

Je

orotl

la

trouvons dans

la lerre a élé

nature,

défrichée

au contraire

la forci

ne consiste souvent qu'en une, deux,

trois essences

caroube jaune

le le

abandonnée à

donnent à uns

naturelles,

une beauté suis égale. Mais quand

et qu'elle est ensuite csl

cinquante ans

fois

ÎS'ous

qui recouvrent les anciens travaux toute celte variété

1rs forets

forêts

immédiatement con-

qui réfléchit devra, en les voyant, arriver

à la conclusion, qu'il faudra au

d'arbres. Si

blanc seront

les

s'il

ne

l'a

pas été,

espèces principales

donc avoir

antiquité doivent

a élé cultivé,

le sol

ou immense quantité;

les

Quelle

travaux dont on a

si

souvent parlé, recouverts qu'ils sont par des forêts qui se sont renouvelées au moins deux

fois

depuis leur abandon.

Nous trouvons une autre preuve de haute «jardins esl

»

que nous avons déjà

décrits.

depuis longtemps remplace par

les

antiquité dans les

Ce système de culture

simples collines à maïs

irrégulièrement disséminées, cl cependant, selon M. les « jardins » sonl

vers lesquels

sur

ils

beaucoup plus récents que

s'étendent quelquefois de la

les terrains avoisînants.

U mémo époque que ceux nons

ainsi

tertres

les

Si

donc ces

»

Lapham

les tertres,

même

tertres

traces de trois périodes: la première,

eux-mêmes;

la

(I)

à tra-

manière que

appartiennent à

qui sont rouverts de bois, nous obte-

seconde, celle des jardins;

celle

des

et la troisième,

des forêts.

celle

En

nuire, l'agriculture américaine n'a pas élé

importée de

Loc.cit., p. u>.

Diginzed By

Google

AncuÉoi.nniE

23g

l'extérieur;

prouvé par

le fait

complètement

et

df. i.'amiîiuqie ni;

nohii.

du développement graduel do

résulta

elle

américaine

civilisation

par contre

et

que

céréales

les

la rendit

lit

possible.

demi—

Ceci est

du vieux monde manquent

que l'agriculture américaine

est

fondée sur

maïs, plante américaine. Ainsi donc, nous paraissons avoir

le

l'in-

dication du quatre longues périodes. 1" Celle

pendant laquelle

américaines, sortant de la

les tribus

barbarie primitive, mit développé chez

elles la

connaissance de

l'agriculture et le pouvoir de la combiner. 2°

Mie

pendant laquelle, pour



L'époque des Aussi

tertres.

la

première

jardins »

«

est-il

Ii°

on élève

les

qui occupent au moins quelques

probable que ces «jardins

même

»

n'ont été faits

tertres avaient perdu leur caractère est difficile de supposer

il

vaux exécutés avec tant de soin aient été ceux-là

fois,

entreprend d'autres grands travaux.

tertres et l'on

que quand ces

yeux des indigènes; car

ainsi

sacré

aux

que des traprofanés par

qui les avaient construits.

La période pendant

laquelle les Indiens redeviennent sau-

pendant laquelle

vages,

et

forêts,

puis, peut-être,

redeviennent IbuMs une

les

fuis

sacrés, et enfin sol cultivé,

de plus.

même

Mais en attribuant

endroits qui d'abord avaient été

monuments

à ces change» lenls toute l'importas

une antiquité de

plus de trois mille ans. Je ne prétends pus dire, bien entendu,

que

celte période n'ait pas été

moi, tout au moins,

mémo temps

il

il

n'est

plus consii érable

pas nécessaire qu'elle

y a d'autres observations.

<

lui,

si

;

mais, selon l'ait été.

En

elles finissent

par être prouvées, indiqueraient une bien rlus limite antiquité.

L'une

île

À. C. Koch (Missouri),

ces observations est la descriptioi i faite par le docteur (1),

d'un maslodonte trouvé dai is tlasconadc Counly

mastodonte qui semblait avoir été lapidé par

Indiens, puis brillé en partie.

(I)

Le

feu, dit-il.

n

Tmns. nftheAcademy of Kimce of Satot-lauis, 1BÛ7,

les

n'a certainement

p. 61.

AUCHÉOLOGIE DU pas

un feu

iJiô

allumé par

L'Ail ÉH1QLE

NORD.

111

accidentel, tout au contraire,

hommes,

les

et selon toute

semble

il

apparence dans

tuer l'immense animal qui s'était enfoncé dans

liïuu- 616

but de

le

un bourbier

et

ne pouvait se mouvoir

Tous

les os

n'avaient

ipii

pas été consumés par

avaient ronservé leur position originale, l'argile

le

feu

étaient droits dans

ils

ne paraissaient pas avoir été dérangés. Les portions

et

consumées

extérieures, au contraire, avaient été eu partie

Au

milieu de ces cendres et de ces os,

il

y avait un grand

nombre de morceaux de rochers qui certainement avaient

été

apportés des bords de la rivière Bourbeuse, pour Être lancées à l'animal, car la couche d'argile, dont je viens de parler, ne contient

pas

le

plus petit caillou, et en allant sur

rivière, je trouvai

le

boni de

des ruches semblables aux morceaux, et

évident qu'on était venu les prendre Je trouvai aussi, ]iierres, plusieurs tètes

des haches de pierre.

Dans un second

il

au milieu des cendres, des

de flèche, une

il

la

esl

cet endroit

tète

os et des

de lance de pierre et

«

cas,

le

même

auteur nous affirme qu'il a

trouvé plusieurs tètes de llèche de pierre, mêlées aux ossements

«Une

d'un mastodonte. l'os

de

la cuisse

du

Daus

du

la vallée

des pointes de flèche se trouvait sous

squelette, l'os reposant sur l'arme, de telle

sorte qu'elle n'aurait

pu y être placée après

l'os, fait

que j'obser-

Mississippi, le docteur Diekeson,

de Nalchcz,

Mostoâon ohiofmi», qui étaient tombes du haut d'une dune

minée par un ruisseau; mais remarque]',

il

est

endroit.

En

comme

parfiiti'iiienf

d'un des tombeaux

outre, le

Sir C. Lyoll l'a déjà fait

possible

indiens qui sont

que

cet

os

provienne

très-nombreux dans cet

comte Pourtalis a trouvé quelques osse-

assigne une antiquité de plus de dix mille ans; et, enfin,

le

doc-

teur Douter a découvert dans des fouilles auprès de la Nouvclle-

oigiiizfid

by

Google

Aiif:uû)i.ociE m-: i.wiiiîiihji

ajB

Orléans, du charbon et un squelette

une antiquité

cinquante

lit!

raille

t:

Nom».

ni

humain auxquels

;

et,

attribue ces

en somme,

certainement moins improbable qu'elle ne

l'idée suit

l'était,

y a quelques années,

il

il

Aucun de

ans nu moins.

exemples, cependant, n'est entièrement concluant

quoique

il

ne parait pas y avoir encore de

preuve satisfaisante que l'homme coexistât eu Amérique avec le

mammouth Si,

et

cependant,

mastodonte.

le

les

faits

que nous venons do

citer justifient la

«inclusion que des pallies, au moins, de l'Amérique du Nord, ont autrefois été habitées par une nombreuse population agricole,

nous ne pouvons alors que nous demander a détruit telle première ont-elles

ruinesl

été

tribus sauvages

Le

se sont-ils

terrible

:

Quelle cause fatale

l'mirquui ces fortifications

les nations puissantes,

ces

cités

sont-elles

en

qui habitaient autrefois

américaines, ont-elles été réduites aux pauvres

que une

nom de

avaut de saerilier tuelle.

;

abandonnées? Pourquoi

Comment

les riches vallées

Sud

ri\ilis:itiun

les

Européens y ont trouvées

fois déjà levés «

Terre sombre

ainsi la

!

Le Nord

et le

en armes l'un contre l'autre? et

prospérité

que

donne

sanglante

>.

commune

à une haine

l'on

mu-

.

CHAPITRE

VIII

LES HOMMES DES CAVERNES.

Ont!

ils*

cavernes.

Kl.iu irlandais..

(animes. II

'li

I.

n'

Les

ment tion

Il

i

l'i'

'If

W

la

.l'M





ukri.

li.j: -i.itrri-

I''

ii il

île UrLs.li.im.

Iniu.l.;

].,;

r.'r.is.

l

l'.rui.

— Cavernes



La caverne



— Lion des cavernes. — M.,;n:!i™Hi îlmi — Hernie. — lumens. — — Valeur dos -- AI»™.-

1 .

l-.i.

-

Le; cavernes

il'

numaux

!

.le Sir-Lin

.

--

— rur

,'i

poils

il.j

I

(.1L1

laine

île

|iri'iiws finir

mm

J.i:.v.'i.|iips.

I

Can

In u

par

— Instmhi'.'.l

.1r



ilur.— Auri(Oic.

L.;s IkjiiLHU's (les e.liiret-..

principulijs espèces île

mammifères qui

nul, suit enlière-

disparu, OU qui se sont fort reslreinles dans leur distribu-

géographique, depuis

l'

apparition de

l'homme eu Europe,

sont-: L'Ours des uavernus (tVsEis sptlisusi.

L'Hyouf

liiis

Le Tîgru

r^Vi']-|':ii:i

(Ht/tnia sp(.nj).

ciiïcrnea {l'élis spelaa).

rfcs

Le Mumnwulli (Eltphas primigenivt).

Le Rhinocéros

-\

L'Hippopotame L'rlrm

Le

i

r- ]

Bœuf

ma

i

i

.

j

i

;«.ils il' I.iiiii;

(//ijjpojjoiniiiuî

(fliton turoparUf).

(flos

'Wiim.crrus licharhiaas).

Jiiosc/iaiuj).

[CWnu

L'UrUB

major);

[Slr'yn fini Ji/f.-.Ni'./is).

musque: (Ouiow

Le Benne L'Aurochs

laruridui).

primigemus).

Les sept premiers semblent avoir eiiliéreuienl disparu, mais

comme

il

est

;'i

présent évident que leur disparition est due à

un changement graduel de

eireoustiiiurs plutôt qu'à

clysme soudain, impliquant

la desti'uction

du globe,

il

est aussi très-iin probable

de la vie à

nu catala

stuïaee

que leur disparition

ait été

LES HOMMES DES CAVERNES.

210

Aussi M. Ijirtet

siiTiultanc-e.

(1),

se basant sur celle idée, a-l-il

essayé d'établir une chronologie paléonlologique.

Les

de leurs des cavernes son! abondants dans l'Kuropo

['estes

centrale et dans les parties méridionales de la Russie.

teux qu'on

sud des Alpes. ilon

jamais rencontré au

l'ait

Prado

pas découvert dans plus vieux

a été

de

iiiti'd

la

11

est

dou-

Baltique ou au

parait, cependant, qu'il a traversé les Alpes, et

Il

Casciano de

l'avoir

dit

auprès de Ségovie. JL Itusk

trouvé dans une

et 11. I-'alconcr

l'ont

nombreux ossements de

les

parait être celui

!>pi'riim'ii

ne

caverne toutefois

Gibraltar.

dont parle Oweo,

Le

et qui

trouvé dans les dépôts pliocènes de Boston, comté de

Norfolk, accompagne des restes du Trogontkerium

palaz,

etc. (2).

Il

,

du Palœos-

figure aussi sur la liste des espèces

trouvées

auprès d'Abbcvillo, niais M. Lartet pause qu'il doit y avoir là

quelque erreur, car

tous

de

les-

il

n'a pas vu un seul os de celle espèce dans

dans

pense que l'ours des

la

prouvé

la

Des recherches subsé-

qu'il se

trouve quoique rare-

graviers des rivières.

les

L'hyène des cavernes

le

vallée

uu des premiers.

quentes, cependant, oui

VUrtm

Somme.

Il

cavernes a disparu

ment dans

de

mammifères de l'époque quaternaire,

les collections faites

cl le tigre

des cavernes accompagnent

spelams. M. Delesse les a aussi trouvés avec l'aurochs et

Rhinocéros

fkfiorJiiiwx,

dans une couche

qu'il

regarde

comme

un des premiers dépôts du diluvium. Jusqu'à présent on ne a pas rencontrés dans rivières

ou dans

D'un autre

les

les

couches supérieures du gravier des

les tourbières.

côté,

M. Lartet pense que

les lions

qui, selon Hérodole, attaquèrent les bêtes de

de

la Thessalic

somme

de l'année

de Xerxcs, appartenaient peut-être à celle espèce. Bien plus, il

cite l'opinion

de la Chine

([) Ifi)

Ami. des

et

du docteur Falconer, que

le

grand Fclis du nord

des montagnes Altaï a élé trop vile attribué au

sciences nut., 1861, p. 217.

IlistariJ ttf llviliih fasitl

Vaminali unds

ilirds, p. 106.

Ngitized

by

Google

LES HOMMES DES CAVERNES. Felis tigris, et qu'il sera, sans doute, prouvé

dant

et le représentant vivant

Le mammouth

l'Amérique du Nord, depuis

Sud

Caroline du

du F.

On

c'est le

en trouve

Alpes et s'établit en

Italie,

mammouth,

la

traversa

il

mais jusqu'à présent on ne

pas découvert au sud des Pyrénées. le

dans

continent, de l'extrémité de la

et sur le vieux

Sibérie jusqu'à l'extrémité occidentale de l'Europe; les

descen-

les restes

Behring jusqu'à

détroit de

le

que

sjielœu.

répandu.

était fort

On

l'a

n'a trouvé encore, ni

aucune couche

ni lo Rhinocéros lichorhinus, dans

antérieure au gravier des rivières. M. Lartct, cependant, croit

avec Murchison, de Verneuil et Kcyserling, que ces animaux vivaient en Sibérie longtemps avant de passer en Europe, et

appartenaient à la l'aune tertiaire de l'Asie septentrionale,

qu'ils

quoiqu'ils n'aient paru en

l'

Europe que pendant

période qua-

la

deux espèces semblent donc avoir paru plus tard

ternaire. Ces

en Europe,

et elles

y ont peut-être survécu plus lougtemps que

Ursvs spelœus.

un mot,

lin

ils

caractérisent les dépôts de graviers des rivières

et se trouvent aussi

bières.

dans

mais ou ne

affluents, Ils

les

du Rhin

les loess

tradition qui fasse allusion, de la

à

l'existence

irlandais,

H

bien moins

commun. On

que

même

ses principaux les tour-

reste pas la la

les

moindre

plus obscure,

eu Megaceros hibernais, qui et

dont

cornes

les

pieds d'extrémité à extrémité, parait avoir été

la Silésie,

a trouvé ses restes en Allemagne, aussi

en France jusqu'aux Pyrénées,

et

parait

il

avoir traversé les Alpes. C'est dans les Iles Britanniques

qu'il était le plus

à Wallon, dans

abondant, et surtout en Irlande. le

comté d'Essex,

couches qui appartiennent

dans

de

kjôkkenmoddings,

ne

une hauteur de 10 pieds ù pouces,

mesuraient

loin

les il

manière infime

eu Europe de ces deux gigantesques Pachydermes.

Le magnifique Élan atteignait

et

a pas encore rencontrés dans

ne se trouvent jamais dans

habitations lacustres ou les tumuli, et

l'origine, avoir LUBBÛCÏ.

au

appartenu à

et

trouvé

l'a

à Happisburgn, dans des

Nonvich Crag; la

On

faune

il

tertiaire.

doit

On

donc,

prétend îa

DigiiizKi by

Google

LES HOMMES DUS CAVKHNËS.

3ii

fréquemment trouvé dans

l'avoir

seur

Owen, qui a

fait

croit

qu'eu réalité

les

marne

les tourbières,

mais

le

de nombreuses recherches à ce

professujet,

trouvent ordinairement dans

os su

coquillière lacustre qui est au-dessous

de

la

tourbe

la

(!)-

Les «NiebelungenLied», du xn" siècle, parient d'un mystérieux

animal appelé

sc/ielch

Après quoi

«

loris urt et

un

il

;

iua immédiatement un bison, un élan, quatre

terrible schclcli. «

Quelques écrivains ont supposé que leschelch rot

hibemkus.

n'y

11

a cependant

|>as

était le

Megan-

de raison suffisante pour

adopter cette hypothèse, et nous devons nous rappeler que

même poëme, comme

le

docteur Buckland

l'a Tait si

le

bien remar-

quer, contient des allusions à des géants, des nains, despygméeset

des dragons do Feu. Ni César, ni Tacite, ne parlent de l'élan irlandais, et, sans doute,

remarquable il

n'y

a plus

s'il

ils

n'auraient pas oublié un animal aussi

avait existé dans leur temps. Quoi qu'il en soit,

lieu de

douter que cette espèce

ait coexisté

avec

l'homme, car nous en trouvons des preuves nombreuses dans les

cavernes à ossements

et

dans

les

couches appartenant à

l'époque des graviers des rivières.

On

n'a pas encore trouvé les restes de l'élan irlandais avec

des objets de bronze, el je ne crois attribuer

Le

aucun

morne de

même

Pallas,

ou

le

l'Europe septentrionale,

existe dans

les

Alpes ou

les

sommets boisés des

môme

elle est dis-

presque toute l'Amérique du

Nord. Mais

faut la regarder

comme une

quant à l'Europe occidentale, espèce disparue.

il

Nous ne savons pas Pyrénées, mais

il

si le

si

renne a jamais traversé

a été certainement très-abon-

dant, à une époque, en Angleterre et en France d'où,

(i)

Owen,

!oc. cil.,

en

montagneux du Caucase. Au temps

rencontrait sur les

monts Ourals. Une espèce très-semblable, tincte,

pas qu'on puisse en

à l'âge néolithique.

renne existe eucore dans

Sibérie et dans les districts

comme

p. 165.

OigiiizM ûy

Google

LtS HOMMKS DES OAVEHNfcS. il

est inutile

même, le

le

de

le dire,

il

comme

renne,

Nord, incapable

ÏÙ3

longtemps disparu. A présent

a depuis le

qu'il est

Lapon, se retire graduel lenient vers do

résister à la pression

do

la civili-

sation qui s'avance.

y a dix ans on trouvait encore quelques familles de Lapons

Il

dans

le

sommet du

voisinage de Nystuen, au

quelques autres endroits du sud de

la

FillefjeM et dans

Norvège, mais on n'en

rencontre aucune à présent de ce côté du fleuve Namsen. Le

renne à

sauvage se trouve encore à présent, quoiqu'en

l'étal

sur presque tous les plateaux sauvages de la

petite quantité,

Norwege.

Il

esl,

sans lesquelles

est vrai, protège par de sévères lois

il

de chasse,

aurait sans doute cessé d'exister.

il

Autant que nous pouvons en juger par

les

preuves que nous

possédons, l'apparition du renne en Europe a coïncidé avec celle

du mammouth celle

et

ii

une époque plus rapprochée de nous que

de l'ours des cavernes ou de l'élan irlandais.

ordinairement partout où l'on

découvre

le

Rhinocéros tichorhimts, mais d'un autre coté,

On

trouve

le

mammouth comme ses

et

le

restes

sont abondants dans quelques cavernes qui ne contiennent pas les

ossements des puchïtleruies' gigantesques, existé

beaucoup plus tard qu'eux. On

il

est

probable qu'il a

n'a, cependant, pas trouvé

kjôkkcnmikldings ou dans

On ne

le

renne dans

le

trouve pas non plus dans les habitations lacustres de la Suisse,

les

quoique nous sachions

qu'il ait à

les

tumuli.

une certaine époque habité ce

pays, car on en a trouvé des ossements dans une caverne à l'Échelle, entre le



ils

restes

grand et

mélaugés

étaient

ii

le petit

des silex

Salèvc, auprès de Genève,

travaillés,

de bœuf et de cheval. Tous

des cendres et des

les os étaient brisés

pour en

extraire la moelle.

Comme le

il

était naturel

renne dans

les

de

s'y attendre,

on a quelquefois trouvé

tourbières do la Suéde, mais pas encore,

que je

sache, dans celles de l'Angleterre et de la France, Les anciennes

monnaies bretonnes ou gauloises ne il

est vrai, dit qu'il existait

dans

le

la

représentent jamais. César,

grande forêt Hercynienne,

ligitizedbyGooglî

Wj

LES BOUSES

mais

CAVERNES,

1IES

description qu'il un fait est imparfaite cl incorrecte.

la

semble n'en avoir entendu

que par ouï

parler

jamais rencontré personne qui en

ne semble avoir paru dans L'aurochs l'Europe,

commun

était

mammouth ou

le

en Angleterre

ossements dans

dans

remonter

et parait

ancienne que tait

centre et dans

le

une

ii

époque

graviers des rivières,

les

beaucoup

le Ithiimn-riis lirhiniiimix.

amas

n'en a pas encore trouvé dans les

plus exis-

Il

cavernes, les villages

les

;

jusqu'à présent on

coquilliers

du Danemark.

sur une pièce de monnaie

qu'il est représenté

des Saùtones, que

a montrée M. de Saulcy. Pline et Sénéque

lui

affirment qu'il existait de leur temps, ainsi que l'unis, dans

grandes forêts de l'Allemagne. César n'en parle pas, "

Niebelungen

»

il

sud de

le

l'époque du .Norwieh Crag; ou trouve ses

il

lacustres de la Suisse et dans les tourbières

M. Larlet pense

Il

dire, sans avoir

vu un. Jamais enfin

ait

cirque romain.

le

les

niais les

font allusion à cet animal, et l'on dit qu'il a existé

en Prusse jusqu'en 1775.

même

existe

Il

encore dans

impériales de la Lilhuanic, où l'empereur de Russie

server et aussi, selon

Nordmann

et

Von

les forêts

con-

le fait

Baer, dans quelques

parties de l'Asie occidentale.

L'urus semble avoir été plus répandu encore que l'aurochs.

On

l'a

trouvé dans toute l'Europe, en Angleterre, au Danemark,

en Suède, eu Franco Pyrénées, en

Italie

en Allemagne, au delà des Alpes

et et

un

le

musée de Lund

squelette appartenant à cette espèce;

encore

la

trace d'une blessure

avoir été faîte avec

une

ossements de l'urus dans lacustre»

César forel

e!

dan»

dit tout

des

et

en Espagne et même, selon M. Gcrvais,

dans l'Afrique septentrionale. Dans

(lèche

que de

le

se trouve

une des vertèbres porte

professeur Nilsson pense

silex.

On

a aussi trouvé des

anciens tumuli, dans les habitations

les

les kjkkeimiiiddiiiiis.

particulièrement que l'urus se trouve dans la

Hercynienne;

scion Herberstein,

il

les

«

NieLiduiigen Lied;» y font allusion, et,

existait

en Allemagne jusqu'au

disparu! peu après, à moins

que

les célèbres

xvi° siècle

;

il

bestiaux sauvages

L'i

1

1

b,

Gt

LES HOMMES DES CAVERNES, Cliillintîhjirn

ili'

ÏS6

quelques-unes uV nos races domestiques ne

i-t

le

représentent encore.

