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CLE COMPRENDRE L’ENTREPRISE Programme de formation à l’entreprenariat, destiné à l’enseignement professionnel, secondaire et supérieur
Guide du facilitateur
Auteurs : George Manu Robert Nelson John Thiongo Klaus Haftendorn
Editeurs: Peter Tomlinson et Klaus Haftendorn
Bureau International du Travail, Genève Centre International de Formation de l’OIT, Turin
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COMPRENDRE L’ENTREPRISE Première édition : 2000 ISBN 978-92-9049-463-8
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Comprendre l’entreprise
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Avant-propos A la fin des années 80 et au début des années 90, l’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL s’est fortement impliquée dans le développement des petites et moyennes entreprises et la formation professionnelle par le biais de plusieurs projets mis en œuvre avec des institutions gouvernementales et des organisations du secteur privé. La formation des entrepreneurs aux techniques de gestion de l’entreprise faisait partie de ces projets. L’enseignement de l’entreprenariat était considéré comme un facteur important pour aider les futurs dirigeants d’entreprise à développer des compétences d’entrepreneur. Cependant, aucun programme de formation spécifique n’était disponible. Pour combler cette lacune, des fonds furent mis à disposition par le BIT, Genève à travers son service SED du département ENT/MAN et par le Centre International de Formation de l’OIT à Turin (service des PME) en 1996 pour créer un ensemble de programmes de formation conçus pour les établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle et portant sur l’éducation à l’entreprenariat et à la gestion des petites entreprises. Une groupe de travail fut constitué à Turin avec la participation de M. G. Manu du CIFOIT, M. J. Thiongo, consultant du Kenya et le Prof. R. Nelson de l’Université d’Illinois, USA, pour développer le matériel didactique du programme « Comprendre l’Entreprise » (CLE) destiné aux enseignants des établissements de formation technique et professionnelle. Le matériel fut testé au Kenya, mis au point, imprimé puis distribué. L’éducation à l’entreprenariat encourage les jeunes à réfléchir au rôle que jouent les entreprises et les entrepreneurs dans le développement économique et social. Elle leur offre également l’occasion d’analyser les changements qui se produisent dans leur pays et les incite à envisager le travail indépendant (auto-emploi) et la création d’une entreprise comme un choix professionnel possible. L’importance de l’éducation et de la formation pour une société désireuse de favoriser l’entreprenariat a été soulignée à maintes reprises dans les déclarations des Nations Unies, dans les recommandations de l’Union Européenne et par les gouvernements nationaux. La recommandation no.189 de l’OIT, adoptée en 1998, fait référence à l’éducation en entreprenariat comme moyen de promouvoir un environnement favorable aux entreprises. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui furent adoptés en 2000 attirent l’attention sur le problème du chômage élevé parmi les jeunes et sur le défi à relever pour créer de l’emploi pour les jeunes, en particulier dans les pays en développement qui comptent un pourcentage élevé (jusqu’à 50%) de citoyens de moins de 25 ans. Le Réseau pour l’Emploi des Jeunes (REJ), composé du Secrétariat de l’ONU, de la Banque Mondiale et de l’OIT fut lancé par le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Kofi Annan, pour promouvoir activement 1
Comprendre l’entreprise
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l’emploi des jeunes. Dans l’Agenda pour le Travail Décent de l’OIT, on propose la création d’entreprises par des jeunes comme un moyen de créer des emplois décents. Entre 2001 et 2004, un certain nombre de pays ont adopté et intégré CLE dans leurs programmes d’éducation. L’expérience acquise avec CLE dans ces pays et l’expression d’une demande croissante pour introduire et adapter CLE dans d’autres pays ont incité le BIT à le réviser et à l’actualiser afin qu’il réponde mieux aux besoins des programmes d’éducation dans un monde de changements rapides et de globalisation. En mai 2004 un séminaire fut organisé pendant une semaine au Centre International de Formation de l’OIT par le responsable du Programme de développement de l’entreprise, M. Peter Tomlinson, et par M. Klaus Haftendorn, coordinateur du Programme CLE, conjointement avec les auteurs et les utilisateurs de CLE. Ce séminaire a abouti à l’édition 2005 de CLE, augmentée de thèmes supplémentaires pour les modules 6 et 7 et d’un nouveau module 9 intitulé « Comment élaborer son propre plan d’affaires », rédigé par M. Haftendorn. Ce nouveau matériel a pour objectif d’aider les étudiants à tester une idée d’entreprise dans une situation de la vie réelle. Grâce à ces modifications, CLE n’est plus seulement destiné à la formation professionnelle mais aussi à l’enseignement secondaire et supérieur. Parallèlement, le coordinateur du Programme Global CLE a développé une stratégie globale pour promouvoir et mettre en œuvre CLE, qui associe les ressources de SEED au BIT avec celles de la structure du BIT dans les différents pays et du CIFOIT à Turin. Depuis lors et jusqu’en 2007 dix pays avaient déjà introduit CLE dans leur programme d’enseignement après l’avoir testé, dix pays le testaient durant une année scolaire et douze pays préparaient la phase pilote. Le matériel didactique CLE a été traduit en 15 langues. A partir de cette vaste expérience, les enseignants et les étudiants des différents programmes nationaux CLE ont transmis des appréciations positives et ont proposé de nouveaux thèmes pour le matériel didactique. Afin de répondre à cette demande, le Coordinateur du Programme Global CLE et le Prof. Robert Nelson ont révisé le matériel didactique en y ajoutant de nouveaux thèmes et en remaniant la structure du cours, établissant ainsi l’édition 2007. La nouvelle version anglaise de « Comprendre l’Entreprise » constitue la version de référence pour toutes les adaptations nationales à venir. Nous exprimons nos plus vifs remerciements à toutes les personnes qui ont participé au travail de révision de CLE et qui ont apporté leur contribution à cette nouvelle version.
Klaus Haftendorn et Peter Tomlinson Editeurs de CLE
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Comprendre l’entreprise
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Comprendre l’Entreprise
Guide du facilitateur Table des matières Page Avant-propos .......................................................................1 A. Introduction au programme « Comprendre l’Entreprise » ......5 •
Origine et objectif du programme CLE............................5
•
Pourquoi la formation à l’entreprenariat est-elle importante ? ..............................................................6
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Entreprises concernées ................................................7
•
Question de l'égalité de traitement des hommes et des femmes ...............................................................8
•
Versions en langues nationales .....................................8
B. Objectifs de CLE ..............................................................8 C. Groupe-cible et bénéficiaires des modules CLE................... 15 D. Format, contenu et durée des modules CLE....................... 16 E. Comment et par qui organiser la formation CLE ?............... 19 •
Comment organiser la formation CLE ? ........................ 19
•
Qui enseigne le programe CLE ? .................................. 21
F. Méthodologie de formation pour CLE ................................ 25 G. Evaluation .................................................................... 29 H. Références et lectures complémentaires ........................... 29
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Comprendre l’entreprise
A.
