Course Analyse Infinitesimale Poussin T2

January 3, 2018 | Author: pedroxflores | Category: Integral, Continuous Function, Determinant, Mathematical Relations, Area
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Presented to the

LiBRARY oj

the

UNIVERSITY OF TORONTO by Mr. J.

R.

McLeod

COURS D'ANALYSE INFINITÉSIMALE

COURS

d'Analyse Infinitésimale

PAR

Ch.-J. de la Vallée Poussin Professeur à l'Université de Louvain

Membre de l'Académie Royale de Belgique

TOME Deuxième

II

édition

Considérablement remaniés

LOUVAIN

PARIS

A, Uystpruyst-DieiHonné

Gauthier-Yillars

ÉDITEUR 10,

rue de

la

Monnaie,

ÉDITEUR 10,

55, Quai des Grands Augustin», 55.

1912

n

/ '^

Préface de la deuxième édition,

Dans

cette

la rédaction du tome moins profondes, mais

seconde édition, toute

a subi des modifications plus ou

II

la

plus importante provient de rintrodiiction des intégrales

Nous avons exposé

multiples de M. Lebesgue.

cette théorie

en nous guidant sur les Mémoires fondamentaux de l'auteur et

nous avons

été

amené

à traiter une question nouvelle

qui en fournit d'intéressantes applications, celle des déve-

loppements de fonctions en séries de polynômes. En outre, la théorie des séries trigon-ométriques, qui doit encore à M. Lebesgue ses plus importants progrès, a été complètement refondue et mise au niveau des connaissances actuelles. Par contre, faute d^ place, nous avons sacrifié la théorie des intégrales eulériennes qui figurait dans la pre-

mière édition, pensant qu'elle se rencontre aussi rellement

comme

très natu-

illustration des propriétés des fonctions

analytiques.

Gomme

précédemment,

le

petit texte

est réservé

aux

questions plus élevées ou plus spéciales qu'on peut laisser

de côté dans une première lecture.

G.

Louvain,

le

15 mai 1912.

DE LA Vallée Poussin.

TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE

I

Théorie élén-.entaire des intégrales multiples § 1. S

2.

S 3.

§ 4. § 5.

Intégrales doubles Déterminants fonctionnels. Transformation des intégrales doubles Aire des surfaces courbes Formules usuelles de quadrature et de cubalure. Applications . Intégrales de surface. Volumes en coordonnées curvilignes

1 .

2S

.

CHAPITRE

20

.

32

.

40

II

Intégrales généralisées et fonctions d'un paramètre.

Intégration des différentielles totales exactes.

i;

1.

Intégrales généralisées élémentaires

Si

2.

Intégration et dérivation des intégrales délinies par rappoit à

53

....

paramètre. Convergence uniforme des intégrales généralisées § 3. S)

4.

§ 5.

Calcul d'intégrales détinies par des artifices divers Intégrales curvilignes qui ne

2.

§ 3.

limites

.

.

et

97

Mesures des ensembles à plusieurs dimensions d'après MM. Borel Lebesgue. Fonctions mesurables Intégrales multiples de Lebesgue. Fonctions sommables L'intégrale indéfinie. Sa dérivée

i 6,

Application à l'intégration par parties, à

et

.

.

Réduction des intégrales doubles

103 .

117 la

dérivation sous

le

signe et

123

CHAPITRE et

107 109

aux intégrales curvilignes

Approximation

90

de Lebesgue

Intégrales multiples de Rieraann

§ 4.

79

III

Riemann

§ 5.

72 87

dépendent que de leurs

Intégrales multiples de

Si

.

.

Intégration des différentielles totales

CHAPITRE

§ 1.

un

IV

représentation analytique des fonctions.

Séries de polynômes et séries trigonométriques.

§

1

§

2.

.

Approximation des fondions continues d'une variable par des polynômes Approximation par des polynômes des fonctions continues de plu-

126

sieurs variables

133

TABLE DES MATIÈRES

VIII

§ 3.

Séries de Fourier. Conditions nécessaires et suffisantes de convergence

137

§ 4.

Critériums classiques de convergence des séries de Fourier

....

147

§ o.

Exemples de développements en séries de Fourier Séries de Fourier quelconques. Sommation. Singularités Séries trigonométriques quelconques. Unicité du développement

§ 6. § 7.

.

.

.

.

.

.

151

IM 169

CHAFiTRE V Equations différentielles ordinaires. Généralités. Equations du premier ordre. § 1.

Formation des équations

§ 2.

Généralités sur les intégrales des équations difféi-entielles.

§ 3.

Equations du

diftéi'entielles

17.5

d'existence l^'-

ordre et du

l^-

non résolues par rapport

Equation du

§ 5.

Applications géométriques des équations du

ordi'e

... ....

degré. Facteur intégrant

§ 4.

l^'-

Théorèmes

CHAFITRE

!»•'

à

?/'

ordre.

.

181

193

200

.

212

.

218

.

VI

Equations différentielles ordinaires

(s.iite)

Equations d'ordre supérieur au V'. Systèmes d'équations. § 1.

Equations linéaires sans second membre. Wi'onskien

§ 2.

Equations linéaires avec second membre. Abaissement de l'ordre des

§ 3.

Multiplicateurs des équations linéaires

§ 4.

Intégration des équations linéaii'es à coetlicienls constants et sans

§ 5.

Intégration des équations linéaires à coetlicicnts constants avec se-

§

6.

Intégration par les séries de certaines équations linéaires du second

§

7.

Intégration ou réduction d'équations diftërentielles par des procédés

.

.

.

'quations linéaires

second

2-26

233

membre

23G

cond membre

243

ordre. Equations de Bessel et de Riccati

251

particuliers

259

§ 8.

Applications géométriques

§ 9.

Systèmes d'équations

271

dilïérentielles.

Systèmes linéaires

CHAFITRE

.

.

.

277

VII

Equations linéaires aux dérivées partielles et

aux

différentielles totales.

g 1.

Formation d'équations aux dérivées

§ 2.

Propriétés des déterminants fonctionnels

§ 3.

Equations linéaires et homogènes aux dérivées partielles Equations linéaires quelconques Intégration d'une seule équation aux diÔërentielles totales

§ 4. § 5.

§ 6, § 7.

289

partielles

293 .

.

.

...

Système d'équations aux différentielles totales Systèmes d'équations linéaires et homogènes par rapport aux dérivées partielles d'une même fonction inconnue

297

306 314 322

326

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE Notions sur

le calcul

VIII

des variations et le calcul des différences.

§ 1.

Calcul des variations

337

§ 2.

Calcul des diftérences Unies

361

§ 3.

Nombres

§ 4.

§ 5.

el polynômes de Bernoulli Formule d'Euler et de Maclaurin. Uelations

366 enli'e

les

sommes

et les

intégrales

373

Interpolation

376

CHAPITRE IX Applications géométriques complémentaires.

....

§ 1.

Points singuliers des courbes planes

§ 2.

.\symptotes des courbes planes

§ 3.

Théorie du contact. Courbes

§ 4.

Enveloppes des courbes planes Enveloppes des surfaces et des courbes de l'espace Systèmes de droites Surfaces réglées congruences Application aux courbes gauches. Surface polaire. Développées Courbures des lignes tracées sur une surface

§ 5. § 6. § 7. § 8.

:

382 391

et surfaces osculatrices

;

.

.

396 408

413 119

431

43G

CHAPITRE

I.

Théorie élémentaire des intégrales multiples.

§ 1.

un domaine D à deux

1. Notions relatives à les variables

xeXy

k

Intégrales doubles. variables.

— Rapportons

deux axes rectangulaires. Traçons dans

le

plan xy

un contour simple, c'est-à-dire un contour lermé qui ne se coupe pas lui-même. Ce contour enveloppe une portion C du plan. Si {x, y) représentatif

les positions

du système de variables

x-,

comprises dans l'intérieur du contour C

lui-même, nous dirons que

les variables x,

le

point

M

peut prendre toutes

y,

et

sur ce contour

y varient dans

le

domaine

ou dans Vaire D.

Pour

éviter toute obscurité,

quels

la

variation de

contour.

x

et

limité de

le

contour C

segments sur chacun des-

de y ne change pas de sens quand on par-

court

le

même

parallèle à l'un des

Il

nous supposerons que

nombre

peut se décomposer en un

est clair

qu'un

tel

segment, à moins d'être

axes, ne peut être coupé qu'en

lui-

un point

par une parallèle à l'axe des x ou à l'axe des y.

Plus généralement,

le

domaine considéré D pourra s'élendre

à la

portion du plan intérieure à un contour C et extérieure à d'autres

contours C, C",.. soumis aux

domaine définis

I)

mêmes

restrictions

que

C. Enfin le

pourra se composer de plusieurs domaines séparés D', D"...

comme

le

précédent. Dans ces divers cas,

le

domaine D

est à

contour complexe.

Les contours C,

C',...

constituent

la

frontière

frontière fait donc, par définition, partie du

Le diamètre d'un domaine D

est le

du domaine D. Cette

domaine lui-même.

maximum de

la

distance de deux

de ses points (donc de deux points de sa frontière).

On peut

généraliser ces notions d'un domaine et de sa frontière, les

définitions générales appartiennent à la théorie des

(1)

Voir riuUoduclion,

l.

I,

§

^

ensembles

(\i.

INTÉGRALES MULTIPLES ÉLEMENTAIHES

2. Propriétés des fonctions continues continue en un point

dont

diamètre tend vers

le



(M.

du domaine D,

V7ie fonction

f {.i,

y) est

Voscillation de cette [onc-

si

dans toute portion du domaine

tion tend vers et

[a, b)

D

qui contient ce point

0.

dans

('ne fonction f(jc,y] est conlinue

domaine D

le

si elle est conti-

nue en tout point de ce domaine.

Les tliéoirmes suivants sont fondamentaux dans intégrales doubles

I,

aux que

théorie des

la

:

S'il est

impossible de décomposer, par des transversales parallèles

axes,

domaine D en parties rectangulaires {sauf sur

le

l'oscillation

<

de f{x, y) soit

e

dans chaque partie

(e

bre positif donné), cette fonction f{x, y) est discontinue dans

En

etiét, si

l'on

partage par des transversales

le

bord)

le

domaine l).

domaine

le

telles

un nom-

étant

en

1)

plusieurs parties, l'impossibilité de faire une semblable décomposition subsiste dans une au moins des parties (sinon elle n'aurait pas lieu

pour l'ensemble). Donc on peut trouver, dans D, une partie Di de diamètre aussi

petit

même, dans

Di,

qu'on veut, où

encore impossible,

est

la

décomposition est impossible

une partie D. encore plus



petite

la

;

de

décomposition

de suite indéfiniment. On peut ainsi

et ainsi

former une suite de domaines D, D,, D2,...Dn,... dont chacun est intérieur à tous les précédents, dont les diamètres tendent vers zéro,

où enfin

l'oscillation

de f{x,

convergent vers un point

M

e.

Ces domaines

qui appartient à tous les domaines D„.

est

donc intérieur

l'oscillation

de f{x, y) est

Ce point où

demeure toujours >

y)

M

un domaine

à

D,, aussi petit

>

e.

Donc f{x,y)

continue dans

le

domaine D, à

qu'on veut

est discontinue en ce

point.

II.

Si f{x, y)

est

correspond un nombre

c tel

Partageons, par

le

<

le

nombre positif t

l'oscillation

de cette fonction soit

D

de diamètre

<

dans toute partie du domaine

et portions

tout

que

théorème précédent,

le

<

e

o.

domaine D en rectangles

de rectangles où l'oscillation ûe f{x

y) soit

<

e

:

2. Soit S

plus petit côté de tous ces rectangles. L'oscillation de f{x. y) sera e

dans toute

[lortion

du domaine D assez petite pour ne pas s'éten-

dre sur deux rectangles non contigus, donc dans toute poition de

diamètre

<

5.

C) Voir au:si l'iiitroduoUun

(t. 1,

§

4

CY^}

INf

m.

Soienl x, y

positif

el x', y'

EGKALES DOUBLES

deux pu in Is du domaine D

correspond un nombre S

t

\f{'i^',y')-'f{^i;y)

sous

les

conditions



y' \

En soil

etVct,

<

siiHit

il

.{).

P

et

« —y

;

il

*

viendra

Xf

[xdy-ydx]

=2

I (

J JD

C'est l'une des formules qui

tour C par une intégrale sur

le

expriment

l'aire

Je

=

Q

=

à

un système de

P

D

intérieure au con-

contour. Les deux autres

:

,c

s'obtiennent d'une manière analogue en posant

13.

«'*•

calcul de l'intégrale

le

d'une intégrale effectuée sur

taines applications de cette formule.

a:,

deux équations

les

vient enfui

/i(l-f)^^'^'' = .['' "•' + double dans

l'aire 1)

Q

«=•

0,

P

=-

^ ou

0.

Intégrales triples. liois

— Les considérations précédentes s'étendent variables x, y,

z.

