Couverture en Ardoises

 

 Couverture en ardoises par  Sébastien MELIN Formateur en couverture au Centre de formation pour adulte (CFA) Maximilien Perret (Alfortville) 

1.

Généralités ................... ......................................... ........................................... .......................................... ................................... ..............

2.

Diffé Différe rent ntes es p par arti ties es d’u d’une ne a ard rdoi oise se ... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ..... ..

—

3

3.

Choi Choix x du du m mod odèl èle ed d’a ’ard rdoi oise se ... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ..... ..

—

4

4.

......... ......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... ......... .... Prin Princi cipe pess d’é d’éta tanc nché héit ité é .....

—

6

5.

Supports de po pose ..... .......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ......... ....

—

7

6.

Mode Modess d de e fixa fixati tion on d’un d’une ea ard rdois oise e ... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... .....

—

8

7.

Di Difffér férents ents o ouv uvra rage gess ..... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ......... ......... .......... ......... ....

—

9

8.

......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... .......... .......... .......... .......... ....... .. Raccords d diivers ....

—

11

...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ...... ..... .. 9. Ouvra Ouvrage gess con coniq ique uess et et sphé sphéri riqu ques es ... 10. Autres Autres type typess de co couve uvertu rture re .... ......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... .....

— —

13 15

Références bibliographiques ..... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ......... ......... .......... ......... ......... .......... .......... .......... .......

—

16

C 3 515 - 2

’ardoise, utilisée initialement pour la construction de pierres tombales, est 

L l’un des plus anciens matériaux naturels de couverture.

Elle se taille facilement et permet de réaliser tous les accidents de couverture  (rives, arêtiers, faîtières, etc.). Lorsqu’elle provient d’un bassin réputé (Anjou, Ardennes), sa durée serait presque sans limite si l’on pouvait empêcher l’oxyda-  tion de ses attaches (clous ou crochets) et les effets de la grêle et du gel. C’est, avec le métal, le matériau de couverture le plus étanche à la pluie, à la neige, au  vent, à la poussière. L’ardoise épouse toutes les formes de couverture (tourelles, dômes, etc.) et  convient pour toutes les pentes depuis 15˚ jusqu’à la verticale (brisis, revêtement  des exposés pour à la pluie). C’est matériau de choix, auquel on donne sou-  ventmurs la préférence couvrir des un monuments. Par contre, sa fragilité en rend l’entretien onéreux : il nécessite l’emploi d’écha-  faudages et l’intervention d’un personnel spécialisé. Les photographies sont extraites de l’encyclopédie des métiers « L’art du couvreur  »  » et des ardoisières d’Angers.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation d’exploitati on du droit d dee copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Construction

C 3 515  1 −

 

COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

1. Généralités Le schiste ardoisier est extrait de carrières à ciel ouvert (figure 1) ou de carrières souterraines (figure 2). Une fois extrait sous forme de blocs, le schiste est envoyé en atelier de fabrication pour y être fendu (figure 3) puis taillé aux dimensions commerciales. Il peut alors être vendu comme ardoises de couverture.

Fig Figure ure 3 – Fendage Fendage des ard ardois oises es [1]

1.1 Pro Propri priété étéss et per perfor forman mances ces de l’ardoise Une ardoise doit :

Figure 1 – Carrière Carrière à ciel ciel ouvert ouvert (Ardoisiè (Ardoisières res d’ d’Angers) Angers) [1]

— résister aux aagents gents atmosphériques, atmosphériques, notamment aux acides ; — être impermé imperméable able (elle ne s’imbibe s’imbibe pas d’eau, donc elle elle ne gèle pas) ; — être incombusti incombustible. ble. Ces propriétés sont obtenues grâce à des compositions chimique et minéralogique particulières (§ 1.2). À titre 1)d’exemple, nous donnons les compositions chimique (tableau  (tableau et minéralogique (tableau 2 ) de l’ardoise extraite des carrières de Angers-Trélazé. (0)

Tableau 1 – Composition chimique (%)

Fig Figure ure 2 – Car Carriè rière re souter souterrai raine ne [1]

C 3 515  2 − 

Silice Alumine Oxyde de fer Magnésie Potasse Soude Eau

50 30,1 8,0 2,3 3,0 1,3 3,3

Total

98,0

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_____________________________________________________________________________________________________________

(0)

Tableau 2 – Composition minéralogique (%) Quartz Séricite Chlorite Carbone Rutile

23,70 46,37 28,76 0,39 0,50

Pyrite-Apatite-Hématite Total

traces 99,72

COUVERTURE EN ARDOISES

1.3 Dur Durée ée d d’un ’une e co couve uvertur rture e en ard ardois oise e La durée d’une couverture en ardoise, qui peut varier de 30 à 60 ans et parfois plus, dépend de : — la pollution aatmosphérique tmosphérique (pluie (pluie plus ou moins moins acide, vapeurs corrosives rejetées par des usines) ; — l’entretien pér périodique iodique de la couverture nécessaire nécessaire pour remremplacer les éléments usés ; — la qualité des matériaux de fixation (acier galvanisé, galvanisé, cuivre, cuivre, acier inoxydable, ce dernier étant le plus résistant aux intempéries) ; — l’épaisseur de l’ardoise employée (tableau 6) qui varie de 2,6 mm (pour les modèles traditionnels) à 6,7 mm (pour les modèles historiques).

Afin d’assurer la qualité des ardoises, leurs performances minimales ont été normalisées [2] [2]  [3] [3] et  et sont reportées dans le tableau 3. (0)

Tableau 3 – Performances minimales exigées par la norme NF P 32-301 [2] Caractéristiques

Référence de la norme

Porosité Résistance à la flexion (p (par cm d dee largeur) Teneur en carbonate de calcium

Inférieure à 3 % 0,8 da daN Inférieure à 5 %

Différ éren ente tess pa part rtie iess 2. Diff d’une ardoise Les bords d’une ardoise s’appellent chefs (figure 4) et sont taillés en biseau. L’endroit est la face apparente sur la couverture et l’envers est la face placée du côté voligeage.

Chef de tête

Inclusions de pyrite de fer

Admisconditions e sous certaines Épaulement

Les hautes résistances de l’ardoise à l’écrasement (98,5 MPa perpendiculairement au plan de fissilité) et à la rupture, ainsi que son coefficient d’élasticité élevé (E   ≈  12 ×  104 MPa), lui confèrent une grande résistance mécanique pour une faible épaisseur.