Guide du facilitateur
Introduction au programme « Comprendre l’Entreprise » CLE
Origine et objectif du programme CLE Chômage élevé, réduction des dépenses dans le secteur public, diminution des effectifs dans les entreprises privées et autres programmes de restructuration battent leur plein dans beaucoup de pays. On comprend dès lors que la promotion de l’autoemploi et de la petite entreprise est à l’ordre du jour dans pratiquement tous les pays, et que dans ces conditions l’emploi des jeunes constitue un vrai défi Les jeunes, c’est-à-dire les moins de 25 ans (dans certains pays, on parle de moins de 40 ans), représentent jusqu’à 70% de la population de nombreux de pays en développement, et presque un tiers de la population dans les pays émergeants. Des centaines de milliers de jeunes quittent l’école chaque année pour rejoindre le marché du travail en espérant trouver un emploi rémunérateur. Le défi pour beaucoup de pays est donc non seulement de résorber le chômage et le sous-emploi existants, mais aussi d’absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Dans les deux cas, les jeunes constituent la majorité des demandeurs d’emploi. Par conséquent, beaucoup de responsables du monde politique et de la société civile se sont récemment attachés à réorienter les systèmes d’éducation et de formation de leur pays pour préparer les jeunes scolarisés à une situation dans laquelle des emplois salariés formels pourraient ne pas exister. Dans la foulée, quelques pays ont introduit des programmes de promotion de l’entreprenariat au sein de leurs programmes d’éducation, et le Bureau International du Travail (BIT) a fourni une assistance technique en ce sens à plusieurs pays. Cependant, dans la plupart des pays, de telles initiatives sont encore à venir et le BIT continue de recevoir de nombreuses requêtes. C’est dans ce contexte, que le BIT a développé en 1996 le programme « Comprendre l’entreprise » CLE – un ensemble de modules de formation pour la sensibilisation à l’entreprenariat avec une nouvelle pédagogie. Le matériel didactique CLE repose sur la longue expérience du BIT sur le terrain. Depuis lors on a révisé le programme CLE pour y intégrer l’expérience de son utilisation dans plus de vingt pays au cours de ces cinq dernières années. Le programme CLE cherche à développer les compétences entrepreneuriales et à préparer les jeunes du système scolaire pour qu’ils puissent, un jour ou l’autre, créer leur propre entreprise ou, du moins, mieux comprendre leur travail dans une PME. A un niveau plus large, l’objectif de CLE est de contribuer à favoriser l’esprit d’entreprise dans un pays ou une société donnés. Donc le but de CLE n’est pas nécessairement d’amener les jeunes à devenir entrepreneurs ou travailleurs indépendants. Il s’agit plutôt de les sensibiliser et de les familiariser avec les possibilités, les défis, les procédures, les caractéristiques, les attitudes et les compétences que requiert l’entreprenariat. Ceci dit, il faut que des sources d’information locales ou autres concernant l’auto-emploi ou la création de petites entreprises viennent s’ajouter au matériel pédagogique fourni, afin d’apporter une aide aux jeunes qui pourraient en avoir besoin plus tard. Le programme CLE a été conçu initialement à l’intention des établissements de formation professionnelle et technique. En 2005 il a été adapté pour pouvoir être utilisé dans l’enseignement secondaire ou supérieur. Le programme a été élaboré de manière à pouvoir être utilisé dans de nombreuses situations d’enseignement. La 5
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justification de l’enseignement de l’entreprenariat dans les écoles est que certains comportements spécifiques étant essentiels au succès d’une entreprise, il ne faut pas attendre, pour former les entrepreneurs potentiels, qu’ils aient atteints l’âge adulte, pour éviter qu’entre temps ils n’aient acquis des mauvaises habitudes nonentrepreneuriales. Tout enseignant qui désire introduire les concepts d’entreprenariat et de gestion de la petite entreprise dans sa classe devrait trouver le programme CLE utile. En suivant ce guide et les modules, les enseignants seront en mesure de donner aux étudiants l’enseignement en entreprenariat et en gestion de petites entreprises souhaité. Pour conclure, il est important de souligner que le Programme CLE ne peut produire des miracles du jour au lendemain : créer et développer l’esprit d’entreprise demande du temps.
Pourquoi la formation à l’entreprenariat est-elle importante ? Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’introduction de la notion d’entreprenariat dans les établissements secondaires et dans les centres de formation technique et professionnelle va préparer les élèves à l’auto-emploi, dans des contextes où l’emploi formel de salarié n’existe peut-être pas. Cela peut également encourager des jeunes filles et des jeunes gens à créer leur propre entreprise. Plus les gens créent des emplois pour eux-mêmes et pour d’autres à travers l’auto-emploi et la création de nouvelles entreprises, plus le nombre de personnes sans emploi devrait diminuer. A cet égard, les petites et moyennes entreprises (PME) ont une capacité clairement démontrée. Dans la plupart des pays du monde, les PME représentent plus de 60% de l’emploi du secteur formel non agricole. De plus, la plupart des emplois créés durant ces dix dernières années en Europe et aux Etats-Unis par exemple l’ont été dans des PME. D’ailleurs les PME représentent plus de 80% des entreprises dans pratiquement tous les pays. Dans l’Union Européenne les PME constituent 80% de toutes les entreprises. La création d’emplois dépend largement de la promotion et du développement de la petite entreprise. Les entrepreneurs ont la capacité de faire germer de nouvelles idées et de développer de nouveaux produits et services qui mènent à la création de nouvelles entreprises, lesquelles, à leur tour, créent un besoin pour de nouveaux emplois. La plupart des programmes économiques de développement conçus pour stimuler de nouvelles opportunités d’emplois ont visé un assez petit nombre de grandes entreprises. Or ce sont les milliers de petites entreprises anonymes, employant moins de 20 salariés, qui fournissent le gros des emplois en milieu urbain, ainsi qu’une majorité d’emplois nouveaux en milieu rural. Un aspect important de la croissance économique d’un pays quel qu’il soit est l’existence d’individualités qui encouragent le changement et amorcent les activités de développement. Ces personnes peuvent être appelées entrepreneurs, car elles ont la capacité d’identifier les besoins au sein de leur environnement, de rassembler les ressources appropriées et de mettre en œuvre les actions nécessaires à la satisfaction de ces besoins. Les activités de la plupart des entrepreneurs sont orientées vers l’environnement immédiat dans lequel ils vivent (collectivité) ou travaillent (comme employé ou employeur). Si les entrepreneurs prospèrent, les collectivités dans lesquelles ils opèrent prospèrent aussi. Quelques-unes des raisons pour lesquelles les entrepreneurs créent des entreprises dans leur collectivité sont : (a) la satisfaction personnelle, (b) l’accomplissement de
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soi, (c) le besoin de reconnaissance, (d) l’expression des capacités de leadership, (e) l’auto-motivation, et (f) les profits. L’éducation à l’entreprenariat peut aussi être appelée éducation civique, car elle donne aux personnes les compétences nécessaires pour entreprendre des actions et apporter le changement qui va améliorer le cadre de vie au sein de leur collectivité. Si le développement de l’esprit d’entreprise ne devait avoir qu’un seul but, on pourrait très bien exprimer celui-ci comme l’amélioration de la qualité de vie, ou, en d’autres termes, comme l’acquisition de compétences de vie. Un secteur des PME en bonne santé contribuera à une distribution plus équitable des revenus dans la population. Dans cet esprit, un des arguments les plus convaincants en faveur de la formation à l’entreprenariat est son orientation sociale. Etant donné que les grandes entreprises ont des capacités limitées pour fournir de l’emploi et apporter le développement et la croissance, il faut rechercher d’autres solutions viables. A cet égard, le secteur de la petite entreprise bénéficie d’une attention particulière à cause de sa capacité à s’implanter tant dans les zones rurales que dans les zones urbaines. C’est aussi dans le cadre de la petite entreprise qu’employeurs et employés ont la possibilité de démontrer et de mettre en pratique les compétences de l’entrepreneur. Alors que les grandes entreprises sont nécessaires dans certaines branches particulières, comme la pétrochimie, dans la plupart des autres cas les PME jouent un rôle-clé dans le développement et le transfert de technologies appropriées, créant ainsi une économie locale et régionale stable assurant la diversification industrielle, entre autres choses. Il est néanmoins une constatation qui amène à réfléchir et à laquelle les responsables du développement des PME doivent faire face, c’est le taux d’échec élevé des entreprise nouvellement créées. Dans les pays développés, environ 50% des nouvelles entreprises échouent dans les trois premières années de leur existence. Dans les pays en développement, bien qu’il soit difficile d’obtenir des données précises, le taux d’échec est encore plus élevé. En dépit de cela, l’auto-emploi demeure partout un des premiers choix de carrière. Le taux d’échec constitue un sérieux problème, d’autant plus que des études ont démontré que plus de 60% de l’argent utilisé pour la création de petites entreprises provenaient de fonds privés (épargne personnelle ou emprunts auprès de la famille ou de relations).L’échec d’une petite entreprise implique non seulement des difficultés financières, mais souvent aussi un drame familial. Les problèmes psychologiques des personnes concernées peuvent être aussi importants, voire plus, que leurs pertes financières. Dans de nombreux cas, ces échecs auraient pu être évités si une éducation et une formation adéquates avaient été données avant le démarrage de l’entreprise. La décision de devenir indépendant est une décision majeure, et elle demande à être précédée d’une réflexion approfondie et d’une formation appropriée. Si les jeunes sont conscients des enjeux et des défis à relever pour devenir entrepreneur ou travailler dans une petite entreprise, ils seront mieux préparés non seulement à considérer l’entreprenariat comme option de carrière, mais aussi à travailler efficacement et réussir dans des PME.
