Critere de Choix d'Un Mode de Tranport

May 11, 2018 | Author: Khalid Benarib | Category: Energy Storage, Transport, Sales, Competitiveness, Inventory
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TSET, ISTA Transport

Introduction

Les choix opérés en matière de transport conditionnent largement les performances de votre entreprise sur les marchés étrangers ces marchés sont caractérises en général par : 

Une compétition plus importante que sur le marché national, ne serait-ce que par ce que vous y rencontrez plus grand nombre de concurrent.



Des marges souvent plus serrées qui ne laissent que peu de place à des « dérapages » des coûts.

Or le transport, et d’abord du fait des distances plus importantes, va influencer de façon  plus sensible que dans la vente domestique : Vos délais de livraison. Votre prix de vente à destination. Votre image de marque et votre crédibilité. • • •

De plus plus,, le tran transp spor ortt inte intern rnat atio iona nal, l, mê même me s’il s’il a conn connuu ces ces dern dernie iers rs temp tempss des des simplifications très importantes aux plans technique et réglementaire, suppose la maîtrise de règles spécifiques, dont l’ignorance peut entraîner des conséquences graves. C’est le but de la première partie de cet ouvrage que de vous montrer les implications concrètes de choix que vous opérez en matière de transport, puis de vous aider à déterminer les solutions les plus adaptées à votre situation, et les précautions à prendre.

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I-les implications commerciales des choix opérés en matières de transport : 1- Incidence sur les prix : Quelles que soient les conditions de vente définies dans le contrat de vente ou l’offre commerciale, c’est-à-dire les règles du partage des frais d’acheminement entre l’acheteur et vous défini par l’Incoterm, le seul prix qui intéresse votre client est le prix complet de la marchandise, rendue dans son magasin ou son entrepôt, après incorporation de tous les frais liés à l’acheminement et à l’importation (transport, assurance, frais administratifs, droits de douane). Si vous facturez vos marchandises sur la base d’une vente au départ (EXW, FCA, FOB, etc..), il majorera le prix du montant des frais qu’il aura à supporter en plus, pour  disposer effectivement des produits chez lui. Seul le prix complet, rendu au domicile de l’acheteur, peut lui autoriser des comparaisons utiles entre ses différents fournisseurs potentiels, et peut lui permettre de juger  de la compétitivité de vos produits. Que représente dans ce prix le coût du transport ? C’est éminemment variable, selon les modalités pratiques choisies pour l’acheminement, selon la distance, mais surtout selon la valeur au kilo des produits. Cela pourra aller de quelque % pour des produits à haute valeur  ajoutée sur des destinations proches, jusqu’à 50 % ou 100 % du prix départ, voire au-delà,  pour l’expédition d’eau minérale sur les marchés américains ou asiatiques. Mais en tout cas, comparez le taux de majoration du prix imputable aux frais de transport et d’assurance, au taux de marge nette que vous réalisez sur l’opération, et vous verrez apparaître l’évidence : des économies sur le transport peuvent améliorer considérablement votre compétitivité, ou votre marge. Si vous confiez à l’acheteur le soin d’organiser et de payer lui-même le transport, vous devez être conscient du fait que, si ces opérations se réalisent sous sa responsabilité, c’est cependant votre compétitivité qui est en cause. Vous devez donc vous demander, chaque fois que le choix de l’incoterm se pose, qui de lui ou de vous, est le mieux placé ou le mieux organisé pour obtenir les meilleurs prestations au coût le plus bas. C’est de cette réflexion que doit dépendre le lieu où vous transférerez les risques et les frais du transport, de vous à votre acheteur.

2- Incidence sur les délais de livraison : Sur un nombre de plus en plus de marchés, le délai de livraison devient un élément crucial de la compétitivité. Comment juger d’un délai de livraison ? Deux éléments comptent pour l’acheteur : • •

Quand vos produits seront-ils chez lui ? Peut-il se fier à ce délai ou doit-il craindre des retards ? Pour ces deux critères, le transport est essentiel :

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Le délai d’acheminement peut représenter une part très importante du délai global de mise à disposition (cas des ventes sur stock, de la grande exportation, etc) Un transport mal maîtrisé, dans l’un quelconque de ses maillons (préacheminement, transport principal, poste-acheminement), peut entraîner des dérapages considérables et une livraison effective retardée de manière importante.