On

est ainsi

conduit à

la

INTÈGRALKS TRIPLES

Nous nous contenterons d'énoncer

notion des intégrales triples. résultats

suivants,

f{x, y,

les

A

« et

de x,

sur

un nombre

B de

et

ft

les points

limité de

et

y, c

C de

z.

Soit

dans ce domaine, ou, plus

y, z

généralement, une fonction bornée dont répartissent

les

les

point x, y, z dans un prisme rectangulaire R,

le

valeurs

une fonction continue d&o;,

z)

comme pour

faisant

:

Faisons varier

borné par

démonstrations se

les

intégrales doubles

17

de discontinuité se

surfaces planes ou courbes

appelées surfaces de discontinuité. Les surfaces courbes sont d'ailleurs

soumises à certaines restrictions.

Il

faut qu'en les

coupant par un plan

parallèle à l'un des plans coordonnés, le système de lignes de discontinuité qui

en résulte satisfasse aux conditions imposées jusqu'ici

ces lignes dans

le

à

plan de deux variables.

Ceci posé, formons l'expression, bien déterminée

:

Cdx Cdy rnx,y,z)dz,

(1)

Jh

J((

Je

qui résulte de trois intégrations consécutives,

la

première par rapport

comme constants, la deuxième par rapport à y x comme constant, la troisième par rapport à x. Cette

à ^ en considérant x, y

en considérant

expression est une intégrale

On peut

la définir

aussi

L'intégrale triple dans

triple

R

ment

petits

par

o^i

plans coordonnés, respectivement par

trois et

le

commune

ï Mi

oLi,

domaine

R

de sommes

:

des deux

sommes

(Xi,

en éléments prismatiques infini-

systèmes de plans respectivement parallèles aux

en faisant

les

limite

est la limite

ï mi obtenues en décomposant

étendue au domaine R.

comme une

la

somme

bornes inférieure

de tous ces éléments multipliés

nii et

supérieure M/ de f{x,y,z)

dans chacun d'eux. L'ordre des variables n'intervient plus dans cette définition, d'où le

théorème

:

Si l'on intègre successivement une

port

aux

même

fonction f

[x, y,

z)par rap-

trois variables x, y, z entre des limites constantes, le résultat

ne dépend aucunement de l'ordre dans lequel on effectue ces trois intégrations.

2

18

CHAPITRE

1.

— INTÉGRALES MULTIPLES ÉLÉMENTAIRES

La définition de l'intégrale

triple s'étend

pour que

tière. Toutefois,

puisse se généraliser,

Supposons que

l'on

la

à

z.

faut assigner des restrictions à cette frontière.

il

coupe

domaine D par un plan

le

que

x, y,

parallèle à l'un

plan d'ordonnée z. Les

le

l'on appelle la section

Nous admettons que

deux variables

à

du domaine D par

contour de celte section

le

conditions que nous avons imposées

domaine

fron-

domaine D qui appartiennent au plan z forment un domaine

deux variables

plan

fait la

précédente théorie des intégrales doubles

des plans coordonnés, par exemple par points du

un domaine D

aussi à

une surface fermée de forme quelconque qui en

limité par

et qu'il

précédemment

d'un

à la frontière

même

en est de

le

aux

satisfait

pour toute autre

section parallèle à Tun des plans coordonnés. L'intégrale triple de f{x, y,

conque

l'on obtient a-i

de forme quelet

D

infiniment petits en tous sens

par

y, z)

des deux

et

somme de

en faisant la

les

f(a;,y, z) I

Le théorème de

le

que

se désigne

é

inférieure

et

par

dz.

I

I

la iiioyemie s "étend

énoMceroiis seulement

dxdy

^mi'^i

en volumes

ces éléments

bornes supérieure Mi

dans chacun d'eux. Cette limite

(2)

le

D

en décomposant, par des surfaces quelconques,

limite

multipliés respectivement

nu de f(x,

dans un domaine

z)

commune

sommes SM^Xj

la

est

aux intégrales

triples.

Nous en

cas particulier suivant. Si l'on désigne par

volume du domaine d'intégration

par

et

D

une valeur moyenne de/"

ii

dans ce domaine, on peut écrire

^^^J{x,y,z) dxdy dz^ixD.

(3)

En

particulier,

(4)

si

/"=

1,

il

^

vient

="

''^

Cl f

^'-'^

'''^•'

ce qui donne l'expression générale d'un volume sous forme d'intégrale triple,

14. Réduction

des intégrales

triples.



Considérons

étendue à un domaine de forme quelconque

m

f{x,y,z) dxdy dz.

l'intégrale

INTÉGRALES TRIPLES

ramène aisément

se

intégrale

Cette

domaine prismatique. Soient a celles de ^, c et

A

et

une autre prise dans un

les valeurs

par ces trois couples de valeurs contiendra l'on

désigne par

une fonction égale

i\

extrêmes ûex,

R

domaine D. Le prisme

celles de v dans le

C

à

19

le

domaine

à /"en tout point

B

borné

Donc,

D.

de D

b ei

si

zéro

et à

en dehors, on aura

J

y^ ^)

I \j{^;

L'intégrale dans

R

^

dy ch



[u) les

équations de la

section de la surface par le plan xy. Lorsqu'elle aura tourné de l'angle r,

sa translation {x^ y, z)

sera ao {a constant)



l'on a

X

X

=>

-{-

;

le

point (X, 0, Y) sera venu en

:

av,

2/

= Y cos v,

^

= Y sin v,

38

CHAPITRE

— INTÉGRALFS MULTIPLES ÉLÉMENTAIRES

I.

ee qui donne une représentation de la lignes u, V. ds'

En

=

surface en coordonnées curviaccentuant les dérivées par rapport à i\ on a

(X'-

+

+ 2a X' dudv ^-

V-) (hr

(Y^' 4- rr)

dr\

par suite,



EG

= Y^ (X'- +

F-^

Cette expression ne dépendant que de

dans

Y'2) -f a^Y'-\ l'intégration par rap[)ort à v

9i,

formule (11) sera immédiate.

la

2° Surfaces de révolution. Si la translation est nulle dans

ment précédent,

la

=

\/ECt_FPar conséquent,

+

Y\X'«

déplace,

le

surface est de révolution. Dans ce cas, a

=

0, d'où

Y'^

engendrée par une révolution entière de

l'aire

la

section génératrice sera, en appelant s l'arc de cette section,

=

S

^'

+

\ X'-

)

Y'-

du

dv

I

^2r.\ Y du yX'-

C'est la formule obtenue dans la première partie

équations

x où

les a, h

-= a^

+

Y'^

= 2Tzi\ ds.

du cours.

coordonnées curvilignes u, v

3° Surfaces réglées. Elles sont définies on [)ar trois

-f

:

b^ u,

^

1/

ao

-\-

z

h^ v,

^

a^-\- h^

u

dépendent de r seul. Désignons leurs dérivées par des accents,

vient

il

-

ds-

{\a\ -f- h[ i>y

On aura

donc,

••]

-Y

+ 2 [a[

dv'

b^ -f

M, N, P dépendants de v



ECt

= M + 2 N«

F'^

I/élément d'aire ne contenant que

29.

du dv

+

[b\

-f

carrée de ce

ti

inoine, nous

n^ 202L).

I,

Aires limitées par des lignes d'égale déclivité.

— Ajjjielons lignes

d'égale déclivité d'une surface, celles sur lesquelles Z est constant.

beaucoup de cas importants, ^Jowr exemple, on obtient immédiatement

du-

...]

4- P«2

la racine

saurons l'intégrer par rapport à u (tome

...]

seul,

Dans

surfaces du second degré par

les

l'aire

E

de la projection sur le plan

d'une portion S de surface limitée par des lignes d'égale déclivité.

:cy

La

tlétermination de l'aire S ne dépend plus alors que d'une intégrale simple.

En

eiTet,

appelons

àE

deux lignes successives de S sera

AE

l'on considère

les

AE

:

cos (L

l'accroissement de

(Z) et (Z

+ 8AZ)

d'abord Z

-}-

AZ)

;

en vertu du

comme

E

entre les projections de

l'accroissement cori-espondant

lemme du

n>'

21.

Donc,

si

fonction de E, on aura, en faisant tendre

vers 0,

^

S^v^S^v cos

(Z+ GAZ)

= M^. JcosZ

ÛUADRATURE DES AIRES COURBES

veut calculer

Si l'on

on aura, en prenant Z

S comprise entre deux

l'aire

comme S

r-^ _^^

~



Aire de l'ellipsoïde.

lignes (Zj) et (Zo),

variable,

dZ

Jz^

30.

39

.

CCS Z

Comme

méthode du

application de la

n° précédent, cherchons l'aire de l'ellipsoïde

1 + 1+^"^ Il

'">*>»)•

faut d'abord déterminer la projection de la ligne sur laquelle cos Z

a une valeur constante w.

Nous obtiendrons son équation en

l'équation de l'ellipsoïde les valeurs de

p

tirant de

q en fonction de x, y

et de

et

en portant ces valeurs dans la relation

Cette équation se met facilement sous la forme

Donc axes

et,

la

projection cherchée est une ellipse dont on connaît les demi-

par conséquent,

E

=^ Tzab

Comme u

—AA'

On

E.

l'aire

en ^ posant

>

.

a

,

(ou cos Z) varie de

1

pour

à

{

.

,„

|A'=

la

=

— p' u'. n.^

,

1

.,

nappe supérieure de

l'el-

lipsoïde, l'aire totale de la surface sera



-,

f/E p cm .

du

Jo

Transformons d'abord

du du_ ^

u

l'intégrale indéfinie.

.du

E du

On .

a

du

.

d'autre part, en diftérentiant, ,

d

AA'

a- A'

,

r— du

a=

A

u



^-^A ^-r-j-

, du

A' a* A'

AA'

, —T- du

du

,

A

o

A

a-^A'

=

x~du

j-r-r

A

u.^

H^A

du AA'

ît^AA'

d'où, en substituant,

Edu -— u^

=

Ti

, ab f

—d -

AA' M

— du — (I —

a*A' -T

A

,

,,

^

c.

du

a*)

-T-jT-,

'

AA'

-

du

40

CHAPITRE

Par r clE

— INTÉGRALES MULTIPLES

1.

ftLÉKlEr^TAIRÉS

suite de rette relation, on a

_

E^ ,

(Edu

D'après cela, l'aire totale S de l'ellipsoïde sera

2

7rft/>

wAA'

L

Jo jo

'

A

jo Jo

A

ou, en remplaçant dans le terme aux limites

^

'

^

AA'

^jo

et A' puis a et

jB

par leun

valeurs,

S

Ci

/*'

f' A'

ÂA' Ces intégrales se l'amènent aux intégi*ales elliptiques de Legendre [L

I,

n° 3?fj par la substitution a

=

?'

sin

'f

.

L'expression de S

:

i^r.ab

devient ainsi

-f a

'

0.

"

=

?3

i-> ''' ^)

supposons qu'elles fassent correspondre uniformément

les points d'un

volume V limité par une suiface S dans l'espace ce y j et ceux d'un volume iï limité par une surface E dans l'espace ç r; 'Ç. On aura, en appliquant à l'une d^-s intégrales (6) du n» [.l'écédent la formule de transformation (3) du uo 33,

Nous savons que

l'intégrale étendue à

nous ignorons encore sur quel côté

Nous

S

l'est

au côté extérieur, mais

est prise l'intégrale

allons le rccounaitre en observant (jue

V

étendue à S.

doit être positif.

48

CHAPITRE

I.

— INTÉGRALES MULTFPLES ÉLÉMENTAIRES

Transfoinioiid par la Ibrmule de Greeu l'intégrale étendue à

une intégrale

_

P

r

^ y^

4_

-

faut poser

Il

^(^» y)

^

en désigant par

a,

y)

ôz

Yi

dans

:

D

,

_

,

#^

jacobien de la transformation,

le

.1

4^> ^ dx Q

i^ 4_ i^ _ '^ dy

dcv

o

,

auquel cas, l'on

^

étendue à Q.

triple

4. '^"'

_ ^K y

^)_ d{^,r,;t)

rf(n,

,

^

r

car on vérifie immédiatement que les dérivées secondes se détruisent.

transformation de Greoi donne donc, en choississant le signe suivant que l'intégrale a été étendue an

(;ôté

-f-

ou

La



extérieur ou au côté inté-

rieur de D,

V=±//|^J..MC.|JJj

(8)

C'est la formule générale Si J est ei

>

0,

il

S

l'intégrale étendue à

cette intégrale s'étend

sidérés et sur

pour

le calcul

faut prendre le signe l'est

dkdr.dC.

J I

des volumes

+ dans

au côté extérieur

(').

formule précédente

la ;

de

même,

si

J

< 0,

au côté intérieur. Les côtés extérieurs sont con-

comme correspondants par définition. Donc les intégrales sur S S sont étendues aux côtés correspondants ou aux côtés inverses

de ces deux surfaces suivant que J est positif ou négatif.

