Documento Aleman
March 24, 2017 | Author: Post Here | Category: N/A
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John Lubbock, Edmond Barbier
DigMzM
by
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L'HOMME AVANT L'HISTOIRE
l'irii.
— ljnprimtrit dt E.Mmiïuiet.
rue Mi[non, 2.
DigilizMDy
Google
L'HOMME AVANT L'HISTOIRE D'APRÈS LES MONUMENTS ET LES COSTUMES iitlBUlVLS
dîne descriptif
Sir
Mit
IE5 UirEÈREMS
tuMi'.mtt: lits
uumis
PE l/EIHOPE
des sauvages modernes
JOHN LUBBOCK
F. R. S.
Traduit de l'anglais par I. Ed. BARBIER
AVEC 1*6 PIGLUES
IKTÏHCJL1.SES
DANS LE TE TE
PARTS GERMER BAlLLIKREj LIBRAIRE- ÉDITEUR
1
867
OigilizM by
Google
Oigilized ûy
Google
PRÉFACE DU TRADUCTEUR
L'étude do
la
haute antiquité
trop longtemps
négligée a reçu dernièrement en Angleterre vive impulsion. Sir John Lubbock, les plus populaires
un des
une
savants
de ce pays, a publié, dans
le
courant des trois ou quatre dernières années, une série d'articles sur l'archéologie antéhistorique, fort
remarqués à l'époque de leur publication. Se décidunt enfin à publier ces articles en volume, il
entreprit de
nombreux voyages pour
seulement tous
les
mark,
soit
Dordogne Suisse.
dans et
la
dans
vallée
de
la
soit
non-
au Dane-
Somme, dans
les habitations lacustres
de
k la
Le volume dont nous publions aujourd'hui
la traduction est le résultat
prises par
un des
visiter
grands musées du continent,
mais pour continuer ses recherches,
un homme
de ces recherches, entre-
qui passe, à juste
plus savants archéologues et
titre,
pour
un des plus
PRÉFACE.
VI
éminents géologues do l'Europe. L'auteur a cherché autant que possible à poser
les
antéhistoriquo et à éelaircir, ainsi, l'état social
tumuli,
amas
bases de l'archéologie
si
peux m' exprimer
je
de l'homme dans
les
temps pri-
Aussi étudie-t-il tout particulièrement
mitifs.
les
tourbières,
eoquilliei's
du
les
les
kjokkenmôddùigs ou
Danemark
,
les
habitations
lacustres de la Suisse, les cavernes à ossements.
5
dfrtmbrc I80C.
EXPLICATION DES FIGURES
urollo. [Cb(.
3
animaux
et autres
celte époque. rO]>oi|iie « paléolithique ».
l'âge des pierres polies, l'pnipie caractérisée
armes, par des instruments
belles
saient
mion/i: 1UXS I/ANTIQIÏTÉ.
L'LMI'l.OI ni:
Hhinwvvon liihwhium
Nous pourrions appeler
t>r
l'âge île bronze,
pendant lequel ce métal a été
unni'% ni
.il
>-
iii.ln
i.l-
Il
oi< li.n
l
huiles sortes.
Quatrièmement, placé
l'âge
bronze dans
le
la
de
employé pour
encore, cependant,
esl
ornements,
les
et autres armes, niais jamais fois
pendant lequel ce métal a rem-
fer,
fabrication des armes, des bâches, des
couteaux, etc. Le bronze
pour
aussi
et
pour
lame.
la
tes
jmignéex d'épée
On
continua toute-
de se servir des armes de pierre pendant
même
pendant
l'âge
de
fer.
communément
l'âge
de bronze et
Aussi la seule présence de quelques
instruments de pierre n'est-elle pas une preuve suffisante qu'une « trouvaille »
.
quelle qu'elle soit, appartienne a l'âge de pierre.
Afin d'eiiipéeher les méprises, je constaterai toutes, que
je
n'applique cette
ici,
classification
une
qu'à
fois
pour
l'Europe,
([unique très-probablement elle pourrait s'appliquer aux parties
a voisinai! tes de l'Asie et de l'Afrique. Quant aux autres contrées civilisées, la
Chine
et le
Japon par exemple, nous né savons encore
rien de leur arrliénlogie antohisturique.
quelques peuples, iles
tels
que
les
même
et
de
ter,
'Abandonnant
que
les
armes
esl
l'île
évident aussi que
de Feu et ceux des
présent à l'âge de pierre.
ii
avec ces n'stricliims.
logues qui croient
bronze
Il
naturels de
d'Aiidamaii, en sont encore
Mais,
n'a pas été généralement adoptée.
Il
la
classilinilinn
ci-dessus
y a encore quelques archéo-
et les
instruments de pierre, de
ont été employés simultanément. la
considération de l'âge de pierre pour les cha-
pitres suivants, je m'efforcerai,
dans ce chapitre, de prouver que,
DE
1
eu Europe,
1,'HMl'LOl ULI
armes
les
une époque
sent
du
d'abord
le
instruments de bronze caractéri-
à un temps anté-
on tout au moins
fer,
Nous pouvons, à
usuel.
IIR0NZK DANS L'ANTIQUITÉ,
et les
particulière, et appartiennent
rieur à la découverte
l'appui
de
il
son emploi
invoquer
opinion,
cette
témoignage des plus anciens écrivains, puis
le
témoi-
gnage des objets eux-mêmes.
En un
mot,
les
armes de bronze,
épées el
les
les
haehes prin-
cipalement, sont, non- seulement par leur forme, mais aussi par très-semblables dans
leur ornementation, diffèrent
on
ait
beaucoup des armes de
amas
retrouvé des
un
rait-on citer
armes de bronze
seul cas cl
île
fer. Et,
toute
quoique bien souvent
considérables d'armes, à peine pour-
dans lequel on
trouvé réunis des
ait
fer.
Par exemple, à Nidau, dans
le
lac de liienue, le colonel
a trouvé, plus de deux mille objets de métal sur village lacustre
ment
trois
le site
Schwab
d'un ancien
presque ions étaient de brouze on a trouvé seule-
:
;
fragments de
sont modernes.
l'Europe, et
Au
fer, et très-pro bable
m eut ces
fragments
contraire, à Tiefenau, auprès de Berne, où l'on
a découvert un grand nombre d'armes de fer, comprenant au
moins cent épées, on n'a pas trouvé une seule arme de brouze. Il
est
probable que
l'or
a été
le
remarqué par l'homme. On trouve
métal qui, l'or
le
premier, ait été
dans bien des
rivières, et
sa brillante couleur devait certainement attirer l'attention des plus grossiers sauvages, toujours passionnés pour les ornements personnels. L'argent ne parait avoir été découvert
après
l'or;
très-probablement
même,
le
que longtemps
cuivre et l'ctain ont été
découverts- d'abord, car on trouve rarement l'argent,
on
te
qu'il
trouve
en
lement
(1),
soit,
utile
le
dans
les
si
jamais
tumuii de l'âge de bronze. Mais, quoi
cuivre semble avoir été
à l'homme. La raison en
le
premier métal réel-
est,
peut-être,
que
les
minerais de cuivre abondent dans bien des pays et se fondent sans difficulté, et que et
le
cuivre natif se rencontre fréquemment
peut immédiatement recevoir une forme, tandis que (I)
Hotte ferait!, page HO.
le fer
ne
DE L'EMPLOI DU BRONZE DANS L'ANTIQUITÉ. se présente jamais
exemple,
les
que sous
forme de minerais. Ainsi, par
la
Indiens de l'Amérique du Nord se
cuivre dans les mines
quelques autres,
et
le
situées près
du
procuraient
lue Supérieur cl
le
dans
martelaient immédiatement pour en faire
des liaches, des bracelets et autres objets. L'étaiu altira aussi l'attention a une période très-reculée,
à
cause probablement tlu poids considérable de son minerai. Quand les
métaux
étaient très-rares,
il
nécessaire ment arriver
devait
que, pour compléter une quantité requise, on ajoutait de
au cuivre, ou rkc vend. Ou dut remarquer que l'alliage étaient tout
pris
à
fait
l'étain
les propriétés
différentes de celles de
de
chaque métal
séparément, et quelques expériences durent être suffisantes
pour déterminer sont environ
9
les
proportions les
parties de cuivre
pour
plus avantageuses, 1
partie d'étain.
On
qui n'a
encore trouvé en Europe aucun instrument, aucune arme d'étain,
ceux de cuivre sont extrêmement rares, d'où
et
l'on
a
tiré la
conclusion que l'on connaissait, en deborsde l'Europe, l'avantage
de
la
combinaison des deux métaux avant qu'aucun
deux
fol
contiennent une petite proportion d'étain, et
i
cuivre»,
s
quelques exceptions indiquent probablement plutôt un manque
etc.,
mporairc qu'une ignorance Les minerais do
fer,
totale
de ce métal.
quoique bien plus abondants, attirent
Les premiers poètes attribuent souvent au fer tp.roç,
et l'adjectif oii^psoî s'emploie
mpliquer
la plus
grande
1
epithète iraW-
métaphoriquement pour
inflexibilité.
Cependant, bien que ces
faits tendcri!
;t
expliquer cette impro-
nr hwmze hans
nrc î/wii'i.oi
habilité, qui l't
se présente à priori,
i.'a\tiqi;itiï.
qu'une substance
comparativement dispendieuse,
telle
i|iie
ce
compost. !; 1
bronze,
le
commun
employée gcncl'aleuteul avant mi mêlai aussi nuus devons, bien entendu,
iiii
que
clc
le ter.
antre part des preuves de
clic relier
fait.
Hésiode,
ipii
vivait, croit-on,
environ 900 ans avant Jésus-
Christ, et qui est le plus ancien auteur européen dont les ouvrages
nous soienl parvenus, affirme positivement que découvert après
cuivre
le
et
l'étain.
étaient les anciens, pour son époque,
bronze
et
non pas
yaÎJtw
le fer
le fer,
il
aussi bien
Il
que,
esl vrai
dans son Dic/ioiiiMtre «
le
istfhipn.
îïY.'.
que ceux d'Homère, prouvent
y a près de trois mille ans, était connu et apprécié
à sa juste valeur.
bronze,
a été
fer
employaient
dit qu'ils
â' 'i'iy
3' [ip-pC'.'T'i; y.i'nz
Les poèmes d'Hésiode, que
le
Eu parlant de ceux qui
il
:
comme
le dit
le
niiliijnilh i/ri'iipii-s
dans VIliade
et
dans l'O'/i/vw.
est
docteur Smitil
el
roi/tit/iiex,
toujours
le
matière
la
première des armes, des instruments, des vases de toutes sortes le fer n'esf cité
que beaucoup plus rarement.
tant ce qu'on vient de lire
rappeler, cependant,
même
employé, el
comme
que chez
les
»
Grecs
le
mot fer
il
faut se
(oi&ipo*) élail
au temps d'Homère, connue svimnvme dopée,
qu'ils paraissent avoir aussi ohiiiii l'aner s-ais le
et peut-être aussi
de
riavo;,
pouvons donc dire que de transition de
;
Tout en admet-
strictement correct,
l'âge
la
au temps
même
guerre de Troie a eu
de bron/e à l'ago de
Lucrèce mentionne distinctement
umu
& à&i-w.-
d'Hésiode. lieu
Nous
dans l'époque
fer.
les trois figes.
Il
dit
r
l'oslerius ferri via eut, lerisque reparla, Seil
(1)
Vcn
prïor u-ris oral,
quam
ferri
cuguilus usus
I2SÏ.
Du.
i
:-.'J
Lv
Ci
i.'KMi'i.m
[>(:
Pour en arriver 17.")l).
et Gngtiet
niers âges
(3).
il
eu
nnoN/K n.ws r.wTionrtf.
ni'
7
mode rues, Eceard
des temps plus
(1)
eu
indiquent clairement les trois der-
17."iS
La même
idée so retrouve dans X Histoire de fa
Cormuailles, par Borlase. Sir Richard Coït Hoare exprime aussi l'opinion
que
beaucoup
le
instruments de
les
récente
plus
M. Thiunsen,
le
«
a
fer,
dénotent une période
que ceux de bronze; mais
c'est
fondateur du grand musée de Copenhague, qui,
comme
premier, a appliqué ces observations
la
base d'une
chronologie scientifique. 11
tion
est fort difficile à présent d'assigner
du
fer
dans
nord de l'Europe
le
que l'emploi de ce métal .Non-seulement
il
s'est
il
;
une dato à l'introduc-
est
néanmoins probable
rapidement répandu en Europe.
semble probable, à
priori,
qu'une découverte
aussi importante devait se propager avec rapidité, niais
il
est
s de ces peuples métallurgique.
Il
certainement parlé. La description que nous calédoniennes nous prouve que
d'ailleurs, citer bien
dérailles d'armes,
où
(1)
Eceard, Dt uri#inr Cogucl,
il
écrivait,
des cas dans lesquels des qi
appartenant à
(2)
fait Ti
épées de bi
les
plus eu usage en Ecosse au temps
w
I)r l'origine
la
période rotr
imrilnji ticmtaiwnan.
des
luit,
i/.'s
mis H
des MiVnttt.
V
Préface, (31
Voyei
llliiuJ.
dun*
Arrli. in*.
I„nm.,
vol.
MU.
Digiiizca 0/
Google
nu
s
1,'iaipi.oi
retrouvées, et où
de
ni:
niuiNZE dans LANTioriTti.
Imites les armes, tmis les instruments étaient
Ce raisonnement
fer.
pur su nature
est,
longs développements, aussi ne puis-je détails, Il
mais
mémo,
iliins
île
tous les
un {grand nmnlire d'objets de
armes de
Tiefenau, auprès
;i
On
bataille et le décrivit. fer,
chariots, des mors, des roues, des et des
susceptible
entrer
y a quelques années, M. Jalin découvrit
de Berne, un vieux champ de
à
ici
je vi-ti.v loulrtîiis ciltT i|in.'ii|(ios i'\>'tii|.ik'S.
tels
que des fragments de
morceaux de
coites
fer
;
de mailles
de cent épées
différentes sortes, conini'oiiaul plus
deux mains. Tous ces objets étaient de
avec ces objets plusieurs [Hwl»> de bronze
y trouva
mais on retrouva
et plusieurs pièces
de
monnaie, dont environ trente de bronze, frappées à Marseille, et représentai)) l'autre,
une
teto d'Apollon
très-bons spécimens de
de monnaie, frappées
à
aussi
d'un côté et un taureau de grec.
l'art
Marseille,
Les autres pièces d'argent. Ces
étaient
pièces de monnaie, l'absence de loule trace, romaine, indiquent
suffisamment ["anlimiile de ces restes intéressants.
Quelques trouvailles à l'âge
de
fer ont été
très -intéressantes
dans
faites
les
d'objets appartenant
tourbières
du Sleswig,
et
curateur du musée de Flonshourg.
décrites par M. Knpielhardt,
line de ces trouvailles, dans la tourbière de Njdain,
comprend
des vêtements, des sandales, des broches, des pinces, des
colliers,
des casques, des boucliers, des bosselles de boucliers, des cuirasses,
des cottes de mailles, des Imudos, des ceinturons, des
fourreaux d'épée, 80 épées, 500 lances, 30 haches, 40 poinçons, 100 flèches, 80 couteaux, différents objets de hamaclie-
ment, des râteaux de bois, des maillets, des vases poteries, des pièces les
armes, Ions
les
broches
(i)
dans
les
le Grtil.
des roues, des
fer,
semblables soient de bronze
quoique" (1).
le Nat. IHsi. Bcv., n° d'octobre I8fi3, ei StcpheD»,
Mug., décembre 1B03.
que? caratleres runiqiies.
mer
,
de monnaie. Sans une seule exception, toutes instruments tranchants sont de
et autres ohjels
Voye* Luboock, dans
J':iï
M. Engelhindt, en 1862.
en
— Sur l'une
le plaisir
de
lies ili-clirs se
I
rouvert! quel-
visiler col endriil
i
n (i^rf ssr.nl
DE Dans
imONZB PANS L'ANTIQUITÉ.
[.'EMPLOI Dl!
de 1862, M. Kngelhardt trouva dans
l'été
un vaisseau, ou
un grand bateau à fond
plutôt
de long, de 3 pieds de profondeur au milieu île
le
D
mémo champ
plat,
el
l'autre et assemblées
chêne se recouvrant l'une de
chevilles
fer.
vent plusieurs
Sur
de 70 pieds
de 8 ou 9 pieds
Dans chacune do ces lesquels passaient
d'arbres
sur
les
;
au moyen de
côté inférieur de chaque planche se trou-
le
saillies,
qui ne sont pas des morceaux de bois rap-
portés, mais qui on! élé laissées saillies,
des cordes
quand il
y a
faites
la
qu'une corde attachée à
planche a été façonnée.
deux
petits trous
il
fixer les côtés
tollctières consistent si?
le libre
du baleau
en une sorte de
trouve un orifice, de
corne, et passant par
la
espace assez considérable pour
à travers
avec do l'écorce intérieure
ces cordes étaient dcsl inéos
membrures. Les
corne de bois, sous laquelle
Il
,
largeur. Les côlés de eu bateau sont formés de planches de
sorte
telle
l'orifice, laisse
mouvement du
la
un
rame.
parait y avoir eu sur ce bateau cinquante paires do rames; on
en a déjà dérouvert d'une natte. Je
Le fond du bateau
seize.
visitai cet
endroit une semaine environ après que
ce bateau avait élé découvert, mais je nu pus
que je
l'aurais voulu, car
était recouvert,
on
l'avait
étaient couvertes de paille et do
le
voir aussi bien
démoulé, elles planches, tourbe
,
etc.,
{tour les faire sécher
lentement. M. KiijHhanll espère que, de cette façon, quelques-
unes des parties tout au
chargement du bateau
moins conserveront leur forme.
consistait
en haches de
fer,
Le
une hache
creuse avec son manche, des épées, des lances, des couteaux, des broches, des pierres à aiguiser, des vases du bois, et, chose assez singulière,
deux balais de bouleau,
et
beaucoup d'antres
petits
On n a retrouvé encore que ce qui restait dans le bateau, comme, en sVnfonçiinl. s'est presque retourné sur lu coté,
objets. et il
il
y a tout lieu de croire que bien d'autres objets récompenseront
les nouvelles Il
est évident
dans
le
recherches que M. Engelhard t se propose de faire.
qu'on a
fait
rouler exprès ce bateau, car on n percé
fond un trou carré d'environ
probable que dans quelque
(i
pouces de diamètre
:
il
moment de panique ou du danger,
est les
DE L'EMPLOI DU BRONZE DANS L'ANTIQUITÉ.
10
bateau nul été ainsi cachés par leur
objets contenus dans ce
pu
n'a jamais
qui
propriétaire,
mêmes
recouvrer.
les
récentes, pendant dus troubles,
commencement de
etc., ont été
des époques
bien cachés dans des tacs
si
dans des tourbières, qu'on n'a jamais pu
et
A
connue par exemple au
ce siècle et en I8I18, beaucoup d'armes, d'or-
nements, d'ustensiles,
les
retrouver.
Un
intérêt considérable s'attache à ce vaisseau et à son contenu, car
nous pouvons été trouvé,
où
toutes les
exactement,
même
exactement leur date. Le bateau a
fixer presque
comme
découvertes
les
comme
déjà
je l'ai
dit, à
quelques mètres
Nydam
précédentes de
armes
et tons les
l'endroit
île
onl été faites; or,
ornements correspondent
n'y a pas lieu de douter qu'ils appartiennent à la
il
époque. Or,
h
collection prc-edenlc
comprenait près de
cinquante pièces de iiunuuiic romaines portant différentes dates depuis 07 après Jésus-Christ jusqu'en 317
;
nous ne crevons pas
être loin de la vérité' eu assignant ces resirs au
Une découverte presque semblable dans
même
le
a été
m"
faite
siècle. il
Thorsbjerg,
voisinage; mais, dans ce ras, à cause de quelque
différence chimique dans la constitution de la tourbe, le fer a
presque entièrement disparu.
demander pourquoi je fer? La réponse les têtes
On
cite ce cas
me semble
de lance, foutes
pourra assez naturellement se
comme un exemple de
l'âge
de
«inclusive. Toutes les épées, toutes
les
haches, onl disparu, tandis que
les
poignées de bronze ou de bois sont parfaitement conservées; et
comme état, 11
est
plus
il
les
ornements
est évident
que
et autres objets les
de bronze sont en bon
épées, etc., n'étaient pas de ce métal:
donc raisonnable de conclure qu'elles étaient de
que tous ces
Nydam,
et
que
1117
objets ressemblent
les
nombreuses que
GO A. D. à
pièces
ter,
d'autant
beaucoup à ceux trouvés à
de monnaie, qui sont presque aussi
celles trouvées à ;
ce dernier endroit,
on peut donc regarder ces deux amas
vont de
comme
contemporains.
Non-seule ment on ne trouve aucune arme de broir/e dans ces dépôts, mais la forme des armes et leur ornementation diffèrent
Digiiized by
Google
île
celles
de l'âge de bronze. Ces armes ressémbl eut beaucoup,
dans quelques cas, sont
toiilt's
aux armes romaines; d'au 1res évidemmei d
différentes, e! rt-préseulciil
Ibis,
l'art
elles
septen-
trional.
Ces découvertes,
sembla
et d'autres
1
îles,
des armes de bronze avait fessé dans blemeiit longtemps avant facilité
avec laquelle
employer [mur
les
se. travaille
broches
entièrement remplacé par des lunées, des haches
et
prouve n( que l'usage
Nord av ant.
les
el
le
ter
bmiuc
le
le
faisait
ornements; m; lis
pour
la
fer
c'est
et
proba-
notre ère.
il
Jji
encore
avait été
fabrica lion des épées,
des instruments sembl
on a trouvé des épées de jvaux de bnmze. mais
le
eommcncemenl de
le
ibles.
Souvent
avec des poignée:
à peine
s'il
existe
i
rouira ire.
Réciproquement, de bronze dans
les
même
ne trouve pas d'armes île
l
qu'on ne Irouve jan
grands dépois de l'âge de
pendais
3
fer,
de
1er d;tus ces cas iMi.conin
période
finit
abrupte!
Digiiized 0/
Google
DU HtlONZE DANS L'ANTIQUITÉ.
Olî ï.'EMPt.OI
12
que nous appelons
de l'époque romaine;
la fin
dans lesquelles ces objets sont trouvés doute que ce
fui alors la
les
circonstances
peuvent hisser
ut'
iiiicnn
période de destruction. Autrement nous
trouverions aussi des objets qui nous rappelleraient des époques
subséquentes. Je ne parlerai que d'une classe d'objets que l'on trouve
ordinairement
monnaie.
Elles
nombre
e:i
considérable,
représentent invariablement une série plus ou
moins complète de monnaies romaines, avec, les y' siècle.
empereurs qui ont régné dans Il
pièces de
les
finissant
au plus tard
première moitié du
[a
n'en est pas ainsi dans les villes romaines
qui ont
continué à exister après cette époque, car alors, au contraire,
nous trouvons des restes qui nous rappellent rieurs, tels
que
les
ville
me
Saxons. Je dois
seul exemple, celui
posté-
les baliitants
contenter de vous citer un
de llic.bborou^b, dans
le
comté de Kent. La
de Rutupia: semble s'être rendue aux Saxons, et a continué
d'exister jusqu'à ce
que
par degrés, aient été
les habitants,
s'établir
voyant
à Sandwich.
la
Or,
mer
se retirer
les
monnaies
empe-
trouvées à Ttichborough ne finissent pas avec celles des reurs romains
;
nous trouvons d'abord, au contraire, une grande
quantité de ces singulières petites pièces de monnaie, que l'on
connaît ordinairement sous tions des
nom
le
monnaies romaines,
qui suivit immédiatement
la
de
mauvaises imita-
mi.-iimi,
qui appartiennent à l'époque
et
période romaine et précéda celle
des monnaies saxonnes. »
Nous pouvons donc supposer comme prouvé, M. Wright comme
autorité, que,
si
même
toutes ces
en prenant
armes de bronze
étaient réellement d'origine romaine, on eu aurait trouvé
beau-
coup, de temps en temps, au milieu d'autres restes romains.
Cependant M. Wright n'a pas pu douteux, de celte espèce
|1)
Dons
le Calcdonia
me
citer
un
seul cas,
même
(1).
Romana de
Sluorl, 1' édition, pl. V, se trouve repro-
duite une epée qui nOtcls la
elntion
eolte
la forme d'une feuille, trouvée, dit-on, dura ou près romaine d'Ârdorh. On ne ilinini' |ui== rqii'riiliuil du dûloiis sur
Mconvertc.
OigitizM D/
Google
DE L'EMPLOI puis ajouter
Je
femim, «
la
BRONZE DANS L'ANTHJt
Dl!
que
aussi
avec
soit
En
outre,
un
est
il
fuit
13
ITÉ.
Romains employaient
les
de «fer»,
siguilieation
soit
d'épéc », ce qui prouve que leurs épées étaient
métal.
où
années romaines n'ont jamais pénétré,
les
l'irlamle et le
On
armes
les
pays
par exemple,
Danemark.
ne pourrait pas non plus attribuer
une période subséquente. le
tels,
celle
avec ce
les
de bronze sont plus paniruliéreun'iil nombreuses dans
que
mut
le
avec
faites
à remarquer, c'est que
continent, quantité de
On a examiné
tombeaux saxons,
épées, les lances, les
couteaux et
époque étaient de
En
fer.
les
,
outre,
si
les
armes de bronze à dans ce pays,
et et
nous savons que
autres armes
instruments et
les
et sur
de bronze appartenaient à une période plus récente que
les
île
cette
les
armes
la
période
romaine, on en aurait certainement, je crois, trouvé bien des
spécimens dans
les villes détruites,
naies de cette époque. parties
La
avec
similitude des
de l'Europe très- éloignées
les
les
polories et les
armes trouvées dans des
unes des autres implique
en outre des relations beaucoup plus considérables que qui existaient après l'époque romaine. Innnijîtiayi's
mon-
En somme duuc,
celles
tous les
semblent prouver que l'emploi des armes de bronze
caractérise une phase particulière de l'histoire de la civilisation
européenne, phase antérieure à à l'emploi général du objets
les
fer
communs,
plus
pour
la
découverte, ou tout au moins
les
instruments tranchants, Les
et peut-être
les plus caractéristiques
appartenant à l'âge de bronze, sont ce qu'on a appelé celtiques
(lig.
i
les
à 12), objets probablement employés
haches
comme
ciseaux, houes, haches de guerre, et autres usages. Des instru-
menta semblables, mais de
fer,
au
lieu
de bronze, sont encore
employés en Sibérie et dans quelques parties de l'Afrique Les collections irlandaises en possèdent lesquels le
plus de
(1).
deux mille, sur
grand musée appartenant à l'Académie royale irlan-
daise à Dublin en contenait en 1800 six cent quatre-vingt-huit.
[1)
HortB ferults, page 77.
mL
Ut
Aucune de
KMl'I.OI
lli:
ItKO.V.E l>A.\S L'ANTIQUITÉ.
ces haches critiques n'u été coulée dans
le
même
moule. Leur grandeur varie d'un pouce h un pied do longueur,
et l'on lient les diviser la
manière donl
elles
eu trois étaient
rliissrs
principa
les
fijr.
'i-'i
,
selnn
emmanchées; nous devons nous
rappeler, cependant, qu'il y avait bien des formes intermédiaires.
La première
classe
(fig.
1, h, 7,
simple, et quelques antiquaires,
Wilde [Il
(l),les considèrent
Plus du 100 dans
comme
le inusiiu
!),
jO
et
M)
a la forme
ininnie par exemple Sir les
la
plus
W.
lt.
plus anciennes, parce qu'elles
d'Ildimbourg, 350
il
Cupeiihaijtie.
Oigitized by
Googl
Qigiiized ûy
Google
I>K [.'liMI'LOI
UL EMOSZIÎ DANS L'ANTIQUITÉ.
17
des autres pays, aussi bien que dans celles d'Irlande, peut avoir sa raison d'être dans la grande difficulhi
enivre; de sorte que
métal,
Il
est
Il
fondeurs, s'en
quand tenir
manche
ils
y a
il
couler le
employaient ce
aux formes
presque eerlaiu que ces soupirs
étaient fixées au
Ny
ut
n.\.\s
e:
î/.wni.iuih.
obvier à cet ineonvéoieol, un plaça mie sorte de cote vers centre de
In
hache, et
l'on
agença
le
manche de façon que
et métal se renforçassent l'un l'autre celte seconde
fonue de haches
ou paatstace; souvent il ture tlont l'usaire
Un
j a »s«>
une r.'sl
2 et
(fig.
sons
la position
hache à un bout
du manche et à
le
On
5).
nom
\\o
le
bois
connaît
pnihtnl^
petite ouverture sur le côté, ouver[
i
ii
F
îi
l
i
dans
la
progrès encore plus sensible consista
changer la
celliijiu.'s
et
y insérer
figure. (tig.
3,
0,
12) à
du métal, c'est-à-dire k évider
le
manche. Les haches celtiques
sont ordinairement tout unies, mai*
vaisseaux ne pouvaient pénétrer dans les mers éloignées,
cause de leurs
qu'y présentait
nombreux
l'état
éeueils, soit a cause des obstacles
boueux on semi-fluide de
idée qu'on retrouve souvent chez les anciens. «
(i)
la «
de
Voyei l'Arruniirb
Il
l'eau, est est
une
parfaile-
muni
vrai ijur licaticoup d'écrivains anciens, lels. par
qu'Hérodote, cullés
1
(II
Scjlax,
Platon,
même,
Aristotc
comme
occupe
soit
s'il
l'avait
poursuivie
ni 1
exactement celui qui
prit
le seul
voyageur qui
une roule
pendant quelques jours,
telle,
elle
puyant sur
est
le
un autre écrivain ancien, que Sir C. Lewis,
l'autorité dcPolylie
parce que PyUiéas
pauvre
était
mais
;
nom s'
elde Slrabou. n'hésite pas à
du uoind inqHisleur. Polybo met en doule
que,
l'aurait
amené a l'endroit même connu encore aujourd'hui sous de « mer des plantes marines» {I}. Pytheas
ililli-
allusion
l'ail
obstacles à la navigation, et l'on ne
peut considérer connue un accident, que s'en
exemple,
parlent de
mais pas un seul d'entre eux
celle sorte;
aux plantes marines
grands voyageurs,
les
ap-
flétrir
voyages de Pythéas.
les
les
grands explorateurs de noire époque, n'appartiennent pas ordinairement non plus à des familles opulentes. Slralmu semble avoir des préventions contre Pylliéas. parce qu'il prétendait avoir des pays qui, selon lâtes.
dans
faut,
Il
le
les
d'ailleurs, se rappeler
Nord ont dû
voir, et
que
-
premiers voyageurs
les
leur retour ont dû raconter bien
il
des choses que les habitants des bords enehanleursde
ranée devaient regarder
visité
théories de Slralion, devaient être inha
comme impossibles ou
la
Méditer-
incompréhensibles.
Sir C. Lewis cite principalement quatre assertions incroyables do
Pytheas. Tout d'almrd plaçai!
à
la
du
même
1er
non
place,
l'accuse
il
travaillé avec
r
l'avoir raconté
que
article dont le
n l'on
si
une pièce d'argent, sur
mie épée, ou tout autre
besoin ». Ceci prouve tout MuipletiH'Nl que
le Iwird
on avait
mythe de Valand,
Wielant. Weland, ou, dans noire dialecte populaire, Wayland Suiîlh, était accrédite D'ailleurs ce
mythe
marine, qui s.i^èr, ]in*
I.'l
('il
u
-i
aux
n'est
„:,(.:,
au temps de Pytheas
Lipari
Iles
(2),
qu'une explication quelque peu modifiée
Hl.'m.-nl lïd.V a
iip t'\|i[ii.'iliiiii 'in -ri iritiiivllr
qui' Imiffs
Y.,;ez, hiir rcl inli'rattiit ^uji'!,
un, U-nr .I^hnip, Ip;-
riultv* iju'ini i-n
Wright, Arrhiml.,
i fil.
rt ,1
XXXII,
,Ll-.r
ilrrn tir-i-s 7
p.
315.
i
d'échange de (ju'ils
la
bouche des Veddahs ouï-niôines,
auraient donné
lui
île
esl
il
probable
du vieux mythe européen.
forint'
la
D'ailleurs les métallurgistes
antiquité, afin de conserver leur
1
monopole, avaient évidemment grand intérêt à encourager
lu
superstition.
Cornewal Lewis accuse, on second
Sir
prétendu que
la
mer, autour des
Iles
de
lieu,
l'ythéas d'avoir
l.ipari, était
Mais nous ne savons pas quels sont, à ce
sujet, les
en énullition.
termes exacts
qu'a employés Pylliéas; aussi ne pouvons-nous guère prononcer
un jugement, car
il
se peut qu'il ait rapporté dans ce tus,
mais ce
qu'il avait vu,
qu'il avait
entendu
dire.
non ce
Nous devons nous
rappeler, en outre, qu'il y a eu des éruptions volcaniques sous-
marines dans laMcditeiranée, l'Etna et
(I) Kfiin,
Reluira AiVinf ii/uf Je
J'rajum-lioni
par Sir
ml
J.
la
de.
Liège,
.ia-, il
Sr-linii-il
mi rnf.'c
ilil
les iles
pyfîtnëes, qui ;
il»
I,
Me
p. 593.
de Lipari,
si!
Je Cnjlan, Londres, 10S1.
—
l,u
Il,
i
ii. lie
JJr»
efiels élnienl
ÎÏ5,
parlatil des
ni rie li!iir i»diislrie. el ,\
p.
,N.
fin-mu liel^e
{Osirmi-nts fuxsilts, ml.
rédl de kii/j(.jv
i-MM.
il
et
les
Pythéas, cependant, le
;
passage sur lequel
s'appuie Sir C. Lewis affirme seulement qn'iyjm son retour
Nord
la
c'est-à-dire
,
Gaule, de l'Allemagne
l'Europe ue se prolongeait pus au nord,
au nord
la
avait navigué
il
cote entière de l'Océan, entre Gadeira et
de
com-
le
Enfin, dit Sir C. Lewis, Pythéas affirme qu'en revenant de
son grand voyage au Xord, dans lequel, pour il
fidèle et plus
pas plus exagérée que
n'est
L'Ile
une chute de plumes.
parait à e
Dans tous
d'Hérodote, qui, voulant décrire un orage de neige,
celle
voyagea
le
du
long des cotes entières de
l'Europe, de Cadix jusqu'au Don. Ceci, se rapportant
évidemment
à nu second voyage, est une assertion loufe différente,
et
que
je
ne vois pas lieu de metlre eu doute. Selon Geininus, Pythéas s'avança
loin
si
au nord, que
n'avaient plus que deux ou trois heures, et
bares
conduisirent voir l'endroit où
le
assortions semblent indiquer tentrional de son voyage.
le
sommet
soleil à
il
ils
il
ajoute
les nuits
que
soleil dort.
bar-
les
Os
deux
Diimiiis fut le point le plus sep-
cette ville, la nuit la plus courte a
trouve une montagne dont
la ville se
est le point le plus méridional d'où l'on puisse voir le
minuit. Les habitants
en 1816 pour
comme
que
Dans
deux heures; mais derrière
le
lui
montrer
y
conduisirent
l'endroit
où
le
le
professeur Nilsson
soleil se
semblent y avoir conduit Pythéas dans
y a plus de
deux mille ans. Je
me
tingué, qui, à l'aide
du gnomon
seul,
repose, tout le
mémo
but,
contenterai d'ajouter que
Pythéas n'était pas un simple voyageur;
c'était
un astronome
semble avoir estimé
dis-
la lati-
ni-
i.'.Mir.
tude de Marseille h ù&" 17'
fi",
ni:
vwv/.v.
calcul qui ne diffère
ques secondes du résultat obtenu par
que de quel-
astronomes modernes,
les
celte latitude étant Û3" 17' 52".
me
Je car,
si
suis
étendu quelque peu sur cette partie de
nous nous montions désireux de rendre tous
possibles à nos voyageurs
Spekc
il
et
ont montré
le
chemin. La mémoire des grands
legs précieux
nous faut conserver,
qu'il
plus admirables de l'ouvrage
de broiw,
mou
et
il
ef
es!
un
une des parties
les
-
du professeur Nilsson sur
dans lequel
est le chapitre
Mais, alors étuit
défend
il
la
même
faites,
il
resterait et
encore des preuves écrasantes d'un
étendu, k une époque bien plus reculée
encore que celle où vivaient Pythéas
commerce ont
et llimilcun.
et je dois
renvoyer à son ouvrage ceux
de mes lecteurs qui désunit de plus amples à présent, je dois
me
bien connus, qui cependant
Nous savons que
000 ans avant Phéniciens
J.
me
on suppose que
de Gadcs (Cadix} la
fut
chute de Troie.
improbabilité
il
priori
J.
|l]
7fte
est
G.; selon Pline cl
ans plus
les
tôl
encore, et
Mêla affirment que
de
la
Tyriens peu d'années
présence de sembliddes
faits,
du voyage de Pythéas eu Norvège
paraître. I,a distance qui sépare Cadix
de 20UO milles, et
Phocéens
l'.arthage a été bâtie par
MO
fondée par
Eu
fails
suffiront.
Marseille a été fondée par les Grecs
C;
environ «00 ans avant
Strabon, Utique avait été fondée
après
détails à ce sujet.
contenter de rappeler quelques
eidin Velleius Paleiculus et PomjKiuius ville
Les preuves de
été admirablement présentées par le docteur
Smith, de Camborne(l),
les
lut.
que Sir Cornewall Lewis eut gagné sa cause,
commerce important
Quant
l'âge
mémoire de
parvenu à nous prouver que ces deux expéditions n'ont
jamais été
ce
Galton,
hommes
Pythéas des accusations qu'on dirige injustement contre
s'il
sujet,
honneurs
les
modernes, à l.ivingslmic
à C.rant, nous ne devrions pus oublier ceux qui leur
la
toute
doit dis-
Phénicio est de plus
plus grande que la distance entre Cadix el
Cauiterida, par George SmElh, M.. D.
as
m-; L'AtiK 1>k ihio.nzi:.
la
Norvège, Ainsi dune,
buo,
IMbéas
.si
n'a pas, après tout,
il
avaient
n fait tout ce qu'on lui atlri-
voyages plus
fait (les
loties
que n'en
do mille ans auparavant, des centaines de ses
fail, |ilus
compatriotes.
Les dates données ri-dessus ne doivent pas, bien entendu, être
comme
regardées
parfaitement exactes; mais
n'y n pas lieu
il
eependant de duuter de leur exactitude générale. ISon-seulement ouvrages d'Hésiode
les
avant
et
lialjitaient
lre
y a la
S'
m!
.
Statistique
numumrnlate de
lu
nous
le
savons.
un dolmen très-remarquable
Charente, dans lequel
u|.p"i
!•
|mr
pierre, repose sur quatre légères colonnes [l)
comme
Ptvtmie.
d. (I).
..-r
la
pierre
r-
Arrivée à cet état,
DE L'AGE DE BRONZE. dans
l'architecture druidique,
l'Europe
59
iirridenlale.
rem-
fui
placée par un style entièrement différent, (midis que dans l'Inde,
an contraire,
cercles
son développement naturel; aussi faut-il
elle suivit
de pierres
et les tiunuli, les pruliitypes
de l'architecture
si
ornée des bouddhistes. Il
est
un
très-remarquable,
t'ait
continuent!! élever des dolmens
e!
que
c'est
quelques-unes des tribus habitant
même
à notre époque,
pays montagneux de l'Inde
les
d'autres combinaisons de pierres
gigantesques, quelquefois en rangées, quelquefois en cercles; mais
dans tous
les cas
ressemblant beaucoup à ceux qu'on trouve dans
l'Europe occidentale. Chez les Khasias .funérailles sont
les seules
sont faites avec beaucoup
dépenses;
ils
érigent
en rangées,
par
comme
les autres,
(1),
cérémonies des
« les
qui aient quelque importance;
pompe
île
elles
des pierres grossières, soit .supportées les
unes
de Stonohenge, avec lesquelles
elles
soit
celles
de grandes
nécessitent
et
comme monuments
soit seules, soit
en cercles,
rivalisent en dimension. »
Ceux
qui croient que l'usage du métal a été introduit en
Europe
par une race l'origine indo-européenne trouveront dans ces f
intéressants la
faits
de leur opinion; mais, d'un autre
ci infirmât ion
coté, le professeur Nilsson peut en appeler
aux passages de l'Ancien
Testament, qui prouvent que de semblables coutumes existaient, sinon chez les Phéniciens, tout au moins chez leurs voisins. Ainsi,
nous la
lisons
dans
dressa pour
la
Genèse (xxxi) que
monument
»
;
et
dans
Jacol) prit
•<
le
verset 5t
Jacob: Regarde ce monceau de pierres, vois j'ai
dressé enlic moi et
Ce monceau
toi.
et ce
:
une pierre a
Laban
dit
et.
à
monument que monument seront
le
témoins que je ne passerai point ce monceau de pierres pour aller
à
toi; el
pour
qu'aussi lu dépasseras point ce
me
venir faire du mal.
pierres (2). Puis encore,
(1)
f/i'Hifl/oi/an
(3)
Eï„ mv,
»
quand
Au mont
monceau
et ce
monument
Sinaï, Moïse dressa
les enfants d'Israël
Journn/ du dorteiir Hooksr, val.
Il,
douze
eurent traversé
p. 276.
S.
Oigilized by
Google
IIE f.'AGF.
il
lillo\/K.
Iti:
Jourdain, Josné prit douze pierres et les dressa à Gilga!
le
parla aux enfants d'Israël et
leur dit
il
:
Quand
rogeront à .l'avenir leurs pères et leur diront
:
le
« et
;
vos enfants inter-
Que
veulent dire
ees pierres? vous l'apprendrez à vus enfants en leur disant
a passé ee Jourdain iisec (!).« Dans
Israël
:
JInah, de Saulcy a oliscrvo
monuments
de grossières avenues de pierres
et
compare aux dolmens
Stanley a vu, à quelques milles
celtiques
au nord de Tyr, un cercle de Des
Féraud
et L.
(2)
;
et
d'autres
[lierres grossières
moins semblables
restes plus nu
différentes parties
du monde.
ont
qu'il
debout.
su trouvent,
eu Algérie,
Ainsi,
en outre, dans
MM.
H. Chrisly
récemment examiné un grand nombre de
dolmens, de cercles du pierres
et
d'autres restes antiques, ressem-
blant beaucoup à ceux que, dans l'Europe septentrionale, nous
avons l'habitude d'attribuer aux druides. On
les
trouve en
nombre
considérable, car, en trois jours, dans le voisinage do Constantine,
JIM. Chris ty
et
Féraud en ont vu plus de
torze cromlechs, et tous,
tombeaux. Le cadavre y
comme
avait été
travaillés et
second siècle de Les
(le
de fragments de poteries
trouvé une monnaie à
l'effigie
mille. Ils ont ouvert
s'y attendaient,
ils
;
qua-
étaient des
déposé dans une position
accompagné quelquefois d'anneaux
assise,
cuivre ou de fer, de silex
dans un cas même,
ils
ont
de Fanstine, qui vivait dans
le
l'ère chrétienne.
voyageurs
arctiques
mentionnent, aussi des cercles de
pierres et des rangées de pierres chez les
Esquimaux;
il
parait,
cependant, que ees cercles de pierres sont très-petits et forment
simplement
la
Ainsi donc
partie inférieure de leurs habitations. il
est évident
que des monuments semblables ont
été élevés dans îles pays bien différents et à îles
férentes aussi,
époques bien dif-
presque toujours, cependant, pour
mémuirc de quelque liooime
honorer
distingué, ou pour rappeler le
la
sou-
venir de quelque grand événement. (I) Jouii, iv, SI, 22. (3)
Recueil des
iiDfi'i-fj
de CondonKne, 1863, p.
rl
mémoires de
3».
lu
Société mchéofoyiqur de
h
provinre
CHAPITRE
III
DE L'EMPLOI DE LA PIERRE DANS L'ANTIQUITÉ.
r.;Y.i:.
k
;r-.'ii
hn.:c
la llicc-uvtrle
iii-lnjmrnl.
in ^Ii-uiilc lira
di:
—
idlci.
lance.
tlaguCF.
—
ment; do
iru'-liiui.
pi.Tri.
ÊcHls de
—
—
Ueriiiiini
IjîSMire
itn
Iinchci
l'cîilcs
—
—
silei.
l'icrrra
il
liistriraionU d'os.
Nous avons consacré
les
il.
fdci.
des
f.iiride.
fi
Ln
i.icriT.
'!c
l-i
—
—
de
file,
Amai
il
cr.r.-.r,-
imce
|ir.;r.
)Lic licites
amas de
—
j.ie.'.i:
i:iï:
['i.iir
PIlp^v.'P
Ha.-lnin.
i-'aliricaliaii
- Amas
.[(
— — Tolcs de
—
iliicuiï.
—
danois.
api.::-,
la fnbiir.iliivi
de pierre.
coquille!. île ni-clie.
cfliiers
d«
infini-
do liloi.
chapitres précédents à l'étude de l'âge
de bronze. Nous devons nous occuper maintenant des époques plus reculées encore, alors que vivaient des
époque à
siers;
laquelle.,
hommes
pour d'excellentes misons,
plus grosles
le nom d'âge île pierre. nom d'âge de pierre nous voulons seulement
archéo-
logues onl donné Si par le
l'époque pendant laquelle les métaux étaient inconnus,
naturellement,
deux grandes 1°
comme
nous l'avons déjà
dit,
la
indiquer il
faudra
séparer entre
divisions.
La période du diluvium, que
je
propose d'appeler l'époque
archéolithique. 2°
L'époque néolithique, ou âge de pierre plus récent, époque
que nous allons examiner actuellement, et pendant laquelle instruments do pierre sont plus habilement
laits,
La quantité considérable d'instruments de vent dans toutes
les
parties
du monde
preuve suffisante du rôle important quité.
M. Uerbst a bien voulu
est
les
d'une forme plus
pierre qui se trou-
en elle-même une
qu'ils ont
joué dans l'anti-
me communiquer
la liste suivante
62
DE LA
I1E l/KMI'I.Ol
l'IKUllK TIANS L'AXTUJI ITÉ.
du nombre d'instruments de
musée de Copenhague
pierre et d'os qui se trouvent au
:
IVHgnnrri!
TOlei do lanco rotures
ilo
BMie.
.
-
Intlrumeali en forme de demi -lune
Hacho
et lioclias
RclaU du
msrlciut perce»
.
Irvutct duni
li't
Si l'on comptait les spécimens
M.
brises,
12 000.
Il
.
.
elloi
llerbsl
pense que
Ijukiirnumddingî.
en double, ou total
le
a eu aussi la bonté d'estimer, sur
numbre des instruments
100
-
les
s'élèverait
il
spécimens
H 000
ma demande,
ou le
qui se trouvent dans les musées de pro-
vince et les galeries particulières, et eu siimme
affirmer que les musées danois contiennent
de pierre, auquel nombre
il
il
pouvoir
croit
30000 instruments
faut ajouter les riches collections de
FlenslwurgeldeKiel, elles nombreux spécimens dont
les
archéo-
logues danois ont généreusement enrichi les musées des autres
pays
:
de
telle sui te
qu'à peine y
un
a-t-il
seul
musée important
en Europe qui ne possède quelques instruments de pierre provenant du Danemark.
