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Comptabilité de gestion Fondements de la comptabilité de gestion
Méthodes analytiques de coûts complets Méthodes analytiques de coûts partiels
Budgétisation et contrôle budgétaire Prof. Dr Alain Boutat-Ortwein von Molitor
Objectifs du cours Acquérir les notions fondamentales, les concepts essentiels et les techniques d’analyse permettant de se familiariser avec la comptabilité de gestion historique et prévisionnelle.
Appliquer les principales méthodes d’évaluation des coûts, de détermination des résultats et de budgétisation de l’exploitation dans une perspective d’optimisation de la prise de décision. Interpréter les états analytiques historiques et prévisionnels des organisations dans une triple optique de gestion prospective, de management de la performance et de maîtrise des ressources.
Enseignant Alain Boutat-Ortwein von Molitor est Docteur en sciences économiques, Postgrade en épidémiologie et en santé publique, Master of Science in Business Information Systems, Master of Arts in Political Science et Master of Science de l’École des HEC. Auteur d’ouvrages sur l’économie d’entreprise, la comptabilité analytique de gestion, le management de technologie et le système de santé, il a exercé des responsabilités de direction dans diverses organisations, avant de se consacrer à l’activité académique.
Méthode d’enseignement La préparation des étudiants s’effectue notamment au moyen du support de cours fourni par l’enseignant et de la bibliographie de référence. Durant les séances, la matière est approfondie sur la base de discussions, d’exemples, d’applications thématiques, de questions de compréhension à choix multiples et de cas pratiques. L’évaluation des connaissances est réalisée à partir d’une épreuve écrite d’examen, proposée par l’enseignant lors des sessions prévues à cet effet, qui porte spécifiquement sur les thèmes abordés. La solution de l’épreuve écrite est soumise par chaque candidat pour correction et attribution d’une note individuelle.
Descriptif thématique et contenu du cours Fondements de la comptabilité de gestion No 1
Thème
Contenu
Charges et produits en comptabilité de gestion
Principes et fonctions de la comptabilité de gestion Ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière
2
Analyse des charges ajustées et typologie des coûts
Analyse des charges d’exploitation incorporées en comptabilité de gestion Typologie des coûts selon les critères analytiques de calcul
Bibliographie
Support de cours
Alain Boutat et Jean-Marc Capraro. Comptabilité analytique de gestion, Presses polytechniques et universitaires romandes, 3e édition, Lausanne, 2011.
Concepts Méthodes Exemples
Applications QCM Cas pratiques
Pages 1 à 88.
Pages 7 à 66.
Bibliographie
Support de cours
Alain Boutat et Jean-Marc Capraro. Comptabilité analytique de gestion, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 3e édition, 2011.
Concepts
Méthodes analytiques de coûts complets No 3
Thème
Contenu
Méthodes de coûts complets classiques
Modèle des coefficients d’imputation des charges indirectes Modèle des centres d’analyse des charges indirectes
4
Méthodes de coûts complets fondés sur les activités
Modèle des sections analytiques homogènes Modèle des coûts d’exploitation à base d’activités
Méthodes
Exemples Applications QCM
Pages 89 à 110, 124 à 138 et 212 à 228.
Cas pratiques Pages 67 à 188. 5
© Alain Boutat
Descriptif thématique et contenu du cours Méthodes analytiques de coûts partiels No 5
Thème
Contenu
Méthodes de coûts partiels selon la variabilité des charges
Modèle des coûts variables d’exploitation Modèle des coûts spécifiques d’exploitation
6
Méthodes de coûts partiels selon la destination des charges
Modèle des coûts directs d’exploitation
Bibliographie
Support de cours
Alain Boutat et Jean-Marc Capraro. Comptabilité analytique de gestion, Presses polytechniques et universitaires romandes, 3e édition, Lausanne, 2011.
Concepts Méthodes
Exemples Applications QCM Cas pratiques
Modèle des coûts complémentaires d’exploitation
Pages 147 à 178.
Pages 189 à 230.
Thème
Contenu
Bibliographie
Support de cours
Budgétisation et synthèse prévisionnelle
Méthodes multicritères de prévision des cibles d’exploitation
Budgétisation et contrôle budgétaire No 7
Budgétisation du cycle d’exploitation et des capitaux 8
Contrôle budgétaire et analyse d’écarts prévisionnels
Contrôle budgétaire des revenus et des coûts d’exploitation Contrôle budgétaire des investissements et de la trésorerie
Alain Boutat et Jean-Marc Capraro. Comptabilité analytique de gestion, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 3e édition, 2011.
Concepts Méthodes
Exemples Applications QCM Cas pratiques
Pages 191 à 212.
Pages 231 à 400. 6
Fondements de la comptabilité de gestion Principes et fonctions de la comptabilité de gestion
Ajustements comptables des charges et des produits Analyse des charges d’exploitation incorporées
Typologie des coûts selon les critères de calcul
Objet de la comptabilité analytique de gestion La comptabilité analytique de gestion est un outil d’information conçu pour décomposer, traiter et communiquer les données propres à éclairer la prise de décision managériale et à favoriser l’emploi approprié de ressources rares. L’approche consiste à analyser les charges et les produits d’exploitation, à calculer les coûts et les résultats, à établir des prévisions sur l’usage attendue des ressources et à expliquer les écarts par rapport aux réalisations observées dans l’organisation.
La performance économique est évaluée à des fins comparatives, aussi bien dans le temps (comparaison de la même organisation sur des périodes distinctes) que dans l’espace (comparaison de différentes organisations sur une même période). L’outil permet de déterminer les revenus, les coûts et les résultats dans divers domaines d’intérêt : prestations vendues, centres de responsabilité, types d’activité, fonctions économiques, catégories de clients, marchés, moyens d’exploitation, etc. L’information produite est utilisable pour l’évaluation d’actifs au bilan et pour l’élaboration d’instruments de pilotage (tableaux de bord, gestion budgétaire, états de contrôle...), compte tenu de certaines limites de la comptabilité financière. 8 © Alain Boutat
Mise en œuvre intégrale de la comptabilité analytique de gestion
Objectifs complémentaires dans le temps
Calculer
Expliquer
les coûts et les revenus des prestations offertes ou des divers domaines d’intérêt de l’organisation
les résultats obtenus par objet d’analyse, notamment pour les comparer aux objectifs de management
Comptabilité de gestion historique
Établir
Interpréter
les prévisions de les écarts entre les coûts et de revenus prévisions dans une perspective (ressources futures, de gestion prospective emplois espérés) et et de maîtrise des les réalisations ressources dûment constatées
Comptabilité de gestion prévisionnelle
La comptabilité de gestion prévisionnelle est assimilable à la comptabilité analytique des périodes à venir. 9 © Alain Boutat
Limites de la comptabilité financière La comptabilité financière présente certaines insuffisances marquées, en raison notamment de l’influence manifeste de règles légales, de normes conventionnelles et de considérations fiscales parfois éloignées des préoccupations de gestion. Les ressources consommées (charges) et générées (produits) dans l’organisation sont classées par nature, sans égard aux facteurs qui causent leur apparition durant le cycle d’exploitation, ni à la finalité et aux lois économiques qui les sous-tendent.
Il y a omission dans les charges de la rémunération des capitaux propres (gratuité des apports et avoirs non exigibles) et de la rétribution des exploitants d’entreprises individuelles ou des associés de sociétés en nom collectif (diminution de capitaux). L’actif du bilan intègre successivement des immobilisations acquises à des moments distincts et amortissables sur la base de leurs valeurs d’origine, celles-ci étant présumées additives dans le temps, indépendamment des fluctuations monétaires. L’accent est mis sur les flux externes d’entrée et de sortie, en assimilant l’organisation à une «boîte noire», qui traiterait par négligence ses processus internes de transformation des inputs (facteurs de production) en outputs (prestations finales). 10 © Alain Boutat
Dualité des outils d’information comptable Comptabilité financière ou générale
Comptabilité analytique de gestion
Caractère plutôt obligatoire ou formel
Caractère généralement facultatif ou informel
Objectif de communication avec des tiers
Objectif de management de l’organisation
Optique financière ou fiscale
Optique économique ou décisionnelle
Exploitation de données monétaires
Exploitation de données monétaires et physiques
Résultats tardifs et peu fréquents
Résultats rapides et réguliers
Élaboration a posteriori
Élaboration a priori et a posteriori
États financiers globaux de l’organisation
États analytiques globaux et par domaine d’intérêt
Règles légales et normes uniques
Règles adaptées en principe à chaque organisation
Bien que les outils d’information comptable présentent une dualité au niveau des objectifs et des principes méthodologiques, ils entretiennent une complémentarité à travers l’échange de données respectives : la comptabilité financière est destinée en priorité à ceux qui financent l’organisation, tandis que la comptabilité de gestion s’adresse principalement à ceux qui gèrent l’exploitation. 11 © Alain Boutat
Complémentarité des outils d’information comptable
PASSÉ
PASSÉ - PRÉSENT
FUTUR
Comptabilité générale
Comptabilité de gestion historique
Comptabilité de gestion prévisionnelle
Flux de données comptables
La comptabilité générale, démarche globale reposant sur les flux financiers, alimente en données monétaires la comptabilité de gestion historique, fondée sur les flux économiques observés, et la comptabilité de gestion prévisionnelle, tournée vers l’avenir de l’organisation, consacrant ainsi l’émergence d’une comptabilité multidimensionnelle. 12 © Alain Boutat
Sources de données de la comptabilité de gestion
Comptabilité financière ou générale Actif
Passif
Charges
Produits
Résultats
Comptabilité analytique de gestion
Outils d’information spécifiques
Documentation technique
Comptabilités annexes
Enquêtes statistiques
Littérature économique
Autres sources 13
© Alain Boutat
.
Ajustements des charges de la comptabilité financière Lorsque la comptabilité financière n’est pas clôturée, il y a lieu de procéder aux ajustements des charges qui modifient le bilan (charges payées d’avance, charges à payer, variations de stocks, dotations aux amortissements et aux provisions…). Les charges incorporables en comptabilité de gestion sont composées uniquement des ressources consommées ayant un caractère courant ou normal : utilisation de matières, salaires du personnel, cotisations sociales, prestations externes de tiers, etc.
Les charges non incorporables représentent des charges admises en comptabilité financière mais omises en comptabilité de gestion, en raison de leur caractère exceptionnel ou discutable (par exemple, les charges des années antérieures). Les charges supplétives sont constituées des charges omises en comptabilité financière mais admises en comptabilité de gestion, en raison de leur caractère pertinent ou économique (par exemple, la rémunération des capitaux propres). Aux charges supplétives et aux charges incorporables peuvent s’ajouter des charges de substitution, considérées à la fois en comptabilité financière et en comptabilité de gestion, mais pour des montants différents qu’il convient également d’ajuster. 14 © Alain Boutat
Incorporation des charges de la comptabilité financière en comptabilité de gestion
Charges incorporables
Charges non incorporables
Charges supplétives
Charges substitutives
Charges de la comptabilité financière
Charges incorporées en comptabilité de gestion 15
© Alain Boutat
.
Exemple – Charges ajustées en comptabilité de gestion ① Charges non incorporables Charges ne relevant pas de l’exploitation courante : charges d’exercices antérieurs; impôts sur les sociétés; frais sur les valeurs mobilières de placement; charges des activités hors exploitation; etc. Charges extraordinaires ou exceptionnelles : dotations aux provisions à caractère inhabituel ou à finalité fiscale; primes d’assurance sur la vie au profit d’une organisation; pertes sur procès; etc. ② Charges supplétives Charges liées à la rémunération du travail fourni : rétribution conventionnelle de l’exploitant d’une entreprise individuelle, des membres de sa famille, des associés de sociétés en nom collectif; etc. Charges inhérentes à la rémunération du capital investi : intérêts calculés sur l’autofinancement; frais financiers sur les apports personnels au même titre que sur le financement par emprunt; etc. ③ Charges de substitution Charges d’usage : amortissements remplaçant ceux qui sont enregistrés en comptabilité financière à partir de la valeur d’origine des équipements; substitution de la dépréciation fiscalo-comptable par la dépréciation économique des immobilisations corporelles et incorporelles; etc. Charges étalées : ajustement des provisions pour les litiges et les grosses réparations à répartir sur plusieurs exercices; substitution des provisions réglementées à caractère fiscal; etc. Charges abonnées (non corrigées en comptabilité financière) : ajustement des frais d’assurances périodiques; retraitement des frais d’énergie ou de location facturés par tranches temporelles; etc. Charges d’inventaire et d’imputation comptable : charges induites par les différences d’inventaire sur les stocks; écarts d’imputation entre les charges comptables et les charges effectives; etc. 16 © Alain Boutat
Application – Différences d’incorporation des charges ① Énoncé Un équipement médical, acquis au prix de 80 000 par l’Hôpital ASTRID, est amortissable linéairement sur 5 ans. Sa valeur d'usage est estimée à 110 000 pour une durée de vie effective de 8 ans. Une provision pour risques et charges futures, enregistrée à concurrence de 15 000 en comptabilité financière, est économiquement justifiée pour un montant de 20 000. Le prix d’achat d'un produit radioactif est de 19 par unité. La valeur unitaire de remplacement de ce produit est estimée rationnellement à 22, tandis que la quantité consommée s’établit à 1 500 unités.
Veuillez calculer les différences d'incorporation entre les charges enregistrées en comptabilité financière et les charges de substitution retenues en comptabilité analytique de gestion. ② Solution Amortissement en comptabilité financière : • Charge de substitution (charge d'usage) : • Différence d'incorporation des charges :
80 000 / 5 = 16 000 110 000 / 8 = 13 750 13 750 – 16 000 = - 2 250
Provision en comptabilité financière : • Charge de substitution (charge étalée) : • Différence d'incorporation des charges :
15 000 20 000 20 000 – 15 000 = + 5 000
Produit radioactif consommé en comptabilité financière : • Charge de substitution (charge d’inventaire) : • Différence d'incorporation des charges :
1 500 x 19 = 28 500 1 500 x 22 = 33 000 33 000 – 28 500 = + 4 500 17
© Alain Boutat
Retraitements des produits de la comptabilité financière Les produits de la comptabilité financière sont corrigés, le cas échéant, en procédant aux ajustements qui modifient en contrepartie le bilan : produits reçus d’avance (passif transitoire), produits à recevoir (actif transitoire), variations de stocks, etc. Les produits incorporables en comptabilité de gestion sont composés des flux de ressources définitives ayant un caractère courant ou normal : chiffres d’affaires sur les prestations vendues de biens et/ou de services, subventions d’exploitation, etc.
Les produits non incorporables englobent des ressources admises en comptabilité financière mais omises en comptabilité de gestion, en raison de leur caractère exceptionnel ou discutable (par exemple, les dons reçus de généreux clients). Les produits supplétifs sont constitués des ressources omises en comptabilité financière mais admises en comptabilité de gestion, en raison de leur caractère pertinent ou économique (par exemple, les prestations offertes non valorisées). Les écarts sur les produits de substitution sont assimilables respectivement à des produits non incorporables ou à des produits supplétifs lorsque les montants retenus sont inférieurs ou supérieurs aux montants enregistrés en comptabilité financière. 18 © Alain Boutat
Incorporation des produits de la comptabilité financière en comptabilité de gestion
Produits supplétifs Produits incorporés en comptabilité de gestion
Produits incorporables
Produits de la comptabilité financière
Produits de substitution
Produits non incorporables 19 © Alain Boutat
.
Exemple – Produits ajustés en comptabilité de gestion ① Produits non incorporables Produits ne relevant pas de l’exploitation courante : produits de périodes antérieures; rétrocessions fiscales; produits financiers sur les titres ou valeurs mobilières de placement; produits locatifs d’une partie de l’immeuble d’exploitation; produits des activités hors exploitation; etc. Produits tirés d’opération extraordinaires ou exceptionnelles : honoraires à caractère inhabituel; dons et legs reçus de tiers; indemnités d’assurance reçues à la suite de sinistres; subventions publiques encaissées pour occupation de chômeurs; remboursements de débiteurs juridiquement considérés insolvables; indemnités obtenues sur procès; produits sur cession d’immobilisations; etc. ② Produits supplétifs Produits non enregistrés en comptabilité financière par «oubli humain» : produits d’exploitation usuels omis en comptabilité financière ; prestations offertes mais non facturées; etc. Produits omis en comptabilité financière par «oubli comptable» : production immobilisée; travaux effectués par l’organisation elle-même pour ses propres besoins à long terme; etc. ③ Produits de substitution Produits d’usage et étalés (généralement de faible ampleur) : reprises d’amortissements à caractère économique; dissolution de provisions pour risques et charges d’exploitation; etc.
Produits abonnés (non corrigés en comptabilité financière) : revenus des mandats de prestations répartis sur plusieurs périodes; honoraires forfaitaires pour services contractuels échelonnés; etc. 20 © Alain Boutat
Application – Différences d’incorporation des produits ① Énoncé L’extrait de la comptabilité financière d’une entreprise informatique présente les éléments suivants à la fin du mois de mars de l’année N : Facturation des prestations de 50 000, dont 10 000 au titre de l’exercice N-1. Factures à établir de 12 000, dont 4 000 d’indemnités de procès et 8 000 de service après-vente. Recettes diverses de 20 000, dont 14 000 de loyers perçus sur une partie de l’immeuble d’exploitation, 5 000 de logiciels et 1 000 de dons reçus de généreux clients. Veuillez calculer les différences d'incorporation entre les produits enregistrés en comptabilité financière et les produits à considérer en comptabilité de gestion. ② Solution Facturation des prestations en comptabilité financière : • Produits en comptabilité de gestion : • Différence d'incorporation des produits :
50 000 40 000 40 000 - 50 000 = -10 000
Factures à établir en comptabilité financière : • Produits en comptabilité de gestion : • Différence d'incorporation des produits :
0 + 12 000 = 12 000 8 000 8 000 - 12 000 = -4 000
Recettes diverses en comptabilité financière : • Produits en comptabilité de gestion : • Différence d'incorporation des produits :
20 000 5 000 5 000 – 20 000 = -15 000 21
© Alain Boutat
Analyse des charges incorporées en comptabilité de gestion La démarche revient à décomposer et à différencier, parmi les charges incorporées en comptabilité de gestion, celles qui, d’une part, sont directes et indirectes par rapport aux objets d’analyse des coûts, et celles qui, d’autre part, sont variables et fixes. Les charges directes existent dès qu’il est possible d’attribuer à un objet d’analyse des coûts les ressources distinctes qu’il a consommées, à la différence des charges indirectes qu’il est impossible d’attribuer immédiatement, sans détour, à cet objet. Les charges variables ou opérationnelles sont induites par l’intensité d’utilisation des moyens d’exploitation en présence, tandis que les charges fixes ou structurelles sont tributaires de l’existence de l’organisation et des capacités ou paliers de production. Les choix de management, opérés préalablement ou envisagés, déterminent généralement les caractères directs ou indirects, fixes ou variables, des charges incorporées en comptabilité de gestion à des fins d’évaluation des coûts par domaine d’intérêt. La discrimination des charges incorporées revient à isoler et à classer les ressources consommées au sein de l’organisation selon les critères de destination et de variabilité, afin de pouvoir cerner leur origine, leur finalité et leur comportement. 22 © Alain Boutat
Tableau taxinomique des charges incorporées en comptabilité de gestion
Critère de destination des charges
Critère de variabilité des charges
Charges directes ou divises
Charges fixes ou structurelles
Charges variables ou opérationnelles
© Alain Boutat
Charges directes fixes
Charges directes variables
Charges indirectes ou indivises
Charges indirectes fixes
Charges indirectes variables
23 .
Exemple – Charges directes et charges indirectes ① Charges directes ou divises Frais de la main-d’œuvre employée pour la production d’une prestation bien déterminée. Produits consommés pour l’élaboration d’un bien ou d’un service donné, et pour lui seul.
Frais d’électricité supportés par un centre d’activité pour lequel les consommations d’énergie sont distinctement relevées à l’aide d’un compteur énergétique. ② Charges indirectes ou indivises Amortissement d’un matériel ou d’un équipement d’exploitation servant dans le cadre d'opérations requises simultanément par plusieurs centres d’activité de la même organisation. Salaires mensuels de collaborateurs occupés certains jours pour la production d’une prestation finale déterminée, et d’autres jours pour la production d’autres prestations finales. Frais de téléphone à attribuer à plusieurs prestations finales ou à des centres de responsabilité de l’organisation lorsque le compteur des communications y afférentes est commun. ③ Charges semi-directes ou semi-indirectes Frais de téléphone relevés pour un centre d’activité (charges directes) intervenant pour la production de différentes prestations finales (charges indirectes par rapport aux prestations finales). Personnel employé simultanément dans plusieurs centres d’activité (charges indirectes) pour la production d’une prestation finale précise (charges directes par rapport à la prestation finale). 24 © Alain Boutat
Application – Attribution des charges directes et des charges indirectes Le responsable de l’atelier d’ébénisterie d’une entreprise de restauration de meubles anciens a acheté en quincaillerie 5 kilos de peinture au prix unitaire de 20 et 5 kilos de vernis au prix unitaire de 40. Mais il a également dépensé, à l’aller et au retour, un montant de 30 au titre des frais de transport. Quelles sont respectivement les charges directes d’achat par rapport à la peinture et au vernis ? • Peinture : 5 x 20 = 100 • Vernis : 5 x 40 = 200 Veuillez calculer les coûts de revient d’achat de ces biens, en majorant les charges directes respectives à l’aide de deux critères différenciés de répartition des charges indirectes de transport. • Peinture : 100+(30x1/3) = 110 (critère du prix d’achat) 100+(30x1/2) = 115 (critère du poids) • Vernis : 200+(30x2/3) = 220 (critère du prix d’achat) 200+(30x1/2) = 215 (critère du poids) Veuillez proposer un critère de répartition, entre l’atelier d’ébénisterie et les autres centres d’activité de l’entreprise de restauration, pour chacune des rubriques de charges indirectes ci-après. • Loyers des locaux occupés :
Surface des locaux loués en m2
• Frais de formation du personnel :
Effectif du personnel concerné par la formation
• Charges indivises d’administration :
Charges directes des objets d’analyse concernés
• Frais d’entreposage et de livraison :
Valeur ou poids des produits considérés
• Frais de maintenance informatique :
Nombre de terminaux d’ordinateurs maintenus
• Primes d’assurance contre l’incendie :
Valeur conventionnelle ou d’assurance des biens 25
© Alain Boutat
Exemple – Charges variables et charges fixes ① Charges variables ou opérationnelles Salaires sur les heures supplémentaires productives effectuées par le personnel fixe, indépendamment de sa rémunération mensuelle arrêtée contractuellement.
Matières et fournitures consommées en fonction de la quantité de prestations produites ou vendues au cours d’une période donnée. Frais d’énergie tributaires du fonctionnement opérationnel de l’organisation en termes de volume d’activité ou d’intensité d’utilisation de l’appareil de production. ② Charges fixes ou structurelles Loyer périodique des locaux versé à un bailleur dans le cadre des activités d’exploitation. Frais d’assurance couvrant des risques liés à l’existence ou à la structure de l’organisation. Amortissements correspondant à la dépréciation économique des installations techniques, des équipements de transport, du mobilier de bureau ou des bâtiments.
③ Charges semi-variables ou semi-fixes Rémunération de collaborateurs, constituée des salaires contractuels de base (charges fixes) et des commissions calculées sur le chiffre d’affaires globalement réalisé (charges variables). Frais de photocopies comprenant notamment le remboursement du nombre de pages imprimées (charges variables) et la location de la photocopieuse (charges fixes).
Redevances de franchise incorporant les frais liés à l’intensité de son utilisation (charges variables) et les honoraires forfaitaires du franchiseur (charges fixes). 26 © Alain Boutat
Méthodes de décomposition des charges variables et des charges fixes ① Méthode graphique Construire un repère orthonormé à partir d’une série de n observations. Porter les unités de mesure de l’activité en abscisses [x] et les charges de la série en ordonnées [y]. Tracer une droite qui exprime la variation des charges à partir des points du repère aux antipodes. Prolonger la droite de façon à couper l’axe des ordonnées au point des charges fixes [b]. Évaluer la partie variable des charges mixtes à l’aide des charges variables unitaires [a], soit : a = (yi-b)/xi, pour i = point placé aux antipodes
② Méthode des points extrêmes Prendre la valeur la plus forte et la plus faible de l’activité, ainsi que les charges correspondantes. Calculer l’écart, d’une part, entre les valeurs d’activité et, d’une part, entre les charges étudiées. Déterminer les charges variables unitaires [a] en divisant l’écart de charges par l’écart d’activité. Évaluer la partie variable des charges mixtes avec a et la partie fixe avec b, sachant que : b = yi-axi, pour i = point extrême de la série avec : yi = axi + b ③ Méthode statistique des moindres carrés Méthode plus rigoureuse que la méthode graphique et la méthode des points extrêmes, consistant à trouver la droite qui minimise l’écart entre les différents points observés. Calculer l’équation de la droite d’ajustement linéaire en appliquant les formules ci-dessous : a = ΣXiYi / ΣXi2, pour i = 1,n avec : Xi = xi – moyenne des unités d’activité xi et Yi = yi – moyenne des charges yi b = moyenne des yi – (a x moyenne des xi) 27 © Alain Boutat
Application - Analyse du comportement des charges d’exploitation L’Hôpital Bellefontaine vous fournit les données ci-dessous concernant l'exercice comptable écoulé et vous demande d'étudier le comportement des charges sur les produits alimentaires en fonction du nombre de journées d’hospitalisation des patients pris en charge. Veuillez déterminer si les charges étudiées sont fixes, variables ou mixtes. Dans le cas où il s'agirait de charges mixtes, quelle est la partie fixe et quelle est la partie variable de ces charges ? Mois de l’exercice Janvier Février . Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total
Charges sur produits alimentaires
Nombre de journées
144 000 146 000 152 000 149 000 151 000 148 000 148 000 145 000 152 000 155 000 153 000 154 000
21 000 23 000 28 000 24 000 25 000 22 000 22 000 20 000 26 000 30 000 27 000 28 000
1 797 000
296 000 28
© Alain Boutat
Solution - Analyse du comportement des charges d’exploitation ① Application de la méthode graphique y Charges totales
155 000 145 000
Charges variables
b = 125 000
Charges fixes
Charges
0 Activité volumique
20 000
30 000
x
a = (yi – b) / xi = (145 000 – 125 000) / 20 000 = (155 000 – 125 000) / 30 000 = 1,00 29 © Alain Boutat
Solution - Analyse du comportement des charges d’exploitation ② Application de la méthode des points extrêmes Valeur mensuelle la plus forte Valeur mensuelle la plus faible Différence entre les valeurs extrêmes
Activité 30 000 20 000 10 000
Produits alimentaires 155 000 145 000 10 000
Charges variables unitaires : a = y / x = 10 000 / 10 000 = 1,00 Charges variables pour une activité de 20 000 journées : axi = 20 000 x 1,00 = 20 000 Charges totales pour activité de 20 000 journées : yi = 145 000
Charges fixes : b = yi - axi = 145 000 – 20 000 = 125 000 ③ Recours à un système de deux équations à deux inconnues (yi = axi + b) 155 000 = 30 000a + b 145 000 = 20 000a + b d’où : Charges variables unitaires (a) = 1,00 Charges fixes (b) = 125 000 30 © Alain Boutat
Solution - Analyse du comportement des charges d’exploitation ④
Application de la méthode des moindres carrés Moyenne des xi = 296 000 / 12 = 24 667
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Moyenne des yi = 1 797 000 / 12 = 149 750
Produits alimentaires (Yi)
Journées (Xi)
XiYi
Xi2
-5 750 -3 750 +2 250 -750 +1 250 -1 750 -1 750 -4 750 +2 250 +5 250 +3 250 +4 250
-3 667 -1 667 +3 333 -667 +333 -2 667 -2 667 -4 667 +1 333 +5 333 +2 333 +3 333
21 085 250 6 251 250 7 499 250 500 250 416 250 4 667 250 4 667 250 22 168 250 2 999 250 27 998 250 7 582 250 14 165 250
13 446 889 2 778 889 11 108 889 444 889 110 889 7 112 889 7 112 889 21 780 889 1 776 889 28 440 889 5 442 889 11 108 889
120 000 000
110 666 668
Total a = 120 000 000 / 110 666 668 = 1,0843 1
b = 149 750 – (1,0843 x 24 667) = 123 004 125 000 31
© Alain Boutat
Exemple – Étalement des charges fixes sur le volume d’activité L’analyse du comportement des charges d’une fabrique de machines a permis de vérifier l’hypothèse des « rendements d’échelle constants », selon laquelle les charges opérationnelles varient proportionnellement au nombre de machines produites tandis que les charges structurelles restent insensibles au volume d’activité. Dans ce cadre d’analyse, les charges fixes s’élèvent à 200 000, alors que les charges variables n’atteignent le même montant que par tranche de 10 machines fabriquées sur la période considérée. Quels sont les montants des charges fixes et des charges variables, à l’échelle globale et à l’échelle unitaire, pour une capacité de production limitée quantitativement à 50 machines fabriquées ? Veuillez illustrer graphiquement l’évolution des charges globales et celle des charges unitaires. Quantité produite
Charges fixes globales
Charges variables globales
Charges fixes unitaires
Charges variables unitaires
Charges totales unitaires
1 10 20 30 40 50
200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000
20 000 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000
200 000 20 000 10 000 6 667 5 000 4 000
20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
220 000 40 000 30 000 26 667 25 000 24 000
A l’échelle globale, les charges fixes sont constantes et les charges variables sont proportionnelles au volume d’activité. À l’échelle unitaire, les charges variables deviennent fixes et les charges fixes se révèlent variables, en raison de leur étalement sur un volume d’activité croissant. 32 © Alain Boutat
Exemple – Illustration de l’évolution des charges globales
Charges fixes constantes et charges totales croissantes
Charges totales
1200 1000
Charges fixes
Montant global (en milliers)
1400
800 600 400 200 0 0
10
20
30
40
50
60
Quantité 33 © Alain Boutat
Exemple – Illustration de l’évolution des charges unitaires Charges totales décroissantes et charges variables constantes
Montant (en milliers) unitaireunitaire Montant
250 200
Charges totales
150 100 50
Charges variables
0 0
10
20
30
40
50
60
Quantité
34 © Alain Boutat
Typologie des coûts selon les critères de calcul Le calcul des coûts repose sur trois critères principaux : le domaine d’application du calcul (objet d’analyse des coûts), le contenu du calcul (étendue des charges attribuées) et le moment du calcul (anticipation ex ante, évaluation ex post). Il existe des domaines multiples d’intérêt ou d’application du calcul des coûts : prestations offertes, activités déployées, processus, centres de responsabilité, types de clients, fonctions économiques, centres d’activité, sections homogènes, etc. Le critère du moment du calcul permet d’estimer les coûts a priori, à partir des charges prévisionnelles (budgétées, normatives, standard…), ou de les établir a posteriori, sur la base des charges effectives (réelles, observées, historiques…). Le critère du contenu du calcul conduit à distinguer les coûts complets (attribution de la totalité des charges incorporées) et les coûts partiels qui ne contiennent qu’une fraction de ces charges (coûts directs, coûts variables, coûts spécifiques...). Il est possible de combiner avantageusement différents critères de calcul des coûts et d’enrichir l’analyse des ressources consommées par une large palette d’indicateurs susceptibles d’alimenter les tableaux de bord et de contribuer à la prise de décision. 35 © Alain Boutat
Représentation des coûts selon les critères de calcul Domaine d’application
● par centre d’activité, fonction, responsabilité, etc.
● par prestation, activité, processus, client, marché, etc. ● partiels
complets
●
Contenu
●
Coûts
●
préétablis
● effectifs Moment
36 © Alain Boutat
Domaine d’application du calcul des coûts
Le calcul des coûts doit être adapté à l’organisation...
Coûts par fonction économique
Coûts par moyen d’exploitation
Approvisionnement
Section
Production
Unité
Etc.
Etc.
II
I
Coûts par type d’activité ou par prestation Type
d’activité X Prestation Y Etc.
Coûts par centre de responsabilité Centre
de profit A Centre de coûts B Etc.
... d’où la nécessité d’identifier préalablement les besoins de gestion en présence et de définir le domaine privilégié d’application du calcul des coûts (objet d’analyse des coûts). 37 © Alain Boutat
Contenu du calcul des coûts
Les coûts sont calculés, pour une période déterminée, en incorporant...
... soit la totalité des charges...
... soit une partie des charges...
Coûts complets pervertis
Coûts complets économiques
Coûts variables Coûts spécifiques
Coûts directs Coûts indirects
Sans retraitement ni ajustement des charges
Avec retraitement et ajustement des charges
Avec retraitement et distinction des charges selon leur variabilité
Avec retraitement et distinction des charges selon leur destination
... d’où la nécessité d’analyser préalablement l’origine des ressources consommées au sein de l’organisation et le comportement de ces charges en fonction des paramètres d’activité. 38 © Alain Boutat
Moment du calcul des coûts
Les coûts sont calculés...
... soit postérieurement aux opérations qui les ont engendrés...
... soit antérieurement aux opérations qui sont censées les engendrer...
Coûts réels
Coûts standard
Coûts effectifs
Coûts préétablis
Coûts constatés Coûts historiques
Coûts prévisionnels Coûts normatifs
... d’où la nécessité de comparer les coûts respectivement établis a priori et a posteriori, notamment dans une perspective de gestion prospective et de contrôle. 39 © Alain Boutat
Application – Critères analytiques de calcul des coûts La Société MATHUROX fabrique deux modèles décorés d’éviers de cuisine, Lurex et Luram, dans ses ateliers de production. Durant la période écoulée, l’entreprise a distribué auprès de la clientèle 500 unités du modèle Lurex au prix de vente de 2 000 et 2 000 unités de Luram au prix de vente de 1 000. Les éléments de coûts d’exploitation de la période considérée sont présentés dans le tableau ci-après. Éléments de coûts d’exploitation
.
• • • • • • • • • •
Lurex
Luram
Matières de base
50 000
100 000
Matières auxiliaires
75 000
50 000
Main-d’œuvre d’atelier
25 000
250 000
Frais de distribution des produits finis
100 000
100 000
Répartition des charges salariales des contremaîtres de 400 000
50%
50%
Répartition des charges salariales de direction générale de 250 000
20%
80%
Répartition des amortissements de 550 000 des équipements d’atelier
3/11
8/11
Répartition des amortissements de 200 000 des équipements administratifs
3/8
5/8
Répartition des intérêts passifs de 100 000 sur les capitaux investis
60%
40%
Répartition des frais généraux d’administration de 50 000
30%
70%
Veuillez établir le compte d’exploitation de MATHUROX en accumulant l’intégralité des éléments de coûts ci-devant sur les deux modèles d’éviers de cuisine et en distinguant respectivement les revenus générés, les coûts de production et les coûts hors production, selon les critères analytiques de calcul appropriés. 40 © Alain Boutat
Solution – Critères analytiques de calcul des coûts Compte d’exploitation
Lurex
Luram
Total
Revenus
1 000 000
2 000 000
3 000 000
Coûts de production ./. Charges directes de production ./. Charges indirectes de production
- 150 000 - 350 000
- 400 000 - 600 000
- 550 000 - 950 000
Coûts hors production ./. Charges directes hors production ./. Charges indirectes hors production
- 100 000 - 200 000
- 100 000 - 400 000
- 200 000 - 600 000
./. Coûts complets des éviers vendus
- 800 000
- 1 500 000
- 2 300 000
Résultats
200 000
500 000
700 000
La distinction est opérée entre les charges directes et les charges indirectes, les coûts de production et les coûts hors production établis a posteriori (critère du moment du calcul), venant constituer globalement les coûts complets (critère du contenu du calcul) qui sont portés en déduction des revenus pour la détermination du résultat par modèle d’éviers de cuisine (critère du domaine d’application du calcul). © Alain Boutat
41 .
Calcul des coûts et contrôle de gestion
Coûts
• • • • •
par prestation de biens ou de services par activité ou processus d’intervention par centre d’activité ou de responsabilité par fonction économique ou section analytique etc.
Coûts préétablis ou standard Charges à incorporer en totalité
Coûts complets
Charges à incorporer en partie
Coûts directs Coûts indirects Coûts variables Coûts fixes Coûts spécifiques
Coûts effectifs ou historiques Charges à incorporer en totalité
Coûts complets
Charges à incorporer en partie
Coûts directs Coûts indirects Coûts variables Coûts fixes Coûts spécifiques
Analyse des écarts sur coûts 42 © Alain Boutat
Pertinence des principales méthodes analytiques de calcul des coûts Critères d’appréciation
Coûts complets
Évolution des coûts par objet d’analyse
Impact du niveau d'activité sur les coûts unitaires
Coûts spécifiques
Coûts directs
Toutes les méthodes sont en mesure de fournir certaines informations nécessaires Méthode inadaptée Distinction omise des charges selon leur variabilité
Performance de l'exploitation Identification des responsabilités au sein de l’organisation
Coûts variables
Méthodes adaptées Distinction des charges opérationnelles et des charges structurelles incorporées en comptabilité de gestion
Méthode inadaptée Distinction des charges directes et indirectes
Toutes les méthodes sont en mesure de fournir certaines informations nécessaires Méthode inadaptée
Méthode exploitable
Méthode exploitable
Méthode adaptée
Inclusion de charges indivises malaisément maîtrisables
Inclusion de charges indirectes opérationnelles moins arbitraires
Inclusion de charges directes structurelles non ambiguës
Inclusion de charges divises difficilement contestables
© Alain Boutat
43 .
Facteurs déterminant l’application des méthodes analytiques de calcul des coûts L’application des méthodes analytiques de calcul des coûts...
est influencée par un certain nombre de facteurs contextuels : Nature de la production Le calcul des coûts des prestations immatérielles (offre de services) est souvent plus complexe et hiérarchisé que celui des prestations matérielles (offre de biens). Besoins de contrôle La mise en œuvre d’un management orienté vers la performance économique nécessitera des méthodes diversifiées de calcul des coûts pour alimenter les tableaux de bord. Style de direction La décentralisation du pouvoir décisionnel au sein de l’organisation implique généralement la tenue d’une comptabilité de gestion à la fois historique et prévisionnelle. Exigences conventionnelles ou légales La comptabilité de gestion peut être exceptionnellement établie dans le dessein de respecter certaines dispositions contractuelles ou réglementaires. Moyens mis en œuvre D’importants efforts financiers sont parfois requis pour la saisie exhaustive des données élémentaires et le traitement des informations comptables à des fins de calcul des coûts. 44 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples Veuillez cocher les deux propositions en italique qui vous semblent appropriées.
① Les charges ou les produits suivants ne sont pas incorporables en comptabilité de gestion pour le calcul des coûts et des résultats : les pénalités fiscales et les pertes sur procès la rémunération des intérêts sur les capitaux empruntés les subventions d’exploitation versées par des collectivités publiques les revenus sur les facturations de prestations des exercices antérieurs la rémunération périodique de l’exploitant d’une entreprise individuelle ② Les charges ou les produits ajustés ci-après modifient le bilan final de la comptabilité financière : les intérêts calculés sur les capitaux propres les écarts sur les honoraires reçus à l'avance l’enregistrement des revenus des exercices antérieurs les écarts constatés sur les charges salariales à payer les loyers encaissés sur une partie de l’immeuble d’exploitation ③ Les charges ou les produits ajustés ci-après modifient le résultat de la comptabilité financière par rapport à celui de la comptabilité analytique de gestion : les intérêts calculés sur les capitaux propres les écarts constatés sur les honoraires à recevoir les écarts résultant des primes d’assurances payées à l'avance les loyers encaissés sur une partie de l’immeuble d’exploitation les subventions d’exploitation versées par des collectivités publiques 45 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples ④ Les charges suivantes de la comptabilité analytique de gestion peuvent être considérées comme des charges directes ou divises par rapport aux objets d’analyse des coûts en présence : les salaires du personnel œuvrant dans le cadre de plusieurs types de prestations les salaires du personnel œuvrant dans le cadre d'un seul type de prestations déterminé l’amortissement d’un équipement servant à la réalisation de plusieurs activités données les frais d’énergie des centres d’activité pour lesquels les consommations sont communes l’amortissement d’un équipement servant exclusivement à la réalisation d'une activité précise ⑤ Les charges suivantes de la comptabilité analytique de gestion peuvent être considérées comme des charges indirectes ou indivises par rapport aux objets d’analyse des coûts en présence : l’amortissement d’un équipement servant à la réalisation de plusieurs activités données les salaires du personnel œuvrant simultanément pour la production de biens et de services l’amortissement d’un équipement servant exclusivement à la réalisation d'une activité précise les frais téléphoniques des centres d’activité ayant des compteurs de communications distincts les salaires du personnel soignant œuvrant seulement pour la production de biens ou de services ⑥ Les charges suivantes de la comptabilité analytique de gestion sont variables ou opérationnelles : les médicaments consommés en fonction du nombre de livraisons dans les services cliniques l’amortissement correspondant à la dépréciation économique des installations inscrites au bilan les salaires horaires définis en fonction de la charge de travail supportée par le personnel engagé les salaires mensuels définis en fonction des heures normales de travail effectuées par le personnel les médicaments consommés en fonction du nombre de patients hospitalisés au cours d’une période 46 © Alain Boutat
EICHER EICHER est une entreprise individuelle qui construit des grilles en fonte sur commande ferme de ses clients. À la fin du mois de mars de l’année considérée, elle présente les soldes suivants de la comptabilité financière : Achats de matières stockables de 86 000 Achats de fournitures non stockables de 8 000 Charges de personnel de 155 000
Autres charges d’exploitation de 20 800 (y compris la dotation aux amortissements de 6 000) Charges financières de 13 000 Charges exceptionnelles (pertes sur créances irrécouvrables) de 5 200 Les renseignements complémentaires pour l’ajustement des charges sont fournis ci-après : des matières de 10 000 et des fournitures de 2 000, achetées durant la période trimestrielle concernée et enregistrées en comptabilité financière, ne sont pas consommées; des charges payées au début du mois de janvier comprennent le loyer trimestriel de 6 600, les primes semestrielles d’assurance de 2 800 et les abonnement annuels de 1 200 auprès de revues professionnelles; la dotation trimestrielle aux amortissements, fondée en comptabilité financière sur les durées fiscales, est supérieure de 2 000 à la dépréciation économique reposant sur les durées d’usage des équipements; des provisions pour créances de 5% (ducroire sur les débiteurs) ne sont pas enregistrées, alors que des devis adjugés ont été facturés à des clients douteux à concurrence d’un montant de 70 000; les capitaux propres de 300 000 présentent un coût d’opportunité de 8% par an, tandis que la rémunération du propriétaire de l’entreprise est de 15 000 par mois. Veuillez présenter, sous la forme d’un tableau, les différents ajustements conduisant aux charges incorporées en comptabilité de gestion pour le calcul des coûts trimestriels à la fin du mois de mars de l’exercice considéré. 47 © Alain Boutat
EICHER – Solution à compléter Tableau d’ajustements des charges de la comptabilité financière Ajustements des charges de la compta financière modifiant
Libellés des charges par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements
Montants de la compta financière
Achats de matières stockables
86 000
……….. (1)
Achats de fournitures
8 000
0
Charges de personnel
155 000
0
Autres charges d’exploitation
20 800
Charges financières Charges exceptionnelles Totaux
Charges supplétives
Charges incorporées en compta de gestion
0
0
……….
0
0
……….
0
0
………… (3)
……….
……… (4)
0
……... (5)
0
……….
13 000
0
0
0
………… (6)
……….
5 200
0
0
0
……….
……….
…......….
321 000 (8)
288 000
le bilan de fin de période
………..
le résultat par rapport à la compta de gestion Charges non Charges de incorporables substitution 0 ……..... (2)
………. (7) ………..
(1) Variation des stocks de matières
(2) Fournitures non stockées et non consommées
(3) Rémunération de l’exploitant
(4) Provision pour créances douteuses
(5) Assurance + Abonnements + Amortissements
(6) Rémunération des capitaux propres
(7) Pertes sur créances irrécouvrables
(8) Charges retenues pour le calcul des coûts
48 © Alain Boutat
EICHER – Solution proposée Tableau d’ajustements des charges de la comptabilité financière Ajustements des charges de la compta financière modifiant
Libellés des charges par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements
Montants de la compta financière
Charges supplétives
Charges incorporées en compta de gestion
Achats de matières stockables
86 000
- 10 000 (1)
0
0
76 000
Achats de fournitures
8 000
0
0
0
6 000
Charges de personnel
155 000
0
0
0
+ 45 000 (3)
200 000
Autres charges d’exploitation
20 800
+ 3 500 (4)
0
- 4 300 (5)
0
20 000
Charges financières
13 000
0
0
0
+ 6 000 (6)
19 000
5 200
0
0
0
0
- 4 300
+ 51 000
321 000 (8)
Charges exceptionnelles Totaux
288 000
le bilan de fin de période
le résultat par rapport à la compta de gestion Charges non Charges de incorporables substitution
- 6 500
0 - 2 000 (2)
- 5 200 (7) - 7 200
(1) Variation des stocks de matières : Stock initial – Stock final = 0 – 10 000
(2) Fournitures non stockées et non consommées : 2 000
(3) Rémunération de l’exploitant individuel : 15 000 x 3 = 45 000
(4) Provision pour créances douteuses : 70 000 x 5% = 3 500
(5) Assurance (2800 / 2) + Abonnements (1200 x 3/4) + Amortissements (2000)
(6) Rémunération des capitaux propres : 300 000 x 8% / 4
(7) Pertes sur créances irrécouvrables : 5 200
(8) Charges retenues pour le calcul des coûts
49 © Alain Boutat
NOLAN Avant les retraitements d’usage des postes de la comptabilité financière, les charges et les produits de la Clinique NOLAN se présentent de la manière condensée ci-après (montants en milliers d’unités monétaires). Charges enregistrées : achats de médicaments de 5 200, frais de personnel de 23 300 (y compris les cotisations sociales légales), intérêts sur les emprunts de 1 700, dotations ordinaires aux amortissements des immobilisations de 5 300, autres frais généraux de 5 000. Produits comptabilisés : prestations de soins aux patients de 50 000, ventes de médicaments à concurrence de 6 400, produits des valeurs mobilières de placement de 1 000, autres produits de 4 000. La clôture des comptes de la période et le passage de la comptabilité financière à la comptabilité analytique de gestion requièrent des ajustements sur la base des informations additionnelles suivantes : Les prestations de soins englobent des recettes de 5 500 concernant les périodes antérieures et un montant de 2 500 qui doit encore être rétrocédé aux partenaires conventionnels (État, caisses-maladie). Le service comptable a inscrit des dons de 500 reçus de généreux patients, mais a omis de considérer les interventions de liaison médicale non encaissables, estimées à 18 000, en faveur du réseau médico-social. La valeur d’inventaire du stock des médicaments est passée de 600 à 800 durant la période, alors que le montant des frais de personnel à payer s’établit à 400 en fin de période. Des intérêts de 300 sur les emprunts, des amortissements de 5 000 sur la partie de l’immeuble mis en location et des produits de 1 000 sur les titres de placement négociables ne sont pas encore comptabilisés. La rémunération des capitaux investis est évaluée à 18 000, alors que les pertes sur procès et les frais de personnel des périodes antérieures ont été respectivement enregistrés à raison de 4 000 et de 3 000. Les factures à établir sur les ventes de médicaments s’élèvent à 100 en fin de période. Veuillez présenter, sous la forme d’un tableau, les différents ajustements conduisant aux charges et produits incorporés en comptabilité de gestion pour le calcul des résultats (y compris celui de la comptabilité financière). 50 © Alain Boutat
NOLAN – Solution à compléter Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Ajustements de la compta financière modifiant le bilan de fin de période
Éléments supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
………..
………..
0
………..
le résultat de la période Éléments non incorporables
5 200
………..
23 300
………..
Intérêts des capitaux
1 700
………..
0
Dotations aux amortissements
5 300
………..
………..
0
………..
Autres frais généraux
5 000
………..
………..
..………
Achats de médicaments Frais de personnel
0
0 ………..
………..
………..
40 500
………..
………..
………..
..………
- 50 000
………..
………..
0
………..
Ventes de médicaments
- 6 400
………..
………..
0
………..
Produits des valeurs mobilières
- 1 000
………..
………..
…………
………..
Autres produits
- 4 000
………..
………..
………..
………..
………..
..………
Total des charges par nature Prestations de soins aux patients
Total des produits par nature
- 61 400
0 ………..
Charges incorporables : ……………………………….…………
Charges incorporées : ……………………………………………
Produits incorporables : …………………………………….…….
Produits incorporés : …………………….……………………….
Résultat de la comptabilité de gestion : ………………...…………
Résultat publié : ……………….……….……..………………….. 51
© Alain Boutat
NOLAN – Solution proposée Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Achats de médicaments
Ajustements de la compta financière modifiant le bilan de fin de période
le résultat de la période Éléments non incorporables
Éléments supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
5 200
- 200
0
0
5 000
23 300
400
- 3 000
0
20 700
Intérêts des capitaux
1 700
300
0
16 000
18 000
Dotations aux amortissements
5 300
5 000
- 5 000
0
5 300
Autres frais généraux
5 000
0
- 4 000
0
1 000
40 500
5 500
- 12 000
16 000
50 000
- 50 000
2 500
5 500
0
- 42 000
Ventes de médicaments
- 6 400
- 100
0
0
- 6 500
Produits des valeurs mobilières
- 1 000
- 1 000
2 000
0
0
Autres produits
- 4 000
0
500
- 18 000
- 21 500
- 61 400
1 400
8 000
- 18 000
- 70 000
Frais de personnel
Total des charges par nature Prestations de soins aux patients
Total des produits par nature
Charges incorporables : 40 500 + 5 500 – 12 000 = 34 000
Charges incorporées : 34 000 + 16 000 = 50 000
Produits incorporables : 61 400 - 1 400 - 8 000 = 52 000
Produits incorporés : 52 000 + 18 000 = 70 000
Résultat de la comptabilité de gestion : 70 000 - 50 000 = 20 000
Résultat publié : 20 000 + 16 000 – 12 000 – 18 000 + 8 000 = 14 000 52
© Alain Boutat
NOLAN – Solution proposée Comptabilité générale ou financière Charges de la comptabilité générale ou financière 46 Bénéfice :
Produits de la comptabilité générale ou financière 60
14
Comptabilité analytique de gestion Charges supplétives : 16 Charges de la comptabilité financière 46
Charges incorporables 46 - 12 = 34
Charges non incorporables : 12 © Alain Boutat
Charges incorporées 16 + 34 = 50 Résultat analytique 20
Produits supplétifs : 18 Produits incorporés 18 + 52 = 70
Produits incorporables 60 - 8 = 52
Produits de la comptabilité financière 60
Produits non incorporables : 8 53
.
BRYAN La Société BRYAN fabrique des maisonnettes et des balançoires de jardin, en matières synthétiques, pour le compte d’entreprises de décoration extérieure, auprès desquelles elle intervient en sous-traitance conventionnelle, les firmes clientes se chargeant elles-mêmes de l’enlèvement des produits finis destinés à leur propre clientèle. Le processus opérationnel de production s’articule autour de deux étapes bien distinctes : la première étape concerne le « façonnage » des produits intermédiaires à partir des matières premières directes ; ces produits intermédiaires passent ensuite à l’étape subséquente de « finissage » des produits qui sont livrés aux partenaires contractuels. Afin de procéder aux ajustements de clôture de la comptabilité financière et d’incorporation analytique des éléments du compte de résultat de l’exercice N, il y a lieu de considérer les informations suivantes (montants en milliers) : Les stocks sont présentés en comptabilité financière avec un abattement de 25%. Les valeurs y afférentes, dans le bilan initial publié de l’exercice N, s’établissent à 1'500 pour les matières ; tandis que l’inventaire des stocks effectifs en fin d’exercice est de 1'900, suite à la valorisation des sorties réelles à 1’650. Les charges de personnel à payer en fin d’exercice s’élèvent à 45, dont des primes exceptionnelles de 25 à verser aux collaborateurs concernés. La main-d’œuvre directe d’atelier est rémunérée globalement à 1'520, dont 780 pour la construction des maisonnettes et 740 pour la fabrication des balançoires de jardin. Les frais de vente contiennent un montant de 15 pour la location d’un stand dans une foire commerciale qui se tiendra au cours du prochain exercice. La réserve latente sur le ducroire initial de 80 s’élevait à 20. La valeur épurée de ce ducroire, qui est de 70 en fin d’exercice, modifie les charges considérées. Parmi les charges d’entretien des équipements de 550, un montant de 60 a été versé le 25/12/N pour les frais de maintenance du 1er trimestre N+1. La réserve latente sur le fonds de provisions pour charges d’entretien est passée de 50 en début d’année à 70 en fin d’exercice, nécessitant un ajustement approprié. Les frais de prestations externes ne comprennent pas encore des honoraires de 30 et de 20, facturables respectivement par la société fiduciaire qui supervise la comptabilité financière et par le conseiller de l’entreprise en placement boursier. Ces honoraires doivent faire l’objet de retraitements pertinents. 54 © Alain Boutat
BRYAN
En comptabilité financière, l’immeuble est amorti au taux de 5% de sa valeur d’acquisition de 4’400, alors que la dépréciation des équipements correspond à 10% des valeurs résiduelles de 2’900. En comptabilité de gestion, les dotations sont inférieures de moitié aux amortissements fiscalo-comptables. L’annuité de l’emprunt bancaire de 10'000, contracté au taux de 3% sur 10 ans, dont le solde du capital est de 5'000 au 31/12/N, a été réglée et enregistrée le 31/08/N ; tandis que les intérêts de 4% sur les obligations de 1'000, dont le remboursement échoit dans 5 ans, ont été payés et comptabilisés le 30/06/N.
Le coût d’opportunité des capitaux investis au sein de la société est de l’ordre de 5% sur l’exercice N. Il est censé rémunérer les emplois nets de fonds de 13'230 à l’actif du bilan, sachant qu’un montant de 3'230 a été consacré à des « opérations d’investissement » relatives aux valeurs mobilières de placement boursier.
La rubrique « Autres charges » de la comptabilité financière, d’un montant de 237, contient notamment des primes annuelles d’assurances payées le 30/09/N à concurrence de la somme facturée de 36, ainsi que des pénalités fiscales à raison de 10, dont la moitié a déjà été versée à l’office préposé des contributions.
Les produits bruts de 10’400 englobent en particulier les ventes de maisonnettes de 4’700, les recettes locatives de 120 d’une partie de l’immeuble d’exploitation et les gains de placement boursier de 130 (avant défalcation des commissions bancaires de 10, portées au débit du compte de dépôt de la société).
Il y a enfin lieu de noter que deux maisonnettes ont été installées bénévolement dans le jardin de la propriété du directeur général de l’entreprise, pour un montant facturable de 100, et que la remise de 150, accordée au principal client des balançoires vendus, n’a pas encore été enregistrée au 31/12/N. TRAVAIL DEMANDÉ
Veuillez présenter, sous la forme d’un tableau, les différents ajustements conduisant aux charges et produits incorporés en comptabilité de gestion. Il importe, dans ce cadre d’analyse, de déterminer le résultat de la comptabilité financière au 31/12/N à partir de celui de la comptabilité de gestion et des ajustements effectués. 55 © Alain Boutat
BRYAN – Solution à compléter Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Ajustements de la compta financière modifiant le bilan de fin de période
Éléments non incorporables
Éléments supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
le résultat de la période
Achats de matières
1 525
……….
0
……….
……….
Charges de personnel
4 200
……….
……….
0
……….
105
……….
……….
……….
……….
……….
……….
……….
0
……….
2 300
……….
……….
0
……….
0
……….
……….
……….
255
……….
……….
……….
……….
500
237
……….
……….
0
……….
Total des charges par nature
……….
673
- 330
345
……….
Revenus des ventes et des locations
……….
……….
……….
……….
- 10 100
Produits des valeurs mobilières
……….
……….
……….
0
……….
Total des produits par nature
- 10 400
160
240
……….
……….
Frais de vente Charges d’entretien Frais de prestations externes Dotations aux amortissements Intérêts des capitaux
Autres charges
Charges incorporables : ……………………………………..
Charges incorporées : ………………………………………………………
Produits incorporables : ……………………………………..
Produits incorporés : ……………………………………………………….
Résultat de la comptabilité de gestion : ……………………...
Résultat de la comptabilité financière : ……………………………………. 56
© Alain Boutat
BRYAN – Solution proposée Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Ajustements de la compta financière modifiant le bilan de fin de période
Éléments non incorporables
Éléments supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
le résultat de la période
Achats de matières
1 525
100
0
25
1 650
Charges de personnel
4 200
45
- 25
0
4 220
Frais de vente
105
- 15
0
10
100
Charges d’entretien
550
- 60
- 20
0
470
2 300
50
- 20
0
2 330
0
510
- 255
0
255
Intérêts des capitaux
120
70
0
310
500
Autres charges
237
- 27
- 10
0
200
9 037
673
- 330
345
9 725
- 10 270
150
120
- 100
- 10 100
- 130
10
120
0
0
- 10 400
160
240
- 100
- 10 100
Frais de prestations externes Dotations aux amortissements
Total des charges par nature Revenus des ventes et des locations Produits des valeurs mobilières Total des produits par nature Charges incorporables : 9 037 + 673 – 330 = 9 380
Charges incorporées : 9 380 + 345 = 9 725
Produits incorporables : 10 400 – 160 – 240 = 10 000
Produits incorporés : 10 000 + 100 = 10 100
Résultat de la comptabilité de gestion : 10 100 – 9 725 = 375
Résultat de la comptabilité financière : 375 – 330 + 345 + 240 – 100 = 530 57
© Alain Boutat
LIONEL La Fiduciaire Lionel propose à ses clients des conseils et des services en finance, comptabilité, fiscalité et création d’entreprise. Confrontée à la baisse de la productivité et à la concurrence sur les tarifs, la direction s'intéresse au comportement des charges observées, afin d’étudier leur étalement sur le volume d’activité. Dans cette perspective, elle vous demande de décomposer les charges mensuelles réelles du dernier exercice en charges variables et en charges fixes sur la base d’un volume d'activité exprimé en heures facturées. Mois de l’exercice N Janvier Février . Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total
Charges mensuelles
Volume d’activité
78 752 85 600 91 703 78 824 78 967 83 742 76 275 81 122 85 950 83 318 81 024 78 723
420 810 961 450 462 706 377 495 824 686 589 420
984 000
7 200 58
© Alain Boutat
LIONEL – Solution à compléter Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août . Septembre Octobre Novembre Décembre n = ……….
Volume d’activité (xi) 420 810 961 450 462 706 377 495 824 686 589 420 Moyenne des xi = ……
Charges mensuelles (yi) 78 752 85 600 91 703 78 824 78 967 83 742 76 275 81 122 85 950 83 318 81 024 78 723 Moyenne des yi = ……….
xiyi
xi2
.................... .................... .................... ................... ................... .................... .................... .................... .................... .................... .................... ...................
.................... .................... .................... ................... ................... .................... .................... .................... .................... .................... .................... ...................
xiyi = .....................
xi2 = ……….
La droite d'ajustement linéaire des charges de l’entreprise est de la forme suivante : y = ax + b. Cette droite de régression passe par le point (mxi, myi), avec mxi = moyenne des xi et myi = moyenne des yi. a = (xiyi-n.mxi.myi)/(xi2-n.mxi2) = …………………………………………………………………………….. On peut en déduire la valeur de b : myi - a.mxi = …………………………..…………………………………….. L'équation des charges mensuelles est donc la suivante : y = ax + b = …………………….…..………….…….. Pour l’exercice N, les charges variables s’élèvent à ………, tandis que les charges fixes s’établissent à ……...... 59 © Alain Boutat
LIONEL – Solution proposée Mois
Volume d’activité (xi)
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août . Septembre Octobre Novembre Décembre
430 810 961 450 462 706 377 495 824 686 589 410
n = 12
Moyenne des xi = 600
Charges mensuelles (yi) 78 752 85 600 91 703 78 824 78 967 83 742 76 275 81 122 85 950 83 318 81 024 78 723 Moyenne des yi = 82 000
xiyi
xi2
33 863 360 69 336 000 88 126 583 35 470 800 36 482 754 59 121 852 28 755 675 40 155 390 70 822 800 57 156 148 47 723 136 32 276 430
184 900 656 100 923 521 202 500 213 444 498 436 142 129 245 025 678 976 470 596 346 921 176 400
xiyi = 599 290 928
xi2 = 4 730 648
La droite d'ajustement linéaire des charges de l’entreprise est de la forme suivante : y = ax + b. Cette droite de régression passe par le point (mxi, myi), avec mxi = moyenne des xi et myi = moyenne des yi. a = (xiyi-n.mxi.myi)/(xi2-n.mxi2) = (599 290 928 – 12x600x82 000) / (4 730 648 – 12x600x600) = 21,65097 On peut en déduire la valeur de b : myi - a.mxi = 82 000 - (21,65097 x 600) = 69 009,41731 L'équation des charges mensuelles est donc la suivante : y = ax + b = 21,65097 x + 69 009,41731 Pour l’exercice N, les charges variables s’élèvent à 155 887, tandis que les charges fixes s’établissent à 828 113. 60 © Alain Boutat
PERCEVAL La Société PERCEVAL est spécialisée dans la production du beurre à tartiner Granid, à base d’arachides. Le processus de production est relativement simple : les graines de cacahuètes importées sont grillées et broyées, avant d’être mélangées au sel marin, à des agents de conservation et à un ingrédient culinaire protégé. Le produit fini est ensuite conditionné dans des récipients homogènes, stockables et livrables à une clientèle de grossistes.
