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October 13, 2017 | Author: Abdélatif Herrou | Category: Securitization, Collateralized Debt Obligation, Currency, Banks, Banking
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Les crises financières causes et solutions Mis à jour le 21/10/2008

Table des matières 1Introduction........................................................................................................................................1 2Historique...........................................................................................................................................2 3Le système bancaire...........................................................................................................................3 4Comment est créée la monnaie ?........................................................................................................4 5Les causes de la crise financière.........................................................................................................7 6Mise en garde.....................................................................................................................................8 7Solutions utilisées pour « sortir de la crise »......................................................................................9 8Solutions qu'il faudrait utiliser pour sortir de la crise.........................................................................9 9Conclusion........................................................................................................................................12

1 Introduction Larry Bates a été pendant onze ans président directeur général d'une banque. En tant que membre de l'Assemblée nationale du Tennessee il a présidé la Commission de la Banque du Commerce. Il a également été professeur d'économie, et il est l'auteur du best-seller The New Economic Disorder ["Le Nouveau Désordre économique"]. En 1998, il a dit ceci au sujet de nos perspectives d'avenir : "Je peux tout de suite vous dire qu'il va y avoir un krach aux proportions jusqu'alors inégalées, un krach comme on n'en a encore jamais vu dans ce pays. Le plus grand choc de cette décade est que de plus en plus de gens sont sur le point de perdre plus d'argent que jamais encore par le passé - mais le second grand choc sera l'incroyable montant d'argent que, simultanément aux premiers, un groupe de gens relativement restreint empochera. Voyez-vous, lors de périodes de bouleversements économiques les richesses ne sont pas anéanties, elles sont tout simplement transférées."[3] On peut se souvenir également des propos de Henry Ford (1863-1947) : "Les crises économiques ne sont pas des fléaux de Dieu; elles sont, comme les guerres, l'œuvre d'un petit nombre d'individus qui en profitent." De même, Henry Ford a dit ceci : "Il est une chance que les gens de la Nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire parce que si tel était le cas, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin." [1] Qu'y a-t-il de si difficile à comprendre dans le système bancaire ? Comment la crise a-t-elle pu se créer ? Existe-t-il des solutions pour que de telles crises ne se reproduisent jamais ? Avant de répondre à ces questions, il peut être utile de faire un historique sur la monnaie et de définir comment elle est créée.

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2 Historique

Schéma conçu à partir d'information trouvée dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie Depuis 1971, plus aucune monnaie sur cette terre n'est reliée à une équivalence matérielle quelconque.[1]

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3 Le système bancaire Il existe deux principaux types de banque : les organismes de banque dit «secondaire» et les banques centrales. Chaque pays a une banque centrale bien que dans la zone euro (comportant les pays qui ont accepté de passer à l'euro) la banque centrale européenne chapeaute l'ensemble des banques centrales des pays membres.

Les banques secondaires sont rattachées à une banque centrale. Nom des banques centrales [12] : Etats Unis : Réserve Fédérale des Etats Unis Zone euro : Banque centrale européenne Royaume Uni : Banque d'Angleterre Suisse : Banque nationale suisse Japon : Banque du Japon Mexique : Banque du Mexique Brésil : Banco Central do Brasil Canada : Banque du Canada Chine : Banque populaire de Chine Afrique centrale : Banque des états de l'Afrique centrale Afrique de l'ouest : Banque centrale des états de l'Afrique de l'ouest On remarque que les banques centrales portent toujours des noms qui prêtent à croire qu'il s'agit d'organismes d'Etat. Or il n'y a pas de "banque nationale", il n'y a que des banques privées, dites banques "secondaires", au regard de la "première", la Banque centrale.[1] De même, il n'y a pas de « réserve » au sens propre du terme. Comme l'économiste Henry Pasquet a 3