Or, que se soit lui ou vous qui ayez organisé le transport, le client vous rendra toujours  peu ou prou responsable d’un délai trop long ou d’un retard à la livraison. La sophistication des méthodes modernes de gestion des stocks (zéro stock, juste à temps, etc) pénalise fortement les fournisseurs peu performants en termes de livraison. Votre intérêt est donc souvent, là aussi, de conserver la maîtrise des opérations tant que vous êtes mieux placé que le client pour veiller au respect des délais.

3-Incidence sur l’image de l’entreprise Les conditions du transport vont exercer une influence sur l’image de votre entreprise et celle de vos produits. Des mauvais choix dans ce domaine peuvent occasionner :  Des livrais en retard ;  Des marchandises manquantes ;  Des marchandises ou des conditionnement dégradés ;  Des litiges Et la meilleure assurance- transport ne vous indemnisera jamais que des conséquences directes du dommage subi .le préjudice commercial ,la porte de confiance de votre acheteur , votre image atteinte ,pourront continuer de peser durablement sur votre compétitivité. Que vos produits emportent l’adhésion dans votre « showroom » est certes essentiel, mais encore faut-il qu’ils arrivent dans de bonnes conditions chez votre acheteur  quelques semaines plus tard. Inversement,le soin que vous apporterez à l’emballage de vos produits,au choix de solution adaptées, la souplesse dont voue ferez preuve dans l’organisation d’une livraison urgente,votre ponctualité,valoriseront votre firme et ses produits. Et ceci ne passe pas nécessairement par des coûts plus élevés, mais d’abord par un choix raisonné des modalités d’expédition, des prestataires de service, par une organisation satisfaisante tant au plan administratif que logistique, et par la motivation des personnes concernées.

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II- Les implications techniques des choix opérés en matières de transport : 1- Incidence sur la gestion des stocks : Qu’il s’agisse de livrer un distributeur, un client-utilisateur, votre réseau de vente, ou d’approvisionner un chantier, le problème se pose presque toujours en terme de flux : les livraisons ont pour fonction, en aval, de reconstituer un stock qui s’épuisera plus ou moins lentement ; elles sont, en amont, prélevées sur un stock de produits finis qui est reconstitué au rythme de la production. En ce sens, tout allongement du délai de livraison (et nous avons vu que le délai d’acheminement pouvait en être un élément substantiel) entraînera soit en amont , soit en aval un alourdissement des stock. Or le stockage coûte cher :  En charges financières, à travers le financement d’un besoin en fonds de roulement alourdi.  En charges « techniques » liées directement au stockage (locaux, matériels,  personnel, frais d’entreposage).  En « coût commercial » enfin, lié à l’obsolescence de vos produits, au risque de mévente, à l’impossibilité de s’adapter rapidement aux variations qualitatives de la demande. L’allégement de ses propres stocks de produits finis est une préoccupation constante de l’entreprise. Mais des délais de transport et donc de livraison trop importants, ou, plus grave encore, incertains, vont obliger vos clients à stocker vos marchandises, et ceci nuira gravement à votre compétitivité. La réduction apparente des coûts découlant du choix pour des expéditions peu fréquentes de quantités relativement importantes, peut ainsi être en fait absorbée par les surcoûts de stockage imposés à votre acheteur  Inversement, le choix de « solutions-transport » reposant sur des livraisons fréquentes de quantités plus faibles se traduira par une augmentation des frais de transport, mais elle  pourra être compensée par le service rendu au client, chiffrable en termes d’économies de stockage. Un équilibre doit donc être recherché, qui prendra en compte les contraintes techniques liées au produit, mais aussi les avantages commerciaux découlant d’une meilleure répartition dans le temps des livraisons.

2- Incidence sur l’emballage : -

Les risques encourus en cours de transport varient en fonction : Du mode de transport utilisé. Des modalités pratiques retenues (palettisation, conteneurisation, groupage …). Du nombre et du lieu des ruptures de charge, c’est-à-dire des changements de mode de transport intervenant entre votre usine et le magasin de l’acheteur.

