crise financiere 1

October 13, 2017 | Author: Soufiane El Hariry | Category: Subprime Lending, Financial Crisis Of 2007–2008, Banks, Subprime Mortgage Crisis, Currency
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Réalisé par : Soufiane El Hariry

Professeur : Mr Alaoui Année Universitaire 2011/2012

Sommaire Introduction : ....................................................................................................................................... 2 Un bref aperçu de la situation :............................................................................................................ 3 Les causes successives : ...................................................................................................................... 3 L’avènement des "subprimes" ............................................................................................................. 3 La titrisation abusive ........................................................................................................................... 4 La grande méfiance des banquiers ...................................................................................................... 5 L’asphyxie des banques par faute de liquidités ................................................................................... 5 La panique des marchés financiers ...................................................................................................... 6 Les conséquences de la crise ............................................................................................................... 7 Les conséquences de la crise financière mondiale pour le Maroc ....................................................... 7 Au niveau de la vente des matières premières marocaines ................................................................. 9 L'Impact réel sur les Travailleurs des Pays touchés par la Crise. ...................................................... 10 La tentative de solution ..................................................................................................................... 13 Autres solutions ................................................................................................................................. 14

Introduction : La crise financière puis économique qui s'est développée depuis l'été 2007 aux Etats Unis est liée aux fluctuations des variables financières comme le volume d'émission des obligations et des actions, leurs cours en bourse, l'encours des crédits, les dépôts bancaires et le taux de change. On est en effet passé d'un problème de marché (les subprimes) à une crise financière (le marché des refinancements à court terme) puis à une crise bancaire, laquelle a, à son tour, des répercussions macroéconomiques. Dès lors, on peut légitimement s'interroger sur les raisons pour lesquelles une crise sur un segment de marché spécifique (le secteur des prêts immobiliers à risque aux États-Unis) a suscité une contagion rapide à travers les pays industrialisés pour devenir finalement une crise mondiale. Ainsi, comment cette crise a perturbé l'économie de l’Afrique ? Qu'en est-il pour l'économie marocaine ? Mon travail est organisé en deux grandes parties : I- L'origine et l'évolution de la crise II- Les répercussions de la crise sur l'économie Marocaine.

Un bref aperçu de la situation : Après l’attentat du 11 septembre, et du fait des taux d’intérêt variables en baisse, commença une nouvelle montée dans la demande de bien immobilier. Ce qui engendra deux bulles financières : celle du marché immobilier et celle des investissement boursiers. La bulle de l’immobilier fut celle qui explosa la première, en 2007 ; les taux d’intérêt ont atteint des sommets et les prix de l’immobilier aux EtatsUnis commencèrent à chuter. Les gens ne parvinrent pas à rembourser leurs emprunts et les banques et établissements financiers commencèrent à faire faillite. La chute qui toucha les Etats-Unis contamina les bourses, les banques, les sociétés et les fonds spéculatifs dans le monde entier. Les principales vagues furent ressenties en Asie, au Canada et en Australie. La crise n’épargna pas non plus de nombreuses entreprises, sociétés de production, de marketing et même le high-tech. Comment sommes-nous arriver à là ?

Les causes successives : L’avènement des "subprimes", la titrisation abusive, la méfiance des banques, l’asphyxie des banques par faute de liquidités et la panique généralisée des marchés financiers. L’avènement des "subprimes" La crise débute à l'été 2007 aux Etats-Unis à cause des "subprimes", des prêts hypothécaires consentis à la classe moyenne américaine. En effet, en temps normal et avant, un particulier qui souhaite acquérir un appartement peut emprunter en fonction de son salaire et de sa capacité à rembourser. L’inconvénient du système est que l'emprunt est proportionnel au salaire. Donc si vous ne gagnez pas beaucoup, vous ne pouvez pas emprunter beaucoup, par conséquent vous ne