remarqué : "La fed [réserve fédérale américaine] est une société privée à but lucratif, qui n'a pas de réserves - ou du moins, qui n'a pas de réserves pour étayer les billets de banque de la réserve fédérale qui sont notre monnaie courante."[3] De même, il n'y a pas de banques « populaires » (encore moins en Chine). Le nom des banques centrale ne reflète en rien ce qu'elles sont réellement. Il reflète juste l'image que les banquiers aimeraient que la population ait de leur banque. Les banques centrales ont 2 principaux rôles : – fixation des niveaux de réserves obligatoires (RO) : montant minimal que les établissements financiers doivent déposer auprès de la banque centrale Ce taux est de 2% actuellement dans la zone euro [20] – réguler les marchés en intervenant sur 3 facteurs : – fixation des taux directeurs – opérations d'open market – interventions sur le marché des changes. Pour résumer, les banques centrales fixent les règles du jeu (niveaux de réserves obligatoires) et régulent la création monétaire (entre autres, en diminuant ou augmentant les taux d'intérêt). Tandis que les organismes financiers (banques secondaires) doivent respecter des « règles prudentielles ». Pour les pays appartenant à l'OCDE (organisation internationale d'études économiques), les dernières règles prudentielles ont été définies par les accords de Bâle : En 1988, le Comité de Bâle, composé des gouverneurs des banques centrales de 13 pays de l'OCDE publie les premiers « Accords de Bâle », ensemble de recommandations dont le pivot est la mise en place d'un ratio minimal de fonds propres par rapport à l'ensemble des crédits accordés. Les fonds propres de la banque doivent être supérieurs à 8% des risques de crédits [11] Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations (nommée Bâle 2) : Les fonds propres de la banque doivent être supérieurs à 8% des (risques de crédits (75%) + de marché (5%) + opérationnels (20%)) [11] : – risques de crédits : risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée – risques de marchés : risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille – risques opérationnels : fraude et panne

4 Comment est créée la monnaie ? En 1971, la Banque de France éditait un opuscule dénommé "la Monnaie et la Politique monétaire" dans lequel elle précisait : "Les particuliers - même paraît-il certains banquiers - ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie ! Pour eux, une banque est un endroit où ils déposent de l'argent en compte et c'est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or cette vue n'est pas conforme à la réalité, car ce sont les crédits qui font les dépôts." [1] Là encore, on constate que le mécanisme de création d'argent est mal connue de la plupart des gens. Lorsque de l'argent est prêté par une banque, cela ne nécessite pas qu'au préalable un montant équivalent ait été déposé par d'autres individus. C'est la demande de crédit qui va donner naissance à l'argent. 4

Lorsqu'un crédit est accordé, cela ne signifie pas qu'un montant équivalent de pièces et monnaies soit créé. L'argent est de plus en plus immatériel. Il s'agit de la monnaie dite scripturale (un simple jeu d'écritures sur des relevés de compte) En 2007, dans la zone euro, la masse monétaire était constituée de 7% de billets et pièces. Ce ratio a été plus ou moins le même de 2004 à 2007. Zone euro Pièces et monnaies Masse monétaire totale Ratio

2004 2005 468,4 532,8 6568,2 7116,8 7,1% 7,5% Montant en milliards d'euros

2006 592,2 7789,3 7,6%

2007 627 8642,2 7,3%

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=NATTEF08233

En zone euro, la Banque Centrale européenne est la seule pourvoyeuse de billets de banque, dont elle confie l'impression à chaque banque centrale des Etats membres. [1] Lorsque l'on emprunte de l'argent à un particulier, il y a transfert de monnaie. Lorsque l'on emprunte de l'argent à une banque, il y a création d'argent (pas par la banque ellemême mais par la banque centrale à laquelle elle est rattachée). Pour bien comprendre le mécanisme de création d'argent, prenons un exemple : Imaginons un particulier (ou une entreprise ou un état) qui emprunte 10 000 € à une banque sur 1 an à un taux d'intérêt de 5%. Le particulier reçoit 10 000 € en monnaie scripturale (l'argent est mis sur son compte : une simple « écriture » est faite). Le particulier paye son fournisseur qui remet cet argent également dans une banque (la même ou une autre, peu importe.) Pour respecter les « règles prudentielles », la banque doit avoir en fond propre au moins 8% du 5

montant des risques de crédits qu'elle accorde. Et 2% (taux actuel pour la zone euro) d'argent en réserve à la banque centrale.. Donc pour respecter la règle prudentielle, la banque conserve 800 € mais peut reprêter les 9 200 € restant à un autre individu. Imaginons que ces 9 200 € intéresse un particulier. Il fait donc un crédit à la banque à 5% sur 1 an. Et pour respecter la « règle prudentielle », la banque va conserver 8% (736 €) et pourrait préter le solde (8 464 €) à un autre individu. Et continuons l'opération 10 fois :