Comme résultat

pratique de celle chronologie pa lé ontologique

des caractères des mammifères de

lirée

M. Lartct pense que nous pouvons

période quaternaire,

la

établir quatre divisions

dans

période de l'humanité primitive, l'âge du grand ours des

» la

cavernes, l'âge de l'éléphant et du rhinocéros, l'Age du renne

de l'aurochs »

et l'âge ces

.

que

est évident, jo crois,

Il

mammifères on Europe

Il

le

que

le

renne, et

mammouth

le

et le

les graviers

la vallée

de

Somme

la

si

animal

essentiellement les cavernes, et

habitait

En

cavernes

qui a été examinée

avec tant de soin, nous devons nous rappeler, toutefois, cet

deux

bien établie.

l'ours des

pas encore trouvé

n'ait

de

est

Rhino-

reros lic/ior/ii/wa. Mais la distinction chronologique entre ces

espèces et l'ours des cavernes ne parait pas

dans

il

renne y a séjourné, plus tard, à une

époque plus rapprochée de nous, que

admettant qu'on

de

semble prouvé que l'aurochs a

habité l'Europe occidentale plus longtemps

presque aussi certain que

l'apparition

n'a pas été simultanée, et que leur

disparition a été successive.

que

que son

absence provient peut-être bien plus de ce qu'il n'y avait pas de cavernes dans les os

la vallée

trouvés dans

le

que de ce

qu'il avait disparu.

ment

ceux de VUrstts

ii

En

outre,

gravier sont très -brises, et quelques os

grands spécimens de l'ours brun ressemblent

des

spelanis, qu'il n'est

pas

si

facile

parfaite-

de

les dis-

tinguer.

Quant à

l'antiquité

de l'aurochs,

les

cavernes ù ossements

n'ont encore rien ajouté à ce que nous avaient appris et les habitations lacustres

dans

les limites

de

la Suisse.

Il

du présent chapitre, de

ne

les

lumuli

serait pas possible,

citer toutes les cavernes

dans lesquelles on a trouvé des ossements humains accompagnant

ceux

des

mammifères disparus

demment

à

l'attention

du lecteur sur

de

soin.

la

même

époque.

Je

celles qui

me

et

appartenant

contenterai

évi-

d'appeler

ont été étudiées avec

le

plus

m

LES HOMMES DES CAVERNES. Il

esl inutile d'ajouter

qu'un grand nombre de cavernes ont

été certainement habitées

it

dont nous nous occupons

ii

déjà

nous avons pour

dit,

des époques subséquentes à celles présent, mais

comme

nous l'avons

l'âge néolithique d'autres sources

de

renseignements et des preuves plus satisfaisantes que celles que

nous pourrions

tirer

de l'étude des cavernes.

Quelques écrivains, tion la valeur do ce

des cavernes.

il

que nous pourrions appeler

ont supposé que

Ils

venue de l'homme que

la

;

les

témoignages

ossements d'animaux dis-

les

parus avaient pu être déposes dans avant

mettre en ques-

est vrai, ont été jusqu'à

cavernes

les

les débris

de

des siècles

période humaine

la

avaient pu y être introduits subséquemment; et que des débris

appartenant à des périodes très-différentes avaient ainsi pu être

mêlés ensemble. C'est

là,

M. Desnoyers, dans son

18Û5

publié en

(I).

À

en

effet, la

conclusion à laquelle arrive

sur les cavernes à ossements

article

moins que ces raisonnements ne puissent

être réfutés d'une manière satisfaisante, les

à de graves soupçons.

ver que

le

que

J'espère, cependant, pouvoir prou-

pas le cas.

tel n'est

Pendant

courant de l'année dernière, M. Lartet, de con-

cert avec M. Christy,

grand nombre de

a examiné avec beaucoup de soin un

petites cavernes et d'abris

Dordogne, dont quelques-uns avaient déjà archéologues

(2).

par

l'état

relier l'âge

du renne de M. lartet,

de

la

pierre polie k

lu

et

tendent par conséquent à

période

grands mammifères disparus;

îles

(i) Ittclwrches glolagiqtits et historiques

jur

les

cavernes à assemniix. (Du tiiinuuire rm.ivrifl

De furigint

it



pi. rr.

ni.

par accident dans ces graviers,

s'étaient introduits

et s'ils

silex

l'avons déjà vu, ont la couleur et

du gravier dans lequel

l'aspect

ils

devraient alors correspondre au* instruments de silex de l'âge

de pierre, liais cela n'est pas. Les éclats, tent

aucune forme

temps

et

de tous

particulière.

les pays,

de

d'éclats semblables

silex

est vrai, ne présen-

il

Les tribus sauvages de tous

pour remplacer

le

les

mêlai, se sont servi

ou d'obsidienne. Les autres instru-

ments, au contraire, sont très-caractéristiques. Tous ceux découverts jusqu'à présent sont

de

silex, alors

que pendant

pierre on employait bien d'autres minéraux,

que

la serpentine, le jade, l'ardoise, etc.

toutes particulières,

autour,

ils

les

uns sont ovales

tels,

l'âge

do

par exemple,

Ias formes sont aussi

et

ont un coupant tout

ont de 3 à 8 ou 9 pouces de longueur.

Ils

rappellent les

pierres de frondes, mais ipiclqnes-uns, tout au moins, sont trop

grands pour un ovale, niais

130).

ils

tel

usage.

Un second

comme une coupant

est

type affecte aussi

sont quelque peu pointus à

D'autres enfin

(fig.

qu'ils ont

une extrémité

forme

la

(fît».

135,

137, 138), ont un gros bout plus ou

moins pesant et sont pointus à semble croire

l'autre extrémité.

dû servir do

tûtes

simple variété de ce type

les

M. Evans

de lance.

11

(2)

regarde

instruments dont

le

arrondi au lieu d'être pointu. Quelques-uns de ceux-

à, sans doute, étaient destinés h être (1)

Rlœk'oooi,

(2)

Loc.

cit.,

tenus à la main,

et

avaient

loc. cil.

ma,

p. 11.

DigiiizKi by

Google

s petite est

c'est

ovales

riable;

ainsi,

barbes, (fig.

an Danemark,

petites

les

il

dans

les cas l'extré-

loits

presque toujours

du

y a

la période

le

deux forints de soi-disant

haches triangulaires des kjokkenmôddings

81-83), qui sont invariablement rugueuses, et

haches carrées qui

contraire

néolithique de

sont

le

presque

les

grandes

Mais ces deux

toujours.

formes d'instruments ne ressemblent en aucune autre façon ù

ceux trouvés dans

uns pour

le

les autres.

ne pourrait pas

tique trouvée dans

vium découvert,

diluvium, et l'on ne pourrait

Ce

citer le

soit

n'est pas aller trop loin

les

prendre

les

que de dire qu'on

un seul cas autbenlique d'une hache cel-

diluviuni,

ou d'un instrument du type dilu-

dans un tumulus,

soil

accompagné de débris

de l'âge de pierre récent. Il

est

sières

inutile

mais

demander

de spéculer sur l'emploi de ces armes gros-

vénérables. :

à quoi

ne

Nous pourrions presque pouvaient-elles

aussi

bien

pas servir? Quelque

nombreux, quelque spéciaux que soient nos instruments modernes, qui oserait décrire l'usage exact d'un couteau? Mais le

sauvage primitif n'avait pas un semblable

ments; nous avons peut-être devant

les

choix d'instru-

yeux tout

le

contenu

AvmjiTiï: m;

glace pondant l'hiver, préparer

quand nous aurons examiné-

i.'iuimmi:

huis pour son l'eu, etc. Mais

iln

preuves physiques de

les

pays à cette époque, quand nous aurons étudie nous serons plus à

temporains,

des habitudes do ces

Si

mémo

hommes, nos

nous en exceptons

l'authenticité est, tout

la

les

de nous

l'élai

du

animaux con-

faire

ancêtres, depuis

si

une idée longtemps

mâchoire do Moulin-Quignon dont

au moins, très-douteuse, on n'a encore

retrouvé jusqu'il présent aucun ossement humain dans les cou-

ches contenant si

instrumenls de

les

silex.

Rien que ee

fait ait

paru

inexplicable à quelques personnes que, pour elles, cela jette

doute sur toute

la question,

ce

dis-je,

fait,

si

un

on l'examine de

près, est moins extraordinaire qu'il ne semble à première vue.

Si,

par exemple,

nous éludions d'autres débris de stations

humaines, nous trouverons une répétition du Ainsi,

dans

sont mille fois

Achcul,

même phénomène.

débris de cuisine danois, ou les silex travaillés

les

plus

nombreux que dans

le

gravier de

ossements humains sont excessivement

les

époque, de

même que

de leur cbnsso

et

pendant

le

diluvium, les

l'ère,

«

Saint—

A

cette

vivaient

cependant, des habitations

lacustres de la Suisse, le cas est différent. M.

population des

rares.

hommes

de leur pèche, et ne pouvaient pas, par consé-

quent, être Irès-nombreux. Dans

Troyon estime

la

l'fahlhauten ». pendant l'âge de pierre , à envi-

ron 32 000 âmes; pendant l'âge de bronze, à

/i2

000. L'ingé-

nieux auteur de ces calculs, lui-même, n'a probablement pas

grande

foi

tres déjà

à ces calculs

connus

;

cependant,

le

est très-considérable

;

nombre des

villages lacus-

on en a découvert plus de

soixante-dix dans quatre lacs de la Suis»!, et quelques-uns ont

une grande étendue; Wangen, par exemple, selon M. supporté par plus de M) 000

pilnfis.

Et cependant,

l.ohle, est si

nous en

excluons uuplqi fois

des ossomei

du cerf

i't

fuuue mammifère

aurons Irouvé reau,

ijui

vestige d'os plus petits a péri.

(3) existent, niais tout

Personne ne peut supposer que

du

celte courte liste représente la

époque et de oc pays. Quand nous

cette

île

les restes

loi!]),

pendant

existaient

la

du sanglier, du daim, du blaipériude du diliivium, alors, et

seulement alors, nous pourrons peut-être commencer à nous étonner de l'absence entière de squelettes humains.

(1) lin

des luniuli de

lu

valWc

ilu

contenait, dit-on, a lui mil,

Mississippi

prùs de quatre mille instruments de pierre. Ce doit Olrc cependant un cas exceptionnel.

].;

In i:iiirmii"ion

milité, octobre 1861, p. 16.

(2)

lliipporl

(3)

Les oe du cerf doivent penl-elre leur conservation \ une outre cause.

.1

(milWpf ni' IlLMimc.-.T

mieux comervo) que

ll'.'ii

les os

il

t

-s

dil q'.iC

du

'l.iiii

!,«

qui

li-i

tr

'i.

.

1

1

7

1

i;t;z !t

n

i

ne

;n:-:n

cerf; c'est la conséquence, dit-il,

dichlm GefOge, Sbrer IlàrU uni SpTGdigkiit, parliiiuliiiid:-..

S

]iil;iiil]:ui.]]I

h

iu;

1

.,:

ju

mie

Jn

gmm

ut

n:n

hommes

de leur

Fcttfaigkeil,

de loge du

m

ANTIQUITÉ nE l.ïtOMUK. Il

que quanti l'homme,

faut se rappeler aussi

Je sa chasse,

nombre

il

devait y avoir, pour

d' animait*

sauvages. Chez

nombre minimum qui s'il

sont

des

article

animaux domestiques, Dans

d'alimentation.

le

et

Lapens,

Le

leur

cas

Ou

estime

homme

139 000. Ku supposant un

la

serait néces-

comprend,

dil-on. envi-

le

nombre des Indiens

multiplier ce chiffre par six ou

centaines de

fois

les os

plus

à

sauvage par chaque 20 acres,

plus grande longévité de

semble évident que

remies

même

Eu

ce serait etivirun 300 animaux par Indien. considérons

les

un important

est

lait

le

et nul n'est

d'animaux sauvages, nous

territoire île la baie d'Iludson

ron 300 000 000 d'acres.

00 rennes nA

i

homme,

300 à 500. Mais

pouvons affirmer qu'un plus grand nombre saire.

du produit

vivait

chaque chasseur, un grand

les

puisse faire vivre un

n'en possède au moins de

riche

même

outre,

si

nous

l'homme, nous devons par plus. Ainsi donc

il

des animaux doivent être plusieurs

communs que ceux de l'homme dans

ces

graviers.

Jusqu'à présent, nous n'avons encore répondu qu'en parlie à la

seconde des questions que nous avons posées. En admettant

même que

les

hachettes de silex sont contemporaines des gra-

viers dans lesquels elles se trouvent,

ossements

tics

animaux

il

qu'ils avaient

En prenant liste

fait

il

la

les

même

et ont suggéré

pu être déplacés d'un terrain plus ancien. les

graviers des rivières

mammifères dont

tles

graviers

prouver que

reste à

éteints appartiennent aussi

période. Quelques géologues oui douté de ce

les

comme un

ossements

tout,

se trouvent

voici la

dans ces

:

l.o

Mammouth

EUphai primiienitu, lllum, Elepltas witiquus, Filroiier.

Khiiwtm

HeterlHnus, Cuv.

/Brimant megarhinut,

Cnriitol.

Hijijw|wlamus »u>;or, Kcsli. I.c

liœ h [musqué.

LTrns

.

Ouibos mowlafux, Blatn. B(K primijeiiitt*,

linj.

Oiginzcd Dy

Google

A.NTiynïK

rit:

i/iiomme.

L'Aurodis

Bisea

Le lionne

Cervus taraudas. Lion.

prin-.ut,

Ccrms

[tnj.

Lion,

elap/iuî,

Ursas spttœus, Blum. Felis sptlira,

Owen.

/tyrcna spehta, Cuv.

Sus.

La

plupart

unes,

ci*;

comme

ces espèces sont actuellement éteintes. Quelques-

le

Bo* primigenius

Nord

le

mais une seule,

;

Zfôwi prisais, sont parve-

et le

nues jusqu'aux temps historiques

renne

le

;

le cerf,

iilienile

encore dans

se trouve encore à l'état sau-

vage dans l'Europe occidentale. Or,

ces ossements appartien-

si

nent à une période plus reculée que celle des graviers, où, pourrons-nous demander, sont

les restes

à cette époque? En outre,

les

des animaux qui existaient

ossements, bien qu'ils soient quel-

quefois usés et brisés, ne sont, en règle générale, selon M. Prest-

wieh

(1),

pas roulés du tout, ou ne

Secondement, ces espèces, et le Hhinnrrrnx lîrluu-hiiuii.

de ces couches, non-seulement dans dans fous Or,

si

elles

les graviers diluviens

elles

appartenaient

de

sont que très-légèrement.

do

la vallée l'

mammouth communes Somme, mais

la

Angleterre et de la France.

réellement à une période antérieure,

ne se présenteraient pas

seraient

le

et particulièrement le

sont les espèces les plus

si

constamment, ou, tout au moins,

accompagnées par d'autres espèces

qui cura été risent ces

époques.

Troisièmement,

de

la vallée

de

la

1rs

de couches plus anciennes, d'où

fères éteints auraient

l'hit.

Trou», {[.oc.

et

cit., p.

300.)

il

graviers diluviens la

Il

surface actuelle

u'y a pas

les restes

pu être eu traînés.

lambeaux détachés de couches

ai

les

proviennent tous de

dans cette vallée,

dont l'eau s'écoule district

matériaux formant

Somme

y a,

de ces il

dans ce

mammi-

est vrai, des

tertiaires, niais les restes

do mani-

.

mileres quo eontiemienl ces couches

soi

il

beaucoup

différentes et

plus anciennes.

Quai reniement, quant au rhinocéros, M. Bâillon nous alhrnie positivement qu'on a trouvé à Menchecourt, près d'Abbevillc, Ions les os d'une

que

le reste

jambe de

du squelette a

derrière de l'un de ces animaux, et

été découvert à peu de distance.

ce eus, donc, l'animal doil avoir été enseveli avant

ments aient été

il

que

Dans

les liga-

détruits.

Enfin, M. Lartct (I) nous assure

animal portent des bien plus,

entailles faites

a prouvé,

que quelques os du même-

avec des instruments de

silex

;

par des essais corn parai ils sur des par-

«

ties

semblables d'animaux existants, que des incisions présentant

un

tel

aspect ne peuvent être faites que sur des os

uni encore leur cartilage

qui

frais,

»

ne semble donc pas y avoir plus de raison de supposer que ossements des mammifères éteiuts aieut été déplacés de cou-

Il

les

ches anciennes,

et

cnlrainés dans les graviers diluviens,

quo

tribuer uno semblable origine aux instruments eux-mêmes.

pouvons donc, je le

mammouth

autres

avec

et

crois,

regarder

le Jt/iittoeeros

comme un

sauvages qui employaient

diluvium, alors que

les

les grossières

graviers de la

Nous pouvons donc répoudre par trois questions

Somme

que

coexistaient

hachettes du

ont été déposés.

l'affirmative à la seconde des

que nous avons posées [page 277).

Devons-nous donc reporter l'homme ou pouvons-nous garder parition de l'espèce éteints ont vécu à

la date

fort loin

les

le

passé,

animaux

une époque comparativement récente? L'ab-

rhinocéros en Europe, nous

fait

la

présence de l'éléphant el du

remouler beaucoup en arriére,

nuus comptons par années, mais bien peu

H) GtabgictUJwrn.,

dans

ordinairement attribuée à l'ap-

humaine, en supposant que

seuee de loutu tradition, quant à

si

d'at-

Nous

fait bien établi

ikhoi-hhtm, aussi bien que les

mammifères dont nous avons parlé plus haut,

les

vol. XVI, p. 47t.

si

nous prenons

les

ANTIQUITÉ DE L'HOMME.

287

époques géologiques pour mesure; nous devons, pur conséquent, résoudre cette question en examinant

mêmes, en étudiant

conditions dans lesquelles

graviers diluviens

les

matériaux qui

les

tions qu'ils occupent, afin

les

composent

de déterminer,

ils

s'il

eux-

el les posi-

possible,

esl

se sont déposés et le laps

les

de temps

qu'ils indiquent.

Dans

cette troisième division de notre sujet, je prendrai encore

puur guide

l'resUvii-h,

11.

quaternaires, et qui a

fait

élmlié lis

qui a luiialuïripi

plus

que qui que ce

nmrlii's

pour les rendre

soit

intelligibles.

La de

la

une section

figure 13!) représente

Somme, à

de M. l'restwicli

gement

et la

à travers

la vallée

Abbeville; je l'emprunte au premier

mémoire

ooueboa de gravier

les

le

niveau de

ne

l'est

la

do

la vallée

A

les

vagues

ot la

donne beaucoup de

ment même que

le

si

élevé, la

Hanche

clait

M. Preslwicb

(3)

u

la

occupé actuellement par fait

remarquer que

l'Ouse, etc., et

une section semblable à

(1) Phil. Irnns.,

eûtes.

même

celle

fit

positive-

remarquer

Sir O. Ljell

(2)

paraît qu'aussi récem-

il

reine Elisabeth, la ville de Brightou

do

celle

la jetée.

les vallées

de

la vallée

donc très-probable que dans toutes

(2|

pas été

plus étroite qu'elle

l'histoire, d'ailleurs, affirme

marée longent nos

détails à ce sujet, et

règne de

était située sur le site

Waveney, do

arran-

Somme,

Saint-Valéry

mer. Ceci semblerait indiquer qu'à l'époque de ces

un niveau

à présent, ce que

ment. En 1605 déjà, notre compatriote Verslegan

que

la

les plus élevées n'ont

enlevées par l'action subséquente de la rivière.

graviers, à

même

position des différentes couches, non-seule-

ment à Saiut-Arheul, mais dans toute partout où

faile

Nous trouverions presque

(I).

même

la

de

les vallées

du Lark, du

Seine, présentent la

Somme.

de nos

Il

est

rivières se

1880.

Vnyez Prùxeiples of Geology,

p. 3)5.

(3) Phil, iranj., iB6ii.

ligitized

by

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u

ANTnjl.UTÉ DU L'HOMME,

2gg iruuveiil des

lambeaux de vieux graviers

laissés

différentes hauteurs, avant qu'il ait creusé son Fit.

deur

las.

ï

les

actuelle.

par

lit

lu

Douve à

à sa

profbu-

M. Preslwich considère que

couclies de sable et de gravier peuvent

ordinairement se diviser eu deux séries plus

ou moins distinctes, l'une cunlinue au fond

peu au-dessus du

des vallées et s'élevant

niveau de l'eau,

nomme

il

graviers de lins niveau

eette

l'autre, qu'il

;

série les

nomme

de haut niveau, se trouvent eu

les graviers

masses détachées a une hauteur de

200 crois

50 à

pieds au-dessus du fond de la vallée. Je

que ee sont

deux extrémités (Finie

là les

seule série, autrefois Luulimie, mais présentant iinlinain'iiii'iii maintenant quelques in-

La

terruptions.

figure

vue plus complète de

une

lfiO représente la

couche à Saint-

Acheul, auprès (l'Amiens, Api'ès avoir enlevé



la

couche

L'n

de

iclie

lienl qiii'l<

vall.-o

l-.

(suite).

lcrlhal.

.le la

Tli:,

.

est

3/fl;

moyenne du dépôt

grande.

Si,

d'un autre

élevé, ce serait le contraire.

anciens Égyptiens avaient,

l'habitude d'entourer de digues les endroits sur lesquels

[l]

il

piédestal de ia statue

indique Iq pouces.

profondément enfoncé,

côté, la statue était placée sur

On

Homer

morceaux

trouva, des

d'autres preuves de la présence de

profondeurs plus grandes encore, niais

sieurs raisons rendent les calculs douteux.

était

trouva

il

données ci-dessus,

ifs

ils

éle-

Ti.

Di-jit-zod

b.-

G

AYtïijrnïï DK L'HOHHE.

lew* temples,

valent

des eaux "

iln

Nil.

Chaque

fois,

elles

sr-i

nlilnUU's

«ir-in-i

sorte

préserve-i-

les

qu'une plus grande

quelques années, peut-être,

les

(|uantité de limon s'y

pendant des

ipie

y emportent avee bonis plus élevés,

•sstnns. elles

une grande quantité do boue enlevée sur

île telle

du

statues, etc., ulin

leui-s

Sir Charles Lyell. que les eau s finissent par

ilil

pénétrer dans de

siècles

dépose on

dans

la

grande

plaine où do semblables obstacles n'existent pas. » Mais la rapidité ii

du dépôt sera en proportion du

exemple, que de Menqdiis. dant la

le

monument de Ramesës

y a

il

3200

2000 premières années,

lés

soit,

et

que pendant ce temps

graduellement élevée de 5

extérieure se soit

plaine

10 pouces,

élevé sur la plaine plate

ans. ait été protégé par des (figues pen-

en moyenne, 3 pouces 1/2 par siècle

digne céda, l'espace défendu a du se eombler bien

au niveau général, faire

et

pieds

quand

;

la

vite, arriver

nu dépôt de 5 pieds 10 pouces a pu

s'y

en quelques nouées. Cependant ce dépôt exceptionnelle-

ment rapide ne tionnel qui la

seulement

délai, et tendra

élever la surface déprimée au niveau général. Supposons, par

l'a

serait

précédé;

que et

le

complément du défaut excep-

eonséquenuiient, dès que

plaine environnante a été atteint, alors,

couvrant

la

base de la statue ait pu se

centaines d'années, c'est-à-dire depuis que l'épaisseur

du dépôt n'eu sera pas

tion générale qui a l'érection

en

sur

lien

plaine

quoique

le

limon

déposer en quelques les

inoins la

la

niveau de

le

digues ont cédé,

mesure de

l'éléva-

environnante depuis

du monument.

En admettant même que la digue soit restée intacte jusqu'à ee le monument se soit trouvé dans la dépression ainsi

jour, et que

formée, 11

le

raisonnement de M. Uorner n'en sentit pas faussé,

serait plutôt continué.

I.a

profondeur de

la

dépression nous

montrerait l'étendue du dépôt qui a eu lieu depuis l'établisse-

ment de terrain

encore,

la digue.