La

règle qui termine le n" 33 est ainsi établie pour deux surfaces fer-

mées. Elle subsiste pour deux portions de surfaces quelconques, car on [leut les

considérer

L'expression

|

J

comme |

c/^ dr\

(8) s'appelle l'élément

On peut

la

L'élément d'arc

^

dZ sous

le

de volume dans

signe d'intégration dans la formule le

système de coordonnées

ç, yj, Ç.

transformer. ds'^

second degré en d^ ds"-

des portions de surfaces fermées.

ti.dX-

-\-



dsc'^ -f-

dr\ dX^^

H.rfo^

dy^

-j-

dz- est une forme homogène du

qu'on peut écrire

+ Hgf/C- + 2F,dvl^ + 2h\dXd'ç

-j-

2h\,dyr,,

en posant, en abrégé,

(*)

Cette démonstration postule l'existeuce des dérivées secondes de x,

comme

ij,

z.

On

dans le cas de deux variables (nol7). D'autre part, les surfaces S et S ont été soumises à des restrictions. Pour étendre la formule (8) au cas d'un volume V limité par une surface quelconque, il suffit de l'appliquer à un volume V satisfaisant aux conditions de la démonstration et de faire tendre V vers V.La formule subsistera à la limite, pourvu seulement que V soit déterminé.

fera disparaître cette restriction

TRANSFORMATION DES INTÉGRALES TRIPLES

H,

49

50

CHAPITRE

— INTÉGRALES MULTIPLES ÉLÉMENTAIRES

I.

sant constamment de a à b. Les deux autres coordonnées y et z seront fonctions continues de

P

tinue

long de sur

L

entre a et

ac

b,

de sorte que toute fonction con-

courbe L. Nous poserons, par définition,

la

et l'ordre

x

dos trois variables est une fonction composée de

[00,1/, z)

le

le

sens du parcours

des limites a et b se correspondant,

i'^.3

< ?/,

sj'stème x^ y, z, cette équation a trois racines Xo z.

<

a

<

Xg]

que

l'on appelle les

>.,,

\,

Àg,

coordonnées elliptiques

Par chaque point passent donc trois surfaces, un et un hj-perboloïde à une

un hvperboloïde à deux nappes

ellipsoïde,

2

vu de M.

a

— a) — — — — [a

{a

et d'autres

Ài)

b) [a

(tt

Àj)

2dx _

c)

o:

dl^

dl^ ^

À,

a

Xg

a

équations analogues en perniutrait circulairement

Montrer que

le

système est l'orthogonal

dl^

\— a â?i/^ ai

et calculer l'élément de

\Û^^W^^d)^d\dJ.... R. On trouve, Hg

et

m.

H3 s'obtenant par permutation l^'3

— \)

(^2

— \)

{\-cc){\-'b){\^c)

circulaire,

abc.

volume

CHAPITRE

II.

Intégrales généralisées et fonctions d'un paramètre.

Intégration des différentielles totales exactes.

Intégrales généralisées élémentaires.

5 1.

39.



Intégrales proprement dites, intégrales généralisées.

Dans

le

chapitre précédent, on n'a considéré que des fonctions et des domaines d'intégration limités. Si la fonction infini,

Nous donnerons aux la

ou

le

domaine d'intégration devient pour

faut un passage à la limite de plus

il

limite

le

nom

(\'

intégrales qui comportent ce

définir l'intégrale.

nouveau passage

intégrales généralisées, par opposition

à

aux précé-

dentes que nous appellerons des intégrales })roprement

diles.

Les

principes de ces nouvelles définitions ont déjà été brièvement indiqués

dans

le

premier volume (n» 233).

Nous commencerons par exposer un théorème utile

dans

les

40. Deuxième

théorème de la moyenne.

fonctions bornées et intégrnbles

x'^a

et



diverge

1 et

pour

précédente

la

même temps

converge ou diverge en

rapport

le

si

différente de 0,

et

a

si

fdx

que

est

est absolue.

donc un cas particulier de

règle est

convergence de

la

d'ordre a

petit

ÉLÉMENTAIRES

<

que

celle

On

1.

:

.i*

f(x)

l'intégrale

x-'^

:

= 00.

Cette

de fdx

de x-y- dx, laquelle

le vérifie

directement au

l'intégrale indéfinie

rd^^ ^^^, si

a diffère de 1;

j

'Log qui tend vers

iC, si

avec x, sauf

l'infini

si

=

a

1,

a est >1.

Voici quelques exemples d'application de ces règles

Les intégrales suivantes convergent, par

p

p

dx

la

:

règle III où a

p

X- dx

=

2

:

dx

Les intégrales suivantes (dont l'élément est moindre en valeur absolue que celui de

convergentes par

la

dernière écrite ci-dessus) sont absolument

règle

la

i'^ sin

I

:

X dx

r^

sin

-\- x""

x{a'-\-x')

J

Soient a et n des quantités positives

les intégrales suivantes (dont

;

l'élément est infiniment petit par rapport à dx la

même

règle

43.

-co

l

x'^i

cos bx dx.

Règles applicables à la convergence non absolue.

pour x

f en

effet,

= 00,

— Y. Si une

l'intégrale

^(x) dx x^

converge pour toute valeur positive de a,

x^+-) convergent par

'•ce

x^'e-^'^dx,

dx,

intégrale ¥{x) de 'f{x) reste finie

On

:

:

.-00

e-"'''

x dx '

'

a'

J

)a

X""

,,,.

_

'"F(^)"'"' ,

a°'



(^' ¥{x)dx

Ja

a;*-!-*

la limite,

RÈGLES DE CONVKRGENCÉ

Or

converge par

cette dernière intégrale

dx

est infiniment petit par rapport à

règle

la

II,

C2iv¥{x)dx :x*+a

+ £(e;^2

pour

l'intervalle

compte que du seul cas où x varie dans

cet inter-

valle.

Ceci posé, nous pouvons admettre dans la

seule valeur singulière.

rème précédent en converge dans vérifie

suttit

Il

y faisant

l'intervalle

'^

démonstration que

la

b soit

alors d'appliquer l'énoncé du théo-

= (^— a,-)--, car

(a, b) si

aXi).

''f(œ,y.)dx.



que

deux fonctions continues

et x^ sont

a:,

de a ayant des dérivées également continues dans l'intervalle 2°

que

dérivée partielle

la

domaine D du plan les

=

courbes x

x^,

xa.

x

f'^{x, a) est

déterminée

compris entre

^

les droites a

=

a,,,

,

que

l'on doit

„,

,

dxo

.

par

t

la

ramène

= x^

=

ei

La fonction

avec X2 pour

à celle de Leibnitz par

H- [x.

pris entre les valeurs

s'applique donc ;

elle

jo dy.

— Xi)

variable

et

de a

et coïncide

t,

le

a^ et a,

avec

transformée sera

i. L'intégrale

de a dans

de

et 4

t,

f

dérivée partielle par rapport

et

à

a sont

rectangle du plan ta com-

de

a.

La règle de Leibnitz

transformée (aux limites constantes

àt

et



dx

dy.

"dl

Ja~^

59. Convergence précédentes

'^

^'dtdJ^^

'-§,dt+c'up)dt^r^fdx+ if'^T' dt Jo dt V àaj L àoLJt-a

sous une autre forme,

:

un change-

x une nouvelle

donne

^CK

thèses

f

à l'intégrale

'^^'''"JoWa

C'est,

=

t

à intégrer et sa

des fonctions continues de

1)

dx.

a) -r-

relation

X

t

. ,

a,),

ajouter deux termes complémentaires à celui

de sorte que x est maintenant fonction de

pour

„,

variables. Substituons, en effet, à

d'intégration

x^

— fiXi

f{Xo, a) -y-^

(0.^,

règle de Leibnitz.

la

Cette nouvelle règle se

ment de

le

aj et

x^.

df v(^)=r -^ àx^ c'est-à-dire

=

a

Je dis que l'on aura, sous ces conditions, dans l'intervalle

fourni par

(aoX,

et

pour

toutes



0,

0.

Ainsi cette intégrale est une fonction discontinue du paramètre, sa valeur change

On peut en

brusquement quand

gence ne peut être uniforme quand de vérifier directement. On C

M et

a atteint

conclure, à cause du théorème

a,

sm "^

otx

en ,

a

effet,

dx

=

I

ou dépasse

zéro.

si a

valeur 0.

la

conver-

tend vers 0, ce qu'il est facile

pour

C^

sin

Jn'x

x

c.

X

positif,

,

dx

sous cette forme, on voit immédiatement que

uniforme

la

du n" 61, que

ne tend pas vers zéro et ne

le

la

convergence sera

sera pas

si a

tend vers

6

82

CHAPITRE

L'intégrale

(5)

même

fournit, en

temps, un exemple d'une intégrale

permis de dériver sous

n'est pas

qu'il

— INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES ÉLÉMENTAIRES

II.

le

signe par rapport à

fonction étant constante, sa dérivée est nulle, tandis que

sous

la

64.



Intégrales calculées par dérivation sous le signe.

l'intégrale

du

n'^

on change x en x

62,

('%-'-£/.;

(6)

.0

En dérivant sous

le

\l

:



>

est

/

0,

il

r e~^-'

17)

i,

il

vient

pour

théorème VI du -=

,

valeur

la

f

a, si

=

l

effet,

varie

petit soit-il.

a qui rend leurs

I

=

e-^'"

1

cos 2aa' dx\

il

vient

n° 61,



dy.

effet, cette

.

et positifs.

Considérons ensuite l'intégrale le

0,

théorème IV du n^ 61. En

le

sans descendre en dessous d'un nombre positif

encore, par

>

obtenues convergent uniformément quand

Elles convergent effectivement

éléments maxima

t

dx--^Kr ^^-^'-'^ _L_

afin

dans

Si.

vient

t

signe par rapport à

Ces dérivations sont permises par les intégrales ainsi

I.

=.-V^-^ \

Plus généralement, après n dérivations, on trouve, pour

En

La

signe conduit à une intégrale indéterminée.

le

II.

t.

dérivation

txe'-'^^ sin

2ax dx.

Jo

intégrale converge uniformément, car ses éléments

sont inférieurs en valeur absolue à ceux de l'intégrale convergente et à

éléments positifs qu'on en déduit par

sin 2oa;. Mais, en considérant

e-^', cette intégrale se parties.

ramène

suppression du facteur

à la

la différentielle

4^ -

d'Où

da.

Observons que

- ^'Mh,

---

\^

I^f

:

-

e-^''"

(ii°

62),

i-

'

lo

I

lo

de

proposée par une intégration par

On trouve

~-=- 2al,

(8,

la

— 2.re-^' dx comme

il

cos 2a£c dx

vient

=\

= e-^'

— 83

Soit a positif; faisons la dilférence,

III.

f * sin

OLX

ax dx

sin

C'-^

,

^

.'o

X

'i-\-X'

Jo

de deux intégrales uniformément convergentes quand vers zéro,

comme

première

la

mêmes Ç"^

vu au n" 63

l'a

Nous trouvons

critérium du n" 60.

gente dans les

on

a

ne tend pas

seconde par

et la

le

uniformément conver^

l'intégrale,

conditions,

xûnax

+

1

}o

_'^_ (^ sin

,

2

-T-'

D'où, en dérivant deux fois ce dernier

dx

qjx

X-

1+^''-

Jo

membre

absolument

Leibnitz, ce qui fournit des intégrales

par

la

règle de

uniformément

et

convergentes,

r cos^-

^_ On à

r

a

=—

On en 3t

>

donc I,

=

l'I"

^^^

d'où

II',

I'-

^

+

l-

I'

:



-

I

d'où

1,

Intégrales de la diffraction.

e-t^'

=

:\o

\

vient

il

lo

=—

l'o

=

'^^

e-^. Par conséquent pour

comme on

l'a

dx

— Revenons =

à l'intégrale (6)

'

'2

\'t

vu, converge uniformément

dre en dessous d'un nombre positif sin

C. Mais cela doit se réduire

car en faisant tendre a vers 0,

conclut

j

1 -{--£'

Jo

0,

65.

qui,

^ r-xsin^ ^^ ^

I,.

i-\-X-

jo

si

t

varie sans descen-

Multiplions cette équation par

a.

ce qui, l'élément de l'intégrale étant diminué, n'altère pas l'uni-

f,

formité de

nombres

la

convergence, puis intégrons par rapport à

positifs « et

,3

>

a

on peut intégrer sous

;

6-'^' sin

En

effectuant l'intégration sous le signe par

fS sin '

Ja

/

,, ^=^ df

2 r r-° c-^^' x'dx = -^^ —,sm a .

Vtt L

\Jt

2

'' .

o

jo

1

+X'

re-^'^'x-dx

,

la

le

/

entre deux il

vient

il

vient

dt

formule =^

^-cosa f ,

jo a

t

signe et

(2),

e-'""-^

dx

—1-7-^

i+X\

r(^-'^^^dx

84

CHAPITRE

— INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES ÉLÉMENTAIRES

II.