L’entreprise commercialise, en outre, les biscuits vanillés Bisco, achetés auprès d’une firme partenaire et emballés dans des paquets différenciés : le Bisco XS de 200g et le Bisco XL de 500g, dont les prix de vente à l’unité s’élèvent respectivement à 5 et à 12. Le résultat du négoce des biscuits vanillés et celui de la distribution du beurre Granid sont déterminés distinctement, afin d’évaluer isolément leur contribution au résultat total de la société. La clôture de la comptabilité financière ou générale et le passage à la comptabilité analytique de gestion nécessitent des retraitements reposant sur les informations complémentaires ci-après (montants en milliers) : Les sorties réelles de stocks sont valorisées, en comptabilité financière, selon la méthode FIFO, conformément aux données d’inventaire du tableau ci-après. Il y a cependant lieu de noter que les ventes de Bisco sont globalement évaluées, en comptabilité de gestion, au coût d’achat moyen pondéré de 1’260. Éléments d’analyse en milliers d’unités monétaires Matières de production Récipients d’emballage Biscuits Bisco Beurre Granid
Entrées de stocks 704 220 1’309 5’060
Stocks en début d’exercice Inventaire Bilan 92 62 22 15 110 88 330 220
Stocks en fin d’exercice Inventaire Bilan 83 55 30 20 138 110 248 198
Les achats des récipients d’emballage, mentionnés supra, englobent du verre cassé dont PERCEVAL est responsable à raison d’un montant de 20 ; tandis que l’importation des graines de cacahuètes, comprises dans les matières de production du beurre Granid, contiennent des frais de courtage exceptionnels de 13. 61 © Alain Boutat
PERCEVAL
Les salaires et les charges sociales impayés de 165 ne sont pas enregistrés en comptabilité financière, dont un montant de 60 représentant des primes extraordinaires à verser aux collaborateurs d’atelier. La consommation d’énergie, relevée à l’aide d’un compteur interne, correspond à des frais de 132 qui ne sont pas comptabilisés, alors que des acomptes payés de 122 ont été inscrits à l’actif du bilan de l’an N. Les dotations aux amortissements fiscalement admises s’élèvent en moyenne à 10% de la valeur des immobilisations à amortir en fin d’exercice, dont 1/3 a déjà été enregistré ; tandis que la dépréciation d’usage des mêmes immobilisations équivaut à 4/5 des dotations de la comptabilité financière. Un emprunt de 4’800, contracté au taux d’intérêt de 4% le 30/09/N-2, est régulièrement remboursable pendant 12 ans, indépendamment des intérêts de 260 sur les capitaux investis dans l’exploitation en N. Les autres frais généraux comprennent en partie des primes annuelles d’assurance de 64, payées au 31/03/N, et des dépenses de 44, consenties pour la rénovation de la propriété privée du directeur salarié. Les produits enregistrés de 8’732 englobent notamment le chiffre d’affaires de 2’700 sur Bisco, les gains de 106 sur la vente de valeurs mobilières et la variation des stocks de produits finis. Le rabais de 88, accordé aux clients ayant acheté des récipients de beurre Granid, n’a pas encore été considéré. Les charges ajustées sont distinguées ci-dessous par objet d’analyse des coûts (produits vendus). Charges incorporées en comptabilité de gestion Charges directes Charges variables Charges directes variables Charges indirectes
Beurre Granid 1’980 3’320 1’300 3’415
Biscuits Bisco 1’450 1’504 960 1’549
Totaux 3’430 4’824 2’260 4’964
Veuillez présenter, sous la forme de tableaux, les retraitements conduisant aux charges et produits incorporés en comptabilité de gestion, la classification selon les critères de variabilité et de destination des charges totales incorporées, ainsi que les résultats de la comptabilité de gestion et de la comptabilité financière. 62 © Alain Boutat
PERCEVAL – Solution à compléter Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Ajustements de la compta financière modifiant le résultat de la période le bilan de fin de Éléments non Éléments période incorporables supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
Achats de matières
704
……….
……….
0
……….
Achats de récipients d’emballage
220
……….
……….
0
……….
Achats de biscuits Bisco
1’309
……….
……….
……….
1’260
Charges de personnel
5’115
……….
……….
0
……….
……….
……….
……….
0
132
150
……….
……….
0
……….
Intérêts des capitaux
……….
……….
0
……….
260
Autres frais généraux
330
……….
……….
……….
270
Total des charges par nature
7’960
594
- 248
88
8’394
Chiffre d’affaires des biscuits Bisco
- 2’700
……….
0
……….
……….
Chiffre d’affaires du beurre Granid
……….
……….
……….
0
- 5’920
Variation des stocks de produits finis
……….
0
……….
……….
82
- 106
……….
……….
0
……….
- 8’732
88
106
0
- 8’538
Frais d’énergie Dotation aux amortissements
Produits des titres négociables Total des produits par nature
63 © Alain Boutat
PERCEVAL – Solution à compléter Classification des charges totales incorporées
Charges directes
Charges indirectes
Totaux
Charges variables
……….
……….
4’824
Charges fixes
……….
……….
3’570
3’430
4’964
8’394
Beurre Granid 5’920
Biscuits Bisco ……….
Totaux ……….
Variation des stocks de produits finis
……….
……….
……….
Revenus d’exploitation
……….
……….
8’538
./. Charges directes variables
……….
……….
……….
./. Charges directes fixes
……….
……….
……….
./. Charges indirectes variables
……….
……….
……….
./. Charges indirectes fixes
……….
……….
……….
Résultat de la comptabilité de gestion
……….
……….
144
Totaux Éléments d’analyse des résultats Chiffres d’affaires nets
./. Charges non incorporables
……….
+ Produits non incorporables
……….
+ Charges supplétives
……….
./. Produits supplétifs
……….
Résultat de la comptabilité financière
………. 64
© Alain Boutat
PERCEVAL – Solution proposée Tableau d’ajustements des charges et des produits de la comptabilité financière Libellés des charges et des produits par nature de la comptabilité financière faisant l’objet d’ajustements de clôture et d’incorporation analytique
Montants de la compta financière
Ajustements de la compta financière modifiant le résultat de la période le bilan de fin de Éléments non Éléments période incorporables supplétifs
Montants incorporés en compta de gestion
Achats de matières
704
9
- 13
0
700
Achats de récipients d’emballage
220
-8
- 20
0
192
Achats de biscuits Bisco
1’309
- 28
- 21
0
1’260
Charges de personnel
5’115
165
- 60
0
5’220
0
132
0
0
132
Dotation aux amortissements
150
300
-90
0
360
Intérêts des capitaux
132
40
0
88
260
Autres frais généraux
330
- 16
- 44
0
270
Total des charges par nature
7’960
594
- 248
88
8’394
Chiffre d’affaires des biscuits Bisco
- 2’700
0
0
0
- 2’700
Chiffre d’affaires du beurre Granid
- 6’008
88
0
0
- 5’920
82
0
0
0
82
- 106
0
106
0
0
- 8’732
88
106
0
- 8’538
Frais d’énergie
Variation des stocks de produits finis Produits des titres négociables Total des produits par nature
65 © Alain Boutat
PERCEVAL – Solution proposée Classification des charges totales incorporées
Charges directes
Charges indirectes
Totaux
Charges variables
2’260
2’564
4’824
Charges fixes
1’170
2’400
3’570
Totaux
3’430
4’964
8’394
Beurre Granid 5’920
Biscuits Bisco 2’700
Totaux 8’620
Éléments d’analyse des résultats Chiffres d’affaires nets Variation des stocks de produits finis
- 82
0
- 82
5’838
2’700
8’538
- 1’300
- 960
- 2’260
- 680
- 490
- 1’170
./. Charges indirectes variables
- 2’020
- 214
- 2’234
./. Charges indirectes fixes
- 1’395
1’335
- 2’730
443
- 299
144
Revenus d’exploitation ./. Charges directes variables ./. Charges directes fixes
Résultat de la comptabilité de gestion ./. Charges non incorporables
- 248
+ Produits non incorporables
+ 106
+ Charges supplétives ./. Produits supplétifs Résultat de la comptabilité financière
+ 88 0 90 66
© Alain Boutat
Méthodes analytiques de coûts complets Modèle des coefficients d’imputation Modèle des centres d’analyse des charges Modèle des sections analytiques homogènes Modèle des coûts complets à base d’activités
Approche générale des coûts complets L’approche générale des coûts complets postule, par opposition aux méthodes de coûts partiels, l’accumulation de la totalité des ressources consommées sur les objets d’analyse (prestations de biens ou de services, sections ou centres d’activité…). La démarche repose sur l’identification préliminaire, dans la masse des charges variables et fixes incorporées en comptabilité de gestion, celles qui sont divises ou directes et celles qui sont indivises ou indirectes par rapport aux objets d’analyse.
La détermination des coûts complets consiste, d’une part, à affecter les ressources distinctement consommées par les objets d’analyse (charges directes), et, d’autre part, à imputer les charges indivises qui leur sont communes (charges indirectes). L’affectation des charges directes revient à rapporter aux objets d’analyse, sans détour, les ressources qu’ils ont consommées de manière divise, à l’inverse de l’imputation des charges indirectes qui fait appel à des procédures de répartition. Les coûts complets permettent notamment de fixer le prix des prestations (sous réserve de l’arbitrage du marché), d’établir des devis de commande ou de comparer différentes organisations sur la base des ressources intégralement consommées. 68 © Alain Boutat
Illustration chiffrée du modèle des coûts complets
Charges directes variables 30
Coûts directs 42
Charges directes fixes 12
Revenus
Charges indirectes variables 16
114 Coûts indirects 60
Charges indirectes fixes 44 Résultat analytique : 12
Revenus : 114 ./. Coûts directs : 42 Résultat
Coûts complets
Revenus
Compte de résultat analytique
./. Coûts indirects : 60 = Résultat analytique : 12 69
© Alain Boutat
Coûts complets par fonction du cycle d’exploitation Les coûts complets peuvent être associés à la logique fonctionnelle des coûts de revient : Coût de revient d’approvisionnement Coût de revient de production des biens ou services Coût de revient de production des biens ou services vendus Coût de revient intégral de distribution ou coût complet des prestations vendues Le coût complet des prestations vendues (marchandises, biens ou services distribués) est constitué des charges directes et des charges indirectes successivement supportées par une organisation durant les phases économiques de son cycle d’exploitation. Les phases économiques du cycle d’exploitation représentent des processus distincts de valorisation des prestations, depuis la fonction d’approvisionnement en amont jusqu’à la fonction de distribution en aval, en passant par la fonction de production. Le coût de revient de production des biens ou services vendus correspond au coût de revient de production de ces biens ou services, augmenté ou diminué par la variation des stocks (stock initial – stock final) de travaux en cours et/ou de produits finis. Le coût de revient intégral de distribution concourt non seulement à l’évaluation de la performance économique, mais également à la détermination directe du résultat analytique final de chaque prestation ou subdivision principale de l’organisation. 70 © Alain Boutat
Coûts de revient selon les phases économiques du cycle d’exploitation
Coûts complets
Coûts partiels
Coûts de revient
Approvisionnement
Production
Distribution
Valeur d’acquisition des biens et/ou des services consommables + Charges directes d’approvisionnement + Charges indirectes d’approvisionnement
Coût de revient d’approvisionnement des biens et/ou des services consommés + Charges directes de production + Charges indirectes de production
Coût de revient de production des biens et/ou des services vendus + Charges directes de distribution lato sensu + Charges indirectes de distribution lato sensu 71
© Alain Boutat
Coûts complets selon la nature du cycle d’exploitation Coûts complets des biens et/ou des services vendus
Coûts de revient de distribution
Entreprise commerciale
Entreprise de services
Entreprise industrielle
Coût d’approvisionnement des marchandises vendues (sorties de stocks) + Coût hors approvisionnement (charges directes et indirectes de vente administration)
Coût de production des services vendus (prestations facturées) + Coût hors production (charges directes et indirectes de vente administration)
Coût de production des produits finis vendus (sorties de stocks) + Coût hors production (charges directes et indirectes de vente administration) 72
© Alain Boutat
Modèle des coefficients d’imputation des charges indirectes Le modèle s’applique dans les situations où il s’avère malaisé d’identifier raisonnablement les charges selon leur origine et leur destination (charges directes) et de les accumuler sans détour, ni ambiguïté, aux différents objets d’analyse des coûts. Les coefficients d’imputation des charges indirectes correspondent à des clés de répartition des ressources consommées de manière indivise, l’emploi de ces ressources étant finalement présumé commun aux différents objets d’analyse des coûts.
Les charges indirectes sont imputables aux objets d’analyse, soit à l’aide d’un coefficient unique (coefficient global d’imputation), soit à l’aide de clés distinctes selon la nature des ressources consommées (coefficients différenciés d’imputation). L’hétérogénéité des charges indirectes, incorporées en comptabilité analytique de gestion, est de nature à rendre discutables les critères de répartition habituellement utilisés pour le calcul des coûts complets des prestations produites ou vendues. Le modèle des coefficients d’imputation des charges indirectes est souvent décrié pour sa rigueur insuffisante et sa pertinence douteuse, en raison des liens de causalité ténus entre les charges indivises et les paramètres d’imputation utilisés. 73 © Alain Boutat
Coefficient global d’imputation des charges indirectes aux prestations finales
C
Charges indirectes
Imputation forfaitaire à l’aide d’un critère unique de répartition des charges indirectes entre les prestations finales
C = Charges indirectes / Critère de répartition ou assiette d’imputation des charges indirectes considérées
Charges directes
Prestation 1
Prestation 2
Prestation i
Prestation n
Prestations finales 74 . © Alain Boutat
Application – Imputation des charges indirectes au moyen d’un coefficient global ① Énoncé Une PME ayant pour activités la reliure et la vente d’ouvrages d’art, présente les comptes ci-après : • Charges de la comptabilité financière : coût d’achat des ouvrages d’art pictural de 220 000, coût d’achat des ouvrages d’art culinaire de 180 000, frais de personnel de 48 000, loyers de 12 000, intérêts de 3 000 sur les emprunts, amortissements de 5 000, autres charges d’exploitation de 11 000. • Charges ajustées : salaires supplétifs de l’exploitant de 40 000, intérêts de 5% sur les capitaux investis à concurrence d’un montant total de 100 000, amortissements de substitution de 4 000. Veuillez déterminer le coefficient d’imputation des charges indirectes sur la base des charges directes d’achat des ouvrages et le coût complet d’un ouvrage d’art pictural dont le coût d’achat est de 70. ② Solution Le calcul du coût complet repose sur un coefficient unique d’imputation des charges Charges directes d’achat des ouvrages 400 000 (100%) Frais de personnel (y compris l’exploitant) 88 000 Loyers 12 000 Intérêts sur les capitaux investis 5 000 Amortissements 4 000 Autres charges 11 000 Charges indirectes totales 120 000 120 000 ( 30%) Coût complet des ouvrages d’art 520 000 (130%) Charges directes d’achat d’un ouvrage d’art pictural Charges indirectes imputées globalement sur la base du charges directes d’achat Coût complet d’un ouvrage d’art pictural
indirectes totales.
70 (100%) 21 ( 30%) 91 (130%) 75
© Alain Boutat
Coefficients différenciés d’imputation des charges indirectes aux prestations finales
Charges incorporables + Charges supplétives + Charges substitutives
Charges incorporées
Charges directes affectées
Charges indirectes imputées Coefficients différenciés
Prestation 1
Prestation 2
Prestation 3
...
Prestations finales
Prestation i
...
Prestation n 76
Application – Imputation des charges indirectes au moyen de coefficients différenciés Une institution de prise en charge des toxicomanes, subventionnée par les pouvoirs publics, recourt à deux types de programme de sevrage : le programme court réservé aux nouveaux cas et le programme de réadaptation succédant au programme court. La direction souhaite connaître le coût complet de la prise en charge dans le cadre de chacun des deux programmes précités (objets d’analyse des coûts).
Les charges imputées aux programmes de prise en charge par les services d'infrastructure générale de l’institution comprennent 340 000 de frais de personnel, 49 500 de produits pharmaceutiques consommés et 30 000 de charges diverses d'exploitation sur la période mensuelle d’analyse concernée. La quote-part des charges indirectes de personnel dépend du nombre de personnes admises dans l’institution, soit 100 participants pour le programme court et 150 participants pour le programme de réadaptation; la consommation des produits pharmaceutiques est tributaire du nombre de journées de sevrage; tandis que les charges diverses d’exploitation sont réparties sur la base des charges directes. Les charges effectives comptabilisées durant le mois considéré s'élèvent à 90 000 pour le programme court et à 60 000 pour le programme de réadaptation. Par ailleurs, le volume d’activité réalisé dans les deux programmes de prise en charge est respectivement de 500 et 600 journées de sevrage. Pour la période d’analyse, veuillez déterminer : le coût indirect journalier de sevrage; le coût complet journalier du programme court; le coût complet journalier du programme de réadaptation. 77 © Alain Boutat
Solution – Imputation des charges indirectes au moyen de coefficients différenciés La solution consiste à déterminer les coûts indirects et les coûts directs de sevrage, avant d’en déduire les coûts complets journaliers des programmes de prise en charge en présence. Coûts indirects globaux de sevrage Coefficient d’imputation des charges de personnel : 340 000 / 250 = 1 360,00 Coefficient d’imputation des charges de pharmacie : 49 500 / 1 100 = 45,00 Coefficient d’imputation des charges diverses d’exploitation : 30 000 / 150 000 = 0,20 Programme court : (100 x 1 360) + (500 x 45) + (90 000 x 0,20) = 176 500 Programme de réadaptation : (150 x 1 360) + (600 x 45) + (60 000 x 0,20) = 243 000 Coûts indirects journaliers de sevrage Programme court : 176 500 / 500 = 353 Programme de réadaptation : 243 000 / 600 = 405
Coûts directs journaliers de sevrage Programme court : Programme de réadaptation :
90 000 / 500 = 180 60 000 / 600 = 100
Coûts complets journaliers de sevrage Programme court : 180 + 353 = 533 Programme de réadaptation : 100 + 405 = 505 78 © Alain Boutat
Modèle des centres d’analyse des charges indirectes L’organisation est découpée en centres d’analyse des charges indirectes (CACI) correspondant à des divisions comptables (sections fictives), à des lieux physiques de travail (entités internes) ou à des niveaux de responsabilité (centres décisionnels). Il y a lieu de distinguer les centres d’activité opérationnels et les centres d’activité structurels, de manière à pouvoir analyser les charges indirectes selon leur variabilité par rapport aux unités d’œuvre produites (mesures d’activité des différents centres).
Le centre d’activité opérationnel représente une section analytique de l’organisation, qui induit des charges principalement liées au volume de production et une activité généralement mesurable en unités d’œuvre physiques ou dénombrables. Le centre d’activité structurel équivaut à une division virtuelle (section fictive) ou à une division réelle (section fonctionnelle), qui présente des charges plutôt liées à la structure existante et une activité mesurable en unités immatérielles ou monétaires. Les charges indirectes par nature sont réparties entre les sections (coûts primaires), avant d’imputer les coûts primaires des sections auxiliaires aux sections principales (coûts secondaires) et ceux des sections principales aux prestations (coûts tertiaires). 79 © Alain Boutat
Passage des charges incorporées en comptabilité de gestion aux coûts complets des prestations selon le modèle CACI Imputation des charges indirectes aux prestations finales Centres structurels Sections comptables fictives
Charges incorporées en comptabilité de gestion
• Charges communes à caractère général • Amortissements, provisions et/ou intérêts communs
Imputation par répartition
Sections auxiliaires structurelles • Activités de soutien aux autres sections • Prestations mesurables en unités monétaires Cessions éventuelles entre sections
Imputation éventuelle sur la base de coefficients ou d’unités d’œuvre monétaires
Imputation par répartition
Centres opérationnels Sections auxiliaires opérationnelles
Imputation éventuelle sur la base d’unités d’œuvre physiques ou matérielles
• Activités de soutien aux autres sections • Prestations mesurables en unités physiques Cessions éventuelles entre sections
Imputation selon les unités d’œuvre consommées
Sections principales opérationnelles • Activités dédiées à la clientèle externe • Production de prestations finales Cessions éventuelles entre sections
Coûts complets des prestations finales
Imputation éventuelle sur le compte de résultat de la comptabilité analytique de gestion
Imputation sur la base d’unités d’œuvre consommées (quantité d’unités x coût unitaire)
Affectation des charges directes aux prestations finales 80 © Alain Boutat
Schéma général du modèle des coûts complets par phase du cycle d’exploitation Coûts de production
Revenus Revenus
Coûts de distribution
...
Prestation n
Prestation i
...
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient de production
Prestation 1
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient d’approvisionnement
Prestation 1
...
Achats B/S n
Achats B/S i
Achats B/S 2
Achats B/S 1
...
Prestation 2
Prestation 1
Affectation des charges directes ou divises
Coûts de revient de distribution
Résultats Imputation des charges indirectes ou indivises ...
Prestation n
...
Prestation i
Charges indirectes
Centres d’activité
Concordance avec la comptabilité financière Résultat analytique de la prestation 1 + Résultat analytique de la prestation 2 + Résultat analytique de la prestation i + Résultat analytique de la prestation n
Prestation 2
Critères
Prestation 1
Charges directes
Charges supplétives
Charges incorporées
Charges de la comptabilité financière
Charges non incorporables
Coûts d’approvisionnement
Résultat analytique total en coûts complets - Charges non incorporables + Charges supplétives Résultat global selon la comptabilité financière © Alain Boutat 81
Exemple – Découpage de l’organisation en centres d’analyse des charges indirectes ① Entreprise hôtelière Sections auxiliaires ou complémentaires : bâtiments, buanderie, cuisine, direction, logistique générale, service de maison, comptabilité, facturation, informatique, etc. Sections principales ou majeures : salles à manger, chambres à coucher, salons locatifs pour conférences, bars, dancings, etc. ② Commerce de vêtements Sections auxiliaires ou complémentaires : magasins d’entreposage, agencement, logistique d’approvisionnement, administration générale, réparations de vêtements, etc.
Sections principales ou majeures : achats de marchandises, vêtements pour enfants, vêtements pour dames, vêtements pour messieurs, vêtements divers (écharpes, bonnets, chapeaux...), etc. ③ Fabrique de machines-outils Sections auxiliaires ou complémentaires : immeuble industriel, chauffage des locaux, entretien général, administration, logistique technique, etc. Sections principales ou majeures : achats de matières premières, fabrication de produits intermédiaires, montage, finition, distribution, service après-vente, etc. 82 © Alain Boutat
Exemple – Unités d’œuvre des centres d’analyse des charges indirectes ① Unités de mesure matérielles ou physiques de l’activité des centres opérationnels Poids des matières et fournitures utilisées. Heure-machine ou heure de main-d’œuvre.
Quantité de matières consommées ou de prestations vendues. Nombre d’écritures comptables ou de lignes de saisie informatique. Surface en mètres carrés ou volume des locaux entretenus en mètres cubes, etc.
② Unités de mesure immatérielles ou monétaires de l’activité des centres structurels Valeur ou montant des matières et fournitures utilisées. Charges directes de personnel de l’entité organisationnelle considérée. Coût de production en fin de période des travaux en cours de réalisation. Coût de production des produits finis vendus ou des prestations finales facturées. 1, 100, 1 000... de frais administratifs, de chiffre d’affaires ou d’approvisionnement, etc. 83 © Alain Boutat
Évaluation des coûts complets des sections analytiques principales
Sections auxiliaires produisant des prestations internes de soutien Charges indirectes
SA1
SA2
C1
C2
SP1
SP2
Coefficients / Coûts des unités d’œuvre
SAj
SAm
Cj
Cm
Charges directes SPi
SPn
Sections principales produisant des prestations finales destinées à la clientèle 84 © Alain Boutat
Application – Coûts complets des sections analytiques principales Une entreprise de conseils et de services effectue, pour le compte de ses clients, des projets informatiques (section Mandats A) et des prestations de conseils en gestion (section Mandats B), dont elle souhaite connaître le coût de revient par type de mandats et par heure facturée. Les informations de la période sont les suivantes : Sections principales (objets d’analyse) Charges de documentation et droits d’utilisation Charges de personnel des intervenants Heures sur mandats achevés Heures sur mandats en cours (1) Heures sur mandats achevés et facturés
Mandats A 44 000 146 500 1 450 144 1 550
Tarif horaire facturé
200
Mandats B 22 000 135 500 1 700 220 1 350 150
(1) Les mandats en cours peuvent être considérés comme achevés à 50%.
Les charges indivises, qualifiées de «frais généraux» par le service comptable de la société, sont ventilées comme il suit dans quatre sections auxiliaires érigées en centres d’analyse des charges indirectes (CACI) : Sections auxiliaires Entretien des équipements
Administration
Études préalables
6 600
4 400
Frais de personnel
13 200
7 700
Amortissements
11 000
9 900
Autres charges d’exploitation Totaux
13 500 44 300
1 100 23 100 85
© Alain Boutat
Application – Coûts complets des sections analytiques principales Sections auxiliaires (suite) Entretien des équipements
Réalisation des projets et mandats
Livraison, rapport et maintenance
2 200
1 100
Frais de personnel
82 500
23 100
Amortissements
24 200
2 200
Autres charges d’exploitation
20 900
3 300
129 800
29 700
Totaux
Les coûts des sections auxiliaires de soutien (centres d’analyse des charges indirectes par rapport aux centres d’activité majeurs) sont imputés aux types de mandats (sections principales) de la manière ci-après : Les coûts de réalisation des projets sont imputés aux mandats achevés en fonction des charges de personnel des intervenants (unités d’œuvre monétaires consommées pour les mandats achevés). Les coûts d’études préalables sont attribués aux mandats achevés, à raison des valeurs de la documentation et des droits d’utilisation (licences, reproduction, propriété intellectuelle...).
Les coûts d’administration sont imputés aux mandats achevés et facturés sur la base de leurs coûts de revient de production (unités d’œuvre monétaires consommées par les mandats achevés et facturés). Les coûts de livraison, de rapport et de maintenance des solutions proposées sont également attribués à concurrence des coûts de revient de production des heures de mandats achevés et facturés. Les heures des mandats achevés et facturés sont valorisées aux coûts de production des heures des mandats achevés, avec pour dessein de déterminer les coûts de revient de production des prestations vendues. 86 © Alain Boutat
Solution – Coûts complets des sections analytiques principales Pour établir les coûts de revient des mandats achevés et facturés (coûts complets des prestations vendues par les sections principales), il convient de calculer les coûts de production par type et par heure de mandats achevés (sections Études préalables et Réalisation), avant d’y ajouter les coûts indirects d’administration et de livraison. Mandats confiés aux sections principales de conseils et de services
Charges directes de documentation et droits d’utilisation Charges directes de personnel des intervenants Coûts indirects de réalisation (coefficient = 129 800 / 282 000 = 0,4602837) Soit : Mandats A = 146 500 x 0,4602837 Soit : Mandats B = 135 500 x 0,4602837
Mandats A
44 000 146 500
Mandats B
22 000 135 500
67 432 62 368
Coûts indirects d’études préalables (coefficient = 23 100 / 66 000 = 0,35) Soit : Mandats A = 44 000 x 0,35 Soit : Mandats B = 22 000 x 0,35
Coûts globaux de production des mandats achevés Nombre d’heures des mandats achevés Coûts de production par heure (unité d’œuvre physique) de mandats achevés
15 400 7 700 273 332 1 522 179,59
227 568 1 810 125,73
Soit : Mandats A = 273 332 / 1 522h, Mandats B = 227 568 / 1 810h
Coûts de revient globaux de production des mandats achevés et facturés
278 365
169 736
Soit : Mandats A = 1 550h x 179.59, Mandats B = 1 350h x 125.73 Flux en suspens : production déstockée (273 332 – 278 365) et stockée (227 568 – 169 736)
- 5 033
57 832
Valorisation des heures des mandats achevés et facturés aux coûts de production des heures des mandats simplement achevés et non facturés : passage du coût de revient de production des prestations achevées au coût de revient de production des prestations achevées et facturées (occurrence de la production stockée ou déstockée). 87 © Alain Boutat
Solution – Coûts complets des sections analytiques principales Mandats confiés aux sections principales de conseils et de services (suite)
Mandats A
Coûts de revient globaux de production des mandats achevés et facturés 278 365 Soit : Mandats A = 1550h x (273332 / 1522), Mandats B = 1350h x (227568 / 1810)
Coûts indirects de livraison (coefficient = 29 700 / 448 101 = 0.0662797) Soit pour mandats A : 278 365 x 0.0662797 Soit pour mandats B : 169 736 x 0.0662797
18 450
Coûts indirects d’administration (coefficient = 44 300 / 448 101 = 0.0988616) Soit pour mandats A : 278 365 x 0.0988616 Soit pour mandats B : 169 736 x 0.0988616
27 520
Coûts complets globaux des mandats achevés et facturés (CR de distribution)
Mandats B 169 736
11 250
16 780
324 335
197 766
Nombre d’heures sur mandats achevés et facturés (prestations vendues)
1 550
1 350
Coûts complets par heure de mandats achevés et facturés Soit : Mandats A = 324 335 / 1 550h, Mandats B = 197 766 / 1 350h
209,25
146,49
Les coûts complets des prestations vendues (mandats achevés et facturés) comprennent les charges divises (intervenants, documentation et droits d’utilisation) et les charges indivises qui transitent par les centres d’analyse des charges indirectes (études préalables, réalisation, administration, livraison et maintenance). Les coûts de ces centres sont imputés à l’aide de coefficients différenciés, tandis que les coûts de revient de production des prestations vendues sont calculés sur la base des heures des mandats non livrés aux clients. 88 © Alain Boutat
Décompte en coûts complets des sections analytiques Le décompte est présenté sous la forme d’un tableau, dont le nombre de colonnes varie selon les besoins analytiques, en indiquant, dans les deux premières, les libellés de comptes par nature et les montants correspondants de la comptabilité financière. Les ajustements introduits dans les deux colonnes suivantes modifient respectivement le bilan (ajustements de clôture) et le résultat de la comptabilité financière par rapport à la comptabilité de gestion (ajustements d’incorporation analytique). Les montants incorporés en comptabilité de gestion, à la faveur des ajustements de clôture comptable et des ajustements d’incorporation analytique, sont inscrits dans les colonnes des sections auxiliaires et principales (attribution primaire). Les coûts primaires des sections auxiliaires sont imputés en les reportant dans les colonnes des sections principales (attribution secondaire), afin d’évaluer les coûts complets de ces centres d’activité majeurs et de leurs unités d’œuvre respectives. Les résultats peuvent être calculés au niveau des sections principales en comparant les revenus des prestations qu’elles ont fournies à la clientèle (production vendue) et leurs coûts secondaires corrigés, le cas échéant, par les variations de stocks. 89 © Alain Boutat
Exemple – Décompte en coûts complets des sections analytiques et détermination du résultat d’une entreprise de conseils et de services Libellés du décompte en coûts complets des sections analytiques d’une entreprise de conseils et de services
Ajustements modifiant le
Compta financière
bilan
résultat
Sections auxiliaires
Sections principales
Compta de gestion
Réalisation
Études préalables
Administration
Livraison
Mandat sA
Mandat sB
66 000
0
0
0
0
44 000
22 000
Attribution primaire des charges par nature Charges de documentation et de droits
76 000
-10 000
Charges de personnel des intervenants
287 000
40 000
- 45 000
282 000
0
0
0
0
146 500
135 500
Autres charges par nature
146 900
60 000
20 000
226 900
129 800
23 100
44 300
29 700
0
0
Coûts primaires
509 900
90 000
- 25 000
574 900
129 800
23 100
44 300
29 700
190 500
157 500
-129800
0
0
0
67 432
62 368
Imputation des coûts de la Section Études préalables
0
- 23 100
0
0
15 400
7 700
Imputation des coûts de production aux mandats achevés et facturés (production stockée)
0
0
0
0
5 033
- 57 832
Imputation des coûts de la Section Administration
0
0
- 44 800
0
27 520
16 780
Imputation des coûts de la Section Livraison et maintenance
0
0
0
- 29 700
18 450
11 250
Coûts secondaires (coûts complets des mandats achevés et facturés des sections principales)
0
0
0
0
324 335
197 766
Nombre des unités d’œuvre des sections principales (heures de mandats achevés et facturés)
1 550
1 350
Coût de l’unité d’œuvre (coût complet de chaque section principale / nombre des unités d’œuvre concernées)
209,25
146,49
0
Attribution secondaire des coûts primaires des sections auxiliaires Imputation des coûts de la Section Réalisation des projets et mandats
Détermination du résultat des sections analytiques principales d’une entreprise de conseils et de services
Mandats A
Mandats B
Total
310 000
202 500
512 500
./. Coûts de production des mandats achevés et facturés (déstockage A : 273 332 + 5 033 / stockage B : 227 568 – 57 832)
- 278 365
- 169 736
- 448 101
./. Coûts hors production des mandats achevés et facturés (sections auxiliaires Administration, Livraison et maintenance)
- 45 970
- 28 030
- 74 000
Résultats analytiques en coûts complets
- 14 335
4 734
- 9 601
Revenus des mandats achevés et facturés (production vendue)
./. Charges non incorporables (45 000) + Charges supplétives (20 000)
- 25 000
Résultat effectif de la comptabilité financière
- 34 601 90
© Alain Boutat
Modèle des sections analytiques homogènes Une section homogène est considérée à la fois comme un «filtre» de charges indirectes et une subdivision de l’organisation exerçant une activité auxiliaire ou principale, mesurable à l’aide d’un critère unique et réputée utilisatrice de ressources. Les charges directes par nature incorporées en comptabilité de gestion sont affectées aux prestations finales, tandis que les charges indirectes par nature sont réparties entre les sections auxiliaires et principales (coûts primaires des sections homogènes).
Les coûts primaires des sections homogènes auxiliaires sont respectivement imputés, le plus souvent sur la base des unités d’œuvre physiques ou matérielles, aux sections principales de l’organisation (coûts secondaires des sections homogènes majeures). Les coûts secondaires des sections homogènes principales sont alternativement imputés aux prestations finales qui sont consommatrices des activités internes déployées en leur faveur (coûts tertiaires des prestations destinées à la clientèle). Le modèle des sections analytiques homogènes est proche du modèle des coûts à base d’activités (modèle ABC), consistant à établir un lien de causalité étroit entre les ressources consommées, les activités réalisées et les prestations à la clientèle. 91 © Alain Boutat
Application du modèle des sections analytiques homogènes Charges analytiques incorporées
Charges directes
Charges indirectes à attribuer aux sections (attribution primaire) Centres d’analyse des charges indirectes Centre d’activité
Centre d’activité
Centre d’activité
Centre d’activité
Affectation S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
S e c t i o n
Imputation des coûts primaires des sections auxiliaires (attribution secondaire) et des coûts secondaires des sections principales (attribution tertiaire)
Coûts complets des prestations finales 92 © Alain Boutat
Prestations réciproques entre sections analytiques homogènes Les prestations réciproques ont lieu dans le cadre d’un échange de prestations intermédiaires entre sections homogènes (généralement auxiliaires) et de la réalisation d’activités élémentaires cessibles au sein de la même organisation (marché interne). Les prestations échangées entre les sections sont valorisées, en recourant soit à la méthode algébrique des équations, soit au calcul matriciel, afin de déterminer les coûts des prestations intermédiaires respectivement reçues, fournies et imputées.
Les prestations de soutien des sections auxiliaires sont destinées aux sections principales avant d’être attribuées aux prestations à la clientèle (objets finaux d’imputation), lors de l’attribution des coûts tertiaires des sections principales concernées. Le coût complet des prestations à la clientèle est calculé en majorant leurs charges directes respectives, préalablement affectées sans ambiguïté, par les charges indirectes qui transitent par les sections analytiques homogènes de l’organisation.
Les coûts imputés aux sections correspondent à la différence entre leurs coûts totaux respectifs (coûts primaires augmentés par les coûts des prestations reçues) et les coûts des prestations qu’elles fournissent à d’autres sections analytiques homogènes. 93 © Alain Boutat
Application – Imputation des coûts des prestations réciproques entre sections homogènes ① Énoncé
Les services d’entretien et de chauffage d’une organisation ont fonctionné de la manière suivante au cours d’une période donnée : Le service d’entretien a consommé 3 000 kilowattheures (KWh) du service de chauffage, tandis que ce dernier a utilisé 25 heures de travail du service d’entretien. Les charges par nature attribuées au service d’entretien s’élèvent à 25 000, soit un montant de 25 par heure travaillée durant la période. Les charges par nature attribuées au service de chauffage s’établissent à un montant de 30 000, soit un montant de 2 par KWh produit. Quels sont, pour chacune de ces deux sections analytiques, les coûts totaux à répartir au sein de l’organisation, les coûts des prestations reçues et les coûts des prestations imputées ?
② Solution par la méthode algébrique Nombre d’unités d’œuvre des sections analytiques Section analytique Entretien : 25 000 / 25 = 1 000 heures travaillées Section analytique Chauffage : 30 000 / 2 = 15 000 KWh produits Coûts totaux des sections analytiques à répartir au sein de l’organisation Entretien (CTEN) : Coûts primaires (CPEN) + Coûts prestations de chauffage reçues (PRCH x CTCH) CTEN = CPEN + (PRCH x CTCH) = 25 000 + [(3 000 / 15 000) x CTCH] = 25 000 + 0,20 CTCH CTEN = 25 000 + [0,20 x ( 30 000 + 0,025 CTEN)] = 31 000 + 0,005 CTEN = 31 156 94 © Alain Boutat
Application – Imputation des coûts des prestations réciproques entre sections homogènes Chauffage (CTCH) : Coûts primaires (CPCH) + Coûts prestations d’entretien reçues (PREN x CTEN) CTCH = CPCH + (PREN x CTEN) = 30 000 + [(25 / 1 000) x CTEN] = 30 000 + 0,025 CTEN CTCH = 30 000 + [0,025 x (25 000 + 0,20 CTCH)] = 30 000 + 625 + 0,005 CTCH = 30 779 Coûts des prestations reçues par les sections analytiques Entretien (CREN) : Quote-part reçue des prestations de chauffage (PRCH x CTCH) CREN = Coûts totaux Entretien (CTEN) – Coûts primaires Entretien (CPEN) CREN = PRCH x CTCH = CTEN – CPEN = 0,20 x 30 779 = 31 156 – 25 000 = 6 156 Chauffage (CRCH) : Quote-part reçue des prestations d’entretien (PREN x CTEN) CRCH = Coûts totaux Chauffage (CTCH) – Coûts primaires Chauffage (CPCH) CRCH = PREN x CTEN = CTCH – CPCH = 0,025 x 31 156 = 30 779 – 30 000 = 779 Coûts des prestations imputées aux sections analytiques
Entretien (CIEN) :
Coûts primaires + Coûts des prestations reçues – Coûts des prestations fournies CIEN = CPEN + (PRCH x CTCH) – (PREN x CTEN) CIEN = 25 000 + 6 156 – 779 = 30 377
Chauffage (CICH) : Coûts primaires + Coûts des prestations reçues – Coûts des prestations fournies CICH = CPCH + (PREN x CTEN) – (PRCH x CTCH) CICH = 30 000 + 779 – 6 156 = 24 623 95 © Alain Boutat
Application – Imputation des coûts des prestations réciproques entre sections homogènes
③ Solution par la méthode matricielle Notations Vecteur des coûts totaux des sections : Vecteur des coûts primaires des sections : Matrice des échanges de prestations : Matrice inversée des échanges de prestations :
CT CP M M-1
Formulation des coûts primaires (CP) en fonction des coûts totaux (CT) CP
=
25 000
M
x
CT
1,000 -0,200 =
30 000
CTEN x
-0,025 1,000
CTCH
Formulation des coûts totaux (CT) en fonction des coûts primaires (CP) CT
=
CTEN
M-1 1,0050251 0,2010050
= CTCH
x
CP 25 000
x 0,0251256 1,0050251
31 156 =
30 000
30 779 96
© Alain Boutat
Décompte d’exploitation en coûts complets par degré de résultat Décompte d’exploitation établi par degré de résultat : Résultat au 1er degré Résultat au 2e degré Résultat au 3e degré Résultat au 4e degré Résultat au 1er degré = Résultat selon les charges et les produits attribués aux prestations finales = Revenus des ventes de prestations finales – Coûts de revient de distribution
Résultat au 2e degré = Résultat selon les charges et les produits incorporés = Résultat au 1er degré Écarts d’imputation des coûts des sections analytiques
Résultat au 3e degré = Résultat selon les charges et les produits effectifs de la comptabilité financière = Résultat au 2e degré Écarts d’incorporation des charges et des produits
Résultat au 4e degré = Résultat selon les charges et les produits publiés de la comptabilité financière = Résultat au 3e degré Variation des réserves latentes – Charges hors exploitation et exceptionnelles + Produits hors exploitation et exceptionnels 97 © Alain Boutat
Exemple – Décompte d’exploitation en coûts complets des prestations finales
Libellés des comptes et des opérations
Compta générale
Ajustements modifiant des éléments de bilan
résultat
Compta de gestion
Sections auxiliaires
Sections principales
S1
S2
S3
S4
en-cours
finis
vendus
Produits
Attribution primaire de charges par nature Achats de matières directes
127
- 10
-2
115
0
0
0
0
115
0
0
Salaires et charges sociales
180
40
- 45
175
40
20
30
20
45
20
0
Autres charges par nature
185
60
20
265
85
40
50
30
44
0
16
Coûts primaires
492
90
- 27
555
125
60
80
50
204
20
16
Attribution de coûts primaires
Imputation des coûts de la Section 1
- 140
10
35
20
35
25
15
Imputation des coûts de la Section 2
20
- 72
10
15
12
6
9
5
-2
125
85
251
51
40
Coûts secondaires
492
90
-27
555
Attribution de coûts secondaires
Imputation des coûts de la Section 3
0
0
- 128
0
128
0
0
Imputation des coûts de la Section 4
0
0
0
- 81
81
0
0
Coûts de production des encours
0
0
0
0
- 447
447
0
Coûts de production des produits finis
0
0
0
0
0
- 538
538
Coûts tertiaires
492
90
-27
555
5
-2
-3
4
13
- 40
578
Chiffre d’affaires
- 623
10
13
- 600
0
0
0
0
0
0
- 600
Variation de stock des produits en-cours
- 13
0
0
- 13
0
0
0
0
- 13
0
0
Variation de stock des produits finis
40
0
0
40
0
0
0
0
0
40
0
Variation d’autres éléments de bilan
100
-100
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-4
0
14
-18
5
-2
-3
4
0
0
-22
Variation des éléments de résultat Résultats effectifs par degré
3e degré
Écarts d’incorporation
2e degré
Écarts d’imputation
1er degré 98
© Alain Boutat
Modèle des coûts à base d’activités La comptabilité analytique traditionnelle repose sur certains modèles d’imputation des charges indirectes et sur des principes d’optimisation des ressources qui peuvent manifestement apparaître obsolètes dans le contexte moderne des organisations. Les modèles de coûts complets classiques requièrent un prolongement de la réflexion vers de nouvelles approches, à l’instar des modèles Activity Based Costing (ABC) et Activity Based Management (ABM), fondées sur des représentations actualisées.
Le modèle des coûts ABC permet notamment de revisiter la nature et l’origine des charges induites au sein d’une organisation, d’étudier leur loi de variation et le mode de déploiement des activités lors de la valorisation des prestations finales. Les charges indivises sont attribuées aux objets d’analyse à partir de critères moins arbitraires (générateurs de ressources consommées, inducteurs d’activités…) que les paramètres usuels d’imputation des charges communes aux prestations finales. La démarche méthodologique s’appuie principalement sur les causes des ressources consommées dans une organisation, à travers l’analyse des facteurs qui les déclenchent, des activités qui les sous-tendent et des prestations qui en découlent. 99 © Alain Boutat
Illustration de l’approche des coûts complets selon le modèle ABC
Activité i
Activité n
Inducteurs de performance – Management à base d’activités (productivité, qualité, pertinence, délai…)
Coûts des prestations finales de biens ou services
Activité 2
Inducteurs d’activités consommées (commandes, lots livrés, lancements, heures de maind’œuvre, heuresmachine, produits finis…)
Attribution des charges indirectes aux prestations
Activité 1
...
Inducteurs de ressources consommées (heures de main-d’œuvre, poids de matières, heuresmachine, volume des ventes…)
...
Charges incorporées en comptabilité de gestion
Attribution des charges directes aux prestations
100 © Alain Boutat
Exemple – Inducteurs de coûts des activités ①
Approvisionnement Suivi des fournisseurs : nombre de fournisseurs Gestion des commandes : nombre de commandes Gestion des stocks : poids ou volume des produits
②
Production Unité opérationnelle : heures de travail Planification : nombre d’instructions ou d’ordres Contrôle : nombre de défauts ou de mesures correctives
③
Distribution Expédition : nombre de livraisons ou de clients Transport : poids unitaire moyen ou distance moyenne Étude de marché : nombre de prestations ou de produits
④
Ressources humaines Recrutement : nombre de candidats Formation : nombre de collaborateurs concernés Gestion du personnel : effectif moyen du personnel
⑤
Ressources financières Gestion des salaires : nombre de bulletins de paie Gestion des clients : nombre de factures ou de clients Comptabilité générale : nombre d’écritures comptables
⑥
Système d’information Installation bureautique : nombre d’appareils Programmation : nombre de lignes de programme Maintenance : nombre de postes, de pannes ou d’appels 101
© Alain Boutat
Mise en œuvre du modèle ABC La maîtrise des coûts est recherchée sous l’hypothèse qu’ils ne sont pas une fatalité, mais qu’ils ont tous des origines déterminantes et, par conséquent, peuvent se révéler « directs » par rapport aux causes de leur occurrence au sein de l’organisation. L’accent analytique est mis en amont du cycle d’exploitation sur la connaissance des coûts des tâches élémentaires coordonnées, et, finalement, des opérations, des processus ou des fonctions qui les englobent comme domaines d’intérêt pour la gestion. Les tâches élémentaires sont circonscrites et regroupées sous forme d’opérations complémentaires ou de processus transversaux, de manière à pouvoir évaluer leur volume (nombre d’inducteurs) et les ressources employées pour les réaliser. Les facteurs déclencheurs des tâches, des opérations ou des processus sont identifiés et les coûts respectifs sont calculés, afin de les rattacher aux activités analytiques qui les délivrent et aux prestations en fonction du nombre d’inducteurs consommés. Les charges induites par les tâches élémentaires sont consolidables par opération, processus ou fonction, en partant du principe que chaque activité significative consomme les ressources qui concourent à la valeur des prestations finales. 102 © Alain Boutat
Schéma général du modèle des coûts à base d’activités Charges incorporées Attribution des charges directes
Tâches
Causes d’occurrence
Opérations
Processus
LOGIQUE DÉDUCTIVE
LOGIQUE INDUCTIVE
Inducteurs de ressources
Fonction
Activités Attribution des charges indirectes
Inducteurs d’activités
Prestations finales 103
© Alain Boutat
Application – Coûts à base d’activités d’un centre de production La Société Moritz recourt à un système de gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO) pour fabriquer trois types de garnitures (A, B, C) qu’elle livre à une entreprise de construction automobile. Les coûts sont actuellement calculés selon le modèle des centres d’analyse des charges indirectes, consistant à découper l’organisation en sections analytiques, en vue de répartir les ressources indivisément consommées. Le responsable du contrôle de gestion estime toutefois que ce modèle alourdit anormalement le coût des anciens produits au profit des nouveaux. Il propose, par conséquent, de recourir à des inducteurs de coûts plus représentatifs de la consommation des ressources au sein des centres d’activité de l’entreprise. Pour la période étudiée, les charges indirectes attribuées au centre d’activité « Finition » s’élèvent à 152 600 et sont imputées aux produits finis sur la base de 21 800 heures de main-d’œuvre directe (MOD). Une analyse détaillée des gammes opératoires, dont l’extrait est fourni dans le tableau ci-après, suggère plutôt une attribution des charges susmentionnées en fonction des ressources consommées par trois types d’activités : 42 700 aux postes de travail manuels (MANU); 64 800 aux postes de travail automatisés (AUTO); 45 100 au lancement des séries de fabrication (LASE). Garnitures
Taille des séries
Heures-machine
Heures de MOD
Production
A
200
0,4
2,5
6 000
B
50
1,5
1,5
4 000
C
100
2,5
0,5
1 600
Veuillez déterminer les coûts unitaires des trois types de garnitures en appliquant successivement le modèle des centres d’analyse des charges indirectes (modèle CACI) et le modèle des coûts à base d’activités (modèle ABC). 104 © Alain Boutat
Solution – Coûts à base d’activités d’un centre de production Dans un premier temps, les charges indirectes attribuées au centre d’activité « Finition » sont imputées selon le modèle CACI, en retenant l’heure de main-d’œuvre directe (MOD) comme unité d’œuvre (UO).
Produits
Coût de l’UO
Nombre d’UO par produit
Nombre total d’UO
Coûts de finition par produit
A
7,0 (1)
2,5
B
7,0
1,5
6 000
10,5
C
7,0
0,5
800
3,5
(1) 152 600 / 21 800 = 7,0
15 000 (2)
(2) 6 000 x 2,5 = 15 000
17,5 (3)
(3) 7,0 x 2,5 = 17,5
Les charges indirectes de 152 600 sont imputées cette fois-ci selon le modèle ABC, en retenant l’heure de MOD, l’heure-machine et la série lancée respectivement comme inducteurs de l’activité manuelle (MANU), de l’activité automatisée (AUTO) et de l’activité de lancement des séries de fabrication (LASE). Produits
Nombre d’heures de MOD
Nombre d’heures-machine
Nombre de séries lancées
A
15 000 (6 000 x 2,5)
2 400 (6 000 x 0,4)
30 (6 000 / 200)
B
6 000 (4 000 x 1,5)
6 000 (4 000 x 1,5)
80 (4 000
C
800 (1 600 x 0,5)
4 000 (1 600 x 2,5)
16 (1 600 / 100)
/ 50)
Volume des inducteurs
21 800
12 400
126
Coûts des activités
42 700
64 800
45 100
1,96
5,23
357,94
Coûts des inducteurs
105 © Alain Boutat
Solution – Coûts à base d’activités d’un centre de production
Imputation des coûts de finition aux types de garnitures selon le modèle ABC Produit
Activité MANU
Activité AUTO
Activité LASE
Coûts de finition
Écarts
A
4,90 (1)
2,09 (4)
1,79 (7)
8,78 (10)
- 8,72 (13)
B
2,94 (2)
7,85 (5)
7,16 (8)
17,95 (11)
+ 7,45 (14)
C
0,98 (3)
13,07 (6)
3,58 (9)
17,63 (12)
+ 14,13 (15)
Détails des calculs :
(2) Produit B – MANU : 1,5 x 1,96 = 2,94
(1) Produit A – MANU : 2,5 x 1,96 = 4,90
(4) Produit A – AUTO : 0,4 x 5,23 = 2,09
(3) Produit C – MANU : 0,5 x 1,96 = 0,98
(6) Produit C – AUTO : 2,5 x 5,23 = 13,07
(5) Produit B – AUTO : 1,5 x 5,23 = 7,85
(8) Produit B – LASE : 357,94 / 50 = 7,16
(7) Produit A – LASE : 357,94 / 200 = 1,79
(10) Produit A – Coûts de finition : 4,90 + 2,09 + 1,79 = 8,78
(9) Produit C – LASE : 357,94 / 100 = 3,58
(12) Produit C – Coûts de finition : 0,98 + 13,07 + 3,58 = 17,63
(11) Produit B – Coûts de finition : 2,94 + 7,85 + 7,16 = 17,95
(14) Produit B – Écart : 17,95 – 10,5 = + 7,45
(13) Produit A – Écart : 8,78 – 17,5 = - 8,72
(15) Produit C – Écart : 17,63 – 3,5 = + 14,13
Il existe des écarts importants entre les coûts de finition des trois types de garnitures, selon qu’on applique le modèle des centres d’analyse des charges indirectes ou le modèle des coûts à base d’activités. Ces écarts proviennent des critères respectivement utilisés pour l’imputation des ressources indivisément consommées par le centre de finition et par les activités horizontales qui y sont étroitement associées. 106 © Alain Boutat
Intérêts et limites des méthodes analytiques de coûts complets Les activités, les prestations de biens et/ou de services excédentaires ou déficitaires sont mises en évidence, tout en mesurant l’efficience des processus internes concourant à la transformation des flux d’entrée (inputs) en flux de sortie (outputs). Les coûts complets présentent une utilité indéniable pour la tarification des prestations vendues et la comparaison des résultats entre organisations (approche transversale) ou de la même organisation dans le temps (approche longitudinale).
Les unités d’œuvre des sections homogènes du modèle CACI et les générateurs de coûts du modèle ABC permettent, à des degrés divers, de renoncer à la répartition arbitraire des charges indirectes et d’identifier les facteurs à l’origine des coûts. Les coûts complets rendent malaisé le suivi de l’évolution des coûts unitaires (effet de volume) et entretiennent des ambiguïtés sur les notions d’activité ou de section, celles-ci étant assimilées à des tâches, opérations, processus ou centres fonctionnels. La méthodologie est techniquement élevée et peut faire appel à des calculs économétriques complexes d’inducteurs de coûts, trop détaillés et parfois aléatoires, propres à entraîner des malentendus dans les organisations qui en font l’amère expérience. 107 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples Veuillez cocher les deux propositions en italique qui vous semblent appropriées. ① Parmi les objets ci-après d’analyse des coûts, quels sont ceux qui sont susceptibles de constituer, dans une entreprise industrielle, des sections analytiques d’imputation des charges indirectes ? l’atelier de fabrication des produits semi-ouvrés les salaires directs du personnel fixe des ateliers les salaires indirects du personnel auxiliaire des ateliers l’unité opérationnelle responsable des réparations et du service après-vente les charges d’intérêts venant en contrepartie de la rémunération des capitaux ② Pour déterminer le volume d’activité des centres analytiques structurels d’une organisation, les unités de mesure immatérielles suivantes peuvent être utilisées : le nombre de produits finis le montant des salaires directs du personnel le millier de charges supportées par la direction le nombre de clients regroupés par région géographique le volume des approvisionnements effectués par le service d’achats ③ Les objets ci-après d’analyse des coûts sont susceptibles de constituer des éléments d’attribution tertiaire des charges indirectes incorporées en comptabilité analytique de gestion : l’atelier de fabrication des produits semi-ouvrés les salaires directs du personnel fixe des ateliers les prestations offertes aux clients de l’organisation les produits élaborés dans les ateliers de fabrication les salaires indirects du personnel auxiliaire des ateliers 108 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples ④ Les prestations valorisées des sections auxiliaires ou complémentaires d'une société de production électrique sont essentiellement fournies à des clients : externes et réparties à l'aide des mesures d’activité internes et imputées à l'aide des taux de majoration des charges internes et ventilées à l'aide des clés de répartition des charges indirectes externes et affectées à l'aide des critères de ventilation des charges indirectes externes et attribuées à l'aide des coefficients d’imputation des charges directes
⑤ L'application de la méthode des coûts complets par les centres d’analyse des charges indirectes (modèle CACI), érigés le cas échéant en sections homogènes, postule notamment : l'exclusion des charges supplétives l'exclusion des charges structurelles l'incorporation des charges indivises l'omission des charges opérationnelles le recours aux unités d’œuvre volumiques ⑥ L’application de la méthode des coûts complets à base d’activités (modèle ABC) recourt à la démarche suivante pour attribuer les charges aux prestations finales : les charges directes sont affectées et les charges indirectes réparties en cascade les charges indirectes sont affectées et les charges directes réparties en cascade les charges sont attribuées indépendamment du lien qu’elles ont avec les prestations les charges sont attribuées à l’aide de critères explicatifs des ressources consommées les charges sont attribuées à travers la recherche du lien qu’elles ont avec les prestations 109 © Alain Boutat
ALUFLEX La Société ALUFLEX est spécialisée dans la fabrication et la vente des cabines de douches destinées à l’équipement des salles de bains de particuliers. L'un des principaux avantages de ces cabines est de pouvoir s’adapter facilement à tous les types de bacs placés en angle mural.
ALUFLEX distribue deux modèles : Mini et Maxi. La différence essentielle entre ces deux modèles réside dans le fait que le second est de dimensions plus grandes et présente des côtés réglables en largeur. La structure des cabines, dont les portes coulissent sur des galets en nylon, est en profilés d’aluminium anodisé. Les panneaux sont constitués par un vitrage acrylique semi-transparent, avec une face extérieure granitée d'apparence rugueuse.
Les profilés d’aluminium et le vitrage acrylique font l’objet d’un stockage de sécurité relativement important par le Bureau d’achats, à l’inverse des fournitures diverses (galets, visseries, joints...) dont les consommations sont directement considérées comme des charges de fabrication. ORGANISATION COMPTABLE L'organisation comptable de la société repose sur sept centres d’activité : Administration, Bureau d’achats, Atelier de découpe des profilés, Atelier de découpe des vitrages, Atelier de montage, Atelier de conditionnement, Service Distribution. Les deux ateliers de découpe de la société (découpe des profilés, découpe des vitrages) ont pour unité d’œuvre l’heure-machine, alors que les ateliers de montage et de conditionnement retiennent l’heure de main-d’œuvre directe comme critère de mesure de l’activité et de répartition des charges indirectes. 110 © Alain Boutat
ALUFLEX Le Bureau d’achats impute ses coûts en proportion de la valeur monétaire des achats de matières premières, tandis que le Service Distribution retient 100 unités monétaires de ventes comme mesure de son activité. La répartition des coûts de la section Administration, fondée sur l’analyse statistique des données historiques, s'effectue par huitièmes entre les autres centres d'activité à l’aide des clés suivantes : 2/8 pour le Bureau d’achats et 2/8 pour le Service Distribution; 1/8 pour chacun des ateliers de la société. L’entreprise utilise le modèle des coûts complets économiques pour établir sa comptabilité analytique de gestion, ajuster les prix de vente de ses prestations finales et procéder à des études comparatives.
ANALYSE DES COMPTES Pour la période considérée, les comptes fournissent les renseignements ci-après. a) Achats de matières premières et de fournitures 20 000 mètres de profilés à 17 l'unité. 5 000 mètres carrés de vitrage à 44 l'unité. 46 510 de fournitures diverses, dont 19 245 pour la fabrication du modèle Mini. b) Stocks initiaux des matières et des produits finis 5 200 mètres de profilés d'une valeur monétaire globale de 93 600. 1 400 m2 de vitrage acrylique d'une valeur monétaire globale de 63 000. 20 unités de modèle Mini d'une valeur monétaire globale de 21 800. 140 unités de modèle Maxi d'une valeur monétaire globale de 196 000. 111 © Alain Boutat
ALUFLEX c) Charges de personnel Les charges de personnel, d'un montant de 369 290, comprennent les ressources consommées ci-après : Main-d’œuvre directe 42 000 Charges indivises 143 290 Commissions aux représentants (10% des ventes hors taxes) 184 000 Les montants à répartir entre les centres d’activité sont ventilés de la manière suivante : Section Administration 25 000 Section Bureau d’achats 12 000 Section Découpe des profilés 15 500 Section Découpe des vitrages 18 000 Section Atelier de montage 20 600 Section Atelier de conditionnement 16 190 Section Service Distribution Solde d) Charges des prestations externes La facturation des interventions de tiers atteint un montant total de 182 400 et comprend les frais ci-dessous : Publicité 32 000 Transport sur prestations administratives 9 000 Transport sur achats 36 600 Transport sur ventes 87 000 Courtage 17 800 112 © Alain Boutat Les frais de courtage mentionnés supra concernent les achats de profilés à concurrence de 16 000.