Or.

déjà déprimé le

si

le

monument

par l'action

avait été élevé dans

de digues plus

calcul serait vicié; mais, dans ee cas,

la

un

anciennes

moyenne

ANTIQUTÉ DE

32Ù Jt-s

I.IIOJIJtE.

dépôts semblerait pins considérable qu'elle m;

ment,

il

M. Horner. quoique cl

lité

avec laquelle

il

a aidé M. Borner

Nous avons déjà indiqué l'âge,

libéra-

la

Société royale.

cl la

sur quelles preuves

du cône de

ses

que tons nos remer-

cîmenLs soient dus an gouvernement égyptien, pour

pour calculer

est

m'empêchent d'uc-

y a d'autres causes

une grande importance,

rccl) ri'clies aient

l'est réelle-

au-dessous de ce qu'elle

et l'antiquité calculée serait

nullement. Mais

cepfer sans réserves les «inclusions de

M. Morlut s'appuie

la Tiuière, calculs qui assignent

environ (iOOO ans à la couche inf'érieuru de terre végétale, 1

0 000 ans au cône tout

nu niveau

actuel, et

il y à un niveau supérieur

le lac était

que M. Morlot attribue

viers diluviens. Or, ce dernier

cône

il

la

période des gra-

est environ

douze

considérable que celui qui se forme actuellement,

Dans

tats

Yf>i/ni/rx

ses

iluux /'An/tri-/n:-

m'a communiqué à

d'une série d'expériences

la

conclut que solides

le

11

a

les

rapport de la quantité

avec l'eau est de

volume.

fait

7—

eaux du

augmente avec

I.vell

a

Le docteur les

résul-

Mississippi.

la Il

moyenne de matières

en poids, ou environ de

que

la

régulièrement

--

eu

quantité de boue en

avec

la

du courant. En somme, en comparant

inondations

«

:

pour calculer

depuis une autre série d'expériences, et les

tables qu'il a obtenues montrent

vitesse

00 000 ans.

du Suai, Sir Ch.

Nouvelle-Orléans

qu'il avait faites

proportion de sédiment contenu dans

suspension

i

fois aussi

semblerait,

et

par conséquent, indiquer une antiquité de plus de

essayé d'estimer l'âge du délia du Mississippi Itiddle, dit-il,

et

Mais au-dessus de ce cône,

entier.

en a un autre formé alors que

celle

de

l'eau

la

hauteur la

et

saison

la

des

plus claire, les expériences

continuées jusqu'en 18/j3 donnent une matières solides quelque peu inférieure sans cependant en différer beaucoup.

il

moyen m; annuelle de

ui première évaluation,

On

a calculé d'après ces

observations et celles du docteur Carpcnter et de M. Forskey

(éminent ingénieur dont la

profondeur

j'ai

et la vélocité

déjà parlé;, sur la largeur

du

Mississippi, la quantité

moyenne,

moyenne

ASTKJLÏTh

J.ÏUJMSIK.

l>i:

d'eau et de sédiment que décharge ce fleuve. J'estimais nions

528

pieds, ou In

et de sable dans

delta; je fondais celte

le

? méridionale delà Flor

[

1

P '

B

I

s

1

oj

t

|

cent brasses, et aussi sur quelques Muidapvs poussés

fondeur de 600 pieds, dans

au nord de le

La

les

superficie

du

milles carrés, et la quantité de

tées annuellement

cubes,

il

par

d'épaisseur,

ou moitié de

ans pour

celle

du

delta

plaine soit seulement égnle ù celle

la

3702 758400

lui-même

l'a

fait

,

du

de

pieds

formation du tout. Si

il

pieds

33 500 nus

aurait fallu

de celle

la superficie

alnm qu'nu con-

delta,

beaucoup plus considérable.

est

Sir Charles

une pro-

dit-uu, atteint

au-dessus du delta ont 26ft

pour sou accumulation, eu admettant que

traire elle

ait,

delta étant environ

matières solides appor-

fleuve étant de

le

07000

aurait fallu

nlluvinns de la plaine

il

I

auprès du lae Ponlchartrain,

le delta

Nouvelle-Orléans, sans qu'on

la

fond des nlluvions.

13600

il

dixième partie d'un mille, l'épaisseur probable

du dépôt de boue

Kn

»

comme

mitre,

remarquer, une proportion con-

sidérable de la boue apportée par le fleuve n'est pas déposée

dans

mais

le delta,

rhomme{ï), quantité

premiers

entraînée dans

est

se reporte

il

le p>lfe.

Dans

au calcul ci-dessus,

et

d'eau a été estimée au-dessous de sa valeur par observateurs.

récemment étudié pousse dans

golfe

le

MM. Humplireys

delta, «

le

Abbot, qui

et

remarquent

aussi

le

volume des matières

entendu, réduirait de beaucoup ligne de

dont on ne

compte

s'est

que

une certaine quantité de sable

vier, quantité (jui, d'après leur évaluation, doit

dixième à peu près

met en

Y Antiquité

admet que

In

le

le

augmenter d'un

solides. » Ceci, bien

temps nécessaire; mats

le

la

de gra-

ef

quantité de boue transportée à

pas occupé dans

île

les

ont

fleuve

si

l'on

la

mer

premier calcul, Sir Charles

JOOOOOnns comme une estimation trèsque « l'alluvium de la Somme, qui confient

Lyell considère encore

modérée,

(I)

ef

il

Apppïidire

pense

,\

\n Irriisifnw Milir>n if.

VAnl^mli

tle

(Vtomiw. p.

113.

Ngitized

by

Google

DE L'HOMME.

ANTlOi'iTf;

:yir.

iiistru menls

des

de

et

silpx

du mammouth

débris

les

de

cl

l'hyène, n'est pas moins ancien » Sir Charles Lyoll (1) a aussi

essayé d'évaluer

de soulèvements et d'atfaisseu et

demi par

sièele.

(gui

indique

Il

plus simple

« la série la

sique

île

se produisent

is

glaciale »

Britanniques, y compris

de laquelle au moins à

artuel. peut-être

même

h\). »

(fig.

Hébrides,

les

Dans

les

se

Secondement

n

les terres,

,

les

Shetland,

mer du

trouvant au-dessus des eaux.

une période d'affaissement

au nord do

la

Tamise

viennent graduellement un archipel la

carte

la

carte

(fig.

(10);

enlin, la

39),

(fig.

hean-

cette carte, les Iles

Orcades,

sont réunies les unes aux autres et avec le continent, la

Nord tout entière

:

fin était

la

son étendue probablement plus grande que

et

indiquée sur la carte

celle

comme

géographie phy-

tliins la

phénomènes de l'époque

de Cromer. alors que la terre

500 pieds au-dessus de son niveau eoup plus haut,

mouvements

au taux de 2 pieds

diaugcmi'jjts suivants

1rs

changements

puisse expliquer les

«D'abord, une période continentale, vers florissait la forêt

durée de

lu

l'époque glaciale, en supposant que les différente

et

ne

il

sommet des montagnes. Ce

mer

de

et tel

finît

,

pendant laquelle

mer

d'Irlande,

de-

celui représenté

dans

la

que

par prévaloir

reste plus au-dessus fut la

comme dans

de

l'eau

que

le

période du grand affaissement

des glates flottantes, alors que la llore standinavienne, qui

et

couvrit

les

terrains

seules terres qui

les

pendant

inférieurs

continentale, dut se répandre,

à

n'étaient

la

première

période

l'exclusion de toute autre, sur

pas couvertes de neiges perpé-

tuelles.

Troisièmement, une seconde période continentale, alors que

»

de la mer Glaciale, avec ses coquilles marines

le lit

erratiques, est mise à see et

de

la

première période.

Il

est évident

I)

Anli^uilS

i.f

que l'étendue des

et ses

blocs

terres égale celle

»

que de semblables changements durent nécessiter JJ«n.

pnpu

ÎBî, 36S.

DiïMod

b/

un

Sir Ch. Lyell

IttjH île loii»|>s ciinsitlifi'alili*.

ment moyen

di'

'2

qu'il

y



bien des cas

il

pu se monter à G pieds par

admet que

purement

pieds 1/2 par siècle est

une simple conjecture ii

siècle

;

le

change-

arbitraire, et

le

ehimp'im.'iM

pense cependant que

il

le

taux qu'il indique par siècle est plutôt nu-dessus qu'au-dessous

de

la

moyenne,

d'accord avec

et je crois

que sur ce point tous

les

géologues sont

lui.

D'après cette hypothèse, un affaissement de 1/|00 pieds du pays

de Galles demanderait

.iG

000 ans; mais

« si,

selon l'opinion

du

professeur Ramsay, on adopte l'évaluation de 800 pieds de plus, cette élévation étant nécessaire stratifiées,

qui

t'ait

total

pour

teur.

Mais

si,

le

dépôt de quelques parties

une période additionnelle de 32 000 ans, ce

Tant

il

un

de 88 000 ans;

en outre nécessaire pour réélever

pendant

la

le

moine

de temps serait

laps

à leur présente hau-

les terres

seconde période continentale,

ne s'éleva pas plus de 600 pieds au-dessus du nécessiterait

ceci

grande

oscillation

cessiterait

comprenant l'affaissement et

soulèvement né-

le

en chiffres ronds une période de 224 000 ans pour sa

complétion

;

admettant

et cela, en

période stationnairo, alois que et

là terre

niveau actuel,

une autre période de 2ù 000 ans; cette

le

môme

qu'il n'y ait pas

mouvement

le

chiffres,

géologue. Tous les

eu de

d'affaissement cessa

avant qu'il se convertit eu un mouvement ascensionnel.

Quelque considérables que soient ces d'improbable peur

laits

ils

»

n'ont rien

géologiques ten-

dent à indiquer une antiquité dont nous ne nous faisons encore

qu'une vague

idée. Prenons,

par exemple, une seule formation

bien connue, la craie. Elle consiste entièrement do coquilles et

de fragments do coquilles déposes au fond d'une ancienne mer, loin

Une

de tout continent.

telle

formation doit être fort lente;

nous serions probablement en dehors de sions

un dépôt de 10 pouces par

1000 pieds d'épaisseur; qu'elle se formât.

il

a donc

Les couches ù

ont en .somme plus de 70

OO0

la vérité, si

siècle.

fossiles

nous suppo-

Or, la craie a plus de

fallu plus

de 120 000 ans pour

de

la

Grande-Bretagne

pieds d'épaisseur; ci bien des

m

ANTIQUITÉ DR [/HOMME,

couchas qui, dans notre pays, n'ont que quelques pouces d'épaisseur, ont

une immense profondeur sur

que

continent, lundis

le

d'autres, ayant ailleurs une grande importance, font défaut en

Angleterre



la

:

car

que durant

est évident

il

Grande-Bretagne

formées (comme on

des couches se sont

chaque jour à présent) sur

nent, et non dans notre pays.

En

périodes

les différentes

terre sèche,

était

le voit

conti-

le

outre, nous devons nous rap-

peler que bien des couches qui existent actuellement ont été produites aux dépens de plus anciennes silex

du

ainsi, tous les graviers

:

sud-est de l'Angleterre son I dus à la destruction du

C'est là encore

une opération

On

lente.

fort

a calculé

la

do

craie.

qu'une

falaise

haute de 501) pieds diminue d'un pouce à peu près par

siècle.

Ceci peut sembler fort lent; mais

sur quelque ligne de cotes que ce

soit,

peu de points qui soient attaqués à

qu'une

été;

que

y a comparative m eut

la fois,

et

que

même

enlevés par les vagues. La vallée de

a 22 000

milles

Weald a

nécessité plus de

de largeur, et

Chacun reconnaîtra

l'on

leur attribuer

a calculé que

l'intérêt

alors

«

Weaiden

dénudation du

de ces calculs, qui ont d'ailleurs idées.

une valeur que

repoussent eux-mêmes.

la

150 000 000 d'années.

grand mérite de définir nos

lias

faut se rappeler

falaise s'est écroulée, les débris protègent la côte jusqu'à

ce qu'ils aient

le

il

il

Nous ne devons cependant

les

Dans tous

savants qui les ont faits

les cas. dit

M. Morlol,

il

doit

cire bien entendu que l'auteur n'expose le présent calcul que

comme mie

première, imparfaite et hasardeuse tentative, sans

valeur absolue en elle-même, tant qu'elle n'aura pas été vérifiée

au moyen d'autres

de

essais

même

genre.

•>

Nous devons, en

outre, nous rappeler que ces calculs nous sont présentés, non pas

comme une

preuve, mais

comme une

évaluation de l'antiquité.

Notre croyance à l'antiquité de l'homme repose, non pas sur des calculs isolés, mais sur les qu'il existe;

dans el

le

changements qui ont eu

changements dans

la

lieu depuis

géographie, dans la faune et

climat de l'Europe. Des vallées se sont creusées, élargies

en partie remplies de nouveau; des cavernes à travers

les-

OigiiizM by

Google

ment

prftts à

admettre que l'homme

temps sur

la terre

.Mais

y a tout

il

conçoivent encore

qu'on ne lieu tle lu

le

11

dit

vécu beaucoup plus long-

récemment encore.

croyait tout

douter que

grande antiquité

Quand on examine,

«

les île

géologues eux-mêmes

notre race.

Str Ch. Lyell(l),

nements qui se sonl accomplis pendant

la

langue série d'évé-

période glaciale et la

la

période post-glaciale, l'imagination s'alarme à l'idée de l'immen-

du temps requis pour interpréter

sité

ment

nient seraient indispensables, ou

nimé une énergie extraordinaire présente génération,

la

considérons d'abord

quand quer

1)

il

les

les

temps antébisloriques, en

et

les

excessive

l'AtMcnlinn

Nous,

et ina-

hommes

dépense de temps inutile,

siècles

par

événements de ce qu'on appelle

Disraiirs a

monde ancien

nous reculons devant ce que nous

comme une

nous faut compter

ces

espèces actuellesiècles, qui nul re-

est tout disposé à magnifier

des changements dans

attribuant aux causes qui ont modifié le

de

les

nombre des

existantes. Afin d'abréger le

la rapidité

monuments de

les

époques pendant lesquelles vivaient toutes

la

milliers,

pour expli-

période moderne.

»

liritorinique. IBGfi. p. SI. tialti.

DigiiizM bf

Google

antiolttê an i-nomfR;

n

Si

nous cxumînnns actuellement rte,

ili'

iri tiluilc.

;illrilj|ii'i'

ii

i'etlinulojiie

du

ililiiviiini,

nmis

113.

l'i''|im|(M'

des

iiiiuniiiifi'ivs ririiils.

L'un

Oigilizao tw

Google

Dlgiltzadby

Google

ANT10UITÉ DE L'HOMME,

331

d'eus fut trouvé, pur d'iingis, près de Liège

docteur Sehmerling, dans la caverne

le

;

par

l'autre,

le

docteur Fulilnilt, aussi dans

une caverne à Neaiiderlhal, auprès de Dusseldorf.

Le premier de ces deux crânes

a

Aucune

rentre dans

ou contenir

moyenne, qui aurait pu

le

cerveau inintelligent d'un sauvage

Le crâne de Neanderthal

(1). »

115-147),

(fig.

dépression

la

l'énorme épaisseur des arcades soureilières la

ajoule-J-il,

est

point de vue que nous examinions

De quelque

ce crâne, soit que nous eu observions

ou

au moins,

moindre trace de dé-

humain qui

être celui d'un philosophe

la

tout différent.

aurai) pu être

la l'orme, tout

partie de sa structuro n'offre la

gradation. C'est, en un moi, un crâne

«

Wi)

(fig.

d'un Européen moderne, quant à

celui

verticale,

l'occiput

,

fuyant

longue et droite suture écailleuse, nous trouvons partout

les caractères

singe, et c'est certainement le crune

du

plus pilhéeoïde qu'on

ait

encore découvert.

»

On

humain

idiot. Cette

hypothèse, cependant, n'a aucune raison d'être; car, quoique

forme du crâne

.soit si

considérable

est

:

il

cubes, ce qui est hollentots.

11

remarquable,

estimé par capacité

la

le

outre,

cmnme

M. ISusk

encore à déterminer

si

la

particularité individuelle

l'a

cas,

l- .ll-

il

1,1

,

envemes

comme est inutile

(1) lluxtay,

le

Mil

et

II

et

n'y a pas de preuve

époque des mammifères

I

déjà

îviiui'ijnei- '>'.

fait

est

il

y

a tout

l.illl'

lieu

«

»

qu'il

-l

éteints, et

si

bien

il

n.'slc

.

de croire

»M(i lll|-.|..MI

mammifères l'a

éteints.

simplement une

ou un caractère tvpique

d'autres

professeur Huxley

apparI.

fuit

,|.

dans ce

remarquer,

que ceux qui adoptent, sous quelque forme que ce

.Won 's pince in Sature,

(2) .Yflf, lli'l.

il

forme en question

Quant au crâne d'Engis, "...I

l'ours des

«

professeur Huxley à 75 pouces

moyenne des crânes polynésiens

faut admettre cependant que, quoique l'antiquité

concluante qu'il appartienne à

En

la

cerveau paraît avoir été

ce crâne soit sans donle cuiisidévable,

île

t-

le

le

que

a suggéré

ce crâne de Neanderthal était peut-être celui d'un

Km., 18fli,p.

17.'.

p.

15G.

ANTKinTÉ DE soit.

I.JIOJiME.

33:]

doctrine du développement progressif,

In

longtemps «ans

les

couches

d'où l'homme

mordiale i|h«|u.

\.\u-

i-l-iitfini'

I

cherchent

tertiaires nouvelles la

est

.1.

sorti; .1-

iliî-

plus

souche pri-

faut la chercher

il

I

/'.'',...

une

à

fjic

-il'

celui-ci n'est éloigné de nous. »

Déjà M. Desnoyersit; a appelé quées par

remar-

l'attention à des traces

ossements

sur des

lui

dans

trouvés

couches

les

pliocènes supérieures de Sninl-Prcst, ossements appartenant à Yh'/f/i/wx meridmnulix ,

au Ji/titnuviw

tanuis iim/'ir, à plusieurs espèces

tesque

Miynurox Cwmttorum,

ui-

et bien

l'âge

que,

de hrouze,

comme nous

l'avons vu, on trouve de vagues allusions à l'âge de pierre dans les

écrivains européens primitifs, un a généralement considéré

leurs indications

que de

l'histoire

cumule ayant elles se

:

pure et simple de ce

l'ail,

le

caractère de

la fantaisie plutôt

réduisent, en réalité, à la mention

qu'il y a

eu un temps où Ton ne eou^

naissait point le mêlai.

Oigiiized b/

Google

330

I1KS

A

défaut

lit

foi

lants

la

de Tasman

n'avuns pas non plus

nniis

En mettant

les

choses au mieux,

de courte durée. C'est

visite

ainsi

visite

même

« si

avait

eu

en 1643,

lieu

devait avilir été pour

el

el

d'un intérêt huit parti-

aussi riiez les Indiens

de l'Amérique du Nord

perdit bientôt

si;

secours

hulu-

Pourtant cette

eux mi événement d'une importance

De

le

mérite peu les

(I).

moins de cent trente ans auparavant,

culiers.

elle

qu'en 1770,

Nouvelle-Zélande ne se souvenaient plus de la

et est

de

SAUV.UiKS MODERNES.

l'histoire,

di'

tradition.

île

du

tradition

Imite

de l'expédition de De Solo,

bien faite toutefois, par ses incidents extraordinaires, pour

frapper

l'esprit

des Indiens o

(2).

Je ne veux pas dire que la tradition ue pourrait jamais ronscvm.t.

durant une li.mgue période de temps,

événement remarquable

:

souvenir d'un

le

mentionnés plus haut prou-

les faits

vent seulement qu'elle ue le fera pas toujours;

du

n'avons pas besoin de diseufer cette question, car en Europe de tradition an sujet de l'âge de pierre, truLivc des pointes de lléche, les paysans, les allrihuent

aux

regardées connue

elles

ou aux

les traits

de

la

fées;

les

reste,

il

nous

n'y a point

et,

quand ou

dans leur ignorance, haches

île

pierre sont

foudre, et l'on s'en sert, tant eu

Europe que dans diverses autres

parties

du monde, pour des

pratiques de sorcellerie.

Eu conséquence,

privé, relative ment à l'Age de pierre,

secoure historique, mais débarrassé en

même temps

de tout

du con-

cours gênant de la tradition, l'archéologue ne peut que suivre les

procédés qui ont

si

bien réussi au géologue

ustensiles d'os el de pierre des âges passés sont les restes

des animaux sont pour l'autre.

l'analogie plus loin.

On

:

grossiers

les

pour l'un ee que

peut

Beaucoup de mammifères qui

même

pousser

n'existent plus

en Europe ont des représentants qui vivent encore dans d'autres contrées. (I)

Nos pachydermes

Premier

vjijityr

fossiles,

de Cwj( nnl'iw

d'i

par exemple, ne pourraient

immJr

;

lnjn..)i'.>

Je l!niel;e.wirrlli, lut.

If.

p. 333). (S)

Les Tribus indienne!, jiar Stimula-ail, \ui.

Il,

p. tu.

DigiliziM Dy

Google

presque pas être compris

l'Ile

e,

toutefois, ne fut-ce qu'en

nombre de

quelques pages,

de Van Diemen

ce que l'opossum

un certain

recueillir

qui jetteront quelque lumière sur les antiquités

faits

trouvées eu Europe et sur la condition des races qui ont primi-

tivement habité notre continent. Mais, afin de limiter ce sujet

me

autant que possible, je

propose, sauf une exception, de no

mm

décrire que «les sauvages

me

.,

(si

veut lurti

l'on

même, parmi eux, quelques-uns

passer cette expression) et

seulement des plus

métalliques

à connaître, ou de ceux qui ont été

utiles

observés avec soin par les voyageurs.

commune

L'opinion générale, lisées;

que

les

est

les

sauvages ne sont, en thèse

misé rallies restes de nations autrefois plus civi-

mais, quoiqu'il y

dence de nations, admettre que ce

que

ait

rien

soit là le

quelques cas bien établis de déca-

ne nous autorise

scientifiquement

cas général. Sans doute,

il

à

y a beau-

coup d'exemples de nations qui. autrefois progressives, ont nonseulement cessé d'avancer en

Et pourtant, geurs avec

si

civilisation,

nous comparons

l'étal

les

mais ont

même

reculé.

relations des premiers voya-

de choses actuellement existant, nous ne trou-

verons pas de preuve à l'appui de celte théorie d'un déclin général.

Les Australiens,

les

Boschimans

et les naturels

de

la terre

Oigitizcd by

Google

338

1,1-8

SAl r VAfiES MUIlKli:

de Feu vivaient, à l'époque où ou presque exactement connue

fois,

de Taïti fut construit par visite

du capitaine Omk,

les ol

ils

(fini

génération contemporaine de la

la

avaient, depuis peu, renoncé à la

et ils

pratiquo du cannibalisme (1); on dit aussi que les houte-hors ddI été el

si

récemment adoptés par

certaines raees,

comme

les insulaires

dos

Iles

Aiiclaman,

par exemple plusieurs des tribus

américaines, ont rétrogradé, ce résultat est peut-être moins du à

une tendance inhérente qu'au mauvais

Européens. D'ailleurs, la

si le

de l'influence des

effet

cap de Bunne-Espéranee,

l'Australie,

Nouvelle-Zélande, etc., avaient jamais été habités par une

race

d'hommes

pins avancés

tude de considérer

ment

resté

comme

quelque preuve.

que ceux que nous avons l'habi-

1rs :

aborigènes, or,

traces d'une culture plus avancée,

mie raison

suffisante

soient d'aucune

l'acun

il

eu

il

comme

serait certaine-

ce n'est pas

aucun de nos voyageurs n'ayant observé

ni

cas,

le

ruines, ni autres

ne semble pas qu'il y

ait

pour supposer que ces misérables êtres inférieurs à leurs ancêtres.