On constate que les 10 000 € initialement emprunté à la banque se sont transformés en 70 701 € en monnaie scripturale (sans compter les intérêts générés). Ceci explique ce qui est appelé le "coefficient multiplicateur". Et ce dernier s'établit dans la réalité à 6,5 (pour 1000 euros, c'est 6500 qui sont créés)... c'est à dire qu'il y a 6,5 fois plus de crédits "en circulation" que de dépôts qui ont permis ces crédits... [6] Il faut remarquer aussi que le système bancaire jouit du privilège insensé de pouvoir créer de la monnaie sur ses propres dettes (ses dettes à ses déposants).[6] Car quand un particulier fait un dépôt à la banque, cette dernière a le droit de prêter cet argent (excepté 8% pour respecter la règle prudentielle) à d'autres individus. Alors que cet argent ne lui appartient pas (car il reste la propriété du déposant). C'est pour toutes ces raisons entre autres que certains disent : "Les banquiers n'émettent pas davantage de certificats de dépôt d'or qu'ils n'ont d'or, ils accordent juste davantage de prêts qu'ils n'ont d'argent disponible. Cela par des entrées en comptabilité et en créant des prêts sur du vent."[3] Et pour citer l'unique prix Nobel d'économie français (Maurice Allais, en 1988) : "Dans son essence la création de monnaie actuelle ex-nihilo par le système bancaire est identique à la création de monnaie par les faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents"[6] Il faut bien comprendre également que les banques créent bien l’argent des prêts, mais elles ne créent pas simultanément l’argent des intérêts.[7] Si l’on emprunte à la banque 10.000 € à 10 % l’an, on lui remboursera 11.000 € l’année suivante. Mais la banque n’ayant créé à l’origine que 10.000 €, comment pourra-t-on en rembourser 11.000 ? 6

D’où proviendront les 1000 € de plus qui n’auront pas été créés par ceux capables de le faire ? Eh bien ils proviendront de deux sources possibles : - L’une est celle des faillites, personnelles ou d’entreprises, car dans ce cas on perd bien un patrimoine qui avait une valeur, au profit d’une tierce personne. - L’autre est celle qui oblige à réemprunter pour rembourser les intérêts du premier prêt, ce qui fait partir dans la spirale sans fin du sur endettement. C'est évidemment la source la plus habituelle et la plus pernicieuse.[7]

5 Les causes de la crise financière Il a été vu précédemment que les banques doivent respecter des « règles prudentielles ». Ces règles ont été établies afin d'éviter des débordements et donc des crises financières. Dans ce cas, comment expliquer la crise d'août 2007 ? La réserve fédérale des Etats Unis a progressivement relevé son taux directeur de 1 % à 5,25 % entre 2004 et 2006. [19] Or aux Etats Unis, la plupart des crédits sont pris à taux variable. La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers (hypothécaires) à risque aux Etats Unis (les « subprimes »), que les emprunteurs, souvent de conditions modestes, ont arrêté de rembourser. Révélée au monde en février 2007, elle s'est véritablement transformée en crise financière mondiale à partir de l'été 2007. [19] Le non paiement des crédits par les particuliers est prévu par les banques mais pas avec l'ampleur que cela a pris. D'autant plus que tous ces crédits à risques ont été rendus « sûrs » grâce à la titrisation (qui a permis aux banques de respecter les règles prudentielles). La titrisation est une technique financière qui transforme des actifs peu liquides, c’est-à-dire pour lequel il n’y a pas véritablement de marché, en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations. Chaque investisseur acquiert en quelque sorte une fraction du portefeuille d’actifs titrisés, sur la base des flux financiers futurs des actifs, qui garantissent le remboursement des obligations.[10] Née aux Etats-Unis dans les années 70, cette technique a d’abord été utilisée par les banques pour consentir davantage de crédits. Plus tard, elle a permis aux banques de se débarrasser partiellement des mauvais risques.[10] En effet, aux USA comme en Europe, les banques ne peuvent accorder de crédits que dans une certaine proportion de leurs propres ressources. Pour distribuer plus de crédits, les banques américaines ont donc commencé à céder des créances, pas toujours les meilleures, à les « sortir de leur bilan », ce qui mécaniquement leur redonnait des possibilités de consentir de nouvelles lignes de crédit. Au fil du temps, la technique s’est sophistiquée ; entre la banque et l’investisseur qui achète ces créances, s’est interposée une société ad hoc, qu’on appelle des termes anglais « Special Purpose Vehicle ou Company » (SPV ou SPC), et les différentes créances ont été « mélangées » à des titres de meilleure qualité servant de réserve en cas de défaillance.[10] Les opérations peuvent se classer selon les actifs sous-jacents, c’est-à-dire qui composent le portefeuille. Vous entendrez peut-être parler d’ABS. En dehors du réputé système de freinage, il s’agit du terme générique de la titrisation (Asset Backed Securities) qui exprime que les titres (securities) sont adossés (backed) à des actifs (asset). Selon ce qu’on met dans les véhicules de titrisation, ils s’appellent CDO (Collateralised Debt Obligation), CBO (Collateralised Bond Obligation, adossé à des obligations), CLO (Collareralised Loan Obligation, adossé à des crédits à 7