ALUFLEX e) Impôts, taxes et versements assimilés Un montant de 22 000 est enregistré en comptabilité financière et incorporé en comptabilité de gestion. f) Charges financières Intérêts des emprunts 13 000 Frais de découvert 12 000 Les intérêts des emprunts concernent l’ensemble du financement externe à crédit de l’entreprise, tandis que les frais de découvert sont dus aux clients dans le cadre de la distribution des modèles Mini et Maxi. g) Charges extraordinaires Une subvention exceptionnelle de 12 000, accordée ponctuellement à une association sportive locale, sous le couvert des relations publiques de la société, doit être traitée en conséquence. h) Dotations aux amortissements et aux provisions Amortissements des installations de 136 000, à répartir entre les centres d'activité : • Section Administration 11 000 • Section Bureau d’achats 8 000 • Section Découpe des profilés 13 000 • Section Découpe des vitrages 22 000 • Section Atelier de montage 17 500 • Section Atelier de conditionnement 17 500 • Service Distribution 23 000 • Amortissements dérogatoires Solde 113 © Alain Boutat
ALUFLEX Provisions d’un montant total de 26 000, dont 7 000 en prévision de la dépréciation des créances détenues sur les clients et 19 000 fiscalement justifiées par un risque de hausse des prix de matières. i) Ventes de produits finis 560 unités du modèle Mini à un prix de vente hors taxes de 2 000. 240 unités du modèle Maxi à un prix de vente hors taxes à déterminer. j) Ristournes sur les ventes Des ristournes de 276 000 (15% du chiffre d’affaires hors taxes des produits finis distribués) ont été accordées à certains revendeurs, dont un montant de 168 000 pour le modèle Mini.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
a) Des charges administratives de 52 000 sont admises au titre de la rémunération conventionnelle des capitaux propres investis dans l’entreprise. b) La production de la période porte sur 580 unités du modèle Mini et 260 unités du modèle Maxi. Pour cette production, les consommations de matières premières sont fournies infra. Matières premières
Modèle Mini
Modèle Maxi
Profilés d’aluminium
14 500 m
7 800 m
Vitrages acryliques
3 480 m2
2 080 m2 114
© Alain Boutat
ALUFLEX c) Le dépouillement des comptes rendus journaliers de contremaîtres permet de disposer des renseignements sur la charge de travail des ateliers de montage et de découpe des matières premières. Temps de travail
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Heures de main-d’œuvre directe (MOD) de montage
580
260
840
Heures de MOD de conditionnement des produits
145
65
210
Heures-machine de l’atelier de découpe des profilés
300
150
450
Heures-machine de l’atelier de découpe des vitrages
280
172
452
d) L’heure de main-d’œuvre en atelier entraîne des charges directes de personnel de 40. TRAVAIL DEMANDÉ Veuillez passer par les différentes étapes de mise en œuvre de la comptabilité analytique, en établissant : ① Le tableau de répartition des charges indirectes par rapport aux produits finis. ② Le tableau de calcul des coûts d’approvisionnement en matières premières stockables. ③ Les comptes de stock des matières premières. ④ Le tableau de calcul des coûts de revient de production des modèles Mini et Maxi. ⑤ Les comptes de stock des produits finis. ⑥ Le tableau de calcul des coûts de distribution des modèles Mini et Maxi. ⑦ Le tableau de détermination des coûts complets, des résultats analytiques sur les produits finis vendus et du résultat global de la période. ⑧ Le compte de résultat de la comptabilité financière ou générale. 115 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ①
Tableau de répartition des charges indirectes attribuables aux sections analytiques auxiliaire et principales
Les centres d’activité de ALUFLEX correspondent à une seule section auxiliaire (Administration) et à six sections principales (Bureau d’achats, Découpe de profilés, Découpe de vitrages, Atelier de montage, Conditionnement et Service Distribution). Ces sections analytiques constituent des « filtres » comptables de charges indirectes par rapport aux prestations finales. Section auxiliaire et sections principales Compta financière
Ajustements
Compta gestion
Frais de publicité
32 000
0
Frais de transport
132 600
Impôts et taxes
Libellés
Administration
Bureau d’achats
Découpe profilés
Découpe vitrages
Atelier Montage
Conditionnement
Service Distribution
32 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
0
132 600
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
22 000
0
22 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Charges de personnel
143 290
0
143 290
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Charges financières
25 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Charges exceptionnelles
12 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Amortissements
136 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Dotation aux provisions
26 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Coûts primaires
528 890
- 3 000
525 890
132 000
56 600
28 500
40 000
38 100
33 690
197 000
Répartition secondaire des coûts primaires d’administration
-132 000
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Coûts secondaires totaux des sections analytiques principales
0
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Nature des unités d’œuvre des sections analytiques principales
Achats de 100
Heuremachine
Heuremachine
Heure MOD
Heure MOD
Ventes de 100
Nombre des unités d’œuvre des sections analytiques principales
.............
.............
.............
.............
.............
.............
Coûts des unités d’œuvre des sections analytiques principales
.............
.............
.............
.............
.............
............. 116
© Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ②
Tableau de calcul des coûts de revient d’approvisionnement des matières stockables
Éléments d’analyse
Profilés
Vitrages
Total
Achats de matières
......................
.............................
……….
Frais de courtage
......................
.............................
……….
Imputation des charges indirectes : Bureau d’achats (en proportion de la valeur des achats)
......................
.............................
……….
Coûts d’approvisionnement globaux
410 400
257 000
667 400
Volume acheté en unités
......................
.............................
Coûts d’approvisionnement unitaires des matières premières stockables
......................
.............................
Affectation des charges directes :
Commentaires éventuels : ..................................................... ............................................................................................... ............................................................................................... 117 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ③
Comptes de stock des matières premières aux coûts de revient d’approvisionnement COMPTE DE STOCK DES PROFILÉS
Libellés
DÉBIT
..................................................
...............
Achats des profilés au coût de revient d’approvisionnement : ……………….
Total
…………
Libellés
CRÉDIT
Consommations Mini : ..............
...............
Consommations Maxi : .............
................
...................................................
................
504 000
Total
504 000
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de profilés : ..............................................
COMPTE DE STOCK DES VITRAGES
Libellés
DÉBIT
....................................................
...............
Achats des vitrages au coût de revient d’approvisionnement : ………………. Total
………… 320 000
Libellés
CRÉDIT
Consommations Mini : .............
...............
Consommations Maxi : .............
................
...................................................
................ Total
320 000
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de vitrages : ............................................ 118 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ④
Tableau de calcul des coûts de revient de production des modèles Mini et Maxi
Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Consommation de profilés
........................
...........................
................
Consommation de vitrages
........................
...........................
................
Fournitures diverses
........................
...........................
................
MOD de montage
........................
...........................
................
MOD de conditionnement
........................
...........................
................
Découpe des profilés
........................
...........................
................
Découpe des vitrages
........................
...........................
................
Atelier de montage
........................
...........................
................
Atelier de conditionnement
........................
...........................
................
649 600
369 200
1 018 800
Quantités produites
........................
...........................
Coûts de revient de production unitaires
........................
...........................
Affectation des charges directes :
Imputation des charges indirectes :
Coûts de revient de production globaux
119 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ⑤
Comptes de stock des produits finis aux coûts de revient de production COMPTE DE STOCK DU MODÈLE MINI
Libellés
DÉBIT
Libellés
CRÉDIT
Stock initial : .........................
...............
.................................................
...............
................................................
...............
Stock final : ..........................
...............
Total
671 400
Total
671 400
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties du modèle Mini : ...................................
COMPTE DE STOCK DU MODÈLE MAXI Libellés
DÉBIT
Libellés
CRÉDIT
Stock initial : .........................
...............
.................................................
...............
................................................
...............
Stock final : ..........................
...............
Total
565 200
Total
565 200
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties du modèle Maxi : .................................... 120 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ⑥
Tableau de calcul des coûts de distribution (hors production) des modèles Mini et Maxi Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Commissions des représentants
........................
...........................
................
Ristournes aux revendeurs
........................
...........................
................
........................
...........................
................
........................
...........................
................
........................
...........................
........................
...........................
Affectation charges directes :
Imputation charges indirectes : Service Distribution (en proportion du chiffre d’affaires) Coûts de distribution globaux Quantités vendues Coûts de distribution unitaires
121 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ⑦
Tableau de détermination des coûts de revient de distribution et des résultats
Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Chiffres d’affaires des prestations finales
........................
...........................
................
Coûts de revient de production des produits finis vendus
........................
...........................
................
+ Coûts de distribution
........................
...........................
................
1 046 640
609 120
1 655 760
........................
...........................
................
= Coûts de revient de distribution (coûts complets des produits finis vendus)
Résultats analytiques des prestations finales
Différences d’incorporation comptable : ./. Charges non incorporables ..................................................................... ./. Charges supplétives ................................................................................
................ ................
Résultat de la comptabilité financière ou générale .....................................
181 240
122 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution à compléter ⑧
Compte de résultat de la comptabilité financière ou générale
Charges
DÉBIT
Produits
CRÉDIT
................................................
..............
Chiffre d’affaires total net*
................
Variation du stock de profilés
..............
Variation du stock de Mini
................
Stock initial – Stock final = .................
Variation du stock de vitrages
Stock final – Stock initial = ........................
..............
Stock initial – Stock final = .................
Variation du stock de Maxi
................
Stock final – Stock initial = ........................
Charges des prestations externes
..............
Impôts et taxes
..............
Charges de personnel
..............
Charges financières
..............
Charges exceptionnelles
..............
Dotations aux amortissements
..............
Dotations aux provisions
..............
Résultat de l’exercice
181 240 Total 1 617 040
* Ventes – Ristournes Total 1 617 040 123
© Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ① Tableau de répartition des charges indirectes attribuables aux sections analytiques auxiliaire et principales Les centres d’activité de ALUFLEX correspondent à une seule section auxiliaire (Administration) et à six sections principales (Bureau d’achats, Découpe de profilés, Découpe de vitrages, Atelier de montage, Conditionnement et Service Distribution). Ces sections analytiques constituent des « filtres » comptables de charges indirectes. Section auxiliaire et sections principales
Compta financière
Ajustements
Compta de gestion
Administration
Bureau d’achats
Découpe profilés
Découpe vitrages
Atelier Montage
Conditionnement
Service Distribution
Frais de publicité
32 000
0
32 000
0
0
0
0
0
0
32 000
Frais de transport
132 600
0
132 600
9 000
36 600
0
0
0
0
87 000
Impôts et taxes
22 000
0
22 000
22 000
0
0
0
0
0
0
Charges de personnel
143 290
0
143 290
25 000
12 000
15 500
18 000
20 600
16 190
36 000
Charges financières
25 000
52 000
77 000
65 000
0
0
0
0
0
12 000
Charges exceptionnelles
12 000
-12 000
0
0
0
0
0
0
0
0
Amortissements
136 000
-24 000
112 000
11 000
8 000
13 000
22 000
17 500
17 500
23 000
Dotation aux provisions
26 000
-19 000
7 000
0
0
0
0
0
0
7 000
Coûts primaires
528 890
- 3 000
525 890
132 000
56 600
28 500
40 000
38 100
33 690
197 000
Répartition secondaire des coûts primaires d’administration
-132 000
33 000
16 500
16 500
16 500
16 500
33 000
Coûts secondaires totaux des sections analytiques principales
0
89 600
45 000
56 500
54 600
50 190
230 000
Nature des unités d’œuvre des sections analytiques principales
Achats de 100
Heuremachine
Heuremachine
Heure MOD
Heure MOD
Ventes de 100
Nombre des unités d’œuvre des sections analytiques principales
5 600
450
452
840
210
18 400
16
100
125
65
239
12,50
Libellés
Coûts des unités d’œuvre des sections analytiques principales
124 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ②
Tableau de calcul des coûts de revient d’approvisionnement des matières stockables
Éléments d’analyse
Profilés
Vitrages
Total
20 000 x 17 = 340 000
5 000 x 44 = 220 000
560 000
16 000
1 800
17 800
Imputation des charges indirectes : Bureau d’achats (en proportion de la valeur des achats)
340 000 / 100 x 16 = 54 400
220 000 / 100 x 16 = 35 200
89 600
Coûts d’approvisionnement globaux
410 400
257 000
667 400
Volume acheté en unités
20 000 m
5 000 m2
Affectation des charges directes : Achats de matières Frais de courtage
Coûts d’approvisionnement unitaires des matières premières stockables
410 400 / 20 000 = 20,52 257 000 / 5 000 = 51,40
Les achats de fournitures diverses (galets, visseries, joints, écrous, etc.) ne sont pas considérés ici comme des matières stockables, mais constituent des charges directes de fabrication par rapport aux modèles Mini et Maxi. 125 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ③
Comptes de stock des matières premières aux coûts de revient d’approvisionnement COMPTE DE STOCK DES PROFILÉS
Libellés
DÉBIT
Stock initial : 5 200 x 18
93 600
Achats des profilés au coût de revient d’approvisionnement : 20 000 x 20,52 Total
420 400
Libellés
CRÉDIT
Consommations Mini : 14 500 x 20
290 000
Consommations Maxi : 7 800 x 20
156 000
Stock final :
504 000
2 900 x 20
58 000
Total
504 000
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de profilés : 504 000 / 25 200 = 20 COMPTE DE STOCK DES VITRAGES Libellés
DÉBIT
Stock initial : 1 400 x 45
63 000
Achats des vitrages au coût de revient
d’approvisionnement : 5 000 x 51,40 Total
257 000 320 000
Libellés
CRÉDIT
Consommations Mini : 3 480 x 50
174 000
Consommations Maxi : 2 080 x 50
104 000
Stock final :
840 x 50 Total
42 000 320 000
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de vitrages : 320 000 / 6 400 = 50 126 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ④
Tableau de calcul des coûts de revient de production des modèles Mini et Maxi
Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Consommation de profilés
14 500 x 20 = 290 000
7 800 x 20 = 156 000
446 000
Consommation de vitrages
3 480 x 50 = 174 000
2 080 x 50 = 104 000
278 000
19 245
27 265
46 510
MOD de montage
580 x 40 = 23 200
260 x 40 = 10 400
33 600
MOD de conditionnement
145 x 40 = 5 800
65 x 40 = 2 600
8 400
Découpe des profilés
300 x 100 = 30 000
150 x 100 = 15 000
45 000
Découpe des vitrages
280 x 125 = 35 000
172 x 125 = 21 500
56 500
Atelier de montage
580 x 65 = 37 700
260 x 65 = 16 900
54 600
Atelier de conditionnement
145 x 239 = 34 655
65 x 239 = 15 535
50 190
649 600
369 200
580
260
1 120
1 420
Affectation des charges directes :
Fournitures diverses
Imputation des charges indirectes :
Coûts de revient de production globaux Quantités produites Coûts de revient de production unitaires
1 018 800
127 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ⑤
Comptes de stock des produits finis aux coûts de revient de production COMPTE DE STOCK DU MODÈLE MINI
Libellés
DÉBIT
Stock initial : 20 x 1 090
21 800
CR de production : 580 x 1 120
Total
649 600
Libellés
CRÉDIT
Sorties : 560 x 1 119
626 640
Stock final : 40 x 1 119
671 400
44 760
Total
671 400
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de Mini : 671 400 / (20+580) = 1 119
COMPTE DE STOCK DU MODÈLE MAXI Libellés
DÉBIT
Libellés
CRÉDIT
Stock initial : 140 x 1 400
196 000
Sorties : 240 x 1 413
339 120
CR de production : 260 x 1 420
369 200
Stock final : 160 x 1 413
226 080
Total
565 200
Total
565 200
Calcul du coût moyen pondéré pour la valorisation des sorties de Maxi : 565 200 / (140+260) = 1 413 128 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ⑥
Tableau de calcul des coûts de distribution (hors production) des modèles Mini et Maxi Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
560 x 2 000 x 10% = 112 000
240 x 3 000 x 10% = 72 000
184 000
560 x 2 000 x 15% = 168 000
240 x 3 000 x 15% = 108 000
276 000
560 x 2 000 x 12,5% = 140 000
240 x 3 000 x 12,5% = 90 000
230 000
420 000
270 000
690 000
Quantités vendues
560
240
Coûts de distribution unitaires
750
1 125
Affectation charges directes : Commissions des représentants Ristournes aux revendeurs Imputation charges indirectes : Service Distribution (en proportion du chiffre d’affaires) Coûts de distribution globaux
129 © Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ⑦
Tableau de détermination des coûts de revient de distribution et des résultats
Éléments d’analyse
Modèle Mini
Modèle Maxi
Total
Chiffres d’affaires des prestations finales
560 x 2 000 = 1 120 000
240 x 3 000 = 720 000
1 840 000
560 x 1 119 = 626 640
240x1413 = 339 120
965 760
560 x 750 = 420 000
240x1125 = 270 000
690 000
1 046 640
609 120
1 655 760
73 360
110 880
184 240
Coûts de revient de production des produits finis vendus + Coûts de distribution = Coûts de revient de distribution (coûts complets des produits finis vendus) Résultats analytiques des prestations finales
Différences d’incorporation comptable : ./. Charges non incorporables ................................................................................... + Charges supplétives ..............................................................................................
- 55 000 + 52 000
Résultat de la comptabilité financière ou générale .................................................
181 240 130
© Alain Boutat
ALUFLEX – Solution proposée ⑧
Compte de résultat de la comptabilité financière ou générale
Charges
DÉBIT
Produits
CRÉDIT
Achats de matières et de fournitures
606 510
Chiffre d’affaires total net*
1 564 000
Variation du stock de profilés
35 600
Stock initial – Stock final = 93 600 – 58 000
Variation du stock de vitrages
22 960
Stock final – Stock initial = 44 760 – 21 800
21 000
Stock initial – Stock final = 63 000 – 42 000
Charges des prestations externes
Variation du stock du modèle Mini Variation du stock du modèle Maxi
30 080
Stock final – Stock initial = 226 080 – 196 000
182 400
Impôts et taxes
22 000
Charges de personnel
369 290
Charges financières
25 000
Charges exceptionnelles
12 000
Dotations aux amortissements
136 000
Dotations aux provisions
26 000
Résultat de l’exercice
181 240 Total
1 617 040
* Ventes – Ristournes = 1 840 000 – 276 000 Total
1 617 040 131
© Alain Boutat
AGROTECH AGROTECH est une organisation helvétique d’aide au développement, sans but lucratif, qui a pour mandat de mettre en place de nouvelles rizières dans une région tropicale en bordure insulaire de l’Afrique. La zone d’intervention représente une surface cultivable d’environ 100 000 hectares, sur laquelle 30 000 hectares de superficie ont été dotés d’une infrastructure hydro-agricole. Pour être convenablement utilisée, cette infrastructure hydro-agricole nécessite des travaux terminaux et une organisation foncière cohérente. AGROTECH a donc été sollicitée dans cette perspective. Elle achète des terrains cultivables, les équipe et les revend aux riziculteurs suivant un système de location-vente qui prévoit le paiement d’une redevance annuelle calculée en kilos de paddy (riz non décortiqué) et échelonnée sur une période maximale de 15 ans. En outre, les agriculteurs ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes, une fois qu’ils ont signé le contrat avec l’organisation helvétique d’aide au développement. Au contraire, regroupés par « maille » ou par unité hydraulique, ils peuvent recourir à tout instant aux conseils d’un ingénieur agronome et d’agents techniques locaux qui sont censés assurer leur formation et le suivi des activités d’exploitation déployées. Par ailleurs, AGROTECH réalise la commercialisation de la production des riziculteurs dûment agréés, en achetant aux prix officiels les récoltes de paddy (activité de négoce). A cette occasion, elle se rembourse de la redevance annuelle de location-vente (leasing). Grâce à une rizerie, elle est, par surcroît, en mesure de transformer le paddy en riz décortiqué pour le distribuer selon les quotas fixés par les pouvoirs publics. En somme, l’organisation helvétique intervient à tous les niveaux du cycle d’exploitation, aussi bien avant la production qu'après sa commercialisation. Pour maîtriser l’ensemble de ces opérations, la comptabilité analytique de gestion est organisée en sections auxiliaires et en sections principales. Les sections analytiques auxiliaires, au nombre de trois, sont représentées par les centres d’activité suivants : Direction, Administration et Entretien. 132 © Alain Boutat
AGROTECH Ces sections analytiques auxiliaires s'échangent des prestations internes qui sont ensuite soldées, pour leurs coûts primaires nets, sur les sections analytiques principales ci-après :
Périmètre Nord
Périmètre Sud
Rizerie
Une subvention d'exploitation se répartit à raison de 3 000 000 en faveur de la section auxiliaire Direction et de 4 000 000 au bénéfice de la section auxiliaire Administration.
TRAVAIL DEMANDÉ
Veuillez effectuer les opérations suivantes, sur la base des indications contenues dans le tableau en annexe, sachant que les charges par nature y sont déjà attribuées aux sections analytiques : ①
Traiter la problématique des prestations réciproques entre les sections auxiliaires au sein de l’Organisation AGROTECH.
②
Établir le décompte des coûts d’exploitation, de manière à pouvoir déterminer la valeur productive de l'unité d'œuvre de chacune des trois sections principales en présence.
133 © Alain Boutat
AGROTECH Annexe - Attribution des charges par nature et clés de répartition des coûts primaires nets des sections analytiques Sections auxiliaires Libellés Matières premières Fournitures et matériel Salaires et appointements Charges sociales Loyers Taxes et redevances diverses Frais d'énergie Intérêts Amortissements Autres frais généraux Comptabilité financière + charges supplétives - charges non incorporables Comptabilité de gestion
Sections principales
Montants
Direction
Administration
Entretien
Périmètre Nord
Périmètre Sud
Rizerie
69 984 193 115 800 900 268 421 509 59 960 000 2 267 946 31 608 036 15 306 133 37 217 991 18 819 107 10 754 185 630 140 000 800 000 1 025 000 629 915 000
6 000 000
8 000 000
6 375 000
226 530 000
124 300 000
258 710 000
-100% 20% 10%
10% -100% 30%
10% 0% -100%
10% 30% 15%
40% 40% 40%
30% 10% 5%
Répartition des coûts primaires nets : - Section Direction ........................ - Section Administration ................ - Section Entretien ........................ Nature des unités d'œuvre
Nombre des unités d'œuvre produites
Hectare aménagé
2 000
1 000
Kilo de riz
26 121 tonnes
134 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution à compléter ①
Problématique des prestations réciproques
Il importe de déterminer les coûts totaux à répartir (après prestations réciproques), en additionnant les coûts primaires nets de chaque section auxiliaire aux coûts des prestations fournies par d’autres sections analytiques. Dans les équations ci-après, x représente les coûts totaux de la section Direction, y correspond aux coûts totaux de la section Administration et z exprime les coûts totaux de la section Entretien : x = (6 000 000 – 3 000 000) + ………y + …….. z y = (8 000 000 – 4 000 000) + …….. x + …….. z z = 6 375 000 + …….. x En résolvant ce système d’équations à trois inconnues, les coûts totaux à répartir sont les suivants : x = …………………………………………………………………………………………………………….. y = …………………………………………………………………………………………………………….. z = …………………………………………………………………………………………………………….. L’imputation des coûts primaires aux sections principales doit s’effectuer en recourant aux montants susmentionnés.
Sections analytiques
Périmètre Nord
Périmètre Sud
Rizerie
Prestations fournies
Direction
…………
…………
…………
4 000 000
Administration
…………
…………
…………
5 250 000
Entretien
…………
…………
…………
4 125 000
Prestations reçues
3 500 000
7 375 000
2 500 000
13 375 000 135
© Alain Boutat
AGROTECH – Solution à compléter Chaque section auxiliaire peut désormais s’analyser sur la base des coûts primaires nets et des échanges internes. Section Direction Coûts primaires nets …………………………...……………………….………… + Prestations reçues de l’Administration .…………..........................................…. + Prestations reçues de l’Entretien ……………………………………….……..... Coûts totaux …………………………………………………………….………… ./. Prestations fournies à l’Administration …………………………………..……. ./. Prestations fournies à l’Entretien …………………………………………….… Prestations fournies aux sections principales …………….……………………..… Section Administration Coûts primaires nets ……………………………………….…….……………...… + Prestations reçues de la Direction .……….……………..……………...……...... + Prestations reçues de l’Entretien ………………………..……………….…….... Coûts totaux ………………………………………………….………….………… ./. Prestations fournies à la Direction …….………………..…………..……........... Prestations fournies aux sections principales …....................................................… Section Entretien Coûts primaires nets ………………………………………..……………………… + Prestations reçues de la Direction .……….……………...……………..……....... Coûts totaux ………………………………………………...……………………… ./. Prestations fournies à la Direction ……….…..............................................……. ./. Prestations fournies à l’Administration ……………...……………………......… Prestations fournies aux sections principales ……………...…………….............… 136 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution à compléter ②
Décompte des coûts d’exploitation
Direction
Sections auxiliaires Administration
Entretien
Coûts primaires bruts
6'000'000
8'000'000
6'375'000
226'530'000
124'300'000
258'710'000
./. Subventions
…………
…………
…………
…………
…………
…………
Coûts primaires nets
………….
………….
………….
………….
………….
………….
- Section Direction
…………
…………
…………
…………
…………
…………
- Section Administration
…………
…………
…………
…………
…………
…………
- Section Entretien
…………
…………
…………
…………
…………
…………
Coûts secondaires
………….
………….
………….
………….
………….
………….
Eléments d'analyse
Sections principales Périmètre Nord Périmètre Sud
Rizerie
Répartition des coûts primaires nets :
Nature des unités d'œuvre
Hectare aménagé
Kilo de riz
Nombre des unités d'œuvre produites
………….
………….
………….
Coût de l'unité d'œuvre
………….
………….
………….
137 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution proposée ① Problématique des prestations réciproques Les prestations des sections auxiliaires sont attribuées, pour leurs coûts primaires nets, aux sections principales. Aussi convient-il de déduire les subventions d’exploitation en faveur de la section Direction et de la section Administration de leurs coûts primaires bruts respectifs : Coûts primaires nets de la section Direction = 6 000 000 – 3 000 000 = 3 000 000 Coûts primaires nets de la section Administration = 8 000 000 – 4 000 000 = 4 000 000
Si l’on fait bon marché des prestations échangées entre les sections auxiliaires, la répartition des coûts primaires nets laisserait des écarts d’imputation préjudiciables au calcul des coûts complets des sections principales (coûts non soldés), comme le montre le tableau ci-après (montants en milliers). Imputation des coûts primaires nets avant prestations réciproques
Direction
Administration
Entretien
Sections principales
Valeur des prestations à attribuer
3 000
4 000
6 375
-
-3 000 (-100%)
300 (+10%)
300 (+10%)
2 400 (+80%)
0
4 300
6 675
2 400
860 (+20%)
- 4300 (-100%)
0
3 440 (+80%)
860
0
6 675
5 840
667,5 (+10%)
2 002,5 (+30%)
-6 675 (-100%)
4 005 (+60%)
1 527,5
2 002,5
0
9 845
de la section Direction
Sous-total de la section Administration Sous-total de la section Entretien Solde après répartition
138 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution proposée Il importe, par conséquent, de déterminer les coûts totaux à répartir (après prestations réciproques), en additionnant les coûts primaires nets de chaque section auxiliaire aux coûts des prestations qui lui sont fournies par d’autres sections analytiques. Dans les équations suivantes, x représente les coûts totaux de la section Direction, y correspond aux coûts totaux de la section Administration et z exprime les coûts totaux de la section Entretien : x = 3 000 000 + 0,20 y + 0,10 z y = 4 000 000 + 0,10 x + 0,30 z z = 6 375 000 + 0,10 x En remplaçant z par sa valeur dans les deux premières équations, on obtient un système de deux équations à deux inconnues : x = 3 000 000 + 0,20 y + 0,10 (6 375 000 + 0,10 x) = 3 000 000 + 0,20 y + 637 500 + 0,01 x y = 4 000 000 + 0,10 x + 0,30 (6 375 000 + 0,10 x) = 4 000 000 + 0,10 x + 1 912 500 + 0,03 x En présentant les termes de la même manière et en les alignant, le système d’équations à résoudre est désormais le suivant : - 0,20 y = 3 637 500 – 0,99 x (équation 1) y = 5 912 500 + 0,13 x (équation 2) En multipliant l’équation 1 par le chiffre 5 avant de l’additionner à l’équation 2, il devient possible de déterminer les coûts totaux de la section Direction (x) : - y = 18 187 500 – 4,95 x y = 5 912 500 + 0,13 x 0 = 24 100 000 – 4,82 x Soit : x = Coûts totaux de la Direction = 24 100 000 / 4,82 = 5 000 000 139 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution proposée Les coûts totaux de la section Administration (y) et ceux de la section Entretien (z) sont ensuite calculés, en remplaçant les coûts totaux de la section Direction (x) par leur valeur monétaire respectivement dans les équations de y et de z : y = 5 912 500 + 0,13 (5 000 000) = 5 912 500 + 650 000 = 6 562 500 z = 6 375 000 + 0,10 (5 000 000) = 6375 000 + 500 000 = 6 875 000 La répartition des coûts des trois sections auxiliaires de AGROTECH doit s’effectuer sur la base des montants susmentionnés. En effet, le travail à faire consiste à imputer 13 375 000 aux sections principales, dont 3 000 000 de la Direction, 4 000 000 de l’Administration et 6 375 000 de l’Entretien. Les 13 375 000 sont bel et bien attribués aux sections principales, comme le montre le tableau ci-après. Sections analytiques
Périmètre Sud
Rizerie
Prestations fournies
500 000
2 000 000
1 500 000
4 000 000
Administration
1 968 750
2 625 000
656 250
5 250 000
Entretien
1 031 250
2 750 000
343 750
4 125 000
Prestations reçues
3 500 000
7 375 000
2 500 000
13 375 000
Direction
Périmètre Nord
Chaque section auxiliaire peut désormais s’analyser ainsi : Section Direction Coûts primaires nets ……………………………………… 3 000 000 + Prestations reçues de l’Administration .…………......…. + 1 312 500 (20% de 6 562 500) + Prestations reçues de l’Entretien ……………………..... + 687 500 (10% de 6 875 000) Coûts totaux ………………………………………...…… 5 000 000 140 © Alain Boutat
AGROTECH – Solution proposée Coûts totaux de la Direction ……………….……...… ./. Prestations fournies à l’Administration ……..…….
5 000 000 - 500 000 (10% de 5 000 000)
./. Prestations fournies à l’Entretien ……………….… - 500 000 (10% de 5 000 000) Prestations fournies aux sections principales ……..…
4 000 000
Section Administration Coûts primaires nets …………………...……………...…
4 000 000
+ Prestations reçues de la Direction .……….…..……...... + 500 000 (10% de 5 000 000) + Prestations reçues de l’Entretien …………………….... + 2 062 500 (30% de 6 875 000)
Coûts totaux ……………………………………………… 6 562 500 ./. Prestations fournies à la Direction …….….……........... - 1 312 500 (20% de 6 562 500) Prestations fournies aux sections principales …............…
5 250 000
Section Entretien Coûts primaires nets ……………………………………… 6 375 000 + Prestations reçues de la Direction .……….…..……....... + 500 000 (10% de 5 000 000) Coûts totaux ………………………………………..……
6 875 000
./. Prestations fournies à la Direction ……….…........……. - 687 500 (10% de 6 875 000) ./. Prestations fournies à l’Administration …………......… - 2 062 500 (30% de 6 875 000)
Prestations fournies aux sections principales …...........…..
4 125 000 141
© Alain Boutat
AGROTECH – Solution proposée
②
Décompte analytique des coûts d’exploitation après prestations réciproques
Direction
Sections auxiliaires Administration
Entretien
Coûts primaires bruts
6'000'000
8'000'000
6'375'000
226'530'000
124'300'000
258'710'000
./. Subventions
-3'000'000
-4'000'000
0
0
0
0
Coûts primaires nets
3'000'000
4'000'000
6'375'000
226'530'000
124'300'000
258'710'000
- Section Direction
-5'000'000
500'000
500'000
500'000
2'000'000
1'500'000
- Section Administration
1'312'500
-6'562'500
0
1'968'750
2'625'000
656'250
- Section Entretien
687'500
2'062'500
-6'875'000
1'031'250
2'750'000
343'750
Coûts secondaires
0
0
0
230'030'000
131'675'000
261'210'000
Eléments d'analyse
Sections principales Périmètre Nord Périmètre Sud
Rizerie
Répartition des coûts primaires nets :
Nature des unités d'œuvre Nombre des unités d'œuvre produites Coût de l'unité d'œuvre
Hectare aménagé
Kilo de riz
2'000
1'000
26'121'000
115'015
131'675
10
142 © Alain Boutat
MOLITOR La Société MOLITOR SA travaille dans le secteur des machines de précision et des instruments de mesure. Elle produit des appareils standard de type A, vendus principalement par l’intermédiaire de détaillants et de grandes surfaces (production à flux poussés), et des appareils spéciaux de type B, vendus essentiellement sur commande à des artisans (production à flux tirés). Ces appareils sont livrés à la clientèle avec une garantie minimale d'un an. PROCESSUS DE PRODUCTION La production des appareils standard (type A) et des appareils spéciaux (type B) est réalisée dans deux ateliers de fabrication bien distincts de l’entreprise :
• •
Le premier (Atelier 1) confectionne une partie des pièces détachées et effectue un premier montage, les produits intermédiaires étant livrés directement à l’Atelier 2 pour la suite du processus de production. En fin de période, des encours de fabrication peuvent exister dans l’Atelier 1, à l'inverse des produits intermédiaires qui y sont également élaborés mais ne font nullement l'objet d'un stockage. Le deuxième (Atelier 2) est chargé de la finition et des essais de contrôle de qualité ; les produits terminés sont stockés dans la société pour le type A et livrés directement à la clientèle pour le type B. Il n’y a pas, en fin de période, de produits en cours de fabrication dans l’atelier 2.
Les ressources consommées dans l’Atelier 1 correspondent aux matières premières, aux salaires directs et à d’autres charges induites par les produits intermédiaires ; tandis que, dans l’Atelier 2, elles comprennent les produits intermédiaires, les matières premières, les salaires directs et d’autres charges d’exploitation. Afin d’effectuer les travaux sous garantie et les réparations de service après-vente (SAV) susceptibles d’être facturées, un troisième atelier a été créé (Atelier 3). Celui-ci exécute également des ordres internes pour les Ateliers 1 et 2. Il s’agit de prestations particulières requérant des procédés techniques spécifiques. 143 © Alain Boutat
MOLITOR ORGANISATION COMPTABLE La direction de la Société MOLITOR SA a décidé d’introduire une comptabilité analytique de gestion autonome par rapport à la comptabilité financière ou générale ; celle-ci repose notamment sur l'apport d’un responsable du contrôle de gestion nouvellement engagé par l'entreprise à des fins managériales. Tenue sous la forme d'un décompte d'exploitation trimestriel, cette comptabilité analytique de gestion s'inscrit dans une triple perspective : • la connaissance des coûts de revient et des résultats à différents degrés ; • l’analyse des coûts induits distinctement par les centres d’activité de l’organisation ; • la détermination des coûts respectifs des unités d’œuvre des sections analytiques principales. Les centres d'activité sont constitués de deux sections auxiliaires (Gestion de l’immeuble, Études techniques et recherche) et de cinq sections principales (Atelier 1, Atelier 2, Atelier 3, Distribution, Administration). Il n’y a aucun écart d’imputation dans ces centres d’activité, hormis la section Administration dont les coûts secondaires ne sont pas attribués aux prestations finales, en raison de leurs relations lâches avec les outputs du cycle d’exploitation. Dans ce cadre d’analyse, les coûts secondaires des deux ateliers de fabrication et ceux de la section Distribution sont répartis respectivement sur la base de l'heure de main-d'œuvre directe (MOD) et sur la base du coût de revient de production des appareils vendus (unité d’œuvre monétaire). S’agissant de l’Atelier 3, les ressources consommées sont intégralement imputées au coût de revient des réparations et des ordres internes concernés. INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Les modalités d’attribution des charges par nature et des coûts des sections analytiques sont indiquées infra (les montants sont exprimés en milliers, à l’exception des prix unitaires et des taux horaires). 144 © Alain Boutat
MOLITOR 1. Matières premières consommées (selon l’inventaire et la variation des stocks en fin de période) Sorties de stocks en valeur monétaire
Type A
Type B
Réparations et ordres internes
Première phase de fabrication
620
450
0
Deuxième phase de fabrication
360
350
0
0
0
104
Service après-vente
2. Salaires directs • Les salaires directs dus à la fin de la période d’analyse s’élèvent à 38. • Le taux des salaires payés est de 16 par heure de présence, alors que le taux de rendement moyen du personnel est de 80% (rapport entre le temps effectif sur les bons de travail et le temps de présence). Heures effectives sur les bons de travail
Type A
Type B
Réparations et ordres internes
Première phase de fabrication
15 000
10 000
0
Deuxième phase de fabrication
14 000
10 000
0
0
0
4 000
Service après-vente
3. Salaires indirects • L’attribution de charges par nature a déjà été réalisée dans le décompte d’exploitation (Annexe II). 4. Charges sociales • Le taux de cotisations sociales est de 20 % des salaires directs et des rémunérations indirectes du personnel. La différence éventuelle entre les charges sociales enregistrées en comptabilité financière et celles qui sont incorporées en comptabilité de gestion représente soit des charges payées d’avance, soit des charges à payer. 145 © Alain Boutat
MOLITOR 5. Intérêts sur les capitaux
• •
Les intérêts dus sur les emprunts et non facturés en fin de période atteignent la somme de 12 milliers. En revanche, les intérêts sur les capitaux investis sont calculés sur la base des immobilisations figurant dans les différentes sections de l’organisation (Annexe I). Le taux à appliquer est de 3% sur les valeurs d'acquisition de ces immobilisations. Il n’y a pas eu de nouvel investissement durant la période d’analyse.
6. Amortissements des immobilisations
•
Les dotations aux amortissements sont à déterminer dans les tableaux y afférents (Annexe I).
7. Frais annexes d’exploitation et Autres charges périodiques
•
Les charges attribuées sont déjà contenues dans le décompte d’exploitation à compléter (Annexe II).
8. Section Gestion de l’immeuble
•
L’imputation des coûts primaires doit être achevée dans le décompte d’exploitation en annexe (Annexe II).
9. Section Études et Recherche
•
L’imputation des coûts primaires doit être achevée dans le décompte d’exploitation (Annexe II).
10. Section Atelier 3
•
L’imputation des coûts secondaires s’effectue conformément à l’organisation comptable en vigueur.
11. Coûts de revient des réparations et des ordres internes
• •
Les coûts de revient des ordres internes sont respectivement attribués aux sections principales Atelier 1, Atelier 2 et Distribution (travaux sous garantie) à l’aide des montants suivants : 65, 60 et 65. Le solde correspond aux coûts de revient des réparations de service après-vente facturées à des tiers. 146
© Alain Boutat
MOLITOR 12. Sections Atelier 1 et Atelier 2
•
L’imputation des coûts secondaires s’effectue conformément à l’organisation comptable en vigueur.
13. Coûts de revient de production des produits intermédiaires
•
Type A :
1 200
Type B : 760
14. Coûts de revient de production des produits finis vendus
•
Type A :
2 000
Type B : À déterminer
15. Section Distribution
•
L’imputation des coûts secondaires s’effectue conformément à l’organisation comptable en vigueur.
TRAVAIL DEMANDÉ Pour aider le nouveau responsable du contrôle de gestion de l’entreprise, il vous est demandé, sur la base des informations susmentionnées et des tableaux en annexe, d’établir le décompte d'exploitation de la Société MOLITOR et de mettre distinctement en évidence les différents résultats par degré suivants :
•
• •
Le résultat au 1er degré, selon les charges et les produits attribués aux appareils standard de type A, aux appareils spéciaux de type B et aux réparations de service après-vente (SAV) facturées aux clients.
Le résultat au 2e degré, selon les charges et les produits incorporés en comptabilité analytique de gestion. Le résultat au 3e degré, selon les charges et les produits effectifs de la comptabilité financière.
Il importe, dans cette présentation des résultats par degré du modèle CACI, de communiquer à la direction de la Société MOLITOR les coûts des unités d’œuvre des sections principales de l’organisation. 147 © Alain Boutat
MOLITOR – Solution à compléter
Annexe I. Tableaux des immobilisations (en milliers de francs)
A. Comptabilité générale Section Gestion immeuble Valeur d'acquisition
Section Etudes Recherche
1'400
Section Atelier 1
100
Section Atelier 2
300
Section Atelier 3
200
Section Distribution Section Administration
400
100
200
Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortis- valeur Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortissement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement 1er janvier Amortissement*
1 100 ...............
40 ...............
110 ...............
70 ...............
140 ...............
Valeur résiduelle
40 ...............
70 ...............
* Taux d'amortissement de 30 % sur la valeur comptable pour toutes les sections, à l'exception de 7 % sur la valeur comptable des immobilisations de la Section Gestion immeuble.
B. Comptabilité analytique de gestion Section Gestion immeuble Valeur d'acquisition
Section Etudes Recherche
1 400
Section Atelier 1
100
Section Atelier 2
300
Section Atelier 3
200
Section Distribution Section Administration
400
100
200
Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortis- valeur Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortis- Valeur Amortissement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement résiduelle sement 1er janvier Amortissement** ...............
1 200
70 ...............
210 ...............
140 ...............
280 ...............
Valeur résiduelle
70 ...............
140 ...............
** Taux d'amortissement de 10 % sur la valeur d'acquisition pour toutes les sections, à l'exception de 4 % sur la valeur comptable des immobilisations de la Section Gestion immeuble. 148 © Alain Boutat
MOLITOR – Solution à compléter
Annexe II. Décompte
Charges selon la compta financière ou la
Ajustements modifiant les comptes de
Libellés comptes et opérations
compta générale
bilan
résultat
Matières premières 1'904 ......... ........... Salaires directs 1'042 .......... ........... Salaires indirects 800 0 0 Charges sociales 370 .......... ........... Intérêts sur les capitaux 60 .......... ........... Dotations aux amortissements 0 .......... ........... Frais annexes d'exploitation 210 0 0 Autres charges périodiques 300 11 0 Coûts primaires 4'686 .......... .......... Répartition Gestion Immeuble Répartition Etudes et Recherche Coûts secondaires 4'686 .......... .......... Imputation des coûts Atelier 3 Imputation des ordres internes Imputation des coûts Atelier 1 Imputation des coûts Atelier 2 CR produits intermédiaires Type A CR produits intermédiaires Type B CR produits finis Type A CR produits finis Type B Imputation des coûts Distribution Coûts tertiaires ............ .......... .......... Ventes des appareils de type A -2'500 0 0 Ventes des appareils de type B -2'010 0 0 Facturation des réparations de SAV -320 0 0 Variation stock produits finis ......... ......... 0 Variation stock produits en-cours ......... ......... .......... Variation autres éléments de bilan ......... .......... .......... Variation des éléments de résultat ........... 0 .......... Résultats par degré 3 e degré Ecarts d'incorp.
Charges par nature Sections auxiliaires ajustées et
Sections principales
Produits intermédiaires élaborés dans l'Atelier 1
Appareils ou produits finis élaborés dans l'Atelier 2
Appareils distribués ou produits finis vendus
incorporées Gestion Etudes et Atelier Atelier Atelier Distribu- AdminisType A Type B Type A Type B Type A Type B en CAG immeuble Rech. 1 2 3 tion tration
............... ............... 800 ............... ............... ............... 210 311 ............. .............
............. ............... 0 ............... ............... ............... 0 ............... 2 e degré
............. ............ ........... ........... ........... ............. ............. ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 60 170 90 80 60 140 200 0 ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 28 30 10 15 17 70 40 0 30 33 43 43 19 49 94 0 ............ .......... .......... ......... ......... ........... ........... ............ ........... 40 40 40 30 20 ............. 0 0 ........... 70 80 50 0 ........... 0 ............ .......... .......... ......... ......... ........... ........... ............ .......... ......... .......... 0 0 0 ........... 60 ........... ........... 0 0 ........... 0 ........... 0 0 ........... 0 ........... ........... 0 0 0 0 0 0 0 0 ........... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ........... 0 0 0 0 .......... 0 0 0 ........... ............ 0 0 0 0 ........... 0 0 0 .......... 0 0 0 ............ 0 Ecarts d'imputation des charges indirectes des sections
............ ........... 0 ........... ........... ........... 0 0 .......... 0 0 .......... 0 0 ........... 0 ........... ........... 0 0 0 .......... 0 0 0 0 ........... 0 0
........... ........... 0 ........... ........... ........... 0 0 .......... 0 0 .......... 0 0 0 ........... ........... 0 ........... 0 0 .......... 0 0 0 ........... 0 0 0
........... ........... 0 ........... ........... ........... 0 0 ......... 0 0 ......... 0 0 0 ........... 0 ........... 0 ........... 0 .........
........... ........... 0 ........... ........... ........... 0 0 ......... 0 0 ......... 0 0 0 0 0 0 ........... 0 .......... ......... .......... 0 0 0 0 ........... 0 0 0 0 0 0 ......... 1 er degré
Réparations facturées de service après-vente et ordres internes
............. ............. ........... ........... 0 0 ........... ........... ........... ........... ........... ........... 0 0 0 0 ........... ........... 0 0 0 0 ........... ........... 0 ............. 0 ........... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ........... 0 .......... 0 ........... ........... 0 0 .......... 0 0 ........... 0 0 0 0 0 0 .......... .............. 149
© Alain Boutat
MOLITOR – Solution proposée
Annexe I. Tableaux des immobilisations (en milliers de francs) A. Comptabilité générale Section Gestion immeuble Valeur d'acquisition
Section Atelier 1
Section Atelier 2
Section Atelier 3
100
300
200
400
1'400 Amortissement
1 er janvier Amortissement*
Section Etudes Recherche
Valeur résiduelle
Amortissement
1 100 77
Valeur résiduelle
Amortissement
40 12
valeur résiduelle
Amortissement
110 33
Valeur résiduelle
Amortissement
70 21
Valeur résiduelle
Section Distribution 100 Amortissement
140 42
Section Administration
Valeur résiduelle
200 Amortissement
40 12
Valeur résiduelle 70
21
* Taux d'amortissement de 30 % sur la valeur comptable pour toutes les sections, à l'exception de 7 % sur la valeur comptable des immobilisations de la Section Gestion immeuble.
B. Comptabilité analytique de gestion Section Gestion immeuble Valeur d'acquisition
Section Atelier 1
Section Atelier 2
Section Atelier 3
Section Distribution
100
300
200
400
100
1 400 Amortissement
1 er janvier Amortissement**
Section Etudes Recherche
Valeur résiduelle
Amortissement
1 200 48
Valeur résiduelle
Amortissement
70 10
valeur résiduelle
Amortissement
210 30
Valeur résiduelle
Amortissement
140 20
Valeur résiduelle
Amortissement
280 40
Valeur résiduelle
Section Administration 200 Amortissement
70 10
Valeur résiduelle 140
20
** Taux d'amortissement de 10 % sur la valeur d'acquisition pour toutes les sections, à l'exception de 4 % sur la valeur comptable des immobilisations de la Section Gestion immeuble. 150 © Alain Boutat
MOLITOR – Solution proposée
Annexe II. Décompte
Montants selon la compta financière ou la
Libellés comptes et opérations
compta générale
Matières premières Salaires directs Salaires indirects Charges sociales Intérêts sur les capitaux Amortissements Frais annexes d'exploitation Autres charges périodiques Coûts primaires Répartition Gestion Immeuble Répartition Etudes et Recherche Coûts secondaires Imputation des coûts Atelier 3 Imputation des ordres internes Imputation des coûts Atelier 1 Imputation des coûts Atelier 2 CR produits intermédiaires Type A CR produits intermédiaires Type B CR produits finis Type A CR produits finis Type B Imputation des coûts Distribution Coûts tertiaires Ventes des appareils de type A Ventes des appareils de type B Facturation des réparations de SAV Variation stock produits finis Varation stock produits en-cours Variation d'autres éléments du bilan Variation des éléments de résultat Résultats par degré
Ajustements modifiant les éléments de
bilan
résultat
Montants par nature ajustés et
-20 38 0 2 12 218 0 11 261
0 -20 0 0 9 -40 0 0 -51
1'884 1'060 800 372 81 178 210 311 4'896
4'686
261
-51
4'896
4'686 -2500 -2010 -320 -106 -85 261 -74
261 0 0 0
-51 0 0 0
-261 0
0 51
4'896 -2'500 -2'010 -320 -106 -85 0 -125
Ecarts d'incorp.
Sections principales
incorporés Gestion Etudes et Atelier Atelier Atelier Distribu- AdminisType A en CAG immeuble Rech. 1 2 3 tion tration
1'904 1'042 800 370 60 0 210 300 4'686
3 e degré
Sections auxiliaires
Produits intermédiaires élaborés dans l'Atelier 1
2 e degré
0 0 60 12 42 48 28 30 220 -220 0 0
0 0 170 34 3 10 30 33 280 40 -320 0
0
0
0
0
0 0 90 18 9 30 10 43 200 40 70 310 0 65 -375 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 80 16 6 20 15 43 180 40 80 300 0 60 0 -360 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 60 12 12 40 17 19 160 30 50 240 -240 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 140 28 3 10 70 49 300 20 0 320 0 65 0 0 0 0 0 0 -385 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 200 40 6 20 40 94 400 50 120 570 0 0 0 0 0 0 0 0 0 570 0 0 0 0 0 0 570
Ecarts d'imputation des coûts indirects des sections analytiques
620 300 0 60 0 0 0 0 980 0 0 980 0 0 225 0 -1'200 0 0 0 0 5 0 0 0 0 -5 0 0
Appareils ou produits finis élaborés dans l'Atelier 2
Appareils distribués ou produits finis vendus
Type B Type A Type B Type A Type B
450 360 350 0 0 200 280 200 0 0 0 0 0 0 0 40 56 40 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 690 696 590 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 690 696 590 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 150 0 0 0 0 0 210 150 0 0 0 1'200 0 0 0 -760 0 760 0 0 0 -2'000 0 2'000 0 0 0 -1'500 0 1'500 0 0 0 220 165 80 106 0 2'220 1'665 0 0 0 -2'500 0 0 0 0 0 -2'010 0 0 0 0 0 0 -106 0 0 0 -80 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -280 -345
Réparations facturées de service après-vente et ordres internes
104 80 0 16 0 0 0 0 200 0 0 200 240 -190 0 0 0 0 0 0 0 250 0 0 -320 0 0 0 -70
1 er degré 151
© Alain Boutat
MOLITOR – Solution proposée
Coûts des unités d'œuvre des sections principales Coûts unitaires
Sections
Quantité des unités d'œuvre et coûts globaux
r Atelier 1
Heures de main-d'œuvre directe : Coûts de la section :
25'000 h 375'000
15
Heures de main-d'œuvre directe : Coûts de la section :
24'000 h 360'000
15
Heures de main-d'œuvre directe : Coûts de la section :
4'000 h 240'000
60
Coûts de revient de production des produits vendus : Coûts de la section :
3'500'000 385'000
0,11
r Atelier 2
r Atelier 3
r Distribution
152 © Alain Boutat
GLARUS La Société GLARUS SA fabrique et distribue des produits cosmétiques. Le processus courant de production consiste d’abord à élaborer les produits semi-finis qui, une fois conditionnés, alimentent ensuite le stock des produits finis destinés à la vente, sans transformation supplémentaire. Les résultats sont déterminés en fin d’exercice comptable à l'aide d'un décompte analytique d’exploitation. La direction vous demande d'établir le décompte de la dernière période sur la base des informations ciaprès (montants en milliers d’unités monétaires, à l'exception des prix unitaires et des taux horaires). BILAN INITIAL RÉSUMÉ Banque
Poste Caisse Stocks Matières et matériel de conditionnement Produits semi-finis Produits finis
889 215 75
Fournisseurs
590
Avances de clients
247
Salaires directs dus Fonds de provision pour impôts
504 528 824
28 120
Emprunt hypothécaire
2 000
Fonds d’amortissement
1 230
Réserve légale
Débiteurs
2 136
Capital – actions
Terrains, bâtiments et installations
4 370
Bénéfices reportés
Total de l’actif
9 541
Total du passif
700 4 000 626
9 541 153
© Alain Boutat
GLARUS Les charges de la comptabilité financière ou générale se présentent de la manière suivante :
Achat des matières et du matériel de conditionnement
Salaires directs
Salaires indirects et appointements 1 318
Charges sociales
Honoraires des mandats à de tiers 540
Intérêts sur les emprunts
Dotations aux amortissements des immobilisations 0
3 260 2 755
613
90
Frais généraux périodiques 83 1. Les consommations de matières et de matériel de conditionnement sont évaluées à 3 080 en comptabilité financière selon la méthode FIFO. Il reste cependant entendu que le résultat selon les RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES charges et les produits attribués aux prestations finales (résultat au 1er degré) doit refléter l’affectation des matières et du matériel de conditionnement au coût moyen pondéré de 3 020. 2. Les éléments de stocks figurent tous au bilan du 1er janvier (bilan initial) avec un abattement de 20%. En fin de période d’analyse, cet abattement est porté à 33 1/3 %. Les variations de stocks doivent évidemment apparaître dans le décompte analytique d’exploitation à leurs valeurs réelles. 154 © Alain Boutat
GLARUS 3. Les salaires directs dus au personnel à la date du 31 décembre s’élèvent à 40.
4. Les salaires indirects et les appointements, d’un montant global de 1 318, sont répartis entre les sections analytiques de la manière ci-après : Entretien et réparations 43 Laboratoire 64 Immeuble 63 Administration 80 Achats Matières 101 Fabrication Poudres 148 Fabrication Liquides 272 Fabrication Rouge à lèvres 190 Fabrication Crèmes 285 Distribution 72 5. Les charges sociales sont déterminées en appliquant un taux de cotisations légales de 15% sur les salaires directs, les salaires indirects et les appointements (arrondir, le cas échéant, les montants calculés). 6. L’attribution proportionnelle des honoraires de mandats confiés à des tiers, dans l’ordre des sections analytiques, s'effectue selon les coefficients d’équivalence suivants : 1, 2, 2, 3, 3, 3, 5, 4, 6, 7. 7. Les intérêts hypothécaires du dernier trimestre, d’un montant de 30, n’ont pas encore été comptabilisés, tandis que la rémunération des capitaux investis est évaluée à 220. La répartition des charges financières déterminantes repose sur l’application des coefficients d’équivalence suivants : 1, 2, 5, 1, 2, 2, 3, 2, 2, 2. 155 © Alain Boutat
GLARUS 8. Les dotations aux amortissements admises par le fisc s’établissent à 450, alors que la dépréciation des mêmes immobilisations, sur la base de leur durée d’exploitation, s’élève à 400. Les critères additifs de répartition de ces charges d’usage sont respectivement les suivantes : 4, 12, 15, 6, 7, 9, 11, 12, 12, 12.
9. Parmi les frais généraux périodiques, un montant de 2 est dû en fin de période, alors que le budget annuel de l’exercice prévoit une somme de 90. L’attribution de ces frais généraux aux sections analytiques est fournie infra : Entretien et réparations Laboratoire
Immeuble Administration Achats Matières Fabrication Poudres Fabrication Liquides Fabrication Rouge à lèvres Fabrication Crèmes
Distribution
6 8 4 5 6 10 12 13 15 À déterminer
10. L’imputation des coûts des sections complémentaires ou auxiliaires recourt aux indications du tableau cidessous. Les montants résiduels éventuels sont à considérer en comptabilité de gestion comme des écarts admis entre les coûts primaires des sections et les coûts finalement attribués aux prestations finales. 156 © Alain Boutat
GLARUS Imputation des coûts primaires Laboratoire
Entretien et réparations
Laboratoire
Immeuble
Administration
4
-
0
0
10
0
-
10
Administration
2
0
45
-
Achats de matières
6
40
41
44
Fabrication de poudres
16
36
34
27
Fabrication de liquides
18
48
32
24
Fabrication du rouge à lèvres
17
32
36
36
Fabrication de crèmes
16
26
38
45
6
0
10
39
95
182
236
225
Immeuble
Distribution Montant total attribué
11. Les coûts secondaires de la section principale Achats de matières sont imputés sur la base de 70 000 heures de main-d’œuvre au taux horaire de 5. 12. Les coûts secondaires de la section principale Fabrication de poudres sont attribués en considérant un volume d’activité 9 900 heures-machine à un montant de 40 l’heure-machine. 13. Les coûts secondaires de la section principale Fabrication de liquides sont imputés à concurrence d’un total de 9 300 heures-machine valorisées à un montant unitaire 60. 157 © Alain Boutat
GLARUS 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20.
Les coûts secondaires de la section principale Fabrication de rouges à lèvres sont attribués à raison de 9 400 heures-machine au taux horaire 50. Les coûts secondaires de la section principale Fabrication de crèmes sont imputés en admettant une activité déployée de 14 600 heures-machine à 45 l’unité. L’imputation des coûts secondaires de la section principale Distribution porte sur un montant de 327. Les frais de publicité à retenir s’établissent à 3 600. Les produits semi-finis ont augmenté de 300 sur la période d’analyse. Les coûts de revient de production des produits finis vendus atteignent un montant de 8 583. Le chiffre d'affaires réalisé, tous produits confondus, est de l’ordre de 14 400. TRAVAIL DEMANDÉ
①
Veuillez établir le décompte analytique d’exploitation de la Société GLARUS SA, de manière à faire ressortir les résultats selon les charges et les produits : • attribués aux prestations finales (résultat au 1er degré) ; • incorporés en comptabilité de gestion (résultat au 2e degré) ; • effectifs de la comptabilité générale ou financière (résultat au 3e degré).
②
Veuillez présenter le compte de résultat au 4e degré, en partant du résultat au 3e degré. Construire, au préalable, un tableau indiquant l’état des stocks en début et en fin de période, avec les abattements respectifs (voir le chiffre 2 des renseignements complémentaires). 158
© Alain Boutat
GLARUS ③ Veuillez déterminer, en recourant à un système d’équations à deux inconnues, la valeur à deux décimales près de l'unité d’œuvre de chacune des deux sections qui s'échangent des prestations internes (occurrence de prestations réciproques), sur la base des informations contenues dans le tableau ci-après. Échange de prestations internes entre les sections Coûts primaires
Entretien et réparations
Laboratoire Immeuble Administration
96
180
250
240
Entretien et réparations
-
0
0
0
Laboratoire
2
-
0
0
Immeuble
5
0
-
2
Administration
1
0
6
-
Achats de matières
3
10
5
8
Fabrication de poudres
8
9
4
5
Fabrication de liquides
9
12
4
5
Fabrication du rouge à lèvres
9
8
4
7
Fabrication de crèmes
8
6
4
6
Distribution de produits finis
3
0
3
7
48
45
30
40
Total des unités d’œuvre
159 © Alain Boutat
GLARUS - Solution à compléter Décompte d'exploitation Libellés des comptes et des opérations
Valeurs CF
Ajustements Bilan Résultat
Valeurs CAG
Sections auxiliaires Entretien Labo. Imm. Adm.
Sections principales Achats Poudres Liquides Rouge lèvres
Crèmes Distrib. semi-finis
Produits finis
vendus
Matières et matériel de conditionnement Salaires directs Salaires indirects et appointements Charges sociales Honoraires des mandats à de tiers Intérêts sur les capitaux Dotations aux amortissements Frais généraux périodiques Frais de publicité
3'260 2'755 1'318 613 ......... 90 0 83 ..........
........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........ ........
.......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... .......... ..........
............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ............ ...............
............ ............ ............ 6 15 10 16 6 ............
........ ........ ........ 10 30 20 48 8 ........
......... ......... ......... 9 30 50 60 4 .........
........ ........ ........ 12 45 10 24 5 ........
........ ........ ........ ......... 45 20 28 6 ........
......... ......... ......... 22 45 20 36 10 .........
........ ........ ........ 41 75 30 44 12 ........
......... ......... ......... .......... 60 20 48 13 .........
.......... .......... 285 43 90 20 48 15 ..........
