Cours Analyse Financière Intro - Chap 1et 2

March 6, 2018 | Author: Jalila Haddani | Category: Balance Sheet, Accounting, Investing, Business, Lease
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ENCG KENITRA

ANALYSE ET DIAGNOSTIC FINANCIERS Aziz MOUTAHADDIB

INTRODUCTION GENERALE I- DEFINITION DE L’ANALYSE FINANCIERE L’analyse financière permet d’apporter un jugement sur la «santé» économique et financière d’une entreprise. Ce jugement porte sur les performances économiques et financières, sur la rentabilité de l’activité et des capitaux ainsi que sur le degré d’équilibre financier caractérisant l’entreprise. L’analyse financière permet donc de donner des réponses aux différents groupes intéressés par la situation financière de l’entreprise. Elle est aussi un outil de prise de décision qui permet de suggérer des solutions aux problèmes détectés. Elle est très souvent utilisée comme base des prévisions financières. En somme, l’analyse financière repose sur les éléments passés et présents en vue de leur exploitation dans l’évaluation et le diagnostic de l’état actuel de l’entreprise, mais aussi pour faire des projections dans le futur. A ce titre, une bonne analyse financière doit reposer sur des sources d’informations fiables. En général, la principale source d’informations est les états financiers qui sont généralement complétés par d’autres informations quantitatives et qualitatives.

Il ressort de cette analyse que les différents acteurs s’intéressant à la santé de l’entreprise auront des objectifs et des intérêts divergents

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II- OBJECTIFS ET PRINCIPAUX UTILISATEURS L’analyse financière dépend, généralement, des besoins spécifiques de chaque analyste. En effet, chacun dispose d’un objectif bien précis qui va orienter et inspirer son analyse financière et par conséquent, sa démarche adoptée. La qualité de cette analyse sera affectée par la disponibilité des informations nécessaires. On pourrait, donc, affirmer sans être contredit qu’il y aura autant d’analyses que d’analystes. Le tableau ci-après oppose analystes internes et externes et récapitule les principaux utilisateurs de l’analyse financière : Analystes Internes : - Actionnaires

- Gestionnaires (dirigeants) Externes : - Créanciers

-

Concurrents

Décision à prendre

Objectifs poursuivis

Accès à l’information

Garder ou céder les actions

Maximisation de la richesse (valeur de la firme)

- limitée si minoritaires - disponible si majoritaires

Corriger les distorsions

Détecter les déséquilibres

Privilégiée

Octroi ou refus d’un Capacité de remboursement crédit Apprécier la compétitivité

Rentabilité, perspectives de croissance

Limitée

- Gestionnaires de Conseiller les clients Rentabilité, politique de portefeuilles dividendes -

Employés

Stabilité de leur situation

Équilibre financier, perspective de croissance

En définitive, il faut noter que quel que soit l’objectif poursuivi, il y a quatre questions fondamentales en analyse financière : - Que peut-on dire de l’activité de l’entreprise? Croissance : - A-t-elle connu une croissance sur la période examinée ? et à quel rythme? - Est-ce que cette croissance est supérieure à celle de ses concurrents ou à celle du secteur où elle appartient ? - Que peut-on dire de la rentabilité de l’entreprise ? Rentabilité : - Est-ce que cette rentabilité est en conformité avec les moyens employés? - Est-ce que cette rentabilité a été traduite par une croissance soutenue ? - La structure de l’entreprise est-elle équilibrée ? Equilibre : - N’est-elle pas trop endettée ? si oui est-ce qu’elle est solvable ? - Les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils harmonieux ? - Quels sont les risques encourus par l’entreprise ? Risque : - Quels sont les points de vulnérabilité de l’entreprise ? - Quelles sont les répercussions probables de ces risques ?

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Ayant répondu à ces quatre grands volets de questions, l’analyste peut faire une synthèse en détectant les points forts et les points faibles de l’entreprise.

