Crise Financiere Au Maroc

October 13, 2017 | Author: kimocho | Category: Subprime Lending, Money, Economies, Finance (General), Business
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PLAN Partie I : La crise financière mondiale 2008 1. Qu’est ce qu’on dit par une crise ? 2. Crise immobilière aux Etats-Unis 3. Origines et causes de la crise 4. Crise financière et la mondialisation Partie II : Le Maroc face à la crise économique mondiale 1. Les domaines touchés par la crise 2. Les systèmes anti-crise 3. Des facteurs favorables d’amortissement de la crise en 2009 4. L’impact de la crise sur les exportations du textile habillement, et le secteur automobile au Maroc

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Introduction La crise mondiale actuelle a surpris les gouvernements de la planète par son ampleur et sa brutalité. Malgré les plans de relance économique mis en place et l’injection massive de capitaux pour renflouer les systèmes financiers, la perte de confiance des acteurs économiques persiste et un climat d’incertitude domine la conjoncture mondiale. L’horizon de sortie de crise reste ainsi incertain. Le Maroc, après avoir été épargné dans un premier temps par la crise financière, grâce à la solidité de son système bancaire et à sa faible exposition aux marchés financiers internationaux, subit depuis le deuxième semestre 2008 les répercussions de la crise économique mondiale par le biais des secteurs exportateurs, de l’activité touristique, des transferts des Marocains Résidant à l’Etranger et des flux des investissements extérieurs. La

crise

actuelle

a

mis

en

exergue

des

déficiences

structurelles

antérieures à la crise qui affectent peu ou prou l’économie marocaine. Parmi elles

figurent :

l’économie,

Le

soutien

l’aggravation

du

budgétaire déficit

limité,

la

commercial,

faible

compétitivité

l’étroitesse

du

de

marché

intérieur ou encore, les dysfonctionnements intermittents. Dans notre travail nous allons essayer de travailler en première partie sur la crise financière mondiale, ses origines et ses explications. Et en deuxième partie nous allons évoquer la crise financière au Maroc et son impact sur le secteur automobile et celui du textile habillement.

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PARTIE I : La crise financière mondiale 2008 1. Qu’est ce qu’on dit par une crise ? Il faut ici bien distinguer deux choses différentes quoique souvent liées : La Crise Financière Le terme de la crise financière est appliquée à une large variété de situations dans lesquelles certaines institutions financières ou de biens perdent soudainement une grande partie de leur valeur. Au 19ème et au début du 20ème siècle, de nombreuses crises financières ont été associés à la panique bancaire, et de nombreuses récessions ont coïncidé avec ces paniques. D'autres situations qui sont souvent appelés crises financières sont des crashs boursiers et l'éclatement d'autres bulles financières, crises monétaires, ou crises immobilières causées par l'afflux de logements à la vente qui pourront peut être trouvé preneur dans le futur. Les crises financières les plus graves sont porteuses d’un risque systémique, c’est-à-dire qu’elles peuvent affecter par ricochet leur environnement et se traduire par une crise économique ; La Crise Economique que nous redoutons actuellement est beaucoup plus lourde de conséquences puisqu’elle peut affecter l’ensemble des acteurs économiques, les ménages, les consommateurs, les entreprises, les administrations publiques et pas seulement les épargnants, les prêteurs et les emprunteurs. La crise économique se traduit généralement par une baisse du pouvoir d’achat, la montée du chômage et des faillites du fait d’une baisse de l’activité économique (récession, voire dépression). Heureusement, elles sont moins nombreuses que les crises financières, mais leurs conséquences sont plus lourdes et particulièrement sur les acteurs économiques les plus fragiles.

2. Crise immobilière aux Etats-Unis Pour financer leur consommation et l'acquisition de leur logement, les ménages américains n'hésitent pas à s'endetter à des niveaux qui dépassent largement nos plafonds européens. En contrepartie, ils mettent leur bien immobilier en gage. Ce bien est une garantie pour les banques, car si le débiteur ne parvient pas à payer, il voit son bien vendu pour honorer le traitement de sa dette. Lorsque le phénomène prend de l'ampleur et touche un

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grand nombre de ménages, la vente de leurs biens immobiliers entraîne l'effondrement de la valeur de ces biens. Cette perte de valeur est un manque à gagner pour tout un ensemble d'acteurs.