Entreprises concernées Par le passé le BIT a développé des programmes de formation pour la création d’entreprises ou pour améliorer la gestion d’entreprises existantes. Il a été constaté que souvent les promoteurs d’entreprise ne possédaient pas de compétences entrepreneuriales. Dans ce contexte, CLE a été conçu pour combler cette lacune. 7
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Dans la conception du programme CLE, l’entreprise a été définie globalement comme étant n’importe quel projet ou affaire qui implique l’organisation des facteurs de production. Elle peut être à but lucratif ou non, et bénéficier à un individu, à un groupe ou à la collectivité toute entière. Par conséquent, dans ce contexte, un entrepreneur est quelqu’un qui monte et qui gère un tel projet ou une telle affaire. Néanmoins, conformément aux autres programmes du BIT, CLE met l’accent sur les entreprises à but lucratif (soit l’auto-emploi et les petites et moyennes entreprises). Les auteurs – originaires de trois continents – ont consulté, adapté et utilisé les meilleures pratiques décrites dans des programmes similaires dans plusieurs pays. Non seulement, cela confère une dimension internationale au programme CLE, mais permet aussi de l’adapter plus facilement pour une utilisation dans différents environnements. Le matériel pédagogique CLE le plus récent a intégré les expériences les plus significatives faites lors l’exécution de programmes de formation à l’entreprenariat dans de nombreux pays (notamment Bolivie, Pérou, Kazakhstan, Kirghizstan, Kenya, Botswana et Indonésie).
Question de l’égalité de traitement des hommes et des femmes Un soin particulier a été apporté à une représentation équitable des hommes et des femmes dans tous les modules CLE. Ceci se reflète non seulement dans la présentation des concepts mais aussi dans la sélection des exemples, des graphiques et des illustrations. Nous encourageons vivement les formateurs à faire de même
Versions en langues nationales CLE est actuellement disponible en 15 langues, anglais, français, espagnol, arabe, russe et chinois, langues officielles des Nations Unies, ainsi que dans d’autres langues nationales, cinghalais, tamoul, vietnamien, indonésien, laotien, ouzbek, kirghize, kazakh, tadjik, et la liste s’allonge encore.
B.
Objectifs de CLE
Les objectifs immédiats du programme CLE sont de : Sensibiliser les jeunes de l’enseignement professionnel, secondaire et supérieur à l’entreprenariat et à l’auto-emploi. •
Développer une attitude favorable à l’entreprenariat et à l’auto-emploi.
•
Transmettre un savoir et les pratiques nécessaires pour relever le défi que posent la création et la gestion d’une petite entreprise performante.
•
Préparer les jeunes femmes et les jeunes gens à travailler de manière productive dans les petites et moyennes entreprises et plus généralement dans un environnement dans lequel l’emploi classique (formel) salarié à plein temps se fait rare ou n’existe pas.
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Comprendre l’entreprise
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Les objectifs spécifiques de chacun des neuf modules et du jeu d’entreprise compris dans le programme CLE sont les suivants : Module 1
Qu’est-ce que l’entreprise ?
Objectifs :
Permettre aux participants de reconnaître que chacun, d’une manière ou d’une autre, peut faire preuve d’esprit d’entreprise. Permettre aux participants de se rendre compte que l’aptitude à entreprendre d’un individu influence sa manière de vivre.
Thème 1
Les entreprises autour de vous
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure de comprendre que les entreprises, dans leur collectivité, founissent des biens et des services qu’ils consomment et des emplois qui procurent des revenus et des salaires aux personnes qui y vivent
Thème 2
Signification et portée de l’esprit d’entreprise
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure d’identifier et d’interpréter les éléments qui définissent le concept « d’entreprendre », à la fois au niveau personnel et dans le contexte d’une activité économique.
Thème 3
Savoir s’organiser
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure d’identifier les compétences nécessaires pour savoir s’organiser et d’apprécier combien celles-ci sont importantes quand on veut se lancer dans l’entreprenariat. Ils seront capables d’appliquer les principes « d’auto-management » à toutes les situations professionnelles
Thème 4
Les compétences en matière de prise de décisions
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront capables d’adopter une approche rationnnelle au moment de prendre des décisions, tant au plan personnel qu’au plan professionnel
Module 2
A quoi sert l’esprit d’entreprise ?
Objectif :
Permettre aux participants de comprendre que l’esprit d’entreprise apporte un plus dans toute situation impliquant ou non les affaires, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique.
Thème 1
Définition de l’esprit d’entreprise
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure d’apprécier de quoi se compose "l’esprit d’entreprise".
Thème 2
En quoi « l’esprit d’entreprise » s’applique-t-il aux entreprises ?
Objectif :
A la fin de cette séance, les participants comprendront quelles sont les caractéristiques principales de "l’esprit d’entreprise" à la base du succès des entreprises.
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Comprendre l’entreprise
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Thème 3
La motivation d’un entrepreneur
Objectif:
A la fin de la séance, les participants auront compris quels sont les facteurs de motivation que possèdent les entrepreneurs et qu’ils utilisent dans leurs activités journalières.
Thème 4
Fixer les objectifs de l’entreprise
Objectif :
A la fin de la séance, les participants auront développé leurs compétences à fixer des objectifs en se familiarisant avec les directives à suivre pour procéder à cet exercice
Thème 5
La prise de risques
Objectif :
A la fin de cette séance, les participants auront compris quelles sont les compétences nécessaires pour évaluer un risque.
Module 3
Quel est le profil d'un entrepreneur ?
Objectif :
Permettre aux participants d’apprécier les traits de caractère qu’il faut posséder pour réussir comme entrepreneur.
Thème 1
Evaluation du potentiel d'entrepreneur
Objectif :
A la fin de la séance, les participants auront pu évaluer leur potentiel à devenir entrepreneur
Thème 2
Identification du profil d'entrepreneur
Objectif :
A la fin de la séance, les participants seront capables d’identifier un ensemble de traits de caractère qui sont importants pour la réussite des entrepreneurs.
Thème 3
L’entrepreneur en tant que leader
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront capables d’identifier les qualités de leader indispensables au succès des entrepreneurs.
Thème 4
Les principes de la négociaion
Objectif :
A la fin séance les participants auront compris quelles sont les règles permettant de mener à bien une négociation
Thème 5
Compétences d’écoute
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants sauront ce qu’écouter signifie. L’importance de l’écoute dans le processus de communication leur sera démontrée.
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Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
Module 4
Comment devient-on entrepreneur ?
Objectif :
Faire comprendre quelles sont les compétences essentielles et les facteurs déterminants pour la réussite en matière de création et de gestion d’une petite entreprise.
Thème 1
Importance de l’entreprenariat dans la société
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants se rendent compte que lorsqu’on adopte une approche favorisant l’entreprenariat, on fait progresser les individus et la société en général.
Thème 2
Etre son propre employeur : l’auto-emploi
Objectif
A la fin de cette séance, les participants auront compris qu’être son propre employeur est un mode de vie qui pourra convenir à certains d’entre eux après leurs études
Thème 3
Les petites entreprises
Objectif
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure de comprendre les caractéristiques principales des micro- et petites entreprises
Thème 4
Principaux facteurs de réussite lors de la création d’une petite entreprise
Objectif
À la fin de la séance, les participants seront capables d’identifier et de décrire les principales variables dont dépend la création réussie d’une petite entreprise performante. Parallèlement, les participants seront sensibilisés à la manière d’éviter l’échec et de minimiser les risques.
Thème 5
La décision de devenir entrepreneur
Objectif :
A la fin de cette séance, les participants seront en mesure d’expliquer pourquoi et comment une personne prend la décision de créer et de gérer sa propre entreprise.
Module 5
Comment trouver une idée d’affaire valuable ?
Objectif
Fournir des techniques permettant de trouver des idées d’affaires et de reconnaître et évaluer les opportunités d’affaires.
Thème 1
Créativité et innovation
Objectif :
En prenant part à diverses activités durant la séance, les participants pourront découvrir leur propre potentiel créatif. En réfléchissant aux manières de modifier une situation ou un objet existants ils apprendront des techniques destinées à développer leurs aptitudes créatives
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Comprendre l’entreprise
Thème 2
Trouver des idées
Objectifs :
A l’issue de cette séance, les participants sauront :
Guide du facilitateur
(a) apprécier l’importance d’une bonne idée d’affaire comme condition préalable au lancement réussi d’une entreprise ou d’une nouvelle activité dans une entreprise existante. (b) comment trouver des idées commercialement valables. Thème 3
Reconnaître et évaluer des opportunités d’affaire
Objectif :
À la fin de cette séance, les participants seront en mesure d’apprécier l’importance de l’identification et de l’évaluation des opportunités d’affaires et de maîtriser les techniques correspondantes.
Module 6
Comment lancer une entreprise?
Objectif
Les participants connaîtront les diverses tâches à accomplir pour monter une entreprise.
Thème 1
Choisir un marché approprié
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants seront en mesure de comprendre les techniques qui permettent d’identifier le marché approprié pour l’implantation d’une entreprise.