pouvez pas acheter. Les Américains ont donc créé des subprimes par lesquels vous empruntez ce que vous voulez (même si le salaire n'est pas très élevé) mais c'est la maison qui est en garantie. En clair, si vous ne pouvez pas rembourser, la banque récupère la maison et la vend. Mais quand les prix de l'immobilier baissent, les banques paniquent ! Car quand un emprunteur ne rembourse plus, la banque décide donc de vendre sa maison et de tout récupérer. Mais comme les prix de l'immobilier ont baissé, la banque perd de l'argent sur la vente. C'est la crise des subprimes. Certaines banques qui avaient eu trop recours à ce type de prêt se sont retrouvés dans une situation financière critique. Et plus de 2 millions de personnes se retrouvent ruinées aux Etats-Unis, faute de pouvoir rembourser les emprunts. La titrisation abusive Pour tenter de limiter les risques de ces crédits d'un nouveau genre, les banquiers ont eu recours à la titrisation. Ils ont transformé ces emprunts en titre sur les marchés boursiers. Concrètement, si un particulier emprunte 1000 euros, il doit en rembourser 1200 euros à la banque avec les intérêts. Ainsi, pour gagner plus rapidement de l'argent, les banques ont émis des titres de dette, c'est-à-dire un papier donnant droit à ces 1200 euros. Ces titres de dette se sont échangés sur les places boursières. Quel est l'intérêt pour les acheteurs de ces titres ? Si l'acquéreur achète son titre à 1100 euros, il sait qu'il a la garantie de recevoir 1200 euros. Or, à partir du moment où celui qui doit rembourser l'emprunt pour l'achat de sa maison ne peut plus payer, le titre n'a plus aucune valeur. Ce sont ces montages financiers complexes qui expliquent la chute de la bourse car toutes les banques étrangères, notamment européennes, se sont aperçues qu'elles possédaient des titres de « subprime » qui ne valaient plus rien. Tout le monde en avait, mais personne ne savait vraiment combien.

La grande méfiance des banquiers Dans un premier temps, les banques étrangères se sont voulues rassurantes. En France, le directeur de la BNP a d'abord affirmé que la banque n'avait pas procédé à des placements risqués de ce type. Mais quelques jours plus tard, après analyse, la BNP réalise qu'elle possède des subprimes. Le jeudi 9 Août 2007, la BNP décide de geler la cotation de 3 fonds d'investissement. La panique gagne alors les marchés car plus personne ne se sent à l'abri. A partir de là, les banques vont se méfier les unes des autres et ne plus vouloir se prêter de l'argent entre elles. Cette crise de confiance des marchés interbancaires va entraîner la faillite de certaines banques, malgré l'injection de milliards de dollars de la réserve fédérale américaine. L’asphyxie des banques par faute de liquidités Pour comprendre comment les banques ont fait faillite dès 2007, il faut comprendre comment fonctionne le système bancaire. Dans le système bancaire, quand vous empruntez 100 000 euros à la Société Générale, celle-ci augmente la masse monétaire de 100 000 euros. Elle crée donc 100 000 euros. Mais pour éviter que la machine à billet ne s'emballe (créer de la monnaie sans contrôle), la Société Générale doit déposer une partie de la somme créée sur un compte de la Banque Centrale Européenne. C'est ce qu'on appelle les "réserves obligatoires". Si le taux de réserves obligatoires est de 1%, la société Générale doit donc déposer sur le compte de la Banque Centrale Européenne 1 000 euros. Ce système là permet à la banque centrale européenne de contrôler la création de monnaie. Mais souvent, les banques n'ont pas les liquidités nécessaires pour accorder des crédits (le flux entre l'argent déposé par des épargnants et l'argent prêté aux autres n'est jamais équilibré à l'instant T). Elles empruntent donc de l'argent à une autre banque pour pouvoir verser la "réserve obligatoire" à la BCE afin de pouvoir accorder le crédit au

client. C'est une pratique courante : les banques se soutiennent et se prêtent de l'argent entre elles. Mais quand il y a une crise de confiance, c'est tout le système qui s'enraye. Pour éviter un effondrement général et des faillites en cascade, la banque centrale "injecte" des milliards, c'est-à-dire qu'elle permet aux banques de récupérer des liquidités à très faible coût. Malgré cela, certaines banques se sont retrouvées asphyxiées très rapidement, car elles ont perdu des sommes colossales avec les subprimes, et elles n'ont pas réussi à poursuivre leurs activités de crédit car les autres banques, méfiantes, ont refusé de leur prêter des liquidités pour y faire face. De nombreuses banques se sont donc retrouvées dans des situations difficiles partout dans le monde et contraintes à des reformes ou exigences rudes. Ainsi, en Grande Bretagne, la Northern Rock a dû être nationalisée, sous peine de disparaître.