3. Causes et origines de la crise financière : a. La transformation du risque Auparavant, les banques faisaient le crédit, et donc prenaient le risque, le surveillaient, puis encaissaient des fonds au fur et à mesure. Désormais, dans le modèle actuel, essentiellement américain, les banques créent le crédit/le risque mais ne le gardent plus, ne le surveillent plus et s'empressent de le transmettre à d'autres, ce qui pose évidemment un problème. En effet, quand on ne surveille plus le risque, on ne s'en préoccupe plus vraiment. Plus vite le risque est pris, plus vite il peut être transmis, et plus vite une marge sur le passage du risque, et non plus sur son suivi, peut être obtenue. Le modèle bancaire qui était un modèle "création – garde – suivi" devient un modèle "création – titrisation – distribution".

b. La titrisation La titrisation consiste à transformer des crédits distribués par une banque en titres de créances (obligations) qu’un investisseur peut acheter et vendre à tout moment. On dit que ces obligations sont adossées à un portefeuille d’actifs. Les banques émettrices des crédits créent des sociétés intermédiaires dans lesquelles ces crédits constituent les actifs (plus couramment, l’ensemble des biens corporels ou incorporels d’une personne physique ou morale) et qui émettent en contrepartie des obligations qui constituent le passif. Les intérêts et les remboursements des crédits servent au paiement des intérêts des obligations émises et à leur remboursement. Ces sociétés sont appelées SPV pour « Special Purpose Vehicule » ou « Véhicule spécial », car elles n’ont pas d’autre objet social et sont créées au cas par cas...

c. Prêts Subprimes Les subprimes, aussi appelés "crédits subprimes", sont des prêts hypothécaires à risque. Ce terme désigne plus particulièrement une forme de crédit immobilier qui est apparue aux Etats-Unis : les subprime loan ou subprime mortgage en anglais. Ces crédits, gagés sur le logement de l'emprunteur, ont

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été accordés à des ménages américains aux revenus modestes et ont permis à de nombreux Américains d'accéder à la propriété. Les subprimes sont des crédits à risque, caractérisés par des taux d'intérêt variables et de niveau élevé, qui ont été accordés à des foyers à faibles revenus. En contrepartie de critères d'attribution moins stricts que pour des crédits classiques, les intérêts étaient plus élevés. Pour que le crédit soit intéressant pour l'emprunteur, les banques et organismes de crédit spécialisés proposaient des taux bas en début de prêt (pendant les deux premières années) grâce à des montages sophistiqués avec des taux variables et des produits financiers complexes. Pourtant, ces prêts représentaient au final un taux plus élevé pour l'emprunteur et un rendement plus important pour le prêteur afin de compenser le risque de non remboursement. Par ailleurs, le risque de non remboursement était limité par la garantie hypothécaire prise sur le logement de l'emprunteur : si l’emprunteur ne pouvait plus faire face aux échéances de remboursement de son crédit immobilier, le prêteur se remboursait sur la revente du logement.

d. Subprimes font les raisons de la crise En 2006, les crédits subprimes représentaient 24% des nouveaux crédits immobiliers octroyés aux Etats-Unis. Or, les conditions d'octroi de ces crédits faisaient peser un risque de solvabilité sur des ménages à faible revenu. De fait, en 2007, près de trois millions de foyers américains étaient en situation de défaut de paiement Les raisons de la "crises des subprimes" sont également liées à d’autres facteurs :  Les taux d'intérêt de ces crédits étaient variables et indexés sur le taux directeur de la banque centrale américaine ; or, entre 2004 et 2007, la Réserve fédérale américaine ou FED a rehaussé son principal taux d'intérêt directeur, qui est passé de 1% en 2004 à plus de 5% en 2007  Les créanciers (banques et organismes de crédit spécialisés) ont titrisé une partie de ces créances ; cela signifie qu’ils les ont transformées en titres émis sur les marchés financiers, notamment en obligations appelées ABS et CDO qu’ils proposaient aux épargnants.