......... ......... 72 11 105 20 48 6 .........
............ ............ ............ 415 ............ ............ ............ ............ ...............
.......... ........... ........... ........... .......... ........... .......... ........... ..........
............ ........... ........... ........... ............ ........... ............ ........... ...............
Coûts primaires
12'259
.........
.........
12'563
96
180
216
176
215
281
474
360
501
262
6'202
..........
3'600
............ 0 0 0
........ ........ 0 0
......... ......... ......... .........
........ ........ ........ ........
........ ........ ........ ........
......... ......... ......... .........
........ ........ ........ ........
......... ......... ......... .........
.......... .......... .......... ..........
......... ......... ......... .........
............. ............. ............. .............
.......... .......... .......... ..........
............ ............ ............ ............
………
……
…….
…….
…….
…….
……
…….
……..
…….
……….
……..
………
........ 0 0 0 0
......... ........ 0 0 0 0
........ ......... ......... 0 0 0
......... ........ ........ ........ 0 0
.......... ......... ......... ......... ......... 0
......... .......... .......... .......... .......... ..........
............. ......... ......... ......... ......... .........
.......... ............. ............. ............. ............. .............
............ .......... .......... .......... .......... ..........
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0
......... 0
............. -8'583
.......... 8'583
........
.........
........
.........
..........
.........
.............
..........
............
.......... 0 .......... 0
.......... .......... 0 0
-14'400 0 0 0
0
...........
Attribution primaire de charges par nature :
Attribution secondaire de coûts primaires : - Section Entretien - Section Laboratoire - Section Immeuble - Section Administration Coûts secondaires Attribution tertiaire de coûts secondaires : - Section Achats Matières - Section Fabrication Poudres - Section Fabrication Liquides - Section Fabrication Rouge à lèvres - Section Fabrication Crèmes - Section Distribution
12 259
.........
.........
12'563
- CR des produits semi-finis - CR des produits finis Coûts tertiaires
12'259
.........
.........
12'563
Facturation des prestations finales (ventes) Variation du stock des produits finis Variation du stock des produits semi-finis Variation d'autres éléments du bilan
-14'400 .......... .......... ...........
0 ……. ……. .........
0 ……. ……. …….
-14'400 .......... .......... ...........
Variation des éléments du compte de résultat
...........
0
.........
Résultats par degré
3 e degré
Ecarts d'incorporation
........... 2 e degré
............
............
........
........
.........
.........
........
........
........
.........
........
.........
..........
Ecarts d'imputation des coûts indirects des sections analytiques par rapport aux prestations finales
.........
0 er
1 degré
160 © Alain Boutat
GLARUS – Solution à compléter ① Décompte analytique d’exploitation Le décompte ci-devant montre que le résultat selon les charges et les produits attribués aux prestations finales (1er degré) est augmenté par les excédents d’imputation et diminué par les insuffisances d’imputation (écarts d’imputation), pour obtenir le résultat selon les charges et les produits ajustés et incorporés en comptabilité de gestion (2e degré). Il montre aussi que le résultat au 2e degré est diminué par les charges non incorporables et augmenté par les charges supplétives (écarts d’incorporation), pour obtenir le résultat effectif de la comptabilité financière (3e degré). Pour dégager le résultat net publié (4e degré), il y a lieu de considérer ici la variation des réserves latentes. ② Résultat au 4e degré selon la variation des réserves latentes . Variation des réserves latentes sur stocks Éléments d’analyse des réserves latentes
Matières
Produits semi-finis
Produits finis
Valeur comptable en début de période
..............
...................
...................
Réserves latentes de 20%
..............
...................
...................
Valeur effective en début de période
..............
...................
...................
Variation de stocks (stock final – stock initial)
..............
...................
...................
Valeur effective en fin de période
..............
...................
...................
Réserves latentes de 33 1/3 %
..............
...................
...................
Valeur comptable en fin période
..............
...................
...................
Variation des réserves latentes
..............
...................
................... 161
© Alain Boutat
GLARUS – Solution à compléter . Compte de résultat au 4e degré Libellés
DÉBIT
Variation des réserves latentes Augmentation des réserves latentes sur matières
..........
Augmentation des réserves latentes sur produits semi-finis
..........
Augmentation des réserves latentes sur produits finis
..........
Résultat au 4e degré
..........
Total
...........
Libellé
CRÉDIT
Résultat au 3e degré Variation des réserves latentes Diminution des réserves latentes sur matières Diminution des réserves latentes sur produits semi-finis
...............
Diminution des réserves latentes sur produits finis Total
……….. ……….. ……….
...............
Pour obtenir le résultat au 4e degré, il a fallu diminuer le résultat au 3e degré par l’augmentation des réserves latentes. Le résultat au 4e degré apparaît, par conséquent, inférieur au résultat au 3e degré à concurrence du montant de la variation de ces réserves. 162 © Alain Boutat
GLARUS – Solution à compléter ③ Traitement des prestations réciproques et calcul du coût de l’unité d’œuvre des sections concernées Soit : Coûts totaux d’une section analytique = Coûts primaires + Valeur des prestations reçues x = Valeur de l’unité d’œuvre de la section Immeuble y = Valeur de l’unité d’œuvre de la section Administration
Équation des coûts de la section Immeuble :
Équation des coûts de la section Administration : 40y = ...............................................................
30x = ...............................................................
Développements du système d’équations susmentionné : ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ ........................................................................................................................................................ D’où : x (valeur de l’unité d’œuvre de la section Immeuble) = ....................................................................... y (valeur de l’unité d’œuvre de la section Administration) = ............................................................... 163 © Alain Boutat
GLARUS – Solution proposée Décompte d'exploitation Libellés
Valeurs CF
Ajustements Bilan Résultat
Valeurs CA
Sections auxiliaires Entretien Labo. Imm. Adm.
Sections principales Achats Poudres Liquides Rouge lèvres
Crèmes Distrib. semi finis
Produits finis
vendus
Attribution primaire des charges par nature : Matières et matériel de conditionnement Salaires directs Salaires indirects et appointements Charges sociales Honoraires des mandats à de tiers Intérêts sur les capitaux Dotation aux amortissements Frais généraux périodiques Frais de publicité
3'260 2'755 1'318 613 540 90 0 83 3'600
-180 12 0 0 0 30 450 2 0
-60 0 0 0 0 100 -50 0 0
3'020 2'767 1'318 613 540 220 400 85 3'600
0 0 43 6 15 10 16 6 0
0 0 64 10 30 20 48 8 0
0 0 63 9 30 50 60 4 0
0 0 80 12 45 10 24 5 0
0 0 101 15 45 20 28 6 0
0 0 148 22 45 20 36 10 0
0 0 272 41 75 30 44 12 0
0 0 190 29 60 20 48 13 0
0 0 285 43 90 20 48 15 0
0 0 72 11 105 20 48 6 0
3'020 2'767 0 415 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 3'600
Coûts primaires
12'259
314
-10
12'563
96
180
216
176
215
281
474
360
501
262
6'202
0
3'600
12'563
-95 0 0 0 1
4 -182 0 0 2
10 0 -236 10 0
2 0 45 -225 -2
6 40 41 44 346
16 36 34 27 394
18 48 32 24 596
17 32 36 36 481
16 26 38 45 626
6 0 10 39 317
0 0 0 0 6'202
0 0 0 0 0
0 0 0 0 3'600
-350 0 0 0 0 0
0 -396 0 0 0 0
0 0 -558 0 0 0
0 0 0 -470 0 0
0 0 0 0 -657 0
0 0 0 0 0 -327
350 396 558 470 657 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 327
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0
-8'333 0
8'333 -8'583
0 8'583
-4
-2
38
11
-31
-10
300
-250
12'510
0 0 -300 0
0 250 0 0
-14'400 0 0 0
0
-1'890
Attribution secondaire des coûts primaires : - Section Entretien - Section Laboratoire - Section Immeuble - Section Administration Coûts secondaires Attribution tertiaire des coûts secondaires : - Section Achats Matières - Section Fabrication Poudres - Section Fabrication Liquides - Section Fabrication Rouge à lèvres - Section Fabrication Crèmes - Section Distribution
12'259
314
-10
- CR de production des produits semi-finis - CR de production des produits finis Coûts tertiaires
12'259
314
-10
12'563
Facturation des prestations finales (ventes) Variation du stock des produits finis Variation du stock des produits semi-finis Variation d'autres éléments du bilan
-14'400 250 -300 314
0 0 0 -314
0 0 0 0
-14'400 250 -300 0
Variation des éléments du compte de résultat
-1'877
0
10
-1'887
Résultats par degré
e
3 degré Ecarts d'incorporation
e
2 degré
1
1
2
2
0
0
-2
-2
-4
-2
38
11
-31
Ecarts d'imputation des coûts indirects des sections analytiques par rapport aux prestations finales
-10
0 er
1 degré
164 © Alain Boutat
GLARUS – Solution proposée ① Décompte analytique d’exploitation Le décompte d’exploitation montre que le résultat selon les charges et les produits analytiques attribués (1er degré) est augmenté par les excédents d’imputation et diminué par les insuffisances d’imputation (différences d’imputation), pour obtenir le résultat selon les charges et les produits ajustés en comptabilité analytique de gestion (2e degré). Il montre aussi que le résultat au 2e degré est diminué par les charges non incorporables et augmenté par les charges supplétives (différences d’incorporation), pour obtenir le résultat d’exploitation effectif de la comptabilité financière (3e degré). Pour dégager le résultat net de la période (4e degré), il convient de tenir compte des variations de réserves latentes. ② Résultat au 4e degré selon la variation des réserves latentes . Variation des réserves latentes sur stocks Éléments d’analyse des réserves latentes
Matières
Produits semi-finis
Produits finis
Valeur comptable en début de période
504 (bilan initial)
528 (bilan initial)
824 (bilan initial)
Réserves latentes de 20%
126 (504x20/80)
132 (528x20/80)
206 (824x20/80)
Valeur effective en début de période
630 (504x100/80)
660 (528x100/80)
1 030 (824x100/80)
180 (810-630)
300 (chiffre 18)
810 (630+3260-3080)
960 (660+300)
780 (1030+8333-8583)
Réserves latentes de 33 1/3 %
270 (810x1/3)
320 (960x1/3)
260 (780x1/3)
Valeur comptable en fin de période
540 (810-270)
640 (960-320)
520 (780-260)
Variation des réserves latentes
144 (270-126)
188 (320-132)
54 (260-206)
Variation de stock (stock final – stock initial)
Valeur effective en fin de période
- 250
(780-1030)
165 © Alain Boutat
GLARUS – Solution proposée . Compte de résultat au 4e degré Libellés
DÉBIT
Libellés
Variation des réserves latentes
Résultat au 3e degré
Augmentation des
Variation des réserves latentes
réserves latentes sur matières
144
Augmentation
des réserves latentes sur produits semi-finis
188
54
Augmentation
des réserves latentes sur produits finis
Résultat au 4e degré
1 491
Total
1 877
Diminution des réserves latentes sur matières Diminution des réserves latentes sur produits semi-finis Diminution des réserves latentes sur produits finis Total
CRÉDIT 1 877 0 0
0
1 877
Pour obtenir le résultat au 4e degré, il a fallu diminuer le résultat au 3e degré par l’augmentation des réserves latentes. Le résultat au 4e degré apparaît, par conséquent, inférieur au résultat au 3e degré à concurrence du montant de la variation de ces réserves. 166 © Alain Boutat
GLARUS – Solution proposée ③ Traitement des prestations réciproques et calcul du coût de l’unité d’œuvre des sections concernées Coûts totaux d'une section analytique Soit :
Section Immeuble : Section Administration :
D'où :
y = 1 450 / 198 = 7,32 x = 264,64 / 30 = 8,82
=
Coûts primaires
+
Valeur des prestations reçues
x y
= =
Valeur de l'unité d'œuvre de la section Immeuble Valeur de l'unité d'œuvre de la section Administration
30x 40y
= =
250 240
+ +
2y 6x
30x -6x
= =
250 240
+ -
2y 40y
30x -6x (5)
= =
250 240 (5)
+ -
2y 40y (5)
30x -30x 0
= = =
250 1200 1450
+ -
2y 200y 198y
==> 30x = 250 + (2 x 7,32) = 264,64 ==> 40y = 240 + (6 x 8,82) = 292,92
Le coût par unité d’œuvre de l’activité de la section Immeuble est de 8,82, tandis que celui de l’activité de la section Administration est de 7,32. 167 © Alain Boutat
THERMA La Société THERMA offre deux modèles de conteneurs, Shipping et Hangar, à une clientèle constituée de firmes industrielles. Le premier modèle est destiné à l’emballage et au transport d’instruments délicats, essentiellement usités dans l’industrie aéronautique, tandis que le deuxième modèle se prête à la conservation de substances biochimiques, singulièrement exploitées dans l’industrie pharmaceutique.
La fabrication de ces conteneurs requiert deux principales matières stockables, la fibre de verre et le liant synthétique. Le processus s’articule autour de quatre étapes génératrices de charges indivises dans le centre d’activité Production : la découpe de la fibre de verre, le traitement du liant, le montage et la finition des conteneurs. Les produits finis sont ensuite livrables à la clientèle par le centre d’activité Distribution. Pour soutenir les opérations de production et de distribution des conteneurs, THERMA recourt à deux autres centres d’activité, à savoir : la Logistique qui s’occupe particulièrement de l’infrastructure technique et de l’approvisionnement en matières, et la Direction qui assume les tâches d’administration générale relevant notamment de la gestion des ressources et de l’orientation des fonctions majeures de l’entreprise. AJUSTEMENTS DE CLÔTURE COMPTABLE ET D’INCORPORATION ANALYTIQUE a) Remarques préliminaires L’annexe 1 constitue le point de départ de l’analyse à effectuer (décompte d’exploitation à établir). En l’absence d’indications précises, les volumes physiques sont arrondis, le cas échéant, à l’unité entière la plus proche et les valeurs monétaires sont exprimées en milliers, à l’exception des montants unitaires. b) Matières directes et produits finis • Les achats des matières, la production des conteneurs et les stocks de l’exercice sont fournis infra. Il est à noter que le modèle Hangar absorbe 55% des matières effectivement consommées. 168 © Alain Boutat
THERMA Éléments
Valeurs des achats
Stocks au 01/01/N
Stocks au 31/12/N
d’analyse
ou de la production
Inventaire
Bilan
Inventaire
Bilan
Matières directes
1’175
250
175
210
147
Modèle Shipping
2’770
280
196
350
245
Modèle Hangar
3’510
340
238
250
175
• Les achats susmentionnés des matières englobent la fibre de verre inutilisable qui a été portée par le fournisseur à la charge de THERMA, pour un montant de 15, au cours de l’année N. c) Charges de personnel
• Les charges de personnel sont enregistrées pour un montant de 3'580, mais ne comprennent pas encore des indemnités impayées de 180, dont 50 représentent des pertes à la suite de procès et 130 constituent la rémunération des heures supplémentaires. • La rétribution des ouvriers d’atelier est de 760 pour Shipping et de 950 pour Hangar, le solde des charges de personnel étant respectivement attribué aux sections Direction, Logistique, Production et Distribution, à l’aide des clés suivantes : 20%, 14%, 54%, 12%. d) Charges de loyer • Le loyer trimestriel usuel de 78 sur les bâtiments a été payé le 01/12/N ; un montant annuel de 72 est refacturé à un tiers et comptabilisé comme produits de la partie sous-louée de ces bâtiments. 169 © Alain Boutat
THERMA • Les charges appropriées de loyer sont respectivement ventilées dans les sections analytiques Direction, Logistique, Production et Distribution, sur la base des coefficients ci-après : 2, 3, 2, 1. e) Charges d’énergie • Des acomptes de 190 ont été versés au fournisseur d’électricité et inscrits à l’actif du bilan, alors que la consommation annuelle, relevée à l’aide d’un compteur énergétique, induit des charges de 180. • Les charges d’énergie de l’exercice N sont respectivement réparties entre les sections Direction, Logistique, Production, Distribution et la partie sous-louée des bâtiments d’exploitation, en recourant successivement aux clés suivantes : 10%, 15%, 40%, 15%, 20%. f) Dotations aux provisions
• Les dotations totales aux provisions s’établissent à 120 au 31/12/N, dont 90 en prévision de la dépréciation des clients et 30 fiscalement justifiées par un risque de hausse des prix de matières. • Les charges incorporées en comptabilité analytique de gestion comme dotations aux provisions, pour l’ensemble de l’exercice, doivent être allouées à la section appropriée. g) Dotations aux amortissements
• Les dotations annuelles aux amortissements s’élèvent à 1'200, soit 15% de la valeur brute des immobilisations, tandis que le taux de dépréciation économique des mêmes actifs est de 14%. • Les charges retenues en comptabilité analytique de gestion sont attribuées ainsi : 5% à chacune des sections auxiliaires, 80% à la section Production et 10% à la section Distribution. 170 © Alain Boutat
THERMA h) Intérêts des capitaux • Un emprunt de 3'200, contracté le 30/09/N-2, au taux d’intérêt annuel de 6%, est remboursable par tranches constantes et échelonnées de capital sur une durée totale de 8 ans. • Les capitaux investis dans l’exploitation s’élèvent à 8'000 au bilan du 01/01/N et à 8'500 au bilan du 31/12/N. Les intérêts déterminants, calculés au coût d’opportunité annuel de 5%, sont ventilés à proportion de 20% aux deux sections auxiliaires, 65% à la Production et 15% à la Distribution. i) Frais généraux • Les frais généraux comprennent des charges diverses, dont des primes annuelles d’assurances réglées et comptabilisées le 30/06/N, pour un montant de 120, identique à celui de l’année N-1.
• Une proportion de 20% de ces primes annuelles concerne la partie sous-louée des bâtiments. Les frais généraux répartis entre les sections figurent déjà dans le décompte d’exploitation. j) Imputation des coûts primaires et des coûts secondaires des sections analytiques • La Direction consacre 10% de son activité à la Logistique, alors que cette dernière fournit 20% de ses prestations internes à la Direction. Par ailleurs, les coûts primaires de la Direction et de la Logistique sont respectivement imputés aux conteneurs à raison de 5% des coûts de revient de production et de 15% des coûts de revient d’achat des matières consommées durant l’exercice. • Les coûts secondaires de la section Production sont imputés conformément à l’inventaire des stocks de produits finis, tandis que ceux de la section Distribution sont attribués à concurrence d’un montant de 819, en proportion des coûts de revient de production des conteneurs vendus. 171 © Alain Boutat
THERMA – Solution à compléter
ANNEXE I Compta Libellés
Ajustements modifiant
Compta
Sections auxiliaires
Sections principales
Produits finis
Produits finis vendus
financière
le bilan
le résultat
de gestion
Directio n
Logistique
Production
Distribution
Shipping
Hangar
Shipping
Hangar
• Matières directes
1’175
…….
……..
………
0
……..
…….
0
……..
……..
…….
…….
• Charges de personnel
..........
…….
……..
3’710
…….
……..
…….
…….
……..
……..
…….
…….
• Charges de loyer
..........
…….
……..
240
…….
……..
…….
…….
…….
……..
…….
…….
• Frais d’énergie
..........
…….
……..
144
….…
……..
…….
…….
…….
……..
…….
…….
100
…….
……..
90
…….
……..
…….
…….
0
0
0
0
0
…….
……..
……..
…….
……..
…….
…….
0
0
0
0
• Intérêts des capitaux
…….
…….
……..
……...
…….
……..
…….
……..
0
0
0
0
• Frais généraux
…….
…….
…….
………
55
37
66
38
…….
……..
…….
…….
Coûts primaires
5’625
1’544
-69
7’100
629
530
2’434
597
1’300
……..
…….
…….
• Section Direction
……..
…….
270
90
139
……..
…….
…….
• Section Logistique
…….
…….
174
130
…….
……..
…….
…….
0
0
2’878
817
…….
……..
…….
…….
• Section Production
-2’875
0
……..
1’625
…….
…….
• Section Distribution
0
-819
……..
…….
…….
…….
• Production Shipping
0
0
…….
0
….…
0
• Production Hangar
0
0
0
…….
0
…….
3
-2
…….
…….
3’051
4’068
Attribution primaire
• Provisions • Amortissements
Attribution secondaire
Coûts secondaires
5’625
1’544
-69
7’100
Attribution tertiaire
Coûts tertiaires
5’625
1’544
-69
7’100
Revenus des ventes
…….
……..
…….
-7’360
0
0
-3’160
-4’200
-72
……..
…….
…….
0
0
…….
…….
Variation des stocks
……
……..
……..
…….
……..
…….
0
0
Autre variation du bilan
……
……..
………
…….
……..
…….
0
0
Variation du résultat
…….
……..
……….
…….
0
0
-109
172 -132
Résultats par degré
3e degré
Revenus sous-locatifs
Écarts d’incorporation
2e degré
0
0
0
0
3
-2
Écarts d’imputation des coûts indirects des sections
1er degré
ANNEXE II
THERMA – Solution à compléter
① Quelles sont les variations des réserves latentes sur les stocks des matières et des produits finis au 31 décembre de l’exercice N ? Les dissolutions de réserves latentes doivent être précédées par un signe négatif. Stock des matières :
……..
Stock du modèle Shipping :
…….
Stock du modèle Hangar :
……..
② À combien s’élèvent les charges effectives par nature de la comptabilité financière, les charges indirectes incorporées en comptabilité analytique de gestion, les charges directes affectées aux produits finis et les charges indirectes spécifiquement imputées aux conteneurs Shipping vendus ? Charges effectives par nature de la comptabilité financière :
……..
Charges indirectes incorporées en comptabilité analytique de gestion :
…….
Charges directes affectées aux produits finis :
……
Charges indirectes spécifiquement imputées aux conteneurs Shipping vendus :
…….. 173
© Alain Boutat
THERMA – Solution à compléter
ANNEXE II
③ Veuillez établir, à partir du résultat selon les charges et les produits attribués (1er degré), le résultat selon les charges et les produits ajustés (2e degré), le résultat selon les charges et les produits effectifs de la comptabilité financière (3e degré), ainsi que le résultat selon les charges et les produits publiés (4e degré). Résultat au 2e degré :
……..
Résultat au 3e degré :
…….
Résultat au 4e degré :
……..
④ Veuillez cocher ci-après deux effets induits par les écarts d’imputation des coûts indirects dans le décompte d’exploitation de la Société THERMA, eu égard au résultat analytique au 1er degré. Diminution du résultat au 2e degré
Augmentation du résultat au 2e degré Diminution des coûts attribués aux produits finis vendus Augmentation des coûts attribués aux produits finis vendus Diminution des charges par nature ajustées en comptabilité financière 174 © Alain Boutat
THERMA – Solution proposée
ANNEXE I Compta Libellés
Ajustements modifiant
Compta
Sections auxiliaires
Sections principales
Produits finis
Produits finis vendus
financière
le bilan
le résultat
de gestion
Directio n
Logistique
Production
Distribution
Shipping
Hangar
Shipping
Hangar
• Matières directes
1’175
40
-15
1’200
0
0
0
0
540
660
0
0
• Charges de personnel
3’580
180
-50
3’710
400
280
1’080
240
760
950
0
0
364
-52
-72
240
60
90
60
30
0
0
0
0
0
180
-36
144
18
27
72
27
0
0
0
0
100
20
-30
90
0
0
0
90
0
0
0
0
0
1’200
-80
1’120
56
56
896
112
0
0
0
0
• Intérêts des capitaux
126
36
238
400
40
40
260
60
0
0
0
0
• Frais généraux
280
-60
-24
196
55
37
66
38
0
0
0
0
Coûts primaires
5’625
1’544
-69
7’100
629
530
2’434
597
1’300
1’610
0
0
• Section Direction
-750
75
270
90
139
176
0
0
• Section Logistique
121
-605
174
130
81
99
0
0
0
0
2’878
817
1’520
1’885
0
0
• Section Production
-2’875
0
1’250
1’625
0
0
• Section Distribution
0
-819
0
0
351
468
• Production Shipping
0
0
-2’700
0
2’700
0
• Production Hangar
0
0
0
-3’600
0
3’600
3
-2
70
-90
3’051
4’068
Attribution primaire
• Charges de loyer • Frais d’énergie • Provisions • Amortissements
Attribution secondaire
Coûts secondaires Attribution tertiaire
Coûts tertiaires
5’625
1’544
-69
7’100
Revenus des ventes
-7’360
0
0
-7’360
0
0
-3’160
-4’200
Revenus sous-locatifs
-72
0
72
0
0
0
0
0
Variation des stocks
20
0
0
20
-70
90
0
0
Autre variation du bilan
1’544
-1’544
0
0
0
0
0
0
Variation du résultat
-243
0
-3
-240
0
0
-109
175 -132
Résultats par degré
3e degré
Écarts d’incorporation
2e degré
0
0
0
0
3
-2
Écarts d’imputation des coûts indirects des sections
1er degré
ANNEXE II
THERMA – Solution proposée
① Quelles sont les variations des réserves latentes sur les stocks des matières et des produits finis au 31 décembre de l’exercice N ? Les dissolutions de réserves latentes doivent être précédées par un signe négatif. Stock des matières : (210 – 147) – (250 – 175)
-12
Stock du modèle Shipping : (350 – 245) – (280 – 196)
21
Stock du modèle Hangar : (250 – 175) – (340 – 238)
-27
② À combien s’élèvent les charges effectives par nature de la comptabilité financière, les charges indirectes incorporées en comptabilité analytique de gestion, les charges directes affectées aux produits finis et les charges indirectes spécifiquement imputées aux conteneurs Shipping vendus ?
Charges effectives par nature de la comptabilité financière : 5’625 + 1’544
7’169
Charges indirectes incorporées en comptabilité de gestion : 629 + 530 + 2’434 + 597
4’190
Charges directes affectées aux produits finis : 7’100 – 629 – 530 – 2’434 - 597
2’910
Charges indirectes spécifiquement imputées aux conteneurs Shipping vendus : 3’051 – 1’300
1’751 176
© Alain Boutat
ANNEXE II
THERMA – Solution proposée
③ Veuillez établir, à partir du résultat selon les charges et les produits attribués (1er degré), le résultat selon les charges et les produits ajustés (2e degré), le résultat selon les charges et les produits effectifs de la comptabilité financière (3e degré), ainsi que le résultat selon les charges et les produits publiés (4e degré). Résultat au 2e degré = Résultat au 1er degré ± Écarts d’imputation : 132 + 109 + 2 - 3
240
Résultat au 3e degré = Résultat au 2e degré ± Écarts d’incorporation : 240 + 3
243
Résultat au 4e degré = Résultat au 3e degré ± Δ des réserves latentes : 243 + 12 – 21 + 27
261
Vérification du résultat au 1er degré : 240 + 3 – 2 = 243 – 3 + 3 – 2 = 261 – 12 + 21 – 27 – 3 – 2 + 3 = 241
④ Veuillez cocher ci-après deux effets induits par les écarts d’imputation des coûts indirects dans le décompte d’exploitation de la Société THERMA, eu égard au résultat analytique au 1er degré. ✓
Diminution du résultat au 2e degré
Augmentation du résultat au 2e degré ✓
Diminution des coûts attribués aux produits finis vendus Augmentation des coûts attribués aux produits finis vendus Diminution des charges par nature ajustées en comptabilité financière 177
© Alain Boutat
TEXBACOL La Société TEXBACOL s’est engagée, il y a une trentaine d’années, dans un processus complet de fabrication des articles de bonneterie, à partir du fil en pur coton ou en fibre chaude Rhovyl jusqu’au produit fini. Face à une demande de plus en plus exigeante, elle a dû s’adapter en créant un outil de travail qui permet désormais la confection sur commande en gros d’une gamme étendue de bas et de collants, unis ou contrastés. Les objectifs avoués, dans le cadre du nouveau système de production, sont le confort, le bien-être et la beauté du corps féminin. Les développements technologiques et l’introduction de nouvelles matières ont ainsi amené la société à modifier, au fil des ans, son offre de collants et de chaussants; les textiles de contention à base d’élasthanne y apportant l’optimisation de la circulation sanguine et une sensation particulière de fraîcheur. Grâce à une intégration technique poussée, la fabrication des articles s’effectue dans trois centres d’activité distincts de l’entreprise : l’atelier de confection, l’atelier de teinture et l’atelier de conditionnement. L’atelier de confection dispose de métiers circulaires à gestion électronique et de métiers classiques de tricotage. Un robot y réalise la couture à points et celle des entrejambes de manière quasi automatisée, alors que des piqueuses assurent le montage des produits en insérant les bandes de renfort et des garnitures diverses. L’atelier de teinture possède des installations relativement modernes (chaudières, fours, barques, cuves aseptiques, séchoirs, etc.). Ces installations qui font essentiellement appel à la main d’œuvre directe (MOD) comme force de travail, contribuent à l’exécution des travaux de teinture et de formage sur les bas et les collants, ainsi que l’introduction de coloris ou de motifs singuliers en fonction des exigences de la demande. L’atelier de conditionnement recourt notamment à un équipement qui effectue les opérations de pliage et d’ensachage sous film plastique. L’atelier est également en mesure d’apposer des codes à barres sur les produits et de personnaliser les emballages sur la base des indications et des desiderata de la clientèle. 178 © Alain Boutat
TEXBACOL Le centre d’activité Administration constitue, par ailleurs, un regroupement des services de soutien (section auxiliaire) aux ateliers de la société (sections principales). Il est notamment chargé de l’approvisionnement en matières, de la gestion des commandes, des procédures comptables et de l’organisation générale. Les données concernant la production, pour la période considérée, sont fournies infra. Éléments d’analyse Taille des lots Matières consommées pour la production Main-d’œuvre directe (MOD) mise à contribution Utilisation des machines dans les ateliers
Production de bas 1 000 paires par lot 7 000 kg à 50 1 500 heures à 20 5 000 heures-machine
Production de collants 1 000 paires par lot 16 000 kg à 50 6 000 heures à 20 8 000 heures-machine
Le responsable de la comptabilité a procédé à l’analyse des charges indirectes, à des fins de répartition des coûts sur la base des unités d’œuvre des centres d’activité. Un extrait de cette analyse est présenté ci-après. Centres d’activité de la société
Coûts primaires
Nature de l’unité d’œuvre
Confection Teinture Conditionnement Administration
848 900 515 900 359 900 612 300
Heure-machine Heure de MOD Lot fabriqué Centre soutenu
Nombre des unités d’œuvre Lot de bas 50 15 100 -
Lot de collants 40 30 200 -
Le responsable du contrôle de gestion estime toutefois que les coûts calculés selon la méthode actuelle n’adhèrent pas aux objectifs de management de la société. Il a notamment été surpris de constater que la démarche faisait bon marché des 650 heures de conception des produits (dont 260 consacrées aux bas). 179 © Alain Boutat
TEXBACOL En outre, l’évaluation des coûts ne lui semble pas prendre suffisamment en considération l’activité de gestion dans les ateliers de production et l’administration, pourtant dédiée à concurrence de 2/3 aux collants. Il souhaite, par conséquent, mettre en œuvre une nouvelle méthode qui épouse mieux la réalité économique de l’exploitation. Dans cette perspective, il a identifié cinq activités significatives, à savoir : le lancement de la fabrication, mesuré en heures-machine; la conception des produits, mesurée en nombre d’heures; le contrôle de la production, mesuré en nombre de lots; la manutention sur les articles, mesurée en heures de main-d’œuvre directe; la gestion dans les centres d’activité, mesurée en unités monétaires (UM). L’analyse de ces activités a, par surcroît, permis d’attribuer les charges sur la base des données ci-dessous. Activités significatives Conception des produits
Confection 20 %
Teinture 10 %
Conditionnement 10 %
Administration 10 %
Contrôle de la production
10 %
20 %
10 %
20 %
Manutention sur les articles Lancement de la fabrication Gestion dans les centres
20 % 30 % 20 %
40 % 20 % 10 %
30 % 20 % 30 %
10 % 10 % 50 %
TRAVAIL DEMANDÉ ① Calculer les coûts complets des paires de bas et de collants selon la méthode actuelle du responsable de la comptabilité financière de la Société TEXBACOL (modèle CACI). ② Évaluer les coûts des activités significatives et des produits finis selon la nouvelle méthode préconisée par le responsable du contrôle de gestion de la même société (modèle ABC). 180 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution à compléter ① Coûts complets des bas et des collants selon la méthode actuelle Les coûts indirects sont déterminés en procédant successivement à l’attribution secondaire et à l’attribution tertiaire des coûts des centres d’activité. L’attribution secondaire des coûts primaires ne concerne que la section auxiliaire Administration, tandis que l’attribution tertiaire nécessite le calcul des coûts secondaires des unités d’œuvre des sections principales.
Attribution secondaire
Administration
Confection
Teinture
Conditionnement
612 300
……….
……….
……….
- 612 300
……….
……….
……….
0
……….
……….
……….
Nature des unités d’œuvre
Heuremachine
Heure de MOD
Lot d’articles fabriqués
Nombre des unités d’œuvre
……….
……….
……….
Coûts des unités d’œuvre
……….
……….
……….
Coûts primaires Répartition Administration Coûts secondaires
Les coûts complets sont obtenus, d’une part, en affectant distinctement aux paires de bas et de collants les charges directes sur les matières et la main-d’œuvre, et, d’autre part, en imputant les coûts indirects des sections principales aux articles sur la base des unités d’œuvre consommées. 181 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution à compléter Coûts complets des prestations finales de biens
Totaux
Paires de bas
Paires de collants
Matières directes
……….
……….
……….
Main-d’œuvre directe (MOD)
……….
……….
……….
Atelier de confection
……….
……….
……….
Atelier de teinture
……….
……….
……….
Atelier de conditionnement
……….
……….
……….
3 637 000
1 117 000
2 520 000
Nombre des articles
……….
……….
Coûts complets unitaires
……….
……….
Coûts complets globaux
Commentaires éventuels : ………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………
182 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution à compéter ② Évaluation des coûts des activités et des produits finis selon la nouvelle méthode
Pour évaluer les coûts des activités, il convient d’attribuer ici les coûts des centres d’activité à des tâches regroupées en opérations significatives et/ou en processus déterminants, avant de dénombrer les mesures volumiques et les coûts des inducteurs respectifs concernés. Centres d’activité
Totaux
Conceptio n
Contrôle
Manutention
Lancement
Gestion
Confection
……….
……….
……….
……….
……….
……….
Teinture
……….
……….
……….
……….
……….
……….
Conditionnement
……….
……….
……….
……….
……….
……….
Administration
……….
……….
……….
……….
……….
……….
Coûts globaux
2 337 000
318 590
346 520
545 340
491 060
635 490
Nature des inducteurs
Heure
Lot
Heure MOD
Heure-machine
UM
Nombre des inducteurs
……….
……….
……….
……….
1
Coûts des inducteurs
……….
……….
……….
……….
635 490 183
© Alain Boutat
TEXBACOL – Solution à compléter Les coûts des paires de bas et de collants sont déterminés en considérant les coûts directs et en y ajoutant le coût de chaque inducteur d’activité multiplié par le nombre d’inducteurs consommés. Coûts complets des produits finis Matières directes Main-d’œuvre directe Activité de conception Activité de contrôle Activité de manutention Activité de lancement Activité de gestion Coûts complets globaux Nombre des articles Coûts complets unitaires
Totaux ………. ………. ………. ………. ………. ………. ………. 3 637 000
Paires de bas ………. ………. ………. ………. ………. ………. ………. 1 132 710 ………. ……….
Paires de collants ………. ………. ………. ………. ………. ………. ………. 2 504 290 ………. ……….
Commentaires éventuels : ………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… 184 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution proposée ① Coûts complets des bas et des collants selon la méthode actuelle Les coûts indirects sont déterminés en procédant successivement à l’attribution secondaire et à l’attribution tertiaire des coûts des centres d’activité. L’attribution secondaire des coûts primaires ne concerne que la section auxiliaire Administration, tandis que l’attribution tertiaire nécessite le calcul des coûts secondaires des unités d’œuvre des sections principales.
Attribution secondaire
Administration
Confection
Teinture
Conditionnement
612 300
848 900
515 900
359 900
- 612 300
204 100
204 100
204 100
0
1 053 000
720 000
564 000
Nature des unités d’œuvre
Heuremachine
Heure de MOD
Lot d’articles fabriqués
Nombre des unités d’œuvre
13 000
7 500
300
81
96
1 880
Coûts primaires Répartition Administration Coûts secondaires
Coûts des unités d’œuvre
Les coûts complets sont obtenus, d’une part, en affectant distinctement aux paires de bas et de collants les charges directes sur les matières et la main-d’œuvre, et, d’autre part, en imputant les coûts indirects des sections principales aux articles sur la base des unités d’œuvre consommées. 185 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution proposée Coûts complets des produits finis Matières directes
Total
Paires de bas (1)
1 150 000
Main-d’œuvre directe
150 000
Atelier de confection
(3)
720 000
Atelier de conditionnement
(5)
Coûts complets globaux
3 637 000
350 000
30 000
1 053 000
Atelier de teinture
Paires de collants
(6)
(2)
405 000 144 000
564 000
800 000
120 000 648 000
(4)
576 000
188 000
376 000
1 117 000
2 520 000
Nombre des articles
100 000
200 000
Coûts complets unitaires
11,17
12,60
(1) 350 000 = 7 000 x 50
(2) 120 000 = 6 000 x 20
(3) 405 000 = 81 x 5 000
(4) 576 000 = 96 x 6 000
(5) 564 000 = 188 000 + 376 000
(6) 188 000 = 1 880 x 100
Le coût complet d’une paire de bas est de 11,17, alors que celui d’une paire de collants s’élève à 12,60. Pour déterminer les coûts complets des lots de 1000 paires, il suffit de multiplier les coûts complets unitaires par 1000 ou de diviser les coûts complets globaux respectivement par 100 et 200.
186 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution proposée ② Évaluation des coûts des activités et des produits finis selon la nouvelle méthode
Pour évaluer les coûts des activités, il convient d’attribuer ici les coûts des centres d’activité à des tâches regroupées en opérations significatives et/ou en processus déterminants, avant d’en déterminer les mesures volumiques et les coûts des inducteurs respectifs concernés. Centres d’activité
Totaux
Confection
Conception
Contrôle
Manutention
Lancement
Gestion
848 900
169 780
84 890
169 780
254 670
169 780
Teinture
515 900
51 590
103 180
206 360
103 180
51 590
Conditionnement
359 900
35 990
35 990
107 970
71 980
107 970
Administration
612 300
61 230
122 460
61 230
61 230
306 150
Coûts globaux
2 337 000
318 590
346 520
545 340
491 060
635 490
Nature des inducteurs
Heure
Lot
Heure MOD
Heure-machine
UM
Nombre des inducteurs
650
300
7 500
13 000
1
490,14
1 155,07
72,71
37,77
635 490
Coûts des inducteurs
187 © Alain Boutat
TEXBACOL – Solution proposée Les coûts des paires de bas et de collants sont déterminés en considérant les coûts directs et en y ajoutant le coût de chaque inducteur d’activité multiplié par le nombre d’inducteurs consommés. Coûts complets des produits finis Matières directes Main-d’œuvre directe Activité de conception Activité de contrôle Activité de manutention Activité de lancement Activité de gestion Coûts complets globaux Nombre d’articles Coûts complets unitaires
Total 1 150 000 150 000 318 590 346 520 545 340 491 060 635 490 3 637 000
Paires de bas (1) 350 000 30 000 (3) 127 436 115 507 109 068 188 869 (5) 211 830 1 132 710 100 000 11,33
Paires de collants 800 000 (2) 120 000 191 154 231 013 436 272 (4) 302 191 (6) 423 660 2 504 290 200 000 12,52
(1) 350 000 = 7 000 x 50
(2) 120 000 = 6 000 x 20
(3) 127 436 = 260 x 490,13846
(4) 302 191 = 8 000 x 37,77385
(5) 211 830 = 1/3 x 635 490
(6) 423 660 = 2/3 x 635 490
Il existe des écarts entre les coûts complets selon les deux modèles, écarts dus à la répartition des charges indirectes. Le coût d’une paire de collants est plus élevé dans le premier cas (12,60 > 12,52), alors que le coût d’une paire de bas est supérieur dans le deuxième cas (11,33 > 11,17). 188 © Alain Boutat
Méthodes analytiques de coûts partiels Modèle des coûts variables Modèle des coûts spécifiques
Modèle des coûts directs ou divis Modèle des coûts complémentaires
Approche des coûts variables L’approche générale consiste à omettre l’intégration, dans les objets d’analyse des coûts, des ressources dont la consommation n’est pas étroitement liée au volume d’activité ou au niveau de production (technique du direct costing simplifié). Le modèle des coûts variables permet notamment de mesurer l’aptitude d’une prestation finale ou d’un type d’activité donné à dégager une marge contributive sur coûts partiels en vue de la couverture des charges fixes de la période considérée.
La différence entre les revenus et les coûts variables d’exploitation correspond à la marge contributive sur coûts variables, marge destinée à couvrir les charges fixes ou structurelles ignorées lors de l’évaluation des coûts des objets d’analyse. La démarche est aisément extensible à la mesure du seuil de rentabilité ou d’équilibre de l’exploitation (marge sur coûts opérationnels = coûts structurels), en complément de la modélisation des coûts variables et de la marge résultante. Le modèle semble approprié dans les structures fonctionnelles, où il est souvent commode de distinguer les charges variables par fonction économique du cycle d’exploitation (approvisionnement, production, distribution de biens ou services). 190 © Alain Boutat
Illustration chiffrée du modèle des coûts variables
Charges directes variables 30 Coûts variables 46 Charges indirectes variables 16
Revenus
Charges directes fixes 12
114 Marge sur coûts variables
Charges indirectes fixes 44
68
Résultat analytique : 12 Revenus : 114 ./. Coûts variables : 46
Résultat analytique
Charges fixes
Marge sur coûts variables
Compte de résultat analytique
= Marge sur coûts variables : 68
./. Charges fixes non attribuées : 56 = Résultat analytique : 12 191
© Alain Boutat
Schéma général du modèle des coûts variables par phase du cycle d’exploitation Coûts de production
Revenus Revenus
Coûts de distribution
Prestation n
Prestation i
...
...
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient de distribution
Marges sur coûts variables
indirectes variables
...
Prestation n
...
Prestation i
Marge sur coûts variables de la prestation 1 + Marge sur coûts variables de la prestation 2 + Marge sur coûts variables de la prestation i + Marge sur coûts variables de la prestation n
Prestation 2
Concordance avec la comptabilité financière
Prestation 1
Centres d’activité
Prestation 1
Coûts de revient de production
Imputation des charges Critères
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient d’approvisionnement
Prestation 1
...
Achats B/S n
Achats B/S i
Achats B/S 2
...
Prestation 2
Prestation 1
Affectation des charges directes variables Achats B/S 1
Charges directes variables Charges indirectes fixes
Charges supplétives
Charges Charges directes indirectes fixes variables Charges incorporées
Charges de la comptabilité financière
Charges non incorporables
Coûts d’approvisionnement
Marge totale sur coûts variables des prestations finales - Charges directes fixes - Charges indirectes fixes Résultat analytique total en coûts complets des prestations - Charges non incorporables + Charges supplétives Résultat global selon la comptabilité financière
© Alain Boutat 192
Application – Détermination du résultat selon le modèle des coûts variables La Société ROCK offre des services de courtage en assurances. Elle a pris l’habitude de classer les prestations facturées en fonction de leur rentabilité partielle et, par conséquent, de procéder à des choix de gestion. En effet, le classement des prestations fournies à la clientèle semble favoriser la comparaison des marges sur coûts variables susceptibles de couvrir les coûts fixes de l’entreprise. Selon le directeur général de la société, « une telle analyse représente un atout non négligeable dans la mesure où les décisions relatives au développement, au maintien ou à l’abandon de certaines prestations de services reposent sur la mise en parallèle des résultats partiels respectifs ». Au terme du dernier exercice, une capacité d’autofinancement de 1 000 000 a été générée. Celle-ci découle de l’excédent brut d’exploitation, majoré de produits « encaissés » (recettes), comme les gains financiers, et minoré de charges « décaissées » (dépenses), à l’instar de l’impôt sur les sociétés qui est actuellement prélevé au taux fiscal de 50 % sur le bénéfice courant de l’entreprise. Les dotations aux amortissements et provisions s’élèvent à 600 000, tandis que les autres charges fixes s’établissent à 4 000 000. Nonobstant la valeur élevée des charges de structure de la société, le taux de marge contributive sur coûts variables de 40% semble suffisant pour dégager le surplus monétaire nécessaire à la couverture de ces charges qui s’avèrent indépendantes du volume d’activité.
TRAVAIL DEMANDÉ ① Quel est le résultat courant avant impôts de la société, à partir de sa capacité d’autofinancement ? ② Retrouver le résultat courant avant impôts du dernier exercice, en mettant notamment en évidence la marge contributive sur coûts variables et les coûts fixes des prestations de courtage facturées. 193 © Alain Boutat
Solution – Détermination du résultat selon le modèle des coûts variables ① Résultat courant avant impôts à partir de la capacité d’autofinancement Capacité d’autofinancement = Résultat net + Dotations aux amortissements et aux provisions D’où : Résultat net = Capacité d’autofinancement – Dotations aux amortissements et aux provisions = 1 000 000 – 600 000 = 400 000 Soit : Résultat courant avant les impôts de 50 % : 400 000 x 2 = 800 000 ② Résultat courant avant impôts selon le modèle des coûts variables Résultat selon le modèle des coûts variables Chiffre d’affaires hors taxes ./. Coûts variables
Marge contributive sur coûts variables ./. Coûts fixes Résultat courant avant impôts
Montant
Pourcentage
13 500 000 - 8 100 000
100,00 % 60,00 %
5 400 000 4 600 000
40,00 %
800 000
194 © Alain Boutat
Application – Modèle des coûts variables et options décisionnelles Au cours de l’exercice écoulé, la Société FASTEK avait décidé de former elle-même les membres de son personnel à l’utilisation d’une nouvelle ligne d’assemblage d’appareils électroniques. L’expérience effectuée, sur un site loué par l’entreprise, avec un effectif de 25 salariés, a permis de constater les charges suivantes : Salaires et cotisations sociales de 274’000 Indemnités de l’encadrement interne de 48’000 Honoraires des intervenants mandatés de 60’000 Transports et déplacements du personnel de 30’000 Locaux et fournitures pédagogiques de 10’000 Une étude du comportement des coûts de cette formation a cependant montré que les charges de personnel et les frais de transport étaient sensiblement proportionnels au nombre de salariés formés, les autres charges d’exploitation restant quasiment constantes jusqu’à un groupe de 32 participants. Le fournisseur de la ligne d’assemblage a offert en vain une formation similaire in situ, facturable au tarif de 13’000 par personne, non compris les charges salariales du personnel à former. D’autres firmes intéressées, ayant acquis la même ligne d’assemblage, ont essuyé un refus identique de la part de la Société FASTEK. En effet, FASTEK partait de l’idée que la marge sur coûts variables de 25% par rapport aux honoraires proposés par des firmes tierces, était faible, sachant que les coûts fixes à absorber varient de 118’000, pour un palier de formation de 32 personnes, à 196’000, pour un palier de formation compris entre 33 et 50 personnes. ① La Société FASTEK a-t-elle eu raison, sur la base des coûts totaux comparables, de recourir à la formation interne et de décliner l’offre du fournisseur de la ligne d’assemblage d’appareils électroniques ? ② Quels sont les honoraires minimaux qui auraient été nécessaires pour couvrir les deux paliers structurels de charges fixes susmentionnés et répondre favorablement à la demande de formation d’autres firmes ? 195 © Alain Boutat
Solution – Modèle des coûts variables et options décisionnelles ① Calcul des coûts totaux de la formation interne et de la formation externe à des fins comparatives Coûts fixes de formation
= Indemnités + Honoraires + Frais de locaux et fournitures pédagogiques = 48 000 + 60 000 + 10 000 = 118 000
Coûts variables de formation = Salaires et charges sociales + Transports et déplacements = 274 000 + 30 000 = 304 000 Soit P le nombre de salariés formés pour un résultat nul, on aura : Coût total de la formation interne = 118 000 + (304 000 / 25) x P Coût total de la formation externe = 13 000 x P + (274 000 / 25) x P D’où : 12 160 P + 118 000 ≤ 23 960 P 11 800 P ≥ 118 000
P ≥ 10 salariés
Conclusion : La formation interne est intéressante à partir de 10 salariés. La Société FASTEK a donc eu raison de recourir à la formation interne de ses 25 collaborateurs. ② Honoraires minimaux (X) nécessaires pour couvrir les coûts des paliers structurels de formation Les coûts fixes à couvrir par la marge contributive sont différents selon que le nombre de collaborateurs P à former, provenant d’autres firmes, est inférieur à 33 personnes ou compris entre 33 et 50 personnes : Palier 1 (P 33) :
0,25 X ≥ 118 000
X ≥ 472 000
Palier 2 (33 P 50) :
0,25 X ≥ 196 000
X ≥ 784 000
Conclusion : Il aurait fallu facturer respectivement 472 000 et 784 000 pour éviter la perte ; montants élevés par rapport à l’offre du fournisseur, même dans le cas où les groupes seraient au complet. 196 © Alain Boutat
Approche des coûts spécifiques L’approche générale des coûts spécifiques consiste à inclure la totalité des charges opérationnelles ou variables et à exclure les charges indirectes structurelles du calcul des coûts des prestations finales ou des entités organisationnelles considérées. La démarche analytique est fondée sur le calcul des ressources irrémédiablement consommées et apporte un complément utile au modèle des coûts variables, à travers l’affectation additionnelle des charges fixes directes (direct costing évolué).
La différence algébrique entre les revenus et les coûts spécifiques par domaine d’intérêt correspond à une marge contributive destinée à couvrir les charges fixes indirectes omises dans le calcul de coûts des objets d’analyse retenus. Les charges fixes indirectes omises sont imputées finalement au compte analytique d’exploitation, de manière à déterminer le résultat de la comptabilité de gestion et à assurer sa concordance avec le résultat de la comptabilité financière ou générale. Le modèle des coûts spécifiques paraît adaptée dans les organisations ayant des activités diversifiées et une structure par division, par type de prestations finales, par catégorie de clients, par marché ou par domaine d’activité stratégique. 197 © Alain Boutat
Illustration chiffrée du modèle des coûts spécifiques
Charges directes variables 30 Coûts spécifiques 58
Charges directes fixes 12
Revenus
Charges indirectes variables 16 Charges indirectes fixes 44
114 Marge sur coûts spécifiques 56
Résultat analytique : 12 Revenus : 114 ./. Coûts spécifiques : 58
= Marge sur coûts spécifiques : 56 Charges Marge sur Résultat analytique indirectes fixes coûts spécifiques ./. Charges indirectes fixes : 44 Compte de résultat analytique = Résultat analytique : 12 198 © Alain Boutat
Schéma général du modèle des coûts spécifiques par phase du cycle d’exploitation Coûts de production
Revenus Revenus
Coûts de distribution
...
Prestation n
Prestation i
...
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Charges directes fixes
Coûts de revient de distribution
indirectes variables
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Concordance avec la comptabilité financière Marge sur coûts spécifiques de la prestation 1 + Marge sur coûts spécifiques de la prestation 2 + Marge sur coûts spécifiques de la prestation i + Marge sur coûts spécifiques de la prestation n
Marges sur coûts spécifiques Prestation 1
Charges indirectes variables Charges indirectes fixes
Charges supplétives
Centres d’activité
Prestation 1
Coûts de revient de production
Imputation des charges Critères
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient d’approvisionnement
Prestation 1
...
Achats B/S n
Achats B/S i
Achats B/S 2
...
Prestation 2
Prestation 1
Affectation des charges directes (variables et fixes) Achats B/S 1
Charges directes variables Charges incorporées
Charges de la comptabilité financière
Charges non incorporables
Coûts d’approvisionnement
Marge totale sur coûts spécifiques - Charges indirectes fixes
Résultat analytique total en coûts complets des prestations - Charges non incorporables + Charges supplétives Résultat global selon la comptabilité financière
© Alain Boutat
199
Application – Coûts spécifiques dans une entreprise industrielle La Société MIROLUX offre sur le marché quatre types d’appareils électroménagers sortis de ses ateliers : les produits MIR-A, MIR-B, MIR-C et MIR-D. À partir des données ci-après sur l’exercice écoulé (montants en milliers), veuillez déterminer les marges sur coûts variables, les marges sur coûts spécifiques et le résultat analytique global de l’entreprise. Éléments d’analyse
MIR-A
MIR-B
MIR-C
MIR-D
300 160 70 70
240 120 70 50
150 50 70 30
230 110 90 30
80 60 20
60 45 15
80 55 25
100 80 20
55 30 25
15 0 15
50 30 20
30 10 20
Charges fixes de distribution
45
15
20
20
Chiffres d’affaires
730
390
460
260
Charges variables de production
Matières consommées Main-d’œuvre directe Énergie utilisée Charges fixes de production Amortissements Assurances et
taxes
Charges variables de distribution Transports
Commissions
Charges communes de maintenance productive
70
Charges indirectes de distribution
80
Charges indivises de logistique et recherche
170
Frais de recherche et développement de 70 Frais d’administration de 65 Frais d’entretien de 35 200 © Alain Boutat
Solution – Coûts spécifiques dans une entreprise industrielle La solution consiste à établir un compte d’exploitation faisant ressortir les marges sur coûts variables, les marges sur coûts spécifiques et le résultat analytique global. Dans ce cadre d’analyse, il importe de déterminer la marge totale concourant à l’absorption des coûts indirects fixes omis dans la démarche. Compte d’exploitation
MIR-A
MIR-B
MIR-C
MIR-D
730
390
460
260
- 300
- 240
- 150
- 230
Marges sur coûts variables de production
430
150
310
30
./. Coûts variables de distribution
- 55
- 15
- 50
- 30
Marges sur coûts variables
375
135
260
0
./. Coûts directs fixes de production ./. Coûts directs fixes de distribution
- 80 - 45
- 60 - 15
- 80 - 20
- 100 - 20
Marges sur coûts spécifiques
250
60
160
- 120
Chiffres d’affaires ./. Coûts variables de production
Marge totale sur coûts spécifiques des appareils
350
./. Charges indirectes fixes de maintenance productive
- 70
./. Charges indirectes fixes de distribution
- 80
./. Charges indirectes fixes de logistique et recherche Résultat analytique global
- 170 30
Conclusion : Le produit MIR-D mérite une réflexion à caractère stratégique, car ses revenus ne couvrent que les coûts variables et ne laissent aucune marge pour l’absorption des coûts fixes. 201 © Alain Boutat
Approche des coûts directs L’approche des coûts directs permet de regrouper une partie des charges opérationnelles et un quantum de charges structurelles qu’il est possible d’attribuer, sans calcul préalable ni clé de répartition réfutable, aux objets d’analyse des coûts. La démarche repose sur le refus de considérer, dans les coûts d’exploitation des objets d’analyse, les charges indirectes ou indivises dont l’imputation s’effectue le plus souvent sur des bases arbitraires, discutables, frustes ou conventionnelles. Il est possible d’élargir la notion de « charges directes » à toutes les charges d’exploitation incorporées en comptabilité de gestion dont l’attribution aux objets d’analyse des coûts s’effectue sans détour et présente finalement peu d’ambiguïté. Les coûts directs par centre d’activité ou par centre de responsabilité peuvent être calculés, en évaluant rigoureusement les prestations internes des entités organisation-nelles dont les consommations de ressources sont connues et contrôlables. Le modèle des coûts directs est généralement associée à un mode de gestion des prestations ou des centres d’activité aux coûts réputés maîtrisables par les acteurs décisionnels disposant d’une parcelle de pouvoir économique dans l’organisation. 202 © Alain Boutat
Illustration chiffrée du modèle des coûts directs
Charges directes variables 30
Coûts directs 42
Charges directes fixes 12
Revenus
Charges indirectes variables 16
114
Marge sur coûts directs
Charges indirectes fixes 44
72
Résultat analytique : 12 Revenus : 114 ./. Coûts directs : 42 Résultat analytique
Charges indirectes
Marge sur coûts directs
Compte de résultat analytique
= Marge sur coûts directs : 72 ./. Charges indirectes : 60 = Résultat analytique : 12 203
© Alain Boutat
Schéma général du modèle des coûts directs par phase du cycle d’exploitation Coûts de production
Revenus Revenus
Coûts de distribution
Prestation n
Prestation i
...
...
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Coûts de revient de production
Prestation 1
...
Prestation n
...
Prestation i
Prestation 2
Charges directes fixes
Coûts de revient d’approvisionnement
Prestation 1
...
Achats B/S n
Achats B/S i
Achats B/S 2
...
Prestation 2
Prestation 1
Affectation des charges directes (variables et fixes)
Achats B/S 1
Charges directes variables
Coûts de revient de distribution
Résultat global selon la comptabilité financière
...
Prestation n
Résultat analytique total en coûts complets des prestations - Charges non incorporables + Charges supplétives
...
Prestation i
Marge totale sur coûts directs - Charges indirectes variables - Charges indirectes fixes
Marges sur coûts directs Prestation 2
Concordance avec la comptabilité financière Marge sur coûts directs de la prestation 1 + Marge sur coûts directs de la prestation 2 + Marge sur coûts directs de la prestation i + Marge sur coûts directs de la prestation n
Prestation 1
Charges indirectes fixes
Charges supplétives
Charges indirectes variables
Charges incorporées
Charges de la comptabilité financière
Charges non incorporables
Coûts d’approvisionnement
© Alain Boutat
204
Approche des coûts complémentaires d’exploitation Marges contributives sur coûts partiels correspondant à différents degrés intermédiaires du résultat : Marge sur coûts variables Marge sur coûts spécifiques Marge sur coûts directs Résultat analytique en coûts complets
Marge sur coûts variables = Résultat en coûts complets (CC) + Coûts fixes (CF) = Chiffre d’affaires – Coûts variables (CV)
Marge sur coûts spécifiques = Résultat en coûts complets + Coûts indirects fixes (CIF) = Marge sur coûts variables – Coûts directs fixes (CDF)
Marge sur coûts directs = Résultat en coûts complets + Coûts indirects (CI) = Marge sur coûts spécifiques (CS) + Coûts indirects variables (CIV)
Coûts variables = Coûts spécifiques – Coûts directs fixes = Coûts complets – CF Coûts spécifiques = Coûts variables + Coûts directs fixes = Coûts complets – CIF Coûts directs = Coûts spécifiques – Coûts indirects variables = Coûts complets – CI Résultat en CC = Marge sur CV – CF = Marge sur CS – CIF = Marge sur CD – CI 205 © Alain Boutat
Application – Complémentarité des méthodes analytiques de calcul des coûts L’Hôpital ALEXANDRA offre à ses patients des prestations psychiatriques au sein de quatre sections cliniques principales, soutenues par les sections auxiliaires Logistique et Administration (coûts en milliers).
La Logistique consacre respectivement 10%, 40%, 5%, 30% et 15% de son activité aux sections Administration, Soins aigus, Semi-hospitalisation, Réadaptation et Médico-sociale; tandis que la section Administration déploie respectivement 20%, 35%, 10%, 25% et 10% de son activité en faveur des sections Logistique, Soins aigus, Semi-hospitalisation, Réadaptation et Médico-sociale. Les éléments d’analyse, après imputation des coûts primaires des sections auxiliaires, sont présentés ci-après. Éléments d’analyse Nombre de journées réalisées Tarif moyen facturé Coûts variables totaux Coûts variables divis Coûts fixes divis Coûts fixes communs
Soins aigus
Semi-hospitalisation
Réadaptation
Médico-sociale
5 700 650 1’085 545 1’090
11 000 200 1 150 1 060 900
8 450 320 775 375 850
3 400 250 294 104 156
3 000
Veuillez établir, sur la base des données ci-devant et des tableaux à compléter en annexe (coûts en milliers) :
① le décompte d’exploitation, après prestations réciproques, des sections auxiliaires et principales. ② le tableau taxinomique des coûts totaux selon les critères de variabilité et de destination des charges. ③ la relation entre le résultat en coûts complets et les marges sur coûts partiels des sections principales. 206 © Alain Boutat
Solution – Complémentarité des méthodes analytiques de calcul des coûts ①
Traitement des prestations réciproques et décompte d’exploitation des sections analytiques Avant d’imputer les coûts fixes (CF) et les coûts variables (CV) aux sections principales à l’aide des clés de répartition fournies dans l’énoncé, il convient d’abord de déterminer les coûts primaires des sections auxiliaires après prestations réciproques (montants en milliers). Soit
Soit
:
:
XF = CF de la section Administration
XF = 1 300 + 0,10 YF = 1 300 + [0,10 x (1 700 + 0,20XF)]
XF = 1 500
YF = CF de la section Logistique
YF = 1 700 + 0,20 XF = 1 700 + [0,20 x (1 300 + 0,10YF)]
YF = 2 000
XV = CV de la section Administration
XV = 300 + 0,10 YV = 300 + [0,10 x (920 + 0,20XV)]
XV =
YV = CV de la section Logistique
YV = 920 + 0,20 XV = 920 + [0,20 x (300 + 0,10YV)]
YV = 1 000
400
A la suite des prestations réciproques entre les sections auxiliaires Administration et Logistique, les coûts fixes primaires à attribuer aux autres sections s’élèvent respectivement à 1 500 et à 2 000, tandis que les coûts variables primaires à attribuer aux autres sections s’établissent respectivement à 400 et à 1 000. Par ailleurs, les coûts fixes et les coûts variables, respectivement imputés à l’Administration, atteignent 1 200 (1 300 + 200 – 300) et 320 (300 + 100 – 80), alors que les coûts fixes et les coûts variables, respectivement imputés à la Logistique, sont évalués à 1 800 (1’700 + 300 – 200) et à 900 (920 + 80 – 100). L’attribution des coûts étant à 100%, il n’y a aucun écart d’imputation.