des entreprises)…[10] Mais tout est « titrisable » : les crédits classiques, les créances commerciales, les loyers d’actifs mobiliers ou immobiliers, les royalties, à peu près tout actif ou droit dont on peut raisonnablement prévoir les flux financiers futurs.[10] En 2006, le montant global des émissions de titrisation en Europe était de 452 milliards € contre 78 milliards en 2000. Les émissions américaines représentaient environ le double.[10] La crise des subprimes d’août 2007 a mis en lumière certaines dérives dans l’utilisation de la titrisation des créances immobilières aux États-Unis. On a mis en cause la mauvaise qualité des créances titrisées, la mauvaise liquidité de ces titres, le travail des agences de notation ainsi que le principe même de la titrisation qui ne permet pas toujours d’avoir une vision claire de la situation des débiteurs (eux-mêmes mal identifiés) et des risques réellement pris.[10]

6 Mise en garde De tout temps, des économismes et/ou personnalités éminentes ont mis en garde la population contre les dérives du système bancaire et toutes ses imperfections. Dans son numéro du 20 juin 1934, le magazine londonien New Britain cita une déclaration dévastatrice de l'ancien premier ministre David LLoyd George : "La Grande Bretagne est l'esclave d'un bloc financier international". Le magazine rapporta également ces paroles écrites de Lord Bryce : "La démocratie n'a pas d'adversaire plus obstiné ou plus insidieux que les puissances financières" et fit remarquer que "les questions portant sur la Banque d'Angleterre, sa conduite et ses objets, ne sont pas permises par le Président de la Chambre des communes."[3] L'auteur Caroll Quigley, professeur à la Foreign Service School de l'Université de Georgetown indique dans son livre Tragedy and Hope (Espoir et Tragedy) : "En plus de ces buts pragmatiques, les puissances du capitalisme financier avaient un autre but d'une portée considérable qui n'était rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier aux mains de sociétés privées capables de dominer le système politique de chaque pays et l'économie du monde dans son ensemble. Ce système devait être contrôlé de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert, par des arrangements secrets conclus lors des fréquentes réunions et conférences privées."[2] Le sénateur Barry Goldwater critiqua souvent la fed : "La plupart des Américains n'ont aucune compréhension réelle de la façon dont les bailleurs de fonds internationaux procèdent. Les comptes de l'organisation de la réserve fédérale n'ont jamais été vérifiés. Elle opère indépendamment du contrôle du Congrès et ... elle manipule le crédit des Etats Unis."[3] Dans une intervention à la chambre des Lords en 1770, Sir William Pitt déclara : "Il y a derrière le trône, quelque chose de plus puissant que le roi lui-même."[3] Théodore Roosevelt disait en 1912 dans son programme électoral : "Derrière le gouvernement visible siège un gouvernement invisible qui ne doit pas fidélité au peuple et ne se reconnaît aucune responsabilité. Anéantir ce gouvernement invisible, détruire le lien impie qui relie les affaires corrompues avec la politique, elle-même corrompue, tel est le devoir de l'homme d'Etat." (Dieter Rüggeberg : "Gehimpolitik", p 75) [13] Le 21/11/1933 le président américain Franklin D. Roosevelt écrivit à un confident : 8