Les quatre intégrales du second membj-e P

=

aux deux suivantes

(^)

C^ xHïx

dx

r-^

\+x'

Jo

pour

se réduisent

a et

:

TT

\+x^

)o

2V2

Les quatre intégrales en question convergent donc uniformément si

a et

["^

varient sans devenir négatifs, car elles convergent pour les

valeurs a

= =

remplaçons

et

limite, les intégrales étant fonctions

Si,

maxima

qui rendent tous leurs éléments

,3

Faisons donc tendre a vers

au lieu de multiplier par sin

par u

,3

continues de

/,

y.

;

et positifs.

il

vient, à la

(no61),

on avait multiplié par cos

t,

on

aurait obtenu, par un calcul analogue,

r«cosi,,

^

2

/tt

r^e-^'^^x-clx

f^ e-^'^Uxl

.

Les intégrales des premiers membres dans ces deux dernières relations se tions sont

rencontrent dans

dues

théorie de

la

à Gilbert et elles

la difjraction.

Ces rela-

jouent un rôle important dans celte

théorie. Si l'on fait croître

u

à l'intuii, les intégrales

qui multiplient sin u et

cos M décroissent constamment et tendent vers

0.

En

effet,

en négli-

geant x^ au dénominateur, on voit qu'elles sont respectivement moindres que les suivantes, obtenues au no précédent

On aura donc,

à la limite,

r"

(1)

sin

t

,,

pour u r=^

:

= oo,

cos

t

,,

.

/t.

en Ton a

Celles-ci sont égales entre elles, car elles se réduisent l'une à l'autre

changeant

.i

en

1

:

x

elles sont

donc aussi égales

à leur

demi-somme

eftectivement

= ^yf[ai'Ctg(.rV^+l) + arctg(.TV2'-l)]^

-~

et

Si,

dans

on change encore

celles-ci,

-

r=^

sin

(10)

On donne

à

^^

x-dx

=

t

en

r^

vient

x'^, il

71

cos

j

^

1

^ x-dx= ^•

ces dernières intégrales

nom

le

d'inWyralcs de

ht

diffraction.

66.

— On donne

Intégrales de Frullani.

grales dont

la

valeur se détermine par

singulière. Soit

la

ce

nom

une fonction continue de x,

/(.t)

certaines inté-

à

considération d'une intégrale

que

telle

l'intégrale

à limite infinie

m^ dx

1

une valeur déterminée

ait

positives

;

(A>o) soient ensuite a ei b deux constantes

;

l'intégrale

1 __,

rvM -

est

;(to) ^^.

X

Jo

une intégrale de Frullani. Pour en déterminer

la

valeur, écrivons

= lhnrr-r/wf]=liraf/wf. ^ J £=0 Lya? z—ojai •*'

Jf^i

La valeur de de

la

moyenne. avec

vers

e,

cette intégrale singulière s'obtient par le Soit

on

lim

une quantité comprise entre

i

théorème

«e et bt et qui tend

a

rm ^ -

lim

f& r~ = /(O)

Log^.

Par conséquent,

|;'iî^«M,,-./(0)Logt

,n)

Par exemple, prenant (12)

/(a^)

^

'^

Jo

-= cos

dx

^"j

^

puis

/"(a.')

(a

etè

>



4)

e^-'^,

il

vient (rt>0)

dx^^Loga.

^

Jo

^

Souvent une intégrale peut se ramener à

changement de variables.

=

la

Ainsi, par la relation

forme (11) par un

x

=

e-=,

il

vient

.

86

CHAPITRE

n x^'

— x"

— INTÉGRALES GÉI^ÎÉRAUSÉES ÉLÉMENtAlRÉS

II.

^

.

_ [** e-(«+i)-^ — c-(* ~jo

Log^i-

.0

1-1)^ /

z

_ "~

^ H- 1

r

^fl

+

4"

Exercices.

On

1.

En

a,

effet, (1

+ tg

^

x

par la relation

tg

-f,

\2

peut s'écrire

'f )

conséquent un produit de

trois facteurs

une somme do

trois autres.

poser en

cos

;

[

-—

donc

On

«f

j

cos ©

:

voit de suite

que

par

est

et

l'intégrale peut se

décom-

les

deux

dernières se détruisent et la première donne la valeur cherchée. 2. Déduire la seconde intégrale ci-dessous de la première

2a

e-^' •'^'

1



-=

\ ^,

R. On intègre par rapport 3. Monti'er

que

l'on a, si

à

y.

a est

^'

e

(

i

—e

^^

]dx

de a et b et change

>

:

= {h — a) \/r

a;

en

1

:

a;.

0,

R. Les deux relations sont équivalentes. La seconde intégrale a pour dérivée par rapport à a l'expression

C^ -[r-"-\^ x) V

e

,

dx

-— — r* e-l'r-'L^adx \ ^'

;-'

•''/

,'o

,'o

qui est nulle car ces deux intégriales se détruisent (elles se ramènent x ç^w a \ x). La seconde des deux intégrales

l'une à l'autre en changeant

proposées est donc constante par rapport à a et on la détermine en posant a 4.

= 0.

Montrer (en développant en série par rapport à C^ sin

5.

a;

,

dx

=

-

^

—f \

:

e

""

Montrer, en développant Log(l numérique étant connue)

'^'^^

^ cos

+ x)

«)

(« sin x)

que

dx.

en série potentielle, que l'on

a (la série

J^Log(l+a;)

— =1-2^ +

l'on a

3:,-

.••^^-

INTÉGRATlô'N DES DIFFÉRENTIELLES EXACTES

§ 4.

67.

Intégration des différentielles totales.

Cas de deux variables indépendantes.

variables indépendantes, P et

8"?

{x, y) et

Q

{x, y)

— Soient

x

el

uniformes ainsi que leurs dérivées partielles premières. On

l'expression

? dx

-\-

Q dy

une

est

fonction u des deux variables

x

différentielle exacte

et

;//

deux

deux fonctions continues

s'il

y dont cette expression

dit

que

existe

une

soit la dif-

férentielle totale, en sorte qu'on ait

du

(1)

En

P

général l'expression P dx

exacte.

vantes

=

En :

effet, la

rfa;

-{-

+

Q dy. Qdy n'est

pas une différentielle

relation (1) revient, par définition,

aux deux

sui-

88

CHAPITRE

II.

— INTÉGRATION DES DIFFÉRENTIELLES EXACTES

reste à déleniiiner,

Il

vérifier la

si

possible, la fonction

c'est

de manière

'i

à

seconde condition

du

...

-

ù,j

,

«*•")•

c'est-à-dire, à cause de (3) et par la règle de Leibnitz,

^ dx +

J^

Mais on

en vertu de

a,

ce qui réduit

l'identité (2),

Q(A-,y).

supposée

vérilîée,

relation précédente à

la

'f'(^)

=

ç'(^)

-- Q(«,2/),

tl'oLi 'f

(î/)

=J

Q(rt, y) dy.

Enfin, en substituant cette vak'ur de © dans (3), et en mettant en

évidence

la

constante C comprise dans l'intégrale indéfinie, on trouve

u =- pP(.i-,

(4)

y)

dx

f

ja

On une de

voit

donc que,

fo («,

y)

dy

^ C.

J

si

infinité d'intégrales

la

condition

(2)

admet

a lieu, l'équation (1)

ne difierant l'une de l'autre que par

la

valeur

conslaute d'intégration C.

la

La constante a pouvant être prise à volonté, on

chaque cas

particulier,

la

choisira,

dans

de manière à simplifier autant que possible

les intégrations. 11

procéder dans l'ordre inverse

est clair qu'on aurait pu

mencer choisie

l'intégration par rapport à cà

|/.

com-

volonté, on aurait obtenu

u

(5)

- foi^, y) dy + f P(i-,

Soit,

par exemple, l'expression

C'est

une

(3^--^-f-2 2/)rf.T-f ^2{x différentielle exacte, car

dy

-

r^'àx' -f Jo

2

0,





une constante que /"+

Dans vante

:

A

;

soit

et

on peut prendre cette constante assez grande pour

>

0.

hypothèse, on peut faire l'observation préliminaire sui-

cette

un élément pn en plusieurs autres,

Si l'on partage

p',

p",."

oii

f a pour bornes supérieures M', M",... le produit M^pn surpassera la somme M'p' -|- M''p" + •• étendue à tous les éléments de p,t et a fortiori (puisque les termes sont positifs) toute somme analogue qui ne s'étendrait qu'à

une partie seulement des éléments de p„.

Nous pouvons maintenant passer à la démonstration du théorème de M. Darboux pour S, La somme S ne peut être inférieure à mR; elle admet donc une limite inférieure L, Je dis que S a pour limite L quand tous les éléments dans tous

Pn tendent vers

En

effet, soit s

somme

peut trouver une

mode

de partage de

Ceci

S

fait,

(qui est

les sens.

un nombre

R

S'

-f- £

et cette

somme

en éléments déterminés

pour prouver que S tend vers L,

>

par définition de L, on

positif arbitraire;

< L

L) devient inférieur à

L

+

suffit

il

quand

£

sera fournie par un

pj, pj....

les

de montrer que

éléments p^ tendent

vers 0.

Or on peut partager

les

intérieurs à un élément

En même Sj

+

<

S',

Sg.

p';

éléments

p,j

en deux classes

:

ceux qui sont

ceux qui empiètent sur plusieurs éléments

p'.

temps, S est décomposé en deux parties correspondantes

La somme

S, relative

aux éléments de

car, par notre observation préliminaire,

remplacé dans Sj par une somme de termes qui

la

première classe est

chaque terme de est

moindre. La

S' est

somme

somme des éléments ç>n de la deuxième évidemment vers zéro. Donc S qui s'approche indéfiniment

Sg tend vers zéro, parce que la classe tend

<

de Si (qui est

S') devient aussi

< L

+

-•

La proposition est établie. On prouve, par réduction à la démonstration précédente haut), que la somme s tend vers la liynite supérieure l.

81

.

Intégrales par excès et par défaut. Fonctions intégrables (R)

leurs propriétés. le

(voir plus

domaine R,

— La limite

la limite

l

L

;

par excès de /"dans par défaut (Jordan). Nous les

s'appelle V iyitégrale

son intégrale

représenterons par

ih=\ (1) \

f[x,ij,...)dR

ou

t l^\f{x,y,...)dR

ou

Uordre de

\

f{x,ij^...)dxdy...

;f{x,tj,...)dxdy... \

multiplicité de l'intégrale est égal au

nombre des dimen-

99

INTÉGRALES PAR EXCliS ET PAR DÉFAUT

domaine R, donc au nombre des variables x,

sions du

y...

ou des

diffé-

rentielles dxy dy...

Quand on

peut sans

le

l'intégrale, le signe

I

on remplace, dans

difficulté,

la notation

de

unique des formules (1) par des signes superposés

en nombre égal à l'ordre de multiplicité de l'intégrale.

Pour que

commune

I

faut que

il

au sens de Riemann ou

intégrable

la fonction / soit

grable (R),

les limites

et

l

L

soient égales.

R

et l'on écrit

s'appelle l'intégrale de /"dans

(r{x,y,...)dR-^ {f{x,y,...)doody...

--=

I

(2)

nous ne considérerons pas

Si la fonction /"n'est pas intégrable (R),

cependant l'intégrale de / dans

Nous

de toute signification.

mais comprise entre

R

ou l'expression

par excès et par défaut.

les intégrales

se généralisent aisément. Ainsi

Les sommes

De

et

commo dépourvue

(2)

attribuerons une valeur indéterminée,

lui

Les propriétés des fonctions intégrables d'une

bles (R).

inié-

Leur valeur simplement

vai'iable

[t.

n» 256)

I,

:

produits de fonctions intégrables (R) sont intégra-

somme

plus, l'intégrale d'une

sera égale à la sotnme des

intégrales de chaque tetvne.

Le que

quotient de

deux fonctions intégrables

la fonction prise

rieure de

82. défaut.

même

comme

Désignons par Ose f{xo,

les intégrales

la limite

domaine limité aux intervalles x^

±

lemme du

ment comme

il

suit



et tels

soit le

nombre

R

M„

mum

— m„

quand

t,

t),...

le

tendent

se généralise immédiate-

eyi

donné

positif

e,

on peut décomposer

éléments rectangulaires pn aussi petits

qu'on ait dans chacun deux.

Mu où

tj,...

258 du premier volume

domaine rectangxdaire

qxCon veut

par

de l'oscillation de /"dans

±

yo

et

fonction

la

:

Quelque petit que le

s,

par excès

V oscillation de

yo,..-)

/"au point Xo^yo,... c'est-à-dire vers 0. Le

pourvu

signe.

Expression de la différence entre



est intégrable (R),

diviseur ait ses bornes supérieure et infé-

— myi < A„ -h

est ï oscillation de f

de l'oscillation de f pour

Par conséquent,

les

formule du

la

dans

le

£,

domaine p^

et

A„

le

maxi-

divers poifits de ce domaine.

même

no 258 qui

exprime par une

intégrale la différence entre les intégrales par excès et par défaut se aussi.

(3)

On

a

(

fdR—( fdR^

(Ose./-) I

dR.