Chef de côté

Longs grains

Écornement Chef de base ou culé

Cet avantage permet de réaliser des couvertures légères, dont la masse, au mètre carré, varie de 10 kg/m 2  à 30 kg/m2 suivant les modèles employés et le système de pose, la masse volumique de l’ardoise étant de 2,87 kg/dm 3.

Endroit

Envers

1.2 Qua Qualit lités és ex exigé igées es d’une d’une b bonn onne e ard ardois oise e Une ardoise de qualité doit être durable et conserver sensiblement dans le temps sa couleur d’origine. En dehors des essais de perméabilité, porosité, gélivité et capillarité, réalisés en laboratoire, il est important de vérifier que les ardoises ne contiennent ni carbonate de calcium ni pyrites traversant  (qui  (qui traversent l’épaisseur de l’ardoise). — Sous l’action de l’air humide et des vape vapeurs urs acides dont l’atmosphère des villes est chargée, le carbonate de calcium se transforme en bicarbonate soluble ce qui a pour conséquence de rendre l’ardoise poreuse ; elle prend une teinte blanchâtre et se désagrège. — Les pyrites sont des sulfures de fer et de cuivre cuivre de couleur couleur jaune à reflet doré. Elles se présentent en général sous forme de pastilles, et peuvent provoquer des perforations, surtout si ces pyrites, relativement solubles dans l’eau, se trouvent situées dans la zone mouillée de l’ardoise.



De plus, on recherchera les ardoises ayant une grande flexibilité, surtout pour la pose au clou (§ 6.1) et celles qui sont prévues pour les ouvrages de coupe.



R  FP  P 

Rive faux pureau : partie recouverte par les pureaux des ardoises supérieures. Sa valeur est identique à celle du pureau apparent P  pureau : partie visible de la zone mouillée qui reçoit directement l'eau, égale à la distance entre deux rangs horizontaux R  recouvrement FP 

Figure 4 – Différentes Différentes parties d’une ardoise ardoise

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C 3 515  3 −

 

COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

C’est sur l’envers que l’on taille une ardoise, ce qui permet de retrouver le biseau sur l’endroit. 62

Différents termes peuvent être donnés à une ardoise : — si elle est légè légèrement rement convexe elle sera ap appelée pelée coffine ; — si elle est légè légèrement rement concave elle sera appe appelée lée gambardière.

76 50

Les ardoises doivent être (quand la forme du comble le permet) : — épaulées en tête pour pe permettre rmettre l’éva l’évacuation cuation des poussières poussières qui peuvent s’amonceler au chef de tête ; — épaulées en tê tête te et écornées à la base sur une rive saillante saillante,, pour permettre le renvoi de l’eau affluant sur la rive, vers la couverture.

29

22

14

72 49

79

3. Ch Choi oix x du du mod modèl èle e d’a d’ard rdoi oise se

Zone 3

Pour déterminer le modèle d’ardoise, il faut tout d’abord connaître son recouvrement minimal (figure 4), afin de calculer le modèle théorique de l’ardoise, puis de choisir le modèle commercial à poser.

16

33

15

46

47

12

82

32

31

64 65

42

63 19

09

81

52 70 9068 25 39

71

23

87

69

74

01 38

43 48

67

88

58 03

24

40

10 89

18

57 54

55

51

21

36

86

Zone 2

45

41

37

85 17

08

78 77 28 91

35 53

56

Zone 1

02

60

27 61

44

59

80

07 26 30

34

73 05

84

04

13

83

06

11 66

3.1 Re Reco cou uvr vrem emen entt

Figure 5 – Carte de France France des des vents (spécifiq (spécifique ue à la couvertur couverture e en ardoise)

Le recouvrement ) (figure est la distance le chef base de l’ardoise de(R la rangée4)supérieure et le entre chef de tête de l’ardoise de la rangée inférieure, limites de la zone qui ne reçoit jamais d’eau (étant protégée par deux épaisseurs d’ardoise). La valeur du recouvrement peut être déterminée par trois méthodes distinctes. 

Méthode algébrique

Le recouvrement dépend de la pente de la couverture ainsi que de la valeur de la remontée de l’eau et peut être calculé grâce à la formule suivante : V  R  = ------------------

sin   α 

avec

35 R 1 = -------------------- = 40 ,41  mm sin  60

R   = = R 1 + R 2 = 40,41 + 30 = 70,41 mm. 

Méthode graphique : tracé sur le chevron (figure 6) Exem Exempl plee : prenons le même cas que précédemment :

pente de la couverture.

α 

Exem Exempl plee : une entreprise décide de réaliser une couverture aux clous sur un comble se situant à Brest (zone 3), ayant une pente de 60˚ et une projection horizontale de 4,50 m. Pour déterminer son recouvrement, il suffit de poser le calcul suivant :

et de rajouter la sécurité R 2 de 30 mm pour le clouage, soit :

valeur de la remontée de l’eau (par capilarité) sur l’ardoise suivant la région et le mode de fixation (tableau 4),

V 

l’ardoise et que l’eau n’atteigne pas le support en bois de la couverture (cf. figure 12) 

(0)

Tableau 4 – Valeur de la remontée de l’eau V   suivant la région et le mode de fixation (en mm) Zones (1)

Fixati Fixation on par cro croche chets ts

Fixati Fixation on par clo clous us

1 2 3

50 57,5 65

25 30 35

— unlattrait rait der niveau niv eau sur le flan flan du chevron chevr — tracer repo reporter rter v valeu aleur V  perpendiculairement  perpendiculairement au on trait; de niveau ; — tracer de nouv nouveau eau un trait parallèle parallèle au premier premier ; — pren prendre dre lla a côte côte p  et  et ajouter la sécurité R 2 de 30 mm pour obtenir le recouvrement : R   = = p   + + R 2 = 40 + 30 = 70 mm

Chevron

(1) Voi Voirr la carte carte de France des vents vents (figure (figure 5). p  =  = 40 mm

 

= 35 5 mm mm V  =  =

  α = 60

°

Dans le cas d’une couverture aux clous, il faut ajouter à la valeur du recouvrement ainsi obtenue, une longueur de sécurité de 30 mm correspondant à la distance minimale des clous aux chefs de tête afin que ceux-là ne se trouvent pas dans la zone mouillée de

C 3 515  4 − 

Figure 6 – Déterminati Détermination on du recouvrement recouvrement par la la méthode méthode graphique graphique : tracé sur le chevron