e. Autres mécanismes de la crise La hausse du taux directeur de la FED a entraîné celle des taux des crédits immobiliers aux Etats-Unis : les ménages ayant souscrits des subprimes à

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taux d'intérêt variable n’ont plus réussi à payer des échéances mensuelles en forte hausse. Parallèlement, la demande de biens immobiliers a décru et la valeur des appartements et des maisons a baissé, entraînant du même coup une diminution de la richesse potentielle des emprunteurs. La conjonction de ces deux facteurs défavorables a multiplié les défauts de paiement et les situations d'insolvabilité des emprunteurs (quand la revente des maisons ne suffisait plus à assurer au prêteur le recouvrement de sa créance). La crise s'est ensuite propagée aux établissements de crédit et au secteur financier par l'intermédiaire des obligations de type ABS et CDO : quand les ménages n’ont plus pu rembourser leurs prêts, ces titres, très prisés des spéculateurs, se sont écroulés.

4. Crise financière et la mondialisation Depuis le début du siècle, la mondialisation a pris un nouveau cours. De débiteurs, les pays émergents sont devenus créanciers. Les déficits cumulés des États-Unis ont été financés dans des conditions qui ont nourri la crise du crédit : achat massif de crédits titrisés par les institutions financières du monde entier, pression à la baisse sur l'ensemble des taux d'intérêt, spéculation immobilière généralisée. Comme l'inflation de long terme restait stable et basse, les politiques de ciblage d'inflation n'avaient pas de raison d'être sensibles à l'expansion rapide de l'endettement et à la hausse prolongée des prix immobiliers. La réglementation bancaire a incité les banques à vendre le risque de crédit à des structures non réglementées et financées avec des leviers qui les rendaient fragiles. En même temps que les déséquilibres financiers s'accumulaient, l'approfondissement de la globalisation intensifiait les interdépendances internationales. Les inflations nationales sont devenues plus étroitement corrélées parce que largement dépendantes de facteurs communs. La formation de la liquidité mondiale par le recyclage des banques centrales des pays émergents a perturbé le contrôle monétaire des pays développés. La propagation des risques financiers par le nouveau "business model" des banques consistant à vendre les crédits a frappé le cœur des banques d'investissement internationales. L'observation de ces phénomènes suscite des interrogations sur les modes de gouvernance de la mondialisation financière. Deux sont à l'ordre du jour : les

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banques centrales et la mondialisation ; le rôle des investisseurs publics de long terme dans l'allocation de l'épargne mondiale, dont l'essor des fonds souverains.

7

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II. Le Maroc face à la crise économique mondiale Le Maroc n’a pas été touché par la crise financière, il n’a pas pour autant échappé aux premiers effets de la crise économique mondiale, ressentis à travers les activités les plus sensibles à la conjoncture internationale. Grâce aux

réformes

menées

ces

dernières

années,

notamment

sur

le

front

socioéconomique, et à une dynamique interne soutenue, le Maroc affronte ces répercussions dans une position relativement favorable. Toutefois, malgré les évolutions enregistrées au cours des dernières années, l’économie marocaine ne s’est pas totalement libérée de certains facteurs de fragilité

qui

pourraient

affecter

son

processus

de

développement,

particulièrement en cette période de crise mondiale. Sur le plan du commerce extérieur, les exportations restent à faible contenu technologique et polarisées à près des deux tiers sur les marchés de l’Union Européenne. Le Maroc ne saisit pas encore toutes les opportunités liées à la mondialisation, en raison de la faible compétitivité des exportations et leur diversification limitée. Au Maroc, la problématique n’a pas la même ampleur, mais la crise commence à s’installer vu la dépendance de notre économie de l’extérieur.

