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CT04 Printemps 04
Thermographie Infrarouge
Mesurer une température
Contact :
Rayonnement:
Simple à comprendre Peu coûteux Qualité du contact avec l’objet
Simple à mettre en oeuvre Pas de contact (pas de perturbation) Capteur plus élaboré coût supérieur Grandeurs d’influence à prendre en compte
Mesurer une température
Contact :
Rayonnement:
Simple à comprendre Peu coûteux Qualité du contact avec l’objet
Simple à mettre en oeuvre Pas de contact (pas de perturbation) Capteur plus élaboré coût supérieur Grandeurs d’influence à prendre en compte
Norme Norme AFNOR A 09-400 : thermographie = technique permettant d’obtenir, au moyen d’un appareillage approprié, l’image thermique d’une scène thermique dans un domaine spectral de l’infrarouge Abus de langage : thermographie s’applique à tout le spectre électromagnétique : thermographie infrarouge, thermographie optique (ou pyrométrie), thermographie micro-ondes
Généralités
Fréquence (Hz)
Plusieurs niveaux d’informations Imagerie thermique Radiographie infrarouge Thermographie infrarouge Thermographie infrarouge : technique de mesure des luminances et des températures (quantitatif) + technique d’imagerie thermique (qualitatif)
Pourquoi contrôler en mesurant la température? Contrôle de pièces : Observation des effets thermiques de surface = informations sur la structure interne d’un matériau (mise en évidence des inhomogénéités de structure) Contrôle de procédés : qualité d’un produit est conditionnée par la rigueur du contrôle des paramètres thermiques de son procédé de fabrication
Principe de fonctionnement Chaîne de mesure : de l’émetteur (objet rayonnant) au récepteur (radiomètre)
L’émetteur Rayonnement thermique = onde électro-magnétique associée à l’énergie d’agitation thermique des particules de la matière Énergie rayonnante (tout l’ espace, tout le spectre )
Grandeur physique importante Luminance énergétique spectrique L : énergie par unité de temps , par unité de surface , par unité d’angle solide et par unité de bande spectrale (W.m-3.sr-1)
Corps noir Corps noir = émetteur parfait : absorbe tous les rayonnements incidents ∀λ et ∀ leur direction. Ex : cavité
Sa luminance énergétique spectrique obéit à la loi de Planck L0λ
=
C 1 λ
π exp(
−5
C 2
λT
en W.m-3.sr-1
) −1
Constantes du rayonnement C1=3.741.10-16 W.m2 C2=1.439.10-2 K.m
Loi de Planck Loi de Planck ⇒la luminance spectrique dépend de λ et de T
Loi de Wien Faisceau de courbes paramétrées par T ⇒ pour chaque T, il existe λmax telle que L soit maximale dL0λ 0 = d λ λ =λmax ∃
relation entre T et λmax
Loi de Wien
L0λ (λ max )
λmax =
2898
= 1.286.10
T −15
T
5
Loi de Stefan-Boltzmann Loi de Stefan-Boltzmann⇒la luminance totale dépend de T ∞
L
0
=∫
L0λ 0
4 σ ⋅d λ = T π
Avec σ = 5.670.10-8 W.m-2.K -4 constante de Stefan-Boltzmann
Corps réels Corps réel ≠ corps noir : le flux émis est toujours inférieur à celui
du corps noir, ∀λ et ∀T
4 facteurs importants :
-émissivité -facteur de réflexion -facteur d’absorption -facteur de transmission
Emissivité Émissivité (facteur d’émission) : facteur de comparaison des émissions de l’objet réel et du corps noir (mêmes conditions)
Lλ(r ,T ) ε(λ,r ,T )= 0 Lλ(T ) r
r
L (r ,T )d λ ∫ ε(∆λ,r ,T )= ∫ L (T )d λ r
λ
r
Valeur moyennée sur un intervalle de bande spectrale (largeur ∆λ)
0 λ
∆λ
Emissivité L’émissivité depend de 4 facteurs : le matériau et son état de surface La longueur d’onde La direction d’émission La température du matériau
Matériau et état de surface Etat de surface