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_____________________________________________________________________________________________________________

COUVERTURE EN ARDOISES

(0)

Tableau 5 – Détermination du recouvrement R : poses aux clous et aux crochets (1) Recouvrement (mm)

Pente du comble α

(cm · m 1) −

Longueur du rampant pour un mètre sur

(˚)

Zone 1

Zone 2

Projection horizontale du rampant (m)

l’horizontale 0 à 5,50

5,50 à 11,00

11,00 à 16,50

Zone 3

Projection horizontale du rampant Projection horizontale du rampant (m) (m) 0 à 5,50

5,50 à 11,00

11,00 à 16,50

5,50 à 11,00

0 à 5,50

11,00 à 16,50

20

11˚1/3

1,020

153-153 

22,5

12˚2/3

1,025

150-145 

25

14˚

1,030

140-133  153-153 

27,5

15˚1/3

1,037

135-125  150-145 

30

16˚2/3

1,044

130-120  145-134 

153-153 

150-150 

32,5

18˚

1,051

125-112  140-124 

150-143 

145-137 

153-153 

35

19˚1/3

1,059

125-106  135-116 

145-133 

140-128 

150-146 

37,5

20˚1/2

1,068

120-102  130-110 

140-123 

135-121

145-137 

153-153 

150-145 

40

21˚2/3

1,077

115-96 

125-106 

135-116 

130-116 

140-129 

150-135 

145-137 

153-153 

45

24˚

1,096

110-91

115-97 

125-104 

120-105 

130-115 

140-126 

135-122 

145-135 

153-135 

50

26˚1/2

1,118

105-87 

110-90 

120-96 

115-98 

125-106 

130-114 

130-112 

135-122 

145-132 

55

29˚

1,141

100-81

105-86 

115-90 

110-93 

120-99 

125-106 

120-105 

130-112 

135-120 

60

31˚

1,166

95-78 

100-82 

110-85 

105-88 

110-93 

120-98 

115-98 

120-104 

130-110 

70

35˚

1,220

90-74 

95-76 

100-79 

95-82 

100-86 

110-90 

105-90 

110-95 

120-100 

80

38˚2/3

1,280

80-71

90-72 

95-74 

90-78 

95-81

100-84 

100-85 

105-89 

110-92 

90

42˚

1,345

80-67 

85-69 

90-71

85-75 

90-77 

95-80 

95-82 

100-84 

105-87 

100

45˚

1,414

75-65 

80-67 

85-68 

80-72 

85-74 

90-77 

90-78 

95-81

100-84 

120

50˚

1,562

70-63 

75-64 

80-65 

75-69 

80-70 

85-72 

85-74 

90-76 

95-78 

140

54˚1/2

1,720

65-60 

70-62 

75-62 

75-66 

80-68 

80-70          80    72                     90                85      76      74                                     

170

59˚1/2

1,973

65-59 

70-60 

70-60 

70-64 

75-66 

80-67 

75-69 

80-71

85-72 

200

63˚1/2

2,237

60-58 

65-59 

70-59 

70-63 

70-64 

75-66 

75-68 

80-69 

85-71

250

68˚

2,692

60-57 

65-57 

70-58 

65-62 

70-63 

75-64 

70-66 

75-68 

80-69 

300

71˚1/2

3,162

60-57 

65-57 

70-57 

65-61

70-62 

75-63 

70-66 

75-68 

80-69 

375

75˚

3,880

60-56 

60-55 

65-55 

65-61

70-62 

70-63 

70-66 

75-67 

80-67 

verticale – 60-55  60-55  65-55  60-60  65-61 (1) Les valeurs de recouvrement pour la pose aux clous sont indiquées en italique. Les cellules bleues correspondent à l’exemple traité en § 3.1.

70-62 

65-64 

70-65 

75-66 



153-153 

Lecture du tableau 5

Afin de déterminer la valeur au recouvrement R  par la lecture du tableau 5, il est nécessaire de connaître les paramètres suivants : — son mode de fix fixation ation (cl (clou-cr ou-crochet ochet)) ; — la pe pente nte d du u com comble ble ; — sa projection h horizontale orizontale (proj (projection ection horizontale du rampant) ; — la zone (voir carte de France France des vvents ents figure 5). Exem Exempl plee : dans l’exemple traité précédemment : α  =  = 60˚, la projection horizontale du rampant est de 4,50 m et la toiture étudiée est construite dans la zone 3. Par conséquent, la valeur du recouvrement lue sur le tableau 5 est R  =  = 69 mm (obtenue pour α  =  = 59˚1/2).

153-153 

 

 

3.2 Mod Modèle èle tthéo héoriq rique ue ((min minimu imum m de p pose ose)) Le modèle minimum que l’on doit poser sur le toit a les dimensions suivantes : — la longueur minimale de l’ardoise est égale à 3 fois le recouvrement : H min = 3 × R ; — la largeur minimale de l’ardoise est égale à 2 fois le recouvrement : Lmin = 2 × R . Ex Exem empl plee : pour le recouvrement R   = 70 mm, calculé précédemment (§ 3.1),  on obtient les dimensions du modèle théorique suivantes : H min = 3 × 70 = 210 mm, Lmin = 2 × 70 = 140 mm.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation d’exploitati on du droit d dee copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Construction

C 3 515 5 −

 

COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

3.3 Mod Modèle èle commer commercia ciall (m (modè odèle le p posé osé))

Cela entraîne un double choix : le format est déterminé par le recouvrement et, l’épaisseur est imposée par le climat ou l’aspect esthétique recherché. La nature du bâtiment à couvrir peut également influencer le choix du modèle.