Le musée de l'Académie royale
700 têtes
éclats de silex,
512
de lance, outre 75
celtes,
irlandaise
plus de
s racloirs » et
400
comprend près de de flèche et 50
têtes
de nombreux autres objets
Oiginzcd Dy
Google
[>E l.'LMl'l.OI
LA l'IKKHK 11AXS
])F.
pierre, tels que pierres
de
aiguiser,
meules,
que
aussi
le
l.'AMÏIJl ITK.
fronde, marteaux, pierres
île
à écraser le grain,
pierres
même
Et cependant l'existence
On
etc.
musée de Stockholm possède 15000 ou
ii
estime
000 spé-
1(i
d'un âge de pierre est ou a été
dernièrement niée par quelques archéologues éminents. Ainsi
M. Wright,
savant secrétaire do la Société ethnologique, tout
le
eu admettant «qu'il a pu y avoir une époque pendant laquelle la société était
dans un
état si
«
encore pu prouver l'existence
ait
Et quoique
.
soient suffisants pour prouver
on employait
harbare, que les bâtons ou les
instruments que l'homme sut se pro-
pierres étaient les seuls
curer », doute que «l'antiquaire
d'une semblable époque
ci-dessus cités
les chiffres
que pendant une certaine époque
à la fabrication de nombreux instruments
la pierre
que nous faisons actuellement de métal, ce
n'est pas là
cependant
une explication eonelosive à donner à M. Wright, explication que d'ailleurs
ne repousserait pas cuti ère nient.
il
peut mettre en doute que, dans
métal ont été employés en pauvres,
le
second par
En
temps reculés,
les
même
Si nous considérons les difficultés qui devaient
dans ces temps reculés dont
les
hommes
mineurs modernes, terre, soit par eau,
les
travaux des mines,
si
et enfin il
ments de brame aient outre,
considérablement
même
les
accompagner
les outils grossiers
les difficultés
est facile
les
opérations des
de transport,
de comprendre que
soit
les
par
instru-
dispendieux.
drt être fort
s'ajoutent à cette probabilité à priori
breuses preuves que la pierre et
le
de
nom-
bronze ont été employés en
temps. Ainsi, M. Batemau a examiné trente-sept tuuudi
contenant des objets de bronze; oii
on ne
pierre et le
avaient à se servir, l'ignorance des méthodes
ingénieuses qui facilitent
Eu
outre,
la
temps, la première par
les riches.
et,
a aussi trouvé des instruments
couverte de l'Amérique, faitement
le
les
dans vingt-neuf d'entre eux,
de pierre. Au temps do
la
dé-
Mexicains, quoique connaissant par-
brouze, employaient encore des éclats d'obsidienne,
DigiliziM Dy
Google
M
DE L'EMPLOI DE LA PIERRE DASS L'ANTIQUITÉ.
pour eu
Il
des couteaux et des rasoirs,
taire
même du
fer,
ou employait encore
après l'introduction
et,
à divers usages.
la pierre
nous semble cependant y avoir
assez,
de preuves pour nous
permettre d'affirmer, non-seulement qu'il y a eu une époque «
pendant laquelle
lu société était
bâtons ou les pierres
(auxquels
»
et les os) « étaient les seuls
dans un il
état
barbare, que
.si
nmis faut ajouter
les
cornes
les
instruments que l'homme sût se pro-
curer » , mais encore que l'antiquaire a trouvé
preuves
(les
suffi-
santes pour démontrer l'existence de celte époque. Partie, tout
au moins, de ces preuves se trouvera dans
que beaucoup d'ent re
quoiqu'il soitvrai
pages suivantes;
les
et.
elles se soient produites
depuis que notre savant compatriote a publié l'ouvrage dont je viens de citer core, dans
un passage,
a cependant, tout récemment en-
il
une conférence à
i.eeds.
Ce que nous savons sur
exprimé
mêmes
les
quatre sources, que je nie propose d'examiner dans chapitres
aux sépultures
et les
les
;
quatre
habitations lacustres de la
amas de
Suisse; les kjiikkcunidddiugs, ou
mark,
les
lesluumli, anciennes collines
c'est-à-dire:
suivants,
art ilieie Iles servant
opinions.
époque provient surtout "de
cette
cavernes à ossements.
Il
du Dane-
coquilles
en outre, d'autres
y a,
ruines fort intéressantes, telles, par exemple, que les anciennes lurlilicatioiis, les «
un
châteaux
toutefois
où
elles
le
tations
;
les
ic
les
«
camps
», qui
druidiques
cercles de huttes»
maisons do Pietés »
toutefois appartenir à
,
etc.
,
et
relient tant
les vestiges
les «
de collines,
l;i
y a encore
Il
d'anciennes habi-
Cloghauns » ,
La plupart de
surmontent
grandes lignes de
collines, et les
WatiMlvke. qui
ont été épargnées par la charrue.
les soi-disant cercles
les «
» et
grand nombre de nos
si
digues, telles que
les »
Weems »
ces restes semblent
une époque plus récente; dans tous
les
diquer ceux qui appartiennent véritablement â l'âge de pierre.
Quant aux matériaux, on peut pierres,
pourvu
dire que toutes Ses sortes
de
qu'elles fussent as.se/ dures et assez résistantes,
ont été employées â
la
fabrication des instruments.
La uiagni-
UE
l.'EHI'OI IIK (.A l'IKlllti: L'AISS l.'ANTIOITÏK.
fique collection de celtes
dique ainsi
Rév. S. Uaughtun,
le
obtenus
les résultats
fabrication des haches celtiques, dans
des roehes-trapp. est
Us
roebi's est
la
la
pétrosilex d'un vert bleuâtre ou grisâtre,
le
de
Wilde in-
convenant à
série extrême felspalhiqm:
excepté quand la surface n été Ira \aillir
de ces
et
(1).
qualités de roches
Le type des meilleures
«
'i5
Dublin a surtoul été étudiée au point
île
de vue minéralogique par
:
et
de ?> de
absence de dureté
1
innvemie
la ciiiiip' isitidii
;
de quartz
partie-;
".!)
caractères physiques sont
felspar.
et l'existence
d'une cassure couchoïdale eu éci
du silex... Àl'extrémiW ainphibol
ii
des rnehes-ti'itpp, nous
[Lie
tl'oti-
à la fabrication des huches tiques; le basalte est dur, lourd
le
de son
leté,
avoir élé la pierre il
a
eu sur notre
une influence beaucoup plus grande qu'on ne
ralement. Les sauvages recherchent
que
trouvons Imites
plus grande partie de ces instruments, »
la
En somme, cependant, le silex paraît communément employée en Europe, et
et
iiDiis
l'ui'hi's,
de felslinii^il'^nlnisi'eldephni-phyii'i'ayi'il'iimiiliibnle.
qui ont servi à faire
tion
cd-
ont une
jamais un coupant aussi parlait
Entre ces d rux
précédent
les variétés
les variétés siliceuses
,
v
que
mode de
cassure
ou peut donner
qui
face de cassure se propage
embrasse
silex
il
la
plus
géné-
quelque forme surface
la
une cassure couoïdale dont
ainsi
le
civilisa-
le croit
à cause de sa dureté
que, avec un peu d'habi-
frappe avec un marteau arrondi
plate d'un silex, on produit
deur dépend en grande partie de
divoi'gcnte, et
le silov
telle
t-st
un bon morceau de
it
l'on désire. Si l'on
,
la
gran-
forme du marteau. La sur-
travers le silex dans une direction
un cime donl l'apex se trouve au
point frappé par le marteau, et qui peut ensuite être enlevé par éclats de la masse.
Ou
peut souvent trouver des cônes de silex
formés de celte façon, dans les routes, et
les las
de cailloux destinés à réparer
bien souvent, sans doute,
moules de coquillages
ou
fossiles.
(I) Cutatutjue ueli]UL's-iuis
les
moins
le
grand mérite de ne
la
Scandinavie sont de
ils
eurent au
Fiançais, parce qu'au temps
des plus vieux tumuli de
les
tombeaux.
grands monticules contenant un passage formé pur blocs de pierre, s'ouvranl presque toujours vers
Groenlandais, ii
ces o
les «
Yurts
Ganggraben
»
»
ou
des Sibériens, par exemple, siste
eu une
cotés,
beaucoup
des Sibériens, ressemblent «
tombeau à passage. tel
que nous
décrit
le
»
Le
«
Yurt
le sol, les
pierres, sont faits de bois, puis
la terre sur le toit et sur les cotés, ee qui fait
Wilson, Pre-fciïlorio Annal» oj Scotland,
vul.
I,
»
Ermau, con-
enfoncée i|ueli]ue peu dans
en l'absence de grosses
empilent de
(11
salle centrale,
d'il
It
ils
ressem-
p. 86, 2- Odîlion,
.
'iTMn.i.
à un monticule. L'ouverture
hier ces habitations
tournée vers
un
le
direction de
lu
Au
l'est.
toujours
est
sud, quelquefois en guise do croisée
duns
petit trou
ménagent
ils
de verre,
lieu
ils
fer-
ment ee Iran avec un morceau de glace d'un pied d'épaisseur qu'ils
et
remplacent quatre ou cinq
foyer est eu face de l'entrée
mur,
le
du
élevé au-dessus
et
;
tout autour
une espèce de
« est
dorment pendant
sol;
pendant
fois
de
l'hiver.
que
c'est sur ce liunc
Le
chainùre, contre
la
liane d'environ six pieds
de largo habitants
les
nuit et qu'ils s'asseyent le jour pour tra-
la
vailler »
Le capitaine
'look imih
une ilesrnpliuu presque semblable
l'ail
des ludiilalious d'hiver des Tschutski, à l'extrémité nord-est de l'Asie.
Ces habitat ions,
cave voûtée; vironnant.
le
ijtie
20 pieds de long le tout était relié
tout de terre
le
une fj
ils
petite
je à
et
étaient faits de bois
Sur ces murs
dit-il (1), «
visitai
Ces
ovale,
était
par des matériaux plus
;
lu
môme espèce.
bien qu'à l'extérieur la maison ressemble à
si
butte,
» et
mur de
supportée pur un
il
pierre de
pi.l.p-
ou
doue ressembler beaucoup aux
est fort possible
ui--ri(i- ni.
;1
trois côtés. »
île
paraissent
habitations
lu poterie,
en-
Les murs
liant.
de
petits
placent de Unie herbe grossière, puis recouvrent
qu'on
souvent pris des
ait
ruines d'habitations semblables peur des luinuli, car
de
sol
environ
avait
elle
peu près 12 pieds de
de n'aes de haleine pailailemenl agencé.-,
el
pieds de haut, qui l'entoure
utlauggrabeu
ressemblent exactement à une
plancher se trouve un peu au-dessous du
Celle
.
.|
|.|. li.ii-
ni
.1.-.
on a examiné -.lllil
l.i i;.
,
des cendres, etc., mais aucun ossemenl humain;
eu un mol, de nombreuses indications de traces de la mort.
Nous savons,
aussi,
la
vie,
mais pas de
que bien des
tribus sau-
vages ont une répugnance superstitieuse a se servir de quoi que ce soit
ayant appartenu à une personne déeédée
cette
(I)
;
répugnance s'étend jusqu'à sa maison qui
Voyagt lu Iht Pacifie
Oam,ml
II, p.
450.
quelquefois es!
même
abandonnée ou
— Voj-ei aussi toi.
(11, |>.
37*.
m
mi ni.
ijui
devient sou tombeau. Les Indiens
bonis de l'Ama/.one
îles
enterrent leurs morts sons leurs maisons, sans toutefois aban-
donner eus dernières.
Dans ces circonstances en polhé.se préposée par
comme
accepter
professeur Nilsson,
le
logue suédois, mie ces
joïul
Gunggraben
«
prolialile l'hy-
vénérable archéo-
le
une copie, un déve-
» son!
loppement, on une adaptation des habitations; que habitants de
la
Scandinavie,
monde
entièrement différent dn présent, ou un
anciens
les
incapables d'imaginer
un futur
dissemblable
dans lequel nous vivons, prouvaient leur respect
relui
affection
pour
eu enterrant avec eux ce
les morts,
de plus précieux sur cette terre; auprès des femmes des bijoux, auprès des guerriers des armes.
maison avec son possesseur
et le
tombeau
Ils
ils
mettaient
enterraient la
était littéralement la
demeure du mort. Quand un grand homme mourait, ou sur son siège favori, on étalait devant
manger, on
quand
quelquefois,
dans
la ferre,
femme eu
on fermai
pour
a trouvé eu Scandinavie beaucoup
iinili île
(ic
gues, que
l
.sa
maison et
rouvrir cependant
crânes dans des (u-
aux sourcils lourds
celte espèce; ces crânes son! arrondis,
el épais, et
tendent à justifier l'opinion
1rs
habitants antecrlliques de
être de l'Europe entière, blaient
la
ses enfants allaient le rejoindre
des Esprits.
la terre
Ou
sa
le plaçait
de quoi boire et de quoi
lui
pinçait ses urines n son coté,
on recouvrait l'entrée avec de
ii
et leur
qu'ils avaient
rhum!
beaucoup d'archéolo-
île
Scandinavie,
ia
et
tuniuli
peut-
ressem-
d'origine, luur.iuiemif, et
beaucoup aux Lapons modernes. Les
«n
salles»
île la
Grande-Bretagne ressemblent, sous beaucoup de rapports,
aux
Gang^rabeu
«
aussi lieu
que ce sont
les
de
la
Scandinavie,
les
salles
d'Angleterre
nous pouvons
tirer
archéologues pensent
plus anciens tuniuli de nota' pays; mats
de crânes arrondis, aux sourcils lourds iumuli mégalithiques Scandinaves,
les il
»
sont
les
caractérises
et épais,
comme
au
dans
occupants des tuniuli .aillant
toutefois
que
une déduction des quelques preuves en notre
possession} par des crânes longs et étroits,
auquels
le
docleur
Ngitized
by
Google
ïl Ml
Wilson donne
nom de
le
forme de batenu.
os
1,1.
« kunujeeéphaliques »
,
ou crânes on
D'ailleurs, mitre qu'il est difficile de
supposer
grands lumiili mégalithiques sont plus anciens que
i[ue tous ces
des tertres beaucoup plus pelits et beaucoup plus simples, nous
devons nous rappeler que dans Grange, eu Irlande,
le
grand
tertre tmnulaire
de New-
pierres portent des dessins d'ornements,
les
semblables à ceux qui caractérisent plus particulièrement l'âge de
brnnze placées
ces pierres avaient été évidemment décorées avant d'être,
;
à
l'endroit qu'elles
occupent aujourd'hui, car, dans quel-
ques cas, partie du dessin renvoie ceux de
mes
détails la question
est
cochée par
u/i!(/i/'/or///"P.i
l'avis
pensent que
f'Ériiw
•/>'
Il
se peut
(I
raines pendant l'hiver;
1
di>
plus grande douceur {lu
I.
pas l'usage
des habitations souter-
se peut aussi
il
D;' plus
les «
¥,\i
l^i'inde-llrela^ui'.
la
que ce
ou
salles,
construites
que ce
s'aperçoit
soit
une
indication
amples recherches éclaire iront attendant,
il
faut se rappeler,
Maisons des Pietés » sont abondantes
Os
distinguent à peine des grands tumuli
tertre,
ùritannica, qui
docteur Wilson sont
le
la
pour cause
climat, qui ne nécessitai
que ce qu'on a appelé mail
Crama
(-2).
ait
probablement cette question.
lu
pierre voisine. Je
des crânes kuiube-
salles, et
du docteur Wilson: Annule*
mais je dois ajouter que je
rareté comparative des tumuli à salles dans
la
d'une différence de race.
« se
;
preuves fournies par
les
que
l'Europe occidentale
dans
)
des savants auteurs des
loin d'être conclusives
la
qui désirent étudier avec plus de
leeieui's
de ces lumuli à
cépiialiques, à l'excellent ouvrage
partage
habitations Mineuses ;
tertre recouvre
mais
une
si
l'on
creuse
série de
le
grandes
ordinairement avec des pierres d'une gros-
seur considérable, et convergeant tontes vers un centre où l'on
semble avoir ménagé une ouverture pour lation.
1 (j)
la
lumière
Ces habitations diMoivnt peu des habitations
ncimî-mc édition.
Mil.
I,
(iront* fcrrtwuifto, turl,
n.
24a.
a, 5.
et la ventisoiilr-iraine-,
si
ce n'est qu'elles sonl construites à la surface
ont été recouvertes d'un tertre
du
qu'elles
cl
sol
artificiel » (1).
Selon M. Batcmnn, qui a dressé la statistique de fouilles systématiques, dans plus do quatre cents tumuli, rouilles part
laites la
quent très-précieuse,
« le
Grange,
le
Willshtre. en Irlande, etc..
tels
caverne de Waylaud-Smitb, VleylmiT
la
plu-
plan fondamental des tumuli anglais,
l'exception de quelques tumuli ù salles ou à paieries,
Berkshire, dans
consé-
sa présence, el dont l'opinion est par
du temps en
dans
et
;ï
le
New-
que
quelques
autres, ainsi que les tumuli infiniment plus récents de la période
saxonne,
est
presque toujours
niènie;
le
le
principal caractère
de
ces lertres luinulaîres est qu'ils recouvrent, soit une grossière
voûte de pierre,
ment appelé un
soit
une
salle
ou un caisson de
Kistvacii, bâti avec plus
pierre, autre-
ou moins de soin
;
quel-
quefois aussi un tombeau creusé plus ou moins au-dessous de la surface naturelle du sol, revêtu pierres,
dans lequel ou déposait
l'avoir réduit
Ou la
en cendres
a pensé que
le soin
s'il
le
était nécessaire
de dalles de
corps en son entier, ou après
(2). »
qui présidait à
l
enli.-m'meiit des morts,
coutume de placer auprès du cadavre divers
que ces peuples croyaient
objets,
à l'immortalité du Filme et à
prouve
une exis-
tence matérielle après la mort. « Il
semble prouvé-,
dit
le
docteur Wilson
(3),
par
le
dépôt
constant auprès du cadavre, non-seulement d'armes, d'outils, de bijoux, niais aussi de vases qui contenaient sans doute des ali-
ments
et des
breuvages, que les anciens Bretons croyaient à une
existence future, et avaient quelques idées de jugement, de châ-
timents ou de récompenses. Mais cela prouve en les
(!)
mémo temps que
idées qu'ils se faisaient à ce sujet étaient fort grossières et
toutes matérialistes.
Wilson, (m.
cit.,
«
vol
(5|
Bslcmui, Ten ytart
(3)
Vol.
I,
p.
m.
I,
p. 110.
Digtjings, p.
i).
pourrai! dire que c'est là l'exception et non la règle. Ainsi. Sir
H. Colt Hoaro. dans
le
premier volume
son grand ouvrage sur
rie
antiquité du Wiltshire, décrit 250 tumuli,
les
18
seulement
contenaient
sur ec nombre,
et
instruments de pierre, SI
îles
instnimenfs d'os, 07 des instruments de bronze et
ments de
fer;
il
est vrai
1 1
des
des instru-
qu'un retrouva des poteries dans 107 de
tes loin beaux, mais, dans plus de 00. tes poteries n'étaient que de.s
urnes funéraires destinées à contenir
les
eendres des morts et
non pas des aliments. Je dois ajouter cependant que, quant aux instruments de pierre, Sir
armes
C. Iloarc parait avoir négligé les
II.
m'appuierai donc prinripalei
et les outils grossiers. Je
sur M. Bateman,
l'homme peut-être
Un grand nombre
liiiniili.
des tombeaux qu'il décrit avaient déjà élé
il-n..
ii.r.i.r
I
plus expérimenté et le
le
plus soigneux eu matière de touilles dans les
.in-..|M< I.
ii
>
"i-ln
-i
i
i
et quoiqu'il enregistre avec soin le plus petit fragment d'éclat silex,
il
se trouve
tiO
de
que 100 de ces tombeaux ne contenaient au-
cune espèce d'instruments,
suit
de pierre,
soit
de métal,
et
que
seulement contenaient des vases à aliments. En outre, de peur
|'<
H| p.
|
*.
( Oit»
•
I
•>
|.
.1 m. -ni
.II.
Ceux de gens pauvres on d'ennemis, nous n'eu parlerons pas.
Nous pouvons, cependant, affirmer que taient pour leur construction
ces tumuli, qui nécessi-
beaucoup de
travail et
de dépenses,
n'étaient élevés qu'en l'honneur des riches cl îles grands, quoiqu'ils aient [uni beaux
pu servir
pour
les
et qu'ils aient,
pauvres. Mais
vrir la sépulture primitive
cas
où
;
il
sans doute, servi plus tard de est
toujours facile
île
décou-
car liien qu'on puisse citer quelques
l'occupant original a été ignominieusement jeté hors de
son tombeau, pour faire place à un successeur, ces cas sont fort rares, et l'on peut ordinairement les
secondaires, au
dessus de
la
découvrir;
les
sépultures
contraire, sont ordinairement placées, soit
première,
soit
sur
les
cotés
du tumidus. Le
au-
même
Ngitized
by
Google
sentiment qui portail mis ancêtres à enterrer leurs morts, !
Ill
I
ment de Dans t lires
violer
les
.
dit.)
p. 1«!>.
TUMULI. '
De
cnlnc.
celle façon,
nous pouvons espérer de déterminer"
position relative et les occupations distinctes
de l'homme
et
de
In
(si
curer des témoignages précieux quant à 3"
De
ennst.TvtT avec soin les
os îles
de cochon, de déterminer,
et
tenaient
ii
la
nous pro-
nature des alimenta.
quadrupèdes présents,
au cas où ce seraient des os do
afin de connaître les espèces, et
bœuf
la
tel était le cas)
femme.
2° D'observer avec soin l'état des dents, ce qui peut
s'il
appar-
est possible, s'ils
une race sauvage ou à une race domestique.
Quant aux races d'hommes anléhisloriques, l'examen des Uiiiiuli 11
nous a jusqu'à présent fourni pou de preuves certaines,
semblerait prouvé, cependant, que les Celtes ne sont pas les
première habitants do l'Europe septentrionale. côté les mystérieux
nous avons déjà
fail
crânes
En
laissant
kimibécciibaliqucs »,
«
allusion (page 02), les
do
auxquels
hommes de
l'Age
de
pierre, dans l'Europe septentrionale, semblent avoir été bracby-
eépbnliques au plus haut degré, et avoir eu l'arcade souroiliére
lourde et épaisse. Bien des ethnologues sont disposés à croire
que
race Touraniemic, représentée actuellement eu
la
par les Lapons, et probablement par fois la
les
les
Europe
Basques, occupait autre-
plus grande partie de notre continent, d'où les Celtes et
Teutons
les
chassèrent avant
le
commencement même de
la
tradition historique.
Worsaœ
déclare sans liésitation que les « habitants du
mark, pondant
mémo la
que
l'âge de
pierre,
les
(i) »
;
il
base sou opinion principalement sur
tumuli mégalithiques de
jamais au nord de
la
et
l'Age-
Suéde ou de
nous rappeler en outre que Lapons,
la
le
renne
le fait
de pierre ne se retrouvent la
est
Norvège.
Nous devons
intimement associé aux
qu'on n'a encore retrouvé aucun reste de cet animal
dans nos tumuli ou dans
(I)
Dane-
ne peuvent pas avoir été de
race que ceux dont les descendants habitent aujourd'hui
Laponie
Antiquités
du Danemark,
les
amas de
p, 131.
coquilles du
Danemark.
tas
*
Il
TuuuLi.
:
cependant qu'avant do pouvoir espérer de
ifie\emt)le
i.- ...i.l,.
. .
«
n !
h-
||,
clure
ait aiilrefois
que ce sont
peuplé l'Europe,
les
lit
Uni
,i
race Toura-
écoulée depuis
l'âge
de pierre polie,
est
longue période qui
la
commencement du diluvium jusqu'à
le
et
Il
précèdes par d'autres,
qu'ils aient été
nous pouvons être sûrs que pendant
s'est
rumeurs de guerre,
que
n'en faudrait pas con-
il
habitants primitifs de noire continent.
au contraire tres-possible et
.>,.i-
.,
i
même
plus du preuves. Mais, en admettant
uienue
il
y
a
eu bien
îles
guerres, bien des
probablement bien des changements de
populations. Quelles étaient ces populations?
Dans
l'état
actuel
de nos connaissances, nous n'en savons absolument rien; nous
ne pouvons donc que confesser notre ignorance, avec confiance que
la
et
attendre
lumière se fasse.
Pour en revenir un instant aux tumuli, nnus pouvons espérer que, quand
ils
seront interrogés avec soin,
seulement à beaucoup de ces questions
répondront non-
ils
iiilén>ss;inles,
mais qu'ils
nous apprendront aussi bien des cluses que nous ne penserions certainement pas à leur demander.
Il
est
évident tout au niuins
que, quand un en aura examiné un nombre suffisant,
apprendrons bien des
faits
importants sur
époques reculées: nous saurons
si
dans
le
le
mode de
comme
il
des objets accompagnant rons
mémo
la position
ils
les squelettes
les
animaux domes-
paraît qu'ils en ont eu en Suisse
en partie, quelle sorte de vêtements
nous
vie à ces
nord de l'Europe
habitants avaient, pendant l'Age de pierre, des tiques,
;
nous saurons,
portaient, et
au moyen
do femmes, nous pour-
comprendre, jusqu'à un certain point, quelle
était
occupée par la femme par rapport à l'homme.
OiqiiizKi by
Google
CHAPITRE V LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.
L'hiver de 1853 ayant rivières
de
la Suisse
filé
telle
sorte
excessivement sec et froid,
les
ne reçurent pas autant d'eau qu'à l'ordi-
beaucoup plus que de coutume, de
naire, et les lacs baissèrent
que, dans quelques endroits, un large espace resta
découvert sur
les bords, et les
vèrent convertis en
Ilots.
endroits peu proronds se trou-
Le niveau de
pendant celte saisou
remarqué. Le niveau
fut le plus bas qu'on ait encore
bas marque sur la pierre appelée
l'eau
Sliifa éfail celui
le
plus
de 1674; mais
en 1854 l'eau baissa d'un pied de plus. M. Acppli, de Meilen, sur mier remarqué dans trie
humaine,
et
il
le lit
le lac
de Zurich, parait avoir
le
pre-
du lac certains spécimens de l'indus-
supposa avec raison que ces objets pourraient
m
U-S ANCIF.S.NES HABITATIONS I.ACl'STBES HE
quelque lumière sur
jeter
l.A
l'histoire et la position
Dans une
primitifs îles vallées de la Suisse.
SUISSE.
des habitante baie située
petite
entre Ober Meilen et Dollibon, les habitants, saisissant l'occasion
des eaux basses pour augmenter leurs jardins en bâtissant un
mur au bord de gagné sur
ainsi
ils
daim
cl
niveau du terrain
un grand nombre de
trouvère-ut
quelques instruments.
du docteur Relier
l'attention
le
enlevèrent des boues dans ce but.
lac,
enlevant celte boue,
de cornes de
en élevant un peu
l'eau et le
En
pilotis,
Heureusement,
fut appelée sur ces restes, et les
recherches qu'il entreprît à Meilen se iv produisirent dans autres lues, et
ont prouvé que
les
construisaient
quelques-unes
do
moins, au-dessus de
de
la «
même
élevés,
enfoncés dans
ensemble; un pont
leurs
habitations,
Promeus dont
les
ainsi construites.
la
suite
le
femmes
est
étroit est le seul passage qui y conduise.
fut réglé
il
la
ture,
ils
foin,
ils
son.
Il
crainte les
une trappe bien
que
leurs enfants
attachent par
y a
ficielles,
appelées
apprend que ces
et
les
jointe qui conduit au lac; et
ne tombent par celte ouver-
lac,
En
place do
qu'en y descendant par
peu à prés rempli de poisson.
«CranuogesB lies
de
du mont
pluralité des
aux bêtes de somme du pois-
et
le retire
eu Irlande un grand nombre
Elles sont faites
trois
Li
ont chacun sur ces planches
pied avec une corde.
abondant dans ce
si
trappe un panier, on 11
le
donnent aux chevaux est
l'on épouserait. Ils
Les
communs; mais
qu'on en apporterait
permise en ce pays.
leur cabane, avec
dans
(1).
on a posé des planches jointes
lac,
chaque femme que
Oi'belus à
au
tout
parle Hérodote
Sur des pieux tres-
habitants plantaient autrefois ces pilotis à hais
dans
les
anciens habitants de la Suisse
surlace de l'eau, et qu'ils devaient vivre
la
manière que
Leurs maisons sont
Ifig.
la »
d'Iles plus
ou moins
arti-
110)
l'histoire
nous
(-2);
servaient de forteresses a de petits chefs.
terre et
de pierres renforcées par des
pilotis,
archéologues irlandais y ont trouvé des armes, des instru-
(i)
Ttrpikhere V,
(ï)
Vojm
,
la
11
Catalogue du Wilde, vol.
I,
p. 330.
Digilizefl
0/
Google
ANCIENNES HABITATIONS LACCSTHES
[.ES
ments
et ((es fisst'imîuts
qu'un exemple, on a
riK
I
A SI'ISSK.
du
Ces habitations
de Dunshauglin plus de
Cniniioirt.
1
lacustres irlandaises
beaucoup plus récentes que mentionnées dans Shirley
:
«
Un
vernement sur
le
la Suisse, et sont
souvent
Phetliplace, interrogé par le gou-
et la force des
resses d'un certain O'Neil,
comme
sont cependant
ancienne de l'Irlande. Ainsi, selon
Thomas
nombre
de
celles
l'histoire
certain
V!:,
en quaulile ennsiilerable. Pniir ne citer
tiré
conL cinquante charretées d'ossements qu'on a employés engrais!
château* ou des forte-
répond {15 mai 1567)
:
Quant aux
châteaux, je pense que vos seigneuries n'ignorent pas qu'il ne s'y croit
pas eu sûreté, car
du pays dans un certain
il
lac
a élevé la plus grande forteresse
de son comté, on aucun vaisseau,
Fie.
aucun bateau venant de
que
c'est
terie,
dans ces
tles
la
410.
mer ne peut
fortifiées qu'il
pénétrer.
On
pense
dépose toute son argen-
qui est considérable, son argent et ses prisonniers.
On
a
essayé, dans des guerres précédentes, de s'emparer de ces Mes.
Le
lord
députe du comté,
sir
Harry Sydney,
dernièrement, mais son entreprise a échoué, pas pu se procurer
La
les
moyens de traverser
l'a aussi
!e lac. »
carte des territoires confisqués, faite pour le
on 1591, A. D., par Francis Jobson, ou Moiiaghan »
,
conservée dans
les
le
essayé
parce qu'il n'a
gouvernement
« Platt
du comte de
archives de l'État, contient des
vues grossières des habitations des chefs de Mimaghiifi. lesquelles «
sont toutes entourées par l'eau »
.
Dans
les «
Annales des quatre
LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.
1Ï6
Mailres»,
annales sur l'histoire ancienne de l'Irlande,
et d'autres
nous voyons que lesCraunoges sont souvent cités; nous y lisons aussi
que leur position ne n'avons-nous pas
aussi
a pas préservés de la destruction
les
A
réunion
la
de
par
lui
dans
le
j'écrivais,
Veo/ogkal
n'avait
Bunbury
Sir Charles
habitation
sud de l'Ecosse. Dans
Surir///
j'avais dit
dans
tation semblable trouvée
où
le feu.
l'Association britannique à Newcastle,
1863, lord Lo vaine décrivit une
du Natural Ilistory Reeiew,
:
do nous étonner que beaucoup de
lieu
Pfahlbauten suisses aient été détruits par
numéro de
le
juillet
1863
quelques mots d'uue habi-
moment
Nord, mais qui, au
le
en
lacustre observée
pas encore été complètement examinée.
dans
parle,
(vol.
XII,
Quarterly Journal of the
le
IH56), de quelques ruines sem-
blables trouvées auprès de Thelford, ruines décrites plus
com-
plètement par M. Alfred Newton, dans un mémoire intéressant S'"- lu
mtlwjk dp
la Société
mémoire
/'Eit^ipp tim-mtiir,
par
lu
lui
devant
philosophique de Cambridge, en mars 1862. Dans son
cinquième mémoire sur
Pfahlbauten
les
a décrit un village lacustre trouvé à
MM.
Garde, et nous devons à
B. Gastaldi
L. Pigorini, la description de ruines trouvées dans
l'Italie
septentrionale.
(2),
cite certains débris trouvés
dans
la
sur
le
lac
de
P. Slrobel et
d'une nature semblable
M. Boucher de Perthes,
(Antii/idié* a'.Uiqws
dans son célèbre ouvrage
docteur Kellcr
le
(1),
l'escliiera,
tmtpdilur.ieniic*),
tourbe, auprès d'Abbevilte,
qui paraissent être les ruines de viiluitis lacustres. Celle obser-
vation est
du plus haut
pour assigner aux
intérêt,
villages
tourbe dans la vallée de la
beaucoup plus récente que (1) (3]
car e'est uu argument de plus
lacustres
Somme,
et
de
la
Suisse l'âge de la
par conséquent une époque
celle des hachettes
du diluvium. Cette
milieilungtn der antjfiMrtonM Gatllschaft in Zurich, 1863. ft'um»"
mornïtrr
Ceani tujfj oggrlli di alla anlichità trocati
deW
Italia.
lacustri nci laghi di
1863, vol. V, p. 154).
—
aelle lorbitre e nellc
Voyez aussi Stoppant, Prima ricerca
Lambardia
{Atti
délia Soc.
di abitaîiUlt
Italiana di jcienM raturait,
LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SHSSË.
127
conclusion s'accorde d' ailleurs avec celle que l'on tire de l'étude
des instruments de pierre eux-mêmes.
Mais
pas
n'est
il
histuriques,
de remonter aux temps anté-
nécessaire
est inutile
il
de
l'aire
appel
ou à d'antiques ruines, pour trouver
une
;ï
histoire douteuse
témoignages de celte
les
curieuse habitude de la vie sur l'eau. Aujourd'hui encore hicu des
que
les
demi-sauvages vivent
ou
sauvages
tribus
amis, qui demeure
Un de mes
manière.
il
la
île
môme
Salonique, m'a dit
pécheurs du lac Prasias habitent encore des huttes de
bois construites sur l'eau
de Tcherkask
comme au temps
La
ville
c'est
aux
d'Hérodote.
du Don. Mais
est aussi balie au-dessus
Indes orientales que celte coutume prévaut particulièrement. ville
de Bornéo
est tout
à Ceram,
à Solo,
Cétèbes,
Dumout
d'Urville,
que
les Hollandais, et
et furent battus. fallut y
niers.
porter de
l'artillerie et
que
sur
« Elles
(1)
:
le lac, et
eurent des démêlés
fut pas sans peine qu'on
;
ils
s'armèrent
en vint à bout
:
construire des bateaux canon-
Depuis ce temps, el pour éviter cet inconvénient, on a
détendu aux indigènes de construire leurs habitations sur L'évèque
de Labuan décrit ainsi
sont bâties au hord de
élevée de 20
SI)
il
pinls
de quelques centaines de
,
chaque
pieils
la
les
habitations ries
rivière, sur
village l'orme
2 pouces;
ils
le lac. »
Dyaks
:
une plate-forme une seule rangée
de longueur. Les plates-formes sont
formées de poutres, puis recouvertes de
(l)
îles
l'autre qu'en bateau. Forts
les habitants
voulurent secouer leur joug
Ce ne
dit
élait construite
communiquait d'une maison à
de cette disposition, en 1810,
il
aux
y a longtemps,
il
M. Troyon, nous
cite
Tondano
Jadis loule la ville de
l'on ne
avec
Nouvelle-
de semblables habitations construites au-dessus de l'eau,
parlé
«
la
à Mindanao,
Carolines el dans bien des endroits. Dampier a,
et
La
entièro hàtic sur pilotis, et différents
voyageurs ont trouvé des habitations semblables dans
Guinée, à
lattes larges d'environ
ménagent un espace de 2 pouces entre chacune
Voyage de l'Astrolabé, vol. V, p. K)5.
tîB
LES ANCIENNES HABITATIONS LAI.XSTRES DE LA SUISSE.
de ces
luttes: aussi leurs
les débris
Les
maisons sont-elles bien ventilées,
tombent dans
et tous
la rivière (1). »
on habitations lacustres de
Pfuhlliauteii,
décrits par le docteur Relier,
Suisse, ont été
la
dans cinq mémoires présentés
ii
In
Société des antiquaires de Zurich en 1854, 1858, 1800 et 1803, et
par M. Troyon, dans un ouvrage spécial
lacustres (1860).
ches
faites
Dans
eu Suisse,
:
Sur
les
habitations
cet ouvrage, l'auteur indique les recher-
et
compare
les
anciennes habitations de sou
pays natal aux habitations laruslrcs d'autres contrées cl d'autres époques. Les découvertes décrites par
MM. Jalm
Mnnwhrf,
rnu
dans
faites
lu lac
Moossccdorf ont été
l'hlmaun [Die PfaklbauaUerthamer
et
du Ponl
1857). L'habitation lacustre
llerne,
de Thiele a été aussi décrite dans un mémoire séparé, par
M. V.Gilliéron
[Actes ik lu Stwit'/r jimt^-wmic d'éimilati'm, 181)0).
Nous devons en outre au docteur Rûtimever deux ouvrages sur débris
les
ckung par
iler
la
mimiques
des
l'utlill'aiilen
premier, L'ulvmi-
Tfderreste'am de» Pfahlbmtten der Schweh, publié
Société des antiquaires de Zurich, en 18(10
ment un ouvrage considérable iler
le
:
:
et plus
;
récem-
Die Fauna der Pfahlbauten in
Sihwciz. Plusieurs archéologues suisses ont
fait
des collec-
tions d'objets trouvés dans ces localités.
La
par M. Hecr, qui a consigné
de cette étude dans les
mémoires publiés par Il
les résultats
(mars 18fi0), cours sur la
1860).
et sa
flore
flans le
antiquité
Je dois
fait
t)
la
Vaudoise
a'oiwertttre
d'un
Lausanne
l'Académie de
néanmoins ajouter que
plètement d'opinion sur
mémoire
citer l'excellent
Bulletin de la Société
nnu moins admirable Leçon
limite
a été étudiée
docteur Relier.
ne faut pas non plus oublier de
de M. Morlot, publié
(déc.
le
je diffère
conclusion de cette leçon.
Ce
comn'est
pas que j'estime au-dessous de sa valeur ce que M. Morlot appelle n
l'utilité
pratique de la géologie », ou que j'espère
moins des avantages futurs de l'archéologie. La science cepen-
(Ij
Tram. o[
Ihe Ellinal.
Suc, ne«
séries, vol.
Il,
p. 2S.
DigilizMBy
Google
m
les ANniEv'Ni:* H.vnriA'noNs lait-thes de la suisse. daitl est
comme
récompense, el
vertu, ello porto en elle-même sa propre
la
la
culture de l'esprit doit être considérée
plus grand bienfait de l'étude. Mais
M
comme dans
la vieille table,
comme
et cultive le sol,
ce puisse être daus
le
quoique,
vain espoir'
de trouver un trésor caché. Les archéologues suisses ont, le
dire, tiré tout le parti possible
il
d'une excellente occasion.
a découvert des habitations lacustres non-seulement dans
de Zurich, mais aussi dans
le
Morlot, pour employer sa
.
propre métaphore, travaille dans la vigne
faut
On
le lac
de Constance, de Genève,
les lacs
de Xcufchàiel, de lîienne, de Sempach, de Moral; eu un mot, dans tous
les
grands lacs suisses, aussi bien que dans plusieurs
petits (les lacs sel, etc.).
ainsi
lac
d'Iukwyl, de PlelTikon, de Moosseedorf, de Luis-
Daus
les
grands
lacs,
on a découvert plusieurs villages;
on en connaît déjà 20 dans
de Genève
;
-12
daus
le lac
de Bienne
le lac
de Constance
;
/i6
;
2a dans
daus
le lac
le
de
Neufchàtel: cn'somme, plus de 200; et bien d'autres sans doute restent à découvrir.
Sur ceux déjà connus, quelques-uns appar-
même
tiennent à l'âge de fer, et plus grand
nombre semble
l'âge de pierre el l'âge
à
la
se diviser
période romaine; mais le
en proportion égale entre
de bronze.
Les habitations des Gaulois étaient, dit-on, des huttes circulaires, construites
en bois et revêtues de houe. Les huttes sur
pilolis étaient prubalilenifTit
d'argile
que
la
employés pour
le
revêtement.
maison a été détruite par
laires, et avaient
Otti' supposition n'est
semblulile.-i,
pas une simple hypothèse, car on a
retrouvé des Il
le feu,
est évident
morceaux dans ce cas
qui a durci l'argile, et
de 10 à 15 pieds de diamètre. Bien que
chitecture à cette époque fui très-simple,
le
l'ar-
poids qu'avaient à
OigiiizM by
Google
lacustre du Morgus, qui est u
1200 pieds de long
superficie de
uu des plus grands du
150 pieds de
et
et
il
estime
pour
nombre des
le
de Genève,
donne une les huttes
eu supposant qu'elles occu-
paient moitié du la snpiTlicic, hissant
dures
lac
large, ee qui
180 000 pieds carrés. En admettant que
15 pieds de diamètre,
aient eu
\n
reste
bulles à 311. Si, en
pour
passages,
les
moyenne, chacune
huttes était habitée par quatre personnes, on trouverait
le
village
une population
partant de ces chiffres, estime
5000
à environ villages
habitants.
rie
1244
habitants.
SI.
la
population du lac de
Il
suppose que
il
arrive par le
Trayon,
soixante-huit
le.s
appartenant à l'âge de bronze ont contenu
sonnes; ut pour l'époque précédente
Neiiïclu'itel
Zi2
500 per-
mime
raisou-
noment à une population du 31 S75 personnes.
La base de satisfaisante,
plus grands
ces calculs, les fragments d'argile,
puisque
leur plus grand diamètre. croire
que
laires, le
les buttes
il
une estimation de
ces chiffres sont peut-être
vu qu'on
est
la
faille
mais rectanguattribuer
beau-
population basée sur
M. Trojon lui-même admet que
l'étendue des plates-formes. ;ls
LA
nli
bflSSE.
131
h admettre celte
liispnsi-
supposition. Ces deux périodes, mais surtout l'âge de pierre, ont
duré sans doute une longue sur un
série d'années, et quoiqu'il
point parler avec beaucoup de prudence,
tel
pas moins vrai que,
si
nous voulons entrer dans
la
faille
n'eu esl
il
voie des
chaque
supposilions, le plus sage serait de penser que, pendant
aban-
période, quelques villages avaient été détruits, d'autres
donnés, avant que de nouveaux fussent construits.
On
pourrait à juste
un
ait entrepris
s'étonner qu'un peuple
titre
maisons au-dessus de l'eau, alors
de
les
que,
peu
si
civilisé
considérable pour construire ses
travail aussi
eût été bien plus facile
qu'il
construire sur la terre Terme. Mais nous avons déjii vu
même
pendant
les
temps historiques, de
telles
habitations
ont servi de simples, mais précieuses fortifications. Les premiers habitants de
la
Suisse avaient
l'ours et l'urus.
que
et
les
it
lutter contre le sanglier, le loup,
Subséquemnient, quand
querelles rommrri'rLviij.
!>'-
population s'accrut,
la
haliil.tli'
m-
virent sans doute de lorlilicalious, et défendirent
l'homme, de contre
les
môme
protégé l'homme
qu'elles avaient d'abord
hèles fauves. Cependant, bien qu'il soit évident
compenser
sécurité ainsi acquise devait
ei
au delà
considérable que nécessitaient ces habnations,
comprendre comment dans
ils
s'y prenaient p.iur
que
la
travail
le
est difficile
il
enfoncer
de
les pilotis
le sol.
Les villages de l'âge de pierre,
il
est vrai, sont caractérisés
dans bien des cas par ce qu'on a appelé des à-dire des
amas
arlilicicls
pilotis
dans
ie sol.
«
Steinbergs
pilotis.
autour des
D'un autre
côté,
constructions, telles, par exemple,
,
que
En un mot,
pilotis
celles
d'iukwyl et
par
le
comme
le dit le
les
leur
docteur Keller,
les
et
do
colonel
ressemblent beaucoup aux Craunoges irlandais.
voyons donc que,
c'est-
il
que d'enfoncer
quelques-unes de ces
Wauvvyl, décrites respectivement pur M. Mnrlot Sutcr,
»
de pierres, etc., apportés par
habitants pour servir de support aux était plus facile d'élever le sol les
laaislrï's ser-
l'homme contre
Nous
habitants
les am:iknni:s iiaritations
isi
ki • li
1
mJi''
;iv:ui'iii,
-.
L ui-"
••
II "..
li.it
>
i.aci 'stiies
bauten ", nu Crnnnoges. Dans
couches horizontales
des
i.-.i,,
I-
premier cas,
.1-
les plates- formes
dans
second,
le
par des masses solides de boue, de pierres, etc.,
les pilotis,
itve.fi
nHistrucliun
de "Packwerk-
pilotis, et
étaient simiilement soutenues par des pilotis;
outre
snssE.
la
li.iiiitui'
il
le
i.a
ni",
(tour
ilifl'i'iiMil.s
H-ni»
on coustruclions sur
« Pfahlbauten »,
perpendiculaires de
et
ces derniers servant moins à supporter
une misse compacte.
est évident
Il
que
le
«
le
pieux,
tout qu'à en
faire
Packwerkbau
>
est
une chose beaucoup plus simple, beaucoup plus grossière que le
t
Pfahlbau
car dans ce dernier cas
i>,
beaucoup
fallait
il
d'adresse pour relier fermement ensemble les piles perpendicu-
Cependant
laires et horizontales.
vaient pas s'employer dans orages,
ils
les
Par kwerkbaiileii ne pou-
grands
les
librement au milieu des
pendant
car,
lacs,
auraient été détruits par les vagues,
traire, passaient
qui,
les
au con-
des Pfahlbauteu.
pilotis
Aussi trou vous- nous les premiers dans les petits lacs et dans les
marais, et les seconds dans les grands lues, quelquefois infinie,
comme ù Ebersberg,
sur la terre ferme; coutume bien singulière,
même
cependant existe
et qui
il
présent dans
l'Ile
de Bornéo,
fallait
tout d'abord
par exemple.
Après avoir choisi une situation favorable, se procurer le bois nécessaire. Abattre
il
un arbre avec une hache
de pierre devait tire un rude travail. Aussi
qu'on se servait du feu, sauvages quand
ils
comme
le
est-il
fout encore aujourd'hui les
abattent un arbre pour en faire un canot.
Briller le bois, puis enlever la partie carbonisée,
bien plus facile
;
les
hommes de
leurs canols.
l'eau,
Les
pilotis
et s'élevaient
l'âge
si
niveau qui devait être alors à peu près
et ils avaient
la
tâche
ce n'est pour Taire
étaient eufoncés de 1 à 5 pieds
dans
de à à G pieds au-dessus du niveau de
d'hui. Les pilotis devaient
gueur,
rend
de pierre paraissent d'ail-
de gros arbres,
leurs avoir évité l'emploi
la vase,
très-probable
le
mémo
qu'aujour-
donc avoir de 15 ù 30 pieds de lon-
de 3 ù
il
pouces de diamètre. L'extrémité
LES ANCIENNES HABITATIONS I.ALUSTllES DE LA
123
Sl'ISSE.
pointue enfoncée dans lu vase porte encore les marques du
feit
les
grossières entailles faites par les haches Ho pierre. Les
pilotis
appartenant à l'Age de bronze, travaillés avec des haches
et
de métal, sont bien plus régulièrement appointis, et |i.if..-
ni(f>i.i^uM ni' ni
deux époques à crayon mal
l.i
>lifT>
i
(aillé et
lac, les y
un
enfoncer
solidement, devait être un rude travail dont on a lieu de s'éton-
ner quand on en considère y a
ftO
000
dans
pilotis
nombre. M. Lohle a calculé
le
seul village
le
Wangcn
de
;
il
est pro-
bable cependant qu'ils n'ont pas tous été enfoncés à la
époque,
par
ni
même
la
qu'il
même
génération. W'angen, en un mot, n'a
pas été bâti eu un jour, mais s'agrandit sans doute par degrés, il
mesure que
que
homme
population augmenta. Hérodote nous apprend
la
Péonieus construisirent
les
mariait,
se
devait ajouter
quelques
et
première
polygamie
la
était
un certain nombre de
comme à
localités,
on renforçait
la
subséquemment,
mais que,
frais publics;
les pilotis
Les ouvrages en
pilotis
plate-forme aux
chaque
fois
au
qu'un
le
mari
village.
Dans
permise,
pilotis
Flobenhauseï*, sur
le lac Pfaflikon,
au moyen de poulres mises en travers. des périodes subséquentes diffèrent peu
de ceux de l'âge de pierre, tout au inoins autant qu'où peut en juger par
les parties
moins pourris,
et
ils
encore existantes; mais
s'élèvent plus haut
les pilotis sont
que ceux de l'époque
précédente.