100

CHAPITRE

83. Réduction

— INTÉGRALES MULTIPLES DE RIEMANN

des intégrales doubles à des intégrales simples.

une fonction de deux variables,

f{x, y)

R

III.

borné par

valeurs a

les

et

A

— Soit

dans un rectangle B de y. Vintégrale double

intégra.hle \K'

de x, b

et

{{r{x,y)dxdy

M

J

à deux intégrales simples effectuées consécutivement par rapport à chaque variable entre les limites du domaine. est réductible

Décomposons

l'intervalle (a,

par les points x^ ties

=

A) en

a, x^,... a?m+i

m =

parties consécutives ôj,

A

o.^,...

l'intervalle (è, B) en

;

n

o„j

par-

=

consécutives Yi, '{o,... y» par les points «/, === b, y.^,... y,i+i B. Le R sera partagé en mn rectangles ayant respectivement pour

domaine

étendues les produits

On

0^7^.

par décomposition de deux intégrales simples consécutives

a,

Tb

Ta ('V

J'j

M

r\^,

m y]dx=y.

i=i li^iJy/i

rectangle

membre

Jxi

mi^ les bornes supérieure et inférieure de /"dans Dans le terme général de la somme écrite au second

Désignons par M^^ le

:

n rVii-i. r^i+i dy\ y,\ f{x^ y) dx,

o^y/f.

et

de l'équation précéde)ite,

f

Mm

reste compris entre

et m^k.

On

a donc

r^i^i

rVk+i ^'^ih^H-(h

>

dx

11

f^x^ y)

dx

^

7n,,i

or{k.

Jxi

Jyk

vient donc, en additionnnant toutes les inégalités analogues.

rx

/-B

ï ï Wui ^^Hh

dy\

55

Faisons tendre tous les

I

0,

f{x, y)

et tous les

y;,,

dx^^^ m,h vers zéro

;

les

'

deux membres

extrêmes tendent, par hypothèse, vers l'intégrale double supposée déterminée.

11

vient donc

C

On

a aussi,

f{x, y)

dx dy

^

dyjjix,

f f{o:, y)

dx dz

=

^\ly {\{x,

Mais, d'après la définit'on donnée dans

tielle, les

dx.

par un raisonnement analogue,

I

l'intégrale

y)

1^^

j^^

le

y)

dx.

premier volume

(no 255)

de

d'une fonction présentant des points d'indétermination par-

seconds

membres

des deux équations précédentes comprennent

entre eux et, par conséquent, égalent tous deux l'intégrale bien déter-

minée .-B

/-A

dg Jo

f{x, y) dx.

Ja

ENSEMBLES MESLR.UîLES

comme

Enfin,

on peut permuter r

et

dents, on obtient le théorème suivant

84. Théorème. rectamjle R.



101

(J)

dans les raisonnements précé-

//

:

Si la fonction f{x,

7/)

est intét/rable

^fix,

dx,

y)

y) d//,

>(.7-, I

y dans

sont respectivement des fonctions intégrables (R) de

B)

=

A-^» y) (^^^y

1

1

x dans V intervalle

de

et

le

^h

Ja

(è,

(R) dans

deux intégrales simples

les

'

J JR

;

et

^

>

Ja

'

^^^

1

f^^'^ v' "'.v-

Jl>

— Un raisonnement

des intégrales triples et multiples.

semblable s'applique aux intégrales

l'intervalle

Von a

^^^ f[^'^ y) '

^^'1

Jb

85. Réduction

(a. A)

triples. Si la fonction f{o), y, z) est

intégrable dans le domaine qui comprend les intei-valles {a, A) de x, [b,

B) de y,

(c,

C) de z. L'intégrale triple se

ramène à

trois

intégrales

simples consécutives effectuées par rapport à chaque variablo entre ces limites, et cela dans

un ordre arbitraire. En particulier, on peut intégrer

successivement par rapport à

{ J J

i

I

M

f[x^ y,

86. Etendue nitions relatives

duction

[t.

I,

n°s

dx dy dy

z)

--=

T dz Je

59

gt suiv.). Soit

1

E

y, z) dz.

Ja

aux ensembles de points ont

une fonction égale à

— Les premières

défi-

été donnée.^ dans l'intro-

un ensemble borné et intérieur à

R d'ailleurs arbitraire.

en tout point de

E

Désignons par e[x^y,.J) en tout autre point.

et à zéro

deux intégrales

les

e[x,y,...)dxdy,...

(4)

dy Ç' f(x,

[ Jb

d'un ensemble. Théorèmes divers.

un domaine rectangulaire

Formons

^ et z, ce qui donne

a;,

\e Jr

Jr

La première

est,

par définition,

E au

Vétendue intérieure de égales, l'ensemble

E

est

E

=

\

e{x,

dx

dy...

Vétendue extérieure,

sens de

mesurable

[x, y,...)

(J) et a

y,...)

seconde

la

M. Jordan. Quand

sont

elles

pour étendue

dx

dy..

In

Appliquons à ces intégrales

la

relation (3)

du no 82

et

remarquons

encore que Ose fix, y,...) =^ i en tout point frontière de E et tout autre point. Nous obtenons les deux théoièraes suivants

=

en

(.J)

d'un

:

I.

La

ensemble II.

différence entre les étendues intérieure et extérieure est

égale à Vétendue extérieure de sa frontière.

Pour qu'un ensemble

soit

mesurable

V étendue de sa frontière soit nulle.

(J),

il

faict et

il

su/fit

que

CHAPITRE

102

— INTÉGRALES MLLTIPLES DE RIEMANN

III.

Soient (a, A),{b,'B),... les intervalles qui définissent R. Décomposons-

respectivement en parties consécutives

les

éléments p„

=

nous obtenons

signification des intégrales (4),

V étendue

III.

R

par suite,

'{h,--' st,

o^,

en

indéfiniment décroissants. Rappelons-nous alors la

^^i'[h.--

E

intérieure de

est la limite

théorème suivant

le

de la

Pn contenus dans E, rétendue extérieure celle de la contenant un point au moins de E.

somme somme

:

des éléments des éléments

p,i

Décomposer un ensemble en plusieurs

autres, c'est partager ses points

en plusieurs catégories, chaque catégorie de points formant alors un

ensemble IV'.

partiel.

On

a le

théorème suivant

:

un ensemble E borné

Si Von décompose

et

mesurable

[Tj

en plu-

E

sera la

sieurs autres E', E",... également mesurables^ retendue de

somme

de celles des parties.

Soient, on effet, e une

partout ailleurs, a e

=

e'

R

contenant

On

...

décomposer

et

il

4- e"

vient

+ =

E

E

en tout point de

et

à

Intégrons cette relation dans un domaine

•••

E

1

analogues relativement à E',

fonctions

les

rectangulaire

E"

égale à

fonction

e",...

e',

+ E" +

E'

membre peut

du second

l'intégrale

;

se

.-.



Soit E un 87. Intégrales étendues à un ensemble mesurable (J). ensemble compris dans un domaine rectangulaire [R) et f{x, y...) une fonction bornée dans cet ensemble. Désignons par f^ une fonction égale à feu tout point de E et à zéro en tout autre point, les intégrales par

E

excès et par défaut de /"dans

se désignent par

fdxdy...

m

Je

R

dy...

aux intégrales correspondantes de

Elles sont égales, par définition,

dans

fdx

/",

:

\

f.dxdy...

t\

dœdy...

Si celles-ci sont égales, /"est intégrable (R) dans l'ensemble E.

E

Le cas où

n'est pas

mesurable

donc supposer que cet ensemble

Une I.

est

(J) est

dénué

mesurable

d'intérêt.

a

(J) et

fonction /"possède alors les propriétés suivantes

Nous

allons

pour mesure E.

:

par M et m les bornes supérieure et inférieure de f intégrales par excès et par défaid de f dans E seront com-

Si l'on désigne

dans E,

les

prises entre

en

Soit,

dehors

;

ME effet,

on a

Me

et

mE.

e{x,

y,..

)

^ A ^ me, \

Jr

la fonction

égale à

I

dans

d'où

f^dxdy...

<

M] edxdy...= ME Jr

E

et

a

en

MESURÉ

et l'on voit, de

Ï)ÈS

ENSEMBLES D'APRBS MM. BOREL ET LEBESGUE

même, que

l'intégrale par défaut est

nom

>

mE.

de théorème de la moyenne.

(]e

théorème porte

II.

Si [est intégrable (R) et si

le

103

Von décompose l'ensemble E en j)lu' f dans E somme des intégrales dans E', E",...

sieurs autres également mesurables E', E",... V intégrale de

sera la

Définissons les fonctions /), f^ ,... par rapport à E', E", .. comme /", /"'/ par rapport à E; on a f\ =- f[ et en intégrant cette ; -frelation terme à terme (no 81) dans le rectangle R, on trouve, par défi-

+

l'est

nition, la relation à

88.

démontrer.

Généralisation de la définition de l'intégrale.

pose un ensemble mesurable d^ ensembles et qxi'on

pn dont les diamèti^es tendent vers

pj, Pa,...

désigne par M^ et mt

— Si Von décom-

indéfiniment croissant

bornes supérieure et inférieure de f

les

deux sommes S Mi^i et S mipi ont pour limites respectives iyitégrales par excès et par défaut de f dans E (donc Vintégrale de f,

dans les

mesurables

E en un nombre

Pi,

les

si f est intégrable). Il

n'y a qu'à reproduire la démonstration du tliéorème de

(no 80) en substituant

rectangulaires.

une subdivision quelconque à

La démonstration

M. Darboux

celle en

éléments

subsiste, parce que les frontières des

ensembles mesurables sont d'étendue nulle

et

que, par conséquent,

si

comprises à l'intérieur d'un système d'élément pn de diamètres infiniment petits, la somme de ces éléments tend vers zéro. elles sont

2. Mesures des ensembles à plusieurs dimensions d'après MM. Borel et Lebesgue. Fonctions mesurables. .^

L'étude de la mesure des ensembles linéaires a été faite d'une manière

approfondie dans

le

premier volume (Chap. VI, §

ensembles à plusieurs dimensions est les résultats sans revenir sur les

89. Mesures rables.

R

démonstrations.

ensemble borné

rectangulaires aj, a^,... Soit 2a la

Par

et

compris dans un domaine rec-

dont nous désignerons aussi la mesure par

définition, la

E

la

On

m,^ E, est la

borne inférieure de

possibles.

CE le complémentaire de E (relativement à R) et mesure extérieure de cet ensemble. La mesure intérieure de

Soit maintenant

me (CE)

{n° 79).

infinité

mesure extérieure,

sommes Sa

R

dénombrable de domaines somme des mesures de ces domaines.

peut enfermer ses points dans une

toutes les

L'extension aux

intérieure et extérieure d'un ensemble. Ensembles mesu-

— Soit E un

tangulaire

5).

naturelle qu'il suffira d'énoncer

si

est la différence, nulle

ou positive, mais

m,E = R



^ nig E,

m^, (CE).

CHAPITRE

^^04

Lorsque ensemble mesure,

90.

— INTÉGRALES MULTIPLES DÉ LEBESGUÊ

mesures intérieure

les

MM.

de l'ensemble

valeur

la

r-st

E

de

et extérieure

mesurable (au sons de-

est

?)?E,

lïl.

Bovcl

commune

et

sont égales, cet

Lebosgue)

Opérations sur les ensembles. Leurs propriétés.

et la

m^E.

de ?n,E et

— Etant donnés

des ensembles E,, Eo,... les trois opérations

E,+E, + déjà définies

",

-E^,

E,

EiE......

consistent respectivement

26G),

n"

I,

[t.

à réunir les

:

points qui appartiennent aux ensembles Ej, E2,...; à retrancher de Ej

E^;

les points de

à

prendre

communs

points

les

à tous les ensembles

El, E^..,

ensembles E), E,,... sont mesurables, sans points communs

Si les

même domaine

compris dans un

et

rectangulaire R, les opérations précé-

dentes fournissent encore des ensembles mesurables.

On

en particulier

a,

m

I,

[t.

no 567)

+

(El 4- E.,

...)

:

=--

m

+ ui

Ej

E,,

+

••

de plus, E, est contenu dans Ej,

Si,

m Les ensembles que



(El

E.,)

= m Ej — m

E.^.

peut construire à l'aide d'une série dénom-

l'on

brable de ces opérations en partant de domaines rectangulaires, sont les

ensembles mesurables

(B), les seuls considérés par M. Borel. Les ensembles limites (complets ou restreints) d'une infinité dénom-

comme

biable d'ensembles Ej, Ej...

se définissent

(no 270). Ils sont mesurables

quand ceux de

rables.

a lieu, à leui' sujet, do rappeler le

y

Il

— Si 2Mrmi

THÊORioiE. xj

^

aura une ?nesure intérieure

mesures extérieures extérieure

On

^

tome

le

théorème suivant

!«''

mesu-

:

ensembles Ej, E^,... coinpris dans R,

les

^

en a une infinité de mesures intérieures

plet

dans

la suite sont tous

k.