"La vérité en ce domaine est, comme vous et moi le savons, que dans les grands centres un élément financier possède le gouvernement, et ce depuis le temps d'Andrew Jackson." [3] Napoléon a dit : "La main qui donne est au dessus de la main qui prend. L'argent n'a pas de patrie, les financiers n'ont ni patriotisme ni décence, et le gain est leur seul objectif." [4]

7 Solutions utilisées pour « sortir de la crise » Les Etats Unis ont mis au point le plan « Paulson » pour essayer de venir en aide aux banques. Et peu de temps après, l'euro groupe a mis au point un plan équivalent. Le plan Paulson prévoit d'octroyer 700 milliards de dollars en trois étapes : 250 milliards de dollars seront immédiatement accordés au Trésor suivis de 100 milliards octroyés, si nécessaire, à la demande du président, puis 350 milliards sujets à un nouveau vote du Congrès. Deux comités externes surveilleront la manière dont sont dépensées ces sommes. [15] En sauvant Wall Street, l'Etat espère s'attaquer à la racine du problème afin de relancer l'économie. Lorsque les banques sont fragilisées, elles ne sont plus en mesure d'octroyer des crédits aux particuliers et aux entreprises. Avec ce plan, "il s'agit de sauver toute l'Amérique, s'assurer qu'il y aura encore des crédits automobiles des prêts étudiants…", explique le sénateur républicain Judd Gregg. [15] Pour la plupart des économistes, ce plan ne résoudra sans doute pas l'ensemble des problèmes. Pour Nouriel Roubini, professeur à l'Université de New York et l'un des premiers à avoir prédit une crise d'une telle ampleur, la récession est déjà là, mais "l'enjeu est d'éviter une crise du type de celle traversée par le Japon dans les années 1990, qui a anéanti pendant dix ans le secteur financier. Si le plan est à 100 % efficace, la récession américaine durera deux ans", estime-t-il.[15] On constate donc que 700 milliards de dollars vont être injectés pour qu'au final -si tout va bien-, le système redevienne comme avant en quelques années. De leur côté, les grands pays de l'Union européenne ont égrené le 13/10/2008 leurs plans nationaux de sauvetage des banques, aboutissant à une addition de près de 1.700 milliards d'euros pour les recapitaliser ou garantir leur financement. On constate encore que 1700 milliards de dollars vont être injectés pour sauver les banques. De son côté, la FAO (ONU) , en Juin 2008, a demandé aux leaders mondiaux 30 milliards de dollars pour relancer l’agriculture et parer à la menace de la pénurie alimentaire. Elle n’a obtenu que 7.5 milliards, payables en 4 ans. [17] Déjà dans les années 2000, on savait que 15 milliards de dollars suffiraient à faire reculer d'une façon efficace la famine sur la planète. [17] Comment expliquer que des centaines de milliards de dollars peuvent se trouver du jour au lendemain pour sauver des banques (qui se sont mises elles-mêmes dans leur situation actuelle) alors qu'il est impossible de trouver quelques dizaines de milliards de dollars pour faire reculer la famine dans le monde ?

8 Solutions qu'il faudrait utiliser pour sortir de la crise Thomas Jefferson a dit les choses ainsi : "Je crois sincèrement que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées sur pied de guerre. Déjà, elles ont généré une 9