Grâce à la
la
bonté du colonel Snter, je pus examiner en détail
construction
Zofingen, dans
du le
village
de
lacustre*
Wauwyl, auprès de
canton de Lucerne. Ce village appartient pro-
bablement à l'âge de pierre, car on n'y a pas encore découvert la
moindre trace de métal.
évidemment
été autrefois le
lation graduelle
de
la
Il
est situé
lit
dans une tourbière qui a
d'un lac peu profond. L'accumu-
tourbe a élevé
le
niveau de plusieurs pieds,
et la plaine
a récemment été desséchée. Nous étions accompa-
gnés par
ouvriers qui creusaient
six
la
tourbe, que nous exami-
Ngitized
by
Google
m
LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.
nions avec soin. Je rapporte te
remarque dans
l'on
parce que
fait,
objets trouvés dans
les
la
différence que
Pfahl-
les divers
bauten peut s'attribuer, tout au moins jusqu'à un certain point,
au mode des recherches. La tourbe 10 pieds d'épaisseur, douce
coquilles d'eau
Wauwy]
varie à
repose sur un
et
lit
blanc,
donnent
fondre avec
nom de
le
et
Le
l'un avait
pieds
l/i
(!
pi nir.es
6 pouces de Ion», dont
si
de
difficile
e?i
Il
le sol.
,'i
Les
de
Les
les
les
le
ter-
extraire en entier,
sont tellement altérées par
le
dont
Ioiijî.
sable
le
dans
si
pilotis
pieds dans la tourbe
Iniirl
i
'i
que 8 pieds
pieds 6 piaicrs
ont de 3 à 5 pouces de diamètre;
taillée, qu'il est difficile
enfoncer
pilotis,
/[
l'autre n'avait
;
pieds dan- la
La
sont toujours ronds, jamais équarris.
grossièrement
on a pu
lits
souvent
ne faut pas con-
qu'il
colonel Suter a pu cependant en extraire deux:
10 pieds 6 pouces dans
enfoncés dans ils
,
complètement saturées d'eau, qu'elles sont devenues
toutes molles.
et
»
des pins grands lacs. Les pilotis
»
les parties inférieures
si
vieux
Weiss^rund, et pénètrent dans
le
rain solide au-dessous.
temps
Weîssgrund
a
blanc-fond
«
le
traversent la tourbe,
parce que
les
petits lacs; les archéulii»nes suisses en parlent
de bien des cl lui
entre 3 et
composé de
Celte couche, quoiqu'elle n'ait
brisées.
qu'une épaisseur de quelques pouces, se trouve dans
avant dans
partie inférieure est
de comprendre
nmuoenl
le sol.
Pfablbauteu, sont plus ou moins
la plupart des
irrégulièrement distribués dans toute l'étendue du village. est pas ainsi k
Wunwvl, où
ils
Il
n'en
entourent, puni' ainsi dire, quatre
places quadrangulaires, dont l'intérieur est occupé par plusieurs
plates-formes l'une au-dessus de l'autre; les interstices sont plis
par des branches, des
feuilles et
antiques ne se trouvent pas dans
la
tourbe, mais soit sur
de coquilles brisées, qui formaient alors partie inférieure de la tourbe. lente
la
Inurlic
était habitée.
s'i'-l
1-a
Il
est
formée di'pn^
partie
rem-
de la tourbe. Les objets
le
la
couche
fond du lac, soit à la
donc évident que presque
qui' relie ruine
intéressante
supérieure, cependant, à l'époque
notre visite, avait été enlevée, de
telle sorte
de
que nous n'avions
am:u:\ni:s habitatio.xs lali.'stkes
i.ks
à examiner que
le
«
CuHurchichl
n
,
ni; i.A
m
si.'issk.
ou couches contenant
les
objets antiques.
Quelques de
la
surmontent encore de 2 ou A pieds
pilotis
tourbe, mais
inférieure.
le
nombre
plus grand
est brise
niveau
le
à
la
partie
Nous nous trouvions sur une des plaies-formes supé-
rieures, qui semble avoir été celle sur laquelle les buttes étaient
construites; les poutres de cetto plate-forme sont dans parfait
de conservation.
plates-formes
radeau
il
étaient
On
un
demande d'abord comment
se
soutenues. Reposaient - elles
état les
comme un
surface de l'eau, montant et
la
descendant avec
elle*
on bien étaient-
elles fixées et s'appuyaienl-elles sur
sorte d'île artificielle,
de brandies,
formée
une
d'argile,
occupe à pré-
etc., et qui
sent les intervalles entre les différentes
plates-formes? Des observai ions récentes,
confirmées par des découvertes
que et
celles faites,
par exemple,
it
telles
Inkwyl
à Niederwyl, ont permis de résoudre
en faveur de
la question
dernière
la
hypothèse.
Pendant
mon séjour
trouvâmes
éclats
quatre
une
pierre,
léle
it
Wauwyl, nous haches de
petites
de flèche,
quarante
de silex, quinze grossiers marleaux
de pierre, huit pierres à aiguiser, trente-trois pierres de fronde, huit instruments d'os,
ments
et
une grandi' qimnlité
regarde ces chiffres travail.
deux de
comme
En somme, on
île
bois, outre
de nombreux osse-
poterie brisée.
le résultat
I.r
colonel Suter
moyeu d'une journée de
a découvert environ 350 inslrumeuts
de pierre et d'os à Wauwyl; plus de 1300 à Moosseeriorf plus do
2000 à Wangen,
et selon
;
M. Troyon, plus de 25 000
à Concise.
Ù
bâche
était
par excellence l'instrument de l'antiquité.
On
LES ANCIENNES HABITATIONS LACLSTH ES DE LA
13fl
la
domestiques.
On
à
Wangen
eu a trouvé un nombre considérable, surtout
(sur le lac de Constance), et
Ncufchatel).
A
Danemark;
il
Concise (sur
les
elles n'ont
de
le lac
quelques exceptions près, ces haches sont
quand on
surtout
et le
SL'ISSfc.
guerre cl à la chasse, aussi bien qu'aux usages
l'employait à
petites,
compare aux magnifiques spécimens du guère que de
1
à
fi
pouces de longueur,
coupant a ordinairement de 15 à 20 lignes de largeur. Elles
sont quelquefois faites de silex, de néphrite,
ou
jade, mais
lie
le plus
souvent de serpentine. La plupart des grands établisse-
menls
étaient
évidemment des fabriques, car on
un
y a trouvé
grand nombre de spécimens gâtés un ébauchés. M. Trovnn décrit '
mode de manufacture
ainsi lo
première opération
:
était
de
a une grosseur convenable,
On
la
cielles,
ce qui doit avoir clé
quand ou
avait
réduire à coups de marteau
faisait
alors îles
rainures artifi-
une opération longue
et
pour tout instrument des couteaux de
sable et de l'eau.
Des que
les
rainures étaient
on enlevait à coups de marteau on
Après avoir choisi une pierre, la
[es
fixait
la
du
profondes,
assez,
portions faisant
saillie,
aiguisait et l'on polissait l'instrument sur des blocs
Quelquefois on
difficile, silex,
pins
de grès.
hachette ainsi fabriquée dans
une
simple poignée de corne on de bois. Plus ordinairement, toutefois,
l'instrument consistait en trois parties.
La
pierre était fixée
ù l'extrémité d'un morceau de corne de 2 nu 3 pouces de longueur, lequel
était
s'emboîter dans un
cquarri à l'autre extrémité, de façon à
manche
plus long de bois ou d'os. Ces
ceaux intermédiaires présentent plusieurs variétés:
les
tout simplement équarris; d'autres se recourbent en aplati qui se fixe le long
connue petit
s'ils
du manche
;
mor-
uns sont
un crochet
quelques-uns sont fourchus,
étaient destinés à recevoir lui
min; un
enfin a
un
trou transversal, très-probablement pour l'insertion d'une
cheville.
Il
est
un
fait
à remarquer,
c'est
que dans quelques
endroits ces poignées de corne sont très-nombreuses, tout parti-
culièrement à Concise, où l'on en a trouvé plusieurs centaines, tandis que dans d'autres villages lacustres elles sout fort rares:
i
à
i;s
\v
wt-
:i
luuiïA'rio.Ns i.aci siiiks de i.a si/isse.
Wangen, par exemple, M. Lohle a trouvé
de pierre,
el
cependant
plus de
linis.
137
1100 haches
que quelques
n'a encore découvert
il
poignées, qui sont loules de
Les haches semblent avoir été
In lu lui ne. 11
y a deux
sortes
principalement
îles
de eoulea ux de pierre.
hacl
Us
mis
< liffèrent
lari ;es
ce qu'ils sont plus
que
longs. Les autres cousis lent en simples éclats de silex fixés à
des manches do bois, ai I,es scies
colés les
étaient faites
( le
1
la
comme
de bitume,
na mie manière,
îles «h-iils
pniliiii'itt
rcs.
On ne
si
haches.
les
ce n'est
trouve pas
et 1
Suisse
instruments de piern
Danemark. Les
tètes
de roche,
cristal
dans quelques
de flèche étaient de
et affei
la
villages lacustres,
silex,
quelqiu I'..is
forme ordinaire. On
même
;
,
(tig.
Ces découvertes prouvent une certaine habileté dans tisser
il.*
trouvé
s
de l'âge de pierre, des
quantités de molettes de tisserand en poterie grossière
121).
de
l'art
mais nous verrons bien tût que nous avons des preuves
bien plus frappantes encore de cette habileté.
On
trouve aussi
des pierres arrondies percées d'un un quelquefois de deux trous.
L'usage de ces pierres est incertain
uumuie poids pour Les éclats de
mens
;
on
le
employait peut-être
faire enfoncer les lignes à pécher.
silex n'offrent
aucune
particularité.
suisses sont toutefois assis petits.
à écraser
les
Les spéci-
La présence de
pierres
grain, boules rondes de pierre dure ayant
'2
à
igitized Dy
Google
LIS ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUSSE.
13B
3 pouces de diamètre, prouve que de pierre
(•onimissiiit-nl cl
Voici la
liste
hommes même de
les
28
22
Éclats de silex
13
le grain
grossières employées
;
i
comme marteaux,
.
nombreuses, disons Pu,issoi
Wauwyl
136
Mettes A écraser Pierres
l'âge
pratiquaient ragrinilture.
des principaux objets trouvés à
Haches de pierre, prineipslement du serpentine. Pclilus lûtes de flèche de silei
Ces ohjels n ont
j
20
"
(
pas toU5 (lé re _
18
lierres de fronde
cueillis.
S3 ]
En
Les
2B0 objets de pierre.
tout environ
de flèche
silex qui oui servi à faite les éclats et les lèles
devaient venir d'une certaine dislance; les meilleurs venaient
probablement de France. carrières françaises, de
Os peuples même
les tribus ainériniine.s vi'iinienl
que,
visitaient
comme
de tonles
du coteau des
carrière do pierre à pipes rouvre
à Concise quelques fragments de corail
Meilen d'ambre de
la
même
pendant
un certain commerce. Mais
buer et l'ambre et Mais
le
fait le
et l'âge
le corail
Prairies. [a
On
a trouvé
Méditerranée, et à
l'âge
de pierre ces
il
devait
il
,
deui établisse-
période de
la
do bronze,
transition
est plus sage d'attri-
à cette dernière époque.
plus important de cette nature est la présence
de
la néphrile. Cette
ou
même
roche n'existe pas, croit-on, dans
les
Alpes
eu Europe; quelques archéologues ont suggéré qu'on peut-être du conglomérat connu
l'extrayait
«Nugelflue il
de
comme
ments paraissent avoir appartenu à on Ire l'âge de pierre
les
dit Catlin,
le
Baltique. Quelques archéologues ont conclu
de ces découvertes que exister
probablement
nous
les distances visiter la
•> ;
sous
le
nom
d'autres pensent qu'elle venait de l'Orient. Si
de
même
en était ainsi, ce ne serait pas une preuve de commerce, à
proprement parler néphrite
passait
:
je
sciais
plulèt
de main en main
et
disposé à croire
que
la
de tribu en tribu, par
Digiiized by
Google
LES ANCIONF.S HABITATIONS LACUSTRES
On connaît MM. Squier et
voie J échanges. blable.
Ainsi
ttimuli
de
les
du
la vallée
mêmes
LA SUISSE.
ilE
d'autres faits d'une
t39
nature sem-
Davis nous disent que, dans
on trouve
Mississippi,
les
côte à cote, dans
«
tumuli, du cuivre natif du lac Supérieur, du mica
des Alléguâmes, des coquillages du golfe, et de l'obsidienne
du porphyre) du Mexique.
(peut-être tations
du morse à 1000
animal, et dans
»
On
lumuli qui avoisineut
les
trouve des représen-
des cotes
milles
habitées
pur cet
grands lacs on a
les
découvert des coquillages du Pyrula /icnrisa des -Tropiques, c'est-à-dire
ù 2000
mers
des
milles
que
fréquentent
ces
coquillages.
Comme-
tous les autres sauvages, les habitants des villages
fK
lacustres cherchaient à tirer tout le parti pussible des
geaient
animaux
la chair,
qu'ils prenaient. Ils
employaient
lu
,
122.
eu man-
peau à se
vêtir,
extrayaient la moelle des os, puis, dans bien des cas, faisaient des
Les plus gros
armes avec
et
les
de marteaux, ou, poignées pour
les
igure t22 représente un l'os,
m
trouvé à
les os
eux-mêmes.
plus compactes servaient
comme
les
hachettes.
bois de cerf, de
Dans quelques
cas,
ciseï'
Wangen. Dans
a trouvé des côtes fendu*
nais
est difficile
de dire c
Mais, en admettant
même que
il
l'origine,
il
serait difficile
de
ces objets fussent les
retrouver dans
nombreux dans la
tourbe, car
Ngitized
by
Google
LES
140
cite contient
une quantité considérable do branches d'arbres
d'autres fragments de entiers.
été
Il
li;iis;
et
serait aussi difficile rie les extraire
il
peut donc se faire que tes instruments de bois aient variés, d'un usage plus général
beaucoup plus
que
les collec-
ne sembleraient l'indiquer.
tions
La
poterie de
l'âge
pierre présente presque
(te
mêmes
les
caractères dans tous les établissements lacustres. Elle est très^ grossière
ou ne trouve ordinairement que des morceaux
;
et exceptionnellement des vases entiers. Rien ne
tour à potier
ment aussi
elle
connu. La cuisson
i'ût
se faisait
au feu en plein
très-grossière,
grains de quartz.
air.
;
La forme
est
pied.
Dans quelques
villages
terre cuite, qui
est
nombreux
fréquemment cylindrique; plupas de
sieurs vases cependant sont arrondis à la base et n'ont
anneaux de
le
probable-
La matière première
contient ordinairement de
et
cassés,
prouve que
est très-imparfaite
de
l'âge
de brome, on trouve des
devaient certainement servir de
supports à ces vases arrondis, mais on n'en a encore découvert
aucun dans l'âge
de
les villages
de pierre
les
l'âge
vases reposaient- ils sur la terre molle, et tes
tables ne furent-elles introduites
alors
que
de pierre. Peut-être pendant
les oulils rie
que pendant
l'Age
métal rendaient plus facile
de bronze, te travail
bois, et particulièrement la fabrication ries planches.
de vases portent
rie petites
projections percées
rie
du
Beaucoup
trous, rie façon
qu'on pût y passer une ficelle pour les suspendre. Quelques autres sont percés de petits [mus h différents niveaux; ou a supposé que ces vases servaient les petits trous étant destinés
mentation de
la
du vase, imou
it
la
il
riiatenieol
y a une rangée
au Puni
île
d'une série
rie
lait caillé,
L'orne-
le lait.
boutons tout autour
au-dessous du rebord; celle
commune dans les poteries trouvées iteTbiele. Vu autre caractère curieux
tation est
riu
préparation du
a laisser échapper
poterie de luge de pierre est très-simple et trés-
grossiére. Quelquefois
ornemen-
par M. Gilliéron est la
présence
dépressions qui ne pénètrent pas toute l'épaisseur
vase; mais les décorations les plus
communes sont
rie
simples
Digilizefl
by
Google
lks ANmiîx.NKs hauit.uïons ur.rsïm;s lignes
m
susse.
ni; [.a
ou rainures produites quelquefois par
un
instrument
aigu, quelquefois par l'unie, quelquefois par une corde pressée l'argile miille. On n'a encore trouvé aucune copie d'animaux ou de végétaux les lignes courbes sont fort rares et alors
dans
;
même duit
très-irréguliéres.
un vase (copié
trouvé à
Wungeu
est vrai
11
aussi
feuilles.
Ceci
de M. Morlot,
que
parTroyon,
le
docteur Keller repro-
VU,
ioc. tit., pl.
fig-
35),
(âge de pierre), sur lequel est un dessin d'orne-
ment infiniment plus recherché, des
me
j'ai
surprit
pu
me
et
beaucoup
représentant ;
apparemment
mais, grâce à l'obligeante
procurer un moule du fragment sur
lequel se trouvait le dessin rcpiuiluii; et je puis constater
que
la
copie en est très-flatlée.
Quoiqu'il ne puisse y avoir aucun doute que
maux leur
fournissait
aux antiques habitants des
plusieurs établissements, et surtout à ijui
la
peau
îles
ani-
villages lacustres
principal article de vêlements, on a retrouvé eepcndunl.
eu assez grande quantité, des morceaux
d'étoffe grossière
Wangen
et
dans
à iïoheniiausen,
tous deux datent de l'âge de pierre. Ces étoffes sont faites
avec des libres de chanvre ou avec de
la paille (fig. 12.*S).
Les antiquités trouvées à Wauwyl, à Ftohcnhausen, au do Thiele, à Moosseedorf, et autre part dans de
l'ont
petits lacs et
dans des tourbières, sont plus ou moins rouvertes d'une épaisse
LES AKi;lE>SfcS UAHITATiriNS
US
SÏHKS DE LA SUISSE.
l.AI.I
couche de tourbe, ce qui nous permettra un jour de calculer .il.|.r..iiin ili-' ut' ni
traire,
rivière et d'un lac,
de gravier
et
nr
l>
s'étendre
bientôt,
:
il
1
lui-même
la vallée
km
.
.Hi-
du lïhonc.
qu'apporte cette rivière se déposent
le sait, et l'eau
du
lac est partout ailleurs
et limpide.
dans quelques endroils
est très-profond,
jusqu'à !)S0 pieds de profondeur; élevées, mais sur
v
confluent d'une
de Genève, par exemple, a dû autrefois
comme chacun
lac
Au
s'accumule, bien entendu, beaucoup de boue
lac
le
admirablement pure
Le
f
une distance cnusiiléralik dans
il
la terre et le gravier
Mais
gnui.K lu
'
niili'l
n'y a pas de formation de tourbe.
il
les
bords
les rives
a
il
sont ordinairement
y a presque partout
il
une ceinture
d'eau peu profonde, due probablement a l'action érosive des vagues. Les pécheurs donnent à cette ceinture
fond
on
»
la
le
nom
de « blanc-
parce que l'eau du lac y est d'une teinte gris pale, quand
,
compare au bleu foncé des
parties plus profondes. C'est
sur ce blanc-fond, et à une profondeur qui atteint quelquefois
ib pieds d'eau, que Dans
struits.
les
les
l'fahlbauten étaient ordinairement con-
jours calmes, quand l'eau n'est pas agitée, on
peut facilement apercevoir
Bien
les pilotis.
ont plus de
peu
2 pieds de longueur au-dessus du fond; rongés par l'action incessante de l'eau, quelques-uns n'apparaissent plus que
comme
des aiguilles, et finissent aussi par disparaître, ne laissant qu'un
disque noir à la surface de la vase. Cela arrive
rement dans
les villages lacustres
les distingue surtout, dit le
de
l'âge
le
de pierre..» Ce qui
professeur Desor, c'est
pieux, qui sont plus gros que ceux des stations sont des troncs entiers, mesurant jusqu'à
Au
lieu
de
faire saillie
dans l'eau,
D'un autre coté, eu parlant des « Les
pieux sont plus grêles
;
ils
pilotis
diamètre.
Au
lieu
d'être
28
la
l'âge
qualité des
du bronze
:
ce
30 centimètres.
et
sont à fleur
de
ce sont
fendus en quatre, n'excédant guère
plus ordinai-
du fond.
de bronze,
il
dit
» :
fréquemmcnl des troncs A,
au plus 5 pouces de
à fleur du fond,
ils
s'élèvent de 1
2 pieds au-dessus de la vase, ce qui permet de
les
il
reconnaître
OigiiizM by
Google
LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES BL
nous
SUISSE.
malgré leur plus grande profondeur.
facilement,
dit aussi que.
:
u
On
peut dire que
a pieds au-dessus do
même
le
aspect, tandis
la vase,
recouverts
La
l'Age
de
la
la
du
fin
de
pierre unt été
surface du limon, dont
la
iZi3
Trojon
SI.
do
et saillants
présentent à peu prés partout
que ceux de
généralement usés jusqu'à fois
»
les pilotis
deuxième âge, anciens de plus de deux mille ans 1 à
ils
sont par-
(1). »
destruction
plus
complète des
pilotis
périodes plus reculées no provient pas seulement de
grande antiquité, mais aussi de ce
aux
appartenant
qu'ils se trouvent
leur plus
dans
les
eaux moins profondes. L'action des vagues étant plus grande auprès de
la
surface et diminuant graduellement à mesure que
occupent
l'on s'enfonce, les pdotis qui
les endroits les plus
pro-
fonds sont moins sujets à être détruits; en outre, cette érosion se fait
par en haut, aussi leur partie supérieure est souvent plus
régulièrement appoint iu que ces pieux,
la partie
ou retrouve des fragments
cl quelquefois des objets
enfoncés dans
la
mière
Fois
inférieure. d'os,
Au
milieu de
de corne, de poterie,
de bronze. Beaucoup de ces objets sont
vase ou cachés sous les pierres, d'autres sont
simplement déposés au fond;
aussi,
quand
j'en vis pour la pre-
à travers l'eau transparente, je doutai un instant de
leur antiquité. Ces ohjets sont
si frais, si
dirait qu'ils sont fabriqués d'hier, et qu'ils sont là depuis
facilement ce
fait,
les plus violentes
des siècles.
quand on
On
réfléchit
il
peu changés, qu'on
semble
difficile
do croire
peut d'ailleurs s'expliquer
que
l'action
des tempêtes
ne s'exerce qu'à une très-petite profondeur.
Excepté, donc, à l'embouchure des rivières, excepté aux endroits
où
il
y a
beaucoup de végétation,
profondeurs excédant 4 pieds se
le
dépôt de
la vase
dans des
fait très- lentement, et les
objets
qui tombent au fond dans de semblables endroits ne peuvent être ni recouverts par la vase, ni empurtés.
« J'ai
péché, dit
M. Troyon, sur l'emplacement en face du moulin de Bevaix, [I]
Us
Conjlruclionj lacuilres
du
lac dr
StufcMUl.
les
m
les anciennes iiAmi attons
que
cl
A
plètement.
en
j'ai
de dislance
(ieu
pu réunir de manière a
Tnugue, prés d'Hcrmancc,
la
fragments d'un
ru n« 'un -si
e
t
ppo
e
ë
distants
,
la sfissf,
i.Ari"STni-:s t>e
fragments d'un grand vase qui gisaient à dus autres,
île
»
l'un légère
couche de carlionale de chaux recouvre ordinaiivinent supérieure des
hai^urs par l'eau
nlijrl*
enfoncée dans
rieure,
M. Troyon a une
la
n'a
vase,
:
ta partie
tandis que la partie inté-
.
aucun changement.
snlii
eu un seul coup
fois,
obtenu une paire Je bracelets
uns
trouvé les deux
rapprochant, ne laissent aucun interstice.
les
les
remonter com-
les
j'ai
quelques pieds, qui,
île
drague à Cortaïllod.
premier, qu'on pouvait a perce-
le
voir du baleau, était YtTdàtre et couvert d'incrustations; le second,
qui
Inuivail dans
si'
aussi frais
On
que
si
immédiatement an-dessous,
vase,
la
de
l'on venait
était
fondre..
le
trouve quelquefois des pilotis de
profondeur de 15 pieds; or, connue
il
de bronze à une
l'frge
est évident
que
l'on
ne
pouvait construire des habitations sur une plus grande profon-
deur d'eau,
il
s'ensuit
que
le
niveau de l'eau des lacs de la
Suisse ne devait pas être plus élevé qu'il ne position des ruines .
mm
.-i.in
sante
.
que
même
.
ii.
le
l'est
romaines de Thonon sur .
i
lin).
iif.N.
niveau des eaux dans
le 1
.
il
présent.
lac de |.r..ni.
les lacs suisses
La
Conève -..1.
-Li-
a dû rester le
pendant une période considérable.
C'est au professeur Hiitimeyer
que nous devons presque tout
ce que nous savons sur les débris organiques des habitations lacustres.
M. Riitimeyer a publié deux mémoires
theihmgen der antiquarischen Gesethchafï Abtli. 2,
Fmnut
1800), e! plus
ikr Pfaklhimten in
in
ce sujet (Mil-
Zurich, Bd. XIII,
récemment un ouvrage séparé," Div f/rr
Sr/nrch, 1861. Les os sont brisés
connue ceux des kjiikkeniuoddings; manière pour en
à
tirer la moelle.
ils
Ui
ont été fendus de
aussi
manquent
la
même
cerlains os,
certaines parties d'os, de telle sorte qu'il est impossible de reconstruire
un squelette
Le nombre sur lesquelles
parfait,
total des
même
de l'animal
le
plus
commun.
espèces se monte à environ soixante-dix,
dix espèces de poissons, trois de reptiles, vingt
AXCtENNES
I.KS
d'oiseaux
et le
,
HAIiriAl'IlINS I.M\
îvsti'
chion,
cochon,
lo
STHKS
LA
IIK
145
SI ISSIi.
de quadrupèdes. Sur ces dernières,
espères vivaient probablement à le
le cheval, la
domestique,
l'état
chèvre,
le
six
c' est -il- dire,
mouton,
au moins
of
deux variétés de bœufs. Les os se trouvent rarement dans leur condition naturelle, ceux
animaux sauvages
îles
domestiques sont mêlés ensemble, trouve, le
la
fait
les
les
couvrent,
presque toujours été fendus pour eu extraire
qu'ils ont
moelle, sont autant de preuves de l'intervention humaine.
Deux
espèces, l'une sauvage, l'autre domestique, sont parti-
culière meut
ensemble.
dans
nombreuses,
Il
un
y a, toutefois,
tandis
que
cerf surpasse
le
le
Le chevreuil, et
l'ait
bœuf,
le
cochon qui
et
à Meilen.
abon-
est le plus
mouton, sont moins abondants
la chèvre, le
dans
les stations
le
récentes. Le renard
mime
renard,
rang. U's Esqui-
et le
paraît avoir assez appréeié cette nourriture (2).
de pierre,
autres
et à llo-
modernes des
espèces précédentes se trouvent en grand nombre;
est très-abondant
mangent quelquefois
(I)
Wauwyl
nombre des spécimens,
les stations plus
c'est le
les
intéressant à noter, c'est que
bœuf par
et la martre se trouvent à peu près au
soit
goût, soit nécessité, ou
nous permet de les os
peut dire que
on n'en trouve guère que quelques spécimens alors
les trois
mouton
maux
On
connue par exemple à Wangen
AprèSie cerf et
encore
le
cou traire dans
c'est le
lacs occidentaux,
dant.
bœuf.
le
a MoosseedmT, à
les plus vieilles stations,
benhausen,
que
cerf et
le
de ces deux espèces égalent ceux de tontes
les restes
le
un
ilans lequel
l'état
et
marques de coups de couteau qui
les
des animaux
et
le
capitaine
Pendant
Lyon l'âge
mangeait aussi. Ce qui
tirer cette conclusion, c'est le fait
que souvent
portent des entailles faites avec des couteaux et qu'ils ont
été fendus pour eu retirer la moelle.
Le renard,
toutefois, très-
fréquent dans les habitations lacustres de l'âge de pierre, n'a
encore été trouvé dans aucune station appartenant à l'âge de bronze.
Chose assez singulière,
(I)
Cranli, Ilistory uf Gmnlimtl, ml.
[2]
hjen's. Journal, p. 77.
I,
les
recherches
p. 7a.
faites
jusqu'à
LES ANCIENNES I1AIUTATI0NS
iiO
présent semblent
indiquer
lacustres
de pierre
l'âge
rte
qu'il soit pins
cependant,
castor,
le
grande quantité. capturaient le
i[iie
le
le
est
il
;
T.
A SUISSE. habitations
les
que
renard,
le
dans quelques
hicii
localités,
blaireau et le hérisson, sont en assez
[|uek]uet'i>is l'ours ci
bison cl l'élan
IIE
chien, rtans
plus rare
cheval; on n'a trouvé que quel-
espèces;
semble que
11
STHES
f.ACl
le
es!
commun que
spécimens des autres
ques
les le
hommes
que
loup, aussi bien
pmbahle qu'on
se servait
époque
cette
(le
l'urus,
de pièges pour
prendre ces derniers animaux.
M. Riitimeyer a
spécimens;
la
et
la
;
somme
stations
de
quefois
deux
plus grand
rte
le
nombre
rte
là
spécimens;
un cas excep-
animaux sauvages surpasse
celle
des
résultat (pie confirment toutes les autres
cette époque. Cela
suhir
vache, vingt
le
totale des
antiquité, c'est aussi
la
cerf,
animaux domestiques,
sible
mouton, dix spécimens;
le
cochon, vingt spécimens;
d'autant plus remarquable que ce n'est pas
tionnel
chevreuil, six
certainement très-extraordinaire que
le
est
Il
espèces sauvages présentent c'est
chien, trois spécimens; le renard,
le
:
castor, cinq spécimens; le
le
chèvre
spécimens;
seize
spécimens.
animaux suivante trouvés dans
identifié les
de Moosseedorf
le petit lac
quatre spécimens;
ne dénote pas seulement une haute
une preuve que
la
population devait quel-
grandes privations, car
devait être impos-
i!
de se procurer avec certitude de semblables aliments, et en
outre,
il
est probable
satisfaire à
qu'on ne mangeait
renards que pour
les
une faim pressante.
Les os de cerf d'une
et
de sanglier indiquent souvent des animaux
extraordinaire;
taille
les
renards, au contraire, semblent
avoir été plus petite qu'ils ne le sont à présent. variété dans les chiens,
espèce, de
taille
nos bassets (M.
ressemble au
ils
appartiennent
moyenne
et qui
même
parait avoir
Riitimeyer dit eu parlant
« Jagrthunrt »
et
au
«
Il
y avait peu de
tous à
une
même
du ressembler a
de ce chien qu'il
Wachtelhund
»}.
Le mouton
de l'âge de pierre différait de la forme ordinaire par sa petite taille, ses
jambes
fines, ses
cornes courtes et ressemblant à celles
Oigiiizedby
Coogle
U-:S
lu
.\\-.1l-W<
riiévre,
IIAHI
1ATH
t.NS
ïi
I.ACI SI FIKS
qu'on
particularités
habitant
.ricins
notre époque
ontagnes, connue par exemple,
[>fc
retrouve
T
147
dans
quelques
I.A Sl ISSC.
les
pays septentrionaux et
les
les
Shetland,
Orcades,
les
les
Uines du pays de Galles et quelques parties des Alpes. M. Riiti-
eyer a cependant trouvé à
sauva^s
Wauwjl
d'un individu à
!i.Mn(.iituiisiiueM.ïtulitiieyeru'osi:|)iisux|inui.
(
,
iiimi. quatil
l'isi-winc îles
ii
qu'il est dispose
-
les restes
à
viii'ii '[i
les faire
,
'sttiiinr-liqii(-.,
si
cen'e
remonter à plusieurs races
r.uriilinriH l'i'itu,!
:; i.'.
i
Oigitized Dy
Google
.
AX( ÏKNMiS 1IAHITAÏUIXS I.AUM'ItF.S NK LA
I.LS
Illfi
Dans son premier mémoire. que
line table intéressante,
additions
duis
ipii' ji;
il
communes;
ù,
je reproduis ci-ili;ssus. avec quelques
l'obligeance
indique un seul individu;
du pu ilessn'ui'.
plusieurs individus;
'2,
Ires-communes
espèces
les
SI ISSU.
professeur ltiitimi'ytr donne
If
;
•">-
cluffro
I.e
;i,
les
1
espèces qui
celles
se
trouvent en grande quantité.
L'absence presque entière du lièvre provient sans doute du préjuge curieux contre
la
cliair
i]
n'avaient
de
et
cel animal.
qu'ont encore bien
du
hommes
famine mangent
lièvre est
les
le
manChez
ne trouve pas de restes de
lièvres
c'était
une
Groenlundais en temps de
renards plutôt que
les
le
permise aux femmes, mais
Les Juifs croyaient que
(1).
Selon CranU,
nourriture impure.
races
repoussent.
Les anciens Bretons ne
geaient jamais, les tapons a notre époque les Hottentols, la chair
défendue aux
des
les lièvres {ii.
Enfin on
amas de
coquilles
dans
les
danois. ].es
oiseaux qu'on a découverts, sont
;
Aqltils fulva. L'aigle duré. Jiobciibnuscn. Af]iiilu lia] iivttJï
espèce,
.
IL
un wul
lliiiimcviT
allrihue,
main tins certitude, n colle
os irouié & KoMieedorf.
Falco miltai. llobenliiiusen. Falco pale mba tins. Wanwyl,
.Mt.i).-tcl'ilurf.
Falco nisut. Hooisecdorf.
SMruus
vulgaris.
Rolienbauwn,
— — —
Ijnclus aquulîi-us.
0)Unnlnis puliimbns. Teinta boiwsta.
Cicmkl
ulbn. Ai-i'I
HooiuedorT.
l'iv(|Lii'il(
;i
ll.Mjï-i'i'iliiL'f
Ardei Mncrca. itobenhauseu. Flllko nlrn,
rjgnus
olor.
— ilDbL'iiliiiusi'ii.
[I)
Kolbeu, Captof Cmiâ Hopi,
[ï)
niitary of
Gmaland,
p. ?;(.
vol,
I, [i.
205.
d
:i
lii .]jlt:1i :n;
=..- 11
:S
AM'.IKNMiS haiutations
r n'fii'liiiii.
i
stiies nr
ai:i
TA SNSSE.
Iliilipiiluiiiseti.
mf représentés pnr dix de nus
a
Les restes
découvert à Morjn
anciens d'ânes, dont parle
les plus
Riitimeyer, sont ceux trouvés
ii
professeur
le
Char-annes et à Noville; mais
eesslalions ne sont en aucune façon desPfahlbaiilen, elles appar-
tiennent à l'époque romaine. Il
est singulier que,
dans tous
quoiqu'on
ait
trouvé des restes du cheval
les villages lacustres, ces restes soient
rares qu'on
si
pourrait dire que la présence de ce quadrupède est accidentelle ainsi
on n'a trouvé à Wanf-eu qu'une seule dent,
qu'un os métatarse, os
du
tarse,
et
à
poli
d'un coté,
il
même
individu.
il
os qui tous peuvent
D'un
autre côté,
nous arrivons à l'âge de hron/e, nous trouvons à Nidau de
breux ossements appartenant à celle espèce; de
qu'il ait été
les
nomque,
cheval eu
le
présent pendant l'âge de pierre, semble
avoir été alors beaucoup plus rare
subséquentes. Tous
quand
telle sorte
autant que nous pouvons eu juger par ces indices,
admettant
;
Jlonsseednrf,
Rohcnhivuseu, qu'un seul
Wauwyl, que quelques
avoir appartenu au
restes
que pendant
les
périodes
de cet animal appartiennent à
lu
variété domestique.
Tout en attribuant quelques us au sanglier
au cochon domestique, cependant, que
le
le
plus grand
professeur
et
quelques autres
Riitimeyer
considère,
nombre des ossements de ce genre
appartient à une race différente qu'il ap|M'lle Sus xrrofn
/ni/u.itris.
Ngi'ized
by
Google
ISO
I.RS
ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE
Celte variété, selon
gereuse que
les
petites;
SUISSE.
I.A
moins puissante
était
lui,
le sanglier,
beaucoup plus
moins dan-
et
défenses étant proporliiiuuellemcnt
les
en un
root,
dénis molaires d'un sanglier de
il
pense que cet animal avait
taille
ordinaire, mais
que ses
prémolaires, ses canines et ses incisives, ressemblaient à celles
d'un jeune cochon domestique.
Il
à Mousseedorf,
variété trouvés
pense que (ous
les
os de ceflu
appartiennent à des
individus
sauvages, taudis que- quelques-uns de ceux trouvés à Nîdau,
Robeuhausen, à Wauwyl
et
Concise, portent, selon
ii
lui,
il
quel-
ques traces de domestication. Quelques naturalistes ont supposé
que
cette
variété n'est
basée que sur des spécimens femelles,
mais dans sou dernier ouvrage, opinion et donne des
celte
mesures des différentes
le
professeur Itùtîmeyer
nombreuses
descriptions
parties.
11
combat
nature, mais pas
si
historique
bien définie,
si
comme
il
nie qu'un puisse considérer cette
En un mot,
il
comme de
sanglier et le
du
simples particula-
pense que, en tant qu'animal
sauvage, celle variété disparu! à une époque
cochon apprivoisé de
le
différences qui la séparent
les
sanglier puissent être considérées
le
géographique et
d'un croisement entre
le résultai
cochon domestique, ou que
rités individuelles.
même
bien tranchées, que celles qui existent chez le
sanglier. S'appuyant en outre sur sou étendue
variété
des
el
indique aussi de nombreuses
différences sexuelles dans le S. palustris, différences de la
l'Inde, qui
fort reculée,
quoique
ressemble beaucoup à cette
race, en soit peut-être descendu.
Notre cochon domestique se rencontre pour
dans
les villages lacustres les
Concise. ait été
pins récents,
la
comme
première
fois
par exemple à
professeur Iliiltmeyer ne croit pas, cependant, qu'il
I.e
réduit en domesticité par les habitants de la Suisse;
il
pense plutôt qu'il a été importé pendant l'âge de bronze, d'aulanl (fi.
plus qu'il a trouvé, aussi à Concise, les restes d'un
bœuf
froc/ween/s) qu'on ne rencontre pas dans les villages lacustres
plus anciens. l'our arriver à savoir
si
un os donné appartenait a un animal
ANCIENNES
I.KS
11.111!
ÏATIOXS I.AiXSTHKS
sauvage ou à un animal domestique,
par
considérations suivantes
les
sentés;
proportion
la
LA SUISSE.
1>K
151
faut se laisser guider
il
u online
le
:
tics
individus repré-
individus jeunes et
dis
relalivi'
vieux;
l'absence ou lu présence de très-vieux individus, pour les espèces,
au moins, qui servaient d'aliments;
tout
long ipioiipie indireel, prouvé par
l'homme;
naturelle nuisible à
dant
la vie
la
d'un choix,
les traces
diminution de toule arme
de l'homme pen-
l'action directe
de l'animal et enfin
le tissu et l'état
des os.
appliquant ces considérations an .S'm jm/nstm de Moossee-
En dorf,
i!
est évident, dit
ment qu'on peut
le
tirer
professeur Rùthueyer, 1" que l'urgu-
du nombre des
individus jeunes, perd
grande
beaucoup de
sa forée à cause
de
de
avec hupiell
peut trouver et détruire les petits;
facilité
lu
2" le
nombre des
3°
i
la
on a trouvé quelques ossements appartenant à
individus,
le
les os
;
même
du
à des individus qui n étaient pas nés;
professeur lliitimeyer,
des caractères de
ment
la truie et
très-vieux
île
quelques- uns aussi appartenant à des cochons très-
jeu nés, quelquefois stolon
de
fertilité
individus représentés est égalé par celui
eertaiuement n'a jamais été un animal domestique;
cerf qui
la
ont un
la
petitesse des défenses est
un
lace et lion pas une preuve d'apprivoise-
tissu
ferme
et serré, et les seuls cas
de carie
proviennent d'une extrême dégradation des dents, ce qui très-
probablement n'arriverait pas chez un animal domestique. Enfin,
aucune dent ne porte autre altération,
si
la
moindre trace de
fesseur Riitimeyer conclut de tants
tontes ces raisons
le
Le professeur l'état
Sus sav/'a /wli'strk ou lliitimeyer
des os eux-mêmes;
s il
est
si
l'os
le
Sus sirofn
Le proles
habi-
frnis.
beaucoup occupé du
croit pouvoir,
par leur inspection seule, distinguer
même
que
de Moosseedorf n'étaient pas encore parvenus à réduire
en domesticité
de
ou de toute
la lime
ce n'est après la mort de l'animal.
les
tissu et
dans bien des
espèces,
appartenait à un animal sauvage nu
el il
cas,
déterminer
un animal
domestique. Les os des animaux sauvages ont un
tissu
plus ferme el plus
va
les \m:(k\\i,s n.vniTA
serré:
existe
il
par
et
apophyses,
plus nettes
11
y n iiussi
éti
1
de
la
le
les
deux espèces sauvages de
nhis) et l'aurochs
II.
Jtts,
il
conclusion que. outre
la
e est-il-dire l'unis [H.i»'imige-
première de ces races
de bœufe domestiques.
est alliée à
même
fesseur Riitiineycr. descend
de
lacustres de l'Age de pierre. it
une espèce
Sienne
Il
fossile,
relie la
I
appelle-t-îl la
nom
les villages
seconde, ou rare Troc/io-
trouvée dans
décrite sous ce
et
pro-
l'I'rus, el selon le
lui, aussi
race Primif/niitis. Celle variété se Ironve dans tous
rertis,
dans
Ai-mu ou Bisim EmiipiruA, on trouve
les villages lacustres trois races
cl à
Ces
sous beaucoup de
c'est la
elles, et
parties 1rs plus intéressantes de son ouvrage,
professeur Itïftinieyer en csl arrivé
I.a
ries saillies et îles
surfaces planes.
les
plus grande importance pour l'étude
des restes de bœufs. Grâce à rapports une des
nombreuses des
exagéraliun
diminution de toutes
et
différences mil
susse
IiK r.A
[dus
cl
grande des sulfates pour
plus
niposité
la
muselés.
1'nttaclie îles
stues
exercé très- caractéristique, nervure pro-
l'œil
duits pur les impressions
vaisseaux
rtriNs i.aci
leur surface extérieure uni- nervure indescrip-
ii
mais pour
tible,
diluvtum à Arew.o
le
On
par F. von Meyer.
n'a
encore découvert celle variété qu « Concise. troisième
I.a
commune
.
ou race Lom/ifrmis
dans toutes
c'est
mol
n
plus anciennes.
les
le
mot
«
Longifmns
Hraclivceros
mais
cette espèce;
»
Le
pi'ofi'.-si'iH-
»
lui
comme il
le
l'on
principe par
est impossible
Iiùtiinr'yor consacre
plus
la
la
il
race
Moosseeregarde
Ftiilimeyer pense
parait incorrect,
avait déjà été
il
que
à
hr.qifrum d'Ovven,
If
proposé dans
pour une espèce africaine,
même
les stations
Le professeur
domestique du
variété'
la
comme
beaucoup
est de
les stations lacustres,
doifct iiWangen. c'est-à-dire dans
comme
.
des trois. Elle se trouve presque à l'exclusion de
l'i-imii/i-i'iii.-.
que
mais,
emploie
le
Owen pour
employé par Gray
de l'adopter.
une partie subséquente de
son ouvrage à l'examen des races de bœufs existant actuelle-
ment en Europe. paru
,
mais
il
Il
voit
pense qui
dans
les
1
la vieille
grands
race
Trnc/tncnvs a dis-
bœufs du Friesknd, du
l.Ks
Jutland
i!t
am:iknm .s ;
du
iiauitatio.xs
gris clair et
Schwyz,
le
i.AasntKs
Holslein les descendants
mnmtennntdansccpaysdeiix tiques. L'une,
lit
ri
v:ii-ii-tV-s
distinctes
brun foncé, mais sans taches,
le
l'Uri, le Valais, etc..
sud d'une ligue
iw. i.a
suisse.
ig;;
du Dos Piimigeimu. Celte de bœufs' domes-
robe de différentes teintes, variant entre
du
tirée
lac
et
le
prédominant dans
en un mot dans tous
pays au
le
de Constance à Valais, est conforme
aux earucléres astrologiques généraux du
/i'o.v
/«/«///)r,
us n
ci'
SI.
seul squelette
11 11
i.ai.i
Ceux qu'on
iamstn-s.
d'accidents d'autant que
rent-
avait
difRcilo
de sup-
que k s habitants d'Inkvvvl et de Mooss eedorf, près de
Berne, qui civilisation
tii
'aient le
silex
de
la
I
vo isine du lac de Bicniit des stations de
finisse
par
liqnc
sont restreintes à la Suisse
tro uver ais i
dans
que
c'bron icsurlc'lac do de
\„
pu ignorer lu
SI
1
l'état actuel
les haliilaluins
t
Il
.
te
.
quesl ion,
custn s de
la
i!
n'eu est
période inétal-
Les
centrale et occidentale.
Lii
1
1
z
:'i
t;
G<
LES ANCIENNES IIAI1ITATI0NS LACCSTIIKS DE LA SUISSE. période plus ivcchIo
constructions de
la
mais autrement
elles
snEit
f
Cl
pins solidement faites,
ne paraissent pas différer beaucoup de
celles
de lïige de pierre. Le plus ordinairement, toutefois, elles sont
du bord, dans une eau plus profonde,
plus loin
parce qu'il était plus aussi parce
sants
que
les
facile
de travailler
moyens d'attaque
une défense plus
fallait
il
de bronze consistent en
:
le
bois,
probablement
étant devenus plus puis-
facile.
Les principaux ohjcls
épées, dagues, haches, têtes de lance,
couteaux, hameçons, faucilles, épingles, anneaux
Le nombre des dérable
;
dans
la
/ift.'ifi
table
et
bracelets.
articles découverts jusqu'ici est déjà très-consi-
la collection
moins de
sans doule
du colonel Schwab seule ne contient pas
objets
suivante,
Relier; cette table
de métal. Celte que
je dois à
collection est classifiéc
l'obligeance
donne en même temps une
portion relative de ces objets.
du docteur
idée de la pro-
métal devaient avoir
objets do
donc
une valeur considérable.
de comprendre qu'un
difficile
donné sur
les
si
bords des lacs suisses.
«
grand nombre Il
évident,
esl
11
est
aban-
ait été
profes-
dit le
seur Desor, que ce ne snut pas des rebuis qui se seraient perdus sans qu'en s'en inquiétât.
Ils
pas tombés à l'eau par
ne sont
hasard, non plus que cette quantité de vases qui sont accumulés sur
certains
iulaelcs. » lin
points,
somme,
uns de ces ras destinés
aux
ni il
les
et
Ou
à
provision
l'opinion
un
qu'on
retire
que dans quelquesde simples magasins
les
expliquerait ainsi
l'indiquer la trace
poutres aussi bien que
comment
de bronze sont presque tous neufs, que réunis sur
«
aux provisions, et qui auraient éLé
comme semble
lue monli eut fréquemment de terre.
jatlcs
est disposé à croire
au moins, nous avons
ustensiles
détruits par l'incendie,
il
les
se Tait
que
du feu vases
les les
objets
vases sont entiers et
seul point. Celte hypothèse semble corroborée
de plusieurs de nos chercheurs d'antiquités
les
par plus
OigiiizKi By
Google
i.i-
>v
s
\
il
n
.
i[.uiirA-nn\s i.au.stkks ut
M
i.a
I--K.
ira
expérimentés, qui prétendent qui! l'un n'a chance de foire do lionnes trouvailles que l'on
là
où
pieux sont brûlés, tandis que
les
perd son temps à fouiller
stations
les
où
les
pieux ne sont
pas charhonnés. o Le colonel Schwab, l'homme peut-être
le
plus
expérimenté dans de semblables matières, pense aussi qu'on Irouve peu de chose, excepté dans
inimer verbrannles Hol/ ïiim Yorsehein Suctten nacb Alterthumern anf Ausbeute
»
m
»
hung von wenig oder keinem
rechnen. Zeigeo sich keiue Brandspuren, so
Ou
a suggéré aussi que
adore
peut-être
les
les lacs, cl
effet,
is!
aile
Bemu-
Erfolge bcgleitet. »
anciens habitants de la Suisse ont
que
magnifiques bracelets,
les
qu'on y trouve, étaient des offrandes en
qui montrent des
les villages ku-uslres
Wu
man beim
traces d'incendie. « « kornmt, bat
laites
à la divinité.