La panique des marchés financiers La plupart des économistes pensaient que le gros de la crise était passé début 2008. Une fois que la crise des subprimes est bien identifiée, que les banques ont revendu ces titres à risques, la crise financière était sur le point de se terminer après un dernier soubresaut fin 2007. Mais la crise est repartie de plus belle en février 2008 quand les banques ont arrêté leurs comptes annuels. Les pertes se sont avérées plus importantes que prévu : entre la chute de l'immobilier, la crise des subprimes, les soubresauts de la bourse qui ont fait chuter les cours, les pertes d'actifs sont montées à plusieurs dizaines de milliards de dollars pour certaines banques. C'est le cas de Citibank, qui était la première banque mondiale jusqu'à cette crise. Dès lors, la crise financière qui était d'abord une crise bancaire va se transformer en crash boursier. A chaque mauvaise nouvelle ou publication des comptes d'une banque, le titre de la banque chute sur les marchés financiers. Les banques ont alors des pertes colossales, et comme en 2007, peinent à trouver des liquidités. Vu la situation de

crise, comme en 2007, les banques ne se font plus confiance et le marché interbancaire se grippe. Certains établissements de crédit ont donc vu leur valeur boursière chuter en quelques semaines. Par exemple, AIG (numéro 1 de l'Assurance) a perdu 45% de sa valeur en une semaine et 79% sur un an. Lehman Brothers, la quatrième banque d'affaires de Wall Street, a perdu 45% de sa valeur en une seule journée et 94% sur un an. Jamais des chutes aussi vertigineuses n'avaient été constatées depuis la crise de 1929. Les conséquences de la crise La crise financière menace le bien-être de milliards de personnes et ce qui est plus important encore, c’est qu’elle menace les plus pauvres parmi les pauvres. Et il ne s'agit que d'une composante de l'ensemble des dégâts causés par la flambée des prix des denrées alimentaires et du pétrole. Selon le secrétaire général de l'ONU, l'actuelle crise financière met en doute la réalisation des objectifs du millénaire. On le sait, la Déclaration du millénaire, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en 2000, prévoit la réduction de moitié du nombre de personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour sur la planète, la lutte contre le sida, de même que la diminution de la mortalité infantile d'ici 2015. C’est pourquoi, Ban Ki-moon a exhorté la Communauté internationale à redynamiser le partenariat mondial pour le développement. Il s'agit, avant tout, de l'augmentation de l'aide accordée par les pays développés aux pays en développement, d'après lui.

Les conséquences de la crise financière mondiale pour le Maroc Sur le secteur financier : Les banques marocaines ne détiennent pas de créances hypothécaires «toxiques» ;

Les avoirs des banques marocaines à l’étranger restent modestes par rapport à leurs fonds propres (1,2%); Les engagements des entreprises marocaines en devises représentent à peine 3,3% des crédits qui leur sont accordés par les banques ; Évolution soutenue des fondamentaux, corroborée par les indicateurs conjoncturels du secteur: Crédits bancaires accordés à la clientèle à fin septembre 2008: +26% en glissement annuel Crédit immobiliers: +43,4% Crédits à la consommation: +36,5% Les investissements étrangers à la Bourse de Casablanca revêtent un caractère essentiellement stratégique, la part du flottant ne dépassent pas 1,8% ; Elle est détenue par des actionnaires de référence et non par des investisseurs financiers, ce qui confère au secteur une certaine stabilité et le met à l’abri des risques de contagion. La dette extérieure publique est dans sa quasi-totalité une dette à moyen et long termes.

Sur le secteur réel : � Les répercussions négatives qui risquent d’affecter l’économie nationale seraient enregistrées essentiellement au niveau : � du tourisme � des transferts des MRE � des investissements directs étrangers. � de la demande étrangère adressée au Maroc

� Cependant, malgré les risques Existence d’opportunités réelles. � Les zones non globalisées et ayant un régime de change fixe peuvent être favorisées. � De plus la crise peut favoriser : � La baisse des cours internationaux du pétrole et des matières premières; � Le renforcement de l’attractivité du Maroc: performance macroéconomique et solidité du secteur financier.