Thème 2
Choisir un lieu d’implantation
Objectif :
À la fin de la séance, les participants pourront de comprendre les principaux facteurs dont il faut tenir compte quand on cherche un lieu d’implantation pour une entreprise.
Thème 3
Formes juridiques de l’entreprise
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants connaîtront les quatre principales formes juridiques de l’entreprise ainsi que les avantages et désavantages liés à chacune d’elles.
Thème 4
Capital de départ d’une entreprise
Objectif :
À la fin de la séance, les participants seront en mesure de faire la différence entre les dépenses pré-opérationnelles et les dépenses opérationnelles de démarrage et d’estimer le capital nécessaire au démarrage de l’entreprise.
Thème 5
Recherche de financement pour démarrer une entreprise
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants seront en mesure d’identifier les avantages et les inconvénients des diverses sources de financement qui s’offrent pour lancer une entreprise.
Thème 6
Manières d’entrer dans les affaires
Objectif :
A l’issue de la séance, les participants seront en mesure de comparer les avantages et les inconvénients liés à l’achat d’une entreprise, la création une entreprise ou la gestion d’une entreprise franchisée.
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Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
Module 7
Comment faire fonctionner une entreprise ?
Objectif
Faire connaître les différentes techniques de gestion d’une entreprise.
Thème 1
Recruter et gérer le personnel
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants seront en mesure de comprendre l’importance de la sélection et de la gestion du personnel pour la réussite de l’entreprise
Thème 2
Gérer le temps
Objectif :
À l’issue de la séance les participants comprendront que pour une entreprise, le temps est une ressource qu’il est nécessaire de bien gérer.
Thème 3
Gérer les ventes
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants auront compris que la vente est un art et que les entrepreneurs qui veulent réussir doivent être de bons vendeurs de leurs produits ou de leurs services.
Thème 4
Sélectionner les fournisseurs
Objectif :
À la fin de la séance, les participants seront en mesure d’identifier les différentes manières par lesquelles les fournisseurs peuvent contribuer au succès de l’entreprise.
Thème 5
Utiliser la technologie dans la petite entreprise
Objectif :
À l’issue de la séance, les participants seront en mesure d’apprécier l’impact de l’évolution technologique sur les micro et petites entreprises.
Thème 6
Connaître les coûts d’une entreprise
Objectif :
À la fin de la séance, les participants auront appris qu’il existe différents types de coûts dans une entreprise et ils auront conscience qu’il est important de connaître les coûts et de les minimiser pour que l’entreprise puisse faire des bénéfices.
Thème 7
Gérer l’argent
Objectif :
À la fin de la séance, les participants comprendront l’importance d’avoir un système de comptabilité dans une micro ou petite entreprise
Thème 8
Utiliser les documents comptables
Objectif :
À la fin de la séance, les participants pourront apprécier l’importance pour une micro ou petite entreprise d’établir des documents comptables simples.
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Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
Module 8
Quelles sont les étapes suivantes pour devenir entrepreneur ?
Objectif
Permettre aux participants de suivre les étapes d’une création d’entreprise
Thème 1
Préparation d’un plan d’affaires
Objectif :
A la fin de la séance les participants seront en mesure de comprendre comment on élabore un plan d’affaires, en franchissant eux-mêmes une à une les principales étapes du processus
Thème 2
Comment interpréter les résultats d’un plan d’affaires
Objectif :
À la fin de la séance, les participants seront en mesure d’analyser les conclusions et les résultats de leur plan d’affaires et pourront se faire une idée précise de la faisabilité de leur idée d’affaire.
Thème 3
Evaluation des facteurs pour démarrer une entreprise
Objectif :
À la fin de la séance, les participants comprendront les problèmes que l’on peut rencontrer lors de la création d’une entreprise.
Thème 4
Sources d’information et d’assistance
Objectif :
À la fin de la séance les participants seront capables d’identifier et d’utiliser les différentes sources d’information et d’assistance pour leurs future entreprise.
Thème 5
Garder une vision entrepreneuriale
Objectif :
À la fin de la séance, les participants auront compris l’importance de garder un esprit d’entreprise dans leurs activités futures.
Module 9
Comment élaborer son propre plan d’affaires
Objectif
Permettre aux participants d’appliquer les connaissances de CLE à une situation de marché réelle et d’évaluer une idée d’affaire dans le cadre d’un emploi indépendant ou d’une micro entreprise.
Thème 1
Comment élaborer un plan d’affaires
Objectif :
À la fin de la séance, les participants seront en mesure de mettre en pratique les connaissances apprises avec la formation CLE dans une situation de marché réelle. Ils connaîtront les différents types d’information que doit contenir un plan d’affaires et sauront que sa présentation doit être adaptée à chaque cas concret. Plan d’affaires standard
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Guide du facilitateur
Jeu d’entreprise Objectif
Le Jeu a pour objectif de donner aux participants l’occasion d’expérimenter les effets de leurs décisions sur les affaires, dans un environnement d’affaires simulé.
Module 1 :
Présentation du cycle élémentaire des affaires
Objectifs :
Permettre aux participants de s’entraîner au cycle économique élémentaire, à la planification du meilleur usage du capital selon les besoins, à l’importance de maintenir un flux de liquidités positives et à la nécessité de tenir des comptes
Module 2 : Objectifs :
Comprendre la demande et l’offre Permettre aux participants de s’entraîner à estimer la taille du marché et la demande, de planifier la production et les achats, de déterminer les coûts, de voir l’importance de tenir des comptes, d’une planification des affaires et de négocier les prix et termes de paiement
Module 3 : Atteindre la clientèle et améliorer l’entreprise Objectifs :
C.
Permettre aux participants de comprendre l’importance de la localisation et des outils de promotion, tels que la publicité, pour atteindre la clientèle.
Groupe cible et bénéficiaires des modules CLE
GROUPE CIBLE Les modules de formation CLE sont destinés aux formateurs et enseignants des établissements de formation technique et professionnelle, aussi bien dans les pays en développement que dans pays industrialisés. Ces modules ont été adaptés dans plusieurs pays à une utilisation dans l’enseignement supérieur. Les concepteurs du programme “CLE” ont considéré que les enseignants/formateurs qui vont utiliser ces modules sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou ont un niveau équivalent dans la formation professionnelle, mais que leur expérience de l’entreprise est généralement limitée.
BENEFICIAIRES Les modules CLE sont destinés en priorité à des élèves de l’enseignement professionnel, secondaires et supérieur. Les élèves auront 15 ans ou plus et auront suivi une scolarité normale ; ils n’auront aucune expérience du monde des affaires et de l’entreprise. Un manuel de l’apprenant a été conçu pour eux.
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Comprendre l’entreprise
D.
Guide du facilitateur
Format, contenu et durée des modules CLE
MODULES ET CONTENUS La série des modules CLE est composée d’un Manuel de l’Apprenant, d’un Guide du Facilitateur CLE, de 9 modules et d’un Jeu d’Entreprise. Chaque module représente un domaine important de la vie de l’entreprise et est subdivisé en plusieurs thèmes correspondant chacun à un certain nombre d’heures de cours. Chaque module est conçu comme un ensemble autonome, ne nécessitant aucune connaissance préalable des modules antérieurs. Les titres des modules sont présentés sous forme de questions, auxquelles les participants devraient pouvoir apporter une réponse à la fin du module. Manuel de l’apprenant • Exercices • Glossaire des termes économiques Guide du facilitateur CLE • Introduction au programme « Comprendre l’Entreprise » CLE – Origine et objectif du programme CLE – Pourquoi la formation à l’entreprenariat est-elle importante ? – Entreprises concernées – Question de l’égalité de traitement hommes-femmes
• Objectifs de CLE • Groupe cible et bénéficiaires des modules CLE • Format, contenu et durée des modules CLE • Comment et par qui organiser la formation CLE ? • Méthodologie de formation pour CLE • Evaluation • Références et lectures complémentaires Module 1 : Qu’est-ce que l’entreprise? (13 heures de cours)
Les entreprises autour de vous
Signification et portée de l’esprit d’entreprise
Savoir s’organiser
Les compétences en matière de prise de décisions
Module 2 : A quoi sert l’esprit d’entreprise ? (13 heures de cours)
16
Définition de l’esprit d’entreprise
En quoi l’esprit d’entreprise s’applique-t-il aux entreprises ?