Il
etc.,
semble
d'après d'ancien? historiens, que 1rs Gaulois, les Germains
peuples vénéraient certains lacs. M.
et d'autres
Aymard (Étude
archéologique sur le tac du Botnket. Le Pur, 1862) a recueilli
quelques preuves do cette sorte. Selon Cicéron
Strabon Iribus
(S),
il
y avait auprès de Toulouse
un
(1), Justin (2) et
lac
dans lequel
a voisina» tes avaient coutume de déposer des
les
offrandes
d'or et d'argent. Tacite, Pline et Virgile parlent aussi de lacs sacrés.
Au
vi' siècle
même, Grégoire de
M. Troyonel par M. Aymard, nous qu'il y avait sur le
Chaque année
dit
mont Helanus un
les
habitants
Tours, qui est cité par
[De G/or.
emfm.
du
lac, objet
chap. H.)
culte populaire.
du voisinage y apportaient des
offrandes consistant en vêtements, en peaux, en fromages, en
On
gâteaux, etc.
peut encore trouver, dans quelques parties
éloignées de l'Ecosse et de l'Irlande, des traces d'une superstition
semblable.
En
Ecosse,
j'ai visité
une source
sacré,-
entourée des
offrandes des paysans voisins qui semblaient penser que
sous étaient
sacrifiée
le
le
Cette hypothèse expliquerait
(1)
De «al.
J.'or., lib. III,
.mu,
m.
(2i
Jufi.
(3)
Gtog., vol. IV.
nx.
plus
agréable à
comment
il
l'esprit
se fait
que
les
gros
des eaux. les
orue-
m
LES ASCIKSSKS HA HIT ATI 0X8
I
AC1''
inents du bronze trouvés duos les lues
car selon
le
professeur Desor, bien peu
Hais on ne peut expliquer de celle fiuo brisées, ni les
fragments d'os,
sières poteries
lions fl}.
ni les Ira
Les poteries de l'âge de bronze sont
menl
faites
dant que
le
que
celles
de
l'Age
anneaux de terre
cuite, qui
à des vases arrondis par M. Troyon,
selon
bronze.
dant
l
plus habiie-
de plein
tour à potier fut en usage
le
bas. L'onir
même
le
semble»-
caractère
La plupart des grandes ur
é
des
tque
«pot
tfab
surplace.
M. Trnyon pense que
les habitants
de bronze, appartenaient à une plait
ce pays
pendant
l'âge
archéologues danois, que c'étaient attribue la
coutume de brûler
répand en Europe,
l'
de
la Suisse,
rai e différente
de pierre;
les
in ci itérât ion
les
il
vrais «
morts.
«
la le
(1)
Voira auni Wjlie: On hke dattlinji af
KXXVIII.p. 181).
le
,
peu-
et leur
bronze se
évidemment
même que
généralement moins élevé que dans
recouvre plus guère de salle funéraire.
TOI.
Celtes »
Dès que
retrouve sous la surface du sol ou dans
celui-ci,
pendant l'âge celle qui
devient d'un usage généra!.
L'apparition d'un nouveau peuple répond
de ce métal. L'urne cinéraire, de se
de
émit, avec quelques
ffla
il
celle
tombe cubique, tuiuulus,
mais
l'âge primitif,
Quand on firty
Voit
ne
combien
perioh ]{Archeah,
ne pouvait en être autrement de la part d'un
te, il
peuple possédi
livraient
aux lammcs du bùcber. L'incinération étant une
intégrante
1
de leurs pratiques religieuses, et
devenant d'm
usage général avec le bronze,
i
le
Celte n'est pas
il
a introduit
le
les
que nous ayo ns quelques la
l'urne i
!
partie
cinéraire
en résulte que
premier habitant de l'Euro pe dans laquelle
arts métallurgiques. »
Il
ser. tit
de
statistiques afin
à désirer
fort
pi lavoir
apprécier
valeur des preuves fournies par ces tuinuli suisses. M. Troyou
s'appuie sur
le
fait
que beaucoup de
détruits par le feu, et l'âge
de bronze,
fait
que quand
villages lacustres ont été
ont été reconstruits pendant
ils
qui se présente dans plusieurs endroits,
n'ont pas été reconstruits exactement
plus loin des bords.
dère que
la
Le docteur
au
môme
ils
endroit, maïs
Keller, d'un autre côté, consi-
population primitive ne différait ni par son carac-
tère, ni par son
connut plus lard
mode de le
lacustres depuis leur
vie, ni
bronze;
par son industrie de
que
et
le
celle qui
phénomène des
commencement jusqu'à
villages
leur fin, indique
clairement un développement graduel et pacifique. Le nombre
des villages lacustres détruits par exagéré.
Selon
le
colonel
le
feu a été, peuse-t-il, très-
Schwab, sur soixante-six
villages
lacustres retrouvés dans les lacs de Bienne et de Neuchàtel,
un
quart seulement montrent quelques traces d'incendie; proportion qui n'est certainement pas plus considérable
que ce à quoi
nous devimis nous attendre, quand ou
que tontes
se rappelle
huttes étaient de bois et probablement couvertes de
En
outre,
si
ces conflagrations avaient été
le
les
chaume.
résultat des attaques
de l'ennemi, ou devrait certainement retrouver de nombreux restes des morts, et les villages laeiishrs. pris tons ensemble, ne jious ont fourni jusqu'à présent Il
faut admettre, je crois,
que
que
les
six squelettes
humains.
arguments de M. Troyou ne
OigiiizM by
Google
M8
LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTHES DE LA SUISSE,
nous
avec
justifient [tas à penser
lui
a provoqué un changement total
de
que
île
du bronze
l'introduc tion
population. Lu couslriietiou
eoulume
villages lacustres est une-
ex traoril inaire,
si
la
i|iie
continuation de semltlaljli's habitations [tendant l'âge de bronze
me semble uu Le.s
me
argument contre une semblable hypothèse.
fort
preuves que nous fournissent
progrès de
les
mou
semblent plus satisfaisantes. l'eudant
me
essayé de
j'ai
procurer des
Pfahlbauten, et
trouvés dans lus différents
donne
les
lu civilisation
séjour en Suisse,
quant aux
statistiques
suivante
table
la
objets
nous commen-
résultats obtenus dans six stations. Si
çons, par exemple, par les objets découverts un [tout de Thièle,
entre
tes
silex, etc.,
d'os
,
Neuchâtel
lacs de
de Itienne,
et
20 poussoires
17 haches,
97
et
outre 22 manches de haches et
un
faisant
la
autres instruments
il"t
de 252 objets de pierre
total
comprend
liste
de flèche, éclats de
lèles
Non-
et d'os.
seuleuieut on n'y a trouvé aucun objet de métal, mais tous ces
écraser
le
fort ancien.
un caractère
objets ont
grain
et
une seule molette. Jlnitsseedorf
ef
à
encore
cas
le
11
n'y a qu'une pierre
douteux,
esl-îl
et
presque exactement
T.a liste est
Wauwyl. Wangen
sur
il
il
n'y a pus
la
même
à
de Constance offre
le lac
uu exemple encore plus remarquable. M. Lohle y a trouvé plus de 1100 haches, 100 polissoircs, 150 pierres à écraser le grain,
200
ul
tètes
de flèches, éclats de
outre 3">0 d'os environ,
iliOO insbuuieul.s et éclats de pierre, fakitii, en y
ajimUut
[tins
de plus de 2000 objets, métal. Le est
nombre des
intéressant,
et
de
1
00 molettes de terre cuite, un
cependant on n'y a
pierres à écraser
quand on
se rappelle
de ces quatre localités où l'ou
Or que la liste
le
en somme, plus de
silex, etc.;
ait
lecteur \euille bien
des objets trouvés dans
le
[tas
total
trouvé trace de
grain et des molettes
que >Yangen
est la seule
retrouvé du grain carbonisé
comparer
les stations
à ers
de
1
quatre exemples
âge de bronze, à
Morges, à Nidau, à listavaver, à CorlaiUWI et à Corcelettes.
manière de
recueillir
les
objets
explique eu
quelque
La
façon
Oigilized by
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LES ANCIENNES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUSSE.
108
un certain point,
l'absence de polissoires et peut-être, jusqu'il
de
d'éclats
Je
silex.
ii
Nidau
et
ii
de pierre à Morges,
cherché avec soin,
ail
nombre de
Le grand
seule.
grain et la présence
(le
molettes
aussi des
sniit
mais rareté
n'en a pas
il
pierres
écraser
à
le
signiiiiMlil's.
f.iils
splendide eolleclioil du colonel Schwab, d'objets trouvés à
I*t
Nidau, confirme ce que nous venons de dire.
p;irait-il, recueilli les
objets de pierre.
beaucoup d'anneaux de terre
n'a
I!
de pierre, et cependant 333 pierres à écraser
el
point,
et leur
Estavaycr, es! un fait très-remarquable. M. Forci
m'a assuré que, quoiqu'il trouvé une
donc pas sur ce
n'insisterai
l'absence totale de huches
Il
n'a pas,
de 200 molettes
a près
Il
que 33 haches
grain.
le
dont ipielqnes-ims ont
cuite
mais qu'on ne rencontre jamais au pont
été trouvés à Morgcs,
de Thièle, à Wauvyl, à Mnossoedorf et à Wangen. Bien
ciiteuilii
pu
aient
des civilisations très-différentes
esl possible
il
coexister dans différentes parties
mais devons nous rappeler, dans ee de Thièle
n'est
rai i'ft
du que
même
pays; mais
la station
les rives
plus supposer que
une question de richesse
d'hameçons, de haches, de
petits
;
la
|.-..
i.j.K
"m.
luti
.1.
lac, et
les différences
quantité considé-
amicaux, d'épingles,
de bronze, prouve que non seulement on employait I-..,,
du pont
du même
guère distant de .Nidau que de 15 milles.
Nous ne pouvons pas non soient entièrement
cas,
Nidau, sont sur
et celle île
que Moosseedori'
.mi
.1
i-iii
l
m
etc.
bronze
le
iinli-
ni
i
naiies.
Ce que
n'est
les
pas seulement par
présence ou l'absence du bronze
la
Pfahlbauteu diffèrent
d'autres preuves de progrès.
les
uns des autres
;
y a bien
il
Nous ne pouvons nous attendre
trouver ce progrès dans les instruments de pierre ou
Cependant,
comme
nous l'avons déjà
de haches de pierre, sinon tout à
fait
et
(
elles
dit, les plus belles
;
formes
on n'en a
trouvé aucune au pont de Thièle, à Muosseedorf, ou à et
il
d'os, et
qui sont percées, sont très-rares,
inconnues pendant l'Age de pierre
Wauwyl,
deux seulement à Wangen.
Ngitized
by
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LES ASCIENSES HABITATIONS LACUSTRES DE LA SUISSE.
En
qui nnns frappe
oulrt-, ce
présence
bronze, c'est
lin
plus, ce
!e
beauté et
lit
IG9
simple
n'est pas la
des objets
la variété
laits
avec ce métal. Si Ton examine une collection d'objets de l'âge de pierre,
on ne peut s'empêcher de remarquer leur grande imifor-
Pendant
mîlé. Les besoins semblent avoir été alors fort limités.
bronze tout
lige de
est
changé. On
connue auparavant des haches, des en outre, d'oreille,
non-seulement
trouve
d'autres articles, l'n antre fait remarquable
tité
on considère
la
,
même
de
est
hommes de
l'âge
matériaux dont
pour
le
mémo
la poterie.
c'est
que
moule.
Kien ne prouve que
de pierre aient connu
le
les
tour à potier, les
faisaient leur poterie sont très-grossiers (I),
ils
contenaient de gros morceaux de quarlz, tandis que
ils
quand
surtout
grande, je pourrais dire l'immense quantité de
deux à peine ont été coulées dans eu
boucles
des
haches celtiques de bronze qui ont été retrouvées,
Il
mais
flèches et des couteaux,
des lances, des faucilles,
des épées,
des bracelets, des épingles, des anneaux et une quan-
maté-
les
riaux des poteries de l'âge de bronze sont préparés avec plus de
L'oruementalion des deux
soin.
contraste.
Pendant
en impressions
l'âge
finies
avec une corde
fois
périmiez
aussi
un grand
de pierre, cette ornementation consiste
«ver l'ongle ou avec
iiliacliée
sont toutes droites ou,
offre,
si
autour de
elles sont
le
doigt,
l'argile
ou quelque-
molle. Les lignes
courbes, elles
sont irré-
gulicres.
Pendant
de
de pierre, mais en outre des cercles et des spirales
l'âge
l'imitation des
La
les
(1)
animaux
table suivante [est
donnée par
ft,
l'âge
le
de bronze, nous retrouvons
et des piaules caractérise
un
les
dessins ;
l'âge de 1er.
extrait d'une table plus considérable
professeur Rutimeyer; 1, représente un seul iudi-
espèces ires-communes; et 5, celles qui sont présentes eu
L'eitrflme grossiercIS des (mterifs trouvées dans les lars suisses provient
peut-Sire de ce qu'elles fiaient drslinées a
la
cuisine,
ear les wulériau\ des
vases trouiéa dans les lumuli de l'Age do pierre sont souvent prépares avec
les a.m:u:\m:s hamtathïns i.acistiies de la suisse.
170
Un coup
plus grand nombre.
d'œil suffira pour montrer
les
animaux sauvais prédominent dans
île
pierre, à MiKisseeilnH' et à
domestiques à Nidau, station
Nous voyons donc que l'âge
la
les
que
de l'âge
les Pi'ahlliauten
Wauvvyl, par exemple; île
animaux
l'âge de bronze.
distinction entre l'âge
de bronze ne confie pus seulement dans
la
de pierre
et
présence du
mêlai. Quelques personnes penseront, peut-être, que les preuves
ne sont pas encore assez furies pour nous permettre de tirer une conclusion. Cependant
la
nature
et l'exécution
des ornements,
Fabrication de la poterie, l'emploi du tour à ]>otier, la plus
la
grande
variété îles besoins, prouvée par la plus gi'amle variété des instru-
ments, des
les traces (l'une
agriculture plus avancée,
étaient jilus civilisés
(I)
dans
la
diminution
animaux sauvages, l'augmentation des animaux domestiques,
tout tend à prouver ipie les habitants de
Le profossrur les
Morges
et
de Nidau.
que ceux de Mnosseedorf et de Wauwvl.
lliilirniîïcr pi'iiîr
r[uc rtl aiiiui.i] sjiiv.içi'
HM
iipr-riioi.t
îi
Nidau cl
derniers ITililinuten.
DigruzMby
Google
LKS ANCJKMSKS NAWÏATIO.NS. I.AUSTHLS colonel
Ta'
Schwab
pour servir de
pii.'ii.
dont
et
aplati
est
ces croissants
sont quelquefois tout unis, quelquefois décorés,
12 pouees d'une extrémité à
171
vingt crois-
ilr
«lté convexe
le
notés sont coin primas:
Ij's
SUSSE.
IIL I.A
trouvé an Slemboi'g plus
ii
sants laits de ierre cuite,
ils
ont de 8 à
0 à 8 pouces de hau-
l'autre et de
Le docteur Kcller pense que ce sont des emblèmes
teur.
gieux
et
Pline,
XVI, 95
in venin
rapportent au
se
qu'ils :
« Est auieni
reperluiu
et
magna
lune.
la
amuun, quia
reli-
cite
Il
rarum admodum et ante onmia
petitur
mcnsium annorumquc
sextâ lunâ, qua; principia sieculi posl Irtcesimuin
de
culte
(viscum)
id
religiune
et
fac-it,
!iis
abonde babeat
juin ririiim
nccsit sui dimidia; omnia swtantem appellanks suo voeaèulo. Il
traduit ainsi ce passage
niais
quand on
le
«
:
trouve, on
le
Le gui
est,
de Grandes cérémo-
de
la lune; c'est à cette
époque que commencent leurs mois, leurs années
et leurs cycles
de trente ans, parce qu'elle a alors une force suffisante n'est
pas arrivée à la moitié de sa course
langage
Remède à donné
ralement
tous les
au
gui
maux. (i).
i>
cependant, très-rare,
cueille avec
nies religieuses, surtout le sixième jour
;
ils
les
el qu'elle
l'appellent dans leurs
» C'est le
Mais
nom
qu'on a géné-
archéologues
suisses
pensent que c'est une erreur cl que cette expression s'applique à la lune.
Les villages lacustres de
la
Suisse semblent avoir
graduellement. Pendant l'âge de
dans tout
le
que nous
pays. Autant
trouvent pendant l'âge de
se
pierre,
les
stations, la
lacs
de Bieiine
et
le
savons à présent
ils
,
les lacs
ils
de
n'existent plus
ne la
que
de Ncufchàlcl. Dans ces dernières
non-seulement une nouvelle substance apparaît, mais
forme des instruments
vrai,
diminué
étaient disséminés
bronze que dans
Suisse occidentale; pendant l'âge de 1er,
sur
ils
est différente.
Nous retrouvons,
des copies de haches de bronze, faites de fer de
il
est
même
que nous avions trouvé des huches celtiques de bronze ressem-
(1)
Vot. ï*e Cell,
Roman and
.Saxon, p. âS.
Ngitized
by
Google
Ij:s
épées mit des poignées
décorées;
|ilns
grandes
nous connaissons sous
le
mieux
les
Faucilles sont
ressemble
faite et
nom de
richement
sonl plus
cl
couteaux mit «ne lame droite;
les
plus praiiilcs; la poterie est
il
poterie romaine;
celle ([lie
bijoux
les
soûl aussi plus variés et enfin le verre parait.
Un champ de
bataille
à Tiefenau, auprès de Berne, est remar-
quable à ravise du grand nombre d'armes 1er
[{'instruments île
et
qu'on y a trouvés. Des morceaux de chars, environ
cent
épées, des fragments du colles de mailles, des têtes de lance, des
anneaux, des fibuhe, des nrncnieuts, des ceaux «V poterie
et
de verre,
ustensiles,
mor-
des
de Irenle pièces de monnaie
et pins
gauloises ou massai oies d'une date antérieure à notre ère, i
permettent d'attribuer re
On
a trouvé aussi
champ de
dans une petite
bataille à la période
du
île
nous
romaine.
de [tienne, environ
lac.
quarante pièces de monnaie romaine.
Après celle époque, nous ne trouvons plus de sur une grande échelle. Çii ef
villages lacustres
peut-être, quelques pécheurs
là,
ont pu vivre sur les plates-for m es à demi détruites, besoins et
les
Nous
les
avons cependant
suivis,
l'âge
preuves d'un propres graduel de
les
des arts, d'une augmentation dans tiques et enfin de l'existence d'un
a\
I!0f0.i|ili,n]
I
,-[[;
.11'
I
Sl."ii^:rii]' Fiîiri'li''
.|ur
il'filmril
ilri
Vu. il
--'li:
l"'i.|i
IVm,
.
"1^
.-..i'.
.-f.jiiiir^.
i!ï
qn:LU-*
—
»rri..s
-
l'iiipnl
I>i-:iiIj
Lien
[le!
f .Iles
imss du
il.-
i
'•wn!!.-
il-
in-îriL:iii'[ils
l.i.-i
.!.- iri«tf-iff,i'iils . l'éiuinent archéologue;
heureuse combinais! m
qui
pn>m
'tlail
des résultats importants
LES KJ0KKENNQDD1NC.S, OU AMAS DE COQUILLES DANOIS.
pour
On
la biologie, la géologie et l'archéologie.
travaux d'un
tel
177
que
espérait
les
triumvirat seraient couronnés des plus grands
succès, cet espoir n'a pas été décu. Plus do cinquante
amas déjà
ont été examinés, plusieurs milliers de spécimens ont été recueillis, inusée de Copenhague, et les résultats
étiquetés et déposés au
généraux, condensés dans six rapports, présentés a l'Académie des sciences do Copenhague C'est
ces rapports et
il
(1).
à
l'excellent
mémoire do M. Morlot
que nous avons en grande partie emprunté
fuis
visité
dans
l'été
Danemark, en 1861
le
amas
de
et
détails
deux
intéressants, j'ai
avec, le professeur Busk, et
de 1863. Dans ces deux occasions, grâce à
du professeur Thomsen
vont
détails qui
les
donner à mes lecteurs des
suivre. Désirant, cepotidant,
circonstanciés et complets sur ces
Herr K.
lionlé
me donna
on
Ilurbst,
la
loute facilité pour examiner les collections considérables faites
dans
différents kjiïkkenmikldings;
tage de le
visiter plusieurs
en outre j'eus
amas de
le
grand avan-
accompagné par
coquilles,
professeur Steenstrup lui-même; je
de Havelse
avec
visitai
l'amas
lui
en 1861, et ceux de Mcilgaard et de Fannorup
en 18G3.
Accompagné de M. Busk, risefjord, près du les habitants telle sorte
j'en
que
visitai
Fraie rie k s un d mais ;
faisaient cuire leurs
il
un
aussi à Bilidt, sur
semble qu'à cet endroit,
dîners sur la aile smit iiu'lungés
les roiptilli's et 1rs
quantité de sable et de gravier: nous trouvâmes
struments de
Allavelsc, au contraire,
silex.
mi terrain un peu plus élevé,
et,
peu d'in-
la côte,
aussi les coquilles
;
mêlés à aucune substance étrangère.
cl les os n'y sont
(1)
une grandi'
là fort
village était sur
le
quoique tout près de
entière in eut en dehors de l'atteinte des vagues
endroit, le
i\
mémo, de
kjôkkemnôdding
est
A
cet
de petite étendue, et affecte
la
VntirKgtUtT i gtoioyhk^iqaarùk Reining «f G. Knrehhammer, J. SlconrJ. WoI»e. M. Morlol n uiiïti \m\>Vx un ''v Ik'iil (\ti-ail lIl-
—
slrup, og rapi«)rla
dans
lus
Mém.
i'\v-\urk,
(2|
le
ce district se procuraient
Davis, dans leur ouvrage que nous avons déjà
(1)
forme
la
vovage aux
Mine de cuivre, sous rt'
indigènes
Indiens semblent l'avoir ramassé sans essayer défaire
Supérieur,
[11-
voisinage
Indiens n'avaient donc qu'à en détacher
llearne la
Dans ce pays,
sol, et les
le
à hu donner à coups de marteau
Compagnie de
les localités
métal.
le
grande quantité dans
natif se trouve en
iilnii
i!
esl im;>
.isililii tir
lii-mn :< [vu qui
si
cl'.i-
a
Ré
l'.iilc
Tribut inditnnu, p. 97.
Digiiized By
Google
ARCHÉOLOGIE DR L'AMÉRIQUE DU NORD,
M.
Sqtiicr liiins
Monuments
les
York, M. Laphaui
(!)
et
le
même
205
iiboiiahies de l'Élut de
M. Schoolcrafi
ques mots d'anciennes mines do suivre, a traité longuement
sujet.
New-
décrivent eu quel-
(2)
el le professeur Wilse-u
Ces mines semblent avoir été
découvertes en I8'i7, par l'agent de
Li
<
juupugiiie des mines du
Minnesota. «
Suivant une dépression continuelle du
sol,
une caverne où plusieurs porcs-épics avaient
il
arriva enfin
les terres
qui
s
it
établi leur quartier
d'hiver; apercevant des Iraces d'excavations artificielles,
il
enleva
étaient accumulées, et découvrit non-seulement
une veine de cuivre, mais trouva dans
les
débris une grande
quantité de maillets et de marteaux de pierre ayant appartenu
aux
anciens
découvrir
ouvriers.
des
Des
excavations
observations
anciennes
subséquentes
d'une grande
ayant fréquemment de 25 à SO pieds de profondeur
et
firent
étendue,
répandues
sur une superficie de plusieurs milles. Les terres enlevées sont
accumulées suc
les côtés;
les
tranchées elles-mêmes ont été gni-
v.v>\
nul-
ARCHEOLOGIE
206
L'AMÉRIQUE DU NOHD.
l»t
qui sont tombés do
vieillesse. »
une communication
Faite
par
Selon
même
le
écrivain, dans
à l'Association américaine, à
lui
son meeting à Montréal en 1S57, ces anciennes mines s'étendent sur nue longueur de cent à cent cinquante milles, sur méridional du
Dans une autre excavation, on a trouvé une natif pesant plus ficiel
bord
le
lac.
de
sis
Umnes.
niasse de enivre
Elle reposait sur
un support
arti-
de chine uoir, conservé en partie par l'immersion dans
Ou même
l'eau.
trouva à côté plusieurs instruments et plusieurs outils
du
métal. Les outils les plus
ou des marloaux de
même
communs
sont des maillets
un seul endroit on en a enlevé
pierre; dans
dix charretées. Dans ce
endroit,
y
il
avait des haches
pierre très-grandes, de diorite, et faites de façon à être
de
emman-
chées, et aussi de grosses masses rondes de diorite qui servaient
probablement de rouleaux.
On
avait
creusé à l'intérieur des
trous profonds de quelques pouces, sans doute pour y lixer
manche de le
manier
et les
hommes
bois long, de façon que plusieurs
et s'en servir
en guise de massue pour briser
masses de cuivre. Quelques-uns étaient brisés,
encore sur
les
un
pussent
rocher
le
et l'on voyait
pointes des rochers les traces de coups portés de la
manière que nous venons d'indiquer
Les instruments de bois sont
si
(i).
périssables,
vions pas nous attendre à en trouver beaucoup.
que nous ne pou-
On
n'a découvert,
en somme, que ih\r\ ou trois écucll^s de bois, une ange
et
quel-
ques pelles à long manche.
Onasouvenl
infirmé que les Indiens possédaient
sent inconnu, de durcir le cuivre.
Wilson, qui a
fait
de nombreuses recherches à
une erreur. Le professeur
Crofts, à qui
le
moyen, à pré-
eu nuire
S'il faut
il
le
professeur
cet effet, c'est là
avait
remis quelques
instruments do cuivre, a trouvé qu'ils u étaient pas plus durs que le
cuivre natif ordinaire
(I)
(inc.
t.o
professeur
eu., p.
m).
V».
W,
du
lac Supérieur. «
Muliu-r,
ùum msu
Le métal
Idlrc
offrait
une
adressée 1 M. Squier
ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRIQUE Dr NORD. structure
comme
ti-ès- lame liée,
une masse de cuivre amenée » de marteau.
207
l'instrument avait été
si
sa
forme actuelle
fait
avec
Force de coups
ii
»
rOTERlE.
Ayant
l'inl
réduction des vases de métal,
encore plus important qu'il ne
l'esl
fragments de poteries; ceci
anciennes stations indiennes que pour gleterre
ou pour
villages
les
du
l'ar!
à présent. Aussi
ciennes hiibilatinus se font-ils ordinairement i]hjmIhvii\
est
potier était
les sites
trinrii
d'an-
pur
'iTH.'i
vrai
aussi
pour
d. par
M. N. F. Myer, qui
les
menl, en eu donnant
examina rapidement le
plan, dans le «
M. Taylor a publié dans Sillinian un mémoire sur
MM. Squicr
et
qu'ils ont faite se
mémo
le
M.
i-nnsin (2).
parce que
a donné
II ver
les
's
sujot,
Davis empruntent
de ces ruines
il
Miiwmtkie
Âtlvertixer. »
Ajnerkan Journal, et
le
c'est
plan
il
et la
Lapbam
:
XL1V,
11°
mémoire que
ce
courte description
La description
(1).
trouve dans l'ouvrage de M.
décrivit liriève-
el les
la
plus complète
Antiquités du
ces ruines le
nom
Wis-
d'Aztalan,
Aztecs avaient une tradition selon laquelle
n ils
seraient venus d'un pays septentrional qu'ils appelaient Aztalau.
Ce mot
An, près
de.
«Le
ence nie de terre erreur) la
dit-on, de deux mots mexicains, Atl, eau, el
est dérivé,
s
tonnant
trois cotés
le
cémie il
a 0;VJ
mur
et
deux
L'espace ainsi
l'est.
Le mur formant. leu-
faisant
un
l
'i
total
10 pieds
île
mais
il
usage. »
La
la distance il
le
y a
On
les
est
A
des
terre est renforcé par
à l'un
ni
distance qui- les sépare varie entre 01 el
moyenne
à l'autre
95
pieds,
de 82 pieds. Auprès de l'angle sud-ouest
deux ouvrages avancés
mur
mur de
appelle arcs- boutants ou bastions,
évident qu'ils ne servaient ni
est
]i>u^
de 2750 pieds,
sur 52 pieds de large environ et do 1 à 5 pieds do haut. distances presque régulières, ce
des tertres de terre.
par
en-
Les coins ne sont pas
tiers.
n'est pas droit.
pieds de luninrd, actuelle-
lIhls
de monuments correspondant à ces soi-disant
enceintes sacrées.
Mais, dès i[ue nous nous «l'aurons vers
«
le
sud, dès que nous arrivons chez les Creeks, chez les Natchez et les tribus
de
affiliées
monuments
qui,
la
s'ils
nous trouvons des traces de
Floride,
ne correspondent pas entièrement aux
enceintes régulières de l'ouest, scmhlent, cependant, avoir quel-
que analogie avec
Ces tribus, en
»
elles (1).
effet,
paraissent
avoir été plus civilisées que celles du Nord, puisqu'elles avaient
des notions d'agriculture, qu'elles vivaient dans des
consi-
villes
dérables, avaient une religion systématisée; en un mot, elles
devaient occuper une position intermédiaire, économiquement aussi bien
que géo graphiquement, entre
chies de l'Amérique centrale et les tribus
puissantes
monar-
du Nord qui ne
vivaient
les
que du produit de leur chasse. M. Squier décrit ces monuments des tribus du Sud dans son
«
Second mémoire
Anciens mùnuinontf, do lu ndh'o tltt
Yards tout
«
encore en usage chez
,
.)!/. iMiivinles
cerhuuenienl
jettent
nrnilaiivs
li(.';tucoup
et Davis, les
me semblent être les
villages
MM. Squier
ment
légères fortifications qui entouraient
sans doute, surmontées de
et étaient,
Nous avons déjà vu que
la position
du
à soutenir
un
un argu-
de ces travaux ne
nous supposons
si
palissades.
fossé n'est pas
valide contre celle hypothèse; la position
semble pas plus concluante,
moins destinés
de
rarrivs. Quclques-iinrs,
i't
bien qu'elles soient appelées «enceintes sacrées» par
qu'ils
étaient
siège régulier qu'à défendre contre
un coup de main.
Tcrtrtj funéraires.
Les tertres funéraires sont très-nombreux dans
les
parties
centrales des États-Unis. « Dire qu'ils sont innombrables dans le les
mot ne
sens ordinaire du
compter par
rieur des
serait pas
enceintes:
;
une exagération. On peut
par dizaines de mille.
milliers et
6 à 80 pieds de hauteur
ils
se trouvent
»
Ils
soot souvent isolés, niais souvent aussi
ils
en groupes, généralement ronds, mais quelquefois, aussi, elliptiques
ou
affectent la
forme d'une poire.
ordinairement un seul squelette, Quelquefois le
il
y a un
cist
de
la
le
mais
les
les
ils
sont
contiennent
urnes se trouvent
du Sud. Le cadavre
position
assise.
On
ment auprès du cadavre des instruments de mais tandis que
Ils
plus souvent réduit en cendres.
pierre,
plus souvent dans les Etais
rement enterré dans
ont de
ordinairement à l'exté-
est ordinai-
trouve fréquem-
pierre et de métal;
bijoux, tels que bracelets, plaques de cuivre
OigiiizM by
Google
ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRlOtlK
216
NOHD.
DL'
percées, grains d'os, de coquillages ou de métal, et des objets
semblables sont très-communs,
les
armes sont
très-rares; fait qui,
dans l'opinion du docteur Wilson, «indique un
de société
étui
entièrement différent, un courant d'idées tout à
fait
contraire »
k ceux des Indiens actuels.
On
a pensé que certains petits lumult trouvés eu Amérique,
étaient les restes de huttes de terre. M. Dille (1) a décrit plusieui-s petits tmiiuli observés par lui
dans
examiné
et
Missouri.
le
en fouilla plusieurs, mais ne trouva jamais rien autre que du
11
charbon
et
c'étaient les
quelques morceaux de poterie, d'où
mines de buttes de
terre (2). Les
couclut que
il
Mandans,
les
Mina-
tarces et quelques autres tribus construisaient aussi leurs huttes
en terre supportée par uue charpente do
D'un aulre
coté,
il
bois.
y a quelques tumuli auxquels cette expli-
serait tout à fait inapplicable, car ils sont pleins d'osse-
cation
ments humains. On a longtemps supposé que
Grave
vement affirmé là
dans ce
Crceli était
le fait
» décrits
puits,
découvert
mémo
temps, citer les
en grand nombre par M. Squier i!
grand
tertre
(3).
de
C'est
n'eu es! pas moins vrai pour d'autres
Nous pourrions, en
ments
le
d'ossements humains
qu'il était plein
une erreur, mais
tertres.
Atwatcr avait posili-
cas, et en effet,
y a linéiques
arnica dans
« puits
(a).
la ville île
à osse-
Un de
ces
Cainbria.
cotulo de Niagara, mulenait les ossements de plusieurs milliers d'individus.
comté lettes.
Un
d'Érié,
aulre que
j'ai
visité
dans
M. JeiTerson, dans ses îXo/i* sur
»
la ville
lit
luinnlus qu'il dit devoir contenir les squelettes
mais, dans ce cas,
La
(1)
le
est
Cûiilriftu lions, vol.
Amtrkana,
Voy. aussi l.oplmm,
(h) Lac.
US,
nombre
Virginie, décrit île
un
mille individus,
peut-être exagère.
description fuite par plusieurs vieux auteurs de la « Fête
Smithsonùm
(2) Jrcfiirolojifl [8]
p.
de Clarenee,
ne contenait pas moins de quatre cents sque-
cit., p. 25, 5fi,
vol,
I,
I,
p. 13S.
p. 223.
ioc. cil., p. 80.
57, 68, 71, 73, iOfi, 107.
Squier el Davis,
loc.
cil.,
elc.
OigiiizKi 0/
Google
ARClIKOl-OfilE
DE /AMÉRIQUE
DL'
f
NORD,
îlfl
solennelle des morts », explique d'une manière satisfaisante ces
amas considérables
d'usseiuenis.
11
que tous
parait
huit ou dix
les
ans, les Indiens avaii'id l'habitude de se réunir à quelque endroit
précédemment indiqué;
ils
dans
plaçant auprès d'eux
peaux
de
belles
d'autres objets pré-
et
cieux. Sel on le rail décrit plusu-iirs de ces ossuaires
\\).
i
nouveau monde, monlranl dans
commun,
un tombeau
blaient les os et les- déposaient
leur vrai jour les rites et les
coutumes des races qui ont élevé ces
tertres.
Ces tertres curieux
remarqua-
ont été observés avec soin. Leurs caractères les plus bles sont
qu'ils se trouvent
:
rassem-
morts,
déterraient leurs
invariablement n l'intérieur des
enceintes; qu'ils sont régulière m cul enuqmsés de couches alternatives de gravier, de terre et de sable; qu'ils recouvrent tou-
un
jours
symétrique,
autel
fait
d'argile cuite
ou de pierre,
sur lequel suai déposées de nombreuses reliques, gardant, dans tous les cas. les traces plus ou moins abondantes d une exposition
à l'action du feu. » Ce soi-disant
ou table d'argile
forme
et
la
cuite, avant
« autel »
une forme
consiste un svmi-l
i(;ui'
i
un bassin niais crli''
.
grandeur varient beaucoup. Les uns sont ronds,
les
autres elliptiques, d'autres des carrés ou des parallélogrammes; leur
grandeur
de 2 à 50 pieds par 12 ou
varie
dimensions ordinaires, cependant, sonl de
.*>
à
8
15.
pieds.
Les
Ils
se
trouvent presque toujours à l'intérieur des enceintes sacrées; sur
le
nombre
total
examiné par MM. Squier
et Davis,
seulement étaient à l'extérieur des murs d'enceinte n'en étaient-ils distants
LW/7 (I) Loc.
est
li
ni
que de quelques
jours de niveau avec
et
quatre
encore
pas.
le sol
naturel,
et
porte
les
c«,,p. i»2.
DigiiiziM by
Google
ARCHÉOLOGIE DE L'AMÉRIQUE DU NORD.
320
traces d'une chaleur longtemps continuée.
paraît avoir été
fait
de sable au
lieu
ri"
Dans un eus où
argile, le sahlc est
une profondeur de 2 ou 3 pouces, comme
loré à
si
il
déco-
l'on avait
brûlé dessus des matières [misses. Dans ce cas, un second dépôt
de sable avait été placé sur pierres,
premier, et îur celle couche des
le
un peu plus grosses qu'un œuf de poule, étaient arran-
gées de façon à former un pavage
\»yr>
d.-s t]< kl,< -i(ii..(
MM. Squier
me
a trouvé
tics pipes.
«
ulpt-T Ji
>
du
parait
pas
non plus aussi
Prenons, par exemple,
et Davis.
l'on
nfjil- qu--
division
le
L'exécution de ces pipes est
|"|>-i "IhiI
'in-
travail devait avoir déjà
dvuk
nui
pr-if'-vii.iii
commencée. Le
même
sentiment qui pousse bien des races sauvages à enterrer des
armes avec
monde
se
le
chasseur défunt, pour qu'il puisse dans un autre
procurer ses aliments
comme
il
le faisait -sur la
terre
;
ce sentiment qui poussait bien des nations anciennes à placer
de l'argent dans la
le
tombeau,
suffît
à expliquer non-seulement
présence de ces pipes, mais aussi leur
|1)
Squier cl Davia, p. 180..
(J)
Kman,
lac, cit., vol. 11, p.
nombre
considérable.
m.
oigiiizad by
Google
™
ARCHÉOLOGIE DE I/AMÊIUOJ'E
Le
Dl"
N'OllI).
cbasseiir ne peut employer que quelques armes, le succès
dépend surtout do
sa force, cl
pipes, nu contraire,
monde, peut J'ai
de son adresse;
déjà parlé du grand
d'os,
un des
marchand de
vendre toutes.
nombre
d'objets trouvés dnns le tertre
de Grave Creelt, qui sans aucun doute lequel
le
peut en vendre une seule dans un autre
s'il
aussi bien les
est
un tombeau,
et
dans
squelettes est
accompagné de dix-sepi cents grains de cinq cents coquillages marins, de cent cinquante mor-
ceaux de mica, outre d'autres
objets. Ou a souvent trouvé dans tumuli bien des éclats, des tèlesdo flèche, elc, de telle sorte
les
que
le
contre
simple nombre d'objets ne
me
semble pas un argument
nature funéraire de ces soi-disant « tertres à sacri-
la
fices »
Si donc,
o
matières carbonisées accumulées, ressemblant
les
aux cendres de
feuilles
fesseur Wilson,
«
de
la terre, si
ou d'herbes
»
,
qui
sucèrent au pro-
gracieuses offrandes des premiers fruits
les
conformes aux charmants
sacrifices antiques insti-
tués en l'honneur du dieu des moissons, « ne
que
la
charpente de
j'évite aussi
ment
plissaient
maison ou
d'en arriver à
conduit,
sacrifices
la
que «
humains
et
les
la
les
me
représentent
matériaux
du bûcher,
conclusion n laquelle
il
est forcé-
autels de ces peuples servaient
que dans leurs enceintes sacrées,
des cérémonies non
nmins hideuses que
ils
aux
accom-
celles qui
caractérisaient le culte des féroces Azlecs, eux qui affirmaient
que
le3 sacrifices
humains
étaient les seuls acceptables pour leurs
divinités sanguinaires. -
La
classe
de
tertres appelés par
MM. Squier
et
Davis
tertres-
temples « « sont des cous truc lions pyramidales, Ironqnées, ayant ordinairement des avenues en gradins montant jusqu'au
sommet. Quelquefois successifs.
elles
Mais quelle que
sont h ternisses ou soit leur
ont des élages
forme, qu'elles soient rondes,
ARCHÉOLOGIE DE
[,".\MËlilQ['Ë
ovules, octogones, carrées nu obloiigues,
un sommet
ou
plat
233
NOlli).
1)1'
elit-s
oui invariablement
niveau, d'uni; superficie plus mi moins
île
grande n. Ces monticules ressemblent beaucoup aux Teocallis
Mexique
(tu
même
ont probablement la
et
Nord, quoiqu'on en trou ce jusque sur
le
périeur,
Mississipi
le
les
bonis du lae Su-
eu plus nombreux à mesure
deviennent de plus
ils
qu'on descend
origine. Rares dans
surtout qu'on
et
Colle on elles constituent la partie
plus
la
s'approche du
nombreuse
et la plus
importante des anciennes ruines. Quelques-uns dus plus grands, cependant, sont situés dans trouve
se
le
Cahokia, dans
il
Nord. L'un des plus remarquables llllinois.
700 pieds de long, 500 pieds de
Ce mont gigantesque a
large à la base et
00 pieds
de haul. Son contenu solide a été estimé à 20 millions de pieds cubes. Il
est probable,
cependant, que ces monticules n'étaient pas
seulement des temples, mais que l'on y construisait des habitations, sans
Natehez,
doute pour
« les
les chefs.
temples cl
les
On
rapporte que chez les Indiens
demeures des chefs étaient élevés
sur des monticules, et que pour chaque nouveau chef, on construisait
un nouveau monticule
Garcilego de
la
do la Floride
;
Vega, «
La
cité
et la
ville
une nouvelle demeure ».
et
par M. Havcu,
dit
dans sou Histoire
maison du cacique d'Osaehile,
sont semblahlcs a celles de tous les autres caciques de la Floride,
vaut donc mieux faire une seule description qui pourra s'ap-
il
pliquer à toutes. Les Indiens essacynt de placer leurs villes dans
des endroits élevés;
dans
la
Floride,
pour
nécessaires
éinincnces.
Ils
et
mais de semblables situations sont rares ils
bâtir
pieds, le
y trouvent leurs
choisissent
quantité de terre, dont
2a
difficilement
demeures
un endroit sur
ils
sommet en
;
aussi
lequel
ils
les
matériaux
élèvent-ils
des
apportent une
font une plate-forme haute de 18 à est plat ot
quinze ou vingt maisons pour loger
peut recevoir dix, douze,
le
cacique, sa famille et sa
suite. »
oigiiizad by
Google
AHCHÉONOUE
Sîi
DF. I.'AHËBIQl.'E
DU NOM).
Ttrlrct-animam.
Les antiquités américaines
remarquables peut-être
les plus
sont les lertir-s-tminimi.c qui se trouvent principalement, mais
non pas exclusivement dans
Wisconsin.
le
On
trouve dans ce
des milliers de bas-reliefs gigantesques représentant
district n
des hommes, des bêles, des oiseaux et des reptiles, lous à Force et
travail à la surface
île
travaux de défense ne
du
sol »
tailles
tandis que les enceintes
,
rencontrent presque jamais;
s'y
cienne cité d'Aztalan » étant, supposc-t-on,
seul
le-
« l'an-
exemple de
cette classe.
Les
«
tertres-animaux
M. Lapham,
ont été découverts en 1835, par
»
dans
et décrits
les
première description qu'on en
journaux de l'époque, mais
la
dans un journal scienti-
ait fuite
fique est celle de M. H. C. Taylor, dans le Journal Américain
de Science
et d'Art, a' d'avril
publia un plus long
1838. En 1843, M. S: Taylor,
mémoire dans
le
même journal.
seur J. Locke en parla quelque peu dans uu
"
terres minérales des Etats-Unis, « l'apport présenté
en 1860. MM. Squier
et
Davis consacrent au
partie de leur ouvrage sur les « Anciens
du
Mississippi » et enfin le
Contributions
«
iksiTipliiHi lu plus il.
curieux travaux.
breux dans Mississippi
Ils
la partie
au
ces ruines init'ivss;mles.
carte montrant la distribution de ces
semblent être plus particulière ment
les
nomdu
méridionale du Wisconsin, et s'étendent
grande quautilé se trouve
le
long de
ou soutier de guerre des Indiens, depuis
du Chieu. Ce
n'est
uno
la vallée
qui donne la
la
le lac,
auprès de Milwaukie, jusqu'au Mississippi, au-dessus de
entre
sujet
Smithsoiiian
«
,
lac Michigan, suiviinf nnliuairciiient le cours
rivières; la plus piste,
c-; dim-a«i
^.
variété curieuse.
Les
s»nl n>|>r«seiî|i-s n-n
mais en creux-, non pas par un
tertre,
mais par
une excavation.
#
.
Les quelques
<
tertres-animaux
découverts hors du
«
WisAu-
consin diffèrent, sous bien des rapports, du type ordinaire.
près de Granville, dans l'Ohio, sur une haute colline se trouve
un terrassement connu dans gator ».
11
le
voisinage sous
le
nom
de
1'
« Alli-
a une téte et un corps, quatre pattes étendues et une
queue recourbée.
Il
a une longueur totale de 250 pieds;
la
largeur du corps est do 40 pieds; la longueur des pattes de
36 que
pieds. « les
La
uîte,
les
épaules et
la
croupe sont plus élevées
autres parties du corps, et l'on a évidemment essayé de
conserver
les
proportions de l'animal représenté.
moyenne est de
h pieds et
«
La
bailleur
de 6 aux épaules. Le grand serpent, dans
1O0O
plus de
(lieds.
plan peut seul donner une idée du la
L'ti
grandeur de conception
ce travail, qui
île
u plus de 5 pieds
de haut par 30 pieds de base au centre du corps,
diminue quelque peu vers serpent est étendu
grande ouverte
comme
la tôte et
avalait
s'il
ou
rejetait
la
il
;
niais qui
gueule est toute
un objet ovale, qui
repose eu partie sur ses mâchoires. Cet ovale est sans ouverture perceptible
Le cou du
vers lu queue.
légèrement courbé;
et
tait
de terre
a h pieds de haut et a une forme
parfaitement régulière, l'un de ses diamètres étant de 160 et l'autre
de 80 pieds.
»
Quand, pourquoi, par qui ces travaux remarquables été faits?
ont-ils
Kous n'en savons rien jusqu'à présent. Les Indiens mo-
dernes, tout en vénérant ces travaux, ne peuvent donner aucune
Le contenu de ces monticules eux-
explication de leur origine.
mêmes ne nuus
aide pas dans nos recherches. Plusieurs
ont
été fouilles, et en faisant les rues de Milwaukie,
beaucoup ont été
entièrement détruits, mais
de prouver qu'ils
le
seul résultat a été
n'ont jamais servi de sépulture, et que, dent,
ils
ne contiennent
ni
Dans tes circonstances,
le
ce n'est pas par acci-
hypothèses seraient vaines; nous
ne pouvons qu'attendre et espérer que
rance résoudront
si
instruments ni ornements. les
le
temps et
problème et expliqueront
monuments remarquables
et
la
la
persévé-
nature de ces
mystérieux.
INSCRIPTIONS. Il
y a
une
classe d'objets
dont je n'ai pas encore parlé et qui,
cependant, mérite une certaine attention.
AitrMoi.oniE nu i/amkmqite
s;a
Le plus
retnartjuablo de ces objets
Dighlon, sur
rive orientale
lii
teur Wilson raconte d'une les
En 1783,
rev.
lo
de
noiui.
ni:
est
le
célèbre rocher de
de Tauntou. Le doc-
la rivière
amusante
fort
façon
Ezra
Sliles,
l'histoire
eu a
différentes conclusions qu'on
ce rocher et
de
tirées (1).
D. D., président du collège de
Yu!e, prêchant devant le gouverneur de l'État de Connecticut,
couvert,
ce rocher,
cila
que
coionie preuve
croyait-il,
les Indiens
étaient par conséquent maudits.