S'il

y en a une

k, V ensemble limite restreint

infinité

comme au

\V

271 du tome

Application a la convergence.

I, le

— Soit

théorème suivant

f^, f^,... fn^...

une

:

suite de

un

fonctions de x^ y... convergeant vers une limite finie f'(x,y) dans

E

;

soit ensuite

E

des points de p)eiit

de

aura une mesure

^ k.

en déduit,

ensemble

il

Censemble limite com-

A,

qu'il soit,

oii

t

un nombre

Von a \

f

positif arbitraire et E,2 V ensemble

— fn ^ \

s.

A

tout

nombre

on peut faire correspjondre un nombre

m, En

91. Ensembles

fermés.



<

0,

si

n

N

tel

positif

8

si

que Von

ait

idées,

un

> N.

Considérons, pour fixer

les

enseynbte superficiel, c'est-à-dire un ensemble de points dans un plan.

Soient

E

cet ensemble fermé et borné ([)ar conséquent, compris dans

rectangle R) et

CE

son complémentaire.

un

105

FONCTIONS MESURABLES

Tout point donné de CE, étant à distance finie de E qui est fermé^ tombe à l'intérieur d'un carré formé exclusivement de points de CE. Il

CE comme

s'ensuit que l'on peut considérer

formé par

la

réunion d'une

dénombrable de carrés n'empiétant pas.

infinité

E

L'ensemble fermé

donc en retranchant de

s'obtient

R

les points qui

appartiennent à une infinité dénombrable de carrés. Donc

fermé

mesurable

est

Une conséquence suivante

à tirer de là et qui mérite d'être

remarquée

est la

;

Un ensemble fermé nulle

un ensemble

(B).

qui est de mesure nulle (B) est aussi (retendue

(J).

Soient, en eftet, aj, a^,... a„,... les carrés (et aussi les mesures des carrés) n'empiétant pas qui constituent

égale à CE, donc à R, puisque

E

est de

CE. La somme de ces carrés est mesure nulle (B). Couvrons R

d'un réseau à mailles rectangulaires infiniment petites

n

mailles qui tombent dans les «1

somme

Cette

CE; il

+

«2

finis «i, «j... a,j •••

+

:

ensembles à

somme

la

des

a pour limite

^n.

peu qu'on veut de R. Donc

E

par conséquent, celle de

et,

Si l'on envisageait des

de dimensions,

+

diffère aussi

l'étendue (J) de

carrés

R

est aussi

est nulle.

ou à un plus grand nombre

trois

faudrait, dans ce qui précède, remplacer les carrés par

des cubes et ainsi de suite. D'autre part, le théorème est encore vrai

po

ir

ensembles linéaires.

les

92.

Fonctions mesurables.

donc général.

est

Il

— Les

variable

seule

ensemble

E

[t.

La

n^ 272).

I,

de points {x, y,...),

E



> A

/"est

est

fonction /"sera

de plusieurs

mesurable dans

un

A)

un ensemble mesurable.

n'y a qu'une variable, la fonction

S'il

/"(^c, ?/,.,.)

conditions que celles d'une

l'ensemble

si

E(/-> des points de

fonctions

mêmes

variables sont mesurables dans les

elle est

mesurable superficiellement

rables

comme

est

mesurable linéairement;

y en a deux. Les somines, produits, quotients de fonctions mesurables sont mesudans

s'il

cas d'une variable.

le

fontions mesurables est mesurable

{t.

I,

De même,

toute limite de

n° 273).

Plus généralement, toute plus grande (plus petite) limite suite

(p,,

Pour

foï--- ?«>••• le

rable. Soit

semble

prouver, e

E

(

£i, Eo,... £«,...

l'ensemble il

est

faut établir

un nombre

positif,

que l'ensemble

E^

l'ensemble

E

E ($ >

(f^ limite restreint de la suite Ej, Ej,... En,... est

de l'ensemble Soit

il

E

*ï*

d'une

d^ fonctions mesurables est mesurable.

> A une

+

e) et,

e

-f- e).

L'en-

formé des points

peut être, de points de

suite de valeurs de

A) est mesu-

> A E

(

= A+

s).

tendant vers 0; on voit que

(>A) est l'ensemble limite de la suite Ee^, E.^,... Donc,

mesurable.

106

CHAPITRE



ÏII.

INTÉGRALES MULTIPLES DE LEBESGUË

Les fonctions contimces, les fonctions intégrahles au sens de Riemann, dérivées et les nombres dérivés de fonctions continues sont des fonc-

les

mesurables

tions

93.

B

n» 274).

I,

(t.

Propriété générale des fonctions mesurables.



Si la fonction

dans un ensemble bo7^né E, alors, quels que soient les deux nombres positifs z et w, on peut définir une fonction continue, (f, égale à f à moins de t près dans E, abstraction faite des f(x, y,...) est mesurable et bornée

points de

E

Comme

<

appartenant à un ensemble de mesure démonstration se

la

fait

Nous admettons que

considérons une fonction d'une seule variable x. l'ensemble

E

est

dehors.

égale à

auxiliaire

Nous supposons encore

Démontrons donc dans un intervalle

le

E

dans

/'

/"positif, toute fonction

deux fonctions mesurables

la différence de

ramenant à

intervalle, les autres cas se

d'une fonction

définition

la

un

w.

par analogie dans les autres cas, nous

à zéro en

mesurable étant

positives.

théorème pour une fonction positive

(a, b).

Partageons

par

celui-là et

et

bornée

de variation de cette

l'intervalle

fonction par une échelle

0, Soit

£,

2e,...

nt.

Ae,...

une fonction égale à kt dans l'ensemble contenu dans

(l'A

eA et égale à zéro

= E[Ae 0,

fonction f sera dite

/'j

en cela M. Lebesgue, nous n'avons appelé L'extension de la définition que nous adopnous parait présenter plus d'avantages que d'inconvénients. le

t.

jo/«»!aWe5 que tons



I

(n" 278), suivant

les fonctions

finies.

FONCTIONS d'ensemble MESURABLE

si

et fo

/",

Si la fonction

nous ne

lui

/'

f^

et alors l'intégrale de /"est,

et de

(^).

f.^

deux fonctions sommables,

n'est pas la différence de

attribuons aucune intégrale.

Remarques. que

E

sont tous deux sommables dans

par définition, la difFérenof^ de celles de

109

— Un simple passage à

la limite

montre immédiatement

du n" précédent subsistent pour les intégrales de

les propriétés I, II,

fonctions sommables.

La propriété IV de Vahsolue continuité s'étend fonctions sommables. Soit

£

un nombre

Il suflSt

Puisque

positif aibitraire.

peut prendre n assez grand pou

on

que,

/',i

/"est

comme

ci-dessus,

ait

Dans ce

cas,

+

î.

on a a fortiori, dans toute portion

[/(P)r/P< Donc, l'intégrale de

e

sommable dans E, on

étant défini

[aH)^/|'

Quand n tend

e^.

E

vers

k

est

un

coefficient

< —

une suite positive tendant vers 0, qui sont le centre d'un cercle de l'infini,

donc prendre n assez grand pour que pas borné^ on

E

^

de mesure supérieure à A(>nE),

soit

à l'aide d'un nombre

X)eut,

qui ne se touchent pas couvrir une portion de

S^,

mE

?nE,î tend vers

la différence soit

et S^j

on peut

;

k [mE

e/i

— me^ — me^ — — m e^•••

Cette parenthèse est positive (ou nulle), donc

longent indéfiniment, la srrie vers 0,

A

et,

E

la limite,

S

m eh

m 6^

1)

opérations se pro-

les

m e^ tend

donc

est convergente,

mE.

tend vers

donc recouvert à un ensemble de mesure nulle près

est

d'ailleurs, tous les

somme

H

par conséquent,

si

domaines employés étant

de leurs mesures est

< mA,

<

donc

/wE

;

compris dans A, la

isolés et

-\- z,

ce qui achève la

démonstration.

Remarque. mesure nulle



Lorsqu'une condition

réalisée. Ainsi, dans

recouvert.

E

à un ensemble de

réalisée

qu'elle est

presque

E

presque

cas précédent, nous dirons que

le

De même,

d'un ensemble

est

M. Lebesgue,

près, nous dirons, avec

une condition

si

est

pour tous

est réalisée

les

points

sauf dans un ensemble de mesure nulle, nous dirons

qu'elle est réahs^.e ^yresque pa7^iout dans E.

99.

Propriétés des nombres dérivés.

addïtive et absolument continue, (inférieur)

non

1° Si

positif piresque pjartout

fonction d'ensemble

dans un ensemble

e

est

un nombre positif ou nul, et

>

E.

On peut

e de mesui^e

un ensemble de points de

e'

attacher à chacun des points de

de cercles y aussi petits qu'on veut et

Or on peut, par l'aide de cercles y

non empiétants

me\

précédente pour tous ces tinue, F(e')

>

ait

et

dont

Additionnant

y,

il

somme

la

F



F(y)

>

t[m^(). e'

à

des mesures est

comprises dans la

les inégalités

vient, à la limite,

e

une famille

étant absolument con-

e(me').

Supposons d'abord tion e" de e, car e" et F(e")

qu'on

tels

e'

théorème précédent, couvrir presque tout

le

infiniment voisine de

DF

e

> 0; >

est

on voit que F(e") est dans un ensemble

e'

>

dans toute por-

formé de presque tout

= F(e') > 0.

Prenant ensuite e'

une

nulle, F(e) est positif

Soit

DF

DF



a son nombre dérivé supérieur

F',

£

assez petit pour que

DF

soit

de e de mesure non nulle, on a ¥{e)

> F(e') >

ce qui prouve la proposition.

e(me')

>

0,

>

e

dans une portion

-

DKRIVATION DES FONCTIONS d'kNSEMBLR

Dans

2° e,

les

mêmes

DF

30 Si

nul presque partout dans

est

effet, si

e

e, F[e) est

md.

une constante positive où négative intiaiment petite, te, ayant e pour dérivée presque partout, a le signe

est

z

+

la fonction F(e)

en vertu des deux règles précédentes, ce qui exige que F(e) =^ 0.



F(e')

iS?'

=

dans toute portion

que partout dans

En e'

négatif presque partout dans

est

F(e) est négatif.

En de

DF

conditions^ si

113

dans

effet,

d'un ensemble

e'

e,

=

DF

pires

e.

cas contraire,

le

DF

de mesure non nulle où

devrait exister dans e un ensemble

il

même

aurait un

signe, auquel cas F(t'')

ne serait pas nul.

deux fonctions ¥et^ additives et absolument connombres dérivés supérieurs [inférieurs) satisfont, p}resque partout dans e, aux relations DF > D

[e) ou F(e) < (e). Pour démontrer la première

DF

ne peut être moindre que

relation,



quent positif presque partout, donc

ramène à

relation se

Dans

6° F(e)

=

En

mêmes

les

la

il

F





DF

conditions^ si



est nul

première en changeant

D

d'observer que

suffit

que

D ni

ou

positif.

(F



)

par consé-

D^I' et est,

La seconde

les signes.

= W^ presque partout^ on aura

DF

{e).

effet,

étant infiniment petit, la

e

peut avoir d'autre signe que celui de

donc F(e)

100.



(e)

=

z

fonction [F^e)

-f-



^t,']

(c')

ne

au vertu du théorème précédent,

0.

Définition (au sens général) des dérivées.



Dans un sens plus

général, les nombres déi'ivés d'une fonction d'ensemble

F

sont les plus grande et plus petite limites du quotient F(w)

au point

P

mw, où w

:

désigne un ensemble dont la mesure tend vers zéro, mais qui est astreint

à

la condition

cela,

du plus

P

petit cercle y de centre

avec mco, quand

vers

On

de faire partie d'une famille régulière.

par définition de ce mot, que

u>

verra plus loin que

Il

faut,

pour

rapport de la mesure de w à celle

qui contient w, ne puisse pas tendre

appartient à cette famille. le

sur la valeur de la

influer

le

choix de

la famille

d'ensembles w ne peut

dérivée que dans un ensemble de mesure

en résultera que toutes

nulle.

Il

d'être

mesurable demeurent vraies pour

les

proi)riétés la

du n" précédent

et celle

dérivée généralisée.

Cette conclusion trouve son pjincipe dans une remarque fondamentale qui résulte

immédiatement de

ensembles w

:

Si la dérivée

la

dune

condition de régulaiité imposée aux

fonction positive est nulle avec la

définition restreinte, elle reste nulle avec la définition généralisée.

En

effet, si

F(y)

:

w;

tend vers zéro et que ^ly

;

mw

reste

fini,

aura encore

8

on

.

114

CFIAPITUE

,.

— INTÉGRALES MULTIPLES DE LEBESGUE

111.

F((o)

F(y)^,.

my

F(y)

moi

miù

m'{

nuM

L'importance de cette remarque va apparaître



tout de

dans

suite

l'étude d'une fonction d'ensemble particulièrement simple, à laquelle se

rattache la définition de la densité (Lebesgue).

101.

Densité d'un ensemble

E

en un point.

