Cours Hydraulique Pasorale Et Gestion de L'eau (Suite)

February 22, 2023 | Author: Anonymous | Category: N/A
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The Algerian Republic Democracy and Popular Ministry of Higher Education and Scientific Research 

UNIVERSITY CENTER SALHI AHMED NAAMA  INSTITUTE OF SCIENCE AND TECHNOLOGY  DEPARTMENT OF NATURAL AND LIFE SCIENCES 

Cours : Hydraulique pastorale et gestion de l’eau Master 2 : Agro-pastoralisme (Suite)

Par : A. RAHMANI 

 

I) 

La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) 

La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est une approche globale de l’eau, en termes d’usages et d’impacts, à l’échelle du bassin versant (échelle minimale). Elle s’appuie sur une approche transversale multi-sectorielle et verticale du local (rivière,

 

ressource…) au global (bassin versant, région). Le terme « intégrer » signifie faire un tout à partir d’un ensemble d’éléments différents Chaque pays applique un programme de gestion des ressources hydrique, en l'adaptant selon la nature et l'intensité des problèmes liées à l'eau, les ressources humaines, les capacités institutionnelles, les forces et les caractéristiques relatives des acteurs de l'eau, le paysage culturel et les conditions naturelles qui lui sont propres. Les principes de la GIRE : 1. 

L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au

développement développeme nt et à l’environnement. 2. 

Le développement et la gestion de l’eau devraient d evraient être fondés sur une approche

 participative impliquant usagers, usagers, planificate planificateurs urs et décideurs à tous les niveaux. 3. 

Pour tous ses différents usages, souvent concurrents, l’eau a une dimension

économique. C’est pourquoi elle doit être considérée comme un bien économique. Les enjeux de la GIRE c’est trouver un équilibre entre :   L’utilisation de l’eau pour la su subsistance bsistance dd’une ’une popula population tion (Alimentation en Eau



Potable – AEP -, irrigation, pastoralisme, industrie …)   La protection et conservation de la ressource afin de garantir sa pérennité



Conclusion pour faire la GIRE : Bien connaître les ressources et les besoins.  La connaissance des ressources en eau est la condition nécessa nécessaire ire pour une bonne gestion. II) 

Gestion de l’eau par bassin :

Le bassin versant constitue l’unité par excellence pour la gestion de l’eau.   La gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un processus qui favorise la gestion coordonnée de l’eau à l’intérieur des limites d’un bassin versant en vue d’optimiser, de manière équitable, le bien-être socioéconomique qui en résulte, sans pour autant compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux. La mise en œuvre de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant nécessite trois types de  planification : l’une à l’échelle de l’État, l’une à l’échelle des bassins versants et l’autre à l’échelle du projet.

 

-  La planification à l’échelle de l’État est assurée par les instances gouvernementales. -  La planification à l’échelle des bassins versants est assurée par les organismes de  bassins versants versants en partenariat aavec vec les acteurs de l’eau. -  La planification à l’échelle du projet est assurée par les acteurs de l’eau, soit les organismes privés et publics, et par les individus. III) 

Elaboration d’un système d’information pour la gestion de l’eau du bassin

Parmi les méthodes pour l’étude de la gestion de l’eau dans le bassin c’est celle par l’approche systémique. Cette méthode consiste à identifier les sous-systèmes, leurs frontières, leurs finalités et les connexions qui déterminent leurs interdépendances, en s’appuyant sur l’existence de quelques critères afin d’identifier les différents sous-systèmes. III-1) Le sous-système naturel eau : ressources hydriques du bassin

Ce sous-système consiste en l’estimation de la capacité et de la disponibilité des ressources en eau pour répondre aux besoins des usagers. Le but est d’évaluer la balance ressource/besoins. On y trouve les eaux superficielles, souterraines et non conventionnelles. -   Les eaux superficielles sont représentées par les barrages, retenues d’eau, des cours d’eau permanents ou non (lacs, étangs, mares). Les points d’eau de surface (flaques après la pluie, mares permanentes et temporaires, cours d’eau, retenues d’eau artificielles) jouent un rôle important dans l’abreuvement et la mobilité du cheptel à la période cruciale où se concentre une majorité de saisies et de mises  bas (hivernage et post hivernage). Les points d’eau de surface constituent de ce fait une composante non négligeable de l’hydraulique pastorale. Ils permettent un abreuvement facile et n’exigent pas de main d’œuvre, contrairement aux puits (pénibilité du travail d’exhaure). L’eau de surface reste très prisée par les éleveurs, principalement à cause de son accès libre et de l’absence de tout travail d’exhaure. -   Les eaux souterraines souterraines : on y trouve les forages, for ages, puits et sources.  Les puits sont généralement creusés après le

tarissement des mares ou des cours d’eau

temporaires. De ce fait, on trouve ce type de points d’eau, là où évidemment les nappes le  permettent. Ils présentent une profondeur maximale d’une dizaine de mètres environ. Les  puits jouent un rôle important pour les activités pastorales, compte tenu de leur installation  plus ou moins flexible et rrapide apide dans l’espace et dans le temps. De ce fait, ils constituent une

 

 partie significative de la stratégie de mobilité d’un grand nombre d’éleveurs. En début de saison sèche, ils permettent d’abreuver les animaux. Toutefois, il faut mentionner que le débit des puits est faible. Il s’agit le plus souvent d’une eau issue de nappes superficielles et à écoulement temporaire.  Les forages :