Surface rugueuse et/ou oxydée ⇒ ε élevée
Fer 1. 600°C/9h - 2. 400°C/9h - 3. Lisse non oxydé
Matériau
(conductivité électrique) Isolant : ε élevée Conducteurs : ε plus faible
Sélectivité d’un corps réel Variation de ε=
avec la longueur d’onde
f(λ) ⇒ corps sélectif ε indépendant de λ ⇒ corps gris ε =1 ∀ λ ⇒ corps noir Dans une bande spectrale ∆λ, corps sélectif = corps gris ou noir
Direction d’observation Variation de
avec l’angle d’observation
1. Caoutchouc à 80°C chargé au
graphite entre 3 et 5 µm 2. Acier inox 304 à 5 µm
Impératif : Angles d’observation < 45°- 60°
Effet de la température Variation de
avec la température
Tables d’émissivité
Réflexion, absorption, transmission -facteur de réflexion ρ -facteur d’absorption α -facteur de transmission τ Conservation de l’énergie : Énergie incidente = énergie transmise+énergie absorbée+énergie réfléchie
α(λ,r )+τ(λ,r )+ ρ(λ,r )=1 r
r
r
Principe de fonctionnement 2de loi de Kirchhof : flux absorbé = flux ré-émis
α(λ,r )=ε(λ,r ) r
r
ε(λ,r )+τ(λ,r )+ ρ(λ,r )=1 r
r
r
Corps opaque : τ=0 (hypothèse de base d’une mesure thermographique)
ε(λ,r )+ ρ(λ,r )=1 r
r
Cas limite du corps noir : corps opaque qui absorbe tous les rayonnements : τ=0 and ρ=0
ε(λ,r )=1 r
Cas particulier : transmission atmosphérique Existence de bandes interdites (composition chimique de l’atmosphère)
⇒Définition
bande spectrale fonctionnement détecteurs SW (OC) ondes courtes 3-5.5 µm LW (OL) ondes longues 8-12 µm
Épaisseur atmosphère = 30 m
Emetteur
Caractéristiques : Température T0 Émissivité spectrale directionnelle ε Facteur spectral de réflexion directionnel ρ Facteur spectral de transmission directionnel
Récepteur
ThermaCam PM595 - FLIR
Caméra infrarouge = radiomètre à balayage spatial
Radiomètre Luminance Lλ Grandeur radiométrique : tension V, courant I
détecteur de rayonnement = transducteur d’énergie
Equation du radiomètre
Gain de l’amplificateur
Facteur géométrique R : aire du récepteur Luminance spectrique
G R π V (λ)= smax. sr (λ). 2 Lλ 4 N
Sensibilité maximale de la Sensibilité spectrale relative caméra
N : nombre d’ouverture du radiomètre
Synthèse 3. Linéarité de la caméra V (λ ) =
4. Mesure de T V (λ ) = f (T )
AL0∆λ
2. Bande spectrale L0∆λ
=
∫ L d λ 0 λ
∆λ
1. Loi de Planck L0λ
=
C 1 λ
π exp(
−5
C 2
λT
) −1
Types de détecteurs Détecteurs de rayonnement : Détecteur thermique : signal fonction de sa température – détecteur lent, constante de temps : 10-3 s. – peu cher, peu fiable, pas de mesures absolues Détecteur quantique : signal proportionnel au nombre de photons reçus – détecteur rapide, constante de temps : 10-6 à 10-9 s.- nécessité d’un refroidissement en dessous de l’ambiante
Balayage spatial Adjonction d’un scanneur au radiomètre : dispositif opticomécaniques (miroirs, lames à faces parallèles, prismes…) Balayage 1D uniquement : analyseur-ligne
Hypothèses importantes pour la mesure •Linéarité de la caméra •Compensation de la dérive de la caméra •Surface élémentaire observée = corps gris dans la bande spectrale de la caméra •Objet observé = corps opaque pour la bande spectrale utilisée •Critère de mesurabilité spatiale vérifié •Environnement = corps noir de température uniforme •Homogénéité milieu de propagation (pas de diffusion) •Facteur de transmission spectral milieu constant sur la bande spectrale
Applications Contrôle de produits et contrôle de procédés Maintenance industrielle et surveillance Recherche et Développement