Àrchœologia
a
rie
Le comte- de
tiebelin
l'inscription était carthaginoise.
que
»
,
Dans
nom
el
pensait
huitième volume des
le
que certains antiquaires danois pensent
qu'elle est en caractères runiqiies, et qu'ils ont le
de « Thorûnn
quoique pas aussi
-Chanaaii
colonel Valleney essaye de prouver qu'elle
le
tandis
est sibérienne,
de caractères phéniciens,
descendaient
i>,
claire,
«
avec
pu y déchiffrer
une énuniération
des guerriers qui, selon
le
exacte,
«Saga",
accompagnèrent l'expédition de Kavlscfoe, en Vinland, en 1007, A. D.
»
.
Enfin, M. Schoulcrafl en présenta une copie à Ching-
wnuk, chef indien
fort intelligent,
victoire indienne sur
qui « y lut
quelque tribu rivale
»
le
récit
d'une
.jnais sans exprimer
aucune opinion, quant à son antiquité.
On
a trouvé, dans
le
tertre rie
Grave Creek, un
petit
disque
ovale de grès blanc, sur lequel étaient gravées vingt-deux lettres.
Selon
le
docteur Wilsou
(2),
M. Sehoolcraft, qui a étudie celte
relique avec soin, en arrive, après avoir correspondu avec
grand nombre d'archéologues américains et européens, a conclusion que, sur ces vingt-deux
lettres,
n
un ta
quatre correspon-
dent à l'ancien grec, quatre à l'étrusque, cinq aux vieux caractères runiques
erse, dix
bérique vieil
;
du Nord,
six à l'ancien
gaélique, sept au vieux
au phénicien, quatorze à l'anglo-saxon
et seize
au cclti-
qu'en outre on peut trouver des équivalents dans
hébreu.
II
paraît ainsi
(1)
Pr&ittarh M!'
qu'on leur a donné, indiquent nu système
antique de culture plus parfait que celui
iflrmée
par tous ceux qui oui
Si
preuve d'une haute
quent, «
M. Squier
se trouvent
sur
les lies
indist
des lacs
pensent que
la
dé té
es. » i
MM. Squi
squelettes,
fr
a leur conse ajoutent-
i
trouvé des squelettes entiers bien conservés
quoiqu'il n'y ait pas lieu do douler qu'ils soient enterrés depuis
dix-huit cents ans nu moins.» Le docteur Nilsson (2), s'appuie (1)
toc. cil., p. 166.
(î) Lue. cit.,
p. .119.
m
AncnfmociE de beaucoup sur ce
aussi
fait,
améhiqle
i.
qui, selon
-
i>l
lui
nobd.
nous fournit des
«
preuves plus concluantes de leur grande antiquité que celles que l'on
peut
suit
tii-ci'.
de
(l'une
changements accomplis sur plus
communément.
trouvent
lo
dans
tombeaux de
les
les
est vrai
Il
il
est
que
l'état
soit (les ils
se
ossements
des anciens ossements dépend
circonstances dans lesquelles on
îles
les
sont souvent admirable-
également vrai que ceux qui se
tombeau* savons nul souvent presque entière-
ment disparu. En un mot, tellement
»
l'âge de pierre
ment conservés; mais trouvent dans
subséquente,
l'urèl
bords des rivières où
les
les
a placés, que
nous ne pouvons pas attribuer beaucoup d'importance à cet argu-
ment. Les preuves que nous tirons
forets sont plus
de.s
con-
cluantes. Ainsi le capitaine l'eek(l) a observé auprès de la rivière
Onlouagon. et
et
à une profondeur de 25 pieds, quelques maillets
autres instruments de pierre, en contact avec
cuivre. Au-dessus se trouvait et
par-dessus
le
Ce sapin
faut ajouter l'âge
il
une veine de
tronc abattu d'un grand cèdre
tout croissait un sapin dont les racines entou-
raient l'arbre tombé.
auxquels
le
avait au
moins
trois cents ans,
du cèdre, ce qui implique une
succession de siècles encore plus considérable, subséquennneut a la
longue période qui a du s'écouler, pour que
donnée
la
tranchée aban-
rempli! lentement par les iiceunudatiiius successives
m>
de bien des hivers.
Feu la
le
président Harrison, dans un discours prononcé devant
Société
historique de l'Ohio, a fait quelques remarques fort
intéressantes à ce sujet,
Davis
«
(2).
remettre
la
La marche
remarques », dit-il,
«
citées par
que
suit
MM. Squier la
et
nature pour
forêt en son étal primitif, après qu'elle a été défri-
chée, est extrêmement lente. Les riches terres de l'Ouest sont, il
est vrai, bientôt recouvertes, 'mais le caractère de la nouvelle
terri est essentiellement différent, et cette différence se
(i)
Wilson, tou-efi.,
toi.
T,
p. 256.
continue
1
PK I.WMftmon-:
.M»:ilt':o!.oi;u;
Vilin.
ni
'j:;:,
longtemps. Dans plusieurs parties de l'Ohio et sur la ferme que j'occupe, on a
commence
fait
des défrichements à l'époque
le
ofi
pays a
à Cire habile; plus lard ces parlies défrichées ont
abandonnées
e! l'on y a laisse
repousser
été,
arbres. Quelques-unes
les
de ces nouvelles forêts ont maintenant pins de cinquante ans,
mais
elles sont
peu semblables à
si
homme
tinué" i|uu lout
la foret
avant que l'assimilât ton ne
moins dix complète.
soit
(i'arhres qui, par leurs proportions
presque homogène
ou tout au plus
noyer noir et
immense
et
Je
orotl
la
trouvons dans
la lerre a élé
nature,
défrichée
au contraire
la forci
ne consiste souvent qu'en une, deux,
trois essences
caroube jaune
le le
abandonnée à
donnent à uns
naturelles,
une beauté suis égale. Mais quand
et qu'elle est ensuite csl
cinquante ans
fois
ÎS'ous
qui recouvrent les anciens travaux toute celte variété
1rs forets
forêts
immédiatement con-
qui réfléchit devra, en les voyant, arriver
à la conclusion, qu'il faudra au
d'arbres. Si
blanc seront
les
s'il
ne
l'a
pas été,
espèces principales
donc avoir
antiquité doivent
a élé cultivé,
le sol
ou immense quantité;
les
Quelle
travaux dont on a
si
souvent parlé, recouverts qu'ils sont par des forêts qui se sont renouvelées au moins deux
fois
depuis leur abandon.
Nous trouvons une autre preuve de haute «jardins esl
»
que nous avons déjà
décrits.
depuis longtemps remplace par
les
antiquité dans les
Ce système de culture
simples collines à maïs
irrégulièrement disséminées, cl cependant, selon M. les « jardins » sonl
vers lesquels
sur
ils
beaucoup plus récents que
s'étendent quelquefois de la
les terrains avoisînants.
U mémo époque que ceux nons
ainsi
tertres
les
Si
donc ces
»
Lapham
les tertres,
même
tertres
traces de trois périodes: la première,
eux-mêmes;
la
(I)
à tra-
manière que
appartiennent à
qui sont rouverts de bois, nous obte-
seconde, celle des jardins;
celle
des
et la troisième,
des forêts.
celle
En
nuire, l'agriculture américaine n'a pas élé
importée de
Loc.cit., p. u>.
Diginzed By
Google
AncuÉoi.nniE
23g
l'extérieur;
prouvé par
le fait
complètement
et
df. i.'amiîiuqie ni;
nohii.
du développement graduel do
résulta
elle
américaine
civilisation
par contre
et
que
céréales
les
la rendit
lit
possible.
demi—
Ceci est
du vieux monde manquent
que l'agriculture américaine
est
fondée sur
maïs, plante américaine. Ainsi donc, nous paraissons avoir
le
l'in-
dication du quatre longues périodes. 1" Celle
pendant laquelle
américaines, sortant de la
les tribus
barbarie primitive, mit développé chez
elles la
connaissance de
l'agriculture et le pouvoir de la combiner. 2°
Mie
pendant laquelle, pour
3°
L'époque des Aussi
tertres.
la
première
jardins »
«
est-il
Ii°
on élève
les
qui occupent au moins quelques
probable que ces «jardins
même
»
n'ont été faits
tertres avaient perdu leur caractère est difficile de supposer
il
vaux exécutés avec tant de soin aient été ceux-là
fois,
entreprend d'autres grands travaux.
tertres et l'on
que quand ces
yeux des indigènes; car
ainsi
sacré
aux
que des traprofanés par
qui les avaient construits.
La période pendant
laquelle les Indiens redeviennent sau-
pendant laquelle
vages,
et
forêts,
puis, peut-être,
redeviennent IbuMs une
les
fuis
sacrés, et enfin sol cultivé,
de plus.
même
Mais en attribuant
endroits qui d'abord avaient été
monuments
à ces change» lenls toute l'importas
une antiquité de
plus de trois mille ans. Je ne prétends pus dire, bien entendu,
que
celte période n'ait pas été
moi, tout au moins,
mémo temps
il
il
n'est
plus consii érable
pas nécessaire qu'elle
y a d'autres observations.
<
lui,
si
;
mais, selon l'ait été.
En
elles finissent
par être prouvées, indiqueraient une bien rlus limite antiquité.
L'une
île
À. C. Koch (Missouri),
ces observations est la descriptioi i faite par le docteur (1),
d'un maslodonte trouvé dai is tlasconadc Counly
mastodonte qui semblait avoir été lapidé par
Indiens, puis brillé en partie.
(I)
Le
feu, dit-il.
n
Tmns. nftheAcademy of Kimce of Satot-lauis, 1BÛ7,
les
n'a certainement
p. 61.
AUCHÉOLOGIE DU pas
un feu
iJiô
allumé par
L'Ail ÉH1QLE
NORD.
111
accidentel, tout au contraire,
hommes,
les
et selon toute
semble
il
apparence dans
tuer l'immense animal qui s'était enfoncé dans
liïuu- 616
but de
le
un bourbier
et
ne pouvait se mouvoir
Tous
les os
n'avaient
ipii
pas été consumés par
avaient ronservé leur position originale, l'argile
le
feu
étaient droits dans
ils
ne paraissaient pas avoir été dérangés. Les portions
et
consumées
extérieures, au contraire, avaient été eu partie
Au
milieu de ces cendres et de ces os,
il
y avait un grand
nombre de morceaux de rochers qui certainement avaient
été
apportés des bords de la rivière Bourbeuse, pour Être lancées à l'animal, car la couche d'argile, dont je viens de parler, ne contient
pas
le
plus petit caillou, et en allant sur
rivière, je trouvai
le
boni de
des ruches semblables aux morceaux, et
évident qu'on était venu les prendre Je trouvai aussi, ]iierres, plusieurs tètes
des haches de pierre.
Dans un second
il
au milieu des cendres, des
de flèche, une
il
la
esl
cet endroit
tète
os et des
de lance de pierre et
«
cas,
le
même
auteur nous affirme qu'il a
trouvé plusieurs tètes de llèche de pierre, mêlées aux ossements
«Une
d'un mastodonte. l'os
de
la cuisse
du
Daus
du
la vallée
des pointes de flèche se trouvait sous
squelette, l'os reposant sur l'arme, de telle
sorte qu'elle n'aurait
pu y être placée après
l'os, fait
que j'obser-
Mississippi, le docteur Diekeson,
de Nalchcz,
Mostoâon ohiofmi», qui étaient tombes du haut d'une dune
minée par un ruisseau; mais remarque]',
il
est
endroit.
En
comme
parfiiti'iiienf
d'un des tombeaux
outre, le
Sir C. Lyoll l'a déjà fait
possible
indiens qui sont
que
cet
os
provienne
très-nombreux dans cet
comte Pourtalis a trouvé quelques osse-
assigne une antiquité de plus de dix mille ans; et, enfin,
le
doc-
teur Douter a découvert dans des fouilles auprès de la Nouvclle-
oigiiizfid
by
Google
Aiif:uû)i.ociE m-: i.wiiiîiihji
ajB
Orléans, du charbon et un squelette
une antiquité
cinquante
lit!
raille
t:
Nom».
ni
humain auxquels
;
et,
attribue ces
en somme,
certainement moins improbable qu'elle ne
l'idée suit
l'était,
y a quelques années,
il
il
Aucun de
ans nu moins.
exemples, cependant, n'est entièrement concluant
quoique
il
ne parait pas y avoir encore de
preuve satisfaisante que l'homme coexistât eu Amérique avec le
mammouth Si,
et
cependant,
mastodonte.
le
les
faits
que nous venons do
citer justifient la
«inclusion que des pallies, au moins, de l'Amérique du Nord, ont autrefois été habitées par une nombreuse population agricole,
nous ne pouvons alors que nous demander a détruit telle première ont-elles
ruinesl
été
tribus sauvages
Le
se sont-ils
terrible
:
Quelle cause fatale
l'mirquui ces fortifications
les nations puissantes,
ces
cités
sont-elles
en
qui habitaient autrefois
américaines, ont-elles été réduites aux pauvres
que une
nom de
avaut de saerilier tuelle.
;
abandonnées? Pourquoi
Comment
les riches vallées
Sud
ri\ilis:itiun
les
Européens y ont trouvées
fois déjà levés «
Terre sombre
ainsi la
!
Le Nord
et le
en armes l'un contre l'autre? et
prospérité
que
donne
sanglante
>.
commune
à une haine
l'on
mu-
.
CHAPITRE
VIII
LES HOMMES DES CAVERNES.
Ont!
ils*
cavernes.
Kl.iu irlandais..
(animes. II
'li
I.
n'
Les
ment tion
Il
i
l'i'
'If
W
la
.l'M
—
—
ukri.
li.j: -i.itrri-
I''
ii il
île UrLs.li.im.
Iniu.l.;
].,;
r.'r.is.
l
l'.rui.
— Cavernes
•
La caverne
—
— Lion des cavernes. — M.,;n:!i™Hi îlmi — Hernie. — lumens. — — Valeur dos -- AI»™.-
1 .
l-.i.
-
Le; cavernes
il'
numaux
!
.le Sir-Lin
.
--
— rur
,'i
poils
il.j
I
(.1L1
laine
île
|iri'iiws finir
mm
J.i:.v.'i.|iips.
I
Can
In u
par
— Instmhi'.'.l
.1r
—
ilur.— Auri(Oic.
L.;s IkjiiLHU's (les e.liiret-..
principulijs espèces île
mammifères qui
nul, suit enlière-
disparu, OU qui se sont fort reslreinles dans leur distribu-
géographique, depuis
l'
apparition de
l'homme eu Europe,
sont-: L'Ours des uavernus (tVsEis sptlisusi.
L'Hyouf
liiis
Le Tîgru
r^Vi']-|':ii:i
(Ht/tnia sp(.nj).
ciiïcrnea {l'élis spelaa).
rfcs
Le Mumnwulli (Eltphas primigenivt).
Le Rhinocéros
-\
L'Hippopotame L'rlrm
Le
i
r- ]
Bœuf
ma
i
i
.
j
i
;«.ils il' I.iiiii;
(//ijjpojjoiniiiuî
(fliton turoparUf).
(flos
'Wiim.crrus licharhiaas).
Jiiosc/iaiuj).
[CWnu
L'UrUB
major);
[Slr'yn fini Ji/f.-.Ni'./is).
musque: (Ouiow
Le Benne L'Aurochs
laruridui).
primigemus).
Les sept premiers semblent avoir eiiliéreuienl disparu, mais
comme
il
est
;'i
présent évident que leur disparition est due à
un changement graduel de
eireoustiiiurs plutôt qu'à
clysme soudain, impliquant
la desti'uction
du globe,
il
est aussi très-iin probable
de la vie à
nu catala
stuïaee
que leur disparition
ait été
LES HOMMES DES CAVERNES.
210
Aussi M. Ijirtet
siiTiultanc-e.
(1),
se basant sur celle idée, a-l-il
essayé d'établir une chronologie paléonlologique.
Les
de leurs des cavernes son! abondants dans l'Kuropo
['estes
centrale et dans les parties méridionales de la Russie.
teux qu'on
sud des Alpes. ilon
jamais rencontré au
l'ait
Prado
pas découvert dans plus vieux
a été
de
iiiti'd
la
11
est
dou-
Baltique ou au
parait, cependant, qu'il a traversé les Alpes, et
Il
Casciano de
l'avoir
dit
auprès de Ségovie. JL Itusk
trouvé dans une
et 11. I-'alconcr
l'ont
nombreux ossements de
les
parait être celui
!>pi'riim'ii
ne
caverne toutefois
Gibraltar.
dont parle Oweo,
Le
et qui
trouvé dans les dépôts pliocènes de Boston, comté de
Norfolk, accompagne des restes du Trogontkerium
palaz,
etc. (2).
Il
,
du Palœos-
figure aussi sur la liste des espèces
trouvées
auprès d'Abbcvillo, niais M. Lartet pause qu'il doit y avoir là
quelque erreur, car
tous
de
les-
il
n'a pas vu un seul os de celle espèce dans
dans
pense que l'ours des
la
prouvé
la
Des recherches subsé-
qu'il se
trouve quoique rare-
graviers des rivières.
les
L'hyène des cavernes
le
vallée
uu des premiers.
quentes, cependant, oui
VUrtm
Somme.
Il
cavernes a disparu
ment dans
de
mammifères de l'époque quaternaire,
les collections faites
cl le tigre
des cavernes accompagnent
spelams. M. Delesse les a aussi trouvés avec l'aurochs et
Rhinocéros
fkfiorJiiiwx,
dans une couche
qu'il
regarde
comme
un des premiers dépôts du diluvium. Jusqu'à présent on ne a pas rencontrés dans rivières
ou dans
D'un autre
les
les
couches supérieures du gravier des
les tourbières.
côté,
M. Lartet pense que
les lions
qui, selon Hérodole, attaquèrent les bêtes de
de
la Thessalic
somme
de l'année
de Xerxcs, appartenaient peut-être à celle espèce. Bien plus, il
cite l'opinion
de la Chine
([) Ifi)
Ami. des
et
du docteur Falconer, que
le
grand Fclis du nord
des montagnes Altaï a élé trop vile attribué au
sciences nut., 1861, p. 217.
IlistariJ ttf llviliih fasitl
Vaminali unds
ilirds, p. 106.
Ngitized
by
Google
LES HOMMES DES CAVERNES. Felis tigris, et qu'il sera, sans doute, prouvé
dant
et le représentant vivant
Le mammouth
l'Amérique du Nord, depuis
Sud
Caroline du
du F.
On
c'est le
en trouve
Alpes et s'établit en
Italie,
mammouth,
la
traversa
il
mais jusqu'à présent on ne
pas découvert au sud des Pyrénées. le
dans
continent, de l'extrémité de la
et sur le vieux
Sibérie jusqu'à l'extrémité occidentale de l'Europe; les
descen-
les restes
Behring jusqu'à
détroit de
le
que
sjielœu.
répandu.
était fort
On
l'a
n'a trouvé encore, ni
aucune couche
ni lo Rhinocéros lichorhinus, dans
antérieure au gravier des rivières. M. Lartct, cependant, croit
avec Murchison, de Verneuil et Kcyserling, que ces animaux vivaient en Sibérie longtemps avant de passer en Europe, et
appartenaient à la l'aune tertiaire de l'Asie septentrionale,
qu'ils
quoiqu'ils n'aient paru en
l'
Europe que pendant
période qua-
la
deux espèces semblent donc avoir paru plus tard
ternaire. Ces
en Europe,
et elles
y ont peut-être survécu plus lougtemps que
Ursvs spelœus.
un mot,
lin
ils
caractérisent les dépôts de graviers des rivières
et se trouvent aussi
bières.
dans
mais ou ne
affluents, Ils
les
du Rhin
les loess
tradition qui fasse allusion, de la
à
l'existence
irlandais,
H
bien moins
commun. On
que
même
ses principaux les tour-
reste pas la la
les
moindre
plus obscure,
eu Megaceros hibernais, qui et
dont
cornes
les
pieds d'extrémité à extrémité, parait avoir été
la Silésie,
a trouvé ses restes en Allemagne, aussi
en France jusqu'aux Pyrénées,
et
parait
il
avoir traversé les Alpes. C'est dans les Iles Britanniques
qu'il était le plus
à Wallon, dans
abondant, et surtout en Irlande. le
comté d'Essex,
couches qui appartiennent
dans
de
kjôkkenmoddings,
ne
une hauteur de 10 pieds ù pouces,
mesuraient
loin
les il
manière infime
eu Europe de ces deux gigantesques Pachydermes.
Le magnifique Élan atteignait
et
a pas encore rencontrés dans
ne se trouvent jamais dans
habitations lacustres ou les tumuli, et
l'origine, avoir LUBBÛCÏ.
au
appartenu à
et
trouvé
l'a
à Happisburgn, dans des
Nonvich Crag; la
On
faune
il
tertiaire.
doit
On
donc,
prétend îa
DigiiizKi by
Google
LES HOMMES DUS CAVKHNËS.
3ii
fréquemment trouvé dans
l'avoir
seur
Owen, qui a
fait
croit
qu'eu réalité
les
marne
les tourbières,
mais
le
de nombreuses recherches à ce
professujet,
trouvent ordinairement dans
os su
coquillière lacustre qui est au-dessous
de
la
tourbe
la
(!)-
Les «NiebelungenLied», du xn" siècle, parient d'un mystérieux
animal appelé
sc/ielch
Après quoi
«
loris urt et
un
il
;
iua immédiatement un bison, un élan, quatre
terrible schclcli. «
Quelques écrivains ont supposé que leschelch rot
hibemkus.
n'y
11
a cependant
|>as
était le
Megan-
de raison suffisante pour
adopter cette hypothèse, et nous devons nous rappeler que
même poëme, comme
le
docteur Buckland
l'a Tait si
le
bien remar-
quer, contient des allusions à des géants, des nains, despygméeset
des dragons do Feu. Ni César, ni Tacite, ne parlent de l'élan irlandais, et, sans doute,
remarquable il
n'y
a plus
s'il
ils
n'auraient pas oublié un animal aussi
avait existé dans leur temps. Quoi qu'il en soit,
lieu de
douter que cette espèce
ait coexisté
avec
l'homme, car nous en trouvons des preuves nombreuses dans les
cavernes à ossements
et
dans
les
couches appartenant à
l'époque des graviers des rivières.
On
n'a pas encore trouvé les restes de l'élan irlandais avec
des objets de bronze, el je ne crois attribuer
Le
aucun
morne de
même
Pallas,
ou
le
l'Europe septentrionale,
existe dans
les
Alpes ou
les
sommets boisés des
môme
elle est dis-
presque toute l'Amérique du
Nord. Mais
faut la regarder
comme une
quant à l'Europe occidentale, espèce disparue.
il
Nous ne savons pas Pyrénées, mais
il
si le
si
renne a jamais traversé
a été certainement très-abon-
dant, à une époque, en Angleterre et en France d'où,
(i)
Owen,
!oc. cil.,
en
montagneux du Caucase. Au temps
rencontrait sur les
monts Ourals. Une espèce très-semblable, tincte,
pas qu'on puisse en
à l'âge néolithique.
renne existe eucore dans
Sibérie et dans les districts
comme
p. 165.
OigiiizM ûy
Google
LtS HOMMKS DES OAVEHNfcS. il
est inutile
même, le
le
de
le dire,
il
comme
renne,
Nord, incapable
ÏÙ3
longtemps disparu. A présent
a depuis le
qu'il est
Lapon, se retire graduel lenient vers do
résister à la pression
do
la civili-
sation qui s'avance.
y a dix ans on trouvait encore quelques familles de Lapons
Il
dans
le
sommet du
voisinage de Nystuen, au
quelques autres endroits du sud de
la
FillefjeM et dans
Norvège, mais on n'en
rencontre aucune à présent de ce côté du fleuve Namsen. Le
renne à
sauvage se trouve encore à présent, quoiqu'en
l'étal
sur presque tous les plateaux sauvages de la
petite quantité,
Norwege.
Il
esl,
sans lesquelles
est vrai, protège par de sévères lois
il
de chasse,
aurait sans doute cessé d'exister.
il
Autant que nous pouvons en juger par
les
preuves que nous
possédons, l'apparition du renne en Europe a coïncidé avec celle
du mammouth celle
et
ii
une époque plus rapprochée de nous que
de l'ours des cavernes ou de l'élan irlandais.
ordinairement partout où l'on
découvre
le
Rhinocéros tichorhimts, mais d'un autre coté,
On
trouve
le
mammouth comme ses
et
le
restes
sont abondants dans quelques cavernes qui ne contiennent pas les
ossements des puchïtleruies' gigantesques, existé
beaucoup plus tard qu'eux. On
il
est
probable qu'il a
n'a, cependant, pas trouvé
kjôkkcnmikldings ou dans
On ne
le
renne dans
le
trouve pas non plus dans les habitations lacustres de la Suisse,
les
quoique nous sachions
qu'il ait à
les
tumuli.
une certaine époque habité ce
pays, car on en a trouvé des ossements dans une caverne à l'Échelle, entre le
où
ils
restes
grand et
mélaugés
étaient
ii
le petit
des silex
Salèvc, auprès de Genève,
travaillés,
de bœuf et de cheval. Tous
des cendres et des
les os étaient brisés
pour en
extraire la moelle.
Comme le
il
était naturel
renne dans
les
de
s'y attendre,
on a quelquefois trouvé
tourbières do la Suéde, mais pas encore,
que je
sache, dans celles de l'Angleterre et de la France, Les anciennes
monnaies bretonnes ou gauloises ne il
est vrai, dit qu'il existait
dans
le
la
représentent jamais. César,
grande forêt Hercynienne,
ligitizedbyGooglî
Wj
LES BOUSES
mais
CAVERNES,
1IES
description qu'il un fait est imparfaite cl incorrecte.
la
semble n'en avoir entendu
que par ouï
parler
jamais rencontré personne qui en
ne semble avoir paru dans L'aurochs l'Europe,
commun
était
mammouth ou
le
en Angleterre
ossements dans
dans
remonter
et parait
ancienne que tait
centre et dans
le
une
ii
époque
graviers des rivières,
les
beaucoup
le Ithiimn-riis lirhiniiimix.
amas
n'en a pas encore trouvé dans les
plus exis-
Il
cavernes, les villages
les
;
jusqu'à présent on
coquilliers
du Danemark.
sur une pièce de monnaie
qu'il est représenté
des Saùtones, que
a montrée M. de Saulcy. Pline et Sénéque
lui
affirment qu'il existait de leur temps, ainsi que l'unis, dans
grandes forêts de l'Allemagne. César n'en parle pas, "
Niebelungen
»
il
sud de
le
l'époque du .Norwieh Crag; ou trouve ses
il
lacustres de la Suisse et dans les tourbières
M. Larlet pense
Il
dire, sans avoir
vu un. Jamais enfin
ait
cirque romain.
le
les
niais les
font allusion à cet animal, et l'on dit qu'il a existé
en Prusse jusqu'en 1775.
même
existe
Il
encore dans
impériales de la Lilhuanic, où l'empereur de Russie
server et aussi, selon
Nordmann
et
Von
les forêts
con-
le fait
Baer, dans quelques
parties de l'Asie occidentale.
L'urus semble avoir été plus répandu encore que l'aurochs.
On
l'a
trouvé dans toute l'Europe, en Angleterre, au Danemark,
en Suède, eu Franco Pyrénées, en
Italie
en Allemagne, au delà des Alpes
et et
un
le
musée de Lund
squelette appartenant à cette espèce;
encore
la
trace d'une blessure
avoir été faîte avec
une
ossements de l'urus dans lacustre»
César forel
e!
dan»
dit tout
des
et
en Espagne et même, selon M. Gcrvais,
dans l'Afrique septentrionale. Dans
(lèche
que de
le
se trouve
une des vertèbres porte
professeur Nilsson pense
silex.
On
a aussi trouvé des
anciens tumuli, dans les habitations
les
les kjkkeimiiiddiiiiis.
particulièrement que l'urus se trouve dans la
Hercynienne;
scion Herberstein,
il
les
«
NieLiduiigen Lied;» y font allusion, et,
existait
en Allemagne jusqu'au
disparu! peu après, à moins
que
les célèbres
xvi° siècle
;
il
bestiaux sauvages
L'i
1
1
b,
Gt
LES HOMMES DES CAVERNES, Cliillintîhjirn
ili'
ÏS6
quelques-unes uV nos races domestiques ne
i-t
le
représentent encore.
Comme résultat
pratique de celle chronologie pa lé ontologique
des caractères des mammifères de
lirée
M. Lartct pense que nous pouvons
période quaternaire,
la
établir quatre divisions
dans
période de l'humanité primitive, l'âge du grand ours des
» la
cavernes, l'âge de l'éléphant et du rhinocéros, l'Age du renne
de l'aurochs »
et l'âge ces
.
que
est évident, jo crois,
Il
mammifères on Europe
Il
le
que
le
renne, et
mammouth
le
et le
les graviers
la vallée
de
Somme
la
si
animal
essentiellement les cavernes, et
habitait
En
cavernes
qui a été examinée
avec tant de soin, nous devons nous rappeler, toutefois, cet
deux
bien établie.
l'ours des
pas encore trouvé
n'ait
de
est
Rhino-
reros lic/ior/ii/wa. Mais la distinction chronologique entre ces
espèces et l'ours des cavernes ne parait pas
dans
il
renne y a séjourné, plus tard, à une
époque plus rapprochée de nous, que
admettant qu'on
de
semble prouvé que l'aurochs a
habité l'Europe occidentale plus longtemps
presque aussi certain que
l'apparition
n'a pas été simultanée, et que leur
disparition a été successive.
que
que son
absence provient peut-être bien plus de ce qu'il n'y avait pas de cavernes dans les os
la vallée
trouvés dans
le
que de ce
qu'il avait disparu.
ment
ceux de VUrstts
ii
En
outre,
gravier sont très -brises, et quelques os
grands spécimens de l'ours brun ressemblent
des
spelanis, qu'il n'est
pas
si
facile
parfaite-
de
les dis-
tinguer.
Quant à
l'antiquité
de l'aurochs,
les
cavernes ù ossements
n'ont encore rien ajouté à ce que nous avaient appris et les habitations lacustres
dans
les limites
de
la Suisse.
Il
du présent chapitre, de
ne
les
lumuli
serait pas possible,
citer toutes les cavernes
dans lesquelles on a trouvé des ossements humains accompagnant
ceux
des
mammifères disparus
demment
à
l'attention
du lecteur sur
de
soin.
la
même
époque.
Je
celles qui
me
et
appartenant
contenterai
évi-
d'appeler
ont été étudiées avec
le
plus
m
LES HOMMES DES CAVERNES. Il
esl inutile d'ajouter
qu'un grand nombre de cavernes ont
été certainement habitées
it
dont nous nous occupons
ii
déjà
nous avons pour
dit,
des époques subséquentes à celles présent, mais
comme
nous l'avons
l'âge néolithique d'autres sources
de
renseignements et des preuves plus satisfaisantes que celles que
nous pourrions
tirer
de l'étude des cavernes.
Quelques écrivains, tion la valeur do ce
des cavernes.
il
que nous pourrions appeler
ont supposé que
Ils
venue de l'homme que
la
;
les
témoignages
ossements d'animaux dis-
les
parus avaient pu être déposes dans avant
mettre en ques-
est vrai, ont été jusqu'à
cavernes
les
les débris
de
des siècles
période humaine
la
avaient pu y être introduits subséquemment; et que des débris
appartenant à des périodes très-différentes avaient ainsi pu être
mêlés ensemble. C'est
là,
M. Desnoyers, dans son
18Û5
publié en
(I).
À
en
effet, la
conclusion à laquelle arrive
sur les cavernes à ossements
article
moins que ces raisonnements ne puissent
être réfutés d'une manière satisfaisante, les
à de graves soupçons.
ver que
le
que
J'espère, cependant, pouvoir prou-
pas le cas.
tel n'est
Pendant
courant de l'année dernière, M. Lartet, de con-
cert avec M. Christy,
grand nombre de
a examiné avec beaucoup de soin un
petites cavernes et d'abris
Dordogne, dont quelques-uns avaient déjà archéologues
(2).
par
l'état
relier l'âge
du renne de M. lartet,
de
la
pierre polie k
lu
et
tendent par conséquent à
période
grands mammifères disparus;
îles
(i) Ittclwrches glolagiqtits et historiques
jur
les
cavernes à assemniix. (Du tiiinuuire rm.ivrifl
De furigint
it
•
pi. rr.
ni.
par accident dans ces graviers,
s'étaient introduits
et s'ils
silex
l'avons déjà vu, ont la couleur et
du gravier dans lequel
l'aspect
ils
devraient alors correspondre au* instruments de silex de l'âge
de pierre, liais cela n'est pas. Les éclats, tent
aucune forme
temps
et
de tous
particulière.
les pays,
de
d'éclats semblables
silex
est vrai, ne présen-
il
Les tribus sauvages de tous
pour remplacer
le
les
mêlai, se sont servi
ou d'obsidienne. Les autres instru-
ments, au contraire, sont très-caractéristiques. Tous ceux découverts jusqu'à présent sont
de
silex, alors
que pendant
pierre on employait bien d'autres minéraux,
que
la serpentine, le jade, l'ardoise, etc.
toutes particulières,
autour,
ils
les
uns sont ovales
tels,
l'âge
do
par exemple,
Ias formes sont aussi
et
ont un coupant tout
ont de 3 à 8 ou 9 pouces de longueur.
Ils
rappellent les
pierres de frondes, mais ipiclqnes-uns, tout au moins, sont trop
grands pour un ovale, niais
130).
ils
tel
usage.
Un second
comme une coupant
est
type affecte aussi
sont quelque peu pointus à
D'autres enfin
(fig.
qu'ils ont
une extrémité
forme
la
(fît».
135,
137, 138), ont un gros bout plus ou
moins pesant et sont pointus à semble croire
l'autre extrémité.
dû servir do
tûtes
simple variété de ce type
les
M. Evans
de lance.
11
(2)
regarde
instruments dont
le
arrondi au lieu d'être pointu. Quelques-uns de ceux-
à, sans doute, étaient destinés h être (1)
Rlœk'oooi,
(2)
Loc.
cit.,
tenus à la main,
et
avaient
loc. cil.
ma,
p. 11.
DigiiizKi by
Google
s petite est
c'est
ovales
riable;
ainsi,
barbes, (fig.
an Danemark,
petites
les
il
dans
les cas l'extré-
loits
presque toujours
du
y a
la période
le
deux forints de soi-disant
haches triangulaires des kjokkenmôddings
81-83), qui sont invariablement rugueuses, et
haches carrées qui
contraire
néolithique de
sont
le
presque
les
grandes
Mais ces deux
toujours.
formes d'instruments ne ressemblent en aucune autre façon ù
ceux trouvés dans
uns pour
le
les autres.
ne pourrait pas
tique trouvée dans
vium découvert,
diluvium, et l'on ne pourrait
Ce
citer le
soit
n'est pas aller trop loin
les
prendre
les
que de dire qu'on
un seul cas autbenlique d'une hache cel-
diluviuni,
ou d'un instrument du type dilu-
dans un tumulus,
soil
accompagné de débris
de l'âge de pierre récent. Il
est
sières
inutile
mais
demander
de spéculer sur l'emploi de ces armes gros-
vénérables. :
à quoi
ne
Nous pourrions presque pouvaient-elles
aussi
bien
pas servir? Quelque
nombreux, quelque spéciaux que soient nos instruments modernes, qui oserait décrire l'usage exact d'un couteau? Mais le
sauvage primitif n'avait pas un semblable
ments; nous avons peut-être devant
les
choix d'instru-
yeux tout
le
contenu
AvmjiTiï: m;
glace pondant l'hiver, préparer
quand nous aurons examiné-
i.'iuimmi:
huis pour son l'eu, etc. Mais
iln
preuves physiques de
les
pays à cette époque, quand nous aurons étudie nous serons plus à
temporains,
des habitudes do ces
Si
mémo
hommes, nos
nous en exceptons
l'authenticité est, tout
la
les
de nous
l'élai
du
animaux con-
faire
ancêtres, depuis
si
une idée longtemps
mâchoire do Moulin-Quignon dont
au moins, très-douteuse, on n'a encore
retrouvé jusqu'il présent aucun ossement humain dans les cou-
ches contenant si
instrumenls de
les
silex.
Rien que ee
fait ait
paru
inexplicable à quelques personnes que, pour elles, cela jette
doute sur toute
la question,
ce
dis-je,
fait,
si
un
on l'examine de
près, est moins extraordinaire qu'il ne semble à première vue.
Si,
par exemple,
nous éludions d'autres débris de stations
humaines, nous trouverons une répétition du Ainsi,
dans
sont mille fois
Achcul,
même phénomène.
débris de cuisine danois, ou les silex travaillés
les
plus
nombreux que dans
le
gravier de
ossements humains sont excessivement
les
époque, de
même que
de leur cbnsso
et
pendant
le
diluvium, les
l'ère,
«
Saint—
A
cette
vivaient
cependant, des habitations
lacustres de la Suisse, le cas est différent. M.
population des
rares.
hommes
de leur pèche, et ne pouvaient pas, par consé-
quent, être Irès-nombreux. Dans
Troyon estime
la
l'fahlhauten ». pendant l'âge de pierre , à envi-
ron 32 000 âmes; pendant l'âge de bronze, à
/i2
000. L'ingé-
nieux auteur de ces calculs, lui-même, n'a probablement pas
grande
foi
tres déjà
à ces calculs
connus
;
cependant,
le
est très-considérable
;
nombre des
villages lacus-
on en a découvert plus de
soixante-dix dans quatre lacs de la Suis»!, et quelques-uns ont
une grande étendue; Wangen, par exemple, selon M. supporté par plus de M) 000
pilnfis.
Et cependant,
l.ohle, est si
nous en
excluons uuplqi fois
des ossomei
du cerf
i't
fuuue mammifère
aurons Irouvé reau,
ijui
vestige d'os plus petits a péri.
(3) existent, niais tout
Personne ne peut supposer que
du
celte courte liste représente la
époque et de oc pays. Quand nous
cette
île
les restes
loi!]),
pendant
existaient
la
du sanglier, du daim, du blaipériude du diliivium, alors, et
seulement alors, nous pourrons peut-être commencer à nous étonner de l'absence entière de squelettes humains.
(1) lin
des luniuli de
lu
valWc
ilu
contenait, dit-on, a lui mil,
Mississippi
prùs de quatre mille instruments de pierre. Ce doit Olrc cependant un cas exceptionnel.
].;
In i:iiirmii"ion
milité, octobre 1861, p. 16.
(2)
lliipporl
(3)
Les oe du cerf doivent penl-elre leur conservation \ une outre cause.
.1
(milWpf ni' IlLMimc.-.T
mieux comervo) que
ll'.'ii
les os
il
t
-s
dil q'.iC
du
'l.iiii
!,«
qui
li-i
tr
'i.
.
1
1
7
1
i;t;z !t
n
i
ne
;n:-:n
cerf; c'est la conséquence, dit-il,
dichlm GefOge, Sbrer IlàrU uni SpTGdigkiit, parliiiuliiiid:-..
S
]iil;iiil]:ui.]]I
h
iu;
1
.,:
ju
mie
Jn
gmm
ut
n:n
hommes
de leur
Fcttfaigkeil,
de loge du
m
ANTIQUITÉ nE l.ïtOMUK. Il
que quanti l'homme,
faut se rappeler aussi
Je sa chasse,
nombre
il
devait y avoir, pour
d' animait*
sauvages. Chez
nombre minimum qui s'il
sont
des
article
animaux domestiques, Dans
d'alimentation.
le
et
Lapens,
Le
leur
cas
Ou
estime
homme
139 000. Ku supposant un
la
serait néces-
comprend,
dil-on. envi-
le
nombre des Indiens
multiplier ce chiffre par six ou
centaines de
fois
les os
plus
à
sauvage par chaque 20 acres,
plus grande longévité de
semble évident que
remies
même
Eu
ce serait etivirun 300 animaux par Indien. considérons
les
un important
est
lait
le
et nul n'est
d'animaux sauvages, nous
territoire île la baie d'Iludson
ron 300 000 000 d'acres.
00 rennes nA
i
homme,
300 à 500. Mais
pouvons affirmer qu'un plus grand nombre saire.
du produit
vivait
chaque chasseur, un grand
les
puisse faire vivre un
n'en possède au moins de
riche
même
outre,
si
nous
l'homme, nous devons par plus. Ainsi donc
il
des animaux doivent être plusieurs
communs que ceux de l'homme dans
ces
graviers.
Jusqu'à présent, nous n'avons encore répondu qu'en parlie à la
seconde des questions que nous avons posées. En admettant
même que
les
hachettes de silex sont contemporaines des gra-
viers dans lesquels elles se trouvent,
ossements
tics
animaux
il
qu'ils avaient
En prenant liste
fait
il
la
les
même
et ont suggéré
pu être déplacés d'un terrain plus ancien. les
graviers des rivières
mammifères dont
tles
graviers
prouver que
reste à
éteints appartiennent aussi
période. Quelques géologues oui douté de ce
les
comme un
ossements
tout,
se trouvent
voici la
dans ces
:
l.o
Mammouth
EUphai primiienitu, lllum, Elepltas witiquus, Filroiier.
Khiiwtm
HeterlHnus, Cuv.
/Brimant megarhinut,
Cnriitol.
Hijijw|wlamus »u>;or, Kcsli. I.c
liœ h [musqué.
LTrns
.
Ouibos mowlafux, Blatn. B(K primijeiiitt*,
linj.
Oiginzcd Dy
Google
A.NTiynïK
rit:
i/iiomme.
L'Aurodis
Bisea
Le lionne
Cervus taraudas. Lion.
prin-.ut,
Ccrms
[tnj.
Lion,
elap/iuî,
Ursas spttœus, Blum. Felis sptlira,
Owen.
/tyrcna spehta, Cuv.
Sus.
La
plupart
unes,
ci*;
comme
ces espèces sont actuellement éteintes. Quelques-
le
Bo* primigenius
Nord
le
mais une seule,
;
Zfôwi prisais, sont parve-
et le
nues jusqu'aux temps historiques
renne
le
;
le cerf,
iilienile
encore dans
se trouve encore à l'état sau-
vage dans l'Europe occidentale. Or,
ces ossements appartien-
si
nent à une période plus reculée que celle des graviers, où, pourrons-nous demander, sont
les restes
à cette époque? En outre,
les
des animaux qui existaient
ossements, bien qu'ils soient quel-
quefois usés et brisés, ne sont, en règle générale, selon M. Prest-
wieh
(1),
pas roulés du tout, ou ne
Secondement, ces espèces, et le Hhinnrrrnx lîrluu-hiiuii.
de ces couches, non-seulement dans dans fous Or,
si
elles
les graviers diluviens
elles
appartenaient
de
sont que très-légèrement.
do
la vallée l'
mammouth communes Somme, mais
la
Angleterre et de la France.
réellement à une période antérieure,
ne se présenteraient pas
seraient
le
et particulièrement le
sont les espèces les plus
si
constamment, ou, tout au moins,
accompagnées par d'autres espèces
qui cura été risent ces
époques.
Troisièmement,
de
la vallée
de
la
1rs
de couches plus anciennes, d'où
fères éteints auraient
l'hit.
Trou», {[.oc.
et
cit., p.
300.)
il
graviers diluviens la
Il
surface actuelle
u'y a pas
les restes
pu être eu traînés.
lambeaux détachés de couches
ai
les
proviennent tous de
dans cette vallée,
dont l'eau s'écoule district
matériaux formant
Somme
y a,
de ces il
dans ce
mammi-
est vrai, des
tertiaires, niais les restes
do mani-
.
mileres quo eontiemienl ces couches
soi
il
beaucoup
différentes et
plus anciennes.
Quai reniement, quant au rhinocéros, M. Bâillon nous alhrnie positivement qu'on a trouvé à Menchecourt, près d'Abbevillc, Ions les os d'une
que
le reste
jambe de
du squelette a
derrière de l'un de ces animaux, et
été découvert à peu de distance.
ce eus, donc, l'animal doil avoir été enseveli avant
ments aient été
il
que
Dans
les liga-
détruits.
Enfin, M. Lartct (I) nous assure
animal portent des bien plus,
entailles faites
a prouvé,
que quelques os du même-
avec des instruments de
silex
;
par des essais corn parai ils sur des par-
«
ties
semblables d'animaux existants, que des incisions présentant
un
tel
aspect ne peuvent être faites que sur des os
uni encore leur cartilage
qui
frais,
»
ne semble donc pas y avoir plus de raison de supposer que ossements des mammifères éteiuts aieut été déplacés de cou-
Il
les
ches anciennes,
et
cnlrainés dans les graviers diluviens,
quo
tribuer uno semblable origine aux instruments eux-mêmes.
pouvons donc, je le
mammouth
autres
avec
et
crois,
regarder
le Jt/iittoeeros
comme un
sauvages qui employaient
diluvium, alors que
les
les grossières
graviers de la
Nous pouvons donc répoudre par trois questions
Somme
que
coexistaient
hachettes du
ont été déposés.
l'affirmative à la seconde des
que nous avons posées [page 277).
Devons-nous donc reporter l'homme ou pouvons-nous garder parition de l'espèce éteints ont vécu à
la date
fort loin
les
le
passé,
animaux
une époque comparativement récente? L'ab-
rhinocéros en Europe, nous
fait
la
présence de l'éléphant el du
remouler beaucoup en arriére,
nuus comptons par années, mais bien peu
H) GtabgictUJwrn.,
dans
ordinairement attribuée à l'ap-
humaine, en supposant que
seuee de loutu tradition, quant à
si
d'at-
Nous
fait bien établi
ikhoi-hhtm, aussi bien que les
mammifères dont nous avons parlé plus haut,
les
vol. XVI, p. 47t.
si
nous prenons
les
ANTIQUITÉ DE L'HOMME.
287
époques géologiques pour mesure; nous devons, pur conséquent, résoudre cette question en examinant
mêmes, en étudiant
conditions dans lesquelles
graviers diluviens
les
matériaux qui
les
tions qu'ils occupent, afin
les
composent
de déterminer,
ils
s'il
eux-
el les posi-
possible,
esl
se sont déposés et le laps
les
de temps
qu'ils indiquent.
Dans
cette troisième division de notre sujet, je prendrai encore
puur guide
l'resUvii-h,
11.
quaternaires, et qui a
fait
élmlié lis
qui a luiialuïripi
plus
que qui que ce
nmrlii's
pour les rendre
soit
intelligibles.
La de
la
une section
figure 13!) représente
Somme, à
de M. l'restwicli
gement
et la
à travers
la vallée
Abbeville; je l'emprunte au premier
mémoire
ooueboa de gravier
les
le
niveau de
ne
l'est
la
do
la vallée
A
les
vagues
ot la
donne beaucoup de
ment même que
le
si
élevé, la
Hanche
clait
M. Preslwicb
(3)
u
la
occupé actuellement par fait
remarquer que
l'Ouse, etc., et
une section semblable à
(1) Phil. Irnns.,
eûtes.
même
celle
fit
positive-
remarquer
Sir O. Ljell
(2)
paraît qu'aussi récem-
il
reine Elisabeth, la ville de Brightou
do
celle
la jetée.
les vallées
de
la vallée
donc très-probable que dans toutes
(2|
pas été
plus étroite qu'elle
l'histoire, d'ailleurs, affirme
marée longent nos
détails à ce sujet, et
règne de
était située sur le site
Waveney, do
arran-
Somme,
Saint-Valéry
mer. Ceci semblerait indiquer qu'à l'époque de ces
un niveau
à présent, ce que
ment. En 1605 déjà, notre compatriote Verslegan
que
la
les plus élevées n'ont
enlevées par l'action subséquente de la rivière.
graviers, à
même
position des différentes couches, non-seule-
ment à Saiut-Arheul, mais dans toute partout où
faile
Nous trouverions presque
(I).
même
la
de
les vallées
du Lark, du
Seine, présentent la
Somme.
de nos
Il
est
rivières se
1880.
Vnyez Prùxeiples of Geology,
p. 3)5.
(3) Phil, iranj., iB6ii.
ligitized
by
Google
u
ANTnjl.UTÉ DU L'HOMME,
2gg iruuveiil des
lambeaux de vieux graviers
laissés
différentes hauteurs, avant qu'il ait creusé son Fit.
deur
las.