La motivation d’un entrepreneur
Fixer les objectifs de l’entreprise
La prise de risques
Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
Module 3 : Quel est le profil d'un entrepreneur ? (16 heures de cours)
Evaluation du potentiel d'entrepreneur
Identification du profil d'entrepreneur
L’entrepreneur en tant que leader
Les principes de la négociation
La faculté d’écoute
Module 4 : Comment devient-on entrepreneur ? (14 heures de cours)
Importance de l’entreprenariat dans la société
Etre son propre employeur : l’auto-emploi
Les petites entreprises
Principaux facteurs de réussite lors de la création d’une petite entrepries
La décision de devenir entrepreneur
Module 5 : Comment trouver une idée d’affaire valable ? (8 heures de cours)
Créativité et innovation
Trouver des idées d’affaires
Reconnaître et évaluer des opportunités d’affaires
Module 6 : Comment lancer une entreprise? (16 heures)
Choisir un marché approprié
Choisir un lieu d’implantation
Formes juridiques de l’entreprise
Capital de départ d’une entreprise
Recherche de financement pour démarrer une entreprise
Manières d’entrer dans les affaires
Module 7 : Comment faire fonctionner une entreprise ? (22 heures)
Recruter et gérer le personnel
Gérer le temps
Gérer les ventes
Sélectionner les fournisseurs
Utiliser la technologie dans la petite entreprise
Connaître les coûts d’une entreprise
Gérer l’argent
Utiliser des documents comptables
Module 8 : Quelles sont les étapes suivantes pour devenir entrepreneur ? (16 heures)
Préparation d’un plan d’affaires
Comment interpréter les résultats d’un plan d’affaires 17
Comprendre l’entreprise
Evaluation des facteurs pour démarrer une entreprise
Sources d’information et d’assistance
Conserver une vision entrepreneuriale
Guide du facilitateur
Module 9 : Comment élaborer son propre plan d’affaires (2 heures)
Comment élaborer un plan d’affaires
Plan d’affaires standard
STRUCTURE DES MODULES Même si les thèmes abordés dans chaque module sont différents, leur structure reste la même : 1.
Intitulé du module: permet de saisir l’orientation générale du module. 1.1 Objectif du module: indique les résultats escomptés pour le participant.
2.
Thème: précise les aspects de l’entreprenariat présentés dans le module. 2.1 Durée conseillée: La durée approximative que le formateur devrait consacrer à chaque thème. 2.2 Objectif: indique les résultats escomptés de l’activité. 2.3 Justification: offre un résumé des raisons qui président au choix d’un thème donné. Le facilitateur peut partager cette information avec les participants pour les aider à comprendre la raison de cette activité. Cela peut se faire au début de la séance en guise d’introduction, ou à la fin pour en faire le résumé. 2.4 Activité : comprend une description étape par étape de la manière dont chaque thème peut être présenté. Cette description énumère tous les supports disponibles figurant dans le corps de chaque module: transparents, exercices, notes de lecture et notes pour le formateur.
LE MANUEL DE L’APPRENANT Le manuel de l’apprenant, comme l’indique son titre, est destiné aux bénéficiaires ultimes. Il contient les exercices de tous les modules, ainsi qu’un lexique des termes économiques utilisés dans les modules.
DUREE DE LA FORMATION DES FACILITATEURS Un cours de formation intensif de dix jours est nécessaire, au départ, pour former suffisamment le groupe cible (formateurs/enseignants) à l’utilisation du matériel. Ensuite, il est utile, de temps en temps, d’organiser des ateliers de suivi et de renforcement des connaissances et des capacités (un ou deux jours). Le matériel didactique est présenté sous forme de modules, dans un souci de flexibilité et, également, pour garder la cohérence avec les programmes CREE et GERME existants.
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Comprendre l’entreprise
E.
Guide du facilitateur
Comment et par qui organiser la formation CLE ?
Comment organiser la formation CLE ? Le temps requis pour dispenser tout le programme est d’environ 120 heures (sans compter le jeu d’entreprise, qui demande une dizaine d’heures supplémentaires). Idéalement, CLE devrait être intégré dans le cursus officiel et enseigné sur une période de une ou deux années scolaires. La principale force du programme repose sur sa souplesse. Il peut être mis en œuvre de différentes manières, afin de s’adapter au temps disponible au sein de l’institution. On peut également l’utiliser : 1. En tant qu’activité d’un club de futurs entrepreneurs (Business Club) après les heures de classe, 2. En tant que cours intensif de courte durée dispensé pendant les vacances scolaires
Activités complémentaires – Apprentissage à travers l’entreprise L’initiation au monde de l’entreprise est essentiellement un apprentissage. Les participants apprennent encore mieux ce qu’est l’entreprise en se plaçant dans une situation d’entreprise aussi proche que possible de la réalité. Une des meilleures façons de mettre en pratique l’apprentissage par l’action est d’encourager et d’aider les jeunes à créer des micro- ou petites entreprises qui peuvent être gérées à partir de leurs établissements d’enseignement. L’idée d’affaire peut être aussi simple que vendre des friandises sur le campus, ou laver des voitures dans le voisinage pendant les week-ends. Elle peut également prendre une forme plus complexe, impliquant des activités de production et de marketing, ou le commissionnement sur des articles de sport ou des cartes de vœux, par exemple. Dans l’idéal les participants trouvent eux-mêmes l’idée d’affaire, puis s’organisent, gèrent l’affaire, produisent les documents comptables, se font auditer, décident le paiement de dividendes etc… A la fin de l’année scolaire ou de l’exercice comptable, l’entreprise peut être dissoute ou les actions revendues. Le formateur joue un rôle de premier plan en guidant le processus. Il ou elle peut conseiller les jeunes ou donner des formations complémentaires, si nécessaire. Dans la mesure du possible, il facilite les contacts et les négociations avec l’administration de l’école, ainsi qu’avec le monde extérieur. Une autre activité extrascolaire pourrait être la création d’un Club d’affaires, dont les activités peuvent comporter des visites d’entreprises, l’invitation d’intervenants à l’école pour parler de sujets intéressants ou animer des débats etc. Ici encore, ce sont les apprenants eux-mêmes qui devraient organiser et gérer le club, le facilitateur ayant un rôle de soutien. En plus de contribuer au développement de la culture d’entreprise, une telle initiative peut aider à développer le sens des responsabilités des participants, et également rendre l’apprentissage de l’entreprenariat plus amusant. La reconnaissance de l’importance de ces activités par les autorités académiques pourrait se faire sous forme de récompenses de tous les acteurs concernés, en particulier pour les facilitateurs qui doivent être remerciés pour leurs efforts et pour le temps consacré.
19
Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
Adaptation des modules CLE Chaque fois que c’est possible, il est recommandé aux formateurs d’adapter les modules CLE, (les exercices notamment), pour mieux leur faire refléter les réalités locales. Les études de cas et exemples venant de la collectivité locale devraient particulièrement être mis en avant, chaque fois que possible. Il faut encourager l’invitation d’entrepreneurs locaux à venir parler en tant que personnes ressources, ainsi que les visites aux entreprises de la région qui pourraient servir de modèles.
Méthode Bien que les modules soient conçus pour être utilisés par des formateurs, ils sont bien entendu orientés vers les participants, qui sont impliqués tout au long du processus. La responsabilité de l’apprentissage glisse au fur et à mesure de l’enseignant/formateur vers l’apprenant. Ceci est possible quand l’enseignant/formateur devient un facilitateur et crée un environnement dans lequel les participants peuvent s’impliquer soit individuellement, soit au sein de petites équipes, soit enfin dans le groupe tout entier. Plusieurs méthodes de formation orientées vers les participants sont utilisées dans tous les modules CLE pour atteindre cet objectif. Des techniques comme les groupes de discussion, les jeux de rôle, les questionnaires et les séances de brainstorming (ou “remue-méninges”) sont utilisées pour assurer la participation active de tous. Dans ce processus, CLE encourage et aide les apprenants à : • • • • • • • • • • •
identifier leurs intérêts exprimer leurs sentiments appliquer ce qu’ils ont appris à d’autres situations comprendre de quelle manière ils apprennent le mieux découvrir ce qui les motive apprendre de leurs propres expériences évaluer leurs progrès corriger leurs erreurs établir des standards de performance pour eux-mêmes acquérir de la perspicacité améliorer leur adaptabilité.
Un enseignement orienté vers l’apprenant ne s’intéresse pas seulement au résultat, mais aussi aux étapes par lesquelles chaque individu passe pour atteindre le résultat. C’est pourquoi une grande importance est accordée aux motivations de l’apprenant.