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C’est sur l’ensemble de cette chaîne de transport qu’il faut réfléchir lorsque vous cherchez à réduire les risques et à y parer. Et pour commencer, lorsque vous souhaitez adapter vos emballages. L’emballage est en effet un moyen de protection de la marchandise, mais un moyen d’autant plus coûteux qu’il est efficace. Ses caractéristiques doivent donc être adaptées à la nature et à l’ampleur des risques encourus, lesquels peuvent varier considérablement d’une destination à l’autre, mais surtout en fonction des modalités concrètes du transport. Exemple : Les expéditions en conteneur-complet de domicile à domicile (dites FCL-FCL) réduisent considérablement les risques de casse liés aux chocs, du fait de la réduction de la manutention. Elles  permettent donc des emballages beaucoup plus légers, qui doivent cependant être adaptés (par exemple au risque atmosphérique qui demeure pour partie).

Le choix de telle ou telle modalité d’expédition va donc avoir des conséquences sur le type d’emballage à utiliser, et par conséquent sur les prix (coût de l’emballage, poids supplémentaire à transporter).

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III- Les implications administratives des choix opérés en nature de transport : 1- Transport et douane : Les régimes des douaniers à mettre en œuvre et les formalités à accomplir (à l’export, en transit et à l’import) peuvent ne pas être indépendants des modalités de transport choisies. Or ces formalités douanières ont un coût, mais surtout peuvent entraîner les possibilités offertes, en matière de dédouanement, par certaines modalités de transport. Exemples : 

Les régimes de transit international par route (TIR) ou par fer (TIF) facilitent considérablement les opérations douanières de transit sur certaines destinations continentales, et réduisent ainsi l’avantage de l’avion sur ces liaisons (mais ce n’est pas vrai pour tous les pays ayant adhéré à ces conventions).



Dans le même ordre d’idées, la suppression des contrôles en frontière et celle du document T2 dans les relations intra-communautaires permettent d’envisager   beaucoup plus sereinement des pré- ou poste-acheminement routiers comportant le passage de plusieurs frontières

Autres exemples : 

Le fait que compagnies de transport ferroviaire puissent dans certains cas assurer elles-mêmes le dédouanement des marchandises représente en allégement considérable des formalités pour l’opérateur.



Les procédures accélérées de dédouanement mises en œuvre dans les aéroports  permettent d’échapper aux contraintes des horaires d’ouverture des bureaux.



Le dédouanement des colis postaux est considérablement allégé, ce que est très et pris en charge par les administrations postales, ce que est très appréciable sur certaines destinations.

2-Transport et paiements : Les choix opérés en matière de transport vont avoir des répercussions à plusieurs niveaux sur le règlement de votre facture. 

Le délai de transport va souvent déterminer le point de départ du délai règlement : cas des paiements à x jours de le date de livraison, des remises documentaires « document contre paiement » (D/P), des règlement à la livraison ou contre- remboursement.



Les incidents liés au transport risquent d’entraîner des litiges avec votre acheteur  (retard, manquant, casse…) que se répercuteront, sauf en cas de crédit documentaire

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irrévocable, sur son règlement (règlement partiel, refus de paiement, règlement retardé, etc.). Certaines techniques de paiement ont été conçues sur la base de l’expédition par voise maritime sous connaissement (remise documentaire et surtout crédit documentaire) et n’offrent leur maximum de garantie que dans ce cas de figure (document de transport négociable). Certains transporteurs ou transitaires acceptent de récupérer auprès de votre acheteur le montant de votre facture par la technique du contre- remboursement (COD), ce que facilite considérablement ce recouvrement et réduit le risque de non-paiement.

Cette incidence du transport sur la sécurité du recouvrement de vos créances est donc à  prendre en compte, peut elle aussi être chiffrée assez facilement. Le transport, et particulièrement le transport international, apparaît donc, non pas comme une fonction isolée dans l’entreprise, mais comme un problème que doit être intégré dans la démarche plus générale de la logistique, et que doit être abordé avec une préoccupation commerciale : la satisfaction au moindre coût des exigences des clients.  Nous verrons que l’essentiel de ces opérations peuvent être sou s- traitées. Un servis « transport » n’est donc pas une nécessité dans toutes les entreprises. Ce que est indispensable, en revanche, c’est qu’il existe au moins une personne suffisamment au fait du sujet pour  imaginer les « solutions-transport » à tester – car nous verrons que le rôle de conseil des transitaires est nécessairement réduit -, et pour contrôler les prestations des intervenants dans la chaîne logistique. La suite de cette partie va donc vous proposer une méthode pour résoudre ces  problèmes.