Libellés
Montants de la compta de gestion
Sections auxiliaires Administration
Sections principales
Logistique
Soins aigus
Semi-hospitalisation
Réadaptation
Médico-sociale
CF
CV
CF
CV
CF
CV
CF
CV
CF
CV
CF
CV
9 300
1 300
300
1 700
920
1 090
545
900
1 060
850
375
156
104
• Section Administration
0
-1 500
-400
300
80
525
140
150
40
375
100
150
40
• Section Logistique
0
200
100
-2 000
-1 000
800
400
100
50
600
300
300
150
Coûts secondaires
9 300
0
0
0
0
2 415
1 085
1 150
1 150
1 825
775
606
294
Revenus réalisés
-9’459
0
0
-3 705
-2 200
-2 704
-850
-159
0
0
-205
100
-104
50
Coûts primaires Attribution secondaire
Résultats analytiques
207 © Alain Boutat
Solution – Complémentarité des méthodes analytiques de calcul des coûts ② Tableau taxinomique des coûts totaux selon les critères de variabilité et de destination des charges
Coûts attribués
Coûts directs
Coûts indirects
Coûts totaux
Coûts variables
2 084
1 220
3 304
Coûts fixes
2 996
3 000
5 996
Coûts totaux
5 080
4 220
9 300
③ Relation entre le résultat final en coûts complets et les marges contributives sur coûts partiels Montants totaux
Hospitalisation en soins aigus
Soins de semihospitalisation
Soins de réadaptation
Soins médicosociaux
Revenus réalisés ./. Coûts variables totaux
9 459 -3 304
3 705 -1 085
2 200 -1 150
2 704 -775
850 -294
Marges sur coûts variables ./. Coûts fixes directs totaux
6 155 -2 996
2 620 -1 090
1 050 -900
1 929 -850
556 -156
Marges sur coûts spécifiques + Coûts variables indirects
3 159 1 220
1 530 540
150 90
1 079 400
400 190
Marges sur coûts directs
4 379
2 070
240
1 479
590
./. Coûts indirects totaux
-4 220
Éléments d’analyse
Résultat en coûts complets
159 208
© Alain Boutat
Intérêts et limites des méthodes de coûts partiels Les méthodes de coûts partiels permettent d’identifier des prestations, des directions fonctionnelles ou des types d’activité présentant le meilleur potentiel, à travers la comparaison des marges destinées à couvrir les coûts ignorés au moment du calcul. De grandes masses de charges de même nature économique et taxonomique se retrouvent incorporées, en évitant ainsi l’enchevêtrement d’éléments de coûts hétérogènes qui s’avèrent notamment difficiles à isoler et à imputer a posteriori.
Les méthodes de coûts partiels s’avèrent adaptées au contrôle des systèmes de gestion organisés par prestation finale, par famille de prestations facturables, par catégorie de clients, par type d’activité, par division ou par centre de responsabilité. La crédibilité des différentes approches reposent sur la distinction délicate des charges directes, des charges indirectes, des charges variables et des charges fixes, en vue de l’omission partielle de ces charges lors de la détermination des marges. Les méthodes de calcul des coûts partiels apparaissent inappropriées non seulement pour l’analyse du résultat intégral ou de la rentabilité totale des prestations offertes, mais également pour la fixation des tarifs ou des prix de vente de longue période. 209 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples Veuillez cocher les deux propositions en italique qui vous semblent appropriées.
① Le calcul des coûts variables exige notamment les opérations analytiques suivantes : la distinction des charges selon leur nature la distinction des charges selon leur variabilité la distinction des charges selon leur destination l’ajustement des charges de la comptabilité de gestion l’ajustement des charges de la comptabilité financière ② La concordance du résultat global selon le modèle des coûts variables avec celui de la comptabilité financière implique notamment les opérations arithmétiques suivantes : l’addition des charges supplétives l’addition des charges structurelles la déduction des charges supplétives la déduction des charges structurelles l’addition des charges non incorporables ③ L'application du modèle des coûts spécifiques postule, en particulier, la mise en œuvre des opérations analytiques suivantes : la répartition des charges indirectes fixes l'omission des charges indirectes variables la distinction des charges directes et indirectes l'imputation des charges structurelles indivises la distinction des charges opérationnelles et structurelles 210 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples ④ La marge sur coûts spécifiques peut être déterminée à l’aide des opérations arithmétiques suivantes : la déduction des coûts directs fixes de la marge sur coûts variables l’addition des coûts variables indirects à la marge sur coûts variables la déduction des coûts indirects du résultat analytique en coûts complets la déduction des coûts variables indirects de la marge sur coûts variables l’addition des coûts indirects fixes au résultat analytique en coûts complets ⑤ Le modèle des coûts complémentaires permet de calculer les coûts directs en effectuant les opérations arithmétiques suivantes : la déduction des coûts indirects des coûts complets l’addition des coûts indirects aux coûts spécifiques l’addition des coûts directs structurels aux coûts variables l’addition des coûts indirects opérationnels aux coûts spécifiques la déduction des coûts indirects opérationnels des coûts spécifiques ⑥ Les avantages du calcul analytique des coûts directs sont notamment les suivants : la connaissance des coûts des différentes phases d’activité la détermination des tarifs découlant des prestations offertes la mesure de l’impact du niveau d’activité sur les coûts unitaires l’élimination des charges indivises engendrées au sein de l’organisation la mise en évidence de la marge contributive destinée à couvrir les frais généraux 211 © Alain Boutat
ISOTEX La Société ISOTEX produit et distribue un isolant à la fois thermique et phonique pour les murs, les sols et les plafonds des immeubles. Composé d’une mousse de latex recouverte d’un tissu de polypropylène, cet isolant non nocif est vendu en rouleaux de 8 mètres carrés au prix de 480 par rouleau de produits finis. Il peut être peint, tapissé, crépi ou posé sous un tapis de moquette, sans difficultés techniques particulières d’installation. Pour la période étudiée, l’entreprise a fabriqué et vendu 12’000 rouleaux de produits finis. Les coûts de revient de production et de distribution ont fait l’objet d’une analyse selon le critère de la variabilité des charges observées cidessous. Il en résulte que les charges opérationnelles évoluent continûment avec le volume d’activité, tandis que les charges structurelles varient de manière discontinue avec la quantité de rouleaux fabriqués ou vendus. Charges opérationnelles
Montants
Charges structurelles
Montants
Consommation de la mousse de latex
1’560’000
Charges du personnel fixe
1’104’000
Consommation du tissu de polypropylène
1’080’000
Amortissements et provisions
480’000
Rémunération des heures de main-d’œuvre
400’000
Frais de vente et d’administration
583’000
Autres charges variables
80’000
Autres charges fixes de distribution
484’000
TRAVAIL DEMANDÉ
① Calculer les marges globales et unitaires sur coûts variables, avant de formuler l’équation linéaire du modèle « volume–coût–résultat », selon lequel le résultat R est fonction du nombre de produits vendus N, soit : R=f(N). ② Etablir le résultat de la période et vérifier que le modèle « volume-coût-résultat » est bien applicable pour retrouver le résultat de la période à partir de la quantité de rouleaux des produits finis vendus. ③ Déterminer la quantité de rouleaux des produits finis vendus qui aurait permis d’obtenir un résultat nul et les variations correspondantes des ventes que l’entreprise aurait dû réaliser afin d’éviter toute perte d’exploitation. 212 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution à compléter ① Marges sur coûts variables et modèle « volume – coût – résultat » Marges sur coûts variables Éléments d’analyse
Montants
Chiffre d’affaires de la période
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
Marge globale sur coûts variables
……….
Marge unitaire sur coûts variables
……….
Modèle « volume – coût – Résultat » 2’651’000
Coûts structurels totaux …………………………………………………..
……….
…………………………………………………..
……….
…………………………………………………..
……….
…………………………………………………..
……….
R = f(N) = …………………………………………………. 213 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution à compléter ② Résultat de la période et applicabilité du modèle « volume – coût – résultat » Résultat de la période Éléments d’analyse
Emplois
Chiffre d’affaires de la période
Ressources ……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
……….
Marge globale sur coûts variables ./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
./. ……………………………………………….
……….
Résultat de la période
……….
Applicabilité du modèle « volume – coût – résultat » R = f(N) = ………………………………………………………………………….. 214 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution à compléter ③ Quantité de rouleaux pour un résultat nul et variations des ventes avant toute perte d’exploitation Quantité de rouleaux vendus qui aurait dû permettre à l’entreprise d’obtenir un résultat nul Résultat = Chiffre d’affaires – Coûts variables – Coûts fixes = Marge sur coûts variables – Coûts fixes R = …………………………… …. N = ………………..……… N = …………………………… Commentaire : ………………………………………………………………………………………….
Variations des ventes que l’entreprise aurait dû réaliser afin d’éviter toute perte d’exploitation Chiffre d’affaires obtenu
……….
Chiffre d’affaires requis
……….
Variation des ventes en valeur monétaire sans perte
……….
Variation des ventes en unités physiques sans perte
……….
Variation des ventes en valeur relative sans perte
……….
Commentaire : ………………………………………………………………………………………….. 215 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution proposée ① Marges sur coûts variables et modèle « volume – coût – résultat » Marges sur coûts variables Éléments d’analyse
Montants
Chiffre d’affaires de la période : 12’000 rouleaux x 480
5’760’000
./. Consommation de la mousse de latex
- 1’560’000
./. Consommation du tissu de polypropylène
- 1’080’000
./. Rémunération des heures de main-d’œuvre
- 400’000
./. Autres charges variables
- 80’000 2’640’000
Marge globale sur coûts variables Marge unitaire sur coûts variables : 2’640’000 / 12’000
220
Modèle « volume – coût – résultat » Coûts structurels totaux
2’651’000
Charges du personnel fixe
1’104’000
Amortissements et provisions
480’000
Frais de vente et d’administration
583’000
Autres charges fixes de distribution
484’000
R = f(N) = 220 N – 2’651’000 216 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution proposée ② Résultat de la période et applicabilité du modèle « volume – coût – résultat » Résultat de la période Éléments d’analyse
Emplois
Chiffre d’affaires de la période
5’760’000
./. Consommation de la mousse de latex
- 1’560’000
./. Consommation du tissu de polypropylène
- 1’080’000
./. Rémunération des heures de main-d’œuvre
- 400’000
./. Autres charges variables
- 80’000
2’640’000
Marge globale sur coûts variables ./. Charges du personnel fixe
Ressources
- 1’104’000
./. Amortissements et provisions
- 480’000
./. Frais de vente et d’administration
- 583’000
./. Autres charges fixes de distribution
- 484’000
Résultat de la période (emplois excédentaires de ressources)
- 11’000
Applicabilité du modèle « volume – coût – résultat » R = f(N) = 220 N – 2’651’000 = (220 x 12’000) – 2’651’000 = 2’640’000 – 2’651’000 = - 11’000 217 © Alain Boutat
ISOTEX – Solution proposée ③ Quantité de rouleaux pour un résultat nul et variations des ventes avant toute perte d’exploitation Quantité de rouleaux vendus qui aurait dû permettre à l’entreprise d’obtenir un résultat nul Résultat = Chiffre d’affaires – Coûts variables – Coûts fixes = Marge sur coûts variables – Coûts fixes R = 220 N – 2’651’000 = 0 220 N = 2’651’000 N = 2’651’000 / 220 = (12’000 x 2’651’000) / 2’640’000 = 12’050 L’entreprise aurait dû vendre 12’050 rouleaux de produits finis pour ne pas être en perte.
Variations des ventes que l’entreprise aurait dû réaliser afin d’éviter toute perte d’exploitation Chiffre d’affaires obtenu : 12’000 x 480
5’760’000
Chiffre d’affaires requis : 12’050 x 480
5’784’000
Variation des ventes en valeur monétaire sans perte : 5’784’000 – 5’760’000
24’000
Variation des ventes en unités physiques sans perte : 12’050 – 12’000
50
Variation des ventes en valeur relative sans perte : 50 x 100 / 12’000
0,4%
L’entreprise a intérêt à envisager des mesures correctives pour améliorer son résultat dans l’avenir. 218 © Alain Boutat
SERRA Au cours des dernières années, la Société SERRA n’a réalisé que des résultats bien modestes, malgré les efforts constants de ses collaborateurs. Pour cette raison, la direction estime que les groupes de produits offerts sur le marché horticole doivent faire l’objet d’une analyse de leurs contributions respectives au résultat de l’entreprise. La société dispose de deux serres : l’une est froide, tandis que l’autre est chaude. Chacune des deux serres est exploitable et bénéficie d’une surface cultivable de 1 000 mètres carrés. La serre chaude peut toutefois être utilisée comme serre froide, en réduisant sensiblement l'intensité du chauffage durant la période de production. Tableau 1 - Superficie et période de production par groupe de produits Groupe de produits
Superficie
Serre froide
Serre chaude
1
600 m2
01.07 - 31.01
2
400 m2
01.07 - 31.12
3
1 000 m2
01.02 - 30.06
4
400 m2
01.03 - 31.12
5
300 m2
01.01 - 31.12
6
300 m2
01.01 - 31.12
01.01 - 31.01
Chaque plante des groupes de produits 1 à 5 ne se renouvelle qu’une fois durant la période de production. En revanche, la cadence de rotation du groupe de produits 6 est de 4; ce qui représente, en réalité, une surface cultivable de 1 200 m2 sur toute l’année. Des éléments d’exploitation par groupe de produits sont fournis dans le tableau 2. En complément de ces éléments d’exploitation, il y a lieu de noter que les coûts directs de vente, par rapport aux groupes de produits distribués par la société, correspondent en fait à des frais d’emballage de 0,25 par plante, à l’exception du groupe de produits 6 qui n’est nullement emballé mais acheté et vendu par mètre carré. 219 © Alain Boutat
SERRA Tableau 2 – Éléments d’exploitation par groupe de produits
Groupe de produits
1
2
3
4
5
6
Nombre de plantes au m2
40
24
40
40
40
1
Perte de production
10%
10%
6%
4%
4%
0%
Coûts unitaires d’achat
1,02
3,94
1,76
2,88
3,10
33,35
Prix de vente
3,25
10,40
4,00
5,85
7,80
62,50
Les frais indivis, en l'occurrence les charges communes aux groupes de produits, sont attribués aux trois centres d'activité suivants : Serre chaude, Serre froide, Administration et Organisation de la vente (AO).
Tableau 3 – Attribution des charges par nature aux centres d’activité Libellés
Montants
Serre froide
Serre chaude
AO
Charges de personnel
145 000
33 000
36 000
76 000
Engrais et matières auxiliaires
5 000
2 000
2 000
0
Dotations aux amortissements
40 000
12 000
23 000
5 000
Intérêts des capitaux
30 000
10 000
18 000
2 000
Chauffage
40 000
11 000
26 000
3 000
Autres frais généraux
23 000
4 000
4 000
16 000
283 000
72 000
109 000
102 000
Totaux
220 © Alain Boutat
SERRA Les frais de chauffage attribués à la serre chaude comprennent un montant de base identique à celui de la serre froide par mètre carré de superficie productive, à l’instar des charges d’engrais et de matières auxiliaires (tableau 3). Le montant de base susmentionné est toutefois majoré par un supplément de frais de chauffage, supplément qui est censé refléter la variation de la consommation énergétique inhérente à la production spécifique de la serre chaude. Enfin, les coûts des serres froide et chaude sont imputés aux différents groupes de produits en fonction de la durée d’utilisation de la superficie (mois-m2 de production), tandis que ceux de l'administration et de l'organisation de la vente (Section AO) sont proportionnels à la contribution des prestations vendues au chiffre d'affaires réalisé. TRAVAIL DEMANDÉ ① Déterminer, pour chaque groupe de produits, le volume d’activité des serres en mois-m2 de production et calculer les coûts directs, les coûts indirects et le résultat analytique en coûts complets des prestations vendues. ② Évaluer la marge contributive ou le degré de couverture des coûts de chaque groupe de produits offert par la société, globalement et par mois-m2, sur la base des indications ci-après : Marge contributive 1 = Degré de couverture 1 = Chiffre d’affaires – Coûts de vente des plantes - Coûts d’achat des plantes Marge contributive 2 = Degré de couverture 2 = Degré de couverture 1 - Charges supplémentaires de chauffage induites par le volume de production de la serre chaude À quelles marges contributives sur coûts partiels correspondent les degrés de couverture 1 et 2 ? ③ Le résultat obtenu pourrait-il être amélioré dans l’avenir, grâce à l'introduction éventuelle d'un nouveau programme de production tenant compte des capacités existantes ? 221 © Alain Boutat
SERRA – Solution à compléter 1a) Détermination des mois-m2 par groupe de produits Section Serre froide
Section Nombre de mois Nombre de mois - m2 Serre chaude Serre froide Serre chaude Serre froide Serre chaude Total
Groupes de produits
Superficie de production
1
600
01.07 - 31.01
................
..................
.................
...................
.............
2
400
01.07 - 31.12 01.01 - 31.01
................
...................
.................
...................
.............
3
1'000
01.02 - 30.06
................
...................
.................
...................
.............
4
400
01.03 - 31.12
................
...................
.................
...................
.............
5
300
01.01 - 31.12
................
...................
.................
...................
.............
6
300
01.01 - 31.12
................
...................
.................
...................
.............
Mois - m2 utilisés
................
..................
.............
Mois - m2 inutilisés
.................
..................
.............
Mois - m2 utilisables
..................
..................
............. 222
© Alain Boutat
SERRA – Solution à compléter 1b) Calcul des coûts directs par rapport aux groupes de produits Groupe de produits 1 2 3
4
5
6
Total
Nombre de plantes au m2 Superficie de production Nombre de plantes achetées Pertes de production Nombre de plantes à vendre Coûts d'achat par plante
40 600 ................ 10% ................ 1.02
24 400 ................ 10% ................ 3.94
40 1'000 ............... 6% ............... 1.76
40 400 .................. 4% .................. 2.88
40 300 ................ 4% ................ 3.1
1200 -
-
Coûts d'achat par m2 Coûts unitaires de vente Coûts globaux d'achat Coûts globaux de vente Coûts directs totaux
0.25 ................. ................. .................
0.25 ................. .................. ..................
0.25 ............... ............... ................
0.25 .................. .................. ..................
0.25 ................ ................ .................
33.35 0.00 ................ ................ .................
............. ............. .............
4
5
6
Total ............ ............ 100.0% ............. ............. ............. 100.0% ............. .............
1c) Calcul des coûts indirects par rapport aux groupes de produits Groupe de produits 1 2 3 Coûts des serres à imputer Nombre de mois-m2 utilisés Clé de répartition Montant imputé des serres Coûts de l'AO à imputer Chiffre d'affaires réalisé Clé de répartition Montant imputé de l'AO Coûts indirects totaux
................... .................. ..................
................. ................. .................
................. ................. .................
................. ................. ..................
................. ................. .................
................. ................. .................
................... .................. .................. .................
................. ................. ................. ..................
................. ................. ................. ................
................. ................. .................. ..................
................. ................. ................. .................
................. ................. ................. .................
223 © Alain Boutat
SERRA – Solution à compléter
1d) Calcul des résultats analytiques en coûts complets Groupe de produits 1 2 Coûts directs ................. .................. Coûts indirects des serres .................. ................. Coûts indirects de l'AO .................. ................. Coûts des produits vendus ................. .................. Chiffre d'affaires ................. .................. Résultat ................. ..................
3 ................ ................. ................. ................ ................. ................
4 .................. .................. .................. .................. .................. ..................
5 6 Total ................. ................. ............ ................. ................. ............ ................. ................. ............. ................. ................. ............. ................. .................. ............. ................. ................. .............
2a) Evaluation de la marge de contribution 1 (degré de couverture 1) Groupe de produits 1 2 3 Coûts d'achat ................. ................. ............... Coûts de vente ................. .................. ............... Coûts directs ................. .................. ................ Chiffre d'affaires (CA) ................. ................. ............... Marge sur coûts directs ................. .................. ............... Degré de couverture 1 ................. .................. ................
4 5 .................. ................ .................. ................ .................. ................. .................. ................ .................. ................ .................. .................
Nombre de mois-m2
.................
..................
.................
.................. ................. .................. .............
Degré 1 par mois-m2
.................
..................
................
.................. .................
6 ................ ................ ................. ................ ................ ................. .................
Total ............. ............. ............. ............. ............. ............. ............. 224
© Alain Boutat
SERRA – Solution à compléter 2b) Évaluation de la marge de contribution 2 (degré de couverture 2) Groupe de produits
1
2
3
4
5
6
Totaux
Mois-m2 de la serre chaude
……….
……….
……….
……….
……….
……….
11 600
Clé de répartition du chauffage
……….
……….
……….
……….
……….
……….
100,00%
Degré de couverture 1 par mois-m2
……….
……….
……….
……….
……….
……….
12,31
Degré global de couverture 1
……….
……….
……….
……….
……….
……….
285 484
./. Frais de chauffage répartis
……….
……….
……….
……….
……….
……….
……….
Degré global de couverture 2
……….
……….
……….
……….
……….
……….
……….
4 200
2 800
5 000
4 000
3 600
3 600
23 200
……….
……….
……….
……….
……….
……….
11,66
Nombre de mois-m2
Degré de couverture 2 par mois-m2
3) Nouveau programme de production ……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………… 225 © Alain Boutat
SERRA – Solution proposée 1a) Détermination des mois-m2 par groupe de produits Nombre de mois - m2 Section Nombre de mois Serre chaude Serre froide Serre chaude Serre froide Serre chaude Total
Groupes de produits
Superficie de production
Section Serre froide
1
600
01.07 - 31.01
7
0
4'200
0
4'200
2
400
01.07 - 31.12 01.01 - 31.01
6
1
2'400
400
2'800
3
1'000
01.02 - 30.06
5
0
5'000
0
5'000
4
400
01.03 - 31.12
0
10
0
4'000
4'000
5
300
01.01 - 31.12
0
12
0
3'600
3'600
6
300
01.01 - 31.12
0
12
0
3'600
3'600
11'600
11'600
23'200
Mois - m2 inutilisés
400
400
800
Mois - m2 utilisables
12'000
12'000
24'000
Mois - m2 utilisés
226 © Alain Boutat
SERRA – Solution proposée 1b) Calcul des coûts directs par rapport aux groupes de produits Groupe de produits
1
2
3
4
5
6
Total
Nombre de plantes au m2 Superficie de production Nombre de plantes achetées Pertes de production Nombre de plantes à vendre Coûts d'achat par plante
40 600 24'000 10% 21'600 1.02
24 400 9'600 10% 8'640 3.94
40 1'000 40'000 6% 37'600 1.76
40 400 16'000 4% 15'360 2.88
40 300 12'000 4% 11'520 3.1
1200 -
-
Coût d'achat par m2 productif Coûts unitaires de vente Coûts globaux d'achat Coûts globaux de vente Coûts directs totaux
0.25 24'480 5'400 29'880
0.25 37'824 2'160 39'984
0.25 70'400 9'400 79'800
0.25 46'080 3'840 49'920
0.25 37'200 2'880 40'080
33.35 0.00 40'020 0 40'020
256'004 23'680 279'684
1c) Calcul des coûts indirects par rapport aux groupes de produits Groupe de produits Coûts des serres à imputer
1
2
3
4
5
6
Total 181'000
Nombre de mois-m2 utilisés Clé de répartition Montant imputé des serres Coûts de l'AO à imputer Chiffre d'affaires réalisé Clé de répartition Montant imputé de l'AO Coûts indirects totaux
4'200 18.1% 32'761
2'800 12.1% 21'901
5'000 21.6% 39'096
4'000 17.2% 31'132
3'600 15.5% 28'055
3'600 15.5% 28'055
70'200 12% 12'240 45'001
89'856 16% 16'320 38'221
150'400 27% 27'540 66'636
89'856 16% 16'320 47'452
89'856 16% 16'320 44'375
75'000 13% 13'260 41'315
23'200 100.0% 181'000 102'000 565'168 100% 102'000 283'000 227
© Alain Boutat
SERRA – Solution proposée 1d) Calcul des résultats analytiques en coûts complets Groupe de produits Coûts directs Coûts indirects des serres Coûts indirects de l'AO Coûts des produits vendus Chiffre d'affaires Résultat
1 29'880 32'761 12'240 74'881 70'200 -4'681
2 39'984 21'901 16'320 78'205 89'856 11'651
3 79'800 39'096 27'540 146'436 150'400 3'964
4 49'920 31'132 16'320 97'372 89'856 -7'516
5 40'080 28'055 16'320 84'455 89'856 5'401
6 40'020 28'055 13'260 81'335 75'000 -6'335
Total 279'684 181'000 102'000 562'684 565'168 2'484
2a) Evaluation de la marge de contribution 1 (degré de couverture 1) Groupe de produits Coûts globaux d'achat Coûts globaux de vente Coûts globaux directs Chiffre d'affaires (CA) Marge globale sur coûts directs Degré de couverture 1
1 24'480 5'400 29'880 70'200 40'320 40'320
2 37'824 2'160 39'984 89'856 49'872 49'872
3 70'400 9'400 79'800 150'400 70'600 70'600
4 46'080 3'840 49'920 89'856 39'936 39'936
5 37'200 2'880 40'080 89'856 49'776 49'776
6 40'020 0 40'020 75'000 34'980 34'980
Total 256'004 23'680 279'684 565'168 285'484 285'484
Nombre de mois-m2
4'200
2'800
5'000
4'000
3'600
3'600
23'200
Degré 1 par mois-m2
9.6
17.81
14.12
9.98
13.83
9.72
12.31 228
© Alain Boutat
SERRA – Solution proposée 2b) Évaluation de la marge de contribution 2 (degré de couverture 2) Groupe de produits
1
2
3
4
5
6
Totaux
Mois-m2 de la serre chaude
0
400
0
4 000
3 600
3 600
11 600
0.00%
3,46%
0,00%
34,48%
31,03%
31,03%
100,00%
9,60
17,81
14,12
9,98
13,83
9,72
12,31
Degré global de couverture 1
40 320
49 872
70 600
39 936
49 776
34 980
285 484
./. Frais de chauffage répartis
0
- 518
0
- 5 172
- 4 655
- 4 655
- 15 000
Degré global de couverture 2
40 320
49 354
70 600
34 764
45 121
30 325
270 484
Nombre de mois-m2
4 200
2 800
5 000
4 000
3 600
3 600
23 200
Degré de couverture 2 par mois-m2
9,60
17,63
14,12
8,69
12,53
8,42
11,66
Clé de répartition du chauffage
Degré de couverture 1 par mois-m2
3) Nouveau programme de production Les groupes de produits dont le degré de couverture 2 est supérieur à 9,60 par mois-m2 sont tous bénéficiaires. Par ordre de rentabilité, il s’agit des groupes 2, 3 et 5. En maximisant la production du groupe 2 sur 1 000 m2, la serre chaude serait utilisée à 100% du 01.01 au 31.01 et, en réduisant l'intensité du chauffage, du 01.07 au 31.12. La production du groupe 3 interviendrait du 01.02 au 30.06 sur une surface cultivable de 2 000 m2 dans les deux serres, sans subir les frais supplémentaires de chauffage de la serre chaude (refroidie). Dès lors, le groupe de produits 5 n’est plus programmable, car sa production n’est possible que dans la serre chaude du 01.01 au 31.12. Comme la serre froide serait libre du 01.01 au 31.01 et du 01.07 au 31.12, il faudrait se résoudre à maintenir le groupe de produits 1, moins déficitaire que les groupes 4 et 6, dans la mesure où celui-ci participerait de facto à la couverture des charges indirectes fixes qui, sans cela, seraient intégralement supportées par les seuls groupes 2 et 3. 229 © Alain Boutat
SERRA – Solution proposée Schéma du nouveau programme de production Mois Serre froide
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
GP1
GP3
GP1
Serre chaude GP2
GP3
GP2
11
12
Frais de chauffage en janvier de la serre chaude dans le nouveau programme Frais supplémentaires observés sur l’exercice écoulé par rapport à la serre froide : 26 000 – 11 000 = 15 000 Supplément par mois-m2 de la serre chaude : 15 000 / 11 600 = 1,29 Janvier : 1,29 x 1 x 1 000 m2 = 1 290 Frais supplémentaires annuels par mois-m2 de GP2 : 1 290 / (7 mois x 1 000 m2) = 0,18 Degré de couverture selon le nouveau programme de production Eléments d’analyse du nouveau programme
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
Totaux
9,60
17,81
14,12
13,88
0
- 0,18
0
- 0,05
Degré de couverture 2 par mois-m2
9,60
17,63
14,12
13,83
Nombre de mois-m2
7 000
7 000
10 000
24 000
Degré global de couverture 2
67 200
123 410
141 200
331 810
Degré de couverture 1 par mois-m2
./. Frais annuels de chauffage par mois-m2
Il y a lieu de nuancer les considérations qui précèdent, sachant que le nouveau programme a été établi sur la base des seules charges de l’exercice écoulé. Par surcroît, la réduction de moitié de l’offre antérieure peut entraîner une concentration des risques et une érosion du savoir-faire accumulé dans la production des groupes abandonnés. 230 © Alain Boutat
Budgétisation et contrôle budgétaire Méthodes multicritères de prévision Budgétisation de l’exploitation et des capitaux Contrôle des revenus et des coûts d’exploitation Contrôle des investissements et de la trésorerie
Méthodes multicritères de prévision de l’exploitation Les méthodes multicritères de prévision des cibles d’exploitation sont essentiellement quantitatives (modèles de séries chronologiques, modèles économétriques...) et/ou nécessairement qualitatives (jugements d’experts, intentions de la direction...). Les modèles de séries chronologiques prolongent, par extrapolation, l’évolution du passé dans un futur peu éloigné et reposent sur la continuité temporelle des causes qui sont censées agir sur les variables d’exploitation à prévoir pour l’avenir.
Les modèles économétriques consistent à extrapoler les valeurs non pas en fonction de la seule variable temporelle, mais sur la base d’autres variables causales (revenu de la clientèle, tarif ou prix des prestations, paramètres contextuels mesurables...). Les méthodes qualitatives sont fondées non pas sur l’extrapolation des données historiques sérielles ou sur l’application de modèles mathématiques explicatifs, mais principalement sur l’opinion agréée quant aux valeurs associées aux futurs possibles. La qualité du système de prévision résulte le plus souvent d’une combinaison des approches quantitatives et qualitatives, combinaison qui tient compte à la fois des observations du passé et de la volonté décisionnelle des dirigeants face à l’avenir. 232
© Alain Boutat
Prévision par extrapolation
Variable dépendante ou expliquée
EXTRAPOLATION
PRÉSENT PASSÉ
AUJOURD’HUI
FUTUR Variable indépendante ou explicative
DEMAIN
La prévision par extrapolation est établie en fonction de l’information sur les périodes antérieures (tendances, liaisons causales...), en envisageant une continuité du passé et une seule hypothèse d’exploitation pour l’avenir (démarche profective). 233
© Alain Boutat
Méthodes de prévision fondées sur l’extrapolation de la tendance du passé L’évolution d’une variable (par exemple, les prestations facturées) est analysée en fonction du temps (série chronologique) afin de dégager une tendance, qui peut être ajustée à l’aide de méthodes répandues comme celle des moindres carrés (ouvrage de référence, p. 231). L’équation de la tendance permet ensuite d’élaborer des prévisions. Tendance linéaire : y = ax + b, avec : a = (xi – moy x).(yi – moy y) / (xi – moy x)2 et b = moy y – a.moy x Tendance exponentielle : y = ax b log y = x log a + log b ou Y = Ax + B, avec : Y = log y, A = log a, B = log b Relation entre les variables x et y
Représentation sous forme de diagrammes de dispersion Tendance linéaire ou rectiligne
Tendance exponentielle ou curviligne
y
y
Relation positive entre les valeurs de la variable indépendante ou explicative (x) et de la variable dépendante ou expliquée (y)
Relation négative entre les valeurs de la variable indépendante ou explicative (x) et de la variable dépendante ou expliquée (y)
x
y
x
y
x
x 234
© Alain Boutat
Application – Projection de la tendance du passé Une congrégation religieuse, dont la mission est d’offrir des prestations ecclésiastiques à ses fidèles de piété, fervemment attachés à l’invocation du Christ Rédempteur et de la Sainte Vierge, établit les prévisions de dons et legs en faveur de la confrérie de dévotion d’après la tendance observée au cours des périodes précédentes. L’hypothèse sous-jacente revient à considérer la variation des recettes attendues comme corollaire de la situation antérieure. Cette hypothèse des « effets compensés » est fondée sur l’idée selon laquelle les facteurs qui affectent les recettes futures sur les prestations destinées au sauvetage des âmes, sont compatibles avec ceux des périodes de référence, puisque leur influence conjointe est supposée renouvelable dans l’avenir. Les recettes des sept dernières périodes d’analyse sont présentées ci-après (montants en milliers). Périodes (xi)
1
2
3
4
5
6
7
Recettes (yi)
3 700
3 400
4 100
4 600
6 000
5 900
6 100
Sur la base des données du tableau ci-devant, veuillez répondre aux questions suivantes, en recourant à la méthode des moindres carrés (analyse de régression simple) : En admettant que y correspond à la valeur des revenus encaissés (recettes) de la période x, quelle est la variation de ces recettes y pour une variation de la variable temporelle x ?
Quelle est la valeur des recettes y pour une variable temporelle x égale à 0 ? Quelle équation pourrait être utilisée pour les prévisions de recettes y en fonction de x ? En appliquant l’équation de la relation entre les recettes y et la variable temporelle x, quelle serait la valeur estimée des recettes de la prochaine période budgétaire ? Quels indicateurs permettraient de mesurer la « fiabilité » et la « qualité » de cette estimation ? 235
© Alain Boutat
Solution – Projection de la tendance du passé Moyenne des xi = moy x = xi / n = 28 / 7 = 4 xi yi
Moyenne des yi = moy y = yi / n = 33 800 / 7 = 4 828,57 xi – moy x
yi – moy y
(xi – moy x)(yi – moy y)
(xi – moy x)2
3 700
-3
- 1 128,57
3 385,71
9
11 560 000
6 800
-2
- 1 28,57
2 857,14
4
4 100
16 810 000
12 300
-1
- 728,57
728,57
1
4
4 600
21 160 000
18 400
0
- 228,57
0,00
0
5
6 000
36 000 000
30 000
1
1 171,43
1 171,43
1
6
5 900
34 810 000
35 400
2
1 071,43
2 142,86
4
7
6 100
37 210 000
42 700
3
1 271,43
3 814,29
9
28
33 800
171 240 000
149 300
0
0,00
14 100,00
28
xi
yi
yi2
1
3 700
13 690 000
2
3 400
3
①
Variation des recettes y pour une variation de la variable temporelle x Pente de la droite de régression : a = (xi – moy x).(yi – moy y) / (xi – moy x)2 = 14 100 / 28 = 503,57 ② Valeur des recettes y pour une variable temporelle x égale à 0 Ordonnée à l’origine du diagramme de dispersion b = moy y – (a moy x) = 4 828,57 – (503,57 x 4) = 2 814,29
③
Équation de la droite de régression utilisable pour les prévisions y = ax + b = 503,57 x + 2 814,29 236
© Alain Boutat
Solution – Projection de la tendance du passé
④
Valeur estimée des recettes de la période 8 y8 = 503,57 x 8 + 2 814,29 = 6 842,85
⑤
Mesures de la « fiabilité » et de la « qualité » de l’estimation
Erreur type de l’estimation : Sy.x = √ [(yi2) – b(yi) – a(xi yi)] / (n - 2) Sy.x = √ [171 240 000 – (2 814,29x33 800) – (503,57x149300)] / (7 – 2) = 432,187
Coefficient de détermination : r2 = [(b(yi) + a(xi yi) – n(moy y)2] / [(yi2) – n(moy y)2] r2 = [(2 814,29x33 800) + (503,57x149 300) – (7x4 828,572)] / [171 240 000 – (7x 4 828,572)] = 0,8838
Coefficient de corrélation : r = √ r2 r = √ 0,8838 = 0,9401
Remarques : L’application consiste ici à formuler, à l’aide de la méthode des moindres carrés, une équation de la relation qui existe entre les recettes et la variable temporelle indépendante ou explicative. Cette équation permet ensuite d’estimer ponctuellement la valeur de la variable dépendante pour la prochaine période budgétaire. Pour juger de l’estimation, l’erreur type indique jusqu’à quel point les revenus peuvent varier pour une valeur donnée de la variable temporelle. Plus cette mesure est petite, plus la prévision est susceptible d’être «fiable», sous réserve d’autres tests destinés à confirmer ou à infirmer l’association entre les deux variables. Les coefficients r2 et r servent à apprécier la « qualité » de l’ajustement. Le coefficient r2 signifie que 88,4% de la variation des recettes est expliquée ou attribuable à la variation de la variable temporelle, tandis que le coefficient r donne une idée de l’intensité de ce lien en dehors de toute relation absolue de cause à effet. 237
© Alain Boutat
Projection de la tendance et traitement des variations saisonnières ① Les prévisions doivent intégrer les fluctuations relatives aux périodes d’activité irrégulières (mois, trimestres, etc.). Pour déterminer la tendance, l’ajustement peut être effectué sur la base des moyennes mobiles qui sont censées supprimer l’effet des variations saisonnières, à travers le lissage de la série chronologique étudiée. Soit : yi = Valeur observée de la période i (par exemple, les ventes); P = Nombre de périodes sur un an de la série MMj = Moyenne mobile non centrée de la période j; Données
Nombre de périodes sur un an
MMCk = Moyenne mobile centrée de la période k
Formules de calcul des moyennes mobiles MMj et MMCk MM1 = (y1+y2+y3+y4) / P
Trimestrielles
4
MM2 = (y2+y3+y4+y5) / P
MMC1 = (MM1+MM2) / 2
P=4
MM3 = (y3+y4+y5+y6) / P
MMC2 = (MM2+MM3) / 2
...........................................
....................................
MM1 = (y1+y2+y3+ ... +y12) / P Mensuelles
12
MM2 = (y2+y3+y4+ ... +y13) / P MMC1 = (MM1+MM2) / 2
P = 12
MM3 = (y3+y4+y5+ ... +y14) / P MMC2 = (MM2+MM3) / 2 ...........................................
.....................................
② Les coefficients saisonniers mesurent l’ampleur et le rythme des variations périodiques de l’activité. Pour « saisonnaliser » les prévisions, il suffit d’appliquer aux valeurs ajustées les coefficients saisonniers y relatifs. La méthode la plus répandue est celle des rapports à la tendance, qui s’articule autour de deux étapes : Calcul du rapport à la tendance Valeur de chaque variable observée / Valeur correspondante ajustée Calcul du coefficient saisonnier Moyenne des rapports à la tendance de la même période sur plusieurs années 238
© Alain Boutat
Application – Projection de la tendance et traitement des variations saisonnières ① Énoncé L’état-major de direction d’une entreprise commerciale, spécialisée dans la distribution des meubles de style, souhaite prévoir les chiffres d’affaires des quatre prochains trimestres. Dans cette perspective, il dispose de l’évolution des ventes trimestrielles sur les trois dernières années d’exploitation (montants en milliers). Trimestres Ventes
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
596,40
663,60
772,80
770,00
655,20
742,00
884,80
870,80
716,80
823,20
999,60
982,80
Veuillez prévoir les ventes des quatre trimestres du prochain exercice, à partir d’une projection de la tendance du passé et du traitement approprié des variations saisonnières de cette activité de négoce. ② Solution Calcul des moyennes mobiles non centrées (MMj) et des moyennes mobiles centrées (MMCk) Trimestres
1
2 (1)
3 (2)
4 (3)
5 (4)
6 (5)
7 (6)
8 (7)
9 (8)
10 (9)
11
12
MMj
-
700,70
715,40
735,00
763,00
788,20
803,60
823,90
852,60
880,60
-
-
MMCk
-
-
708,05
725,20
749,00
775,60
795,90
813,75
838,25
866,60
-
-
(1) Moyenne mobile non centrée 1 : MM1 = (596,40 + 663,60 + 772,80 + 770,00) / 4 = 700,70 (2) Moyenne mobile non centrée 2 : MM2 = (663,60 + 772,80 + 770,00 + 655,20) / 4 = 715,40 MMC1 = (700,70 + 715,40) / 2 = 708,05 = y1 x1 = 3 (3) Moyenne mobile non centrée 3 : MM3 = (772,80 + 770,00 + 655,20 + 742,00) / 4 = 735,00 MMC2 = (715,40 + 735,00) / 2 = 725,20 = y2 x2 = 4 (4) Moyenne mobile non centrée 4 : MM4 = (770,00 + 655,20 + 742,00 + 884,80) / 4 = 763,00 MMC3 = (735,00 + 763,00) / 2 = 749,00 = y3 x3 = 5 (5) Moyenne mobile non centrée 5 : MM5 = (655,20 + 742,00 + 884,80 + 870,80) / 4 = 788,20 MMC4 = (763,00 + 788,20) / 2 = 775,60 = y4 x4 = 6 (6) Moyenne mobile non centrée 6 : MM6 = (742,00 + 884,80 + 870,80 + 716,80) / 4 = 803,60 MMC5 = (788,20 + 803,60) / 2 = 795,90 = y5 x5 = 7 (7) Moyenne mobile non centrée 7 : MM7 = (884,80 + 870,80 + 716,80 + 823,20) / 4 = 823,90 MMC4 = (803,60 + 823,90) / 2 = 813,75 = y6 x4 = 8 (8) Moyenne mobile non centrée 8 : MM8 = (870,80 + 716,80 + 823,20 + 999,60) / 4 = 852,60 MMC7 = (823,90 + 852,60) / 2 = 838,25 = y7 x7 = 9 (9) Moyenne mobile non centrée 9 : MM9 = (716,80 + 823,20 + 999,60 + 982,80) / 4 = 880,60 MMC8 = (852,60 + 880,60) / 2 = 866,60 = y8 x8 = 10 © Alain Boutat
239
Solution – Projection de la tendance et traitement des variations saisonnières Périodes (xi)
Ventes (yi)
xi – moy x
yi – moy y
(xi – moy x).(yi – moy y)
(xi – moy x)2
3
708,05
-3,5
- 75,994
265,979
12,25
4
725,20
-2,5
- 58,844
147,110
6,25
5
749,00
-1,5
- 35,044
52,566
2,25
6
775,60
-0,5
- 8,444
4,222
0,25
7
795,90
0,5
11,856
5,928
0,25
8
813,75
1,5
29,706
44,559
2,25
9
838,25
2,5
54,206
135,515
6,25
10
866,60
3,5
82,556
288,946
12,25
52
6 272,35
0,0
0,000
944,825
42,00
Équation de la droite d’ajustement des moyennes mobiles centrées par la méthode des moindres carrés Moyenne des x = moy x = 52 / 8 = 6,500
Moyenne des y = moy y = 6 272,35 / 8 = 784,044
a = Pente de la droite de régression = (xi – moy x)(yi – moy y) / (xi – moy x)2 = 944,825/42,00 = 22,496 b = Ordonnée à l’origine = moy y – a moy x = 784,044 – (22,496 x 6,500) = 637,821 D’où l’équation d’estimation des ventes prévisionnelles (variable dépendante y) en fonction des périodes antérieures (variable indépendante x) : y = 22,496x + 637,821 © Alain Boutat
240
Solution – Projection de la tendance et traitement des variations saisonnières Calcul des valeurs ajustées et des rapports à la tendance 1 (1)
2 (2)
3 (3)
4 (4)
5 (5)
6 (6)
7 (7)
8 (8)
9 (9)
10 (10)
11 (11)
12 (12)
Ventes
596,40
663,60
772,80
770,00
655,20
742,00
884,80
870,80
716,80
823,20
999,60
982,80
Ajustements
660,32
682,81
705,31
727,80
750,30
772,80
795,29
817,79
840,28
862,78
885,28
907,77
Rapports
0,903
0,972
1,096
1,058
0,873
0,960
1,113
1,065
0,853
0,954
1,129
1,083
Trimestres
Valeur ajustée par période à partir de l’équation d’estimation
Rapport à la tendance : valeur observée / valeur ajustée
(1)
Valeur ajustée 1 : 22,496 x 1 + 637,821
= 660,32
Rapport à la tendance 1 : 596,40 / 660,32 = 0,903
(2) Valeur ajustée 2 : 22,496 x 2 + 637,821
= 682,81
Rapport à la tendance 2 : 663,60 / 682,81 = 0,972
(3)
Valeur ajustée 3 : 22,496 x 3 + 637,821
= 705,31
Rapport à la tendance 3 : 772,80 / 705,31 = 1,096
(4)
Valeur ajustée 4 : 22,496 x 4 + 637,821
= 727,80
Rapport à la tendance 4 : 770,00 / 727,80 = 1,058
(5)
Valeur ajustée 5 : 22,496 x 5 + 637,821
= 750,30
Rapport à la tendance 5 : 655,20 / 750,30 = 0,873
(6)
Valeur ajustée 6 : 22,496 x 6 + 637,821
= 772,80
Rapport à la tendance 6 : 742,00 / 772,80 = 0,960
(7)
Valeur ajustée 7 : 22,496 x 7 + 637,821
= 795,29
Rapport à la tendance 7 : 884,80 / 795,29 = 1,113
(8)
Valeur ajustée 8 : 22,496 x 8 + 637,821
= 817,79
Rapport à la tendance 8 : 870,80 / 817,79 = 1,065
(9)
Valeur ajustée 9 : 22,496 x 9 + 637,821
= 840,28
Rapport à la tendance 9 : 716,80 / 840,28 = 0,853
(10) Valeur ajustée 10 : 22,496 x 10 + 637,821 = 862,78
Rapport à la tendance 10 : 823,20 / 862,78 = 0,954
(11) Valeur ajustée 11 : 22,496 x 11 + 637,821 = 885,28
Rapport à la tendance 11 : 999,60 / 885,28 = 1,129
(12) Valeur ajustée 12 : 22,496 x 12 + 637,821 = 907,77
Rapport à la tendance 12 : 982,80 / 907,77 = 1,083 241
© Alain Boutat
Solution – Projection de la tendance et traitement des variations saisonnières Calcul des coefficients saisonniers Moyenne par période des rapports à la tendance sur les années d’observation Trimestres 1 des années N-2, N-1 et N : (0,903 + 0,873 + 0,853) / 3 = 0,876 Trimestres 2 des années N-2, N-1 et N : (0,972 + 0,960 + 0,954) / 3 = 0,962 Trimestres 3 des années N-2, N-1 et N : (1,096 + 1,113 + 1,129) / 3 = 1,112 Trimestres 4 des années N-2, N-1 et N : (1,058 + 1,065 + 1,083) / 3 = 1,068 Les premiers trimestres présentent l’activité la plus faible, tandis que les troisièmes trimestres enregistrent le volume d’activité le plus élevé. La somme des coefficients saisonniers est très proche de 4. Prévision des ventes pour les quatre trimestres de l’an N+1 13 (1)
14 (2)
15 (3)
16 (4)
Année N+1
Extrapolation de la tendance
930,267
952,763
975,258
997,754
3 856,042
Prévision «saisonnalisée»
815,379
916,602
1 084,936
1 066,085
3 883,001
Trimestres
(1) Extrapolation du trimestre 13 : 22,496 x 13 + 637,821 = 930,267
Prévision du trimestre 13 : 930,267 x 0,876 = 815,379
(2) Extrapolation du trimestre 14 : 22,496 x 14 + 637,821 = 952,763
Prévision du trimestre 14 : 952,763 x 0,962 = 916,602
(3) Extrapolation du trimestre 15 : 22,496 x 15 + 637,821 = 975,258
Prévision du trimestre 15 : 975,258 x 1,112 = 1 084,936
(4) Extrapolation du trimestre 16 : 22,496 x 16 + 637,821 = 997,754
Prévision du trimestre 16 : 997,754 x 1,068 = 1 066,085 242
© Alain Boutat
Prévision sur la base de discontinuités avec le passé Variable dépendante ou expliquée
Discontinuités
PASSÉ
STANDARDS
PRÉSENT
Variable indépendante ou explicative
FUTUR AUJOURD’HUI
SCÉNARIOS
DEMAIN
La prévision est établie en fonction de standards (démarche normative) ou de scénarios (démarche futurible), en envisageant des discontinuités avec le passé observé et, le cas échéant, différentes hypothèses d’exploitation pour l’avenir. 243
© Alain Boutat
Méthodes de prévision fondées sur des discontinuités avec le passé L’incertitude de l’avenir rend toute prévision délicate, en raison de l’aléatoire qui caractérise son occurrence dans un environnement instable ou dynamique. Comme certaines contraintes sont de nature à modifier l’évolution des variables estimées (par exemple, les revenus et les coûts attendus), il est parfois d’usage d’élaborer des standards reflétant les ambitions de l’organisation ou, du moins, l’interprétation de la performance qu’en font ses dirigeants, voire d’apprécier les risques associés à différentes hypothèses alternatives d’exploitation (scénarios ou futurs possibles), avant de compléter l’analyse par des considérations qualitatives appropriées. Discontinuité prévisionnelle et élaboration de standards Le standard peut être considéré comme une valeur de référence ou une norme de gestion prospective, destinée à servir de critère de progrès à l’action (par exemple, le ratio souhaité entre le temps effectif d’activité du personnel et le temps de présence rémunéré). Il se présente alors comme un compromis entre la situation historique et l’idéal, entre ce qui est vécu et ce qui est voulu... Pour l’établir, on ne se contente pas des phénomènes et des observations du passé, on s’efforce de les reconstituer comme dans un laboratoire... Ce qui permet d’élaborer des standards valorisés de production ou de consommation des ressources (revenus, coûts, marges, etc.). Discontinuité prévisionnelle et élaboration de scénarios Lorsque l’organisation désire modifier le cadre de ses activités, tout en prenant conscience des risques encourus, les conditions du passé et des résultats antérieurs sont également insuffisantes. Faute de pouvoir extrapoler les expériences vécues, force est d’en construire de nouvelles, en recherchant, entre diverses simulations de facteurs opportuns et inopportuns, les éléments d’avenir les plus probables... Ce qui revient à envisager la réalisation de scénarios probabilisables (par exemple, les hypothèses optimiste, pessimiste et moyenne sur les revenus). Les considérations qualitatives reposent, quant à elles, sur l’interprétation des paramètres qui sont révélateurs non seulement des forces et faiblesses internes de l’organisation (savoir-faire, utilisation de la capacité de production, aptitude à la concurrence, etc.), mais aussi des atouts et menaces provenant de son environnement (facteurs influençant la demande, l’offre de prestations, l’approvisionnement, la compétitivité, etc.). 244
© Alain Boutat
Optimisation de l’exploitation sous contraintes normatives L’optimisation chiffrée des cibles d’exploitation est fondée sur l’application de modèles mathématiques d’analyse (Management science), consistant à déterminer, sous certaines contraintes prédéfinies, la combinaison factorielle satisfaisante. Le programme linéaire est présenté sous forme d’équations ou d’inéquations et contient les variables positives qui constituent des inconnues à déterminer, la fonction économique à optimiser et les contraintes d’exploitation à respecter.
La fonction économique est exprimée par une équation canonique correspondant soit à un résultat à maximiser (par exemple, la marge bénéficiaire sur les ventes), soit à un coût d’exploitation à minimiser (par exemple, le coût de production). Les contraintes sont représentées par des inéquations linéaires, imposant le nombre maximal ou minimal de prestations à produire et une quantité plus ou moins limitée de facteurs à consommer (matières, temps de main-d’œuvre, temps-machine…). Le programme est résolu à l’aide de la méthode graphique (cas simple à deux inconnues) ou de la méthode algébrique (cas complexe à plusieurs inconnues), à travers l’évaluation des variables qui optimisent la fonction économique formulée. 245 © Alain Boutat
Application – Formulation et résolution d’un programme d’exploitation sous contraintes La Société BADAL fabrique deux modèles de vases décoratifs en grès émaillé, Medium et Maxial, à partir d’une matière première qui est transformée dans un atelier de production quasi automatisé. La consommation maximale des facteurs usuels est de 156 000 kg de matière première et de 42 000 heuresmachine d’atelier, tandis que le volume plafond de distribution des produits finis auprès des clients grossistes s’établit à 10 000 unités du modèle Medium et à 18 000 unités du modèle Maxial. Les éléments d’exploitation ci-après sont fournis, sachant que l’objectif recherché consiste à maximiser la marge globale sur coûts variables des deux modèles de vases décoratifs, tout en respectant les contraintes de production et de distribution des produits finis (vases décoratifs en grès émaillé). Éléments d’exploitation
Medium
Maxial
10 000
18 000
Prix de vente hors taxes
350
500
Coûts variables unitaires de production
110
150
Consommation unitaire de la matière première en kilogrammes
6
10
Utilisation unitaire de la capacité de production en heures-machine
3
2
Nombre maximal de produits finis destinés à la vente
① Comment formuler et résoudre le programme optimal d’exploitation selon la méthode algébrique ? ② Veuillez retrouver ce programme selon la méthode graphique suivante : chaque contrainte correspond à un demi-plan délimité par une droite, la zone d’acceptabilité des contraintes est représentée par un polygone, l’optimum se situe à l’intersection de deux droites ou à un des sommets du polygone convexe. 246 © Alain Boutat
Solution – Formulation et résolution d’un programme d’exploitation sous contraintes ① Formulation et résolution algébrique du programme . Formulation du programme Variables inconnues x = nombre optimal de produits du modèle Medium y = nombre optimal de produits du modèle Maxial Fonction économique à maximiser MAX Marge globale sur coûts variables = (350 – 110) x + (500 – 150) y = 240x + 350y Contraintes x≥0 y≥0 x ≤ 10 000 y ≤ 18 000 6x + 10 y ≤ 156 000
Contraintes de non-négativité des variables d’exploitation
Contraintes de distribution des produits finis destinés à la vente Contraintes de production sur la matière et les heures-machine
3x + 2 y ≤ 42 000 247 © Alain Boutat
Solution – Formulation et résolution d’un programme d’exploitation sous contraintes . Résolution algébrique du programme Développement du système d’inéquations linéaires
-5
6x
+ 10y ≤ 156 000
(3x
+
6x -2
+10y
≤
156 000
-15x -10y
≤
-210 000
-9x
+0y
≤
-54 000
+ 10y ≤ 156 000
6x
+10y
≤
156 000
≤
-6x
-4y
≤
-84 000
0x
+6y
≤
72 000
≤
2y
(3x +
2y
6x
42 000)
42 000)
Calcul matriciel 6
10
x
3
2
Matrice inversée
156 000
x
= y
-0,11111
0,55556
y
≤
6 000
y
≤
12 000
Contraintes
Production optimale
156 000
6 000
= 42 000
x
0,16667
-0,33333
= 42 000
12 000 248
© Alain Boutat
Solution – Formulation et résolution d’un programme d’exploitation sous contraintes ② Résolution graphique du programme . Représentation graphique y
Maxial
Contraintes de distribution : Maxial et Medium
C4 21,0
Légende C1 : x ≤ 10 000
C2 18,0
C2 : y ≤ 18 000 Contraintes de production : heures-machine et matière première
C3 15,6
M 10,0
C3 : Si x = 0 → y ≤ 15 600 Si y = 0 → x ≤ 26 000 C4 : Si x = 0 → y ≤ 21 000
N
Si y = 0 → x ≤ 14 000 Point M = (0, 15 600)
O
5,0
Zone d’acceptabilité
Point N = (6 000, 12 000) Point O = (10 000, 6 000) Point P = (10 000, 0)
P Medium 0
5,0
10,0
14,0
C1
C4
20,0
26,0
30,0
x
C3 249
© Alain Boutat
Solution – Formulation et résolution d’un programme d’exploitation sous contraintes . Programme optimal Production Le point N situé à l’intersection des contraintes de production C3 et C4 correspond à la saturation de ces contraintes pour x = 6 000 et y = 12 000. Saturation de la contrainte sur la matière : (6 x 6 000) + (10 x 12 000) = 156 000 Saturation de la contrainte sur les heures-machine : (3 x 6 000) + (2 x 12 000) = 42 000 Fonction économique La valeur de la fonction économique peut être calculée pour les points les plus proches de l’origine et situés aux différents sommets du polygone convexe de la zone d’acceptabilité, sachant que l’objectif recherché est de maximiser la marge globale sur coûts variables (MSCV). Point M → MSCV = (240 x 0) + (350 x 15 600) = 5 460 000 Point N → MSCV = (240 x 6 000) + (350 x 12 000) = 5 640 000
Point O → MSCV = (240 x 10 000) + (350 x 6 000) = 4 500 000 Point P → MSCV = (240 x 10 000) + (350 x 0) = 2 400 000 La marge globale sur coûts variables la plus élevée s’obtient au point N. Le programme optimal correspond donc à la production de 6 000 produits Medium et de 12 000 produits Maxial. 250 © Alain Boutat
Rôle du système budgétaire Le système budgétaire est considéré comme un dispositif de gestion prospective à court terme, intégrant les outils de prévision et de contrôle des ressources, dans le cadre des processus de planification des activités et d’évaluation de la performance. La budgétisation consiste à analyser le présent, à s’interroger sur le passé, à se projeter dans le futur et à décider, à l’horizon de l’année à venir, des objectifs à atteindre et des moyens nécessaires à cet effet (ressources et emplois attendus).
Le contrôle budgétaire est appelé à mettre en lumière les écarts significatifs entre les anticipations établies de ressources ou de leurs emplois et les constatations dûment observées, afin d’être en mesure d’intervenir sur les motifs à l’origine de ces écarts. La gestion budgétaire correspond finalement à un ensemble d’opérations managériales articulées autour des décisions d’allocation ou de production des ressources, de leurs consommations ou emplois et de la détection des déviations corrigibles. Budgéter, c’est décider des objectifs visés à court terme et prévoir les moyens requis pour les réaliser... Contrôler, c’est détecter les écarts entre les prévisions budgétaires et les réalisations de manière à agir sur leurs causes déterminantes... 251 © Alain Boutat
Processus de prébudgétisation et de budgétisation
S’informer
Prévoir
Prébudgétisation
Informations internes
Hypothèses d’exploitation
Décider
Programmer
Budgétisation
Objectifs Moyens
Budget
Informations externes Anticipation de l’évolution à court terme de l’organisation 252 © Alain Boutat
Prébudgétisation de l’exploitation La prébudgétisation est destinée à impulser la budgétisation, depuis le sommet de la hiérarchie, à l’aide de cibles, afin d’éviter l’anarchie et le mépris de l’intérêt général, lors de la construction des budgets détaillés par période et par centre d’activité. Le prébudget initial est construit à partir des méthodes de coûts reposant sur la distinction des charges selon leur destination (charges directes et charges indirectes par domaine budgétaire) et selon leur variabilité (charges variables et charges fixes).