ï
les
actuelle.
par
lit
lu
Douve à
à sa
profbu-
M. Preslwich considère que
couclies de sable et de gravier peuvent
ordinairement se diviser eu deux séries plus
ou moins distinctes, l'une cunlinue au fond
peu au-dessus du
des vallées et s'élevant
niveau de l'eau,
nomme
il
graviers de lins niveau
eette
l'autre, qu'il
;
série les
nomme
de haut niveau, se trouvent eu
les graviers
masses détachées a une hauteur de
200 crois
50 à
pieds au-dessus du fond de la vallée. Je
que ee sont
deux extrémités (Finie
là les
seule série, autrefois Luulimie, mais présentant iinlinain'iiii'iii maintenant quelques in-
La
terruptions.
figure
vue plus complète de
une
lfiO représente la
couche à Saint-
Acheul, auprès (l'Amiens, Api'ès avoir enlevé
1°
la
couche
L'n
de
iclie
lienl qiii'l<
vall.-o
l-.
(suite).
lcrlhal.
.le la
Tli:,
.
est
3/fl;
moyenne du dépôt
grande.
Si,
d'un autre
élevé, ce serait le contraire.
anciens Égyptiens avaient,
l'habitude d'entourer de digues les endroits sur lesquels
[l]
il
piédestal de ia statue
indique Iq pouces.
profondément enfoncé,
côté, la statue était placée sur
On
Homer
morceaux
trouva, des
d'autres preuves de la présence de
profondeurs plus grandes encore, niais
sieurs raisons rendent les calculs douteux.
était
trouva
il
données ci-dessus,
ifs
ils
éle-
Ti.
Di-jit-zod
b.-
G
AYtïijrnïï DK L'HOHHE.
lew* temples,
valent
des eaux "
iln
Nil.
Chaque
fois,
elles
sr-i
nlilnUU's
«ir-in-i
sorte
préserve-i-
les
qu'une plus grande
quelques années, peut-être,
les
(|uantité de limon s'y
pendant des
ipie
y emportent avee bonis plus élevés,
•sstnns. elles
une grande quantité do boue enlevée sur
île telle
du
statues, etc., ulin
leui-s
Sir Charles Lyell. que les eau s finissent par
ilil
pénétrer dans de
siècles
dépose on
dans
la
grande
plaine où do semblables obstacles n'existent pas. » Mais la rapidité ii
du dépôt sera en proportion du
exemple, que de Menqdiis. dant la
le
monument de Ramesës
y a
il
3200
2000 premières années,
lés
soit,
et
que pendant ce temps
graduellement élevée de 5
extérieure se soit
plaine
10 pouces,
élevé sur la plaine plate
ans. ait été protégé par des (figues pen-
en moyenne, 3 pouces 1/2 par siècle
digne céda, l'espace défendu a du se eombler bien
au niveau général, faire
et
pieds
quand
;
la
vite, arriver
nu dépôt de 5 pieds 10 pouces a pu
s'y
en quelques nouées. Cependant ce dépôt exceptionnelle-
ment rapide ne tionnel qui la
seulement
délai, et tendra
élever la surface déprimée au niveau général. Supposons, par
l'a
serait
précédé;
que et
le
complément du défaut excep-
eonséquenuiient, dès que
plaine environnante a été atteint, alors,
couvrant
la
base de la statue ait pu se
centaines d'années, c'est-à-dire depuis que l'épaisseur
du dépôt n'eu sera pas
tion générale qui a l'érection
en
sur
lien
plaine
quoique
le
limon
déposer en quelques les
inoins la
la
niveau de
le
digues ont cédé,
mesure de
l'éléva-
environnante depuis
du monument.
En admettant même que la digue soit restée intacte jusqu'à ee le monument se soit trouvé dans la dépression ainsi
jour, et que
formée, 11
le
raisonnement de M. Uorner n'en sentit pas faussé,
serait plutôt continué.
I.a
profondeur de
la
dépression nous
montrerait l'étendue du dépôt qui a eu lieu depuis l'établisse-
ment de terrain
encore,
la digue.
Or.
déjà déprimé le
si
le
monument
par l'action
avait été élevé dans
de digues plus
calcul serait vicié; mais, dans ee cas,
la
un
anciennes
moyenne
ANTIQUTÉ DE
32Ù Jt-s
I.IIOJIJtE.
dépôts semblerait pins considérable qu'elle m;
ment,
il
M. Horner. quoique cl
lité
avec laquelle
il
a aidé M. Borner
Nous avons déjà indiqué l'âge,
libéra-
la
Société royale.
cl la
sur quelles preuves
du cône de
ses
que tons nos remer-
cîmenLs soient dus an gouvernement égyptien, pour
pour calculer
est
m'empêchent d'uc-
y a d'autres causes
une grande importance,
rccl) ri'clies aient
l'est réelle-
au-dessous de ce qu'elle
et l'antiquité calculée serait
nullement. Mais
cepfer sans réserves les «inclusions de
M. Morlut s'appuie
la Tiuière, calculs qui assignent
environ (iOOO ans à la couche inf'érieuru de terre végétale, 1
0 000 ans au cône tout
nu niveau
actuel, et
il y à un niveau supérieur
le lac était
que M. Morlot attribue
viers diluviens. Or, ce dernier
cône
il
la
période des gra-
est environ
douze
considérable que celui qui se forme actuellement,
Dans
tats
Yf>i/ni/rx
ses
iluux /'An/tri-/n:-
m'a communiqué à
d'une série d'expériences
la
conclut que solides
le
11
a
les
rapport de la quantité
avec l'eau est de
volume.
fait
7—
eaux du
augmente avec
I.vell
a
Le docteur les
résul-
Mississippi.
la Il
moyenne de matières
en poids, ou environ de
que
la
régulièrement
--
eu
quantité de boue en
avec
la
du courant. En somme, en comparant
inondations
«
:
pour calculer
depuis une autre série d'expériences, et les
tables qu'il a obtenues montrent
vitesse
00 000 ans.
du Suai, Sir Ch.
Nouvelle-Orléans
qu'il avait faites
proportion de sédiment contenu dans
suspension
i
fois aussi
semblerait,
et
par conséquent, indiquer une antiquité de plus de
essayé d'estimer l'âge du délia du Mississippi Itiddle, dit-il,
et
Mais au-dessus de ce cône,
entier.
en a un autre formé alors que
celle
de
l'eau
la
hauteur la
et
saison
la
des
plus claire, les expériences
continuées jusqu'en 18/j3 donnent une matières solides quelque peu inférieure sans cependant en différer beaucoup.
il
moyen m; annuelle de
ui première évaluation,
On
a calculé d'après ces
observations et celles du docteur Carpcnter et de M. Forskey
(éminent ingénieur dont la
profondeur
j'ai
et la vélocité
déjà parlé;, sur la largeur
du
Mississippi, la quantité
moyenne,
moyenne
ASTKJLÏTh
J.ÏUJMSIK.
l>i:
d'eau et de sédiment que décharge ce fleuve. J'estimais nions
528
pieds, ou In
et de sable dans
delta; je fondais celte
le
? méridionale delà Flor
[
1
P '
B
I
s
1
oj
t
|
cent brasses, et aussi sur quelques Muidapvs poussés
fondeur de 600 pieds, dans
au nord de le
La
les
superficie
du
milles carrés, et la quantité de
tées annuellement
cubes,
il
par
d'épaisseur,
ou moitié de
ans pour
celle
du
delta
plaine soit seulement égnle ù celle
la
3702 758400
lui-même
l'a
fait
,
du
de
pieds
formation du tout. Si
il
pieds
33 500 nus
aurait fallu
de celle
la superficie
alnm qu'nu con-
delta,
beaucoup plus considérable.
est
Sir Charles
une pro-
dit-uu, atteint
au-dessus du delta ont 26ft
pour sou accumulation, eu admettant que
traire elle
ait,
delta étant environ
matières solides appor-
fleuve étant de
le
07000
aurait fallu
nlluvinns de la plaine
il
I
auprès du lae Ponlchartrain,
le delta
Nouvelle-Orléans, sans qu'on
la
fond des nlluvions.
13600
il
dixième partie d'un mille, l'épaisseur probable
du dépôt de boue
Kn
»
comme
mitre,
remarquer, une proportion con-
sidérable de la boue apportée par le fleuve n'est pas déposée
dans
mais
le delta,
rhomme{ï), quantité
premiers
entraînée dans
est
se reporte
il
le p>lfe.
Dans
au calcul ci-dessus,
et
d'eau a été estimée au-dessous de sa valeur par observateurs.
récemment étudié pousse dans
golfe
le
MM. Humplireys
delta, «
le
Abbot, qui
et
remarquent
aussi
le
volume des matières
entendu, réduirait de beaucoup ligne de
dont on ne
compte
s'est
que
une certaine quantité de sable
vier, quantité (jui, d'après leur évaluation, doit
dixième à peu près
met en
Y Antiquité
admet que
In
le
le
augmenter d'un
solides. » Ceci, bien
temps nécessaire; mats
le
la
de gra-
ef
quantité de boue transportée à
pas occupé dans
île
les
ont
fleuve
si
l'on
la
mer
premier calcul, Sir Charles
JOOOOOnns comme une estimation trèsque « l'alluvium de la Somme, qui confient
Lyell considère encore
modérée,
(I)
ef
il
Apppïidire
pense
,\
\n Irriisifnw Milir>n if.
VAnl^mli
tle
(Vtomiw. p.
113.
Ngitized
by
Google
DE L'HOMME.
ANTlOi'iTf;
:yir.
iiistru menls
des
de
et
silpx
du mammouth
débris
les
de
cl
l'hyène, n'est pas moins ancien » Sir Charles Lyoll (1) a aussi
essayé d'évaluer
de soulèvements et d'atfaisseu et
demi par
sièele.
(gui
indique
Il
plus simple
« la série la
sique
île
se produisent
is
glaciale »
Britanniques, y compris
de laquelle au moins à
artuel. peut-être
même
h\). »
(fig.
Hébrides,
les
Dans
les
se
Secondement
n
les terres,
,
les
Shetland,
mer du
trouvant au-dessus des eaux.
une période d'affaissement
au nord do
la
Tamise
viennent graduellement un archipel la
carte
la
carte
(fig.
(10);
enlin, la
39),
(fig.
hean-
cette carte, les Iles
Orcades,
sont réunies les unes aux autres et avec le continent, la
Nord tout entière
:
fin était
la
son étendue probablement plus grande que
et
indiquée sur la carte
celle
comme
géographie phy-
tliins la
phénomènes de l'époque
de Cromer. alors que la terre
500 pieds au-dessus de son niveau eoup plus haut,
mouvements
au taux de 2 pieds
diaugcmi'jjts suivants
1rs
changements
puisse expliquer les
«D'abord, une période continentale, vers florissait la forêt
durée de
lu
l'époque glaciale, en supposant que les différente
et
ne
il
sommet des montagnes. Ce
mer
de
et tel
finît
,
pendant laquelle
mer
d'Irlande,
de-
celui représenté
dans
la
que
par prévaloir
reste plus au-dessus fut la
comme dans
de
l'eau
que
le
période du grand affaissement
des glates flottantes, alors que la llore standinavienne, qui
et
couvrit
les
terrains
seules terres qui
les
pendant
inférieurs
continentale, dut se répandre,
à
n'étaient
la
première
période
l'exclusion de toute autre, sur
pas couvertes de neiges perpé-
tuelles.
Troisièmement, une seconde période continentale, alors que
»
de la mer Glaciale, avec ses coquilles marines
le lit
erratiques, est mise à see et
de
la
première période.
Il
est évident
I)
Anli^uilS
i.f
que l'étendue des
et ses
blocs
terres égale celle
»
que de semblables changements durent nécessiter JJ«n.
pnpu
ÎBî, 36S.
DiïMod
b/
un
Sir Ch. Lyell
IttjH île loii»|>s ciinsitlifi'alili*.
ment moyen
di'
'2
qu'il
y
où
bien des cas
il
pu se monter à G pieds par
admet que
purement
pieds 1/2 par siècle est
une simple conjecture ii
siècle
;
le
change-
arbitraire, et
le
ehimp'im.'iM
pense cependant que
il
le
taux qu'il indique par siècle est plutôt nu-dessus qu'au-dessous
de
la
moyenne,
d'accord avec
et je crois
que sur ce point tous
les
géologues sont
lui.
D'après cette hypothèse, un affaissement de 1/|00 pieds du pays
de Galles demanderait
.iG
000 ans; mais
« si,
selon l'opinion
du
professeur Ramsay, on adopte l'évaluation de 800 pieds de plus, cette élévation étant nécessaire stratifiées,
qui
t'ait
total
pour
teur.
Mais
si,
le
dépôt de quelques parties
une période additionnelle de 32 000 ans, ce
Tant
il
un
de 88 000 ans;
en outre nécessaire pour réélever
pendant
la
le
moine
de temps serait
laps
à leur présente hau-
les terres
seconde période continentale,
ne s'éleva pas plus de 600 pieds au-dessus du nécessiterait
ceci
grande
oscillation
cessiterait
comprenant l'affaissement et
soulèvement né-
le
en chiffres ronds une période de 224 000 ans pour sa
complétion
;
admettant
et cela, en
période stationnairo, alois que et
là terre
niveau actuel,
une autre période de 2ù 000 ans; cette
le
môme
qu'il n'y ait pas
mouvement
le
chiffres,
géologue. Tous les
eu de
d'affaissement cessa
avant qu'il se convertit eu un mouvement ascensionnel.
Quelque considérables que soient ces d'improbable peur
laits
ils
»
n'ont rien
géologiques ten-
dent à indiquer une antiquité dont nous ne nous faisons encore
qu'une vague
idée. Prenons,
par exemple, une seule formation
bien connue, la craie. Elle consiste entièrement do coquilles et
de fragments do coquilles déposes au fond d'une ancienne mer, loin
Une
de tout continent.
telle
formation doit être fort lente;
nous serions probablement en dehors de sions
un dépôt de 10 pouces par
1000 pieds d'épaisseur; qu'elle se formât.
il
a donc
Les couches ù
ont en .somme plus de 70
OO0
la vérité, si
siècle.
fossiles
nous suppo-
Or, la craie a plus de
fallu plus
de 120 000 ans pour
de
la
Grande-Bretagne
pieds d'épaisseur; ci bien des
m
ANTIQUITÉ DR [/HOMME,
couchas qui, dans notre pays, n'ont que quelques pouces d'épaisseur, ont
une immense profondeur sur
que
continent, lundis
le
d'autres, ayant ailleurs une grande importance, font défaut en
Angleterre
où
la
:
car
que durant
est évident
il
Grande-Bretagne
formées (comme on
des couches se sont
chaque jour à présent) sur
nent, et non dans notre pays.
En
périodes
les différentes
terre sèche,
était
le voit
conti-
le
outre, nous devons nous rap-
peler que bien des couches qui existent actuellement ont été produites aux dépens de plus anciennes silex
du
ainsi, tous les graviers
:
sud-est de l'Angleterre son I dus à la destruction du
C'est là encore
une opération
On
lente.
fort
a calculé
la
do
craie.
qu'une
falaise
haute de 501) pieds diminue d'un pouce à peu près par
siècle.
Ceci peut sembler fort lent; mais
sur quelque ligne de cotes que ce
soit,
peu de points qui soient attaqués à
qu'une
été;
que
y a comparative m eut
la fois,
et
que
même
enlevés par les vagues. La vallée de
a 22 000
milles
Weald a
nécessité plus de
de largeur, et
Chacun reconnaîtra
l'on
leur attribuer
a calculé que
l'intérêt
alors
«
Weaiden
dénudation du
de ces calculs, qui ont d'ailleurs idées.
une valeur que
repoussent eux-mêmes.
la
150 000 000 d'années.
grand mérite de définir nos
lias
faut se rappeler
falaise s'est écroulée, les débris protègent la côte jusqu'à
ce qu'ils aient
le
il
il
Nous ne devons cependant
les
Dans tous
savants qui les ont faits
les cas. dit
M. Morlol,
il
doit
cire bien entendu que l'auteur n'expose le présent calcul que
comme mie
première, imparfaite et hasardeuse tentative, sans
valeur absolue en elle-même, tant qu'elle n'aura pas été vérifiée
au moyen d'autres
de
essais
même
genre.
•>
Nous devons, en
outre, nous rappeler que ces calculs nous sont présentés, non pas
comme une
preuve, mais
comme une
évaluation de l'antiquité.
Notre croyance à l'antiquité de l'homme repose, non pas sur des calculs isolés, mais sur les qu'il existe;
dans el
le
changements qui ont eu
changements dans
la
lieu depuis
géographie, dans la faune et
climat de l'Europe. Des vallées se sont creusées, élargies
en partie remplies de nouveau; des cavernes à travers
les-
OigiiizM by
Google
ment
prftts à
admettre que l'homme
temps sur
la terre
.Mais
y a tout
il
conçoivent encore
qu'on ne lieu tle lu
le
11
dit
vécu beaucoup plus long-
récemment encore.
croyait tout
douter que
grande antiquité
Quand on examine,
«
les île
géologues eux-mêmes
notre race.
Str Ch. Lyell(l),
nements qui se sonl accomplis pendant
la
langue série d'évé-
période glaciale et la
la
période post-glaciale, l'imagination s'alarme à l'idée de l'immen-
du temps requis pour interpréter
sité
ment
nient seraient indispensables, ou
nimé une énergie extraordinaire présente génération,
la
considérons d'abord
quand quer
1)
il
les
les
temps antébisloriques, en
et
les
excessive
l'AtMcnlinn
Nous,
et ina-
hommes
dépense de temps inutile,
siècles
par
événements de ce qu'on appelle
Disraiirs a
monde ancien
nous reculons devant ce que nous
comme une
nous faut compter
ces
espèces actuellesiècles, qui nul re-
est tout disposé à magnifier
des changements dans
attribuant aux causes qui ont modifié le
de
les
nombre des
existantes. Afin d'abréger le
la rapidité
monuments de
les
époques pendant lesquelles vivaient toutes
la
milliers,
pour expli-
période moderne.
»
liritorinique. IBGfi. p. SI. tialti.
DigiiizM bf
Google
antiolttê an i-nomfR;
n
Si
nous cxumînnns actuellement rte,
ili'
iri tiluilc.
;illrilj|ii'i'
ii
i'etlinulojiie
du
ililiiviiini,
nmis
113.
l'i''|im|(M'
des
iiiiuniiiifi'ivs ririiils.
L'un
Oigilizao tw
Google
Dlgiltzadby
Google
ANT10UITÉ DE L'HOMME,
331
d'eus fut trouvé, pur d'iingis, près de Liège
docteur Sehmerling, dans la caverne
le
;
par
l'autre,
le
docteur Fulilnilt, aussi dans
une caverne à Neaiiderlhal, auprès de Dusseldorf.
Le premier de ces deux crânes
a
Aucune
rentre dans
ou contenir
moyenne, qui aurait pu
le
cerveau inintelligent d'un sauvage
Le crâne de Neanderthal
(1). »
115-147),
(fig.
dépression
la
l'énorme épaisseur des arcades soureilières la
ajoule-J-il,
est
point de vue que nous examinions
De quelque
ce crâne, soit que nous eu observions
ou
au moins,
moindre trace de dé-
humain qui
être celui d'un philosophe
la
tout différent.
aurai) pu être
la l'orme, tout
partie de sa structuro n'offre la
gradation. C'est, en un moi, un crâne
«
Wi)
(fig.
d'un Européen moderne, quant à
celui
verticale,
l'occiput
,
fuyant
longue et droite suture écailleuse, nous trouvons partout
les caractères
singe, et c'est certainement le crune
du
plus pilhéeoïde qu'on
ait
encore découvert.
»
On
humain
idiot. Cette
hypothèse, cependant, n'a aucune raison d'être; car, quoique
forme du crâne
.soit si
considérable
est
:
il
cubes, ce qui est hollentots.
11
remarquable,
estimé par capacité
la
le
outre,
cmnme
M. ISusk
encore à déterminer
si
la
particularité individuelle
l'a
cas,
l- .ll-
il
1,1
,
envemes
comme est inutile
(1) lluxtay,
le
Mil
et
II
et
n'y a pas de preuve
époque des mammifères
I
déjà
îviiui'ijnei- '>'.
fait
est
il
y
a tout
l.illl'
lieu
«
»
qu'il
-l
éteints, et
si
bien
il
n.'slc
.
de croire
»M(i lll|-.|..MI
mammifères l'a
éteints.
simplement une
ou un caractère tvpique
d'autres
professeur Huxley
apparI.
fuit
,|.
dans ce
remarquer,
que ceux qui adoptent, sous quelque forme que ce
.Won 's pince in Sature,
(2) .Yflf, lli'l.
il
forme en question
Quant au crâne d'Engis, "...I
l'ours des
«
professeur Huxley à 75 pouces
moyenne des crânes polynésiens
faut admettre cependant que, quoique l'antiquité
concluante qu'il appartienne à
En
la
cerveau paraît avoir été
ce crâne soit sans donle cuiisidévable,
île
t-
le
le
que
a suggéré
ce crâne de Neanderthal était peut-être celui d'un
Km., 18fli,p.
17.'.
p.
15G.
ANTKinTÉ DE soit.
I.JIOJiME.
33:]
doctrine du développement progressif,
In
longtemps «ans
les
couches
d'où l'homme
mordiale i|h«|u.
\.\u-
i-l-iitfini'
I
cherchent
tertiaires nouvelles la
est
.1.
sorti; .1-
iliî-
plus
souche pri-
faut la chercher
il
I
/'.'',...
une
à
fjic
-il'
celui-ci n'est éloigné de nous. »
Déjà M. Desnoyersit; a appelé quées par
remar-
l'attention à des traces
ossements
sur des
lui
dans
trouvés
couches
les
pliocènes supérieures de Sninl-Prcst, ossements appartenant à Yh'/f/i/wx meridmnulix ,
au Ji/titnuviw
tanuis iim/'ir, à plusieurs espèces
tesque
Miynurox Cwmttorum,
ui-
et bien
l'âge
que,
de hrouze,
comme nous
l'avons vu, on trouve de vagues allusions à l'âge de pierre dans les
écrivains européens primitifs, un a généralement considéré
leurs indications
que de
l'histoire
cumule ayant elles se
:
pure et simple de ce
l'ail,
le
caractère de
la fantaisie plutôt
réduisent, en réalité, à la mention
qu'il y a
eu un temps où Ton ne eou^
naissait point le mêlai.
Oigiiized b/
Google
330
I1KS
A
défaut
lit
foi
lants
la
de Tasman
n'avuns pas non plus
nniis
En mettant
les
choses au mieux,
de courte durée. C'est
visite
ainsi
visite
même
« si
avait
eu
en 1643,
lieu
devait avilir été pour
el
el
d'un intérêt huit parti-
aussi riiez les Indiens
de l'Amérique du Nord
perdit bientôt
si;
secours
hulu-
Pourtant cette
eux mi événement d'une importance
De
le
mérite peu les
(I).
moins de cent trente ans auparavant,
culiers.
elle
qu'en 1770,
Nouvelle-Zélande ne se souvenaient plus de la
et est
de
SAUV.UiKS MODERNES.
l'histoire,
di'
tradition.
île
du
tradition
Imite
de l'expédition de De Solo,
bien faite toutefois, par ses incidents extraordinaires, pour
frapper
l'esprit
des Indiens o
(2).
Je ne veux pas dire que la tradition ue pourrait jamais ronscvm.t.
durant une li.mgue période de temps,
événement remarquable
:
souvenir d'un
le
mentionnés plus haut prou-
les faits
vent seulement qu'elle ue le fera pas toujours;
du
n'avons pas besoin de diseufer cette question, car en Europe de tradition an sujet de l'âge de pierre, truLivc des pointes de lléche, les paysans, les allrihuent
aux
regardées connue
elles
ou aux
les traits
de
la
fées;
les
reste,
il
nous
n'y a point
et,
quand ou
dans leur ignorance, haches
île
pierre sont
foudre, et l'on s'en sert, tant eu
Europe que dans diverses autres
parties
du monde, pour des
pratiques de sorcellerie.
Eu conséquence,
privé, relative ment à l'Age de pierre,
secoure historique, mais débarrassé en
même temps
de tout
du con-
cours gênant de la tradition, l'archéologue ne peut que suivre les
procédés qui ont
si
bien réussi au géologue
ustensiles d'os el de pierre des âges passés sont les restes
des animaux sont pour l'autre.
l'analogie plus loin.
On
:
grossiers
les
pour l'un ee que
peut
Beaucoup de mammifères qui
même
pousser
n'existent plus
en Europe ont des représentants qui vivent encore dans d'autres contrées. (I)
Nos pachydermes
Premier
vjijityr
fossiles,
de Cwj( nnl'iw
d'i
par exemple, ne pourraient
immJr
;
lnjn..)i'.>
Je l!niel;e.wirrlli, lut.
If.
p. 333). (S)
Les Tribus indienne!, jiar Stimula-ail, \ui.
Il,
p. tu.
DigiliziM Dy
Google
presque pas être compris
l'Ile
e,
toutefois, ne fut-ce qu'en
nombre de
quelques pages,
de Van Diemen
ce que l'opossum
un certain
recueillir
qui jetteront quelque lumière sur les antiquités
faits
trouvées eu Europe et sur la condition des races qui ont primi-
tivement habité notre continent. Mais, afin de limiter ce sujet
me
autant que possible, je
propose, sauf une exception, de no
mm
décrire que «les sauvages
me
.,
(si
veut lurti
l'on
même, parmi eux, quelques-uns
passer cette expression) et
seulement des plus
métalliques
à connaître, ou de ceux qui ont été
utiles
observés avec soin par les voyageurs.
commune
L'opinion générale, lisées;
que
les
est
les
sauvages ne sont, en thèse
misé rallies restes de nations autrefois plus civi-
mais, quoiqu'il y
dence de nations, admettre que ce
que
ait
rien
soit là le
quelques cas bien établis de déca-
ne nous autorise
scientifiquement
cas général. Sans doute,
il
à
y a beau-
coup d'exemples de nations qui. autrefois progressives, ont nonseulement cessé d'avancer en
Et pourtant, geurs avec
si
civilisation,
nous comparons
l'étal
les
mais ont
même
reculé.
relations des premiers voya-
de choses actuellement existant, nous ne trou-
verons pas de preuve à l'appui de celte théorie d'un déclin général.
Les Australiens,
les
Boschimans
et les naturels
de
la terre
Oigitizcd by
Google
338
1,1-8
SAl r VAfiES MUIlKli:
de Feu vivaient, à l'époque où ou presque exactement connue
fois,
de Taïti fut construit par visite
du capitaine Omk,
les ol
ils
(fini
génération contemporaine de la
la
avaient, depuis peu, renoncé à la
et ils
pratiquo du cannibalisme (1); on dit aussi que les houte-hors ddI été el
si
récemment adoptés par
certaines raees,
comme
les insulaires
dos
Iles
Aiiclaman,
par exemple plusieurs des tribus
américaines, ont rétrogradé, ce résultat est peut-être moins du à
une tendance inhérente qu'au mauvais
Européens. D'ailleurs, la
si le
de l'influence des
effet
cap de Bunne-Espéranee,
l'Australie,
Nouvelle-Zélande, etc., avaient jamais été habités par une
race
d'hommes
pins avancés
tude de considérer
ment
resté
comme
quelque preuve.
que ceux que nous avons l'habi-
1rs :
aborigènes, or,
traces d'une culture plus avancée,
mie raison
suffisante
soient d'aucune
l'acun
il
eu
il
comme
serait certaine-
ce n'est pas
aucun de nos voyageurs n'ayant observé
ni
cas,
le
ruines, ni autres
ne semble pas qu'il y
ait
pour supposer que ces misérables êtres inférieurs à leurs ancêtres.
LES UUTTENTOTS.
Généralement parlant, on peut dire que l'usage du métal
connu depuis longtemps en Europe, en Asie dis que,
en Amérique, en Australie et dans
et
est
en Afrique, tan-
les fies
de l'Océan,
tous les ustensiles, ainsi que les armes, étaient, jusqu'à ces trois derniers siècles, faits de bois, d'os, de pierre ou d'autres matières
semblables.
Les nations demi-civilisées de l'Amérique centrale formaient,
izod by
Cuoglc
LES SAUVAGES MODEHNKS. il
une remarquable exception à
est vrai,
connaissaient l'usage
Nord avaient
33a
la règle,
puisqu'elles
bronzo. Les Indiens de l'Amérique du
rlu
aussi des rognées île cuivre, niais elles étaient sim-
plement façonnées à coups de marteau, sans qu'on eût recours
au feu.
donc nous entrevoyons, en quelque
Ici
dont nos ancêtres peuvent avoir acquis
Sans doute
la possession
progrès du os
du
;
et
la
sorte, la
manière
connaissance du mêlai.
marque généralement un grand
for
mais
la civilisation,
porte beaucoup de degrés
la
il
manière de s'en servir com-
y a des nations qui, bien que
pourvues d'instruments de métal, ne sont néanmoins que pou éloignées de l'état de barbarie. Ainsi, les Hottentots qui connaissaient
mais encore
avoue
rable,
plus sale les
du
la fabrication
troupeaux de moutons
du monde
plus sales
beaucoup de rapports,
Nous poumons
(i).
animaux
non-seulement l'usage,
qui possédaient de grands
fer, et
de gros bétail, comptaient pourtant, à
et
qu'ils sont, sous
:
ce rapport.
Leur
lo
peuple
corps
est
le
aller plus loin, et dire
ce serait, je crois, faire tort à
espèce quelconque de mammifères que de
sous
la
une
comparer avec eux
couvert de graisse,
ils
ne
lavent jamais leurs vêlements; « leur tète semble coiffée d'une
croûte de mortier noir, tant leur chevelure, de jour à autre,
amasse de
suie, de graisse, de poussière, et autres substances
malpropres, que, par défaut de soin, s'y
durcir
{!). »
Ils
chée par devant.
quand
ils
ils
laissent s'y
coaguler et
couvrent leur dos d'une peau do bête, attaIls
meurent,
portent ce vêtement toute leur vie, c'est
là
Le
leur linceul.
reste
et,
de leur
costume se réduit à un morceau de peau, de forme carrée, qu'ils fixent
laissent
(1)
autour de
la taille
à l'aide d'un cordon, et qu'ils
pendre devant eux. Néanmoins, pendant
Kolben, Histoire du cap de Bonne-Eipèrance, vol.
(2) Id.,
toc.
oit, p. 188.
I,
p. 4Î,
l'hiver,
ils
LES SAUVAGES MODERNES.
3M
mettent qui'lquefuis un buimot.. I\n guise d'ornements,
anneaux de
tent des
temps
por-
ils
de cuivre, d'ivoire ou de cuir. Ces
fer,
de servir de nourriture
derniers offrent l'avantage
dans
les
difficiles.
Leurs huttes sont généralement ovales, d'environ \h pieds sur 10 de dinmiMiv.
5
el
dépassant rarement une hauteur de h ou
pieds. Elles sont faites
les
bâtons pour en ficher
!es
réunissant par
le
les
deux extrémités dans
soleil, et
plus fortes pluies peuvent seules
d'uu
ils
«
si
ceux-
que
les
Quant au
en ont peu ou point. Le
vêtement, qui couvre une partie de leur corps pendant
jour, leur sert aussi de couche pour la nuit
(2). » Ils
leur nourriture à l'eau dans des sacs de cuir, au
chauffées lait est
;
!a hutte est
tissu si serré,
pénétrer (1).
le
mobilier domestique, dit Thunberg,
même
le sol
Les nattes sont faites de
la porte.
joncs et de glaïeuls séchés au
courbent
Ils
hauL Une des extrémités de
pour fermer
libre
laissée
de bâtons et de natles.
;
mais quelquefois
ils
le
font bouillir
moyen de
pierres
emploient des pots de terre (3).
1
.e
conservé dans des sacs de cuir, des vessies d'animaux, ou
des paniers de jonc akvihmii'iit
Ces objets, une
imfii.'niléiLlili.s.
hourse de peau pour mettre du tabac, une pipe de pierre ou de
compose toute
bois et leurs armes, voilà de quoi se
leurs meubles. Suivant Kolben, tantôt grillée, tantôt
souvent du
ils
lait,
font
la n
bouillir
(1]
ils
— Sparramn, vol.
I,
;
ils
mangent leur viande
cuisine
à
la
mangent souvent (fi).
fois
avec
la viande
Leurs armes consis-
vol. XVt, p. 33.
- Kolbon,
loc
cil.
p. 195.
m.
(ï)
Page
[3)
Toutelbia, ib semblait avoir
(M Ttiunbcrg, p. Ul. p.
de
dans du sang, en y ajoutant comme un mets re-
font leur
Thunbcrg, Voyages Je Pinkarton,
221.
liste
ce qu'ils considèrent
cherché ». Néanmoins,
malpropreté et avec négligence
à moitié gâtée, et plus d'à moitié crue
p.
ils
la
emprunté
- Kolbon, p.
303.
cet usage aux Européen!.
-
llarris,
Wihi Sports ofAfrica,
m.
OigiiizM by
Google
[.ES
en arcs
tent
SAL'VAUCS MuDEUNK;
empoisonnées, lances, javelines ou
(lèches
et
pierres ot bâtons do trait
zagaïes,
environ et épais d'un pouce.
de ces armes
môme
rhinocéros, ni
Ils
ou
kiiris
longs do 3 pieds
sont très-habiles à se servir
no craignent point d'attaquer l'éléphant,
et
le
tuent aussi quelquefois les gros
le lion. Ils
animaux dans des trappes de 6 à 8 pieds do profondeur sur a environ de diamètre. Au milieu
est fiché
et pointu, « L'éléphant ent'um'ant les pieds
un pieu énorme
de devant dans ce
trou, qui n'est pas assez grand pour recevoir lout son corps, a le
cou et
la poitrine traversés
de nuire
»
car
(1),
que l'animal l'hameçon
fait
au
et
par
pieu, et est mis ainsi hors d'état
le
pieu pénétre d'autant plus profondément
le
plus d'efforts pour se dégager. Ils
filet.
mangent
pas
la
ils
pèchent à
ne prennent
peine de cultiver.
Les animaux domestiques des Hottentots sont
mouton a
Ils
aussi des fruits sauvages ot
des racines de différentes sortes, que cependant
et le chien.
au
différent et l'on
;
On
serait tenté de supposer
bœufs au
fait servir les
destinés
trait
mémo
usage.
que tout
bœuf,
les
c'est
employons de diverses manières,
éprouve par conséquent moi"-» de surprime en voyant
vages. Mais
il
en
est
les
Yulil-.li-.
lus
aux différentes races de sau-
de niénie auvi pour ce qui concerne
dîmes; en outre de ce qu'on peut appeler leur
normale,
le
monde
le
semblent évidemment
ou à notre alimentation. Quant aux chiens,
nous-mêmes nous
différents services qu'ils rendent
betes à
Ils
le
ii.sla-dire
les
utilité
habitants sauvages du
les
G,- ylan, se servent des boeufs pour la chasse, et les Huit en lois
eu dressent plusieurs a remplir, connut! nous dirions, tions
de chiens de berger, c'esl-à-dire à garder
troupeaux; d'autres sont élevés pour
la
et
;t
lis
fonc-
gouverner
cependant
ils
semblent être
les
guerre, fonction qui
parait incompatible avec le caractère de ces animaux, mais
où
très-utiles.
Les Hottentots, dans ces dernières années, non-seulement se
(i)
Kolben, p. aso.
DigiiizKi by
Google
LES SAUVAGES MODERNES.
341
servaient d'armes de fer,
usage. «
là
fondre
Ils faisaient
Dans un
mais
le
terrain élevé,
en fabriquai eut pour leur
ils
minerai de
en abondance dans
de
qu'ils exlraient le fer
pays
le
:
trouve ça et
dans ce Irou
demi environ du
et
en creusent nu mil ru, un peu plus
ils
du
celui-ci est le récipient
étroit canal pratiqué
c'est
(1)
pour con-
assez large
fur, Ki
la
une seule halle»
sortes
projection
île
la lance,
ce procédé
a souvent vus tuer un pigeo
effet, qu'il les
et le capitaine
fie
employé dans
la
chasse ù la tortue, porte une lame mobile et barbelée, attachée
une
ficelle
;
quand
nu bout de l'arme par
la tortue est
frappée, le
qui
javelot se détnche de sa pointe,
enfoncée dans
que
le
le
manche
maux, et
les
antres
corps de la victime, tandis tant
sert
mouvements de position,
la
comme
arme semblable
à empêcher
de
ta ligue.
Mincopies, les Indiens sauvages.
boomerang.
On
les
tortue qu'à indiquer sa
le liégo
Mais
du
l'arme ii
i
Brésil, la
fait
appelle ainsi un
généralement arrondi d'un coté,
Une
Esqui- I
est en usage chez les
extraordinaire, et qui est tout le
reste,
plus
propre
ii
bâton de
plat
de
l'Australie, c'est
forme courbe,
l'autre,
long d'en-
viron 3 pieds, et large de 2 pouces sur S/A de pouce d'épats-
OigiiizM by
Google
LES SAUVAGES MODERNES,
35ii
A première vue,
seul'.
grossièremonl
à
la guerre.
et
on
le jette
faite. «
On
ressemble
il
que distance vule avec
île
celui
qui
l'air
ligne droite
Dans
à une grande hauteur,
le jette
plus singulière
blement, alors,
eu bas sur
le sol,
dus
animaux,
il
Ou
que
ainsi
canarda. La
quand
lieu
elle
degrés; invaria-
fiT>
revient en arrière, et l'indigène qui la lance,
à l'objet qu'il veut atteindre,
tourne
lui
le
M. \icnT, gentleman qui résida quelque temps en
m'apprend qu'un jour, voulant s'assurer de
avec laquelle on pouvait se servir du boomerang,
récompense de 6 pence pour chaque
cercle de 5 à
0 pieds de diamètre,
lancée avec beaucoup de force,
retomber dans
le
que
fois
reviendrait à l'endroit d'où on l'aurait jeté.
un
il
rebondit eu
tue de cette
les
arme a
décrite par cette
au-dessus d'un angle de
elle
faire face
.11- »
Australie,
les petits
combe
est lancée en l'air,
de
linéi-
eu poursuivant un mouvement do ricochet, jusqu'à
façon les oiseaux et
lieu
droite,
décrit sou-
il
l'amène à un endroit voisiu de
ce qu'il frappe l'objet que l'on veut atteindre.
au
chasse et
premier cas,
le
indiqué pur sa forme;
rotation
le
buis très-
la
main
la
de 1ms en haut,
l'air,
frappe la terre à
qu'il
lancé.
l'a
dain une orbite elliptique qui son point de départ. Si on
eu
faucille, soit
un mouvement de
après s'être élevé dans
une épéo do
prend par un bout dans
de haut eu bas, de façon
soit
a,
employé également à
est
11
le
comme une
et,
usité
essentiel, car si l'on
en
jelto
(i)
Vnittd Slatei eaplor, Eœp-,
[•>}
L'uj«[iii"i
ils
réussit à
la
fut
faire
au
(2),
du boomerang. naturels
les
boomerang
beaucoup à
sable
quoique l'arme
l'indigène
à la guerre, et
se réunissent par grandes troupes, le
fNiÎN-
le
cercle cinq fuis sur douze. H. Oldb'eld
que peu
une
offrit
boomerang
traça sur
11
contraire, parle bien moins favorablement n'est, dit-il,
il
le
l'habileté
la Ibis
est
«
Il
n'y
d'un usage
au milieu d'une
Inc. cit.
/( s.i.rV.V .(/iii„(„.j/. u,-, (
LLiiiiii:!].'
sir'u; vol.
III,
|i.
3G.'i.
OigiiizM
bjr
Google
LES SAUVAGES HODEHSKS."
bandu considérable de poules
nombre de Ils
gante, surtout
du
feu en frottant
quand
d'empêcher
soin
eau, ou est sûr do prendre bon
il'
ces oiseaux. «
so procurent
comme
contre l'autre. Toutefois, le
temps
une
feu,
le
fois
humide,
comme du l'amadou
Les Australiens observés par nulle idée
du
pomme
ils
:
recevaient
ils
m: paiMis-aicnt
le capitaine
Cook
comprendre nus
lus
ils
Diverses espèces
articles
s'ils
:
auraient été moins honnêtes
dans d'autres endroits,
ustensiles et,
quand
signes,
Lit
même
indif-
empêchait d'acheter ce que nous avions,
empêchait aussi d'essayer de nous voler de convoitises,
« n'avaient
que nous leur donnions,
les ohji'is
j;iin;us
nous leur demandions quelque chose en retour. férence qui
de banksia, qui
(1).
nous ne pouvions leur en commu-
trafic ut, dit-il,
niquer aucune
bois l'un
prennent grand
ils
allumé, de s'éteindre. Pour
emportent souvent avec eux une
cela, ib
brûle lentement,
mais
doux morceaux de
cotte opération est très-fati-
est
île
ils
»
les
avaient eu plus (2).
Néanmoins,
sont plus avancés sous en rapport.
couleurs, dus plumes, des coquillages, des
en particulier, des cailloux,
sont les principaux
tels
de leur commerce.
La polygamie
mais on regarde
est permise,
comme un
acte
d egoïsme et de déraison de prendre plus de deux épouses. Si
un homme marié meurt, son rend dans
la hutte
du premier
»
.
frère hérite do la veuve, qui « so
de son second mari
Cette
trois
jours après la mort
coutume ne témoigne pas que
leurs affec-
tions soient bien solides. Ils
n'ont ni religion, ni idée de la prière; mais
la
plupart
croient aux mauvais esprits, et tous ont grand pour des sorciers.
Une
superstition
remarquable chez eux,
personne ne meurt jamais
Le capitaine Wilkus D'UmHe,
(5)
Cook,
(3)
WITJiob, [oc. ci(,, vul.
vol, I, p.
mort
c'est
de s'imaginer que
naturelle.
comme il
suit,
uu enterrement
m.
(t)
lue. cil.,
île
(3) décrit,
p. G35. Il,
p. 196.
- Filuroy,
toc. cil., ïol. Il, p.
6SB.
corps, et la tûte fléchie en avant; le cadavre tout entier est
lu
On
enveloppé dans un linceul.
creuse alors une tombe ovale,
d'environ 6 pieds de long, sur A de large et 5 de profondeur.
Au
fond est un et
d'oreiller;
armes
et
autres
les
répand ensuite sur
8 ou
!)
vieux
(1).
morts;
le
Sud enterrent
D'autres tribus
mais,
et
rembourré,
tout,
les
Ou
défunt.
des
branches
avec des pierres. Enfui,
la fosse
la terre
forme nu monti-
cl
pieds de haut. Selon d'L'rvillo, les naturels de
Nouvelle-Galles du
cannibalisme
kangourou
appartenu au
cadavre, des feuilles
qu'on a retirée est remise sur cule de
de
corps est déposé là-dessus avec
le
objets qui ont le
ou comble
d'arbre, puis
manteau de peau
de feuilles couvert d'un
lit
d'un sac de peau
d'opossum,
pour servir
les
jeunes
brûlent
et
usent différemment avec
en
ne
la
les
leurs
s'adonnent au
nulle
pari,
les
Australiens
comme
à un
fait
d'habitude ou volontaire, bien
qu'assez souvent
y soient poussés par l'absence d'une autre
ils
nourriture.
Rien, peut-être, ne nous donne une idée plus nette de
de ces misérables sauvages, que
dition intellectuelle
(rente dialectes australiens
dépasser
une
le
((ombre quatre
»
.
M. Scolt Niud,
un vocabulaire cunleimut
atteignent jusqu'à cinq. Hais chiffre «
cinq
comme
équivaut à noire mot »
éveille
(i)
D'UiviUe, vol.
Campiez
jvillim
les
le
«
la
même
il
nu nié rat ion de ils
ne .semblent
a donné
est vrai,
a
I,
cent
p.
ilï
«
ou
noms de nombre,
et
Il
y a
ceux-ci
terme qui traduit ce dernier
beaucoup
dans leur esprit
chez nous
[2
a examiné
dans aucun cas,
Australiens du détroit du Roi-George.
relation des
ajouté
(2)
« et,
con-
la
le fait qu'ils
sont incapables de compter leurs propres doigts, ceux
d'une seule main. M. Crawford
l'idée
»
.
Hn
mot
réalité, le
d'un grand nombre,
« mille »
«s.
la Hirirl,' i-Miriuicyi'/uc,
inuYullu iieu; lui. H,
]).
Di:.
i
:
84.
jJ Lv
G
l.KS SAI VAi;iiS HdllKlINEK.
Les habitants de
3S7
de Yan-Dicmen étaient absoluniont
la terre
aussi misérables
que ceux de l'Australie. Suivant le témoignage du
capitaine Oiiik,
ils
ni
n'avaient ni maisons, ni vèlrim'ids, ni eannts,
engins pour pécher
le
gras poisson, ni
hameçons;
filets, ni
était
une perebe droite, dont un des bouts était aiguisé
nous apprend sentiments
exprime]'
îles
entièrement dépourvus
qu'ils sont
moraux
comme
considérer
».
C'est
en
à peine,
effet,
des êtres doués de raison (2).
idées abstraites et n'ont pas
)
.
M. Dovc
a d'idées ei
de
semble
les
s'il
Ils
ne peuvent
mente de mot pour
exprimer «un arbre». Quoiqu'ils connaissent bien
le feu,
moins paraissent ignorer comment on
sieurs tribus au
procuré à l'origine, venait à s'éteindre. ils
(I
comment on
et «
ils
arme
vivaient de moules, de pétoncles, de bigorneaux, et leur seule
plu-
se l'est
pourrait le rallumer
s'il
toutes leurs courses, dit M. Dovc,
Dans
emportent, avec un soin tout particulier, de quoi alimenter
le
Leur mémoire ne leur fournit point d'exemple d'un
feu.
temps où
ils
fussent obligés de faire appel à leurs ressources
d'invention pour ressusciter l'est
la
flamme,
il
un élément
aussi indispensable
leur santé et à leur bien-être.
savent pas.
Que
de
de l'industrie humaine,
l'art Cl
une époque où
menace de
(1)
ils
cet
ne
le
ce soit un présent de la nature ou un produit
il
ils
leur ait manqué....
ne peuvent se rappeler
Ce son!
sont spécialement chargées de porter en elles ravivent
que
Comment
élément est venu primitivement en leur possession,
avec soin
s'éteindre »
la
vol.
I,
p.
106.
(3)
Dovc,
of nul. Se, Toi,
[,
(3)
Dora, Tatmanîan Joarn. ofnal. Se., vol.
I,
Tamaaian Imira.
femmes qui tison, dont
flamme de temps en temps, quand
(3).
Cook, Troisième voyage,
les
main un
p. 2â9. p.
25n.
elle
LES SAr'VARKS MflT>EHNKS.
35»
1NSUIAIBES
Les
lies
Iros-disiiucti's
la
:
rare nègre
intéressantes
ijui
et
lit
me permel
dont je dispose nu
parmi
Vili
îles
les
siens. Ils ont aussi les
nègres.
Irisée. C'est
une rare puisToutefois, leur
plutôt polynésienne
coutumes
l'une,
en partie de qu'ils
ne
ment dans
est
que nègre. Leurs
mœurs
et leurs
l'autre
les
m ou
les
de ». Ainsi,
institutions,
rapprochent en partie de
de ces deux races
prononcent point
précéder de
les faire
i/na, ÏVgata.
L'espace
par beaucoup
ipie les Polynésiens.
moins gracieuse
langue leurs
.
et leurs affinités.
sont plus noirs que les Polyné-
Ils
mâchoires plus larges, et leur chevelure,
sante, mais
quable
deux races d'hommes polyni •sïi.'iine
ai'i-
ont été comptés,
sans être précisément laineuse,
est
TOI.
i
pas d'entrer- dans les questions
concernent leurs rapports
Les habitants des d'écrivains,
11E
l'océan Pacifique renferment
ilt:
remar-
(1).
11
est
consonnes
b,
il,
y, sans
Mbau,
Ndwn-
disaient
ils
Or, ou sait combien ces sons se rencontrent fréquem-
les
mots nègres.