III- LES METHODES DE L’ANALYSE FINANCIERE L'analyse financière se fonde sur la comptabilité de l'entreprise en le confrontant à l'environnement connu ou prévu, pour définir les forces et faiblesses financières de l'entreprise. Elle repose, généralement, sur les données de plusieurs exercices (3 à 5 ans) pour pouvoir étudier l’évolution de son activité durant toute la période étudiée. De ce fait, les analystes font appel à plusieurs méthodes dont notamment: 1- L’analyse comparative : elle repose sur le rapprochement d’entreprises similaires (même secteur, taille comparable,…). 2- L’analyse normative : elle consiste à comparer les principaux indicateurs de l’entreprise étudiée à des « normes prédéterminées » (sur la base d’un échantillon représentatif d’entreprises). Ces différentes méthodes ne sont pas mutuellement exclusives. Bien au contraire, leur utilisation de manière complémentaire permettrait sans doute d’affiner le diagnostic financier.

IV- LES ETAPES DE L’ANALYSE FINANCIERE Pour procéder à l’analyse financière d’une entreprise, il convient d’agir méthodiquement par étapes: 1- La détermination des objectifs de l’analyse L’inexistence d’un plan type pour l’analyse financière implique la nécessité de définir avec précision les objectifs sur lesquels chaque analyste veut insister (rentabilité, liquidité,…). En effet, ce sont ces objectifs qui vont orienter l’ensemble du diagnostic. 2- L’identification des sources d’informations La source principale d’information est constituée par les états comptables. Toutefois, ces états ne sont pas directement exploitables aux fins de l’analyse financière. D’où la nécessité de faire des retraitements en vue de les adapter aux besoins de l’analyse. En outre, les données comptables sont complétées par des données extra-comptables quantitatives et qualitatives pour rendre l’analyse plus pertinente.

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3- la sélection des outils de l’analyse financière Après avoir déterminé les objectifs à atteindre et réuni les données nécessaires, il faut pouvoir les exploiter. L’analyste financier peut sélectionner les outils d'analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis :  Structure financière de l’entreprise  Résultats et activités de l’entreprise  Risque économique et financier  Rentabilité  Flux financiers 4- les atouts et les handicaps L’analyse menée et la connaissance de l’environnement économique doivent permettre de diagnostiquer, le cas échéant, le problème fondamental de l’entreprise. Ce diagnostic financier peut permettre de faire ressortir les atouts et les handicaps de l’entreprise.  Atouts :  Forte valeur ajoutée  Structure financière équilibrée  Rentabilité élevée  Autonomie financière  Croissance soutenue  Handicaps :  Dépendance envers les bailleurs de fonds  Baisse du résultat ou de chiffre d'affaires  Insuffisance d'investissement  Dégradation de la trésorerie  Surendettement, etc… 5- Pronostic et recommandations La connaissance du problème peut permettre l’identification des perspectives d’évolution et l’apport de solutions appropriées.

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CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE DU CODE GÉNÉRAL DE NORMALISATION COMPTABLE Les documents de synthèse du C.G.N.C en vigueur, présentent une contribution de qualité à l'analyse économique et financière de l'entreprise. Ils constituent les documents de base de l'analyste financier I - PRINCIPES ET OBJECTIFS FONDAMENTAUX DU CGNC L’objectif principal de la loi comptable est de mettre en place un dispositif rigoureux pour la normalisation des comptabilités. Ce dispositif de normalisation vise à établir des états annuels reflétant l’image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise.. Pour obtenir cette image fidèle, l’entreprise doit respecter un certain nombre de règles qui sont la base d’un langage commun : les principes comptables fondamentaux. Ils constituent les piliers de la comptabilité et doivent être impérativement respectés par les entreprises. Le non respect de ces principes est de nature à nuire à l’image fidèle. Ces principes sont au nombre de sept : - principe de continuité d'exploitation ; - principe de prudence ; - principe de permanence des méthodes ; - principe de spécialisation des exercices ; - principe du coût historique ; - principe de clarté ; - principe de l'importance significative. Il faut noter que le concept d'image fidèle n'est pas défini de manière explicite par la loi, mais il résulte de l'application de l’ensemble de ces principes. L'interprétation du concept d'image fidèle est essentiellement issue de la pratique des entreprises et de la doctrine professionnelle.