Le tableau 6 montre que les modèles d’ardoises se distinguent : — par le format (longueur et largeur) largeur) ; — par l’ép l’épaisse aisseur. ur. (0)

Tableau 6 – Modèles commerciaux d’ardoises

Dénomination

Modèles traditionnels

Modèles extra-forts

Modèles carrés

Modèles historiques

Modèles Galloise

Format H  × L  (mm)

Épaisseur nominale (mm)

Masse moyenne des 1 000 ardoises (kg)

355 × 2  2550

2,8

690

325 × 2  2220

2,7

540

300 × 2  2220

2,6

450

300 × 2  2220

2,9

540

300 × 2  2000

2,7

440

300 × 1  1880

2,7

380

300 × 1  1660

2,7

340

270 × 1  1880

2,7

350

270 × 1  1660

2,7

310

270 × 1  1550 250 × 1  1880

2,7 2,7

290 320

250 × 1  1550

2,7

260

220 × 1  1660

2,7

250

220 × 1  1220

2,7

190

460 × 3  3000

3,8

1 500

460 × 2  2550

3,8

1 270

405 × 2  2550

3,8

1 100

405 × 2  2000

3,8

870

355 × 2  2550

3,8

950

355 × 2  2000

3,8

720

300 × 2  2000

3,8

610

355 × 3  3555

3,8

1 280

325 × 3  3225 300 × 3  3000

3,8 3,8

1 050 890

300 × 2  2000

4,5

760

300 × 1  1880

4,5

670

270 × 1  1880

4,5

600

300 × 2  2000

6,7

1 000

300 × 1  1880

6,7

900

270 × 1  1880

6,7

820

325 × 2  2220

4,5

890

300 × 2  2000

4,5

740

270 × 2  2880

4,5

580

270 × 1  1660

4,5

500

La cellule bleue correspond à l’exemple traité § 3.1, § 3.2 et § 3.3

C 3 515  6 − 

Choix des différents modèles  Sous un climat maritime, où les vents sont violents et les pluies abondantes, sur un toit à forte pente, on utilise les petits modèles dont la longueur maximale est de 270 mm.





montagne, pour avec éviterune l’accumulation de ardoises la neige sont sur les toits,En ceux-ci sont prévus forte pente : les de petit modèle (355 mm de longueur maximale) et ont une épaisseur de 3 à 4 mm.  En plaine, la pente peut être relativement faible et l’épaisseur varie de part et d’autre d’une ligne allant de Bayonne à Sedan. Au nord de cette ligne, où tous les modèles sont admis, les ardoises sont généralement choisies avec une épaisseur moyenne de 3 mm ; au sud, où la grêle est parfois intense et risquerait de briser les ardoises, il est d’usage de prendre des modèles plus épais (4 mm environ). Ces règles ne sont pas absolues. Des considérations économiques ou esthétiques interviennent : choix du métal dont sont faits les crochets (acier, cuivre, zinc, inox, etc.), comparaison entre les dépenses de pose par clous ou par crochets, etc. Exem Exempl plee : usages de différents modèles d’ardoises : — modèles tr traditionn aditionnels els : usage courants courants ; — modèles extra extra-forts -forts : destinés destinés aux couvertures couvertures devant supporter des charges (neige, risque de grêle) ; — modèles carrés : entretien, entretien, réparation réparation des couvertures couvertures existantes ; — modèles hist historiques oriques : destinés destinés aux monuments monuments classés classés ; — modèles Gallo Galloise ise : modèles permettant permettant d’obtenir d’obtenir un fort effet de relief. 

Format du modèle commercial

Pour choisir le modèle commercial à poser, il faut se reporter au tableau des modèles commerciaux (tableau 6) et prendre celui dont les dimensions se rapprochent le plus de celles du modèle théorique. Exem Exempl plee : le modèle commercial correspondant à l’exemple de modèle théorique déterminé au paragraphe 3.2  (H min   = 210 mm, Lmin  = 140 mm) est donc : H   ×  L = 220 × 160 mm pour un modèle traditionnel (moins onéreux).

Prin inci cipe pess d’ d’ét étan anch chéi éité té 4. Pr Pour qu’une couverture en ardoise soit étanche, il faut qu’en chaque point de la couverture, trois ardoises soient superposées.

4.1 4.1 Ét Étan anch chéi éité té ve verti rtica cale le Au long d’une liaison (figure 7), les biseaux des chefs de côtés forment un canal dans lequel l’eau, sous l’action du vent et de la capillarité, a tendance à remonter sur l’ardoise. Pour éviter que l’eau remonte ainsi jusqu’aux clous de tête et donc sur le boisage, il faut assurer aux rangs d’ardoises un recouvrement  (R ) suffisant. Une troisième ardoise viendra protéger le recouvrement de la pénétration de l’eau.

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COUVERTURE EN ARDOISES

Liteau ou chanlatte (C) Chevron

Canal

Partie mouillée  400 mm



Fig Figure ure 7 – Étan Étanché chéité ité vertica verticale le

Fi Figu gure re 10 – La Latt ttis is

4.3 Zon Zone em moui ouillé llée ed d’un ’une e ard ardois oise e La zone mouillée d’une ardoise est constituée de la partie visible de l’ardoise (pureau) et des zones mouillées par capilarité et pénétration latérale.

Pénétration latérale

Cette zone est de forme variable selon le mode de fixation de l’ardoise : Partie mouillée

— fixat fixation ion par clous clous (figure (figure 9 a ) ; — fixat fixation ion par crochets crochets (figure (figure 9 b ))..

Fig Figure ure 8 – Étan Étanché chéité ité lat latéral érale e

de po pose 5. Supports de Les ardoises se posent sur lattis  (figure 10) ou sur voligeage (figure 11) en bois, le plus souvent en sapin mais aussi parfois en châtaigner (l’essence de ce bois a la faculté de repousser les araignées), en chêne (trop coûteux) ou en peuplier (bois qui vieillit plus rapidement que le sapin, mais qui offre plus de flexibilité pour l’exécution des tourelles (figure 30)).

5.1 Lattis Zone mouillée a 

remontée de l’eau au clou

b 

remontée de l’eau au crochet

Figure 9 – Zone mouillée mouillée d’une ar ardoise doise selon selon le mode mode de fixa fixation tion

4.2 4.2 Ét Étan anch chéi éité té la latér téral ale e Du fait des légères aspérités que présentent les faces des ardoises, il subsiste toujours un vide entre deux rangs superposés aux joints alternés, par conséquent, l’eau poussée par le vent s’étend des deux côtés de chaque interstice. On appelle ce phénomène la pénétration latérale (figure 8). Pour éviter tout risque d’oxydation des clous et des crochets, il faut les disposer hors d’atteinte de la zone mouillée (figure 9).

Les différentes sections de bois servant à l’exécution des lattis (figure 10) sont : — la demi-frise  (62 × 25 mm) pour les couvertures demandant une grande rigidité ; — la demi-latte  (30 ×  12 mm) s’emploie intercalée entre les liteaux pour soutenir le chef de tête ; — le liteau, pour couvertures au crochet (mesure 40 × 14 mm ou 50 × 15 mm) ; — les chanlattes  (C), dont les dimensions sont fonction de l’usage auquel elles sont destinées (généralement 50 × 20 × 10 mm), sont des bois dont la section est un triangle ou un trapèze. On les emploie au faîtage, et à l’égout pour donner aux premier et dernier rangs d’ardoises la même pente que celle des rangs courants de la couverture et parfois comme support en remplacement des liteaux pour la couverture au crochet.

