Cout de l'Epargne

April 5, 2018 | Author: Èl Kira | Category: Inflation, Currency, Retirement, Investing, Money
Share Embed Donate


Short Description

Download Cout de l'Epargne...

Description

PLAN INTRODUCTION I-

NOTION DE L’EPARGNE A- DEFINITION B- FORMES C- MOTIFS

II-

DETERMINANTS ET COUTS DE L’EPARGNE A- DETERMINANTS B- COUTS DE LEPARGNE CONCLUSION

INTRODUCTION «Un sou économisé est un sou gagné» (Angleterre) «Beaucoup de cailloux font une montagne» (Corée) «Epargne maintenant ou jamais» (Mexique) «Epargne aujourd’hui pour un meilleur lendemain» (Zambie) Tant les riches que les pauvres comprennent l’importance de l’épargne. Tout comme les riches savent que plus ils recourront à leurs propres économies pour financer leurs activités, et plus leur investissement se développera de manière indépendante et sécurisée, les pauvres savent aussi qu’ils doivent épargner suffisamment sur la récolte de cette année pour les semences de l’an prochain et pour satisfaire les besoins alimentaires de leurs familles. L’expérience montre que ces derniers confieraient leurs économies à des établissements financiers. Seulement dans cette initiative, l’épargnant se voit parfois obliger de supporter certains coûts. Dès lors ; il importe de susciter deux principales interrogations. Primo, que faut-il entendre par épargne, Quels en sont les différentes formes et quels sont les motifs justificatifs de la constitution d’une épargne ? Secundo, quels peuvent être les coûts de l’épargne ?

IA-

NOTION DE L’EPARGNE DEFINITION L’épargne est un flux issu du revenu que produit sur une période donnée le capital (ensemble des, actifs à la tête desquels se trouve l’entité économique considérée, capital vient du latin caput qui veut dire « tête »), et dont l’emploi est l’accumulation d’actifs qui participe à l’augmentation du capital détenu entre le début et la fin de la période. Epargner signifie garder une chose de valeur pour une utilisation future. Cette phrase simple décrit deux éléments clés de toute activité d’épargne: • Discipline et sacrifice: Garder une chose de valeur pour une utilisation future au lieu de la consommer immédiatement. • Planifier l’avenir: Avec l’épargne, il s’agit d’avenir, d’anticiper et de se préparer aux risques et urgences possibles (une mauvaise récolte, la maladie ou la mort), de se préparer pour les événements et les dépenses à venir (paiement des frais scolaires, un mariage, la vieillesse, ou des funérailles), ou encore de démarrer une nouvelle activité ou développer une activité existante. B- FORMES

Épargne spontanée ou volontaire Épargne libre et individuelle

Accumulation réelle = investissement Epargne (logement) définive Accumulation financière = placement (valeurs mobilières, livrets d’épargne) Epargne Accumulation monétaire provisoire = thésaurisation (or, devises encaisses monétaires)

Epargne active ou productive

Epargne oisive

Épargne contractuelle : assurance-vie, plans d'épargne-logement

Épargne des ménages

Épargne forcée et sociale

C- MOTIFS

Épargne forcée étatique : prélèvements obligatoires Épargne forcée sociétaire : autofinancement des entreprises Épargne forcée monétaire : inflation