Etablir le plan d’un cours Au début de chaque thème, un plan de cours est présenté avec le nom du thème, la durée suggérée, l’objectif, le déroulement et les instructions concernant les activités, y compris la méthode d’enseignement, les supports didactiques et le contenu, et quelques fois, un résumé. Ceux-ci sont les éléments clé constituant un plan de cours qui, dans les grandes lignes, décrit les étapes de la formation. Les facilitateurs peuvent suivre le plan donné dans les modules, ou développer leur propre plan de cours s’ils le désirent. Les plans de cours devraient être mis à jour de temps à autre, afin d’intégrer les nouvelles expériences, et ils devraient être souples.
Le jeu d’entreprise La plupart des apprenants et des facilitateurs CLE n’ont jamais géré une entreprise. Il est même probable qu’ils n’aient jamais travaillé dans une entreprise auparavant. Pour pouvoir aborder cet aspect, et pour améliorer les connaissances et les compétences, un jeu d’entreprise simulé est intégré dans le programme CLE pour 20
Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
donner l’opportunité aux apprenants de faire l’expérience de la gestion d’une entreprise comme dans la vie réelle. Le Jeu d’Entreprise, tel qu’il est intitulé, a été développé par le BIT et possède trois modules. Chaque module possède des objectifs pédagogiques qui s’appuient sur le niveau du module précédent. C’est pourquoi les facilitateurs et les apprenants doivent démarrer avec le module 1, et ensuite passer aux modules 2 et 3. Pour la formation des facilitateurs, le jeu d’entreprise peut également être utilisé pour briser la glace au début de séminaire. Cependant, pour les bénéficiaires ultimes de CLE, le module 1 du jeu sera présenté lors du Module 4, Thème 4, intitulé « Etre impliqué dans l’entreprise », avant que les apprenants ne lancent leur minientreprise.Les modules 2 et 3 du jeu peuvent être joués durant le Module 6 ou le Module 7 de CLE. Le jeu peut être répété si nécessaire, pour acquérir plus de pratique ou pour renforcer l’apprentissage. Comme pour tout le programme CLE, les facilitateurs doivent être formés en premier, car ils doivent maîtriser le jeu avant de pouvoir l’animer. Les instructions détaillées du Jeu se trouvent dans un guide séparé fourni avec le matériel CLE.
Qui enseigne le programe CLE ? Les enseignants/formateurs qui ont eu une activité professionnelle indépendante ou qui ont de l’expérience en création ou en gestion de petites entreprises sont censés être les meilleures personnes pour enseigner le programme « Comprendre l’entreprise ». Cependant, puisque le matériel didactique couvre les aspects de sensibilisation, aucun bagage technique spécifique en matière d’entreprenariat ou de gestion n’est requis pour être facilitateur. Il est recommandé que l’enseignant/formateur lise entièrement le Guide du Facilitateur avant de commencer le programme. Une connaissance approfondie du matériel didactique facilitera grandement la réalisation des objectifs du programme. Pour enseigner CLE, les enseignants/formateurs doivent d’abord participer à un séminaire de formation des facilitateurs organisé et animé par le BIT ou par un consultant/instructeur accrédité par le BIT. Ensuite, le facilitateur doit être certifié par le BIT ou par une institution agréée. Les hommes et les femmes entrepreneurs peuvent servir de personnes ressources invitées à venir parler de leurs expériences personnelles en tant qu’entrepreneurs.
Compétences du facilitateur Comme indiqué ci-dessus, une connaissance approfondie des modules CLE et des contenus facilitera grandement la réalisation des objectifs du programme. Cela permettra également aux facilitateurs d’acquérir la plupart des compétences nécessaires pour enseigner l’entreprenariat, du moins dans la phase de sensibilisation, ainsi que pour comprendre le processus de développement des entreprises et reconnaître les caractéristiques d’un bon entrepreneur. Les facilitateurs peuvent améliorer leur potentiel en recherchant des formations complémentaires qui leur permettront d’acquérir plus de connaissances techniques et pratiques afin d’augmenter leurs compétences. Deux autres qualités augmenteront beaucoup l’efficacité du formateur: • •
La capacité à utiliser des méthodes d’enseignement novatrices La capacité à encourager et inspirer les participants.
1.
La capacité à utiliser des méthodes d’enseignement novatrices
Il existe beaucoup de différences entre les méthodes conventionnelles d’enseignement et les approches novatrices. Dans les premières, les apprenants adoptent un rôle passif, laissant toute l’initiative au facilitateur. Les méthodes novatrices, par 21
Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
contre,impliquent un style participatif et sont orientées vers l’action de l’apprenant et l’apprentissage par l’action. Le tableau suivant résume les différences principales entre les deux approches.
Aspect
Approche conventionnelle
Approche novatrice
Action
Déterminée par le contenu
Déterminée par le processus
Attention
Gérée par le formateur
Axée sur l’apprenant
Rôle du formateur
Spécialiste
Camarade de classe/facilitateur
Accent mis sur
Savoir que
Savoir comment et qui
Activité des apprenants
Travail solitaire
Travail en petits groupes
Esprit
Compétition
Collaboration
Rôle de l’apprenant
Passif/réceptif
Actif/productifr
Attente des apprenants
Dépendance
Indépendance
Cours
Programmés
Souples, selon besoins
Sujet
Imposé
Négocié
Erreurs
Ne devraient pas être faites
Servent à apprendre
Pouvoir de décision de l’apprenant
Limité
Etendu
Evaluation
Examens/Tests
Profils et résultats
Vision du monde
Noir/blanc
Incertitudes, nuancée
Déterminé par...
Jury d’examen
Les besoins locaux
Fourni par...
Un spécialiste de la question
Une équipe pluridisciplinaire
But
Mettre la pratique en théorie
Mettre la théorie en pratique
(Adapté de Caird, S. and Johnson C. Some reflections on the meaning of enterprise. Durham University Business School, 1987)
Il convient de souligner plus particulièrement les aspects suivants, pour ce qui concerne l’initiation à l’entreprise:
(a)
L’orientation vers les participants
L’accent est mis sur la création d’un environnement d’apprentissage dans lequel les participants sont assistés pour
22
identifier leurs intérêts ;
apprendre par l’action et par l’interaction avec les autres ;
échanger des expériences avec d’autres personnes.
Comprendre l’entreprise
(b)
Guide du facilitateur
Les résultats
Les participants doivent être impliqués dans toutes les étapes du processus et être encouragés à prendre des responsabilités pour les besoins de leur propre apprentissage. En termes de résultats, cela veut dire qu’ils sont tenus :
d’apprendre à apprendre
d’identifier les stratégies d’apprentissage en fonction de leurs besoins
d’exprimer leurs sentiments
d’augmenter la confiance en eux-mêmes
de bien écouter et de poser des questions pertinentes
de déterminer leur propre objectif de formation
de faire face à leurs problèmes
de prendre des décisions
d’élaborer des plans et d’en assumer la responsabilité
de créer des normes pour eux-mêmes
de prendre en main leur propre formation.
Cela ne veut pas dire que les apprenants peuvent faire tout ce qu’ils veulent. Si les apprenants ne sont pas intéressés par quelque chose, ils sont encouragés à trouver quelque chose d’autre qui les intéresse. Le facilitateur et les apprenants du programme « Comprendre l’entreprise » forment une équipe, et ils doivent collaborer pour obtenir le maximum pour chaque membre de l’équipe. Une atmosphère d’encouragement mutuel doit être créée, fondée sur le respect réciproque de chaque membre du groupe.
(c)
La pratique
Tout comme dans d’autres domaines du développement de l’entreprise, la formation à l’entreprenariat, pour être efficace, fait appel à la mise en pratique de connaissances au travers de concepts concrets et illustrés. Le facilitateur doit être capable de faire le lien entre les activités, d’une part, et les besoins, l’environnement et le profil des apprenants, d’autre part. L’aspect pratique sera toujours privilégié. Ceci explique pourquoi l’accent est mis sur les exercices dans tous les modules CLE, et pourquoi nous recommandons des activités extrascolaires telles que la création d’un club d’affaires et de micro ou petites entreprises au sein de l’école. Ceci dit, comme il a été suggéré plus tôt, il est important que ces activités pratiques soient reconnues par les autorités académiques au sein des établissements de formation, pour récompenser les acteurs impliqués dans ces activités.
(d)
La variété
L’enseignement pluridisciplinaire basé sur une approche hautement participative demande une stimulation pour garder intact tout son intérêt. Par conséquent, le formateur devra recourir à des méthodes d’enseignement intéressantes et variées, censées susciter l’intérêt et capter l’attention. A cet effet, il convient d’utiliser des supports audiovisuels, la technologie (tel que l’outil informatique, si possible), différentes formes de travail en groupe, mais aussi d’encourager les uns et les autres à faire preuve de créativité dans leur manière de réfléchir, et d’initiative dans leur façon de travailler.