1-Les domaines touchés par la crise Grâce à la solidité accrue de son système bancaire et à sa faible exposition aux marchés financiers internationaux, le Maroc n’a pas été affecté par la crise financière internationale. En effet, la dernière évaluation de la stabilité du système financier, réalisée en novembre 2007, concluait que «le système bancaire marocain était stable, bien

capitalisé,

profitable

et

résistant

aux

chocs»

(FMI,

2008).

Cette

évaluation conforte la politique de consolidation du système bancaire qui a notamment consisté en l’alignement du cadre réglementaire sur les standards

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internationaux de Bâle II et en le redressement des banques publiques, désormais assujetties au même titre que les banques privées au respect des règles monétaires et prudentielles. 

Les échanges commerciaux de biens : et se manifestent par un repli de

la demande étrangère adressée au Maroc, en particulier sous l’effet du tassement de l’activité et de la consommation dans les principales économies partenaires. Les études financières ont enregistré par exemple - au niveau des activités minières- une lourde régression de 46,6 % à cause de la chute des exportations des phosphates. Au niveau des industries du textile - habillement, de cuire - chaussures une diminution de leur activité due a une faible demande de l’extérieur s’est développée.  La baisse des recettes touristiques : Elle résulte de la réduction des dépenses

des

ménages

l’intensification

dans de

les la

principaux

concurrence

pays

émetteurs

régionale

et

de

touristes

internationale

en

et

de

matière

d’offre touristique. Le tourisme, qui est considéré comme un vecteur important dans l’économie du pays, a bien enregistré une augmentation de 6% du volume des arrivées de touristes. Cependant le volume des recettes a connu une baisse de 4%. Après le ralentissement de l’activité touristique en 2008, l’année en cours est une année sombre pour le tourisme international. Toutes les régions, à l’exception de l’Afrique, ont enregistré des baisses des fréquentations au début de l’année. Sur l’ensemble de l’année 2009, le nombre de touristes internationaux devrait baisser de 4 à 6% par rapport à l’année précédente. Au Maroc, concernant les sept premiers mois de cette année, le secteur du tourisme affiche des résultats contrastés. Ainsi, si le nombre de touristes ayant visité le pays a augmenté de 8%, celui des recettes a sensiblement baissé contrastant avec un trend haussier observé depuis le début de cette décennie.

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La même tendance caractérise le volume des recettes de voyages ou le nombre de nuitées dans les établissements classés. Le devenir du secteur du tourisme au Maroc constitue une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics. A cet effet, la promotion de l’image du Maroc

auprès

gouvernement

des

touristes

marocain.

Le

étrangers but

est

constitue de

faire

l’une du

des

pays

priorités

une

du

destination

touristique privilégiée à même d’attirer dix millions de touristes à l’horizon 2010.

Pour

atteindre

cet

objectif

et

malgré

la

conjoncture

économique

défavorable, la stratégie mise en œuvre s’appuie sur la qualité de l’offre marocaine, la diversification (tourisme rural) et sur la capacité à mettre en place pour accueillir ce volume désiré et notamment à travers le lancement de nombreux

projets

comme

les

six

nouvelles

stations

touristiques

(Saidia,

Lixus, Mazagan, Mogador Taghazout et Plage Blanche).

 Le ralentissement des transferts des MRE : affectés

dans leur

pays de

résidence par le repli de l’activité et par le chômage, notamment dans les secteurs du bâtiment et de l’automobile où la main-d’œuvre étrangère est fortement représentée. Les transferts des MRE ont contribué ces dernières années

à

l’amélioration

des

conditions

de

vie

en

milieu

rural

et

au

développement du marché des biens de consommation et du logement.