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II - ETUDE DESCRIPTIVE DES DOCUMENTS DE SYNTHESE DU CGNC Le CGNC prévoit 5 états de synthèses : Bilan, Compte de Produits et Charges : CPC, Etat des Soldes de Gestion : ESG, Tableau de Financement : TF et Etat des Informations Complémentaires : ETIC 1 - Bilan Le bilan d'une entreprise est une photographie du patrimoine de l’entreprise. Il récapitule à une date donnée :  Tous les biens (réels, financiers et monétaires) que possède l’entreprise : c’est son ACTIF ;  Et les ressources qui ont permis leur financement : c’est le PASSIF. Bilan schématique par grandes masses : ACTIF

PASSIF

Actif immobilisé

Financement permanent

Actif circulant

Passif circulant

Trésorerie-Actif

Trésorerie-Passif

2 – Le Compte De Produits Et Charges (CPC) Le CPC constate toutes les opérations génératrices de résultats qui sont les charges et les produits de l'exercice : - les charges représentent toutes les opérations qui entraînent un décaissement présent ou futur de l'entreprise pour acquérir des biens ou services qui seront consommés dans le cadre de l'activité. - et les produits toutes les opérations qui entraînent un encaissement présent ou futur relatif à des ventes de biens et services acquis ou produits dans ce but par l'entreprise.

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Le CPC présente les grandeurs qui le composent sous forme de liste au lieu de tableau. Sa structure synthétique est conçue de façon à déterminer, par simple lecture, les six niveaux de résultats (exploitation, financier, courant, non courant, résultat avant impôt et résultat net) pour mieux comprendre l'origine de ce dernier. N

N-1

Produits d’exploitation (I) Charges d’exploitation (II) RESULTAT D'EXPLOITATION (III)=(I-II) Produits financiers (IV) Charges financières (V) RESULTAT FINANCIER VI (IV-V) RESULTAT COURANT VII (III+VI) Produits non courants (VIII) Charges non courantes (IX) RESULTAT NON COURANT X (VIII-IX) RESULTAT AVANT IMPOT XI (VII+X) IMPOT SUR LES RESULTATS XII RESULTAT NET XIII (XI - XII) 3 - Etat des Soldes De Gestion (ESG) Cet état regroupe deux tableaux distincts : - le tableau de formation des résultats (TFR) ; - le tableau de calcul de la capacité d'autofinancement (CAF). a - le tableau de formation des résultats (TFR) : Ce tableau fait ressortir les grandeurs essentielles qui marquent les différentes étapes de la formation du résultat net. Les principaux soldes dégagés sont : la marge brute, la valeur ajoutée et l’excédent brut d’exploitation. b- le tableau de calcul de la capacité d'autofinancement (CAF) : Il permet de calculer la capacité d'autofinancement et l’autofinancement dégagés par l'entreprise au cours de l'exercice.

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4 -Tableau de Financement Il décrit l’origine des ressources stables dont l'entreprise a disposé au cours d'un exercice et comment elles ont été employées sur cette période. Il exprime ainsi le résultat des politiques d'investissement et de financement de l’entreprise, par la confrontation des ressources aux emplois. Ainsi se dégage la relation fondamentale entre le fonds de roulement (FDR), le besoin en fonds de roulement (BFR), trésorerie (TN). La structure du tableau de financement proposée par la loi comptable comporte deux parties : - Synthèse des masses du bilan; - tableau des emplois et des ressources. 5 - Etat des Informations Complémentaires (ETIC) L'ETIC est un document formé d'un ensemble de tableaux dont l’objectif est de permettre aux états de synthèses de tendre à refléter une image fidèle du patrimoine, de la situation et des résultats de l'entreprise. Les informations contenues à l'ETIC doivent répondre ainsi à certains critères : - être compréhensibles ; - ne pas être préjudiciables au secret des affaires; - être homogènes, établies selon les mêmes règles et dans les mêmes conditions que celles du bilan, CPC, ESG et du TF; - ne pas être mécanique, c-à-d n'être fournie qu'en fonction de l'utilité qu'elle est susceptible de présenter pour un lecteur des états de synthèses (actionnaires, créanciers, personnel, analystes, Etat, etc.). L’ETIC comporte trois parties, chacune devant répondre à un objectif distinct : a- le premier objectif : apporter toute précision utile sur les règles utilisées par l'entreprise pour l'arrêté de ses comptes ; b- le deuxième objectif : compléter et préciser à l'intention des divers utilisateurs les principales informations communiquées au bilan et au CPC ; c- le troisième objectif : fournir des informations qualitatives ayant trait principalement à des données financières (affectation du résultat, opérations en devises…).