LES UUTTENTOTS.

Généralement parlant, on peut dire que l'usage du métal

connu depuis longtemps en Europe, en Asie dis que,

en Amérique, en Australie et dans

et

est

en Afrique, tan-

les fies

de l'Océan,

tous les ustensiles, ainsi que les armes, étaient, jusqu'à ces trois derniers siècles, faits de bois, d'os, de pierre ou d'autres matières

semblables.

Les nations demi-civilisées de l'Amérique centrale formaient,

izod by

Cuoglc

LES SAUVAGES MODEHNKS. il

une remarquable exception à

est vrai,

connaissaient l'usage

Nord avaient

33a

la règle,

puisqu'elles

bronzo. Les Indiens de l'Amérique du

rlu

aussi des rognées île cuivre, niais elles étaient sim-

plement façonnées à coups de marteau, sans qu'on eût recours

au feu.

donc nous entrevoyons, en quelque

Ici

dont nos ancêtres peuvent avoir acquis

Sans doute

la possession

progrès du os

du

;

et

la

sorte, la

manière

connaissance du mêlai.

marque généralement un grand

for

mais

la civilisation,

porte beaucoup de degrés

la

il

manière de s'en servir com-

y a des nations qui, bien que

pourvues d'instruments de métal, ne sont néanmoins que pou éloignées de l'état de barbarie. Ainsi, les Hottentots qui connaissaient

mais encore

avoue

rable,

plus sale les

du

la fabrication

troupeaux de moutons

du monde

plus sales

beaucoup de rapports,

Nous poumons

(i).

animaux

non-seulement l'usage,

qui possédaient de grands

fer, et

de gros bétail, comptaient pourtant, à

et

qu'ils sont, sous

:

ce rapport.

Leur

lo

peuple

corps

est

le

aller plus loin, et dire

ce serait, je crois, faire tort à

espèce quelconque de mammifères que de

sous

la

une

comparer avec eux

couvert de graisse,

ils

ne

lavent jamais leurs vêlements; « leur tète semble coiffée d'une

croûte de mortier noir, tant leur chevelure, de jour à autre,

amasse de

suie, de graisse, de poussière, et autres substances

malpropres, que, par défaut de soin, s'y

durcir

{!). »

Ils

chée par devant.

quand

ils

ils

laissent s'y

coaguler et

couvrent leur dos d'une peau do bête, attaIls

meurent,

portent ce vêtement toute leur vie, c'est



Le

leur linceul.

reste

et,

de leur

costume se réduit à un morceau de peau, de forme carrée, qu'ils fixent

laissent

(1)

autour de

la taille

à l'aide d'un cordon, et qu'ils

pendre devant eux. Néanmoins, pendant

Kolben, Histoire du cap de Bonne-Eipèrance, vol.

(2) Id.,

toc.

oit, p. 188.

I,

p. 4Î,

l'hiver,

ils

LES SAUVAGES MODERNES.

3M

mettent qui'lquefuis un buimot.. I\n guise d'ornements,

anneaux de

tent des

temps

por-

ils

de cuivre, d'ivoire ou de cuir. Ces

fer,

de servir de nourriture

derniers offrent l'avantage

dans

les

difficiles.

Leurs huttes sont généralement ovales, d'environ \h pieds sur 10 de dinmiMiv.

5

el

dépassant rarement une hauteur de h ou

pieds. Elles sont faites

les

bâtons pour en ficher

!es

réunissant par

le

les

deux extrémités dans

soleil, et

plus fortes pluies peuvent seules

d'uu

ils

«

si

ceux-

que

les

Quant au

en ont peu ou point. Le

vêtement, qui couvre une partie de leur corps pendant

jour, leur sert aussi de couche pour la nuit

(2). » Ils

leur nourriture à l'eau dans des sacs de cuir, au

chauffées lait est

;

!a hutte est

tissu si serré,

pénétrer (1).

le

mobilier domestique, dit Thunberg,

même

le sol

Les nattes sont faites de

la porte.

joncs et de glaïeuls séchés au

courbent

Ils

hauL Une des extrémités de

pour fermer

libre

laissée

de bâtons et de natles.

;

mais quelquefois

ils

le

font bouillir

moyen de

pierres

emploient des pots de terre (3).

1

.e

conservé dans des sacs de cuir, des vessies d'animaux, ou

des paniers de jonc akvihmii'iit

Ces objets, une

imfii.'niléiLlili.s.

hourse de peau pour mettre du tabac, une pipe de pierre ou de

compose toute

bois et leurs armes, voilà de quoi se

leurs meubles. Suivant Kolben, tantôt grillée, tantôt

souvent du

ils

lait,

font

la n

bouillir

(1]

ils

— Sparramn, vol.

I,

;

ils

mangent leur viande

cuisine

à

la

mangent souvent (fi).

fois

avec

la viande

Leurs armes consis-

vol. XVt, p. 33.

- Kolbon,

loc

cil.

p. 195.

m.

(ï)

Page

[3)

Toutelbia, ib semblait avoir

(M Ttiunbcrg, p. Ul. p.

de

dans du sang, en y ajoutant comme un mets re-

font leur

Thunbcrg, Voyages Je Pinkarton,

221.

liste

ce qu'ils considèrent

cherché ». Néanmoins,

malpropreté et avec négligence

à moitié gâtée, et plus d'à moitié crue

p.

ils

la

emprunté

- Kolbon, p.

303.

cet usage aux Européen!.

-

llarris,

Wihi Sports ofAfrica,

m.

OigiiizM by

Google

[.ES

en arcs

tent

SAL'VAUCS MuDEUNK;

empoisonnées, lances, javelines ou

(lèches

et

pierres ot bâtons do trait

zagaïes,

environ et épais d'un pouce.

de ces armes

môme

rhinocéros, ni

Ils

ou

kiiris

longs do 3 pieds

sont très-habiles à se servir

no craignent point d'attaquer l'éléphant,

et

le

tuent aussi quelquefois les gros

le lion. Ils

animaux dans des trappes de 6 à 8 pieds do profondeur sur a environ de diamètre. Au milieu

est fiché

et pointu, « L'éléphant ent'um'ant les pieds

un pieu énorme

de devant dans ce

trou, qui n'est pas assez grand pour recevoir lout son corps, a le

cou et

la poitrine traversés

de nuire

»

car

(1),

que l'animal l'hameçon

fait

au

et

par

pieu, et est mis ainsi hors d'état

le

pieu pénétre d'autant plus profondément

le

plus d'efforts pour se dégager. Ils

filet.

mangent

pas

la

ils

pèchent à

ne prennent

peine de cultiver.

Les animaux domestiques des Hottentots sont

mouton a

Ils

aussi des fruits sauvages ot

des racines de différentes sortes, que cependant

et le chien.

au

différent et l'on

;

On

serait tenté de supposer

bœufs au

fait servir les

destinés

trait

mémo

usage.

que tout

bœuf,

les

c'est

employons de diverses manières,

éprouve par conséquent moi"-» de surprime en voyant

vages. Mais

il

en

est

les

Yulil-.li-.

lus

aux différentes races de sau-

de niénie auvi pour ce qui concerne

dîmes; en outre de ce qu'on peut appeler leur

normale,

le

monde

le

semblent évidemment

ou à notre alimentation. Quant aux chiens,

nous-mêmes nous

différents services qu'ils rendent

betes à

Ils

le

ii.sla-dire

les

utilité

habitants sauvages du

les

G,- ylan, se servent des boeufs pour la chasse, et les Huit en lois

eu dressent plusieurs a remplir, connut! nous dirions, tions

de chiens de berger, c'esl-à-dire à garder

troupeaux; d'autres sont élevés pour

la

et

;t

lis

fonc-

gouverner

cependant

ils

semblent être

les

guerre, fonction qui

parait incompatible avec le caractère de ces animaux, mais



très-utiles.

Les Hottentots, dans ces dernières années, non-seulement se

(i)

Kolben, p. aso.

DigiiizKi by

Google

LES SAUVAGES MODERNES.

341

servaient d'armes de fer,

usage. «



fondre

Ils faisaient

Dans un

mais

le

terrain élevé,

en fabriquai eut pour leur

ils

minerai de

en abondance dans

de

qu'ils exlraient le fer

pays

le

:

trouve ça et

dans ce Irou

demi environ du

et

en creusent nu mil ru, un peu plus

ils

du

celui-ci est le récipient

étroit canal pratiqué

c'est

(1)

pour con-

assez large

fur, Ki

la

une seule halle»

sortes

projection

île

la lance,

ce procédé

a souvent vus tuer un pigeo

effet, qu'il les

et le capitaine

fie

employé dans

la

chasse ù la tortue, porte une lame mobile et barbelée, attachée

une

ficelle

;

quand

nu bout de l'arme par

la tortue est

frappée, le

qui

javelot se détnche de sa pointe,

enfoncée dans

que

le

le

manche

maux, et

les

antres

corps de la victime, tandis tant

sert

mouvements de position,

la

comme

arme semblable

à empêcher

de

ta ligue.

Mincopies, les Indiens sauvages.

boomerang.

On

les

tortue qu'à indiquer sa

le liégo

Mais

du

l'arme ii

i

Brésil, la

fait

appelle ainsi un

généralement arrondi d'un coté,

Une

Esqui- I

est en usage chez les

extraordinaire, et qui est tout le

reste,

plus

propre

ii

bâton de

plat

de

l'Australie, c'est

forme courbe,

l'autre,

long d'en-

viron 3 pieds, et large de 2 pouces sur S/A de pouce d'épats-

OigiiizM by

Google

LES SAUVAGES MODERNES,

35ii

A première vue,

seul'.

grossièremonl

à

la guerre.

et

on

le jette

faite. «

On

ressemble

il

que distance vule avec

île

celui

qui

l'air

ligne droite

Dans

à une grande hauteur,

le jette

plus singulière

blement, alors,

eu bas sur

le sol,

dus

animaux,

il

Ou

que

ainsi

canarda. La

quand

lieu

elle

degrés; invaria-

fiT>

revient en arrière, et l'indigène qui la lance,

à l'objet qu'il veut atteindre,

tourne

lui

le

M. \icnT, gentleman qui résida quelque temps en

m'apprend qu'un jour, voulant s'assurer de

avec laquelle on pouvait se servir du boomerang,

récompense de 6 pence pour chaque

cercle de 5 à

0 pieds de diamètre,

lancée avec beaucoup de force,

retomber dans

le

que

fois

reviendrait à l'endroit d'où on l'aurait jeté.

un

il

rebondit eu

tue de cette

les

arme a

décrite par cette

au-dessus d'un angle de

elle

faire face

.11- »

Australie,

les petits

combe

est lancée en l'air,

de

linéi-

eu poursuivant un mouvement do ricochet, jusqu'à

façon les oiseaux et

lieu

droite,

décrit sou-

il

l'amène à un endroit voisiu de

ce qu'il frappe l'objet que l'on veut atteindre.

au

chasse et

premier cas,

le

indiqué pur sa forme;

rotation

le

buis très-

la

main

la

de 1ms en haut,

l'air,

frappe la terre à

qu'il

lancé.

l'a

dain une orbite elliptique qui son point de départ. Si on

eu

faucille, soit

un mouvement de

après s'être élevé dans

une épéo do

prend par un bout dans

de haut eu bas, de façon

soit

a,

employé également à

est

11

le

comme une

et,

usité

essentiel, car si l'on

en

jelto

(i)

Vnittd Slatei eaplor, Eœp-,

[•>}

L'uj«[iii"i

ils

réussit à

la

fut

faire

au

(2),

du boomerang. naturels

les

boomerang

beaucoup à

sable

quoique l'arme

l'indigène

à la guerre, et

se réunissent par grandes troupes, le

fNiÎN-

le

cercle cinq fuis sur douze. H. Oldb'eld

que peu

une

offrit

boomerang

traça sur

11

contraire, parle bien moins favorablement n'est, dit-il,

il

le

l'habileté

la Ibis

est

«

Il

n'y

d'un usage

au milieu d'une

Inc. cit.

/( s.i.rV.V .(/iii„(„.j/. u,-, (

LLiiiiii:!].'

sir'u; vol.

III,

|i.

3G.'i.

OigiiizM

bjr

Google

LES SAUVAGES HODEHSKS."

bandu considérable de poules

nombre de Ils

gante, surtout

du

feu en frottant

quand

d'empêcher

soin

eau, ou est sûr do prendre bon

il'

ces oiseaux. «

so procurent

comme

contre l'autre. Toutefois, le

temps

une

feu,

le

fois

humide,

comme du l'amadou

Les Australiens observés par nulle idée

du

pomme

ils

:

recevaient

ils

m: paiMis-aicnt

le capitaine

Cook

comprendre nus

lus

ils

Diverses espèces

articles

s'ils

:

auraient été moins honnêtes

dans d'autres endroits,

ustensiles et,

quand

signes,

Lit

même

indif-

empêchait d'acheter ce que nous avions,

empêchait aussi d'essayer de nous voler de convoitises,

« n'avaient

que nous leur donnions,

les ohji'is

j;iin;us

nous leur demandions quelque chose en retour. férence qui

de banksia, qui

(1).

nous ne pouvions leur en commu-

trafic ut, dit-il,

niquer aucune

bois l'un

prennent grand

ils

allumé, de s'éteindre. Pour

emportent souvent avec eux une

cela, ib

brûle lentement,

mais

doux morceaux de

cotte opération est très-fati-

est

île

ils

»

les

avaient eu plus (2).

Néanmoins,

sont plus avancés sous en rapport.

couleurs, dus plumes, des coquillages, des

en particulier, des cailloux,

sont les principaux

tels

de leur commerce.

La polygamie

mais on regarde

est permise,

comme un

acte

d egoïsme et de déraison de prendre plus de deux épouses. Si

un homme marié meurt, son rend dans

la hutte

du premier

»

.

frère hérite do la veuve, qui « so

de son second mari

Cette

trois

jours après la mort

coutume ne témoigne pas que

leurs affec-

tions soient bien solides. Ils

n'ont ni religion, ni idée de la prière; mais

la

plupart

croient aux mauvais esprits, et tous ont grand pour des sorciers.

Une

superstition

remarquable chez eux,

personne ne meurt jamais

Le capitaine Wilkus D'UmHe,

(5)

Cook,

(3)

WITJiob, [oc. ci(,, vul.

vol, I, p.

mort

c'est

de s'imaginer que

naturelle.

comme il

suit,

uu enterrement

m.

(t)

lue. cil.,

île

(3) décrit,

p. G35. Il,

p. 196.

- Filuroy,

toc. cil., ïol. Il, p.

6SB.

corps, et la tûte fléchie en avant; le cadavre tout entier est

lu

On

enveloppé dans un linceul.

creuse alors une tombe ovale,

d'environ 6 pieds de long, sur A de large et 5 de profondeur.

Au

fond est un et

d'oreiller;

armes

et

autres

les

répand ensuite sur

8 ou

!)

vieux

(1).

morts;

le

Sud enterrent

D'autres tribus

mais,

et

rembourré,

tout,

les

Ou

défunt.

des

branches

avec des pierres. Enfui,

la fosse

la terre

forme nu monti-

cl

pieds de haut. Selon d'L'rvillo, les naturels de

Nouvelle-Galles du

cannibalisme

kangourou

appartenu au

cadavre, des feuilles

qu'on a retirée est remise sur cule de

de

corps est déposé là-dessus avec

le

objets qui ont le

ou comble

d'arbre, puis

manteau de peau

de feuilles couvert d'un

lit

d'un sac de peau

d'opossum,

pour servir

les

jeunes

brûlent

et

usent différemment avec

en

ne

la

les

leurs

s'adonnent au

nulle

pari,

les

Australiens

comme

à un

fait

d'habitude ou volontaire, bien

qu'assez souvent

y soient poussés par l'absence d'une autre

ils

nourriture.

Rien, peut-être, ne nous donne une idée plus nette de

de ces misérables sauvages, que

dition intellectuelle

(rente dialectes australiens

dépasser

une

le

((ombre quatre

»

.

M. Scolt Niud,

un vocabulaire cunleimut

atteignent jusqu'à cinq. Hais chiffre «

cinq

comme

équivaut à noire mot »

éveille

(i)

D'UiviUe, vol.

Campiez

jvillim

les

le

«

la

même

il

nu nié rat ion de ils

ne .semblent

a donné

est vrai,

a

I,

cent

p.

ilï

«

ou

noms de nombre,

et

Il

y a

ceux-ci

terme qui traduit ce dernier

beaucoup

dans leur esprit

chez nous

[2

a examiné

dans aucun cas,

Australiens du détroit du Roi-George.

relation des

ajouté

(2)

« et,

con-

la

le fait qu'ils

sont incapables de compter leurs propres doigts, ceux

d'une seule main. M. Crawford

l'idée

»

.

Hn

mot

réalité, le

d'un grand nombre,

« mille »

«s.

la Hirirl,' i-Miriuicyi'/uc,

inuYullu iieu; lui. H,

]).

Di:.

i

:

84.

jJ Lv

G

l.KS SAI VAi;iiS HdllKlINEK.

Les habitants de

3S7

de Yan-Dicmen étaient absoluniont

la terre

aussi misérables

que ceux de l'Australie. Suivant le témoignage du

capitaine Oiiik,

ils

ni

n'avaient ni maisons, ni vèlrim'ids, ni eannts,

engins pour pécher

le

gras poisson, ni

hameçons;

filets, ni

était

une perebe droite, dont un des bouts était aiguisé

nous apprend sentiments

exprime]'

îles

entièrement dépourvus

qu'ils sont

moraux

comme

considérer

».

C'est

en

à peine,

effet,

des êtres doués de raison (2).

idées abstraites et n'ont pas

)

.

M. Dovc

a d'idées ei

de

semble

les

s'il

Ils

ne peuvent

mente de mot pour

exprimer «un arbre». Quoiqu'ils connaissent bien

le feu,

moins paraissent ignorer comment on

sieurs tribus au

procuré à l'origine, venait à s'éteindre. ils

(I

comment on

et «

ils

arme

vivaient de moules, de pétoncles, de bigorneaux, et leur seule

plu-

se l'est

pourrait le rallumer

s'il

toutes leurs courses, dit M. Dovc,

Dans

emportent, avec un soin tout particulier, de quoi alimenter

le

Leur mémoire ne leur fournit point d'exemple d'un

feu.

temps où

ils

fussent obligés de faire appel à leurs ressources

d'invention pour ressusciter l'est

la

flamme,

il

un élément

aussi indispensable

leur santé et à leur bien-être.

savent pas.

Que

de

de l'industrie humaine,

l'art Cl

une époque où

menace de

(1)

ils

cet

ne

le

ce soit un présent de la nature ou un produit

il

ils

leur ait manqué....

ne peuvent se rappeler

Ce son!

sont spécialement chargées de porter en elles ravivent

que

Comment

élément est venu primitivement en leur possession,

avec soin

s'éteindre »

la

vol.

I,

p.

106.

(3)

Dovc,

of nul. Se, Toi,

[,

(3)

Dora, Tatmanîan Joarn. ofnal. Se., vol.

I,

Tamaaian Imira.

femmes qui tison, dont

flamme de temps en temps, quand

(3).

Cook, Troisième voyage,

les

main un

p. 2â9. p.

25n.

elle

LES SAr'VARKS MflT>EHNKS.

35»

1NSUIAIBES

Les

lies

Iros-disiiucti's

la

:

rare nègre

intéressantes

ijui

et

lit

me permel

dont je dispose nu

parmi

Vili

îles

les

siens. Ils ont aussi les

nègres.

Irisée. C'est

une rare puisToutefois, leur

plutôt polynésienne

coutumes

l'une,

en partie de qu'ils

ne

ment dans

est

que nègre. Leurs

mœurs

et leurs

l'autre

les

m ou

les

de ». Ainsi,

institutions,

rapprochent en partie de

de ces deux races

prononcent point

précéder de

les faire

i/na, ÏVgata.

L'espace

par beaucoup

ipie les Polynésiens.

moins gracieuse

langue leurs

.

et leurs affinités.

sont plus noirs que les Polyné-

Ils

mâchoires plus larges, et leur chevelure,

sante, mais

quable

deux races d'hommes polyni •sïi.'iine

ai'i-

ont été comptés,

sans être précisément laineuse,

est

TOI.

i

pas d'entrer- dans les questions

concernent leurs rapports

Les habitants des d'écrivains,

11E

l'océan Pacifique renferment

ilt:

remar-

(1).

11

est

consonnes

b,

il,

y, sans

Mbau,

Ndwn-

disaient

ils

Or, ou sait combien ces sons se rencontrent fréquem-

les

mots nègres.

La nourriture des

de

insulaires

se

Yiti

compose de poisson,

de tortues, de crustacés, de crabes, de chair humaine, toutes les

qu'ils

l'ois

peuvent s'en procurer, de taro, d'ignames, de

de bananes et de noix de coi

inaiulrai,

ajoutent ù l'occasion du porc

Leurs armes consistent eu et flèches.

de la

et

boisson habituelle, et celle dont

ils

lances,

pointue et durcie au feu

toutes

Les hautes classes y L'ara est leur

volaille.

frondes,

massues,

Ces lances ont de 10 à 15 pieds de long,

sont généralement faites de bois

est faite

n.

usent dans toutes leurs céré-

;

et

ares elles

de cocotier; l'extrémité est

quelquefois, mais rarement, la pointe

d'un os aigu. Us ont plusieurs espèces de massues,

de bois de

fer.

(l) T.;ilh«m, Pariilés rte

La plus estimée a environ 3 pieds de

t'apèct humaine, p. 2lr>.

OigitizM û/

Google

LES SAITACES

long

et

nmid

porte un

pesant

Ml IDE II NES.

Une

son extrémité.

il

autre offre

à peu près la forme d'une pelle, et peut s'Appeler plutôt une courte épée. I.V/rï est une massue courte et pesante, longue d'environ 18 pouces, et pourvue d'un

i

30

nœud

une hauteur de 15. Elles

pieds, et

de cocotier et en fougère,

gros et lourd.

s

et quelquefoi

aux extrémités opposées, deux por

s ont,

ordinairement de bois de palmier, couvertes de

solives sont

cannes a sucre sauvages, sous lesquelles on met des

foudre. Une natte

au centre de

la

sert

de porte,

maison, tiennent

lieu

et

que

les

naturels couchent sur des

Leurs temples affectent vent

bâtis

sur

(2).

le

lits

comme ceux

voit

niveau général

«

Les Vitiens,

(1)

William?, Vili

(2)

il.

(3)

et 1rs

Swmnim, Oan>

Williams, Vili

;

deiialles. et

de

sont sou-

l'Amérique

adorent aussi certaines pierres verticalement

disposées (8), analogues à celles que nous considérons

druidiques.

de

rarement

deux extrémités

forme pyramidale

la

des monticules,

Ils

On

les

de l'habitation dépassent d'un pied environ

centrale

feuilles

quelques pierres plates,

du Foyer.

des maisons divisées par des cloisons, niais

n'était là

Ou

el

le

touriste

m

comme

M. Hasdewood, considèrent

dit

Kîtwnl, roi.

la Fitimt,

I,

p.

ftS.

urcaMW, 1861,

vol,

I,

p.

il".

p. 309-

les

SA1VACES MODERNES.