2-Les systèmes anti-crise Pour s’opposer aux effets néfastes de la crise, le Maroc a mis en place des programmes anticrise tel que : -La révision de l’impôt sur le revenu (ex : les salaires des fonctionnaires) afin de favoriser la consommation en donnant plus de pouvoir d’achat aux classes moyennes. - L’incitation

des

petites et moyennes

entreprises à

la

fusion

et

la

transformation en société plus grande pour bénéficier de la réduction

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d’impôt, dans l’objectif

d’être plus compétitives et ainsi affronter la

mondialisation. - L’octroi de crédit rationalisé : sous insistance et déclaration en 2008 de Mr Abdellatif Jouahri gouverneur de Bank Al-Maghreb : « Nous devons faire très attention pour ne pas provoquer chez les ménages une explosion de l’endettement », et suite à cette déclaration, les sociétés de crédit ont commencé à privilégier

la qualité des portefeuilles client plus que la

quantité (suite a une augmentation des impayés.) -Au point de vu tourisme, les résultats positifs observées, sont dus a l’aménagement et l’ouverture de nouveaux sites touristiques et aussi à l’opération

Kounouz

Biladi

qui

a

encouragé

les résidents

marocains

à

séjourner dans des établissements classés.

Premières réponses du Maroc à la crise Dans la continuité des mesures déjà prévues dans la Loi de Finances 2009 pour soutenir la demande et le pouvoir d’achat, le Gouvernement a mis en place un dispositif de suivi et d’évaluation des impacts de la crise et adopté une démarche progressive de réponse.

Début février 2009, un comité de veille stratégique, public-privé, a été institué. Il a pour mission «de mettre en place des mécanismes de concertation et de réactivité, en prise directe avec les réalités du terrain, et de définir des mesures appropriées, ciblées et proactives». En parallèle, des groupes de travail ont été constitués, en charge notamment du cadrage macroéconomique, du suivi des transferts des MRE, des secteurs industriels, du tourisme et des phosphates.

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L’approche choisie est celle d’une gestion prudente axée sur l’évaluation des impacts potentiels et la définition de palettes de mesures qui seront déployées, en fonction des développements de la crise.

NB : Certaines entreprises en vue de limiter les dégâts de la crise financière mondiale (et en dehors des mesures prises par les pouvoirs publics) ont mis en place de nouvelles approches managériales et ceci par l’amélioration de la productivité : soit optimiser les coûts (meilleur prix) et fidéliser la clientèle (facilité de crédit), soit agir sur les facteurs de production (réduction des dépenses d’investissement par la diminution du nombre de personnel ou de leur activités)

3-Des facteurs favorables d’amortissement de la crise en 2009 Dans le contexte actuel, le Maroc bénéficie de conditions favorables lui permettant

d’amortir

en

2009

les

impacts

de

la

crise

mondiale.

Ces

amortisseurs permettront à l’économie nationale de maintenir un rythme de croissance autour de 5%, en ligne avec la tendance des dernières années alors que la plupart des pays émergents perdraient de 3 à 5 points de croissance. Reste à noter que la croissance du PIB, hors secteur primaire, se limiterait à 3,9%, soit le taux le plus faible des six dernières années.

II. L’impact de la crise sur les exportations du textile habillement, et le secteur automobile au Maroc  Le Textile : selon la presse Marocaine Le secteur du textile au Maroc a connu dans les dernières années une évolution mais la crise économique mondiale a enregistré une baisse de production dans le secteur. A partir du janvier 2009 le textile au Maroc a connu une période de vas et vient. A cet effet nous avons collecté des articles des différents journaux et revues marocaines.

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Selon le quotidien Aujourd’hui le Maroc,

M Kamal Mazari, président de

l’association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (AMITH) affirme que la région Nord, Tanger - Tétouan , compte plus de 300 entreprises

qui

emploient

60.000

personnes.

Le

secteur

du

textile-

habillement génère plus de 6.5 milliard de DH d’exportations par an. M Mazari ajoute que la région profite de sa proximité dans du marché ibérique qui est le principal débouché. Le Président ajoute que malgré la conjoncture économique mondiale, le secteur du textile dans la région Nord du Royaume continu à recevoir des commandes de la part des grands groupes espagnols. Selon le Soir du 09 juillet 2009, le secteur du textile au Maroc est lourdement touché par la crise mondiale, officiellement le secteur note une baisse du chiffre

d’affaires

à

l’export

de

10%.