aristocratie financière qui a défié le gouvernement. Le pouvoir d'émission devrait être retiré aux banques et rendu au peuple, auquel il appartient véritablement." La déclaration succinte de Jefferson est en fait la solution à la plupart de nos problèmes économiques d'aujourd'hui.[3] Tant que nous parlerons de "déficit" et de "dépenses publiques" et non de ce qui crée et qui contrôle l'argent dont nous disposons, ce sera un tour de passe passe. Une duperie totale, en bonne et due forme. Même si on ajoutait un amendement incontournable à la Constitution ordonnant un budget équilibré, cela n'aurait aucun effet. Notre situation va tout simplement empirer, et elle va empirer jusqu'à ce que nous extrayions, à sa racine, la cause du désastre.[3] La racine du problème vient du fait que le pouvoir de création monétaire (mise en circulation de nouvelle monnaie venant s'ajouter à celle déjà existante) est passé de l'Etat aux banques privées, par l'ouverture de crédits aux particuliers, aux entreprises et même aux Etats.[1] La masse monétaire doit rester liée aux évolutions du progrès technique, à la production, et à celles de la population d’une nation. Si la population s’accroît ou si les activités augmentent, la masse monétaire en circulation doit s’accroître aussi, ce n’est pas de l’inflation.[5] Accessoirement, l'intérêt c'est la cause principale de l'inflation... parce qu'avec un crédit à 9% par an, par le jeu des intérêts composés, c'est le double de la somme empruntée qui doit être remboursée sur 10 ans...[6] Par définition, l'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Les intérêts à payer ont donc un effet similaire à une hausse de prix car ils augmentent la valeur du bien acheté. Emettre notre propre argent sans dette n'est pas une solution radicale, cette même solution a été proposée, au cours de l'histoire américaine par des hommes tels que Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Andrew Jackson, Martin von Buren, Abraham Lincoln, William Jennings Byan, Henry Ford, Thomas Edison, et d'autres, du Congrès ou économistes.[3] William Lyon Mackenzie King, Premier ministre du Canada de 1921 à 1930 et de 1935 à 1948 a dit "Jusqu'à ce que le contrôle de l'émission des devises et du crédit soit restauré au gouvernement comme sa responsabilité la plus évidente et sacrée, toute référence à la souveraineté du parlement ou à la démocratie est inutile et futile. [...] Une fois qu'une nation s'est séparée du contrôle de son crédit, les gens qui font les lois importent peu. [...] Les usuriers, une fois au pouvoir, détruiront la nation."[1] Benjamin Franklin était aussi un grand supporter de l'impression de leur papier monnaie par les colonies elles-mêmes.[4] Lorsque deux officiels de la Banque d'Angleterre demandèrent à Benjamin Franklin comment il expliquait la toute nouvelle prospérité des colonies, il répliqua sans aucune hésitation : "C'est très simple. Dans les colonies nous émettons notre propre argent, que nous appelons "titre provisoire". Nous l'émettons en tenant compte de la demande du commerce et de l'industrie, pas davantage, de façon à ce que les produits passent facilement du producteur au consommateur... Ainsi, puisque nous créons notre propre papier monnaie pour notre propre usage, nous contrôlons son pouvoir d'achat et nous n'avons pas d'intérêts à payer à qui que ce soit." Pour éviter que cette prospérité continue, en 1764 le Parlement fit passer en toute hâte une loi financière qui interdisaient aux officiels des colonies d'émettre leur propre argent, et leur imposait 10