!ÎS

dieux

comme

iiiment et

ils

mêmes

des êtres animés dus

haïssent;

passions qu'eux.

sont orgueilleux et vindicatifs

ils

guerre, se tuent et se mangent l'un l'outre;

In

mut, des sauvages cruauté,

de

chair

la

les insulaires

religion,

rites.

pour

des dieux.

téristiques

comme

ibales.

Ci

»

humaine

Pourtant

les

:

ils

;

sont,

ils

et

La

«

en parti-

voilà les traits

Vitiens

Ils

font

en un

les Vitiens. »

du sang,

capitaine Krskine (1), la soif

dit le

culier l'appétit

horreur

des

et

carac-

regardent

avec

de Samo, parce que ceux-ci n'ont point

n'admettent ni de pareilles divinités, ni aucun des

sanguinaires qui dominent dans d'autres

Iles.

Les canots des Vitiens sont très -bien construits.

généralement accouplés deux à deux,

Ils

sont

grandeur,

et d'inégale

le

Les plus considérables ont

plus petit servant de lioute-hors.

quelquefois plus de 100 pieds de long. Les canots

jumeaux

sont

réunis par une plaie-forme lar^e d'ordinaire d'environ 15 pieds, et

débordant de 2 ou

embarcation blés en

passés

est tait

'S

d'une seule planche. Les côtés sont assem-

queue d'aronde, ii

et

rapprochés étroitement par des liens

travers les rebords laissés à

voiles sont larges et faites

moitié environ de

la

do

nattes.

d'arbre à pain.

Les

Le mat a généralement

longueur du canot,

et la

vergue et

longueur du mut. 1-eur principal

le

outil

une doloire, primitivement de pierre, aujourd'hui géné-

est

ralement de

avoir, de clous. celles laits

Pour percer des

fer.

gues épines de

la

la

fois la

chacun des morceaux. Les

gomme

jointures sont closes avec de la

boutc-hors deux

Le fond de chaque

pieds sur les cotés.

trous,

l'oursin, d'os pointus, et,

Pour découper,

par exemple des rats

ils

ils

se servent des lon-

quand

ils

peuvent en

emploient de petites dents,

et des souris.

Leurs couteaux sont

avec l'écorcc d'un morceau de bambou, auquel on donne

forme convenable,

est durci

au

l'eu,

lorsqu'il

est

et acquiert ainsi

encore vert. Devenu sec,

il

tant de dureté et de tran-

chant, qu'on peut s'en servir pour des opérations chinin;iralrs. (1)

p.

Enkine. Journal d'une eroitièn dans la aura «eci dentales du Pacifique,

m.

DigiliziM Dy

Google

LES SAUVAGES HGDKHXRS.

A

la

différenco des Polynésiens,

de poterie de

pour

spalule,

peut

(jue

et bien

il

quoi-

faits,

consistent en une petite pierre ronde

ils

;

façonner

dedans,

le

en un maillet plat, ou

et

la surface qu'elles arrondissent

un tour. L'usage des

faire

le

.101

fout usage, dans leur cuisine,

femmes. Les instruments destinés à cette fabri-

ealion sont très-simples et plate destinée

ils

Ces pois sont gracieux

terre.

csl faite [>ar les

Vîtions paiult remonter très-haut

presque aussi

l'on

liien

rchcl les chez

les

circonstance remarquable,

;

si

inconnues dans l'Europe septon-

l'on se rappelle, qu'elles furent

liïoimle jusqu'au xvir siècle. I1.

II, [i.

fortes

préféraient

Ils

tire

d'Europe.

.VJ1I.

(l'était aussi

ces feuilles

île

que

usage, les

ployer l'écorrc à cet

étaient rares, et porlés seulement

çait

plu pari

et le drap.

filet

le

deux

même

usage

1*

ornement. Les

(si

l'on

du chien

poil laineux I-e

(1),

sexes, cl se réduisait

leur grossière étoffe

feuilles

il

coutume ne

deux pièces

le

milieu

était

aussi

différait pas

pour

:

un morceau de

peut l'appeler ainsi) élait noué sur

leurs épaules ci descendait jusqu'aux genoux, rattaché par

moyen d'un cordon ou d'une

vant au

de

manière d'em-

habillements ainsi fabriqués

comme

ou quatre morceaux, qu'on entrela-

trois

de façon à former une sorte d'étoffe qui tenait

entre

appliqué au les

se lompnsaifiit la

car, quoiqu'ils connussent la

leurs vêtements,

étaient partagées en

aiguille d'os;

de-

l'autre

pièce élait nouée autour de la ceinture et atteignait presque jus-

qu'à terre. Toutefois ce vêtement n'était porlé par

que dans des l'our

ci

plumes, des

les

hommes

iron stances particulières.

ornements

portaient des peignes de bois ou d'os, des

ils

colliers,

des bracelets, des anneaux d'os ou de coquil-

lages, qui eninuraient la cheville, et des boucles d'oreilles faites

de duvet d'albatros. Beaucoup d'entre eux avaient, en outre, de grotesques petiles Heures de jade qu'ils se suspendaient au cou, et auxquelles

ils

atUidiaieiit un tris -grand prix. Les Néo-Zélandais

se tatouaient

aussi avec

non -seulement

le

autant

corps, niais

de dextérité que d'élégance,

même

le

visage,

ce dont

l'effet

général, en beaucoup de cas, était loin d'être disgracieux. Mais l'opération

extrêmement pénible, à ce point qu'on ne pou-

était

lait la supporter tout

mois entiers, ou

d'une

même

fois, et

qu'on y

niellait

des années. Les lèvres et

l'œil étaient les parties les plus sensibles.

déshonneur que de se soustraire à

souvent des le

coin de

Cependant c'eût été un

cette souffrance.

Leurs maisons avaient environ 18 ou 20 pieds de long, sur

8 ou 19 de large

et 5

on



do haut. Les parois descendaient

jusqu'à lerre, à la différence des habitations de Taïti, laissées

;i)

D'L'tïillc, toi.

Il,

p.

500.

M0DËHM3.

LES SAUVAGES ouvertes sur

les cotés.

Ce

n'était pus qu'ils

3ïi

cherchassent

plus retirés, mais bien en vue de se garantir

murs

vent. Les

Va

A

pour

porte, juste assez haute

à quatre patles.

cheminée.

île

du

gazon et do

l'une des extrémités, se trouvait la

un

laisser passer

autre trou servait à la

I-e toil était

être

ii

la pluie et

étaient faits de bâtons couverts du

eu guise de chaume.

raîu,

homme marchant de fenêtre et de

Fois

souvent orné de sculptures, et l'on avait

l'habitude d'attacher au faite une figure monstrueuse, représen-

demeure

tant le propriétaire de la

Leurs villages étaient tous fortes positions naturelles, et

(1).

fortifiés. ils

les

Ils

choisissaient les plus

entouraient d'une palissade

d'environ 10 pieds de haut. Les eûtes faibles étaient aussi défen-

dus

«

par deux tossés

;

le fossé

intérieur est garni d'un talus et

d'une palissade additionnelle ». Les pieux étaient plantés obli-

quement dans depuis

n

a

2fi

le

sol. île

traits et effet.

Immédiatement après 21)

la

palissade

la

ils

de G

elle

;

à être pour

les

puissent accabler les assaillants de

lu terrain

autres,



mut,

"

aucune arme de

envoyait avec

presque (fig.

i

main

la

m prenables.

trait,

de

>,

l'exception de la lance qu'où

il

de crainte

ne leur fût arraché.

qu'il

doivent avoir élé

positions

telles

Leur principale arme

élail le

150), qu'ils s'atlacliiiifut au poignet par

mie

patoo-paloo

forte courroie,

n'avaient point d'armure

Ils

défensive, mais, outre leurs armes, les chefs portaient un « bit ou

de

commandement

»

(I).

Leurs canots étaient bien construits blaient a fois,

ceux

autres

ries

et

ressem-

Beaucoup, toute-

îles.

étaient assez larges

pour naviguer

sans

boute-hors. Les deux extrémités oifraieut souvent d'ingénieuses sculptures.

Les cadavres étaient enveloppés dans lu

toile

du

ou bien

pays, et enterres dans la position assise,

exposés pendant quelque temps sur de petites plates-Formes carrées; quand la chair s'était dé-

ni m posée,

dans une

les os étaient lavés et

petite boite

finalement déposés

fermée qu'on avait l'habi-

tude de placer sur une colonne dans

ans environs il

(2).

Dans certains

d'usage de jeter

élaît

l'exception de ceux des

les

le village

l'ennemi.

Aucun

les briser

employé après sa mort

ou de

l'usage,

enterrer avec

les

un jour un œuf de moa entre inhumé, suivant

les

Obmvationt do Fonlet, DiElTenbBchj

[S)

lac. fil., p.

lue. cit., p. 03.

(3) D'L'rvUlc, vul. Il, p.

3SS.

— Fitirof,

53«.

U Zouioyislr, février 1BH5, p. 9iSi.

(3)

;

On

lui.

assise.

(il, el avait

destiné à servir de nourriture au mort.

(2)

mer, à

mangés par on

avait

a trouvé

mains d'un Maori moft

dans une posiLiun

dans un état parfait de conservation

(1)

la

morts en combat-

des objets qui avaienl servi au défunt durant

sa dernière maladie n'était

coutume de

ou

districts, toutefois,

cadavres ù

hommes

tait. Ceux-là étaient ordinaiiuineut

toc. ci'/., p.

i;a.

L'œuf

et

était

peut-être été

LES SAUVAGES MOnKRNES, principal instrument

I-riir

possédaient

trois

ou quatre

chez

eux,

une

aussi,

cle

île

lisse servaient encore, en coquillages.

danse.

la

de

guise

:

ils

remarqua

on quatre cordes,

trompette

chant,

le

deux formes

avait

Celle-ci

H73

dont

était ln finie,

D'Urville (I)

lyre à trnis

beaucoup

aimaient

Ils

musique

variétés.

snrte

grands

poésie

et

guerrière ou

était

elle

de

,

la

amoureuse. Les !\Yo-Zélniiflais avaient un caractère cruel et implacable, sincère, hospitalier les

Maories étaient

et

rn .fi

.

.pu

et respect.

ii

femmes

les

il

Les jeunes

Une

liberté.

..

i,-

,

.i-

m

m.

et

ils

le ciel

Nouvelle-Zélande,

était loin d'être

espéraient y être encore après

comme un



lieu

de patates douces

;



fois

an- l-m.

faut reconnaître que la condition de

mauvaise.

Les Maories étaient cnnlinuHlomeiif en guerre durant leur

et

filles

étaient fidèles et attachées à leurs

Ii

En somme, la

jaloux, irascible,

à l'infanticide (~2\

mariage, d'une grande

le

..il t..

i-

femme, dans

la

adonnés

fort

avant

jouissaient,

mariées cependant,

fier,

même temps sensible, généreux, affectueux. Comme d'autres Polynésiens, en

niais

il

ils

la

mort.

vie,

considéraient

Ils

y aurait d'éternels feslins de poisson

seraient toujours eu lutte et toujours

victorieux. Peut-on dire qu'ils avaient

une

religion, oui

ou non

?

Cela dépend du sens que l'on attache au mot. Us croyaient à

mais non à

l'immortalité de l'Ame, c'était là

un

de

article

foi

la résurrection

que, suivant M. Mar.sden,

naires ne pouvaient pas leur faire admettre. l'idée

d'un Dieu tout- puissant, mais

nommé

Atoua, qui

Quand quelqu'un

rement par Atoua, en

était,

était

comme

malade, nn

DX'rVUle,

(S)

llieflenbach, loc.

lac. cil., vol. Il, p.

(S) Missimuiri/

cil., p.

Reghlrr.

du corps les

:

mission-

n'avaient point

croyaient à uu esprit

eux, un le

et l'on s'efloirail

par des malédictions

l'effrayant

(I)

ils

Ils

féroce cannibale.

supposait dévoré intérieu-

d'élmuner et dos

le

mauvais

menaces

($).

esprit,

On

peut

SOI

16.

novembre

lBlfl.

DigiiizM by

Google

mais,

e culte négatif,

on [toc beaucoup de

étaient surciri's

ijciis

dans

positivement dus sacrifices

t

i>u

agents des pou-

voire infernaux, et d'autres qui oui été victimes des

enchante-

ments, plusieurs des premiers mission nu ires sont portés à croira

que

lu

fait

était réel (il. »

M.

lui-même partageait

Eliis

opinion. Avec d'aussi basses idées de la Divinité,

que certains chefs aient

être pas surprenant vivant, regardes

comme

comme

armés du tonnerre

Le cannibalisme

vaient

du

paraît-il,

plaisir

de tous

cette

les

des

:

poul-

éclairs.

mi fout autre caractère chez

les Yitieus.

à manger

naturelle inspirée,

Zélande,

et

offrait

Zélnndais quo chez

île la

Sans doute, chair

humaine

peuples qui ont une

à ce qu'on

fois

les

Néo-

premiers trou-

les :

il

en

est ainsi,

surmonté l'horreur

doit croire, par le

premier

essai

nourriture. Mais le cannibalisme, dans la Nouvelleétait

moins un repas qu'une cérémonie;

son objet

ne se réduisait pas à une pure satisfaction des sens; regarder

comme un

sacrement impie. Ce qui les

do leur

des divinités

premiers, l'erreur était assez naturelle, puisqu'ils se présen-

ies

taient

le

celte

n'est peut-

des dieux. Les blancs cl leurs montres

étaient aussi, à l'origine, considérés

de

il

même

été,

acte religieux, le

comme une

il

sorte

faut

de

prouve, c'est qu'après une bataille,

corps qu'on préférait n'étaient pas ceux dos jeunes gens aux

formes potelées, |1) Ellis,

ni des tendres jeunes

Rtcbirchcs jur

la

Polynésie tôt.

Il,

l'illes.

p. 220.

mais ceux des chefs

LES SAL'VAfiES MOOEUXES.

S75

les plus célèbres,

quelque vieux

sent être (1).

croyaient, eu effet, qu'ils no s'assimilaient pus

seulement

Ils

L'habileté" ut la gloire

mangé de

mais encore

une

espéraient

ils

était,

la

plus grand malheur qui

le

à un Néo-Zélandais, puisqu'il crevait que par

même temps que

détruite en

pour tuer craindre de contraire, avait eu

lui,

la

dans

ni

force,

à lutter,

il



mangé

fitro

put arriver

son

àmc

était

son corps. Le chef assez heureux

ennemi

pour dévorer son

et

avaient

mcttail bien loin, à

l'ignoble sensualité des Vitiens.

tic

d'un autre coté,

courage, ils

position élevée duns

croyance rehaussait celle coutume

telle

d'une certaine noblesse diabolique, qui tout prendre,

pus-

qu'ils

le

de celui qu'ils dévoraient. Plus

cadavres, plus

monde. Une

l'autre

quelque coriaces

et

substance matérielle,

la

cette vie,

dans

ni

la

rien à

plus

n'avait

future;

vie

au

l'habileté et le prestige, contre lesquels

ne

incorporés et les avait

se les était

il

il

pas seulement vaincus, mais,

les avait

par cet horrible procédé, ajoutés à sa personnalité.

Dans d'autres occasions, on

tuail des esclaves et

on

les

en l'honneur des dieux. Les Maories affirmaient que

Ko admettant que

nels seuls étaient ainsi traités.

usage

pareil

était

encore assez horrible; mais

religieuses ont à peine cessé

a pas

si

comme

longtemps que

le

du

mangent

du cannibalisme.

éprouvait

le fretin;

d'Urville.

les insectes

oiseaux se nourrissent des petits les

analogies de

ennemis

la

(1) D'L'iriUe, vol. II, p.

547.

DLrville, toI. U,

518.

(5)

:

nature que les

(2).

p.

J,cs

les

c'est

il

n'y

même. Évidem-

analogies de la nature était

Il

gros

dévorent

un

persécutions

étaient regardés

le gibet

christianisme-

ment, K'hongui considérait que toutes plaidaient ou faveur

crimi-

les

ce fût vrai, les

en Europe aujourd'hui, cl

bûcher et

nécessaires au maintien

reur qu'en

mangeait

surpris de l'hor-

poissons,

disait-il,

les insectes; les

grands

eu euiifermité avec toutes

hommes

doivent

manger

leurs

LES SAt'VAfiKS MOTlRuNTS.

TAÏT1 f

reine des

Taïti , la

a excité

îles,

de presque tous ceux qui l'ont

1

etonnemenl

visitée.

A

el

l'

Admiration

linéiques égards, les

du Sud,

Taïliens sont inférieurs à d'autres insulaires des mers

comme nous

par exemple, qui,

les Viticns,

l'avons vu, connais-

comme

sent la poterie; mais en général ou peut les considérer représentant

le

l'homme

plus haut degré de civilisation auquel

en aucun pays avant

se soit élevé

des intruments de métal.

11

découverte ou l'introduction

la

pruhable, en

nulli'mout

n'est

qu'une population quelconque des grands continents

V

.iuvi j\

des

îles

de

dur.. ni

la

moyens de

les

se le procurer.

eflel.

d'armes de pierre que

du cuivre, du broiuc ou du

les travailler.

Or

une nation

il

est

fer,

I

usage

ii

el appris l'art

évident que, selon toutes

découvrii'iiil

le

si

les

de

probabilités,

métal avant d'avoir atteint

(lu

se

reconnu

jusqu'il ce qu'ils eussent

la supériorité

été

ait

in>ul&m>

D'un autre

habitants primitifs de l'Europe ne furent réduits

côté, les servir

S.r.\ t\-u\-' li>

.Il

seraient pas restés sans mêlai,

Société ne

pays leur eût fourui

le

plus haut point de civilisation auquel l'humanité puisse atteindra

sans

un

tel

secours.

ÏMs ustensiles des Taïliens, au étaient

faits

pas la moindre idée du métal.

première

fois

moment où on

les découvrit,

de pierre, d'os, d'écaillé ou de bois,

des clous,

ils

Quand on

les prii-eiit

d'un bois très-dur, et espérant que pas coinpléleuicnl abandonnées,

ils

leur

ils

n'avaient

donna pour

la

pour de jeunes pousses

la vie

ne

les avait peut-être

en plantèrent précieusement

plusieurs dans leurs jardins (1),

Toutefois, au bout de très-peu de temps, les ustensiles primitifs furent entièrement et,

{2}

remplacés par des ustensiles de

dans son dernier voyage,

(1) Ellis, fitnik,

nedurckr* iur Fi.yw;i>

le

capitaine

ht Polynésie, p.

dans i.irnw

l'tsr.ifaut, vol.

Il,

p.

Cook nous

fer,

dit (2)

qu'une hachette de pierre

<

u (j

'une de fer

voir de ciseaux

l'était

il

est à présent aurai rare

et qu'on

y a huit ans,

d'us ou de pierre.

»

lesquelles

ou

abattait

les a ri ires

parmi dus

ne pouvait plus

Les haches, nu plutôt

doloires de pierre étaient de dimensions diverses

pesaient six

:

ou sept

celles

livres;

les

avec les

Fie. 151.

petites, qui servaient

à des travaux de

ciselures,

ne pesaient que

quelques onces. Toutes avaient besoin d'être continuellement aiguisées, et

usage.

une

pierre était toujours tenue en réserve pour cet

Les naturels étaient irès-adroits

doloires,

néanmoins

il

leur

fallait

à se servir de leurs

plusieurs jours pour abattre

LES SAL'VAGKS MODERNES,

379

un arbre. Les ciseaux ou gouges Étaient

ment

bras humain, entre

lie l'os tiu

employait

morceaux de

îles

comme

do bambou

corail

générale-

faits rl'os, el

poignet et le coude.

le

comme

Ou

râpes, el des éclats

couteaux. Pour cultiver

la terre,

ils

avaient

des instruments de bois dur, longs d'environ 5 pieds, étroits,

armés do pointes

bêches ou de houes

la fois

donne

lui

la

ment de

«

hameçons de nacre de

On

pointue qu'on rencontre sert de foret.

morceau de bambou,

et l'on

improvisée,

comme un

l'écaillé

percée et

soit

une

il

d'abord

l'écaillé

d'un frag-

l'aide

suffisamment raboteux pour faire fonction de

lime; on perce ensuite un trou au milieu

introduit

Ces engins servaient

On coupe

tranchant d'une autre écaille, et on

le

forme extérieure d'un hameçon,

corail

l'hameçon

comme de

en usaient

faisait les siens.

de crochet et d'amorce (2).

en morceaux carrés avec

Ils

avaient des

(I). Ils

chaque pécheur

perle, "et

à

de tranchants.

et

la

première pierre

Ose au bout d'un

tourne entre ses mains cette

vrille

moulin au chocolat, jusqu'à ce que le

petite lime

trou suffisamment large; alors on y

de

par l'application de laquelle

corail,

terminé

est bientôt

la

:

:

n'en coûte guère plus d'un

il

quart d'heure ù l'ouvrier. Avec l'écorce du poeruti, variété de

VHibimis,

faisaient des cordes qui avaient depuis l'épaisseur

ils

d'un pouce jusqu'il la dimension d'uue ils

s'en servaient

pour fabriquer leurs

avaient aussi une espèce de

Ils

.petite ficelle

lllels

seine

d'emballage

de pèche. «

faite

ils

les

entrelacent

les

el

lâche, jusqu'à ce que le

grand sac, halent ce si

ait

filet

»

Ils

fruits qui, jetés

atteint

du

glaïeul

ensemble d'uue manière assez

filet,

qui a environ la largeur d'un

une longueur de 60 à 80 brasses.

que

:

lient

dans des bas-fonds,

près de la terre,

échapper.

;

»

d'uue herbe

épaisse et large, dont les feuilles ressemblent à celles

c'est

el

à peine

son propre poids si

feuilles et certains

les poissons

(1)

Wilson, l'ojojp d'un mission no» e nu sud du Pacifqut, p.

(!)

Coot, VeSagt autour du menit,

vol.

1,

Ils

le tient

un seul poisson peut

employaient aussi certaines

dans l'eau, enivraient

p. 683; vol.

Il,

à îtiâ.

p.'JIB.

tel

point,

LES SAL'VAfiRS MODERNES.

que ceux-ci

prendre

se laissaient

mon laines,

croit sur les

les meilleures

lignes

de leurs canots.

Ils

ouvrages d'osier

«

•>

que nos plus fortes

et très- régulier

denrée manufacturée

« papier,



du cocotier pour

attachaient les diverses pièces

ils

encore plusieurs sortes do

faisaient

Ils

.

d'homme, sans métier dont il y avait

étant

étaient très-habiles à faire des paniers et des

du jonc, de l'herbe ou de

nattes avec

comme

Je mille modèles différents, et dont beaucoup

étaient Irès-soignés

très-net

même

meilleures

soie. Ils se servaient aussi des fibres

de

faire les cordes avec lesquelles

Leurs lignes

(1).

sont représentées

et elles

du monde,

37»

main

la

il

de Yrrown, espèce d'ortie qui

étaient fabriquées avec l'écorce

,

ni

était

quoique

l'écorce, le tout d'un tissu

entièrement de main

fait

mécanique

(-2).

une sorte

Mais leur principale

d'étoffe faite d'écorce, et

trois variétés, suivant qu'elle était tirée

c'était la meilleure,

— de

du mûrier

l'arbre à pain et d'une

espèce de figuier. Celte dernière, quoique moins élégante que les

deux

elles

autres, rendait plus de services, parce qu'elle avait sur

l'avantage de ne point prendre l'eau. Ces trois sortes d'étoffes

de

la

même

dans

la

matière première.

se faisaient consistait

manière,

atteint la croissance convenable

,

la seule différence entre

les

Quand

les

elles

arbres avaient

c'est-à-dire G ou

8 pieds de

du pouce d'un homme, on

haut, et un peu plus de l'épaisseur

arrachait et l'on coupait leurs branches et leurs racines. L'écorce, après avoir été fendue dans le sens de la longueur,

se détachait

promptement, et on

laissait alors

la

tremper pen-

dant quelque temps dans de l'eau courante. Après quoi la partie extérieure et verte était grattée avec une écaille, et l'on étendait les fibres

le siir.

des autres,

«

posait aussi

pour sécher, en

les

plaçant les unes

à côté

de manière à former im pied de largeur; on super-

deux ou

trois

couches

»

.