— Soient E un ensemble

un ensemble variable, eE l'ensemble commun. Considérons

e

fixe,

la

fonction d'ensemble F(e)

^

}n(Ee).

Les nombres dérivés de cette fonction au point P sont supérieure et inférieure de l'ensemble leur valeur

commune

est la densité de

les densités

E au point P. Si elles sont égales, E au point P et celle-ci est déter-

DE

minée. Nous représenterons ces nombres respectivement par DE,

DE. La densité peut être, en même temps que la restreint ou au sens général. Au sens restreint, et

donc

la limite

du rapport de la mesui'e de

un cercle y de centre

P

au sens

dérivée, définie la densité

la portion

E

de

au point P

On

à la mesure de y quand y tend vers 0.

passe

à la définition générale en remplaçant la famille des cercles y par

famille régulière d'ensembles

to

(n" 100).

nombre dérivé ne peut varier qu'entre

une

D'après cela, la valeur d'un

et 1

Considérons les deux ensembles complémentaires entre leurs densités une relation fondamentale. soit

est

comprise dans

On

E

a,

et

en

CE.

Il

existe

quel que

effei,

l'ensemble w de mesure infiniment petite,

m(Ew)

Ainsi,

si le

m(C E.o^)

_

premier terme tend vers sa limite supérieure,

le

second

tend vers sa limite inférieure, et réciproquement. Par suite

DE Donc,

si

la densité

mentaire Vest aussi

4-

D(CE)

-

DE

d'un ensemble

et est le

+

D(CE)

=

1.

est déterminée, celle

complément de

la

du complé-

première relativement à

Vunité.

En

vertu de la remarque qui termine

égale à

avec la définition restreinte,

généralisée, donc la la considération

même

La

chose a lieu

si la

5/ la

densité est

encore avec ta définition densité est égale à

la

densité (au sens général) d'un ensemble

dans E,

effet, la

1

(par

proposition fondamentale suivante, qu'il

d'après cela, de démontrer pour la dérivée au sens restreint

pjartout

En

précédent,

du complémentaire).

Enfin nous avons encore suffit,

le n"

elle l'est

et

à

E

est égale

à

1

:

presque

presque partout hors de E.

fonction d'ensemble c,wi(e. CE), étant nulle dans toute por-

DÉRIVATION DES INTÉGRALES INDÉFINIES

115

tion e de E, sa dérivée (au sens restreint) est nulle presque partout dans

E

(no 99,4°).

En

E

et,

nulle dans

102.

d'autres termes, presque partout, la densité de (]E est

E

par suite, celle de

égale à l'unité.



Dérivée d'une intégrale indéfinie.

d'une fonction sommable

L'intégrale

indéfinie

a pour dérivée f{?) presque partout. de considérer l'intégrale indéfinie d'une fonction non négative,

Il suffit

/"(P)

¥{e)^\l[V^)dV Soit

un nombi'e positif arbitraire

£

2s,... y^e,... et soit

On peut décomposer semble e

;

donnons-nons une échelle 0,

l'ensemble des points

Cfi

F{e) dans

oii l'on

somme

la

^f<

kt

sl

ï,

(^-|-1)£.

de deux fonctions d'en-

:

+

F{e) =^ F{e ef,)

F[e{Cek)l

Mais Fle{Cefi)], étant nulle dans toute portion e de e^.a sa dérivée au sens restreint (n° 99), donc aussi au sens général (n» 100), nulle presque partout dans

Or on

par

a,

théorème de

=

F{eek) de sorte que DF(ee/{ égale à

la

ï)F{e

+ ^)t,m[ee„) (0 < 'J|/(P)-tI^P= Donc, c tendant vers

que

encore quel que soit c irrationnel.

y, «-ette

[/-(P'i-cl

+6(c_y).

/(P)

déiivée est |



yl-

soit

116

CHAPITRE



103. Théorème.

— INTÉGRALES MULTIPLES DE LEBESGUE

III,

Une

fonction d'ensemble additive et absolument

continue est la difféi^ence de deux fonctions de

même

nature non néga-

tives.

Considérons une fonction d'ensemble F{e) et l'un (au sens restreint)

DF

de ses nombres dérivés DF. Soit E, l'ensemble de points ou



celui des points

La

^

DF

fonction, étant additive, se décompose,

fonctions d'ensemble e

Mais

comme

suit,

il

en deux

;

^

¥{e)

F(eE,) \- F(eE,).

dans toute portion e de Ej, sa dérivée y est nulle

F(e'E2), étant nul

presque partout

> 0, E^

0.

nombre dérivé

(n° 99) et le

(positif

ou

nul) de F(e) est,

presque partout dans E,, celui de F(eE]). Ainsi F(eEi), ayant presque partout son

nombre dérivé

non

positive, ce qui

104.

Théorème.

prouve



En

et aussi nul

De même F(eE2)

(n° 99).

est

dans Ej,

une fonction

la proposition.

Une fonction d'ensemble additive

continue a une dérivée finie

grale indéfinie de

ou nul dans Ej

positif

une fonction non négative

est

et

déterminée presque partout

et

ahsolumeyit et est Vinté

cette dérivée.

vertu du théorème précédent,

il

suffît

de considérer une fonction

F(e) non négative.

Soit

DF

le

nombre dérivé considéré. Je

presque partout et sommable.

En

<

ou

DF

DF est

où à n selon que

(DF),j est bornée quel que soit n.

> Or

intégrale, ayant presque partout celle de F, ne peut surpasser

Ceci établi, on aura

F

F =JDF

effet,

dis

que ce nombre est

définissons (DF),,

n. Il faut

comme

fini

égal à

prouver que l'intégrale de

ceci est bien évident, puisque cette

une dérivée (DF)n non supérieure à

(no99). c?P,

puisque les deux membres ont

même

dérivée presque partout (n° 102).

Nous avons tives et

ainsi

démontré

absolument continues

105.

l'identité des fonctions

d'ensembles addi-

et des intégrales indéfinies.

Absolue continuité d'une fonction f[x). Condition pour que f{x)



La définition de la continuité absolue peut une intégrale indéfinie. s'étendre aux fonctions exprimées à l'aide des variables Xy y. Mais nous

soit

considérerons seulement

Une fonction (ViTALi) si la

f{x) dans

f{x)

somme

un nombre

le

cas des fonctions d'une seule variable x.

d'une seule variable

est

absolument continue

des variations (ou aussi bien des oscillations) de fini

ou une

ijifinité

dénombrable d'intervalles,

tend toujours vers zéro avec la somyne des amplitudes de ces intervalles.

Une est

fonction [{x) qui est absolument continue dans un intervalle [a fi)

nécessairement à variation bornée dans cet intervalle.

En

effet, si

l\x) n'était pas à variation bornée dans («,^), on pourrait diviser («, b)

T

RÉDUCTION DÈS INTÉGRALES DOUBLES

en parties aussi petites que l'on veut et

y aurait toujours au moins une

il

de ces parties aussi petites qu'on veut où

On

infinie.

serait

pourrait

totale de f (x)

la variation

indéfiniment

croître

faire

11

la

La ionction ne

cette partie, déjà aussi petite qu'on veut.

de

somme

des

eux-mêmes de

variations de f{x) dans un ensemble d'intervalles extraits

donc pas

jouirait

la propriété indiquée.

La

fonction, étant

à variation bornée, est l'intégrale indéfinie

Vil

dérivée, en vertu du théorème

De

là, le

La

théorème suivant

établi

dans

le

tome

I

de sa

(no 289).

:

condition nécessaire et suffisante

pour quune fonction

f{x) soit

Vintègrale indéfinie de sa dérivée considérée là où elle existe, est que cette fonction soit

Réduction des intég^rales doubles

% 5.

106.

— Soit

absolument contimœ,

Intégrale d'une fonction bornée dans

/'(a;,

un domaine

(). rectang-ulaire.

ou f[P] une fonction de deux variables, mesurable et

y)

bornée dans un domaine rectangulaire R. Nous supposons, uniquement

pour simplifier

l'écriture,

les valeurs

1

et

Théorème.

de

a;

que ce rectangle de mesure

]

est

borné par

de y.

et

— La fonction

une fonction mesurable (linéaipour chaque valeur de x entre et \, qui apiMrtiennent à un ensemble de mesure nulle. /(a?, y) est

rement) de

la seule variable y,

sauf pour

celles

Abstraction faite des points de cet ensemble Vintègrale ,

r f[x, est

une fonction mesuy^able de x

dy

y)

Von a

et

{[[Y^)d?=-[dxÇf{x,y)dy, jR

En

d'autres termes,

Jo le

Jo

second membre se calcule en annulant

(f

d^

aux points x où cette intégrale n existerait pas et qui forment, au plus, un ensemble linéaire de mesure nulle. Nous démontrerons ce théorème 1° pour une fonction qui ne prend :

que deux valeurs

;

2° pour une fonction qui ne prend qu'un

nombre

limité de valeurs; 3° pour une fonction quelconque.

Premier

— Soit

cas.

d'abord

prend que deux valeurs dans

6(a;,

y)

ou 6(P) une fonction qui ne

rectangle

le

toujours admettre que ces valeurs sont

R,

on peut

et 1 ("), à

évidemment

savoir la valeur

1

(1)

Toute cette théorie s'étend d'elle-même aux intégrales d'ordre quelconque.

(^)

En

valeurs

ettêt, si

et

1

/'

prend

et le

les valeurs

théorème

vrai

/j

et

pour

/;,,

la

fonction

celle-ci sera

/-^^/ne prendra que h— h

encore vrai pour

/'.

les

— U8

CHAPITRE

dans l'ensemble

CE

E

III.

— INTÉGRALES MULTIPLES DE LEBESGUÉ mE

de mesure

dans

et la valeur

le

complémentaire

(relativement à R).

E dans une infinité dénombrable de rectangles aj, a^,... non empiétants, contenus dans R. Désignons par (->,i{x, y) une

Enfermons «„,...

fonction

hors de

égale à

:

moindres, mais égale à

1

contour des éléments a d'indices

et sur le

a,j

en tout autre point de

a,(.

Désignant aussi par

«n la mesure du rectangl^^, on aura

dx\

=^\

a,i

e,i {x

yyy-

+

+

Sommons

+

••• par rapport à w; la fonction ©i ©2 ®n> étant 1 quels que soient x, y, n, est essentiellement bornée,

ou à

égale à

son intégrale relativement les signes

(n" 93, V).

J

Il

à

y aussi

;

nous pouvons donc sommer sous

vient ainsi

!:«„ -- \'dx

Faisons maintenant tendre

p(ve„

mesure

la

)

dy.

Sa,j de

est égale à

1

dans l'ensemble des a et à

mE

l'ensemble des a vers

par une réduction continue de l'ensemble des

a.

La

fonction

en dehors (donc

XB»,

> 6),

qui

sera

constante ou décroissante en chaque point et tendra vers une limite B'

ou à

égale à

1,

mais toujours

>

9.

Les fonctions sous

signes

les

I étant essentiellement bornées, on peut passer à la limite sous ce signe dans la dernière équation, ce qui donne

mE =\{\jx\'Q'dy, dx Q'dy, \

On prouve de même que ou à

1, telle

qu'on

En

6.

0"

peut définir une fonction

l'on

égale à

ait

= Çdx f (1 —

w(CE)

B'^

JO

'o

0") dy,

1

_ 0" >

1

mem-

ajoutant ces deux équations et retranchant l'unité des deux

bres, on voit que l'on a

= Ainsi

:

1") la

Çdx

('(()'—(-)" )di ly,

B'

> e > ()":

fonction de x^ essentiellement positive, [(Q'

Q")dt/,

ayant son intégrale nulle, est nulle elle-même sauf pour un ensemble de valeurs de

x

de mesure nulle

contenues dans X,

la

;

2°) abstraction faite des valeurs

fonction de y, essentiellement positive, 0'

de

X x

— 0"

ayant une intégrale nulle, s'aunuUe elle-même presque partout, donc 0' 0" et, par suite, 0' 0" ^- 6 presque partout, et est fonction

=

mesurable de y avec 0'

=

et

0"

(qui sont mesurables B),

il9

JtÉDUCtlON Ï)ES INTÉGRALES DOUBLES

En

définitive, abstraction faite des valeurs de

semble

X

x

contenues dans

l'en-

de mesure nulle, on a

Çirrcly =^^\cly', ,'0 ^O et,

en négligeant ces valeurs de

= [dx

mV.

D'aillleurs

wiE est égale à

x

dans l'intégration,

Ç^Vdy=^\lx 8(P)(iP

formule relative au premier cas

Ç^dij.

par définition, ce qui

établit

la

:

C6{P;^P =['dx\\[x,y)dii. .'R

,'o

Jo



Considérons une fonction f(x, y) qui ne prend qu'un Deuxième cas. nombre limité de valeurs différentes dans le rectangle R, par exemple les valeurs l^, h,... Ih,... l)i.On peut considérer /"comme la somme de w fonctions /"j, /"g,... fh,-.- fn, l'une d'elles fii ne prenant que deux valeurs il demeure donc et Ih. Le théorème est vrai pour ciiaque fonction- /}( ;

vrai pour leur

somme.