Les charges directes apparaissent dès qu’il est possible d’allouer sans détour à un centre budgétaire précis les ressources requises, tandis qu’il y a occurrence des charges indirectes lorsque les ressources sont communes à plusieurs centres budgétaires. Les charges variables sont induites par l’intensité de l’utilisation opérationnelle des capacités de production en présence, alors que les charges fixes s’avèrent tributaires des paliers structurels ou des niveaux limités de ces capacités de production. Le processus volontariste de prébudgétisation procède de standards ou de scénarios de coûts et d’objectifs de marge contributive ou de capacité d’autofinancement, susceptibles d’être traduits en termes d’activité attendue et de revenus prévisionnels. 253
© Alain Boutat
Prébudgétisation selon les principes du modèle des coûts complets Les charges prévues sont distinguées selon le critère de destination, avant d’être affectées (charges directes) et imputées (charges indirectes réparties) aux prestations finales, aux activités déployées, aux centres budgétaires, etc. Charges directes ou divises
Charges indirectes ou indivises
Charges fixes ou structurelles
Affectées
Imputées
Charges variables ou opérationnelles
Affectées
Imputées
254
© Alain Boutat
① Énoncé
Application – Prébudgétisation en coûts complets par extrapolation
Une PME fabrique des boîtiers pour montres de luxe, sur commande d’une firme horlogère ayant pignon sur rue. Sur la base de la réalité observée durant les dernières années d’activité, le coût de revient des produits s’établit en moyenne à 6 000 000, dont 1/3 de charges fixes, pour 10 000 boîtiers vendus à 6 400 000. Veuillez calculer, par unité physique et par unité monétaire, les coûts variables et les coûts complets à partir des données historiques, avant de déterminer par extrapolation, en mode prévisionnel, le résultat global attendu et les coûts complets par unité monétaire pour des revenus de 7 000 000 et de 6 000 000. ② Solution
Coûts variables • globaux : 4 000 000 • par boîtier vendu : 4 000 000 / 10 000 = 400 • par unité de chiffre d’affaires : 4 000 000 / 6 400 000 = 0,625
Activité en unités physiques Activité en unités monétaires
Coûts de revient • globaux : 400 x 10 000 + 2 000 000 = 0,625 x 6 400 000 + 2 000 000 = 6 000 000 • par boîtier vendu : 400 + (2 000 000 / 10 000) = 600 Activité en unités physiques • par unité de chiffre d’affaires : 0,625 + (2 000 000 / 6 400 000) = 0,9375 Activité en unités monétaires
Pour des revenus prévisionnels de 7 000 000 unités monétaires • Résultat global : 7 000 000 – (0,625 x 7 000 000 + 2 000 000) = 625 000 • Coûts complets par unité de chiffre d’affaires : 0,625 + (2 000 000 / 7 000 000) = 0,9107
Activité
en
Pour des revenus prévisionnels de 6 000 000 unités monétaires • Résultat global : 6 000 000 – (0,625 x 6 000 000 + 2 000 000) = 250 000 • Coûts complets par unité de chiffre d’affaires : 0,625 + (2 000 000 / 6 000 000) = 0,9583
Activité
en
© Alain Boutat
255
Application - Prébudgétisation en coûts complets sur la base de standards ① Énoncé Un hôpital de soins généraux accueille des patients présentant des affections aiguës, subaiguës et chroniques dans trois divisions cliniques distinctes de 20 lits d’hospitalisation (division A, division B, division C), dont les taux d’occupation standard sont respectivement de 85%, 92% et 98%. Le séjour moyen prévu est de 7 jours dans la division A des soins aigus, 21 jours dans la division B des soins subaigus et 278 jours dans la division C des soins chroniques. Chaque division clinique emploie du personnel spécifique et utilise l’infrastructure commune pour assumer la mission qui lui est assignée. Les normes de tarifs pour la facturation des prestations hospitalières sont définies par les conventions en vigueur, à savoir : 3 255 par cas d’affections aiguës, 210 par admission de patient et 360 par jour de prise en charge de réadaptation pour les affections subaiguës, 135 par journée de soins médico-sociaux et 150 par journée de prestations socio-hôtelières intra-muros pour les affections chroniques des pensionnaires. Les normes de charges de personnel (y compris les cotisations sociales légales) s’élèvent à 180 000 par équivalent plein-temps (EPT) médical, à 80 000 par EPT paramédical et à 100 000 par EPT administratif et logistique de soutien aux sections principales de l’hôpital. Les charges non salariales correspondent à 25% de ces charges de personnel, soit 20% des coûts complets prévisionnels de chacune des divisions cliniques. Le service du contrôle de gestion de la direction a actualisé, à des fins de prébudgétisation des cibles d’exploitation du prochain exercice, les standards pour chaque catégorie de personnel susmentionnée, avant le démarrage du processus de budgétisation proprement dit dans chacune des trois divisions cliniques. Il en résulte le tableau ci-après des normes techniques exprimées en EPT par série de 10 lits ouverts. 256
© Alain Boutat
Application - Prébudgétisation en coûts complets sur la base de standards Normes techniques de personnel par série de 10 lits
Division A
Division B
Division C
Total
Normes du personnel médical
2,0
1,5
0,5
4,0
Normes du personnel paramédical
8,5
8,0
7,6
24,1
Normes du personnel administratif et logistique
1,0
0,5
0,8
2,3
Veuillez établir les cibles d’exploitation du prébudget annuel de chacune des trois divisions cliniques et la cible globale d’exploitation de l’ensemble de l’hôpital sur la base de standards en vigueur. ②
Solution
Cibles de prébudget annuel
Division A
Division B
Division C
Total
6 205(1)
6 716
7 154
20 075
887
320(2)
26
1 233
Charges de personnel : 2 x EPTj x Salairesj
2 280 000
1 920 000
1 556 000(3)
5 756 000
Autres charges : 25% x Charges de personnel
570 000(4)
480 000
Revenus d’exploitation : Prestationsi x Tarifi
2 887 185
Nombre de journées Nombre de cas
2 484 960 (5)
389 000 2 038 890
1 439 000 7 411 035(6)
(1) Nombre de lits x 365 jours x Taux d’occupation = 20 x 365 x 85% = 6 205
(2) Nombre de journées / Séjour moyen = 6 716 / 21 = 320
(3) [(0,5 x 180 000) + (7,6 x 80 000) + (0,8 x 100 000)] x 2 = 1 556 000
(4) 25% x 2 280 000 = 570 000
(5) (210 x 320) + (360 x 6 716) = 2 484 960
(6) 2 887 185 + 2 484 960 + 2 038 890 = 7 411 035 257
© Alain Boutat
Prébudgétisation selon les principes du modèle des coûts variables Les charges prévues sont distinguées selon le critère de variabilité, avant d’être affectées (charges variables directes) et imputées (charges variables indirectes) aux prestations finales, aux activités déployées, aux centres budgétaires, etc. Charges directes ou divises
Charges indirectes ou indivises
Charges fixes ou structurelles
EXCLUES
EXCLUES
Charges variables ou opérationnelles
Affectées
Imputées
258
© Alain Boutat
Construction du prébudget à l’aide du compte d’exploitation en coûts variables Regroupement par objet ou domaine d’analyse budgétaire Éléments du compte d’exploitation en coûts variables prévisionnels
Prestations finales à facturer 1
2
...
i
...
Centres budgétaires d’activité n
1
2
...
j
...
m
Niveau global
1 2 3 4
Chiffres d’affaires hors taxes Coûts variables de production Coûts variables hors production Coûts variables par prestation (2 + 3)
Δ
Δ Δ Δ Δ Δ
5
Marges sur coûts variables (1 – 4)
☺
☺
6 7 8 9
Somme des marges sur coûts variables des prestations par centre Coûts fixes de production des centres budgétaires d’activité Coûts fixes hors production des centres budgétaires d’activité Coûts fixes par centre budgétaire d’activité (7 + 8)
10
Marges sur coûts spécifiques par centre budgétaire (6 – 9)
11 12
Somme des marges sur coûts spécifiques des centres budgétaires d’activité Coûts fixes indirects de l’organisation par rapport aux centres budgétaires d’activité
☼
13
Résultat courant global (11 – 12) = Résultat en coûts complets de l’organisation
☺
☺
☺
☺
Prébudgétisation conduite de bas en haut, en partant de préférence de l’objectif de résultat. 259
© Alain Boutat
Indicateurs de gestion budgétaire associés au modèle des coûts variables ① Résultat de la période [R] R = Chiffre d’affaires [CA] - Coûts variables des prestations vendues [CV] - Coûts fixes [CF] = Marge sur coûts variables [MSCV] – Coûts fixes [CF] = CA - CV - CF
② Seuil d’équilibre budgétaire en valeur monétaire [SR(V)] SR(V) = CA x CF / MSCV = CF / TMSCV Avec : TMSCV = Taux de marge sur coûts variables = MSCV / CA ③ Seuil d’équilibre budgétaire en quantité ou en volume physique des prestations [SR(Q)] SR(Q) = SR(V) / PV = CF / MSCVu = CF / (PV - CVu) Avec : PV = Prix de vente ou tarif d’une unité de prestation CVu = Coûts variables unitaires MSCVu = Marge sur coûts variables unitaires CF = Coûts fixes globaux ④ Seuil d’équilibre budgétaire graphique [SR(V), SR(Q)] Il s’agit du point d’intersection entre le chiffre d’affaires et les coûts totaux [CA = CV + CF], ou du point d’intersection entre la marge globale sur coûts variables et les coûts fixes globaux [MSCV = CF]. ⑤ Marge de sécurité absolue [MS] et indice de sécurité [IS] La marge de sécurité absolue indique la part du chiffre d’affaires [CA] qui excède le seuil d’équilibre budgétaire ou de rentabilité en valeur monétaire [SR(V)], soit : MS = CA - SR(V) L’indice de sécurité ou la marge de sécurité relative correspond au pourcentage du chiffre d’affaires qui excède le seuil d’équilibre budgétaire en valeur monétaire, soit : IS = [CA - SR(V)] x 100 / CA ⑥ Levier opérationnel [LO] Le levier opérationnel ou coefficient de volatilité désigne la variation relative du résultat prévisionnel par rapport à la variation du chiffre d’affaires prévisionnel, soit : LO = (ΔR / R) / [ΔCA / CA] 260
© Alain Boutat
Seuil d’équilibre comme point d’égalisation du chiffre d’affaires et du coût total Montants
Bénéfice Seuil d’équilibre
SR(V)
Coûts fixes Perte
SR(Q)
Palier structurel de production
Quantités de prestations 261
© Alain Boutat
Seuil d’équilibre comme point d’égalisation de la marge sur coûts variables et des coûts fixes
Montants
Seuil d’équilibre
Bénéfice
SR(V)
Coûts fixes
Perte
SR(Q)
Palier structurel de production © Alain Boutat
Quantités de prestations 262
Seuils d’équilibre multiples dans un contexte de coûts fixes évoluant par paliers Montants
Seuils d’équilibre
Perte
CF3
CF2
CF1
Bénéfice
Palier structurel 1
Bénéfice
Palier structurel 2
Quantités de prestations © Alain Boutat
Palier structurel 3 263
Application – Seuil d’équilibre et prébudgétisation sur la base de scénarios ① Énoncé Une PME industrielle, spécialisée dans le tannage des peaux à l’alun de chrome et au sel ordinaire, en vue du corroyage des cuirs, présente les prévisions annuelles suivantes : • Une marge sur coûts variables correspondant à 20% des revenus escomptés de 3 500 000. • Des coûts fixes respectivement de 300 000 pour un chiffre d’affaires inférieur à 2 000 000 et de 500 000 pour un chiffre d’affaires supérieur à 2 000 000. Veuillez déterminer les seuils d’équilibre relatifs aux deux scénarios d’exploitation et leurs dates de réalisation sur 11 mois d’activité effective annuelle (hypothèse de vacances mensuelles en août). ② Solution Seuils d’équilibre selon que le chiffre d’affaires est inférieur (X1) ou supérieur à 2 000 000 (X2) • Scénario 1 (X1 < 2000000) : 0,20X1 = 300 000 D’où : X1 = 1 500 000 Cible de prébudget pour le scénario 1 • Scénario 2 (X2 > 2000000) : 0,20X2 = 500 000 D’où : X2 = 2 500 000 Cible de prébudget pour le scénario 2 Dates de réalisation des seuils d’équilibre En supposant que le chiffre d’affaires est régulièrement réparti sur 11 mois, du fait d’une fermeture annuelle en août, les dates approximatives de réalisation du seuil d’équilibre, correspondant aux deux scénarios d’exploitation (coûts fixes évoluant par paliers structurels), sont les suivantes : • Palier 1 (X1 < 2 000 000) : (1 500 000 x 11) / 3 500 000 = 4,7 mois ou 141 jours (22 mai) • Palier 2 (X2 > 2 000 000) : (2 500 000 x 11) / 3 500 000 = 7,9 mois ou 237 jours (28 septembre)
264
© Alain Boutat
Application – Seuil d’équilibre et prébudgétisation dans le cadre d’une activité irrégulière L’établissement médico-social BONAVENTURA, dont la mission est de prendre en charge des personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle, a établi le compte de résultat d’exploitation prévisionnel suivant :
Éléments d’analyse Revenus de l’activité principale Coûts variables ou opérationnels Marge sur coûts variables Coûts fixes ou structurels Résultat de la période
Montants
Pourcentages
6 500 000 - 4 000 000 2 500 000 - 1 750 000 750 000
100,00 - 61,54 38,46 - 26,92 11,54
La direction de cet établissement médico-social (EMS) souhaite connaître : ① le seuil d’équilibre en valeur monétaire du prochain exercice; ② le délai d’obtention du seuil d’équilibre (point mort en jours), en retenant l’hypothèse d’une activité régulière sur les 365 jours de prise en charge annuelle; ③ le point mort en jours dans l’hypothèse d’une activité irrégulière, en admettant que les revenus annuels se décomposent comme il suit : 2,2 millions au premier trimestre, 2 millions au deuxième trimestre, 1,2 million au troisième trimestre et 1,1 million au quatrième trimestre; ④ la marge de sécurité absolue et l'indice de sécurité associés au seuil d’équilibre en valeur monétaire; ⑤ la modification du résultat et le levier opérationnel (coefficient de volatilité) si les revenus devaient finalement augmenter de 100 000, en considérant un taux de marge sur coûts variables de 38,4615%. 265 © Alain Boutat
Solution – Seuil d’équilibre et prébudgétisation dans le cadre d’une activité irrégulière La solution consiste tout simplement à calculer divers indicateurs liés au seuil d’équilibre budgétaire. ① Seuil d’équilibre en valeur monétaire [SR(V)] SR(V) = CF / (MSCV / CA) = 1 750 000 / 0,3846 = 4 550 182, soit environ 4 550 000 ② Point mort en jours [PM] dans l’hypothèse d’une activité régulière PM = [SR(V) / CA] x 365 = 4 550 000 x 365 / 6 500 000 = 255,5 jours (courant du mois de septembre) La direction de l’EMS BONAVENTURA dispose donc de 8 mois et 13 jours pour éviter toute perte. ③ Point mort en jours [PM’] dans l’hypothèse d’une activité irrégulière En cumulant les revenus trimestriels, le seuil d’équilibre se situe entre les revenus cumulés à la fin du 2e trimestre (4 200 000 en 181 jours) et les revenus cumulés à la fin du 3e trimestre (5 400 000 en 273 jours); mais il ne sera pas atteint dans le même délai que dans l'hypothèse d'une activité régulière. PM’ = (4550000–4200000)x(273-181) / (5400000–4200000) = 26,8 jours au 3e trimestre, soit : 208 jours
④ Marge de sécurité absolue [MS] et indice de sécurité [IS] MS = CA – SR(V) = 6 500 000 – 4 550 000 = 1 950 000 IS = MS x 100 / CA = 1 950 000 x 100 / 6 500 000 = 30%. L’EMS BONAVENTURA peut supporter une baisse de revenus [CA] de 30% avant d'être en perte. ⑤ Modification du résultat [R] et levier opérationnel d'exploitation [LO] Résultat prévisionnel : R = (6500000 + 100000) x 0,384615 – 1 750 000 = 788 459, soit : ΔR = +38 459 Levier opérationnel : LO = (38 459 / 750 000) / (100 000 / 6 500 000) = 3,33 Si les revenus varient de 1%, cela entraîne une augmentation du résultat d'exploitation de 3,33%. 266 © Alain Boutat
Seuil d’équilibre probabilisable et prébudgétisation dans un contexte d’incertitude ① Principes du modèle de seuil d’équilibre probabilisable Le seuil d’équilibre est calculé ici dans les situations d’incertitude auxquelles l’organisation est confrontée face à un environnement en mutation, qui rend aléatoire l’élaboration des prévisions. L’approche du seuil d’équilibre consiste alors à déterminer la probabilité P de dégager un résultat (R) égal ou supérieur à 0, soit : P(R 0) = P[m(Q) (CF/MSCVu)] = P[m(CA) (CF/TMSCV)] ② Hypothèses sur les revenus prévisionnels L’existence d’hypothèses extrêmes (et non simplement celle de l’hypothèse moyenne) est reconnue explicitement en vue d’en mesurer les conséquences probables tant sur les chiffres d’affaires (revenus) que sur les charges de l’organisation (coûts) et, par conséquent, sur les résultats (revenus – coûts).
L’hypothèse d’exploitation la plus vraisemblable correspond aux revenus moyens espérés [m(CA)], à mettre en parallèle avec l’hypothèse optimiste et l’hypothèse pessimiste, en supposant normale la distribution de probabilités assignée à la variable aléatoire [m(CA)]. ③ Application de la loi statistique de la distribution normale La loi normale est caractérisée par la moyenne, soit le revenu attendu [m(CA)] dans le cadre d’une conjoncture normale, et l’écart type [(CA)], soit la variation du chiffre d’affaires autour du revenu attendu selon que la conjoncture est favorable [m(CA)+t(CA)] ou défavorable [m(CA)–t(CA)]. La cible de prébudget est fixée en retenant le centre de classe qui correspond aux trois hypothèses précitées [m(CA)–t(CA); m(CA); m(CA)+t(CA)] et en déterminant la probabilité P d’atteindre le seuil d’équilibre à l’aide de la fonction intégrale de répartition de Laplace-Gauss, pour t = (xi – m) / σ. 267 © Alain Boutat
Extrait de la table de la fonction intégrale de la loi de Laplace-Gauss [t = (xi – m) / σ] t
0,00
0,01
0,02
0,03
0,04
0,05
0,06
0,07
0,08
0,09
0,0
0,5000
0,5040
0,5080
0,5120
0,5160
0,5199
0,5239
0,5279
0,5319
0,5359
0,1
0,5398
0,5438
0,5478
0,5517
0,5557
0,5596
0,5636
0,5675
0,5714
0,5753
0,2
0,5793
0,5832
0,5871
0,5910
0,5948
0,5987
0,6026
0,6064
0,6103
0,6141
0,3
0,6179
0,6217
0,6255
0,6293
0,6331
0,6368
0,6406
0,6443
0,6480
0,6517
0,4
0,6554
0,6591
0,6628
0,6664
0,6700
0,6736
0,6772
0,6808
0,6844
0,6879
0,5
0,6915
0,6950
0,6985
0,7019
0,7054
0,7088
0,7123
0,7157
0,7190
0,7224
0,6
0,7257
0,7290
0,7324
0,7357
0,7389
0,7422
0,7454
0,7486
0,7517
0,7549
0,7
0,7580
0,7611
0,7642
0,7673
0,7704
0,7734
0,7764
0,7794
0,7823
0,7852
0,8
0,7881
0,7910
0,7939
0,7967
0,7995
0,8023
0,8051
0,807
0,8106
0,8133
0,9
0,8159
0,8186
0,8212
0,8238
0,8264
0,8289
0,8315
0,8340
0,8365
0,8389
1,0
0,8413
0,8438
0,8461
0,8485
0,8508
0,8531
0,8554
0,8577
0,8599
0,8621
1,1
0,8643
0,8665
0,8686
0,8708
0,8729
0,8749
0,8770
0,8790
0,8810
0,8830
1,2
0,8849
0,8869
0,8888
0,8907
0,8925
0,8944
0,8962
0,8980
0,8997
0,9015
1,3
0,9032
0,9049
0,9066
0,9082
0,9099
0,9115
0,9131
0,9147
0,9162
0,9177
1,4
0,9192
0,9207
0,9222
0,9236
0,9251
0,9265
0,9279
0,9292
0,9306
0,9319
1,5
0,9332
0,9345
0,9357
0,9370
0,9382
0,9394
0,9406
0,9418
0,9429
0,9441
1,6
0,9452
0,9463
0,9474
0,9484
0,9495
0,9505
0,9515
0,9525
0,9535
0,9545
1,7
0,9554
0,9564
0,9573
0,9582
0,9591
0,9599
0,9608
0,9616
0,9625
0,9633
1,8
0,9641
0,9649
0,9656
0,9664
0,9671
0,9678
0,9688
0,9693
0,9699
0,9706
1,9
0,9713
0,9719
0,9726
0,9732
0,9738
0,9744
0,9750
0,9756
0,9761
0,9767
2,0
0,9772
0,9779
0,9783
0,9788
0,9793
0,9798
0,9803
0,9808
0,9812
0,9817
2,1
0,9821
0,9826
0,9830
0,9834
0,9838
0,9842
0,9846
0,9850
0,9854
0,9857
2,2
0,9861
0,9864
0,9868
0,9871
0,9875
0,9878
0,9881
0,9884
0,9887
0,9890
2,3
0,9893
0,9896
0,9898
0,9901
0,9904
0,9906
0,9909
0,9911
0,9913
0,9916
2,4
0,9918
0,9920
0,9922
0,9925
0,9927
0,9929
0,9931
0,9932
0,9934
0,9936 268
Application – Probabilité d’atteindre le seuil d’équilibre du prébudget global ① Énoncé Un commerce de vêtements importés d’Asie dont la demande suit la loi statistique de la distribution normale, de moyenne égale à 1 200 000 de chiffre d’affaires et d’écart type de 60 000, présente un taux de marge sur coûts variables de 20 % et des coûts fixes d’un montant global de 230 000. Quelle est la probabilité d’atteindre le seuil d’équilibre sur la base de ces informations, en admettant que la cible de chiffre d’affaires du prébudget global est fondée sur un résultat espéré égal à zéro ? ② Solution Il convient d’abord de calculer le chiffre d’affaires au seuil d’équilibre (seuil de rentabilité en valeur monétaire = coûts totaux), avant d’estimer la probabilité d’atteindre ce seuil [SR(V)]. SR(V) = Coûts fixes / Taux de marge sur coûts variables = CF / TMSCV = 230 000 / 0,20 = 1 150 000 Cible du prébudget global pour un résultat égal à 0 La loi de probabilité d’une variable aléatoire xi est définissable à partir de deux paramètres : la moyenne des observations m et l’écart type σ (dispersion autour de la moyenne m). Par conséquent, la probabilité d’atteindre le seuil d’équilibre peut être déterminée à l’aide de la fonction intégrale de répartition de la loi de Laplace-Gauss ou à partir de la lecture de la table statistique des aires sous la courbe de la distribution normale centrée réduite : P(xi SR(V)) = P[t (SR(V) - m) / σ] P(xi 1 150 000) = P[t (1 150 000 – 1 200 000) / 60 000] = P(t - 0,83) = P(t 0,83) = 79,67 % Avec : xi = Chiffre d’affaires
t = Variable normale centrée réduite = (xi – m) / σ 269
© Alain Boutat
Prébudgétisation selon les principes du modèle des coûts spécifiques
Les charges prévues sont distinguées selon le critère de variabilité et selon le critère de destination, avant d’être affectées (charges directes) et imputées (charges variables indirectes réparties) aux prestations finales, aux activités déployées, aux centres budgétaires, etc.
Charges directes
Charges indirectes
Charges fixes
Affectées
EXCLUES
Charges variables
Affectées
Imputées
© Alain Boutat
270
Construction du prébudget à l’aide du compte d’exploitation en coûts spécifiques Regroupement par objet ou domaine d’analyse Éléments du compte d’exploitation en coûts spécifiques prévisionnels
Prestations finales à facturer 1
2
...
i
...
Centres budgétaires d’activité n
1
2
...
j
... m
1 2 3 4
Chiffres d’affaires hors taxes [CAPi] Coûts variables [CVuPi x QPi] Coûts fixes directs [CFDPi] Coûts spécifiques par prestation (2+3)
Δ
Δ Δ Δ Δ Δ
5
Marges sur coûts spécifiques (1–4)
☺
☺
6 7
Somme des marges sur coûts spécifiques des prestations par centre Coûts fixes directs par rapport aux centres budgétaires d’activité
8
Marges sur coûts spécifiques par centre budgétaire (6–7)
☺
☺
☺
Niveau global
☺
9 Somme des marges sur coûts spécifiques des centres budgétaires d’activité 10 Coûts fixes indirects de l’organisation par rapport aux centres budgétaires d’activité
☼
11 Résultat courant global (9–10) = Résultat en coûts complets de l’ensemble de l’organisation
Prébudgétisation conduite de bas en haut, la contribution prévisionnelle d’une prestation donnée Pi, de quantité QPi, étant égale à : CAPi x TMSCVPi - CFDPi = (PVPi - CVuPi) x QPi – CFDPi avec : PVPi = Tarif de la prestation Pi et CVuPi = Coûts variables unitaires de la prestation Pi 271
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Application – Prébudgétisation selon le modèle des coûts spécifiques La Société LIROX est une entreprise industrielle qui produit et distribue quatre types d’appareils électroménagers sortis de ses ateliers de fabrication : L001, L002, L003 et L004. Ces articles font l’objet d’une production sur stock à flux poussés et sont placés respectivement sous la responsabilité de quatre chefs de produits, dont la performance est évaluée à travers la contribution spécifique des types d’appareils vendus à la couverture des charges communes de structure.
À partir de la standardisation des éléments de coûts variables, les données budgétaires ci-après (montants en milliers) sont exploitables, sous réserve de traitements complémentaires, pour construire le prébudget global dans le cadre d’un objectif de résultat courant de 25 000 pour toute l’entreprise. Éléments d’analyse
L001
L002
L003
L004
Hypothèse pessimiste sur les chiffres d’affaires Variations possibles autour des ventes espérées
693,5 36,5
370,5 19,5
437,0 23,0
247,0 13,0
Charges directes structurelles Charges directes opérationnelles
125,0 280,8
97,0 180,0
105,0 141,5
120,0 200,0
Coefficient de majoration des charges communes variables Coefficient de majoration des charges communes fixes
30,0 % 72,7 %
Veuillez construire le prébudget global de la Société LIROX, non sans indiquer dans le compte de résultat prévisionnel les coûts communs opérationnels et structurels, ainsi que les marges contributives sur coûts variables et sur coûts spécifiques attendues des quatre types d’appareils électroménagers. 272
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Solution – Prébudgétisation selon le modèle des coûts spécifiques La solution consiste à partir de l’objectif de résultat courant pour aboutir aux revenus les plus vraisemblables, ceux-ci correspondant aux centres de classe intermédiaires (moyennes) des hypothèses pessimiste et optimiste sur le chiffre d’affaires attendu de chaque type d’appareil, dans une conjoncture normale, soit les ventes espérées suivantes : [693,5+36,5 ; 370,5+19,5 ; 437,0+23,0 ; 247,0+13,0]
Compte de résultat en coûts spécifiques
L001
L002
L003
L004
Totaux
Chiffres d’affaires espérés ./. Coûts directs opérationnels ./. Coûts indirects opérationnels
730,0 - 280,8 - 84,2
390,0 - 180,0 - 54,0
460,0 - 141,5 - 42,5
260,0 - 200,0 - 60,0
1 840,0 - 802,3 - 240,7
Marges sur coûts opérationnels
365,0
156,0
276,0
0,0
797,0
- 125,0
- 97,0
- 105,0
- 120,0
- 447,0
240,0
59,0
171,0
- 120,0
350,0
./. Coûs directs structurels Marges sur coûts spécifiques
./. Coûts indirects structurels : (125+97+105+120) x 72,7 % Résultat global courant prévisionnel
- 325,0 25,0
Le prébudget du produit L004 est établi avec un déficit, compte tenu de la situation historique, suggérant une réflexion à caractère stratégique sur son abandon ou son maintien dans l’avenir. 273
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Prébudgétisation selon les principes du modèle des coûts directs
Les charges prévues sont distinguées selon le critère de destination, avant d’être affectées (charges directes) aux domaines d’analyse (prestations finales, activités, centres budgétaires...), nonobstant l’existence des charges indirectes prévisionnelles au sein de l’organisation.
Charges fixes
Charges variables
Charges directes
Charges indirectes
Affectées
EXCLUES
Affectées
Imputées EXCLUES
274
© Alain Boutat
Construction du prébudget à l’aide du compte d’exploitation en coûts directs Regroupement par objet ou domaine d’analyse Éléments du compte d’exploitation en coûts directs prévisionnels
Prestations finales à facturer 1
2
...
i
...
Centres budgétaires d’activité n
1
2
...
j
... m
Niveau global
1 2 3 4
Chiffres d’affaires hors taxes [CAPi] Coûts directs variables [CVDPi] Coûts directs fixes [CFDPi] Coûts directs par prestation (2 + 3)
Δ
Δ Δ Δ Δ Δ
5
Marges sur coûts directs (1 – 4)
☺
☺
6 7
Somme des marges sur coûts directs des prestations par centre Coûts directs par rapport aux centres budgétaires d’activité
8
Marges sur coûts directs par centre budgétaire d’activité (6 – 7)
9 10
Somme des marges sur coûts directs des centres budgétaires d’activité Coûts indirects de l’organisation par rapport aux centres budgétaires d’activité
☼
11
Résultat courant global (9 – 10) = Résultat en coûts complets de l’organisation
☺
☺
☺
☺
Prébudgétisation conduite de bas en haut, la contribution à la couverture des coûts variables indirects (CVI) et des coûts fixes indirects (CFI), attendue d’une prestation Pi, étant égale à : CAPi x TMSCVPi – CFDPi + CVI = (PVPi - CVuPi) x QPi – CFDPi + CVI 275
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Application - Prébudgétisation selon le modèle des coûts directs La Société BAROTEX produit et distribue des tissus imprimés artistiques, vendus en mètres à des prix fixés a priori en fonction de coûts prévisionnels et des marges espérées. La direction vous fournit ci-dessous les éléments budgétaires des modèles Vasso, Synto, Myria et Arena. Éléments d’analyse Hypothèse optimiste sur les quantités à vendre Écart type de la demande moyenne en mètres Prix à facturer par mètre Charges variables unitaires Charges variables divises Charges fixes divises Charges fixes communes
Vasso 6 800 1 000 400 160 482 560 468 100
Synto 8 900 1 200 200 120 314 160 218 300
Myria
Arena
7 800 900 300 225 745 200 476 000
2 600 280 250 175 186 760 71 700
1 064 600
TRAVAIL DEMANDÉ ① Circonscrire les données nécessaires à l’établissement du compte d’exploitation prévisionnel. ② Construire le tableau taxinomique des charges selon les critères de destination et de variabilité. ③ Établir la contribution attendue (cible du prébudget global) selon le modèle des coûts directs, en retenant un objectif de résultat courant de 400 800 et en mettant en évidence les marges déterminantes sur coûts partiels dans le compte d’exploitation prévisionnel. 276
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Solution - Prébudgétisation selon le modèle des coûts directs ① Données nécessaires à l’établissement du compte d’exploitation prévisionnel Eléments d’analyse Hypothèse optimiste des ventes Écarts types Ventes moyennes en mètres Prix de vente par mètre Charges variables (CV) unitaires Marges unitaires sur CV Marges globales sur CV Chiffres d’affaires attendus Charges variables globales Charges variables directes Charges variables indirectes Charges fixes directes Charges directes
Vasso
Synto
Myria
Arena
Totaux
6 800 1 000 5 800
8 900 1 200 7 700
7 800 900 6 900
2 600 280 2 320
26 100 3 380 22 720
400 160 240 1 392 000 2 320 000 928 000 482 560 445 440
200 120 80 616 000 1 540 000 924 000 314 160 609 840
300 225 75 517 500 2 070 000 1 552 500 745 200 807 300
250 175 75 174 000 580 000 406 000 186 760 219 240
2 699 500 6 510 000 3 810 500 1 728 680 2 081 820
468 100 950 660
218 300 532 460
476 000 1 221 200
71 700 258 460
1 234 100 2 962 780
Charges fixes indirectes
1 064 600
Charges indirectes totales
3 146 420
Résultat global courant prévisionnel
400 800 277
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Solution - Prébudgétisation selon la méthode de coûts directs ② Tableau taxinomique des charges prévisionnelles Charges budgétées
Charges directes
Charges indirectes
Charges totales
Charges variables
1 728 680
2 081 820
3 810 500
Charges fixes
1 234 100
1 064 600
2 298 700
Charges totales
2 962 780
3 146 420
6 109 200
③ Contribution attendue selon le modèle des coûts directs : (PVPi-CVuPi) x QPi – CFDPi + CVI Compte de résultat
Vasso
Synto
Myria
Arena
Totaux
Chiffres d’affaires espérés ./. Coûts variables
2 320 000 - 928 000
1 540 000 - 924 000
2 070 000 -1 552 500
580 000 - 406 000
6 510 000 -3 810 500
Marges sur coûts variables ./. Coûts fixes directs
1 392 000 - 468 100
616 000 - 218 300
517 500 - 476 000
174 000 - 71 700
2 699 500 -1 234 100
923 900 445 440
397 700 609 840
41 500 807 300
102 300 219 240
1 465 400 2 081 820
1 369 340
1 007 540
848 800
321 540
3 547 220
Marges sur coûts spécifiques + Coûts variables indirects Marges sur coûts directs ./. Coûts indirects totaux Résultat global courant prévisionnel
-3 146 420 400 800 278
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Architecture de la budgétisation fonctionnelle Cible de prébudget global
Budget de la fonction Distribution Budget de la fonction Production
Budget de la fonction Approvisionnement Budget de la fonction Administration générale
Budget d’investissement
Budget de trésorerie États financiers prévisionnels
Compte de résultat prévisionnel
Bilan prévisionnel
Tableau de financement prévisionnel 279
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Budget de la fonction Distribution Le budget de la fonction Distribution ou « Gestion des clients » peut être décomposé en programme des ventes (en volume physique et en valeur monétaire) et des ressources nécessaires à l’exercice de la fonction elle-même (coûts encourus). Le programme des ventes en volume physique est traduit en budget des facturations monétaires, en s’appuyant sur les tarifs standard et/ou sur les barèmes de prix prévus pour les cas particuliers (clients conventionnels ou réguliers, par exemple).
Le programme des ventes ou des facturations est censé aboutir aux revenus budgétés par période mensuelle ou trimestrielle, par prestation finale ou famille de prestations offertes, par centre d’activité budgétaire ou par centre de responsabilité... Les coûts d’exploitation hors personnel de la fonction Distribution comprennent notamment les charges de bureau, de vente, de représentation, d’établissement des factures, de contrôle des prestations vendues et de recouvrement des créances. Le budget des coûts de la fonction Distribution implique des prévisions fondées sur le critère de variabilité (charges variables et fixes) et sur le critère de destination (charges directes et indirectes) par rapport aux prestations finales facturables. 280
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Exemple – Programme des ventes et budget des coûts de distribution La Société TARMEC est spécialisée dans la production d’appareils de burinage et de taraudage des métaux, Tartor et Tarper, vendus respectivement aux prix unitaires de 8 800 et de 12 500. Le programme des ventes et les coûts de distribution (commissions, personnel, emballage, service après-vente, etc.), prévus par la direction de la fonction concernée, sont présentés ci-après. Programme des ventes en volume et en valeur monétaire
Europe Quantité
Valeur
34 30 41 38 143
299 200 264 000 360 800 334 400 1 258 400
24 28 32 23 107
25 16 35 34 110
312 500 200 000 437 500 425 000 1 375 000 2 633 400
19 22 26 23 90
Appareil Tartor Premier trimestre Deuxième trimestre Troisième trimestre Quatrième trimestre Ventes de l’appareil Tartor Appareil Tarper Premier trimestre Deuxième trimestre Troisième trimestre Quatrième trimestre Ventes de l’appareil Tarper Chiffres d’affaires totaux Budget des coûts de distribution (20% des chiffres d’affaires prévisionnels)
Appareil Tartor Appareil Tarper Coûts totaux
Amérique du Nord Quantité Valeur
1 102 080 110 000 212 080
Total Quantité
Valeur
211 200 246 400 281 600 202 400 941 600
58 58 73 61 250
510 400 510 400 642 400 536 800 2 200 000
237 500 275 000 325 000 287 500 1 125 000 2 066 600
44 38 61 57 200
550 000 475 000 762 500 712 500 2 500 000 4 700 000
Périodes trimestrielles 2 3 102 080 128 480 95 000 152 500 197 080 280 980
4 107 360 142 500 249 860
Année
440 000 500 000 940 000 281
© Alain Boutat
Budget de la fonction Production Le budget de la fonction Production est élaboré de manière subséquente au budget de la fonction Distribution, de telle sorte que le programme de production soit interdépendant et cohérent avec celui des ventes de prestations finales à la clientèle. La production est tributaire de la capacité de l’infrastructure existante, du taux d’utilisation de cette capacité, de la variation attendue du volume d’activité et, le cas échéant, de l’effectif du personnel additionnel à engager sur la période budgétée.
Le programme initial des ventes est révisable lorsque la capacité de production directe ou indirecte ne permet pas de satisfaire le volume des prestations finales prévues (saturation ou suractivité des entités internes chargées de la production). Le programme de production en unités physiques est valorisé monétairement à partir des standards unitaires de coûts variables, prédéfinis comme références normatives, les coûts fixes étant budgétés de façon indépendante du volume d’activité à réaliser. Il est parfois usuel de renoncer à tort à la valorisation du programme de production à travers les approches analytiques de coûts et de recourir à la simple adaptation périodique des frais antérieurs de personnel et des autres charges par nature. 282
© Alain Boutat
Exemple – Programme de production en volume Eu égard au programme des ventes, la direction de la production de TARMEC est censée prévoir le stock initial, fixer la norme trimestrielle de stock final et en déduire le programme de la fonction pour les appareils Tartor et Tarper. Programme de production en unités physiques
Périodes trimestrielles
Année
1
2
3
4
Appareil Tartor Volume des ventes Objectif de stock final Prévision de stock initial
58 19 -16
58 24 -19
73 18 -24
61 22 -18
250 22 -16
Programme de production
61
63
67
65
256
Appareil Tarper Volume des ventes Objectif de stock final Prévision de stock initial
44 13 -13
38 18 -13
61 19 -18
57 16 -19
200 16 -13
Programme de production
44
43
62
54
203
La faisabilité du programme supra est notamment subsumée à travers la confrontation des besoins de matières et de la capacité d’approvisionnement. Aussi le gestionnaire des achats et des stocks doit-il, à son tour, fixer une norme trimestrielle de stockage des matières (objectif de stock final) et estimer le stock de départ (prévision de stock initial). Il importe aussi de s’assurer, d’entente avec les RH, que le potentiel existant de main-d’œuvre permet de réaliser le programme de production, le cas échéant, en recourant à des heures supplémentaires, au personnel intérimaire, etc. 283 © Alain Boutat
Budget de la fonction Approvisionnement Le budget d’approvisionnement est décomposable aussi bien en programme des achats (en volume et en valeur) qu’en charges liées à l’acquisition et à la détention des biens consommables ou commercialisables (charges variables et charges fixes). Le programme des achats en volume physique dépend des ventes attendues pour les biens commercialisables et des prestations à produire pour les biens consommables, afin d’éviter les pénuries, les ruptures de stocks ou leur gonflement parasitaire.
Le passage du programme de production en unités physiques au programme des achats en volume s’effectue en fixant préalablement une norme de stockage (stock standard, stock de sécurité…) pour les biens consommables ou commercialisables. Le budget d’approvisionnement est présenté sur une période (mois, trimestre, semestre...) correspondant logiquement à celle du budget des ventes pour les biens commercialisables ou à celle du budget de production pour les biens consommables. La budgétisation de l’approvisionnement est fonction de la politique en vigueur (minimisation des coûts de gestion des commandes, des coûts de stockage ou de pénurie, suivi des stocks à l’aide de la méthode ABC ou du modèle de Pareto, etc.). 284
© Alain Boutat
Exemple – Programme et budget d’approvisionnement Le coût d’achat retenu par le responsable des approvisionnements de TARMEC est une norme de 150 par kg de matières. La consommation standard est de 2,5 kg par appareil Tartor et de 4 kg par appareil Tarper. Contrairement aux consommations, les achats stockables ne constituent pas nécessairement des charges du compte d’exploitation. Programme d’approvisionnement en volume et en valeur monétaire Consommations des matières en volume Quantité requise pour les appareils Tartor Quantité requise pour les appareils Tarper Objectif de stock final en quantité Prévision de stock initial en quantité Programme des achats en volume Programme des achats en valeur monétaire Budget des consommations de matières pour la production des appareils Consommations des matières en volume Quantité requise pour les appareils Tartor Quantité requise pour les appareils Tarper Quantité totale à consommer Coût unitaire d’achat des matières Budget des charges sur matières
1
152,50 176,00 38,00 - 35,00 331,50 49 725
1 152,50 176,00 328,50 150,00 49 275
Périodes trimestrielles 2 3
157,50 172,00 41,00 - 38,00 332,50 49 875
167,50 248,00 38,00 - 41,00 412,50 61 875
Périodes trimestrielles 2 3 157,50 172,00 329,50 150,00 49 425
167,50 248,00 415,50 150,00 62 325
4
162,50 216,00 36,00 - 38,00 376,50 56 475
4 162,50 216,00 378,50 150,00 56 775
Année
640,00 812,00 36,00 - 35,00 1 453,00 217 950 Année
640,00 812,00 1 452,00 150,00 217 800 285
© Alain Boutat
Budget de la fonction Administration générale L’Administration générale est considérée comme un ensemble de tâches de direction interne, de planification, de gestion de la structure, d’orientation, de coordination, d’animation, de contrôle... qui constituent le système nerveux de toute organisation. Le budget de la fonction est notamment décomposable en sous-budgets de services centraux (direction, finance, ressources humaines, informatique, etc.) et en sousbudgets de logistique structurelle (intendance, services techniques, transports, etc.).
Il est possible d’imputer les coûts administratifs à d’autres centres budgétaires ou de les budgéter dans les principales fonctions de l’organisation qui s’articulent autour de l’approvisionnement, de la production et de la distribution des prestations finales. La littérature préconise le plus souvent de recourir à l’analyse budgétaire de la « valeur administrative », à la pratique des « cercles d’amélioration », à la technique du « budget à base zéro » (BBZ) et à la prévision rigoureuse des « frais généraux ». Les coûts de la fonction Administration générale sont réputés fixes et discrétionnaires, en raison de la difficulté à mesurer en unités physiques le volume d’activité des centres structurels qui exercent les rôles tentaculaires et diffus concernés. 286
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Exemple – Budget d’administration générale Budget des charges par nature attribuées aux centres structurels de soutien d’une société de transports publics ① Direction générale Charges de personnel Charges hors personnel
1 250 000 400 000 850 000
② Administration du siège Charges de personnel Charges hors personnel
600 000 260 000 340 000
③ Logistique générale Charges de personnel Charges hors personnel
870 000 180 000 690 000
④ Logistique technique Charges de personnel Charges hors personnel
520 000 310 000 210 000
⑤ Autres services centraux Charges de personnel Charges hors personnel
300 000 130 000 170 000
Total
3 540 000 287
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Budget d’investissement Le budget d’investissement répond au triple souci d’estimation des dépenses en immobilisations, d’attribution des ressources nécessaires à leur financement et d’assignation des responsabilités pour chaque objet ou projet retenu à ce titre. La budgétisation consiste à reprendre les investissements de l’année en cours, qui ne seraient pas terminés au début de la prochaine période budgétaire, et à incorporer les nouveaux objets ou projets spécifiquement envisagés pour l’exercice prévisionnel.
L’échelonnement des dépenses d’investissement est possible sur plusieurs périodes, en précisant le programme des achats ou des travaux à réaliser, la date d’achèvement des projets et les emplois de ressources dûment ventilés par objet ou par projet. L’investissement réalisé par l’organisation pour son propre usage (autoproduction immobilisée) requiert l’emploi de ressources internes et l’inscription du montant du devis sur les budgets des entités chargées de l’exécution du projet concerné. Le budget d’investissement légitime les principes classiques d’autorisation des dépenses et d’allocation des ressources, dont le contrôle s’exerce principalement sur les objets à acquérir ou sur les tranches d’opérations contenues dans chaque projet. 288
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Structure du budget d’investissement Budget de l’exercice N+1 Achats ou travaux à achever sur des projets engagés au cours de l’exercice N
Budget des achats ou travaux de l’exercice N+1
Achats ou travaux à engager au cours de l’exercice N+1
Achats ou travaux à programmer sur l’exercice N+2
Autorisation de dépenses
Allocation de ressources
Investissement = Financement 289
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Budget de trésorerie Le budget de trésorerie consiste à prévoir, période par période, les encaissements et les décaissements afin d’établir l’équilibre entre les entrées et les sorties monétaires, condition indispensable au bouclement de la simulation budgétaire de l’exercice. Il est conseillé d’anticiper les mesures à mettre en œuvre pour assurer les flux de trésorerie prévisionnels lorsque les encaissements s’avèrent inférieurs aux décaissements, et, dans le cas contraire, le placement des excédents monétaires oisifs. Les charges financières calculées a priori sont appelées à figurer non seulement dans le budget de trésorerie mais aussi dans le compte de résultat prévisionnel de l’année à venir, en vue de la détermination du résultat courant attendu par l’organisation. Les décalages temporels, souvent inévitables entre les opérations génératrices de flux monétaires « encaissables » et les opérations inductrices de flux monétaires « décaissables », sont fatalement susceptibles d’influer sur le fonds de roulement. Le budget de trésorerie est censé contenir les flux de liquidités des opérations d’exploitation et hors cycle d’exploitation, tels le paiement de dettes antérieures, l’obtention de nouveaux emprunts, les investissements ou les désinvestissements. 290
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Exemple – Présentation condensée d’un budget des flux de trésorerie Budget de trésorerie de l’année : ........................ ①
Janvier
Février
Mars
...
Octobre
Novembre
Décembre
Tota l
Recettes d’exploitation Revenus des prestations finales Autres encaissements d’exploitation
Total des recettes d’exploitation (RE) ②
Dépenses d’exploitation Achats de biens et de services Frais de personnel Autres décaissements d’exploitation
Total des dépenses d’exploitation (DE) ③
Variation de la trésorerie d’exploitation : RE - DE
④
Recettes hors exploitation Cessions d’immobilisations Emprunts nouveaux Autres encaissements hors exploitation
Total des recettes hors exploitation (RHE) ⑤
Dépenses hors exploitation Investissements Remboursements d’emprunts Autres décaissements hors exploitation
Total des dépenses hors exploitation (DHE) ⑥
Variation de la trésorerie hors exploitation : RHE-DHE
⑦
Variation totale de la trésorerie : +
⑧
Trésorerie initiale
⑨
Trésorerie finale : +
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291
Synthèse prévisionnelle des opérations budgétaires La synthèse prévisionnelle conduit à établir une série de documents budgétaires sur la base des opérations d’exploitation (coûts, revenus), des opérations de capital (investissement, financement) et des opérations de trésorerie (recettes, dépenses). Le budget des opérations d’exploitation (coûts, revenus) est constitué des flux de ressources (production) et des flux d’emplois (consommation) du compte de résultat prévisionnel, dont le solde mesure la variation périodique du patrimoine attendu. Le budget des opérations de capital (investissements nets d’aliénations éventuelles d’immobilisations, remboursements prévus de dettes antérieures, nouveaux emprunts contractés...) influence les emplois stables et les ressources durables au bilan. Le budget des opérations de trésorerie permet de vérifier le nécessaire équilibre financier entre les entrées monétaires (encaissements ou recettes) et les sorties de liquidités (décaissements ou dépenses) tout au long de l’exercice annuel. La situation budgétaire de fin d’exercice est représentée, à l’actif du bilan prévisionnel, par des emplois du cycle d’investissement et du cycle d’exploitation, et, au passif du bilan prévisionnel, par des ressources du cycle de financement. 292
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Opérations budgétaires et synthèse prévisionnelle en fin d’exercice Opérations budgétaires d’exploitation
Opérations budgétaires de capital
Opérations budgétaires de trésorerie
Coûts Coûts Revenus Revenus
Investissement Investissements Financement Emprunts
Encaissements Décaissements
Δ FP
C
REV
INV
Actif Actif
Passif Passif
IMMO
FP
R
STOCKS
ENC REMB
Synthèse des opérations budgétaires
DEC CLIENTS
EMP
DETTES
R
TF
Budgets des flux de l’exercice
TF
Bilan final
293
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États financiers prévisionnels L’approbation de l’ensemble des budgets d’exploitation, d’investissement, de trésorerie... nécessite un examen complémentaire qui s’étend au-delà de l’équilibre des mouvements de liquidités pour déboucher sur les états financiers prévisionnels. Les différents budgets des flux de l’exercice affectent nécessairement le compte de résultat (coûts, revenus) et le bilan final (actif, passif), et contribuent à la synthèse prévisionnelle des ressources et des emplois espérés sur la période considérée.
Le bilan prévisionnel représente la situation finale à la fois des moyens financiers au passif (état prévisionnel des ressources destinées à financer les emplois) et des moyens économiques à l’actif (état prévisionnel des emplois ou capitaux investis). Les éléments de ressources (passif) et d’emplois (actif) au bilan participent à l’évaluation a priori des risques potentiels de défaillance et des conséquences financières des différents programmes d’action envisagés pour l’exercice budgété. Les conséquences des programmes d’action peuvent notamment être estimées sur la base de l’évolution de la solvabilité et de la structure financière (immobilisations, capitaux permanents, fonds de roulement, besoin en fonds de roulement, etc.). 294
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Exemple – Présentation condensée d’un tableau prévisionnel de financement Le tableau prévisionnel de financement (tableau des flux de ressources et d’emplois) est construit à partir du bilan initial et du bilan final budgété, en distinguant les opérations qui diminuent l’actif ou augmentent le passif (flux de ressources) et celles qui augmentent l’actif ou diminuent le passif (flux d’emplois). ÉLÉMENTS DU TABLEAU DE FINANCEMENT Investissements hors taxes Remboursement de dettes Versement des dividendes de l’exercice antérieur Accroissement des stocks Hausse des créances de clients Augmentation de la trésorerie Autres emplois prévisionnels
FLUX D’EMPLOIS ................. ................. ................. ................. ................. ................. .................
Capacité d’autofinancement de l’exercice budgété Apports de capitaux nouveaux Cessions d’actifs immobilisés hors taxes Augmentation des dettes à moyen et long terme Accroissement des dettes à court terme Subventions de tiers Autres ressources prévisionnelles TOTAUX
FLUX DE RESSOURCES
................. ................. ................. ................. ................. ................. ................. .................
................. 295
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Budgétisation par centre de responsabilité Budgéter par centre de responsabilité, c’est transformer l’organisation en un système d’objectifs diversifiés et assigner ces objectifs à ceux qui sont appelés à les réaliser aux niveaux les plus proches possibles de l’action (principe de subsidiarité). Le budget général de l’organisation est démultiplié jusqu’aux entités divisionnaires déterminantes (centres d’activité), en l’éclatant sous forme de budgets élémentaires par centre de responsabilité (principe de partage du pouvoir décisionnel interne).
Il importe de définir préalablement et précisément le degré de responsabilité dûment confié à chacun des centres d’activité budgétaires concernés par la délégation des compétences au sein de l’organisation (principe de délimitation des responsabilités). Les budgets élémentaires des centres de responsabilité représentent, dans l’optique du style de management participatif, des « contrats » ou des « cahiers des charges » qui régiront les relations internes croisées (principe de décentralisation régulatrice). Les centres de responsabilité sont censés endosser des contenus budgétaires réputés maîtrisables, mais il importe de respecter la règle selon laquelle seuls les éléments significatifs et explicables doivent faire l’objet d’un suivi à des fins de contrôle. 296
© Alain Boutat
Typologie générale des centres de responsabilité Types de centre
Caractéristiques
Responsabilités
Objectifs assignés
Centre de dépenses
Activité non mesurable en unités physiques
Respecter le budget alloué pour assurer le meilleur service possible
Minimiser l’utilisation des ressources mises à disposition
Centre de coûts maîtrisables
Activité mesurable liée physiquement à la production
Assurer le programme de production et l’équilibre budgétaire
Minimiser les écarts de consommation des inputs de production
Centre de chiffre d’affaires
Activité mesurable en fonction des ventes ou des facturations réalisées
Atteindre la cible de chiffre d’affaires et rester en deçà des dépenses autorisées
Maximiser le volume des facturations de l’organisation
Centre de résultat
Activité mesurable en termes de profits dégagés
Réaliser la meilleure combinaison possible entre les coûts et les revenus
Maximiser le résultat global attendu de l’exploitation
Dégager la rentabilité prévue des actifs engagés (nette du «loyer» financier éventuel)
Maximiser la rentabilité des capitaux investis
Centre Activité mesurable sur la d’investissement base des actifs utilisés
La structure des responsabilités dans les organisations sans but lucratif correspond essentiellement à celle des centres de dépenses et de coûts. 297
© Alain Boutat
Consolidation budgétaire des centres de responsabilité Balance des cessions internes
Budgets des centres
Prestations internes reçues Prestations externes consommées
Facturations internes Prestations reçues = Prestations cédées
Facturations externes
Budget consolidé
Résultat
La consolidation budgétaire est nécessaire pour établir le budget global épuré des cessions internes, vérifier la compatibilité des programmes des centres de responsabilité budgétaires et s’assurer de leur cohérence avec les hypothèses d’exploitation initiales. 298 © Alain Boutat
Processus intégral de clôture budgétaire
Prébudget global
Budgets par fonction
Clôture intermédiaire
Budget fonctionnel général
Budgets par centre de responsabilité
Budget consolidé final
Clôture finale
299 © Alain Boutat
Objet du contrôle budgétaire Le contrôle budgétaire consiste, dans une optique de maîtrise des ressources, à comparer les valeurs établies a priori de la comptabilité prévisionnelle (situation prévue) et les valeurs a posteriori de la comptabilité historique (situation constatée). L’analyse des écarts budgétaires permet d’évaluer le bien-fondé des décisions sur la gestion interne des ressources et de leurs emplois, tant au niveau global de l’organisation qu’aux différents niveaux analytiques détaillés (centres budgétaires).
Les actions et les opérations en cours de mise en œuvre peuvent être corrigées dans les centres budgétaires de l’organisation, dès lors que l’information exploitable est disponible rapidement pour les ajustements de trajectoires rendus nécessaires. Les éléments budgétaires initiaux sont, dans une perspective de gestion prospective, actualisables et révisables sur la base des différences marquantes respectivement apparues entre les prévisions élaborées et les réalisations dûment constatées. Les écarts calculés entre les valeurs budgétées et les valeurs observées peuvent être favorables (par exemple, les revenus effectifs supérieurs aux revenus attendus) ou défavorables (par exemple, les coûts effectifs supérieurs aux coûts prévus). 300 © Alain Boutat
Représentation systémique du contrôle budgétaire Le contrôle budgétaire s’articule autour de la transformation des flux d’entrée en flux de sortie.
Écarts sur flux d’entrée : Flux externes reçus Quantité et valeur
Organisation structurée Inputs
par fonction ou par centre de responsabilité
Écarts sur flux de sortie Outputs : Flux externes fournis Quantité et valeur
Valeur ajoutée Contrôle des flux d’entrée
Contrôle des flux de sortie
Contrôle des flux internes Écarts sur flux internes : Flux d’entrée transformés en flux de sortie Quantité et valeur des flux d’entrée transformés en flux de sortie
Boucle de rétroaction
301 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des achats et des flux d’approvisionnement Le contrôle est réalisé au niveau des entrées du centre chargé des approvisionnements, en déterminant, à des fins d’analyse, l’écart global sur achats (avant le stockage éventuel des biens) et le mode de gestion des flux externes y relatifs. L’écart global sur achats, pour les différents biens et/ou services, correspond à la différence entre les valeurs observées et les valeurs budgétées, soit : (Quantité reçue x Prix d’achat réel) – (Quantité prévue x Prix d’achat budgété)
L’écart global sur achats est décomposable en écart élémentaire sur quantité [(Quantité reçue – Quantité prévue) x Prix d’achat budgété] et en écart élémentaire sur prix d’achat [(Prix d’achat réel – Prix d’achat budgété) x Quantité reçue]. Les flux d’entrée et de sortie des produits matériels sont gérables dans le double souci d’éviter les ruptures (pénurie, retards, revenus perdus, image détériorée…) et les gonflements injustifiés de stocks (immobilisation inutile de capitaux rares). Le contrôle périodique des achats permet non seulement de détecter les biens et/ou les services dont les quantités ont dérapé de manière anormale par rapport aux prévisions, mais aussi de connaître la dérive éventuelle des valeurs d’acquisition. 302 © Alain Boutat
Exemple – Contrôle des flux d’approvisionnement ① Une société fabrique et distribue des produits cosmétiques. Le processus de production consiste d’abord à élaborer les produits semi-finis qui requièrent des essences achetées auprès de tiers et réparties en 20 références, dont l’extrait est fourni ci-après, avec les données budgétaires et effectives de la période écoulée. À l’inverse des autres références, les essences K02 et L18 sont gérées individuellement et commandées à dates variables, car elles représentent 20% des références et induisent 80% de la valeur totale des achats.
Références de la
Prix d’achat unitaires
Achats en litres
nomenclature
standard
réels
standard
réels
P15
600
680
100
120
…
…
…
…
…
K02
960
970
870
860
L18
740
700
250
280
C06
450
480
350
370
② Décomposition de l’écart global sur achats de K02 et L18 en écart sur prix et en écart sur quantité Écarts (F=Favorable D=défavorable)
Référence K02
Référence L18
sur prix = (cur - cus) x qr
(970 – 960) x 860 = 8 600
(D) (700-740) x 280 = -11 200
sur quantité = (qr – qs) x cus
(860 – 870) x 960 = -9 600
(F)
global = (qr x cur) - (qs x cus)
(860x970) – (870x960) = -1 000 (F)
(280 – 250) x 740 = 22 200
(F) (D)
(280x700)–(250x740) = 11 000 (D) 303
© Alain Boutat
Contrôle budgétaire des revenus et des flux de distribution L’efficacité du contrôle des flux de distribution dépend de la saisie du chiffre d’affaires par prestation finale, de telle sorte qu’à la ventilation multicritères du budget corresponde la décomposition variée des ventes respectivement réalisées. Le contrôle des facturations réalisées, dans un contexte de monoproduction, est limité à l’écart sur tarif ou prix de vente [(Tarif réel–Tarif budgété) x Quantité réelle] et à l’écart sur volume [(Quantité réelle–Quantité budgétée) x Tarif budgété].
Le contrôle budgétaire des revenus, dans le cadre d’organisations ou de divisions internes multiproductives, fait intervenir en sus les parts respectives des différentes prestations (mix des ventes) dans le montant total du chiffre d’affaires observé. Le contrôle se justifie davantage par rapport aux marges contributives budgétisées au détriment du simple objectif de chiffres d’affaires, notamment dans le cas de la production de plusieurs prestations ou d’une offre diversifiée de biens et/ou services.