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IV- Choix d’une solution-transport :

1ere Etape

Nature de la Relation

Contraintes Technique

Flux

Contraintes Commerciales

Définition des solutions possibles

2eme Etape Applications des critères

Choix de la solution : Mode de transport –modalités pratiques.

3eme Etape IMPLICATIONS

Intervenants

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Contrat

Document

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Risques

Facturation

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PREMIÈRE ÉTAPE : Définition des « Possibles » : Qu’est-ce qu’une solution-transport : C’est la combinaison cohérente de toute une série d’éléments. Une liste sommaire des questions à se poser et des problèmes à résoudre a été représentée. Pour répondre à toutes ces questions, il convient cependant de les ordonner. C’est ce que nous allons faire maintenant. Le cœur du problème est le choix des modalités de transport c’est-à-dire à la fois :  D’un mode de transport (mer, air, route..)  Des modalités pratiques de celui-ci : Messagerie, ou envoi complet ? Expédition exclusive, ou groupage ? Solution porte à porte, ou appel à plusieurs transporteurs successifs ? Ce choix peut être résolu en 3étapes : Première étape : définition des « possibles ; Deuxième étape : choix proprement dit, selon des critères propres à chaque cas de figure, mais qui peuvent être plus ou moins : le coût, le délai, la sécurité  ; Troisième étape : détermination des conséquences pratiques du choix des modalités : nature du contrat, documents, risques, prix à facturer, etc. Pour les modalités de transport économiquement et techniquement envisageable, au sein desquelles sera réalisé le choix final, il convient que vous réunissiez un certain nombre de renseignement sur les expéditions envisagées. • • •

• •



1- La relation étudiée : Toutes les solutions ne sont pas utilisables partout dans le monde. Le lieu de départ et le lieu d’arrivée vont donc permettre d’opérer les premiers choix. Pour ce faire, on distingue traditionnellement les relations continentales des liaisons intercontinentales. Cette approche peut cependant être trop sommaire ; il convient de s’intéresser précisément aux possibilités existant aux deux extrémités du parcours. Le tableau suivant dresse la liste des questions à poser : Point de départ : (votre usine ou votre entrepôt dans le cas de l’export). - Êtes-vous desservi par le rail ? (Disposez- vous d’un embranchement particulier ?) - Êtes-vous proche d’un aéroport international ? - Êtes-vous proche d’un grand port ? - Disposez-vous de moyens de manutention vous permettant par exemple de charger des palettes dans un camion ?dans un conteneur ?de déplacer un conteneur vide ? - Disposez-vous d’entrepôts ou d’aires de stockage, de quais de chargement vous permettant de  palettiser en bout de chaîne, ou de stocker les marchandises prêtes a être expédiées ? Lieu de destination (par exemple domicile de votre client). -De combien est-il éloigné. D’un port important, D’un aéroport international, D’un grand centre de fret routier, D’une gare ouverte au trafic marchandises ? -est-il équipé pour recevoir conteneurs ? L’examen de cesdesquestions vacomplets vous permettre de vous faire une idée de la complexité - par quels modes de transport est-il accessible technique de la relation envisagée. Sans rupture de charge. • • • •



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autour d’un transport principal aérien ou ferroviaire, les prés ou posteacheminement peuvent dans certains cas, même en Europe continentale, poser de gros   problèmes et entraîner des surcoûts importants. A contrario, il peut être très simple techniquement de livrer des marchandises conteneurisées dans une zone de fret à Hong-Kong !   Attention :

  Exemple :

C’est souvent le poste- acheminement qui, dans les ventes vers le tiers-monde, fait  peser les contraintes les plus lourdes pour y faire face, on peut envisager les solutions reposant sur une rupture de charge dans le pays d’arrivée, mais en n’oubliant pas que celle-ci peut entraîner des risques important pour les marchandises.

2- Les flux : La quantité à transporter va être un élément essentiel dans le choix des modalités d’acheminement, à travers son incidence sur les coûts (dégressivité des tarifs, intérêt du groupage, etc..). Pour toutes les opérations répétitives, - livraison à un distributeur, à une usine de montage, à un chantier -, les flux à transporter doivent être étudiés sur période assez longue. La quantité à acheminer à chaque livraison apparaît alors, non plus comme une contrainte, mais comme un élément relevant du choix des modalités d’expédition. Il convient d’étudier systématiquement et commercialement intéressant de regrouper  les commandes des importateurs sur une même zone géographique, pour accéder aux techniques du FCL-LCL en transport maritime, en faisant profiter vos clients des économies correspondantes, au prix d’une planification des achats plus précise et d’un stockage plus lourd.