Le quotidien ajoute que les pertes d’emplois depuis le début de l’année s’établissent à 13.000 postes. Les professionnels du secteur n’hésitent pas à prédire

une

année

2009

Blanche.

Au niveau du territoire certaines régions du Royaume sont plus touchées que d’autres. D’après le Soir du 13 juillet, le secteur du textile est le premier à bénéficier du plan de soutien anticrise du gouvernement marocain en globale 235 entreprises. Soit environ 35% qui ont bénéficié de la somme totale de 96 millions de DH. Le secteur du textile représente 7% de la répartition des projets retenus par secteur au titre du 1er semestre de l’année en cours, dans le programme Moukawalati dans la région de Rabat Salé. Selon l’Economiste du 11 Août, le textile n’est pas non plus au meilleur de sa forme, il enregistre un recul de 7.45% de ses effectifs, soit 9 216 salariés. Les dégâts de l’emploi dans le secteur se poursuivent, il a été enregistré en avril

avec

9.5%

salariés

de

moins.

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Dans une répartition établie par l’Economiste du 2 septembre, le secteur du textile vient en deuxième place avec 26% parmi le commerce de détail inscrit au registre de commerce jusqu’au 31/12/2008. Selon le Soir du 24 Août, le secteur a connu un rempli de la production et des ventes. Les perspectives à court terme s’annoncent globalement favorables selon les professionnels qui anticipent une amélioration des ventes locales et étrangères et une progression des prix des produits finis. D’après Aujourd’hui du 26 mai déclare que le secteur a atteint 8% de recul dans le nombre des salariés déclarés. D’autre part le secteur enregistre une hausse

des

exportations

de

41%

entre

mars

et

avril

2009.

Selon toujours la même source, le textile a bénéficié de la mesure de soutien pour redynamiser le secteur des exportations. Selon Aujourd’hui la ville de Tanger a organisé la 4eme édition du Maroc in Mode, et le secteur du textile était à l’honneur de cette manifestation. Challenge Hebdo ajoute qu’après une chute de 12% des exportations de textile au premier trimestre 2009, à plus de 6 milliards de DH, le secteur remonte la pente. La revue ajoute aussi que les estimations des industriels du secteur restent alarmantes et envisagent un deuxième trimestre aussi difficile que le premier.

 L’automobile Les acteurs du secteur demandent le soutien du gouvernement Durement frappée par la crise financière et économique internationale, l’industrie automobile marocaine connaît un ralentissement de son activité. Le secteur, essentiellement constitué de sous-traitants, souffre de la baisse des commandes des donneurs d’ordre. Si 2008 s’est soldé par des résultats

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satisfaisants, l’année 2009 s’annonce comme celle de toutes les incertitudes. Le

secteur

automobile

mondial,

malmené

par

la

crise

financière

et

économique internationale, est dans la tourmente. Il s’agirait de la plus grave crise qu’il connaît depuis la deuxième guerre mondiale, d’après certains analystes. Les constructeurs automobiles, y compris les plus grands, sont frappés de plein fouet. Toyota, le numéro un mondial du secteur, table, pour la première fois depuis plusieurs années, sur des pertes financières pour son exercice qui s’achève fin mars prochain. Les ventes sont en baisse sur les principaux marchés. Les productions aussi. Des plans drastiques de réductions de coûts sont annoncés à travers le monde, notamment des suppressions d’emplois. Le Maroc, qui a placé l’industrie automobile parmi les secteurs stratégiques de son économie, n’est pas épargné. Certes, le marché local se porte encore bien. Sur l’ensemble de 2008, il a affiché une progression de près de 17% sur un