L’explication des écarts sur marges est focalisée sur l’analyse des éléments de revenus typiques, afin de repérer les causes déterminantes de ces écarts et de pouvoir corriger la trajectoire conduisant aux objectifs visés (gestion par exception). 304 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des flux de revenus dans un contexte de monoproduction
Écart sur tarif Quantité réelle x Tarif réel
Quantité réelle x Tarif budgété
Écart sur volume
Écart global sur revenus
Quantité budgétée x
Tarif budgété
Écart sur tarif = (Tarif réel – Tarif budgété) x Quantité réelle des prestations facturées Écart sur volume = (Quantité réelle – Quantité budgétée) x Tarif budgété Écart global sur revenus = Écart sur tarif + Écart sur volume
= (Quantité réelle x Tarif réel) – (Quantité budgétée x Tarif budgété) 305 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des flux de revenus dans un contexte de multiproduction Écart sur tarif5
Quantité réelle selon le mix réel1
Écart Écart sur mix6
Quantité réelle selon le mix réel
Quantité réelle selon le mix budgété3
x
x
x
Tarif réel
Tarif budgété2
Tarif budgété
global sur Écart sur volume7
revenus8
Quantité budgétée selon le mix budgété4 x Tarif budgété
1. Volume effectif des prestations (quantité réelle), le poids en pourcentage de chacune d’elles correspondant à celui qui est observé (mix réel). 2. Tarif prévu par prestation finale (tarif budgété), distinct du tarif effectivement facturé à la clientèle par prestation finale (tarif réel). 3. Quantité déterminée en appliquant aux prestations réelles totales le pourcentage des facturations attendues pour chaque prestation (mix budgété). 4. Volume prévu des prestations (quantité budgétée), le poids en pourcentage de chacune d’elles correspondant à celui qui a été budgété. 5. Écart sur tarif (prix des prestations facturées) = (Tarif réel – Tarif budgété) x Quantité réelle des prestations selon le mix réel 6. Écart sur mix (composition des prestations facturées) = (Quantité réelle selon le mix réel – Quantité réelle selon le mix budgété) x Tarif budgété 7. Écart sur volume (flux physique de sortie) = (Quantité réelle selon le mix budgété – Quantité budgétée selon le mix budgété) x Tarif budgété 8. Écart global sur revenus = Écart sur tarif + Écart sur mix + Écart sur volume = (Tarif réel x Quantité réelle) - (Tarif budgété x Quantité budgétée) 306 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des marges contributives dans un contexte de multiproduction Écart sur tarif5 Quantité réelle selon le mix réel1
Quantité réelle selon le mix réel
x
x
(Tarif réel – Coût de production unitaire standard)2
(Tarif budgété – Coût de production unitaire standard)3
Écart Écart sur mix6 Quantité réelle selon le mix budgété4 x (Tarif budgété – Coût de production unitaire standard)
global sur Écart sur volume7
marges8
Quantité budgétée selon le mix budgété x Marge unitaire standard
1. Volume effectif des prestations facturées (quantité réelle), distinct du volume prévu des prestations finales (quantité budgétée selon le mix budgété). 2. Marge unitaire réelle au coût standard, la prestation finale étant facturée au tarif réel et sa production valorisée au coût unitaire standard. 3. Marge unitaire standard, la prestation finale étant évaluée au tarif budgété et la prestation considérée pouvant être cédé au coût unitaire standard. 4. Quantité calculée en appliquant aux prestations réelles totales le poids en pourcentage des facturations prévues pour chaque prestation (mix budgété). 5. Écart sur tarif ou sur marge unitaire = (Marge unitaire réelle au coût standard - Marge unitaire prévue au coût standard) x Quantité réelle selon le mix réel 6. Écart sur mix (structure des prestations facturées) = (Quantité réelle selon le mix réel – Quantité réelle selon le mix budgété) x Marge unitaire standard 7. Écart sur volume (flux physique de sortie) = (Quantité réelle selon le mix budgété – Quantité budgétée selon le mix budgété) x Marge unitaire standard 8. Écart global sur marges = (Marge unitaire réelle au coût standard x Quantité réelle) – (Marge unitaire standard x Quantité budgétée) © Alain Boutat
307
Exemple – Calcul et analyse des écarts sur marges contributives ① Calcul des écarts sur marges contributives en coûts variables dans un contexte de multiproduction Prestation A
Prestation B
Total
Éléments de calcul des écarts sur marges contributives en coûts variables
budgétée
réalisée
budgétée
réalisée
budgété
Quantités facturées en unités physiques Tarif unitaire facturé
1 200 70
1 300 68
1 800 65
2 000 64
3 000 -
Chiffres d’affaires hors taxes
84 000
88 400
117 000
128 000
201 000
216 400
Coûts variables standard unitaires Coûts variables standard globaux
58 69 600
58 75 400
40 72 000
40 80 000
141 600
155 400
Marges globales sur coûts variables standard
14 400
13 000
45 000
48 000
59 400
61 000
Marges unitaires sur coûts variables standard
12,00
10,00
25,00
24,00
19,80
18,50
Écarts sur marges en coûts variables
-1 400
3 000
réalisé 3 300 -
1 600
② Analyse de l’écart global sur marges contributives en coûts variables (écart favorable de 1 600)
Écart sur volume = (Quantité réelle selon le mix budgété – Quantité budgétée) x Marge unitaire standard Prestation A : [(3 300 x 1 200 / 3 000 ) – 1 200 ] x 12 = 15 840 – 14 400 = 1 440 (écart favorable) Prestation B : [(3 300 x 1 800 / 3 000) – 1 800] x 25 = 49 500 – 45 000 = 4 500 (écart favorable)
Écart sur tarif ou prix de vente = Quantité réelle x (Tarif réel – Tarif budgété) = Écart sur marges unitaires Prestation A : 1 300 x (68 – 70) = 1 300 x (10 – 12) = -2 600 (écart défavorable) Prestation B : 2 000 x (64 – 65) = 2 000 x (24 – 25) = -2 000 (écart défavorable) 308
© Alain Boutat
Exemple – Calcul et analyse des écarts sur marges contributives Écart sur mix = (Quantité réelle selon mix réel – Quantité réelle selon mix budgété) x Marge unitaire standard Prestation A : [1 300 – (3 300 x 1 200 / 3 000)] x 12 = - 240 (écart défavorable) Prestation B : [2 000 – (3 300 x 1 800 / 3 000)] x 25 = 500 (écart favorable)
Selon le mix budgété, les prestations A et B auraient dû représenter respectivement 40% (1200/3000) et 60% (1800/3000) des facturations prévues. Sur les 3 300 unités réellement vendues, la répartition est la suivante : Prestation A : 3 300 x 40 % = 1 320, soit 20 unités de plus que les 1 300 unités réelles (écart défavorable). Prestation B : 3 300 x 60 % = 1 980, soit 20 unités de moins que les 2 000 unités réelles (écart favorable). L’écart total élémentaire sur mix (structure ou composition des prestations facturées) peut alors être explicité. Prestations facturées Prestation A Prestation B
Écart sur quantité
Marge unitaire standard
- 20 20
12 25
Écart total élémentaire sur mix ou sur composition des prestations facturées
Écart par prestation - 240 (défavorable) 500 (favorable) 260 (favorable)
Écart global = Écart sur volume + Écart sur tarif + Écart sur mix = 5 940 – 4 600 + 260 = 1 600 = (Chiffre d’affaires réel total – Coûts variables standard totaux ajustés à la production réelle vendue) - Marge totale budgétée = (216 400 – 155 400) – (14 400 + 45 000) = 61 000 – 59 400 = 1 600 = (Quantité réelle x Marge unitaire réelle au coût variable standard) – (Quantité standard x Marge unitaire standard) , soit un écart favorable de 1 600 pour les deux prestations : Prestation A : (1 300 x 10) – (1 200 x 12) = 13 000 – 14 400 = - 1 400 (écart défavorable) Prestation B : (2 000 x 24) – (1 800 x 25) = 48 000 – 45 000 = 3 000 (écart favorable) 309 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des flux internes En complément du suivi des flux externes (achats, ventes…), le contrôle budgétaire des flux internes peut s’appliquer aux processus de transformation des inputs en outputs (apport de valeur ajoutée), quelle que soit la structure de l’organisation. Le contrôle budgétaire des coûts internes est facilité lorsque l’analyse des écarts y afférents est fondée sur le critère de variabilité des charges (coûts variables et coûts fixes) et sur le critère de destination de ces charges (coûts directs et coûts indirects).
Le contrôle budgétaire des coûts variables et des coûts fixes consiste à décomposer l’écart global en deux écarts élémentaires, respectivement sur coûts opérationnels (variation de l’activité) et sur coûts structurels (modification de la structure). Le contrôle budgétaire des coûts directs et des coûts indirects est approprié dans les organisations gérées par centre de responsabilité, dès lors qu’il permet d’isoler les écarts sur les charges divises (maîtrisables) et sur les charges indivises (communes). Le contrôle budgétaire des coûts internes peut recourir, au-delà du degré d’atteinte des objectifs à partir du budget initial, à une évaluation de la productivité reposant sur un budget révisé en fonction de l’activité réelle (modèle du budget flexible). 310
© Alain Boutat
Contrôle des coûts internes selon le modèle du budget flexible Budget initial
Coûts effectifs
Budget révisé
Écart global
Coûts variables budgétés
Coûts fixes budgétés
Coûts variables adaptés à l’activité réelle Coûts fixes initialement prévus
Contrôle budgétaire
Coûts variables réellement observés
Coûts fixes effectifs ou constatés
Le budget initial (budget statique) est établi sur la base de l’activité prévue en vue de mesurer l’efficacité (atteinte des objectifs), tandis que le budget révisé (budget flexible) est adapté à l’activité réelle à des fins de contrôle de l’efficience (productivité). 311 © Alain Boutat
Exemple – Écarts sur coûts internes selon le modèle du budget flexible PREFABAL est spécialisée dans la production et la distribution de balustres sous forme de colonnettes d’ornement à hauteur d’appui, les modèles Roma et Eski, dont les éléments budgétaires et les éléments observés du mois de juin N sont fournis infra. ①
Adaptation du budget initial à la production effective et à l’activité réelle (budget révisé)
Programme de production en unités physiques Activité en heures productives Consommation standard unitaire Matières premières en kilogrammes Main-d’œuvre directe en heures
Budget initial
Réalisations observées
Roma
Eski
Roma
Eski
1 000 200
2 000 600
900 170
2 200 610
0,6 0,2
1,0 0,3
0,6 0,2
1,0 0,3
Coûts standard variables unitaires Kilogramme de matières premières Heure de main-d’œuvre directe
Coûts indirects variables en fonction de l’activité réelle Énergie 4 par heure effective de main-d’œuvre directe Fournitures de production 2 par heure effective de main-d’œuvre directe Autres charges indirectes variables 5 par heure effective de main-d’œuvre directe
Total du budget révisé
Quantité standard
Valeur standard
2 740 kg 840 h
109 600 21 000
40 25
Coûts directs variables globaux en fonction de la production effective Matières premières, respectivement en quantité et en valeur monétaire Main-d’œuvre directe, respectivement en quantité et en valeur monétaire
Coûts indirects fixes par rapport aux produits finis Personnel d’encadrement Fournitures de bureau Autres charges de structure
Budget flexible
780 h 780 h 780 h
3 120 1 560 3 900 24 500 1 100 16 000 180 780 312
© Alain Boutat
Exemple – Écarts sur coûts internes selon le modèle du budget flexible ② Comparaison du budget révisé et des réalisations observées Éléments d’analyse Coûts directs variables Matières premières Main-d’œuvre directe Coûts indirects variables Énergie Fournitures de production Autres charges indirectes variables Coûts indirects fixes Personnel d’encadrement Fournitures de bureau Autres charges indirectes de structure Total
Écarts selon le budget révisé
Budget initial
Budget révisé
Réalisations observées
104 000 20 000
109 600 21 000
110 000 15 000
3 200 1 600 4 000
3 120 1 560 3 900
3 300 1 800 3 600
24 500 1 100 16 000
24 500 1 100 16 000
24 900 1 000 16 000
100 0
174 400
180 780
175 600
6 400
Favorables
Défavorables 400
6 000 180 240 300 400
1 220
L’état de contrôle établi sur la base du budget initial fait ressortir un solde total défavorable de 1 200 par rapport aux réalisations (175 600 – 174 400), alors que le solde total des réalisations par rapport au budget révisé est favorable de 5 180 (175 600 – 180 780). Le responsable du contrôle ne peut cependant se satisfaire de l’écart global, sachant qu’il est de nature à dissimuler des écarts saillants, gros d’effets sur les coûts unitaires et les volumes. Il convient donc de s’intéresser aux écarts élémentaires qui composent cet écart global. 313 © Alain Boutat
Application – Données nécessaires au contrôle des coûts directs et des coûts indirects La Société SOBAIN distribue cinq modèles de batteries électriques, destinés à une clientèle de grossistes. Pour mieux contrôler la production et les coûts d’un modèle réputé déficitaire, la direction générale de l’entreprise a décidé d’introduire un système de suivi budgétaire mensuel reposant sur une prévision annuelle de 72 000 produits finis et sur une activité normale en unités physiques de 180 000 heures-machine. ① Les standards unitaires du modèle en cause s’établissent de la manière suivante : Coûts directs (CD) de production de 62,50 par unité, soit : Matières 1,5 kg à 15 Main-d’œuvre 2 h à 20 Coûts indirects (CI) de production de 22,50 par unité, soit : Charges variables 5 par heure-machine Charges fixes 4 par heure-machine Coût de revient standard de production : CD de production + CI de production
22,50 40,00 12,50 10,00 85,00
② Les coûts effectifs du dernier mois écoulé, pour une production réelle de 6 600 pièces, se décomposent ainsi : Matières directes 9 240 kg à 16 147 840 Salaires directs 14 520 h à 19 275 880 Charges variables 17 160 heures-machine à 4 68 640 Charges fixes 77 220 Coût de revient observé de production 569 580 ③ Eu égard à ce qui précède, veuillez déterminer les données mensuelles standard suivantes : volume de production, quantité de matières directes, nombre d’heures de main-d’œuvre, coûts indirects fixes, volume d’activité en unités d’œuvre, nombre d’unités d’œuvre par produit, coûts indirects variables de production. 314 © Alain Boutat
Solution - Données nécessaires au contrôle des coûts directs et des coûts indirects Détermination des valeurs mensuelles standard sur la base des données annuelles prévisionnelles Volume standard de production QS = Production annuelle / 12 mois = 72 000 / 12 = 6 000 pièces Quantité standard de matières qS = Quantité unitaire x Nombre de pièces = 1,5 x 6 000 = 9 000 kg Nombre d’heures standard de main-d’œuvre tS = Temps unitaire x Nombre de pièces = 2 x 6 000 = 12 000 h Volume standard d’unités d’œuvre UOS = Temps-machine annuel / 12 mois = 180 000 / 12 = 15 000 hm Nombre d’unités d’œuvre par produit fini UOpS = Volume standard d’unités d’œuvre / Nombre de pièces = 15 000 / 6 000 = 2,5 hm Coûts indirects variables de production CVS = Coûts indirects variables unitaires x Nombre de pièces = 12,5 x 6 000 = 75 000 Coûts indirects fixes de production CFS = Coûts indirects fixes unitaires x Nombre de pièces = 10 x 6 000 = 60 000 Les données susmentionnées seront utilisées, par la suite, pour analyser les écarts sur coûts directs et les écarts sur coûts indirects de production du centre budgétaire concerné.
Veuillez consulter l’ouvrage de référence de la page 191 à la page 212. 315
© Alain Boutat
Application – Contrôle des coûts directs des matières ① Énoncé Sur la base des informations concernant l’entreprise SOBAIN, veuillez déterminer les écarts sur coûts directs des matières utilisées pour la confection du modèle de batteries en cause. ② Solution Il convient de décomposer l’écart global sur matières en deux écarts élémentaires sur coûts directs : l’écart sur quantité consommée et l’écart sur coûts unitaires d’achat.
L’écart global (EG) exprime la différence totale entre les coûts standard ajustés à la production réelle et les coûts effectifs des matières directes. EG = EQ + EC = (qR x cuR) – (qS x QR/QS x cuS) = (9240 x 16) – (9000 x 6600 / 6000 x 15) = -660 Où : EQ = Écart élémentaire sur quantité qR = Quantité effective de matières QR = Volume de production effectif cuR = Coût unitaire effectif des matières
EC = Écart élémentaire sur coûts d’achat qS = Quantité standard de matières QS = Volume de production standard cuS = Coût unitaire standard des matières
L’écart sur quantité (EQ) découle d’une différence entre la consommation des matières ajustées à la production effective et les consommations des matières réelles. EQ = EG - EC = [qR - (qS x QR/QS)] x cuS = [9 240 - (9 000 x 6 600/6 000)] x 15 = -9 900
L’écart sur coûts d’achat (EC) résulte d’une différence de prix sur le marché d’approvisionnement. EC = EG - EQ = (cuR - cuS) x qR = (16 – 15) x 9 240 = 9 240 Conclusion : L’écart global sur matières directes de 660 est favorable. Il est explicable par un écart sur quantité consommée favorable de 9 900 et par un écart sur coûts unitaires d’achat défavorable de 9 240. 316 © Alain Boutat
Application – Contrôle des coûts directs de la main-d’œuvre ① Énoncé En reprenant les informations concernant la Société SOBAIN, veuillez déterminer les écarts sur coûts directs de la main-d’œuvre employée pour la confection du modèle de batteries étudié. ② Solution Comme pour l’écart global sur coûts directs des matières, il s’agit de décomposer l’écart global sur main-d’œuvre en deux écarts élémentaires : l’écart sur temps et l’écart sur coûts unitaires de travail.
L’écart global (EG) exprime la différence totale entre les coûts standard ajustés à la production réelle et les coûts effectifs de la main-d’œuvre directe. EG = ET + EC = (tR x chR) - (tS x QR/QS x chS) = (14 520 x 19) - (12 000 x 6 600 / 6 000 x 20) = 11 880 Où : ET = Écart élémentaire sur temps de travail tR = Temps effectif de travail QR = Volume de production effectif chR = Coût horaire effectif de la main-d’œuvre
EC = Écart élémentaire sur coûts de travail tS = Temps standard de travail QS = Volume de production standard chS = Coût horaire standard de la main-d’œuvre
L’écart sur temps de travail (ET) découle d’une différence d’occupation de la main-d’œuvre. ET = EG-EC = (tR x chS) - (tS x QR/QS x chS) = (14 520 x 20) - (12 000 x 6 600/6 000 x 20) = 26 400 L’écart sur coûts de travail (EC) résulte d’une différence salariale induite par les taux horaires. EC = EG-ET = (chR - chS) x tR = (19 - 20) x 14 520 = -14 520 Conclusion : L’écart global et l’écart sur temps de travail sont défavorables, indiquant une surconsommation de la main-d’œuvre directe, tandis que l’écart sur coûts horaires de travail est favorable. 317 © Alain Boutat
Application – Contrôle des coûts indirects d’un centre d’activité ① Énoncé À partir des informations concernant la Société SOBAIN, veuillez appliquer le procédé à trois écarts élémentaires sur coûts indirects du centre de production du modèle de batteries en cause. ② Solution Bien qu’il soit possible d’appliquer les procédés à deux et à quatre écarts élémentaires sur coûts indirects (consulter l’ouvrage de référence, pages 198 à 208), la solution présentée ici consiste à décomposer l’écart global en trois écarts élémentaires : l’écart sur budget, l’écart sur activité et l’écart sur rendement. L’écart global (EG) correspond à la somme des écarts élémentaires sur budget, sur activité et sur rendement, mais peut également être calculé directement à l’aide de formules. EG = CIR - (UOS x QR/QS x CIuoS) = (68 640 + 77 220) - (15 000 x 6 600/6 000 x 9) = -2 640 Où : EG = Écart global QR = Volume de production effectif UOS = Quantité standard d’unités d’œuvre
CIR = Coûts indirects effectifs du centre QS = Volume de production standard du centre CIuoS = Coûts indirects standard de l’unité d’œuvre
L’écart élémentaire sur budget (EB) découle de la différence entre le budget flexible et les coûts indirects effectifs, c’est-à-dire entre les coûts indirects standard ajustés à l’activité réelle du centre budgétaire (unités d’œuvre effectives en temps-machine) et les coûts indirects réellement observés. EB = CIR - [(CVS x UOR / UOS) + CFS ] = [68 640 + 77 220] – [(75 000 x 17 160 / 15 000) + 60 000] = 60 Où : EB = Écart élémentaire sur budget UOR = Quantité effective d’unités d’œuvre
CVS = Coûts indirects variables standard CFS = Coûts indirects fixes standard 318
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Solution - Contrôle des coûts indirects d’un centre d’activité L’écart sur activité (EA) provient de la différence entre les coûts indirects fixes standard ajustés à l’activité réelle et les coûts indirects fixes standard de l’activité prévue (unités d’œuvre standard). EA = CFS - (CFS x UOR / UOS) = (UOS - UOR) x CFuoS = 60 000 - (60 000 x 17 160/15 000) = (15 000 – 17 160) x 4 = -8 640 Où :
EA = Écart élémentaire sur activité UOR = Quantité réelle d’unités d’œuvre CFuoS = Coûts fixes standard de l’unité d’œuvre
UOS = Quantité standard d’unités d’œuvre CFS = Coûts indirects fixes standard
L’écart sur rendement (ER) ou sur productivité découle de la différence entre l’activité standard ajustée à la production réelle et l’activité effective, les unités d’œuvre respectives (temps-machine) étant valorisées aux coûts indirects standard unitaires. ER = [UOR - (UOS x QR / QS)] x CIuoS = [17 160 – (15 000 x 6 600/6 000)] x 9 = 5 940 Où : ER = Écart élémentaire sur rendement UOR = Quantité réelle d’unités d’œuvre QS = Volume de production standard du centre
QR = Volume de production effectif du centre UOS = Quantité standard d’unités d’œuvre CIuoS = Coûts indirects standard de l’unité d’œuvre
Conclusion : L’écart global laisse penser que la production réelle du centre d’activité a été moins coûteuse en charges indirectes par rapport aux prévisions budgétaires. La décomposition de cet écart consiste à en rechercher les causes. Il apparaît alors que si les coûts du centre ont, dans l’ensemble, diminué (écart global favorable), cela résulte d’un boni de suractivité par rapport à l’activité normale (écart sur activité favorable). En revanche, les autres écarts élémentaires sont défavorables et sont interprétables comme des signes d’une surconsommation de ressources, d’un défaut de productivité ou d’une qualification insuffisante du personnel. 319 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des flux d’investissement Le contrôle budgétaire des flux d’investissement est applicable aux objets (par exemple, les équipements) ou aux projets (par exemple, les aménagements) qui s’y rapportent, pour autant qu’ils aient déjà été analysés en termes de faisabilité. L’écart sur programme est déterminé à travers la comparaison du budget initial des dépenses d’investissement envisagées et le montant total des dépenses engagées au moment de la passation des commandes auprès des fournisseurs de l’organisation.
La comparaison du montant total des dépenses d’investissement engagées et du montant total des dépenses réelles, au moment de la réception des factures, permet d’identifier l’écart élémentaire sur dépenses périodiques par objet ou projet. Le contrôle peut s’exercer de manière élargie non seulement sur les dépenses par objet ou par projet, mais également sur les délais de livraison des acquisitions, les opérations de mise en service et les conditions éventuelles de la garantie obtenue. Le contrôle budgétaire par objet ou par projet d’investissement repose sur un écart global décomposable en écarts sur programme (montant des engagements – montant budgété) et sur dépenses (montant réellement supporté – montant des engagements). 320
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Écarts sur flux d’investissement Budget
Réalisations
Engagements Écart sur dépenses
Écart global
Écart sur programme Dépenses Dépenses Dépenses
réelles Contrôle budgétaire
engagées
budgétées
L’écart global sur flux d’investissement peut être désagrégé en écart sur programme et en écart sur dépenses, pour un objet, un projet ou un type d’intervention susceptible d’augmenter la valeur des actifs immobilisés. 321 © Alain Boutat
Contrôle budgétaire des flux de trésorerie Le budget de trésorerie est considéré comme la résultante de l’ensemble des autres budgets internes et, par conséquent, concerne tous les acteurs décisionnels de l’organisation, au-delà du cahier des charges spécifique de la direction financière. Le contrôle budgétaire des flux de trésorerie fait apparaître les écarts entre les flux monétaires prévus et réels, par période et par type de trésorerie (opérations courantes d’exploitation, opérations de capital des cycles d’investissement et de financement).
La constatation des écarts budgétaires symptomatiques est de nature à susciter, après analyse de la situation, l’actualisation des budgets d’encaissements (entrées monétaires) et de décaissements (sorties monétaires) pour la période restant à courir. La trésorerie présente ou prévisionnelle peut être redressée, éventuellement au moyen de facilités de crédit ou de nouveaux emprunts, une fois connues les causes présumées déterminantes et les responsabilités relatives aux écarts dûment observés. Les écarts sur flux de trésorerie sont notamment tributaires de l’évolution contrastée de la demande et des activités, de la programmation des échéances financières, de la gestion du recouvrement des créances ou des modalités de négociation des crédits. 322
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Exemple – Présentation condensée d’un état de contrôle budgétaire des flux de trésorerie Contrôle des flux de trésorerie de l’année : .........
Mois de janvier Budget
Réel
Écart
...
Mois de décembre Budget
Réel
Écart
Cumuls mensuels Budget
Réel
Écart
① Recettes du cycle d’exploitation Ventes de prestations Autres produits d’exploitation «encaissables»
Total des recettes d’exploitation (RE) ② Dépenses du cycle d’exploitation Achats de biens et de services Frais de personnel Autres charges d’exploitation «décaissables»
Total des dépenses d’exploitation (DE)
③ Variation de la trésorerie d’exploitation : RE - DE ④ Recettes hors cycle d’exploitation Cessions d’immobilisations Emprunts nouveaux Autres recettes hors exploitation
Total des recettes hors exploitation (RHE) ⑤ Dépenses hors cycle d’exploitation Investissements Remboursements d’emprunts Autres dépenses hors exploitation
Total des dépenses hors exploitation (DHE) ⑥ Variation de la trésorerie hors exploitation : RHE - DHE ⑦ Variation totale de la trésorerie : + ⑧ Trésorerie initiale ⑨ Trésorerie finale : + 323
© Alain Boutat
Déviations nuisibles du système budgétaire Les maladies budgétaires expriment des déviations nuisibles qu’il convient de prévenir au mieux avant qu’elles ne se déclenchent inopportunément : bureaucratie tatillonne, prévisionnite aiguë, perfectionnite accentuée, indépendantisme exacerbé... Il y a lieu d’observer des règles minimales pour prévenir ces pathologies : relativiser les prévisions, libérer la gestion budgétaire de la tutelle comptable, préciser les objectifs visés aux centres d’activité et limiter le contrôle aux éléments maîtrisables. Un audit interne est envisageable non seulement sur les méthodes de prévision, d’évaluation des résultats et de correction des écarts, mais également sur l’utilité, la pertinence et la valeur des informations produites par le système budgétaire. Tout contrôle devrait admettre des fourchettes d’erreurs, estimer les probabilités d’occurrence des prévisions et agir par exception sur la base des seuils de tolérance en vigueur (pratique du chien d’aveugle, et non celle du chien policier !). Le système budgétaire est considéré comme un ensemble de processus d’optimisation des ressources et de leurs emplois au sein d’une organisation, faisant partie des outils privilégiés du contrôle de gestion et du management de la performance. 324
© Alain Boutat
Typologie des pathologies budgétaires et des processus de contrôle mis en œuvre Pathologies budgétaires
Budgétisation associée
Processus de contrôle
Conséquences probables
① Bureaucratie tatillonne
Approche budgétaire descendante reposant sur un style directif Autorisation des dépenses historiques
Contrôle a priori par la Reconduction pure et hiérarchie à partir des simple des situations cibles avalisées antérieures admises Laisser-faire sur les cas Contrôle administratif non réglementés fondé sur la règle établie
② Prévisionnite aiguë
Prédominance des modèles explicatifs et quantitatifs Sensibilité faible à la réalité fluctuante des programmes d’action
Contrôle principalement destiné à actualiser les prévisions budgétaires Contrôle technocratique peu soucieux des aléas et des aspects qualitatifs
Extrapolation des liaisons causales et des tendances du passé Psychose prévisionnelle et hostilité suscitées par une approche technique
③ Perfectionnite accentuée
Rubriques budgétaires alignées sur des postes comptables détaillés Budgets extrêmement pointilleux et rigides
Multiplication des états de contrôle budgétaire au sein de l’organisation Hétérorégulation formelle de la hiérarchie
Excès de minutie propre à décourager les centres budgétaires Hypertrophie du contrôle budgétaire
④ Indépendantisme exacerbé des centres budgétaires
Approche ascendante des budgets négociés dans l’optique souvent temporaire de la «paix des braves»
Autorégulation informelle des centres budgétaires Contrôle décentralisé de la performance interne
Frictions préjudiciables à la cohésion interne de l’organisation Dysfonctionnements du marché interne 325
© Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples Veuillez cocher les deux propositions en italique qui vous semblent appropriées. ① Dans sa forme la plus élaborée, le prébudget global d’une organisation constitue : une obligation des dépenses prévues un ensemble d’objectifs et de moyens à allouer une prévision du volume physique des prestations une cible budgétaire avalisée par la direction générale un état financier prévisionnel émanant de la comptabilité générale ② La budgétisation fonctionnelle constitue une étape préalable pour : entreprendre la budgétisation par centre de responsabilité élaborer la synthèse budgétaire des centres de responsabilité appliquer un système de contrôle fondé sur la prébudgétisation simuler les résultats liés aux hypothèses d’exploitation retenues pratiquer le contrôle budgétaire des plans à moyen et long terme ③ La valorisation des prestations en vue du marché interne, dans le cadre de la budgétisation par centre de responsabilité, postule la refacturation au dedans de l’organisation des coûts ci-après : réels observés standard calculés a priori calculés a posteriori 326 © Alain Boutat
Questions de compréhension à choix multiples ④ Le contrôle budgétaire d’un centre de dépenses permet notamment d’analyser les coûts : marginaux des prestations finales opérationnels des prestations finales d’activité affectés aux prestations finales indirects par rapport aux prestations finales discrétionnaires par rapport aux prestations finales ⑤ Le budget flexible d’un centre d’activité ou le budget révisé de l’organisation dans son ensemble peut être considéré comme un budget : préservant les normes et les standards unitaires du budget statique reconstruit sur la base de l’activité réelle et de la production effective permettant aux dirigeants de contrôler avec flexibilité les ressources allouées favorisant la comparaison des consommations du budget initial et des consommations réelles approprié dans les centres budgétaires dont l’activité n’est pas mesurable en unités physiques ⑥ Le contrôle budgétaire des flux de trésorerie fait notamment apparaître : les écarts sur les flux physiques des opérations de capital les écarts sur les flux économiques des opérations internes les écarts sur les flux monétaires des opérations de capital les écarts sur les flux physiques des opérations d’exploitation les écarts sur les flux monétaires des opérations d’exploitation 327 © Alain Boutat
ADELA La Société ADELA fabrique des machines-outils combinées à partir de composants livrés par des sous-traitants agréés et conventionnés. Les machines-outils sont assemblées dans les ateliers propres à l’entreprise et vendues directement à une clientèle constituée essentiellement par des PME. Ces ventes représentent globalement 60 % du chiffre d’affaires total. L’entreprise propose, en outre, des logiciels de conception assistée par ordinateur, spécialement adaptés à l’équipement distribué. Durant la dernière période de 11 mois d’activité effective (compte tenu des vacances annuelles en août), les taux de marge sur coûts variables dégagés par la société ont été de 20 % sur l’assemblage des machines-outils combinées et de 10 % sur la distribution de logiciels de conception assistée par ordinateur. Les charges communes de structure se sont, par ailleurs, élevées à 750 000. ADELA envisage, pour l’année budgétée, un renforcement de son dispositif de distribution directe des logiciels. Elle espère ainsi réaliser, en se rapprochant davantage de sa clientèle industrielle de PME, un accroissement des ventes de 30 % sur cette activité annexe de l’exploitation principale, le marché des machines-outils donnant des signes de stabilité, voire de saturation ou de stagnation. Une alternative consisterait à vendre les logiciels en recourant à des représentants et en sous-traitant la maintenance à des tiers. Dans ce cas, la marge sur coûts variables représenterait 20% du chiffre d’affaires escompté de 2 500 000. Les charges de structure s’établiraient à 200 000 pour un chiffre d’affaires inférieur à 1 500 000 et à 350 000 pour un chiffre d’affaires supérieur à 1 500 000. La direction de la société souhaite connaître les effets des options susmentionnées sur la rentabilité attendue. Dans cette perspective, le responsable du contrôle de gestion suggère de déterminer le seuil d’équilibre de l’exploitation dans l’hypothèse d’une modification de la structure des ventes. 328
© Alain Boutat
ADELA Il convient cependant de garder à l’esprit que les charges structurelles ne sauraient s’étaler avantageusement sur un volume croissant d’activité que dans la mesure où il n’existe pas de dysfonctionnement caractérisé, ni de dépassement de la taille critique de l’appareil de production. En effet, il est apparu dans le passé que l’augmentation du volume d’activité pouvait également avoir des conséquences défavorables sur l’exploitation, conséquences liées en particulier à l’alourdissement de la structure de l’entreprise et à la complexité de l’organisation de la production. Il s’avère donc primordial de s’assurer de la pertinence des scénarios envisagés pour la prébudgétisation.
TRAVAIL DEMANDÉ ① Quel est le phénomène qui permet d’étaler les charges structurelles sur un volume croissant d’activité ? Comment se manifeste ce phénomène au niveau des coûts unitaires ? ② Veuillez déterminer les seuils de rentabilité ou d’équilibre budgétaire correspondant respectivement à la structure actuelle des ventes de la Société ADELA et au renforcement de son dispositif de distribution directe des logiciels de conception assistée par ordinateur. ③ Quels sont les seuils de rentabilité ou d’équilibre budgétaire relatifs à la commercialisation de logiciels par le canal de distribution indirecte et leurs dates successives d’occurrence ? 329
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ADELA – Solution à compléter ① Étalement des charges structurelles Le phénomène qui permet d’étaler les charges structurelles sur un volume croissant d’activité correspond à l’occurrence d’économies d’échelle. Ces économies résultent, à prix de vente et à conditions de production relativement identiques, non seulement d’une bonne absorption des coûts fixes par une augmentation de l’activité dans le temps mais également de l’existence d’une infrastructure technique ne dépassant pas la taille critique de l’exploitation considérée. Au niveau unitaire, le phénomène précité se traduit par une baisse des coûts au fur et à mesure de la croissance de la production. En effet, les charges fixes par unité produite ont tendance à baisser jusqu’à un certain seuil, alors que les charges variables unitaires s’avèrent quasiment constantes. ② Seuils d’équilibre ou de rentabilité et modification de la structure des ventes Maintien de la structure actuelle des ventes (scénario 1)
Les marges sur coûts variables sont calculées ci-après pour des ventes de 100 unités monétaires. Éléments d’analyse
Machines-outils
Logiciels
Total
Chiffres d’affaires
……….
……….
100
Marges sur coûts variables
……….
……….
……….
20 %
10 %
16 %
Taux de marge sur coûts variables
330
© Alain Boutat
ADELA – Solution à compléter Le seuil d’équilibre ou de rentabilité SR est déterminé par l’équation suivante :
………. SR = ….……. SR = ………………… = ………………… Renforcement du dispositif de distribution directe des logiciels (scénario 2)
Les marges sur coûts variables sont calculées en retenant une augmentation de 30 % des ventes. Éléments d’analyse
Machines-outils
Chiffres d’affaires
……….
……….
112,00
Marges sur coûts variables
……….
……….
……….
Taux de marge sur coûts variables
20,00 %
Logiciels
10,00 %
Total
……….
Le seuil de rentabilité SR est déterminé par l’équation suivante : ………. SR = ………. SR = ……………….. = ……………….. 331
© Alain Boutat
ADELA – Solution à compléter ③ Seuils d’équilibre ou de rentabilité par paliers et dates successives d’occurrence Les seuils de rentabilité sont calculés selon que le chiffre d’affaires prévisionnel (CA) sur les logiciels est inférieur ou supérieur à 1 500 000. Premier palier (CA < 1 500 000) :
0,20 CA = ………. Scénario 3 CA = ……….
Deuxième palier (CA > 1 500 000) : 0,20 CA = ………. Scénario 4 CA = ………. En admettant que le chiffre d’affaires est régulièrement réparti sur 11 mois, du fait d’une fermeture annuelle de l’entreprise en août, les dates de réalisation des seuils d’équilibre ou de rentabilité précités sont les suivantes : Premier palier : ……………………………………………………………………………. Deuxième palier : …………………………………………………………………………. 332
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ADELA – Solution proposée ① Étalement des charges structurelles Le phénomène qui permet d’étaler les charges structurelles sur un volume croissant d’activité correspond à l’occurrence d’économies d’échelle. Ces économies résultent, à prix de vente et à conditions de production relativement identiques, non seulement d’une bonne absorption des coûts fixes par une augmentation de l’activité dans le temps mais également de l’existence d’une infrastructure technique ne dépassant pas la taille critique de l’exploitation considérée. Au niveau unitaire, le phénomène précité se traduit par une baisse des coûts au fur et à mesure de la croissance de la production. En effet, les charges fixes par unité produite ont tendance à baisser jusqu’à un certain seuil, alors que les charges variables unitaires s’avèrent quasiment constantes. ② Seuils d’équilibre ou de rentabilité et modification de la structure des ventes Maintien de la structure actuelle des ventes (scénario 1)
Les marges sur coûts variables sont calculées ci-après pour des ventes de 100 unités monétaires. Éléments d’analyse
Machines-outils
Logiciels
Total
Chiffres d’affaires
60
40
100
Marges sur coûts variables
12
4
16
Taux de marge sur coûts variables
20 %
10 %
16 % 333
© Alain Boutat
ADELA – Solution proposée Le seuil d’équilibre ou de rentabilité SR est déterminé par l’équation suivante :
0,16 SR = 750 000 SR = 750 000 / 0,16 = 4 687 500 Renforcement du dispositif de distribution directe des logiciels (scénario 2)
Les marges sur coûts variables sont calculées en retenant une augmentation de 30 % des ventes. Éléments d’analyse
Machines-outils
Chiffres d’affaires
60,00
52,00
112,00
Marges sur coûts variables
12,00
5,20
17,20
Taux de marge sur coûts variables
20,00 %
Logiciels
10,00 %
Total
15,36 %
Le seuil de rentabilité SR est déterminé par l’équation suivante : 0,1536 SR = 750 000 SR = 750 000 / 0,1536 = 4 882 813 334
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ADELA – Solution proposée ③ Seuils d’équilibre ou de rentabilité par paliers et dates successives d’occurrence Les seuils de rentabilité sont calculés selon que le chiffre d’affaires prévisionnel (CA) sur les logiciels est inférieur ou supérieur à 1 500 000. Premier palier (CA < 1 500 000) :
0,20 CA = 200 000 Scénario 3 CA = 1 000 000
Deuxième palier (CA > 1 500 000) : 0,20 CA = 350 000 Scénario 4 CA = 1 750 000 En admettant que le chiffre d’affaires est régulièrement réparti sur 11 mois, du fait d’une fermeture annuelle de l’entreprise en août, les dates de réalisation des seuils d’équilibre ou de rentabilité précités sont les suivantes : Premier palier : (1 000 000 x 11) / 2 500 000 = 4,4 mois
Autour du 12 mai
Deuxième palier : (1 750 000 x 11) / 2 500 000 = 7,7 mois
Autour du 21 septembre 335
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MAGNUS La Société MAGNUS fabrique et distribue trois modèles d'appareils électroniques : Gala, Standard et Golden. La direction souhaite renforcer la présence de l'entreprise sur le marché et accroître sa rentabilité à court terme. Dans cette perspective, les données exploitables sont fournies dans le tableau ci-après. Éléments d’analyse
Gala
Standard
Golden
Prix de vente
200
300
500
Charges variables unitaires par modèle
Matières premières
40
60
100
Main-d’œuvre directe
40
80
120
Frais de ventes
40
40
40
20
55
120
10 %
50 %
40 %
Autres charges variables
Proportion d’articles dans les ventes Charges fixes communs aux trois modèles
Charges fixes de production
3 800 000
Frais de publicité
1 600 000
Frais administratifs
1 400 000
Ventes totales prévues en unités Capacité totale de production en unités
80 000 100 000 336
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MAGNUS TRAVAIL DEMANDÉ ① Veuillez déterminer le résultat de l’exercice de la Société MAGNUS en vous appuyant sur les prévisions de ventes actuelles et la méthode des coûts variables. ② Une alternative consisterait à augmenter de 1 000 000 les frais de publicité. Les ventes passeraient alors de 80 000 à 100 000 unités, sans modification des proportions d'articles vendus. Est-il opportun de réaliser cette opération d’augmentation des frais publicitaires ? ③ En faisant varier le budget publicitaire de 1 500 000, une autre variante serait de mettre l'accent sur le modèle Golden lors des prochaines campagnes. Le nombre total d'articles offerts ne serait pas modifié, à l'inverse des contributions des trois modèles au volume des ventes (5% pour Gala, 30% pour Standard et 65% pour Golden). L'augmentation du budget publicitaire est-elle judicieuse ? ④ Une revalorisation de la rémunération brute des représentants est également envisageable. Celle-ci se résumerait à un accroissement du taux de commissions de 2% sur chaque produit vendu, dans l'espoir de pouvoir écouler 90 000 articles au total sur la période d’analyse. Cette revalorisation des commissions à verser aux représentants se justifie-t-elle sur le plan économique ? ⑤ Une dernière alternative reviendrait à améliorer le processus de production grâce à de nouveaux équipements. Les charges variables, à l'exception des frais de ventes, seraient réduites de 20% pour tous les articles; tandis que les charges fixes augmenteraient de 2 000 000. Quel est le niveau minimal des ventes à réaliser pour obtenir un résultat plus intéressant que celui des prévisions actuelles ?
337
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MAGNUS – Solution à compléter Résultat d'exploitation sur la base des prévisions de ventes actuelles Capacité totale de production Ventes totales prévues Libellés Proportion d'articles vendus Nombre d'articles vendus Prix de vente ./. Consommation de matières premières ./. Frais de main-d'œuvre directe ./. Frais directs de ventes ./. Autres charges variables Marge contributive unitaire sur coûts variables Marge contributive globale sur coûts variables ./. Frais fixes de production ./. Frais fixes de publicité ./. Frais fixes administratifs Résultat de l'exercice
100'000 unités 80'000 unités Gala 10% ............. ............. ............. ............. ............. 20 ............. .............
Standard 50% ............. ............. ............. ............. ............. 55 ............. .............
Golden 40% ............. ............. ............. ............. ............. 120 ............. .............
Total 100% .............
6'950'000 ............. ............. ............. .............
86.50 47.50 20.00 17.50 1.50
Commentaire : ............................................................................................................................. 338
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MAGNUS – Solution à compléter Résultat en prévision de l'augmentation du budget publicitaire de 1'000'000
Marge contributive globale ............................................................................. ./. Frais fixes de production ............................................................................ ./. Frais de publicité ...................................................................................... ./. Frais administratifs ................................................................................... ./. Augmentation du budget publicitaire ........................................................ Résultat de l'exercice ....................................................................................
.................. .................. .................. .................. .................. ..................
Commentaire : ............................................................................................................................ Résultat en prévision de l'augmentation du budget publicitaire de 1'500'000 Libellés Gala Standard Proportion d'articles vendus ................. ................. Nombre d'articles vendus ................. ................. Marge contributive unitaire ................. ................. Marge contributive globale ................. ................. ./. Charges fixes actuelles ................................................................................. ./. Augmentation du budget publicitaire ........................................................... Résultat de l'exercice .......................................................................................
Golden ................. ................. ................. .................
Total ................. ................. ................. ................. ................. ................. ..................
Commentaire : ............................................................................................................................ 339
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MAGNUS – Solution à compléter Résultat d'exploitation en prévision de l'augmentation des commissions sur les ventes Libellés
Gala
Standard Golden
Total
Prix de vente
200
300
500
370
Augmentation du taux de commissions de 2%
...........
............
...........
...........
Nombre d'articles vendus
...........
...........
...........
...........
Variation globale des commissions
...........
...........
...........
..........
Marge contributive globale : ......................................................................................
............
./. Variation globale des commissions ........................................................................
...........
./. Frais fixes de production .......................................................................................
...........
./. Frais de publicité ...................................................................................................
..........
./. Frais administratifs ................................................................................................
..........
Résultat de l'exercice .................................................................................................
..........
Commentaire : ................................................................................................................................. 340
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MAGNUS – Solution à compléter Niveau minimal de ventes requis pour réaliser un résultat d'exploitation intéressant Libellés
Gala
Standard
Golden
Total
Nombre d'articles vendus
............... ............... ............... ....................
Prix de vente
............... ............... ...............
./. Matières premières consommées
............... ............... ...............
./. Frais de main-d'œuvre directe
............... ............... ...............
./. Frais de ventes
............... ............... ...............
./. Autres charges variables
............... ............... ...............
Marge contributive unitaire
............... ............... ............... ....................
Marge contributive globale
............... ............... ............... ....................
Frais fixes de production ...............................................................................
....................
Frais de publicité ...........................................................................................
....................
Frais administratifs ........................................................................................
....................
Augmentation des frais fixes .........................................................................
....................
Charges fixes totales ......................................................................................
....................
Marge contributive unitaire (tous modèles confondus) : ............................................................... Condition pour réaliser l'investissement : ..................................................................................... Niveau minimal de ventes requis : ................................................................................................ 341
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MAGNUS – Solution proposée Résultat d'exploitation sur la base des prévisions de ventes actuelles Capacité totale de production Ventes totales prévues Libellés Proportion d'articles vendus Nombre d'articles vendus Prix de vente ./. Consommation de matières premières ./. Frais de main-d'œuvre directe ./. Frais directs de ventes ./. Autres charges variables Marge contributive unitaire sur coûts variables Marge contributive globale sur coûts variables ./. Frais fixes de production ./. Frais fixes de publicité ./. Frais fixes administratifs Résultat de l'exercice
100'000 unités 80'000 unités Gala 10% 8'000 200 40 40 40 20 60 480'000
Standard 50% 40'000 300 60 80 40 55 65 2'600'000
Golden 40% 32'000 500 100 120 40 120 120 3'840'000
Total 100% 80'000
6'920'000 3'800'000 1'600'000 1'400'000 120'000
86.50 47.50 20.00 17.50 1.50
La société est bénéficiaire sur la base des prévisions de ventes actuelles. 342
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MAGNUS – Solution proposée Résultat en prévision de l'augmentation du budget publicitaire de 1'000'000 Marge contributive globale : 86.5 x 100'000 ..................................................... ./. Frais fixes de production ............................................................................... ./. Frais de publicité ........................................................................................... ./. Frais administratifs ........................................................................................ ./. Augmentation du budget publicitaire ............................................................ Résultat de l'exercice .........................................................................................
8'650'000 3'800'000 1'600'000 1'400'000 1'000'000 850'000
L'augmentation du budget publicitaire est opportune, car elle permet d'améliorer le bénéfice. Résultat en prévision de l'augmentation du budget publicitaire de 1'500'000 Libellés Gala Standard Proportion d'articles vendus 5% 30% Nombre d'articles vendus 4'000 24'000 Marge contributive unitaire 60.00 65.00 Marge contributive globale 240'000 1'560'000 ./. Charges fixes actuelles ............................................................................. ./. Augmentation du budget publicitaire ....................................................... Résultat de l'exercice ....................................................................................
Golden 65% 52'000 120.00 6'240'000
Total 100% 80'000 100.50 8'040'000 6'800'000 1'500'000 -260'000
L'augmentation du budget publicitaire n'est pas opportune, car elle génère une perte. 343
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MAGNUS – Solution proposée Résultat d'exploitation en prévision de l'augmentation des commissions sur les ventes Libellés
Gala
Standard
Golden
Total
Prix de vente
200
300
500
370
Augmentation du taux de commissions de 2%
4.00
6.00
10.00
7.40
Nombre d'articles vendus
9'000
45'000
36'000
90'000
Variation globale des commissions
36'000
270'000
360'000
666'000
Marge contributive globale : 86.5 x 90'000
7'785'000
./. Variation globale des commissions .......................................................................
666'000
./. Frais fixes de production ......................................................................................
3'800'000
./. Frais de publicité ..................................................................................................
1'600'000
./. Frais administratifs ...............................................................................................
1'400'000
Résultat de l'exercice ................................................................................................
319'000
Eu égard au résultat, la revalorisation des commissions se justifie sur le plan économique. 344
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MAGNUS – Solution proposée Niveau minimal de ventes requis pour réaliser un résultat d'exploitation intéressant Libellés Gala Standard Nombre d'articles vendus 8'000 40'000 Prix de vente 200 300 ./. Matières premières consommées (80%) 32 48 ./. Frais de main-d'œuvre directe (80%) 32 64 ./. Frais de ventes (100%) 40 40 ./. Autres charges variables (80%) 16 44 Marge contributive unitaire 80.00 104.00 Marge contributive globale 640'000 4'160'000 Frais fixes de production ............................................................................... Frais de publicité ........................................................................................... Frais administratifs ........................................................................................ Augmentation des frais fixes ......................................................................... Charges fixes totales ......................................................................................
Golden 32'000 500 80 96 40 96 188.00 6'016'000
Total 80'000
135.20 10'816'000 3'800'000 1'600'000 1'400'000 2'000'000 8'800'000
Marge contributive unitaire (tous modèles confondus) : 10'816'000 / 80'000 = 135.20 Condition pour réaliser l'investissement : 135.20 Q - 8'800'000 > 120'000 Niveau minimal de ventes requis : Q > 8'920'000 / 135.20 ==> Q > 65'976 unités 345
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ECOBATIM – Solution à compléter La Société ECOBATIM est une organisation dont la mission consiste à produire et à promouvoir des briques et des tuiles en fibres de mortier maigre, obéissant à des préoccupations d’ordre écologique, pour le compte de maîtres d’ouvrage et d’entrepreneurs acquis aux idées de protection de l’environnement naturel. Dans le cadre de la mise en œuvre de son système budgétaire, l’état-major de direction procède à des prévisions d’activité pour fixer la cible de chiffre d’affaires, les objectifs de résultat et la capacité d’autofinancement de l’année à venir, en vue de l’établissement des états financiers prévisionnels. PROBLÈMES À RÉSOUDRE Problème 1 La demande des briques et des tuiles en fibres de mortier maigre, offertes par la Société ECOBATIM, suit la loi statistique de la distribution normale, de moyenne égale à 11'500'000 de chiffre d’affaires et d’écart type de 575'000, avec des coûts opérationnels de 8'451'350 et des coûts structurels d’un montant de 3'000'000. Veuillez déterminer la cible de chiffre d’affaires du prochain exercice et la probabilité de son occurrence, en admettant que cette cible est fondée sur un résultat attendu égal à zéro et sur un cash flow de 1'000'000. • Cible de chiffre d’affaires, en valeur monétaire entière, pour réaliser un résultat nul : …………………………………………………………………………………………………………. • Probabilité d’atteindre la cible de chiffre d’affaires correspondant à un résultat nul : ………………………………………………………………………………………………………….. 346
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ECOBATIM – Solution à compléter Problème 2 La direction de ECOBATIM se demande si le moment n’est pas venu de compléter, dès le prochain exercice, le canal actuel de vente directe, en recourant à un distributeur indépendant qui serait agréé aux conditions suivantes : promotion soutenue et vente exclusive des briques, augmentation du prix de vente de 250 à 275, honoraires de base de 152'000 et commissions supplémentaires de 3,5 par mètre carré de produits vendus.
Quel est le nombre minimal de mètres carrés de briques à distribuer par le nouveau partenaire afin que la vente indirecte devienne économiquement intéressante pour la société ? Les coûts fixes prévisionnels du dispositif actuel (production et vente directe de matériaux) s’établissent à 1 million pour les briques et à 2 millions pour les tuiles, tandis que les marges sur coûts variables de ces deux produits finis représentent respectivement 20% et 30% du chiffre d’affaires total. En retenant le scénario selon lequel la contribution du distributeur indépendant se révèle particulièrement efficace et entraîne l’arrêt de la production des tuiles, combien de mètres carrés de briques faudrait-il écouler au prix de vente de 275 pour dégager un résultat équivalant à 10% du chiffre d’affaires ? • Nombre minimal de mètres carrés de briques à vendre par le nouveau partenaire : ………………………………………………………………………………………………………… • Mètres carrés de briques à vendre pour dégager un résultat de 10% par rapport au chiffre d’affaires : …………………………………………………………………………………………………………..
347
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ECOBATIM – Solution à compléter Problème 3 Les hypothèses suivantes sont également envisageables pour évaluer l’impact sur les simulations budgétaires d’une modification éventuelle des paramètres d’exploitation : chiffre d’affaires de 11'500'000 provenant de la vente des briques et des tuiles, coûts opérationnels de 8'451'350 et coûts structurels de 3'000'000. Quel est le résultat prévisionnel qui découlerait des hypothèses susmentionnées, sachant que les coûts opérationnels évoluent continûment avec le volume d’activité, à l’inverse des coûts structurels ? Quel serait le levier opérationnel (coefficient de volatilité) de la société si le chiffre d’affaires de 11'500'000 augmentait globalement de 15%, sans pour autant entraîner une variation des coûts structurels ? Quel serait le taux de croissance du résultat prévisionnel si les ventes globales de briques et de tuiles augmentaient en définitive de 5% ? Quel volume de production en unités physiques permettrait d’obtenir un résultat global de 200'000 si la marge sur coûts variables unitaires était en moyenne de 70 par mètre carré de matériaux vendus ? • Résultat attendu de la vente des briques et des tuiles selon les nouvelles hypothèses : ……………………………………………………………………………………………………….. • Levier opérationnel (à trois décimales près) si le chiffre d’affaires augmentait de 15% : ……………………………………………………………………………………………………….. • Croissance du résultat si les ventes augmentaient de 5% (pourcentage à deux décimales) : ……………………………………………………………………………………………………….. • Production en unités physiques qui permettrait d’obtenir un résultat global de 200'000 : ……………………………………………………………………………………………………….. 348
© Alain Boutat
ECOBATIM – Solution à compléter Problème 4
A la suite d’une analyse plus rigoureuse, deux simulations appréciées par la direction semblent toutefois émerger : la première s’appuie sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 12'000'000, des coûts opérationnels de 8'818'800 et des coûts structurels de 3'000'000 ; tandis que la deuxième simulation repose sur un chiffre d’affaires de 15'000'000, des coûts opérationnels de 11'023'500 et des coûts structurels de 3'500'000. Quel est le seuil d’équilibre en valeur monétaire, associé à chacune des deux simulations susmentionnées, pour l’ensemble des produits finis offerts par la Société ECOBATIM ?
Quelles sont les dates respectives d’occurrence de ces seuils d’équilibre, en retenant la prévision d’un chiffre d’affaires moyen de 13'500'000 et celle d’une fermeture annuelle des ateliers durant le mois de juillet ?
• Seuil d’équilibre en valeur monétaire pour la première simulation : …………………………………………………………………………………………………. • Date approximative d’occurrence du seuil d’équilibre selon la première simulation : …………………………………………………………………………………………………. • Seuil d’équilibre en valeur monétaire pour la deuxième simulation : …………………………………………………………………………………………………. • Date approximative d’occurrence du seuil d’équilibre selon la deuxième simulation : ………………………………………………………………………………………………….
349
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ECOBATIM – Solution à compléter Problème 5 La direction de la Société ECOBATIM voudrait s’assurer que les hypothèses finalement adoptées, pour le prochain exercice, sont compatibles avec l’équilibre des recettes et des dépenses mentionnées infra. À l’instar du dernier exercice, les ventes d’exploitation trimestrielles budgétées sont en principe encaissables avec un décalage temporel de 60 jours, les achats d’exploitation trimestriels sont réglés avec un décalage temporel de 30 jours, tandis que les charges de personnel sont payées durant le mois de leur occurrence. Éléments d’exploitation Ventes hors taxes (HT) Achats d’exploitation HT Charges de personnel
Trimestre 1 3 186 000 1 809 000 1 006 800
Trimestre 2 2 811 000 1 680 000 965 900
Trimestre 3 2 931 000 1 647 000 988 000
Trimestre 4 2 805 000 1 734 000 877 000
Année 11 733 000 6 870 000 3 867 700
Les débiteurs toutes taxes comprises (TTC), les fournisseurs d’exploitation TTC, la TVA nette due selon le dernier décompte trimestriel, les charges de personnel à payer et les liquidités monétaires figurent au bilan initial de l’exercice budgété, respectivement pour des montants de 1944 000, 596 160, 83 520, 3 200 et 52 000.
Les dépenses prévisionnelles hors cycle d’exploitation se présentent ainsi : • Paiement au 30 juin de la deuxième annuité d’un emprunt bancaire, contracté au taux de 5% l’an, dont le capital perçu de 1 000 000 est régulièrement amortissable sur un horizon temporel de 10 années. • Investissements annuels HT de 500 000, budgétés par tranches trimestrielles égales, sachant qu’aucune immobilisation n’a été acquise ou cédée par l’entreprise durant le dernier exercice écoulé. Conformément à la législation en vigueur, les ventes et les achats sont soumis à la TVA au taux de 8%. Le cas échéant, la taxe nette due sur les ventes est versée au cours du trimestre suivant celui de l’assujettissement, après défalcation du montant récupérable sur tous les achats de la période trimestrielle de taxation. Veuillez établir le budget de trésorerie et déterminer des montants à inscrire au bilan final du prochain exercice. 350
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ECOBATIM – Solution à compléter Budget de trésorerie du prochain exercice
Trimestre 1
Trimestre 2
Trimestre 3
Trimestre 4
Année
Recettes sur les ventes TTC
……….
……….
……….
……….
12 596 040
Achats d’exploitation TTC
……….
……….
……….
……….
……….
Charges de personnel
……….
……….
……….
……….
3 840 900
Dépenses d’investissement TTC
……….
……….
……….
……….
……….
Remboursement de dettes
……….
……….
……….
……….
……….
Versement de la TVA nette
……….
……….
……….
……….
356 880
3 127 160
3 206 900
2 994 120
2 946 120
12 274 300
Variation de la trésorerie
……….
……….
……….
……….
……….
Trésorerie initiale
……….
……….
……….
……….
……….
Dépenses totales
Trésorerie finale
15 800
114 780
199 740
373 740
373 740
Montants qui devraient être inscrits au bilan final de l’exercice budgété pour les rubriques ci-dessous : •
Débiteurs courants :
•
Fournisseurs d’exploitation : ………………………………………………………
•
Emprunt bancaire :
………………………………………………………
•
TVA nette due :
………………………………………………………
………………………………………………………
351
© Alain Boutat
ECOBATIM – Solution à compléter Problème 6 La demande des produits offerts par la Société ECOBATIM étant probabilisable selon la loi de la distribution normale, l’hypothèse à retenir sur les revenus budgétés, parmi les données ci-après, est celle de la valeur la plus proche de l’ensemble des observations. Éléments prévisionnels d’exploitation
Briques
Tuiles
Totaux
7 239 800
4 828 200
12 068 000
200 000
135 000
335 000
Coûts complets
6 949 800
4 672 700
11 622 500
Coûts structurels
1 363 800
1 636 200
3 000 000
838 000
962 600
1 800 600
Hypothèse optimiste sur les revenus espérés Dispersion autour des ventes moyennes
Coûts structurels directs
Veuillez analyser infra le compte de résultat de la Société ECOBATIM, à partir des éléments prévisionnels d’exploitation ci-devant.
Analyse du compte de résultat prévisionnel d’exploitation
Briques
Tuiles
Totaux
Revenus espérés
……….
……….
……….
./. Coûts variables
……….
……….
……….
……………………………………..
……….
……….
3 110 500
./. …………………………………..
……….
……….
……….
Marge sur coûts spécifiques
……….
……….
……….
./. ………………………………….
……….
……….
……….
Résultat prévisionnel d’exploitation
90 000
20 500
110 500 352
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ECOBATIM – Solution proposée La Société ECOBATIM est une organisation dont la mission consiste à produire et à promouvoir des briques et des tuiles en fibres de mortier maigre, obéissant à des préoccupations d’ordre écologique, pour le compte de maîtres d’ouvrage et d’entrepreneurs acquis aux idées de protection de l’environnement naturel. Dans le cadre de la mise en œuvre de son système budgétaire, l’état-major de direction procède à des prévisions d’activité pour fixer la cible de chiffre d’affaires, les objectifs de résultat et la capacité d’autofinancement de l’année à venir, en vue de l’établissement des états financiers prévisionnels. PROBLÈMES À RÉSOUDRE Problème 1 La demande des briques et des tuiles en fibres de mortier maigre, offertes par la Société ECOBATIM, suit la loi statistique de la distribution normale, de moyenne égale à 11'500'000 de chiffre d’affaires et d’écart type de 575'000, avec des coûts opérationnels de 8'451'350 et des coûts structurels d’un montant de 3'000'000. Veuillez déterminer la cible de chiffre d’affaires du prochain exercice et la probabilité de son occurrence, en admettant que cette cible est fondée sur un résultat attendu égal à zéro et sur un cash flow de 1'000'000. • Cible de chiffre d’affaires, en valeur monétaire entière, pour réaliser un résultat nul : 3 000 000 / [(11 500 000 – 8 451 350) / 11 500 000] = 11 316 484 • Probabilité d’atteindre la cible de chiffre d’affaires correspondant à un résultat nul : P(xi 11 316 484) = P[t (11 316 484 – 11 500 000) / 575 000] = P(t 0,32) = 62,55% 353
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ECOBATIM – Solution proposée Problème 2 La direction de ECOBATIM se demande si le moment n’est pas venu de compléter, dès le prochain exercice, le canal actuel de vente directe, en recourant à un distributeur indépendant qui serait agréé aux conditions suivantes : promotion soutenue et vente exclusive des briques, augmentation du prix de vente de 250 à 275, honoraires de base de 152'000 et commissions supplémentaires de 3,5 par mètre carré de produits vendus.