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C 3 515  7 −

 

COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

Chevron

Volige

Figure 13 – Arrache-clou Arrache-clou spécifique spécifique à l’ l’ardois ardoise e [1] 5 mm

 400 mm



Figu Figure re 1 11 1 – Vol olig igeag eage e

30 mm Clou

a 

15 mm

30 mm

crochet agrafe

b 

crochet pointe

Figu Figure re 14 – Croc Crochet hetss

Clou

Les ardoises de moins 150 mm de largeur peuvent être posées à clou de tête. En général une couverture en ardoises alterne ces deux modes de Clou de tête

Clou de milieu Zone mouillée

Figure 12 – Pose aux aux clous clous : empla emplacement cement des clous clous

5.2 Voli lig gea eage ge Ce type de support de pose est surtout utilisé pour la couverture au clou. Les voliges  (figure 11) constituent une forme en bois presque jointive, réalisée par des planches de 100 à 120 mm de largeur et 12 à 27 mm d’épaisseur, suivant le poids à supporter. L’épaisseur de 12 mm est suffisante pour des couvertures ordinaires et présente une résistance satisfaisante au vent. Il est recommandé d’écarter les voliges de 5 mm pour favoriser l’aération de la couverture et pour permettre au bois qui se gonflerait en prenant l’humidité de faire queues de vaches  bailler les ardoises.constituées Les partiespar apparentes sont généralement des frisesdes rainées et profilées. Le peuplier est utilisé sous une épaisseur de 8 mm en voliges de 75 mm de large.

6. Modes de fix fixati tio on d’une ardoise 6.1 Po Pose se aux cl clo ous Il existe deux modes de fixation aux clous (figure 12) : — à un cclou lou,, dit dit clou de tête ; — à de deux ux cclous lous dits clous de milieu.

C 3 515  8 − 

fixation à savoir : un rang de à clous de le milieu, suivi de rangs à clou de tête, ce qui permet faciliter démontage dedeux l’ardoise lors d’une réparation, en faisant pivoter les ardoises à un clou pour permettre l’accès à l’ardoise inférieure (les clous seront arrachés à l’aide d’un arrache-clou spécifique à l’ardoise (figure 13)). Il est indispensable que les clous ne se retrouvent pas dans la zone mouillée, ce qui risquerait de provoquer une infiltration de l’eau. Aussi, l’emplacement des clous doit suivre les indications de la figure 12.

6.2 6.2 Po Pose se au cr croc oche hett Il existe deux modes de pose au crochet : — croch crochet et agrafe agrafe (figure (figure 14 a ) ; — croch crochet et pointe pointe (figure (figure 14 b )).. La pose au crochet est plus rapide, plus économique (économie de bois on utilise plutôt des chanlattes) et moins délicate que la pose auxcar clous. Les crochets qui sont à ressort se placent sur le lattis. Les crochets à pointe sont cloués lorsque le crochet est posé au niveau d’un chevron (d’où leur nom de crochets passe-chevron en langage de chantier). La proportion à prévoir pour les crochets pointes est de 20 % à 30 % du nombre total des crochets. Pour la commande des crochets il y a lieu de calculer leur longueur  avec précision : longueur du crochet = valeur du recouvrement + 3 à 12 mm (figure 15). Le jeux compris entre le haut de l’ardoise et l’arrondi du crochet présente plusieurs avantages : — il faci facilite lite la pose pose du croche crochett ; — la remontée de l’eau par capillarité capillarité s’arrête en en tête de l’ardoise l’ardoise et garantit l’étanchéité ; — il facil facilite ite la réparat réparation. ion.

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COUVERTURE EN ARDOISES

3 à 12 mm

R 

Solin en zinc Bande de plomb

Chevron Volige Figure 15 – Détermination Détermination de la longue longueur ur des crochets

Latte

Ardoises

Latte

Garnissage au mortier a 

Ardoises

déversée

Solin au mortier Chevron Chevron

Doublis

Doublis Chanlatte a 

à deux pièces

Solin en zinc Noquets

Sous-doublis Chanlatte b 

Chevron

à trois pièces

Volige

Fi Figu gure re 16 – Égou Égouts ts b 

La longueur des crochets existant dans le commerce varie de 70 mm à 160 mm. Ils peuvent être en inox, en cuivre ou en acier galvanisé.

non déversée

Figu Figure re 1 17 7 – Rive Rive droit droite e

Voliges Mur jointives

7. Di Diff ffér éren ents ts ou ouvr vrag ages es Ruellée

7.1 7.1 Ou Ouvr vrag ages es ttra radi diti tion onne nels ls

Chanlatte

7.1.1 Égouts

Voligeage

Ils peuvent être de deux ou trois pièces. a 

Égout de deux pièces : c’est la forme habituelle, constituée de deux rangs d’ardoises superposés, le premier, appelé doublis   est formé d’ardoises raccourcies d’un pureau (figure 16 a ))..

coupe

b 

plan



 Égout de trois pièces  : il est constitué de trois rangs d’ardoises superposés, un sous-doublis  venant   venant s’ajouter au type deux-pièces (figure 16 b ). ).

Rives droites

Ces rives peuvent être libres ou raccordées à une maçonnerie existante. De tout façon, elles seront toujours légèrement déversées (il existe un léger relevé de la couverture sur les rives) sauf en cas d’emploi du zinc ou du plomb (figure 17). 

7. 7.1. 1.3 3 Faît aîtag age es Le faîtage se fait soit en lignolet (figure 19 a ) (le lignolet se pose sur le versant exposé aux vents dominants), soit à rangs de rencontre (figure 19 b ), ), soit encore à couvre-joint (figure 19 c ))..

7.1.2 Rives 

Figu Figure re 18 – Rive Rivess is isol olée éess

Rives isolées

Elles nécessitent la pose d’une chanlatte. Lorsque cet ouvrage est débordant, il faut prévoir un voligeage jointif sur le débordement pour éviter le soulèvement par le vent (figure 18).

Le faîtage métallique  est constitué par des bandes de filet en plomb recouvrant le dernier rang d’ardoises, et recouvertes ellesmêmes par deux bandes d’astragale en zinc. Des couvre-joints en zinc avec tasseau évidé maintiennent l’ensemble (figure 20).