Troisième cas.

— Considérons

où f{x,

enfin le cas général

y) est

une

Nous pouvons déterminer une ne prend qu'un nombre limité de valeurs

fonction bornée et mesurable quelconque. fonction mesurable

F (a;,

y) qui

f de moins de e. Il suffit pour cela de se donner une échelle liJr-if.'. croissant par degrés < î et de prendre, pour chaque valeur

et diffère de ...

li,

de l'indice

Dans

i,

F^

égal à

li

f F(P)c/P JR

Donnons maintenant à vers

^ <

dans l'ensemble E(4

/"

lin).

ce cas, on a, par la démontration précédente,

;

membre,

la

F

fonction

-=(dx CF{x,y)dy. Jo

Jo

une suite dénombrable de valeurs tendant donc, au premier tend uniformément vers £

/",

/{P)dP.

l'intégrale double tend vers celle de

D'autre part, au second membre, pour chaque F{x, y) est fonction mesurable de y sauf pour un ensemble E. de valeurs de x de mesure nulle; donc, quel que soit s, F(^, y) est fonction mesurable de y, sauf dans un ensemble E SEs de valeurs de x de mesure nulle. Dans le £_,

^

complémentaire de cet ensemble, on de

F

a,

sans

difficulté, la

convergence

étant uniforme,

dxl F{x,y)dy^\

lim

JCE

Jo

,'CE

dxi f{x,y)dy. Jo

Donc, à condition de négliger cet ensemble

E

de mesure nulle,

120

CHAPITRE

III.

— INTÉGRALES MULTIPLES DE LEBESGIE

f/(H)^^P=-jW|V(-^,.VKi/. .'R

On

au théorème suivant

est ainsi conduit

107. Théorème

:

— Si

de Lebesgue-Fubini.

f{x, y)

fonction mesurable (superficiellement) et bornée dans

/(Pj est une

oic

un ensemble borné

E, on a

{j{V)dP=^dœ^i{x.y)dy^[dy les intégrales intérieures

de

E



x

j)ar les droites

\f[x^y) dx,

étant effectuées respectivement sur les sections

x ou y

mais

'^ y^

il

faut faire abstraction des

sections sur lesquelles les intégrales n'existeraient pas. Cela revient

d supprimer de E un ensemble (supjerficiel) de poitits de mesure nulle, ou encore à anmder f aux points d\m ensemble (superficiel) de mesure nulle.

Ce théorème

se

ramène au précédent. Supposons

E

contenu dans

rectangle R, limité par les abscisses «, b et les ordonnées /'i



/dans E

et ==

en dehors

;

on

a,

c,

le

d. Soit

par ce qui précède,

/.

E

à condition de négliger les points de

sections définies par des valeurs de bles linéaires de

mesure

superficiel de points de

a;

qui se trouvent sur certaines

ou de

«/

appartenant à des ensem-

nulle, ce qui revient à négliger

mesure

un ensemble

La formule précédente

nulle.

est d'ail-

leurs équivalente à colle de l'énoncé, lequel est ainsi démontré.

Nous

allons maintenant passer à la considération des fonctions et des

ensembles non bornés, mais auxiliaire très important

il

nous faut d'abord établir un théorème

:



Soit Yn[oc) une fonction de x positive, mesurable 108. Théorème. dans Vensemble E borné ou non. Si c'est une fonction non décroissante oo, de l'indice n qui teyid vers une limite fi.nie ou infime ¥{x) pow»' w on a toujours, les deux membres étant égaux ou tous deux infinis,

=

lim r Vn [x]

dx

=^

n = y. Je

Supi6

^ Comme

^'.

+

'^

— «')" — (1

(1

?/)

d'ailleurs l'intégrale ci-dessous

"T tend vers

+

A^''

)

I

— REPRÉSENTATION ANALYTlOUE DES FONCTIONS

IV.

I

/"(a;, t/),

/'(^%

)

- ^*')"

(1

dv.

:



(*

î'-')"

f^«

^^^',

de montrer que la différence des deux tend

suffit

il

.V>

du

v-f'

vers zéro. Posons, pour simplifier,

- f{x +

T (w, v)

des deux intégrales se décompose

difiérence

la

somme

— r(x, y)

-h u)

t^, î/

;

comme

il

suit

dans

de quatre intégrales (dues aux quatre combinaisons des signes

^ ^^

T

(

I

(

t

±

"i



y) (1

^('-}''

(1

la

±)

:

— v^y^ du dv.

kn Jo Je

Nous

montrer que

allons

en tout point œ, y

/,

celée

que

tel

somme

cp

II soit nidle

an point u où

tout jjoint

quelque

soit c,

=. v

--^

—c

J'[x, y)

I

\

tend versO, donc que P,j tend vers

de V intégrale indéfinie en u, v

la dérivée

v)

{ti,

I

I

0.

Comme

est

du

dv,

cette

condition

se réalisera en

dérivée de son intégrale indéfinie

la

donc presque partout

théorème de M. Tonelli

(no 102), le

sera établi, l'our que la dérivée en question soit nulle au point u 0,

faut

il

signes

±)

=

v



que chacun des quatre rapports (dus aux combinaisons des :

ru ru

1

\

on peut

M. laisser

m

remplace

l'on

|)4 par

tomber la condition que

m+

l'intéyrale précédente et qu'on fasse la différence,

——

transformé sin {m-\-^-\

-

,

a



sin

(

m

—^

-\

()

(0

<

<

4) dans

on trouve, après avoir )

a

en produit,

145

SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES

9 r^ cos TZ

Donc

m

[

comme

dente

pour

m

infini

d'après

du n° 132.

Posons, en vue de simplifier l'écriture,

m tend

a

I

uniformément vers

cette différence tend

les conclusions

quand

—~—

-f

Jn

vers suit

il

m

-~

-[-

= -^,

o

nous pouvons encore énoncer

l'infini,

tendant vers

la règle précé-

:



La condition nécessaire et suffisante Second énoncé de la règle. pour que la série de Fourier de f[x) converge [uniformément) vers S est que, quel que soit oj j^osiiif, on puisse lui faire correspondre deux nombres

positifs

— 1

,,_.

(12)

f^

,

,

Tiix

.

de module

136.

<

w pour

da.

a

toute valeur positive de

Modification de cette règle au cas où



1

f'cp (a

t:

K

Il suffit

+

on peut

^

'

+ — '-^^ SUl -,!p(a)

ô)

-'-'^

(14)

.

a

Tra

c/a.

o

on passe de (12) à (13) en négligeant une intégrale inférieure

à la suivante, qui, pur hypothèse, tend (uniformément) vers

a en a

e,

:

o?a

I

-

<

supposé

second énoncé de la règle précédente, Vintégrale (12)

par Vune des deux suivantes /iQ\

le dira plus loin (n» 138).

donc de justifier 8 et

le

décomposons

avec

ô,

passage de (13) à (14). Changeons dans (13)

(13) en trois autres intégrales

;

il

vient suc-

cessivement 1

p-%(a

+

8)

.

i:a

^

1

f

,

1

f'

l

(^

10

146

CHAPITRE

La dernière tp(a



:

,

.,

doL

avec

vers

8.

on peut poser,

8,

D'autre part, dans u)

tendant (unifor-

z,

fp(a

-j- 8)

<

(ij

(a 4-

<

8)

2wa.

Cette intégrale est donc moindre que

4

oj8 8 Ç'da.

quantité aussi petite qu'on veut avec

,

w

w (donc avec

Généralisation du théorème précédent. condition, on peut aussi, dans

le

t)

quel que soit

— Toujours sous

— f".„ A« Ici

,

'*(a

En

.

sin

^— r.oL

A"«p désigne la différence

suite d'accroissements A'^(a)

,

=

cp(a

8.

Ainsi

+ — '^(a),... 8)

même

second énoncé du n° précédent, rem'

placer V intégrale '12) par n importe laquelle des suivantes 1

la

8.

da

:

(n--l,2,3,...)

n^^'"-^

de

'f(a)

quand on donne à

a

une

:



'i(a)

^

A"-*

a>(a

+ — A"-Xa),... 8)

on passe de (13) à (14) en démontrant qu'il est permis de remplacer, dans (13), 'f(a) par sa différence. Or on peut reproduire une effet,

démonstration toute semblable pour passer d'une différence d'ordre quel-

conque à

la suivante.

On

observe, à cette

fin,

que A"

'f

(a) est

une somme

147

SÉRIES TRIGONOMfiTRIQUES

de termes de la forme

de

cp(a -f-

>

^Ô) et possède (a étant

les propriétés

5)

qui ont été utilisées pour faire ce passage.

cp

§ 4.

Critériums classiques de convergence des séries de Fourier.

Donnons d'abord quelques

137.

définitions générales

Points de discontinuité de

à variation bornée.

!'«

une



limite finie fix^

+ 0)

espèce. Points réguliers. Fonctions

— Nous disons, avec M. Lkbesgle, que

un point de diaconlinuité de première

autre f{Xo

:

0)

espèce de f[x)

quand x tend vers x^ en

quand x tend vers

le

croissant, et

en décroissant.

a'o

point x^ est

cette fonction a

si

Si

une

ces deux

limites étaient égales, la fonction serait continue au point x^.

Nous dirons encore, avec M. Lebesgue, que point régulier

si

— 0)

f{xQ

moyenne arithmétique. En

et f{Xo

+ 0)

le

point x^ est un

existent et que f{Xo) soit leur

particulier, tout point



continue est

/"est

régulier.

Les points de discontinuité d'une fonction bornée non décroissante (ou

non croissante) sont toujours de première espèce, en vertu d'un

principe général de

théorie des limites

la

n° 16).

(t. I,

Ihie fonction à variation bornée(^)est, par définition, la difiérence

deux fonctions

cp

et

bornées

4'

et

non décroissantes.

de

Elle ne peut d-onc

avoir que des points de discontinuité de première espèce.

Une

fonction continue à variation bornée dans un intervalle

dans cet intervalle,

est aussi,

continues et non décroissantes

la (^).

difiérence de deux fonctions

En effet,

(a, b)

-f

et | n'étaient pas

si 'f

et

']/

con-

mêmes en chaque point de dissomme de ces oscillations en tous

tinues, leurs oscillations seraient les

continuité. les points

Appelons alors w

les fonctions

On

la

de discontinuité entre a cp

—w

et

']>

aux deux premières

les substituerait

de a

et x, à droite

— w seraient continues

et

et à

gauche de x;

non décroissantes.

et la diff'érence

ne serait pas

changée. Dirichlet, qui

a

traité le

premier rigoureusement

séries de Fourier, a considéré des fonctions

de maxima

nombre

limité

satisfont

aux conditions de

et

de minima. Ce sont

Dirichlel. Elles sont

la

théorie des

bornées n'ayant qu'un les fonctions qui

évidemment

à variation

bornée. (')

L'étude des fonctions à variation bornée a été

fondie dans (2)

Cf.

M,

le

tome

no 351,

I,

Chap. IX.

60.

§ 3.

failo il'une

manière appro-

148

CHAPITRE

138.

IV.

— REPRÉSENTATION ANALYTIQUE DES FONCTIONS



Choix de S.

Pour

fondions dont nous venons de

les

parler, on peut choisir la détînition de la quantité S qui entre dans la détlnition de o{ol), à savoir -=

(a)

+

/-lA-

'f

de manière que

+ l[X —

=

est infiniment petit d'ordre r la

série de

particulier, l'intégrale existe si

quand

a

tend vers

Fourier converge en tout point x

f{x) soit infiniment petit d'ordre r

>

pour a

^-^

0.

tel

0.

que l\x

En

+ a)

particulier,

toute {onction dérivable est représentable en série de Fourier.

140.

Second critérium (C. Jordan).

converge dans tout bornée.

De

intervalle, si

— La

série de Fourier de [{x)

petit soit-il, oit

plus, la convergence sera uniforme

La somme S de

rieur à un intervalle de continuité.

en tout point régulier

;

f{x)

est à

variation

dans un intervalle la

inté-

série sera f(x)

en un point de discontinuité, ce sera

f{x-i-0)

+

f{x-0)

'2

Remarquons que condition de

la

si /"est

règle du

ii"

à variation

135 se

bornée, o

vérifie

l'est aussi.

Or,

pour deux lonctions,

si la

elle se

l49

SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES

vérifiera

sant

pour leur différence.

m+j

par

donc de

suffit

Il

non décroissant. On

positif et

tp

transformant par

k, et

If',.. 9(a) " sm 7t

,

second théorème de

le

rfa

/ta

œ(e) f^sin^-a

=

-!-^-^

a

jo

en suppo-

la vérifier

dans ce cas, en remplaçant

a,

T^

moyenne,

la

,

doL.

a

Ji'

Cette quantité est de valeur absolue moindre que 1

La condition de

=

/(^

I

I

>

f^ sin a

,

f{^)\\^

—^dcL
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