La nourriture des
de
insulaires
se
Yiti
compose de poisson,
de tortues, de crustacés, de crabes, de chair humaine, toutes les
qu'ils
l'ois
peuvent s'en procurer, de taro, d'ignames, de
de bananes et de noix de coi
inaiulrai,
ajoutent ù l'occasion du porc
Leurs armes consistent eu et flèches.
de la
et
boisson habituelle, et celle dont
ils
lances,
pointue et durcie au feu
toutes
Les hautes classes y L'ara est leur
volaille.
frondes,
massues,
Ces lances ont de 10 à 15 pieds de long,
sont généralement faites de bois
est faite
n.
usent dans toutes leurs céré-
;
et
ares elles
de cocotier; l'extrémité est
quelquefois, mais rarement, la pointe
d'un os aigu. Us ont plusieurs espèces de massues,
de bois de
fer.
(l) T.;ilh«m, Pariilés rte
La plus estimée a environ 3 pieds de
t'apèct humaine, p. 2lr>.
OigitizM û/
Google
LES SAITACES
long
et
nmid
porte un
pesant
Ml IDE II NES.
Une
son extrémité.
il
autre offre
à peu près la forme d'une pelle, et peut s'Appeler plutôt une courte épée. I.V/rï est une massue courte et pesante, longue d'environ 18 pouces, et pourvue d'un
i
30
nœud
une hauteur de 15. Elles
pieds, et
de cocotier et en fougère,
gros et lourd.
s
et quelquefoi
aux extrémités opposées, deux por
s ont,
ordinairement de bois de palmier, couvertes de
solives sont
cannes a sucre sauvages, sous lesquelles on met des
foudre. Une natte
au centre de
la
sert
de porte,
maison, tiennent
lieu
et
que
les
naturels couchent sur des
Leurs temples affectent vent
bâtis
sur
(2).
le
lits
comme ceux
voit
niveau général
«
Les Vitiens,
(1)
William?, Vili
(2)
il.
(3)
et 1rs
Swmnim, Oan>
Williams, Vili
;
deiialles. et
de
sont sou-
l'Amérique
adorent aussi certaines pierres verticalement
disposées (8), analogues à celles que nous considérons
druidiques.
de
rarement
deux extrémités
forme pyramidale
la
des monticules,
Ils
On
les
de l'habitation dépassent d'un pied environ
centrale
feuilles
quelques pierres plates,
du Foyer.
des maisons divisées par des cloisons, niais
n'était là
Ou
el
le
touriste
m
comme
M. Hasdewood, considèrent
dit
Kîtwnl, roi.
la Fitimt,
I,
p.
ftS.
urcaMW, 1861,
vol,
I,
p.
il".
p. 309-
les
SA1VACES MODERNES.
!ÎS
dieux
comme
iiiment et
ils
mêmes
des êtres animés dus
haïssent;
passions qu'eux.
sont orgueilleux et vindicatifs
ils
guerre, se tuent et se mangent l'un l'outre;
In
mut, des sauvages cruauté,
de
chair
la
les insulaires
religion,
rites.
pour
des dieux.
téristiques
comme
ibales.
Ci
»
humaine
Pourtant
les
:
ils
;
sont,
ils
et
La
«
en parti-
voilà les traits
Vitiens
Ils
font
en un
les Vitiens. »
du sang,
capitaine Krskine (1), la soif
dit le
culier l'appétit
horreur
des
et
carac-
regardent
avec
de Samo, parce que ceux-ci n'ont point
n'admettent ni de pareilles divinités, ni aucun des
sanguinaires qui dominent dans d'autres
Iles.
Les canots des Vitiens sont très -bien construits.
généralement accouplés deux à deux,
Ils
sont
grandeur,
et d'inégale
le
Les plus considérables ont
plus petit servant de lioute-hors.
quelquefois plus de 100 pieds de long. Les canots
jumeaux
sont
réunis par une plaie-forme lar^e d'ordinaire d'environ 15 pieds, et
débordant de 2 ou
embarcation blés en
passés
est tait
'S
d'une seule planche. Les côtés sont assem-
queue d'aronde, ii
et
rapprochés étroitement par des liens
travers les rebords laissés à
voiles sont larges et faites
moitié environ de
la
do
nattes.
d'arbre à pain.
Les
Le mat a généralement
longueur du canot,
et la
vergue et
longueur du mut. 1-eur principal
le
outil
une doloire, primitivement de pierre, aujourd'hui géné-
est
ralement de
avoir, de clous. celles laits
Pour percer des
fer.
gues épines de
la
la
fois la
chacun des morceaux. Les
gomme
jointures sont closes avec de la
boutc-hors deux
Le fond de chaque
pieds sur les cotés.
trous,
l'oursin, d'os pointus, et,
Pour découper,
par exemple des rats
ils
ils
se servent des lon-
quand
ils
peuvent en
emploient de petites dents,
et des souris.
Leurs couteaux sont
avec l'écorcc d'un morceau de bambou, auquel on donne
forme convenable,
est durci
au
l'eu,
lorsqu'il
est
et acquiert ainsi
encore vert. Devenu sec,
il
tant de dureté et de tran-
chant, qu'on peut s'en servir pour des opérations chinin;iralrs. (1)
p.
Enkine. Journal d'une eroitièn dans la aura «eci dentales du Pacifique,
m.
DigiliziM Dy
Google
LES SAUVAGES HGDKHXRS.
A
la
différenco des Polynésiens,
de poterie de
pour
spalule,
peut
(jue
et bien
il
quoi-
faits,
consistent en une petite pierre ronde
ils
;
façonner
dedans,
le
en un maillet plat, ou
et
la surface qu'elles arrondissent
un tour. L'usage des
faire
le
.101
fout usage, dans leur cuisine,
femmes. Les instruments destinés à cette fabri-
ealion sont très-simples et plate destinée
ils
Ces pois sont gracieux
terre.
csl faite [>ar les
Vîtions paiult remonter très-haut
presque aussi
l'on
liien
rchcl les chez
les
circonstance remarquable,
;
si
inconnues dans l'Europe septon-
l'on se rappelle, qu'elles furent
liïoimle jusqu'au xvir siècle. I1.
II, [i.
fortes
préféraient
Ils
tire
d'Europe.
.VJ1I.
(l'était aussi
ces feuilles
île
que
usage, les
ployer l'écorrc à cet
étaient rares, et porlés seulement
çait
plu pari
et le drap.
filet
le
deux
même
usage
1*
ornement. Les
(si
l'on
du chien
poil laineux I-e
(1),
sexes, cl se réduisait
leur grossière étoffe
feuilles
il
coutume ne
deux pièces
le
milieu
était
aussi
différait pas
pour
:
un morceau de
peut l'appeler ainsi) élait noué sur
leurs épaules ci descendait jusqu'aux genoux, rattaché par
moyen d'un cordon ou d'une
vant au
de
manière d'em-
habillements ainsi fabriqués
comme
ou quatre morceaux, qu'on entrela-
trois
de façon à former une sorte d'étoffe qui tenait
entre
appliqué au les
se lompnsaifiit la
car, quoiqu'ils connussent la
leurs vêtements,
étaient partagées en
aiguille d'os;
de-
l'autre
pièce élait nouée autour de la ceinture et atteignait presque jus-
qu'à terre. Toutefois ce vêtement n'était porlé par
que dans des l'our
ci
plumes, des
les
hommes
iron stances particulières.
ornements
portaient des peignes de bois ou d'os, des
ils
colliers,
des bracelets, des anneaux d'os ou de coquil-
lages, qui eninuraient la cheville, et des boucles d'oreilles faites
de duvet d'albatros. Beaucoup d'entre eux avaient, en outre, de grotesques petiles Heures de jade qu'ils se suspendaient au cou, et auxquelles
ils
atUidiaieiit un tris -grand prix. Les Néo-Zélandais
se tatouaient
aussi avec
non -seulement
le
autant
corps, niais
de dextérité que d'élégance,
même
le
visage,
ce dont
l'effet
général, en beaucoup de cas, était loin d'être disgracieux. Mais l'opération
extrêmement pénible, à ce point qu'on ne pou-
était
lait la supporter tout
mois entiers, ou
d'une
même
fois, et
qu'on y
niellait
des années. Les lèvres et
l'œil étaient les parties les plus sensibles.
déshonneur que de se soustraire à
souvent des le
coin de
Cependant c'eût été un
cette souffrance.
Leurs maisons avaient environ 18 ou 20 pieds de long, sur
8 ou 19 de large
et 5
on
do haut. Les parois descendaient
jusqu'à lerre, à la différence des habitations de Taïti, laissées
;i)
D'L'tïillc, toi.
Il,
p.
500.
M0DËHM3.
LES SAUVAGES ouvertes sur
les cotés.
Ce
n'était pus qu'ils
3ïi
cherchassent
plus retirés, mais bien en vue de se garantir
murs
vent. Les
Va
A
pour
porte, juste assez haute
à quatre patles.
cheminée.
île
du
gazon et do
l'une des extrémités, se trouvait la
un
laisser passer
autre trou servait à la
I-e toil était
être
ii
la pluie et
étaient faits de bâtons couverts du
eu guise de chaume.
raîu,
homme marchant de fenêtre et de
Fois
souvent orné de sculptures, et l'on avait
l'habitude d'attacher au faite une figure monstrueuse, représen-
demeure
tant le propriétaire de la
Leurs villages étaient tous fortes positions naturelles, et
(1).
fortifiés. ils
les
Ils
choisissaient les plus
entouraient d'une palissade
d'environ 10 pieds de haut. Les eûtes faibles étaient aussi défen-
dus
«
par deux tossés
;
le fossé
intérieur est garni d'un talus et
d'une palissade additionnelle ». Les pieux étaient plantés obli-
quement dans depuis
n
a
2fi
le
sol. île
traits et effet.
Immédiatement après 21)
la
palissade
la
ils
de G
elle
;
à être pour
les
puissent accabler les assaillants de
lu terrain
autres,
mut,
"
aucune arme de
envoyait avec
presque (fig.
i
main
la
m prenables.
trait,
de
>,
l'exception de la lance qu'où
il
de crainte
ne leur fût arraché.
qu'il
doivent avoir élé
positions
telles
Leur principale arme
élail le
150), qu'ils s'atlacliiiifut au poignet par
mie
patoo-paloo
forte courroie,
n'avaient point d'armure
Ils
défensive, mais, outre leurs armes, les chefs portaient un « bit ou
de
commandement
»
(I).
Leurs canots étaient bien construits blaient a fois,
ceux
autres
ries
et
ressem-
Beaucoup, toute-
îles.
étaient assez larges
pour naviguer
sans
boute-hors. Les deux extrémités oifraieut souvent d'ingénieuses sculptures.
Les cadavres étaient enveloppés dans lu
toile
du
ou bien
pays, et enterres dans la position assise,
exposés pendant quelque temps sur de petites plates-Formes carrées; quand la chair s'était dé-
ni m posée,
dans une
les os étaient lavés et
petite boite
finalement déposés
fermée qu'on avait l'habi-
tude de placer sur une colonne dans
ans environs il
(2).
Dans certains
d'usage de jeter
élaît
l'exception de ceux des
les
le village
l'ennemi.
Aucun
les briser
employé après sa mort
ou de
l'usage,
enterrer avec
les
un jour un œuf de moa entre inhumé, suivant
les
Obmvationt do Fonlet, DiElTenbBchj
[S)
lac. fil., p.
lue. cit., p. 03.
(3) D'L'rvUlc, vul. Il, p.
3SS.
— Fitirof,
53«.
U Zouioyislr, février 1BH5, p. 9iSi.
(3)
;
On
lui.
assise.
(il, el avait
destiné à servir de nourriture au mort.
(2)
mer, à
mangés par on
avait
a trouvé
mains d'un Maori moft
dans une posiLiun
dans un état parfait de conservation
(1)
la
morts en combat-
des objets qui avaienl servi au défunt durant
sa dernière maladie n'était
coutume de
ou
districts, toutefois,
cadavres ù
hommes
tait. Ceux-là étaient ordinaiiuineut
toc. ci'/., p.
i;a.
L'œuf
et
était
peut-être été
LES SAUVAGES MOnKRNES, principal instrument
I-riir
possédaient
trois
ou quatre
chez
eux,
une
aussi,
cle
île
lisse servaient encore, en coquillages.
danse.
la
de
guise
:
ils
remarqua
on quatre cordes,
trompette
chant,
le
deux formes
avait
Celle-ci
H73
dont
était ln finie,
D'Urville (I)
lyre à trnis
beaucoup
aimaient
Ils
musique
variétés.
snrte
grands
poésie
et
guerrière ou
était
elle
de
,
la
amoureuse. Les !\Yo-Zélniiflais avaient un caractère cruel et implacable, sincère, hospitalier les
Maories étaient
et
rn .fi
.
.pu
et respect.
ii
femmes
les
il
Les jeunes
Une
liberté.
..
i,-
,
.i-
m
m.
et
ils
le ciel
Nouvelle-Zélande,
était loin d'être
espéraient y être encore après
comme un
où
lieu
de patates douces
;
nù
fois
an- l-m.
faut reconnaître que la condition de
mauvaise.
Les Maories étaient cnnlinuHlomeiif en guerre durant leur
et
filles
étaient fidèles et attachées à leurs
Ii
En somme, la
jaloux, irascible,
à l'infanticide (~2\
mariage, d'une grande
le
..il t..
i-
femme, dans
la
adonnés
fort
avant
jouissaient,
mariées cependant,
fier,
même temps sensible, généreux, affectueux. Comme d'autres Polynésiens, en
niais
il
ils
la
mort.
vie,
considéraient
Ils
y aurait d'éternels feslins de poisson
seraient toujours eu lutte et toujours
victorieux. Peut-on dire qu'ils avaient
une
religion, oui
ou non
?
Cela dépend du sens que l'on attache au mot. Us croyaient à
mais non à
l'immortalité de l'Ame, c'était là
un
de
article
foi
la résurrection
que, suivant M. Mar.sden,
naires ne pouvaient pas leur faire admettre. l'idée
d'un Dieu tout- puissant, mais
nommé
Atoua, qui
Quand quelqu'un
rement par Atoua, en
était,
était
comme
malade, nn
DX'rVUle,
(S)
llieflenbach, loc.
lac. cil., vol. Il, p.
(S) Missimuiri/
cil., p.
Reghlrr.
du corps les
:
mission-
n'avaient point
croyaient à uu esprit
eux, un le
et l'on s'efloirail
par des malédictions
l'effrayant
(I)
ils
Ils
féroce cannibale.
supposait dévoré intérieu-
d'élmuner et dos
le
mauvais
menaces
($).
esprit,
On
peut
SOI
16.
novembre
lBlfl.
DigiiizM by
Google
mais,
e culte négatif,
on [toc beaucoup de
étaient surciri's
ijciis
dans
positivement dus sacrifices
t
i>u
agents des pou-
voire infernaux, et d'autres qui oui été victimes des
enchante-
ments, plusieurs des premiers mission nu ires sont portés à croira
que
lu
fait
était réel (il. »
M.
lui-même partageait
Eliis
opinion. Avec d'aussi basses idées de la Divinité,
que certains chefs aient
être pas surprenant vivant, regardes
comme
comme
armés du tonnerre
Le cannibalisme
vaient
du
paraît-il,
plaisir
de tous
cette
les
des
:
poul-
éclairs.
mi fout autre caractère chez
les Yitieus.
à manger
naturelle inspirée,
Zélande,
et
offrait
Zélnndais quo chez
île la
Sans doute, chair
humaine
peuples qui ont une
à ce qu'on
fois
les
Néo-
premiers trou-
les :
il
en
est ainsi,
surmonté l'horreur
doit croire, par le
premier
essai
nourriture. Mais le cannibalisme, dans la Nouvelleétait
moins un repas qu'une cérémonie;
son objet
ne se réduisait pas à une pure satisfaction des sens; regarder
comme un
sacrement impie. Ce qui les
do leur
des divinités
premiers, l'erreur était assez naturelle, puisqu'ils se présen-
ies
taient
le
celte
n'est peut-
des dieux. Les blancs cl leurs montres
étaient aussi, à l'origine, considérés
de
il
même
été,
acte religieux, le
comme une
il
sorte
faut
de
prouve, c'est qu'après une bataille,
corps qu'on préférait n'étaient pas ceux dos jeunes gens aux
formes potelées, |1) Ellis,
ni des tendres jeunes
Rtcbirchcs jur
la
Polynésie tôt.
Il,
l'illes.
p. 220.
mais ceux des chefs
LES SAL'VAfiES MOOEUXES.
S75
les plus célèbres,
quelque vieux
sent être (1).
croyaient, eu effet, qu'ils no s'assimilaient pus
seulement
Ils
L'habileté" ut la gloire
mangé de
mais encore
une
espéraient
ils
était,
la
plus grand malheur qui
le
à un Néo-Zélandais, puisqu'il crevait que par
même temps que
détruite en
pour tuer craindre de contraire, avait eu
lui,
la
dans
ni
force,
à lutter,
il
là
mangé
fitro
put arriver
son
àmc
était
son corps. Le chef assez heureux
ennemi
pour dévorer son
et
avaient
mcttail bien loin, à
l'ignoble sensualité des Vitiens.
tic
d'un autre coté,
courage, ils
position élevée duns
croyance rehaussait celle coutume
telle
d'une certaine noblesse diabolique, qui tout prendre,
pus-
qu'ils
le
de celui qu'ils dévoraient. Plus
cadavres, plus
monde. Une
l'autre
quelque coriaces
et
substance matérielle,
la
cette vie,
dans
ni
la
rien à
plus
n'avait
future;
vie
au
l'habileté et le prestige, contre lesquels
ne
incorporés et les avait
se les était
il
il
pas seulement vaincus, mais,
les avait
par cet horrible procédé, ajoutés à sa personnalité.
Dans d'autres occasions, on
tuail des esclaves et
on
les
en l'honneur des dieux. Les Maories affirmaient que
Ko admettant que
nels seuls étaient ainsi traités.
usage
pareil
était
encore assez horrible; mais
religieuses ont à peine cessé
a pas
si
comme
longtemps que
le
du
mangent
du cannibalisme.
éprouvait
le fretin;
d'Urville.
les insectes
oiseaux se nourrissent des petits les
analogies de
ennemis
la
(1) D'L'iriUe, vol. II, p.
547.
DLrville, toI. U,
518.
(5)
:
nature que les
(2).
p.
J,cs
les
c'est
il
n'y
même. Évidem-
analogies de la nature était
Il
gros
dévorent
un
persécutions
étaient regardés
le gibet
christianisme-
ment, K'hongui considérait que toutes plaidaient ou faveur
crimi-
les
ce fût vrai, les
en Europe aujourd'hui, cl
bûcher et
nécessaires au maintien
reur qu'en
mangeait
surpris de l'hor-
poissons,
disait-il,
les insectes; les
grands
eu euiifermité avec toutes
hommes
doivent
manger
leurs
LES SAt'VAfiKS MOTlRuNTS.
TAÏT1 f
reine des
Taïti , la
a excité
îles,
de presque tous ceux qui l'ont
1
etonnemenl
visitée.
A
el
l'
Admiration
linéiques égards, les
du Sud,
Taïliens sont inférieurs à d'autres insulaires des mers
comme nous
par exemple, qui,
les Viticns,
l'avons vu, connais-
comme
sent la poterie; mais en général ou peut les considérer représentant
le
l'homme
plus haut degré de civilisation auquel
en aucun pays avant
se soit élevé
des intruments de métal.
11
découverte ou l'introduction
la
pruhable, en
nulli'mout
n'est
qu'une population quelconque des grands continents
V
.iuvi j\
des
îles
de
dur.. ni
la
moyens de
les
se le procurer.
eflel.
d'armes de pierre que
du cuivre, du broiuc ou du
les travailler.
Or
une nation
il
est
fer,
I
usage
ii
el appris l'art
évident que, selon toutes
découvrii'iiil
le
si
les
de
probabilités,
métal avant d'avoir atteint
(lu
se
reconnu
jusqu'il ce qu'ils eussent
la supériorité
été
ait
in>ul&m>
D'un autre
habitants primitifs de l'Europe ne furent réduits
côté, les servir
S.r.\ t\-u\-' li>
.Il
seraient pas restés sans mêlai,
Société ne
pays leur eût fourui
le
plus haut point de civilisation auquel l'humanité puisse atteindra
sans
un
tel
secours.
ÏMs ustensiles des Taïliens, au étaient
faits
pas la moindre idée du métal.
première
fois
moment où on
les découvrit,
de pierre, d'os, d'écaillé ou de bois,
des clous,
ils
Quand on
les prii-eiit
d'un bois très-dur, et espérant que pas coinpléleuicnl abandonnées,
ils
leur
ils
n'avaient
donna pour
la
pour de jeunes pousses
la vie
ne
les avait peut-être
en plantèrent précieusement
plusieurs dans leurs jardins (1),
Toutefois, au bout de très-peu de temps, les ustensiles primitifs furent entièrement et,
{2}
remplacés par des ustensiles de
dans son dernier voyage,
(1) Ellis, fitnik,
nedurckr* iur Fi.yw;i>
le
capitaine
ht Polynésie, p.
dans i.irnw
l'tsr.ifaut, vol.
Il,
p.
Cook nous
fer,
dit (2)
qu'une hachette de pierre
<
u (j
'une de fer
voir de ciseaux
l'était
il
est à présent aurai rare
et qu'on
y a huit ans,
d'us ou de pierre.
»
lesquelles
ou
abattait
les a ri ires
parmi dus
ne pouvait plus
Les haches, nu plutôt
doloires de pierre étaient de dimensions diverses
pesaient six
:
ou sept
celles
livres;
les
avec les
Fie. 151.
petites, qui servaient
à des travaux de
ciselures,
ne pesaient que
quelques onces. Toutes avaient besoin d'être continuellement aiguisées, et
usage.
une
pierre était toujours tenue en réserve pour cet
Les naturels étaient irès-adroits
doloires,
néanmoins
il
leur
fallait
à se servir de leurs
plusieurs jours pour abattre
LES SAL'VAGKS MODERNES,
379
un arbre. Les ciseaux ou gouges Étaient
ment
bras humain, entre
lie l'os tiu
employait
morceaux de
îles
comme
do bambou
corail
générale-
faits rl'os, el
poignet et le coude.
le
comme
Ou
râpes, el des éclats
couteaux. Pour cultiver
la terre,
ils
avaient
des instruments de bois dur, longs d'environ 5 pieds, étroits,
armés do pointes
bêches ou de houes
la fois
donne
lui
la
ment de
«
hameçons de nacre de
On
pointue qu'on rencontre sert de foret.
morceau de bambou,
et l'on
improvisée,
comme un
l'écaillé
percée et
soit
une
il
d'abord
l'écaillé
d'un frag-
l'aide
suffisamment raboteux pour faire fonction de
lime; on perce ensuite un trou au milieu
introduit
Ces engins servaient
On coupe
tranchant d'une autre écaille, et on
le
forme extérieure d'un hameçon,
corail
l'hameçon
comme de
en usaient
faisait les siens.
de crochet et d'amorce (2).
en morceaux carrés avec
Ils
avaient des
(I). Ils
chaque pécheur
perle, "et
à
de tranchants.
et
la
première pierre
Ose au bout d'un
tourne entre ses mains cette
vrille
moulin au chocolat, jusqu'à ce que le
petite lime
trou suffisamment large; alors on y
de
par l'application de laquelle
corail,
terminé
est bientôt
la
:
:
n'en coûte guère plus d'un
il
quart d'heure ù l'ouvrier. Avec l'écorce du poeruti, variété de
VHibimis,
faisaient des cordes qui avaient depuis l'épaisseur
ils
d'un pouce jusqu'il la dimension d'uue ils
s'en servaient
pour fabriquer leurs
avaient aussi une espèce de
Ils
.petite ficelle
lllels
seine
d'emballage
de pèche. «
faite
ils
les
entrelacent
les
el
lâche, jusqu'à ce que le
grand sac, halent ce si
ait
filet
»
Ils
fruits qui, jetés
atteint
du
glaïeul
ensemble d'uue manière assez
filet,
qui a environ la largeur d'un
une longueur de 60 à 80 brasses.
que
:
lient
dans des bas-fonds,
près de la terre,
échapper.
;
»
d'uue herbe
épaisse et large, dont les feuilles ressemblent à celles
c'est
el
à peine
son propre poids si
feuilles et certains
les poissons
(1)
Wilson, l'ojojp d'un mission no» e nu sud du Pacifqut, p.
(!)
Coot, VeSagt autour du menit,
vol.
1,
Ils
le tient
un seul poisson peut
employaient aussi certaines
dans l'eau, enivraient
p. 683; vol.
Il,
à îtiâ.
p.'JIB.
tel
point,
LES SAL'VAfiRS MODERNES.
que ceux-ci
prendre
se laissaient
mon laines,
croit sur les
les meilleures
lignes
de leurs canots.
Ils
ouvrages d'osier
«
•>
que nos plus fortes
et très- régulier
denrée manufacturée
« papier,
—
du cocotier pour
attachaient les diverses pièces
ils
encore plusieurs sortes do
faisaient
Ils
.
d'homme, sans métier dont il y avait
étant
étaient très-habiles à faire des paniers et des
du jonc, de l'herbe ou de
nattes avec
comme
Je mille modèles différents, et dont beaucoup
étaient Irès-soignés
très-net
même
meilleures
soie. Ils se servaient aussi des fibres
de
faire les cordes avec lesquelles
Leurs lignes
(1).
sont représentées
et elles
du monde,
37»
main
la
il
de Yrrown, espèce d'ortie qui
étaient fabriquées avec l'écorce
,
ni
était
quoique
l'écorce, le tout d'un tissu
entièrement de main
fait
mécanique
(-2).
une sorte
Mais leur principale
d'étoffe faite d'écorce, et
trois variétés, suivant qu'elle était tirée
c'était la meilleure,
— de
du mûrier
l'arbre à pain et d'une
espèce de figuier. Celte dernière, quoique moins élégante que les
deux
elles
autres, rendait plus de services, parce qu'elle avait sur
l'avantage de ne point prendre l'eau. Ces trois sortes d'étoffes
de
la
même
dans
la
matière première.
se faisaient consistait
manière,
atteint la croissance convenable
,
la seule différence entre
les
Quand
les
elles
arbres avaient
c'est-à-dire G ou
8 pieds de
du pouce d'un homme, on
haut, et un peu plus de l'épaisseur
arrachait et l'on coupait leurs branches et leurs racines. L'écorce, après avoir été fendue dans le sens de la longueur,
se détachait
promptement, et on
laissait alors
la
tremper pen-
dant quelque temps dans de l'eau courante. Après quoi la partie extérieure et verte était grattée avec une écaille, et l'on étendait les fibres
le siir.
des autres,
«
posait aussi
pour sécher, en
les
plaçant les unes
à côté
de manière à former im pied de largeur; on super-
deux ou
trois
couches
»
.
Dès
le
matin, une grande
partie de l'eau s'était séehée ou évaporée, et « les diverses fibres
(i)
Koralor, OlifrrviiU
Ellis, vol. -
(î)
f.iil'S Jur.iul
H, p. ÎB8.
01(1, vol.
Il,
p. 179, 180.
\m f.ijdjt ,
tout
mais nous devons
compte des tentations immenses auxquelles
ils
étaient eu
butle, et de la valeur, à leurs yeux inestimable, des objets qu'ils
Comme
dérobaient.
(si
au», toc
(8)
cook,
Prm lier
les
autres sauvages,
Voyage, vol.
Il,
m
Forsler,
{;,)
Coofc, Voyi \geaa pûlr sud, vol.
loi i, cit.,
|>.
188.
p. 581. 1,
p. 137.
ils
ressemblaient, sous
LI-.S
SALTAfiES MODF.Ii\KS.
d'Obc
relations des lieux sexes soient tout à
fuit
satisfaisantes. Les sau-
vages, presque sans exception, traitent leurs
femmes comme des
esclaves, et trop souvent les peuples civilisés n'évitent cet
abus
que pour tomber dans d'autres. Les habitants de Tutti étaient, dit-on, absolument dépourvus
comme
de toute idée de décence, ou plutôt, de justesse peut-être
le
capitaine Cook,
doute, cela venait en partie de ce
que
«
s'exprime avec plus
d'indécence
»
Sans
.
leurs maisons étaient tout
ouvertes, et non divisées en appartements séparés. Quoi qu'il en soit,
là
où
honte, cl faisaient
de
les
il
il
n'y avait point de mal,
faut avouer qu'eu
du mal
était très-diiléreuto
condamner, souvenons-nous
dalisés
ne voyaient point de
la liberté
de
cas. l'idée qu'ils se
la nôtre.
Toutefois, avant
qu'ils eussent été aussi
d'un diner en société que nous
de leurs coutumes. Si
ils
beaucoup de
scan-
sommes de beaucoup
le
de langage
et
d'action qu'ils
si:
permettaient nous semble prêter à plus d'une objection, nous ne
devons pas oublier que nos idées de délicatesse excluent de
la
conversation générale beaucoup de sujets d'un intérêt et d'une
importance considérables. Il
y avait à Taïti une
nombreuse formée des per-
association
sonnes les plus distinguées des deux sexes,
«Arreoy». Tous l'un à l'autre. Si il
était
les
membres
et
qu'on appelait
étaient regardés
une des femmes de
connue mariés
la société avait
un enfant,
presque invariablement mis à mort; mais, quand ou
laissait vivre, le
père et
In
mère
étaient considérés
nitivement engagés l'un h l'autre,
et
on
les
comme
les bannissait
de
l
le
défi-
asso-
dation
:
Ui
femme
étanf, des lors,
d'enfants», ce qui qualification
connue
comme
«
une porteuse
chez ce peuple extraordinaire,
,
L'existence
injurieuse.
était
une
montre
société
rl'uiie telie
ni c\isln vertu,
suivant les dive;
étaient
fidèles
ù leurs
saurait les acquitter do
était
à l'instant c
poser que do lob
a peut-être une
i
propres parents
(-2),
MM.
et
Nott et Ellis s'accordent à dire que,
durant tout leur séjour dans nisme,
ils
n'ont pas connu
l'île,
jusqu'à l'adoption
une seule mère qui ne
du
tilt
christia-
point cou-
pable de ee crime.
Selon Wilsou
le
(3),
mol «merci»
n'existait point
dans leur
vocabulaire, et Cook lui-même reconnaît qu'ils n'avaient point
de respect pour assure qu'
(I)
« ils
Voyez, par
(!) Ellil, vol. (3)
Wilion,
la vieillesse.
Fïtmiy va plus
loin
encore
:
il
nous
ne se faisaient aucun scrupule de faire mourir
i'\t'iri[iU', I,
p.
m,
lue. cil., p.
KulidjUi
1
,
.Ynii'ifK
I
o-,,-jh;c,
vol.
1,
p. SOS.
336. 305.
oigiiizoa by
Google
LES S.UjVACIRS M0T1ERNES.
propres parents, quand ceux-ei étaient
ou
395
d'entre eux qui étaient âgés nu malades, cl jusqu'il leurs
ct'ii\
maladie
la
u
Toutefois
(1).
affaiblis
Vitiens,
ils
la vieillesse
que
croire
fait
de ce genre étaient probablement très-rares, les
par
écrivains primitifs ne portent
les
point contre eus cette accusation, ce qui
et
les faits
comme
que,
chez
avaient peut-être pour cause mie affection mal
dirigée plutôt qu'une cruauté raisonnée.
n'avaient point d'argent, et quoiqu'il fut facile de se pro-
Ils
curer
choses nécessaires à
les
d'amasser des richesses. t
En
la
vie,
il
presque impossible
était
outre, l'absence de liqueurs spiri-
que
lieuses et les relations qui existaient entre les sexes (bien
fâcheuses à d'autres égards; écartaient d'eux plusieurs des mobiles ordinaires du crime.
En
empruntons
des mers du Sud,
S.
les idées
i-île |.3i-ii\
Malgré
..l
li."
général donc,
vpuf
.1
...
penchant de ces indigènes pour
grande ment, «
sur
le
«
des
Iles
de
la
quelquefois par suite du
le vol,
aussi peut-être, en
et
comprendre réciproque-
capitaine Cook et ses officiers vécurent avec les naturels
pied de
plus cordiale amitié «
la
d'eux qu'avec beaucoup de regret. M. assure
juger, nous
les
IL
partie, faute de pouvoir bien se
le
pour
si,
les naturels
U
les différends qui s'élevèrent
qu'aucune portion de
jamais tombée plus bas dans
la
,
et
Ellis,
ne prirent congé
au contraire, nous
humaine
race
la licence
dation morale que.ee peuple isolé»
n'est
peut-être
brutale et dans la dégra-
{i).
Une
telle
assertion ne
s'accorde point, à coup sur, avec ce qu'il dit de leur désir de
posséder des exemplaires de
dans leur langue. l'or,
oui,
que
l'or le plus
la Bible,
pur»,
et
tement leur compagnon de toutes plus vives jouissances» (3).
(1)
FiHinr, «M.
cit., vol. Il, p.
551.
(2) Ellis, lac, cit., loi. il. p. 25. (3) Elliï, 1er. cit., vol.
I,
quand
elle eut été traduite
jugeaient, dit-il. plus précieux
« ils les
p. 393-406.
«et' livre devenait les
que
immédia-
heures, la source do leurs
I.KS SAl'VAfiES
Les habitants des
ceux des
Iles
de
la
ils
MODKItXES.
Amis ou de
lies îles
Sandwich, oui aussi
taine Cook, niais Taïii et
l'archipel
il
la
ils
même mec
laires des
Il
est assez
Sandwich, en plusieurs
que ceux
et
île
leur ressemblaient par la
religion, la langue, les cunols, les niaisons, les
ture, les habitudes, ele.
Ue Tonga,
liés-bien décrits parle rapi-
t-lë
appartenaient
Nouvelle-Zélande, el
armes,
la nourri-
remarquable que
points, pur
les
insu-
exemple dans leurs
danses, leurs demeures, leur tatouage, etc., offraient plus de
ressemblance avec lies
de
Iré.s-
des Amis,
singulier,
voulait dormir, « et lui
(1)
(2) (3)
les
la Société et des
les îles
le
Néo-Zéiandais qu'avec
les
indigènes des
Amis, leurs voisins plus rapprochés. Dans
capitaine
Cook observa un genre de mollesse
auquel se livraient
les chefs.
deux femmes venaient
Quand
Troisiiuu Voyage, 10t.
Wilson,
toc. cit., p.
I,
l'un d'eux
s'asseoir à côté
donnaient de vigoureux coups de poing sur
le
de
lui,
corps et
p. 323.
237.
Cook, Prtmitr Voijagp,
\o!.
H, p. 125.
OigitizM D/
Google
I.KS SAEiVAI.KS JLOniCItXKS.
ISora-Born et
Otuhaw
produisaient hi'ancoup d'huile de noi\ de
coco, (jue l'on «changeait à Taïti contre des vêlements. Le rier
à papier ne poussait pus
liicn
dans
les
1
lusses Iles,
imus
mû-
celles-ci
avaient, en revanche, une race du chiens au poil loiy et soyeux, ipii était t'oit
estimée dans
les
autres
Iles.
CHAPITRE XII LES SAUVAGES MODERNES
Les Esquimaux,
les
les
et
sauvages, occupent à habitent
la
Esquimaux
fuis
parmi
seuls,
l'ancien et
lys
niées
nouveau monde.
le
Ils
rivages de l'océan Glacial acétique, depuis la Sibérie
jusqu'au Gnieuland.
cl,
à travers cette
tudes des naturels sont très-ingénieuses.
les
vaste élendue
occupations,
toire, la langue, l'aspect, les
sont
(scite).
mêmes,
et
il
les
armes
de
lorri-
et les habi-
faut ajouter qu'elles
Le langage des lundis, ou Esquimaux,
ressemble, pour la construction, à celui des Indiens de l'Amérique du Nord, tandis que les
yeux, offrent
les traits
du visage,
et
eu particulier
une ressemblance marquée avec eeux des
Chinois cl des Tartanes. Ils
ont deux sortes d'habitations. L'été,
tentes les cas
ou wigvvams, dont l'entrée observés par
le
est
ils
vivent sous des
au sud ou au sud-est. Dans
capitaine Parry, les pieux destinés « sou-
tenir les tentes étaient,
l'aille
de bois,
faits
de cornes de cerfs
ou d'os attachés ensemble. Les bords inférieurs des peaux étaient
MO
'LES SAUVAGES M0I1E1INKS.
nu
fixés
sol
quolquetiiis la
hauteur
par du grosses pierres. Lu forme de ces tentes était
un cercle régulier de 8 était
de
à ô pieds
II
ipie
ces cercles n'étaient
mai
on reemiinit ensuite
1
;
tendre
I
avait d'abord su
de pierres droites
Dans
("2).
ij
) <
i
;
s T- ijiic
exclusivement pour Près de ces
l'été.
régions du sud.
les
|
maisons d'hiver,
ries
servaient
qu'ils
peaux des lentes pendant
les
0 pieds de diamètre
ii
On
i.
'
l'emplacement
huiles
«
demeures
les
d'hiver sont construites en terre ou eu bois flottant, lequel est Ires-abuiiriant ru
An nord,
ri'Hains endroits.
toutefois, le bois
devient extrêmement rare. Les Esquimaux situés à l'extrémité septentrionale de ([lie
des
pi
baie de Bal'tin
la
eu
n'iiyiinl
msses de bruyère naine, connaissaient
du bois de construction, que plusieurs d'entre eux diverses reprises, sur Vhabelle,
évidemment avec
l'intention
ignorance de son poids.
maisons avec
leurs et
glace et
la
pre-mie diaphanes,
peut voir tout ce qui
Vu
le
la
neige
bien que.
si
voler,
;
bois,
à
parfaite
la ils
bâtissent
de glace sont belles
celles
même
dans
ef
manque de
s'y fait. Elles
nature
In
saisirent, à
mât de hune de rechange,
le
de le
de bois
lait
peu
si
quelque distance, on
sont beaucoup plus froides que
celles
de neige, qui, pour celte raison, sont généralement préfé-
rées.
A
sont
ordinairement souterraines.
l'ouest des
pur
est ainsi décrit
terre, à environ
montagnes Rocheuses,
le
capitaine
il
est à
A
à des distances convenables,
Pmry,
loyiiîe éi
(î)
£oc.c;i.,p.6J,il85 l 303.
(3)
ItOiS,
(ijuk,
l'intérieur,
kamtchadalc
creuse dans
la
dimen-
long, de
qu'il doit rece-
rie
forts
ou enfonce dans
le
poteaux ou des
piliers
Voyez oussi
vol. lit,
1821-182.1, p, 17, Si.
Balada Baffin, Voyage
»
"Ou
propos d'observer que plusieurs familles vivent
(I)
(II)
habitations d'hiver
ijoini :
nombre de personnes
ensemble dans lemémeyoïirt). sol,
« (h)
G pieds de profondeur, un carré
sions proportionnées nu voir (car
Un
Cook
les
dam
p.
133,
l'octal Pauifiqut, toi.
Ili,
p.
3~i'a.
ADO
de
S.U VAi.l> MODKH.SK-..'
l.lvs
buis, d'où parlent les Ira verses destinées
laquelle est formée
de.
pur de fortes claies d'osier,
j'emplis
gazon, ce qui donne extérieurement
monticule arrondi et peu élevé. servant ù la
fois
On
l'entrée est
Comme
au milieu un trou
prise à
»
l'orteil.
moyen d'un
les
pieu solide qui
pour
Toutefois, le plus souvent,
pouvons dire
qui: les yourls de
que ceux des
taudis
tribus qui vivent
dus montagnes Rocheuses sont généralement au-dessus
l'est
du
laisse
de
couvert do
l'aspect d'un
un passage souterrain. régie générale, nous
l'ouest sont souterrains,
Le capitaine Parry a admirablement
sol.
dont
un yourt
d'échelle, et qui est assez profond émeut entaillé
lieu
donner quelque
ù
lu foi turc,
solives sont
les
ut le tout est il
de cheminée, de fenêtre et de porte, et
habitants y entrent et en sortent au tient
à soutenir
solives reposant d'un côté sur le sol,
sur les traverses. Lus intervalles entre
l'autre
Esquimaux construisent
les
leins igltm
manière
décrit la
de neige.
Ils
choisis-
sent (1)
un morceau de neige dure
taillent
des tranches oblongucs de G à 7 pouces d'épaisseur et
d'environ 2 pieds de long.
un
mur circulaire,
et
compacte, dans lequel
Avec ces matériaux
un dôme, qui quelquefois n'a pas moins de 9 à et
de 8 à 15 pieds de diamètre.
au midi. et
ils
On
Elle a environ 3 pieds
1
ils
construisent
arrondi intérieurement, de manière
il
former
0 pieds de haut
perce alors une petite porte
de haut, 2 pieds 1/2 de large,
donne sur un passage d'environ 10 pieds de long, avec une
marche au
milieu, car,
s'abaisse au-dessous rieur.
à
mi-chemin de
du parquet de
Pour avoir de
la lumière,
la
la
hutte, !e niveau
hutte et du passage exté-
on pratique dans
le
toit
une
ouverture roode, où l'on insère une plaque de glace circulaire
de 3 ou
/|
pouces d'épaisseur
de 2 pieds de diamètre. Si
et
plusieurs familles ont l'intention de vivre ensemble, on construit
d'autres
chambres qui s'ouvrent sur
bonne quantité de neige a
il)
été
la
première, et après qu'une
accumulée sur
l'extérieur,
le
Parry, 1k.cU., p. Son.
OigitizM D/
Google
gros œuvre de
la
hutte est
s'agit ensuite,
fini. Il
de l'habitation, sauf à l'endroit de
Ou
y dépose
l'intérieur,
;t
d'élever un bain: de neige de 2 pieds 1/2 de haut,
tout autour
Ce banc
la porte.
de
sert
lit.
d'abord du gravier, et là-dessus des rames, des
leau et d'Aitdromeda, etc.; enfin des peaux de renne, ce qui
œuche douce
forme une proprement
dit,
c'est
-ii
et moelleuse.
Ils
n'ont point de foyer
point d'aire, mais
-dire
chaque famille
a sa lampe à
elle, sorte
dans lequel
brûlent de l'huile de veau marin, avec une
ils
croûte ferme d'un pâté
de vase peu profond de
»
(1).
Nous pouvons
ici
lapis ollaris,
nous
développé. Apres avoir employé l'argile pour faire
de leurs vases de pierre, on
s'est dit
substance servirait aussi bien pour èlre remplacée par
mèche
une
Faire
les
parois
naturellement que la
même
lu
fond, et la pierre a
pu
une matière plus commode.
Les maisons de neige fondent à chaque printemps, maïs, dans certains endroits, les Esquimaux, en conservant le
môme
plan,
construisent leurs habitations sur des fondements de pierre, avec
des os de haleine et de morse, et
demeures d'abord,
fuites
mais
de
elles
neige
les
recouvrent de terre. Les
sont naturellement
assez
durent plus longtemps.
«
Autour des
et
des
(1)
lambeaux de chair Coot,
Vûija.je
en
Les
jonché d'innombrables
de veaux marins, mêlés
chiens, d'ours et de renards,
parce qu'elles
huttes, daus toutes les direc-
tions, dit lo capitaine l'arry, le sol étuit
ossements de morses
propres
deviennent ordinairement très-sales.
huttes bâties d'os sont encore plus malpropres,
il
des crânes de
dont beaucoup gardaient encore putréfaction,
ilam f océan Pacifique, vol.
Il,
qui
p. 510.
exhalaient
les
de chair de
visiuits
Sur
les rivages
uior.su
crue et à demi pourrie
nord-ouest de l'Amérique,
beaucoup de bois Iwltanl, faits, selon
et les
de
etc.,
ainsi,
y
car
une masse
solide par en bas,
«
:
La congélation en
mais lâche à
qui semblait, par un procédé inexpliqué, s'être
nue sorte de neige gélatineuse. la main, et la
plus grande
la
d'une manière frappante, quoique un peu
apide, un de ces magasins d'hiver (û)
avait fait
dont
réserve pour la mauvaise saison. Sir E. Bel-
partie est mise en
1!
lu surfîtes,
condensée un
grattaient aisément avec
la
Ils
mangeaient d'un air de
poisson y dominait.
A
il
les provisions,
tuent beaucoup de rennes, de baleines, de morses, de
veaux marins, de cygnes, de canards,
cber a décrit l
(S).
mousse. Au-dessous
la
a souvent une vaste cave destinée ù serrer l'été, ils
»
naturels trouvent
les
parquets de leurs yourts sont
Belcher, de fragments de bois parfaitement aplanis,
et soigneusement calfatés avec
satisfaction
:
—
l'huile
combien d'années pouvait remonter
co que jo ne parvins
masse inférieure
la
pas à déterminer
niais
;
moyeu du
la
:
c'est
en estimant
subsistances d'un yourl proportionnées à dix personnes, est le chiffre
do
n'y avait ni puanteur, ni décomposition.
—
population de chaque yourt,
les
— ce qui la
pro-
portion journalière pour l'ensemble des pra\ isions donnerait trais cents jouis, ou environ 2û livres par tité
de viande
solidiliée,
(i) (S)
Parti,
Ci)
TransM-tions
H
-if,
tiiïit
(5)
aussi
les
»
Il
estime
la
ù'2f|
quanlivres.
vastes approvision-
P- 280.
YoycK aussi
le
Journal il Lyon, p.
(3) l'urry, lac. cit.,
(.">)
âme.
dans ce seul magasin, à 71
Le capitaine Ross mentionne
ÏM,
p. 358.
tir I
ll'iri!
;
Si
Société «l«.,!-. ï f.j-ir, unin'i'llo FÛrîo, vol. -Mil rvj«j'.
II.
I.
u
I
.1(1
/II'
://eaux de veau marin,
vessies faites de cl
le
court, ou bâton de trait, long d'environ 2 pieds, étroit
Avec
[eiirnl
mais plus
flèches,
les
pointes aussi sont .souvent barbelées, et. clans beau-
grandes;
coup du
le «
les
harpon et
la
découvre un
essaye de le surprendre à l'improvisle, en se met-
tant ù dos le vent et
tendu de sa proie.
le soleil,
de manière à n'être
vu
ni
ni
en-
tâche de se cacher derrière une vague et so
Il
dirige en hâte, mais sans bruit, vers l'animal, jusqu'à ce qu'il
n'en
soit
plus qu'à une distance de quatre, cinq ou six brasses;
pendant ce temps
il
prend bien soin que
vessie soient tout prêts (3). » Aussitôt
la
(1!
I.i-f
r-qiiiiii.iin ilu llrin'iiL'iri'l
les fliVIies, |u)iir il'îitirrvs
M':
:
1
i'jrt
si'
fLTiir
de
losil?
iiiil
i:n antimiius aui'/liun^ par -uiln
(21
Kunc, Explorations
ta)
Crauti, p.
iM.
harpon,
le
que
le
les [lamiis.
l'océan Arcliauc,
corde
et est
A beaucoup
se smiiI iimliluvs, et leur Olul
du n
à
viennent de chez
de Behring.
Ils
les
à
la
tic
l'Europe,
page 72. Ea
trois tle ces outils
Esquimaux
situés
sont d'ivoire fossile.
Il
en
possède un autre, trouve dans un tombeau du Groenland, qui
no remonte probablement pas uu delà du xv appartient à In période de pierre,
rapports avec la Norvège.
que
r
la
siècle,
et
qui
suspension des
Plusieurs archéologues avaient cru
les " grattoirs » étaient «
probablement des couteaux qu'on
tenait à la main, entre le doigt et (1)
Uoss, Baie de Baflin, p. 170.
(2)
Rou,
(3)
Kane, Exphrvtîons urilù/ucs,
lUC.
amenée par
le
pouce, par leur gros bout
dfc, p. 118. toi.
Il,
p.
13j,
21(1.
UiS SAUVAIIIS lIODCfIMÎS. allongé, du que
on attachait à un
petit-ètre
nelil
iiiiinclii.'
de
bois (1). » Toutefois la comparaison dos anciens grattoirs avec
modernes auxquels
ces spécimens
en a expliqué de tout point
maniera de préparer
sont parfaitement identiques
ils
véritable nature et
la
peaux
les
à
est
la
fois
La
l'objet.
curieuse
et
ingé-
nieuse, mais très -malpropre.