Il s’agit de l’ouvrage clef de l’hydraulique pastorale qui permet

d’exploiter une eau de profondeur issue de différents aquifères. Dans le mode de vie pastoral, les forages sont le recours ultime pour l’abreuvement des troupeaux lorsque les points d’eau de surface et les puits tarissent. L’avantage c’est qu’on peut extraire de gros débits, mais le problème réside dans son exploitation. Ils sont équipés de pompes motorisés ce qui nécessite l’amenée de l’énergie électrique à défaut de recours aux énergies renouvelable (solaire et/ou éolienne). L’eau agricole est définie comme toute eau conventionnelle et non conventionnelle destinée

à un usage lié aux activités agricoles.  III-2) Le sous-système usages de l’eau dans le bassin

Les usages de l’eau dans le bassin correspondent aux différentes activités socioéconomiques en rapport avec l’eau. Ces usages sont d’ordres domestique, agricole, pastorale et industrielle. Le déséquilibre entre l’offre et la demande va se répercuter sur les trois formes d’usages - Usages domestiques

: le volume d’eau utilisé pour desservir une population en alimentation

en eau potable (AEP). - Irrigation

: le volume total utilisé par l’irrigation entre grands périmètres irrigués (GPI) et

 petite et moyenne hydraulique (PMH). L’usage agricole est le principal consommateur d’eau souterraine, essentiellement à des fins d’irrigation. Cette consommation est surtout nécessaire  pendant la période sèche qui correspond à l’été (juin, juillet, août et septembre) caractérisée  par un déficit pluviométrique. pluviométrique. Les concessionnaires concessionnaires de la gestion d'un périmètre d'irrigation sont tenus de contrôler le niveau de la nappe phréatique, suivre l'évolution des sols et la qualité des eaux d'irrigation, d’installer des systèmes de drainage et d'assainissement agricole, de procéder à une utilisation rationnelle de l'eau agricole à travers l'utilisation de techniques d’irrigation économes en eau. La tendance à l'individualisme des producteurs agricoles induit à une augmentation des puits individuels. Lorsque le prélèvement dépasse le taux de recharge, la quantité d'eau diminue, par conséquent la profondeur de l'eau et le rabattement augmentent, de même que le taux de salinité

 

III-3) Le sous-système environnement

 Naturels ou anthropiques, les facteurs de l’environnement sont des éléments externes qui interagissent et exercent des pressions sur le système s ystème eau. Facteurs naturels

Le climat représente dans un bassin caractérisé par un climat aride, le facteur naturel

le plus important quant à son influence sur les ressources en eau. L'aridité est un fait climatique significativement exprimé par le rapport des  précipitations à l’évapotranspiration potentielle pour une durée de référence donnée, annuelle en général. Elle augmente la demande en eau du fait d'un accroissement de la part consommée et non restituée pour satisfaire les nécessités de l'évapotranspiration et du lessivage des sols salinisés. Elle diminue les ressources en eau du fait de la faiblesse des précipitations et de la  perte d'importance du du réseau hydrog hydrographique raphique En zone aride les apports sont faibles et irréguliers. C'est ainsi que les précipitations annuelles y sont inférieures au seuil conventionnel qui caractérise l'aridité. Ainsi l‘étage méditerranéen aride se caractérise par une pluviosité annuelle comprise entre 100 et 400 mm. La géologie : Les formations d’un bassin essentiellement perméables à semi perméables occupant la presque totalité de la superficie, favorise l’infiltration des eaux et donc l’alimentation des différents aquifères, contrairement aux terrains imperméables. i mperméables. Facteurs anthropiques

La considération des facteurs anthropiques  de l’environnement du système de gestion d’un bassin se rapporte à la culture, aux connaissances scientifiques, et aux domaines techniques et institutionnels. La sensibilisation de la population pour instaurer une nouvelle culture de l’eau et à modifier les comportements des citoyens envers l’eau. IV) 

Système d’information de la gestion de l’eau dans un bassin

Le résultat du découpage systémique abouti à une source d’informations, qui sont rassemblées constituant un système système d’information sur le système ge gestion stion de l’eau au niveau d’un bassin. Dans un contexte de rareté croissante, l’information devient un élément déterminant dans la recherche d’une gestion efficace de l’eau. Les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG - GIS) se présentent actuellement  parmi les meilleures techniques d’aide à la décision par leurs grandes capacités cartographiques,, d’analyse spatiale des phénomènes naturels et d’interprétation. C’est un outil cartographiques  pour la gestion et et la planification des re ressources ssources en ea eau. u.

 

Exemple le  maillage des points d’eau en zone agro-pastorale qui donne une idée sur la distance idéale à respecter entre les points d’eau en zone agro- pastorale afin de permettre une  bonne exploitation et une gestion rationnelle et durable des ressources, et éviter des conflits qui peuvent naitre entre éleveurs et agriculteurs. La répartition des points d’eau reste issue d’un travail croisé entre les données que dicte le milieu physique (dont l’hydrologie, l’hydrogéologie) et les caractéristiques du  peuplement humain (diversités des groupes d’éleveurs et d’agriculteurs, évolution démographique).  

Contexte hydrographique en Algérie

Du point de vue hydrographique l’Algérie est subdivisée en 17 bassins versants

Ces bassins ont été groupés dans dans cinq agences de ba bassins ssins hydrographiques (créées en 1996) dont leurs missions principales portent notamment sur l’évaluation des ressources, la surveillance de l’état de pollution des eaux, l’élaboration des plans directeurs d’aménagement et d’affectation des ressources, ainsi que l’information et la sensibilisation des usagers à l’utilisation rationnelle de l’eau. - Oranie-Chott chergui - Chelif – Zahrez - Algérois –Soummam – Hodna - Constantinois – Seybouse – Mellegue - Sahara

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