de payer toutes les taxes futures en or ou en pièces d'argent.[4] On lit dans l'autobiographie de Franklin : "En un an la situation se renversa tellement que l'ère de la prospérité toucha à sa fin et une dépression s'installa, d'une ampleur telle que les rues des colonies étaient bondées de gens au chômage."[4] Au niveau d’un pays ou de toute communauté autonome, l’intérêt n’a aucun sens puisqu’une collectivité doit émettre la monnaie nécessaire à ses échanges.[7] Pourquoi la monnaie est-elle sous-estimée en économie ? Parce que la pensée économique libérale historique veut qu’une monnaie soit « neutre » et ne soit qu’un « voile » ne modifiant en rien les échanges de biens et de services. Cela est vrai, mais il y a un présupposé qu’il n’était pas nécessaire de relever à l’époque : La monnaie est bien neutre, mais à une seule condition, c’est qu’elle existe en quantité suffisante pour permettre de réaliser les échanges. Or aujourd’hui ce n’est plus le cas, il y a bien anémie monétaire du circuit économique et elle est la cause du chômage puis de l’exclusion. Il en est de même pour le corps humain. Quand il est en parfaite santé, le sang est « neutre », on ne s’en soucie pas, il alimente harmonieusement tous les organes. Mais si les globules rouges viennent à manquer, l’anémie s’installe, le corps entier devient malade et le sang ne peut plus être « neutre ». Eh bien, il en est de même pour la monnaie ![7] Toute production de biens réels ne coûte que du travail et des marges imbriqués, les matières premières étant fournies gratuitement par la nature (celle-ci n’ayant pas de compte en banque) et donc que seul coûte, en salaires, le travail pour les extraire ou les transformer.[8] L’argent ne se consomme pas mais circule de mains en mains ! Et les chaînes en cascade représentent des cycles ! [8] Tant que de la capacité de travail est disponible, l’injection de monnaie dans l’économie ne coûtait rien à l’État, sous réserve bien sûr qu’il ne doive pas payer de quelconques intérêts sur cette monnaie, fiduciaire ou scripturale, car, en définitive, tout argent donné par l’État revient à l’État. [8] Extrait de http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-03-ile-des-naufrages.php : Voici, dit-il, ce qu'on aurait pu faire, sans le banquier, sans or, sans signer aucune dette. J'ouvre un compte au nom de chacun de vous. A droite, les crédits, ce qui ajoute au compte ; à gauche, les débits, ce qui le diminue. On voulait chacun $200 pour commencer. D'un commun accord, décidons d'écrire $200 au crédit de chacun. Chacun a tout de suite $200. François achète des produits de Paul, pour $10. Je retranche 10 à François, il lui reste 190. J'ajoute 10 à Paul, il a maintenant 210. Jacques achète de Paul pour $8. Je retranche 8 à Jacques, il garde 192. Paul, lui, monte à 218. Paul achète du bois de François, pour $15. Je retranche 15 à Paul, il garde 203; j'ajoute 15 à François, il remonte à 205. Et ainsi de suite ; d'un compte à l'autre, tout comme des billets en papier vont d'une poche à l'autre. Si l'un de nous a besoin d'argent pour augmenter sa production, on lui ouvre le crédit nécessaire, sans intérêt. Il rembourse le crédit une fois la production vendue. Même chose pour les travaux publics. On augmente aussi, périodiquement, les comptes de chacun d'une somme additionnelle, sans rien ôter à personne, en correspondance de la création globale de biens et services. C'est le dividende national : l'argent est ainsi un instrument de service.[9] 11

Extrait de http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-07-economie-reelle-et-economiesymbolique.php Supposons trois nations (ou nations groupées, tels l’EEC ou les USA), A, B, et C, soucieuses d’établir entre elles un marché solidaire équilibré par les mécanismes d’une régulation douanière bivalente. Elles commencent par confier à des statisticiens le soin de calculer les tarifs douaniers propres à réaliser, au départ, un équilibre approximatif. Une étude des trois marchés en cause conduit aux constatations suivantes : les prix sont de 100 chez A, 125 chez B, 150 chez C, comptés en même unité. Ces données statistiques acquises, la solution du problème relève de l’arithmétique la plus simple : il s’agit d’élever de 25 % et 50 % les marchandises produites par A lorsqu’elles franchissent les frontières de B et de C, et d’abaisser à 100 le prix des marchandises qui font le chemin inverse. Les recettes douanières encaissées par B et par C sont affectées à cet usage. Les « prix exportation » de ces deux pays étant ramenés à 100, le même tarif douanier reste applicable aux échanges entre eux. Ce mécanisme suffirait à équilibrer inviolablement les échanges entre les trois pays en cause. L’organisation d’un marché solidaire accessible à deux nations, à dix nations ou à toutes les nations du monde libre ne présenterait guère de difficultés théoriques ni pratiques. Chaque nation établirait elle-même son tarif douanier en fonction de ses vocations économiques particulières, sans abandonner la moindre parcelle de sa souveraineté. Bien entendu, le présent schéma est abusivement simplifié. Les difficultés de sa réalisation pratique sont, en matière de détails, passablement nombreuses, notamment sur le plan juridique. Des traités de toutes sortes semblent y opposer toutes sortes d’obstacles, mais aucun n’est insurmontable ni même très sérieux. Au demeurant, ce moyen d’obtenir l’équilibre des échanges internationaux n’en est guère qu’un parmi beaucoup d’autres. En le décrivant sommairement, l’objectif poursuivi est de montrer que des moyens fort simples peuvent suffire à résoudre des problèmes réputés insolubles.[14]