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CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DES RESULTATS Le compte de résultat est un document important qui offre des informations sur l’activité de l’entreprise. Est-ce qu’elle est bénéficiaire ou déficitaire ? le bénéfice est-il lié à l’activité normale ou exceptionnelle ?.. Toute fois, pour un analyste financier, cette approche demeure insuffisante et doit être complétée par une analyse plus poussée de la formation du résultat. La décomposition du compte de résultat en soldes (ESG) permet de se faire une idée sur la manière dont le résultat de l’entreprise s’est constitué. L’interprétation de ces soldes doit permettre d’évaluer l’activité et la rentabilité de l’entreprise. I- ANALYSE DE LA FORMATION DU RESULTAT

Elle est basée sur le C.P.C et l’ESG. La nouvelle présentation de C.G.N.C a l’avantage de faire ressortir directement plusieurs indicateurs significatifs. Toutefois, il est nécessaire d’effectuer certains retraitements en vue de les adapter aux besoins de l’analyse. 1. Structure du C.P.C et de l’E.S.G (voir annexe) 2. Les différents soldes de gestion Ils sont calculés au niveau de la 1 ère partie de l’ESG appelée le tableau de formation des résultats (TFR) a- Marge brute : MB = Ventes de m/ses – coût d’achat des m/ses vendues (achats revendus)

 Elle intéresse principalement les sociétés commerciales ;  Elle doit être calculée sur plusieurs années et comparée à la moyenne sectorielle. b- La production de l’exercice Production de l’exercice = Production vendue (CAHT) +/- Production stockée + Production Immobilisée  Elle est mieux adaptée que le CA en ce qu’elle traduit l’activité globale de l’entreprise.

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 Mais son augmentation n’est pas forcement un bon signe car ce peut être dû soit à l’augmentation de CA, soit à celle des stocks, soit enfin à celle de la production immobilisée.  Les bases d’évaluation sont différentes : le CA au prix de vente HT alors que les 2 autres au coût de production.  Elle n’intègre pas les subventions d’exploitation qui sont un complément du prix de ventes. c- La valeur ajoutée Elle reflète la richesse supplémentaire créée à l’intérieur de l’entreprise par ses propres moyens. VA = Marge brute (si elle existe) + Production de l’exercice – consommations externes (achats consommés de M et F + autres charges externes). Ce concept est très important car il renseigne :  Sur le poids économique de l’entreprise par rapport au secteur et à l’ensemble de l’économie.  Sur la nature et le degré d’intégration de l’activité.  Sur la répartition des revenus entre les divers acteurs ayant contribué à sa création. Toutefois, telle que déterminée par l’ESG, elle ne tient pas compte :  des investissements financés par crédit par crédit-bail  des rémunérations du personnel externe  des subventions d’exploitation  des dotations aux provisions pour dépréciation des stocks. d- E.B.E ou I.B.E E.B.E = VA + subv. d’exploitation – impôts et taxes (autres que IS) – charges de personnel  C’est le premier solde significatif car il constitue un bon indicateur de la rentabilité de l’activité.  Il mesure la performance économique de l’E/se car il écarte les incidences : -des politiques d’investissement (avant amortissement) -de financement (avant charges financières) -fiscales (avant impôts)