Dès

le

matin, une grande

partie de l'eau s'était séehée ou évaporée, et « les diverses fibres

(i)

Koralor, OlifrrviiU

Ellis, vol. -

(î)

f.iil'S Jur.iul

H, p. ÎB8.

01(1, vol.

Il,

p. 179, 180.

\m f.ijdjt ,

tout

mais nous devons

compte des tentations immenses auxquelles

ils

étaient eu

butle, et de la valeur, à leurs yeux inestimable, des objets qu'ils

Comme

dérobaient.

(si

au», toc

(8)

cook,

Prm lier

les

autres sauvages,

Voyage, vol.

Il,

m

Forsler,

{;,)

Coofc, Voyi \geaa pûlr sud, vol.

loi i, cit.,

|>.

188.

p. 581. 1,

p. 137.

ils

ressemblaient, sous

LI-.S

SALTAfiES MODF.Ii\KS.

d'Obc

relations des lieux sexes soient tout à

fuit

satisfaisantes. Les sau-

vages, presque sans exception, traitent leurs

femmes comme des

esclaves, et trop souvent les peuples civilisés n'évitent cet

abus

que pour tomber dans d'autres. Les habitants de Tutti étaient, dit-on, absolument dépourvus

comme

de toute idée de décence, ou plutôt, de justesse peut-être

le

capitaine Cook,

doute, cela venait en partie de ce

que

«

s'exprime avec plus

d'indécence

»

Sans

.

leurs maisons étaient tout

ouvertes, et non divisées en appartements séparés. Quoi qu'il en soit,





honte, cl faisaient

de

les

il

il

n'y avait point de mal,

faut avouer qu'eu

du mal

était très-diiléreuto

condamner, souvenons-nous

dalisés

ne voyaient point de

la liberté

de

cas. l'idée qu'ils se

la nôtre.

Toutefois, avant

qu'ils eussent été aussi

d'un diner en société que nous

de leurs coutumes. Si

ils

beaucoup de

scan-

sommes de beaucoup

le

de langage

et

d'action qu'ils

si:

permettaient nous semble prêter à plus d'une objection, nous ne

devons pas oublier que nos idées de délicatesse excluent de

la

conversation générale beaucoup de sujets d'un intérêt et d'une

importance considérables. Il

y avait à Taïti une

nombreuse formée des per-

association

sonnes les plus distinguées des deux sexes,

«Arreoy». Tous l'un à l'autre. Si il

était

les

membres

et

qu'on appelait

étaient regardés

une des femmes de

connue mariés

la société avait

un enfant,

presque invariablement mis à mort; mais, quand ou

laissait vivre, le

père et

In

mère

étaient considérés

nitivement engagés l'un h l'autre,

et

on

les

comme

les bannissait

de

l

le

défi-

asso-

dation

:

Ui

femme

étanf, des lors,

d'enfants», ce qui qualification

connue

comme

«

une porteuse

chez ce peuple extraordinaire,

,

L'existence

injurieuse.

était

une

montre

société

rl'uiie telie

ni c\isln vertu,

suivant les dive;

étaient

fidèles

ù leurs

saurait les acquitter do

était

à l'instant c

poser que do lob

a peut-être une

i

propres parents

(-2),

MM.

et

Nott et Ellis s'accordent à dire que,

durant tout leur séjour dans nisme,

ils

n'ont pas connu

l'île,

jusqu'à l'adoption

une seule mère qui ne

du

tilt

christia-

point cou-

pable de ee crime.

Selon Wilsou

le

(3),

mol «merci»

n'existait point

dans leur

vocabulaire, et Cook lui-même reconnaît qu'ils n'avaient point

de respect pour assure qu'

(I)

« ils

Voyez, par

(!) Ellil, vol. (3)

Wilion,

la vieillesse.

Fïtmiy va plus

loin

encore

:

il

nous

ne se faisaient aucun scrupule de faire mourir

i'\t'iri[iU', I,

p.

m,

lue. cil., p.

KulidjUi

1

,

.Ynii'ifK

I

o-,,-jh;c,

vol.

1,

p. SOS.

336. 305.

oigiiizoa by

Google

LES S.UjVACIRS M0T1ERNES.

propres parents, quand ceux-ei étaient

ou

395

d'entre eux qui étaient âgés nu malades, cl jusqu'il leurs

ct'ii\

maladie

la

u

Toutefois

(1).

affaiblis

Vitiens,

ils

la vieillesse

que

croire

fait

de ce genre étaient probablement très-rares, les

par

écrivains primitifs ne portent

les

point contre eus cette accusation, ce qui

et

les faits

comme

que,

chez

avaient peut-être pour cause mie affection mal

dirigée plutôt qu'une cruauté raisonnée.

n'avaient point d'argent, et quoiqu'il fut facile de se pro-

Ils

curer

choses nécessaires à

les

d'amasser des richesses. t

En

la

vie,

il

presque impossible

était

outre, l'absence de liqueurs spiri-

que

lieuses et les relations qui existaient entre les sexes (bien

fâcheuses à d'autres égards; écartaient d'eux plusieurs des mobiles ordinaires du crime.

En

empruntons

des mers du Sud,

S.

les idées

i-île |.3i-ii\

Malgré

..l

li."

général donc,

vpuf

.1

...

penchant de ces indigènes pour

grande ment, «

sur

le

«

des

Iles

de

la

quelquefois par suite du

le vol,

aussi peut-être, en

et

comprendre réciproque-

capitaine Cook et ses officiers vécurent avec les naturels

pied de

plus cordiale amitié «

la

d'eux qu'avec beaucoup de regret. M. assure

juger, nous

les

IL

partie, faute de pouvoir bien se

le

pour

si,

les naturels

U

les différends qui s'élevèrent

qu'aucune portion de

jamais tombée plus bas dans

la

,

et

Ellis,

ne prirent congé

au contraire, nous

humaine

race

la licence

dation morale que.ee peuple isolé»

n'est

peut-être

brutale et dans la dégra-

{i).

Une

telle

assertion ne

s'accorde point, à coup sur, avec ce qu'il dit de leur désir de

posséder des exemplaires de

dans leur langue. l'or,

oui,

que

l'or le plus

la Bible,

pur»,

et

tement leur compagnon de toutes plus vives jouissances» (3).

(1)

FiHinr, «M.

cit., vol. Il, p.

551.

(2) Ellis, lac, cit., loi. il. p. 25. (3) Elliï, 1er. cit., vol.

I,

quand

elle eut été traduite

jugeaient, dit-il. plus précieux

« ils les

p. 393-406.

«et' livre devenait les

que

immédia-

heures, la source do leurs

I.KS SAl'VAfiES

Les habitants des

ceux des

Iles

de

la

ils

MODKItXES.

Amis ou de

lies îles

Sandwich, oui aussi

taine Cook, niais Taïii et

l'archipel

il

la

ils

même mec

laires des

Il

est assez

Sandwich, en plusieurs

que ceux

et

île

leur ressemblaient par la

religion, la langue, les cunols, les niaisons, les

ture, les habitudes, ele.

Ue Tonga,

liés-bien décrits parle rapi-

t-lë

appartenaient

Nouvelle-Zélande, el

armes,

la nourri-

remarquable que

points, pur

les

insu-

exemple dans leurs

danses, leurs demeures, leur tatouage, etc., offraient plus de

ressemblance avec lies

de

Iré.s-

des Amis,

singulier,

voulait dormir, « et lui

(1)

(2) (3)

les

la Société et des

les îles

le

Néo-Zéiandais qu'avec

les

indigènes des

Amis, leurs voisins plus rapprochés. Dans

capitaine

Cook observa un genre de mollesse

auquel se livraient

les chefs.

deux femmes venaient

Quand

Troisiiuu Voyage, 10t.

Wilson,

toc. cit., p.

I,

l'un d'eux

s'asseoir à côté

donnaient de vigoureux coups de poing sur

le

de

lui,

corps et

p. 323.

237.

Cook, Prtmitr Voijagp,

\o!.

H, p. 125.

OigitizM D/

Google

I.KS SAEiVAI.KS JLOniCItXKS.

ISora-Born et

Otuhaw

produisaient hi'ancoup d'huile de noi\ de

coco, (jue l'on «changeait à Taïti contre des vêlements. Le rier

à papier ne poussait pus

liicn

dans

les

1

lusses Iles,

imus

mû-

celles-ci

avaient, en revanche, une race du chiens au poil loiy et soyeux, ipii était t'oit

estimée dans

les

autres

Iles.

CHAPITRE XII LES SAUVAGES MODERNES

Les Esquimaux,

les

les

et

sauvages, occupent à habitent

la

Esquimaux

fuis

parmi

seuls,

l'ancien et

lys

niées

nouveau monde.

le

Ils

rivages de l'océan Glacial acétique, depuis la Sibérie

jusqu'au Gnieuland.

cl,

à travers cette

tudes des naturels sont très-ingénieuses.

les

vaste élendue

occupations,

toire, la langue, l'aspect, les

sont

(scite).

mêmes,

et

il

les

armes

de

lorri-

et les habi-

faut ajouter qu'elles

Le langage des lundis, ou Esquimaux,

ressemble, pour la construction, à celui des Indiens de l'Amérique du Nord, tandis que les

yeux, offrent

les traits

du visage,

et

eu particulier

une ressemblance marquée avec eeux des

Chinois cl des Tartanes. Ils

ont deux sortes d'habitations. L'été,

tentes les cas

ou wigvvams, dont l'entrée observés par

le

est

ils

vivent sous des

au sud ou au sud-est. Dans

capitaine Parry, les pieux destinés « sou-

tenir les tentes étaient,

l'aille

de bois,

faits

de cornes de cerfs

ou d'os attachés ensemble. Les bords inférieurs des peaux étaient

MO

'LES SAUVAGES M0I1E1INKS.

nu

fixés

sol

quolquetiiis la

hauteur

par du grosses pierres. Lu forme de ces tentes était

un cercle régulier de 8 était

de

à ô pieds

II

ipie

ces cercles n'étaient

mai

on reemiinit ensuite

1

;

tendre

I

avait d'abord su

de pierres droites

Dans

("2).

ij

) <

i

;

s T- ijiic

exclusivement pour Près de ces

l'été.

régions du sud.

les

|

maisons d'hiver,

ries

servaient

qu'ils

peaux des lentes pendant

les

0 pieds de diamètre

ii

On

i.

'

l'emplacement

huiles

«

demeures

les

d'hiver sont construites en terre ou eu bois flottant, lequel est Ires-abuiiriant ru

An nord,

ri'Hains endroits.

toutefois, le bois

devient extrêmement rare. Les Esquimaux situés à l'extrémité septentrionale de ([lie

des

pi

baie de Bal'tin

la

eu

n'iiyiinl

msses de bruyère naine, connaissaient

du bois de construction, que plusieurs d'entre eux diverses reprises, sur Vhabelle,

évidemment avec

l'intention

ignorance de son poids.

maisons avec

leurs et

glace et

la

pre-mie diaphanes,

peut voir tout ce qui

Vu

le

la

neige

bien que.

si

voler,

;

bois,

à

parfaite

la ils

bâtissent

de glace sont belles

celles

même

dans

ef

manque de

s'y fait. Elles

nature

In

saisirent, à

mât de hune de rechange,

le

de le

de bois

lait

peu

si

quelque distance, on

sont beaucoup plus froides que

celles

de neige, qui, pour celte raison, sont généralement préfé-

rées.

A

sont

ordinairement souterraines.

l'ouest des

pur

est ainsi décrit

terre, à environ

montagnes Rocheuses,

le

capitaine

il

est à

A

à des distances convenables,

Pmry,

loyiiîe éi

(î)

£oc.c;i.,p.6J,il85 l 303.

(3)

ItOiS,

(ijuk,

l'intérieur,

kamtchadalc

creuse dans

la

dimen-

long, de

qu'il doit rece-

rie

forts

ou enfonce dans

le

poteaux ou des

piliers

Voyez oussi

vol. lit,

1821-182.1, p, 17, Si.

Balada Baffin, Voyage

»

"Ou

propos d'observer que plusieurs familles vivent

(I)

(II)

habitations d'hiver

ijoini :

nombre de personnes

ensemble dans lemémeyoïirt). sol,

« (h)

G pieds de profondeur, un carré

sions proportionnées nu voir (car

Un

Cook

les

dam

p.

133,

l'octal Pauifiqut, toi.

Ili,

p.

3~i'a.

ADO

de

S.U VAi.l> MODKH.SK-..'

l.lvs

buis, d'où parlent les Ira verses destinées

laquelle est formée

de.

pur de fortes claies d'osier,

j'emplis

gazon, ce qui donne extérieurement

monticule arrondi et peu élevé. servant ù la

fois

On

l'entrée est

Comme

au milieu un trou

prise à

»

l'orteil.

moyen d'un

les

pieu solide qui

pour

Toutefois, le plus souvent,

pouvons dire

qui: les yourls de

que ceux des

taudis

tribus qui vivent

dus montagnes Rocheuses sont généralement au-dessus

l'est

du

laisse

de

couvert do

l'aspect d'un

un passage souterrain. régie générale, nous

l'ouest sont souterrains,

Le capitaine Parry a admirablement

sol.

dont

un yourt

d'échelle, et qui est assez profond émeut entaillé

lieu

donner quelque

ù

lu foi turc,

solives sont

les

ut le tout est il

de cheminée, de fenêtre et de porte, et

habitants y entrent et en sortent au tient

à soutenir

solives reposant d'un côté sur le sol,

sur les traverses. Lus intervalles entre

l'autre

Esquimaux construisent

les

leins igltm

manière

décrit la

de neige.

Ils

choisis-

sent (1)

un morceau de neige dure

taillent

des tranches oblongucs de G à 7 pouces d'épaisseur et

d'environ 2 pieds de long.

un

mur circulaire,

et

compacte, dans lequel

Avec ces matériaux

un dôme, qui quelquefois n'a pas moins de 9 à et

de 8 à 15 pieds de diamètre.

au midi. et

ils

On

Elle a environ 3 pieds

1

ils

construisent

arrondi intérieurement, de manière

il

former

0 pieds de haut

perce alors une petite porte

de haut, 2 pieds 1/2 de large,

donne sur un passage d'environ 10 pieds de long, avec une

marche au

milieu, car,

s'abaisse au-dessous rieur.

à

mi-chemin de

du parquet de

Pour avoir de

la lumière,

la

la

hutte, !e niveau

hutte et du passage exté-

on pratique dans

le

toit

une

ouverture roode, où l'on insère une plaque de glace circulaire

de 3 ou

/|

pouces d'épaisseur

de 2 pieds de diamètre. Si

et

plusieurs familles ont l'intention de vivre ensemble, on construit

d'autres

chambres qui s'ouvrent sur

bonne quantité de neige a

il)

été

la

première, et après qu'une

accumulée sur

l'extérieur,

le

Parry, 1k.cU., p. Son.

OigitizM D/

Google

gros œuvre de

la

hutte est

s'agit ensuite,

fini. Il

de l'habitation, sauf à l'endroit de

Ou

y dépose

l'intérieur,

;t

d'élever un bain: de neige de 2 pieds 1/2 de haut,

tout autour

Ce banc

la porte.

de

sert

lit.

d'abord du gravier, et là-dessus des rames, des

leau et d'Aitdromeda, etc.; enfin des peaux de renne, ce qui

œuche douce

forme une proprement

dit,

c'est

-ii

et moelleuse.

Ils

n'ont point de foyer

point d'aire, mais

-dire

chaque famille

a sa lampe à

elle, sorte

dans lequel

brûlent de l'huile de veau marin, avec une

ils

croûte ferme d'un pâté

de vase peu profond de

»

(1).

Nous pouvons

ici

lapis ollaris,

nous

développé. Apres avoir employé l'argile pour faire

de leurs vases de pierre, on

s'est dit

substance servirait aussi bien pour èlre remplacée par

mèche

une

Faire

les

parois

naturellement que la

même

lu

fond, et la pierre a

pu

une matière plus commode.

Les maisons de neige fondent à chaque printemps, maïs, dans certains endroits, les Esquimaux, en conservant le

môme

plan,

construisent leurs habitations sur des fondements de pierre, avec

des os de haleine et de morse, et

demeures d'abord,

fuites

mais

de

elles

neige

les

recouvrent de terre. Les

sont naturellement

assez

durent plus longtemps.

«

Autour des

et

des

(1)

lambeaux de chair Coot,

Vûija.je

en

Les

jonché d'innombrables

de veaux marins, mêlés

chiens, d'ours et de renards,

parce qu'elles

huttes, daus toutes les direc-

tions, dit lo capitaine l'arry, le sol étuit

ossements de morses

propres

deviennent ordinairement très-sales.

huttes bâties d'os sont encore plus malpropres,

il

des crânes de

dont beaucoup gardaient encore putréfaction,

ilam f océan Pacifique, vol.

Il,

qui

p. 510.

exhalaient

les

de chair de

visiuits

Sur

les rivages

uior.su

crue et à demi pourrie

nord-ouest de l'Amérique,

beaucoup de bois Iwltanl, faits, selon

et les

de

etc.,

ainsi,

y

car

une masse

solide par en bas,

«

:

La congélation en

mais lâche à

qui semblait, par un procédé inexpliqué, s'être

nue sorte de neige gélatineuse. la main, et la

plus grande

la

d'une manière frappante, quoique un peu

apide, un de ces magasins d'hiver (û)

avait fait

dont

réserve pour la mauvaise saison. Sir E. Bel-

partie est mise en

1!

lu surfîtes,

condensée un

grattaient aisément avec

la

Ils

mangeaient d'un air de

poisson y dominait.

A

il

les provisions,

tuent beaucoup de rennes, de baleines, de morses, de

veaux marins, de cygnes, de canards,

cber a décrit l

(S).

mousse. Au-dessous

la

a souvent une vaste cave destinée ù serrer l'été, ils

»

naturels trouvent

les

parquets de leurs yourts sont

Belcher, de fragments de bois parfaitement aplanis,

et soigneusement calfatés avec

satisfaction

:



l'huile

combien d'années pouvait remonter

co que jo ne parvins

masse inférieure

la

pas à déterminer

niais

;

moyeu du

la

:

c'est

en estimant

subsistances d'un yourl proportionnées à dix personnes, est le chiffre

do

n'y avait ni puanteur, ni décomposition.



population de chaque yourt,

les

— ce qui la

pro-

portion journalière pour l'ensemble des pra\ isions donnerait trais cents jouis, ou environ 2û livres par tité

de viande

solidiliée,

(i) (S)

Parti,

Ci)

TransM-tions

H

-if,

tiiïit

(5)

aussi

les

»

Il

estime

la

ù'2f|

quanlivres.

vastes approvision-

P- 280.

YoycK aussi

le

Journal il Lyon, p.

(3) l'urry, lac. cit.,

(.">)

âme.

dans ce seul magasin, à 71

Le capitaine Ross mentionne

ÏM,

p. 358.

tir I

ll'iri!

;

Si

Société «l«.,!-. ï f.j-ir, unin'i'llo FÛrîo, vol. -Mil rvj«j'.

II.

I.

u

I

.1(1

/II'

://eaux de veau marin,

vessies faites de cl

le

court, ou bâton de trait, long d'environ 2 pieds, étroit

Avec

[eiirnl

mais plus

flèches,

les

pointes aussi sont .souvent barbelées, et. clans beau-

grandes;

coup du

le «

les

harpon et

la

découvre un

essaye de le surprendre à l'improvisle, en se met-

tant ù dos le vent et

tendu de sa proie.

le soleil,

de manière à n'être

vu

ni

ni

en-

tâche de se cacher derrière une vague et so

Il

dirige en hâte, mais sans bruit, vers l'animal, jusqu'à ce qu'il

n'en

soit

plus qu'à une distance de quatre, cinq ou six brasses;

pendant ce temps

il

prend bien soin que

vessie soient tout prêts (3). » Aussitôt

la

(1!

I.i-f

r-qiiiiii.iin ilu llrin'iiL'iri'l

les fliVIies, |u)iir il'îitirrvs

M':

:

1

i'jrt

si'

fLTiir

de

losil?

iiiil

i:n antimiius aui'/liun^ par -uiln

(21

Kunc, Explorations

ta)

Crauti, p.

iM.

harpon,

le

que

le

les [lamiis.

l'océan Arcliauc,

corde

et est

A beaucoup

se smiiI iimliluvs, et leur Olul

du n

à

viennent de chez

de Behring.

Ils

les

à

la

tic

l'Europe,

page 72. Ea

trois tle ces outils

Esquimaux

situés

sont d'ivoire fossile.

Il

en

possède un autre, trouve dans un tombeau du Groenland, qui

no remonte probablement pas uu delà du xv appartient à In période de pierre,

rapports avec la Norvège.

que

r

la

siècle,

et

qui

suspension des

Plusieurs archéologues avaient cru

les " grattoirs » étaient «

probablement des couteaux qu'on

tenait à la main, entre le doigt et (1)

Uoss, Baie de Baflin, p. 170.

(2)

Rou,

(3)

Kane, Exphrvtîons urilù/ucs,

lUC.

amenée par

le

pouce, par leur gros bout

dfc, p. 118. toi.

Il,

p.

13j,

21(1.

UiS SAUVAIIIS lIODCfIMÎS. allongé, du que

on attachait à un

petit-ètre

nelil

iiiiinclii.'

de

bois (1). » Toutefois la comparaison dos anciens grattoirs avec

modernes auxquels

ces spécimens

en a expliqué de tout point

maniera de préparer

sont parfaitement identiques

ils

véritable nature et

la

peaux

les

à

est

la

fois

La

l'objet.

curieuse

et

ingé-

nieuse, mais très -malpropre.

Les vêlements des Esquimaux sont

de peaux de venue,

faits

de veau marin et d'oiseaux, cousues ensemble avec des nerfs.

comme

emploient

Ils

poui Unl, malgré

aiguilles des os d'oiseau

et

Le vêtement de dessus, pour

hommes, ressemble à un court

qu'on peut ramener sur

ou de poisson,

de ces instruments, leurs coutures

la grossièreté

étaient très-solides et très-bonnes. les

la tète, et

un capuchon

surtout, avec

qui tient lieu de chapeau ou

do bonnet. Leurs vêlements de dessous, ou chemises, sont

finis

de peaux d'oiseaux ou de hèles, dont ou retourne intérieure m eut

plumes ou

les

«

quelquefois, cependant,

les poils;

une autre chemise chausses

avec

faite

les

dont pendant l'hiver

ils

marin on de peau de renne,

y ajoutent

portent aussi deux paires, dis(2),

sont

ou de peau de veau

pour leurs bas

el

ils

du veau marin. Les

entrailles

posées semhlahlement quant au poil

ils

emploient la

dépouille d'animaux très-jeunes. Les hottes sont do cuir de veau

marin, doux el noir, pardessus de très-jîras e! (les

même

femmes ne

eu mer,

el parfois,

ils

portent un grand

substance. Leurs habits stml ^éniTalr nient

1res- sa les, cl (litière

ils

l'uuniiilicnl

de

v..-rmiinj.

pus beaucoup de celui des

Leurs principaux ornements sout

« labrets »

les

Le rustunn:

hommes. ,

morceaux de

pierre ou d'os poli qu'ils portent à la lèvre inférieure ou joues.