3- Les contraintes techniques : Indépendamment de la quantité à livrer, un certain nombre de caractéristiques « physiques » de l’expédition vont influencer fortement des éléments suivants :  La nature même de la marchandise :

Elle peut dans certains cas (marchandises périssables, marchandises dangereuses) restreindre considérablement le nombre des solutions techniquement acceptables.  Le rapport poids-volume des marchandises emballées :

La structure des tarifs des transporteurs intègre toujours ces deux élément (masse et volume), mais avec des « équivalences » différentes tenant compte du rapport volume chargeable/masse chargeable des engins de transport utilisés. En dehors des tarifs spéciaux, ces équivalences sont, en gros, de : • • •

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1 tonne = 1m3 en maritime. 1 tonne = 3m3 en routier. 1 tonne = 6m3 en aérien. 10

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Les marchandises légères, qui sont en général des produits à forte valeur ajoutée, seront donc avantagées dans le cas des expéditions aériennes par rapport au transport routier, et à fortiori maritime.  La valeur au kilo des marchandises :

Les coûts dûs au transport et aux opérations annexes s’apprécient, quant à leur  incidence sur le prix des produits livrés, en pourcentage de la valeur de ceux-ci. Les transports « chers » seront donc proportionnellement plus pénalisants pour des marchandises de faible  prix. La voie aérienne n’est presque jamais justifiée pour la livraison régulière de marchandises valant moins de 80 à 100 F le kilo.

 Exemple :

 Le conditionnement de la marchandise :

Les caractéristiques physiques des contenants utilisés (volume unitaire, nature des matériaux d’emballage, forme) sont génératrices de contraintes techniques : Encombrement des colis. Possibilité de mise sur palette. Possibilité de conteneurisation. Fragilité • • • •

Qui peuvent interdire la mise en œuvre de certaines modalités de transport. Certes, l’adaptation des conditionnements et de l’emballage aux contraintes d’une modalité de transport données est en général possible, mais l’opération n’est pas nécessairement rentable. De plus, l’utilisation d’un conditionnement commercial standard présente souvent   beaucoup d’intérêt (meilleure organisation de la production, facilités de stockage, attrait commercial). Plusieurs solutions doivent donc être envisagées.

4 - Les contraintes commerciales : Les exigences de la concurrence sur un marché donné peuvent fixer des plafonds de tolérance pour les éléments qui constituent vos critères de choix parmi les solutions possibles. Ainsi peut-on souvent déterminer :   

Un délai de livraison maximum : le délai d’acheminement en sera souvent l’élément essentiel ; Un surcoût logistique maximum acceptable : au-delà, quels que soient les services rendus, votre compétitivité serait profondément atteinte ; Un taux de retard ou d’avarie maximum admissible : son dépassement mettrait gravement en cause votre crédibilité commerciale.

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Ace stade de l’étude, ces éléments doivent considérés comme des « réquisitions », en ce sens que toute modalité ne garantissant pas leur respect doit être éliminée du champ des  possibles. Une fois déterminés tous ces éléments, il vous est possible de dresser une liste des modalités de transport envisageables pour le cas de figure étudié, en n’éliminant dans cette   première phase que les solutions techniquement impossibles ou commercialement inacceptables. A titre d’exemple, vous trouverez ci-dessous un tableau présentant les solutionsstandards, commercialement envisageables, en fonction de la quantité à livrer (hors cas exceptionnels).

     e       t      u      o      r

     r      e        f

     r        i      a

     e       t      s      o      p

Europe camion complet Groupage Fret express Messagerie Wagon complet Fret express Groupage LTA exclusive Charter  Colis voie de surface

- de 20 kg

plus de 20 t







o







o

o



o

























5 à 20 t

o

o o •



o









Colis aérien Europe

20 à 100kg 100 à 1000 1 à 5 t



- de 20 kg

20 à 100kg 100 à 1000 1 à 5 t

5 à 20 t

plus de 20 t

o

     e       t      u      o      r

     r        i      a

     e       t      s      o      p

Conventionnel Conteneur FCL Groupage conteneur  Fret express Groupage LTA exclusive Charter  Colis voie de surface Colis aérien •

o

o



o

















o







o

o









o

o





• •

: Solution adaptée. : Solution envisageable .