Contrôle de produits Propagation des flux de chaleur dans le matériau⇒informations sur sa structure interne Nécessité d’un régime thermique transitoire : Caractère impulsionnel ou local du chauffage CND matériaux composites⇒défauts de collage ou délaminage
Banc de CND par thermographie
Contrôle de procédés Méthode passive : Utilisation de la chaleur du procédé pour cartographier le produit
PASSIVE
Comparaison avec un modèle de difusion parfait
Méthode active: Choc thermique créé sur le produit refroidi Mesure de la propagation de l’onde thermique⇒présence de défauts
ACTIVE
Contrôle du refroidissement du verre plat Refroidissement du verre doit être très lent (éviter la cristallisation) ⇒passage en étenderie (gradient thermique de refroidissement) avec contrôle par thermographie IR
Contrôle de calandrage de papier
Variation importante de température ⇒variation d’épaisseur du papier
Contrôle du laminage de l’acier Détection d’une chute de gradient thermique sur les rives du laminé ⇒correction du procédé par réchauffement local
Contrôle de soudures Cordon de soudage
Soudage à la molette
0.2 mm largeur 25 mm longueur
2 à 10 cm largeur ∆T=1°
Génération d’alarmes en cas d’écart aux bonnes règles de procédés
Contrôle du refroidissement en cimenterie
Valeur moyenne de température sur chaque zone ⇒ pilote la ventilation avec critères multiples (minimum consommation énergétique,récupération maximale des calories, sécurité de fonctionnement des grilles de
Diagnostic – génie civil Contrôle étanchéitéisolation de bâtiments
Surveillance Possibilité de suivre un objet en mouvement ⇒applications militaires
Mesure de contraintes Équation de Kelvin
α ∆T = −T 0 ∆σ ρc p
cp capacité thermique massique, α coefficient de dilation thermique, ρ masse volumique, T0 température initiale
Bras de suspension sollicité à 7 Hz ⇒cartographie des contraintes en surface
R&D (agroalimentaire) Contrôle du séchage de la surface de citrons
durée optimale du séchage (selon épaisseur cire, vitesse de flux d’air chaud) ⇒
Control of citrus surface drying by image analysis of infrared thermography, Journal of Food Engineering, Volume 61, Issue 3, February 2004, Pages 287-290 P J Fito M D Ortolá R De los Reyes P Fito and E De los Reyes
R&D (vulcanologie) Birth, growth and morphologic evolution of the `Laghetto' cinder cone during the 2001 Etna eruption, Journal of Volcanology and Geothermal Research, Volume 132, Issues 2-3, 30 April 2004, Pages 225-239 Sonia Calvari and Harry Pinkerton
R&D (biomédical) Avec chauffage
30 s après coupure du chauffage
Mesure des pertes énergétiques d’enfants prématurés suite à une variation brutale de la température ambiante
90 s après coupure du chauffage Infrared thermographic calorimetry applied to preterm infants under radiant warmers, Journal of Thermal Biology, Volume 24, Issue 2, April 1999, Pages 97-103 J.R. Ek, E. F. Bell,
Conclusion Thermographie infrarouge Avantages Inconvénients Pas d’interférence avec la Personnel formé scène mesurée Paramètres d’influence (émissivité…) Sécurité de l’utilisateur Tous types matériaux Nécessité d’un étalonnage (isolant, conducteur, du récepteur biologiques…) Équipement coûteux (caméra+logiciel) Large gamme de températures d’utilisation Variété des contrôles (produits, procédés) Réactivité de la mesure Automatisation
En savoir plus… •Mesure par thermographie infrarouge, D. Pajani, Add Editeur, 1989 •La thermographie infrarouge, G. Gaussorgues, Ed. Tec&Doc, 1999 •L’observation et le mesurage par thermographie, J. Caniou, Ed. AFNOR, 1991 •Site Internet : http://www.institut-thermographie.com •Normes AFNOR
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