Au niveau de la vente des matières premières marocaines La crise financière actuelle est d'abord une crise de financement. Les entreprises financières, notamment les banques marocaines, vont être touchées. Car, elles ne pourront pas recevoir de fonds de la part de leurs consœurs occidentales. Si les banques occidentales, pour des raisons de solvabilité, refusent de se prêter de l'argent entre elles, il y a de fortes chances qu'elles ne veuillent pas financer les banques marocaines. Et si ces dernières ne peuvent pas bénéficier de ces crédits, elles se retrouveront dans l'incapacité de prêter à leurs clients (particuliers ou entreprises). La crise aura alors des répercussions sur l'économie réelle des marocains. Ainsi, selon un économiste sud-africain Roelof Horne, « si une récession survient sur les marchés développés notamment aux EtatsUnis, cela pourrait entraîner la baisse de la demande, donc de la

production. Conséquence : les demandes en matières premières vont reculer ».

L'Impact réel sur les Travailleurs des Pays touchés par la Crise. Selon les experts, l’impact de la crise financière sur les travailleurs est souvent rapide et direct. Dans les pays en crise, la réaction en chaîne des faits économiques a débuté comme toujours par une chute libre des marchés monétaires et des valeurs quand les investisseurs se sont enfuis. Désespérant de regagner la confiance des investisseurs et pour trouver des fonds d'urgence, les pays se tournent vers le Front Monétaire International ou la Banque Mondiale, ou les deux, pour obtenir une "approbation" et un prêt rapide. Avant que de nouveaux fonds ne soient distribués, la Banque et le Fonds demandent certaines réformes "d'ajustements structurels". Celles-ci invariablement touchent les travailleurs de la façon suivante: 1 - Hausse des Taux d'Intérêt On encourage les pays à augmenter les taux d'intérêts pour renforcer la monnaie et attirer à nouveau les investissements étrangers. Immédiatement des taux d'intérêt plus élevés paralysent l'économie intérieure, qui doit rembourser ses dettes à des taux plus hauts, ainsi que les travailleurs qui ont emprunté de l'argent. Au Mexique, au Brésil, et ailleurs, des milliers de petites entreprises ont fait faillite, ajoutant des millions de personnes aux rangs des chômeurs. En outre, des taux d'intérêts exorbitants découragent tout nouvel emprunt, ce qui réduit les investissements et rend le déclin de l'économie encore plus grave. 2 - Licenciements Massifs dans le Secteur Public La politique de La Banque et du Fonds dans les pays pauvres peut être résumée en quatre mots : "Dépensez moins, exportez plus». Comme les gouvernements réduisent les dépenses, un des premiers objectifs est souvent de dégraisser la fonction publique.

3 - Réductions des dépenses dans les services sociaux de base En plus des licenciements dans le secteur public, les gouvernements ont été poussés par les prêts soumis à rajustement à réduire les services sociaux de base. Quand les budgets de l'éducation, de la santé, et autres programmes sociaux sont réduits, non seulement des emplois sont perdus directement mais la santé et la productivité futures de la main d’œuvre sont sapées.

4 - Ecrasant blocage des salaires et suppression des syndicats La Banque et le Fonds poussent aussi les pays à ralentir ou à stopper l'augmentation des salaires, à la fois pour attirer les investisseurs étrangers et pour réprimer la demande. Dans certains pays, les programmes de prêt ont aussi atteint les travailleurs par la mise sur pied de mesures de soi-disant "flexibilité du marché du travail". Celles-ci peuvent inclure le fait de rendre plus facile pour les entreprises les licenciements de travailleurs et d'affaiblir la capacité des syndicats à négocier au nom de leurs membres. En même temps, le FMI et la Banque Mondiale refusent de promouvoir activement l'application des principales normes internationales du travail. Dans une lettre au professeur d'université américain Jérôme Levison, Joanne Salop, vice-présidente de la Banque Mondiale pour les Opérations Politique et Stratégie, expliquait que "en ce qui concerne la liberté d'association et le droit aux négociations collectives, la Banque est en train d'analyser les effets économiques afin de se faire une opinion bien étayée." 5 - Dévaluation des devises locales Une des raisons les plus évidentes pour lesquelles les travailleurs sont confrontés à une hausse des prix, dans les pays en rajustement, est la prescription politique commune faite aux pays de dévaluer leur monnaie. Les dévaluations ont pour effet de rendre les exportations du pays meilleur marché et ses importations plus coûteuses. Les salaires des travailleurs, en devise locale, permettent d’acheter moins de produits importés. De plus, il faut un montant de taxes plus important