9 Conclusion Comme Gandhi nous a rappelé qu'« il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. » Abraham Lincoln nous a dit "On peut tromper tout le monde pendant un certain temps et certains pour toujours, mais on ne peut pas tromper tout le monde éternellement." Peut être alors que suffisamment de personnes et de membres de gouvernements vont prendre conscience que des solutions efficaces et simples existent et vont œuvrer à leur mise en place. Mais Winston Churchill est là pour nous rappeler que "Tous les êtres humains trébuchent un jour sur la vérité. La plupart se relèvent rapidement, secouent leurs vêtements et retournent à leurs préoccupations, comme si de rien n'était." Il est donc fort probable que « la vie suive son cours » et qu'aucune réelle solution ne soit mise en oeuvre pour résoudre les crises financières...

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Pour en savoir plus : Vidéo :

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1274 http://vimeo.com/1711304

Sources: 1) Livre, 10 plus gros mensonges sur l'économie (Les), Philippe Derudder & André-Jacques Holbecq, Ed. Dangles 2) Magazine, Nexus, No 13, 03-04/2001, EURO contre DOLLAR, David G. Guyatt, www.deepblacklies.co.uk 3) Magazine, Nexus, No 1, 04/1999, Les Banques Centrales et le Contrôle Privé de l'Argent, www.themoneymasters.com, 1998 4) Magazine, Nexus, No 2, 05-06/1999, The Money Master, www.themoneymasters.com 5) Site Internet, http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-02-le-conte-de-roseland.php 6) Site Internet, http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-04-mais-comment-pousse-lamonnaie.php} 7) Site Internet, http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-05-effet-papillon.php 8) Site Internet, http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-06-le-cout-reel-d-un-investissementpublic.php 9) Site Internet, http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-03-ile-des-naufrages.php 10) http://www.lafinancepourtous.com/Titrisation.html 11) http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2le_II 12) http://fr.wikipedia.org/wiki/Banques_centrales 13) Livre Jaune N° 5 (Le), Collectif d'auteurs, Ed. Félix 14) http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-07-economie-reelle-et-economie-symbolique.php 15) http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/29/le-plan-paulson-mode-demploi_1100626_3234.html 13

16) http://www.lesechos.fr/info/inter/300301160-l-europe-annonce-ses-chiffres-pres-de-1-700milliards-pour-les-banques.htm 17) SOS Planète, http://terresacree.org, Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article72490 18) Secret des Etoiles Sombres (Le), Anton Parks, Ed. Nenki, Source: Mythe et Dieux de l'Inde, Alain Danielou, éditions du Rocher 19) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes#D.C3.A9clenchement_de_la_crise_du_subprime 20) http://www.banque-france.fr/fr/poli_mone/regle_poli/oeuvre/page1c.htm

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Liste de dossiers disponibles Dossier sur l'origine de la Vie (en cours de conception) http://www.infomysteres.com/fichiers/origine_de_la_vie.pdf Dossier sur les crises financières (causes et solutions) http://www.infomysteres.com/fichiers/crise_financiere.pdf Dossier énergies alternatives http://www.infomysteres.com/fichiers/energies_alternatives.pdf Dossier sur les changements climatiques http://www.infomysteres.com/fichiers/changements_climatiques.pdf Dossier sur les OGM http://www.infomysteres.com/fichiers/ogm.pdf Dossier sur l'assainissement http://www.infomysteres.com/fichiers/assainissement.pdf Dossier sur la Gestion des déchets (incinérateur, ...) http://www.infomysteres.com/fichiers/gestion_dechets.pdf Dossier sur les ondes électromagnétiques (lignes à haute tension WIFI, WIMAX, ...). Quels sont leurs effets sur la santé ? http://www.infomysteres.com/fichiers/ondes_electromagnetiques.pdf Dossier sur la transmutation des éléments http://www.infomysteres.com/fichiers/transmutation.pdf

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