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DEUXIÉME ÉTAPE : choix des modalités :

Rappelons que ce choix consiste à définir, non seulement le mode de transport qui sera utilisé, mais les modalités pratiques de celui-ci : l’utilisation des unités de chargement (conteneur, palette), la technique de conditionnement, voire l’opérateur à que sera confiée l’expédition. Parmi les « possibles »déterminés dans la première phase de l’étude, il convient d’opérer  un choix raisonné, sur la base de trois critères essentiels : Le coût Le délai d’acheminement La sécurité • • •

1- Le coût : Pour constituer une base de comparaison efficace, il importe de prendre en compte tous les éléments de coût sur lesquels va influer la solution choisie. Il s’agira de déterminer : 

Le coût transport proprement dit :

Ce coût doit être appréciés bien entendu « de bout en bout », c’est-à-dire en incluant les  pré et poste-acheminement éventuels. Il importe d’être sensible au fait que les économies réalisées sur le transport principal (fer moins cher que la route par exemple) peuvent parfois être annulées par un transport accessoire difficile, entraînant des ruptures de charge plus nombreuses (les règles de tarification propres à chaque mode de transport sont détaillées dans la seconde partie de cet ouvrage) . 

Le coût de l’emballage :

Il dépendra des modalités retenues. Des économies importantes sur ce poste peuvent ainsi être réalisées, en cas d’utilisation du conteneur FCL, ou de la voie aérienne. 

Le coût de l’assurance :

Il variera de manière importante suivant les risques courus par la marchandise, et sera  par exemple trois fois plus élevé en maritime qu’en aérien. 

Le coût du stockage :

Il doit être chiffré en amont (chez le fournisseur) comme en aval (chez le client). Plus le « lot économique » sera réduit (et donc plus les livraisons seront fréquentes), plus les économies de stockage seront substantielles. Ce coût de stockage peut au minimum, en faisant abstraction des problèmes d’obsolescence, être estimé sur la base : D’un coût physique (installations, personnel, location d’entrepôt, etc..) D’un coût financier (immobilisation du stock, y compris pendant le voyage, qui  peut durer 2 mois en maritime sur certaines destinations). • •

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Le coût des prestations de service :

Rémunérations des intervenants dans la chaîne logistique :commissionnaire de transport, transitaire portuaire, agréé en douane, etc.. 

Voire les coûts administratifs internes :

Ceux liés à l’organisation et au suivi des opérations de transport, et à la résolution des litiges. Ces coûts peuvent être eux-mêmes très variables suivant la solution-transport retenue.

2- Les délais : Bien sûr, seul le délai de porte est un critère significatif. Il importe donc de prendre en compte :  

les délais du transport proprement dit (« transit time ») les délais d’attente du (des) moyen(s) de transport :

Ils peuvent être très pénalisants sur certaines destinations mal desservies, aux fréquences de départ de navires (ou d’avions) très faibles. Ces délais d’attente peuvent aussi être très longs si le groupeur choisi (quel que soit le mode de transport) n’assure pas des expéditions à dates fixes, mais attend le temps nécessaire à la constitution d’un lot complet. D’où l’importance de s’adresser au « bon » transitaire en fonction de la destination. 

Les délais nécessaires aux formalités douanières :

Ils peuvent dépasser sur certaines transits routiers, même sous, les délais de route  proprement dits, ou, risquent, dans certains ports du tiers monde par exemple, ajoutés à des  problèmes chroniques d’encombrement portuaire, de transformer en course d’obstacles des expéditions techniquement simples.

3- La sécurité : C’est évidemment un critère essentiel, car il conditionnera largement l’image de l’entreprise. On peut en juger sous deux aspects :  La sécurité des marchandises elles-mêmes : C’est-à-dire la probabilité de perte, avarie, de détérioration des emballages, etc.. 

La sécurité des délais : c’est-à-dire la probabilité de retard dans la livraison.

Du fait de l’importance croissante, au plan industriel comme commercial, du respect des délais de livraison, on voit se développer depuis quelques années les prestations de transport à délai garanti. Ces garanties concernent encore essentiellement le « fret express » routier et aérien, mais sont certainement amenées à se développer dans les années à venir sur d’autres types de « produits ». Critère du choix

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Il faut savoir en effet que les conventions internationales sur le transport des marchandises, si elles contiennent des dispositions variables dans ce domaine, limitent généralement de façon importante la responsabilité pour retard du transporteur (causes d’exonération, délai constitutif du retard…) et les possibilités d’indemnisation.