Le trou

est fait dès la

peu par nue série de

«

cônes

ne lbnl pas usage de ces Voyct Archaologia, Porry./oc.

(3)

Voyage de Vancouver, toi.

vol.

»

Toutefois les tribus de

(.'!).

l'est

Selon Richardson, on

« labrets «.

XXX VIII,

(1) (5)

loc. ).

les

On

efforts dit

du

qu'un

captif ne

homme

à

W

SAUVAGES iuïnKRNRS.

[.ES

,

cheval peut se servir avec succès de la bola à une distance

80 mètres Sur

guanacos

mangent de

emploient aussi

(1). Ils

la cote, le fond

et

autruches,

les

à coups de javelots. Pour

soit

ils

aussi de la viande de

petit gibier, et

prennent avec

les

la

et

ils

fruit

de l'épine-vinefte mélangé d'eau.

fassent usage est

La mort d'un indigène

est suivie dfl

«en

l'air,

sur un

à la pluie ». C'est une des femmes

pour accomplir

teaux de peau

et

lit

« les

soleil et

qu'on

le squelette.

man-

Indiens, couverts de longs

et le visage noirci à la suie, se

promènent autour

avec de longues perches ou des lances dans

tente,

mains, chaulant sur un "ton lugubre, mettre en fuite

les

et

frappant

dans l'Alhue Mapu, ou

ou rassemble

les

la

les

pour

terre

Valichus ou êtres méchants.... Les chevaux

uiorl sont tués, afin qu'il puisse s'en servir

du

du

de roseaux ou de

blanchir au

les plus distinguées

tâche rebutante de faire

la

Tant que dure l'opération,

la

jus

le

cérémonies particulières.

jeunes branches entrelacées, pour sécher

de

Ils

seule boisson préparée

chair a etc. aussi bien que possible, détachée des os,

ceux-ci son! suspendus

choisit

Ils

jument, ainsi mie diverses espères

mie décoction de c/m/as, ou

dont

la

les

bola.

la

au moins deux sortes de racines sauvages.

n'ont point de liqueur fermenlée,

Quand

rie

le lasso.

de leur alimentation consiste en poisson

en plongeant,

qu'ils tuent, soit

le

pays des morts.

»

pour chevaucher

Au

bout d'un an,

os dans une peau, et on les charge sur le dos

d'un des chevaux favoris du défunt, qu'on a

laissé vivre

pour

ce motif. C'est ainsi que les naturels portent ces restes, quelquefois très-loin,

où gisent

les

jusqu'à ce qu'ils arrivent au cimetière particulier

ancêtres de

la

personne décédée. Les os sont repla-

cés dans leur position naturelle

el

rajustés avec

de

ficelle.

la

Puis le squelette est déposé, au milieu des autres, dans une fosse carrée, revêtu des plus beaux habits

du défunt, orné de

colliers,

de plumes, etc. Les armes du mort sont enterrées avec

lui, et

autour du tombeau sont rangés plusieurs chevaux morts, drosses (I)

Journal de Darwin, p. 120.

LES SAUVAGES MODERNES.

moyeu de

sur leurs pieds, et soutenus nu élève sur lu

Paladins onmiic

les

ne savons pas grand 'chose de leur

fl'jl

bâtons

tombe un monceau de pierres

Falliner remaniait

Parfois on

(1).

(2).

p.ilvlhéistes, niais

Scion

religion.

les

nous

mission-

Araueans n'avaient aucune idée

naires, ni les Patagons, ni les

de prière, s aucune trace de culte religieux «

(3).

LES HABITANTS DE LA TERRE DE FEU.

Les habitants de

Terre de Ken sont encore plus dégrades

la

que ceux du continent reLiimk's

comme

Adolphe

Decker,

de

:

occupant qui

hommes que comme

tics

corps humains

ils

sanglante.

dont

,

On ne

religion ni de

la

Polynésie et

les

dépeint

mangent

i-t

Kt

»

les

pieds de profondeur dans le sol,

çons de pierre ont presque ont différentes armes

,

(S).

« Ia's

(1) (31

FitirOT, vol.

II,

p.

The Vvia o[ pily, vol. HiTOil,

f''uju;(î

vont

faites

sont creusées à

2 ou

US,

et la terre est rejetée

même forme

que

et leurs les

au

hame-

noires. Ils

119.

m.

(3) ;fli

Cirai,

la

hommes

Leurs huttes,

un trou au sommet, pour elle,

ceux-ci des arcs et des flèches terminées

:

Folkncr, Palagonit, p,



des

n'ont pour tout vêlement qu'un

la ceinture...

tentes, avec

dehors. Leurs engins de pèche sont très-curieux,

autour

p. 87, 03.

Il,

i/'j

umiiilt,

[i,

SO,

Voyage au pùlt swl, toi.

p. 235. (S)

(A).

sous

comme

met à eu donner des preuves

se

il

femmes

forme de

laisser sortir lu linitce. Ititéneurcinenl

p. 39Ï.

ont

les

l'Australie

inoins

«

mettent eu pièces des

au contraire, ce sont, sous tous

:

convaincantes, que je n'ose les citer

morceau de peau autour de

.1

ils

chair toute crue et toute

la

peut découvrir chez eux la moindre trace de

complètement mis.

d'arbres, sont en

voyageurs

île

dernier échelon de l'humanité

bêtes, car

gouvernement

rapports, des brutes. si

beaucoup

fait,

le

visita

Jacques l'Hermite, en 162/i,

l'ojojfsdi Callamkr, vol.

Il,

p. 307.

Il,

ttullis, I'ijj/uJ( tiulùar p.

1*7.

— Journal

du mande,

de Darwin,

LES SAUVAGES MODERNES.

UW

par-une pointe de pierre; ceux-là, de lungues javelines avec une pointe d'os;

de grandes massues de bois; d'autres

d'iiulres,

longues d'environ



pieds.

[Hirteiit

1-1

ii

leur r\ln''inité un

ceau d'agale, d'obsidienne ou de verre; adhérente an bois, reste dans la (lèche.

Les arcs ont du

droits

corde est

la

;

Forster (t)

les

la

même

qu'on

retire

de long, et sont tout à

fait

tressés.

incapables

« reinarqiiiibieoinii slupules,

trouva

mor-

n'étant pas

la pointe,

blessure, lors

à a pieds

ft

de nerfs

faite

de comprendre aucun de nos signes, qui pourtant étaient parfai-

tement

intelligibles

aux nations de

sou Voyage autour du vante laient

« Ils étaient

:

monde

la

mer du Sud de

les décrit

(2),

la

la

Wallis, dans

manière

« Plusieurs de nos

graisse de baleine crue avec

île la

os, el le

près des ouïes la téle et

en

;

dit

Il

même où

tua aussitôt en

il

de

sortait

puis

finissant

il

se mit à

par

la

lui

que

Byron

« la

(h)

plume

comme

manger en commençant par

le

si c'est

ia

rejeter, ni les arêtes,

Leur cui-

possible. Fil/roy

décrire »

,

nous

et la relation

de

confirme de tout point cette assertion.

Les hommes, dit Fitzroy

(1)

à

un chien

donnant un coup de dent

queue, sans rien

se refuse

et

l'eau, c'est-à-

ni les nageoires, ni les écailles, ni les entrailles (3). u

sine est plus dégoûtante encore,

un

encore:

un poisson un peu plus gros

l'un d'eux

dire encore vivant. L'Indien le saisit avidement,

d'un

»

nommes, qui péchaient avec un hameçon

donnèrent à

ligne,

qu'un hareng, nu moment

dit

sui-

couverts do peaux de veau marin, qui exha-

chair pourrie et

appétit voraee et d'un air de grande satisfaction.

ferait

.

une puanteur abominable; plusieurs d'entre eux man-

geaient de

une

»

(5),

«sont de petite

taille,

Foralor, toc. cit., p. 251. nmvkiiittoi'tli, l'oyaiyu, lor. cit., p. fi03.

Ù03,

(3)

Loc.

(i)

Byron, Périr du WagtT, p. 13!.

(.-)}

l'ilzr.')-,

cit., p.

("rjyfirji-4

de l.lJceiilure

ri .

cl qui naturellement entreprennent toutes les excui'siuns

t/iieits,

de chasse nu au

veillent

tic

guerre. Les

femmes

nourrissent leurs enfants,

du bois mort

eut 11 'tien tient avec

l'eu, 411 elles

qu'avec du buis vol. a cause

lie

fumée;

lu

plutôt

hùitïqïiciit des piitiuTs

et

des baquets pour mettre l'eau, ainsi que des lignes de pêche

cl

des colliers; sortent dans leurs canuts pour prendre

poisson, recueillent

œufs de mer

ment pour

le petit

crustacés, plongent à la recherche des

les

;

prennent suin de leurs canuts; rament ordinaire-

leurs mailles, tandis

que ceux-ci restent en repos,

et

font toutes les autres corvées (1). s

La

natation est

délassement favori, pendant

le

Feu, mais

tants de la Terre de

les

des habi-

l'été,

malheureuses femmes sont

obligées d'entrer assez profondément dans l'eau, et de plonger

à

recherche des œufs de nier, au cœur de l'hiver aussi bien

la

qu'en

mais

Hommes

été.

mais

que

femme:: et enfants sont excellents nageurs,

,

nagent tous à

ils

Quand

eu ont

ils

manière des chiens.

la

le

temps,

demi

tacés, et rôtissent à

tuent

viande

C'est

veau marin

le

les naturels font rôtir leurs

ils

mandent cru

dans leurs canuts

et le

marsouin. Une

a coutume de s'enfoncer dans

el

le

poisson aussi bien

avec

fois

la

:

hommes

les

lance qu'ils

frappé,

le

il

poisson la lance

cailloolis, entraînant

le

qui flotte sur l'eau, attachée par une petite corde

mobile

crus-

autres aliments de nature solide;

les

lorsqu'ils sont pressés,

la

un crochet

suivent alors avec leur canot, saisissent

la

lance et s'en servent pour remorquer leur proie, jusqu'à ce que celle-ci soit morte.

marsouin

est

compatriotes

une la

lune, on prend

Pour eux affaire

,

la prise

aussi

importante que

capture d'une baleine. les

d'un veau marin ou d'un

oiseaux quand

ils

Lit nuit,

l'est

au

pour nos

clair

suut perchés. Les

de

la

hommes

sont aidés dans celle chasse par leurs chiens qu'où envoie saisir les

oiseaux endormis sur les rochers ou sur

sont

(1)

si

la plage.

Ces chiens

bien dressés, qu'ils rapportent fidèlement à leurs maîtres

Filiny,

loc, cit., p.

185.

DigilizM by

Google

Ma

LES SAITAIIES liODEHXËS. tout cl1 qu'ils prennent

sans Faire

,

le

moindre bruit

k-

et so

,

mettent ensuite en quête de butin. Souvent aussi, pour tuer oiseaux, on se sert de

Los nalmvls cherclient vulontiei's

infaillilile.

dire,

en

que tout ee qui

fait,

s'inquiéter de

mangeable,

est

œufs.

les

Je puis

mangent sans

ils le

de fraîcheur de leurs comestibles

l'état

les

une snroto

ilèehe et de la l'mude. avec

la

sans

et

se soucier de les cuire (1). »

D'après ISyron. les chiens des Indiens Chonns sont employés à

li\

pèche

comme

animaux qui ont et

chasse aux oiseaux.

la

il

«

Ce sont

vait)

un

Le

la

mais ce

le filet;

pèche a

de

lieu

«

pour respirer L'hiver,

»

tendu

quand

que dans certains endroits

n'est

celte façon. »

beaucoup de

y prennent

des aboiements, chaque l'eau

des

dit-il,

filet est

les chiens, décri-

large circuit, plongent à la poursuite du poisson et le

poussent dans

que

,

assez laid, niais qui sont très-intelligents,

l'air

qu'on dresse aisément à cette besogne

par deux Indiens qui entrent dans l'eau; alors

plaisir, et fois qu'ils

Il

ajoute que «

les

chiens

expriment leur ardeur par élèvent

au-dessus de

In tète

p).

neige est épaissi 1

la

rassemblent en vue de chasser

le

,

les

gens de Tekeemc-a se

guanaeo. qui descend alors des

hautes terres pour chercher sa nourriture prés de

longues pattes de l'animal s'enfoncent

mer. Les

la

profondément dans

la

neige, et dans la terre molle et vaseuse, ce qui ne lui permet pas

de s'échapper lorsque

indigènes

les

et leurs

chiens l'entourent du

A

tous entés. Aussi devient-il prompleinent leur proie

époques de l'année,

de flèches; ou bien son chemin branches. tiers

,

ils

montent sur un arbre placé au bord de à coups de lance quand

et le tuent

On montra

de sa longueur

:

à

Low une

Fïlzroy, toc.

(3)

Bjïuii,

passe sous les

un guanaeo, qui

aux deux avait été

étendit sa jaquette, taisant

en-

cit., p. IS.'i.

Ferle J'i

p. 33», 3G8, 463.

Low

il

flèche teinte de sang

elle avait blessé

ensuite pris par les chiens.

H)

d'autres

niellent quelquefois à l'affût et le percent

ils si'

\Vaytr.



Kotr,

Vofngt*

ci

excursions, vol. XVII,

LES SAUVAGES .HODOINKS.

416

tendre que

flèche ne ta traverserait pas; sur quoi l'indigène

la

visa à l'œil (1). n

de

la

La

156 représente

figure

la pninte

le

d'un harpon

Terre de Feu, laquelle ressemble exactement au spécimen

du harpon des anciens Danois, dont nous avons donné la figure

En

:

une

telles

la

page 82.

de nourriture végétale,

fait

chose et

à

ils

ont très-peu de

quelques baies, des eanneberges, des arbouses

champignon qui pousse sur

soite de

sonl

les

hêtre,

le

Les

seules espèces qu'ils connaissent.

misérables insulaires de

la

Terre de Feu sont souvent

très-éprouvés par la famine. Dans une occasion où les

Chonos

souffraient

beaucoup de

troupe se mit on roule, et

de quatre jours

quième jour,

elle

les

morts de fatigue

une

la disette,

petite

qu'au bout

les naturels dirent

reviendrait avec des vivres.

Le cin-

voyageurs étaient de retour, presque ;

«

chaque

homme

avait

deux ou

trois

gros morceaux de graisse de baleine suspendus à ses

Épaules en forme de poncho, avec un trou au milieu,

à moitié pourrie, et l'on eût

]ji graisse était

avait été enfouie sous terre »

par franches, on jour,

Néanmoins ou

.

ou

la grilla et

dit qu'elle

on trouva des masses de

la

coupa

la

mangea. Un autre

graisse dans le sable, où

sans doute elles avaient étv mises en

réserve pour un

cas de disette. Leur principale nourriture se compose toutefois de patelles, de

moules

et autres crustacés.

L'amiral Fitzroy n'a aucun doute que les naturels de la

Terre de Feu ne soient cannibales.

toujours en guerre avec

les

et

]

cs vaincus,

mangés par

la poitrine;

les

U) Fihroy, hc. (3)

Filïroï,

les

s'ils

cit.,

p. 187.

(oc. cit.,

p. IB3,

Presque p) il

en résulte une

est rare bataille,

ne sont pas déjà morts, sont tués

vainqueurs. ]j;s

hommes

«

tribus voisines,

qu'ils se rencontrent sans qu'il HirjBnd'ti.

et

Femmes dévorent

les

bras et

se nourrissent des jambes, et le tronc

Oigiiizcd by

Google

.

dans

Kii outre,

»

!M

VABBS HODKHSEj.

LES, SAI

mer.

hivers rigoureux,

t'.sl

jeté

ils

ne peuvent su procurer d'autre nourriture,

la

il

femme

plus vieille

de

d'une épaisse fumée l'étranglent en

troupe,

la

le

cas précédent».

Yiappo

«

Quand ou

Ils

leur

la

et

dévorent ensuite sa chair, tronc,

le

comme

demandait pourquoi

répondaient

ils

prennent

feu de bois vert,

d'un

morceau par morceau, sans en excepta-

tuaient pas plutôt les chiens,

« ils

quand

tiennent la téie au-dessus

lui

provient

qui

serrant la gorge.

lin

les

« ),e

:

dans ils

ne

chien prend

c'est-à-dire la loutre.

,

Comme Decker, l'amiral Fitzroy

n'a jamais assisté à

«

aucun acte

d'un caractère positivement religieuse! n'a jamais entendu parler

d'aucun a dans

Pourtant plusieurs des naturels supposent

» (\).

les

bois

un grand

homme

peut échapper, et qui

fait le

conduite que tiennent

les

emportent

le

« qu'il

y

noir qui connaît tout, à qui on ne

beau

hommes

et le »

.

corps fort avant dans

mauvais temps, suivant

Quand quelqu'un meurt,

les forêts

{•!),

« le

In ils

déposent sur

des branches cassées, ou sur des morceaux de bois solide, puis entassent des branchages en grande quantité sur

Leurs canots sont ensemble. Dans car

ils

le

faits

fond,

le

cadavre

il

leur

.soit

»

de larges fragments dVeorce cousus disposent un foyer avec de l'argile,

ils

tiennent toujours un Feu allumé, quoique, au

pyrites de fer,

facile

moyen de

de se procurer des étincelles en

cas d'accident. Les Indiens Cbonos, qui, sous tant do rapports, res-

semblent aux indigènes de

coup mieux

faits.

la

Terre de Feu, ont dos canots beau-

Ces derniers

ralement au nombre de cinq

:

se

composent de planches, géné-

deux do chaque côté, et une au

fond. Le long (les bords de chaque planche

à environ un pouce de distance

les

il

y a de petits trous,

uns des autres. Les planches

sont assujetties avec du chèvrefeuille, et les trous comblés avec

une

(1)

sorte d'écorce réduite par le battement à l'état d'étoupe.

Voyez aussi Wcddcll, Voyage ou pufs sud,

vol. VI, p. 82, (!)

ele

Luc. cit.,

]>.

181,

p.

179.

-

The Voici of pity,

LES SAUVAGES MODERNES,

ilS doit être

mi rude

a recours au feu

faits

les

Terre

la

lors

Fou n'ont point de

île

Indiens de l'Amérique du iVord,

même

qu'où

poterie, niais,

se servent

ils

de vases

de verges de bouleau, nu plutôt d ecorec de notre. Sur la

beaucoup de naturels ont des peaux de guanuco,

cote orientale,

sur

ci

une seule planche dans

tailler

l'aide d'écaillés et de silex,

»

Les habitants de

comme

que de

travail

un grand arbre, à

occidentale plusieurs portent des peaux de veau

la cille

marin.

Chez

«

les tribus

du centre,

les

hommes

ont généralement

pour vêtement une peau de loutre ou un méchant haillon de

la

largeur d'un mouchoir de poche, qui n'est gu ère suffisant qu'à couvrir

le

dos jusqu'aux reins.

se lace sur la poitrine, cl passe

Il

d'un cote à l'autre au gré du veut infime tant,

parmi

les

comme

femmes, vont tout

a soin de

le

blanches, cl

», car les

anneaux d'or

et

ils

ornent

le

ils

toutefois,

capitaine Cook,

le

;

;

et

Andamatl

Bulhetford s'ex-

« lançait des pierres

portail

il

beaucoup de

au cou.

et faillit le

sa description des Hotteiilofs, Koll.cn dit (8) le /h/.^"i//ii/i- et le

«

ou

lièvre,

it

vole, et l'animal

tombe, ordinairement

[Il IWayoïiil-, p.

(fl)

I

'nytlijcs III'

/jO

le

le

Si

rackum-stick

coi^s perce d'outre en

111.

(Muni aille, p. IIS.

Wilwn,

inc. cit., p.

Wilaon,

foc. cil., p. .168.

385.

(fij

Itnherchef polynèsieiims, vol,

(G)

U0U*t,

[7)

Filiroy, (oc. cil., vol.

ioe. cil., p.

TOKolbcn.fw.

que

finkum-dn-k frappe de

un daim ou un boue sauvage,

mètres de sa proie,

arrive seulement

ISO

un

force, brisa

renverser sur

plus grande admiration tous ceux qui en sont témoins

nu Hultenlot, chassant un

(!)

vit

de chaque

mie adresse étonnantes. Sa première

force et

niailre d'équipage avec

le

leur habileté à lancer

(3)

le

contente de

compte des Néu-Zélaiidais. L'Esquimau sur

le

habitant de la Terre de

la

la

continuent de se bai-

aus-i i[uc les insulaires des lies

dit

son kayak exécute dans l'eau des sauts péi illeux. Skvriiig(7)

le

les

il

plus

pas d'ultai|uer avec un

ri

qu'étant armés, mi les a vus quelquefois attaquer un requin

dire

dans

ramène

renloureiil tous ensemble et

Ois. plus réservé,

gner sans la moindre crainte

WalLes in-

dans l'eau.

réfugie sous

poussent à terre, pour peu qu'ils parviennent à

ressac »

prennent

fruits

Brésil (2).

activité

« se

poursuit, et le

le

chaque

requin, qu'ils ne

le

couteau.

"

frappant avec leurs

manière des Indiens du

mers du Sud ont une remarquable

sulaires des Ils

principalement de poisson

vivi'nl

en plongeant,

soil

I.

p. 178.

310, 333. I,

p. 398.

cft.,TOl. l,p. ÏHit,

oigiiizM by

Google

sai v.u.r.s ihiiikiiM-;

i.i.s

outre*. Lu

uiorl

de Coîialh

l'habileté avec laquelle

nous

.sûrement avec

la

dans

hommes

du sept cents

un exemple bien connu de

csl

on peut

dit aussi qu'il y avait

choisi «

les

dure

l'écaillé

fronde,

la

el l'on

de Benjamin un corps dont chacun atteignait

,

tortues à coups de flèches

visaient directement l'animal,

s'ils

de

se servir la tribu

jraucliers

fronde un but de l'épaisseur d'un cheveu

Les Indiens du Brésil tuent

et polie

l'arme no

ferait

mais

;

qu'effleurer

aussi décochent-ils leur flèche en l'air, de

:

façon qu'elle tombe presque verticalement sur

I

il

carapace de

lu

tortue et puisse ainsi la traverser (2).

Quelle longue pratique ne adresse!

Que de

chaque espèce

point pour acquérir une telle

i'aut-il

précision aussi doivent avoir les aimes!

de toute évidence, en

effet,

que pour tons

Il

est

instruments de pierre,

les

une destination spéciale.

distincte a dit recevoir

Ainsi les différentes variétés de pointes de Hoche, de harpons e!

de haches de pierre ne peuvent pas avoir

Chez

les

la pointe

t'a

en

de guerre

quand on

que quand "u

îles,

même

sortait en

bois allait

le

le retirait, la

s'

aux mentes usages.

servi

Indiens de l'Amérique du Nord,

étaient ainsi

les

de chasse

llèchcs

de

retirait le bois

la blessure,

temps, lundis que dans

amincissant à l'extrémité,

les flèches

si

Les diverses formes de harpons s'expliquent encore par barbelées

et

bien que

pointe n'en restai! pas moins dans

non barbelées desKsquimaux

(p.

flflîl).

la plaie.

les

lances

Malheureuse-

ment nous n'avons que peu de renseignements de ce genre voyageurs ont en général cru

inutile d'observer

ces détails eu apparence insignifiants.