7.2 Arêtiers Les arêtiers se font en ardoises ou bien en utilisant des éléments métalliques.

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COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

Lignolet (débordant de quelques centimètres)

Chanlatte

Couvre-joint en zinc Tasseau éévidé vidé Bande d'astragale en zinc

Ardoises

  s    i  s   e  e   o   d   r   A

Bandes filet en de plomb (clouée en tête) a 

en lignolet

Agrafe

Tuile de faîtage Garnissage ou embarrure Ardoises Fig Figure ure 20 – Faî Faîtag tage e métal métalliq lique ue

b 

à rangs de rencontre

Deuxième approche Première approche

Demi-approche Première approche

Couvre-joint

Arêtière

Bande de filet en plomb Voliges doublées

a 

arêtier en demi biaise

b 

Contre-approche

arêtier à 4 ardoises biaises

Ardoises Bardelis

c  c 

à couvre-joint

arêtier en bardelis

Fig Figure ure 21 – Arêtie Arêtiers rs en en ardoi ardoises ses

Figu Figure re 19 – Fa Faît îtag ages es

7. 7.2. 2.1 1 Ar Arêt êtie iers rs en en ardoi ardoise sess La méthode la plus simple est de réaliser un arêtier en demidroite (ou en demi) : on rapproche les deux ardoises qui terminent les longs pans dont l’arêtier constitue l’intersection, découpant ces deux ardoises à la demande ; pratiquement, cette liaison se trouvant sur une arête, l’étanchéité est convenablement assurée.



L’aspect est encore meilleur si l’on taille non seulement les dernières ardoises de chaque long pan, mais plutôt quatre ardoises (figure 21 b ) depuis l’arêtier : on a ainsi successivement une arêtière, une première approche, une deuxième approche et une contre-approche. On répartit entre ces quatre ardoises la différence totale à réaliser entre les chefs de base et les chefs de tête pour obtenir la liaison entre les deux arêtiers. Après la contre-approche on retrouve la pose classique d’ardoises rectangulaires.



Ce dispositif entraîne donc le tranchage des côtés de quatre ardoises par rang horizontal, et, pour être bien exécuté, nécessite une main-d’œuvre spécialisée.

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Le nombre d’ardoises biaises dépend de l’angle d’inclinaison de l’arêtier d’où les quatre poses différentes suivantes : — le 4 bia biaises ises de 35 35 à 45˚ (figure (figure 21 b ) ; — le 3 bi biaise aisess de 45 à 60˚ ; — le 1/2 bia biaise ise de 60 à 75˚ (figure (figure 21 a ) ; — le 1/ 1/22 droite droite de 75 75 à 90˚. 90˚. Nota : pour le 1/2 droite, l’arêtier est composé alternativement d’un rang avec une 1/2 arêtière (une arêtière coupée en deux) et d’un rang avec une arêtière. Pour le 1/2 biaise (figure 21  a ), ), il est composé alternativement d’un rang avec une 1/2 arêtière et une contre-approche et d’un rang avec une arêtière et une contre-approche.  Lorsque la pente de l’arêtier est moindre, on peut réaliser un arêtier en bardélis  : les dernières ardoises de chaque long pan sont coupées biaises, pour venir sur un liteau dont l’épaisseur est celle de trois ardoises. On cloue sur ce liteau des ardoises qui constituent l’arêtier (figure 21 c ). ). Comme pour le faîtage, celle de ces deux ardoises qui est exposée au vent dominant dépassera de 5 centimètres au minimum (lignolet).

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COUVERTURE EN ARDOISES

Métal (zinc, cuivre ou plomb)  R  Ardoise

Noquets Couv Couvre re-j -joi oint nt en en zi zinc nc a 

principe

b 

Tas asse seau au évi évidé dé

arêtier métallique

Figure 22 – Arêtiers Arêtiers métalli métalliques ques avec noquets

7. 7.2. 2.2 2 Arêt Arêtie iers rs métal métalli liqu ques es On peut aussi envisager l’exécution d’un arêtier à l’aide de bandes de zinc ou de plomb pliées suivant l’angle formé par les deux pans de couverture. On peut également prévoir un arêtier avec deux bavettes en zinc, dont les bords sont relevés le long d’un tasseau d’arêtier recouvert d’un couvre-joint en zinc. On utilise aussi des noquets posés aux extrémités des rangs d’ardoises, au droit de l’arêtier l’arêtier,, que l’on recouvre avec des couvre-

R  

recouvrement

Figure Figure 23 – Noue Noue métall métalliqu ique e

joints en métal fixés sur tasseau (figure 22).

7.3 Noues Les noues (égouts de deux longs pans sur bâtiment en équerre) sont réalisées soit avec recours à du métal, soit en ardoises.

7. 7.3. 3.1 1 Noue Nouess méta métall lliq ique uess La noue est recouverte en zinc, cuivre ou plomb ; les ardoises sont tranchées en biais, de manière à déborder sur la noue d’une longueur au moins égale à un recouvrement (figure 23).

Noquets métalliques positionnés sous chaque rang d'ardoises Figure Figure 24 – Noue Noue semi-mé semi-métal talliq lique ue [1]

— à deux tranchis tranchis (figure (figure 25 b ) ; — ron ronde de (fi (figur guree 25 c ))..

7.3.2 7.3 .2 Noues Noues semi-m semi-méta étalli llique quess Plus connu sous le nom de noue fermée à noquets, ce type d’étanchéité permet de recouvrir totalement les parties métalliques améliorant ainsi l’esthétique du raccordement (figure 24). Les noquets sont de dimensions différentes selon que la pente de la noue est supérieure ou inférieure à 65˚.

7. 7.3. 3.3 3 Noue Nouess en en ard ardoi oise sess Ces types de noues sont le plus souvent réalisés sur monuments historiques : ces noues sont plus esthétiques que les noues métalliques ou semi-métalliques (figures 23 et 24), mais elles sont aussi plus onéreuses car le temps de pose s’en trouve multiplié. Il existe trois types de noues en ardoise, selon que la différence de pente entre les deux versants est supérieure ou inférieure à 15˚ et, selon que la pente des versants est supérieure ou inférieure à 60˚. Elles peuvent êtres composées de requêtes et d’approches. Ce sont les noues : — à un tr tranchi anchiss (fig (figure ure 25 a ) ;

8. Raccords di divers 8.1 Rive d de e tê tête Les rives de tête peuvent être réalisées en ardoises (figure 26 a ) ou bien avec du métal (zinc et plomb) (figure 26 b ))..