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 Il est très utilisé pour des comparaisons inter-entreprises. e- Résultat d’exploitation Il se dégage ainsi à partir de l’E.B.E. R.E = EBE + autres pdts d’exp + reprises d’exp – autres chges d’exp – dotations d’exp Il confronte tous les produits d’exploitation aux charges de même nature et permet ainsi d’apprécier les performances industrielles et commerciales avant l’incidence de la politique de financement, de l’IS et des opérations non-courantes. f- Résultat financier R.F = produits financiers – charges financières Il permet d’exprimer l’impact des décisions de financement et de placement de l’entreprise. g- Résultat courant R.C = R.E + R.F Il résulte de l’activité « normale » de l’entreprise et permet de faire des comparaisons significatives dans le temps et dans l’espace. h- Résultat non-courant C’est l’expression des opérations à caractères exceptionnel ou inhabituel. R.N.C = Produits N.C – Charges N.C i- Résultat net de l’exercice C’est la mesure comptable du résultat distribuable aux actionnaires. RNE = RC + RNC – IS.

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Le Tableau de formation de résultat peut être schématisé comme suit :

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3- Les principaux redressements à opérer Les principaux types de retraitements du CPC concernent les redevances de crédit bail et les frais du personnel ; d’autres reclassements peuvent être nécessaires selon la situation de l’entreprise tels que ceux relatifs aux charges de sous-traitances et aux subventions d’exploitation. Eléments concernés Rémunération du personnel extérieur

Nature du redressement Objectifs Déduire ces dépenses des Corriger la VA pour charges externes et les permettre des comparaisons ajouter aux charges de inter-e/ses plus pertinentes personnel. Crédit-bail Déduire ces charges des Rendre les E/ses autres charges externes et comparables abstraction les ventiler en dotation qui faite de leur politique de aurait été pratiqué pour financement l’exercice concerné et les charges financières Subventions Rattacher ces subventions Corriger la marge brute et la d’exploitation reçues aux ventes car elles sont VA dans la plus part du temps des compléments du prix de vente Charges de sousNeutraliser les charges de Rendre comparaison traitance sous-traitance des autres pertinente entre les charges externes et les entreprises reclasser soit en achats pour la part matières, soit en charges de personnel pour la part main d’œuvre. Les retraitements se font en fonction de leur importance significative et de la disponibilité de l’information.

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4- Présentation du TFR rectifié A partir des différents retraitements on peut reconstituer un tableau de formation du résultat TFR rectifié. Ventes de m/ses (+ subventions .d’exp) - achats revendus de m/ses = marge commerciale corrigée + production de l’exercice (1+2+3) (1)ventes de B et S produits (+ subv. d’exp reçues) (2)+/- variation des stocks de produits (3)+ production immobilisée - Consommation de l’exercice Achats consommés de mat. et fournitures + autres charges externes - redevances de crédit-bail - rémunération du personnel externe = VA corrigée - impôts et taxes - charges de personnel - rémunération du personnel externe = E.B.E + transferts de charges d’exploitation + autres produits d’exploitation - autres charges d’exploitation = E.B.E corrigé + reprises d’exploitation - dotations d’exploitation - partie en capital du crédit-bail = Résultat d’exploitation corrigé + produits financiers - charges financières - frais financiers du crédit-bail = Résultat courant corrigé + Produits NC - Charges NC = Résultat avant impôt - IS = RNE

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5- L’utilisation du TFR dans le diagnostic de l’activité a. Etude de la structure générale de l’activité Elle peut être saisie en analysant :  l’évolution dans le temps des principaux soldes. Il s’agit de dégager les variations annuelles du CAHT, de la VA, de l’EBE…  la structure du chiffre d’affaires (part à l’exportation…) Plusieurs situations peuvent se dégager permettant de renseigner sur l’évolution du résultat dans le temps. Donc détecter les anomalies et les expliquer en vue de les corriger. b. Etude de la rentabilité de l’activité : Plusieurs ratios peuvent être calculés en rapportant les principaux indicateurs à l’indicateur de base de l’activité choisi (CAHT ou production ou ventes + production)     