 L'épargne d'accumulation L'épargne pour soi : -> investissement immobilier ; -> placements financiers ; -> thésaurisation. L'épargne pour autrui : -> épargne de "standing social" ; -> épargne de legs : legs involontaires : legs accidentels, legs capitalistes ; legs volontaires : legs altruistes, legs paternalistes, legs stratégiques.  L'épargne de précaution L'épargne de précaution par peur de l'incertitude -> évolution anticipée de l'inflation (effets d'encaisse réelle) ; -> crainte de réduction du revenu ; -> crainte du chômage ; -> souci quant au niveau de la retraite ; -> souci quant à la fin de vie : risque de dépendance, financement de séjours en maison de retraite, … -> souci de l'avenir des enfants et des petits-enfants. L'épargne de précaution par peur d'illiquidité -> contrainte de liquidité en liaison avec l'endettement ; -> difficultés anticipées pour emprunter ; -> contrainte de liquidité liée à l'évolution attendue du taux de prélèvements obligatoires (comportement néo-ricardien). 5 5 Christian BIALÈS  L'épargne de prévoyance en vue des dépenses déjà programmées : préparation des vacances, paiement des acomptes de l'IR, achats de biens durables,...  L'épargne de spéculation en fonction de l'anticipation des prix des différents actifs et de leurs rendements (=> partage épargne financière / épargne non financière).

III-

DETERMINANTS ET COUTS DE L’EPARGNE

A-

DETERMINANTS

• Le niveau et l’évolution du revenu disponible réel et de ses composantes. À quoi il faut ajouter les anticipations concernant les rémunérations attendues. On peut donc faire ici référence à la théorie du revenu permanent de M. Friedman. • La situation initiale du patrimoine accumulé et par conséquent l'importance des flux présents et futurs de revenu que ce patrimoine génère, dont les effets de richesse. Les bulles spéculatives jouent un rôle important, comme c’est le cas dans la période récente dans le domaine de l’immobilier, et comme cela a été le cas précédemment dans le domaine boursier. • Le degré d’aversion pour le risque. • Le poids relatif de l'épargne décidée (ép. active) et de l'épargne résiduelle (ép. passive). • La structure du patrimoine accumulé et les anticipations de rendement net des différents actifs qui le composent. • La situation des rendements comparés des différents types de placements au sens large : pierre/actifs financiers/monnaie. • Les niveaux des différents taux : taux d'intérêt courts et longs, taux d'inflation, taux de chômage, taux des prélèvements obligatoires et taux de croissance ; et les anticipations sur l'évolution de ces différents taux, compte tenu des politiques économiques jugées probables (question du type d'anticipations : extrapolatives, adaptatives ou rationnelles). • Les anticipations concernant le taux d’inflation jouent un rôle spécifique : selon que le taux d’inflation anticipé est moyennement élevé ou très élevé, on peut envisager deux comportements dont les effets sur l’épargne sont opposés. Dans le premier cas, les agents ont tendance à épargner davantage pour maintenir la valeur réelle de leurs encaisses (effet d’encaisses réelles) alors que dans le second cas, ils réduisent leur épargne et s’engagent dans une fuite devant la monnaie. • Le niveau et l’évolution des taux courts réels ont une influence complexe. D’abord, ils exercent un effet de revenu puisque les revenus financiers que perçoivent les ménages en dépendent. Ensuite, ils exercent un effet de substitution puisqu’ils interviennent dans le calcul inter temporel des agents : ainsi, la progression de ces taux les pousse à épargner davantage pour bénéficier d’une consommation différée plus importante. Enfin, l’évolution de ces taux modifie la valeur actualisée des actifs qu’ont les agents : ainsi, quand les taux augmentent, cette valeur actualisée diminue,