8.2 Rac Raccor cord d aut autour our des sou souche chess et châssis Le raccordement dur des souches et châssis est réalisé à l’aide de bandes de zinc. Les raccords sont relevés en besace à l’arrière des ouvrages afin rejeter les eaux de part et d’autre de l’obstacle (figure 27).

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COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

Solin en zinc Solin au mortier Bande en plomb Ardoise

Ardoise

a 

b 

Figu Figure re 26 26 – Rive Rivess de tête tête

a 

noue à un tranchis

Ardoises Fourrure

Fer de lance

Solin en zinc

Besace Chevron Volige Petite requête

Fourrure Grande requête

Garnissage au plâtre (isolé)

Fendis Souche

Figure 27 – Raccords Raccords autour autour d’une d’une souche souche de de cheminée cheminée

8.3 Renvers b 

noue à deux tranchis

Le renvers est le raccord d’une paroi verticale couverte en ardoises avec la paroi du comble. Le renvers rond (figure 28 a ) s’exécute à la manière d’une noue ronde, et le renvers à un tranchis (figure 28 b ) à la manière d’une noue à un tranchis lorsque la pente du comble est inférieure à 60˚.

8.4 Déversée La déversée est un ouvrage de coupe semblable au renvers, mais dont le versant vertical n’est pas couvert en ardoises. Elle s’exécute comme une rive adossée. Il existe deux types de déversées : à un fendi et à deux fendis, selon que le rampant est supérieur ou inférieur à quatre mètres et que le versant est exposé aux pluies (figure 29). c 

noue ronde

Nota : fendis : ardoise de 60 mm de largeur. Petite requête : 1 largeur de fendis + valeur du recouvrement de l’ardoise de versant.

Fig Figure ure 25 – Nou Noues es en en ar ardoi doises ses [1]

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Grande requête : 1,5 largeur de fendis + valeur du recouvrement de l’ardoise de versant (comprise entre 30 mm et 50 mm).

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COUVERTURE EN ARDOISES

Figure Figure 30 – Tourelle ourelle à base base circula circulaire ire

a 

renvers rond

b 

renvers à un tranchis

Axe du comble

Fi Figu gure re 28 – Renv Renver erss [1]

Dessautage a 

abside

b 

comble conique

Figure 31 – Déchanges Déchanges ou dessautage dessautage sur abside et tourelle tourelle

Sommet

Lignage des liaisons

Figu Figure re 29 – Déver Déversé sée e [1] Base

9. Ouv uvra rag ges co coni niq ques et sphériques 9. 9.1 1 Tou oure rell lles es Les tourelles sont des combles se terminant en pointes et dont la base est circulaire ou polygonale, sur lesquelles on exécute une couverture dite à la suite . Le sommet est coiffé d’un ornement ou d’une simple capote en métal (figure 30). Il existe aussi des portions de tourelle appelées alors absides  (figure  31). (figure

Échantillonnage

Figure Figure 32 – Couvert Couverture ure à la ssuit uite e : princip principe e

9. 9.1. 1.1 1 Couv Couver ertu ture re à la la suit suite e La couverture à la suite (figure 32) possède le même nombre d’ardoises à la base qu’en tête. Après avoir réalisé l’échantillonnage à la base, suivant la largeur des ardoises (toutes les ardoises à la base ont la même largeur), on ligne toutes les liaisons vers le sommet (figure 32). Les ardoises sont alors taillées à la demande et réduites en largeur à chaque rang. Elles doivent cependant conserver au moins une largeur de 60 mm en tête. Quand ce n’est plus possible, il est

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COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

9.2.2 9.2 .2 Cou Couver vertur ture e au croche crochett Le support de pose est constitué par des liteaux, chanlattes ou voliges. Les ardoises sont fixées par des crochets, les arêtières reçoivent en plus un clou en tête. Les demies arêtières sont fixées par deux clous.

Doublis

Ce type de couverture présente un inconvénient : les crochets nuisent à l’esthétique, surtout dans la partie haute de la tourelle où le nombre d’ardoises par rapport à la largeur du rang est plus important d’où l’augmentation du nombre de crochets par unité de longueur. (0)

a 

3à2

b 

2à1

Fig Figure ure 33 – Types de déch déchang anges es

nécessaire de réaliser un ou plusieurs déchanges ou dessautages représentés figure 31. Il existe deux types de déchanges : — le « 2 à 1 »»,, de deux ardoises on passe à une ardoise au rang rang supérieur (figure 33 b ) ; — le « 3 à 2 », de trois ar ardoises doises on passe à deux ardoises au rang supérieur (figure 33 a ). ). Le tableau 7 nous permet de déterminer le nombre et le type de déchanges de la tourelle à base circulaire. Une fois le nombre d’ardoises du rang de départ calculé, il faut se reporter au tableau  tableau 7 pour déterminer le type de déchange et son nombre d’ardoises. Exem Exempl plee : soit une tourelle comportant 92 ardoises à sa base. Pour déterminer le nombre de déchang es grâce au tableau 7, on doit considérer le cas correspondant à 96 ardoises au rang de départ. Aussi le nombre de déchanges obtenu est 2 : — le premier de de 48 ardoises ardoises sera un « 2 à 1 » (96/2 (96/2 = 48) ; — le deuxième 32 32 ardoises sera un « 3 à 2 » (48 × 2/3 = 32).

9. 9.1. 1.2 2 Pure Pureau au décr décroi oiss ssan antt Le pureau décroissant, appelé aussi pureau dégressif, est utilisé lorsque la tourelle ne comporte pas de déchange.

Le pureau diminue à chaque rang proportionnellement à la largeur des ardoises. Cette méthode satisfait l’esthétique de la tourelle mais peut aussi être employée pour le dernier déchange.

9. 9.2 2 Tou oure rell lle e à pan panss La tourelle à pans est formée de plusieurs pans triangulaires limités par des rives en arêtiers qui convergent tous au sommet (figure  34). (figure

9. 9.2. 2.1 1 Couv Couver ertu ture re au clo clou u Le support de pose est constitué par un voligeage jointif. Toutes les ardoises sont fixées au clou : 2/3 des rangs à clou de tête et 1/3 à clou de milieu. Les ardoises de la partie haute de la tourelle ne comportent qu’un clou étant donné leur faible largeur.