pour faire face au paiement des intérêts de leur dette extérieure dont la valeur est établie en devise étrangère. 6 - Promotion d'une production destinée à l'exportation La Banque et le Fonds mènent une série de politiques, en plus de la dévaluation , pour pousser les pays à orienter davantage de terres de cultures alimentaires de base vers des productions de crevettes, de brocolis, de fleurs coupées, de café et de douzaines d'autres produits destinés à l'exportation. En plus d'accélérer le déclin écologique, (les éleveurs de crevettes peuvent polluer l'eau potable; les cultures commerciales ont souvent besoin de plus d’apports chimiques) ce changement s'est souvent accompagné d'un accroissement de la malnutrition, étant donné que les prix de l'alimentation de base augmentent et que des millions de paysans et d'indigènes sont déplacés de leurs terres. La Banque Mondiale a aussi été une grande instigatrice de "zones de commerce libre" où des jeunes femmes travaillent souvent dans des conditions d'exploitées pour produire des petits produits manufacturés pour l'exportation à destination de WalMart, Sears, K-Mart et autres points de vente. Tandis qu'une petite élite tire profit de ces nouvelles entreprises d'exportation, les inégalités croissantes entre les gagnants et les travailleurs créent de nouvelles tensions et instabilités. 7 - Abolition des contrôles des prix sur les produits de première nécessité. Parmi les cibles favorites des politiques du FMI et de la Banque Mondiale, il y a les bas prix sur les produits de première nécessité que souvent, les gouvernements subventionnent dans les zones urbaines. La suppression de ces subventions peut avoir des effets dévastateurs et dans plusieurs pays, elle a provoqué des émeutes et des effusions de sang.

En somme, dans leurs efforts à corriger les déséquilibres macroéconomiques et à accélérer la production d'échanges extérieurs pour rembourser les créditeurs qui sont dans les pays riches, le FMI et

la Banque Mondiale ont infligé une énorme souffrance aux travailleurs des deux tiers les plus pauvres du monde. Face à ces conséquences évidentes, seules des mesures structurelles peuvent être mises en œuvre pour amortir les effets de cette crise dans le monde en général et en Afrique en particulier. La tentative de solution Face à ce qui s'apparente à une banqueroute généralisée, les banques centrales et les Etats vont tenter de venir en aide à tous les établissements les plus fragiles pour éviter des faillites aux conséquences très désastreuses sur l'économie réelle du monde. Trois possibilités de sortie de crise sont exploitées : Dans la première, les banques centrales injectent de nouveau des liquidités pour que ces banques puissent emprunter. Mais cette solution a des limites car il y a un risque très élevé d'inflation, si la création monétaire n’est pas fortement encadrée. Les prix pourraient s'envoler et accélérer ainsi la propagation de la crise dans l'économie réelle. Dans la deuxième, les banques centrales volent au secours de certaines banques en récupérant à leur compte les titres dépréciés, comme les subprimes. C'est ce qu'a fait la banque centrale américaine en mars pour sauver la banque d'investissement Bear Stearns. Ainsi, aux Etats-Unis, la banque centrale a récupéré 29 milliards d'actifs toxiques (dépréciés et peu sûrs) et facilité la reprise de Bear Stearns par une autre banque JP Morgan. Mais cette solution a des limites, car la banque centrale américaine ne peut effacer d'un seul coût des milliards de perte pour chaque banque en difficulté. Dans la troisième possibilité, le gouvernement américain tente de sauver certains établissements pour éviter un effondrement de tout le système bancaire.

Par exemple, Freddie Mac et Fannie Mae, deux géants américains du crédit hypothécaire, ont été placés sous la tutelle du gouvernement. Le trésor américain va dépenser 200 milliards de dollars pour sauver ces deux établissements. Seulement, le gouvernement américain ne peut sauver toutes les banques en difficulté : d'abord parce que cela coûte des milliards de dollars aux contribuables, et ensuite parce que cela donnerait de très mauvais signes aux marchés financiers, qui auraient l'impression de bénéficier d'une certaine impunité. A quoi bon assainir le système si les Etats sont prêts à aider tout le monde à coût de plusieurs centaines de milliards de dollars ? Voilà pourquoi le Trésor américain a refusé de voler au secours de la banque Lehman Brothers, qui a donc fait faillite. Autres solutions Coordonner leurs interventions pour les banques centrales, en injectant plusieurs milliards de dollars sur les marchés monétaires.

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