Quel est le nombre minimal de mètres carrés de briques à distribuer par le nouveau partenaire afin que la vente indirecte devienne économiquement intéressante pour la société ? Les coûts fixes prévisionnels du dispositif actuel (production et vente directe de matériaux) s’établissent à 1 million pour les briques et à 2 millions pour les tuiles, tandis que les marges sur coûts variables de ces deux produits finis représentent respectivement 20% et 30% du chiffre d’affaires total. En retenant le scénario selon lequel la contribution du distributeur indépendant se révèle particulièrement efficace et entraîne l’arrêt de la production des tuiles, combien de mètres carrés de briques faudrait-il écouler au prix de vente de 275 pour dégager un résultat équivalant à 10% du chiffre d’affaires ? • Nombre minimal de mètres carrés de briques à vendre par le nouveau partenaire : MSCV - CF ≥ 0 (25-3,5) x P – 152 000 ≥ 0 P ≥ 152 000 / 21,5 P ≥ 7 070 • Mètres carrés de briques à vendre pour dégager un résultat de 10% par rapport au chiffre d’affaires : MSCV = (0,10xCA) + CF (250x0,20+21,5) x P = (0,10x275xP) + (3 152 000 – 2 000 000) 44 P = 1 152 000 P = 1 152 000 / 44 P = 26 182 354
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ECOBATIM – Solution proposée Problème 3 Les hypothèses suivantes sont également envisageables pour évaluer l’impact sur les simulations budgétaires d’une modification éventuelle des paramètres d’exploitation : chiffre d’affaires de 11'500'000 provenant de la vente des briques et des tuiles, coûts opérationnels de 8'451'350 et coûts structurels de 3'000'000. Quel est le résultat prévisionnel qui découlerait des hypothèses susmentionnées, sachant que les coûts opérationnels évoluent continûment avec le volume d’activité, à l’inverse des coûts structurels ? Quel serait le levier opérationnel (coefficient de volatilité) de la société si le chiffre d’affaires de 11'500'000 augmentait globalement de 15%, sans pour autant entraîner une variation des coûts structurels ? Quel serait le taux de croissance du résultat prévisionnel si les ventes globales de briques et de tuiles augmentaient en définitive de 5% ? Quel volume de production en unités physiques permettrait d’obtenir un résultat global de 200'000 si la marge sur coûts variables unitaires était en moyenne de 70 par mètre carré de matériaux vendus ? • Résultat attendu de la vente des briques et des tuiles selon les nouvelles hypothèses : 11 500 000 – 8 451 350 – 3 000 000 = 48 650 • Levier opérationnel (à trois décimales près) si le chiffre d’affaires augmentait de 15% : (457 297,5 / 48 650) / (1 725 000 / 11 500 000) = 62,665 • Croissance du résultat si les ventes augmentaient de 5% (pourcentage à deux décimales) : 62,665 x 5 = 313,33% • Production en unités physiques qui permettrait d’obtenir un résultat global de 200'000 : 70 P = 3 200 000 P = 3 200 000 / 70 = 45 714 unités 355
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ECOBATIM – Solution proposée Problème 4
A la suite d’une analyse plus rigoureuse, deux simulations appréciées par la direction semblent toutefois émerger : la première s’appuie sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 12'000'000, des coûts opérationnels de 8'818'800 et des coûts structurels de 3'000'000 ; tandis que la deuxième simulation repose sur un chiffre d’affaires de 15'000'000, des coûts opérationnels de 11'023'500 et des coûts structurels de 3'500'000. Quel est le seuil d’équilibre en valeur monétaire, associé à chacune des deux simulations susmentionnées, pour l’ensemble des produits finis offerts par la Société ECOBATIM ?
Quelles sont les dates respectives d’occurrence de ces seuils d’équilibre, en retenant la prévision d’un chiffre d’affaires moyen de 13'500'000 et celle d’une fermeture annuelle des ateliers durant le mois de juillet ?
• Seuil d’équilibre en valeur monétaire pour la première simulation : [(12 000 000 – 8 818 800) / 12 000 000] x SR1 = 3 000 000 SR1 = 11 316 484 • Date approximative d’occurrence du seuil d’équilibre selon la première simulation : (11 316 484 x 11) / 13 500 000 = 9,22 mois ou 277 jours 7 novembre • Seuil d’équilibre en valeur monétaire pour la deuxième simulation : ([(15 000 000 – 11 023 500) / 15 000 000] x SR2 = 3 500 000 SR2 = 13 202 565 • Date approximative d’occurrence du seuil d’équilibre selon la deuxième simulation : (13 202 565 x 11) / 13 500 000 = 10,76 mois ou 323 jours 23 décembre
356
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ECOBATIM – Solution proposée Problème 5 La direction de la Société ECOBATIM voudrait s’assurer que les hypothèses finalement adoptées, pour le prochain exercice, sont compatibles avec le nécessaire équilibre des recettes et des dépenses mentionnées infra. À l’instar du dernier exercice, les ventes d’exploitation trimestrielles budgétées sont en principe encaissables avec un décalage temporel de 60 jours, les achats d’exploitation trimestriels sont réglés avec un décalage temporel de 30 jours, tandis que les charges de personnel sont payées durant le mois de leur occurrence. Éléments d’exploitation Ventes hors taxes (HT) Achats d’exploitation HT Charges de personnel
Trimestre 1 3 186 000 1 809 000 1 006 800
Trimestre 2 2 811 000 1 680 000 965 900
Trimestre 3 2 931 000 1 647 000 988 000
Trimestre 4 2 805 000 1 734 000 877 000
Année 11 733 000 6 870 000 3 867 700
Les débiteurs toutes taxes comprises (TTC), les fournisseurs d’exploitation TTC, la TVA nette due selon le dernier décompte trimestriel, les charges de personnel à payer et les liquidités monétaires figurent au bilan initial de l’exercice budgété, respectivement pour des montants de 1 944 000, 596 160, 83 520, 3 200 et 52 000.
Les dépenses prévisionnelles hors cycle d’exploitation se présentent ainsi : • Paiement au 30 juin de la deuxième annuité d’un emprunt bancaire, contracté au taux de 5% l’an, dont le capital perçu de 1 000 000 est régulièrement amortissable sur un horizon temporel de 10 années. • Investissements annuels HT de 500 000, budgétés par tranches trimestrielles égales, sachant qu’aucune immobilisation n’a été acquise ou cédée par l’entreprise durant le dernier exercice écoulé. Conformément à la législation en vigueur, les ventes et les achats sont soumis à la TVA au taux de 8%. Le cas échéant, la taxe nette due sur les ventes est versée au cours du trimestre suivant celui de l’assujettissement, après défalcation du montant récupérable sur tous les achats de la période trimestrielle de taxation. Veuillez établir le budget de trésorerie et déterminer des montants à inscrire au bilan final du prochain exercice. 357
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ECOBATIM – Solution proposée Budget de trésorerie du prochain exercice Recettes sur les ventes TTC • 1/3 des ventes HT encaissables sur le trimestre en cours • 2/3 des ventes HT encaissables sur le trimestre suivant • TVA collectée sur les ventes HT totales encaissables Achats d’exploitation TTC • 2/3 des achats HT décaissables sur le trimestre en cours • 1/3 des achats HT décaissables sur le trimestre suivant • TVA récupérable sur les achats HT totaux décaissables Charges de personnel Dépenses d’investissement TTC Remboursement de dettes Versement de la TVA nette • TVA sur les ventes HT du trimestre précédent • TVA sur les achats HT du trimestre précédent • TVA sur les investissements HT du trimestre précédent Dépenses totales Variation de la trésorerie Trésorerie initiale Trésorerie finale
Trimestre 1 3 090 960 1 062 000 1 800 000 228 960 1 898 640 1 206 000 552 000 140 640 1 010 000 135 000 0 83’520 216 000 -132 480 0 3 127 160 - 36 200 52 000 15 800
Trimestre 2 3 305 880 937 000 2 124 000 244 880 1 860 840 1 120 000 603 000 137 840 965 900 135 000 145 000 100 160 254 880 -144 720 -10 000 3 206 900 98 980 15 800 114 780
Trimestre 3 3 079 080 977 000 1 874 000 228 080 1 790 640 1 098 000 560 000 132 640 988 000 135 000 0 80 480 224 880 -134 400 -10 000 2 994 120 84 960 114 780 199 740
Trimestre 4 3 120 120 935 000 1 954 000 231 120 1 841 400 1 156 000 549 000 136 400 877 000 135 000 0 92 720 234 480 -131 760 -10 000 2 946 120 174 000 199 740 373 740
Année 12 596 040 3 911 000 7 752 000 933 040 7 391 520 4 580 000 2 264 000 547 520 3 840 900 540 000 145 000 356 880 930 240 -543 360 -30 000 12 274 300 321 740 52 000 373 740
Montants qui devraient être inscrits au bilan final de l’exercice budgété pour les rubriques ci-dessous : •
Débiteurs courants :
•
Fournisseurs d’exploitation : 1 734 000 x 1/3 x 1,08 = 624 240
•
Emprunt bancaire :
1 000 000 – (2 x 100 000) = 800 000
•
TVA nette due :
(2 805 000 – 1 734 000 – 125 000) x 8% = 75 680
2 805 000 x 2/3 x 1,08 = 2 019 600
358
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ECOBATIM – Solution proposée Problème 6 La demande des produits offerts par la Société ECOBATIM étant probabilisable selon la loi de la distribution normale, l’hypothèse à retenir sur les revenus budgétés, parmi les données ci-après, est celle de la valeur la plus proche de l’ensemble des observations. Éléments prévisionnels d’exploitation
Briques
Tuiles
Totaux
7 239 800
4 828 200
12 068 000
200 000
135 000
335 000
Coûts complets
6 949 800
4 672 700
11 622 500
Coûts structurels
1 363 800
1 636 200
3 000 000
838 000
962 600
1 800 600
Hypothèse optimiste sur les revenus espérés Dispersion autour des ventes moyennes
Coûts structurels directs
Veuillez analyser infra le compte de résultat de la Société ECOBATIM, à partir des éléments prévisionnels d’exploitation ci-devant.
Analyse du compte de résultat prévisionnel d’exploitation
Briques
Tuiles
Totaux
Revenus espérés
7 039 800
4 693 200
11 733 000
./. Coûts variables
- 5 586 000
- 3 036 500
- 8 622 500
Marge sur coûts variables
1 453 800
1 656 700
3 110 500
./. Coûts fixes directs
- 838 000
- 962 600
- 1 800 600
615 800
694 100
1 309 900
- 525 800
- 673 600
- 1 199 400
90 000
20’500
110 500
Marge sur coûts spécifiques ./. Coûts fixes indirects Résultat prévisionnel d’exploitation
359
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LOREX La Société LOREX produit des sacs publicitaires en polyéthylène P2, de couleur, à partir d’une matière première M2, et des sacs transparents P1, laissés vierges, à partir d’une matière première M1. Les deux types de sacs sont fabriqués par des collaborateurs de qualification équivalente, dans le cadre d’un centre de production dont l’activité est mesurée en heures de main-d’œuvre directe. Le centre de production susmentionné comprend trois ateliers bien distincts : un atelier d’extrusion, qui confectionne les films sur la base du granule de polythène coloré (M2) et du granule de polythène neutre (M1), entraînant une perte de 10% de la matière première consommée durant la préparation des clichés pour l’étape suivante ; un atelier d’héliogravure, qui utilise les clichés galvanoplastiques de l’atelier d’extrusion et assure l’impression des films colorés à partir de maquettes préétablies; un atelier de découpe, qui donne la forme définitive aux sacs livrables et fixe, le cas échéant, les poignées de saisie selon les desiderata de la clientèle. À côté du centre de production des sacs de couleur et transparents de polyéthylène, il y a lieu de noter l’existence des fonctions Approvisionnement, Distribution et Administration générale. La société aimerait introduire une budgétisation fonctionnelle plus solide qu’auparavant et, dans cette perspective, a réuni les informations ci-après. ① Prévision des ventes
Programme de ventes en kg Prix de vente par kg
Sacs P1
Sacs P2
12 000 70
8 000 100 360
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LOREX ② Nomenclature et gamme opératoire
1 kg de P2
? 0 0,5
0 ? 1,2
Matière M1 en kg Matière M2 en kg Main-d’œuvre directe en heures par kg de produit fini
③ Coûts standard unitaires des matières et de la main-d’œuvre
1 kg de P1
Sacs P1
Sacs P2
5 0 20
0 12 20
Matière M1 par kg Matière M2 par kg Main-d’œuvre directe par heure de travail
④ Stocks en kg
Matière M1
Matière M2
Sacs P1
Sacs P2
4 000 4 000
1 000 2 000
4 000 1 000
5 000 1 500
Prévision de stock initial Objectif de stock final
⑤ Coûts indirects de production
Coûts variables de production par heure de main-d’œuvre directe • Fournitures diverses 3,00 • Énergie et fluides 4,00 • Entretien 2,00 361
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LOREX
Coûts fixes de production • Main d’œuvre indirecte • Salaires et charges sociales de l’encadrement • Amortissements d’équipements • Assurances • Impôts et taxes • Énergie • Entretien Total pour une activité standard de 10 000 heures
144 000 68 500 95 000 17 900 30 400 5 800 6 400 368 000
⑥ Coûts de distribution
Coûts variables de distribution • Commissions sur les ventes • Transports sur les ventes Coûts fixes de distribution • Appointements • Frais de voyage et de représentation • Publicité
4 % du chiffre d’affaires HT 2 % du chiffre d’affaires HT 44 200 23 500 31 300 362
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LOREX ⑦ Coûts d’administration générale
Appointements Fournitures diverses Frais divers de gestion (y compris les frais financiers)
125 000 12 520 40 400
⑧ Dividendes
Dernier exercice Exercice budgété
39 000 16 800
⑨ Investissements
Le budget d’investissement se limite au remplacement d’un équipement totalement amorti, acquis à l’origine pour un montant de 125 000, par une nouvelle machine dont le prix d’acquisition est de 330 000. Les modalités de paiement de cette nouvelle machine sont les suivantes : acompte de 270 000 en juillet, indépendamment de l’évolution de l’activité; solde monétaire à la livraison, celle-ci étant promise en décembre de l’exercice budgété. ⑩ Prévisions des mouvements de trésorerie La direction souhaite désormais maintenir une trésorerie minimale de 50 000 à la fin de chaque trimestre. Aussi peut-elle recourir à un concours bancaire sur la base des besoins de trésorerie en début de trimestre au taux de 10 % par an. Le crédit est remboursable avec les intérêts sur une période inférieure à 12 mois, en fonction des disponibilités dégagées en fin de trimestre. 363
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LOREX Éléments de trésorerie
Clients
Fournisseurs de matières
Charges de personnel
Autres débours d’exploitation
Périodes trimestrielles 1 240 100
29 600
2 384 000
29 600
3 460 000
30 200
481 500
Y compris un montant de 96 000 au titre des ventes de l’exercice précédent
29 100
Y compris un montant de 30 200 au titre des achats de l’exercice précédent
148 700
153 500
158 300
176 400
Dont 12 000 de charges sociales et commissions sur les ventes antérieures
69 600
71 100
58 500
73 600
Dont 5 800 de solde TVA sur l’exercice précédent
Dépenses d’investissements
270 000
Remboursement d’emprunts
60 000 Juillet et décembre 58 600 Dettes financières
Dividendes Impôts au taux de 50 %
4
Observations
6 800
5 600
39 000
Versement le 1er juillet
5 700
Dont 5 000 au titre du solde d’impôt de l’exercice antérieur
6 732
364
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LOREX Bilan initial de l’exercice budgété (après affectation du résultat de l’exercice précédent) ACTIF
Immobilisations Terrain Autres immobilisations
PASSIF
Valeurs brutes
Amortissements
Valeurs nettes
98 000
0
98 000
700 000
175 000
Immobilisations nettes
Stocks en magasin : Matières premières Produits finis
525 000
623 000
32 000 614 400
646 400
Capitaux propres Dettes financières
30 200
Dettes sociales et commissions
12 000
Engagements d’exploitation
96 000 Impôts à payer
Disponibilités
39 400 Dividendes à verser
Total de l’actif
182 600
Autres dettes : Fournisseurs de matières
Créances sur les clients
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1 130 200
1 404 800 Total du passif
92 000
5 800
5 000 39 000 1 404 800365
LOREX
TRAVAIL DEMANDÉ Veuillez établir les budgets fonctionnels en coûts complets prévisionnels de la Société LOREX, en respectant la logique suivante de présentation de la solution du cas : ① Programme et budget de ventes ② Programme de production des sacs en polyéthylène ③ Programme et budget d’approvisionnement en matières ④ Budgets de consommation des matières et de main-d’œuvre directe ⑤ Budget des coûts indirects de production par rapport aux sacs en polyéthylène ⑥ Calcul des coûts standard de production et valorisation des stocks de fin d’exercice ⑦ Budgets des coûts de distribution et des coûts d’administration générale de la firme ⑧ Budget de trésorerie comprenant les encaissements et les décaissements de l’exercice ⑨ Compte de résultat prévisionnel après impôts indiquant la variation annuelle du patrimoine ⑩ Bilan prévisionnel de fin d’exercice annuel selon l’ordre croissant de liquidité et d’exigibilité
Tableau de financement mettant en évidence les flux de ressources et d’emplois prévisionnels 366
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LOREX – Solution à compléter ① Programme et budget de ventes Éléments prévisionnels
Programme de ventes
Prix de vente standard
Sacs transparents P1
……….
70
……….
Sacs de couleur P2
……….
100
……….
Ventes totales attendues en valeur monétaire
Budget de ventes
1 640 000
② Programme de production Éléments prévisionnels en kg
Sacs transparents P1
Sacs de couleur P2
……….
……….
1 000
1 500
Total des besoins de production
……….
……….
./. Stock initial de produits finis
……….
……….
9 000
4 500
Programme de ventes Objectif de stock final pour les produits finis
Programme de production
367
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LOREX – Solution à compléter ③ Programme et budget d’approvisionnement en matières
Éléments prévisionnels sur les matières
Matière M1
Matière M2
Consommation de matières par kg de sacs transparents P1 (1)
1,10
0,00
Consommation de matières par kg de sacs de couleur P2 (1)
0,00
1,10
Consommation standard selon le programme de production (2)
9 900,00
4 950,00
Objectif de stock final pour les matières
……….
……….
Total des besoins de matières en kg
……….
……….
./. Stock initial de matières en kg
……….
……….
Programme d’approvisionnement en kg
……….
……….
Coût standard par kg de matières Budget d’achat ou d’approvisionnement en matières Budget total d’approvisionnement
5,00 ……….
12,00 ……….
……….
(1)
Consommation de matières par kg de produit fini : L’atelier d’extrusion fait perdre 10 % de la matière consommée; 1 kg de produit fini nécessite donc 1,1 kg de matières.
(2)
Consommation standard conforme au programme de production Sacs P1 : 9 000 kg x 1,10 = 9 900 kg Sacs P2 : 4 500 kg x 1,10 = 4 950 kg 368
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LOREX – Solution à compléter ④ Budgets de consommation des matières et de main-d’œuvre directe Consommation standard en kg Sacs P1
Sacs P2
Total en kg de matières
Matières M1
……….
……….
9 900,00
49 500,00 (1)
Matières M2
……….
……….
4 950,00
59 400,00 (1)
Consommation des matières
Coûts standard matières
Budget total de matières à consommer
108 900,00 (1)
Programme de production
Temps par kg fabriqué
Temps total en heures
Coûts standard main-d’œuvre
Sacs P1
……….
……….
4 500,00
90 000,00 (2)
Sacs P2
……….
……….
5 400,00
108 000,00 (2)
9 900,00
198 000,00 (2)
Utilisation de la main-d’œuvre
Budget total de la main-d’œuvre à utiliser (1)
Coûts standard des matières Les coûts standard d’un kg de matières M1 et M2 sont respectivement de 5 et de 12, soit un coût total de 108 900 : Matières M1 : 9 900 kg x 5 = 49 500 Matières M2 : 4 950 kg x 12 = 59 400
(2)
Coûts standard de la main-d’œuvre Le coût standard d’une heure de main-d’œuvre directe est de 20, soit un coût total de 198 000 : Sacs P1 : 4 500 h x 20 = 90 000 Sacs P2 : 5 400 h x 20 = 108 000 369
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LOREX – Solution à compléter ⑤ Budget des coûts indirects de production Coûts indirects variables de production
Taux horaire standard
Temps standard en heures
Coûts variables standard
Sacs P1
Sacs P2
Sacs P1
Sacs P2
Fournitures
……….
……….
……….
……….
16 200
Énergie et fluides
……….
……….
……….
18 000
……….
Entretien
……….
……….
……….
……….
10 800
Total
……….
……….
……….
40 500
……….
Coûts indirects fixes de production
Coûts fixes standard
Main-d’œuvre indirecte
……….
Appointements de l’encadrement
……….
Amortissements d’équipements
………
Assurances
…...….
Impôts et taxes
……...
Énergie
…..….
Entretien
…..….
Total Coût horaire de l’activité standard ou normale
368 000,00
..…… 370
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LOREX – Solution à compléter ⑥ Calcul des coûts standard de production et valorisation des stocks de fin d’exercice Coûts standard de production par unité
Quantité standard
Coût standard
Valeur standard
Matières M1 par kg de sacs P1
……….
……….
……….
Main-d’œuvre directe par kg de sacs P1
……….
……….
……….
Coûts indirects par kg de sacs P1 (1)
……….
45,80
……….
Coûts standard totaux par kg de sacs P1
38,40
Matières M2 par kg de sacs P2
……….
……….
……….
Main-d’œuvre directe par kg de sacs P2
……….
……….
……….
Coûts indirects par kg de sacs P2
……….
……….
……….
Coûts standard totaux par kg de sacs P2 Valorisation des stocks de fin d’exercice
92,16 Quantité standard
Coût standard
Valeur standard
Matières M1
……….
……….
……….
Matières M2
……….
……….
……….
Stocks de matières de fin d’exercice
……….
Sacs transparents P1
……….
……….
……….
Sacs de couleur P2
……….
……….
……….
Stocks de produits finis de fin d’exercice
176 640,00
(1) La quantité standard est exprimée en heures de main-d’œuvre directe, tandis que le coût standard indirect par unité se calcule ainsi : 36,80 + 9,00 = 45,80 371
© Alain Boutat
LOREX – Solution à compléter ⑦ Budgets des coûts de distribution et d’administration générale Coûts variables de distribution
Taux de charges
Chiffre d’affaires
Valeur budgétée
Commissions sur les ventes
……….
……….
……….
Transports sur les ventes
……….
……….
……….
Total des coûts variables de distribution
98 400
Coûts fixes de distribution Appointements
……….
Frais de déplacement
……….
Publicité
……….
Total des coûts fixes de distribution
……….
Budget total des coûts de distribution
197 400
Coûts fixes d’administration Appointements
……….
Fournitures diverses
……….
Frais divers de gestion
……….
Budget total des coûts d’administration générale
177 920 372
© Alain Boutat
LOREX – Solution à compléter ⑧ Budget de trésorerie Éléments de trésorerie
Trimestre 1
Trimestre 2
Trimestre 3
Trimestre 4
39 400 ……….
50 000 ……….
147 740 ……….
50 000 ……….
Total des liquidités disponibles
……….
……….
……….
……….
• • • • • • •
………. ………. ………. ………. ………. ………. ……….
………. ………. ………. ………. ………. ……..... ………..
………. ………. ………. ………. ………. ……….. ………
………. ………. ………. ………. ………. ………. ……….
Total des sorties de liquidités
254 700
259 800
561 700
404 432
Excédent (+) ou insuffisance (-) de trésorerie
………..
………..
………..
………..
• • • •
……….. ……….. 0 0
……….. ……….. ……….. ………..
……….. ……….. 0 0
……….. ……….. ……….. ………..
………..
………..
………..
………..
• •
Solde initial de trésorerie Encaissements des facturations aux clients Décaissements sur les matières Paiement des salaires et charges sociales Autres débours d’exploitation Impôts sur les sociétés Dépenses d’investissements Versement des dividendes antérieurs Remboursement de dettes financières
Objectif de solde minimal de trésorerie Besoin trimestriel de trésorerie (crédits) Remboursement de crédits en fin de trimestre Intérêts de 10 % par an sur les crédits
Solde final de la trésorerie trimestrielle
373
© Alain Boutat
LOREX – Solution à compléter ⑨ Compte de résultat prévisionnel après impôts Chiffre d’affaires hors taxes • • • •
Matières consommées dans le cadre de la production (a) Main-d’œuvre directe de production (b) Coûts indirects variables de production (c) Coûts indirects fixes de production (d)
Coûts de revient de production des produits finis (a + b + c + d) Stock initial de produits finis (e) ./. Stock final de produits finis (f) Coûts de revient de production des produits finis vendus ( + e – f) Marge sur coûts de revient de production des produits finis vendus ( - ) ./. Coûts de distribution des produits finis vendus Marge sur coûts de revient de distribution stricto sensu ./. Coûts d’administration générale ./. Charges financières de trésorerie
……….. ……….. ……….. ……….. ……….. 764 000 ……….. ……….. ……….. ……….. ……….. 240 840 ……….. ………..
Résultat courant avant impôts
………..
./. Impôts au taux de 50 %
………..
Résultat net attendu
……….. 374
© Alain Boutat
LOREX – Solution à compléter ⑩ Bilan prévisionnel de fin d’exercice Actif (état budgété des emplois) ……… ………
Capitaux propres(4) Dettes financières(5)
Immobilisations nettes(1)
………
Fournisseurs de matières(6)
Stocks de matières(2) Stocks de produits finis(2) Créances sur les clients(3) Disponibilités
……… ……… ……… ..…….
Dettes sociales et commissions(7) Engagements d’exploitation(8) Impôts à payer Dividendes à verser
Terrain Autres immobilisations
Total de l’actif
98 000 905 000
………. ……….
Passif (état budgété des ressources)
1 371 950 Total du passif
1 144 131 ………. ..…….. 20 400 ……... ……... ……... 1 371 950
(1) Le terrain n’étant pas amortissable, seules les autres immobilisations se trouvent dépréciées, en tenant compte de l’ancien équipement et de la nouvelle machine. Les amortissements cumulés de 145 000 résultent d’une défalcation des amortissements cumulés de l’ancien équipement et des amortissements prévisionnels communiqués dans l’énoncé.
(2) Les stocks de matières et de produits sont valorisés aux coûts standard. (3) Les créances sur les clients sont déterminées en considérant le chiffre d’affaires prévisionnel de l’exercice, les encaissements attendus dans le budget de trésorerie et le montant dû précédemment par les clients. (4) Les capitaux propres découlent du solde antérieur et du bénéfice attendu net des dividendes à verser. (5) Les dettes financières sont réduites sur l’année budgétée de 58 600. (6) Les créances de fournisseurs sont calculées en tenant compte des achats et des paiements effectués. (7) Les charges sociales sur les salaires et les commissions sur les ventes sont déterminées ainsi : 645 300 – 636 900 + 12 000 = 20 400 (8) Les engagements d’exploitation concernent les autres débours d’exploitation et les paiements effectués. 375
© Alain Boutat
LOREX – Solution à compléter Tableau de financement prévisionnel Le tableau de financement est construit à partir des variations entre le bilan initial et le bilan final de l’exercice budgété. Il consiste à mettre l’accent sur les opérations qui expliquent l’origine des ressources (augmentation du passif ou diminution de l’actif) et leurs emplois prévisionnels (augmentation de l’actif ou diminution du passif). Dans ce cadre analytique et managérial, il paraît intéressant d’y faire figurer la capacité d’autofinancement. Éléments d’analyse
Flux d’emplois
Investissements bruts hors taxes Remboursement d’emprunts contractés Versement des dividendes avalisés et dus sur l’année précédente (exercice N) Accroissement des stocks de matières et de produits finis en magasin Augmentation des créances de clients sur les facturations de l’exercice Augmentation de la trésorerie sous forme de liquidités en banque ou en caisse Autres flux d’emplois
………..……… . ………. 0 ………. ………. 0
Capacité d’autofinancement (y compris les dividendes de l’exercice budgété) Apports de capitaux nouveaux par les associés ou les actionnaires Cession d’actifs immobilisés hors taxes Emprunts à long terme contractés Diminution des stocks de matières et de produits finis en magasin Augmentation des fournisseurs accordant des facilités de paiement Autres flux de ressources Total des flux prévisionnels d’emplois et de ressources
Flux de ressources
………. 0 0 0 ………. ………. ………. 585 510
585 510 376
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ① Programme et budget de ventes Éléments prévisionnels
Programme de ventes
Prix de vente standard
Sacs transparents P1
12 000
70
840 000
8 000
100
800 000
Sacs de couleur P2
Ventes totales attendues en valeur monétaire
Budget de ventes
1 640 000
② Programme de production Éléments prévisionnels en kg
Sacs transparents P1
Sacs de couleur P2
12 000
8 000
1 000
1 500
Total des besoins de production
13 000
9 500
./. Stock initial de produits finis
- 4 000
- 5000
9 000
4 500
Programme de ventes Objectif de stock final pour les produits finis
Programme de production
377
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ③ Programme et budget d’approvisionnement en matières
Éléments prévisionnels sur les matières
Matière M1
Matière M2
Consommation de matières par kg de sacs transparents P1 (1)
1,10
0,00
Consommation de matières par kg de sacs de couleur P2 (1)
0,00
1,10
Consommation standard selon le programme de production (2)
9 900,00
4 950,00
Objectif de stock final pour les matières
4 000,00
2 000,00
Total des besoins de matières en kg
13 900,00
6 950,00
./. Stock initial de matières en kg
- 4 000,00
- 1 000,00
9 900,00
5 950,00
5,00
12,00
49 500,00
71 400,00
Programme d’approvisionnement en kg Coût standard par kg de matières Budget d’achat ou d’approvisionnement en matières Budget total d’approvisionnement
120 900,00
(1)
Consommation de matières par kg de produit fini : L’atelier d’extrusion fait perdre 10 % de la matière consommée; 1 kg de produit fini nécessite donc 1,1 kg de matières.
(2)
Consommation standard conforme au programme de production Sacs P1 : 9 000 kg x 1,10 = 9 900 kg Sacs P2 : 4 500 kg x 1,10 = 4 950 kg 378
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ④ Budgets de consommation des matières et de main-d’œuvre directe Consommation des matières
Consommation standard en kg
Total en kg de matières
Coûts standard matières
Sacs P1
Sacs P2
Matières M1
9 900,00
0,00
9 900,00
49 500,00 (1)
Matières M2
0,00
4 950,00
4 950,00
59 400,00 (1)
Budget total de matières à consommer Utilisation de la main-d’œuvre
Programme de production
108 900,00 (1) Temps par kg fabriqué
Temps total en heures
Coûts standard main-d’œuvre
Sacs P1
9 000,00
0,50
4 500,00
90 000,00 (2)
Sacs P2
4 500,00
1,20
5 400,00
108 000,00 (2)
9 900,00
198 000,00 (2)
Budget total de la main-d’œuvre à utiliser (1)
Coûts standard des matières Les coûts standard d’un kg de matières M1 et M2 sont respectivement de 5 et de 12, soit un coût total de 108 900 : Matières M1 : 9 900 kg x 5 = 49 500 Matières M2 : 4 950 kg x 12 = 59 400
(2)
Coûts standard de la main-d’œuvre Le coût standard d’une heure de main-d’œuvre directe est de 20, soit un coût total de 198 000 : Sacs P1 : 4 500 h x 20 = 90 000 Sacs P2 : 5 400 h x 20 = 108 000 379
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑤ Budget des coûts indirects de production Coûts indirects variables de production
Taux horaire standard
Temps standard en heures
Coûts variables standard
Sacs P1
Sacs P2
Sacs P1
Sacs P2
Fournitures
3
4 500
5 400
13 500
16 200
Énergie et fluides
4
4 500
5 400
18 000
21 600
Entretien
2
4 500
5 400
9 000
10 800
Total
9
4 500
5 400
40 500
48 600
Coûts indirects fixes de production Main-d’œuvre indirecte
Coûts fixes standard 144 000,00
Appointements de l’encadrement
68 500,00
Amortissements d’équipements
95 000,00
Assurances
17 900,00
Impôts et taxes
30 400,00
Énergie
5 800,00
Entretien
6 400,00
Total Coût horaire de l’activité standard ou normale (368 000 / 10 000 h)
368 000,00 36,80 380
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑥ Calcul des coûts standard de production et valorisation des stocks de fin d’exercice Coûts standard de production par unité
Quantité standard
Coût standard
Valeur standard
Matières M1 par kg de sacs P1
1,10
5,00
5,50
Main-d’œuvre directe par kg de sacs P1
0,50
20,00
10,00
Coûts indirects par kg de sacs P1 (1)
0,50
45,80
22,90
Coûts standard totaux par kg de sacs P1
38,40
Matières M2 par kg de sacs P2
1,10
12,00
13,20
Main-d’œuvre directe par kg de sacs P2
1,20
20,00
24,00
Coûts indirects par kg de sacs P2
1,20
45,80
54,96
Coûts standard totaux par kg de sacs P2 Valorisation des stocks de fin d’exercice
92,16 Quantité standard
Coût standard
Valeur standard
Matières M1
4 000,00
5,00
20 000,00
Matières M2
2 000,00
12,00
24 000,00
Stocks de matières de fin d’exercice
44 000,00
Sacs transparents P1
1 000,00
38,40
38 400,00
Sacs de couleur P2
1 500,00
92,16
138 240,00
Stocks de produits finis de fin d’exercice
176 640,00
(1) La quantité standard est exprimée en heures de main-d’œuvre directe, tandis que le coût standard indirect par unité se calcule ainsi : 36,80 + 9,00 = 45,80 381
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑦ Budgets des coûts de distribution et d’administration générale
Coûts variables de distribution
Taux de charges
Chiffre d’affaires
Valeur budgétée
Commissions sur les ventes
4%
1 640 000
65 600
Transports sur les ventes
2%
1 640 000
32 800
Total des coûts variables de distribution
98 400
Coûts fixes de distribution Appointements
44 200
Frais de déplacement
23 500
Publicité
31 300
Total des coûts fixes de distribution
99 000
Budget total des coûts de distribution
197 400
Coûts fixes d’administration
Appointements
125 000
Fournitures diverses
12 520
Frais divers de gestion
40 400
Budget total des coûts d’administration générale
177 920 382
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑧ Budget de trésorerie Éléments de trésorerie
Trimestre 1
Trimestre 2
Trimestre 3
Trimestre 4
39 400 240 100
50 000 384 000
147 740 460 000
50 000 481 500
Total des liquidités disponibles
279 500
434 000
607 740
531 500
• • • • • • •
29 600 148 700 69 600 6 800 0 0 0
29 600 153 500 71 100 5 600 0 0 0
30 200 158 300 58 500 5 700 270 000 39 000 0
29 100 176 400 73 600 6 732 60 000 0 58 600
254 700
259 800
561 700
404 432
Excédent (+) ou insuffisance (-) de trésorerie
24 800
174 200
46 040
127 068
• • • •
50 000 25 200 0 0
50 000 0 25 200 1 260
50 000 3 960 0 0
50 000 0 3 960 198
50 000
147 740
50 000
122 910
• •
Solde initial de trésorerie Encaissements des facturations aux clients Décaissements sur les matières Paiement des salaires et charges sociales Autres débours d’exploitation Impôts sur les sociétés Dépenses d’investissements Versement des dividendes antérieurs Remboursement de dettes financières
Total des sorties de liquidités Objectif de solde minimal de trésorerie Besoin trimestriel de trésorerie (crédits) Remboursement de crédits en fin de trimestre Intérêts de 10 % par an sur les crédits
Solde final de la trésorerie trimestrielle
383
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑨ Compte de résultat prévisionnel après impôts Chiffre d’affaires hors taxes • • • •
Matières consommées dans le cadre de la production (a) Main-d’œuvre directe de production (b) Coûts indirects variables de production (c) Coûts indirects fixes de production (d)
Coûts de revient de production des produits finis (a + b + c + d) Stock initial de produits finis (e) ./. Stock final de produits finis (f) Coûts de revient de production des produits finis vendus ( + e – f) Marge sur coûts de revient de production des produits finis vendus ( - ) ./. Coûts de distribution des produits finis vendus Marge sur coûts de revient de distribution stricto sensu ./. Coûts d’administration générale ./. Charges financières de trésorerie
1 640 000 108 900 198 000 89 100 368 000 764 000 614 400 -176 640 1 201 760 438 240 -197 400 240 840 -177 920 -1 458
Résultat courant avant impôts
61 462
./. Impôts au taux de 50 %
-30 731
Résultat net attendu
30 731 384
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée ⑩ Bilan prévisionnel de fin d’exercice Actif (état budgété des emplois) Terrain Autres immobilisations
98 000 905 000
0 145 000
Passif (état budgété des ressources) 98 000 Capitaux propres(4) 760 000 Dettes financières(5)
Immobilisations nettes(1)
858 000 Fournisseurs de matières(6)
Stocks de matières(2) Stocks de produits finis(2) Créances sur les clients(3) Disponibilités
44 000 176 640 170 400 122 910
Total de l’actif
Dettes sociales et commissions(7) Engagements d’exploitation(8) Impôts à payer (30 731–24 832+5 000) Dividendes à verser
1 371 950 Total du passif
1 144 131 124 000 32 600 20 400 23 120 10 899 16 800 1 371 950
(1) Le terrain n’étant pas amortissable, seules les autres immobilisations se trouvent dépréciées, en tenant compte de l’ancien équipement et de la nouvelle machine (700 000 – 125 000 + 330 000). Les amortissements cumulés de 145 000 résultent d’une défalcation des amortissements cumulés de l’ancien équipement et des amortissements prévisionnels communiqués (175 000 – 125 000 + 95 000).
(2) Les stocks de matières [(4000x5) + (2000x12)] et de produits finis [(1000x38,40) + (2000x92,16)] sont valorisés aux coûts standard. (3) Les créances sur les clients sont déterminées en considérant le chiffre d’affaires prévisionnel de l’exercice, les encaissements attendus dans le budget de trésorerie et le montant dû précédemment par les clients : 1 640 000 – (1 565 600 – 96 000). (4) Les capitaux propres découlent du solde antérieur et du bénéfice attendu net des dividendes à verser (1 130 200 + 30 731 - 16 800). (5) Les dettes financières sont réduites sur l’année budgétée de 58 600. (6) Les créances de fournisseurs sont calculées en tenant compte des achats et des paiements effectués (120 900 – 118 500 + 30 200). (7) Les charges sociales sur les salaires et les commissions sur les ventes sont déterminées ainsi : 645 300 – 636 900 + 12 000 = 20 400 (8) Les engagements d’exploitation concernent les autres débours d’exploitation et les paiements effectués : 290 120 – 272 800 + 5 800 385
© Alain Boutat
LOREX – Solution proposée Tableau de financement prévisionnel Le tableau de financement est construit à partir des variations entre le bilan initial et le bilan final de l’exercice budgété. Il consiste à mettre l’accent sur les opérations qui expliquent l’origine des ressources (augmentation du passif ou diminution de l’actif) et leurs emplois prévisionnels (augmentation de l’actif ou diminution du passif). Dans ce cadre analytique et managérial, il paraît intéressant d’y faire figurer la capacité d’autofinancement. Éléments d’analyse Investissements bruts hors taxes Remboursement d’emprunts contractés Versement des dividendes avalisés et dus sur l’année précédente (exercice N) Accroissement des stocks de matières et de produits finis en magasin Augmentation des créances de clients sur les facturations de l’exercice Augmentation de la trésorerie sous forme de liquidités en banque ou en caisse Autres flux d’emplois
Flux d’emplois 330 000 58 600 39 000 0 74 400 83 510 0
Capacité d’autofinancement (y compris les dividendes de l’exercice budgété) Apports de capitaux nouveaux par les associés ou les actionnaires Cession d’actifs immobilisés hors taxes Emprunts à long terme contractés Diminution des stocks de matières et de produits finis en magasin Augmentation des fournisseurs accordant des facilités de paiement Autres flux de ressources (non compris les dividendes de N : 54 419 – 22 800) Total des flux prévisionnels d’emplois et de ressources
Flux de ressources
125 731 0 0 0 425 760 2 400 31 619 585 510
585 510 386
© Alain Boutat
MIRABEAU La Société MIRABEAU fabrique, sur commande exclusive de gros clients réguliers, des panneaux de particules en fibres de bois agglomérées et pressées à haute température dans ses ateliers. Les charges de production observées au cours du 1er trimestre N ont fait l'objet d'une distinction selon le critère de variabilité et figurent ci-après. Tableau 1 – Charges trimestrielles de production Charges opérationnelles
Montants
Charges structurelles
Montants
Matières consommées
668 225
Entretien du matériel et des bâtiments
50 000
Bois
455 025
Pièces de rechange et outillage
10 000
Liants
213 200
Charges indirectes de personnel
90 000
Main-d’œuvre directe
135 000
Provisions diverses pour dépréciation
Frais communs d’atelier
122 590
Amortissements des équipements
Matières consommables
53 300
Amortissements des bâtiments
Combustibles et énergie
69 290
Frais généraux
8 000 50 000 125 000 2 800
À partir notamment du bois et des liants, la société élabore des panneaux de construction, d’ébénisterie, de menuiserie et d’isolants. Cette production diversifiée peut être mesurée à l’aide d’une unité unique, le mètre cube de panneaux de construction, en recourant aux coefficients d'équivalence (tableau 2). Il en résulte une fiche de coûts variables standard du mètre cube étalon, établie périodiquement par le service du contrôle de gestion (tableau 3). De janvier à mars N, la société a rémunéré 22 500 heures de main-d'œuvre directe. A la suite d’incidents techniques incontournables, les mises en route et les temps morts ont contribué à réduire le temps de travail effectif à 19 040 heures. Durant la même période, 4 500 mètres cubes de bois et 29 000 kilogrammes de liants ont été consommés. Globalement, les charges indirectes d’atelier sont budgétées pour la production de 5 000 mètres cubes étalon et pour une activité de 20 000 heures de main-d’œuvre directe productive. Les charges variables s’élèvent à 100 000, 387 tandis que les charges fixes s’établissent à 300 000, soit respectivement des taux horaires de 5 et de 15 par unité © Alain Boutat d’œuvre.
MIRABEAU Tableau 2 – Production vendue et relations de coûts entre les mètres cubes de panneaux de particules Types de panneaux de particules
Quantités vendues
Coefficients d’équivalence
Construction
1 000 mètres cubes
1,0 mètre cube étalon
Ébénisterie
1 000 mètres cubes
1,5 mètre cube étalon
Menuiserie
2 000 mètres cubes
1,2 mètre cube étalon
Isolants
1 000 mètres cubes
0,8 mètre cube étalon
Tableau 3 – Fiche de coûts variables standard de production du mètre cube étalon Éléments de coûts variables prévisionnels de production Matières premières Bois : 0,8 mètre cube au coût unitaire de 100 Liants : 5 kg au coût unitaire de 8
Montants 120 80 40
Main-d’œuvre directe Temps de travail productif de 4 heures Taux de l’heure productive à 6 et taux de l’heure de présence à 5
24
Charges variables d’atelier En relation avec le temps de travail productif de la main-d’œuvre directe de 4 heures Taux de l’heure productive à 5
20
Coûts variables standard de production
164
À partir des données réelles et prévisionnelles de la Société MIRABEAU, veuillez déterminer la production étalonnée et les coûts variables correspondants, avant d’analyser les écarts sur coûts directs et sur coûts indirects. 388 © Alain Boutat
MIRABEAU – Solution à compléter ① Détermination de la production étalonnée et des coûts variables correspondants Coûts variables de production des différents types de panneaux de particules
Étalonnage de la production
Coûts variables
Production en mètres cubes
Coefficient d’équivalence (1)
Quantité étalonnée (2)
Montant unitaire (3)
Montant global (4)
Ébénisterie
……….
1,50
……….
……….
………
Menuiserie
……….
1,20
……….
……….
………
Construction
……….
1,00
……….
……….
………
Isolants
……….
0,80
……….
……….
………
5 500
……….
925 815
Totaux
(1) Les coefficients d’équivalence sont censés refléter ici les relations de coûts entre les quatre types de panneaux de particules, ceux-ci consommant des ressources de même nature (bois, liants, main-d’œuvre, combustibles…). L’objectif est de les mesurer à l’aide d’une unité commune (le mètre cube étalon de panneaux de construction) et de les rendre additifs en assimilant le contexte de multiproduction en présence à un contexte de monoproduction. (2) Production étalonnée = Production non pondérée x Coefficient d’équivalence Détail du calcul de la quantité étalonnée des panneaux d’ébénisterie : …………………………………. (3) Coûts variables unitaires = Coûts variables totaux / Quantité totale de la production étalonnée (4) Coûts variables globaux par type de panneaux = Quantité étalonnée x Coûts variables unitaires Détail du calcul Menuiserie : ………………………………….. © Alain Boutat
389
MIRABEAU – Solution à compléter ②
Calcul et analyse des écarts sur coûts directs a) Écarts sur matières directes (bois et liants)
Écarts sur bois
Réel
Quantité de bois
……….
Standard (1)
-
Écarts
4 400,00
=
……….
……….
=
……….
Coût unitaire
(2)
Écart global : (qR x cuR) - (qS x QR/QS x cuS)
……….
-
……….
=
15 025,00
Écart sur coûts d’achat : qR x (cuR - cuS )
……….
x
……….
=
……….
Écart sur quantité : [qR – (qS x QR/QS )] x cuS
……….
x
……….
=
……….
101,12 -
(1) qS x QR/QS = (5 000 x 0,8) x 5 500/5 000 = 4 400
(2) cuR = 455 025 / 4 500 = 101,12
Écarts sur liants
Réel
Standard
Écarts
Quantité de liants
……….
-
……….
=
……….
Coût unitaire
……….
-
……….
=
……….
Écart global : (qR x cuR) - (qS x QR/QS x cuS)
……….
-
……….
=
- 6 800,00
Écart sur coûts d’achat : qR x (cuR - cuS )
……….
x
……….
=
……….
Écart sur quantité : [qR – (qS x QR/QS )] x cuS
……….
x
……….
=
………. 390
© Alain Boutat
MIRABEAU – Solution à compléter b) Écarts sur main-d’œuvre directe Écarts sur main-d’œuvre
Réel
Temps de travail
……… (2)
Coûts horaires
-
6,00 -
(1) 22
000,00
………
Écarts =
………
=
………
………
-
………
=
3 000,00
Écart sur coûts : tR x (chR - chS )
………
x
………
=
………
Écart sur temps : [tR – (tS x QR/QS )] x chS
………
x
………
=
………
Écart global :
(tR x chR) – (tS x QR/QS x chS)
Standard
(1) tS x QR/QS = (5 000 x 4) x 5 500/5 000 = 22 000
(2) chR = 135 000 / 22 500 = 6,00
Conclusions concernant les écarts sur coûts directs …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. 391 © Alain Boutat
MIRABEAU – Solution à compléter ③
Calcul et analyse des écarts sur coûts indirects a) Informations nécessaires à la détermination des écarts sur coûts indirects
Volumes et coûts indirects globaux
Réel
Standard
Notations
Volume d’activité (unités d’œuvre en heures)
………
………
UO
Volume de production (quantité de produits finis)
(1) 5
………
Q
Coûts fixes ou structurels
………
………
CF
Coûts variables ou opérationnels
………
………
CV
Coûts indirects totaux
………
………
CI
500
(1) Quantité totale de la production étalonnée = (1 000 x 1,50) + (1 000 x 1,20) + (2 000 x 1,00) + (1 000 x 0,80) = 5 500
Coûts unitaires
Réel
Standard
Notations
Coûts indirects totaux par unité d’œuvre
………
………
CIuo
Coûts fixes par unité d’œuvre
………
………
CFuo
Coûts variables par unité d’œuvre
………
………
CVuo
Coûts indirects par produit fini
………
………
CIp
Coûts fixes par produit fini
………
………
CFp
Coûts variables par produit fini
………
………
CVp 392
© Alain Boutat
MIRABEAU – Solution à compléter b) Procédé à trois écarts élémentaires sur coûts indirects Écart élémentaire sur rendement ou sur productivité selon deux variantes Coûts indirects standard de la production prévue : QS x UOR/UOS x CIpS
……….
Coûts indirects standard de la production réelle :
……….
Écart élémentaire sur rendement :
QR x CIpS
(QS x UOR/UOS x CIpS) - (QR x CIpS)
……….
Coûts indirects standard de l’activité réelle :
UOR x CIuoRS
……….
Coûts indirects standard de l’activité ajustée :
UOS x QR/QS x CIuoS
……….
Écart élémentaire sur productivité :
CIR - (UOS x QR/QS x CIuoS)
……….
Écart élémentaire sur budget flexible ou sur budget révisé selon deux variantes Coûts indirects effectifs de l’activité réelle : CIR = CVR + CFR
……….
Coûts indirects standard du budget révisé : CVSxUOR/UOS+CFS
……….
Écart élémentaire sur budget révisé :
……….
CIR - (CVS x UOR/UOS+CFS)
Coûts indirects effectifs de l’activité réelle : UOR x CIuoR
……….
Coûts indirects standard du budget flexible : UORxCVuoS + UOSxCFuoS
……….
Écart élémentaire sur budget flexible : (UORxCIuoR) - (UORxCVuoS + UOSxCFuoS)
………. 393
© Alain Boutat
MIRABEAU – Solution à compléter Écart élémentaire sur activité ou sur unités d’œuvre selon deux variantes Coûts indirects standard du budget révisé : UOR x CVuoS + CFS
……….
Coûts indirects standard de l’activité réelle :
……….
UOR x CIuoS
Écart sur activité : CFS - CFS x UOR/UOS = (UOR x CVuoS + CFS) - (UOR x CIuoS)
……….
Coûts fixes standard de l’activité prévue :
CFuoS x UOS = CFS
……….
Coûts fixes standard ajustés à l’activité réelle :
CFS x UOR/UOS
……….
Écart sur unités d’œuvre :
(UOS x CFuoS ) - (UOR x CFuoS) = CFS - (CFS x UOR/UOS)
……….
Conclusions concernant le procédé à trois écarts sur coûts indirects …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………. © Alain Boutat
394
MIRABEAU – Solution proposée ① Détermination de la production étalonnée et des coûts variables correspondants Coûts variables de production des différents types de panneaux de particules
Étalonnage de la production
Coûts variables
Production en mètres cubes
Coefficient d’équivalence (1)
Quantité étalonnée (2)
Montant unitaire (3)
Montant global (4)
Ébénisterie
1 000
1,50
1 500
168,33
252 495
Menuiserie
1 000
1,20
1 200
168,33
201 996
Construction
2 000
1,00
2 000
168,33
336 660
Isolants
1 000
0,80
800
168,33
134 664
5 500
168,33
925 815
Totaux
(1) Les coefficients d’équivalence sont censés refléter ici les relations de coûts entre les quatre types de panneaux de particules, ceux-ci consommant des ressources de même nature (bois, liants, main-d’œuvre, combustibles…). L’objectif est de les mesurer à l’aide d’une unité commune (le mètre cube étalon de panneaux de construction) et de les rendre additifs en assimilant le contexte de multiproduction en présence à un contexte de monoproduction. (2) Production étalonnée = Production non pondérée en mètres cubes x Coefficient d’équivalence Détail du calcul de la quantité étalonnée des panneaux d’ébénisterie : 1 000 x 1,50 = 1 500 (3) Coûts variables unitaires = Coûts variables totaux / Quantité étalonnée totale = 925 815 / 5 500 = 168,33 (4) Coûts variables globaux par type de panneaux = Quantité étalonnée x Coûts variables unitaires Détail du calcul Menuiserie : 1 200 x 168,33 = 201 996 © Alain Boutat
395
MIRABEAU – Solution proposée ②
Calcul et analyse des écarts sur coûts directs a) Écarts sur matières directes (bois et liants)
Écarts sur bois
Réel
Quantité de bois
Standard
4 500,00 (2)
Coût unitaire
(1)
-
Écarts
4 400,00
=
100,00
101,12
-
100,00
=
1,12
Écart global : (qR x cuR) - (qS x QR/QS x cuS)
455 025,00
-
440 000,00
=
15 025,00
Écart sur coûts d’achat : qR x (cuR - cuS )
4 500,00
x
(3) 1,12
=
5 025,00
100,00
x
100,00
=
10 000,00
Écart sur quantité : [qR – (qS x QR/QS )] x cuS (1) qS x QR/QS = (5 000 x 0,8) x 5 500/5 000 = 4 400
(3) cuR - cuS = 101,12 – 100,00 = 1,12
(2) cuR = 455 025 / 4 500 = 101,12
Écarts sur liants
Réel
Quantité de liants
29 000,00 (5)
Coût unitaire
Standard -
(4) 27
Écarts
500,00
=
1 500,00
7,35
-
8,00
=
- 0,65
Écart global : (qR x cuR) - (qS x QR/QS x cuS)
213 200,00
-
220 000,00
=
- 6 800,00
Écart sur coûts d’achat : qR x (cuR - cuS )
29 000,00
x
0,65
=
- 18 800,00
1 500,00
x
8,00
=
12 000,00
Écart sur quantité : [qR – (qS x QR/QS )] x cuS (4) qS x QR/QS = (5 000 x 5) x 5 500/5 000 = 4 400
(5) cuR = 213 200 / 29 000 = 7,35
(6) -
(6) cuR - cuS = 7,35 – 8 = - 0,65 396
© Alain Boutat
MIRABEAU – Solution proposée b) Écarts sur main-d’œuvre directe Écarts sur main-d’œuvre
Réel
Temps de travail
22 500,00 (2)
Coûts horaires Écart global :
Standard
(tR x chR) – (tS x QR/QS x chS)
Écart sur coûts : tR x (chR - chS ) Écart sur temps : [tR – (tS x QR/QS )] x chS (1) tS x QR/QS = (5 000 x 4) x 5 500/5 000 = 22 000
(1) 22
000,00
=
500,00
6,00
=
0,00
- 132 000,00
=
3 000,00
0,00
=
0,00
6,00
=
3 000,00
6,00 -
135 000,00
22 500,00 x 500,00
Écarts
x
(2) chR = 135 000 / 22 500 = 6,00
(3)
(3) chR - chS = 6,00 – 6,00 = 0,00
Conclusions concernant les écarts sur coûts directs Tous les écarts sur bois sont défavorables. Ils s’expliquent à la fois par une consommation supérieure aux prévisions et par un coût unitaire réel plus élevé que le coût unitaire standard. L’écart global sur liants et l’écart sur coûts d’achat sont favorables, tandis que l’écart sur quantité est défavorable. Ce dernier écart résulte d’une consommation de matières supérieure aux prévisions.
L’écart global sur main-d’œuvre et l’écart sur temps de travail sont défavorables, en raison d’une utilisation plus importante de la main-d’œuvre par rapport au temps de travail standard. 397 © Alain Boutat
MIRABEAU – Solution proposée ③
Calcul et analyse des écarts sur coûts indirects a) Informations nécessaires à la détermination des écarts sur coûts indirects
Volumes et coûts indirects globaux
Réel
Volume d’activité (unités d’œuvre en heures)
19 040 (1) 5
Volume de production (quantité de produits finis)
Standard
Notations
20 000
UO
500
5 000
Q
Coûts fixes ou structurels
(2)
335 800
300 000
CF
Coûts variables ou opérationnels
(2)
122 590
100 000
CV
458 390
400 000
CI
Coûts indirects totaux
(1) Quantité totale de la production étalonnée = (1 000 x 1,50) + (1 000 x 1,20) + (2 000 x 1,00) + (1 000 x 0,80) = 5 500 1
(2) Tableau
Coûts indirects unitaires
Réel
Standard
Notations
Coûts indirects totaux par unité d’œuvre
24,08
20,00
CIuo
Coûts fixes ou structurels par unité d’œuvre
17,64
15,00
CFuo
6,44
5,00
CVuo
Coûts indirects par produit fini
83,34
80,00
CIp
Coûts fixes ou structurels par produit fini
61,05
60,00
CFp
Coûts variables ou opérationnels par produit fini
22,29
20,00
CVp
Coûts variables ou opérationnels par unité d’œuvre
398 © Alain Boutat
MIRABEAU – Solution proposée b) Procédé à trois écarts élémentaires sur coûts indirects Écart élémentaire sur rendement ou sur productivité selon deux variantes Coûts indirects standard de la production prévue : QS x UOR/UOS x CIpS = 5 000 x 0,952 x 80,00
./. Coûts indirects standard de la production réelle : Écart élémentaire sur rendement :
QR x CIpS = 5 500 x 80,00
(QS x UOR/UOS x CIpS) - (QR x CIpS) = 380 800 – 440 000
Coûts indirects standard de l’activité réelle :
UOR x CIuoRS = 19 040 x 20
./. Coûts indirects standard de l’activité ajustée :
UOS x QR/QS x CIuoS = 20 000 x 1,10 x 20,00
CIR - (UOS x QR/QS x CIuoS) = 380 800 – 440 000
Écart élémentaire sur productivité :
380 800
- 440 000 - 59 200 380 800 - 440 000 - 59 200
Écart élémentaire sur budget flexible ou sur budget révisé selon deux variantes Coûts indirects effectifs de l’activité réelle :
CIR = CVR + CFR = 122 590 + 335 800
./. Coûts indirects standard du budget révisé : CVS x UOR/UOS + CFS = 100 000 x 0,952 + 300 000 Écart élémentaire sur budget révisé :
CIR - (CVS x UOR/UOS+CFS) = 458 390 – 395 200
Coûts indirects effectifs de l’activité réelle : UOR x CIuoR = 19 040 x 24,08
458 390 - 395 200 63 190 458 390
./. Coûts indirects standard du budget flexible : UOR x CVuoS + UOS x CFuoS = 19 040 x 5 + 20 000 x 15
- 395 200
Écart élémentaire sur budget flexible : (UORxCIuoR) - (UORxCVuoS + UOSxCFuoS) = 458 390 – 395 200
63 190 399
© Alain Boutat
MIRABEAU – Solution proposée Écart élémentaire sur activité ou sur unités d’œuvre selon deux variantes Coûts indirects standard du budget révisé : UOR x CVuoS + CFS = 19040 x 5,00 + 300000
./. Coûts indirects standard de l’activité réelle :
UOR x CIuoS = 19 040 x 20,00
Écart sur activité : CFS - CFS x UOR/UOS = (UOR x CVuoS + CFS) - (UOR x CIuoS) = 395 200 – 380 800 Coûts fixes standard de l’activité prévue :
./. Coûts fixes standard ajustés à l’activité réelle :
CFuoS x UOS = CFS = 300 000 CFS x UOR/UOS = 300 000 x 19 040 / 20 000
Écart sur unités d’œuvre : (UOS x CFuoS ) - (UOR x CFuoS) = CFS - (CFS x UOR/UOS) = 300 000 – 285 600
395 200 - 380 800 14 400 300 000
- 285 600 14 400
Conclusions concernant le procédé à trois écarts sur coûts indirects L’écart global est défavorable et correspond à la somme des écarts élémentaires sur coûts indirects, soit : 14 400 + 63 190 – 59 200 = CIR - (UOS x QR/QS x CIuoS) = 458 390 – (20 000 x 1,10 x 20) = 18 390 L’écart élémentaire sur rendement est favorable (- 59 200) et s’explique par un coût standard de l’activité réelle plus faible que le coût standard de la production effective. L’écart sur budget flexible s’avère néanmoins décevant (+ 63 190). Il confirme le niveau élevé des coûts indirects effectifs par rapport au budget ajusté à l’activité réelle (budget révisé). L’écart sur activité est également défavorable (+ 14 400), les coûts indirects des unités d’œuvre réelles étant supérieurs aux prévisions, nonobstant l’occurrence d’un volume d’activité effectif plus faible. 400 © Alain Boutat
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