C 3 515  14 − 

 

Tableau 7 – Nombre et type de déchanges de la tourelle à base circulaire Nombre d’ardoises du rang de départ

20 24 26 27 28 32 36 40 42 48 52 54 60 63 64 72 78 80 81 90 96 108 117 120 126 135 144 160 162 180 189 216 240 243 270 324 360

Pas de déchanges

Nombre d’ardoises par rang à partir des différents déchanges 1

2

24 20 28 32 26 36 40 42 48 48 52 40 54 60 48 72 78

24 20 28 36 32 26 20 36 40 32 48 52

60 63 90 96 80 108 120 126 144 160 162 135 180 216 240

40 42 60 48 40 72 60 63 96 80 108 90 120 144 160

3

4

5

x x x x x x x

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27

24 20 32 26 20 28 40 32 20 48 40 42 48 40 72 60 60 96 80

20

32 20 28 32 20 48 40 40 48 40

32 20 20 32 20

_____________________________________________________________________________________________________________

COUVERTURE EN ARDOISES

Déchange

a 

tourelle à pans-couverture ordinaire

b 

tourelle à pans-couverture à la suite

Fig Figure ure 34 – Tour ourell elles es à pans pans

10.Autres types de couverture

(0)

Tableau 9 – Valeurs des recouvrements minimaux Systèmes de pose

Recouvrement minimal (mm) Région 1 Région 2 Région 3

10.1Couverture économique Ce type de couverture est employé de préférence sur des bardages (parois verticales), mais peut aussi être employé sur tous types de couverture. Elle permet de recouvrir les panneaux isolants de l’immeuble, tout en lui donnant un aspect d’ordre esthétique et économique. L’ardoise est généralement posée sur lattis bois mais, peut aussi être posée sur lattis métallique. Ce mode de couverture est dit économique du fait de l’utilisation réduite (suivant le choix du mode de pose) des lattes et/ou des ardoises (tableau 8). (0)

Tableau 8 – Comparaison du nombre d’ardoises et du nombre de liteaux suivant le mode de pose avec une ardoise de 450 mm × 250 mm Mode de pose

Nombre d’ardoises au mètre carré

Longueur de liteaux au mètre carré (m)

Pose classique Pureau développé (§ 10.1.3) Claire-voie ordinaire (§ 10.1.2) Claire-voie développé (§ 10.1.2)

23 23 15 15

5,80 2,90 5,80 2,90

Les formats d’ardoise les plus couramment utilisés sont : — 320 320 m mm m × 220 mm ; — 355 355 m mm m × 250 mm ; — 405 405 m mm m × 250 mm. Les recouvrements verticaux et latéraux sont variables selon la région et ont des valeurs minimales à respecter données dans le tableau 9.

Classique et pureau développé Claire-voie ordinaire et claire-voie développée

Recouvrement vertical

60

60

65

Recouvrement vertical Recouvrement latéral

60

60

65

60

65

70

10.1.1 Couverture à claire-voie ordinaire ordinaire Ce procédé, qui s’utilise principalement pour la protection des murs exposés à la pluie, est une variante de la couverture ordinaire ; les ardoises d’un même rang sont écartées latéralement, ce qui favorise l’aération de la couverture. La fixation est assurée avec deux crochets par ardoise sur liteaux de 40 mm ×  14 mm (figure 35 a ))..

10.1.2 Couverture à claire-voie développée développée Elle utilise le même modèle que celui à claire-voie ordinaire, ainsi que la même quantité de crochets ; seul le lattis est réduit de moitié du fait que le pureau est le double de celui de la couverture à clairevoie ordinaire. Les chefs de base et les crochets forment une ligne horizontale continue, alors qu’ils sont alternés dans l’autre cas (figure 35 b ))..

10.1.3 Couverture à pureau développé Pour ce type de couverture, les ardoises sont posées en deux épaisseurs ; celles du dessus sont posées à cheval sur les joints de celles du dessous. Les lignes horizontales sont ainsi accusées et les lignes verticales, moins apparentes, sont continues du faîtage à l’égout (figure 36).

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COUVERTURE EN ARDOISES ______________________________________________________________________________________________________________

4

4 3

3 1

1

2

2

3

1

2

1

2

1

Crochet

Crochet a 

Fig Figure ure 36 – Couvert Couverture ure à pur pureau eau dével développ oppé é

ordinaire

3 3

2

4

1

2

Lattis en métal

3

4

1

2

4

largeur de 150 mm à 203 mm. La pose se fait sur voliges de 18 mm avec des clous de cuivre rouge. Avec le modèle 304 mm × 203 mm et un recouvrement de 90 mm, on prévoit 45,7 ardoises au mètre carré. Ce type de couverture est lourd et atteint 53 kg/m2 environ. Dans la couverture du type rustique, on utilise des ardoises dont le modèle varie de 304 mm × 203 mm à 270 mm × 150 mm, posées au clou de cuivre avec pureau décroissant de l’égout au faîtage, sur voliges de 12 mm d’épaisseur.

1 1

2

Ces deux derniers types de couverture ont une belle esthétique et sont de très longue durée.

Crochet b 

10.3Couverture décorative (ou à pureau découpé)

développée

Fig Figure ure 35 – Cou Couvert verture uress à clair claire-v e-voie oie

10.2Couvertures pour monuments historiques et du type rustique Pour les monuments historiques, on utilise des ardoises épaisses de 4 mm à 6 mm, dont la hauteur varie de 270 mm à 304 mm et la

Elle est constituée d’ardoises posées normalement, mais dont la partie visible est taillée soit en écaille, soit en losange, soit en ogive échancrée, ou en une autre forme. La pose se fait par rangs alternés à un clou et à deux clous, sur lattis constitué de lattes et de demi-lattes. La répartition en est plus facile, en raison de l’alternance des rangs à un clou et à deux clous, et du découpage du pureau.

Références bibliographiques [1]

Compagnons du devoir – Encyclopédie des  métiers , Vol. 4 – L’ Art du couvreur  –  – Encyclopédie des métiers (1982).

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[2]

Caractéristiques générales des ardoises – norme AFNOR NF P 32-301 (indice de classement P 32-301) (août 1958).

[3]

DTU 40.11 – Travaux de bâtiment – Couverture en ardoises – Partie 1 : Cahier des charges – Norme AFNOR NF P 32-201-1 (indice de classement P 32-201-1) (mai 1993).

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