23
Comprendre l’entreprise
2.
Guide du facilitateur
La capacité à encourager et à motiver les participants
L’initiation à l’entreprenariat n’est rien d’autre que le développement, chez les participants, d’attitudes novatrices à l’égard de l’entreprise. Cela demande un certain style ou comportement de la part du formateur. Ce qui suit n’est pas un code de conduite, tout au plus un fil conducteur permettant aux formateurs qui le suivent d’obtenir le meilleur de leurs participants (et réciproquement):
Soyez enthousiaste ! L’esprit d’entreprise allie le plaisir à l’utilité.
Ayez confiance en vous-même. Avec une bonne préparation, vous réussirez.
Soyez un modèle pour les autres - et un bon pour la circonstance!
Soignez votre mise - les apparences et l’impression comptent aussi.
Familiarisez-vous avec les noms des participants. Appelez-les par leur prénom; assurez- vous également de l’orthographe correcte de leur nom.
Ne soyez pas avare de compliments et restez ouvert et constructif.
Donnez et demandez des informations aux bons moments
Récompensez les bons comportements en classe
Sanctionnez ou faites des mises au point en privé, quand c’est possible
Repérez parmi les participants ceux qui ont spécialement besoin d’aide.
Traitez vos participants comme des adultes - respectez leurs opinions et leurs intérêts.
Consacrez du temps à vos participants ; aidez les autant que vous le pouvez, en classe comme au dehors.
Soyez gai, vivant et souriant. Ils vous le rendront bien.
Autres conseils au formateur En complément de ce qui précède, si vous voulez améliorer votre efficacité, les conseils suivants vous seront utiles : (i)
Faites votre auto-évaluation à la fin de chaque prestation
(ii) Demandez-vous ce qui a bien fonctionné et comment faire pour recommencer (iii) Revoyez les difficultés rencontrées et voyez comment les résoudre pour les éviter à l’avenir (iv) Notez les questions ou problèmes importants qui ont été soulevés et faites les ajustements nécessaires
24
Comprendre l’entreprise
F.
Guide du facilitateur
Méthodologie de formation pour CLE
Le formateur efficace varie sa technique de formation très souvent, même pendant le cours. Le manque de possibilité de s’exprimer est un frein au processus d’apprentissage, en même temps qu’il contribue à rendre ennuyeux un cours. A cet égard, mais également au vu de l’importance d’associer activement les participants au processus d’apprentissage, les modules CLE présentent plusieurs techniques de formation basées sur l’approche participative. Parmi celles-ci figurent : 1. L’exposé 2. Les discussions de groupe 3. Les petits groupes de travail 4. Les études de cas 5. Les devoirs individuels 6. Les projets et mini-entreprises 7. Les séances de brainstorming 8. Les jeux de rôle 9. Les intervenants extérieurs (personnes ressources) 10.Les jeux d’entreprise 11.Le CD-ROM Passons brièvement en revue ces méthodes.
1.
L’exposé
L’exposé - ou cours - du formateur constitue la méthode d’enseignement la plus courante. Elle peut être extrêmement utile pour susciter l’intérêt auprès des participants. Elle implique un transfert d’informations d’un individu vers un groupe. Habituellement, l’interaction a lieu à la fin de la présentation et souvent elle se limite à des questions-réponses. Lorsque l’on fait un exposé, on utilise fréquemment des supports visuels comme les chevalets à feuillets mobiles, les rétroprojecteurs ou les projecteurs de diapositives. Quand bien même les méthodes sont nombreuses, l’exposé d’un ensemble de connaissances constitue la pratique la plus courante. Il s’agit d’une méthode qui peut être utilisée par le formateur comme par les participants. Les points essentiels sont mis en exergue, avec à la clé une conclusion. Idéalement, les exposés devraient être courts
2.
Les discussions de groupe
Les groupes de discussion sont généralement utilisés comme stratégies d’enseignement pour aller au fond de certaines questions, résoudre certains problèmes et prendre des décisions. Avec le groupe de discussion, on peut amener une classe à explorer des attitudes personnelles, et de cette exploration peuvent naître des changements d’attitudes. Une discussion devrait s’assigner un objectif clair que l’on ne devrait pas perdre de vue pendant toute la discussion. L’atmosphère du groupe devrait être détendue, sans pour autant perdre son aspect planifié et organisé. La discussion de groupe devrait avoir une introduction, un développement et une conclusion. Pour plus d’efficacité, tous les membres devraient participer à la discussion et exprimer librement leurs idées. La discussion de groupe devrait être conclue par une synthèse dans laquelle on reprendra les principaux points. Ce travail peut être confié à un membre du groupe. Pour les participants, les groupes de discussion sont l’occasion de :
échanger des idées et des opinions revoir certains éléments clés 25
Comprendre l’entreprise
3.
Guide du facilitateur
déterminer la connaissance des participants sur un sujet donné développer des capacités d’écoute encourager les participants à répondre de leurs convictions exprimer leur façon d’être, leurs convictions et leurs comportements devant les autres aider les participants à travailler ensemble par un processus d’apprentissage
Les petits groupes de travail
De petits groupes de travail peuvent être formés avec trois à cinq personnes travaillant ensemble pendant un laps de temps donné pour remplir une tâche ou résoudre un problème. Dans ce cas, les participants se voient confier une tâche à remplir ou un sujet à débattre. La tâche peut être de courte durée, pas plus de cinq minutes, ou durer toute une journée ; tout dépend de la nature du travail. Plusieurs raisons président à l’utilisation de petits groupes de travail :
4.
les participants peuvent s’exprimer librement l’intérêt des participants est maintenu les participants sont encouragés à prendre leur apprentissage en main les participants sont activement impliqués.
Les études de cas
Les études de cas sont des descriptions d’expériences factuelles ou fictives que l’on utilise dans l’enseignement pour illustrer ou mettre en exergue un point. Le recours aux études de cas permet une implication maximale des participants dans le processus éducatif. Ils sont censés :
commenter les éléments présentés dans le cas évaluer les faits faire une analyse jauger les différents éléments, et prendre une décision.
La méthode de l’étude de cas est particulièrement utile pour développer les capacités des participants à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. L’utilisation des études de cas permet d’apprendre aux participants le raisonnement critique, qui sera utile dans les situations nouvelles ou différentes. Les formateurs sont encouragés à élaborer leur propre étude de cas ou à en utiliser d’autres, qui sont disponibles localement.
Travaux individuels Les travaux individuels sont réalisés lorsque chaque participant reçoit un travail spécifique à faire. Ces devoirs devraient avoir un objectif clairement identifié et pouvant être évalué. Les travaux individuels offrent aux participants la possibilité d’apprendre en découvrant. Les enseignants qui utilisent cette méthode devraient choisir des tâches qui donnent aux participants un sens de la responsabilité de leurs propres actions. Les travaux individuels constituent une partie essentielle de chaque cours. Chaque devoir devrait être accompagné d’instructions claires relatives à sa rédaction et d’un laps de temps déterminé pour le finir. Les devoirs devraient être corrigés le plus rapidement possible afin d’en donner les résultats aux participants.
26
Comprendre l’entreprise
6.
Guide du facilitateur
Les projets et mini-entreprises
Les projets sont une autre forme de travaux susceptibles d’être réalisés individuellement ou en groupe. De manière générale, le projet devrait donner lieu à un rapport qui pourrait inclure une analyse des faits, un examen des options et des recommandations faites pour résoudre le problème en question. Les recommandations pourraient également inclure une stratégie précise pour la mise en œuvre de la solution. Les projets pourraient être utilisés pour permettre aux participants de tester de manière pratique un certain nombre de compétences ou de sujets déjà traités en classe. Créer et gérer une mini-entreprise est une manière pratique et passionnante de mener un projet et, tout au long du processus, de démontrer et mettre en luminière les concepts contenus dans CLE. Ceci implique que les apprenants travaillent en équipe, pour choisir une idée d’affaire, pour planifier et faire fonctionner l’entreprise pendant qu’ils sont encore à l’école. Le facilitateur agit comme un consultant ou un conseiller d’entreprises.
7.