d’où une augmentation possible de l’épargne pour répondre au souci qu’ont les agents de préserver la valeur économique des actifs qu’ils possèdent. • La politique monétaire et le comportement des institutions financières en matière de crédit : relation épargne / endettement / désendettement. Les crédits de trésorerie jouent un rôle particulièrement important puisqu’ils contribuent à desserrer la contrainte de liquidité, ce qui conduit à diminuer l’épargne de précaution. • La capacité des ménages à emprunter. Elle est fonction de l’écart entre la progression de leur revenu et l’évolution du taux d’intérêt à long terme. • Le dosage entre les objectifs de diversification du patrimoine et de spéculation, en fonction du degré d'aversion pour le risque de l'individu (théorie du portefeuille). • L'âge de l'individu : théorie du cycle de vie. • En application aussi de cette théorie du cycle de vie, le taux d’épargne diminue quand le nombre de retraités augmente et quand aussi s’élève celui des jeunes parents. Notons cependant que l’incertitude concernant l’avenir peut amener les personnes âgées à épargner davantage pour aider leurs descendants (épargne d’accumulation et plus précisément de legs). • Le contexte conjoncturel et démographique et le climat socioéconomique qui s'en dégage. • La générosité plus ou moins grande du système de protection sociale. • La fiscalité en vigueur et les perspectives de réformes. • La dette publique et sa gestion (actuelle et anticipée). • Le poids de l'incertitude (sur le chômage, la retraite, les déficits publics, ...). • Le mouvement actuel de libéralisation financière, de concurrence entre établissements financiers et d'innovations financières qui favorisent une gestion de trésorerie plus rationnelle (OPCVM en particulier). B-

COUTS DE L’EPARGNE La constitution d’une épargne engendre souvent des coûts aussi bien pour les agents initiateurs que pour les utilisateurs de ces épargnes 1- Pour les agents initiateurs Pour les agents initiateurs ces coûts peuvent provenir soit des coûts de transaction, c’est-à-dire les coûts afférents à la constitution du dépôt soit

à sa liquidation. Par exemple le temps nécessaire pour se rendre à l’établissement financier, attendre son tour et accomplir les formalités peut représenter un coût tel que le rendement de l’épargne devient négatif, même s’il est positif en apparence, ce qui incite les petits épargnants à se tourner vers le secteur informel. Dans le cadre d’une épargne forcée sociétaire (constitution obligatoire de réserves), le coût de l’épargne pour l’actionnaire sera représenté par la réduction du dividende qui lui était normalement alloué. Pour ce qui concerne l’épargne forcé étatique, le coût pour l’individu épargnant réside dans le payement régulier de la cotisation ouvrière qui lui est fixé par le pouvoir étatique. Ce dernier assistera à une diminution de son salaire mensuel net du fait de ce payement régulier à supporter, donc de ce coût. L’épargne contractuelle, pour ce qui est par exemple des types d’épargne informelle en l’occurrence les tontines, le coût consiste au paiement de la carte d’adhésion à la tontine et les prélèvements effectués par le tontinier à la fin de la tontine. 2- Pour ce qui est des utilisateurs des épargnes constitués Pour les utilisateurs des épargnes constituées, le coût est relativement moindre. Pour l’épargne forcée étatique, le coût supporté par le pouvoir étatique résidera dans les frais engagés pour le paiement des agents sollicités lors de la paie de ceux retraités devant entrer en possession de leur pension de retraite. Aussi les emprunts obligataires engendrent pour l’organisme émetteur à terme le paiement à la fois des coupons, des amortissements mais aussi le paiement des primes de remboursement. Cela constitue donc pour l’organisme émetteur de l’emprunt des coûts à supporter du fait de l’utilisateur de l’épargne constituée.

CONCLUSION Epargner, c’est s’organiser pour un meilleur avenir. L’épargne peut être utilisée pour des besoins de consommation, des urgences, ou pour un investissement productif pour améliorer les revenus de la famille. Les investissements productifs peuvent aller du démarrage d’une petite entreprise, de l’achat de terres, de bétail ou d’équipement agricole, à d’autres petites activités génératrices de revenus, telles que la culture de légumes, la confection de paniers, etc. Toutefois, l’épargne engendre des coûts qui dépendent des différentes formes d’épargne existantes. En dépit de cette panoplie de coûts que peut engendrer la constitution d’une épargne, plus nous pouvons épargner pour l’avenir, mieux nous serons équipés pour faire face aux urgences, aux responsabilités sociales et économiques, et profiter d’opportunités d’investissement qui peuvent générer plus de ressources

View more...

Comments

Copyright ©2017 KUPDF Inc.
SUPPORT KUPDF