4- La combinaison des critères : Après avoir recueilli les renseignements de prix, de délai, etc.. concernant chacune des solutions à tester, il peut être utile de réaliser un tableau regroupant toutes ces informations,  pour en déduire les modalités de transport les plus intéressantes. Parmi ces solutions, il arrivera rarement que l’une soit la plus performante sur les 3 critères coût, délai, sécurité. De façon général, par exemple, la rapidité et la sécurité se paient. Le choix définitif pour une modalité dépendra donc du poids accordé à chaque élément. Cette pondération doit être établie au cas par cas, en fonction des impératifs commerciaux liés à l’opération. Si, sur des courants d’affaires réguliers, le prix sera souvent l’élément privilégié, la satisfaction d’un client nouveau, l’acheminement d’une pièce détachée, l’approvisionnement d’un stand sur un salon international…peuvent conduire naturellement à d’autres priorités, et donc d’autres choix. On trouvera ci-dessus un tableau facilitant la comparaison entre plusieurs solutions. De toute façon, il faudra veiller régulièrement à « remettre en cause » les solutions utilisées, de façon à vérifier qu’elles restent les plus performantes. L’évolution des techniques et de la concurrence est en effet très rapide dans ce secteur, où des « offres nouvelles » apparaissent sans cesse.

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Fiche comparative des solutions-transport

Mode de Transport

Solutions numéro Transport principal Pré-acheminement Poste-acheminement

1

2

3

 Nombre de ruptures de charge P=palettes C=conteneur  Unité de Chargement U=aériennes 0=convention

Intervenants Solution proposée Valeur de l’expédition Coût de transport :  Fret (all-in)  Emballage  Assurance  Pré-acheminement  Poste-acheminement  Frais annexes En % de la valeur-départ Délais en jour  Du transport  D’attente  De pré et poste acheminement Délai total Durée moyenne de stockage  Chez l’expéditeur   Chez le destinataire Sécurité (1 à 3 étoiles)  Du transport  Du délai Choix

TROISIÉME ÉTAPE : Les implications du choix effectué :

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Une fois opérée le choix des modalités d’acheminement, un certain nombre d’éléments opérationnels vont en découler.

1- Les intervenants : La solution-transport retenue peut vous conduire à trois possibilités :   

Transporter vous-même les marchandises (transport pour compte propre) Faire appel à un transporteur et lui confier directement vos opérations Faire appel à un transitaire que vous chargez d’organiser le transport et de négocier  avec les transporteurs.

Le transport pour compte propre : Il occupe une place tout à fait marginale en international. Il se rencontre cependant dans le domaine du transport routier où il permet, grâce à des véhicules appartenant à l’entreprise, de la rendre autonome dans ses opérations de livraison. La rentabilité économique d’une telle solution suppose une assez grande concentration du trafic, et surtout la possibilité d’assurer le remplissage du camion au retour comme à l’aller. Si ce n’est pas le cas, le coût de cette indépendance risque d’être prohibitif par rapport à son intérêt, qui est essentiellement de disposer de moyens de transport parfaitement adaptés aux marchandises. La liberté accordée à ce type de trafic s’accompagne d’un certain nombre de contraintes. En dehors de ce cas limite de l’autonomie complète, non certain nombre de solutions vous permettent, tout en faisant appel à un transporteur, d’adapter les prestations offertes à vos exigences spécifiques.

Faire appel au transporteur : La plupart des grandes compagnies de transport disposent de services commerciaux ayant pour fonction d’entrer directement en contact avec les chargeurs, le cas limite étant celui de la SNCF avec laquelle les expéditeurs traitent presque toujours en direct, sans passer par les transitaires. Cette solution peut vous permettre de profiter de davantage de « souplesse » dans la tarification, en évitant « l’écran » que constituent toujours peu ou prou les intermédiaires. Elle  pose cependant deux types de problèmes : Votre trafic, isolé, ne présente pas nécessairement un grand intérêt pour le transporteur, et vous n’obtiendrez pas obligatoirement les avantages tarifaires dont bénéficierait un commissionnaire de transport, ou surtout un groupeur, à qui vous confieriez vos marchandises. Les transporteurs ne sont pas nécessairement les mieux placées pour organiser un transport multimodal même si des progrès importants ont été réalisés ces dernières années dans ce domaine par les grandes compagnies maritimes ou aériennes. Le rejet des intermédiaires risque alors de vous conduire à négocier plusieurs contrats de transport successifs pour mener à bien votre opération. Cette solution n’est pas nécessairement aberrante, mais peut poser des problèmes de responsabilité des transporteurs, et entraîner  une augmentation des coûts administratifs à la gestion de ces contrats. •