Les séances de « brainstorming »
Le brainstorming est une technique, utilisée pour la résolution de problèmes, basée sur une approche créative, ainsi que pour produire des idées ; l’objectif étant de produire autant d’idées que possible. D’ordinaire la sèance commence par un énoncé du problème ou de la question. A titre d’exemple on peut poser la question suivante :“ Quels sont les produits et services qui aujourd’hui sont nécessaires dans la maison mais ne sont pas disponibles ? ” Chaque idée débouche sur une ou plusieurs idées complémentaires, ce qui fait que l’on en obtient un grand nombre. En utilisant ce procédé, il importe d’observer ces quatre règles :
Ne critiquez ni ne jugez les idées des autres La liberté de pensée doit être de mise - les idées qui semblent saugrenues ou folles sont les bienvenues La quantité est souhaitée - plus il y a d’idées mieux ce sera Associez et améliorez les idées des autres
En outre, toutes les idées, quelqu’illogiques ou folles qu’elles puissent paraître, doivent être enregistrées.
8.
Le jeu de rôle
On peut recourir au jeu de rôle pour illustrer, grâce au spectacle, les différents aspects d’un problème interpersonnel. Il est particulièrement utile pour promouvoir la compréhension entre des points de vues divergents, et pour montrer l’attitude à adopter face à certaines situations.
9.
Les personnes invitées (personnes-ressources)
Les intervenants extérieurs permettent de varier l’enseignement prodigué. Ils peuvent également servir de modèle aux participants. Ils peuvent être des spécialistes, des chefs d’entreprise ou d’autres personnalités de la collectivité dont le travail porte sur un sujet du cours. Afin de tirer le meilleur profit de cette ressource, les formateurs devront développer leurs relations avec les associations et institutions impliquées dans la promotion de la petite entreprise et de l’esprit d’entreprise. Il peut s’agir entre autres :
des des des des
banques agences de promotion/développement de la petite entreprise comptables (ou des experts-comptables) juristes 27
Comprendre l’entreprise
des des des des des des
Guide du facilitateur
organisations de développement communal/local/régional organisations non gouvernementales chefs d’entreprise représentants de ministères organisations d’employeurs syndicats
Voici quelques conseils pour conduire un entretien, que le facilitateur devrait partager avec les apprenants : (i) Fixez un rendez-vous avec la personne-ressource, précisant l’objet et une estimation du temps prévu. (ii) Déterminez à l’avance les questions qui seront posées. Les questions peuvent être
ouvertes, comme par exemple des questions d’ordre général telles que « Pourquoi et comment l’entrepreneur a-t-il démarré son entreprise ? », ou fermées, c.-à-d. des questions appelant des réponses prédéterminées, comme oui ou non.
(iii) Conduisez l’entretien en ayant préparé un bloc note et un stylo ou, si c’est possible et que la personne est d’accord, un enregistreur. Ecoutez attentivement et notez ou enregistrez soigneusement les réponses aux questions. Observez également l’environnement et prenez note de ce que vous constatez. (iv) Analysez les informations collectées, envoyez un mot de remerciement à la personne-ressource et résumez les réponses et les conclusions dans un rapport.
10.
Les jeux d’entreprise
Les jeux de simulation d’entreprises fournissent la possibilité aux apprenants de mettre en pratique la vie d’une entreprise et de faire des expériences comme s’ils étaient en situation réelle. Dans CLE, le jeu d’entreprise du BIT rempli parfaitement ce rôle. Les apprenants sont répartis en trois équipes qui sont en concurrence. A la fin de l’exercice, le facilitateur mène une discussion avec les apprenants sur ce qu’ils ont appris et les entraîne dans un processus de réflexion. En plus de l’aspect formateur, le jeu apporte beaucoup d’amusement, ainsi que, pour la plupart participants, de la nouveauté. Les facilitateurs sont encouragés à développer ou à utiliser d’autres jeux de simulation. (Un guide d’utilisation du Jeu est fourni.)
11.
CD-ROM
Une version de CLE sur CD-ROM interactif a également été développée et est disponible auprès du BIT ou des institutions agréées. Cet outil a un triple objet : d’abord, il constitue une archive de la dernière version du matériel de formation, des documents de support et des références; ensuite, il fournit des tests d’auto-évaluation et des questionnaires pour les facilitateurs et finalement, il contient un clip vidéo pour illustrer les concepts et soutenir l’apprentissage. Pour plus d’information, veuillez contacter le Centre de Formation International du BIT, ou SEED au BIT Genève.
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Comprendre l’entreprise
G.
Guide du facilitateur
Evaluation
Si CLE est dispensé au sein d’établissements de formation technique et professionnelle ou d’autres établissements d’enseignement, il se peut que les autorités académiques disposent de leurs propres méthodes d’évaluation et veuillent vraisemblablement effectuer elles-mêmes le contrôle de qualité. De même, si CLE est utilisé dans le cadre d’un programme de coopération technique ou d’un projet, ce sont les critères d’évaluation habituels de ce programme/projet qui seront appliqués. Quoi qu’il en soit, il existe quelques mesures pratiques à prendre pour déterminer si les objectifs d’apprentissage ont été atteints1. D’abord, les facilitateurs devraient vérifier les connaissances en posant des questions sur les cours, pour s’assurer qu’ils ont bien été compris. Les apprenants peuvent être invités, tour à tour, à faire un résumé du cours. Deuxièmement, les résultats de certains projets ou certaines activités (par ex. collecte d’informations auprès des entrepreneurs par des entretiens, études de marché, préparation de plans d’affaires, démarrer et gérer une mini-entreprise) pourraient être notés et utilisés pour une évaluation. On peut également évaluer la présentation des résultats. Dans tous les cas il faut que les facilitateurs informent régulièrement les participants de leurs progrès. Troisièmement, des questionnaires peuvent être remis aux apprenants à la fin de chaque module, ou à la fin du programme, pour en évaluer les différents aspects, tels que la réalisation des objectifs, le contenu, l’utilité etc., et pour connaître leurs commentaires sur ces sujets. Finalement, il est bon que les facilitateurs se rencontrent plusieurs fois pas an pour évaluer le programme, examiner ce qui a bien ou mal fonctionné, et en tirer des leçons afin d’améliorer les prochaines sessions de formation.
H.
Références et lectures complémentaires
Les références qui ont été sélectionnées ci-après sont données aux facilitateurs et aux apprenants qui veulent en savoir plus sur l’entreprenariat. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive. Les personnes intéressées à en savoir plus trouveront dans ces références, sur Internet ou ailleurs, une littérature riche à ce sujet. 1.
Voir le CD-ROM CLE (information disponible à la coodination globale de CLE/SEED au BIT, Genève et au Centre de Formation International de l’OIT, Turin).
2.
Recherche Internet, en utilisant un moteur de recherche approprié comme www.google.com ou www.yahoo.com. Chercher sous ‘esprit d’entreprise, ‘entreprenariat’ ou autre sujet d’intérêt
3.
GEM research consortium 2003, http://www.gemconsortium.org.
4.
Haftendorn, K. ; Salzano,C. 2003. Facilitating Youth entrepreneurship. An analysis of awareness and promotion programmes in formal and youth education. ILO/SEED Working Paper No. 59, Series on Youth Entrepreneurship.
5.
Bahri, S. Haftendorn, K., (Editors) Towards an Enterpreneurial Culture for the Twenty-first Century. Stimulating Entrepreneurial Spirit through Entrepreneurship Education in Secondary Schools. UNESCO/ILO
Global
Entrepreneurship
Monitor.
Voir
1
L’étude d’impact est cependant plus complexe et requiert un délai important après la formation (pouvant aller jusqu’à 5, 10 voire même 20 ans) et implique des outils sophistiqués, tels que l’utilisation d’un groupe-témoin..
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Comprendre l’entreprise
Guide du facilitateur
6.
Manu, G. and Brown, R. 1987. Resources for the Development of Entrepreneurs: A Guided Reading List and Select Annotated Bibliography. Commonwealth Secretariat, London.
7.
McClelland, D.C. 1961. The Achieving Society. Van Nostrand, Princeton, NJ.
8.
McClelland, D.C. and Winter, D.G. 1969. Motivating Economic Achievement. Free Press, New York.
9.
Olm, K.W. and Eddy, G.G. 1985. Entrepreneurship and Venture Management: Text and Cases. Charles E Merrill Publishing Co., Columbus, Ohio.
10. Timmons, J.A. 1994. New Venture Creation: Entrepreneurship for the 21st Century. 4th Edition. Irwin. Pour terminer, rappelons que la formation à l’entreprenariat doit rester un plaisir. Nous vous suggérons de relire maintenant et de temps à autre le passage du chapitre Compétences du Facilitateur intitulé « La capacité à encourager et motiver les participants ». Amusez-vous bien et bon courage !
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