taux de marge brute=MB/Ventes de marchandises HT (pour une E/se de négoce) taux de marque = MB /achat de marchandises HT taux de marge brute d’exploitation = EBE/CAHT taux de marge nette = RNE/CAHT VA = VA/ capitaux investis

c. Etude de l’efficacité de la gestion : Elle est basée sur les divers ratios de rotation des stocks :  vitesse de rotation = achats revendus de M/ses/stock moyen de m/ses  délai d’écoulement = (stock moyen / achats revendus) x 360j Ces ratios sont valables pour une entreprise commerciale. Les mêmes ratios peuvent être calculés pour une entreprise industrielle. Dans ce cas, il faut tenir compte de la nature du stock étudié. d. Etude des moyens d’exploitation  rendement apparent de la main d’œuvre = VA/effectif moyen  rendement apparent de l’équipement productif = VA/équipement productif

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Équipement productif = ½ (immobilisations brutes utilisées par l’exploitation en début et à la fin de l’exercice) II- CALCUL DE LA CAF ET DE L’AUTOFINANCEMENT Au cours de son existence, une entreprise doit acquérir des immobilisations afin de développer sa capacité de production ou tout simplement renouveler les équipements obsolètes ; couvrir la dépréciation probables des stocks et créances ainsi que les risques et charges encourus ; augmenter son FDR dans la mesure où la croissance du CA induit une augmentation du BFR. Tout cela doit être financé. Pour assurer ce financement, l’entreprise a besoin de ressources monétaires. Les ressources dont dispose l’entreprise peuvent avoir une origine externe et interne. Les ressources externes peuvent provenir : - des augmentations de capital - des subventions d’investissement - des emprunts Les ressources internes sont dues à l’activité de l’entreprise et sont constituées par : - les recettes provenant essentiellement des ventes diminuées - des dépenses entrainées par les charges le financement réalisé par les ressources internes est appelé autofinancement c’à d financement par les propres moyens de l’entreprise. 1- Signification de la CAF La CAF reflète la trésorerie potentielle dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables liées à l’activité de l’entreprise. Autrement dit, elle traduit les ressources générées au cours de d’un exercice par les opérations de gestion. Ainsi, elle constitue la ressource interne potentielle de financement. 2- Calcul de la CAF La CAF est calculée à partir du CPC. Pour ce faire, il faut distinguer : - parmi les charges, celles qui sont versées ou à verser, et donc décaissables ; de celles qui sont calculées, donc non décaissables. - Parmi les produits, ceux encaissés ou à encaisser, appelés encaissables ; de ceux calculés ou non encaissables.

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Donc : CAF = RNE + charges non décaissables – produits non encaissables Ou encore CAF = EBE + autres produits encaissables – autres charges décaissables Le PCGE privilégie la 1ère approche  CAF

= RNE + D.A.P d’exploitation, financières et non courantes (sauf celles relatives aux éléments circulants et de trésorerie) - reprises d’exploitation, financières et non courantes (sauf celles relatives aux éléments circulants et de trésorerie) + V.N.A. des immo cédées - Produits de cession des immo

On en déduit Autofinancement (N)=CAF (N)-dividendes (N-1) versés (en N) 3- Analyse de la CAF Comme nous l’avons vu précédemment, la CAF indique les possibilités d’autofinancement de l’entreprise. Elle est comparée au montant des dettes financières à rembourser et au montant des investissements nécessaires. L’avantage de l’autofinancement est qu’il permet :  Une indépendance vis-à-vis des tiers pourvoyeurs de fonds (banques, établissements de crédit, fournisseurs..)  Une plus grande latitude au niveau de la stratégie financière (notamment en maintenant la sécurité au niveau du crédit..)  Un frein à l’endettement  Une stratégie de prix plus compétitive  Une liberté dans le chois d’investissement  Une sécurité des financements en cas de crise conjoncturelle (lorsque le crédit est cher et rare)

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