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C’est pour pallier ces problèmes que se développe la fonction d4OTM (Organisation de Transport Multimodal), rôle qui est actuellement rempli par certains gros transitaires, mais aussi de grandes compagnies de transport (maritime ou routier).

Faire appel un transitaire : L’organisation d’un transport spécifique, ou la négociation de celui-ci avec les transporteurs, est la fonction même du transitaire. Il s’agit dans le premier cas comme « commissionnaire de transport », dans le second comme « mandataire. » L’appel au spécialiste est en général (et surtout pour les PME) la solution la plus simple. Il s’agit toutefois de considérer celui-ci comme n’importe quel autre prestataire de services, dont l’efficacité doit être surveillée. Il est donc essentiel de choisir les « bons transitaires », compte tenu de leur spécialisation et de vos besoins, et de ne pas hésiter à les mettre régulièrement en concurrence.

Choix des intervenants Avantages Contraintes Transport Pour Compte-Propre Faire appel Au transporteur

• •

Autonomie Moyens de transport adaptés



Rentabilité difficile

Recommandations •

Pour le routier  essentiellement Transport entre implantations de l’entreprise.



Pas d’intermédiaire  Négociation directe des prix • •

Peu adapté au multimodal Prix pas toujours les  plus bas •



Meilleur choix  pour envois complets de tonnages conséquents A étudier dans les autres cas •



Faire appel Au transitaire

Sous-traitance auprès d’un spécialiste Gestion administrative allégée Assume une responsabilité •





Il faut choisir le bon Surveillance de ses  prestations indispensable Ecran entre vous et le transporteur  •



Le meilleur choix  pour les petites expéditions A étudier pour les autres •





2- Les documents :

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Les documents de transport qui vous seront remis varieront selon les modalités choisies. Suivant leur nature, un certain nombre d’éléments vont changer :

La partie à laquelle incombe leur rédaction : Elle sera généralement rendue responsable des énonciations y figurant.  Les garanties que procure leur détention : ces documents certifient-ils la prise en charge effective par le transporteur, et le rendentils responsable des marchandises ? attestent-ils de la nature et du poids réel des marchandises ?  prouvent-ils le chargement effectif des marchandises ? leur expédition ? 



• •

la fonction même qui peut leur être dévolue : Certains d’entre eux (les connaissements maritimes) sont représentatifs des marchandises permettent de transmettre celle-ci (documents négociables). La plupart des documents de transport ne jouent cependant pas ce rôle. 

3- Les risques :  Nous avons vu le niveau des risques courus par la marchandise variait beaucoup selon les modalités du transport. Celles-ci déterminées, il conviendra donc de couvrir ces risques : • •

d’une part, en adaptant les emballages aux conditions du transport. D’autre part, en souscrivant une assurance-transport, dont le taux de prime variera selon la catégorie de marchandises, le mode de transport ne remet pas en cause le   principe de la responsabilité du transporteur ; elle a pour fonction de pallier les conséquences des dommages découlant de circonstances où cette responsabilité du transporteur ne peut être engagée (« clauses d’exonération »), et de faciliter le règlement des autres dommages.

4- Le coût a facturer : Le prix du transport variera bien sûr considérablement en fonction des modalités. Les règles de tarification sont différentes d’un mode de transport à l’autre, mais la tarification repose en général sur 3 facteurs : le poids, le volume, et la catégorie des marchandises. Beaucoup de ces tarifs sont officiels ou réglementés, d’autres sont entièrement négociables. L’incoterm, déterminé par le contrat de vente, a, parmi ses fonctions, de définir  comment se fait le partage des frais logistiques (dédouanement, obtention des documents, transport et assurance) entre vous-mêmes et votre acheteur. Il vous permettra donc de déterminer quelle partie de ces frais doit être incorporée dans votre prix au moment de l’offre (ou doit figurer à part sur la facture d’exportation), et quelle partie sera réglée directement au transporteur par votre acheteur.

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