Les vêlements des Esquimaux sont
de peaux de venue,
faits
de veau marin et d'oiseaux, cousues ensemble avec des nerfs.
comme
emploient
Ils
poui Unl, malgré
aiguilles des os d'oiseau
et
Le vêtement de dessus, pour
hommes, ressemble à un court
qu'on peut ramener sur
ou de poisson,
de ces instruments, leurs coutures
la grossièreté
étaient très-solides et très-bonnes. les
la tète, et
un capuchon
surtout, avec
qui tient lieu de chapeau ou
do bonnet. Leurs vêlements de dessous, ou chemises, sont
finis
de peaux d'oiseaux ou de hèles, dont ou retourne intérieure m eut
plumes ou
les
«
quelquefois, cependant,
les poils;
une autre chemise chausses
avec
faite
les
dont pendant l'hiver
ils
marin on de peau de renne,
y ajoutent
portent aussi deux paires, dis(2),
sont
ou de peau de veau
pour leurs bas
el
ils
du veau marin. Les
entrailles
posées semhlahlement quant au poil
ils
emploient la
dépouille d'animaux très-jeunes. Les hottes sont do cuir de veau
marin, doux el noir, pardessus de très-jîras e! (les
même
femmes ne
eu mer,
el parfois,
ils
portent un grand
substance. Leurs habits stml ^éniTalr nient
1res- sa les, cl (litière
ils
l'uuniiilicnl
de
v..-rmiinj.
pus beaucoup de celui des
Leurs principaux ornements sout
« labrets »
les
Le rustunn:
hommes. ,
morceaux de
pierre ou d'os poli qu'ils portent à la lèvre inférieure ou joues.
Le trou
est fait dès la
peu par nue série de
«
cônes
ne lbnl pas usage de ces Voyct Archaologia, Porry./oc.
(3)
Voyage de Vancouver, toi.
vol.
»
Toutefois les tribus de
(.'!).
l'est
Selon Richardson, on
« labrets «.
XXX VIII,
(1) (5)
loc. ).
les
On
efforts dit
du
qu'un
captif ne
homme
à
W
SAUVAGES iuïnKRNRS.
[.ES
,
cheval peut se servir avec succès de la bola à une distance
80 mètres Sur
guanacos
mangent de
emploient aussi
(1). Ils
la cote, le fond
et
autruches,
les
à coups de javelots. Pour
soit
ils
aussi de la viande de
petit gibier, et
prennent avec
les
la
et
ils
fruit
de l'épine-vinefte mélangé d'eau.
fassent usage est
La mort d'un indigène
est suivie dfl
«en
l'air,
sur un
à la pluie ». C'est une des femmes
pour accomplir
teaux de peau
et
lit
« les
soleil et
qu'on
le squelette.
man-
Indiens, couverts de longs
et le visage noirci à la suie, se
promènent autour
avec de longues perches ou des lances dans
tente,
mains, chaulant sur un "ton lugubre, mettre en fuite
les
et
frappant
dans l'Alhue Mapu, ou
ou rassemble
les
la
les
pour
terre
Valichus ou êtres méchants.... Les chevaux
uiorl sont tués, afin qu'il puisse s'en servir
du
du
de roseaux ou de
blanchir au
les plus distinguées
tâche rebutante de faire
la
Tant que dure l'opération,
la
jus
le
cérémonies particulières.
jeunes branches entrelacées, pour sécher
de
Ils
seule boisson préparée
chair a etc. aussi bien que possible, détachée des os,
ceux-ci son! suspendus
choisit
Ils
jument, ainsi mie diverses espères
mie décoction de c/m/as, ou
dont
la
les
bola.
la
au moins deux sortes de racines sauvages.
n'ont point de liqueur fermenlée,
Quand
rie
le lasso.
de leur alimentation consiste en poisson
en plongeant,
qu'ils tuent, soit
le
pays des morts.
»
pour chevaucher
Au
bout d'un an,
os dans une peau, et on les charge sur le dos
d'un des chevaux favoris du défunt, qu'on a
laissé vivre
pour
ce motif. C'est ainsi que les naturels portent ces restes, quelquefois très-loin,
où gisent
les
jusqu'à ce qu'ils arrivent au cimetière particulier
ancêtres de
la
personne décédée. Les os sont repla-
cés dans leur position naturelle
el
rajustés avec
de
ficelle.
la
Puis le squelette est déposé, au milieu des autres, dans une fosse carrée, revêtu des plus beaux habits
du défunt, orné de
colliers,
de plumes, etc. Les armes du mort sont enterrées avec
lui, et
autour du tombeau sont rangés plusieurs chevaux morts, drosses (I)
Journal de Darwin, p. 120.
LES SAUVAGES MODERNES.
moyeu de
sur leurs pieds, et soutenus nu élève sur lu
Paladins onmiic
les
ne savons pas grand 'chose de leur
fl'jl
bâtons
tombe un monceau de pierres
Falliner remaniait
Parfois on
(1).
(2).
p.ilvlhéistes, niais
Scion
religion.
les
nous
mission-
Araueans n'avaient aucune idée
naires, ni les Patagons, ni les
de prière, s aucune trace de culte religieux «
(3).
LES HABITANTS DE LA TERRE DE FEU.
Les habitants de
Terre de Ken sont encore plus dégrades
la
que ceux du continent reLiimk's
comme
Adolphe
Decker,
de
:
occupant qui
hommes que comme
tics
corps humains
ils
sanglante.
dont
,
On ne
religion ni de
la
Polynésie et
les
dépeint
mangent
i-t
Kt
»
les
pieds de profondeur dans le sol,
çons de pierre ont presque ont différentes armes
,
(S).
« Ia's
(1) (31
FitirOT, vol.
II,
p.
The Vvia o[ pily, vol. HiTOil,
f''uju;(î
vont
faites
sont creusées à
2 ou
US,
et la terre est rejetée
même forme
que
et leurs les
au
hame-
noires. Ils
119.
m.
(3) ;fli
Cirai,
la
hommes
Leurs huttes,
un trou au sommet, pour elle,
ceux-ci des arcs et des flèches terminées
:
Folkncr, Palagonit, p,
—
des
n'ont pour tout vêlement qu'un
la ceinture...
tentes, avec
dehors. Leurs engins de pèche sont très-curieux,
autour
p. 87, 03.
Il,
i/'j
umiiilt,
[i,
SO,
Voyage au pùlt swl, toi.
p. 235. (S)
(A).
sous
comme
met à eu donner des preuves
se
il
femmes
forme de
laisser sortir lu linitce. Ititéneurcinenl
p. 39Ï.
ont
les
l'Australie
inoins
«
mettent eu pièces des
au contraire, ce sont, sous tous
:
convaincantes, que je n'ose les citer
morceau de peau autour de
.1
ils
chair toute crue et toute
la
peut découvrir chez eux la moindre trace de
complètement mis.
d'arbres, sont en
voyageurs
île
dernier échelon de l'humanité
bêtes, car
gouvernement
rapports, des brutes. si
beaucoup
fait,
le
visita
Jacques l'Hermite, en 162/i,
l'ojojfsdi Callamkr, vol.
Il,
p. 307.
Il,
ttullis, I'ijj/uJ( tiulùar p.
1*7.
— Journal
du mande,
de Darwin,
LES SAUVAGES MODERNES.
UW
par-une pointe de pierre; ceux-là, de lungues javelines avec une pointe d'os;
de grandes massues de bois; d'autres
d'iiulres,
longues d'environ
~ï
pieds.
[Hirteiit
1-1
ii
leur r\ln''inité un
ceau d'agale, d'obsidienne ou de verre; adhérente an bois, reste dans la (lèche.
Les arcs ont du
droits
corde est
la
;
Forster (t)
les
la
même
qu'on
retire
de long, et sont tout à
fait
tressés.
incapables
« reinarqiiiibieoinii slupules,
trouva
mor-
n'étant pas
la pointe,
blessure, lors
à a pieds
ft
de nerfs
faite
de comprendre aucun de nos signes, qui pourtant étaient parfai-
tement
intelligibles
aux nations de
sou Voyage autour du vante laient
« Ils étaient
:
monde
la
mer du Sud de
les décrit
(2),
la
la
Wallis, dans
manière
« Plusieurs de nos
graisse de baleine crue avec
île la
os, el le
près des ouïes la téle et
en
;
dit
Il
même où
tua aussitôt en
il
de
sortait
puis
finissant
il
se mit à
par
la
lui
que
Byron
« la
(h)
plume
comme
manger en commençant par
le
si c'est
ia
rejeter, ni les arêtes,
Leur cui-
possible. Fil/roy
décrire »
,
nous
et la relation
de
confirme de tout point cette assertion.
Les hommes, dit Fitzroy
(1)
à
un chien
donnant un coup de dent
queue, sans rien
se refuse
et
l'eau, c'est-à-
ni les nageoires, ni les écailles, ni les entrailles (3). u
sine est plus dégoûtante encore,
un
encore:
un poisson un peu plus gros
l'un d'eux
dire encore vivant. L'Indien le saisit avidement,
d'un
»
nommes, qui péchaient avec un hameçon
donnèrent à
ligne,
qu'un hareng, nu moment
dit
sui-
couverts do peaux de veau marin, qui exha-
chair pourrie et
appétit voraee et d'un air de grande satisfaction.
ferait
.
une puanteur abominable; plusieurs d'entre eux man-
geaient de
une
»
(5),
«sont de petite
taille,
Foralor, toc. cit., p. 251. nmvkiiittoi'tli, l'oyaiyu, lor. cit., p. fi03.
Ù03,
(3)
Loc.
(i)
Byron, Périr du WagtT, p. 13!.
(.-)}
l'ilzr.')-,
cit., p.
("rjyfirji-4
de l.lJceiilure
ri .
cl qui naturellement entreprennent toutes les excui'siuns
t/iieits,
de chasse nu au
veillent
tic
guerre. Les
femmes
nourrissent leurs enfants,
du bois mort
eut 11 'tien tient avec
l'eu, 411 elles
qu'avec du buis vol. a cause
lie
fumée;
lu
plutôt
hùitïqïiciit des piitiuTs
et
des baquets pour mettre l'eau, ainsi que des lignes de pêche
cl
des colliers; sortent dans leurs canuts pour prendre
poisson, recueillent
œufs de mer
ment pour
le petit
crustacés, plongent à la recherche des
les
;
prennent suin de leurs canuts; rament ordinaire-
leurs mailles, tandis
que ceux-ci restent en repos,
et
font toutes les autres corvées (1). s
La
natation est
délassement favori, pendant
le
Feu, mais
tants de la Terre de
les
des habi-
l'été,
malheureuses femmes sont
obligées d'entrer assez profondément dans l'eau, et de plonger
à
recherche des œufs de nier, au cœur de l'hiver aussi bien
la
qu'en
mais
Hommes
été.
mais
que
femme:: et enfants sont excellents nageurs,
,
nagent tous à
ils
Quand
eu ont
ils
manière des chiens.
la
le
temps,
demi
tacés, et rôtissent à
tuent
viande
C'est
veau marin
le
les naturels font rôtir leurs
ils
mandent cru
dans leurs canuts
et le
marsouin. Une
a coutume de s'enfoncer dans
el
le
poisson aussi bien
avec
fois
la
:
hommes
les
lance qu'ils
frappé,
le
il
poisson la lance
cailloolis, entraînant
le
qui flotte sur l'eau, attachée par une petite corde
mobile
crus-
autres aliments de nature solide;
les
lorsqu'ils sont pressés,
la
un crochet
suivent alors avec leur canot, saisissent
la
lance et s'en servent pour remorquer leur proie, jusqu'à ce que celle-ci soit morte.
marsouin
est
compatriotes
une la
lune, on prend
Pour eux affaire
,
la prise
aussi
importante que
capture d'une baleine. les
d'un veau marin ou d'un
oiseaux quand
ils
Lit nuit,
l'est
au
pour nos
clair
suut perchés. Les
de
la
hommes
sont aidés dans celle chasse par leurs chiens qu'où envoie saisir les
oiseaux endormis sur les rochers ou sur
sont
(1)
si
la plage.
Ces chiens
bien dressés, qu'ils rapportent fidèlement à leurs maîtres
Filiny,
loc, cit., p.
185.
DigilizM by
Google
Ma
LES SAITAIIES liODEHXËS. tout cl1 qu'ils prennent
sans Faire
,
le
moindre bruit
k-
et so
,
mettent ensuite en quête de butin. Souvent aussi, pour tuer oiseaux, on se sert de
Los nalmvls cherclient vulontiei's
infaillilile.
dire,
en
que tout ee qui
fait,
s'inquiéter de
mangeable,
est
œufs.
les
Je puis
mangent sans
ils le
de fraîcheur de leurs comestibles
l'état
les
une snroto
ilèehe et de la l'mude. avec
la
sans
et
se soucier de les cuire (1). »
D'après ISyron. les chiens des Indiens Chonns sont employés à
li\
pèche
comme
animaux qui ont et
chasse aux oiseaux.
la
il
«
Ce sont
vait)
un
Le
la
mais ce
le filet;
pèche a
de
lieu
«
pour respirer L'hiver,
»
tendu
quand
que dans certains endroits
n'est
celte façon. »
beaucoup de
y prennent
des aboiements, chaque l'eau
des
dit-il,
filet est
les chiens, décri-
large circuit, plongent à la poursuite du poisson et le
poussent dans
que
,
assez laid, niais qui sont très-intelligents,
l'air
qu'on dresse aisément à cette besogne
par deux Indiens qui entrent dans l'eau; alors
plaisir, et fois qu'ils
Il
ajoute que «
les
chiens
expriment leur ardeur par élèvent
au-dessus de
In tète
p).
neige est épaissi 1
la
rassemblent en vue de chasser
le
,
les
gens de Tekeemc-a se
guanaeo. qui descend alors des
hautes terres pour chercher sa nourriture prés de
longues pattes de l'animal s'enfoncent
mer. Les
la
profondément dans
la
neige, et dans la terre molle et vaseuse, ce qui ne lui permet pas
de s'échapper lorsque
indigènes
les
et leurs
chiens l'entourent du
A
tous entés. Aussi devient-il prompleinent leur proie
époques de l'année,
de flèches; ou bien son chemin branches. tiers
,
ils
montent sur un arbre placé au bord de à coups de lance quand
et le tuent
On montra
de sa longueur
:
à
Low une
Fïlzroy, toc.
(3)
Bjïuii,
passe sous les
un guanaeo, qui
aux deux avait été
étendit sa jaquette, taisant
en-
cit., p. IS.'i.
Ferle J'i
p. 33», 3G8, 463.
Low
il
flèche teinte de sang
elle avait blessé
ensuite pris par les chiens.
H)
d'autres
niellent quelquefois à l'affût et le percent
ils si'
\Vaytr.
—
Kotr,
Vofngt*
ci
excursions, vol. XVII,
LES SAUVAGES .HODOINKS.
416
tendre que
flèche ne ta traverserait pas; sur quoi l'indigène
la
visa à l'œil (1). n
de
la
La
156 représente
figure
la pninte
le
d'un harpon
Terre de Feu, laquelle ressemble exactement au spécimen
du harpon des anciens Danois, dont nous avons donné la figure
En
:
une
telles
la
page 82.
de nourriture végétale,
fait
chose et
à
ils
ont très-peu de
quelques baies, des eanneberges, des arbouses
champignon qui pousse sur
soite de
sonl
les
hêtre,
le
Les
seules espèces qu'ils connaissent.
misérables insulaires de
la
Terre de Feu sont souvent
très-éprouvés par la famine. Dans une occasion où les
Chonos
souffraient
beaucoup de
troupe se mit on roule, et
de quatre jours
quième jour,
elle
les
morts de fatigue
une
la disette,
petite
qu'au bout
les naturels dirent
reviendrait avec des vivres.
Le cin-
voyageurs étaient de retour, presque ;
«
chaque
homme
avait
deux ou
trois
gros morceaux de graisse de baleine suspendus à ses
Épaules en forme de poncho, avec un trou au milieu,
à moitié pourrie, et l'on eût
]ji graisse était
avait été enfouie sous terre »
par franches, on jour,
Néanmoins ou
.
ou
la grilla et
dit qu'elle
on trouva des masses de
la
coupa
la
mangea. Un autre
graisse dans le sable, où
sans doute elles avaient étv mises en
réserve pour un
cas de disette. Leur principale nourriture se compose toutefois de patelles, de
moules
et autres crustacés.
L'amiral Fitzroy n'a aucun doute que les naturels de la
Terre de Feu ne soient cannibales.
toujours en guerre avec
les
et
]
cs vaincus,
mangés par
la poitrine;
les
U) Fihroy, hc. (3)
Filïroï,
les
s'ils
cit.,
p. 187.
(oc. cit.,
p. IB3,
Presque p) il
en résulte une
est rare bataille,
ne sont pas déjà morts, sont tués
vainqueurs. ]j;s
hommes
«
tribus voisines,
qu'ils se rencontrent sans qu'il HirjBnd'ti.
et
Femmes dévorent
les
bras et
se nourrissent des jambes, et le tronc
Oigiiizcd by
Google
.
dans
Kii outre,
»
!M
VABBS HODKHSEj.
LES, SAI
mer.
hivers rigoureux,
t'.sl
jeté
ils
ne peuvent su procurer d'autre nourriture,
la
il
femme
plus vieille
de
d'une épaisse fumée l'étranglent en
troupe,
la
le
cas précédent».
Yiappo
«
Quand ou
Ils
leur
la
et
dévorent ensuite sa chair, tronc,
le
comme
demandait pourquoi
répondaient
ils
prennent
feu de bois vert,
d'un
morceau par morceau, sans en excepta-
tuaient pas plutôt les chiens,
« ils
quand
tiennent la téie au-dessus
lui
provient
qui
serrant la gorge.
lin
les
« ),e
:
dans ils
ne
chien prend
c'est-à-dire la loutre.
,
Comme Decker, l'amiral Fitzroy
n'a jamais assisté à
«
aucun acte
d'un caractère positivement religieuse! n'a jamais entendu parler
d'aucun a dans
Pourtant plusieurs des naturels supposent
» (\).
les
bois
un grand
homme
peut échapper, et qui
fait le
conduite que tiennent
les
emportent
le
« qu'il
y
noir qui connaît tout, à qui on ne
beau
hommes
et le »
.
corps fort avant dans
mauvais temps, suivant
Quand quelqu'un meurt,
les forêts
{•!),
« le
In ils
déposent sur
des branches cassées, ou sur des morceaux de bois solide, puis entassent des branchages en grande quantité sur
Leurs canots sont ensemble. Dans car
ils
le
faits
fond,
le
cadavre
il
leur
.soit
»
de larges fragments dVeorce cousus disposent un foyer avec de l'argile,
ils
tiennent toujours un Feu allumé, quoique, au
pyrites de fer,
facile
moyen de
de se procurer des étincelles en
cas d'accident. Les Indiens Cbonos, qui, sous tant do rapports, res-
semblent aux indigènes de
coup mieux
faits.
la
Terre de Feu, ont dos canots beau-
Ces derniers
ralement au nombre de cinq
:
se
composent de planches, géné-
deux do chaque côté, et une au
fond. Le long (les bords de chaque planche
à environ un pouce de distance
les
il
y a de petits trous,
uns des autres. Les planches
sont assujetties avec du chèvrefeuille, et les trous comblés avec
une
(1)
sorte d'écorce réduite par le battement à l'état d'étoupe.
Voyez aussi Wcddcll, Voyage ou pufs sud,
vol. VI, p. 82, (!)
ele
Luc. cit.,
]>.
181,
p.
179.
-
The Voici of pity,
LES SAUVAGES MODERNES,
ilS doit être
mi rude
a recours au feu
faits
les
Terre
la
lors
Fou n'ont point de
île
Indiens de l'Amérique du iVord,
même
qu'où
poterie, niais,
se servent
ils
de vases
de verges de bouleau, nu plutôt d ecorec de notre. Sur la
beaucoup de naturels ont des peaux de guanuco,
cote orientale,
sur
ci
une seule planche dans
tailler
l'aide d'écaillés et de silex,
»
Les habitants de
comme
que de
travail
un grand arbre, à
occidentale plusieurs portent des peaux de veau
la cille
marin.
Chez
«
les tribus
du centre,
les
hommes
ont généralement
pour vêtement une peau de loutre ou un méchant haillon de
la
largeur d'un mouchoir de poche, qui n'est gu ère suffisant qu'à couvrir
le
dos jusqu'aux reins.
se lace sur la poitrine, cl passe
Il
d'un cote à l'autre au gré du veut infime tant,
parmi
les
comme
femmes, vont tout
a soin de
le
blanches, cl
», car les
anneaux d'or
et
ils
ornent
le
ils
toutefois,
capitaine Cook,
le
;
;
et
Andamatl
Bulhetford s'ex-
« lançait des pierres
portail
il
beaucoup de
au cou.
et faillit le
sa description des Hotteiilofs, Koll.cn dit (8) le /h/.^"i//ii/i- et le
«
ou
lièvre,
it
vole, et l'animal
tombe, ordinairement
[Il IWayoïiil-, p.
(fl)
I
'nytlijcs III'
/jO
le
le
Si
rackum-stick
coi^s perce d'outre en
111.
(Muni aille, p. IIS.
Wilwn,
inc. cit., p.
Wilaon,
foc. cil., p. .168.
385.
(fij
Itnherchef polynèsieiims, vol,
(G)
U0U*t,
[7)
Filiroy, (oc. cil., vol.
ioe. cil., p.
TOKolbcn.fw.
que
finkum-dn-k frappe de
un daim ou un boue sauvage,
mètres de sa proie,
arrive seulement
ISO
un
force, brisa
renverser sur
plus grande admiration tous ceux qui en sont témoins
nu Hultenlot, chassant un
(!)
vit
de chaque
mie adresse étonnantes. Sa première
force et
niailre d'équipage avec
le
leur habileté à lancer
(3)
le
contente de
compte des Néu-Zélaiidais. L'Esquimau sur
le
habitant de la Terre de
la
la
continuent de se bai-
aus-i i[uc les insulaires des lies
dit
son kayak exécute dans l'eau des sauts péi illeux. Skvriiig(7)
le
les
il
plus
pas d'ultai|uer avec un
ri
qu'étant armés, mi les a vus quelquefois attaquer un requin
dire
dans
ramène
renloureiil tous ensemble et
Ois. plus réservé,
gner sans la moindre crainte
WalLes in-
dans l'eau.
réfugie sous
poussent à terre, pour peu qu'ils parviennent à
ressac »
prennent
fruits
Brésil (2).
activité
« se
poursuit, et le
le
chaque
requin, qu'ils ne
le
couteau.
"
frappant avec leurs
manière des Indiens du
mers du Sud ont une remarquable
sulaires des Ils
principalement de poisson
vivi'nl
en plongeant,
soil
I.
p. 178.
310, 333. I,
p. 398.
cft.,TOl. l,p. ÏHit,
oigiiizM by
Google
sai v.u.r.s ihiiikiiM-;
i.i.s
outre*. Lu
uiorl
de Coîialh
l'habileté avec laquelle
nous
.sûrement avec
la
dans
hommes
du sept cents
un exemple bien connu de
csl
on peut
dit aussi qu'il y avait
choisi «
les
dure
l'écaillé
fronde,
la
el l'on
de Benjamin un corps dont chacun atteignait
,
tortues à coups de flèches
visaient directement l'animal,
s'ils
de
se servir la tribu
jraucliers
fronde un but de l'épaisseur d'un cheveu
Les Indiens du Brésil tuent
et polie
l'arme no
ferait
mais
;
qu'effleurer
aussi décochent-ils leur flèche en l'air, de
:
façon qu'elle tombe presque verticalement sur
I
il
carapace de
lu
tortue et puisse ainsi la traverser (2).
Quelle longue pratique ne adresse!
Que de
chaque espèce
point pour acquérir une telle
i'aut-il
précision aussi doivent avoir les aimes!
de toute évidence, en
effet,
que pour tons
Il
est
instruments de pierre,
les
une destination spéciale.
distincte a dit recevoir
Ainsi les différentes variétés de pointes de Hoche, de harpons e!
de haches de pierre ne peuvent pas avoir
Chez
les
la pointe
t'a
en
de guerre
quand on
que quand "u
îles,
même
sortait en
bois allait
le
le retirait, la
s'
aux mentes usages.
servi
Indiens de l'Amérique du Nord,
étaient ainsi
les
de chasse
llèchcs
de
retirait le bois
la blessure,
temps, lundis que dans
amincissant à l'extrémité,
les flèches
si
Les diverses formes de harpons s'expliquent encore par barbelées
et
bien que
pointe n'en restai! pas moins dans
non barbelées desKsquimaux
(p.
flflîl).
la plaie.
les
lances
Malheureuse-
ment nous n'avons que peu de renseignements de ce genre voyageurs ont en général cru
inutile d'observer
ces détails eu apparence insignifiants.
Ce qui prouve combien
connaissance que nous avons des ustensiles de pierre incomplète, c'est
la
fesseurs Steenstrup «
haches
OU
si elles
des
»
discussion qui
amas de
n'étaient pas plutôt
Wollacr, I'.Imu:'»!',
[•.
est
les
la
encore
élevée entre les pro-
savoir
les
si
prétendues
coquilles étaient réellement des haches.
Nous pouvons espérer
(•j)
s'est
Worsaœ, pour
et
;
ou de rapporter
îles
engins de pèche.
toutefois qu'à l'avenir,
Va:.
ceux qui auront
modernes nousdomieronldes
iulïinnaf
manière précise donl on en
la
un
les
fabrique
bus plus
usage
fait
détaillées lanlsur
sur
coquilles
la
encore
niais
boni) travail, la vie
el
façon don)
surfont les
journalière.
que
Plusieurs archéologues ont prétendu
amas de
i[itc
nntis espérons qu'ils lie recueilleront pas seule-
;
armes d'un
niont des
modestes ustensiles de
habitants des
les
du Danemark avaient du posséder des amies
plus redoutables qu'aucune de celles trouvées jusqu'ici chez eux.
Au diredeccssavanls, illeureiU élé impossible, en effet, d'abattre île gros gibier, comme, par exemple, le taureau et le veau marin, avec
simples armes d'os et de pierre qui seules ont été dé-
les
couvertes jusqu'à ee jour. Le professeur Worsiye, dans l'ouvrage bien connu
inlitiilé:
même
craint
Des
iiittiip'iih /iriini'tires
pas de dire ce qui suit
:
n
du Danemark
Contre
les
(I),
ne
oiseaux et
autrespelitsammitux.cos llèrhcs île pierre pourraient être efficaces,
maïs contre renne,
le
espèces plus grosses,
les
cerfel
le
que
ces animaux,
vent furieux
»
est clair
professeur
.
I!
it
insuDlsantes,
qu'en formulant celte supposition,
Wonuuo n commis une
M. fiallon m'apprend que
l'aille
évidemment
peine frappés, deviennent sou-
la
le
erreur complète.
dextérité avec laquelle les sauvages
de l'Afrique méridionale égorgent
maux, à
lelles ([lie l'aurochs, l'élan, le
sanglier, ellesélaient
d'aiifant plus
et
décuupenl de grands ani-
des plus méchants couleaux,
est
réellement extra-
Les Dauunai'us n'avaient d'ordinaire qu'un morceau
ordinaire.
de fer aplati et allaciié à un manche, ou, à défaui de cet instru-
ment,
le
tranchant de leurs lances pluies. Pourtant, avec ces
misérables outils,
même
ils
lon avait
beaucoup de peine
découpent aisément bois dur.
(l)
dépeçaient des girafes et des rhinocéros que
avec d'excellents couteaux de fabrique européenne M. fial-
Page 18.
!a
il
entamer. D'aulres tribus sauvages
chair avec des
morceaux
d'écaillé
ou de
SM'VAfiKS MliliKIINI^. 11
très-remarquable de voir avec quelle perfection savent
est
coudre
Ibrt
Ilothmtots,
les
du Nord,
etc., alors
Esquimaux,
les
que
mentionné à
l'avons déjà
les
Indiens de l'Amérique
leurs alênes et leurs nerfs remplaceraient
mal. entre uns mains,
les la
aiguilles et
page
25.%,
le
rennes de
la
Comme
fil.
les
Doniogtie, à cause des aiguilles d os
nous
archéologues
certains
timorés hésitaient à attribuer à l'âge de pierre
cavernes de des œuvres
et
d'art qu'on y trouve. Les Irons des aiguilles surtout ne pouvaient
avoir été faits, à ce qu'ils pensaient, qu'avec des instruments métalliques, l.e professeur Lartcl leva ingénieusement ces doutes
en fabriquant lui-même une mais
il
pu invoquer
aurait
aiguille
le fait
semblable avec un caillou;
rapporté par Cook (1) dans son
premiervuyage,àsavoir,qiielcsNéo-Zélandais réussirent, à percer
de part en part un morceau de verre s'aidanl
dans ce
donné, en
qu'il leur avait
à ce qu'il suppose,
travail,
d'un fragment de
jaspe.
Les Brésiliens portent aussi des ornements de quartz imparfaitement cristallisé, d'une longueur de
'l
diamètre d'un pouce environ. Si dure que ils
parviennent à
pour ce
travail
la
de
versal,
mais
sens de
la
substance,
pointue du grand plantain sauvage,
ornements que portent
les
soil celte
percer d'une extrémité à l'antre, en se servant la feuille
avec un peu de sable et d'eau. Le trou
le
à 8 pouces, et d'un
est
ordinairement trans-
les chefs sont
percés dans
longueur, ce qui, selon M. Wallace. doit exiger des
années entières
(2).
Les œuvres d'art trouvées dans
les
cavernes de
la
Dordogne
ne valent pas mieux que celles des Esquimaux ou des Indiens de
l'Amérique du Xord. En gardée plutôt
comme
m,
11)
Vol.
il!)
rnjjmjf. siir
fait,
l'appréciation de l'art doit être re-
caractérisant la race
un degré particulier de dans beaucoup de
cas,
civilisation.
que
comme
indiquant
Nous voyons en outre que.
une certaine connaissance de l'agriculture
p. 464. ('
.4
minime,
|i.
27«.
OigiiizM b/
Google
(.ES SAliVAfihS
a précédé
des métaux,
l'usn^iî
Zélande, aussi
liicn
Sud, viennent
ii
que
MOUEHXES.
tS5
et lus fortifications
les vastes
mnraïs des
de
la
de
lies
Nouvellela
mer du
l'appui de la théorie qui attribue plusieurs de
nos camps, de nos grands tumuli cl autres restes druidiques, à dernière pin-iode de l'âge de pierre. Nous avons
moraï d'Oborca, de
à Taïti (page S90j.
Pâques sont réellemenl
l'ile rie
lit;
déjii décrit le
la
grand
plus, les célèbres statue*
L'une
colossales.
écroulée, mesure vingt-sept pieds de
d'elles, qui s'esl
long, e! d'autres parais-
sent plus grandes encore. Les maisons des des des Larrons sont aussi
remarquables. Les plus grandes étaient supportées
fort
par do fortes pyramides de pierre. Celles-ci étaient, suivant Freycinetjt
d'une seule pièce,
.
laites
de craie, de sable ou de grosses
On
couchées dans une espèce de ciment.
pierres,
nombre
grand
:
dans un endroit,
elles
les trouvait
en
formaient une rangée
de pierres longue de AOO mètres. Anson, qui
le
premier
les
a décrites, en a vu beaucoup de 13 pieds do haut, et l'une de
qu'observa Freycinet ne mesurait pas moins de 20 pieds.
celles
Files étaient carrées à la base, et reposaient sur le sol. pilier supportait
en
un hémisphère dont
Les insulaires
haut.
de
la
le
Chaque
côte plat était tourne
mer du Sud
fournissent des
exemples étonnants de ce qu'on peut exécuter avec des instru-
ments
pierre.
rie
Leurs maisons sont glandes, souvent bien
de tous ceux qui
battes, et leurs canots onl excité l'admiration les
ont vus.
Donc, quoiqu'on puisse considérer
I
usage de
que principale matière dos instruments propre d'un élat primitif de
que
cet état
exemple,
le
et des
civilisation,
il
n'est
la
pierre en tant
armes,
comme
le
est évident toutefois
comporte lui-même beaucoup Mincopie ou l'Australien
rie
nuances.
Par
pas à comparer un
seul instant avec le naturel demi-civilisé des lies de la Société.
Dans
l'ancien âge de pierre de l'Europe, nous trouvons égale-
ment
la
11)
Vol.
preuve de nombreuses variétés. Les sauvages habitants
II,
p. 318.
l.KS SH"V.liiF.S Uolll-llNKS.
les cavernes du sud do
France n'avaient, selon MM. Chrisly
la
aucun animal domestique,
et Larlet,
et ne connaissaient ni
amas de
poterie, ni l'ii^i-icultu i-e. Les habitants des
trouvés dans iii'
la
Danemark
In
avaient
le
chien;
Suisse possédaient aussi rel animal
mouton,
le
porc, et
peuWtre même
bœuf,
Ainsi,
tisser.
même
lors
ipic
rions sonniies
lu
avaient uni!
ils
certaine connaissance de l'agriculture, et n'ignoraient pas
de
la
coquillages
habitants des lacs
les
ainsi qui' If
,
cheval;
le
l'ai
t
convaincus que
sommes
certains restes apparlieimeiit à l'âge de pioriv, nous ne
encore qu'au seuil de nos investigations. l.es
voyageurs
et les naturalistes sont fort divisés sac la
tion île savoir quelle est la race
l'honneur peu enviable d'occuper
de
dernier degré dans l'échelle
Terre de Feu. Burchell revendiquait Boschinians
dTrville opinait pour
;
monde
cnnnne
la
Sa|:v.Vi;KS MOIIKJINKS.
leurs besoins sont différents, esclaves, des point, c'est
pour
pur
le
des chcveluins, des tètes,
Dans de
glorieux.
ne s'en soucient
comme
emblèmes considérés
autres
el
si elles
de se hallre, pour «bleuir
plaisir
conditions
telles
Vil
coinbatteut pour avoir des
elles
femmes, des tintements, on,
alors
société,
île
ne peuvent vivre en paix que quand
ils
ont
chaque tribu
un
vil,
monde à
petit
eux. Tantôt une vaste nier, ou une haute chahie de montagnes,
une large
tantôt
conditions
"
marche
nécessaires,
n
el
ou
territoire neutre, remplissent les
tiennent séparés.
les
ne
Ils
se ren-
contrent que pour se battre, et ne peuvent pus. par conséquent,
apprendre gi'amlYliose
les
certaines tribus ont des voisins. Ainsi,
chez
uns des autres. Du reste,
les tribus
du
Brésil,
flèche, le tube, le lasso, et le bâton
armes
est la plus usitée
el les
;
mais
Purupurus
l'arc et )a
Autres exemples
trait.
généralement fabriquer
les
Colombie par
Eu
outre,
exemple en
et si
la
Mèche pour
les
les
:
voisins, en ce qu'ils
Gif rus n'ont pas adopté
arcs et les (lèches des Hosrliiinans
ni
l'art
;
Esquimaux par
aux tribus méridionales
de les
tir la
Mexicains, leurs voisins septentrionaux.
beaucoup
peu
d'arts
manufacture de
même
ces
le lasso,
mais du palheta, ou
poterie n'a pas été transmis aux
la
Indiens de l'Amérique du Nord,
tours
l'are et la
La première de
de tous leurs
se distinguent
fout usage, non de l'are et de la flèche,
bâton de
arrive que
nous trouvons
île trait.
Barbades ne se servent que du
les
Moxos ont abandonné
tube, les
il
armes absolument inconnues de
comme
poterie et des arcs, sont
la
temps, quoique
compliqués,
conception en
la
soit
si
par
utiles
ingénieuse,
simples d'exécution, qu'on ne peut guère supposer qu'une lois
acquis, les
ils
puissent jamais se perdre.
Néo-Zélandais
el
les Cai'rvs
peuple polynésien ne connaissait
Nous l'avons vu, cependant,
n'avaient point d'arcs, et aucun la poterie,
quoiqu'il soit évident,
d'après leur habileté à fabriquer d'autres objets, et leur état général de civilisation, qu'ils u'v auraient éprouvé aucune
difli-
OigiiizM b/
Google
WiJ
[.ES
culte,
htih
pnur peu
qu'ils
une arme
est
difficile
connaître.
la
où
il
y a des eus,
semble trouver
l'on
les
Ou
même
l'indice
ou lout au moins des cas où
Doiif, en résumé, d'après
l'
manière. La
In
pas
n'est certainement
i[ui
Paladins
cl
Esquimaux
les
ue peut douter que
communiqué d'une
poterie ne se suit souvent
Néanmoins
MODEMNES.
SAI IVAUtS
eussent une ibis trouvé
très-efficace, et
fabriquer: cependant
il
seuls semblent
parmi
race
l'art ii
de
la
l'autre.
rares existantes (i),
les
d'une découverte indépendante, l'art
apparaît
examen de
il
un degré nuli-
tous ces laits et d'autres
semblables que nous aurions pu mentionner, l'opinion qui nous parait la plus probable, est que beaucoup des armes, des usten-
etc.
siles,
les plus simples,
oui été inventés isolément par diverses
tribus sauvages, quoiqu'il y tribu les a
ait
sans doute aussi des cas où une
empruntés à une autre.
L'opinion contraire a été adoptée par beaucoup d'écrivains,
à cause de
similitude incontestable qui existe entre les
la
employées par
instruments et pas moins eu sités
de
si
paradoxale que puisse paraître celte
ressemblance frappante que présentent
armes des sauvages,
les
même
temps
li
aussi,
à très-[«u de ebose près,
qu'il
un certain
Les
éclats d'obsidîennc des
la
les
à mettre
mêmes
même
il
que
:
point la pierre, ont partout les
celle
comme Eu
les
néces-
eu œuvre sont
le bois, l'os et
mêmes
jus-
propriétés.
Aztèques ressemblent aux éclats de
de nos ancêtres, moins parce que
lout l'univers.
les
ressemblent sur toute la surface
anciens Bretons res-
les
semblaient aux Aztèques que parce que
employés
Sans doute,
ès-eii rieuses.
la vie sont simples, et se
dittërenccs n'en sont
les
du pdube. Les matériaux que l'homme a
silex
armes
sauvages, dans des répons fort différentes les
les
unes des autres. Mais assertion, malgré la
de l'obsidienne. De
la
cassure du silex est
même
les
os pointus
poinçons sont nécessairement semblables dans réalité, la similitude existe plutôt
Vojei, p«r eïemplo, i>«ge
Ml.
dans
la
ma-
les s.uxu.ns mihjliim: brute (lue dans
tiore
I
objet manufacturé, et plusieurs des instru-
ments de pierre, wènu;
les
pins simples, smit très-différents chez
meus. Les hachettes en Forme de Moires des
les différentes
insulaires de lu
mer du Sud ne
Australiens eu des anciens
sont pus les
mêmes que
celles des
Bretons; ees dernières, à leur four,
beaucoup du type qui caractérise
diffèrent
période du dilu-
la
vium ou archcolithique. Il
n'y a pas
mm
les îuicnr.s et les
plus,
en
réalité,
dont on a du être frappé en
évideuimeut
et
de très-grands rapports entre
habitudes des sauvais. Beaucoup do différences
directement
précède, proviennent
lisant ce qui
drs
conditions
lesquelles sont placées les diverses races.
intérieures
lileul. liais
prenons un acte
commun
à plusieurs races et sus-
ceptible d'être accompli de plusien^ manières.
plupart des sauvages vivent eu partie de
comment
les
tuent avec
le
l'arc, les
Esquimaux se
la :
;
main,
la
boomerang, tandis
le
servent d'un javelot complexe, projectile
qui consiste un un certain mbl< c
espèce de
di
bola.
y
nombre de dents de morse attachées
!
•!
i
quantités d'oiseaux, filets
ni
i
Les tribus septentrionales
employaient une antre méthode.
—
Elles
I
visitées
prenaient
lilets
aucune connaissance de
la
pèche
l'intelligence
ti) (fine,
de
le
de
et
étaient
mémo
peuple
(1).
Prenons encore pour exemple l'usage qu'on D'abord, probablement,
— dans
de pèche,
d'ivoire. Et pourtant ce
par Kaue
de grandes
surtout de pelits macareux,
qui ressemblaient à nos
munis de longs manches n'avait
oiseaux ù
les
simple javelot ou
naturels de la Terre de Feu ont à la lois la fronde et
les
petils
Par exemple,
chair des oiseaux
la
s'en procurent- ils? Céiiérnlenient avec l'arc et la flèche
mais, tandis que les Australiens prennent
on bien
que
h
dans
impossible que
esl
Il
habitudes de l'Esquimau ef celles du Hotteutot se ressem-
les
t'ait
du chien.
chien et l'homme chassaient ensemble;
l'un secondait la célérité
Eaploralium orctiqtm,
vol.
Il,
de
p. 30Ï, 243.
l'autre, et
ils
par-
IÏS SAUVAllKS MODGHNKS.
communs
logeaient le produit de leins
affirma sa prédominant»; sur maître.
Le chien
moins
en rapport
s'atteler
insulaires
les
avec
au traîneau; do
des chiens pour à pécher;
la
la
les
les
ia'i
sa
à peu
L'Esquimau
nature.
Chinnok
lu
efforts, l'eu
l'esprit
matière, et l'homme devînt
la
le
employé de diverses autres manières,
fut alors
l'élovn
mer du Sud, manger; les
força
le
à
pour avoir sa fourrure;
n'ayant pas de gibier, eurent Indiens Chonos leur apprirent
trilms devenaient
pastorales, les chiens
deve-
naient bergers. Kutin, Pline rapporte ijue dans les temps anciens,
on dressait
îles
troupes de
chiens pour
lui-même, quoique moins éducable une destination cynégétique
Terre de Feu, emploient
la
comme île
l'eu,
ou
si
On
deux méthodes hahitauts
frottent
doux morceaux
est partagé sur la question
de sa-
nous connaissons réellement un peuple incapable de se pro-
curer du feu. Nous avons déjà mentionné
de M. Dove concernant sant
chien, a reçu aussi
suit
(ois »|ue les
percussion, tandis que d'autres,
la
mer du Sud.
les insulaires île la
bois l'un contre l'autre.
voir
Le bœuf
guerre.
la le
»jiie
et militaire.
D'autre part, pour obtenir du
absolument différentes. Certains sauvages, de
le l'eu,
les
(p.
357) l'assertion
Tasmauieus, qui. bien que connais-
moyen de l'obtenir. Dans son Histoire Larrom, le père Gobicu assure »pie le feu.
ignoraient !e
s.
bois,
se
leur
Quand
ils
première pensée
nourrissait de
bois,
et
virent flamber fut
que
le
feu
plusieurs d'entre
eux, qui s'étaient approches outre mesure de l'incendie, ayant été Unnes, les autres se tinrent à distance, craignant d'être rés et
empoisonnés par
(le fait n'est
le souille violent
pas mentionné dans
de Magellan. Kreycinet
croit
la
que
de ce
l'assertion
dévo-
terrible animal. «
relation originale
du voyage
du père (ionien
est
entièrement dénuée de fondement. Le langage des habitants, dit-il,
contient les mots équivalents à « feu, incendie, charbon de
*
du
terre, four, action
même Il
l'arrivée des
de
griller ut
Européens,
faire bouillir »
ils
,
elc.
connaissaient
de rejeter
est difficile, toutefois,
la
;
et,
avant
poterie (1).
témoignage contraire de
le
appuyé par des renseignements
(ïobien, d'autant plus qu'il est
semblables émanant d'autres voyageurs. Ainsi, Alvaro de Saa-
vedra dit que
habitants de certaines petites
les
miner aujourd'hui d'une manière la
Iles
du
Pacifique,
Jardines», mais qu'il est impossible de déter-
qu'il appelle « les
satisfaisante,
éprouvaient de
terreur en face du feu, parce qu'ils n'en avaient jamais vu
Wilkes nous
encore
dit
appelle Bowditch, « cuisine, et nulle
il
que dans
(3)
n'y avait pas trace
apparence de feu
de Fakaafo,
l'Ile
ele
étincelles jaillir d'un caillou battu
ou pourrait croire que sence du
i'eu
:
ils
(2).
qu'il
faire la
avec un briquet.
voyaient des
Ici,
du moins,
cas est hors de doute et ne sau-
le
rait soulever d'objection
pour
lieu
»
Les naturels étaient aussi fort alarmés quand
est
il
presque impossible que
échappe à l'observation, car
la
pré-
les traces qu'il laisse
sont bien visibles. Si l'on ne peut ajouter foi à de telles informa-
un
tions, fournies par 10
compte rendu
ment
scientifique,
il
de
officier
officiel
y a
la
marine des États-Unis, dans
d'une mission dont
le
but était spéciale-
de quoi se décourager, et perdre toute
confiance dans les investigations ethnologiques. Cependant les assertions de Wilkes sont contestées,
et
non sans une grande
Dans f'Ethnographie
rie
la mission dt.:ijihmttwn
Ut ipse semé! rc probassa ratulU
Enaviganlem, pusse
Iraiismitli adscril
bumor
Âdjïcil cl illud,
l-Ahir
rirriilin,
:
ralem,
Sic niilla laie (labra propellunt
Sic segnis
a>quoris pigri stupcl.
plurimum
iiiler
e! sa-pe ïïrgullï
gurgilcs
vice
puppim dii il liii; nîliilruuintis profuudum lerga demiliï maris,
Helincre
Sun
in
l'arvoque
quarum
iiï superleii
solum
:
Obire acmper hue et bue ponti feras, !Sa\igia tcnla et languide repentis
Le
fort
Staigue, dans
presque circulaire, et qui
a
dam
de mortier
ni
liaute
pierres
du
haut.
où
murs 88 pieds du
mur
«
un enclos
de
lift pieds,
est
l'est
pierres seul entassées sans
de ciment. Le
base, et 5 pieds la plus
comté de Kerry,
le
ilimt le diitmcli'f 1 evléi iciir esf
["intérieur des
87 du nord au sud. Les
ii
2 pouces de largeur au sommet, à l'on
faîte, et
voit
l'ouest, et
aucune espèce
a 13 pieds d'épaisseur à la la partie
encore quelques-unes des anciennes
qui a sur l'intérieur 17 pieds 6 pouces de
Ce mur a une porte
carrée, au S. S. 0. haute de ô pieds
,1
l'HvNmo--.
9 pouces, avec des cités obliques larges de ù pieds 2 pouces en haut, et du 5 pieds eu
lias.
Dans
massive se trouvent, ouvrant sur celles et
l'épaisseur de celte
dedans, deux
le
muraille
petit es cellules;
de l'ouest a 13 pieds de long, A pieds 7 pouces de large,
6 pieds 6 pouces de haut;
la cellule
du nord
est
longue de
7 pieds h pouces, large de ù pieds 9 pouces, et haute de 7 pieds.
du plan
Elles faisaient partie
comme
original, et n'étaient pas,
d'autres ouvertures qu'on voit dans des bâtiments semblables,
des portes murées. Autour du mur, à l'intérieur, sont disposés dix rangs d'escaliers
met do
la
le
plus haut atteint à peu prés au
muraille, et les escaliers secondaires vont
som-
environ
jusqu'à la moitié; chaque marche a 2 pieds de large, et
montées inférieures Elles conduisent
gueur. C'est fort, a
là
ii
se foyettent
dans
que
le cercle
m es de
d'étroites plates- for
se tenaient les gardiens
de
la
les
plus haute.
S à A3 pieds de lonou
les
défenseurs du
(Catalogue de l'Académie royale Irlandaise, p. 120).
Paob 502. Degré d'instruction des détenus incarcérés dans
les diverses
prisons de comtés cl de bourgs, en Angleterre et dans le pays
de Galles. Statistique jumciinu? 1863.
Ne sachant Sachant
Si 717
ni lire ni écrire
lire,
ou écrivant
el lisant
mal
Minai el écrivant bien l'u.sôiiiuil
une
iiirlrîîfliun L-iijiÎTii
.
58 iM a 057
iuv
Instruction inconnue..
SàO/iO
Total......
Fffl.
34487
12S527
TABLE DES CHAPITRES
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