Ce qui prouve combien

connaissance que nous avons des ustensiles de pierre incomplète, c'est

la

fesseurs Steenstrup «

haches

OU

si elles

des

»

discussion qui

amas de

n'étaient pas plutôt

Wollacr, I'.Imu:'»!',

[•.

est

les

la

encore

élevée entre les pro-

savoir

les

si

prétendues

coquilles étaient réellement des haches.

Nous pouvons espérer

(•j)

s'est

Worsaœ, pour

et

;

ou de rapporter

îles

engins de pèche.

toutefois qu'à l'avenir,

Va:.

ceux qui auront

modernes nousdomieronldes

iulïinnaf

manière précise donl on en

la

un

les

fabrique

bus plus

usage

fait

détaillées lanlsur

sur

coquilles

la

encore

niais

boni) travail, la vie

el

façon don)

surfont les

journalière.

que

Plusieurs archéologues ont prétendu

amas de

i[itc

nntis espérons qu'ils lie recueilleront pas seule-

;

armes d'un

niont des

modestes ustensiles de

habitants des

les

du Danemark avaient du posséder des amies

plus redoutables qu'aucune de celles trouvées jusqu'ici chez eux.

Au diredeccssavanls, illeureiU élé impossible, en effet, d'abattre île gros gibier, comme, par exemple, le taureau et le veau marin, avec

simples armes d'os et de pierre qui seules ont été dé-

les

couvertes jusqu'à ee jour. Le professeur Worsiye, dans l'ouvrage bien connu

inlitiilé:

même

craint

Des

iiittiip'iih /iriini'tires

pas de dire ce qui suit

:

n

du Danemark

Contre

les

(I),

ne

oiseaux et

autrespelitsammitux.cos llèrhcs île pierre pourraient être efficaces,

maïs contre renne,

le

espèces plus grosses,

les

cerfel

le

que

ces animaux,

vent furieux

»

est clair

professeur

.

I!

it

insuDlsantes,

qu'en formulant celte supposition,

Wonuuo n commis une

M. fiallon m'apprend que

l'aille

évidemment

peine frappés, deviennent sou-

la

le

erreur complète.

dextérité avec laquelle les sauvages

de l'Afrique méridionale égorgent

maux, à

lelles ([lie l'aurochs, l'élan, le

sanglier, ellesélaient

d'aiifant plus

et

décuupenl de grands ani-

des plus méchants couleaux,

est

réellement extra-

Les Dauunai'us n'avaient d'ordinaire qu'un morceau

ordinaire.

de fer aplati et allaciié à un manche, ou, à défaui de cet instru-

ment,

le

tranchant de leurs lances pluies. Pourtant, avec ces

misérables outils,

même

ils

lon avait

beaucoup de peine

découpent aisément bois dur.

(l)

dépeçaient des girafes et des rhinocéros que

avec d'excellents couteaux de fabrique européenne M. fial-

Page 18.

!a

il

entamer. D'aulres tribus sauvages

chair avec des

morceaux

d'écaillé

ou de

SM'VAfiKS MliliKIINI^. 11

très-remarquable de voir avec quelle perfection savent

est

coudre

Ibrt

Ilothmtots,

les

du Nord,

etc., alors

Esquimaux,

les

que

mentionné à

l'avons déjà

les

Indiens de l'Amérique

leurs alênes et leurs nerfs remplaceraient

mal. entre uns mains,

les la

aiguilles et

page

25.%,

le

rennes de

la

Comme

fil.

les

Doniogtie, à cause des aiguilles d os

nous

archéologues

certains

timorés hésitaient à attribuer à l'âge de pierre

cavernes de des œuvres

et

d'art qu'on y trouve. Les Irons des aiguilles surtout ne pouvaient

avoir été faits, à ce qu'ils pensaient, qu'avec des instruments métalliques, l.e professeur Lartcl leva ingénieusement ces doutes

en fabriquant lui-même une mais

il

pu invoquer

aurait

aiguille

le fait

semblable avec un caillou;

rapporté par Cook (1) dans son

premiervuyage,àsavoir,qiielcsNéo-Zélandais réussirent, à percer

de part en part un morceau de verre s'aidanl

dans ce

donné, en

qu'il leur avait

à ce qu'il suppose,

travail,

d'un fragment de

jaspe.

Les Brésiliens portent aussi des ornements de quartz imparfaitement cristallisé, d'une longueur de

'l

diamètre d'un pouce environ. Si dure que ils

parviennent à

pour ce

travail

la

de

versal,

mais

sens de

la

substance,

pointue du grand plantain sauvage,

ornements que portent

les

soil celte

percer d'une extrémité à l'antre, en se servant la feuille

avec un peu de sable et d'eau. Le trou

le

à 8 pouces, et d'un

est

ordinairement trans-

les chefs sont

percés dans

longueur, ce qui, selon M. Wallace. doit exiger des

années entières

(2).

Les œuvres d'art trouvées dans

les

cavernes de

la

Dordogne

ne valent pas mieux que celles des Esquimaux ou des Indiens de

l'Amérique du Xord. En gardée plutôt

comme

m,

11)

Vol.

il!)

rnjjmjf. siir

fait,

l'appréciation de l'art doit être re-

caractérisant la race

un degré particulier de dans beaucoup de

cas,

civilisation.

que

comme

indiquant

Nous voyons en outre que.

une certaine connaissance de l'agriculture

p. 464. ('

.4

minime,

|i.

27«.

OigiiizM b/

Google

(.ES SAliVAfihS

a précédé

des métaux,

l'usn^iî

Zélande, aussi

liicn

Sud, viennent

ii

que

MOUEHXES.

tS5

et lus fortifications

les vastes

mnraïs des

de

la

de

lies

Nouvellela

mer du

l'appui de la théorie qui attribue plusieurs de

nos camps, de nos grands tumuli cl autres restes druidiques, à dernière pin-iode de l'âge de pierre. Nous avons

moraï d'Oborca, de

à Taïti (page S90j.

Pâques sont réellemenl

l'ile rie

lit;

déjii décrit le

la

grand

plus, les célèbres statue*

L'une

colossales.

écroulée, mesure vingt-sept pieds de

d'elles, qui s'esl

long, e! d'autres parais-

sent plus grandes encore. Les maisons des des des Larrons sont aussi

remarquables. Les plus grandes étaient supportées

fort

par do fortes pyramides de pierre. Celles-ci étaient, suivant Freycinetjt

d'une seule pièce,

.

laites

de craie, de sable ou de grosses

On

couchées dans une espèce de ciment.

pierres,

nombre

grand

:

dans un endroit,

elles

les trouvait

en

formaient une rangée

de pierres longue de AOO mètres. Anson, qui

le

premier

les

a décrites, en a vu beaucoup de 13 pieds do haut, et l'une de

qu'observa Freycinet ne mesurait pas moins de 20 pieds.

celles

Files étaient carrées à la base, et reposaient sur le sol. pilier supportait

en

un hémisphère dont

Les insulaires

haut.

de

la

le

Chaque

côte plat était tourne

mer du Sud

fournissent des

exemples étonnants de ce qu'on peut exécuter avec des instru-

ments

pierre.

rie

Leurs maisons sont glandes, souvent bien

de tous ceux qui

battes, et leurs canots onl excité l'admiration les

ont vus.

Donc, quoiqu'on puisse considérer

I

usage de

que principale matière dos instruments propre d'un élat primitif de

que

cet état

exemple,

le

et des

civilisation,

il

n'est

la

pierre en tant

armes,

comme

le

est évident toutefois

comporte lui-même beaucoup Mincopie ou l'Australien

rie

nuances.

Par

pas à comparer un

seul instant avec le naturel demi-civilisé des lies de la Société.

Dans

l'ancien âge de pierre de l'Europe, nous trouvons égale-

ment

la

11)

Vol.

preuve de nombreuses variétés. Les sauvages habitants

II,

p. 318.

l.KS SH"V.liiF.S Uolll-llNKS.

les cavernes du sud do

France n'avaient, selon MM. Chrisly

la

aucun animal domestique,

et Larlet,

et ne connaissaient ni

amas de

poterie, ni l'ii^i-icultu i-e. Les habitants des

trouvés dans iii'

la

Danemark

In

avaient

le

chien;

Suisse possédaient aussi rel animal

mouton,

le

porc, et

peuWtre même

bœuf,

Ainsi,

tisser.

même

lors

ipic

rions sonniies

lu

avaient uni!

ils

certaine connaissance de l'agriculture, et n'ignoraient pas

de

la

coquillages

habitants des lacs

les

ainsi qui' If

,

cheval;

le

l'ai

t

convaincus que

sommes

certains restes apparlieimeiit à l'âge de pioriv, nous ne

encore qu'au seuil de nos investigations. l.es

voyageurs

et les naturalistes sont fort divisés sac la

tion île savoir quelle est la race

l'honneur peu enviable d'occuper

de

dernier degré dans l'échelle

Terre de Feu. Burchell revendiquait Boschinians

dTrville opinait pour

;

monde

cnnnne

la

Sa|:v.Vi;KS MOIIKJINKS.

leurs besoins sont différents, esclaves, des point, c'est

pour

pur

le

des chcveluins, des tètes,

Dans de

glorieux.

ne s'en soucient

comme

emblèmes considérés

autres

el

si elles

de se hallre, pour «bleuir

plaisir

conditions

telles

Vil

coinbatteut pour avoir des

elles

femmes, des tintements, on,

alors

société,

île

ne peuvent vivre en paix que quand

ils

ont

chaque tribu

un

vil,

monde à

petit

eux. Tantôt une vaste nier, ou une haute chahie de montagnes,

une large

tantôt

conditions

"

marche

nécessaires,

n

el

ou

territoire neutre, remplissent les

tiennent séparés.

les

ne

Ils

se ren-

contrent que pour se battre, et ne peuvent pus. par conséquent,

apprendre gi'amlYliose

les

certaines tribus ont des voisins. Ainsi,

chez

uns des autres. Du reste,

les tribus

du

Brésil,

flèche, le tube, le lasso, et le bâton

armes

est la plus usitée

el les

;

mais

Purupurus

l'arc et )a

Autres exemples

trait.

généralement fabriquer

les

Colombie par

Eu

outre,

exemple en

et si

la

Mèche pour

les

les

:

voisins, en ce qu'ils

Gif rus n'ont pas adopté

arcs et les (lèches des Hosrliiinans

ni

l'art

;

Esquimaux par

aux tribus méridionales

de les

tir la

Mexicains, leurs voisins septentrionaux.

beaucoup

peu

d'arts

manufacture de

même

ces

le lasso,

mais du palheta, ou

poterie n'a pas été transmis aux

la

Indiens de l'Amérique du Nord,

tours

l'are et la

La première de

de tous leurs

se distinguent

fout usage, non de l'are et de la flèche,

bâton de

arrive que

nous trouvons

île trait.

Barbades ne se servent que du

les

Moxos ont abandonné

tube, les

il

armes absolument inconnues de

comme

poterie et des arcs, sont

la

temps, quoique

compliqués,

conception en

la

soit

si

par

utiles

ingénieuse,

simples d'exécution, qu'on ne peut guère supposer qu'une lois

acquis, les

ils

puissent jamais se perdre.

Néo-Zélandais

el

les Cai'rvs

peuple polynésien ne connaissait

Nous l'avons vu, cependant,

n'avaient point d'arcs, et aucun la poterie,

quoiqu'il soit évident,

d'après leur habileté à fabriquer d'autres objets, et leur état général de civilisation, qu'ils u'v auraient éprouvé aucune

difli-

OigiiizM b/

Google

WiJ

[.ES

culte,

htih

pnur peu

qu'ils

une arme

est

difficile

connaître.

la



il

y a des eus,

semble trouver

l'on

les

Ou

même

l'indice

ou lout au moins des cas où

Doiif, en résumé, d'après

l'

manière. La

In

pas

n'est certainement

i[ui

Paladins

cl

Esquimaux

les

ue peut douter que

communiqué d'une

poterie ne se suit souvent

Néanmoins

MODEMNES.

SAI IVAUtS

eussent une ibis trouvé

très-efficace, et

fabriquer: cependant

il

seuls semblent

parmi

race

l'art ii

de

la

l'autre.

rares existantes (i),

les

d'une découverte indépendante, l'art

apparaît

examen de

il

un degré nuli-

tous ces laits et d'autres

semblables que nous aurions pu mentionner, l'opinion qui nous parait la plus probable, est que beaucoup des armes, des usten-

etc.

siles,

les plus simples,

oui été inventés isolément par diverses

tribus sauvages, quoiqu'il y tribu les a

ait

sans doute aussi des cas où une

empruntés à une autre.

L'opinion contraire a été adoptée par beaucoup d'écrivains,

à cause de

similitude incontestable qui existe entre les

la

employées par

instruments et pas moins eu sités

de

si

paradoxale que puisse paraître celte

ressemblance frappante que présentent

armes des sauvages,

les

même

temps

li

aussi,

à très-[«u de ebose près,

qu'il

un certain

Les

éclats d'obsidîennc des

la

les

à mettre

mêmes

même

il

que

:

point la pierre, ont partout les

celle

comme Eu

les

néces-

eu œuvre sont

le bois, l'os et

mêmes

jus-

propriétés.

Aztèques ressemblent aux éclats de

de nos ancêtres, moins parce que

lout l'univers.

les

ressemblent sur toute la surface

anciens Bretons res-

les

semblaient aux Aztèques que parce que

employés

Sans doute,

ès-eii rieuses.

la vie sont simples, et se

dittërenccs n'en sont

les

du pdube. Les matériaux que l'homme a

silex

armes

sauvages, dans des répons fort différentes les

les

unes des autres. Mais assertion, malgré la

de l'obsidienne. De

la

cassure du silex est

même

les

os pointus

poinçons sont nécessairement semblables dans réalité, la similitude existe plutôt

Vojei, p«r eïemplo, i>«ge

Ml.

dans

la

ma-

les s.uxu.ns mihjliim: brute (lue dans

tiore

I

objet manufacturé, et plusieurs des instru-

ments de pierre, wènu;

les

pins simples, smit très-différents chez

meus. Les hachettes en Forme de Moires des

les différentes

insulaires de lu

mer du Sud ne

Australiens eu des anciens

sont pus les

mêmes que

celles des

Bretons; ees dernières, à leur four,

beaucoup du type qui caractérise

diffèrent

période du dilu-

la

vium ou archcolithique. Il

n'y a pas

mm

les îuicnr.s et les

plus,

en

réalité,

dont on a du être frappé en

évideuimeut

et

de très-grands rapports entre

habitudes des sauvais. Beaucoup do différences

directement

précède, proviennent

lisant ce qui

drs

conditions

lesquelles sont placées les diverses races.

intérieures

lileul. liais

prenons un acte

commun

à plusieurs races et sus-

ceptible d'être accompli de plusien^ manières.

plupart des sauvages vivent eu partie de

comment

les

tuent avec

le

l'arc, les

Esquimaux se

la :

;

main,

la

boomerang, tandis

le

servent d'un javelot complexe, projectile

qui consiste un un certain mbl< c

espèce de

di

bola.

y

nombre de dents de morse attachées

!

•!

i

quantités d'oiseaux, filets

ni

i

Les tribus septentrionales

employaient une antre méthode.



Elles

I

visitées

prenaient

lilets

aucune connaissance de

la

pèche

l'intelligence

ti) (fine,

de

le

de

et

étaient

mémo

peuple

(1).

Prenons encore pour exemple l'usage qu'on D'abord, probablement,

— dans

de pèche,

d'ivoire. Et pourtant ce

par Kaue

de grandes

surtout de pelits macareux,

qui ressemblaient à nos

munis de longs manches n'avait

oiseaux ù

les

simple javelot ou

naturels de la Terre de Feu ont à la lois la fronde et

les

petils

Par exemple,

chair des oiseaux

la

s'en procurent- ils? Céiiérnlenient avec l'arc et la flèche

mais, tandis que les Australiens prennent

on bien

que

h

dans

impossible que

esl

Il

habitudes de l'Esquimau ef celles du Hotteutot se ressem-

les

t'ait

du chien.

chien et l'homme chassaient ensemble;

l'un secondait la célérité

Eaploralium orctiqtm,

vol.

Il,

de

p. 30Ï, 243.

l'autre, et

ils

par-

IÏS SAUVAllKS MODGHNKS.

communs

logeaient le produit de leins

affirma sa prédominant»; sur maître.

Le chien

moins

en rapport

s'atteler

insulaires

les

avec

au traîneau; do

des chiens pour à pécher;

la

la

les

les

ia'i

sa

à peu

L'Esquimau

nature.

Chinnok

lu

efforts, l'eu

l'esprit

matière, et l'homme devînt

la

le

employé de diverses autres manières,

fut alors

l'élovn

mer du Sud, manger; les

força

le

à

pour avoir sa fourrure;

n'ayant pas de gibier, eurent Indiens Chonos leur apprirent

trilms devenaient

pastorales, les chiens

deve-

naient bergers. Kutin, Pline rapporte ijue dans les temps anciens,

on dressait

îles

troupes de

chiens pour

lui-même, quoique moins éducable une destination cynégétique

Terre de Feu, emploient

la

comme île

l'eu,

ou

si

On

deux méthodes hahitauts

frottent

doux morceaux

est partagé sur la question

de sa-

nous connaissons réellement un peuple incapable de se pro-

curer du feu. Nous avons déjà mentionné

de M. Dove concernant sant

chien, a reçu aussi

suit

(ois »|ue les

percussion, tandis que d'autres,

la

mer du Sud.

les insulaires île la

bois l'un contre l'autre.

voir

Le bœuf

guerre.

la le

»jiie

et militaire.

D'autre part, pour obtenir du

absolument différentes. Certains sauvages, de

le l'eu,

les

(p.

357) l'assertion

Tasmauieus, qui. bien que connais-

moyen de l'obtenir. Dans son Histoire Larrom, le père Gobicu assure »pie le feu.

ignoraient !e

s.

bois,

se

leur

Quand

ils

première pensée

nourrissait de

bois,

et

virent flamber fut

que

le

feu

plusieurs d'entre

eux, qui s'étaient approches outre mesure de l'incendie, ayant été Unnes, les autres se tinrent à distance, craignant d'être rés et

empoisonnés par

(le fait n'est

le souille violent

pas mentionné dans

de Magellan. Kreycinet

croit

la

que

de ce

l'assertion

dévo-

terrible animal. «

relation originale

du voyage

du père (ionien

est

entièrement dénuée de fondement. Le langage des habitants, dit-il,

contient les mots équivalents à « feu, incendie, charbon de

*

du

terre, four, action

même Il

l'arrivée des

de

griller ut

Européens,

faire bouillir »

ils

,

elc.

connaissaient

de rejeter

est difficile, toutefois,

la

;

et,

avant

poterie (1).

témoignage contraire de

le

appuyé par des renseignements

(ïobien, d'autant plus qu'il est

semblables émanant d'autres voyageurs. Ainsi, Alvaro de Saa-

vedra dit que

habitants de certaines petites

les

miner aujourd'hui d'une manière la

Iles

du

Pacifique,

Jardines», mais qu'il est impossible de déter-

qu'il appelle « les

satisfaisante,

éprouvaient de

terreur en face du feu, parce qu'ils n'en avaient jamais vu

Wilkes nous

encore

dit

appelle Bowditch, « cuisine, et nulle

il

que dans

(3)

n'y avait pas trace

apparence de feu

de Fakaafo,

l'Ile

ele

étincelles jaillir d'un caillou battu

ou pourrait croire que sence du

i'eu

:

ils

(2).

qu'il

faire la

avec un briquet.

voyaient des

Ici,

du moins,

cas est hors de doute et ne sau-

le

rait soulever d'objection

pour

lieu

»

Les naturels étaient aussi fort alarmés quand

est

il

presque impossible que

échappe à l'observation, car

la

pré-

les traces qu'il laisse

sont bien visibles. Si l'on ne peut ajouter foi à de telles informa-

un

tions, fournies par 10

compte rendu

ment

scientifique,

il

de

officier

officiel

y a

la

marine des États-Unis, dans

d'une mission dont

le

but était spéciale-

de quoi se décourager, et perdre toute

confiance dans les investigations ethnologiques. Cependant les assertions de Wilkes sont contestées,

et

non sans une grande

Dans f'Ethnographie

rie

la mission dt.:ijihmttwn

Ut ipse semé! rc probassa ratulU

Enaviganlem, pusse

Iraiismitli adscril

bumor

Âdjïcil cl illud,

l-Ahir

rirriilin,

:

ralem,

Sic niilla laie (labra propellunt

Sic segnis

a>quoris pigri stupcl.

plurimum

iiiler

e! sa-pe ïïrgullï

gurgilcs

vice

puppim dii il liii; nîliilruuintis profuudum lerga demiliï maris,

Helincre

Sun

in

l'arvoque

quarum

iiï superleii

solum

:

Obire acmper hue et bue ponti feras, !Sa\igia tcnla et languide repentis

Le

fort

Staigue, dans

presque circulaire, et qui

a

dam

de mortier

ni

liaute

pierres

du

haut.



murs 88 pieds du

mur

«

un enclos

de

lift pieds,

est

l'est

pierres seul entassées sans

de ciment. Le

base, et 5 pieds la plus

comté de Kerry,

le

ilimt le diitmcli'f 1 evléi iciir esf

["intérieur des

87 du nord au sud. Les

ii

2 pouces de largeur au sommet, à l'on

faîte, et

voit

l'ouest, et

aucune espèce

a 13 pieds d'épaisseur à la la partie

encore quelques-unes des anciennes

qui a sur l'intérieur 17 pieds 6 pouces de

Ce mur a une porte

carrée, au S. S. 0. haute de ô pieds

,1

l'HvNmo--.

9 pouces, avec des cités obliques larges de ù pieds 2 pouces en haut, et du 5 pieds eu

lias.

Dans

massive se trouvent, ouvrant sur celles et

l'épaisseur de celte

dedans, deux

le

muraille

petit es cellules;

de l'ouest a 13 pieds de long, A pieds 7 pouces de large,

6 pieds 6 pouces de haut;

la cellule

du nord

est

longue de

7 pieds h pouces, large de ù pieds 9 pouces, et haute de 7 pieds.

du plan

Elles faisaient partie

comme

original, et n'étaient pas,

d'autres ouvertures qu'on voit dans des bâtiments semblables,

des portes murées. Autour du mur, à l'intérieur, sont disposés dix rangs d'escaliers

met do

la

le

plus haut atteint à peu prés au

muraille, et les escaliers secondaires vont

som-

environ

jusqu'à la moitié; chaque marche a 2 pieds de large, et

montées inférieures Elles conduisent

gueur. C'est fort, a



ii

se foyettent

dans

que

le cercle

m es de

d'étroites plates- for

se tenaient les gardiens

de

la

les

plus haute.

S à A3 pieds de lonou

les

défenseurs du

(Catalogue de l'Académie royale Irlandaise, p. 120).

Paob 502. Degré d'instruction des détenus incarcérés dans

les diverses

prisons de comtés cl de bourgs, en Angleterre et dans le pays

de Galles. Statistique jumciinu? 1863.

Ne sachant Sachant

Si 717

ni lire ni écrire

lire,

ou écrivant

el lisant

mal

Minai el écrivant bien l'u.sôiiiuil

une

iiirlrîîfliun L-iijiÎTii

.

58 iM a 057

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34487

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