an,

avec

quelque

121

511

nouvelles

immatriculations

enregistrées,

d’après les derniers chiffres que rapporte L’Economiste. Mais la production, notamment celle destinée à l’exportation, n’échappe pas au ralentissement mondial. Les chômages techniques sont de plus en plus nombreux chez les sous-traitants. Ainsi, les filiales chérifiennes des équipementiers américain, Delphi, français, Valeo, et japonais, Sumitomo, ont réduit le temps de travail de leurs employés. Les mesures prises par les constructeurs confrontés à un recul de leurs ventes mondiales, si elles perdurent, pourraient se traduire par une réduction des effectifs dans la sous-traitance, activité très développée au Maroc. Dans un communiqué, Renault, l’un des principaux acteurs du secteur dans le Royaume, à travers sa filiale Somaca, indique que « dans le contexte de crise économique et financière qui devrait se poursuivre en 2009, le pilotage au plus près des stocks et leur réduction resteront une priorité tout au long de l’année 2009 ».

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Pas de visibilité sur le premier semestre 2009 En attendant les effets des mesures de relance prises en Europe et aux EtatsUnis, « au Maroc, le secteur n’a pas de visibilité au moins sur le premier semestre

de

l’Association

2009 », pour

indique

l’industrie

Ouzif et

le

Mohamed,

directeur

commerce

de

permanent

l’automobile

de

(Amica).

Conséquence : la baisse des activités chez les équipementiers exportateurs, sur cette période, pourrait atteindre 30 à 40% suivant les entreprises. Pour les chaînes de montage des voitures à moindre coût, comme la Logan de Renault, et pour les entreprises spécialisées dans la fabrication des pièces de

rechange,

les

marchés

marocain

et

d’Afrique

subsaharienne,

moins

affectés par la crise, pourraient constituer une alternative à l’atonie du marché occidental. « Mais ce ne sont pas des marchés importants » en terme de production, explique Ouzif Mohamed. D’autre part, en terme de consommation, le Maroc absorbe seulement 10% de la production locale du secteur.

L’usine Renault-Nissan de Tanger pas menacée Pour éviter un scénario de suppression massive d’emplois, les acteurs de l’industrie automobile marocaine négocient depuis début janvier le soutien de leur ministère de tutelle. Selon Ouzif Mohamed, les entreprises sollicitent une aide pour faire face à leurs besoins de trésorerie et sauver des emplois. Cette aide peut se traduire par une réduction de la charge patronale, la réduction du délai de paiement pour les sous-traitants… Autre inquiétude, elle concerne le projet de construction de l’usine RenaultNissan sur la zone franche de Tanger, avec à la clé, la création de 6 000 emplois directs à partir de 2010. Il pourrait souffrir de la crise qui frappe l’industrie automobile mondiale. Jusqu’à fin 2008, le gouvernement français a indiqué que cet investissement qui prévoit la fabrication de 200 000

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voitures à partir de 2011 et de 400 000 à terme, n’est aucunement menacé. Ouzif Mohamed, directeur de l’Amica, confirme que la construction de ce site n’est pas remise en question. Selon lui, c’est la commercialisation des voitures qui y seront fabriquées qui pourrait être décalée de six mois à peu près. Même si 2009 semble être l’année de toutes les incertitudes et de toutes les difficultés

pour

l’industrie

automobile.

Les

professionnels

marocains

du

secteur souhaitent une croissance de leur marché local. Mais celle-ci sera moins importante que celle de 2008.

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Conclusion Pour conclure on aimerait signaler que d’après les lectures que nous avons faites, toutes les sources confirment que le Maroc doit envisager une révision de sa politique commerciale sur des bases qui permettraient de préserver les intérêts nationaux. L’examen de la cohérence d’ensemble des accords de libre échange est indispensable

pour

moduler

leurs

dispositions

avec,

pour

finalité,

l’établissement de relations commerciales mutuellement profitables. La

politique

d’ouverture

de

notre

pays

devrait

ainsi

tenir

compte

des

mutations géopolitiques mondiales. A ce sujet, il serait opportun pour le Maroc de multiplier ses alliances commerciales et financières pour s’arrimer aux nouvelles locomotives de développement.

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